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A l'onde de Vannes MAG : Le groupe de rock Cent Détresses, leur Terre amère cover
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Les podcasts de la Ville de Vannes

A l'onde de Vannes MAG : Le groupe de rock Cent Détresses, leur Terre amère

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19min |04/11/2024
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19min |04/11/2024
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Description

A l'onde de Vannes MAG : le podcast du magazine de la Ville de Vannes.

Episode 6 - Cent Détresses, les rockeurs vannetais entrent en scène


Rencontre au BREF, à Vannes, avec le groupe de rock Cent Détresses. Le chanteur Maxime Léauté, le bassiste Sébastien Desclaus et le guitariste Maël Pelhate racontent leurs inspirations, l'origine du nom du groupe, et leurs morceaux préférés.


Crédits : Stéphanie Biju (interview & montage).

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast à l'onde de Van Mag, le magazine qui se lit et s'écoute. Retrouvez ici la version radiophonique et enrichie d'un article que vous avez peut-être déjà lu ou qui vous donnera envie de le lire.

  • Speaker #1

    Salut.

  • Speaker #2

    Oui ?

  • Speaker #3

    Il n'y a pas trop de monde.

  • Speaker #4

    Oui, oui.

  • Speaker #3

    On attend...

  • Speaker #4

    Seb et Maël.

  • Speaker #5

    Salut. Salut. C'est lui qui est arrivé à... Voilà la gourme. Et puis un moment,

  • Speaker #6

    je suis arrivé à...

  • Speaker #3

    Sur le site internet du groupe, on peut lire que Sans détresse, c'est l'alliance d'une voix puissante au service de textes français bien ciselés et d'un rock ambiant. C'est aussi une forte présence scénique qui renvoie à l'univers maritime.

  • Speaker #4

    La musique que l'on fait, on aime bien que ça remplace la voix et que ça représente aussi des lieux, des univers, des sens. Par exemple, ça peut être la mer, mais ça peut être aussi tous les éléments finalement. On pourrait comparer ça aussi à des musiques de films.

  • Speaker #3

    Sans détresse a sorti il y a un an Terre à mer, un premier album très abouti au riff lancinant, au son atmosphérique qui oscille entre calme et puissance. Il sera le 6 décembre prochain sur la scène du Bref. C'est là que pour ce nouvel épisode d'Along de Van Mag, nous avons donné rendez-vous à Maxime, Maëlle et Sébastien, trois des quatre musiciens de ce groupe de rock Van Tech. Bonjour à tous les trois. On se retrouve au Brest. Là, vous êtes un endroit que vous connaissez.

  • Speaker #4

    C'est une équipe qui nous soutient depuis le début. Ça continue encore. On y joue bientôt. Preuve qu'on est encore les bienvenus.

  • Speaker #3

    On va commencer, si vous voulez bien, à faire un petit tour de table, histoire qu'on passe un peu les présentations et qu'on entende aussi vos voix. Pour un podcast, ça peut être pas mal.

  • Speaker #4

    Donc Maxime, moi je suis le chanteur et guitariste et j'écris les textes pour son étresse.

  • Speaker #7

    Maël, moi je suis le guitariste du groupe.

  • Speaker #5

    Et Sébastien, moi je suis le doyen du groupe, accessoirement bassiste.

  • Speaker #3

    Maxime, c'est vous qui êtes à l'origine du groupe, est-ce que vous pouvez me redire quelle était l'intention de base ?

  • Speaker #4

    Alors ça a commencé en 2014, on était plutôt à deux, un duo acoustique tout simplement. Et au bout de deux ans, c'est là vraiment où je dirais que ça a commencé. en tant que groupe de scène à 4 en 2016. On a sorti le premier EP qui s'appelait Ralentir Et là, on voulait vraiment évoluer, avoir une identité rock français, plutôt ambiant et poste. Il y avait Seb qui est arrivé en 2016 déjà. Et Maël est arrivé un an après. Et le fondateur du groupe avec moi est parti au bout de deux ans parce qu'il habitait Dinant, donc c'était très compliqué en fait.

  • Speaker #3

    Aujourd'hui, comment vous définiriez le style sans détresse ?

  • Speaker #7

    Sans détresse, c'est un mélange du rock français à l'ancienne, très droit, pour garder les origines, et surtout d'un mélange avec des musiques plus post-ambiante, actuelles en fait. Donc c'est vraiment ce côté très modernisé qui ressort, et ça dans un univers maritime qu'on a construit autour, qui nous appartient vraiment.

  • Speaker #3

    Oui, parce que Maxime, vous pouvez me rappeler un petit peu les raisons du nom ? sans détresse ?

  • Speaker #4

    Alors, c'est une question qu'on me pose souvent. Donc, en fait, c'est venu à la base du mot détresse. En fait, c'est un hommage plutôt à mon grand-père qui était l'inventeur de la lumière de détresse sur les gilets de sauvetage. Et un clin d'œil aussi à mon papa qui, grâce à une bouette de détresse, a été sauvé, en fait, dans les mers d'Irlande en plein mois d'octobre. Donc, c'était vraiment un naufrage où il y a eu huit personnes qui sont décédées. Ensuite, j'ai rajouté en fait le sang. pour exprimer les sans-détresse que l'on voit, qu'on ne voit pas. Le chiffre 100.

  • Speaker #3

    Vous me disiez un mix de rock français et de post-rock, ça donne des choix de composition très atmosphériques.

  • Speaker #7

    C'est ça exactement, c'est vraiment ce qui ressort de ce mélange-là. Ça se passe par le travail des sons sur les guitares, des productions qui sont rajoutées, des samples derrière. C'est vraiment ça qui fait ce côté ambiant. Et la déstructuration un petit peu des morceaux. les paroles qui viennent sur les membres. On est vraiment dans une structure standard. Et c'est ça vraiment qui crée cet univers aussi ambiant.

  • Speaker #5

    Ça va dépendre des phases de composition, mais en général, on part plutôt sur des jams. On se retrouve entre nous en répétition, on a tendance à faire un peu nos balances pour l'équilibre sonore pendant la répétition. Et parfois, c'est arrivé qu'un morceau commence à se composer de cette façon-là. Donc pas forcément autour du texte, donc pas forcément autour d'une structure rock français classique. Et d'où le côté déstructuré dont parlait Maël, où on n'a pas un play-refrein, un play-refrein. On a des ponts, on a des passages un peu intermittents, on a des morceaux qui pourraient être carrément, presque, je ne sais pas, de texte.

  • Speaker #4

    Ouais, pour certains, il y en a même où il y a très peu de texte, en fait. Et c'est voulu, c'est voulu. On n'en a pas encore fait un tout post, parce que ce n'est pas l'intérêt de faire du post-rock, mais en tout cas, c'est un univers qu'on adore. Mais l'idée, c'est toujours quand même d'y apporter un peu de texte, minimum.

  • Speaker #3

    Et les textes, c'est vous qui les décrivez ?

  • Speaker #4

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #3

    Avec une forme d'engagement ?

  • Speaker #4

    Alors, je ne dirais pas que c'est une forme... Enfin, ça peut être engagé dans plusieurs sens, mais pas forcément dans l'aspect politique, mais plus dans l'aspect... En fait, je suis plus dans le constat et dans l'état d'urgence. C'est plus une ouverture au débat. Et en tout cas, de pointer du doigt ce qui ne va pas forcément ou des choses qui se passent au travers de la vie, tout simplement.

  • Speaker #3

    Avec plusieurs sens d'interprétation possibles.

  • Speaker #4

    Exactement. Quand je peux le faire, ce n'est pas toujours simple. Mais il y a certains textes où j'ai réussi à faire trois sens différents. Ça, ça vient après. J'ai toujours une thématique. Et ensuite, souvent, j'essaie quand même d'avoir deux versions. La troisième, elle vient, mais c'est plutôt par hasard, souvent.

  • Speaker #3

    Parce que vous avez un titre, l'emblème, qui est devenu une référence pour le harcèlement scolaire, mais ce n'est pas forcément à cette thématique-là que vous aviez pensé à la base.

  • Speaker #4

    Non, effectivement, on était plutôt sur les dérives sectaires, en fait. Moi, dans l'intent du texte, c'était ça. Et au final... On entend parler pas mal du harcèlement en ce moment, soit à la télévision, dans les médias ou la radio. C'est vrai que là, je me suis dit, il y a peut-être un truc à faire avec ce titre-là, avec Emblème. L'emblème peut être aussi le téléphone portable et aussi le facteur du harcèlement au niveau scolaire. Et c'est comme ça qu'on est parti sur ce thème-là.

  • Speaker #3

    Emblem, qui vient d'entendre un extrait, est un des dix titres de votre album Terre à mer, qui a été enregistré en Belgique auprès d'un ingénieur son qui est une pointure dans le milieu du rock. Vous m'en parlez ?

  • Speaker #5

    En fait, Maxime, de par son histoire, a lancé une bouteille à la mer. Voilà. Et c'est là que je viens de la trouver, par contre. Et il a envoyé un extrait d'un de nos morceaux à Charles de Scooter, qui est effectivement une pointure dans le milieu du rock français.

  • Speaker #4

    Voilà, il a travaillé avec des gens comme Superbus, No One Is Innocent, Ginzu, il a fait Kyo. Et actuellement, il est aussi un G-Song live de Angèle.

  • Speaker #3

    Et vous l'avez sollicité au culot ?

  • Speaker #4

    Oui, vraiment au culot. Comme disait Seb tout à l'heure, c'était juste un message sur Facebook, tout simplement. Trois semaines après, j'étais sur le quai de la gare, je reçois un appel de la Belgique. Je pensais que c'était une pub encore. Je me suis dit, je vais couper. Je me suis dit, je vais décrocher et je suis tombé sur Charles, qui avait écouté un de nos morceaux et qui m'a dit, franchement, j'adore ce que vous faites, je trouve ça classe pour reprendre ces mots. Vous venez chez moi quand vous voulez. C'est parti.

  • Speaker #3

    C'était quel morceau ?

  • Speaker #4

    C'était un morceau de notre deuxième EP qui s'appelle Enfermé dehors. Pourtant, le son n'était pas dingue en plus, mais ça s'est fait comme ça.

  • Speaker #3

    Travailler avec Charles de Scooter, c'était la volonté d'avoir un son qui soit très propre.

  • Speaker #4

    Le but sans détresse pour le premier album, c'était vraiment de miser très très haut. Nous, on voulait passer un cap aussi pour atteindre des festivals, donc il fallait quelque chose de qualité. C'est pour ça qu'on misait sur des gros studios ou des producteurs assez connus pour pouvoir faire cet album.

  • Speaker #3

    Je crois qu'il y a eu aussi un passage par le bref en résidence.

  • Speaker #7

    Oui, c'est ça. Dans les mois qui ont précédé l'enregistrement, on a fait des grosses sessions, des week-ends ici. Et ça nous a permis de composer assez rapidement pour trois, quatre morceaux de l'album, au moins sur la dernière session, les titres qui allaient sortir quelques mois plus tard.

  • Speaker #3

    Le premier titre de l'album qui est sorti en single, c'est ?

  • Speaker #7

    C'est La Gardienne, qui est sorti le 14 mai 2023.

  • Speaker #3

    On va en écouter un petit morceau.

  • Speaker #6

    Certainement qu'elle me cherchait encore, pour une dernière séquence à la première mise en doute d'un accord. Une veille, mais si les viennes lui venaient à part. Quand elle refait L'IA La gardienne De l'équité Révolait sans peur

  • Speaker #2

    De l'éternité Car j'ai

  • Speaker #3

    La terre, la mer, les paysages bretons servent largement ce sentiment d'oppression et d'urgence que l'on ressent aussi dans vos clips qui ont été tournés à Vannes, dans le Morbihan, voire même... dans le phare de l'île Vierge, dans votre ancien collège aussi, Amael et Maxime ?

  • Speaker #4

    Oui, en fait, on néglige aucun détail. C'est-à-dire que pour nous, l'image était aussi importante que la musique. Et on se doit d'offrir aux gens de les faire rêver aussi, quelque part. Et à travers les clips, à travers les images qui sont réalisées aussi avec Jérémy Jégue, qui est vraiment notre pote de toujours qui nous suit depuis le début. Et du coup, il nous aide vraiment à faire des montages vidéo qui nous sont propres. Et à chaque fois, on se lance un peu des défis pour changer les lieux, que ce soit dans un phare, que ce soit dans une école. Et il y en aura d'autres, évidemment. De A à Z, on construit tout pour livrer quelque chose d'entier, de vraiment sincère et vraiment exprimer ce qu'on veut véhiculer dans la musique.

  • Speaker #7

    C'est ça. Et en fait, ça existait déjà un peu avant cet album-là. On a vraiment voulu marquer cette identité. Ça se retrouve vraiment dans le son, dans les clips, la pochette de l'album, l'artwork. Tout a été fait en fonction. L'image de la mer, la musique ambiante, l'état d'urgence. On a vraiment une identité, un univers clairement défini.

  • Speaker #5

    On a tous un lien, tous les quatre, avec l'univers maritime. Par nos métiers, nos passions, nos familles. Et je pense que dans La Gardienne, tout notre univers s'y retrouve.

  • Speaker #3

    sûrement un peu vous agacer, mais quand on écoute sans détresse, on pense forcément à la scène du rock français des années 90 avec quelques groupes phares de l'époque. Vous vous identifiez à ces groupes ?

  • Speaker #4

    Alors oui et non. Alors je vais m'expliquer. En fait, oui forcément, parce qu'il y a ce côté chanté en français sur du rock. Il y a eu très peu de groupes en France, très peu de références, il y en a eu des groupes, mais... très peu de grandes références. Maintenant, nous, on n'écoute pas forcément de ces groupes-là et nos influences ne sont pas forcément axées sur le rock français. Donc on a chacun nos influences différentes. Pour se détacher justement de ce monde-là, du rock français, on y apporte ce côté poste en fait et déstructuré. Et le côté ambiant donne cette esthétique du rock français de l'époque et du post-rock en fait.

  • Speaker #3

    Il y a un titre sur lequel on l'entend davantage ?

  • Speaker #4

    Alors oui, il y a un titre qui s'appelle Entends-tu ? où il y a très peu de voix. Il y a peut-être, si je ne dis pas de bêtises, il doit y avoir peut-être 20 secondes à tout casser. Sur un titre de, je ne sais plus combien il fait, il doit faire...

  • Speaker #7

    5 minutes, je pense.

  • Speaker #4

    4-5 minutes, oui. Peut-être pas 5 minutes, mais 4-5 minutes.

  • Speaker #7

    Il y a au moins 3 minutes au départ sans texte.

  • Speaker #4

    Donc celui-là est très porté post-rock.

  • Speaker #3

    On est de retour au bref avec Maxime, Maëlle et Sébastien du groupe Sans Détresse. Derrière nous, il y a la scène sur laquelle vous allez jouer le 6 décembre prochain. Vous vous revendiquez clairement comme un groupe de scène.

  • Speaker #7

    C'est ce qui nous anime, tout ce qu'on fait, tout le projet. On est hyper fiers de sortir cet album, le présenter à tout le monde, mais la finalité, c'est vraiment de se voir sur scène, que ce soit dans les bars, dans les festivals, les scènes de différentes tailles. C'est vraiment de communiquer avec le public. Et ce qui est le plus gratifiant, c'est quand on échange avec eux, que ce soit sur scène ou après la scène.

  • Speaker #4

    Il y a un côté, comme j'aime bien dire souvent, cathartique, littéral. Quand on est sur scène, on se lâche, on explose. Et parfois même, on nous dit souvent que ça change par rapport au disque.

  • Speaker #5

    C'est pas une cohésion scénique, instrumentale, et c'est vrai que ça se ressent vraiment sur scène. En tout cas, c'est le retour qu'on a souvent.

  • Speaker #3

    C'est quelque chose que vous travaillez ou qui est en imprototal, la scène ?

  • Speaker #4

    Bizarrement, très peu, finalement. On marche vachement à l'instinct. En fait, on connaît notre univers et du coup, on sait ce qu'on doit emmener, sans trop en faire non plus, parce que c'est pas le but. Et même si on sait qu'on doit travailler là-dessus, clairement, parce que... On a encore beaucoup de choses à faire, notamment sur l'esthétique même de la scène, où on aimerait vraiment ramener ce côté marin. Mais en tout cas, c'est vraiment un axe sur lequel on va travailler prochainement. Aussi bien les lumières, le décor et l'aspect de jeu de scène.

  • Speaker #3

    D'autant plus important de le travailler que je crois que vous cherchez un tourneur. C'est peut-être le moment de lancer un appel.

  • Speaker #7

    Exactement, ça fait assez longtemps qu'on commence à bosser dessus. Mais l'objectif, c'est d'avoir un tourneur pour nous aider à nous déployer. sur la Bretagne, sur l'ouest de la France, toute la France. Voilà, on ne se met pas de limites non plus. Mais maintenant, on a vraiment un projet qu'on a envie de porter. Donc, on le fait par nous-mêmes déjà, mais on a envie de donner ce nouveau coup de rein avec quelqu'un qui nous aide là-dessus, qui soit spécialiste. On a rencontré quelques-uns. Ils sont souvent déjà assez bloqués eux-mêmes, mais on ne désespère pas et ça va avancer.

  • Speaker #3

    Ça va marcher. Vous avez d'autres dates de prévues après le bref ?

  • Speaker #4

    Alors là, on est en pleine recherche. On démarche un peu partout en France, finalement. On pourrait même éventuellement à l'étranger, mais pour l'instant, il y a déjà un paquet de festivals à démarcher et tout ça en France. Donc oui, là, on recherche, on a des approches, on a même des dates qui vont tomber, qui sont tombées.

  • Speaker #7

    Là, pour terme, on arrive, on joue à Pleuermel le 15 novembre et le 6 décembre, vendredi, au Bref.

  • Speaker #4

    Ici même. Sur place.

  • Speaker #5

    Merci.

  • Speaker #3

    Merci Maxime, Maëlle et Sébastien. On a hâte de vous voir et de vous entendre sur scène. En attendant, on peut commander votre premier album Terre à Mer, découvrir vos clips très esthétiques et plonger dans votre univers post-rock mystérieux sur le site internet www.sans-détresse.com Au revoir.

  • Speaker #0

    Retrouvez l'article correspondant à ce podcast dans le dernier Van Mag, disponible en magazine papier ou en ligne sur le site internet On vous dit à bientôt, à l'onde de Vannagel.

Description

A l'onde de Vannes MAG : le podcast du magazine de la Ville de Vannes.

Episode 6 - Cent Détresses, les rockeurs vannetais entrent en scène


Rencontre au BREF, à Vannes, avec le groupe de rock Cent Détresses. Le chanteur Maxime Léauté, le bassiste Sébastien Desclaus et le guitariste Maël Pelhate racontent leurs inspirations, l'origine du nom du groupe, et leurs morceaux préférés.


Crédits : Stéphanie Biju (interview & montage).

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast à l'onde de Van Mag, le magazine qui se lit et s'écoute. Retrouvez ici la version radiophonique et enrichie d'un article que vous avez peut-être déjà lu ou qui vous donnera envie de le lire.

  • Speaker #1

    Salut.

  • Speaker #2

    Oui ?

  • Speaker #3

    Il n'y a pas trop de monde.

  • Speaker #4

    Oui, oui.

  • Speaker #3

    On attend...

  • Speaker #4

    Seb et Maël.

  • Speaker #5

    Salut. Salut. C'est lui qui est arrivé à... Voilà la gourme. Et puis un moment,

  • Speaker #6

    je suis arrivé à...

  • Speaker #3

    Sur le site internet du groupe, on peut lire que Sans détresse, c'est l'alliance d'une voix puissante au service de textes français bien ciselés et d'un rock ambiant. C'est aussi une forte présence scénique qui renvoie à l'univers maritime.

  • Speaker #4

    La musique que l'on fait, on aime bien que ça remplace la voix et que ça représente aussi des lieux, des univers, des sens. Par exemple, ça peut être la mer, mais ça peut être aussi tous les éléments finalement. On pourrait comparer ça aussi à des musiques de films.

  • Speaker #3

    Sans détresse a sorti il y a un an Terre à mer, un premier album très abouti au riff lancinant, au son atmosphérique qui oscille entre calme et puissance. Il sera le 6 décembre prochain sur la scène du Bref. C'est là que pour ce nouvel épisode d'Along de Van Mag, nous avons donné rendez-vous à Maxime, Maëlle et Sébastien, trois des quatre musiciens de ce groupe de rock Van Tech. Bonjour à tous les trois. On se retrouve au Brest. Là, vous êtes un endroit que vous connaissez.

  • Speaker #4

    C'est une équipe qui nous soutient depuis le début. Ça continue encore. On y joue bientôt. Preuve qu'on est encore les bienvenus.

  • Speaker #3

    On va commencer, si vous voulez bien, à faire un petit tour de table, histoire qu'on passe un peu les présentations et qu'on entende aussi vos voix. Pour un podcast, ça peut être pas mal.

  • Speaker #4

    Donc Maxime, moi je suis le chanteur et guitariste et j'écris les textes pour son étresse.

  • Speaker #7

    Maël, moi je suis le guitariste du groupe.

  • Speaker #5

    Et Sébastien, moi je suis le doyen du groupe, accessoirement bassiste.

  • Speaker #3

    Maxime, c'est vous qui êtes à l'origine du groupe, est-ce que vous pouvez me redire quelle était l'intention de base ?

  • Speaker #4

    Alors ça a commencé en 2014, on était plutôt à deux, un duo acoustique tout simplement. Et au bout de deux ans, c'est là vraiment où je dirais que ça a commencé. en tant que groupe de scène à 4 en 2016. On a sorti le premier EP qui s'appelait Ralentir Et là, on voulait vraiment évoluer, avoir une identité rock français, plutôt ambiant et poste. Il y avait Seb qui est arrivé en 2016 déjà. Et Maël est arrivé un an après. Et le fondateur du groupe avec moi est parti au bout de deux ans parce qu'il habitait Dinant, donc c'était très compliqué en fait.

  • Speaker #3

    Aujourd'hui, comment vous définiriez le style sans détresse ?

  • Speaker #7

    Sans détresse, c'est un mélange du rock français à l'ancienne, très droit, pour garder les origines, et surtout d'un mélange avec des musiques plus post-ambiante, actuelles en fait. Donc c'est vraiment ce côté très modernisé qui ressort, et ça dans un univers maritime qu'on a construit autour, qui nous appartient vraiment.

  • Speaker #3

    Oui, parce que Maxime, vous pouvez me rappeler un petit peu les raisons du nom ? sans détresse ?

  • Speaker #4

    Alors, c'est une question qu'on me pose souvent. Donc, en fait, c'est venu à la base du mot détresse. En fait, c'est un hommage plutôt à mon grand-père qui était l'inventeur de la lumière de détresse sur les gilets de sauvetage. Et un clin d'œil aussi à mon papa qui, grâce à une bouette de détresse, a été sauvé, en fait, dans les mers d'Irlande en plein mois d'octobre. Donc, c'était vraiment un naufrage où il y a eu huit personnes qui sont décédées. Ensuite, j'ai rajouté en fait le sang. pour exprimer les sans-détresse que l'on voit, qu'on ne voit pas. Le chiffre 100.

  • Speaker #3

    Vous me disiez un mix de rock français et de post-rock, ça donne des choix de composition très atmosphériques.

  • Speaker #7

    C'est ça exactement, c'est vraiment ce qui ressort de ce mélange-là. Ça se passe par le travail des sons sur les guitares, des productions qui sont rajoutées, des samples derrière. C'est vraiment ça qui fait ce côté ambiant. Et la déstructuration un petit peu des morceaux. les paroles qui viennent sur les membres. On est vraiment dans une structure standard. Et c'est ça vraiment qui crée cet univers aussi ambiant.

  • Speaker #5

    Ça va dépendre des phases de composition, mais en général, on part plutôt sur des jams. On se retrouve entre nous en répétition, on a tendance à faire un peu nos balances pour l'équilibre sonore pendant la répétition. Et parfois, c'est arrivé qu'un morceau commence à se composer de cette façon-là. Donc pas forcément autour du texte, donc pas forcément autour d'une structure rock français classique. Et d'où le côté déstructuré dont parlait Maël, où on n'a pas un play-refrein, un play-refrein. On a des ponts, on a des passages un peu intermittents, on a des morceaux qui pourraient être carrément, presque, je ne sais pas, de texte.

  • Speaker #4

    Ouais, pour certains, il y en a même où il y a très peu de texte, en fait. Et c'est voulu, c'est voulu. On n'en a pas encore fait un tout post, parce que ce n'est pas l'intérêt de faire du post-rock, mais en tout cas, c'est un univers qu'on adore. Mais l'idée, c'est toujours quand même d'y apporter un peu de texte, minimum.

  • Speaker #3

    Et les textes, c'est vous qui les décrivez ?

  • Speaker #4

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #3

    Avec une forme d'engagement ?

  • Speaker #4

    Alors, je ne dirais pas que c'est une forme... Enfin, ça peut être engagé dans plusieurs sens, mais pas forcément dans l'aspect politique, mais plus dans l'aspect... En fait, je suis plus dans le constat et dans l'état d'urgence. C'est plus une ouverture au débat. Et en tout cas, de pointer du doigt ce qui ne va pas forcément ou des choses qui se passent au travers de la vie, tout simplement.

  • Speaker #3

    Avec plusieurs sens d'interprétation possibles.

  • Speaker #4

    Exactement. Quand je peux le faire, ce n'est pas toujours simple. Mais il y a certains textes où j'ai réussi à faire trois sens différents. Ça, ça vient après. J'ai toujours une thématique. Et ensuite, souvent, j'essaie quand même d'avoir deux versions. La troisième, elle vient, mais c'est plutôt par hasard, souvent.

  • Speaker #3

    Parce que vous avez un titre, l'emblème, qui est devenu une référence pour le harcèlement scolaire, mais ce n'est pas forcément à cette thématique-là que vous aviez pensé à la base.

  • Speaker #4

    Non, effectivement, on était plutôt sur les dérives sectaires, en fait. Moi, dans l'intent du texte, c'était ça. Et au final... On entend parler pas mal du harcèlement en ce moment, soit à la télévision, dans les médias ou la radio. C'est vrai que là, je me suis dit, il y a peut-être un truc à faire avec ce titre-là, avec Emblème. L'emblème peut être aussi le téléphone portable et aussi le facteur du harcèlement au niveau scolaire. Et c'est comme ça qu'on est parti sur ce thème-là.

  • Speaker #3

    Emblem, qui vient d'entendre un extrait, est un des dix titres de votre album Terre à mer, qui a été enregistré en Belgique auprès d'un ingénieur son qui est une pointure dans le milieu du rock. Vous m'en parlez ?

  • Speaker #5

    En fait, Maxime, de par son histoire, a lancé une bouteille à la mer. Voilà. Et c'est là que je viens de la trouver, par contre. Et il a envoyé un extrait d'un de nos morceaux à Charles de Scooter, qui est effectivement une pointure dans le milieu du rock français.

  • Speaker #4

    Voilà, il a travaillé avec des gens comme Superbus, No One Is Innocent, Ginzu, il a fait Kyo. Et actuellement, il est aussi un G-Song live de Angèle.

  • Speaker #3

    Et vous l'avez sollicité au culot ?

  • Speaker #4

    Oui, vraiment au culot. Comme disait Seb tout à l'heure, c'était juste un message sur Facebook, tout simplement. Trois semaines après, j'étais sur le quai de la gare, je reçois un appel de la Belgique. Je pensais que c'était une pub encore. Je me suis dit, je vais couper. Je me suis dit, je vais décrocher et je suis tombé sur Charles, qui avait écouté un de nos morceaux et qui m'a dit, franchement, j'adore ce que vous faites, je trouve ça classe pour reprendre ces mots. Vous venez chez moi quand vous voulez. C'est parti.

  • Speaker #3

    C'était quel morceau ?

  • Speaker #4

    C'était un morceau de notre deuxième EP qui s'appelle Enfermé dehors. Pourtant, le son n'était pas dingue en plus, mais ça s'est fait comme ça.

  • Speaker #3

    Travailler avec Charles de Scooter, c'était la volonté d'avoir un son qui soit très propre.

  • Speaker #4

    Le but sans détresse pour le premier album, c'était vraiment de miser très très haut. Nous, on voulait passer un cap aussi pour atteindre des festivals, donc il fallait quelque chose de qualité. C'est pour ça qu'on misait sur des gros studios ou des producteurs assez connus pour pouvoir faire cet album.

  • Speaker #3

    Je crois qu'il y a eu aussi un passage par le bref en résidence.

  • Speaker #7

    Oui, c'est ça. Dans les mois qui ont précédé l'enregistrement, on a fait des grosses sessions, des week-ends ici. Et ça nous a permis de composer assez rapidement pour trois, quatre morceaux de l'album, au moins sur la dernière session, les titres qui allaient sortir quelques mois plus tard.

  • Speaker #3

    Le premier titre de l'album qui est sorti en single, c'est ?

  • Speaker #7

    C'est La Gardienne, qui est sorti le 14 mai 2023.

  • Speaker #3

    On va en écouter un petit morceau.

  • Speaker #6

    Certainement qu'elle me cherchait encore, pour une dernière séquence à la première mise en doute d'un accord. Une veille, mais si les viennes lui venaient à part. Quand elle refait L'IA La gardienne De l'équité Révolait sans peur

  • Speaker #2

    De l'éternité Car j'ai

  • Speaker #3

    La terre, la mer, les paysages bretons servent largement ce sentiment d'oppression et d'urgence que l'on ressent aussi dans vos clips qui ont été tournés à Vannes, dans le Morbihan, voire même... dans le phare de l'île Vierge, dans votre ancien collège aussi, Amael et Maxime ?

  • Speaker #4

    Oui, en fait, on néglige aucun détail. C'est-à-dire que pour nous, l'image était aussi importante que la musique. Et on se doit d'offrir aux gens de les faire rêver aussi, quelque part. Et à travers les clips, à travers les images qui sont réalisées aussi avec Jérémy Jégue, qui est vraiment notre pote de toujours qui nous suit depuis le début. Et du coup, il nous aide vraiment à faire des montages vidéo qui nous sont propres. Et à chaque fois, on se lance un peu des défis pour changer les lieux, que ce soit dans un phare, que ce soit dans une école. Et il y en aura d'autres, évidemment. De A à Z, on construit tout pour livrer quelque chose d'entier, de vraiment sincère et vraiment exprimer ce qu'on veut véhiculer dans la musique.

  • Speaker #7

    C'est ça. Et en fait, ça existait déjà un peu avant cet album-là. On a vraiment voulu marquer cette identité. Ça se retrouve vraiment dans le son, dans les clips, la pochette de l'album, l'artwork. Tout a été fait en fonction. L'image de la mer, la musique ambiante, l'état d'urgence. On a vraiment une identité, un univers clairement défini.

  • Speaker #5

    On a tous un lien, tous les quatre, avec l'univers maritime. Par nos métiers, nos passions, nos familles. Et je pense que dans La Gardienne, tout notre univers s'y retrouve.

  • Speaker #3

    sûrement un peu vous agacer, mais quand on écoute sans détresse, on pense forcément à la scène du rock français des années 90 avec quelques groupes phares de l'époque. Vous vous identifiez à ces groupes ?

  • Speaker #4

    Alors oui et non. Alors je vais m'expliquer. En fait, oui forcément, parce qu'il y a ce côté chanté en français sur du rock. Il y a eu très peu de groupes en France, très peu de références, il y en a eu des groupes, mais... très peu de grandes références. Maintenant, nous, on n'écoute pas forcément de ces groupes-là et nos influences ne sont pas forcément axées sur le rock français. Donc on a chacun nos influences différentes. Pour se détacher justement de ce monde-là, du rock français, on y apporte ce côté poste en fait et déstructuré. Et le côté ambiant donne cette esthétique du rock français de l'époque et du post-rock en fait.

  • Speaker #3

    Il y a un titre sur lequel on l'entend davantage ?

  • Speaker #4

    Alors oui, il y a un titre qui s'appelle Entends-tu ? où il y a très peu de voix. Il y a peut-être, si je ne dis pas de bêtises, il doit y avoir peut-être 20 secondes à tout casser. Sur un titre de, je ne sais plus combien il fait, il doit faire...

  • Speaker #7

    5 minutes, je pense.

  • Speaker #4

    4-5 minutes, oui. Peut-être pas 5 minutes, mais 4-5 minutes.

  • Speaker #7

    Il y a au moins 3 minutes au départ sans texte.

  • Speaker #4

    Donc celui-là est très porté post-rock.

  • Speaker #3

    On est de retour au bref avec Maxime, Maëlle et Sébastien du groupe Sans Détresse. Derrière nous, il y a la scène sur laquelle vous allez jouer le 6 décembre prochain. Vous vous revendiquez clairement comme un groupe de scène.

  • Speaker #7

    C'est ce qui nous anime, tout ce qu'on fait, tout le projet. On est hyper fiers de sortir cet album, le présenter à tout le monde, mais la finalité, c'est vraiment de se voir sur scène, que ce soit dans les bars, dans les festivals, les scènes de différentes tailles. C'est vraiment de communiquer avec le public. Et ce qui est le plus gratifiant, c'est quand on échange avec eux, que ce soit sur scène ou après la scène.

  • Speaker #4

    Il y a un côté, comme j'aime bien dire souvent, cathartique, littéral. Quand on est sur scène, on se lâche, on explose. Et parfois même, on nous dit souvent que ça change par rapport au disque.

  • Speaker #5

    C'est pas une cohésion scénique, instrumentale, et c'est vrai que ça se ressent vraiment sur scène. En tout cas, c'est le retour qu'on a souvent.

  • Speaker #3

    C'est quelque chose que vous travaillez ou qui est en imprototal, la scène ?

  • Speaker #4

    Bizarrement, très peu, finalement. On marche vachement à l'instinct. En fait, on connaît notre univers et du coup, on sait ce qu'on doit emmener, sans trop en faire non plus, parce que c'est pas le but. Et même si on sait qu'on doit travailler là-dessus, clairement, parce que... On a encore beaucoup de choses à faire, notamment sur l'esthétique même de la scène, où on aimerait vraiment ramener ce côté marin. Mais en tout cas, c'est vraiment un axe sur lequel on va travailler prochainement. Aussi bien les lumières, le décor et l'aspect de jeu de scène.

  • Speaker #3

    D'autant plus important de le travailler que je crois que vous cherchez un tourneur. C'est peut-être le moment de lancer un appel.

  • Speaker #7

    Exactement, ça fait assez longtemps qu'on commence à bosser dessus. Mais l'objectif, c'est d'avoir un tourneur pour nous aider à nous déployer. sur la Bretagne, sur l'ouest de la France, toute la France. Voilà, on ne se met pas de limites non plus. Mais maintenant, on a vraiment un projet qu'on a envie de porter. Donc, on le fait par nous-mêmes déjà, mais on a envie de donner ce nouveau coup de rein avec quelqu'un qui nous aide là-dessus, qui soit spécialiste. On a rencontré quelques-uns. Ils sont souvent déjà assez bloqués eux-mêmes, mais on ne désespère pas et ça va avancer.

  • Speaker #3

    Ça va marcher. Vous avez d'autres dates de prévues après le bref ?

  • Speaker #4

    Alors là, on est en pleine recherche. On démarche un peu partout en France, finalement. On pourrait même éventuellement à l'étranger, mais pour l'instant, il y a déjà un paquet de festivals à démarcher et tout ça en France. Donc oui, là, on recherche, on a des approches, on a même des dates qui vont tomber, qui sont tombées.

  • Speaker #7

    Là, pour terme, on arrive, on joue à Pleuermel le 15 novembre et le 6 décembre, vendredi, au Bref.

  • Speaker #4

    Ici même. Sur place.

  • Speaker #5

    Merci.

  • Speaker #3

    Merci Maxime, Maëlle et Sébastien. On a hâte de vous voir et de vous entendre sur scène. En attendant, on peut commander votre premier album Terre à Mer, découvrir vos clips très esthétiques et plonger dans votre univers post-rock mystérieux sur le site internet www.sans-détresse.com Au revoir.

  • Speaker #0

    Retrouvez l'article correspondant à ce podcast dans le dernier Van Mag, disponible en magazine papier ou en ligne sur le site internet On vous dit à bientôt, à l'onde de Vannagel.

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Description

A l'onde de Vannes MAG : le podcast du magazine de la Ville de Vannes.

Episode 6 - Cent Détresses, les rockeurs vannetais entrent en scène


Rencontre au BREF, à Vannes, avec le groupe de rock Cent Détresses. Le chanteur Maxime Léauté, le bassiste Sébastien Desclaus et le guitariste Maël Pelhate racontent leurs inspirations, l'origine du nom du groupe, et leurs morceaux préférés.


Crédits : Stéphanie Biju (interview & montage).

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast à l'onde de Van Mag, le magazine qui se lit et s'écoute. Retrouvez ici la version radiophonique et enrichie d'un article que vous avez peut-être déjà lu ou qui vous donnera envie de le lire.

  • Speaker #1

    Salut.

  • Speaker #2

    Oui ?

  • Speaker #3

    Il n'y a pas trop de monde.

  • Speaker #4

    Oui, oui.

  • Speaker #3

    On attend...

  • Speaker #4

    Seb et Maël.

  • Speaker #5

    Salut. Salut. C'est lui qui est arrivé à... Voilà la gourme. Et puis un moment,

  • Speaker #6

    je suis arrivé à...

  • Speaker #3

    Sur le site internet du groupe, on peut lire que Sans détresse, c'est l'alliance d'une voix puissante au service de textes français bien ciselés et d'un rock ambiant. C'est aussi une forte présence scénique qui renvoie à l'univers maritime.

  • Speaker #4

    La musique que l'on fait, on aime bien que ça remplace la voix et que ça représente aussi des lieux, des univers, des sens. Par exemple, ça peut être la mer, mais ça peut être aussi tous les éléments finalement. On pourrait comparer ça aussi à des musiques de films.

  • Speaker #3

    Sans détresse a sorti il y a un an Terre à mer, un premier album très abouti au riff lancinant, au son atmosphérique qui oscille entre calme et puissance. Il sera le 6 décembre prochain sur la scène du Bref. C'est là que pour ce nouvel épisode d'Along de Van Mag, nous avons donné rendez-vous à Maxime, Maëlle et Sébastien, trois des quatre musiciens de ce groupe de rock Van Tech. Bonjour à tous les trois. On se retrouve au Brest. Là, vous êtes un endroit que vous connaissez.

  • Speaker #4

    C'est une équipe qui nous soutient depuis le début. Ça continue encore. On y joue bientôt. Preuve qu'on est encore les bienvenus.

  • Speaker #3

    On va commencer, si vous voulez bien, à faire un petit tour de table, histoire qu'on passe un peu les présentations et qu'on entende aussi vos voix. Pour un podcast, ça peut être pas mal.

  • Speaker #4

    Donc Maxime, moi je suis le chanteur et guitariste et j'écris les textes pour son étresse.

  • Speaker #7

    Maël, moi je suis le guitariste du groupe.

  • Speaker #5

    Et Sébastien, moi je suis le doyen du groupe, accessoirement bassiste.

  • Speaker #3

    Maxime, c'est vous qui êtes à l'origine du groupe, est-ce que vous pouvez me redire quelle était l'intention de base ?

  • Speaker #4

    Alors ça a commencé en 2014, on était plutôt à deux, un duo acoustique tout simplement. Et au bout de deux ans, c'est là vraiment où je dirais que ça a commencé. en tant que groupe de scène à 4 en 2016. On a sorti le premier EP qui s'appelait Ralentir Et là, on voulait vraiment évoluer, avoir une identité rock français, plutôt ambiant et poste. Il y avait Seb qui est arrivé en 2016 déjà. Et Maël est arrivé un an après. Et le fondateur du groupe avec moi est parti au bout de deux ans parce qu'il habitait Dinant, donc c'était très compliqué en fait.

  • Speaker #3

    Aujourd'hui, comment vous définiriez le style sans détresse ?

  • Speaker #7

    Sans détresse, c'est un mélange du rock français à l'ancienne, très droit, pour garder les origines, et surtout d'un mélange avec des musiques plus post-ambiante, actuelles en fait. Donc c'est vraiment ce côté très modernisé qui ressort, et ça dans un univers maritime qu'on a construit autour, qui nous appartient vraiment.

  • Speaker #3

    Oui, parce que Maxime, vous pouvez me rappeler un petit peu les raisons du nom ? sans détresse ?

  • Speaker #4

    Alors, c'est une question qu'on me pose souvent. Donc, en fait, c'est venu à la base du mot détresse. En fait, c'est un hommage plutôt à mon grand-père qui était l'inventeur de la lumière de détresse sur les gilets de sauvetage. Et un clin d'œil aussi à mon papa qui, grâce à une bouette de détresse, a été sauvé, en fait, dans les mers d'Irlande en plein mois d'octobre. Donc, c'était vraiment un naufrage où il y a eu huit personnes qui sont décédées. Ensuite, j'ai rajouté en fait le sang. pour exprimer les sans-détresse que l'on voit, qu'on ne voit pas. Le chiffre 100.

  • Speaker #3

    Vous me disiez un mix de rock français et de post-rock, ça donne des choix de composition très atmosphériques.

  • Speaker #7

    C'est ça exactement, c'est vraiment ce qui ressort de ce mélange-là. Ça se passe par le travail des sons sur les guitares, des productions qui sont rajoutées, des samples derrière. C'est vraiment ça qui fait ce côté ambiant. Et la déstructuration un petit peu des morceaux. les paroles qui viennent sur les membres. On est vraiment dans une structure standard. Et c'est ça vraiment qui crée cet univers aussi ambiant.

  • Speaker #5

    Ça va dépendre des phases de composition, mais en général, on part plutôt sur des jams. On se retrouve entre nous en répétition, on a tendance à faire un peu nos balances pour l'équilibre sonore pendant la répétition. Et parfois, c'est arrivé qu'un morceau commence à se composer de cette façon-là. Donc pas forcément autour du texte, donc pas forcément autour d'une structure rock français classique. Et d'où le côté déstructuré dont parlait Maël, où on n'a pas un play-refrein, un play-refrein. On a des ponts, on a des passages un peu intermittents, on a des morceaux qui pourraient être carrément, presque, je ne sais pas, de texte.

  • Speaker #4

    Ouais, pour certains, il y en a même où il y a très peu de texte, en fait. Et c'est voulu, c'est voulu. On n'en a pas encore fait un tout post, parce que ce n'est pas l'intérêt de faire du post-rock, mais en tout cas, c'est un univers qu'on adore. Mais l'idée, c'est toujours quand même d'y apporter un peu de texte, minimum.

  • Speaker #3

    Et les textes, c'est vous qui les décrivez ?

  • Speaker #4

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #3

    Avec une forme d'engagement ?

  • Speaker #4

    Alors, je ne dirais pas que c'est une forme... Enfin, ça peut être engagé dans plusieurs sens, mais pas forcément dans l'aspect politique, mais plus dans l'aspect... En fait, je suis plus dans le constat et dans l'état d'urgence. C'est plus une ouverture au débat. Et en tout cas, de pointer du doigt ce qui ne va pas forcément ou des choses qui se passent au travers de la vie, tout simplement.

  • Speaker #3

    Avec plusieurs sens d'interprétation possibles.

  • Speaker #4

    Exactement. Quand je peux le faire, ce n'est pas toujours simple. Mais il y a certains textes où j'ai réussi à faire trois sens différents. Ça, ça vient après. J'ai toujours une thématique. Et ensuite, souvent, j'essaie quand même d'avoir deux versions. La troisième, elle vient, mais c'est plutôt par hasard, souvent.

  • Speaker #3

    Parce que vous avez un titre, l'emblème, qui est devenu une référence pour le harcèlement scolaire, mais ce n'est pas forcément à cette thématique-là que vous aviez pensé à la base.

  • Speaker #4

    Non, effectivement, on était plutôt sur les dérives sectaires, en fait. Moi, dans l'intent du texte, c'était ça. Et au final... On entend parler pas mal du harcèlement en ce moment, soit à la télévision, dans les médias ou la radio. C'est vrai que là, je me suis dit, il y a peut-être un truc à faire avec ce titre-là, avec Emblème. L'emblème peut être aussi le téléphone portable et aussi le facteur du harcèlement au niveau scolaire. Et c'est comme ça qu'on est parti sur ce thème-là.

  • Speaker #3

    Emblem, qui vient d'entendre un extrait, est un des dix titres de votre album Terre à mer, qui a été enregistré en Belgique auprès d'un ingénieur son qui est une pointure dans le milieu du rock. Vous m'en parlez ?

  • Speaker #5

    En fait, Maxime, de par son histoire, a lancé une bouteille à la mer. Voilà. Et c'est là que je viens de la trouver, par contre. Et il a envoyé un extrait d'un de nos morceaux à Charles de Scooter, qui est effectivement une pointure dans le milieu du rock français.

  • Speaker #4

    Voilà, il a travaillé avec des gens comme Superbus, No One Is Innocent, Ginzu, il a fait Kyo. Et actuellement, il est aussi un G-Song live de Angèle.

  • Speaker #3

    Et vous l'avez sollicité au culot ?

  • Speaker #4

    Oui, vraiment au culot. Comme disait Seb tout à l'heure, c'était juste un message sur Facebook, tout simplement. Trois semaines après, j'étais sur le quai de la gare, je reçois un appel de la Belgique. Je pensais que c'était une pub encore. Je me suis dit, je vais couper. Je me suis dit, je vais décrocher et je suis tombé sur Charles, qui avait écouté un de nos morceaux et qui m'a dit, franchement, j'adore ce que vous faites, je trouve ça classe pour reprendre ces mots. Vous venez chez moi quand vous voulez. C'est parti.

  • Speaker #3

    C'était quel morceau ?

  • Speaker #4

    C'était un morceau de notre deuxième EP qui s'appelle Enfermé dehors. Pourtant, le son n'était pas dingue en plus, mais ça s'est fait comme ça.

  • Speaker #3

    Travailler avec Charles de Scooter, c'était la volonté d'avoir un son qui soit très propre.

  • Speaker #4

    Le but sans détresse pour le premier album, c'était vraiment de miser très très haut. Nous, on voulait passer un cap aussi pour atteindre des festivals, donc il fallait quelque chose de qualité. C'est pour ça qu'on misait sur des gros studios ou des producteurs assez connus pour pouvoir faire cet album.

  • Speaker #3

    Je crois qu'il y a eu aussi un passage par le bref en résidence.

  • Speaker #7

    Oui, c'est ça. Dans les mois qui ont précédé l'enregistrement, on a fait des grosses sessions, des week-ends ici. Et ça nous a permis de composer assez rapidement pour trois, quatre morceaux de l'album, au moins sur la dernière session, les titres qui allaient sortir quelques mois plus tard.

  • Speaker #3

    Le premier titre de l'album qui est sorti en single, c'est ?

  • Speaker #7

    C'est La Gardienne, qui est sorti le 14 mai 2023.

  • Speaker #3

    On va en écouter un petit morceau.

  • Speaker #6

    Certainement qu'elle me cherchait encore, pour une dernière séquence à la première mise en doute d'un accord. Une veille, mais si les viennes lui venaient à part. Quand elle refait L'IA La gardienne De l'équité Révolait sans peur

  • Speaker #2

    De l'éternité Car j'ai

  • Speaker #3

    La terre, la mer, les paysages bretons servent largement ce sentiment d'oppression et d'urgence que l'on ressent aussi dans vos clips qui ont été tournés à Vannes, dans le Morbihan, voire même... dans le phare de l'île Vierge, dans votre ancien collège aussi, Amael et Maxime ?

  • Speaker #4

    Oui, en fait, on néglige aucun détail. C'est-à-dire que pour nous, l'image était aussi importante que la musique. Et on se doit d'offrir aux gens de les faire rêver aussi, quelque part. Et à travers les clips, à travers les images qui sont réalisées aussi avec Jérémy Jégue, qui est vraiment notre pote de toujours qui nous suit depuis le début. Et du coup, il nous aide vraiment à faire des montages vidéo qui nous sont propres. Et à chaque fois, on se lance un peu des défis pour changer les lieux, que ce soit dans un phare, que ce soit dans une école. Et il y en aura d'autres, évidemment. De A à Z, on construit tout pour livrer quelque chose d'entier, de vraiment sincère et vraiment exprimer ce qu'on veut véhiculer dans la musique.

  • Speaker #7

    C'est ça. Et en fait, ça existait déjà un peu avant cet album-là. On a vraiment voulu marquer cette identité. Ça se retrouve vraiment dans le son, dans les clips, la pochette de l'album, l'artwork. Tout a été fait en fonction. L'image de la mer, la musique ambiante, l'état d'urgence. On a vraiment une identité, un univers clairement défini.

  • Speaker #5

    On a tous un lien, tous les quatre, avec l'univers maritime. Par nos métiers, nos passions, nos familles. Et je pense que dans La Gardienne, tout notre univers s'y retrouve.

  • Speaker #3

    sûrement un peu vous agacer, mais quand on écoute sans détresse, on pense forcément à la scène du rock français des années 90 avec quelques groupes phares de l'époque. Vous vous identifiez à ces groupes ?

  • Speaker #4

    Alors oui et non. Alors je vais m'expliquer. En fait, oui forcément, parce qu'il y a ce côté chanté en français sur du rock. Il y a eu très peu de groupes en France, très peu de références, il y en a eu des groupes, mais... très peu de grandes références. Maintenant, nous, on n'écoute pas forcément de ces groupes-là et nos influences ne sont pas forcément axées sur le rock français. Donc on a chacun nos influences différentes. Pour se détacher justement de ce monde-là, du rock français, on y apporte ce côté poste en fait et déstructuré. Et le côté ambiant donne cette esthétique du rock français de l'époque et du post-rock en fait.

  • Speaker #3

    Il y a un titre sur lequel on l'entend davantage ?

  • Speaker #4

    Alors oui, il y a un titre qui s'appelle Entends-tu ? où il y a très peu de voix. Il y a peut-être, si je ne dis pas de bêtises, il doit y avoir peut-être 20 secondes à tout casser. Sur un titre de, je ne sais plus combien il fait, il doit faire...

  • Speaker #7

    5 minutes, je pense.

  • Speaker #4

    4-5 minutes, oui. Peut-être pas 5 minutes, mais 4-5 minutes.

  • Speaker #7

    Il y a au moins 3 minutes au départ sans texte.

  • Speaker #4

    Donc celui-là est très porté post-rock.

  • Speaker #3

    On est de retour au bref avec Maxime, Maëlle et Sébastien du groupe Sans Détresse. Derrière nous, il y a la scène sur laquelle vous allez jouer le 6 décembre prochain. Vous vous revendiquez clairement comme un groupe de scène.

  • Speaker #7

    C'est ce qui nous anime, tout ce qu'on fait, tout le projet. On est hyper fiers de sortir cet album, le présenter à tout le monde, mais la finalité, c'est vraiment de se voir sur scène, que ce soit dans les bars, dans les festivals, les scènes de différentes tailles. C'est vraiment de communiquer avec le public. Et ce qui est le plus gratifiant, c'est quand on échange avec eux, que ce soit sur scène ou après la scène.

  • Speaker #4

    Il y a un côté, comme j'aime bien dire souvent, cathartique, littéral. Quand on est sur scène, on se lâche, on explose. Et parfois même, on nous dit souvent que ça change par rapport au disque.

  • Speaker #5

    C'est pas une cohésion scénique, instrumentale, et c'est vrai que ça se ressent vraiment sur scène. En tout cas, c'est le retour qu'on a souvent.

  • Speaker #3

    C'est quelque chose que vous travaillez ou qui est en imprototal, la scène ?

  • Speaker #4

    Bizarrement, très peu, finalement. On marche vachement à l'instinct. En fait, on connaît notre univers et du coup, on sait ce qu'on doit emmener, sans trop en faire non plus, parce que c'est pas le but. Et même si on sait qu'on doit travailler là-dessus, clairement, parce que... On a encore beaucoup de choses à faire, notamment sur l'esthétique même de la scène, où on aimerait vraiment ramener ce côté marin. Mais en tout cas, c'est vraiment un axe sur lequel on va travailler prochainement. Aussi bien les lumières, le décor et l'aspect de jeu de scène.

  • Speaker #3

    D'autant plus important de le travailler que je crois que vous cherchez un tourneur. C'est peut-être le moment de lancer un appel.

  • Speaker #7

    Exactement, ça fait assez longtemps qu'on commence à bosser dessus. Mais l'objectif, c'est d'avoir un tourneur pour nous aider à nous déployer. sur la Bretagne, sur l'ouest de la France, toute la France. Voilà, on ne se met pas de limites non plus. Mais maintenant, on a vraiment un projet qu'on a envie de porter. Donc, on le fait par nous-mêmes déjà, mais on a envie de donner ce nouveau coup de rein avec quelqu'un qui nous aide là-dessus, qui soit spécialiste. On a rencontré quelques-uns. Ils sont souvent déjà assez bloqués eux-mêmes, mais on ne désespère pas et ça va avancer.

  • Speaker #3

    Ça va marcher. Vous avez d'autres dates de prévues après le bref ?

  • Speaker #4

    Alors là, on est en pleine recherche. On démarche un peu partout en France, finalement. On pourrait même éventuellement à l'étranger, mais pour l'instant, il y a déjà un paquet de festivals à démarcher et tout ça en France. Donc oui, là, on recherche, on a des approches, on a même des dates qui vont tomber, qui sont tombées.

  • Speaker #7

    Là, pour terme, on arrive, on joue à Pleuermel le 15 novembre et le 6 décembre, vendredi, au Bref.

  • Speaker #4

    Ici même. Sur place.

  • Speaker #5

    Merci.

  • Speaker #3

    Merci Maxime, Maëlle et Sébastien. On a hâte de vous voir et de vous entendre sur scène. En attendant, on peut commander votre premier album Terre à Mer, découvrir vos clips très esthétiques et plonger dans votre univers post-rock mystérieux sur le site internet www.sans-détresse.com Au revoir.

  • Speaker #0

    Retrouvez l'article correspondant à ce podcast dans le dernier Van Mag, disponible en magazine papier ou en ligne sur le site internet On vous dit à bientôt, à l'onde de Vannagel.

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A l'onde de Vannes MAG : le podcast du magazine de la Ville de Vannes.

Episode 6 - Cent Détresses, les rockeurs vannetais entrent en scène


Rencontre au BREF, à Vannes, avec le groupe de rock Cent Détresses. Le chanteur Maxime Léauté, le bassiste Sébastien Desclaus et le guitariste Maël Pelhate racontent leurs inspirations, l'origine du nom du groupe, et leurs morceaux préférés.


Crédits : Stéphanie Biju (interview & montage).

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


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  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast à l'onde de Van Mag, le magazine qui se lit et s'écoute. Retrouvez ici la version radiophonique et enrichie d'un article que vous avez peut-être déjà lu ou qui vous donnera envie de le lire.

  • Speaker #1

    Salut.

  • Speaker #2

    Oui ?

  • Speaker #3

    Il n'y a pas trop de monde.

  • Speaker #4

    Oui, oui.

  • Speaker #3

    On attend...

  • Speaker #4

    Seb et Maël.

  • Speaker #5

    Salut. Salut. C'est lui qui est arrivé à... Voilà la gourme. Et puis un moment,

  • Speaker #6

    je suis arrivé à...

  • Speaker #3

    Sur le site internet du groupe, on peut lire que Sans détresse, c'est l'alliance d'une voix puissante au service de textes français bien ciselés et d'un rock ambiant. C'est aussi une forte présence scénique qui renvoie à l'univers maritime.

  • Speaker #4

    La musique que l'on fait, on aime bien que ça remplace la voix et que ça représente aussi des lieux, des univers, des sens. Par exemple, ça peut être la mer, mais ça peut être aussi tous les éléments finalement. On pourrait comparer ça aussi à des musiques de films.

  • Speaker #3

    Sans détresse a sorti il y a un an Terre à mer, un premier album très abouti au riff lancinant, au son atmosphérique qui oscille entre calme et puissance. Il sera le 6 décembre prochain sur la scène du Bref. C'est là que pour ce nouvel épisode d'Along de Van Mag, nous avons donné rendez-vous à Maxime, Maëlle et Sébastien, trois des quatre musiciens de ce groupe de rock Van Tech. Bonjour à tous les trois. On se retrouve au Brest. Là, vous êtes un endroit que vous connaissez.

  • Speaker #4

    C'est une équipe qui nous soutient depuis le début. Ça continue encore. On y joue bientôt. Preuve qu'on est encore les bienvenus.

  • Speaker #3

    On va commencer, si vous voulez bien, à faire un petit tour de table, histoire qu'on passe un peu les présentations et qu'on entende aussi vos voix. Pour un podcast, ça peut être pas mal.

  • Speaker #4

    Donc Maxime, moi je suis le chanteur et guitariste et j'écris les textes pour son étresse.

  • Speaker #7

    Maël, moi je suis le guitariste du groupe.

  • Speaker #5

    Et Sébastien, moi je suis le doyen du groupe, accessoirement bassiste.

  • Speaker #3

    Maxime, c'est vous qui êtes à l'origine du groupe, est-ce que vous pouvez me redire quelle était l'intention de base ?

  • Speaker #4

    Alors ça a commencé en 2014, on était plutôt à deux, un duo acoustique tout simplement. Et au bout de deux ans, c'est là vraiment où je dirais que ça a commencé. en tant que groupe de scène à 4 en 2016. On a sorti le premier EP qui s'appelait Ralentir Et là, on voulait vraiment évoluer, avoir une identité rock français, plutôt ambiant et poste. Il y avait Seb qui est arrivé en 2016 déjà. Et Maël est arrivé un an après. Et le fondateur du groupe avec moi est parti au bout de deux ans parce qu'il habitait Dinant, donc c'était très compliqué en fait.

  • Speaker #3

    Aujourd'hui, comment vous définiriez le style sans détresse ?

  • Speaker #7

    Sans détresse, c'est un mélange du rock français à l'ancienne, très droit, pour garder les origines, et surtout d'un mélange avec des musiques plus post-ambiante, actuelles en fait. Donc c'est vraiment ce côté très modernisé qui ressort, et ça dans un univers maritime qu'on a construit autour, qui nous appartient vraiment.

  • Speaker #3

    Oui, parce que Maxime, vous pouvez me rappeler un petit peu les raisons du nom ? sans détresse ?

  • Speaker #4

    Alors, c'est une question qu'on me pose souvent. Donc, en fait, c'est venu à la base du mot détresse. En fait, c'est un hommage plutôt à mon grand-père qui était l'inventeur de la lumière de détresse sur les gilets de sauvetage. Et un clin d'œil aussi à mon papa qui, grâce à une bouette de détresse, a été sauvé, en fait, dans les mers d'Irlande en plein mois d'octobre. Donc, c'était vraiment un naufrage où il y a eu huit personnes qui sont décédées. Ensuite, j'ai rajouté en fait le sang. pour exprimer les sans-détresse que l'on voit, qu'on ne voit pas. Le chiffre 100.

  • Speaker #3

    Vous me disiez un mix de rock français et de post-rock, ça donne des choix de composition très atmosphériques.

  • Speaker #7

    C'est ça exactement, c'est vraiment ce qui ressort de ce mélange-là. Ça se passe par le travail des sons sur les guitares, des productions qui sont rajoutées, des samples derrière. C'est vraiment ça qui fait ce côté ambiant. Et la déstructuration un petit peu des morceaux. les paroles qui viennent sur les membres. On est vraiment dans une structure standard. Et c'est ça vraiment qui crée cet univers aussi ambiant.

  • Speaker #5

    Ça va dépendre des phases de composition, mais en général, on part plutôt sur des jams. On se retrouve entre nous en répétition, on a tendance à faire un peu nos balances pour l'équilibre sonore pendant la répétition. Et parfois, c'est arrivé qu'un morceau commence à se composer de cette façon-là. Donc pas forcément autour du texte, donc pas forcément autour d'une structure rock français classique. Et d'où le côté déstructuré dont parlait Maël, où on n'a pas un play-refrein, un play-refrein. On a des ponts, on a des passages un peu intermittents, on a des morceaux qui pourraient être carrément, presque, je ne sais pas, de texte.

  • Speaker #4

    Ouais, pour certains, il y en a même où il y a très peu de texte, en fait. Et c'est voulu, c'est voulu. On n'en a pas encore fait un tout post, parce que ce n'est pas l'intérêt de faire du post-rock, mais en tout cas, c'est un univers qu'on adore. Mais l'idée, c'est toujours quand même d'y apporter un peu de texte, minimum.

  • Speaker #3

    Et les textes, c'est vous qui les décrivez ?

  • Speaker #4

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #3

    Avec une forme d'engagement ?

  • Speaker #4

    Alors, je ne dirais pas que c'est une forme... Enfin, ça peut être engagé dans plusieurs sens, mais pas forcément dans l'aspect politique, mais plus dans l'aspect... En fait, je suis plus dans le constat et dans l'état d'urgence. C'est plus une ouverture au débat. Et en tout cas, de pointer du doigt ce qui ne va pas forcément ou des choses qui se passent au travers de la vie, tout simplement.

  • Speaker #3

    Avec plusieurs sens d'interprétation possibles.

  • Speaker #4

    Exactement. Quand je peux le faire, ce n'est pas toujours simple. Mais il y a certains textes où j'ai réussi à faire trois sens différents. Ça, ça vient après. J'ai toujours une thématique. Et ensuite, souvent, j'essaie quand même d'avoir deux versions. La troisième, elle vient, mais c'est plutôt par hasard, souvent.

  • Speaker #3

    Parce que vous avez un titre, l'emblème, qui est devenu une référence pour le harcèlement scolaire, mais ce n'est pas forcément à cette thématique-là que vous aviez pensé à la base.

  • Speaker #4

    Non, effectivement, on était plutôt sur les dérives sectaires, en fait. Moi, dans l'intent du texte, c'était ça. Et au final... On entend parler pas mal du harcèlement en ce moment, soit à la télévision, dans les médias ou la radio. C'est vrai que là, je me suis dit, il y a peut-être un truc à faire avec ce titre-là, avec Emblème. L'emblème peut être aussi le téléphone portable et aussi le facteur du harcèlement au niveau scolaire. Et c'est comme ça qu'on est parti sur ce thème-là.

  • Speaker #3

    Emblem, qui vient d'entendre un extrait, est un des dix titres de votre album Terre à mer, qui a été enregistré en Belgique auprès d'un ingénieur son qui est une pointure dans le milieu du rock. Vous m'en parlez ?

  • Speaker #5

    En fait, Maxime, de par son histoire, a lancé une bouteille à la mer. Voilà. Et c'est là que je viens de la trouver, par contre. Et il a envoyé un extrait d'un de nos morceaux à Charles de Scooter, qui est effectivement une pointure dans le milieu du rock français.

  • Speaker #4

    Voilà, il a travaillé avec des gens comme Superbus, No One Is Innocent, Ginzu, il a fait Kyo. Et actuellement, il est aussi un G-Song live de Angèle.

  • Speaker #3

    Et vous l'avez sollicité au culot ?

  • Speaker #4

    Oui, vraiment au culot. Comme disait Seb tout à l'heure, c'était juste un message sur Facebook, tout simplement. Trois semaines après, j'étais sur le quai de la gare, je reçois un appel de la Belgique. Je pensais que c'était une pub encore. Je me suis dit, je vais couper. Je me suis dit, je vais décrocher et je suis tombé sur Charles, qui avait écouté un de nos morceaux et qui m'a dit, franchement, j'adore ce que vous faites, je trouve ça classe pour reprendre ces mots. Vous venez chez moi quand vous voulez. C'est parti.

  • Speaker #3

    C'était quel morceau ?

  • Speaker #4

    C'était un morceau de notre deuxième EP qui s'appelle Enfermé dehors. Pourtant, le son n'était pas dingue en plus, mais ça s'est fait comme ça.

  • Speaker #3

    Travailler avec Charles de Scooter, c'était la volonté d'avoir un son qui soit très propre.

  • Speaker #4

    Le but sans détresse pour le premier album, c'était vraiment de miser très très haut. Nous, on voulait passer un cap aussi pour atteindre des festivals, donc il fallait quelque chose de qualité. C'est pour ça qu'on misait sur des gros studios ou des producteurs assez connus pour pouvoir faire cet album.

  • Speaker #3

    Je crois qu'il y a eu aussi un passage par le bref en résidence.

  • Speaker #7

    Oui, c'est ça. Dans les mois qui ont précédé l'enregistrement, on a fait des grosses sessions, des week-ends ici. Et ça nous a permis de composer assez rapidement pour trois, quatre morceaux de l'album, au moins sur la dernière session, les titres qui allaient sortir quelques mois plus tard.

  • Speaker #3

    Le premier titre de l'album qui est sorti en single, c'est ?

  • Speaker #7

    C'est La Gardienne, qui est sorti le 14 mai 2023.

  • Speaker #3

    On va en écouter un petit morceau.

  • Speaker #6

    Certainement qu'elle me cherchait encore, pour une dernière séquence à la première mise en doute d'un accord. Une veille, mais si les viennes lui venaient à part. Quand elle refait L'IA La gardienne De l'équité Révolait sans peur

  • Speaker #2

    De l'éternité Car j'ai

  • Speaker #3

    La terre, la mer, les paysages bretons servent largement ce sentiment d'oppression et d'urgence que l'on ressent aussi dans vos clips qui ont été tournés à Vannes, dans le Morbihan, voire même... dans le phare de l'île Vierge, dans votre ancien collège aussi, Amael et Maxime ?

  • Speaker #4

    Oui, en fait, on néglige aucun détail. C'est-à-dire que pour nous, l'image était aussi importante que la musique. Et on se doit d'offrir aux gens de les faire rêver aussi, quelque part. Et à travers les clips, à travers les images qui sont réalisées aussi avec Jérémy Jégue, qui est vraiment notre pote de toujours qui nous suit depuis le début. Et du coup, il nous aide vraiment à faire des montages vidéo qui nous sont propres. Et à chaque fois, on se lance un peu des défis pour changer les lieux, que ce soit dans un phare, que ce soit dans une école. Et il y en aura d'autres, évidemment. De A à Z, on construit tout pour livrer quelque chose d'entier, de vraiment sincère et vraiment exprimer ce qu'on veut véhiculer dans la musique.

  • Speaker #7

    C'est ça. Et en fait, ça existait déjà un peu avant cet album-là. On a vraiment voulu marquer cette identité. Ça se retrouve vraiment dans le son, dans les clips, la pochette de l'album, l'artwork. Tout a été fait en fonction. L'image de la mer, la musique ambiante, l'état d'urgence. On a vraiment une identité, un univers clairement défini.

  • Speaker #5

    On a tous un lien, tous les quatre, avec l'univers maritime. Par nos métiers, nos passions, nos familles. Et je pense que dans La Gardienne, tout notre univers s'y retrouve.

  • Speaker #3

    sûrement un peu vous agacer, mais quand on écoute sans détresse, on pense forcément à la scène du rock français des années 90 avec quelques groupes phares de l'époque. Vous vous identifiez à ces groupes ?

  • Speaker #4

    Alors oui et non. Alors je vais m'expliquer. En fait, oui forcément, parce qu'il y a ce côté chanté en français sur du rock. Il y a eu très peu de groupes en France, très peu de références, il y en a eu des groupes, mais... très peu de grandes références. Maintenant, nous, on n'écoute pas forcément de ces groupes-là et nos influences ne sont pas forcément axées sur le rock français. Donc on a chacun nos influences différentes. Pour se détacher justement de ce monde-là, du rock français, on y apporte ce côté poste en fait et déstructuré. Et le côté ambiant donne cette esthétique du rock français de l'époque et du post-rock en fait.

  • Speaker #3

    Il y a un titre sur lequel on l'entend davantage ?

  • Speaker #4

    Alors oui, il y a un titre qui s'appelle Entends-tu ? où il y a très peu de voix. Il y a peut-être, si je ne dis pas de bêtises, il doit y avoir peut-être 20 secondes à tout casser. Sur un titre de, je ne sais plus combien il fait, il doit faire...

  • Speaker #7

    5 minutes, je pense.

  • Speaker #4

    4-5 minutes, oui. Peut-être pas 5 minutes, mais 4-5 minutes.

  • Speaker #7

    Il y a au moins 3 minutes au départ sans texte.

  • Speaker #4

    Donc celui-là est très porté post-rock.

  • Speaker #3

    On est de retour au bref avec Maxime, Maëlle et Sébastien du groupe Sans Détresse. Derrière nous, il y a la scène sur laquelle vous allez jouer le 6 décembre prochain. Vous vous revendiquez clairement comme un groupe de scène.

  • Speaker #7

    C'est ce qui nous anime, tout ce qu'on fait, tout le projet. On est hyper fiers de sortir cet album, le présenter à tout le monde, mais la finalité, c'est vraiment de se voir sur scène, que ce soit dans les bars, dans les festivals, les scènes de différentes tailles. C'est vraiment de communiquer avec le public. Et ce qui est le plus gratifiant, c'est quand on échange avec eux, que ce soit sur scène ou après la scène.

  • Speaker #4

    Il y a un côté, comme j'aime bien dire souvent, cathartique, littéral. Quand on est sur scène, on se lâche, on explose. Et parfois même, on nous dit souvent que ça change par rapport au disque.

  • Speaker #5

    C'est pas une cohésion scénique, instrumentale, et c'est vrai que ça se ressent vraiment sur scène. En tout cas, c'est le retour qu'on a souvent.

  • Speaker #3

    C'est quelque chose que vous travaillez ou qui est en imprototal, la scène ?

  • Speaker #4

    Bizarrement, très peu, finalement. On marche vachement à l'instinct. En fait, on connaît notre univers et du coup, on sait ce qu'on doit emmener, sans trop en faire non plus, parce que c'est pas le but. Et même si on sait qu'on doit travailler là-dessus, clairement, parce que... On a encore beaucoup de choses à faire, notamment sur l'esthétique même de la scène, où on aimerait vraiment ramener ce côté marin. Mais en tout cas, c'est vraiment un axe sur lequel on va travailler prochainement. Aussi bien les lumières, le décor et l'aspect de jeu de scène.

  • Speaker #3

    D'autant plus important de le travailler que je crois que vous cherchez un tourneur. C'est peut-être le moment de lancer un appel.

  • Speaker #7

    Exactement, ça fait assez longtemps qu'on commence à bosser dessus. Mais l'objectif, c'est d'avoir un tourneur pour nous aider à nous déployer. sur la Bretagne, sur l'ouest de la France, toute la France. Voilà, on ne se met pas de limites non plus. Mais maintenant, on a vraiment un projet qu'on a envie de porter. Donc, on le fait par nous-mêmes déjà, mais on a envie de donner ce nouveau coup de rein avec quelqu'un qui nous aide là-dessus, qui soit spécialiste. On a rencontré quelques-uns. Ils sont souvent déjà assez bloqués eux-mêmes, mais on ne désespère pas et ça va avancer.

  • Speaker #3

    Ça va marcher. Vous avez d'autres dates de prévues après le bref ?

  • Speaker #4

    Alors là, on est en pleine recherche. On démarche un peu partout en France, finalement. On pourrait même éventuellement à l'étranger, mais pour l'instant, il y a déjà un paquet de festivals à démarcher et tout ça en France. Donc oui, là, on recherche, on a des approches, on a même des dates qui vont tomber, qui sont tombées.

  • Speaker #7

    Là, pour terme, on arrive, on joue à Pleuermel le 15 novembre et le 6 décembre, vendredi, au Bref.

  • Speaker #4

    Ici même. Sur place.

  • Speaker #5

    Merci.

  • Speaker #3

    Merci Maxime, Maëlle et Sébastien. On a hâte de vous voir et de vous entendre sur scène. En attendant, on peut commander votre premier album Terre à Mer, découvrir vos clips très esthétiques et plonger dans votre univers post-rock mystérieux sur le site internet www.sans-détresse.com Au revoir.

  • Speaker #0

    Retrouvez l'article correspondant à ce podcast dans le dernier Van Mag, disponible en magazine papier ou en ligne sur le site internet On vous dit à bientôt, à l'onde de Vannagel.

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