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A ton tour du monde : récits de voyageurs

#20 immersion chez les hommes Fleurs en indonesie

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38min |13/02/2024
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A ton tour du monde : récits de voyageurs

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38min |13/02/2024
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Description


🎙️ Exploration Immersive au Cœur de la Jungle de Sumatra parmi les Mentawai 🌏✨


Bienvenue dans cet épisode fascinant d'"À Ton Tour du Monde", où nous suivons Laetitia et sa famille dans leur incroyable voyage au cœur de la jungle de Sumatra. Rejoignez-nous pour une immersion de cinq jours auprès des Mentawai, surnommés les "Hommes Fleurs", une tribu remarquable qui se bat pour conserver son identité culturelle unique dans un monde en constante évolution.


🌟 Au Programme de l'Épisode :


  • Culture et Traditions Mentawai : Découvrez le quotidien et les traditions des Mentawai. De la construction de leurs maisons sur pilotis aux rituels ancestraux qui marquent leur existence, chaque instant avec eux est une précieuse leçon de vie.

  • Rencontres et Partages : Vivez à travers les yeux de Laetitia et sa famille les interactions profondes avec la tribu, enrichies par le partage de cultures, de croyances, et de pratiques chamaniques. Une témoignage de la puissance d'une civilisation en harmonie avec son environnement.

  • Conscientisation : Explorez les défis auxquels font face les Mentawai, confrontés à la menace de la disparition de leur mode de vie traditionnel. Un appel poignant à la préservation culturelle et environnementale dans notre monde contemporain.

  • Une Aventure Transformatrice : Ce voyage n'est pas seulement une exploration géographique, mais un périple intérieur, révélant la capacité de l'être humain à se connecter, apprendre et évoluer au contact de l'autre.

  • Leçons de Vie : À travers cette expérience exceptionnelle, Laetitia et sa famille nous partagent les leçons universelles de respect, d'humilité et de la beauté de la diversité culturelle.


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Transcription

  • Speaker #0

    et le les voyageurs et bienvenue sur à ton tour du monde le récit des voyageurs aujourd'hui je vous emmène à la rencontre de nouveaux aventuriers alors préparez vous être transporté au bout d'une bonne écoute

  • Speaker #1

    Sous-titrage ST'501

  • Speaker #0

    Bonjour, moi c'est Laetitia.

  • Speaker #1

    Salut, moi c'est Alexis.

  • Speaker #0

    Bonjour,

  • Speaker #1

    moi je suis Raphaël,

  • Speaker #0

    5 ans. Bonjour, moi je suis Clément, 5 ans. On est les Happy 4 Trip et on est en Tour du Monde depuis le 10 août 2023. Alors pour vous expliquer un petit peu notre petite histoire, il y a 10 ans avec Alexis, on a déjà fait un Tour du Monde pendant un an. On avait commencé au Chili et on avait fini en Chine. Et on s'était toujours promis de faire un Tour du Monde avec nos enfants. Donc voilà, 10 ans après, on y est ! Ça fait pas loin de six mois qu'on est en train de voyager et on veut un petit peu vous parler de ce qu'on a fait en Asie.

  • Speaker #1

    Donc du coup, sur notre premier tour du monde à la fin, on avait vraiment kiffé, on avait fait un super voyage tous les deux, mais il nous manquait le contact avec les locaux. Là, pour préparer ce nouveau tour du monde, pour aller à la rencontre des gens, nous avons cherché des associations ou comment nous rendre utiles et comment aller à leur contact. Donc on a eu deux... Deux façons de faire. La première, ça a été d'adhérer à deux associations, une au Népal et une au Cambodge, qui nous ont permis de faire du volontariat pendant une dizaine de jours chaque fois dans une école. Et puis aussi, surtout, pour toutes les autres étapes, d'essayer de trouver des homestays, donc de vivre chez l'habitant. Par exemple, en Inde, on a vécu une semaine extraordinaire chez Thomas et sa famille, au milieu des backwaters, ou sinon aussi au Laos. On a fait la rencontre de Sy, et... un homme exceptionnel qui consacre son temps aux enfants. Et puis du coup, on a terminé notre périple en Asie du Sud-Est, sur l'île de Sumatra, où on a fait une rencontre dingue, extraordinaire, hors du temps, au fin fond de la jungle, dans la tribu des Mentawab.

  • Speaker #0

    Pourquoi on est parti à Sumatra ? Déjà, quand on a préparé notre tour du monde, on s'y est pris un petit peu de manière différente d'il y a dix ans. Et dix ans, on avait tous les guides de voyage. Là, finalement, on n'en a acheté aucun. On a plus utilisé Internet et surtout Insta et le suivi des familles qui sont en voyage. Et puis, en fait, on avait un... On n'avait pas prévu l'ensemble des pays, notamment ceux de l'Asie du Sud-Est. On avait un vol qui atterrissait à Bangkok, un autre qui repartait trois mois et demi de Bangkok. On ne savait pas trop ce qu'on allait y faire pendant ces trois mois et demi. On avait des idées, mais pas complètement arrêtées. Et puis au fil du voyage, on a découvert la tribu des Mentawai, des familles et des couples qui ont été passés du temps à la rencontre de cette tribu. et plus on voyait, plus ça nous donnait envie. Et donc, c'est comme ça que finalement ce projet s'est concrétisé.

  • Speaker #1

    En fait, deux mois avant d'aller sur l'île de Sumatra, Laetitia a vu sur Insta, comme elle l'a expliqué juste avant, qu'il y avait cette tribu qui existait. Du coup, elle a commencé à nous en parler. On a regardé un peu la saison. Finalement, c'était la saison des pluies, donc j'étais moyennement chaud d'aller dans la jungle sous la pluie, sachant qu'il y avait d'autres pays d'Asie du Sud-Est qui pouvaient être en bonne saison. Mais après toute notre session de volontariat et de rencontre avec les gens, on s'est dit que c'était peut-être la meilleure solution pour finir notre voyage en Asie du Sud-Est. Du coup, on en a parlé aux enfants, leur expliqué qu'on allait aller au fin fond de l'Ingingue, rencontrer des Indiens avec des arcs, des flèches, qui vivaient encore comme à l'ancien temps, qui étaient complètement reculés, coupés du monde. Donc même nous, on s'y est préparés mentalement. et puis on s'est dit go allez cette fois on y va on va aller à la rencontre on va repousser un peu nos limites parce que finalement là où on a été précédemment dans les autres familles c'était quand même un peu plus classique même si c'était pas toujours évident et qu'il n'y avait pas toutes les commodités mais là aller vivre cette expérience c'était unique et certainement qu'on ne pourrait pas la refaire donc c'était parti, on y a été Alors, quelles étaient nos attentes ?

  • Speaker #0

    Du coup, les semaines avant de partir, on a bien réfléchi à ce qu'on avait envie de vivre. Qu'est-ce qu'on avait envie de partager là-bas, de retenir ? Et donc en fait, un des points importants, c'est qu'on avait envie de partager avec la Jet. Moi, j'avais vu que c'était un jeune men tawhai qui était en phase de devenir chaman. Et en fait, la Jet, il parle extrêmement bien anglais. Donc on est passé avec la même agence que j'avais vue sur Insta, qui s'appelle Authentic Sumatra, dans l'espoir d'aller chez la Jet. Et on a eu la chance, donc on a été chez la JET, et c'était super, puisqu'en fait, on a pu partager au quotidien avec lui. Donc ça, c'était une grosse attente, de pouvoir partager librement avec la tribu. C'était évidemment de les rencontrer, de découvrir leur mode de vie, leur quotidien, leurs croyances, leur culture. Et puis, c'était de rencontrer aussi des chamanes, puisque la JET est un chaman en devenir, mais pas encore un chaman. Donc on avait très envie de rencontrer son grand-père, Cookie. et puis de rencontrer aussi d'autres chamanes pour un petit peu comprendre leur vie et puis de voir ces hommes fleurs en action puisque c'est quand même assez incroyable.

  • Speaker #1

    Après notre séjour au nord de Sumatra où on a été dans la jungle à la rencontre des orang-outans qui était assez exceptionnel, on avait vu d'autres singes aussi, moi j'avais l'attente de voir d'autres animaux parce que là on allait s'enfoncer vraiment dans la jungle. donc serpents, araignées, etc.

  • Speaker #0

    Donc quand on est arrivé aux abords de la jungle, la première impression qu'on a eue, c'est Waouh, ça va être dur ! Non pas parce que ça va être dur d'aller passer du temps avec des mentawai au fin fond de la jungle, mais plutôt parce qu'il pleuvait, et il pleuvait assez fortement. Donc on a commencé par une heure et demie de pirogue sous la pluie battante, donc on ne voyait pas grand-chose, on était tous cachés dans nos kawais. Et puis au bout d'une heure et demie, on est arrivé sur... sur les abords du village. Et là, il y avait de la boue partout, mais de la boue qui montait pas jusqu'aux genoux, mais pas loin. Alors heureusement, on avait des bottes, mais c'était pas évident d'avancer avec les enfants et nous, avec nos sacs, sur ces chemins qui sont des... chemin que les Mentawai font, mais donc du coup pas vraiment balisé, on s'est dit là ça y est, on est parti et on est loin de nos retranchements. On s'était dit que ça allait être dur, mais ça allait être incroyable aussi.

  • Speaker #1

    Et puis en plus, pendant toute la durée de la marche, on avait une odeur forte de fruits fermentés ou de plantes fermentées. On ne savait pas encore ce que c'était, mais du coup on avait les pieds dans la boue, le nez... avec des odeurs nauséabondes. Et puis après, on a eu la surprise en arrivant chez la jet. En fait, il n'y avait qu'une seule maison. On pensait arriver dans un village, mais plus tard, il nous expliquera pourquoi il n'y avait qu'une maison et pourquoi ils sont un peu séparés les uns des autres.

  • Speaker #0

    Donc, on ne va pas vous décrire la journée type que nous, on a vécu parce que finalement, la jet nous a un petit peu montré différentes traditions. Et donc, du coup, finalement, on n'a pas vécu la journée type. type des men tawaï, mais plutôt nous on a suivi la jet sur ces activités. Mais en tout cas, on a vu comment ils vivaient au quotidien et ce qu'ils faisaient. Donc au final, vers 5h30, 6h, tout le monde se réveille. Les femmes commencent à préparer le sagou. Donc en fait, comme le disait Alexis tout à l'heure, quand on est arrivé dans la jungle, on a senti une odeur de fruits fermentés. Et on a compris le lendemain matin ce que c'était. En fait, c'est du sagou. Le sagou, c'est... un palmier qui pousse particulièrement dans la jungle de l'île de Sibéroute. Et c'est un palmier qui sert à tout. Finalement, ses feuilles, ça leur sert à faire leur toit des maisons. Et puis le tronc sert de nourriture, donc à la fois pour les poulets et les cochons, mais à la fois pour toutes les tribus, puisque finalement, je ne sais pas comment dire, la chair, je ne sais pas ce que c'est, l'intérieur du tronc sert à faire finalement un espèce de pain. qui mange au quotidien, que les femmes tous les matins rapent, compactent et mettent à l'intérieur des feuilles du sagou pour les faire cuire directement au feu. Et ça nous donne à la fin une sorte de pain qui n'a pas de goût, mais qui mange au quotidien. Et puis on verra aussi qu'il y a autre chose dont ils se nourrissent qui vient du sagou, mais on vous l'expliquera après. Donc là, ça prend déjà pas mal de temps aux femmes le matin de faire ces préparations de sagou. Et ça, elles le font en plus plusieurs fois par jour parce qu'elles vont le faire pour chaque repas. Après, elles font la vaisselle au niveau de leurs petits points d'eau. Donc, elles n'ont pas d'eau potable, pas d'eau courante, pas d'eau potable, pas de toilette, pas d'électricité. Il n'y a absolument rien dans leur cabane. Mais bon, du coup, elles ont des grosses bassines où elles prennent l'eau de la rivière. Et donc, elles font la vaisselle. Elles font aussi la lessive. Donc, dans la rivière, elles vont laver les enfants. pareil dans la rivière. Et puis, elle prépare le petit déjeuner. Enfin, ils préparent tous ensemble, c'est pas que les femmes. Leur petit déjeuner qui est plutôt composé de sagou, de riz, de poisson. Et ils le prennent tous ensemble. Donc là, on le prenait avec la famille de la Jet, mais également avec la famille de son frère, avec la famille de Pancaille, qui vit à une maison à 5-10 minutes à pied. Et donc, du coup, finalement, ils mangent tous ensemble. Le reste de la journée, les femmes, elles font... Elles tissent beaucoup leur... Leurs filets de pêche, des filets de pêche que nous on croirait acheter complètement dans le commerce. D'ailleurs nos enfants croyaient vraiment qu'ils les avaient achetés. Non, elles les tissent complètement. Et puis les hommes, eux, ils passent pas mal de temps à aller nourrir leurs animaux. Donc les animaux qu'ils ont, c'est des poules et des cochons. Donc ils les nourrissent trois fois par jour avec du sagou, avec de la noix de coco. Donc voilà, il y a des poules et des cochons un petit peu partout. Donc il faut passer du temps pour aller les nourrir.

  • Speaker #1

    Ils les éduquent même, parce qu'on a même vécu à un moment donné... Un moment assez dingue, il y a la jet qui voit un cochon en train de tuer un poulet et du coup il est devenu dans une rage folle et du coup il a été chercher son arc, ses flèches, il lui a couru après, il l'a scruté et du coup il l'a tué.

  • Speaker #0

    C'était dingue, quand on l'a vu partir comme ça on s'est dit là on est à un autre temps alors il faut savoir, le cochon c'était pas la première fois qu'il mangeait un poulet, c'était la deuxième fois la première fois il lui a jeté des pierres dessus puis la deuxième fois, le cochon il n'y en avait plus il n'y a que là-bas qu'on peut vivre ce genre de choses en temps normal, voir partir un homme avec ses arcs et ses flèches pour dire je vais tuer un cochon on nous l'aurait dit avant, on ne l'aurait pas cru et puis finalement, le reste de la journée se passe assez tranquillement Ils sont souvent les uns chez les autres. Chez la jet, il y avait souvent des gens qui arrivaient de différentes maisons, on ne sait pas trop d'où. Et puis, ils boivent du café, du thé à longueur de journée. Ils adorent jouer aux échecs. La jet, d'ailleurs, il est complètement imbattable. On a tous essayé, il n'y en a pas un de nous qui a réussi à le battre. Et donc, entre Mentawai, entre chamanes, ils jouent aux échecs et ils passent du temps à discuter, à échanger, à partager entre eux. Des moments assez simples de la vie, mais toujours agréables. Au-delà de ce quotidien, qu'on a eu le plaisir de partager avec cette famille. Il y a eu aussi des interactions assez mémorables, comme par exemple, la jet qui a fabriqué pour Raphaël et Clément un arc et des flèches. Alors, je ne vous explique pas, comme ils étaient heureux, genre la jet qui leur fabrique ça, et puis surtout, qui leur apprend à tirer, qu'il avait accroché une noix de coco un peu plus loin. Lui, il montre aux enfants comment tirer, évidemment, il touche la noix de coco. Et puis là, Raphaël et Clément se sont entraînés avec lui. Et ils ont eu la chance également de s'entraîner avec un vrai chaman, avec Aman. Et donc, durant les cinq jours qu'on a passés là-bas, qu'ils étaient avec leur arc et leur flèche, et à apprendre à tirer, c'est des moments uniques. On est repartis avec notre arc et flèche. On a dû le renvoyer par la poste en France parce que ça passait pas dans l'avion, mais c'était hors de question qu'on perde finalement ce cadeau unique que la jet leur a fait. Et je pense que tout au long de leur vie... c'est quelque chose dont ils se souviendront. Donc, au-delà de ces interactions que les enfants ont eu la chance de vivre avec la JET et avec Aman, on a également pu partager des activités. Alors, quand je dis activités, ce n'est vraiment pas une liste d'activités qu'on a fait avec la JET, mais plutôt des choses qu'ils font, qu'ils font eux tous dans leur quotidien, dans leur vie, mais pas de manière, justement, quotidienne. plutôt de manière un petit peu unique quand ils en ont besoin. Mais pour qu'on puisse les comprendre, la jet nous les a fait vivre durant ces cinq jours. Donc je pense tout d'abord à la confection du pagne. Ce qu'il faut savoir que les hommes fleurs, ils ne vivent pas habillés avec des vêtements comme nous. Ils vivent nus avec un pagne, un pagne fabriqué en écorce de bois. Donc un jour, on a été avec la jet dans la jungle pour couper finalement l'arbre spécifique. qui permet de fabriquer ce pagne. Et puis finalement, on a fabriqué deux pagnes, un pour chacun des enfants, et puis pour Alexis, la jette lui en a prêté un. Donc c'était hyper intéressant de voir comment ils fabriquaient finalement cet habit qu'ils utilisent au quotidien, puisque tous les hommes-fleurs qu'on a rencontrés, finalement, sont vêtus avec ce pagne. Je pense également, finalement, au moment qu'on a pu échanger avec la mère de la jet, donc en allant pêcher dans la rivière, pareil, vêtus avec les habits traditionnels qu'on avait fabriqués avant, les garçons avec leur pagne. Et puis moi avec finalement une jupe en feuilles de bananier que la maman de la jet m'avait fabriquée. Alors la maman de la jette, elle n'avait que la jupe en feuilles de bananier. Elle n'avait pas de haut parce que c'est pareil que les hommes, ils vivent plutôt nus avec très peu d'habits. Et donc du coup, nous voilà allés dans la rivière. Bon alors j'avoue que je n'étais pas forcément hyper rassurée parce que pour pêcher des microscopiques poissons et des microscopiques crevettes, il faut s'allonger dans la rivière, mettre les mains dans la boue. pour aller essayer de remuer la boue et récupérer des mini poissons avec le filet de pêche. Je n'étais pas hyper rassurée de mettre la main dans la boue, sachant qu'on était en plein milieu de la jungle. Raphaël et Clément ont plus eu de plaisir que moi à le faire, mais on a quand même réussi à pêcher quelques petits poissons et quelques petites crevettes. Et puis surtout, c'était encore un moment d'échange. Alors, on a beau ne pas parler la même langue, c'était hyper chouette ce moment. Et puis dans les regards, on arrive quand même à communiquer. Et donc ça, c'est aussi un moment mémorable pour nous.

  • Speaker #1

    Tous les moments qu'on a pu passer au milieu de la jungle en suivant la jet, on peut considérer qu'ils étaient mémorables, parce qu'en fait c'était une découverte pour nous à chaque instant. J'avais entendu parler qu'il fallait à un moment donné peut-être manger des trucs un peu bizarres. Alors je suis toujours à peu près par temps, mais là c'était les gros verres blancs gluants qui bougent là, qu'on peut voir aussi sur Koh Lanta. J'étais... Super chaud à la base et puis du coup on a été avec la jet, il a coupé le sagout, en fait c'est le palmier qui est en voie de décomposition et du coup il est rongé par les verres de l'intérieur. Et donc, on a été les récupérer et là, on avait ces gros trucs là, bizarres, buants, dans les mains et la jet, le premier, a croqué dedans. Je me suis dit quand même à un moment donné, on est venu pour tester des trucs bizarres et vivre ce genre d'expérience. On a déjà mangé des sauterelles, des araignées, mais qui étaient cuites. Là, c'était quand même cru. Je vous avouerai que je n'ai pas fait trop le malin, mais au final, j'ai croqué dedans aussi, j'ai vite craché. Et puis, j'ai réessayé une deuxième fois et là, je l'ai mâché, j'ai mangé. Et c'est vrai que l'intérieur, on avait l'impression que c'était du lait. Ce n'était pas si... Si on ferme les yeux et qu'on fait abstraction de ce qu'on mange, ce n'était pas si dégoûtant. Bon, je n'en ai mangé qu'un. Finalement, après, on en a récupéré tout un seau. On l'a fait... On les a fait cuire au barbecue. Soi-disant, c'était meilleur. Bon, du coup, les titinas s'est lancé et en a croqué un. Bon, vu sa tête, je crois qu'elle n'a pas trop aimé. Et Raphaël a essayé aussi. Bon, ça a été compliqué. Et moi, j'ai remangé, donc là, grillé. Ça avait un peu moins de goût, on va dire. C'était toujours pas très bon. Donc ça, c'était assez rigolo parce que du coup, c'était vraiment un moment. pour tout le monde, même eux, de nous voir faire cette trombine et tout. Je pense que c'était un beau moment de partage et puis une belle expérience. Et après, surtout, en fait, ce qui nous a plu quand même, c'était ces échanges avec les hommes fleurs. Et en particulier avec Cookie, son grand-père, qui est censé lui donner toutes les clés pour devenir un chaman, mais qui, on ne sait pas trop quel âge il a, il a 90 ou peut-être 100 ans. donc difficile de communiquer avec lui, en plus il ne parle pas anglais, mais juste par les yeux, le visage, les expressions, on a quand même réussi à avoir de beaux échanges. Par exemple, moi, sur le téléphone, je lui montrais ma grand-mère, qui a également 90 ans, nos parents, voir un peu où on vivait, et du coup on voyait sur son visage qu'il était pas content de découvrir aussi notre quotidien. Donc c'était un beau moment, simple. et heureux pour nous. Ce qui était sympa aussi, c'était que tout le monde essayait de battre la jet aux échecs, comme m'avait dit Laetitia. Il est imbattable. Donc, du coup, tous les invités, les chamans, et même Raphaël a essayé. On est partis avec Raphaël, parfois ça a duré 10 secondes. Mais en tout cas, il essayait et il y retournait pour essayer de le battre. Nous aussi, on a essayé avec Laetitia, mais on n'est pas des pros des échecs. Donc, on a plutôt appris. donc voilà des bons moments sympas du quotidien non plus vivre avec eux aussi

  • Speaker #0

    Et puis c'était quand même des moments complètement improbables parce que pour le coup moi qui n'avais jamais joué aux échecs de ma vie, je ne m'y attendais pas du tout de jouer aux échecs au milieu de la jungle de Sibéroute avec les Mentawai, on s'est tombé à plein de choses mais pas à ça. Et finalement, c'était aussi un moment de partage qui était hyper sympa, déroutant mais sympa. Un bon souvenir qu'on gardera en tout cas.

  • Speaker #1

    Ce que nous avons appris sur la culture des Mentawai, c'est surtout avoir la chance de vivre chez Lajet. Parce que Lajet est jeune, il a une trentaine d'années, et il aspire à être chaman. Donc ce n'est pas tous les jeunes, il y en a très peu. Ce qu'il a envie, c'est de faire perdurer sa culture et de la faire découvrir aux gens. Du coup, même avant, il a travaillé dans des hôtels. En fait, il était déconnecté de la jungle. Il a essayé de vivre comme nous tous. Mais finalement, très rapidement, Chang l'a rappelé et il a eu envie de... de vivre comme son grand-père. Et donc, son grand-père, Pouki, lui a dit, déjà, la première chose, si tu veux devenir chaman, c'est de vivre dans la jungle et de construire ta maison. Et après, il y a des étapes à suivre. Ce n'est pas, on claque des doigts, on devient chaman. Non, il y a tout un process qui doit respecter, qui est contraignant. Du coup, là, ça fait deux ans, à peu près, qu'il vit dans la jungle avec sa famille. Donc, c'est une première étape. et la coquille lui a dit ok là maintenant je vais pouvoir te donner une certaine clé la première c'est d'apprendre sur les plantes les chamans sont les docteurs viennent pour les autres pour les esprits pour tout donc du coup il doit apprendre sur les plantes. Et puis après, il y a aussi pas mal de tabous, comme ne pas manger certains aliments ou encore ne pas dormir avec sa femme. Ce qui fait aussi que dans la relation qu'on a pu voir de Lajet et sa famille, il y avait un peu de distance. On sentait quand même que c'était bien sa femme d'un côté avec sa fille et puis lui. Je pense que ce tabou-là fait un peu que... Un peu comme... Alors les prêtres, eux, ils n'ont pas le droit de se marier, ils n'ont carrément pas le droit d'être avec qui que ce soit, mais c'est un peu ça, d'avoir cette séparation, alors que son frère, Pancaï, lui, qui n'aspirait pas à être chaman, était beaucoup plus proche. Il y a ça, et puis après, du coup, il y a l'élevage des poules et des cochons. Ce n'est pas pour rien. C'est parce qu'en fait, pendant un an, il va falloir qu'il accueille un chaman dans sa maison qui va lui expliquer tout sur son savoir. Et donc, en particulier, il doit le nourrir pendant un an. Et puis aussi, pour tous les rituels, d'avoir des cochons. C'est pour ça aussi qu'il en prend soin et qu'il n'en mange finalement pas au quotidien parce qu'il doit les conserver pour accueillir ce chaman une année. Ça, après, il y a aussi tous les tatouages qu'ils ont sur le corps. Alors, ça leur sert d'habit, mais aussi de protection ou de leur donner de la chance. Par exemple, ils ont l'arc dessiné sur le torse qui leur permet de... peut-être fort quand ils partent à la chasse. Ils ont le soleil couchant, le soleil levant, ils ont plein de différentes significations. Ce qui croit assez fortement aux esprits, en fait, ce qu'il nous expliquait, c'est qu'il n'a pas de religion. La plupart en Indonésie sont musulmans. Non, lui, il croit aux esprits et à la nature.

  • Speaker #0

    Et du coup, ils ont un troisième œil. En l'occurrence, on en a fait l'expérience en présence de Cookie, le grand-père de la jet. Dès notre arrivée, la Cookie n'était pas dans la jungle parce qu'on a commencé notre séjour chez les Mentawai, c'était le 2 janvier, pour fêter la fin de l'année. Le fait aussi, ils s'étaient réunis dans le village où certains des petits-enfants de Cookie vivent, donc un village... où il y a des mentawai, mais qui n'est pas dans la jungle. Donc, Cookie y avait été. Et donc, c'était le point de départ de la pirogue. On a été accueillis tout d'abord dans la maison, finalement, familiale à cet endroit-là. Et c'est là où on a rencontré Cookie la première fois. Et on avait besoin de bottes. Comme on vous a dit, il y a beaucoup de boue dans la jungle. Donc, on avait... Alexis avait une paire de bottes parce qu'il en avait trouvé à Bukit Lawang. Clément, notre fils de 5 ans, avait une paire de bottes parce que pareil, Alexis les avait trouvées à Bukit Lawang. Par contre, Raphaël et moi, on n'en avait pas. Et trouver des bottes pour enfants là-bas, ce n'est pas si évident. Et donc du coup, c'est Pancaï qui était parti en moto pour chercher des bottes pour Raphaël. Et bon, il a mis du temps, on l'attendait. On ne savait pas quand est-ce qu'il allait revenir. On ne l'avait pas appelé, rien du tout. Et à un moment donné... Cookie qui était assis à côté de nous, nous dit on y va. Ah bon ? On y va ? Et en fait, 30 secondes après, il y a Pancaï qui arrive avec les bottes. Alors personne n'aurait pu prédire qu'il allait arriver, mais en tout cas, Cookie, lui, avait senti que Pancaï allait revenir avec les bottes et que c'était le moment de partir. Ça nous a complètement bluffés parce qu'on ne s'y attendait pas. C'est toujours incroyable de voir ce genre de choses de nos yeux. Et puis un autre truc aussi, où on voit qu'il croit énormément aux esprits, c'est que le soir, vers 8h, Pancaï, sa femme et ses deux filles, enfin, leurs deux filles, pardon, repartaient finalement dans leur maison, qui était à 5-10 minutes à pied. Et ils partaient toujours avec, finalement, une branche enflammée. Alors au début, première fois que je les vois partir comme ça, je me dis, bon ben, c'est parce qu'ils ont besoin d'éclairer leur chemin. Mais quand même, par curiosité, le lendemain on demande à Pancaï comment ça se fait que vous partez avec votre branche enflammée ? Et il nous explique que c'est pour chasser les mauvais esprits. Ils y croient fortement. Et pour eux, si un enfant marche dans la nuit, même avec ses parents, mais marche dans la nuit sans feu, il y a des mauvais esprits qui peuvent venir habiter son corps et ils ne pourront pas les aider, même un chaman. Donc pour éviter que ça arrive, ils marchent tout le temps avec une branche enflammée pour accompagner leurs enfants la nuit. et donc on aurait dû faire pareil avec les nôtres on ne l'a pas fait parce que nous finalement on ne marchait pas on allait juste à la rivière pour se laver les dents le soir mais ça fait partie encore des aspects assez uniques de leur culture qu'on a pu voir et il doit y en avoir encore plein d'autres mais on n'a pas pu tout voir en 5 jours

  • Speaker #1

    Alors l'une de mes attentes c'était de voir des animaux dans la jungle, particuliers, dangereux, c'est un peu peur, finalement. Il n'y avait rien, non parce qu'en fait les Mentawai les ont déjà tous tués, même il y a des singes normalement, mais c'est tout reculé et donc les animaux n'approchent plus leur maison au risque de se faire tuer. Donc les seuls animaux qu'on a pu voir c'est ceux qu'ils élèvent, donc les poules et les cochons. Après au niveau... Végétation, il y a le fameux sabou qui est partout. On le voit, on le sent, on le respire. On marche dessus parce qu'ils se conservent aussi comme planche sur leur chemin pour éviter de mettre trop les pieds dans la boue parce qu'eux n'ont pas de bottes, ils marchent pieds nus. Et après, plein de sortes de plantes, mais nous, qu'on ne connaissait pas forcément, mais eux qui les reconnaissent, puisque du coup, ça leur sert après pour soigner, mais aussi pour faire le poison, parce que ça aussi, ça a été une belle expérience. On a suivi Aman dans la jungle pour aller récupérer les quatre ingrédients qui permettent de confectionner ce poison. Voilà, ils savent exactement, et il y en a certains, il ne faut vraiment qu'une mini-goutte, et que même si on l'a sur les doigts et qu'on a une petite plaie, ça peut nous tuer. Donc, on était quand même, on regardait ça de loin, on a bien briefé les enfants pour qu'ils ne touchent pas.

  • Speaker #0

    Et moi, je peux peut-être rajouter une petite anecdote, parce que comme le dit Alexis, il n'y avait que des cochons et des poules, alors on peut se dire, ça va, sauf qu'en fait, il n'y a pas vraiment d'enclos. Les cochons et les poules, ils se baladent partout. Surtout les cochons, on en voyait passer partout, et il y en a quand même en quantité. Et puis, on restait dans la jungle. Enfin, on est dans la jungle. Comme je le disais tout à l'heure, il n'y a pas d'eau courante, il n'y a pas d'électricité, il n'y a pas de toilettes, il n'y a pas de douche. La douche, c'est la rivière. Et on avait de la chance d'avoir une petite rivière qui passait juste en bas de chez la jet. Et les toilettes, c'est la nature. Bon, c'était quelque chose auquel on était préparé, c'était pas trop problématique, sauf quand t'as les cochons. En fait, ce qui était assez drôle, c'est que plusieurs fois, on a essayé d'aller aux toilettes, et puis à chaque fois que t'essaies d'aller aux toilettes, il y a le cochon qui arrive, et tu te dis Ah ! Et puis les cochons, ils mangent le caca ! Donc, t'as pas forcément envie de faire tes besoins dans la nature en présence d'un cochon, parce que tu sais pas trop ce qui va se passer. Et puis, pareil, à un moment donné, on allait se toucher, et puis, en fait, il y a un cochon qui passe. Et puis qui fait ses besoins dans la rivière et qui s'en va. Et là tu te dis, oh ça va être une bonne douche celle-là. Enfin ouais, c'était des petits moments rigolos. Pas des moments remarquables parce que c'était pas avec des animaux incroyables. Mais ça reste des cochons de partout qui font leurs besoins et qui nous suivent quand nous on est dans la jungle. Donc c'était assez rigolo. Donc ils ont même essayé de planter des bananiers, de mettre des clôtures autour pour éviter que les cochons viennent manger les bananiers. Mais non, les cochons ils creusent et ils viennent tout manger. Donc au final, leur repas, il se compose essentiellement de sa goût. de noix de coco, de riz, si ils en ont, parce que finalement au milieu de la jungle il n'y a pas de riz, ils ne mangent pas grand-chose qui vient de la terre, puisque finalement c'est les cochons qui mangent tout. Donc au final, on n'a pas vu énormément de plantations, mis à part les arbres de mangoustans et de ramboutans, parce qu'ils sont trop hauts pour que les cochons les atteignent. On n'a pas pu y goûter, ce n'était pas la saison. Et puis on a aussi vu pas mal de rotins. Finalement, c'est une plante qui leur sert à pas mal de choses, à faire des espèces de cordages. Donc, tout leur toit de maison est fait, on l'a dit, avec des feuilles de sagou. Et ils les accrochent, ils les attachent entre eux avec du rotin. Puis le rotin, ça leur sert aussi à faire leur flèche pour la chasse. Donc, voilà un petit peu les plantes qu'on a pu voir dans la jungle. Donc si on devait un petit peu résumer les moments forts que l'on a passés dans cette nature et qu'on a retenus, c'est un peu ce qu'on a raconté tout au long du podcast, c'est finalement d'être dans cette nature qui est hostile pour nous, puisqu'il y a des plantes qui tuent, on l'a pu le voir, c'est de marcher dans cette boue, de marcher sur ces morceaux de sagou un petit peu de partout, d'avoir ces odeurs, de voir la jette couper un arbre, de couper un sagou avec juste sa machette. d'aller en récupérer les verres pour les manger franchement chapeau Alexis pour les manger j'ai essayé, c'est impossible de manger ce truc qui bougeait et qui était gluant dans ma main c'est de voir ces femmes qui s'allongent dans cette boue pour aller pêcher c'est finalement aussi de le voir la jet partir avec son arc et sa flèche pour aller tuer sa flèche empoisonnée je vous le précise pour aller tuer son cochon c'est la nature c'est des choses qu'on ne voit nulle part ailleurs il faut être dans la jungle profonde tu te demandes comment en 2024 ces hommes vivent encore de cette manière là c'est assez incroyable peut-être que dans 10 ans il n'y en aura plus c'est ce que nous a raconté la JET c'est un peu triste lui il se bat vraiment au quotidien pour faire perdurer ses traditions il vit en harmonie complète avec la nature parce que nous on est complètement perdus Donc si on avait un conseil pour tous les voyageurs qui ont envie ou qui se demandent s'ils ont envie d'y aller, c'est...

  • Speaker #1

    Allez-y !

  • Speaker #0

    Allez-y ! Franchement, c'était incroyable, c'est une expérience dont on va se souvenir à vie, nous comme les enfants. On en parle encore entre nous assez souvent, parce que c'était tellement déroutant, c'était tellement loin de notre quotidien que forcément ça marque, forcément ! on revient dessus et on a besoin finalement de se poser pour réaliser ce qu'on a vécu avec eux là-bas. Donc franchement, allez-y, n'ayez pas peur. Préparez-vous peut-être un peu psychologiquement à dormir par terre, à ne pas avoir de salle de bain, pas de toilette, à vivre avec des hommes qui vivent différemment de nous. Donc allez-y sans a priori, sans jugement, ça c'est important. Parce qu'on peut ne pas être d'accord avec leurs croyances, avec leur manière de vivre. C'est sûr, on ne va pas être d'accord. Surtout, par exemple, eux, l'école, c'est pas forcément quelque chose d'important, puisqu'il n'y a pas d'école dans la jungle. Donc il y a les jeunes, aujourd'hui, ils reviennent, finalement, dans le village qui est à l'entrée de la jungle, où il y a une école. Donc ils viennent vivre là, mais finalement, ils sont tous à moitié parqués, dans des maisons, soit, mais à pas faire grand-chose. On a trouvé ça un peu triste, finalement, ce village-là. Mais ils y vont parce qu'il y a l'école. La jet, lui, dit, ma fille, elle fera ce qu'elle voudra. Mais... Mais ce n'est pas sa priorité en tout cas que les enfants aillent à l'école. C'est quelque chose qui peut choquer, mais il faut y aller sans a priori. C'est leur manière de vivre. Ils apprennent les choses différemment de nous. Peut-être aussi, un autre conseil, c'est peut-être y aller plus que trois jours. On a vu finalement dans tous les fils d'Insta que j'avais suivis, beaucoup de gens y allaient que trois jours. Nous, notre conseil, c'est d'essayer d'y aller plus longtemps, parce que trois jours, c'est court, sachant qu'il y a quasiment deux jours de trajet pour y aller, parce qu'il y a aussi sept heures de bateau. de Padang jusqu'à l'île de Sibéroute, puis après un peu d'attente à l'île de Sibéroute, on prend un scooter pendant 20 minutes, on attend un peu, puis après on prend la pirogue pendant une heure, une heure et demie, puis après une demi-heure de marche à pied, bout à bout, c'est assez long, donc on arrive finalement le premier jour en fin de journée là-bas, et nous on a trouvé ça vraiment chouette de passer cinq jours, on a pu se partager, on a passé trois vraies journées avec eux là-bas, quatre nuits, et c'était pas trop, c'était... Pour nous, la durée est parfaite. N'y allez pas non plus en pensant que vous allez faire tout un tas d'activités. Il y a plein de moments où vous ne ferez rien, juste passez du temps avec eux. Il n'y a pas un programme établi. qui est possible de faire. Pareil, vous n'attendez pas à avoir 150 chamanes. Nous, on n'en a pas rencontré énormément. On en a rencontré deux. On a rencontré Aman et Cookie. Peut-être que d'autres gens en rencontreront plus, peut-être d'autres moins. Ça va dépendre s'ils sont là, s'ils passent en fait. Il n'y a pas des rendez-vous de fixés. Il y a des gens qui sont là, venez les voir. Voilà. Donc c'est un peu nos conseils. Et puis en termes d'équipement, prenez pas trop d'habits, ça sert à rien, de toute façon on finit plein de boue, donc c'est comme ça. Un caouais c'est indispensable s'il pleut évidemment. Un filtre à eau, parce qu'on n'a pas trop bien compris avec Alexis comment il filtrait l'eau, mais je crois que c'était avec des plantes et on a préféré utiliser notre stéri-pen et notre gourde filtrante, on était content de les avoir. Des bottes, ça c'était indispensable. Les enfants, ils avaient de la boue en permanence dans leurs bottes parce que les bottes, elles n'étaient pas assez hautes. Mais ça leur a protégé les pieds parce que finalement, les Mentawai, ils marchent pieds nus. Mais nous, ça n'aurait pas été possible. Et les baskets, si tu en as, tu les flingues. Il n'y a plus de baskets à la fin du séjour. Donc vraiment, les bottes, c'est indispensable. Être en pantalon aussi, parce que finalement, on est au milieu de la jungle. Même s'il y a des petits chemins à des moments donnés, c'est quand même cool d'être en pantalon. Et puis une petite... sa pharmacie. Nous, elle ne nous a pas servi pour nous, mais finalement, elle leur a servi à eux, parce qu'à force de marcher dans la jungle pieds nus, ils ont des plaies au pied et ça leur a bien servi des comprets, du désinfectant, des pansements. Finalement, c'était pas mal. Bon, alors la jet, lui, il dit non, il ne faut pas, mais son frère était plutôt content de les trouver. Donc voilà pour nos conseils. A retenir, c'est allez-y, allez découvrir cette tribu avant que malheureusement, ça soit peut-être plus possible.

  • Speaker #1

    Alors là, actuellement, après ces cinq mois intenses en émotions en Asie du Sud-Est, on est plutôt en mode vacances. Du coup, on a l'Australie en train de parcourir en van. Donc, c'est top. On fait beaucoup moins de rencontres. Ainsi, on fait beaucoup de rencontres d'animaux. On voit des paysages magnifiques, mais moins avec les locaux. Mais du coup, ça nous fait une petite pause, tous les quatre en famille. Donc, c'est pas mal. Après, on a... deux semaines en Nouvelle-Zélande, un mois à Tahiti, et là, ce sera les vraies vacances. Et après, on repart en Amérique centrale, où on est à la recherche de missions de volontariat. On a vu déjà pour aller faire de la sauvegarde de tortues au Costa Rica, mais si vous avez des conseils à nous donner, des bons plans, on est preneurs, parce que vraiment, on a envie de faire ça en Amérique centrale, sachant qu'on parle espagnol. donc on va pouvoir créer des vraies belles relations encore une fois et puis surtout si vous avez envie de suivre la suite de nos aventures n'hésitez surtout pas à venir nous voir sur Instagram sur Happy4Trip en tout cas on a été heureux de partager cette expérience avec vous si vous avez des questions n'hésitez pas et

  • Speaker #0

    puis à bientôt à bientôt salut salut Et voilà, cet épisode est terminé. J'espère qu'il vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager avec votre entourage. Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode et prenez quelques instants pour laisser un avis ou une note sur votre plateforme préférée. Vos retours sont précieux et m'aideront énormément. Merci d'avance et à bientôt pour de nouvelles aventures.

Description


🎙️ Exploration Immersive au Cœur de la Jungle de Sumatra parmi les Mentawai 🌏✨


Bienvenue dans cet épisode fascinant d'"À Ton Tour du Monde", où nous suivons Laetitia et sa famille dans leur incroyable voyage au cœur de la jungle de Sumatra. Rejoignez-nous pour une immersion de cinq jours auprès des Mentawai, surnommés les "Hommes Fleurs", une tribu remarquable qui se bat pour conserver son identité culturelle unique dans un monde en constante évolution.


🌟 Au Programme de l'Épisode :


  • Culture et Traditions Mentawai : Découvrez le quotidien et les traditions des Mentawai. De la construction de leurs maisons sur pilotis aux rituels ancestraux qui marquent leur existence, chaque instant avec eux est une précieuse leçon de vie.

  • Rencontres et Partages : Vivez à travers les yeux de Laetitia et sa famille les interactions profondes avec la tribu, enrichies par le partage de cultures, de croyances, et de pratiques chamaniques. Une témoignage de la puissance d'une civilisation en harmonie avec son environnement.

  • Conscientisation : Explorez les défis auxquels font face les Mentawai, confrontés à la menace de la disparition de leur mode de vie traditionnel. Un appel poignant à la préservation culturelle et environnementale dans notre monde contemporain.

  • Une Aventure Transformatrice : Ce voyage n'est pas seulement une exploration géographique, mais un périple intérieur, révélant la capacité de l'être humain à se connecter, apprendre et évoluer au contact de l'autre.

  • Leçons de Vie : À travers cette expérience exceptionnelle, Laetitia et sa famille nous partagent les leçons universelles de respect, d'humilité et de la beauté de la diversité culturelle.


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Transcription

  • Speaker #0

    et le les voyageurs et bienvenue sur à ton tour du monde le récit des voyageurs aujourd'hui je vous emmène à la rencontre de nouveaux aventuriers alors préparez vous être transporté au bout d'une bonne écoute

  • Speaker #1

    Sous-titrage ST'501

  • Speaker #0

    Bonjour, moi c'est Laetitia.

  • Speaker #1

    Salut, moi c'est Alexis.

  • Speaker #0

    Bonjour,

  • Speaker #1

    moi je suis Raphaël,

  • Speaker #0

    5 ans. Bonjour, moi je suis Clément, 5 ans. On est les Happy 4 Trip et on est en Tour du Monde depuis le 10 août 2023. Alors pour vous expliquer un petit peu notre petite histoire, il y a 10 ans avec Alexis, on a déjà fait un Tour du Monde pendant un an. On avait commencé au Chili et on avait fini en Chine. Et on s'était toujours promis de faire un Tour du Monde avec nos enfants. Donc voilà, 10 ans après, on y est ! Ça fait pas loin de six mois qu'on est en train de voyager et on veut un petit peu vous parler de ce qu'on a fait en Asie.

  • Speaker #1

    Donc du coup, sur notre premier tour du monde à la fin, on avait vraiment kiffé, on avait fait un super voyage tous les deux, mais il nous manquait le contact avec les locaux. Là, pour préparer ce nouveau tour du monde, pour aller à la rencontre des gens, nous avons cherché des associations ou comment nous rendre utiles et comment aller à leur contact. Donc on a eu deux... Deux façons de faire. La première, ça a été d'adhérer à deux associations, une au Népal et une au Cambodge, qui nous ont permis de faire du volontariat pendant une dizaine de jours chaque fois dans une école. Et puis aussi, surtout, pour toutes les autres étapes, d'essayer de trouver des homestays, donc de vivre chez l'habitant. Par exemple, en Inde, on a vécu une semaine extraordinaire chez Thomas et sa famille, au milieu des backwaters, ou sinon aussi au Laos. On a fait la rencontre de Sy, et... un homme exceptionnel qui consacre son temps aux enfants. Et puis du coup, on a terminé notre périple en Asie du Sud-Est, sur l'île de Sumatra, où on a fait une rencontre dingue, extraordinaire, hors du temps, au fin fond de la jungle, dans la tribu des Mentawab.

  • Speaker #0

    Pourquoi on est parti à Sumatra ? Déjà, quand on a préparé notre tour du monde, on s'y est pris un petit peu de manière différente d'il y a dix ans. Et dix ans, on avait tous les guides de voyage. Là, finalement, on n'en a acheté aucun. On a plus utilisé Internet et surtout Insta et le suivi des familles qui sont en voyage. Et puis, en fait, on avait un... On n'avait pas prévu l'ensemble des pays, notamment ceux de l'Asie du Sud-Est. On avait un vol qui atterrissait à Bangkok, un autre qui repartait trois mois et demi de Bangkok. On ne savait pas trop ce qu'on allait y faire pendant ces trois mois et demi. On avait des idées, mais pas complètement arrêtées. Et puis au fil du voyage, on a découvert la tribu des Mentawai, des familles et des couples qui ont été passés du temps à la rencontre de cette tribu. et plus on voyait, plus ça nous donnait envie. Et donc, c'est comme ça que finalement ce projet s'est concrétisé.

  • Speaker #1

    En fait, deux mois avant d'aller sur l'île de Sumatra, Laetitia a vu sur Insta, comme elle l'a expliqué juste avant, qu'il y avait cette tribu qui existait. Du coup, elle a commencé à nous en parler. On a regardé un peu la saison. Finalement, c'était la saison des pluies, donc j'étais moyennement chaud d'aller dans la jungle sous la pluie, sachant qu'il y avait d'autres pays d'Asie du Sud-Est qui pouvaient être en bonne saison. Mais après toute notre session de volontariat et de rencontre avec les gens, on s'est dit que c'était peut-être la meilleure solution pour finir notre voyage en Asie du Sud-Est. Du coup, on en a parlé aux enfants, leur expliqué qu'on allait aller au fin fond de l'Ingingue, rencontrer des Indiens avec des arcs, des flèches, qui vivaient encore comme à l'ancien temps, qui étaient complètement reculés, coupés du monde. Donc même nous, on s'y est préparés mentalement. et puis on s'est dit go allez cette fois on y va on va aller à la rencontre on va repousser un peu nos limites parce que finalement là où on a été précédemment dans les autres familles c'était quand même un peu plus classique même si c'était pas toujours évident et qu'il n'y avait pas toutes les commodités mais là aller vivre cette expérience c'était unique et certainement qu'on ne pourrait pas la refaire donc c'était parti, on y a été Alors, quelles étaient nos attentes ?

  • Speaker #0

    Du coup, les semaines avant de partir, on a bien réfléchi à ce qu'on avait envie de vivre. Qu'est-ce qu'on avait envie de partager là-bas, de retenir ? Et donc en fait, un des points importants, c'est qu'on avait envie de partager avec la Jet. Moi, j'avais vu que c'était un jeune men tawhai qui était en phase de devenir chaman. Et en fait, la Jet, il parle extrêmement bien anglais. Donc on est passé avec la même agence que j'avais vue sur Insta, qui s'appelle Authentic Sumatra, dans l'espoir d'aller chez la Jet. Et on a eu la chance, donc on a été chez la JET, et c'était super, puisqu'en fait, on a pu partager au quotidien avec lui. Donc ça, c'était une grosse attente, de pouvoir partager librement avec la tribu. C'était évidemment de les rencontrer, de découvrir leur mode de vie, leur quotidien, leurs croyances, leur culture. Et puis, c'était de rencontrer aussi des chamanes, puisque la JET est un chaman en devenir, mais pas encore un chaman. Donc on avait très envie de rencontrer son grand-père, Cookie. et puis de rencontrer aussi d'autres chamanes pour un petit peu comprendre leur vie et puis de voir ces hommes fleurs en action puisque c'est quand même assez incroyable.

  • Speaker #1

    Après notre séjour au nord de Sumatra où on a été dans la jungle à la rencontre des orang-outans qui était assez exceptionnel, on avait vu d'autres singes aussi, moi j'avais l'attente de voir d'autres animaux parce que là on allait s'enfoncer vraiment dans la jungle. donc serpents, araignées, etc.

  • Speaker #0

    Donc quand on est arrivé aux abords de la jungle, la première impression qu'on a eue, c'est Waouh, ça va être dur ! Non pas parce que ça va être dur d'aller passer du temps avec des mentawai au fin fond de la jungle, mais plutôt parce qu'il pleuvait, et il pleuvait assez fortement. Donc on a commencé par une heure et demie de pirogue sous la pluie battante, donc on ne voyait pas grand-chose, on était tous cachés dans nos kawais. Et puis au bout d'une heure et demie, on est arrivé sur... sur les abords du village. Et là, il y avait de la boue partout, mais de la boue qui montait pas jusqu'aux genoux, mais pas loin. Alors heureusement, on avait des bottes, mais c'était pas évident d'avancer avec les enfants et nous, avec nos sacs, sur ces chemins qui sont des... chemin que les Mentawai font, mais donc du coup pas vraiment balisé, on s'est dit là ça y est, on est parti et on est loin de nos retranchements. On s'était dit que ça allait être dur, mais ça allait être incroyable aussi.

  • Speaker #1

    Et puis en plus, pendant toute la durée de la marche, on avait une odeur forte de fruits fermentés ou de plantes fermentées. On ne savait pas encore ce que c'était, mais du coup on avait les pieds dans la boue, le nez... avec des odeurs nauséabondes. Et puis après, on a eu la surprise en arrivant chez la jet. En fait, il n'y avait qu'une seule maison. On pensait arriver dans un village, mais plus tard, il nous expliquera pourquoi il n'y avait qu'une maison et pourquoi ils sont un peu séparés les uns des autres.

  • Speaker #0

    Donc, on ne va pas vous décrire la journée type que nous, on a vécu parce que finalement, la jet nous a un petit peu montré différentes traditions. Et donc, du coup, finalement, on n'a pas vécu la journée type. type des men tawaï, mais plutôt nous on a suivi la jet sur ces activités. Mais en tout cas, on a vu comment ils vivaient au quotidien et ce qu'ils faisaient. Donc au final, vers 5h30, 6h, tout le monde se réveille. Les femmes commencent à préparer le sagou. Donc en fait, comme le disait Alexis tout à l'heure, quand on est arrivé dans la jungle, on a senti une odeur de fruits fermentés. Et on a compris le lendemain matin ce que c'était. En fait, c'est du sagou. Le sagou, c'est... un palmier qui pousse particulièrement dans la jungle de l'île de Sibéroute. Et c'est un palmier qui sert à tout. Finalement, ses feuilles, ça leur sert à faire leur toit des maisons. Et puis le tronc sert de nourriture, donc à la fois pour les poulets et les cochons, mais à la fois pour toutes les tribus, puisque finalement, je ne sais pas comment dire, la chair, je ne sais pas ce que c'est, l'intérieur du tronc sert à faire finalement un espèce de pain. qui mange au quotidien, que les femmes tous les matins rapent, compactent et mettent à l'intérieur des feuilles du sagou pour les faire cuire directement au feu. Et ça nous donne à la fin une sorte de pain qui n'a pas de goût, mais qui mange au quotidien. Et puis on verra aussi qu'il y a autre chose dont ils se nourrissent qui vient du sagou, mais on vous l'expliquera après. Donc là, ça prend déjà pas mal de temps aux femmes le matin de faire ces préparations de sagou. Et ça, elles le font en plus plusieurs fois par jour parce qu'elles vont le faire pour chaque repas. Après, elles font la vaisselle au niveau de leurs petits points d'eau. Donc, elles n'ont pas d'eau potable, pas d'eau courante, pas d'eau potable, pas de toilette, pas d'électricité. Il n'y a absolument rien dans leur cabane. Mais bon, du coup, elles ont des grosses bassines où elles prennent l'eau de la rivière. Et donc, elles font la vaisselle. Elles font aussi la lessive. Donc, dans la rivière, elles vont laver les enfants. pareil dans la rivière. Et puis, elle prépare le petit déjeuner. Enfin, ils préparent tous ensemble, c'est pas que les femmes. Leur petit déjeuner qui est plutôt composé de sagou, de riz, de poisson. Et ils le prennent tous ensemble. Donc là, on le prenait avec la famille de la Jet, mais également avec la famille de son frère, avec la famille de Pancaille, qui vit à une maison à 5-10 minutes à pied. Et donc, du coup, finalement, ils mangent tous ensemble. Le reste de la journée, les femmes, elles font... Elles tissent beaucoup leur... Leurs filets de pêche, des filets de pêche que nous on croirait acheter complètement dans le commerce. D'ailleurs nos enfants croyaient vraiment qu'ils les avaient achetés. Non, elles les tissent complètement. Et puis les hommes, eux, ils passent pas mal de temps à aller nourrir leurs animaux. Donc les animaux qu'ils ont, c'est des poules et des cochons. Donc ils les nourrissent trois fois par jour avec du sagou, avec de la noix de coco. Donc voilà, il y a des poules et des cochons un petit peu partout. Donc il faut passer du temps pour aller les nourrir.

  • Speaker #1

    Ils les éduquent même, parce qu'on a même vécu à un moment donné... Un moment assez dingue, il y a la jet qui voit un cochon en train de tuer un poulet et du coup il est devenu dans une rage folle et du coup il a été chercher son arc, ses flèches, il lui a couru après, il l'a scruté et du coup il l'a tué.

  • Speaker #0

    C'était dingue, quand on l'a vu partir comme ça on s'est dit là on est à un autre temps alors il faut savoir, le cochon c'était pas la première fois qu'il mangeait un poulet, c'était la deuxième fois la première fois il lui a jeté des pierres dessus puis la deuxième fois, le cochon il n'y en avait plus il n'y a que là-bas qu'on peut vivre ce genre de choses en temps normal, voir partir un homme avec ses arcs et ses flèches pour dire je vais tuer un cochon on nous l'aurait dit avant, on ne l'aurait pas cru et puis finalement, le reste de la journée se passe assez tranquillement Ils sont souvent les uns chez les autres. Chez la jet, il y avait souvent des gens qui arrivaient de différentes maisons, on ne sait pas trop d'où. Et puis, ils boivent du café, du thé à longueur de journée. Ils adorent jouer aux échecs. La jet, d'ailleurs, il est complètement imbattable. On a tous essayé, il n'y en a pas un de nous qui a réussi à le battre. Et donc, entre Mentawai, entre chamanes, ils jouent aux échecs et ils passent du temps à discuter, à échanger, à partager entre eux. Des moments assez simples de la vie, mais toujours agréables. Au-delà de ce quotidien, qu'on a eu le plaisir de partager avec cette famille. Il y a eu aussi des interactions assez mémorables, comme par exemple, la jet qui a fabriqué pour Raphaël et Clément un arc et des flèches. Alors, je ne vous explique pas, comme ils étaient heureux, genre la jet qui leur fabrique ça, et puis surtout, qui leur apprend à tirer, qu'il avait accroché une noix de coco un peu plus loin. Lui, il montre aux enfants comment tirer, évidemment, il touche la noix de coco. Et puis là, Raphaël et Clément se sont entraînés avec lui. Et ils ont eu la chance également de s'entraîner avec un vrai chaman, avec Aman. Et donc, durant les cinq jours qu'on a passés là-bas, qu'ils étaient avec leur arc et leur flèche, et à apprendre à tirer, c'est des moments uniques. On est repartis avec notre arc et flèche. On a dû le renvoyer par la poste en France parce que ça passait pas dans l'avion, mais c'était hors de question qu'on perde finalement ce cadeau unique que la jet leur a fait. Et je pense que tout au long de leur vie... c'est quelque chose dont ils se souviendront. Donc, au-delà de ces interactions que les enfants ont eu la chance de vivre avec la JET et avec Aman, on a également pu partager des activités. Alors, quand je dis activités, ce n'est vraiment pas une liste d'activités qu'on a fait avec la JET, mais plutôt des choses qu'ils font, qu'ils font eux tous dans leur quotidien, dans leur vie, mais pas de manière, justement, quotidienne. plutôt de manière un petit peu unique quand ils en ont besoin. Mais pour qu'on puisse les comprendre, la jet nous les a fait vivre durant ces cinq jours. Donc je pense tout d'abord à la confection du pagne. Ce qu'il faut savoir que les hommes fleurs, ils ne vivent pas habillés avec des vêtements comme nous. Ils vivent nus avec un pagne, un pagne fabriqué en écorce de bois. Donc un jour, on a été avec la jet dans la jungle pour couper finalement l'arbre spécifique. qui permet de fabriquer ce pagne. Et puis finalement, on a fabriqué deux pagnes, un pour chacun des enfants, et puis pour Alexis, la jette lui en a prêté un. Donc c'était hyper intéressant de voir comment ils fabriquaient finalement cet habit qu'ils utilisent au quotidien, puisque tous les hommes-fleurs qu'on a rencontrés, finalement, sont vêtus avec ce pagne. Je pense également, finalement, au moment qu'on a pu échanger avec la mère de la jet, donc en allant pêcher dans la rivière, pareil, vêtus avec les habits traditionnels qu'on avait fabriqués avant, les garçons avec leur pagne. Et puis moi avec finalement une jupe en feuilles de bananier que la maman de la jet m'avait fabriquée. Alors la maman de la jette, elle n'avait que la jupe en feuilles de bananier. Elle n'avait pas de haut parce que c'est pareil que les hommes, ils vivent plutôt nus avec très peu d'habits. Et donc du coup, nous voilà allés dans la rivière. Bon alors j'avoue que je n'étais pas forcément hyper rassurée parce que pour pêcher des microscopiques poissons et des microscopiques crevettes, il faut s'allonger dans la rivière, mettre les mains dans la boue. pour aller essayer de remuer la boue et récupérer des mini poissons avec le filet de pêche. Je n'étais pas hyper rassurée de mettre la main dans la boue, sachant qu'on était en plein milieu de la jungle. Raphaël et Clément ont plus eu de plaisir que moi à le faire, mais on a quand même réussi à pêcher quelques petits poissons et quelques petites crevettes. Et puis surtout, c'était encore un moment d'échange. Alors, on a beau ne pas parler la même langue, c'était hyper chouette ce moment. Et puis dans les regards, on arrive quand même à communiquer. Et donc ça, c'est aussi un moment mémorable pour nous.

  • Speaker #1

    Tous les moments qu'on a pu passer au milieu de la jungle en suivant la jet, on peut considérer qu'ils étaient mémorables, parce qu'en fait c'était une découverte pour nous à chaque instant. J'avais entendu parler qu'il fallait à un moment donné peut-être manger des trucs un peu bizarres. Alors je suis toujours à peu près par temps, mais là c'était les gros verres blancs gluants qui bougent là, qu'on peut voir aussi sur Koh Lanta. J'étais... Super chaud à la base et puis du coup on a été avec la jet, il a coupé le sagout, en fait c'est le palmier qui est en voie de décomposition et du coup il est rongé par les verres de l'intérieur. Et donc, on a été les récupérer et là, on avait ces gros trucs là, bizarres, buants, dans les mains et la jet, le premier, a croqué dedans. Je me suis dit quand même à un moment donné, on est venu pour tester des trucs bizarres et vivre ce genre d'expérience. On a déjà mangé des sauterelles, des araignées, mais qui étaient cuites. Là, c'était quand même cru. Je vous avouerai que je n'ai pas fait trop le malin, mais au final, j'ai croqué dedans aussi, j'ai vite craché. Et puis, j'ai réessayé une deuxième fois et là, je l'ai mâché, j'ai mangé. Et c'est vrai que l'intérieur, on avait l'impression que c'était du lait. Ce n'était pas si... Si on ferme les yeux et qu'on fait abstraction de ce qu'on mange, ce n'était pas si dégoûtant. Bon, je n'en ai mangé qu'un. Finalement, après, on en a récupéré tout un seau. On l'a fait... On les a fait cuire au barbecue. Soi-disant, c'était meilleur. Bon, du coup, les titinas s'est lancé et en a croqué un. Bon, vu sa tête, je crois qu'elle n'a pas trop aimé. Et Raphaël a essayé aussi. Bon, ça a été compliqué. Et moi, j'ai remangé, donc là, grillé. Ça avait un peu moins de goût, on va dire. C'était toujours pas très bon. Donc ça, c'était assez rigolo parce que du coup, c'était vraiment un moment. pour tout le monde, même eux, de nous voir faire cette trombine et tout. Je pense que c'était un beau moment de partage et puis une belle expérience. Et après, surtout, en fait, ce qui nous a plu quand même, c'était ces échanges avec les hommes fleurs. Et en particulier avec Cookie, son grand-père, qui est censé lui donner toutes les clés pour devenir un chaman, mais qui, on ne sait pas trop quel âge il a, il a 90 ou peut-être 100 ans. donc difficile de communiquer avec lui, en plus il ne parle pas anglais, mais juste par les yeux, le visage, les expressions, on a quand même réussi à avoir de beaux échanges. Par exemple, moi, sur le téléphone, je lui montrais ma grand-mère, qui a également 90 ans, nos parents, voir un peu où on vivait, et du coup on voyait sur son visage qu'il était pas content de découvrir aussi notre quotidien. Donc c'était un beau moment, simple. et heureux pour nous. Ce qui était sympa aussi, c'était que tout le monde essayait de battre la jet aux échecs, comme m'avait dit Laetitia. Il est imbattable. Donc, du coup, tous les invités, les chamans, et même Raphaël a essayé. On est partis avec Raphaël, parfois ça a duré 10 secondes. Mais en tout cas, il essayait et il y retournait pour essayer de le battre. Nous aussi, on a essayé avec Laetitia, mais on n'est pas des pros des échecs. Donc, on a plutôt appris. donc voilà des bons moments sympas du quotidien non plus vivre avec eux aussi

  • Speaker #0

    Et puis c'était quand même des moments complètement improbables parce que pour le coup moi qui n'avais jamais joué aux échecs de ma vie, je ne m'y attendais pas du tout de jouer aux échecs au milieu de la jungle de Sibéroute avec les Mentawai, on s'est tombé à plein de choses mais pas à ça. Et finalement, c'était aussi un moment de partage qui était hyper sympa, déroutant mais sympa. Un bon souvenir qu'on gardera en tout cas.

  • Speaker #1

    Ce que nous avons appris sur la culture des Mentawai, c'est surtout avoir la chance de vivre chez Lajet. Parce que Lajet est jeune, il a une trentaine d'années, et il aspire à être chaman. Donc ce n'est pas tous les jeunes, il y en a très peu. Ce qu'il a envie, c'est de faire perdurer sa culture et de la faire découvrir aux gens. Du coup, même avant, il a travaillé dans des hôtels. En fait, il était déconnecté de la jungle. Il a essayé de vivre comme nous tous. Mais finalement, très rapidement, Chang l'a rappelé et il a eu envie de... de vivre comme son grand-père. Et donc, son grand-père, Pouki, lui a dit, déjà, la première chose, si tu veux devenir chaman, c'est de vivre dans la jungle et de construire ta maison. Et après, il y a des étapes à suivre. Ce n'est pas, on claque des doigts, on devient chaman. Non, il y a tout un process qui doit respecter, qui est contraignant. Du coup, là, ça fait deux ans, à peu près, qu'il vit dans la jungle avec sa famille. Donc, c'est une première étape. et la coquille lui a dit ok là maintenant je vais pouvoir te donner une certaine clé la première c'est d'apprendre sur les plantes les chamans sont les docteurs viennent pour les autres pour les esprits pour tout donc du coup il doit apprendre sur les plantes. Et puis après, il y a aussi pas mal de tabous, comme ne pas manger certains aliments ou encore ne pas dormir avec sa femme. Ce qui fait aussi que dans la relation qu'on a pu voir de Lajet et sa famille, il y avait un peu de distance. On sentait quand même que c'était bien sa femme d'un côté avec sa fille et puis lui. Je pense que ce tabou-là fait un peu que... Un peu comme... Alors les prêtres, eux, ils n'ont pas le droit de se marier, ils n'ont carrément pas le droit d'être avec qui que ce soit, mais c'est un peu ça, d'avoir cette séparation, alors que son frère, Pancaï, lui, qui n'aspirait pas à être chaman, était beaucoup plus proche. Il y a ça, et puis après, du coup, il y a l'élevage des poules et des cochons. Ce n'est pas pour rien. C'est parce qu'en fait, pendant un an, il va falloir qu'il accueille un chaman dans sa maison qui va lui expliquer tout sur son savoir. Et donc, en particulier, il doit le nourrir pendant un an. Et puis aussi, pour tous les rituels, d'avoir des cochons. C'est pour ça aussi qu'il en prend soin et qu'il n'en mange finalement pas au quotidien parce qu'il doit les conserver pour accueillir ce chaman une année. Ça, après, il y a aussi tous les tatouages qu'ils ont sur le corps. Alors, ça leur sert d'habit, mais aussi de protection ou de leur donner de la chance. Par exemple, ils ont l'arc dessiné sur le torse qui leur permet de... peut-être fort quand ils partent à la chasse. Ils ont le soleil couchant, le soleil levant, ils ont plein de différentes significations. Ce qui croit assez fortement aux esprits, en fait, ce qu'il nous expliquait, c'est qu'il n'a pas de religion. La plupart en Indonésie sont musulmans. Non, lui, il croit aux esprits et à la nature.

  • Speaker #0

    Et du coup, ils ont un troisième œil. En l'occurrence, on en a fait l'expérience en présence de Cookie, le grand-père de la jet. Dès notre arrivée, la Cookie n'était pas dans la jungle parce qu'on a commencé notre séjour chez les Mentawai, c'était le 2 janvier, pour fêter la fin de l'année. Le fait aussi, ils s'étaient réunis dans le village où certains des petits-enfants de Cookie vivent, donc un village... où il y a des mentawai, mais qui n'est pas dans la jungle. Donc, Cookie y avait été. Et donc, c'était le point de départ de la pirogue. On a été accueillis tout d'abord dans la maison, finalement, familiale à cet endroit-là. Et c'est là où on a rencontré Cookie la première fois. Et on avait besoin de bottes. Comme on vous a dit, il y a beaucoup de boue dans la jungle. Donc, on avait... Alexis avait une paire de bottes parce qu'il en avait trouvé à Bukit Lawang. Clément, notre fils de 5 ans, avait une paire de bottes parce que pareil, Alexis les avait trouvées à Bukit Lawang. Par contre, Raphaël et moi, on n'en avait pas. Et trouver des bottes pour enfants là-bas, ce n'est pas si évident. Et donc du coup, c'est Pancaï qui était parti en moto pour chercher des bottes pour Raphaël. Et bon, il a mis du temps, on l'attendait. On ne savait pas quand est-ce qu'il allait revenir. On ne l'avait pas appelé, rien du tout. Et à un moment donné... Cookie qui était assis à côté de nous, nous dit on y va. Ah bon ? On y va ? Et en fait, 30 secondes après, il y a Pancaï qui arrive avec les bottes. Alors personne n'aurait pu prédire qu'il allait arriver, mais en tout cas, Cookie, lui, avait senti que Pancaï allait revenir avec les bottes et que c'était le moment de partir. Ça nous a complètement bluffés parce qu'on ne s'y attendait pas. C'est toujours incroyable de voir ce genre de choses de nos yeux. Et puis un autre truc aussi, où on voit qu'il croit énormément aux esprits, c'est que le soir, vers 8h, Pancaï, sa femme et ses deux filles, enfin, leurs deux filles, pardon, repartaient finalement dans leur maison, qui était à 5-10 minutes à pied. Et ils partaient toujours avec, finalement, une branche enflammée. Alors au début, première fois que je les vois partir comme ça, je me dis, bon ben, c'est parce qu'ils ont besoin d'éclairer leur chemin. Mais quand même, par curiosité, le lendemain on demande à Pancaï comment ça se fait que vous partez avec votre branche enflammée ? Et il nous explique que c'est pour chasser les mauvais esprits. Ils y croient fortement. Et pour eux, si un enfant marche dans la nuit, même avec ses parents, mais marche dans la nuit sans feu, il y a des mauvais esprits qui peuvent venir habiter son corps et ils ne pourront pas les aider, même un chaman. Donc pour éviter que ça arrive, ils marchent tout le temps avec une branche enflammée pour accompagner leurs enfants la nuit. et donc on aurait dû faire pareil avec les nôtres on ne l'a pas fait parce que nous finalement on ne marchait pas on allait juste à la rivière pour se laver les dents le soir mais ça fait partie encore des aspects assez uniques de leur culture qu'on a pu voir et il doit y en avoir encore plein d'autres mais on n'a pas pu tout voir en 5 jours

  • Speaker #1

    Alors l'une de mes attentes c'était de voir des animaux dans la jungle, particuliers, dangereux, c'est un peu peur, finalement. Il n'y avait rien, non parce qu'en fait les Mentawai les ont déjà tous tués, même il y a des singes normalement, mais c'est tout reculé et donc les animaux n'approchent plus leur maison au risque de se faire tuer. Donc les seuls animaux qu'on a pu voir c'est ceux qu'ils élèvent, donc les poules et les cochons. Après au niveau... Végétation, il y a le fameux sabou qui est partout. On le voit, on le sent, on le respire. On marche dessus parce qu'ils se conservent aussi comme planche sur leur chemin pour éviter de mettre trop les pieds dans la boue parce qu'eux n'ont pas de bottes, ils marchent pieds nus. Et après, plein de sortes de plantes, mais nous, qu'on ne connaissait pas forcément, mais eux qui les reconnaissent, puisque du coup, ça leur sert après pour soigner, mais aussi pour faire le poison, parce que ça aussi, ça a été une belle expérience. On a suivi Aman dans la jungle pour aller récupérer les quatre ingrédients qui permettent de confectionner ce poison. Voilà, ils savent exactement, et il y en a certains, il ne faut vraiment qu'une mini-goutte, et que même si on l'a sur les doigts et qu'on a une petite plaie, ça peut nous tuer. Donc, on était quand même, on regardait ça de loin, on a bien briefé les enfants pour qu'ils ne touchent pas.

  • Speaker #0

    Et moi, je peux peut-être rajouter une petite anecdote, parce que comme le dit Alexis, il n'y avait que des cochons et des poules, alors on peut se dire, ça va, sauf qu'en fait, il n'y a pas vraiment d'enclos. Les cochons et les poules, ils se baladent partout. Surtout les cochons, on en voyait passer partout, et il y en a quand même en quantité. Et puis, on restait dans la jungle. Enfin, on est dans la jungle. Comme je le disais tout à l'heure, il n'y a pas d'eau courante, il n'y a pas d'électricité, il n'y a pas de toilettes, il n'y a pas de douche. La douche, c'est la rivière. Et on avait de la chance d'avoir une petite rivière qui passait juste en bas de chez la jet. Et les toilettes, c'est la nature. Bon, c'était quelque chose auquel on était préparé, c'était pas trop problématique, sauf quand t'as les cochons. En fait, ce qui était assez drôle, c'est que plusieurs fois, on a essayé d'aller aux toilettes, et puis à chaque fois que t'essaies d'aller aux toilettes, il y a le cochon qui arrive, et tu te dis Ah ! Et puis les cochons, ils mangent le caca ! Donc, t'as pas forcément envie de faire tes besoins dans la nature en présence d'un cochon, parce que tu sais pas trop ce qui va se passer. Et puis, pareil, à un moment donné, on allait se toucher, et puis, en fait, il y a un cochon qui passe. Et puis qui fait ses besoins dans la rivière et qui s'en va. Et là tu te dis, oh ça va être une bonne douche celle-là. Enfin ouais, c'était des petits moments rigolos. Pas des moments remarquables parce que c'était pas avec des animaux incroyables. Mais ça reste des cochons de partout qui font leurs besoins et qui nous suivent quand nous on est dans la jungle. Donc c'était assez rigolo. Donc ils ont même essayé de planter des bananiers, de mettre des clôtures autour pour éviter que les cochons viennent manger les bananiers. Mais non, les cochons ils creusent et ils viennent tout manger. Donc au final, leur repas, il se compose essentiellement de sa goût. de noix de coco, de riz, si ils en ont, parce que finalement au milieu de la jungle il n'y a pas de riz, ils ne mangent pas grand-chose qui vient de la terre, puisque finalement c'est les cochons qui mangent tout. Donc au final, on n'a pas vu énormément de plantations, mis à part les arbres de mangoustans et de ramboutans, parce qu'ils sont trop hauts pour que les cochons les atteignent. On n'a pas pu y goûter, ce n'était pas la saison. Et puis on a aussi vu pas mal de rotins. Finalement, c'est une plante qui leur sert à pas mal de choses, à faire des espèces de cordages. Donc, tout leur toit de maison est fait, on l'a dit, avec des feuilles de sagou. Et ils les accrochent, ils les attachent entre eux avec du rotin. Puis le rotin, ça leur sert aussi à faire leur flèche pour la chasse. Donc, voilà un petit peu les plantes qu'on a pu voir dans la jungle. Donc si on devait un petit peu résumer les moments forts que l'on a passés dans cette nature et qu'on a retenus, c'est un peu ce qu'on a raconté tout au long du podcast, c'est finalement d'être dans cette nature qui est hostile pour nous, puisqu'il y a des plantes qui tuent, on l'a pu le voir, c'est de marcher dans cette boue, de marcher sur ces morceaux de sagou un petit peu de partout, d'avoir ces odeurs, de voir la jette couper un arbre, de couper un sagou avec juste sa machette. d'aller en récupérer les verres pour les manger franchement chapeau Alexis pour les manger j'ai essayé, c'est impossible de manger ce truc qui bougeait et qui était gluant dans ma main c'est de voir ces femmes qui s'allongent dans cette boue pour aller pêcher c'est finalement aussi de le voir la jet partir avec son arc et sa flèche pour aller tuer sa flèche empoisonnée je vous le précise pour aller tuer son cochon c'est la nature c'est des choses qu'on ne voit nulle part ailleurs il faut être dans la jungle profonde tu te demandes comment en 2024 ces hommes vivent encore de cette manière là c'est assez incroyable peut-être que dans 10 ans il n'y en aura plus c'est ce que nous a raconté la JET c'est un peu triste lui il se bat vraiment au quotidien pour faire perdurer ses traditions il vit en harmonie complète avec la nature parce que nous on est complètement perdus Donc si on avait un conseil pour tous les voyageurs qui ont envie ou qui se demandent s'ils ont envie d'y aller, c'est...

  • Speaker #1

    Allez-y !

  • Speaker #0

    Allez-y ! Franchement, c'était incroyable, c'est une expérience dont on va se souvenir à vie, nous comme les enfants. On en parle encore entre nous assez souvent, parce que c'était tellement déroutant, c'était tellement loin de notre quotidien que forcément ça marque, forcément ! on revient dessus et on a besoin finalement de se poser pour réaliser ce qu'on a vécu avec eux là-bas. Donc franchement, allez-y, n'ayez pas peur. Préparez-vous peut-être un peu psychologiquement à dormir par terre, à ne pas avoir de salle de bain, pas de toilette, à vivre avec des hommes qui vivent différemment de nous. Donc allez-y sans a priori, sans jugement, ça c'est important. Parce qu'on peut ne pas être d'accord avec leurs croyances, avec leur manière de vivre. C'est sûr, on ne va pas être d'accord. Surtout, par exemple, eux, l'école, c'est pas forcément quelque chose d'important, puisqu'il n'y a pas d'école dans la jungle. Donc il y a les jeunes, aujourd'hui, ils reviennent, finalement, dans le village qui est à l'entrée de la jungle, où il y a une école. Donc ils viennent vivre là, mais finalement, ils sont tous à moitié parqués, dans des maisons, soit, mais à pas faire grand-chose. On a trouvé ça un peu triste, finalement, ce village-là. Mais ils y vont parce qu'il y a l'école. La jet, lui, dit, ma fille, elle fera ce qu'elle voudra. Mais... Mais ce n'est pas sa priorité en tout cas que les enfants aillent à l'école. C'est quelque chose qui peut choquer, mais il faut y aller sans a priori. C'est leur manière de vivre. Ils apprennent les choses différemment de nous. Peut-être aussi, un autre conseil, c'est peut-être y aller plus que trois jours. On a vu finalement dans tous les fils d'Insta que j'avais suivis, beaucoup de gens y allaient que trois jours. Nous, notre conseil, c'est d'essayer d'y aller plus longtemps, parce que trois jours, c'est court, sachant qu'il y a quasiment deux jours de trajet pour y aller, parce qu'il y a aussi sept heures de bateau. de Padang jusqu'à l'île de Sibéroute, puis après un peu d'attente à l'île de Sibéroute, on prend un scooter pendant 20 minutes, on attend un peu, puis après on prend la pirogue pendant une heure, une heure et demie, puis après une demi-heure de marche à pied, bout à bout, c'est assez long, donc on arrive finalement le premier jour en fin de journée là-bas, et nous on a trouvé ça vraiment chouette de passer cinq jours, on a pu se partager, on a passé trois vraies journées avec eux là-bas, quatre nuits, et c'était pas trop, c'était... Pour nous, la durée est parfaite. N'y allez pas non plus en pensant que vous allez faire tout un tas d'activités. Il y a plein de moments où vous ne ferez rien, juste passez du temps avec eux. Il n'y a pas un programme établi. qui est possible de faire. Pareil, vous n'attendez pas à avoir 150 chamanes. Nous, on n'en a pas rencontré énormément. On en a rencontré deux. On a rencontré Aman et Cookie. Peut-être que d'autres gens en rencontreront plus, peut-être d'autres moins. Ça va dépendre s'ils sont là, s'ils passent en fait. Il n'y a pas des rendez-vous de fixés. Il y a des gens qui sont là, venez les voir. Voilà. Donc c'est un peu nos conseils. Et puis en termes d'équipement, prenez pas trop d'habits, ça sert à rien, de toute façon on finit plein de boue, donc c'est comme ça. Un caouais c'est indispensable s'il pleut évidemment. Un filtre à eau, parce qu'on n'a pas trop bien compris avec Alexis comment il filtrait l'eau, mais je crois que c'était avec des plantes et on a préféré utiliser notre stéri-pen et notre gourde filtrante, on était content de les avoir. Des bottes, ça c'était indispensable. Les enfants, ils avaient de la boue en permanence dans leurs bottes parce que les bottes, elles n'étaient pas assez hautes. Mais ça leur a protégé les pieds parce que finalement, les Mentawai, ils marchent pieds nus. Mais nous, ça n'aurait pas été possible. Et les baskets, si tu en as, tu les flingues. Il n'y a plus de baskets à la fin du séjour. Donc vraiment, les bottes, c'est indispensable. Être en pantalon aussi, parce que finalement, on est au milieu de la jungle. Même s'il y a des petits chemins à des moments donnés, c'est quand même cool d'être en pantalon. Et puis une petite... sa pharmacie. Nous, elle ne nous a pas servi pour nous, mais finalement, elle leur a servi à eux, parce qu'à force de marcher dans la jungle pieds nus, ils ont des plaies au pied et ça leur a bien servi des comprets, du désinfectant, des pansements. Finalement, c'était pas mal. Bon, alors la jet, lui, il dit non, il ne faut pas, mais son frère était plutôt content de les trouver. Donc voilà pour nos conseils. A retenir, c'est allez-y, allez découvrir cette tribu avant que malheureusement, ça soit peut-être plus possible.

  • Speaker #1

    Alors là, actuellement, après ces cinq mois intenses en émotions en Asie du Sud-Est, on est plutôt en mode vacances. Du coup, on a l'Australie en train de parcourir en van. Donc, c'est top. On fait beaucoup moins de rencontres. Ainsi, on fait beaucoup de rencontres d'animaux. On voit des paysages magnifiques, mais moins avec les locaux. Mais du coup, ça nous fait une petite pause, tous les quatre en famille. Donc, c'est pas mal. Après, on a... deux semaines en Nouvelle-Zélande, un mois à Tahiti, et là, ce sera les vraies vacances. Et après, on repart en Amérique centrale, où on est à la recherche de missions de volontariat. On a vu déjà pour aller faire de la sauvegarde de tortues au Costa Rica, mais si vous avez des conseils à nous donner, des bons plans, on est preneurs, parce que vraiment, on a envie de faire ça en Amérique centrale, sachant qu'on parle espagnol. donc on va pouvoir créer des vraies belles relations encore une fois et puis surtout si vous avez envie de suivre la suite de nos aventures n'hésitez surtout pas à venir nous voir sur Instagram sur Happy4Trip en tout cas on a été heureux de partager cette expérience avec vous si vous avez des questions n'hésitez pas et

  • Speaker #0

    puis à bientôt à bientôt salut salut Et voilà, cet épisode est terminé. J'espère qu'il vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager avec votre entourage. Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode et prenez quelques instants pour laisser un avis ou une note sur votre plateforme préférée. Vos retours sont précieux et m'aideront énormément. Merci d'avance et à bientôt pour de nouvelles aventures.

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🎙️ Exploration Immersive au Cœur de la Jungle de Sumatra parmi les Mentawai 🌏✨


Bienvenue dans cet épisode fascinant d'"À Ton Tour du Monde", où nous suivons Laetitia et sa famille dans leur incroyable voyage au cœur de la jungle de Sumatra. Rejoignez-nous pour une immersion de cinq jours auprès des Mentawai, surnommés les "Hommes Fleurs", une tribu remarquable qui se bat pour conserver son identité culturelle unique dans un monde en constante évolution.


🌟 Au Programme de l'Épisode :


  • Culture et Traditions Mentawai : Découvrez le quotidien et les traditions des Mentawai. De la construction de leurs maisons sur pilotis aux rituels ancestraux qui marquent leur existence, chaque instant avec eux est une précieuse leçon de vie.

  • Rencontres et Partages : Vivez à travers les yeux de Laetitia et sa famille les interactions profondes avec la tribu, enrichies par le partage de cultures, de croyances, et de pratiques chamaniques. Une témoignage de la puissance d'une civilisation en harmonie avec son environnement.

  • Conscientisation : Explorez les défis auxquels font face les Mentawai, confrontés à la menace de la disparition de leur mode de vie traditionnel. Un appel poignant à la préservation culturelle et environnementale dans notre monde contemporain.

  • Une Aventure Transformatrice : Ce voyage n'est pas seulement une exploration géographique, mais un périple intérieur, révélant la capacité de l'être humain à se connecter, apprendre et évoluer au contact de l'autre.

  • Leçons de Vie : À travers cette expérience exceptionnelle, Laetitia et sa famille nous partagent les leçons universelles de respect, d'humilité et de la beauté de la diversité culturelle.


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Transcription

  • Speaker #0

    et le les voyageurs et bienvenue sur à ton tour du monde le récit des voyageurs aujourd'hui je vous emmène à la rencontre de nouveaux aventuriers alors préparez vous être transporté au bout d'une bonne écoute

  • Speaker #1

    Sous-titrage ST'501

  • Speaker #0

    Bonjour, moi c'est Laetitia.

  • Speaker #1

    Salut, moi c'est Alexis.

  • Speaker #0

    Bonjour,

  • Speaker #1

    moi je suis Raphaël,

  • Speaker #0

    5 ans. Bonjour, moi je suis Clément, 5 ans. On est les Happy 4 Trip et on est en Tour du Monde depuis le 10 août 2023. Alors pour vous expliquer un petit peu notre petite histoire, il y a 10 ans avec Alexis, on a déjà fait un Tour du Monde pendant un an. On avait commencé au Chili et on avait fini en Chine. Et on s'était toujours promis de faire un Tour du Monde avec nos enfants. Donc voilà, 10 ans après, on y est ! Ça fait pas loin de six mois qu'on est en train de voyager et on veut un petit peu vous parler de ce qu'on a fait en Asie.

  • Speaker #1

    Donc du coup, sur notre premier tour du monde à la fin, on avait vraiment kiffé, on avait fait un super voyage tous les deux, mais il nous manquait le contact avec les locaux. Là, pour préparer ce nouveau tour du monde, pour aller à la rencontre des gens, nous avons cherché des associations ou comment nous rendre utiles et comment aller à leur contact. Donc on a eu deux... Deux façons de faire. La première, ça a été d'adhérer à deux associations, une au Népal et une au Cambodge, qui nous ont permis de faire du volontariat pendant une dizaine de jours chaque fois dans une école. Et puis aussi, surtout, pour toutes les autres étapes, d'essayer de trouver des homestays, donc de vivre chez l'habitant. Par exemple, en Inde, on a vécu une semaine extraordinaire chez Thomas et sa famille, au milieu des backwaters, ou sinon aussi au Laos. On a fait la rencontre de Sy, et... un homme exceptionnel qui consacre son temps aux enfants. Et puis du coup, on a terminé notre périple en Asie du Sud-Est, sur l'île de Sumatra, où on a fait une rencontre dingue, extraordinaire, hors du temps, au fin fond de la jungle, dans la tribu des Mentawab.

  • Speaker #0

    Pourquoi on est parti à Sumatra ? Déjà, quand on a préparé notre tour du monde, on s'y est pris un petit peu de manière différente d'il y a dix ans. Et dix ans, on avait tous les guides de voyage. Là, finalement, on n'en a acheté aucun. On a plus utilisé Internet et surtout Insta et le suivi des familles qui sont en voyage. Et puis, en fait, on avait un... On n'avait pas prévu l'ensemble des pays, notamment ceux de l'Asie du Sud-Est. On avait un vol qui atterrissait à Bangkok, un autre qui repartait trois mois et demi de Bangkok. On ne savait pas trop ce qu'on allait y faire pendant ces trois mois et demi. On avait des idées, mais pas complètement arrêtées. Et puis au fil du voyage, on a découvert la tribu des Mentawai, des familles et des couples qui ont été passés du temps à la rencontre de cette tribu. et plus on voyait, plus ça nous donnait envie. Et donc, c'est comme ça que finalement ce projet s'est concrétisé.

  • Speaker #1

    En fait, deux mois avant d'aller sur l'île de Sumatra, Laetitia a vu sur Insta, comme elle l'a expliqué juste avant, qu'il y avait cette tribu qui existait. Du coup, elle a commencé à nous en parler. On a regardé un peu la saison. Finalement, c'était la saison des pluies, donc j'étais moyennement chaud d'aller dans la jungle sous la pluie, sachant qu'il y avait d'autres pays d'Asie du Sud-Est qui pouvaient être en bonne saison. Mais après toute notre session de volontariat et de rencontre avec les gens, on s'est dit que c'était peut-être la meilleure solution pour finir notre voyage en Asie du Sud-Est. Du coup, on en a parlé aux enfants, leur expliqué qu'on allait aller au fin fond de l'Ingingue, rencontrer des Indiens avec des arcs, des flèches, qui vivaient encore comme à l'ancien temps, qui étaient complètement reculés, coupés du monde. Donc même nous, on s'y est préparés mentalement. et puis on s'est dit go allez cette fois on y va on va aller à la rencontre on va repousser un peu nos limites parce que finalement là où on a été précédemment dans les autres familles c'était quand même un peu plus classique même si c'était pas toujours évident et qu'il n'y avait pas toutes les commodités mais là aller vivre cette expérience c'était unique et certainement qu'on ne pourrait pas la refaire donc c'était parti, on y a été Alors, quelles étaient nos attentes ?

  • Speaker #0

    Du coup, les semaines avant de partir, on a bien réfléchi à ce qu'on avait envie de vivre. Qu'est-ce qu'on avait envie de partager là-bas, de retenir ? Et donc en fait, un des points importants, c'est qu'on avait envie de partager avec la Jet. Moi, j'avais vu que c'était un jeune men tawhai qui était en phase de devenir chaman. Et en fait, la Jet, il parle extrêmement bien anglais. Donc on est passé avec la même agence que j'avais vue sur Insta, qui s'appelle Authentic Sumatra, dans l'espoir d'aller chez la Jet. Et on a eu la chance, donc on a été chez la JET, et c'était super, puisqu'en fait, on a pu partager au quotidien avec lui. Donc ça, c'était une grosse attente, de pouvoir partager librement avec la tribu. C'était évidemment de les rencontrer, de découvrir leur mode de vie, leur quotidien, leurs croyances, leur culture. Et puis, c'était de rencontrer aussi des chamanes, puisque la JET est un chaman en devenir, mais pas encore un chaman. Donc on avait très envie de rencontrer son grand-père, Cookie. et puis de rencontrer aussi d'autres chamanes pour un petit peu comprendre leur vie et puis de voir ces hommes fleurs en action puisque c'est quand même assez incroyable.

  • Speaker #1

    Après notre séjour au nord de Sumatra où on a été dans la jungle à la rencontre des orang-outans qui était assez exceptionnel, on avait vu d'autres singes aussi, moi j'avais l'attente de voir d'autres animaux parce que là on allait s'enfoncer vraiment dans la jungle. donc serpents, araignées, etc.

  • Speaker #0

    Donc quand on est arrivé aux abords de la jungle, la première impression qu'on a eue, c'est Waouh, ça va être dur ! Non pas parce que ça va être dur d'aller passer du temps avec des mentawai au fin fond de la jungle, mais plutôt parce qu'il pleuvait, et il pleuvait assez fortement. Donc on a commencé par une heure et demie de pirogue sous la pluie battante, donc on ne voyait pas grand-chose, on était tous cachés dans nos kawais. Et puis au bout d'une heure et demie, on est arrivé sur... sur les abords du village. Et là, il y avait de la boue partout, mais de la boue qui montait pas jusqu'aux genoux, mais pas loin. Alors heureusement, on avait des bottes, mais c'était pas évident d'avancer avec les enfants et nous, avec nos sacs, sur ces chemins qui sont des... chemin que les Mentawai font, mais donc du coup pas vraiment balisé, on s'est dit là ça y est, on est parti et on est loin de nos retranchements. On s'était dit que ça allait être dur, mais ça allait être incroyable aussi.

  • Speaker #1

    Et puis en plus, pendant toute la durée de la marche, on avait une odeur forte de fruits fermentés ou de plantes fermentées. On ne savait pas encore ce que c'était, mais du coup on avait les pieds dans la boue, le nez... avec des odeurs nauséabondes. Et puis après, on a eu la surprise en arrivant chez la jet. En fait, il n'y avait qu'une seule maison. On pensait arriver dans un village, mais plus tard, il nous expliquera pourquoi il n'y avait qu'une maison et pourquoi ils sont un peu séparés les uns des autres.

  • Speaker #0

    Donc, on ne va pas vous décrire la journée type que nous, on a vécu parce que finalement, la jet nous a un petit peu montré différentes traditions. Et donc, du coup, finalement, on n'a pas vécu la journée type. type des men tawaï, mais plutôt nous on a suivi la jet sur ces activités. Mais en tout cas, on a vu comment ils vivaient au quotidien et ce qu'ils faisaient. Donc au final, vers 5h30, 6h, tout le monde se réveille. Les femmes commencent à préparer le sagou. Donc en fait, comme le disait Alexis tout à l'heure, quand on est arrivé dans la jungle, on a senti une odeur de fruits fermentés. Et on a compris le lendemain matin ce que c'était. En fait, c'est du sagou. Le sagou, c'est... un palmier qui pousse particulièrement dans la jungle de l'île de Sibéroute. Et c'est un palmier qui sert à tout. Finalement, ses feuilles, ça leur sert à faire leur toit des maisons. Et puis le tronc sert de nourriture, donc à la fois pour les poulets et les cochons, mais à la fois pour toutes les tribus, puisque finalement, je ne sais pas comment dire, la chair, je ne sais pas ce que c'est, l'intérieur du tronc sert à faire finalement un espèce de pain. qui mange au quotidien, que les femmes tous les matins rapent, compactent et mettent à l'intérieur des feuilles du sagou pour les faire cuire directement au feu. Et ça nous donne à la fin une sorte de pain qui n'a pas de goût, mais qui mange au quotidien. Et puis on verra aussi qu'il y a autre chose dont ils se nourrissent qui vient du sagou, mais on vous l'expliquera après. Donc là, ça prend déjà pas mal de temps aux femmes le matin de faire ces préparations de sagou. Et ça, elles le font en plus plusieurs fois par jour parce qu'elles vont le faire pour chaque repas. Après, elles font la vaisselle au niveau de leurs petits points d'eau. Donc, elles n'ont pas d'eau potable, pas d'eau courante, pas d'eau potable, pas de toilette, pas d'électricité. Il n'y a absolument rien dans leur cabane. Mais bon, du coup, elles ont des grosses bassines où elles prennent l'eau de la rivière. Et donc, elles font la vaisselle. Elles font aussi la lessive. Donc, dans la rivière, elles vont laver les enfants. pareil dans la rivière. Et puis, elle prépare le petit déjeuner. Enfin, ils préparent tous ensemble, c'est pas que les femmes. Leur petit déjeuner qui est plutôt composé de sagou, de riz, de poisson. Et ils le prennent tous ensemble. Donc là, on le prenait avec la famille de la Jet, mais également avec la famille de son frère, avec la famille de Pancaille, qui vit à une maison à 5-10 minutes à pied. Et donc, du coup, finalement, ils mangent tous ensemble. Le reste de la journée, les femmes, elles font... Elles tissent beaucoup leur... Leurs filets de pêche, des filets de pêche que nous on croirait acheter complètement dans le commerce. D'ailleurs nos enfants croyaient vraiment qu'ils les avaient achetés. Non, elles les tissent complètement. Et puis les hommes, eux, ils passent pas mal de temps à aller nourrir leurs animaux. Donc les animaux qu'ils ont, c'est des poules et des cochons. Donc ils les nourrissent trois fois par jour avec du sagou, avec de la noix de coco. Donc voilà, il y a des poules et des cochons un petit peu partout. Donc il faut passer du temps pour aller les nourrir.

  • Speaker #1

    Ils les éduquent même, parce qu'on a même vécu à un moment donné... Un moment assez dingue, il y a la jet qui voit un cochon en train de tuer un poulet et du coup il est devenu dans une rage folle et du coup il a été chercher son arc, ses flèches, il lui a couru après, il l'a scruté et du coup il l'a tué.

  • Speaker #0

    C'était dingue, quand on l'a vu partir comme ça on s'est dit là on est à un autre temps alors il faut savoir, le cochon c'était pas la première fois qu'il mangeait un poulet, c'était la deuxième fois la première fois il lui a jeté des pierres dessus puis la deuxième fois, le cochon il n'y en avait plus il n'y a que là-bas qu'on peut vivre ce genre de choses en temps normal, voir partir un homme avec ses arcs et ses flèches pour dire je vais tuer un cochon on nous l'aurait dit avant, on ne l'aurait pas cru et puis finalement, le reste de la journée se passe assez tranquillement Ils sont souvent les uns chez les autres. Chez la jet, il y avait souvent des gens qui arrivaient de différentes maisons, on ne sait pas trop d'où. Et puis, ils boivent du café, du thé à longueur de journée. Ils adorent jouer aux échecs. La jet, d'ailleurs, il est complètement imbattable. On a tous essayé, il n'y en a pas un de nous qui a réussi à le battre. Et donc, entre Mentawai, entre chamanes, ils jouent aux échecs et ils passent du temps à discuter, à échanger, à partager entre eux. Des moments assez simples de la vie, mais toujours agréables. Au-delà de ce quotidien, qu'on a eu le plaisir de partager avec cette famille. Il y a eu aussi des interactions assez mémorables, comme par exemple, la jet qui a fabriqué pour Raphaël et Clément un arc et des flèches. Alors, je ne vous explique pas, comme ils étaient heureux, genre la jet qui leur fabrique ça, et puis surtout, qui leur apprend à tirer, qu'il avait accroché une noix de coco un peu plus loin. Lui, il montre aux enfants comment tirer, évidemment, il touche la noix de coco. Et puis là, Raphaël et Clément se sont entraînés avec lui. Et ils ont eu la chance également de s'entraîner avec un vrai chaman, avec Aman. Et donc, durant les cinq jours qu'on a passés là-bas, qu'ils étaient avec leur arc et leur flèche, et à apprendre à tirer, c'est des moments uniques. On est repartis avec notre arc et flèche. On a dû le renvoyer par la poste en France parce que ça passait pas dans l'avion, mais c'était hors de question qu'on perde finalement ce cadeau unique que la jet leur a fait. Et je pense que tout au long de leur vie... c'est quelque chose dont ils se souviendront. Donc, au-delà de ces interactions que les enfants ont eu la chance de vivre avec la JET et avec Aman, on a également pu partager des activités. Alors, quand je dis activités, ce n'est vraiment pas une liste d'activités qu'on a fait avec la JET, mais plutôt des choses qu'ils font, qu'ils font eux tous dans leur quotidien, dans leur vie, mais pas de manière, justement, quotidienne. plutôt de manière un petit peu unique quand ils en ont besoin. Mais pour qu'on puisse les comprendre, la jet nous les a fait vivre durant ces cinq jours. Donc je pense tout d'abord à la confection du pagne. Ce qu'il faut savoir que les hommes fleurs, ils ne vivent pas habillés avec des vêtements comme nous. Ils vivent nus avec un pagne, un pagne fabriqué en écorce de bois. Donc un jour, on a été avec la jet dans la jungle pour couper finalement l'arbre spécifique. qui permet de fabriquer ce pagne. Et puis finalement, on a fabriqué deux pagnes, un pour chacun des enfants, et puis pour Alexis, la jette lui en a prêté un. Donc c'était hyper intéressant de voir comment ils fabriquaient finalement cet habit qu'ils utilisent au quotidien, puisque tous les hommes-fleurs qu'on a rencontrés, finalement, sont vêtus avec ce pagne. Je pense également, finalement, au moment qu'on a pu échanger avec la mère de la jet, donc en allant pêcher dans la rivière, pareil, vêtus avec les habits traditionnels qu'on avait fabriqués avant, les garçons avec leur pagne. Et puis moi avec finalement une jupe en feuilles de bananier que la maman de la jet m'avait fabriquée. Alors la maman de la jette, elle n'avait que la jupe en feuilles de bananier. Elle n'avait pas de haut parce que c'est pareil que les hommes, ils vivent plutôt nus avec très peu d'habits. Et donc du coup, nous voilà allés dans la rivière. Bon alors j'avoue que je n'étais pas forcément hyper rassurée parce que pour pêcher des microscopiques poissons et des microscopiques crevettes, il faut s'allonger dans la rivière, mettre les mains dans la boue. pour aller essayer de remuer la boue et récupérer des mini poissons avec le filet de pêche. Je n'étais pas hyper rassurée de mettre la main dans la boue, sachant qu'on était en plein milieu de la jungle. Raphaël et Clément ont plus eu de plaisir que moi à le faire, mais on a quand même réussi à pêcher quelques petits poissons et quelques petites crevettes. Et puis surtout, c'était encore un moment d'échange. Alors, on a beau ne pas parler la même langue, c'était hyper chouette ce moment. Et puis dans les regards, on arrive quand même à communiquer. Et donc ça, c'est aussi un moment mémorable pour nous.

  • Speaker #1

    Tous les moments qu'on a pu passer au milieu de la jungle en suivant la jet, on peut considérer qu'ils étaient mémorables, parce qu'en fait c'était une découverte pour nous à chaque instant. J'avais entendu parler qu'il fallait à un moment donné peut-être manger des trucs un peu bizarres. Alors je suis toujours à peu près par temps, mais là c'était les gros verres blancs gluants qui bougent là, qu'on peut voir aussi sur Koh Lanta. J'étais... Super chaud à la base et puis du coup on a été avec la jet, il a coupé le sagout, en fait c'est le palmier qui est en voie de décomposition et du coup il est rongé par les verres de l'intérieur. Et donc, on a été les récupérer et là, on avait ces gros trucs là, bizarres, buants, dans les mains et la jet, le premier, a croqué dedans. Je me suis dit quand même à un moment donné, on est venu pour tester des trucs bizarres et vivre ce genre d'expérience. On a déjà mangé des sauterelles, des araignées, mais qui étaient cuites. Là, c'était quand même cru. Je vous avouerai que je n'ai pas fait trop le malin, mais au final, j'ai croqué dedans aussi, j'ai vite craché. Et puis, j'ai réessayé une deuxième fois et là, je l'ai mâché, j'ai mangé. Et c'est vrai que l'intérieur, on avait l'impression que c'était du lait. Ce n'était pas si... Si on ferme les yeux et qu'on fait abstraction de ce qu'on mange, ce n'était pas si dégoûtant. Bon, je n'en ai mangé qu'un. Finalement, après, on en a récupéré tout un seau. On l'a fait... On les a fait cuire au barbecue. Soi-disant, c'était meilleur. Bon, du coup, les titinas s'est lancé et en a croqué un. Bon, vu sa tête, je crois qu'elle n'a pas trop aimé. Et Raphaël a essayé aussi. Bon, ça a été compliqué. Et moi, j'ai remangé, donc là, grillé. Ça avait un peu moins de goût, on va dire. C'était toujours pas très bon. Donc ça, c'était assez rigolo parce que du coup, c'était vraiment un moment. pour tout le monde, même eux, de nous voir faire cette trombine et tout. Je pense que c'était un beau moment de partage et puis une belle expérience. Et après, surtout, en fait, ce qui nous a plu quand même, c'était ces échanges avec les hommes fleurs. Et en particulier avec Cookie, son grand-père, qui est censé lui donner toutes les clés pour devenir un chaman, mais qui, on ne sait pas trop quel âge il a, il a 90 ou peut-être 100 ans. donc difficile de communiquer avec lui, en plus il ne parle pas anglais, mais juste par les yeux, le visage, les expressions, on a quand même réussi à avoir de beaux échanges. Par exemple, moi, sur le téléphone, je lui montrais ma grand-mère, qui a également 90 ans, nos parents, voir un peu où on vivait, et du coup on voyait sur son visage qu'il était pas content de découvrir aussi notre quotidien. Donc c'était un beau moment, simple. et heureux pour nous. Ce qui était sympa aussi, c'était que tout le monde essayait de battre la jet aux échecs, comme m'avait dit Laetitia. Il est imbattable. Donc, du coup, tous les invités, les chamans, et même Raphaël a essayé. On est partis avec Raphaël, parfois ça a duré 10 secondes. Mais en tout cas, il essayait et il y retournait pour essayer de le battre. Nous aussi, on a essayé avec Laetitia, mais on n'est pas des pros des échecs. Donc, on a plutôt appris. donc voilà des bons moments sympas du quotidien non plus vivre avec eux aussi

  • Speaker #0

    Et puis c'était quand même des moments complètement improbables parce que pour le coup moi qui n'avais jamais joué aux échecs de ma vie, je ne m'y attendais pas du tout de jouer aux échecs au milieu de la jungle de Sibéroute avec les Mentawai, on s'est tombé à plein de choses mais pas à ça. Et finalement, c'était aussi un moment de partage qui était hyper sympa, déroutant mais sympa. Un bon souvenir qu'on gardera en tout cas.

  • Speaker #1

    Ce que nous avons appris sur la culture des Mentawai, c'est surtout avoir la chance de vivre chez Lajet. Parce que Lajet est jeune, il a une trentaine d'années, et il aspire à être chaman. Donc ce n'est pas tous les jeunes, il y en a très peu. Ce qu'il a envie, c'est de faire perdurer sa culture et de la faire découvrir aux gens. Du coup, même avant, il a travaillé dans des hôtels. En fait, il était déconnecté de la jungle. Il a essayé de vivre comme nous tous. Mais finalement, très rapidement, Chang l'a rappelé et il a eu envie de... de vivre comme son grand-père. Et donc, son grand-père, Pouki, lui a dit, déjà, la première chose, si tu veux devenir chaman, c'est de vivre dans la jungle et de construire ta maison. Et après, il y a des étapes à suivre. Ce n'est pas, on claque des doigts, on devient chaman. Non, il y a tout un process qui doit respecter, qui est contraignant. Du coup, là, ça fait deux ans, à peu près, qu'il vit dans la jungle avec sa famille. Donc, c'est une première étape. et la coquille lui a dit ok là maintenant je vais pouvoir te donner une certaine clé la première c'est d'apprendre sur les plantes les chamans sont les docteurs viennent pour les autres pour les esprits pour tout donc du coup il doit apprendre sur les plantes. Et puis après, il y a aussi pas mal de tabous, comme ne pas manger certains aliments ou encore ne pas dormir avec sa femme. Ce qui fait aussi que dans la relation qu'on a pu voir de Lajet et sa famille, il y avait un peu de distance. On sentait quand même que c'était bien sa femme d'un côté avec sa fille et puis lui. Je pense que ce tabou-là fait un peu que... Un peu comme... Alors les prêtres, eux, ils n'ont pas le droit de se marier, ils n'ont carrément pas le droit d'être avec qui que ce soit, mais c'est un peu ça, d'avoir cette séparation, alors que son frère, Pancaï, lui, qui n'aspirait pas à être chaman, était beaucoup plus proche. Il y a ça, et puis après, du coup, il y a l'élevage des poules et des cochons. Ce n'est pas pour rien. C'est parce qu'en fait, pendant un an, il va falloir qu'il accueille un chaman dans sa maison qui va lui expliquer tout sur son savoir. Et donc, en particulier, il doit le nourrir pendant un an. Et puis aussi, pour tous les rituels, d'avoir des cochons. C'est pour ça aussi qu'il en prend soin et qu'il n'en mange finalement pas au quotidien parce qu'il doit les conserver pour accueillir ce chaman une année. Ça, après, il y a aussi tous les tatouages qu'ils ont sur le corps. Alors, ça leur sert d'habit, mais aussi de protection ou de leur donner de la chance. Par exemple, ils ont l'arc dessiné sur le torse qui leur permet de... peut-être fort quand ils partent à la chasse. Ils ont le soleil couchant, le soleil levant, ils ont plein de différentes significations. Ce qui croit assez fortement aux esprits, en fait, ce qu'il nous expliquait, c'est qu'il n'a pas de religion. La plupart en Indonésie sont musulmans. Non, lui, il croit aux esprits et à la nature.

  • Speaker #0

    Et du coup, ils ont un troisième œil. En l'occurrence, on en a fait l'expérience en présence de Cookie, le grand-père de la jet. Dès notre arrivée, la Cookie n'était pas dans la jungle parce qu'on a commencé notre séjour chez les Mentawai, c'était le 2 janvier, pour fêter la fin de l'année. Le fait aussi, ils s'étaient réunis dans le village où certains des petits-enfants de Cookie vivent, donc un village... où il y a des mentawai, mais qui n'est pas dans la jungle. Donc, Cookie y avait été. Et donc, c'était le point de départ de la pirogue. On a été accueillis tout d'abord dans la maison, finalement, familiale à cet endroit-là. Et c'est là où on a rencontré Cookie la première fois. Et on avait besoin de bottes. Comme on vous a dit, il y a beaucoup de boue dans la jungle. Donc, on avait... Alexis avait une paire de bottes parce qu'il en avait trouvé à Bukit Lawang. Clément, notre fils de 5 ans, avait une paire de bottes parce que pareil, Alexis les avait trouvées à Bukit Lawang. Par contre, Raphaël et moi, on n'en avait pas. Et trouver des bottes pour enfants là-bas, ce n'est pas si évident. Et donc du coup, c'est Pancaï qui était parti en moto pour chercher des bottes pour Raphaël. Et bon, il a mis du temps, on l'attendait. On ne savait pas quand est-ce qu'il allait revenir. On ne l'avait pas appelé, rien du tout. Et à un moment donné... Cookie qui était assis à côté de nous, nous dit on y va. Ah bon ? On y va ? Et en fait, 30 secondes après, il y a Pancaï qui arrive avec les bottes. Alors personne n'aurait pu prédire qu'il allait arriver, mais en tout cas, Cookie, lui, avait senti que Pancaï allait revenir avec les bottes et que c'était le moment de partir. Ça nous a complètement bluffés parce qu'on ne s'y attendait pas. C'est toujours incroyable de voir ce genre de choses de nos yeux. Et puis un autre truc aussi, où on voit qu'il croit énormément aux esprits, c'est que le soir, vers 8h, Pancaï, sa femme et ses deux filles, enfin, leurs deux filles, pardon, repartaient finalement dans leur maison, qui était à 5-10 minutes à pied. Et ils partaient toujours avec, finalement, une branche enflammée. Alors au début, première fois que je les vois partir comme ça, je me dis, bon ben, c'est parce qu'ils ont besoin d'éclairer leur chemin. Mais quand même, par curiosité, le lendemain on demande à Pancaï comment ça se fait que vous partez avec votre branche enflammée ? Et il nous explique que c'est pour chasser les mauvais esprits. Ils y croient fortement. Et pour eux, si un enfant marche dans la nuit, même avec ses parents, mais marche dans la nuit sans feu, il y a des mauvais esprits qui peuvent venir habiter son corps et ils ne pourront pas les aider, même un chaman. Donc pour éviter que ça arrive, ils marchent tout le temps avec une branche enflammée pour accompagner leurs enfants la nuit. et donc on aurait dû faire pareil avec les nôtres on ne l'a pas fait parce que nous finalement on ne marchait pas on allait juste à la rivière pour se laver les dents le soir mais ça fait partie encore des aspects assez uniques de leur culture qu'on a pu voir et il doit y en avoir encore plein d'autres mais on n'a pas pu tout voir en 5 jours

  • Speaker #1

    Alors l'une de mes attentes c'était de voir des animaux dans la jungle, particuliers, dangereux, c'est un peu peur, finalement. Il n'y avait rien, non parce qu'en fait les Mentawai les ont déjà tous tués, même il y a des singes normalement, mais c'est tout reculé et donc les animaux n'approchent plus leur maison au risque de se faire tuer. Donc les seuls animaux qu'on a pu voir c'est ceux qu'ils élèvent, donc les poules et les cochons. Après au niveau... Végétation, il y a le fameux sabou qui est partout. On le voit, on le sent, on le respire. On marche dessus parce qu'ils se conservent aussi comme planche sur leur chemin pour éviter de mettre trop les pieds dans la boue parce qu'eux n'ont pas de bottes, ils marchent pieds nus. Et après, plein de sortes de plantes, mais nous, qu'on ne connaissait pas forcément, mais eux qui les reconnaissent, puisque du coup, ça leur sert après pour soigner, mais aussi pour faire le poison, parce que ça aussi, ça a été une belle expérience. On a suivi Aman dans la jungle pour aller récupérer les quatre ingrédients qui permettent de confectionner ce poison. Voilà, ils savent exactement, et il y en a certains, il ne faut vraiment qu'une mini-goutte, et que même si on l'a sur les doigts et qu'on a une petite plaie, ça peut nous tuer. Donc, on était quand même, on regardait ça de loin, on a bien briefé les enfants pour qu'ils ne touchent pas.

  • Speaker #0

    Et moi, je peux peut-être rajouter une petite anecdote, parce que comme le dit Alexis, il n'y avait que des cochons et des poules, alors on peut se dire, ça va, sauf qu'en fait, il n'y a pas vraiment d'enclos. Les cochons et les poules, ils se baladent partout. Surtout les cochons, on en voyait passer partout, et il y en a quand même en quantité. Et puis, on restait dans la jungle. Enfin, on est dans la jungle. Comme je le disais tout à l'heure, il n'y a pas d'eau courante, il n'y a pas d'électricité, il n'y a pas de toilettes, il n'y a pas de douche. La douche, c'est la rivière. Et on avait de la chance d'avoir une petite rivière qui passait juste en bas de chez la jet. Et les toilettes, c'est la nature. Bon, c'était quelque chose auquel on était préparé, c'était pas trop problématique, sauf quand t'as les cochons. En fait, ce qui était assez drôle, c'est que plusieurs fois, on a essayé d'aller aux toilettes, et puis à chaque fois que t'essaies d'aller aux toilettes, il y a le cochon qui arrive, et tu te dis Ah ! Et puis les cochons, ils mangent le caca ! Donc, t'as pas forcément envie de faire tes besoins dans la nature en présence d'un cochon, parce que tu sais pas trop ce qui va se passer. Et puis, pareil, à un moment donné, on allait se toucher, et puis, en fait, il y a un cochon qui passe. Et puis qui fait ses besoins dans la rivière et qui s'en va. Et là tu te dis, oh ça va être une bonne douche celle-là. Enfin ouais, c'était des petits moments rigolos. Pas des moments remarquables parce que c'était pas avec des animaux incroyables. Mais ça reste des cochons de partout qui font leurs besoins et qui nous suivent quand nous on est dans la jungle. Donc c'était assez rigolo. Donc ils ont même essayé de planter des bananiers, de mettre des clôtures autour pour éviter que les cochons viennent manger les bananiers. Mais non, les cochons ils creusent et ils viennent tout manger. Donc au final, leur repas, il se compose essentiellement de sa goût. de noix de coco, de riz, si ils en ont, parce que finalement au milieu de la jungle il n'y a pas de riz, ils ne mangent pas grand-chose qui vient de la terre, puisque finalement c'est les cochons qui mangent tout. Donc au final, on n'a pas vu énormément de plantations, mis à part les arbres de mangoustans et de ramboutans, parce qu'ils sont trop hauts pour que les cochons les atteignent. On n'a pas pu y goûter, ce n'était pas la saison. Et puis on a aussi vu pas mal de rotins. Finalement, c'est une plante qui leur sert à pas mal de choses, à faire des espèces de cordages. Donc, tout leur toit de maison est fait, on l'a dit, avec des feuilles de sagou. Et ils les accrochent, ils les attachent entre eux avec du rotin. Puis le rotin, ça leur sert aussi à faire leur flèche pour la chasse. Donc, voilà un petit peu les plantes qu'on a pu voir dans la jungle. Donc si on devait un petit peu résumer les moments forts que l'on a passés dans cette nature et qu'on a retenus, c'est un peu ce qu'on a raconté tout au long du podcast, c'est finalement d'être dans cette nature qui est hostile pour nous, puisqu'il y a des plantes qui tuent, on l'a pu le voir, c'est de marcher dans cette boue, de marcher sur ces morceaux de sagou un petit peu de partout, d'avoir ces odeurs, de voir la jette couper un arbre, de couper un sagou avec juste sa machette. d'aller en récupérer les verres pour les manger franchement chapeau Alexis pour les manger j'ai essayé, c'est impossible de manger ce truc qui bougeait et qui était gluant dans ma main c'est de voir ces femmes qui s'allongent dans cette boue pour aller pêcher c'est finalement aussi de le voir la jet partir avec son arc et sa flèche pour aller tuer sa flèche empoisonnée je vous le précise pour aller tuer son cochon c'est la nature c'est des choses qu'on ne voit nulle part ailleurs il faut être dans la jungle profonde tu te demandes comment en 2024 ces hommes vivent encore de cette manière là c'est assez incroyable peut-être que dans 10 ans il n'y en aura plus c'est ce que nous a raconté la JET c'est un peu triste lui il se bat vraiment au quotidien pour faire perdurer ses traditions il vit en harmonie complète avec la nature parce que nous on est complètement perdus Donc si on avait un conseil pour tous les voyageurs qui ont envie ou qui se demandent s'ils ont envie d'y aller, c'est...

  • Speaker #1

    Allez-y !

  • Speaker #0

    Allez-y ! Franchement, c'était incroyable, c'est une expérience dont on va se souvenir à vie, nous comme les enfants. On en parle encore entre nous assez souvent, parce que c'était tellement déroutant, c'était tellement loin de notre quotidien que forcément ça marque, forcément ! on revient dessus et on a besoin finalement de se poser pour réaliser ce qu'on a vécu avec eux là-bas. Donc franchement, allez-y, n'ayez pas peur. Préparez-vous peut-être un peu psychologiquement à dormir par terre, à ne pas avoir de salle de bain, pas de toilette, à vivre avec des hommes qui vivent différemment de nous. Donc allez-y sans a priori, sans jugement, ça c'est important. Parce qu'on peut ne pas être d'accord avec leurs croyances, avec leur manière de vivre. C'est sûr, on ne va pas être d'accord. Surtout, par exemple, eux, l'école, c'est pas forcément quelque chose d'important, puisqu'il n'y a pas d'école dans la jungle. Donc il y a les jeunes, aujourd'hui, ils reviennent, finalement, dans le village qui est à l'entrée de la jungle, où il y a une école. Donc ils viennent vivre là, mais finalement, ils sont tous à moitié parqués, dans des maisons, soit, mais à pas faire grand-chose. On a trouvé ça un peu triste, finalement, ce village-là. Mais ils y vont parce qu'il y a l'école. La jet, lui, dit, ma fille, elle fera ce qu'elle voudra. Mais... Mais ce n'est pas sa priorité en tout cas que les enfants aillent à l'école. C'est quelque chose qui peut choquer, mais il faut y aller sans a priori. C'est leur manière de vivre. Ils apprennent les choses différemment de nous. Peut-être aussi, un autre conseil, c'est peut-être y aller plus que trois jours. On a vu finalement dans tous les fils d'Insta que j'avais suivis, beaucoup de gens y allaient que trois jours. Nous, notre conseil, c'est d'essayer d'y aller plus longtemps, parce que trois jours, c'est court, sachant qu'il y a quasiment deux jours de trajet pour y aller, parce qu'il y a aussi sept heures de bateau. de Padang jusqu'à l'île de Sibéroute, puis après un peu d'attente à l'île de Sibéroute, on prend un scooter pendant 20 minutes, on attend un peu, puis après on prend la pirogue pendant une heure, une heure et demie, puis après une demi-heure de marche à pied, bout à bout, c'est assez long, donc on arrive finalement le premier jour en fin de journée là-bas, et nous on a trouvé ça vraiment chouette de passer cinq jours, on a pu se partager, on a passé trois vraies journées avec eux là-bas, quatre nuits, et c'était pas trop, c'était... Pour nous, la durée est parfaite. N'y allez pas non plus en pensant que vous allez faire tout un tas d'activités. Il y a plein de moments où vous ne ferez rien, juste passez du temps avec eux. Il n'y a pas un programme établi. qui est possible de faire. Pareil, vous n'attendez pas à avoir 150 chamanes. Nous, on n'en a pas rencontré énormément. On en a rencontré deux. On a rencontré Aman et Cookie. Peut-être que d'autres gens en rencontreront plus, peut-être d'autres moins. Ça va dépendre s'ils sont là, s'ils passent en fait. Il n'y a pas des rendez-vous de fixés. Il y a des gens qui sont là, venez les voir. Voilà. Donc c'est un peu nos conseils. Et puis en termes d'équipement, prenez pas trop d'habits, ça sert à rien, de toute façon on finit plein de boue, donc c'est comme ça. Un caouais c'est indispensable s'il pleut évidemment. Un filtre à eau, parce qu'on n'a pas trop bien compris avec Alexis comment il filtrait l'eau, mais je crois que c'était avec des plantes et on a préféré utiliser notre stéri-pen et notre gourde filtrante, on était content de les avoir. Des bottes, ça c'était indispensable. Les enfants, ils avaient de la boue en permanence dans leurs bottes parce que les bottes, elles n'étaient pas assez hautes. Mais ça leur a protégé les pieds parce que finalement, les Mentawai, ils marchent pieds nus. Mais nous, ça n'aurait pas été possible. Et les baskets, si tu en as, tu les flingues. Il n'y a plus de baskets à la fin du séjour. Donc vraiment, les bottes, c'est indispensable. Être en pantalon aussi, parce que finalement, on est au milieu de la jungle. Même s'il y a des petits chemins à des moments donnés, c'est quand même cool d'être en pantalon. Et puis une petite... sa pharmacie. Nous, elle ne nous a pas servi pour nous, mais finalement, elle leur a servi à eux, parce qu'à force de marcher dans la jungle pieds nus, ils ont des plaies au pied et ça leur a bien servi des comprets, du désinfectant, des pansements. Finalement, c'était pas mal. Bon, alors la jet, lui, il dit non, il ne faut pas, mais son frère était plutôt content de les trouver. Donc voilà pour nos conseils. A retenir, c'est allez-y, allez découvrir cette tribu avant que malheureusement, ça soit peut-être plus possible.

  • Speaker #1

    Alors là, actuellement, après ces cinq mois intenses en émotions en Asie du Sud-Est, on est plutôt en mode vacances. Du coup, on a l'Australie en train de parcourir en van. Donc, c'est top. On fait beaucoup moins de rencontres. Ainsi, on fait beaucoup de rencontres d'animaux. On voit des paysages magnifiques, mais moins avec les locaux. Mais du coup, ça nous fait une petite pause, tous les quatre en famille. Donc, c'est pas mal. Après, on a... deux semaines en Nouvelle-Zélande, un mois à Tahiti, et là, ce sera les vraies vacances. Et après, on repart en Amérique centrale, où on est à la recherche de missions de volontariat. On a vu déjà pour aller faire de la sauvegarde de tortues au Costa Rica, mais si vous avez des conseils à nous donner, des bons plans, on est preneurs, parce que vraiment, on a envie de faire ça en Amérique centrale, sachant qu'on parle espagnol. donc on va pouvoir créer des vraies belles relations encore une fois et puis surtout si vous avez envie de suivre la suite de nos aventures n'hésitez surtout pas à venir nous voir sur Instagram sur Happy4Trip en tout cas on a été heureux de partager cette expérience avec vous si vous avez des questions n'hésitez pas et

  • Speaker #0

    puis à bientôt à bientôt salut salut Et voilà, cet épisode est terminé. J'espère qu'il vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager avec votre entourage. Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode et prenez quelques instants pour laisser un avis ou une note sur votre plateforme préférée. Vos retours sont précieux et m'aideront énormément. Merci d'avance et à bientôt pour de nouvelles aventures.

Description


🎙️ Exploration Immersive au Cœur de la Jungle de Sumatra parmi les Mentawai 🌏✨


Bienvenue dans cet épisode fascinant d'"À Ton Tour du Monde", où nous suivons Laetitia et sa famille dans leur incroyable voyage au cœur de la jungle de Sumatra. Rejoignez-nous pour une immersion de cinq jours auprès des Mentawai, surnommés les "Hommes Fleurs", une tribu remarquable qui se bat pour conserver son identité culturelle unique dans un monde en constante évolution.


🌟 Au Programme de l'Épisode :


  • Culture et Traditions Mentawai : Découvrez le quotidien et les traditions des Mentawai. De la construction de leurs maisons sur pilotis aux rituels ancestraux qui marquent leur existence, chaque instant avec eux est une précieuse leçon de vie.

  • Rencontres et Partages : Vivez à travers les yeux de Laetitia et sa famille les interactions profondes avec la tribu, enrichies par le partage de cultures, de croyances, et de pratiques chamaniques. Une témoignage de la puissance d'une civilisation en harmonie avec son environnement.

  • Conscientisation : Explorez les défis auxquels font face les Mentawai, confrontés à la menace de la disparition de leur mode de vie traditionnel. Un appel poignant à la préservation culturelle et environnementale dans notre monde contemporain.

  • Une Aventure Transformatrice : Ce voyage n'est pas seulement une exploration géographique, mais un périple intérieur, révélant la capacité de l'être humain à se connecter, apprendre et évoluer au contact de l'autre.

  • Leçons de Vie : À travers cette expérience exceptionnelle, Laetitia et sa famille nous partagent les leçons universelles de respect, d'humilité et de la beauté de la diversité culturelle.


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Transcription

  • Speaker #0

    et le les voyageurs et bienvenue sur à ton tour du monde le récit des voyageurs aujourd'hui je vous emmène à la rencontre de nouveaux aventuriers alors préparez vous être transporté au bout d'une bonne écoute

  • Speaker #1

    Sous-titrage ST'501

  • Speaker #0

    Bonjour, moi c'est Laetitia.

  • Speaker #1

    Salut, moi c'est Alexis.

  • Speaker #0

    Bonjour,

  • Speaker #1

    moi je suis Raphaël,

  • Speaker #0

    5 ans. Bonjour, moi je suis Clément, 5 ans. On est les Happy 4 Trip et on est en Tour du Monde depuis le 10 août 2023. Alors pour vous expliquer un petit peu notre petite histoire, il y a 10 ans avec Alexis, on a déjà fait un Tour du Monde pendant un an. On avait commencé au Chili et on avait fini en Chine. Et on s'était toujours promis de faire un Tour du Monde avec nos enfants. Donc voilà, 10 ans après, on y est ! Ça fait pas loin de six mois qu'on est en train de voyager et on veut un petit peu vous parler de ce qu'on a fait en Asie.

  • Speaker #1

    Donc du coup, sur notre premier tour du monde à la fin, on avait vraiment kiffé, on avait fait un super voyage tous les deux, mais il nous manquait le contact avec les locaux. Là, pour préparer ce nouveau tour du monde, pour aller à la rencontre des gens, nous avons cherché des associations ou comment nous rendre utiles et comment aller à leur contact. Donc on a eu deux... Deux façons de faire. La première, ça a été d'adhérer à deux associations, une au Népal et une au Cambodge, qui nous ont permis de faire du volontariat pendant une dizaine de jours chaque fois dans une école. Et puis aussi, surtout, pour toutes les autres étapes, d'essayer de trouver des homestays, donc de vivre chez l'habitant. Par exemple, en Inde, on a vécu une semaine extraordinaire chez Thomas et sa famille, au milieu des backwaters, ou sinon aussi au Laos. On a fait la rencontre de Sy, et... un homme exceptionnel qui consacre son temps aux enfants. Et puis du coup, on a terminé notre périple en Asie du Sud-Est, sur l'île de Sumatra, où on a fait une rencontre dingue, extraordinaire, hors du temps, au fin fond de la jungle, dans la tribu des Mentawab.

  • Speaker #0

    Pourquoi on est parti à Sumatra ? Déjà, quand on a préparé notre tour du monde, on s'y est pris un petit peu de manière différente d'il y a dix ans. Et dix ans, on avait tous les guides de voyage. Là, finalement, on n'en a acheté aucun. On a plus utilisé Internet et surtout Insta et le suivi des familles qui sont en voyage. Et puis, en fait, on avait un... On n'avait pas prévu l'ensemble des pays, notamment ceux de l'Asie du Sud-Est. On avait un vol qui atterrissait à Bangkok, un autre qui repartait trois mois et demi de Bangkok. On ne savait pas trop ce qu'on allait y faire pendant ces trois mois et demi. On avait des idées, mais pas complètement arrêtées. Et puis au fil du voyage, on a découvert la tribu des Mentawai, des familles et des couples qui ont été passés du temps à la rencontre de cette tribu. et plus on voyait, plus ça nous donnait envie. Et donc, c'est comme ça que finalement ce projet s'est concrétisé.

  • Speaker #1

    En fait, deux mois avant d'aller sur l'île de Sumatra, Laetitia a vu sur Insta, comme elle l'a expliqué juste avant, qu'il y avait cette tribu qui existait. Du coup, elle a commencé à nous en parler. On a regardé un peu la saison. Finalement, c'était la saison des pluies, donc j'étais moyennement chaud d'aller dans la jungle sous la pluie, sachant qu'il y avait d'autres pays d'Asie du Sud-Est qui pouvaient être en bonne saison. Mais après toute notre session de volontariat et de rencontre avec les gens, on s'est dit que c'était peut-être la meilleure solution pour finir notre voyage en Asie du Sud-Est. Du coup, on en a parlé aux enfants, leur expliqué qu'on allait aller au fin fond de l'Ingingue, rencontrer des Indiens avec des arcs, des flèches, qui vivaient encore comme à l'ancien temps, qui étaient complètement reculés, coupés du monde. Donc même nous, on s'y est préparés mentalement. et puis on s'est dit go allez cette fois on y va on va aller à la rencontre on va repousser un peu nos limites parce que finalement là où on a été précédemment dans les autres familles c'était quand même un peu plus classique même si c'était pas toujours évident et qu'il n'y avait pas toutes les commodités mais là aller vivre cette expérience c'était unique et certainement qu'on ne pourrait pas la refaire donc c'était parti, on y a été Alors, quelles étaient nos attentes ?

  • Speaker #0

    Du coup, les semaines avant de partir, on a bien réfléchi à ce qu'on avait envie de vivre. Qu'est-ce qu'on avait envie de partager là-bas, de retenir ? Et donc en fait, un des points importants, c'est qu'on avait envie de partager avec la Jet. Moi, j'avais vu que c'était un jeune men tawhai qui était en phase de devenir chaman. Et en fait, la Jet, il parle extrêmement bien anglais. Donc on est passé avec la même agence que j'avais vue sur Insta, qui s'appelle Authentic Sumatra, dans l'espoir d'aller chez la Jet. Et on a eu la chance, donc on a été chez la JET, et c'était super, puisqu'en fait, on a pu partager au quotidien avec lui. Donc ça, c'était une grosse attente, de pouvoir partager librement avec la tribu. C'était évidemment de les rencontrer, de découvrir leur mode de vie, leur quotidien, leurs croyances, leur culture. Et puis, c'était de rencontrer aussi des chamanes, puisque la JET est un chaman en devenir, mais pas encore un chaman. Donc on avait très envie de rencontrer son grand-père, Cookie. et puis de rencontrer aussi d'autres chamanes pour un petit peu comprendre leur vie et puis de voir ces hommes fleurs en action puisque c'est quand même assez incroyable.

  • Speaker #1

    Après notre séjour au nord de Sumatra où on a été dans la jungle à la rencontre des orang-outans qui était assez exceptionnel, on avait vu d'autres singes aussi, moi j'avais l'attente de voir d'autres animaux parce que là on allait s'enfoncer vraiment dans la jungle. donc serpents, araignées, etc.

  • Speaker #0

    Donc quand on est arrivé aux abords de la jungle, la première impression qu'on a eue, c'est Waouh, ça va être dur ! Non pas parce que ça va être dur d'aller passer du temps avec des mentawai au fin fond de la jungle, mais plutôt parce qu'il pleuvait, et il pleuvait assez fortement. Donc on a commencé par une heure et demie de pirogue sous la pluie battante, donc on ne voyait pas grand-chose, on était tous cachés dans nos kawais. Et puis au bout d'une heure et demie, on est arrivé sur... sur les abords du village. Et là, il y avait de la boue partout, mais de la boue qui montait pas jusqu'aux genoux, mais pas loin. Alors heureusement, on avait des bottes, mais c'était pas évident d'avancer avec les enfants et nous, avec nos sacs, sur ces chemins qui sont des... chemin que les Mentawai font, mais donc du coup pas vraiment balisé, on s'est dit là ça y est, on est parti et on est loin de nos retranchements. On s'était dit que ça allait être dur, mais ça allait être incroyable aussi.

  • Speaker #1

    Et puis en plus, pendant toute la durée de la marche, on avait une odeur forte de fruits fermentés ou de plantes fermentées. On ne savait pas encore ce que c'était, mais du coup on avait les pieds dans la boue, le nez... avec des odeurs nauséabondes. Et puis après, on a eu la surprise en arrivant chez la jet. En fait, il n'y avait qu'une seule maison. On pensait arriver dans un village, mais plus tard, il nous expliquera pourquoi il n'y avait qu'une maison et pourquoi ils sont un peu séparés les uns des autres.

  • Speaker #0

    Donc, on ne va pas vous décrire la journée type que nous, on a vécu parce que finalement, la jet nous a un petit peu montré différentes traditions. Et donc, du coup, finalement, on n'a pas vécu la journée type. type des men tawaï, mais plutôt nous on a suivi la jet sur ces activités. Mais en tout cas, on a vu comment ils vivaient au quotidien et ce qu'ils faisaient. Donc au final, vers 5h30, 6h, tout le monde se réveille. Les femmes commencent à préparer le sagou. Donc en fait, comme le disait Alexis tout à l'heure, quand on est arrivé dans la jungle, on a senti une odeur de fruits fermentés. Et on a compris le lendemain matin ce que c'était. En fait, c'est du sagou. Le sagou, c'est... un palmier qui pousse particulièrement dans la jungle de l'île de Sibéroute. Et c'est un palmier qui sert à tout. Finalement, ses feuilles, ça leur sert à faire leur toit des maisons. Et puis le tronc sert de nourriture, donc à la fois pour les poulets et les cochons, mais à la fois pour toutes les tribus, puisque finalement, je ne sais pas comment dire, la chair, je ne sais pas ce que c'est, l'intérieur du tronc sert à faire finalement un espèce de pain. qui mange au quotidien, que les femmes tous les matins rapent, compactent et mettent à l'intérieur des feuilles du sagou pour les faire cuire directement au feu. Et ça nous donne à la fin une sorte de pain qui n'a pas de goût, mais qui mange au quotidien. Et puis on verra aussi qu'il y a autre chose dont ils se nourrissent qui vient du sagou, mais on vous l'expliquera après. Donc là, ça prend déjà pas mal de temps aux femmes le matin de faire ces préparations de sagou. Et ça, elles le font en plus plusieurs fois par jour parce qu'elles vont le faire pour chaque repas. Après, elles font la vaisselle au niveau de leurs petits points d'eau. Donc, elles n'ont pas d'eau potable, pas d'eau courante, pas d'eau potable, pas de toilette, pas d'électricité. Il n'y a absolument rien dans leur cabane. Mais bon, du coup, elles ont des grosses bassines où elles prennent l'eau de la rivière. Et donc, elles font la vaisselle. Elles font aussi la lessive. Donc, dans la rivière, elles vont laver les enfants. pareil dans la rivière. Et puis, elle prépare le petit déjeuner. Enfin, ils préparent tous ensemble, c'est pas que les femmes. Leur petit déjeuner qui est plutôt composé de sagou, de riz, de poisson. Et ils le prennent tous ensemble. Donc là, on le prenait avec la famille de la Jet, mais également avec la famille de son frère, avec la famille de Pancaille, qui vit à une maison à 5-10 minutes à pied. Et donc, du coup, finalement, ils mangent tous ensemble. Le reste de la journée, les femmes, elles font... Elles tissent beaucoup leur... Leurs filets de pêche, des filets de pêche que nous on croirait acheter complètement dans le commerce. D'ailleurs nos enfants croyaient vraiment qu'ils les avaient achetés. Non, elles les tissent complètement. Et puis les hommes, eux, ils passent pas mal de temps à aller nourrir leurs animaux. Donc les animaux qu'ils ont, c'est des poules et des cochons. Donc ils les nourrissent trois fois par jour avec du sagou, avec de la noix de coco. Donc voilà, il y a des poules et des cochons un petit peu partout. Donc il faut passer du temps pour aller les nourrir.

  • Speaker #1

    Ils les éduquent même, parce qu'on a même vécu à un moment donné... Un moment assez dingue, il y a la jet qui voit un cochon en train de tuer un poulet et du coup il est devenu dans une rage folle et du coup il a été chercher son arc, ses flèches, il lui a couru après, il l'a scruté et du coup il l'a tué.

  • Speaker #0

    C'était dingue, quand on l'a vu partir comme ça on s'est dit là on est à un autre temps alors il faut savoir, le cochon c'était pas la première fois qu'il mangeait un poulet, c'était la deuxième fois la première fois il lui a jeté des pierres dessus puis la deuxième fois, le cochon il n'y en avait plus il n'y a que là-bas qu'on peut vivre ce genre de choses en temps normal, voir partir un homme avec ses arcs et ses flèches pour dire je vais tuer un cochon on nous l'aurait dit avant, on ne l'aurait pas cru et puis finalement, le reste de la journée se passe assez tranquillement Ils sont souvent les uns chez les autres. Chez la jet, il y avait souvent des gens qui arrivaient de différentes maisons, on ne sait pas trop d'où. Et puis, ils boivent du café, du thé à longueur de journée. Ils adorent jouer aux échecs. La jet, d'ailleurs, il est complètement imbattable. On a tous essayé, il n'y en a pas un de nous qui a réussi à le battre. Et donc, entre Mentawai, entre chamanes, ils jouent aux échecs et ils passent du temps à discuter, à échanger, à partager entre eux. Des moments assez simples de la vie, mais toujours agréables. Au-delà de ce quotidien, qu'on a eu le plaisir de partager avec cette famille. Il y a eu aussi des interactions assez mémorables, comme par exemple, la jet qui a fabriqué pour Raphaël et Clément un arc et des flèches. Alors, je ne vous explique pas, comme ils étaient heureux, genre la jet qui leur fabrique ça, et puis surtout, qui leur apprend à tirer, qu'il avait accroché une noix de coco un peu plus loin. Lui, il montre aux enfants comment tirer, évidemment, il touche la noix de coco. Et puis là, Raphaël et Clément se sont entraînés avec lui. Et ils ont eu la chance également de s'entraîner avec un vrai chaman, avec Aman. Et donc, durant les cinq jours qu'on a passés là-bas, qu'ils étaient avec leur arc et leur flèche, et à apprendre à tirer, c'est des moments uniques. On est repartis avec notre arc et flèche. On a dû le renvoyer par la poste en France parce que ça passait pas dans l'avion, mais c'était hors de question qu'on perde finalement ce cadeau unique que la jet leur a fait. Et je pense que tout au long de leur vie... c'est quelque chose dont ils se souviendront. Donc, au-delà de ces interactions que les enfants ont eu la chance de vivre avec la JET et avec Aman, on a également pu partager des activités. Alors, quand je dis activités, ce n'est vraiment pas une liste d'activités qu'on a fait avec la JET, mais plutôt des choses qu'ils font, qu'ils font eux tous dans leur quotidien, dans leur vie, mais pas de manière, justement, quotidienne. plutôt de manière un petit peu unique quand ils en ont besoin. Mais pour qu'on puisse les comprendre, la jet nous les a fait vivre durant ces cinq jours. Donc je pense tout d'abord à la confection du pagne. Ce qu'il faut savoir que les hommes fleurs, ils ne vivent pas habillés avec des vêtements comme nous. Ils vivent nus avec un pagne, un pagne fabriqué en écorce de bois. Donc un jour, on a été avec la jet dans la jungle pour couper finalement l'arbre spécifique. qui permet de fabriquer ce pagne. Et puis finalement, on a fabriqué deux pagnes, un pour chacun des enfants, et puis pour Alexis, la jette lui en a prêté un. Donc c'était hyper intéressant de voir comment ils fabriquaient finalement cet habit qu'ils utilisent au quotidien, puisque tous les hommes-fleurs qu'on a rencontrés, finalement, sont vêtus avec ce pagne. Je pense également, finalement, au moment qu'on a pu échanger avec la mère de la jet, donc en allant pêcher dans la rivière, pareil, vêtus avec les habits traditionnels qu'on avait fabriqués avant, les garçons avec leur pagne. Et puis moi avec finalement une jupe en feuilles de bananier que la maman de la jet m'avait fabriquée. Alors la maman de la jette, elle n'avait que la jupe en feuilles de bananier. Elle n'avait pas de haut parce que c'est pareil que les hommes, ils vivent plutôt nus avec très peu d'habits. Et donc du coup, nous voilà allés dans la rivière. Bon alors j'avoue que je n'étais pas forcément hyper rassurée parce que pour pêcher des microscopiques poissons et des microscopiques crevettes, il faut s'allonger dans la rivière, mettre les mains dans la boue. pour aller essayer de remuer la boue et récupérer des mini poissons avec le filet de pêche. Je n'étais pas hyper rassurée de mettre la main dans la boue, sachant qu'on était en plein milieu de la jungle. Raphaël et Clément ont plus eu de plaisir que moi à le faire, mais on a quand même réussi à pêcher quelques petits poissons et quelques petites crevettes. Et puis surtout, c'était encore un moment d'échange. Alors, on a beau ne pas parler la même langue, c'était hyper chouette ce moment. Et puis dans les regards, on arrive quand même à communiquer. Et donc ça, c'est aussi un moment mémorable pour nous.

  • Speaker #1

    Tous les moments qu'on a pu passer au milieu de la jungle en suivant la jet, on peut considérer qu'ils étaient mémorables, parce qu'en fait c'était une découverte pour nous à chaque instant. J'avais entendu parler qu'il fallait à un moment donné peut-être manger des trucs un peu bizarres. Alors je suis toujours à peu près par temps, mais là c'était les gros verres blancs gluants qui bougent là, qu'on peut voir aussi sur Koh Lanta. J'étais... Super chaud à la base et puis du coup on a été avec la jet, il a coupé le sagout, en fait c'est le palmier qui est en voie de décomposition et du coup il est rongé par les verres de l'intérieur. Et donc, on a été les récupérer et là, on avait ces gros trucs là, bizarres, buants, dans les mains et la jet, le premier, a croqué dedans. Je me suis dit quand même à un moment donné, on est venu pour tester des trucs bizarres et vivre ce genre d'expérience. On a déjà mangé des sauterelles, des araignées, mais qui étaient cuites. Là, c'était quand même cru. Je vous avouerai que je n'ai pas fait trop le malin, mais au final, j'ai croqué dedans aussi, j'ai vite craché. Et puis, j'ai réessayé une deuxième fois et là, je l'ai mâché, j'ai mangé. Et c'est vrai que l'intérieur, on avait l'impression que c'était du lait. Ce n'était pas si... Si on ferme les yeux et qu'on fait abstraction de ce qu'on mange, ce n'était pas si dégoûtant. Bon, je n'en ai mangé qu'un. Finalement, après, on en a récupéré tout un seau. On l'a fait... On les a fait cuire au barbecue. Soi-disant, c'était meilleur. Bon, du coup, les titinas s'est lancé et en a croqué un. Bon, vu sa tête, je crois qu'elle n'a pas trop aimé. Et Raphaël a essayé aussi. Bon, ça a été compliqué. Et moi, j'ai remangé, donc là, grillé. Ça avait un peu moins de goût, on va dire. C'était toujours pas très bon. Donc ça, c'était assez rigolo parce que du coup, c'était vraiment un moment. pour tout le monde, même eux, de nous voir faire cette trombine et tout. Je pense que c'était un beau moment de partage et puis une belle expérience. Et après, surtout, en fait, ce qui nous a plu quand même, c'était ces échanges avec les hommes fleurs. Et en particulier avec Cookie, son grand-père, qui est censé lui donner toutes les clés pour devenir un chaman, mais qui, on ne sait pas trop quel âge il a, il a 90 ou peut-être 100 ans. donc difficile de communiquer avec lui, en plus il ne parle pas anglais, mais juste par les yeux, le visage, les expressions, on a quand même réussi à avoir de beaux échanges. Par exemple, moi, sur le téléphone, je lui montrais ma grand-mère, qui a également 90 ans, nos parents, voir un peu où on vivait, et du coup on voyait sur son visage qu'il était pas content de découvrir aussi notre quotidien. Donc c'était un beau moment, simple. et heureux pour nous. Ce qui était sympa aussi, c'était que tout le monde essayait de battre la jet aux échecs, comme m'avait dit Laetitia. Il est imbattable. Donc, du coup, tous les invités, les chamans, et même Raphaël a essayé. On est partis avec Raphaël, parfois ça a duré 10 secondes. Mais en tout cas, il essayait et il y retournait pour essayer de le battre. Nous aussi, on a essayé avec Laetitia, mais on n'est pas des pros des échecs. Donc, on a plutôt appris. donc voilà des bons moments sympas du quotidien non plus vivre avec eux aussi

  • Speaker #0

    Et puis c'était quand même des moments complètement improbables parce que pour le coup moi qui n'avais jamais joué aux échecs de ma vie, je ne m'y attendais pas du tout de jouer aux échecs au milieu de la jungle de Sibéroute avec les Mentawai, on s'est tombé à plein de choses mais pas à ça. Et finalement, c'était aussi un moment de partage qui était hyper sympa, déroutant mais sympa. Un bon souvenir qu'on gardera en tout cas.

  • Speaker #1

    Ce que nous avons appris sur la culture des Mentawai, c'est surtout avoir la chance de vivre chez Lajet. Parce que Lajet est jeune, il a une trentaine d'années, et il aspire à être chaman. Donc ce n'est pas tous les jeunes, il y en a très peu. Ce qu'il a envie, c'est de faire perdurer sa culture et de la faire découvrir aux gens. Du coup, même avant, il a travaillé dans des hôtels. En fait, il était déconnecté de la jungle. Il a essayé de vivre comme nous tous. Mais finalement, très rapidement, Chang l'a rappelé et il a eu envie de... de vivre comme son grand-père. Et donc, son grand-père, Pouki, lui a dit, déjà, la première chose, si tu veux devenir chaman, c'est de vivre dans la jungle et de construire ta maison. Et après, il y a des étapes à suivre. Ce n'est pas, on claque des doigts, on devient chaman. Non, il y a tout un process qui doit respecter, qui est contraignant. Du coup, là, ça fait deux ans, à peu près, qu'il vit dans la jungle avec sa famille. Donc, c'est une première étape. et la coquille lui a dit ok là maintenant je vais pouvoir te donner une certaine clé la première c'est d'apprendre sur les plantes les chamans sont les docteurs viennent pour les autres pour les esprits pour tout donc du coup il doit apprendre sur les plantes. Et puis après, il y a aussi pas mal de tabous, comme ne pas manger certains aliments ou encore ne pas dormir avec sa femme. Ce qui fait aussi que dans la relation qu'on a pu voir de Lajet et sa famille, il y avait un peu de distance. On sentait quand même que c'était bien sa femme d'un côté avec sa fille et puis lui. Je pense que ce tabou-là fait un peu que... Un peu comme... Alors les prêtres, eux, ils n'ont pas le droit de se marier, ils n'ont carrément pas le droit d'être avec qui que ce soit, mais c'est un peu ça, d'avoir cette séparation, alors que son frère, Pancaï, lui, qui n'aspirait pas à être chaman, était beaucoup plus proche. Il y a ça, et puis après, du coup, il y a l'élevage des poules et des cochons. Ce n'est pas pour rien. C'est parce qu'en fait, pendant un an, il va falloir qu'il accueille un chaman dans sa maison qui va lui expliquer tout sur son savoir. Et donc, en particulier, il doit le nourrir pendant un an. Et puis aussi, pour tous les rituels, d'avoir des cochons. C'est pour ça aussi qu'il en prend soin et qu'il n'en mange finalement pas au quotidien parce qu'il doit les conserver pour accueillir ce chaman une année. Ça, après, il y a aussi tous les tatouages qu'ils ont sur le corps. Alors, ça leur sert d'habit, mais aussi de protection ou de leur donner de la chance. Par exemple, ils ont l'arc dessiné sur le torse qui leur permet de... peut-être fort quand ils partent à la chasse. Ils ont le soleil couchant, le soleil levant, ils ont plein de différentes significations. Ce qui croit assez fortement aux esprits, en fait, ce qu'il nous expliquait, c'est qu'il n'a pas de religion. La plupart en Indonésie sont musulmans. Non, lui, il croit aux esprits et à la nature.

  • Speaker #0

    Et du coup, ils ont un troisième œil. En l'occurrence, on en a fait l'expérience en présence de Cookie, le grand-père de la jet. Dès notre arrivée, la Cookie n'était pas dans la jungle parce qu'on a commencé notre séjour chez les Mentawai, c'était le 2 janvier, pour fêter la fin de l'année. Le fait aussi, ils s'étaient réunis dans le village où certains des petits-enfants de Cookie vivent, donc un village... où il y a des mentawai, mais qui n'est pas dans la jungle. Donc, Cookie y avait été. Et donc, c'était le point de départ de la pirogue. On a été accueillis tout d'abord dans la maison, finalement, familiale à cet endroit-là. Et c'est là où on a rencontré Cookie la première fois. Et on avait besoin de bottes. Comme on vous a dit, il y a beaucoup de boue dans la jungle. Donc, on avait... Alexis avait une paire de bottes parce qu'il en avait trouvé à Bukit Lawang. Clément, notre fils de 5 ans, avait une paire de bottes parce que pareil, Alexis les avait trouvées à Bukit Lawang. Par contre, Raphaël et moi, on n'en avait pas. Et trouver des bottes pour enfants là-bas, ce n'est pas si évident. Et donc du coup, c'est Pancaï qui était parti en moto pour chercher des bottes pour Raphaël. Et bon, il a mis du temps, on l'attendait. On ne savait pas quand est-ce qu'il allait revenir. On ne l'avait pas appelé, rien du tout. Et à un moment donné... Cookie qui était assis à côté de nous, nous dit on y va. Ah bon ? On y va ? Et en fait, 30 secondes après, il y a Pancaï qui arrive avec les bottes. Alors personne n'aurait pu prédire qu'il allait arriver, mais en tout cas, Cookie, lui, avait senti que Pancaï allait revenir avec les bottes et que c'était le moment de partir. Ça nous a complètement bluffés parce qu'on ne s'y attendait pas. C'est toujours incroyable de voir ce genre de choses de nos yeux. Et puis un autre truc aussi, où on voit qu'il croit énormément aux esprits, c'est que le soir, vers 8h, Pancaï, sa femme et ses deux filles, enfin, leurs deux filles, pardon, repartaient finalement dans leur maison, qui était à 5-10 minutes à pied. Et ils partaient toujours avec, finalement, une branche enflammée. Alors au début, première fois que je les vois partir comme ça, je me dis, bon ben, c'est parce qu'ils ont besoin d'éclairer leur chemin. Mais quand même, par curiosité, le lendemain on demande à Pancaï comment ça se fait que vous partez avec votre branche enflammée ? Et il nous explique que c'est pour chasser les mauvais esprits. Ils y croient fortement. Et pour eux, si un enfant marche dans la nuit, même avec ses parents, mais marche dans la nuit sans feu, il y a des mauvais esprits qui peuvent venir habiter son corps et ils ne pourront pas les aider, même un chaman. Donc pour éviter que ça arrive, ils marchent tout le temps avec une branche enflammée pour accompagner leurs enfants la nuit. et donc on aurait dû faire pareil avec les nôtres on ne l'a pas fait parce que nous finalement on ne marchait pas on allait juste à la rivière pour se laver les dents le soir mais ça fait partie encore des aspects assez uniques de leur culture qu'on a pu voir et il doit y en avoir encore plein d'autres mais on n'a pas pu tout voir en 5 jours

  • Speaker #1

    Alors l'une de mes attentes c'était de voir des animaux dans la jungle, particuliers, dangereux, c'est un peu peur, finalement. Il n'y avait rien, non parce qu'en fait les Mentawai les ont déjà tous tués, même il y a des singes normalement, mais c'est tout reculé et donc les animaux n'approchent plus leur maison au risque de se faire tuer. Donc les seuls animaux qu'on a pu voir c'est ceux qu'ils élèvent, donc les poules et les cochons. Après au niveau... Végétation, il y a le fameux sabou qui est partout. On le voit, on le sent, on le respire. On marche dessus parce qu'ils se conservent aussi comme planche sur leur chemin pour éviter de mettre trop les pieds dans la boue parce qu'eux n'ont pas de bottes, ils marchent pieds nus. Et après, plein de sortes de plantes, mais nous, qu'on ne connaissait pas forcément, mais eux qui les reconnaissent, puisque du coup, ça leur sert après pour soigner, mais aussi pour faire le poison, parce que ça aussi, ça a été une belle expérience. On a suivi Aman dans la jungle pour aller récupérer les quatre ingrédients qui permettent de confectionner ce poison. Voilà, ils savent exactement, et il y en a certains, il ne faut vraiment qu'une mini-goutte, et que même si on l'a sur les doigts et qu'on a une petite plaie, ça peut nous tuer. Donc, on était quand même, on regardait ça de loin, on a bien briefé les enfants pour qu'ils ne touchent pas.

  • Speaker #0

    Et moi, je peux peut-être rajouter une petite anecdote, parce que comme le dit Alexis, il n'y avait que des cochons et des poules, alors on peut se dire, ça va, sauf qu'en fait, il n'y a pas vraiment d'enclos. Les cochons et les poules, ils se baladent partout. Surtout les cochons, on en voyait passer partout, et il y en a quand même en quantité. Et puis, on restait dans la jungle. Enfin, on est dans la jungle. Comme je le disais tout à l'heure, il n'y a pas d'eau courante, il n'y a pas d'électricité, il n'y a pas de toilettes, il n'y a pas de douche. La douche, c'est la rivière. Et on avait de la chance d'avoir une petite rivière qui passait juste en bas de chez la jet. Et les toilettes, c'est la nature. Bon, c'était quelque chose auquel on était préparé, c'était pas trop problématique, sauf quand t'as les cochons. En fait, ce qui était assez drôle, c'est que plusieurs fois, on a essayé d'aller aux toilettes, et puis à chaque fois que t'essaies d'aller aux toilettes, il y a le cochon qui arrive, et tu te dis Ah ! Et puis les cochons, ils mangent le caca ! Donc, t'as pas forcément envie de faire tes besoins dans la nature en présence d'un cochon, parce que tu sais pas trop ce qui va se passer. Et puis, pareil, à un moment donné, on allait se toucher, et puis, en fait, il y a un cochon qui passe. Et puis qui fait ses besoins dans la rivière et qui s'en va. Et là tu te dis, oh ça va être une bonne douche celle-là. Enfin ouais, c'était des petits moments rigolos. Pas des moments remarquables parce que c'était pas avec des animaux incroyables. Mais ça reste des cochons de partout qui font leurs besoins et qui nous suivent quand nous on est dans la jungle. Donc c'était assez rigolo. Donc ils ont même essayé de planter des bananiers, de mettre des clôtures autour pour éviter que les cochons viennent manger les bananiers. Mais non, les cochons ils creusent et ils viennent tout manger. Donc au final, leur repas, il se compose essentiellement de sa goût. de noix de coco, de riz, si ils en ont, parce que finalement au milieu de la jungle il n'y a pas de riz, ils ne mangent pas grand-chose qui vient de la terre, puisque finalement c'est les cochons qui mangent tout. Donc au final, on n'a pas vu énormément de plantations, mis à part les arbres de mangoustans et de ramboutans, parce qu'ils sont trop hauts pour que les cochons les atteignent. On n'a pas pu y goûter, ce n'était pas la saison. Et puis on a aussi vu pas mal de rotins. Finalement, c'est une plante qui leur sert à pas mal de choses, à faire des espèces de cordages. Donc, tout leur toit de maison est fait, on l'a dit, avec des feuilles de sagou. Et ils les accrochent, ils les attachent entre eux avec du rotin. Puis le rotin, ça leur sert aussi à faire leur flèche pour la chasse. Donc, voilà un petit peu les plantes qu'on a pu voir dans la jungle. Donc si on devait un petit peu résumer les moments forts que l'on a passés dans cette nature et qu'on a retenus, c'est un peu ce qu'on a raconté tout au long du podcast, c'est finalement d'être dans cette nature qui est hostile pour nous, puisqu'il y a des plantes qui tuent, on l'a pu le voir, c'est de marcher dans cette boue, de marcher sur ces morceaux de sagou un petit peu de partout, d'avoir ces odeurs, de voir la jette couper un arbre, de couper un sagou avec juste sa machette. d'aller en récupérer les verres pour les manger franchement chapeau Alexis pour les manger j'ai essayé, c'est impossible de manger ce truc qui bougeait et qui était gluant dans ma main c'est de voir ces femmes qui s'allongent dans cette boue pour aller pêcher c'est finalement aussi de le voir la jet partir avec son arc et sa flèche pour aller tuer sa flèche empoisonnée je vous le précise pour aller tuer son cochon c'est la nature c'est des choses qu'on ne voit nulle part ailleurs il faut être dans la jungle profonde tu te demandes comment en 2024 ces hommes vivent encore de cette manière là c'est assez incroyable peut-être que dans 10 ans il n'y en aura plus c'est ce que nous a raconté la JET c'est un peu triste lui il se bat vraiment au quotidien pour faire perdurer ses traditions il vit en harmonie complète avec la nature parce que nous on est complètement perdus Donc si on avait un conseil pour tous les voyageurs qui ont envie ou qui se demandent s'ils ont envie d'y aller, c'est...

  • Speaker #1

    Allez-y !

  • Speaker #0

    Allez-y ! Franchement, c'était incroyable, c'est une expérience dont on va se souvenir à vie, nous comme les enfants. On en parle encore entre nous assez souvent, parce que c'était tellement déroutant, c'était tellement loin de notre quotidien que forcément ça marque, forcément ! on revient dessus et on a besoin finalement de se poser pour réaliser ce qu'on a vécu avec eux là-bas. Donc franchement, allez-y, n'ayez pas peur. Préparez-vous peut-être un peu psychologiquement à dormir par terre, à ne pas avoir de salle de bain, pas de toilette, à vivre avec des hommes qui vivent différemment de nous. Donc allez-y sans a priori, sans jugement, ça c'est important. Parce qu'on peut ne pas être d'accord avec leurs croyances, avec leur manière de vivre. C'est sûr, on ne va pas être d'accord. Surtout, par exemple, eux, l'école, c'est pas forcément quelque chose d'important, puisqu'il n'y a pas d'école dans la jungle. Donc il y a les jeunes, aujourd'hui, ils reviennent, finalement, dans le village qui est à l'entrée de la jungle, où il y a une école. Donc ils viennent vivre là, mais finalement, ils sont tous à moitié parqués, dans des maisons, soit, mais à pas faire grand-chose. On a trouvé ça un peu triste, finalement, ce village-là. Mais ils y vont parce qu'il y a l'école. La jet, lui, dit, ma fille, elle fera ce qu'elle voudra. Mais... Mais ce n'est pas sa priorité en tout cas que les enfants aillent à l'école. C'est quelque chose qui peut choquer, mais il faut y aller sans a priori. C'est leur manière de vivre. Ils apprennent les choses différemment de nous. Peut-être aussi, un autre conseil, c'est peut-être y aller plus que trois jours. On a vu finalement dans tous les fils d'Insta que j'avais suivis, beaucoup de gens y allaient que trois jours. Nous, notre conseil, c'est d'essayer d'y aller plus longtemps, parce que trois jours, c'est court, sachant qu'il y a quasiment deux jours de trajet pour y aller, parce qu'il y a aussi sept heures de bateau. de Padang jusqu'à l'île de Sibéroute, puis après un peu d'attente à l'île de Sibéroute, on prend un scooter pendant 20 minutes, on attend un peu, puis après on prend la pirogue pendant une heure, une heure et demie, puis après une demi-heure de marche à pied, bout à bout, c'est assez long, donc on arrive finalement le premier jour en fin de journée là-bas, et nous on a trouvé ça vraiment chouette de passer cinq jours, on a pu se partager, on a passé trois vraies journées avec eux là-bas, quatre nuits, et c'était pas trop, c'était... Pour nous, la durée est parfaite. N'y allez pas non plus en pensant que vous allez faire tout un tas d'activités. Il y a plein de moments où vous ne ferez rien, juste passez du temps avec eux. Il n'y a pas un programme établi. qui est possible de faire. Pareil, vous n'attendez pas à avoir 150 chamanes. Nous, on n'en a pas rencontré énormément. On en a rencontré deux. On a rencontré Aman et Cookie. Peut-être que d'autres gens en rencontreront plus, peut-être d'autres moins. Ça va dépendre s'ils sont là, s'ils passent en fait. Il n'y a pas des rendez-vous de fixés. Il y a des gens qui sont là, venez les voir. Voilà. Donc c'est un peu nos conseils. Et puis en termes d'équipement, prenez pas trop d'habits, ça sert à rien, de toute façon on finit plein de boue, donc c'est comme ça. Un caouais c'est indispensable s'il pleut évidemment. Un filtre à eau, parce qu'on n'a pas trop bien compris avec Alexis comment il filtrait l'eau, mais je crois que c'était avec des plantes et on a préféré utiliser notre stéri-pen et notre gourde filtrante, on était content de les avoir. Des bottes, ça c'était indispensable. Les enfants, ils avaient de la boue en permanence dans leurs bottes parce que les bottes, elles n'étaient pas assez hautes. Mais ça leur a protégé les pieds parce que finalement, les Mentawai, ils marchent pieds nus. Mais nous, ça n'aurait pas été possible. Et les baskets, si tu en as, tu les flingues. Il n'y a plus de baskets à la fin du séjour. Donc vraiment, les bottes, c'est indispensable. Être en pantalon aussi, parce que finalement, on est au milieu de la jungle. Même s'il y a des petits chemins à des moments donnés, c'est quand même cool d'être en pantalon. Et puis une petite... sa pharmacie. Nous, elle ne nous a pas servi pour nous, mais finalement, elle leur a servi à eux, parce qu'à force de marcher dans la jungle pieds nus, ils ont des plaies au pied et ça leur a bien servi des comprets, du désinfectant, des pansements. Finalement, c'était pas mal. Bon, alors la jet, lui, il dit non, il ne faut pas, mais son frère était plutôt content de les trouver. Donc voilà pour nos conseils. A retenir, c'est allez-y, allez découvrir cette tribu avant que malheureusement, ça soit peut-être plus possible.

  • Speaker #1

    Alors là, actuellement, après ces cinq mois intenses en émotions en Asie du Sud-Est, on est plutôt en mode vacances. Du coup, on a l'Australie en train de parcourir en van. Donc, c'est top. On fait beaucoup moins de rencontres. Ainsi, on fait beaucoup de rencontres d'animaux. On voit des paysages magnifiques, mais moins avec les locaux. Mais du coup, ça nous fait une petite pause, tous les quatre en famille. Donc, c'est pas mal. Après, on a... deux semaines en Nouvelle-Zélande, un mois à Tahiti, et là, ce sera les vraies vacances. Et après, on repart en Amérique centrale, où on est à la recherche de missions de volontariat. On a vu déjà pour aller faire de la sauvegarde de tortues au Costa Rica, mais si vous avez des conseils à nous donner, des bons plans, on est preneurs, parce que vraiment, on a envie de faire ça en Amérique centrale, sachant qu'on parle espagnol. donc on va pouvoir créer des vraies belles relations encore une fois et puis surtout si vous avez envie de suivre la suite de nos aventures n'hésitez surtout pas à venir nous voir sur Instagram sur Happy4Trip en tout cas on a été heureux de partager cette expérience avec vous si vous avez des questions n'hésitez pas et

  • Speaker #0

    puis à bientôt à bientôt salut salut Et voilà, cet épisode est terminé. J'espère qu'il vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager avec votre entourage. Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode et prenez quelques instants pour laisser un avis ou une note sur votre plateforme préférée. Vos retours sont précieux et m'aideront énormément. Merci d'avance et à bientôt pour de nouvelles aventures.

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