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Acculturia

Les 30 ans d'immersion société pionnière de la réalité étendue (XR)

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28min |25/06/2024
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28min |25/06/2024
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Description

Les premières idées et technologies liées à la réalité virtuelle ont émergé dans les années 60. avec le Sensorama en 62 de Morton Heilig une machine multisensorielle immersive, ou le dispositif dit épée de Damoclès d’Ivan Sutherland considéré comme le premier casque de réalité virtuelle en 1968.

Le terme "réalité virtuelle" a lui été popularisé dans les années 80 par Jaron Lanier.

La société immersion a été co-fondée par Christophe Chartier le 27 avril 1994, et fête donc cette année ses 30 ans.

En 1994, Star Wars tournait en boucle dans l’imaginaire des gens. L’essor des nouvelles technologies en faisait rêver plus d’un. Pourtant, c’est dans la littérature scientifique que Christophe Chartier trouva l’inspiration. La Réalité Virtuelle, un ouvrage des chercheurs Philippe Coiffet et Grigore Burdea, fit jaillir l’étincelle qu’il cherchait.

Si précédemment la révolution industrielle avait mis à l’honneur les nouvelles technologies au détriment de l’Humain, la vision de Christophe était tout autre. Repenser l’Interface Humain-machine (IHM), placer l’Humain au cœur de l’action et réenchanter sa façon de travailler. La promesse d’Immersion venait de naître.

Nous allons parler avec Christophe dans cet épisode des “30 ans d’immersion, société pionnière de la réalité étendue (XR)” et voir en quoi avant même l’aspect technologique à la pointe de l’innovation, bien sûr capital, c’est d’abord une aventure humaine.


Les trois parties de l'épisode :


1- Histoire d'Immersion

Son : Sofiane Pamart "Noche 2023"

Film : Star Wars épisode IV, un nouvel espoir, de Georges Lucas 1977

Avec Carrie Fisher, Harrison Ford, Mark Hamill

2- L'avenir avec Shariiing XR et l'hologramme

Son : La tendresse de Bourvil, 1963

Film : itinéraire d'un enfant gâté, de Claude Lelouch, 1988

Avec Jean-Paul Belmondo, RIchard Anconina

3- Humanité et passion

Son : Black Pumas : Colors 2019

Film : le grand bleu, de Luc Besson, 1988

Avec Jean Reno, Jean-Marc Barr, Rosanna Arquette


Bibliographie :

"La réalité virtuelle" par Grigore Burdea, Philippe Coiffet

Editions Hermès, 1993

Retrouvez les sons choisis par Christophe Chartier dans la playlist des invités du Podcast Acculturia :
https://open.spotify.com/playlist/4OyMwVyBDOzMcnYDAjbt4c?si=28107414133c409a


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Acculturia par François-Luc Mouron Les premières idées et technologies liées à la réalité virtuelle ont émergé dans les années 60, avec le sensorama en 62 de Morton-Hellig, une machine multisensorielle immersive, ou le dispositif dit épée Damoclès d'Ivan Sutherland, considéré comme le premier casque de réalité virtuelle en 1968. Le terme réalité virtuelle a lui été popularisé dans les années 80 par Jaron Lanier. La société immersion a été cofondée par Christophe Chartier le 27 avril 94 et fête donc cette année ses 30 ans. En 94, Star Wars tournait en boucle dans l'imaginaire des gens, l'essor des nouvelles technologies en faisait rêver plus d'un. Pourtant c'est dans la littérature scientifique que Christophe Chartier trouva l'inspiration. La réalité virtuelle, un ouvrage des chercheurs Philippe Coiffé et Grigor Burdea, fit jaillir l'étincelle qui cherchait. Si précédemment la révolution industrielle avait mis à l'honneur les nouvelles technologies au détriment de l'humain, la vision de Christophe était tout autre. Repenser l'interface humain-machine, IHM, placer l'humain au cœur de l'action et réenchanter sa façon de travailler. La promesse d'immersion venait de naître. Nous allons parler avec Christophe dans cet épisode des 30 ans d'immersion, société pionnière de la réalité étendue, XR. et voir en quoi, avant même l'aspect technologique à la pointe de l'innovation, bien sûr capital, c'est d'abord une aventure humaine. Bonjour Christophe.

  • Speaker #1

    Bonjour François Lecq.

  • Speaker #0

    Je suis ravi d'être chez toi, ici, chez Immersion, pour ce nouvel épisode du podcast. Il s'appelle Les 30 ans d'immersion, société pionnière de la réalité étendue, XR On va voir tout ce que ça recoupe. Les 30 ans d'immersion, c'est une société que tu as créée ici ?

  • Speaker #1

    C'est une société que j'ai créée avec un ami, Guillaume Claverie, en 1994, à Bordeaux. On a démarré la société au sein du centre de ressources du site Montesquieu à Martillac, dans les Vignes.

  • Speaker #0

    Donc, traditionnellement, dans ce podcast, il y a trois parties et chaque partie est introduite par une musique. Quelle est la musique que tu as choisie pour cette première partie qui va être l'histoire d'immersion ?

  • Speaker #1

    J'ai choisi un pianiste qui s'appelle Sofiane Pamard, qui est un pianiste français, que j'écoute depuis quelques années. Et puis j'ai pris la chanson Noce, qui est de son avant-dernier album en 2023. Et pourquoi ? Parce que c'est piano, piano-voix de temps en temps. C'est des morceaux qui me permettent d'être dans un moment plus de réflexion, d'itération, d'innovation. C'est des moments qui sont importants pour moi pour avancer au quotidien, à la fois dans mon entreprise et à la fois aussi à titre personnel.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, tu as décidé de faire une touche personnelle par rapport au podcast, c'est-à-dire qu'en plus de... De la musique, tu t'es dit que ça serait bien d'avoir quelques choix de films. Alors moi, je trouve ça très bien. Donc du coup, c'est quoi le premier film ?

  • Speaker #1

    Le premier film, c'est peut-être celui qui introduit un peu plus aussi la création d'immersion et puis qui fait le lien. C'est Star Wars 1977. Ou dans ce film-là, et peut-être qu'on fera la conclusion à travers aussi ce début. On découvre déjà l'apparition d'Hologramme dans le film, avec Leïla qui apparaît sous une forme 3D au milieu d'une table. Et c'est vrai que c'est des films qui m'ont passionné, qui me passionnent encore, et qui m'ont donné aussi un peu l'étincelle dans ce domaine qu'est la réalité virtuelle.

  • Speaker #0

    Ok, alors on a préparé l'émission et c'est vrai que c'est une aventure, 30 ans, une aventure d'entreprise, une aventure entrepreneuriale. Ça commence comment pour toi, cette aventure ?

  • Speaker #1

    Ça commence, j'allais dire tout bêtement, par la découverte d'un livre qui s'appelle La réalité virtuelle, écrit par deux chercheurs. Un du MIT, Gregor Burdea, le centre de recherche aux Etats-Unis, et un autre chercheur, Philippe Coiffey, du laboratoire de robotique de Paris. Tous les deux ont écrit en 1993 un recueil sur la réalité virtuelle, un état de l'art. quelque part. Et c'est à la lecture de cette œuvre, de cet ouvrage, que l'idée d'immersion est apparue.

  • Speaker #0

    Donc tu es allé quand même très vite entre la découverte, enfin la découverte, oui, approfondie de cet univers et la décision de te lancer dans l'aventure entrepreneuriale.

  • Speaker #1

    Alors cette aventure entrepreneuriale, elle a été surtout... C'est vrai que l'étincelle est arrivée avec ce livre parce que d'un coup, ce domaine de la réalité virtuelle, cette capacité de s'immerger dans un monde digital, numérique, c'était quand même quelque chose de très innovant. difficilement palpable, et ça nous a donné, parce que Guillaume était aussi dans la partie à l'époque, vraiment l'envie de démarrer. Mais j'avais déjà fait une tentative de création d'entreprise quelques mois auparavant, sur un sujet de calculateur PC et autres, mais c'était moins... Pour d'autres raisons, ça n'a pas pu se faire, et tant mieux, parce que le domaine dans lequel on évolue maintenant depuis 30 ans est quand même beaucoup plus passionnant. Donc voilà, ça s'est démarré comme ça, cette lecture, cette découverte de ce livre. Et puis, tout bêtement, une fois de plus, je vais le dire, à la fin de ce livre, vous avez... Peut-être une cinquantaine d'adresses, de laboratoires, d'acteurs, déjà dans ce domaine, parce que l'art et virtuel et tous ces domaines sont apparus dans les années 50. Et donc il y avait une sorte d'état de l'art, et c'est par ce biais-là qu'on a contacté l'ensemble de ces entreprises ou de ces laboratoires à travers le monde, et qu'on a commencé à constituer une sorte de banque de données qui nous a permis de créer en immersion et d'avoir une première activité sur le négoce, achat-revente de casques, de gants. Déjà de motion capture, j'allais dire de capture de mouvement, et tous ces périphériques, ces interfaces entre l'homme et la machine, étaient déjà existantes, alors avec des performances moindres qu'aujourd'hui, certes, mais c'était déjà des produits sur le marché. Donc on a commencé cette activité de négociation, on a adressé principalement les marchés de recherche, donc des activités qui étaient soit accueillies dans les entreprises, déjà chez les gros industriels, qui avaient des laboratoires de recherche, et ainsi que chez les académiques. Ça nous a permis de grandir et c'est toujours le cas d'ailleurs de grandir avec ces deux communautés et de se nourrir à la fois de ce sac de recherche qui nous permet toujours un petit peu le coup d'avance et puis d'être très en lien avec l'industrie, les industries au sens large, très transverse, qui nous a permis naturellement et progressivement de bien comprendre les usages et qu'est-ce que cette technologie pouvait apporter aux industries. Donc c'est la première étape de cette entreprise d'immersion, c'est pendant 8 ans principalement. ...d'activités de négociations et puis des opportunités de marché, des opportunités qu'on a détectées, que ce soit avec PSA, qui lançait la Xara Picasso, et qui a souhaité doter des concessions 60 à travers l'Europe de simulateurs permettant de découvrir le véhicule avant même que ça... qu'ils soient accessibles sur le marché. Donc là, on a été dans une démarche de faire des solutions sur mesure et on a commencé à profiter d'une nouvelle activité qui s'est concrétisée dans les années 2006, où on a été associé à un très gros projet dans la région, à Mont-de-Marsan, sur une tour de contrôle formée des opérateurs, des contrôleurs aériens dans un environnement militaire. Donc c'était un contrat à l'époque de... 1 million d'euros, donc c'était assez important pour nous. Donc ça nous a donné l'occasion de structurer Immersion, structurer et en même temps, en parallèle, on a été aussi associés à deux projets de recherche qui sont toutes la... qui étaient sur des domaines de la gestion de crise et sur du storytelling. On y rentrera peut-être un peu plus dans le détail. Mais en tout cas, à cette période, c'est une vraie période charnière, 2006, où on a associé et adossé un cabinet qui nous a permis de structurer. On s'est organisé autour de trois pôles, donc une activité de négoce, donc achat-revente, tous ces périphériques, une activité de solution sur mesure, que ce soit des simulateurs, des salles de rétis virtuelles, des gros systèmes complexes qu'on appelle les caves, les power halls. On pourra en parler un peu plus tard également. Et l'activité de recherche qui a démarré est très tôt. Et ce qui fait tout le sens aussi de l'activité, très tôt cette activité de recherche a été orientée sur une vraie vision pluridisciplinaire, ce qui fait la force de l'entreprise encore aujourd'hui, cette capacité d'avoir des ressources et des compétences sur tous les domaines pour vraiment bien avoir une vision assez globale d'une problématique chez nos industriels ou au sein de la recherche, et avoir une réponse qui n'est pas uniquement ingénieure, qui est vraiment très centrée sur les facteurs humains, sciences cognitives, et beaucoup l'aspect design qui nous permet de... Aujourd'hui de prétendre que nos solutions sont accessibles à un plus grand nombre et on en parlera un peu.

  • Speaker #0

    Oui avec plaisir. 2006 aussi je vais noter dans l'historique très riche de ta société, c'est la salle VR d'Ariane 5 également. Donc c'est une année vraiment charnière. pour la société ?

  • Speaker #1

    C'est une année où les industriels ont commencé à s'apercevoir que le casque de réalité virtuelle, comme je le disais tout à l'heure, qui existait déjà dans les années 50, est une fantastique révolution et invention, mais il ne correspond pas non plus à l'ensemble des usages. Donc très tôt, nos industriels, c'est quelques années après la création, ont compris l'intérêt d'avoir des grands écrans, des grands dispositifs de visualisation, des salles, un peu comme une salle de cinéma, où on va être à plusieurs équipes plus récipiennaires dans une entreprise comme Ariane. groupe à l'époque, et de pouvoir découvrir la maquette à l'échelle réelle, donc de sous-ensemble ou de la fusée, et de pouvoir interagir en temps réel, ce sont les fondements de la technologie, et de pouvoir, entre équipes pluridisciplinaires, manipuler ensemble et prendre de meilleures décisions. Ce qui n'était pas possible de faire avec chacun un casque. Donc c'est vrai que c'était une étape aussi également importante, et rapidement aussi. En 2009, c'est une étape importante également dans l'entreprise, parce qu'on a connecté deux salles, on est encore dans le domaine aéronautique, cette fois-ci pour Airbus, entre Marignane et Donauwort en Allemagne, où les gens avaient l'habitude de faire des allers-retours pour concevoir des hélicoptères. C'était un Airbus hélicoptère. Oui. Et là, on a connecté les deux salles. Vraiment, c'était une première de connecter ces deux salles de réalité virtuelle, 3D, pour partager la maquette virtuelle, la maquette 3D du Dauphin ou d'autres produits de chez Hérocopter, et de pouvoir en même temps se voir, avoir la visio associée. Et ça, c'est une vraie étape aussi importante dans la vie d'entreprise, connecter les gens.

  • Speaker #0

    Ok, super. On va en parler de toute façon dans la deuxième partie aussi. Là, on est en train de brosser les grandes... les grands points saillants de l'historique de la société. Est-ce qu'il y en a d'autres que tu voudrais aborder avant qu'on rentre dans le détail ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut citer quand même des étapes importantes ou les premiers projets de recherche qui commencent à générer... des capillages à l'énergie, mais en tout cas des premières innovations, de pouvoir commencer à commercialiser nos propres produits, qui sont facilement reconnaissables aujourd'hui, parce que tous les mots sont avec trois i, pour immersion, imagination, interaction, qui est le clin d'œil un petit peu aux écrivains de ce livre, qui m'a donné l'envie de démarrer Immersion, c'est cette façon-là qui définissait la réalité virtuelle. Donc on a commencé à avoir des premiers résultats de ces projets de recherche, et en 2014, On a notre logiciel qui commence à intéresser les industriels qui s'appelle Sharing. On y reviendra un petit peu plus tard dans la seconde partie de cet échange. On a commencé à avoir des enjeux d'industrialisation du logiciel, donc d'aller chercher des moyens financiers. Depuis la création, on était sur une croissance organique, on n'a jamais fait appel à des fonds extérieurs. Donc cette fois-ci, on a fait le choix de rentrer en bourse en 2016 pour aller chercher des fonds et créer cette activité logicielle pour industrialiser notre logiciel. Donc ça, c'est une vraie étape collective, parce qu'une partie des collaborateurs m'ont accompagné dans cette démarche, à la fois pour convaincre les investisseurs et aussi pour aller céder la cloche. qui symbolisait l'entrée en bourse. Et puis voilà, après il y a d'autres étapes qu'on a tous vécues, que ce soit le Covid où on a fait face comme d'autres, et ce qui a permis aussi de mettre en évidence que les solutions sur lesquelles on travaille et qu'on développe permettent de répondre à des problématiques de collaboration à distance, d'intégrer vraiment une vision métier et humaine dans ces échanges. Donc ça, je dirais, si on veut conclure sur les étapes, en 2023, on commence à lancer un produit qui s'appelle Studio, qui est vraiment la quintessence un peu de notre savoir-faire, de pouvoir partager avec n'importe qui, n'importe quel... n'importe quel lieu, n'importe quel produit, voire jusqu'à partager des hologrammes, qui permet encore mieux de se comprendre et d'entériner des décisions complexes.

  • Speaker #0

    Justement, ça nous amène à la deuxième partie qu'on a nommée l'avenir avec Sharing, XR et l'hologramme. Donc, avant que tu rentres dans ces détails-là, le couple, le binôme que tu as choisi, chanson-film ? Si tu veux.

  • Speaker #1

    La chanson, ça va être un peu dissonant peut-être, c'est La tendresse de Bourville. Donc on a vraiment des oppositions assez fortes. Mais pour montrer aussi un peu dans cet air où on rentre aujourd'hui. Avec Sharing, avec XR justement, ces hologrammes, c'est vraiment de partager la nature humaine, les sciences cognitives, de vraiment comprendre la technologie, j'ai tendance à le dire, et j'en suis convaincu qu'on s'en fout, aller au service des échanges, des décisions dans l'industrie. Et ce qui nous importe, c'est vraiment comment on réengage les équipes à travailler ensemble, comment on favorise ces échanges, et qu'on accompagne les décisions, surtout le long du process de conception jusqu'à l'usine. Et donc voilà, un peu plus de tendresse, un peu plus de regard.

  • Speaker #0

    Ça ne fait pas de mal ?

  • Speaker #1

    Humainement, ça ne fait pas de mal.

  • Speaker #0

    Ok. Et le film ?

  • Speaker #1

    Alors le film qui trace plutôt, là on est plus dans le regard un peu de l'entrepreneur depuis quelques années. Donc c'est Itinéraire d'un enfant gâté. Et où on peut avoir des similitudes d'un dirigeant que je suis depuis 30 ans.

  • Speaker #0

    Avec Belmondo et Anconina. Voilà.

  • Speaker #1

    avec le passage d'apprendre à dire bonjour, beaucoup d'humilité, d'empathie, et voilà, donner du sens à tout ça.

  • Speaker #0

    Très très beau film, oui. Ok, parfait. Et donc l'hologramme, est-ce que tu veux un peu plus en parler ? Parce que c'est vrai qu'en préparant aussi, tu me disais, tu as quand même évidemment une position, on va dire, exceptionnelle en France, et plus loin par rapport à toutes ces technologies, tu as du recul, parce que bien souvent aujourd'hui, tu as un casque qui sort, je parle du grand public là, qui est censé être révolutionnaire ceci cela, et tu me disais non, tu sais le passereau, c'est-à-dire la possibilité de voir en ayant au choix réalité virtuelle ou réalité augmentée, ça existe depuis tant, enfin voilà. Donc comment tu abordes ça, c'est-à-dire cette effervescence pour pouvoir, avec tes interlocuteurs, leur dire, ok, mais ce qui se passe, ce n'est pas ça, on va vers les hologrammes, par exemple.

  • Speaker #1

    Alors, c'est pareil que ce n'est pas ça. Je pense que la technologie, elle évolue et même l'apparition récente de l'Apple Vision Pro démontre que des gros de ce monde-là investissent lourdement dans ce domaine et ça donne de la crédibilité à ce qu'on fait depuis 30 ans, bien évidemment. Mais sans usage et sans intérêt, ça reste très ludique et très cher. On le voit bien, même nos collaborateurs ici, qui sont au nombre, on est 45, ils ont accès à des casques, évidemment, sur chaque bureau. Il n'y en a aucun qui l'utilise le week-end chez eux et qui joue avec, en règle générale. Donc le casque, toutes ces technologies sont passionnantes, mais uniquement si on leur donne un sens. Et ce sens, dans l'industrie, c'est concevoir des produits, c'est innover, c'est... c'est de partager des éléments, des étapes clés dans la conception d'un produit avec différentes équipes pluridisciplinaires. Et avant tout, ces équipes, c'est des hommes et des femmes. Et ces gens-là, pour nous, la valeur ajoutée, on s'en fout, comme je disais, de la techno, c'est vraiment de les connecter et de leur donner envie de faire ensemble. Donc, aujourd'hui, dans ce marché, les paris qu'on a pris il y a quelques temps, il y a quelques années maintenant, sur les sciences cognitives, sur le pari du tactile. Le tactile, la première table tactile sortait de chez nous, c'était en 2006. Donc, déjà en 2005, on travaillait, alors que l'iPhone est apparu en 2007, de mémoire. Donc, on a toujours été un peu en avance. Alors, je vais essayer de revenir, j'ai toujours tendance à partir.

  • Speaker #0

    Non, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #1

    Sur les hologrammes, mais c'est vrai que si je reviens sur ma Leïla de 1977 avec Star Wars, c'est bluffant de pouvoir faire apparaître un élément, bon là c'était une représentation humaine, mais d'avoir un moteur entre nous deux aujourd'hui, et de pouvoir enteriner une décision simplement, parce que c'est un langage commun, c'est un langage universel, ça permet vraiment d'avoir la prétention de pouvoir ensemble faire des choses, que ce soit localement ou à distance. Et la technologie, et c'est là où elle a du sens, elle permet aujourd'hui... que ce soit avec des visions pro, que ce soit avec d'autres évolutions qu'on a pu quand même voir sur ces dernières années, d'autres casques industriels comme Varjo qui sont des très très haut de gamme, et ça nous permet vraiment d'entériner, de prétendre, de faire apparaître. Pour moi, le Saint Graal, c'est cet hologramme qui va simplement voler au milieu de la pièce et nous permettre de décider ensemble. On y travaille depuis des années et là c'est vrai que depuis on a lancé une évolution de notre logiciel sharing avec cette partie XR et c'est vraiment l'axe sur lequel nous travaillons aujourd'hui. On est vraiment devenu un éditeur XR depuis quelques années et on renforce cette position. qui va permettre de faire le lien entre les différentes plateformes qui soient vendues par Immersion ou par d'autres acteurs, bien évidemment. Et c'est vraiment l'axe de développement. Et aujourd'hui, quand on démontre cette nouvelle plateforme, ce qu'on a fait à un salon important qui se déroule à Laval tous les ans, au mois d'avril l'année dernière, on a bien vu l'intérêt, l'appétence, parce que c'est simple. Parce que tout le monde peut s'approprier une donnée complexe.

  • Speaker #0

    Ce que tu disais, c'est le langage commun, c'est-à-dire que c'est, quelle que soit la culture. Il y a une appropriation, si on peut dire, immédiate. Et tout de suite, on peut échanger, on peut travailler. Ça favorise beaucoup, justement, d'aplanir ces différences.

  • Speaker #1

    Exactement, ça gomme. Et on le voit bien dans l'ensemble pédagogique. On équipe beaucoup de centres de formation en ce moment. Pourquoi ? Parce que ça permet, entre l'apprenant et l'enseignant, de vraiment gommer et de partager le sens et le métier plus que l'interface. Et ça, pour moi, c'est des enjeux de déploiement qui sont assez intéressants.

  • Speaker #0

    Oui, et si tu parles justement d'éducation et de formation, parce que ça fait depuis pratiquement le début, tu l'expliquais, que vous avez ce monde académique qui est un de vos clients principaux. En fait, de ce que je comprends, moi, en étant humblement intervenant aussi dans des écoles, J'ai jamais pratiqué ça, mais le format vertical du Sachant et tout ça, ça s'est périmé depuis longtemps. Mais alors là, en plus, avec notamment les IA génératives et compagnie, c'est mort et enterré, si on peut dire. De votre approche, on est vraiment dans le collaboratif et on est vraiment dans le partage. Je veux dire, c'est inscrit dans le logiciel et dans le cœur du fonctionnement. On ne peut pas avoir une approche verticale avec vos outils.

  • Speaker #1

    Et puis j'allais dire, c'est ancré dans l'ADN de l'entreprise. Je pense parce que tu as pu te promener un petit peu dans les locaux, tu as pu croiser certains collaborateurs. Je pense que ce qui fait la force de l'entreprise et de nos solutions, c'est avant tout de le faire ensemble. Et c'est vrai que c'est dans la genèse et dans... Je pense qu'on reste passionné, c'est ce qui drive, comme beaucoup d'entreprises, mais nous en tout cas c'est vraiment ce qui nous drive depuis le début, c'est de le faire ensemble et cette passion qui nous tire vers comment on va favoriser l'usage de ces technologies à tous. Et c'est vrai que la collaboration avec l'éducation, que ce soit avec Arts et métiers ou avec d'autres écoles comme Junia sur Bordeaux, donne du sens à tout ça parce qu'on a un peu le coup d'avance, on essaie de former et de doter des outils, ces lieux d'enseignement, d'outils innovants, qui permet de connecter, je le vois avec l'université, que ce soit de Bordeaux, avec GMT, enfin l'IUT, où ils sont connectés entre Talens et, j'allais dire Marmande, mais ce n'est pas Marmande, mais ça va me revenir, sur deux sites distants, et ils peuvent naturellement partager des choses complexes sans avoir à se déplacer, en réengageant les équipes, en faisant des présentations debout. On fait de la co-construction et de la co-conception. Et c'est vraiment la vision qu'on déploie.

  • Speaker #0

    Ok. Justement, tu fais à chaque fois des... Ensemble professionnel, tu fais à chaque fois des transitions par rapport à la partie qui arrive, qui s'appelle justement... Alors attends, parce que moi, du coup, j'ai la note ici. Humanité et passion. On l'a appelée comme ça. Donc cette troisième partie, c'est au choix, évidemment, de l'inviter à chaque fois, de parler. Et puis en préparant... Notre émission a été écoutée, de toute façon, ça retranscrit tellement fortement qu'on est allé vers ça. Donc, on va rentrer dans les détails de cette partie-là. Et avant, il nous reste un binôme musique et film. Je te laisse.

  • Speaker #1

    L'interdit de chanson, je vais essayer, parce que je vois que le chrono tourne. L'interdit de chanson, c'est Colors, d'un groupe qui s'appelle Black Puma. Voilà, c'est un regard sur... Cette chanson a été écrite avec un coucher de soleil, c'est de voir un peu le monde un peu plus beau, peut-être qu'on a envie de le voir aujourd'hui. C'est de se donner le temps de regard et de voir qu'on peut faire des choses fantastiques. Une fois de plus, dans le domaine de la techno, on a la techno push, nous on a plutôt tendance à la human push. Et cette idée que la techno soutient de l'homme. Par rapport au film, c'est plus pour montrer la passion aussi, c'est le grand bleu. On est toujours dans des années un peu équivalentes. qui est itinérairement enfin gâtée, ça doit être dans les années 88 de mémoire, c'est d'aller au bout de ses rêves, cette passion que j'ai.

  • Speaker #0

    De la même année, oui.

  • Speaker #1

    De mon domaine. Et puis la passion des gens, la passion des rencontres, la passion des rencontres à l'international. Moi, je suis pas mal en Asie. Et c'est vrai qu'on se nourrit tellement de ces cultures différentes et ça m'a nourri tout au long de cette carrière professionnelle. C'est ce qu'on essaye de mettre dans notre regard et dans nos outils. Et donc... L'approche et le processus de sciences cognitives, c'est le reflet de ça aussi. C'est comment on met en évidence, hier quand on a échangé un peu tous les deux, on parlait de le sport, toutes ces valeurs qui sont assez communes chez Immersion et qui donnent encore plus de sens à ce qu'on fait. On pourrait peut-être prendre juste l'exemple de conclusion d'une jeune ingénieure chez nous, qui est ingénieure de sciences cognitives, c'est elle qui vient auditer les gens, enfin auditer, ce n'est pas le bon terme, mais qui vient observer, essayer de voir le non-verbal, le verbal, poser des questions, pour essayer de bien comprendre la mécanique. des gens qui vont devoir utiliser nos solutions afin de les dessiner, de les définir et puis après de les développer. Donc on a vraiment cette approche très centrée. Et cette jeune femme, qui est relativement exceptionnelle, comme tous ses collègues bien évidemment ici, mais à la fois une carrière de sportif au niveau, parce qu'elle a fait du Wushu depuis une vingtaine d'années, elle est championne de France depuis cinq ans consécutifs, elle fait la championnat du monde, et là elle rentre juste, c'est pour ça que j'en parle, elle rentre juste des championnats d'Europe, où elle a gagné la Tour Eiffel, et en fait il y avait trois... Trois catégories et trois médailles d'or. Donc, ça aussi, c'est une façon de manager en mettant en évidence ces personnes-là, en leur donnant la possibilité de s'entraîner aussi, parce qu'on a alloué du temps, on a essayé d'organiser son agenda pour qu'elles puissent performer. Et puis je suis d'autant plus admiratif de cette démarche, et quelques mois avant les dernières, avant son championnat du monde, elle a eu un accident de vélo dans mon travail, elle s'est cassée la cheville. Trois mois avant les championnats du monde, tout était foutu. Mais par sa volonté et son engagement, elle a réussi. Et d'ailleurs c'est assez intéressant parce qu'elle utilise les technologies comme sharing au quotidien, dans ses entraînements, pour faire son suivi, pour faire ses analyses avec des caméras et autres. et ça lui a permis de faire face, de se soigner, de se réentraîner et de participer. Elle a fait son meilleur championnat du monde. Donc ça aussi, c'est des valeurs qui font sens. Très récemment, on a fait intervenir Rémi Laméra, qui est un ancien rugbyman professionnel, qui a joué à l'UBB en fin de carrière. c'est ce qui nous fait vibrer. C'est comment ce défi, mais un défi d'un collectif, et comment on peut essayer de mettre ça aussi dans nos produits, pour que les gens aient envie d'utiliser au quotidien, puis de relever des défis également par eux-mêmes.

  • Speaker #0

    Oui, donc ce que tu disais, c'est ce que j'avais perçu aussi par rapport à la place depuis très longtemps, que vous donnez évidemment à la problématique et aux problématiques des clients, soit académiques, soit industriels, mais sans oublier, tu parlais tout à l'heure avec... du côté cognitique, mais même jusqu'au côté physique, c'est-à-dire humain, dans le corps. Ce n'est pas du tout désincarné. Tu ne veux certainement pas que tout le monde se balade avec un casque dans un métavers en oubliant, comme Zuckerberg avait fait, où il n'y avait même pas les jambes. C'est à l'opposé de ta vision.

  • Speaker #1

    Alors, complètement à l'opposé de ma vision, ça c'est sûr. Mais c'est... Oui, et puis ça ne marche pas. En plus. Le retour qu'on a depuis 30 ans, c'est de... Ça s'est vu.

  • Speaker #0

    Ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Oui, ça ne marche pas trop bien. On parle de métaverse et je ne veux pas rentrer sur ce sujet parce que c'est un sujet qu'on a vu à plusieurs reprises, que ce soit avec Canal+, que ce soit avec le Deuxième Monde, que ce soit quelques années après avec Second Life aux États-Unis, qui est toujours en ligne mais qui n'est pas réellement utilisé. Non, ce que je crois beaucoup, c'est... Comme notre vision, c'est pluridisciplinarité de solutions. De temps en temps, le casque est fantastique. Des fois, c'est des grands écrans. Des fois, c'est juste une tablette. Et c'est comment j'interconnecte tout ça et comment je redonne envie aux gens de partager et de travailler. On croit beaucoup aussi chez nous aux lieux physiques, toujours. C'est des lieux où on s'échange, où on se voit, où on palpe. Voilà, on sent l'émotion des uns et des autres. Et d'ailleurs, on met en place et on commence à capitaliser pour avoir un petit peu de retour. Sur ça, on parle plus de retour sur émotion chez Immersion que de retour sur investissement. Je prends le pari que, certainement ça va faire crier des gens quand ils vont m'écouter, mais je prends le pari que si les gens, forcément, ont développé des solutions où on se sent bien, où on a envie de faire ensemble, le résultat financier arrivera derrière. C'est plus un résultat qu'un objectif premier. L'objectif premier, c'est de se faire plaisir. On a la chance. Et quand même, il faudrait que je souligne d'avoir des clients fantastiques aussi qui depuis 30 ans, comme des Renault, des PSA ou autres entreprises de taille plus petite, plus modeste, mais nous ont toujours fait confiance, nous ont fait grandir sur différents sujets et je pense qu'on les a aidés aussi à grandir. Mais on a relevé des fabuleux défis avec eux et c'est des aventures avant tout humaines.

  • Speaker #0

    Et ce n'est pas fini.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas fini, oui. C'est que la première page qui est tournée.

  • Speaker #0

    Super. Je pense qu'on peut s'arrêter sur cette belle conclusion. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Et à bientôt, Christophe.

  • Speaker #1

    À très bientôt.

Description

Les premières idées et technologies liées à la réalité virtuelle ont émergé dans les années 60. avec le Sensorama en 62 de Morton Heilig une machine multisensorielle immersive, ou le dispositif dit épée de Damoclès d’Ivan Sutherland considéré comme le premier casque de réalité virtuelle en 1968.

Le terme "réalité virtuelle" a lui été popularisé dans les années 80 par Jaron Lanier.

La société immersion a été co-fondée par Christophe Chartier le 27 avril 1994, et fête donc cette année ses 30 ans.

En 1994, Star Wars tournait en boucle dans l’imaginaire des gens. L’essor des nouvelles technologies en faisait rêver plus d’un. Pourtant, c’est dans la littérature scientifique que Christophe Chartier trouva l’inspiration. La Réalité Virtuelle, un ouvrage des chercheurs Philippe Coiffet et Grigore Burdea, fit jaillir l’étincelle qu’il cherchait.

Si précédemment la révolution industrielle avait mis à l’honneur les nouvelles technologies au détriment de l’Humain, la vision de Christophe était tout autre. Repenser l’Interface Humain-machine (IHM), placer l’Humain au cœur de l’action et réenchanter sa façon de travailler. La promesse d’Immersion venait de naître.

Nous allons parler avec Christophe dans cet épisode des “30 ans d’immersion, société pionnière de la réalité étendue (XR)” et voir en quoi avant même l’aspect technologique à la pointe de l’innovation, bien sûr capital, c’est d’abord une aventure humaine.


Les trois parties de l'épisode :


1- Histoire d'Immersion

Son : Sofiane Pamart "Noche 2023"

Film : Star Wars épisode IV, un nouvel espoir, de Georges Lucas 1977

Avec Carrie Fisher, Harrison Ford, Mark Hamill

2- L'avenir avec Shariiing XR et l'hologramme

Son : La tendresse de Bourvil, 1963

Film : itinéraire d'un enfant gâté, de Claude Lelouch, 1988

Avec Jean-Paul Belmondo, RIchard Anconina

3- Humanité et passion

Son : Black Pumas : Colors 2019

Film : le grand bleu, de Luc Besson, 1988

Avec Jean Reno, Jean-Marc Barr, Rosanna Arquette


Bibliographie :

"La réalité virtuelle" par Grigore Burdea, Philippe Coiffet

Editions Hermès, 1993

Retrouvez les sons choisis par Christophe Chartier dans la playlist des invités du Podcast Acculturia :
https://open.spotify.com/playlist/4OyMwVyBDOzMcnYDAjbt4c?si=28107414133c409a


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Acculturia par François-Luc Mouron Les premières idées et technologies liées à la réalité virtuelle ont émergé dans les années 60, avec le sensorama en 62 de Morton-Hellig, une machine multisensorielle immersive, ou le dispositif dit épée Damoclès d'Ivan Sutherland, considéré comme le premier casque de réalité virtuelle en 1968. Le terme réalité virtuelle a lui été popularisé dans les années 80 par Jaron Lanier. La société immersion a été cofondée par Christophe Chartier le 27 avril 94 et fête donc cette année ses 30 ans. En 94, Star Wars tournait en boucle dans l'imaginaire des gens, l'essor des nouvelles technologies en faisait rêver plus d'un. Pourtant c'est dans la littérature scientifique que Christophe Chartier trouva l'inspiration. La réalité virtuelle, un ouvrage des chercheurs Philippe Coiffé et Grigor Burdea, fit jaillir l'étincelle qui cherchait. Si précédemment la révolution industrielle avait mis à l'honneur les nouvelles technologies au détriment de l'humain, la vision de Christophe était tout autre. Repenser l'interface humain-machine, IHM, placer l'humain au cœur de l'action et réenchanter sa façon de travailler. La promesse d'immersion venait de naître. Nous allons parler avec Christophe dans cet épisode des 30 ans d'immersion, société pionnière de la réalité étendue, XR. et voir en quoi, avant même l'aspect technologique à la pointe de l'innovation, bien sûr capital, c'est d'abord une aventure humaine. Bonjour Christophe.

  • Speaker #1

    Bonjour François Lecq.

  • Speaker #0

    Je suis ravi d'être chez toi, ici, chez Immersion, pour ce nouvel épisode du podcast. Il s'appelle Les 30 ans d'immersion, société pionnière de la réalité étendue, XR On va voir tout ce que ça recoupe. Les 30 ans d'immersion, c'est une société que tu as créée ici ?

  • Speaker #1

    C'est une société que j'ai créée avec un ami, Guillaume Claverie, en 1994, à Bordeaux. On a démarré la société au sein du centre de ressources du site Montesquieu à Martillac, dans les Vignes.

  • Speaker #0

    Donc, traditionnellement, dans ce podcast, il y a trois parties et chaque partie est introduite par une musique. Quelle est la musique que tu as choisie pour cette première partie qui va être l'histoire d'immersion ?

  • Speaker #1

    J'ai choisi un pianiste qui s'appelle Sofiane Pamard, qui est un pianiste français, que j'écoute depuis quelques années. Et puis j'ai pris la chanson Noce, qui est de son avant-dernier album en 2023. Et pourquoi ? Parce que c'est piano, piano-voix de temps en temps. C'est des morceaux qui me permettent d'être dans un moment plus de réflexion, d'itération, d'innovation. C'est des moments qui sont importants pour moi pour avancer au quotidien, à la fois dans mon entreprise et à la fois aussi à titre personnel.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, tu as décidé de faire une touche personnelle par rapport au podcast, c'est-à-dire qu'en plus de... De la musique, tu t'es dit que ça serait bien d'avoir quelques choix de films. Alors moi, je trouve ça très bien. Donc du coup, c'est quoi le premier film ?

  • Speaker #1

    Le premier film, c'est peut-être celui qui introduit un peu plus aussi la création d'immersion et puis qui fait le lien. C'est Star Wars 1977. Ou dans ce film-là, et peut-être qu'on fera la conclusion à travers aussi ce début. On découvre déjà l'apparition d'Hologramme dans le film, avec Leïla qui apparaît sous une forme 3D au milieu d'une table. Et c'est vrai que c'est des films qui m'ont passionné, qui me passionnent encore, et qui m'ont donné aussi un peu l'étincelle dans ce domaine qu'est la réalité virtuelle.

  • Speaker #0

    Ok, alors on a préparé l'émission et c'est vrai que c'est une aventure, 30 ans, une aventure d'entreprise, une aventure entrepreneuriale. Ça commence comment pour toi, cette aventure ?

  • Speaker #1

    Ça commence, j'allais dire tout bêtement, par la découverte d'un livre qui s'appelle La réalité virtuelle, écrit par deux chercheurs. Un du MIT, Gregor Burdea, le centre de recherche aux Etats-Unis, et un autre chercheur, Philippe Coiffey, du laboratoire de robotique de Paris. Tous les deux ont écrit en 1993 un recueil sur la réalité virtuelle, un état de l'art. quelque part. Et c'est à la lecture de cette œuvre, de cet ouvrage, que l'idée d'immersion est apparue.

  • Speaker #0

    Donc tu es allé quand même très vite entre la découverte, enfin la découverte, oui, approfondie de cet univers et la décision de te lancer dans l'aventure entrepreneuriale.

  • Speaker #1

    Alors cette aventure entrepreneuriale, elle a été surtout... C'est vrai que l'étincelle est arrivée avec ce livre parce que d'un coup, ce domaine de la réalité virtuelle, cette capacité de s'immerger dans un monde digital, numérique, c'était quand même quelque chose de très innovant. difficilement palpable, et ça nous a donné, parce que Guillaume était aussi dans la partie à l'époque, vraiment l'envie de démarrer. Mais j'avais déjà fait une tentative de création d'entreprise quelques mois auparavant, sur un sujet de calculateur PC et autres, mais c'était moins... Pour d'autres raisons, ça n'a pas pu se faire, et tant mieux, parce que le domaine dans lequel on évolue maintenant depuis 30 ans est quand même beaucoup plus passionnant. Donc voilà, ça s'est démarré comme ça, cette lecture, cette découverte de ce livre. Et puis, tout bêtement, une fois de plus, je vais le dire, à la fin de ce livre, vous avez... Peut-être une cinquantaine d'adresses, de laboratoires, d'acteurs, déjà dans ce domaine, parce que l'art et virtuel et tous ces domaines sont apparus dans les années 50. Et donc il y avait une sorte d'état de l'art, et c'est par ce biais-là qu'on a contacté l'ensemble de ces entreprises ou de ces laboratoires à travers le monde, et qu'on a commencé à constituer une sorte de banque de données qui nous a permis de créer en immersion et d'avoir une première activité sur le négoce, achat-revente de casques, de gants. Déjà de motion capture, j'allais dire de capture de mouvement, et tous ces périphériques, ces interfaces entre l'homme et la machine, étaient déjà existantes, alors avec des performances moindres qu'aujourd'hui, certes, mais c'était déjà des produits sur le marché. Donc on a commencé cette activité de négociation, on a adressé principalement les marchés de recherche, donc des activités qui étaient soit accueillies dans les entreprises, déjà chez les gros industriels, qui avaient des laboratoires de recherche, et ainsi que chez les académiques. Ça nous a permis de grandir et c'est toujours le cas d'ailleurs de grandir avec ces deux communautés et de se nourrir à la fois de ce sac de recherche qui nous permet toujours un petit peu le coup d'avance et puis d'être très en lien avec l'industrie, les industries au sens large, très transverse, qui nous a permis naturellement et progressivement de bien comprendre les usages et qu'est-ce que cette technologie pouvait apporter aux industries. Donc c'est la première étape de cette entreprise d'immersion, c'est pendant 8 ans principalement. ...d'activités de négociations et puis des opportunités de marché, des opportunités qu'on a détectées, que ce soit avec PSA, qui lançait la Xara Picasso, et qui a souhaité doter des concessions 60 à travers l'Europe de simulateurs permettant de découvrir le véhicule avant même que ça... qu'ils soient accessibles sur le marché. Donc là, on a été dans une démarche de faire des solutions sur mesure et on a commencé à profiter d'une nouvelle activité qui s'est concrétisée dans les années 2006, où on a été associé à un très gros projet dans la région, à Mont-de-Marsan, sur une tour de contrôle formée des opérateurs, des contrôleurs aériens dans un environnement militaire. Donc c'était un contrat à l'époque de... 1 million d'euros, donc c'était assez important pour nous. Donc ça nous a donné l'occasion de structurer Immersion, structurer et en même temps, en parallèle, on a été aussi associés à deux projets de recherche qui sont toutes la... qui étaient sur des domaines de la gestion de crise et sur du storytelling. On y rentrera peut-être un peu plus dans le détail. Mais en tout cas, à cette période, c'est une vraie période charnière, 2006, où on a associé et adossé un cabinet qui nous a permis de structurer. On s'est organisé autour de trois pôles, donc une activité de négoce, donc achat-revente, tous ces périphériques, une activité de solution sur mesure, que ce soit des simulateurs, des salles de rétis virtuelles, des gros systèmes complexes qu'on appelle les caves, les power halls. On pourra en parler un peu plus tard également. Et l'activité de recherche qui a démarré est très tôt. Et ce qui fait tout le sens aussi de l'activité, très tôt cette activité de recherche a été orientée sur une vraie vision pluridisciplinaire, ce qui fait la force de l'entreprise encore aujourd'hui, cette capacité d'avoir des ressources et des compétences sur tous les domaines pour vraiment bien avoir une vision assez globale d'une problématique chez nos industriels ou au sein de la recherche, et avoir une réponse qui n'est pas uniquement ingénieure, qui est vraiment très centrée sur les facteurs humains, sciences cognitives, et beaucoup l'aspect design qui nous permet de... Aujourd'hui de prétendre que nos solutions sont accessibles à un plus grand nombre et on en parlera un peu.

  • Speaker #0

    Oui avec plaisir. 2006 aussi je vais noter dans l'historique très riche de ta société, c'est la salle VR d'Ariane 5 également. Donc c'est une année vraiment charnière. pour la société ?

  • Speaker #1

    C'est une année où les industriels ont commencé à s'apercevoir que le casque de réalité virtuelle, comme je le disais tout à l'heure, qui existait déjà dans les années 50, est une fantastique révolution et invention, mais il ne correspond pas non plus à l'ensemble des usages. Donc très tôt, nos industriels, c'est quelques années après la création, ont compris l'intérêt d'avoir des grands écrans, des grands dispositifs de visualisation, des salles, un peu comme une salle de cinéma, où on va être à plusieurs équipes plus récipiennaires dans une entreprise comme Ariane. groupe à l'époque, et de pouvoir découvrir la maquette à l'échelle réelle, donc de sous-ensemble ou de la fusée, et de pouvoir interagir en temps réel, ce sont les fondements de la technologie, et de pouvoir, entre équipes pluridisciplinaires, manipuler ensemble et prendre de meilleures décisions. Ce qui n'était pas possible de faire avec chacun un casque. Donc c'est vrai que c'était une étape aussi également importante, et rapidement aussi. En 2009, c'est une étape importante également dans l'entreprise, parce qu'on a connecté deux salles, on est encore dans le domaine aéronautique, cette fois-ci pour Airbus, entre Marignane et Donauwort en Allemagne, où les gens avaient l'habitude de faire des allers-retours pour concevoir des hélicoptères. C'était un Airbus hélicoptère. Oui. Et là, on a connecté les deux salles. Vraiment, c'était une première de connecter ces deux salles de réalité virtuelle, 3D, pour partager la maquette virtuelle, la maquette 3D du Dauphin ou d'autres produits de chez Hérocopter, et de pouvoir en même temps se voir, avoir la visio associée. Et ça, c'est une vraie étape aussi importante dans la vie d'entreprise, connecter les gens.

  • Speaker #0

    Ok, super. On va en parler de toute façon dans la deuxième partie aussi. Là, on est en train de brosser les grandes... les grands points saillants de l'historique de la société. Est-ce qu'il y en a d'autres que tu voudrais aborder avant qu'on rentre dans le détail ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut citer quand même des étapes importantes ou les premiers projets de recherche qui commencent à générer... des capillages à l'énergie, mais en tout cas des premières innovations, de pouvoir commencer à commercialiser nos propres produits, qui sont facilement reconnaissables aujourd'hui, parce que tous les mots sont avec trois i, pour immersion, imagination, interaction, qui est le clin d'œil un petit peu aux écrivains de ce livre, qui m'a donné l'envie de démarrer Immersion, c'est cette façon-là qui définissait la réalité virtuelle. Donc on a commencé à avoir des premiers résultats de ces projets de recherche, et en 2014, On a notre logiciel qui commence à intéresser les industriels qui s'appelle Sharing. On y reviendra un petit peu plus tard dans la seconde partie de cet échange. On a commencé à avoir des enjeux d'industrialisation du logiciel, donc d'aller chercher des moyens financiers. Depuis la création, on était sur une croissance organique, on n'a jamais fait appel à des fonds extérieurs. Donc cette fois-ci, on a fait le choix de rentrer en bourse en 2016 pour aller chercher des fonds et créer cette activité logicielle pour industrialiser notre logiciel. Donc ça, c'est une vraie étape collective, parce qu'une partie des collaborateurs m'ont accompagné dans cette démarche, à la fois pour convaincre les investisseurs et aussi pour aller céder la cloche. qui symbolisait l'entrée en bourse. Et puis voilà, après il y a d'autres étapes qu'on a tous vécues, que ce soit le Covid où on a fait face comme d'autres, et ce qui a permis aussi de mettre en évidence que les solutions sur lesquelles on travaille et qu'on développe permettent de répondre à des problématiques de collaboration à distance, d'intégrer vraiment une vision métier et humaine dans ces échanges. Donc ça, je dirais, si on veut conclure sur les étapes, en 2023, on commence à lancer un produit qui s'appelle Studio, qui est vraiment la quintessence un peu de notre savoir-faire, de pouvoir partager avec n'importe qui, n'importe quel... n'importe quel lieu, n'importe quel produit, voire jusqu'à partager des hologrammes, qui permet encore mieux de se comprendre et d'entériner des décisions complexes.

  • Speaker #0

    Justement, ça nous amène à la deuxième partie qu'on a nommée l'avenir avec Sharing, XR et l'hologramme. Donc, avant que tu rentres dans ces détails-là, le couple, le binôme que tu as choisi, chanson-film ? Si tu veux.

  • Speaker #1

    La chanson, ça va être un peu dissonant peut-être, c'est La tendresse de Bourville. Donc on a vraiment des oppositions assez fortes. Mais pour montrer aussi un peu dans cet air où on rentre aujourd'hui. Avec Sharing, avec XR justement, ces hologrammes, c'est vraiment de partager la nature humaine, les sciences cognitives, de vraiment comprendre la technologie, j'ai tendance à le dire, et j'en suis convaincu qu'on s'en fout, aller au service des échanges, des décisions dans l'industrie. Et ce qui nous importe, c'est vraiment comment on réengage les équipes à travailler ensemble, comment on favorise ces échanges, et qu'on accompagne les décisions, surtout le long du process de conception jusqu'à l'usine. Et donc voilà, un peu plus de tendresse, un peu plus de regard.

  • Speaker #0

    Ça ne fait pas de mal ?

  • Speaker #1

    Humainement, ça ne fait pas de mal.

  • Speaker #0

    Ok. Et le film ?

  • Speaker #1

    Alors le film qui trace plutôt, là on est plus dans le regard un peu de l'entrepreneur depuis quelques années. Donc c'est Itinéraire d'un enfant gâté. Et où on peut avoir des similitudes d'un dirigeant que je suis depuis 30 ans.

  • Speaker #0

    Avec Belmondo et Anconina. Voilà.

  • Speaker #1

    avec le passage d'apprendre à dire bonjour, beaucoup d'humilité, d'empathie, et voilà, donner du sens à tout ça.

  • Speaker #0

    Très très beau film, oui. Ok, parfait. Et donc l'hologramme, est-ce que tu veux un peu plus en parler ? Parce que c'est vrai qu'en préparant aussi, tu me disais, tu as quand même évidemment une position, on va dire, exceptionnelle en France, et plus loin par rapport à toutes ces technologies, tu as du recul, parce que bien souvent aujourd'hui, tu as un casque qui sort, je parle du grand public là, qui est censé être révolutionnaire ceci cela, et tu me disais non, tu sais le passereau, c'est-à-dire la possibilité de voir en ayant au choix réalité virtuelle ou réalité augmentée, ça existe depuis tant, enfin voilà. Donc comment tu abordes ça, c'est-à-dire cette effervescence pour pouvoir, avec tes interlocuteurs, leur dire, ok, mais ce qui se passe, ce n'est pas ça, on va vers les hologrammes, par exemple.

  • Speaker #1

    Alors, c'est pareil que ce n'est pas ça. Je pense que la technologie, elle évolue et même l'apparition récente de l'Apple Vision Pro démontre que des gros de ce monde-là investissent lourdement dans ce domaine et ça donne de la crédibilité à ce qu'on fait depuis 30 ans, bien évidemment. Mais sans usage et sans intérêt, ça reste très ludique et très cher. On le voit bien, même nos collaborateurs ici, qui sont au nombre, on est 45, ils ont accès à des casques, évidemment, sur chaque bureau. Il n'y en a aucun qui l'utilise le week-end chez eux et qui joue avec, en règle générale. Donc le casque, toutes ces technologies sont passionnantes, mais uniquement si on leur donne un sens. Et ce sens, dans l'industrie, c'est concevoir des produits, c'est innover, c'est... c'est de partager des éléments, des étapes clés dans la conception d'un produit avec différentes équipes pluridisciplinaires. Et avant tout, ces équipes, c'est des hommes et des femmes. Et ces gens-là, pour nous, la valeur ajoutée, on s'en fout, comme je disais, de la techno, c'est vraiment de les connecter et de leur donner envie de faire ensemble. Donc, aujourd'hui, dans ce marché, les paris qu'on a pris il y a quelques temps, il y a quelques années maintenant, sur les sciences cognitives, sur le pari du tactile. Le tactile, la première table tactile sortait de chez nous, c'était en 2006. Donc, déjà en 2005, on travaillait, alors que l'iPhone est apparu en 2007, de mémoire. Donc, on a toujours été un peu en avance. Alors, je vais essayer de revenir, j'ai toujours tendance à partir.

  • Speaker #0

    Non, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #1

    Sur les hologrammes, mais c'est vrai que si je reviens sur ma Leïla de 1977 avec Star Wars, c'est bluffant de pouvoir faire apparaître un élément, bon là c'était une représentation humaine, mais d'avoir un moteur entre nous deux aujourd'hui, et de pouvoir enteriner une décision simplement, parce que c'est un langage commun, c'est un langage universel, ça permet vraiment d'avoir la prétention de pouvoir ensemble faire des choses, que ce soit localement ou à distance. Et la technologie, et c'est là où elle a du sens, elle permet aujourd'hui... que ce soit avec des visions pro, que ce soit avec d'autres évolutions qu'on a pu quand même voir sur ces dernières années, d'autres casques industriels comme Varjo qui sont des très très haut de gamme, et ça nous permet vraiment d'entériner, de prétendre, de faire apparaître. Pour moi, le Saint Graal, c'est cet hologramme qui va simplement voler au milieu de la pièce et nous permettre de décider ensemble. On y travaille depuis des années et là c'est vrai que depuis on a lancé une évolution de notre logiciel sharing avec cette partie XR et c'est vraiment l'axe sur lequel nous travaillons aujourd'hui. On est vraiment devenu un éditeur XR depuis quelques années et on renforce cette position. qui va permettre de faire le lien entre les différentes plateformes qui soient vendues par Immersion ou par d'autres acteurs, bien évidemment. Et c'est vraiment l'axe de développement. Et aujourd'hui, quand on démontre cette nouvelle plateforme, ce qu'on a fait à un salon important qui se déroule à Laval tous les ans, au mois d'avril l'année dernière, on a bien vu l'intérêt, l'appétence, parce que c'est simple. Parce que tout le monde peut s'approprier une donnée complexe.

  • Speaker #0

    Ce que tu disais, c'est le langage commun, c'est-à-dire que c'est, quelle que soit la culture. Il y a une appropriation, si on peut dire, immédiate. Et tout de suite, on peut échanger, on peut travailler. Ça favorise beaucoup, justement, d'aplanir ces différences.

  • Speaker #1

    Exactement, ça gomme. Et on le voit bien dans l'ensemble pédagogique. On équipe beaucoup de centres de formation en ce moment. Pourquoi ? Parce que ça permet, entre l'apprenant et l'enseignant, de vraiment gommer et de partager le sens et le métier plus que l'interface. Et ça, pour moi, c'est des enjeux de déploiement qui sont assez intéressants.

  • Speaker #0

    Oui, et si tu parles justement d'éducation et de formation, parce que ça fait depuis pratiquement le début, tu l'expliquais, que vous avez ce monde académique qui est un de vos clients principaux. En fait, de ce que je comprends, moi, en étant humblement intervenant aussi dans des écoles, J'ai jamais pratiqué ça, mais le format vertical du Sachant et tout ça, ça s'est périmé depuis longtemps. Mais alors là, en plus, avec notamment les IA génératives et compagnie, c'est mort et enterré, si on peut dire. De votre approche, on est vraiment dans le collaboratif et on est vraiment dans le partage. Je veux dire, c'est inscrit dans le logiciel et dans le cœur du fonctionnement. On ne peut pas avoir une approche verticale avec vos outils.

  • Speaker #1

    Et puis j'allais dire, c'est ancré dans l'ADN de l'entreprise. Je pense parce que tu as pu te promener un petit peu dans les locaux, tu as pu croiser certains collaborateurs. Je pense que ce qui fait la force de l'entreprise et de nos solutions, c'est avant tout de le faire ensemble. Et c'est vrai que c'est dans la genèse et dans... Je pense qu'on reste passionné, c'est ce qui drive, comme beaucoup d'entreprises, mais nous en tout cas c'est vraiment ce qui nous drive depuis le début, c'est de le faire ensemble et cette passion qui nous tire vers comment on va favoriser l'usage de ces technologies à tous. Et c'est vrai que la collaboration avec l'éducation, que ce soit avec Arts et métiers ou avec d'autres écoles comme Junia sur Bordeaux, donne du sens à tout ça parce qu'on a un peu le coup d'avance, on essaie de former et de doter des outils, ces lieux d'enseignement, d'outils innovants, qui permet de connecter, je le vois avec l'université, que ce soit de Bordeaux, avec GMT, enfin l'IUT, où ils sont connectés entre Talens et, j'allais dire Marmande, mais ce n'est pas Marmande, mais ça va me revenir, sur deux sites distants, et ils peuvent naturellement partager des choses complexes sans avoir à se déplacer, en réengageant les équipes, en faisant des présentations debout. On fait de la co-construction et de la co-conception. Et c'est vraiment la vision qu'on déploie.

  • Speaker #0

    Ok. Justement, tu fais à chaque fois des... Ensemble professionnel, tu fais à chaque fois des transitions par rapport à la partie qui arrive, qui s'appelle justement... Alors attends, parce que moi, du coup, j'ai la note ici. Humanité et passion. On l'a appelée comme ça. Donc cette troisième partie, c'est au choix, évidemment, de l'inviter à chaque fois, de parler. Et puis en préparant... Notre émission a été écoutée, de toute façon, ça retranscrit tellement fortement qu'on est allé vers ça. Donc, on va rentrer dans les détails de cette partie-là. Et avant, il nous reste un binôme musique et film. Je te laisse.

  • Speaker #1

    L'interdit de chanson, je vais essayer, parce que je vois que le chrono tourne. L'interdit de chanson, c'est Colors, d'un groupe qui s'appelle Black Puma. Voilà, c'est un regard sur... Cette chanson a été écrite avec un coucher de soleil, c'est de voir un peu le monde un peu plus beau, peut-être qu'on a envie de le voir aujourd'hui. C'est de se donner le temps de regard et de voir qu'on peut faire des choses fantastiques. Une fois de plus, dans le domaine de la techno, on a la techno push, nous on a plutôt tendance à la human push. Et cette idée que la techno soutient de l'homme. Par rapport au film, c'est plus pour montrer la passion aussi, c'est le grand bleu. On est toujours dans des années un peu équivalentes. qui est itinérairement enfin gâtée, ça doit être dans les années 88 de mémoire, c'est d'aller au bout de ses rêves, cette passion que j'ai.

  • Speaker #0

    De la même année, oui.

  • Speaker #1

    De mon domaine. Et puis la passion des gens, la passion des rencontres, la passion des rencontres à l'international. Moi, je suis pas mal en Asie. Et c'est vrai qu'on se nourrit tellement de ces cultures différentes et ça m'a nourri tout au long de cette carrière professionnelle. C'est ce qu'on essaye de mettre dans notre regard et dans nos outils. Et donc... L'approche et le processus de sciences cognitives, c'est le reflet de ça aussi. C'est comment on met en évidence, hier quand on a échangé un peu tous les deux, on parlait de le sport, toutes ces valeurs qui sont assez communes chez Immersion et qui donnent encore plus de sens à ce qu'on fait. On pourrait peut-être prendre juste l'exemple de conclusion d'une jeune ingénieure chez nous, qui est ingénieure de sciences cognitives, c'est elle qui vient auditer les gens, enfin auditer, ce n'est pas le bon terme, mais qui vient observer, essayer de voir le non-verbal, le verbal, poser des questions, pour essayer de bien comprendre la mécanique. des gens qui vont devoir utiliser nos solutions afin de les dessiner, de les définir et puis après de les développer. Donc on a vraiment cette approche très centrée. Et cette jeune femme, qui est relativement exceptionnelle, comme tous ses collègues bien évidemment ici, mais à la fois une carrière de sportif au niveau, parce qu'elle a fait du Wushu depuis une vingtaine d'années, elle est championne de France depuis cinq ans consécutifs, elle fait la championnat du monde, et là elle rentre juste, c'est pour ça que j'en parle, elle rentre juste des championnats d'Europe, où elle a gagné la Tour Eiffel, et en fait il y avait trois... Trois catégories et trois médailles d'or. Donc, ça aussi, c'est une façon de manager en mettant en évidence ces personnes-là, en leur donnant la possibilité de s'entraîner aussi, parce qu'on a alloué du temps, on a essayé d'organiser son agenda pour qu'elles puissent performer. Et puis je suis d'autant plus admiratif de cette démarche, et quelques mois avant les dernières, avant son championnat du monde, elle a eu un accident de vélo dans mon travail, elle s'est cassée la cheville. Trois mois avant les championnats du monde, tout était foutu. Mais par sa volonté et son engagement, elle a réussi. Et d'ailleurs c'est assez intéressant parce qu'elle utilise les technologies comme sharing au quotidien, dans ses entraînements, pour faire son suivi, pour faire ses analyses avec des caméras et autres. et ça lui a permis de faire face, de se soigner, de se réentraîner et de participer. Elle a fait son meilleur championnat du monde. Donc ça aussi, c'est des valeurs qui font sens. Très récemment, on a fait intervenir Rémi Laméra, qui est un ancien rugbyman professionnel, qui a joué à l'UBB en fin de carrière. c'est ce qui nous fait vibrer. C'est comment ce défi, mais un défi d'un collectif, et comment on peut essayer de mettre ça aussi dans nos produits, pour que les gens aient envie d'utiliser au quotidien, puis de relever des défis également par eux-mêmes.

  • Speaker #0

    Oui, donc ce que tu disais, c'est ce que j'avais perçu aussi par rapport à la place depuis très longtemps, que vous donnez évidemment à la problématique et aux problématiques des clients, soit académiques, soit industriels, mais sans oublier, tu parlais tout à l'heure avec... du côté cognitique, mais même jusqu'au côté physique, c'est-à-dire humain, dans le corps. Ce n'est pas du tout désincarné. Tu ne veux certainement pas que tout le monde se balade avec un casque dans un métavers en oubliant, comme Zuckerberg avait fait, où il n'y avait même pas les jambes. C'est à l'opposé de ta vision.

  • Speaker #1

    Alors, complètement à l'opposé de ma vision, ça c'est sûr. Mais c'est... Oui, et puis ça ne marche pas. En plus. Le retour qu'on a depuis 30 ans, c'est de... Ça s'est vu.

  • Speaker #0

    Ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Oui, ça ne marche pas trop bien. On parle de métaverse et je ne veux pas rentrer sur ce sujet parce que c'est un sujet qu'on a vu à plusieurs reprises, que ce soit avec Canal+, que ce soit avec le Deuxième Monde, que ce soit quelques années après avec Second Life aux États-Unis, qui est toujours en ligne mais qui n'est pas réellement utilisé. Non, ce que je crois beaucoup, c'est... Comme notre vision, c'est pluridisciplinarité de solutions. De temps en temps, le casque est fantastique. Des fois, c'est des grands écrans. Des fois, c'est juste une tablette. Et c'est comment j'interconnecte tout ça et comment je redonne envie aux gens de partager et de travailler. On croit beaucoup aussi chez nous aux lieux physiques, toujours. C'est des lieux où on s'échange, où on se voit, où on palpe. Voilà, on sent l'émotion des uns et des autres. Et d'ailleurs, on met en place et on commence à capitaliser pour avoir un petit peu de retour. Sur ça, on parle plus de retour sur émotion chez Immersion que de retour sur investissement. Je prends le pari que, certainement ça va faire crier des gens quand ils vont m'écouter, mais je prends le pari que si les gens, forcément, ont développé des solutions où on se sent bien, où on a envie de faire ensemble, le résultat financier arrivera derrière. C'est plus un résultat qu'un objectif premier. L'objectif premier, c'est de se faire plaisir. On a la chance. Et quand même, il faudrait que je souligne d'avoir des clients fantastiques aussi qui depuis 30 ans, comme des Renault, des PSA ou autres entreprises de taille plus petite, plus modeste, mais nous ont toujours fait confiance, nous ont fait grandir sur différents sujets et je pense qu'on les a aidés aussi à grandir. Mais on a relevé des fabuleux défis avec eux et c'est des aventures avant tout humaines.

  • Speaker #0

    Et ce n'est pas fini.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas fini, oui. C'est que la première page qui est tournée.

  • Speaker #0

    Super. Je pense qu'on peut s'arrêter sur cette belle conclusion. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Et à bientôt, Christophe.

  • Speaker #1

    À très bientôt.

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Description

Les premières idées et technologies liées à la réalité virtuelle ont émergé dans les années 60. avec le Sensorama en 62 de Morton Heilig une machine multisensorielle immersive, ou le dispositif dit épée de Damoclès d’Ivan Sutherland considéré comme le premier casque de réalité virtuelle en 1968.

Le terme "réalité virtuelle" a lui été popularisé dans les années 80 par Jaron Lanier.

La société immersion a été co-fondée par Christophe Chartier le 27 avril 1994, et fête donc cette année ses 30 ans.

En 1994, Star Wars tournait en boucle dans l’imaginaire des gens. L’essor des nouvelles technologies en faisait rêver plus d’un. Pourtant, c’est dans la littérature scientifique que Christophe Chartier trouva l’inspiration. La Réalité Virtuelle, un ouvrage des chercheurs Philippe Coiffet et Grigore Burdea, fit jaillir l’étincelle qu’il cherchait.

Si précédemment la révolution industrielle avait mis à l’honneur les nouvelles technologies au détriment de l’Humain, la vision de Christophe était tout autre. Repenser l’Interface Humain-machine (IHM), placer l’Humain au cœur de l’action et réenchanter sa façon de travailler. La promesse d’Immersion venait de naître.

Nous allons parler avec Christophe dans cet épisode des “30 ans d’immersion, société pionnière de la réalité étendue (XR)” et voir en quoi avant même l’aspect technologique à la pointe de l’innovation, bien sûr capital, c’est d’abord une aventure humaine.


Les trois parties de l'épisode :


1- Histoire d'Immersion

Son : Sofiane Pamart "Noche 2023"

Film : Star Wars épisode IV, un nouvel espoir, de Georges Lucas 1977

Avec Carrie Fisher, Harrison Ford, Mark Hamill

2- L'avenir avec Shariiing XR et l'hologramme

Son : La tendresse de Bourvil, 1963

Film : itinéraire d'un enfant gâté, de Claude Lelouch, 1988

Avec Jean-Paul Belmondo, RIchard Anconina

3- Humanité et passion

Son : Black Pumas : Colors 2019

Film : le grand bleu, de Luc Besson, 1988

Avec Jean Reno, Jean-Marc Barr, Rosanna Arquette


Bibliographie :

"La réalité virtuelle" par Grigore Burdea, Philippe Coiffet

Editions Hermès, 1993

Retrouvez les sons choisis par Christophe Chartier dans la playlist des invités du Podcast Acculturia :
https://open.spotify.com/playlist/4OyMwVyBDOzMcnYDAjbt4c?si=28107414133c409a


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Acculturia par François-Luc Mouron Les premières idées et technologies liées à la réalité virtuelle ont émergé dans les années 60, avec le sensorama en 62 de Morton-Hellig, une machine multisensorielle immersive, ou le dispositif dit épée Damoclès d'Ivan Sutherland, considéré comme le premier casque de réalité virtuelle en 1968. Le terme réalité virtuelle a lui été popularisé dans les années 80 par Jaron Lanier. La société immersion a été cofondée par Christophe Chartier le 27 avril 94 et fête donc cette année ses 30 ans. En 94, Star Wars tournait en boucle dans l'imaginaire des gens, l'essor des nouvelles technologies en faisait rêver plus d'un. Pourtant c'est dans la littérature scientifique que Christophe Chartier trouva l'inspiration. La réalité virtuelle, un ouvrage des chercheurs Philippe Coiffé et Grigor Burdea, fit jaillir l'étincelle qui cherchait. Si précédemment la révolution industrielle avait mis à l'honneur les nouvelles technologies au détriment de l'humain, la vision de Christophe était tout autre. Repenser l'interface humain-machine, IHM, placer l'humain au cœur de l'action et réenchanter sa façon de travailler. La promesse d'immersion venait de naître. Nous allons parler avec Christophe dans cet épisode des 30 ans d'immersion, société pionnière de la réalité étendue, XR. et voir en quoi, avant même l'aspect technologique à la pointe de l'innovation, bien sûr capital, c'est d'abord une aventure humaine. Bonjour Christophe.

  • Speaker #1

    Bonjour François Lecq.

  • Speaker #0

    Je suis ravi d'être chez toi, ici, chez Immersion, pour ce nouvel épisode du podcast. Il s'appelle Les 30 ans d'immersion, société pionnière de la réalité étendue, XR On va voir tout ce que ça recoupe. Les 30 ans d'immersion, c'est une société que tu as créée ici ?

  • Speaker #1

    C'est une société que j'ai créée avec un ami, Guillaume Claverie, en 1994, à Bordeaux. On a démarré la société au sein du centre de ressources du site Montesquieu à Martillac, dans les Vignes.

  • Speaker #0

    Donc, traditionnellement, dans ce podcast, il y a trois parties et chaque partie est introduite par une musique. Quelle est la musique que tu as choisie pour cette première partie qui va être l'histoire d'immersion ?

  • Speaker #1

    J'ai choisi un pianiste qui s'appelle Sofiane Pamard, qui est un pianiste français, que j'écoute depuis quelques années. Et puis j'ai pris la chanson Noce, qui est de son avant-dernier album en 2023. Et pourquoi ? Parce que c'est piano, piano-voix de temps en temps. C'est des morceaux qui me permettent d'être dans un moment plus de réflexion, d'itération, d'innovation. C'est des moments qui sont importants pour moi pour avancer au quotidien, à la fois dans mon entreprise et à la fois aussi à titre personnel.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, tu as décidé de faire une touche personnelle par rapport au podcast, c'est-à-dire qu'en plus de... De la musique, tu t'es dit que ça serait bien d'avoir quelques choix de films. Alors moi, je trouve ça très bien. Donc du coup, c'est quoi le premier film ?

  • Speaker #1

    Le premier film, c'est peut-être celui qui introduit un peu plus aussi la création d'immersion et puis qui fait le lien. C'est Star Wars 1977. Ou dans ce film-là, et peut-être qu'on fera la conclusion à travers aussi ce début. On découvre déjà l'apparition d'Hologramme dans le film, avec Leïla qui apparaît sous une forme 3D au milieu d'une table. Et c'est vrai que c'est des films qui m'ont passionné, qui me passionnent encore, et qui m'ont donné aussi un peu l'étincelle dans ce domaine qu'est la réalité virtuelle.

  • Speaker #0

    Ok, alors on a préparé l'émission et c'est vrai que c'est une aventure, 30 ans, une aventure d'entreprise, une aventure entrepreneuriale. Ça commence comment pour toi, cette aventure ?

  • Speaker #1

    Ça commence, j'allais dire tout bêtement, par la découverte d'un livre qui s'appelle La réalité virtuelle, écrit par deux chercheurs. Un du MIT, Gregor Burdea, le centre de recherche aux Etats-Unis, et un autre chercheur, Philippe Coiffey, du laboratoire de robotique de Paris. Tous les deux ont écrit en 1993 un recueil sur la réalité virtuelle, un état de l'art. quelque part. Et c'est à la lecture de cette œuvre, de cet ouvrage, que l'idée d'immersion est apparue.

  • Speaker #0

    Donc tu es allé quand même très vite entre la découverte, enfin la découverte, oui, approfondie de cet univers et la décision de te lancer dans l'aventure entrepreneuriale.

  • Speaker #1

    Alors cette aventure entrepreneuriale, elle a été surtout... C'est vrai que l'étincelle est arrivée avec ce livre parce que d'un coup, ce domaine de la réalité virtuelle, cette capacité de s'immerger dans un monde digital, numérique, c'était quand même quelque chose de très innovant. difficilement palpable, et ça nous a donné, parce que Guillaume était aussi dans la partie à l'époque, vraiment l'envie de démarrer. Mais j'avais déjà fait une tentative de création d'entreprise quelques mois auparavant, sur un sujet de calculateur PC et autres, mais c'était moins... Pour d'autres raisons, ça n'a pas pu se faire, et tant mieux, parce que le domaine dans lequel on évolue maintenant depuis 30 ans est quand même beaucoup plus passionnant. Donc voilà, ça s'est démarré comme ça, cette lecture, cette découverte de ce livre. Et puis, tout bêtement, une fois de plus, je vais le dire, à la fin de ce livre, vous avez... Peut-être une cinquantaine d'adresses, de laboratoires, d'acteurs, déjà dans ce domaine, parce que l'art et virtuel et tous ces domaines sont apparus dans les années 50. Et donc il y avait une sorte d'état de l'art, et c'est par ce biais-là qu'on a contacté l'ensemble de ces entreprises ou de ces laboratoires à travers le monde, et qu'on a commencé à constituer une sorte de banque de données qui nous a permis de créer en immersion et d'avoir une première activité sur le négoce, achat-revente de casques, de gants. Déjà de motion capture, j'allais dire de capture de mouvement, et tous ces périphériques, ces interfaces entre l'homme et la machine, étaient déjà existantes, alors avec des performances moindres qu'aujourd'hui, certes, mais c'était déjà des produits sur le marché. Donc on a commencé cette activité de négociation, on a adressé principalement les marchés de recherche, donc des activités qui étaient soit accueillies dans les entreprises, déjà chez les gros industriels, qui avaient des laboratoires de recherche, et ainsi que chez les académiques. Ça nous a permis de grandir et c'est toujours le cas d'ailleurs de grandir avec ces deux communautés et de se nourrir à la fois de ce sac de recherche qui nous permet toujours un petit peu le coup d'avance et puis d'être très en lien avec l'industrie, les industries au sens large, très transverse, qui nous a permis naturellement et progressivement de bien comprendre les usages et qu'est-ce que cette technologie pouvait apporter aux industries. Donc c'est la première étape de cette entreprise d'immersion, c'est pendant 8 ans principalement. ...d'activités de négociations et puis des opportunités de marché, des opportunités qu'on a détectées, que ce soit avec PSA, qui lançait la Xara Picasso, et qui a souhaité doter des concessions 60 à travers l'Europe de simulateurs permettant de découvrir le véhicule avant même que ça... qu'ils soient accessibles sur le marché. Donc là, on a été dans une démarche de faire des solutions sur mesure et on a commencé à profiter d'une nouvelle activité qui s'est concrétisée dans les années 2006, où on a été associé à un très gros projet dans la région, à Mont-de-Marsan, sur une tour de contrôle formée des opérateurs, des contrôleurs aériens dans un environnement militaire. Donc c'était un contrat à l'époque de... 1 million d'euros, donc c'était assez important pour nous. Donc ça nous a donné l'occasion de structurer Immersion, structurer et en même temps, en parallèle, on a été aussi associés à deux projets de recherche qui sont toutes la... qui étaient sur des domaines de la gestion de crise et sur du storytelling. On y rentrera peut-être un peu plus dans le détail. Mais en tout cas, à cette période, c'est une vraie période charnière, 2006, où on a associé et adossé un cabinet qui nous a permis de structurer. On s'est organisé autour de trois pôles, donc une activité de négoce, donc achat-revente, tous ces périphériques, une activité de solution sur mesure, que ce soit des simulateurs, des salles de rétis virtuelles, des gros systèmes complexes qu'on appelle les caves, les power halls. On pourra en parler un peu plus tard également. Et l'activité de recherche qui a démarré est très tôt. Et ce qui fait tout le sens aussi de l'activité, très tôt cette activité de recherche a été orientée sur une vraie vision pluridisciplinaire, ce qui fait la force de l'entreprise encore aujourd'hui, cette capacité d'avoir des ressources et des compétences sur tous les domaines pour vraiment bien avoir une vision assez globale d'une problématique chez nos industriels ou au sein de la recherche, et avoir une réponse qui n'est pas uniquement ingénieure, qui est vraiment très centrée sur les facteurs humains, sciences cognitives, et beaucoup l'aspect design qui nous permet de... Aujourd'hui de prétendre que nos solutions sont accessibles à un plus grand nombre et on en parlera un peu.

  • Speaker #0

    Oui avec plaisir. 2006 aussi je vais noter dans l'historique très riche de ta société, c'est la salle VR d'Ariane 5 également. Donc c'est une année vraiment charnière. pour la société ?

  • Speaker #1

    C'est une année où les industriels ont commencé à s'apercevoir que le casque de réalité virtuelle, comme je le disais tout à l'heure, qui existait déjà dans les années 50, est une fantastique révolution et invention, mais il ne correspond pas non plus à l'ensemble des usages. Donc très tôt, nos industriels, c'est quelques années après la création, ont compris l'intérêt d'avoir des grands écrans, des grands dispositifs de visualisation, des salles, un peu comme une salle de cinéma, où on va être à plusieurs équipes plus récipiennaires dans une entreprise comme Ariane. groupe à l'époque, et de pouvoir découvrir la maquette à l'échelle réelle, donc de sous-ensemble ou de la fusée, et de pouvoir interagir en temps réel, ce sont les fondements de la technologie, et de pouvoir, entre équipes pluridisciplinaires, manipuler ensemble et prendre de meilleures décisions. Ce qui n'était pas possible de faire avec chacun un casque. Donc c'est vrai que c'était une étape aussi également importante, et rapidement aussi. En 2009, c'est une étape importante également dans l'entreprise, parce qu'on a connecté deux salles, on est encore dans le domaine aéronautique, cette fois-ci pour Airbus, entre Marignane et Donauwort en Allemagne, où les gens avaient l'habitude de faire des allers-retours pour concevoir des hélicoptères. C'était un Airbus hélicoptère. Oui. Et là, on a connecté les deux salles. Vraiment, c'était une première de connecter ces deux salles de réalité virtuelle, 3D, pour partager la maquette virtuelle, la maquette 3D du Dauphin ou d'autres produits de chez Hérocopter, et de pouvoir en même temps se voir, avoir la visio associée. Et ça, c'est une vraie étape aussi importante dans la vie d'entreprise, connecter les gens.

  • Speaker #0

    Ok, super. On va en parler de toute façon dans la deuxième partie aussi. Là, on est en train de brosser les grandes... les grands points saillants de l'historique de la société. Est-ce qu'il y en a d'autres que tu voudrais aborder avant qu'on rentre dans le détail ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut citer quand même des étapes importantes ou les premiers projets de recherche qui commencent à générer... des capillages à l'énergie, mais en tout cas des premières innovations, de pouvoir commencer à commercialiser nos propres produits, qui sont facilement reconnaissables aujourd'hui, parce que tous les mots sont avec trois i, pour immersion, imagination, interaction, qui est le clin d'œil un petit peu aux écrivains de ce livre, qui m'a donné l'envie de démarrer Immersion, c'est cette façon-là qui définissait la réalité virtuelle. Donc on a commencé à avoir des premiers résultats de ces projets de recherche, et en 2014, On a notre logiciel qui commence à intéresser les industriels qui s'appelle Sharing. On y reviendra un petit peu plus tard dans la seconde partie de cet échange. On a commencé à avoir des enjeux d'industrialisation du logiciel, donc d'aller chercher des moyens financiers. Depuis la création, on était sur une croissance organique, on n'a jamais fait appel à des fonds extérieurs. Donc cette fois-ci, on a fait le choix de rentrer en bourse en 2016 pour aller chercher des fonds et créer cette activité logicielle pour industrialiser notre logiciel. Donc ça, c'est une vraie étape collective, parce qu'une partie des collaborateurs m'ont accompagné dans cette démarche, à la fois pour convaincre les investisseurs et aussi pour aller céder la cloche. qui symbolisait l'entrée en bourse. Et puis voilà, après il y a d'autres étapes qu'on a tous vécues, que ce soit le Covid où on a fait face comme d'autres, et ce qui a permis aussi de mettre en évidence que les solutions sur lesquelles on travaille et qu'on développe permettent de répondre à des problématiques de collaboration à distance, d'intégrer vraiment une vision métier et humaine dans ces échanges. Donc ça, je dirais, si on veut conclure sur les étapes, en 2023, on commence à lancer un produit qui s'appelle Studio, qui est vraiment la quintessence un peu de notre savoir-faire, de pouvoir partager avec n'importe qui, n'importe quel... n'importe quel lieu, n'importe quel produit, voire jusqu'à partager des hologrammes, qui permet encore mieux de se comprendre et d'entériner des décisions complexes.

  • Speaker #0

    Justement, ça nous amène à la deuxième partie qu'on a nommée l'avenir avec Sharing, XR et l'hologramme. Donc, avant que tu rentres dans ces détails-là, le couple, le binôme que tu as choisi, chanson-film ? Si tu veux.

  • Speaker #1

    La chanson, ça va être un peu dissonant peut-être, c'est La tendresse de Bourville. Donc on a vraiment des oppositions assez fortes. Mais pour montrer aussi un peu dans cet air où on rentre aujourd'hui. Avec Sharing, avec XR justement, ces hologrammes, c'est vraiment de partager la nature humaine, les sciences cognitives, de vraiment comprendre la technologie, j'ai tendance à le dire, et j'en suis convaincu qu'on s'en fout, aller au service des échanges, des décisions dans l'industrie. Et ce qui nous importe, c'est vraiment comment on réengage les équipes à travailler ensemble, comment on favorise ces échanges, et qu'on accompagne les décisions, surtout le long du process de conception jusqu'à l'usine. Et donc voilà, un peu plus de tendresse, un peu plus de regard.

  • Speaker #0

    Ça ne fait pas de mal ?

  • Speaker #1

    Humainement, ça ne fait pas de mal.

  • Speaker #0

    Ok. Et le film ?

  • Speaker #1

    Alors le film qui trace plutôt, là on est plus dans le regard un peu de l'entrepreneur depuis quelques années. Donc c'est Itinéraire d'un enfant gâté. Et où on peut avoir des similitudes d'un dirigeant que je suis depuis 30 ans.

  • Speaker #0

    Avec Belmondo et Anconina. Voilà.

  • Speaker #1

    avec le passage d'apprendre à dire bonjour, beaucoup d'humilité, d'empathie, et voilà, donner du sens à tout ça.

  • Speaker #0

    Très très beau film, oui. Ok, parfait. Et donc l'hologramme, est-ce que tu veux un peu plus en parler ? Parce que c'est vrai qu'en préparant aussi, tu me disais, tu as quand même évidemment une position, on va dire, exceptionnelle en France, et plus loin par rapport à toutes ces technologies, tu as du recul, parce que bien souvent aujourd'hui, tu as un casque qui sort, je parle du grand public là, qui est censé être révolutionnaire ceci cela, et tu me disais non, tu sais le passereau, c'est-à-dire la possibilité de voir en ayant au choix réalité virtuelle ou réalité augmentée, ça existe depuis tant, enfin voilà. Donc comment tu abordes ça, c'est-à-dire cette effervescence pour pouvoir, avec tes interlocuteurs, leur dire, ok, mais ce qui se passe, ce n'est pas ça, on va vers les hologrammes, par exemple.

  • Speaker #1

    Alors, c'est pareil que ce n'est pas ça. Je pense que la technologie, elle évolue et même l'apparition récente de l'Apple Vision Pro démontre que des gros de ce monde-là investissent lourdement dans ce domaine et ça donne de la crédibilité à ce qu'on fait depuis 30 ans, bien évidemment. Mais sans usage et sans intérêt, ça reste très ludique et très cher. On le voit bien, même nos collaborateurs ici, qui sont au nombre, on est 45, ils ont accès à des casques, évidemment, sur chaque bureau. Il n'y en a aucun qui l'utilise le week-end chez eux et qui joue avec, en règle générale. Donc le casque, toutes ces technologies sont passionnantes, mais uniquement si on leur donne un sens. Et ce sens, dans l'industrie, c'est concevoir des produits, c'est innover, c'est... c'est de partager des éléments, des étapes clés dans la conception d'un produit avec différentes équipes pluridisciplinaires. Et avant tout, ces équipes, c'est des hommes et des femmes. Et ces gens-là, pour nous, la valeur ajoutée, on s'en fout, comme je disais, de la techno, c'est vraiment de les connecter et de leur donner envie de faire ensemble. Donc, aujourd'hui, dans ce marché, les paris qu'on a pris il y a quelques temps, il y a quelques années maintenant, sur les sciences cognitives, sur le pari du tactile. Le tactile, la première table tactile sortait de chez nous, c'était en 2006. Donc, déjà en 2005, on travaillait, alors que l'iPhone est apparu en 2007, de mémoire. Donc, on a toujours été un peu en avance. Alors, je vais essayer de revenir, j'ai toujours tendance à partir.

  • Speaker #0

    Non, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #1

    Sur les hologrammes, mais c'est vrai que si je reviens sur ma Leïla de 1977 avec Star Wars, c'est bluffant de pouvoir faire apparaître un élément, bon là c'était une représentation humaine, mais d'avoir un moteur entre nous deux aujourd'hui, et de pouvoir enteriner une décision simplement, parce que c'est un langage commun, c'est un langage universel, ça permet vraiment d'avoir la prétention de pouvoir ensemble faire des choses, que ce soit localement ou à distance. Et la technologie, et c'est là où elle a du sens, elle permet aujourd'hui... que ce soit avec des visions pro, que ce soit avec d'autres évolutions qu'on a pu quand même voir sur ces dernières années, d'autres casques industriels comme Varjo qui sont des très très haut de gamme, et ça nous permet vraiment d'entériner, de prétendre, de faire apparaître. Pour moi, le Saint Graal, c'est cet hologramme qui va simplement voler au milieu de la pièce et nous permettre de décider ensemble. On y travaille depuis des années et là c'est vrai que depuis on a lancé une évolution de notre logiciel sharing avec cette partie XR et c'est vraiment l'axe sur lequel nous travaillons aujourd'hui. On est vraiment devenu un éditeur XR depuis quelques années et on renforce cette position. qui va permettre de faire le lien entre les différentes plateformes qui soient vendues par Immersion ou par d'autres acteurs, bien évidemment. Et c'est vraiment l'axe de développement. Et aujourd'hui, quand on démontre cette nouvelle plateforme, ce qu'on a fait à un salon important qui se déroule à Laval tous les ans, au mois d'avril l'année dernière, on a bien vu l'intérêt, l'appétence, parce que c'est simple. Parce que tout le monde peut s'approprier une donnée complexe.

  • Speaker #0

    Ce que tu disais, c'est le langage commun, c'est-à-dire que c'est, quelle que soit la culture. Il y a une appropriation, si on peut dire, immédiate. Et tout de suite, on peut échanger, on peut travailler. Ça favorise beaucoup, justement, d'aplanir ces différences.

  • Speaker #1

    Exactement, ça gomme. Et on le voit bien dans l'ensemble pédagogique. On équipe beaucoup de centres de formation en ce moment. Pourquoi ? Parce que ça permet, entre l'apprenant et l'enseignant, de vraiment gommer et de partager le sens et le métier plus que l'interface. Et ça, pour moi, c'est des enjeux de déploiement qui sont assez intéressants.

  • Speaker #0

    Oui, et si tu parles justement d'éducation et de formation, parce que ça fait depuis pratiquement le début, tu l'expliquais, que vous avez ce monde académique qui est un de vos clients principaux. En fait, de ce que je comprends, moi, en étant humblement intervenant aussi dans des écoles, J'ai jamais pratiqué ça, mais le format vertical du Sachant et tout ça, ça s'est périmé depuis longtemps. Mais alors là, en plus, avec notamment les IA génératives et compagnie, c'est mort et enterré, si on peut dire. De votre approche, on est vraiment dans le collaboratif et on est vraiment dans le partage. Je veux dire, c'est inscrit dans le logiciel et dans le cœur du fonctionnement. On ne peut pas avoir une approche verticale avec vos outils.

  • Speaker #1

    Et puis j'allais dire, c'est ancré dans l'ADN de l'entreprise. Je pense parce que tu as pu te promener un petit peu dans les locaux, tu as pu croiser certains collaborateurs. Je pense que ce qui fait la force de l'entreprise et de nos solutions, c'est avant tout de le faire ensemble. Et c'est vrai que c'est dans la genèse et dans... Je pense qu'on reste passionné, c'est ce qui drive, comme beaucoup d'entreprises, mais nous en tout cas c'est vraiment ce qui nous drive depuis le début, c'est de le faire ensemble et cette passion qui nous tire vers comment on va favoriser l'usage de ces technologies à tous. Et c'est vrai que la collaboration avec l'éducation, que ce soit avec Arts et métiers ou avec d'autres écoles comme Junia sur Bordeaux, donne du sens à tout ça parce qu'on a un peu le coup d'avance, on essaie de former et de doter des outils, ces lieux d'enseignement, d'outils innovants, qui permet de connecter, je le vois avec l'université, que ce soit de Bordeaux, avec GMT, enfin l'IUT, où ils sont connectés entre Talens et, j'allais dire Marmande, mais ce n'est pas Marmande, mais ça va me revenir, sur deux sites distants, et ils peuvent naturellement partager des choses complexes sans avoir à se déplacer, en réengageant les équipes, en faisant des présentations debout. On fait de la co-construction et de la co-conception. Et c'est vraiment la vision qu'on déploie.

  • Speaker #0

    Ok. Justement, tu fais à chaque fois des... Ensemble professionnel, tu fais à chaque fois des transitions par rapport à la partie qui arrive, qui s'appelle justement... Alors attends, parce que moi, du coup, j'ai la note ici. Humanité et passion. On l'a appelée comme ça. Donc cette troisième partie, c'est au choix, évidemment, de l'inviter à chaque fois, de parler. Et puis en préparant... Notre émission a été écoutée, de toute façon, ça retranscrit tellement fortement qu'on est allé vers ça. Donc, on va rentrer dans les détails de cette partie-là. Et avant, il nous reste un binôme musique et film. Je te laisse.

  • Speaker #1

    L'interdit de chanson, je vais essayer, parce que je vois que le chrono tourne. L'interdit de chanson, c'est Colors, d'un groupe qui s'appelle Black Puma. Voilà, c'est un regard sur... Cette chanson a été écrite avec un coucher de soleil, c'est de voir un peu le monde un peu plus beau, peut-être qu'on a envie de le voir aujourd'hui. C'est de se donner le temps de regard et de voir qu'on peut faire des choses fantastiques. Une fois de plus, dans le domaine de la techno, on a la techno push, nous on a plutôt tendance à la human push. Et cette idée que la techno soutient de l'homme. Par rapport au film, c'est plus pour montrer la passion aussi, c'est le grand bleu. On est toujours dans des années un peu équivalentes. qui est itinérairement enfin gâtée, ça doit être dans les années 88 de mémoire, c'est d'aller au bout de ses rêves, cette passion que j'ai.

  • Speaker #0

    De la même année, oui.

  • Speaker #1

    De mon domaine. Et puis la passion des gens, la passion des rencontres, la passion des rencontres à l'international. Moi, je suis pas mal en Asie. Et c'est vrai qu'on se nourrit tellement de ces cultures différentes et ça m'a nourri tout au long de cette carrière professionnelle. C'est ce qu'on essaye de mettre dans notre regard et dans nos outils. Et donc... L'approche et le processus de sciences cognitives, c'est le reflet de ça aussi. C'est comment on met en évidence, hier quand on a échangé un peu tous les deux, on parlait de le sport, toutes ces valeurs qui sont assez communes chez Immersion et qui donnent encore plus de sens à ce qu'on fait. On pourrait peut-être prendre juste l'exemple de conclusion d'une jeune ingénieure chez nous, qui est ingénieure de sciences cognitives, c'est elle qui vient auditer les gens, enfin auditer, ce n'est pas le bon terme, mais qui vient observer, essayer de voir le non-verbal, le verbal, poser des questions, pour essayer de bien comprendre la mécanique. des gens qui vont devoir utiliser nos solutions afin de les dessiner, de les définir et puis après de les développer. Donc on a vraiment cette approche très centrée. Et cette jeune femme, qui est relativement exceptionnelle, comme tous ses collègues bien évidemment ici, mais à la fois une carrière de sportif au niveau, parce qu'elle a fait du Wushu depuis une vingtaine d'années, elle est championne de France depuis cinq ans consécutifs, elle fait la championnat du monde, et là elle rentre juste, c'est pour ça que j'en parle, elle rentre juste des championnats d'Europe, où elle a gagné la Tour Eiffel, et en fait il y avait trois... Trois catégories et trois médailles d'or. Donc, ça aussi, c'est une façon de manager en mettant en évidence ces personnes-là, en leur donnant la possibilité de s'entraîner aussi, parce qu'on a alloué du temps, on a essayé d'organiser son agenda pour qu'elles puissent performer. Et puis je suis d'autant plus admiratif de cette démarche, et quelques mois avant les dernières, avant son championnat du monde, elle a eu un accident de vélo dans mon travail, elle s'est cassée la cheville. Trois mois avant les championnats du monde, tout était foutu. Mais par sa volonté et son engagement, elle a réussi. Et d'ailleurs c'est assez intéressant parce qu'elle utilise les technologies comme sharing au quotidien, dans ses entraînements, pour faire son suivi, pour faire ses analyses avec des caméras et autres. et ça lui a permis de faire face, de se soigner, de se réentraîner et de participer. Elle a fait son meilleur championnat du monde. Donc ça aussi, c'est des valeurs qui font sens. Très récemment, on a fait intervenir Rémi Laméra, qui est un ancien rugbyman professionnel, qui a joué à l'UBB en fin de carrière. c'est ce qui nous fait vibrer. C'est comment ce défi, mais un défi d'un collectif, et comment on peut essayer de mettre ça aussi dans nos produits, pour que les gens aient envie d'utiliser au quotidien, puis de relever des défis également par eux-mêmes.

  • Speaker #0

    Oui, donc ce que tu disais, c'est ce que j'avais perçu aussi par rapport à la place depuis très longtemps, que vous donnez évidemment à la problématique et aux problématiques des clients, soit académiques, soit industriels, mais sans oublier, tu parlais tout à l'heure avec... du côté cognitique, mais même jusqu'au côté physique, c'est-à-dire humain, dans le corps. Ce n'est pas du tout désincarné. Tu ne veux certainement pas que tout le monde se balade avec un casque dans un métavers en oubliant, comme Zuckerberg avait fait, où il n'y avait même pas les jambes. C'est à l'opposé de ta vision.

  • Speaker #1

    Alors, complètement à l'opposé de ma vision, ça c'est sûr. Mais c'est... Oui, et puis ça ne marche pas. En plus. Le retour qu'on a depuis 30 ans, c'est de... Ça s'est vu.

  • Speaker #0

    Ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Oui, ça ne marche pas trop bien. On parle de métaverse et je ne veux pas rentrer sur ce sujet parce que c'est un sujet qu'on a vu à plusieurs reprises, que ce soit avec Canal+, que ce soit avec le Deuxième Monde, que ce soit quelques années après avec Second Life aux États-Unis, qui est toujours en ligne mais qui n'est pas réellement utilisé. Non, ce que je crois beaucoup, c'est... Comme notre vision, c'est pluridisciplinarité de solutions. De temps en temps, le casque est fantastique. Des fois, c'est des grands écrans. Des fois, c'est juste une tablette. Et c'est comment j'interconnecte tout ça et comment je redonne envie aux gens de partager et de travailler. On croit beaucoup aussi chez nous aux lieux physiques, toujours. C'est des lieux où on s'échange, où on se voit, où on palpe. Voilà, on sent l'émotion des uns et des autres. Et d'ailleurs, on met en place et on commence à capitaliser pour avoir un petit peu de retour. Sur ça, on parle plus de retour sur émotion chez Immersion que de retour sur investissement. Je prends le pari que, certainement ça va faire crier des gens quand ils vont m'écouter, mais je prends le pari que si les gens, forcément, ont développé des solutions où on se sent bien, où on a envie de faire ensemble, le résultat financier arrivera derrière. C'est plus un résultat qu'un objectif premier. L'objectif premier, c'est de se faire plaisir. On a la chance. Et quand même, il faudrait que je souligne d'avoir des clients fantastiques aussi qui depuis 30 ans, comme des Renault, des PSA ou autres entreprises de taille plus petite, plus modeste, mais nous ont toujours fait confiance, nous ont fait grandir sur différents sujets et je pense qu'on les a aidés aussi à grandir. Mais on a relevé des fabuleux défis avec eux et c'est des aventures avant tout humaines.

  • Speaker #0

    Et ce n'est pas fini.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas fini, oui. C'est que la première page qui est tournée.

  • Speaker #0

    Super. Je pense qu'on peut s'arrêter sur cette belle conclusion. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Et à bientôt, Christophe.

  • Speaker #1

    À très bientôt.

Description

Les premières idées et technologies liées à la réalité virtuelle ont émergé dans les années 60. avec le Sensorama en 62 de Morton Heilig une machine multisensorielle immersive, ou le dispositif dit épée de Damoclès d’Ivan Sutherland considéré comme le premier casque de réalité virtuelle en 1968.

Le terme "réalité virtuelle" a lui été popularisé dans les années 80 par Jaron Lanier.

La société immersion a été co-fondée par Christophe Chartier le 27 avril 1994, et fête donc cette année ses 30 ans.

En 1994, Star Wars tournait en boucle dans l’imaginaire des gens. L’essor des nouvelles technologies en faisait rêver plus d’un. Pourtant, c’est dans la littérature scientifique que Christophe Chartier trouva l’inspiration. La Réalité Virtuelle, un ouvrage des chercheurs Philippe Coiffet et Grigore Burdea, fit jaillir l’étincelle qu’il cherchait.

Si précédemment la révolution industrielle avait mis à l’honneur les nouvelles technologies au détriment de l’Humain, la vision de Christophe était tout autre. Repenser l’Interface Humain-machine (IHM), placer l’Humain au cœur de l’action et réenchanter sa façon de travailler. La promesse d’Immersion venait de naître.

Nous allons parler avec Christophe dans cet épisode des “30 ans d’immersion, société pionnière de la réalité étendue (XR)” et voir en quoi avant même l’aspect technologique à la pointe de l’innovation, bien sûr capital, c’est d’abord une aventure humaine.


Les trois parties de l'épisode :


1- Histoire d'Immersion

Son : Sofiane Pamart "Noche 2023"

Film : Star Wars épisode IV, un nouvel espoir, de Georges Lucas 1977

Avec Carrie Fisher, Harrison Ford, Mark Hamill

2- L'avenir avec Shariiing XR et l'hologramme

Son : La tendresse de Bourvil, 1963

Film : itinéraire d'un enfant gâté, de Claude Lelouch, 1988

Avec Jean-Paul Belmondo, RIchard Anconina

3- Humanité et passion

Son : Black Pumas : Colors 2019

Film : le grand bleu, de Luc Besson, 1988

Avec Jean Reno, Jean-Marc Barr, Rosanna Arquette


Bibliographie :

"La réalité virtuelle" par Grigore Burdea, Philippe Coiffet

Editions Hermès, 1993

Retrouvez les sons choisis par Christophe Chartier dans la playlist des invités du Podcast Acculturia :
https://open.spotify.com/playlist/4OyMwVyBDOzMcnYDAjbt4c?si=28107414133c409a


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Acculturia par François-Luc Mouron Les premières idées et technologies liées à la réalité virtuelle ont émergé dans les années 60, avec le sensorama en 62 de Morton-Hellig, une machine multisensorielle immersive, ou le dispositif dit épée Damoclès d'Ivan Sutherland, considéré comme le premier casque de réalité virtuelle en 1968. Le terme réalité virtuelle a lui été popularisé dans les années 80 par Jaron Lanier. La société immersion a été cofondée par Christophe Chartier le 27 avril 94 et fête donc cette année ses 30 ans. En 94, Star Wars tournait en boucle dans l'imaginaire des gens, l'essor des nouvelles technologies en faisait rêver plus d'un. Pourtant c'est dans la littérature scientifique que Christophe Chartier trouva l'inspiration. La réalité virtuelle, un ouvrage des chercheurs Philippe Coiffé et Grigor Burdea, fit jaillir l'étincelle qui cherchait. Si précédemment la révolution industrielle avait mis à l'honneur les nouvelles technologies au détriment de l'humain, la vision de Christophe était tout autre. Repenser l'interface humain-machine, IHM, placer l'humain au cœur de l'action et réenchanter sa façon de travailler. La promesse d'immersion venait de naître. Nous allons parler avec Christophe dans cet épisode des 30 ans d'immersion, société pionnière de la réalité étendue, XR. et voir en quoi, avant même l'aspect technologique à la pointe de l'innovation, bien sûr capital, c'est d'abord une aventure humaine. Bonjour Christophe.

  • Speaker #1

    Bonjour François Lecq.

  • Speaker #0

    Je suis ravi d'être chez toi, ici, chez Immersion, pour ce nouvel épisode du podcast. Il s'appelle Les 30 ans d'immersion, société pionnière de la réalité étendue, XR On va voir tout ce que ça recoupe. Les 30 ans d'immersion, c'est une société que tu as créée ici ?

  • Speaker #1

    C'est une société que j'ai créée avec un ami, Guillaume Claverie, en 1994, à Bordeaux. On a démarré la société au sein du centre de ressources du site Montesquieu à Martillac, dans les Vignes.

  • Speaker #0

    Donc, traditionnellement, dans ce podcast, il y a trois parties et chaque partie est introduite par une musique. Quelle est la musique que tu as choisie pour cette première partie qui va être l'histoire d'immersion ?

  • Speaker #1

    J'ai choisi un pianiste qui s'appelle Sofiane Pamard, qui est un pianiste français, que j'écoute depuis quelques années. Et puis j'ai pris la chanson Noce, qui est de son avant-dernier album en 2023. Et pourquoi ? Parce que c'est piano, piano-voix de temps en temps. C'est des morceaux qui me permettent d'être dans un moment plus de réflexion, d'itération, d'innovation. C'est des moments qui sont importants pour moi pour avancer au quotidien, à la fois dans mon entreprise et à la fois aussi à titre personnel.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, tu as décidé de faire une touche personnelle par rapport au podcast, c'est-à-dire qu'en plus de... De la musique, tu t'es dit que ça serait bien d'avoir quelques choix de films. Alors moi, je trouve ça très bien. Donc du coup, c'est quoi le premier film ?

  • Speaker #1

    Le premier film, c'est peut-être celui qui introduit un peu plus aussi la création d'immersion et puis qui fait le lien. C'est Star Wars 1977. Ou dans ce film-là, et peut-être qu'on fera la conclusion à travers aussi ce début. On découvre déjà l'apparition d'Hologramme dans le film, avec Leïla qui apparaît sous une forme 3D au milieu d'une table. Et c'est vrai que c'est des films qui m'ont passionné, qui me passionnent encore, et qui m'ont donné aussi un peu l'étincelle dans ce domaine qu'est la réalité virtuelle.

  • Speaker #0

    Ok, alors on a préparé l'émission et c'est vrai que c'est une aventure, 30 ans, une aventure d'entreprise, une aventure entrepreneuriale. Ça commence comment pour toi, cette aventure ?

  • Speaker #1

    Ça commence, j'allais dire tout bêtement, par la découverte d'un livre qui s'appelle La réalité virtuelle, écrit par deux chercheurs. Un du MIT, Gregor Burdea, le centre de recherche aux Etats-Unis, et un autre chercheur, Philippe Coiffey, du laboratoire de robotique de Paris. Tous les deux ont écrit en 1993 un recueil sur la réalité virtuelle, un état de l'art. quelque part. Et c'est à la lecture de cette œuvre, de cet ouvrage, que l'idée d'immersion est apparue.

  • Speaker #0

    Donc tu es allé quand même très vite entre la découverte, enfin la découverte, oui, approfondie de cet univers et la décision de te lancer dans l'aventure entrepreneuriale.

  • Speaker #1

    Alors cette aventure entrepreneuriale, elle a été surtout... C'est vrai que l'étincelle est arrivée avec ce livre parce que d'un coup, ce domaine de la réalité virtuelle, cette capacité de s'immerger dans un monde digital, numérique, c'était quand même quelque chose de très innovant. difficilement palpable, et ça nous a donné, parce que Guillaume était aussi dans la partie à l'époque, vraiment l'envie de démarrer. Mais j'avais déjà fait une tentative de création d'entreprise quelques mois auparavant, sur un sujet de calculateur PC et autres, mais c'était moins... Pour d'autres raisons, ça n'a pas pu se faire, et tant mieux, parce que le domaine dans lequel on évolue maintenant depuis 30 ans est quand même beaucoup plus passionnant. Donc voilà, ça s'est démarré comme ça, cette lecture, cette découverte de ce livre. Et puis, tout bêtement, une fois de plus, je vais le dire, à la fin de ce livre, vous avez... Peut-être une cinquantaine d'adresses, de laboratoires, d'acteurs, déjà dans ce domaine, parce que l'art et virtuel et tous ces domaines sont apparus dans les années 50. Et donc il y avait une sorte d'état de l'art, et c'est par ce biais-là qu'on a contacté l'ensemble de ces entreprises ou de ces laboratoires à travers le monde, et qu'on a commencé à constituer une sorte de banque de données qui nous a permis de créer en immersion et d'avoir une première activité sur le négoce, achat-revente de casques, de gants. Déjà de motion capture, j'allais dire de capture de mouvement, et tous ces périphériques, ces interfaces entre l'homme et la machine, étaient déjà existantes, alors avec des performances moindres qu'aujourd'hui, certes, mais c'était déjà des produits sur le marché. Donc on a commencé cette activité de négociation, on a adressé principalement les marchés de recherche, donc des activités qui étaient soit accueillies dans les entreprises, déjà chez les gros industriels, qui avaient des laboratoires de recherche, et ainsi que chez les académiques. Ça nous a permis de grandir et c'est toujours le cas d'ailleurs de grandir avec ces deux communautés et de se nourrir à la fois de ce sac de recherche qui nous permet toujours un petit peu le coup d'avance et puis d'être très en lien avec l'industrie, les industries au sens large, très transverse, qui nous a permis naturellement et progressivement de bien comprendre les usages et qu'est-ce que cette technologie pouvait apporter aux industries. Donc c'est la première étape de cette entreprise d'immersion, c'est pendant 8 ans principalement. ...d'activités de négociations et puis des opportunités de marché, des opportunités qu'on a détectées, que ce soit avec PSA, qui lançait la Xara Picasso, et qui a souhaité doter des concessions 60 à travers l'Europe de simulateurs permettant de découvrir le véhicule avant même que ça... qu'ils soient accessibles sur le marché. Donc là, on a été dans une démarche de faire des solutions sur mesure et on a commencé à profiter d'une nouvelle activité qui s'est concrétisée dans les années 2006, où on a été associé à un très gros projet dans la région, à Mont-de-Marsan, sur une tour de contrôle formée des opérateurs, des contrôleurs aériens dans un environnement militaire. Donc c'était un contrat à l'époque de... 1 million d'euros, donc c'était assez important pour nous. Donc ça nous a donné l'occasion de structurer Immersion, structurer et en même temps, en parallèle, on a été aussi associés à deux projets de recherche qui sont toutes la... qui étaient sur des domaines de la gestion de crise et sur du storytelling. On y rentrera peut-être un peu plus dans le détail. Mais en tout cas, à cette période, c'est une vraie période charnière, 2006, où on a associé et adossé un cabinet qui nous a permis de structurer. On s'est organisé autour de trois pôles, donc une activité de négoce, donc achat-revente, tous ces périphériques, une activité de solution sur mesure, que ce soit des simulateurs, des salles de rétis virtuelles, des gros systèmes complexes qu'on appelle les caves, les power halls. On pourra en parler un peu plus tard également. Et l'activité de recherche qui a démarré est très tôt. Et ce qui fait tout le sens aussi de l'activité, très tôt cette activité de recherche a été orientée sur une vraie vision pluridisciplinaire, ce qui fait la force de l'entreprise encore aujourd'hui, cette capacité d'avoir des ressources et des compétences sur tous les domaines pour vraiment bien avoir une vision assez globale d'une problématique chez nos industriels ou au sein de la recherche, et avoir une réponse qui n'est pas uniquement ingénieure, qui est vraiment très centrée sur les facteurs humains, sciences cognitives, et beaucoup l'aspect design qui nous permet de... Aujourd'hui de prétendre que nos solutions sont accessibles à un plus grand nombre et on en parlera un peu.

  • Speaker #0

    Oui avec plaisir. 2006 aussi je vais noter dans l'historique très riche de ta société, c'est la salle VR d'Ariane 5 également. Donc c'est une année vraiment charnière. pour la société ?

  • Speaker #1

    C'est une année où les industriels ont commencé à s'apercevoir que le casque de réalité virtuelle, comme je le disais tout à l'heure, qui existait déjà dans les années 50, est une fantastique révolution et invention, mais il ne correspond pas non plus à l'ensemble des usages. Donc très tôt, nos industriels, c'est quelques années après la création, ont compris l'intérêt d'avoir des grands écrans, des grands dispositifs de visualisation, des salles, un peu comme une salle de cinéma, où on va être à plusieurs équipes plus récipiennaires dans une entreprise comme Ariane. groupe à l'époque, et de pouvoir découvrir la maquette à l'échelle réelle, donc de sous-ensemble ou de la fusée, et de pouvoir interagir en temps réel, ce sont les fondements de la technologie, et de pouvoir, entre équipes pluridisciplinaires, manipuler ensemble et prendre de meilleures décisions. Ce qui n'était pas possible de faire avec chacun un casque. Donc c'est vrai que c'était une étape aussi également importante, et rapidement aussi. En 2009, c'est une étape importante également dans l'entreprise, parce qu'on a connecté deux salles, on est encore dans le domaine aéronautique, cette fois-ci pour Airbus, entre Marignane et Donauwort en Allemagne, où les gens avaient l'habitude de faire des allers-retours pour concevoir des hélicoptères. C'était un Airbus hélicoptère. Oui. Et là, on a connecté les deux salles. Vraiment, c'était une première de connecter ces deux salles de réalité virtuelle, 3D, pour partager la maquette virtuelle, la maquette 3D du Dauphin ou d'autres produits de chez Hérocopter, et de pouvoir en même temps se voir, avoir la visio associée. Et ça, c'est une vraie étape aussi importante dans la vie d'entreprise, connecter les gens.

  • Speaker #0

    Ok, super. On va en parler de toute façon dans la deuxième partie aussi. Là, on est en train de brosser les grandes... les grands points saillants de l'historique de la société. Est-ce qu'il y en a d'autres que tu voudrais aborder avant qu'on rentre dans le détail ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut citer quand même des étapes importantes ou les premiers projets de recherche qui commencent à générer... des capillages à l'énergie, mais en tout cas des premières innovations, de pouvoir commencer à commercialiser nos propres produits, qui sont facilement reconnaissables aujourd'hui, parce que tous les mots sont avec trois i, pour immersion, imagination, interaction, qui est le clin d'œil un petit peu aux écrivains de ce livre, qui m'a donné l'envie de démarrer Immersion, c'est cette façon-là qui définissait la réalité virtuelle. Donc on a commencé à avoir des premiers résultats de ces projets de recherche, et en 2014, On a notre logiciel qui commence à intéresser les industriels qui s'appelle Sharing. On y reviendra un petit peu plus tard dans la seconde partie de cet échange. On a commencé à avoir des enjeux d'industrialisation du logiciel, donc d'aller chercher des moyens financiers. Depuis la création, on était sur une croissance organique, on n'a jamais fait appel à des fonds extérieurs. Donc cette fois-ci, on a fait le choix de rentrer en bourse en 2016 pour aller chercher des fonds et créer cette activité logicielle pour industrialiser notre logiciel. Donc ça, c'est une vraie étape collective, parce qu'une partie des collaborateurs m'ont accompagné dans cette démarche, à la fois pour convaincre les investisseurs et aussi pour aller céder la cloche. qui symbolisait l'entrée en bourse. Et puis voilà, après il y a d'autres étapes qu'on a tous vécues, que ce soit le Covid où on a fait face comme d'autres, et ce qui a permis aussi de mettre en évidence que les solutions sur lesquelles on travaille et qu'on développe permettent de répondre à des problématiques de collaboration à distance, d'intégrer vraiment une vision métier et humaine dans ces échanges. Donc ça, je dirais, si on veut conclure sur les étapes, en 2023, on commence à lancer un produit qui s'appelle Studio, qui est vraiment la quintessence un peu de notre savoir-faire, de pouvoir partager avec n'importe qui, n'importe quel... n'importe quel lieu, n'importe quel produit, voire jusqu'à partager des hologrammes, qui permet encore mieux de se comprendre et d'entériner des décisions complexes.

  • Speaker #0

    Justement, ça nous amène à la deuxième partie qu'on a nommée l'avenir avec Sharing, XR et l'hologramme. Donc, avant que tu rentres dans ces détails-là, le couple, le binôme que tu as choisi, chanson-film ? Si tu veux.

  • Speaker #1

    La chanson, ça va être un peu dissonant peut-être, c'est La tendresse de Bourville. Donc on a vraiment des oppositions assez fortes. Mais pour montrer aussi un peu dans cet air où on rentre aujourd'hui. Avec Sharing, avec XR justement, ces hologrammes, c'est vraiment de partager la nature humaine, les sciences cognitives, de vraiment comprendre la technologie, j'ai tendance à le dire, et j'en suis convaincu qu'on s'en fout, aller au service des échanges, des décisions dans l'industrie. Et ce qui nous importe, c'est vraiment comment on réengage les équipes à travailler ensemble, comment on favorise ces échanges, et qu'on accompagne les décisions, surtout le long du process de conception jusqu'à l'usine. Et donc voilà, un peu plus de tendresse, un peu plus de regard.

  • Speaker #0

    Ça ne fait pas de mal ?

  • Speaker #1

    Humainement, ça ne fait pas de mal.

  • Speaker #0

    Ok. Et le film ?

  • Speaker #1

    Alors le film qui trace plutôt, là on est plus dans le regard un peu de l'entrepreneur depuis quelques années. Donc c'est Itinéraire d'un enfant gâté. Et où on peut avoir des similitudes d'un dirigeant que je suis depuis 30 ans.

  • Speaker #0

    Avec Belmondo et Anconina. Voilà.

  • Speaker #1

    avec le passage d'apprendre à dire bonjour, beaucoup d'humilité, d'empathie, et voilà, donner du sens à tout ça.

  • Speaker #0

    Très très beau film, oui. Ok, parfait. Et donc l'hologramme, est-ce que tu veux un peu plus en parler ? Parce que c'est vrai qu'en préparant aussi, tu me disais, tu as quand même évidemment une position, on va dire, exceptionnelle en France, et plus loin par rapport à toutes ces technologies, tu as du recul, parce que bien souvent aujourd'hui, tu as un casque qui sort, je parle du grand public là, qui est censé être révolutionnaire ceci cela, et tu me disais non, tu sais le passereau, c'est-à-dire la possibilité de voir en ayant au choix réalité virtuelle ou réalité augmentée, ça existe depuis tant, enfin voilà. Donc comment tu abordes ça, c'est-à-dire cette effervescence pour pouvoir, avec tes interlocuteurs, leur dire, ok, mais ce qui se passe, ce n'est pas ça, on va vers les hologrammes, par exemple.

  • Speaker #1

    Alors, c'est pareil que ce n'est pas ça. Je pense que la technologie, elle évolue et même l'apparition récente de l'Apple Vision Pro démontre que des gros de ce monde-là investissent lourdement dans ce domaine et ça donne de la crédibilité à ce qu'on fait depuis 30 ans, bien évidemment. Mais sans usage et sans intérêt, ça reste très ludique et très cher. On le voit bien, même nos collaborateurs ici, qui sont au nombre, on est 45, ils ont accès à des casques, évidemment, sur chaque bureau. Il n'y en a aucun qui l'utilise le week-end chez eux et qui joue avec, en règle générale. Donc le casque, toutes ces technologies sont passionnantes, mais uniquement si on leur donne un sens. Et ce sens, dans l'industrie, c'est concevoir des produits, c'est innover, c'est... c'est de partager des éléments, des étapes clés dans la conception d'un produit avec différentes équipes pluridisciplinaires. Et avant tout, ces équipes, c'est des hommes et des femmes. Et ces gens-là, pour nous, la valeur ajoutée, on s'en fout, comme je disais, de la techno, c'est vraiment de les connecter et de leur donner envie de faire ensemble. Donc, aujourd'hui, dans ce marché, les paris qu'on a pris il y a quelques temps, il y a quelques années maintenant, sur les sciences cognitives, sur le pari du tactile. Le tactile, la première table tactile sortait de chez nous, c'était en 2006. Donc, déjà en 2005, on travaillait, alors que l'iPhone est apparu en 2007, de mémoire. Donc, on a toujours été un peu en avance. Alors, je vais essayer de revenir, j'ai toujours tendance à partir.

  • Speaker #0

    Non, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #1

    Sur les hologrammes, mais c'est vrai que si je reviens sur ma Leïla de 1977 avec Star Wars, c'est bluffant de pouvoir faire apparaître un élément, bon là c'était une représentation humaine, mais d'avoir un moteur entre nous deux aujourd'hui, et de pouvoir enteriner une décision simplement, parce que c'est un langage commun, c'est un langage universel, ça permet vraiment d'avoir la prétention de pouvoir ensemble faire des choses, que ce soit localement ou à distance. Et la technologie, et c'est là où elle a du sens, elle permet aujourd'hui... que ce soit avec des visions pro, que ce soit avec d'autres évolutions qu'on a pu quand même voir sur ces dernières années, d'autres casques industriels comme Varjo qui sont des très très haut de gamme, et ça nous permet vraiment d'entériner, de prétendre, de faire apparaître. Pour moi, le Saint Graal, c'est cet hologramme qui va simplement voler au milieu de la pièce et nous permettre de décider ensemble. On y travaille depuis des années et là c'est vrai que depuis on a lancé une évolution de notre logiciel sharing avec cette partie XR et c'est vraiment l'axe sur lequel nous travaillons aujourd'hui. On est vraiment devenu un éditeur XR depuis quelques années et on renforce cette position. qui va permettre de faire le lien entre les différentes plateformes qui soient vendues par Immersion ou par d'autres acteurs, bien évidemment. Et c'est vraiment l'axe de développement. Et aujourd'hui, quand on démontre cette nouvelle plateforme, ce qu'on a fait à un salon important qui se déroule à Laval tous les ans, au mois d'avril l'année dernière, on a bien vu l'intérêt, l'appétence, parce que c'est simple. Parce que tout le monde peut s'approprier une donnée complexe.

  • Speaker #0

    Ce que tu disais, c'est le langage commun, c'est-à-dire que c'est, quelle que soit la culture. Il y a une appropriation, si on peut dire, immédiate. Et tout de suite, on peut échanger, on peut travailler. Ça favorise beaucoup, justement, d'aplanir ces différences.

  • Speaker #1

    Exactement, ça gomme. Et on le voit bien dans l'ensemble pédagogique. On équipe beaucoup de centres de formation en ce moment. Pourquoi ? Parce que ça permet, entre l'apprenant et l'enseignant, de vraiment gommer et de partager le sens et le métier plus que l'interface. Et ça, pour moi, c'est des enjeux de déploiement qui sont assez intéressants.

  • Speaker #0

    Oui, et si tu parles justement d'éducation et de formation, parce que ça fait depuis pratiquement le début, tu l'expliquais, que vous avez ce monde académique qui est un de vos clients principaux. En fait, de ce que je comprends, moi, en étant humblement intervenant aussi dans des écoles, J'ai jamais pratiqué ça, mais le format vertical du Sachant et tout ça, ça s'est périmé depuis longtemps. Mais alors là, en plus, avec notamment les IA génératives et compagnie, c'est mort et enterré, si on peut dire. De votre approche, on est vraiment dans le collaboratif et on est vraiment dans le partage. Je veux dire, c'est inscrit dans le logiciel et dans le cœur du fonctionnement. On ne peut pas avoir une approche verticale avec vos outils.

  • Speaker #1

    Et puis j'allais dire, c'est ancré dans l'ADN de l'entreprise. Je pense parce que tu as pu te promener un petit peu dans les locaux, tu as pu croiser certains collaborateurs. Je pense que ce qui fait la force de l'entreprise et de nos solutions, c'est avant tout de le faire ensemble. Et c'est vrai que c'est dans la genèse et dans... Je pense qu'on reste passionné, c'est ce qui drive, comme beaucoup d'entreprises, mais nous en tout cas c'est vraiment ce qui nous drive depuis le début, c'est de le faire ensemble et cette passion qui nous tire vers comment on va favoriser l'usage de ces technologies à tous. Et c'est vrai que la collaboration avec l'éducation, que ce soit avec Arts et métiers ou avec d'autres écoles comme Junia sur Bordeaux, donne du sens à tout ça parce qu'on a un peu le coup d'avance, on essaie de former et de doter des outils, ces lieux d'enseignement, d'outils innovants, qui permet de connecter, je le vois avec l'université, que ce soit de Bordeaux, avec GMT, enfin l'IUT, où ils sont connectés entre Talens et, j'allais dire Marmande, mais ce n'est pas Marmande, mais ça va me revenir, sur deux sites distants, et ils peuvent naturellement partager des choses complexes sans avoir à se déplacer, en réengageant les équipes, en faisant des présentations debout. On fait de la co-construction et de la co-conception. Et c'est vraiment la vision qu'on déploie.

  • Speaker #0

    Ok. Justement, tu fais à chaque fois des... Ensemble professionnel, tu fais à chaque fois des transitions par rapport à la partie qui arrive, qui s'appelle justement... Alors attends, parce que moi, du coup, j'ai la note ici. Humanité et passion. On l'a appelée comme ça. Donc cette troisième partie, c'est au choix, évidemment, de l'inviter à chaque fois, de parler. Et puis en préparant... Notre émission a été écoutée, de toute façon, ça retranscrit tellement fortement qu'on est allé vers ça. Donc, on va rentrer dans les détails de cette partie-là. Et avant, il nous reste un binôme musique et film. Je te laisse.

  • Speaker #1

    L'interdit de chanson, je vais essayer, parce que je vois que le chrono tourne. L'interdit de chanson, c'est Colors, d'un groupe qui s'appelle Black Puma. Voilà, c'est un regard sur... Cette chanson a été écrite avec un coucher de soleil, c'est de voir un peu le monde un peu plus beau, peut-être qu'on a envie de le voir aujourd'hui. C'est de se donner le temps de regard et de voir qu'on peut faire des choses fantastiques. Une fois de plus, dans le domaine de la techno, on a la techno push, nous on a plutôt tendance à la human push. Et cette idée que la techno soutient de l'homme. Par rapport au film, c'est plus pour montrer la passion aussi, c'est le grand bleu. On est toujours dans des années un peu équivalentes. qui est itinérairement enfin gâtée, ça doit être dans les années 88 de mémoire, c'est d'aller au bout de ses rêves, cette passion que j'ai.

  • Speaker #0

    De la même année, oui.

  • Speaker #1

    De mon domaine. Et puis la passion des gens, la passion des rencontres, la passion des rencontres à l'international. Moi, je suis pas mal en Asie. Et c'est vrai qu'on se nourrit tellement de ces cultures différentes et ça m'a nourri tout au long de cette carrière professionnelle. C'est ce qu'on essaye de mettre dans notre regard et dans nos outils. Et donc... L'approche et le processus de sciences cognitives, c'est le reflet de ça aussi. C'est comment on met en évidence, hier quand on a échangé un peu tous les deux, on parlait de le sport, toutes ces valeurs qui sont assez communes chez Immersion et qui donnent encore plus de sens à ce qu'on fait. On pourrait peut-être prendre juste l'exemple de conclusion d'une jeune ingénieure chez nous, qui est ingénieure de sciences cognitives, c'est elle qui vient auditer les gens, enfin auditer, ce n'est pas le bon terme, mais qui vient observer, essayer de voir le non-verbal, le verbal, poser des questions, pour essayer de bien comprendre la mécanique. des gens qui vont devoir utiliser nos solutions afin de les dessiner, de les définir et puis après de les développer. Donc on a vraiment cette approche très centrée. Et cette jeune femme, qui est relativement exceptionnelle, comme tous ses collègues bien évidemment ici, mais à la fois une carrière de sportif au niveau, parce qu'elle a fait du Wushu depuis une vingtaine d'années, elle est championne de France depuis cinq ans consécutifs, elle fait la championnat du monde, et là elle rentre juste, c'est pour ça que j'en parle, elle rentre juste des championnats d'Europe, où elle a gagné la Tour Eiffel, et en fait il y avait trois... Trois catégories et trois médailles d'or. Donc, ça aussi, c'est une façon de manager en mettant en évidence ces personnes-là, en leur donnant la possibilité de s'entraîner aussi, parce qu'on a alloué du temps, on a essayé d'organiser son agenda pour qu'elles puissent performer. Et puis je suis d'autant plus admiratif de cette démarche, et quelques mois avant les dernières, avant son championnat du monde, elle a eu un accident de vélo dans mon travail, elle s'est cassée la cheville. Trois mois avant les championnats du monde, tout était foutu. Mais par sa volonté et son engagement, elle a réussi. Et d'ailleurs c'est assez intéressant parce qu'elle utilise les technologies comme sharing au quotidien, dans ses entraînements, pour faire son suivi, pour faire ses analyses avec des caméras et autres. et ça lui a permis de faire face, de se soigner, de se réentraîner et de participer. Elle a fait son meilleur championnat du monde. Donc ça aussi, c'est des valeurs qui font sens. Très récemment, on a fait intervenir Rémi Laméra, qui est un ancien rugbyman professionnel, qui a joué à l'UBB en fin de carrière. c'est ce qui nous fait vibrer. C'est comment ce défi, mais un défi d'un collectif, et comment on peut essayer de mettre ça aussi dans nos produits, pour que les gens aient envie d'utiliser au quotidien, puis de relever des défis également par eux-mêmes.

  • Speaker #0

    Oui, donc ce que tu disais, c'est ce que j'avais perçu aussi par rapport à la place depuis très longtemps, que vous donnez évidemment à la problématique et aux problématiques des clients, soit académiques, soit industriels, mais sans oublier, tu parlais tout à l'heure avec... du côté cognitique, mais même jusqu'au côté physique, c'est-à-dire humain, dans le corps. Ce n'est pas du tout désincarné. Tu ne veux certainement pas que tout le monde se balade avec un casque dans un métavers en oubliant, comme Zuckerberg avait fait, où il n'y avait même pas les jambes. C'est à l'opposé de ta vision.

  • Speaker #1

    Alors, complètement à l'opposé de ma vision, ça c'est sûr. Mais c'est... Oui, et puis ça ne marche pas. En plus. Le retour qu'on a depuis 30 ans, c'est de... Ça s'est vu.

  • Speaker #0

    Ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Oui, ça ne marche pas trop bien. On parle de métaverse et je ne veux pas rentrer sur ce sujet parce que c'est un sujet qu'on a vu à plusieurs reprises, que ce soit avec Canal+, que ce soit avec le Deuxième Monde, que ce soit quelques années après avec Second Life aux États-Unis, qui est toujours en ligne mais qui n'est pas réellement utilisé. Non, ce que je crois beaucoup, c'est... Comme notre vision, c'est pluridisciplinarité de solutions. De temps en temps, le casque est fantastique. Des fois, c'est des grands écrans. Des fois, c'est juste une tablette. Et c'est comment j'interconnecte tout ça et comment je redonne envie aux gens de partager et de travailler. On croit beaucoup aussi chez nous aux lieux physiques, toujours. C'est des lieux où on s'échange, où on se voit, où on palpe. Voilà, on sent l'émotion des uns et des autres. Et d'ailleurs, on met en place et on commence à capitaliser pour avoir un petit peu de retour. Sur ça, on parle plus de retour sur émotion chez Immersion que de retour sur investissement. Je prends le pari que, certainement ça va faire crier des gens quand ils vont m'écouter, mais je prends le pari que si les gens, forcément, ont développé des solutions où on se sent bien, où on a envie de faire ensemble, le résultat financier arrivera derrière. C'est plus un résultat qu'un objectif premier. L'objectif premier, c'est de se faire plaisir. On a la chance. Et quand même, il faudrait que je souligne d'avoir des clients fantastiques aussi qui depuis 30 ans, comme des Renault, des PSA ou autres entreprises de taille plus petite, plus modeste, mais nous ont toujours fait confiance, nous ont fait grandir sur différents sujets et je pense qu'on les a aidés aussi à grandir. Mais on a relevé des fabuleux défis avec eux et c'est des aventures avant tout humaines.

  • Speaker #0

    Et ce n'est pas fini.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas fini, oui. C'est que la première page qui est tournée.

  • Speaker #0

    Super. Je pense qu'on peut s'arrêter sur cette belle conclusion. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Et à bientôt, Christophe.

  • Speaker #1

    À très bientôt.

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