- Speaker #0
Bonjour, Bonjour, je suis Stéphanie Barranco, je suis Stéphanie Barranco, bienvenue dans Paroles de Femmes, bienvenue dans Paroles de Femmes, le podcast qui parle de femmes aux histoires extraordinaires. le podcast qui parle de femmes aux histoires extraordinaires. Dans ce podcast, Dans ce podcast, je donne la parole à des femmes au destin peu banal pour qu'elles nous parlent d'elles, je donne la parole à des femmes au destin peu banal pour qu'elles nous parlent d'elles, de leur parcours, de leur parcours, de leurs espoirs, de leurs espoirs, de leurs doutes, de leurs doutes, de leur vision de la femme d'aujourd'hui sur l'avenir. de leur vision de la femme d'aujourd'hui sur l'avenir. Puissent ces femmes vous inspirer, Puissent ces femmes vous inspirer, nous inspirer ? nous inspirer ? et inspirer nos générations futures. et inspirer nos générations futures. Elles se livrent aujourd'hui sans tabou, Elles se livrent aujourd'hui sans tabou, avec le cœur, avec le cœur, je vous laisse avec elles. je vous laisse avec elles. Voici leurs histoires, Voici leurs histoires, place à Parole de Femme, place à Parole de femme, des ondes. saison 2. Comment une si petite femme, Comment une si petite femme, toute fine, toute fine, avec un tout joli sourire et une petite voix fluette, avec un tout joli sourire et une petite voix fluette, peut avoir envie de défier la nature et de communier avec elle et d'arriver tout en haut d'un des plus hauts sommets, peut avoir envie de défier la nature et de communier avec elle et d'arriver tout en haut d'un des plus hauts sommets, l'Everest. l'Everest. Alors Alors Christine Jeannin, Christine Jeannin, bonjour. bonjour.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Bonjour. Merci d'être là avec nous aujourd'hui. Merci d'être là avec nous aujourd'hui. Tu as grimpé l'Everest, Tu as grimpé l'Everest, mais tu l'as aussi mis, mais tu l'as aussi mis, cet Everest, cet Everest, au service... au service... de toutes les femmes pour les aider elles aussi à gravir leur Everest. de toutes les femmes pour les aider, elles aussi, à gravir leur Everest.
- Speaker #1
Et des enfants. Et des enfants.
- Speaker #0
Et des enfants. Et des enfants. Et on va en parler tout au long de ce podcast. Et on va en parler tout au long de ce podcast.
- Speaker #1
Avec plaisir.
- Speaker #0
Avant de commencer, Avant de commencer, Christine, Christine, si tu étais une couleur, si tu étais une couleur, une émotion et un mantra, une émotion et un mantra, lesquels serais-tu ? lesquels serais-tu ?
- Speaker #1
Une couleur, Une couleur, on va dire le rose. on va dire le rose. L'émotion, L'émotion, la joie. la joie. l'énergie, l'énergie, la joie. la joie. Et le mantra, Et le mantra, tout est possible. tout est possible.
- Speaker #0
Pourquoi le rose ? Pourquoi le rose ? C'est quoi le rose ?
- Speaker #1
J'aime bien, C'est doux et à la fois c'est gai. c'est doux et à la fois c'est gai. J'aime bien mettre de la couleur qui soit, J'aime bien mettre de la couleur qui donne envie, qui donne envie, qui donne la pêche. qui donne la pêche. Je suis tout le temps maintenant en rose, Je suis tout le temps maintenant en rose, en jaune, en jaune, en fluo, en fleur. enfin.
- Speaker #0
Avec les chaussures assorties, Avec les chaussures assorties,
- Speaker #1
je précise que c'est des hug roses.
- Speaker #0
je précise que le pull rose et des hug roses.
- Speaker #1
C'est génial.
- Speaker #0
Effectivement, effectivement on est dans la joie et en même temps il y a une paix intérieure qui contraste avec cette gaieté et tu es dans une maison qui est très zen, on est dans la joie et en même temps il y a une paix intérieure qui contraste avec cette gaieté. Tu es dans une maison qui est très zen, qui est très douce c'est un peu les deux parties de toi-même ? qui est très douce. Fais un peu les deux parties de toi-même.
- Speaker #1
Oui, Oui, puis j'ai appris aussi parce qu'au début j'étais plus dans l'énergie dans justement le challenge et tout, puis j'ai appris aussi parce qu'au début j'étais plus dans l'énergie, dans justement le challenge et tout. pour la petite histoire j'ai quand même quatre frères et un frère jumeau donc élevé vraiment dans un mode, Pour la petite histoire, j'ai quand même quatre frères et un frère jumeau, donc élevé vraiment dans un mode, voilà il faut que je trouve ma place et puis voilà, il faut que je trouve ma place. Et puis... Puis après, Après, j'ai appris aussi à accueillir, j'ai appris aussi à accueillir, à faire... à faire... Moi, Moi, au début, au début, c'était une maison qui fallait être efficace pour aller en montagne. c'était une maison qui fallait que ce soit efficace pour aller en montagne. Et puis quand j'ai commencé le séjour, Et puis, quand j'ai commencé le séjour, alors au début, alors au début, on a commencé qu'avec les enfants. on a commencé qu'avec les enfants. Donc, c'était assez, assez on va dire il fallait que ce soit efficace on va dire et puis avec les femmes j'ai rajouté de la douceur les rideaux les le petit cocooning en plus et c'est donc c'était aussi une évolution tout ça c'est on va dire, il fallait que ce soit efficace, on va dire. Et puis, avec les femmes, j'ai rajouté de la douceur, les rideaux, le petit cocooning en plus, etc. Donc, ça a été aussi une évolution, tout ça.
- Speaker #0
C'est pour ça que tu dis... pour ça que tu dis que la vie est un chemin mais oui je n'ai rien que la vie est un chemin ?
- Speaker #1
Mais oui, je n'ai rien imaginé, Imaginez, je n'ai rien eu en vie, je n'ai rien eu en vie. les choses sont arrivées, Les choses sont arrivées. par contre moi quand il y a quelque chose qui résonne, Par contre, moi, quand il y a quelque chose qui résonne, qui me donne envie, qui me donne envie, j'y vais. j'y vais. À 24 ans, À 24 ans, on me propose de partir comme médecin d'une expédition à 8000 mètres, on me propose de partir comme médecin d'une expédition à 8000 mètres. je n'ai pas fait le Mont Blanc, Je n'ai pas fait le Mont-Blanc. je pars avec deux mecs que je ne connais pas, Je pars avec deux mecs que je ne connais pas. je pars au Pakistan et je suis en sixième année de médecine. Je pars au Pakistan et je suis en sixième année de médecine. Autant dire que tout est déraisonnable, Autant dire que tout est déraisonnable. il ne faut pas y aller, Il ne faut pas y aller. et bien j'y vais. Et moi, j'y vais. D'accord.
- Speaker #0
Justement, Justement, avant d'en arriver à ton parcours, avant d'en arriver à ton parcours, moi je voudrais juste, moi je voudrais juste, c'est un peu la tradition du podcast, c'est un peu la tradition du podcast, Christine en un mot, Christine, en un mot, c'est quoi ? c'est quoi ?
- Speaker #1
Waouh !
- Speaker #0
Un mot.
- Speaker #1
C'est beaucoup d'énergie et beaucoup d'engagement et un grand cœur, C'est beaucoup d'énergie et beaucoup d'engagement et un grand cœur, je crois. je crois.
- Speaker #0
Bon, un grand cœur, Un grand cœur, de l'énergie et de l'engagement, de l'énergie et de l'engagement, ça fait un peu plus qu'un mot, ça fait un peu plus qu'un mot, mais on va considérer que c'est une expression. mais on va considérer que c'est une expression.
- Speaker #1
C'est une expression, C'est une expression, désolée. désolée.
- Speaker #0
Ça va très bien, Ça va très bien, un grand cœur effectivement, grand cœur effectivement, c'est ce qui transparaît lorsqu'on pousse la porte de cette grande maison. c'est ce qui transparaît lorsqu'on pousse la porte de cette grande maison, C'est l'énergie en tout cas qui s'en dégage et je vous mettrai des images, c'est l'énergie en tout cas qui s'en dégage et je vous mettrai des images, mais on a des petits mots d'encouragement un petit peu de partout posés, mais on a des petits mots d'encouragement un petit peu de partout posés, chaque objet raconte une histoire, chaque objet raconte une histoire, c'est assez troublant et c'est très très... c'est assez troublant et c'est très très valorisant d'être dans cette atmosphère. valorisant d'être dans cette atmosphère où on a la sensation que tout est là pour accompagner. où on a la sensation que tout est là pour accompagner.
- Speaker #1
Et pour être... les personnes qui arrivent se sentent accueillies. Les personnes qui arrivent se sentent accueillies. Et tout est fait avec effectivement les petites bougies, Et tout est fait avec les petites bougies, etc. etc. C'est plein de petites touches, C'est plein de petites touches qui aient de la bienveillance, qu'il y ait de la bienveillance, qu'il y ait de l'accueil. qui aient de l'accueil. C'est chez vous, C'est chez vous, c'est une maison comme à la maison. c'est une maison comme à la maison.
- Speaker #0
Christine, Christine, donc tu commences ton parcours par des études de médecine. donc tu commences ton parcours par des études de médecine. Tu viens de la montagne toi ? Tu viens de la montagne toi ?
- Speaker #1
Alors moi j'aime bien dire que je suis bretonne. Alors moi j'aime bien dire que je suis bretonne. Ma mère est bretonne. D'accord. Ma mère est bretonne. Il y a un drapeau breton quand on arrive quand même. Il y a un drapeau breton quand on arrive quand même. Je suis née en Italie, Je suis née en Italie. J'ai vécu 12 ans en Italie parce que mon père travaillait là-bas. j'ai vécu 12 ans en Italie parce que mon père travaillait là-bas. Donc voyez, Donc voyez on parle italien, on parle l'italien, on me piace molto l'italien. on n'y piatche pas en Italie.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Et à 12 ans, Et à 12 ans, je suis rentrée sur Paris. je suis rentrée sur Paris pour terminer les études. pour terminer les études, Je suis rentrée en deuxième, je suis rentrée en deuxième en seconde, en seconde, quatrième je crois. quatrième je crois et puis après j'ai fait toutes mes études de médecine à Paris Et puis après, j'ai fait toutes mes études de médecine à Paris.
- Speaker #0
Pourquoi la médecine ? Pourquoi la médecine ? C'était quoi ton... C'était quoi ton... Pourquoi au départ la médecine ? Pourquoi au départ la médecine ?
- Speaker #1
A l'âge de 8 ans, À l'âge de 8 ans, 10 ans, 10 ans je voulais être... je voulais être médecin, médecin, je voulais sauver la terre entière. je voulais sauver la Terre entière. Bon, Bon, ce n'est pas possible, ce n'est pas possible, je vous rassure. je vous rassure. Et après, Et après, au moment de choisir mes études, au moment de choisir mes études, j'hésitais entre prof de sport et médecine. j'ai hésité entre prof de sport et médecine. Et merci maman, Et merci maman, elle m'a quand même un peu orientée vers la médecine. elle m'a quand même un peu orientée vers la médecine. Et heureusement, Et heureusement, parce que faire de sa passion un métier, parce que faire de sa passion un métier, ça m'aurait déprimée. ça m'aurait déprimée. Et là, Et là, la médecine m'a tout permis. la médecine m'a tout permis.
- Speaker #0
Ce qui est assez... Ce qui est assez... Tu vois, Tu vois, quand on pense à un médecin, quand on pense à un médecin, on n'imagine pas justement, On n'imagine pas justement, toi tu as transformé cette médecine. toi, tu as transformé cette médecine. Alors, Alors non seulement parce que tu as été très avant-gardiste sur les soins qui sont dispensés de toute façon dans la maison, non seulement parce que tu as été très avant-gardiste sur les soins qui sont dispensés de toute façon dans la maison, c'est très avant-gardiste pour un médecin. c'est très avant-gardiste pour un médecin. Donc, Donc même si aujourd'hui on sait que la médecine s'ouvre, même si aujourd'hui, on sait que la médecine s'ouvre.
- Speaker #1
Oui, toute cette médecine intégrative.
- Speaker #0
Bien entendu. Mais enfin, Mais enfin, toi tu as été quand même à l'origine, toi tu as été quand même à l'origine, aussi précurseur de ce mouvement. aussi précurseur de ce mouvement. Mais au-delà de ça, Mais au-delà de ça, un médecin en mouvement, un médecin en mouvement, il y en a peu, il y en a peu. On a un médecin sans frontières, on a un médecin sans frontières, mais c'est quand même rare. mais c'est quand même rare. Comment ça te vient ? Comment ça te vient ? À quel moment tu nous as parlé de ta sixième année de médecine ? À quel moment tu nous as parlé de ta sixième année de médecine ? Comment on vient te chercher, Comment on vient te chercher toi ? toi ? Tu étais déjà dans la montagne ? Tu étais déjà dans la montagne ?
- Speaker #1
Je faisais beaucoup de sport, Je faisais beaucoup, beaucoup de sport. je grimpais beaucoup. Je grimpais beaucoup. Et donc, Je dis toujours que c'est à cause d'un ami qui est maintenant médecin anesthésiste à Grenoble, je dis toujours que c'est à cause d'un ami qui est maintenant médecin anesthésiste à Grenoble, Philippe Maillot. Philippe Maillot. C'est à lui qu'on avait proposé de partir comme médecin. C'est à lui qu'on avait proposé. de partir comme médecin, lui ne pouvait pas y passer l'internat et moi j'étais libre parce que je voulais pas passer l'internat à l'époque on n'était pas obligé. Lui ne pouvait pas y passer l'internat et moi j'étais libre parce que je ne voulais pas passer l'internat. À l'époque, on n'était pas obligé. C'est mon seul regret de tout ce que j'ai fait, C'est mon seul regret de tout ce que j'ai fait, ce n'est pas d'avoir été un peu plus loin en médecine. c'est pas d'avoir été un peu plus loin en médecine. Il me propose. Il me propose parce que j'avais la cage, Parce que j'avais la cage, parce qu'on grimpait beaucoup ensemble, parce qu'on grimpait beaucoup ensemble, parce que voilà je partais je faisais des raids à ski et toujours que avec des mecs parce que voilà il n'y avait pas beaucoup de femmes qui faisaient, parce que je partais, je faisais des raids à ski et toujours que avec des mecs parce qu'il n'y avait pas beaucoup de femmes qui s'engageaient comme ça. qui s'engageaient comme ça. Moi, Moi j'étais bien, j'étais bien, je suivais donc il m'emmenait toujours. je suivais, donc ils m'emmenaient toujours et j'ai dit oui. Et j'ai dit oui. Et j'aime bien dire aux gens que dans la vie, Et j'aime bien dire... aux gens que dans la vie, il faut écouter son cœur. il faut écouter son cœur. Bien sûr que si j'avais réfléchi, Bien sûr que si j'avais réfléchi, tout est déraisonnable. tout est déraisonnable, Mais en fait, mais en fait, j'avais envie, j'avais envie, je n'avais pas peur. je n'avais pas peur. Moi, Moi, je me dis toujours que le pire, je me dis toujours que... c'est le pire, Le pire c'est que ça peut marcher, c'est quoi ? C'est que ça peut marcher. Donc, dans le sens oser. dans le sens oser. Et puis, Et puis en fait, en fait, des fois, des fois on se met des barrières, on se met des barrières, toutes ces barrières limitantes. toutes ces barrières limitantes. Et moi, Et moi j'ai toujours osé en fait. j'ai toujours osé, en fait.
- Speaker #0
Donc, Donc ils t'appellent, ils t'appellent, ils te disent, ils te disent voilà on a une expédition, voilà, on a une expédition, on a besoin d'un médecin. on a besoin d'un médecin.
- Speaker #1
Voilà, Voilà, j'y vais. j'y vais. Et je suis en sixième. D'accord. En sixième année de médecine, année de médecine, autant dire je ne sais rien faire. autant dire je ne sais rien faire. Mais un médecin, Mais un médecin en fait, en fait... Souvent ça rassure. souvent ça rassure. Il faut éviter les gros accidents, Il faut éviter les gros accidents, mais dans ces cas-là, mais dans ces cas-là, à à 5000, etc., 5000, on ne peut pas faire grand-chose. on ne peut pas faire grand-chose. Souvent, Souvent ça rassure, ça rassure, ça fait de la prévention. ça fait de la prévention. Attention, Attention comment vous bouffez, comment vous bouffez, attention, attention comment vous marchez, comment vous marchez, attention, attention, etc. etc. Mais on était une petite équipe, Mais on était une petite équipe, donc en fait, donc j'ai géré un peu les mal de ventre, j'ai géré un peu les mal de ventre, les mal de tête. les mal de tête, J'ai eu des ophtalmies, j'ai eu des ophtalmies, des neiges deux fois ingérées. des neiges, une ou deux fois ingérées. Mais... pas grand chose, pas grand-chose, mais vraiment le problème c'est l'altitude, mais vraiment le problème c'est l'altitude, comment on gère l'altitude et comment on... comment on gère l'altitude, et comment on... Des fois, Des fois, moi je pouvais avoir des doutes ou stresser, moi je pouvais avoir des doutes ou stresser, mais on ne le montre pas. mais on ne le montre pas. Et ce que j'aimais dans les expés... Et ce que j'aimais dans les expé, À l'époque, à l'époque, en tous les cas, en tous les cas, c'était un grand voyage avec toute cette idée d'un objectif final. c'était un grand voyage, avec toute cette idée d'un objectif final, Pour moi, pour moi, les visiter des villes, les visiter des villes, etc., etc., ça ne m'amusait pas du tout, ça ne m'amusait pas du tout, mais avoir un objectif physique, mais avoir un objectif physique. Et dans cette marge d'approche, et dans cette marge d'approche, vous allez à la rencontre des habitants, vous allez à la rencontre des habitants, des locaux, des locaux, dans des petits villages complètement démunis de tout, dans des petits villages complètement démunis de tout, etc., avec des cabanes en bois et puis des planches en bois. avec des cabanes en bois et puis des planches en bois. Et en plus, Et en plus, en tant que femme, en tant que femme, surtout au Pakistan, surtout au Pakistan, je polais à la rencontre dans le village des femmes. je polais à la rencontre dans le village des femmes. Et moi, Moi, je faisais des consultations. je faisais des consultations, on gérait des plaies, On gérait des plaies, des gales, des gales, des machins, des machins, des trucs. des trucs. Et j'aimais ce côté de rencontre humaine. Et j'aimais ce côté de rencontre humaine. Et pour moi, Et pour moi, une expédition, une expédition, c'était ça aussi. c'était ça aussi. C'était un grand voyage avec de la rencontre, C'était un grand voyage avec de la rencontre, de l'humain et un objectif physique. de l'humain et un objectif physique.
- Speaker #0
Tu penses que c'est aussi ces rencontres-là qui t'ont amené, Tu penses que c'est aussi ces rencontres-là qui t'ont amené, parce que c'était soigné aussi différemment, parce que c'était les soigner aussi différemment, est-ce que c'est aussi ça qui plus tard t'amènera à créer ? est-ce que c'est aussi ça qui plus tard t'amènera à créer ?
- Speaker #1
Non pas spécialement, Non pas spécialement, mais en même temps, mais en même temps... c'est vraiment... Si je veux aller un peu plus vite, Si je veux aller un peu plus vite, après l'Everest, après l'Everest, j'étais là, j'étais là, je fais quoi ? je fais quoi ? J'ai fait les Seven Summits, J'ai fait les Seven Summits, le plus haut sommet de chacun des continents. le plus haut sommet de chacun des continents. Et on est venu me chercher pour que j'aille à l'hôpital raconter mes voyages à des enfants à l'hôpital. Et on est venu me chercher pour que j'aille à l'hôpital raconter mes voyages à des enfants à l'hôpital. Et tout a démarré comme ça. Et tout a démarré comme ça. Et à la fin de ce tour du monde, Et à la fin de ce tour du monde, on m'a dit tu ne veux pas continuer, on m'a dit, tu ne veux pas continuer ? j'ai continué. J'ai continué. Puis un jour un médecin m'a dit tu ne veux pas les emmener à la montagne ? Puis un jour, un médecin m'a dit, tu ne veux pas les emmener à la montagne ? Mais par contre, Mais par contre, je ne les ai pas emmenés regarder les petites fleurs. je ne les ai pas emmenés regarder les petites fleurs, je les ai emmenés atteindre l'heure Everest. Je les ai emmenés atteindre l'heure Everest.
- Speaker #0
Comment on fait pour faire ça ? Comment on fait pour faire ça ? Ça demande quand même beaucoup de force ? Ça demande quand même beaucoup de force.
- Speaker #1
Non, Non, il faut oser, il faut oser, il faut de l'engagement. il faut de l'engagement. Moi, Moi, j'avais l'habitude des expéditions d'organiser, j'avais l'habitude des expéditions d'organiser, de tout préparer. de tout préparer. Donc, Donc, une expédition avec des enfants malades, une expédition avec des enfants malades, ce n'est pas une expédition normale. ce n'est pas une expédition normale. Il faut que tout soit mais béton dans la logistique, Il faut que tout soit mais béton dans la logistique, dans l'organisation, dans l'organisation, dans la sécurité, dans la sécurité, etc. etc. Donc, Donc, au début, au début, c'est vrai que je m'arrêtais, c'est vrai que je m'arrêtais, je prenais le pouls des enfants. je prenais le pouls des enfants. Bon, Bon, ok, OK, ils vont bien. ils vont bien. J'avais dans le sac l'oxygène, J'avais dans le sac l'oxygène, la doudoune, la doudoune, le duvet. le duvet. Mais j'ai compris que c'est comme une expédition, Mais... J'ai compris que c'est comme une expédition, on y va doucement. on y va doucement. Donc j'avais construit la semaine comme une grande expédition vers leur sommet. Donc j'avais construit la semaine comme une grande expédition vers leur sommet. Donc les petits à l'époque, Donc les petits à l'époque, ils venaient ici, ils venaient ici, je les emmenais marcher. je les emmenais marcher. Alors les premiers séjours, Alors les premiers séjours, je les ai faits au Grand Bornand. je les ai fait au Grand Bornand. On avait fait un... On avait fait une première semaine où il y avait de l'escalade. On avait fait une première semaine où il y avait de l'escalade. On était dans un joli petit refuge de Marie-Ange Vérat Ausha de la Croix-Frie. On était dans un joli petit refuge de... de Marie-Ange Vérat, Ausha de la Croix-Frie. Et puis, Et puis on les emmenait faire de l'escalade et dormir dans un refuge et faire la pointe de tard devant qui était 800 mètres de dénivelé et aller sur la mer de glace des enfants de 10-12 ans avec encore une chambre implantable, on les emmenait faire de l'escalade et dormir dans un refuge et faire la pointe de tard devant, qui était 800 mètres de dénivelé, et aller sur la mer de glace, les enfants de 10-12 ans, avec encore une chambre implantable, de la chimio, de la chimio, etc. etc. mais ils avaient réussi et à la fin de la semaine les gamins avaient la banane, Mais ils avaient réussi. Et à la fin de la semaine, les gamins, ils avaient la banane. il y en a une petite qui m'a écrit tu m'as aidé à retrouver le chemin de la guérison je crois que des enfants malades n'ont plus rien fait, Il y en a une petite qui m'a écrit, tu m'as dit de retrouver le chemin de la guérison. Je crois que des enfants malades n'ont pas pu faire rien. plus rien faire, tu nous as prouvé le contraire. tu nous as prouvé le contraire Et puis voilà, Et puis voilà, tout a continué comme ça. tout a continué comme ça, et le médecin m'a dit, Et le médecin me dit, mais tu veux pas continuer ? mais tu ne veux pas continuer ? Et j'étais à un stade, Et j'étais à un stade, je fais quoi de ma vie ? je fais quoi de ma vie ? Parce que j'avais compris à un moment que, Parce que j'avais compris à un moment que j'avais fait dix ans d'expédition, voilà, j'avais fait dix ans d'expédition, qu'il fallait poser parce que, qu'il fallait poser parce qu'il y a un moment où il faut savoir arrêter. voilà, il y a un moment où il faut savoir arrêter. Ce qui demande plus de courage que de continuer. Ce qui demande plus de courage que de continuer.
- Speaker #0
Oui, Oui, justement, justement, par rapport à... par rapport à... T'es passée très très vite sur mon sens. C'est passé très très vite.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Sur mon sens,
- Speaker #1
l'Evraiste.
- Speaker #0
Un point qui me semble très important, Ce qui me semble très important, c'est, c'est que... tu sais, Tu sais, dans ce podcast, dans ce podcast, on se positionne en tant que femme. on se positionne en tant que femme. Ça représentait quoi pour toi ? Ça représentait quoi pour toi ? Je ne te parle pas d'être avec les garçons, Je ne te parle pas d'être avec les garçons, d'y aller, d'y aller, parce qu'on a compris que c'était finalement même un non-sens. parce que ça, on a compris que c'était finalement même un... Ce n'était même pas un point. Même pas de...
- Speaker #1
Oui, j'avais ma place.
- Speaker #0
Tu avais ta place, T'avais ta place, tu es comme les autres, tu es comme les autres.
- Speaker #1
J'avais eu de problèmes par rapport à ça.
- Speaker #0
mais toi en tant que femme. Qu'est-ce que tu allais chercher ? Qu'est-ce que tu allais chercher ? Tu avais forcément une quête. Tu avais forcément une quête. On ne monte pas l'Everest sans quête. On ne monte pas l'Everest sans quête. Elle était où ta quête en période ?
- Speaker #1
Bonne question. Je ne l'ai pas compris tout de suite. Je n'ai pas compris tout de suite. Moi, Moi, j'étais dans ce mode, j'étais dans ce mode, j'exige, j'exige, j'y vais, j'y vais, j'aime, j'aime, j'ose. j'ose. Puis, Puis j'ai fait une première expé, j'ai fait une première expé. Puis après, puis après tout s'est enchaîné parce que chaque fois, tout s'est enchaîné parce que chaque fois, on est venu me chercher comme femme sûrement, on est venu me chercher comme femme sûrement, mais comme médecin. mais comme médecin. C'est vraiment la médecine qui m'a vraiment tout permis. C'est vraiment la médecine qui m'a vraiment tout permis. Une fois que je suis montée là-haut, Une fois que je suis montée là-haut, c'est comment je redescends avec. c'est comment je redescends avec. C'est ce qui va être après la base de tout ça. C'est ce qui va être après la base de tout ça. Et j'ai commencé là à me poser des questions. Et j'ai commencé là à me poser des questions. Alors pendant le tour du monde, Alors pendant le tour du monde, il y a un moment, il y a un moment, je me disais, je me disais, mais qu'est-ce que je fous là ? mais qu'est-ce que je fous là ? Mais c'est quoi ma vie ? Mais c'est quoi ma vie ? Comment je vais continuer ? Comment je vais continuer ? Comment je rebondis de tout ça ? Comment je rebondis de tout ça ? Et j'ai commencé à aller voir quelqu'un en me disant, Et j'ai commencé à aller voir quelqu'un en me disant, moi je fais quoi là ? moi je fais quoi là ? Comment je m'arrête ? Comment je m'arrête ? Qu'est-ce que je viens chercher et tout ? Qu'est-ce que je viens chercher et tout ? Et je pense que j'ai compris à ce moment-là que je suis venue chercher ma place dans ce monde. Et je pense que j'ai compris à ce moment-là, je suis venue chercher ma place dans ce monde, mais d'hommes et de quatre frères, d'hommes et de quatre frères ou un père qui ne me voyait pas. ou un père qui ne me voyait pas. Donc je suis venue dire, Donc, je suis venue dire, mais attendez, mais attendez, je suis là, je suis là, j'existe et tout. j'existe et tout. Et en fait, Et en fait, quand je suis redescendue, quand je suis redescendue, j'ai compris que finalement, j'ai compris que finalement, ça n'avait rien changé, ça n'avait rien changé, que mon père, que mon père finalement n'avait rien compris non plus. finalement, n'avait rien compris non plus. Et voilà, Et voilà, après, après il a fallu vivre avec, il a fallu vivre avec, avec cette image qui, avec cette image. qui finalement était encore pire parce qu'on m'avait mis encore un niveau de elle est forte, finalement, était encore pire parce qu'on m'avait mis encore à un niveau de, ouais, elle est forte, elle est extrême et tout, elle est extrême alors que moi, alors que moi, la petite Christine, la petite Christine, etc., la petite fille était encore hyper fragile. la petite fille... était encore hyper fragile. Donc, tout ce que j'ai appris, Tout ce que j'ai appris, tout ce que je propose à ces femmes et enfants, tout ce que je propose à ces femmes et enfants, ce n'est pas un truc de femme malade, ce n'est pas un truc de femme malade, c'est des choses que j'ai essayé d'aller chercher moi pour redescendre de cette Evresse, c'est des choses que j'ai essayé d'aller chercher moi pour redescendre de cette Everest, pour retrouver mon image à moi et aller guérir peut-être la petite fille qui n'avait pas été vue, pour retrouver mon image à moi et aller guérir peut-être la petite fille qui n'avait pas été vue, pas été bichonnée, pas été bichonnée, pas été mon père. pas été mon père. Ce qui fait merci papa, Ce qui fait, merci papa, parce que je ne parle pas trop de ma mère parce qu'elle a essayé de gérer avec ses cinq enfants, parce que je ne parle pas trop de ma mère parce qu'elle a essayé de gérer avec ses cinq enfants et tout, mais c'était vraiment mon père qui était... mais c'était vraiment mon père qui était vraiment un peu dur. vraiment un peu dur, mais qui ne m'a jamais ni pris dans... Mais qui ne m'a jamais pris dans le... Voilà, Voilà, donc je suis allée essayer de comprendre et de transformer. donc je suis allée essayer de comprendre et de transformer et surtout après d'apaiser la petite fille pour pouvoir... Et surtout après d'apaiser la petite fille pour pouvoir... Donc j'ai commencé avec les enfants, Donc j'ai commencé avec les enfants, c'est étonnant. c'est étonnant. Et puis une fois, Et puis une fois, il y a un psychologue qui avait... il y a un psychologue qui avait... Puis après, Puis après, évidemment, évidemment, je suis passée à la femme. je suis passée à la femme. Parce que j'avais un peu trouvé ma place dans le côté enfant. Parce que j'avais un peu trouvé ma place dans le côté enfant. Puis après, Puis après, il a fallu retrouver la place de femme aussi, il a fallu retrouver la place de femme. etc. Donc j'ai compris un peu tout ce chemin et tout. Donc j'ai compris un peu tout ce chemin et tout. Et ce que je dis, Et ce que je dis, et c'est pour ça que là, et c'est pour ça que là, au bout de 30 ans, au bout de 30 ans, j'ai 34 ans, j'ai 34 ans, je commence à avoir un petit peu posé tout. je commence à avoir un petit peu... à poser tout, mais il faut le temps de tout ça, Mais il faut le temps de tout ça, de digérer, de digérer. de... On ne va pas à l'Everest, On ne va pas à l'ivresse, effectivement, effectivement, par hasard. par hasard.
- Speaker #0
Non. Et on ne continue pas parce que ton chemin est très troublant. Et on ne continue pas parce que ton chemin est très troublant, c'est-à-dire que, C'est-à-dire que, ok, ok, tu fais l'Everest, tu fais l'Everest, très bien, très bien, mais tu aurais pu t'arrêter là. mais tu aurais pu t'arrêter là. Et ça aurait été parfait comme ça, Et ça aurait été parfait comme ça, parce que tu étais allée certainement chercher, parce que tu étais à l'extérieur. Comme beaucoup. et comme beaucoup. Comme beaucoup. Mais toi, Mais toi, tu continues, tu continues. tu repousses encore plus loin, tu repousses encore plus loin, c'est-à-dire que ce n'est pas un sommet, c'est-à-dire que ce n'est pas un sommet, ce n'est pas deux, ce n'est pas deux, mais c'est un tour du monde. mais c'est un tour du monde. Donc, Donc, je pense que ta quête, je pense que ta quête, elle s'arrête. elle ne s'arrête pas là.
- Speaker #1
pas là c'est très particulier après les braises moi j'étais marié donc tu parais tu es marié oui d'accord dix ans je suis marié avec un antoine qui a suivi un peu qui a accepté tous mes exprès de façon entre guillemets il n'avait pas trop le choix et Moi, après l'Evresse, moi j'étais mariée. Et mon mari...
- Speaker #0
Tu es mariée ? Oui,
- Speaker #1
oui. Pendant dix ans, j'étais mariée avec Antoine, qui a suivi un peu, qui a accepté tous mes expés. De toute façon, entre guillemets, il n'avait pas trop le choix. Et en pensant que, en pensant que bon une fois que j'avais fait les vrais c'est bon bah ça y est elle va rentrer la maison on pose on fait à des enfants de la nuit tout est là moi c'est glu c'est pas ma vie du tout en tous les cas pas avec lui une fois que j'avais fait l'évresse, il s'est dit, bon, ça y est, elle va rentrer à la maison, on pose, on fait des enfants, une famille et tout. Et là, moi, c'est glup, ce n'est pas ma vie du tout. En tous les cas, pas avec lui. et j'étais là en train de me dire qu'est-ce que je fais de cette épreuve, J'étais là en train de me dire qu'est-ce que je fais de cet évrèze et j'entends parler de ce challenge de Seven Sumit où il n'y avait pas encore de femme qui l'avait fait. et j'entends parler de ce challenge de Seven Summit, où il n'y avait pas encore de femmes qui l'avaient fait, Donc allez hop on y va, donc allez hop, on y va, moi j'aime bien la première, moi j'aime bien de la première. donc j'étais que la deuxième au Seven Summit, Donc j'étais que la deuxième au Seven Sumit parce que Yungo Tabei qui avait été la première à l'Evrèze a entendu... parce que Yungo Tabei, qui avait été la première à l'Everest, a entendu, a su, a su, parce que tout se sait, parce que tout se sait, que j'enchaînais tous les sommets dans l'année et il lui en manquait un. que j'enchaînais tous les sommets dans l'année, et il lui en manquait un, Et elle a terminé. et elle a terminé, Donc, donc je ne suis que la deuxième au monde, je ne suis que la deuxième au monde, mais la première européenne. mais la première européenne. Ça, Ça, c'est un petit clin d'œil de la compétitrice parce que je suis quand même compétitrice. c'est un petit clin d'œil de la compétitrice, parce que je suis quand même compétitrice.
- Speaker #0
Il y a une partie de toi qui…
- Speaker #1
J'aime jouer, J'aime jouer, mais j'aime gagner aussi. mais j'aime gagner aussi. Et,
- Speaker #0
On ne peut pas faire ce que tu as fait.
- Speaker #1
mais libre, Libre d'échouer. libre d'échouer. Ok, moi, Moi, je joue. je joue, J'aime bien gagner, j'aime bien gagner. tant pis si je perds, Tant pis si je perds, ce n'est pas grave, ce n'est pas grave, mais j'aime bien gagner. mais j'aime bien gagner. Et je gagne.
- Speaker #0
Tu aimes bien gagner et tu gagnes, Tu aimes bien gagner et tu gagnes, mais tu as cette liberté de te dire que, mais tu as cette liberté de te dire que, en tout cas, en tout cas, tu l'as essayé. tu l'as essayé. Et là, Et là, c'est la victoire. c'est la victoire.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Et après,
- Speaker #1
Et cette liberté m'a permis d'être d'autant plus, le sommet… Oui, ma… permis d'être d'autant plus pas dans le challenge à tout prix mais de m'écouter, pas dans le challenge à tout prix, mais de m'écouter, d'avancer et puis d'oser. d'avancer et puis d'oser. Et je vous raconterai comment j'ai réussi aussi l'Everest. Et je vous raconterai comment j'ai réussi aussi l'Everest. Et en descendant, Et en descendant, donc j'entends parler de Seven Summit, donc j'entends parler de Seven Summits, on me... J'avais un partenariat avec la ville de Paris qui me demande de faire des conférences dans des écoles pour inspirer, j'avais un partenariat avec la ville de Paris qui me demande de faire des conférences dans des écoles pour inspirer, pour donner des leçons de vie, pour donner des leçons de vie, pour raconter un tour du monde à des enfants, pour raconter un tour du monde à des enfants, comment se challenge, comment se challenger, comment on ose, comment on ose, comment il faut quand même dans la vie aller jusqu'au bout. comment il faut quand même dans la vie, aller jusqu'au bout. Et est venue la directrice de l'école de l'hôpital Trousseau, Et est venue la directrice de l'école de l'hôpital Trousseau, qui est un hôpital d'enfants, qui est un hôpital d'enfants, Madame Voisin, Madame Voisin, qui est la deuxième personne qui change ma vie, qui est la deuxième personne qui change ma vie, parce qu'elle me dit, parce qu'elle me dit, moi je vous veux à l'hôpital pour les enfants. moi je vous veux à l'hôpital pour les enfants. Je dis, Je dis, oui Hélène, oui Hélène, avec plaisir. avec plaisir. Je faisais ça en plus. Je faisais ça en plus. Et c'est là que... Et c'est là que la première fois, la première fois, toutes mes expéditions prennent un sens, toutes mes expéditions prennent un sens, parce que je retrouve mon métier de médecin, parce que je retrouve mon métier de médecin, je vais à l'hôpital, je vais à l'hôpital, je mets une blouse et je vais parler du corps, je mets une blouse, et je vais parler du... corps, je vais parler de la respiration, je vais parler de la respiration, mais aussi d'un tour du monde à des enfants qui sont enfermés, mais aussi d'un tour du monde à des enfants qui sont enfermés et c'est la première fois où voilà, et c'est la première fois où, voilà, je suis contente de retourner à l'hôpital, je suis contente de retourner à l'hôpital et après tout s'est enchaîné de manière intuitive, et après tout s'est enchaîné de manière intuitive, dans l'évidence, dans l'évidence mais j'étais prête. mais j'étais prête, j'étais prête à passer le relais à la fin de ce tour du monde comme le corps il est malin je commençais à me dire il faut que je m'arrête je suis la plus haute flébite du monde j'ai terminé le tour du monde avec une flébite le corps il est malin il j'étais prête à passer le relais, à la fin de ce tour du monde, comme le corps il est malin, je commençais à me dire, il faut que je m'arrête et tout, mais je suis la plus haute flébite du monde, j'ai terminé le tour du monde avec une flébite. Le porc, il est malin.
- Speaker #0
Il fallait que tu t'arrêtes, fallait que je m'arrête mais tu ne pouvais pas le faire seul et il m'a arrêté et comme mais tu ne pouvais pas le faire seul.
- Speaker #1
Voilà, et il m'a arrêtée. Et comme il y a toujours ces synchronicités de la vie, Il y a toujours ces synchronicités de la vie, etc., etc., qui ne sont jamais par hasard. qui ne sont jamais par hasard, Ma mère est tombée malade d'une leucémie pendant ce tour du monde. ma mère est tombée malade d'une leucémie pendant ce tour du monde. Je ne l'ai pas fait pour elle parce que j'avais déjà démarré. Je ne l'ai pas fait pour elle parce que j'avais déjà démarré. Quand je reviens de l'Antarctique, Quand je reviens de l'Antarctique, mon premier sommet, mon premier sommeil, j'apprends qu'elle est malade. j'apprends qu'elle est malade. J'ai failli tout arrêter, J'ai failli tout arrêter, mais en même temps, mais en même temps... elle allait bien. Elle allait bien, Elle a été toujours en forme quand je devais partir. elle a été toujours en forme quand je devais partir, puis je partais 15 jours, Puis je partais 15 jours, 3 semaines. 3 semaines. Donc j'ai enchaîné et je suis allée plus à l'hôpital parce qu'elle était à Paris. Donc j'ai enchaîné et je suis allée plus à l'hôpital parce qu'elle était à Paris et le service avec lequel je travaillais était à Paris. Et le service avec lequel je travaillais était à Paris. Moi, Moi j'habitais à Annecy, j'habitais à Annecy. Donc, donc je suis allée sûrement plus à l'hôpital que je n'aurais été. je suis allée sûrement plus à l'hôpital que je n'aurais été. Et surtout, Et surtout quand j'ai fini ce tour du monde où enfin je pouvais m'arrêter parce que le corps me l'imposait, quand j'ai fini ce tour du monde, où enfin, je pouvais m'arrêter parce que le corps me l'imposait. Et ça y est, et ça y est j'avais une excuse. j'avais une excuse. Et j'ai continué à aller à l'hôpital parce qu'il y avait ma mère qui était hospitalisée toujours, Et j'ai continué à aller à l'hôpital parce qu'il y avait ma mère qui était hospitalisée toujours, qui était en traitement. qui était en traitement. Et voilà, Et voilà, donc tout ça s'est fait, donc, tout ça s'est fait, tout s'est synchronisé. toutes ces synchronisations. Je ne l'ai pas fait pour elle, Je ne l'ai pas fait. pour elle, je l'ai fait avec elle. je l'ai fait avec elle. Et certainement que si elle n'avait pas été malade, Et certainement que si elle n'avait pas été malade... j'aurais peut-être pas continué à aller voir les enfants comme je l'ai fait. J'aurais peut-être pas continué à aller voir les enfants comme je l'ai fait. Et il y a un jour, Et il y a un jour, il y a un médecin qui me dit, il y a un médecin... Il me dit, mais tu ne veux pas prendre les enfants à la montagne ? mais tu ne veux pas emmener les enfants à la montagne. Voilà, Voilà, je n'avais aucune idée, je n'avais aucune idée, aucune envie de faire une association, aucune envie de faire une association, mais ça a résonné. mais ça a résonné. Je dis, Je dis, ben ouais, bah ouais, tiens, tiens, pourquoi pas. pourquoi pas ? Et j'avais un outil qui était cet Everest, Et j'avais un outil qui était cet Everest, ce message qui est très symbolique et très fort de que vous avez fait un Everest. ce message qui est... très symbolique et très fort de vous avez fait un Everest et après les choses se sont enchaînées, Et après... Les choses se sont enchaînées, j'ai loué une maison, j'ai loué une maison, cette maison dans laquelle on est, cette maison dans laquelle on est qui était à refaire et toute pourrie qui avait qui était à refaire et toute pourrie, qui avait je parlais de 100 ans, 100 ans et les choses se sont enchaînées, et les choses se sont enchaînées. Moi j'aime bien dire que quand ça doit se faire, moi j'aime bien dire que quand ça doit se faire, ça se fait. ça se fait je n'ai pas eu l'idée l'envie mais j'ai osé Je n'ai pas eu l'idée, l'envie, mais j'ai osé, Et puis après, et puis après tout s'est enchaîné. tout s'est enchaîné. Et j'ai eu de la chance. Et j'ai eu de la chance, c'est que ça demandait du courage d'arrêter les expéditions. Ça demandait du courage d'arrêter les expéditions. Mais en même temps, Mais en même temps, je n'ai pas eu le temps de réfléchir parce que les choses sont arrivées. je n'ai pas eu le temps de réfléchir parce que les choses sont arrivées et tout de suite, Et tout de suite, ça a été dans l'évidence que j'avais un outil. ça a été dans l'évidence que j'avais un outil. Et j'ai inventé ma médecine. Et j'ai inventé ma médecine. J'aime bien dire la médecine de l'Everest ou la médecine de l'âme. J'aime bien dire la médecine de l'Everest ou la médecine de l'âme. Oui. Ce qui est encore plus fort. Ce qui est encore plus fort. Mais ça, Mais ça, je l'ai compris après. je l'ai compris après. C'était la médecine de l'âme. C'était la médecine de l'âme.
- Speaker #0
Je reviens juste. Je reviens juste...
- Speaker #1
Je vais un peu vite dans mon chemin. Je vais un peu vite.
- Speaker #0
Tu vas vite, Mais je m'inquiète, mais je m'y t'inquiète. je suis là pour te ramener là où j'ai envie de t'entendre. Je suis là pour te ramener là où j'ai envie de t'entendre. Et je comprends que tu aies envie, Et je comprends que tu aies envie de... et on va parler de cette maison, et on va parler de cette maison, bien entendu, bien entendu, qui est exceptionnelle. qui est exceptionnelle. Tu dis, Tu dis pour autant, pour autant, quand tu redescends de l'Everest la première fois, quand tu redescends de l'Everest la première fois, tu n'as pas envie de repartir dans une vie plan-plan, tu n'as pas envie de repartir dans une vie plan-plan, parce que d'abord, parce que d'abord on vit des sensations tellement extrêmes. on vit des sensations tellement extrêmes. Il est très compliqué de retomber dans une vie où il y a un déphasage qui est énorme, Il est très compliqué de retomber dans une vie où il y a un déphasage qui est énorme, comme un athlète. comme un athlète qui vit un DGO par exemple. qui vit un des JO par exemple,
- Speaker #1
C'est une médaille d'or.
- Speaker #0
pour être dans l'actualité, c'est la même chose,
- Speaker #1
C'est une chose,
- Speaker #0
c'est une sacrée médaille d'or. c'est une sacrée médaille d'or. Est-ce qu'au fond de toi, Est-ce qu'au fond de toi, en rétrospectivement parlant, en rétrospectivement parlant, tu pars sur tous ces sommets, Tu pars sur tous ces sommets, sur ce tour du monde pour fuir aussi, sur ce tour du monde pour fuir aussi, oui, oui, pour échapper. pour échapper, Fuir est un mot qui ne me plaît pas. fuir est un mot qui ne me plaît pas, Pour échapper peut-être à une vie un peu plus convenue, pour échapper peut-être à une vie un peu plus convenue ? que tu risquais d'embrasser un peu malgré toi. que tu risquais d'embrasser un peu malgré toi ?
- Speaker #1
Dès petite, Des petites. j'adorais sortir des sentiers battus. J'adorais sortir des sentiers battus. Je faisais toujours des trucs que les autres ne faisaient pas. Je faisais toujours des trucs que les autres ne faisaient pas. Et je voulais faire de la médecine humanitaire. Et je voulais faire de la médecine humanitaire. Je n'aurais jamais... Jamais j'aurais... Je me suis installée dans un cabinet médical et tout,
- Speaker #0
par un cabinet,
- Speaker #1
donc je voulais faire anesthésie réa pour aller un peu sur le terrain, donc je voulais faire un anesthésia pour aller un peu sur le terrain, etc. etc. Et quand je suis redescendue de l'Evraie, Et quand je suis redescendue de l'Evraie, c'est évident que, c'est évident que... moi je pensais que je partais à l'Evraie en me disant c'est ma dernière expé, Moi je pensais que je partais à l'Evraie en me disant c'est ma dernière expé, après je vais voir ce que je vais faire et tout, après je vais voir ce que je vais faire et tout, mais là en ayant fait l'Evraie, mais là en ayant fait l'Evraie... c'était lent de me dire mais je ne peux pas rester à la maison, J'étais là en train de me dire, mais je ne peux pas rester à la maison. et en même temps, Et en même temps, moi, moi je n'ai pas d'enfant, je n'ai pas d'enfant. ça a été un choix. Ça a été un choix. Je n'imaginais pas ma vie, Je n'imaginais pas ma vie. Et j'adore les enfants, et j'adore les enfants, ce n'est pas le problème, ce n'est pas le problème, mais d'avoir des contraintes. mais d'avoir des contraintes. Ma vie, Ma vie, c'était d'être libre. c'était d'être libre. Alors, j'ai été mariée, J'étais mariée, mais très libre, mais très libre. en tout respect, En tout respect, bien évidemment. bien évidemment. Ça ne veut pas dire faire n'importe quoi, Ça ne veut pas dire faire n'importe quoi. mais libre de mon temps, Mais libre de mon temps, de mes choix d'engagement. de mes choix d'engagement. Et ce tour du monde, Et ce tour du monde, c'était un challenge. c'était un challenge. Et moi, Moi, j'avais compris qu'il fallait que je descende de la très haute altitude. j'avais compris que... il fallait que je descende de la très haute altitude, j'aimais voyager, J'aimais voyager. là j'avais l'opportunité d'aller sur chacun des continents, Là, j'avais l'opportunité d'aller sur chacun des continents. il y avait un challenge, Il y avait un challenge, c'était d'être la première. c'était d'être la première, Je suis allée en Antarctique, je suis allée en Antarctique, je suis allée chez les papous, je suis allée chez les papous, je suis allée sur des choses incroyables, je suis allée sur des choses incroyables. où on partait 2-3 semaines, On partait deux, trois semaines. Le plus difficile, le plus difficile c'est que moi quand j'ai un projet qui est là dans ma tête, c'est que... Moi, quand j'ai un projet qui est là dans ma tête, de toute façon il y va ou là dans le cœur, de toute façon, il y va ou là dans le cœur. et après je trouve les moyens, Et après, je trouve les moyens. je me donne toujours les moyens de mes projets, Je me donne toujours les moyens de mes projets. Donc après, Donc après, il faut bosser, il faut bosser, il faut y aller. il faut y aller. Mais j'avais fait l'Evraisse, Mais j'avais fait l'Ebrès, donc j'avais les capacités de trouver les moyens et tout, donc j'avais les capacités de trouver les moyens et tout. et l'argent, et l'argent parce qu'il faut trouver des sponsors et puis en fait tout s'est enchaîné mais j'aimais ça, parce qu'il faut trouver des sponsors. Et puis en fait, tout s'est enchaîné, mais j'aimais ça. Ce n'était pas pour fuir, c'était pas pour fuir, c'était le côté challenge, c'était le côté challenge, c'était le côté d'être la première, c'était le côté d'être la première. après moi je me faisais plaisir, Après, Moi je me faisais plaisir, alors le plaisir de la douleur sûrement, alors le plaisir de la douleur sûrement, mais le plaisir chaque fois de réussir, mais le plaisir chaque fois de réussir, d'aller dans des trucs. d'aller dans des trucs, moi c'était une vie quand on regarde mon film, Moi c'était une vie, quand on regarde mon film, chaque fois je le montre chaque semaine aux enfants, chaque fois les... Je le montre chaque semaine aux enfants, aux femmes, aux femmes. elles me disent tu t'es éclatée quoi, Elles me disent, tu t'es éclatée. À chaque fois, chaque fois je ne suis pas allée Il y en a qui vont en espèce de revanche ou de se prouver, je ne suis pas allée. Il y en a qui vont, une espèce de revanche, ou de se prouver, etc. etc. Non, Non, moi, moi j'aimais ça, j'aimais ça, j'étais facile. j'étais facile, j'avais une capacité.
- Speaker #0
Tu prenais du plaisir.
- Speaker #1
Oui, Oui, oui. je prenais du plaisir et j'étais facile parce que j'avais la capacité physique d'aptitude à l'altitude qui me permettait ça. Je prenais du plaisir et j'étais facile parce que j'avais la capacité physique d'aptitude à l'altitude qui me permettait ça. Oui, Oui, alors il faisait froid, alors, il faisait... froid, oui c'est difficile, oui c'est difficile, mais j'aime ce côté de l'effort où quand t'as réussi, mais j'aime ce côté de l'effort où quand tu as réussi, waouh, et tu oublies la difficulté. tu oublies la difficulté. C'est aussi un message qui est puissant. C'est aussi un message qui est puissant. C'est quand dans la maladie, C'est quand dans la maladie,
- Speaker #0
Oui, c'est ça.
- Speaker #1
Tu as gagné, tu as gagné, mais tu oublies un peu la difficulté. tu oublies un peu la difficulté.
- Speaker #0
Et puis de la solidarité, Et puis de la solidarité, c'est aussi ce qu'on perçoit lorsqu'on arrive dans cette maison, c'est aussi ce qu'on perçoit lorsqu'on arrive dans cette maison, c'est-à-dire que tu ne partais jamais seule. c'est-à-dire que tu ne partais jamais seule.
- Speaker #1
Non, Non, oui, oui, je n'ai jamais pu partir seule. je n'ai jamais aimé partir seule.
- Speaker #0
Vous étiez une équipe, Tu étais une équipe, tu étais à la tête, tu étais à la tête, mais tu n'aurais peut-être, mais tu n'aurais peut-être, je ne connais pas la montagne, je ne connais pas la montagne, mais en tout cas dans mon inconscient, mais en tout cas dans mon inconscient, dans ce que j'en perçois en regardant les choses, dans ce que j'en perçois en regardant les choses, tu n'aurais pas pu monter seule. tu n'aurais pas pu monter seule.
- Speaker #1
Non, Non,
- Speaker #0
puis je n'ai jamais aimé.
- Speaker #1
puis je n'ai jamais aimé, On était entre 4 et 6. on était entre 4 et 6. J'avais mon photographe, J'avais mon photographe, Pascal Tournaire, Pascal Tournaire, avec qui j'avais fait l'Everest. avec qui j'avais fait l'Everest. Le caméraman Le caméraman Bernard Germain, Bernard Germain, qui est un grand philosophe aussi, qui est un grand philosophe aussi, avec qui j'ai beaucoup échangé, avec qui j'ai beaucoup échangé, qui m'avait fait le film de l'Everest et qui a fait ce film des Seven Summits. qui m'avait fait le film de l'Everest et qui a fait ce film des Seven Summit. Et puis après, Et puis après, il y a eu mon mari Antoine sur quelques dessins des sommets. il y a eu mon mari Antoine sur quelques dessins des sommets, Puis un autre guide, puis un autre guide Bruno Brubeneau, Bruno Bruno et et qui... qui... Je cherche son nom, Je cherche son nom, c'est un peu... j'ai un peu oublié.
- Speaker #0
On le retrouvera tout à l'heure.
- Speaker #1
Et puis voilà, Et puis voilà, on était entre 4 et 6 à chaque fois sur ces sommets. on était entre 4 et 6 à chaque fois sur ces sommets, parce que voilà, Parce que voilà, c'est une équipe, c'est une équipe, c'est une cordée, c'est une cordée, de toute façon on ne peut pas aller tout seul. de toute façon on ne peut pas aller tout seul, et puis moi, Et puis moi, je n'ai jamais eu la prétention ni d'être guide, j'ai jamais eu la prétention ni d'être guide, ni d'être une solitaire, ni d'être solitaire, ni de me la jouer quelque part. ni de me la jouer quelque part. Voilà, Voilà, moi j'avais besoin d'eux, moi j'avais besoin d'eux. et puis c'est ensemble qu'on réussissait. Et puis c'est ensemble qu'on réussissait.
- Speaker #0
Et j'en viens. Et j'en viens. Tout naturellement, tout naturellement, et c'est pour ça que je t'amenais sur ce sujet-là, et c'est pour ça que je t'amenais sur ce sujet-là. à cette réalisation, à cette réalisation, à cette maison étudie, à cette maison. Et tu dis, quand les femmes et les enfants arrivent ici, quand les femmes et les enfants arrivent ici, d'abord, d'abord elles viennent en groupe. elles viennent en groupe, tu ne fais pas de... Oui,
- Speaker #1
les groupes de 12 pour les femmes, Voilà. de 16 pour les enfants.
- Speaker #0
Donc, Donc on n'est pas dans un mode de quelque chose d'isolé. on n'est pas dans un mode de quelque chose d'isolé, et c'est justement ça, Et c'est justement ça, c'est la force du groupe qui tracte. c'est la force du groupe qui tracte. L'individu, L'individu,
- Speaker #1
c'est le groupe, c'est le groupe, chaque fois qu'il fait la force de la semaine, chaque fois qu'il fait la force de la semaine, c'est toujours le meilleur groupe. c'est toujours le meilleur groupe. Et elle termine en disant on était le meilleur groupe Et elle termine en disant on était le meilleur groupe Et je dis oui, Et je dis oui, parce que c'est ce qui résonne entre elles, parce que c'est ce qui résonne entre elles, et c'est d'être reconnue dans ma problématique d'avoir fait un hébreu, et c'est être reconnue dans ma problématique d'avoir... fait un hébreu, d'avoir eu leur cancer et de là elles se comprennent enfin je peux pleurer, d'avoir eu leur cancer, et là elles se comprennent, enfin je peux pleurer, enfin tu sais pourquoi je suis fatiguée, enfin tu sais pourquoi je suis fatiguée, pourquoi j'ai mal, pourquoi j'ai mal, pourquoi je suis morte de trouille, pourquoi je suis morte de trouille, pourquoi je suis en train de mourir. pourquoi je suis en mode désespérance, Pourquoi je suis en mode désespérance ? pourquoi je suis seule, Pourquoi je suis seule ? même si pas seule mais et là enfin je suis et puis ça rigole, Même si pas seule, mais... Et là, enfin, je suis... Et puis ça rigole, ça pleure. ça pleure il y a des femmes qui n'ont jamais pleuré parce qu'il faut être forte il faut tenir la famille et tout et qui... Il y a des femmes qui n'ont jamais pleuré parce qu'il faut être forte, il faut tenir la famille et tout. Et qui, qui est ici, ici, enfin on me comprend. enfin, on me comprend.
- Speaker #0
Christine, Christine, pourquoi tu t'es tournée vers la pathologie du cancer ? pourquoi tu t'es tournée vers la pathologie du cancer ?
- Speaker #1
Ça a été là aussi dans... Ça a été là aussi dans... Les coïncidences, Les coïncidences, les synchronicités, les synchronicités, je suis allée à l'hôpital la rencontrer à des enfants, je suis allée à l'hôpital, la raconter à des enfants, il y avait plusieurs pathologies, il y avait plusieurs pathologies, et ça s'est fait parce que je suis allée à un autre service qui était le service du professeur Baruchel à Saint-Louis, et ça s'est fait parce que je suis allée à un autre service, qui était le service du professeur Baruchel, à Saint-Louis, où là il ne faisait que de la leucémie, où là, il ne faisait que de l'osémie, de la pathologie, de la pathologie, de l'hématologie pédiatrique, les mathologies pédiatriques, parce que... parce que le cancer, Le cancer, il y a vraiment une démarche de... il y a vraiment une démarche de... Les autres maladies, Les autres maladies, il y en a beaucoup qui sont chroniques, il y en a beaucoup qui sont chroniques, que ce soit le diabète, que ce soit le diabète, que ce soit les problèmes de rein, que ce soit les problèmes de rein, que ce soit l'accident, que ce soit l'accident, que ce soit le truc, que ce soit des trucs... bon, c'est, voilà. Là, Là, le cancer, le cancer, c'est quelque chose qui est quand même très violent, c'est quelque chose qui est quand même... très violent avec des traitements qui sont quand même de la chimio, avec des traitements qui sont quand même de la chimio, des rayons, des rayons, de la chirurgie. de la chirurgie. Il y a un sommet et puis après comment on vit avec et qui est quand même aussi, Il y a un sommet, et puis après, comment on vit avec, et qui est quand même aussi, après avoir vécu ça, après avoir vécu ça, qui peut être aussi une image pour beaucoup d'épreuves dans la vie. qui peut être aussi une image pour beaucoup d'épreuves dans la vie. Mais là, Mais là avec le cancer, avec le cancer, puis il y avait perdre les cheveux à l'époque, puis il y avait perdre les cheveux à l'époque, bon maintenant un peu moins, bon maintenant de... Un peu moins, mais quand même. mais quand même, Et il y a une solitude quand même où les autres ne comprennent pas. et il y a une solitude quand même où les autres ne comprennent pas. C'est tellement une maladie, C'est tellement une maladie. voilà. Et puis après, Et puis après, j'ai compris que je ne pouvais pas soigner tout le monde, j'ai compris que je ne pouvais pas soigner tout le monde. que là, Que là, quand ils viennent, quand ils viennent, alors les enfants, alors les enfants, j'ai commencé pendant 20 ans que les enfants, j'ai commencé pendant 20 ans que les enfants. puis après j'ai ouvert aux femmes, Puis après, j'ai ouvert aux femmes. pourquoi ? Pourquoi ? Les femmes, Les femmes, les enfants d'abord. les enfants d'abord. Et pourquoi que le cancer du sein ? Et pourquoi que le cancer du sein ? Parce qu'il y a le cancer, Parce qu'il y a le cancer, mais il y a le sein. mais il y a le sein. Avec toute cette problématique de la sexualité, Avec toute cette problématique de la sexualité, de la féminité, de la féminité. de féminité et puis de ce corps. et puis de...
- Speaker #0
Accepter son corps, accepter ce nouveau corps. C'était ce nouveau corps ?
- Speaker #1
Ce nouveau corps, Ce nouveau corps qui quand vous avez des mastectomies totales unies ou bilatérales pour une femme jeune, qui quand vous avez des mastectomies totales, unies ou bilatérales, pour une femme jeune, et j'ai des femmes jeunes de 30-40 ans, et j'ai des femmes jeunes de 30-40 ans, mais ça s'est fait là aussi, mais ça s'est fait là aussi, c'est un chemin. c'est un chemin. Je n'ai pas choisi, Je n'ai pas choisi et à un moment j'ai vu une femme avec son bandana, et à un moment j'ai vu une femme avec son bandana, je lui ai dit venez voir là, j'ai dit, venez voir là. Ah ok, ah ok. cancer du sein. cancer du sein ? Ah ben oui, Ah ben oui, tout à fait, tout à fait. ça s'est fait, À un moment, à un moment où il fallait que j'ouvre la maison pour que ça continue, il fallait que j'ouvre la maison pour que ça continue, que je puisse avoir une équipe d'intervenants et qu'ils fassent tourner aussi cette maison à l'année. que je puisse avoir une équipe d'intervenants et qu'ils fassent tourner aussi cette maison à l'année. Mais il fallait apprendre, Mais il fallait apprendre, il fallait apprendre, il fallait apprendre, il fallait comprendre. il fallait comprendre, il a fallu 20 ans pour que je puisse ouvrir à plus. Il a fallu 20 ans pour que je puisse ouvrir à plus.
- Speaker #0
20 ans, 20 ans, c'est en même temps... c'est en même temps énorme.
- Speaker #1
Et là, Et là, on a fait les 30 ans. on a fait 30 ans. Plus de 7000 personnes qui ont été accueillies ici. Plus de 7000 personnes qui ont été accueillies ici.
- Speaker #0
C'est magnifique. C'est magnifique.
- Speaker #1
C'est pas mal. C'est pas mal.
- Speaker #0
En tout cas, En tout cas, pour ces femmes et ces enfants, pour ces femmes et ces enfants, c'est magnifique. c'est magnifique.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
Parce que tu as ouvert au-delà de...
- Speaker #1
je...
- Speaker #0
Au-delà de... Effectivement, Effectivement, tu accueilles très bien, très bien, mais tu leur ouvres des perspectives d'avenir. mais... Tu leur ouvres des perspectives d'avenir. Tu changes leur vie.
- Speaker #1
Je change leur vie.
- Speaker #0
Tu changes leur vie ou en tout cas, Tu changes leur vie, ou en tout cas, tu leur permets de changer eux-mêmes leur propre vie. tu leur permets de changer eux-mêmes leur propre vie. Tout à fait.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Ils redeviennent acteurs. Ils redeviennent acteurs. Tout à l'heure, Tout à l'heure, en préparant ce podcast, en préparant ce podcast, on s'est découvertes, on s'est découvert, parce qu'on ne se connaissait pas avant. parce qu'on ne se connaissait pas avant. Tu me disais, Tu me disais, la redescente est presque plus complexe et glissante que la montée. la redescente est presque plus complexe et glissante que la montée. Oui. Oui. Et c'est là en fait ce parallèle-là avec les enfants et les femmes qui est très important. Et c'est là, en fait, ce parallèle-là avec les enfants et les femmes.
- Speaker #1
Tout à fait, parce qu'ils ont tous fait un Everest, Parce qu'ils ont tous fait un Everest. ils ont tous déployé des qualités incroyables de confiance, Ils ont tous déployé des qualités incroyables de confiance, de force, de force, de volonté, de volonté, même de pauvre, même de porte, mais de courage, mais de courage, etc. etc. Ils n'ont rien lâché jusqu'à atteindre leur sommet, Ils n'ont rien lâché jusqu'à atteindre leur sommet. ils pensent que c'est fini. Ils pensent que c'est fini. Et tout le monde pense. Et tout le monde pense autour d'eux,
- Speaker #0
Tout le monde pense.
- Speaker #1
papa, Papa, maman, maman, le mari, le mari, les enfants, les enfants, ça y est, ça y est, c'est fini, c'est fini. tu as fini les traitements, T'as fini les traitements de tente, tu rentres à la maison. tu rentres à la maison. Et les médecins leur disent voilà. Et les médecins leur disent, voilà, aujourd'hui, Aujourd'hui, après avoir été pendant 30 jours en rayon, après avoir été pendant 30 jours en rayon, après des traitements qui pèsent un an, après des traitements qui pesaient un an, deux ans, deux ans, du jour au lendemain, du jour au lendemain, on leur dit, on leur dit, vous revenez dans six mois. vous revenez dans six mois. Et là, Et là, c'est le vide abyssal. c'est le vide abyssal. Et on rentre à la maison, Et on rentre à la maison, on ne travaille plus, on ne travaille plus. parce que voilà, Parce que voilà, on est en arrêt. on est en arrêt. Tout le monde pense qu'on va faire comme avant, Tout le monde pense qu'on va faire comme avant. Mais non, mais non, ce n'est pas possible. ce n'est pas possible. Il va falloir digérer, Il va falloir digérer. Et en digérant, et en digérant, on refait le film. on refait le film, et là, Et là, waouh ! waouh ! Parce que l'objectif, Parce que l'objectif, on y va, on y va. on n'a pas le choix, On n'a pas le choix. on avance, On avance, on met un pas devant l'autre. on met un pas devant l'autre, la tête dans la neige comme à l'Everest, La tête dans la neige comme à l'Everest. et on arrive au sommet, Et on arrive au sommet, on met le fagnon. on met le fagnon. Et puis après, Et puis après, c'est un terrain glissant, c'est un terrain glissant. parce qu'il ne faut pas se casser la gueule, Parce qu'il ne faut pas se casser la gueule. et que là, Et que là, il y a... C'est violent, c'est violent, le corps est transformé, le corps est transformé, elles ont pris du poids, elles ont pris du poids, il est fatigué, il est fatigué, il y a des cicatrices, il y a des cicatrices, il est traumatisé. il est traumatisé, et l'idée, Et l'idée c'est de leur faire gagner du temps et les aider à repartir d'ici libres de ce qu'elles ont vécu, c'est de leur faire gagner du temps, et les aider à repartir d'ici libres de ce qu'elles ont vécu, fiers, fiers, parce qu'elles ont fait un énorme émerse légère. parce qu'elles ont fait un énorme émresse, légère, parce qu'on va leur permettre d'évacuer beaucoup de peur et leur permettre d'avancer. parce qu'on va leur permettre d'évacuer beaucoup de peurs et de leur permettre d'avancer. Ce n'est pas les enlever les peurs, Ce n'est pas les enlever les peurs, mais c'est de les gérer. mais c'est de les gérer.
- Speaker #0
Leur apprendre à vivre avec ?
- Speaker #1
Leur apprendre à vivre avec. Leur apprendre à vivre avec. Leur apprendre à vivre avec ou, Ok, ok, c'est normal, c'est normal, je peux mourir. je peux mourir, mais si à la fois j'ai peur toute ma vie et que finalement ma vie va être très longue, Mais si à la fois j'ai peur toute ma vie et que finalement ma vie va être très longue, parce qu'heureusement la majorité, parce qu'heureusement la majorité... ça se passe bien, ça se passe bien, mais elles se sont polluées toute leur vie. mais elles se seront polluées toute leur vie. Donc c'est oser, Donc c'est d'oser. au contraire. Au contraire, La vie, la vie vous a arrêté. elle vous a arrêté. La vie m'a fait passer un peu par un hébreu pour le transformer. La vie m'a fait passer par un Everest pour le transformer. Et de cette Everest que vous avez vécue, Et de cet hébreu que vous avez vécu, de cette aventure, de cette aventure, de cette expérience extrêmement traumatisante, de cette expérience extrêmement traumatisante, qu'est-ce que tu vas en faire ? qu'est-ce que tu vas en faire ? Soit tu pleures toute ta vie, Soit tu pleures toute ta vie, tu es victime, tu es victime, soit ok. soit ok. Message reçu, Message reçu. vous allez voir, Vous allez voir, je vais maintenant, je vais maintenant, et surtout mesdames, et surtout mesdames, prenez soin de vous, prenez soin de vous, parce que les femmes, parce que les femmes, elles s'occupent du mari, elles s'occupent du mari, des enfants, des enfants, elles ne se donnent jamais du temps pour elles. elles ne se donnent jamais du temps pour elles. Et là, Et là, je leur dis maintenant, je leur dis maintenant, la personne la plus importante, la personne la plus importante, c'est vous. c'est vous. Vous allez prendre soin de vous, Vous allez prendre soin de vous, vous allez vous écouter, vous allez vous écouter. vous allez écouter votre cœur. Elles en prennent sur.
- Speaker #0
Elles y arrivent. Elles y arrivent. Est-ce que tu as des retours de ces femmes ? Est-ce que tu as des retours de ces femmes ? Oui,
- Speaker #1
Oui, elles changent leur vie pour beaucoup, elles changent leur vie pour beaucoup quand elles peuvent. quand elles peuvent. Mais enfin, Mais enfin, il y en a qui vont oser. il y en a qui vont oser et il y en a plein qui m'écrivent en disant Grâce à toi, Et il y en a plein qui m'écrivent en disant, grâce à toi, j'ai osé écrire mon livre, j'ai osé écrire mon livre, j'ai osé partir en voyage, j'ai osé partir en voyage, j'ai osé changer de mec. j'ai osé changer de mec. Mais s'il faut, Mais s'il faut, il faut. il faut. Sauf qu'elles n'osaient pas. Sauf qu'elles n'osaient pas. Au contraire, Au contraire, je suis revenue encore plus amoureuse de mon mari. je suis revenue, mais encore plus amoureuse de mon mari. Je m'occupe de moi. Je m'occupe de moi. J'ose faire des choses pour moi. J'ose. Faire des choses pour moi, mais aussi, Mais aussi, voilà, voilà. mais pas de manière égoïste, pas de manière égoïste, de manière juste et plus c'est comme dans les avions. de manière juste. Et plus c'est comme dans les avions. On vous dit bien de prendre de l'oxygène avant de le donner aux autres. On vous dit bien de prendre de l'oxygène avant de le donner aux autres. Et si vous vous donnez pas d'oxygène, Et si vous ne vous donnez pas d'oxygène, si vous prenez pas soin de vous, si vous ne prenez pas soin de vous, vous pouvez pas prendre soin des autres. vous ne pouvez pas prendre soin des autres. Et vous êtes après dans la...
- Speaker #0
On arrive en asexy.
- Speaker #1
Voilà. Voilà. Ou frustré. Ou frustré. Et ou. Et ou.
- Speaker #0
Et ou.
- Speaker #1
Et ou.
- Speaker #0
Oui. Oui. Tu as eu peur de la mort ? T'as eu peur de la mort ?
- Speaker #1
Jamais. Jamais.
- Speaker #0
Ah non. Jamais.
- Speaker #1
Non. C'est vrai ? Non. Et puis de toute façon, De toute façon, je ne pars pas en me disant que je vais mourir. je pars pas en me disant que je vais mourir. déjà, Déjà. et ce que je leur dis mais si tu as peur, Et ce que je leur dis, mais si tu as peur, tu n'y vas pas surtout tu n'y vas pas, tu n'y vas pas. Surtout, tu n'y vas pas.
- Speaker #0
donc c'est pour ça tu crois qu'elles ont eu peur à un moment donné elles sont terrorisées,
- Speaker #1
Donc, c'est pour ça.
- Speaker #0
Et ces femmes, tu crois qu'elles ont eu peur à un moment donné de mourir ?
- Speaker #1
Elles sont terrorisées. elles sont mortes de trouille de mourir, Elles sont mortes de trouille, de mourir,
- Speaker #0
de rechuter est-ce que ce n'est pas plutôt la rechute qui leur fait peur ?
- Speaker #1
de rechuter.
- Speaker #0
Oui. Est-ce que ce n'est pas plutôt la rechute qui leur fait peur ?
- Speaker #1
la rechute et après bien sûr la mort parce qu'elles arrivent chez toi, La rechute et après, bien sûr, la mort.
- Speaker #0
Parce qu'elles arrivent chez toi,
- Speaker #1
elles sont diagnostiquées comme en rémission elles sont en rémission oui,
- Speaker #0
elles sont… diagnostiquées comme en rémission.
- Speaker #1
Elles sont en rémission.
- Speaker #0
Elles sont en rémission.
- Speaker #1
Oui, certaines, certaines on va leur dire guéri. on va leur dire pérille, mais sur les enfants, Mais sur les enfants, on peut le dire de manière plus efficace, on peut le dire de manière plus efficace parce que là, parce que là, elles ont souvent leur monothérapie qui va durer 5 à 10 ans. ils ont souvent leur monothérapie qui va durer 5 à 10 ans.
- Speaker #0
Ah oui,
- Speaker #1
maintenant, Maintenant c'est 10 ans. c'est 10 ans. Et, mais, Mais bon, bon, ça leur donne des chances de survie. ça leur donne des chances de survie. Les traitements évoluent vraiment. Les traitements évoluent vraiment. On a maintenant de l'immunothérapie. On a maintenant de l'immunothérapie. C'est pour ça que maintenant je prends des femmes aussi qui ont déjà rechuté, C'est pour ça que maintenant, je prends des femmes aussi qui ont déjà rechuté, mais qui sont en immunothérapie. mais qui sont en immunothérapie. Alors elles vont rester chroniques, Alors elles vont rester chroniques, mais bien. mais bien. Elles vont vivre encore des années. Elles vont vivre encore des années. Donc on va les aider aussi à vivre avec, Donc on va les aider aussi à vivre avec, mais en paix. mais en paix. Et en fait, Et en fait, l'important c'est ça, l'important c'est ça, c'est ose ta vie, c'est ose ta vie, maintenant vis. maintenant vis. Et puis vis. Et puis vis chaque... moi quand je faisais tous mes expés je ne faisais pas de yoga, Moi quand je faisais tous mes expés, je ne faisais pas de yoga, pas de méditation pas de pleine conscience, pas de méditation, pas de pleine conscience. mais en fait je le faisais de manière automatique, Mais en fait, je le faisais de manière automatique. parce que quand tu marches bien évidemment et là je leur dis mais vis l'instant présent vis chaque jour comme le premier jour du reste de ta vie mais en
- Speaker #0
C'est la montagne qui te donnait ça.
- Speaker #1
Bien évidemment. Et là je leur dis, mais vis l'instant présent. Vis chaque jour comme le premier jour du reste de ta vie, mais en pleine conscience de ce que tu vis. pleine conscience de ce que tu vis. Arrêtez, Arrêtez, d'où l'intérêt de la méditation, d'où l'intérêt de la méditation, parce que la méditation t'oblige à ça, parce qu'une méditation t'oblige à ça, alors que sinon on est toujours dans le futur ou le passé, alors que sinon on est toujours dans le futur ou le passé, on oublie de vivre l'instant présent. on oublie de vivre l'instant présent. Et petit à petit, Et petit à petit, elles apprennent ça, elles apprennent ça, et du coup, et du coup, elles osent, elles osent, elles avancent, elles avancent, et puis voilà. et puis voilà. Et en évitant, En évitant, en tout cas avec beaucoup moins de peur. en tout cas avec beaucoup moins de peur.
- Speaker #0
C'est dur ce que je vais te demander, C'est dur ce que je vais te demander, mais comment tu choisis ces femmes ? mais comment tu choisis ? Parce que finalement, Parce que finalement, tu vois, tu vois, c'est un peu un havre de paix, c'est un peu un havre de paix, mais bien sûr, mais bien sûr, comme tu disais tout à l'heure, comme tu disais tout à l'heure... tu ne peux pas sauver le monde.
- Speaker #1
Je ne peux pas toutes les accueillir. Je ne peux pas toutes les accueillir. Je ne peux pas toutes les accueillir.
- Speaker #0
Non.
- Speaker #1
Quand j'ai commencé, Quand j'ai commencé, j'avais 55 ans, j'avais 55 ans, donc j'en ai un petit peu plus maintenant. donc j'en ai un petit peu plus. maintenant, Je me suis dit, je me suis dit je vais accueillir les femmes jeunes, je vais accueillir les femmes jeunes, jusqu'à 55 ans, jusqu'à 55 ans parce que je m'estimais quand même jeune je m'estime encore jeune, parce que je m'estimais quand même jeune. Je m'estime encore jeune, mais j'en ai un peu plus mais le jeune il est aussi dans la tête et dans le coeur et j'ai mais j'en ai un peu plus. Mais... le jeune il est aussi dans la tête et je me suis dit je ne peux pas tous les accueillir il y en a 60 000 il y a beaucoup de femmes heureusement plus âgées mais il y a des femmes jeunes et on les diagnostique de plus en plus tôt grâce à Octobre Rose et mesdames palpez-vous soyez Je me suis dit, je ne peux pas tous les accueillir, il y en a 60 000. Il y a beaucoup de femmes, heureusement plus âgées, mais il y a des femmes jeunes. Et on les diagnostique de plus en plus tôt grâce à Octobre Rose. Et mesdames, palpez-vous, soyez prudentes et tout. prudentes au moins d'outres et si on ne vous croit pas parce qu'on vous dit que vous êtes trop jeune vous allez jamais être âgée et si on vous dit qu'un cancer ça fait pas mal moins de doutes, s'il y a doute, il n'y a pas de doute, vous faites et si on ne vous croit pas parce qu'on vous dit vous êtes trop jeune, vous allez chercher le médecin qui vous croit et si on vous dit qu'un cancer ça ne fait pas mal, changez de médecin allez en voir un autre parce que ça peut faire mal et j'ai vu des femmes ici dont le diagnostic a été erroné a été elles ont perdu du temps parce qu'on ne les a pas cru changer de médecin, aller en voir un autre parce que ça peut faire mal. Et j'ai vu des femmes ici dont le diagnostic a été erroné, a été... Elles ont perdu du temps parce qu'on ne les a pas crues.
- Speaker #0
C'est très important, Très important Christine ce que tu viens de dire parce que c'est lieu commun moi la première Christine, ce que tu viens de dire parce que ces lieux communs, moi, la première, je les ai entendues et on les entend toutes.
- Speaker #1
je les ai entendues et on les entend toutes et on ne les croit pas écoutez votre intuition, Toutes, toutes, toutes. On ne les croit pas. Écoutez votre intuition. Vous le savez qu'il y a quelque chose qui va... vous le savez qu'il y a quelque chose qui ne va pas rendre trouvez le médecin qui va vous écouter et ne perdez pas de temps,
- Speaker #0
Il ne faut pas avoir peur.
- Speaker #1
Il faut le faire. Trouvez le médecin qui va vous écouter. Et ne perdez pas de temps. c'est dommage parce que vous perdez plus de chance et donc j'ai décidé j'ai proposé des femmes plutôt jeunes de la région Rhône-Alpes donc toutes celles de la région Rhône-Alpes peuvent venir C'est dommage parce que vous perdez plus de chance. Et donc, j'ai décidé, entre guillemets, j'ai proposé des femmes plutôt jeunes de la région Rhône-Alpes. Donc, toutes celles de la région Rhône-Alpes peuvent venir. Et de gros services parisiens parce que j'ai commencé à Paris. Et de gros services parisiens, parce que j'ai commencé à Paris, Et puis, et puis donc j'ai Curie, j'ai curé, j'ai l'IGR, j'ai l'IGR, j'ai Villejuif. j'ai Villefique. Mais je dis toujours, Mais je dis toujours, il y a des femmes qui m'écrivent de Strasbourg, il y a des femmes qui m'écrivent de Strasbourg. la semaine dernière j'en ai mis une de Strasbourg, La semaine dernière, j'en ai une de Strasbourg qui est allée chercher quelque chose pour l'aider. qui est allée chercher quelque chose pour l'aider, Elle est tombée sur l'association. elle est tombée sur l'association, elle m'écrit, Elle m'écrit. Elle rentre dans les critères d'âge, elle rentre dans les critères d'âge, de traitement, de traitement, etc. etc. J'ai dit oui. Ben j'ai dit oui, Donc voilà, donc voilà, je n'ai aucune raison d'en refugier. j'ai aucune raison d'en refuser. Alors malheureusement, Alors malheureusement je ne peux pas... je ne peux pas accueillir tout le monde. accueillir tout le monde. Et bien sûr, Et bien sûr, j'accueille en priorité celles qui ont eu le chemin le plus lourd avec les rayons, j'accueille en priorité celles qui ont eu le chemin le plus lourd avec les rayons, la chirurgie et la chimio. la chirurgie et la chimio. Celles qui n'ont eu que de la chirurgie, Celle qui n'a eu que de la chirurgie, ce n'est pas la même histoire. ce n'est pas la même histoire. Alors, Alors je me fais engueuler, je me fais engueuler, mais je ne peux pas accueillir tout le monde. mais je ne peux pas accueillir tout le monde. Et après, Et après, je les appelle, je les appelle et je leur dis Mais vous êtes d'accord ? je dis mais vous êtes d'accord ? Vous êtes contente de ne pas voir la chimio ? Vous êtes contente de ne pas voir la chimio ? Ce n'est pas tout à fait le même traitement. Ce n'est pas tout à fait le même traitement. Allez voir des psys, Allez voir des psys, allez voir, allez voir, prenez-vous en charge aussi. prenez-vous en charge aussi. Et donc j'accueille des femmes jeunes de 30 à 55 ans qui ont eu le parcours complet et qui vont être accueillies à la fin de tous les gros traitements, Et donc j'accueille des femmes jeunes de 30 à 55 ans qui ont eu le parcours complet et qui vont être accueillies à la fin de tous les gros traitements, 4 à 6 mois, 4 à 6 mois, au moment du cancer blues. au moment du cancer blues. On rentre à la maison. On rentre à la maison et puis là on commence à refaire le film et tout. D'accord. Et puis là, on commence à refaire le film et tout. Mais comme on les inscrit un peu en avance, Mais comme on les inscrit... Un peu en avance, elles se projettent et elles sont ce projet et ça leur donne aussi un objectif. elles se projettent et elles sont se projet. Et ça leur donne aussi un objectif. Parce que souvent, Parce que souvent, c'est les médecins qui me les prescrivent, c'est les médecins qui me les prescrivent. parce que je trouve que ça fait partie du traitement. Parce que je trouve que ça fait partie du traitement. Voilà, Voilà, nous on est dans cet après, nous, on est dans cet après, cette redescente. cette redescente. Mais elles en parlent aussi beaucoup entre elles, Mais elles en parlent aussi beaucoup entre elles. Donc, donc il y en a beaucoup qui viennent parce qu'elles ont une copine de soins. il y en a beaucoup qui viennent parce qu'elles ont une copine de soins qui leur en a parlé. qui leur en a parlé donc ça se fait un peu mais on arrive à gérer j'ai toujours une centaine de femmes en attente mais voilà ça leur permet de de se projeter puis nous de choisir un petit peu de se projeter par rapport au boulot, Donc ça se fait un peu... Mais on arrive à gérer. J'ai toujours une centaine de femmes en attente. Mais voilà, ça leur permet de se projeter.
- Speaker #0
D'avoir quelque chose aussi. Oui, oui,
- Speaker #1
oui. De choisir un petit peu, de se projeter par rapport au boulot, par rapport aux enfants, par rapport aux enfants par rapport etc et on arrive à gérer on arrive à gérer l'attente chez les enfants pratiquement j'ai pas de liste d'attente parce qu'il y a plein d'autres associations pour les enfants et que il y a par rapport... etc. Et on arrive à gérer. On arrive à gérer l'attente. Chez les enfants, pratiquement, j'ai pas de liste d'attente. parce qu'il y a plein d'autres associations pour les enfants et qu'il y a heureusement, heureusement, je vais dire une horreur, je vais dire une horreur, que 2000 nouveaux cas d'enfants atteints de cancer par an, que 2000 nouveaux cas d'enfants atteints de cancer par an, ce qui est beaucoup. ce qui est beaucoup. Et entre les traitements, Et entre les traitements, etc., etc., voilà, donc j'en accueille une centaine, j'en accueille une centaine, ce qui est déjà beaucoup. ce qui est déjà beaucoup. J'en faisais un petit peu plus avant, J'en faisais un petit peu plus avant, mais maintenant, mais maintenant, il y a pléthore d'associations, il y a pléthore d'associations, tout est plus difficile dans l'accompagnement, tout est plus difficile dans l'accompagnement, etc. etc. Donc voilà, Donc voilà, on a une centaine d'enfants et 288 femmes à peu près par an qui viennent à l'association. on a une centaine d'enfants et 288 femmes à peu près par an. qui viennent à l'association.
- Speaker #0
Ces femmes, Ces femmes, elles sont souvent quand on aujourd'hui les le cancer du sein et tu en as parlé rapidement tout à l'heure mais le concert tous les cancers comme toutes les maladies voilà on peut récent du pour une femme le souvent, quand on, aujourd'hui, le cancer du sein, et tu en as parlé rapidement tout à l'heure, mais tous les cancers, comme toutes les maladies, on ne va pas, bien entendu. Pour une femme, le cancer du sein, cancer du sein ça vient toucher à quelque chose d'extrêmement intime parce qu'effectivement le sens et la sexualité c'est la féminité et ça vient toucher à quelque chose d'extrêmement intime, parce qu'effectivement, Le sein, c'est la sexualité, c'est la féminité, c'est nourrir son enfant.
- Speaker #1
La maman.
- Speaker #0
Oui, Oui, c'est ça. c'est ça. Donc, Donc, on vient vraiment toucher la femme. on vient vraiment toucher la femme. Et là, Et là, c'est pour ça qu'on parle de femme. c'est pour ça qu'on parle de femme. À ce moment-là, À ce moment-là précis, on l'apprécie. Même de jeune femme, même de jeune femme, alors d'enfant, d'enfant, de fille, de fille, de fillette. de fillette, Ça vient toucher quelque chose d'extrêmement profond. ça vient toucher quelque chose d'extrêmement profond. Et souvent, Et souvent, quand on parle avec ces femmes, quand on parle avec ces femmes, il y a comme un sentiment de honte. il y a comme un sentiment de honte. Est-ce que ça aussi tu l'as ressenti toi ? Est-ce que ça aussi, tu l'as ressenti toi ? Est-ce que tu vois des femmes arriver avec justement ce sentiment de honte ? Est-ce que... Tu vois des femmes arriver avec justement ce sentiment de honte, même il y en a qui n'osent même pas le dire, Il y en a qui n'osent même pas le dire, parce que pour ne pas être peut-être discriminée après, parce que pour ne pas être peut-être discriminée après, ou en tout cas stigmatisée. ou en tout cas stigmatisée. Quel regard tu portes toi avec toutes ces 7000 personnes accueillies ? Quel regard tu portes toi avec toutes ces 7000 personnes accueillies ? Tu dois avoir forcément un point de vue là-dessus. Tu dois avoir forcément un point de vue là-dessus.
- Speaker #1
Chez les enfants, Chez les enfants, moi je fais aussi un petit espace de parole, moi je fais aussi un petit espace de parole. je vous ai parlé de mon hébreu, Je vous ai parlé de mon hébreu, je vous ai parlé du vôtre, je vous ai parlé du vôtre. et la honte et la culpabilité sort souvent. Et la honte et la culpabilité sort souvent. Ils ont honte d'avoir été malades et d'avoir donné du souci à leurs parents, Ils ont honte d'avoir été malades et d'avoir donné du souci à leurs parents, leurs frères et sœurs. leurs frères et soeurs. Et il y a honte aussi parce que l'école, Et il y a honte aussi parce que l'école... Et je trouve qu'il y a une violence à l'école. je trouve qu'il y a une violence à l'école. Certains sont magnifiques des professeurs qui s'occupent des enfants. Certains sont magnifiques des professeurs qui s'occupent des enfants. Bon, voilà, Il ne faut pas mettre tout le monde dans le... on ne va pas mettre tout le monde dans le... Mais il y a vraiment des enfants qui ont été très mal reçus à l'école, Mais il y a vraiment des... des enfants qui ont été très mal reçus à l'école, très mal accompagnés, très mal accompagnés, où ils ont été mis de côté, où ils ont été mis de côté, traités de crâne d'œuf, traités de crâne d'œuf, dans la cour de grécré, dans la cour de grécré, mis de côté, mis de côté, etc. etc. Et où le professeur n'a pas su, Et où le professeur n'a pas su, parce qu'ils ne sont pas formés, parce qu'ils ne sont pas formés, et les gens ont peur. et les gens ont peur, ils ne savent pas comment les accompagner. pas comment les accompagner. Mais je trouve que c'est très violent pour l'enfant. Mais je trouve que c'est très violent pour l'enfant. Et puis même dans la famille où ils ont été rejetés parce que les gens ont des compagnes de cancer et tout, Et puis même dans la famille, où ils ont été rejetés parce que les gens, dès qu'on parle cancer et tout, donc ils perdent tous leurs copains parce que les parents ne savent pas comment réagir. donc ils perdent tous leurs copains parce que les parents ne savent pas comment réagir. Donc ils se retrouvent très seuls. Donc ils se retrouvent très seuls. Les familles se retrouvent très seules. Les familles se retrouvent très seules. Chez les femmes, Chez les femmes, il y a un sentiment alors moi j'ai vu des femmes ici n'avoir pas il y a un sentiment... Alors moi j'ai vu des femmes ici n'avoir pas encore osé se regarder. pas encore osé se regarder. Regardez leur cicatrice, Regarder leur cicatrice. où le mari n'a pas touché sa femme depuis là. Ou le mari n'a pas touché sa femme depuis. C'est violent. C'est violent.
- Speaker #0
Très violent.
- Speaker #1
Et puis, Et puis, bien évidemment, bien évidemment, la sexualité est très compliquée, la sexualité est très compliquée parce que vous êtes ménopausé, parce que vous êtes ménopausé, parce qu'il n'y a plus de libido, parce qu'il n'y a plus de libido, parce que le corps a changé tout. parce que le corps a changé et tout. Dans un cancer du sang, On est forcément ménopausé,
- Speaker #0
on est forcément ménopausé. Ça fait partie du traitement ? ça fait partie du traitement.
- Speaker #1
Elles vont à cause des chimios, elles vont à cause des chimios puis à cause des hormonothérapies et tout, puis à cause des hormonothérapies et tout. sauf celles qui n'ont pas d'hormonothérapie, Sauf celles qui n'ont pas d'hormonothérapie. où le cancer n'est pas hormonodépendant. où le cancer n'est pas hormonodépendant. Les fameux triples négatifs, Les fameux triples négatifs, c'est un peu différent. c'est un peu différent. Mais sinon, Mais sinon, les autres sont menopausés, les autres sont ménopausés, avec des femmes jeunes qui vont... avec des femmes jeunes qui vont avoir les bouffées de chaleur, avoir les bouffées de chaleur, qui vont avoir les douleurs articulaires, qui vont avoir les douleurs articulaires, qui vont avoir la prise de poids, qui vont avoir la prise de poids, etc. etc. Donc voilà, Donc voilà, tout ça c'est compliqué. tout ça, c'est compliqué. Et puis, Et puis, pas de libado, pas de libado, la sécheresse, la sécheresse, etc., etc., les douleurs, les douleurs, et où il va falloir, et où il va falloir... Mais en même temps, mais en même temps, avec qui vous pouvez en parler ? avec qui vous pouvez en parler ? Mais ici, Mais ici, du coup, du coup, nous, nous on fait aussi un petit bar sexo, on fait aussi un petit bar sexo. On dit, on dit, les filles, les filles on va parler de sexe. on va parler de sexe. Ce n'est pas un problème. C'est pas un problème. Et du coup, Et du coup, juste de manière très ludique, juste de manière très ludique, elles en parlent entre elles, elles en parlent entre elles. mais c'est juste dire, Mais c'est juste dire, moi je ne connais rien, moi, je ne connais rien. enfin, Ce n'est pas mon métier. c'est pas mon métier, il y a des sexologues, Il y a des sexologues. mais leur dire, Mais le fait de dire, voilà, voilà, il y a des sexologues, il y a des sexologues. et surtout, Et surtout, vous n'êtes pas des cas uniques, vous n'êtes pas des cas uniques. vous êtes toutes dans le même... Vous êtes toutes dans le même. Et puis comment je me réapproprie mon corps, Et puis, comment je me réapproprie mon corps ? Comment je me réapproprie mon couple ? comment je me réapproprie mon couple, et comment je vais emmener mon mari aussi. Et comment je vais emmener mon mari aussi en parler, en parler, etc. etc. Parce que c'est aussi que de la communication tout ça, C'est aussi que de la communication tout ça et comment on va en parler. et comment on va en parler. Et il y a des femmes qui, Et il y a des femmes qui effectivement n'ont pas osé en parler au boulot, effectivement, n'ont pas osé en parler au boulot, qui ne veulent pas être prises en photo pour ne pas aller sur le site internet, qui ne veulent pas être prises en photo pour ne pas aller sur le site internet, parce que nous, parce que nous sur le site internet vous pouvez retrouver la semaine et tout, sur le site internet, vous pouvez retrouver la semaine et tout, parce qu'elles sont belles, parce qu'elles sont belles, pour que les enfants et la famille puissent les suivre. pour que les enfants et la famille puissent les suivre. Il y en a qui ne veulent pas, Il y en a qui ne veulent pas parce qu'elles n'en ont pas parlé au boulot, parce qu'elles n'en ont pas parlé au boulot. parce qu'il y en a qui n'en ont pas parlé dans leur famille. Moi, il y en a qui n'en ont pas parlé dans leur famille. Et donc là aussi, Et donc là aussi. on leur apprend à pouvoir...
- Speaker #0
C'est terrible, c'est une solitude extrême.
- Speaker #1
Et moi, Dans la semaine, dans la semaine, il y en a qui disent non au début, il y en a qui disent non au début, qui disent qui disent OK. Et il y en a une qui avait dit non sur l'image. OK. Et il y en a une qui avait dit non sur l'image. J'ai eu un reportage de FR3 et tout, J'ai eu un reportage de FR3 et tout, qui était la première à vouloir témoigner. qui était la première à vouloir témoigner. Tout d'un coup, Tout d'un coup, elle dit mais c'est bon, elle dit, mais c'est bon, ok. OK. Ça leur permet de dire non mais voilà, Ça leur permet de dire, non mais voilà, vous avez vécu un truc de ouf, vous avez vécu un truc de ouf. mais les filles, Mais les filles, ce n'est pas de votre faute. ce n'est pas de votre faute, et regardez ce que vous avez vécu. Et regardez ce que vous avez vécu. Donc elles reprennent confiance, Donc, elles reprennent confiance, c'est vraiment ça. c'est vraiment ça. Et puis, Et puis d'avoir... d'avoir partagé, partager, de se dire, de se dire, ben oui, oui, mais ok, mais ok, maintenant je vais vivre avec, maintenant je vais vivre avec, et je vais être libre de ça. et puis je vais être libre de ça. Et puis, Et puis, il y a les enfants, il y a les enfants, comment je tiens la famille, comment je tiens la famille, comment je tiens mon mari, comment je tiens mon mari, parce qu'il y a des maris qui s'effondrent aussi. parce que les maris qui s'effondrent aussi. Quand vous êtes jeune, Quand vous êtes jeune, vous avez... vous avez votre jeune femme qui a 30, votre jeune femme qui a 30, 40 ans et que vous, 40 ans, et que vous, c'est violent aussi que vous êtes obligé de vivre tout ça pour un mari, c'est violent aussi que vous êtes obligé de vivre tout ça pour un mari. on les accompagne pas, On ne les accompagne pas, en plus ils veulent pas, en plus ils ne veulent pas. c'est des hommes,
- Speaker #0
C'est des hommes avec leur fierté.
- Speaker #1
donc c'est quand même compliqué aussi pour eux, C'est quand même compliqué aussi pour eux. donc la femme, Donc la femme, elle essaye de tenir un peu tout le monde. elle essaye de tenir un peu tout le monde, Donc c'est très compliqué. donc c'est très compliqué, Et surtout cet après, et surtout cet après, parce qu'on les accompagne pas dans l'après, parce qu'on ne les accompagne pas dans l'après. souvent les médecins, Souvent les médecins, maintenant de plus en plus, maintenant de plus en plus, mais certains, mais certains leur disent, on leur dit rendez-vous dans six mois. voilà, rendez-vous dans 6 mois, puis
- Speaker #0
Et entre les deux,
- Speaker #1
Et entre les deux, il y a le vide et la peur. il y a le vide et la peur.
- Speaker #0
Et la peur qui se rapproche lorsqu'elles ont ces examens tous les trois mois, La peur qui se rapproche lorsque elles ont ces examens tous les 3 mois, tous les 6 mois. tous les six mois. Oui, il y a une peur panique de recommencer les PET-CAN,
- Speaker #1
Les PET scans, les IRM, elles y vont le nez au ventre.
- Speaker #0
les IRM, tout,
- Speaker #1
tout, tout. On dit bon, là, le... Ah oui,
- Speaker #0
oui, oui. Bien évidemment.
- Speaker #1
Bien évidemment.
- Speaker #0
Ça aussi, Ça aussi, c'est replonger dans l'enfer. c'est replonger, en fait, dans l'enfer. Et je crois qu'en plus, Je crois qu'en plus, la deuxième fois est toujours la pire parce qu'on sait déjà. la deuxième fois est toujours la pire, parce qu'on sait déjà ce qui s'est passé.
- Speaker #1
Oui, alors, c'est elle qui aurait. Et moi, Et moi, j'ai une médecin qui m'en envoie régulièrement, j'ai une médecin qui m'en envoie régulièrement, elle me dit, elle me dit, moi, moi, quand je les revois, quand je les revois, il y a une chose incroyable, il y a une chose incroyable, c'est qu'elles n'ont plus peur. c'est qu'elles n'ont plus peur. Oui. Parce que voilà, Parce que voilà, on l'a posé, on l'a posé, c'est OK. j'ai dit ok. Ça fait un éloi, Ça fait un éloi, elle s'est fait peur de quoi maintenant ? elle s'est fait peur de quoi maintenant ? Et surtout, Et surtout, vous allez voir, vous allez voir, c'est ça que je voulais dire tout à l'heure, et moi, c'est ça que je voulais dire tout à l'heure, il y a des femmes qui sont venues ici et qui vont dire un jour, il y a des femmes qui sont venues ici et qui vont dire un jour, merci la maladie. merci la maladie. Il y en a qui arrivent déjà en le disant, Il y en a qui arrivent déjà en le disant, mais qui vont repartir, mais qui vont repartir, merci la maladie parce qu'enfin, merci la maladie parce qu'enfin, je me suis permis de... je me suis permis de... Comme l'univers est quand même très puissant, Comme l'univers, il est quand même très puissant, il vous oblige à vous arrêter. il vous oblige à vous arrêter. Moi, Moi, je ne dis pas que c'est à cause d'eux, je ne dis pas que c'est à cause de... on ne saura jamais. On ne saura jamais. Bien évidemment qu'un choc, Bien évidemment qu'un choc, une violence, une violence... un truc, Il y a beaucoup de harcèlement, il y a beaucoup de harcèlement, il y a aussi des violences physiques, il y a aussi des violences physiques, des viols, des viols, des choses comme ça qui sont récurrentes dans les séjours. des choses comme ça qui sont récurrentes dans les séjours. Mais c'est juste qu'on ne va pas dire que c'est à cause d'eux. Mais c'est juste qu'on ne va pas dire que c'est à cause d'eux. Bien évidemment que ça met en immunité fragile, Bien évidemment que ça met en immunité fragile, qu'un choc peut... qu'un choc peut... Mais ce n'est pas parce que toutes les femmes qui ont été violées, Ce n'est pas parce que toutes les femmes qui ont été violées, toutes les femmes qui ont été harcelées, toutes les femmes qui ont été harcelées, toutes les femmes qui ont divorcé, toutes les femmes qui ont divorcées ne vont pas faire un cancer. ne vont pas faire un cancer. Donc voilà, Donc voilà, il faut faire très attention à ça. il faut faire très attention à ça. Mais maintenant, Mais maintenant, comment je veux vivre ? comment je veux vivre ? Qu'est-ce qui va être le plus important pour moi ? Qu'est-ce qui va être le plus important pour moi ? Comment je vais prendre soin de moi ? Comment je vais prendre soin de moi ? Et comment maintenant, Et comment maintenant, ok, ok, je sais que la vie elle est fragile, je sais que la vie, elle est fragile. et comment je vais m'éclater le reste de ma vie ? Et comment je vais m'éclater le reste de ma vie ? C'est ça qui est aussi important. C'est ça qui est aussi important. Et comment on transforme les épreuves en une force, Et comment on transforme les épreuves en une force et surtout une sublimation. et surtout une sublimation. Je vais sublimer encore ma vie et cette épreuve. Je vais sublimer encore ma vie et cette épreuve.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
on reprend le pouvoir. on reprend le pouvoir.
- Speaker #1
Je reprends le pouvoir, Je reprends le pouvoir, mais je veux le sublimer. mais je veux le sublimer. Je veux en faire encore un festival de vie. Je vais en faire encore un festival de vie.
- Speaker #0
Et on revient sur, Et on revient sur, tu vois, tu vois, le... la boucle se boucle parce que quand tu disais que tu avais envie de toujours aller plus loin, la boucle se boucle. Parce que quand tu disais que tu avais envie de toujours aller plus loin, toujours, enfin... de faire mais aussi d'être la meilleure, de faire mais aussi d'être la meilleure la première dans ce que tu fais parce que ça te challenge je crois qu'en fait tu vois tu viens de le redire là c'est à dire que la première dans ce que tu fais parce que ça te challenge, je crois qu'en fait tu vois, tu viens de le redire là, c'est-à-dire que ok, Ok, on transforme, on transforme, mais non, mais non, on ne fait pas que transformer. on ne fait pas que transformer,
- Speaker #1
C'est sublime,
- Speaker #0
on le sublime, c'est-à-dire qu'il y a vraiment cette... c'est-à-dire qu'il y a vraiment ce goût de plus haut,
- Speaker #1
On va chercher plus haut, plus loin.
- Speaker #0
Plus haut, toujours, toujours on est, on est... allez ! Allez, allez... Allez,
- Speaker #1
L'Evresse,
- Speaker #0
ok, on monte un step.
- Speaker #1
c'est l'Evresse tout rien.
- Speaker #0
Voilà, Voilà, c'est ça, c'est ça, c'est les vrais. c'est l'Evresse.
- Speaker #1
Moi j'avais fait une épreuve pour l'association, J'avais fait une épreuve pour l'association, c'était Glisse en cœur, c'était Glisse en cœur, qui est un gros événement, qui est un gros événement. c'est du ski, C'est du ski non-stop pendant 24 heures, pendant 24 heures, il faut lever des fonds et tout. il faut lever des fonds et tout. Ils m'avaient dit, Ils m'avaient dit, c'est quoi ton objectif ? c'est quoi ton objectif ? Les autres fois, Les autres fois, ils avaient 500, ils avaient 500, 600, 600... ils avaient été jusqu'à 700 au bout de deux ans. J'avais été jusqu'à 700 août deux ans. Moi, Moi, j'ai dit l'Everest, j'ai dit, les vrais, 848, 8, 8, 4, 8, 884 800 000 euros. 884, 800 000 euros. Et on était à 864, Et on était à 864, on n'était pas très loin. on n'était pas très loin. Mais je dis, Mais, je dis, ben non, ben non. Je ne m'arrête pas au milieu, je ne m'arrête pas au milieu, moi. moi. Je vais jusqu'en haut.
- Speaker #0
Oui, jusqu'au bout.
- Speaker #1
Et les filles, Et les filles, allez-y, allez-y.
- Speaker #0
C'est ça l'exemple,
- Speaker #1
quoi.
- Speaker #0
C'est ça l'exemple, en vrai.
- Speaker #1
en vrai. Et oui. Et oui, et en fait c'est ça la force d'A Chacun Son d'Evraisse. Et en fait, c'est ça la force d'A Chacun Son Évresse. C'est vraiment l'Evraisse, C'est vraiment l'Évresse. et toutes les semaines, Et toutes les semaines, je vous jure que toutes les semaines, je vous jure que toutes les semaines, je raconte ma vie. je raconte ma vie. Alors, Alors, l'Evraisse, l'Évresse, tout. tout, Mais comment j'ai osé, mais comment j'ai osé, comment j'y suis arrivée, comment j'y suis arrivée, comment j'ai reculé. comment j'ai reculé, Parce qu'à un moment, parce qu'à un moment, j'ai su redescendre parce que j'ai senti que là, j'ai su redescendre, parce que j'ai senti que là j'avais les bronches cramées avec le froid, j'avais les bronches cramées avec le froid, etc. etc. J'ai osé reculer. J'ai osé reculer, Mais après, mais après pour mieux rebondir, pour mieux rebondir, et j'ai... J'ai cramé tous les trucs, j'ai cramé tous les trucs. Je suis allée en 34 heures, j'ai fait 7000, j'y suis allée en 34 heures, 7000, 8848 mètres. j'ai fait camp de base 7000, 7000, 8848 mètres, J'ai osé... j'ai osé embarquer à 9h du matin, embarqué à 9h du matin, j'y suis allée, j'y suis allée, j'ai quitté le camp 4 à 8000, j'ai quitté le camp 4 à 8000... Là, là j'ai pris une petite bouteille d'oxygène, j'ai pris une petite bouteille d'oxygène, une. une, Il n'y avait pas, il n'y avait pas, maintenant, maintenant si vous regardez les vrais, si vous regardez l'Everest, mais même plus en rêve, même plus en rêve, j'irais, j'irais, c'est une horreur, c'est une horreur. Si vous regardez une Oxtag, si vous regardez une Oxtag, mais moi, mais moi je l'ai fait mais 10 fois mieux, je l'ai fait, mais dix fois mieux que lui. on était seul, On était seul, il n'y avait pas de corde fixe, il n'y avait pas de corde fixe, il n'y avait personne. Et tant mieux, et tant mieux, j'ai eu cette chance incroyable. j'ai eu cette chance incroyable, Mais j'ai osé. mais j'ai osé, Et à 8500, et à 8500, je me suis posé la question, je me suis posé la question, est-ce que tu oses, est-ce que tu oses, tu as la porte, tu as la porte, tu peux réussir, tu peux réussir, mais tu t'engages, mais tu t'engages, tu prends un risque, tu prends un risque, ok, OK. Ou est-ce que tu fais demi-tour, ou est-ce que tu fais demi-tour, mais même pas en rêve, mais même pas en rêve. et après j'y suis allée, Et après, j'y suis allée en mode, en mode, ok, ok, je contrôle, je contrôle, je suis bien. je suis bien, Ok, ok, je faisais cinq pas, je faisais cinq pas, je m'arrêtais, je m'arrêtais, cinq pas, cinq pas, je m'arrêtais. je m'arrêtais, Et je n'ai rien lâché. et j'ai rien lâché, Je suis arrivé au sommet. sauf qu'arrivée au sommet, Et c'est pour ça que c'est très puissant aussi. et c'est pour ça que c'est très puissant aussi, Je ne me suis pas dit, je me suis pas dit, youpi, youpi, j'ai gagné. j'ai gagné, Je me suis dit, ah, mais... mais qu'est-ce que tu fous là, qu'est-ce que tu fous là, tu es complètement folle, t'es complètement folle, tu rentres à la maison, tu rentres à la maison, je n'ai pas fait la photo au sommet, je n'ai pas fait la photo au sommet, je l'ai fait dix mètres plus bas, je l'ai fait 10 mètres plus bas, parce que j'ai mis le pied, parce que j'ai mis le pied, je me suis dit, je me suis dit, mais non, je me casse de là, je me... casse de là parce que là on n'a pas fini. parce que là, on n'a pas fini. Et j'ai pris la conscience. J'ai pris la conscience, Mais comme j'ai de la chance et que j'ai... mais comme j'ai de la chance et que j'ai... Et qu'il n'y a pas de hasard, Il n'y a pas de hasard, que j'ai choisi les synchronicités, j'ai choisi les synchronicités, que tout était aligné. que tout était aligné. C'était un soir de pleine lune, C'est un soir de pleine lune, donc j'ai vu clair en descendant et qu'il n'y avait pas de vent, donc j'ai vu clair en descendant. Et qu'il n'y avait pas de vent, que la météo était incroyable. que la météo était incroyable. Tout était réuni. Mais j'ai réussi parce que j'ai brûlé les étapes. Parce que j'ai brûlé les étapes. J'ai fait camp de base, J'ai fait camp de base, camp 3. camp 3. Donc j'ai sauté le camp 2, Donc j'ai sauté le camp 2, j'ai continué. j'ai continué. parce que mon équipe était au camp 2, Parce que mon équipe était au camp 2, ils partaient, ils partaient, moi j'ai continué parce que je suis allée, moi j'ai continué. Parce que je suis allée, je m'étais reposée, je m'étais reposée, j'étais redescendue et après, j'étais redescendue. Et après... Et j'aime bien dire ça aux filles, et j'aime bien dire ça aux filles, je dis voilà, je dis voilà, j'ai osé, j'ai osé, j'y suis allée, j'y suis allée, j'ai pris un risque, j'ai pris un risque, mais calculé quand même, mais calculé quand même, parce que finalement la méthode est stable, parce que finalement, la métaux était stable, tout, tout, et c'est comme ça qu'on gagne. et c'est comme ça qu'on gagne.
- Speaker #0
C'est comme ça qu'on gagne. C'est comme ça qu'on gagne. Il y a aussi une chose importante que tu viens de dire, Il y a aussi une chose importante que tu viens de dire, moi je voudrais quand même que tu reviennes dessus, moi je voudrais quand même que tu reviennes dessus, c'est que on a le droit, c'est qu'on a le droit, parfois de reculer. parfois, de reculer. Oui, Oui, mais c'est très important parce que ce n'est pas un échec. mais c'est très important, parce que ce n'est pas un échec. C'est une victoire de savoir, C'est une victoire de savoir, de prendre la conscience et de réfléchir. de prendre la conscience et de réfléchir. On se pose, On se pose, on regarde et après on retourne. on regarde et après on retourne. Donc c'est important aussi ce temps. Donc c'est important aussi ce temps.
- Speaker #1
J'ai gagné pour deux raisons. J'ai gagné pour deux raisons. La première c'est juste avant de partir, La première c'est juste avant de partir, j'étais très très en forme, j'étais très très en forme, j'avais un poids 38, j'avais un poids 38, j'avais une VO2, j'avais une B.O.2, la capacité d'endurance. la capacité d'endurance. à plus de 60, plus de 60, qui est la capacité des grands sportifs. qui est la capacité des grands sportifs. Alors les meilleurs, Les meilleurs sont 70, ils sont à 70, etc. etc. Mais j'étais déjà pas mal. Mais j'étais déjà pas mal. La moyenne, La moyenne, les gens sont à 35-40. les gens sont à 35-40. Et j'ai reculé. Et j'ai reculé. Je ne me suis pas dit, Je ne me suis pas dit, je vais m'entraîner à fond et tout. je vais m'entraîner à fond et tout. Je suis allée en Bretagne, Je suis allée en Bretagne. montagnes, au niveau de la mer, niveau de la mer, chez ma grand-mère, chez ma grand-mère, avec mes cousins. avec mes cousins, alors je courais, Je courais, je faisais du vélo et tout, je faisais du vélo et tout. parce que de toute façon c'était ma vie, De toute façon, c'était ma vie. mais j'ai quitté un peu, Mais j'ai quitté un peu, j'ai reculé, j'ai reculé. puis après quand je suis revenue, Après, quand je suis revenue, je suis allée un peu en altitude, je suis allée un peu en altitude, au sommet dans nos montagnes. au sommet dans nos montagnes, mais petite semaine, Petite semaine, mais sans faire de l'extrême. mais sans faire de l'extrême, Et puis, et puis à ce moment-là, à ce moment-là, j'ai reculé aussi, j'ai reculé aussi, parce que je sentais que de toute façon ça ne passait pas, parce que je sentais que de toute façon, ça ne passait pas. J'ai eu cette intelligence toute seule de redescendre. j'ai eu cette intelligence toute seule, de redescendre, Alors, alors il y avait un camp de base de chercheurs italiens, il y avait un camp de base de chercheurs italiens. Alors, alors bien sûr je suis allée manger des spaghettis. bien sûr, je suis allée manger des spaghettis, voir des italiens mais je ne sais pas comment cette intuition, voir des Italiens. Mais je ne sais pas comment cette intuition, tu recules et quand je suis montée, tu recules. Et quand je suis montée, mon équipe était au camp 2 je les retrouve, mon équipe était au camp 2, je les retrouve. alors je suis montée avec quelqu'un parce qu'on ne passe pas dans la cascade de glace c'est un petit peu dangereux, Je suis montée avec quelqu'un, parce qu'on ne passe pas dans la cascade de glace. C'est un petit peu dangereux. toute seule et puis eux partaient et j'ai continué parce que je t'aimais, toute seule, et puis eux partaient, et j'ai continué, parce que j'étais bien, voilà donc tout s'est enchaîné mais parce que j'ai su reculer et quand j'ai accueilli les femmes à un moment, voilà, donc tout s'est enchaîné, mais parce que j'ai su reculer, et quand j'ai accueilli les femmes, à un moment, je m'étais dit, je m'étais dit bon allez, bon allez, là maintenant j'arrête l'association où je l'ouvre, là maintenant j'arrête l'association où je l'ouvre, je recule, je recule je dis je dis ok, ok, je me retrouve ma liberté parce que j'étais dans un mode où j'enchaînais les séjours d'enfants, je me retrouve ma liberté, parce que j'étais dans un mode où j'enchaînais les séjours d'enfants, j'avais pas de personnel à l'année c'était que des bénévoles et là je me dis c'est pas possible comme ça je me suis dit ok, j'avais pas de personnel à l'année, c'était que des bénévoles, et là je me dis, c'est pas possible comme ça, Je me suis dit, ok, j'arrête. j'arrête et quand j'ai vu cette femme avec son bon âge j'ai dit ah non ok, Et quand j'ai vu cette femme avec son bon âge, j'ai dit, ah non, ok, c'est les femmes et les enfants d'abord, c'est les femmes et les enfants d'abord, on va ouvrir aux femmes. on va ouvrir aux femmes et je dis toujours, Et je dis toujours, il y a des fois, il y a des fois vous ne pouvez trouver votre chemin de vie ou des fois on a envie de changer que si vous savez lâcher prise et moi je suis à une époque vous ne pouvez trouver votre chemin de vie où des fois, on a envie de changer, que si vous savez lâcher prise. Et moi, je suis à une époque, à une période de ma vie où je sais que je vais passer aussi la relève de l'association sur le côté opérationnel. à une période de ma vie, où je sais que je vais passer aussi la relève de l'association sur le côté opérationnel. Donc je suis en train de reculer. Donc, je suis en train de reculer. Dans dix jours, Dans dix jours, Je quitte Chamonix, je quitte Chamonix, je descends sur Annecy, je descends sur Annecy. je laisse la place. Je laisse la place. Tant que je ne laisse pas la place, Tant que je ne laisse pas la place, je ne peux pas inventer la suite. je ne peux pas inventer la suite. Et ça, Et ça, je le fais. je le fais. Le mental, Le mental, il a compris que c'est OK. il a compris que c'est OK. Le cœur, Le cœur, il va avoir un petit peu du mal. il va avoir un petit peu du mal. Mais dans l'idée de pérenniser, Mais dans l'idée de pérenniser, de prolonger, de prolonger, je serai toujours là. je serai toujours là. Parce que comme une maman, Parce que comme une maman, c'est mon bébé. c'est mon bébé. Mais je serai dans sa administration, Mais je serai dans sa administration, j'accompagnerai. j'accompagnerai. Mais je ne peux pas, Mais je ne peux pas, j'ai 67 ans, j'ai 67 ans, je vais avoir 68. je vais avoir 68, continuer comme ça encore dix ans. continuer comme ça encore 10 ans. Si je reste ici, Si je reste ici, dans dix ans, dans 10 ans, j'y suis et je vais m'épuiser. j'y suis et je vais m'épuiser. Donc voilà. Donc voilà, Et tout, et tout je peux le faire maintenant parce que tout est en place. je peux le faire maintenant parce que tout est en place. Mon équipe est formidable, Mon équipe est formidable. j'ai des intervenants, J'ai des intervenants, elles me le disent tous, elles me le disent tous, qui sont formidables et tout. qui sont formidables et tout. Je sais que c'est le moment. Je sais que c'est le moment. Et puis je passerai, Et puis je passerai, je ne suis pas très loin, je ne suis pas très loin. en une heure je suis là. Bien sûr. Je suis là. Mais je commence à reculer, Mais je commence à reculer pour... et dans la vie, Et dans la vie, j'ai compris qu'on ne peut pas avancer si à un moment on ne lâche pas prise. j'ai compris qu'on ne peut pas avancer si on a un moment, on ne lâche pas prise. Et comme la nature a horreur du vide, Et comme la nature a horreur du vide, il y a quelque chose qui arrive. il y a quelque chose qui arrive. Si on ne laisse pas la place, Si on ne laisse pas la place, ça ne peut pas venir. ça ne peut pas venir. Tu peux...
- Speaker #0
Le mot qui me vient, Le mot qui me vient, c'est aussi prendre de la hauteur. c'est aussi prendre de la hauteur. Oui. Alors, Alors ça fait effectivement référence aussi, ça fait effectivement référence aussi, bien sûr, bien sûr, à la montagne, à la montagne, mais comme si tu t'envolais, mais comme si tu t'envolais, tu reprenais de la hauteur sur la vie pour avoir une vision plus haute et hop, tu reprenais de la hauteur sur la vie pour avoir une vision plus haute. Et hop, vous pouvez redescendre et faire... pouvoir redescendre et refaire. Oui,
- Speaker #1
pour quitter un peu l'opérationnel. Tu tiens un peu l'opérationnel. Je suis là, Là, je suis là, j'accueille, j'accueille, je m'achète tout. machin, tout. Mais non, Non, non, non, je serai là. je serai là, Je vais toujours impulser. je vais toujours impulser, Je vais toujours inspirer. je vais toujours inspirer. Je vais venir pour... Je vais venir pour, Voilà, voilà, et cette fois-ci, cette fois-ci vraiment partir. vraiment par plaisir. plaisir, Mais je laisserai l'opérationnel pour que, mais je laisserai l'opérationnel pour que, justement, justement, ça puisse... ça puisse... Alors, Alors, c'est sûr qu'il me faut trois personnes pour m'en placer. c'est sûr qu'il me faut trois personnes pour m'en placer. C'est un peu mon problème. C'est un peu mon problème. Je cherche un directeur général et je cherche un directeur médical. Je cherche un directeur général et je cherche un directeur médical. J'envoie le message à l'univers. J'envoie le message à l'univers. et je sais que je trouverai les gens me disent mais ça va être compliqué je dis mais non, Et je sais que je trouverai. Les gens me disent, mais ça va être compliqué. Je dis, mais non, si je pars en disant que ça va être compliqué ça ne va pas se faire, si je pars en disant que ça va être compliqué, ça ne va pas se faire. je sais que ça va se faire ça sera juste et c'est le moment et j'ai fêté les 30 ans il n'y a pas longtemps début du mois il y avait 2000 personnes, Je sais que ça va se faire. Ça sera juste et c'est le moment. J'ai fêté les 30 ans il y a...
- Speaker #0
Pas longtemps.
- Speaker #1
Pas longtemps, il y a... Deux mois. Il y avait 2000 personnes, des enfants, des enfants, des femmes des partenaires, des femmes, des partenaires. Il y avait une ambiance de dingue, il y avait une ambiance de dingue de bienveillance de générosité, de bienveillance, de générosité, de l'humain et et de l'humain. Et ça a été un gros boulot, Ça a été un gros boulot, mais je trouve que c'est important de fêter, mais je trouve que c'est important de fêter, d'être dans la joie, d'être dans la joie, de fédérer, de fédérer, de leur dire on ne vous abandonne pas. de leur dire on ne vous abandonne pas. Moi j'avais des enfants des premiers séjours, Moi j'avais des enfants des premiers séjours, il y a 30 ans, il y a 30 ans, des femmes des premiers séjours qui étaient là, des femmes des premiers séjours qui étaient là, qui vont bien. qui vont bien. Ils ont fait la fête. Ils ont fait la fête, Ils étaient heureux de partager. ils étaient heureux de partager. Mais c'est important de fédérer tout ça. Mais c'est important de fédérer tout ça et le Conseil Général qui m'aide toujours, Et le Conseil Général qui m'aide toujours, mes partenaires, mes partenaires, c'est c'est Carrefour Market Provencia, Carrefour Market Provencia, c'est Clarins, c'est Clarins, c'est... Moi, moi j'ai des pères. j'ai des partenaires magnifiques. magnifiques qui sont toujours là mais oui avec plaisir parce que c'est des gens qui sont fidèles, Si tu veux,
- Speaker #0
on pourra les noter. Si tu as envie, dans le texte du podcast, on les notera parce que c'est beau aussi.
- Speaker #1
qui sont dans l'ombre esprit restauration ils nous donnent de la nourriture avec Carrefour Market depuis longtemps je fais ma commande et c'est tout alors oui il faut un serfa, Dans l'ombre. Esprit Restauration, ils nous donnent de la nourriture avec Carrefour Market de... Depuis 30 ans, je fais ma commande et c'est tout. Alors oui, il faut un serfa, c'est un reçu de dons. c'est un reçu de don mais Mais Clarins, c'est pareil, Clarins c'est pareil, c'est eux qui nous aident, c'est eux qui nous aident. moi j'étais la femme d'une amusante à l'Everest et ils sont toujours là merci Moi, j'étais la femme dynamisante à l'Everest et ils sont toujours là. la SNCF qui nous aide, La SNCF qui nous aide. et tous ces gens, Et tous ces gens, en fait, en fait, ils s'y retrouvent parce que c'est de l'humain, ils s'y retrouvent parce que c'est l'humain, parce que c'est une petite grande cause, parce que c'est une petite grande cause, parce qu'ils voient ces enfants qui arrivent un peu trop... parce qu'ils voient ces enfants qui arrivent un peu trop... Tristou, Tristou ou ses femmes, ses femmes, si vous les voyez le dimanche là où c'est les alcooliques anonymes et le vendredi elles repartent avec la banane c'est hyper important de fêter, si vous les voyez le dimanche là où c'est les alcooliques anonymes et le vendredi à la repartie avec la banane c'est hyper important de fêter, de remercier et surtout de leur montrer que c'est une famille, de remercier et surtout de leur montrer que c'est une famille, c'est une communauté, c'est une communauté, ils sont là ils sont rentrés dans cette maison, ils sont là ils sont rentrés dans cette maison, on va les protéger à vie mais même s'ils vivent leur vie, on va les protéger à vie, mais même s'ils vivent leur vie, on est là pour eux c'est beau on est là pour eux c'est beau Il y a trop de gens qui m'aiment, Il y a trop de gens qui m'aiment, c'est un peu mon problème. c'est un peu mon problème.
- Speaker #0
Je comprends. Je comprends. Au bout d'une heure d'entretien avec toi, Au bout d'une heure d'entretien avec toi, j'arrive à les comprendre. j'arrive à les comprendre. Il y a un mot qui me vient quand je te regarde et au bout d'une heure d'entretien, Il y a un mot qui me vient quand je te regarde et au bout d'une heure d'entretien. tu me dis si je me trompe, Tu me dis si je me trompe, mais tout à l'heure, mais tout à l'heure je t'ai demandé si tu devais te décrire en un mot. je t'ai demandé si tu devais te décrire en un mot. Moi, Moi, il y a un mot qui me vient, il y a un mot qui me vient, c'est la liberté. c'est la liberté.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Est-ce que si je dis que c'est ce qui te définit et ce qui définit ce que tu offres aux femmes et aux enfants, Est-ce que si je dis que c'est ce qui te définit et ce qui définit ce que tu offres aux femmes et aux enfants ?
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
la liberté d'être eux-mêmes ?
- Speaker #1
Je pense que c'est un mot très fort qui est très important pour moi. je pense que c'est un mot très fort qui est très important pour moi. J'ai toujours été libre. J'ai toujours été libre, J'ai toujours fait ce que je voulais, j'ai toujours fait ce que je voulais, quand je voulais, quand je voulais, avec. avec mes... Mais moi j'ai un conseil d'administration magnifique, Moi, j'ai un conseil d'administration magnifique, j'ai des gens qui m'entourent, j'ai les gens qui m'entourent. je fais avec eux, je fais avec eux, mais c'est moi qui en voyais. mais c'est moi qui envoyais tous les projets,
- Speaker #0
Moi je te parle de la liberté du cœur,
- Speaker #1
les machins.
- Speaker #0
la liberté de l'âme, la liberté de...
- Speaker #1
Voilà, Et dans cet esprit, et dans cet esprit, j'ai osé faire des choses, j'ai osé faire des choses, ce que tu as dit au début, ce que tu as dit au début, d'innovateur et de... d'innovateur. À l'époque, à l'époque, ça ne se faisait pas de faire ce genre de projet et tout. ça ne se faisait pas de faire ce genre de projet.
- Speaker #0
Ah mais non.
- Speaker #1
Et j'ai osé, Et j'ai osé, j'étais libre, j'étais libre. et j'ai une liberté de cœur. Et j'ai une liberté de cœur. Après, Après, j'ai pu le faire parce que je me suis donné l'autorisation d'être seule. j'ai pu le faire parce que je me suis donné l'autorisation d'être seule. Parce que ma vie, Parce que, voilà, ma vie, c'est autre chose. c'est autre chose. Un coup, Un coup, pour moi, pour moi, ça ne marche pas. ça ne marche pas. Parce que ça m'enferme.
- Speaker #0
Comment tu as fait ça ? Comment tu viens ? Comment tu viens ? Comment tu en arrives à finalement… Comment tu en arrives à finalement... Je ne peux pas dire sacrifier parce que ça veut dire que ça met directement une tonalité et ce n'est pas ce que je veux. Je ne peux pas dire sacrifier, parce que ça veut dire que ça met directement une tonalité et ce n'est pas ce que je veux. Mais comment à un moment donné dans ta vie, Mais comment à un moment donné dans ta vie, Christine, Christine, tu te dis, tu te dis je fais le choix en conscience de ne pas fonder une famille je fais le choix en conscience de ne pas fonder une famille ?
- Speaker #1
Alors moi quand j'étais au Pôle Nord, Alors, moi quand j'étais au Pôle Nord, quand j'ai emmené des enfants au Pôle Nord, quand j'ai emmené des enfants au Pôle Nord, je savais qu'il y avait à ce moment-là, je savais qu'il y avait à ce moment-là, donc j'avais commencé l'association. donc j'avais commencé l'association, C'était aussi un engagement que j'allais prendre de faire que l'association allait durer. c'était aussi un engagement que j'allais prendre. de faire que l'association allait durer. Après, Après, je ne peux pas... je ne peux pas faire moi les choses à moitié. faire moi les choses à moitié. Donc à un moment, Donc à un moment, on ne peut pas créer une énorme famille et avoir ces obligations. on ne peut pas créer une énorme famille et avoir ces obligations. Moi, Moi, avoir des enfants, avoir des enfants, ce n'était pas possible parce que c'est trop d'engagement personnel et je savais que j'allais aussi leur mettre au niveau de vie un peu trop... ce n'était pas possible parce que c'est trop d'engagement personnel et je savais que j'allais aussi leur mettre un niveau de vie un peu trop... Je savais que j'allais un peu les... Je savais que j'allais un peu les... J'allais être trop exigeante et je cherche le mot qui soit un peu plus doux. trop exigeante et je cherche le mot qui soit un peu plus doux et puis que aller tous les jours à l'école à 8h, Et puis que voilà, non c'était aller tous les jours à l'école à 8h, à midi. à midi c'est pas ma vie ça le quotidien n'est pas ma vie et après j'ai pu faire ça parce que j'étais libre après moi trouver quelqu'un qui vive ma vie c'est compliqué parce que j'ai un niveau d'exigence, Non, ce n'est pas ma vie, ça. Le quotidien n'est pas ma vie. Et après, j'ai pu faire ça parce que j'étais libre. Après, moi, trouver quelqu'un avec qui vivre ma vie, c'est compliqué. Parce que j'ai un niveau d'exigence, j'ai un niveau de liberté, j'ai un niveau de libre j'ai un niveau qui ne va pas dans un couple. à un niveau de... Par contre, Par contre, j'ai des amis, j'ai des amis, j'aime bien faire des choses, j'aime bien faire des choses, je ne suis pas une solitaire du tout. je ne suis pas une solitaire du tout. Et puis, Et puis, une fois que j'étais là, une fois que j'étais là, dès que j'ai essayé, dès que j'ai... Essayer. ça ne marche pas parce que ici, Ça ne marche pas parce que ici ça marche parce que je suis libre, ça marche parce que je suis libre, que je suis là jusqu'à minuit si j'ai envie, que je suis là jusqu'à minuit, si j'ai envie, que je... que je... Voilà.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
donc c'est ma priorité, c'est ça et en même temps, Et en même temps, c'est quoi un couple c'est quoi une famille, c'est quoi un couple ? C'est quoi une famille ? c'est de l'amour moi ici j'ai plein d'amour donc je n'ai pas besoin de plus et ça marche parce que justement je peux le donner à fond et que je le reçois tellement on donne bien sûr, C'est de l'amour ? Moi, ici, j'ai plein d'amour. Donc, je n'ai pas besoin de plus. Et ça marche parce que justement, je peux le donner à fond et que je reçois tellement. On donne, bien sûr, bien sûr que j'ai donné, bien sûr que j'ai donné bien sûr que c'est un sacerdoce mais non, bien sûr que c'est un sacerdoce, bien sûr que, mais non, que ça a été un choix et que je reçois tellement d'amour que voilà. ça a été un choix et que je reçois tellement d'amour Après, Après, oui, oui, dans la vie, dans la vie, c'est des choix. c'est des choix. Dans la vie, Dans la vie, c'est tout le temps des engagements. c'est tout le temps des engagements. Les femmes qui ont des familles, Les femmes qui ont des familles, des enfants, des enfants, elles ont fait ce choix, elles ont fait ce choix et beaucoup aussi au détriment de leur vie personnelle, et beaucoup aussi au détriment de leur vie personnelle, de leur vie professionnelle, de leur vie professionnelle, etc. etc. Mais parce qu'elles l'ont choisi, Mais parce que... Elles l'ont choisi et que c'est un choix. et que c'est un choix. Par contre, Par contre, il faut qu'elles trouvent leur... il faut qu'elles trouvent leur équilibre. Moi, Moi, j'ai trouvé toujours mon équilibre parce que j'ai des moments où je barre. j'ai trouvé toujours mon équilibre parce que j'ai des moments où je barre, Je suis en réunion avec mon maître et je vais faire une expé. je suis en réunion avec moi-même, et je vais faire une expé, Je vais au Népal, je vais au Népal, je vais nager avec les dauphins, je vais nager avec les dauphins, je vais faire du bonheur, je vais faire du bateau. bateau, ça c'est ma vie et j'ai une opportunité je barre et j'y vais ça c'est ma vie et ça marche comme ça et ça va être encore plus fort parce que je vais avoir un peu plus de temps je viendrai toujours ici mais j'aurai encore plus de temps à barrer un Ça, c'est ma vie. Voilà. Et j'ai une opportunité, je barre et j'y vais. Ça, c'est ma vie. Et ça va être encore plus fort parce que je vais avoir un peu plus de temps. Je viendrai toujours ici, mais j'aurai encore plus de temps à barrer.
- Speaker #0
Encore plus de réunions avec toi-même.
- Speaker #1
petit projet fin de réunion Christine, Oui,
- Speaker #0
encore de réunions. Christine, on va bientôt arriver à la fin de ce moment, on va bientôt arriver à la fin de ce moment toutes les deux toutes les deux. Merci Tu as dit quelque chose d'assez fort au début de cet entretien. Tu as dit quelque chose d'assez fort au début de cet entretien. Alors j'aimerais que tu t'imagines face à un miroir, Alors j'aimerais que tu t'imagines face à un miroir, que tu te... que tu te... hop, hop, dans ce miroir, dans ce miroir on grandit, on rentre, et puis que tu te remettes dans la peau... et puis que tu te remettes dans la peau de la petite Christine, de la petite Christine, qui a, qui a, je ne sais pas, je ne sais pas, 8 ans, 8 ans, 10 ans peut-être. 10 ans peut-être.
- Speaker #1
J'aimerais que tu...
- Speaker #0
J'aimerais que tu dirais à ton père,
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu dirais à ton père ? Si tu avais cet âge et avec ce recul-là maintenant ?
- Speaker #0
tu avais cet âge et avec ce recul-là maintenant, par le lit,
- Speaker #1
Parle-lui, tu dirais quoi ? tu dirais quoi ? Moi j'ai fait un peu de travail d'hypnose,
- Speaker #0
Moi, j'ai fait un peu de travail d'hypnose,
- Speaker #1
un peu aussi sur réconcilier un petit peu avec la petite fille,
- Speaker #0
un peu aussi sur... réconcilier un petit peu avec la petite fille.
- Speaker #1
enfin surtout la prendre en...
- Speaker #0
Enfin, surtout la...
- Speaker #1
la réconforter.
- Speaker #0
la...
- Speaker #1
la réconfortée. Il a fait comme il pouvait,
- Speaker #0
Il a fait comme il pouvait.
- Speaker #1
je n'en veux pas à mon père.
- Speaker #0
Je n'en veux pas à mon père. Sauf qu'il faut juste avancer avec ce qu'il m'a donné.
- Speaker #1
Sauf qu'il faut juste avancer avec ce qu'il m'a donné, il m'a permis d'être ce que je suis.
- Speaker #0
Il m'a permis d'être ce que je suis.
- Speaker #1
Alors les gens trouvent ça formidable,
- Speaker #0
Alors, les gens trouvent ça formidable, tout, etc. Les gens me mettent à un niveau de...
- Speaker #1
les gens me mettent à un niveau, moi je suis restée à l'instant T où j'ai mis le pied sur l'évêque.
- Speaker #0
Moi, je suis restée... À l'instant T où j'ai mis le pied sur l'évêque,
- Speaker #1
j'étais la même,
- Speaker #0
j'étais la même. Je n'ai rien changé,
- Speaker #1
j'ai rien changé moi j'ai juste fait un truc un peu différent,
- Speaker #0
moi. Je fais un truc un peu différent,
- Speaker #1
un peu exceptionnel mais je suis restée la même et ça ça a été aussi très difficile pour moi d'être en dichotomie entre ce que les gens comment me voient et qui je suis
- Speaker #0
un peu exceptionnel, mais je suis restée la même. Et ça, ça a été aussi très difficile pour moi. d'être en dichotomie entre ce que les gens comment me voient et qui je suis et qui est la petite fille après moi j'ai mes fragilités j'ai mes failles aussi,
- Speaker #1
Et la petite fille, après, moi j'ai mes fragilités, j'ai mes failles aussi,
- Speaker #0
je ne suis pas que formidable j'ai avancé avec ce que la vie m'avait apporté avec ce que mes parents mon père et ma mère ma mère a perdu son père,
- Speaker #1
je ne suis pas que formidable et tout, j'ai avancé avec ce que la vie m'avait apporté, avec ce que mes parents, mon père et ma mère, ma mère a perdu son père,
- Speaker #0
elle avait un an elle a été obligée de
- Speaker #1
elle avait un an, elle a été obligée de vivre dans une famille où ça a été difficile et tout,
- Speaker #0
de vivre dans une famille où ça a été difficile et tout, elle était bretonne,
- Speaker #1
elle était bretonne,
- Speaker #0
etc.
- Speaker #1
etc.
- Speaker #0
Donc elle a géré les enfants,
- Speaker #1
Donc elle a géré les enfants,
- Speaker #0
elle n'était pas une mère très caline et très très douce,
- Speaker #1
elle n'était pas une mère très caline, ni très douce. Mais elle était juste.
- Speaker #0
mais elle était juste, elle m'a toujours fait confiance.
- Speaker #1
Elle m'a toujours fait confiance. Moi,
- Speaker #0
Moi je suis partie faire mes expé,
- Speaker #1
je suis partie faire mes expé. Ils ne m'ont jamais dit non.
- Speaker #0
ils ne m'ont jamais dit non.
- Speaker #1
En même temps,
- Speaker #0
En même temps,
- Speaker #1
ils savaient qu'ils ne pouvaient pas.
- Speaker #0
ils savaient qu'ils ne pouvaient pas. Mais ils m'ont fait une très grande confiance,
- Speaker #1
Mais ils m'ont fait une très grande confiance.
- Speaker #0
donc voilà,
- Speaker #1
Donc voilà,
- Speaker #0
j'ai fait...
- Speaker #1
j'ai fait...
- Speaker #0
Mon père,
- Speaker #1
Mon père, je ne l'en veux pas.
- Speaker #0
je ne l'en veux pas.
- Speaker #1
Non,
- Speaker #0
Non,
- Speaker #1
c'était pas... c'était... Et par contre...
- Speaker #0
Par contre...
- Speaker #1
Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
- Speaker #1
Je suis fière de toi.
- Speaker #0
Je suis fière de toi.
- Speaker #1
Bien sûr que non. Non.
- Speaker #0
Est-ce que c'est quelque chose que tu aurais aimé ?
- Speaker #1
Est-ce que c'est quelque chose que tu aurais aimé entendre ? Oui,
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
j'aurais aimé qu'ils me disent qu'ils m'aimaient,
- Speaker #0
j'aurais aimé qu'ils me disent qu'ils m'aimaient,
- Speaker #1
j'aurais aimé comme tout,
- Speaker #0
j'aurais aimé comme tout,
- Speaker #1
qu'ils me prennent dans ses bras,
- Speaker #0
qu'ils me prennent dans ses bras, tout.
- Speaker #1
tout.
- Speaker #0
C'était la génération aussi un peu différente,
- Speaker #1
C'était la génération aussi un peu différente, encore que,
- Speaker #0
encore que ça n'explique pas tout.
- Speaker #1
ça n'explique pas tout. Mais oui,
- Speaker #0
Mais oui,
- Speaker #1
donc j'ai vécu avec ça.
- Speaker #0
donc j'ai vécu avec ça et je me suis façonnée,
- Speaker #1
suis façonnée, je m'étais mis une belle armure là,
- Speaker #0
je m'étais mis une belle armure,
- Speaker #1
voilà, bien protégée des émotions de la féminité,
- Speaker #0
bien protégée des émotions de la féminité,
- Speaker #1
de la femme,
- Speaker #0
de la femme.
- Speaker #1
j'étais dans un monde d'hommes,
- Speaker #0
J'étais dans un monde d'hommes,
- Speaker #1
il faut y aller,
- Speaker #0
il faut y aller.
- Speaker #1
mon père c'était il faut réussir,
- Speaker #0
Mon père c'était il faut réussir, il faut les devoirs,
- Speaker #1
il faut les devoirs,
- Speaker #0
le machin,
- Speaker #1
les machins, le... L'amour,
- Speaker #0
l'amour,
- Speaker #1
le machin,
- Speaker #0
le machin, c'était pas trop son truc.
- Speaker #1
c'était pas trop son truc. C'était pas son truc.
- Speaker #0
On comprend mieux le rose maintenant.
- Speaker #1
On comprend mieux le rose maintenant. Voilà.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Là, c'est plutôt pour le côté un peu peps.
- Speaker #0
C'est plutôt pour le côté un peu...
- Speaker #1
Mais voilà,
- Speaker #0
Mais voilà, après c'est comme ça.
- Speaker #1
après, c'est comme ça. C'est moi.
- Speaker #0
C'est moi,
- Speaker #1
Il faut...
- Speaker #0
il faut,
- Speaker #1
Je crois que quand on a des parents,
- Speaker #0
je crois quand on a des parents,
- Speaker #1
des gens qui...
- Speaker #0
des gens qui...
- Speaker #1
Voilà, qui... sur votre chemin vous ont mis des barrières ou des difficultés,
- Speaker #0
sur votre chemin vous ont mis des barrières ou des difficultés,
- Speaker #1
c'est à nous de trouver le chemin.
- Speaker #0
c'est à nous de trouver le chemin.
- Speaker #1
Et donc c'est pour ça que j'ai fait ça,
- Speaker #0
Et donc c'est pour ça que j'ai fait ça,
- Speaker #1
puis après il a fallu que je descende de ces braises et que j'ouvre un peu cette carapace,
- Speaker #0
puis après il a fallu que je descende de Séveresse et que j'ouvre un peu cette carapace, et petit à petit que je laisse la femme,
- Speaker #1
et petit à petit que je laisse la femme,
- Speaker #0
que je laisse...
- Speaker #1
que je laisse...
- Speaker #0
Donc c'est pour ça que la troisième étape ça va être peut-être d'ouvrir un espace plus personnel et encore plus doux peut-être.
- Speaker #1
Voilà, donc c'est pour ça la troisième étape, ça va être peut-être d'ouvrir un espace plus personnel et plus... encore plus doux peut-être, parce que là je suis quand même le chef,
- Speaker #0
parce que là je suis quand même le chef je dirige,
- Speaker #1
je dirige,
- Speaker #0
je suis chef d'entreprise c'est une PME donc avec tout ce que ça comporte de choses qui sont pas que faciles et encore maintenant ça va mais j'ai eu des grands moments de solitude là c'est tout est à
- Speaker #1
je suis chef d'entreprise, c'est une PME, donc avec tout ce que ça comporte, des choses qui ne sont pas que faciles et encore maintenant ça va. des grands moments de solitude. Là, tout est... Elle a l'air merveilleuse,
- Speaker #0
l'air merveilleux mais il y a eu des ça a été un oui toi aussi tu as monté ton Everest en créant l'association oui ça a été difficile et ça a été il y a eu des grands moments
- Speaker #1
mais il y a eu des... Ça a été un...
- Speaker #0
Oui, toi aussi, tu as monté ton Everest en l'associant.
- Speaker #1
Oui, ça a été plus difficile et ça été eu des grands et j'ai eu la chance d'avoir une femme à mes côtés qui est mon assistante,
- Speaker #0
J'ai eu de la chance d'avoir une femme à mes côtés qui est mon assistante. On travaille ensemble depuis 34 ans.
- Speaker #1
on travaille ensemble depuis 34 ans, on a fait un duo de dingue et voilà j'ai eu beaucoup de chance dans ma vie de rencontres de très belles rencontres qui ont changé ma vie qui m'ont guidé que j'ai entendu.
- Speaker #0
On a fait un duo de dingue. J'ai eu beaucoup de chance dans ma vie de rencontres, de très belles rencontres qui ont changé ma vie, qui m'ont guidée, que j'ai entendue,
- Speaker #1
que j'ai suivi,
- Speaker #0
que j'ai suivie. Mais oui,
- Speaker #1
mais oui tout ça n'est pas un long fleuve tranquille,
- Speaker #0
tout ça n'est pas un long fleuve tranquille.
- Speaker #1
mais c'est ça que j'aime dire,
- Speaker #0
Mais c'est ça que j'aime dire,
- Speaker #1
c'est que voilà,
- Speaker #0
c'est que la vie,
- Speaker #1
la vie c'est un chemin,
- Speaker #0
c'est un chemin.
- Speaker #1
qu'il y a tout le temps des rebondissements,
- Speaker #0
Il y a tout le temps des rebondissements.
- Speaker #1
j'aime bien dire qu'il y a des parents...
- Speaker #0
J'aime bien dire qu'il y a des parenthèses de vie qui vous emmènent sur un autre chapitre de vie,
- Speaker #1
thèse de vie, qui vous emmène sur un autre chapitre de vie, qui vous fait évoluer,
- Speaker #0
qui vous fait évoluer.
- Speaker #1
qui... Christine qui est là n'est pas celle des expéditions,
- Speaker #0
Celle qui est là n'est pas celle des expéditions,
- Speaker #1
bien évidemment,
- Speaker #0
bien évidemment,
- Speaker #1
ou celle qui a démarré l'association,
- Speaker #0
ou celle qui a démarré l'association,
- Speaker #1
parce que je ne comprenais rien.
- Speaker #0
parce que je ne comprenais rien.
- Speaker #1
Je savais,
- Speaker #0
Je savais moi ce que je voulais faire,
- Speaker #1
moi, ce que je voulais faire,
- Speaker #0
mais je ne savais pas faire.
- Speaker #1
mais je ne savais pas faire. Mais j'ai appris.
- Speaker #0
Mais j'ai appris. J'en ai donné,
- Speaker #1
J'en ai donné,
- Speaker #0
mais j'en ai pris aussi pas mal.
- Speaker #1
mais j'en ai pris aussi pas mal.
- Speaker #0
C'est une belle façon.
- Speaker #1
Il y a des gens qui vont dire que j'ai... Après il y a des gens qui vont dire que j'étais dure,
- Speaker #0
que j'étais dure,
- Speaker #1
autoritaire,
- Speaker #0
autoritaire, machin,
- Speaker #1
machin tout.
- Speaker #0
tout. Non,
- Speaker #1
Non,
- Speaker #0
c'est parce que j'essayais de faire comme je pouvais.
- Speaker #1
c'est parce que j'essayais de faire comme je pouvais.
- Speaker #0
Mais maintenant,
- Speaker #1
Mais maintenant je suis trop contente parce que mon équipe sont contentes de m'avoir,
- Speaker #0
je suis trop contente parce que mon équipe, ils sont contents de ma voix, ils sont fiers,
- Speaker #1
ils sont fiers,
- Speaker #0
il y a un partage.
- Speaker #1
il y a un partage. Mais oui,
- Speaker #0
Mais oui,
- Speaker #1
on ne sait pas toujours faire.
- Speaker #0
on ne sait pas toujours faire.
- Speaker #1
Non, on apprend. On apprend. On apprend. Et je me suis trompée,
- Speaker #0
Et je me suis trompée,
- Speaker #1
oui,
- Speaker #0
oui, bien sûr.
- Speaker #1
bien sûr. Je n'ai pas toujours été bonne.
- Speaker #0
Je n'ai pas toujours été bonne, je ne sais pas tout.
- Speaker #1
Mais je l'ai entendu.
- Speaker #0
Mais je l'ai entendue,
- Speaker #1
J'ai appris.
- Speaker #0
j'ai appris. J'ai posé mes peurs aussi,
- Speaker #1
J'ai posé mes peurs aussi.
- Speaker #0
j'ai posé...
- Speaker #1
Et puis maintenant,
- Speaker #0
Et puis maintenant,
- Speaker #1
je suis trop fière.
- Speaker #0
je suis trop fière de... Et c'est pour ça que je sais que je peux reculer.
- Speaker #1
Et c'est pour ça que je sais que je peux reculer. Parce que tout le monde est bien à sa place.
- Speaker #0
Parce que tout le monde est bien à sa place.
- Speaker #1
Il y a une sérénité à l'intérieur de ce que tu dis, Et moi aussi.
- Speaker #0
À l'intérieur de ce que tu dis,
- Speaker #1
en tout cas de ce que tu dégages.
- Speaker #0
de ce que tu dégages,
- Speaker #1
Il y a une vraie sérénité,
- Speaker #0
il y a une vraie sérénité.
- Speaker #1
effectivement. Il y a eu des moments beaucoup plus difficiles,
- Speaker #0
C'est une sérénité beaucoup plus bonne. plus difficile.
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
mais finalement, mais finalement c'est ce que tu veux mais ça qui est chouette et ça que j'ai envie de laisser comme message aussi c'est que non on peut arriver aussi à la sérénité c'est le but finalement d'être bien avec soi il faut lâcher prise, c'est ce que tu...
- Speaker #0
Mais ça qui chouette.
- Speaker #1
C'est ça que j'ai envie de laisser comme message. Dans les difficultés, on peut arriver aussi à la sérénité, et c'est le but finalement d'être bien avec soi.
- Speaker #0
Il faut lâcher prise,
- Speaker #1
il faut oser il faut rencontrer,
- Speaker #0
il faut rencontrer ton femme. il faut apprendre qu'est-ce que tu dirais Christine la dernière question et de la même pour toutes les femmes alors tu vas tu vas l'expliciter comme tu en auras envie soit...
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu dirais, Christine, la dernière question, et de la même pour toutes les femmes ? Alors, tu vas la... Tu vas l'expliciter comme tu en auras envie, soit je vais te la poser en deux étapes.
- Speaker #0
Je vais te la poser en deux étapes.
- Speaker #1
Pour toi,
- Speaker #0
Pour toi, c'est quoi être une femme en 2025 ?
- Speaker #1
c'est quoi être une femme en 2025 ?
- Speaker #0
Et si tu as envie,
- Speaker #1
Et si tu as envie,
- Speaker #0
tu pourrais dire,
- Speaker #1
tu pourrais dire,
- Speaker #0
répondre à la question,
- Speaker #1
répondre à la question,
- Speaker #0
c'est quoi être une femme ayant traversé un cancer du sein en 2025 ?
- Speaker #1
c'est quoi être une femme ayant traversé un cancer du sein en 2025 ?
- Speaker #0
Si tu as envie,
- Speaker #1
Si tu as envie,
- Speaker #0
tu choisis l'un ou l'autre.
- Speaker #1
tu choisis l'un ou l'autre. Déjà être femme,
- Speaker #0
Déjà être femme, moi je trouve c'est être soi,
- Speaker #1
moi je trouve que c'est être soi,
- Speaker #0
c'est être libre,
- Speaker #1
c'est être libre. Femme,
- Speaker #0
femme, homme,
- Speaker #1
homme, femme.
- Speaker #0
femme,
- Speaker #1
Je ne comprends même pas cette question pour moi,
- Speaker #0
je comprends même pas cette question pour moi,
- Speaker #1
parce que je n'ai jamais eu ce problème de trouver ma place en tant que femme.
- Speaker #0
parce que j'ai jamais eu ce problème de trouver ma place en tant que femme.
- Speaker #1
Donc ça c'est la première chose. Oui c'était plutôt dire,
- Speaker #0
C'est plutôt une femme,
- Speaker #1
bah une femme, bah tiens ça représente quoi ?
- Speaker #0
ça représente quoi ?
- Speaker #1
Alors il y a des femmes qui disent qu'aujourd'hui ça représente une certaine force,
- Speaker #0
Il y a des femmes qui disent qu'aujourd'hui ça représente une certaine force.
- Speaker #1
ça représente plein de choses. Les femmes sont fortes,
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
les femmes sont très fortes. c'était plutôt ça en fait.
- Speaker #0
C'est plutôt ça.
- Speaker #1
Oui, justement c'est pour ça.
- Speaker #0
justement c'est pour ça c'était pas dans une c'était pas une dissociation la femme elle porte tout mais la femme elle s'en met trop sur le dos voilà je trouve que la femme lâchez,
- Speaker #1
La femme est beaucoup plus forte. La femme, elle porte tout. Mais la femme, elle s'en met trop sur le dos. Voilà. Je trouve que la femme, lâchez, laissez faire.
- Speaker #0
laissez faire soyez pas aussi exigeante soyez libre et mettez les
- Speaker #1
Soyez pas aussi exigeantes. Soyez libres. Et laissez les hommes prendre leur place.
- Speaker #0
laissez les hommes prendre leur place. Souvent,
- Speaker #1
Souvent,
- Speaker #0
vous les frustrez aussi,
- Speaker #1
vous les frustrez aussi.
- Speaker #0
vous les...
- Speaker #1
C'est jamais bien fait quand c'est eux qui font,
- Speaker #0
C'est jamais bien fait quand c'est eux qui font,
- Speaker #1
mais du coup vous vous en mettez trop sur le dos.
- Speaker #0
mais du coup, vous en mettez trop sur le dos. Donc ça,
- Speaker #1
Donc ça voilà,
- Speaker #0
voilà,
- Speaker #1
lâchez un peu prise et arrêtez de vouloir que tout soit parfait,
- Speaker #0
lâchez un peu prise et arrêtez de vouloir que tout soit parfait,
- Speaker #1
ça ne sera jamais.
- Speaker #0
ça ne sera jamais. Et surtout,
- Speaker #1
Et surtout c'est à votre détriment.
- Speaker #0
ça a votre détriment.
- Speaker #1
Et puis la femme cancer du sein...
- Speaker #0
Et puis, la femme cancer du sein, en 2025. En 2025 ? En 2025.
- Speaker #1
En 2025, alors déjà on a la chance d'être en France,
- Speaker #0
Alors déjà, on a la chance d'être en France,
- Speaker #1
d'avoir des traitements,
- Speaker #0
d'avoir des traitements. que tout soit pris en charge et tout,
- Speaker #1
que tout soit pris en charge et tout,
- Speaker #0
donc il faut quand même,
- Speaker #1
donc il faut quand même aussi toujours être un peu en gratitude du pays dans lequel on est,
- Speaker #0
voilà, aussi toujours être un peu en gratitude du pays dans lequel on est,
- Speaker #1
ce qui n'est pas le cas.
- Speaker #0
ce qui n'est pas le cas dans beaucoup d'autres pays.
- Speaker #1
le cas dans beaucoup d'autres pays. L'étraînement évolue,
- Speaker #0
Les traitements évoluent,
- Speaker #1
il faut avoir confiance.
- Speaker #0
il faut avoir confiance, il faut,
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
oui c'est une épreuve,
- Speaker #1
c'est une épreuve, mais peut-être pour vous emmener sur un autre chemin.
- Speaker #0
mais peut-être pour vous emmener sur un autre chemin.
- Speaker #1
Donc essayez surtout avant de prendre soin de vous.
- Speaker #0
Donc essayez surtout avant de prendre soin de vous,
- Speaker #1
d'être vigilante à votre hygiène de vie mentale mais physique aussi.
- Speaker #0
d'être vigilante à votre hygiène de vie, mentale mais physique aussi.
- Speaker #1
Et un cancer maintenant,
- Speaker #0
Et un cancer, maintenant,
- Speaker #1
ça a vraiment beaucoup évolué,
- Speaker #0
ça a vraiment beaucoup évolué.
- Speaker #1
c'est très violent,
- Speaker #0
C'est très violent,
- Speaker #1
mais ça va vous emmener sur un autre chemin qui va être peut-être encore plus beau et qui va vous ouvrir une porte d'un chemin que vous n'auriez jamais imaginé.
- Speaker #0
mais ça va vous emmener sur un autre chemin qui va être peut-être encore plus beau et qui va vous ouvrir. une porte d'un chemin que vous auriez jamais imaginé.
- Speaker #1
Et voilà,
- Speaker #0
Et voilà,
- Speaker #1
avec...
- Speaker #0
avec la priorité,
- Speaker #1
La priorité, c'est vous au milieu de ce nouveau chemin.
- Speaker #0
c'est vous au milieu de ce nouveau chemin.
- Speaker #1
C'est une belle façon de conclure.
- Speaker #0
C'est une belle façon de conclure.
- Speaker #1
Merci Christine.
- Speaker #0
Merci Christine. Merci.
- Speaker #1
Merci Stéphanie. C'était un moment... On pourrait parler encore des heures. Oh oui, on pourrait parler deux heures. Merci mesdames.
- Speaker #0
Merci. Merci mesdames.
- Speaker #1
Prenez soin de vous.
- Speaker #0
Prenez soin de vous.
- Speaker #1
Vous êtes belles,
- Speaker #0
Vous êtes belles. Vous obtenez tout.
- Speaker #1
vous êtes uniques et aimez-vous.
- Speaker #0
Et vous.
- Speaker #1
Et voilà. Merci Christine.
- Speaker #0
Merci Christine. Mesdames,
- Speaker #1
Mesdames, aimez-vous. aimez-vous. Namasté. Namasté.
- Speaker #0
Namasté.