Bruno Berberes - Chef de la délégation française - Dans les coulisses de l'Eurovision cover
Bruno Berberes - Chef de la délégation française - Dans les coulisses de l'Eurovision cover
12 Points - le podcast qui décrypte l'Eurovision

Bruno Berberes - Chef de la délégation française - Dans les coulisses de l'Eurovision

Bruno Berberes - Chef de la délégation française - Dans les coulisses de l'Eurovision

1h13 |23/02/2025
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Bruno Berberes - Chef de la délégation française - Dans les coulisses de l'Eurovision cover
Bruno Berberes - Chef de la délégation française - Dans les coulisses de l'Eurovision cover
12 Points - le podcast qui décrypte l'Eurovision

Bruno Berberes - Chef de la délégation française - Dans les coulisses de l'Eurovision

Bruno Berberes - Chef de la délégation française - Dans les coulisses de l'Eurovision

1h13 |23/02/2025
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Description

Eurovision : révélations en coulisses avec Bruno Berberès ! 🎤🇫🇷


Dans cet épisode explosif de 12 Points, on reçoit Bruno Berberès, chef de la délégation française à l’Eurovision de 2002 à 2012. Pendant dix ans, il a été aux premières loges des choix artistiques de la France, et il nous dévoile les coulisses des sélections, les stratégies (ou leur absence !), et surtout… le mot d’ordre donné par France Télévisions dans les années 2000 : voulait-on vraiment gagner ? 🤔

On revient avec lui sur les hauts et les bas de cette décennie parfois compliquée pour la France, entre espoirs déçus, performances mémorables et décisions discutables. Patricia Kaas, Sébastien Tellier, les erreurs, les coups de génie… Bruno ne botte pas en touche et répond à toutes nos questions !

Et ce n’est pas tout :
🎭 Agathe nous emmène en Grèce avec une chronique Zero Vision à la sauce hellénique (préparez-vous à des pépites !).
🤯 Quentin revient avec son billet WTF, pour décrypter les moments les plus improbables de l’Eurovision.

Bref, si vous voulez tout savoir sur l’envers du décor de l’Eurovision et comprendre ce qui s’est (mal) joué pour la France dans les années 2000, cet épisode est un incontournable. 🎶🔥

🎧 À écouter sans plus attendre !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Finalement, nos 12 points vont à... Nos 12 points. Nos 12 points. Nos 12 points. Nos 12 points. Nos 12 points.

  • THOMAS

    vont à... vont à... L'Italie. L'Espagne. L'Inde. L'Italie. L'Espagne. L'Italie. L'Église. L'Église. France. Bonjour à toutes et bonjour à tous et bienvenue dans... Les coulisses de l'Eurovision. Aujourd'hui dans le podcast, on est ravis, on est très fiers de recevoir Bruno Berberès. Bonsoir Bruno.

  • BRUNO

    Salut les garçons et la fille.

  • THOMAS

    Comment tu vas ?

  • BRUNO

    Moi ça va pas mal, on va parler de l'Eurovision, c'est ça l'histoire.

  • THOMAS

    Exactement, c'est le premier podcast francophone spécialisé dans l'Eurovision. Et autour de la table, je vous propose de faire un rapide tour de table pour vous rappeler nos différents rôles. Le Quentin qui est notre spécialiste politique, socio-économie autour de l'Eurovision. Le puits de science et de savoir historique. Bonsoir Quentin. Bonsoir Thomas. Comment tu vas ? Ça va super et toi ? Vincent, comment vas-tu ? Je pète la forme. Vincent, tu es notre spécialiste musique, comédien, chanteur en comédie musicale, acteur en théâtre, en série télé. On a pu te voir récemment sur la scène du Théâtre de Paris dans Spa Malotte. Comment tu vas ? Je pète la forme, j'ai rien de te le dire. Moi aussi. Mais moi-même, il ne va plus très bien. On a... Agathe, notre spécialiste de rien du tout dans le monde. Oui,

  • AGATHE

    je suis ravie du coup.

  • THOMAS

    Et tu nous apportes toujours un savoir éclairé car tu nous aides à prendre de la hauteur sur le programme. Comment vas-tu ?

  • AGATHE

    Mais ça va, ça va, ça va. Ça va comme un mois de janvier qui a été long, comme un mois de février qui a du mal à démarrer, comme une vie un peu ratée.

  • THOMAS

    Mais nous sommes là pour t'apporter un peu de bonne humeur et de soleil. Je suis ravie. Bienvenue dans 12 points. On reçoit, ça fait longtemps qu'il n'était pas venu avec nous derrière les mupos, Fabien Rondin !

  • FABIEN

    Oui j'ai ressorti le rond de serviette pour le coup.

  • THOMAS

    Fabien, on rappelle qui tu es, tu es journaliste chez 20 minutes, spécialisé culture et tu apportes notamment un savoir car tu es spécialiste de l'Eurovision. Tu nous l'apportes depuis la saison 1 autour de cette table et surtout tu as une actualité car Queer Eurovision, ton livre, sort très bientôt.

  • FABIEN

    Oui, le 10 avril, normalement, c'est tout.

  • THOMAS

    Allez !

  • FABIEN

    Écoute, Eurovision, l'histoire de la plus grande scène du monde.

  • THOMAS

    Tu nous en diras quelques mots à la fin. Vous en êtes capable d'un exemplaire ? Eh oui. Vous êtes exemplaire. Tu veux qu'on s'occupe de l'animation de la soirée ?

  • FABIEN

    On va cadrer ça.

  • THOMAS

    Et donc Bruno, voilà, tu es parmi nous aujourd'hui, car tu as été chef de la délégation France 13.

  • BRUNO

    HOD si tu es tendance.

  • THOMAS

    HOD.

  • BRUNO

    HOD.

  • THOMAS

    de 2002 à 2012, et tu es autour de nos micros pour en parler avec nous tous ensemble ce soir. Merci d'être là. Les amis, je pense qu'on a fait ce rapide tour de présentation. Est-ce qu'on est prêts à commencer cette émission ? Eh bien, c'est parti ! Alors Bruno, tu es directeur artistique et producteur français, reconnu pour ton rôle majeur notamment dans l'industrie musicale et du divertissement. Tu as débuté comme comédien chanteur avant de te tourner dans les coulisses du spectacle. Madame, est-ce que tu peux nous raconter un peu ton parcours ce soir ?

  • BRUNO

    Mon parcours, il est simple, c'est une succession de hasards. Quand j'étais tout petit, la semaine dernière, Mais comme nous toutes ! Ma mère écoutait beaucoup de musique. Des musiques à voix, n'est-ce pas Vincent ? On est des grandes chanteuses qui gueulent bien. Et Jean-Milal Mathieu, Georgette Lemaire et tout ça. Heureusement, j'avais mon père qui écoutait les dorses, ça faisait un équilibre. Et elle écoutait surtout l'Eurovision. C'est comme ça que je suis tombé dedans. Ah c'est vrai ? Et puis regardez-moi bien. Vous avez devant vous qui a assisté à la victoire de Marie Myriam. Je suis beaucoup plus âgé que vous, j'ai vu ça en direct. J'ai vu des douze fois se cumuler. J'ai frémi. Je n'étais pas très grand, mais je l'ai assisté à cette victoire. Pas celle d'André Claveau en 1958. Je ne vous ai pas déconné. N'exagérez pas. Donc, mon parcours, il est simple. C'est celui de tous les gens qui rêvent, qui sont artistes, parce qu'ils montent sur une table dès qu'il y a un mariage, avec un apron, une serviette, les antennes de câble. Voilà, c'est ça. Je rêvais de l'Eurovision quand j'étais gamin, évidemment. Sauf qu'à mon époque, c'était un peu comme d'autres sujets. N'est-ce pas, Fabien ? on n'arrivait pas sur un terrain de foot en disant j'adore l'Eurovision. Est-ce que tu as vu Schmetzling en 77 représenter l'Autriche ? Non, tu ne pouvais pas dire ça. Donc tu te cachais un peu. L'Eurovision, c'était un peu comme Sheila et Claude François. Il ne fallait surtout pas dire que tu aimais. Donc tu te cachais. Donc voilà, moi je faisais partie de ces gamins qui n'avaient que des goûts honteux. Et puis j'ai fait des écoles, des conservatoires, etc. Comme beaucoup d'artistes. Et puis, un jour j'ai raccroché. On va pas là parce qu'il faudrait faire un autre podcast. Donc on va zapper tout ça. Et un jour, j'allais dans un endroit qui était vraiment génial à l'époque, dans les années... Dans ces années Les années 80 à peu près Et ça s'appelle Pianozing Et j'ai fait plein de rencontres Des gens comme Vartos Que vous connaissez Nous étions dans la même école L'école du casino de Paris ensemble J'ai des anecdotes Je ne me dirai rien Virginie Lemoyne, plein de monde Valérie Lemercier, tous ces gens là Et puis on s'amusait On s'amusait Et puis... Et moi je me suis transformé petit à pied avec tous ces gens. Je me suis improvisé manager et de manager à aidant, etc. A aidant des artistes sans le sou, des produits.

  • AGATHE

    C'est peut-être la prochaine Berbérès ?

  • THOMAS

    Moi je pense que oui Agathe,

  • BRUNO

    en effet.

  • THOMAS

    Et puis un jour,

  • BRUNO

    Anne Varin qui était au Piano Zing comme d'autres, me dit tiens...

  • VINCENT

    Anne Varin vous l'avez ou pas ? Moi je l'ai. Non moi je l'ai pas. C'était là-bas dans Lady Commandant. On va aller de zing.

  • BRUNO

    Let my people go. Ça aurait pu marcher, ça aussi, à l'euro. Et donc, je l'ai envoyé sur les 10 coms, sans faire exprès, ainsi que Pablo Villafranca, ainsi que Ginny Lynn. Oh, Ginny Lynn ! Et il se trouve que les trois ont été pris, et voilà comment a démarré ma carrière de directeur de casting. Après, ça s'est fait, et c'est parti. Et ça s'est fait, et s'est fait, et s'est fait. Et ainsi de suite. Entre temps, un accident de parcours. Oui, nous sommes en 97 à Dublin, parce que je suis dans la salle de l'Eurovision, comme vous aujourd'hui. Et là, je rencontre la délégation française. Et par une succession de rencontres, en 2001, alors il s'est passé plein de choses pour moi en 2001. De 97 à 2001, je suis fan de la première heure, mais je le suis tellement depuis longtemps.

  • THOMAS

    Ça veut dire quoi être fan de l'Eurovision dans les années 90-2000 ?

  • BRUNO

    Ça veut dire... Ça veut dire que tu n'as rien. Tu rencontres d'autres fans quand tu vas au plus de Saint-Ouen. Dans le bac, tu regardes frédétiquement. Est-ce que je vais trouver ce titre qu'on ne trouve pas ? Le Luxembourg 75. C'est là où tu rencontres d'autres fans. C'est comme ça qu'un jour, je rencontre Dominique Dufault, un fan de la première heure. Et que oui, j'ai monté avec lui le Ausha France. L'Eurofan. Ah, c'est vrai ? Oui, je suis un fan qui a réussi. Tout se passe en même temps, mais bon, moi, je savais de quoi je parlais. Sauf que, mettez-vous, je suis quand même un petit garçon, quel que soit l'âge que j'avais, et j'arrive à l'Eurovision en dehors du public. En 2001, je rencontre Rachel Kahn, qui a sélectionné Natacha Saint-Pierre, et elle me propose, un jour, elle m'appelle, elle me dit, Bruno, je cherche un chef de délégation, est-ce que ça te plairait ? Ah ! Évanouissement Oui à peu près, je te jure vraiment je tremblais, je me disais mais je ne saurais pas faire ça

  • THOMAS

    Et alors on te propose d'être chef de délégation en 2002 c'est la première fois que tu prends ce rôle là comment tu l'abordes avant que Je rigole parce que je ne savais pas ce que je faisais,

  • BRUNO

    pardonnez-moi encore c'est-à-dire que Rachel qui est une femme incroyable, admirable mais l'Eurovision c'était vraiment pas son truc à part, elle est un peu comme Marie-France Brière, c'est toujours les patronne de divertissement, ou l'Eurovision, c'est pas leur truc, on fait les meilleures sélections. C'est vrai d'ailleurs, comme Alex en ce moment. Et elle me dit, débrouille-toi. Voilà. Et quel état d'esprit ? Je suis donc débrouillé. Je viens rêver veiller un peu trop la première année, parce que je suis encore beaucoup trop fan, et pas assez producteur, parce qu'en fin de compte, moi je suis pas patron des divertissements, et donc j'ai été la personne pendant dix ans qui était prestataire. parce que j'étais quand même payé quand même et on peut comparer ça à un producteur exécutif donc je faisais tout à l'Eurovision à part chanter et le ménage mais je faisais à peu près tout c'est à dire de à partir du moment où la chanteuse de temps en temps je participais Ausha donc vous pourrez cocher les cases tout à l'heure mais de temps en temps pas du tout Ah !

  • THOMAS

    Donc être chef de délégation, c'est pas forcément avoir le choix ?

  • BRUNO

    Ça dépend, c'est complètement libre. Le chef de délégation, en fin de compte, ça a été créé dans les années 70, en 73 pour être plus exact. Pourquoi ? À l'arrivée d'Israël, pour les histoires de sécurité et aussi pour donner une cohésion. Et après les Jeux Olympiques de 72, où il y a eu des problèmes, pour créer une cohésion, parce qu'avant, c'était un peu à la basique. Allez, on y va. Tout le monde dans le bus et on va chanter et on repart. C'est à peu près ça. Et là, c'est parce que c'est vraiment pour donner une dynamique et puis d'organisation. Il y a de plus en plus de sécurité. C'est comme ça que c'est né, les chefs de délégation. Et donc, quand tu es sur place, on est vraiment responsable de l'ensemble, de tous les gens qui ont une accréditation avec marqué France dessus, y compris les fans, les journalistes, tout le monde. On est vraiment responsable. Et selon les pays où nous sommes, alors évidemment, si tu es au Luxembourg, tout va bien, normalement. Mais quand tu es en Azerbaïdjan... Je te promets, c'est ce qui m'amusait, c'était le dernier. Je te promets.

  • THOMAS

    C'était moins drôle.

  • BRUNO

    La Russie, j'étais avec Patricia, t'as vu, je dis Patricia. La Russie, c'était... Bon, on est un peu dans le désordre. La Russie, c'était... J'étais avec Patricia, donc c'était simple. C'était plutôt simple, parce que j'avais l'impression d'être avec Madonna là-bas. Donc, tout était simple, les flics, tout le monde était... En même temps, c'était tendu, parce qu'il s'est passé plein de choses. Peut-être qu'on aura le temps d'en parler. Mais disons, le boulot d'un chef de délégation... Quand tu n'es pas membre salarié de la chaîne, c'est un boulot de production exécutive. Donc voilà, les accréditations, les hôtels et la direction artistique de temps en temps. Je n'ai pas participé, alors je sais que les fans sont toujours en vent debout contre les visuels français, surtout à cette époque-là, mais quand je vois arriver Virginie Pouchin, je n'ai participé, tu te souviens ? J'avais 22 podcasts, je peux tout vous raconter. Non mais parfois j'ai hérité de chanteur et j'ai une profonde admiration et amour pour les artistes quels qu'ils soient. Que ce soit mon goût ou pas mon goût, c'est pas le problème, je suis commitment, je récupère l'artiste. parce que parfois il y avait vraiment le mot récupérer je récupère l'artiste et j'essaye de le monter le plus haut possible c'est à dire à la 23ème place plutôt que la dernière c'est bien déjà c'est pas mal je me souviens d'une année où je me suis dit allons nous être enfin dernier parce que la France n'a pas été dernier et je crois que là c'était l'année avec Virginie et je me suis dit bon là c'est bon on va y avoir un nil points et on va être enfin dernier parce que j'ai jamais pensé qu'on pouvait gagner ... même si je l'ai laissé je l'ai montré devant les caméras de télévision je m'en viens et là tout d'un coup l'Arménie qui nous donne deux points et je dis non mais enfin c'est mon fin alors

  • THOMAS

    attendez pour nos auditeurs je vous propose qu'on écoute un extrait de Valérie il était temps c'est le live oui c'est le live bien sûr c'est cruel Écoute... C'est cruel mais réaliste. Moi, je ne sais pas pourquoi, mais c'est vrai que si on parle de Virginie Pouchin, elle a quand même été sélectionnée par une émission de télé en interne.

  • BRUNO

    Oui, parce qu'elle se vrant, oui. En même temps, il ne faut pas se moquer d'elle parce que ce n'était tellement pas de sa faute. Elle s'est trouvée en milieu d'un truc, je t'en promets.

  • VINCENT

    Moi, ce que j'aimerais savoir, c'est si c'est elle qui a fait sa coiffure. Le reste important, la coiffeuse de l'Ardèche, Virginie Pouchin. On est en 2006. Chut

  • BRUNO

    C'est cruel parce qu'on n'a pas l'image là. Quand on n'a que le son, c'est encore bon, voilà. C'est pas cool.

  • THOMAS

    Elle stresse beaucoup à ce moment-là. Il faut compter un peu. Qui est Virginie Pouchin ? La coiffeuse de l'art d'air.

  • BRUNO

    Non mais en plus, maintenant c'est une femme. Parce que c'était il y a quelques années. C'est une femme adorable qui était coiffée. Elle n'a pas fait... Non, non. Ça, on n'a pas fait encore. Pourquoi pas ? Ah, passion ! non, non, on n'a pas fait attends,

  • FABIEN

    on peut être cancel c'est pas 2025 non mais

  • BRUNO

    On pourrait élargir le débat avec tous les télécrochets, avec tout ça. Qu'est-ce qu'elle a fait ? Elle s'est contentée de s'inscrire à un télécrochet et elle a gagné. Est-ce que c'est de sa faute ? Non. C'est plutôt la faute des gens qui l'ont touré de ne pas la préparer assez pour qu'elle soit là. C'est exactement, et c'est pour ça que je suis admiratif de ce que fait Alex en ce moment, la patronne des divertissements, et la haïchonnait d'aujourd'hui, parce qu'elle se donne un mal comme moi je n'ai jamais vu et connu. Elle se donne à mal, elle est présente avec les résultats qu'elle a, parfois ça gagne, parfois ça gagne pas. Et elle est incroyable, elle est passionnée. Et cette préparation, c'est du temps, c'est 1, 2, 3, 4 mois de prépa, ce que moi je n'avais absolument pas. Et en plus, en n'étant pas patron de divertissement, j'avais pas toujours les moyens d'eux. Il y a certaines années, je les ai eues. Je parle de Jesse Matador, où là je me suis pris un pied total. Pourtant au départ c'était pas gagné, je parle de Patricia Cass parce que alors là je vous raconterai l'histoire après, je parle de Sébastien Tellier où là aussi ça a été extraordinaire. Maintenant il y a d'autres années je me suis dit oh là là là là là là là. Mais commitment, poker face, on ne voyait rien et c'est assez... Après vous voyez, bon vous avez participé à l'Eurovision, on le voyait en extérieur, mais quand vous êtes à l'intérieur, tout est différent, c'est une lecture différente. De serait-ce que les cabines de commentateurs, parce que j'ai aussi commenté, enfin, je vous dis, j'ai tout fait. Mais c'est un vrai rêve, et à force de vivre dans votre rêve, ça redevient un truc normal, banalisé, etc. Cela dit, c'est pour ça que ça me fait rire quand j'entends tous les lieux communs sur l'Eurovision, la géopolitique, tout ça. Non, moi je peux vous dire un truc, tu gagnes l'Eurovision si t'as un point, des points d'un maximum de pays, et de tous les pays. Tout le reste, après, c'est bullshit que tu sois deuxième ou 24e, on s'en fout. C'est comme au sport, soit tu gagnes, alors on va dire quatrième ou 24e. Voilà, parce que tout de suite... Mais bon, c'est vrai, médaille de bronze, c'est pas mal. Mais après, on se souvient pas de qui, dix ans après, tu te souviens déjà pas toujours du gagnant. Alors, voilà.

  • AGATHE

    Ils se souviennent.

  • BRUNO

    C'est terrible.

  • THOMAS

    Je peux te dire qu'ils se souviennent. Alors, tu disais que l'Eurovision était un rêve. Qu'est-ce qui te fait rêver ? Qu'est-ce qui t'a fait rêver depuis tout petit dans ce programme ?

  • BRUNO

    Déjà, les voix. Parce que c'était une époque où les gens chantaient fort et puis ça ment. Quelles que soient les langues. On est en dehors des réseaux sociaux, de tout ça. C'était le seul rendez-vous annuel où tu pouvais entendre des chansons en suédois, en autrichien et tout ça. Enfin en allemand, pardon. Et puis aussi, il y a un truc que ma mère, qui est une femme intelligente, avait compris en 61 avec Jean-Claude Pascal et nous les amoureux. Et elle avait compris le sens vraiment de cette chanson. Et elle la chantait souvent. Et un jour, je lui ai dit... C'était mon hymne aussi. Parce que c'est une chanson, la première. Fabien pourrait le dire. C'est la première chanson à double sens. Et l'enfer et le feu, sur les homos. Et quand vous pensez que ma mère m'a chanté ça 25 milliards de fois, et qu'un jour je suis arrivé, je fais, au fait, bye du moins. J'ai quelque chose à te dire. Bye du moins, j'ai un truc à te dire.

  • AGATHE

    Je t'ai acheté la réédition.

  • Les sans-amour, les mal-aimés, il faudra bien nous acquitter, nous qui n'avons jamais été, on allait. C'est vrai qu'elle est magnifique cette chanson, et j'imagine que tu vas en parler dans ton bouquin Queer Eurovision.

  • FABIEN

    Oui, comme mon bouquin, c'est une histoire LGBT de l'Eurovision et de l'évolution des droits LGBT en Europe. sous l'angle de l'Eurovision. Oui, effectivement, j'y consacre un chapitre.

  • THOMAS

    Alors, avant d'aller dans le détail des anecdotes qui concernent ces années où tu as été HOD, HOD, chef de délégation française, je vais laisser la main à Agathe pour sa magnifique chronique qu'on aime tant. Marc-Alo ! Sale ! Nul ! La pire ! C'est mauvais !

  • C'était pas mauvais, c'était très mauvais.

  • AGATHE

    Rebonjour mes petits Edelweiss dégelés et rebonjour Bruno Berberès, merci d'être là en tant que, donc on le disait, ancien chef de la délégation française de l'Eurovision pendant dix ans. Eh, ça en jette quand même. Et surtout, je trouve que t'as vachement bien su rebondir, te réorienter, préparer ton avenir comme dirait un CPE à un ado paumé. On sait que ce genre de taf, c'est pas des CDI. D'ailleurs, quelqu'un sait quand prend fin le CD d'Alexandre Arrêt-Damiel ? Non ! Toi Bruno par exemple, t'as lâché le service public pour entrer dans le secteur privé. En-delà des comédies musicales grandioses pour lesquelles t'as travaillé, je veux bien sûr parler de TF1 et de ton rôle de directeur de casting dans... Salut les loups, c'est Nikos ! Mesdames et messieurs, ce soir, nous avons le privilège d'accueillir un orfèvre du talent ! Son œil est aussi taillé qu'un diamant brut, son flair est capable de repérer la truche si bien cachée dans un bris de mots. C'est un homme dont l'instinct artistique est une boussole, un nord et puis un sud, et un zeste d'ouest ! Il est l'ombre qui fait briller les lumières. Il est notre concombre dans la feta et notre olive noire dans la salade. C'est Bruno Berberès, bébé, comme on l'appelle dans le milieu du snif, du bise. Bébé, c'est avant tout un dénicheur de talent, les loups, un dénicheur de stars, ou comme on dit en grec, un dénicheur d'étoiles. Et quand on parle d'étoiles, les loups, c'est d'abord à Greg, Grégory Lemarchal, que je... je pense, petit ange parti trop tôt. Et bien sûr, au taulier, Johnny, archange parti dans les temps. Et si je vous parle d'étoiles ce soir, les loups, c'est parce que j'aimerais revenir sur toutes celles que bébé, ici présent, a fait s'allumer, et parfois même juste pour le temps d'une soirée. Il se peut qu'elles se soient éteintes dans leur trajectoire vers un grand trou noir. Mais ça ne nous a pas empêché de les aimer, comme un plan cul Tinder qu'on ne reverra jamais. C'est la beauté de l'instant qui compte. Alors je voudrais rendre hommage à ces étoiles allumées et trop vite éteintes pour qu'on ne les oublie jamais. Car parfois, vous le savez mieux que moi bébé, ce n'est pas une question de talent, mais juste de planète qui s'aligne mal.

  • Chacun en session, comme si il n'y en avait que ça, chacun en a le droit de le faire. Il était temps, enfin le ciel se rappelle le roi.

  • AGATHE

    Louisa, Hortal, Virginie, le bas du classement, des météorites qui se sont écrasées. Mais c'était pas facile à l'époque, comment rivaliser avec tous les tubes qui sortaient, moi ? Je me souviens, j'étais au cœur du talent, les loups. Je recevais ces artistes faiseurs de tubes tous les samedis en prime time sur TF1, à côté des élèves et du corps professoral de la Star Academy des années 2000. Maria Carey, Beyoncé, Pink et tant d'autres en duo avec les stars académiciens. Pas facile, hein mon bébé ? Je me permets de se hisser à la hauteur de toutes ces pointures. Fun fact, il paraît d'ailleurs que Maria Carey fait du... 41, autant que Vincent un jour de pieds gonflés ou que le membre de Quentin en érection un dimanche matin. Il faut dire que vous n'êtes pas tombé dans une décennie facile, mon bébé loup, pour hisser la France en haut du classement de l'Eurovision. Sur les ondes françaises, voilà ce qu'on entendait, magnéto papa. Voilà, comme on vient de l'entendre, les années 2000-2010, c'est la décennie flamboyante, la décennie fourre-tout, un tourbillon de génie et d'extravagance. Et ça a donné envie à Agathe, ce petit ange potelé, de parler musique des années 2000 avec les passants parisiens. Magneto papa. Qu'est-ce que tu retiens des années 2000 au niveau de la musique ? Très sympa, toujours... Toujours à la mode, il y a toujours des tubes qui ne vieillissent pas. Moi, je kiffe. Britney Spears.

  • Je ne sais pas, j'ai la musique de la Coupe du Monde 2010 de Shakira, Waka Waka. Laurie.

  • AGATHE

    Alizé.

  • Et moi, je ne connais aucune musique des années 2000. Parce que tu es trop jeune ? Quel âge tu as ? 17 ans. Est-ce que tu es nostalgique des années 2000 ?

  • AGATHE

    Un petit peu. C'était une époque où justement la pop était très, très framboyante. Et là, peut-être que c'est un peu moins le cas maintenant. Nostalgie quand tu nous tiens. Vous êtes nostalgique vous bébé ? Non ne me répondez pas ça m'intéresse pas. Vous avez été le témoin privilégié de ce grand théâtre qu'est l'Eurovision. Vous avez su déceler et porter à la gloire des artistes exceptionnels. Jonathan Serrada, le concurrent chez M6 sans rancune. Mais aussi les fatales Picard, Sébastien Tellier, Sandrine François, Angoon et bien sûr l'exceptionnel Patricia Cass, Patoche, Ausha, ma princesse Sarine, ma coach Lorraine et non pas ma quiche nerveuse. Vous l'avez ? On continue le micro-trottoir du petit ange potelé, Magneto Papa. Est-ce que tu connais le point commun entre Angoun, Natacha Saint-Pierre et Patricia Cass ou je te parle complètement chinois ? Chinois. À part que ce soit des chanteuses, j'aurais pas beau vous dire. Alors là, j'en ai aucune idée. Elle chante en français ?

  • Si je vous dis le mot concours ? Le Star Academy ou... Non ? Ah Star Academy ! Non, un truc du genre, Nouvelle Star, non. Pas loin. J'ajoute à la liste Jonathan Serrada. Eurovision ? Désolé, et oui ce dernier monsieur l'est peut-être, mais nous ici nous ne le sommes pas. Nous vous remercions bébé d'avoir fait exister ces années 2000 si critiquées, dont nous sommes finalement ressortis vivants, vivants et morts. N'être plus qu'un corps, comme disait mon ami GG Gérald de Palmas justement en 2000. Il est temps pour moi de vous laisser pour une petite page de pub, mais avant cela n'oubliez pas de voter en envoyant bébé au 3633. Tapez hop ! pour que Bruno revienne taper 2 pour qu'Alexandre apporte. Je vous embrasse et à très vite les loups ! C'est mauvais ! C'était pas mauvais, c'était très mauvais. Zero vision. Pas chenette !

  • THOMAS

    Je suis génie ! C'est génial !

  • QUENTIN

    En fait, t'as regardé la... t'as regardé la série de Jérôme Commander où il imite Nikos j'ai passé de longues heures à faire Nikos pendant les vacances avec mes soeurs et on a eu un fou rire voilà on a failli pisser par terre voilà pourquoi

  • BRUNO

    pas magnifique merci non mais que Alexandra reste faut vraiment qu'elle reste faut qu'elle reste t'as fait deux brûlants faut qu'Alexandra reste au revoir On regrette encore Marie-France Briard, je t'expliquerai qui c'était. Non,

  • AGATHE

    non, c'est Marie-France Briard qui a été aussi la chef de la délégation. Eh, je suis un peu beau,

  • BRUNO

    ça va. On l'avait bien formée, les garçons, on l'avait bien formée à la première émission, je m'en souviens. Il fallait à peine que le td-hommes, c'était le générique.

  • THOMAS

    Non, mais tu as raison.

  • QUENTIN

    Elle fait genre elle aime pas, mais maintenant elle aime.

  • BRUNO

    Elle est pervertie.

  • THOMAS

    Elle est convertie, je le sais.

  • BRUNO

    S'il n'y a plus de Candide, alors...

  • THOMAS

    Alors Bruno, 2002, Sandrine François, Sandrine François,

  • BRUNO

    2003, Louisa Bachelet. Je peux s'arrêter sur le seul succès que j'ai eu s'il vous plaît, merci.

  • THOMAS

    Mais attends,

  • BRUNO

    où est-ce que tu es allé la chercher Sandrine François ? Alors Sandrine François c'est avec Rachel Kahn, il se trouvait qu'on l'avait repérée dans une émission de Mireille Dumas où elle faisait chanteuse de piano-bar. comme beaucoup de nos copains Vincent et c'est comme ça qu'on l'a repéré Rachel a proposé une chanson ça a été ma première année, c'était génial si vous étiez sympa je vous donnerais plein d'anecdotes sur cette année on est sympa on est sympa on en veut, allez au moins une au moins une Vincent qui aime beaucoup les coiffeuses presque c'est à dire qu'ils se sont il y a eu un ratage de coup de cheveux et le jour du concours il a fallu trouver galoper dans ta ligne pour trouver des rajouts ça s'intéresse à gâteau et on était plus préoccupés enfin ils étaient plus préoccupés par c'est pour ça qu'elle est cette espèce de truc bizarre un truc bizarre un peu moyen âgeux la robe aussi taboui mais je n'ai pas enligné parce qu'ils étaient préoccupés pendant toute la journée sur des cheveux mes cheveux et moi j'étais là ta voix ta voix mais pour chaque à ses priorités Mais la voix était là, donc cette... La voix était là et cette chanson aurait dû gagner, si. Trois petits points. Ça, ça sera pour un deuxième podcast.

  • THOMAS

    Toi, Quentin, c'est une de tes chansons préférées de l'Eurovision ?

  • QUENTIN

    J'adore cette chanson. En tout cas, pour les candidatures françaises, je trouve que c'est l'exemple même de la power ballade française qui marche.

  • VINCENT

    Elle est réussie.

  • QUENTIN

    Et elle est, entre guillemets, c'est crescendo. Il y a une espèce de...

  • BRUNO

    Avec la petite modulation.

  • QUENTIN

    Je trouve que ça fonctionne. extrêmement bien.

  • BRUNO

    Je t'avais là, on est dans la green room, on était persuadés que soit les UK allaient gagner, ou la Suède, et l'Espagne qui faisait très fort avec la gagnante de la star en local, Rosa. Mais alors quand l'Advia, la Lettonie je crois, a gagné, on était tous agarres, on disait mais c'est quoi ? C'est qui ? On ne se souvenait pas de la chanson, on était tous comme... Mais toutes les délégations c'était la grosse surprise. C'est Arthur Obrachetti ? Alors pourquoi ça a gagné ? On ne le sait pas, c'est les mystères de l'Eurovision.

  • VINCENT

    Moi je dirais parce que comme elle changeait 10 fois de costume sur scène pendant sa part de prévision.

  • BRUNO

    Je pense que, si je peux me permettre, il y a des victoires à l'Eurovision qui déclinent tout un tas d'autres victoires. Si Amina avait gagné en 91, on aurait eu tout un tas de choses, on aurait changé par la suite. Je suis sûr que Mia Martini aurait gagné l'année d'après, plein de choses comme ça. Il se trouve que là, on a eu un numéro de cabaret qui a gagné et c'est ce qui a donné le... Grand départ de tous les numéros du n'importe quoi qu'on a vu pendant plusieurs années où c'était celui qui était le plus ridicule et chacun... Et c'est pour ça. Et de temps en temps, un gagnant peut faire beaucoup de mal. C'est comme l'amour, Regat. Alors ça,

  • THOMAS

    il n'y a pas que des gagnants, ça c'est sûr.

  • QUENTIN

    Et peut-être une hypothèse aussi sur 2002, c'est qu'il venait d'instaurer le télévote. Et donc le côté Arturo Brachetti, c'est-à-dire que visuellement, peut-être que téléspectateurs sont davantage souvenus.

  • BRUNO

    Mais je pense que c'est aussi parce que c'est en 98, si je ne me trompe pas, qu'on est revenu à l'anglais, à la liberté du choix de la langue. Tout ça, plus tout ça, plus les pays de l'Est, plus etc. Plus les faits de cabaret, c'est pour ça qu'on arrive à une victoire comme ça.

  • THOMAS

    Alors, Yves Bigaud a dit récemment sur le plateau de C-Médiatique, il était ex-patron des divertissements de France Télévisions, qu'il avait eu pour ordre à un moment de faire en sorte à ce qu'on ne gagne pas l'Eurovision. Et c'est vrai, tu le disais toi en préambule.

  • BRUNO

    Évidemment, c'était vrai.

  • THOMAS

    Mais voilà. Et en fait, c'est ma question parce que si on regarde les prestations dans les années 2000, c'est vrai qu'on n'a pas beaucoup scoré. Tu nous en as fait la remarque toi-même. Et puis, on a des prestations et j'aimerais qu'on en discute qui, nous, nous questionnent. Les Fatales Picard, Sébastien Tellier, on n'a pas compris. Et pour autant, à côté, on arrive à voir des trucs incroyables comme Patricia Cass qui participe, Angoun qui participe. Comment les contrastes s'opèrent dans la sélection de l'Eurovision ? Une fois pour toutes,

  • BRUNO

    en étant prestataire. extérieure, donc je suis objectif, il n'y a jamais eu un mot d'ordre en disant pourvu qu'on ne gagne pas. Jamais, ça n'a jamais existé. Si seulement c'était vrai, ce serait déjà très arrogant. On est tellement bons qu'on voudrait perdre.

  • THOMAS

    On est d'accord.

  • BRUNO

    Je te promets qu'on n'a pas besoin d'être pour perdre. Je te jure que c'est...

  • THOMAS

    Non mais surtout qu'on le sait et on le voit dans l'émission. Il y a tellement de facteurs à l'Eurovision qui font qu'on peut venir avec le meilleur candidat au meilleur moment, etc. Voilà, il suffit que ce soit un mauvais moment.

  • BRUNO

    Je pense qu'il y a plein d'années où on n'a pas eu de chance. Donc,

  • THOMAS

    aucun mot d'ordre.

  • BRUNO

    L'année de Sandrine François, on n'a pas eu de chance. Patricia KAAS, j'y ai cru longtemps jusqu'à ce que je découvre le chanteur norvégien. Parce que là, je me dis, là, c'est mort. Mais je pensais, au moins, elle a fait 7e ou 8e, et je pensais qu'on allait faire 2e ou 3e. Parfois, il y a des choses incompréhensibles. Sébastien Tellier, j'en suis extrêmement fier. Grâce à Sébastien Tellier, parce qu'à l'époque, j'étais au référence groupe. gouvernement de l'euro et c'est parce que c'est la 17e place de sébastien tellier qui est un véritable scandale voilà il ya tellement à dire sur cette prestation ah oui et qui a été le plus gros succès commercial de cette année là de l'eurovision jouer aux états unis qui a fait le tour du monde c'est la french touch d'ailleurs je voudrais un petit scoop dans le green room il y avait les daft punk avec moi mais on les a pas reconnus parce que c'est mon coup

  • QUENTIN

    Ils étaient avec moi.

  • BRUNO

    J'avais pas le droit de le dire. Ils étaient avec moi.

  • THOMAS

    Et ils aiment l'Eurovision, les Daft Punk ?

  • BRUNO

    Cette année-là, oui. Mais après, j'en sais rien. J'en sais rien. Alors,

  • THOMAS

    on s'est posé la question, parce que les rumeurs courent sur cette prestation de Sébastien Tellier, qu'il y a eu des problèmes, et on le voit à l'écran, de plans de caméra qui sont liés au fait qu'il aurait été un peu compliqué lors des répétitions.

  • BRUNO

    Alors, la vraie histoire, elle est toute simple. C'est que le manager de Sébastien Tellier, j'ai oublié le nom, et parlait... Danois, donc un peu suédois. Que le réalisateur était suédois et un peu danois ou le contraire. Et qui se sont hyper bien entendus tout le temps. Forcément un français qui parle danois, suédois, il n'y en a pas toutes les 5 minutes. Jusqu'à un moment où Sébastien Tellier, donc quelque chose de très arty, et il ne voulait pas une réa très Eurovision. Et donc jusqu'au moment où ils se sont vraiment pris la tête, mais vraiment... Ils m'ont pris la tête. Moi, je n'ai rien compris, c'était en dadois. Et vraiment, ça a été assez loin. Et ce qui fait que je pense que le réalisateur s'est bassement vengé quand on voit les pieds, etc.

  • VINCENT

    Il n'y avait pas un côté volontaire justement de cette scène ?

  • BRUNO

    Il y avait un problème. Il n'y avait pas un problème, il y avait quelque chose d'arty au départ sur les pieds, mais ça devait être flashy. Tu vois, ça devait être flashy, ça devait être subliminal. Là, pour le coup, moi, j'étais j'étais devant le retour au backstage. Qu'est ce qu'il fait l'autre ? Et bon, on a changé. On aurait pu porter plein de mais à quoi ça sert tout ça ? Donc, mais cela dit, Sébastien était très heureux. Il a passé un super moment avec Patricia. C'est les deux. Enfin, il y en a eu d'autres depuis, mais mes deux meilleures semaines, parce qu'à l'époque, c'était une semaine et mes deux meilleures semaines, les deux plus pros. On aurait pu croire que ça allait être les plus difficiles parce que des stars dans leur domaine, etc. Et pas du tout. Ils se sont vraiment pris au jeu.

  • THOMAS

    Et justement, comment on arrive à convaincre une star de participer à l'Eurovision dans les années 2000 ? Aujourd'hui, on voit Alexandra Redamiel s'est battue pour justement aller chercher des noms pour faire l'Eurovision. de faire avaler la pilule du fait que non, il n'y allait plus avoir de sélection à la télé française parce qu'on en sort à chaque fois pas forcément grandi. C'est bien dommage parce que votre invité ici a été directeur artistique de Destination Eurovision 2018 et 2019.

  • BRUNO

    C'est quand même à lui qu'on doit les divases avec la voix d'Aretha.

  • THOMAS

    Mais oui, pourquoi les divases n'ont pas été sélectées ?

  • BRUNO

    Emmanuel Moir, etc. Mais Chimène Badu. Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? Il y a un public qui vote, il vote. Alors là où j'ai fait... Après, vous m'avez posé 15 questions. Vous n'avez vraiment besoin que d'une heure. Parce que là... Après, on pourra faire en off. Je vous raconterai des trucs si vous m'offrez un spritz. Alors, on va commencer par Patricia Cass. Patricia Cass, je suis toujours au référence groupe. Il y a une réunion préparatoire au mois de novembre. Et donc, je suis à Moscou. A l'époque, c'était possible. Et donc, je regarde dans la rue. plein de publicités avec une dame que je connais mais en forme manga parce que c'était la mode de l'époque. Je me suis dit c'est Patricia Cass, il y en avait partout. Bon je fais ma petite réunion en référence groupe et tout ça et il se trouve que c'est un alléage de chroniquer sur France Bleu ici maintenant et l'invité de ce sabdi qui a suivi c'était un des auteurs compositeurs de Patricia Cass historique François Bernheim. Et là j'ai pris, parce que je suis un petit garçon toujours, j'ai pris ça pour un signe. J'ai fait, c'est Patrick Cacasse, c'est Vincent Bernheim. Dans ma tête, on sortait de Valérie Michelin, la pauvre, c'est la manager de Céline Dion. de notre petite coiffeuse de Montélimar je veux dire les cartes même si on est passé par Sébastien Tellier mais les cartes vont être très grands et puis je prends ça pour un pour un signe et je dis à François en sortant de l'interview je lui dis j'ai un truc à te dire voilà l'Eurovision c'était date c'est à Moscou ils sont venus très vite à m'attendre de le faire je pensais qu'ils allaient me faire jeter quoi ils me faisaient mais quel... super idée et tout, ça va être génial et tout. Et le soir même, je reçois un appel de Cyril Prieur, qui est toujours son manager, et il me dit, je vous écoute. Il décroche, Cyril Prieur, manager de Patricia Cass, paraît-il que vous avez une idée, je vous écoute. Allez, re le téléphone de Rachel Kane en disant, vous allez être chef de délégation, allez, vas-y, démerde-toi. Et là, je lui ai parlé pendant une demi-heure, et après, il m'a fait banco, ça me plaît, et on y va. Six mois. Ouais, à peu près, ouais. Cinq mois pour la convaincre. Et moi, je l'ai achevée. Patricia, je l'adore. C'est une femme incroyable. D'ailleurs, dans The Voice, on la voit telle qu'elle est. C'est vraiment une femme chaleureuse. C'est une fille de l'Est, comme elle dit. Et donc, j'ai fini de la convaincre un jour de la Starac, où elle était marraine, cette année-là. Et je la regarde et je lui dis, mais il faut absolument que tu le fasses. D'abord, tu seras la première. Resta à le faire, parce que dans les années 60, il y avait des restas qu'il faisait pour la France, mais là tu seras la première. Et puis tout le reste, tu t'en fous. Et il se trouve qu'il y avait un très bon camarade de jeu, à cette époque-là, qui était sportif, qui lui a dit que c'était absolument pas un gars de représenter la France, que lui faisait ça toute l'année. Et c'est ce qui a fini par la convaincre. Ça a pris du temps. En revanche, toujours l'histoire de la chanson. Évidemment, la chanson, parce que... C'est un concours de chansons. On y reviendra si on a le temps. C'est quand même le plus important. C'est un concours de chansons. Il faut se laver les bras. C'est ce que tu dis tout le temps Vincent. C'est un concours de chansons où normalement on devrait célébrer autant les auteurs-compositeurs que les interprètes. Et ça c'est, vous regardez dans tous les bancs de son, regardez le revision, les auteurs-compositeurs, on ne sait pas où ils sont, on ne sait pas ce que c'est.

  • THOMAS

    Où sont les chefs d'orchestre et où est l'orchestre ?

  • QUENTIN

    Et les langues nationales.

  • BRUNO

    Je vois qu'on a les mêmes combats, on pourra descendre à 5 dans la rue. Alors donc, je disais quoi après ? Patricia Cass, la chanson, je l'ai au téléphone avec Cyril et elle me dit, je fais board maintenant, c'est super. Elle a dit oui et tout. France Télévisions n'a pas eu besoin de 10 heures pour les convaincre, évidemment. Parce qu'en plus, on a fait la meilleure audience quand tu compares par rapport aux époques. On ne peut pas comparer aujourd'hui, mais on a fait du 7-8 millions. et un truc insensé. En plus, le show à Moscou était extrêmement produit parce que c'était réalisé par le Cirque du Soleil. Donc, c'était vraiment incroyable.

  • QUENTIN

    Vous avez dépensé sans compter, ça se voit.

  • BRUNO

    Oui, mais vous comptez rien à l'époque. Si, à part nous, les homos. Ça, par contre, ils nous comptaient. Ça, je peux vous le dire, on en parlera aussi. Troisième épisode. Et donc, la chanson, elle me dit, tu regardes sur l'album apparaître... l'album cabaret et dans l'album cabaret et c'était que des covers et il y avait trois inédits un dont je me souviens plus un autre qui parlait de la cocaïne donc on allait éviter et restait cette fameuse chanson et donc voilà je les fais réorchestrer avec patricia façon amélie poulain parce qu'à l'époque c'était amélie poulain qui était très à la mode et voilà et donc moi je rêvais à ce moment là qu'elle fasse travailler tous ces auteurs compositeurs historiques Pour faire une émission de télé avec trois chansons, Patricia, la Rusta et le public a choisi, mais elle a le dernier mot évidemment qu'elle ne se retrouve pas avec celle qui lui plaisait le moins. Mais bon, elle n'a pas voulu, elle n'avait pas le temps. Et voilà, et donc 8ème place, on était très fiers, mais on a eu un moment de suspension parce qu'il se trouve que sa maman est décédée le même jour quelques années avant. Et depuis des années et des années, elle avait décidé de ne plus chanter ce jour-là. Et là, quand on a percuté, je me suis dit, c'est pas possible, on va jamais en finir. Et elle a pris une résolution en se disant, après tout, si on me propose Eurovision le jour du décès de ma mère, c'est peut-être un signe aussi. Bon, elle a été huitième, ça va. Moi, à l'époque, j'étais super content à Tomten. Je ne savais pas, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu la lumière.

  • THOMAS

    Pour elle, une huitième place, ça veut dire quoi ? Pour une star, d'arriver à une huitième place, ça veut dire quoi ?

  • BRUNO

    C'était pas satisfaisant du tout. C'était pas satisfaisant du tout. Je pense qu'avec une autre chanson, elle aurait pu. Mais cela dit, on n'a vraiment pas eu de pot. Je veux dire, mais la France, grâce à Alex, ces derniers temps, on a un peu plus de chance. Mais là, en plus, je vois encore quand j'étais à la réunion des chefs de délégation, à l'époque, c'était par tirage au sort, fameux tirage au sort, que je regrette aussi. Et tirage au sort, on passe en troisième ou en deuxième des pires places. Je dis, putain, mais ce n'est pas vrai.

  • FABIEN

    J'avais interviewé Patricia KAAS il y a quelques années au sujet de l'Eurovision et elle m'avait dit que quand je suis rentré en France, je baissais la tête, j'avais l'impression d'avoir déçu mon pays, d'avoir fait une contre-performance. Ce qui aujourd'hui, faire un top 10 à l'Eurovision, c'est très bien.

  • BRUNO

    Elle a été magnifique. En plus, avec ces histoires de jury final le vendredi soir. et le samedi soir pour vous, vous êtes tous des artistes ici être brillant deux soirs de suite c'est impossible tu peux être bon deux soirs de suite tu peux être excellent deux soirs de suite mais avoir la magie, parce qu'on parle de magie à un moment deux soirs de suite c'est impossible et le vendredi soir, c'est pour ça qu'elle a eu énormément de points des jurys elle a été bouleversante chose que vous n'avez jamais vue mais bouleversante, incroyable elle tremblait, elle était comme une débutante et en sortant elle m'a dit cette phrase dont je me souviens, elle m'a dit merci m'avoir donné ma plus grosse trouille depuis la première fois que je suis monté sur scène. Parce que c'est quand même vraiment flippant. Quand vous êtes derrière, c'est vraiment flippant.

  • THOMAS

    L'Eurovision, on le dit souvent, c'est une grosse machine. Il faut être capable de chanter sur scène et en direct devant des millions de téléspectateurs. C'est pour ça qu'on se dit, prendre des artistes rompus à l'exercice, comme des stars, comme le fait très bien aujourd'hui Alexandra Raed, c'est... Quelque part, des points de gagné d'avance pour être un peu plus à l'aise. Mais tu viens de nous le démontrer ici, ce n'est pas parce qu'on a l'habitude de faire des scènes au quotidien depuis des années que le Eurovision n'en reste pas moins impressionnant. D'où le fait d'envoyer des amateurs n'est pas forcément la bonne stratégie non plus. pour arriver à scorer.

  • BRUNO

    Moi, je pense qu'il faut régler ça en disant qu'il faut envoyer la chanson. Chanter par qui tu veux, quelqu'un de bien en tant qu'affaire, mais il faut envoyer la chanson. On oublie, moi c'est pour ça que je me suis désintéressé ces derniers temps de l'Eurovision, je le regarde quand même en différé et tout ça, parce que je peux dire vraiment ce que je pense.

  • THOMAS

    Ah bah oui, on est là pour ça.

  • BRUNO

    Comme je le disais au début de l'émission, je suis vraiment un fan de la première heure. Mais vraiment, j'ai aimé cette émission pour tout ce qu'elle représentait, d'humanité, de différence. même si c'était quand même formaté ok, mais quand même et puis ces dernières années à part les prestations françaises, je trouve et quelques-unes, j'y ai cru avec le Portugal il y a quelques années qu'on allait revenir vers quelque chose de beaucoup plus authentique, simple etc, mais non à chaque fois on y retourne dans des... alors déjà qu'il n'y ait plus d'orchestre à la gâte, déjà je trouve ça dingue, vous savez que quand même le plus grand concours de... Chut ! Pensons au monde, il est impossible de plugger une guitare ou un piano alors qu'à Télé Matin on peut le faire. Je serais complètement débile. C'est-à-dire que si demain t'arrives avec un piano voix, le piano va être enregistré, faut quand même le savoir. Je trouve ça fou. Je trouve ça vraiment fou. Ça c'est une première chose. La deuxième chose, le fait que alors... Les playback maintenant avec les chœurs, mais ça, il faut savoir que c'est un vieux fantasme des Suédois depuis très longtemps. Quand j'étais moi-même toujours au référence groupe, ils voulaient déjà pour faire comme le Melody Festival. Puis le Melody, je le connais bien, j'ai été jury pendant quelques années là-bas. Mais à chaque fois, on s'est battus. Les Italiens, les Latins, on se battait pour du réel. Et ils ont fini par prendre le prétexte du Covid. Et bye bye les choristes.

  • THOMAS

    Du coup, moi, je pose la question, pourquoi l'hégémonie de la Suède aujourd'hui prend part dans toutes les orientations d'évolution du concours ? Pourquoi, alors que la France fait partie du Big Five, l'Italie fait partie du Big Five, ont des visions peut-être différentes du concours ? Pourquoi aujourd'hui, en 2024-2025, tu penses qu'on reste dans ces mécaniques qui sont...

  • BRUNO

    Je pense qu'avec ce qui s'est passé l'année dernière, je pense que là... On peut reprendre un peu d'impact et de pouvoir, ça ne va pas se faire tout de suite, mais depuis 20 ans, parce que quand je suis arrivé en tant que chef de délégation, le superviseur était une femme française, et après ça a été pendant une année une anglaise, et après ça a été un suédois pendant 10 ans, et après un norvégien pendant au moins 10 ans, pour enchaîner encore sur un suédois. Il se trouve que dans ces pays, ils savent produire des shows. Mais nous aussi, en France, on sait produire des shows. Alex sait produire des shows, tout le monde. Et on est... Je dois reconnaître parce qu'à l'époque, que ce soit France Télévisions, la BBC ou la RAI, enfin la RAI c'est venu plus tard, ou même la TVE, l'Espagne, c'était pas leur priorité l'Eurovision. Alors que dans les pays scandinaves, voire même en Allemagne, parce qu'il y a aussi beaucoup de marchés qui sont trustés par les Allemands, le televoting il est allemand, etc. Pour eux, ils ont vite compris il y a très longtemps que c'était une priorité et que l'Eurovision n'était pas mort. Donc ils se sont désintéressés de ces marchés-là. Là maintenant, grâce à Alex et aussi on a quand même une présidente de France Télévisions qui est présidente de l'UER, je pense que tout ça, on reprend la main. On reprend la main et il serait temps qu'on reprenne la main parce qu'à un moment, le public va se rendre compte d'un truc. C'est que c'est quand même pas normal dans un show pareil d'avoir un chanteur dit lead, supporté comme dans certaines prestations. J'ai vu des trucs l'année dernière, je ne sais plus quel pays, mais ce n'était plus possible. Même Tatou, il y a deux ans. Tout n'était pas forcément en live. Et à un moment... Alors la règle, si tu la lis, elle est simple. C'est le chanteur lead. Mais qu'est-ce que c'est qu'un chanteur lead ? Alors sur un couplet, évidemment, mais sur un refrain. Et quand elle est partie haute... Et moi, à l'époque où j'étais chef de délégation, et j'ai eu le gros problème avec Sébastien Tellier, parce que sur son titre, Divine, toutes les voix étaient synthétiques. C'était retouché, protoul, ces compagnies. Et il a fallu que je fasse venir des copines. pour faire les mêmes voix, puisqu'à l'époque c'était interdit. Mais cette difficulté-là donnait aussi le côté unique de la prestation. Tout comme quand vous jouez les lives des années 60-70, avec Franck Bourset et tout ça, c'est des versions qu'on retrouve nulle part ailleurs. C'est du live, quoi. Là, aujourd'hui, ce que tu entends à la télé, parfois c'est presque la même chose que le disque. Et là, ça devient suspect. Parce que quand je vois des gens gigoter dans tous les sens, c'est que tu te mènes, ne serait-ce que par la respiration. Il n'y a rien qui bouge. Et c'est encore pire chez les kids. Il n'y a rien qui bouge. Et là, tu te dis...

  • AGATHE

    Les enfants, ils ont un meilleur cœur.

  • BRUNO

    Un meilleur souffle. Mais bon, moi, c'est pour ça que je me suis désintéressé ces derniers temps de l'Euro. C'est simplement parce que je veux, comme à San Remo, comme à The Voice, qu'on soit sur des prestations authentiques et le public s'en rend compte. Et à un moment, il va vraiment s'en rendre compte.

  • AGATHE

    Mais t'as raison, je pense que c'est ça qui m'énerve un peu, et je l'avais pas trop conscientisé, mais je crois que c'est ça qui m'agace dans l'Eurovision, un peu. C'est ce manque de naturel...

  • BRUNO

    D'authenticité. De brut, le côté vraiment...

  • AGATHE

    Ouais, comme quand tu vas voir quelqu'un en live et qu'il peut se planter, et c'est ça qui est beau, comme quand tu vas voir quelqu'un au théâtre, et que tu partages un vrai truc et cette représentation sera unique parce qu'il peut se passer n'importe quoi. Et là, tu sens que c'est tellement huilé, tellement machin, tellement back-upé, qu'en fait, non, il ne peut pas se passer grand-chose.

  • BRUNO

    C'est là où les Suédois, du coup, ils ne produisent plus une émission de musique. Ils produisent une émission de télévision de divers différents. Et donc, pour eux, ce n'est pas les mêmes référencements. Pour eux, c'est un show, entre guillemets, comme ils te filmeraient les JO, n'importe quelle compétition ou grand spectacle télévisuel. Et donc, les impératifs artistiques, pour eux...

  • THOMAS

    Oui, mais aujourd'hui, l'Eurovision est devenue... plus qu'une simple émission de télé, c'est un festival ça fait venir des gens la Suisse remplit un stade pour faire l'Eurovision Village on sent qu'on brasse de l'argent un business et du coup pour développer ce business c'était la culture du toujours plus et du coup du toujours plus spectaculaire.

  • QUENTIN

    Et peut-être que Bruno tu pourras nous en parler le rôle de plus en plus important des maisons de disques derrière les artistes c'est eux qui payent quasiment des fois les prestations ça dépend des pays mais Le pays spédouin, c'est Sony Universal et compagnie qui finance les affaires.

  • BRUNO

    Il faut savoir que c'est très simple. La boîte au PIB est énorme, plus la maison de disque elle paye. C'est simple. Ou le sponsor, le mécène du coin. Non, mais ce qui est... Moi, je reviens toujours à la même chose. Je suis à chaque fois choqué de voir les auteurs-compositeurs réduits à un petit synthé tout en bas, etc. Et quand il y a une victoire, je ne sais pas. Ok, Marie Myriam, elle a gagné. Mais Jean-Paul Carat et Tony Rallo, et Jean-François Rassy, pardon, à l'époque, ils montaient sur scène. C'était une récompense d'une équipe. Et là, aujourd'hui, on dirait que les chansons, elles ont été faites... Oui,

  • AGATHE

    quand tu parles de France Gall, il y a Gainsbourg qui est sur scène, qui vient.

  • BRUNO

    et voilà alors qu'ils continuent à le faire à San Remo par exemple avant sa chanson et tu vois San Remo c'est un super exemple parce qu'ils arrivent à produire 28 artistes avec un orchestre, avec des séquences ne nous mentons pas, il y a forcément des séquences à un moment, enfin tu vois il y a des trucs qui sont difficiles à jouer en vraiment en live, mais aussi avec un visuel et moi je peux vous le dire j'en suis persuadé qu'on m'oppose en disant mais une question de budget tout ça, mais c'est pas vrai ... Nous, sur The Voice, je suis désolé, je parle beaucoup de The Voice, mais c'est ma maison. J'ai quitté l'Eurovision pour The Voice quand même. Sur The Voice, on produit 120 artistes. Alors évidemment, c'est des prestations de deux minutes, mais 120 artistes par an. Et on les joue en six enregistrements. Et je peux vous expliquer que tout est fait dans une organisation au couteau, avec un directeur musical, etc. Et que c'est possible. On peut produire 37 chansons. en 15 jours, même avant, il suffit de préparer avant. C'est de la préparation. Oui,

  • THOMAS

    puis on le sait que c'est possible. On le voit peut-être moins visuellement dans The Voice, mais les débuts de Danse avec les Stars, il n'y avait pas de bande-son, c'était de la musique live. Moi, j'adorais d'ailleurs à ce moment-là. Ça rendait le truc beaucoup plus authentique. Aujourd'hui, Danse avec les Stars a pris un peu l'orientation de l'Eurovision, c'est-à-dire que toujours plus, toujours plus, toujours plus, on perd un peu l'authenticité des premières saisons. Moi,

  • BRUNO

    je l'aime beaucoup avec les Stars. Oui, mais c'est génial. C'est génial. Pour autre chose, pour le spectacle que c'est devenu, comme la nouvelle star, je voulais dire, à l'époque où là on voyait aussi à l'écran tout l'orchestre, tout le public qui accompagnait. Et même la Star Ac', qui en ce moment, ils sont 100% live, avec 100% de super prestations et parfois tu te plantes, tu te plantes. Et voilà, c'est pour ça que...

  • AGATHE

    Ça ajoute beaucoup.

  • BRUNO

    Je fais toujours confiance au public pour ça, à un moment ça les saoule. Et là, je regardais un petit peu de loin, un peu plus de près, je regardais deux ou trois trucs qui ont été sélectionnés, et je me disais, ça y est, c'est reparti. Avec quand même une amélioration, il y a moins de production suédoise dans les autres pays. Les fameuses suédoiseries vendues sur étagère. Il y en avait moins, moins, moins. Parce que j'ai fait quand même jury dans pas mal de pays, et je retrouvais les mêmes auteurs-compositeurs. Thomas Gissen.

  • VINCENT

    Le Thomas G, là, le Thomas G.

  • BRUNO

    Il est partout.

  • VINCENT

    Il fait tout.

  • BRUNO

    Il en fait 300. Alors,

  • THOMAS

    on a parlé de Sébastien Tellier tout à l'heure, mais je pense que Quentin a beaucoup de choses à nous dire sur cette prestation de 2008.

  • C'est l'instant. Yo ! Elodie ? Elodie ? Elodie ? Yo ! Yo ! Yo ! Yo ! C'est l'instant. Yo ! Gossien ? Gossien ? C'est l'instant Elodie Gossuin.

  • QUENTIN

    Vous nous l'avez demandé. Que dis-je ? Quémandé ! Elle vous a manqué. Alors la voici, la voilà. Elle est toute chaude. Elodie Gossuin est enfin sortie du formol. C'est le grand retour de la chronique Instant Elodie Gossuin, autrement nommée l'instant What the Fuck. Mais on ne chasse pas le naturel, sinon il revient au triple galop. Cette chronique What the Fuck sera teintée, que dis-je, badigeonnée de politique. On ne se refait pas. Mais alors, chers auditeurs et auditrices, je sais ce que vous vous demandez. Mais quelle performance française des années 2000 peut à la fois être l'occasion de mixer nos deux chroniques ? C'est ce qu'on va découvrir ensemble. La France, dans sa grande et séculaire tradition d'exception culturelle, utilise très souvent sa langue à l'Eurovision comme outil de diplomatie culturelle pour soutenir son industrie musicale et promouvoir ses artistes à l'exportation. Alors, du coup, c'est un véritable scandale quand, en 2008, Sébastien Tellier dévoile sa chanson « Divine » . Cette année-là, à France 3, c'est Marie-Claire Mézerette, directrice des divertissements, qui décide d'envoyer l'auteur-compositeur et interprète pour nous représenter. Mais cette chanson a une petite particularité, sa langue.

  • Et là,

  • QUENTIN

    c'est le drame. Et oui, c'est le drame, car c'est la première fois que la France envoie une chanson intégralement en anglais.

  • Tiens, regarde, les anglais ont débarqué, on va être obligés de passer par derrière. Tu sais, par ce tunnel tout sombre qui sent pas très bon.

  • QUENTIN

    Pardon, on s'égare. Les réactions politiques sont particulièrement vives, et ce, dans tout le champ politique.

  • Quelle indignité.

  • QUENTIN

    Nous sommes sur le service public. Et au-delà de Nicolas Sarkozy, qui ne parlait pas du tout de ça, le secrétaire d'État à la coopération et la francophonie, Alain Joyandé, déclare alors « Lorsqu'on a l'honneur d'être sélectionné pour représenter la France, on chante en français. Depuis 52 ans qu'existe le concours, les candidats français ont toujours chanté en langue française. Cette année, plus de la moitié des artistes qui chanteront à l'Eurovision le front en anglais. J'encourage chacun à résister à la tentation d'uniformisation linguistique. La polémique arrive jusqu'au banc de l'Assemblée nationale pendant les questions au gouvernement, QAG, passion acronyme, et la ministre de la Culture, Christine Albanel, juge pour sa part dommage de chanter en anglais et demande expressément, à ce qu'on dit, que des paroles en langue française soient ajoutées à la chanson. Aussitôt dit, aussitôt fait, la délégation française ajoute deux phrases en français dans le refrain.

  • Toi ou moi, c'est que tu sais. Moi, l'amour, quand on s'en sait.

  • QUENTIN

    Une fois cette querelle politico-linguistique réglée, c'est là que le moment What the fuck et le dégauçant déboulent en trombe, quand il s'agit de présenter la mise en scène de Sébastien Tellier lors de la finale. Alors, si vous n'avez jamais vu cette performance, comment pourrais-je mieux décrire cette... objet artistique non identifié que par une de mes citations favorites prononcées le 15 mars 2020 sur France 2 à 11h24 sur le parking intermarché de la Ferté-Sous-Jouard par Monique, 62 ans, qui s'exclame...

  • J'en sais rien, j'ai pris n'importe quoi.

  • QUENTIN

    Et oui, Monique a raison, Sébastien a vraiment pris n'importe quoi. La performance s'ouvre sur les cinq choristes déguisés en Sébastien Tellier, c'est-à-dire Ludette Noir, Barbe à la Sébastien Chabal et Longue Pérouque Noire. Sébastien Tellier débarque sur une voiturette de golf floquée du drapeau français sur le pare-chocs, avec sous le bras un planisphère transparent gonflé d'hélium qu'il ne va pas tarder à se mettre dans le gosier. Le reste de la prestation atteint des sommets de l'absurde et du what the fuck. La réalisation télé fait des gros plans volontaires ou non, on en parlait, mal cadrés, zoom sur ses chaussures, des plans hors champs sans rien qui se passe à l'écran. Bref, vous l'aurez compris, ça tenait la France à tenter une performance décalée. Et selon les subjectivités, c'est soit kitsch, soit ringard, ou alors Sébastien Tellier est un génie incompris, dans le sens où il a peut-être eu comme seul tort d'avoir eu raison trop tôt. parce que nous n'étions collectivement pas prêts à voir de l'humour absurde à l'Eurovision. Résultat des courses, Sébastien Tellier n'a pas été récompensé. Pensez pour son courage politique, on espère le fait de couper la tête. Un échec cuisant puisque la France termine 19ème sur 25. Mais tout de même, reconnaissons à Sébastien Tellier d'avoir tenté des choses. Il a eu de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace. Et puis, pour se quitter, gardons en tête ce bon conseil de Jean-Claude Duss, interprété par le regretté Michel Blanc.

  • BRUNO

    Je peux me permettre de te donner un conseil, c'est oublie que t'as aucune chance, vas-y fonce. On sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher. Bravo ! Tu sais qui a été envoyé au front ? Pour débattre avec tous les petits hommes politiques, c'est moi. Je me suis retrouvé sur France 24, sur je sais plus quoi, à essayer d'expliquer à ces messieurs qui ne savaient même pas ce que c'était un phare. ni l'Eurovision, ni quoi que ce soit, que la French Touch. Tu sais, moi, je suis pour la liberté de la langue, évidemment, à partir du moment où c'est ce qui suit le mieux avec l'anglais. Enfin, avec la musique. Et donc, il se trouve que là, c'était pas en anglais pour gagner, sinon ça aurait été raté. C'était juste parce que c'était de l'électro et il fallait que ce soit en anglais et tout. Et je me suis fait accuser. Je suis tout. pris dans la tronche à cette année-là, c'était bien sympathique. Mais j'en suis pas revenu, mais en même temps, on était dans un tel... C'était avant Patricia Cass, hein. On était dans un tel désert journalistique, Fabien, sur l'Eurovision. Non mais l'Eurovision, le lendemain, ça faisait cinq lignes. Il n'y avait rien. Il n'y avait que dalle. Donc moi, j'étais content parce que là, tout d'un coup, on en parlait. Mais tu vois jusqu'où on en était, quoi. Il fallait fouetter ta mère pour être content qu'on parle de toi.

  • QUENTIN

    Tout bad buzz est un buzz.

  • BRUNO

    Voilà, exactement.

  • THOMAS

    L'émission va bientôt toucher à sa fin Louane est annoncée comme représentante de la France cette année à l'Eurovision c'est une artiste qui a été découverte grâce et par The Voice que tu connais par ailleurs quel est ton avis sur cette sélection et comment tu vois la France à l'Eurovision

  • BRUNO

    Bah écoute c'est ma nièce on va dire parce que je la connais depuis l'âge de 8 ans quand même et même dans mes plus beaux rêves j'aurais jamais imaginé qu'elle puisse représenter la France ... Contrairement à Slimane, parce que Slimane a été mon élève très tôt, il avait 14 ans quand je l'ai rencontré sur un casting de Cléopâtre, et après, bon, bref, lui il a toujours eu envie. D'ailleurs, petite anecdote, un de ses meilleurs potes, c'était... Ben ça y est, j'ai oublié son nom. Merci Nazim, merci Fab. Nazim qui était dans la prestation de Jesse Matador, le jeune homme un peu torse nu qui faisait des saltos pour la première fois. Déjà à l'époque, il avait ça dans la tête Slim.

  • FABIEN

    On parlait des voix live, là c'est intéressant de regarder la prestation de Jesse Matador en se demandant qui chante.

  • BRUNO

    J'aurais jamais dû te donner tes secrets.

  • THOMAS

    Alors qu'ils te sentent, ouvre cette parenthèse !

  • BRUNO

    Rien du tout, je ne parlerai qu'en présence de 12 points. De 12 points ? Non mais je vous dirai tout ça off avec un spritz. Et que Bilal, il avait envie évidemment, c'était marqué dessus. John pour la Suisse, que j'adore, qui a fait The Voice aussi, je lui avais proposé Destination Revision, il m'a un peu bêché tout ça pour le retrouver. Mais cette année-là, je l'ai branchée, je pourrais vous dire des choses pendant des heures, je l'avais branchée avec l'Albanie, qui ne l'avait pas sélectionnée. Il faut quand même le faire. Donc tout ça pour revenir à Louane. Louane, c'était une véritable surprise. Depuis qu'elle est toute petite, elle sait pourquoi elle fait les shows. C'est une artiste comme les autres. Mais elle, avec un petit truc en plus, alors je ne connais absolument pas la chanson, elle a voulu me la faire écouter, je dis non, non, non, je ne veux pas l'écouter tant que... Parce que s'il y a une fuite, j'ai pas envie. Et elle m'a dit, tu vas voir, c'est un truc que je n'ai pas l'habitude de faire. Et je dis, bah écoute, ça me fait peur ce que tu me dis. Enfin bon, moi j'espère qu'elle fera pas de l'opératique. Mais en tout cas, j'ai une confiance en elle, totale. Mais vraiment totale, parce que, regarde, elle n'a jamais fait de cinéma, elle rate ses essais, elle le dit partout. Elle rate ses essais au Cino, ça se termine avec une... Avec un César, voire même avec un Oscar, parce que la version américaine a eu un Oscar. Enfin bon, tu vois, tu te dis, mais d'où ça sort tout ça ? J'ai failli pas lui faire faire The Voice, parce que je la trouvais pas assez prête. Mais bon, je lui ai dit, tu seras mal entendu, on peut y aller, elle arrive en demi-finale. Et puis ce qui l'a nourri, et puis moi j'en ai jamais parlé publiquement parce que ça lui appartenait, mais puisqu'elle en parle, moi j'ai connu Isabelle, sa maman, dont elle parle. Ce qu'elle dit, c'est la stricte vérité, c'est aussi intense que ça, parce que Louane a vécu l'enfer et le paradis à chaque fois. C'est-à-dire qu'elle a vécu le paradis en étant dans The Voice, et en allant loin, et en vécu son rêve de petite fille, et l'enfer, parce que pendant ce temps-là, son papa était en train de partir, après sa maman, elle a vécu toujours les deux. Donc elle est parmi nous, et je pense qu'il est temps aussi d'avoir... Je ne peux pas imaginer que ce soit une chanson trafiquée. Je sais que ça va être sincère, je sais que ça va être entre jour 1 et la chanson dans la voiture. Je ne sais plus, peu importe. Ça va être dans ces Ausha, j'ai tellement entendu orchestre. Et moi, je suis vraiment, vraiment confiant. Et je ne dis pas ça, ce n'est pas de la langue de bois, parce qu'elle prend un risque. D'ailleurs, tous les chanteurs qui vont à l'Eurovision prennent un risque. Et voilà, je sais que ça va bien se terminer. avec une première place. Et enfin, les garçons, vous allez pouvoir organiser l'Euroclub l'année prochaine. Enfin !

  • FABIEN

    C'est vrai que c'est la prise de risque qui m'interroge beaucoup. Quand je l'ai interviewée récemment, elle me disait que quand elle a enregistré la chanson, elle a vomi. Et je ne sais pas comment analyser le truc. Et je suppose que c'est plutôt parce que ça demande un espoir physique. C'est un mélange d'émotions qu'elle va puiser, mais aussi quelque chose de physique, puisqu'elle disait je m'entraîne trois fois par jour à la chanter pour être sûr que ça se passe bien. Donc je me dis, est-ce que ça va être...

  • BRUNO

    Ce que je peux vous dire, c'est que ce que je dis souvent aux gamines dans The Voice Kids, là aussi on a le Kids Eurovision, blablabla, Je leur dis, vous savez quoi ? Louane a 8 ans, elle faisait une heure de piano et de chant tous les jours. Et ça a duré jusqu'à aujourd'hui. Donc c'est cette petite fille, qu'elle a su rester d'ailleurs, qui va nous représenter. Et c'est pour ça que je suis confiant. Je sais qu'elle va être extrêmement sportive, qu'elle ne va pas sortir. Je sais qu'elle n'a pas besoin de 50 managers pour lui dire, va te coucher, va ceci, va cela. Elle va être incroyable. Et en plus... Je connais Alexandra, Red, un petit peu quand même. Je connais très très bien Luan et je sais que toutes les deux, elles vont être folles. Enfin folles dans le bon sens du terme, elles vont être dingues, elles vont passer des super moments entre le shopping et la répétition, j'en sais rien. Mais c'est très important parce que quand vous êtes dans une espèce de bulle quand vous faites l'Eurovision, pendant toute la semaine qui précède le concours, il se passe tellement de choses à droite à gauche, et un coup des photos avec... Et s'il y a un bon buzz autour de... Ta candidature, ça arrivait pour la France, je l'ai vu avec Amaury Vassili, et ça, ça avait été une catastrophe, parce qu'Amaury était le favori des favoris. Le jour de l'Eurovision, il avait même une cote en dessous de 1. Ça voulait simplement dire qu'il était impossible qu'il ne gagne pas. parce qu'il s'est laissé disperser. Il nous a fait un beau canard le jour même, le canard de la folie. Et ça, c'est ce qu'il faut dire aux artistes. Ce sont des sportifs, c'est une compétition sportive avec tout ce que ça comporte. Et Lou, vous l'aurez compris, je suis très optimiste, sans connaître la chanson, même si c'est un concours de chansons. Et puis elle a cette innocence qui va en plaire aux gens. Et voilà, c'est tout.

  • THOMAS

    vous avez compris que je l'aime j'en ai un petit doute merci Nouti merci beaucoup Bruno pour ces moments pour ces coulisses de l'Eurovision pour cette interview que tu nous accordes l'émission touche à sa fin déjà j'en suis navré mais c'est justement les choses rares qui font que 12 points est autant apprécié. Bruno, si tu as mille anecdotes à nous raconter encore, tu es évidemment le bienvenu au tournoi du micro.

  • BRUNO

    L'été prochain, vous n'avez plus rien à dire, donc je peux revenir.

  • QUENTIN

    Il y a une saison entière.

  • THOMAS

    Merci en tout cas de ta confiance. Merci à toutes et tous de nous suivre de plus en plus sur 12 points. Qui reprend du poil de la bête dans la puissance de la montée de l'Eurovision 2025 ? Oh la puissance ! Fabien, très bientôt, dans quelques semaines maintenant, sort ton livre le 10 avril. Est-ce que tu peux nous en dire deux, trois mots supplémentaires ?

  • FABIEN

    Oui, donc voilà, il s'intitule Queerovision, histoire avec le S entre parenthèses de la plus grande scène du monde. Et donc c'est une histoire à travers les artistes et les chansons de l'Eurovision de l'évolution des droits des personnes LGBTQ.

  • THOMAS

    Voilà,

  • AGATHE

    mais moi en tant que fille APD, j'ai trop hâte.

  • FABIEN

    Et voilà, donc à partir de 1956, jusqu'à l'édition 2024. Et même là, il y aurait encore plein de choses à dire. J'ai bien sûr rendu le livre, mais il y a plein de choses qui vont encore en cours. Il se passe tellement de choses que le sujet est infini.

  • BRUNO

    Le sujet est infini. Agathe, vous voulez dire quelque chose ?

  • AGATHE

    Le sujet est infini. J'ai très hâte. contente de passer ce moment avec vous. C'était très chouette. Merci beaucoup.

  • THOMAS

    Merci à toi, Gat. Quant à nous, on se retrouve également en librairie avec Eurovision, la petite histoire du concours dans le Club 12 points sur notre site internet. Et puis, dès la semaine prochaine pour de nouvelles chroniques, de nouvelles anecdotes, des futurs extraits et surtout très bientôt, enfin, nos avis sur les chansons de l'Eurovision 2025.

  • AGATHE

    Ah oui,

  • BRUNO

    parce que on a un petit peu de temps quand même.

  • THOMAS

    Tout n'est pas sorti. Merci à toutes On se retrouve très vite dans 12 points Je vous fais de gros bisous De bisous Et puis on se quitte en musique Ça fait longtemps

  • QUENTIN

    Bruno, c'est quoi dans les chansons Dans les 10 ans où t'étais H.O.D Que tu souhaiterais qu'on

  • BRUNO

    Les 10 ans ? Une nouvelle Sandrine François Une nouvelle Sandrine François On en a tellement parlé les publics le demandent j'ai envie de faire plaisir à Vincent mes copines le groupe que j'avais monté le groupe que j'avais monté vous savez comment c'est parti ça ? c'est parti de Priscilla parce que j'ai travaillé sur Priscilla je dis allez les filles,

  • VINCENT

    viendez c'est tellement la chanson ça marchait c'était génial on écoute ça ?

  • je ne vais pas marcher au bar Je ne ferai jamais ça, d'autres se sont battus pour que je sois fiel. J'ai écouté toutes ces voix qui me crient et n'attendent pas qu'on te souffle un jour, toi dire encore quoi faire. Ah, mon déséquilibre ! Je ne vais pas croiser les bras, je ne vais pas rester là. Dans mon sang, il y a la force et l'inspiration. J'ai pu sentir la divine, j'ai entendu tous ses voix, j'ai pu chercher à toute ambition. Il y a des étés dans l'air, que l'on peut vivre, et à l'air, et à l'air. J'entends la voix d'Alita. J'entends la voix d'Alita. Et je sens que tu n'as plus de respect pour tes parents. Je sais, mais je fais de la bruit. Et tu n'as plus de respect. J'entends la voix d'Alita.

Description

Eurovision : révélations en coulisses avec Bruno Berberès ! 🎤🇫🇷


Dans cet épisode explosif de 12 Points, on reçoit Bruno Berberès, chef de la délégation française à l’Eurovision de 2002 à 2012. Pendant dix ans, il a été aux premières loges des choix artistiques de la France, et il nous dévoile les coulisses des sélections, les stratégies (ou leur absence !), et surtout… le mot d’ordre donné par France Télévisions dans les années 2000 : voulait-on vraiment gagner ? 🤔

On revient avec lui sur les hauts et les bas de cette décennie parfois compliquée pour la France, entre espoirs déçus, performances mémorables et décisions discutables. Patricia Kaas, Sébastien Tellier, les erreurs, les coups de génie… Bruno ne botte pas en touche et répond à toutes nos questions !

Et ce n’est pas tout :
🎭 Agathe nous emmène en Grèce avec une chronique Zero Vision à la sauce hellénique (préparez-vous à des pépites !).
🤯 Quentin revient avec son billet WTF, pour décrypter les moments les plus improbables de l’Eurovision.

Bref, si vous voulez tout savoir sur l’envers du décor de l’Eurovision et comprendre ce qui s’est (mal) joué pour la France dans les années 2000, cet épisode est un incontournable. 🎶🔥

🎧 À écouter sans plus attendre !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Finalement, nos 12 points vont à... Nos 12 points. Nos 12 points. Nos 12 points. Nos 12 points. Nos 12 points.

  • THOMAS

    vont à... vont à... L'Italie. L'Espagne. L'Inde. L'Italie. L'Espagne. L'Italie. L'Église. L'Église. France. Bonjour à toutes et bonjour à tous et bienvenue dans... Les coulisses de l'Eurovision. Aujourd'hui dans le podcast, on est ravis, on est très fiers de recevoir Bruno Berberès. Bonsoir Bruno.

  • BRUNO

    Salut les garçons et la fille.

  • THOMAS

    Comment tu vas ?

  • BRUNO

    Moi ça va pas mal, on va parler de l'Eurovision, c'est ça l'histoire.

  • THOMAS

    Exactement, c'est le premier podcast francophone spécialisé dans l'Eurovision. Et autour de la table, je vous propose de faire un rapide tour de table pour vous rappeler nos différents rôles. Le Quentin qui est notre spécialiste politique, socio-économie autour de l'Eurovision. Le puits de science et de savoir historique. Bonsoir Quentin. Bonsoir Thomas. Comment tu vas ? Ça va super et toi ? Vincent, comment vas-tu ? Je pète la forme. Vincent, tu es notre spécialiste musique, comédien, chanteur en comédie musicale, acteur en théâtre, en série télé. On a pu te voir récemment sur la scène du Théâtre de Paris dans Spa Malotte. Comment tu vas ? Je pète la forme, j'ai rien de te le dire. Moi aussi. Mais moi-même, il ne va plus très bien. On a... Agathe, notre spécialiste de rien du tout dans le monde. Oui,

  • AGATHE

    je suis ravie du coup.

  • THOMAS

    Et tu nous apportes toujours un savoir éclairé car tu nous aides à prendre de la hauteur sur le programme. Comment vas-tu ?

  • AGATHE

    Mais ça va, ça va, ça va. Ça va comme un mois de janvier qui a été long, comme un mois de février qui a du mal à démarrer, comme une vie un peu ratée.

  • THOMAS

    Mais nous sommes là pour t'apporter un peu de bonne humeur et de soleil. Je suis ravie. Bienvenue dans 12 points. On reçoit, ça fait longtemps qu'il n'était pas venu avec nous derrière les mupos, Fabien Rondin !

  • FABIEN

    Oui j'ai ressorti le rond de serviette pour le coup.

  • THOMAS

    Fabien, on rappelle qui tu es, tu es journaliste chez 20 minutes, spécialisé culture et tu apportes notamment un savoir car tu es spécialiste de l'Eurovision. Tu nous l'apportes depuis la saison 1 autour de cette table et surtout tu as une actualité car Queer Eurovision, ton livre, sort très bientôt.

  • FABIEN

    Oui, le 10 avril, normalement, c'est tout.

  • THOMAS

    Allez !

  • FABIEN

    Écoute, Eurovision, l'histoire de la plus grande scène du monde.

  • THOMAS

    Tu nous en diras quelques mots à la fin. Vous en êtes capable d'un exemplaire ? Eh oui. Vous êtes exemplaire. Tu veux qu'on s'occupe de l'animation de la soirée ?

  • FABIEN

    On va cadrer ça.

  • THOMAS

    Et donc Bruno, voilà, tu es parmi nous aujourd'hui, car tu as été chef de la délégation France 13.

  • BRUNO

    HOD si tu es tendance.

  • THOMAS

    HOD.

  • BRUNO

    HOD.

  • THOMAS

    de 2002 à 2012, et tu es autour de nos micros pour en parler avec nous tous ensemble ce soir. Merci d'être là. Les amis, je pense qu'on a fait ce rapide tour de présentation. Est-ce qu'on est prêts à commencer cette émission ? Eh bien, c'est parti ! Alors Bruno, tu es directeur artistique et producteur français, reconnu pour ton rôle majeur notamment dans l'industrie musicale et du divertissement. Tu as débuté comme comédien chanteur avant de te tourner dans les coulisses du spectacle. Madame, est-ce que tu peux nous raconter un peu ton parcours ce soir ?

  • BRUNO

    Mon parcours, il est simple, c'est une succession de hasards. Quand j'étais tout petit, la semaine dernière, Mais comme nous toutes ! Ma mère écoutait beaucoup de musique. Des musiques à voix, n'est-ce pas Vincent ? On est des grandes chanteuses qui gueulent bien. Et Jean-Milal Mathieu, Georgette Lemaire et tout ça. Heureusement, j'avais mon père qui écoutait les dorses, ça faisait un équilibre. Et elle écoutait surtout l'Eurovision. C'est comme ça que je suis tombé dedans. Ah c'est vrai ? Et puis regardez-moi bien. Vous avez devant vous qui a assisté à la victoire de Marie Myriam. Je suis beaucoup plus âgé que vous, j'ai vu ça en direct. J'ai vu des douze fois se cumuler. J'ai frémi. Je n'étais pas très grand, mais je l'ai assisté à cette victoire. Pas celle d'André Claveau en 1958. Je ne vous ai pas déconné. N'exagérez pas. Donc, mon parcours, il est simple. C'est celui de tous les gens qui rêvent, qui sont artistes, parce qu'ils montent sur une table dès qu'il y a un mariage, avec un apron, une serviette, les antennes de câble. Voilà, c'est ça. Je rêvais de l'Eurovision quand j'étais gamin, évidemment. Sauf qu'à mon époque, c'était un peu comme d'autres sujets. N'est-ce pas, Fabien ? on n'arrivait pas sur un terrain de foot en disant j'adore l'Eurovision. Est-ce que tu as vu Schmetzling en 77 représenter l'Autriche ? Non, tu ne pouvais pas dire ça. Donc tu te cachais un peu. L'Eurovision, c'était un peu comme Sheila et Claude François. Il ne fallait surtout pas dire que tu aimais. Donc tu te cachais. Donc voilà, moi je faisais partie de ces gamins qui n'avaient que des goûts honteux. Et puis j'ai fait des écoles, des conservatoires, etc. Comme beaucoup d'artistes. Et puis, un jour j'ai raccroché. On va pas là parce qu'il faudrait faire un autre podcast. Donc on va zapper tout ça. Et un jour, j'allais dans un endroit qui était vraiment génial à l'époque, dans les années... Dans ces années Les années 80 à peu près Et ça s'appelle Pianozing Et j'ai fait plein de rencontres Des gens comme Vartos Que vous connaissez Nous étions dans la même école L'école du casino de Paris ensemble J'ai des anecdotes Je ne me dirai rien Virginie Lemoyne, plein de monde Valérie Lemercier, tous ces gens là Et puis on s'amusait On s'amusait Et puis... Et moi je me suis transformé petit à pied avec tous ces gens. Je me suis improvisé manager et de manager à aidant, etc. A aidant des artistes sans le sou, des produits.

  • AGATHE

    C'est peut-être la prochaine Berbérès ?

  • THOMAS

    Moi je pense que oui Agathe,

  • BRUNO

    en effet.

  • THOMAS

    Et puis un jour,

  • BRUNO

    Anne Varin qui était au Piano Zing comme d'autres, me dit tiens...

  • VINCENT

    Anne Varin vous l'avez ou pas ? Moi je l'ai. Non moi je l'ai pas. C'était là-bas dans Lady Commandant. On va aller de zing.

  • BRUNO

    Let my people go. Ça aurait pu marcher, ça aussi, à l'euro. Et donc, je l'ai envoyé sur les 10 coms, sans faire exprès, ainsi que Pablo Villafranca, ainsi que Ginny Lynn. Oh, Ginny Lynn ! Et il se trouve que les trois ont été pris, et voilà comment a démarré ma carrière de directeur de casting. Après, ça s'est fait, et c'est parti. Et ça s'est fait, et s'est fait, et s'est fait. Et ainsi de suite. Entre temps, un accident de parcours. Oui, nous sommes en 97 à Dublin, parce que je suis dans la salle de l'Eurovision, comme vous aujourd'hui. Et là, je rencontre la délégation française. Et par une succession de rencontres, en 2001, alors il s'est passé plein de choses pour moi en 2001. De 97 à 2001, je suis fan de la première heure, mais je le suis tellement depuis longtemps.

  • THOMAS

    Ça veut dire quoi être fan de l'Eurovision dans les années 90-2000 ?

  • BRUNO

    Ça veut dire... Ça veut dire que tu n'as rien. Tu rencontres d'autres fans quand tu vas au plus de Saint-Ouen. Dans le bac, tu regardes frédétiquement. Est-ce que je vais trouver ce titre qu'on ne trouve pas ? Le Luxembourg 75. C'est là où tu rencontres d'autres fans. C'est comme ça qu'un jour, je rencontre Dominique Dufault, un fan de la première heure. Et que oui, j'ai monté avec lui le Ausha France. L'Eurofan. Ah, c'est vrai ? Oui, je suis un fan qui a réussi. Tout se passe en même temps, mais bon, moi, je savais de quoi je parlais. Sauf que, mettez-vous, je suis quand même un petit garçon, quel que soit l'âge que j'avais, et j'arrive à l'Eurovision en dehors du public. En 2001, je rencontre Rachel Kahn, qui a sélectionné Natacha Saint-Pierre, et elle me propose, un jour, elle m'appelle, elle me dit, Bruno, je cherche un chef de délégation, est-ce que ça te plairait ? Ah ! Évanouissement Oui à peu près, je te jure vraiment je tremblais, je me disais mais je ne saurais pas faire ça

  • THOMAS

    Et alors on te propose d'être chef de délégation en 2002 c'est la première fois que tu prends ce rôle là comment tu l'abordes avant que Je rigole parce que je ne savais pas ce que je faisais,

  • BRUNO

    pardonnez-moi encore c'est-à-dire que Rachel qui est une femme incroyable, admirable mais l'Eurovision c'était vraiment pas son truc à part, elle est un peu comme Marie-France Brière, c'est toujours les patronne de divertissement, ou l'Eurovision, c'est pas leur truc, on fait les meilleures sélections. C'est vrai d'ailleurs, comme Alex en ce moment. Et elle me dit, débrouille-toi. Voilà. Et quel état d'esprit ? Je suis donc débrouillé. Je viens rêver veiller un peu trop la première année, parce que je suis encore beaucoup trop fan, et pas assez producteur, parce qu'en fin de compte, moi je suis pas patron des divertissements, et donc j'ai été la personne pendant dix ans qui était prestataire. parce que j'étais quand même payé quand même et on peut comparer ça à un producteur exécutif donc je faisais tout à l'Eurovision à part chanter et le ménage mais je faisais à peu près tout c'est à dire de à partir du moment où la chanteuse de temps en temps je participais Ausha donc vous pourrez cocher les cases tout à l'heure mais de temps en temps pas du tout Ah !

  • THOMAS

    Donc être chef de délégation, c'est pas forcément avoir le choix ?

  • BRUNO

    Ça dépend, c'est complètement libre. Le chef de délégation, en fin de compte, ça a été créé dans les années 70, en 73 pour être plus exact. Pourquoi ? À l'arrivée d'Israël, pour les histoires de sécurité et aussi pour donner une cohésion. Et après les Jeux Olympiques de 72, où il y a eu des problèmes, pour créer une cohésion, parce qu'avant, c'était un peu à la basique. Allez, on y va. Tout le monde dans le bus et on va chanter et on repart. C'est à peu près ça. Et là, c'est parce que c'est vraiment pour donner une dynamique et puis d'organisation. Il y a de plus en plus de sécurité. C'est comme ça que c'est né, les chefs de délégation. Et donc, quand tu es sur place, on est vraiment responsable de l'ensemble, de tous les gens qui ont une accréditation avec marqué France dessus, y compris les fans, les journalistes, tout le monde. On est vraiment responsable. Et selon les pays où nous sommes, alors évidemment, si tu es au Luxembourg, tout va bien, normalement. Mais quand tu es en Azerbaïdjan... Je te promets, c'est ce qui m'amusait, c'était le dernier. Je te promets.

  • THOMAS

    C'était moins drôle.

  • BRUNO

    La Russie, j'étais avec Patricia, t'as vu, je dis Patricia. La Russie, c'était... Bon, on est un peu dans le désordre. La Russie, c'était... J'étais avec Patricia, donc c'était simple. C'était plutôt simple, parce que j'avais l'impression d'être avec Madonna là-bas. Donc, tout était simple, les flics, tout le monde était... En même temps, c'était tendu, parce qu'il s'est passé plein de choses. Peut-être qu'on aura le temps d'en parler. Mais disons, le boulot d'un chef de délégation... Quand tu n'es pas membre salarié de la chaîne, c'est un boulot de production exécutive. Donc voilà, les accréditations, les hôtels et la direction artistique de temps en temps. Je n'ai pas participé, alors je sais que les fans sont toujours en vent debout contre les visuels français, surtout à cette époque-là, mais quand je vois arriver Virginie Pouchin, je n'ai participé, tu te souviens ? J'avais 22 podcasts, je peux tout vous raconter. Non mais parfois j'ai hérité de chanteur et j'ai une profonde admiration et amour pour les artistes quels qu'ils soient. Que ce soit mon goût ou pas mon goût, c'est pas le problème, je suis commitment, je récupère l'artiste. parce que parfois il y avait vraiment le mot récupérer je récupère l'artiste et j'essaye de le monter le plus haut possible c'est à dire à la 23ème place plutôt que la dernière c'est bien déjà c'est pas mal je me souviens d'une année où je me suis dit allons nous être enfin dernier parce que la France n'a pas été dernier et je crois que là c'était l'année avec Virginie et je me suis dit bon là c'est bon on va y avoir un nil points et on va être enfin dernier parce que j'ai jamais pensé qu'on pouvait gagner ... même si je l'ai laissé je l'ai montré devant les caméras de télévision je m'en viens et là tout d'un coup l'Arménie qui nous donne deux points et je dis non mais enfin c'est mon fin alors

  • THOMAS

    attendez pour nos auditeurs je vous propose qu'on écoute un extrait de Valérie il était temps c'est le live oui c'est le live bien sûr c'est cruel Écoute... C'est cruel mais réaliste. Moi, je ne sais pas pourquoi, mais c'est vrai que si on parle de Virginie Pouchin, elle a quand même été sélectionnée par une émission de télé en interne.

  • BRUNO

    Oui, parce qu'elle se vrant, oui. En même temps, il ne faut pas se moquer d'elle parce que ce n'était tellement pas de sa faute. Elle s'est trouvée en milieu d'un truc, je t'en promets.

  • VINCENT

    Moi, ce que j'aimerais savoir, c'est si c'est elle qui a fait sa coiffure. Le reste important, la coiffeuse de l'Ardèche, Virginie Pouchin. On est en 2006. Chut

  • BRUNO

    C'est cruel parce qu'on n'a pas l'image là. Quand on n'a que le son, c'est encore bon, voilà. C'est pas cool.

  • THOMAS

    Elle stresse beaucoup à ce moment-là. Il faut compter un peu. Qui est Virginie Pouchin ? La coiffeuse de l'art d'air.

  • BRUNO

    Non mais en plus, maintenant c'est une femme. Parce que c'était il y a quelques années. C'est une femme adorable qui était coiffée. Elle n'a pas fait... Non, non. Ça, on n'a pas fait encore. Pourquoi pas ? Ah, passion ! non, non, on n'a pas fait attends,

  • FABIEN

    on peut être cancel c'est pas 2025 non mais

  • BRUNO

    On pourrait élargir le débat avec tous les télécrochets, avec tout ça. Qu'est-ce qu'elle a fait ? Elle s'est contentée de s'inscrire à un télécrochet et elle a gagné. Est-ce que c'est de sa faute ? Non. C'est plutôt la faute des gens qui l'ont touré de ne pas la préparer assez pour qu'elle soit là. C'est exactement, et c'est pour ça que je suis admiratif de ce que fait Alex en ce moment, la patronne des divertissements, et la haïchonnait d'aujourd'hui, parce qu'elle se donne un mal comme moi je n'ai jamais vu et connu. Elle se donne à mal, elle est présente avec les résultats qu'elle a, parfois ça gagne, parfois ça gagne pas. Et elle est incroyable, elle est passionnée. Et cette préparation, c'est du temps, c'est 1, 2, 3, 4 mois de prépa, ce que moi je n'avais absolument pas. Et en plus, en n'étant pas patron de divertissement, j'avais pas toujours les moyens d'eux. Il y a certaines années, je les ai eues. Je parle de Jesse Matador, où là je me suis pris un pied total. Pourtant au départ c'était pas gagné, je parle de Patricia Cass parce que alors là je vous raconterai l'histoire après, je parle de Sébastien Tellier où là aussi ça a été extraordinaire. Maintenant il y a d'autres années je me suis dit oh là là là là là là là. Mais commitment, poker face, on ne voyait rien et c'est assez... Après vous voyez, bon vous avez participé à l'Eurovision, on le voyait en extérieur, mais quand vous êtes à l'intérieur, tout est différent, c'est une lecture différente. De serait-ce que les cabines de commentateurs, parce que j'ai aussi commenté, enfin, je vous dis, j'ai tout fait. Mais c'est un vrai rêve, et à force de vivre dans votre rêve, ça redevient un truc normal, banalisé, etc. Cela dit, c'est pour ça que ça me fait rire quand j'entends tous les lieux communs sur l'Eurovision, la géopolitique, tout ça. Non, moi je peux vous dire un truc, tu gagnes l'Eurovision si t'as un point, des points d'un maximum de pays, et de tous les pays. Tout le reste, après, c'est bullshit que tu sois deuxième ou 24e, on s'en fout. C'est comme au sport, soit tu gagnes, alors on va dire quatrième ou 24e. Voilà, parce que tout de suite... Mais bon, c'est vrai, médaille de bronze, c'est pas mal. Mais après, on se souvient pas de qui, dix ans après, tu te souviens déjà pas toujours du gagnant. Alors, voilà.

  • AGATHE

    Ils se souviennent.

  • BRUNO

    C'est terrible.

  • THOMAS

    Je peux te dire qu'ils se souviennent. Alors, tu disais que l'Eurovision était un rêve. Qu'est-ce qui te fait rêver ? Qu'est-ce qui t'a fait rêver depuis tout petit dans ce programme ?

  • BRUNO

    Déjà, les voix. Parce que c'était une époque où les gens chantaient fort et puis ça ment. Quelles que soient les langues. On est en dehors des réseaux sociaux, de tout ça. C'était le seul rendez-vous annuel où tu pouvais entendre des chansons en suédois, en autrichien et tout ça. Enfin en allemand, pardon. Et puis aussi, il y a un truc que ma mère, qui est une femme intelligente, avait compris en 61 avec Jean-Claude Pascal et nous les amoureux. Et elle avait compris le sens vraiment de cette chanson. Et elle la chantait souvent. Et un jour, je lui ai dit... C'était mon hymne aussi. Parce que c'est une chanson, la première. Fabien pourrait le dire. C'est la première chanson à double sens. Et l'enfer et le feu, sur les homos. Et quand vous pensez que ma mère m'a chanté ça 25 milliards de fois, et qu'un jour je suis arrivé, je fais, au fait, bye du moins. J'ai quelque chose à te dire. Bye du moins, j'ai un truc à te dire.

  • AGATHE

    Je t'ai acheté la réédition.

  • Les sans-amour, les mal-aimés, il faudra bien nous acquitter, nous qui n'avons jamais été, on allait. C'est vrai qu'elle est magnifique cette chanson, et j'imagine que tu vas en parler dans ton bouquin Queer Eurovision.

  • FABIEN

    Oui, comme mon bouquin, c'est une histoire LGBT de l'Eurovision et de l'évolution des droits LGBT en Europe. sous l'angle de l'Eurovision. Oui, effectivement, j'y consacre un chapitre.

  • THOMAS

    Alors, avant d'aller dans le détail des anecdotes qui concernent ces années où tu as été HOD, HOD, chef de délégation française, je vais laisser la main à Agathe pour sa magnifique chronique qu'on aime tant. Marc-Alo ! Sale ! Nul ! La pire ! C'est mauvais !

  • C'était pas mauvais, c'était très mauvais.

  • AGATHE

    Rebonjour mes petits Edelweiss dégelés et rebonjour Bruno Berberès, merci d'être là en tant que, donc on le disait, ancien chef de la délégation française de l'Eurovision pendant dix ans. Eh, ça en jette quand même. Et surtout, je trouve que t'as vachement bien su rebondir, te réorienter, préparer ton avenir comme dirait un CPE à un ado paumé. On sait que ce genre de taf, c'est pas des CDI. D'ailleurs, quelqu'un sait quand prend fin le CD d'Alexandre Arrêt-Damiel ? Non ! Toi Bruno par exemple, t'as lâché le service public pour entrer dans le secteur privé. En-delà des comédies musicales grandioses pour lesquelles t'as travaillé, je veux bien sûr parler de TF1 et de ton rôle de directeur de casting dans... Salut les loups, c'est Nikos ! Mesdames et messieurs, ce soir, nous avons le privilège d'accueillir un orfèvre du talent ! Son œil est aussi taillé qu'un diamant brut, son flair est capable de repérer la truche si bien cachée dans un bris de mots. C'est un homme dont l'instinct artistique est une boussole, un nord et puis un sud, et un zeste d'ouest ! Il est l'ombre qui fait briller les lumières. Il est notre concombre dans la feta et notre olive noire dans la salade. C'est Bruno Berberès, bébé, comme on l'appelle dans le milieu du snif, du bise. Bébé, c'est avant tout un dénicheur de talent, les loups, un dénicheur de stars, ou comme on dit en grec, un dénicheur d'étoiles. Et quand on parle d'étoiles, les loups, c'est d'abord à Greg, Grégory Lemarchal, que je... je pense, petit ange parti trop tôt. Et bien sûr, au taulier, Johnny, archange parti dans les temps. Et si je vous parle d'étoiles ce soir, les loups, c'est parce que j'aimerais revenir sur toutes celles que bébé, ici présent, a fait s'allumer, et parfois même juste pour le temps d'une soirée. Il se peut qu'elles se soient éteintes dans leur trajectoire vers un grand trou noir. Mais ça ne nous a pas empêché de les aimer, comme un plan cul Tinder qu'on ne reverra jamais. C'est la beauté de l'instant qui compte. Alors je voudrais rendre hommage à ces étoiles allumées et trop vite éteintes pour qu'on ne les oublie jamais. Car parfois, vous le savez mieux que moi bébé, ce n'est pas une question de talent, mais juste de planète qui s'aligne mal.

  • Chacun en session, comme si il n'y en avait que ça, chacun en a le droit de le faire. Il était temps, enfin le ciel se rappelle le roi.

  • AGATHE

    Louisa, Hortal, Virginie, le bas du classement, des météorites qui se sont écrasées. Mais c'était pas facile à l'époque, comment rivaliser avec tous les tubes qui sortaient, moi ? Je me souviens, j'étais au cœur du talent, les loups. Je recevais ces artistes faiseurs de tubes tous les samedis en prime time sur TF1, à côté des élèves et du corps professoral de la Star Academy des années 2000. Maria Carey, Beyoncé, Pink et tant d'autres en duo avec les stars académiciens. Pas facile, hein mon bébé ? Je me permets de se hisser à la hauteur de toutes ces pointures. Fun fact, il paraît d'ailleurs que Maria Carey fait du... 41, autant que Vincent un jour de pieds gonflés ou que le membre de Quentin en érection un dimanche matin. Il faut dire que vous n'êtes pas tombé dans une décennie facile, mon bébé loup, pour hisser la France en haut du classement de l'Eurovision. Sur les ondes françaises, voilà ce qu'on entendait, magnéto papa. Voilà, comme on vient de l'entendre, les années 2000-2010, c'est la décennie flamboyante, la décennie fourre-tout, un tourbillon de génie et d'extravagance. Et ça a donné envie à Agathe, ce petit ange potelé, de parler musique des années 2000 avec les passants parisiens. Magneto papa. Qu'est-ce que tu retiens des années 2000 au niveau de la musique ? Très sympa, toujours... Toujours à la mode, il y a toujours des tubes qui ne vieillissent pas. Moi, je kiffe. Britney Spears.

  • Je ne sais pas, j'ai la musique de la Coupe du Monde 2010 de Shakira, Waka Waka. Laurie.

  • AGATHE

    Alizé.

  • Et moi, je ne connais aucune musique des années 2000. Parce que tu es trop jeune ? Quel âge tu as ? 17 ans. Est-ce que tu es nostalgique des années 2000 ?

  • AGATHE

    Un petit peu. C'était une époque où justement la pop était très, très framboyante. Et là, peut-être que c'est un peu moins le cas maintenant. Nostalgie quand tu nous tiens. Vous êtes nostalgique vous bébé ? Non ne me répondez pas ça m'intéresse pas. Vous avez été le témoin privilégié de ce grand théâtre qu'est l'Eurovision. Vous avez su déceler et porter à la gloire des artistes exceptionnels. Jonathan Serrada, le concurrent chez M6 sans rancune. Mais aussi les fatales Picard, Sébastien Tellier, Sandrine François, Angoon et bien sûr l'exceptionnel Patricia Cass, Patoche, Ausha, ma princesse Sarine, ma coach Lorraine et non pas ma quiche nerveuse. Vous l'avez ? On continue le micro-trottoir du petit ange potelé, Magneto Papa. Est-ce que tu connais le point commun entre Angoun, Natacha Saint-Pierre et Patricia Cass ou je te parle complètement chinois ? Chinois. À part que ce soit des chanteuses, j'aurais pas beau vous dire. Alors là, j'en ai aucune idée. Elle chante en français ?

  • Si je vous dis le mot concours ? Le Star Academy ou... Non ? Ah Star Academy ! Non, un truc du genre, Nouvelle Star, non. Pas loin. J'ajoute à la liste Jonathan Serrada. Eurovision ? Désolé, et oui ce dernier monsieur l'est peut-être, mais nous ici nous ne le sommes pas. Nous vous remercions bébé d'avoir fait exister ces années 2000 si critiquées, dont nous sommes finalement ressortis vivants, vivants et morts. N'être plus qu'un corps, comme disait mon ami GG Gérald de Palmas justement en 2000. Il est temps pour moi de vous laisser pour une petite page de pub, mais avant cela n'oubliez pas de voter en envoyant bébé au 3633. Tapez hop ! pour que Bruno revienne taper 2 pour qu'Alexandre apporte. Je vous embrasse et à très vite les loups ! C'est mauvais ! C'était pas mauvais, c'était très mauvais. Zero vision. Pas chenette !

  • THOMAS

    Je suis génie ! C'est génial !

  • QUENTIN

    En fait, t'as regardé la... t'as regardé la série de Jérôme Commander où il imite Nikos j'ai passé de longues heures à faire Nikos pendant les vacances avec mes soeurs et on a eu un fou rire voilà on a failli pisser par terre voilà pourquoi

  • BRUNO

    pas magnifique merci non mais que Alexandra reste faut vraiment qu'elle reste faut qu'elle reste t'as fait deux brûlants faut qu'Alexandra reste au revoir On regrette encore Marie-France Briard, je t'expliquerai qui c'était. Non,

  • AGATHE

    non, c'est Marie-France Briard qui a été aussi la chef de la délégation. Eh, je suis un peu beau,

  • BRUNO

    ça va. On l'avait bien formée, les garçons, on l'avait bien formée à la première émission, je m'en souviens. Il fallait à peine que le td-hommes, c'était le générique.

  • THOMAS

    Non, mais tu as raison.

  • QUENTIN

    Elle fait genre elle aime pas, mais maintenant elle aime.

  • BRUNO

    Elle est pervertie.

  • THOMAS

    Elle est convertie, je le sais.

  • BRUNO

    S'il n'y a plus de Candide, alors...

  • THOMAS

    Alors Bruno, 2002, Sandrine François, Sandrine François,

  • BRUNO

    2003, Louisa Bachelet. Je peux s'arrêter sur le seul succès que j'ai eu s'il vous plaît, merci.

  • THOMAS

    Mais attends,

  • BRUNO

    où est-ce que tu es allé la chercher Sandrine François ? Alors Sandrine François c'est avec Rachel Kahn, il se trouvait qu'on l'avait repérée dans une émission de Mireille Dumas où elle faisait chanteuse de piano-bar. comme beaucoup de nos copains Vincent et c'est comme ça qu'on l'a repéré Rachel a proposé une chanson ça a été ma première année, c'était génial si vous étiez sympa je vous donnerais plein d'anecdotes sur cette année on est sympa on est sympa on en veut, allez au moins une au moins une Vincent qui aime beaucoup les coiffeuses presque c'est à dire qu'ils se sont il y a eu un ratage de coup de cheveux et le jour du concours il a fallu trouver galoper dans ta ligne pour trouver des rajouts ça s'intéresse à gâteau et on était plus préoccupés enfin ils étaient plus préoccupés par c'est pour ça qu'elle est cette espèce de truc bizarre un truc bizarre un peu moyen âgeux la robe aussi taboui mais je n'ai pas enligné parce qu'ils étaient préoccupés pendant toute la journée sur des cheveux mes cheveux et moi j'étais là ta voix ta voix mais pour chaque à ses priorités Mais la voix était là, donc cette... La voix était là et cette chanson aurait dû gagner, si. Trois petits points. Ça, ça sera pour un deuxième podcast.

  • THOMAS

    Toi, Quentin, c'est une de tes chansons préférées de l'Eurovision ?

  • QUENTIN

    J'adore cette chanson. En tout cas, pour les candidatures françaises, je trouve que c'est l'exemple même de la power ballade française qui marche.

  • VINCENT

    Elle est réussie.

  • QUENTIN

    Et elle est, entre guillemets, c'est crescendo. Il y a une espèce de...

  • BRUNO

    Avec la petite modulation.

  • QUENTIN

    Je trouve que ça fonctionne. extrêmement bien.

  • BRUNO

    Je t'avais là, on est dans la green room, on était persuadés que soit les UK allaient gagner, ou la Suède, et l'Espagne qui faisait très fort avec la gagnante de la star en local, Rosa. Mais alors quand l'Advia, la Lettonie je crois, a gagné, on était tous agarres, on disait mais c'est quoi ? C'est qui ? On ne se souvenait pas de la chanson, on était tous comme... Mais toutes les délégations c'était la grosse surprise. C'est Arthur Obrachetti ? Alors pourquoi ça a gagné ? On ne le sait pas, c'est les mystères de l'Eurovision.

  • VINCENT

    Moi je dirais parce que comme elle changeait 10 fois de costume sur scène pendant sa part de prévision.

  • BRUNO

    Je pense que, si je peux me permettre, il y a des victoires à l'Eurovision qui déclinent tout un tas d'autres victoires. Si Amina avait gagné en 91, on aurait eu tout un tas de choses, on aurait changé par la suite. Je suis sûr que Mia Martini aurait gagné l'année d'après, plein de choses comme ça. Il se trouve que là, on a eu un numéro de cabaret qui a gagné et c'est ce qui a donné le... Grand départ de tous les numéros du n'importe quoi qu'on a vu pendant plusieurs années où c'était celui qui était le plus ridicule et chacun... Et c'est pour ça. Et de temps en temps, un gagnant peut faire beaucoup de mal. C'est comme l'amour, Regat. Alors ça,

  • THOMAS

    il n'y a pas que des gagnants, ça c'est sûr.

  • QUENTIN

    Et peut-être une hypothèse aussi sur 2002, c'est qu'il venait d'instaurer le télévote. Et donc le côté Arturo Brachetti, c'est-à-dire que visuellement, peut-être que téléspectateurs sont davantage souvenus.

  • BRUNO

    Mais je pense que c'est aussi parce que c'est en 98, si je ne me trompe pas, qu'on est revenu à l'anglais, à la liberté du choix de la langue. Tout ça, plus tout ça, plus les pays de l'Est, plus etc. Plus les faits de cabaret, c'est pour ça qu'on arrive à une victoire comme ça.

  • THOMAS

    Alors, Yves Bigaud a dit récemment sur le plateau de C-Médiatique, il était ex-patron des divertissements de France Télévisions, qu'il avait eu pour ordre à un moment de faire en sorte à ce qu'on ne gagne pas l'Eurovision. Et c'est vrai, tu le disais toi en préambule.

  • BRUNO

    Évidemment, c'était vrai.

  • THOMAS

    Mais voilà. Et en fait, c'est ma question parce que si on regarde les prestations dans les années 2000, c'est vrai qu'on n'a pas beaucoup scoré. Tu nous en as fait la remarque toi-même. Et puis, on a des prestations et j'aimerais qu'on en discute qui, nous, nous questionnent. Les Fatales Picard, Sébastien Tellier, on n'a pas compris. Et pour autant, à côté, on arrive à voir des trucs incroyables comme Patricia Cass qui participe, Angoun qui participe. Comment les contrastes s'opèrent dans la sélection de l'Eurovision ? Une fois pour toutes,

  • BRUNO

    en étant prestataire. extérieure, donc je suis objectif, il n'y a jamais eu un mot d'ordre en disant pourvu qu'on ne gagne pas. Jamais, ça n'a jamais existé. Si seulement c'était vrai, ce serait déjà très arrogant. On est tellement bons qu'on voudrait perdre.

  • THOMAS

    On est d'accord.

  • BRUNO

    Je te promets qu'on n'a pas besoin d'être pour perdre. Je te jure que c'est...

  • THOMAS

    Non mais surtout qu'on le sait et on le voit dans l'émission. Il y a tellement de facteurs à l'Eurovision qui font qu'on peut venir avec le meilleur candidat au meilleur moment, etc. Voilà, il suffit que ce soit un mauvais moment.

  • BRUNO

    Je pense qu'il y a plein d'années où on n'a pas eu de chance. Donc,

  • THOMAS

    aucun mot d'ordre.

  • BRUNO

    L'année de Sandrine François, on n'a pas eu de chance. Patricia KAAS, j'y ai cru longtemps jusqu'à ce que je découvre le chanteur norvégien. Parce que là, je me dis, là, c'est mort. Mais je pensais, au moins, elle a fait 7e ou 8e, et je pensais qu'on allait faire 2e ou 3e. Parfois, il y a des choses incompréhensibles. Sébastien Tellier, j'en suis extrêmement fier. Grâce à Sébastien Tellier, parce qu'à l'époque, j'étais au référence groupe. gouvernement de l'euro et c'est parce que c'est la 17e place de sébastien tellier qui est un véritable scandale voilà il ya tellement à dire sur cette prestation ah oui et qui a été le plus gros succès commercial de cette année là de l'eurovision jouer aux états unis qui a fait le tour du monde c'est la french touch d'ailleurs je voudrais un petit scoop dans le green room il y avait les daft punk avec moi mais on les a pas reconnus parce que c'est mon coup

  • QUENTIN

    Ils étaient avec moi.

  • BRUNO

    J'avais pas le droit de le dire. Ils étaient avec moi.

  • THOMAS

    Et ils aiment l'Eurovision, les Daft Punk ?

  • BRUNO

    Cette année-là, oui. Mais après, j'en sais rien. J'en sais rien. Alors,

  • THOMAS

    on s'est posé la question, parce que les rumeurs courent sur cette prestation de Sébastien Tellier, qu'il y a eu des problèmes, et on le voit à l'écran, de plans de caméra qui sont liés au fait qu'il aurait été un peu compliqué lors des répétitions.

  • BRUNO

    Alors, la vraie histoire, elle est toute simple. C'est que le manager de Sébastien Tellier, j'ai oublié le nom, et parlait... Danois, donc un peu suédois. Que le réalisateur était suédois et un peu danois ou le contraire. Et qui se sont hyper bien entendus tout le temps. Forcément un français qui parle danois, suédois, il n'y en a pas toutes les 5 minutes. Jusqu'à un moment où Sébastien Tellier, donc quelque chose de très arty, et il ne voulait pas une réa très Eurovision. Et donc jusqu'au moment où ils se sont vraiment pris la tête, mais vraiment... Ils m'ont pris la tête. Moi, je n'ai rien compris, c'était en dadois. Et vraiment, ça a été assez loin. Et ce qui fait que je pense que le réalisateur s'est bassement vengé quand on voit les pieds, etc.

  • VINCENT

    Il n'y avait pas un côté volontaire justement de cette scène ?

  • BRUNO

    Il y avait un problème. Il n'y avait pas un problème, il y avait quelque chose d'arty au départ sur les pieds, mais ça devait être flashy. Tu vois, ça devait être flashy, ça devait être subliminal. Là, pour le coup, moi, j'étais j'étais devant le retour au backstage. Qu'est ce qu'il fait l'autre ? Et bon, on a changé. On aurait pu porter plein de mais à quoi ça sert tout ça ? Donc, mais cela dit, Sébastien était très heureux. Il a passé un super moment avec Patricia. C'est les deux. Enfin, il y en a eu d'autres depuis, mais mes deux meilleures semaines, parce qu'à l'époque, c'était une semaine et mes deux meilleures semaines, les deux plus pros. On aurait pu croire que ça allait être les plus difficiles parce que des stars dans leur domaine, etc. Et pas du tout. Ils se sont vraiment pris au jeu.

  • THOMAS

    Et justement, comment on arrive à convaincre une star de participer à l'Eurovision dans les années 2000 ? Aujourd'hui, on voit Alexandra Redamiel s'est battue pour justement aller chercher des noms pour faire l'Eurovision. de faire avaler la pilule du fait que non, il n'y allait plus avoir de sélection à la télé française parce qu'on en sort à chaque fois pas forcément grandi. C'est bien dommage parce que votre invité ici a été directeur artistique de Destination Eurovision 2018 et 2019.

  • BRUNO

    C'est quand même à lui qu'on doit les divases avec la voix d'Aretha.

  • THOMAS

    Mais oui, pourquoi les divases n'ont pas été sélectées ?

  • BRUNO

    Emmanuel Moir, etc. Mais Chimène Badu. Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? Il y a un public qui vote, il vote. Alors là où j'ai fait... Après, vous m'avez posé 15 questions. Vous n'avez vraiment besoin que d'une heure. Parce que là... Après, on pourra faire en off. Je vous raconterai des trucs si vous m'offrez un spritz. Alors, on va commencer par Patricia Cass. Patricia Cass, je suis toujours au référence groupe. Il y a une réunion préparatoire au mois de novembre. Et donc, je suis à Moscou. A l'époque, c'était possible. Et donc, je regarde dans la rue. plein de publicités avec une dame que je connais mais en forme manga parce que c'était la mode de l'époque. Je me suis dit c'est Patricia Cass, il y en avait partout. Bon je fais ma petite réunion en référence groupe et tout ça et il se trouve que c'est un alléage de chroniquer sur France Bleu ici maintenant et l'invité de ce sabdi qui a suivi c'était un des auteurs compositeurs de Patricia Cass historique François Bernheim. Et là j'ai pris, parce que je suis un petit garçon toujours, j'ai pris ça pour un signe. J'ai fait, c'est Patrick Cacasse, c'est Vincent Bernheim. Dans ma tête, on sortait de Valérie Michelin, la pauvre, c'est la manager de Céline Dion. de notre petite coiffeuse de Montélimar je veux dire les cartes même si on est passé par Sébastien Tellier mais les cartes vont être très grands et puis je prends ça pour un pour un signe et je dis à François en sortant de l'interview je lui dis j'ai un truc à te dire voilà l'Eurovision c'était date c'est à Moscou ils sont venus très vite à m'attendre de le faire je pensais qu'ils allaient me faire jeter quoi ils me faisaient mais quel... super idée et tout, ça va être génial et tout. Et le soir même, je reçois un appel de Cyril Prieur, qui est toujours son manager, et il me dit, je vous écoute. Il décroche, Cyril Prieur, manager de Patricia Cass, paraît-il que vous avez une idée, je vous écoute. Allez, re le téléphone de Rachel Kane en disant, vous allez être chef de délégation, allez, vas-y, démerde-toi. Et là, je lui ai parlé pendant une demi-heure, et après, il m'a fait banco, ça me plaît, et on y va. Six mois. Ouais, à peu près, ouais. Cinq mois pour la convaincre. Et moi, je l'ai achevée. Patricia, je l'adore. C'est une femme incroyable. D'ailleurs, dans The Voice, on la voit telle qu'elle est. C'est vraiment une femme chaleureuse. C'est une fille de l'Est, comme elle dit. Et donc, j'ai fini de la convaincre un jour de la Starac, où elle était marraine, cette année-là. Et je la regarde et je lui dis, mais il faut absolument que tu le fasses. D'abord, tu seras la première. Resta à le faire, parce que dans les années 60, il y avait des restas qu'il faisait pour la France, mais là tu seras la première. Et puis tout le reste, tu t'en fous. Et il se trouve qu'il y avait un très bon camarade de jeu, à cette époque-là, qui était sportif, qui lui a dit que c'était absolument pas un gars de représenter la France, que lui faisait ça toute l'année. Et c'est ce qui a fini par la convaincre. Ça a pris du temps. En revanche, toujours l'histoire de la chanson. Évidemment, la chanson, parce que... C'est un concours de chansons. On y reviendra si on a le temps. C'est quand même le plus important. C'est un concours de chansons. Il faut se laver les bras. C'est ce que tu dis tout le temps Vincent. C'est un concours de chansons où normalement on devrait célébrer autant les auteurs-compositeurs que les interprètes. Et ça c'est, vous regardez dans tous les bancs de son, regardez le revision, les auteurs-compositeurs, on ne sait pas où ils sont, on ne sait pas ce que c'est.

  • THOMAS

    Où sont les chefs d'orchestre et où est l'orchestre ?

  • QUENTIN

    Et les langues nationales.

  • BRUNO

    Je vois qu'on a les mêmes combats, on pourra descendre à 5 dans la rue. Alors donc, je disais quoi après ? Patricia Cass, la chanson, je l'ai au téléphone avec Cyril et elle me dit, je fais board maintenant, c'est super. Elle a dit oui et tout. France Télévisions n'a pas eu besoin de 10 heures pour les convaincre, évidemment. Parce qu'en plus, on a fait la meilleure audience quand tu compares par rapport aux époques. On ne peut pas comparer aujourd'hui, mais on a fait du 7-8 millions. et un truc insensé. En plus, le show à Moscou était extrêmement produit parce que c'était réalisé par le Cirque du Soleil. Donc, c'était vraiment incroyable.

  • QUENTIN

    Vous avez dépensé sans compter, ça se voit.

  • BRUNO

    Oui, mais vous comptez rien à l'époque. Si, à part nous, les homos. Ça, par contre, ils nous comptaient. Ça, je peux vous le dire, on en parlera aussi. Troisième épisode. Et donc, la chanson, elle me dit, tu regardes sur l'album apparaître... l'album cabaret et dans l'album cabaret et c'était que des covers et il y avait trois inédits un dont je me souviens plus un autre qui parlait de la cocaïne donc on allait éviter et restait cette fameuse chanson et donc voilà je les fais réorchestrer avec patricia façon amélie poulain parce qu'à l'époque c'était amélie poulain qui était très à la mode et voilà et donc moi je rêvais à ce moment là qu'elle fasse travailler tous ces auteurs compositeurs historiques Pour faire une émission de télé avec trois chansons, Patricia, la Rusta et le public a choisi, mais elle a le dernier mot évidemment qu'elle ne se retrouve pas avec celle qui lui plaisait le moins. Mais bon, elle n'a pas voulu, elle n'avait pas le temps. Et voilà, et donc 8ème place, on était très fiers, mais on a eu un moment de suspension parce qu'il se trouve que sa maman est décédée le même jour quelques années avant. Et depuis des années et des années, elle avait décidé de ne plus chanter ce jour-là. Et là, quand on a percuté, je me suis dit, c'est pas possible, on va jamais en finir. Et elle a pris une résolution en se disant, après tout, si on me propose Eurovision le jour du décès de ma mère, c'est peut-être un signe aussi. Bon, elle a été huitième, ça va. Moi, à l'époque, j'étais super content à Tomten. Je ne savais pas, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu la lumière.

  • THOMAS

    Pour elle, une huitième place, ça veut dire quoi ? Pour une star, d'arriver à une huitième place, ça veut dire quoi ?

  • BRUNO

    C'était pas satisfaisant du tout. C'était pas satisfaisant du tout. Je pense qu'avec une autre chanson, elle aurait pu. Mais cela dit, on n'a vraiment pas eu de pot. Je veux dire, mais la France, grâce à Alex, ces derniers temps, on a un peu plus de chance. Mais là, en plus, je vois encore quand j'étais à la réunion des chefs de délégation, à l'époque, c'était par tirage au sort, fameux tirage au sort, que je regrette aussi. Et tirage au sort, on passe en troisième ou en deuxième des pires places. Je dis, putain, mais ce n'est pas vrai.

  • FABIEN

    J'avais interviewé Patricia KAAS il y a quelques années au sujet de l'Eurovision et elle m'avait dit que quand je suis rentré en France, je baissais la tête, j'avais l'impression d'avoir déçu mon pays, d'avoir fait une contre-performance. Ce qui aujourd'hui, faire un top 10 à l'Eurovision, c'est très bien.

  • BRUNO

    Elle a été magnifique. En plus, avec ces histoires de jury final le vendredi soir. et le samedi soir pour vous, vous êtes tous des artistes ici être brillant deux soirs de suite c'est impossible tu peux être bon deux soirs de suite tu peux être excellent deux soirs de suite mais avoir la magie, parce qu'on parle de magie à un moment deux soirs de suite c'est impossible et le vendredi soir, c'est pour ça qu'elle a eu énormément de points des jurys elle a été bouleversante chose que vous n'avez jamais vue mais bouleversante, incroyable elle tremblait, elle était comme une débutante et en sortant elle m'a dit cette phrase dont je me souviens, elle m'a dit merci m'avoir donné ma plus grosse trouille depuis la première fois que je suis monté sur scène. Parce que c'est quand même vraiment flippant. Quand vous êtes derrière, c'est vraiment flippant.

  • THOMAS

    L'Eurovision, on le dit souvent, c'est une grosse machine. Il faut être capable de chanter sur scène et en direct devant des millions de téléspectateurs. C'est pour ça qu'on se dit, prendre des artistes rompus à l'exercice, comme des stars, comme le fait très bien aujourd'hui Alexandra Raed, c'est... Quelque part, des points de gagné d'avance pour être un peu plus à l'aise. Mais tu viens de nous le démontrer ici, ce n'est pas parce qu'on a l'habitude de faire des scènes au quotidien depuis des années que le Eurovision n'en reste pas moins impressionnant. D'où le fait d'envoyer des amateurs n'est pas forcément la bonne stratégie non plus. pour arriver à scorer.

  • BRUNO

    Moi, je pense qu'il faut régler ça en disant qu'il faut envoyer la chanson. Chanter par qui tu veux, quelqu'un de bien en tant qu'affaire, mais il faut envoyer la chanson. On oublie, moi c'est pour ça que je me suis désintéressé ces derniers temps de l'Eurovision, je le regarde quand même en différé et tout ça, parce que je peux dire vraiment ce que je pense.

  • THOMAS

    Ah bah oui, on est là pour ça.

  • BRUNO

    Comme je le disais au début de l'émission, je suis vraiment un fan de la première heure. Mais vraiment, j'ai aimé cette émission pour tout ce qu'elle représentait, d'humanité, de différence. même si c'était quand même formaté ok, mais quand même et puis ces dernières années à part les prestations françaises, je trouve et quelques-unes, j'y ai cru avec le Portugal il y a quelques années qu'on allait revenir vers quelque chose de beaucoup plus authentique, simple etc, mais non à chaque fois on y retourne dans des... alors déjà qu'il n'y ait plus d'orchestre à la gâte, déjà je trouve ça dingue, vous savez que quand même le plus grand concours de... Chut ! Pensons au monde, il est impossible de plugger une guitare ou un piano alors qu'à Télé Matin on peut le faire. Je serais complètement débile. C'est-à-dire que si demain t'arrives avec un piano voix, le piano va être enregistré, faut quand même le savoir. Je trouve ça fou. Je trouve ça vraiment fou. Ça c'est une première chose. La deuxième chose, le fait que alors... Les playback maintenant avec les chœurs, mais ça, il faut savoir que c'est un vieux fantasme des Suédois depuis très longtemps. Quand j'étais moi-même toujours au référence groupe, ils voulaient déjà pour faire comme le Melody Festival. Puis le Melody, je le connais bien, j'ai été jury pendant quelques années là-bas. Mais à chaque fois, on s'est battus. Les Italiens, les Latins, on se battait pour du réel. Et ils ont fini par prendre le prétexte du Covid. Et bye bye les choristes.

  • THOMAS

    Du coup, moi, je pose la question, pourquoi l'hégémonie de la Suède aujourd'hui prend part dans toutes les orientations d'évolution du concours ? Pourquoi, alors que la France fait partie du Big Five, l'Italie fait partie du Big Five, ont des visions peut-être différentes du concours ? Pourquoi aujourd'hui, en 2024-2025, tu penses qu'on reste dans ces mécaniques qui sont...

  • BRUNO

    Je pense qu'avec ce qui s'est passé l'année dernière, je pense que là... On peut reprendre un peu d'impact et de pouvoir, ça ne va pas se faire tout de suite, mais depuis 20 ans, parce que quand je suis arrivé en tant que chef de délégation, le superviseur était une femme française, et après ça a été pendant une année une anglaise, et après ça a été un suédois pendant 10 ans, et après un norvégien pendant au moins 10 ans, pour enchaîner encore sur un suédois. Il se trouve que dans ces pays, ils savent produire des shows. Mais nous aussi, en France, on sait produire des shows. Alex sait produire des shows, tout le monde. Et on est... Je dois reconnaître parce qu'à l'époque, que ce soit France Télévisions, la BBC ou la RAI, enfin la RAI c'est venu plus tard, ou même la TVE, l'Espagne, c'était pas leur priorité l'Eurovision. Alors que dans les pays scandinaves, voire même en Allemagne, parce qu'il y a aussi beaucoup de marchés qui sont trustés par les Allemands, le televoting il est allemand, etc. Pour eux, ils ont vite compris il y a très longtemps que c'était une priorité et que l'Eurovision n'était pas mort. Donc ils se sont désintéressés de ces marchés-là. Là maintenant, grâce à Alex et aussi on a quand même une présidente de France Télévisions qui est présidente de l'UER, je pense que tout ça, on reprend la main. On reprend la main et il serait temps qu'on reprenne la main parce qu'à un moment, le public va se rendre compte d'un truc. C'est que c'est quand même pas normal dans un show pareil d'avoir un chanteur dit lead, supporté comme dans certaines prestations. J'ai vu des trucs l'année dernière, je ne sais plus quel pays, mais ce n'était plus possible. Même Tatou, il y a deux ans. Tout n'était pas forcément en live. Et à un moment... Alors la règle, si tu la lis, elle est simple. C'est le chanteur lead. Mais qu'est-ce que c'est qu'un chanteur lead ? Alors sur un couplet, évidemment, mais sur un refrain. Et quand elle est partie haute... Et moi, à l'époque où j'étais chef de délégation, et j'ai eu le gros problème avec Sébastien Tellier, parce que sur son titre, Divine, toutes les voix étaient synthétiques. C'était retouché, protoul, ces compagnies. Et il a fallu que je fasse venir des copines. pour faire les mêmes voix, puisqu'à l'époque c'était interdit. Mais cette difficulté-là donnait aussi le côté unique de la prestation. Tout comme quand vous jouez les lives des années 60-70, avec Franck Bourset et tout ça, c'est des versions qu'on retrouve nulle part ailleurs. C'est du live, quoi. Là, aujourd'hui, ce que tu entends à la télé, parfois c'est presque la même chose que le disque. Et là, ça devient suspect. Parce que quand je vois des gens gigoter dans tous les sens, c'est que tu te mènes, ne serait-ce que par la respiration. Il n'y a rien qui bouge. Et c'est encore pire chez les kids. Il n'y a rien qui bouge. Et là, tu te dis...

  • AGATHE

    Les enfants, ils ont un meilleur cœur.

  • BRUNO

    Un meilleur souffle. Mais bon, moi, c'est pour ça que je me suis désintéressé ces derniers temps de l'Euro. C'est simplement parce que je veux, comme à San Remo, comme à The Voice, qu'on soit sur des prestations authentiques et le public s'en rend compte. Et à un moment, il va vraiment s'en rendre compte.

  • AGATHE

    Mais t'as raison, je pense que c'est ça qui m'énerve un peu, et je l'avais pas trop conscientisé, mais je crois que c'est ça qui m'agace dans l'Eurovision, un peu. C'est ce manque de naturel...

  • BRUNO

    D'authenticité. De brut, le côté vraiment...

  • AGATHE

    Ouais, comme quand tu vas voir quelqu'un en live et qu'il peut se planter, et c'est ça qui est beau, comme quand tu vas voir quelqu'un au théâtre, et que tu partages un vrai truc et cette représentation sera unique parce qu'il peut se passer n'importe quoi. Et là, tu sens que c'est tellement huilé, tellement machin, tellement back-upé, qu'en fait, non, il ne peut pas se passer grand-chose.

  • BRUNO

    C'est là où les Suédois, du coup, ils ne produisent plus une émission de musique. Ils produisent une émission de télévision de divers différents. Et donc, pour eux, ce n'est pas les mêmes référencements. Pour eux, c'est un show, entre guillemets, comme ils te filmeraient les JO, n'importe quelle compétition ou grand spectacle télévisuel. Et donc, les impératifs artistiques, pour eux...

  • THOMAS

    Oui, mais aujourd'hui, l'Eurovision est devenue... plus qu'une simple émission de télé, c'est un festival ça fait venir des gens la Suisse remplit un stade pour faire l'Eurovision Village on sent qu'on brasse de l'argent un business et du coup pour développer ce business c'était la culture du toujours plus et du coup du toujours plus spectaculaire.

  • QUENTIN

    Et peut-être que Bruno tu pourras nous en parler le rôle de plus en plus important des maisons de disques derrière les artistes c'est eux qui payent quasiment des fois les prestations ça dépend des pays mais Le pays spédouin, c'est Sony Universal et compagnie qui finance les affaires.

  • BRUNO

    Il faut savoir que c'est très simple. La boîte au PIB est énorme, plus la maison de disque elle paye. C'est simple. Ou le sponsor, le mécène du coin. Non, mais ce qui est... Moi, je reviens toujours à la même chose. Je suis à chaque fois choqué de voir les auteurs-compositeurs réduits à un petit synthé tout en bas, etc. Et quand il y a une victoire, je ne sais pas. Ok, Marie Myriam, elle a gagné. Mais Jean-Paul Carat et Tony Rallo, et Jean-François Rassy, pardon, à l'époque, ils montaient sur scène. C'était une récompense d'une équipe. Et là, aujourd'hui, on dirait que les chansons, elles ont été faites... Oui,

  • AGATHE

    quand tu parles de France Gall, il y a Gainsbourg qui est sur scène, qui vient.

  • BRUNO

    et voilà alors qu'ils continuent à le faire à San Remo par exemple avant sa chanson et tu vois San Remo c'est un super exemple parce qu'ils arrivent à produire 28 artistes avec un orchestre, avec des séquences ne nous mentons pas, il y a forcément des séquences à un moment, enfin tu vois il y a des trucs qui sont difficiles à jouer en vraiment en live, mais aussi avec un visuel et moi je peux vous le dire j'en suis persuadé qu'on m'oppose en disant mais une question de budget tout ça, mais c'est pas vrai ... Nous, sur The Voice, je suis désolé, je parle beaucoup de The Voice, mais c'est ma maison. J'ai quitté l'Eurovision pour The Voice quand même. Sur The Voice, on produit 120 artistes. Alors évidemment, c'est des prestations de deux minutes, mais 120 artistes par an. Et on les joue en six enregistrements. Et je peux vous expliquer que tout est fait dans une organisation au couteau, avec un directeur musical, etc. Et que c'est possible. On peut produire 37 chansons. en 15 jours, même avant, il suffit de préparer avant. C'est de la préparation. Oui,

  • THOMAS

    puis on le sait que c'est possible. On le voit peut-être moins visuellement dans The Voice, mais les débuts de Danse avec les Stars, il n'y avait pas de bande-son, c'était de la musique live. Moi, j'adorais d'ailleurs à ce moment-là. Ça rendait le truc beaucoup plus authentique. Aujourd'hui, Danse avec les Stars a pris un peu l'orientation de l'Eurovision, c'est-à-dire que toujours plus, toujours plus, toujours plus, on perd un peu l'authenticité des premières saisons. Moi,

  • BRUNO

    je l'aime beaucoup avec les Stars. Oui, mais c'est génial. C'est génial. Pour autre chose, pour le spectacle que c'est devenu, comme la nouvelle star, je voulais dire, à l'époque où là on voyait aussi à l'écran tout l'orchestre, tout le public qui accompagnait. Et même la Star Ac', qui en ce moment, ils sont 100% live, avec 100% de super prestations et parfois tu te plantes, tu te plantes. Et voilà, c'est pour ça que...

  • AGATHE

    Ça ajoute beaucoup.

  • BRUNO

    Je fais toujours confiance au public pour ça, à un moment ça les saoule. Et là, je regardais un petit peu de loin, un peu plus de près, je regardais deux ou trois trucs qui ont été sélectionnés, et je me disais, ça y est, c'est reparti. Avec quand même une amélioration, il y a moins de production suédoise dans les autres pays. Les fameuses suédoiseries vendues sur étagère. Il y en avait moins, moins, moins. Parce que j'ai fait quand même jury dans pas mal de pays, et je retrouvais les mêmes auteurs-compositeurs. Thomas Gissen.

  • VINCENT

    Le Thomas G, là, le Thomas G.

  • BRUNO

    Il est partout.

  • VINCENT

    Il fait tout.

  • BRUNO

    Il en fait 300. Alors,

  • THOMAS

    on a parlé de Sébastien Tellier tout à l'heure, mais je pense que Quentin a beaucoup de choses à nous dire sur cette prestation de 2008.

  • C'est l'instant. Yo ! Elodie ? Elodie ? Elodie ? Yo ! Yo ! Yo ! Yo ! C'est l'instant. Yo ! Gossien ? Gossien ? C'est l'instant Elodie Gossuin.

  • QUENTIN

    Vous nous l'avez demandé. Que dis-je ? Quémandé ! Elle vous a manqué. Alors la voici, la voilà. Elle est toute chaude. Elodie Gossuin est enfin sortie du formol. C'est le grand retour de la chronique Instant Elodie Gossuin, autrement nommée l'instant What the Fuck. Mais on ne chasse pas le naturel, sinon il revient au triple galop. Cette chronique What the Fuck sera teintée, que dis-je, badigeonnée de politique. On ne se refait pas. Mais alors, chers auditeurs et auditrices, je sais ce que vous vous demandez. Mais quelle performance française des années 2000 peut à la fois être l'occasion de mixer nos deux chroniques ? C'est ce qu'on va découvrir ensemble. La France, dans sa grande et séculaire tradition d'exception culturelle, utilise très souvent sa langue à l'Eurovision comme outil de diplomatie culturelle pour soutenir son industrie musicale et promouvoir ses artistes à l'exportation. Alors, du coup, c'est un véritable scandale quand, en 2008, Sébastien Tellier dévoile sa chanson « Divine » . Cette année-là, à France 3, c'est Marie-Claire Mézerette, directrice des divertissements, qui décide d'envoyer l'auteur-compositeur et interprète pour nous représenter. Mais cette chanson a une petite particularité, sa langue.

  • Et là,

  • QUENTIN

    c'est le drame. Et oui, c'est le drame, car c'est la première fois que la France envoie une chanson intégralement en anglais.

  • Tiens, regarde, les anglais ont débarqué, on va être obligés de passer par derrière. Tu sais, par ce tunnel tout sombre qui sent pas très bon.

  • QUENTIN

    Pardon, on s'égare. Les réactions politiques sont particulièrement vives, et ce, dans tout le champ politique.

  • Quelle indignité.

  • QUENTIN

    Nous sommes sur le service public. Et au-delà de Nicolas Sarkozy, qui ne parlait pas du tout de ça, le secrétaire d'État à la coopération et la francophonie, Alain Joyandé, déclare alors « Lorsqu'on a l'honneur d'être sélectionné pour représenter la France, on chante en français. Depuis 52 ans qu'existe le concours, les candidats français ont toujours chanté en langue française. Cette année, plus de la moitié des artistes qui chanteront à l'Eurovision le front en anglais. J'encourage chacun à résister à la tentation d'uniformisation linguistique. La polémique arrive jusqu'au banc de l'Assemblée nationale pendant les questions au gouvernement, QAG, passion acronyme, et la ministre de la Culture, Christine Albanel, juge pour sa part dommage de chanter en anglais et demande expressément, à ce qu'on dit, que des paroles en langue française soient ajoutées à la chanson. Aussitôt dit, aussitôt fait, la délégation française ajoute deux phrases en français dans le refrain.

  • Toi ou moi, c'est que tu sais. Moi, l'amour, quand on s'en sait.

  • QUENTIN

    Une fois cette querelle politico-linguistique réglée, c'est là que le moment What the fuck et le dégauçant déboulent en trombe, quand il s'agit de présenter la mise en scène de Sébastien Tellier lors de la finale. Alors, si vous n'avez jamais vu cette performance, comment pourrais-je mieux décrire cette... objet artistique non identifié que par une de mes citations favorites prononcées le 15 mars 2020 sur France 2 à 11h24 sur le parking intermarché de la Ferté-Sous-Jouard par Monique, 62 ans, qui s'exclame...

  • J'en sais rien, j'ai pris n'importe quoi.

  • QUENTIN

    Et oui, Monique a raison, Sébastien a vraiment pris n'importe quoi. La performance s'ouvre sur les cinq choristes déguisés en Sébastien Tellier, c'est-à-dire Ludette Noir, Barbe à la Sébastien Chabal et Longue Pérouque Noire. Sébastien Tellier débarque sur une voiturette de golf floquée du drapeau français sur le pare-chocs, avec sous le bras un planisphère transparent gonflé d'hélium qu'il ne va pas tarder à se mettre dans le gosier. Le reste de la prestation atteint des sommets de l'absurde et du what the fuck. La réalisation télé fait des gros plans volontaires ou non, on en parlait, mal cadrés, zoom sur ses chaussures, des plans hors champs sans rien qui se passe à l'écran. Bref, vous l'aurez compris, ça tenait la France à tenter une performance décalée. Et selon les subjectivités, c'est soit kitsch, soit ringard, ou alors Sébastien Tellier est un génie incompris, dans le sens où il a peut-être eu comme seul tort d'avoir eu raison trop tôt. parce que nous n'étions collectivement pas prêts à voir de l'humour absurde à l'Eurovision. Résultat des courses, Sébastien Tellier n'a pas été récompensé. Pensez pour son courage politique, on espère le fait de couper la tête. Un échec cuisant puisque la France termine 19ème sur 25. Mais tout de même, reconnaissons à Sébastien Tellier d'avoir tenté des choses. Il a eu de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace. Et puis, pour se quitter, gardons en tête ce bon conseil de Jean-Claude Duss, interprété par le regretté Michel Blanc.

  • BRUNO

    Je peux me permettre de te donner un conseil, c'est oublie que t'as aucune chance, vas-y fonce. On sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher. Bravo ! Tu sais qui a été envoyé au front ? Pour débattre avec tous les petits hommes politiques, c'est moi. Je me suis retrouvé sur France 24, sur je sais plus quoi, à essayer d'expliquer à ces messieurs qui ne savaient même pas ce que c'était un phare. ni l'Eurovision, ni quoi que ce soit, que la French Touch. Tu sais, moi, je suis pour la liberté de la langue, évidemment, à partir du moment où c'est ce qui suit le mieux avec l'anglais. Enfin, avec la musique. Et donc, il se trouve que là, c'était pas en anglais pour gagner, sinon ça aurait été raté. C'était juste parce que c'était de l'électro et il fallait que ce soit en anglais et tout. Et je me suis fait accuser. Je suis tout. pris dans la tronche à cette année-là, c'était bien sympathique. Mais j'en suis pas revenu, mais en même temps, on était dans un tel... C'était avant Patricia Cass, hein. On était dans un tel désert journalistique, Fabien, sur l'Eurovision. Non mais l'Eurovision, le lendemain, ça faisait cinq lignes. Il n'y avait rien. Il n'y avait que dalle. Donc moi, j'étais content parce que là, tout d'un coup, on en parlait. Mais tu vois jusqu'où on en était, quoi. Il fallait fouetter ta mère pour être content qu'on parle de toi.

  • QUENTIN

    Tout bad buzz est un buzz.

  • BRUNO

    Voilà, exactement.

  • THOMAS

    L'émission va bientôt toucher à sa fin Louane est annoncée comme représentante de la France cette année à l'Eurovision c'est une artiste qui a été découverte grâce et par The Voice que tu connais par ailleurs quel est ton avis sur cette sélection et comment tu vois la France à l'Eurovision

  • BRUNO

    Bah écoute c'est ma nièce on va dire parce que je la connais depuis l'âge de 8 ans quand même et même dans mes plus beaux rêves j'aurais jamais imaginé qu'elle puisse représenter la France ... Contrairement à Slimane, parce que Slimane a été mon élève très tôt, il avait 14 ans quand je l'ai rencontré sur un casting de Cléopâtre, et après, bon, bref, lui il a toujours eu envie. D'ailleurs, petite anecdote, un de ses meilleurs potes, c'était... Ben ça y est, j'ai oublié son nom. Merci Nazim, merci Fab. Nazim qui était dans la prestation de Jesse Matador, le jeune homme un peu torse nu qui faisait des saltos pour la première fois. Déjà à l'époque, il avait ça dans la tête Slim.

  • FABIEN

    On parlait des voix live, là c'est intéressant de regarder la prestation de Jesse Matador en se demandant qui chante.

  • BRUNO

    J'aurais jamais dû te donner tes secrets.

  • THOMAS

    Alors qu'ils te sentent, ouvre cette parenthèse !

  • BRUNO

    Rien du tout, je ne parlerai qu'en présence de 12 points. De 12 points ? Non mais je vous dirai tout ça off avec un spritz. Et que Bilal, il avait envie évidemment, c'était marqué dessus. John pour la Suisse, que j'adore, qui a fait The Voice aussi, je lui avais proposé Destination Revision, il m'a un peu bêché tout ça pour le retrouver. Mais cette année-là, je l'ai branchée, je pourrais vous dire des choses pendant des heures, je l'avais branchée avec l'Albanie, qui ne l'avait pas sélectionnée. Il faut quand même le faire. Donc tout ça pour revenir à Louane. Louane, c'était une véritable surprise. Depuis qu'elle est toute petite, elle sait pourquoi elle fait les shows. C'est une artiste comme les autres. Mais elle, avec un petit truc en plus, alors je ne connais absolument pas la chanson, elle a voulu me la faire écouter, je dis non, non, non, je ne veux pas l'écouter tant que... Parce que s'il y a une fuite, j'ai pas envie. Et elle m'a dit, tu vas voir, c'est un truc que je n'ai pas l'habitude de faire. Et je dis, bah écoute, ça me fait peur ce que tu me dis. Enfin bon, moi j'espère qu'elle fera pas de l'opératique. Mais en tout cas, j'ai une confiance en elle, totale. Mais vraiment totale, parce que, regarde, elle n'a jamais fait de cinéma, elle rate ses essais, elle le dit partout. Elle rate ses essais au Cino, ça se termine avec une... Avec un César, voire même avec un Oscar, parce que la version américaine a eu un Oscar. Enfin bon, tu vois, tu te dis, mais d'où ça sort tout ça ? J'ai failli pas lui faire faire The Voice, parce que je la trouvais pas assez prête. Mais bon, je lui ai dit, tu seras mal entendu, on peut y aller, elle arrive en demi-finale. Et puis ce qui l'a nourri, et puis moi j'en ai jamais parlé publiquement parce que ça lui appartenait, mais puisqu'elle en parle, moi j'ai connu Isabelle, sa maman, dont elle parle. Ce qu'elle dit, c'est la stricte vérité, c'est aussi intense que ça, parce que Louane a vécu l'enfer et le paradis à chaque fois. C'est-à-dire qu'elle a vécu le paradis en étant dans The Voice, et en allant loin, et en vécu son rêve de petite fille, et l'enfer, parce que pendant ce temps-là, son papa était en train de partir, après sa maman, elle a vécu toujours les deux. Donc elle est parmi nous, et je pense qu'il est temps aussi d'avoir... Je ne peux pas imaginer que ce soit une chanson trafiquée. Je sais que ça va être sincère, je sais que ça va être entre jour 1 et la chanson dans la voiture. Je ne sais plus, peu importe. Ça va être dans ces Ausha, j'ai tellement entendu orchestre. Et moi, je suis vraiment, vraiment confiant. Et je ne dis pas ça, ce n'est pas de la langue de bois, parce qu'elle prend un risque. D'ailleurs, tous les chanteurs qui vont à l'Eurovision prennent un risque. Et voilà, je sais que ça va bien se terminer. avec une première place. Et enfin, les garçons, vous allez pouvoir organiser l'Euroclub l'année prochaine. Enfin !

  • FABIEN

    C'est vrai que c'est la prise de risque qui m'interroge beaucoup. Quand je l'ai interviewée récemment, elle me disait que quand elle a enregistré la chanson, elle a vomi. Et je ne sais pas comment analyser le truc. Et je suppose que c'est plutôt parce que ça demande un espoir physique. C'est un mélange d'émotions qu'elle va puiser, mais aussi quelque chose de physique, puisqu'elle disait je m'entraîne trois fois par jour à la chanter pour être sûr que ça se passe bien. Donc je me dis, est-ce que ça va être...

  • BRUNO

    Ce que je peux vous dire, c'est que ce que je dis souvent aux gamines dans The Voice Kids, là aussi on a le Kids Eurovision, blablabla, Je leur dis, vous savez quoi ? Louane a 8 ans, elle faisait une heure de piano et de chant tous les jours. Et ça a duré jusqu'à aujourd'hui. Donc c'est cette petite fille, qu'elle a su rester d'ailleurs, qui va nous représenter. Et c'est pour ça que je suis confiant. Je sais qu'elle va être extrêmement sportive, qu'elle ne va pas sortir. Je sais qu'elle n'a pas besoin de 50 managers pour lui dire, va te coucher, va ceci, va cela. Elle va être incroyable. Et en plus... Je connais Alexandra, Red, un petit peu quand même. Je connais très très bien Luan et je sais que toutes les deux, elles vont être folles. Enfin folles dans le bon sens du terme, elles vont être dingues, elles vont passer des super moments entre le shopping et la répétition, j'en sais rien. Mais c'est très important parce que quand vous êtes dans une espèce de bulle quand vous faites l'Eurovision, pendant toute la semaine qui précède le concours, il se passe tellement de choses à droite à gauche, et un coup des photos avec... Et s'il y a un bon buzz autour de... Ta candidature, ça arrivait pour la France, je l'ai vu avec Amaury Vassili, et ça, ça avait été une catastrophe, parce qu'Amaury était le favori des favoris. Le jour de l'Eurovision, il avait même une cote en dessous de 1. Ça voulait simplement dire qu'il était impossible qu'il ne gagne pas. parce qu'il s'est laissé disperser. Il nous a fait un beau canard le jour même, le canard de la folie. Et ça, c'est ce qu'il faut dire aux artistes. Ce sont des sportifs, c'est une compétition sportive avec tout ce que ça comporte. Et Lou, vous l'aurez compris, je suis très optimiste, sans connaître la chanson, même si c'est un concours de chansons. Et puis elle a cette innocence qui va en plaire aux gens. Et voilà, c'est tout.

  • THOMAS

    vous avez compris que je l'aime j'en ai un petit doute merci Nouti merci beaucoup Bruno pour ces moments pour ces coulisses de l'Eurovision pour cette interview que tu nous accordes l'émission touche à sa fin déjà j'en suis navré mais c'est justement les choses rares qui font que 12 points est autant apprécié. Bruno, si tu as mille anecdotes à nous raconter encore, tu es évidemment le bienvenu au tournoi du micro.

  • BRUNO

    L'été prochain, vous n'avez plus rien à dire, donc je peux revenir.

  • QUENTIN

    Il y a une saison entière.

  • THOMAS

    Merci en tout cas de ta confiance. Merci à toutes et tous de nous suivre de plus en plus sur 12 points. Qui reprend du poil de la bête dans la puissance de la montée de l'Eurovision 2025 ? Oh la puissance ! Fabien, très bientôt, dans quelques semaines maintenant, sort ton livre le 10 avril. Est-ce que tu peux nous en dire deux, trois mots supplémentaires ?

  • FABIEN

    Oui, donc voilà, il s'intitule Queerovision, histoire avec le S entre parenthèses de la plus grande scène du monde. Et donc c'est une histoire à travers les artistes et les chansons de l'Eurovision de l'évolution des droits des personnes LGBTQ.

  • THOMAS

    Voilà,

  • AGATHE

    mais moi en tant que fille APD, j'ai trop hâte.

  • FABIEN

    Et voilà, donc à partir de 1956, jusqu'à l'édition 2024. Et même là, il y aurait encore plein de choses à dire. J'ai bien sûr rendu le livre, mais il y a plein de choses qui vont encore en cours. Il se passe tellement de choses que le sujet est infini.

  • BRUNO

    Le sujet est infini. Agathe, vous voulez dire quelque chose ?

  • AGATHE

    Le sujet est infini. J'ai très hâte. contente de passer ce moment avec vous. C'était très chouette. Merci beaucoup.

  • THOMAS

    Merci à toi, Gat. Quant à nous, on se retrouve également en librairie avec Eurovision, la petite histoire du concours dans le Club 12 points sur notre site internet. Et puis, dès la semaine prochaine pour de nouvelles chroniques, de nouvelles anecdotes, des futurs extraits et surtout très bientôt, enfin, nos avis sur les chansons de l'Eurovision 2025.

  • AGATHE

    Ah oui,

  • BRUNO

    parce que on a un petit peu de temps quand même.

  • THOMAS

    Tout n'est pas sorti. Merci à toutes On se retrouve très vite dans 12 points Je vous fais de gros bisous De bisous Et puis on se quitte en musique Ça fait longtemps

  • QUENTIN

    Bruno, c'est quoi dans les chansons Dans les 10 ans où t'étais H.O.D Que tu souhaiterais qu'on

  • BRUNO

    Les 10 ans ? Une nouvelle Sandrine François Une nouvelle Sandrine François On en a tellement parlé les publics le demandent j'ai envie de faire plaisir à Vincent mes copines le groupe que j'avais monté le groupe que j'avais monté vous savez comment c'est parti ça ? c'est parti de Priscilla parce que j'ai travaillé sur Priscilla je dis allez les filles,

  • VINCENT

    viendez c'est tellement la chanson ça marchait c'était génial on écoute ça ?

  • je ne vais pas marcher au bar Je ne ferai jamais ça, d'autres se sont battus pour que je sois fiel. J'ai écouté toutes ces voix qui me crient et n'attendent pas qu'on te souffle un jour, toi dire encore quoi faire. Ah, mon déséquilibre ! Je ne vais pas croiser les bras, je ne vais pas rester là. Dans mon sang, il y a la force et l'inspiration. J'ai pu sentir la divine, j'ai entendu tous ses voix, j'ai pu chercher à toute ambition. Il y a des étés dans l'air, que l'on peut vivre, et à l'air, et à l'air. J'entends la voix d'Alita. J'entends la voix d'Alita. Et je sens que tu n'as plus de respect pour tes parents. Je sais, mais je fais de la bruit. Et tu n'as plus de respect. J'entends la voix d'Alita.

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Description

Eurovision : révélations en coulisses avec Bruno Berberès ! 🎤🇫🇷


Dans cet épisode explosif de 12 Points, on reçoit Bruno Berberès, chef de la délégation française à l’Eurovision de 2002 à 2012. Pendant dix ans, il a été aux premières loges des choix artistiques de la France, et il nous dévoile les coulisses des sélections, les stratégies (ou leur absence !), et surtout… le mot d’ordre donné par France Télévisions dans les années 2000 : voulait-on vraiment gagner ? 🤔

On revient avec lui sur les hauts et les bas de cette décennie parfois compliquée pour la France, entre espoirs déçus, performances mémorables et décisions discutables. Patricia Kaas, Sébastien Tellier, les erreurs, les coups de génie… Bruno ne botte pas en touche et répond à toutes nos questions !

Et ce n’est pas tout :
🎭 Agathe nous emmène en Grèce avec une chronique Zero Vision à la sauce hellénique (préparez-vous à des pépites !).
🤯 Quentin revient avec son billet WTF, pour décrypter les moments les plus improbables de l’Eurovision.

Bref, si vous voulez tout savoir sur l’envers du décor de l’Eurovision et comprendre ce qui s’est (mal) joué pour la France dans les années 2000, cet épisode est un incontournable. 🎶🔥

🎧 À écouter sans plus attendre !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Finalement, nos 12 points vont à... Nos 12 points. Nos 12 points. Nos 12 points. Nos 12 points. Nos 12 points.

  • THOMAS

    vont à... vont à... L'Italie. L'Espagne. L'Inde. L'Italie. L'Espagne. L'Italie. L'Église. L'Église. France. Bonjour à toutes et bonjour à tous et bienvenue dans... Les coulisses de l'Eurovision. Aujourd'hui dans le podcast, on est ravis, on est très fiers de recevoir Bruno Berberès. Bonsoir Bruno.

  • BRUNO

    Salut les garçons et la fille.

  • THOMAS

    Comment tu vas ?

  • BRUNO

    Moi ça va pas mal, on va parler de l'Eurovision, c'est ça l'histoire.

  • THOMAS

    Exactement, c'est le premier podcast francophone spécialisé dans l'Eurovision. Et autour de la table, je vous propose de faire un rapide tour de table pour vous rappeler nos différents rôles. Le Quentin qui est notre spécialiste politique, socio-économie autour de l'Eurovision. Le puits de science et de savoir historique. Bonsoir Quentin. Bonsoir Thomas. Comment tu vas ? Ça va super et toi ? Vincent, comment vas-tu ? Je pète la forme. Vincent, tu es notre spécialiste musique, comédien, chanteur en comédie musicale, acteur en théâtre, en série télé. On a pu te voir récemment sur la scène du Théâtre de Paris dans Spa Malotte. Comment tu vas ? Je pète la forme, j'ai rien de te le dire. Moi aussi. Mais moi-même, il ne va plus très bien. On a... Agathe, notre spécialiste de rien du tout dans le monde. Oui,

  • AGATHE

    je suis ravie du coup.

  • THOMAS

    Et tu nous apportes toujours un savoir éclairé car tu nous aides à prendre de la hauteur sur le programme. Comment vas-tu ?

  • AGATHE

    Mais ça va, ça va, ça va. Ça va comme un mois de janvier qui a été long, comme un mois de février qui a du mal à démarrer, comme une vie un peu ratée.

  • THOMAS

    Mais nous sommes là pour t'apporter un peu de bonne humeur et de soleil. Je suis ravie. Bienvenue dans 12 points. On reçoit, ça fait longtemps qu'il n'était pas venu avec nous derrière les mupos, Fabien Rondin !

  • FABIEN

    Oui j'ai ressorti le rond de serviette pour le coup.

  • THOMAS

    Fabien, on rappelle qui tu es, tu es journaliste chez 20 minutes, spécialisé culture et tu apportes notamment un savoir car tu es spécialiste de l'Eurovision. Tu nous l'apportes depuis la saison 1 autour de cette table et surtout tu as une actualité car Queer Eurovision, ton livre, sort très bientôt.

  • FABIEN

    Oui, le 10 avril, normalement, c'est tout.

  • THOMAS

    Allez !

  • FABIEN

    Écoute, Eurovision, l'histoire de la plus grande scène du monde.

  • THOMAS

    Tu nous en diras quelques mots à la fin. Vous en êtes capable d'un exemplaire ? Eh oui. Vous êtes exemplaire. Tu veux qu'on s'occupe de l'animation de la soirée ?

  • FABIEN

    On va cadrer ça.

  • THOMAS

    Et donc Bruno, voilà, tu es parmi nous aujourd'hui, car tu as été chef de la délégation France 13.

  • BRUNO

    HOD si tu es tendance.

  • THOMAS

    HOD.

  • BRUNO

    HOD.

  • THOMAS

    de 2002 à 2012, et tu es autour de nos micros pour en parler avec nous tous ensemble ce soir. Merci d'être là. Les amis, je pense qu'on a fait ce rapide tour de présentation. Est-ce qu'on est prêts à commencer cette émission ? Eh bien, c'est parti ! Alors Bruno, tu es directeur artistique et producteur français, reconnu pour ton rôle majeur notamment dans l'industrie musicale et du divertissement. Tu as débuté comme comédien chanteur avant de te tourner dans les coulisses du spectacle. Madame, est-ce que tu peux nous raconter un peu ton parcours ce soir ?

  • BRUNO

    Mon parcours, il est simple, c'est une succession de hasards. Quand j'étais tout petit, la semaine dernière, Mais comme nous toutes ! Ma mère écoutait beaucoup de musique. Des musiques à voix, n'est-ce pas Vincent ? On est des grandes chanteuses qui gueulent bien. Et Jean-Milal Mathieu, Georgette Lemaire et tout ça. Heureusement, j'avais mon père qui écoutait les dorses, ça faisait un équilibre. Et elle écoutait surtout l'Eurovision. C'est comme ça que je suis tombé dedans. Ah c'est vrai ? Et puis regardez-moi bien. Vous avez devant vous qui a assisté à la victoire de Marie Myriam. Je suis beaucoup plus âgé que vous, j'ai vu ça en direct. J'ai vu des douze fois se cumuler. J'ai frémi. Je n'étais pas très grand, mais je l'ai assisté à cette victoire. Pas celle d'André Claveau en 1958. Je ne vous ai pas déconné. N'exagérez pas. Donc, mon parcours, il est simple. C'est celui de tous les gens qui rêvent, qui sont artistes, parce qu'ils montent sur une table dès qu'il y a un mariage, avec un apron, une serviette, les antennes de câble. Voilà, c'est ça. Je rêvais de l'Eurovision quand j'étais gamin, évidemment. Sauf qu'à mon époque, c'était un peu comme d'autres sujets. N'est-ce pas, Fabien ? on n'arrivait pas sur un terrain de foot en disant j'adore l'Eurovision. Est-ce que tu as vu Schmetzling en 77 représenter l'Autriche ? Non, tu ne pouvais pas dire ça. Donc tu te cachais un peu. L'Eurovision, c'était un peu comme Sheila et Claude François. Il ne fallait surtout pas dire que tu aimais. Donc tu te cachais. Donc voilà, moi je faisais partie de ces gamins qui n'avaient que des goûts honteux. Et puis j'ai fait des écoles, des conservatoires, etc. Comme beaucoup d'artistes. Et puis, un jour j'ai raccroché. On va pas là parce qu'il faudrait faire un autre podcast. Donc on va zapper tout ça. Et un jour, j'allais dans un endroit qui était vraiment génial à l'époque, dans les années... Dans ces années Les années 80 à peu près Et ça s'appelle Pianozing Et j'ai fait plein de rencontres Des gens comme Vartos Que vous connaissez Nous étions dans la même école L'école du casino de Paris ensemble J'ai des anecdotes Je ne me dirai rien Virginie Lemoyne, plein de monde Valérie Lemercier, tous ces gens là Et puis on s'amusait On s'amusait Et puis... Et moi je me suis transformé petit à pied avec tous ces gens. Je me suis improvisé manager et de manager à aidant, etc. A aidant des artistes sans le sou, des produits.

  • AGATHE

    C'est peut-être la prochaine Berbérès ?

  • THOMAS

    Moi je pense que oui Agathe,

  • BRUNO

    en effet.

  • THOMAS

    Et puis un jour,

  • BRUNO

    Anne Varin qui était au Piano Zing comme d'autres, me dit tiens...

  • VINCENT

    Anne Varin vous l'avez ou pas ? Moi je l'ai. Non moi je l'ai pas. C'était là-bas dans Lady Commandant. On va aller de zing.

  • BRUNO

    Let my people go. Ça aurait pu marcher, ça aussi, à l'euro. Et donc, je l'ai envoyé sur les 10 coms, sans faire exprès, ainsi que Pablo Villafranca, ainsi que Ginny Lynn. Oh, Ginny Lynn ! Et il se trouve que les trois ont été pris, et voilà comment a démarré ma carrière de directeur de casting. Après, ça s'est fait, et c'est parti. Et ça s'est fait, et s'est fait, et s'est fait. Et ainsi de suite. Entre temps, un accident de parcours. Oui, nous sommes en 97 à Dublin, parce que je suis dans la salle de l'Eurovision, comme vous aujourd'hui. Et là, je rencontre la délégation française. Et par une succession de rencontres, en 2001, alors il s'est passé plein de choses pour moi en 2001. De 97 à 2001, je suis fan de la première heure, mais je le suis tellement depuis longtemps.

  • THOMAS

    Ça veut dire quoi être fan de l'Eurovision dans les années 90-2000 ?

  • BRUNO

    Ça veut dire... Ça veut dire que tu n'as rien. Tu rencontres d'autres fans quand tu vas au plus de Saint-Ouen. Dans le bac, tu regardes frédétiquement. Est-ce que je vais trouver ce titre qu'on ne trouve pas ? Le Luxembourg 75. C'est là où tu rencontres d'autres fans. C'est comme ça qu'un jour, je rencontre Dominique Dufault, un fan de la première heure. Et que oui, j'ai monté avec lui le Ausha France. L'Eurofan. Ah, c'est vrai ? Oui, je suis un fan qui a réussi. Tout se passe en même temps, mais bon, moi, je savais de quoi je parlais. Sauf que, mettez-vous, je suis quand même un petit garçon, quel que soit l'âge que j'avais, et j'arrive à l'Eurovision en dehors du public. En 2001, je rencontre Rachel Kahn, qui a sélectionné Natacha Saint-Pierre, et elle me propose, un jour, elle m'appelle, elle me dit, Bruno, je cherche un chef de délégation, est-ce que ça te plairait ? Ah ! Évanouissement Oui à peu près, je te jure vraiment je tremblais, je me disais mais je ne saurais pas faire ça

  • THOMAS

    Et alors on te propose d'être chef de délégation en 2002 c'est la première fois que tu prends ce rôle là comment tu l'abordes avant que Je rigole parce que je ne savais pas ce que je faisais,

  • BRUNO

    pardonnez-moi encore c'est-à-dire que Rachel qui est une femme incroyable, admirable mais l'Eurovision c'était vraiment pas son truc à part, elle est un peu comme Marie-France Brière, c'est toujours les patronne de divertissement, ou l'Eurovision, c'est pas leur truc, on fait les meilleures sélections. C'est vrai d'ailleurs, comme Alex en ce moment. Et elle me dit, débrouille-toi. Voilà. Et quel état d'esprit ? Je suis donc débrouillé. Je viens rêver veiller un peu trop la première année, parce que je suis encore beaucoup trop fan, et pas assez producteur, parce qu'en fin de compte, moi je suis pas patron des divertissements, et donc j'ai été la personne pendant dix ans qui était prestataire. parce que j'étais quand même payé quand même et on peut comparer ça à un producteur exécutif donc je faisais tout à l'Eurovision à part chanter et le ménage mais je faisais à peu près tout c'est à dire de à partir du moment où la chanteuse de temps en temps je participais Ausha donc vous pourrez cocher les cases tout à l'heure mais de temps en temps pas du tout Ah !

  • THOMAS

    Donc être chef de délégation, c'est pas forcément avoir le choix ?

  • BRUNO

    Ça dépend, c'est complètement libre. Le chef de délégation, en fin de compte, ça a été créé dans les années 70, en 73 pour être plus exact. Pourquoi ? À l'arrivée d'Israël, pour les histoires de sécurité et aussi pour donner une cohésion. Et après les Jeux Olympiques de 72, où il y a eu des problèmes, pour créer une cohésion, parce qu'avant, c'était un peu à la basique. Allez, on y va. Tout le monde dans le bus et on va chanter et on repart. C'est à peu près ça. Et là, c'est parce que c'est vraiment pour donner une dynamique et puis d'organisation. Il y a de plus en plus de sécurité. C'est comme ça que c'est né, les chefs de délégation. Et donc, quand tu es sur place, on est vraiment responsable de l'ensemble, de tous les gens qui ont une accréditation avec marqué France dessus, y compris les fans, les journalistes, tout le monde. On est vraiment responsable. Et selon les pays où nous sommes, alors évidemment, si tu es au Luxembourg, tout va bien, normalement. Mais quand tu es en Azerbaïdjan... Je te promets, c'est ce qui m'amusait, c'était le dernier. Je te promets.

  • THOMAS

    C'était moins drôle.

  • BRUNO

    La Russie, j'étais avec Patricia, t'as vu, je dis Patricia. La Russie, c'était... Bon, on est un peu dans le désordre. La Russie, c'était... J'étais avec Patricia, donc c'était simple. C'était plutôt simple, parce que j'avais l'impression d'être avec Madonna là-bas. Donc, tout était simple, les flics, tout le monde était... En même temps, c'était tendu, parce qu'il s'est passé plein de choses. Peut-être qu'on aura le temps d'en parler. Mais disons, le boulot d'un chef de délégation... Quand tu n'es pas membre salarié de la chaîne, c'est un boulot de production exécutive. Donc voilà, les accréditations, les hôtels et la direction artistique de temps en temps. Je n'ai pas participé, alors je sais que les fans sont toujours en vent debout contre les visuels français, surtout à cette époque-là, mais quand je vois arriver Virginie Pouchin, je n'ai participé, tu te souviens ? J'avais 22 podcasts, je peux tout vous raconter. Non mais parfois j'ai hérité de chanteur et j'ai une profonde admiration et amour pour les artistes quels qu'ils soient. Que ce soit mon goût ou pas mon goût, c'est pas le problème, je suis commitment, je récupère l'artiste. parce que parfois il y avait vraiment le mot récupérer je récupère l'artiste et j'essaye de le monter le plus haut possible c'est à dire à la 23ème place plutôt que la dernière c'est bien déjà c'est pas mal je me souviens d'une année où je me suis dit allons nous être enfin dernier parce que la France n'a pas été dernier et je crois que là c'était l'année avec Virginie et je me suis dit bon là c'est bon on va y avoir un nil points et on va être enfin dernier parce que j'ai jamais pensé qu'on pouvait gagner ... même si je l'ai laissé je l'ai montré devant les caméras de télévision je m'en viens et là tout d'un coup l'Arménie qui nous donne deux points et je dis non mais enfin c'est mon fin alors

  • THOMAS

    attendez pour nos auditeurs je vous propose qu'on écoute un extrait de Valérie il était temps c'est le live oui c'est le live bien sûr c'est cruel Écoute... C'est cruel mais réaliste. Moi, je ne sais pas pourquoi, mais c'est vrai que si on parle de Virginie Pouchin, elle a quand même été sélectionnée par une émission de télé en interne.

  • BRUNO

    Oui, parce qu'elle se vrant, oui. En même temps, il ne faut pas se moquer d'elle parce que ce n'était tellement pas de sa faute. Elle s'est trouvée en milieu d'un truc, je t'en promets.

  • VINCENT

    Moi, ce que j'aimerais savoir, c'est si c'est elle qui a fait sa coiffure. Le reste important, la coiffeuse de l'Ardèche, Virginie Pouchin. On est en 2006. Chut

  • BRUNO

    C'est cruel parce qu'on n'a pas l'image là. Quand on n'a que le son, c'est encore bon, voilà. C'est pas cool.

  • THOMAS

    Elle stresse beaucoup à ce moment-là. Il faut compter un peu. Qui est Virginie Pouchin ? La coiffeuse de l'art d'air.

  • BRUNO

    Non mais en plus, maintenant c'est une femme. Parce que c'était il y a quelques années. C'est une femme adorable qui était coiffée. Elle n'a pas fait... Non, non. Ça, on n'a pas fait encore. Pourquoi pas ? Ah, passion ! non, non, on n'a pas fait attends,

  • FABIEN

    on peut être cancel c'est pas 2025 non mais

  • BRUNO

    On pourrait élargir le débat avec tous les télécrochets, avec tout ça. Qu'est-ce qu'elle a fait ? Elle s'est contentée de s'inscrire à un télécrochet et elle a gagné. Est-ce que c'est de sa faute ? Non. C'est plutôt la faute des gens qui l'ont touré de ne pas la préparer assez pour qu'elle soit là. C'est exactement, et c'est pour ça que je suis admiratif de ce que fait Alex en ce moment, la patronne des divertissements, et la haïchonnait d'aujourd'hui, parce qu'elle se donne un mal comme moi je n'ai jamais vu et connu. Elle se donne à mal, elle est présente avec les résultats qu'elle a, parfois ça gagne, parfois ça gagne pas. Et elle est incroyable, elle est passionnée. Et cette préparation, c'est du temps, c'est 1, 2, 3, 4 mois de prépa, ce que moi je n'avais absolument pas. Et en plus, en n'étant pas patron de divertissement, j'avais pas toujours les moyens d'eux. Il y a certaines années, je les ai eues. Je parle de Jesse Matador, où là je me suis pris un pied total. Pourtant au départ c'était pas gagné, je parle de Patricia Cass parce que alors là je vous raconterai l'histoire après, je parle de Sébastien Tellier où là aussi ça a été extraordinaire. Maintenant il y a d'autres années je me suis dit oh là là là là là là là. Mais commitment, poker face, on ne voyait rien et c'est assez... Après vous voyez, bon vous avez participé à l'Eurovision, on le voyait en extérieur, mais quand vous êtes à l'intérieur, tout est différent, c'est une lecture différente. De serait-ce que les cabines de commentateurs, parce que j'ai aussi commenté, enfin, je vous dis, j'ai tout fait. Mais c'est un vrai rêve, et à force de vivre dans votre rêve, ça redevient un truc normal, banalisé, etc. Cela dit, c'est pour ça que ça me fait rire quand j'entends tous les lieux communs sur l'Eurovision, la géopolitique, tout ça. Non, moi je peux vous dire un truc, tu gagnes l'Eurovision si t'as un point, des points d'un maximum de pays, et de tous les pays. Tout le reste, après, c'est bullshit que tu sois deuxième ou 24e, on s'en fout. C'est comme au sport, soit tu gagnes, alors on va dire quatrième ou 24e. Voilà, parce que tout de suite... Mais bon, c'est vrai, médaille de bronze, c'est pas mal. Mais après, on se souvient pas de qui, dix ans après, tu te souviens déjà pas toujours du gagnant. Alors, voilà.

  • AGATHE

    Ils se souviennent.

  • BRUNO

    C'est terrible.

  • THOMAS

    Je peux te dire qu'ils se souviennent. Alors, tu disais que l'Eurovision était un rêve. Qu'est-ce qui te fait rêver ? Qu'est-ce qui t'a fait rêver depuis tout petit dans ce programme ?

  • BRUNO

    Déjà, les voix. Parce que c'était une époque où les gens chantaient fort et puis ça ment. Quelles que soient les langues. On est en dehors des réseaux sociaux, de tout ça. C'était le seul rendez-vous annuel où tu pouvais entendre des chansons en suédois, en autrichien et tout ça. Enfin en allemand, pardon. Et puis aussi, il y a un truc que ma mère, qui est une femme intelligente, avait compris en 61 avec Jean-Claude Pascal et nous les amoureux. Et elle avait compris le sens vraiment de cette chanson. Et elle la chantait souvent. Et un jour, je lui ai dit... C'était mon hymne aussi. Parce que c'est une chanson, la première. Fabien pourrait le dire. C'est la première chanson à double sens. Et l'enfer et le feu, sur les homos. Et quand vous pensez que ma mère m'a chanté ça 25 milliards de fois, et qu'un jour je suis arrivé, je fais, au fait, bye du moins. J'ai quelque chose à te dire. Bye du moins, j'ai un truc à te dire.

  • AGATHE

    Je t'ai acheté la réédition.

  • Les sans-amour, les mal-aimés, il faudra bien nous acquitter, nous qui n'avons jamais été, on allait. C'est vrai qu'elle est magnifique cette chanson, et j'imagine que tu vas en parler dans ton bouquin Queer Eurovision.

  • FABIEN

    Oui, comme mon bouquin, c'est une histoire LGBT de l'Eurovision et de l'évolution des droits LGBT en Europe. sous l'angle de l'Eurovision. Oui, effectivement, j'y consacre un chapitre.

  • THOMAS

    Alors, avant d'aller dans le détail des anecdotes qui concernent ces années où tu as été HOD, HOD, chef de délégation française, je vais laisser la main à Agathe pour sa magnifique chronique qu'on aime tant. Marc-Alo ! Sale ! Nul ! La pire ! C'est mauvais !

  • C'était pas mauvais, c'était très mauvais.

  • AGATHE

    Rebonjour mes petits Edelweiss dégelés et rebonjour Bruno Berberès, merci d'être là en tant que, donc on le disait, ancien chef de la délégation française de l'Eurovision pendant dix ans. Eh, ça en jette quand même. Et surtout, je trouve que t'as vachement bien su rebondir, te réorienter, préparer ton avenir comme dirait un CPE à un ado paumé. On sait que ce genre de taf, c'est pas des CDI. D'ailleurs, quelqu'un sait quand prend fin le CD d'Alexandre Arrêt-Damiel ? Non ! Toi Bruno par exemple, t'as lâché le service public pour entrer dans le secteur privé. En-delà des comédies musicales grandioses pour lesquelles t'as travaillé, je veux bien sûr parler de TF1 et de ton rôle de directeur de casting dans... Salut les loups, c'est Nikos ! Mesdames et messieurs, ce soir, nous avons le privilège d'accueillir un orfèvre du talent ! Son œil est aussi taillé qu'un diamant brut, son flair est capable de repérer la truche si bien cachée dans un bris de mots. C'est un homme dont l'instinct artistique est une boussole, un nord et puis un sud, et un zeste d'ouest ! Il est l'ombre qui fait briller les lumières. Il est notre concombre dans la feta et notre olive noire dans la salade. C'est Bruno Berberès, bébé, comme on l'appelle dans le milieu du snif, du bise. Bébé, c'est avant tout un dénicheur de talent, les loups, un dénicheur de stars, ou comme on dit en grec, un dénicheur d'étoiles. Et quand on parle d'étoiles, les loups, c'est d'abord à Greg, Grégory Lemarchal, que je... je pense, petit ange parti trop tôt. Et bien sûr, au taulier, Johnny, archange parti dans les temps. Et si je vous parle d'étoiles ce soir, les loups, c'est parce que j'aimerais revenir sur toutes celles que bébé, ici présent, a fait s'allumer, et parfois même juste pour le temps d'une soirée. Il se peut qu'elles se soient éteintes dans leur trajectoire vers un grand trou noir. Mais ça ne nous a pas empêché de les aimer, comme un plan cul Tinder qu'on ne reverra jamais. C'est la beauté de l'instant qui compte. Alors je voudrais rendre hommage à ces étoiles allumées et trop vite éteintes pour qu'on ne les oublie jamais. Car parfois, vous le savez mieux que moi bébé, ce n'est pas une question de talent, mais juste de planète qui s'aligne mal.

  • Chacun en session, comme si il n'y en avait que ça, chacun en a le droit de le faire. Il était temps, enfin le ciel se rappelle le roi.

  • AGATHE

    Louisa, Hortal, Virginie, le bas du classement, des météorites qui se sont écrasées. Mais c'était pas facile à l'époque, comment rivaliser avec tous les tubes qui sortaient, moi ? Je me souviens, j'étais au cœur du talent, les loups. Je recevais ces artistes faiseurs de tubes tous les samedis en prime time sur TF1, à côté des élèves et du corps professoral de la Star Academy des années 2000. Maria Carey, Beyoncé, Pink et tant d'autres en duo avec les stars académiciens. Pas facile, hein mon bébé ? Je me permets de se hisser à la hauteur de toutes ces pointures. Fun fact, il paraît d'ailleurs que Maria Carey fait du... 41, autant que Vincent un jour de pieds gonflés ou que le membre de Quentin en érection un dimanche matin. Il faut dire que vous n'êtes pas tombé dans une décennie facile, mon bébé loup, pour hisser la France en haut du classement de l'Eurovision. Sur les ondes françaises, voilà ce qu'on entendait, magnéto papa. Voilà, comme on vient de l'entendre, les années 2000-2010, c'est la décennie flamboyante, la décennie fourre-tout, un tourbillon de génie et d'extravagance. Et ça a donné envie à Agathe, ce petit ange potelé, de parler musique des années 2000 avec les passants parisiens. Magneto papa. Qu'est-ce que tu retiens des années 2000 au niveau de la musique ? Très sympa, toujours... Toujours à la mode, il y a toujours des tubes qui ne vieillissent pas. Moi, je kiffe. Britney Spears.

  • Je ne sais pas, j'ai la musique de la Coupe du Monde 2010 de Shakira, Waka Waka. Laurie.

  • AGATHE

    Alizé.

  • Et moi, je ne connais aucune musique des années 2000. Parce que tu es trop jeune ? Quel âge tu as ? 17 ans. Est-ce que tu es nostalgique des années 2000 ?

  • AGATHE

    Un petit peu. C'était une époque où justement la pop était très, très framboyante. Et là, peut-être que c'est un peu moins le cas maintenant. Nostalgie quand tu nous tiens. Vous êtes nostalgique vous bébé ? Non ne me répondez pas ça m'intéresse pas. Vous avez été le témoin privilégié de ce grand théâtre qu'est l'Eurovision. Vous avez su déceler et porter à la gloire des artistes exceptionnels. Jonathan Serrada, le concurrent chez M6 sans rancune. Mais aussi les fatales Picard, Sébastien Tellier, Sandrine François, Angoon et bien sûr l'exceptionnel Patricia Cass, Patoche, Ausha, ma princesse Sarine, ma coach Lorraine et non pas ma quiche nerveuse. Vous l'avez ? On continue le micro-trottoir du petit ange potelé, Magneto Papa. Est-ce que tu connais le point commun entre Angoun, Natacha Saint-Pierre et Patricia Cass ou je te parle complètement chinois ? Chinois. À part que ce soit des chanteuses, j'aurais pas beau vous dire. Alors là, j'en ai aucune idée. Elle chante en français ?

  • Si je vous dis le mot concours ? Le Star Academy ou... Non ? Ah Star Academy ! Non, un truc du genre, Nouvelle Star, non. Pas loin. J'ajoute à la liste Jonathan Serrada. Eurovision ? Désolé, et oui ce dernier monsieur l'est peut-être, mais nous ici nous ne le sommes pas. Nous vous remercions bébé d'avoir fait exister ces années 2000 si critiquées, dont nous sommes finalement ressortis vivants, vivants et morts. N'être plus qu'un corps, comme disait mon ami GG Gérald de Palmas justement en 2000. Il est temps pour moi de vous laisser pour une petite page de pub, mais avant cela n'oubliez pas de voter en envoyant bébé au 3633. Tapez hop ! pour que Bruno revienne taper 2 pour qu'Alexandre apporte. Je vous embrasse et à très vite les loups ! C'est mauvais ! C'était pas mauvais, c'était très mauvais. Zero vision. Pas chenette !

  • THOMAS

    Je suis génie ! C'est génial !

  • QUENTIN

    En fait, t'as regardé la... t'as regardé la série de Jérôme Commander où il imite Nikos j'ai passé de longues heures à faire Nikos pendant les vacances avec mes soeurs et on a eu un fou rire voilà on a failli pisser par terre voilà pourquoi

  • BRUNO

    pas magnifique merci non mais que Alexandra reste faut vraiment qu'elle reste faut qu'elle reste t'as fait deux brûlants faut qu'Alexandra reste au revoir On regrette encore Marie-France Briard, je t'expliquerai qui c'était. Non,

  • AGATHE

    non, c'est Marie-France Briard qui a été aussi la chef de la délégation. Eh, je suis un peu beau,

  • BRUNO

    ça va. On l'avait bien formée, les garçons, on l'avait bien formée à la première émission, je m'en souviens. Il fallait à peine que le td-hommes, c'était le générique.

  • THOMAS

    Non, mais tu as raison.

  • QUENTIN

    Elle fait genre elle aime pas, mais maintenant elle aime.

  • BRUNO

    Elle est pervertie.

  • THOMAS

    Elle est convertie, je le sais.

  • BRUNO

    S'il n'y a plus de Candide, alors...

  • THOMAS

    Alors Bruno, 2002, Sandrine François, Sandrine François,

  • BRUNO

    2003, Louisa Bachelet. Je peux s'arrêter sur le seul succès que j'ai eu s'il vous plaît, merci.

  • THOMAS

    Mais attends,

  • BRUNO

    où est-ce que tu es allé la chercher Sandrine François ? Alors Sandrine François c'est avec Rachel Kahn, il se trouvait qu'on l'avait repérée dans une émission de Mireille Dumas où elle faisait chanteuse de piano-bar. comme beaucoup de nos copains Vincent et c'est comme ça qu'on l'a repéré Rachel a proposé une chanson ça a été ma première année, c'était génial si vous étiez sympa je vous donnerais plein d'anecdotes sur cette année on est sympa on est sympa on en veut, allez au moins une au moins une Vincent qui aime beaucoup les coiffeuses presque c'est à dire qu'ils se sont il y a eu un ratage de coup de cheveux et le jour du concours il a fallu trouver galoper dans ta ligne pour trouver des rajouts ça s'intéresse à gâteau et on était plus préoccupés enfin ils étaient plus préoccupés par c'est pour ça qu'elle est cette espèce de truc bizarre un truc bizarre un peu moyen âgeux la robe aussi taboui mais je n'ai pas enligné parce qu'ils étaient préoccupés pendant toute la journée sur des cheveux mes cheveux et moi j'étais là ta voix ta voix mais pour chaque à ses priorités Mais la voix était là, donc cette... La voix était là et cette chanson aurait dû gagner, si. Trois petits points. Ça, ça sera pour un deuxième podcast.

  • THOMAS

    Toi, Quentin, c'est une de tes chansons préférées de l'Eurovision ?

  • QUENTIN

    J'adore cette chanson. En tout cas, pour les candidatures françaises, je trouve que c'est l'exemple même de la power ballade française qui marche.

  • VINCENT

    Elle est réussie.

  • QUENTIN

    Et elle est, entre guillemets, c'est crescendo. Il y a une espèce de...

  • BRUNO

    Avec la petite modulation.

  • QUENTIN

    Je trouve que ça fonctionne. extrêmement bien.

  • BRUNO

    Je t'avais là, on est dans la green room, on était persuadés que soit les UK allaient gagner, ou la Suède, et l'Espagne qui faisait très fort avec la gagnante de la star en local, Rosa. Mais alors quand l'Advia, la Lettonie je crois, a gagné, on était tous agarres, on disait mais c'est quoi ? C'est qui ? On ne se souvenait pas de la chanson, on était tous comme... Mais toutes les délégations c'était la grosse surprise. C'est Arthur Obrachetti ? Alors pourquoi ça a gagné ? On ne le sait pas, c'est les mystères de l'Eurovision.

  • VINCENT

    Moi je dirais parce que comme elle changeait 10 fois de costume sur scène pendant sa part de prévision.

  • BRUNO

    Je pense que, si je peux me permettre, il y a des victoires à l'Eurovision qui déclinent tout un tas d'autres victoires. Si Amina avait gagné en 91, on aurait eu tout un tas de choses, on aurait changé par la suite. Je suis sûr que Mia Martini aurait gagné l'année d'après, plein de choses comme ça. Il se trouve que là, on a eu un numéro de cabaret qui a gagné et c'est ce qui a donné le... Grand départ de tous les numéros du n'importe quoi qu'on a vu pendant plusieurs années où c'était celui qui était le plus ridicule et chacun... Et c'est pour ça. Et de temps en temps, un gagnant peut faire beaucoup de mal. C'est comme l'amour, Regat. Alors ça,

  • THOMAS

    il n'y a pas que des gagnants, ça c'est sûr.

  • QUENTIN

    Et peut-être une hypothèse aussi sur 2002, c'est qu'il venait d'instaurer le télévote. Et donc le côté Arturo Brachetti, c'est-à-dire que visuellement, peut-être que téléspectateurs sont davantage souvenus.

  • BRUNO

    Mais je pense que c'est aussi parce que c'est en 98, si je ne me trompe pas, qu'on est revenu à l'anglais, à la liberté du choix de la langue. Tout ça, plus tout ça, plus les pays de l'Est, plus etc. Plus les faits de cabaret, c'est pour ça qu'on arrive à une victoire comme ça.

  • THOMAS

    Alors, Yves Bigaud a dit récemment sur le plateau de C-Médiatique, il était ex-patron des divertissements de France Télévisions, qu'il avait eu pour ordre à un moment de faire en sorte à ce qu'on ne gagne pas l'Eurovision. Et c'est vrai, tu le disais toi en préambule.

  • BRUNO

    Évidemment, c'était vrai.

  • THOMAS

    Mais voilà. Et en fait, c'est ma question parce que si on regarde les prestations dans les années 2000, c'est vrai qu'on n'a pas beaucoup scoré. Tu nous en as fait la remarque toi-même. Et puis, on a des prestations et j'aimerais qu'on en discute qui, nous, nous questionnent. Les Fatales Picard, Sébastien Tellier, on n'a pas compris. Et pour autant, à côté, on arrive à voir des trucs incroyables comme Patricia Cass qui participe, Angoun qui participe. Comment les contrastes s'opèrent dans la sélection de l'Eurovision ? Une fois pour toutes,

  • BRUNO

    en étant prestataire. extérieure, donc je suis objectif, il n'y a jamais eu un mot d'ordre en disant pourvu qu'on ne gagne pas. Jamais, ça n'a jamais existé. Si seulement c'était vrai, ce serait déjà très arrogant. On est tellement bons qu'on voudrait perdre.

  • THOMAS

    On est d'accord.

  • BRUNO

    Je te promets qu'on n'a pas besoin d'être pour perdre. Je te jure que c'est...

  • THOMAS

    Non mais surtout qu'on le sait et on le voit dans l'émission. Il y a tellement de facteurs à l'Eurovision qui font qu'on peut venir avec le meilleur candidat au meilleur moment, etc. Voilà, il suffit que ce soit un mauvais moment.

  • BRUNO

    Je pense qu'il y a plein d'années où on n'a pas eu de chance. Donc,

  • THOMAS

    aucun mot d'ordre.

  • BRUNO

    L'année de Sandrine François, on n'a pas eu de chance. Patricia KAAS, j'y ai cru longtemps jusqu'à ce que je découvre le chanteur norvégien. Parce que là, je me dis, là, c'est mort. Mais je pensais, au moins, elle a fait 7e ou 8e, et je pensais qu'on allait faire 2e ou 3e. Parfois, il y a des choses incompréhensibles. Sébastien Tellier, j'en suis extrêmement fier. Grâce à Sébastien Tellier, parce qu'à l'époque, j'étais au référence groupe. gouvernement de l'euro et c'est parce que c'est la 17e place de sébastien tellier qui est un véritable scandale voilà il ya tellement à dire sur cette prestation ah oui et qui a été le plus gros succès commercial de cette année là de l'eurovision jouer aux états unis qui a fait le tour du monde c'est la french touch d'ailleurs je voudrais un petit scoop dans le green room il y avait les daft punk avec moi mais on les a pas reconnus parce que c'est mon coup

  • QUENTIN

    Ils étaient avec moi.

  • BRUNO

    J'avais pas le droit de le dire. Ils étaient avec moi.

  • THOMAS

    Et ils aiment l'Eurovision, les Daft Punk ?

  • BRUNO

    Cette année-là, oui. Mais après, j'en sais rien. J'en sais rien. Alors,

  • THOMAS

    on s'est posé la question, parce que les rumeurs courent sur cette prestation de Sébastien Tellier, qu'il y a eu des problèmes, et on le voit à l'écran, de plans de caméra qui sont liés au fait qu'il aurait été un peu compliqué lors des répétitions.

  • BRUNO

    Alors, la vraie histoire, elle est toute simple. C'est que le manager de Sébastien Tellier, j'ai oublié le nom, et parlait... Danois, donc un peu suédois. Que le réalisateur était suédois et un peu danois ou le contraire. Et qui se sont hyper bien entendus tout le temps. Forcément un français qui parle danois, suédois, il n'y en a pas toutes les 5 minutes. Jusqu'à un moment où Sébastien Tellier, donc quelque chose de très arty, et il ne voulait pas une réa très Eurovision. Et donc jusqu'au moment où ils se sont vraiment pris la tête, mais vraiment... Ils m'ont pris la tête. Moi, je n'ai rien compris, c'était en dadois. Et vraiment, ça a été assez loin. Et ce qui fait que je pense que le réalisateur s'est bassement vengé quand on voit les pieds, etc.

  • VINCENT

    Il n'y avait pas un côté volontaire justement de cette scène ?

  • BRUNO

    Il y avait un problème. Il n'y avait pas un problème, il y avait quelque chose d'arty au départ sur les pieds, mais ça devait être flashy. Tu vois, ça devait être flashy, ça devait être subliminal. Là, pour le coup, moi, j'étais j'étais devant le retour au backstage. Qu'est ce qu'il fait l'autre ? Et bon, on a changé. On aurait pu porter plein de mais à quoi ça sert tout ça ? Donc, mais cela dit, Sébastien était très heureux. Il a passé un super moment avec Patricia. C'est les deux. Enfin, il y en a eu d'autres depuis, mais mes deux meilleures semaines, parce qu'à l'époque, c'était une semaine et mes deux meilleures semaines, les deux plus pros. On aurait pu croire que ça allait être les plus difficiles parce que des stars dans leur domaine, etc. Et pas du tout. Ils se sont vraiment pris au jeu.

  • THOMAS

    Et justement, comment on arrive à convaincre une star de participer à l'Eurovision dans les années 2000 ? Aujourd'hui, on voit Alexandra Redamiel s'est battue pour justement aller chercher des noms pour faire l'Eurovision. de faire avaler la pilule du fait que non, il n'y allait plus avoir de sélection à la télé française parce qu'on en sort à chaque fois pas forcément grandi. C'est bien dommage parce que votre invité ici a été directeur artistique de Destination Eurovision 2018 et 2019.

  • BRUNO

    C'est quand même à lui qu'on doit les divases avec la voix d'Aretha.

  • THOMAS

    Mais oui, pourquoi les divases n'ont pas été sélectées ?

  • BRUNO

    Emmanuel Moir, etc. Mais Chimène Badu. Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? Il y a un public qui vote, il vote. Alors là où j'ai fait... Après, vous m'avez posé 15 questions. Vous n'avez vraiment besoin que d'une heure. Parce que là... Après, on pourra faire en off. Je vous raconterai des trucs si vous m'offrez un spritz. Alors, on va commencer par Patricia Cass. Patricia Cass, je suis toujours au référence groupe. Il y a une réunion préparatoire au mois de novembre. Et donc, je suis à Moscou. A l'époque, c'était possible. Et donc, je regarde dans la rue. plein de publicités avec une dame que je connais mais en forme manga parce que c'était la mode de l'époque. Je me suis dit c'est Patricia Cass, il y en avait partout. Bon je fais ma petite réunion en référence groupe et tout ça et il se trouve que c'est un alléage de chroniquer sur France Bleu ici maintenant et l'invité de ce sabdi qui a suivi c'était un des auteurs compositeurs de Patricia Cass historique François Bernheim. Et là j'ai pris, parce que je suis un petit garçon toujours, j'ai pris ça pour un signe. J'ai fait, c'est Patrick Cacasse, c'est Vincent Bernheim. Dans ma tête, on sortait de Valérie Michelin, la pauvre, c'est la manager de Céline Dion. de notre petite coiffeuse de Montélimar je veux dire les cartes même si on est passé par Sébastien Tellier mais les cartes vont être très grands et puis je prends ça pour un pour un signe et je dis à François en sortant de l'interview je lui dis j'ai un truc à te dire voilà l'Eurovision c'était date c'est à Moscou ils sont venus très vite à m'attendre de le faire je pensais qu'ils allaient me faire jeter quoi ils me faisaient mais quel... super idée et tout, ça va être génial et tout. Et le soir même, je reçois un appel de Cyril Prieur, qui est toujours son manager, et il me dit, je vous écoute. Il décroche, Cyril Prieur, manager de Patricia Cass, paraît-il que vous avez une idée, je vous écoute. Allez, re le téléphone de Rachel Kane en disant, vous allez être chef de délégation, allez, vas-y, démerde-toi. Et là, je lui ai parlé pendant une demi-heure, et après, il m'a fait banco, ça me plaît, et on y va. Six mois. Ouais, à peu près, ouais. Cinq mois pour la convaincre. Et moi, je l'ai achevée. Patricia, je l'adore. C'est une femme incroyable. D'ailleurs, dans The Voice, on la voit telle qu'elle est. C'est vraiment une femme chaleureuse. C'est une fille de l'Est, comme elle dit. Et donc, j'ai fini de la convaincre un jour de la Starac, où elle était marraine, cette année-là. Et je la regarde et je lui dis, mais il faut absolument que tu le fasses. D'abord, tu seras la première. Resta à le faire, parce que dans les années 60, il y avait des restas qu'il faisait pour la France, mais là tu seras la première. Et puis tout le reste, tu t'en fous. Et il se trouve qu'il y avait un très bon camarade de jeu, à cette époque-là, qui était sportif, qui lui a dit que c'était absolument pas un gars de représenter la France, que lui faisait ça toute l'année. Et c'est ce qui a fini par la convaincre. Ça a pris du temps. En revanche, toujours l'histoire de la chanson. Évidemment, la chanson, parce que... C'est un concours de chansons. On y reviendra si on a le temps. C'est quand même le plus important. C'est un concours de chansons. Il faut se laver les bras. C'est ce que tu dis tout le temps Vincent. C'est un concours de chansons où normalement on devrait célébrer autant les auteurs-compositeurs que les interprètes. Et ça c'est, vous regardez dans tous les bancs de son, regardez le revision, les auteurs-compositeurs, on ne sait pas où ils sont, on ne sait pas ce que c'est.

  • THOMAS

    Où sont les chefs d'orchestre et où est l'orchestre ?

  • QUENTIN

    Et les langues nationales.

  • BRUNO

    Je vois qu'on a les mêmes combats, on pourra descendre à 5 dans la rue. Alors donc, je disais quoi après ? Patricia Cass, la chanson, je l'ai au téléphone avec Cyril et elle me dit, je fais board maintenant, c'est super. Elle a dit oui et tout. France Télévisions n'a pas eu besoin de 10 heures pour les convaincre, évidemment. Parce qu'en plus, on a fait la meilleure audience quand tu compares par rapport aux époques. On ne peut pas comparer aujourd'hui, mais on a fait du 7-8 millions. et un truc insensé. En plus, le show à Moscou était extrêmement produit parce que c'était réalisé par le Cirque du Soleil. Donc, c'était vraiment incroyable.

  • QUENTIN

    Vous avez dépensé sans compter, ça se voit.

  • BRUNO

    Oui, mais vous comptez rien à l'époque. Si, à part nous, les homos. Ça, par contre, ils nous comptaient. Ça, je peux vous le dire, on en parlera aussi. Troisième épisode. Et donc, la chanson, elle me dit, tu regardes sur l'album apparaître... l'album cabaret et dans l'album cabaret et c'était que des covers et il y avait trois inédits un dont je me souviens plus un autre qui parlait de la cocaïne donc on allait éviter et restait cette fameuse chanson et donc voilà je les fais réorchestrer avec patricia façon amélie poulain parce qu'à l'époque c'était amélie poulain qui était très à la mode et voilà et donc moi je rêvais à ce moment là qu'elle fasse travailler tous ces auteurs compositeurs historiques Pour faire une émission de télé avec trois chansons, Patricia, la Rusta et le public a choisi, mais elle a le dernier mot évidemment qu'elle ne se retrouve pas avec celle qui lui plaisait le moins. Mais bon, elle n'a pas voulu, elle n'avait pas le temps. Et voilà, et donc 8ème place, on était très fiers, mais on a eu un moment de suspension parce qu'il se trouve que sa maman est décédée le même jour quelques années avant. Et depuis des années et des années, elle avait décidé de ne plus chanter ce jour-là. Et là, quand on a percuté, je me suis dit, c'est pas possible, on va jamais en finir. Et elle a pris une résolution en se disant, après tout, si on me propose Eurovision le jour du décès de ma mère, c'est peut-être un signe aussi. Bon, elle a été huitième, ça va. Moi, à l'époque, j'étais super content à Tomten. Je ne savais pas, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu la lumière.

  • THOMAS

    Pour elle, une huitième place, ça veut dire quoi ? Pour une star, d'arriver à une huitième place, ça veut dire quoi ?

  • BRUNO

    C'était pas satisfaisant du tout. C'était pas satisfaisant du tout. Je pense qu'avec une autre chanson, elle aurait pu. Mais cela dit, on n'a vraiment pas eu de pot. Je veux dire, mais la France, grâce à Alex, ces derniers temps, on a un peu plus de chance. Mais là, en plus, je vois encore quand j'étais à la réunion des chefs de délégation, à l'époque, c'était par tirage au sort, fameux tirage au sort, que je regrette aussi. Et tirage au sort, on passe en troisième ou en deuxième des pires places. Je dis, putain, mais ce n'est pas vrai.

  • FABIEN

    J'avais interviewé Patricia KAAS il y a quelques années au sujet de l'Eurovision et elle m'avait dit que quand je suis rentré en France, je baissais la tête, j'avais l'impression d'avoir déçu mon pays, d'avoir fait une contre-performance. Ce qui aujourd'hui, faire un top 10 à l'Eurovision, c'est très bien.

  • BRUNO

    Elle a été magnifique. En plus, avec ces histoires de jury final le vendredi soir. et le samedi soir pour vous, vous êtes tous des artistes ici être brillant deux soirs de suite c'est impossible tu peux être bon deux soirs de suite tu peux être excellent deux soirs de suite mais avoir la magie, parce qu'on parle de magie à un moment deux soirs de suite c'est impossible et le vendredi soir, c'est pour ça qu'elle a eu énormément de points des jurys elle a été bouleversante chose que vous n'avez jamais vue mais bouleversante, incroyable elle tremblait, elle était comme une débutante et en sortant elle m'a dit cette phrase dont je me souviens, elle m'a dit merci m'avoir donné ma plus grosse trouille depuis la première fois que je suis monté sur scène. Parce que c'est quand même vraiment flippant. Quand vous êtes derrière, c'est vraiment flippant.

  • THOMAS

    L'Eurovision, on le dit souvent, c'est une grosse machine. Il faut être capable de chanter sur scène et en direct devant des millions de téléspectateurs. C'est pour ça qu'on se dit, prendre des artistes rompus à l'exercice, comme des stars, comme le fait très bien aujourd'hui Alexandra Raed, c'est... Quelque part, des points de gagné d'avance pour être un peu plus à l'aise. Mais tu viens de nous le démontrer ici, ce n'est pas parce qu'on a l'habitude de faire des scènes au quotidien depuis des années que le Eurovision n'en reste pas moins impressionnant. D'où le fait d'envoyer des amateurs n'est pas forcément la bonne stratégie non plus. pour arriver à scorer.

  • BRUNO

    Moi, je pense qu'il faut régler ça en disant qu'il faut envoyer la chanson. Chanter par qui tu veux, quelqu'un de bien en tant qu'affaire, mais il faut envoyer la chanson. On oublie, moi c'est pour ça que je me suis désintéressé ces derniers temps de l'Eurovision, je le regarde quand même en différé et tout ça, parce que je peux dire vraiment ce que je pense.

  • THOMAS

    Ah bah oui, on est là pour ça.

  • BRUNO

    Comme je le disais au début de l'émission, je suis vraiment un fan de la première heure. Mais vraiment, j'ai aimé cette émission pour tout ce qu'elle représentait, d'humanité, de différence. même si c'était quand même formaté ok, mais quand même et puis ces dernières années à part les prestations françaises, je trouve et quelques-unes, j'y ai cru avec le Portugal il y a quelques années qu'on allait revenir vers quelque chose de beaucoup plus authentique, simple etc, mais non à chaque fois on y retourne dans des... alors déjà qu'il n'y ait plus d'orchestre à la gâte, déjà je trouve ça dingue, vous savez que quand même le plus grand concours de... Chut ! Pensons au monde, il est impossible de plugger une guitare ou un piano alors qu'à Télé Matin on peut le faire. Je serais complètement débile. C'est-à-dire que si demain t'arrives avec un piano voix, le piano va être enregistré, faut quand même le savoir. Je trouve ça fou. Je trouve ça vraiment fou. Ça c'est une première chose. La deuxième chose, le fait que alors... Les playback maintenant avec les chœurs, mais ça, il faut savoir que c'est un vieux fantasme des Suédois depuis très longtemps. Quand j'étais moi-même toujours au référence groupe, ils voulaient déjà pour faire comme le Melody Festival. Puis le Melody, je le connais bien, j'ai été jury pendant quelques années là-bas. Mais à chaque fois, on s'est battus. Les Italiens, les Latins, on se battait pour du réel. Et ils ont fini par prendre le prétexte du Covid. Et bye bye les choristes.

  • THOMAS

    Du coup, moi, je pose la question, pourquoi l'hégémonie de la Suède aujourd'hui prend part dans toutes les orientations d'évolution du concours ? Pourquoi, alors que la France fait partie du Big Five, l'Italie fait partie du Big Five, ont des visions peut-être différentes du concours ? Pourquoi aujourd'hui, en 2024-2025, tu penses qu'on reste dans ces mécaniques qui sont...

  • BRUNO

    Je pense qu'avec ce qui s'est passé l'année dernière, je pense que là... On peut reprendre un peu d'impact et de pouvoir, ça ne va pas se faire tout de suite, mais depuis 20 ans, parce que quand je suis arrivé en tant que chef de délégation, le superviseur était une femme française, et après ça a été pendant une année une anglaise, et après ça a été un suédois pendant 10 ans, et après un norvégien pendant au moins 10 ans, pour enchaîner encore sur un suédois. Il se trouve que dans ces pays, ils savent produire des shows. Mais nous aussi, en France, on sait produire des shows. Alex sait produire des shows, tout le monde. Et on est... Je dois reconnaître parce qu'à l'époque, que ce soit France Télévisions, la BBC ou la RAI, enfin la RAI c'est venu plus tard, ou même la TVE, l'Espagne, c'était pas leur priorité l'Eurovision. Alors que dans les pays scandinaves, voire même en Allemagne, parce qu'il y a aussi beaucoup de marchés qui sont trustés par les Allemands, le televoting il est allemand, etc. Pour eux, ils ont vite compris il y a très longtemps que c'était une priorité et que l'Eurovision n'était pas mort. Donc ils se sont désintéressés de ces marchés-là. Là maintenant, grâce à Alex et aussi on a quand même une présidente de France Télévisions qui est présidente de l'UER, je pense que tout ça, on reprend la main. On reprend la main et il serait temps qu'on reprenne la main parce qu'à un moment, le public va se rendre compte d'un truc. C'est que c'est quand même pas normal dans un show pareil d'avoir un chanteur dit lead, supporté comme dans certaines prestations. J'ai vu des trucs l'année dernière, je ne sais plus quel pays, mais ce n'était plus possible. Même Tatou, il y a deux ans. Tout n'était pas forcément en live. Et à un moment... Alors la règle, si tu la lis, elle est simple. C'est le chanteur lead. Mais qu'est-ce que c'est qu'un chanteur lead ? Alors sur un couplet, évidemment, mais sur un refrain. Et quand elle est partie haute... Et moi, à l'époque où j'étais chef de délégation, et j'ai eu le gros problème avec Sébastien Tellier, parce que sur son titre, Divine, toutes les voix étaient synthétiques. C'était retouché, protoul, ces compagnies. Et il a fallu que je fasse venir des copines. pour faire les mêmes voix, puisqu'à l'époque c'était interdit. Mais cette difficulté-là donnait aussi le côté unique de la prestation. Tout comme quand vous jouez les lives des années 60-70, avec Franck Bourset et tout ça, c'est des versions qu'on retrouve nulle part ailleurs. C'est du live, quoi. Là, aujourd'hui, ce que tu entends à la télé, parfois c'est presque la même chose que le disque. Et là, ça devient suspect. Parce que quand je vois des gens gigoter dans tous les sens, c'est que tu te mènes, ne serait-ce que par la respiration. Il n'y a rien qui bouge. Et c'est encore pire chez les kids. Il n'y a rien qui bouge. Et là, tu te dis...

  • AGATHE

    Les enfants, ils ont un meilleur cœur.

  • BRUNO

    Un meilleur souffle. Mais bon, moi, c'est pour ça que je me suis désintéressé ces derniers temps de l'Euro. C'est simplement parce que je veux, comme à San Remo, comme à The Voice, qu'on soit sur des prestations authentiques et le public s'en rend compte. Et à un moment, il va vraiment s'en rendre compte.

  • AGATHE

    Mais t'as raison, je pense que c'est ça qui m'énerve un peu, et je l'avais pas trop conscientisé, mais je crois que c'est ça qui m'agace dans l'Eurovision, un peu. C'est ce manque de naturel...

  • BRUNO

    D'authenticité. De brut, le côté vraiment...

  • AGATHE

    Ouais, comme quand tu vas voir quelqu'un en live et qu'il peut se planter, et c'est ça qui est beau, comme quand tu vas voir quelqu'un au théâtre, et que tu partages un vrai truc et cette représentation sera unique parce qu'il peut se passer n'importe quoi. Et là, tu sens que c'est tellement huilé, tellement machin, tellement back-upé, qu'en fait, non, il ne peut pas se passer grand-chose.

  • BRUNO

    C'est là où les Suédois, du coup, ils ne produisent plus une émission de musique. Ils produisent une émission de télévision de divers différents. Et donc, pour eux, ce n'est pas les mêmes référencements. Pour eux, c'est un show, entre guillemets, comme ils te filmeraient les JO, n'importe quelle compétition ou grand spectacle télévisuel. Et donc, les impératifs artistiques, pour eux...

  • THOMAS

    Oui, mais aujourd'hui, l'Eurovision est devenue... plus qu'une simple émission de télé, c'est un festival ça fait venir des gens la Suisse remplit un stade pour faire l'Eurovision Village on sent qu'on brasse de l'argent un business et du coup pour développer ce business c'était la culture du toujours plus et du coup du toujours plus spectaculaire.

  • QUENTIN

    Et peut-être que Bruno tu pourras nous en parler le rôle de plus en plus important des maisons de disques derrière les artistes c'est eux qui payent quasiment des fois les prestations ça dépend des pays mais Le pays spédouin, c'est Sony Universal et compagnie qui finance les affaires.

  • BRUNO

    Il faut savoir que c'est très simple. La boîte au PIB est énorme, plus la maison de disque elle paye. C'est simple. Ou le sponsor, le mécène du coin. Non, mais ce qui est... Moi, je reviens toujours à la même chose. Je suis à chaque fois choqué de voir les auteurs-compositeurs réduits à un petit synthé tout en bas, etc. Et quand il y a une victoire, je ne sais pas. Ok, Marie Myriam, elle a gagné. Mais Jean-Paul Carat et Tony Rallo, et Jean-François Rassy, pardon, à l'époque, ils montaient sur scène. C'était une récompense d'une équipe. Et là, aujourd'hui, on dirait que les chansons, elles ont été faites... Oui,

  • AGATHE

    quand tu parles de France Gall, il y a Gainsbourg qui est sur scène, qui vient.

  • BRUNO

    et voilà alors qu'ils continuent à le faire à San Remo par exemple avant sa chanson et tu vois San Remo c'est un super exemple parce qu'ils arrivent à produire 28 artistes avec un orchestre, avec des séquences ne nous mentons pas, il y a forcément des séquences à un moment, enfin tu vois il y a des trucs qui sont difficiles à jouer en vraiment en live, mais aussi avec un visuel et moi je peux vous le dire j'en suis persuadé qu'on m'oppose en disant mais une question de budget tout ça, mais c'est pas vrai ... Nous, sur The Voice, je suis désolé, je parle beaucoup de The Voice, mais c'est ma maison. J'ai quitté l'Eurovision pour The Voice quand même. Sur The Voice, on produit 120 artistes. Alors évidemment, c'est des prestations de deux minutes, mais 120 artistes par an. Et on les joue en six enregistrements. Et je peux vous expliquer que tout est fait dans une organisation au couteau, avec un directeur musical, etc. Et que c'est possible. On peut produire 37 chansons. en 15 jours, même avant, il suffit de préparer avant. C'est de la préparation. Oui,

  • THOMAS

    puis on le sait que c'est possible. On le voit peut-être moins visuellement dans The Voice, mais les débuts de Danse avec les Stars, il n'y avait pas de bande-son, c'était de la musique live. Moi, j'adorais d'ailleurs à ce moment-là. Ça rendait le truc beaucoup plus authentique. Aujourd'hui, Danse avec les Stars a pris un peu l'orientation de l'Eurovision, c'est-à-dire que toujours plus, toujours plus, toujours plus, on perd un peu l'authenticité des premières saisons. Moi,

  • BRUNO

    je l'aime beaucoup avec les Stars. Oui, mais c'est génial. C'est génial. Pour autre chose, pour le spectacle que c'est devenu, comme la nouvelle star, je voulais dire, à l'époque où là on voyait aussi à l'écran tout l'orchestre, tout le public qui accompagnait. Et même la Star Ac', qui en ce moment, ils sont 100% live, avec 100% de super prestations et parfois tu te plantes, tu te plantes. Et voilà, c'est pour ça que...

  • AGATHE

    Ça ajoute beaucoup.

  • BRUNO

    Je fais toujours confiance au public pour ça, à un moment ça les saoule. Et là, je regardais un petit peu de loin, un peu plus de près, je regardais deux ou trois trucs qui ont été sélectionnés, et je me disais, ça y est, c'est reparti. Avec quand même une amélioration, il y a moins de production suédoise dans les autres pays. Les fameuses suédoiseries vendues sur étagère. Il y en avait moins, moins, moins. Parce que j'ai fait quand même jury dans pas mal de pays, et je retrouvais les mêmes auteurs-compositeurs. Thomas Gissen.

  • VINCENT

    Le Thomas G, là, le Thomas G.

  • BRUNO

    Il est partout.

  • VINCENT

    Il fait tout.

  • BRUNO

    Il en fait 300. Alors,

  • THOMAS

    on a parlé de Sébastien Tellier tout à l'heure, mais je pense que Quentin a beaucoup de choses à nous dire sur cette prestation de 2008.

  • C'est l'instant. Yo ! Elodie ? Elodie ? Elodie ? Yo ! Yo ! Yo ! Yo ! C'est l'instant. Yo ! Gossien ? Gossien ? C'est l'instant Elodie Gossuin.

  • QUENTIN

    Vous nous l'avez demandé. Que dis-je ? Quémandé ! Elle vous a manqué. Alors la voici, la voilà. Elle est toute chaude. Elodie Gossuin est enfin sortie du formol. C'est le grand retour de la chronique Instant Elodie Gossuin, autrement nommée l'instant What the Fuck. Mais on ne chasse pas le naturel, sinon il revient au triple galop. Cette chronique What the Fuck sera teintée, que dis-je, badigeonnée de politique. On ne se refait pas. Mais alors, chers auditeurs et auditrices, je sais ce que vous vous demandez. Mais quelle performance française des années 2000 peut à la fois être l'occasion de mixer nos deux chroniques ? C'est ce qu'on va découvrir ensemble. La France, dans sa grande et séculaire tradition d'exception culturelle, utilise très souvent sa langue à l'Eurovision comme outil de diplomatie culturelle pour soutenir son industrie musicale et promouvoir ses artistes à l'exportation. Alors, du coup, c'est un véritable scandale quand, en 2008, Sébastien Tellier dévoile sa chanson « Divine » . Cette année-là, à France 3, c'est Marie-Claire Mézerette, directrice des divertissements, qui décide d'envoyer l'auteur-compositeur et interprète pour nous représenter. Mais cette chanson a une petite particularité, sa langue.

  • Et là,

  • QUENTIN

    c'est le drame. Et oui, c'est le drame, car c'est la première fois que la France envoie une chanson intégralement en anglais.

  • Tiens, regarde, les anglais ont débarqué, on va être obligés de passer par derrière. Tu sais, par ce tunnel tout sombre qui sent pas très bon.

  • QUENTIN

    Pardon, on s'égare. Les réactions politiques sont particulièrement vives, et ce, dans tout le champ politique.

  • Quelle indignité.

  • QUENTIN

    Nous sommes sur le service public. Et au-delà de Nicolas Sarkozy, qui ne parlait pas du tout de ça, le secrétaire d'État à la coopération et la francophonie, Alain Joyandé, déclare alors « Lorsqu'on a l'honneur d'être sélectionné pour représenter la France, on chante en français. Depuis 52 ans qu'existe le concours, les candidats français ont toujours chanté en langue française. Cette année, plus de la moitié des artistes qui chanteront à l'Eurovision le front en anglais. J'encourage chacun à résister à la tentation d'uniformisation linguistique. La polémique arrive jusqu'au banc de l'Assemblée nationale pendant les questions au gouvernement, QAG, passion acronyme, et la ministre de la Culture, Christine Albanel, juge pour sa part dommage de chanter en anglais et demande expressément, à ce qu'on dit, que des paroles en langue française soient ajoutées à la chanson. Aussitôt dit, aussitôt fait, la délégation française ajoute deux phrases en français dans le refrain.

  • Toi ou moi, c'est que tu sais. Moi, l'amour, quand on s'en sait.

  • QUENTIN

    Une fois cette querelle politico-linguistique réglée, c'est là que le moment What the fuck et le dégauçant déboulent en trombe, quand il s'agit de présenter la mise en scène de Sébastien Tellier lors de la finale. Alors, si vous n'avez jamais vu cette performance, comment pourrais-je mieux décrire cette... objet artistique non identifié que par une de mes citations favorites prononcées le 15 mars 2020 sur France 2 à 11h24 sur le parking intermarché de la Ferté-Sous-Jouard par Monique, 62 ans, qui s'exclame...

  • J'en sais rien, j'ai pris n'importe quoi.

  • QUENTIN

    Et oui, Monique a raison, Sébastien a vraiment pris n'importe quoi. La performance s'ouvre sur les cinq choristes déguisés en Sébastien Tellier, c'est-à-dire Ludette Noir, Barbe à la Sébastien Chabal et Longue Pérouque Noire. Sébastien Tellier débarque sur une voiturette de golf floquée du drapeau français sur le pare-chocs, avec sous le bras un planisphère transparent gonflé d'hélium qu'il ne va pas tarder à se mettre dans le gosier. Le reste de la prestation atteint des sommets de l'absurde et du what the fuck. La réalisation télé fait des gros plans volontaires ou non, on en parlait, mal cadrés, zoom sur ses chaussures, des plans hors champs sans rien qui se passe à l'écran. Bref, vous l'aurez compris, ça tenait la France à tenter une performance décalée. Et selon les subjectivités, c'est soit kitsch, soit ringard, ou alors Sébastien Tellier est un génie incompris, dans le sens où il a peut-être eu comme seul tort d'avoir eu raison trop tôt. parce que nous n'étions collectivement pas prêts à voir de l'humour absurde à l'Eurovision. Résultat des courses, Sébastien Tellier n'a pas été récompensé. Pensez pour son courage politique, on espère le fait de couper la tête. Un échec cuisant puisque la France termine 19ème sur 25. Mais tout de même, reconnaissons à Sébastien Tellier d'avoir tenté des choses. Il a eu de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace. Et puis, pour se quitter, gardons en tête ce bon conseil de Jean-Claude Duss, interprété par le regretté Michel Blanc.

  • BRUNO

    Je peux me permettre de te donner un conseil, c'est oublie que t'as aucune chance, vas-y fonce. On sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher. Bravo ! Tu sais qui a été envoyé au front ? Pour débattre avec tous les petits hommes politiques, c'est moi. Je me suis retrouvé sur France 24, sur je sais plus quoi, à essayer d'expliquer à ces messieurs qui ne savaient même pas ce que c'était un phare. ni l'Eurovision, ni quoi que ce soit, que la French Touch. Tu sais, moi, je suis pour la liberté de la langue, évidemment, à partir du moment où c'est ce qui suit le mieux avec l'anglais. Enfin, avec la musique. Et donc, il se trouve que là, c'était pas en anglais pour gagner, sinon ça aurait été raté. C'était juste parce que c'était de l'électro et il fallait que ce soit en anglais et tout. Et je me suis fait accuser. Je suis tout. pris dans la tronche à cette année-là, c'était bien sympathique. Mais j'en suis pas revenu, mais en même temps, on était dans un tel... C'était avant Patricia Cass, hein. On était dans un tel désert journalistique, Fabien, sur l'Eurovision. Non mais l'Eurovision, le lendemain, ça faisait cinq lignes. Il n'y avait rien. Il n'y avait que dalle. Donc moi, j'étais content parce que là, tout d'un coup, on en parlait. Mais tu vois jusqu'où on en était, quoi. Il fallait fouetter ta mère pour être content qu'on parle de toi.

  • QUENTIN

    Tout bad buzz est un buzz.

  • BRUNO

    Voilà, exactement.

  • THOMAS

    L'émission va bientôt toucher à sa fin Louane est annoncée comme représentante de la France cette année à l'Eurovision c'est une artiste qui a été découverte grâce et par The Voice que tu connais par ailleurs quel est ton avis sur cette sélection et comment tu vois la France à l'Eurovision

  • BRUNO

    Bah écoute c'est ma nièce on va dire parce que je la connais depuis l'âge de 8 ans quand même et même dans mes plus beaux rêves j'aurais jamais imaginé qu'elle puisse représenter la France ... Contrairement à Slimane, parce que Slimane a été mon élève très tôt, il avait 14 ans quand je l'ai rencontré sur un casting de Cléopâtre, et après, bon, bref, lui il a toujours eu envie. D'ailleurs, petite anecdote, un de ses meilleurs potes, c'était... Ben ça y est, j'ai oublié son nom. Merci Nazim, merci Fab. Nazim qui était dans la prestation de Jesse Matador, le jeune homme un peu torse nu qui faisait des saltos pour la première fois. Déjà à l'époque, il avait ça dans la tête Slim.

  • FABIEN

    On parlait des voix live, là c'est intéressant de regarder la prestation de Jesse Matador en se demandant qui chante.

  • BRUNO

    J'aurais jamais dû te donner tes secrets.

  • THOMAS

    Alors qu'ils te sentent, ouvre cette parenthèse !

  • BRUNO

    Rien du tout, je ne parlerai qu'en présence de 12 points. De 12 points ? Non mais je vous dirai tout ça off avec un spritz. Et que Bilal, il avait envie évidemment, c'était marqué dessus. John pour la Suisse, que j'adore, qui a fait The Voice aussi, je lui avais proposé Destination Revision, il m'a un peu bêché tout ça pour le retrouver. Mais cette année-là, je l'ai branchée, je pourrais vous dire des choses pendant des heures, je l'avais branchée avec l'Albanie, qui ne l'avait pas sélectionnée. Il faut quand même le faire. Donc tout ça pour revenir à Louane. Louane, c'était une véritable surprise. Depuis qu'elle est toute petite, elle sait pourquoi elle fait les shows. C'est une artiste comme les autres. Mais elle, avec un petit truc en plus, alors je ne connais absolument pas la chanson, elle a voulu me la faire écouter, je dis non, non, non, je ne veux pas l'écouter tant que... Parce que s'il y a une fuite, j'ai pas envie. Et elle m'a dit, tu vas voir, c'est un truc que je n'ai pas l'habitude de faire. Et je dis, bah écoute, ça me fait peur ce que tu me dis. Enfin bon, moi j'espère qu'elle fera pas de l'opératique. Mais en tout cas, j'ai une confiance en elle, totale. Mais vraiment totale, parce que, regarde, elle n'a jamais fait de cinéma, elle rate ses essais, elle le dit partout. Elle rate ses essais au Cino, ça se termine avec une... Avec un César, voire même avec un Oscar, parce que la version américaine a eu un Oscar. Enfin bon, tu vois, tu te dis, mais d'où ça sort tout ça ? J'ai failli pas lui faire faire The Voice, parce que je la trouvais pas assez prête. Mais bon, je lui ai dit, tu seras mal entendu, on peut y aller, elle arrive en demi-finale. Et puis ce qui l'a nourri, et puis moi j'en ai jamais parlé publiquement parce que ça lui appartenait, mais puisqu'elle en parle, moi j'ai connu Isabelle, sa maman, dont elle parle. Ce qu'elle dit, c'est la stricte vérité, c'est aussi intense que ça, parce que Louane a vécu l'enfer et le paradis à chaque fois. C'est-à-dire qu'elle a vécu le paradis en étant dans The Voice, et en allant loin, et en vécu son rêve de petite fille, et l'enfer, parce que pendant ce temps-là, son papa était en train de partir, après sa maman, elle a vécu toujours les deux. Donc elle est parmi nous, et je pense qu'il est temps aussi d'avoir... Je ne peux pas imaginer que ce soit une chanson trafiquée. Je sais que ça va être sincère, je sais que ça va être entre jour 1 et la chanson dans la voiture. Je ne sais plus, peu importe. Ça va être dans ces Ausha, j'ai tellement entendu orchestre. Et moi, je suis vraiment, vraiment confiant. Et je ne dis pas ça, ce n'est pas de la langue de bois, parce qu'elle prend un risque. D'ailleurs, tous les chanteurs qui vont à l'Eurovision prennent un risque. Et voilà, je sais que ça va bien se terminer. avec une première place. Et enfin, les garçons, vous allez pouvoir organiser l'Euroclub l'année prochaine. Enfin !

  • FABIEN

    C'est vrai que c'est la prise de risque qui m'interroge beaucoup. Quand je l'ai interviewée récemment, elle me disait que quand elle a enregistré la chanson, elle a vomi. Et je ne sais pas comment analyser le truc. Et je suppose que c'est plutôt parce que ça demande un espoir physique. C'est un mélange d'émotions qu'elle va puiser, mais aussi quelque chose de physique, puisqu'elle disait je m'entraîne trois fois par jour à la chanter pour être sûr que ça se passe bien. Donc je me dis, est-ce que ça va être...

  • BRUNO

    Ce que je peux vous dire, c'est que ce que je dis souvent aux gamines dans The Voice Kids, là aussi on a le Kids Eurovision, blablabla, Je leur dis, vous savez quoi ? Louane a 8 ans, elle faisait une heure de piano et de chant tous les jours. Et ça a duré jusqu'à aujourd'hui. Donc c'est cette petite fille, qu'elle a su rester d'ailleurs, qui va nous représenter. Et c'est pour ça que je suis confiant. Je sais qu'elle va être extrêmement sportive, qu'elle ne va pas sortir. Je sais qu'elle n'a pas besoin de 50 managers pour lui dire, va te coucher, va ceci, va cela. Elle va être incroyable. Et en plus... Je connais Alexandra, Red, un petit peu quand même. Je connais très très bien Luan et je sais que toutes les deux, elles vont être folles. Enfin folles dans le bon sens du terme, elles vont être dingues, elles vont passer des super moments entre le shopping et la répétition, j'en sais rien. Mais c'est très important parce que quand vous êtes dans une espèce de bulle quand vous faites l'Eurovision, pendant toute la semaine qui précède le concours, il se passe tellement de choses à droite à gauche, et un coup des photos avec... Et s'il y a un bon buzz autour de... Ta candidature, ça arrivait pour la France, je l'ai vu avec Amaury Vassili, et ça, ça avait été une catastrophe, parce qu'Amaury était le favori des favoris. Le jour de l'Eurovision, il avait même une cote en dessous de 1. Ça voulait simplement dire qu'il était impossible qu'il ne gagne pas. parce qu'il s'est laissé disperser. Il nous a fait un beau canard le jour même, le canard de la folie. Et ça, c'est ce qu'il faut dire aux artistes. Ce sont des sportifs, c'est une compétition sportive avec tout ce que ça comporte. Et Lou, vous l'aurez compris, je suis très optimiste, sans connaître la chanson, même si c'est un concours de chansons. Et puis elle a cette innocence qui va en plaire aux gens. Et voilà, c'est tout.

  • THOMAS

    vous avez compris que je l'aime j'en ai un petit doute merci Nouti merci beaucoup Bruno pour ces moments pour ces coulisses de l'Eurovision pour cette interview que tu nous accordes l'émission touche à sa fin déjà j'en suis navré mais c'est justement les choses rares qui font que 12 points est autant apprécié. Bruno, si tu as mille anecdotes à nous raconter encore, tu es évidemment le bienvenu au tournoi du micro.

  • BRUNO

    L'été prochain, vous n'avez plus rien à dire, donc je peux revenir.

  • QUENTIN

    Il y a une saison entière.

  • THOMAS

    Merci en tout cas de ta confiance. Merci à toutes et tous de nous suivre de plus en plus sur 12 points. Qui reprend du poil de la bête dans la puissance de la montée de l'Eurovision 2025 ? Oh la puissance ! Fabien, très bientôt, dans quelques semaines maintenant, sort ton livre le 10 avril. Est-ce que tu peux nous en dire deux, trois mots supplémentaires ?

  • FABIEN

    Oui, donc voilà, il s'intitule Queerovision, histoire avec le S entre parenthèses de la plus grande scène du monde. Et donc c'est une histoire à travers les artistes et les chansons de l'Eurovision de l'évolution des droits des personnes LGBTQ.

  • THOMAS

    Voilà,

  • AGATHE

    mais moi en tant que fille APD, j'ai trop hâte.

  • FABIEN

    Et voilà, donc à partir de 1956, jusqu'à l'édition 2024. Et même là, il y aurait encore plein de choses à dire. J'ai bien sûr rendu le livre, mais il y a plein de choses qui vont encore en cours. Il se passe tellement de choses que le sujet est infini.

  • BRUNO

    Le sujet est infini. Agathe, vous voulez dire quelque chose ?

  • AGATHE

    Le sujet est infini. J'ai très hâte. contente de passer ce moment avec vous. C'était très chouette. Merci beaucoup.

  • THOMAS

    Merci à toi, Gat. Quant à nous, on se retrouve également en librairie avec Eurovision, la petite histoire du concours dans le Club 12 points sur notre site internet. Et puis, dès la semaine prochaine pour de nouvelles chroniques, de nouvelles anecdotes, des futurs extraits et surtout très bientôt, enfin, nos avis sur les chansons de l'Eurovision 2025.

  • AGATHE

    Ah oui,

  • BRUNO

    parce que on a un petit peu de temps quand même.

  • THOMAS

    Tout n'est pas sorti. Merci à toutes On se retrouve très vite dans 12 points Je vous fais de gros bisous De bisous Et puis on se quitte en musique Ça fait longtemps

  • QUENTIN

    Bruno, c'est quoi dans les chansons Dans les 10 ans où t'étais H.O.D Que tu souhaiterais qu'on

  • BRUNO

    Les 10 ans ? Une nouvelle Sandrine François Une nouvelle Sandrine François On en a tellement parlé les publics le demandent j'ai envie de faire plaisir à Vincent mes copines le groupe que j'avais monté le groupe que j'avais monté vous savez comment c'est parti ça ? c'est parti de Priscilla parce que j'ai travaillé sur Priscilla je dis allez les filles,

  • VINCENT

    viendez c'est tellement la chanson ça marchait c'était génial on écoute ça ?

  • je ne vais pas marcher au bar Je ne ferai jamais ça, d'autres se sont battus pour que je sois fiel. J'ai écouté toutes ces voix qui me crient et n'attendent pas qu'on te souffle un jour, toi dire encore quoi faire. Ah, mon déséquilibre ! Je ne vais pas croiser les bras, je ne vais pas rester là. Dans mon sang, il y a la force et l'inspiration. J'ai pu sentir la divine, j'ai entendu tous ses voix, j'ai pu chercher à toute ambition. Il y a des étés dans l'air, que l'on peut vivre, et à l'air, et à l'air. J'entends la voix d'Alita. J'entends la voix d'Alita. Et je sens que tu n'as plus de respect pour tes parents. Je sais, mais je fais de la bruit. Et tu n'as plus de respect. J'entends la voix d'Alita.

Description

Eurovision : révélations en coulisses avec Bruno Berberès ! 🎤🇫🇷


Dans cet épisode explosif de 12 Points, on reçoit Bruno Berberès, chef de la délégation française à l’Eurovision de 2002 à 2012. Pendant dix ans, il a été aux premières loges des choix artistiques de la France, et il nous dévoile les coulisses des sélections, les stratégies (ou leur absence !), et surtout… le mot d’ordre donné par France Télévisions dans les années 2000 : voulait-on vraiment gagner ? 🤔

On revient avec lui sur les hauts et les bas de cette décennie parfois compliquée pour la France, entre espoirs déçus, performances mémorables et décisions discutables. Patricia Kaas, Sébastien Tellier, les erreurs, les coups de génie… Bruno ne botte pas en touche et répond à toutes nos questions !

Et ce n’est pas tout :
🎭 Agathe nous emmène en Grèce avec une chronique Zero Vision à la sauce hellénique (préparez-vous à des pépites !).
🤯 Quentin revient avec son billet WTF, pour décrypter les moments les plus improbables de l’Eurovision.

Bref, si vous voulez tout savoir sur l’envers du décor de l’Eurovision et comprendre ce qui s’est (mal) joué pour la France dans les années 2000, cet épisode est un incontournable. 🎶🔥

🎧 À écouter sans plus attendre !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Finalement, nos 12 points vont à... Nos 12 points. Nos 12 points. Nos 12 points. Nos 12 points. Nos 12 points.

  • THOMAS

    vont à... vont à... L'Italie. L'Espagne. L'Inde. L'Italie. L'Espagne. L'Italie. L'Église. L'Église. France. Bonjour à toutes et bonjour à tous et bienvenue dans... Les coulisses de l'Eurovision. Aujourd'hui dans le podcast, on est ravis, on est très fiers de recevoir Bruno Berberès. Bonsoir Bruno.

  • BRUNO

    Salut les garçons et la fille.

  • THOMAS

    Comment tu vas ?

  • BRUNO

    Moi ça va pas mal, on va parler de l'Eurovision, c'est ça l'histoire.

  • THOMAS

    Exactement, c'est le premier podcast francophone spécialisé dans l'Eurovision. Et autour de la table, je vous propose de faire un rapide tour de table pour vous rappeler nos différents rôles. Le Quentin qui est notre spécialiste politique, socio-économie autour de l'Eurovision. Le puits de science et de savoir historique. Bonsoir Quentin. Bonsoir Thomas. Comment tu vas ? Ça va super et toi ? Vincent, comment vas-tu ? Je pète la forme. Vincent, tu es notre spécialiste musique, comédien, chanteur en comédie musicale, acteur en théâtre, en série télé. On a pu te voir récemment sur la scène du Théâtre de Paris dans Spa Malotte. Comment tu vas ? Je pète la forme, j'ai rien de te le dire. Moi aussi. Mais moi-même, il ne va plus très bien. On a... Agathe, notre spécialiste de rien du tout dans le monde. Oui,

  • AGATHE

    je suis ravie du coup.

  • THOMAS

    Et tu nous apportes toujours un savoir éclairé car tu nous aides à prendre de la hauteur sur le programme. Comment vas-tu ?

  • AGATHE

    Mais ça va, ça va, ça va. Ça va comme un mois de janvier qui a été long, comme un mois de février qui a du mal à démarrer, comme une vie un peu ratée.

  • THOMAS

    Mais nous sommes là pour t'apporter un peu de bonne humeur et de soleil. Je suis ravie. Bienvenue dans 12 points. On reçoit, ça fait longtemps qu'il n'était pas venu avec nous derrière les mupos, Fabien Rondin !

  • FABIEN

    Oui j'ai ressorti le rond de serviette pour le coup.

  • THOMAS

    Fabien, on rappelle qui tu es, tu es journaliste chez 20 minutes, spécialisé culture et tu apportes notamment un savoir car tu es spécialiste de l'Eurovision. Tu nous l'apportes depuis la saison 1 autour de cette table et surtout tu as une actualité car Queer Eurovision, ton livre, sort très bientôt.

  • FABIEN

    Oui, le 10 avril, normalement, c'est tout.

  • THOMAS

    Allez !

  • FABIEN

    Écoute, Eurovision, l'histoire de la plus grande scène du monde.

  • THOMAS

    Tu nous en diras quelques mots à la fin. Vous en êtes capable d'un exemplaire ? Eh oui. Vous êtes exemplaire. Tu veux qu'on s'occupe de l'animation de la soirée ?

  • FABIEN

    On va cadrer ça.

  • THOMAS

    Et donc Bruno, voilà, tu es parmi nous aujourd'hui, car tu as été chef de la délégation France 13.

  • BRUNO

    HOD si tu es tendance.

  • THOMAS

    HOD.

  • BRUNO

    HOD.

  • THOMAS

    de 2002 à 2012, et tu es autour de nos micros pour en parler avec nous tous ensemble ce soir. Merci d'être là. Les amis, je pense qu'on a fait ce rapide tour de présentation. Est-ce qu'on est prêts à commencer cette émission ? Eh bien, c'est parti ! Alors Bruno, tu es directeur artistique et producteur français, reconnu pour ton rôle majeur notamment dans l'industrie musicale et du divertissement. Tu as débuté comme comédien chanteur avant de te tourner dans les coulisses du spectacle. Madame, est-ce que tu peux nous raconter un peu ton parcours ce soir ?

  • BRUNO

    Mon parcours, il est simple, c'est une succession de hasards. Quand j'étais tout petit, la semaine dernière, Mais comme nous toutes ! Ma mère écoutait beaucoup de musique. Des musiques à voix, n'est-ce pas Vincent ? On est des grandes chanteuses qui gueulent bien. Et Jean-Milal Mathieu, Georgette Lemaire et tout ça. Heureusement, j'avais mon père qui écoutait les dorses, ça faisait un équilibre. Et elle écoutait surtout l'Eurovision. C'est comme ça que je suis tombé dedans. Ah c'est vrai ? Et puis regardez-moi bien. Vous avez devant vous qui a assisté à la victoire de Marie Myriam. Je suis beaucoup plus âgé que vous, j'ai vu ça en direct. J'ai vu des douze fois se cumuler. J'ai frémi. Je n'étais pas très grand, mais je l'ai assisté à cette victoire. Pas celle d'André Claveau en 1958. Je ne vous ai pas déconné. N'exagérez pas. Donc, mon parcours, il est simple. C'est celui de tous les gens qui rêvent, qui sont artistes, parce qu'ils montent sur une table dès qu'il y a un mariage, avec un apron, une serviette, les antennes de câble. Voilà, c'est ça. Je rêvais de l'Eurovision quand j'étais gamin, évidemment. Sauf qu'à mon époque, c'était un peu comme d'autres sujets. N'est-ce pas, Fabien ? on n'arrivait pas sur un terrain de foot en disant j'adore l'Eurovision. Est-ce que tu as vu Schmetzling en 77 représenter l'Autriche ? Non, tu ne pouvais pas dire ça. Donc tu te cachais un peu. L'Eurovision, c'était un peu comme Sheila et Claude François. Il ne fallait surtout pas dire que tu aimais. Donc tu te cachais. Donc voilà, moi je faisais partie de ces gamins qui n'avaient que des goûts honteux. Et puis j'ai fait des écoles, des conservatoires, etc. Comme beaucoup d'artistes. Et puis, un jour j'ai raccroché. On va pas là parce qu'il faudrait faire un autre podcast. Donc on va zapper tout ça. Et un jour, j'allais dans un endroit qui était vraiment génial à l'époque, dans les années... Dans ces années Les années 80 à peu près Et ça s'appelle Pianozing Et j'ai fait plein de rencontres Des gens comme Vartos Que vous connaissez Nous étions dans la même école L'école du casino de Paris ensemble J'ai des anecdotes Je ne me dirai rien Virginie Lemoyne, plein de monde Valérie Lemercier, tous ces gens là Et puis on s'amusait On s'amusait Et puis... Et moi je me suis transformé petit à pied avec tous ces gens. Je me suis improvisé manager et de manager à aidant, etc. A aidant des artistes sans le sou, des produits.

  • AGATHE

    C'est peut-être la prochaine Berbérès ?

  • THOMAS

    Moi je pense que oui Agathe,

  • BRUNO

    en effet.

  • THOMAS

    Et puis un jour,

  • BRUNO

    Anne Varin qui était au Piano Zing comme d'autres, me dit tiens...

  • VINCENT

    Anne Varin vous l'avez ou pas ? Moi je l'ai. Non moi je l'ai pas. C'était là-bas dans Lady Commandant. On va aller de zing.

  • BRUNO

    Let my people go. Ça aurait pu marcher, ça aussi, à l'euro. Et donc, je l'ai envoyé sur les 10 coms, sans faire exprès, ainsi que Pablo Villafranca, ainsi que Ginny Lynn. Oh, Ginny Lynn ! Et il se trouve que les trois ont été pris, et voilà comment a démarré ma carrière de directeur de casting. Après, ça s'est fait, et c'est parti. Et ça s'est fait, et s'est fait, et s'est fait. Et ainsi de suite. Entre temps, un accident de parcours. Oui, nous sommes en 97 à Dublin, parce que je suis dans la salle de l'Eurovision, comme vous aujourd'hui. Et là, je rencontre la délégation française. Et par une succession de rencontres, en 2001, alors il s'est passé plein de choses pour moi en 2001. De 97 à 2001, je suis fan de la première heure, mais je le suis tellement depuis longtemps.

  • THOMAS

    Ça veut dire quoi être fan de l'Eurovision dans les années 90-2000 ?

  • BRUNO

    Ça veut dire... Ça veut dire que tu n'as rien. Tu rencontres d'autres fans quand tu vas au plus de Saint-Ouen. Dans le bac, tu regardes frédétiquement. Est-ce que je vais trouver ce titre qu'on ne trouve pas ? Le Luxembourg 75. C'est là où tu rencontres d'autres fans. C'est comme ça qu'un jour, je rencontre Dominique Dufault, un fan de la première heure. Et que oui, j'ai monté avec lui le Ausha France. L'Eurofan. Ah, c'est vrai ? Oui, je suis un fan qui a réussi. Tout se passe en même temps, mais bon, moi, je savais de quoi je parlais. Sauf que, mettez-vous, je suis quand même un petit garçon, quel que soit l'âge que j'avais, et j'arrive à l'Eurovision en dehors du public. En 2001, je rencontre Rachel Kahn, qui a sélectionné Natacha Saint-Pierre, et elle me propose, un jour, elle m'appelle, elle me dit, Bruno, je cherche un chef de délégation, est-ce que ça te plairait ? Ah ! Évanouissement Oui à peu près, je te jure vraiment je tremblais, je me disais mais je ne saurais pas faire ça

  • THOMAS

    Et alors on te propose d'être chef de délégation en 2002 c'est la première fois que tu prends ce rôle là comment tu l'abordes avant que Je rigole parce que je ne savais pas ce que je faisais,

  • BRUNO

    pardonnez-moi encore c'est-à-dire que Rachel qui est une femme incroyable, admirable mais l'Eurovision c'était vraiment pas son truc à part, elle est un peu comme Marie-France Brière, c'est toujours les patronne de divertissement, ou l'Eurovision, c'est pas leur truc, on fait les meilleures sélections. C'est vrai d'ailleurs, comme Alex en ce moment. Et elle me dit, débrouille-toi. Voilà. Et quel état d'esprit ? Je suis donc débrouillé. Je viens rêver veiller un peu trop la première année, parce que je suis encore beaucoup trop fan, et pas assez producteur, parce qu'en fin de compte, moi je suis pas patron des divertissements, et donc j'ai été la personne pendant dix ans qui était prestataire. parce que j'étais quand même payé quand même et on peut comparer ça à un producteur exécutif donc je faisais tout à l'Eurovision à part chanter et le ménage mais je faisais à peu près tout c'est à dire de à partir du moment où la chanteuse de temps en temps je participais Ausha donc vous pourrez cocher les cases tout à l'heure mais de temps en temps pas du tout Ah !

  • THOMAS

    Donc être chef de délégation, c'est pas forcément avoir le choix ?

  • BRUNO

    Ça dépend, c'est complètement libre. Le chef de délégation, en fin de compte, ça a été créé dans les années 70, en 73 pour être plus exact. Pourquoi ? À l'arrivée d'Israël, pour les histoires de sécurité et aussi pour donner une cohésion. Et après les Jeux Olympiques de 72, où il y a eu des problèmes, pour créer une cohésion, parce qu'avant, c'était un peu à la basique. Allez, on y va. Tout le monde dans le bus et on va chanter et on repart. C'est à peu près ça. Et là, c'est parce que c'est vraiment pour donner une dynamique et puis d'organisation. Il y a de plus en plus de sécurité. C'est comme ça que c'est né, les chefs de délégation. Et donc, quand tu es sur place, on est vraiment responsable de l'ensemble, de tous les gens qui ont une accréditation avec marqué France dessus, y compris les fans, les journalistes, tout le monde. On est vraiment responsable. Et selon les pays où nous sommes, alors évidemment, si tu es au Luxembourg, tout va bien, normalement. Mais quand tu es en Azerbaïdjan... Je te promets, c'est ce qui m'amusait, c'était le dernier. Je te promets.

  • THOMAS

    C'était moins drôle.

  • BRUNO

    La Russie, j'étais avec Patricia, t'as vu, je dis Patricia. La Russie, c'était... Bon, on est un peu dans le désordre. La Russie, c'était... J'étais avec Patricia, donc c'était simple. C'était plutôt simple, parce que j'avais l'impression d'être avec Madonna là-bas. Donc, tout était simple, les flics, tout le monde était... En même temps, c'était tendu, parce qu'il s'est passé plein de choses. Peut-être qu'on aura le temps d'en parler. Mais disons, le boulot d'un chef de délégation... Quand tu n'es pas membre salarié de la chaîne, c'est un boulot de production exécutive. Donc voilà, les accréditations, les hôtels et la direction artistique de temps en temps. Je n'ai pas participé, alors je sais que les fans sont toujours en vent debout contre les visuels français, surtout à cette époque-là, mais quand je vois arriver Virginie Pouchin, je n'ai participé, tu te souviens ? J'avais 22 podcasts, je peux tout vous raconter. Non mais parfois j'ai hérité de chanteur et j'ai une profonde admiration et amour pour les artistes quels qu'ils soient. Que ce soit mon goût ou pas mon goût, c'est pas le problème, je suis commitment, je récupère l'artiste. parce que parfois il y avait vraiment le mot récupérer je récupère l'artiste et j'essaye de le monter le plus haut possible c'est à dire à la 23ème place plutôt que la dernière c'est bien déjà c'est pas mal je me souviens d'une année où je me suis dit allons nous être enfin dernier parce que la France n'a pas été dernier et je crois que là c'était l'année avec Virginie et je me suis dit bon là c'est bon on va y avoir un nil points et on va être enfin dernier parce que j'ai jamais pensé qu'on pouvait gagner ... même si je l'ai laissé je l'ai montré devant les caméras de télévision je m'en viens et là tout d'un coup l'Arménie qui nous donne deux points et je dis non mais enfin c'est mon fin alors

  • THOMAS

    attendez pour nos auditeurs je vous propose qu'on écoute un extrait de Valérie il était temps c'est le live oui c'est le live bien sûr c'est cruel Écoute... C'est cruel mais réaliste. Moi, je ne sais pas pourquoi, mais c'est vrai que si on parle de Virginie Pouchin, elle a quand même été sélectionnée par une émission de télé en interne.

  • BRUNO

    Oui, parce qu'elle se vrant, oui. En même temps, il ne faut pas se moquer d'elle parce que ce n'était tellement pas de sa faute. Elle s'est trouvée en milieu d'un truc, je t'en promets.

  • VINCENT

    Moi, ce que j'aimerais savoir, c'est si c'est elle qui a fait sa coiffure. Le reste important, la coiffeuse de l'Ardèche, Virginie Pouchin. On est en 2006. Chut

  • BRUNO

    C'est cruel parce qu'on n'a pas l'image là. Quand on n'a que le son, c'est encore bon, voilà. C'est pas cool.

  • THOMAS

    Elle stresse beaucoup à ce moment-là. Il faut compter un peu. Qui est Virginie Pouchin ? La coiffeuse de l'art d'air.

  • BRUNO

    Non mais en plus, maintenant c'est une femme. Parce que c'était il y a quelques années. C'est une femme adorable qui était coiffée. Elle n'a pas fait... Non, non. Ça, on n'a pas fait encore. Pourquoi pas ? Ah, passion ! non, non, on n'a pas fait attends,

  • FABIEN

    on peut être cancel c'est pas 2025 non mais

  • BRUNO

    On pourrait élargir le débat avec tous les télécrochets, avec tout ça. Qu'est-ce qu'elle a fait ? Elle s'est contentée de s'inscrire à un télécrochet et elle a gagné. Est-ce que c'est de sa faute ? Non. C'est plutôt la faute des gens qui l'ont touré de ne pas la préparer assez pour qu'elle soit là. C'est exactement, et c'est pour ça que je suis admiratif de ce que fait Alex en ce moment, la patronne des divertissements, et la haïchonnait d'aujourd'hui, parce qu'elle se donne un mal comme moi je n'ai jamais vu et connu. Elle se donne à mal, elle est présente avec les résultats qu'elle a, parfois ça gagne, parfois ça gagne pas. Et elle est incroyable, elle est passionnée. Et cette préparation, c'est du temps, c'est 1, 2, 3, 4 mois de prépa, ce que moi je n'avais absolument pas. Et en plus, en n'étant pas patron de divertissement, j'avais pas toujours les moyens d'eux. Il y a certaines années, je les ai eues. Je parle de Jesse Matador, où là je me suis pris un pied total. Pourtant au départ c'était pas gagné, je parle de Patricia Cass parce que alors là je vous raconterai l'histoire après, je parle de Sébastien Tellier où là aussi ça a été extraordinaire. Maintenant il y a d'autres années je me suis dit oh là là là là là là là. Mais commitment, poker face, on ne voyait rien et c'est assez... Après vous voyez, bon vous avez participé à l'Eurovision, on le voyait en extérieur, mais quand vous êtes à l'intérieur, tout est différent, c'est une lecture différente. De serait-ce que les cabines de commentateurs, parce que j'ai aussi commenté, enfin, je vous dis, j'ai tout fait. Mais c'est un vrai rêve, et à force de vivre dans votre rêve, ça redevient un truc normal, banalisé, etc. Cela dit, c'est pour ça que ça me fait rire quand j'entends tous les lieux communs sur l'Eurovision, la géopolitique, tout ça. Non, moi je peux vous dire un truc, tu gagnes l'Eurovision si t'as un point, des points d'un maximum de pays, et de tous les pays. Tout le reste, après, c'est bullshit que tu sois deuxième ou 24e, on s'en fout. C'est comme au sport, soit tu gagnes, alors on va dire quatrième ou 24e. Voilà, parce que tout de suite... Mais bon, c'est vrai, médaille de bronze, c'est pas mal. Mais après, on se souvient pas de qui, dix ans après, tu te souviens déjà pas toujours du gagnant. Alors, voilà.

  • AGATHE

    Ils se souviennent.

  • BRUNO

    C'est terrible.

  • THOMAS

    Je peux te dire qu'ils se souviennent. Alors, tu disais que l'Eurovision était un rêve. Qu'est-ce qui te fait rêver ? Qu'est-ce qui t'a fait rêver depuis tout petit dans ce programme ?

  • BRUNO

    Déjà, les voix. Parce que c'était une époque où les gens chantaient fort et puis ça ment. Quelles que soient les langues. On est en dehors des réseaux sociaux, de tout ça. C'était le seul rendez-vous annuel où tu pouvais entendre des chansons en suédois, en autrichien et tout ça. Enfin en allemand, pardon. Et puis aussi, il y a un truc que ma mère, qui est une femme intelligente, avait compris en 61 avec Jean-Claude Pascal et nous les amoureux. Et elle avait compris le sens vraiment de cette chanson. Et elle la chantait souvent. Et un jour, je lui ai dit... C'était mon hymne aussi. Parce que c'est une chanson, la première. Fabien pourrait le dire. C'est la première chanson à double sens. Et l'enfer et le feu, sur les homos. Et quand vous pensez que ma mère m'a chanté ça 25 milliards de fois, et qu'un jour je suis arrivé, je fais, au fait, bye du moins. J'ai quelque chose à te dire. Bye du moins, j'ai un truc à te dire.

  • AGATHE

    Je t'ai acheté la réédition.

  • Les sans-amour, les mal-aimés, il faudra bien nous acquitter, nous qui n'avons jamais été, on allait. C'est vrai qu'elle est magnifique cette chanson, et j'imagine que tu vas en parler dans ton bouquin Queer Eurovision.

  • FABIEN

    Oui, comme mon bouquin, c'est une histoire LGBT de l'Eurovision et de l'évolution des droits LGBT en Europe. sous l'angle de l'Eurovision. Oui, effectivement, j'y consacre un chapitre.

  • THOMAS

    Alors, avant d'aller dans le détail des anecdotes qui concernent ces années où tu as été HOD, HOD, chef de délégation française, je vais laisser la main à Agathe pour sa magnifique chronique qu'on aime tant. Marc-Alo ! Sale ! Nul ! La pire ! C'est mauvais !

  • C'était pas mauvais, c'était très mauvais.

  • AGATHE

    Rebonjour mes petits Edelweiss dégelés et rebonjour Bruno Berberès, merci d'être là en tant que, donc on le disait, ancien chef de la délégation française de l'Eurovision pendant dix ans. Eh, ça en jette quand même. Et surtout, je trouve que t'as vachement bien su rebondir, te réorienter, préparer ton avenir comme dirait un CPE à un ado paumé. On sait que ce genre de taf, c'est pas des CDI. D'ailleurs, quelqu'un sait quand prend fin le CD d'Alexandre Arrêt-Damiel ? Non ! Toi Bruno par exemple, t'as lâché le service public pour entrer dans le secteur privé. En-delà des comédies musicales grandioses pour lesquelles t'as travaillé, je veux bien sûr parler de TF1 et de ton rôle de directeur de casting dans... Salut les loups, c'est Nikos ! Mesdames et messieurs, ce soir, nous avons le privilège d'accueillir un orfèvre du talent ! Son œil est aussi taillé qu'un diamant brut, son flair est capable de repérer la truche si bien cachée dans un bris de mots. C'est un homme dont l'instinct artistique est une boussole, un nord et puis un sud, et un zeste d'ouest ! Il est l'ombre qui fait briller les lumières. Il est notre concombre dans la feta et notre olive noire dans la salade. C'est Bruno Berberès, bébé, comme on l'appelle dans le milieu du snif, du bise. Bébé, c'est avant tout un dénicheur de talent, les loups, un dénicheur de stars, ou comme on dit en grec, un dénicheur d'étoiles. Et quand on parle d'étoiles, les loups, c'est d'abord à Greg, Grégory Lemarchal, que je... je pense, petit ange parti trop tôt. Et bien sûr, au taulier, Johnny, archange parti dans les temps. Et si je vous parle d'étoiles ce soir, les loups, c'est parce que j'aimerais revenir sur toutes celles que bébé, ici présent, a fait s'allumer, et parfois même juste pour le temps d'une soirée. Il se peut qu'elles se soient éteintes dans leur trajectoire vers un grand trou noir. Mais ça ne nous a pas empêché de les aimer, comme un plan cul Tinder qu'on ne reverra jamais. C'est la beauté de l'instant qui compte. Alors je voudrais rendre hommage à ces étoiles allumées et trop vite éteintes pour qu'on ne les oublie jamais. Car parfois, vous le savez mieux que moi bébé, ce n'est pas une question de talent, mais juste de planète qui s'aligne mal.

  • Chacun en session, comme si il n'y en avait que ça, chacun en a le droit de le faire. Il était temps, enfin le ciel se rappelle le roi.

  • AGATHE

    Louisa, Hortal, Virginie, le bas du classement, des météorites qui se sont écrasées. Mais c'était pas facile à l'époque, comment rivaliser avec tous les tubes qui sortaient, moi ? Je me souviens, j'étais au cœur du talent, les loups. Je recevais ces artistes faiseurs de tubes tous les samedis en prime time sur TF1, à côté des élèves et du corps professoral de la Star Academy des années 2000. Maria Carey, Beyoncé, Pink et tant d'autres en duo avec les stars académiciens. Pas facile, hein mon bébé ? Je me permets de se hisser à la hauteur de toutes ces pointures. Fun fact, il paraît d'ailleurs que Maria Carey fait du... 41, autant que Vincent un jour de pieds gonflés ou que le membre de Quentin en érection un dimanche matin. Il faut dire que vous n'êtes pas tombé dans une décennie facile, mon bébé loup, pour hisser la France en haut du classement de l'Eurovision. Sur les ondes françaises, voilà ce qu'on entendait, magnéto papa. Voilà, comme on vient de l'entendre, les années 2000-2010, c'est la décennie flamboyante, la décennie fourre-tout, un tourbillon de génie et d'extravagance. Et ça a donné envie à Agathe, ce petit ange potelé, de parler musique des années 2000 avec les passants parisiens. Magneto papa. Qu'est-ce que tu retiens des années 2000 au niveau de la musique ? Très sympa, toujours... Toujours à la mode, il y a toujours des tubes qui ne vieillissent pas. Moi, je kiffe. Britney Spears.

  • Je ne sais pas, j'ai la musique de la Coupe du Monde 2010 de Shakira, Waka Waka. Laurie.

  • AGATHE

    Alizé.

  • Et moi, je ne connais aucune musique des années 2000. Parce que tu es trop jeune ? Quel âge tu as ? 17 ans. Est-ce que tu es nostalgique des années 2000 ?

  • AGATHE

    Un petit peu. C'était une époque où justement la pop était très, très framboyante. Et là, peut-être que c'est un peu moins le cas maintenant. Nostalgie quand tu nous tiens. Vous êtes nostalgique vous bébé ? Non ne me répondez pas ça m'intéresse pas. Vous avez été le témoin privilégié de ce grand théâtre qu'est l'Eurovision. Vous avez su déceler et porter à la gloire des artistes exceptionnels. Jonathan Serrada, le concurrent chez M6 sans rancune. Mais aussi les fatales Picard, Sébastien Tellier, Sandrine François, Angoon et bien sûr l'exceptionnel Patricia Cass, Patoche, Ausha, ma princesse Sarine, ma coach Lorraine et non pas ma quiche nerveuse. Vous l'avez ? On continue le micro-trottoir du petit ange potelé, Magneto Papa. Est-ce que tu connais le point commun entre Angoun, Natacha Saint-Pierre et Patricia Cass ou je te parle complètement chinois ? Chinois. À part que ce soit des chanteuses, j'aurais pas beau vous dire. Alors là, j'en ai aucune idée. Elle chante en français ?

  • Si je vous dis le mot concours ? Le Star Academy ou... Non ? Ah Star Academy ! Non, un truc du genre, Nouvelle Star, non. Pas loin. J'ajoute à la liste Jonathan Serrada. Eurovision ? Désolé, et oui ce dernier monsieur l'est peut-être, mais nous ici nous ne le sommes pas. Nous vous remercions bébé d'avoir fait exister ces années 2000 si critiquées, dont nous sommes finalement ressortis vivants, vivants et morts. N'être plus qu'un corps, comme disait mon ami GG Gérald de Palmas justement en 2000. Il est temps pour moi de vous laisser pour une petite page de pub, mais avant cela n'oubliez pas de voter en envoyant bébé au 3633. Tapez hop ! pour que Bruno revienne taper 2 pour qu'Alexandre apporte. Je vous embrasse et à très vite les loups ! C'est mauvais ! C'était pas mauvais, c'était très mauvais. Zero vision. Pas chenette !

  • THOMAS

    Je suis génie ! C'est génial !

  • QUENTIN

    En fait, t'as regardé la... t'as regardé la série de Jérôme Commander où il imite Nikos j'ai passé de longues heures à faire Nikos pendant les vacances avec mes soeurs et on a eu un fou rire voilà on a failli pisser par terre voilà pourquoi

  • BRUNO

    pas magnifique merci non mais que Alexandra reste faut vraiment qu'elle reste faut qu'elle reste t'as fait deux brûlants faut qu'Alexandra reste au revoir On regrette encore Marie-France Briard, je t'expliquerai qui c'était. Non,

  • AGATHE

    non, c'est Marie-France Briard qui a été aussi la chef de la délégation. Eh, je suis un peu beau,

  • BRUNO

    ça va. On l'avait bien formée, les garçons, on l'avait bien formée à la première émission, je m'en souviens. Il fallait à peine que le td-hommes, c'était le générique.

  • THOMAS

    Non, mais tu as raison.

  • QUENTIN

    Elle fait genre elle aime pas, mais maintenant elle aime.

  • BRUNO

    Elle est pervertie.

  • THOMAS

    Elle est convertie, je le sais.

  • BRUNO

    S'il n'y a plus de Candide, alors...

  • THOMAS

    Alors Bruno, 2002, Sandrine François, Sandrine François,

  • BRUNO

    2003, Louisa Bachelet. Je peux s'arrêter sur le seul succès que j'ai eu s'il vous plaît, merci.

  • THOMAS

    Mais attends,

  • BRUNO

    où est-ce que tu es allé la chercher Sandrine François ? Alors Sandrine François c'est avec Rachel Kahn, il se trouvait qu'on l'avait repérée dans une émission de Mireille Dumas où elle faisait chanteuse de piano-bar. comme beaucoup de nos copains Vincent et c'est comme ça qu'on l'a repéré Rachel a proposé une chanson ça a été ma première année, c'était génial si vous étiez sympa je vous donnerais plein d'anecdotes sur cette année on est sympa on est sympa on en veut, allez au moins une au moins une Vincent qui aime beaucoup les coiffeuses presque c'est à dire qu'ils se sont il y a eu un ratage de coup de cheveux et le jour du concours il a fallu trouver galoper dans ta ligne pour trouver des rajouts ça s'intéresse à gâteau et on était plus préoccupés enfin ils étaient plus préoccupés par c'est pour ça qu'elle est cette espèce de truc bizarre un truc bizarre un peu moyen âgeux la robe aussi taboui mais je n'ai pas enligné parce qu'ils étaient préoccupés pendant toute la journée sur des cheveux mes cheveux et moi j'étais là ta voix ta voix mais pour chaque à ses priorités Mais la voix était là, donc cette... La voix était là et cette chanson aurait dû gagner, si. Trois petits points. Ça, ça sera pour un deuxième podcast.

  • THOMAS

    Toi, Quentin, c'est une de tes chansons préférées de l'Eurovision ?

  • QUENTIN

    J'adore cette chanson. En tout cas, pour les candidatures françaises, je trouve que c'est l'exemple même de la power ballade française qui marche.

  • VINCENT

    Elle est réussie.

  • QUENTIN

    Et elle est, entre guillemets, c'est crescendo. Il y a une espèce de...

  • BRUNO

    Avec la petite modulation.

  • QUENTIN

    Je trouve que ça fonctionne. extrêmement bien.

  • BRUNO

    Je t'avais là, on est dans la green room, on était persuadés que soit les UK allaient gagner, ou la Suède, et l'Espagne qui faisait très fort avec la gagnante de la star en local, Rosa. Mais alors quand l'Advia, la Lettonie je crois, a gagné, on était tous agarres, on disait mais c'est quoi ? C'est qui ? On ne se souvenait pas de la chanson, on était tous comme... Mais toutes les délégations c'était la grosse surprise. C'est Arthur Obrachetti ? Alors pourquoi ça a gagné ? On ne le sait pas, c'est les mystères de l'Eurovision.

  • VINCENT

    Moi je dirais parce que comme elle changeait 10 fois de costume sur scène pendant sa part de prévision.

  • BRUNO

    Je pense que, si je peux me permettre, il y a des victoires à l'Eurovision qui déclinent tout un tas d'autres victoires. Si Amina avait gagné en 91, on aurait eu tout un tas de choses, on aurait changé par la suite. Je suis sûr que Mia Martini aurait gagné l'année d'après, plein de choses comme ça. Il se trouve que là, on a eu un numéro de cabaret qui a gagné et c'est ce qui a donné le... Grand départ de tous les numéros du n'importe quoi qu'on a vu pendant plusieurs années où c'était celui qui était le plus ridicule et chacun... Et c'est pour ça. Et de temps en temps, un gagnant peut faire beaucoup de mal. C'est comme l'amour, Regat. Alors ça,

  • THOMAS

    il n'y a pas que des gagnants, ça c'est sûr.

  • QUENTIN

    Et peut-être une hypothèse aussi sur 2002, c'est qu'il venait d'instaurer le télévote. Et donc le côté Arturo Brachetti, c'est-à-dire que visuellement, peut-être que téléspectateurs sont davantage souvenus.

  • BRUNO

    Mais je pense que c'est aussi parce que c'est en 98, si je ne me trompe pas, qu'on est revenu à l'anglais, à la liberté du choix de la langue. Tout ça, plus tout ça, plus les pays de l'Est, plus etc. Plus les faits de cabaret, c'est pour ça qu'on arrive à une victoire comme ça.

  • THOMAS

    Alors, Yves Bigaud a dit récemment sur le plateau de C-Médiatique, il était ex-patron des divertissements de France Télévisions, qu'il avait eu pour ordre à un moment de faire en sorte à ce qu'on ne gagne pas l'Eurovision. Et c'est vrai, tu le disais toi en préambule.

  • BRUNO

    Évidemment, c'était vrai.

  • THOMAS

    Mais voilà. Et en fait, c'est ma question parce que si on regarde les prestations dans les années 2000, c'est vrai qu'on n'a pas beaucoup scoré. Tu nous en as fait la remarque toi-même. Et puis, on a des prestations et j'aimerais qu'on en discute qui, nous, nous questionnent. Les Fatales Picard, Sébastien Tellier, on n'a pas compris. Et pour autant, à côté, on arrive à voir des trucs incroyables comme Patricia Cass qui participe, Angoun qui participe. Comment les contrastes s'opèrent dans la sélection de l'Eurovision ? Une fois pour toutes,

  • BRUNO

    en étant prestataire. extérieure, donc je suis objectif, il n'y a jamais eu un mot d'ordre en disant pourvu qu'on ne gagne pas. Jamais, ça n'a jamais existé. Si seulement c'était vrai, ce serait déjà très arrogant. On est tellement bons qu'on voudrait perdre.

  • THOMAS

    On est d'accord.

  • BRUNO

    Je te promets qu'on n'a pas besoin d'être pour perdre. Je te jure que c'est...

  • THOMAS

    Non mais surtout qu'on le sait et on le voit dans l'émission. Il y a tellement de facteurs à l'Eurovision qui font qu'on peut venir avec le meilleur candidat au meilleur moment, etc. Voilà, il suffit que ce soit un mauvais moment.

  • BRUNO

    Je pense qu'il y a plein d'années où on n'a pas eu de chance. Donc,

  • THOMAS

    aucun mot d'ordre.

  • BRUNO

    L'année de Sandrine François, on n'a pas eu de chance. Patricia KAAS, j'y ai cru longtemps jusqu'à ce que je découvre le chanteur norvégien. Parce que là, je me dis, là, c'est mort. Mais je pensais, au moins, elle a fait 7e ou 8e, et je pensais qu'on allait faire 2e ou 3e. Parfois, il y a des choses incompréhensibles. Sébastien Tellier, j'en suis extrêmement fier. Grâce à Sébastien Tellier, parce qu'à l'époque, j'étais au référence groupe. gouvernement de l'euro et c'est parce que c'est la 17e place de sébastien tellier qui est un véritable scandale voilà il ya tellement à dire sur cette prestation ah oui et qui a été le plus gros succès commercial de cette année là de l'eurovision jouer aux états unis qui a fait le tour du monde c'est la french touch d'ailleurs je voudrais un petit scoop dans le green room il y avait les daft punk avec moi mais on les a pas reconnus parce que c'est mon coup

  • QUENTIN

    Ils étaient avec moi.

  • BRUNO

    J'avais pas le droit de le dire. Ils étaient avec moi.

  • THOMAS

    Et ils aiment l'Eurovision, les Daft Punk ?

  • BRUNO

    Cette année-là, oui. Mais après, j'en sais rien. J'en sais rien. Alors,

  • THOMAS

    on s'est posé la question, parce que les rumeurs courent sur cette prestation de Sébastien Tellier, qu'il y a eu des problèmes, et on le voit à l'écran, de plans de caméra qui sont liés au fait qu'il aurait été un peu compliqué lors des répétitions.

  • BRUNO

    Alors, la vraie histoire, elle est toute simple. C'est que le manager de Sébastien Tellier, j'ai oublié le nom, et parlait... Danois, donc un peu suédois. Que le réalisateur était suédois et un peu danois ou le contraire. Et qui se sont hyper bien entendus tout le temps. Forcément un français qui parle danois, suédois, il n'y en a pas toutes les 5 minutes. Jusqu'à un moment où Sébastien Tellier, donc quelque chose de très arty, et il ne voulait pas une réa très Eurovision. Et donc jusqu'au moment où ils se sont vraiment pris la tête, mais vraiment... Ils m'ont pris la tête. Moi, je n'ai rien compris, c'était en dadois. Et vraiment, ça a été assez loin. Et ce qui fait que je pense que le réalisateur s'est bassement vengé quand on voit les pieds, etc.

  • VINCENT

    Il n'y avait pas un côté volontaire justement de cette scène ?

  • BRUNO

    Il y avait un problème. Il n'y avait pas un problème, il y avait quelque chose d'arty au départ sur les pieds, mais ça devait être flashy. Tu vois, ça devait être flashy, ça devait être subliminal. Là, pour le coup, moi, j'étais j'étais devant le retour au backstage. Qu'est ce qu'il fait l'autre ? Et bon, on a changé. On aurait pu porter plein de mais à quoi ça sert tout ça ? Donc, mais cela dit, Sébastien était très heureux. Il a passé un super moment avec Patricia. C'est les deux. Enfin, il y en a eu d'autres depuis, mais mes deux meilleures semaines, parce qu'à l'époque, c'était une semaine et mes deux meilleures semaines, les deux plus pros. On aurait pu croire que ça allait être les plus difficiles parce que des stars dans leur domaine, etc. Et pas du tout. Ils se sont vraiment pris au jeu.

  • THOMAS

    Et justement, comment on arrive à convaincre une star de participer à l'Eurovision dans les années 2000 ? Aujourd'hui, on voit Alexandra Redamiel s'est battue pour justement aller chercher des noms pour faire l'Eurovision. de faire avaler la pilule du fait que non, il n'y allait plus avoir de sélection à la télé française parce qu'on en sort à chaque fois pas forcément grandi. C'est bien dommage parce que votre invité ici a été directeur artistique de Destination Eurovision 2018 et 2019.

  • BRUNO

    C'est quand même à lui qu'on doit les divases avec la voix d'Aretha.

  • THOMAS

    Mais oui, pourquoi les divases n'ont pas été sélectées ?

  • BRUNO

    Emmanuel Moir, etc. Mais Chimène Badu. Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? Il y a un public qui vote, il vote. Alors là où j'ai fait... Après, vous m'avez posé 15 questions. Vous n'avez vraiment besoin que d'une heure. Parce que là... Après, on pourra faire en off. Je vous raconterai des trucs si vous m'offrez un spritz. Alors, on va commencer par Patricia Cass. Patricia Cass, je suis toujours au référence groupe. Il y a une réunion préparatoire au mois de novembre. Et donc, je suis à Moscou. A l'époque, c'était possible. Et donc, je regarde dans la rue. plein de publicités avec une dame que je connais mais en forme manga parce que c'était la mode de l'époque. Je me suis dit c'est Patricia Cass, il y en avait partout. Bon je fais ma petite réunion en référence groupe et tout ça et il se trouve que c'est un alléage de chroniquer sur France Bleu ici maintenant et l'invité de ce sabdi qui a suivi c'était un des auteurs compositeurs de Patricia Cass historique François Bernheim. Et là j'ai pris, parce que je suis un petit garçon toujours, j'ai pris ça pour un signe. J'ai fait, c'est Patrick Cacasse, c'est Vincent Bernheim. Dans ma tête, on sortait de Valérie Michelin, la pauvre, c'est la manager de Céline Dion. de notre petite coiffeuse de Montélimar je veux dire les cartes même si on est passé par Sébastien Tellier mais les cartes vont être très grands et puis je prends ça pour un pour un signe et je dis à François en sortant de l'interview je lui dis j'ai un truc à te dire voilà l'Eurovision c'était date c'est à Moscou ils sont venus très vite à m'attendre de le faire je pensais qu'ils allaient me faire jeter quoi ils me faisaient mais quel... super idée et tout, ça va être génial et tout. Et le soir même, je reçois un appel de Cyril Prieur, qui est toujours son manager, et il me dit, je vous écoute. Il décroche, Cyril Prieur, manager de Patricia Cass, paraît-il que vous avez une idée, je vous écoute. Allez, re le téléphone de Rachel Kane en disant, vous allez être chef de délégation, allez, vas-y, démerde-toi. Et là, je lui ai parlé pendant une demi-heure, et après, il m'a fait banco, ça me plaît, et on y va. Six mois. Ouais, à peu près, ouais. Cinq mois pour la convaincre. Et moi, je l'ai achevée. Patricia, je l'adore. C'est une femme incroyable. D'ailleurs, dans The Voice, on la voit telle qu'elle est. C'est vraiment une femme chaleureuse. C'est une fille de l'Est, comme elle dit. Et donc, j'ai fini de la convaincre un jour de la Starac, où elle était marraine, cette année-là. Et je la regarde et je lui dis, mais il faut absolument que tu le fasses. D'abord, tu seras la première. Resta à le faire, parce que dans les années 60, il y avait des restas qu'il faisait pour la France, mais là tu seras la première. Et puis tout le reste, tu t'en fous. Et il se trouve qu'il y avait un très bon camarade de jeu, à cette époque-là, qui était sportif, qui lui a dit que c'était absolument pas un gars de représenter la France, que lui faisait ça toute l'année. Et c'est ce qui a fini par la convaincre. Ça a pris du temps. En revanche, toujours l'histoire de la chanson. Évidemment, la chanson, parce que... C'est un concours de chansons. On y reviendra si on a le temps. C'est quand même le plus important. C'est un concours de chansons. Il faut se laver les bras. C'est ce que tu dis tout le temps Vincent. C'est un concours de chansons où normalement on devrait célébrer autant les auteurs-compositeurs que les interprètes. Et ça c'est, vous regardez dans tous les bancs de son, regardez le revision, les auteurs-compositeurs, on ne sait pas où ils sont, on ne sait pas ce que c'est.

  • THOMAS

    Où sont les chefs d'orchestre et où est l'orchestre ?

  • QUENTIN

    Et les langues nationales.

  • BRUNO

    Je vois qu'on a les mêmes combats, on pourra descendre à 5 dans la rue. Alors donc, je disais quoi après ? Patricia Cass, la chanson, je l'ai au téléphone avec Cyril et elle me dit, je fais board maintenant, c'est super. Elle a dit oui et tout. France Télévisions n'a pas eu besoin de 10 heures pour les convaincre, évidemment. Parce qu'en plus, on a fait la meilleure audience quand tu compares par rapport aux époques. On ne peut pas comparer aujourd'hui, mais on a fait du 7-8 millions. et un truc insensé. En plus, le show à Moscou était extrêmement produit parce que c'était réalisé par le Cirque du Soleil. Donc, c'était vraiment incroyable.

  • QUENTIN

    Vous avez dépensé sans compter, ça se voit.

  • BRUNO

    Oui, mais vous comptez rien à l'époque. Si, à part nous, les homos. Ça, par contre, ils nous comptaient. Ça, je peux vous le dire, on en parlera aussi. Troisième épisode. Et donc, la chanson, elle me dit, tu regardes sur l'album apparaître... l'album cabaret et dans l'album cabaret et c'était que des covers et il y avait trois inédits un dont je me souviens plus un autre qui parlait de la cocaïne donc on allait éviter et restait cette fameuse chanson et donc voilà je les fais réorchestrer avec patricia façon amélie poulain parce qu'à l'époque c'était amélie poulain qui était très à la mode et voilà et donc moi je rêvais à ce moment là qu'elle fasse travailler tous ces auteurs compositeurs historiques Pour faire une émission de télé avec trois chansons, Patricia, la Rusta et le public a choisi, mais elle a le dernier mot évidemment qu'elle ne se retrouve pas avec celle qui lui plaisait le moins. Mais bon, elle n'a pas voulu, elle n'avait pas le temps. Et voilà, et donc 8ème place, on était très fiers, mais on a eu un moment de suspension parce qu'il se trouve que sa maman est décédée le même jour quelques années avant. Et depuis des années et des années, elle avait décidé de ne plus chanter ce jour-là. Et là, quand on a percuté, je me suis dit, c'est pas possible, on va jamais en finir. Et elle a pris une résolution en se disant, après tout, si on me propose Eurovision le jour du décès de ma mère, c'est peut-être un signe aussi. Bon, elle a été huitième, ça va. Moi, à l'époque, j'étais super content à Tomten. Je ne savais pas, ça faisait longtemps que je n'avais pas vu la lumière.

  • THOMAS

    Pour elle, une huitième place, ça veut dire quoi ? Pour une star, d'arriver à une huitième place, ça veut dire quoi ?

  • BRUNO

    C'était pas satisfaisant du tout. C'était pas satisfaisant du tout. Je pense qu'avec une autre chanson, elle aurait pu. Mais cela dit, on n'a vraiment pas eu de pot. Je veux dire, mais la France, grâce à Alex, ces derniers temps, on a un peu plus de chance. Mais là, en plus, je vois encore quand j'étais à la réunion des chefs de délégation, à l'époque, c'était par tirage au sort, fameux tirage au sort, que je regrette aussi. Et tirage au sort, on passe en troisième ou en deuxième des pires places. Je dis, putain, mais ce n'est pas vrai.

  • FABIEN

    J'avais interviewé Patricia KAAS il y a quelques années au sujet de l'Eurovision et elle m'avait dit que quand je suis rentré en France, je baissais la tête, j'avais l'impression d'avoir déçu mon pays, d'avoir fait une contre-performance. Ce qui aujourd'hui, faire un top 10 à l'Eurovision, c'est très bien.

  • BRUNO

    Elle a été magnifique. En plus, avec ces histoires de jury final le vendredi soir. et le samedi soir pour vous, vous êtes tous des artistes ici être brillant deux soirs de suite c'est impossible tu peux être bon deux soirs de suite tu peux être excellent deux soirs de suite mais avoir la magie, parce qu'on parle de magie à un moment deux soirs de suite c'est impossible et le vendredi soir, c'est pour ça qu'elle a eu énormément de points des jurys elle a été bouleversante chose que vous n'avez jamais vue mais bouleversante, incroyable elle tremblait, elle était comme une débutante et en sortant elle m'a dit cette phrase dont je me souviens, elle m'a dit merci m'avoir donné ma plus grosse trouille depuis la première fois que je suis monté sur scène. Parce que c'est quand même vraiment flippant. Quand vous êtes derrière, c'est vraiment flippant.

  • THOMAS

    L'Eurovision, on le dit souvent, c'est une grosse machine. Il faut être capable de chanter sur scène et en direct devant des millions de téléspectateurs. C'est pour ça qu'on se dit, prendre des artistes rompus à l'exercice, comme des stars, comme le fait très bien aujourd'hui Alexandra Raed, c'est... Quelque part, des points de gagné d'avance pour être un peu plus à l'aise. Mais tu viens de nous le démontrer ici, ce n'est pas parce qu'on a l'habitude de faire des scènes au quotidien depuis des années que le Eurovision n'en reste pas moins impressionnant. D'où le fait d'envoyer des amateurs n'est pas forcément la bonne stratégie non plus. pour arriver à scorer.

  • BRUNO

    Moi, je pense qu'il faut régler ça en disant qu'il faut envoyer la chanson. Chanter par qui tu veux, quelqu'un de bien en tant qu'affaire, mais il faut envoyer la chanson. On oublie, moi c'est pour ça que je me suis désintéressé ces derniers temps de l'Eurovision, je le regarde quand même en différé et tout ça, parce que je peux dire vraiment ce que je pense.

  • THOMAS

    Ah bah oui, on est là pour ça.

  • BRUNO

    Comme je le disais au début de l'émission, je suis vraiment un fan de la première heure. Mais vraiment, j'ai aimé cette émission pour tout ce qu'elle représentait, d'humanité, de différence. même si c'était quand même formaté ok, mais quand même et puis ces dernières années à part les prestations françaises, je trouve et quelques-unes, j'y ai cru avec le Portugal il y a quelques années qu'on allait revenir vers quelque chose de beaucoup plus authentique, simple etc, mais non à chaque fois on y retourne dans des... alors déjà qu'il n'y ait plus d'orchestre à la gâte, déjà je trouve ça dingue, vous savez que quand même le plus grand concours de... Chut ! Pensons au monde, il est impossible de plugger une guitare ou un piano alors qu'à Télé Matin on peut le faire. Je serais complètement débile. C'est-à-dire que si demain t'arrives avec un piano voix, le piano va être enregistré, faut quand même le savoir. Je trouve ça fou. Je trouve ça vraiment fou. Ça c'est une première chose. La deuxième chose, le fait que alors... Les playback maintenant avec les chœurs, mais ça, il faut savoir que c'est un vieux fantasme des Suédois depuis très longtemps. Quand j'étais moi-même toujours au référence groupe, ils voulaient déjà pour faire comme le Melody Festival. Puis le Melody, je le connais bien, j'ai été jury pendant quelques années là-bas. Mais à chaque fois, on s'est battus. Les Italiens, les Latins, on se battait pour du réel. Et ils ont fini par prendre le prétexte du Covid. Et bye bye les choristes.

  • THOMAS

    Du coup, moi, je pose la question, pourquoi l'hégémonie de la Suède aujourd'hui prend part dans toutes les orientations d'évolution du concours ? Pourquoi, alors que la France fait partie du Big Five, l'Italie fait partie du Big Five, ont des visions peut-être différentes du concours ? Pourquoi aujourd'hui, en 2024-2025, tu penses qu'on reste dans ces mécaniques qui sont...

  • BRUNO

    Je pense qu'avec ce qui s'est passé l'année dernière, je pense que là... On peut reprendre un peu d'impact et de pouvoir, ça ne va pas se faire tout de suite, mais depuis 20 ans, parce que quand je suis arrivé en tant que chef de délégation, le superviseur était une femme française, et après ça a été pendant une année une anglaise, et après ça a été un suédois pendant 10 ans, et après un norvégien pendant au moins 10 ans, pour enchaîner encore sur un suédois. Il se trouve que dans ces pays, ils savent produire des shows. Mais nous aussi, en France, on sait produire des shows. Alex sait produire des shows, tout le monde. Et on est... Je dois reconnaître parce qu'à l'époque, que ce soit France Télévisions, la BBC ou la RAI, enfin la RAI c'est venu plus tard, ou même la TVE, l'Espagne, c'était pas leur priorité l'Eurovision. Alors que dans les pays scandinaves, voire même en Allemagne, parce qu'il y a aussi beaucoup de marchés qui sont trustés par les Allemands, le televoting il est allemand, etc. Pour eux, ils ont vite compris il y a très longtemps que c'était une priorité et que l'Eurovision n'était pas mort. Donc ils se sont désintéressés de ces marchés-là. Là maintenant, grâce à Alex et aussi on a quand même une présidente de France Télévisions qui est présidente de l'UER, je pense que tout ça, on reprend la main. On reprend la main et il serait temps qu'on reprenne la main parce qu'à un moment, le public va se rendre compte d'un truc. C'est que c'est quand même pas normal dans un show pareil d'avoir un chanteur dit lead, supporté comme dans certaines prestations. J'ai vu des trucs l'année dernière, je ne sais plus quel pays, mais ce n'était plus possible. Même Tatou, il y a deux ans. Tout n'était pas forcément en live. Et à un moment... Alors la règle, si tu la lis, elle est simple. C'est le chanteur lead. Mais qu'est-ce que c'est qu'un chanteur lead ? Alors sur un couplet, évidemment, mais sur un refrain. Et quand elle est partie haute... Et moi, à l'époque où j'étais chef de délégation, et j'ai eu le gros problème avec Sébastien Tellier, parce que sur son titre, Divine, toutes les voix étaient synthétiques. C'était retouché, protoul, ces compagnies. Et il a fallu que je fasse venir des copines. pour faire les mêmes voix, puisqu'à l'époque c'était interdit. Mais cette difficulté-là donnait aussi le côté unique de la prestation. Tout comme quand vous jouez les lives des années 60-70, avec Franck Bourset et tout ça, c'est des versions qu'on retrouve nulle part ailleurs. C'est du live, quoi. Là, aujourd'hui, ce que tu entends à la télé, parfois c'est presque la même chose que le disque. Et là, ça devient suspect. Parce que quand je vois des gens gigoter dans tous les sens, c'est que tu te mènes, ne serait-ce que par la respiration. Il n'y a rien qui bouge. Et c'est encore pire chez les kids. Il n'y a rien qui bouge. Et là, tu te dis...

  • AGATHE

    Les enfants, ils ont un meilleur cœur.

  • BRUNO

    Un meilleur souffle. Mais bon, moi, c'est pour ça que je me suis désintéressé ces derniers temps de l'Euro. C'est simplement parce que je veux, comme à San Remo, comme à The Voice, qu'on soit sur des prestations authentiques et le public s'en rend compte. Et à un moment, il va vraiment s'en rendre compte.

  • AGATHE

    Mais t'as raison, je pense que c'est ça qui m'énerve un peu, et je l'avais pas trop conscientisé, mais je crois que c'est ça qui m'agace dans l'Eurovision, un peu. C'est ce manque de naturel...

  • BRUNO

    D'authenticité. De brut, le côté vraiment...

  • AGATHE

    Ouais, comme quand tu vas voir quelqu'un en live et qu'il peut se planter, et c'est ça qui est beau, comme quand tu vas voir quelqu'un au théâtre, et que tu partages un vrai truc et cette représentation sera unique parce qu'il peut se passer n'importe quoi. Et là, tu sens que c'est tellement huilé, tellement machin, tellement back-upé, qu'en fait, non, il ne peut pas se passer grand-chose.

  • BRUNO

    C'est là où les Suédois, du coup, ils ne produisent plus une émission de musique. Ils produisent une émission de télévision de divers différents. Et donc, pour eux, ce n'est pas les mêmes référencements. Pour eux, c'est un show, entre guillemets, comme ils te filmeraient les JO, n'importe quelle compétition ou grand spectacle télévisuel. Et donc, les impératifs artistiques, pour eux...

  • THOMAS

    Oui, mais aujourd'hui, l'Eurovision est devenue... plus qu'une simple émission de télé, c'est un festival ça fait venir des gens la Suisse remplit un stade pour faire l'Eurovision Village on sent qu'on brasse de l'argent un business et du coup pour développer ce business c'était la culture du toujours plus et du coup du toujours plus spectaculaire.

  • QUENTIN

    Et peut-être que Bruno tu pourras nous en parler le rôle de plus en plus important des maisons de disques derrière les artistes c'est eux qui payent quasiment des fois les prestations ça dépend des pays mais Le pays spédouin, c'est Sony Universal et compagnie qui finance les affaires.

  • BRUNO

    Il faut savoir que c'est très simple. La boîte au PIB est énorme, plus la maison de disque elle paye. C'est simple. Ou le sponsor, le mécène du coin. Non, mais ce qui est... Moi, je reviens toujours à la même chose. Je suis à chaque fois choqué de voir les auteurs-compositeurs réduits à un petit synthé tout en bas, etc. Et quand il y a une victoire, je ne sais pas. Ok, Marie Myriam, elle a gagné. Mais Jean-Paul Carat et Tony Rallo, et Jean-François Rassy, pardon, à l'époque, ils montaient sur scène. C'était une récompense d'une équipe. Et là, aujourd'hui, on dirait que les chansons, elles ont été faites... Oui,

  • AGATHE

    quand tu parles de France Gall, il y a Gainsbourg qui est sur scène, qui vient.

  • BRUNO

    et voilà alors qu'ils continuent à le faire à San Remo par exemple avant sa chanson et tu vois San Remo c'est un super exemple parce qu'ils arrivent à produire 28 artistes avec un orchestre, avec des séquences ne nous mentons pas, il y a forcément des séquences à un moment, enfin tu vois il y a des trucs qui sont difficiles à jouer en vraiment en live, mais aussi avec un visuel et moi je peux vous le dire j'en suis persuadé qu'on m'oppose en disant mais une question de budget tout ça, mais c'est pas vrai ... Nous, sur The Voice, je suis désolé, je parle beaucoup de The Voice, mais c'est ma maison. J'ai quitté l'Eurovision pour The Voice quand même. Sur The Voice, on produit 120 artistes. Alors évidemment, c'est des prestations de deux minutes, mais 120 artistes par an. Et on les joue en six enregistrements. Et je peux vous expliquer que tout est fait dans une organisation au couteau, avec un directeur musical, etc. Et que c'est possible. On peut produire 37 chansons. en 15 jours, même avant, il suffit de préparer avant. C'est de la préparation. Oui,

  • THOMAS

    puis on le sait que c'est possible. On le voit peut-être moins visuellement dans The Voice, mais les débuts de Danse avec les Stars, il n'y avait pas de bande-son, c'était de la musique live. Moi, j'adorais d'ailleurs à ce moment-là. Ça rendait le truc beaucoup plus authentique. Aujourd'hui, Danse avec les Stars a pris un peu l'orientation de l'Eurovision, c'est-à-dire que toujours plus, toujours plus, toujours plus, on perd un peu l'authenticité des premières saisons. Moi,

  • BRUNO

    je l'aime beaucoup avec les Stars. Oui, mais c'est génial. C'est génial. Pour autre chose, pour le spectacle que c'est devenu, comme la nouvelle star, je voulais dire, à l'époque où là on voyait aussi à l'écran tout l'orchestre, tout le public qui accompagnait. Et même la Star Ac', qui en ce moment, ils sont 100% live, avec 100% de super prestations et parfois tu te plantes, tu te plantes. Et voilà, c'est pour ça que...

  • AGATHE

    Ça ajoute beaucoup.

  • BRUNO

    Je fais toujours confiance au public pour ça, à un moment ça les saoule. Et là, je regardais un petit peu de loin, un peu plus de près, je regardais deux ou trois trucs qui ont été sélectionnés, et je me disais, ça y est, c'est reparti. Avec quand même une amélioration, il y a moins de production suédoise dans les autres pays. Les fameuses suédoiseries vendues sur étagère. Il y en avait moins, moins, moins. Parce que j'ai fait quand même jury dans pas mal de pays, et je retrouvais les mêmes auteurs-compositeurs. Thomas Gissen.

  • VINCENT

    Le Thomas G, là, le Thomas G.

  • BRUNO

    Il est partout.

  • VINCENT

    Il fait tout.

  • BRUNO

    Il en fait 300. Alors,

  • THOMAS

    on a parlé de Sébastien Tellier tout à l'heure, mais je pense que Quentin a beaucoup de choses à nous dire sur cette prestation de 2008.

  • C'est l'instant. Yo ! Elodie ? Elodie ? Elodie ? Yo ! Yo ! Yo ! Yo ! C'est l'instant. Yo ! Gossien ? Gossien ? C'est l'instant Elodie Gossuin.

  • QUENTIN

    Vous nous l'avez demandé. Que dis-je ? Quémandé ! Elle vous a manqué. Alors la voici, la voilà. Elle est toute chaude. Elodie Gossuin est enfin sortie du formol. C'est le grand retour de la chronique Instant Elodie Gossuin, autrement nommée l'instant What the Fuck. Mais on ne chasse pas le naturel, sinon il revient au triple galop. Cette chronique What the Fuck sera teintée, que dis-je, badigeonnée de politique. On ne se refait pas. Mais alors, chers auditeurs et auditrices, je sais ce que vous vous demandez. Mais quelle performance française des années 2000 peut à la fois être l'occasion de mixer nos deux chroniques ? C'est ce qu'on va découvrir ensemble. La France, dans sa grande et séculaire tradition d'exception culturelle, utilise très souvent sa langue à l'Eurovision comme outil de diplomatie culturelle pour soutenir son industrie musicale et promouvoir ses artistes à l'exportation. Alors, du coup, c'est un véritable scandale quand, en 2008, Sébastien Tellier dévoile sa chanson « Divine » . Cette année-là, à France 3, c'est Marie-Claire Mézerette, directrice des divertissements, qui décide d'envoyer l'auteur-compositeur et interprète pour nous représenter. Mais cette chanson a une petite particularité, sa langue.

  • Et là,

  • QUENTIN

    c'est le drame. Et oui, c'est le drame, car c'est la première fois que la France envoie une chanson intégralement en anglais.

  • Tiens, regarde, les anglais ont débarqué, on va être obligés de passer par derrière. Tu sais, par ce tunnel tout sombre qui sent pas très bon.

  • QUENTIN

    Pardon, on s'égare. Les réactions politiques sont particulièrement vives, et ce, dans tout le champ politique.

  • Quelle indignité.

  • QUENTIN

    Nous sommes sur le service public. Et au-delà de Nicolas Sarkozy, qui ne parlait pas du tout de ça, le secrétaire d'État à la coopération et la francophonie, Alain Joyandé, déclare alors « Lorsqu'on a l'honneur d'être sélectionné pour représenter la France, on chante en français. Depuis 52 ans qu'existe le concours, les candidats français ont toujours chanté en langue française. Cette année, plus de la moitié des artistes qui chanteront à l'Eurovision le front en anglais. J'encourage chacun à résister à la tentation d'uniformisation linguistique. La polémique arrive jusqu'au banc de l'Assemblée nationale pendant les questions au gouvernement, QAG, passion acronyme, et la ministre de la Culture, Christine Albanel, juge pour sa part dommage de chanter en anglais et demande expressément, à ce qu'on dit, que des paroles en langue française soient ajoutées à la chanson. Aussitôt dit, aussitôt fait, la délégation française ajoute deux phrases en français dans le refrain.

  • Toi ou moi, c'est que tu sais. Moi, l'amour, quand on s'en sait.

  • QUENTIN

    Une fois cette querelle politico-linguistique réglée, c'est là que le moment What the fuck et le dégauçant déboulent en trombe, quand il s'agit de présenter la mise en scène de Sébastien Tellier lors de la finale. Alors, si vous n'avez jamais vu cette performance, comment pourrais-je mieux décrire cette... objet artistique non identifié que par une de mes citations favorites prononcées le 15 mars 2020 sur France 2 à 11h24 sur le parking intermarché de la Ferté-Sous-Jouard par Monique, 62 ans, qui s'exclame...

  • J'en sais rien, j'ai pris n'importe quoi.

  • QUENTIN

    Et oui, Monique a raison, Sébastien a vraiment pris n'importe quoi. La performance s'ouvre sur les cinq choristes déguisés en Sébastien Tellier, c'est-à-dire Ludette Noir, Barbe à la Sébastien Chabal et Longue Pérouque Noire. Sébastien Tellier débarque sur une voiturette de golf floquée du drapeau français sur le pare-chocs, avec sous le bras un planisphère transparent gonflé d'hélium qu'il ne va pas tarder à se mettre dans le gosier. Le reste de la prestation atteint des sommets de l'absurde et du what the fuck. La réalisation télé fait des gros plans volontaires ou non, on en parlait, mal cadrés, zoom sur ses chaussures, des plans hors champs sans rien qui se passe à l'écran. Bref, vous l'aurez compris, ça tenait la France à tenter une performance décalée. Et selon les subjectivités, c'est soit kitsch, soit ringard, ou alors Sébastien Tellier est un génie incompris, dans le sens où il a peut-être eu comme seul tort d'avoir eu raison trop tôt. parce que nous n'étions collectivement pas prêts à voir de l'humour absurde à l'Eurovision. Résultat des courses, Sébastien Tellier n'a pas été récompensé. Pensez pour son courage politique, on espère le fait de couper la tête. Un échec cuisant puisque la France termine 19ème sur 25. Mais tout de même, reconnaissons à Sébastien Tellier d'avoir tenté des choses. Il a eu de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace. Et puis, pour se quitter, gardons en tête ce bon conseil de Jean-Claude Duss, interprété par le regretté Michel Blanc.

  • BRUNO

    Je peux me permettre de te donner un conseil, c'est oublie que t'as aucune chance, vas-y fonce. On sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher. Bravo ! Tu sais qui a été envoyé au front ? Pour débattre avec tous les petits hommes politiques, c'est moi. Je me suis retrouvé sur France 24, sur je sais plus quoi, à essayer d'expliquer à ces messieurs qui ne savaient même pas ce que c'était un phare. ni l'Eurovision, ni quoi que ce soit, que la French Touch. Tu sais, moi, je suis pour la liberté de la langue, évidemment, à partir du moment où c'est ce qui suit le mieux avec l'anglais. Enfin, avec la musique. Et donc, il se trouve que là, c'était pas en anglais pour gagner, sinon ça aurait été raté. C'était juste parce que c'était de l'électro et il fallait que ce soit en anglais et tout. Et je me suis fait accuser. Je suis tout. pris dans la tronche à cette année-là, c'était bien sympathique. Mais j'en suis pas revenu, mais en même temps, on était dans un tel... C'était avant Patricia Cass, hein. On était dans un tel désert journalistique, Fabien, sur l'Eurovision. Non mais l'Eurovision, le lendemain, ça faisait cinq lignes. Il n'y avait rien. Il n'y avait que dalle. Donc moi, j'étais content parce que là, tout d'un coup, on en parlait. Mais tu vois jusqu'où on en était, quoi. Il fallait fouetter ta mère pour être content qu'on parle de toi.

  • QUENTIN

    Tout bad buzz est un buzz.

  • BRUNO

    Voilà, exactement.

  • THOMAS

    L'émission va bientôt toucher à sa fin Louane est annoncée comme représentante de la France cette année à l'Eurovision c'est une artiste qui a été découverte grâce et par The Voice que tu connais par ailleurs quel est ton avis sur cette sélection et comment tu vois la France à l'Eurovision

  • BRUNO

    Bah écoute c'est ma nièce on va dire parce que je la connais depuis l'âge de 8 ans quand même et même dans mes plus beaux rêves j'aurais jamais imaginé qu'elle puisse représenter la France ... Contrairement à Slimane, parce que Slimane a été mon élève très tôt, il avait 14 ans quand je l'ai rencontré sur un casting de Cléopâtre, et après, bon, bref, lui il a toujours eu envie. D'ailleurs, petite anecdote, un de ses meilleurs potes, c'était... Ben ça y est, j'ai oublié son nom. Merci Nazim, merci Fab. Nazim qui était dans la prestation de Jesse Matador, le jeune homme un peu torse nu qui faisait des saltos pour la première fois. Déjà à l'époque, il avait ça dans la tête Slim.

  • FABIEN

    On parlait des voix live, là c'est intéressant de regarder la prestation de Jesse Matador en se demandant qui chante.

  • BRUNO

    J'aurais jamais dû te donner tes secrets.

  • THOMAS

    Alors qu'ils te sentent, ouvre cette parenthèse !

  • BRUNO

    Rien du tout, je ne parlerai qu'en présence de 12 points. De 12 points ? Non mais je vous dirai tout ça off avec un spritz. Et que Bilal, il avait envie évidemment, c'était marqué dessus. John pour la Suisse, que j'adore, qui a fait The Voice aussi, je lui avais proposé Destination Revision, il m'a un peu bêché tout ça pour le retrouver. Mais cette année-là, je l'ai branchée, je pourrais vous dire des choses pendant des heures, je l'avais branchée avec l'Albanie, qui ne l'avait pas sélectionnée. Il faut quand même le faire. Donc tout ça pour revenir à Louane. Louane, c'était une véritable surprise. Depuis qu'elle est toute petite, elle sait pourquoi elle fait les shows. C'est une artiste comme les autres. Mais elle, avec un petit truc en plus, alors je ne connais absolument pas la chanson, elle a voulu me la faire écouter, je dis non, non, non, je ne veux pas l'écouter tant que... Parce que s'il y a une fuite, j'ai pas envie. Et elle m'a dit, tu vas voir, c'est un truc que je n'ai pas l'habitude de faire. Et je dis, bah écoute, ça me fait peur ce que tu me dis. Enfin bon, moi j'espère qu'elle fera pas de l'opératique. Mais en tout cas, j'ai une confiance en elle, totale. Mais vraiment totale, parce que, regarde, elle n'a jamais fait de cinéma, elle rate ses essais, elle le dit partout. Elle rate ses essais au Cino, ça se termine avec une... Avec un César, voire même avec un Oscar, parce que la version américaine a eu un Oscar. Enfin bon, tu vois, tu te dis, mais d'où ça sort tout ça ? J'ai failli pas lui faire faire The Voice, parce que je la trouvais pas assez prête. Mais bon, je lui ai dit, tu seras mal entendu, on peut y aller, elle arrive en demi-finale. Et puis ce qui l'a nourri, et puis moi j'en ai jamais parlé publiquement parce que ça lui appartenait, mais puisqu'elle en parle, moi j'ai connu Isabelle, sa maman, dont elle parle. Ce qu'elle dit, c'est la stricte vérité, c'est aussi intense que ça, parce que Louane a vécu l'enfer et le paradis à chaque fois. C'est-à-dire qu'elle a vécu le paradis en étant dans The Voice, et en allant loin, et en vécu son rêve de petite fille, et l'enfer, parce que pendant ce temps-là, son papa était en train de partir, après sa maman, elle a vécu toujours les deux. Donc elle est parmi nous, et je pense qu'il est temps aussi d'avoir... Je ne peux pas imaginer que ce soit une chanson trafiquée. Je sais que ça va être sincère, je sais que ça va être entre jour 1 et la chanson dans la voiture. Je ne sais plus, peu importe. Ça va être dans ces Ausha, j'ai tellement entendu orchestre. Et moi, je suis vraiment, vraiment confiant. Et je ne dis pas ça, ce n'est pas de la langue de bois, parce qu'elle prend un risque. D'ailleurs, tous les chanteurs qui vont à l'Eurovision prennent un risque. Et voilà, je sais que ça va bien se terminer. avec une première place. Et enfin, les garçons, vous allez pouvoir organiser l'Euroclub l'année prochaine. Enfin !

  • FABIEN

    C'est vrai que c'est la prise de risque qui m'interroge beaucoup. Quand je l'ai interviewée récemment, elle me disait que quand elle a enregistré la chanson, elle a vomi. Et je ne sais pas comment analyser le truc. Et je suppose que c'est plutôt parce que ça demande un espoir physique. C'est un mélange d'émotions qu'elle va puiser, mais aussi quelque chose de physique, puisqu'elle disait je m'entraîne trois fois par jour à la chanter pour être sûr que ça se passe bien. Donc je me dis, est-ce que ça va être...

  • BRUNO

    Ce que je peux vous dire, c'est que ce que je dis souvent aux gamines dans The Voice Kids, là aussi on a le Kids Eurovision, blablabla, Je leur dis, vous savez quoi ? Louane a 8 ans, elle faisait une heure de piano et de chant tous les jours. Et ça a duré jusqu'à aujourd'hui. Donc c'est cette petite fille, qu'elle a su rester d'ailleurs, qui va nous représenter. Et c'est pour ça que je suis confiant. Je sais qu'elle va être extrêmement sportive, qu'elle ne va pas sortir. Je sais qu'elle n'a pas besoin de 50 managers pour lui dire, va te coucher, va ceci, va cela. Elle va être incroyable. Et en plus... Je connais Alexandra, Red, un petit peu quand même. Je connais très très bien Luan et je sais que toutes les deux, elles vont être folles. Enfin folles dans le bon sens du terme, elles vont être dingues, elles vont passer des super moments entre le shopping et la répétition, j'en sais rien. Mais c'est très important parce que quand vous êtes dans une espèce de bulle quand vous faites l'Eurovision, pendant toute la semaine qui précède le concours, il se passe tellement de choses à droite à gauche, et un coup des photos avec... Et s'il y a un bon buzz autour de... Ta candidature, ça arrivait pour la France, je l'ai vu avec Amaury Vassili, et ça, ça avait été une catastrophe, parce qu'Amaury était le favori des favoris. Le jour de l'Eurovision, il avait même une cote en dessous de 1. Ça voulait simplement dire qu'il était impossible qu'il ne gagne pas. parce qu'il s'est laissé disperser. Il nous a fait un beau canard le jour même, le canard de la folie. Et ça, c'est ce qu'il faut dire aux artistes. Ce sont des sportifs, c'est une compétition sportive avec tout ce que ça comporte. Et Lou, vous l'aurez compris, je suis très optimiste, sans connaître la chanson, même si c'est un concours de chansons. Et puis elle a cette innocence qui va en plaire aux gens. Et voilà, c'est tout.

  • THOMAS

    vous avez compris que je l'aime j'en ai un petit doute merci Nouti merci beaucoup Bruno pour ces moments pour ces coulisses de l'Eurovision pour cette interview que tu nous accordes l'émission touche à sa fin déjà j'en suis navré mais c'est justement les choses rares qui font que 12 points est autant apprécié. Bruno, si tu as mille anecdotes à nous raconter encore, tu es évidemment le bienvenu au tournoi du micro.

  • BRUNO

    L'été prochain, vous n'avez plus rien à dire, donc je peux revenir.

  • QUENTIN

    Il y a une saison entière.

  • THOMAS

    Merci en tout cas de ta confiance. Merci à toutes et tous de nous suivre de plus en plus sur 12 points. Qui reprend du poil de la bête dans la puissance de la montée de l'Eurovision 2025 ? Oh la puissance ! Fabien, très bientôt, dans quelques semaines maintenant, sort ton livre le 10 avril. Est-ce que tu peux nous en dire deux, trois mots supplémentaires ?

  • FABIEN

    Oui, donc voilà, il s'intitule Queerovision, histoire avec le S entre parenthèses de la plus grande scène du monde. Et donc c'est une histoire à travers les artistes et les chansons de l'Eurovision de l'évolution des droits des personnes LGBTQ.

  • THOMAS

    Voilà,

  • AGATHE

    mais moi en tant que fille APD, j'ai trop hâte.

  • FABIEN

    Et voilà, donc à partir de 1956, jusqu'à l'édition 2024. Et même là, il y aurait encore plein de choses à dire. J'ai bien sûr rendu le livre, mais il y a plein de choses qui vont encore en cours. Il se passe tellement de choses que le sujet est infini.

  • BRUNO

    Le sujet est infini. Agathe, vous voulez dire quelque chose ?

  • AGATHE

    Le sujet est infini. J'ai très hâte. contente de passer ce moment avec vous. C'était très chouette. Merci beaucoup.

  • THOMAS

    Merci à toi, Gat. Quant à nous, on se retrouve également en librairie avec Eurovision, la petite histoire du concours dans le Club 12 points sur notre site internet. Et puis, dès la semaine prochaine pour de nouvelles chroniques, de nouvelles anecdotes, des futurs extraits et surtout très bientôt, enfin, nos avis sur les chansons de l'Eurovision 2025.

  • AGATHE

    Ah oui,

  • BRUNO

    parce que on a un petit peu de temps quand même.

  • THOMAS

    Tout n'est pas sorti. Merci à toutes On se retrouve très vite dans 12 points Je vous fais de gros bisous De bisous Et puis on se quitte en musique Ça fait longtemps

  • QUENTIN

    Bruno, c'est quoi dans les chansons Dans les 10 ans où t'étais H.O.D Que tu souhaiterais qu'on

  • BRUNO

    Les 10 ans ? Une nouvelle Sandrine François Une nouvelle Sandrine François On en a tellement parlé les publics le demandent j'ai envie de faire plaisir à Vincent mes copines le groupe que j'avais monté le groupe que j'avais monté vous savez comment c'est parti ça ? c'est parti de Priscilla parce que j'ai travaillé sur Priscilla je dis allez les filles,

  • VINCENT

    viendez c'est tellement la chanson ça marchait c'était génial on écoute ça ?

  • je ne vais pas marcher au bar Je ne ferai jamais ça, d'autres se sont battus pour que je sois fiel. J'ai écouté toutes ces voix qui me crient et n'attendent pas qu'on te souffle un jour, toi dire encore quoi faire. Ah, mon déséquilibre ! Je ne vais pas croiser les bras, je ne vais pas rester là. Dans mon sang, il y a la force et l'inspiration. J'ai pu sentir la divine, j'ai entendu tous ses voix, j'ai pu chercher à toute ambition. Il y a des étés dans l'air, que l'on peut vivre, et à l'air, et à l'air. J'entends la voix d'Alita. J'entends la voix d'Alita. Et je sens que tu n'as plus de respect pour tes parents. Je sais, mais je fais de la bruit. Et tu n'as plus de respect. J'entends la voix d'Alita.

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