Eurovision 2025 - en direct de Bâle et de l'espace presse cover
Eurovision 2025 - en direct de Bâle et de l'espace presse cover
12 Points - le podcast qui décrypte l'Eurovision

Eurovision 2025 - en direct de Bâle et de l'espace presse

Eurovision 2025 - en direct de Bâle et de l'espace presse

12min |16/05/2025
Play
Eurovision 2025 - en direct de Bâle et de l'espace presse cover
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12 Points - le podcast qui décrypte l'Eurovision

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12min |16/05/2025
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Description

🎙️ NOUVEL ÉPISODE – 12 Points, en direct de l’Eurovision 2025 ! 🌍🎤

Cette semaine, on vous embarque en immersion dans l’espace presse de l’Eurovision à Bâle, aux côtés de Fabien Randanne, journaliste chez 20 Minutes et pilier de la couverture eurovisionesque depuis plus de 10 ans.

✨ Dans cet épisode exclusif :

🇫🇷 Pourquoi l’ambiance à Bâle est bien plus détendue qu’à Malmö ?
🎧 L’envers du décor côté journalistes : accréditations refusées, sécurité renforcée et accès limité aux artistes.
🚨 Israël, médias et tensions : une édition sous surveillance.
🎶 Louane, la favorite française : une implication totale et un espoir immense de victoire.
📺 Explosion de la couverture médiatique en France : comment l’Eurovision est passée de “ringard” à “phénomène culturel majeur”.
📣 Avec en guest surprise : Julien Baldacchino de Blind Best, et France Inter, pour évoquer le basculement des grands médias vers une vraie passion eurovisionesque !

Un épisode à ne pas manquer pour comprendre les enjeux politiques, médiatiques et artistiques de cette édition 2025 et vivre les coulisses comme si vous y étiez !

🎧 Écoutez maintenant sur toutes les plateformes !
🔗 #Eurovision2025 #12PointsPodcast #Louane #Bâle2025 #EurovisionFrance



Créer le premier podcast francophone qui parle de l’Eurovision.

Depuis septembre 2021 Thomas, Quentin, Agathe et Vincent analysent, débattent et échangent autour de ce concours hors norme.

Du débrief des dernières éditions aux analyses géopolitiques plus poussées, ils décortiquent sous tous les angles cette émission autant admirée que critiquée.
 

Chaque année, plus de 200 millions de téléspectateurs à travers le monde (dont plus de 
5 millions en France) sont animés par cette grande célébration du continent européen. Chansons mémorables, flamboyance, et autres ambiances colorées marquent annuellement les esprits certes, mais ne vous y trompez pas, l'Eurovision c'est aussi beaucoup d’autres enjeux.

Qu’elles soient historiques, culturelles, économiques ou politiques, le podcast décrypte avec talent et humour toutes ces facettes aussi surprenantes que passionnantes.



Le podcast décline ses épisodes autour de différents axes :

  • Analyses thématiques de l’Eurovision (géopolitique, historique, linguistique, musique…)

  • Interview de personnalités ayant eu un rôle à l’Eurovision sur scène ou en coulisses

  • Couverture d’évènements (Sous accréditation presse)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • THOMAS

    Et alors en direct de l'espace presse, on retrouve Fabien Randanne qui est ici depuis déjà presque une semaine. Fabien, salut !

  • FABIEN Randane

    Salut les garçons, ça va bien ? Bienvenue !

  • THOMAS

    Merci, quel plaisir de te retrouver après l'année dernière à Malmeux. On était en plein délire sur cette finale. Comment tu te sens ?

  • FABIEN Randane

    Ah bah là, carrément mieux qu'à Malmeux. On sent que l'atmosphère est quand même moins tendue. Bâle, c'est une jolie édition, c'est une jolie ville. Il fait beau. L'optimisme est plutôt là pour la France. Donc là, je n'ai vraiment pas à me plaindre. Malgré la fatigue, il y a l'adrénaline.

  • THOMAS

    On est d'accord. Malgré la fatigue,

  • QUENTIN

    il fait beau.

  • FABIEN Randane

    Il fait beau, mais c'est ça, soleil radio.

  • THOMAS

    Et alors, dans l'organisation en général, qu'est-ce que tu observes, toi, de différent par rapport à l'année dernière au niveau du point presse ? Est-ce qu'on est aussi dans une... Parce que l'année dernière, souvenons-nous, c'était très tendu, même à l'espace presse, il y avait une atmosphère très curieuse.

  • FABIEN Randane

    Oui, on voit même en termes d'accréditation, il y a beaucoup de médias qui ont été refusés. en termes d'accréditation et pourtant, le média a un impact influent dans la communauté. Je pense notamment à ISC Gabe et à un confrère polonais, Simon, d'ailleurs, s'il écoute peut-être, puisqu'il est francophone, il écoute peut-être l'épisode que je salue, qui avait posé la question à la candidate israélienne après la première demi-finale. Il n'a pas eu son accréditation cette année, alors que ça faisait 20 ans qu'il couvrait le concours. on sent qu'il y a peut-être Voilà, j'utilise le conditionnel, mais vous m'aurez compris, une volonté de bloquer certains médias qui ont été peut-être moins... ou en tout cas qui ont été les plus à remettre en cause ou à poser des questions sur la participation d'Israël l'an passé.

  • THOMAS

    Après cette année, l'Israël questionne toujours sa présence. On l'a entendu notamment hier des huées, des sifflets quand même, des manifestations bien que moins... Dans la ville existante par rapport à Malmö, dans la salle, c'est toujours une grande question que la représentation d'Israël sur la scène de l'Eurovision. Oui,

  • FABIEN Randane

    oui. Après, la question se pose. Effectivement, c'est quelque chose où il faut. On a vu à l'exclusion de la Russie la participation d'Israël. Effectivement, l'UER, c'est une association de diffuseurs. Ce n'est pas l'ONU, ce n'est pas un gouvernement. Et autant il y a eu des sanctions qui avaient été prises contre la Russie après l'attaque de l'Ukraine, après l'invasion de l'Ukraine. Et donc, c'était plus facile aussi d'exclure la télé russe. Alors que là, il n'y a pas de sanctions contre Israël. On commence à avoir sur la scène internationale, sur le plan diplomatique, une remise en cause de la politique de Netanyahou, de ce qui se passe à Gaza. Ça commence seulement à arriver maintenant. la RTVE espagnole a mis le dossier sur la table pays du Big Five ainsi que la télévision irlandaise slovène donc je pense que ça va être ce sujet là discuté pour les prochaines éditions c'est la fin du partenariat avec Moroccan Oil il se murmure que TikTok pourrait reprendre ce spot là l'an prochain oh waouh Donc, pour l'instant, il n'y a rien de calé et d'affirmé, mais c'est une rumeur persistante. Donc, ça peut changer les dynamiques. Et on voit que Israël, moi, c'est ce que je déplore, refuse les interviews, n'a pas, après la cérémonie d'ouverture, accepté de répondre ou de rencontrer les médias. Alors, certaines délégations, puisque c'était très particulier, la cérémonie d'ouverture, puisque les médias étaient répartis dans différentes salles. selon le type de presse, ou radio, ou télé, etc. Et ce qui fait que les artistes passaient ou ne passaient pas dans la salle. C'était une sorte de labyrinthe, comme ça, à l'endroit de l'Eurovision Village. Et Israël n'est pas passé du tout. J'ai envie de dire, si vous participez, il faut répondre aux questions des journalistes. Il faut venir à la rencontre des médias. On ne peut pas avoir une sorte de participation à part avec... On va dire un traitement de faveur ou une indulgence plus forte. Oui,

  • QUENTIN

    il faut jouer le jeu de la com.

  • FABIEN Randane

    C'est trop dangereux pour la sécurité de la candidate israélienne de participer à l'eurovision. Et dans ce cas-là, il ne faut pas venir. Soit vous mettez en place la sécurité mise en place, etc. Les journalistes, on n'a pas le droit à plein de choses. On est quand même très contrôlé en termes de sécurité. On passe à des portiques qui sont hypersensibles. L'autre jour, j'entrais en salle de presse, j'ai dû enlever mes lunettes parce que ça sonnait encore. On ne savait pas ce qui sonnait et tout. Donc, non, mais voilà, il y a vraiment des contraintes. On ne peut pas en porter tel sac à l'Euroclub, à l'Eurovision Village. Donc, il y a une politique très stricte en termes de sécurité. Donc, je pense que la chanteuse israélienne pourrait répondre aux questions des journalistes, surtout quand on est de moins en moins d'accrédité. Voilà.

  • THOMAS

    En tout cas, malgré ces enjeux-là, aujourd'hui, on ressent une atmosphère bien plus détendue. Là, je pense que le jeu de l'organisation et de l'aspect sécuritaire et des warnings et peut-être aussi de tout ce qui est arrêt des interviews post-répétition des artistes qui les préservent, contribue vraiment à la réduction de l'intérêt. à maintenir une atmosphère un peu moins chaotique. Et ça, c'est vraiment hyper agréable.

  • QUENTIN

    Oui, et puis je pense même pour la fatigue des artistes, parce que déjà qu'ils enchaînent beaucoup de répétitions. Et quand en plus, après, ils devaient vraiment enchaîner des conférences publiques pendant 31 heures, une heure avec tous les médias, ils n'en pouvaient plus. Donc au bout d'un moment, là, il y a quelques interviews, mais c'est plus réduit en termes de quantité indépendamment, par exemple, de l'israélienne. C'est que même Louane ou autre, ils font tous moins de médias que les années précédentes. et c'est peut-être pas plus mal pour leur bonne santé vocale.

  • FABIEN Randane

    Ils choisissent les artistes. On en voit certains qui viennent dans la salle de presse et qui répondent à des questions un peu impromptues. Hier, c'était la Maltèse, par exemple. On a vu les candidats de l'Ukraine, la Luxembourgeoise, Laura Thorne, très présente en salle de presse. Elle répondait à pas mal de questions, à pas mal de médias. Mais c'est vrai aussi que les artistes n'ont plus le droit de s'exprimer politiquement, même si les Ukrainiens, eux, ils continuent à parler de la cagnotte qu'ils ont ouverte. pour mener des opérations de déminage en Ukraine. Donc, il y a bien un côté politique dans ces propos-là. Mais effectivement, le fait que les artistes, on leur dit surtout ne vous prononcez pas sur tel ou tel sujet, notamment la participation d'Israël. Il y avait eu des lettres ouvertes l'an dernier. Il y avait eu des candidats comme Oli Alexander sur lesquels avait été fait une sorte de pression d'une partie du public pour lui dire il ne faut pas qu'il aille, il faut que tu boycottes, etc. Ce qui était assez difficile pour lui, qui s'était exprimé en plus. en soutien envers le peuple palestinien. Parce que quand même, c'est vrai que participer à l'Eurovision, c'est important quand on est un artiste. C'est une plateforme assez majeure. Et en fait, le fait de ne pas s'exprimer sur les sujets politiques, ça évite bien des questions qui fâchent. Ça évite d'être mal vu par telle ou telle délégation. Et donc, ça protège aussi d'une certaine manière, même si on peut le déplorer en termes de liberté d'expression, ça protège la santé mentale des artistes.

  • THOMAS

    Alors, en parlant d'artistes dont on protège un maximum la santé mentale, c'est Louane pour la France, qui est très peu accessible finalement depuis le début de cette compétition, depuis des semaines, depuis des mois. On a eu la révélation de la prestation, on en a discuté dans notre débrief de Louane hier. Qu'est-ce que toi, tu penses du coup de cette participation française ?

  • FABIEN Randane

    Moi, je suis très, très, très positif et optimiste sur le résultat. finale. Je pense vraiment que c'est l'année où la France peut vraiment... Les cartes sont alignées. Voilà, tout semble s'aligner. J'ai vraiment envie d'y croire. J'ai une sorte de feeling. Peut-être que je vais tomber très haut dans la nuit de samedi à dimanche. Je ne l'espère pas. Après, c'est le jeu. Mais surtout, je pense que si jamais Luanne ne gagnait pas, je serais surtout triste pour elle. Parce que cette implication depuis... Disons que je couvre l'Eurovision pour 20 minutes. J'ai vu des candidats impliqués dans les candidatures, etc. Mais comme Louane, non. Avec une hygiène de vie imposée, avec une concentration, une attention portée à tous les détails. J'ai rarement vu ça. Et puis surtout, elle a la gagne. Elle est là pour gagner. Elle n'est pas là pour faire deuxième, pour faire troisième. Elle n'a pas envie qu'on lui dise. C'est bien un top 5, tu as donné le meilleur de toi-même. Si effectivement elle ne gagne pas, c'est ce qui lui sera dit, mais ce n'est pas forcément ce qu'elle a envie d'entendre, parce que ce n'est pas tant l'esprit de compétition, mais elle sait qu'elle est là pour une sorte de mission, qui est de défendre sa chanson au mieux, une chanson qui d'autant plus est très personnelle. Et moi je veux croire qu'il y aura ce moment d'intimité totale, complètement à part, où ça me dit... Je vais être grandiloquent, mais sa mère sera avec elle sur scène.

  • THOMAS

    Et du coup, ça me fait poser la dernière question de cette mini interview. Tu le disais, ça fait dix ans que tu couvres l'Eurovision. Tu as eu l'occasion de voir son évolution à travers le Covid, post-Covid, les changements de chef de délégation, etc. La couverture médiatique qu'on observe sur cette Eurovision 2025 n'a pas d'égal dans l'histoire de la France, en tout cas, sur sa couverture médiatique.

  • FABIEN Randane

    Ah oui. Effectivement, là déjà on sentait une montée en puissance ces dernières années depuis les années post-Covid, depuis la deuxième place de Barbara Pravi Il y a aussi le processus d'une certaine manière de déringardisation de l'Eurovision, c'est tenté qu'elle n'a jamais été ringarde Mais en tout cas il y a un regard peut-être plus positif porté sur le concours avec moins de préjugés Je pense que les médias ont compris, peut-être qu'il y a aussi une nouvelle génération de journalistes qui est arrivée Les médias ont compris que l'Eurovision c'est un divertissement majeur C'est aussi de la géopolitique, c'est de la culture. Il y a plein de choses à raconter. Et effectivement, là, on est à la table des journalistes français. Il y a des têtes habituelles, mais des journalistes de France Inter, je n'en ai pas vu il y a cinq ans. Je ne crois pas dire de bêtises. Alors que là,

  • THOMAS

    juste à côté de nous, nous avons Julien Baldacchino en direct de Blind Best. Oui,

  • Speaker #3

    bonjour.

  • THOMAS

    Comment tu vas ?

  • Speaker #3

    Ça va ?

  • THOMAS

    On parlait du fait d'être surpris que les médias de plus en plus nombreux, dont maintenant France Inter, font partie de la couverture de l'Eurovision et ce qui témoigne du développement de la couverture médiatique en France de l'Eurovision sous un nouvel angle qui est celui de s'y intéresser vraiment parce que c'est le concours de la chanson européenne.

  • Speaker #3

    Oui, et ça, je pense que c'est le fruit du travail de la délégation, du travail de France Télévisions. de... déringardiser, de crédibiliser en fait l'Eurovision et d'en faire quelque chose, voilà d'aller chercher des artistes réputés, d'aller chercher des vraies propositions. Alors nous à France Inter on a eu la chance les deux dernières années d'avoir tout ou partie du reveal des artistes sur notre antenne, ce qui fait que ça rend le sujet en fait totalement France Inter compatible alors qu'avant, je me souviens il y a dix ans quand j'ai commencé à à travailler dans... Dans cette antenne, il y a presque 10 ans, l'Eurovision a été vue vraiment comme un gag, comme une soirée pour rigoler. Et là, ce n'est plus pour rigoler. Il y a des choses intéressantes à en dire. Alors qu'en fait, il y a toujours eu des choses intéressantes à en dire. Ça, ça n'a pas changé. Mais il y a une vraie crédibilité et un vrai intérêt qui est porté au concours. Et là, ça s'élargit de plus en plus. Je voyais tout à l'heure que Télérama a posté son top 5. C'est aussi... Plus ça va, plus ça s'élargit à toutes les sphères.

  • THOMAS

    C'est un effet boule de neige qui s'opère sur tous les médias, avec des pères fondateurs de la couverture. Tu t'es battu, Fabien, tu nous as donné envie de faire ce podcast aussi, disons-le. Mais en tout cas, on est impatients de continuer à voir ce qui va se passer. On va découvrir dans quelques minutes, du coup, la première Dress Rehearsal de cette Eurovision 2025 et pour nous, l'occasion de voir aussi la salle. On se retrouve très vite dans 12 points. Fabien, Julien, merci. On est ravis de vous avoir. Merci à vous. Merci d'avoir fait l'Eurovision. Et à très vite. Et oui,

  • FABIEN Randane

    et bonne Eurovision tout le monde.

  • Speaker #4

    Bonne Eurovision.

Description

🎙️ NOUVEL ÉPISODE – 12 Points, en direct de l’Eurovision 2025 ! 🌍🎤

Cette semaine, on vous embarque en immersion dans l’espace presse de l’Eurovision à Bâle, aux côtés de Fabien Randanne, journaliste chez 20 Minutes et pilier de la couverture eurovisionesque depuis plus de 10 ans.

✨ Dans cet épisode exclusif :

🇫🇷 Pourquoi l’ambiance à Bâle est bien plus détendue qu’à Malmö ?
🎧 L’envers du décor côté journalistes : accréditations refusées, sécurité renforcée et accès limité aux artistes.
🚨 Israël, médias et tensions : une édition sous surveillance.
🎶 Louane, la favorite française : une implication totale et un espoir immense de victoire.
📺 Explosion de la couverture médiatique en France : comment l’Eurovision est passée de “ringard” à “phénomène culturel majeur”.
📣 Avec en guest surprise : Julien Baldacchino de Blind Best, et France Inter, pour évoquer le basculement des grands médias vers une vraie passion eurovisionesque !

Un épisode à ne pas manquer pour comprendre les enjeux politiques, médiatiques et artistiques de cette édition 2025 et vivre les coulisses comme si vous y étiez !

🎧 Écoutez maintenant sur toutes les plateformes !
🔗 #Eurovision2025 #12PointsPodcast #Louane #Bâle2025 #EurovisionFrance



Créer le premier podcast francophone qui parle de l’Eurovision.

Depuis septembre 2021 Thomas, Quentin, Agathe et Vincent analysent, débattent et échangent autour de ce concours hors norme.

Du débrief des dernières éditions aux analyses géopolitiques plus poussées, ils décortiquent sous tous les angles cette émission autant admirée que critiquée.
 

Chaque année, plus de 200 millions de téléspectateurs à travers le monde (dont plus de 
5 millions en France) sont animés par cette grande célébration du continent européen. Chansons mémorables, flamboyance, et autres ambiances colorées marquent annuellement les esprits certes, mais ne vous y trompez pas, l'Eurovision c'est aussi beaucoup d’autres enjeux.

Qu’elles soient historiques, culturelles, économiques ou politiques, le podcast décrypte avec talent et humour toutes ces facettes aussi surprenantes que passionnantes.



Le podcast décline ses épisodes autour de différents axes :

  • Analyses thématiques de l’Eurovision (géopolitique, historique, linguistique, musique…)

  • Interview de personnalités ayant eu un rôle à l’Eurovision sur scène ou en coulisses

  • Couverture d’évènements (Sous accréditation presse)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • THOMAS

    Et alors en direct de l'espace presse, on retrouve Fabien Randanne qui est ici depuis déjà presque une semaine. Fabien, salut !

  • FABIEN Randane

    Salut les garçons, ça va bien ? Bienvenue !

  • THOMAS

    Merci, quel plaisir de te retrouver après l'année dernière à Malmeux. On était en plein délire sur cette finale. Comment tu te sens ?

  • FABIEN Randane

    Ah bah là, carrément mieux qu'à Malmeux. On sent que l'atmosphère est quand même moins tendue. Bâle, c'est une jolie édition, c'est une jolie ville. Il fait beau. L'optimisme est plutôt là pour la France. Donc là, je n'ai vraiment pas à me plaindre. Malgré la fatigue, il y a l'adrénaline.

  • THOMAS

    On est d'accord. Malgré la fatigue,

  • QUENTIN

    il fait beau.

  • FABIEN Randane

    Il fait beau, mais c'est ça, soleil radio.

  • THOMAS

    Et alors, dans l'organisation en général, qu'est-ce que tu observes, toi, de différent par rapport à l'année dernière au niveau du point presse ? Est-ce qu'on est aussi dans une... Parce que l'année dernière, souvenons-nous, c'était très tendu, même à l'espace presse, il y avait une atmosphère très curieuse.

  • FABIEN Randane

    Oui, on voit même en termes d'accréditation, il y a beaucoup de médias qui ont été refusés. en termes d'accréditation et pourtant, le média a un impact influent dans la communauté. Je pense notamment à ISC Gabe et à un confrère polonais, Simon, d'ailleurs, s'il écoute peut-être, puisqu'il est francophone, il écoute peut-être l'épisode que je salue, qui avait posé la question à la candidate israélienne après la première demi-finale. Il n'a pas eu son accréditation cette année, alors que ça faisait 20 ans qu'il couvrait le concours. on sent qu'il y a peut-être Voilà, j'utilise le conditionnel, mais vous m'aurez compris, une volonté de bloquer certains médias qui ont été peut-être moins... ou en tout cas qui ont été les plus à remettre en cause ou à poser des questions sur la participation d'Israël l'an passé.

  • THOMAS

    Après cette année, l'Israël questionne toujours sa présence. On l'a entendu notamment hier des huées, des sifflets quand même, des manifestations bien que moins... Dans la ville existante par rapport à Malmö, dans la salle, c'est toujours une grande question que la représentation d'Israël sur la scène de l'Eurovision. Oui,

  • FABIEN Randane

    oui. Après, la question se pose. Effectivement, c'est quelque chose où il faut. On a vu à l'exclusion de la Russie la participation d'Israël. Effectivement, l'UER, c'est une association de diffuseurs. Ce n'est pas l'ONU, ce n'est pas un gouvernement. Et autant il y a eu des sanctions qui avaient été prises contre la Russie après l'attaque de l'Ukraine, après l'invasion de l'Ukraine. Et donc, c'était plus facile aussi d'exclure la télé russe. Alors que là, il n'y a pas de sanctions contre Israël. On commence à avoir sur la scène internationale, sur le plan diplomatique, une remise en cause de la politique de Netanyahou, de ce qui se passe à Gaza. Ça commence seulement à arriver maintenant. la RTVE espagnole a mis le dossier sur la table pays du Big Five ainsi que la télévision irlandaise slovène donc je pense que ça va être ce sujet là discuté pour les prochaines éditions c'est la fin du partenariat avec Moroccan Oil il se murmure que TikTok pourrait reprendre ce spot là l'an prochain oh waouh Donc, pour l'instant, il n'y a rien de calé et d'affirmé, mais c'est une rumeur persistante. Donc, ça peut changer les dynamiques. Et on voit que Israël, moi, c'est ce que je déplore, refuse les interviews, n'a pas, après la cérémonie d'ouverture, accepté de répondre ou de rencontrer les médias. Alors, certaines délégations, puisque c'était très particulier, la cérémonie d'ouverture, puisque les médias étaient répartis dans différentes salles. selon le type de presse, ou radio, ou télé, etc. Et ce qui fait que les artistes passaient ou ne passaient pas dans la salle. C'était une sorte de labyrinthe, comme ça, à l'endroit de l'Eurovision Village. Et Israël n'est pas passé du tout. J'ai envie de dire, si vous participez, il faut répondre aux questions des journalistes. Il faut venir à la rencontre des médias. On ne peut pas avoir une sorte de participation à part avec... On va dire un traitement de faveur ou une indulgence plus forte. Oui,

  • QUENTIN

    il faut jouer le jeu de la com.

  • FABIEN Randane

    C'est trop dangereux pour la sécurité de la candidate israélienne de participer à l'eurovision. Et dans ce cas-là, il ne faut pas venir. Soit vous mettez en place la sécurité mise en place, etc. Les journalistes, on n'a pas le droit à plein de choses. On est quand même très contrôlé en termes de sécurité. On passe à des portiques qui sont hypersensibles. L'autre jour, j'entrais en salle de presse, j'ai dû enlever mes lunettes parce que ça sonnait encore. On ne savait pas ce qui sonnait et tout. Donc, non, mais voilà, il y a vraiment des contraintes. On ne peut pas en porter tel sac à l'Euroclub, à l'Eurovision Village. Donc, il y a une politique très stricte en termes de sécurité. Donc, je pense que la chanteuse israélienne pourrait répondre aux questions des journalistes, surtout quand on est de moins en moins d'accrédité. Voilà.

  • THOMAS

    En tout cas, malgré ces enjeux-là, aujourd'hui, on ressent une atmosphère bien plus détendue. Là, je pense que le jeu de l'organisation et de l'aspect sécuritaire et des warnings et peut-être aussi de tout ce qui est arrêt des interviews post-répétition des artistes qui les préservent, contribue vraiment à la réduction de l'intérêt. à maintenir une atmosphère un peu moins chaotique. Et ça, c'est vraiment hyper agréable.

  • QUENTIN

    Oui, et puis je pense même pour la fatigue des artistes, parce que déjà qu'ils enchaînent beaucoup de répétitions. Et quand en plus, après, ils devaient vraiment enchaîner des conférences publiques pendant 31 heures, une heure avec tous les médias, ils n'en pouvaient plus. Donc au bout d'un moment, là, il y a quelques interviews, mais c'est plus réduit en termes de quantité indépendamment, par exemple, de l'israélienne. C'est que même Louane ou autre, ils font tous moins de médias que les années précédentes. et c'est peut-être pas plus mal pour leur bonne santé vocale.

  • FABIEN Randane

    Ils choisissent les artistes. On en voit certains qui viennent dans la salle de presse et qui répondent à des questions un peu impromptues. Hier, c'était la Maltèse, par exemple. On a vu les candidats de l'Ukraine, la Luxembourgeoise, Laura Thorne, très présente en salle de presse. Elle répondait à pas mal de questions, à pas mal de médias. Mais c'est vrai aussi que les artistes n'ont plus le droit de s'exprimer politiquement, même si les Ukrainiens, eux, ils continuent à parler de la cagnotte qu'ils ont ouverte. pour mener des opérations de déminage en Ukraine. Donc, il y a bien un côté politique dans ces propos-là. Mais effectivement, le fait que les artistes, on leur dit surtout ne vous prononcez pas sur tel ou tel sujet, notamment la participation d'Israël. Il y avait eu des lettres ouvertes l'an dernier. Il y avait eu des candidats comme Oli Alexander sur lesquels avait été fait une sorte de pression d'une partie du public pour lui dire il ne faut pas qu'il aille, il faut que tu boycottes, etc. Ce qui était assez difficile pour lui, qui s'était exprimé en plus. en soutien envers le peuple palestinien. Parce que quand même, c'est vrai que participer à l'Eurovision, c'est important quand on est un artiste. C'est une plateforme assez majeure. Et en fait, le fait de ne pas s'exprimer sur les sujets politiques, ça évite bien des questions qui fâchent. Ça évite d'être mal vu par telle ou telle délégation. Et donc, ça protège aussi d'une certaine manière, même si on peut le déplorer en termes de liberté d'expression, ça protège la santé mentale des artistes.

  • THOMAS

    Alors, en parlant d'artistes dont on protège un maximum la santé mentale, c'est Louane pour la France, qui est très peu accessible finalement depuis le début de cette compétition, depuis des semaines, depuis des mois. On a eu la révélation de la prestation, on en a discuté dans notre débrief de Louane hier. Qu'est-ce que toi, tu penses du coup de cette participation française ?

  • FABIEN Randane

    Moi, je suis très, très, très positif et optimiste sur le résultat. finale. Je pense vraiment que c'est l'année où la France peut vraiment... Les cartes sont alignées. Voilà, tout semble s'aligner. J'ai vraiment envie d'y croire. J'ai une sorte de feeling. Peut-être que je vais tomber très haut dans la nuit de samedi à dimanche. Je ne l'espère pas. Après, c'est le jeu. Mais surtout, je pense que si jamais Luanne ne gagnait pas, je serais surtout triste pour elle. Parce que cette implication depuis... Disons que je couvre l'Eurovision pour 20 minutes. J'ai vu des candidats impliqués dans les candidatures, etc. Mais comme Louane, non. Avec une hygiène de vie imposée, avec une concentration, une attention portée à tous les détails. J'ai rarement vu ça. Et puis surtout, elle a la gagne. Elle est là pour gagner. Elle n'est pas là pour faire deuxième, pour faire troisième. Elle n'a pas envie qu'on lui dise. C'est bien un top 5, tu as donné le meilleur de toi-même. Si effectivement elle ne gagne pas, c'est ce qui lui sera dit, mais ce n'est pas forcément ce qu'elle a envie d'entendre, parce que ce n'est pas tant l'esprit de compétition, mais elle sait qu'elle est là pour une sorte de mission, qui est de défendre sa chanson au mieux, une chanson qui d'autant plus est très personnelle. Et moi je veux croire qu'il y aura ce moment d'intimité totale, complètement à part, où ça me dit... Je vais être grandiloquent, mais sa mère sera avec elle sur scène.

  • THOMAS

    Et du coup, ça me fait poser la dernière question de cette mini interview. Tu le disais, ça fait dix ans que tu couvres l'Eurovision. Tu as eu l'occasion de voir son évolution à travers le Covid, post-Covid, les changements de chef de délégation, etc. La couverture médiatique qu'on observe sur cette Eurovision 2025 n'a pas d'égal dans l'histoire de la France, en tout cas, sur sa couverture médiatique.

  • FABIEN Randane

    Ah oui. Effectivement, là déjà on sentait une montée en puissance ces dernières années depuis les années post-Covid, depuis la deuxième place de Barbara Pravi Il y a aussi le processus d'une certaine manière de déringardisation de l'Eurovision, c'est tenté qu'elle n'a jamais été ringarde Mais en tout cas il y a un regard peut-être plus positif porté sur le concours avec moins de préjugés Je pense que les médias ont compris, peut-être qu'il y a aussi une nouvelle génération de journalistes qui est arrivée Les médias ont compris que l'Eurovision c'est un divertissement majeur C'est aussi de la géopolitique, c'est de la culture. Il y a plein de choses à raconter. Et effectivement, là, on est à la table des journalistes français. Il y a des têtes habituelles, mais des journalistes de France Inter, je n'en ai pas vu il y a cinq ans. Je ne crois pas dire de bêtises. Alors que là,

  • THOMAS

    juste à côté de nous, nous avons Julien Baldacchino en direct de Blind Best. Oui,

  • Speaker #3

    bonjour.

  • THOMAS

    Comment tu vas ?

  • Speaker #3

    Ça va ?

  • THOMAS

    On parlait du fait d'être surpris que les médias de plus en plus nombreux, dont maintenant France Inter, font partie de la couverture de l'Eurovision et ce qui témoigne du développement de la couverture médiatique en France de l'Eurovision sous un nouvel angle qui est celui de s'y intéresser vraiment parce que c'est le concours de la chanson européenne.

  • Speaker #3

    Oui, et ça, je pense que c'est le fruit du travail de la délégation, du travail de France Télévisions. de... déringardiser, de crédibiliser en fait l'Eurovision et d'en faire quelque chose, voilà d'aller chercher des artistes réputés, d'aller chercher des vraies propositions. Alors nous à France Inter on a eu la chance les deux dernières années d'avoir tout ou partie du reveal des artistes sur notre antenne, ce qui fait que ça rend le sujet en fait totalement France Inter compatible alors qu'avant, je me souviens il y a dix ans quand j'ai commencé à à travailler dans... Dans cette antenne, il y a presque 10 ans, l'Eurovision a été vue vraiment comme un gag, comme une soirée pour rigoler. Et là, ce n'est plus pour rigoler. Il y a des choses intéressantes à en dire. Alors qu'en fait, il y a toujours eu des choses intéressantes à en dire. Ça, ça n'a pas changé. Mais il y a une vraie crédibilité et un vrai intérêt qui est porté au concours. Et là, ça s'élargit de plus en plus. Je voyais tout à l'heure que Télérama a posté son top 5. C'est aussi... Plus ça va, plus ça s'élargit à toutes les sphères.

  • THOMAS

    C'est un effet boule de neige qui s'opère sur tous les médias, avec des pères fondateurs de la couverture. Tu t'es battu, Fabien, tu nous as donné envie de faire ce podcast aussi, disons-le. Mais en tout cas, on est impatients de continuer à voir ce qui va se passer. On va découvrir dans quelques minutes, du coup, la première Dress Rehearsal de cette Eurovision 2025 et pour nous, l'occasion de voir aussi la salle. On se retrouve très vite dans 12 points. Fabien, Julien, merci. On est ravis de vous avoir. Merci à vous. Merci d'avoir fait l'Eurovision. Et à très vite. Et oui,

  • FABIEN Randane

    et bonne Eurovision tout le monde.

  • Speaker #4

    Bonne Eurovision.

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Description

🎙️ NOUVEL ÉPISODE – 12 Points, en direct de l’Eurovision 2025 ! 🌍🎤

Cette semaine, on vous embarque en immersion dans l’espace presse de l’Eurovision à Bâle, aux côtés de Fabien Randanne, journaliste chez 20 Minutes et pilier de la couverture eurovisionesque depuis plus de 10 ans.

✨ Dans cet épisode exclusif :

🇫🇷 Pourquoi l’ambiance à Bâle est bien plus détendue qu’à Malmö ?
🎧 L’envers du décor côté journalistes : accréditations refusées, sécurité renforcée et accès limité aux artistes.
🚨 Israël, médias et tensions : une édition sous surveillance.
🎶 Louane, la favorite française : une implication totale et un espoir immense de victoire.
📺 Explosion de la couverture médiatique en France : comment l’Eurovision est passée de “ringard” à “phénomène culturel majeur”.
📣 Avec en guest surprise : Julien Baldacchino de Blind Best, et France Inter, pour évoquer le basculement des grands médias vers une vraie passion eurovisionesque !

Un épisode à ne pas manquer pour comprendre les enjeux politiques, médiatiques et artistiques de cette édition 2025 et vivre les coulisses comme si vous y étiez !

🎧 Écoutez maintenant sur toutes les plateformes !
🔗 #Eurovision2025 #12PointsPodcast #Louane #Bâle2025 #EurovisionFrance



Créer le premier podcast francophone qui parle de l’Eurovision.

Depuis septembre 2021 Thomas, Quentin, Agathe et Vincent analysent, débattent et échangent autour de ce concours hors norme.

Du débrief des dernières éditions aux analyses géopolitiques plus poussées, ils décortiquent sous tous les angles cette émission autant admirée que critiquée.
 

Chaque année, plus de 200 millions de téléspectateurs à travers le monde (dont plus de 
5 millions en France) sont animés par cette grande célébration du continent européen. Chansons mémorables, flamboyance, et autres ambiances colorées marquent annuellement les esprits certes, mais ne vous y trompez pas, l'Eurovision c'est aussi beaucoup d’autres enjeux.

Qu’elles soient historiques, culturelles, économiques ou politiques, le podcast décrypte avec talent et humour toutes ces facettes aussi surprenantes que passionnantes.



Le podcast décline ses épisodes autour de différents axes :

  • Analyses thématiques de l’Eurovision (géopolitique, historique, linguistique, musique…)

  • Interview de personnalités ayant eu un rôle à l’Eurovision sur scène ou en coulisses

  • Couverture d’évènements (Sous accréditation presse)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • THOMAS

    Et alors en direct de l'espace presse, on retrouve Fabien Randanne qui est ici depuis déjà presque une semaine. Fabien, salut !

  • FABIEN Randane

    Salut les garçons, ça va bien ? Bienvenue !

  • THOMAS

    Merci, quel plaisir de te retrouver après l'année dernière à Malmeux. On était en plein délire sur cette finale. Comment tu te sens ?

  • FABIEN Randane

    Ah bah là, carrément mieux qu'à Malmeux. On sent que l'atmosphère est quand même moins tendue. Bâle, c'est une jolie édition, c'est une jolie ville. Il fait beau. L'optimisme est plutôt là pour la France. Donc là, je n'ai vraiment pas à me plaindre. Malgré la fatigue, il y a l'adrénaline.

  • THOMAS

    On est d'accord. Malgré la fatigue,

  • QUENTIN

    il fait beau.

  • FABIEN Randane

    Il fait beau, mais c'est ça, soleil radio.

  • THOMAS

    Et alors, dans l'organisation en général, qu'est-ce que tu observes, toi, de différent par rapport à l'année dernière au niveau du point presse ? Est-ce qu'on est aussi dans une... Parce que l'année dernière, souvenons-nous, c'était très tendu, même à l'espace presse, il y avait une atmosphère très curieuse.

  • FABIEN Randane

    Oui, on voit même en termes d'accréditation, il y a beaucoup de médias qui ont été refusés. en termes d'accréditation et pourtant, le média a un impact influent dans la communauté. Je pense notamment à ISC Gabe et à un confrère polonais, Simon, d'ailleurs, s'il écoute peut-être, puisqu'il est francophone, il écoute peut-être l'épisode que je salue, qui avait posé la question à la candidate israélienne après la première demi-finale. Il n'a pas eu son accréditation cette année, alors que ça faisait 20 ans qu'il couvrait le concours. on sent qu'il y a peut-être Voilà, j'utilise le conditionnel, mais vous m'aurez compris, une volonté de bloquer certains médias qui ont été peut-être moins... ou en tout cas qui ont été les plus à remettre en cause ou à poser des questions sur la participation d'Israël l'an passé.

  • THOMAS

    Après cette année, l'Israël questionne toujours sa présence. On l'a entendu notamment hier des huées, des sifflets quand même, des manifestations bien que moins... Dans la ville existante par rapport à Malmö, dans la salle, c'est toujours une grande question que la représentation d'Israël sur la scène de l'Eurovision. Oui,

  • FABIEN Randane

    oui. Après, la question se pose. Effectivement, c'est quelque chose où il faut. On a vu à l'exclusion de la Russie la participation d'Israël. Effectivement, l'UER, c'est une association de diffuseurs. Ce n'est pas l'ONU, ce n'est pas un gouvernement. Et autant il y a eu des sanctions qui avaient été prises contre la Russie après l'attaque de l'Ukraine, après l'invasion de l'Ukraine. Et donc, c'était plus facile aussi d'exclure la télé russe. Alors que là, il n'y a pas de sanctions contre Israël. On commence à avoir sur la scène internationale, sur le plan diplomatique, une remise en cause de la politique de Netanyahou, de ce qui se passe à Gaza. Ça commence seulement à arriver maintenant. la RTVE espagnole a mis le dossier sur la table pays du Big Five ainsi que la télévision irlandaise slovène donc je pense que ça va être ce sujet là discuté pour les prochaines éditions c'est la fin du partenariat avec Moroccan Oil il se murmure que TikTok pourrait reprendre ce spot là l'an prochain oh waouh Donc, pour l'instant, il n'y a rien de calé et d'affirmé, mais c'est une rumeur persistante. Donc, ça peut changer les dynamiques. Et on voit que Israël, moi, c'est ce que je déplore, refuse les interviews, n'a pas, après la cérémonie d'ouverture, accepté de répondre ou de rencontrer les médias. Alors, certaines délégations, puisque c'était très particulier, la cérémonie d'ouverture, puisque les médias étaient répartis dans différentes salles. selon le type de presse, ou radio, ou télé, etc. Et ce qui fait que les artistes passaient ou ne passaient pas dans la salle. C'était une sorte de labyrinthe, comme ça, à l'endroit de l'Eurovision Village. Et Israël n'est pas passé du tout. J'ai envie de dire, si vous participez, il faut répondre aux questions des journalistes. Il faut venir à la rencontre des médias. On ne peut pas avoir une sorte de participation à part avec... On va dire un traitement de faveur ou une indulgence plus forte. Oui,

  • QUENTIN

    il faut jouer le jeu de la com.

  • FABIEN Randane

    C'est trop dangereux pour la sécurité de la candidate israélienne de participer à l'eurovision. Et dans ce cas-là, il ne faut pas venir. Soit vous mettez en place la sécurité mise en place, etc. Les journalistes, on n'a pas le droit à plein de choses. On est quand même très contrôlé en termes de sécurité. On passe à des portiques qui sont hypersensibles. L'autre jour, j'entrais en salle de presse, j'ai dû enlever mes lunettes parce que ça sonnait encore. On ne savait pas ce qui sonnait et tout. Donc, non, mais voilà, il y a vraiment des contraintes. On ne peut pas en porter tel sac à l'Euroclub, à l'Eurovision Village. Donc, il y a une politique très stricte en termes de sécurité. Donc, je pense que la chanteuse israélienne pourrait répondre aux questions des journalistes, surtout quand on est de moins en moins d'accrédité. Voilà.

  • THOMAS

    En tout cas, malgré ces enjeux-là, aujourd'hui, on ressent une atmosphère bien plus détendue. Là, je pense que le jeu de l'organisation et de l'aspect sécuritaire et des warnings et peut-être aussi de tout ce qui est arrêt des interviews post-répétition des artistes qui les préservent, contribue vraiment à la réduction de l'intérêt. à maintenir une atmosphère un peu moins chaotique. Et ça, c'est vraiment hyper agréable.

  • QUENTIN

    Oui, et puis je pense même pour la fatigue des artistes, parce que déjà qu'ils enchaînent beaucoup de répétitions. Et quand en plus, après, ils devaient vraiment enchaîner des conférences publiques pendant 31 heures, une heure avec tous les médias, ils n'en pouvaient plus. Donc au bout d'un moment, là, il y a quelques interviews, mais c'est plus réduit en termes de quantité indépendamment, par exemple, de l'israélienne. C'est que même Louane ou autre, ils font tous moins de médias que les années précédentes. et c'est peut-être pas plus mal pour leur bonne santé vocale.

  • FABIEN Randane

    Ils choisissent les artistes. On en voit certains qui viennent dans la salle de presse et qui répondent à des questions un peu impromptues. Hier, c'était la Maltèse, par exemple. On a vu les candidats de l'Ukraine, la Luxembourgeoise, Laura Thorne, très présente en salle de presse. Elle répondait à pas mal de questions, à pas mal de médias. Mais c'est vrai aussi que les artistes n'ont plus le droit de s'exprimer politiquement, même si les Ukrainiens, eux, ils continuent à parler de la cagnotte qu'ils ont ouverte. pour mener des opérations de déminage en Ukraine. Donc, il y a bien un côté politique dans ces propos-là. Mais effectivement, le fait que les artistes, on leur dit surtout ne vous prononcez pas sur tel ou tel sujet, notamment la participation d'Israël. Il y avait eu des lettres ouvertes l'an dernier. Il y avait eu des candidats comme Oli Alexander sur lesquels avait été fait une sorte de pression d'une partie du public pour lui dire il ne faut pas qu'il aille, il faut que tu boycottes, etc. Ce qui était assez difficile pour lui, qui s'était exprimé en plus. en soutien envers le peuple palestinien. Parce que quand même, c'est vrai que participer à l'Eurovision, c'est important quand on est un artiste. C'est une plateforme assez majeure. Et en fait, le fait de ne pas s'exprimer sur les sujets politiques, ça évite bien des questions qui fâchent. Ça évite d'être mal vu par telle ou telle délégation. Et donc, ça protège aussi d'une certaine manière, même si on peut le déplorer en termes de liberté d'expression, ça protège la santé mentale des artistes.

  • THOMAS

    Alors, en parlant d'artistes dont on protège un maximum la santé mentale, c'est Louane pour la France, qui est très peu accessible finalement depuis le début de cette compétition, depuis des semaines, depuis des mois. On a eu la révélation de la prestation, on en a discuté dans notre débrief de Louane hier. Qu'est-ce que toi, tu penses du coup de cette participation française ?

  • FABIEN Randane

    Moi, je suis très, très, très positif et optimiste sur le résultat. finale. Je pense vraiment que c'est l'année où la France peut vraiment... Les cartes sont alignées. Voilà, tout semble s'aligner. J'ai vraiment envie d'y croire. J'ai une sorte de feeling. Peut-être que je vais tomber très haut dans la nuit de samedi à dimanche. Je ne l'espère pas. Après, c'est le jeu. Mais surtout, je pense que si jamais Luanne ne gagnait pas, je serais surtout triste pour elle. Parce que cette implication depuis... Disons que je couvre l'Eurovision pour 20 minutes. J'ai vu des candidats impliqués dans les candidatures, etc. Mais comme Louane, non. Avec une hygiène de vie imposée, avec une concentration, une attention portée à tous les détails. J'ai rarement vu ça. Et puis surtout, elle a la gagne. Elle est là pour gagner. Elle n'est pas là pour faire deuxième, pour faire troisième. Elle n'a pas envie qu'on lui dise. C'est bien un top 5, tu as donné le meilleur de toi-même. Si effectivement elle ne gagne pas, c'est ce qui lui sera dit, mais ce n'est pas forcément ce qu'elle a envie d'entendre, parce que ce n'est pas tant l'esprit de compétition, mais elle sait qu'elle est là pour une sorte de mission, qui est de défendre sa chanson au mieux, une chanson qui d'autant plus est très personnelle. Et moi je veux croire qu'il y aura ce moment d'intimité totale, complètement à part, où ça me dit... Je vais être grandiloquent, mais sa mère sera avec elle sur scène.

  • THOMAS

    Et du coup, ça me fait poser la dernière question de cette mini interview. Tu le disais, ça fait dix ans que tu couvres l'Eurovision. Tu as eu l'occasion de voir son évolution à travers le Covid, post-Covid, les changements de chef de délégation, etc. La couverture médiatique qu'on observe sur cette Eurovision 2025 n'a pas d'égal dans l'histoire de la France, en tout cas, sur sa couverture médiatique.

  • FABIEN Randane

    Ah oui. Effectivement, là déjà on sentait une montée en puissance ces dernières années depuis les années post-Covid, depuis la deuxième place de Barbara Pravi Il y a aussi le processus d'une certaine manière de déringardisation de l'Eurovision, c'est tenté qu'elle n'a jamais été ringarde Mais en tout cas il y a un regard peut-être plus positif porté sur le concours avec moins de préjugés Je pense que les médias ont compris, peut-être qu'il y a aussi une nouvelle génération de journalistes qui est arrivée Les médias ont compris que l'Eurovision c'est un divertissement majeur C'est aussi de la géopolitique, c'est de la culture. Il y a plein de choses à raconter. Et effectivement, là, on est à la table des journalistes français. Il y a des têtes habituelles, mais des journalistes de France Inter, je n'en ai pas vu il y a cinq ans. Je ne crois pas dire de bêtises. Alors que là,

  • THOMAS

    juste à côté de nous, nous avons Julien Baldacchino en direct de Blind Best. Oui,

  • Speaker #3

    bonjour.

  • THOMAS

    Comment tu vas ?

  • Speaker #3

    Ça va ?

  • THOMAS

    On parlait du fait d'être surpris que les médias de plus en plus nombreux, dont maintenant France Inter, font partie de la couverture de l'Eurovision et ce qui témoigne du développement de la couverture médiatique en France de l'Eurovision sous un nouvel angle qui est celui de s'y intéresser vraiment parce que c'est le concours de la chanson européenne.

  • Speaker #3

    Oui, et ça, je pense que c'est le fruit du travail de la délégation, du travail de France Télévisions. de... déringardiser, de crédibiliser en fait l'Eurovision et d'en faire quelque chose, voilà d'aller chercher des artistes réputés, d'aller chercher des vraies propositions. Alors nous à France Inter on a eu la chance les deux dernières années d'avoir tout ou partie du reveal des artistes sur notre antenne, ce qui fait que ça rend le sujet en fait totalement France Inter compatible alors qu'avant, je me souviens il y a dix ans quand j'ai commencé à à travailler dans... Dans cette antenne, il y a presque 10 ans, l'Eurovision a été vue vraiment comme un gag, comme une soirée pour rigoler. Et là, ce n'est plus pour rigoler. Il y a des choses intéressantes à en dire. Alors qu'en fait, il y a toujours eu des choses intéressantes à en dire. Ça, ça n'a pas changé. Mais il y a une vraie crédibilité et un vrai intérêt qui est porté au concours. Et là, ça s'élargit de plus en plus. Je voyais tout à l'heure que Télérama a posté son top 5. C'est aussi... Plus ça va, plus ça s'élargit à toutes les sphères.

  • THOMAS

    C'est un effet boule de neige qui s'opère sur tous les médias, avec des pères fondateurs de la couverture. Tu t'es battu, Fabien, tu nous as donné envie de faire ce podcast aussi, disons-le. Mais en tout cas, on est impatients de continuer à voir ce qui va se passer. On va découvrir dans quelques minutes, du coup, la première Dress Rehearsal de cette Eurovision 2025 et pour nous, l'occasion de voir aussi la salle. On se retrouve très vite dans 12 points. Fabien, Julien, merci. On est ravis de vous avoir. Merci à vous. Merci d'avoir fait l'Eurovision. Et à très vite. Et oui,

  • FABIEN Randane

    et bonne Eurovision tout le monde.

  • Speaker #4

    Bonne Eurovision.

Description

🎙️ NOUVEL ÉPISODE – 12 Points, en direct de l’Eurovision 2025 ! 🌍🎤

Cette semaine, on vous embarque en immersion dans l’espace presse de l’Eurovision à Bâle, aux côtés de Fabien Randanne, journaliste chez 20 Minutes et pilier de la couverture eurovisionesque depuis plus de 10 ans.

✨ Dans cet épisode exclusif :

🇫🇷 Pourquoi l’ambiance à Bâle est bien plus détendue qu’à Malmö ?
🎧 L’envers du décor côté journalistes : accréditations refusées, sécurité renforcée et accès limité aux artistes.
🚨 Israël, médias et tensions : une édition sous surveillance.
🎶 Louane, la favorite française : une implication totale et un espoir immense de victoire.
📺 Explosion de la couverture médiatique en France : comment l’Eurovision est passée de “ringard” à “phénomène culturel majeur”.
📣 Avec en guest surprise : Julien Baldacchino de Blind Best, et France Inter, pour évoquer le basculement des grands médias vers une vraie passion eurovisionesque !

Un épisode à ne pas manquer pour comprendre les enjeux politiques, médiatiques et artistiques de cette édition 2025 et vivre les coulisses comme si vous y étiez !

🎧 Écoutez maintenant sur toutes les plateformes !
🔗 #Eurovision2025 #12PointsPodcast #Louane #Bâle2025 #EurovisionFrance



Créer le premier podcast francophone qui parle de l’Eurovision.

Depuis septembre 2021 Thomas, Quentin, Agathe et Vincent analysent, débattent et échangent autour de ce concours hors norme.

Du débrief des dernières éditions aux analyses géopolitiques plus poussées, ils décortiquent sous tous les angles cette émission autant admirée que critiquée.
 

Chaque année, plus de 200 millions de téléspectateurs à travers le monde (dont plus de 
5 millions en France) sont animés par cette grande célébration du continent européen. Chansons mémorables, flamboyance, et autres ambiances colorées marquent annuellement les esprits certes, mais ne vous y trompez pas, l'Eurovision c'est aussi beaucoup d’autres enjeux.

Qu’elles soient historiques, culturelles, économiques ou politiques, le podcast décrypte avec talent et humour toutes ces facettes aussi surprenantes que passionnantes.



Le podcast décline ses épisodes autour de différents axes :

  • Analyses thématiques de l’Eurovision (géopolitique, historique, linguistique, musique…)

  • Interview de personnalités ayant eu un rôle à l’Eurovision sur scène ou en coulisses

  • Couverture d’évènements (Sous accréditation presse)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • THOMAS

    Et alors en direct de l'espace presse, on retrouve Fabien Randanne qui est ici depuis déjà presque une semaine. Fabien, salut !

  • FABIEN Randane

    Salut les garçons, ça va bien ? Bienvenue !

  • THOMAS

    Merci, quel plaisir de te retrouver après l'année dernière à Malmeux. On était en plein délire sur cette finale. Comment tu te sens ?

  • FABIEN Randane

    Ah bah là, carrément mieux qu'à Malmeux. On sent que l'atmosphère est quand même moins tendue. Bâle, c'est une jolie édition, c'est une jolie ville. Il fait beau. L'optimisme est plutôt là pour la France. Donc là, je n'ai vraiment pas à me plaindre. Malgré la fatigue, il y a l'adrénaline.

  • THOMAS

    On est d'accord. Malgré la fatigue,

  • QUENTIN

    il fait beau.

  • FABIEN Randane

    Il fait beau, mais c'est ça, soleil radio.

  • THOMAS

    Et alors, dans l'organisation en général, qu'est-ce que tu observes, toi, de différent par rapport à l'année dernière au niveau du point presse ? Est-ce qu'on est aussi dans une... Parce que l'année dernière, souvenons-nous, c'était très tendu, même à l'espace presse, il y avait une atmosphère très curieuse.

  • FABIEN Randane

    Oui, on voit même en termes d'accréditation, il y a beaucoup de médias qui ont été refusés. en termes d'accréditation et pourtant, le média a un impact influent dans la communauté. Je pense notamment à ISC Gabe et à un confrère polonais, Simon, d'ailleurs, s'il écoute peut-être, puisqu'il est francophone, il écoute peut-être l'épisode que je salue, qui avait posé la question à la candidate israélienne après la première demi-finale. Il n'a pas eu son accréditation cette année, alors que ça faisait 20 ans qu'il couvrait le concours. on sent qu'il y a peut-être Voilà, j'utilise le conditionnel, mais vous m'aurez compris, une volonté de bloquer certains médias qui ont été peut-être moins... ou en tout cas qui ont été les plus à remettre en cause ou à poser des questions sur la participation d'Israël l'an passé.

  • THOMAS

    Après cette année, l'Israël questionne toujours sa présence. On l'a entendu notamment hier des huées, des sifflets quand même, des manifestations bien que moins... Dans la ville existante par rapport à Malmö, dans la salle, c'est toujours une grande question que la représentation d'Israël sur la scène de l'Eurovision. Oui,

  • FABIEN Randane

    oui. Après, la question se pose. Effectivement, c'est quelque chose où il faut. On a vu à l'exclusion de la Russie la participation d'Israël. Effectivement, l'UER, c'est une association de diffuseurs. Ce n'est pas l'ONU, ce n'est pas un gouvernement. Et autant il y a eu des sanctions qui avaient été prises contre la Russie après l'attaque de l'Ukraine, après l'invasion de l'Ukraine. Et donc, c'était plus facile aussi d'exclure la télé russe. Alors que là, il n'y a pas de sanctions contre Israël. On commence à avoir sur la scène internationale, sur le plan diplomatique, une remise en cause de la politique de Netanyahou, de ce qui se passe à Gaza. Ça commence seulement à arriver maintenant. la RTVE espagnole a mis le dossier sur la table pays du Big Five ainsi que la télévision irlandaise slovène donc je pense que ça va être ce sujet là discuté pour les prochaines éditions c'est la fin du partenariat avec Moroccan Oil il se murmure que TikTok pourrait reprendre ce spot là l'an prochain oh waouh Donc, pour l'instant, il n'y a rien de calé et d'affirmé, mais c'est une rumeur persistante. Donc, ça peut changer les dynamiques. Et on voit que Israël, moi, c'est ce que je déplore, refuse les interviews, n'a pas, après la cérémonie d'ouverture, accepté de répondre ou de rencontrer les médias. Alors, certaines délégations, puisque c'était très particulier, la cérémonie d'ouverture, puisque les médias étaient répartis dans différentes salles. selon le type de presse, ou radio, ou télé, etc. Et ce qui fait que les artistes passaient ou ne passaient pas dans la salle. C'était une sorte de labyrinthe, comme ça, à l'endroit de l'Eurovision Village. Et Israël n'est pas passé du tout. J'ai envie de dire, si vous participez, il faut répondre aux questions des journalistes. Il faut venir à la rencontre des médias. On ne peut pas avoir une sorte de participation à part avec... On va dire un traitement de faveur ou une indulgence plus forte. Oui,

  • QUENTIN

    il faut jouer le jeu de la com.

  • FABIEN Randane

    C'est trop dangereux pour la sécurité de la candidate israélienne de participer à l'eurovision. Et dans ce cas-là, il ne faut pas venir. Soit vous mettez en place la sécurité mise en place, etc. Les journalistes, on n'a pas le droit à plein de choses. On est quand même très contrôlé en termes de sécurité. On passe à des portiques qui sont hypersensibles. L'autre jour, j'entrais en salle de presse, j'ai dû enlever mes lunettes parce que ça sonnait encore. On ne savait pas ce qui sonnait et tout. Donc, non, mais voilà, il y a vraiment des contraintes. On ne peut pas en porter tel sac à l'Euroclub, à l'Eurovision Village. Donc, il y a une politique très stricte en termes de sécurité. Donc, je pense que la chanteuse israélienne pourrait répondre aux questions des journalistes, surtout quand on est de moins en moins d'accrédité. Voilà.

  • THOMAS

    En tout cas, malgré ces enjeux-là, aujourd'hui, on ressent une atmosphère bien plus détendue. Là, je pense que le jeu de l'organisation et de l'aspect sécuritaire et des warnings et peut-être aussi de tout ce qui est arrêt des interviews post-répétition des artistes qui les préservent, contribue vraiment à la réduction de l'intérêt. à maintenir une atmosphère un peu moins chaotique. Et ça, c'est vraiment hyper agréable.

  • QUENTIN

    Oui, et puis je pense même pour la fatigue des artistes, parce que déjà qu'ils enchaînent beaucoup de répétitions. Et quand en plus, après, ils devaient vraiment enchaîner des conférences publiques pendant 31 heures, une heure avec tous les médias, ils n'en pouvaient plus. Donc au bout d'un moment, là, il y a quelques interviews, mais c'est plus réduit en termes de quantité indépendamment, par exemple, de l'israélienne. C'est que même Louane ou autre, ils font tous moins de médias que les années précédentes. et c'est peut-être pas plus mal pour leur bonne santé vocale.

  • FABIEN Randane

    Ils choisissent les artistes. On en voit certains qui viennent dans la salle de presse et qui répondent à des questions un peu impromptues. Hier, c'était la Maltèse, par exemple. On a vu les candidats de l'Ukraine, la Luxembourgeoise, Laura Thorne, très présente en salle de presse. Elle répondait à pas mal de questions, à pas mal de médias. Mais c'est vrai aussi que les artistes n'ont plus le droit de s'exprimer politiquement, même si les Ukrainiens, eux, ils continuent à parler de la cagnotte qu'ils ont ouverte. pour mener des opérations de déminage en Ukraine. Donc, il y a bien un côté politique dans ces propos-là. Mais effectivement, le fait que les artistes, on leur dit surtout ne vous prononcez pas sur tel ou tel sujet, notamment la participation d'Israël. Il y avait eu des lettres ouvertes l'an dernier. Il y avait eu des candidats comme Oli Alexander sur lesquels avait été fait une sorte de pression d'une partie du public pour lui dire il ne faut pas qu'il aille, il faut que tu boycottes, etc. Ce qui était assez difficile pour lui, qui s'était exprimé en plus. en soutien envers le peuple palestinien. Parce que quand même, c'est vrai que participer à l'Eurovision, c'est important quand on est un artiste. C'est une plateforme assez majeure. Et en fait, le fait de ne pas s'exprimer sur les sujets politiques, ça évite bien des questions qui fâchent. Ça évite d'être mal vu par telle ou telle délégation. Et donc, ça protège aussi d'une certaine manière, même si on peut le déplorer en termes de liberté d'expression, ça protège la santé mentale des artistes.

  • THOMAS

    Alors, en parlant d'artistes dont on protège un maximum la santé mentale, c'est Louane pour la France, qui est très peu accessible finalement depuis le début de cette compétition, depuis des semaines, depuis des mois. On a eu la révélation de la prestation, on en a discuté dans notre débrief de Louane hier. Qu'est-ce que toi, tu penses du coup de cette participation française ?

  • FABIEN Randane

    Moi, je suis très, très, très positif et optimiste sur le résultat. finale. Je pense vraiment que c'est l'année où la France peut vraiment... Les cartes sont alignées. Voilà, tout semble s'aligner. J'ai vraiment envie d'y croire. J'ai une sorte de feeling. Peut-être que je vais tomber très haut dans la nuit de samedi à dimanche. Je ne l'espère pas. Après, c'est le jeu. Mais surtout, je pense que si jamais Luanne ne gagnait pas, je serais surtout triste pour elle. Parce que cette implication depuis... Disons que je couvre l'Eurovision pour 20 minutes. J'ai vu des candidats impliqués dans les candidatures, etc. Mais comme Louane, non. Avec une hygiène de vie imposée, avec une concentration, une attention portée à tous les détails. J'ai rarement vu ça. Et puis surtout, elle a la gagne. Elle est là pour gagner. Elle n'est pas là pour faire deuxième, pour faire troisième. Elle n'a pas envie qu'on lui dise. C'est bien un top 5, tu as donné le meilleur de toi-même. Si effectivement elle ne gagne pas, c'est ce qui lui sera dit, mais ce n'est pas forcément ce qu'elle a envie d'entendre, parce que ce n'est pas tant l'esprit de compétition, mais elle sait qu'elle est là pour une sorte de mission, qui est de défendre sa chanson au mieux, une chanson qui d'autant plus est très personnelle. Et moi je veux croire qu'il y aura ce moment d'intimité totale, complètement à part, où ça me dit... Je vais être grandiloquent, mais sa mère sera avec elle sur scène.

  • THOMAS

    Et du coup, ça me fait poser la dernière question de cette mini interview. Tu le disais, ça fait dix ans que tu couvres l'Eurovision. Tu as eu l'occasion de voir son évolution à travers le Covid, post-Covid, les changements de chef de délégation, etc. La couverture médiatique qu'on observe sur cette Eurovision 2025 n'a pas d'égal dans l'histoire de la France, en tout cas, sur sa couverture médiatique.

  • FABIEN Randane

    Ah oui. Effectivement, là déjà on sentait une montée en puissance ces dernières années depuis les années post-Covid, depuis la deuxième place de Barbara Pravi Il y a aussi le processus d'une certaine manière de déringardisation de l'Eurovision, c'est tenté qu'elle n'a jamais été ringarde Mais en tout cas il y a un regard peut-être plus positif porté sur le concours avec moins de préjugés Je pense que les médias ont compris, peut-être qu'il y a aussi une nouvelle génération de journalistes qui est arrivée Les médias ont compris que l'Eurovision c'est un divertissement majeur C'est aussi de la géopolitique, c'est de la culture. Il y a plein de choses à raconter. Et effectivement, là, on est à la table des journalistes français. Il y a des têtes habituelles, mais des journalistes de France Inter, je n'en ai pas vu il y a cinq ans. Je ne crois pas dire de bêtises. Alors que là,

  • THOMAS

    juste à côté de nous, nous avons Julien Baldacchino en direct de Blind Best. Oui,

  • Speaker #3

    bonjour.

  • THOMAS

    Comment tu vas ?

  • Speaker #3

    Ça va ?

  • THOMAS

    On parlait du fait d'être surpris que les médias de plus en plus nombreux, dont maintenant France Inter, font partie de la couverture de l'Eurovision et ce qui témoigne du développement de la couverture médiatique en France de l'Eurovision sous un nouvel angle qui est celui de s'y intéresser vraiment parce que c'est le concours de la chanson européenne.

  • Speaker #3

    Oui, et ça, je pense que c'est le fruit du travail de la délégation, du travail de France Télévisions. de... déringardiser, de crédibiliser en fait l'Eurovision et d'en faire quelque chose, voilà d'aller chercher des artistes réputés, d'aller chercher des vraies propositions. Alors nous à France Inter on a eu la chance les deux dernières années d'avoir tout ou partie du reveal des artistes sur notre antenne, ce qui fait que ça rend le sujet en fait totalement France Inter compatible alors qu'avant, je me souviens il y a dix ans quand j'ai commencé à à travailler dans... Dans cette antenne, il y a presque 10 ans, l'Eurovision a été vue vraiment comme un gag, comme une soirée pour rigoler. Et là, ce n'est plus pour rigoler. Il y a des choses intéressantes à en dire. Alors qu'en fait, il y a toujours eu des choses intéressantes à en dire. Ça, ça n'a pas changé. Mais il y a une vraie crédibilité et un vrai intérêt qui est porté au concours. Et là, ça s'élargit de plus en plus. Je voyais tout à l'heure que Télérama a posté son top 5. C'est aussi... Plus ça va, plus ça s'élargit à toutes les sphères.

  • THOMAS

    C'est un effet boule de neige qui s'opère sur tous les médias, avec des pères fondateurs de la couverture. Tu t'es battu, Fabien, tu nous as donné envie de faire ce podcast aussi, disons-le. Mais en tout cas, on est impatients de continuer à voir ce qui va se passer. On va découvrir dans quelques minutes, du coup, la première Dress Rehearsal de cette Eurovision 2025 et pour nous, l'occasion de voir aussi la salle. On se retrouve très vite dans 12 points. Fabien, Julien, merci. On est ravis de vous avoir. Merci à vous. Merci d'avoir fait l'Eurovision. Et à très vite. Et oui,

  • FABIEN Randane

    et bonne Eurovision tout le monde.

  • Speaker #4

    Bonne Eurovision.

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