Speaker #0Bonjour, je vous reçois en bonne nuit, bienvenue dans ce nouveau épisode de cette semaine de podcast qui vous donne 7 recours culture par semaine. On commence avec le nouveau film de Quentin Dupieux, dont vous avez sûrement vu la bande-annonce si vous êtes allé au cinéma ces dernières semaines. C'est l'histoire de Louis Garrel qui doit rencontrer le père de sa petite amie. C'est Vincent Lindon, banquier international, qui doit rencontrer le petit ami de sa fille. C'est Raphaël Connard, Willy, qui vit une vie pleine de retournements. C'est Léa Seydoux, la petite amie suspensionnée. C'est enfin Manuel Guillot, vrai héros de notre histoire. Une bande-annonce très Dupieux pour un film là encore très Dupieux. Sans doute son moins aimable, et peut-être son moins accessible aussi. En tout cas c'est l'effet que ça m'a fait à la sortie du film. Ça aurait pu s'appeler Quand un Dupieux ne peut pas troller tous ses haters sur Twitter, alors il en fait un film Film sur le cinéma qui parle du cinéma, qui parle du cinéma. Dans un film, dans un film, dans un film. Quelque chose comme ça. J'ai beaucoup aimé, comme toujours chez Dupieux. Mais au premier visionnage j'ai trouvé que c'était peut-être aussi son moins drôle. Et avec un peu de recul peut-être pas. Il y a beaucoup de gens dans mon entourage qui l'ont trouvé très très drôle, et qui ont trouvé même que c'était son plus drôle. Donc ça dépend aussi de l'accueil que ça a reçu dans la salle. Moi je sais qu'il y a plusieurs fois où effectivement j'ai ri, mais la salle était très silencieuse. Je pense que les gens qui étaient dans la salle avec moi n'ont pas du tout apprécié. Alors le film, je ne sais pas, mais en tout cas n'ont pas apprécié l'humour, alors que d'autres gens avec qui j'ai pu en discuter m'ont dit Oui, oui, non, mais nous dans la salle, ça ne faisait que rire. Et donc je pense que c'est ça aussi le côté communicatif de la salle de cinéma qui joue beaucoup sur le ressenti. Et du coup, c'est pour ça que je pense que je vais le revoir d'ici quelques temps quand il sera disponible pour me faire un deuxième avis dessus et voir si vraiment je le trouve un petit peu plus drôle au revisionnage. Et le fait qu'on commence aussi avec pas mal de malaise, dû aux commentaires de Willy notamment, puis ceux de Vincent Lindon aussi, donc le personnage de Guillaume, ce qui amène à un twist final qui est assez prévisible, et je trouve ça un petit peu dommage. Enfin moi je sais que je l'avais beaucoup vu venir, au vu des réflexions qu'ont ces deux personnages, ça me semblait assez évident qu'on allait aller sur ce terrain-là. Mais voilà, c'est juste un petit détail, et le malaise sera un fil rouge de l'histoire, plus ou moins finement, plus ou moins bien maîtrisé, mais c'est assez habituel chez Quentin Dupieux. Si vous avez déjà vu certains de ces films, vous savez de quoi je parle. Les acteurs sont tous impeccables dans toutes les strates de jeu dans lesquelles on va les voir. Et c'est malgré tout un film que j'ai trouvé un chouïa long. Pourtant, comme d'habitude, ça fait 1h20 à tout casser. Et je sais pas, j'ai trouvé qu'il y avait des petites longueurs, sans parler du travelling de fin, qui est vraiment très long. J'ai trouvé que le début était un peu lent à démarrer aussi. Le fait qu'on ait juste un travelling sur deux fois des duos d'acteurs qui sont juste en train de discuter. Je ne sais pas ce qui m'a dérangé, mais j'aurais peut-être aimé qu'on arrive un petit peu plus vite dans le vif du sujet. Comme d'habitude, c'est distribué par Diaphanah. Et donc on se dit à dans six mois pour un nouveau film de Quentin Dupieux, j'imagine. Autre film français actuellement en salle, Rokia de Saïd Belkhtibia avec Golshifte Farahani, Jérémy Ferrari et Amine Zahrioui. Nour vit de contrebande d'animaux exotiques pour des guérisseurs. Lorsqu'une consultation dérape, elle est accusée de sorcellerie. Pourchassée par les habitants du quartier et séparée de son fils, elle se lance alors dans une course effrénée pour le sauver. La traque commence. 1h37 très intense et oppressante où le réalisateur jongle avec talent entre ses différents thèmes. Voyance et maraboutage, argent facile, réseaux sociaux, sans jamais s'apesantir dessus, tout est fait avec énormément de finesse. Les plans de caméra sont aussi très soignés pour servir l'attention de l'histoire. On a notamment tous les bâtiments qui forment la cité, qui sont vraiment utilisés presque comme des personnages à part entière, qui sont vraiment très bien filmés. Notamment les scènes de nuit sont vraiment toutes très jolies. Et donc quand Nour devra quitter son appartement précipitamment ou quand elle se rend à la clinique de nuit, c'est vraiment des moments où j'étais très stressée pour les personnages et où vraiment le cadre et la lumière accentuaient vraiment cette oppression et ce stress. On a aussi l'utilisation de formats Instagram ou TikTok qui donnent beaucoup de dynamite au récit. Et vraiment, c'est une très bonne utilisation de ces formats. D'habitude, c'est... Pas très signifiant, et là vraiment ça amène beaucoup au récit, justement pour le côté où la rumeur va s'embraser. et où c'est un petit peu la foire aux fake news. On a des plateaux BFM aussi qui sont retranscrits et qui du coup aussi montrent bien tout cet embrasement médiatique autour d'un personnage et d'un événement dont personne ne sait grand chose, à part Noor, mais on ne lui donne pas du tout la parole parce qu'on a trouvé un bouc émissaire, on a trouvé cette femme qui serait une sorcière. Donc on va tout miser sur elle et sur sa traque, et puis tant pis pour la vérité. J'étais pas très sûre de ce que donnerait Jérémy Ferrari dans ce rôle, puisque c'est un rôle d'ex un peu relou et manipulateur, qui finira manipulé, mais vraiment il s'en sort à merveille, il est vraiment impeccable. Goldshift et Farahani, comme toujours, elle est impeccable aussi. Et donc c'est un film qui, bien qu'il soit très critique sur les sorcières 2.0 et leurs méthodes, c'est un film qui sera... pas jugeant à leur égard, et qui ne sera pas non plus jugeant envers les gens qui font appel à eux. Ce qui est montré du doigt ici, c'est vraiment les abus, les abus effectivement dans la crédulité des gens, mais aussi dans tout cet emballement médiatique, comme je disais, et dans toute cette chasse aux sorcières, qui n'en finira donc jamais. Le personnage de Denis Lavan est d'abord un peu attendrissant, puis détestable. Vraiment, il est exécrable et sa dernière apparition est bouleversante. C'est un personnage qui est du coup très bien construit. On arrive bien à cerner le personnage au tout début, puis quand il devient détestable, ça se comprend aussi. Et du coup, son dernier retournement est vraiment... Très émouvant. Et la manière dont est designé son appartement, c'est vraiment très intéressant aussi. Même si je ne suis pas certaine d'avoir compris réellement ce que c'était. On voit des pans de mur qui sont entièrement couverts de bouteilles vides dans lesquelles Denis Lavan vient souffler pour faire un son apaisant, entre guillemets, pour son fils, qui a un handicap mental qui n'est pas détaillé, donc on ne sait pas lequel c'est. On a l'impression que c'est pour l'apaiser. On peut constater que ça marche pas vraiment, mais voilà, c'est un appartement qui est vraiment très beau, très original. J'ai beaucoup aimé cette partie de décor. C'est un film qui s'est pas fait avec beaucoup d'argent, mais qui a su l'utiliser intelligemment. Je vois pas de scènes en trop ou de scènes que j'aurais aimé plus longues, ou en voir plus. C'est vraiment une quasi-perfection distribuée par Jokers et les bookmakers. On poursuit avec un court-métrage qui vous mettra peut-être mal à l'aise, Sous le cartilage des côtes de Bruno Tondeur. Diagnostiqué à tort d'une hépatite C dans sa jeunesse, Bruno Tondeur est resté pendant longtemps complètement parano des virus et des maladies. Ce n'est donc pas anodin si ce réalisateur originaire de Charleroi a décidé de traiter de l'hypocondrie dans ce projet, qui nous raconte l'histoire d'un homme qui va mourir. Peut-être. Plus les jours passent, plus il se sent mal. Insomnie, tout, glaire, en soi rien de bien anormal ou d'inquiétant, mais en bonne hypochondria qui se respecte, tout est toujours anormal et inquiétant. Réalisé en 2018, ce court-métrage sonne d'autant plus étrange depuis l'apparition du Covid-19, et une psychose envers les germes qui est apparue chez certains, tandis qu'elle s'est accrue chez d'autres qui avaient déjà un petit peu ce... Cette fixation-là, qui ne sortait déjà pas sans leur petite bouteille de gel hydroalcoolique et qui ne voulait pas toucher la barre du métro, ça n'a pas arrangé les choses. Il y a une scène de baiser qui est particulièrement peu ragoûtante, puisque un des petits gimmicks de narration, c'est vraiment qu'on va voir... les bactéries et les microbes dans une taille vraiment très exagérée mais sous forme de petits insectes rampants ce qui est vraiment assez désagréable à voir dans ce cas pour moi parce que c'est vraiment quelque chose que je n'aime pas du tout et qui me met dans des situations de tension et d'angoisse assez extrêmes Et alors que j'écris cette chronique sur mon clavier d'ordinateur, j'essaie de ne pas penser au nombre de germes et de microbes qu'il partage avec moi à ce moment précis, justement pour ces raisons-là. Avec ses couleurs acidulées et un stop motion bien placé, sous le cartilage des côtes respire le malaise, prenant souvent l'apparence d'une forme non identifiée, rose bonbon, un peu comme un chewing-gum, qui représente la maladie mystérieuse qui affecte notre héros. Il y a tout un jeu de textures, de matière, de techniques d'animation, puisqu'on passe du stop motion à la 2D, assez régulièrement, c'est vraiment un ping-pong entre les deux. Et on a un choix limité de couleurs aussi. Du bleu, du jaune, du magenta, du vert et du rouge, qui ajoutent à la bizarrerie du métrage. Tout comme sa musique, qui est assez présente et angoissante, notamment lorsque le personnage sort en boîte de nuit. Et malgré les thèmes abordés qui peuvent être assez lourds, donc la maladie, la médication, l'alcool, qui, comme chacun le sait, fait toujours bon ménage avec une prise excessive de médicaments, et la dépression, qui selon moi est le message du court-métrage. Notre héros somatise, car c'est sa psyché qui ne va pas bien et qui ne sait pas comment lui transmettre le message autrement. Il suffit de voir que sa vie se résume à son travail et boire des verres. Beaucoup de vers. On a l'impression qu'il n'a pas autre chose dans sa vie. Même les relations avec ses collègues, notamment sa collègue féminine, ce n'est pas très brillant. Malgré tous ces thèmes qui sont assez lourds, c'est quand même un court-métrage où il y a beaucoup d'humour. Le réalisateur s'est amusé à concevoir ce court-métrage et ça se ressent, et nous on prend du plaisir à le regarder à notre tour. C'est dispo sur Shadows et ça dure 13 minutes. Gaz de France, ce n'est pas que l'ancien nom du distributeur d'énergie français, c'est aussi le nom d'un ovni cinématographique de Benoît Forgeart avec Philippe Catherine, Olivier Rabourdin et Alka Balbir. Dans la France des années 2020, Michel Battement, l'éminence grise du chef d'État, doit d'urgence remonter la cote de popularité du président Byrd afin d'empêcher la chute imminente du régime. Au fin fond des sous-sols surchargés de l'Elysée, il organise une consultation secrète en compagnie des meilleurs serveux du pays. Philippe Catherine en président de la République, pourquoi pas après tout, ça ne pourra pas être pire que bien des prétendants actuels à l'occupation de l'Elysée. Un film très drôle malgré ses nombreux moments de malaise. Si on sait que les politiques écrivent rarement eux-mêmes leurs discours et ne sont pas à l'origine de la plupart des mesures proposées par leur gouvernement, c'est toujours un peu triste de se le voir rappeler de la sorte. Olivier Rabourdin est parfait dans ce rôle de marionnettiste prêt à tout pour ne pas perdre sa place, et les différents intervenants auxquels il fera appel pour l'aider à trouver une solution seront tout aussi loufoques, entre Amour immodéré pour la ville de Saint-Dizier, où le personnage interprété par le regretté Philippe Laudenbach, et son invention révolutionnairement flippante. Une satire comme on les aime, avec un scénario très bien rythmé, un humour finement ciselé qui fera grincer des dents tant il vise là où ça fait mal, Ça m'a rappelé un peu le début du segment du ministre dans Orange-Changuine, des chiens de Navarre dont j'ai déjà parlé, même si la fin de cet arc n'est heureusement ici pas du tout sur le même ton. C'est une séquence dans laquelle un ministre et son équipe se réunissent car ils doivent faire des économies, mais de la solidarité avant tout, car nous voulons tous un pays uni. N'est-ce pas ? C'est Dispo sur Mubi et le film dure 1h22. Et on continue les films qui parlent de politique avec Les Nouveaux Chiens de Garde de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat adaptant le livre éponyme de Serge Halimi. Les médias se proclament contre-pouvoir. Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Au sein d'un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations prémâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d'ascenseurs. En 1932, l'écrivain Paul Nisan publiait Les chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s'imposaient en véritables gardiens de l'ordre établi. Aujourd'hui, Les chiens de garde sont journalistes, éditorialistes, experts médiatiques, ouvertement devenus évangélistes du marché et gardiens de l'ordre social. Sorti en 2012, ce film aurait pu sortir en 2024, tant rien n'a changé. Enfin si, c'est pire. Beaucoup de choses que je savais déjà, mais une piqûre de rappel ne fait pas de mal. Mais sur moi, ça a eu un peu un effet négatif. de me dire que l'expression média indépendant est une licorne à paillettes, c'est très beau en théorie, mais ça n'existe pas vraiment, et que malgré toute la bonne volonté du monde d'obtenir une information de qualité libre, fiable et non biaisée, c'est comme trouver un vrai travail à Pénélope Fillon. Sur la forme du documentaire en lui-même, j'ai pas grand chose à dire, si ce n'est que l'enchaînement des archives, infographies, discours est parfois un peu brouillon, un peu brouillon, puisque c'est un enchaînement, merci la grammaire, rien de bien grave et cela n'entache pas le message. Au contraire, c'est quand même quelque chose qui est assez brouillon. Toutes les intrications médias et politiques, les intervenants sont très pertinents. Même si je trouve dommage d'insister autant sur le fait que eux ne sont pas autant invités sur les médias classiques que d'autres. C'est logique avec ce qui est dit dans le documentaire, mais je trouvais que c'était un peu trop pointé du doigt et que ça avait un côté un petit peu victimaire. Mais là, c'est peut-être juste moi qui... qui n'étaient pas non plus dans des très bonnes dispositions pour recevoir ces informations-là. C'est dispo sur mobile encore et ça dure 1h24. Et on passe à la littérature avec deux romans très différents. Premièrement, la disparition d'Audrey Wilde d'Eva Chase parue chez 1018 pour 360 pages. Lorsque Margot, 15 ans, et ses trois sœurs arrivent au manoir d'Applecote en juin 1959, elles espèrent passer un été tranquille dans la campagne anglaise. C'est compté sans le roncler leurs tentes qui ne parviennent pas à se remettre de la disparition de leur fille Audrey, 5 ans auparavant. Alors que les tensions entre les sœurs grandissent suite à la visite de leurs voisins plutôt séduisants, Margot se sent irrépressiblement attirée par les mystères de la disparition de sa cousine. Lorsque l'été prend une tournure macabre, les sœurs doivent finir pour faire un choix cornelien. 50 ans plus tard, Jessie est prête à tout pour que sa famille quitte Londres et leur maison, encore hantée par le souvien de l'ex-femme décédée de son mari. Le splendide manoir d'Applecote, au corps de la campagne anglaise, semble être la destination idéale. Mais Jessie se sent de plus en plus isolée dans cette immense demeure. Le conflit entre elle et sa belle-fille s'envenime, et elle est arroudée par toutes les rumeurs qui courent sur le manoir. Un roman où on alterne entre présent et passé, à la recherche de la solution de l'énigme. Une écriture qui est vraiment très plaisante, pour aborder de nombreux thèmes, donc le deuil, la jalousie, la sororité complexe. L'égoïsme des énergies adolescentes et de l'amour. Beaucoup d'amour. L'amour sous toutes ses formes. Entre un homme et une femme, entre un garçon et une fille, entre soeurs, entre une tante déprimée et une nièce qui essaie par tous les moyens de l'aider. C'est vraiment un roman qui n'est pas du tout manichéen. Je trouve que c'est son point fort. J'aime quand les personnages sont subtils et quand les situations laissent place à l'interprétation. Et ici, ce sera souvent le cas. Dans le présent comme dans le passé. Il y a beaucoup de critiques d'ailleurs qui disent préférer les parties dans le passé alors que personnellement, j'ai préféré la partie dans le présent. Peut-être parce que pour une raison étrange, les problèmes adolescentes bellemères me parlent plus que les histoires de sœurs, alors qu'aucune de ces deux situations ne ressemble à ma situation personnelle. Mais c'est bien la preuve qu'on peut s'identifier à plein de personnages et plein de situations différentes. Et on termine avec un livre vraiment pas facile. Déjà car c'est un trois J'aime voler d'une série, et qu'ensuite c'est une série assez complexe, mais on va quand même en parler. Nona la 9ème, de Tamsin Muir, autrice néo-zélandaise. Nona est une jeune fille comme les autres. Elle vit avec sa famille, travaille, et n'aime rien tant que les longues balades sur la plage et rencontrer de nouveaux chiens. Mais Nona n'est pas une jeune fille comme les autres. Six mois plus tôt, elle s'est réveillée dans le corps d'une étrangère, et elle a peur de devoir le rendre. La cité, elle, se défait de toutes parts. Une gigantesque sphère bleue menace la planète. Les forces du sang d'Eden... encerclent les derniers soldats de la cohorte attendant le signal de l'empereur immortel et leur chef voit en Nona l'arme capable de les sauver des neuf maisons. Nona la 9ème est donc le troisième volume de la fascinante tétralogie, ou plus, car j'ai aussi lu que 6 tomes étaient en préparation et composeraient au final la série du tombeau scellé, donc on verra bien ce que l'avenir nous réserve. C'est un roman que j'ai beaucoup aimé, même s'il est très différent de ses deux prédécesseurs, surtout du deuxième qui était extrêmement complexe et qui a déboussolé plus d'un lecteur. Rien que pour mon cas, c'est un livre que j'ai lu une première fois, auquel je n'ai rien compris alors que j'avais encore tous les éléments du premier en tête, donc je l'ai relu immédiatement après, en prenant des notes et en regardant des vidéos sur YouTube, et là ça allait mieux. Ce qui… On est d'accord, peut quand même poser assez de problèmes pour la compréhension d'un roman, mais chacun ses sensibilités, et peut-être que c'était une période où j'étais pas très concentrée sur ce que je lisais, puisque j'ai pu échanger avec quelqu'un qui m'a dit que non, pour lui, ça avait été très limpide, et qu'il comprenait très bien où l'autrice voulait en venir. Donc là encore, chacun fait comme il peut. C'est une écriture assez complexe, et je pense que le fait de lire la traduction n'aide pas, malgré le très bon travail que semble avoir accompli Stéphanie Lux, si j'en crois les gens qui ont lu les deux versions, notamment la personne dont je parlais juste à l'instant, qui a lu le deuxième en anglais d'abord, et donc peut-être que ça aide aussi à mieux comprendre toutes les petites subtilités d'écriture. Mais donc pour vous donner envie de vous plonger dans cet univers si particulier, je vous lis quand même le résumé du tome 1. qui s'appelle Gideon la 9ème. Arrow Orc, Nona Gessimus, héritière de la 9ème maison et nécromancienne hors pair, doit passer à l'action. L'empereur a invité les héritiers de chacune des loyales maisons pour un grand tournoi. Si elle l'emporte, elle deviendra la servante immortelle et toute puissante de la résurrection. Mais chaque nécromancière doit être accompagnée de son cavalier. Sans le glaufe de Gideon, un roi qui échouera, et la neuvième maison périra. SF, fantasy, horreur, mystère, humour, tout y est. Tamsin Muir n'a pas voulu choisir quel genre elle allait explorer, et les a tous choisis en jonglant avec beaucoup de virtuosité entre eux. C'est un premier tome que je n'ai pas lâché une seule seconde lors de ma première lecture. C'est vraiment un univers envoûtant et sombre, et je remercie Actes Sud d'avoir pris ce risque, parce qu'un... C'est un tel ovni qu'à mon avis bien des maisons d'édition ont dû prendre peur quand on leur a présenté ce projet. Petit trigger warning, c'est dit dès le résumé, il s'agit donc de nécromanciens, donc le rapport au corps est un petit peu particulier. que ce soit des corps vivants ou des corps morts et je sais que ça peut déranger certaines personnes donc je préfère vous prévenir d'ores et déjà donc c'est paru chez Actes Sud comme je le disais et les livres font tous aux environs de 600 pages si vous n'accrochez pas dès le début je pense que ça sert à rien de poursuivre malheureusement tant Haro la 9ème et Nona la 9ème partiront dans tous les sens mais si ça vous comme je l'ai été, bienvenue à bord le voyage en enfer ne fait que commencer c'est la fin de cet épisode, les liens sont dans la description comme d'habitude bonne semaine, à lundi prochain