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#27 Défis et opportunités de la digitalisation, sécurité des données, valorisation de la data, avec Benjamin Royoux, directeur ECMA cover
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Accounting Business Club

#27 Défis et opportunités de la digitalisation, sécurité des données, valorisation de la data, avec Benjamin Royoux, directeur ECMA

#27 Défis et opportunités de la digitalisation, sécurité des données, valorisation de la data, avec Benjamin Royoux, directeur ECMA

1h00 |12/05/2024
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#27 Défis et opportunités de la digitalisation, sécurité des données, valorisation de la data, avec Benjamin Royoux, directeur ECMA

#27 Défis et opportunités de la digitalisation, sécurité des données, valorisation de la data, avec Benjamin Royoux, directeur ECMA

1h00 |12/05/2024
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Description

Aujourd'hui, Alexis Slama reçoit Benjamin Royoux au micro de l'Accounting Business Club 🎙️


Dans ce nouvel épisode de l'Accounting Business Club, nous accueillons notre invité, Benjamin Royoux, directeur d'ECMA, avec qui nous explorons les défis et opportunités présentés par la digitalisation, la sécurité des données et la valorisation de la data à travers les Data Lakes.


Au programme :

  • L'importance de la facturation électronique et comment ECMA accompagne les experts-comptables dans cette transition.

  • La sécurité des données : une priorité absolue dans un monde digitalisé.

  • L'exploitation des Data Lakes : comment l'utilisation stratégique de données peut transformer la prise de décision pour les cabinets comptables.

  • Le rôle de l'expert-comptable dans l'ère digitale : évoluant de prestataire de services à partenaire stratégique.

  • L'adaptation et l'évolution des compétences : rester compétitif dans un paysage en constante mutation.


Que vous soyez experts-comptables, entrepreneurs, ou tout simplement passionnés par l'impact de la digitalisation sur les services professionnels, cet épisode offre des perspectives et des conseils pratiques pour comprendre cette ère de changement.


Chapitres :

00:02:43: Présentation de Benjamin et son parcours

00:13:14: Les services proposés aux clients en termes de digitalisation et de gestion fiscale.

00:16:56: Conseils pour les experts-comptables sur la communication et l'adaptation aux différents types de clients.

00:24:54: Exemples de nouvelles missions potentielles pour les cabinets, y compris la formation et le conseil.

00:38:41: Discussion sur l'exploitation des données et l'importance de la Business Intelligence pour les cabinets.

00:47:39: Nouveaux discours et missions possibles basés sur l'analyse des données pour les clients des cabinets.

00:54:12: Évolution des compétences et des services des cabinets


Ressources :

Le linkedin de Benjamin Royoux

Conseil national de l'ordre des experts-comptables


Si cet épisode vous a plu, laissez 5 ⭐️⭐️⭐️⭐️ sur votre plateforme préférée et partager l'épisode au plus grand nombre !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Sur la facturation électronique en tout cas, nous on veut vraiment travailler pour être intégrés au maximum dans l'écosystème des experts comptables. On travaille avec l'ensemble des éditeurs pour s'interconnecter, pour que l'expert comptable ait la meilleure éclatance client possible.

  • Speaker #1

    Si toi aussi tu penses que l'expert comptable est un facteur clé de succès pour les entrepreneurs, alors tu es au bon endroit. Bienvenue dans l'Accounting Business Club, le podcast dédié à l'écosystème comptable au sens large. Dans chaque épisode, vous retrouverez des parcours inspirants d'experts comptables, d'entrepreneurs, d'éditeurs. Le tout, c'est qu'à chaque fois, vous puissiez retrouver des actions concrètes. pour vos entreprises. Parce que c'est comme ça qu'on est chez Booster Digital. Je m'appelle Alexis Lama et j'ai fondé l'agence Booster Digital il y a 5 ans. Notre rôle, il est de vous permettre de développer vos entreprises sereinement. Avant de vous laisser pour écouter cet épisode, je vous invite, comme tout le monde, à mettre un 5 étoiles sur la plateforme de votre cœur si ça vous a plu et surtout partagez-le au plus grand nombre. Parce que plus on sera nombreux à faire évoluer nos entreprises, plus on sera heureux au quotidien. Je vous souhaite une très bonne écoute et je vous dis très vite. Salut à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de la Quinting Business Club, le podcast dédié aux experts comptables et à l'écosystème. Tiens, allez hop, on ouvre. De toute façon, vous le savez puisque vous venez d'entendre la bande-annonce. Aujourd'hui, un épisode comme d'habitude exceptionnel. Pourquoi ? Pourquoi ? Et oui parce qu'on reçoit Benjamin Roybou qui est directeur général d'ECMA et donc on va continuer de parler de digitalisation auprès des experts comptables avec quelqu'un qui du coup connaît extrêmement bien là encore la profession et qui ce qui m'intéresse énormément dans ce qu'on va voir aujourd'hui à une vision globale, fini le parisianisme, fini la start-up nation, je veux vraiment qu'on discute ensemble à la fois de digitalisation et encore parce que c'est un peu le trend de ce que je veux avoir avec les éditeurs aujourd'hui, c'est qu'est-ce qu'on peut faire pour que les gens puissent se faire un peu plus de digitalisation. Ça va changer en matière de business model, comment les éditeurs vont pouvoir entendre des petites choses qui vont faire se dire Ah ok, à la fin de cet épisode, il peut se passer ça demain, je dois me préparer, je dois préparer mes équipes, je peux me réorienter vers ça, etc. Donc voilà pourquoi je suis ravi de te recevoir aujourd'hui Benjamin, merci d'avoir accepté l'invitation. Et puis voilà, j'ai envie de dire c'est parti, on est ensemble pour une petite heure, let's go ?

  • Speaker #0

    Let's go, merci beaucoup Alexis de m'accueillir, je suis très heureux d'être là.

  • Speaker #1

    Bah écoute allons-y Allez c'est parti Benjamin je te passe la parole du coup directement un peu pour te présenter histoire que les auditeurs comme on dit en sachent un peu plus et avoir un peu de contexte en fait qu'est-ce qui fait que t'es arrivé aujourd'hui directeur général de ECMA et que tu connais extrêmement bien la profession

  • Speaker #0

    Alors, moi je m'appelle effectivement Benjamin Royou, je suis le directeur d'ECMA depuis le mois de juillet 2023. Initialement, j'étais directeur marketing toujours d'ECMA, donc ça fait à peu près 4 ans que j'ai rejoint cette belle association. ECMA, tout le monde ne connaît pas forcément encore le nom, même si on a beaucoup communiqué sur ce nouveau nom. ECMA c'est la filiale digitale qui a été créée à l'initiative de l'Ordre des experts comptables. Donc on est là pour accompagner la profession des experts comptables. On travaille essentiellement et uniquement pour la profession des experts comptables, pour les accompagner dans la digitalisation. Et on sait qu'aujourd'hui, c'est le nerf de la guerre, puisque derrière ces experts comptables, ces 20 000 experts comptables, on a 3 millions d'entreprises qui sont accompagnées au quotidien par cette profession. Et la question de la digitalisation, forcément, c'est plus simple pour une grande entreprise. Pour une petite entreprise, une TPE, qui représente l'essentiel des clients, des experts, c'est pas inné, c'est compliqué pour eux et ils ont besoin d'experts comme l'expert comptable pour les accompagner c'est d'autant plus important pour moi de t'avoir aujourd'hui puisque,

  • Speaker #1

    alors on enregistre comme ça on donne tout dès le départ et on enregistre le 8 mars le 7 mars a été annoncé le rapprochement entre Regat et Conto qui je pense est C'est une espèce de petite bombe dans la profession mine de rien, ça envoie un gros message sur beaucoup de choses et ça formalise un peu tout ce qui est en train de se passer d'un côté avec Penny Lane, d'un côté avec Visma, d'un côté avec... Il y a tout le monde qui est vraiment en train de bouger et ce qui est important de t'avoir et dans ce que tu vas pouvoir nous partager aujourd'hui c'est qu'il y a une crainte que j'entends souvent de la part des professionnels qui est quelle est notre indépendance, où on en est, on est dépendant à tous les niveaux, tant au niveau de la technologie qu'au niveau des honoraires, des tarifications. Et donc voilà... Vraiment qu'on ait bien compris qu'en fait ECMA, si je comprends bien même moi, ça dépend de l'ordre.

  • Speaker #0

    Tout à fait. ECMA, c'est une filiale de l'ordre. Donc nous, on est finalement détenus par la profession. Donc on se présente souvent un peu comme l'éditeur de la profession. On a effectivement cet avantage d'avoir un petit peu de recul par rapport à, comme tu disais, tout ce qui peut se passer au niveau du marché pour porter un petit peu cette vision globale et ne pas être pris directement dans des rapprochements ou autres. Et je pense, enfin moi je suis convaincu qu'effectivement dans les prochaines années, et notamment par rapport à la facture électronique, il va y avoir encore beaucoup de changements, beaucoup de rapprochements, puisque quand on voit le nombre d'acteurs aujourd'hui, enfin clairement on est sur un marché effectivement porteur, mais qui ne permettra pas qu'il y ait 100 acteurs qu'en vivent, ça c'est évident.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que hier aussi, outre ce rapprochement dont je viens de parler, il y avait la... Je ne sais pas si ça s'appelle la grande journée de la facture électronique.

  • Speaker #0

    La journée de la facture électronique.

  • Speaker #1

    La journée pour l'instant n'est pas encore grande, mais je suis sûr que la prochaine édition ce sera la grande journée. Donc la facture électronique était le thème du congrès de l'an dernier, ça a été décalé, etc. Vous êtes quand même au cœur de l'histoire. Et ce que tu me disais avant en préparation, c'est que cette fois il y a encore plus de monde qui était là, présent, encore plus de personnes qui tenaient le stand. Donc ça permet d'ouvrir peut-être directement le sujet de la facture électronique. Qu'est-ce qui se passe et on en est où d'une certaine manière ?

  • Speaker #0

    Alors c'était effectivement, je trouve que cette journée hier, la journée de la facture électronique organisée par la FNFE, donc il y avait tous les acteurs, principaux acteurs du sujet qui étaient présents, on avait même la DGFIP et la IFE qui étaient présents. Enfin nous c'est la troisième année qu'on y participe, donc je crois que c'est d'ailleurs sa troisième année en fait à cette journée de la facture électronique. Il y a trois ans on était présents, on avait un petit stand et... Il y avait un certain nombre d'acteurs, mais il n'y en avait pas 50. L'année dernière, on s'est rendu compte que ça avait pas mal grossi. Cette année, au Palais Brogniard, ça se joue au Palais Brogniard, place de la Bourse à Paris, les acteurs étaient répartis sur deux étages. Et il y a énormément d'acteurs, alors ça s'adresse plutôt, on va dire, même si des experts comptables étaient présents, ça s'adresse plutôt à des entreprises. Il y a beaucoup d'acteurs honnêtement que je ne connaissais pas, il y a une multiplication effectivement des acteurs. Et on voit, il y a des éditeurs classiques de la profession, mais on retrouve aussi des banques, on retrouve des boîtes de conseil, il y a PwC, Accenture, il y a de plus en plus d'acteurs qui sont présents. Et effectivement, c'est à l'image de ce qu'on voit aussi, de ce qui a été publié par la DGFIP sur impôts.gouv, le nombre d'entreprises qui ont déposé leur dossier. Donc, c'est à actualiser tous les 15 jours.

  • Speaker #1

    Tous les 15 jours, la liste des gens qui déposent le dossier...

  • Speaker #0

    Est actualisée, oui. Ok,

  • Speaker #1

    je savais pas.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Donc, aujourd'hui, il y en a 54. Bon, il y a un certain nombre d'experts qui prédisent qu'on va arriver vers 80-100.

  • Speaker #1

    D'accord, donc 85 acteurs qui vont se positionner en tant que PDP.

  • Speaker #0

    Exactement, en tout cas qui ont déposé leur dossier. Alors après évidemment, entre le dépôt du dossier et puis véritablement la certification, voilà, il y a un pas quand même, il y a clairement un pas. Et puis voilà, comme tu le disais, on voit qu'il y a de plus en plus d'acteurs qui avaient misé sur cette réforme de la facturation électronique. Il faut savoir qu'effectivement, pour être PDP, c'est des investissements de plusieurs millions. Il faut quand même avoir l'air insolide. Et ceux qui avaient misé en se disant ça démarre en juillet 2024 deux ans et demi de report, il faut pouvoir l'absorber. Et effectivement, c'est là qu'on se rend compte qu'il y a eu des rachats. Tu parlais tout à l'heure de Regat et Conto. Il y aura sans doute d'autres rapprochements, d'autres fusions. C'est nécessaire et ça se produira sans doute de cette manière-là aussi.

  • Speaker #1

    Donc sur le retour un peu de ce qu'il y avait hier à la journée de la facture électronique, c'était quoi l'ambiance ? Qu'est-ce que pensent les personnes qui sont là ? Comment vous voyez les choses ?

  • Speaker #0

    Bonne ambiance, en tout cas ça a réunissé à peu près plus de 1800 participants. C'est une belle journée, franchement beaucoup de... En plénière, je ne sais pas exactement, mais je pense que c'était une plénière avec au moins 600-800 personnes. Donc très gros événement, intervention de la DGFIP et de la IEFE, bon il n'y a pas eu de gros effets d'annonce, il n'y a plus de gros effets d'annonce, on est toujours sur le même planning de septembre 2026 et septembre 2027. Après moi ce que je vois c'est que... Il y a peut-être eu un changement de cap effectivement au niveau de l'administration qui se rend compte que la réforme qu'ils souhaitent mettre en place, enfin on est dans un modèle français donc on aime bien la complexité en France, puis on est les meilleurs, donc on fait toujours ce qu'il y a de plus compliqué. Et donc ils se rendent compte que entre la vision qui s'était donnée de complexité et derrière la mise en œuvre, c'est pas simple. Et donc je trouve que par rapport à l'année dernière, ça a beaucoup mûri quand même. À la fois au niveau des différents acteurs privés et de l'administration, et on avance dans le même sens. Notamment, il y a l'initiative PEPOL, initiative européenne, voire même mondiale, qui est un réseau qui permet de partager des données à travers un système d'interopérabilité. Et ça, l'État, en tout cas la DGJUP, ne l'avait pas prévu. Globalement ce qu'ils disaient c'est que une PDP, une future plateforme certifiée, à minima elle doit être connectée au PPF, le portail public, et puis une autre PDP. Par contre, ce qu'ils n'avaient pas anticipé, c'est que s'il y a 60 PDP, ça veut dire qu'elle est interconnectée avec 58 PDP et les 59 autres, ça veut dire que la facture, si je ne peux pas l'envoyer directement à une PDP, tu repasses par le PPF. Et ils se sont rendus compte qu'avec ce fonctionnement-là, ils risquaient de se retrouver avec la majorité des factures qui allaient passer par leur portail. ce qui n'est pas l'objectif initial puisqu'ils souhaitent répartir les risques en ayant effectivement cette organisation décentralisée avec le PPF et les PDP. Donc là, ils ont un oeil beaucoup plus attentif sur Paypal et ils ont annoncé qu'aujourd'hui, il n'y a pas de gouvernance. Il y a des systèmes de gouvernance par pays, il n'y a pas de gouvernance en France. Et ils réfléchissent effectivement à mettre en place un acteur un peu étatique pour faire partie de cette gouvernance Paypal France, parce que ce sera nécessaire. Sinon, tout va passer par le PPF, ils ne vont pas s'en sortir. Une des grosses inquiétudes, c'est que... Les centaines de millions de factures qui passent par le portail, derrière il faut les infrastructures, l'assistance et dans un programme économique de réduction de budgétaire de 10 milliards, bon, ça ne va pas dans le bon sens.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. Est-ce que ça parlait un peu à l'intelligence artificielle ou pas, hier ?

  • Speaker #0

    Alors pas dans les conférences et pas dans les plénières auxquelles j'ai assisté. Pas encore à ce stade. On sait très bien qu'avec la facturation électronique, l'intérêt c'est que les factures sont dans ce qu'on appelle un format structuré. Donc à terme, ce sera la disparition des OCR, des systèmes de reconnaissance, etc. Et donc on pourra beaucoup plus exploiter cette data et s'appuyer sur l'intelligence artificielle. Mais à ma connaissance, en tout cas, c'était pas trop le sujet hier.

  • Speaker #1

    Parce que j'ai presque l'impression, à force d'échanger avec quelques éditeurs, que la facture électronique passait... quasiment au second plan en disant ok ça c'est acquis et du coup en fait maintenant on est tous sur l'IA générative alors évidemment c'est le premier buzzword qu'on peut lâcher maintenant j'arrive avec le deuxième je l'ai dans la besace t'inquiète pas il va sortir dans pas longtemps restez avec nous pour savoir quel est le prochain buzzword non en plus sérieusement je pense que ça peut vous intéresser mais tu vois j'ai presque l'impression que c'est quelque chose qui passe dans un second plan et on dit non mais ça de toute façon c'est acquis ça va marcher maintenant on y met les algorithmes ou on y met l'IA générative et ça va tout automatisé. Donc ce n'était pas le sujet hier.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'était pas le sujet. Honnêtement, c'est un peu présomptueux de dire que ça c'est acquis, on va passer sur les lignes génératives. Le sujet de la facturation électronique, c'est un sujet qui est extrêmement complexe. En France, comme je le disais, on a voulu tout gérer. C'est-à-dire qu'on gère le B2B, le B2C, les entreprises internationales, on fait du invoicing, e-reporting, on gère les statuts de paiement, on est sur des délais différents de transmission à l'administration fiscale en fonction d'ailleurs. les régimes fiscaux des entreprises, honnêtement, c'est quand même un peu une usine à gaz. Donc, déjà, intégrer ça dans sa plateforme et bien le gérer, ça va être déjà une première étape qui ne va pas être simple.

  • Speaker #1

    Tu vois, quand j'entends ça, alors qu'on est dedans, je me dis, c'est déjà complexe pour nous. Comment, selon toi, un cabinet qui doit en parler auprès de ses clients ? parce que c'est énormément, c'est totalement le rôle du cabinet d'en parler avec ses clients, comment il pourrait synthétiser ça ? Qu'est-ce qu'il peut dire à ses clients de façon simple sur le sujet de la facture électronique avant qu'il y ait d'énormes campagnes de com de la part aussi bien des éditeurs qui payent des millions pour être PDP que de la part de l'État qui doit faire la promotion de son PPF ?

  • Speaker #0

    Alors, le... L'avantage, déjà, moi, je trouve, pour la profession, les experts comptables, c'est qu'ils sont vus comme les interlocuteurs de confiance de leurs clients. Toutes les dernières études montrent qu'aujourd'hui, il y a plus de 50% des entreprises qui vont s'appuyer sur leurs experts comptables pour mettre en place la réforme de la facturation électronique. Donc déjà, ils ont cet indicateur de confiance qui est extrêmement intéressant. Après, évidemment, il faut savoir en parler. Et comme tu le disais, ce n'est pas simple, ce n'est pas évident. Aujourd'hui, les experts sont organisés avec un conseil régional, des conseils régionaux. Il y a énormément de formations, de tutos, de fiches pratiques qui sont mises à disposition pour pouvoir s'informer. Après parler de ce sujet, effectivement, à leurs clients... Au niveau de l'angle, le but c'est de leur dire que ça va être une obligation. Donc globalement, il va falloir y passer, il n'y a pas le choix. Et que l'expert comptable se présentait comme quelqu'un qui va finalement gérer toute la partie un peu complexe, administrative, fiscale, et qui va simplifier finalement la vie auprès du chef d'entreprise. derrière voilà pour présenter le sujet L'idée c'est d'en parler soit au travers d'un webinaire ou lors d'un rendez-vous, mais on ne peut pas en parler de la même manière à tout le monde. C'est-à-dire que dans la clientèle des experts comptables, on va retrouver des auto-entrepreneurs, on va retrouver des médecins libéraux, on va retrouver des cafés, hôtels, restaurants, des pharmacies, pourquoi pas des petites PME qui font aussi d'un point d'international. Et tous ne sont pas concernés de la même manière sur ce sujet de la facturation électronique. Donc nous ce qu'on conseille beaucoup, c'est déjà de cartographier leurs clients. pour savoir déjà qui va être concerné, qui ne sera pas concerné, et de quelle manière il va être concerné, pour qu'ensuite, il puisse avoir le bon discours. Si je prends deux exemples, le médecin libéral, il n'est pas concerné directement, par contre, il a quand même l'obligation d'avoir une plateforme pour réceptionner les factures de ses fournisseurs. donc ça c'est son obligation après l'expert comptable il se dit bon bah voilà s'il a une plateforme c'est bien je vais pouvoir récupérer ses factures fournisseurs mais autant que j'en profite aussi pour récupérer ses factures des potentielles factures clients pour pouvoir faire sa comptabilité plus facilement donc ça il faut quand même qu'il l'anticipe et qu'il ait le bon discours après s'il va avoir un café hôtel restaurant il a surtout des clients particuliers mais il peut également avoir quelques entreprises. Donc lui, il sera concerné à la fois par le invoicing, à la fois par le e-reporting. Donc le discours aussi est différent. Donc moi, ce que je conseille aux experts comptables, c'est vraiment de s'informer au maximum, ensuite de cartographier leurs clients, et puis après, ils auront peut-être trois grandes familles de clients, et adapter le discours pour chacun des clients, en fonction de la manière dont ils sont concernés.

  • Speaker #1

    Ok, donc bien segmenter son portefeuille, bien l'analyser en amont, et puis après, derrière, préparer les discours pour aller informer.

  • Speaker #0

    Exactement, et puis surtout, voilà, anticiper là... Nous, on avait une grosse inquiétude. On se disait, deux ans et demi de report de réforme, tout va s'arrêter, tout le monde va poser son stylo. Heureusement, on se rend compte que ce n'est pas le cas. Parce qu'on va dire que la plupart des experts comptables commencent à être bien au fait du sujet et se rendent compte que ce n'est pas en trois mois que ça va se mettre en place. En fait, ce n'est pas en trois mois parce que déjà, eux, il faut qu'ils le mettent en place dans leur cabinet. Parce qu'en tant qu'assujettis à la TVA, ils sont déjà directement concernés pour leur propre cas. Et puis, ça va être un changement pour leurs collaborateurs. C'est-à-dire qu'à terme, avec ce système de facturation électronique, la saisie comptable va disparaître. Il n'y en aura plus. Il n'y aura plus d'OCR, il n'y aura plus de vérification puisqu'on sera sur des formats structurés. Donc derrière, on sera plus sur des missions de contrôle. plutôt que de saisie, voire après potentiellement des missions complémentaires, de facturation, recouvrement pour compte de tiers. Donc déjà c'est un changement un petit peu de paradigme pour l'équipe existante, le cabinet et les collaborateurs existants. Et puis pour les clients, comme on l'a vu, ça peut être plus ou moins complexe. C'est-à-dire que ceux qui sont concernés à la fois par le invoicing et le e-reporting, eux, c'est double process à mettre en place. Donc, changement de leur SI ou adaptation, choix d'une plateforme, formation des collaborateurs. On en parlait tout à l'heure ce midi.

  • Speaker #1

    Justement, je trouvais l'exemple, j'allais te rebondir dessus parce que je trouve que l'exemple est excellent.

  • Speaker #0

    L'exemple du cafetier. On se dit, le cafetier, globalement, c'est simple. Il va relier sa caisse à sa plateforme. Il choisit une plateforme et puis le tour est joué. Ah bah non ! Ah bah non, parce que moi quand je vais me présenter demain, je vais aller dans le café, je vais dire bah voilà j'arrive, je vais prendre un repas, et puis c'est un repas avec un partenaire, et donc je l'invite dans le cadre d'une relation commerciale, et je fais payer par mon entreprise. Le serveur, il faudra qu'il soit conscient que moi je vais lui transmettre mon numéro, soit de TV Intracom ou soit de Sirène, pour que derrière, le restaurateur génère une facture qui soit déposée sur la plateforme du restaurateur et envoyée à ma entreprise via ma plateforme. et en parallèle, moi je vais lui demander une petite note, une facturette, pour que je puisse me faire rembourser le repas auprès de mon entreprise, parce que j'aurais payé avec ma carte perso. Donc c'est-à-dire que même le serveur du café-hôtel-restaurant, il va être impacté, et il faudra qu'il sache quoi faire par rapport à cette réforme de la facturation électronique. Donc ça va loin, ça va assez loin.

  • Speaker #1

    Ça va très loin, et ça rapporte... Moi j'ai trouvé que c'était une super idée, typiquement pour les cabinets, de venir créer cette nouvelle mission. Donc on parle de... facture électronique, on sait pas quelle mission alors il y a évidemment une mission de digitalisation fonction finance qu'on peut voir chez certains DAF mais qui à mon avis peut s'adapter aussi chez des plus petites entreprises et puis ça c'était super exemple de formation quoi c'est à dire que c'est le cabinet qui vient se déplacer qui vient former les garçons de café parce qu'on était dans ce genre de restaurant à midi mais mais ça colle ça colle bien quoi et puis ça peut être ça sur toutes les entreprises dans le BTP il doit y avoir le même fonctionnement etc donc c'est vraiment une opportunité aujourd'hui de nouvelles missions c'est aussi comme ça qu'il faut le voir c'est exactement une opportunité de nouvelles missions et faut pas résumer le

  • Speaker #0

    La réforme de la facturation électronique a un simple choix d'outils ou d'adaptation informatique. Il y a un aspect humain qui est extrêmement important, à la fois pour le cabinet et les collaborateurs, mais aussi pour les clients. On le voit bien, il n'y a pas que l'équipe comptable qui est touchée. Là, pour ce cas, ça peut être une vraie opportunité pour le cabinet de former des collaborateurs qui vont derrière. accompagner ses clients sur des missions différentes. Encore faut-il qu'ils en aient les compétences.

  • Speaker #1

    Exactement, du coup je rebondis dessus parce que tu me dis 100% de la... T'es pas le premier non plus à le dire au micro, donc 100% de la tenue va disparaître, sera automatisée et de toute façon ça va passer par les factures électroniques. Donc les OCR, c'est terminé, la saisie, elle est quasi automatisée. Qu'est-ce qu'on fait de... Allez, 70-80% du chiffre d'affaires des cabinets, comment toi tu vois les choses, comment vous poussez un peu les choses ?

  • Speaker #0

    Alors c'est un vrai sujet, parce que ça fait 20 ans qu'on dit oui, les cabinets, il faut vous lancer dans le conseil, etc. Globalement il ne s'est pas passé grand chose sur les vins d'Ariane Azay de ce point de vue-là, et on a toujours 70-80% du chiffre d'affaires des cabinets qui est sur de la tenue de la production. Là, effectivement, la facturation électronique, ça va être un accélérateur. Donc, ça veut dire que les cabinets vont devoir un peu se réinventer parce que ça va être difficile de justifier auprès de ses clients que de proposer les mêmes missions de tenue, sachant qu'il n'y aura plus de saisie de facture, de collecte de documents. Tout va être automatique. Ils ne vont plus courir après les pièces comptables. dans la majorité des cas, et de justifier effectivement toute la partie saisie, vérification, etc. Dans le pire des cas, il y a un certain nombre de clients qui diront, écoutez, moi la tenue c'est plus utile, faites-moi juste de la révision. Donc là, perte sèche de chiffre d'affaires. Soit sinon, les entreprises, et c'est déjà un peu le cas, vont demander, écoutez, bon, Tant donné qu'il n'y a plus cette mission, proposez-moi d'autres missions.

  • Speaker #1

    Alors toi tu penses que c'est même les entreprises qui vont dire Attends, il n'y a plus cette mission, qu'est-ce que vous me proposez d'autre ?

  • Speaker #0

    Sympa. Je ne sais pas si ça va être la majorité des cas, mais en tout cas, c'est évident qu'il y a des entreprises qui vont dire ça.

  • Speaker #1

    Ce serait cool.

  • Speaker #0

    Parce qu'en parallèle, il y a des acteurs qui, effectivement, avec cette automatisation, ne vont pas se gêner pour dire Écoutez, je vous propose une formule tout en un. De toute façon, tout est automatisé aujourd'hui. Ça vous coûte 5 fois moins cher qu'avec votre expert. il y en a qui ne vont pas se gêner. Ça, c'est évident.

  • Speaker #1

    Ils ne se gênent déjà pas aujourd'hui. C'est en quatre lettres. Et c'est leur action marketing. Tu connais aussi bien le marketing que moi. Ça a été leur positionnement dès le départ. Et si eux le font aujourd'hui, qu'est-ce que ça va être demain ?

  • Speaker #0

    Exactement. Et ce sera beaucoup plus simple. Ce sera encore beaucoup plus simple de le faire. Donc, ça veut dire que le cabinet doit un peu se réinventer. Et naturellement, on arrivera sur du conseil. Après, à quelle échéance ? dans les 5-10 prochaines années, peut-être qu'on verra vraiment une inflexion assez sensible de la répartition de ce chiffre d'affaires, mais ça va arriver. Et donc la question se pose de effectivement le collaborateur qui fait de la saisie, qu'est-ce que je lui fais faire ? Et là, en tout cas, je pense qu'il y a plusieurs niveaux. C'est-à-dire que sur la partie facturation électronique, les factures vont être collectées automatiquement, elles vont être reconnues. Il y aura quand même des contrôles à faire. Donc là, je pense sans doute que ces collaborateurs, on pourrait les faire passer d'opérateurs de saisie à contrôleurs, contrôleurs de facturation, contrôleurs de règlement. Ça, c'est sans doute des missions qui pourraient effectivement évoluer et qui demanderaient évidemment une évolution des compétences, peut-être davantage effectivement sur les outils, mais qui restent quand même assez proches du cœur de métier. On peut aussi très bien imaginer que ces collaborateurs, après quelques formations, fassent de la facturation ou du paiement pour compte de tiers, ce qui est possible, voire du recouvrement. Recouvrement, relance, rappeler les clients des clients qui n'ont pas payé. Après une formation, ça c'est des choses qui peuvent être totalement mises en place et qui ne sont pas très loin du métier de base.

  • Speaker #1

    C'est totalement cohérent, le cabinet est au cœur des flux, il voit l'info, il voit que le client n'est pas payé, il décroche le téléphone. Mais si je veux me faire, tiens, en te disant, je décroche le téléphone, je connais aussi beaucoup de monde en cabinet qui a choisi d'être collaborateur en cabinet pour ne pas décrocher le téléphone. Mais bon, on trouvera des solutions. Un peu de formation, c'est ce que tu disais.

  • Speaker #0

    Un peu de formation, et puis après, voilà, ça va être un vrai enjeu, je pense, pour les cabinets. À la fois sur les collaborateurs existants, les collaborateurs existants, enfin, je pense que certains seront confrontés à, bah, écoutez, voilà, demain, vos nouvelles missions, c'est ça. Est-ce que vous êtes partant ou pas, ceux qui ne sont pas partant, le risque, c'est qu'ils doivent s'en séparer. Ça, c'est...

  • Speaker #1

    Oui, c'est un vrai risque.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vraisemblable. Ça, c'est vraisemblable. Et puis après, je pense que sur des missions de conseil, peut-être un peu plus éloignées du cœur de métier, je pense, par exemple, on parlait tout à l'heure de la data, donc forcément, il y a de plus en plus de data, elle va être structurée, donc ce sera sans doute un peu plus facile de mettre en œuvre des tableaux de bord. Et puis surtout, on aura cette fraîcheur d'information. C'est-à-dire qu'on ne va plus être avec la... La clôture annuelle, la TDFC, qui est publiée six mois après la clôture, on aura les factures tous les jours. Donc ça veut dire qu'on sera capable de proposer, le cabinet sera capable, avec les bons outils, de proposer à ses clients un accompagnement au quotidien, mensuel, du pilotage de son activité. Mais ça, je dirais qu'un collaborateur qui est en charge de la CIGI, On est très loin de son métier, voire même de ses compétences, donc ça va être compliqué de le faire évoluer là-dessus. Soit effectivement c'est un peu l'expert comptable qui s'y colle, mais lui souvent manquera un peu de temps, soit sinon il faudra qu'il recrute des nouveaux profils. Moi j'ai déjà vu des cabinets qui me disaient écoutez, moi sur une mission d'analyse financière, j'ai à côté des ingénieurs. Ok. Les ingénieurs. Alors, ce n'est pas des spécialistes en compta, mais par contre, c'est des spécialistes en data. Ils ont la tête bien faite. Ils ont un peu cette fibre accompagnement conseil. Eh bien, ça fonctionne. Ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Quel type de cab à peu près ? Gros, moyen, petit ?

  • Speaker #0

    C'était plutôt un petit cab qui avait trois collaborateurs, mais qui cherchait vraiment à se développer sur cette partie un peu plus conseil, comparaison sectorielle, analyse financière, et qui a décidé de recruter un ingénieur. qu'il a formé un peu sur la partie compta, mais qui, effectivement, pour lui, avait véritablement les bonnes clés et les capacités pour accompagner un chef d'entreprise sur sa performance commerciale, sa performance financière, et lui donner, effectivement, les bonnes clés pour l'accompagner. Donc, on va arriver, sans doute, ça va sans doute se faire dans le temps, mais il va y avoir, je pense, à mon avis, une vraie accélération et un changement, sans doute, un peu du business model des cabinets.

  • Speaker #1

    Le business model des cabinets, de toute façon à partir du moment où tu dis qu'il y a 80% du chiffre d'affaires qui est fait sur quelque chose qui va disparaître, et évidemment tu n'es pas le seul à le dire et tout le monde le dit, il y a forcément un changement. Alors après, on en a déjà parlé plusieurs fois, mais c'est que c'est du revenu récurrent. Le revenu récurrent est une forme de confort dans lequel on aime être et qui oblige à... qui freinent je dirais l'obligation de se réinventer mais la vague technologique qu'on est en train de vivre en ce moment est tellement forte qu'il faut juste sortir un peu de ce confort dire ok il y a du récurrent aujourd'hui je vais réduire ma marge à un instant T pour réinvestir soit dans des nouveaux profils soit dans de la formation, identifier les personnes qui vont faire les nouvelles missions et segmenter ma clientèle pour d'ores et déjà prendre le risque de proposer ces nouvelles missions

  • Speaker #0

    Ce modèle de revenu récurrent qui est extrêmement intéressant, d'ailleurs c'est un peu comme la plupart des éditeurs qui font des abonnements et qui mesurent l'ARR, donc c'est extrêmement rassurant au début de l'année de savoir qu'on a à peu près 80% du chiffre d'affaires garanti, comme on est sur le même modèle dans les cabinets. Même effectivement s'il n'y a plus de main de production, que ce n'est plus le cœur d'activité. Si en contrepartie, on propose au chef d'entreprise de faire un point mensuel d'une heure sur un état des lieux de ses ventes, de ses achats, l'évolution de sa trésor, etc., ça justifie complètement de faire payer, d'avoir une lettre d'admission sur le même niveau de valeur, voire plus que ce qu'il avait précédemment. Mais ça demande effectivement un... un changement un peu de compétences, voire pourquoi pas de profil, et d'approche vis-à-vis des clients. Mais la plupart des cabinets nous le disent, leurs clients sont de plus en plus demandeurs. Oui,

  • Speaker #1

    ils te font remonter...

  • Speaker #0

    Ils sont de plus en plus demandeurs, effectivement, d'avoir un accompagnement au quotidien. Aujourd'hui, souvent, ils ont des questions. Je prends l'exemple d'un boulanger. Ce mois-ci, j'ai fait, ou par rapport à l'année dernière, j'ai fait plus 3%. Qu'est-ce que je donne par rapport aux autres boulangeries ? Et aux autres boulangers du secteur, est-ce que je suis plus performant ? Et puis moi, par rapport à l'inflation, au coût des matières premières, où est-ce que j'en suis ? Est-ce que je m'en suis mieux sorti que mes concurrents ? Ça, c'est des questions que leur posent leurs clients. Ils ont besoin d'avoir ces infos. Et puis, demain, on commence déjà à pouvoir commencer à travailler dessus.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais te demander. Avec Jeu DataVis, par exemple, ça sort un peu ce type d'analyse ?

  • Speaker #0

    Sur Jeu DataVis, on s'appuie encore sur des TDFC, des FEC. Donc,

  • Speaker #1

    pas en temps réel.

  • Speaker #0

    Donc on n'est pas effectivement encore en temps réel. On peut avoir effectivement ce qu'on appelle un peu des fakes provisoires, mais on n'est pas du tout sur une vision de temps réel au niveau de la facture. On n'est pas encore là-dessus. On commence à s'en rapprocher. Ça intéresse forcément les entreprises et leur cabinet, effectivement, d'avoir cet accompagnement. Je pense que la véritable révolution, ce qui va se passer pour moi, on va passer véritablement d'un expert comptable vu comme un peu un comptable auprès de ses clients à un véritable business partner, en fait.

  • Speaker #1

    Ouais, on doit y passer, tu vois, c'est ce qu'aux US, en Australie et en Angleterre, ils sont passés vraiment du bookkeeping, alors il existe toujours le bookkeeping, quand bien même ils l'externaliseraient très souvent, ils l'offshore-isent, pardon, régulièrement, mais ils sont vraiment passés à ce côté consulting, tu vois, quand tu discutes avec eux, ils ont transformé leurs offres, alors ça les a obligés à transformer leurs offres, pour ceux avec lesquels je discute aussi de temps en temps, ils ont aussi recruté des profils, alors là, ils m'avaient pas parlé d'ingénieurs, mais de business consultants, Oui. Tu vois, mais totalement sortis du cadre de l'expertise comptable classique, parfois même avec des entrepreneurs, tu sais, qui auraient pu avoir des fails ou des réussites, mais qui voudraient d'un coup rentrer dans l'entreprise, et puis du coup, qui sont devenus business consultants, business analystes. Et c'est un peu vers ça où ils sont passés dans le conseil. Mais du coup, ça veut dire que c'est assez intéressant. C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, les datas avec lesquelles on peut avoir, si je me base, mettons, sur du jeu d'atavise, en effet, c'est un peu dans le rétroviseur. Par contre, avec la facture électronique qui va arriver, je parle même pas d'IA qui va se mettre dedans, mais on va maintenant donc être 100% quasi temps réel.

  • Speaker #0

    Ah bah on va être effectivement, ouais.

  • Speaker #1

    Et avec du comparable, c'est-à-dire que tu vas être en temps réel, en fait, parce que forcément on est tous aujourd'hui quasiment en temps réel avec les bonnes apps, etc. Mais par contre, tu vas être en temps réel aussi de l'analyse sectorielle géographique avec la boulangerie de la zone géographique, elle est là sur tu pourras faire le filtre avec tel chiffre d'affaires et du coup, tu sauras où t'en es, est-ce que tu payes trop, pas assez, etc.

  • Speaker #0

    Exactement, et c'est la C'est la direction qu'on est en train de prendre. Après, il n'y a pas de baguette magique non plus. Il faut quand même être conscient que souvent on dit qu'il y a une mine d'or d'informations, c'est le nouvel Eldorado.

  • Speaker #1

    Tu me sors, j'avais celui-là, j'avais ça dans le sac. Allez, allons-y alors sur la data hors noir.

  • Speaker #0

    C'est le nouvel Eldorado. C'est pas nouveau, ça fait 15 ans, 20 ans qu'on a de la data, pour autant on n'a pas vu florir sur les 20 dernières années des solutions révolutionnaires, data, d'analyse. L'IA aujourd'hui, on parle d'IA, derrière c'est quand même des algorithmes, et les algorithmes c'est pas nouveau.

  • Speaker #1

    Donc attends, je te sors le buzzword, comme ça on rentre dans la data. Le buzzword, le deuxième buzzword du jour, ça va être Data Lake. Tu vois, on m'a demandé, quand j'ai dit que je te recevais à des amis, ils m'ont dit, pose-lui la question du Data Lake. Et quand je reçois des éditeurs, j'entends le mot Data Lake. Et j'ai l'impression que j'ouvre Internet, il y a marqué Data Lake, il y a Générative. T'es quand même extrêmement bien placé puisque là pour le coup, où en est le Data Lake de la profession ? Comment tu te positionnes dessus ? Qu'en est-il ?

  • Speaker #0

    Effectivement, en ce moment le mot Data Lake c'est un peu la tarte à la crème du moment, tout le monde parle de Data Lake. Bon, c'est pas non plus nouveau.

  • Speaker #1

    Non mais c'est ça.

  • Speaker #0

    Data Lake, les bases de données, les Data Warehouse. Moi quand j'ai commencé ma carrière il y a 20 ans, pour le coup chez Cégide, on parlait déjà de Data Warehouse. Donc c'est pas nouveau. Après voilà, ce qui change un peu, c'est qu'aujourd'hui on a cette capacité à agréger et intégrer beaucoup plus de données. Et puis effectivement, il y a l'émergence un peu de l'IA. En tout cas, ce n'est pas nouveau, mais les usages qu'on peut en faire et la simplicité d'utilisation, ça évolue beaucoup. Donc c'est vrai que ces données-là, on va pouvoir les utiliser beaucoup plus facilement. Il y a beaucoup d'éditeurs ou d'initiatives, on voit, qui parlent de Data Lake. Nous, chez ECMA, on a aussi parlé de DataLac.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je me permets... Et puis, encore une fois, je te jure, c'est vraiment la question qui m'est revenue.

  • Speaker #0

    On a aujourd'hui, forcément, on a accès à énormément de données. Et on a effectivement, aujourd'hui, une base de données qui nous permet notamment de faire des analyses qu'on distribue à travers l'ordre. Donc à travers l'Ordre et à travers Secro, au travers d'Image PME, et donc ça fournit des indicateurs un peu sectoriels basés sur la TVA, notamment l'évolution du chiffre d'affaires ou une fois par an sur le SIG de la TDFC. Et on exploite aussi la donnée, alors pas les TDFC, mais en tout cas de jeux d'éclairs, mais on exploite la donnée dans jeux d'atavises. Il y a de plus en plus de données aussi qui sont disponibles en open data. Donc en tout cas, ce qu'on souhaite faire, en tout cas effectivement, ce fameux DataLeg, c'est d'essayer d'être, enfin, Eichmann, on essaie d'être un petit peu garant. Effectivement, on parle souvent d'indépendance numérique de la profession. Ce terme, je le trouve un petit peu galvaudé. Globalement, en tout cas. Moi, je trouve que la profession, elle doit être libre dans ses choix. Et nous, c'est ce qu'on essaye de faire un petit peu avec ECMA. C'est qu'aujourd'hui, il y a plein d'éditeurs qui proposent des solutions. Nous, on propose des solutions sur certains secteurs d'activité où il n'y a personne, ou sinon, on souhaite un petit peu qu'il y ait une concurrence qui se mette en place. Et derrière, le professionnel, l'expert comptable, Moi je trouve qu'il doit être libre de ses choix et nous on essaye de faire en sorte qu'il puisse avoir la liberté de choisir. Globalement c'est un peu ça, sans forcément pousser une solution plus qu'une autre. Donc nous au niveau de la data, de par notre positionnement, notre rôle, on est un peu garant des datas de la profession. Et l'idée, c'est qu'on a déjà des données existantes, un certain nombre de données qu'on exploite dans différents endroits, et on veut essayer d'agréger plus de données en s'appuyant sur les éditeurs, parce que de toute manière, on vit aujourd'hui dans un écosystème où on doit travailler, et pour moi c'est absolument nécessaire et indispensable de travailler avec les éditeurs qui détiennent effectivement cette donnée, pour effectivement construire... la plus grosse base de données, en tout cas une grosse base de données qui soit suffisante pour pouvoir faire des statistiques qui soient pertinentes. Parce que quand on est... Je reviendrai là-dessus. Et que derrière, on puisse construire effectivement des indicateurs qui seront mis à disposition des experts comptables, des éditeurs qui partagent leurs données. et puis qu'on pourra utiliser aussi éventuellement dans les solutions d'ECMA à travers Jeu DataVis. Et cette construction de base de données, je parlais tout à l'heure de l'état critique, faire une évolution du chiffre d'affaires du secteur à boulangerie en France, il faut un certain nombre de données et on est capable de le donner. Mais après, plus on descend dans un niveau granulaire fin, Si on part de par exemple 100 000 déclarations de TVA, si on va au niveau de la creuse sur la communauté commune Intel, si on n'a plus que 20 boulangeries, c'est plus représentatif et donc on ne peut plus sortir l'information. donc c'est pour ça que moi je suis persuadé qu'il faut qu'il y ait un agrégateur de données et ECMA globalement on est neutre par rapport à ça pour que ça puisse servir la profession les éditeurs également parce que globalement eux ils ont eu, je pense qu'il y a un vrai intérêt pour eux à proposer effectivement des tableaux de bord améliorés, des outils d'analyse auprès de leurs clients et je dirais voilà qui mieux qu'ECMA peut construire effectivement ce fameux Data Lake. Ok,

  • Speaker #1

    donc selon toi, ce serait... Parce qu'en fait, j'entends tellement de Data Lake en ce moment qui sortent que je me dis, si chacun crée son Data Lake qui en plus, à chaque fois, on me dit, non mais ça c'est surdivisé par cabinet pour être sûr et puis si les cabinets nous demandent, peut-être qu'on ouvrira un peu, etc. Donc en fait, je me retrouve avec plein de petits barrages dans ma tête, si je reprends l'image d'un lac, voilà, comme ça, un lac de données. Hop, hop, hop, avec plein de petits barrages. Du coup, au final, chaque cabinet aura accès, mais pas vraiment à toutes les infos. Si je résume bien, si je comprends bien, vous, vous êtes... au début de la base. Et donc, ce serait peut-être faire un deal avec les différents éditeurs de La Place avec qui tu discutes régulièrement et leur dire, OK, on a le gros lac qui est là. et servez-vous dedans pour que ça ruisselle dans vos outils et que ce soit plus intelligent pour les cabinets derrière qui puissent y mettre l'ABI, donc la Business Intelligence pour moi c'est vraiment ça, c'est y mettre l'intelligence dessus de comment ça va s'analyser pour vous vos clients de la Creuse, de l'Hérault, de l'Occitanie au sens large c'est ça en fait si je comprends bien.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est cette fameuse taille critique et puis le niveau minimum de données dont on a besoin pour que effectivement la... l'analyse qu'on va sortir soit pertinente. Si tu segmentes tout et du coup chacun son propre petit data lake, déjà c'est sur ton portefeuille à toi, donc bon, il est plus ou moins gros, donc il est plus ou moins intéressant, mais tu n'auras jamais une vision large et exhaustive. Et puis après, plus tu descends et tu veux un niveau d'analyse fin, plus tu vas être confronté à un manque d'informations et tu ne seras pas en mesure de fournir l'analyse pertinente. C'est-à-dire... Si on reste au niveau des grandes régions, ça ira, mais dès qu'on va commencer à descendre sur des communes en région qui sont un peu petites, sur des secteurs d'activité bien définis, si on n'a pas une base de données au départ qui est suffisante, c'est impossible de sortir une analyse.

  • Speaker #1

    Justement, je rebondis sur la data qui est l'or noir dont on dit que les experts comptables sont au cœur de tout ça. On l'a compris du coup si c'est pas... construit autour d'un data lake qui fait que la base de données est vraiment importante alors noir au final il en reste pas grand chose mais concrètement toi est-ce que tu vois des missions ou plutôt quelles sont les missions que tu vois une fois que le cabinet il a accès à ces données grosse donnée du Data Lake, quelle mission il peut faire aujourd'hui dans le cab ?

  • Speaker #0

    Alors, avec les données, il va pouvoir faire un certain nombre de missions. Ce qui va vraiment, avec ces données et ces données en temps réel, pour moi, ce qui va vraiment changer, c'est qu'on va passer d'une vision un peu rétroviseur à une vision prospective. Aujourd'hui, il y a des outils qui existent sur le marché qui sont très bien et qui proposent, lors de la remise du bilan par exemple, de proposer une analyse au chef d'entreprise. Ça se base sur les données qu'on a à disposition aujourd'hui et ça fonctionne depuis pas mal d'années. Après, le chef d'entreprise lui dit, écoutez, vous avez fait plus 3% cette année en termes de chiffre d'affaires, le secteur a fait plus 5%.

  • Speaker #1

    c'est comme un bulletin de classe merci c'était il y a 5 mois ou il y a 4 mois vous avez sous-performé, mieux performé vous allez payer tant d'impôts,

  • Speaker #0

    terminez bonsoir donc c'est bien mais je parlais tout à l'heure du business partner c'est vraiment pas un positionnement de business partner vis-à-vis du chef d'entreprise c'est à dire que lui il sera battu pendant un an On fait le solde des comptes à la fin et on lui dit, écoutez, vous avez été performant, sous-performant, l'année prochaine, il faudra peut-être travailler plus sur, il faut peut-être un petit peu maximiser vos ventes, réduire un peu vos achats ou autre. Ok, mais c'est déjà bien, mais c'est insuffisant. Je pense que c'est véritablement insuffisant. Donc là, avec ces données en réel, ce qu'on va vraiment pouvoir poser, c'est ce que je disais tout à l'heure en termes de mission, c'est que par exemple, tous les mois, il va pouvoir se faire un petit peu en vision avec ses clients en disant, oui, regardez, déjà par rapport à l'année dernière, vous êtes un peu plus performant, moins performant. et puis par rapport à ce qui se pratique au niveau de sociétés comparables là vous avez ce mois-ci vous avez bien performé, vous pouvez m'expliquer parce que regardez les autres a priori ils ont plutôt vécu un mois de février difficile moi j'ai fait ça etc et là on est beaucoup plus dans un accompagnement du chef d'entreprise au quotidien, ça change véritablement la donne

  • Speaker #1

    En fait quand je t'écoute là depuis tout à l'heure je me dis t'as la facture électronique qui va bouleverser les choses et où en fait l'État va venir se connecter directement à l'une des missions principales de l'expert comptable, qui est la déclaration de TBA. Qu'on le dise, ça colle avec la tenue, ça reste l'une des raisons principales. Ce qui fait qu'il peut arriver que dans la perception du client final, du client entrepreneur, eh bien... Je l'ai déjà entendu, l'expert comptable, le comptable peut être perçu comme un percepteur du coup, où le client ce serait plutôt l'état que l'entrepreneur. Et en fait tout ce qu'on est en train de dire là, la mise en place de la facture électronique, la mise en place de la récolte de données et l'analyse de ces données de façon quasi proactive, fait qu'en fait ça permet, c'est une formidable occasion, de remettre la barre sur le T et le point sur le I pour dire c'est vous mon client. vous, entreprise, vous, organisation, je vais vous accompagner dans cette digitalisation pour que je vous apporte toujours plus de valeur. Oubliez votre sujet de TVA et de mise à jour de la comptabilité. Ça, la techno le fait, mais je suis là pour vous parce que c'est vous mon client. C'est presque ça, non ? Ça vient de...

  • Speaker #0

    Non, mais exactement. Après, il ne faut pas oublier quand même que l'expert comptable aura toujours ce mission de collecteur un peu d'impôts.

  • Speaker #1

    Oui, ça reste un tiers de confiance qui fait ça.

  • Speaker #0

    Pour l'État, mais en tout cas, vis-à-vis de ses clients, ce ne sera plus j'ai besoin de collecter pour faire la clôture de vos comptes parce que je dois envoyer la déclaration de TVA ou les laisses fiscales à telle date, filez-moi vos pièces ça, ce ne sera plus un sujet. Parce que les pièces, de toute façon, il les aura au fur et à mesure. Et de toute manière, il faudra qu'il les récupère et qu'il les collecte tous les jours.

  • Speaker #1

    C'est l'occasion de changer de discours.

  • Speaker #0

    Effectivement, c'est vraiment l'occasion de changer de discours. Mais plutôt de lui dire, on va se faire un petit point mensuel. Comme ça, on verra où vous en êtes de votre activité. Moi, je vais pouvoir vous fournir de manière assez simple des analyses comparatives sur la base des données que j'ai récoltées et sur cette base de données qui me permet de comparer votre activité avec des sociétés comparables. Et ça c'est vraiment un changement de discours et un changement de positionnement de l'expert comptable. Apprendre maintenant. Exactement.

  • Speaker #1

    Apprendre vraiment maintenant. C'est ça aussi qui est exceptionnel dans la profession, c'est de pouvoir voir les choses arriver et le faire maintenant, quand bien même on serait en fin de période fiscale, je pense, au moment de la diffusion. Mais voilà, ça se fait maintenant et ce n'est pas en attendant le pied du mur. D'ailleurs, est-ce que tu as vu, suite au report, est-ce que tu as essayé de quoi ? Un peu le retour dans les cabinets, toi ? Ça a continué d'être intéressé ? Ça a relâché le pied sur tout ça ?

  • Speaker #0

    Alors on a eu, parce que le report a été arrivé en juillet de l'année dernière, donc ça avait été annoncé juste avant l'été par l'administration fiscale. On a senti un peu, enfin nous on l'a vu au congrès, on a senti qu'il y avait un petit peu moins d'engouement que l'année d'avant. On l'a vu sur notre stand. On va dire que sur la dernière partie de l'année 2023, ça a un petit peu posé son stylo. Mais là ce qu'on ressent, c'est que ça y est, ça repart. ça repart, puisque je pense que les experts comptables sont vraiment sensibles au fait que on a gagné deux ans. Donc pour certains, c'est plutôt une bonne nouvelle, parce qu'ils n'étaient pas forcément prêts. Profitons de ces deux ans pour mettre en place, en fait, cette réforme. Prenons le temps, parce que... Deux ans, ça passe quand même assez vite quand on enlève les deux périodes fiscales. Et c'est quand même complexe. Et je pense qu'à force qu'on rabâche, qu'il faut s'y mettre, regarder, faites vos cartos, mettez en place vos plans d'action, rencontrez vos clients, formez vos collaborateurs, ils se rendent compte que ce n'est pas un sujet qui va pouvoir être payé en trois mois. Ce n'est pas possible. Donc là, ça repart bien. C'est rassurant, la dernière enquête qu'on a faite. on publiera à mon avis les résultats très prochainement, montre qu'il y a de plus en plus d'experts comptables quand on parle à leurs clients qu'on met en place un plan d'action et les entreprises, les entreprises pareilles. Aujourd'hui, dans l'enquête, il y a trois quarts des entreprises qui se disent avoir été informées de cette réforme de la facturation électronique. Ça, c'est quand même super encourageant. Trois quarts des entreprises. Donc ça ne veut pas dire qu'ils ont mis en place quelque chose, mais déjà ils ont entendu parler. Donc ça c'est top. Et ça, ça a pas mal progressé en un an. Donc en fait, le sujet se poursuit bien. Et voilà, on peut quand même raisonnablement espérer que... ça va pas se faire en tout cas sur les 3 ou 6 derniers mois dans la douleur ça y est c'est acquis comme qui était quand même à mon avis assez prévu en 2024 nous on s'attendait quand même à un gros raz-de-marée là sur les mois qu'on vit en ce moment bon

  • Speaker #1

    bah voilà c'est des mois en plus positifs que du positif autour de tout ça ça nous emmène nous un peu sur EICMA les 5 prochaines années avec tous les changements c'est quoi un peu la strade qu'est-ce que vous voyez ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que toi tu vois et qu'est-ce que vous voyez, Cheikh Ma ?

  • Speaker #1

    Alors chez ECMA, on va dire qu'on a deux grands axes. C'est ce sujet de la facturation électronique, évidemment. Et nous, on travaille énormément là aujourd'hui. Donc nous, on va se positionner, on va proposer une plateforme de dématérialisation partenaire. Donc je rassure aussi les auditeurs. Enfin, j'ai commencé déjà à en parler puisqu'on n'apparaît pas encore sur la liste d'impôt.gouv. Parce qu'on n'avait pas encore déposé notre dossier, parce qu'on n'était pas encore certifié ISO 27001, donc ce qui s'est fait, on a déposé notre dossier le 29 février, donc courant mars, on devrait apparaître sur cette fameuse liste.

  • Speaker #0

    Donc d'ici la diffusion, tu devrais être sur la liste. On ira checker, voilà. Si vous écoutez et que ce n'est pas encore sur la liste, vous pouvez nous envoyer un message, enfin t'envoyer un message à toi, je mettrai ton profil en commentaire.

  • Speaker #1

    Exactement, ouais. Donc on a beaucoup travaillé là-dessus et puis on a surtout mis en œuvre cette démarche ISO 27001 qui permet vraiment de sécuriser les systèmes d'information et les actifs. Et ça, une fois qu'on a certifié tout ECMA, donc ce n'est pas juste Jeu Facture, on a certifié toutes nos plateformes, etc. On a mis en place des mesures assez draconiennes en matière de sécurité. On doit de toute manière ça à la profession. Donc ça c'est quelque chose déjà qui va nous occuper maintenant sur... Une fois qu'on est certifié ISO, on est réaudité sur un gros audit tous les trois ans. Donc ça demande d'être dans un processus d'amélioration continue en matière de sécurité. Donc ça c'est un axe qui est pour nous important, la sécurisation. Et on le voit, quand on parle de cyber aujourd'hui, on sait très bien que le sujet c'est pas... Est-ce qu'on va être attaqué ? Mais quand est-ce qu'on va être attaqué ? Donc plus on peut mettre en place de barrières, mieux c'est. Après ça ne veut pas dire qu'on ne sera pas attaqué, mais en tout cas...

  • Speaker #0

    Oui, mais au moins tu protèges, c'est un vrai sujet.

  • Speaker #1

    On essaye de protéger au maximum. Sur la facturation électronique en tout cas, nous on veut vraiment travailler pour être intégrés au maximum dans l'écosystème des experts comptables. Donc là on essaye de travailler avec l'ensemble des éditeurs pour s'interconnecter, pour que l'expert comptable ait la meilleure expérience client possible. Et puis voilà, on fait évoluer aussi notre plateforme, on aura une nouvelle version normalement qui devrait arriver au congrès. On a beaucoup travaillé sur l'UX pour que ce soit plus simple. Enfin aujourd'hui, moi le premier, j'ai envie d'avoir des outils que je comprenne tout de suite. J'arrive sur l'écran, je sais où il faut aller, je ne me pose pas de questions. Donc ça pour moi c'est vraiment indispensable. L'autre sujet bien entendu, c'est la data. Donc avec ce fameux Data Lake, je pense qu'au congrès, on sera en mesure aussi déjà de proposer des innovations par rapport à ce qui avait été annoncé l'année dernière. Et donc sur cette data aussi, on va travailler avec notre solution Jeu Data Viz pour encore améliorer, étendre l'étendue des... des données qui sont disponibles dans la plateforme et proposer davantage de valeur à nos clients. Donc cet axe data, c'est aussi un élément qui est important. Donc j'irais, s'il fallait résumer, le combo gagnant, c'est la sécurité, la facturation électronique et puis la data.

  • Speaker #0

    C'est un peu nos trois gros sujets sur les cinq prochaines années.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est nos trois gros sujets. Et moi, je rêverais, mais aujourd'hui, avec moi, on n'est quand même qu'une petite entité. Enfin, on est 30 personnes, comparé à certains éditeurs. On est petit.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est qu'en face de toi, tu as des mastodontes. Et toi, tu es au milieu avec 30 personnes.

  • Speaker #1

    Exactement. Et moi, j'aimerais davantage encore accompagner les cabinets. Je sais que les cabinets, on ne leur apprend pas forcément à vendre des missions, à se positionner sur du conseil. Ce n'est pas simple. C'est compliqué. On ne s'improvise pas consultant du jour au lendemain. Et moi, j'aimerais bien qu'on arrive à davantage les accompagner sur ces domaines-là pour qu'à la fois sur nos solutions, mais pourquoi pas sur d'autres, ils puissent davantage se positionner vis-à-vis de leurs clients. Et ça, c'est quelque chose sur lequel j'aimerais bien travailler. Après, est-ce qu'on en aura les moyens, la capacité ou autre ? On verra, mais en tout cas, ça fait vraiment partie de notre ADN de l'IA. Ok, on leur propose des solutions, c'est très bien, mais il faut qu'on les aide à embarquer les clients pour leur proposer davantage de valeur.

  • Speaker #0

    Oui, c'est qu'il faut sortir des outils. et aller un peu plus sur du mindset, sur de l'état d'esprit, sur comment tu changes, comment tu transformes, comment tu fais du service, comment tu passes de la prof libre, profession libérale pure et dure, à l'entreprise de service, quasi multi-service, parce que le business model, dans tous les échanges qu'on a dans le podcast à chaque fois, c'est qu'il y a des autres briques, beaucoup d'autres briques, qui viennent petit à petit se rajouter sur la base de données, sur la base d'autres outils potentiellement, mais assez intéressant. C'est vrai que c'est dans... dans tes objectifs, c'est très axé outils, mais en même temps c'est normal dans ta position, mais alors qu'en fait c'est un peu la différence entre hard skills et soft skills d'une certaine manière et aujourd'hui on sait que les hard skills ça s'apprend et les soft skills c'est ce qui est important dans le recrutement.

  • Speaker #1

    Après ça c'est aussi un peu le rôle de l'ordre et donc ils ont notamment en tout cas sur l'évolution des compétences ils ont le plan de 2030 qui doit permettre de faire évoluer les cabinets de bien cartographier effectivement les... les compétences qu'ils ont aujourd'hui, les compétences dont ils auront besoin de demain et comment ils vont réussir à y arriver. Mais on voit bien que voilà, moi de toute façon je me suis toujours dit, un cabinet, dans la majorité des cas, 4 ans à 90% des cabinets, c'est en fait des petites entreprises, c'est des bottes de 10 personnes. et en fait quand on est une société de 10 personnes on est très focalisé sur son coeur de métier sur son business mais généralement on manque de temps et c'est pas simple c'est pas simple d'évoluer, on est pas une grosse structure qui peut se payer les services de grosse botte de conseil et autres et donc moi je trouve que ça fait aussi partie de notre ADN de réussir à accompagner finalement ces petites TPE que sont les cabinets sur ces sujets là sur lesquels ils n'ont pas vraiment de formation de base et sur lesquels parfois ils peuvent être un peu démunis donc peut-être que dans quelques années on sera peut-être en mesure de proposer ce genre de service Attends,

  • Speaker #0

    il faut qu'on s'en reparle, on va faire un partenariat c'est les choses qu'on sait faire chez Booster On sait faire ça chez Booster Digital, on va t'aider, on va t'aider. Allez hop, le temps file, on arrive sur les dernières questions du coup. Comment, tu vois, s'il y avait une ressource un peu à partager, pas un peu, s'il y avait tout simplement une ressource à partager, qu'est-ce qu'on pourrait partager pour justement mieux comprendre ces nouveaux business models, mieux comprendre la data, mieux comprendre la facture électronique, mieux comprendre ce que tu veux, mais que toi tu as vu, qui t'a semblé intéressant de partager ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas une question simple, je trouve.

  • Speaker #0

    Oui, je sais, surtout que je ne vous envoie jamais les questions en avance. Peut-être que là, je l'enverrai quand même.

  • Speaker #1

    Une ressource à partager ? Honnêtement, je vais faire la promotion de l'Ordre.

  • Speaker #0

    Il y a des choses qui sont bien faites, on peut les partager.

  • Speaker #1

    Sur le site de l'Ordre, il y a énormément de choses. Ce n'est pas forcément toujours évident de s'y retrouver. Mais en tout cas, en termes de nouvelles missions, et de nouvelles missions... Autour de la facturation électronique, il y a déjà des modèles de l'aide de mission et puis on parlait tout à l'heure effectivement de l'approche client. Il y a des fiches métiers pour indiquer par secteur d'activité quels... quelle est l'approche à avoir vis-à-vis de ses clients et leur expliquer comment ils vont être impactés. Donc ça, c'est vraiment quelque chose que je mettrais en avant. Et il va y avoir un deuxième niveau de mise en œuvre de la facturation électronique avec à nouveau un kit mission, des modèles de cartographie, etc. Donc moi, j'engage vraiment... les experts comptables à aller sur le site privé de l'Ordre, dans la partie IFAC Experts, pour récupérer ces éléments, parce que franchement, c'est des outils qui sont ultra pratico-pratiques, comme on dit souvent. C'est du concret,

  • Speaker #0

    c'est bien fait.

  • Speaker #1

    C'est du concret, c'est bien fait, et ça permet vraiment de gagner du temps pour accélérer sur la mise en œuvre de la facturation électronique.

  • Speaker #0

    Magnifique, merci beaucoup pour cette ressource j'allais dire on la mettra en description mais non puisque du coup c'est le site fermé des experts comptables donc on ne pourra pas la mettre en ressource mais vous saurez si vous écoutez ou la retrouver Est-ce que tu veux rajouter quelque chose ? Est-ce qu'on a loupé quelque chose, une info clé ?

  • Speaker #1

    il me semble pas qu'on ait loupé d'info clé en tout cas moi je suis super heureux d'avoir fait ce podcast avec toi c'est la première fois que je me prête à l'exercice et je trouve ça génial bah merci ça fait plaisir bah écoute j'espère qu'on va en faire beaucoup plus bah

  • Speaker #0

    je pense qu'on fera je pense qu'on fera une saison 2 tu vois là le fait d'avoir ouvert aux éditeurs je suis preneur de vos retours mais tu vois on l'a dit ce qui s'est passé hier avec euh Donc le rapprochement de Regat et Conto, ce qui va se passer... ...très certainement dans les prochains mois sur d'autres rapprochements parce que c'est naturel, tu vois, de... qu'il y ait cette concentration au niveau des éditeurs, c'est déjà parce que tellement capitalistique pour suivre l'innovation, pour après faire le bon service, payer le marketing, etc., que ça me semble important dans ce podcast d'avoir un suivi au niveau des éditeurs, au niveau de la profession, s'assurer que tout le monde fonctionne bien ensemble, aussi faire découvrir des nouvelles solutions. Donc il y aura certainement une suite à ce podcast, nul doute, sur la saison 2025.

  • Speaker #1

    Eh bien génial avec toi.

  • Speaker #0

    Tu seras bienvenu.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Benjamin et si vous êtes toujours avec nous jusque maintenant c'est que l'épisode vous a plu et donc déjà merci et vous connaissez la musique mettez 5 étoiles sur la plateforme de votre coeur surtout Benjamin si on veut te contacter je t'ai pas demandé où est-ce qu'on te retrouve ?

  • Speaker #1

    On peut me retrouver sur LinkedIn et puis Et puis sur plein d'événements de la profession, je suis assez présent sur les événements de la profession. Pour moi c'est essentiel de garder le contact avec les cabinets. Et puis moi ça m'enrichit énormément de rencontrer des cabinets, c'est ce qui me motive aussi au quotidien.

  • Speaker #0

    Impec, donc on peut te retrouver dans les différents événements et on mettra le lien de ton LinkedIn dans la description. Je reprends du coup ma fin. Et ouais, parce que si vous êtes toujours là, même après ça, c'est vraiment l'occasion. Vous prenez le téléphone dans la main, vous allez sur votre application, vous mettez 5 étoiles, bon sang, et vous la partagez à des confrères, parce que plus on sera nombreux à écouter ce podcast, plus j'espère on sera nombreux à faire évoluer les cabinets. Et donc, c'est important quand on voit tout ce qui se passe. Je vous dis merci et à très bientôt pour un nouvel épisode. Ciao, ciao !

Description

Aujourd'hui, Alexis Slama reçoit Benjamin Royoux au micro de l'Accounting Business Club 🎙️


Dans ce nouvel épisode de l'Accounting Business Club, nous accueillons notre invité, Benjamin Royoux, directeur d'ECMA, avec qui nous explorons les défis et opportunités présentés par la digitalisation, la sécurité des données et la valorisation de la data à travers les Data Lakes.


Au programme :

  • L'importance de la facturation électronique et comment ECMA accompagne les experts-comptables dans cette transition.

  • La sécurité des données : une priorité absolue dans un monde digitalisé.

  • L'exploitation des Data Lakes : comment l'utilisation stratégique de données peut transformer la prise de décision pour les cabinets comptables.

  • Le rôle de l'expert-comptable dans l'ère digitale : évoluant de prestataire de services à partenaire stratégique.

  • L'adaptation et l'évolution des compétences : rester compétitif dans un paysage en constante mutation.


Que vous soyez experts-comptables, entrepreneurs, ou tout simplement passionnés par l'impact de la digitalisation sur les services professionnels, cet épisode offre des perspectives et des conseils pratiques pour comprendre cette ère de changement.


Chapitres :

00:02:43: Présentation de Benjamin et son parcours

00:13:14: Les services proposés aux clients en termes de digitalisation et de gestion fiscale.

00:16:56: Conseils pour les experts-comptables sur la communication et l'adaptation aux différents types de clients.

00:24:54: Exemples de nouvelles missions potentielles pour les cabinets, y compris la formation et le conseil.

00:38:41: Discussion sur l'exploitation des données et l'importance de la Business Intelligence pour les cabinets.

00:47:39: Nouveaux discours et missions possibles basés sur l'analyse des données pour les clients des cabinets.

00:54:12: Évolution des compétences et des services des cabinets


Ressources :

Le linkedin de Benjamin Royoux

Conseil national de l'ordre des experts-comptables


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Sur la facturation électronique en tout cas, nous on veut vraiment travailler pour être intégrés au maximum dans l'écosystème des experts comptables. On travaille avec l'ensemble des éditeurs pour s'interconnecter, pour que l'expert comptable ait la meilleure éclatance client possible.

  • Speaker #1

    Si toi aussi tu penses que l'expert comptable est un facteur clé de succès pour les entrepreneurs, alors tu es au bon endroit. Bienvenue dans l'Accounting Business Club, le podcast dédié à l'écosystème comptable au sens large. Dans chaque épisode, vous retrouverez des parcours inspirants d'experts comptables, d'entrepreneurs, d'éditeurs. Le tout, c'est qu'à chaque fois, vous puissiez retrouver des actions concrètes. pour vos entreprises. Parce que c'est comme ça qu'on est chez Booster Digital. Je m'appelle Alexis Lama et j'ai fondé l'agence Booster Digital il y a 5 ans. Notre rôle, il est de vous permettre de développer vos entreprises sereinement. Avant de vous laisser pour écouter cet épisode, je vous invite, comme tout le monde, à mettre un 5 étoiles sur la plateforme de votre cœur si ça vous a plu et surtout partagez-le au plus grand nombre. Parce que plus on sera nombreux à faire évoluer nos entreprises, plus on sera heureux au quotidien. Je vous souhaite une très bonne écoute et je vous dis très vite. Salut à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de la Quinting Business Club, le podcast dédié aux experts comptables et à l'écosystème. Tiens, allez hop, on ouvre. De toute façon, vous le savez puisque vous venez d'entendre la bande-annonce. Aujourd'hui, un épisode comme d'habitude exceptionnel. Pourquoi ? Pourquoi ? Et oui parce qu'on reçoit Benjamin Roybou qui est directeur général d'ECMA et donc on va continuer de parler de digitalisation auprès des experts comptables avec quelqu'un qui du coup connaît extrêmement bien là encore la profession et qui ce qui m'intéresse énormément dans ce qu'on va voir aujourd'hui à une vision globale, fini le parisianisme, fini la start-up nation, je veux vraiment qu'on discute ensemble à la fois de digitalisation et encore parce que c'est un peu le trend de ce que je veux avoir avec les éditeurs aujourd'hui, c'est qu'est-ce qu'on peut faire pour que les gens puissent se faire un peu plus de digitalisation. Ça va changer en matière de business model, comment les éditeurs vont pouvoir entendre des petites choses qui vont faire se dire Ah ok, à la fin de cet épisode, il peut se passer ça demain, je dois me préparer, je dois préparer mes équipes, je peux me réorienter vers ça, etc. Donc voilà pourquoi je suis ravi de te recevoir aujourd'hui Benjamin, merci d'avoir accepté l'invitation. Et puis voilà, j'ai envie de dire c'est parti, on est ensemble pour une petite heure, let's go ?

  • Speaker #0

    Let's go, merci beaucoup Alexis de m'accueillir, je suis très heureux d'être là.

  • Speaker #1

    Bah écoute allons-y Allez c'est parti Benjamin je te passe la parole du coup directement un peu pour te présenter histoire que les auditeurs comme on dit en sachent un peu plus et avoir un peu de contexte en fait qu'est-ce qui fait que t'es arrivé aujourd'hui directeur général de ECMA et que tu connais extrêmement bien la profession

  • Speaker #0

    Alors, moi je m'appelle effectivement Benjamin Royou, je suis le directeur d'ECMA depuis le mois de juillet 2023. Initialement, j'étais directeur marketing toujours d'ECMA, donc ça fait à peu près 4 ans que j'ai rejoint cette belle association. ECMA, tout le monde ne connaît pas forcément encore le nom, même si on a beaucoup communiqué sur ce nouveau nom. ECMA c'est la filiale digitale qui a été créée à l'initiative de l'Ordre des experts comptables. Donc on est là pour accompagner la profession des experts comptables. On travaille essentiellement et uniquement pour la profession des experts comptables, pour les accompagner dans la digitalisation. Et on sait qu'aujourd'hui, c'est le nerf de la guerre, puisque derrière ces experts comptables, ces 20 000 experts comptables, on a 3 millions d'entreprises qui sont accompagnées au quotidien par cette profession. Et la question de la digitalisation, forcément, c'est plus simple pour une grande entreprise. Pour une petite entreprise, une TPE, qui représente l'essentiel des clients, des experts, c'est pas inné, c'est compliqué pour eux et ils ont besoin d'experts comme l'expert comptable pour les accompagner c'est d'autant plus important pour moi de t'avoir aujourd'hui puisque,

  • Speaker #1

    alors on enregistre comme ça on donne tout dès le départ et on enregistre le 8 mars le 7 mars a été annoncé le rapprochement entre Regat et Conto qui je pense est C'est une espèce de petite bombe dans la profession mine de rien, ça envoie un gros message sur beaucoup de choses et ça formalise un peu tout ce qui est en train de se passer d'un côté avec Penny Lane, d'un côté avec Visma, d'un côté avec... Il y a tout le monde qui est vraiment en train de bouger et ce qui est important de t'avoir et dans ce que tu vas pouvoir nous partager aujourd'hui c'est qu'il y a une crainte que j'entends souvent de la part des professionnels qui est quelle est notre indépendance, où on en est, on est dépendant à tous les niveaux, tant au niveau de la technologie qu'au niveau des honoraires, des tarifications. Et donc voilà... Vraiment qu'on ait bien compris qu'en fait ECMA, si je comprends bien même moi, ça dépend de l'ordre.

  • Speaker #0

    Tout à fait. ECMA, c'est une filiale de l'ordre. Donc nous, on est finalement détenus par la profession. Donc on se présente souvent un peu comme l'éditeur de la profession. On a effectivement cet avantage d'avoir un petit peu de recul par rapport à, comme tu disais, tout ce qui peut se passer au niveau du marché pour porter un petit peu cette vision globale et ne pas être pris directement dans des rapprochements ou autres. Et je pense, enfin moi je suis convaincu qu'effectivement dans les prochaines années, et notamment par rapport à la facture électronique, il va y avoir encore beaucoup de changements, beaucoup de rapprochements, puisque quand on voit le nombre d'acteurs aujourd'hui, enfin clairement on est sur un marché effectivement porteur, mais qui ne permettra pas qu'il y ait 100 acteurs qu'en vivent, ça c'est évident.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que hier aussi, outre ce rapprochement dont je viens de parler, il y avait la... Je ne sais pas si ça s'appelle la grande journée de la facture électronique.

  • Speaker #0

    La journée de la facture électronique.

  • Speaker #1

    La journée pour l'instant n'est pas encore grande, mais je suis sûr que la prochaine édition ce sera la grande journée. Donc la facture électronique était le thème du congrès de l'an dernier, ça a été décalé, etc. Vous êtes quand même au cœur de l'histoire. Et ce que tu me disais avant en préparation, c'est que cette fois il y a encore plus de monde qui était là, présent, encore plus de personnes qui tenaient le stand. Donc ça permet d'ouvrir peut-être directement le sujet de la facture électronique. Qu'est-ce qui se passe et on en est où d'une certaine manière ?

  • Speaker #0

    Alors c'était effectivement, je trouve que cette journée hier, la journée de la facture électronique organisée par la FNFE, donc il y avait tous les acteurs, principaux acteurs du sujet qui étaient présents, on avait même la DGFIP et la IFE qui étaient présents. Enfin nous c'est la troisième année qu'on y participe, donc je crois que c'est d'ailleurs sa troisième année en fait à cette journée de la facture électronique. Il y a trois ans on était présents, on avait un petit stand et... Il y avait un certain nombre d'acteurs, mais il n'y en avait pas 50. L'année dernière, on s'est rendu compte que ça avait pas mal grossi. Cette année, au Palais Brogniard, ça se joue au Palais Brogniard, place de la Bourse à Paris, les acteurs étaient répartis sur deux étages. Et il y a énormément d'acteurs, alors ça s'adresse plutôt, on va dire, même si des experts comptables étaient présents, ça s'adresse plutôt à des entreprises. Il y a beaucoup d'acteurs honnêtement que je ne connaissais pas, il y a une multiplication effectivement des acteurs. Et on voit, il y a des éditeurs classiques de la profession, mais on retrouve aussi des banques, on retrouve des boîtes de conseil, il y a PwC, Accenture, il y a de plus en plus d'acteurs qui sont présents. Et effectivement, c'est à l'image de ce qu'on voit aussi, de ce qui a été publié par la DGFIP sur impôts.gouv, le nombre d'entreprises qui ont déposé leur dossier. Donc, c'est à actualiser tous les 15 jours.

  • Speaker #1

    Tous les 15 jours, la liste des gens qui déposent le dossier...

  • Speaker #0

    Est actualisée, oui. Ok,

  • Speaker #1

    je savais pas.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Donc, aujourd'hui, il y en a 54. Bon, il y a un certain nombre d'experts qui prédisent qu'on va arriver vers 80-100.

  • Speaker #1

    D'accord, donc 85 acteurs qui vont se positionner en tant que PDP.

  • Speaker #0

    Exactement, en tout cas qui ont déposé leur dossier. Alors après évidemment, entre le dépôt du dossier et puis véritablement la certification, voilà, il y a un pas quand même, il y a clairement un pas. Et puis voilà, comme tu le disais, on voit qu'il y a de plus en plus d'acteurs qui avaient misé sur cette réforme de la facturation électronique. Il faut savoir qu'effectivement, pour être PDP, c'est des investissements de plusieurs millions. Il faut quand même avoir l'air insolide. Et ceux qui avaient misé en se disant ça démarre en juillet 2024 deux ans et demi de report, il faut pouvoir l'absorber. Et effectivement, c'est là qu'on se rend compte qu'il y a eu des rachats. Tu parlais tout à l'heure de Regat et Conto. Il y aura sans doute d'autres rapprochements, d'autres fusions. C'est nécessaire et ça se produira sans doute de cette manière-là aussi.

  • Speaker #1

    Donc sur le retour un peu de ce qu'il y avait hier à la journée de la facture électronique, c'était quoi l'ambiance ? Qu'est-ce que pensent les personnes qui sont là ? Comment vous voyez les choses ?

  • Speaker #0

    Bonne ambiance, en tout cas ça a réunissé à peu près plus de 1800 participants. C'est une belle journée, franchement beaucoup de... En plénière, je ne sais pas exactement, mais je pense que c'était une plénière avec au moins 600-800 personnes. Donc très gros événement, intervention de la DGFIP et de la IEFE, bon il n'y a pas eu de gros effets d'annonce, il n'y a plus de gros effets d'annonce, on est toujours sur le même planning de septembre 2026 et septembre 2027. Après moi ce que je vois c'est que... Il y a peut-être eu un changement de cap effectivement au niveau de l'administration qui se rend compte que la réforme qu'ils souhaitent mettre en place, enfin on est dans un modèle français donc on aime bien la complexité en France, puis on est les meilleurs, donc on fait toujours ce qu'il y a de plus compliqué. Et donc ils se rendent compte que entre la vision qui s'était donnée de complexité et derrière la mise en œuvre, c'est pas simple. Et donc je trouve que par rapport à l'année dernière, ça a beaucoup mûri quand même. À la fois au niveau des différents acteurs privés et de l'administration, et on avance dans le même sens. Notamment, il y a l'initiative PEPOL, initiative européenne, voire même mondiale, qui est un réseau qui permet de partager des données à travers un système d'interopérabilité. Et ça, l'État, en tout cas la DGJUP, ne l'avait pas prévu. Globalement ce qu'ils disaient c'est que une PDP, une future plateforme certifiée, à minima elle doit être connectée au PPF, le portail public, et puis une autre PDP. Par contre, ce qu'ils n'avaient pas anticipé, c'est que s'il y a 60 PDP, ça veut dire qu'elle est interconnectée avec 58 PDP et les 59 autres, ça veut dire que la facture, si je ne peux pas l'envoyer directement à une PDP, tu repasses par le PPF. Et ils se sont rendus compte qu'avec ce fonctionnement-là, ils risquaient de se retrouver avec la majorité des factures qui allaient passer par leur portail. ce qui n'est pas l'objectif initial puisqu'ils souhaitent répartir les risques en ayant effectivement cette organisation décentralisée avec le PPF et les PDP. Donc là, ils ont un oeil beaucoup plus attentif sur Paypal et ils ont annoncé qu'aujourd'hui, il n'y a pas de gouvernance. Il y a des systèmes de gouvernance par pays, il n'y a pas de gouvernance en France. Et ils réfléchissent effectivement à mettre en place un acteur un peu étatique pour faire partie de cette gouvernance Paypal France, parce que ce sera nécessaire. Sinon, tout va passer par le PPF, ils ne vont pas s'en sortir. Une des grosses inquiétudes, c'est que... Les centaines de millions de factures qui passent par le portail, derrière il faut les infrastructures, l'assistance et dans un programme économique de réduction de budgétaire de 10 milliards, bon, ça ne va pas dans le bon sens.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. Est-ce que ça parlait un peu à l'intelligence artificielle ou pas, hier ?

  • Speaker #0

    Alors pas dans les conférences et pas dans les plénières auxquelles j'ai assisté. Pas encore à ce stade. On sait très bien qu'avec la facturation électronique, l'intérêt c'est que les factures sont dans ce qu'on appelle un format structuré. Donc à terme, ce sera la disparition des OCR, des systèmes de reconnaissance, etc. Et donc on pourra beaucoup plus exploiter cette data et s'appuyer sur l'intelligence artificielle. Mais à ma connaissance, en tout cas, c'était pas trop le sujet hier.

  • Speaker #1

    Parce que j'ai presque l'impression, à force d'échanger avec quelques éditeurs, que la facture électronique passait... quasiment au second plan en disant ok ça c'est acquis et du coup en fait maintenant on est tous sur l'IA générative alors évidemment c'est le premier buzzword qu'on peut lâcher maintenant j'arrive avec le deuxième je l'ai dans la besace t'inquiète pas il va sortir dans pas longtemps restez avec nous pour savoir quel est le prochain buzzword non en plus sérieusement je pense que ça peut vous intéresser mais tu vois j'ai presque l'impression que c'est quelque chose qui passe dans un second plan et on dit non mais ça de toute façon c'est acquis ça va marcher maintenant on y met les algorithmes ou on y met l'IA générative et ça va tout automatisé. Donc ce n'était pas le sujet hier.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'était pas le sujet. Honnêtement, c'est un peu présomptueux de dire que ça c'est acquis, on va passer sur les lignes génératives. Le sujet de la facturation électronique, c'est un sujet qui est extrêmement complexe. En France, comme je le disais, on a voulu tout gérer. C'est-à-dire qu'on gère le B2B, le B2C, les entreprises internationales, on fait du invoicing, e-reporting, on gère les statuts de paiement, on est sur des délais différents de transmission à l'administration fiscale en fonction d'ailleurs. les régimes fiscaux des entreprises, honnêtement, c'est quand même un peu une usine à gaz. Donc, déjà, intégrer ça dans sa plateforme et bien le gérer, ça va être déjà une première étape qui ne va pas être simple.

  • Speaker #1

    Tu vois, quand j'entends ça, alors qu'on est dedans, je me dis, c'est déjà complexe pour nous. Comment, selon toi, un cabinet qui doit en parler auprès de ses clients ? parce que c'est énormément, c'est totalement le rôle du cabinet d'en parler avec ses clients, comment il pourrait synthétiser ça ? Qu'est-ce qu'il peut dire à ses clients de façon simple sur le sujet de la facture électronique avant qu'il y ait d'énormes campagnes de com de la part aussi bien des éditeurs qui payent des millions pour être PDP que de la part de l'État qui doit faire la promotion de son PPF ?

  • Speaker #0

    Alors, le... L'avantage, déjà, moi, je trouve, pour la profession, les experts comptables, c'est qu'ils sont vus comme les interlocuteurs de confiance de leurs clients. Toutes les dernières études montrent qu'aujourd'hui, il y a plus de 50% des entreprises qui vont s'appuyer sur leurs experts comptables pour mettre en place la réforme de la facturation électronique. Donc déjà, ils ont cet indicateur de confiance qui est extrêmement intéressant. Après, évidemment, il faut savoir en parler. Et comme tu le disais, ce n'est pas simple, ce n'est pas évident. Aujourd'hui, les experts sont organisés avec un conseil régional, des conseils régionaux. Il y a énormément de formations, de tutos, de fiches pratiques qui sont mises à disposition pour pouvoir s'informer. Après parler de ce sujet, effectivement, à leurs clients... Au niveau de l'angle, le but c'est de leur dire que ça va être une obligation. Donc globalement, il va falloir y passer, il n'y a pas le choix. Et que l'expert comptable se présentait comme quelqu'un qui va finalement gérer toute la partie un peu complexe, administrative, fiscale, et qui va simplifier finalement la vie auprès du chef d'entreprise. derrière voilà pour présenter le sujet L'idée c'est d'en parler soit au travers d'un webinaire ou lors d'un rendez-vous, mais on ne peut pas en parler de la même manière à tout le monde. C'est-à-dire que dans la clientèle des experts comptables, on va retrouver des auto-entrepreneurs, on va retrouver des médecins libéraux, on va retrouver des cafés, hôtels, restaurants, des pharmacies, pourquoi pas des petites PME qui font aussi d'un point d'international. Et tous ne sont pas concernés de la même manière sur ce sujet de la facturation électronique. Donc nous ce qu'on conseille beaucoup, c'est déjà de cartographier leurs clients. pour savoir déjà qui va être concerné, qui ne sera pas concerné, et de quelle manière il va être concerné, pour qu'ensuite, il puisse avoir le bon discours. Si je prends deux exemples, le médecin libéral, il n'est pas concerné directement, par contre, il a quand même l'obligation d'avoir une plateforme pour réceptionner les factures de ses fournisseurs. donc ça c'est son obligation après l'expert comptable il se dit bon bah voilà s'il a une plateforme c'est bien je vais pouvoir récupérer ses factures fournisseurs mais autant que j'en profite aussi pour récupérer ses factures des potentielles factures clients pour pouvoir faire sa comptabilité plus facilement donc ça il faut quand même qu'il l'anticipe et qu'il ait le bon discours après s'il va avoir un café hôtel restaurant il a surtout des clients particuliers mais il peut également avoir quelques entreprises. Donc lui, il sera concerné à la fois par le invoicing, à la fois par le e-reporting. Donc le discours aussi est différent. Donc moi, ce que je conseille aux experts comptables, c'est vraiment de s'informer au maximum, ensuite de cartographier leurs clients, et puis après, ils auront peut-être trois grandes familles de clients, et adapter le discours pour chacun des clients, en fonction de la manière dont ils sont concernés.

  • Speaker #1

    Ok, donc bien segmenter son portefeuille, bien l'analyser en amont, et puis après, derrière, préparer les discours pour aller informer.

  • Speaker #0

    Exactement, et puis surtout, voilà, anticiper là... Nous, on avait une grosse inquiétude. On se disait, deux ans et demi de report de réforme, tout va s'arrêter, tout le monde va poser son stylo. Heureusement, on se rend compte que ce n'est pas le cas. Parce qu'on va dire que la plupart des experts comptables commencent à être bien au fait du sujet et se rendent compte que ce n'est pas en trois mois que ça va se mettre en place. En fait, ce n'est pas en trois mois parce que déjà, eux, il faut qu'ils le mettent en place dans leur cabinet. Parce qu'en tant qu'assujettis à la TVA, ils sont déjà directement concernés pour leur propre cas. Et puis, ça va être un changement pour leurs collaborateurs. C'est-à-dire qu'à terme, avec ce système de facturation électronique, la saisie comptable va disparaître. Il n'y en aura plus. Il n'y aura plus d'OCR, il n'y aura plus de vérification puisqu'on sera sur des formats structurés. Donc derrière, on sera plus sur des missions de contrôle. plutôt que de saisie, voire après potentiellement des missions complémentaires, de facturation, recouvrement pour compte de tiers. Donc déjà c'est un changement un petit peu de paradigme pour l'équipe existante, le cabinet et les collaborateurs existants. Et puis pour les clients, comme on l'a vu, ça peut être plus ou moins complexe. C'est-à-dire que ceux qui sont concernés à la fois par le invoicing et le e-reporting, eux, c'est double process à mettre en place. Donc, changement de leur SI ou adaptation, choix d'une plateforme, formation des collaborateurs. On en parlait tout à l'heure ce midi.

  • Speaker #1

    Justement, je trouvais l'exemple, j'allais te rebondir dessus parce que je trouve que l'exemple est excellent.

  • Speaker #0

    L'exemple du cafetier. On se dit, le cafetier, globalement, c'est simple. Il va relier sa caisse à sa plateforme. Il choisit une plateforme et puis le tour est joué. Ah bah non ! Ah bah non, parce que moi quand je vais me présenter demain, je vais aller dans le café, je vais dire bah voilà j'arrive, je vais prendre un repas, et puis c'est un repas avec un partenaire, et donc je l'invite dans le cadre d'une relation commerciale, et je fais payer par mon entreprise. Le serveur, il faudra qu'il soit conscient que moi je vais lui transmettre mon numéro, soit de TV Intracom ou soit de Sirène, pour que derrière, le restaurateur génère une facture qui soit déposée sur la plateforme du restaurateur et envoyée à ma entreprise via ma plateforme. et en parallèle, moi je vais lui demander une petite note, une facturette, pour que je puisse me faire rembourser le repas auprès de mon entreprise, parce que j'aurais payé avec ma carte perso. Donc c'est-à-dire que même le serveur du café-hôtel-restaurant, il va être impacté, et il faudra qu'il sache quoi faire par rapport à cette réforme de la facturation électronique. Donc ça va loin, ça va assez loin.

  • Speaker #1

    Ça va très loin, et ça rapporte... Moi j'ai trouvé que c'était une super idée, typiquement pour les cabinets, de venir créer cette nouvelle mission. Donc on parle de... facture électronique, on sait pas quelle mission alors il y a évidemment une mission de digitalisation fonction finance qu'on peut voir chez certains DAF mais qui à mon avis peut s'adapter aussi chez des plus petites entreprises et puis ça c'était super exemple de formation quoi c'est à dire que c'est le cabinet qui vient se déplacer qui vient former les garçons de café parce qu'on était dans ce genre de restaurant à midi mais mais ça colle ça colle bien quoi et puis ça peut être ça sur toutes les entreprises dans le BTP il doit y avoir le même fonctionnement etc donc c'est vraiment une opportunité aujourd'hui de nouvelles missions c'est aussi comme ça qu'il faut le voir c'est exactement une opportunité de nouvelles missions et faut pas résumer le

  • Speaker #0

    La réforme de la facturation électronique a un simple choix d'outils ou d'adaptation informatique. Il y a un aspect humain qui est extrêmement important, à la fois pour le cabinet et les collaborateurs, mais aussi pour les clients. On le voit bien, il n'y a pas que l'équipe comptable qui est touchée. Là, pour ce cas, ça peut être une vraie opportunité pour le cabinet de former des collaborateurs qui vont derrière. accompagner ses clients sur des missions différentes. Encore faut-il qu'ils en aient les compétences.

  • Speaker #1

    Exactement, du coup je rebondis dessus parce que tu me dis 100% de la... T'es pas le premier non plus à le dire au micro, donc 100% de la tenue va disparaître, sera automatisée et de toute façon ça va passer par les factures électroniques. Donc les OCR, c'est terminé, la saisie, elle est quasi automatisée. Qu'est-ce qu'on fait de... Allez, 70-80% du chiffre d'affaires des cabinets, comment toi tu vois les choses, comment vous poussez un peu les choses ?

  • Speaker #0

    Alors c'est un vrai sujet, parce que ça fait 20 ans qu'on dit oui, les cabinets, il faut vous lancer dans le conseil, etc. Globalement il ne s'est pas passé grand chose sur les vins d'Ariane Azay de ce point de vue-là, et on a toujours 70-80% du chiffre d'affaires des cabinets qui est sur de la tenue de la production. Là, effectivement, la facturation électronique, ça va être un accélérateur. Donc, ça veut dire que les cabinets vont devoir un peu se réinventer parce que ça va être difficile de justifier auprès de ses clients que de proposer les mêmes missions de tenue, sachant qu'il n'y aura plus de saisie de facture, de collecte de documents. Tout va être automatique. Ils ne vont plus courir après les pièces comptables. dans la majorité des cas, et de justifier effectivement toute la partie saisie, vérification, etc. Dans le pire des cas, il y a un certain nombre de clients qui diront, écoutez, moi la tenue c'est plus utile, faites-moi juste de la révision. Donc là, perte sèche de chiffre d'affaires. Soit sinon, les entreprises, et c'est déjà un peu le cas, vont demander, écoutez, bon, Tant donné qu'il n'y a plus cette mission, proposez-moi d'autres missions.

  • Speaker #1

    Alors toi tu penses que c'est même les entreprises qui vont dire Attends, il n'y a plus cette mission, qu'est-ce que vous me proposez d'autre ?

  • Speaker #0

    Sympa. Je ne sais pas si ça va être la majorité des cas, mais en tout cas, c'est évident qu'il y a des entreprises qui vont dire ça.

  • Speaker #1

    Ce serait cool.

  • Speaker #0

    Parce qu'en parallèle, il y a des acteurs qui, effectivement, avec cette automatisation, ne vont pas se gêner pour dire Écoutez, je vous propose une formule tout en un. De toute façon, tout est automatisé aujourd'hui. Ça vous coûte 5 fois moins cher qu'avec votre expert. il y en a qui ne vont pas se gêner. Ça, c'est évident.

  • Speaker #1

    Ils ne se gênent déjà pas aujourd'hui. C'est en quatre lettres. Et c'est leur action marketing. Tu connais aussi bien le marketing que moi. Ça a été leur positionnement dès le départ. Et si eux le font aujourd'hui, qu'est-ce que ça va être demain ?

  • Speaker #0

    Exactement. Et ce sera beaucoup plus simple. Ce sera encore beaucoup plus simple de le faire. Donc, ça veut dire que le cabinet doit un peu se réinventer. Et naturellement, on arrivera sur du conseil. Après, à quelle échéance ? dans les 5-10 prochaines années, peut-être qu'on verra vraiment une inflexion assez sensible de la répartition de ce chiffre d'affaires, mais ça va arriver. Et donc la question se pose de effectivement le collaborateur qui fait de la saisie, qu'est-ce que je lui fais faire ? Et là, en tout cas, je pense qu'il y a plusieurs niveaux. C'est-à-dire que sur la partie facturation électronique, les factures vont être collectées automatiquement, elles vont être reconnues. Il y aura quand même des contrôles à faire. Donc là, je pense sans doute que ces collaborateurs, on pourrait les faire passer d'opérateurs de saisie à contrôleurs, contrôleurs de facturation, contrôleurs de règlement. Ça, c'est sans doute des missions qui pourraient effectivement évoluer et qui demanderaient évidemment une évolution des compétences, peut-être davantage effectivement sur les outils, mais qui restent quand même assez proches du cœur de métier. On peut aussi très bien imaginer que ces collaborateurs, après quelques formations, fassent de la facturation ou du paiement pour compte de tiers, ce qui est possible, voire du recouvrement. Recouvrement, relance, rappeler les clients des clients qui n'ont pas payé. Après une formation, ça c'est des choses qui peuvent être totalement mises en place et qui ne sont pas très loin du métier de base.

  • Speaker #1

    C'est totalement cohérent, le cabinet est au cœur des flux, il voit l'info, il voit que le client n'est pas payé, il décroche le téléphone. Mais si je veux me faire, tiens, en te disant, je décroche le téléphone, je connais aussi beaucoup de monde en cabinet qui a choisi d'être collaborateur en cabinet pour ne pas décrocher le téléphone. Mais bon, on trouvera des solutions. Un peu de formation, c'est ce que tu disais.

  • Speaker #0

    Un peu de formation, et puis après, voilà, ça va être un vrai enjeu, je pense, pour les cabinets. À la fois sur les collaborateurs existants, les collaborateurs existants, enfin, je pense que certains seront confrontés à, bah, écoutez, voilà, demain, vos nouvelles missions, c'est ça. Est-ce que vous êtes partant ou pas, ceux qui ne sont pas partant, le risque, c'est qu'ils doivent s'en séparer. Ça, c'est...

  • Speaker #1

    Oui, c'est un vrai risque.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vraisemblable. Ça, c'est vraisemblable. Et puis après, je pense que sur des missions de conseil, peut-être un peu plus éloignées du cœur de métier, je pense, par exemple, on parlait tout à l'heure de la data, donc forcément, il y a de plus en plus de data, elle va être structurée, donc ce sera sans doute un peu plus facile de mettre en œuvre des tableaux de bord. Et puis surtout, on aura cette fraîcheur d'information. C'est-à-dire qu'on ne va plus être avec la... La clôture annuelle, la TDFC, qui est publiée six mois après la clôture, on aura les factures tous les jours. Donc ça veut dire qu'on sera capable de proposer, le cabinet sera capable, avec les bons outils, de proposer à ses clients un accompagnement au quotidien, mensuel, du pilotage de son activité. Mais ça, je dirais qu'un collaborateur qui est en charge de la CIGI, On est très loin de son métier, voire même de ses compétences, donc ça va être compliqué de le faire évoluer là-dessus. Soit effectivement c'est un peu l'expert comptable qui s'y colle, mais lui souvent manquera un peu de temps, soit sinon il faudra qu'il recrute des nouveaux profils. Moi j'ai déjà vu des cabinets qui me disaient écoutez, moi sur une mission d'analyse financière, j'ai à côté des ingénieurs. Ok. Les ingénieurs. Alors, ce n'est pas des spécialistes en compta, mais par contre, c'est des spécialistes en data. Ils ont la tête bien faite. Ils ont un peu cette fibre accompagnement conseil. Eh bien, ça fonctionne. Ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Quel type de cab à peu près ? Gros, moyen, petit ?

  • Speaker #0

    C'était plutôt un petit cab qui avait trois collaborateurs, mais qui cherchait vraiment à se développer sur cette partie un peu plus conseil, comparaison sectorielle, analyse financière, et qui a décidé de recruter un ingénieur. qu'il a formé un peu sur la partie compta, mais qui, effectivement, pour lui, avait véritablement les bonnes clés et les capacités pour accompagner un chef d'entreprise sur sa performance commerciale, sa performance financière, et lui donner, effectivement, les bonnes clés pour l'accompagner. Donc, on va arriver, sans doute, ça va sans doute se faire dans le temps, mais il va y avoir, je pense, à mon avis, une vraie accélération et un changement, sans doute, un peu du business model des cabinets.

  • Speaker #1

    Le business model des cabinets, de toute façon à partir du moment où tu dis qu'il y a 80% du chiffre d'affaires qui est fait sur quelque chose qui va disparaître, et évidemment tu n'es pas le seul à le dire et tout le monde le dit, il y a forcément un changement. Alors après, on en a déjà parlé plusieurs fois, mais c'est que c'est du revenu récurrent. Le revenu récurrent est une forme de confort dans lequel on aime être et qui oblige à... qui freinent je dirais l'obligation de se réinventer mais la vague technologique qu'on est en train de vivre en ce moment est tellement forte qu'il faut juste sortir un peu de ce confort dire ok il y a du récurrent aujourd'hui je vais réduire ma marge à un instant T pour réinvestir soit dans des nouveaux profils soit dans de la formation, identifier les personnes qui vont faire les nouvelles missions et segmenter ma clientèle pour d'ores et déjà prendre le risque de proposer ces nouvelles missions

  • Speaker #0

    Ce modèle de revenu récurrent qui est extrêmement intéressant, d'ailleurs c'est un peu comme la plupart des éditeurs qui font des abonnements et qui mesurent l'ARR, donc c'est extrêmement rassurant au début de l'année de savoir qu'on a à peu près 80% du chiffre d'affaires garanti, comme on est sur le même modèle dans les cabinets. Même effectivement s'il n'y a plus de main de production, que ce n'est plus le cœur d'activité. Si en contrepartie, on propose au chef d'entreprise de faire un point mensuel d'une heure sur un état des lieux de ses ventes, de ses achats, l'évolution de sa trésor, etc., ça justifie complètement de faire payer, d'avoir une lettre d'admission sur le même niveau de valeur, voire plus que ce qu'il avait précédemment. Mais ça demande effectivement un... un changement un peu de compétences, voire pourquoi pas de profil, et d'approche vis-à-vis des clients. Mais la plupart des cabinets nous le disent, leurs clients sont de plus en plus demandeurs. Oui,

  • Speaker #1

    ils te font remonter...

  • Speaker #0

    Ils sont de plus en plus demandeurs, effectivement, d'avoir un accompagnement au quotidien. Aujourd'hui, souvent, ils ont des questions. Je prends l'exemple d'un boulanger. Ce mois-ci, j'ai fait, ou par rapport à l'année dernière, j'ai fait plus 3%. Qu'est-ce que je donne par rapport aux autres boulangeries ? Et aux autres boulangers du secteur, est-ce que je suis plus performant ? Et puis moi, par rapport à l'inflation, au coût des matières premières, où est-ce que j'en suis ? Est-ce que je m'en suis mieux sorti que mes concurrents ? Ça, c'est des questions que leur posent leurs clients. Ils ont besoin d'avoir ces infos. Et puis, demain, on commence déjà à pouvoir commencer à travailler dessus.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais te demander. Avec Jeu DataVis, par exemple, ça sort un peu ce type d'analyse ?

  • Speaker #0

    Sur Jeu DataVis, on s'appuie encore sur des TDFC, des FEC. Donc,

  • Speaker #1

    pas en temps réel.

  • Speaker #0

    Donc on n'est pas effectivement encore en temps réel. On peut avoir effectivement ce qu'on appelle un peu des fakes provisoires, mais on n'est pas du tout sur une vision de temps réel au niveau de la facture. On n'est pas encore là-dessus. On commence à s'en rapprocher. Ça intéresse forcément les entreprises et leur cabinet, effectivement, d'avoir cet accompagnement. Je pense que la véritable révolution, ce qui va se passer pour moi, on va passer véritablement d'un expert comptable vu comme un peu un comptable auprès de ses clients à un véritable business partner, en fait.

  • Speaker #1

    Ouais, on doit y passer, tu vois, c'est ce qu'aux US, en Australie et en Angleterre, ils sont passés vraiment du bookkeeping, alors il existe toujours le bookkeeping, quand bien même ils l'externaliseraient très souvent, ils l'offshore-isent, pardon, régulièrement, mais ils sont vraiment passés à ce côté consulting, tu vois, quand tu discutes avec eux, ils ont transformé leurs offres, alors ça les a obligés à transformer leurs offres, pour ceux avec lesquels je discute aussi de temps en temps, ils ont aussi recruté des profils, alors là, ils m'avaient pas parlé d'ingénieurs, mais de business consultants, Oui. Tu vois, mais totalement sortis du cadre de l'expertise comptable classique, parfois même avec des entrepreneurs, tu sais, qui auraient pu avoir des fails ou des réussites, mais qui voudraient d'un coup rentrer dans l'entreprise, et puis du coup, qui sont devenus business consultants, business analystes. Et c'est un peu vers ça où ils sont passés dans le conseil. Mais du coup, ça veut dire que c'est assez intéressant. C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, les datas avec lesquelles on peut avoir, si je me base, mettons, sur du jeu d'atavise, en effet, c'est un peu dans le rétroviseur. Par contre, avec la facture électronique qui va arriver, je parle même pas d'IA qui va se mettre dedans, mais on va maintenant donc être 100% quasi temps réel.

  • Speaker #0

    Ah bah on va être effectivement, ouais.

  • Speaker #1

    Et avec du comparable, c'est-à-dire que tu vas être en temps réel, en fait, parce que forcément on est tous aujourd'hui quasiment en temps réel avec les bonnes apps, etc. Mais par contre, tu vas être en temps réel aussi de l'analyse sectorielle géographique avec la boulangerie de la zone géographique, elle est là sur tu pourras faire le filtre avec tel chiffre d'affaires et du coup, tu sauras où t'en es, est-ce que tu payes trop, pas assez, etc.

  • Speaker #0

    Exactement, et c'est la C'est la direction qu'on est en train de prendre. Après, il n'y a pas de baguette magique non plus. Il faut quand même être conscient que souvent on dit qu'il y a une mine d'or d'informations, c'est le nouvel Eldorado.

  • Speaker #1

    Tu me sors, j'avais celui-là, j'avais ça dans le sac. Allez, allons-y alors sur la data hors noir.

  • Speaker #0

    C'est le nouvel Eldorado. C'est pas nouveau, ça fait 15 ans, 20 ans qu'on a de la data, pour autant on n'a pas vu florir sur les 20 dernières années des solutions révolutionnaires, data, d'analyse. L'IA aujourd'hui, on parle d'IA, derrière c'est quand même des algorithmes, et les algorithmes c'est pas nouveau.

  • Speaker #1

    Donc attends, je te sors le buzzword, comme ça on rentre dans la data. Le buzzword, le deuxième buzzword du jour, ça va être Data Lake. Tu vois, on m'a demandé, quand j'ai dit que je te recevais à des amis, ils m'ont dit, pose-lui la question du Data Lake. Et quand je reçois des éditeurs, j'entends le mot Data Lake. Et j'ai l'impression que j'ouvre Internet, il y a marqué Data Lake, il y a Générative. T'es quand même extrêmement bien placé puisque là pour le coup, où en est le Data Lake de la profession ? Comment tu te positionnes dessus ? Qu'en est-il ?

  • Speaker #0

    Effectivement, en ce moment le mot Data Lake c'est un peu la tarte à la crème du moment, tout le monde parle de Data Lake. Bon, c'est pas non plus nouveau.

  • Speaker #1

    Non mais c'est ça.

  • Speaker #0

    Data Lake, les bases de données, les Data Warehouse. Moi quand j'ai commencé ma carrière il y a 20 ans, pour le coup chez Cégide, on parlait déjà de Data Warehouse. Donc c'est pas nouveau. Après voilà, ce qui change un peu, c'est qu'aujourd'hui on a cette capacité à agréger et intégrer beaucoup plus de données. Et puis effectivement, il y a l'émergence un peu de l'IA. En tout cas, ce n'est pas nouveau, mais les usages qu'on peut en faire et la simplicité d'utilisation, ça évolue beaucoup. Donc c'est vrai que ces données-là, on va pouvoir les utiliser beaucoup plus facilement. Il y a beaucoup d'éditeurs ou d'initiatives, on voit, qui parlent de Data Lake. Nous, chez ECMA, on a aussi parlé de DataLac.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je me permets... Et puis, encore une fois, je te jure, c'est vraiment la question qui m'est revenue.

  • Speaker #0

    On a aujourd'hui, forcément, on a accès à énormément de données. Et on a effectivement, aujourd'hui, une base de données qui nous permet notamment de faire des analyses qu'on distribue à travers l'ordre. Donc à travers l'Ordre et à travers Secro, au travers d'Image PME, et donc ça fournit des indicateurs un peu sectoriels basés sur la TVA, notamment l'évolution du chiffre d'affaires ou une fois par an sur le SIG de la TDFC. Et on exploite aussi la donnée, alors pas les TDFC, mais en tout cas de jeux d'éclairs, mais on exploite la donnée dans jeux d'atavises. Il y a de plus en plus de données aussi qui sont disponibles en open data. Donc en tout cas, ce qu'on souhaite faire, en tout cas effectivement, ce fameux DataLeg, c'est d'essayer d'être, enfin, Eichmann, on essaie d'être un petit peu garant. Effectivement, on parle souvent d'indépendance numérique de la profession. Ce terme, je le trouve un petit peu galvaudé. Globalement, en tout cas. Moi, je trouve que la profession, elle doit être libre dans ses choix. Et nous, c'est ce qu'on essaye de faire un petit peu avec ECMA. C'est qu'aujourd'hui, il y a plein d'éditeurs qui proposent des solutions. Nous, on propose des solutions sur certains secteurs d'activité où il n'y a personne, ou sinon, on souhaite un petit peu qu'il y ait une concurrence qui se mette en place. Et derrière, le professionnel, l'expert comptable, Moi je trouve qu'il doit être libre de ses choix et nous on essaye de faire en sorte qu'il puisse avoir la liberté de choisir. Globalement c'est un peu ça, sans forcément pousser une solution plus qu'une autre. Donc nous au niveau de la data, de par notre positionnement, notre rôle, on est un peu garant des datas de la profession. Et l'idée, c'est qu'on a déjà des données existantes, un certain nombre de données qu'on exploite dans différents endroits, et on veut essayer d'agréger plus de données en s'appuyant sur les éditeurs, parce que de toute manière, on vit aujourd'hui dans un écosystème où on doit travailler, et pour moi c'est absolument nécessaire et indispensable de travailler avec les éditeurs qui détiennent effectivement cette donnée, pour effectivement construire... la plus grosse base de données, en tout cas une grosse base de données qui soit suffisante pour pouvoir faire des statistiques qui soient pertinentes. Parce que quand on est... Je reviendrai là-dessus. Et que derrière, on puisse construire effectivement des indicateurs qui seront mis à disposition des experts comptables, des éditeurs qui partagent leurs données. et puis qu'on pourra utiliser aussi éventuellement dans les solutions d'ECMA à travers Jeu DataVis. Et cette construction de base de données, je parlais tout à l'heure de l'état critique, faire une évolution du chiffre d'affaires du secteur à boulangerie en France, il faut un certain nombre de données et on est capable de le donner. Mais après, plus on descend dans un niveau granulaire fin, Si on part de par exemple 100 000 déclarations de TVA, si on va au niveau de la creuse sur la communauté commune Intel, si on n'a plus que 20 boulangeries, c'est plus représentatif et donc on ne peut plus sortir l'information. donc c'est pour ça que moi je suis persuadé qu'il faut qu'il y ait un agrégateur de données et ECMA globalement on est neutre par rapport à ça pour que ça puisse servir la profession les éditeurs également parce que globalement eux ils ont eu, je pense qu'il y a un vrai intérêt pour eux à proposer effectivement des tableaux de bord améliorés, des outils d'analyse auprès de leurs clients et je dirais voilà qui mieux qu'ECMA peut construire effectivement ce fameux Data Lake. Ok,

  • Speaker #1

    donc selon toi, ce serait... Parce qu'en fait, j'entends tellement de Data Lake en ce moment qui sortent que je me dis, si chacun crée son Data Lake qui en plus, à chaque fois, on me dit, non mais ça c'est surdivisé par cabinet pour être sûr et puis si les cabinets nous demandent, peut-être qu'on ouvrira un peu, etc. Donc en fait, je me retrouve avec plein de petits barrages dans ma tête, si je reprends l'image d'un lac, voilà, comme ça, un lac de données. Hop, hop, hop, avec plein de petits barrages. Du coup, au final, chaque cabinet aura accès, mais pas vraiment à toutes les infos. Si je résume bien, si je comprends bien, vous, vous êtes... au début de la base. Et donc, ce serait peut-être faire un deal avec les différents éditeurs de La Place avec qui tu discutes régulièrement et leur dire, OK, on a le gros lac qui est là. et servez-vous dedans pour que ça ruisselle dans vos outils et que ce soit plus intelligent pour les cabinets derrière qui puissent y mettre l'ABI, donc la Business Intelligence pour moi c'est vraiment ça, c'est y mettre l'intelligence dessus de comment ça va s'analyser pour vous vos clients de la Creuse, de l'Hérault, de l'Occitanie au sens large c'est ça en fait si je comprends bien.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est cette fameuse taille critique et puis le niveau minimum de données dont on a besoin pour que effectivement la... l'analyse qu'on va sortir soit pertinente. Si tu segmentes tout et du coup chacun son propre petit data lake, déjà c'est sur ton portefeuille à toi, donc bon, il est plus ou moins gros, donc il est plus ou moins intéressant, mais tu n'auras jamais une vision large et exhaustive. Et puis après, plus tu descends et tu veux un niveau d'analyse fin, plus tu vas être confronté à un manque d'informations et tu ne seras pas en mesure de fournir l'analyse pertinente. C'est-à-dire... Si on reste au niveau des grandes régions, ça ira, mais dès qu'on va commencer à descendre sur des communes en région qui sont un peu petites, sur des secteurs d'activité bien définis, si on n'a pas une base de données au départ qui est suffisante, c'est impossible de sortir une analyse.

  • Speaker #1

    Justement, je rebondis sur la data qui est l'or noir dont on dit que les experts comptables sont au cœur de tout ça. On l'a compris du coup si c'est pas... construit autour d'un data lake qui fait que la base de données est vraiment importante alors noir au final il en reste pas grand chose mais concrètement toi est-ce que tu vois des missions ou plutôt quelles sont les missions que tu vois une fois que le cabinet il a accès à ces données grosse donnée du Data Lake, quelle mission il peut faire aujourd'hui dans le cab ?

  • Speaker #0

    Alors, avec les données, il va pouvoir faire un certain nombre de missions. Ce qui va vraiment, avec ces données et ces données en temps réel, pour moi, ce qui va vraiment changer, c'est qu'on va passer d'une vision un peu rétroviseur à une vision prospective. Aujourd'hui, il y a des outils qui existent sur le marché qui sont très bien et qui proposent, lors de la remise du bilan par exemple, de proposer une analyse au chef d'entreprise. Ça se base sur les données qu'on a à disposition aujourd'hui et ça fonctionne depuis pas mal d'années. Après, le chef d'entreprise lui dit, écoutez, vous avez fait plus 3% cette année en termes de chiffre d'affaires, le secteur a fait plus 5%.

  • Speaker #1

    c'est comme un bulletin de classe merci c'était il y a 5 mois ou il y a 4 mois vous avez sous-performé, mieux performé vous allez payer tant d'impôts,

  • Speaker #0

    terminez bonsoir donc c'est bien mais je parlais tout à l'heure du business partner c'est vraiment pas un positionnement de business partner vis-à-vis du chef d'entreprise c'est à dire que lui il sera battu pendant un an On fait le solde des comptes à la fin et on lui dit, écoutez, vous avez été performant, sous-performant, l'année prochaine, il faudra peut-être travailler plus sur, il faut peut-être un petit peu maximiser vos ventes, réduire un peu vos achats ou autre. Ok, mais c'est déjà bien, mais c'est insuffisant. Je pense que c'est véritablement insuffisant. Donc là, avec ces données en réel, ce qu'on va vraiment pouvoir poser, c'est ce que je disais tout à l'heure en termes de mission, c'est que par exemple, tous les mois, il va pouvoir se faire un petit peu en vision avec ses clients en disant, oui, regardez, déjà par rapport à l'année dernière, vous êtes un peu plus performant, moins performant. et puis par rapport à ce qui se pratique au niveau de sociétés comparables là vous avez ce mois-ci vous avez bien performé, vous pouvez m'expliquer parce que regardez les autres a priori ils ont plutôt vécu un mois de février difficile moi j'ai fait ça etc et là on est beaucoup plus dans un accompagnement du chef d'entreprise au quotidien, ça change véritablement la donne

  • Speaker #1

    En fait quand je t'écoute là depuis tout à l'heure je me dis t'as la facture électronique qui va bouleverser les choses et où en fait l'État va venir se connecter directement à l'une des missions principales de l'expert comptable, qui est la déclaration de TBA. Qu'on le dise, ça colle avec la tenue, ça reste l'une des raisons principales. Ce qui fait qu'il peut arriver que dans la perception du client final, du client entrepreneur, eh bien... Je l'ai déjà entendu, l'expert comptable, le comptable peut être perçu comme un percepteur du coup, où le client ce serait plutôt l'état que l'entrepreneur. Et en fait tout ce qu'on est en train de dire là, la mise en place de la facture électronique, la mise en place de la récolte de données et l'analyse de ces données de façon quasi proactive, fait qu'en fait ça permet, c'est une formidable occasion, de remettre la barre sur le T et le point sur le I pour dire c'est vous mon client. vous, entreprise, vous, organisation, je vais vous accompagner dans cette digitalisation pour que je vous apporte toujours plus de valeur. Oubliez votre sujet de TVA et de mise à jour de la comptabilité. Ça, la techno le fait, mais je suis là pour vous parce que c'est vous mon client. C'est presque ça, non ? Ça vient de...

  • Speaker #0

    Non, mais exactement. Après, il ne faut pas oublier quand même que l'expert comptable aura toujours ce mission de collecteur un peu d'impôts.

  • Speaker #1

    Oui, ça reste un tiers de confiance qui fait ça.

  • Speaker #0

    Pour l'État, mais en tout cas, vis-à-vis de ses clients, ce ne sera plus j'ai besoin de collecter pour faire la clôture de vos comptes parce que je dois envoyer la déclaration de TVA ou les laisses fiscales à telle date, filez-moi vos pièces ça, ce ne sera plus un sujet. Parce que les pièces, de toute façon, il les aura au fur et à mesure. Et de toute manière, il faudra qu'il les récupère et qu'il les collecte tous les jours.

  • Speaker #1

    C'est l'occasion de changer de discours.

  • Speaker #0

    Effectivement, c'est vraiment l'occasion de changer de discours. Mais plutôt de lui dire, on va se faire un petit point mensuel. Comme ça, on verra où vous en êtes de votre activité. Moi, je vais pouvoir vous fournir de manière assez simple des analyses comparatives sur la base des données que j'ai récoltées et sur cette base de données qui me permet de comparer votre activité avec des sociétés comparables. Et ça c'est vraiment un changement de discours et un changement de positionnement de l'expert comptable. Apprendre maintenant. Exactement.

  • Speaker #1

    Apprendre vraiment maintenant. C'est ça aussi qui est exceptionnel dans la profession, c'est de pouvoir voir les choses arriver et le faire maintenant, quand bien même on serait en fin de période fiscale, je pense, au moment de la diffusion. Mais voilà, ça se fait maintenant et ce n'est pas en attendant le pied du mur. D'ailleurs, est-ce que tu as vu, suite au report, est-ce que tu as essayé de quoi ? Un peu le retour dans les cabinets, toi ? Ça a continué d'être intéressé ? Ça a relâché le pied sur tout ça ?

  • Speaker #0

    Alors on a eu, parce que le report a été arrivé en juillet de l'année dernière, donc ça avait été annoncé juste avant l'été par l'administration fiscale. On a senti un peu, enfin nous on l'a vu au congrès, on a senti qu'il y avait un petit peu moins d'engouement que l'année d'avant. On l'a vu sur notre stand. On va dire que sur la dernière partie de l'année 2023, ça a un petit peu posé son stylo. Mais là ce qu'on ressent, c'est que ça y est, ça repart. ça repart, puisque je pense que les experts comptables sont vraiment sensibles au fait que on a gagné deux ans. Donc pour certains, c'est plutôt une bonne nouvelle, parce qu'ils n'étaient pas forcément prêts. Profitons de ces deux ans pour mettre en place, en fait, cette réforme. Prenons le temps, parce que... Deux ans, ça passe quand même assez vite quand on enlève les deux périodes fiscales. Et c'est quand même complexe. Et je pense qu'à force qu'on rabâche, qu'il faut s'y mettre, regarder, faites vos cartos, mettez en place vos plans d'action, rencontrez vos clients, formez vos collaborateurs, ils se rendent compte que ce n'est pas un sujet qui va pouvoir être payé en trois mois. Ce n'est pas possible. Donc là, ça repart bien. C'est rassurant, la dernière enquête qu'on a faite. on publiera à mon avis les résultats très prochainement, montre qu'il y a de plus en plus d'experts comptables quand on parle à leurs clients qu'on met en place un plan d'action et les entreprises, les entreprises pareilles. Aujourd'hui, dans l'enquête, il y a trois quarts des entreprises qui se disent avoir été informées de cette réforme de la facturation électronique. Ça, c'est quand même super encourageant. Trois quarts des entreprises. Donc ça ne veut pas dire qu'ils ont mis en place quelque chose, mais déjà ils ont entendu parler. Donc ça c'est top. Et ça, ça a pas mal progressé en un an. Donc en fait, le sujet se poursuit bien. Et voilà, on peut quand même raisonnablement espérer que... ça va pas se faire en tout cas sur les 3 ou 6 derniers mois dans la douleur ça y est c'est acquis comme qui était quand même à mon avis assez prévu en 2024 nous on s'attendait quand même à un gros raz-de-marée là sur les mois qu'on vit en ce moment bon

  • Speaker #1

    bah voilà c'est des mois en plus positifs que du positif autour de tout ça ça nous emmène nous un peu sur EICMA les 5 prochaines années avec tous les changements c'est quoi un peu la strade qu'est-ce que vous voyez ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que toi tu vois et qu'est-ce que vous voyez, Cheikh Ma ?

  • Speaker #1

    Alors chez ECMA, on va dire qu'on a deux grands axes. C'est ce sujet de la facturation électronique, évidemment. Et nous, on travaille énormément là aujourd'hui. Donc nous, on va se positionner, on va proposer une plateforme de dématérialisation partenaire. Donc je rassure aussi les auditeurs. Enfin, j'ai commencé déjà à en parler puisqu'on n'apparaît pas encore sur la liste d'impôt.gouv. Parce qu'on n'avait pas encore déposé notre dossier, parce qu'on n'était pas encore certifié ISO 27001, donc ce qui s'est fait, on a déposé notre dossier le 29 février, donc courant mars, on devrait apparaître sur cette fameuse liste.

  • Speaker #0

    Donc d'ici la diffusion, tu devrais être sur la liste. On ira checker, voilà. Si vous écoutez et que ce n'est pas encore sur la liste, vous pouvez nous envoyer un message, enfin t'envoyer un message à toi, je mettrai ton profil en commentaire.

  • Speaker #1

    Exactement, ouais. Donc on a beaucoup travaillé là-dessus et puis on a surtout mis en œuvre cette démarche ISO 27001 qui permet vraiment de sécuriser les systèmes d'information et les actifs. Et ça, une fois qu'on a certifié tout ECMA, donc ce n'est pas juste Jeu Facture, on a certifié toutes nos plateformes, etc. On a mis en place des mesures assez draconiennes en matière de sécurité. On doit de toute manière ça à la profession. Donc ça c'est quelque chose déjà qui va nous occuper maintenant sur... Une fois qu'on est certifié ISO, on est réaudité sur un gros audit tous les trois ans. Donc ça demande d'être dans un processus d'amélioration continue en matière de sécurité. Donc ça c'est un axe qui est pour nous important, la sécurisation. Et on le voit, quand on parle de cyber aujourd'hui, on sait très bien que le sujet c'est pas... Est-ce qu'on va être attaqué ? Mais quand est-ce qu'on va être attaqué ? Donc plus on peut mettre en place de barrières, mieux c'est. Après ça ne veut pas dire qu'on ne sera pas attaqué, mais en tout cas...

  • Speaker #0

    Oui, mais au moins tu protèges, c'est un vrai sujet.

  • Speaker #1

    On essaye de protéger au maximum. Sur la facturation électronique en tout cas, nous on veut vraiment travailler pour être intégrés au maximum dans l'écosystème des experts comptables. Donc là on essaye de travailler avec l'ensemble des éditeurs pour s'interconnecter, pour que l'expert comptable ait la meilleure expérience client possible. Et puis voilà, on fait évoluer aussi notre plateforme, on aura une nouvelle version normalement qui devrait arriver au congrès. On a beaucoup travaillé sur l'UX pour que ce soit plus simple. Enfin aujourd'hui, moi le premier, j'ai envie d'avoir des outils que je comprenne tout de suite. J'arrive sur l'écran, je sais où il faut aller, je ne me pose pas de questions. Donc ça pour moi c'est vraiment indispensable. L'autre sujet bien entendu, c'est la data. Donc avec ce fameux Data Lake, je pense qu'au congrès, on sera en mesure aussi déjà de proposer des innovations par rapport à ce qui avait été annoncé l'année dernière. Et donc sur cette data aussi, on va travailler avec notre solution Jeu Data Viz pour encore améliorer, étendre l'étendue des... des données qui sont disponibles dans la plateforme et proposer davantage de valeur à nos clients. Donc cet axe data, c'est aussi un élément qui est important. Donc j'irais, s'il fallait résumer, le combo gagnant, c'est la sécurité, la facturation électronique et puis la data.

  • Speaker #0

    C'est un peu nos trois gros sujets sur les cinq prochaines années.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est nos trois gros sujets. Et moi, je rêverais, mais aujourd'hui, avec moi, on n'est quand même qu'une petite entité. Enfin, on est 30 personnes, comparé à certains éditeurs. On est petit.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est qu'en face de toi, tu as des mastodontes. Et toi, tu es au milieu avec 30 personnes.

  • Speaker #1

    Exactement. Et moi, j'aimerais davantage encore accompagner les cabinets. Je sais que les cabinets, on ne leur apprend pas forcément à vendre des missions, à se positionner sur du conseil. Ce n'est pas simple. C'est compliqué. On ne s'improvise pas consultant du jour au lendemain. Et moi, j'aimerais bien qu'on arrive à davantage les accompagner sur ces domaines-là pour qu'à la fois sur nos solutions, mais pourquoi pas sur d'autres, ils puissent davantage se positionner vis-à-vis de leurs clients. Et ça, c'est quelque chose sur lequel j'aimerais bien travailler. Après, est-ce qu'on en aura les moyens, la capacité ou autre ? On verra, mais en tout cas, ça fait vraiment partie de notre ADN de l'IA. Ok, on leur propose des solutions, c'est très bien, mais il faut qu'on les aide à embarquer les clients pour leur proposer davantage de valeur.

  • Speaker #0

    Oui, c'est qu'il faut sortir des outils. et aller un peu plus sur du mindset, sur de l'état d'esprit, sur comment tu changes, comment tu transformes, comment tu fais du service, comment tu passes de la prof libre, profession libérale pure et dure, à l'entreprise de service, quasi multi-service, parce que le business model, dans tous les échanges qu'on a dans le podcast à chaque fois, c'est qu'il y a des autres briques, beaucoup d'autres briques, qui viennent petit à petit se rajouter sur la base de données, sur la base d'autres outils potentiellement, mais assez intéressant. C'est vrai que c'est dans... dans tes objectifs, c'est très axé outils, mais en même temps c'est normal dans ta position, mais alors qu'en fait c'est un peu la différence entre hard skills et soft skills d'une certaine manière et aujourd'hui on sait que les hard skills ça s'apprend et les soft skills c'est ce qui est important dans le recrutement.

  • Speaker #1

    Après ça c'est aussi un peu le rôle de l'ordre et donc ils ont notamment en tout cas sur l'évolution des compétences ils ont le plan de 2030 qui doit permettre de faire évoluer les cabinets de bien cartographier effectivement les... les compétences qu'ils ont aujourd'hui, les compétences dont ils auront besoin de demain et comment ils vont réussir à y arriver. Mais on voit bien que voilà, moi de toute façon je me suis toujours dit, un cabinet, dans la majorité des cas, 4 ans à 90% des cabinets, c'est en fait des petites entreprises, c'est des bottes de 10 personnes. et en fait quand on est une société de 10 personnes on est très focalisé sur son coeur de métier sur son business mais généralement on manque de temps et c'est pas simple c'est pas simple d'évoluer, on est pas une grosse structure qui peut se payer les services de grosse botte de conseil et autres et donc moi je trouve que ça fait aussi partie de notre ADN de réussir à accompagner finalement ces petites TPE que sont les cabinets sur ces sujets là sur lesquels ils n'ont pas vraiment de formation de base et sur lesquels parfois ils peuvent être un peu démunis donc peut-être que dans quelques années on sera peut-être en mesure de proposer ce genre de service Attends,

  • Speaker #0

    il faut qu'on s'en reparle, on va faire un partenariat c'est les choses qu'on sait faire chez Booster On sait faire ça chez Booster Digital, on va t'aider, on va t'aider. Allez hop, le temps file, on arrive sur les dernières questions du coup. Comment, tu vois, s'il y avait une ressource un peu à partager, pas un peu, s'il y avait tout simplement une ressource à partager, qu'est-ce qu'on pourrait partager pour justement mieux comprendre ces nouveaux business models, mieux comprendre la data, mieux comprendre la facture électronique, mieux comprendre ce que tu veux, mais que toi tu as vu, qui t'a semblé intéressant de partager ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas une question simple, je trouve.

  • Speaker #0

    Oui, je sais, surtout que je ne vous envoie jamais les questions en avance. Peut-être que là, je l'enverrai quand même.

  • Speaker #1

    Une ressource à partager ? Honnêtement, je vais faire la promotion de l'Ordre.

  • Speaker #0

    Il y a des choses qui sont bien faites, on peut les partager.

  • Speaker #1

    Sur le site de l'Ordre, il y a énormément de choses. Ce n'est pas forcément toujours évident de s'y retrouver. Mais en tout cas, en termes de nouvelles missions, et de nouvelles missions... Autour de la facturation électronique, il y a déjà des modèles de l'aide de mission et puis on parlait tout à l'heure effectivement de l'approche client. Il y a des fiches métiers pour indiquer par secteur d'activité quels... quelle est l'approche à avoir vis-à-vis de ses clients et leur expliquer comment ils vont être impactés. Donc ça, c'est vraiment quelque chose que je mettrais en avant. Et il va y avoir un deuxième niveau de mise en œuvre de la facturation électronique avec à nouveau un kit mission, des modèles de cartographie, etc. Donc moi, j'engage vraiment... les experts comptables à aller sur le site privé de l'Ordre, dans la partie IFAC Experts, pour récupérer ces éléments, parce que franchement, c'est des outils qui sont ultra pratico-pratiques, comme on dit souvent. C'est du concret,

  • Speaker #0

    c'est bien fait.

  • Speaker #1

    C'est du concret, c'est bien fait, et ça permet vraiment de gagner du temps pour accélérer sur la mise en œuvre de la facturation électronique.

  • Speaker #0

    Magnifique, merci beaucoup pour cette ressource j'allais dire on la mettra en description mais non puisque du coup c'est le site fermé des experts comptables donc on ne pourra pas la mettre en ressource mais vous saurez si vous écoutez ou la retrouver Est-ce que tu veux rajouter quelque chose ? Est-ce qu'on a loupé quelque chose, une info clé ?

  • Speaker #1

    il me semble pas qu'on ait loupé d'info clé en tout cas moi je suis super heureux d'avoir fait ce podcast avec toi c'est la première fois que je me prête à l'exercice et je trouve ça génial bah merci ça fait plaisir bah écoute j'espère qu'on va en faire beaucoup plus bah

  • Speaker #0

    je pense qu'on fera je pense qu'on fera une saison 2 tu vois là le fait d'avoir ouvert aux éditeurs je suis preneur de vos retours mais tu vois on l'a dit ce qui s'est passé hier avec euh Donc le rapprochement de Regat et Conto, ce qui va se passer... ...très certainement dans les prochains mois sur d'autres rapprochements parce que c'est naturel, tu vois, de... qu'il y ait cette concentration au niveau des éditeurs, c'est déjà parce que tellement capitalistique pour suivre l'innovation, pour après faire le bon service, payer le marketing, etc., que ça me semble important dans ce podcast d'avoir un suivi au niveau des éditeurs, au niveau de la profession, s'assurer que tout le monde fonctionne bien ensemble, aussi faire découvrir des nouvelles solutions. Donc il y aura certainement une suite à ce podcast, nul doute, sur la saison 2025.

  • Speaker #1

    Eh bien génial avec toi.

  • Speaker #0

    Tu seras bienvenu.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Benjamin et si vous êtes toujours avec nous jusque maintenant c'est que l'épisode vous a plu et donc déjà merci et vous connaissez la musique mettez 5 étoiles sur la plateforme de votre coeur surtout Benjamin si on veut te contacter je t'ai pas demandé où est-ce qu'on te retrouve ?

  • Speaker #1

    On peut me retrouver sur LinkedIn et puis Et puis sur plein d'événements de la profession, je suis assez présent sur les événements de la profession. Pour moi c'est essentiel de garder le contact avec les cabinets. Et puis moi ça m'enrichit énormément de rencontrer des cabinets, c'est ce qui me motive aussi au quotidien.

  • Speaker #0

    Impec, donc on peut te retrouver dans les différents événements et on mettra le lien de ton LinkedIn dans la description. Je reprends du coup ma fin. Et ouais, parce que si vous êtes toujours là, même après ça, c'est vraiment l'occasion. Vous prenez le téléphone dans la main, vous allez sur votre application, vous mettez 5 étoiles, bon sang, et vous la partagez à des confrères, parce que plus on sera nombreux à écouter ce podcast, plus j'espère on sera nombreux à faire évoluer les cabinets. Et donc, c'est important quand on voit tout ce qui se passe. Je vous dis merci et à très bientôt pour un nouvel épisode. Ciao, ciao !

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Description

Aujourd'hui, Alexis Slama reçoit Benjamin Royoux au micro de l'Accounting Business Club 🎙️


Dans ce nouvel épisode de l'Accounting Business Club, nous accueillons notre invité, Benjamin Royoux, directeur d'ECMA, avec qui nous explorons les défis et opportunités présentés par la digitalisation, la sécurité des données et la valorisation de la data à travers les Data Lakes.


Au programme :

  • L'importance de la facturation électronique et comment ECMA accompagne les experts-comptables dans cette transition.

  • La sécurité des données : une priorité absolue dans un monde digitalisé.

  • L'exploitation des Data Lakes : comment l'utilisation stratégique de données peut transformer la prise de décision pour les cabinets comptables.

  • Le rôle de l'expert-comptable dans l'ère digitale : évoluant de prestataire de services à partenaire stratégique.

  • L'adaptation et l'évolution des compétences : rester compétitif dans un paysage en constante mutation.


Que vous soyez experts-comptables, entrepreneurs, ou tout simplement passionnés par l'impact de la digitalisation sur les services professionnels, cet épisode offre des perspectives et des conseils pratiques pour comprendre cette ère de changement.


Chapitres :

00:02:43: Présentation de Benjamin et son parcours

00:13:14: Les services proposés aux clients en termes de digitalisation et de gestion fiscale.

00:16:56: Conseils pour les experts-comptables sur la communication et l'adaptation aux différents types de clients.

00:24:54: Exemples de nouvelles missions potentielles pour les cabinets, y compris la formation et le conseil.

00:38:41: Discussion sur l'exploitation des données et l'importance de la Business Intelligence pour les cabinets.

00:47:39: Nouveaux discours et missions possibles basés sur l'analyse des données pour les clients des cabinets.

00:54:12: Évolution des compétences et des services des cabinets


Ressources :

Le linkedin de Benjamin Royoux

Conseil national de l'ordre des experts-comptables


Si cet épisode vous a plu, laissez 5 ⭐️⭐️⭐️⭐️ sur votre plateforme préférée et partager l'épisode au plus grand nombre !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Sur la facturation électronique en tout cas, nous on veut vraiment travailler pour être intégrés au maximum dans l'écosystème des experts comptables. On travaille avec l'ensemble des éditeurs pour s'interconnecter, pour que l'expert comptable ait la meilleure éclatance client possible.

  • Speaker #1

    Si toi aussi tu penses que l'expert comptable est un facteur clé de succès pour les entrepreneurs, alors tu es au bon endroit. Bienvenue dans l'Accounting Business Club, le podcast dédié à l'écosystème comptable au sens large. Dans chaque épisode, vous retrouverez des parcours inspirants d'experts comptables, d'entrepreneurs, d'éditeurs. Le tout, c'est qu'à chaque fois, vous puissiez retrouver des actions concrètes. pour vos entreprises. Parce que c'est comme ça qu'on est chez Booster Digital. Je m'appelle Alexis Lama et j'ai fondé l'agence Booster Digital il y a 5 ans. Notre rôle, il est de vous permettre de développer vos entreprises sereinement. Avant de vous laisser pour écouter cet épisode, je vous invite, comme tout le monde, à mettre un 5 étoiles sur la plateforme de votre cœur si ça vous a plu et surtout partagez-le au plus grand nombre. Parce que plus on sera nombreux à faire évoluer nos entreprises, plus on sera heureux au quotidien. Je vous souhaite une très bonne écoute et je vous dis très vite. Salut à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de la Quinting Business Club, le podcast dédié aux experts comptables et à l'écosystème. Tiens, allez hop, on ouvre. De toute façon, vous le savez puisque vous venez d'entendre la bande-annonce. Aujourd'hui, un épisode comme d'habitude exceptionnel. Pourquoi ? Pourquoi ? Et oui parce qu'on reçoit Benjamin Roybou qui est directeur général d'ECMA et donc on va continuer de parler de digitalisation auprès des experts comptables avec quelqu'un qui du coup connaît extrêmement bien là encore la profession et qui ce qui m'intéresse énormément dans ce qu'on va voir aujourd'hui à une vision globale, fini le parisianisme, fini la start-up nation, je veux vraiment qu'on discute ensemble à la fois de digitalisation et encore parce que c'est un peu le trend de ce que je veux avoir avec les éditeurs aujourd'hui, c'est qu'est-ce qu'on peut faire pour que les gens puissent se faire un peu plus de digitalisation. Ça va changer en matière de business model, comment les éditeurs vont pouvoir entendre des petites choses qui vont faire se dire Ah ok, à la fin de cet épisode, il peut se passer ça demain, je dois me préparer, je dois préparer mes équipes, je peux me réorienter vers ça, etc. Donc voilà pourquoi je suis ravi de te recevoir aujourd'hui Benjamin, merci d'avoir accepté l'invitation. Et puis voilà, j'ai envie de dire c'est parti, on est ensemble pour une petite heure, let's go ?

  • Speaker #0

    Let's go, merci beaucoup Alexis de m'accueillir, je suis très heureux d'être là.

  • Speaker #1

    Bah écoute allons-y Allez c'est parti Benjamin je te passe la parole du coup directement un peu pour te présenter histoire que les auditeurs comme on dit en sachent un peu plus et avoir un peu de contexte en fait qu'est-ce qui fait que t'es arrivé aujourd'hui directeur général de ECMA et que tu connais extrêmement bien la profession

  • Speaker #0

    Alors, moi je m'appelle effectivement Benjamin Royou, je suis le directeur d'ECMA depuis le mois de juillet 2023. Initialement, j'étais directeur marketing toujours d'ECMA, donc ça fait à peu près 4 ans que j'ai rejoint cette belle association. ECMA, tout le monde ne connaît pas forcément encore le nom, même si on a beaucoup communiqué sur ce nouveau nom. ECMA c'est la filiale digitale qui a été créée à l'initiative de l'Ordre des experts comptables. Donc on est là pour accompagner la profession des experts comptables. On travaille essentiellement et uniquement pour la profession des experts comptables, pour les accompagner dans la digitalisation. Et on sait qu'aujourd'hui, c'est le nerf de la guerre, puisque derrière ces experts comptables, ces 20 000 experts comptables, on a 3 millions d'entreprises qui sont accompagnées au quotidien par cette profession. Et la question de la digitalisation, forcément, c'est plus simple pour une grande entreprise. Pour une petite entreprise, une TPE, qui représente l'essentiel des clients, des experts, c'est pas inné, c'est compliqué pour eux et ils ont besoin d'experts comme l'expert comptable pour les accompagner c'est d'autant plus important pour moi de t'avoir aujourd'hui puisque,

  • Speaker #1

    alors on enregistre comme ça on donne tout dès le départ et on enregistre le 8 mars le 7 mars a été annoncé le rapprochement entre Regat et Conto qui je pense est C'est une espèce de petite bombe dans la profession mine de rien, ça envoie un gros message sur beaucoup de choses et ça formalise un peu tout ce qui est en train de se passer d'un côté avec Penny Lane, d'un côté avec Visma, d'un côté avec... Il y a tout le monde qui est vraiment en train de bouger et ce qui est important de t'avoir et dans ce que tu vas pouvoir nous partager aujourd'hui c'est qu'il y a une crainte que j'entends souvent de la part des professionnels qui est quelle est notre indépendance, où on en est, on est dépendant à tous les niveaux, tant au niveau de la technologie qu'au niveau des honoraires, des tarifications. Et donc voilà... Vraiment qu'on ait bien compris qu'en fait ECMA, si je comprends bien même moi, ça dépend de l'ordre.

  • Speaker #0

    Tout à fait. ECMA, c'est une filiale de l'ordre. Donc nous, on est finalement détenus par la profession. Donc on se présente souvent un peu comme l'éditeur de la profession. On a effectivement cet avantage d'avoir un petit peu de recul par rapport à, comme tu disais, tout ce qui peut se passer au niveau du marché pour porter un petit peu cette vision globale et ne pas être pris directement dans des rapprochements ou autres. Et je pense, enfin moi je suis convaincu qu'effectivement dans les prochaines années, et notamment par rapport à la facture électronique, il va y avoir encore beaucoup de changements, beaucoup de rapprochements, puisque quand on voit le nombre d'acteurs aujourd'hui, enfin clairement on est sur un marché effectivement porteur, mais qui ne permettra pas qu'il y ait 100 acteurs qu'en vivent, ça c'est évident.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que hier aussi, outre ce rapprochement dont je viens de parler, il y avait la... Je ne sais pas si ça s'appelle la grande journée de la facture électronique.

  • Speaker #0

    La journée de la facture électronique.

  • Speaker #1

    La journée pour l'instant n'est pas encore grande, mais je suis sûr que la prochaine édition ce sera la grande journée. Donc la facture électronique était le thème du congrès de l'an dernier, ça a été décalé, etc. Vous êtes quand même au cœur de l'histoire. Et ce que tu me disais avant en préparation, c'est que cette fois il y a encore plus de monde qui était là, présent, encore plus de personnes qui tenaient le stand. Donc ça permet d'ouvrir peut-être directement le sujet de la facture électronique. Qu'est-ce qui se passe et on en est où d'une certaine manière ?

  • Speaker #0

    Alors c'était effectivement, je trouve que cette journée hier, la journée de la facture électronique organisée par la FNFE, donc il y avait tous les acteurs, principaux acteurs du sujet qui étaient présents, on avait même la DGFIP et la IFE qui étaient présents. Enfin nous c'est la troisième année qu'on y participe, donc je crois que c'est d'ailleurs sa troisième année en fait à cette journée de la facture électronique. Il y a trois ans on était présents, on avait un petit stand et... Il y avait un certain nombre d'acteurs, mais il n'y en avait pas 50. L'année dernière, on s'est rendu compte que ça avait pas mal grossi. Cette année, au Palais Brogniard, ça se joue au Palais Brogniard, place de la Bourse à Paris, les acteurs étaient répartis sur deux étages. Et il y a énormément d'acteurs, alors ça s'adresse plutôt, on va dire, même si des experts comptables étaient présents, ça s'adresse plutôt à des entreprises. Il y a beaucoup d'acteurs honnêtement que je ne connaissais pas, il y a une multiplication effectivement des acteurs. Et on voit, il y a des éditeurs classiques de la profession, mais on retrouve aussi des banques, on retrouve des boîtes de conseil, il y a PwC, Accenture, il y a de plus en plus d'acteurs qui sont présents. Et effectivement, c'est à l'image de ce qu'on voit aussi, de ce qui a été publié par la DGFIP sur impôts.gouv, le nombre d'entreprises qui ont déposé leur dossier. Donc, c'est à actualiser tous les 15 jours.

  • Speaker #1

    Tous les 15 jours, la liste des gens qui déposent le dossier...

  • Speaker #0

    Est actualisée, oui. Ok,

  • Speaker #1

    je savais pas.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Donc, aujourd'hui, il y en a 54. Bon, il y a un certain nombre d'experts qui prédisent qu'on va arriver vers 80-100.

  • Speaker #1

    D'accord, donc 85 acteurs qui vont se positionner en tant que PDP.

  • Speaker #0

    Exactement, en tout cas qui ont déposé leur dossier. Alors après évidemment, entre le dépôt du dossier et puis véritablement la certification, voilà, il y a un pas quand même, il y a clairement un pas. Et puis voilà, comme tu le disais, on voit qu'il y a de plus en plus d'acteurs qui avaient misé sur cette réforme de la facturation électronique. Il faut savoir qu'effectivement, pour être PDP, c'est des investissements de plusieurs millions. Il faut quand même avoir l'air insolide. Et ceux qui avaient misé en se disant ça démarre en juillet 2024 deux ans et demi de report, il faut pouvoir l'absorber. Et effectivement, c'est là qu'on se rend compte qu'il y a eu des rachats. Tu parlais tout à l'heure de Regat et Conto. Il y aura sans doute d'autres rapprochements, d'autres fusions. C'est nécessaire et ça se produira sans doute de cette manière-là aussi.

  • Speaker #1

    Donc sur le retour un peu de ce qu'il y avait hier à la journée de la facture électronique, c'était quoi l'ambiance ? Qu'est-ce que pensent les personnes qui sont là ? Comment vous voyez les choses ?

  • Speaker #0

    Bonne ambiance, en tout cas ça a réunissé à peu près plus de 1800 participants. C'est une belle journée, franchement beaucoup de... En plénière, je ne sais pas exactement, mais je pense que c'était une plénière avec au moins 600-800 personnes. Donc très gros événement, intervention de la DGFIP et de la IEFE, bon il n'y a pas eu de gros effets d'annonce, il n'y a plus de gros effets d'annonce, on est toujours sur le même planning de septembre 2026 et septembre 2027. Après moi ce que je vois c'est que... Il y a peut-être eu un changement de cap effectivement au niveau de l'administration qui se rend compte que la réforme qu'ils souhaitent mettre en place, enfin on est dans un modèle français donc on aime bien la complexité en France, puis on est les meilleurs, donc on fait toujours ce qu'il y a de plus compliqué. Et donc ils se rendent compte que entre la vision qui s'était donnée de complexité et derrière la mise en œuvre, c'est pas simple. Et donc je trouve que par rapport à l'année dernière, ça a beaucoup mûri quand même. À la fois au niveau des différents acteurs privés et de l'administration, et on avance dans le même sens. Notamment, il y a l'initiative PEPOL, initiative européenne, voire même mondiale, qui est un réseau qui permet de partager des données à travers un système d'interopérabilité. Et ça, l'État, en tout cas la DGJUP, ne l'avait pas prévu. Globalement ce qu'ils disaient c'est que une PDP, une future plateforme certifiée, à minima elle doit être connectée au PPF, le portail public, et puis une autre PDP. Par contre, ce qu'ils n'avaient pas anticipé, c'est que s'il y a 60 PDP, ça veut dire qu'elle est interconnectée avec 58 PDP et les 59 autres, ça veut dire que la facture, si je ne peux pas l'envoyer directement à une PDP, tu repasses par le PPF. Et ils se sont rendus compte qu'avec ce fonctionnement-là, ils risquaient de se retrouver avec la majorité des factures qui allaient passer par leur portail. ce qui n'est pas l'objectif initial puisqu'ils souhaitent répartir les risques en ayant effectivement cette organisation décentralisée avec le PPF et les PDP. Donc là, ils ont un oeil beaucoup plus attentif sur Paypal et ils ont annoncé qu'aujourd'hui, il n'y a pas de gouvernance. Il y a des systèmes de gouvernance par pays, il n'y a pas de gouvernance en France. Et ils réfléchissent effectivement à mettre en place un acteur un peu étatique pour faire partie de cette gouvernance Paypal France, parce que ce sera nécessaire. Sinon, tout va passer par le PPF, ils ne vont pas s'en sortir. Une des grosses inquiétudes, c'est que... Les centaines de millions de factures qui passent par le portail, derrière il faut les infrastructures, l'assistance et dans un programme économique de réduction de budgétaire de 10 milliards, bon, ça ne va pas dans le bon sens.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. Est-ce que ça parlait un peu à l'intelligence artificielle ou pas, hier ?

  • Speaker #0

    Alors pas dans les conférences et pas dans les plénières auxquelles j'ai assisté. Pas encore à ce stade. On sait très bien qu'avec la facturation électronique, l'intérêt c'est que les factures sont dans ce qu'on appelle un format structuré. Donc à terme, ce sera la disparition des OCR, des systèmes de reconnaissance, etc. Et donc on pourra beaucoup plus exploiter cette data et s'appuyer sur l'intelligence artificielle. Mais à ma connaissance, en tout cas, c'était pas trop le sujet hier.

  • Speaker #1

    Parce que j'ai presque l'impression, à force d'échanger avec quelques éditeurs, que la facture électronique passait... quasiment au second plan en disant ok ça c'est acquis et du coup en fait maintenant on est tous sur l'IA générative alors évidemment c'est le premier buzzword qu'on peut lâcher maintenant j'arrive avec le deuxième je l'ai dans la besace t'inquiète pas il va sortir dans pas longtemps restez avec nous pour savoir quel est le prochain buzzword non en plus sérieusement je pense que ça peut vous intéresser mais tu vois j'ai presque l'impression que c'est quelque chose qui passe dans un second plan et on dit non mais ça de toute façon c'est acquis ça va marcher maintenant on y met les algorithmes ou on y met l'IA générative et ça va tout automatisé. Donc ce n'était pas le sujet hier.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'était pas le sujet. Honnêtement, c'est un peu présomptueux de dire que ça c'est acquis, on va passer sur les lignes génératives. Le sujet de la facturation électronique, c'est un sujet qui est extrêmement complexe. En France, comme je le disais, on a voulu tout gérer. C'est-à-dire qu'on gère le B2B, le B2C, les entreprises internationales, on fait du invoicing, e-reporting, on gère les statuts de paiement, on est sur des délais différents de transmission à l'administration fiscale en fonction d'ailleurs. les régimes fiscaux des entreprises, honnêtement, c'est quand même un peu une usine à gaz. Donc, déjà, intégrer ça dans sa plateforme et bien le gérer, ça va être déjà une première étape qui ne va pas être simple.

  • Speaker #1

    Tu vois, quand j'entends ça, alors qu'on est dedans, je me dis, c'est déjà complexe pour nous. Comment, selon toi, un cabinet qui doit en parler auprès de ses clients ? parce que c'est énormément, c'est totalement le rôle du cabinet d'en parler avec ses clients, comment il pourrait synthétiser ça ? Qu'est-ce qu'il peut dire à ses clients de façon simple sur le sujet de la facture électronique avant qu'il y ait d'énormes campagnes de com de la part aussi bien des éditeurs qui payent des millions pour être PDP que de la part de l'État qui doit faire la promotion de son PPF ?

  • Speaker #0

    Alors, le... L'avantage, déjà, moi, je trouve, pour la profession, les experts comptables, c'est qu'ils sont vus comme les interlocuteurs de confiance de leurs clients. Toutes les dernières études montrent qu'aujourd'hui, il y a plus de 50% des entreprises qui vont s'appuyer sur leurs experts comptables pour mettre en place la réforme de la facturation électronique. Donc déjà, ils ont cet indicateur de confiance qui est extrêmement intéressant. Après, évidemment, il faut savoir en parler. Et comme tu le disais, ce n'est pas simple, ce n'est pas évident. Aujourd'hui, les experts sont organisés avec un conseil régional, des conseils régionaux. Il y a énormément de formations, de tutos, de fiches pratiques qui sont mises à disposition pour pouvoir s'informer. Après parler de ce sujet, effectivement, à leurs clients... Au niveau de l'angle, le but c'est de leur dire que ça va être une obligation. Donc globalement, il va falloir y passer, il n'y a pas le choix. Et que l'expert comptable se présentait comme quelqu'un qui va finalement gérer toute la partie un peu complexe, administrative, fiscale, et qui va simplifier finalement la vie auprès du chef d'entreprise. derrière voilà pour présenter le sujet L'idée c'est d'en parler soit au travers d'un webinaire ou lors d'un rendez-vous, mais on ne peut pas en parler de la même manière à tout le monde. C'est-à-dire que dans la clientèle des experts comptables, on va retrouver des auto-entrepreneurs, on va retrouver des médecins libéraux, on va retrouver des cafés, hôtels, restaurants, des pharmacies, pourquoi pas des petites PME qui font aussi d'un point d'international. Et tous ne sont pas concernés de la même manière sur ce sujet de la facturation électronique. Donc nous ce qu'on conseille beaucoup, c'est déjà de cartographier leurs clients. pour savoir déjà qui va être concerné, qui ne sera pas concerné, et de quelle manière il va être concerné, pour qu'ensuite, il puisse avoir le bon discours. Si je prends deux exemples, le médecin libéral, il n'est pas concerné directement, par contre, il a quand même l'obligation d'avoir une plateforme pour réceptionner les factures de ses fournisseurs. donc ça c'est son obligation après l'expert comptable il se dit bon bah voilà s'il a une plateforme c'est bien je vais pouvoir récupérer ses factures fournisseurs mais autant que j'en profite aussi pour récupérer ses factures des potentielles factures clients pour pouvoir faire sa comptabilité plus facilement donc ça il faut quand même qu'il l'anticipe et qu'il ait le bon discours après s'il va avoir un café hôtel restaurant il a surtout des clients particuliers mais il peut également avoir quelques entreprises. Donc lui, il sera concerné à la fois par le invoicing, à la fois par le e-reporting. Donc le discours aussi est différent. Donc moi, ce que je conseille aux experts comptables, c'est vraiment de s'informer au maximum, ensuite de cartographier leurs clients, et puis après, ils auront peut-être trois grandes familles de clients, et adapter le discours pour chacun des clients, en fonction de la manière dont ils sont concernés.

  • Speaker #1

    Ok, donc bien segmenter son portefeuille, bien l'analyser en amont, et puis après, derrière, préparer les discours pour aller informer.

  • Speaker #0

    Exactement, et puis surtout, voilà, anticiper là... Nous, on avait une grosse inquiétude. On se disait, deux ans et demi de report de réforme, tout va s'arrêter, tout le monde va poser son stylo. Heureusement, on se rend compte que ce n'est pas le cas. Parce qu'on va dire que la plupart des experts comptables commencent à être bien au fait du sujet et se rendent compte que ce n'est pas en trois mois que ça va se mettre en place. En fait, ce n'est pas en trois mois parce que déjà, eux, il faut qu'ils le mettent en place dans leur cabinet. Parce qu'en tant qu'assujettis à la TVA, ils sont déjà directement concernés pour leur propre cas. Et puis, ça va être un changement pour leurs collaborateurs. C'est-à-dire qu'à terme, avec ce système de facturation électronique, la saisie comptable va disparaître. Il n'y en aura plus. Il n'y aura plus d'OCR, il n'y aura plus de vérification puisqu'on sera sur des formats structurés. Donc derrière, on sera plus sur des missions de contrôle. plutôt que de saisie, voire après potentiellement des missions complémentaires, de facturation, recouvrement pour compte de tiers. Donc déjà c'est un changement un petit peu de paradigme pour l'équipe existante, le cabinet et les collaborateurs existants. Et puis pour les clients, comme on l'a vu, ça peut être plus ou moins complexe. C'est-à-dire que ceux qui sont concernés à la fois par le invoicing et le e-reporting, eux, c'est double process à mettre en place. Donc, changement de leur SI ou adaptation, choix d'une plateforme, formation des collaborateurs. On en parlait tout à l'heure ce midi.

  • Speaker #1

    Justement, je trouvais l'exemple, j'allais te rebondir dessus parce que je trouve que l'exemple est excellent.

  • Speaker #0

    L'exemple du cafetier. On se dit, le cafetier, globalement, c'est simple. Il va relier sa caisse à sa plateforme. Il choisit une plateforme et puis le tour est joué. Ah bah non ! Ah bah non, parce que moi quand je vais me présenter demain, je vais aller dans le café, je vais dire bah voilà j'arrive, je vais prendre un repas, et puis c'est un repas avec un partenaire, et donc je l'invite dans le cadre d'une relation commerciale, et je fais payer par mon entreprise. Le serveur, il faudra qu'il soit conscient que moi je vais lui transmettre mon numéro, soit de TV Intracom ou soit de Sirène, pour que derrière, le restaurateur génère une facture qui soit déposée sur la plateforme du restaurateur et envoyée à ma entreprise via ma plateforme. et en parallèle, moi je vais lui demander une petite note, une facturette, pour que je puisse me faire rembourser le repas auprès de mon entreprise, parce que j'aurais payé avec ma carte perso. Donc c'est-à-dire que même le serveur du café-hôtel-restaurant, il va être impacté, et il faudra qu'il sache quoi faire par rapport à cette réforme de la facturation électronique. Donc ça va loin, ça va assez loin.

  • Speaker #1

    Ça va très loin, et ça rapporte... Moi j'ai trouvé que c'était une super idée, typiquement pour les cabinets, de venir créer cette nouvelle mission. Donc on parle de... facture électronique, on sait pas quelle mission alors il y a évidemment une mission de digitalisation fonction finance qu'on peut voir chez certains DAF mais qui à mon avis peut s'adapter aussi chez des plus petites entreprises et puis ça c'était super exemple de formation quoi c'est à dire que c'est le cabinet qui vient se déplacer qui vient former les garçons de café parce qu'on était dans ce genre de restaurant à midi mais mais ça colle ça colle bien quoi et puis ça peut être ça sur toutes les entreprises dans le BTP il doit y avoir le même fonctionnement etc donc c'est vraiment une opportunité aujourd'hui de nouvelles missions c'est aussi comme ça qu'il faut le voir c'est exactement une opportunité de nouvelles missions et faut pas résumer le

  • Speaker #0

    La réforme de la facturation électronique a un simple choix d'outils ou d'adaptation informatique. Il y a un aspect humain qui est extrêmement important, à la fois pour le cabinet et les collaborateurs, mais aussi pour les clients. On le voit bien, il n'y a pas que l'équipe comptable qui est touchée. Là, pour ce cas, ça peut être une vraie opportunité pour le cabinet de former des collaborateurs qui vont derrière. accompagner ses clients sur des missions différentes. Encore faut-il qu'ils en aient les compétences.

  • Speaker #1

    Exactement, du coup je rebondis dessus parce que tu me dis 100% de la... T'es pas le premier non plus à le dire au micro, donc 100% de la tenue va disparaître, sera automatisée et de toute façon ça va passer par les factures électroniques. Donc les OCR, c'est terminé, la saisie, elle est quasi automatisée. Qu'est-ce qu'on fait de... Allez, 70-80% du chiffre d'affaires des cabinets, comment toi tu vois les choses, comment vous poussez un peu les choses ?

  • Speaker #0

    Alors c'est un vrai sujet, parce que ça fait 20 ans qu'on dit oui, les cabinets, il faut vous lancer dans le conseil, etc. Globalement il ne s'est pas passé grand chose sur les vins d'Ariane Azay de ce point de vue-là, et on a toujours 70-80% du chiffre d'affaires des cabinets qui est sur de la tenue de la production. Là, effectivement, la facturation électronique, ça va être un accélérateur. Donc, ça veut dire que les cabinets vont devoir un peu se réinventer parce que ça va être difficile de justifier auprès de ses clients que de proposer les mêmes missions de tenue, sachant qu'il n'y aura plus de saisie de facture, de collecte de documents. Tout va être automatique. Ils ne vont plus courir après les pièces comptables. dans la majorité des cas, et de justifier effectivement toute la partie saisie, vérification, etc. Dans le pire des cas, il y a un certain nombre de clients qui diront, écoutez, moi la tenue c'est plus utile, faites-moi juste de la révision. Donc là, perte sèche de chiffre d'affaires. Soit sinon, les entreprises, et c'est déjà un peu le cas, vont demander, écoutez, bon, Tant donné qu'il n'y a plus cette mission, proposez-moi d'autres missions.

  • Speaker #1

    Alors toi tu penses que c'est même les entreprises qui vont dire Attends, il n'y a plus cette mission, qu'est-ce que vous me proposez d'autre ?

  • Speaker #0

    Sympa. Je ne sais pas si ça va être la majorité des cas, mais en tout cas, c'est évident qu'il y a des entreprises qui vont dire ça.

  • Speaker #1

    Ce serait cool.

  • Speaker #0

    Parce qu'en parallèle, il y a des acteurs qui, effectivement, avec cette automatisation, ne vont pas se gêner pour dire Écoutez, je vous propose une formule tout en un. De toute façon, tout est automatisé aujourd'hui. Ça vous coûte 5 fois moins cher qu'avec votre expert. il y en a qui ne vont pas se gêner. Ça, c'est évident.

  • Speaker #1

    Ils ne se gênent déjà pas aujourd'hui. C'est en quatre lettres. Et c'est leur action marketing. Tu connais aussi bien le marketing que moi. Ça a été leur positionnement dès le départ. Et si eux le font aujourd'hui, qu'est-ce que ça va être demain ?

  • Speaker #0

    Exactement. Et ce sera beaucoup plus simple. Ce sera encore beaucoup plus simple de le faire. Donc, ça veut dire que le cabinet doit un peu se réinventer. Et naturellement, on arrivera sur du conseil. Après, à quelle échéance ? dans les 5-10 prochaines années, peut-être qu'on verra vraiment une inflexion assez sensible de la répartition de ce chiffre d'affaires, mais ça va arriver. Et donc la question se pose de effectivement le collaborateur qui fait de la saisie, qu'est-ce que je lui fais faire ? Et là, en tout cas, je pense qu'il y a plusieurs niveaux. C'est-à-dire que sur la partie facturation électronique, les factures vont être collectées automatiquement, elles vont être reconnues. Il y aura quand même des contrôles à faire. Donc là, je pense sans doute que ces collaborateurs, on pourrait les faire passer d'opérateurs de saisie à contrôleurs, contrôleurs de facturation, contrôleurs de règlement. Ça, c'est sans doute des missions qui pourraient effectivement évoluer et qui demanderaient évidemment une évolution des compétences, peut-être davantage effectivement sur les outils, mais qui restent quand même assez proches du cœur de métier. On peut aussi très bien imaginer que ces collaborateurs, après quelques formations, fassent de la facturation ou du paiement pour compte de tiers, ce qui est possible, voire du recouvrement. Recouvrement, relance, rappeler les clients des clients qui n'ont pas payé. Après une formation, ça c'est des choses qui peuvent être totalement mises en place et qui ne sont pas très loin du métier de base.

  • Speaker #1

    C'est totalement cohérent, le cabinet est au cœur des flux, il voit l'info, il voit que le client n'est pas payé, il décroche le téléphone. Mais si je veux me faire, tiens, en te disant, je décroche le téléphone, je connais aussi beaucoup de monde en cabinet qui a choisi d'être collaborateur en cabinet pour ne pas décrocher le téléphone. Mais bon, on trouvera des solutions. Un peu de formation, c'est ce que tu disais.

  • Speaker #0

    Un peu de formation, et puis après, voilà, ça va être un vrai enjeu, je pense, pour les cabinets. À la fois sur les collaborateurs existants, les collaborateurs existants, enfin, je pense que certains seront confrontés à, bah, écoutez, voilà, demain, vos nouvelles missions, c'est ça. Est-ce que vous êtes partant ou pas, ceux qui ne sont pas partant, le risque, c'est qu'ils doivent s'en séparer. Ça, c'est...

  • Speaker #1

    Oui, c'est un vrai risque.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vraisemblable. Ça, c'est vraisemblable. Et puis après, je pense que sur des missions de conseil, peut-être un peu plus éloignées du cœur de métier, je pense, par exemple, on parlait tout à l'heure de la data, donc forcément, il y a de plus en plus de data, elle va être structurée, donc ce sera sans doute un peu plus facile de mettre en œuvre des tableaux de bord. Et puis surtout, on aura cette fraîcheur d'information. C'est-à-dire qu'on ne va plus être avec la... La clôture annuelle, la TDFC, qui est publiée six mois après la clôture, on aura les factures tous les jours. Donc ça veut dire qu'on sera capable de proposer, le cabinet sera capable, avec les bons outils, de proposer à ses clients un accompagnement au quotidien, mensuel, du pilotage de son activité. Mais ça, je dirais qu'un collaborateur qui est en charge de la CIGI, On est très loin de son métier, voire même de ses compétences, donc ça va être compliqué de le faire évoluer là-dessus. Soit effectivement c'est un peu l'expert comptable qui s'y colle, mais lui souvent manquera un peu de temps, soit sinon il faudra qu'il recrute des nouveaux profils. Moi j'ai déjà vu des cabinets qui me disaient écoutez, moi sur une mission d'analyse financière, j'ai à côté des ingénieurs. Ok. Les ingénieurs. Alors, ce n'est pas des spécialistes en compta, mais par contre, c'est des spécialistes en data. Ils ont la tête bien faite. Ils ont un peu cette fibre accompagnement conseil. Eh bien, ça fonctionne. Ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Quel type de cab à peu près ? Gros, moyen, petit ?

  • Speaker #0

    C'était plutôt un petit cab qui avait trois collaborateurs, mais qui cherchait vraiment à se développer sur cette partie un peu plus conseil, comparaison sectorielle, analyse financière, et qui a décidé de recruter un ingénieur. qu'il a formé un peu sur la partie compta, mais qui, effectivement, pour lui, avait véritablement les bonnes clés et les capacités pour accompagner un chef d'entreprise sur sa performance commerciale, sa performance financière, et lui donner, effectivement, les bonnes clés pour l'accompagner. Donc, on va arriver, sans doute, ça va sans doute se faire dans le temps, mais il va y avoir, je pense, à mon avis, une vraie accélération et un changement, sans doute, un peu du business model des cabinets.

  • Speaker #1

    Le business model des cabinets, de toute façon à partir du moment où tu dis qu'il y a 80% du chiffre d'affaires qui est fait sur quelque chose qui va disparaître, et évidemment tu n'es pas le seul à le dire et tout le monde le dit, il y a forcément un changement. Alors après, on en a déjà parlé plusieurs fois, mais c'est que c'est du revenu récurrent. Le revenu récurrent est une forme de confort dans lequel on aime être et qui oblige à... qui freinent je dirais l'obligation de se réinventer mais la vague technologique qu'on est en train de vivre en ce moment est tellement forte qu'il faut juste sortir un peu de ce confort dire ok il y a du récurrent aujourd'hui je vais réduire ma marge à un instant T pour réinvestir soit dans des nouveaux profils soit dans de la formation, identifier les personnes qui vont faire les nouvelles missions et segmenter ma clientèle pour d'ores et déjà prendre le risque de proposer ces nouvelles missions

  • Speaker #0

    Ce modèle de revenu récurrent qui est extrêmement intéressant, d'ailleurs c'est un peu comme la plupart des éditeurs qui font des abonnements et qui mesurent l'ARR, donc c'est extrêmement rassurant au début de l'année de savoir qu'on a à peu près 80% du chiffre d'affaires garanti, comme on est sur le même modèle dans les cabinets. Même effectivement s'il n'y a plus de main de production, que ce n'est plus le cœur d'activité. Si en contrepartie, on propose au chef d'entreprise de faire un point mensuel d'une heure sur un état des lieux de ses ventes, de ses achats, l'évolution de sa trésor, etc., ça justifie complètement de faire payer, d'avoir une lettre d'admission sur le même niveau de valeur, voire plus que ce qu'il avait précédemment. Mais ça demande effectivement un... un changement un peu de compétences, voire pourquoi pas de profil, et d'approche vis-à-vis des clients. Mais la plupart des cabinets nous le disent, leurs clients sont de plus en plus demandeurs. Oui,

  • Speaker #1

    ils te font remonter...

  • Speaker #0

    Ils sont de plus en plus demandeurs, effectivement, d'avoir un accompagnement au quotidien. Aujourd'hui, souvent, ils ont des questions. Je prends l'exemple d'un boulanger. Ce mois-ci, j'ai fait, ou par rapport à l'année dernière, j'ai fait plus 3%. Qu'est-ce que je donne par rapport aux autres boulangeries ? Et aux autres boulangers du secteur, est-ce que je suis plus performant ? Et puis moi, par rapport à l'inflation, au coût des matières premières, où est-ce que j'en suis ? Est-ce que je m'en suis mieux sorti que mes concurrents ? Ça, c'est des questions que leur posent leurs clients. Ils ont besoin d'avoir ces infos. Et puis, demain, on commence déjà à pouvoir commencer à travailler dessus.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais te demander. Avec Jeu DataVis, par exemple, ça sort un peu ce type d'analyse ?

  • Speaker #0

    Sur Jeu DataVis, on s'appuie encore sur des TDFC, des FEC. Donc,

  • Speaker #1

    pas en temps réel.

  • Speaker #0

    Donc on n'est pas effectivement encore en temps réel. On peut avoir effectivement ce qu'on appelle un peu des fakes provisoires, mais on n'est pas du tout sur une vision de temps réel au niveau de la facture. On n'est pas encore là-dessus. On commence à s'en rapprocher. Ça intéresse forcément les entreprises et leur cabinet, effectivement, d'avoir cet accompagnement. Je pense que la véritable révolution, ce qui va se passer pour moi, on va passer véritablement d'un expert comptable vu comme un peu un comptable auprès de ses clients à un véritable business partner, en fait.

  • Speaker #1

    Ouais, on doit y passer, tu vois, c'est ce qu'aux US, en Australie et en Angleterre, ils sont passés vraiment du bookkeeping, alors il existe toujours le bookkeeping, quand bien même ils l'externaliseraient très souvent, ils l'offshore-isent, pardon, régulièrement, mais ils sont vraiment passés à ce côté consulting, tu vois, quand tu discutes avec eux, ils ont transformé leurs offres, alors ça les a obligés à transformer leurs offres, pour ceux avec lesquels je discute aussi de temps en temps, ils ont aussi recruté des profils, alors là, ils m'avaient pas parlé d'ingénieurs, mais de business consultants, Oui. Tu vois, mais totalement sortis du cadre de l'expertise comptable classique, parfois même avec des entrepreneurs, tu sais, qui auraient pu avoir des fails ou des réussites, mais qui voudraient d'un coup rentrer dans l'entreprise, et puis du coup, qui sont devenus business consultants, business analystes. Et c'est un peu vers ça où ils sont passés dans le conseil. Mais du coup, ça veut dire que c'est assez intéressant. C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, les datas avec lesquelles on peut avoir, si je me base, mettons, sur du jeu d'atavise, en effet, c'est un peu dans le rétroviseur. Par contre, avec la facture électronique qui va arriver, je parle même pas d'IA qui va se mettre dedans, mais on va maintenant donc être 100% quasi temps réel.

  • Speaker #0

    Ah bah on va être effectivement, ouais.

  • Speaker #1

    Et avec du comparable, c'est-à-dire que tu vas être en temps réel, en fait, parce que forcément on est tous aujourd'hui quasiment en temps réel avec les bonnes apps, etc. Mais par contre, tu vas être en temps réel aussi de l'analyse sectorielle géographique avec la boulangerie de la zone géographique, elle est là sur tu pourras faire le filtre avec tel chiffre d'affaires et du coup, tu sauras où t'en es, est-ce que tu payes trop, pas assez, etc.

  • Speaker #0

    Exactement, et c'est la C'est la direction qu'on est en train de prendre. Après, il n'y a pas de baguette magique non plus. Il faut quand même être conscient que souvent on dit qu'il y a une mine d'or d'informations, c'est le nouvel Eldorado.

  • Speaker #1

    Tu me sors, j'avais celui-là, j'avais ça dans le sac. Allez, allons-y alors sur la data hors noir.

  • Speaker #0

    C'est le nouvel Eldorado. C'est pas nouveau, ça fait 15 ans, 20 ans qu'on a de la data, pour autant on n'a pas vu florir sur les 20 dernières années des solutions révolutionnaires, data, d'analyse. L'IA aujourd'hui, on parle d'IA, derrière c'est quand même des algorithmes, et les algorithmes c'est pas nouveau.

  • Speaker #1

    Donc attends, je te sors le buzzword, comme ça on rentre dans la data. Le buzzword, le deuxième buzzword du jour, ça va être Data Lake. Tu vois, on m'a demandé, quand j'ai dit que je te recevais à des amis, ils m'ont dit, pose-lui la question du Data Lake. Et quand je reçois des éditeurs, j'entends le mot Data Lake. Et j'ai l'impression que j'ouvre Internet, il y a marqué Data Lake, il y a Générative. T'es quand même extrêmement bien placé puisque là pour le coup, où en est le Data Lake de la profession ? Comment tu te positionnes dessus ? Qu'en est-il ?

  • Speaker #0

    Effectivement, en ce moment le mot Data Lake c'est un peu la tarte à la crème du moment, tout le monde parle de Data Lake. Bon, c'est pas non plus nouveau.

  • Speaker #1

    Non mais c'est ça.

  • Speaker #0

    Data Lake, les bases de données, les Data Warehouse. Moi quand j'ai commencé ma carrière il y a 20 ans, pour le coup chez Cégide, on parlait déjà de Data Warehouse. Donc c'est pas nouveau. Après voilà, ce qui change un peu, c'est qu'aujourd'hui on a cette capacité à agréger et intégrer beaucoup plus de données. Et puis effectivement, il y a l'émergence un peu de l'IA. En tout cas, ce n'est pas nouveau, mais les usages qu'on peut en faire et la simplicité d'utilisation, ça évolue beaucoup. Donc c'est vrai que ces données-là, on va pouvoir les utiliser beaucoup plus facilement. Il y a beaucoup d'éditeurs ou d'initiatives, on voit, qui parlent de Data Lake. Nous, chez ECMA, on a aussi parlé de DataLac.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je me permets... Et puis, encore une fois, je te jure, c'est vraiment la question qui m'est revenue.

  • Speaker #0

    On a aujourd'hui, forcément, on a accès à énormément de données. Et on a effectivement, aujourd'hui, une base de données qui nous permet notamment de faire des analyses qu'on distribue à travers l'ordre. Donc à travers l'Ordre et à travers Secro, au travers d'Image PME, et donc ça fournit des indicateurs un peu sectoriels basés sur la TVA, notamment l'évolution du chiffre d'affaires ou une fois par an sur le SIG de la TDFC. Et on exploite aussi la donnée, alors pas les TDFC, mais en tout cas de jeux d'éclairs, mais on exploite la donnée dans jeux d'atavises. Il y a de plus en plus de données aussi qui sont disponibles en open data. Donc en tout cas, ce qu'on souhaite faire, en tout cas effectivement, ce fameux DataLeg, c'est d'essayer d'être, enfin, Eichmann, on essaie d'être un petit peu garant. Effectivement, on parle souvent d'indépendance numérique de la profession. Ce terme, je le trouve un petit peu galvaudé. Globalement, en tout cas. Moi, je trouve que la profession, elle doit être libre dans ses choix. Et nous, c'est ce qu'on essaye de faire un petit peu avec ECMA. C'est qu'aujourd'hui, il y a plein d'éditeurs qui proposent des solutions. Nous, on propose des solutions sur certains secteurs d'activité où il n'y a personne, ou sinon, on souhaite un petit peu qu'il y ait une concurrence qui se mette en place. Et derrière, le professionnel, l'expert comptable, Moi je trouve qu'il doit être libre de ses choix et nous on essaye de faire en sorte qu'il puisse avoir la liberté de choisir. Globalement c'est un peu ça, sans forcément pousser une solution plus qu'une autre. Donc nous au niveau de la data, de par notre positionnement, notre rôle, on est un peu garant des datas de la profession. Et l'idée, c'est qu'on a déjà des données existantes, un certain nombre de données qu'on exploite dans différents endroits, et on veut essayer d'agréger plus de données en s'appuyant sur les éditeurs, parce que de toute manière, on vit aujourd'hui dans un écosystème où on doit travailler, et pour moi c'est absolument nécessaire et indispensable de travailler avec les éditeurs qui détiennent effectivement cette donnée, pour effectivement construire... la plus grosse base de données, en tout cas une grosse base de données qui soit suffisante pour pouvoir faire des statistiques qui soient pertinentes. Parce que quand on est... Je reviendrai là-dessus. Et que derrière, on puisse construire effectivement des indicateurs qui seront mis à disposition des experts comptables, des éditeurs qui partagent leurs données. et puis qu'on pourra utiliser aussi éventuellement dans les solutions d'ECMA à travers Jeu DataVis. Et cette construction de base de données, je parlais tout à l'heure de l'état critique, faire une évolution du chiffre d'affaires du secteur à boulangerie en France, il faut un certain nombre de données et on est capable de le donner. Mais après, plus on descend dans un niveau granulaire fin, Si on part de par exemple 100 000 déclarations de TVA, si on va au niveau de la creuse sur la communauté commune Intel, si on n'a plus que 20 boulangeries, c'est plus représentatif et donc on ne peut plus sortir l'information. donc c'est pour ça que moi je suis persuadé qu'il faut qu'il y ait un agrégateur de données et ECMA globalement on est neutre par rapport à ça pour que ça puisse servir la profession les éditeurs également parce que globalement eux ils ont eu, je pense qu'il y a un vrai intérêt pour eux à proposer effectivement des tableaux de bord améliorés, des outils d'analyse auprès de leurs clients et je dirais voilà qui mieux qu'ECMA peut construire effectivement ce fameux Data Lake. Ok,

  • Speaker #1

    donc selon toi, ce serait... Parce qu'en fait, j'entends tellement de Data Lake en ce moment qui sortent que je me dis, si chacun crée son Data Lake qui en plus, à chaque fois, on me dit, non mais ça c'est surdivisé par cabinet pour être sûr et puis si les cabinets nous demandent, peut-être qu'on ouvrira un peu, etc. Donc en fait, je me retrouve avec plein de petits barrages dans ma tête, si je reprends l'image d'un lac, voilà, comme ça, un lac de données. Hop, hop, hop, avec plein de petits barrages. Du coup, au final, chaque cabinet aura accès, mais pas vraiment à toutes les infos. Si je résume bien, si je comprends bien, vous, vous êtes... au début de la base. Et donc, ce serait peut-être faire un deal avec les différents éditeurs de La Place avec qui tu discutes régulièrement et leur dire, OK, on a le gros lac qui est là. et servez-vous dedans pour que ça ruisselle dans vos outils et que ce soit plus intelligent pour les cabinets derrière qui puissent y mettre l'ABI, donc la Business Intelligence pour moi c'est vraiment ça, c'est y mettre l'intelligence dessus de comment ça va s'analyser pour vous vos clients de la Creuse, de l'Hérault, de l'Occitanie au sens large c'est ça en fait si je comprends bien.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est cette fameuse taille critique et puis le niveau minimum de données dont on a besoin pour que effectivement la... l'analyse qu'on va sortir soit pertinente. Si tu segmentes tout et du coup chacun son propre petit data lake, déjà c'est sur ton portefeuille à toi, donc bon, il est plus ou moins gros, donc il est plus ou moins intéressant, mais tu n'auras jamais une vision large et exhaustive. Et puis après, plus tu descends et tu veux un niveau d'analyse fin, plus tu vas être confronté à un manque d'informations et tu ne seras pas en mesure de fournir l'analyse pertinente. C'est-à-dire... Si on reste au niveau des grandes régions, ça ira, mais dès qu'on va commencer à descendre sur des communes en région qui sont un peu petites, sur des secteurs d'activité bien définis, si on n'a pas une base de données au départ qui est suffisante, c'est impossible de sortir une analyse.

  • Speaker #1

    Justement, je rebondis sur la data qui est l'or noir dont on dit que les experts comptables sont au cœur de tout ça. On l'a compris du coup si c'est pas... construit autour d'un data lake qui fait que la base de données est vraiment importante alors noir au final il en reste pas grand chose mais concrètement toi est-ce que tu vois des missions ou plutôt quelles sont les missions que tu vois une fois que le cabinet il a accès à ces données grosse donnée du Data Lake, quelle mission il peut faire aujourd'hui dans le cab ?

  • Speaker #0

    Alors, avec les données, il va pouvoir faire un certain nombre de missions. Ce qui va vraiment, avec ces données et ces données en temps réel, pour moi, ce qui va vraiment changer, c'est qu'on va passer d'une vision un peu rétroviseur à une vision prospective. Aujourd'hui, il y a des outils qui existent sur le marché qui sont très bien et qui proposent, lors de la remise du bilan par exemple, de proposer une analyse au chef d'entreprise. Ça se base sur les données qu'on a à disposition aujourd'hui et ça fonctionne depuis pas mal d'années. Après, le chef d'entreprise lui dit, écoutez, vous avez fait plus 3% cette année en termes de chiffre d'affaires, le secteur a fait plus 5%.

  • Speaker #1

    c'est comme un bulletin de classe merci c'était il y a 5 mois ou il y a 4 mois vous avez sous-performé, mieux performé vous allez payer tant d'impôts,

  • Speaker #0

    terminez bonsoir donc c'est bien mais je parlais tout à l'heure du business partner c'est vraiment pas un positionnement de business partner vis-à-vis du chef d'entreprise c'est à dire que lui il sera battu pendant un an On fait le solde des comptes à la fin et on lui dit, écoutez, vous avez été performant, sous-performant, l'année prochaine, il faudra peut-être travailler plus sur, il faut peut-être un petit peu maximiser vos ventes, réduire un peu vos achats ou autre. Ok, mais c'est déjà bien, mais c'est insuffisant. Je pense que c'est véritablement insuffisant. Donc là, avec ces données en réel, ce qu'on va vraiment pouvoir poser, c'est ce que je disais tout à l'heure en termes de mission, c'est que par exemple, tous les mois, il va pouvoir se faire un petit peu en vision avec ses clients en disant, oui, regardez, déjà par rapport à l'année dernière, vous êtes un peu plus performant, moins performant. et puis par rapport à ce qui se pratique au niveau de sociétés comparables là vous avez ce mois-ci vous avez bien performé, vous pouvez m'expliquer parce que regardez les autres a priori ils ont plutôt vécu un mois de février difficile moi j'ai fait ça etc et là on est beaucoup plus dans un accompagnement du chef d'entreprise au quotidien, ça change véritablement la donne

  • Speaker #1

    En fait quand je t'écoute là depuis tout à l'heure je me dis t'as la facture électronique qui va bouleverser les choses et où en fait l'État va venir se connecter directement à l'une des missions principales de l'expert comptable, qui est la déclaration de TBA. Qu'on le dise, ça colle avec la tenue, ça reste l'une des raisons principales. Ce qui fait qu'il peut arriver que dans la perception du client final, du client entrepreneur, eh bien... Je l'ai déjà entendu, l'expert comptable, le comptable peut être perçu comme un percepteur du coup, où le client ce serait plutôt l'état que l'entrepreneur. Et en fait tout ce qu'on est en train de dire là, la mise en place de la facture électronique, la mise en place de la récolte de données et l'analyse de ces données de façon quasi proactive, fait qu'en fait ça permet, c'est une formidable occasion, de remettre la barre sur le T et le point sur le I pour dire c'est vous mon client. vous, entreprise, vous, organisation, je vais vous accompagner dans cette digitalisation pour que je vous apporte toujours plus de valeur. Oubliez votre sujet de TVA et de mise à jour de la comptabilité. Ça, la techno le fait, mais je suis là pour vous parce que c'est vous mon client. C'est presque ça, non ? Ça vient de...

  • Speaker #0

    Non, mais exactement. Après, il ne faut pas oublier quand même que l'expert comptable aura toujours ce mission de collecteur un peu d'impôts.

  • Speaker #1

    Oui, ça reste un tiers de confiance qui fait ça.

  • Speaker #0

    Pour l'État, mais en tout cas, vis-à-vis de ses clients, ce ne sera plus j'ai besoin de collecter pour faire la clôture de vos comptes parce que je dois envoyer la déclaration de TVA ou les laisses fiscales à telle date, filez-moi vos pièces ça, ce ne sera plus un sujet. Parce que les pièces, de toute façon, il les aura au fur et à mesure. Et de toute manière, il faudra qu'il les récupère et qu'il les collecte tous les jours.

  • Speaker #1

    C'est l'occasion de changer de discours.

  • Speaker #0

    Effectivement, c'est vraiment l'occasion de changer de discours. Mais plutôt de lui dire, on va se faire un petit point mensuel. Comme ça, on verra où vous en êtes de votre activité. Moi, je vais pouvoir vous fournir de manière assez simple des analyses comparatives sur la base des données que j'ai récoltées et sur cette base de données qui me permet de comparer votre activité avec des sociétés comparables. Et ça c'est vraiment un changement de discours et un changement de positionnement de l'expert comptable. Apprendre maintenant. Exactement.

  • Speaker #1

    Apprendre vraiment maintenant. C'est ça aussi qui est exceptionnel dans la profession, c'est de pouvoir voir les choses arriver et le faire maintenant, quand bien même on serait en fin de période fiscale, je pense, au moment de la diffusion. Mais voilà, ça se fait maintenant et ce n'est pas en attendant le pied du mur. D'ailleurs, est-ce que tu as vu, suite au report, est-ce que tu as essayé de quoi ? Un peu le retour dans les cabinets, toi ? Ça a continué d'être intéressé ? Ça a relâché le pied sur tout ça ?

  • Speaker #0

    Alors on a eu, parce que le report a été arrivé en juillet de l'année dernière, donc ça avait été annoncé juste avant l'été par l'administration fiscale. On a senti un peu, enfin nous on l'a vu au congrès, on a senti qu'il y avait un petit peu moins d'engouement que l'année d'avant. On l'a vu sur notre stand. On va dire que sur la dernière partie de l'année 2023, ça a un petit peu posé son stylo. Mais là ce qu'on ressent, c'est que ça y est, ça repart. ça repart, puisque je pense que les experts comptables sont vraiment sensibles au fait que on a gagné deux ans. Donc pour certains, c'est plutôt une bonne nouvelle, parce qu'ils n'étaient pas forcément prêts. Profitons de ces deux ans pour mettre en place, en fait, cette réforme. Prenons le temps, parce que... Deux ans, ça passe quand même assez vite quand on enlève les deux périodes fiscales. Et c'est quand même complexe. Et je pense qu'à force qu'on rabâche, qu'il faut s'y mettre, regarder, faites vos cartos, mettez en place vos plans d'action, rencontrez vos clients, formez vos collaborateurs, ils se rendent compte que ce n'est pas un sujet qui va pouvoir être payé en trois mois. Ce n'est pas possible. Donc là, ça repart bien. C'est rassurant, la dernière enquête qu'on a faite. on publiera à mon avis les résultats très prochainement, montre qu'il y a de plus en plus d'experts comptables quand on parle à leurs clients qu'on met en place un plan d'action et les entreprises, les entreprises pareilles. Aujourd'hui, dans l'enquête, il y a trois quarts des entreprises qui se disent avoir été informées de cette réforme de la facturation électronique. Ça, c'est quand même super encourageant. Trois quarts des entreprises. Donc ça ne veut pas dire qu'ils ont mis en place quelque chose, mais déjà ils ont entendu parler. Donc ça c'est top. Et ça, ça a pas mal progressé en un an. Donc en fait, le sujet se poursuit bien. Et voilà, on peut quand même raisonnablement espérer que... ça va pas se faire en tout cas sur les 3 ou 6 derniers mois dans la douleur ça y est c'est acquis comme qui était quand même à mon avis assez prévu en 2024 nous on s'attendait quand même à un gros raz-de-marée là sur les mois qu'on vit en ce moment bon

  • Speaker #1

    bah voilà c'est des mois en plus positifs que du positif autour de tout ça ça nous emmène nous un peu sur EICMA les 5 prochaines années avec tous les changements c'est quoi un peu la strade qu'est-ce que vous voyez ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que toi tu vois et qu'est-ce que vous voyez, Cheikh Ma ?

  • Speaker #1

    Alors chez ECMA, on va dire qu'on a deux grands axes. C'est ce sujet de la facturation électronique, évidemment. Et nous, on travaille énormément là aujourd'hui. Donc nous, on va se positionner, on va proposer une plateforme de dématérialisation partenaire. Donc je rassure aussi les auditeurs. Enfin, j'ai commencé déjà à en parler puisqu'on n'apparaît pas encore sur la liste d'impôt.gouv. Parce qu'on n'avait pas encore déposé notre dossier, parce qu'on n'était pas encore certifié ISO 27001, donc ce qui s'est fait, on a déposé notre dossier le 29 février, donc courant mars, on devrait apparaître sur cette fameuse liste.

  • Speaker #0

    Donc d'ici la diffusion, tu devrais être sur la liste. On ira checker, voilà. Si vous écoutez et que ce n'est pas encore sur la liste, vous pouvez nous envoyer un message, enfin t'envoyer un message à toi, je mettrai ton profil en commentaire.

  • Speaker #1

    Exactement, ouais. Donc on a beaucoup travaillé là-dessus et puis on a surtout mis en œuvre cette démarche ISO 27001 qui permet vraiment de sécuriser les systèmes d'information et les actifs. Et ça, une fois qu'on a certifié tout ECMA, donc ce n'est pas juste Jeu Facture, on a certifié toutes nos plateformes, etc. On a mis en place des mesures assez draconiennes en matière de sécurité. On doit de toute manière ça à la profession. Donc ça c'est quelque chose déjà qui va nous occuper maintenant sur... Une fois qu'on est certifié ISO, on est réaudité sur un gros audit tous les trois ans. Donc ça demande d'être dans un processus d'amélioration continue en matière de sécurité. Donc ça c'est un axe qui est pour nous important, la sécurisation. Et on le voit, quand on parle de cyber aujourd'hui, on sait très bien que le sujet c'est pas... Est-ce qu'on va être attaqué ? Mais quand est-ce qu'on va être attaqué ? Donc plus on peut mettre en place de barrières, mieux c'est. Après ça ne veut pas dire qu'on ne sera pas attaqué, mais en tout cas...

  • Speaker #0

    Oui, mais au moins tu protèges, c'est un vrai sujet.

  • Speaker #1

    On essaye de protéger au maximum. Sur la facturation électronique en tout cas, nous on veut vraiment travailler pour être intégrés au maximum dans l'écosystème des experts comptables. Donc là on essaye de travailler avec l'ensemble des éditeurs pour s'interconnecter, pour que l'expert comptable ait la meilleure expérience client possible. Et puis voilà, on fait évoluer aussi notre plateforme, on aura une nouvelle version normalement qui devrait arriver au congrès. On a beaucoup travaillé sur l'UX pour que ce soit plus simple. Enfin aujourd'hui, moi le premier, j'ai envie d'avoir des outils que je comprenne tout de suite. J'arrive sur l'écran, je sais où il faut aller, je ne me pose pas de questions. Donc ça pour moi c'est vraiment indispensable. L'autre sujet bien entendu, c'est la data. Donc avec ce fameux Data Lake, je pense qu'au congrès, on sera en mesure aussi déjà de proposer des innovations par rapport à ce qui avait été annoncé l'année dernière. Et donc sur cette data aussi, on va travailler avec notre solution Jeu Data Viz pour encore améliorer, étendre l'étendue des... des données qui sont disponibles dans la plateforme et proposer davantage de valeur à nos clients. Donc cet axe data, c'est aussi un élément qui est important. Donc j'irais, s'il fallait résumer, le combo gagnant, c'est la sécurité, la facturation électronique et puis la data.

  • Speaker #0

    C'est un peu nos trois gros sujets sur les cinq prochaines années.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est nos trois gros sujets. Et moi, je rêverais, mais aujourd'hui, avec moi, on n'est quand même qu'une petite entité. Enfin, on est 30 personnes, comparé à certains éditeurs. On est petit.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est qu'en face de toi, tu as des mastodontes. Et toi, tu es au milieu avec 30 personnes.

  • Speaker #1

    Exactement. Et moi, j'aimerais davantage encore accompagner les cabinets. Je sais que les cabinets, on ne leur apprend pas forcément à vendre des missions, à se positionner sur du conseil. Ce n'est pas simple. C'est compliqué. On ne s'improvise pas consultant du jour au lendemain. Et moi, j'aimerais bien qu'on arrive à davantage les accompagner sur ces domaines-là pour qu'à la fois sur nos solutions, mais pourquoi pas sur d'autres, ils puissent davantage se positionner vis-à-vis de leurs clients. Et ça, c'est quelque chose sur lequel j'aimerais bien travailler. Après, est-ce qu'on en aura les moyens, la capacité ou autre ? On verra, mais en tout cas, ça fait vraiment partie de notre ADN de l'IA. Ok, on leur propose des solutions, c'est très bien, mais il faut qu'on les aide à embarquer les clients pour leur proposer davantage de valeur.

  • Speaker #0

    Oui, c'est qu'il faut sortir des outils. et aller un peu plus sur du mindset, sur de l'état d'esprit, sur comment tu changes, comment tu transformes, comment tu fais du service, comment tu passes de la prof libre, profession libérale pure et dure, à l'entreprise de service, quasi multi-service, parce que le business model, dans tous les échanges qu'on a dans le podcast à chaque fois, c'est qu'il y a des autres briques, beaucoup d'autres briques, qui viennent petit à petit se rajouter sur la base de données, sur la base d'autres outils potentiellement, mais assez intéressant. C'est vrai que c'est dans... dans tes objectifs, c'est très axé outils, mais en même temps c'est normal dans ta position, mais alors qu'en fait c'est un peu la différence entre hard skills et soft skills d'une certaine manière et aujourd'hui on sait que les hard skills ça s'apprend et les soft skills c'est ce qui est important dans le recrutement.

  • Speaker #1

    Après ça c'est aussi un peu le rôle de l'ordre et donc ils ont notamment en tout cas sur l'évolution des compétences ils ont le plan de 2030 qui doit permettre de faire évoluer les cabinets de bien cartographier effectivement les... les compétences qu'ils ont aujourd'hui, les compétences dont ils auront besoin de demain et comment ils vont réussir à y arriver. Mais on voit bien que voilà, moi de toute façon je me suis toujours dit, un cabinet, dans la majorité des cas, 4 ans à 90% des cabinets, c'est en fait des petites entreprises, c'est des bottes de 10 personnes. et en fait quand on est une société de 10 personnes on est très focalisé sur son coeur de métier sur son business mais généralement on manque de temps et c'est pas simple c'est pas simple d'évoluer, on est pas une grosse structure qui peut se payer les services de grosse botte de conseil et autres et donc moi je trouve que ça fait aussi partie de notre ADN de réussir à accompagner finalement ces petites TPE que sont les cabinets sur ces sujets là sur lesquels ils n'ont pas vraiment de formation de base et sur lesquels parfois ils peuvent être un peu démunis donc peut-être que dans quelques années on sera peut-être en mesure de proposer ce genre de service Attends,

  • Speaker #0

    il faut qu'on s'en reparle, on va faire un partenariat c'est les choses qu'on sait faire chez Booster On sait faire ça chez Booster Digital, on va t'aider, on va t'aider. Allez hop, le temps file, on arrive sur les dernières questions du coup. Comment, tu vois, s'il y avait une ressource un peu à partager, pas un peu, s'il y avait tout simplement une ressource à partager, qu'est-ce qu'on pourrait partager pour justement mieux comprendre ces nouveaux business models, mieux comprendre la data, mieux comprendre la facture électronique, mieux comprendre ce que tu veux, mais que toi tu as vu, qui t'a semblé intéressant de partager ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas une question simple, je trouve.

  • Speaker #0

    Oui, je sais, surtout que je ne vous envoie jamais les questions en avance. Peut-être que là, je l'enverrai quand même.

  • Speaker #1

    Une ressource à partager ? Honnêtement, je vais faire la promotion de l'Ordre.

  • Speaker #0

    Il y a des choses qui sont bien faites, on peut les partager.

  • Speaker #1

    Sur le site de l'Ordre, il y a énormément de choses. Ce n'est pas forcément toujours évident de s'y retrouver. Mais en tout cas, en termes de nouvelles missions, et de nouvelles missions... Autour de la facturation électronique, il y a déjà des modèles de l'aide de mission et puis on parlait tout à l'heure effectivement de l'approche client. Il y a des fiches métiers pour indiquer par secteur d'activité quels... quelle est l'approche à avoir vis-à-vis de ses clients et leur expliquer comment ils vont être impactés. Donc ça, c'est vraiment quelque chose que je mettrais en avant. Et il va y avoir un deuxième niveau de mise en œuvre de la facturation électronique avec à nouveau un kit mission, des modèles de cartographie, etc. Donc moi, j'engage vraiment... les experts comptables à aller sur le site privé de l'Ordre, dans la partie IFAC Experts, pour récupérer ces éléments, parce que franchement, c'est des outils qui sont ultra pratico-pratiques, comme on dit souvent. C'est du concret,

  • Speaker #0

    c'est bien fait.

  • Speaker #1

    C'est du concret, c'est bien fait, et ça permet vraiment de gagner du temps pour accélérer sur la mise en œuvre de la facturation électronique.

  • Speaker #0

    Magnifique, merci beaucoup pour cette ressource j'allais dire on la mettra en description mais non puisque du coup c'est le site fermé des experts comptables donc on ne pourra pas la mettre en ressource mais vous saurez si vous écoutez ou la retrouver Est-ce que tu veux rajouter quelque chose ? Est-ce qu'on a loupé quelque chose, une info clé ?

  • Speaker #1

    il me semble pas qu'on ait loupé d'info clé en tout cas moi je suis super heureux d'avoir fait ce podcast avec toi c'est la première fois que je me prête à l'exercice et je trouve ça génial bah merci ça fait plaisir bah écoute j'espère qu'on va en faire beaucoup plus bah

  • Speaker #0

    je pense qu'on fera je pense qu'on fera une saison 2 tu vois là le fait d'avoir ouvert aux éditeurs je suis preneur de vos retours mais tu vois on l'a dit ce qui s'est passé hier avec euh Donc le rapprochement de Regat et Conto, ce qui va se passer... ...très certainement dans les prochains mois sur d'autres rapprochements parce que c'est naturel, tu vois, de... qu'il y ait cette concentration au niveau des éditeurs, c'est déjà parce que tellement capitalistique pour suivre l'innovation, pour après faire le bon service, payer le marketing, etc., que ça me semble important dans ce podcast d'avoir un suivi au niveau des éditeurs, au niveau de la profession, s'assurer que tout le monde fonctionne bien ensemble, aussi faire découvrir des nouvelles solutions. Donc il y aura certainement une suite à ce podcast, nul doute, sur la saison 2025.

  • Speaker #1

    Eh bien génial avec toi.

  • Speaker #0

    Tu seras bienvenu.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Benjamin et si vous êtes toujours avec nous jusque maintenant c'est que l'épisode vous a plu et donc déjà merci et vous connaissez la musique mettez 5 étoiles sur la plateforme de votre coeur surtout Benjamin si on veut te contacter je t'ai pas demandé où est-ce qu'on te retrouve ?

  • Speaker #1

    On peut me retrouver sur LinkedIn et puis Et puis sur plein d'événements de la profession, je suis assez présent sur les événements de la profession. Pour moi c'est essentiel de garder le contact avec les cabinets. Et puis moi ça m'enrichit énormément de rencontrer des cabinets, c'est ce qui me motive aussi au quotidien.

  • Speaker #0

    Impec, donc on peut te retrouver dans les différents événements et on mettra le lien de ton LinkedIn dans la description. Je reprends du coup ma fin. Et ouais, parce que si vous êtes toujours là, même après ça, c'est vraiment l'occasion. Vous prenez le téléphone dans la main, vous allez sur votre application, vous mettez 5 étoiles, bon sang, et vous la partagez à des confrères, parce que plus on sera nombreux à écouter ce podcast, plus j'espère on sera nombreux à faire évoluer les cabinets. Et donc, c'est important quand on voit tout ce qui se passe. Je vous dis merci et à très bientôt pour un nouvel épisode. Ciao, ciao !

Description

Aujourd'hui, Alexis Slama reçoit Benjamin Royoux au micro de l'Accounting Business Club 🎙️


Dans ce nouvel épisode de l'Accounting Business Club, nous accueillons notre invité, Benjamin Royoux, directeur d'ECMA, avec qui nous explorons les défis et opportunités présentés par la digitalisation, la sécurité des données et la valorisation de la data à travers les Data Lakes.


Au programme :

  • L'importance de la facturation électronique et comment ECMA accompagne les experts-comptables dans cette transition.

  • La sécurité des données : une priorité absolue dans un monde digitalisé.

  • L'exploitation des Data Lakes : comment l'utilisation stratégique de données peut transformer la prise de décision pour les cabinets comptables.

  • Le rôle de l'expert-comptable dans l'ère digitale : évoluant de prestataire de services à partenaire stratégique.

  • L'adaptation et l'évolution des compétences : rester compétitif dans un paysage en constante mutation.


Que vous soyez experts-comptables, entrepreneurs, ou tout simplement passionnés par l'impact de la digitalisation sur les services professionnels, cet épisode offre des perspectives et des conseils pratiques pour comprendre cette ère de changement.


Chapitres :

00:02:43: Présentation de Benjamin et son parcours

00:13:14: Les services proposés aux clients en termes de digitalisation et de gestion fiscale.

00:16:56: Conseils pour les experts-comptables sur la communication et l'adaptation aux différents types de clients.

00:24:54: Exemples de nouvelles missions potentielles pour les cabinets, y compris la formation et le conseil.

00:38:41: Discussion sur l'exploitation des données et l'importance de la Business Intelligence pour les cabinets.

00:47:39: Nouveaux discours et missions possibles basés sur l'analyse des données pour les clients des cabinets.

00:54:12: Évolution des compétences et des services des cabinets


Ressources :

Le linkedin de Benjamin Royoux

Conseil national de l'ordre des experts-comptables


Si cet épisode vous a plu, laissez 5 ⭐️⭐️⭐️⭐️ sur votre plateforme préférée et partager l'épisode au plus grand nombre !



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Sur la facturation électronique en tout cas, nous on veut vraiment travailler pour être intégrés au maximum dans l'écosystème des experts comptables. On travaille avec l'ensemble des éditeurs pour s'interconnecter, pour que l'expert comptable ait la meilleure éclatance client possible.

  • Speaker #1

    Si toi aussi tu penses que l'expert comptable est un facteur clé de succès pour les entrepreneurs, alors tu es au bon endroit. Bienvenue dans l'Accounting Business Club, le podcast dédié à l'écosystème comptable au sens large. Dans chaque épisode, vous retrouverez des parcours inspirants d'experts comptables, d'entrepreneurs, d'éditeurs. Le tout, c'est qu'à chaque fois, vous puissiez retrouver des actions concrètes. pour vos entreprises. Parce que c'est comme ça qu'on est chez Booster Digital. Je m'appelle Alexis Lama et j'ai fondé l'agence Booster Digital il y a 5 ans. Notre rôle, il est de vous permettre de développer vos entreprises sereinement. Avant de vous laisser pour écouter cet épisode, je vous invite, comme tout le monde, à mettre un 5 étoiles sur la plateforme de votre cœur si ça vous a plu et surtout partagez-le au plus grand nombre. Parce que plus on sera nombreux à faire évoluer nos entreprises, plus on sera heureux au quotidien. Je vous souhaite une très bonne écoute et je vous dis très vite. Salut à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de la Quinting Business Club, le podcast dédié aux experts comptables et à l'écosystème. Tiens, allez hop, on ouvre. De toute façon, vous le savez puisque vous venez d'entendre la bande-annonce. Aujourd'hui, un épisode comme d'habitude exceptionnel. Pourquoi ? Pourquoi ? Et oui parce qu'on reçoit Benjamin Roybou qui est directeur général d'ECMA et donc on va continuer de parler de digitalisation auprès des experts comptables avec quelqu'un qui du coup connaît extrêmement bien là encore la profession et qui ce qui m'intéresse énormément dans ce qu'on va voir aujourd'hui à une vision globale, fini le parisianisme, fini la start-up nation, je veux vraiment qu'on discute ensemble à la fois de digitalisation et encore parce que c'est un peu le trend de ce que je veux avoir avec les éditeurs aujourd'hui, c'est qu'est-ce qu'on peut faire pour que les gens puissent se faire un peu plus de digitalisation. Ça va changer en matière de business model, comment les éditeurs vont pouvoir entendre des petites choses qui vont faire se dire Ah ok, à la fin de cet épisode, il peut se passer ça demain, je dois me préparer, je dois préparer mes équipes, je peux me réorienter vers ça, etc. Donc voilà pourquoi je suis ravi de te recevoir aujourd'hui Benjamin, merci d'avoir accepté l'invitation. Et puis voilà, j'ai envie de dire c'est parti, on est ensemble pour une petite heure, let's go ?

  • Speaker #0

    Let's go, merci beaucoup Alexis de m'accueillir, je suis très heureux d'être là.

  • Speaker #1

    Bah écoute allons-y Allez c'est parti Benjamin je te passe la parole du coup directement un peu pour te présenter histoire que les auditeurs comme on dit en sachent un peu plus et avoir un peu de contexte en fait qu'est-ce qui fait que t'es arrivé aujourd'hui directeur général de ECMA et que tu connais extrêmement bien la profession

  • Speaker #0

    Alors, moi je m'appelle effectivement Benjamin Royou, je suis le directeur d'ECMA depuis le mois de juillet 2023. Initialement, j'étais directeur marketing toujours d'ECMA, donc ça fait à peu près 4 ans que j'ai rejoint cette belle association. ECMA, tout le monde ne connaît pas forcément encore le nom, même si on a beaucoup communiqué sur ce nouveau nom. ECMA c'est la filiale digitale qui a été créée à l'initiative de l'Ordre des experts comptables. Donc on est là pour accompagner la profession des experts comptables. On travaille essentiellement et uniquement pour la profession des experts comptables, pour les accompagner dans la digitalisation. Et on sait qu'aujourd'hui, c'est le nerf de la guerre, puisque derrière ces experts comptables, ces 20 000 experts comptables, on a 3 millions d'entreprises qui sont accompagnées au quotidien par cette profession. Et la question de la digitalisation, forcément, c'est plus simple pour une grande entreprise. Pour une petite entreprise, une TPE, qui représente l'essentiel des clients, des experts, c'est pas inné, c'est compliqué pour eux et ils ont besoin d'experts comme l'expert comptable pour les accompagner c'est d'autant plus important pour moi de t'avoir aujourd'hui puisque,

  • Speaker #1

    alors on enregistre comme ça on donne tout dès le départ et on enregistre le 8 mars le 7 mars a été annoncé le rapprochement entre Regat et Conto qui je pense est C'est une espèce de petite bombe dans la profession mine de rien, ça envoie un gros message sur beaucoup de choses et ça formalise un peu tout ce qui est en train de se passer d'un côté avec Penny Lane, d'un côté avec Visma, d'un côté avec... Il y a tout le monde qui est vraiment en train de bouger et ce qui est important de t'avoir et dans ce que tu vas pouvoir nous partager aujourd'hui c'est qu'il y a une crainte que j'entends souvent de la part des professionnels qui est quelle est notre indépendance, où on en est, on est dépendant à tous les niveaux, tant au niveau de la technologie qu'au niveau des honoraires, des tarifications. Et donc voilà... Vraiment qu'on ait bien compris qu'en fait ECMA, si je comprends bien même moi, ça dépend de l'ordre.

  • Speaker #0

    Tout à fait. ECMA, c'est une filiale de l'ordre. Donc nous, on est finalement détenus par la profession. Donc on se présente souvent un peu comme l'éditeur de la profession. On a effectivement cet avantage d'avoir un petit peu de recul par rapport à, comme tu disais, tout ce qui peut se passer au niveau du marché pour porter un petit peu cette vision globale et ne pas être pris directement dans des rapprochements ou autres. Et je pense, enfin moi je suis convaincu qu'effectivement dans les prochaines années, et notamment par rapport à la facture électronique, il va y avoir encore beaucoup de changements, beaucoup de rapprochements, puisque quand on voit le nombre d'acteurs aujourd'hui, enfin clairement on est sur un marché effectivement porteur, mais qui ne permettra pas qu'il y ait 100 acteurs qu'en vivent, ça c'est évident.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que hier aussi, outre ce rapprochement dont je viens de parler, il y avait la... Je ne sais pas si ça s'appelle la grande journée de la facture électronique.

  • Speaker #0

    La journée de la facture électronique.

  • Speaker #1

    La journée pour l'instant n'est pas encore grande, mais je suis sûr que la prochaine édition ce sera la grande journée. Donc la facture électronique était le thème du congrès de l'an dernier, ça a été décalé, etc. Vous êtes quand même au cœur de l'histoire. Et ce que tu me disais avant en préparation, c'est que cette fois il y a encore plus de monde qui était là, présent, encore plus de personnes qui tenaient le stand. Donc ça permet d'ouvrir peut-être directement le sujet de la facture électronique. Qu'est-ce qui se passe et on en est où d'une certaine manière ?

  • Speaker #0

    Alors c'était effectivement, je trouve que cette journée hier, la journée de la facture électronique organisée par la FNFE, donc il y avait tous les acteurs, principaux acteurs du sujet qui étaient présents, on avait même la DGFIP et la IFE qui étaient présents. Enfin nous c'est la troisième année qu'on y participe, donc je crois que c'est d'ailleurs sa troisième année en fait à cette journée de la facture électronique. Il y a trois ans on était présents, on avait un petit stand et... Il y avait un certain nombre d'acteurs, mais il n'y en avait pas 50. L'année dernière, on s'est rendu compte que ça avait pas mal grossi. Cette année, au Palais Brogniard, ça se joue au Palais Brogniard, place de la Bourse à Paris, les acteurs étaient répartis sur deux étages. Et il y a énormément d'acteurs, alors ça s'adresse plutôt, on va dire, même si des experts comptables étaient présents, ça s'adresse plutôt à des entreprises. Il y a beaucoup d'acteurs honnêtement que je ne connaissais pas, il y a une multiplication effectivement des acteurs. Et on voit, il y a des éditeurs classiques de la profession, mais on retrouve aussi des banques, on retrouve des boîtes de conseil, il y a PwC, Accenture, il y a de plus en plus d'acteurs qui sont présents. Et effectivement, c'est à l'image de ce qu'on voit aussi, de ce qui a été publié par la DGFIP sur impôts.gouv, le nombre d'entreprises qui ont déposé leur dossier. Donc, c'est à actualiser tous les 15 jours.

  • Speaker #1

    Tous les 15 jours, la liste des gens qui déposent le dossier...

  • Speaker #0

    Est actualisée, oui. Ok,

  • Speaker #1

    je savais pas.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Donc, aujourd'hui, il y en a 54. Bon, il y a un certain nombre d'experts qui prédisent qu'on va arriver vers 80-100.

  • Speaker #1

    D'accord, donc 85 acteurs qui vont se positionner en tant que PDP.

  • Speaker #0

    Exactement, en tout cas qui ont déposé leur dossier. Alors après évidemment, entre le dépôt du dossier et puis véritablement la certification, voilà, il y a un pas quand même, il y a clairement un pas. Et puis voilà, comme tu le disais, on voit qu'il y a de plus en plus d'acteurs qui avaient misé sur cette réforme de la facturation électronique. Il faut savoir qu'effectivement, pour être PDP, c'est des investissements de plusieurs millions. Il faut quand même avoir l'air insolide. Et ceux qui avaient misé en se disant ça démarre en juillet 2024 deux ans et demi de report, il faut pouvoir l'absorber. Et effectivement, c'est là qu'on se rend compte qu'il y a eu des rachats. Tu parlais tout à l'heure de Regat et Conto. Il y aura sans doute d'autres rapprochements, d'autres fusions. C'est nécessaire et ça se produira sans doute de cette manière-là aussi.

  • Speaker #1

    Donc sur le retour un peu de ce qu'il y avait hier à la journée de la facture électronique, c'était quoi l'ambiance ? Qu'est-ce que pensent les personnes qui sont là ? Comment vous voyez les choses ?

  • Speaker #0

    Bonne ambiance, en tout cas ça a réunissé à peu près plus de 1800 participants. C'est une belle journée, franchement beaucoup de... En plénière, je ne sais pas exactement, mais je pense que c'était une plénière avec au moins 600-800 personnes. Donc très gros événement, intervention de la DGFIP et de la IEFE, bon il n'y a pas eu de gros effets d'annonce, il n'y a plus de gros effets d'annonce, on est toujours sur le même planning de septembre 2026 et septembre 2027. Après moi ce que je vois c'est que... Il y a peut-être eu un changement de cap effectivement au niveau de l'administration qui se rend compte que la réforme qu'ils souhaitent mettre en place, enfin on est dans un modèle français donc on aime bien la complexité en France, puis on est les meilleurs, donc on fait toujours ce qu'il y a de plus compliqué. Et donc ils se rendent compte que entre la vision qui s'était donnée de complexité et derrière la mise en œuvre, c'est pas simple. Et donc je trouve que par rapport à l'année dernière, ça a beaucoup mûri quand même. À la fois au niveau des différents acteurs privés et de l'administration, et on avance dans le même sens. Notamment, il y a l'initiative PEPOL, initiative européenne, voire même mondiale, qui est un réseau qui permet de partager des données à travers un système d'interopérabilité. Et ça, l'État, en tout cas la DGJUP, ne l'avait pas prévu. Globalement ce qu'ils disaient c'est que une PDP, une future plateforme certifiée, à minima elle doit être connectée au PPF, le portail public, et puis une autre PDP. Par contre, ce qu'ils n'avaient pas anticipé, c'est que s'il y a 60 PDP, ça veut dire qu'elle est interconnectée avec 58 PDP et les 59 autres, ça veut dire que la facture, si je ne peux pas l'envoyer directement à une PDP, tu repasses par le PPF. Et ils se sont rendus compte qu'avec ce fonctionnement-là, ils risquaient de se retrouver avec la majorité des factures qui allaient passer par leur portail. ce qui n'est pas l'objectif initial puisqu'ils souhaitent répartir les risques en ayant effectivement cette organisation décentralisée avec le PPF et les PDP. Donc là, ils ont un oeil beaucoup plus attentif sur Paypal et ils ont annoncé qu'aujourd'hui, il n'y a pas de gouvernance. Il y a des systèmes de gouvernance par pays, il n'y a pas de gouvernance en France. Et ils réfléchissent effectivement à mettre en place un acteur un peu étatique pour faire partie de cette gouvernance Paypal France, parce que ce sera nécessaire. Sinon, tout va passer par le PPF, ils ne vont pas s'en sortir. Une des grosses inquiétudes, c'est que... Les centaines de millions de factures qui passent par le portail, derrière il faut les infrastructures, l'assistance et dans un programme économique de réduction de budgétaire de 10 milliards, bon, ça ne va pas dans le bon sens.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. Est-ce que ça parlait un peu à l'intelligence artificielle ou pas, hier ?

  • Speaker #0

    Alors pas dans les conférences et pas dans les plénières auxquelles j'ai assisté. Pas encore à ce stade. On sait très bien qu'avec la facturation électronique, l'intérêt c'est que les factures sont dans ce qu'on appelle un format structuré. Donc à terme, ce sera la disparition des OCR, des systèmes de reconnaissance, etc. Et donc on pourra beaucoup plus exploiter cette data et s'appuyer sur l'intelligence artificielle. Mais à ma connaissance, en tout cas, c'était pas trop le sujet hier.

  • Speaker #1

    Parce que j'ai presque l'impression, à force d'échanger avec quelques éditeurs, que la facture électronique passait... quasiment au second plan en disant ok ça c'est acquis et du coup en fait maintenant on est tous sur l'IA générative alors évidemment c'est le premier buzzword qu'on peut lâcher maintenant j'arrive avec le deuxième je l'ai dans la besace t'inquiète pas il va sortir dans pas longtemps restez avec nous pour savoir quel est le prochain buzzword non en plus sérieusement je pense que ça peut vous intéresser mais tu vois j'ai presque l'impression que c'est quelque chose qui passe dans un second plan et on dit non mais ça de toute façon c'est acquis ça va marcher maintenant on y met les algorithmes ou on y met l'IA générative et ça va tout automatisé. Donc ce n'était pas le sujet hier.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'était pas le sujet. Honnêtement, c'est un peu présomptueux de dire que ça c'est acquis, on va passer sur les lignes génératives. Le sujet de la facturation électronique, c'est un sujet qui est extrêmement complexe. En France, comme je le disais, on a voulu tout gérer. C'est-à-dire qu'on gère le B2B, le B2C, les entreprises internationales, on fait du invoicing, e-reporting, on gère les statuts de paiement, on est sur des délais différents de transmission à l'administration fiscale en fonction d'ailleurs. les régimes fiscaux des entreprises, honnêtement, c'est quand même un peu une usine à gaz. Donc, déjà, intégrer ça dans sa plateforme et bien le gérer, ça va être déjà une première étape qui ne va pas être simple.

  • Speaker #1

    Tu vois, quand j'entends ça, alors qu'on est dedans, je me dis, c'est déjà complexe pour nous. Comment, selon toi, un cabinet qui doit en parler auprès de ses clients ? parce que c'est énormément, c'est totalement le rôle du cabinet d'en parler avec ses clients, comment il pourrait synthétiser ça ? Qu'est-ce qu'il peut dire à ses clients de façon simple sur le sujet de la facture électronique avant qu'il y ait d'énormes campagnes de com de la part aussi bien des éditeurs qui payent des millions pour être PDP que de la part de l'État qui doit faire la promotion de son PPF ?

  • Speaker #0

    Alors, le... L'avantage, déjà, moi, je trouve, pour la profession, les experts comptables, c'est qu'ils sont vus comme les interlocuteurs de confiance de leurs clients. Toutes les dernières études montrent qu'aujourd'hui, il y a plus de 50% des entreprises qui vont s'appuyer sur leurs experts comptables pour mettre en place la réforme de la facturation électronique. Donc déjà, ils ont cet indicateur de confiance qui est extrêmement intéressant. Après, évidemment, il faut savoir en parler. Et comme tu le disais, ce n'est pas simple, ce n'est pas évident. Aujourd'hui, les experts sont organisés avec un conseil régional, des conseils régionaux. Il y a énormément de formations, de tutos, de fiches pratiques qui sont mises à disposition pour pouvoir s'informer. Après parler de ce sujet, effectivement, à leurs clients... Au niveau de l'angle, le but c'est de leur dire que ça va être une obligation. Donc globalement, il va falloir y passer, il n'y a pas le choix. Et que l'expert comptable se présentait comme quelqu'un qui va finalement gérer toute la partie un peu complexe, administrative, fiscale, et qui va simplifier finalement la vie auprès du chef d'entreprise. derrière voilà pour présenter le sujet L'idée c'est d'en parler soit au travers d'un webinaire ou lors d'un rendez-vous, mais on ne peut pas en parler de la même manière à tout le monde. C'est-à-dire que dans la clientèle des experts comptables, on va retrouver des auto-entrepreneurs, on va retrouver des médecins libéraux, on va retrouver des cafés, hôtels, restaurants, des pharmacies, pourquoi pas des petites PME qui font aussi d'un point d'international. Et tous ne sont pas concernés de la même manière sur ce sujet de la facturation électronique. Donc nous ce qu'on conseille beaucoup, c'est déjà de cartographier leurs clients. pour savoir déjà qui va être concerné, qui ne sera pas concerné, et de quelle manière il va être concerné, pour qu'ensuite, il puisse avoir le bon discours. Si je prends deux exemples, le médecin libéral, il n'est pas concerné directement, par contre, il a quand même l'obligation d'avoir une plateforme pour réceptionner les factures de ses fournisseurs. donc ça c'est son obligation après l'expert comptable il se dit bon bah voilà s'il a une plateforme c'est bien je vais pouvoir récupérer ses factures fournisseurs mais autant que j'en profite aussi pour récupérer ses factures des potentielles factures clients pour pouvoir faire sa comptabilité plus facilement donc ça il faut quand même qu'il l'anticipe et qu'il ait le bon discours après s'il va avoir un café hôtel restaurant il a surtout des clients particuliers mais il peut également avoir quelques entreprises. Donc lui, il sera concerné à la fois par le invoicing, à la fois par le e-reporting. Donc le discours aussi est différent. Donc moi, ce que je conseille aux experts comptables, c'est vraiment de s'informer au maximum, ensuite de cartographier leurs clients, et puis après, ils auront peut-être trois grandes familles de clients, et adapter le discours pour chacun des clients, en fonction de la manière dont ils sont concernés.

  • Speaker #1

    Ok, donc bien segmenter son portefeuille, bien l'analyser en amont, et puis après, derrière, préparer les discours pour aller informer.

  • Speaker #0

    Exactement, et puis surtout, voilà, anticiper là... Nous, on avait une grosse inquiétude. On se disait, deux ans et demi de report de réforme, tout va s'arrêter, tout le monde va poser son stylo. Heureusement, on se rend compte que ce n'est pas le cas. Parce qu'on va dire que la plupart des experts comptables commencent à être bien au fait du sujet et se rendent compte que ce n'est pas en trois mois que ça va se mettre en place. En fait, ce n'est pas en trois mois parce que déjà, eux, il faut qu'ils le mettent en place dans leur cabinet. Parce qu'en tant qu'assujettis à la TVA, ils sont déjà directement concernés pour leur propre cas. Et puis, ça va être un changement pour leurs collaborateurs. C'est-à-dire qu'à terme, avec ce système de facturation électronique, la saisie comptable va disparaître. Il n'y en aura plus. Il n'y aura plus d'OCR, il n'y aura plus de vérification puisqu'on sera sur des formats structurés. Donc derrière, on sera plus sur des missions de contrôle. plutôt que de saisie, voire après potentiellement des missions complémentaires, de facturation, recouvrement pour compte de tiers. Donc déjà c'est un changement un petit peu de paradigme pour l'équipe existante, le cabinet et les collaborateurs existants. Et puis pour les clients, comme on l'a vu, ça peut être plus ou moins complexe. C'est-à-dire que ceux qui sont concernés à la fois par le invoicing et le e-reporting, eux, c'est double process à mettre en place. Donc, changement de leur SI ou adaptation, choix d'une plateforme, formation des collaborateurs. On en parlait tout à l'heure ce midi.

  • Speaker #1

    Justement, je trouvais l'exemple, j'allais te rebondir dessus parce que je trouve que l'exemple est excellent.

  • Speaker #0

    L'exemple du cafetier. On se dit, le cafetier, globalement, c'est simple. Il va relier sa caisse à sa plateforme. Il choisit une plateforme et puis le tour est joué. Ah bah non ! Ah bah non, parce que moi quand je vais me présenter demain, je vais aller dans le café, je vais dire bah voilà j'arrive, je vais prendre un repas, et puis c'est un repas avec un partenaire, et donc je l'invite dans le cadre d'une relation commerciale, et je fais payer par mon entreprise. Le serveur, il faudra qu'il soit conscient que moi je vais lui transmettre mon numéro, soit de TV Intracom ou soit de Sirène, pour que derrière, le restaurateur génère une facture qui soit déposée sur la plateforme du restaurateur et envoyée à ma entreprise via ma plateforme. et en parallèle, moi je vais lui demander une petite note, une facturette, pour que je puisse me faire rembourser le repas auprès de mon entreprise, parce que j'aurais payé avec ma carte perso. Donc c'est-à-dire que même le serveur du café-hôtel-restaurant, il va être impacté, et il faudra qu'il sache quoi faire par rapport à cette réforme de la facturation électronique. Donc ça va loin, ça va assez loin.

  • Speaker #1

    Ça va très loin, et ça rapporte... Moi j'ai trouvé que c'était une super idée, typiquement pour les cabinets, de venir créer cette nouvelle mission. Donc on parle de... facture électronique, on sait pas quelle mission alors il y a évidemment une mission de digitalisation fonction finance qu'on peut voir chez certains DAF mais qui à mon avis peut s'adapter aussi chez des plus petites entreprises et puis ça c'était super exemple de formation quoi c'est à dire que c'est le cabinet qui vient se déplacer qui vient former les garçons de café parce qu'on était dans ce genre de restaurant à midi mais mais ça colle ça colle bien quoi et puis ça peut être ça sur toutes les entreprises dans le BTP il doit y avoir le même fonctionnement etc donc c'est vraiment une opportunité aujourd'hui de nouvelles missions c'est aussi comme ça qu'il faut le voir c'est exactement une opportunité de nouvelles missions et faut pas résumer le

  • Speaker #0

    La réforme de la facturation électronique a un simple choix d'outils ou d'adaptation informatique. Il y a un aspect humain qui est extrêmement important, à la fois pour le cabinet et les collaborateurs, mais aussi pour les clients. On le voit bien, il n'y a pas que l'équipe comptable qui est touchée. Là, pour ce cas, ça peut être une vraie opportunité pour le cabinet de former des collaborateurs qui vont derrière. accompagner ses clients sur des missions différentes. Encore faut-il qu'ils en aient les compétences.

  • Speaker #1

    Exactement, du coup je rebondis dessus parce que tu me dis 100% de la... T'es pas le premier non plus à le dire au micro, donc 100% de la tenue va disparaître, sera automatisée et de toute façon ça va passer par les factures électroniques. Donc les OCR, c'est terminé, la saisie, elle est quasi automatisée. Qu'est-ce qu'on fait de... Allez, 70-80% du chiffre d'affaires des cabinets, comment toi tu vois les choses, comment vous poussez un peu les choses ?

  • Speaker #0

    Alors c'est un vrai sujet, parce que ça fait 20 ans qu'on dit oui, les cabinets, il faut vous lancer dans le conseil, etc. Globalement il ne s'est pas passé grand chose sur les vins d'Ariane Azay de ce point de vue-là, et on a toujours 70-80% du chiffre d'affaires des cabinets qui est sur de la tenue de la production. Là, effectivement, la facturation électronique, ça va être un accélérateur. Donc, ça veut dire que les cabinets vont devoir un peu se réinventer parce que ça va être difficile de justifier auprès de ses clients que de proposer les mêmes missions de tenue, sachant qu'il n'y aura plus de saisie de facture, de collecte de documents. Tout va être automatique. Ils ne vont plus courir après les pièces comptables. dans la majorité des cas, et de justifier effectivement toute la partie saisie, vérification, etc. Dans le pire des cas, il y a un certain nombre de clients qui diront, écoutez, moi la tenue c'est plus utile, faites-moi juste de la révision. Donc là, perte sèche de chiffre d'affaires. Soit sinon, les entreprises, et c'est déjà un peu le cas, vont demander, écoutez, bon, Tant donné qu'il n'y a plus cette mission, proposez-moi d'autres missions.

  • Speaker #1

    Alors toi tu penses que c'est même les entreprises qui vont dire Attends, il n'y a plus cette mission, qu'est-ce que vous me proposez d'autre ?

  • Speaker #0

    Sympa. Je ne sais pas si ça va être la majorité des cas, mais en tout cas, c'est évident qu'il y a des entreprises qui vont dire ça.

  • Speaker #1

    Ce serait cool.

  • Speaker #0

    Parce qu'en parallèle, il y a des acteurs qui, effectivement, avec cette automatisation, ne vont pas se gêner pour dire Écoutez, je vous propose une formule tout en un. De toute façon, tout est automatisé aujourd'hui. Ça vous coûte 5 fois moins cher qu'avec votre expert. il y en a qui ne vont pas se gêner. Ça, c'est évident.

  • Speaker #1

    Ils ne se gênent déjà pas aujourd'hui. C'est en quatre lettres. Et c'est leur action marketing. Tu connais aussi bien le marketing que moi. Ça a été leur positionnement dès le départ. Et si eux le font aujourd'hui, qu'est-ce que ça va être demain ?

  • Speaker #0

    Exactement. Et ce sera beaucoup plus simple. Ce sera encore beaucoup plus simple de le faire. Donc, ça veut dire que le cabinet doit un peu se réinventer. Et naturellement, on arrivera sur du conseil. Après, à quelle échéance ? dans les 5-10 prochaines années, peut-être qu'on verra vraiment une inflexion assez sensible de la répartition de ce chiffre d'affaires, mais ça va arriver. Et donc la question se pose de effectivement le collaborateur qui fait de la saisie, qu'est-ce que je lui fais faire ? Et là, en tout cas, je pense qu'il y a plusieurs niveaux. C'est-à-dire que sur la partie facturation électronique, les factures vont être collectées automatiquement, elles vont être reconnues. Il y aura quand même des contrôles à faire. Donc là, je pense sans doute que ces collaborateurs, on pourrait les faire passer d'opérateurs de saisie à contrôleurs, contrôleurs de facturation, contrôleurs de règlement. Ça, c'est sans doute des missions qui pourraient effectivement évoluer et qui demanderaient évidemment une évolution des compétences, peut-être davantage effectivement sur les outils, mais qui restent quand même assez proches du cœur de métier. On peut aussi très bien imaginer que ces collaborateurs, après quelques formations, fassent de la facturation ou du paiement pour compte de tiers, ce qui est possible, voire du recouvrement. Recouvrement, relance, rappeler les clients des clients qui n'ont pas payé. Après une formation, ça c'est des choses qui peuvent être totalement mises en place et qui ne sont pas très loin du métier de base.

  • Speaker #1

    C'est totalement cohérent, le cabinet est au cœur des flux, il voit l'info, il voit que le client n'est pas payé, il décroche le téléphone. Mais si je veux me faire, tiens, en te disant, je décroche le téléphone, je connais aussi beaucoup de monde en cabinet qui a choisi d'être collaborateur en cabinet pour ne pas décrocher le téléphone. Mais bon, on trouvera des solutions. Un peu de formation, c'est ce que tu disais.

  • Speaker #0

    Un peu de formation, et puis après, voilà, ça va être un vrai enjeu, je pense, pour les cabinets. À la fois sur les collaborateurs existants, les collaborateurs existants, enfin, je pense que certains seront confrontés à, bah, écoutez, voilà, demain, vos nouvelles missions, c'est ça. Est-ce que vous êtes partant ou pas, ceux qui ne sont pas partant, le risque, c'est qu'ils doivent s'en séparer. Ça, c'est...

  • Speaker #1

    Oui, c'est un vrai risque.

  • Speaker #0

    Ça, c'est vraisemblable. Ça, c'est vraisemblable. Et puis après, je pense que sur des missions de conseil, peut-être un peu plus éloignées du cœur de métier, je pense, par exemple, on parlait tout à l'heure de la data, donc forcément, il y a de plus en plus de data, elle va être structurée, donc ce sera sans doute un peu plus facile de mettre en œuvre des tableaux de bord. Et puis surtout, on aura cette fraîcheur d'information. C'est-à-dire qu'on ne va plus être avec la... La clôture annuelle, la TDFC, qui est publiée six mois après la clôture, on aura les factures tous les jours. Donc ça veut dire qu'on sera capable de proposer, le cabinet sera capable, avec les bons outils, de proposer à ses clients un accompagnement au quotidien, mensuel, du pilotage de son activité. Mais ça, je dirais qu'un collaborateur qui est en charge de la CIGI, On est très loin de son métier, voire même de ses compétences, donc ça va être compliqué de le faire évoluer là-dessus. Soit effectivement c'est un peu l'expert comptable qui s'y colle, mais lui souvent manquera un peu de temps, soit sinon il faudra qu'il recrute des nouveaux profils. Moi j'ai déjà vu des cabinets qui me disaient écoutez, moi sur une mission d'analyse financière, j'ai à côté des ingénieurs. Ok. Les ingénieurs. Alors, ce n'est pas des spécialistes en compta, mais par contre, c'est des spécialistes en data. Ils ont la tête bien faite. Ils ont un peu cette fibre accompagnement conseil. Eh bien, ça fonctionne. Ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Quel type de cab à peu près ? Gros, moyen, petit ?

  • Speaker #0

    C'était plutôt un petit cab qui avait trois collaborateurs, mais qui cherchait vraiment à se développer sur cette partie un peu plus conseil, comparaison sectorielle, analyse financière, et qui a décidé de recruter un ingénieur. qu'il a formé un peu sur la partie compta, mais qui, effectivement, pour lui, avait véritablement les bonnes clés et les capacités pour accompagner un chef d'entreprise sur sa performance commerciale, sa performance financière, et lui donner, effectivement, les bonnes clés pour l'accompagner. Donc, on va arriver, sans doute, ça va sans doute se faire dans le temps, mais il va y avoir, je pense, à mon avis, une vraie accélération et un changement, sans doute, un peu du business model des cabinets.

  • Speaker #1

    Le business model des cabinets, de toute façon à partir du moment où tu dis qu'il y a 80% du chiffre d'affaires qui est fait sur quelque chose qui va disparaître, et évidemment tu n'es pas le seul à le dire et tout le monde le dit, il y a forcément un changement. Alors après, on en a déjà parlé plusieurs fois, mais c'est que c'est du revenu récurrent. Le revenu récurrent est une forme de confort dans lequel on aime être et qui oblige à... qui freinent je dirais l'obligation de se réinventer mais la vague technologique qu'on est en train de vivre en ce moment est tellement forte qu'il faut juste sortir un peu de ce confort dire ok il y a du récurrent aujourd'hui je vais réduire ma marge à un instant T pour réinvestir soit dans des nouveaux profils soit dans de la formation, identifier les personnes qui vont faire les nouvelles missions et segmenter ma clientèle pour d'ores et déjà prendre le risque de proposer ces nouvelles missions

  • Speaker #0

    Ce modèle de revenu récurrent qui est extrêmement intéressant, d'ailleurs c'est un peu comme la plupart des éditeurs qui font des abonnements et qui mesurent l'ARR, donc c'est extrêmement rassurant au début de l'année de savoir qu'on a à peu près 80% du chiffre d'affaires garanti, comme on est sur le même modèle dans les cabinets. Même effectivement s'il n'y a plus de main de production, que ce n'est plus le cœur d'activité. Si en contrepartie, on propose au chef d'entreprise de faire un point mensuel d'une heure sur un état des lieux de ses ventes, de ses achats, l'évolution de sa trésor, etc., ça justifie complètement de faire payer, d'avoir une lettre d'admission sur le même niveau de valeur, voire plus que ce qu'il avait précédemment. Mais ça demande effectivement un... un changement un peu de compétences, voire pourquoi pas de profil, et d'approche vis-à-vis des clients. Mais la plupart des cabinets nous le disent, leurs clients sont de plus en plus demandeurs. Oui,

  • Speaker #1

    ils te font remonter...

  • Speaker #0

    Ils sont de plus en plus demandeurs, effectivement, d'avoir un accompagnement au quotidien. Aujourd'hui, souvent, ils ont des questions. Je prends l'exemple d'un boulanger. Ce mois-ci, j'ai fait, ou par rapport à l'année dernière, j'ai fait plus 3%. Qu'est-ce que je donne par rapport aux autres boulangeries ? Et aux autres boulangers du secteur, est-ce que je suis plus performant ? Et puis moi, par rapport à l'inflation, au coût des matières premières, où est-ce que j'en suis ? Est-ce que je m'en suis mieux sorti que mes concurrents ? Ça, c'est des questions que leur posent leurs clients. Ils ont besoin d'avoir ces infos. Et puis, demain, on commence déjà à pouvoir commencer à travailler dessus.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais te demander. Avec Jeu DataVis, par exemple, ça sort un peu ce type d'analyse ?

  • Speaker #0

    Sur Jeu DataVis, on s'appuie encore sur des TDFC, des FEC. Donc,

  • Speaker #1

    pas en temps réel.

  • Speaker #0

    Donc on n'est pas effectivement encore en temps réel. On peut avoir effectivement ce qu'on appelle un peu des fakes provisoires, mais on n'est pas du tout sur une vision de temps réel au niveau de la facture. On n'est pas encore là-dessus. On commence à s'en rapprocher. Ça intéresse forcément les entreprises et leur cabinet, effectivement, d'avoir cet accompagnement. Je pense que la véritable révolution, ce qui va se passer pour moi, on va passer véritablement d'un expert comptable vu comme un peu un comptable auprès de ses clients à un véritable business partner, en fait.

  • Speaker #1

    Ouais, on doit y passer, tu vois, c'est ce qu'aux US, en Australie et en Angleterre, ils sont passés vraiment du bookkeeping, alors il existe toujours le bookkeeping, quand bien même ils l'externaliseraient très souvent, ils l'offshore-isent, pardon, régulièrement, mais ils sont vraiment passés à ce côté consulting, tu vois, quand tu discutes avec eux, ils ont transformé leurs offres, alors ça les a obligés à transformer leurs offres, pour ceux avec lesquels je discute aussi de temps en temps, ils ont aussi recruté des profils, alors là, ils m'avaient pas parlé d'ingénieurs, mais de business consultants, Oui. Tu vois, mais totalement sortis du cadre de l'expertise comptable classique, parfois même avec des entrepreneurs, tu sais, qui auraient pu avoir des fails ou des réussites, mais qui voudraient d'un coup rentrer dans l'entreprise, et puis du coup, qui sont devenus business consultants, business analystes. Et c'est un peu vers ça où ils sont passés dans le conseil. Mais du coup, ça veut dire que c'est assez intéressant. C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, les datas avec lesquelles on peut avoir, si je me base, mettons, sur du jeu d'atavise, en effet, c'est un peu dans le rétroviseur. Par contre, avec la facture électronique qui va arriver, je parle même pas d'IA qui va se mettre dedans, mais on va maintenant donc être 100% quasi temps réel.

  • Speaker #0

    Ah bah on va être effectivement, ouais.

  • Speaker #1

    Et avec du comparable, c'est-à-dire que tu vas être en temps réel, en fait, parce que forcément on est tous aujourd'hui quasiment en temps réel avec les bonnes apps, etc. Mais par contre, tu vas être en temps réel aussi de l'analyse sectorielle géographique avec la boulangerie de la zone géographique, elle est là sur tu pourras faire le filtre avec tel chiffre d'affaires et du coup, tu sauras où t'en es, est-ce que tu payes trop, pas assez, etc.

  • Speaker #0

    Exactement, et c'est la C'est la direction qu'on est en train de prendre. Après, il n'y a pas de baguette magique non plus. Il faut quand même être conscient que souvent on dit qu'il y a une mine d'or d'informations, c'est le nouvel Eldorado.

  • Speaker #1

    Tu me sors, j'avais celui-là, j'avais ça dans le sac. Allez, allons-y alors sur la data hors noir.

  • Speaker #0

    C'est le nouvel Eldorado. C'est pas nouveau, ça fait 15 ans, 20 ans qu'on a de la data, pour autant on n'a pas vu florir sur les 20 dernières années des solutions révolutionnaires, data, d'analyse. L'IA aujourd'hui, on parle d'IA, derrière c'est quand même des algorithmes, et les algorithmes c'est pas nouveau.

  • Speaker #1

    Donc attends, je te sors le buzzword, comme ça on rentre dans la data. Le buzzword, le deuxième buzzword du jour, ça va être Data Lake. Tu vois, on m'a demandé, quand j'ai dit que je te recevais à des amis, ils m'ont dit, pose-lui la question du Data Lake. Et quand je reçois des éditeurs, j'entends le mot Data Lake. Et j'ai l'impression que j'ouvre Internet, il y a marqué Data Lake, il y a Générative. T'es quand même extrêmement bien placé puisque là pour le coup, où en est le Data Lake de la profession ? Comment tu te positionnes dessus ? Qu'en est-il ?

  • Speaker #0

    Effectivement, en ce moment le mot Data Lake c'est un peu la tarte à la crème du moment, tout le monde parle de Data Lake. Bon, c'est pas non plus nouveau.

  • Speaker #1

    Non mais c'est ça.

  • Speaker #0

    Data Lake, les bases de données, les Data Warehouse. Moi quand j'ai commencé ma carrière il y a 20 ans, pour le coup chez Cégide, on parlait déjà de Data Warehouse. Donc c'est pas nouveau. Après voilà, ce qui change un peu, c'est qu'aujourd'hui on a cette capacité à agréger et intégrer beaucoup plus de données. Et puis effectivement, il y a l'émergence un peu de l'IA. En tout cas, ce n'est pas nouveau, mais les usages qu'on peut en faire et la simplicité d'utilisation, ça évolue beaucoup. Donc c'est vrai que ces données-là, on va pouvoir les utiliser beaucoup plus facilement. Il y a beaucoup d'éditeurs ou d'initiatives, on voit, qui parlent de Data Lake. Nous, chez ECMA, on a aussi parlé de DataLac.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je me permets... Et puis, encore une fois, je te jure, c'est vraiment la question qui m'est revenue.

  • Speaker #0

    On a aujourd'hui, forcément, on a accès à énormément de données. Et on a effectivement, aujourd'hui, une base de données qui nous permet notamment de faire des analyses qu'on distribue à travers l'ordre. Donc à travers l'Ordre et à travers Secro, au travers d'Image PME, et donc ça fournit des indicateurs un peu sectoriels basés sur la TVA, notamment l'évolution du chiffre d'affaires ou une fois par an sur le SIG de la TDFC. Et on exploite aussi la donnée, alors pas les TDFC, mais en tout cas de jeux d'éclairs, mais on exploite la donnée dans jeux d'atavises. Il y a de plus en plus de données aussi qui sont disponibles en open data. Donc en tout cas, ce qu'on souhaite faire, en tout cas effectivement, ce fameux DataLeg, c'est d'essayer d'être, enfin, Eichmann, on essaie d'être un petit peu garant. Effectivement, on parle souvent d'indépendance numérique de la profession. Ce terme, je le trouve un petit peu galvaudé. Globalement, en tout cas. Moi, je trouve que la profession, elle doit être libre dans ses choix. Et nous, c'est ce qu'on essaye de faire un petit peu avec ECMA. C'est qu'aujourd'hui, il y a plein d'éditeurs qui proposent des solutions. Nous, on propose des solutions sur certains secteurs d'activité où il n'y a personne, ou sinon, on souhaite un petit peu qu'il y ait une concurrence qui se mette en place. Et derrière, le professionnel, l'expert comptable, Moi je trouve qu'il doit être libre de ses choix et nous on essaye de faire en sorte qu'il puisse avoir la liberté de choisir. Globalement c'est un peu ça, sans forcément pousser une solution plus qu'une autre. Donc nous au niveau de la data, de par notre positionnement, notre rôle, on est un peu garant des datas de la profession. Et l'idée, c'est qu'on a déjà des données existantes, un certain nombre de données qu'on exploite dans différents endroits, et on veut essayer d'agréger plus de données en s'appuyant sur les éditeurs, parce que de toute manière, on vit aujourd'hui dans un écosystème où on doit travailler, et pour moi c'est absolument nécessaire et indispensable de travailler avec les éditeurs qui détiennent effectivement cette donnée, pour effectivement construire... la plus grosse base de données, en tout cas une grosse base de données qui soit suffisante pour pouvoir faire des statistiques qui soient pertinentes. Parce que quand on est... Je reviendrai là-dessus. Et que derrière, on puisse construire effectivement des indicateurs qui seront mis à disposition des experts comptables, des éditeurs qui partagent leurs données. et puis qu'on pourra utiliser aussi éventuellement dans les solutions d'ECMA à travers Jeu DataVis. Et cette construction de base de données, je parlais tout à l'heure de l'état critique, faire une évolution du chiffre d'affaires du secteur à boulangerie en France, il faut un certain nombre de données et on est capable de le donner. Mais après, plus on descend dans un niveau granulaire fin, Si on part de par exemple 100 000 déclarations de TVA, si on va au niveau de la creuse sur la communauté commune Intel, si on n'a plus que 20 boulangeries, c'est plus représentatif et donc on ne peut plus sortir l'information. donc c'est pour ça que moi je suis persuadé qu'il faut qu'il y ait un agrégateur de données et ECMA globalement on est neutre par rapport à ça pour que ça puisse servir la profession les éditeurs également parce que globalement eux ils ont eu, je pense qu'il y a un vrai intérêt pour eux à proposer effectivement des tableaux de bord améliorés, des outils d'analyse auprès de leurs clients et je dirais voilà qui mieux qu'ECMA peut construire effectivement ce fameux Data Lake. Ok,

  • Speaker #1

    donc selon toi, ce serait... Parce qu'en fait, j'entends tellement de Data Lake en ce moment qui sortent que je me dis, si chacun crée son Data Lake qui en plus, à chaque fois, on me dit, non mais ça c'est surdivisé par cabinet pour être sûr et puis si les cabinets nous demandent, peut-être qu'on ouvrira un peu, etc. Donc en fait, je me retrouve avec plein de petits barrages dans ma tête, si je reprends l'image d'un lac, voilà, comme ça, un lac de données. Hop, hop, hop, avec plein de petits barrages. Du coup, au final, chaque cabinet aura accès, mais pas vraiment à toutes les infos. Si je résume bien, si je comprends bien, vous, vous êtes... au début de la base. Et donc, ce serait peut-être faire un deal avec les différents éditeurs de La Place avec qui tu discutes régulièrement et leur dire, OK, on a le gros lac qui est là. et servez-vous dedans pour que ça ruisselle dans vos outils et que ce soit plus intelligent pour les cabinets derrière qui puissent y mettre l'ABI, donc la Business Intelligence pour moi c'est vraiment ça, c'est y mettre l'intelligence dessus de comment ça va s'analyser pour vous vos clients de la Creuse, de l'Hérault, de l'Occitanie au sens large c'est ça en fait si je comprends bien.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est cette fameuse taille critique et puis le niveau minimum de données dont on a besoin pour que effectivement la... l'analyse qu'on va sortir soit pertinente. Si tu segmentes tout et du coup chacun son propre petit data lake, déjà c'est sur ton portefeuille à toi, donc bon, il est plus ou moins gros, donc il est plus ou moins intéressant, mais tu n'auras jamais une vision large et exhaustive. Et puis après, plus tu descends et tu veux un niveau d'analyse fin, plus tu vas être confronté à un manque d'informations et tu ne seras pas en mesure de fournir l'analyse pertinente. C'est-à-dire... Si on reste au niveau des grandes régions, ça ira, mais dès qu'on va commencer à descendre sur des communes en région qui sont un peu petites, sur des secteurs d'activité bien définis, si on n'a pas une base de données au départ qui est suffisante, c'est impossible de sortir une analyse.

  • Speaker #1

    Justement, je rebondis sur la data qui est l'or noir dont on dit que les experts comptables sont au cœur de tout ça. On l'a compris du coup si c'est pas... construit autour d'un data lake qui fait que la base de données est vraiment importante alors noir au final il en reste pas grand chose mais concrètement toi est-ce que tu vois des missions ou plutôt quelles sont les missions que tu vois une fois que le cabinet il a accès à ces données grosse donnée du Data Lake, quelle mission il peut faire aujourd'hui dans le cab ?

  • Speaker #0

    Alors, avec les données, il va pouvoir faire un certain nombre de missions. Ce qui va vraiment, avec ces données et ces données en temps réel, pour moi, ce qui va vraiment changer, c'est qu'on va passer d'une vision un peu rétroviseur à une vision prospective. Aujourd'hui, il y a des outils qui existent sur le marché qui sont très bien et qui proposent, lors de la remise du bilan par exemple, de proposer une analyse au chef d'entreprise. Ça se base sur les données qu'on a à disposition aujourd'hui et ça fonctionne depuis pas mal d'années. Après, le chef d'entreprise lui dit, écoutez, vous avez fait plus 3% cette année en termes de chiffre d'affaires, le secteur a fait plus 5%.

  • Speaker #1

    c'est comme un bulletin de classe merci c'était il y a 5 mois ou il y a 4 mois vous avez sous-performé, mieux performé vous allez payer tant d'impôts,

  • Speaker #0

    terminez bonsoir donc c'est bien mais je parlais tout à l'heure du business partner c'est vraiment pas un positionnement de business partner vis-à-vis du chef d'entreprise c'est à dire que lui il sera battu pendant un an On fait le solde des comptes à la fin et on lui dit, écoutez, vous avez été performant, sous-performant, l'année prochaine, il faudra peut-être travailler plus sur, il faut peut-être un petit peu maximiser vos ventes, réduire un peu vos achats ou autre. Ok, mais c'est déjà bien, mais c'est insuffisant. Je pense que c'est véritablement insuffisant. Donc là, avec ces données en réel, ce qu'on va vraiment pouvoir poser, c'est ce que je disais tout à l'heure en termes de mission, c'est que par exemple, tous les mois, il va pouvoir se faire un petit peu en vision avec ses clients en disant, oui, regardez, déjà par rapport à l'année dernière, vous êtes un peu plus performant, moins performant. et puis par rapport à ce qui se pratique au niveau de sociétés comparables là vous avez ce mois-ci vous avez bien performé, vous pouvez m'expliquer parce que regardez les autres a priori ils ont plutôt vécu un mois de février difficile moi j'ai fait ça etc et là on est beaucoup plus dans un accompagnement du chef d'entreprise au quotidien, ça change véritablement la donne

  • Speaker #1

    En fait quand je t'écoute là depuis tout à l'heure je me dis t'as la facture électronique qui va bouleverser les choses et où en fait l'État va venir se connecter directement à l'une des missions principales de l'expert comptable, qui est la déclaration de TBA. Qu'on le dise, ça colle avec la tenue, ça reste l'une des raisons principales. Ce qui fait qu'il peut arriver que dans la perception du client final, du client entrepreneur, eh bien... Je l'ai déjà entendu, l'expert comptable, le comptable peut être perçu comme un percepteur du coup, où le client ce serait plutôt l'état que l'entrepreneur. Et en fait tout ce qu'on est en train de dire là, la mise en place de la facture électronique, la mise en place de la récolte de données et l'analyse de ces données de façon quasi proactive, fait qu'en fait ça permet, c'est une formidable occasion, de remettre la barre sur le T et le point sur le I pour dire c'est vous mon client. vous, entreprise, vous, organisation, je vais vous accompagner dans cette digitalisation pour que je vous apporte toujours plus de valeur. Oubliez votre sujet de TVA et de mise à jour de la comptabilité. Ça, la techno le fait, mais je suis là pour vous parce que c'est vous mon client. C'est presque ça, non ? Ça vient de...

  • Speaker #0

    Non, mais exactement. Après, il ne faut pas oublier quand même que l'expert comptable aura toujours ce mission de collecteur un peu d'impôts.

  • Speaker #1

    Oui, ça reste un tiers de confiance qui fait ça.

  • Speaker #0

    Pour l'État, mais en tout cas, vis-à-vis de ses clients, ce ne sera plus j'ai besoin de collecter pour faire la clôture de vos comptes parce que je dois envoyer la déclaration de TVA ou les laisses fiscales à telle date, filez-moi vos pièces ça, ce ne sera plus un sujet. Parce que les pièces, de toute façon, il les aura au fur et à mesure. Et de toute manière, il faudra qu'il les récupère et qu'il les collecte tous les jours.

  • Speaker #1

    C'est l'occasion de changer de discours.

  • Speaker #0

    Effectivement, c'est vraiment l'occasion de changer de discours. Mais plutôt de lui dire, on va se faire un petit point mensuel. Comme ça, on verra où vous en êtes de votre activité. Moi, je vais pouvoir vous fournir de manière assez simple des analyses comparatives sur la base des données que j'ai récoltées et sur cette base de données qui me permet de comparer votre activité avec des sociétés comparables. Et ça c'est vraiment un changement de discours et un changement de positionnement de l'expert comptable. Apprendre maintenant. Exactement.

  • Speaker #1

    Apprendre vraiment maintenant. C'est ça aussi qui est exceptionnel dans la profession, c'est de pouvoir voir les choses arriver et le faire maintenant, quand bien même on serait en fin de période fiscale, je pense, au moment de la diffusion. Mais voilà, ça se fait maintenant et ce n'est pas en attendant le pied du mur. D'ailleurs, est-ce que tu as vu, suite au report, est-ce que tu as essayé de quoi ? Un peu le retour dans les cabinets, toi ? Ça a continué d'être intéressé ? Ça a relâché le pied sur tout ça ?

  • Speaker #0

    Alors on a eu, parce que le report a été arrivé en juillet de l'année dernière, donc ça avait été annoncé juste avant l'été par l'administration fiscale. On a senti un peu, enfin nous on l'a vu au congrès, on a senti qu'il y avait un petit peu moins d'engouement que l'année d'avant. On l'a vu sur notre stand. On va dire que sur la dernière partie de l'année 2023, ça a un petit peu posé son stylo. Mais là ce qu'on ressent, c'est que ça y est, ça repart. ça repart, puisque je pense que les experts comptables sont vraiment sensibles au fait que on a gagné deux ans. Donc pour certains, c'est plutôt une bonne nouvelle, parce qu'ils n'étaient pas forcément prêts. Profitons de ces deux ans pour mettre en place, en fait, cette réforme. Prenons le temps, parce que... Deux ans, ça passe quand même assez vite quand on enlève les deux périodes fiscales. Et c'est quand même complexe. Et je pense qu'à force qu'on rabâche, qu'il faut s'y mettre, regarder, faites vos cartos, mettez en place vos plans d'action, rencontrez vos clients, formez vos collaborateurs, ils se rendent compte que ce n'est pas un sujet qui va pouvoir être payé en trois mois. Ce n'est pas possible. Donc là, ça repart bien. C'est rassurant, la dernière enquête qu'on a faite. on publiera à mon avis les résultats très prochainement, montre qu'il y a de plus en plus d'experts comptables quand on parle à leurs clients qu'on met en place un plan d'action et les entreprises, les entreprises pareilles. Aujourd'hui, dans l'enquête, il y a trois quarts des entreprises qui se disent avoir été informées de cette réforme de la facturation électronique. Ça, c'est quand même super encourageant. Trois quarts des entreprises. Donc ça ne veut pas dire qu'ils ont mis en place quelque chose, mais déjà ils ont entendu parler. Donc ça c'est top. Et ça, ça a pas mal progressé en un an. Donc en fait, le sujet se poursuit bien. Et voilà, on peut quand même raisonnablement espérer que... ça va pas se faire en tout cas sur les 3 ou 6 derniers mois dans la douleur ça y est c'est acquis comme qui était quand même à mon avis assez prévu en 2024 nous on s'attendait quand même à un gros raz-de-marée là sur les mois qu'on vit en ce moment bon

  • Speaker #1

    bah voilà c'est des mois en plus positifs que du positif autour de tout ça ça nous emmène nous un peu sur EICMA les 5 prochaines années avec tous les changements c'est quoi un peu la strade qu'est-ce que vous voyez ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que toi tu vois et qu'est-ce que vous voyez, Cheikh Ma ?

  • Speaker #1

    Alors chez ECMA, on va dire qu'on a deux grands axes. C'est ce sujet de la facturation électronique, évidemment. Et nous, on travaille énormément là aujourd'hui. Donc nous, on va se positionner, on va proposer une plateforme de dématérialisation partenaire. Donc je rassure aussi les auditeurs. Enfin, j'ai commencé déjà à en parler puisqu'on n'apparaît pas encore sur la liste d'impôt.gouv. Parce qu'on n'avait pas encore déposé notre dossier, parce qu'on n'était pas encore certifié ISO 27001, donc ce qui s'est fait, on a déposé notre dossier le 29 février, donc courant mars, on devrait apparaître sur cette fameuse liste.

  • Speaker #0

    Donc d'ici la diffusion, tu devrais être sur la liste. On ira checker, voilà. Si vous écoutez et que ce n'est pas encore sur la liste, vous pouvez nous envoyer un message, enfin t'envoyer un message à toi, je mettrai ton profil en commentaire.

  • Speaker #1

    Exactement, ouais. Donc on a beaucoup travaillé là-dessus et puis on a surtout mis en œuvre cette démarche ISO 27001 qui permet vraiment de sécuriser les systèmes d'information et les actifs. Et ça, une fois qu'on a certifié tout ECMA, donc ce n'est pas juste Jeu Facture, on a certifié toutes nos plateformes, etc. On a mis en place des mesures assez draconiennes en matière de sécurité. On doit de toute manière ça à la profession. Donc ça c'est quelque chose déjà qui va nous occuper maintenant sur... Une fois qu'on est certifié ISO, on est réaudité sur un gros audit tous les trois ans. Donc ça demande d'être dans un processus d'amélioration continue en matière de sécurité. Donc ça c'est un axe qui est pour nous important, la sécurisation. Et on le voit, quand on parle de cyber aujourd'hui, on sait très bien que le sujet c'est pas... Est-ce qu'on va être attaqué ? Mais quand est-ce qu'on va être attaqué ? Donc plus on peut mettre en place de barrières, mieux c'est. Après ça ne veut pas dire qu'on ne sera pas attaqué, mais en tout cas...

  • Speaker #0

    Oui, mais au moins tu protèges, c'est un vrai sujet.

  • Speaker #1

    On essaye de protéger au maximum. Sur la facturation électronique en tout cas, nous on veut vraiment travailler pour être intégrés au maximum dans l'écosystème des experts comptables. Donc là on essaye de travailler avec l'ensemble des éditeurs pour s'interconnecter, pour que l'expert comptable ait la meilleure expérience client possible. Et puis voilà, on fait évoluer aussi notre plateforme, on aura une nouvelle version normalement qui devrait arriver au congrès. On a beaucoup travaillé sur l'UX pour que ce soit plus simple. Enfin aujourd'hui, moi le premier, j'ai envie d'avoir des outils que je comprenne tout de suite. J'arrive sur l'écran, je sais où il faut aller, je ne me pose pas de questions. Donc ça pour moi c'est vraiment indispensable. L'autre sujet bien entendu, c'est la data. Donc avec ce fameux Data Lake, je pense qu'au congrès, on sera en mesure aussi déjà de proposer des innovations par rapport à ce qui avait été annoncé l'année dernière. Et donc sur cette data aussi, on va travailler avec notre solution Jeu Data Viz pour encore améliorer, étendre l'étendue des... des données qui sont disponibles dans la plateforme et proposer davantage de valeur à nos clients. Donc cet axe data, c'est aussi un élément qui est important. Donc j'irais, s'il fallait résumer, le combo gagnant, c'est la sécurité, la facturation électronique et puis la data.

  • Speaker #0

    C'est un peu nos trois gros sujets sur les cinq prochaines années.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est nos trois gros sujets. Et moi, je rêverais, mais aujourd'hui, avec moi, on n'est quand même qu'une petite entité. Enfin, on est 30 personnes, comparé à certains éditeurs. On est petit.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est qu'en face de toi, tu as des mastodontes. Et toi, tu es au milieu avec 30 personnes.

  • Speaker #1

    Exactement. Et moi, j'aimerais davantage encore accompagner les cabinets. Je sais que les cabinets, on ne leur apprend pas forcément à vendre des missions, à se positionner sur du conseil. Ce n'est pas simple. C'est compliqué. On ne s'improvise pas consultant du jour au lendemain. Et moi, j'aimerais bien qu'on arrive à davantage les accompagner sur ces domaines-là pour qu'à la fois sur nos solutions, mais pourquoi pas sur d'autres, ils puissent davantage se positionner vis-à-vis de leurs clients. Et ça, c'est quelque chose sur lequel j'aimerais bien travailler. Après, est-ce qu'on en aura les moyens, la capacité ou autre ? On verra, mais en tout cas, ça fait vraiment partie de notre ADN de l'IA. Ok, on leur propose des solutions, c'est très bien, mais il faut qu'on les aide à embarquer les clients pour leur proposer davantage de valeur.

  • Speaker #0

    Oui, c'est qu'il faut sortir des outils. et aller un peu plus sur du mindset, sur de l'état d'esprit, sur comment tu changes, comment tu transformes, comment tu fais du service, comment tu passes de la prof libre, profession libérale pure et dure, à l'entreprise de service, quasi multi-service, parce que le business model, dans tous les échanges qu'on a dans le podcast à chaque fois, c'est qu'il y a des autres briques, beaucoup d'autres briques, qui viennent petit à petit se rajouter sur la base de données, sur la base d'autres outils potentiellement, mais assez intéressant. C'est vrai que c'est dans... dans tes objectifs, c'est très axé outils, mais en même temps c'est normal dans ta position, mais alors qu'en fait c'est un peu la différence entre hard skills et soft skills d'une certaine manière et aujourd'hui on sait que les hard skills ça s'apprend et les soft skills c'est ce qui est important dans le recrutement.

  • Speaker #1

    Après ça c'est aussi un peu le rôle de l'ordre et donc ils ont notamment en tout cas sur l'évolution des compétences ils ont le plan de 2030 qui doit permettre de faire évoluer les cabinets de bien cartographier effectivement les... les compétences qu'ils ont aujourd'hui, les compétences dont ils auront besoin de demain et comment ils vont réussir à y arriver. Mais on voit bien que voilà, moi de toute façon je me suis toujours dit, un cabinet, dans la majorité des cas, 4 ans à 90% des cabinets, c'est en fait des petites entreprises, c'est des bottes de 10 personnes. et en fait quand on est une société de 10 personnes on est très focalisé sur son coeur de métier sur son business mais généralement on manque de temps et c'est pas simple c'est pas simple d'évoluer, on est pas une grosse structure qui peut se payer les services de grosse botte de conseil et autres et donc moi je trouve que ça fait aussi partie de notre ADN de réussir à accompagner finalement ces petites TPE que sont les cabinets sur ces sujets là sur lesquels ils n'ont pas vraiment de formation de base et sur lesquels parfois ils peuvent être un peu démunis donc peut-être que dans quelques années on sera peut-être en mesure de proposer ce genre de service Attends,

  • Speaker #0

    il faut qu'on s'en reparle, on va faire un partenariat c'est les choses qu'on sait faire chez Booster On sait faire ça chez Booster Digital, on va t'aider, on va t'aider. Allez hop, le temps file, on arrive sur les dernières questions du coup. Comment, tu vois, s'il y avait une ressource un peu à partager, pas un peu, s'il y avait tout simplement une ressource à partager, qu'est-ce qu'on pourrait partager pour justement mieux comprendre ces nouveaux business models, mieux comprendre la data, mieux comprendre la facture électronique, mieux comprendre ce que tu veux, mais que toi tu as vu, qui t'a semblé intéressant de partager ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas une question simple, je trouve.

  • Speaker #0

    Oui, je sais, surtout que je ne vous envoie jamais les questions en avance. Peut-être que là, je l'enverrai quand même.

  • Speaker #1

    Une ressource à partager ? Honnêtement, je vais faire la promotion de l'Ordre.

  • Speaker #0

    Il y a des choses qui sont bien faites, on peut les partager.

  • Speaker #1

    Sur le site de l'Ordre, il y a énormément de choses. Ce n'est pas forcément toujours évident de s'y retrouver. Mais en tout cas, en termes de nouvelles missions, et de nouvelles missions... Autour de la facturation électronique, il y a déjà des modèles de l'aide de mission et puis on parlait tout à l'heure effectivement de l'approche client. Il y a des fiches métiers pour indiquer par secteur d'activité quels... quelle est l'approche à avoir vis-à-vis de ses clients et leur expliquer comment ils vont être impactés. Donc ça, c'est vraiment quelque chose que je mettrais en avant. Et il va y avoir un deuxième niveau de mise en œuvre de la facturation électronique avec à nouveau un kit mission, des modèles de cartographie, etc. Donc moi, j'engage vraiment... les experts comptables à aller sur le site privé de l'Ordre, dans la partie IFAC Experts, pour récupérer ces éléments, parce que franchement, c'est des outils qui sont ultra pratico-pratiques, comme on dit souvent. C'est du concret,

  • Speaker #0

    c'est bien fait.

  • Speaker #1

    C'est du concret, c'est bien fait, et ça permet vraiment de gagner du temps pour accélérer sur la mise en œuvre de la facturation électronique.

  • Speaker #0

    Magnifique, merci beaucoup pour cette ressource j'allais dire on la mettra en description mais non puisque du coup c'est le site fermé des experts comptables donc on ne pourra pas la mettre en ressource mais vous saurez si vous écoutez ou la retrouver Est-ce que tu veux rajouter quelque chose ? Est-ce qu'on a loupé quelque chose, une info clé ?

  • Speaker #1

    il me semble pas qu'on ait loupé d'info clé en tout cas moi je suis super heureux d'avoir fait ce podcast avec toi c'est la première fois que je me prête à l'exercice et je trouve ça génial bah merci ça fait plaisir bah écoute j'espère qu'on va en faire beaucoup plus bah

  • Speaker #0

    je pense qu'on fera je pense qu'on fera une saison 2 tu vois là le fait d'avoir ouvert aux éditeurs je suis preneur de vos retours mais tu vois on l'a dit ce qui s'est passé hier avec euh Donc le rapprochement de Regat et Conto, ce qui va se passer... ...très certainement dans les prochains mois sur d'autres rapprochements parce que c'est naturel, tu vois, de... qu'il y ait cette concentration au niveau des éditeurs, c'est déjà parce que tellement capitalistique pour suivre l'innovation, pour après faire le bon service, payer le marketing, etc., que ça me semble important dans ce podcast d'avoir un suivi au niveau des éditeurs, au niveau de la profession, s'assurer que tout le monde fonctionne bien ensemble, aussi faire découvrir des nouvelles solutions. Donc il y aura certainement une suite à ce podcast, nul doute, sur la saison 2025.

  • Speaker #1

    Eh bien génial avec toi.

  • Speaker #0

    Tu seras bienvenu.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Benjamin et si vous êtes toujours avec nous jusque maintenant c'est que l'épisode vous a plu et donc déjà merci et vous connaissez la musique mettez 5 étoiles sur la plateforme de votre coeur surtout Benjamin si on veut te contacter je t'ai pas demandé où est-ce qu'on te retrouve ?

  • Speaker #1

    On peut me retrouver sur LinkedIn et puis Et puis sur plein d'événements de la profession, je suis assez présent sur les événements de la profession. Pour moi c'est essentiel de garder le contact avec les cabinets. Et puis moi ça m'enrichit énormément de rencontrer des cabinets, c'est ce qui me motive aussi au quotidien.

  • Speaker #0

    Impec, donc on peut te retrouver dans les différents événements et on mettra le lien de ton LinkedIn dans la description. Je reprends du coup ma fin. Et ouais, parce que si vous êtes toujours là, même après ça, c'est vraiment l'occasion. Vous prenez le téléphone dans la main, vous allez sur votre application, vous mettez 5 étoiles, bon sang, et vous la partagez à des confrères, parce que plus on sera nombreux à écouter ce podcast, plus j'espère on sera nombreux à faire évoluer les cabinets. Et donc, c'est important quand on voit tout ce qui se passe. Je vous dis merci et à très bientôt pour un nouvel épisode. Ciao, ciao !

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