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A Nous Deux

Episode 45 - On parle de ton rapport à la cigarette ? (Avec Alex)

Episode 45 - On parle de ton rapport à la cigarette ? (Avec Alex)

50min |15/07/2025
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50min |15/07/2025
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Description

Viens t’abonner au compte Instagram du podcast


Est-ce que tu fumes ? Ancien fumeur ? Jamais touché une clope ?


Aujourd’hui on parle du rapport à la cigarette avec Alex. Pourquoi on a commencé, arrêté ? Continué ?

On parle bien évidemment du tabagisme passif, de l’évolution de l’image de la cigarette au travers des ces dernieres décennies, de tout l’aspect sociale qu’elle apporte et encore pleins de d’autre sujets !


Viens partager ce moment avec nous et découvrir notre regard sur le sujet 🚬


Pauline ✨


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut ! Bienvenue sur le podcast de à nous deux. Personnellement, la cigarette a fait partie de ma vie de façon quotidienne pendant plus de 20 ans. J'ai grandi avec un père fumeur, mon frère, puis les copains, et moi-même. C'était normal de fumer. Ça me donnait même l'impression d'appartenir à un cercle privé. Mais il y a quelques années, j'ai pris conscience que la clope consomme. Aujourd'hui, je suis une fumeuse festive, et je ne suis pas une grosse fêtarde. J'ai pris la clope sociale. J'aime fumer avec ceux qui fument et en buvant un verre. C'est une addiction particulière et on en parle avec Alex. Salut à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'ePodcast. Aujourd'hui, je suis contente d'aborder le sujet de la cigarette parce que c'est un sujet important pour moi et que ça faisait un moment que je voulais en parler. Et je suis d'autant plus contente parce que j'avais lancé des petites annonces de participation sur le podcast sur le compte Instagram et Alex a répondu pour participer à ce thème. Donc merci beaucoup Alex. d'avoir levé la main et d'avoir bien voulu participer sur ce sujet.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Vu qu'on parle de cigarettes, est-ce que tu es fumeuse aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ah, spoil ! Je ne le suis plus.

  • Speaker #0

    Bravo, bien joué ! Plus du tout ?

  • Speaker #1

    Ouais, non.

  • Speaker #0

    Ok, donc ancienne fumeuse.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tac. Est-ce que tu peux nous dire quand est-ce que tu as commencé à fumer ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai commencé à fumer, certains diront très jeune. j'ai, je pense, fumé ma première cigarette à l'âge de 12 ans. Et ouais, je pense que c'est à peu près ça. Et je pense que c'est devenu une habitude assez rapidement. Et donc voilà, j'ai fumé depuis l'âge de 12 ans. J'ai arrêté de fumer pendant ma grossesse, parce que je le voulais. Et mon corps me l'a aussi dit de manière très, très forte, comme quoi c'est très bien fait. J'étais extrêmement nauséeuse. par l'odeur de la fumée.

  • Speaker #0

    Comme quoi, alors que ça faisait partie de ton quotidien.

  • Speaker #1

    Exactement. Et que je me disais que ça allait être très, très difficile pour moi d'arrêter. Bien que pendant une grossesse, on a une volonté qui est différente parce qu'on le fait pour soi, mais on le fait évidemment aussi pour le bébé grandi à l'intérieur de nous-mêmes. Bien sûr. Donc voilà, c'est un peu différent. mais voilà, mon corps m'a rejeter la nicotine et j'avais un super pouvoir, un odorat extrêmement développé, c'est-à-dire que je sentais mon mec fumer quand il était dehors et que j'étais à l'intérieur.

  • Speaker #0

    Wow !

  • Speaker #1

    Et que ça me mettait des nausées. Donc voilà, l'odeur...

  • Speaker #0

    Encore mieux qu'un chien truffé, quoi !

  • Speaker #1

    Ah ouais, ouais. Et donc du coup, ce qui a été chouette, entre guillemets, c'est que l'envie ne m'est pas revenue pendant tout le long de la grossesse. Par contre, elle m'est revenue peu après l'accouchement. Il s'avère que j'ai accouché au printemps et que dès que l'été revient, évidemment qu'il y a les petites festivités qui vont avec, les hauts, les barbecues, etc. Et évidemment, les apéros amènent de l'addiction. Donc, j'ai tenu jusqu'à... Je crois que ma fille avait 18 mois. Non, même plus. Deux ans et demi, je crois. C'est pas mal. Donc, plus les neuf mois de grossesse, à peu près. J'ai fait cet arrêt-là. Et puis, j'ai repris. Mon Dieu !

  • Speaker #0

    Tu es retombée dedans.

  • Speaker #1

    Oui, je suis retombée dedans. Alors, pour l'histoire, j'espère que je peux parler de ça. Tu diras si c'est tabou ou pas. Il s'avère qu'ils ont mis du CBD à la vente de manière légale et que moi aussi, je fumais de l'herbe avant la grossesse, mais que je n'avais plus envie de reprendre cette substance. Mais par contre, le CBD m'a amené en fait une alternative à ça et qu'en fait, mon chéri a commencé à en fumer et ça m'a donné envie en fait. Et je crois que c'est ça qui m'a fait replonger. et j'ai replongé. Petit à petit, tu vois, genre je me disais, je fume, allez, un petit... Le soir, voilà. Et puis le petit le soir, après manger. Et puis après, il y a eu le petit avant manger et après manger. Et puis après, c'est arrivé que finalement, ça a été toute la journée. Et c'est revenu très, très vite. Très, très, très vite.

  • Speaker #0

    De toute façon, je crois que c'est vraiment... De toute façon, c'est une addiction. et mes... Elle est fourbe et agressive, je trouve, cette addiction, parce qu'elle revient extrêmement vite, alors que tu mets des mois, voire des années, voire une vie entière à t'en débarrasser. Moi, aujourd'hui, c'est ce que je disais dans l'introduction du podcast, j'ai vraiment la clope festive et je ne suis pas une grosse fêtarde. Donc, je fume vraiment de façon occasionnelle. Alors que dans le passé, je fumais quotidiennement. Je fumais plusieurs cigarettes par jour. Donc aujourd'hui, j'ai la clope, j'appelle ça la clope festive, en mode, on va boire un verre, je fume une clope. Et en plus, je fume que s'il y a des fumeurs. Parce que sinon, ça va, je n'ai pas envie. Donc j'ai vraiment ce truc social festif, tu vois.

  • Speaker #1

    Et avant, moi, j'en serais, je pense, incapable.

  • Speaker #0

    Oui, il y a beaucoup de gens qui me disent ça. Mais du coup, c'est cool parce que j'ai l'impression d'avoir trouvé un bon... Entre deux, je mets des guillemets, parce que dans tous les cas, fumer, ce n'est pas bon pour la santé. Mais je le mets dans un cadre vraiment particulier, en mode, là, je me fais plaisir. J'ouvre les vannes et je me fais plaisir.

  • Speaker #1

    Oui, comme quand tu passes une soirée et que tu bois un peu d'alcool. Ce n'est pas pour ça que tu bois tous les jours.

  • Speaker #0

    Exactement. Tu ne fêtes pas. Voilà, c'est exactement ça. Donc, vraiment, je l'ai mis dans ce cadre-là. Mais par contre... Là où je voulais en venir, c'est que c'est tenace, dans le sens où c'est une soirée, à l'extérieur, en terrasse, en train de boire un verre, avec des gens qui fument autour de moi. Je suis obligée de fumer. Je n'arrive pas à tenir, tu vois. Et je pense, alors je ne sais pas où tu en es dans ton arrêt de la clope, si c'est récent ou pas, tu nous en parleras si tu en veux en parler. Super. Mais je pense que par contre, quand tu arrêtes... vraiment, ça doit être très dur de continuer à côtoyer des personnes qui fument. Je ne sais pas si ça donne envie ou si ça dégoûte ou quoi, mais ça ne doit pas être simple. Moi, j'ai mon copain qui fume lui au quotidien aujourd'hui et c'est vrai que parfois, il vient me voir, il me fait un bisou et je suis en mode « Ah, mais purée, tu viens de fumer ! » Alors que pourtant, je suis aussi fumeuse et tout, mais il y a encore ce dégoût.

  • Speaker #1

    Donc j'imagine que quand tu fumes en soirée et qu'une personne vient de te taper la bise et qu'elle vient de fumer,

  • Speaker #0

    tu le sens plus finalement ça te dégoûte vachement carrément t'es dedans en fait et ouais c'est aussi en ça que c'est traître cette addiction cette addiction de la clope on va essayer de rester sur du début à aujourd'hui si c'est ok pour toi qu'est-ce qui a déclenché ta première clope vers les 12 ans ?

  • Speaker #1

    ah ouais ça c'est super intéressant parce que je me suis faite cette réflexion C'est que moi, je suis de la génération, je suis née, je suis de 85. Et à cette époque-là, on se posait moins de questions par rapport au côté nocif de la cigarette et de l'impact que ça pouvait avoir sur la santé et encore moins sur la santé des personnes qui vivaient autour. Carrément. Et donc, moi, j'ai vécu avec une... Alors, j'ai perdu mon papa très jeune, donc c'est surtout avec ma maman que j'ai vécu, qui était fumeuse. qui a arrêté de fumer à l'âge de

  • Speaker #0

    65 ans. Super.

  • Speaker #1

    Voilà, pareil, parcours incroyable. Et donc, toute ma jeunesse, j'avais une maman qui fumait dans la maison, tous les jours.

  • Speaker #0

    Tout pareil.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Mon père, pareil.

  • Speaker #1

    Qui fumait dans la voiture, pareil. Voilà. Donc en fait, je pense que je fume depuis que je suis enfant.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est que je suis fumeuse passive, voilà, depuis que je suis toute petite. J'ai deux grandes sœurs qui ont 14 ans et 10 ans de plus que moi et qui ont été fumeuses également. Donc, j'avais aussi cette image-là, bien qu'il y en ait une qui a arrêté assez rapidement, entre guillemets. Mais quand même, j'ai l'image de deux grandes sœurs qui fument également. Grand-parents, grand-mère fumait aussi. Fumait aussi et pareil dans la maison. Et mon grand-père fumait le cigare. On était une famille de fumeurs C'était ta normalité en fait

  • Speaker #0

    Pour toi c'était normal Je comprends, moi c'était pareil Mon père fumait énormément Il fumait vraiment beaucoup Minimum un paquet par jour En grandissant mon frère fumait aussi Aujourd'hui il a arrêté depuis plusieurs années Mais il fumait quand j'étais jeune Ma soeur avec qui j'ai 4 ans d'écart Fumait aussi quand elle était jeune adulte Elle a arrêté aussi Merci. Mais comme toi, j'étais dans un milieu où la clope était là de façon quotidienne, dans la maison. Et depuis que je suis petite, dans la maison, dans la voiture. Même mon père, anecdote, et à son âme, il fumait même aux toilettes. Bien sûr,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc, tu vois, comme toi, fumeuse passive depuis que je suis née. Oui, c'est ça. Et par contre, c'était intéressant que tu dises que ce n'était pas du tout... les mêmes choses qu'aujourd'hui. Effectivement, en rumeur passif, on n'en parlait pas du tout. Et même à l'époque, dans les années 70-80, il y avait vraiment des publicités pour la cigarette, pour dire allez-y, c'est bon pour votre santé, pour votre digestion. Donc effectivement, à les 40 ans, il y a eu une prise de conscience assez importante sur la clope.

  • Speaker #1

    Oui, et tant mieux. Et tant mieux, moi je suis contente aujourd'hui pour ces nouvelles générations. Tu vois, moi je vois les gamins, je vais l'appeler les gamins, je suis vieille, de 20 ans. Tu vois, je trouve qu'il y a vachement moins de fumeurs que moi quand j'en avais 20.

  • Speaker #0

    Ouais, pareil.

  • Speaker #1

    Et je trouve ça génial. Je trouve ça super qu'aujourd'hui, ce ne soit plus une obligation sociale ou que ce soit, tu vois, c'est limite tes fumeurs. Ouais, tu fais chier, entre guillemets, ça pue, t'es obligée de sortir, tu vois. Et c'est limite antisocial maintenant de fumer, tu vois. Tu déranges la plupart des gens finalement.

  • Speaker #0

    Exactement. Il y a vraiment une bascule qui s'est faite. Je ne sais pas de ton côté, mais depuis une dizaine d'années, je dirais. Quand j'ai commencé à travailler dans la société dans laquelle je travaille, genre les post-clubs, on était une dizaine. Ouais. Aujourd'hui, je crois qu'il n'y a qu'une ou deux personnes qui fument. Et c'est là que tu te dis, purée, en dix ans de temps, ça a vachement changé.

  • Speaker #1

    Et c'est génial.

  • Speaker #0

    Franchement, oui. Oui, parce que de toute façon, on n'est pas médecin et tout, mais on n'a pas besoin de l'aide pour dire que la clope, c'est mauvais pour la santé. Exactement. Je crois qu'il y a eu assez d'études pour dire que c'est vraiment...

  • Speaker #1

    Et je ne sais pas s'il y a de vrai côté positif à la cigarette. Non.

  • Speaker #0

    Non, parce que je pense qu'on peut en parler. Il y a beaucoup d'études et je le vois surtout avec mon copain. Je fais mon étude personnelle sur lui. Mais il y a aussi souvent, tu sais, ce truc de je suis stressée, je vais fumer. Oui. Et bon, il y a plusieurs études qui ont prouvé que de fumer, ça te remettait une couche de stress, en fait.

  • Speaker #1

    Ça accélère le rythme cardiaque. Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    En fait, tu ne vas pas te sentir mieux. Et moi, je trouve que c'est assez véridique. En fait, c'est que tu as besoin de t'occuper les mains. Il y a aussi l'addiction à la clope. C'est une addiction particulière dans le sens où tu peux être accro à la nicotine. Ça, c'est une première chose. Mais il y a aussi ce truc de gestuel et d'habitude aussi. Donc, il y a vraiment tout un pan autour de la clope qui fait que c'est ça qui est particulier.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça qui est le plus difficile. Ce sevret de la nicotine, c'est, on va dire, le plus simple, finalement. C'est ce sevret de cette habitude. Et de cette béquille qu'on a l'impression d'avoir finalement dans certaines situations, dans certains contextes aussi, comme on parlait en soirée, tu vois. C'est que quand t'es fumeur, t'as l'air con d'avoir juste ton verre et de pas avoir un truc dans l'autre main, quoi, tu vois. Et d'aspirer de la fumée, tu vois.

  • Speaker #0

    Et jouer avec,

  • Speaker #1

    et c'est cool.

  • Speaker #0

    C'est débile, on dit comme ça, mais c'est une vraie réalité,

  • Speaker #1

    quoi. Mais complètement, mais tu dis, c'est ça, c'est s'occuper les mains. Et donc oui, ce qui est le plus difficile, c'est de se défaire de cette habitude-là, en fait, et de trouver autre chose. Pour moi, j'en suis là. Alors,

  • Speaker #0

    venons-en. Depuis combien de temps est-ce que tu as arrêté ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai arrêté, ça fait quatre semaines.

  • Speaker #0

    C'est génial.

  • Speaker #1

    Ça fait quatre semaines, oui.

  • Speaker #0

    Et comment tu te sens ?

  • Speaker #1

    Je me sens hyper fière. Trop bien. Ça, c'est un truc, voilà. C'est vraiment quelque chose que j'avais ressenti déjà, tu vois, quand je te disais la première fois où j'avais arrêté et que justement, je retrouvais les copains qui fumaient, etc. Et là, je me disais, mais non, mais qu'est-ce que je me sens libre de ne pas fumer, de ne pas avoir à penser, à avoir du feu, à avoir mes clopes dans la poche, tu vois. De rien, c'est une espèce de petite charge mentale parce que... Moi, je fumais du tabac à rouler. Donc, pareil, tu as du tabac, mais imagine, tu n'as plus de feuilles. C'est logique.

  • Speaker #0

    C'est pif aussi.

  • Speaker #1

    Non, mais grave. Ça te met un stress, tu vois, de ne pas oublier ça à la maison parce que tu sais que sinon, ta soirée, elle va être gâchée,

  • Speaker #0

    quoi, tu vois. Mais ça, c'est un vrai truc où tu es vraiment... Donc, tu es dépendant de la clope, mais tu te mets aussi dans des états de fou. Genre le matin, si tu te lèves, déjà t'as pas eu ta clope parce que t'en as plus, t'as oublié d'en racheter la veille, c'est chiant. Et puis t'es en mode, purée, faut que je me dépêche avant d'aller au taf, d'aller au bureau de tabac. T'es vraiment esclave en fait de ton addiction.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. C'est fou. Ça dicte ta vie et mine de rien, je dis pas que tu ne penses qu'à ça.

  • Speaker #0

    Presque quoi. C'est en fond, tu vois, j'ai l'impression que c'est comme un logiciel qui est là en fond et qui tourne.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Il y a des moments... La prochaine pause clope, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça. Que je respire. C'est ça, t'attends que ça. En mode, moi, je vais aller prendre l'air. Tu parles, t'es tombée à zé.

  • Speaker #1

    J'ai besoin de respirer, là. De faire une pause.

  • Speaker #0

    Je m'arrête les poumons.

  • Speaker #1

    Complètement contradictoire.

  • Speaker #0

    Mais ça permet aussi, je pense, et c'est normal, de se déculpabiliser, parce qu'on sait que fumer, c'est de la merde. Mais ça permet de se déculpabiliser en en rigolant et tout. Du coup, je t'ai coupé.

  • Speaker #1

    Non, il n'y a pas de souci. Donc, ça fait quatre semaines que j'ai arrêté de fumer. Alors, c'est grâce à moi en premier lieu. Mais aussi, c'est grâce à un ami qui s'appelle Pierre, qui a arrêté de fumer. Alors, je pense qu'il a arrêté de fumer genre quatre semaines avant moi ou trois semaines avant moi. Il y a mon chéri qui s'est mis à arrêter de fumer une semaine avant moi. Et donc, j'ai arrêté une semaine après mon chéri. Donc, évidemment que c'est... beaucoup plus facile quand on est en couple et que les deux arrêtent. Ça, c'est évident, je pense. Ça faisait un moment qu'on y pensait, qu'on en parlait, qu'on se disait qu'on aimerait bien ne serait-ce que diminuer ou machin. Alors, moi, j'arrivais à ne pas trop fumer, mais j'avais quand même besoin de cette clope après manger. Donc, ça m'était difficile d'arrêter complètement. Et Pierre a arrêté. Je pense avec sa volonté, évidemment, mais il a lu un bouquin. Alors, c'est le bouquin que tout le monde parle pour arrêter de fumer, qui s'appelle « La méthode simple pour en finir avec la cigarette » , je crois.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    C'est d'Hélène Carr. Et donc, Pierre l'a lu et a arrêté de fumer. J'ai trouvé ça incroyable. Je lui ai dit « Prête-moi ce livre » . Donc, j'ai mis un petit moment. avant de me lancer, parce que je me suis dit que si je me lance dans le bouquin, il est tout petit, il est très fin, il se lit très, très vite. Je me suis dit que si je le commençais, il fallait que je le finisse rapidement et que je ne le laisse pas traîner. Voilà. Et ça, je pense que c'est à peu près à la même période où je réponds à ta demande de participation au podcast sur la cigarette.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc, si tu veux, ça me trotte. Et je dis, bon, allez, j'ai envie d'en parler. J'ai envie de parler de mon expérience, de ma réflexion autour de tout ça. Donc, on se met en lien, tout ça, et on décide de la date de cet enregistrement. Et je t'avoue que j'ai pris la date la plus éloignée possible en me disant si j'arrive à arrêter de fumer au moment de l'enregistrement, ce serait merveilleux.

  • Speaker #0

    Et regarde, on aurait pu le faire un mois plus tôt.

  • Speaker #1

    Incroyable. Ouais, mais j'ai moins de recul sur la chose. Là, j'ai des trucs à dire sur les quatre semaines qui viennent de passer. Et voilà, et donc secrètement, tu vois, je m'étais donné un peu ce challenge, entre guillemets. Et en même temps, je me disais, si je n'y arrive pas, ce n'est pas grave. J'aurai des choses à dire quand même sur ma relation à la cigarette. Et pour dire, je ne l'ai dit à personne. Je ne l'ai dit à personne. les premières qui ont été informées C'est mon chéri et un copain qui étaient là lundi dernier. Et ça fait un moment qu'on avait calé cette date-là.

  • Speaker #0

    C'était vraiment,

  • Speaker #1

    oui. Donc, tu vois, je l'ai dit quatre jours avant.

  • Speaker #0

    Qui est trop bien. Je suis contente de participer à cette arrêt de cigarette.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, merci à toi. Quand tu vois les choses, elles n'arrivent pas... Les plans d'art s'alignent. Voilà, les choses s'alignent. Et pour finir également, tu vois, ce début d'année a été compliqué pour moi au niveau personnel, pour beaucoup de choses. Ça a remu beaucoup en moi. Il y a beaucoup de remises en question, etc. Donc, c'est une période qui n'est pas facile. J'arrive à m'en sortir là aujourd'hui. Mais au moment où j'arrête, il y a quatre semaines, je ne suis pas au top de ma forme. Et je me suis posé la question, mais pourquoi je m'inflige ça en cash ? Est-ce que c'est le bon moment ? Oui. Arrêtez. Et j'ai envie de dire, s'il y en a certains qui se posent la question, est-ce que c'est le bon moment ? Il n'y a jamais de bon moment, il n'y a jamais de mauvais moment, en fait. C'est quand on le sent. Et même si on est en période de stress, même si on est en période d'examen, même si on est en période, je dis n'importe quoi, de grosse remise en question et de machin, mais qu'on se le sent, il faut le faire. il faut se lancer. Et j'ai envie de dire, même, tu vois, c'est arrivé finalement au meilleur moment de ma vie, dans le sens où au moins, je suis fière de ça. J'ai une estime de moi-même qui est un peu basse en ce moment. Et finalement, il y a ça qui vient me dire que, hé, au moins, tu fais un truc cool.

  • Speaker #0

    Tu vois ce que tu sais faire ? Voilà.

  • Speaker #1

    Et ça, tu vois ? Et donc, finalement, ça amène aussi, tu vois, une fierté. et une confiance en soi qui va aider pour les autres choses derrière.

  • Speaker #0

    Évidemment, c'est sûr, parce que tu te dis, je suis en train de réussir quelque chose, en fait, qui me paraissait insurmontable. Et ça, c'est beau et franchement, bravo, parce que je pense que c'est hyper dur d'arrêter avec ce type d'addiction. Et en plus, si je comprends bien, tu as un peu arrêté du jour au lendemain. T'as pas fait de base de transition ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Parce que ça aussi, il y a des personnes qui préfèrent faire en douceur, de réduire. Petit à petit, j'enlève une clope. Pendant 15 jours, j'enlève une première clope. Et puis, les 15 jours suivants, je fais un bon voilà. Chacun fait à sa sauce, en fait. Et je pense qu'il y a ça aussi qui est important. Il y en a qui vont... Enfin, il faut s'écouter et il faut faire comme on le sent, en fait. il y en a qui vont se dire non je crois que pour moi il vaut mieux que j'arrête du jour au lendemain

  • Speaker #1

    Pour moi,

  • Speaker #0

    on va faire dans la douceur et on va y aller tranquille. D'autres, ça va être en middle. L'important, c'est... L'épisode n'est pas non plus là pour dire « Faut arrêter de fumer » . Chacun fait ce qu'il veut. Vous êtes tous adultes. Normalement, on est adultes quand on fume parce qu'on n'a pas le droit d'acheter à moins de 18 ans. Non,

  • Speaker #1

    et puis,

  • Speaker #0

    on le sait que c'est dur. Voilà, on sait que c'est dur. Et moi, la première, je n'arrive pas à vraiment arrêter, même si c'est de l'occasionnel. Je suis toujours fumeuse occasionnelle. Donc, vraiment, il n'y a pas... On est... pas du tout un épisode pour dire « il faut arrêter de fumer » . C'est vraiment un épisode pour raconter l'expérience avec la clope. Et je sais à quel point c'est difficile. Moi, mon papa a fumé toute sa vie. Il est décédé jeune aussi. Il est décédé à 62. J'ai un petit bug. 61-62. Bon, la clope l'a clairement pas aidé. Et pourtant, je sais qu'il a essayé d'arrêter de fumer je ne sais combien de fois, mais il n'y arrivait pas. On comprend quoi. Chacun fait comme il peut et comme il veut aussi.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, ce livre m'a beaucoup aidée. Il est très simple. Il ne faut pas s'attendre à un truc hyper complexe et hyper détaillé. Il n'est pas culpabilisant.

  • Speaker #0

    Ça, c'est chouette aussi. Oui, c'est bien. Et voilà,

  • Speaker #1

    il y a des choses très concrètes. Pareil, ce que je trouve rigolo, entre guillemets, dans ce livre, il dit bien qu'il ne faut pas arrêter avant d'avoir fini le livre. En gros, c'est que tu lis un bouquin sur l'arrêt de la clope tout en fumant des clopes.

  • Speaker #0

    Et c'est limite,

  • Speaker #1

    il parle de clopes, tu fais, ah ouais, j'ai envie trop d'en fumer une. Tu sais,

  • Speaker #0

    c'est comme quand tu regardes un film où il serait que tu vois les gens fumer. Et là, tu te dis, vas-y, je vais m'en griller une tout de suite. Après, j'en peux plus. Ouais, ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Donc, c'est pour ça qu'en soi, voilà, je disais, il n'est pas culpabilisant.

  • Speaker #0

    C'est cool.

  • Speaker #1

    Et en gros, c'est toi qui décides, entre guillemets, quand est-ce que tu arrêtes. Tu peux décider de ne pas finir le livre, tu vois. je pense qu'à partir du moment où tu décides de le lire c'est qu'il y a une volonté derrière. Donc, il faut profiter de cet élan, de ce tremplin, pour se lancer.

  • Speaker #0

    Au moins essayer. Après, je sais que ça fait aussi partie du chemin pour peut-être arrêter plus tard. Exactement.

  • Speaker #1

    Et il le dit bien aussi, ouais.

  • Speaker #0

    Ok. Non, mais c'est cool de le dire parce que, bah oui, tu vas peut-être essayer et pendant deux mois, bah, t'as réussi à arrêter et puis tu replonges et puis, bah, tu replonges pendant, j'en sais rien, six mois, un an et puis, hop, après, bah, tu vas re-avoir ce déclic d'arrêter et puis peut-être que là, ce sera la bonne en fait.

  • Speaker #1

    Donc, suite à ça, j'ai arrêté d'un coup et je me suis pris une application qui est gratuite. J'ai juste la version gratuite, donc j'ai très, très peu de choses sur cette appli. Mais il y a quand même le décompte des jours. Donc, c'est pour ça que je peux te dire que ça fait tant de jours et que je n'ai pas fumé tant de cigarettes. Donc, je suis à plus d'une centaine de cigarettes que je n'ai pas fumé, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est trop bien.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est pareil, ça motive. c'est des choses toutes bêtes mais Aujourd'hui, on a des outils qu'on n'avait pas avant aussi. Parler de changer les habitudes. Moi, j'en suis à... Alors, je mâche beaucoup de chewing-gum Hollywood. J'ai besoin d'occuper ma bouche. Donc, je ne dis pas que c'est la meilleure des choses non plus, mais je me dis que ce n'est pas...

  • Speaker #0

    Ça sera moins pire que les goudrons. Voilà.

  • Speaker #1

    Et j'ai également, tu vois, on parle de cette cigarette festive. Moi, pour ce genre de moment, j'ai une vapote. où je mets du e-liquide où il n'y a pas de nicotine, surtout pas, parce que sinon ça me ferait replonger. Mais en tout cas, j'ai ce truc-là d'aspirer un truc, de cracher de la fumée et de te la péter en société avec ta fumée.

  • Speaker #0

    Je vois très bien. Mais il y a aussi un autre truc, on parlait de l'application, en disant que ça va dire tes jours, ça va dire le nombre d'années de vie que tu gagnes et tout. Il y a quand même un gros truc important sur la clope qui peut aider à arrêter, c'est... le coup aujourd'hui. Bon alors l'État a mis ça en place et je pense que ça a franchement aidé ou soumis beaucoup de personnes à arrêter. Ça dépend le regard qu'on a dessus. Mais un paquet de clopes aujourd'hui, ça coûte cher.

  • Speaker #1

    C'est galéchant. C'est hallucinant.

  • Speaker #0

    C'est trop cher. Donc ça aussi c'est quelque chose qui je pense, encore une fois, motive ou pas mais soumet aussi les personnes à arrêter. Parce que je crois que le papier, il est à 13 balles aujourd'hui, 12 ou 13 euros, c'est énorme.

  • Speaker #1

    Oui, moi, j'en étais à 20 balles si j'achetais les feuilles et les roulés. Donc oui, c'est clair que c'est une motivation au niveau économie. Et aussi, moi, j'avais une motivation de me dire, c'est de l'argent que je ne donne plus à l'État. Bon, ça,

  • Speaker #0

    c'est notre relation.

  • Speaker #1

    Au passage. Ça peut être pas mal de voir ça de ce point de vue-là.

  • Speaker #0

    Carrément. Du coup, on a abordé le sujet de ton arrêt de clope. Et je me posais une question qui est une double question, qui est la question de, c'était quoi tes motivations pour continuer à fumer quand tu étais fumeuse ? Pourquoi est-ce que tu continues à fumer ? Je peux aussi répondre à cette question. Et bah, quelles ont été tes motivations pour arrêter ? Qu'est-ce qui a fait ? mis à part le livre et tout, mais comme tu disais, il y avait quand même un cheminement en amont. Est-ce que tu pourrais nous en parler et expliquer un petit peu tout ça ? Pourquoi est-ce qu'on fume, en fait ? Et pourquoi est-ce qu'on se dit, je vais peut-être arrêter ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. Eh bien, les motivations, au départ, elles sont essentiellement sociales. C'est-à-dire que j'ai commencé à fumer avec des personnes qui étaient un peu plus âgées que moi, déjà. et que tu as envie de t'intégrer à ce groupe. Je me souviens très bien que c'était dans un centre de vacances et qu'en effet, pour pouvoir traîner avec ces personnes-là, je devais un peu faire comme elles, tu vois. C'était essentiellement des filles. Donc voilà, il y a ça. Et puis après, collège, lycée, c'est évidemment appartenir à ce groupe cool,

  • Speaker #0

    tu vois,

  • Speaker #1

    qui fume. Et puis après, quand j'ai arrêté avec la grossesse et que j'ai repris derrière, là, ça a été une motivation un peu haute. C'est-à-dire, déjà, c'était pour fumer du CBD. Donc, il y avait retrouvé un petit peu les sensations ou des goûts similaires à l'herbe. Et aussi, retrouver cette impression de, comme on disait, tu vois de...

  • Speaker #0

    je ne sais pas si ça se dit,

  • Speaker #1

    de soupape, ou en tout cas, en étant jeune maman. Voilà, pour décompresser. Étant jeune maman, ben voilà, t'es soumise à des moments de craquage, des moments où t'as envie de souffler, de te retrouver 5 minutes toute seule. Et en effet, c'était ce besoin-là, tu vois, d'aller sur le balcon et de prendre 5-10 minutes pour fumer.

  • Speaker #0

    C'était 5-10 minutes pour toi aussi. Oui, c'est ça. Et pour avoir l'impression de respirer.

  • Speaker #1

    C'est ce que je disais, c'est que des fois, quand on a envie d'une clope, c'est qu'en fait, on est dans un état de stress, d'anxiété, de machin, qu'on a envie de retrouver son calme et de finalement faire cette respiration-là de gonfler tes poumons et de tout. tout recracher. Sauf que là, tu le fais avec de la nicotine et avec toutes les substances toxiques qu'il y a dans les cigarettes.

  • Speaker #0

    C'est vraiment le besoin d'avoir une pause mentale. C'est le prétexte de se dire qu'il faut que je fasse quelque chose pendant cette pause. Je vais fumer. C'est un peu ça.

  • Speaker #1

    On ne nous a pas appris à déconcréter ou à juste rien faire. Ou ne serait-ce que... Tu vois, de se poser et de prendre trois grandes inspirations, tu vois, et de faire... Tu vois, et de souffler, et de souffler justement toute ton anxiété, toute ton énergie négative, tu vois, dont tu as besoin de te relâcher à ce moment-là, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Parce que finalement, la clope ne va pas te permettre de mieux respirer et de te calmer, comme on disait tout à l'heure, finalement, tu vois. Tu vas avoir cette impression-là, mais finalement, la situation sera la même.

  • Speaker #0

    Et donc,

  • Speaker #1

    après, les motivations qui m'ont donné envie d'arrêter, alors, il y a ma fille, qui a été une grande, grande source de motivation. Elle est là d'aujourd'hui, si tu veux bien le dire. Bien sûr, elle a 7 ans.

  • Speaker #0

    Elle a 7 ans en compte.

  • Speaker #1

    Exactement. Et elle est tout à fait capable de te dire, maman, la cigarette, ce n'est pas bien. C'est pas bien de fumer

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc, oui, quand ta fille de 7 ans te dit ça et que tu lui dis « Oui, je sais, ma fille, je sais, c'est pas bien de fumer. Tu ne fumeras pas quand tu seras plus grande. Mais moi, je continue de fumer. »

  • Speaker #1

    Je te le dis, on fume une clope, OK ?

  • Speaker #0

    Aïe, aïe, aïe. C'est horrible, tu vois. Et c'est dur, cette culpabilité-là. Et je compatis avec ces personnes qui vivent ça aujourd'hui, tu vois, et qui sont dans cette contradiction de... de se dire que ce n'est pas bien de fumer, mais je n'y arrive pas et que c'est dur. Donc oui, aujourd'hui, j'ai la fierté de dire que j'ai arrêté, grâce en effet à cette petite fille qui me regardait droit dans les yeux en me disant que ce n'était pas bien. Et je le fais pour moi, évidemment. Je le fais pour moi, cette envie de ne pas réduire mon espérance de vie. Parce que j'ai envie de vivre le plus longtemps possible et que la cigarette, on le sait, ça réduit ton espérance de vie.

  • Speaker #1

    Et en quatre semaines, est-ce que tu sens déjà des effets ? Alors que ça soit négatif ou positif, parce que ce n'est pas facile d'arrêter. Est-ce que sur du positif, tu sens des améliorations côté respiratoire, côté santé de la peau aussi ? Parce que de fumer, ça te bouche aussi les pores de la peau et souvent la peau est moins... « Belle » , je me dis même. Bon, voilà, ça vieillit aussi la peau, tes cheveux, ils sentent mauvais. Bon, il y a plein de choses, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, oui, bien sûr. Les effets immédiats, entre guillemets, c'est évidemment l'odeur que tu portes, en fait. Et qu'en effet, après avoir fumé, aller faire un bisou à ma fille, tu vois, je le sentais même moi-même, tu vois, que bon... Elle devait se dire, oh, elle pue maman.

  • Speaker #1

    Maman, tu pues là.

  • Speaker #0

    Ah ouais, maman, tu pues la clope. Donc, ouais, ça, c'est un effet immédiat, en fait, d'avoir cette liberté, entre guillemets, de me dire, je peux aller faire un bisou à ma fille dès que j'en ai envie, et à mon chéri aussi, et puis aux personnes qui sont non fumeuses aussi. J'avais une espèce de culpabilité en étant fumeuse, tu vois, de faire la bise, ne serait-ce que ça, à des personnes qui ne fument pas. Et de me dire, ils doivent sentir, tu vois, le tabac froid qui est sur moi, machin. Donc ça, c'est clair que c'est un effet immédiat. Voilà. Et l'odeur sur les doigts, l'haleine et sur tes vêtements. Ensuite. Après, je ne suis pas une fille qui regarde trop sa peau et qui fait attention à tout ça. Donc, je ne peux pas te dire. Il faudrait dire ça à mon chéri. Un éclat nouveau, peut-être. Mais sûrement que ça a un effet. Absolument.

  • Speaker #1

    Tu ressens quelque chose ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'ai l'impression que j'avais déjà un bon odorat, même quand j'étais fumeuse, en fait. Bon, peut-être que c'est un peu prétentieux, n'a part, j'en sais rien. Mais en tout cas, je n'ai pas senti de différence par rapport à ça, par rapport à l'odorat et le goût, qui sont évidemment liés. Mais je crois que mon chéri, oui, il a ce truc-là. Donc oui, après quatre semaines, cinq semaines,

  • Speaker #1

    on peut déjà avoir un genre de retour, peut-être. C'est pour ça que je te pose la question, parce que c'est... nouveau le fait que tu arrêtes et de fumer mais c'est aussi pour dire que en fait en peu de temps on redécouvre déjà des sensations que la clope avait mis sous le tapis fortement quoi donc je trouve ça cool aussi tu vois que tu puisses en parler et d'avoir un retour d'expérience frais pour des personnes qui peut peut-être ça va les motiver aussi alors c'est peut-être des trucs bateau qu'on dit mais effectivement ça relève aussi de choses très simples ou bah oui tu vas aller faire un bisou à ta fille quand tu as envie et sans qu'elle te fasse de remarques que tu puis la clope quoi

  • Speaker #0

    Ou elle est pas déjà guide à un copain ou une copine qui ne fume pas et ne pas avoir cette culpabilité de lui faire sentir ce tabac froid.

  • Speaker #1

    C'est clair. Je pense qu'il y a plein de petites choses comme ça qui sont importantes et dont on ne se rend même plus compte.

  • Speaker #0

    Oui, et puis comme je disais tout à l'heure, cette charge mentale. Tu vois, moi, quand je sors aujourd'hui, je n'oublie pas mon paquet de chewing-gum. Du coup...

  • Speaker #1

    T'as la charge du chewing-gum maintenant.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Je suis esclave du chewing-gum aujourd'hui. Mais j'espère que bientôt, tu vois, si j'avais pas de chewing-gum, c'est pas grave, tu vois. Mais ça enlève quand même cette charge mentale. Moi, j'avais toujours ma sacoche avec mes papiers, etc. Et j'avais ma sacoche de tabac à rouler, quoi. Tu vois ? Et aujourd'hui, j'ai plus de sacoche de tabac à rouler. Et je n'ai pas ce stress de me dire, il ne faut pas que j'oublie, tu vois, avant de partir en soirée ou quoi, tu vois. Et après, au niveau respiration, j'ai l'impression d'avoir retrouvé un petit peu de souffle, mais c'est peut-être dans ma tête. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    C'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Mais on va dire que oui. Oui, oui, je respire mieux.

  • Speaker #1

    Mais je crois que ça me prend. c'est un petit peu plus long, l'histoire respiratoire. Il me semble que c'est des effets qui arrivent deux, trois mois après. Mais bon, après, chaque corps est différent. Donc parfois, on le ressent tout de suite. Donc, pas de jugement là-dessus.

  • Speaker #0

    Et les effets au niveau psychologique sont vraiment très, très forts. Et je pense que ça, c'est un des effets les plus puissants. C'est la confiance en soi que tu retrouves. Et l'estime que tu as de toi et cette fierté quand tu es en société, quand tu es en soirée et que tu vois les autres qui fument et me dire ça y est,

  • Speaker #1

    j'ai plus de rentable.

  • Speaker #0

    Eh ouais, ça y est. Et si ça peut aider, moi je sais qu'il y a une phrase qui m'a marquée dans le bouquin et c'est devenu un espèce de mantra auquel je m'accroche énormément, c'est les fumeurs. m'envie. Tous les fumeurs, je pense, on va dire 90% des fumeurs rêvent d'arrêter. Et aujourd'hui, ces personnes-là m'envient aujourd'hui d'avoir arrêté de fumer. Alors, c'est peut-être un peu égoïste de ma part, mais en tout cas, ça m'aide énormément.

  • Speaker #1

    En même temps, tu l'as fait pour toi.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça. C'est pas égoïste, c'est juste que tu l'as fait pour toi. Donc non, franchement, c'est hyper beau et hyper bien que tu le dises. Et justement, quand tu croises des personnes en soirée qui, eux, fument, comment est-ce que toi, tu te sens ? Est-ce que tu n'as pas trop envie ? Est-ce que quand même ça t'attire et tu te dis, il faut vite que je m'en aille parce que ça me tente trop ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai essayé de me confronter assez rapidement à ces situations-là, un peu de titillement. C'est-à-dire que dès le premier jour où j'ai arrêté de fumer, Le soir, j'ai bu une bière. Souvent, quand tu bois une bière, quand t'es fumeur, la clope, elle vient avec. Et là, je me suis dit, vas-y, je me challenge direct. Le premier jour, en fin de journée, je me suis bu une bière. Et ça a été dur. Ça a été très, très dur. Mais je l'ai fait. Et assez rapidement aussi, je ne me suis pas interdit d'aller en soirée. Moi, je sais que mon chéri, par exemple... La première semaine, on est allé à un petit festival et il n'a pas bu du tout. Alors que pareil, on ne boit pas énormément, mais on boit au moins une ou deux bières dans la soirée. Et là, il n'a pas bu d'alcool parce qu'il avait trop peur que ça lui donne envie. Et donc voilà, comme on disait, chacun fait en fonction de ce dont il se sent capable finalement. Et moi, j'ai voulu aller directement... Dans le dur. Voilà, en me confrontant à ça. Et aujourd'hui, en soirée, ça peut me donner envie, mais ça dure très très peu. La fierté que j'ai de ne plus fumer est plus forte. Et ce mantra, comme je te disais, il m'aide énormément. Les fumeurs m'envient. Et en gros, c'est presque, je me la pète, à ne pas. dégager de la fumée aussi, tu vois, en buvant ma bière et ne pas avoir besoin. Bon, comme je te dis, j'ai cette béquille encore un petit peu avec la vapeur,

  • Speaker #1

    mais je l'utilise très, très peu.

  • Speaker #0

    Je tire deux petites lattes et après, je la laisse dans la poche, je la sors peut-être une ou deux fois, tu vois, vraiment, voilà.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est bien, c'est un chouette parcours quand même que tu nous racontes et comme quoi, c'est possible et en plus, ce qui me fait... d'autant plus hallucinée, c'est que tu as arrêté du jour au lendemain et qu'en plus, tout de suite, tu t'es dit, je vais déjà me mettre dans toutes les situations où j'aurais bien envie. C'est ça.

  • Speaker #0

    Excellemment, apparemment,

  • Speaker #1

    c'est ce qui marche pour toi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Mais c'est, comme je disais, chacun est différent.

  • Speaker #1

    C'est ça, chacun fait à sa manière. Mais je pense aussi que ce qui peut être dur, c'est... Il y a beaucoup de personnes, je pense, qui ont la clope sociale et qui ont commencé à fumer pour être dans un groupe, pour être cool. Enfin voilà, comme on disait un petit peu tout à l'heure, ce qui est, je pense franchement, le cas d'énormément de personnes. Et du coup aussi, d'arrêter de fumer, tu peux te sentir un peu exclue du groupe. Je donne un exemple, mais dans ton groupe d'amis, tout le monde fume. Toi, t'arrêtes, t'arrives à arrêter, tu t'y tiens. Bon, en soirée, tout le monde va aller sur le balcon pour s'en griller une et puis toi, tu vas rester tout seul sur le canap' à attendre les autres. Donc, c'est vrai qu'il y a aussi, mine de rien, il y a tous ces trucs sociaux, psychologiques, où on sait que potentiellement, on peut se retrouver seul. Parce que si on n'a pas la force d'aller sur le balcon avec eux sans fumer, et puis d'entendre les réflexions, « Vas-y, prends-en une, ce n'est pas grave. » Parce qu'il y a ça aussi, il y a la pression, comme avec l'alcool. J'ai fait un épisode sur le rapport à l'alcool. Pour moi, c'est la même pression qu'on peut te mettre en disant, « Oh mais c'est bon, là tu t'en grilles une, allez, c'est bon, ça fait six mois que t'as arrêté, tu peux bien te le permettre. »

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Bah non, en fait. Parce qu'il y a trop le risque de me dire « Déjà, je vais, désolé, mais je vais niquer mon challenge personnel, entre guillemets. » Ouais. Et puis, j'ai le risque de retomber dedans. Enfin, tout le monde, effectivement, je me rends compte de la chance que j'ai d'arriver à fumer que de façon occasionnelle et de ne pas retomber dedans de façon quotidienne. Parce que quand j'en parle aux gens, tout le monde me regarde avec des yeux en mode « Ah ouais ? » Genre, t'y arrives, et j'ai une copine à force, qui elle était vraiment fumeuse au quotidien, elle a arrêté, et elle me disait « Bon, je vais essayer de faire comme toi et de faire que la clope occasionnelle. » Et maintenant, elle y arrive. Alors quand on se voit toutes les deux, elle se tape le paquet. Du coup.

  • Speaker #0

    Et ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Parce que par contre, je sors pas énormément, mais quand je sors, on achète un paquet pour la soirée. Parce que bon.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    bah oui. Mais c'est vrai que je me rends compte qu'il n'y a pas beaucoup de personnes qui arrivent à avoir... Alors, je ne dis pas que c'est bien aussi. Moi, c'est vrai que je vis très bien avec ça parce que c'est tellement occasionnel. Ça m'arrive peut-être une fois par mois à te fumer. Donc, pour moi, c'est vraiment très occasionnel. Mais je me sens, entre guillemets, aussi chanceuse, tu vois, comme toi, de me dire, en fait, c'est moi qui choisis. Oui, tu n'es pas dépendante. C'est ça, je ne suis pas dépendante parce que je peux aussi faire des soirées avec des personnes qui sont non fumeuses. et j'ai aucun problème, à aucun moment je vais avoir envie Mais effectivement, par contre, je suis dépendante de ce truc de quand les autres fument autour de moi, j'y suis. C'est dur, quoi.

  • Speaker #0

    C'est trop tentant. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vraiment tentant.

  • Speaker #0

    Et je serais curieuse de savoir, du coup, dans l'épisode, parce que je ne l'ai pas écouté, l'épisode sur l'alcool. Du coup, en effet, quand tu es en soirée, que toi, tu n'as pas envie ou que tu ne bois pas d'alcool et qu'il y a les autres qui te disent, allez, bois un verre, etc. Est-ce que vous en avez conclu quelque chose dans votre discussion ?

  • Speaker #1

    En fait, pas forcément. Moi, j'en ai conclu qu'on ne te mettait que en France, parce que je parle de ce que je connais et j'ai vécu qu'en France. Il y a un truc avec l'alcool. Je trouve qu'il y a une pression sociale avec l'alcool. C'est que déjà, on va proposer de boire un pot ou de boire un verre d'alcool pour tout et pour rien. Il fait beau, vas-y, viens, on sort, on va se boire un verre. Et tu vois, c'est sous-entendu, on va boire un verre d'alcool. Et que quand toi, tu arrives au bar et que tu commandes ton jus de tomate, et ça, je parle vraiment d'expérience. très réelle de ce que je vis parfois, où j'arrive et tout le monde prend sa bière, son vin, et que moi je dis « Oh, j'ai une tomate ! » T'as toute la tablée qui se retourne comme ça sur moi. Et enceinte ? Pourquoi ? Tu prends pas un verre ? Et je suis là genre « Bah non, j'ai pas envie. » « Ah bon ? Ah bon, bah toi tu vas ? » « Bah Pauline, alors ? »

  • Speaker #0

    T'as pas eu le « T'es enceinte ? »

  • Speaker #1

    Non, alors, parce que je souhaite pas avoir d'enfant, et ça, beaucoup de gens le savent beaucoup. Je pense que si j'avais changé d'avis, il le saurait.

  • Speaker #0

    Ouais, mais bon, t'as toujours eu des phases indélicates.

  • Speaker #1

    Tu sais,

  • Speaker #0

    qui met les pieds dans le plat, tu vois. Alors que justement, c'est pas le sujet à aborder dans ce genre de situation. Clairement.

  • Speaker #1

    Clairement pas. Mais oui, j'ai déjà eu des trucs où, en fait, parfois, j'ai eu besoin de me justifier. De pourquoi est-ce que je voulais pas boire ? Et en fait, c'est chiant aussi parce que... Mais bon, ça, c'était moi qui voulais me justifier, mais parce que je me sentais mal aisée, tu vois. L'année dernière, j'ai eu une période compliquée. Du coup, j'avais un anxiolytique léger, mais anxiolytique quand même. Donc du coup, j'étais en mode, je ne veux pas boire d'alcool avec. Et on a fait quand même quelques soirées avec des amis. Et tu vois, tout de suite, je me justifiais en disant, non, je ne prends pas d'alcool parce que là, j'ai un traitement anxiolytique. Et j'osais pas. Tu vois, j'étais en mode, vite, il faut que je me justifie. Et pour la clope, quelle excuse est-ce qu'on peut avoir ?

  • Speaker #0

    La grande des excuses, c'est de dire « je n'ai pas envie de fumer, je n'ai pas envie de m'intoxiquer » . Et après, je me pose la question de vraiment si j'étais confrontée constamment par les mêmes personnes à des soirées, je me poserais la question de « est-ce que j'ai vraiment envie d'aller à ce genre de soirée ? » avec ce genre de personnes. Je mettrais de côté, si la volonté est un peu friable et un peu fragile, je pense qu'au début, il vaut mieux se protéger de ça quand même.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai eu la chance de ne pas avoir ce genre de personnes. Au contraire. Soit les gens ne disent rien parce qu'ils sont fumeurs et qu'ils culpabilisent et qu'ils font « Ah, c'est bien ! » Et je ne leur en veux pas du tout. C'est normal qu'ils se comprennent. Et même limite, je ne le dis pas en fait. Tu vois, je n'ai même pas le besoin de dire « Ah, j'ai arrêté de fumer ! » « Ah, je vais passer la soirée, je n'ai pas fumé ! » Non, je n'ai pas envie de me la péter avec ça. Par contre, oui, si on me dit « Ah, tu ne fumes pas ? » « Ben non, j'ai arrêté de fumer. » Ah bon, donc tu as cela, tu as ce

  • Speaker #1

    « Ah ouais,

  • Speaker #0

    trop chouette,

  • Speaker #1

    trop cool,

  • Speaker #0

    j'aimerais trop, machin. » Et puis tu entames une discussion. Mais j'ai jamais eu ce truc-là de « tiens, vas-y, prends-en une, c'est bon » . Non.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y en a qui le font. Enfin, j'y ai déjà été confrontée et il y en a qui le font. Et c'est aussi un des trucs où, parfois, suivant ton cercle social, familial et tout, que tu peux avoir, ça peut être quelque chose qui peut te rebuter aussi à arrêter. Enfin, tu vois, c'est ce que je disais tout à l'heure, où en fait, tu sors du cercle. Mais comme tu dis, je pense aussi que je préférais ne pas... pas appartenir à ce cercle parce que en tout cas...

  • Speaker #0

    De manière temporelle.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Arrêter un petit moment. Le temps de toi aussi t'apaiser et te régulariser dans cet arrêt de cigarette pour te sentir mieux et plus à l'aise avec ça. Parce qu'en fait, c'est un changement de vie aussi que d'arrêter de fumer. On disait, tu changes tes habitudes et ça, ça a la vie très dure, en plus du manque de nicotine.

  • Speaker #0

    T'as un besoin de soutien énorme, en fait, des personnes qui t'entourent. Que ce soit du cercle proche ou du cercle moins proche, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais ce que je trouve hyper bien dans ton cas, c'est que vous fassiez ça en groupe, en fait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Vous êtes plusieurs dans ton entourage très proche, de ce que je comprends, à arrêter ensemble et à des périodes vraiment rapprochées. Donc, c'est chouette.

  • Speaker #0

    Et tu vois, ça en motive peut-être un autre.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est ça qui est cool.

  • Speaker #0

    C'est trop chouette de faire un effet boule de neige comme ça.

  • Speaker #1

    Carrément. Et puis, c'est vrai qu'on n'en a pas trop parlé, mais je ne sais pas si toi, tu y es sensible, mais écologiquement parlant aussi, la cigarette, c'est une cata, en fait. Et à produire, et après, en termes de déchets.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    ça peut aussi, pour des personnes qui sont fumeuses et pour qui la cause écologique parle, ça peut aussi être un moteur pour arrêter. En plus de donner des sous à l'État, ce qu'il le mérite, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    C'est un acte politique finalement. Carrément.

  • Speaker #1

    Mais tout l'est, donc forcément ça l'est. Mais je pense que chacun peut trouver ça ou ses motivations pour arrêter finalement. Et le plus important, comme on disait, c'est de se sentir en adéquation avec soi. Exactement. Est-ce que tu avais des choses à rajouter sur le sujet ?

  • Speaker #0

    Eh bien non, écoute, on a dit quand même pas mal de choses.

  • Speaker #1

    je pense qu'on a abordé pas mal de points en tout cas si on a des auditeurs ou auditrices qui veulent partager leur expérience ou ajouter des choses à ce qu'on a dit voilà vraiment n'hésitez pas les commentaires sur Insta sont faits pour ça sur Youtube aussi vous pouvez participer et

  • Speaker #0

    ça sera toujours un plaisir de pouvoir vous lire en tout cas Alex soutenez-vous les uns les autres soutenez-vous si vous n'avez pas de soutien autour de vous allez en trouver dans ce genre Voilà, de... De petits rendez-vous, je ne sais pas comment dire.

  • Speaker #1

    Oui, mais si, c'est ça. Je pense que même il y a des forums et tout qui existent. Il doit y avoir des groupes de paroles. C'est pareil, je ne sais pas trop comment ça s'appelle, mais j'imagine que ça doit exister. Franchement, aujourd'hui, en 2025, et depuis quelques années maintenant, on a un outil qui s'appelle Internet et qui est incroyable quand on en fait bon usage. Donc, je pense qu'il y a des choses qui existent pour pouvoir s'exprimer et rencontrer d'autres. personnes dans sa région, dans sa ville qui sont aussi dans ce processus.

  • Speaker #0

    Et puis on ne l'a pas dit parce que moi je n'en ai pas fait appel, je n'en ai pas ressenti le besoin mais je pense que si on a besoin de se faire aider, évidemment n'hésitez pas en fait. Ce n'est pas une faiblesse, au contraire, c'est une force énorme de demander de l'aide. à des organismes, à justement des personnes qui sont expertes de cette addiction et qui vont pouvoir donner des outils et un accompagnement peut-être personnalisé, etc.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est vrai qu'on n'en a pas parlé. Ce qui a déclenché, c'est la lecture d'un livre spécifique là-dessus. Mais il y a plein de choses qui peuvent exister. Déjà, avoir un suivi psychologique, ça peut aider à avoir des déclics. Il peut y avoir de l'hypnose aussi. Apparemment, ça marche bien. L'acupuncture aussi, il y a des bons résultats. Après, il peut y avoir aussi des pastilles qui existent. Il y a énormément de choses aujourd'hui qui sont... mise à disposition pour aider les personnes à arrêter de fumer. Donc si vous en avez envie, vous pouvez vous renseigner. Déjà, on parle à votre médecin traitant, ça peut être déjà un premier pas. Si vous ne savez pas par où commencer et où aller, ça peut déjà être sympa d'en discuter avec lui ou avec elle. Merci beaucoup Alex.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir partagé ce moment avec nous. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à en parler autour de vous et sur les réseaux sociaux. Et pour rappel, Le podcast à nous deux, c'est un mardi sur deux.

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Est-ce que tu fumes ? Ancien fumeur ? Jamais touché une clope ?


Aujourd’hui on parle du rapport à la cigarette avec Alex. Pourquoi on a commencé, arrêté ? Continué ?

On parle bien évidemment du tabagisme passif, de l’évolution de l’image de la cigarette au travers des ces dernieres décennies, de tout l’aspect sociale qu’elle apporte et encore pleins de d’autre sujets !


Viens partager ce moment avec nous et découvrir notre regard sur le sujet 🚬


Pauline ✨


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut ! Bienvenue sur le podcast de à nous deux. Personnellement, la cigarette a fait partie de ma vie de façon quotidienne pendant plus de 20 ans. J'ai grandi avec un père fumeur, mon frère, puis les copains, et moi-même. C'était normal de fumer. Ça me donnait même l'impression d'appartenir à un cercle privé. Mais il y a quelques années, j'ai pris conscience que la clope consomme. Aujourd'hui, je suis une fumeuse festive, et je ne suis pas une grosse fêtarde. J'ai pris la clope sociale. J'aime fumer avec ceux qui fument et en buvant un verre. C'est une addiction particulière et on en parle avec Alex. Salut à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'ePodcast. Aujourd'hui, je suis contente d'aborder le sujet de la cigarette parce que c'est un sujet important pour moi et que ça faisait un moment que je voulais en parler. Et je suis d'autant plus contente parce que j'avais lancé des petites annonces de participation sur le podcast sur le compte Instagram et Alex a répondu pour participer à ce thème. Donc merci beaucoup Alex. d'avoir levé la main et d'avoir bien voulu participer sur ce sujet.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Vu qu'on parle de cigarettes, est-ce que tu es fumeuse aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ah, spoil ! Je ne le suis plus.

  • Speaker #0

    Bravo, bien joué ! Plus du tout ?

  • Speaker #1

    Ouais, non.

  • Speaker #0

    Ok, donc ancienne fumeuse.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tac. Est-ce que tu peux nous dire quand est-ce que tu as commencé à fumer ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai commencé à fumer, certains diront très jeune. j'ai, je pense, fumé ma première cigarette à l'âge de 12 ans. Et ouais, je pense que c'est à peu près ça. Et je pense que c'est devenu une habitude assez rapidement. Et donc voilà, j'ai fumé depuis l'âge de 12 ans. J'ai arrêté de fumer pendant ma grossesse, parce que je le voulais. Et mon corps me l'a aussi dit de manière très, très forte, comme quoi c'est très bien fait. J'étais extrêmement nauséeuse. par l'odeur de la fumée.

  • Speaker #0

    Comme quoi, alors que ça faisait partie de ton quotidien.

  • Speaker #1

    Exactement. Et que je me disais que ça allait être très, très difficile pour moi d'arrêter. Bien que pendant une grossesse, on a une volonté qui est différente parce qu'on le fait pour soi, mais on le fait évidemment aussi pour le bébé grandi à l'intérieur de nous-mêmes. Bien sûr. Donc voilà, c'est un peu différent. mais voilà, mon corps m'a rejeter la nicotine et j'avais un super pouvoir, un odorat extrêmement développé, c'est-à-dire que je sentais mon mec fumer quand il était dehors et que j'étais à l'intérieur.

  • Speaker #0

    Wow !

  • Speaker #1

    Et que ça me mettait des nausées. Donc voilà, l'odeur...

  • Speaker #0

    Encore mieux qu'un chien truffé, quoi !

  • Speaker #1

    Ah ouais, ouais. Et donc du coup, ce qui a été chouette, entre guillemets, c'est que l'envie ne m'est pas revenue pendant tout le long de la grossesse. Par contre, elle m'est revenue peu après l'accouchement. Il s'avère que j'ai accouché au printemps et que dès que l'été revient, évidemment qu'il y a les petites festivités qui vont avec, les hauts, les barbecues, etc. Et évidemment, les apéros amènent de l'addiction. Donc, j'ai tenu jusqu'à... Je crois que ma fille avait 18 mois. Non, même plus. Deux ans et demi, je crois. C'est pas mal. Donc, plus les neuf mois de grossesse, à peu près. J'ai fait cet arrêt-là. Et puis, j'ai repris. Mon Dieu !

  • Speaker #0

    Tu es retombée dedans.

  • Speaker #1

    Oui, je suis retombée dedans. Alors, pour l'histoire, j'espère que je peux parler de ça. Tu diras si c'est tabou ou pas. Il s'avère qu'ils ont mis du CBD à la vente de manière légale et que moi aussi, je fumais de l'herbe avant la grossesse, mais que je n'avais plus envie de reprendre cette substance. Mais par contre, le CBD m'a amené en fait une alternative à ça et qu'en fait, mon chéri a commencé à en fumer et ça m'a donné envie en fait. Et je crois que c'est ça qui m'a fait replonger. et j'ai replongé. Petit à petit, tu vois, genre je me disais, je fume, allez, un petit... Le soir, voilà. Et puis le petit le soir, après manger. Et puis après, il y a eu le petit avant manger et après manger. Et puis après, c'est arrivé que finalement, ça a été toute la journée. Et c'est revenu très, très vite. Très, très, très vite.

  • Speaker #0

    De toute façon, je crois que c'est vraiment... De toute façon, c'est une addiction. et mes... Elle est fourbe et agressive, je trouve, cette addiction, parce qu'elle revient extrêmement vite, alors que tu mets des mois, voire des années, voire une vie entière à t'en débarrasser. Moi, aujourd'hui, c'est ce que je disais dans l'introduction du podcast, j'ai vraiment la clope festive et je ne suis pas une grosse fêtarde. Donc, je fume vraiment de façon occasionnelle. Alors que dans le passé, je fumais quotidiennement. Je fumais plusieurs cigarettes par jour. Donc aujourd'hui, j'ai la clope, j'appelle ça la clope festive, en mode, on va boire un verre, je fume une clope. Et en plus, je fume que s'il y a des fumeurs. Parce que sinon, ça va, je n'ai pas envie. Donc j'ai vraiment ce truc social festif, tu vois.

  • Speaker #1

    Et avant, moi, j'en serais, je pense, incapable.

  • Speaker #0

    Oui, il y a beaucoup de gens qui me disent ça. Mais du coup, c'est cool parce que j'ai l'impression d'avoir trouvé un bon... Entre deux, je mets des guillemets, parce que dans tous les cas, fumer, ce n'est pas bon pour la santé. Mais je le mets dans un cadre vraiment particulier, en mode, là, je me fais plaisir. J'ouvre les vannes et je me fais plaisir.

  • Speaker #1

    Oui, comme quand tu passes une soirée et que tu bois un peu d'alcool. Ce n'est pas pour ça que tu bois tous les jours.

  • Speaker #0

    Exactement. Tu ne fêtes pas. Voilà, c'est exactement ça. Donc, vraiment, je l'ai mis dans ce cadre-là. Mais par contre... Là où je voulais en venir, c'est que c'est tenace, dans le sens où c'est une soirée, à l'extérieur, en terrasse, en train de boire un verre, avec des gens qui fument autour de moi. Je suis obligée de fumer. Je n'arrive pas à tenir, tu vois. Et je pense, alors je ne sais pas où tu en es dans ton arrêt de la clope, si c'est récent ou pas, tu nous en parleras si tu en veux en parler. Super. Mais je pense que par contre, quand tu arrêtes... vraiment, ça doit être très dur de continuer à côtoyer des personnes qui fument. Je ne sais pas si ça donne envie ou si ça dégoûte ou quoi, mais ça ne doit pas être simple. Moi, j'ai mon copain qui fume lui au quotidien aujourd'hui et c'est vrai que parfois, il vient me voir, il me fait un bisou et je suis en mode « Ah, mais purée, tu viens de fumer ! » Alors que pourtant, je suis aussi fumeuse et tout, mais il y a encore ce dégoût.

  • Speaker #1

    Donc j'imagine que quand tu fumes en soirée et qu'une personne vient de te taper la bise et qu'elle vient de fumer,

  • Speaker #0

    tu le sens plus finalement ça te dégoûte vachement carrément t'es dedans en fait et ouais c'est aussi en ça que c'est traître cette addiction cette addiction de la clope on va essayer de rester sur du début à aujourd'hui si c'est ok pour toi qu'est-ce qui a déclenché ta première clope vers les 12 ans ?

  • Speaker #1

    ah ouais ça c'est super intéressant parce que je me suis faite cette réflexion C'est que moi, je suis de la génération, je suis née, je suis de 85. Et à cette époque-là, on se posait moins de questions par rapport au côté nocif de la cigarette et de l'impact que ça pouvait avoir sur la santé et encore moins sur la santé des personnes qui vivaient autour. Carrément. Et donc, moi, j'ai vécu avec une... Alors, j'ai perdu mon papa très jeune, donc c'est surtout avec ma maman que j'ai vécu, qui était fumeuse. qui a arrêté de fumer à l'âge de

  • Speaker #0

    65 ans. Super.

  • Speaker #1

    Voilà, pareil, parcours incroyable. Et donc, toute ma jeunesse, j'avais une maman qui fumait dans la maison, tous les jours.

  • Speaker #0

    Tout pareil.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Mon père, pareil.

  • Speaker #1

    Qui fumait dans la voiture, pareil. Voilà. Donc en fait, je pense que je fume depuis que je suis enfant.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est que je suis fumeuse passive, voilà, depuis que je suis toute petite. J'ai deux grandes sœurs qui ont 14 ans et 10 ans de plus que moi et qui ont été fumeuses également. Donc, j'avais aussi cette image-là, bien qu'il y en ait une qui a arrêté assez rapidement, entre guillemets. Mais quand même, j'ai l'image de deux grandes sœurs qui fument également. Grand-parents, grand-mère fumait aussi. Fumait aussi et pareil dans la maison. Et mon grand-père fumait le cigare. On était une famille de fumeurs C'était ta normalité en fait

  • Speaker #0

    Pour toi c'était normal Je comprends, moi c'était pareil Mon père fumait énormément Il fumait vraiment beaucoup Minimum un paquet par jour En grandissant mon frère fumait aussi Aujourd'hui il a arrêté depuis plusieurs années Mais il fumait quand j'étais jeune Ma soeur avec qui j'ai 4 ans d'écart Fumait aussi quand elle était jeune adulte Elle a arrêté aussi Merci. Mais comme toi, j'étais dans un milieu où la clope était là de façon quotidienne, dans la maison. Et depuis que je suis petite, dans la maison, dans la voiture. Même mon père, anecdote, et à son âme, il fumait même aux toilettes. Bien sûr,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc, tu vois, comme toi, fumeuse passive depuis que je suis née. Oui, c'est ça. Et par contre, c'était intéressant que tu dises que ce n'était pas du tout... les mêmes choses qu'aujourd'hui. Effectivement, en rumeur passif, on n'en parlait pas du tout. Et même à l'époque, dans les années 70-80, il y avait vraiment des publicités pour la cigarette, pour dire allez-y, c'est bon pour votre santé, pour votre digestion. Donc effectivement, à les 40 ans, il y a eu une prise de conscience assez importante sur la clope.

  • Speaker #1

    Oui, et tant mieux. Et tant mieux, moi je suis contente aujourd'hui pour ces nouvelles générations. Tu vois, moi je vois les gamins, je vais l'appeler les gamins, je suis vieille, de 20 ans. Tu vois, je trouve qu'il y a vachement moins de fumeurs que moi quand j'en avais 20.

  • Speaker #0

    Ouais, pareil.

  • Speaker #1

    Et je trouve ça génial. Je trouve ça super qu'aujourd'hui, ce ne soit plus une obligation sociale ou que ce soit, tu vois, c'est limite tes fumeurs. Ouais, tu fais chier, entre guillemets, ça pue, t'es obligée de sortir, tu vois. Et c'est limite antisocial maintenant de fumer, tu vois. Tu déranges la plupart des gens finalement.

  • Speaker #0

    Exactement. Il y a vraiment une bascule qui s'est faite. Je ne sais pas de ton côté, mais depuis une dizaine d'années, je dirais. Quand j'ai commencé à travailler dans la société dans laquelle je travaille, genre les post-clubs, on était une dizaine. Ouais. Aujourd'hui, je crois qu'il n'y a qu'une ou deux personnes qui fument. Et c'est là que tu te dis, purée, en dix ans de temps, ça a vachement changé.

  • Speaker #1

    Et c'est génial.

  • Speaker #0

    Franchement, oui. Oui, parce que de toute façon, on n'est pas médecin et tout, mais on n'a pas besoin de l'aide pour dire que la clope, c'est mauvais pour la santé. Exactement. Je crois qu'il y a eu assez d'études pour dire que c'est vraiment...

  • Speaker #1

    Et je ne sais pas s'il y a de vrai côté positif à la cigarette. Non.

  • Speaker #0

    Non, parce que je pense qu'on peut en parler. Il y a beaucoup d'études et je le vois surtout avec mon copain. Je fais mon étude personnelle sur lui. Mais il y a aussi souvent, tu sais, ce truc de je suis stressée, je vais fumer. Oui. Et bon, il y a plusieurs études qui ont prouvé que de fumer, ça te remettait une couche de stress, en fait.

  • Speaker #1

    Ça accélère le rythme cardiaque. Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    En fait, tu ne vas pas te sentir mieux. Et moi, je trouve que c'est assez véridique. En fait, c'est que tu as besoin de t'occuper les mains. Il y a aussi l'addiction à la clope. C'est une addiction particulière dans le sens où tu peux être accro à la nicotine. Ça, c'est une première chose. Mais il y a aussi ce truc de gestuel et d'habitude aussi. Donc, il y a vraiment tout un pan autour de la clope qui fait que c'est ça qui est particulier.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça qui est le plus difficile. Ce sevret de la nicotine, c'est, on va dire, le plus simple, finalement. C'est ce sevret de cette habitude. Et de cette béquille qu'on a l'impression d'avoir finalement dans certaines situations, dans certains contextes aussi, comme on parlait en soirée, tu vois. C'est que quand t'es fumeur, t'as l'air con d'avoir juste ton verre et de pas avoir un truc dans l'autre main, quoi, tu vois. Et d'aspirer de la fumée, tu vois.

  • Speaker #0

    Et jouer avec,

  • Speaker #1

    et c'est cool.

  • Speaker #0

    C'est débile, on dit comme ça, mais c'est une vraie réalité,

  • Speaker #1

    quoi. Mais complètement, mais tu dis, c'est ça, c'est s'occuper les mains. Et donc oui, ce qui est le plus difficile, c'est de se défaire de cette habitude-là, en fait, et de trouver autre chose. Pour moi, j'en suis là. Alors,

  • Speaker #0

    venons-en. Depuis combien de temps est-ce que tu as arrêté ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai arrêté, ça fait quatre semaines.

  • Speaker #0

    C'est génial.

  • Speaker #1

    Ça fait quatre semaines, oui.

  • Speaker #0

    Et comment tu te sens ?

  • Speaker #1

    Je me sens hyper fière. Trop bien. Ça, c'est un truc, voilà. C'est vraiment quelque chose que j'avais ressenti déjà, tu vois, quand je te disais la première fois où j'avais arrêté et que justement, je retrouvais les copains qui fumaient, etc. Et là, je me disais, mais non, mais qu'est-ce que je me sens libre de ne pas fumer, de ne pas avoir à penser, à avoir du feu, à avoir mes clopes dans la poche, tu vois. De rien, c'est une espèce de petite charge mentale parce que... Moi, je fumais du tabac à rouler. Donc, pareil, tu as du tabac, mais imagine, tu n'as plus de feuilles. C'est logique.

  • Speaker #0

    C'est pif aussi.

  • Speaker #1

    Non, mais grave. Ça te met un stress, tu vois, de ne pas oublier ça à la maison parce que tu sais que sinon, ta soirée, elle va être gâchée,

  • Speaker #0

    quoi, tu vois. Mais ça, c'est un vrai truc où tu es vraiment... Donc, tu es dépendant de la clope, mais tu te mets aussi dans des états de fou. Genre le matin, si tu te lèves, déjà t'as pas eu ta clope parce que t'en as plus, t'as oublié d'en racheter la veille, c'est chiant. Et puis t'es en mode, purée, faut que je me dépêche avant d'aller au taf, d'aller au bureau de tabac. T'es vraiment esclave en fait de ton addiction.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. C'est fou. Ça dicte ta vie et mine de rien, je dis pas que tu ne penses qu'à ça.

  • Speaker #0

    Presque quoi. C'est en fond, tu vois, j'ai l'impression que c'est comme un logiciel qui est là en fond et qui tourne.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Il y a des moments... La prochaine pause clope, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça. Que je respire. C'est ça, t'attends que ça. En mode, moi, je vais aller prendre l'air. Tu parles, t'es tombée à zé.

  • Speaker #1

    J'ai besoin de respirer, là. De faire une pause.

  • Speaker #0

    Je m'arrête les poumons.

  • Speaker #1

    Complètement contradictoire.

  • Speaker #0

    Mais ça permet aussi, je pense, et c'est normal, de se déculpabiliser, parce qu'on sait que fumer, c'est de la merde. Mais ça permet de se déculpabiliser en en rigolant et tout. Du coup, je t'ai coupé.

  • Speaker #1

    Non, il n'y a pas de souci. Donc, ça fait quatre semaines que j'ai arrêté de fumer. Alors, c'est grâce à moi en premier lieu. Mais aussi, c'est grâce à un ami qui s'appelle Pierre, qui a arrêté de fumer. Alors, je pense qu'il a arrêté de fumer genre quatre semaines avant moi ou trois semaines avant moi. Il y a mon chéri qui s'est mis à arrêter de fumer une semaine avant moi. Et donc, j'ai arrêté une semaine après mon chéri. Donc, évidemment que c'est... beaucoup plus facile quand on est en couple et que les deux arrêtent. Ça, c'est évident, je pense. Ça faisait un moment qu'on y pensait, qu'on en parlait, qu'on se disait qu'on aimerait bien ne serait-ce que diminuer ou machin. Alors, moi, j'arrivais à ne pas trop fumer, mais j'avais quand même besoin de cette clope après manger. Donc, ça m'était difficile d'arrêter complètement. Et Pierre a arrêté. Je pense avec sa volonté, évidemment, mais il a lu un bouquin. Alors, c'est le bouquin que tout le monde parle pour arrêter de fumer, qui s'appelle « La méthode simple pour en finir avec la cigarette » , je crois.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    C'est d'Hélène Carr. Et donc, Pierre l'a lu et a arrêté de fumer. J'ai trouvé ça incroyable. Je lui ai dit « Prête-moi ce livre » . Donc, j'ai mis un petit moment. avant de me lancer, parce que je me suis dit que si je me lance dans le bouquin, il est tout petit, il est très fin, il se lit très, très vite. Je me suis dit que si je le commençais, il fallait que je le finisse rapidement et que je ne le laisse pas traîner. Voilà. Et ça, je pense que c'est à peu près à la même période où je réponds à ta demande de participation au podcast sur la cigarette.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc, si tu veux, ça me trotte. Et je dis, bon, allez, j'ai envie d'en parler. J'ai envie de parler de mon expérience, de ma réflexion autour de tout ça. Donc, on se met en lien, tout ça, et on décide de la date de cet enregistrement. Et je t'avoue que j'ai pris la date la plus éloignée possible en me disant si j'arrive à arrêter de fumer au moment de l'enregistrement, ce serait merveilleux.

  • Speaker #0

    Et regarde, on aurait pu le faire un mois plus tôt.

  • Speaker #1

    Incroyable. Ouais, mais j'ai moins de recul sur la chose. Là, j'ai des trucs à dire sur les quatre semaines qui viennent de passer. Et voilà, et donc secrètement, tu vois, je m'étais donné un peu ce challenge, entre guillemets. Et en même temps, je me disais, si je n'y arrive pas, ce n'est pas grave. J'aurai des choses à dire quand même sur ma relation à la cigarette. Et pour dire, je ne l'ai dit à personne. Je ne l'ai dit à personne. les premières qui ont été informées C'est mon chéri et un copain qui étaient là lundi dernier. Et ça fait un moment qu'on avait calé cette date-là.

  • Speaker #0

    C'était vraiment,

  • Speaker #1

    oui. Donc, tu vois, je l'ai dit quatre jours avant.

  • Speaker #0

    Qui est trop bien. Je suis contente de participer à cette arrêt de cigarette.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, merci à toi. Quand tu vois les choses, elles n'arrivent pas... Les plans d'art s'alignent. Voilà, les choses s'alignent. Et pour finir également, tu vois, ce début d'année a été compliqué pour moi au niveau personnel, pour beaucoup de choses. Ça a remu beaucoup en moi. Il y a beaucoup de remises en question, etc. Donc, c'est une période qui n'est pas facile. J'arrive à m'en sortir là aujourd'hui. Mais au moment où j'arrête, il y a quatre semaines, je ne suis pas au top de ma forme. Et je me suis posé la question, mais pourquoi je m'inflige ça en cash ? Est-ce que c'est le bon moment ? Oui. Arrêtez. Et j'ai envie de dire, s'il y en a certains qui se posent la question, est-ce que c'est le bon moment ? Il n'y a jamais de bon moment, il n'y a jamais de mauvais moment, en fait. C'est quand on le sent. Et même si on est en période de stress, même si on est en période d'examen, même si on est en période, je dis n'importe quoi, de grosse remise en question et de machin, mais qu'on se le sent, il faut le faire. il faut se lancer. Et j'ai envie de dire, même, tu vois, c'est arrivé finalement au meilleur moment de ma vie, dans le sens où au moins, je suis fière de ça. J'ai une estime de moi-même qui est un peu basse en ce moment. Et finalement, il y a ça qui vient me dire que, hé, au moins, tu fais un truc cool.

  • Speaker #0

    Tu vois ce que tu sais faire ? Voilà.

  • Speaker #1

    Et ça, tu vois ? Et donc, finalement, ça amène aussi, tu vois, une fierté. et une confiance en soi qui va aider pour les autres choses derrière.

  • Speaker #0

    Évidemment, c'est sûr, parce que tu te dis, je suis en train de réussir quelque chose, en fait, qui me paraissait insurmontable. Et ça, c'est beau et franchement, bravo, parce que je pense que c'est hyper dur d'arrêter avec ce type d'addiction. Et en plus, si je comprends bien, tu as un peu arrêté du jour au lendemain. T'as pas fait de base de transition ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Parce que ça aussi, il y a des personnes qui préfèrent faire en douceur, de réduire. Petit à petit, j'enlève une clope. Pendant 15 jours, j'enlève une première clope. Et puis, les 15 jours suivants, je fais un bon voilà. Chacun fait à sa sauce, en fait. Et je pense qu'il y a ça aussi qui est important. Il y en a qui vont... Enfin, il faut s'écouter et il faut faire comme on le sent, en fait. il y en a qui vont se dire non je crois que pour moi il vaut mieux que j'arrête du jour au lendemain

  • Speaker #1

    Pour moi,

  • Speaker #0

    on va faire dans la douceur et on va y aller tranquille. D'autres, ça va être en middle. L'important, c'est... L'épisode n'est pas non plus là pour dire « Faut arrêter de fumer » . Chacun fait ce qu'il veut. Vous êtes tous adultes. Normalement, on est adultes quand on fume parce qu'on n'a pas le droit d'acheter à moins de 18 ans. Non,

  • Speaker #1

    et puis,

  • Speaker #0

    on le sait que c'est dur. Voilà, on sait que c'est dur. Et moi, la première, je n'arrive pas à vraiment arrêter, même si c'est de l'occasionnel. Je suis toujours fumeuse occasionnelle. Donc, vraiment, il n'y a pas... On est... pas du tout un épisode pour dire « il faut arrêter de fumer » . C'est vraiment un épisode pour raconter l'expérience avec la clope. Et je sais à quel point c'est difficile. Moi, mon papa a fumé toute sa vie. Il est décédé jeune aussi. Il est décédé à 62. J'ai un petit bug. 61-62. Bon, la clope l'a clairement pas aidé. Et pourtant, je sais qu'il a essayé d'arrêter de fumer je ne sais combien de fois, mais il n'y arrivait pas. On comprend quoi. Chacun fait comme il peut et comme il veut aussi.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, ce livre m'a beaucoup aidée. Il est très simple. Il ne faut pas s'attendre à un truc hyper complexe et hyper détaillé. Il n'est pas culpabilisant.

  • Speaker #0

    Ça, c'est chouette aussi. Oui, c'est bien. Et voilà,

  • Speaker #1

    il y a des choses très concrètes. Pareil, ce que je trouve rigolo, entre guillemets, dans ce livre, il dit bien qu'il ne faut pas arrêter avant d'avoir fini le livre. En gros, c'est que tu lis un bouquin sur l'arrêt de la clope tout en fumant des clopes.

  • Speaker #0

    Et c'est limite,

  • Speaker #1

    il parle de clopes, tu fais, ah ouais, j'ai envie trop d'en fumer une. Tu sais,

  • Speaker #0

    c'est comme quand tu regardes un film où il serait que tu vois les gens fumer. Et là, tu te dis, vas-y, je vais m'en griller une tout de suite. Après, j'en peux plus. Ouais, ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Donc, c'est pour ça qu'en soi, voilà, je disais, il n'est pas culpabilisant.

  • Speaker #0

    C'est cool.

  • Speaker #1

    Et en gros, c'est toi qui décides, entre guillemets, quand est-ce que tu arrêtes. Tu peux décider de ne pas finir le livre, tu vois. je pense qu'à partir du moment où tu décides de le lire c'est qu'il y a une volonté derrière. Donc, il faut profiter de cet élan, de ce tremplin, pour se lancer.

  • Speaker #0

    Au moins essayer. Après, je sais que ça fait aussi partie du chemin pour peut-être arrêter plus tard. Exactement.

  • Speaker #1

    Et il le dit bien aussi, ouais.

  • Speaker #0

    Ok. Non, mais c'est cool de le dire parce que, bah oui, tu vas peut-être essayer et pendant deux mois, bah, t'as réussi à arrêter et puis tu replonges et puis, bah, tu replonges pendant, j'en sais rien, six mois, un an et puis, hop, après, bah, tu vas re-avoir ce déclic d'arrêter et puis peut-être que là, ce sera la bonne en fait.

  • Speaker #1

    Donc, suite à ça, j'ai arrêté d'un coup et je me suis pris une application qui est gratuite. J'ai juste la version gratuite, donc j'ai très, très peu de choses sur cette appli. Mais il y a quand même le décompte des jours. Donc, c'est pour ça que je peux te dire que ça fait tant de jours et que je n'ai pas fumé tant de cigarettes. Donc, je suis à plus d'une centaine de cigarettes que je n'ai pas fumé, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est trop bien.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est pareil, ça motive. c'est des choses toutes bêtes mais Aujourd'hui, on a des outils qu'on n'avait pas avant aussi. Parler de changer les habitudes. Moi, j'en suis à... Alors, je mâche beaucoup de chewing-gum Hollywood. J'ai besoin d'occuper ma bouche. Donc, je ne dis pas que c'est la meilleure des choses non plus, mais je me dis que ce n'est pas...

  • Speaker #0

    Ça sera moins pire que les goudrons. Voilà.

  • Speaker #1

    Et j'ai également, tu vois, on parle de cette cigarette festive. Moi, pour ce genre de moment, j'ai une vapote. où je mets du e-liquide où il n'y a pas de nicotine, surtout pas, parce que sinon ça me ferait replonger. Mais en tout cas, j'ai ce truc-là d'aspirer un truc, de cracher de la fumée et de te la péter en société avec ta fumée.

  • Speaker #0

    Je vois très bien. Mais il y a aussi un autre truc, on parlait de l'application, en disant que ça va dire tes jours, ça va dire le nombre d'années de vie que tu gagnes et tout. Il y a quand même un gros truc important sur la clope qui peut aider à arrêter, c'est... le coup aujourd'hui. Bon alors l'État a mis ça en place et je pense que ça a franchement aidé ou soumis beaucoup de personnes à arrêter. Ça dépend le regard qu'on a dessus. Mais un paquet de clopes aujourd'hui, ça coûte cher.

  • Speaker #1

    C'est galéchant. C'est hallucinant.

  • Speaker #0

    C'est trop cher. Donc ça aussi c'est quelque chose qui je pense, encore une fois, motive ou pas mais soumet aussi les personnes à arrêter. Parce que je crois que le papier, il est à 13 balles aujourd'hui, 12 ou 13 euros, c'est énorme.

  • Speaker #1

    Oui, moi, j'en étais à 20 balles si j'achetais les feuilles et les roulés. Donc oui, c'est clair que c'est une motivation au niveau économie. Et aussi, moi, j'avais une motivation de me dire, c'est de l'argent que je ne donne plus à l'État. Bon, ça,

  • Speaker #0

    c'est notre relation.

  • Speaker #1

    Au passage. Ça peut être pas mal de voir ça de ce point de vue-là.

  • Speaker #0

    Carrément. Du coup, on a abordé le sujet de ton arrêt de clope. Et je me posais une question qui est une double question, qui est la question de, c'était quoi tes motivations pour continuer à fumer quand tu étais fumeuse ? Pourquoi est-ce que tu continues à fumer ? Je peux aussi répondre à cette question. Et bah, quelles ont été tes motivations pour arrêter ? Qu'est-ce qui a fait ? mis à part le livre et tout, mais comme tu disais, il y avait quand même un cheminement en amont. Est-ce que tu pourrais nous en parler et expliquer un petit peu tout ça ? Pourquoi est-ce qu'on fume, en fait ? Et pourquoi est-ce qu'on se dit, je vais peut-être arrêter ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. Eh bien, les motivations, au départ, elles sont essentiellement sociales. C'est-à-dire que j'ai commencé à fumer avec des personnes qui étaient un peu plus âgées que moi, déjà. et que tu as envie de t'intégrer à ce groupe. Je me souviens très bien que c'était dans un centre de vacances et qu'en effet, pour pouvoir traîner avec ces personnes-là, je devais un peu faire comme elles, tu vois. C'était essentiellement des filles. Donc voilà, il y a ça. Et puis après, collège, lycée, c'est évidemment appartenir à ce groupe cool,

  • Speaker #0

    tu vois,

  • Speaker #1

    qui fume. Et puis après, quand j'ai arrêté avec la grossesse et que j'ai repris derrière, là, ça a été une motivation un peu haute. C'est-à-dire, déjà, c'était pour fumer du CBD. Donc, il y avait retrouvé un petit peu les sensations ou des goûts similaires à l'herbe. Et aussi, retrouver cette impression de, comme on disait, tu vois de...

  • Speaker #0

    je ne sais pas si ça se dit,

  • Speaker #1

    de soupape, ou en tout cas, en étant jeune maman. Voilà, pour décompresser. Étant jeune maman, ben voilà, t'es soumise à des moments de craquage, des moments où t'as envie de souffler, de te retrouver 5 minutes toute seule. Et en effet, c'était ce besoin-là, tu vois, d'aller sur le balcon et de prendre 5-10 minutes pour fumer.

  • Speaker #0

    C'était 5-10 minutes pour toi aussi. Oui, c'est ça. Et pour avoir l'impression de respirer.

  • Speaker #1

    C'est ce que je disais, c'est que des fois, quand on a envie d'une clope, c'est qu'en fait, on est dans un état de stress, d'anxiété, de machin, qu'on a envie de retrouver son calme et de finalement faire cette respiration-là de gonfler tes poumons et de tout. tout recracher. Sauf que là, tu le fais avec de la nicotine et avec toutes les substances toxiques qu'il y a dans les cigarettes.

  • Speaker #0

    C'est vraiment le besoin d'avoir une pause mentale. C'est le prétexte de se dire qu'il faut que je fasse quelque chose pendant cette pause. Je vais fumer. C'est un peu ça.

  • Speaker #1

    On ne nous a pas appris à déconcréter ou à juste rien faire. Ou ne serait-ce que... Tu vois, de se poser et de prendre trois grandes inspirations, tu vois, et de faire... Tu vois, et de souffler, et de souffler justement toute ton anxiété, toute ton énergie négative, tu vois, dont tu as besoin de te relâcher à ce moment-là, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Parce que finalement, la clope ne va pas te permettre de mieux respirer et de te calmer, comme on disait tout à l'heure, finalement, tu vois. Tu vas avoir cette impression-là, mais finalement, la situation sera la même.

  • Speaker #0

    Et donc,

  • Speaker #1

    après, les motivations qui m'ont donné envie d'arrêter, alors, il y a ma fille, qui a été une grande, grande source de motivation. Elle est là d'aujourd'hui, si tu veux bien le dire. Bien sûr, elle a 7 ans.

  • Speaker #0

    Elle a 7 ans en compte.

  • Speaker #1

    Exactement. Et elle est tout à fait capable de te dire, maman, la cigarette, ce n'est pas bien. C'est pas bien de fumer

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc, oui, quand ta fille de 7 ans te dit ça et que tu lui dis « Oui, je sais, ma fille, je sais, c'est pas bien de fumer. Tu ne fumeras pas quand tu seras plus grande. Mais moi, je continue de fumer. »

  • Speaker #1

    Je te le dis, on fume une clope, OK ?

  • Speaker #0

    Aïe, aïe, aïe. C'est horrible, tu vois. Et c'est dur, cette culpabilité-là. Et je compatis avec ces personnes qui vivent ça aujourd'hui, tu vois, et qui sont dans cette contradiction de... de se dire que ce n'est pas bien de fumer, mais je n'y arrive pas et que c'est dur. Donc oui, aujourd'hui, j'ai la fierté de dire que j'ai arrêté, grâce en effet à cette petite fille qui me regardait droit dans les yeux en me disant que ce n'était pas bien. Et je le fais pour moi, évidemment. Je le fais pour moi, cette envie de ne pas réduire mon espérance de vie. Parce que j'ai envie de vivre le plus longtemps possible et que la cigarette, on le sait, ça réduit ton espérance de vie.

  • Speaker #1

    Et en quatre semaines, est-ce que tu sens déjà des effets ? Alors que ça soit négatif ou positif, parce que ce n'est pas facile d'arrêter. Est-ce que sur du positif, tu sens des améliorations côté respiratoire, côté santé de la peau aussi ? Parce que de fumer, ça te bouche aussi les pores de la peau et souvent la peau est moins... « Belle » , je me dis même. Bon, voilà, ça vieillit aussi la peau, tes cheveux, ils sentent mauvais. Bon, il y a plein de choses, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, oui, bien sûr. Les effets immédiats, entre guillemets, c'est évidemment l'odeur que tu portes, en fait. Et qu'en effet, après avoir fumé, aller faire un bisou à ma fille, tu vois, je le sentais même moi-même, tu vois, que bon... Elle devait se dire, oh, elle pue maman.

  • Speaker #1

    Maman, tu pues là.

  • Speaker #0

    Ah ouais, maman, tu pues la clope. Donc, ouais, ça, c'est un effet immédiat, en fait, d'avoir cette liberté, entre guillemets, de me dire, je peux aller faire un bisou à ma fille dès que j'en ai envie, et à mon chéri aussi, et puis aux personnes qui sont non fumeuses aussi. J'avais une espèce de culpabilité en étant fumeuse, tu vois, de faire la bise, ne serait-ce que ça, à des personnes qui ne fument pas. Et de me dire, ils doivent sentir, tu vois, le tabac froid qui est sur moi, machin. Donc ça, c'est clair que c'est un effet immédiat. Voilà. Et l'odeur sur les doigts, l'haleine et sur tes vêtements. Ensuite. Après, je ne suis pas une fille qui regarde trop sa peau et qui fait attention à tout ça. Donc, je ne peux pas te dire. Il faudrait dire ça à mon chéri. Un éclat nouveau, peut-être. Mais sûrement que ça a un effet. Absolument.

  • Speaker #1

    Tu ressens quelque chose ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'ai l'impression que j'avais déjà un bon odorat, même quand j'étais fumeuse, en fait. Bon, peut-être que c'est un peu prétentieux, n'a part, j'en sais rien. Mais en tout cas, je n'ai pas senti de différence par rapport à ça, par rapport à l'odorat et le goût, qui sont évidemment liés. Mais je crois que mon chéri, oui, il a ce truc-là. Donc oui, après quatre semaines, cinq semaines,

  • Speaker #1

    on peut déjà avoir un genre de retour, peut-être. C'est pour ça que je te pose la question, parce que c'est... nouveau le fait que tu arrêtes et de fumer mais c'est aussi pour dire que en fait en peu de temps on redécouvre déjà des sensations que la clope avait mis sous le tapis fortement quoi donc je trouve ça cool aussi tu vois que tu puisses en parler et d'avoir un retour d'expérience frais pour des personnes qui peut peut-être ça va les motiver aussi alors c'est peut-être des trucs bateau qu'on dit mais effectivement ça relève aussi de choses très simples ou bah oui tu vas aller faire un bisou à ta fille quand tu as envie et sans qu'elle te fasse de remarques que tu puis la clope quoi

  • Speaker #0

    Ou elle est pas déjà guide à un copain ou une copine qui ne fume pas et ne pas avoir cette culpabilité de lui faire sentir ce tabac froid.

  • Speaker #1

    C'est clair. Je pense qu'il y a plein de petites choses comme ça qui sont importantes et dont on ne se rend même plus compte.

  • Speaker #0

    Oui, et puis comme je disais tout à l'heure, cette charge mentale. Tu vois, moi, quand je sors aujourd'hui, je n'oublie pas mon paquet de chewing-gum. Du coup...

  • Speaker #1

    T'as la charge du chewing-gum maintenant.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Je suis esclave du chewing-gum aujourd'hui. Mais j'espère que bientôt, tu vois, si j'avais pas de chewing-gum, c'est pas grave, tu vois. Mais ça enlève quand même cette charge mentale. Moi, j'avais toujours ma sacoche avec mes papiers, etc. Et j'avais ma sacoche de tabac à rouler, quoi. Tu vois ? Et aujourd'hui, j'ai plus de sacoche de tabac à rouler. Et je n'ai pas ce stress de me dire, il ne faut pas que j'oublie, tu vois, avant de partir en soirée ou quoi, tu vois. Et après, au niveau respiration, j'ai l'impression d'avoir retrouvé un petit peu de souffle, mais c'est peut-être dans ma tête. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    C'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Mais on va dire que oui. Oui, oui, je respire mieux.

  • Speaker #1

    Mais je crois que ça me prend. c'est un petit peu plus long, l'histoire respiratoire. Il me semble que c'est des effets qui arrivent deux, trois mois après. Mais bon, après, chaque corps est différent. Donc parfois, on le ressent tout de suite. Donc, pas de jugement là-dessus.

  • Speaker #0

    Et les effets au niveau psychologique sont vraiment très, très forts. Et je pense que ça, c'est un des effets les plus puissants. C'est la confiance en soi que tu retrouves. Et l'estime que tu as de toi et cette fierté quand tu es en société, quand tu es en soirée et que tu vois les autres qui fument et me dire ça y est,

  • Speaker #1

    j'ai plus de rentable.

  • Speaker #0

    Eh ouais, ça y est. Et si ça peut aider, moi je sais qu'il y a une phrase qui m'a marquée dans le bouquin et c'est devenu un espèce de mantra auquel je m'accroche énormément, c'est les fumeurs. m'envie. Tous les fumeurs, je pense, on va dire 90% des fumeurs rêvent d'arrêter. Et aujourd'hui, ces personnes-là m'envient aujourd'hui d'avoir arrêté de fumer. Alors, c'est peut-être un peu égoïste de ma part, mais en tout cas, ça m'aide énormément.

  • Speaker #1

    En même temps, tu l'as fait pour toi.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça. C'est pas égoïste, c'est juste que tu l'as fait pour toi. Donc non, franchement, c'est hyper beau et hyper bien que tu le dises. Et justement, quand tu croises des personnes en soirée qui, eux, fument, comment est-ce que toi, tu te sens ? Est-ce que tu n'as pas trop envie ? Est-ce que quand même ça t'attire et tu te dis, il faut vite que je m'en aille parce que ça me tente trop ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai essayé de me confronter assez rapidement à ces situations-là, un peu de titillement. C'est-à-dire que dès le premier jour où j'ai arrêté de fumer, Le soir, j'ai bu une bière. Souvent, quand tu bois une bière, quand t'es fumeur, la clope, elle vient avec. Et là, je me suis dit, vas-y, je me challenge direct. Le premier jour, en fin de journée, je me suis bu une bière. Et ça a été dur. Ça a été très, très dur. Mais je l'ai fait. Et assez rapidement aussi, je ne me suis pas interdit d'aller en soirée. Moi, je sais que mon chéri, par exemple... La première semaine, on est allé à un petit festival et il n'a pas bu du tout. Alors que pareil, on ne boit pas énormément, mais on boit au moins une ou deux bières dans la soirée. Et là, il n'a pas bu d'alcool parce qu'il avait trop peur que ça lui donne envie. Et donc voilà, comme on disait, chacun fait en fonction de ce dont il se sent capable finalement. Et moi, j'ai voulu aller directement... Dans le dur. Voilà, en me confrontant à ça. Et aujourd'hui, en soirée, ça peut me donner envie, mais ça dure très très peu. La fierté que j'ai de ne plus fumer est plus forte. Et ce mantra, comme je te disais, il m'aide énormément. Les fumeurs m'envient. Et en gros, c'est presque, je me la pète, à ne pas. dégager de la fumée aussi, tu vois, en buvant ma bière et ne pas avoir besoin. Bon, comme je te dis, j'ai cette béquille encore un petit peu avec la vapeur,

  • Speaker #1

    mais je l'utilise très, très peu.

  • Speaker #0

    Je tire deux petites lattes et après, je la laisse dans la poche, je la sors peut-être une ou deux fois, tu vois, vraiment, voilà.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est bien, c'est un chouette parcours quand même que tu nous racontes et comme quoi, c'est possible et en plus, ce qui me fait... d'autant plus hallucinée, c'est que tu as arrêté du jour au lendemain et qu'en plus, tout de suite, tu t'es dit, je vais déjà me mettre dans toutes les situations où j'aurais bien envie. C'est ça.

  • Speaker #0

    Excellemment, apparemment,

  • Speaker #1

    c'est ce qui marche pour toi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Mais c'est, comme je disais, chacun est différent.

  • Speaker #1

    C'est ça, chacun fait à sa manière. Mais je pense aussi que ce qui peut être dur, c'est... Il y a beaucoup de personnes, je pense, qui ont la clope sociale et qui ont commencé à fumer pour être dans un groupe, pour être cool. Enfin voilà, comme on disait un petit peu tout à l'heure, ce qui est, je pense franchement, le cas d'énormément de personnes. Et du coup aussi, d'arrêter de fumer, tu peux te sentir un peu exclue du groupe. Je donne un exemple, mais dans ton groupe d'amis, tout le monde fume. Toi, t'arrêtes, t'arrives à arrêter, tu t'y tiens. Bon, en soirée, tout le monde va aller sur le balcon pour s'en griller une et puis toi, tu vas rester tout seul sur le canap' à attendre les autres. Donc, c'est vrai qu'il y a aussi, mine de rien, il y a tous ces trucs sociaux, psychologiques, où on sait que potentiellement, on peut se retrouver seul. Parce que si on n'a pas la force d'aller sur le balcon avec eux sans fumer, et puis d'entendre les réflexions, « Vas-y, prends-en une, ce n'est pas grave. » Parce qu'il y a ça aussi, il y a la pression, comme avec l'alcool. J'ai fait un épisode sur le rapport à l'alcool. Pour moi, c'est la même pression qu'on peut te mettre en disant, « Oh mais c'est bon, là tu t'en grilles une, allez, c'est bon, ça fait six mois que t'as arrêté, tu peux bien te le permettre. »

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Bah non, en fait. Parce qu'il y a trop le risque de me dire « Déjà, je vais, désolé, mais je vais niquer mon challenge personnel, entre guillemets. » Ouais. Et puis, j'ai le risque de retomber dedans. Enfin, tout le monde, effectivement, je me rends compte de la chance que j'ai d'arriver à fumer que de façon occasionnelle et de ne pas retomber dedans de façon quotidienne. Parce que quand j'en parle aux gens, tout le monde me regarde avec des yeux en mode « Ah ouais ? » Genre, t'y arrives, et j'ai une copine à force, qui elle était vraiment fumeuse au quotidien, elle a arrêté, et elle me disait « Bon, je vais essayer de faire comme toi et de faire que la clope occasionnelle. » Et maintenant, elle y arrive. Alors quand on se voit toutes les deux, elle se tape le paquet. Du coup.

  • Speaker #0

    Et ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Parce que par contre, je sors pas énormément, mais quand je sors, on achète un paquet pour la soirée. Parce que bon.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    bah oui. Mais c'est vrai que je me rends compte qu'il n'y a pas beaucoup de personnes qui arrivent à avoir... Alors, je ne dis pas que c'est bien aussi. Moi, c'est vrai que je vis très bien avec ça parce que c'est tellement occasionnel. Ça m'arrive peut-être une fois par mois à te fumer. Donc, pour moi, c'est vraiment très occasionnel. Mais je me sens, entre guillemets, aussi chanceuse, tu vois, comme toi, de me dire, en fait, c'est moi qui choisis. Oui, tu n'es pas dépendante. C'est ça, je ne suis pas dépendante parce que je peux aussi faire des soirées avec des personnes qui sont non fumeuses. et j'ai aucun problème, à aucun moment je vais avoir envie Mais effectivement, par contre, je suis dépendante de ce truc de quand les autres fument autour de moi, j'y suis. C'est dur, quoi.

  • Speaker #0

    C'est trop tentant. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vraiment tentant.

  • Speaker #0

    Et je serais curieuse de savoir, du coup, dans l'épisode, parce que je ne l'ai pas écouté, l'épisode sur l'alcool. Du coup, en effet, quand tu es en soirée, que toi, tu n'as pas envie ou que tu ne bois pas d'alcool et qu'il y a les autres qui te disent, allez, bois un verre, etc. Est-ce que vous en avez conclu quelque chose dans votre discussion ?

  • Speaker #1

    En fait, pas forcément. Moi, j'en ai conclu qu'on ne te mettait que en France, parce que je parle de ce que je connais et j'ai vécu qu'en France. Il y a un truc avec l'alcool. Je trouve qu'il y a une pression sociale avec l'alcool. C'est que déjà, on va proposer de boire un pot ou de boire un verre d'alcool pour tout et pour rien. Il fait beau, vas-y, viens, on sort, on va se boire un verre. Et tu vois, c'est sous-entendu, on va boire un verre d'alcool. Et que quand toi, tu arrives au bar et que tu commandes ton jus de tomate, et ça, je parle vraiment d'expérience. très réelle de ce que je vis parfois, où j'arrive et tout le monde prend sa bière, son vin, et que moi je dis « Oh, j'ai une tomate ! » T'as toute la tablée qui se retourne comme ça sur moi. Et enceinte ? Pourquoi ? Tu prends pas un verre ? Et je suis là genre « Bah non, j'ai pas envie. » « Ah bon ? Ah bon, bah toi tu vas ? » « Bah Pauline, alors ? »

  • Speaker #0

    T'as pas eu le « T'es enceinte ? »

  • Speaker #1

    Non, alors, parce que je souhaite pas avoir d'enfant, et ça, beaucoup de gens le savent beaucoup. Je pense que si j'avais changé d'avis, il le saurait.

  • Speaker #0

    Ouais, mais bon, t'as toujours eu des phases indélicates.

  • Speaker #1

    Tu sais,

  • Speaker #0

    qui met les pieds dans le plat, tu vois. Alors que justement, c'est pas le sujet à aborder dans ce genre de situation. Clairement.

  • Speaker #1

    Clairement pas. Mais oui, j'ai déjà eu des trucs où, en fait, parfois, j'ai eu besoin de me justifier. De pourquoi est-ce que je voulais pas boire ? Et en fait, c'est chiant aussi parce que... Mais bon, ça, c'était moi qui voulais me justifier, mais parce que je me sentais mal aisée, tu vois. L'année dernière, j'ai eu une période compliquée. Du coup, j'avais un anxiolytique léger, mais anxiolytique quand même. Donc du coup, j'étais en mode, je ne veux pas boire d'alcool avec. Et on a fait quand même quelques soirées avec des amis. Et tu vois, tout de suite, je me justifiais en disant, non, je ne prends pas d'alcool parce que là, j'ai un traitement anxiolytique. Et j'osais pas. Tu vois, j'étais en mode, vite, il faut que je me justifie. Et pour la clope, quelle excuse est-ce qu'on peut avoir ?

  • Speaker #0

    La grande des excuses, c'est de dire « je n'ai pas envie de fumer, je n'ai pas envie de m'intoxiquer » . Et après, je me pose la question de vraiment si j'étais confrontée constamment par les mêmes personnes à des soirées, je me poserais la question de « est-ce que j'ai vraiment envie d'aller à ce genre de soirée ? » avec ce genre de personnes. Je mettrais de côté, si la volonté est un peu friable et un peu fragile, je pense qu'au début, il vaut mieux se protéger de ça quand même.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai eu la chance de ne pas avoir ce genre de personnes. Au contraire. Soit les gens ne disent rien parce qu'ils sont fumeurs et qu'ils culpabilisent et qu'ils font « Ah, c'est bien ! » Et je ne leur en veux pas du tout. C'est normal qu'ils se comprennent. Et même limite, je ne le dis pas en fait. Tu vois, je n'ai même pas le besoin de dire « Ah, j'ai arrêté de fumer ! » « Ah, je vais passer la soirée, je n'ai pas fumé ! » Non, je n'ai pas envie de me la péter avec ça. Par contre, oui, si on me dit « Ah, tu ne fumes pas ? » « Ben non, j'ai arrêté de fumer. » Ah bon, donc tu as cela, tu as ce

  • Speaker #1

    « Ah ouais,

  • Speaker #0

    trop chouette,

  • Speaker #1

    trop cool,

  • Speaker #0

    j'aimerais trop, machin. » Et puis tu entames une discussion. Mais j'ai jamais eu ce truc-là de « tiens, vas-y, prends-en une, c'est bon » . Non.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y en a qui le font. Enfin, j'y ai déjà été confrontée et il y en a qui le font. Et c'est aussi un des trucs où, parfois, suivant ton cercle social, familial et tout, que tu peux avoir, ça peut être quelque chose qui peut te rebuter aussi à arrêter. Enfin, tu vois, c'est ce que je disais tout à l'heure, où en fait, tu sors du cercle. Mais comme tu dis, je pense aussi que je préférais ne pas... pas appartenir à ce cercle parce que en tout cas...

  • Speaker #0

    De manière temporelle.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Arrêter un petit moment. Le temps de toi aussi t'apaiser et te régulariser dans cet arrêt de cigarette pour te sentir mieux et plus à l'aise avec ça. Parce qu'en fait, c'est un changement de vie aussi que d'arrêter de fumer. On disait, tu changes tes habitudes et ça, ça a la vie très dure, en plus du manque de nicotine.

  • Speaker #0

    T'as un besoin de soutien énorme, en fait, des personnes qui t'entourent. Que ce soit du cercle proche ou du cercle moins proche, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais ce que je trouve hyper bien dans ton cas, c'est que vous fassiez ça en groupe, en fait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Vous êtes plusieurs dans ton entourage très proche, de ce que je comprends, à arrêter ensemble et à des périodes vraiment rapprochées. Donc, c'est chouette.

  • Speaker #0

    Et tu vois, ça en motive peut-être un autre.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est ça qui est cool.

  • Speaker #0

    C'est trop chouette de faire un effet boule de neige comme ça.

  • Speaker #1

    Carrément. Et puis, c'est vrai qu'on n'en a pas trop parlé, mais je ne sais pas si toi, tu y es sensible, mais écologiquement parlant aussi, la cigarette, c'est une cata, en fait. Et à produire, et après, en termes de déchets.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    ça peut aussi, pour des personnes qui sont fumeuses et pour qui la cause écologique parle, ça peut aussi être un moteur pour arrêter. En plus de donner des sous à l'État, ce qu'il le mérite, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    C'est un acte politique finalement. Carrément.

  • Speaker #1

    Mais tout l'est, donc forcément ça l'est. Mais je pense que chacun peut trouver ça ou ses motivations pour arrêter finalement. Et le plus important, comme on disait, c'est de se sentir en adéquation avec soi. Exactement. Est-ce que tu avais des choses à rajouter sur le sujet ?

  • Speaker #0

    Eh bien non, écoute, on a dit quand même pas mal de choses.

  • Speaker #1

    je pense qu'on a abordé pas mal de points en tout cas si on a des auditeurs ou auditrices qui veulent partager leur expérience ou ajouter des choses à ce qu'on a dit voilà vraiment n'hésitez pas les commentaires sur Insta sont faits pour ça sur Youtube aussi vous pouvez participer et

  • Speaker #0

    ça sera toujours un plaisir de pouvoir vous lire en tout cas Alex soutenez-vous les uns les autres soutenez-vous si vous n'avez pas de soutien autour de vous allez en trouver dans ce genre Voilà, de... De petits rendez-vous, je ne sais pas comment dire.

  • Speaker #1

    Oui, mais si, c'est ça. Je pense que même il y a des forums et tout qui existent. Il doit y avoir des groupes de paroles. C'est pareil, je ne sais pas trop comment ça s'appelle, mais j'imagine que ça doit exister. Franchement, aujourd'hui, en 2025, et depuis quelques années maintenant, on a un outil qui s'appelle Internet et qui est incroyable quand on en fait bon usage. Donc, je pense qu'il y a des choses qui existent pour pouvoir s'exprimer et rencontrer d'autres. personnes dans sa région, dans sa ville qui sont aussi dans ce processus.

  • Speaker #0

    Et puis on ne l'a pas dit parce que moi je n'en ai pas fait appel, je n'en ai pas ressenti le besoin mais je pense que si on a besoin de se faire aider, évidemment n'hésitez pas en fait. Ce n'est pas une faiblesse, au contraire, c'est une force énorme de demander de l'aide. à des organismes, à justement des personnes qui sont expertes de cette addiction et qui vont pouvoir donner des outils et un accompagnement peut-être personnalisé, etc.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est vrai qu'on n'en a pas parlé. Ce qui a déclenché, c'est la lecture d'un livre spécifique là-dessus. Mais il y a plein de choses qui peuvent exister. Déjà, avoir un suivi psychologique, ça peut aider à avoir des déclics. Il peut y avoir de l'hypnose aussi. Apparemment, ça marche bien. L'acupuncture aussi, il y a des bons résultats. Après, il peut y avoir aussi des pastilles qui existent. Il y a énormément de choses aujourd'hui qui sont... mise à disposition pour aider les personnes à arrêter de fumer. Donc si vous en avez envie, vous pouvez vous renseigner. Déjà, on parle à votre médecin traitant, ça peut être déjà un premier pas. Si vous ne savez pas par où commencer et où aller, ça peut déjà être sympa d'en discuter avec lui ou avec elle. Merci beaucoup Alex.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir partagé ce moment avec nous. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à en parler autour de vous et sur les réseaux sociaux. Et pour rappel, Le podcast à nous deux, c'est un mardi sur deux.

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Est-ce que tu fumes ? Ancien fumeur ? Jamais touché une clope ?


Aujourd’hui on parle du rapport à la cigarette avec Alex. Pourquoi on a commencé, arrêté ? Continué ?

On parle bien évidemment du tabagisme passif, de l’évolution de l’image de la cigarette au travers des ces dernieres décennies, de tout l’aspect sociale qu’elle apporte et encore pleins de d’autre sujets !


Viens partager ce moment avec nous et découvrir notre regard sur le sujet 🚬


Pauline ✨


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut ! Bienvenue sur le podcast de à nous deux. Personnellement, la cigarette a fait partie de ma vie de façon quotidienne pendant plus de 20 ans. J'ai grandi avec un père fumeur, mon frère, puis les copains, et moi-même. C'était normal de fumer. Ça me donnait même l'impression d'appartenir à un cercle privé. Mais il y a quelques années, j'ai pris conscience que la clope consomme. Aujourd'hui, je suis une fumeuse festive, et je ne suis pas une grosse fêtarde. J'ai pris la clope sociale. J'aime fumer avec ceux qui fument et en buvant un verre. C'est une addiction particulière et on en parle avec Alex. Salut à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'ePodcast. Aujourd'hui, je suis contente d'aborder le sujet de la cigarette parce que c'est un sujet important pour moi et que ça faisait un moment que je voulais en parler. Et je suis d'autant plus contente parce que j'avais lancé des petites annonces de participation sur le podcast sur le compte Instagram et Alex a répondu pour participer à ce thème. Donc merci beaucoup Alex. d'avoir levé la main et d'avoir bien voulu participer sur ce sujet.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Vu qu'on parle de cigarettes, est-ce que tu es fumeuse aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ah, spoil ! Je ne le suis plus.

  • Speaker #0

    Bravo, bien joué ! Plus du tout ?

  • Speaker #1

    Ouais, non.

  • Speaker #0

    Ok, donc ancienne fumeuse.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tac. Est-ce que tu peux nous dire quand est-ce que tu as commencé à fumer ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai commencé à fumer, certains diront très jeune. j'ai, je pense, fumé ma première cigarette à l'âge de 12 ans. Et ouais, je pense que c'est à peu près ça. Et je pense que c'est devenu une habitude assez rapidement. Et donc voilà, j'ai fumé depuis l'âge de 12 ans. J'ai arrêté de fumer pendant ma grossesse, parce que je le voulais. Et mon corps me l'a aussi dit de manière très, très forte, comme quoi c'est très bien fait. J'étais extrêmement nauséeuse. par l'odeur de la fumée.

  • Speaker #0

    Comme quoi, alors que ça faisait partie de ton quotidien.

  • Speaker #1

    Exactement. Et que je me disais que ça allait être très, très difficile pour moi d'arrêter. Bien que pendant une grossesse, on a une volonté qui est différente parce qu'on le fait pour soi, mais on le fait évidemment aussi pour le bébé grandi à l'intérieur de nous-mêmes. Bien sûr. Donc voilà, c'est un peu différent. mais voilà, mon corps m'a rejeter la nicotine et j'avais un super pouvoir, un odorat extrêmement développé, c'est-à-dire que je sentais mon mec fumer quand il était dehors et que j'étais à l'intérieur.

  • Speaker #0

    Wow !

  • Speaker #1

    Et que ça me mettait des nausées. Donc voilà, l'odeur...

  • Speaker #0

    Encore mieux qu'un chien truffé, quoi !

  • Speaker #1

    Ah ouais, ouais. Et donc du coup, ce qui a été chouette, entre guillemets, c'est que l'envie ne m'est pas revenue pendant tout le long de la grossesse. Par contre, elle m'est revenue peu après l'accouchement. Il s'avère que j'ai accouché au printemps et que dès que l'été revient, évidemment qu'il y a les petites festivités qui vont avec, les hauts, les barbecues, etc. Et évidemment, les apéros amènent de l'addiction. Donc, j'ai tenu jusqu'à... Je crois que ma fille avait 18 mois. Non, même plus. Deux ans et demi, je crois. C'est pas mal. Donc, plus les neuf mois de grossesse, à peu près. J'ai fait cet arrêt-là. Et puis, j'ai repris. Mon Dieu !

  • Speaker #0

    Tu es retombée dedans.

  • Speaker #1

    Oui, je suis retombée dedans. Alors, pour l'histoire, j'espère que je peux parler de ça. Tu diras si c'est tabou ou pas. Il s'avère qu'ils ont mis du CBD à la vente de manière légale et que moi aussi, je fumais de l'herbe avant la grossesse, mais que je n'avais plus envie de reprendre cette substance. Mais par contre, le CBD m'a amené en fait une alternative à ça et qu'en fait, mon chéri a commencé à en fumer et ça m'a donné envie en fait. Et je crois que c'est ça qui m'a fait replonger. et j'ai replongé. Petit à petit, tu vois, genre je me disais, je fume, allez, un petit... Le soir, voilà. Et puis le petit le soir, après manger. Et puis après, il y a eu le petit avant manger et après manger. Et puis après, c'est arrivé que finalement, ça a été toute la journée. Et c'est revenu très, très vite. Très, très, très vite.

  • Speaker #0

    De toute façon, je crois que c'est vraiment... De toute façon, c'est une addiction. et mes... Elle est fourbe et agressive, je trouve, cette addiction, parce qu'elle revient extrêmement vite, alors que tu mets des mois, voire des années, voire une vie entière à t'en débarrasser. Moi, aujourd'hui, c'est ce que je disais dans l'introduction du podcast, j'ai vraiment la clope festive et je ne suis pas une grosse fêtarde. Donc, je fume vraiment de façon occasionnelle. Alors que dans le passé, je fumais quotidiennement. Je fumais plusieurs cigarettes par jour. Donc aujourd'hui, j'ai la clope, j'appelle ça la clope festive, en mode, on va boire un verre, je fume une clope. Et en plus, je fume que s'il y a des fumeurs. Parce que sinon, ça va, je n'ai pas envie. Donc j'ai vraiment ce truc social festif, tu vois.

  • Speaker #1

    Et avant, moi, j'en serais, je pense, incapable.

  • Speaker #0

    Oui, il y a beaucoup de gens qui me disent ça. Mais du coup, c'est cool parce que j'ai l'impression d'avoir trouvé un bon... Entre deux, je mets des guillemets, parce que dans tous les cas, fumer, ce n'est pas bon pour la santé. Mais je le mets dans un cadre vraiment particulier, en mode, là, je me fais plaisir. J'ouvre les vannes et je me fais plaisir.

  • Speaker #1

    Oui, comme quand tu passes une soirée et que tu bois un peu d'alcool. Ce n'est pas pour ça que tu bois tous les jours.

  • Speaker #0

    Exactement. Tu ne fêtes pas. Voilà, c'est exactement ça. Donc, vraiment, je l'ai mis dans ce cadre-là. Mais par contre... Là où je voulais en venir, c'est que c'est tenace, dans le sens où c'est une soirée, à l'extérieur, en terrasse, en train de boire un verre, avec des gens qui fument autour de moi. Je suis obligée de fumer. Je n'arrive pas à tenir, tu vois. Et je pense, alors je ne sais pas où tu en es dans ton arrêt de la clope, si c'est récent ou pas, tu nous en parleras si tu en veux en parler. Super. Mais je pense que par contre, quand tu arrêtes... vraiment, ça doit être très dur de continuer à côtoyer des personnes qui fument. Je ne sais pas si ça donne envie ou si ça dégoûte ou quoi, mais ça ne doit pas être simple. Moi, j'ai mon copain qui fume lui au quotidien aujourd'hui et c'est vrai que parfois, il vient me voir, il me fait un bisou et je suis en mode « Ah, mais purée, tu viens de fumer ! » Alors que pourtant, je suis aussi fumeuse et tout, mais il y a encore ce dégoût.

  • Speaker #1

    Donc j'imagine que quand tu fumes en soirée et qu'une personne vient de te taper la bise et qu'elle vient de fumer,

  • Speaker #0

    tu le sens plus finalement ça te dégoûte vachement carrément t'es dedans en fait et ouais c'est aussi en ça que c'est traître cette addiction cette addiction de la clope on va essayer de rester sur du début à aujourd'hui si c'est ok pour toi qu'est-ce qui a déclenché ta première clope vers les 12 ans ?

  • Speaker #1

    ah ouais ça c'est super intéressant parce que je me suis faite cette réflexion C'est que moi, je suis de la génération, je suis née, je suis de 85. Et à cette époque-là, on se posait moins de questions par rapport au côté nocif de la cigarette et de l'impact que ça pouvait avoir sur la santé et encore moins sur la santé des personnes qui vivaient autour. Carrément. Et donc, moi, j'ai vécu avec une... Alors, j'ai perdu mon papa très jeune, donc c'est surtout avec ma maman que j'ai vécu, qui était fumeuse. qui a arrêté de fumer à l'âge de

  • Speaker #0

    65 ans. Super.

  • Speaker #1

    Voilà, pareil, parcours incroyable. Et donc, toute ma jeunesse, j'avais une maman qui fumait dans la maison, tous les jours.

  • Speaker #0

    Tout pareil.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Mon père, pareil.

  • Speaker #1

    Qui fumait dans la voiture, pareil. Voilà. Donc en fait, je pense que je fume depuis que je suis enfant.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est que je suis fumeuse passive, voilà, depuis que je suis toute petite. J'ai deux grandes sœurs qui ont 14 ans et 10 ans de plus que moi et qui ont été fumeuses également. Donc, j'avais aussi cette image-là, bien qu'il y en ait une qui a arrêté assez rapidement, entre guillemets. Mais quand même, j'ai l'image de deux grandes sœurs qui fument également. Grand-parents, grand-mère fumait aussi. Fumait aussi et pareil dans la maison. Et mon grand-père fumait le cigare. On était une famille de fumeurs C'était ta normalité en fait

  • Speaker #0

    Pour toi c'était normal Je comprends, moi c'était pareil Mon père fumait énormément Il fumait vraiment beaucoup Minimum un paquet par jour En grandissant mon frère fumait aussi Aujourd'hui il a arrêté depuis plusieurs années Mais il fumait quand j'étais jeune Ma soeur avec qui j'ai 4 ans d'écart Fumait aussi quand elle était jeune adulte Elle a arrêté aussi Merci. Mais comme toi, j'étais dans un milieu où la clope était là de façon quotidienne, dans la maison. Et depuis que je suis petite, dans la maison, dans la voiture. Même mon père, anecdote, et à son âme, il fumait même aux toilettes. Bien sûr,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc, tu vois, comme toi, fumeuse passive depuis que je suis née. Oui, c'est ça. Et par contre, c'était intéressant que tu dises que ce n'était pas du tout... les mêmes choses qu'aujourd'hui. Effectivement, en rumeur passif, on n'en parlait pas du tout. Et même à l'époque, dans les années 70-80, il y avait vraiment des publicités pour la cigarette, pour dire allez-y, c'est bon pour votre santé, pour votre digestion. Donc effectivement, à les 40 ans, il y a eu une prise de conscience assez importante sur la clope.

  • Speaker #1

    Oui, et tant mieux. Et tant mieux, moi je suis contente aujourd'hui pour ces nouvelles générations. Tu vois, moi je vois les gamins, je vais l'appeler les gamins, je suis vieille, de 20 ans. Tu vois, je trouve qu'il y a vachement moins de fumeurs que moi quand j'en avais 20.

  • Speaker #0

    Ouais, pareil.

  • Speaker #1

    Et je trouve ça génial. Je trouve ça super qu'aujourd'hui, ce ne soit plus une obligation sociale ou que ce soit, tu vois, c'est limite tes fumeurs. Ouais, tu fais chier, entre guillemets, ça pue, t'es obligée de sortir, tu vois. Et c'est limite antisocial maintenant de fumer, tu vois. Tu déranges la plupart des gens finalement.

  • Speaker #0

    Exactement. Il y a vraiment une bascule qui s'est faite. Je ne sais pas de ton côté, mais depuis une dizaine d'années, je dirais. Quand j'ai commencé à travailler dans la société dans laquelle je travaille, genre les post-clubs, on était une dizaine. Ouais. Aujourd'hui, je crois qu'il n'y a qu'une ou deux personnes qui fument. Et c'est là que tu te dis, purée, en dix ans de temps, ça a vachement changé.

  • Speaker #1

    Et c'est génial.

  • Speaker #0

    Franchement, oui. Oui, parce que de toute façon, on n'est pas médecin et tout, mais on n'a pas besoin de l'aide pour dire que la clope, c'est mauvais pour la santé. Exactement. Je crois qu'il y a eu assez d'études pour dire que c'est vraiment...

  • Speaker #1

    Et je ne sais pas s'il y a de vrai côté positif à la cigarette. Non.

  • Speaker #0

    Non, parce que je pense qu'on peut en parler. Il y a beaucoup d'études et je le vois surtout avec mon copain. Je fais mon étude personnelle sur lui. Mais il y a aussi souvent, tu sais, ce truc de je suis stressée, je vais fumer. Oui. Et bon, il y a plusieurs études qui ont prouvé que de fumer, ça te remettait une couche de stress, en fait.

  • Speaker #1

    Ça accélère le rythme cardiaque. Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    En fait, tu ne vas pas te sentir mieux. Et moi, je trouve que c'est assez véridique. En fait, c'est que tu as besoin de t'occuper les mains. Il y a aussi l'addiction à la clope. C'est une addiction particulière dans le sens où tu peux être accro à la nicotine. Ça, c'est une première chose. Mais il y a aussi ce truc de gestuel et d'habitude aussi. Donc, il y a vraiment tout un pan autour de la clope qui fait que c'est ça qui est particulier.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça qui est le plus difficile. Ce sevret de la nicotine, c'est, on va dire, le plus simple, finalement. C'est ce sevret de cette habitude. Et de cette béquille qu'on a l'impression d'avoir finalement dans certaines situations, dans certains contextes aussi, comme on parlait en soirée, tu vois. C'est que quand t'es fumeur, t'as l'air con d'avoir juste ton verre et de pas avoir un truc dans l'autre main, quoi, tu vois. Et d'aspirer de la fumée, tu vois.

  • Speaker #0

    Et jouer avec,

  • Speaker #1

    et c'est cool.

  • Speaker #0

    C'est débile, on dit comme ça, mais c'est une vraie réalité,

  • Speaker #1

    quoi. Mais complètement, mais tu dis, c'est ça, c'est s'occuper les mains. Et donc oui, ce qui est le plus difficile, c'est de se défaire de cette habitude-là, en fait, et de trouver autre chose. Pour moi, j'en suis là. Alors,

  • Speaker #0

    venons-en. Depuis combien de temps est-ce que tu as arrêté ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai arrêté, ça fait quatre semaines.

  • Speaker #0

    C'est génial.

  • Speaker #1

    Ça fait quatre semaines, oui.

  • Speaker #0

    Et comment tu te sens ?

  • Speaker #1

    Je me sens hyper fière. Trop bien. Ça, c'est un truc, voilà. C'est vraiment quelque chose que j'avais ressenti déjà, tu vois, quand je te disais la première fois où j'avais arrêté et que justement, je retrouvais les copains qui fumaient, etc. Et là, je me disais, mais non, mais qu'est-ce que je me sens libre de ne pas fumer, de ne pas avoir à penser, à avoir du feu, à avoir mes clopes dans la poche, tu vois. De rien, c'est une espèce de petite charge mentale parce que... Moi, je fumais du tabac à rouler. Donc, pareil, tu as du tabac, mais imagine, tu n'as plus de feuilles. C'est logique.

  • Speaker #0

    C'est pif aussi.

  • Speaker #1

    Non, mais grave. Ça te met un stress, tu vois, de ne pas oublier ça à la maison parce que tu sais que sinon, ta soirée, elle va être gâchée,

  • Speaker #0

    quoi, tu vois. Mais ça, c'est un vrai truc où tu es vraiment... Donc, tu es dépendant de la clope, mais tu te mets aussi dans des états de fou. Genre le matin, si tu te lèves, déjà t'as pas eu ta clope parce que t'en as plus, t'as oublié d'en racheter la veille, c'est chiant. Et puis t'es en mode, purée, faut que je me dépêche avant d'aller au taf, d'aller au bureau de tabac. T'es vraiment esclave en fait de ton addiction.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. C'est fou. Ça dicte ta vie et mine de rien, je dis pas que tu ne penses qu'à ça.

  • Speaker #0

    Presque quoi. C'est en fond, tu vois, j'ai l'impression que c'est comme un logiciel qui est là en fond et qui tourne.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Il y a des moments... La prochaine pause clope, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça. Que je respire. C'est ça, t'attends que ça. En mode, moi, je vais aller prendre l'air. Tu parles, t'es tombée à zé.

  • Speaker #1

    J'ai besoin de respirer, là. De faire une pause.

  • Speaker #0

    Je m'arrête les poumons.

  • Speaker #1

    Complètement contradictoire.

  • Speaker #0

    Mais ça permet aussi, je pense, et c'est normal, de se déculpabiliser, parce qu'on sait que fumer, c'est de la merde. Mais ça permet de se déculpabiliser en en rigolant et tout. Du coup, je t'ai coupé.

  • Speaker #1

    Non, il n'y a pas de souci. Donc, ça fait quatre semaines que j'ai arrêté de fumer. Alors, c'est grâce à moi en premier lieu. Mais aussi, c'est grâce à un ami qui s'appelle Pierre, qui a arrêté de fumer. Alors, je pense qu'il a arrêté de fumer genre quatre semaines avant moi ou trois semaines avant moi. Il y a mon chéri qui s'est mis à arrêter de fumer une semaine avant moi. Et donc, j'ai arrêté une semaine après mon chéri. Donc, évidemment que c'est... beaucoup plus facile quand on est en couple et que les deux arrêtent. Ça, c'est évident, je pense. Ça faisait un moment qu'on y pensait, qu'on en parlait, qu'on se disait qu'on aimerait bien ne serait-ce que diminuer ou machin. Alors, moi, j'arrivais à ne pas trop fumer, mais j'avais quand même besoin de cette clope après manger. Donc, ça m'était difficile d'arrêter complètement. Et Pierre a arrêté. Je pense avec sa volonté, évidemment, mais il a lu un bouquin. Alors, c'est le bouquin que tout le monde parle pour arrêter de fumer, qui s'appelle « La méthode simple pour en finir avec la cigarette » , je crois.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    C'est d'Hélène Carr. Et donc, Pierre l'a lu et a arrêté de fumer. J'ai trouvé ça incroyable. Je lui ai dit « Prête-moi ce livre » . Donc, j'ai mis un petit moment. avant de me lancer, parce que je me suis dit que si je me lance dans le bouquin, il est tout petit, il est très fin, il se lit très, très vite. Je me suis dit que si je le commençais, il fallait que je le finisse rapidement et que je ne le laisse pas traîner. Voilà. Et ça, je pense que c'est à peu près à la même période où je réponds à ta demande de participation au podcast sur la cigarette.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc, si tu veux, ça me trotte. Et je dis, bon, allez, j'ai envie d'en parler. J'ai envie de parler de mon expérience, de ma réflexion autour de tout ça. Donc, on se met en lien, tout ça, et on décide de la date de cet enregistrement. Et je t'avoue que j'ai pris la date la plus éloignée possible en me disant si j'arrive à arrêter de fumer au moment de l'enregistrement, ce serait merveilleux.

  • Speaker #0

    Et regarde, on aurait pu le faire un mois plus tôt.

  • Speaker #1

    Incroyable. Ouais, mais j'ai moins de recul sur la chose. Là, j'ai des trucs à dire sur les quatre semaines qui viennent de passer. Et voilà, et donc secrètement, tu vois, je m'étais donné un peu ce challenge, entre guillemets. Et en même temps, je me disais, si je n'y arrive pas, ce n'est pas grave. J'aurai des choses à dire quand même sur ma relation à la cigarette. Et pour dire, je ne l'ai dit à personne. Je ne l'ai dit à personne. les premières qui ont été informées C'est mon chéri et un copain qui étaient là lundi dernier. Et ça fait un moment qu'on avait calé cette date-là.

  • Speaker #0

    C'était vraiment,

  • Speaker #1

    oui. Donc, tu vois, je l'ai dit quatre jours avant.

  • Speaker #0

    Qui est trop bien. Je suis contente de participer à cette arrêt de cigarette.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, merci à toi. Quand tu vois les choses, elles n'arrivent pas... Les plans d'art s'alignent. Voilà, les choses s'alignent. Et pour finir également, tu vois, ce début d'année a été compliqué pour moi au niveau personnel, pour beaucoup de choses. Ça a remu beaucoup en moi. Il y a beaucoup de remises en question, etc. Donc, c'est une période qui n'est pas facile. J'arrive à m'en sortir là aujourd'hui. Mais au moment où j'arrête, il y a quatre semaines, je ne suis pas au top de ma forme. Et je me suis posé la question, mais pourquoi je m'inflige ça en cash ? Est-ce que c'est le bon moment ? Oui. Arrêtez. Et j'ai envie de dire, s'il y en a certains qui se posent la question, est-ce que c'est le bon moment ? Il n'y a jamais de bon moment, il n'y a jamais de mauvais moment, en fait. C'est quand on le sent. Et même si on est en période de stress, même si on est en période d'examen, même si on est en période, je dis n'importe quoi, de grosse remise en question et de machin, mais qu'on se le sent, il faut le faire. il faut se lancer. Et j'ai envie de dire, même, tu vois, c'est arrivé finalement au meilleur moment de ma vie, dans le sens où au moins, je suis fière de ça. J'ai une estime de moi-même qui est un peu basse en ce moment. Et finalement, il y a ça qui vient me dire que, hé, au moins, tu fais un truc cool.

  • Speaker #0

    Tu vois ce que tu sais faire ? Voilà.

  • Speaker #1

    Et ça, tu vois ? Et donc, finalement, ça amène aussi, tu vois, une fierté. et une confiance en soi qui va aider pour les autres choses derrière.

  • Speaker #0

    Évidemment, c'est sûr, parce que tu te dis, je suis en train de réussir quelque chose, en fait, qui me paraissait insurmontable. Et ça, c'est beau et franchement, bravo, parce que je pense que c'est hyper dur d'arrêter avec ce type d'addiction. Et en plus, si je comprends bien, tu as un peu arrêté du jour au lendemain. T'as pas fait de base de transition ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Parce que ça aussi, il y a des personnes qui préfèrent faire en douceur, de réduire. Petit à petit, j'enlève une clope. Pendant 15 jours, j'enlève une première clope. Et puis, les 15 jours suivants, je fais un bon voilà. Chacun fait à sa sauce, en fait. Et je pense qu'il y a ça aussi qui est important. Il y en a qui vont... Enfin, il faut s'écouter et il faut faire comme on le sent, en fait. il y en a qui vont se dire non je crois que pour moi il vaut mieux que j'arrête du jour au lendemain

  • Speaker #1

    Pour moi,

  • Speaker #0

    on va faire dans la douceur et on va y aller tranquille. D'autres, ça va être en middle. L'important, c'est... L'épisode n'est pas non plus là pour dire « Faut arrêter de fumer » . Chacun fait ce qu'il veut. Vous êtes tous adultes. Normalement, on est adultes quand on fume parce qu'on n'a pas le droit d'acheter à moins de 18 ans. Non,

  • Speaker #1

    et puis,

  • Speaker #0

    on le sait que c'est dur. Voilà, on sait que c'est dur. Et moi, la première, je n'arrive pas à vraiment arrêter, même si c'est de l'occasionnel. Je suis toujours fumeuse occasionnelle. Donc, vraiment, il n'y a pas... On est... pas du tout un épisode pour dire « il faut arrêter de fumer » . C'est vraiment un épisode pour raconter l'expérience avec la clope. Et je sais à quel point c'est difficile. Moi, mon papa a fumé toute sa vie. Il est décédé jeune aussi. Il est décédé à 62. J'ai un petit bug. 61-62. Bon, la clope l'a clairement pas aidé. Et pourtant, je sais qu'il a essayé d'arrêter de fumer je ne sais combien de fois, mais il n'y arrivait pas. On comprend quoi. Chacun fait comme il peut et comme il veut aussi.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, ce livre m'a beaucoup aidée. Il est très simple. Il ne faut pas s'attendre à un truc hyper complexe et hyper détaillé. Il n'est pas culpabilisant.

  • Speaker #0

    Ça, c'est chouette aussi. Oui, c'est bien. Et voilà,

  • Speaker #1

    il y a des choses très concrètes. Pareil, ce que je trouve rigolo, entre guillemets, dans ce livre, il dit bien qu'il ne faut pas arrêter avant d'avoir fini le livre. En gros, c'est que tu lis un bouquin sur l'arrêt de la clope tout en fumant des clopes.

  • Speaker #0

    Et c'est limite,

  • Speaker #1

    il parle de clopes, tu fais, ah ouais, j'ai envie trop d'en fumer une. Tu sais,

  • Speaker #0

    c'est comme quand tu regardes un film où il serait que tu vois les gens fumer. Et là, tu te dis, vas-y, je vais m'en griller une tout de suite. Après, j'en peux plus. Ouais, ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Donc, c'est pour ça qu'en soi, voilà, je disais, il n'est pas culpabilisant.

  • Speaker #0

    C'est cool.

  • Speaker #1

    Et en gros, c'est toi qui décides, entre guillemets, quand est-ce que tu arrêtes. Tu peux décider de ne pas finir le livre, tu vois. je pense qu'à partir du moment où tu décides de le lire c'est qu'il y a une volonté derrière. Donc, il faut profiter de cet élan, de ce tremplin, pour se lancer.

  • Speaker #0

    Au moins essayer. Après, je sais que ça fait aussi partie du chemin pour peut-être arrêter plus tard. Exactement.

  • Speaker #1

    Et il le dit bien aussi, ouais.

  • Speaker #0

    Ok. Non, mais c'est cool de le dire parce que, bah oui, tu vas peut-être essayer et pendant deux mois, bah, t'as réussi à arrêter et puis tu replonges et puis, bah, tu replonges pendant, j'en sais rien, six mois, un an et puis, hop, après, bah, tu vas re-avoir ce déclic d'arrêter et puis peut-être que là, ce sera la bonne en fait.

  • Speaker #1

    Donc, suite à ça, j'ai arrêté d'un coup et je me suis pris une application qui est gratuite. J'ai juste la version gratuite, donc j'ai très, très peu de choses sur cette appli. Mais il y a quand même le décompte des jours. Donc, c'est pour ça que je peux te dire que ça fait tant de jours et que je n'ai pas fumé tant de cigarettes. Donc, je suis à plus d'une centaine de cigarettes que je n'ai pas fumé, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est trop bien.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est pareil, ça motive. c'est des choses toutes bêtes mais Aujourd'hui, on a des outils qu'on n'avait pas avant aussi. Parler de changer les habitudes. Moi, j'en suis à... Alors, je mâche beaucoup de chewing-gum Hollywood. J'ai besoin d'occuper ma bouche. Donc, je ne dis pas que c'est la meilleure des choses non plus, mais je me dis que ce n'est pas...

  • Speaker #0

    Ça sera moins pire que les goudrons. Voilà.

  • Speaker #1

    Et j'ai également, tu vois, on parle de cette cigarette festive. Moi, pour ce genre de moment, j'ai une vapote. où je mets du e-liquide où il n'y a pas de nicotine, surtout pas, parce que sinon ça me ferait replonger. Mais en tout cas, j'ai ce truc-là d'aspirer un truc, de cracher de la fumée et de te la péter en société avec ta fumée.

  • Speaker #0

    Je vois très bien. Mais il y a aussi un autre truc, on parlait de l'application, en disant que ça va dire tes jours, ça va dire le nombre d'années de vie que tu gagnes et tout. Il y a quand même un gros truc important sur la clope qui peut aider à arrêter, c'est... le coup aujourd'hui. Bon alors l'État a mis ça en place et je pense que ça a franchement aidé ou soumis beaucoup de personnes à arrêter. Ça dépend le regard qu'on a dessus. Mais un paquet de clopes aujourd'hui, ça coûte cher.

  • Speaker #1

    C'est galéchant. C'est hallucinant.

  • Speaker #0

    C'est trop cher. Donc ça aussi c'est quelque chose qui je pense, encore une fois, motive ou pas mais soumet aussi les personnes à arrêter. Parce que je crois que le papier, il est à 13 balles aujourd'hui, 12 ou 13 euros, c'est énorme.

  • Speaker #1

    Oui, moi, j'en étais à 20 balles si j'achetais les feuilles et les roulés. Donc oui, c'est clair que c'est une motivation au niveau économie. Et aussi, moi, j'avais une motivation de me dire, c'est de l'argent que je ne donne plus à l'État. Bon, ça,

  • Speaker #0

    c'est notre relation.

  • Speaker #1

    Au passage. Ça peut être pas mal de voir ça de ce point de vue-là.

  • Speaker #0

    Carrément. Du coup, on a abordé le sujet de ton arrêt de clope. Et je me posais une question qui est une double question, qui est la question de, c'était quoi tes motivations pour continuer à fumer quand tu étais fumeuse ? Pourquoi est-ce que tu continues à fumer ? Je peux aussi répondre à cette question. Et bah, quelles ont été tes motivations pour arrêter ? Qu'est-ce qui a fait ? mis à part le livre et tout, mais comme tu disais, il y avait quand même un cheminement en amont. Est-ce que tu pourrais nous en parler et expliquer un petit peu tout ça ? Pourquoi est-ce qu'on fume, en fait ? Et pourquoi est-ce qu'on se dit, je vais peut-être arrêter ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. Eh bien, les motivations, au départ, elles sont essentiellement sociales. C'est-à-dire que j'ai commencé à fumer avec des personnes qui étaient un peu plus âgées que moi, déjà. et que tu as envie de t'intégrer à ce groupe. Je me souviens très bien que c'était dans un centre de vacances et qu'en effet, pour pouvoir traîner avec ces personnes-là, je devais un peu faire comme elles, tu vois. C'était essentiellement des filles. Donc voilà, il y a ça. Et puis après, collège, lycée, c'est évidemment appartenir à ce groupe cool,

  • Speaker #0

    tu vois,

  • Speaker #1

    qui fume. Et puis après, quand j'ai arrêté avec la grossesse et que j'ai repris derrière, là, ça a été une motivation un peu haute. C'est-à-dire, déjà, c'était pour fumer du CBD. Donc, il y avait retrouvé un petit peu les sensations ou des goûts similaires à l'herbe. Et aussi, retrouver cette impression de, comme on disait, tu vois de...

  • Speaker #0

    je ne sais pas si ça se dit,

  • Speaker #1

    de soupape, ou en tout cas, en étant jeune maman. Voilà, pour décompresser. Étant jeune maman, ben voilà, t'es soumise à des moments de craquage, des moments où t'as envie de souffler, de te retrouver 5 minutes toute seule. Et en effet, c'était ce besoin-là, tu vois, d'aller sur le balcon et de prendre 5-10 minutes pour fumer.

  • Speaker #0

    C'était 5-10 minutes pour toi aussi. Oui, c'est ça. Et pour avoir l'impression de respirer.

  • Speaker #1

    C'est ce que je disais, c'est que des fois, quand on a envie d'une clope, c'est qu'en fait, on est dans un état de stress, d'anxiété, de machin, qu'on a envie de retrouver son calme et de finalement faire cette respiration-là de gonfler tes poumons et de tout. tout recracher. Sauf que là, tu le fais avec de la nicotine et avec toutes les substances toxiques qu'il y a dans les cigarettes.

  • Speaker #0

    C'est vraiment le besoin d'avoir une pause mentale. C'est le prétexte de se dire qu'il faut que je fasse quelque chose pendant cette pause. Je vais fumer. C'est un peu ça.

  • Speaker #1

    On ne nous a pas appris à déconcréter ou à juste rien faire. Ou ne serait-ce que... Tu vois, de se poser et de prendre trois grandes inspirations, tu vois, et de faire... Tu vois, et de souffler, et de souffler justement toute ton anxiété, toute ton énergie négative, tu vois, dont tu as besoin de te relâcher à ce moment-là, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Parce que finalement, la clope ne va pas te permettre de mieux respirer et de te calmer, comme on disait tout à l'heure, finalement, tu vois. Tu vas avoir cette impression-là, mais finalement, la situation sera la même.

  • Speaker #0

    Et donc,

  • Speaker #1

    après, les motivations qui m'ont donné envie d'arrêter, alors, il y a ma fille, qui a été une grande, grande source de motivation. Elle est là d'aujourd'hui, si tu veux bien le dire. Bien sûr, elle a 7 ans.

  • Speaker #0

    Elle a 7 ans en compte.

  • Speaker #1

    Exactement. Et elle est tout à fait capable de te dire, maman, la cigarette, ce n'est pas bien. C'est pas bien de fumer

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc, oui, quand ta fille de 7 ans te dit ça et que tu lui dis « Oui, je sais, ma fille, je sais, c'est pas bien de fumer. Tu ne fumeras pas quand tu seras plus grande. Mais moi, je continue de fumer. »

  • Speaker #1

    Je te le dis, on fume une clope, OK ?

  • Speaker #0

    Aïe, aïe, aïe. C'est horrible, tu vois. Et c'est dur, cette culpabilité-là. Et je compatis avec ces personnes qui vivent ça aujourd'hui, tu vois, et qui sont dans cette contradiction de... de se dire que ce n'est pas bien de fumer, mais je n'y arrive pas et que c'est dur. Donc oui, aujourd'hui, j'ai la fierté de dire que j'ai arrêté, grâce en effet à cette petite fille qui me regardait droit dans les yeux en me disant que ce n'était pas bien. Et je le fais pour moi, évidemment. Je le fais pour moi, cette envie de ne pas réduire mon espérance de vie. Parce que j'ai envie de vivre le plus longtemps possible et que la cigarette, on le sait, ça réduit ton espérance de vie.

  • Speaker #1

    Et en quatre semaines, est-ce que tu sens déjà des effets ? Alors que ça soit négatif ou positif, parce que ce n'est pas facile d'arrêter. Est-ce que sur du positif, tu sens des améliorations côté respiratoire, côté santé de la peau aussi ? Parce que de fumer, ça te bouche aussi les pores de la peau et souvent la peau est moins... « Belle » , je me dis même. Bon, voilà, ça vieillit aussi la peau, tes cheveux, ils sentent mauvais. Bon, il y a plein de choses, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, oui, bien sûr. Les effets immédiats, entre guillemets, c'est évidemment l'odeur que tu portes, en fait. Et qu'en effet, après avoir fumé, aller faire un bisou à ma fille, tu vois, je le sentais même moi-même, tu vois, que bon... Elle devait se dire, oh, elle pue maman.

  • Speaker #1

    Maman, tu pues là.

  • Speaker #0

    Ah ouais, maman, tu pues la clope. Donc, ouais, ça, c'est un effet immédiat, en fait, d'avoir cette liberté, entre guillemets, de me dire, je peux aller faire un bisou à ma fille dès que j'en ai envie, et à mon chéri aussi, et puis aux personnes qui sont non fumeuses aussi. J'avais une espèce de culpabilité en étant fumeuse, tu vois, de faire la bise, ne serait-ce que ça, à des personnes qui ne fument pas. Et de me dire, ils doivent sentir, tu vois, le tabac froid qui est sur moi, machin. Donc ça, c'est clair que c'est un effet immédiat. Voilà. Et l'odeur sur les doigts, l'haleine et sur tes vêtements. Ensuite. Après, je ne suis pas une fille qui regarde trop sa peau et qui fait attention à tout ça. Donc, je ne peux pas te dire. Il faudrait dire ça à mon chéri. Un éclat nouveau, peut-être. Mais sûrement que ça a un effet. Absolument.

  • Speaker #1

    Tu ressens quelque chose ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'ai l'impression que j'avais déjà un bon odorat, même quand j'étais fumeuse, en fait. Bon, peut-être que c'est un peu prétentieux, n'a part, j'en sais rien. Mais en tout cas, je n'ai pas senti de différence par rapport à ça, par rapport à l'odorat et le goût, qui sont évidemment liés. Mais je crois que mon chéri, oui, il a ce truc-là. Donc oui, après quatre semaines, cinq semaines,

  • Speaker #1

    on peut déjà avoir un genre de retour, peut-être. C'est pour ça que je te pose la question, parce que c'est... nouveau le fait que tu arrêtes et de fumer mais c'est aussi pour dire que en fait en peu de temps on redécouvre déjà des sensations que la clope avait mis sous le tapis fortement quoi donc je trouve ça cool aussi tu vois que tu puisses en parler et d'avoir un retour d'expérience frais pour des personnes qui peut peut-être ça va les motiver aussi alors c'est peut-être des trucs bateau qu'on dit mais effectivement ça relève aussi de choses très simples ou bah oui tu vas aller faire un bisou à ta fille quand tu as envie et sans qu'elle te fasse de remarques que tu puis la clope quoi

  • Speaker #0

    Ou elle est pas déjà guide à un copain ou une copine qui ne fume pas et ne pas avoir cette culpabilité de lui faire sentir ce tabac froid.

  • Speaker #1

    C'est clair. Je pense qu'il y a plein de petites choses comme ça qui sont importantes et dont on ne se rend même plus compte.

  • Speaker #0

    Oui, et puis comme je disais tout à l'heure, cette charge mentale. Tu vois, moi, quand je sors aujourd'hui, je n'oublie pas mon paquet de chewing-gum. Du coup...

  • Speaker #1

    T'as la charge du chewing-gum maintenant.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Je suis esclave du chewing-gum aujourd'hui. Mais j'espère que bientôt, tu vois, si j'avais pas de chewing-gum, c'est pas grave, tu vois. Mais ça enlève quand même cette charge mentale. Moi, j'avais toujours ma sacoche avec mes papiers, etc. Et j'avais ma sacoche de tabac à rouler, quoi. Tu vois ? Et aujourd'hui, j'ai plus de sacoche de tabac à rouler. Et je n'ai pas ce stress de me dire, il ne faut pas que j'oublie, tu vois, avant de partir en soirée ou quoi, tu vois. Et après, au niveau respiration, j'ai l'impression d'avoir retrouvé un petit peu de souffle, mais c'est peut-être dans ma tête. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    C'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Mais on va dire que oui. Oui, oui, je respire mieux.

  • Speaker #1

    Mais je crois que ça me prend. c'est un petit peu plus long, l'histoire respiratoire. Il me semble que c'est des effets qui arrivent deux, trois mois après. Mais bon, après, chaque corps est différent. Donc parfois, on le ressent tout de suite. Donc, pas de jugement là-dessus.

  • Speaker #0

    Et les effets au niveau psychologique sont vraiment très, très forts. Et je pense que ça, c'est un des effets les plus puissants. C'est la confiance en soi que tu retrouves. Et l'estime que tu as de toi et cette fierté quand tu es en société, quand tu es en soirée et que tu vois les autres qui fument et me dire ça y est,

  • Speaker #1

    j'ai plus de rentable.

  • Speaker #0

    Eh ouais, ça y est. Et si ça peut aider, moi je sais qu'il y a une phrase qui m'a marquée dans le bouquin et c'est devenu un espèce de mantra auquel je m'accroche énormément, c'est les fumeurs. m'envie. Tous les fumeurs, je pense, on va dire 90% des fumeurs rêvent d'arrêter. Et aujourd'hui, ces personnes-là m'envient aujourd'hui d'avoir arrêté de fumer. Alors, c'est peut-être un peu égoïste de ma part, mais en tout cas, ça m'aide énormément.

  • Speaker #1

    En même temps, tu l'as fait pour toi.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça. C'est pas égoïste, c'est juste que tu l'as fait pour toi. Donc non, franchement, c'est hyper beau et hyper bien que tu le dises. Et justement, quand tu croises des personnes en soirée qui, eux, fument, comment est-ce que toi, tu te sens ? Est-ce que tu n'as pas trop envie ? Est-ce que quand même ça t'attire et tu te dis, il faut vite que je m'en aille parce que ça me tente trop ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai essayé de me confronter assez rapidement à ces situations-là, un peu de titillement. C'est-à-dire que dès le premier jour où j'ai arrêté de fumer, Le soir, j'ai bu une bière. Souvent, quand tu bois une bière, quand t'es fumeur, la clope, elle vient avec. Et là, je me suis dit, vas-y, je me challenge direct. Le premier jour, en fin de journée, je me suis bu une bière. Et ça a été dur. Ça a été très, très dur. Mais je l'ai fait. Et assez rapidement aussi, je ne me suis pas interdit d'aller en soirée. Moi, je sais que mon chéri, par exemple... La première semaine, on est allé à un petit festival et il n'a pas bu du tout. Alors que pareil, on ne boit pas énormément, mais on boit au moins une ou deux bières dans la soirée. Et là, il n'a pas bu d'alcool parce qu'il avait trop peur que ça lui donne envie. Et donc voilà, comme on disait, chacun fait en fonction de ce dont il se sent capable finalement. Et moi, j'ai voulu aller directement... Dans le dur. Voilà, en me confrontant à ça. Et aujourd'hui, en soirée, ça peut me donner envie, mais ça dure très très peu. La fierté que j'ai de ne plus fumer est plus forte. Et ce mantra, comme je te disais, il m'aide énormément. Les fumeurs m'envient. Et en gros, c'est presque, je me la pète, à ne pas. dégager de la fumée aussi, tu vois, en buvant ma bière et ne pas avoir besoin. Bon, comme je te dis, j'ai cette béquille encore un petit peu avec la vapeur,

  • Speaker #1

    mais je l'utilise très, très peu.

  • Speaker #0

    Je tire deux petites lattes et après, je la laisse dans la poche, je la sors peut-être une ou deux fois, tu vois, vraiment, voilà.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est bien, c'est un chouette parcours quand même que tu nous racontes et comme quoi, c'est possible et en plus, ce qui me fait... d'autant plus hallucinée, c'est que tu as arrêté du jour au lendemain et qu'en plus, tout de suite, tu t'es dit, je vais déjà me mettre dans toutes les situations où j'aurais bien envie. C'est ça.

  • Speaker #0

    Excellemment, apparemment,

  • Speaker #1

    c'est ce qui marche pour toi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Mais c'est, comme je disais, chacun est différent.

  • Speaker #1

    C'est ça, chacun fait à sa manière. Mais je pense aussi que ce qui peut être dur, c'est... Il y a beaucoup de personnes, je pense, qui ont la clope sociale et qui ont commencé à fumer pour être dans un groupe, pour être cool. Enfin voilà, comme on disait un petit peu tout à l'heure, ce qui est, je pense franchement, le cas d'énormément de personnes. Et du coup aussi, d'arrêter de fumer, tu peux te sentir un peu exclue du groupe. Je donne un exemple, mais dans ton groupe d'amis, tout le monde fume. Toi, t'arrêtes, t'arrives à arrêter, tu t'y tiens. Bon, en soirée, tout le monde va aller sur le balcon pour s'en griller une et puis toi, tu vas rester tout seul sur le canap' à attendre les autres. Donc, c'est vrai qu'il y a aussi, mine de rien, il y a tous ces trucs sociaux, psychologiques, où on sait que potentiellement, on peut se retrouver seul. Parce que si on n'a pas la force d'aller sur le balcon avec eux sans fumer, et puis d'entendre les réflexions, « Vas-y, prends-en une, ce n'est pas grave. » Parce qu'il y a ça aussi, il y a la pression, comme avec l'alcool. J'ai fait un épisode sur le rapport à l'alcool. Pour moi, c'est la même pression qu'on peut te mettre en disant, « Oh mais c'est bon, là tu t'en grilles une, allez, c'est bon, ça fait six mois que t'as arrêté, tu peux bien te le permettre. »

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Bah non, en fait. Parce qu'il y a trop le risque de me dire « Déjà, je vais, désolé, mais je vais niquer mon challenge personnel, entre guillemets. » Ouais. Et puis, j'ai le risque de retomber dedans. Enfin, tout le monde, effectivement, je me rends compte de la chance que j'ai d'arriver à fumer que de façon occasionnelle et de ne pas retomber dedans de façon quotidienne. Parce que quand j'en parle aux gens, tout le monde me regarde avec des yeux en mode « Ah ouais ? » Genre, t'y arrives, et j'ai une copine à force, qui elle était vraiment fumeuse au quotidien, elle a arrêté, et elle me disait « Bon, je vais essayer de faire comme toi et de faire que la clope occasionnelle. » Et maintenant, elle y arrive. Alors quand on se voit toutes les deux, elle se tape le paquet. Du coup.

  • Speaker #0

    Et ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Parce que par contre, je sors pas énormément, mais quand je sors, on achète un paquet pour la soirée. Parce que bon.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    bah oui. Mais c'est vrai que je me rends compte qu'il n'y a pas beaucoup de personnes qui arrivent à avoir... Alors, je ne dis pas que c'est bien aussi. Moi, c'est vrai que je vis très bien avec ça parce que c'est tellement occasionnel. Ça m'arrive peut-être une fois par mois à te fumer. Donc, pour moi, c'est vraiment très occasionnel. Mais je me sens, entre guillemets, aussi chanceuse, tu vois, comme toi, de me dire, en fait, c'est moi qui choisis. Oui, tu n'es pas dépendante. C'est ça, je ne suis pas dépendante parce que je peux aussi faire des soirées avec des personnes qui sont non fumeuses. et j'ai aucun problème, à aucun moment je vais avoir envie Mais effectivement, par contre, je suis dépendante de ce truc de quand les autres fument autour de moi, j'y suis. C'est dur, quoi.

  • Speaker #0

    C'est trop tentant. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vraiment tentant.

  • Speaker #0

    Et je serais curieuse de savoir, du coup, dans l'épisode, parce que je ne l'ai pas écouté, l'épisode sur l'alcool. Du coup, en effet, quand tu es en soirée, que toi, tu n'as pas envie ou que tu ne bois pas d'alcool et qu'il y a les autres qui te disent, allez, bois un verre, etc. Est-ce que vous en avez conclu quelque chose dans votre discussion ?

  • Speaker #1

    En fait, pas forcément. Moi, j'en ai conclu qu'on ne te mettait que en France, parce que je parle de ce que je connais et j'ai vécu qu'en France. Il y a un truc avec l'alcool. Je trouve qu'il y a une pression sociale avec l'alcool. C'est que déjà, on va proposer de boire un pot ou de boire un verre d'alcool pour tout et pour rien. Il fait beau, vas-y, viens, on sort, on va se boire un verre. Et tu vois, c'est sous-entendu, on va boire un verre d'alcool. Et que quand toi, tu arrives au bar et que tu commandes ton jus de tomate, et ça, je parle vraiment d'expérience. très réelle de ce que je vis parfois, où j'arrive et tout le monde prend sa bière, son vin, et que moi je dis « Oh, j'ai une tomate ! » T'as toute la tablée qui se retourne comme ça sur moi. Et enceinte ? Pourquoi ? Tu prends pas un verre ? Et je suis là genre « Bah non, j'ai pas envie. » « Ah bon ? Ah bon, bah toi tu vas ? » « Bah Pauline, alors ? »

  • Speaker #0

    T'as pas eu le « T'es enceinte ? »

  • Speaker #1

    Non, alors, parce que je souhaite pas avoir d'enfant, et ça, beaucoup de gens le savent beaucoup. Je pense que si j'avais changé d'avis, il le saurait.

  • Speaker #0

    Ouais, mais bon, t'as toujours eu des phases indélicates.

  • Speaker #1

    Tu sais,

  • Speaker #0

    qui met les pieds dans le plat, tu vois. Alors que justement, c'est pas le sujet à aborder dans ce genre de situation. Clairement.

  • Speaker #1

    Clairement pas. Mais oui, j'ai déjà eu des trucs où, en fait, parfois, j'ai eu besoin de me justifier. De pourquoi est-ce que je voulais pas boire ? Et en fait, c'est chiant aussi parce que... Mais bon, ça, c'était moi qui voulais me justifier, mais parce que je me sentais mal aisée, tu vois. L'année dernière, j'ai eu une période compliquée. Du coup, j'avais un anxiolytique léger, mais anxiolytique quand même. Donc du coup, j'étais en mode, je ne veux pas boire d'alcool avec. Et on a fait quand même quelques soirées avec des amis. Et tu vois, tout de suite, je me justifiais en disant, non, je ne prends pas d'alcool parce que là, j'ai un traitement anxiolytique. Et j'osais pas. Tu vois, j'étais en mode, vite, il faut que je me justifie. Et pour la clope, quelle excuse est-ce qu'on peut avoir ?

  • Speaker #0

    La grande des excuses, c'est de dire « je n'ai pas envie de fumer, je n'ai pas envie de m'intoxiquer » . Et après, je me pose la question de vraiment si j'étais confrontée constamment par les mêmes personnes à des soirées, je me poserais la question de « est-ce que j'ai vraiment envie d'aller à ce genre de soirée ? » avec ce genre de personnes. Je mettrais de côté, si la volonté est un peu friable et un peu fragile, je pense qu'au début, il vaut mieux se protéger de ça quand même.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai eu la chance de ne pas avoir ce genre de personnes. Au contraire. Soit les gens ne disent rien parce qu'ils sont fumeurs et qu'ils culpabilisent et qu'ils font « Ah, c'est bien ! » Et je ne leur en veux pas du tout. C'est normal qu'ils se comprennent. Et même limite, je ne le dis pas en fait. Tu vois, je n'ai même pas le besoin de dire « Ah, j'ai arrêté de fumer ! » « Ah, je vais passer la soirée, je n'ai pas fumé ! » Non, je n'ai pas envie de me la péter avec ça. Par contre, oui, si on me dit « Ah, tu ne fumes pas ? » « Ben non, j'ai arrêté de fumer. » Ah bon, donc tu as cela, tu as ce

  • Speaker #1

    « Ah ouais,

  • Speaker #0

    trop chouette,

  • Speaker #1

    trop cool,

  • Speaker #0

    j'aimerais trop, machin. » Et puis tu entames une discussion. Mais j'ai jamais eu ce truc-là de « tiens, vas-y, prends-en une, c'est bon » . Non.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y en a qui le font. Enfin, j'y ai déjà été confrontée et il y en a qui le font. Et c'est aussi un des trucs où, parfois, suivant ton cercle social, familial et tout, que tu peux avoir, ça peut être quelque chose qui peut te rebuter aussi à arrêter. Enfin, tu vois, c'est ce que je disais tout à l'heure, où en fait, tu sors du cercle. Mais comme tu dis, je pense aussi que je préférais ne pas... pas appartenir à ce cercle parce que en tout cas...

  • Speaker #0

    De manière temporelle.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Arrêter un petit moment. Le temps de toi aussi t'apaiser et te régulariser dans cet arrêt de cigarette pour te sentir mieux et plus à l'aise avec ça. Parce qu'en fait, c'est un changement de vie aussi que d'arrêter de fumer. On disait, tu changes tes habitudes et ça, ça a la vie très dure, en plus du manque de nicotine.

  • Speaker #0

    T'as un besoin de soutien énorme, en fait, des personnes qui t'entourent. Que ce soit du cercle proche ou du cercle moins proche, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais ce que je trouve hyper bien dans ton cas, c'est que vous fassiez ça en groupe, en fait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Vous êtes plusieurs dans ton entourage très proche, de ce que je comprends, à arrêter ensemble et à des périodes vraiment rapprochées. Donc, c'est chouette.

  • Speaker #0

    Et tu vois, ça en motive peut-être un autre.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est ça qui est cool.

  • Speaker #0

    C'est trop chouette de faire un effet boule de neige comme ça.

  • Speaker #1

    Carrément. Et puis, c'est vrai qu'on n'en a pas trop parlé, mais je ne sais pas si toi, tu y es sensible, mais écologiquement parlant aussi, la cigarette, c'est une cata, en fait. Et à produire, et après, en termes de déchets.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    ça peut aussi, pour des personnes qui sont fumeuses et pour qui la cause écologique parle, ça peut aussi être un moteur pour arrêter. En plus de donner des sous à l'État, ce qu'il le mérite, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    C'est un acte politique finalement. Carrément.

  • Speaker #1

    Mais tout l'est, donc forcément ça l'est. Mais je pense que chacun peut trouver ça ou ses motivations pour arrêter finalement. Et le plus important, comme on disait, c'est de se sentir en adéquation avec soi. Exactement. Est-ce que tu avais des choses à rajouter sur le sujet ?

  • Speaker #0

    Eh bien non, écoute, on a dit quand même pas mal de choses.

  • Speaker #1

    je pense qu'on a abordé pas mal de points en tout cas si on a des auditeurs ou auditrices qui veulent partager leur expérience ou ajouter des choses à ce qu'on a dit voilà vraiment n'hésitez pas les commentaires sur Insta sont faits pour ça sur Youtube aussi vous pouvez participer et

  • Speaker #0

    ça sera toujours un plaisir de pouvoir vous lire en tout cas Alex soutenez-vous les uns les autres soutenez-vous si vous n'avez pas de soutien autour de vous allez en trouver dans ce genre Voilà, de... De petits rendez-vous, je ne sais pas comment dire.

  • Speaker #1

    Oui, mais si, c'est ça. Je pense que même il y a des forums et tout qui existent. Il doit y avoir des groupes de paroles. C'est pareil, je ne sais pas trop comment ça s'appelle, mais j'imagine que ça doit exister. Franchement, aujourd'hui, en 2025, et depuis quelques années maintenant, on a un outil qui s'appelle Internet et qui est incroyable quand on en fait bon usage. Donc, je pense qu'il y a des choses qui existent pour pouvoir s'exprimer et rencontrer d'autres. personnes dans sa région, dans sa ville qui sont aussi dans ce processus.

  • Speaker #0

    Et puis on ne l'a pas dit parce que moi je n'en ai pas fait appel, je n'en ai pas ressenti le besoin mais je pense que si on a besoin de se faire aider, évidemment n'hésitez pas en fait. Ce n'est pas une faiblesse, au contraire, c'est une force énorme de demander de l'aide. à des organismes, à justement des personnes qui sont expertes de cette addiction et qui vont pouvoir donner des outils et un accompagnement peut-être personnalisé, etc.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est vrai qu'on n'en a pas parlé. Ce qui a déclenché, c'est la lecture d'un livre spécifique là-dessus. Mais il y a plein de choses qui peuvent exister. Déjà, avoir un suivi psychologique, ça peut aider à avoir des déclics. Il peut y avoir de l'hypnose aussi. Apparemment, ça marche bien. L'acupuncture aussi, il y a des bons résultats. Après, il peut y avoir aussi des pastilles qui existent. Il y a énormément de choses aujourd'hui qui sont... mise à disposition pour aider les personnes à arrêter de fumer. Donc si vous en avez envie, vous pouvez vous renseigner. Déjà, on parle à votre médecin traitant, ça peut être déjà un premier pas. Si vous ne savez pas par où commencer et où aller, ça peut déjà être sympa d'en discuter avec lui ou avec elle. Merci beaucoup Alex.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir partagé ce moment avec nous. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à en parler autour de vous et sur les réseaux sociaux. Et pour rappel, Le podcast à nous deux, c'est un mardi sur deux.

Description

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Est-ce que tu fumes ? Ancien fumeur ? Jamais touché une clope ?


Aujourd’hui on parle du rapport à la cigarette avec Alex. Pourquoi on a commencé, arrêté ? Continué ?

On parle bien évidemment du tabagisme passif, de l’évolution de l’image de la cigarette au travers des ces dernieres décennies, de tout l’aspect sociale qu’elle apporte et encore pleins de d’autre sujets !


Viens partager ce moment avec nous et découvrir notre regard sur le sujet 🚬


Pauline ✨


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut ! Bienvenue sur le podcast de à nous deux. Personnellement, la cigarette a fait partie de ma vie de façon quotidienne pendant plus de 20 ans. J'ai grandi avec un père fumeur, mon frère, puis les copains, et moi-même. C'était normal de fumer. Ça me donnait même l'impression d'appartenir à un cercle privé. Mais il y a quelques années, j'ai pris conscience que la clope consomme. Aujourd'hui, je suis une fumeuse festive, et je ne suis pas une grosse fêtarde. J'ai pris la clope sociale. J'aime fumer avec ceux qui fument et en buvant un verre. C'est une addiction particulière et on en parle avec Alex. Salut à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'ePodcast. Aujourd'hui, je suis contente d'aborder le sujet de la cigarette parce que c'est un sujet important pour moi et que ça faisait un moment que je voulais en parler. Et je suis d'autant plus contente parce que j'avais lancé des petites annonces de participation sur le podcast sur le compte Instagram et Alex a répondu pour participer à ce thème. Donc merci beaucoup Alex. d'avoir levé la main et d'avoir bien voulu participer sur ce sujet.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Vu qu'on parle de cigarettes, est-ce que tu es fumeuse aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ah, spoil ! Je ne le suis plus.

  • Speaker #0

    Bravo, bien joué ! Plus du tout ?

  • Speaker #1

    Ouais, non.

  • Speaker #0

    Ok, donc ancienne fumeuse.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Tac. Est-ce que tu peux nous dire quand est-ce que tu as commencé à fumer ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai commencé à fumer, certains diront très jeune. j'ai, je pense, fumé ma première cigarette à l'âge de 12 ans. Et ouais, je pense que c'est à peu près ça. Et je pense que c'est devenu une habitude assez rapidement. Et donc voilà, j'ai fumé depuis l'âge de 12 ans. J'ai arrêté de fumer pendant ma grossesse, parce que je le voulais. Et mon corps me l'a aussi dit de manière très, très forte, comme quoi c'est très bien fait. J'étais extrêmement nauséeuse. par l'odeur de la fumée.

  • Speaker #0

    Comme quoi, alors que ça faisait partie de ton quotidien.

  • Speaker #1

    Exactement. Et que je me disais que ça allait être très, très difficile pour moi d'arrêter. Bien que pendant une grossesse, on a une volonté qui est différente parce qu'on le fait pour soi, mais on le fait évidemment aussi pour le bébé grandi à l'intérieur de nous-mêmes. Bien sûr. Donc voilà, c'est un peu différent. mais voilà, mon corps m'a rejeter la nicotine et j'avais un super pouvoir, un odorat extrêmement développé, c'est-à-dire que je sentais mon mec fumer quand il était dehors et que j'étais à l'intérieur.

  • Speaker #0

    Wow !

  • Speaker #1

    Et que ça me mettait des nausées. Donc voilà, l'odeur...

  • Speaker #0

    Encore mieux qu'un chien truffé, quoi !

  • Speaker #1

    Ah ouais, ouais. Et donc du coup, ce qui a été chouette, entre guillemets, c'est que l'envie ne m'est pas revenue pendant tout le long de la grossesse. Par contre, elle m'est revenue peu après l'accouchement. Il s'avère que j'ai accouché au printemps et que dès que l'été revient, évidemment qu'il y a les petites festivités qui vont avec, les hauts, les barbecues, etc. Et évidemment, les apéros amènent de l'addiction. Donc, j'ai tenu jusqu'à... Je crois que ma fille avait 18 mois. Non, même plus. Deux ans et demi, je crois. C'est pas mal. Donc, plus les neuf mois de grossesse, à peu près. J'ai fait cet arrêt-là. Et puis, j'ai repris. Mon Dieu !

  • Speaker #0

    Tu es retombée dedans.

  • Speaker #1

    Oui, je suis retombée dedans. Alors, pour l'histoire, j'espère que je peux parler de ça. Tu diras si c'est tabou ou pas. Il s'avère qu'ils ont mis du CBD à la vente de manière légale et que moi aussi, je fumais de l'herbe avant la grossesse, mais que je n'avais plus envie de reprendre cette substance. Mais par contre, le CBD m'a amené en fait une alternative à ça et qu'en fait, mon chéri a commencé à en fumer et ça m'a donné envie en fait. Et je crois que c'est ça qui m'a fait replonger. et j'ai replongé. Petit à petit, tu vois, genre je me disais, je fume, allez, un petit... Le soir, voilà. Et puis le petit le soir, après manger. Et puis après, il y a eu le petit avant manger et après manger. Et puis après, c'est arrivé que finalement, ça a été toute la journée. Et c'est revenu très, très vite. Très, très, très vite.

  • Speaker #0

    De toute façon, je crois que c'est vraiment... De toute façon, c'est une addiction. et mes... Elle est fourbe et agressive, je trouve, cette addiction, parce qu'elle revient extrêmement vite, alors que tu mets des mois, voire des années, voire une vie entière à t'en débarrasser. Moi, aujourd'hui, c'est ce que je disais dans l'introduction du podcast, j'ai vraiment la clope festive et je ne suis pas une grosse fêtarde. Donc, je fume vraiment de façon occasionnelle. Alors que dans le passé, je fumais quotidiennement. Je fumais plusieurs cigarettes par jour. Donc aujourd'hui, j'ai la clope, j'appelle ça la clope festive, en mode, on va boire un verre, je fume une clope. Et en plus, je fume que s'il y a des fumeurs. Parce que sinon, ça va, je n'ai pas envie. Donc j'ai vraiment ce truc social festif, tu vois.

  • Speaker #1

    Et avant, moi, j'en serais, je pense, incapable.

  • Speaker #0

    Oui, il y a beaucoup de gens qui me disent ça. Mais du coup, c'est cool parce que j'ai l'impression d'avoir trouvé un bon... Entre deux, je mets des guillemets, parce que dans tous les cas, fumer, ce n'est pas bon pour la santé. Mais je le mets dans un cadre vraiment particulier, en mode, là, je me fais plaisir. J'ouvre les vannes et je me fais plaisir.

  • Speaker #1

    Oui, comme quand tu passes une soirée et que tu bois un peu d'alcool. Ce n'est pas pour ça que tu bois tous les jours.

  • Speaker #0

    Exactement. Tu ne fêtes pas. Voilà, c'est exactement ça. Donc, vraiment, je l'ai mis dans ce cadre-là. Mais par contre... Là où je voulais en venir, c'est que c'est tenace, dans le sens où c'est une soirée, à l'extérieur, en terrasse, en train de boire un verre, avec des gens qui fument autour de moi. Je suis obligée de fumer. Je n'arrive pas à tenir, tu vois. Et je pense, alors je ne sais pas où tu en es dans ton arrêt de la clope, si c'est récent ou pas, tu nous en parleras si tu en veux en parler. Super. Mais je pense que par contre, quand tu arrêtes... vraiment, ça doit être très dur de continuer à côtoyer des personnes qui fument. Je ne sais pas si ça donne envie ou si ça dégoûte ou quoi, mais ça ne doit pas être simple. Moi, j'ai mon copain qui fume lui au quotidien aujourd'hui et c'est vrai que parfois, il vient me voir, il me fait un bisou et je suis en mode « Ah, mais purée, tu viens de fumer ! » Alors que pourtant, je suis aussi fumeuse et tout, mais il y a encore ce dégoût.

  • Speaker #1

    Donc j'imagine que quand tu fumes en soirée et qu'une personne vient de te taper la bise et qu'elle vient de fumer,

  • Speaker #0

    tu le sens plus finalement ça te dégoûte vachement carrément t'es dedans en fait et ouais c'est aussi en ça que c'est traître cette addiction cette addiction de la clope on va essayer de rester sur du début à aujourd'hui si c'est ok pour toi qu'est-ce qui a déclenché ta première clope vers les 12 ans ?

  • Speaker #1

    ah ouais ça c'est super intéressant parce que je me suis faite cette réflexion C'est que moi, je suis de la génération, je suis née, je suis de 85. Et à cette époque-là, on se posait moins de questions par rapport au côté nocif de la cigarette et de l'impact que ça pouvait avoir sur la santé et encore moins sur la santé des personnes qui vivaient autour. Carrément. Et donc, moi, j'ai vécu avec une... Alors, j'ai perdu mon papa très jeune, donc c'est surtout avec ma maman que j'ai vécu, qui était fumeuse. qui a arrêté de fumer à l'âge de

  • Speaker #0

    65 ans. Super.

  • Speaker #1

    Voilà, pareil, parcours incroyable. Et donc, toute ma jeunesse, j'avais une maman qui fumait dans la maison, tous les jours.

  • Speaker #0

    Tout pareil.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Mon père, pareil.

  • Speaker #1

    Qui fumait dans la voiture, pareil. Voilà. Donc en fait, je pense que je fume depuis que je suis enfant.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est que je suis fumeuse passive, voilà, depuis que je suis toute petite. J'ai deux grandes sœurs qui ont 14 ans et 10 ans de plus que moi et qui ont été fumeuses également. Donc, j'avais aussi cette image-là, bien qu'il y en ait une qui a arrêté assez rapidement, entre guillemets. Mais quand même, j'ai l'image de deux grandes sœurs qui fument également. Grand-parents, grand-mère fumait aussi. Fumait aussi et pareil dans la maison. Et mon grand-père fumait le cigare. On était une famille de fumeurs C'était ta normalité en fait

  • Speaker #0

    Pour toi c'était normal Je comprends, moi c'était pareil Mon père fumait énormément Il fumait vraiment beaucoup Minimum un paquet par jour En grandissant mon frère fumait aussi Aujourd'hui il a arrêté depuis plusieurs années Mais il fumait quand j'étais jeune Ma soeur avec qui j'ai 4 ans d'écart Fumait aussi quand elle était jeune adulte Elle a arrêté aussi Merci. Mais comme toi, j'étais dans un milieu où la clope était là de façon quotidienne, dans la maison. Et depuis que je suis petite, dans la maison, dans la voiture. Même mon père, anecdote, et à son âme, il fumait même aux toilettes. Bien sûr,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Donc, tu vois, comme toi, fumeuse passive depuis que je suis née. Oui, c'est ça. Et par contre, c'était intéressant que tu dises que ce n'était pas du tout... les mêmes choses qu'aujourd'hui. Effectivement, en rumeur passif, on n'en parlait pas du tout. Et même à l'époque, dans les années 70-80, il y avait vraiment des publicités pour la cigarette, pour dire allez-y, c'est bon pour votre santé, pour votre digestion. Donc effectivement, à les 40 ans, il y a eu une prise de conscience assez importante sur la clope.

  • Speaker #1

    Oui, et tant mieux. Et tant mieux, moi je suis contente aujourd'hui pour ces nouvelles générations. Tu vois, moi je vois les gamins, je vais l'appeler les gamins, je suis vieille, de 20 ans. Tu vois, je trouve qu'il y a vachement moins de fumeurs que moi quand j'en avais 20.

  • Speaker #0

    Ouais, pareil.

  • Speaker #1

    Et je trouve ça génial. Je trouve ça super qu'aujourd'hui, ce ne soit plus une obligation sociale ou que ce soit, tu vois, c'est limite tes fumeurs. Ouais, tu fais chier, entre guillemets, ça pue, t'es obligée de sortir, tu vois. Et c'est limite antisocial maintenant de fumer, tu vois. Tu déranges la plupart des gens finalement.

  • Speaker #0

    Exactement. Il y a vraiment une bascule qui s'est faite. Je ne sais pas de ton côté, mais depuis une dizaine d'années, je dirais. Quand j'ai commencé à travailler dans la société dans laquelle je travaille, genre les post-clubs, on était une dizaine. Ouais. Aujourd'hui, je crois qu'il n'y a qu'une ou deux personnes qui fument. Et c'est là que tu te dis, purée, en dix ans de temps, ça a vachement changé.

  • Speaker #1

    Et c'est génial.

  • Speaker #0

    Franchement, oui. Oui, parce que de toute façon, on n'est pas médecin et tout, mais on n'a pas besoin de l'aide pour dire que la clope, c'est mauvais pour la santé. Exactement. Je crois qu'il y a eu assez d'études pour dire que c'est vraiment...

  • Speaker #1

    Et je ne sais pas s'il y a de vrai côté positif à la cigarette. Non.

  • Speaker #0

    Non, parce que je pense qu'on peut en parler. Il y a beaucoup d'études et je le vois surtout avec mon copain. Je fais mon étude personnelle sur lui. Mais il y a aussi souvent, tu sais, ce truc de je suis stressée, je vais fumer. Oui. Et bon, il y a plusieurs études qui ont prouvé que de fumer, ça te remettait une couche de stress, en fait.

  • Speaker #1

    Ça accélère le rythme cardiaque. Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    En fait, tu ne vas pas te sentir mieux. Et moi, je trouve que c'est assez véridique. En fait, c'est que tu as besoin de t'occuper les mains. Il y a aussi l'addiction à la clope. C'est une addiction particulière dans le sens où tu peux être accro à la nicotine. Ça, c'est une première chose. Mais il y a aussi ce truc de gestuel et d'habitude aussi. Donc, il y a vraiment tout un pan autour de la clope qui fait que c'est ça qui est particulier.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça qui est le plus difficile. Ce sevret de la nicotine, c'est, on va dire, le plus simple, finalement. C'est ce sevret de cette habitude. Et de cette béquille qu'on a l'impression d'avoir finalement dans certaines situations, dans certains contextes aussi, comme on parlait en soirée, tu vois. C'est que quand t'es fumeur, t'as l'air con d'avoir juste ton verre et de pas avoir un truc dans l'autre main, quoi, tu vois. Et d'aspirer de la fumée, tu vois.

  • Speaker #0

    Et jouer avec,

  • Speaker #1

    et c'est cool.

  • Speaker #0

    C'est débile, on dit comme ça, mais c'est une vraie réalité,

  • Speaker #1

    quoi. Mais complètement, mais tu dis, c'est ça, c'est s'occuper les mains. Et donc oui, ce qui est le plus difficile, c'est de se défaire de cette habitude-là, en fait, et de trouver autre chose. Pour moi, j'en suis là. Alors,

  • Speaker #0

    venons-en. Depuis combien de temps est-ce que tu as arrêté ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai arrêté, ça fait quatre semaines.

  • Speaker #0

    C'est génial.

  • Speaker #1

    Ça fait quatre semaines, oui.

  • Speaker #0

    Et comment tu te sens ?

  • Speaker #1

    Je me sens hyper fière. Trop bien. Ça, c'est un truc, voilà. C'est vraiment quelque chose que j'avais ressenti déjà, tu vois, quand je te disais la première fois où j'avais arrêté et que justement, je retrouvais les copains qui fumaient, etc. Et là, je me disais, mais non, mais qu'est-ce que je me sens libre de ne pas fumer, de ne pas avoir à penser, à avoir du feu, à avoir mes clopes dans la poche, tu vois. De rien, c'est une espèce de petite charge mentale parce que... Moi, je fumais du tabac à rouler. Donc, pareil, tu as du tabac, mais imagine, tu n'as plus de feuilles. C'est logique.

  • Speaker #0

    C'est pif aussi.

  • Speaker #1

    Non, mais grave. Ça te met un stress, tu vois, de ne pas oublier ça à la maison parce que tu sais que sinon, ta soirée, elle va être gâchée,

  • Speaker #0

    quoi, tu vois. Mais ça, c'est un vrai truc où tu es vraiment... Donc, tu es dépendant de la clope, mais tu te mets aussi dans des états de fou. Genre le matin, si tu te lèves, déjà t'as pas eu ta clope parce que t'en as plus, t'as oublié d'en racheter la veille, c'est chiant. Et puis t'es en mode, purée, faut que je me dépêche avant d'aller au taf, d'aller au bureau de tabac. T'es vraiment esclave en fait de ton addiction.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça. C'est fou. Ça dicte ta vie et mine de rien, je dis pas que tu ne penses qu'à ça.

  • Speaker #0

    Presque quoi. C'est en fond, tu vois, j'ai l'impression que c'est comme un logiciel qui est là en fond et qui tourne.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #1

    Il y a des moments... La prochaine pause clope, quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça. Que je respire. C'est ça, t'attends que ça. En mode, moi, je vais aller prendre l'air. Tu parles, t'es tombée à zé.

  • Speaker #1

    J'ai besoin de respirer, là. De faire une pause.

  • Speaker #0

    Je m'arrête les poumons.

  • Speaker #1

    Complètement contradictoire.

  • Speaker #0

    Mais ça permet aussi, je pense, et c'est normal, de se déculpabiliser, parce qu'on sait que fumer, c'est de la merde. Mais ça permet de se déculpabiliser en en rigolant et tout. Du coup, je t'ai coupé.

  • Speaker #1

    Non, il n'y a pas de souci. Donc, ça fait quatre semaines que j'ai arrêté de fumer. Alors, c'est grâce à moi en premier lieu. Mais aussi, c'est grâce à un ami qui s'appelle Pierre, qui a arrêté de fumer. Alors, je pense qu'il a arrêté de fumer genre quatre semaines avant moi ou trois semaines avant moi. Il y a mon chéri qui s'est mis à arrêter de fumer une semaine avant moi. Et donc, j'ai arrêté une semaine après mon chéri. Donc, évidemment que c'est... beaucoup plus facile quand on est en couple et que les deux arrêtent. Ça, c'est évident, je pense. Ça faisait un moment qu'on y pensait, qu'on en parlait, qu'on se disait qu'on aimerait bien ne serait-ce que diminuer ou machin. Alors, moi, j'arrivais à ne pas trop fumer, mais j'avais quand même besoin de cette clope après manger. Donc, ça m'était difficile d'arrêter complètement. Et Pierre a arrêté. Je pense avec sa volonté, évidemment, mais il a lu un bouquin. Alors, c'est le bouquin que tout le monde parle pour arrêter de fumer, qui s'appelle « La méthode simple pour en finir avec la cigarette » , je crois.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    C'est d'Hélène Carr. Et donc, Pierre l'a lu et a arrêté de fumer. J'ai trouvé ça incroyable. Je lui ai dit « Prête-moi ce livre » . Donc, j'ai mis un petit moment. avant de me lancer, parce que je me suis dit que si je me lance dans le bouquin, il est tout petit, il est très fin, il se lit très, très vite. Je me suis dit que si je le commençais, il fallait que je le finisse rapidement et que je ne le laisse pas traîner. Voilà. Et ça, je pense que c'est à peu près à la même période où je réponds à ta demande de participation au podcast sur la cigarette.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Donc, si tu veux, ça me trotte. Et je dis, bon, allez, j'ai envie d'en parler. J'ai envie de parler de mon expérience, de ma réflexion autour de tout ça. Donc, on se met en lien, tout ça, et on décide de la date de cet enregistrement. Et je t'avoue que j'ai pris la date la plus éloignée possible en me disant si j'arrive à arrêter de fumer au moment de l'enregistrement, ce serait merveilleux.

  • Speaker #0

    Et regarde, on aurait pu le faire un mois plus tôt.

  • Speaker #1

    Incroyable. Ouais, mais j'ai moins de recul sur la chose. Là, j'ai des trucs à dire sur les quatre semaines qui viennent de passer. Et voilà, et donc secrètement, tu vois, je m'étais donné un peu ce challenge, entre guillemets. Et en même temps, je me disais, si je n'y arrive pas, ce n'est pas grave. J'aurai des choses à dire quand même sur ma relation à la cigarette. Et pour dire, je ne l'ai dit à personne. Je ne l'ai dit à personne. les premières qui ont été informées C'est mon chéri et un copain qui étaient là lundi dernier. Et ça fait un moment qu'on avait calé cette date-là.

  • Speaker #0

    C'était vraiment,

  • Speaker #1

    oui. Donc, tu vois, je l'ai dit quatre jours avant.

  • Speaker #0

    Qui est trop bien. Je suis contente de participer à cette arrêt de cigarette.

  • Speaker #1

    Eh bien, écoute, merci à toi. Quand tu vois les choses, elles n'arrivent pas... Les plans d'art s'alignent. Voilà, les choses s'alignent. Et pour finir également, tu vois, ce début d'année a été compliqué pour moi au niveau personnel, pour beaucoup de choses. Ça a remu beaucoup en moi. Il y a beaucoup de remises en question, etc. Donc, c'est une période qui n'est pas facile. J'arrive à m'en sortir là aujourd'hui. Mais au moment où j'arrête, il y a quatre semaines, je ne suis pas au top de ma forme. Et je me suis posé la question, mais pourquoi je m'inflige ça en cash ? Est-ce que c'est le bon moment ? Oui. Arrêtez. Et j'ai envie de dire, s'il y en a certains qui se posent la question, est-ce que c'est le bon moment ? Il n'y a jamais de bon moment, il n'y a jamais de mauvais moment, en fait. C'est quand on le sent. Et même si on est en période de stress, même si on est en période d'examen, même si on est en période, je dis n'importe quoi, de grosse remise en question et de machin, mais qu'on se le sent, il faut le faire. il faut se lancer. Et j'ai envie de dire, même, tu vois, c'est arrivé finalement au meilleur moment de ma vie, dans le sens où au moins, je suis fière de ça. J'ai une estime de moi-même qui est un peu basse en ce moment. Et finalement, il y a ça qui vient me dire que, hé, au moins, tu fais un truc cool.

  • Speaker #0

    Tu vois ce que tu sais faire ? Voilà.

  • Speaker #1

    Et ça, tu vois ? Et donc, finalement, ça amène aussi, tu vois, une fierté. et une confiance en soi qui va aider pour les autres choses derrière.

  • Speaker #0

    Évidemment, c'est sûr, parce que tu te dis, je suis en train de réussir quelque chose, en fait, qui me paraissait insurmontable. Et ça, c'est beau et franchement, bravo, parce que je pense que c'est hyper dur d'arrêter avec ce type d'addiction. Et en plus, si je comprends bien, tu as un peu arrêté du jour au lendemain. T'as pas fait de base de transition ?

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Parce que ça aussi, il y a des personnes qui préfèrent faire en douceur, de réduire. Petit à petit, j'enlève une clope. Pendant 15 jours, j'enlève une première clope. Et puis, les 15 jours suivants, je fais un bon voilà. Chacun fait à sa sauce, en fait. Et je pense qu'il y a ça aussi qui est important. Il y en a qui vont... Enfin, il faut s'écouter et il faut faire comme on le sent, en fait. il y en a qui vont se dire non je crois que pour moi il vaut mieux que j'arrête du jour au lendemain

  • Speaker #1

    Pour moi,

  • Speaker #0

    on va faire dans la douceur et on va y aller tranquille. D'autres, ça va être en middle. L'important, c'est... L'épisode n'est pas non plus là pour dire « Faut arrêter de fumer » . Chacun fait ce qu'il veut. Vous êtes tous adultes. Normalement, on est adultes quand on fume parce qu'on n'a pas le droit d'acheter à moins de 18 ans. Non,

  • Speaker #1

    et puis,

  • Speaker #0

    on le sait que c'est dur. Voilà, on sait que c'est dur. Et moi, la première, je n'arrive pas à vraiment arrêter, même si c'est de l'occasionnel. Je suis toujours fumeuse occasionnelle. Donc, vraiment, il n'y a pas... On est... pas du tout un épisode pour dire « il faut arrêter de fumer » . C'est vraiment un épisode pour raconter l'expérience avec la clope. Et je sais à quel point c'est difficile. Moi, mon papa a fumé toute sa vie. Il est décédé jeune aussi. Il est décédé à 62. J'ai un petit bug. 61-62. Bon, la clope l'a clairement pas aidé. Et pourtant, je sais qu'il a essayé d'arrêter de fumer je ne sais combien de fois, mais il n'y arrivait pas. On comprend quoi. Chacun fait comme il peut et comme il veut aussi.

  • Speaker #1

    En tout cas, moi, ce livre m'a beaucoup aidée. Il est très simple. Il ne faut pas s'attendre à un truc hyper complexe et hyper détaillé. Il n'est pas culpabilisant.

  • Speaker #0

    Ça, c'est chouette aussi. Oui, c'est bien. Et voilà,

  • Speaker #1

    il y a des choses très concrètes. Pareil, ce que je trouve rigolo, entre guillemets, dans ce livre, il dit bien qu'il ne faut pas arrêter avant d'avoir fini le livre. En gros, c'est que tu lis un bouquin sur l'arrêt de la clope tout en fumant des clopes.

  • Speaker #0

    Et c'est limite,

  • Speaker #1

    il parle de clopes, tu fais, ah ouais, j'ai envie trop d'en fumer une. Tu sais,

  • Speaker #0

    c'est comme quand tu regardes un film où il serait que tu vois les gens fumer. Et là, tu te dis, vas-y, je vais m'en griller une tout de suite. Après, j'en peux plus. Ouais, ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Donc, c'est pour ça qu'en soi, voilà, je disais, il n'est pas culpabilisant.

  • Speaker #0

    C'est cool.

  • Speaker #1

    Et en gros, c'est toi qui décides, entre guillemets, quand est-ce que tu arrêtes. Tu peux décider de ne pas finir le livre, tu vois. je pense qu'à partir du moment où tu décides de le lire c'est qu'il y a une volonté derrière. Donc, il faut profiter de cet élan, de ce tremplin, pour se lancer.

  • Speaker #0

    Au moins essayer. Après, je sais que ça fait aussi partie du chemin pour peut-être arrêter plus tard. Exactement.

  • Speaker #1

    Et il le dit bien aussi, ouais.

  • Speaker #0

    Ok. Non, mais c'est cool de le dire parce que, bah oui, tu vas peut-être essayer et pendant deux mois, bah, t'as réussi à arrêter et puis tu replonges et puis, bah, tu replonges pendant, j'en sais rien, six mois, un an et puis, hop, après, bah, tu vas re-avoir ce déclic d'arrêter et puis peut-être que là, ce sera la bonne en fait.

  • Speaker #1

    Donc, suite à ça, j'ai arrêté d'un coup et je me suis pris une application qui est gratuite. J'ai juste la version gratuite, donc j'ai très, très peu de choses sur cette appli. Mais il y a quand même le décompte des jours. Donc, c'est pour ça que je peux te dire que ça fait tant de jours et que je n'ai pas fumé tant de cigarettes. Donc, je suis à plus d'une centaine de cigarettes que je n'ai pas fumé, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est trop bien.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est pareil, ça motive. c'est des choses toutes bêtes mais Aujourd'hui, on a des outils qu'on n'avait pas avant aussi. Parler de changer les habitudes. Moi, j'en suis à... Alors, je mâche beaucoup de chewing-gum Hollywood. J'ai besoin d'occuper ma bouche. Donc, je ne dis pas que c'est la meilleure des choses non plus, mais je me dis que ce n'est pas...

  • Speaker #0

    Ça sera moins pire que les goudrons. Voilà.

  • Speaker #1

    Et j'ai également, tu vois, on parle de cette cigarette festive. Moi, pour ce genre de moment, j'ai une vapote. où je mets du e-liquide où il n'y a pas de nicotine, surtout pas, parce que sinon ça me ferait replonger. Mais en tout cas, j'ai ce truc-là d'aspirer un truc, de cracher de la fumée et de te la péter en société avec ta fumée.

  • Speaker #0

    Je vois très bien. Mais il y a aussi un autre truc, on parlait de l'application, en disant que ça va dire tes jours, ça va dire le nombre d'années de vie que tu gagnes et tout. Il y a quand même un gros truc important sur la clope qui peut aider à arrêter, c'est... le coup aujourd'hui. Bon alors l'État a mis ça en place et je pense que ça a franchement aidé ou soumis beaucoup de personnes à arrêter. Ça dépend le regard qu'on a dessus. Mais un paquet de clopes aujourd'hui, ça coûte cher.

  • Speaker #1

    C'est galéchant. C'est hallucinant.

  • Speaker #0

    C'est trop cher. Donc ça aussi c'est quelque chose qui je pense, encore une fois, motive ou pas mais soumet aussi les personnes à arrêter. Parce que je crois que le papier, il est à 13 balles aujourd'hui, 12 ou 13 euros, c'est énorme.

  • Speaker #1

    Oui, moi, j'en étais à 20 balles si j'achetais les feuilles et les roulés. Donc oui, c'est clair que c'est une motivation au niveau économie. Et aussi, moi, j'avais une motivation de me dire, c'est de l'argent que je ne donne plus à l'État. Bon, ça,

  • Speaker #0

    c'est notre relation.

  • Speaker #1

    Au passage. Ça peut être pas mal de voir ça de ce point de vue-là.

  • Speaker #0

    Carrément. Du coup, on a abordé le sujet de ton arrêt de clope. Et je me posais une question qui est une double question, qui est la question de, c'était quoi tes motivations pour continuer à fumer quand tu étais fumeuse ? Pourquoi est-ce que tu continues à fumer ? Je peux aussi répondre à cette question. Et bah, quelles ont été tes motivations pour arrêter ? Qu'est-ce qui a fait ? mis à part le livre et tout, mais comme tu disais, il y avait quand même un cheminement en amont. Est-ce que tu pourrais nous en parler et expliquer un petit peu tout ça ? Pourquoi est-ce qu'on fume, en fait ? Et pourquoi est-ce qu'on se dit, je vais peut-être arrêter ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. Eh bien, les motivations, au départ, elles sont essentiellement sociales. C'est-à-dire que j'ai commencé à fumer avec des personnes qui étaient un peu plus âgées que moi, déjà. et que tu as envie de t'intégrer à ce groupe. Je me souviens très bien que c'était dans un centre de vacances et qu'en effet, pour pouvoir traîner avec ces personnes-là, je devais un peu faire comme elles, tu vois. C'était essentiellement des filles. Donc voilà, il y a ça. Et puis après, collège, lycée, c'est évidemment appartenir à ce groupe cool,

  • Speaker #0

    tu vois,

  • Speaker #1

    qui fume. Et puis après, quand j'ai arrêté avec la grossesse et que j'ai repris derrière, là, ça a été une motivation un peu haute. C'est-à-dire, déjà, c'était pour fumer du CBD. Donc, il y avait retrouvé un petit peu les sensations ou des goûts similaires à l'herbe. Et aussi, retrouver cette impression de, comme on disait, tu vois de...

  • Speaker #0

    je ne sais pas si ça se dit,

  • Speaker #1

    de soupape, ou en tout cas, en étant jeune maman. Voilà, pour décompresser. Étant jeune maman, ben voilà, t'es soumise à des moments de craquage, des moments où t'as envie de souffler, de te retrouver 5 minutes toute seule. Et en effet, c'était ce besoin-là, tu vois, d'aller sur le balcon et de prendre 5-10 minutes pour fumer.

  • Speaker #0

    C'était 5-10 minutes pour toi aussi. Oui, c'est ça. Et pour avoir l'impression de respirer.

  • Speaker #1

    C'est ce que je disais, c'est que des fois, quand on a envie d'une clope, c'est qu'en fait, on est dans un état de stress, d'anxiété, de machin, qu'on a envie de retrouver son calme et de finalement faire cette respiration-là de gonfler tes poumons et de tout. tout recracher. Sauf que là, tu le fais avec de la nicotine et avec toutes les substances toxiques qu'il y a dans les cigarettes.

  • Speaker #0

    C'est vraiment le besoin d'avoir une pause mentale. C'est le prétexte de se dire qu'il faut que je fasse quelque chose pendant cette pause. Je vais fumer. C'est un peu ça.

  • Speaker #1

    On ne nous a pas appris à déconcréter ou à juste rien faire. Ou ne serait-ce que... Tu vois, de se poser et de prendre trois grandes inspirations, tu vois, et de faire... Tu vois, et de souffler, et de souffler justement toute ton anxiété, toute ton énergie négative, tu vois, dont tu as besoin de te relâcher à ce moment-là, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Parce que finalement, la clope ne va pas te permettre de mieux respirer et de te calmer, comme on disait tout à l'heure, finalement, tu vois. Tu vas avoir cette impression-là, mais finalement, la situation sera la même.

  • Speaker #0

    Et donc,

  • Speaker #1

    après, les motivations qui m'ont donné envie d'arrêter, alors, il y a ma fille, qui a été une grande, grande source de motivation. Elle est là d'aujourd'hui, si tu veux bien le dire. Bien sûr, elle a 7 ans.

  • Speaker #0

    Elle a 7 ans en compte.

  • Speaker #1

    Exactement. Et elle est tout à fait capable de te dire, maman, la cigarette, ce n'est pas bien. C'est pas bien de fumer

  • Speaker #0

    Voilà. Et donc, oui, quand ta fille de 7 ans te dit ça et que tu lui dis « Oui, je sais, ma fille, je sais, c'est pas bien de fumer. Tu ne fumeras pas quand tu seras plus grande. Mais moi, je continue de fumer. »

  • Speaker #1

    Je te le dis, on fume une clope, OK ?

  • Speaker #0

    Aïe, aïe, aïe. C'est horrible, tu vois. Et c'est dur, cette culpabilité-là. Et je compatis avec ces personnes qui vivent ça aujourd'hui, tu vois, et qui sont dans cette contradiction de... de se dire que ce n'est pas bien de fumer, mais je n'y arrive pas et que c'est dur. Donc oui, aujourd'hui, j'ai la fierté de dire que j'ai arrêté, grâce en effet à cette petite fille qui me regardait droit dans les yeux en me disant que ce n'était pas bien. Et je le fais pour moi, évidemment. Je le fais pour moi, cette envie de ne pas réduire mon espérance de vie. Parce que j'ai envie de vivre le plus longtemps possible et que la cigarette, on le sait, ça réduit ton espérance de vie.

  • Speaker #1

    Et en quatre semaines, est-ce que tu sens déjà des effets ? Alors que ça soit négatif ou positif, parce que ce n'est pas facile d'arrêter. Est-ce que sur du positif, tu sens des améliorations côté respiratoire, côté santé de la peau aussi ? Parce que de fumer, ça te bouche aussi les pores de la peau et souvent la peau est moins... « Belle » , je me dis même. Bon, voilà, ça vieillit aussi la peau, tes cheveux, ils sentent mauvais. Bon, il y a plein de choses, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, oui, bien sûr. Les effets immédiats, entre guillemets, c'est évidemment l'odeur que tu portes, en fait. Et qu'en effet, après avoir fumé, aller faire un bisou à ma fille, tu vois, je le sentais même moi-même, tu vois, que bon... Elle devait se dire, oh, elle pue maman.

  • Speaker #1

    Maman, tu pues là.

  • Speaker #0

    Ah ouais, maman, tu pues la clope. Donc, ouais, ça, c'est un effet immédiat, en fait, d'avoir cette liberté, entre guillemets, de me dire, je peux aller faire un bisou à ma fille dès que j'en ai envie, et à mon chéri aussi, et puis aux personnes qui sont non fumeuses aussi. J'avais une espèce de culpabilité en étant fumeuse, tu vois, de faire la bise, ne serait-ce que ça, à des personnes qui ne fument pas. Et de me dire, ils doivent sentir, tu vois, le tabac froid qui est sur moi, machin. Donc ça, c'est clair que c'est un effet immédiat. Voilà. Et l'odeur sur les doigts, l'haleine et sur tes vêtements. Ensuite. Après, je ne suis pas une fille qui regarde trop sa peau et qui fait attention à tout ça. Donc, je ne peux pas te dire. Il faudrait dire ça à mon chéri. Un éclat nouveau, peut-être. Mais sûrement que ça a un effet. Absolument.

  • Speaker #1

    Tu ressens quelque chose ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'ai l'impression que j'avais déjà un bon odorat, même quand j'étais fumeuse, en fait. Bon, peut-être que c'est un peu prétentieux, n'a part, j'en sais rien. Mais en tout cas, je n'ai pas senti de différence par rapport à ça, par rapport à l'odorat et le goût, qui sont évidemment liés. Mais je crois que mon chéri, oui, il a ce truc-là. Donc oui, après quatre semaines, cinq semaines,

  • Speaker #1

    on peut déjà avoir un genre de retour, peut-être. C'est pour ça que je te pose la question, parce que c'est... nouveau le fait que tu arrêtes et de fumer mais c'est aussi pour dire que en fait en peu de temps on redécouvre déjà des sensations que la clope avait mis sous le tapis fortement quoi donc je trouve ça cool aussi tu vois que tu puisses en parler et d'avoir un retour d'expérience frais pour des personnes qui peut peut-être ça va les motiver aussi alors c'est peut-être des trucs bateau qu'on dit mais effectivement ça relève aussi de choses très simples ou bah oui tu vas aller faire un bisou à ta fille quand tu as envie et sans qu'elle te fasse de remarques que tu puis la clope quoi

  • Speaker #0

    Ou elle est pas déjà guide à un copain ou une copine qui ne fume pas et ne pas avoir cette culpabilité de lui faire sentir ce tabac froid.

  • Speaker #1

    C'est clair. Je pense qu'il y a plein de petites choses comme ça qui sont importantes et dont on ne se rend même plus compte.

  • Speaker #0

    Oui, et puis comme je disais tout à l'heure, cette charge mentale. Tu vois, moi, quand je sors aujourd'hui, je n'oublie pas mon paquet de chewing-gum. Du coup...

  • Speaker #1

    T'as la charge du chewing-gum maintenant.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Je suis esclave du chewing-gum aujourd'hui. Mais j'espère que bientôt, tu vois, si j'avais pas de chewing-gum, c'est pas grave, tu vois. Mais ça enlève quand même cette charge mentale. Moi, j'avais toujours ma sacoche avec mes papiers, etc. Et j'avais ma sacoche de tabac à rouler, quoi. Tu vois ? Et aujourd'hui, j'ai plus de sacoche de tabac à rouler. Et je n'ai pas ce stress de me dire, il ne faut pas que j'oublie, tu vois, avant de partir en soirée ou quoi, tu vois. Et après, au niveau respiration, j'ai l'impression d'avoir retrouvé un petit peu de souffle, mais c'est peut-être dans ma tête. Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    C'est déjà pas mal.

  • Speaker #0

    Mais on va dire que oui. Oui, oui, je respire mieux.

  • Speaker #1

    Mais je crois que ça me prend. c'est un petit peu plus long, l'histoire respiratoire. Il me semble que c'est des effets qui arrivent deux, trois mois après. Mais bon, après, chaque corps est différent. Donc parfois, on le ressent tout de suite. Donc, pas de jugement là-dessus.

  • Speaker #0

    Et les effets au niveau psychologique sont vraiment très, très forts. Et je pense que ça, c'est un des effets les plus puissants. C'est la confiance en soi que tu retrouves. Et l'estime que tu as de toi et cette fierté quand tu es en société, quand tu es en soirée et que tu vois les autres qui fument et me dire ça y est,

  • Speaker #1

    j'ai plus de rentable.

  • Speaker #0

    Eh ouais, ça y est. Et si ça peut aider, moi je sais qu'il y a une phrase qui m'a marquée dans le bouquin et c'est devenu un espèce de mantra auquel je m'accroche énormément, c'est les fumeurs. m'envie. Tous les fumeurs, je pense, on va dire 90% des fumeurs rêvent d'arrêter. Et aujourd'hui, ces personnes-là m'envient aujourd'hui d'avoir arrêté de fumer. Alors, c'est peut-être un peu égoïste de ma part, mais en tout cas, ça m'aide énormément.

  • Speaker #1

    En même temps, tu l'as fait pour toi.

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça. C'est pas égoïste, c'est juste que tu l'as fait pour toi. Donc non, franchement, c'est hyper beau et hyper bien que tu le dises. Et justement, quand tu croises des personnes en soirée qui, eux, fument, comment est-ce que toi, tu te sens ? Est-ce que tu n'as pas trop envie ? Est-ce que quand même ça t'attire et tu te dis, il faut vite que je m'en aille parce que ça me tente trop ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai essayé de me confronter assez rapidement à ces situations-là, un peu de titillement. C'est-à-dire que dès le premier jour où j'ai arrêté de fumer, Le soir, j'ai bu une bière. Souvent, quand tu bois une bière, quand t'es fumeur, la clope, elle vient avec. Et là, je me suis dit, vas-y, je me challenge direct. Le premier jour, en fin de journée, je me suis bu une bière. Et ça a été dur. Ça a été très, très dur. Mais je l'ai fait. Et assez rapidement aussi, je ne me suis pas interdit d'aller en soirée. Moi, je sais que mon chéri, par exemple... La première semaine, on est allé à un petit festival et il n'a pas bu du tout. Alors que pareil, on ne boit pas énormément, mais on boit au moins une ou deux bières dans la soirée. Et là, il n'a pas bu d'alcool parce qu'il avait trop peur que ça lui donne envie. Et donc voilà, comme on disait, chacun fait en fonction de ce dont il se sent capable finalement. Et moi, j'ai voulu aller directement... Dans le dur. Voilà, en me confrontant à ça. Et aujourd'hui, en soirée, ça peut me donner envie, mais ça dure très très peu. La fierté que j'ai de ne plus fumer est plus forte. Et ce mantra, comme je te disais, il m'aide énormément. Les fumeurs m'envient. Et en gros, c'est presque, je me la pète, à ne pas. dégager de la fumée aussi, tu vois, en buvant ma bière et ne pas avoir besoin. Bon, comme je te dis, j'ai cette béquille encore un petit peu avec la vapeur,

  • Speaker #1

    mais je l'utilise très, très peu.

  • Speaker #0

    Je tire deux petites lattes et après, je la laisse dans la poche, je la sors peut-être une ou deux fois, tu vois, vraiment, voilà.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est bien, c'est un chouette parcours quand même que tu nous racontes et comme quoi, c'est possible et en plus, ce qui me fait... d'autant plus hallucinée, c'est que tu as arrêté du jour au lendemain et qu'en plus, tout de suite, tu t'es dit, je vais déjà me mettre dans toutes les situations où j'aurais bien envie. C'est ça.

  • Speaker #0

    Excellemment, apparemment,

  • Speaker #1

    c'est ce qui marche pour toi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Mais c'est, comme je disais, chacun est différent.

  • Speaker #1

    C'est ça, chacun fait à sa manière. Mais je pense aussi que ce qui peut être dur, c'est... Il y a beaucoup de personnes, je pense, qui ont la clope sociale et qui ont commencé à fumer pour être dans un groupe, pour être cool. Enfin voilà, comme on disait un petit peu tout à l'heure, ce qui est, je pense franchement, le cas d'énormément de personnes. Et du coup aussi, d'arrêter de fumer, tu peux te sentir un peu exclue du groupe. Je donne un exemple, mais dans ton groupe d'amis, tout le monde fume. Toi, t'arrêtes, t'arrives à arrêter, tu t'y tiens. Bon, en soirée, tout le monde va aller sur le balcon pour s'en griller une et puis toi, tu vas rester tout seul sur le canap' à attendre les autres. Donc, c'est vrai qu'il y a aussi, mine de rien, il y a tous ces trucs sociaux, psychologiques, où on sait que potentiellement, on peut se retrouver seul. Parce que si on n'a pas la force d'aller sur le balcon avec eux sans fumer, et puis d'entendre les réflexions, « Vas-y, prends-en une, ce n'est pas grave. » Parce qu'il y a ça aussi, il y a la pression, comme avec l'alcool. J'ai fait un épisode sur le rapport à l'alcool. Pour moi, c'est la même pression qu'on peut te mettre en disant, « Oh mais c'est bon, là tu t'en grilles une, allez, c'est bon, ça fait six mois que t'as arrêté, tu peux bien te le permettre. »

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Bah non, en fait. Parce qu'il y a trop le risque de me dire « Déjà, je vais, désolé, mais je vais niquer mon challenge personnel, entre guillemets. » Ouais. Et puis, j'ai le risque de retomber dedans. Enfin, tout le monde, effectivement, je me rends compte de la chance que j'ai d'arriver à fumer que de façon occasionnelle et de ne pas retomber dedans de façon quotidienne. Parce que quand j'en parle aux gens, tout le monde me regarde avec des yeux en mode « Ah ouais ? » Genre, t'y arrives, et j'ai une copine à force, qui elle était vraiment fumeuse au quotidien, elle a arrêté, et elle me disait « Bon, je vais essayer de faire comme toi et de faire que la clope occasionnelle. » Et maintenant, elle y arrive. Alors quand on se voit toutes les deux, elle se tape le paquet. Du coup.

  • Speaker #0

    Et ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Parce que par contre, je sors pas énormément, mais quand je sors, on achète un paquet pour la soirée. Parce que bon.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    bah oui. Mais c'est vrai que je me rends compte qu'il n'y a pas beaucoup de personnes qui arrivent à avoir... Alors, je ne dis pas que c'est bien aussi. Moi, c'est vrai que je vis très bien avec ça parce que c'est tellement occasionnel. Ça m'arrive peut-être une fois par mois à te fumer. Donc, pour moi, c'est vraiment très occasionnel. Mais je me sens, entre guillemets, aussi chanceuse, tu vois, comme toi, de me dire, en fait, c'est moi qui choisis. Oui, tu n'es pas dépendante. C'est ça, je ne suis pas dépendante parce que je peux aussi faire des soirées avec des personnes qui sont non fumeuses. et j'ai aucun problème, à aucun moment je vais avoir envie Mais effectivement, par contre, je suis dépendante de ce truc de quand les autres fument autour de moi, j'y suis. C'est dur, quoi.

  • Speaker #0

    C'est trop tentant. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vraiment tentant.

  • Speaker #0

    Et je serais curieuse de savoir, du coup, dans l'épisode, parce que je ne l'ai pas écouté, l'épisode sur l'alcool. Du coup, en effet, quand tu es en soirée, que toi, tu n'as pas envie ou que tu ne bois pas d'alcool et qu'il y a les autres qui te disent, allez, bois un verre, etc. Est-ce que vous en avez conclu quelque chose dans votre discussion ?

  • Speaker #1

    En fait, pas forcément. Moi, j'en ai conclu qu'on ne te mettait que en France, parce que je parle de ce que je connais et j'ai vécu qu'en France. Il y a un truc avec l'alcool. Je trouve qu'il y a une pression sociale avec l'alcool. C'est que déjà, on va proposer de boire un pot ou de boire un verre d'alcool pour tout et pour rien. Il fait beau, vas-y, viens, on sort, on va se boire un verre. Et tu vois, c'est sous-entendu, on va boire un verre d'alcool. Et que quand toi, tu arrives au bar et que tu commandes ton jus de tomate, et ça, je parle vraiment d'expérience. très réelle de ce que je vis parfois, où j'arrive et tout le monde prend sa bière, son vin, et que moi je dis « Oh, j'ai une tomate ! » T'as toute la tablée qui se retourne comme ça sur moi. Et enceinte ? Pourquoi ? Tu prends pas un verre ? Et je suis là genre « Bah non, j'ai pas envie. » « Ah bon ? Ah bon, bah toi tu vas ? » « Bah Pauline, alors ? »

  • Speaker #0

    T'as pas eu le « T'es enceinte ? »

  • Speaker #1

    Non, alors, parce que je souhaite pas avoir d'enfant, et ça, beaucoup de gens le savent beaucoup. Je pense que si j'avais changé d'avis, il le saurait.

  • Speaker #0

    Ouais, mais bon, t'as toujours eu des phases indélicates.

  • Speaker #1

    Tu sais,

  • Speaker #0

    qui met les pieds dans le plat, tu vois. Alors que justement, c'est pas le sujet à aborder dans ce genre de situation. Clairement.

  • Speaker #1

    Clairement pas. Mais oui, j'ai déjà eu des trucs où, en fait, parfois, j'ai eu besoin de me justifier. De pourquoi est-ce que je voulais pas boire ? Et en fait, c'est chiant aussi parce que... Mais bon, ça, c'était moi qui voulais me justifier, mais parce que je me sentais mal aisée, tu vois. L'année dernière, j'ai eu une période compliquée. Du coup, j'avais un anxiolytique léger, mais anxiolytique quand même. Donc du coup, j'étais en mode, je ne veux pas boire d'alcool avec. Et on a fait quand même quelques soirées avec des amis. Et tu vois, tout de suite, je me justifiais en disant, non, je ne prends pas d'alcool parce que là, j'ai un traitement anxiolytique. Et j'osais pas. Tu vois, j'étais en mode, vite, il faut que je me justifie. Et pour la clope, quelle excuse est-ce qu'on peut avoir ?

  • Speaker #0

    La grande des excuses, c'est de dire « je n'ai pas envie de fumer, je n'ai pas envie de m'intoxiquer » . Et après, je me pose la question de vraiment si j'étais confrontée constamment par les mêmes personnes à des soirées, je me poserais la question de « est-ce que j'ai vraiment envie d'aller à ce genre de soirée ? » avec ce genre de personnes. Je mettrais de côté, si la volonté est un peu friable et un peu fragile, je pense qu'au début, il vaut mieux se protéger de ça quand même.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai eu la chance de ne pas avoir ce genre de personnes. Au contraire. Soit les gens ne disent rien parce qu'ils sont fumeurs et qu'ils culpabilisent et qu'ils font « Ah, c'est bien ! » Et je ne leur en veux pas du tout. C'est normal qu'ils se comprennent. Et même limite, je ne le dis pas en fait. Tu vois, je n'ai même pas le besoin de dire « Ah, j'ai arrêté de fumer ! » « Ah, je vais passer la soirée, je n'ai pas fumé ! » Non, je n'ai pas envie de me la péter avec ça. Par contre, oui, si on me dit « Ah, tu ne fumes pas ? » « Ben non, j'ai arrêté de fumer. » Ah bon, donc tu as cela, tu as ce

  • Speaker #1

    « Ah ouais,

  • Speaker #0

    trop chouette,

  • Speaker #1

    trop cool,

  • Speaker #0

    j'aimerais trop, machin. » Et puis tu entames une discussion. Mais j'ai jamais eu ce truc-là de « tiens, vas-y, prends-en une, c'est bon » . Non.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y en a qui le font. Enfin, j'y ai déjà été confrontée et il y en a qui le font. Et c'est aussi un des trucs où, parfois, suivant ton cercle social, familial et tout, que tu peux avoir, ça peut être quelque chose qui peut te rebuter aussi à arrêter. Enfin, tu vois, c'est ce que je disais tout à l'heure, où en fait, tu sors du cercle. Mais comme tu dis, je pense aussi que je préférais ne pas... pas appartenir à ce cercle parce que en tout cas...

  • Speaker #0

    De manière temporelle.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Arrêter un petit moment. Le temps de toi aussi t'apaiser et te régulariser dans cet arrêt de cigarette pour te sentir mieux et plus à l'aise avec ça. Parce qu'en fait, c'est un changement de vie aussi que d'arrêter de fumer. On disait, tu changes tes habitudes et ça, ça a la vie très dure, en plus du manque de nicotine.

  • Speaker #0

    T'as un besoin de soutien énorme, en fait, des personnes qui t'entourent. Que ce soit du cercle proche ou du cercle moins proche, tu vois.

  • Speaker #1

    Mais ce que je trouve hyper bien dans ton cas, c'est que vous fassiez ça en groupe, en fait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Vous êtes plusieurs dans ton entourage très proche, de ce que je comprends, à arrêter ensemble et à des périodes vraiment rapprochées. Donc, c'est chouette.

  • Speaker #0

    Et tu vois, ça en motive peut-être un autre.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est ça qui est cool.

  • Speaker #0

    C'est trop chouette de faire un effet boule de neige comme ça.

  • Speaker #1

    Carrément. Et puis, c'est vrai qu'on n'en a pas trop parlé, mais je ne sais pas si toi, tu y es sensible, mais écologiquement parlant aussi, la cigarette, c'est une cata, en fait. Et à produire, et après, en termes de déchets.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    ça peut aussi, pour des personnes qui sont fumeuses et pour qui la cause écologique parle, ça peut aussi être un moteur pour arrêter. En plus de donner des sous à l'État, ce qu'il le mérite, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    C'est un acte politique finalement. Carrément.

  • Speaker #1

    Mais tout l'est, donc forcément ça l'est. Mais je pense que chacun peut trouver ça ou ses motivations pour arrêter finalement. Et le plus important, comme on disait, c'est de se sentir en adéquation avec soi. Exactement. Est-ce que tu avais des choses à rajouter sur le sujet ?

  • Speaker #0

    Eh bien non, écoute, on a dit quand même pas mal de choses.

  • Speaker #1

    je pense qu'on a abordé pas mal de points en tout cas si on a des auditeurs ou auditrices qui veulent partager leur expérience ou ajouter des choses à ce qu'on a dit voilà vraiment n'hésitez pas les commentaires sur Insta sont faits pour ça sur Youtube aussi vous pouvez participer et

  • Speaker #0

    ça sera toujours un plaisir de pouvoir vous lire en tout cas Alex soutenez-vous les uns les autres soutenez-vous si vous n'avez pas de soutien autour de vous allez en trouver dans ce genre Voilà, de... De petits rendez-vous, je ne sais pas comment dire.

  • Speaker #1

    Oui, mais si, c'est ça. Je pense que même il y a des forums et tout qui existent. Il doit y avoir des groupes de paroles. C'est pareil, je ne sais pas trop comment ça s'appelle, mais j'imagine que ça doit exister. Franchement, aujourd'hui, en 2025, et depuis quelques années maintenant, on a un outil qui s'appelle Internet et qui est incroyable quand on en fait bon usage. Donc, je pense qu'il y a des choses qui existent pour pouvoir s'exprimer et rencontrer d'autres. personnes dans sa région, dans sa ville qui sont aussi dans ce processus.

  • Speaker #0

    Et puis on ne l'a pas dit parce que moi je n'en ai pas fait appel, je n'en ai pas ressenti le besoin mais je pense que si on a besoin de se faire aider, évidemment n'hésitez pas en fait. Ce n'est pas une faiblesse, au contraire, c'est une force énorme de demander de l'aide. à des organismes, à justement des personnes qui sont expertes de cette addiction et qui vont pouvoir donner des outils et un accompagnement peut-être personnalisé, etc.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est vrai qu'on n'en a pas parlé. Ce qui a déclenché, c'est la lecture d'un livre spécifique là-dessus. Mais il y a plein de choses qui peuvent exister. Déjà, avoir un suivi psychologique, ça peut aider à avoir des déclics. Il peut y avoir de l'hypnose aussi. Apparemment, ça marche bien. L'acupuncture aussi, il y a des bons résultats. Après, il peut y avoir aussi des pastilles qui existent. Il y a énormément de choses aujourd'hui qui sont... mise à disposition pour aider les personnes à arrêter de fumer. Donc si vous en avez envie, vous pouvez vous renseigner. Déjà, on parle à votre médecin traitant, ça peut être déjà un premier pas. Si vous ne savez pas par où commencer et où aller, ça peut déjà être sympa d'en discuter avec lui ou avec elle. Merci beaucoup Alex.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir partagé ce moment avec nous. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à en parler autour de vous et sur les réseaux sociaux. Et pour rappel, Le podcast à nous deux, c'est un mardi sur deux.

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