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Charles Baudelaire - De Profundis - Yannick Debain cover
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A Voix Haute

Charles Baudelaire - De Profundis - Yannick Debain

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01min |04/05/2024|

1963

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Description

Charles Baudelaire est un poète français. Né à Paris le 9 avril 1821, il meurt dans la même ville le 31 août 1867.

« Dante d’une époque déchue » selon le mot de Barbey d’Aurevilly, « tourné vers le classicisme, nourri de romantisme », à la croisée entre le Parnasse et le symbolisme, chantre de la « modernité », il occupe une place considérable parmi les poètes français pour un recueil certes bref au regard de l’œuvre de son contemporain Victor Hugo (Baudelaire s’ouvrit à son éditeur de sa crainte que son volume ne ressemblât trop à une plaquette…), mais qu’il aura façonné sa vie durant : Les Fleurs du mal.


Au cœur des débats sur la fonction de la littérature de son époque, Baudelaire détache la poésie de la morale, la proclame tout entière destinée au Beau et non à la Vérité. Comme le suggère le titre de son recueil, il a tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur fugitif et l’idéal inaccessible (À une Passante), la violence et la volupté (Une martyre), mais aussi entre le poète et son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère ») et même entre les artistes à travers les âges (Les Phares). Outre des poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda), l’horreur (Une charogne) et l’envie d’ailleurs (L’Invitation au voyage) à travers l’exotisme.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Avoir eu Charles Baudelaire, l'espoir du mal, des profondes dix, j'aime la vie. J'implore ta pitié, toi, l'unique que j'aime, Du fond du gouffre obscur où mon cœur est tombé, C'est un univers morne à l'horizon plombé, Où nage dans la nuit l'horreur et le blasphème. Un soleil sans chaleur plane au-dessus, Six mois, et les six autres mois la nuit couvrent la terre. C'est un pays plus nu que la terre polaire, Ni bête, ni ruisseau, ni verdure. ni bois. Or, il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse la froide cruauté de ce soleil de glace et cette immense nuit semblable au vieux chaos. Je jalouse le sort des plus vils animaux qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide tant les chevaux du temps lentement se dévident.

Description

Charles Baudelaire est un poète français. Né à Paris le 9 avril 1821, il meurt dans la même ville le 31 août 1867.

« Dante d’une époque déchue » selon le mot de Barbey d’Aurevilly, « tourné vers le classicisme, nourri de romantisme », à la croisée entre le Parnasse et le symbolisme, chantre de la « modernité », il occupe une place considérable parmi les poètes français pour un recueil certes bref au regard de l’œuvre de son contemporain Victor Hugo (Baudelaire s’ouvrit à son éditeur de sa crainte que son volume ne ressemblât trop à une plaquette…), mais qu’il aura façonné sa vie durant : Les Fleurs du mal.


Au cœur des débats sur la fonction de la littérature de son époque, Baudelaire détache la poésie de la morale, la proclame tout entière destinée au Beau et non à la Vérité. Comme le suggère le titre de son recueil, il a tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur fugitif et l’idéal inaccessible (À une Passante), la violence et la volupté (Une martyre), mais aussi entre le poète et son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère ») et même entre les artistes à travers les âges (Les Phares). Outre des poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda), l’horreur (Une charogne) et l’envie d’ailleurs (L’Invitation au voyage) à travers l’exotisme.


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    Avoir eu Charles Baudelaire, l'espoir du mal, des profondes dix, j'aime la vie. J'implore ta pitié, toi, l'unique que j'aime, Du fond du gouffre obscur où mon cœur est tombé, C'est un univers morne à l'horizon plombé, Où nage dans la nuit l'horreur et le blasphème. Un soleil sans chaleur plane au-dessus, Six mois, et les six autres mois la nuit couvrent la terre. C'est un pays plus nu que la terre polaire, Ni bête, ni ruisseau, ni verdure. ni bois. Or, il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse la froide cruauté de ce soleil de glace et cette immense nuit semblable au vieux chaos. Je jalouse le sort des plus vils animaux qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide tant les chevaux du temps lentement se dévident.

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Charles Baudelaire est un poète français. Né à Paris le 9 avril 1821, il meurt dans la même ville le 31 août 1867.

« Dante d’une époque déchue » selon le mot de Barbey d’Aurevilly, « tourné vers le classicisme, nourri de romantisme », à la croisée entre le Parnasse et le symbolisme, chantre de la « modernité », il occupe une place considérable parmi les poètes français pour un recueil certes bref au regard de l’œuvre de son contemporain Victor Hugo (Baudelaire s’ouvrit à son éditeur de sa crainte que son volume ne ressemblât trop à une plaquette…), mais qu’il aura façonné sa vie durant : Les Fleurs du mal.


Au cœur des débats sur la fonction de la littérature de son époque, Baudelaire détache la poésie de la morale, la proclame tout entière destinée au Beau et non à la Vérité. Comme le suggère le titre de son recueil, il a tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur fugitif et l’idéal inaccessible (À une Passante), la violence et la volupté (Une martyre), mais aussi entre le poète et son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère ») et même entre les artistes à travers les âges (Les Phares). Outre des poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda), l’horreur (Une charogne) et l’envie d’ailleurs (L’Invitation au voyage) à travers l’exotisme.


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    Avoir eu Charles Baudelaire, l'espoir du mal, des profondes dix, j'aime la vie. J'implore ta pitié, toi, l'unique que j'aime, Du fond du gouffre obscur où mon cœur est tombé, C'est un univers morne à l'horizon plombé, Où nage dans la nuit l'horreur et le blasphème. Un soleil sans chaleur plane au-dessus, Six mois, et les six autres mois la nuit couvrent la terre. C'est un pays plus nu que la terre polaire, Ni bête, ni ruisseau, ni verdure. ni bois. Or, il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse la froide cruauté de ce soleil de glace et cette immense nuit semblable au vieux chaos. Je jalouse le sort des plus vils animaux qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide tant les chevaux du temps lentement se dévident.

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« Dante d’une époque déchue » selon le mot de Barbey d’Aurevilly, « tourné vers le classicisme, nourri de romantisme », à la croisée entre le Parnasse et le symbolisme, chantre de la « modernité », il occupe une place considérable parmi les poètes français pour un recueil certes bref au regard de l’œuvre de son contemporain Victor Hugo (Baudelaire s’ouvrit à son éditeur de sa crainte que son volume ne ressemblât trop à une plaquette…), mais qu’il aura façonné sa vie durant : Les Fleurs du mal.


Au cœur des débats sur la fonction de la littérature de son époque, Baudelaire détache la poésie de la morale, la proclame tout entière destinée au Beau et non à la Vérité. Comme le suggère le titre de son recueil, il a tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur fugitif et l’idéal inaccessible (À une Passante), la violence et la volupté (Une martyre), mais aussi entre le poète et son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère ») et même entre les artistes à travers les âges (Les Phares). Outre des poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda), l’horreur (Une charogne) et l’envie d’ailleurs (L’Invitation au voyage) à travers l’exotisme.


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    Avoir eu Charles Baudelaire, l'espoir du mal, des profondes dix, j'aime la vie. J'implore ta pitié, toi, l'unique que j'aime, Du fond du gouffre obscur où mon cœur est tombé, C'est un univers morne à l'horizon plombé, Où nage dans la nuit l'horreur et le blasphème. Un soleil sans chaleur plane au-dessus, Six mois, et les six autres mois la nuit couvrent la terre. C'est un pays plus nu que la terre polaire, Ni bête, ni ruisseau, ni verdure. ni bois. Or, il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse la froide cruauté de ce soleil de glace et cette immense nuit semblable au vieux chaos. Je jalouse le sort des plus vils animaux qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide tant les chevaux du temps lentement se dévident.

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