Emilie a co-fondé Antilogy en 2017, une société de conseil en réalité virtuelle. L’entreprise est aujourd’hui en plein essor. Mais ce n’est pas l’objet de cet épisode ! Emilie revient en effet dans un premier temps sur sa première aventure entrepreneuriale, l’Usine à Design, l’entreprise qu’elle a co-fondée en 2009 à seulement 24 ans. Un succès commercial fulgurant, une croissance très rapide alimentée par de multiples levées de fonds. Mais rapidement, l’histoire tourne mal, et quatre ans après l’entreprise entre en faillite. Emilie fait face, assume et encaisse le choc. Avec 10 ans de recul, mais toujours une certaine émotion, elle revient sur cet épisode, et surtout sur les enseignements qu’elle en a retirés et qui lui ont permis de ré-entreprendre quelques années plus tard sur des bases saines et en se connaissant davantage.
Vous retirerez de cet épisode une grande richesse d'enseignements (sujets gouvernance, finance d'entreprise, dispositifs d'accompagnement du tribual de commerce, associations pour aider au rebond...), mais aussi un discours de vérité sur l'échec entrepreneurial : sans minimiser le trauma qu'il peut représenter, une véritable leçon d'humilité et de connaissance de soi pour la suite, qui peut s'avérer très utile et même faire gagner beaucoup de temps !
Les ressources citées : l'association 60 000 rebonds, le livre "ma petite entreprise a connu la crise" de Nicolas Doucerain et le roman de Balzac "César Birotteau".
Quelques morceaux choisis :
« Si moi je n’y crois pas, qui y croit ? C’est bien normal qu’un entrepreneur y croie et se batte jusqu’au bout. Mais c’est délicat parce qu’il y a bien un moment où il faut se rendre compte qu’on est dans l’erreur. A ce moment-là il faut réussir à entendre, à comprendre et à accepter ».
« Après ça (la liquidation, ndlr), je me mets en mode « action » et je me dis la fermeture c’est un projet come un autre, donc comment on fait au mieux et avec le moins de casse possible. Ce qui m’a permis de tenir le coup c’était ma famille, mes amis, dormir et écrire. Mais c’était aussi de me dire que je faisais « bien » le job de fermer la boîte, au mieux. C’est ce qui permet de se recréer un amour propre. En gros, de faire la bonne élève. Pour ma reconstruction derrière, je pense que si j’avais eu un autre comportement ça aurait été encore plus difficile. »
« A l’issue de liquidation j’ai fait deux choses : j’ai travaillé, parce que j’avais besoin de gagner ma vie et parce que j’avais besoin de sortir du syndrome de l’imposteur. Et l’autre chose, j’ai pris du temps pour me reconstruire personnellement parce que j’étais cassée. »
« Tout ce process c’était long, 4 ans, la même durée que la boîte, jusqu’à ce que je me sente de nouveau légitime à entreprendre de nouveau et que je rencontre mon super associé. »
« Je suis animée par les projets, l’innovation, la nouveauté, qui sont les ingrédients que l’on peut trouver dans l’entrepreneuriat. Il se trouve que c’était ce dans quoi moi je m’étais personnellement épanouie. »
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