Speaker #0Bonjour, bonsoir, bonne nuit, bienvenue dans ce nouvel épisode de Cette Semaine, le podcast qui vous donne 7 recours culture par semaine. Une nouvelle inattendue vient ébranler le quotidien de Charlie, qui végète entre son pub préféré de la banlieue de Chicago, son divorce et un boulot alimentaire. Son oncle Jake, mania de l'industrie du stationnement, est mort en faisant de lui son héritier. Est-ce la fin des ennuis ? Loin de là. Point de parking dans son héritage, mais une base secrète au fond d'un volcan, sur une île paradisiaque où se trament les pires machinations. Charlie ne s'attendait pas à ça en se rendant chez le notaire, encore moins à des négociations syndicales avec des dauphins augmentés. Le nouveau John Scalzi est fraîchement arrivé sur les étals des librairies et quel plaisir encore une fois. Super méchant débutant est un petit bonbon acidulé très drôle. Les dauphins ne sont pas les seuls animaux augmentés. Bon, si vous avez vu la couverture, vous savez qu'on parle des chats, mais qui est surpris que derrière les plus grands méchants de la planète se trouvent ces vilfélins ? Pas moi. Vous savez, quand j'ai découvert en arrivant que les dauphins pouvaient parler et communiquer avec nous, j'ai sauté de joie. Je pensais que nous aurions tellement à apprendre les uns des autres. Et puis j'ai compris que ce qu'ils voulaient avant tout, c'était nous dire d'aller nous faire foutre. Effectivement, dans ce livre, les dauphins ne sont pas les plus amicaux des cétacés, comme dans la vraie vie, j'ai envie de dire. Première incursion du romancier américain dans le roman d'espionnage, façon Austin Powers, un peu plus que James Bond pour le côté humour décalé, même si l'organisation Spectre est citée comme s'étant elle-même inspirée par la guilde formée par l'oncle de Charlie et ses drôles de copains. Des personnages attachants, même quand ce sont des salauds, surtout quand ce sont des salauds, des répliques parfaitement drôles et bien placées, des rebondissements et des twists bien dosés, et des petits chats très mignons mais pas que, tout est parfait pour ce nouveau cruce calzien. C'est chez la Talente, comme toujours, pour un total de 250 pages. Maintenant on prend la route, direction le Japon, à moto, avec Melusine Malender qui nous raconte son voyage à l'aide de Clémentine Fourcade et Laure Garanchet. Un road movie graphique et initiatique sur le dépassement de soi et l'exploration au féminin. Back to Japan raconte l'exploit inédit de Melusine Malender, la seule aventurière à avoir parcouru en solo et à moto 22 500 km jusqu'au pays du soleil levant. Avec qui plus est une 125 cm3, ce qui est un petit gabarit, on n'est vraiment pas sur une moto dite de voyage, comme on peut s'imaginer habituellement, là on est vraiment sur un... un petit gabarit qui rend l'exploit encore plus épatant. Un trio féminin épatant qui, du coup, donne vie à ce trajet hors du commun et à cette héroïne hors du commun, déterminée et indépendante. Un récit où on va se poser la question de pourquoi, lorsque c'est elle qui annonce son départ, ses amis lui parlent de dangers, d'inconsciences et de potentielles agressions, alors que quand c'est un ami masculin qui annonce un voyage similaire, on lui parle de la beauté des paysages, de l'incroyable aventure qu'il s'apprête à vivre. Spoiler, les hommes aussi. peuvent se faire agresser en voyage malheureusement. Et sans pour autant nier les situations délicates dans lesquelles elle va se retrouver, notamment avec un douanier bien décidé à outrepasser ses droits, Mélisine revient avec humour sur cette expérience. Elle décide d'aller au Japon pour ramener sa moto, une Honda, sur sa terre natale pour la déposer au musée Honda entre guillemets, parce que cette dernière est en fin de vie, avec plus de 100 000 km au compteur, ce qui est beaucoup pour ce genre de véhicule. Et le moment de la fin de vie de Poupie, la moto, c'est vraiment un moment qui m'a beaucoup ému. Alors que c'est juste une moto, mais on comprend que pour Melusine c'est beaucoup plus que ça, et qu'il y a vraiment tout un sous-texte derrière. Voilà le moment où il faut dire au revoir à Poupie, parce que ça y est, le voyage est terminé. C'était vraiment un très joli moment, un passage très émouvant. Il y a beaucoup d'émotions tout au long de la bande dessinée, donc effectivement, beaucoup de courage d'avoir entrepris ce voyage. Beaucoup de peur aussi, quelque part, de se retrouver malgré tout, tout seul, et pas nécessairement toute seule. Je pense que c'est quelque chose qui peut arriver à tout le monde, d'avoir peur quand on est tout seul. Elle se dévoile sur sa moto au milieu de nulle part, dans un pays dont on ne parle pas la langue, dont on ne reconnaît pas l'alphabet. Je pense qu'il y a quand même plein de petits moments qui peuvent être assez effrayants. Mais il y a aussi beaucoup de moments de joie, parce qu'elle va faire beaucoup de chouettes rencontres au cours de ces différents pays. Elle va être en contact avec beaucoup d'habitants, et c'est vraiment des situations qui sont souvent... assez touchante et assez drôle, ça m'a fait un petit peu penser à une version bienveillante et intéressante de Pékin Express. Alors j'ai regardé que la toute première saison de Pékin Express, donc c'était il y a longtemps, mais voilà, j'ai senti un petit quelque chose qui y ressemblait et c'était vraiment très plaisant à lire. Le dessin de Clémentine Fourcade met aussi très bien en image l'ambiance du voyage et des rencontres qui jalonnent le trajet de Melusine avec beaucoup de couleurs, les paysages et les situations ne sont pas enjolivées, quand vous êtes au milieu de rien, et qu'il n'y a qu'une seule station-service avec quelqu'un de pas très accueillant qui la dirige, et qu'il vous dit qu'en plus, non, il n'y a pas d'essence, et sur les 200 prochains kilomètres, toutes les stations-essence n'auront pas non plus de carburant à vous fournir, ce n'est pas enjolivé, il n'y a pas plein de paillettes et plein de couleurs, c'est assez fidèle à ce qu'on peut s'imaginer de la situation, et à la fin de la bande dessinée, vous avez quelques photos. qui ont permis aussi aux trois autrices de pouvoir agencer l'histoire et les dessins le plus fidèlement possible. Du coup, ça nous donne envie d'aller découvrir ces contrées qu'on ne voit pas vraiment souvent. Donc voilà toute cette partie, cette fin de l'Europe de l'Est, proche de la Russie, avec la frontière, avec le continent asiatique. Donc voilà tout ce qui est mongoli, tout ça, c'est pas des... des paysages qu'on voit régulièrement, que ce soit en bande dessinée ou au cinéma. Et donc là, c'était vraiment très plaisant de pouvoir avoir ces images-là. Donc, 166 pages par jeu chez Nathan pour un dépaysement tout en douceur. Et on passe au cinéma, avec un homme en fuite de Baptiste Debrot, avec Bastien Bouillon, Pierre Lyotin et Léa Drucker. Et pour les seconds rôles, on retrouve Marion Barbeau, vue dans Encore de Cédric Clapiche, et Théo Navarro-Mussi, vue chez Thomas Lilti. Rochebrune est au bord du chaos. Johnny, leader du mouvement de protestation de la ville, a disparu après avoir braqué un fourgon. Lorsque Paul Ligre, écrivain sans trop de succès, apprend la nouvelle, il revient dans la ville qu'il a vu grandir pour retrouver son ami d'enfance avant la police. Seulement, l'enquête d'Anna Werner l'amène inéluctablement vers le secret qui unit Paul et Johnny. 15 ans que Paul a quitté Rochebrune, 15 ans de silence, de non-dit, d'excuses non formulées, et un film d'apprentissage. Alors qu'on s'attendait plus à un polar ou un film social, là on est vraiment sur un... presque un roman d'aventure, un film d'aventure, pardon. Où justement nos héros vont apprendre à passer outre leurs erreurs d'adolescence pour essayer de se réconcilier avec les autres, mais surtout avec eux-mêmes. Mais voilà, donc il y a quand même effectivement un gros sous-texte film policier et film social, mais du coup... ça se mélange très très bien ensemble et donc film social parce que l'action se passe en pleine grève générale dans la ville pour protester contre la fermeture de la fonderie donc voilà, Rochebrune c'est une petite ville des Ardennes une petite ville fictive des Ardennes et où on comprend que la fonderie c'est la seule chose qui fait encore tenir le village et que du coup si ça ferme il y a des dizaines et des dizaines de familles qui n'auront plus de revenus qui devront partir à la grande ville, donc la grande ville des Ardennes je crois que c'est Charleville-Mézières donc c'est pas... C'est pas une ville qui fait particulièrement rêver non plus. Mais voilà, donc c'est un film qui nous parle aussi de la désertification des petites villes et des petites industries. Mais qui n'en fait pas trop, enfin c'est pas le sujet principal du film, c'est ce qui va être le point déclencheur. Puisque Johnny va être le leader un petit peu de cette insurrection. Alors qu'il n'est pas mêlé à ça de très près, voilà, c'est juste pour sauver sa ville et les habitants de sa ville. Mais c'est aussi un film d'amitié, malgré tout. Avec de nombreux flashbacks nous plantant le décor et l'amitié qui unit Paul et Johnny. Ou plutôt Jim et Bill. Nous emprunter à l'île au trésor de Stevenson, qui est un roman qui va avoir beaucoup d'importance pour notre récit et nos héros. Et la manière dont Bastien Bouillon et Pierre Liotin sont rajeunis juste par l'habillement et un rasage de très près marche vraiment très très bien. Et on situe sans mal le changement d'époque. Il y a un petit filtre un petit peu jaune, un petit peu sépia, quand l'action se passe au début des années 2000, qui nous permet aussi de... de mieux nous situer, mais voilà, juste la manière dont ils sont habillés fonctionne très bien. Donc je disais, l'intrigue se passe dans les Ardennes, qui n'est pas la région la plus cinématographique de France. entre guillemets, en tout cas pas la plus lumineuse, mais ça fonctionne vraiment très bien avec le ton de l'histoire. Donc c'est une histoire qui est quand même assez sombre, et là, on est en fin d'automne ou début d'hiver, donc oui, le ciel est gris, il pleut beaucoup, et comme beaucoup de scènes se passent en forêt, on a vraiment l'impression un petit peu d'être étouffé au milieu de ces arbres, qui donnent une ambiance un tout petit peu étouffante parfois au récit, mais qui le sert vraiment très bien. Une bande-son en partie composée par le groupe Feuchterton, des acteurs solides et une image... Le personnage sublime qui compense quelques faiblesses de scénario. parfois. Notamment les liens entre les personnages de Léa Drucker et la ville sont un petit peu trop discrets. Et dans un village où les informations tournent vite, j'ai été surprise que son secret soit préservé tout du long. Ça dure 1h45 et c'est distribué par tandem. Actuellement en salle également, borderline de Juan Sebastián Vázquez et Alejandro Roras. Avec Alberto Amán, Bruna Cusi, Ben Temple et Laura Gomez. Premier temps de démarrer une nouvelle vie aux Etats-Unis, Diego et Elena quittent Barcelone pour New York. Mais à leur arrivée à l'aéroport, la police des frontières les interpelle pour les soumettre à un interrogatoire. D'abord anodine, les questions des agents se font de plus en plus intimidants. Diego et Elena sont alors gagnés par le sentiment qu'un piège se referme sur eux. Un huis clos d'une heure 17 inspiré par le vécu des réalisateurs, crainte de quiconque veut se rendre aux Etats-Unis. Je n'ai jamais eu l'occasion de me confronter à Lord One, mais ce film m'a presque passé l'envie de voyager tellement il est angoissant. Les questions des douaniers sont de plus en plus intrusives et absurdes. Ce sont eux qui ont le pouvoir, ils le savent, ils sont bien décidés à demander les choses les plus humiliantes à nos personnages sans que ça ait vraiment à voir avec les informations qu'ils disent détenir et qui justifient selon eux cet interrogatoire. Parce que du coup le personnage de Helena est danseuse et c'est quelque chose qui va être utilisé par le personnage de Ben Temple à un moment vraiment pour asseoir son pouvoir sur elle et l'humilier juste parce qu'il en a la possibilité et que... et que ça va lui faire passer le temps. Ce qui est très fort avec l'écriture de ce film, c'est qu'à tout moment, on peut se dire qu'ils ont peut-être raison, et que le couple cache quelque chose, surtout Diego, avec ses cachotteries. Donc dans les cinq premières minutes du film, on le voit déjà agir assez bizarrement, donc se cacher dans les toilettes de l'avion pour répéter un petit peu son discours, prendre un médicament, j'imagine, assez mystérieux, sous forme de gouttes, dans un flacon. ne contenant aucune indication, et c'est un personnage qui va mentir, et dont on va assez rapidement découvrir nous les mensonges. Et donc on se dit que peut-être en fait les douaniers ont raison. Et c'est un film qui parle du racisme institutionnel américain. Ce pays qui s'est construit uniquement grâce à l'immigration et qui aujourd'hui est prêt à construire des murs pour se protéger de ses voisins. Ce qui est moqué lors d'un flash radio quand ils sont dans le taxi pour l'aéroport en partant de Barcelone. où l'on apprend que le financement du mur pose problème, parce que ses instigateurs ont reçu trop de dons pour sa construction. Les gens sont vraiment prêts à dépenser des fortunes pour se couper du monde, sous prétexte qu'eux sont les gentils. Et le reste du monde des méchants. La fin est un peu abrupte, mais elle arrive comme une respiration, vraiment. Après plus d'une heure en apnée, ça fait du bien. Même si c'est un peu brutal, on sait qu'on va pouvoir souffler. Je ne vais pas vous dire ce que c'est, mais vraiment, il y a un geste qui est fait. On se dit Ah, enfin ! Et tout de suite, on a l'écran noir du générique. Et on se dit Ah, ok, c'est fini, on peut respirer. Et on s'imagine que nos personnages aussi se disent ça. Quelle que soit l'issue qui leur est réservée. au moment où il se disait ça y est là on est au moins tranquille pour peut-être au moins 5 minutes donc profitons-en et petit fun fact c'est un film qui a reçu un prix au dernier festival de Reims-Polar qui a reçu le prix police prix décerné par 5 policiers en activité ou à la retraite au film qui selon eux respecte au mieux les procédures et semble le plus crédible ce qui n'est du coup pas très glorieux et c'est distribué par Condor Distribution. Dernier film pour cette semaine, une histoire d'amour, de survie, ou peut-être les deux en même temps. Les combattants de Thomas Cayet avec Kevin Azaïs et Adèle Haenel, sorti en 2014 d'une durée de 96 minutes. Alors qu'il travaille avec son frère dans l'entreprise familiale de construction d'abri de jardin, Arnaud recroise Madeleine qu'il venait de rencontrer à un stand de recrutement de l'armée posté sur une plage voisine. Madeleine est très sportive, très cassante et n'a qu'une ambition, rejoindre l'armée pour être le mieux préparée possible à la fin du monde qu'elle s'imagine imminente. Pour se rapprocher d'elle, et parce qu'il n'a pas grand chose de mieux à faire, Arnaud décide de la suivre en stage de survie. Et là, tout dérable. Premier film de Thomas Cayet qui l'an dernier nous proposait son Règne animal. J'ai beaucoup aimé ce film, très finement écrit. Même les recruteurs de l'armée parviennent à ne pas tomber dans des clichés pourtant attendus. L'humour est très bien dosé, il y a une scène de boîte de nuit qui est nécessaire et utile. Ce qui n'est vraiment pas le cas de la majorité des boîtes de nuit qu'on peut voir. dans le cinéma aujourd'hui. Et même le côté survivaliste de Madeleine n'est pas trop montré. On ne la voit pas avoir des tonnes de réserves de nourriture dans son garage, et justement, elle explique qu'elle ne veut pas faire ça parce que c'est juste déplacer le problème et pas le résoudre. Et là, elle veut comprendre et apprendre à se débrouiller autrement. Et c'est juste quelque chose qu'on... qu'on comprend. Le personnage nous le dit, mais juste avant, on pouvait le comprendre de nous-mêmes parce qu'elle nous dit qu'elle a fait des études de macroéconomie. Et que du coup, ça nous permet de nous dire qu'on n'a pas à se poser plus de questions que ça sur pourquoi elle est dans cette optique si pessimiste. On comprend que ça vient de ses études et des choses qu'elle a apprises pendant son master. Les acteurs sont parfaitement dirigés et justes à chaque moment, alors que c'est des scènes qui sont... pas toujours facile. Et on sent déjà chez Thomas Cayet un amour de la nature, qu'on retrouvera dans le règne animal, avec l'utilisation de la nature et des catastrophes naturelles en métaphore des changements qui se passent à l'intérieur de nos personnages. C'était vraiment un très gros coup de cœur, et c'était sur Arte VOD. Un peu de douceur pour cette fin de sélection, avec un format que je n'avais jamais encore proposé, un format dont je ne suis pas coutumière. Tant qu'il nous reste des dimanches, et un substac et un Patreon, sur lesquels vous retrouverez les écrits de Mathilde, Bonjour Tsundoku, à l'origine du projet. Sur le Substack, gratuitement, vous recevrez un message par mois, un toutes les semaines pour les différentes formules payantes, et sur le Patreon, d'autres créations littéraires à partir de 2,50$ par mois, plus TVA, mais aussi des petits bonus, lettres manuscrites et autres stickers à l'effigie de Verlaine, son merveilleux chat. Mathilde, c'est une personne que je trouve aussi bouleversante que talentueuse. Et bon sang qu'elle est bouleversante dès qu'elle prend la plume. Tous ces mots sonnent toujours juste à mes yeux et à mon cœur. Qu'il soit question de Suzy Morgenstern ou des chiens qu'elle croise dans la rue, un amour pour la littérature, ou juste parler du temps qu'il fait et du plaisir d'avoir son chat sur un plaid, c'est un véritable cri d'amour de la littérature, des mots et des émotions qui arriveront dans votre boîte mail et qui vous feront vous poser quelques minutes pour réfléchir à ce qui vous entoure. Je voulais un extrait de la première note reçue avec mon abonnement Substack, qui était une note gratuite je crois, donc même si vous n'avez pas la formule payante, vous l'auriez reçue aussi. Nous sommes le premier dimanche. Un dimanche de mots possibles. Pourtant, je ne sais pas lesquels emprunter. Je pourrais écrire la douceur du chat qui rêve, la tièdeur de mes cuisses en abandonnée sur l'hydrodon chiffon. Je pourrais écrire les espoirs de vide, de vide salvateur, de vide parfait pour la lumière. Je pourrais écrire le temps est bon à rêver, le ciel bon à nager. On pourrait écrire que cette semaine, au terrier, nous avons lu un texte saisissant sur l'inceste. Ou peut-être une nuit de Charlotte Pielowski. Manger deux gros gâteaux décadents de la boulangerie, pris un goûter avec des adorés, nager et jouer, huer ces foutues chansons d'Enkanto dans la tête. Vous ne voulez pas parler de Bruno ? Quelle surprise ! Aimer de petits sentiers rêvés, sommeillés, tenus le lit et les espoirs. Je pourrais écrire tout ça, mais est-ce que ce serait un pont, un territoire collectif viable, une intimité qui fait le lien ? Écrire en m'autorisant à le faire concrètement pour d'autres est un engagement. Petite fille voulant bien faire, j'espère médailler bon point, me sentir un instant digne de tendresse. Brave Labrador ramenant ses bâtons. Vous aurez évidemment les liens en description si ces quelques mots vous ont convaincu, touché, intrigué. Et si comme moi vous êtes très curieux de découvrir la suite, notamment avec la grande sortie attendue pour le mois de juin. Encore de la douceur pour cette dernière reco. Elle a rendu hommage à Greta Gerwig lors de la cérémonie d'ouverture du 77ème festival de Cannes en interprétant Modern Love de David Bowie, chanson que l'on entendait dans Frances A. de Noah Baumbach, où Greta Gerwig tenait le premier rôle. Zao de Sagazan en a livré une version très douce et poétique. J'ai donc voulu me pencher sur son travail après des mois à entendre parler d'elle sans jamais avoir écouté son travail. J'ai écouté son album La Symphonie des éclairs Et je comprends mieux pourquoi tout le monde autour de moi en a tant parlé et pourquoi elle a autant été récompensée depuis l'année dernière. Très inspirée par le crott-rock et la dark-fint, ou encore la chanson française, c'est un parfait mélange de ces styles qu'elle nous propose ici avec 13 titres, où elle revient avec finesse et poésie sur son hypersensibilité qui l'a tant complexé quand elle était plus jeune. Des titres qui ont beaucoup fait écho chez moi et qui m'ont beaucoup touchée. Des mélodies douces et envoûtantes, des paroles là aussi très douces et écrites avec le cœur. Zao a écrit et composé seul 12 titres écho-écrits, le morceau Les Dormantes avec Zego Rafaitine. ou Rafetain, je ne sais pas, Rafetain probablement. On retrouve Pierre Cheguillaume, Alexis Delon et Nicolas Subrichico, Tom Geffray et Rémi Franchin pour l'accompagnement sur les versions studio, mais aussi sur scène pour une partie d'entre eux je crois, de ce que j'ai compris. L'album est disponible sur toutes les plateformes d'écoute et en physique un peu partout, et Zao de Sagazan sera en tournée une bonne partie de l'année. Même si pas mal de dates sont déjà complètes, donc si vous voulez aller la voir, je vous conseille de ne pas trop tarder. C'est la fin de cet épisode, les liens sont dans la description comme d'habitude. Bonne semaine, à lundi prochain.