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ADD Podcast : Architecture + Décoration + Design

ADD Podcast EP01 Margaux Jacquet architecte d’intérieur chez Stellati Rénovation

ADD Podcast EP01 Margaux Jacquet architecte d’intérieur chez Stellati Rénovation

50min |02/05/2024
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50min |02/05/2024
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Description

Dans cet épisode, j'ai le plaisir de recevoir Margaux Jacquet, une architecte d’intérieur passionnée et créative. Margaux fait partie de l’équipe talentueuse de l’Agence Stellati - Architecture Intérieure, basée à Lyon.

L'émission ADD podcast vous est présenté par Julien Bonnot, photographe d'architecture et d'intérieur à Lyon.

AGENCE STELLATI - ARCHITECTURE D'INTÉRIEUR https://stellati-renovation.fr

@margaux_jacquetbasseville https://www.instagram.com/margaux_jacquetbasseville

Julien Bonnot Photographe https://jbonnot.com

@julienbonnotphoto https://www.instagram.com/julienbonnotphoto


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Bienvenue dans cette nouvelle émission ADD Podcast où on parle d'architecture, de décoration et de design. Nous avons le plaisir d'accueillir notre premier invité. Architecte d'intérieur, elle travaille au sein d'une agence familiale, spécialiste de la rénovation et de l'agencement sur Lyon et sa région, Margot Jacquet. Bonjour et bienvenue.

  • Speaker #1

    Bonjour Julien, merci de m'accueillir dans ce premier podcast.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir, je pense que ça va être... Nouvelle aventure qui commence.

  • Speaker #1

    Chouette.

  • Speaker #0

    Et donc toi, tu es architecte d'intérieur au sein de l'agence Stellati Rénovation sur Lyon. Est-ce que tu peux nous présenter un petit peu ton parcours ?

  • Speaker #1

    Alors, comment j'en suis arrivée là ? Moi, j'ai une maman qui est architecte d'intérieur, qui est autodidacte, qui s'est, on va dire, construite un peu toute seule dans ce milieu. Je l'ai toujours vue faire des choses elle-même. Elle a démarré en faisant des patines murales, elle était très forte en dessin, elle n'a pas du tout fait d'études, elle n'a pas du tout eu le cursus classique d'archi. Pendant longtemps, elle faisait des chantiers elle-même, où elle était spécialisée dans les patines. Elle créait des couleurs vraiment typiques avec des pigments. Il y avait un gros travail de fait sur les pigments. C'était assez chouette. Et petit à petit, elle a commencé à intégrer un plaquiste, un maçon. Elle a intégré un petit peu d'autres corps de métier dans les chantiers qu'elle pouvait avoir. Et du coup, ça a duré 10-15 ans comme ça. Et puis petit à petit, elle s'est rendue compte aussi que c'était compliqué de tout faire, de gérer à la fois des équipes et d'être aussi sur les chantiers. Donc en fait, c'est comme ça, naturellement, qu'elle a fini par faire vraiment plus de la conception et de la maîtrise d'oeuvre. Donc voilà, moi j'étais un peu baignée là-dedans, et j'ai toujours trouvé ça plutôt chouette, tu vois, comme activité. Et donc, moi j'ai fait des études assez classiques, design d'espace pendant deux ans. Après, j'ai fait une... C'est trois ans. T'as une année de mise à niveau et après t'as deux années de design d'espace. T'étais à Lyon ? C'était ça à l'époque, ouais. J'étais à Lyon à l'école de Condé.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc en trois ans. Et puis après je suis partie à Montréal, premier job. C'était assez cool, job de fin d'études. Donc là c'était archi d'intérieur, on a touché un petit peu à tout. Je faisais à la fois du logement, à la fois du particulier. D'accord.

  • Speaker #0

    T'as resté dans le Canada ?

  • Speaker #1

    Non, je suis passée très longtemps, je suis restée quatre mois. Ça a été assez court, mais ça m'a quand même permis de voyager. C'était mon premier vrai voyage seul, donc c'était cool.

  • Speaker #0

    Super expérience,

  • Speaker #1

    j'imagine. Oui, vraiment chouette. Et j'avais pas mal travaillé sur des projets de cuisine dans cette agence. Et j'avais trouvé ça cool. On fabriquait nos cuisines, on dessinait. Moi, je dessinais les cuisines vraiment dans le détail, les caissons, les plaintes. Vraiment, c'était hyper détaillé. Toutes les joues sur les côtés des cuisines. J'avais trouvé ça vraiment sympa. Et quand je suis rentrée à Lyon, j'ai travaillé chez Alno, donc ça n'existe plus maintenant. C'est un cuisiniste plutôt haut de gamme. Donc c'est une marque de meubles italien. Allemande ? Allemande ? Marque de meubles allemande et plutôt premium. Donc eux à l'époque c'était un peu les précurseurs de la façade en verre et c'était les premiers à faire les coupes d'onglet sur les meubles. Donc c'est à dire que tu ne voyais pas le champ de la façade, tu n'avais vraiment que du verre. Donc on travaillait des îlots comme ça entièrement en verre. Transparence ? Oui alors tu pouvais avoir de la teinte, c'est à dire que tu avais ta façade en mêlable qui était teintée et ensuite tu avais un verre qui était pressé dessus. Et c'était des verres, tu sais, un peu polis, donc c'était vraiment chouette. On arrivait vraiment à avoir des rendus d'îlots assez... C'est très qualitatif. Ouais, hyper quali et vraiment des cuisines, du coup, ça en jetait. Après, c'était des cuisines avec des très gros budgets. Et donc, on avait une belle clientèle. Moi, j'avais vraiment trouvé ça intéressant de travailler sur des projets comme ça, de cuisine un peu no limit, où tu pars dans des délires. Donc, j'avais bien aimé cette expérience. Et en même temps, cette expérience de salarié, c'est là aussi où je me suis dit je ne veux pas être salarié en fait, ça ne correspondait pas du tout avec mon fonctionnement. Je pense que moi j'avais besoin de liberté, j'avais besoin de faire ce que j'avais envie de faire, d'aller un peu dans mes idées peut-être. Et ce qui n'était pas forcément possible dans cette activité, en tout cas à ce moment-là. Aujourd'hui, je pense qu'on peut être salarié dans les entreprises et avoir cette liberté-là, peut-être. Du coup, je n'ai pas vraiment connu finalement le salariat puisque j'ai rapidement monté mon auto-entreprise. Je ne sais plus en quelle année c'était, je dirais 2012, 2013 peut-être, 2013, 2014, 2014. Et donc j'avais des petits projets d'archi et puis rapidement j'ai travaillé avec ma maman. Ouais donc ça s'est fait un peu exactement avec Patricia. Ça s'est fait un peu par hasard parce que j'avais pas forcément en tête de travailler avec ma maman même si je sais que c'est elle qui m'a quand même donné un peu le goût de tout ça. Ça s'est fait assez naturellement. Elle je pense qu'elle avait un peu de boulot à me donner et puis elle avait envie je pense aussi que je fasse ça en fait quelque part. Il y avait ce côté de transmission qui était quand même chouette.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et donc elle m'a donné des petits projets à travailler au début, donc on travaillait ensemble, et c'est vrai que c'est comme ça que je me suis fait un peu la main. Et surtout que techniquement, moi je n'étais pas du tout calée en chantier, c'est-à-dire que moi quand tu sors d'école, tu sais, tu as plein d'idées, mais après comment ça se réalise vraiment techniquement si tu veux, en trois ans tu n'apprends pas le terrain. Ton expérience en ce moment-là,

  • Speaker #0

    ça se limitait plus à...

  • Speaker #1

    Oui, je n'ai pas fait beaucoup de chantier.

  • Speaker #0

    Non. D'accord, donc après ta maman était un peu épaulée là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, et puis elle m'a surtout mise sur les chantiers. Donc là, quand j'ai commencé à faire mes premiers suivis, c'était très dur, franchement. Et puis c'est un milieu très masculin. Moi, je me souviens de réunions où on ne m'écoutait pas. Et pourtant, ma maman avait déjà des artisans qui étaient quand même des artisans très compétents. Et elle me les avait, entre guillemets, donnés. J'étais déjà aiguillée avec des gens qu'elle connaissait, donc des gens de confiance. Et malgré tout, quand t'as pas beaucoup d'expérience, t'es pas très crédible en fait. Il y a quand même un vrai truc, il y a une vraie place à prendre dans ce milieu-là. Tu bosses qu'avec des mecs, alors aujourd'hui c'est un peu différent. Aujourd'hui je bosse toujours qu'avec des mecs et je trouve ça génial parce que tout le monde est hyper...

  • Speaker #0

    Pas de femmes sur les chantiers ?

  • Speaker #1

    Non, moi j'en ai très peu.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'elles font en général quand tu rencontres des femmes ?

  • Speaker #1

    Les femmes dans mon activité, je vais plus travailler avec elles quand je vais faire par exemple les choix de carrelage, les choix de sanitaire, ou je vais chez les fournisseurs, etc. Là je vais être évidemment en contact avec des femmes, mais dans mes artisans, j'ai pas de femme artisan, c'est quand même plutôt masculin. Donc voilà, on parcourt un peu, j'ai gravi un peu les étapes comme ça en travaillant avec ma maman.

  • Speaker #0

    Je crois que vous êtes... On s'est rejoints en 2019.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc là, ça fait...

  • Speaker #1

    2019, on s'est associés en 2019, oui. On a commencé à bosser ensemble en 2015 et on a créé notre entreprise ensemble en 2019.

  • Speaker #0

    Et comment ça se passe de travailler avec sa maman ? C'est pas trop dur ?

  • Speaker #1

    Oh non, c'est chouette. Alors c'est chouette parce que nous, pour le coup, on est très complémentaires et en plus, on travaille pas vraiment ensemble sur les dossiers. Voilà, ça veut dire que ça, c'est hyper... On a chacune nos dossiers. Chacun son propre... Voilà, chacune nos clients. Même parfois, on ne sait plus trop qui fait quoi en ce moment, et parfois on en parle et on dit tiens, mais tu as quoi comme dossier en ce moment ? et voilà, on est un peu au courant, mais pas dans les moindres détails. Et par contre, dans les artisans, il y a une sortie qu'on partage, et puis il y a d'autres artisans qu'on n'a pas forcément en commun. Mais oui, oui.

  • Speaker #0

    Alors, on va parler un petit peu des projets. Est-ce que tu peux nous présenter un de tes projets inspirants ? Est-ce que c'est celui qui t'a le plus inspiré ?

  • Speaker #1

    Alors, projet inspirant, je n'ai pas pu faire de reportage photo encore parce que ce n'est pas à Lyon, c'est à Saint-Rémy-de-Provence. J'ai travaillé sur un projet de réhabilitation, extension d'une maison, une vieille maison quoi, à Maussan exactement, donc à Saint-Rémy-de-Provence. Et en fait, j'ai mon beau-père qui est marchand de biens là-bas et qui a pas mal de projets. Et donc, c'était une opportunité de me faire bosser sur ce projet-là. C'était vraiment cool. J'ai travaillé en collaboration avec un architecte. Ouais, c'est ça. C'est une chance, finalement. Vraiment, c'est cool. Donc voilà, j'étais pas toute seule. Il y avait un architecte qui chapeautait le dossier et moi, j'étais là un peu en... en... en duo avec lui pour toute la partie vraiment design donc moi j'ai vraiment travaillé sur le choix des matériaux des luminaires alors il y avait pas mal de sur mesure et surtout ce qui était chouette c'est que c'était carte blanche au niveau des coloris des matières parce que l'idée de ce projet c'était de le vendre terminé meublé meublé donc ça veut dire que tu as fait tous tes choix de carrelage tout est chaud de lumière ouais là du coup c'était trop bien

  • Speaker #0

    j'imagine belle expérience c'était dur aussi on n'a pas encore la chance de voir les photos c'est quoi l'ambiance un peu C'est quoi la thématique sur ce...

  • Speaker #1

    Déjà, c'est une maison un peu en U, donc tu avais une partie existante.

  • Speaker #0

    C'est contemporain, c'est une extension ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as une partie du coin ancien qui a été rénovée, là où on a gardé de la pierre, des voûtes, etc. De Provence ? Exactement, on est vraiment sur le mât provençal, toutes les façades ont été faites en pierre, c'est vraiment une espèce d'enduit assez typique de là-bas, de la Provence. C'est même d'ailleurs les Alpilles, un peu cette ambiance-là. Et après, tu as la partie extension qui est un peu plus moderne, avec une grande cuisine, îlot, très moderne, avec du noyer, de la lac-matte, noir. C'est vraiment assez chouette ce mélange des styles. Ça s'articule autour d'un patio extérieur et après tu as la piscine devant. C'est vraiment le joli mât provençal, mix moderne et ancien. On attend les plus beaux moments. Donc j'attends, oui, j'aimerais que normalement il y ait un photographe qui doit faire les photos et me les envoyer pour que je puisse les partager. Et c'est un dossier qui a été très long, ça a été un très très très très long chantier, en tout, je dirais presque tout ou mis bout à bout, du début jusqu'à la livraison, presque trois ans quand même. Ouais, donc vraiment... Et puis, entre-temps, il y avait juste pendant le Covid, donc ça avait un peu aussi bousculé le timing.

  • Speaker #0

    Toutes les émissions, tout ça, ça classe et on va jusqu'à...

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais, c'est hyper détaillé, exactement.

  • Speaker #0

    Gros truc,

  • Speaker #1

    moi, c'est chouette.

  • Speaker #0

    Et comment tu choisis un peu les projets sur lesquels tu vas travailler ?

  • Speaker #1

    C'est essentiellement du feeling quand même. Donc nous, on ne fait que du particulier dans notre agence. On ne fait pas du tout de pro. On a fait une fois du bureau et ce n'était pas du tout quelque chose qui nous a convenu, dans le sens où le cahier des charges est très différent. Ce n'est pas du tout les mêmes contraintes pour de l'habitat que pour du bureau, que pour du resto. Nous, on est vraiment spécialisés sur l'habitat. C'est vraiment notre cœur de métier. Donc je pense que ce projet de bureau, on l'a pris parce que c'était assez challengeant et puis on avait envie de faire autre chose. Et en fait, on s'est un peu... On s'est un peu cassé les dents parce que c'était...

  • Speaker #0

    Vous avez travaillé en duo ?

  • Speaker #1

    Exactement, oui, oui. Là, on a vraiment travaillé ensemble avec ma maman. Puis à cette époque-là, on travaillait encore ensemble sur les dossiers. C'était un peu plus tard qu'on a commencé à... Parce qu'à cette époque-là, on n'était pas encore associés.

  • Speaker #0

    Après bureau, il faut penser passage de câbles, il faut penser mobilier social.

  • Speaker #1

    Oui, l'acoustique, le mobilier, les matériaux utilisés, parce qu'il y a beaucoup de passages, etc. Donc il y a quand même des normes qui sont différentes. Comment tu isoles les bureaux, etc. Non, du coup, j'aimerais bien. Franchement, j'aimerais bien faire du bureau un peu plus. Mais il faudrait que je commence déjà sur un tout petit truc.

  • Speaker #0

    Donc, vous travaillez sur du résidentiel en général. Donc, c'est pratiquement que de la rénovation, vous faites ?

  • Speaker #1

    Que de la rénovation, oui. Pas de neuf du tout non plus.

  • Speaker #0

    Donc, beaucoup de surmesures dans la conception.

  • Speaker #1

    Exactement, oui.

  • Speaker #0

    cuisine, enjambement, placard...

  • Speaker #1

    Carrément, ouais.

  • Speaker #0

    Et après, est-ce que vous faites aussi un peu le mobilier ? Ça vous arrive ?

  • Speaker #1

    Pas trop le mobilier. Moi, je travaille beaucoup l'éclairage. Après, vraiment, le choix du mobilier, j'ai envie de dire que c'est presque le travail d'un décorateur. C'est encore un autre métier, presque. Enfin, moi, c'est mon point de vue, très personnel. Moi, je ne suis pas du tout à jour sur les dernières tendances de meubles, les tapis, voilà. Je ne connais pas bien, en fait, vraiment. Donc je ne m'aventure pas trop là-dedans. Et souvent, soit il y a un décorateur qui prend la main sur la partie immobilier, rideau...

  • Speaker #0

    Vous avez des gens qui s'occupent de ça ?

  • Speaker #1

    Non, et en plus, franchement, c'est rare que nos clients fassent appel à quelqu'un d'autre en plus. Nous, généralement, une fois qu'on a géré bien la carcasse, les lumières, on va faire des planches d'ambiance pour dire voilà l'ambiance qu'on imagine. Souvent, ils ont déjà un canapé, un fauteuil, et puis ils ont quand même généralement du goût. Donc, ça se fait un peu tout seul.

  • Speaker #0

    Ok, ok. Qu'est-ce qui stimule ta créativité quand on t'amène à un nouveau projet ?

  • Speaker #1

    Pinterest ? Ouais. Moi, j'avoue, je suis très Pinterest. Je passe beaucoup de temps. J'ai je ne sais pas combien de milliers de tableaux. C'est vrai ? Alors, parfois, il y en a trop. Parce qu'en fait, c'est un peu le problème de ces réseaux sociaux. C'est qu'il y a tellement d'images. Plus on creuse. Des fois, on se paume. Et une image t'en amène à une autre, qui t'en amène à une autre. Mais quand même, parfois, tu vas trouver un truc, tu vas dire Ah putain, mais ça, vraiment ? Et... Après, j'achète tout le temps des magazines. Moi, je suis très magazine aussi. J'adore feuilleter des magazines, de tous types de magazines. D'ailleurs, pas forcément que de l'archi, mais parce que tu trouves de l'inspire dans tout, en fait.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu conseillerais comme magazine à ceux qui...

  • Speaker #1

    Moi j'aime bien Artravel, Artravel ouais et puis Elle Déco, Elle Déco j'adore aussi parce que t'en as un qui est très archi vraiment sur parce que parfois tu as aussi des formes architecturales qui t'inspirent pour des trucs que tu peux faire à l'intérieur, dans les meubles etc et puis Elle Déco c'est cool parce que c'est ce qui te fait un peu donner des trucs un peu tendance entre guillemets, les couleurs, les tissus, tu aimes bien ouais voilà après ça tourne toujours à peu près autour des mêmes. Idéade, je n'aime plus du tout parce que vraiment je trouve qu'il y a trop de pubs. Je lisais beaucoup à un moment ça, mais j'ai à coups de m'arrêter. Et puis voilà quoi.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce que tu abordes... Donc vous, vous ne faites que de la réno.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Comment vous abordez la rénovation d'un espace existant ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Tu veux dire les étapes un petit peu ?

  • Speaker #0

    Visiter le chantier premièrement.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Première visite, toujours évidemment gratuite. On rencontre déjà la personne avec qui on va travailler, avec qui on va être très intime pendant parfois un an, voire deux. J'ai fait un dossier récemment en centre-ville qui était très long. J'ai travaillé presque en tout, presque deux ans avec ces clients-là. Il y a vraiment ce truc quand même de contact humain avant tout. Il faut que ça matche. Tu rentres vraiment dans l'intimité des gens. Parfois, tu peux prendre un café et puis tu vas te mettre à parler de tout, de la vie des uns et des autres. Et puis, d'un moment, tu te dis on va peut-être reparler du projet. Moi, c'est ça que j'adore dans ce métier-là. Exactement. Et c'est pour ça que c'est hyper important de matcher avec les gens avec qui tu travailles. Donc, pour moi, c'est... Prioritairement ça. Une fois que la confiance est instaurée, il peut tout se passer. Parce que nous, on fait de la réno, donc c'est un métier où il y a beaucoup de problèmes. Techniquement, on fait face à des problèmes qu'on essaie d'anticiper au maximum, mais ça reste de la gestion de problèmes.

  • Speaker #0

    C'est souvent des gens qui ont déjà un bien et qui veulent le rénover, ou à le cas de figure, ils déménagent, ils achètent un nouveau bien et vendent un ménage.

  • Speaker #1

    Oui, les deux.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    les deux. Oui, c'est assez... C'est square l'un et l'autre.

  • Speaker #0

    Après on est sur place et on voit ce qu'on casse. Voilà,

  • Speaker #1

    exactement. Tu fais la visite et puis après nous on travaille en deux temps. On a une partie vraiment conception et études où c'est là où on fait tout le projet de A à Z. On l'étudie, on le devise. Donc ça c'est une première partie de travail qu'on peut faire parfois sans forcément faire le suivi de chantier derrière. Parce que parfois il y a des clients qui n'ont pas forcément besoin d'avoir le suivi. Donc on peut faire cette première partie. Après, il y a vraiment la partie suivie de chantier où là, on gère de A à Z. Mettre d'oeuvre. Exactement. Jusqu'à livraison du projet.

  • Speaker #0

    Soit conception et maîtriser.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ok. C'est quoi les derniers exemples de rénovation qui a réussi les choses qui t'ont...

  • Speaker #1

    Sur notre site, on a un projet qui est assez chouette, Duplex il s'appelle. Et techniquement, c'était très compliqué parce que c'est un appartement, mais dans une sorte d'hôtel particulier, donc très ancien. Je ne sais plus de quelle époque était le bâtiment, mais vraiment très ancien. Donc, il y avait des grosses problématiques de niveau. de structure, des problématiques structurelles. Il y avait un changement d'escalier, donc il fallait péter entièrement une partie pour refaire une trémie, sachant qu'il y avait des poutres qui traversaient l'appartement. Donc ça veut dire qu'il fallait soutenir ça, venir étayer, renforcer. Donc ça a été techniquement assez chaud. La dalle de l'étage où en fait il n'y avait rien de droit. Donc si tu veux pour changer les sols, remettre du parquet, il a fallu couler une chape. Le poids de la chape c'était limite par rapport à ce que le plancher pouvait soutenir. Donc il y a eu plein de choses comme ça, plein d'études. On a dû vraiment creuser pour faire quelque chose de chouette. Mais le résultat est vraiment cool. Et voilà, c'était une vraie collaboration avec mes clients. Donc on est allé loin. Les travaux, tu veux dire tout mis bout à bout ? Les travaux, tout mis bout à bout, c'était une bonne année quand même. Ouais, c'est généralement ça, des projets comme ça. Voilà, exactement. Donc ce projet, il s'appelle Duplex. Je crois que c'est le dernier qui est sur notre site. Tout n'est pas à jour encore sur le site, mais voilà, on essaye.

  • Speaker #0

    Donc ça c'est plutôt des gros projets, on va dire, et sur les petits espaces, comment on fait ?

  • Speaker #1

    Pour aménager ?

  • Speaker #0

    Pour aménager, pour essayer d'agrandir un peu, sans forcément...

  • Speaker #1

    Nous on a quand même une spécialité, c'est l'aménagement sur mesure, c'est vrai qu'on fabrique beaucoup de meubles, on fait beaucoup de sur mesure, que ce soit des bureaux, des dressings, de la cuisine... des bobs de salle de bain c'est vrai que dans des petits studios typiquement en ce moment je travaille sur un studio et du coup toute la partie cuisine et rangement c'est tout en surmesure parce qu'on vient vraiment s'intégrer dans les murs dans le rampant c'est des petits studios Donc en fait, tu as toute une partie qui est mansardée. Donc pour aménager là-dessous, en fait, il faut du sur-mesure. Si tu veux suivre ta pente, optimiser exactement. Donc là, c'est tout en sur-mesure. Et du coup, en fait, quand c'est sur-mesure, tu fais ce que tu veux. Donc c'est plutôt cool. Ça optimise vraiment l'espace.

  • Speaker #0

    De faire aussi du... Il y a pas mal d'investisseurs, des fois, qui font des cachettes pour... Des locations, des Airbnbs, des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Oui, alors on en fait. Là, typiquement, ça va être un appartement à louer.

  • Speaker #0

    Ou étudiant.

  • Speaker #1

    On a beaucoup d'étudiants aussi. Là, on travaille pour des clients qui vont louer cet appartement. Donc, ça va être loué. Après, on ne fait pas du vraiment de la réno un peu vite fait bien fait Nous, c'est quand même assez poussé dans le détail, dans les finitions. Même si là, on ne s'excite pas sur les matériaux, on reste sur des choses assez… C'est classique. Quand bien même, quand tu commences à faire du sur-mesure, etc., tu vas augmenter ton prix au mètre carré. Donc, disons que quand des gens ont besoin de faire appel à quelqu'un pour ensuite louer et, entre guillemets, gagner de l'argent, c'est pas forcément nous qu'on va appeler. Là, ces clients-là pour qui je travaille en ce moment... Ils n'ont pas besoin de faire, on va dire, voilà, ils veulent juste que ce truc soit super, ils veulent le louer, voilà, il n'y a pas d'idée de rendement derrière.

  • Speaker #0

    Est-ce que sur une petite surface comme ça, quand on recrée des aménagements pour gagner de l'espace en fonctionnalité, est-ce qu'on n'apporte pas non plus une plus-value à la revente ? Si, si, si. Un petit studio ? Fais toute la rénovation et après il y a le premier enfant qui arrive, il faut partir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr, je pense que tu as une plus-value. Après, c'est toujours pareil, de combien tu peux avoir une plus-value par rapport au nombre de mètres carrés que tu as, si tu mets des prestations incroyables dans très peu de mètres carrés. Tu ne vas jamais pouvoir faire x2 ou x3, le nombre de mètres carrés reste le nombre de mètres carrés que tu as. Mais après oui, forcément, c'est comme pour louer. Là, il parlait des loyers plafonnés, mes clients. Je leur disais, vu que vous avez mis des très belles prestations dans ce studio... Je crois qu'il y a un moyen de cocher certaines cases en disant En fait, moi je vais pouvoir louer un peu plus cher que ce qui est plafonné parce que j'ai telle et telle prestation, parce que j'ai mis des meubles, parce que j'ai une cuisine sur mesure, parce que voilà. Et donc, tu peux aller gratter un petit peu plus. Mais bon, on va dire que si tu veux en tout cas faire un truc rénové vite fait bien, faire un coup de propre pour le louer et que ça ne te coûte pas cher en réno, ce n'est pas nous que tu vas appeler. C'est sûr que…

  • Speaker #0

    Et comment on fait pour préserver l'esthétique ? Des fois, on peut être tenté peut-être de mettre des placards partout, de faire un truc hyper fonctionnel. C'est bien aussi. Et comment on fait pour que ça reste joli ?

  • Speaker #1

    Ça, je ne sais pas, c'est l'art, notre art. Après, je pense qu'il y a un truc important, c'est les circulations. Ça, c'est vrai que moi, j'accorde beaucoup d'importance à comment ça circule dans une pièce. Et aussi les matériaux que tu utilises. C'est-à-dire que parfois, il y a des choses qui peuvent être très belles sur le papier. C'est vrai que souvent, je vois des très jolies photos sur Instagram ou des très jolis salles de bain avec des matières incroyables. Mais je me dis toujours comment ça va vieillir, comment on va nettoyer, comment on entretient ça. Moi, je suis un peu en plus une grosse maniaque. Donc, comment ça se nettoie, comment ça s'entretient, comment ça vieillit. Moi, voilà, parfois, il vaut peut-être mieux faire un truc un peu moins contemporain, un peu moins méga design, mais avoir un truc où tu sais que dans 15-20 ans, on ne va pas te rappeler parce que, ah ben, cette pierre-là, elle s'est abîmée, ah ben là, le joint, il n'est pas bon, c'était un joint foncé, du coup, maintenant, il est devenu tout blanc, parce que, ben oui, avec le calcaire, c'est devenu tout blanc. Enfin, c'est des trucs un peu cons, mais il faut, voilà, nous, quand on fait un travail comme ça, on est engagé, on a une décennale, on est engagé pour bien une dizaine d'années avec nos clients. Donc on est aussi obligé de faire un truc qui va durer, qui va être qualitatif sur le long terme, parce que sinon, c'est nous qui sommes emmerdés après. Donc voilà, il y a des choix qu'on fait aussi en fonction de... Ça, il y a le beau, et puis il y a ce qui marche. Et entre les deux, il faut trouver aussi cet équilibre.

  • Speaker #0

    Bon compromis. OK. Et comment est-ce qu'on collabore alors avec... Parce que vous faites la maîtrise d'œuvre, il y a beaucoup d'artisans, beaucoup de partenaires qui rentrent dans le... Dans le projet, comment ça se passe la collaboration ?

  • Speaker #1

    Ça se passe bien. Maintenant, ça se passe très bien. C'est cool,

  • Speaker #0

    on réussit un projet. On entend toujours des histoires...

  • Speaker #1

    Rancambolesques. C'est sûr qu'il faut être très bien entouré. Franchement, tu peux pas faire... T'as beau être, je pense, le meilleur archi du monde, si t'as des équipes pourries, tu feras un projet pourri. Il y a toujours des problèmes. Exactement. Donc si t'es bien entouré, tu gères bien les problèmes. Si t'es mal entouré, les problèmes, ça va devenir vraiment quelque chose d'horrible.

  • Speaker #0

    Ça vous arrive, ça ? Ça, oui. Les artisans qui vous plantent au milieu du champ de l'église ?

  • Speaker #1

    Non, franchement, moi, du coup, j'ai eu la chance déjà d'hériter des artisans de ma maman. Donc, il y en a déjà une partie, pas tous, parce qu'après, j'ai aussi mon petit carrière d'adresse. Et puis maintenant, j'ai aussi mes artisans avec qui je travaille et ma maman, il y en a d'autres. Mais déjà, la base, quand j'ai démarré, moi, j'ai déjà hérité de ça. Donc, si tu veux, je n'ai pas eu à chercher déjà des gars, ce qui est quand même une chance inouïe. Ça, c'est génial. Parce que ma mère les a déjà testés. Puis ma mère, elle est encore... Voilà, on est toutes les deux très, très, très attachées. à la qualité relationnelle de nos artisans, parce que c'est aussi eux qu'on présente à nos clients.

  • Speaker #0

    Ça devient des amis.

  • Speaker #1

    Oui, moi, ça fait plus de 10 ans, même 15 ans que je travaille avec eux. Et puis, il y en a des nouveaux qui se sont greffés. C'est vraiment une équipe et ils s'entendent tous bien ensemble. Vraiment, c'est-à-dire que parfois, on fait des repas tous ensemble. C'est hyper agréable et c'est chouette. C'est vraiment, oui, moi, c'est un peu comme une deuxième famille. Enfin, je veux dire, j'adore bosser avec mes artisans. Et puis, dès qu'il y a un pépin, ils solutionnent, ils sont là. Je leur dis, tiens, tu peux passer. Là, demain, j'ai un problème, j'ai une merde. OK, pas de souci, je viens. Il y a une espèce de confiance qui s'est instaurée en fait entre eux, nous, et je pense qu'ils aiment travailler avec nous, on aime travailler avec eux, et puis voilà, on se le rend bien et ça roule quoi, et moi j'adore, je trouve ça vraiment cool, c'est hyper important.

  • Speaker #0

    Quand c'est comme ça, c'est génial.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'appel d'offres du coup, voilà, nous on ne fait pas d'appel d'offres. D'autres architectes font des appels d'offres, alors souvent ils les connaissent, mais c'est jamais forcément les mêmes. Vous pouvez attirer vos coûts,

  • Speaker #0

    c'est beaucoup plus simple. Parce que si vous travaillez dans le même...

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. On connaît les prix, on est sur les prix de marché. Et puis surtout, nous, on s'engage sur une qualité de travail qu'on connaît, donc on sait que notre travail sera réussi. Alors que quand tu t'engages et que tu emmènes quelqu'un que tu ne connais pas, tu ne sais pas comment il va bosser, potentiellement, il ne vient pas. Un jour, il décale tout ton planning et toi, du coup, tu es dans la merde. Donc nous, c'est pour ça que souvent, je dis qu'on fait du clé en main parce que c'est vraiment notre spécialité. C'est en gros, tu fais appel à nous de A à Z, on gère tout. Et c'est livré en temps et en heure. Nous, on ne livre jamais un chantier en retard.

  • Speaker #0

    Ça c'est rare.

  • Speaker #1

    Voilà, alors on prend un petit peu de marge, parce que je dis, voilà, moi je peux démarrer telle date et livrer telle date, si je m'engage sur ce planning-là, je vais le respecter, mais parfois je vais louper des affaires, parce que tu as des gens qui veulent démarrer plus tôt et finir plus tôt. Moi en fait, je ne vais pas dire oui pour prendre l'affaire, je vais dire, ben non, je ne peux pas le faire à ce moment-là, je vais le faire ici, et par contre, ça sera bien géré, ça sera livré dans les temps, mais donc, voilà. Parfois, il ne faut pas être une langue de bois, mais parfois tu peux louper des affaires aussi en faisant comme ça. Mais nous, c'est comme ça qu'on aime travailler.

  • Speaker #0

    C'est l'intégrité aussi. Il vaut mieux être honnête à ce niveau-là. Je pense que sur le long terme,

  • Speaker #1

    on y gagne.

  • Speaker #0

    Parlons de durabilité et d'éco-conception. Est-ce que c'est des choses... Comment vous abordez ça, vous, dans vos projets ? Est-ce que c'est des choses qui sont un peu à la mode, qui sont tendances ?

  • Speaker #1

    Oui, rénovation énergétique, des trucs comme ça.

  • Speaker #0

    Carbone, ça fait un bon coup de poing.

  • Speaker #1

    Alors nous...

  • Speaker #0

    Allez !

  • Speaker #1

    On travaille dans le sens où vu qu'on fait que de la rénovation, forcément, ça s'inscrit déjà dans quelque chose de durable. Il y a de l'existant. Parfois, quand on travaille vraiment dans des lieux anciens, on essaie de récupérer pas mal de choses qu'on pourrait peut-être réintégrer ailleurs. Typiquement, des vieilles tomates, des vieilles mosaïques qu'on va trouver dans une pièce, qu'on peut peut-être réintégrer dans un WC. Des vieilles portes, des poignées, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Je vois beaucoup de vieilles portes qui sont repensées même. Tu sais, quand on garde les portes naturelles et tout ça.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Les appartements.

  • Speaker #1

    Carrément. Donc ça, c'est des choses qui sont assez cool justement dans la rénovation de l'ancien parce que nous, on fait quand même beaucoup de vieux apparts, de vieilles maisons.

  • Speaker #0

    Vous travaillez beaucoup au centre-ville à Lyon, non ?

  • Speaker #1

    Oui, quand même pas mal.

  • Speaker #0

    Vous avez beaucoup d'appartements type Haussmannia. Oui, j'ai beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et une petite question. Les cheminées. qui servent maintenant plus à rien mais c'est très joli une belle flamie vous les gardez ? vous les réaménagez ?

  • Speaker #1

    souvent on les garde On les retravaille un peu. Là, typiquement, sur un dernier projet, il y avait une cheminée toute en chêne, avec tout un détail en chêne habillé. Donc là, il fallait retravailler un peu le chêne, le reponcer, le vitrifier. On va retravailler aussi les conduits. On va souvent bien les replaquer pour faire un conduit bien propre, bien joli, éventuellement rajouter du miroir. On travaille aussi les bases, les bases des cheminées, parfois tu as des décaissés, parfois tu peux avoir de la pierre en plus, ou du marbre, des choses comme ça, donc là, parfois on peut déposer, remettre du parquet, s'ils veulent vraiment avoir un parquet qui se suit, ou venir juste retravailler le cadre, enfin oui, mais l'idée c'est quand même de garder, moi je trouve que c'est chouette des visanciennes, je suis bien. Bien sûr, remettre un peu au bout du bout,

  • Speaker #0

    et après tu me disais éventuellement les peintures.

  • Speaker #1

    Les peintures, ouais. Les peintures écologiques, il y en a de plus en plus des marques. Il y a la marque dont on travaille avec Pure Paint, c'est une marque qui est cool, qui est à Lyon. Les peintures, c'est vraiment le truc qui est assez terrible, parce qu'on respire ça, et vraiment les solvants qui sont dans les peintures, c'est vraiment toxique. Par exemple, dans les chambres d'enfants, moi, les chambres d'enfants, j'avoue qu'aujourd'hui, même si les clients n'ont pas le budget pour faire du biologique de partout, de la peinture un peu clean de partout, Les chambres enfants, moi je dis au moins là, mais c'est quelque chose, c'est un truc que tu respires tout le temps.

  • Speaker #0

    Même tout ce qui est vinilique, acrylique, tout ça, ça reste un petit peu toxique ?

  • Speaker #1

    Bah oui, de toute façon, après on appelle ça des peintures biologiques, écologiques, est-ce que vraiment elles sont zéro toxiques ? Bon, mais c'est toujours mieux, quand tu regardes la compo...

  • Speaker #0

    J'ai une peinture, vous trahi ça, la caseïne.

  • Speaker #1

    Ah non, non.

  • Speaker #0

    Caseïne de lait, j'avais ça dans un bouquin de peinture, c'est un truc qui m'intéressait à l'époque aussi. Et ils disaient que ça durait...

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est beaucoup dans des fermes américaines, chez les mormons peut-être.

  • Speaker #1

    Ok, je ne connais pas.

  • Speaker #0

    Ça durait 100 ans, ça tenait incroyablement.

  • Speaker #1

    De toute façon, souvent ce qui se faisait avant, ça marchait mieux qu'aujourd'hui. Mais par exemple, les selles que j'utilise, il y a de l'huile de cameline dedans. C'est des huiles, tu sais, quand tu mets, ça sent bon en plus, j'adore. Ça sent tellement bon.

  • Speaker #0

    Ça c'est génial.

  • Speaker #1

    Quand tu fais que des projets comme ça, tu n'as pas ce truc qui te tire le nez.

  • Speaker #0

    On est au niveau budget.

  • Speaker #1

    C'est un peu plus onéreux. Alors après, je ne sais pas, par exemple, sur un devis à 10 000 balles, tu seras peut-être à 10 000 sur de la peinture classique et tu seras peut-être à 13 000 sur de la peinture biologique. Donc un petit 20, 30 Et je crois que c'est en train un peu de baisser un peu. Il y a de plus en plus de marques déjà. Il y a de plus en plus de marques. Et je pense qu'il y a des marques qui sont un peu moins onéreuses et où tu arriverais presque à être square, je pense. Bon, il faudrait que je me renseigne, après je ne connais pas toutes les marques.

  • Speaker #0

    À suivre. Ouais. Et aussi, tu as une autre casquette, qui n'a rien à voir avec l'architecture. Tu es aussi prof de yoga. D'ailleurs, c'est quelque chose qui prend beaucoup de ton temps ?

  • Speaker #1

    Non, c'est vraiment une passion à la base. Moi, ça fait plus de dix ans que je pratique le yoga, donc ça fait partie de mon quotidien. C'est vraiment une passion.

  • Speaker #0

    Tu t'es dit, pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    Je me suis formée sur une année. J'ai une certification de prof et je n'enseigne pas beaucoup parce que j'ai quand même beaucoup de travail à côté. Mais j'enseigne un ou deux cours par semaine. Et puis, parfois, j'organise aussi des retraites avec une amie qui est ostéopathe. Voilà, mais bon, j'essaie de... Ça reste vraiment une passion et je ne veux pas que ça devienne un business, parce que qui dit business aussi dit que tu prends plus ce temps-là aussi pour faire des pratiques qui ont du sens et tout ça, donc voilà. On ne peut pas tout faire. Oui, voilà. Pour l'instant, en tout cas, c'est...

  • Speaker #0

    L'architecture...

  • Speaker #1

    C'est un projet qui se développera plus tard, tu vois, pourquoi pas, peut-être un lieu, un truc, tu vois, mêler les deux.

  • Speaker #0

    Pour toi, quand même, j'imagine que le bien-être, c'est très important. Et comment tu arrives à l'intégrer dans... Dans tes projets, le fait de se sentir bien dans un espace, j'imagine que c'est quelque chose qui est important pour toi. Comment tu l'abordes ça avec tes clients ? C'est quoi pour toi se sentir bien dans un espace ?

  • Speaker #1

    Ça passe beaucoup par la lumière, je trouve. L'aménagement aussi des circulations, comment tu circules dans une pièce, le fait de ne pas trop charger aussi, le fait de garder aussi des lignes. Quand tu as le champ de vision, la ligne qui va venir mettre un meuble, qui vient te casser une fenêtre, qui vient te casser des points de vue comme ça.

  • Speaker #0

    Comment tu le fais ? Tu es dans l'ancien, tu ne peux pas rouvrir, tu as des petites espaces, tu as des toutes petites ouvertures sombres avec beaucoup de contre-jour, comment tu vas faire ?

  • Speaker #1

    Après c'est éclairage indirect, rétro-éclairage, donc on peut avoir des systèmes de corniche périphérique, tu vas créer des faux plafonds et garder des éclairages qui font comme des halos de lumière. Après mettre ça sur un variateur aussi, ça permet d'avoir des éclairages plus ou moins tamisés. Après les spots aussi, ça s'appelle la basse luminance, c'est des spots qui sont intégrés dans les plafonds, où t'as pas en fait le spot qui est affleurant de ton plafond, donc du coup t'as quelque chose qui tire beaucoup moins l'œil, et tu vas avoir comme ça un éclairage beaucoup plus doux, beaucoup plus tamisé. Tu veux dire que c'est un peu plus au fond ? Ouais exactement. Au plafond ? Ouais c'est ça. Donc faut avoir une rénovation nécessaire. Affleur ça te tire vachement les yeux, on le fait quand même de moins en moins, parce qu'en plus la basse luminance aujourd'hui, en termes de budget, c'est presque pareil. Donc nous on met que ça. Mais après, oui, l'éclairage naturel, c'est ce qu'il y a de mieux. Et souvent, quand on a un budget, on se dit, j'ai tel budget, qu'est-ce que je veux faire avec ça ? Moi, je vais toujours prioriser, si on peut, par exemple, plus pour de la maison, parce que l'appartement, c'est plus compliqué, mais d'ouvrir, de venir ouvrir, d'agrandir, peut-être certaines baies vitrées, certaines fenêtres, quitte à mettre un carrelage moins onéreux sur les sols, dans les salles de bain. Donc, voilà, dire bain. Finalement, c'est plus important pour moi d'avoir une grande fenêtre que d'avoir un carrelage à 300 euros du mètre. Ça peut être plutôt ça, de prioriser aussi les choses qui sont vraiment importantes.

  • Speaker #0

    Ça vous arrive aussi en ce moment ? de salon un peu à l'américaine, cuisine ouverte, ça vous arrive d'ouvrir des cuisines ?

  • Speaker #1

    Oui, beaucoup, on le fait quand même beaucoup. C'est vrai que les gens aujourd'hui, ils aiment bien, la plupart quand même aiment bien vivre dans des pièces de vie, on va dire cuisine ouverte, ça s'appelle cuisine à l'américaine, mais maintenant c'est cuisine ouverte sur salon.

  • Speaker #0

    On est dans ces grands espaces.

  • Speaker #1

    Oui, et puis la cuisine c'est vraiment un endroit, moi je sais que nous dans nos habitudes à la maison, on cuisine énormément, donc en fait même dans ma famille, tout le monde cuisine énormément, donc là, La cuisine, ça a toujours été un lieu où on est toujours dans la cuisine. Moi, je passe ma vie dans ma cuisine. Donc en fait, la cuisine, ce qui est chouette, c'est que quand tu travailles vraiment ta cuisine, tu peux faire un coin où tu peux boire l'apéro pendant que tu cuisines. Et puis après, tu passes en mode plutôt sale à manger. Et que tout comme ça tourne, on va dire, dans la même pièce. C'est chouette parce que tu ne viens pas se séparer. Il n'y en a pas un qui est en cuisine tout seul et puis les autres, ils sont... Dans le salon, donc ça c'est cool aussi de travailler comme ça.

  • Speaker #0

    Et dans le bien-être, on a aussi le côté énergétique, c'est des trucs que tu as étudié ça ? Tout ce qui est Feng Shui, tout ça, ou c'est des choses qui...

  • Speaker #1

    Mis à part dormir la tête au nord, parce que ça vraiment je l'ai expérimenté à la maison, et je trouve que vraiment quand tu as la tête au nord tu dors mieux. D'accord. Après le reste, si, après oui dans les chambres j'avoue que c'est... Pour moi, mieux de ne pas partir sur des couleurs trop vives. L'orange, le rouge, c'est quand même très excitant. Dans les pièces de nuit, j'évite ce genre de teinte. Ramener de la douceur, de l'éclairage le soir. Il faut ramener de l'éclairage doux dans les lieux de vie, dans les chambres. Il y a parfois des gens qui ont des éclairages, je ne sais pas si tu as déjà remarqué, certaines personnes. Des lustres hyper violents, le soir notre système nerveux a besoin vraiment de quelque chose de très doux, donc moi c'est pour ça que je dis aussi multiplier les points lumineux dans les pièces. Et puis il vaut mieux avoir plein de petites lampes et gérer comme ça l'éclairage que d'avoir un énorme truc au plafond qui t'éblouit la pièce, c'est hyper important la lumière.

  • Speaker #0

    C'est un point de vue pure déco, moi je me pose souvent la question, quand on veut peindre un mur, on voit beaucoup ça... On a un mur qui est coloré. Comment on choisit ce mur ? C'est quoi l'astuce ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question parce que moi c'est vraiment au feeling. Ça va dépendre de où sont les ouvertures. Oui effectivement parfois on va peindre un mètre carré puis on va le tester sur plusieurs murs. Après par contre il y a un mur foncé, très foncé. Souvent je le travaille plutôt sur des petites surfaces parce que ça peut rapetissir un peu la pièce. Alors après ça se travaille beaucoup sur des couloirs le foncé parce que du coup souvent les couloirs... C'est très long, très haut, donc le fait de mettre du sombre, tu vas avoir moins cette impression de cheminer, t'éviteras de faire des murs noirs dans une grande pièce de vie, moi ça serait moins mon truc, il y en a qui le font, moi en tout cas c'est moins mon truc. Et puis après pareil, les plafonds, si tu mets du foncé au plafond, tu viens rabaisser un peu ton plafond, et inversement si tu mets du clair, tu mets le... Les gens peuvent surélever.

  • Speaker #0

    Les logiciels de 3D, c'est facile. Est-ce que vous faites un 3D, d'ailleurs, à chaque fois que vous faites un projet ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. Alors après, ce n'est pas de la 3D photoréaliste que je fais, moi. Je travaille beaucoup avec SketchUp.

  • Speaker #0

    Vous recréez les volumes ?

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Moi, je travaille essentiellement avec SketchUp. Après, si les clients veulent du photoréalisme, je peux avoir d'autres logiciels, mais c'est plus long à faire les rendus. Et puis, en vrai, du coup, c'est-à-dire que je le vendrais plus cher. Ça peut se sous-traiter. Je n'ai pas trop de clients qui me le demandent.

  • Speaker #0

    Mais on peut faire facilement des simulations.

  • Speaker #1

    Oui, et puis alors, parfois on a des demandes d'étudiants pour des alternances ou quoi, quand je vois leur portfolio, quand je vois ce qu'ils font. Je me dis, mais ils sont trop forts, en fait ! Moi, je suis nulle ! Je suis complètement nulle ! Ah non, ils font des trucs incroyables, maintenant ! Moi, ça reste assez... Tu te rends bien compte de ce qui va se passer, mais il n'y a pas le petit éclairage impeccable, la lumière qui va rendre ça en 3D. Après, je fais beaucoup de planches d'ambiance pour vraiment donner le style. Planches d'ambiance, matériaux, couleurs, textures, peintures.

  • Speaker #0

    Comment tu abordes ? Parce que les gens, ils vous trouvent quand même… J'imagine qu'il y a beaucoup de bouche à oreille. Mais après, ça fait quand même plus de 25 ans qu'elle est installée, donc il y a un vrai réseau. Vous trouvez aussi beaucoup de clients via votre site internet ? Oui,

  • Speaker #1

    franchement c'est à peu près les deux. Les deux de manière plus ou moins égale, bouche à oreille, puisque souvent un client nous en ramène un autre quand même, quand nos produits généralement se passent quand même bien, donc les clients nous recommandent. Et puis après notre site internet nous ramène quand même aussi pas mal de clients. J'ai fait un très gros projet d'ailleurs l'année dernière, c'est des clients que je ne connaissais pas qui m'ont contacté par internet.

  • Speaker #0

    C'est le fameux projet duplex ?

  • Speaker #1

    Non, c'est pas le projet duplex, c'est le projet Chavannes qui est sur le site aussi. Alors après, on aime ou on n'aime pas parce qu'il y a beaucoup de bois massif. Tous les aménagements sur mesure, on en a fait énormément, tout en chaîne massif. Donc là, c'était pas très challenging en termes de dessin et de fabrication. Donc voilà, il faut aimer le bois. Il y a beaucoup de bois, mais typiquement, ces clients, on a eu vraiment un super feeling et je les ai accompagnés presque pendant deux ans, tous les bouts à bout. On a fait une première partie de rénovation, puis après, cette année, on a refait la partie chambre-enfant, tout ça, donc on l'a fait en deux étapes. Et ça, c'est des projets assez chouettes aussi. Donc Internet.

  • Speaker #0

    Beaucoup de beaux projets, beaucoup de belles photos. Pour vous, la photographie, c'est quelque chose d'important dans votre communication ?

  • Speaker #1

    C'est essentiel, oui. On ne fait pas encore appel à toi, qui est photographe. Moi,

  • Speaker #0

    je suis photographe d'architecture et d'intérieur. depuis 2019 ah bah tu vois nous on s'est associé avec ma maman en 2019 et toi tu as monté ton activité 5ème année et j'adore parce que j'ai l'occasion je fais beaucoup aussi d'immobilier de luxe donc j'ai la chance de pouvoir visiter plein d'espaces d'habitat extraordinaires et c'est vrai que de prendre les photos c'est aussi une manière de De faire visiter aux gens qui n'auraient jamais accès à ces lieux, de les mettre en valeur et de permettre aux gens de rêver dessus. Il y a vraiment des choses des fois qui sont incroyables.

  • Speaker #1

    Ah ben c'est sûr. Nous, on sous-traite maintenant la photo. On ne prend pas tous nos chantiers en photo parce qu'il y a des choses qu'on fait qu'on n'a pas forcément dans le style, etc. envie de montrer. A l'inverse, il y a plein de choses qu'il faudrait qu'on montre et qu'on n'a pas encore eu le temps de shooter. Comment ça se passe la collaboration avec le client ?

  • Speaker #0

    C'est une clause que vous mettez dans le contrat ?

  • Speaker #1

    Non, franchement, c'est très feeling. Généralement, à la fin du chantier, je leur demande Est-ce que ça vous embête si on prend des photos ? Généralement, ils sont contents.

  • Speaker #0

    C'est pareil avec le mobilier. En général, c'est avec le mobilier du client.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça qu'on ne prend pas tout en photo. Parce que parfois, il y a des clients qui ont un type de mobilier, un aménagement qui ne correspond pas du tout. Donc là, on ne va pas forcément prendre en photo. Après, généralement, quand même, ça reste dans la... Typiquement, le dernier chantier qu'on a fait, Chavannes, en termes de style, c'est vraiment l'appartement haussmannien avec des goûts. C'est des gens qui ont énormément voyagé. Donc, il y a beaucoup, beaucoup de choses ramenées d'ici et d'ailleurs. Et finalement, on aime, on n'aime pas. Mais moi, je trouve ça aussi intéressant d'avoir... Nous, on n'a pas vraiment de style. C'est-à-dire qu'on s'adapte aussi beaucoup à notre client. Exactement. On s'adapte aussi à notre client, à comment il vit, qu'est-ce qu'il aime, etc. Et c'est ça aussi qui va...

  • Speaker #0

    Le monde, les gens, ils doivent vous en parler. de se projeter, de savoir quel type de mobilité ils vont mettre.

  • Speaker #1

    Oui, forcément. Puis on regarde, est-ce qu'on récupère ça, est-ce qu'on garde ça ? Mais du coup, la photo à la fin permet vraiment de mettre en valeur notre travail. C'est très important. Donc d'avoir des belles photos, c'est très important. C'est sûr.

  • Speaker #0

    J'espère qu'on aura le plaisir de travailler ensemble.

  • Speaker #1

    J'espère aussi, avec joie.

  • Speaker #0

    On a peut-être des étudiants qui nous écoutent en architecture. Quel conseil, toi, tu donnerais aux jeunes étudiants, aux jeunes professionnels qui se lancent en architecture ? C'est quoi un peu ?

  • Speaker #1

    Justement, tu disais passionné, mais pour moi, c'est vraiment le plus important, je pense, c'est d'être passionné, parce que ça reste quand même des métiers... En tout cas, quand tu fais le suivi de chantier, ça reste des métiers... Techniquement, c'est dur quand même. Moi, je suis très terrain quand même, donc je règle des problèmes, beaucoup. La réalité, c'est le bâtiment quand même, même s'il y a tout ce côté créa, design, etc. Il faut quand même savoir comment on monte une cloison, comment on isole un mur, comment on éclaire, comment ça marche l'électricité, la plomberie, c'est tout ça qui est de la technique.

  • Speaker #0

    La partie création, conception est la partie mettre l'œuvre. C'est quoi la ratio entre la...

  • Speaker #1

    Ah ben, c'est je dirais 35% de conception de créa et puis le reste c'est plutôt du suivi, de la gestion d'emmerdes et du SAV.

  • Speaker #0

    Beaucoup de relationnel aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, essentiellement. Faut aimer l'humain, faut aimer les gens. Alors, encore une fois, si tu le fais comme nous, parce que... Je pense qu'il y a aussi beaucoup d'archi qui font que de la conception et qui ne font pas forcément le suivi de chantier. Il y en a beaucoup qui font du coup beaucoup de supports. Il y a beaucoup de 3D, beaucoup de dessin, etc. Et des personnes qui vont peut-être plutôt être sur du back-office. C'est vrai que moi, j'aime la relation client. Finalement, c'est là-dedans aussi que je suis à l'aise. Ça dépend en fait de ce que tu veux faire, comment tu veux le faire. Mais dans tous les cas, il faut être passionné parce que ce n'est pas des métiers où tu vas tout compter. Tu ne comptes pas tes heures au millimètre, tu ne factures pas... Je ne facture pas tout à l'heure, la disponibilité, la compréhension, l'empathie...

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est sur le fond d'entreprise en général. Si on est chef d'entreprise...

  • Speaker #1

    Oui, voilà, moi je parle aussi en tant que chef d'entreprise, du coup je n'ai jamais été salariée moi en architecture intérieure, enfin dans mon domaine, je n'ai jamais été salariée d'une entreprise. Donc du coup, moi je parle vraiment sous la casquette. Du chef d'entreprise qui a sa boîte et qui doit un peu tout gérer, tout gérer de A à Z. Voilà, c'est un peu ça qu'on fait, nous.

  • Speaker #0

    Et vous n'avez pas pensé, vous n'avez peut-être pas assez de volume de travail après pour monter une équipe ou une autre progresse ?

  • Speaker #1

    C'est pas forcément une envie en fait, surtout.

  • Speaker #0

    C'est la petite équipe familiale, toi et toi.

  • Speaker #1

    Je pense que cette liberté qu'on a en travaillant comme ça, elle est assez chouette. Tu vois, moi, si je dois me libérer une heure pour aller chercher ma fille, en fait, je le fais. Je n'ai aucun problème à le faire. C'est super. Donc, c'est vraiment… Ouais, alors peut-être pas en plein milieu de journée comme ça, n'importe quand, mais pourquoi pas une petite méditation à un moment donné parce qu'il faut vraiment que je retarde. Je suis trop stressée. Mais on a d'autres contraintes qui sont liées à notre statut, mais on a quand même cette liberté de choisir quand on va travailler et quand on ne va pas travailler. Et ça, pour moi, c'est ce que j'aime.

  • Speaker #0

    Comment est-ce qu'on reste motivé et passionné dans ce métier ? C'est quoi les moteurs ? C'est quoi ton moteur ? Pourquoi tu te lèves ? Comment tu arrives à te lever tous les matins ?

  • Speaker #1

    Les équipes, les artisans, j'adore les retrouver le matin. Nous, on commence très tôt, 6h30.

  • Speaker #0

    Tu es lève-tôt aussi ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis lève-tôt, couche-tôt. Moi, à 9h, je suis au lit. Et à 6h, de toute façon, on a une alarme naturelle qui est donc maquille. Un bébé qui se lève à 6h, forcément, ça aide. Donc voilà, 7h, les chantiers, on y est.

  • Speaker #0

    Tu vis au rythme des équipes aussi.

  • Speaker #1

    Non mais c'est ça. On n'a pas le choix. Exactement. Ouais, ouais. Et ça ne me dérange pas. Moi, j'aime bien. Voilà, tu bois le café le matin, puis après, tu fais ta réunion de chantier. Et puis après, tu vas au bureau l'après-midi. Bon, moi, j'ai mon bureau à la maison en plus maintenant. Donc voilà. J'avais des bureaux avant, mais je les ai rendus. Et puis, c'est plus simple maintenant dans mon fonctionnement. Donc, oui, rester motivée par l'humain, par le client aussi. C'est important, du coup, de bien s'entourer, je disais, des équipes, mais aussi de choisir des clients avec qui ça matche. On en a parlé tout à l'heure. C'est très important aussi. On est content de travailler pour des gens avec qui on a une bonne relation. Et puis après, rester sur lire des magazines, parce que souvent quand on voit des belles choses, on se dit Ah tiens, j'aimerais bien faire ça, j'aimerais bien faire ça.

  • Speaker #0

    Se projeter. Beaucoup de nouveaux projets en cours ?

  • Speaker #1

    Oui, on a des choses. Ça commence à bouger. Ça commence à bouger un peu, là.

  • Speaker #0

    Comment vous faites ? Si vous savez qu'un projet, ça vous dure à peu près une année, on va dire, c'est un peu le ratio.

  • Speaker #1

    Oui, sur des... Ouais les gros projets, entre 6 mois et 12 mois.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça pousse parce qu'on est toujours à avancer la machine. Comment sur une année, raisonnablement, vous arrivez à apprendre combien de projets ? La capacité ?

  • Speaker #1

    Je dirais douze, une douzaine. Parce que là-dedans, je peux intégrer des petits projets de studio, comme là aujourd'hui, un studio en deux mois, c'est plié. Et à l'inverse, tu peux en faire d'autres qui vont durer peut-être un an et demi. Donc à nous deux, on en a une douzaine. De petits, de gros, de... Voilà, je pense que c'est ça. Plus peut-être des petites conceptions, parce que parfois, moi je travaille, pendant un mois, je vais bosser juste sur une conception. Et puis parfois, j'ai des conceptions qui peuvent me faire travailler pendant trois, quatre mois, mais... Je les travaille pas à plein temps, évidemment. Donc en fait, souvent, on a des petits projets comme ça, souvent, sur lesquels on travaille quelques heures par semaine, parce que parfois, tu dois attendre d'avoir un ressort client, etc. Et donc tu travailles sur autre chose en même temps. Donc il y a pas mal de trucs en même temps en fait quand même. Oui,

  • Speaker #0

    beaucoup de choses qui se chevauchent.

  • Speaker #1

    Il faut bien l'organiser. Oui, exactement.

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est super. Moi, je vous invite à nos auditeurs à aller voir votre site, donc stellati-rénovation.fr. Il y a plein de belles photos à voir, plein de beaux projets. Et puis voilà, vous contactez !

  • Speaker #1

    Bah ouais, avec plaisir ! On est là ? On est là !

  • Speaker #0

    On est là, on est là !

  • Speaker #1

    Sur Lyon, donc nous on travaille du coup, oui, j'en avais pas dit, mais on travaille essentiellement sur Lyon, région lyonnaise dans les 30 kilomètres. Vous êtes au sud du coup,

  • Speaker #0

    un petit peu quand même ?

  • Speaker #1

    Alors voilà, j'ai eu, mais j'ai pas fait le suivi de chantier dans le sud. Ah oui, d'accord. Parce que là c'était trop, voilà, j'y allais, je faisais une visite par mois, parce qu'il y avait l'architecte qui était sur place et qui gérait vraiment le chantier, et moi je venais sur des réunions spécifiques pour faire des points sur tel éclairage, c'était super.

  • Speaker #0

    Vous voulez développer la région ?

  • Speaker #1

    Pas spécialement, non, c'est quand même une logistique aussi, une ponctuelle. C'est un quart de Oui, on est lyonnaises, 100% lyonnaises, nées ici, grandies là, pas trop bougées.

  • Speaker #0

    L'équipe est là.

  • Speaker #1

    Et puis nos artisans, c'est aussi des Lyonnais, enfin des Lyonnais du coin, tout le monde est du coin.

  • Speaker #0

    Génial, l'émission se termine. Merci à Margot, chez Stellati Rénovation.

  • Speaker #1

    Merci Julien de m'avoir invité.

  • Speaker #0

    De m'avoir invité aujourd'hui chez elle, dans son beau salon. Vous pouvez bien sûr nous suivre sur les réseaux sociaux, vous êtes présents sur Instagram, sur Facebook.

  • Speaker #1

    Oui, Instagram c'est mon compte perso, mais en fait je ne partage que des choses d'Archic, quand je partage, quand j'ai le temps de partager.

  • Speaker #0

    C'est pas évident.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire pas beaucoup. De toute façon,

  • Speaker #0

    on mettra tous les liens dans la description, des sites, des réseaux. vous pouvez nous retrouver dans un prochain épisode sur Youtube et sur toutes les bonnes plateformes de podcast je vous invite à vous abonner pour recevoir une notification quand on aura les nouveaux épisodes disponibles j'espère en faire le plus possible en attendant je vous souhaite une très belle journée et puis à très vite sur ADD Podcast pour parler d'architecture, de décoration et de design bonne journée Margot,

  • Speaker #1

    à bientôt salut Julien, merci

Description

Dans cet épisode, j'ai le plaisir de recevoir Margaux Jacquet, une architecte d’intérieur passionnée et créative. Margaux fait partie de l’équipe talentueuse de l’Agence Stellati - Architecture Intérieure, basée à Lyon.

L'émission ADD podcast vous est présenté par Julien Bonnot, photographe d'architecture et d'intérieur à Lyon.

AGENCE STELLATI - ARCHITECTURE D'INTÉRIEUR https://stellati-renovation.fr

@margaux_jacquetbasseville https://www.instagram.com/margaux_jacquetbasseville

Julien Bonnot Photographe https://jbonnot.com

@julienbonnotphoto https://www.instagram.com/julienbonnotphoto


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Bienvenue dans cette nouvelle émission ADD Podcast où on parle d'architecture, de décoration et de design. Nous avons le plaisir d'accueillir notre premier invité. Architecte d'intérieur, elle travaille au sein d'une agence familiale, spécialiste de la rénovation et de l'agencement sur Lyon et sa région, Margot Jacquet. Bonjour et bienvenue.

  • Speaker #1

    Bonjour Julien, merci de m'accueillir dans ce premier podcast.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir, je pense que ça va être... Nouvelle aventure qui commence.

  • Speaker #1

    Chouette.

  • Speaker #0

    Et donc toi, tu es architecte d'intérieur au sein de l'agence Stellati Rénovation sur Lyon. Est-ce que tu peux nous présenter un petit peu ton parcours ?

  • Speaker #1

    Alors, comment j'en suis arrivée là ? Moi, j'ai une maman qui est architecte d'intérieur, qui est autodidacte, qui s'est, on va dire, construite un peu toute seule dans ce milieu. Je l'ai toujours vue faire des choses elle-même. Elle a démarré en faisant des patines murales, elle était très forte en dessin, elle n'a pas du tout fait d'études, elle n'a pas du tout eu le cursus classique d'archi. Pendant longtemps, elle faisait des chantiers elle-même, où elle était spécialisée dans les patines. Elle créait des couleurs vraiment typiques avec des pigments. Il y avait un gros travail de fait sur les pigments. C'était assez chouette. Et petit à petit, elle a commencé à intégrer un plaquiste, un maçon. Elle a intégré un petit peu d'autres corps de métier dans les chantiers qu'elle pouvait avoir. Et du coup, ça a duré 10-15 ans comme ça. Et puis petit à petit, elle s'est rendue compte aussi que c'était compliqué de tout faire, de gérer à la fois des équipes et d'être aussi sur les chantiers. Donc en fait, c'est comme ça, naturellement, qu'elle a fini par faire vraiment plus de la conception et de la maîtrise d'oeuvre. Donc voilà, moi j'étais un peu baignée là-dedans, et j'ai toujours trouvé ça plutôt chouette, tu vois, comme activité. Et donc, moi j'ai fait des études assez classiques, design d'espace pendant deux ans. Après, j'ai fait une... C'est trois ans. T'as une année de mise à niveau et après t'as deux années de design d'espace. T'étais à Lyon ? C'était ça à l'époque, ouais. J'étais à Lyon à l'école de Condé.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc en trois ans. Et puis après je suis partie à Montréal, premier job. C'était assez cool, job de fin d'études. Donc là c'était archi d'intérieur, on a touché un petit peu à tout. Je faisais à la fois du logement, à la fois du particulier. D'accord.

  • Speaker #0

    T'as resté dans le Canada ?

  • Speaker #1

    Non, je suis passée très longtemps, je suis restée quatre mois. Ça a été assez court, mais ça m'a quand même permis de voyager. C'était mon premier vrai voyage seul, donc c'était cool.

  • Speaker #0

    Super expérience,

  • Speaker #1

    j'imagine. Oui, vraiment chouette. Et j'avais pas mal travaillé sur des projets de cuisine dans cette agence. Et j'avais trouvé ça cool. On fabriquait nos cuisines, on dessinait. Moi, je dessinais les cuisines vraiment dans le détail, les caissons, les plaintes. Vraiment, c'était hyper détaillé. Toutes les joues sur les côtés des cuisines. J'avais trouvé ça vraiment sympa. Et quand je suis rentrée à Lyon, j'ai travaillé chez Alno, donc ça n'existe plus maintenant. C'est un cuisiniste plutôt haut de gamme. Donc c'est une marque de meubles italien. Allemande ? Allemande ? Marque de meubles allemande et plutôt premium. Donc eux à l'époque c'était un peu les précurseurs de la façade en verre et c'était les premiers à faire les coupes d'onglet sur les meubles. Donc c'est à dire que tu ne voyais pas le champ de la façade, tu n'avais vraiment que du verre. Donc on travaillait des îlots comme ça entièrement en verre. Transparence ? Oui alors tu pouvais avoir de la teinte, c'est à dire que tu avais ta façade en mêlable qui était teintée et ensuite tu avais un verre qui était pressé dessus. Et c'était des verres, tu sais, un peu polis, donc c'était vraiment chouette. On arrivait vraiment à avoir des rendus d'îlots assez... C'est très qualitatif. Ouais, hyper quali et vraiment des cuisines, du coup, ça en jetait. Après, c'était des cuisines avec des très gros budgets. Et donc, on avait une belle clientèle. Moi, j'avais vraiment trouvé ça intéressant de travailler sur des projets comme ça, de cuisine un peu no limit, où tu pars dans des délires. Donc, j'avais bien aimé cette expérience. Et en même temps, cette expérience de salarié, c'est là aussi où je me suis dit je ne veux pas être salarié en fait, ça ne correspondait pas du tout avec mon fonctionnement. Je pense que moi j'avais besoin de liberté, j'avais besoin de faire ce que j'avais envie de faire, d'aller un peu dans mes idées peut-être. Et ce qui n'était pas forcément possible dans cette activité, en tout cas à ce moment-là. Aujourd'hui, je pense qu'on peut être salarié dans les entreprises et avoir cette liberté-là, peut-être. Du coup, je n'ai pas vraiment connu finalement le salariat puisque j'ai rapidement monté mon auto-entreprise. Je ne sais plus en quelle année c'était, je dirais 2012, 2013 peut-être, 2013, 2014, 2014. Et donc j'avais des petits projets d'archi et puis rapidement j'ai travaillé avec ma maman. Ouais donc ça s'est fait un peu exactement avec Patricia. Ça s'est fait un peu par hasard parce que j'avais pas forcément en tête de travailler avec ma maman même si je sais que c'est elle qui m'a quand même donné un peu le goût de tout ça. Ça s'est fait assez naturellement. Elle je pense qu'elle avait un peu de boulot à me donner et puis elle avait envie je pense aussi que je fasse ça en fait quelque part. Il y avait ce côté de transmission qui était quand même chouette.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et donc elle m'a donné des petits projets à travailler au début, donc on travaillait ensemble, et c'est vrai que c'est comme ça que je me suis fait un peu la main. Et surtout que techniquement, moi je n'étais pas du tout calée en chantier, c'est-à-dire que moi quand tu sors d'école, tu sais, tu as plein d'idées, mais après comment ça se réalise vraiment techniquement si tu veux, en trois ans tu n'apprends pas le terrain. Ton expérience en ce moment-là,

  • Speaker #0

    ça se limitait plus à...

  • Speaker #1

    Oui, je n'ai pas fait beaucoup de chantier.

  • Speaker #0

    Non. D'accord, donc après ta maman était un peu épaulée là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, et puis elle m'a surtout mise sur les chantiers. Donc là, quand j'ai commencé à faire mes premiers suivis, c'était très dur, franchement. Et puis c'est un milieu très masculin. Moi, je me souviens de réunions où on ne m'écoutait pas. Et pourtant, ma maman avait déjà des artisans qui étaient quand même des artisans très compétents. Et elle me les avait, entre guillemets, donnés. J'étais déjà aiguillée avec des gens qu'elle connaissait, donc des gens de confiance. Et malgré tout, quand t'as pas beaucoup d'expérience, t'es pas très crédible en fait. Il y a quand même un vrai truc, il y a une vraie place à prendre dans ce milieu-là. Tu bosses qu'avec des mecs, alors aujourd'hui c'est un peu différent. Aujourd'hui je bosse toujours qu'avec des mecs et je trouve ça génial parce que tout le monde est hyper...

  • Speaker #0

    Pas de femmes sur les chantiers ?

  • Speaker #1

    Non, moi j'en ai très peu.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'elles font en général quand tu rencontres des femmes ?

  • Speaker #1

    Les femmes dans mon activité, je vais plus travailler avec elles quand je vais faire par exemple les choix de carrelage, les choix de sanitaire, ou je vais chez les fournisseurs, etc. Là je vais être évidemment en contact avec des femmes, mais dans mes artisans, j'ai pas de femme artisan, c'est quand même plutôt masculin. Donc voilà, on parcourt un peu, j'ai gravi un peu les étapes comme ça en travaillant avec ma maman.

  • Speaker #0

    Je crois que vous êtes... On s'est rejoints en 2019.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc là, ça fait...

  • Speaker #1

    2019, on s'est associés en 2019, oui. On a commencé à bosser ensemble en 2015 et on a créé notre entreprise ensemble en 2019.

  • Speaker #0

    Et comment ça se passe de travailler avec sa maman ? C'est pas trop dur ?

  • Speaker #1

    Oh non, c'est chouette. Alors c'est chouette parce que nous, pour le coup, on est très complémentaires et en plus, on travaille pas vraiment ensemble sur les dossiers. Voilà, ça veut dire que ça, c'est hyper... On a chacune nos dossiers. Chacun son propre... Voilà, chacune nos clients. Même parfois, on ne sait plus trop qui fait quoi en ce moment, et parfois on en parle et on dit tiens, mais tu as quoi comme dossier en ce moment ? et voilà, on est un peu au courant, mais pas dans les moindres détails. Et par contre, dans les artisans, il y a une sortie qu'on partage, et puis il y a d'autres artisans qu'on n'a pas forcément en commun. Mais oui, oui.

  • Speaker #0

    Alors, on va parler un petit peu des projets. Est-ce que tu peux nous présenter un de tes projets inspirants ? Est-ce que c'est celui qui t'a le plus inspiré ?

  • Speaker #1

    Alors, projet inspirant, je n'ai pas pu faire de reportage photo encore parce que ce n'est pas à Lyon, c'est à Saint-Rémy-de-Provence. J'ai travaillé sur un projet de réhabilitation, extension d'une maison, une vieille maison quoi, à Maussan exactement, donc à Saint-Rémy-de-Provence. Et en fait, j'ai mon beau-père qui est marchand de biens là-bas et qui a pas mal de projets. Et donc, c'était une opportunité de me faire bosser sur ce projet-là. C'était vraiment cool. J'ai travaillé en collaboration avec un architecte. Ouais, c'est ça. C'est une chance, finalement. Vraiment, c'est cool. Donc voilà, j'étais pas toute seule. Il y avait un architecte qui chapeautait le dossier et moi, j'étais là un peu en... en... en duo avec lui pour toute la partie vraiment design donc moi j'ai vraiment travaillé sur le choix des matériaux des luminaires alors il y avait pas mal de sur mesure et surtout ce qui était chouette c'est que c'était carte blanche au niveau des coloris des matières parce que l'idée de ce projet c'était de le vendre terminé meublé meublé donc ça veut dire que tu as fait tous tes choix de carrelage tout est chaud de lumière ouais là du coup c'était trop bien

  • Speaker #0

    j'imagine belle expérience c'était dur aussi on n'a pas encore la chance de voir les photos c'est quoi l'ambiance un peu C'est quoi la thématique sur ce...

  • Speaker #1

    Déjà, c'est une maison un peu en U, donc tu avais une partie existante.

  • Speaker #0

    C'est contemporain, c'est une extension ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as une partie du coin ancien qui a été rénovée, là où on a gardé de la pierre, des voûtes, etc. De Provence ? Exactement, on est vraiment sur le mât provençal, toutes les façades ont été faites en pierre, c'est vraiment une espèce d'enduit assez typique de là-bas, de la Provence. C'est même d'ailleurs les Alpilles, un peu cette ambiance-là. Et après, tu as la partie extension qui est un peu plus moderne, avec une grande cuisine, îlot, très moderne, avec du noyer, de la lac-matte, noir. C'est vraiment assez chouette ce mélange des styles. Ça s'articule autour d'un patio extérieur et après tu as la piscine devant. C'est vraiment le joli mât provençal, mix moderne et ancien. On attend les plus beaux moments. Donc j'attends, oui, j'aimerais que normalement il y ait un photographe qui doit faire les photos et me les envoyer pour que je puisse les partager. Et c'est un dossier qui a été très long, ça a été un très très très très long chantier, en tout, je dirais presque tout ou mis bout à bout, du début jusqu'à la livraison, presque trois ans quand même. Ouais, donc vraiment... Et puis, entre-temps, il y avait juste pendant le Covid, donc ça avait un peu aussi bousculé le timing.

  • Speaker #0

    Toutes les émissions, tout ça, ça classe et on va jusqu'à...

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais, c'est hyper détaillé, exactement.

  • Speaker #0

    Gros truc,

  • Speaker #1

    moi, c'est chouette.

  • Speaker #0

    Et comment tu choisis un peu les projets sur lesquels tu vas travailler ?

  • Speaker #1

    C'est essentiellement du feeling quand même. Donc nous, on ne fait que du particulier dans notre agence. On ne fait pas du tout de pro. On a fait une fois du bureau et ce n'était pas du tout quelque chose qui nous a convenu, dans le sens où le cahier des charges est très différent. Ce n'est pas du tout les mêmes contraintes pour de l'habitat que pour du bureau, que pour du resto. Nous, on est vraiment spécialisés sur l'habitat. C'est vraiment notre cœur de métier. Donc je pense que ce projet de bureau, on l'a pris parce que c'était assez challengeant et puis on avait envie de faire autre chose. Et en fait, on s'est un peu... On s'est un peu cassé les dents parce que c'était...

  • Speaker #0

    Vous avez travaillé en duo ?

  • Speaker #1

    Exactement, oui, oui. Là, on a vraiment travaillé ensemble avec ma maman. Puis à cette époque-là, on travaillait encore ensemble sur les dossiers. C'était un peu plus tard qu'on a commencé à... Parce qu'à cette époque-là, on n'était pas encore associés.

  • Speaker #0

    Après bureau, il faut penser passage de câbles, il faut penser mobilier social.

  • Speaker #1

    Oui, l'acoustique, le mobilier, les matériaux utilisés, parce qu'il y a beaucoup de passages, etc. Donc il y a quand même des normes qui sont différentes. Comment tu isoles les bureaux, etc. Non, du coup, j'aimerais bien. Franchement, j'aimerais bien faire du bureau un peu plus. Mais il faudrait que je commence déjà sur un tout petit truc.

  • Speaker #0

    Donc, vous travaillez sur du résidentiel en général. Donc, c'est pratiquement que de la rénovation, vous faites ?

  • Speaker #1

    Que de la rénovation, oui. Pas de neuf du tout non plus.

  • Speaker #0

    Donc, beaucoup de surmesures dans la conception.

  • Speaker #1

    Exactement, oui.

  • Speaker #0

    cuisine, enjambement, placard...

  • Speaker #1

    Carrément, ouais.

  • Speaker #0

    Et après, est-ce que vous faites aussi un peu le mobilier ? Ça vous arrive ?

  • Speaker #1

    Pas trop le mobilier. Moi, je travaille beaucoup l'éclairage. Après, vraiment, le choix du mobilier, j'ai envie de dire que c'est presque le travail d'un décorateur. C'est encore un autre métier, presque. Enfin, moi, c'est mon point de vue, très personnel. Moi, je ne suis pas du tout à jour sur les dernières tendances de meubles, les tapis, voilà. Je ne connais pas bien, en fait, vraiment. Donc je ne m'aventure pas trop là-dedans. Et souvent, soit il y a un décorateur qui prend la main sur la partie immobilier, rideau...

  • Speaker #0

    Vous avez des gens qui s'occupent de ça ?

  • Speaker #1

    Non, et en plus, franchement, c'est rare que nos clients fassent appel à quelqu'un d'autre en plus. Nous, généralement, une fois qu'on a géré bien la carcasse, les lumières, on va faire des planches d'ambiance pour dire voilà l'ambiance qu'on imagine. Souvent, ils ont déjà un canapé, un fauteuil, et puis ils ont quand même généralement du goût. Donc, ça se fait un peu tout seul.

  • Speaker #0

    Ok, ok. Qu'est-ce qui stimule ta créativité quand on t'amène à un nouveau projet ?

  • Speaker #1

    Pinterest ? Ouais. Moi, j'avoue, je suis très Pinterest. Je passe beaucoup de temps. J'ai je ne sais pas combien de milliers de tableaux. C'est vrai ? Alors, parfois, il y en a trop. Parce qu'en fait, c'est un peu le problème de ces réseaux sociaux. C'est qu'il y a tellement d'images. Plus on creuse. Des fois, on se paume. Et une image t'en amène à une autre, qui t'en amène à une autre. Mais quand même, parfois, tu vas trouver un truc, tu vas dire Ah putain, mais ça, vraiment ? Et... Après, j'achète tout le temps des magazines. Moi, je suis très magazine aussi. J'adore feuilleter des magazines, de tous types de magazines. D'ailleurs, pas forcément que de l'archi, mais parce que tu trouves de l'inspire dans tout, en fait.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu conseillerais comme magazine à ceux qui...

  • Speaker #1

    Moi j'aime bien Artravel, Artravel ouais et puis Elle Déco, Elle Déco j'adore aussi parce que t'en as un qui est très archi vraiment sur parce que parfois tu as aussi des formes architecturales qui t'inspirent pour des trucs que tu peux faire à l'intérieur, dans les meubles etc et puis Elle Déco c'est cool parce que c'est ce qui te fait un peu donner des trucs un peu tendance entre guillemets, les couleurs, les tissus, tu aimes bien ouais voilà après ça tourne toujours à peu près autour des mêmes. Idéade, je n'aime plus du tout parce que vraiment je trouve qu'il y a trop de pubs. Je lisais beaucoup à un moment ça, mais j'ai à coups de m'arrêter. Et puis voilà quoi.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce que tu abordes... Donc vous, vous ne faites que de la réno.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Comment vous abordez la rénovation d'un espace existant ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Tu veux dire les étapes un petit peu ?

  • Speaker #0

    Visiter le chantier premièrement.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Première visite, toujours évidemment gratuite. On rencontre déjà la personne avec qui on va travailler, avec qui on va être très intime pendant parfois un an, voire deux. J'ai fait un dossier récemment en centre-ville qui était très long. J'ai travaillé presque en tout, presque deux ans avec ces clients-là. Il y a vraiment ce truc quand même de contact humain avant tout. Il faut que ça matche. Tu rentres vraiment dans l'intimité des gens. Parfois, tu peux prendre un café et puis tu vas te mettre à parler de tout, de la vie des uns et des autres. Et puis, d'un moment, tu te dis on va peut-être reparler du projet. Moi, c'est ça que j'adore dans ce métier-là. Exactement. Et c'est pour ça que c'est hyper important de matcher avec les gens avec qui tu travailles. Donc, pour moi, c'est... Prioritairement ça. Une fois que la confiance est instaurée, il peut tout se passer. Parce que nous, on fait de la réno, donc c'est un métier où il y a beaucoup de problèmes. Techniquement, on fait face à des problèmes qu'on essaie d'anticiper au maximum, mais ça reste de la gestion de problèmes.

  • Speaker #0

    C'est souvent des gens qui ont déjà un bien et qui veulent le rénover, ou à le cas de figure, ils déménagent, ils achètent un nouveau bien et vendent un ménage.

  • Speaker #1

    Oui, les deux.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    les deux. Oui, c'est assez... C'est square l'un et l'autre.

  • Speaker #0

    Après on est sur place et on voit ce qu'on casse. Voilà,

  • Speaker #1

    exactement. Tu fais la visite et puis après nous on travaille en deux temps. On a une partie vraiment conception et études où c'est là où on fait tout le projet de A à Z. On l'étudie, on le devise. Donc ça c'est une première partie de travail qu'on peut faire parfois sans forcément faire le suivi de chantier derrière. Parce que parfois il y a des clients qui n'ont pas forcément besoin d'avoir le suivi. Donc on peut faire cette première partie. Après, il y a vraiment la partie suivie de chantier où là, on gère de A à Z. Mettre d'oeuvre. Exactement. Jusqu'à livraison du projet.

  • Speaker #0

    Soit conception et maîtriser.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ok. C'est quoi les derniers exemples de rénovation qui a réussi les choses qui t'ont...

  • Speaker #1

    Sur notre site, on a un projet qui est assez chouette, Duplex il s'appelle. Et techniquement, c'était très compliqué parce que c'est un appartement, mais dans une sorte d'hôtel particulier, donc très ancien. Je ne sais plus de quelle époque était le bâtiment, mais vraiment très ancien. Donc, il y avait des grosses problématiques de niveau. de structure, des problématiques structurelles. Il y avait un changement d'escalier, donc il fallait péter entièrement une partie pour refaire une trémie, sachant qu'il y avait des poutres qui traversaient l'appartement. Donc ça veut dire qu'il fallait soutenir ça, venir étayer, renforcer. Donc ça a été techniquement assez chaud. La dalle de l'étage où en fait il n'y avait rien de droit. Donc si tu veux pour changer les sols, remettre du parquet, il a fallu couler une chape. Le poids de la chape c'était limite par rapport à ce que le plancher pouvait soutenir. Donc il y a eu plein de choses comme ça, plein d'études. On a dû vraiment creuser pour faire quelque chose de chouette. Mais le résultat est vraiment cool. Et voilà, c'était une vraie collaboration avec mes clients. Donc on est allé loin. Les travaux, tu veux dire tout mis bout à bout ? Les travaux, tout mis bout à bout, c'était une bonne année quand même. Ouais, c'est généralement ça, des projets comme ça. Voilà, exactement. Donc ce projet, il s'appelle Duplex. Je crois que c'est le dernier qui est sur notre site. Tout n'est pas à jour encore sur le site, mais voilà, on essaye.

  • Speaker #0

    Donc ça c'est plutôt des gros projets, on va dire, et sur les petits espaces, comment on fait ?

  • Speaker #1

    Pour aménager ?

  • Speaker #0

    Pour aménager, pour essayer d'agrandir un peu, sans forcément...

  • Speaker #1

    Nous on a quand même une spécialité, c'est l'aménagement sur mesure, c'est vrai qu'on fabrique beaucoup de meubles, on fait beaucoup de sur mesure, que ce soit des bureaux, des dressings, de la cuisine... des bobs de salle de bain c'est vrai que dans des petits studios typiquement en ce moment je travaille sur un studio et du coup toute la partie cuisine et rangement c'est tout en surmesure parce qu'on vient vraiment s'intégrer dans les murs dans le rampant c'est des petits studios Donc en fait, tu as toute une partie qui est mansardée. Donc pour aménager là-dessous, en fait, il faut du sur-mesure. Si tu veux suivre ta pente, optimiser exactement. Donc là, c'est tout en sur-mesure. Et du coup, en fait, quand c'est sur-mesure, tu fais ce que tu veux. Donc c'est plutôt cool. Ça optimise vraiment l'espace.

  • Speaker #0

    De faire aussi du... Il y a pas mal d'investisseurs, des fois, qui font des cachettes pour... Des locations, des Airbnbs, des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Oui, alors on en fait. Là, typiquement, ça va être un appartement à louer.

  • Speaker #0

    Ou étudiant.

  • Speaker #1

    On a beaucoup d'étudiants aussi. Là, on travaille pour des clients qui vont louer cet appartement. Donc, ça va être loué. Après, on ne fait pas du vraiment de la réno un peu vite fait bien fait Nous, c'est quand même assez poussé dans le détail, dans les finitions. Même si là, on ne s'excite pas sur les matériaux, on reste sur des choses assez… C'est classique. Quand bien même, quand tu commences à faire du sur-mesure, etc., tu vas augmenter ton prix au mètre carré. Donc, disons que quand des gens ont besoin de faire appel à quelqu'un pour ensuite louer et, entre guillemets, gagner de l'argent, c'est pas forcément nous qu'on va appeler. Là, ces clients-là pour qui je travaille en ce moment... Ils n'ont pas besoin de faire, on va dire, voilà, ils veulent juste que ce truc soit super, ils veulent le louer, voilà, il n'y a pas d'idée de rendement derrière.

  • Speaker #0

    Est-ce que sur une petite surface comme ça, quand on recrée des aménagements pour gagner de l'espace en fonctionnalité, est-ce qu'on n'apporte pas non plus une plus-value à la revente ? Si, si, si. Un petit studio ? Fais toute la rénovation et après il y a le premier enfant qui arrive, il faut partir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr, je pense que tu as une plus-value. Après, c'est toujours pareil, de combien tu peux avoir une plus-value par rapport au nombre de mètres carrés que tu as, si tu mets des prestations incroyables dans très peu de mètres carrés. Tu ne vas jamais pouvoir faire x2 ou x3, le nombre de mètres carrés reste le nombre de mètres carrés que tu as. Mais après oui, forcément, c'est comme pour louer. Là, il parlait des loyers plafonnés, mes clients. Je leur disais, vu que vous avez mis des très belles prestations dans ce studio... Je crois qu'il y a un moyen de cocher certaines cases en disant En fait, moi je vais pouvoir louer un peu plus cher que ce qui est plafonné parce que j'ai telle et telle prestation, parce que j'ai mis des meubles, parce que j'ai une cuisine sur mesure, parce que voilà. Et donc, tu peux aller gratter un petit peu plus. Mais bon, on va dire que si tu veux en tout cas faire un truc rénové vite fait bien, faire un coup de propre pour le louer et que ça ne te coûte pas cher en réno, ce n'est pas nous que tu vas appeler. C'est sûr que…

  • Speaker #0

    Et comment on fait pour préserver l'esthétique ? Des fois, on peut être tenté peut-être de mettre des placards partout, de faire un truc hyper fonctionnel. C'est bien aussi. Et comment on fait pour que ça reste joli ?

  • Speaker #1

    Ça, je ne sais pas, c'est l'art, notre art. Après, je pense qu'il y a un truc important, c'est les circulations. Ça, c'est vrai que moi, j'accorde beaucoup d'importance à comment ça circule dans une pièce. Et aussi les matériaux que tu utilises. C'est-à-dire que parfois, il y a des choses qui peuvent être très belles sur le papier. C'est vrai que souvent, je vois des très jolies photos sur Instagram ou des très jolis salles de bain avec des matières incroyables. Mais je me dis toujours comment ça va vieillir, comment on va nettoyer, comment on entretient ça. Moi, je suis un peu en plus une grosse maniaque. Donc, comment ça se nettoie, comment ça s'entretient, comment ça vieillit. Moi, voilà, parfois, il vaut peut-être mieux faire un truc un peu moins contemporain, un peu moins méga design, mais avoir un truc où tu sais que dans 15-20 ans, on ne va pas te rappeler parce que, ah ben, cette pierre-là, elle s'est abîmée, ah ben là, le joint, il n'est pas bon, c'était un joint foncé, du coup, maintenant, il est devenu tout blanc, parce que, ben oui, avec le calcaire, c'est devenu tout blanc. Enfin, c'est des trucs un peu cons, mais il faut, voilà, nous, quand on fait un travail comme ça, on est engagé, on a une décennale, on est engagé pour bien une dizaine d'années avec nos clients. Donc on est aussi obligé de faire un truc qui va durer, qui va être qualitatif sur le long terme, parce que sinon, c'est nous qui sommes emmerdés après. Donc voilà, il y a des choix qu'on fait aussi en fonction de... Ça, il y a le beau, et puis il y a ce qui marche. Et entre les deux, il faut trouver aussi cet équilibre.

  • Speaker #0

    Bon compromis. OK. Et comment est-ce qu'on collabore alors avec... Parce que vous faites la maîtrise d'œuvre, il y a beaucoup d'artisans, beaucoup de partenaires qui rentrent dans le... Dans le projet, comment ça se passe la collaboration ?

  • Speaker #1

    Ça se passe bien. Maintenant, ça se passe très bien. C'est cool,

  • Speaker #0

    on réussit un projet. On entend toujours des histoires...

  • Speaker #1

    Rancambolesques. C'est sûr qu'il faut être très bien entouré. Franchement, tu peux pas faire... T'as beau être, je pense, le meilleur archi du monde, si t'as des équipes pourries, tu feras un projet pourri. Il y a toujours des problèmes. Exactement. Donc si t'es bien entouré, tu gères bien les problèmes. Si t'es mal entouré, les problèmes, ça va devenir vraiment quelque chose d'horrible.

  • Speaker #0

    Ça vous arrive, ça ? Ça, oui. Les artisans qui vous plantent au milieu du champ de l'église ?

  • Speaker #1

    Non, franchement, moi, du coup, j'ai eu la chance déjà d'hériter des artisans de ma maman. Donc, il y en a déjà une partie, pas tous, parce qu'après, j'ai aussi mon petit carrière d'adresse. Et puis maintenant, j'ai aussi mes artisans avec qui je travaille et ma maman, il y en a d'autres. Mais déjà, la base, quand j'ai démarré, moi, j'ai déjà hérité de ça. Donc, si tu veux, je n'ai pas eu à chercher déjà des gars, ce qui est quand même une chance inouïe. Ça, c'est génial. Parce que ma mère les a déjà testés. Puis ma mère, elle est encore... Voilà, on est toutes les deux très, très, très attachées. à la qualité relationnelle de nos artisans, parce que c'est aussi eux qu'on présente à nos clients.

  • Speaker #0

    Ça devient des amis.

  • Speaker #1

    Oui, moi, ça fait plus de 10 ans, même 15 ans que je travaille avec eux. Et puis, il y en a des nouveaux qui se sont greffés. C'est vraiment une équipe et ils s'entendent tous bien ensemble. Vraiment, c'est-à-dire que parfois, on fait des repas tous ensemble. C'est hyper agréable et c'est chouette. C'est vraiment, oui, moi, c'est un peu comme une deuxième famille. Enfin, je veux dire, j'adore bosser avec mes artisans. Et puis, dès qu'il y a un pépin, ils solutionnent, ils sont là. Je leur dis, tiens, tu peux passer. Là, demain, j'ai un problème, j'ai une merde. OK, pas de souci, je viens. Il y a une espèce de confiance qui s'est instaurée en fait entre eux, nous, et je pense qu'ils aiment travailler avec nous, on aime travailler avec eux, et puis voilà, on se le rend bien et ça roule quoi, et moi j'adore, je trouve ça vraiment cool, c'est hyper important.

  • Speaker #0

    Quand c'est comme ça, c'est génial.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'appel d'offres du coup, voilà, nous on ne fait pas d'appel d'offres. D'autres architectes font des appels d'offres, alors souvent ils les connaissent, mais c'est jamais forcément les mêmes. Vous pouvez attirer vos coûts,

  • Speaker #0

    c'est beaucoup plus simple. Parce que si vous travaillez dans le même...

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. On connaît les prix, on est sur les prix de marché. Et puis surtout, nous, on s'engage sur une qualité de travail qu'on connaît, donc on sait que notre travail sera réussi. Alors que quand tu t'engages et que tu emmènes quelqu'un que tu ne connais pas, tu ne sais pas comment il va bosser, potentiellement, il ne vient pas. Un jour, il décale tout ton planning et toi, du coup, tu es dans la merde. Donc nous, c'est pour ça que souvent, je dis qu'on fait du clé en main parce que c'est vraiment notre spécialité. C'est en gros, tu fais appel à nous de A à Z, on gère tout. Et c'est livré en temps et en heure. Nous, on ne livre jamais un chantier en retard.

  • Speaker #0

    Ça c'est rare.

  • Speaker #1

    Voilà, alors on prend un petit peu de marge, parce que je dis, voilà, moi je peux démarrer telle date et livrer telle date, si je m'engage sur ce planning-là, je vais le respecter, mais parfois je vais louper des affaires, parce que tu as des gens qui veulent démarrer plus tôt et finir plus tôt. Moi en fait, je ne vais pas dire oui pour prendre l'affaire, je vais dire, ben non, je ne peux pas le faire à ce moment-là, je vais le faire ici, et par contre, ça sera bien géré, ça sera livré dans les temps, mais donc, voilà. Parfois, il ne faut pas être une langue de bois, mais parfois tu peux louper des affaires aussi en faisant comme ça. Mais nous, c'est comme ça qu'on aime travailler.

  • Speaker #0

    C'est l'intégrité aussi. Il vaut mieux être honnête à ce niveau-là. Je pense que sur le long terme,

  • Speaker #1

    on y gagne.

  • Speaker #0

    Parlons de durabilité et d'éco-conception. Est-ce que c'est des choses... Comment vous abordez ça, vous, dans vos projets ? Est-ce que c'est des choses qui sont un peu à la mode, qui sont tendances ?

  • Speaker #1

    Oui, rénovation énergétique, des trucs comme ça.

  • Speaker #0

    Carbone, ça fait un bon coup de poing.

  • Speaker #1

    Alors nous...

  • Speaker #0

    Allez !

  • Speaker #1

    On travaille dans le sens où vu qu'on fait que de la rénovation, forcément, ça s'inscrit déjà dans quelque chose de durable. Il y a de l'existant. Parfois, quand on travaille vraiment dans des lieux anciens, on essaie de récupérer pas mal de choses qu'on pourrait peut-être réintégrer ailleurs. Typiquement, des vieilles tomates, des vieilles mosaïques qu'on va trouver dans une pièce, qu'on peut peut-être réintégrer dans un WC. Des vieilles portes, des poignées, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Je vois beaucoup de vieilles portes qui sont repensées même. Tu sais, quand on garde les portes naturelles et tout ça.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Les appartements.

  • Speaker #1

    Carrément. Donc ça, c'est des choses qui sont assez cool justement dans la rénovation de l'ancien parce que nous, on fait quand même beaucoup de vieux apparts, de vieilles maisons.

  • Speaker #0

    Vous travaillez beaucoup au centre-ville à Lyon, non ?

  • Speaker #1

    Oui, quand même pas mal.

  • Speaker #0

    Vous avez beaucoup d'appartements type Haussmannia. Oui, j'ai beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et une petite question. Les cheminées. qui servent maintenant plus à rien mais c'est très joli une belle flamie vous les gardez ? vous les réaménagez ?

  • Speaker #1

    souvent on les garde On les retravaille un peu. Là, typiquement, sur un dernier projet, il y avait une cheminée toute en chêne, avec tout un détail en chêne habillé. Donc là, il fallait retravailler un peu le chêne, le reponcer, le vitrifier. On va retravailler aussi les conduits. On va souvent bien les replaquer pour faire un conduit bien propre, bien joli, éventuellement rajouter du miroir. On travaille aussi les bases, les bases des cheminées, parfois tu as des décaissés, parfois tu peux avoir de la pierre en plus, ou du marbre, des choses comme ça, donc là, parfois on peut déposer, remettre du parquet, s'ils veulent vraiment avoir un parquet qui se suit, ou venir juste retravailler le cadre, enfin oui, mais l'idée c'est quand même de garder, moi je trouve que c'est chouette des visanciennes, je suis bien. Bien sûr, remettre un peu au bout du bout,

  • Speaker #0

    et après tu me disais éventuellement les peintures.

  • Speaker #1

    Les peintures, ouais. Les peintures écologiques, il y en a de plus en plus des marques. Il y a la marque dont on travaille avec Pure Paint, c'est une marque qui est cool, qui est à Lyon. Les peintures, c'est vraiment le truc qui est assez terrible, parce qu'on respire ça, et vraiment les solvants qui sont dans les peintures, c'est vraiment toxique. Par exemple, dans les chambres d'enfants, moi, les chambres d'enfants, j'avoue qu'aujourd'hui, même si les clients n'ont pas le budget pour faire du biologique de partout, de la peinture un peu clean de partout, Les chambres enfants, moi je dis au moins là, mais c'est quelque chose, c'est un truc que tu respires tout le temps.

  • Speaker #0

    Même tout ce qui est vinilique, acrylique, tout ça, ça reste un petit peu toxique ?

  • Speaker #1

    Bah oui, de toute façon, après on appelle ça des peintures biologiques, écologiques, est-ce que vraiment elles sont zéro toxiques ? Bon, mais c'est toujours mieux, quand tu regardes la compo...

  • Speaker #0

    J'ai une peinture, vous trahi ça, la caseïne.

  • Speaker #1

    Ah non, non.

  • Speaker #0

    Caseïne de lait, j'avais ça dans un bouquin de peinture, c'est un truc qui m'intéressait à l'époque aussi. Et ils disaient que ça durait...

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est beaucoup dans des fermes américaines, chez les mormons peut-être.

  • Speaker #1

    Ok, je ne connais pas.

  • Speaker #0

    Ça durait 100 ans, ça tenait incroyablement.

  • Speaker #1

    De toute façon, souvent ce qui se faisait avant, ça marchait mieux qu'aujourd'hui. Mais par exemple, les selles que j'utilise, il y a de l'huile de cameline dedans. C'est des huiles, tu sais, quand tu mets, ça sent bon en plus, j'adore. Ça sent tellement bon.

  • Speaker #0

    Ça c'est génial.

  • Speaker #1

    Quand tu fais que des projets comme ça, tu n'as pas ce truc qui te tire le nez.

  • Speaker #0

    On est au niveau budget.

  • Speaker #1

    C'est un peu plus onéreux. Alors après, je ne sais pas, par exemple, sur un devis à 10 000 balles, tu seras peut-être à 10 000 sur de la peinture classique et tu seras peut-être à 13 000 sur de la peinture biologique. Donc un petit 20, 30 Et je crois que c'est en train un peu de baisser un peu. Il y a de plus en plus de marques déjà. Il y a de plus en plus de marques. Et je pense qu'il y a des marques qui sont un peu moins onéreuses et où tu arriverais presque à être square, je pense. Bon, il faudrait que je me renseigne, après je ne connais pas toutes les marques.

  • Speaker #0

    À suivre. Ouais. Et aussi, tu as une autre casquette, qui n'a rien à voir avec l'architecture. Tu es aussi prof de yoga. D'ailleurs, c'est quelque chose qui prend beaucoup de ton temps ?

  • Speaker #1

    Non, c'est vraiment une passion à la base. Moi, ça fait plus de dix ans que je pratique le yoga, donc ça fait partie de mon quotidien. C'est vraiment une passion.

  • Speaker #0

    Tu t'es dit, pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    Je me suis formée sur une année. J'ai une certification de prof et je n'enseigne pas beaucoup parce que j'ai quand même beaucoup de travail à côté. Mais j'enseigne un ou deux cours par semaine. Et puis, parfois, j'organise aussi des retraites avec une amie qui est ostéopathe. Voilà, mais bon, j'essaie de... Ça reste vraiment une passion et je ne veux pas que ça devienne un business, parce que qui dit business aussi dit que tu prends plus ce temps-là aussi pour faire des pratiques qui ont du sens et tout ça, donc voilà. On ne peut pas tout faire. Oui, voilà. Pour l'instant, en tout cas, c'est...

  • Speaker #0

    L'architecture...

  • Speaker #1

    C'est un projet qui se développera plus tard, tu vois, pourquoi pas, peut-être un lieu, un truc, tu vois, mêler les deux.

  • Speaker #0

    Pour toi, quand même, j'imagine que le bien-être, c'est très important. Et comment tu arrives à l'intégrer dans... Dans tes projets, le fait de se sentir bien dans un espace, j'imagine que c'est quelque chose qui est important pour toi. Comment tu l'abordes ça avec tes clients ? C'est quoi pour toi se sentir bien dans un espace ?

  • Speaker #1

    Ça passe beaucoup par la lumière, je trouve. L'aménagement aussi des circulations, comment tu circules dans une pièce, le fait de ne pas trop charger aussi, le fait de garder aussi des lignes. Quand tu as le champ de vision, la ligne qui va venir mettre un meuble, qui vient te casser une fenêtre, qui vient te casser des points de vue comme ça.

  • Speaker #0

    Comment tu le fais ? Tu es dans l'ancien, tu ne peux pas rouvrir, tu as des petites espaces, tu as des toutes petites ouvertures sombres avec beaucoup de contre-jour, comment tu vas faire ?

  • Speaker #1

    Après c'est éclairage indirect, rétro-éclairage, donc on peut avoir des systèmes de corniche périphérique, tu vas créer des faux plafonds et garder des éclairages qui font comme des halos de lumière. Après mettre ça sur un variateur aussi, ça permet d'avoir des éclairages plus ou moins tamisés. Après les spots aussi, ça s'appelle la basse luminance, c'est des spots qui sont intégrés dans les plafonds, où t'as pas en fait le spot qui est affleurant de ton plafond, donc du coup t'as quelque chose qui tire beaucoup moins l'œil, et tu vas avoir comme ça un éclairage beaucoup plus doux, beaucoup plus tamisé. Tu veux dire que c'est un peu plus au fond ? Ouais exactement. Au plafond ? Ouais c'est ça. Donc faut avoir une rénovation nécessaire. Affleur ça te tire vachement les yeux, on le fait quand même de moins en moins, parce qu'en plus la basse luminance aujourd'hui, en termes de budget, c'est presque pareil. Donc nous on met que ça. Mais après, oui, l'éclairage naturel, c'est ce qu'il y a de mieux. Et souvent, quand on a un budget, on se dit, j'ai tel budget, qu'est-ce que je veux faire avec ça ? Moi, je vais toujours prioriser, si on peut, par exemple, plus pour de la maison, parce que l'appartement, c'est plus compliqué, mais d'ouvrir, de venir ouvrir, d'agrandir, peut-être certaines baies vitrées, certaines fenêtres, quitte à mettre un carrelage moins onéreux sur les sols, dans les salles de bain. Donc, voilà, dire bain. Finalement, c'est plus important pour moi d'avoir une grande fenêtre que d'avoir un carrelage à 300 euros du mètre. Ça peut être plutôt ça, de prioriser aussi les choses qui sont vraiment importantes.

  • Speaker #0

    Ça vous arrive aussi en ce moment ? de salon un peu à l'américaine, cuisine ouverte, ça vous arrive d'ouvrir des cuisines ?

  • Speaker #1

    Oui, beaucoup, on le fait quand même beaucoup. C'est vrai que les gens aujourd'hui, ils aiment bien, la plupart quand même aiment bien vivre dans des pièces de vie, on va dire cuisine ouverte, ça s'appelle cuisine à l'américaine, mais maintenant c'est cuisine ouverte sur salon.

  • Speaker #0

    On est dans ces grands espaces.

  • Speaker #1

    Oui, et puis la cuisine c'est vraiment un endroit, moi je sais que nous dans nos habitudes à la maison, on cuisine énormément, donc en fait même dans ma famille, tout le monde cuisine énormément, donc là, La cuisine, ça a toujours été un lieu où on est toujours dans la cuisine. Moi, je passe ma vie dans ma cuisine. Donc en fait, la cuisine, ce qui est chouette, c'est que quand tu travailles vraiment ta cuisine, tu peux faire un coin où tu peux boire l'apéro pendant que tu cuisines. Et puis après, tu passes en mode plutôt sale à manger. Et que tout comme ça tourne, on va dire, dans la même pièce. C'est chouette parce que tu ne viens pas se séparer. Il n'y en a pas un qui est en cuisine tout seul et puis les autres, ils sont... Dans le salon, donc ça c'est cool aussi de travailler comme ça.

  • Speaker #0

    Et dans le bien-être, on a aussi le côté énergétique, c'est des trucs que tu as étudié ça ? Tout ce qui est Feng Shui, tout ça, ou c'est des choses qui...

  • Speaker #1

    Mis à part dormir la tête au nord, parce que ça vraiment je l'ai expérimenté à la maison, et je trouve que vraiment quand tu as la tête au nord tu dors mieux. D'accord. Après le reste, si, après oui dans les chambres j'avoue que c'est... Pour moi, mieux de ne pas partir sur des couleurs trop vives. L'orange, le rouge, c'est quand même très excitant. Dans les pièces de nuit, j'évite ce genre de teinte. Ramener de la douceur, de l'éclairage le soir. Il faut ramener de l'éclairage doux dans les lieux de vie, dans les chambres. Il y a parfois des gens qui ont des éclairages, je ne sais pas si tu as déjà remarqué, certaines personnes. Des lustres hyper violents, le soir notre système nerveux a besoin vraiment de quelque chose de très doux, donc moi c'est pour ça que je dis aussi multiplier les points lumineux dans les pièces. Et puis il vaut mieux avoir plein de petites lampes et gérer comme ça l'éclairage que d'avoir un énorme truc au plafond qui t'éblouit la pièce, c'est hyper important la lumière.

  • Speaker #0

    C'est un point de vue pure déco, moi je me pose souvent la question, quand on veut peindre un mur, on voit beaucoup ça... On a un mur qui est coloré. Comment on choisit ce mur ? C'est quoi l'astuce ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question parce que moi c'est vraiment au feeling. Ça va dépendre de où sont les ouvertures. Oui effectivement parfois on va peindre un mètre carré puis on va le tester sur plusieurs murs. Après par contre il y a un mur foncé, très foncé. Souvent je le travaille plutôt sur des petites surfaces parce que ça peut rapetissir un peu la pièce. Alors après ça se travaille beaucoup sur des couloirs le foncé parce que du coup souvent les couloirs... C'est très long, très haut, donc le fait de mettre du sombre, tu vas avoir moins cette impression de cheminer, t'éviteras de faire des murs noirs dans une grande pièce de vie, moi ça serait moins mon truc, il y en a qui le font, moi en tout cas c'est moins mon truc. Et puis après pareil, les plafonds, si tu mets du foncé au plafond, tu viens rabaisser un peu ton plafond, et inversement si tu mets du clair, tu mets le... Les gens peuvent surélever.

  • Speaker #0

    Les logiciels de 3D, c'est facile. Est-ce que vous faites un 3D, d'ailleurs, à chaque fois que vous faites un projet ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. Alors après, ce n'est pas de la 3D photoréaliste que je fais, moi. Je travaille beaucoup avec SketchUp.

  • Speaker #0

    Vous recréez les volumes ?

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Moi, je travaille essentiellement avec SketchUp. Après, si les clients veulent du photoréalisme, je peux avoir d'autres logiciels, mais c'est plus long à faire les rendus. Et puis, en vrai, du coup, c'est-à-dire que je le vendrais plus cher. Ça peut se sous-traiter. Je n'ai pas trop de clients qui me le demandent.

  • Speaker #0

    Mais on peut faire facilement des simulations.

  • Speaker #1

    Oui, et puis alors, parfois on a des demandes d'étudiants pour des alternances ou quoi, quand je vois leur portfolio, quand je vois ce qu'ils font. Je me dis, mais ils sont trop forts, en fait ! Moi, je suis nulle ! Je suis complètement nulle ! Ah non, ils font des trucs incroyables, maintenant ! Moi, ça reste assez... Tu te rends bien compte de ce qui va se passer, mais il n'y a pas le petit éclairage impeccable, la lumière qui va rendre ça en 3D. Après, je fais beaucoup de planches d'ambiance pour vraiment donner le style. Planches d'ambiance, matériaux, couleurs, textures, peintures.

  • Speaker #0

    Comment tu abordes ? Parce que les gens, ils vous trouvent quand même… J'imagine qu'il y a beaucoup de bouche à oreille. Mais après, ça fait quand même plus de 25 ans qu'elle est installée, donc il y a un vrai réseau. Vous trouvez aussi beaucoup de clients via votre site internet ? Oui,

  • Speaker #1

    franchement c'est à peu près les deux. Les deux de manière plus ou moins égale, bouche à oreille, puisque souvent un client nous en ramène un autre quand même, quand nos produits généralement se passent quand même bien, donc les clients nous recommandent. Et puis après notre site internet nous ramène quand même aussi pas mal de clients. J'ai fait un très gros projet d'ailleurs l'année dernière, c'est des clients que je ne connaissais pas qui m'ont contacté par internet.

  • Speaker #0

    C'est le fameux projet duplex ?

  • Speaker #1

    Non, c'est pas le projet duplex, c'est le projet Chavannes qui est sur le site aussi. Alors après, on aime ou on n'aime pas parce qu'il y a beaucoup de bois massif. Tous les aménagements sur mesure, on en a fait énormément, tout en chaîne massif. Donc là, c'était pas très challenging en termes de dessin et de fabrication. Donc voilà, il faut aimer le bois. Il y a beaucoup de bois, mais typiquement, ces clients, on a eu vraiment un super feeling et je les ai accompagnés presque pendant deux ans, tous les bouts à bout. On a fait une première partie de rénovation, puis après, cette année, on a refait la partie chambre-enfant, tout ça, donc on l'a fait en deux étapes. Et ça, c'est des projets assez chouettes aussi. Donc Internet.

  • Speaker #0

    Beaucoup de beaux projets, beaucoup de belles photos. Pour vous, la photographie, c'est quelque chose d'important dans votre communication ?

  • Speaker #1

    C'est essentiel, oui. On ne fait pas encore appel à toi, qui est photographe. Moi,

  • Speaker #0

    je suis photographe d'architecture et d'intérieur. depuis 2019 ah bah tu vois nous on s'est associé avec ma maman en 2019 et toi tu as monté ton activité 5ème année et j'adore parce que j'ai l'occasion je fais beaucoup aussi d'immobilier de luxe donc j'ai la chance de pouvoir visiter plein d'espaces d'habitat extraordinaires et c'est vrai que de prendre les photos c'est aussi une manière de De faire visiter aux gens qui n'auraient jamais accès à ces lieux, de les mettre en valeur et de permettre aux gens de rêver dessus. Il y a vraiment des choses des fois qui sont incroyables.

  • Speaker #1

    Ah ben c'est sûr. Nous, on sous-traite maintenant la photo. On ne prend pas tous nos chantiers en photo parce qu'il y a des choses qu'on fait qu'on n'a pas forcément dans le style, etc. envie de montrer. A l'inverse, il y a plein de choses qu'il faudrait qu'on montre et qu'on n'a pas encore eu le temps de shooter. Comment ça se passe la collaboration avec le client ?

  • Speaker #0

    C'est une clause que vous mettez dans le contrat ?

  • Speaker #1

    Non, franchement, c'est très feeling. Généralement, à la fin du chantier, je leur demande Est-ce que ça vous embête si on prend des photos ? Généralement, ils sont contents.

  • Speaker #0

    C'est pareil avec le mobilier. En général, c'est avec le mobilier du client.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça qu'on ne prend pas tout en photo. Parce que parfois, il y a des clients qui ont un type de mobilier, un aménagement qui ne correspond pas du tout. Donc là, on ne va pas forcément prendre en photo. Après, généralement, quand même, ça reste dans la... Typiquement, le dernier chantier qu'on a fait, Chavannes, en termes de style, c'est vraiment l'appartement haussmannien avec des goûts. C'est des gens qui ont énormément voyagé. Donc, il y a beaucoup, beaucoup de choses ramenées d'ici et d'ailleurs. Et finalement, on aime, on n'aime pas. Mais moi, je trouve ça aussi intéressant d'avoir... Nous, on n'a pas vraiment de style. C'est-à-dire qu'on s'adapte aussi beaucoup à notre client. Exactement. On s'adapte aussi à notre client, à comment il vit, qu'est-ce qu'il aime, etc. Et c'est ça aussi qui va...

  • Speaker #0

    Le monde, les gens, ils doivent vous en parler. de se projeter, de savoir quel type de mobilité ils vont mettre.

  • Speaker #1

    Oui, forcément. Puis on regarde, est-ce qu'on récupère ça, est-ce qu'on garde ça ? Mais du coup, la photo à la fin permet vraiment de mettre en valeur notre travail. C'est très important. Donc d'avoir des belles photos, c'est très important. C'est sûr.

  • Speaker #0

    J'espère qu'on aura le plaisir de travailler ensemble.

  • Speaker #1

    J'espère aussi, avec joie.

  • Speaker #0

    On a peut-être des étudiants qui nous écoutent en architecture. Quel conseil, toi, tu donnerais aux jeunes étudiants, aux jeunes professionnels qui se lancent en architecture ? C'est quoi un peu ?

  • Speaker #1

    Justement, tu disais passionné, mais pour moi, c'est vraiment le plus important, je pense, c'est d'être passionné, parce que ça reste quand même des métiers... En tout cas, quand tu fais le suivi de chantier, ça reste des métiers... Techniquement, c'est dur quand même. Moi, je suis très terrain quand même, donc je règle des problèmes, beaucoup. La réalité, c'est le bâtiment quand même, même s'il y a tout ce côté créa, design, etc. Il faut quand même savoir comment on monte une cloison, comment on isole un mur, comment on éclaire, comment ça marche l'électricité, la plomberie, c'est tout ça qui est de la technique.

  • Speaker #0

    La partie création, conception est la partie mettre l'œuvre. C'est quoi la ratio entre la...

  • Speaker #1

    Ah ben, c'est je dirais 35% de conception de créa et puis le reste c'est plutôt du suivi, de la gestion d'emmerdes et du SAV.

  • Speaker #0

    Beaucoup de relationnel aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, essentiellement. Faut aimer l'humain, faut aimer les gens. Alors, encore une fois, si tu le fais comme nous, parce que... Je pense qu'il y a aussi beaucoup d'archi qui font que de la conception et qui ne font pas forcément le suivi de chantier. Il y en a beaucoup qui font du coup beaucoup de supports. Il y a beaucoup de 3D, beaucoup de dessin, etc. Et des personnes qui vont peut-être plutôt être sur du back-office. C'est vrai que moi, j'aime la relation client. Finalement, c'est là-dedans aussi que je suis à l'aise. Ça dépend en fait de ce que tu veux faire, comment tu veux le faire. Mais dans tous les cas, il faut être passionné parce que ce n'est pas des métiers où tu vas tout compter. Tu ne comptes pas tes heures au millimètre, tu ne factures pas... Je ne facture pas tout à l'heure, la disponibilité, la compréhension, l'empathie...

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est sur le fond d'entreprise en général. Si on est chef d'entreprise...

  • Speaker #1

    Oui, voilà, moi je parle aussi en tant que chef d'entreprise, du coup je n'ai jamais été salariée moi en architecture intérieure, enfin dans mon domaine, je n'ai jamais été salariée d'une entreprise. Donc du coup, moi je parle vraiment sous la casquette. Du chef d'entreprise qui a sa boîte et qui doit un peu tout gérer, tout gérer de A à Z. Voilà, c'est un peu ça qu'on fait, nous.

  • Speaker #0

    Et vous n'avez pas pensé, vous n'avez peut-être pas assez de volume de travail après pour monter une équipe ou une autre progresse ?

  • Speaker #1

    C'est pas forcément une envie en fait, surtout.

  • Speaker #0

    C'est la petite équipe familiale, toi et toi.

  • Speaker #1

    Je pense que cette liberté qu'on a en travaillant comme ça, elle est assez chouette. Tu vois, moi, si je dois me libérer une heure pour aller chercher ma fille, en fait, je le fais. Je n'ai aucun problème à le faire. C'est super. Donc, c'est vraiment… Ouais, alors peut-être pas en plein milieu de journée comme ça, n'importe quand, mais pourquoi pas une petite méditation à un moment donné parce qu'il faut vraiment que je retarde. Je suis trop stressée. Mais on a d'autres contraintes qui sont liées à notre statut, mais on a quand même cette liberté de choisir quand on va travailler et quand on ne va pas travailler. Et ça, pour moi, c'est ce que j'aime.

  • Speaker #0

    Comment est-ce qu'on reste motivé et passionné dans ce métier ? C'est quoi les moteurs ? C'est quoi ton moteur ? Pourquoi tu te lèves ? Comment tu arrives à te lever tous les matins ?

  • Speaker #1

    Les équipes, les artisans, j'adore les retrouver le matin. Nous, on commence très tôt, 6h30.

  • Speaker #0

    Tu es lève-tôt aussi ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis lève-tôt, couche-tôt. Moi, à 9h, je suis au lit. Et à 6h, de toute façon, on a une alarme naturelle qui est donc maquille. Un bébé qui se lève à 6h, forcément, ça aide. Donc voilà, 7h, les chantiers, on y est.

  • Speaker #0

    Tu vis au rythme des équipes aussi.

  • Speaker #1

    Non mais c'est ça. On n'a pas le choix. Exactement. Ouais, ouais. Et ça ne me dérange pas. Moi, j'aime bien. Voilà, tu bois le café le matin, puis après, tu fais ta réunion de chantier. Et puis après, tu vas au bureau l'après-midi. Bon, moi, j'ai mon bureau à la maison en plus maintenant. Donc voilà. J'avais des bureaux avant, mais je les ai rendus. Et puis, c'est plus simple maintenant dans mon fonctionnement. Donc, oui, rester motivée par l'humain, par le client aussi. C'est important, du coup, de bien s'entourer, je disais, des équipes, mais aussi de choisir des clients avec qui ça matche. On en a parlé tout à l'heure. C'est très important aussi. On est content de travailler pour des gens avec qui on a une bonne relation. Et puis après, rester sur lire des magazines, parce que souvent quand on voit des belles choses, on se dit Ah tiens, j'aimerais bien faire ça, j'aimerais bien faire ça.

  • Speaker #0

    Se projeter. Beaucoup de nouveaux projets en cours ?

  • Speaker #1

    Oui, on a des choses. Ça commence à bouger. Ça commence à bouger un peu, là.

  • Speaker #0

    Comment vous faites ? Si vous savez qu'un projet, ça vous dure à peu près une année, on va dire, c'est un peu le ratio.

  • Speaker #1

    Oui, sur des... Ouais les gros projets, entre 6 mois et 12 mois.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça pousse parce qu'on est toujours à avancer la machine. Comment sur une année, raisonnablement, vous arrivez à apprendre combien de projets ? La capacité ?

  • Speaker #1

    Je dirais douze, une douzaine. Parce que là-dedans, je peux intégrer des petits projets de studio, comme là aujourd'hui, un studio en deux mois, c'est plié. Et à l'inverse, tu peux en faire d'autres qui vont durer peut-être un an et demi. Donc à nous deux, on en a une douzaine. De petits, de gros, de... Voilà, je pense que c'est ça. Plus peut-être des petites conceptions, parce que parfois, moi je travaille, pendant un mois, je vais bosser juste sur une conception. Et puis parfois, j'ai des conceptions qui peuvent me faire travailler pendant trois, quatre mois, mais... Je les travaille pas à plein temps, évidemment. Donc en fait, souvent, on a des petits projets comme ça, souvent, sur lesquels on travaille quelques heures par semaine, parce que parfois, tu dois attendre d'avoir un ressort client, etc. Et donc tu travailles sur autre chose en même temps. Donc il y a pas mal de trucs en même temps en fait quand même. Oui,

  • Speaker #0

    beaucoup de choses qui se chevauchent.

  • Speaker #1

    Il faut bien l'organiser. Oui, exactement.

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est super. Moi, je vous invite à nos auditeurs à aller voir votre site, donc stellati-rénovation.fr. Il y a plein de belles photos à voir, plein de beaux projets. Et puis voilà, vous contactez !

  • Speaker #1

    Bah ouais, avec plaisir ! On est là ? On est là !

  • Speaker #0

    On est là, on est là !

  • Speaker #1

    Sur Lyon, donc nous on travaille du coup, oui, j'en avais pas dit, mais on travaille essentiellement sur Lyon, région lyonnaise dans les 30 kilomètres. Vous êtes au sud du coup,

  • Speaker #0

    un petit peu quand même ?

  • Speaker #1

    Alors voilà, j'ai eu, mais j'ai pas fait le suivi de chantier dans le sud. Ah oui, d'accord. Parce que là c'était trop, voilà, j'y allais, je faisais une visite par mois, parce qu'il y avait l'architecte qui était sur place et qui gérait vraiment le chantier, et moi je venais sur des réunions spécifiques pour faire des points sur tel éclairage, c'était super.

  • Speaker #0

    Vous voulez développer la région ?

  • Speaker #1

    Pas spécialement, non, c'est quand même une logistique aussi, une ponctuelle. C'est un quart de Oui, on est lyonnaises, 100% lyonnaises, nées ici, grandies là, pas trop bougées.

  • Speaker #0

    L'équipe est là.

  • Speaker #1

    Et puis nos artisans, c'est aussi des Lyonnais, enfin des Lyonnais du coin, tout le monde est du coin.

  • Speaker #0

    Génial, l'émission se termine. Merci à Margot, chez Stellati Rénovation.

  • Speaker #1

    Merci Julien de m'avoir invité.

  • Speaker #0

    De m'avoir invité aujourd'hui chez elle, dans son beau salon. Vous pouvez bien sûr nous suivre sur les réseaux sociaux, vous êtes présents sur Instagram, sur Facebook.

  • Speaker #1

    Oui, Instagram c'est mon compte perso, mais en fait je ne partage que des choses d'Archic, quand je partage, quand j'ai le temps de partager.

  • Speaker #0

    C'est pas évident.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire pas beaucoup. De toute façon,

  • Speaker #0

    on mettra tous les liens dans la description, des sites, des réseaux. vous pouvez nous retrouver dans un prochain épisode sur Youtube et sur toutes les bonnes plateformes de podcast je vous invite à vous abonner pour recevoir une notification quand on aura les nouveaux épisodes disponibles j'espère en faire le plus possible en attendant je vous souhaite une très belle journée et puis à très vite sur ADD Podcast pour parler d'architecture, de décoration et de design bonne journée Margot,

  • Speaker #1

    à bientôt salut Julien, merci

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Description

Dans cet épisode, j'ai le plaisir de recevoir Margaux Jacquet, une architecte d’intérieur passionnée et créative. Margaux fait partie de l’équipe talentueuse de l’Agence Stellati - Architecture Intérieure, basée à Lyon.

L'émission ADD podcast vous est présenté par Julien Bonnot, photographe d'architecture et d'intérieur à Lyon.

AGENCE STELLATI - ARCHITECTURE D'INTÉRIEUR https://stellati-renovation.fr

@margaux_jacquetbasseville https://www.instagram.com/margaux_jacquetbasseville

Julien Bonnot Photographe https://jbonnot.com

@julienbonnotphoto https://www.instagram.com/julienbonnotphoto


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Bienvenue dans cette nouvelle émission ADD Podcast où on parle d'architecture, de décoration et de design. Nous avons le plaisir d'accueillir notre premier invité. Architecte d'intérieur, elle travaille au sein d'une agence familiale, spécialiste de la rénovation et de l'agencement sur Lyon et sa région, Margot Jacquet. Bonjour et bienvenue.

  • Speaker #1

    Bonjour Julien, merci de m'accueillir dans ce premier podcast.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir, je pense que ça va être... Nouvelle aventure qui commence.

  • Speaker #1

    Chouette.

  • Speaker #0

    Et donc toi, tu es architecte d'intérieur au sein de l'agence Stellati Rénovation sur Lyon. Est-ce que tu peux nous présenter un petit peu ton parcours ?

  • Speaker #1

    Alors, comment j'en suis arrivée là ? Moi, j'ai une maman qui est architecte d'intérieur, qui est autodidacte, qui s'est, on va dire, construite un peu toute seule dans ce milieu. Je l'ai toujours vue faire des choses elle-même. Elle a démarré en faisant des patines murales, elle était très forte en dessin, elle n'a pas du tout fait d'études, elle n'a pas du tout eu le cursus classique d'archi. Pendant longtemps, elle faisait des chantiers elle-même, où elle était spécialisée dans les patines. Elle créait des couleurs vraiment typiques avec des pigments. Il y avait un gros travail de fait sur les pigments. C'était assez chouette. Et petit à petit, elle a commencé à intégrer un plaquiste, un maçon. Elle a intégré un petit peu d'autres corps de métier dans les chantiers qu'elle pouvait avoir. Et du coup, ça a duré 10-15 ans comme ça. Et puis petit à petit, elle s'est rendue compte aussi que c'était compliqué de tout faire, de gérer à la fois des équipes et d'être aussi sur les chantiers. Donc en fait, c'est comme ça, naturellement, qu'elle a fini par faire vraiment plus de la conception et de la maîtrise d'oeuvre. Donc voilà, moi j'étais un peu baignée là-dedans, et j'ai toujours trouvé ça plutôt chouette, tu vois, comme activité. Et donc, moi j'ai fait des études assez classiques, design d'espace pendant deux ans. Après, j'ai fait une... C'est trois ans. T'as une année de mise à niveau et après t'as deux années de design d'espace. T'étais à Lyon ? C'était ça à l'époque, ouais. J'étais à Lyon à l'école de Condé.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc en trois ans. Et puis après je suis partie à Montréal, premier job. C'était assez cool, job de fin d'études. Donc là c'était archi d'intérieur, on a touché un petit peu à tout. Je faisais à la fois du logement, à la fois du particulier. D'accord.

  • Speaker #0

    T'as resté dans le Canada ?

  • Speaker #1

    Non, je suis passée très longtemps, je suis restée quatre mois. Ça a été assez court, mais ça m'a quand même permis de voyager. C'était mon premier vrai voyage seul, donc c'était cool.

  • Speaker #0

    Super expérience,

  • Speaker #1

    j'imagine. Oui, vraiment chouette. Et j'avais pas mal travaillé sur des projets de cuisine dans cette agence. Et j'avais trouvé ça cool. On fabriquait nos cuisines, on dessinait. Moi, je dessinais les cuisines vraiment dans le détail, les caissons, les plaintes. Vraiment, c'était hyper détaillé. Toutes les joues sur les côtés des cuisines. J'avais trouvé ça vraiment sympa. Et quand je suis rentrée à Lyon, j'ai travaillé chez Alno, donc ça n'existe plus maintenant. C'est un cuisiniste plutôt haut de gamme. Donc c'est une marque de meubles italien. Allemande ? Allemande ? Marque de meubles allemande et plutôt premium. Donc eux à l'époque c'était un peu les précurseurs de la façade en verre et c'était les premiers à faire les coupes d'onglet sur les meubles. Donc c'est à dire que tu ne voyais pas le champ de la façade, tu n'avais vraiment que du verre. Donc on travaillait des îlots comme ça entièrement en verre. Transparence ? Oui alors tu pouvais avoir de la teinte, c'est à dire que tu avais ta façade en mêlable qui était teintée et ensuite tu avais un verre qui était pressé dessus. Et c'était des verres, tu sais, un peu polis, donc c'était vraiment chouette. On arrivait vraiment à avoir des rendus d'îlots assez... C'est très qualitatif. Ouais, hyper quali et vraiment des cuisines, du coup, ça en jetait. Après, c'était des cuisines avec des très gros budgets. Et donc, on avait une belle clientèle. Moi, j'avais vraiment trouvé ça intéressant de travailler sur des projets comme ça, de cuisine un peu no limit, où tu pars dans des délires. Donc, j'avais bien aimé cette expérience. Et en même temps, cette expérience de salarié, c'est là aussi où je me suis dit je ne veux pas être salarié en fait, ça ne correspondait pas du tout avec mon fonctionnement. Je pense que moi j'avais besoin de liberté, j'avais besoin de faire ce que j'avais envie de faire, d'aller un peu dans mes idées peut-être. Et ce qui n'était pas forcément possible dans cette activité, en tout cas à ce moment-là. Aujourd'hui, je pense qu'on peut être salarié dans les entreprises et avoir cette liberté-là, peut-être. Du coup, je n'ai pas vraiment connu finalement le salariat puisque j'ai rapidement monté mon auto-entreprise. Je ne sais plus en quelle année c'était, je dirais 2012, 2013 peut-être, 2013, 2014, 2014. Et donc j'avais des petits projets d'archi et puis rapidement j'ai travaillé avec ma maman. Ouais donc ça s'est fait un peu exactement avec Patricia. Ça s'est fait un peu par hasard parce que j'avais pas forcément en tête de travailler avec ma maman même si je sais que c'est elle qui m'a quand même donné un peu le goût de tout ça. Ça s'est fait assez naturellement. Elle je pense qu'elle avait un peu de boulot à me donner et puis elle avait envie je pense aussi que je fasse ça en fait quelque part. Il y avait ce côté de transmission qui était quand même chouette.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et donc elle m'a donné des petits projets à travailler au début, donc on travaillait ensemble, et c'est vrai que c'est comme ça que je me suis fait un peu la main. Et surtout que techniquement, moi je n'étais pas du tout calée en chantier, c'est-à-dire que moi quand tu sors d'école, tu sais, tu as plein d'idées, mais après comment ça se réalise vraiment techniquement si tu veux, en trois ans tu n'apprends pas le terrain. Ton expérience en ce moment-là,

  • Speaker #0

    ça se limitait plus à...

  • Speaker #1

    Oui, je n'ai pas fait beaucoup de chantier.

  • Speaker #0

    Non. D'accord, donc après ta maman était un peu épaulée là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, et puis elle m'a surtout mise sur les chantiers. Donc là, quand j'ai commencé à faire mes premiers suivis, c'était très dur, franchement. Et puis c'est un milieu très masculin. Moi, je me souviens de réunions où on ne m'écoutait pas. Et pourtant, ma maman avait déjà des artisans qui étaient quand même des artisans très compétents. Et elle me les avait, entre guillemets, donnés. J'étais déjà aiguillée avec des gens qu'elle connaissait, donc des gens de confiance. Et malgré tout, quand t'as pas beaucoup d'expérience, t'es pas très crédible en fait. Il y a quand même un vrai truc, il y a une vraie place à prendre dans ce milieu-là. Tu bosses qu'avec des mecs, alors aujourd'hui c'est un peu différent. Aujourd'hui je bosse toujours qu'avec des mecs et je trouve ça génial parce que tout le monde est hyper...

  • Speaker #0

    Pas de femmes sur les chantiers ?

  • Speaker #1

    Non, moi j'en ai très peu.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'elles font en général quand tu rencontres des femmes ?

  • Speaker #1

    Les femmes dans mon activité, je vais plus travailler avec elles quand je vais faire par exemple les choix de carrelage, les choix de sanitaire, ou je vais chez les fournisseurs, etc. Là je vais être évidemment en contact avec des femmes, mais dans mes artisans, j'ai pas de femme artisan, c'est quand même plutôt masculin. Donc voilà, on parcourt un peu, j'ai gravi un peu les étapes comme ça en travaillant avec ma maman.

  • Speaker #0

    Je crois que vous êtes... On s'est rejoints en 2019.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc là, ça fait...

  • Speaker #1

    2019, on s'est associés en 2019, oui. On a commencé à bosser ensemble en 2015 et on a créé notre entreprise ensemble en 2019.

  • Speaker #0

    Et comment ça se passe de travailler avec sa maman ? C'est pas trop dur ?

  • Speaker #1

    Oh non, c'est chouette. Alors c'est chouette parce que nous, pour le coup, on est très complémentaires et en plus, on travaille pas vraiment ensemble sur les dossiers. Voilà, ça veut dire que ça, c'est hyper... On a chacune nos dossiers. Chacun son propre... Voilà, chacune nos clients. Même parfois, on ne sait plus trop qui fait quoi en ce moment, et parfois on en parle et on dit tiens, mais tu as quoi comme dossier en ce moment ? et voilà, on est un peu au courant, mais pas dans les moindres détails. Et par contre, dans les artisans, il y a une sortie qu'on partage, et puis il y a d'autres artisans qu'on n'a pas forcément en commun. Mais oui, oui.

  • Speaker #0

    Alors, on va parler un petit peu des projets. Est-ce que tu peux nous présenter un de tes projets inspirants ? Est-ce que c'est celui qui t'a le plus inspiré ?

  • Speaker #1

    Alors, projet inspirant, je n'ai pas pu faire de reportage photo encore parce que ce n'est pas à Lyon, c'est à Saint-Rémy-de-Provence. J'ai travaillé sur un projet de réhabilitation, extension d'une maison, une vieille maison quoi, à Maussan exactement, donc à Saint-Rémy-de-Provence. Et en fait, j'ai mon beau-père qui est marchand de biens là-bas et qui a pas mal de projets. Et donc, c'était une opportunité de me faire bosser sur ce projet-là. C'était vraiment cool. J'ai travaillé en collaboration avec un architecte. Ouais, c'est ça. C'est une chance, finalement. Vraiment, c'est cool. Donc voilà, j'étais pas toute seule. Il y avait un architecte qui chapeautait le dossier et moi, j'étais là un peu en... en... en duo avec lui pour toute la partie vraiment design donc moi j'ai vraiment travaillé sur le choix des matériaux des luminaires alors il y avait pas mal de sur mesure et surtout ce qui était chouette c'est que c'était carte blanche au niveau des coloris des matières parce que l'idée de ce projet c'était de le vendre terminé meublé meublé donc ça veut dire que tu as fait tous tes choix de carrelage tout est chaud de lumière ouais là du coup c'était trop bien

  • Speaker #0

    j'imagine belle expérience c'était dur aussi on n'a pas encore la chance de voir les photos c'est quoi l'ambiance un peu C'est quoi la thématique sur ce...

  • Speaker #1

    Déjà, c'est une maison un peu en U, donc tu avais une partie existante.

  • Speaker #0

    C'est contemporain, c'est une extension ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as une partie du coin ancien qui a été rénovée, là où on a gardé de la pierre, des voûtes, etc. De Provence ? Exactement, on est vraiment sur le mât provençal, toutes les façades ont été faites en pierre, c'est vraiment une espèce d'enduit assez typique de là-bas, de la Provence. C'est même d'ailleurs les Alpilles, un peu cette ambiance-là. Et après, tu as la partie extension qui est un peu plus moderne, avec une grande cuisine, îlot, très moderne, avec du noyer, de la lac-matte, noir. C'est vraiment assez chouette ce mélange des styles. Ça s'articule autour d'un patio extérieur et après tu as la piscine devant. C'est vraiment le joli mât provençal, mix moderne et ancien. On attend les plus beaux moments. Donc j'attends, oui, j'aimerais que normalement il y ait un photographe qui doit faire les photos et me les envoyer pour que je puisse les partager. Et c'est un dossier qui a été très long, ça a été un très très très très long chantier, en tout, je dirais presque tout ou mis bout à bout, du début jusqu'à la livraison, presque trois ans quand même. Ouais, donc vraiment... Et puis, entre-temps, il y avait juste pendant le Covid, donc ça avait un peu aussi bousculé le timing.

  • Speaker #0

    Toutes les émissions, tout ça, ça classe et on va jusqu'à...

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais, c'est hyper détaillé, exactement.

  • Speaker #0

    Gros truc,

  • Speaker #1

    moi, c'est chouette.

  • Speaker #0

    Et comment tu choisis un peu les projets sur lesquels tu vas travailler ?

  • Speaker #1

    C'est essentiellement du feeling quand même. Donc nous, on ne fait que du particulier dans notre agence. On ne fait pas du tout de pro. On a fait une fois du bureau et ce n'était pas du tout quelque chose qui nous a convenu, dans le sens où le cahier des charges est très différent. Ce n'est pas du tout les mêmes contraintes pour de l'habitat que pour du bureau, que pour du resto. Nous, on est vraiment spécialisés sur l'habitat. C'est vraiment notre cœur de métier. Donc je pense que ce projet de bureau, on l'a pris parce que c'était assez challengeant et puis on avait envie de faire autre chose. Et en fait, on s'est un peu... On s'est un peu cassé les dents parce que c'était...

  • Speaker #0

    Vous avez travaillé en duo ?

  • Speaker #1

    Exactement, oui, oui. Là, on a vraiment travaillé ensemble avec ma maman. Puis à cette époque-là, on travaillait encore ensemble sur les dossiers. C'était un peu plus tard qu'on a commencé à... Parce qu'à cette époque-là, on n'était pas encore associés.

  • Speaker #0

    Après bureau, il faut penser passage de câbles, il faut penser mobilier social.

  • Speaker #1

    Oui, l'acoustique, le mobilier, les matériaux utilisés, parce qu'il y a beaucoup de passages, etc. Donc il y a quand même des normes qui sont différentes. Comment tu isoles les bureaux, etc. Non, du coup, j'aimerais bien. Franchement, j'aimerais bien faire du bureau un peu plus. Mais il faudrait que je commence déjà sur un tout petit truc.

  • Speaker #0

    Donc, vous travaillez sur du résidentiel en général. Donc, c'est pratiquement que de la rénovation, vous faites ?

  • Speaker #1

    Que de la rénovation, oui. Pas de neuf du tout non plus.

  • Speaker #0

    Donc, beaucoup de surmesures dans la conception.

  • Speaker #1

    Exactement, oui.

  • Speaker #0

    cuisine, enjambement, placard...

  • Speaker #1

    Carrément, ouais.

  • Speaker #0

    Et après, est-ce que vous faites aussi un peu le mobilier ? Ça vous arrive ?

  • Speaker #1

    Pas trop le mobilier. Moi, je travaille beaucoup l'éclairage. Après, vraiment, le choix du mobilier, j'ai envie de dire que c'est presque le travail d'un décorateur. C'est encore un autre métier, presque. Enfin, moi, c'est mon point de vue, très personnel. Moi, je ne suis pas du tout à jour sur les dernières tendances de meubles, les tapis, voilà. Je ne connais pas bien, en fait, vraiment. Donc je ne m'aventure pas trop là-dedans. Et souvent, soit il y a un décorateur qui prend la main sur la partie immobilier, rideau...

  • Speaker #0

    Vous avez des gens qui s'occupent de ça ?

  • Speaker #1

    Non, et en plus, franchement, c'est rare que nos clients fassent appel à quelqu'un d'autre en plus. Nous, généralement, une fois qu'on a géré bien la carcasse, les lumières, on va faire des planches d'ambiance pour dire voilà l'ambiance qu'on imagine. Souvent, ils ont déjà un canapé, un fauteuil, et puis ils ont quand même généralement du goût. Donc, ça se fait un peu tout seul.

  • Speaker #0

    Ok, ok. Qu'est-ce qui stimule ta créativité quand on t'amène à un nouveau projet ?

  • Speaker #1

    Pinterest ? Ouais. Moi, j'avoue, je suis très Pinterest. Je passe beaucoup de temps. J'ai je ne sais pas combien de milliers de tableaux. C'est vrai ? Alors, parfois, il y en a trop. Parce qu'en fait, c'est un peu le problème de ces réseaux sociaux. C'est qu'il y a tellement d'images. Plus on creuse. Des fois, on se paume. Et une image t'en amène à une autre, qui t'en amène à une autre. Mais quand même, parfois, tu vas trouver un truc, tu vas dire Ah putain, mais ça, vraiment ? Et... Après, j'achète tout le temps des magazines. Moi, je suis très magazine aussi. J'adore feuilleter des magazines, de tous types de magazines. D'ailleurs, pas forcément que de l'archi, mais parce que tu trouves de l'inspire dans tout, en fait.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu conseillerais comme magazine à ceux qui...

  • Speaker #1

    Moi j'aime bien Artravel, Artravel ouais et puis Elle Déco, Elle Déco j'adore aussi parce que t'en as un qui est très archi vraiment sur parce que parfois tu as aussi des formes architecturales qui t'inspirent pour des trucs que tu peux faire à l'intérieur, dans les meubles etc et puis Elle Déco c'est cool parce que c'est ce qui te fait un peu donner des trucs un peu tendance entre guillemets, les couleurs, les tissus, tu aimes bien ouais voilà après ça tourne toujours à peu près autour des mêmes. Idéade, je n'aime plus du tout parce que vraiment je trouve qu'il y a trop de pubs. Je lisais beaucoup à un moment ça, mais j'ai à coups de m'arrêter. Et puis voilà quoi.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce que tu abordes... Donc vous, vous ne faites que de la réno.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Comment vous abordez la rénovation d'un espace existant ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Tu veux dire les étapes un petit peu ?

  • Speaker #0

    Visiter le chantier premièrement.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Première visite, toujours évidemment gratuite. On rencontre déjà la personne avec qui on va travailler, avec qui on va être très intime pendant parfois un an, voire deux. J'ai fait un dossier récemment en centre-ville qui était très long. J'ai travaillé presque en tout, presque deux ans avec ces clients-là. Il y a vraiment ce truc quand même de contact humain avant tout. Il faut que ça matche. Tu rentres vraiment dans l'intimité des gens. Parfois, tu peux prendre un café et puis tu vas te mettre à parler de tout, de la vie des uns et des autres. Et puis, d'un moment, tu te dis on va peut-être reparler du projet. Moi, c'est ça que j'adore dans ce métier-là. Exactement. Et c'est pour ça que c'est hyper important de matcher avec les gens avec qui tu travailles. Donc, pour moi, c'est... Prioritairement ça. Une fois que la confiance est instaurée, il peut tout se passer. Parce que nous, on fait de la réno, donc c'est un métier où il y a beaucoup de problèmes. Techniquement, on fait face à des problèmes qu'on essaie d'anticiper au maximum, mais ça reste de la gestion de problèmes.

  • Speaker #0

    C'est souvent des gens qui ont déjà un bien et qui veulent le rénover, ou à le cas de figure, ils déménagent, ils achètent un nouveau bien et vendent un ménage.

  • Speaker #1

    Oui, les deux.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    les deux. Oui, c'est assez... C'est square l'un et l'autre.

  • Speaker #0

    Après on est sur place et on voit ce qu'on casse. Voilà,

  • Speaker #1

    exactement. Tu fais la visite et puis après nous on travaille en deux temps. On a une partie vraiment conception et études où c'est là où on fait tout le projet de A à Z. On l'étudie, on le devise. Donc ça c'est une première partie de travail qu'on peut faire parfois sans forcément faire le suivi de chantier derrière. Parce que parfois il y a des clients qui n'ont pas forcément besoin d'avoir le suivi. Donc on peut faire cette première partie. Après, il y a vraiment la partie suivie de chantier où là, on gère de A à Z. Mettre d'oeuvre. Exactement. Jusqu'à livraison du projet.

  • Speaker #0

    Soit conception et maîtriser.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ok. C'est quoi les derniers exemples de rénovation qui a réussi les choses qui t'ont...

  • Speaker #1

    Sur notre site, on a un projet qui est assez chouette, Duplex il s'appelle. Et techniquement, c'était très compliqué parce que c'est un appartement, mais dans une sorte d'hôtel particulier, donc très ancien. Je ne sais plus de quelle époque était le bâtiment, mais vraiment très ancien. Donc, il y avait des grosses problématiques de niveau. de structure, des problématiques structurelles. Il y avait un changement d'escalier, donc il fallait péter entièrement une partie pour refaire une trémie, sachant qu'il y avait des poutres qui traversaient l'appartement. Donc ça veut dire qu'il fallait soutenir ça, venir étayer, renforcer. Donc ça a été techniquement assez chaud. La dalle de l'étage où en fait il n'y avait rien de droit. Donc si tu veux pour changer les sols, remettre du parquet, il a fallu couler une chape. Le poids de la chape c'était limite par rapport à ce que le plancher pouvait soutenir. Donc il y a eu plein de choses comme ça, plein d'études. On a dû vraiment creuser pour faire quelque chose de chouette. Mais le résultat est vraiment cool. Et voilà, c'était une vraie collaboration avec mes clients. Donc on est allé loin. Les travaux, tu veux dire tout mis bout à bout ? Les travaux, tout mis bout à bout, c'était une bonne année quand même. Ouais, c'est généralement ça, des projets comme ça. Voilà, exactement. Donc ce projet, il s'appelle Duplex. Je crois que c'est le dernier qui est sur notre site. Tout n'est pas à jour encore sur le site, mais voilà, on essaye.

  • Speaker #0

    Donc ça c'est plutôt des gros projets, on va dire, et sur les petits espaces, comment on fait ?

  • Speaker #1

    Pour aménager ?

  • Speaker #0

    Pour aménager, pour essayer d'agrandir un peu, sans forcément...

  • Speaker #1

    Nous on a quand même une spécialité, c'est l'aménagement sur mesure, c'est vrai qu'on fabrique beaucoup de meubles, on fait beaucoup de sur mesure, que ce soit des bureaux, des dressings, de la cuisine... des bobs de salle de bain c'est vrai que dans des petits studios typiquement en ce moment je travaille sur un studio et du coup toute la partie cuisine et rangement c'est tout en surmesure parce qu'on vient vraiment s'intégrer dans les murs dans le rampant c'est des petits studios Donc en fait, tu as toute une partie qui est mansardée. Donc pour aménager là-dessous, en fait, il faut du sur-mesure. Si tu veux suivre ta pente, optimiser exactement. Donc là, c'est tout en sur-mesure. Et du coup, en fait, quand c'est sur-mesure, tu fais ce que tu veux. Donc c'est plutôt cool. Ça optimise vraiment l'espace.

  • Speaker #0

    De faire aussi du... Il y a pas mal d'investisseurs, des fois, qui font des cachettes pour... Des locations, des Airbnbs, des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Oui, alors on en fait. Là, typiquement, ça va être un appartement à louer.

  • Speaker #0

    Ou étudiant.

  • Speaker #1

    On a beaucoup d'étudiants aussi. Là, on travaille pour des clients qui vont louer cet appartement. Donc, ça va être loué. Après, on ne fait pas du vraiment de la réno un peu vite fait bien fait Nous, c'est quand même assez poussé dans le détail, dans les finitions. Même si là, on ne s'excite pas sur les matériaux, on reste sur des choses assez… C'est classique. Quand bien même, quand tu commences à faire du sur-mesure, etc., tu vas augmenter ton prix au mètre carré. Donc, disons que quand des gens ont besoin de faire appel à quelqu'un pour ensuite louer et, entre guillemets, gagner de l'argent, c'est pas forcément nous qu'on va appeler. Là, ces clients-là pour qui je travaille en ce moment... Ils n'ont pas besoin de faire, on va dire, voilà, ils veulent juste que ce truc soit super, ils veulent le louer, voilà, il n'y a pas d'idée de rendement derrière.

  • Speaker #0

    Est-ce que sur une petite surface comme ça, quand on recrée des aménagements pour gagner de l'espace en fonctionnalité, est-ce qu'on n'apporte pas non plus une plus-value à la revente ? Si, si, si. Un petit studio ? Fais toute la rénovation et après il y a le premier enfant qui arrive, il faut partir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr, je pense que tu as une plus-value. Après, c'est toujours pareil, de combien tu peux avoir une plus-value par rapport au nombre de mètres carrés que tu as, si tu mets des prestations incroyables dans très peu de mètres carrés. Tu ne vas jamais pouvoir faire x2 ou x3, le nombre de mètres carrés reste le nombre de mètres carrés que tu as. Mais après oui, forcément, c'est comme pour louer. Là, il parlait des loyers plafonnés, mes clients. Je leur disais, vu que vous avez mis des très belles prestations dans ce studio... Je crois qu'il y a un moyen de cocher certaines cases en disant En fait, moi je vais pouvoir louer un peu plus cher que ce qui est plafonné parce que j'ai telle et telle prestation, parce que j'ai mis des meubles, parce que j'ai une cuisine sur mesure, parce que voilà. Et donc, tu peux aller gratter un petit peu plus. Mais bon, on va dire que si tu veux en tout cas faire un truc rénové vite fait bien, faire un coup de propre pour le louer et que ça ne te coûte pas cher en réno, ce n'est pas nous que tu vas appeler. C'est sûr que…

  • Speaker #0

    Et comment on fait pour préserver l'esthétique ? Des fois, on peut être tenté peut-être de mettre des placards partout, de faire un truc hyper fonctionnel. C'est bien aussi. Et comment on fait pour que ça reste joli ?

  • Speaker #1

    Ça, je ne sais pas, c'est l'art, notre art. Après, je pense qu'il y a un truc important, c'est les circulations. Ça, c'est vrai que moi, j'accorde beaucoup d'importance à comment ça circule dans une pièce. Et aussi les matériaux que tu utilises. C'est-à-dire que parfois, il y a des choses qui peuvent être très belles sur le papier. C'est vrai que souvent, je vois des très jolies photos sur Instagram ou des très jolis salles de bain avec des matières incroyables. Mais je me dis toujours comment ça va vieillir, comment on va nettoyer, comment on entretient ça. Moi, je suis un peu en plus une grosse maniaque. Donc, comment ça se nettoie, comment ça s'entretient, comment ça vieillit. Moi, voilà, parfois, il vaut peut-être mieux faire un truc un peu moins contemporain, un peu moins méga design, mais avoir un truc où tu sais que dans 15-20 ans, on ne va pas te rappeler parce que, ah ben, cette pierre-là, elle s'est abîmée, ah ben là, le joint, il n'est pas bon, c'était un joint foncé, du coup, maintenant, il est devenu tout blanc, parce que, ben oui, avec le calcaire, c'est devenu tout blanc. Enfin, c'est des trucs un peu cons, mais il faut, voilà, nous, quand on fait un travail comme ça, on est engagé, on a une décennale, on est engagé pour bien une dizaine d'années avec nos clients. Donc on est aussi obligé de faire un truc qui va durer, qui va être qualitatif sur le long terme, parce que sinon, c'est nous qui sommes emmerdés après. Donc voilà, il y a des choix qu'on fait aussi en fonction de... Ça, il y a le beau, et puis il y a ce qui marche. Et entre les deux, il faut trouver aussi cet équilibre.

  • Speaker #0

    Bon compromis. OK. Et comment est-ce qu'on collabore alors avec... Parce que vous faites la maîtrise d'œuvre, il y a beaucoup d'artisans, beaucoup de partenaires qui rentrent dans le... Dans le projet, comment ça se passe la collaboration ?

  • Speaker #1

    Ça se passe bien. Maintenant, ça se passe très bien. C'est cool,

  • Speaker #0

    on réussit un projet. On entend toujours des histoires...

  • Speaker #1

    Rancambolesques. C'est sûr qu'il faut être très bien entouré. Franchement, tu peux pas faire... T'as beau être, je pense, le meilleur archi du monde, si t'as des équipes pourries, tu feras un projet pourri. Il y a toujours des problèmes. Exactement. Donc si t'es bien entouré, tu gères bien les problèmes. Si t'es mal entouré, les problèmes, ça va devenir vraiment quelque chose d'horrible.

  • Speaker #0

    Ça vous arrive, ça ? Ça, oui. Les artisans qui vous plantent au milieu du champ de l'église ?

  • Speaker #1

    Non, franchement, moi, du coup, j'ai eu la chance déjà d'hériter des artisans de ma maman. Donc, il y en a déjà une partie, pas tous, parce qu'après, j'ai aussi mon petit carrière d'adresse. Et puis maintenant, j'ai aussi mes artisans avec qui je travaille et ma maman, il y en a d'autres. Mais déjà, la base, quand j'ai démarré, moi, j'ai déjà hérité de ça. Donc, si tu veux, je n'ai pas eu à chercher déjà des gars, ce qui est quand même une chance inouïe. Ça, c'est génial. Parce que ma mère les a déjà testés. Puis ma mère, elle est encore... Voilà, on est toutes les deux très, très, très attachées. à la qualité relationnelle de nos artisans, parce que c'est aussi eux qu'on présente à nos clients.

  • Speaker #0

    Ça devient des amis.

  • Speaker #1

    Oui, moi, ça fait plus de 10 ans, même 15 ans que je travaille avec eux. Et puis, il y en a des nouveaux qui se sont greffés. C'est vraiment une équipe et ils s'entendent tous bien ensemble. Vraiment, c'est-à-dire que parfois, on fait des repas tous ensemble. C'est hyper agréable et c'est chouette. C'est vraiment, oui, moi, c'est un peu comme une deuxième famille. Enfin, je veux dire, j'adore bosser avec mes artisans. Et puis, dès qu'il y a un pépin, ils solutionnent, ils sont là. Je leur dis, tiens, tu peux passer. Là, demain, j'ai un problème, j'ai une merde. OK, pas de souci, je viens. Il y a une espèce de confiance qui s'est instaurée en fait entre eux, nous, et je pense qu'ils aiment travailler avec nous, on aime travailler avec eux, et puis voilà, on se le rend bien et ça roule quoi, et moi j'adore, je trouve ça vraiment cool, c'est hyper important.

  • Speaker #0

    Quand c'est comme ça, c'est génial.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'appel d'offres du coup, voilà, nous on ne fait pas d'appel d'offres. D'autres architectes font des appels d'offres, alors souvent ils les connaissent, mais c'est jamais forcément les mêmes. Vous pouvez attirer vos coûts,

  • Speaker #0

    c'est beaucoup plus simple. Parce que si vous travaillez dans le même...

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. On connaît les prix, on est sur les prix de marché. Et puis surtout, nous, on s'engage sur une qualité de travail qu'on connaît, donc on sait que notre travail sera réussi. Alors que quand tu t'engages et que tu emmènes quelqu'un que tu ne connais pas, tu ne sais pas comment il va bosser, potentiellement, il ne vient pas. Un jour, il décale tout ton planning et toi, du coup, tu es dans la merde. Donc nous, c'est pour ça que souvent, je dis qu'on fait du clé en main parce que c'est vraiment notre spécialité. C'est en gros, tu fais appel à nous de A à Z, on gère tout. Et c'est livré en temps et en heure. Nous, on ne livre jamais un chantier en retard.

  • Speaker #0

    Ça c'est rare.

  • Speaker #1

    Voilà, alors on prend un petit peu de marge, parce que je dis, voilà, moi je peux démarrer telle date et livrer telle date, si je m'engage sur ce planning-là, je vais le respecter, mais parfois je vais louper des affaires, parce que tu as des gens qui veulent démarrer plus tôt et finir plus tôt. Moi en fait, je ne vais pas dire oui pour prendre l'affaire, je vais dire, ben non, je ne peux pas le faire à ce moment-là, je vais le faire ici, et par contre, ça sera bien géré, ça sera livré dans les temps, mais donc, voilà. Parfois, il ne faut pas être une langue de bois, mais parfois tu peux louper des affaires aussi en faisant comme ça. Mais nous, c'est comme ça qu'on aime travailler.

  • Speaker #0

    C'est l'intégrité aussi. Il vaut mieux être honnête à ce niveau-là. Je pense que sur le long terme,

  • Speaker #1

    on y gagne.

  • Speaker #0

    Parlons de durabilité et d'éco-conception. Est-ce que c'est des choses... Comment vous abordez ça, vous, dans vos projets ? Est-ce que c'est des choses qui sont un peu à la mode, qui sont tendances ?

  • Speaker #1

    Oui, rénovation énergétique, des trucs comme ça.

  • Speaker #0

    Carbone, ça fait un bon coup de poing.

  • Speaker #1

    Alors nous...

  • Speaker #0

    Allez !

  • Speaker #1

    On travaille dans le sens où vu qu'on fait que de la rénovation, forcément, ça s'inscrit déjà dans quelque chose de durable. Il y a de l'existant. Parfois, quand on travaille vraiment dans des lieux anciens, on essaie de récupérer pas mal de choses qu'on pourrait peut-être réintégrer ailleurs. Typiquement, des vieilles tomates, des vieilles mosaïques qu'on va trouver dans une pièce, qu'on peut peut-être réintégrer dans un WC. Des vieilles portes, des poignées, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Je vois beaucoup de vieilles portes qui sont repensées même. Tu sais, quand on garde les portes naturelles et tout ça.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Les appartements.

  • Speaker #1

    Carrément. Donc ça, c'est des choses qui sont assez cool justement dans la rénovation de l'ancien parce que nous, on fait quand même beaucoup de vieux apparts, de vieilles maisons.

  • Speaker #0

    Vous travaillez beaucoup au centre-ville à Lyon, non ?

  • Speaker #1

    Oui, quand même pas mal.

  • Speaker #0

    Vous avez beaucoup d'appartements type Haussmannia. Oui, j'ai beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et une petite question. Les cheminées. qui servent maintenant plus à rien mais c'est très joli une belle flamie vous les gardez ? vous les réaménagez ?

  • Speaker #1

    souvent on les garde On les retravaille un peu. Là, typiquement, sur un dernier projet, il y avait une cheminée toute en chêne, avec tout un détail en chêne habillé. Donc là, il fallait retravailler un peu le chêne, le reponcer, le vitrifier. On va retravailler aussi les conduits. On va souvent bien les replaquer pour faire un conduit bien propre, bien joli, éventuellement rajouter du miroir. On travaille aussi les bases, les bases des cheminées, parfois tu as des décaissés, parfois tu peux avoir de la pierre en plus, ou du marbre, des choses comme ça, donc là, parfois on peut déposer, remettre du parquet, s'ils veulent vraiment avoir un parquet qui se suit, ou venir juste retravailler le cadre, enfin oui, mais l'idée c'est quand même de garder, moi je trouve que c'est chouette des visanciennes, je suis bien. Bien sûr, remettre un peu au bout du bout,

  • Speaker #0

    et après tu me disais éventuellement les peintures.

  • Speaker #1

    Les peintures, ouais. Les peintures écologiques, il y en a de plus en plus des marques. Il y a la marque dont on travaille avec Pure Paint, c'est une marque qui est cool, qui est à Lyon. Les peintures, c'est vraiment le truc qui est assez terrible, parce qu'on respire ça, et vraiment les solvants qui sont dans les peintures, c'est vraiment toxique. Par exemple, dans les chambres d'enfants, moi, les chambres d'enfants, j'avoue qu'aujourd'hui, même si les clients n'ont pas le budget pour faire du biologique de partout, de la peinture un peu clean de partout, Les chambres enfants, moi je dis au moins là, mais c'est quelque chose, c'est un truc que tu respires tout le temps.

  • Speaker #0

    Même tout ce qui est vinilique, acrylique, tout ça, ça reste un petit peu toxique ?

  • Speaker #1

    Bah oui, de toute façon, après on appelle ça des peintures biologiques, écologiques, est-ce que vraiment elles sont zéro toxiques ? Bon, mais c'est toujours mieux, quand tu regardes la compo...

  • Speaker #0

    J'ai une peinture, vous trahi ça, la caseïne.

  • Speaker #1

    Ah non, non.

  • Speaker #0

    Caseïne de lait, j'avais ça dans un bouquin de peinture, c'est un truc qui m'intéressait à l'époque aussi. Et ils disaient que ça durait...

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est beaucoup dans des fermes américaines, chez les mormons peut-être.

  • Speaker #1

    Ok, je ne connais pas.

  • Speaker #0

    Ça durait 100 ans, ça tenait incroyablement.

  • Speaker #1

    De toute façon, souvent ce qui se faisait avant, ça marchait mieux qu'aujourd'hui. Mais par exemple, les selles que j'utilise, il y a de l'huile de cameline dedans. C'est des huiles, tu sais, quand tu mets, ça sent bon en plus, j'adore. Ça sent tellement bon.

  • Speaker #0

    Ça c'est génial.

  • Speaker #1

    Quand tu fais que des projets comme ça, tu n'as pas ce truc qui te tire le nez.

  • Speaker #0

    On est au niveau budget.

  • Speaker #1

    C'est un peu plus onéreux. Alors après, je ne sais pas, par exemple, sur un devis à 10 000 balles, tu seras peut-être à 10 000 sur de la peinture classique et tu seras peut-être à 13 000 sur de la peinture biologique. Donc un petit 20, 30 Et je crois que c'est en train un peu de baisser un peu. Il y a de plus en plus de marques déjà. Il y a de plus en plus de marques. Et je pense qu'il y a des marques qui sont un peu moins onéreuses et où tu arriverais presque à être square, je pense. Bon, il faudrait que je me renseigne, après je ne connais pas toutes les marques.

  • Speaker #0

    À suivre. Ouais. Et aussi, tu as une autre casquette, qui n'a rien à voir avec l'architecture. Tu es aussi prof de yoga. D'ailleurs, c'est quelque chose qui prend beaucoup de ton temps ?

  • Speaker #1

    Non, c'est vraiment une passion à la base. Moi, ça fait plus de dix ans que je pratique le yoga, donc ça fait partie de mon quotidien. C'est vraiment une passion.

  • Speaker #0

    Tu t'es dit, pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    Je me suis formée sur une année. J'ai une certification de prof et je n'enseigne pas beaucoup parce que j'ai quand même beaucoup de travail à côté. Mais j'enseigne un ou deux cours par semaine. Et puis, parfois, j'organise aussi des retraites avec une amie qui est ostéopathe. Voilà, mais bon, j'essaie de... Ça reste vraiment une passion et je ne veux pas que ça devienne un business, parce que qui dit business aussi dit que tu prends plus ce temps-là aussi pour faire des pratiques qui ont du sens et tout ça, donc voilà. On ne peut pas tout faire. Oui, voilà. Pour l'instant, en tout cas, c'est...

  • Speaker #0

    L'architecture...

  • Speaker #1

    C'est un projet qui se développera plus tard, tu vois, pourquoi pas, peut-être un lieu, un truc, tu vois, mêler les deux.

  • Speaker #0

    Pour toi, quand même, j'imagine que le bien-être, c'est très important. Et comment tu arrives à l'intégrer dans... Dans tes projets, le fait de se sentir bien dans un espace, j'imagine que c'est quelque chose qui est important pour toi. Comment tu l'abordes ça avec tes clients ? C'est quoi pour toi se sentir bien dans un espace ?

  • Speaker #1

    Ça passe beaucoup par la lumière, je trouve. L'aménagement aussi des circulations, comment tu circules dans une pièce, le fait de ne pas trop charger aussi, le fait de garder aussi des lignes. Quand tu as le champ de vision, la ligne qui va venir mettre un meuble, qui vient te casser une fenêtre, qui vient te casser des points de vue comme ça.

  • Speaker #0

    Comment tu le fais ? Tu es dans l'ancien, tu ne peux pas rouvrir, tu as des petites espaces, tu as des toutes petites ouvertures sombres avec beaucoup de contre-jour, comment tu vas faire ?

  • Speaker #1

    Après c'est éclairage indirect, rétro-éclairage, donc on peut avoir des systèmes de corniche périphérique, tu vas créer des faux plafonds et garder des éclairages qui font comme des halos de lumière. Après mettre ça sur un variateur aussi, ça permet d'avoir des éclairages plus ou moins tamisés. Après les spots aussi, ça s'appelle la basse luminance, c'est des spots qui sont intégrés dans les plafonds, où t'as pas en fait le spot qui est affleurant de ton plafond, donc du coup t'as quelque chose qui tire beaucoup moins l'œil, et tu vas avoir comme ça un éclairage beaucoup plus doux, beaucoup plus tamisé. Tu veux dire que c'est un peu plus au fond ? Ouais exactement. Au plafond ? Ouais c'est ça. Donc faut avoir une rénovation nécessaire. Affleur ça te tire vachement les yeux, on le fait quand même de moins en moins, parce qu'en plus la basse luminance aujourd'hui, en termes de budget, c'est presque pareil. Donc nous on met que ça. Mais après, oui, l'éclairage naturel, c'est ce qu'il y a de mieux. Et souvent, quand on a un budget, on se dit, j'ai tel budget, qu'est-ce que je veux faire avec ça ? Moi, je vais toujours prioriser, si on peut, par exemple, plus pour de la maison, parce que l'appartement, c'est plus compliqué, mais d'ouvrir, de venir ouvrir, d'agrandir, peut-être certaines baies vitrées, certaines fenêtres, quitte à mettre un carrelage moins onéreux sur les sols, dans les salles de bain. Donc, voilà, dire bain. Finalement, c'est plus important pour moi d'avoir une grande fenêtre que d'avoir un carrelage à 300 euros du mètre. Ça peut être plutôt ça, de prioriser aussi les choses qui sont vraiment importantes.

  • Speaker #0

    Ça vous arrive aussi en ce moment ? de salon un peu à l'américaine, cuisine ouverte, ça vous arrive d'ouvrir des cuisines ?

  • Speaker #1

    Oui, beaucoup, on le fait quand même beaucoup. C'est vrai que les gens aujourd'hui, ils aiment bien, la plupart quand même aiment bien vivre dans des pièces de vie, on va dire cuisine ouverte, ça s'appelle cuisine à l'américaine, mais maintenant c'est cuisine ouverte sur salon.

  • Speaker #0

    On est dans ces grands espaces.

  • Speaker #1

    Oui, et puis la cuisine c'est vraiment un endroit, moi je sais que nous dans nos habitudes à la maison, on cuisine énormément, donc en fait même dans ma famille, tout le monde cuisine énormément, donc là, La cuisine, ça a toujours été un lieu où on est toujours dans la cuisine. Moi, je passe ma vie dans ma cuisine. Donc en fait, la cuisine, ce qui est chouette, c'est que quand tu travailles vraiment ta cuisine, tu peux faire un coin où tu peux boire l'apéro pendant que tu cuisines. Et puis après, tu passes en mode plutôt sale à manger. Et que tout comme ça tourne, on va dire, dans la même pièce. C'est chouette parce que tu ne viens pas se séparer. Il n'y en a pas un qui est en cuisine tout seul et puis les autres, ils sont... Dans le salon, donc ça c'est cool aussi de travailler comme ça.

  • Speaker #0

    Et dans le bien-être, on a aussi le côté énergétique, c'est des trucs que tu as étudié ça ? Tout ce qui est Feng Shui, tout ça, ou c'est des choses qui...

  • Speaker #1

    Mis à part dormir la tête au nord, parce que ça vraiment je l'ai expérimenté à la maison, et je trouve que vraiment quand tu as la tête au nord tu dors mieux. D'accord. Après le reste, si, après oui dans les chambres j'avoue que c'est... Pour moi, mieux de ne pas partir sur des couleurs trop vives. L'orange, le rouge, c'est quand même très excitant. Dans les pièces de nuit, j'évite ce genre de teinte. Ramener de la douceur, de l'éclairage le soir. Il faut ramener de l'éclairage doux dans les lieux de vie, dans les chambres. Il y a parfois des gens qui ont des éclairages, je ne sais pas si tu as déjà remarqué, certaines personnes. Des lustres hyper violents, le soir notre système nerveux a besoin vraiment de quelque chose de très doux, donc moi c'est pour ça que je dis aussi multiplier les points lumineux dans les pièces. Et puis il vaut mieux avoir plein de petites lampes et gérer comme ça l'éclairage que d'avoir un énorme truc au plafond qui t'éblouit la pièce, c'est hyper important la lumière.

  • Speaker #0

    C'est un point de vue pure déco, moi je me pose souvent la question, quand on veut peindre un mur, on voit beaucoup ça... On a un mur qui est coloré. Comment on choisit ce mur ? C'est quoi l'astuce ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question parce que moi c'est vraiment au feeling. Ça va dépendre de où sont les ouvertures. Oui effectivement parfois on va peindre un mètre carré puis on va le tester sur plusieurs murs. Après par contre il y a un mur foncé, très foncé. Souvent je le travaille plutôt sur des petites surfaces parce que ça peut rapetissir un peu la pièce. Alors après ça se travaille beaucoup sur des couloirs le foncé parce que du coup souvent les couloirs... C'est très long, très haut, donc le fait de mettre du sombre, tu vas avoir moins cette impression de cheminer, t'éviteras de faire des murs noirs dans une grande pièce de vie, moi ça serait moins mon truc, il y en a qui le font, moi en tout cas c'est moins mon truc. Et puis après pareil, les plafonds, si tu mets du foncé au plafond, tu viens rabaisser un peu ton plafond, et inversement si tu mets du clair, tu mets le... Les gens peuvent surélever.

  • Speaker #0

    Les logiciels de 3D, c'est facile. Est-ce que vous faites un 3D, d'ailleurs, à chaque fois que vous faites un projet ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. Alors après, ce n'est pas de la 3D photoréaliste que je fais, moi. Je travaille beaucoup avec SketchUp.

  • Speaker #0

    Vous recréez les volumes ?

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Moi, je travaille essentiellement avec SketchUp. Après, si les clients veulent du photoréalisme, je peux avoir d'autres logiciels, mais c'est plus long à faire les rendus. Et puis, en vrai, du coup, c'est-à-dire que je le vendrais plus cher. Ça peut se sous-traiter. Je n'ai pas trop de clients qui me le demandent.

  • Speaker #0

    Mais on peut faire facilement des simulations.

  • Speaker #1

    Oui, et puis alors, parfois on a des demandes d'étudiants pour des alternances ou quoi, quand je vois leur portfolio, quand je vois ce qu'ils font. Je me dis, mais ils sont trop forts, en fait ! Moi, je suis nulle ! Je suis complètement nulle ! Ah non, ils font des trucs incroyables, maintenant ! Moi, ça reste assez... Tu te rends bien compte de ce qui va se passer, mais il n'y a pas le petit éclairage impeccable, la lumière qui va rendre ça en 3D. Après, je fais beaucoup de planches d'ambiance pour vraiment donner le style. Planches d'ambiance, matériaux, couleurs, textures, peintures.

  • Speaker #0

    Comment tu abordes ? Parce que les gens, ils vous trouvent quand même… J'imagine qu'il y a beaucoup de bouche à oreille. Mais après, ça fait quand même plus de 25 ans qu'elle est installée, donc il y a un vrai réseau. Vous trouvez aussi beaucoup de clients via votre site internet ? Oui,

  • Speaker #1

    franchement c'est à peu près les deux. Les deux de manière plus ou moins égale, bouche à oreille, puisque souvent un client nous en ramène un autre quand même, quand nos produits généralement se passent quand même bien, donc les clients nous recommandent. Et puis après notre site internet nous ramène quand même aussi pas mal de clients. J'ai fait un très gros projet d'ailleurs l'année dernière, c'est des clients que je ne connaissais pas qui m'ont contacté par internet.

  • Speaker #0

    C'est le fameux projet duplex ?

  • Speaker #1

    Non, c'est pas le projet duplex, c'est le projet Chavannes qui est sur le site aussi. Alors après, on aime ou on n'aime pas parce qu'il y a beaucoup de bois massif. Tous les aménagements sur mesure, on en a fait énormément, tout en chaîne massif. Donc là, c'était pas très challenging en termes de dessin et de fabrication. Donc voilà, il faut aimer le bois. Il y a beaucoup de bois, mais typiquement, ces clients, on a eu vraiment un super feeling et je les ai accompagnés presque pendant deux ans, tous les bouts à bout. On a fait une première partie de rénovation, puis après, cette année, on a refait la partie chambre-enfant, tout ça, donc on l'a fait en deux étapes. Et ça, c'est des projets assez chouettes aussi. Donc Internet.

  • Speaker #0

    Beaucoup de beaux projets, beaucoup de belles photos. Pour vous, la photographie, c'est quelque chose d'important dans votre communication ?

  • Speaker #1

    C'est essentiel, oui. On ne fait pas encore appel à toi, qui est photographe. Moi,

  • Speaker #0

    je suis photographe d'architecture et d'intérieur. depuis 2019 ah bah tu vois nous on s'est associé avec ma maman en 2019 et toi tu as monté ton activité 5ème année et j'adore parce que j'ai l'occasion je fais beaucoup aussi d'immobilier de luxe donc j'ai la chance de pouvoir visiter plein d'espaces d'habitat extraordinaires et c'est vrai que de prendre les photos c'est aussi une manière de De faire visiter aux gens qui n'auraient jamais accès à ces lieux, de les mettre en valeur et de permettre aux gens de rêver dessus. Il y a vraiment des choses des fois qui sont incroyables.

  • Speaker #1

    Ah ben c'est sûr. Nous, on sous-traite maintenant la photo. On ne prend pas tous nos chantiers en photo parce qu'il y a des choses qu'on fait qu'on n'a pas forcément dans le style, etc. envie de montrer. A l'inverse, il y a plein de choses qu'il faudrait qu'on montre et qu'on n'a pas encore eu le temps de shooter. Comment ça se passe la collaboration avec le client ?

  • Speaker #0

    C'est une clause que vous mettez dans le contrat ?

  • Speaker #1

    Non, franchement, c'est très feeling. Généralement, à la fin du chantier, je leur demande Est-ce que ça vous embête si on prend des photos ? Généralement, ils sont contents.

  • Speaker #0

    C'est pareil avec le mobilier. En général, c'est avec le mobilier du client.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça qu'on ne prend pas tout en photo. Parce que parfois, il y a des clients qui ont un type de mobilier, un aménagement qui ne correspond pas du tout. Donc là, on ne va pas forcément prendre en photo. Après, généralement, quand même, ça reste dans la... Typiquement, le dernier chantier qu'on a fait, Chavannes, en termes de style, c'est vraiment l'appartement haussmannien avec des goûts. C'est des gens qui ont énormément voyagé. Donc, il y a beaucoup, beaucoup de choses ramenées d'ici et d'ailleurs. Et finalement, on aime, on n'aime pas. Mais moi, je trouve ça aussi intéressant d'avoir... Nous, on n'a pas vraiment de style. C'est-à-dire qu'on s'adapte aussi beaucoup à notre client. Exactement. On s'adapte aussi à notre client, à comment il vit, qu'est-ce qu'il aime, etc. Et c'est ça aussi qui va...

  • Speaker #0

    Le monde, les gens, ils doivent vous en parler. de se projeter, de savoir quel type de mobilité ils vont mettre.

  • Speaker #1

    Oui, forcément. Puis on regarde, est-ce qu'on récupère ça, est-ce qu'on garde ça ? Mais du coup, la photo à la fin permet vraiment de mettre en valeur notre travail. C'est très important. Donc d'avoir des belles photos, c'est très important. C'est sûr.

  • Speaker #0

    J'espère qu'on aura le plaisir de travailler ensemble.

  • Speaker #1

    J'espère aussi, avec joie.

  • Speaker #0

    On a peut-être des étudiants qui nous écoutent en architecture. Quel conseil, toi, tu donnerais aux jeunes étudiants, aux jeunes professionnels qui se lancent en architecture ? C'est quoi un peu ?

  • Speaker #1

    Justement, tu disais passionné, mais pour moi, c'est vraiment le plus important, je pense, c'est d'être passionné, parce que ça reste quand même des métiers... En tout cas, quand tu fais le suivi de chantier, ça reste des métiers... Techniquement, c'est dur quand même. Moi, je suis très terrain quand même, donc je règle des problèmes, beaucoup. La réalité, c'est le bâtiment quand même, même s'il y a tout ce côté créa, design, etc. Il faut quand même savoir comment on monte une cloison, comment on isole un mur, comment on éclaire, comment ça marche l'électricité, la plomberie, c'est tout ça qui est de la technique.

  • Speaker #0

    La partie création, conception est la partie mettre l'œuvre. C'est quoi la ratio entre la...

  • Speaker #1

    Ah ben, c'est je dirais 35% de conception de créa et puis le reste c'est plutôt du suivi, de la gestion d'emmerdes et du SAV.

  • Speaker #0

    Beaucoup de relationnel aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, essentiellement. Faut aimer l'humain, faut aimer les gens. Alors, encore une fois, si tu le fais comme nous, parce que... Je pense qu'il y a aussi beaucoup d'archi qui font que de la conception et qui ne font pas forcément le suivi de chantier. Il y en a beaucoup qui font du coup beaucoup de supports. Il y a beaucoup de 3D, beaucoup de dessin, etc. Et des personnes qui vont peut-être plutôt être sur du back-office. C'est vrai que moi, j'aime la relation client. Finalement, c'est là-dedans aussi que je suis à l'aise. Ça dépend en fait de ce que tu veux faire, comment tu veux le faire. Mais dans tous les cas, il faut être passionné parce que ce n'est pas des métiers où tu vas tout compter. Tu ne comptes pas tes heures au millimètre, tu ne factures pas... Je ne facture pas tout à l'heure, la disponibilité, la compréhension, l'empathie...

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est sur le fond d'entreprise en général. Si on est chef d'entreprise...

  • Speaker #1

    Oui, voilà, moi je parle aussi en tant que chef d'entreprise, du coup je n'ai jamais été salariée moi en architecture intérieure, enfin dans mon domaine, je n'ai jamais été salariée d'une entreprise. Donc du coup, moi je parle vraiment sous la casquette. Du chef d'entreprise qui a sa boîte et qui doit un peu tout gérer, tout gérer de A à Z. Voilà, c'est un peu ça qu'on fait, nous.

  • Speaker #0

    Et vous n'avez pas pensé, vous n'avez peut-être pas assez de volume de travail après pour monter une équipe ou une autre progresse ?

  • Speaker #1

    C'est pas forcément une envie en fait, surtout.

  • Speaker #0

    C'est la petite équipe familiale, toi et toi.

  • Speaker #1

    Je pense que cette liberté qu'on a en travaillant comme ça, elle est assez chouette. Tu vois, moi, si je dois me libérer une heure pour aller chercher ma fille, en fait, je le fais. Je n'ai aucun problème à le faire. C'est super. Donc, c'est vraiment… Ouais, alors peut-être pas en plein milieu de journée comme ça, n'importe quand, mais pourquoi pas une petite méditation à un moment donné parce qu'il faut vraiment que je retarde. Je suis trop stressée. Mais on a d'autres contraintes qui sont liées à notre statut, mais on a quand même cette liberté de choisir quand on va travailler et quand on ne va pas travailler. Et ça, pour moi, c'est ce que j'aime.

  • Speaker #0

    Comment est-ce qu'on reste motivé et passionné dans ce métier ? C'est quoi les moteurs ? C'est quoi ton moteur ? Pourquoi tu te lèves ? Comment tu arrives à te lever tous les matins ?

  • Speaker #1

    Les équipes, les artisans, j'adore les retrouver le matin. Nous, on commence très tôt, 6h30.

  • Speaker #0

    Tu es lève-tôt aussi ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis lève-tôt, couche-tôt. Moi, à 9h, je suis au lit. Et à 6h, de toute façon, on a une alarme naturelle qui est donc maquille. Un bébé qui se lève à 6h, forcément, ça aide. Donc voilà, 7h, les chantiers, on y est.

  • Speaker #0

    Tu vis au rythme des équipes aussi.

  • Speaker #1

    Non mais c'est ça. On n'a pas le choix. Exactement. Ouais, ouais. Et ça ne me dérange pas. Moi, j'aime bien. Voilà, tu bois le café le matin, puis après, tu fais ta réunion de chantier. Et puis après, tu vas au bureau l'après-midi. Bon, moi, j'ai mon bureau à la maison en plus maintenant. Donc voilà. J'avais des bureaux avant, mais je les ai rendus. Et puis, c'est plus simple maintenant dans mon fonctionnement. Donc, oui, rester motivée par l'humain, par le client aussi. C'est important, du coup, de bien s'entourer, je disais, des équipes, mais aussi de choisir des clients avec qui ça matche. On en a parlé tout à l'heure. C'est très important aussi. On est content de travailler pour des gens avec qui on a une bonne relation. Et puis après, rester sur lire des magazines, parce que souvent quand on voit des belles choses, on se dit Ah tiens, j'aimerais bien faire ça, j'aimerais bien faire ça.

  • Speaker #0

    Se projeter. Beaucoup de nouveaux projets en cours ?

  • Speaker #1

    Oui, on a des choses. Ça commence à bouger. Ça commence à bouger un peu, là.

  • Speaker #0

    Comment vous faites ? Si vous savez qu'un projet, ça vous dure à peu près une année, on va dire, c'est un peu le ratio.

  • Speaker #1

    Oui, sur des... Ouais les gros projets, entre 6 mois et 12 mois.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça pousse parce qu'on est toujours à avancer la machine. Comment sur une année, raisonnablement, vous arrivez à apprendre combien de projets ? La capacité ?

  • Speaker #1

    Je dirais douze, une douzaine. Parce que là-dedans, je peux intégrer des petits projets de studio, comme là aujourd'hui, un studio en deux mois, c'est plié. Et à l'inverse, tu peux en faire d'autres qui vont durer peut-être un an et demi. Donc à nous deux, on en a une douzaine. De petits, de gros, de... Voilà, je pense que c'est ça. Plus peut-être des petites conceptions, parce que parfois, moi je travaille, pendant un mois, je vais bosser juste sur une conception. Et puis parfois, j'ai des conceptions qui peuvent me faire travailler pendant trois, quatre mois, mais... Je les travaille pas à plein temps, évidemment. Donc en fait, souvent, on a des petits projets comme ça, souvent, sur lesquels on travaille quelques heures par semaine, parce que parfois, tu dois attendre d'avoir un ressort client, etc. Et donc tu travailles sur autre chose en même temps. Donc il y a pas mal de trucs en même temps en fait quand même. Oui,

  • Speaker #0

    beaucoup de choses qui se chevauchent.

  • Speaker #1

    Il faut bien l'organiser. Oui, exactement.

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est super. Moi, je vous invite à nos auditeurs à aller voir votre site, donc stellati-rénovation.fr. Il y a plein de belles photos à voir, plein de beaux projets. Et puis voilà, vous contactez !

  • Speaker #1

    Bah ouais, avec plaisir ! On est là ? On est là !

  • Speaker #0

    On est là, on est là !

  • Speaker #1

    Sur Lyon, donc nous on travaille du coup, oui, j'en avais pas dit, mais on travaille essentiellement sur Lyon, région lyonnaise dans les 30 kilomètres. Vous êtes au sud du coup,

  • Speaker #0

    un petit peu quand même ?

  • Speaker #1

    Alors voilà, j'ai eu, mais j'ai pas fait le suivi de chantier dans le sud. Ah oui, d'accord. Parce que là c'était trop, voilà, j'y allais, je faisais une visite par mois, parce qu'il y avait l'architecte qui était sur place et qui gérait vraiment le chantier, et moi je venais sur des réunions spécifiques pour faire des points sur tel éclairage, c'était super.

  • Speaker #0

    Vous voulez développer la région ?

  • Speaker #1

    Pas spécialement, non, c'est quand même une logistique aussi, une ponctuelle. C'est un quart de Oui, on est lyonnaises, 100% lyonnaises, nées ici, grandies là, pas trop bougées.

  • Speaker #0

    L'équipe est là.

  • Speaker #1

    Et puis nos artisans, c'est aussi des Lyonnais, enfin des Lyonnais du coin, tout le monde est du coin.

  • Speaker #0

    Génial, l'émission se termine. Merci à Margot, chez Stellati Rénovation.

  • Speaker #1

    Merci Julien de m'avoir invité.

  • Speaker #0

    De m'avoir invité aujourd'hui chez elle, dans son beau salon. Vous pouvez bien sûr nous suivre sur les réseaux sociaux, vous êtes présents sur Instagram, sur Facebook.

  • Speaker #1

    Oui, Instagram c'est mon compte perso, mais en fait je ne partage que des choses d'Archic, quand je partage, quand j'ai le temps de partager.

  • Speaker #0

    C'est pas évident.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire pas beaucoup. De toute façon,

  • Speaker #0

    on mettra tous les liens dans la description, des sites, des réseaux. vous pouvez nous retrouver dans un prochain épisode sur Youtube et sur toutes les bonnes plateformes de podcast je vous invite à vous abonner pour recevoir une notification quand on aura les nouveaux épisodes disponibles j'espère en faire le plus possible en attendant je vous souhaite une très belle journée et puis à très vite sur ADD Podcast pour parler d'architecture, de décoration et de design bonne journée Margot,

  • Speaker #1

    à bientôt salut Julien, merci

Description

Dans cet épisode, j'ai le plaisir de recevoir Margaux Jacquet, une architecte d’intérieur passionnée et créative. Margaux fait partie de l’équipe talentueuse de l’Agence Stellati - Architecture Intérieure, basée à Lyon.

L'émission ADD podcast vous est présenté par Julien Bonnot, photographe d'architecture et d'intérieur à Lyon.

AGENCE STELLATI - ARCHITECTURE D'INTÉRIEUR https://stellati-renovation.fr

@margaux_jacquetbasseville https://www.instagram.com/margaux_jacquetbasseville

Julien Bonnot Photographe https://jbonnot.com

@julienbonnotphoto https://www.instagram.com/julienbonnotphoto


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci. Bienvenue dans cette nouvelle émission ADD Podcast où on parle d'architecture, de décoration et de design. Nous avons le plaisir d'accueillir notre premier invité. Architecte d'intérieur, elle travaille au sein d'une agence familiale, spécialiste de la rénovation et de l'agencement sur Lyon et sa région, Margot Jacquet. Bonjour et bienvenue.

  • Speaker #1

    Bonjour Julien, merci de m'accueillir dans ce premier podcast.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir, je pense que ça va être... Nouvelle aventure qui commence.

  • Speaker #1

    Chouette.

  • Speaker #0

    Et donc toi, tu es architecte d'intérieur au sein de l'agence Stellati Rénovation sur Lyon. Est-ce que tu peux nous présenter un petit peu ton parcours ?

  • Speaker #1

    Alors, comment j'en suis arrivée là ? Moi, j'ai une maman qui est architecte d'intérieur, qui est autodidacte, qui s'est, on va dire, construite un peu toute seule dans ce milieu. Je l'ai toujours vue faire des choses elle-même. Elle a démarré en faisant des patines murales, elle était très forte en dessin, elle n'a pas du tout fait d'études, elle n'a pas du tout eu le cursus classique d'archi. Pendant longtemps, elle faisait des chantiers elle-même, où elle était spécialisée dans les patines. Elle créait des couleurs vraiment typiques avec des pigments. Il y avait un gros travail de fait sur les pigments. C'était assez chouette. Et petit à petit, elle a commencé à intégrer un plaquiste, un maçon. Elle a intégré un petit peu d'autres corps de métier dans les chantiers qu'elle pouvait avoir. Et du coup, ça a duré 10-15 ans comme ça. Et puis petit à petit, elle s'est rendue compte aussi que c'était compliqué de tout faire, de gérer à la fois des équipes et d'être aussi sur les chantiers. Donc en fait, c'est comme ça, naturellement, qu'elle a fini par faire vraiment plus de la conception et de la maîtrise d'oeuvre. Donc voilà, moi j'étais un peu baignée là-dedans, et j'ai toujours trouvé ça plutôt chouette, tu vois, comme activité. Et donc, moi j'ai fait des études assez classiques, design d'espace pendant deux ans. Après, j'ai fait une... C'est trois ans. T'as une année de mise à niveau et après t'as deux années de design d'espace. T'étais à Lyon ? C'était ça à l'époque, ouais. J'étais à Lyon à l'école de Condé.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc en trois ans. Et puis après je suis partie à Montréal, premier job. C'était assez cool, job de fin d'études. Donc là c'était archi d'intérieur, on a touché un petit peu à tout. Je faisais à la fois du logement, à la fois du particulier. D'accord.

  • Speaker #0

    T'as resté dans le Canada ?

  • Speaker #1

    Non, je suis passée très longtemps, je suis restée quatre mois. Ça a été assez court, mais ça m'a quand même permis de voyager. C'était mon premier vrai voyage seul, donc c'était cool.

  • Speaker #0

    Super expérience,

  • Speaker #1

    j'imagine. Oui, vraiment chouette. Et j'avais pas mal travaillé sur des projets de cuisine dans cette agence. Et j'avais trouvé ça cool. On fabriquait nos cuisines, on dessinait. Moi, je dessinais les cuisines vraiment dans le détail, les caissons, les plaintes. Vraiment, c'était hyper détaillé. Toutes les joues sur les côtés des cuisines. J'avais trouvé ça vraiment sympa. Et quand je suis rentrée à Lyon, j'ai travaillé chez Alno, donc ça n'existe plus maintenant. C'est un cuisiniste plutôt haut de gamme. Donc c'est une marque de meubles italien. Allemande ? Allemande ? Marque de meubles allemande et plutôt premium. Donc eux à l'époque c'était un peu les précurseurs de la façade en verre et c'était les premiers à faire les coupes d'onglet sur les meubles. Donc c'est à dire que tu ne voyais pas le champ de la façade, tu n'avais vraiment que du verre. Donc on travaillait des îlots comme ça entièrement en verre. Transparence ? Oui alors tu pouvais avoir de la teinte, c'est à dire que tu avais ta façade en mêlable qui était teintée et ensuite tu avais un verre qui était pressé dessus. Et c'était des verres, tu sais, un peu polis, donc c'était vraiment chouette. On arrivait vraiment à avoir des rendus d'îlots assez... C'est très qualitatif. Ouais, hyper quali et vraiment des cuisines, du coup, ça en jetait. Après, c'était des cuisines avec des très gros budgets. Et donc, on avait une belle clientèle. Moi, j'avais vraiment trouvé ça intéressant de travailler sur des projets comme ça, de cuisine un peu no limit, où tu pars dans des délires. Donc, j'avais bien aimé cette expérience. Et en même temps, cette expérience de salarié, c'est là aussi où je me suis dit je ne veux pas être salarié en fait, ça ne correspondait pas du tout avec mon fonctionnement. Je pense que moi j'avais besoin de liberté, j'avais besoin de faire ce que j'avais envie de faire, d'aller un peu dans mes idées peut-être. Et ce qui n'était pas forcément possible dans cette activité, en tout cas à ce moment-là. Aujourd'hui, je pense qu'on peut être salarié dans les entreprises et avoir cette liberté-là, peut-être. Du coup, je n'ai pas vraiment connu finalement le salariat puisque j'ai rapidement monté mon auto-entreprise. Je ne sais plus en quelle année c'était, je dirais 2012, 2013 peut-être, 2013, 2014, 2014. Et donc j'avais des petits projets d'archi et puis rapidement j'ai travaillé avec ma maman. Ouais donc ça s'est fait un peu exactement avec Patricia. Ça s'est fait un peu par hasard parce que j'avais pas forcément en tête de travailler avec ma maman même si je sais que c'est elle qui m'a quand même donné un peu le goût de tout ça. Ça s'est fait assez naturellement. Elle je pense qu'elle avait un peu de boulot à me donner et puis elle avait envie je pense aussi que je fasse ça en fait quelque part. Il y avait ce côté de transmission qui était quand même chouette.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et donc elle m'a donné des petits projets à travailler au début, donc on travaillait ensemble, et c'est vrai que c'est comme ça que je me suis fait un peu la main. Et surtout que techniquement, moi je n'étais pas du tout calée en chantier, c'est-à-dire que moi quand tu sors d'école, tu sais, tu as plein d'idées, mais après comment ça se réalise vraiment techniquement si tu veux, en trois ans tu n'apprends pas le terrain. Ton expérience en ce moment-là,

  • Speaker #0

    ça se limitait plus à...

  • Speaker #1

    Oui, je n'ai pas fait beaucoup de chantier.

  • Speaker #0

    Non. D'accord, donc après ta maman était un peu épaulée là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, et puis elle m'a surtout mise sur les chantiers. Donc là, quand j'ai commencé à faire mes premiers suivis, c'était très dur, franchement. Et puis c'est un milieu très masculin. Moi, je me souviens de réunions où on ne m'écoutait pas. Et pourtant, ma maman avait déjà des artisans qui étaient quand même des artisans très compétents. Et elle me les avait, entre guillemets, donnés. J'étais déjà aiguillée avec des gens qu'elle connaissait, donc des gens de confiance. Et malgré tout, quand t'as pas beaucoup d'expérience, t'es pas très crédible en fait. Il y a quand même un vrai truc, il y a une vraie place à prendre dans ce milieu-là. Tu bosses qu'avec des mecs, alors aujourd'hui c'est un peu différent. Aujourd'hui je bosse toujours qu'avec des mecs et je trouve ça génial parce que tout le monde est hyper...

  • Speaker #0

    Pas de femmes sur les chantiers ?

  • Speaker #1

    Non, moi j'en ai très peu.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'elles font en général quand tu rencontres des femmes ?

  • Speaker #1

    Les femmes dans mon activité, je vais plus travailler avec elles quand je vais faire par exemple les choix de carrelage, les choix de sanitaire, ou je vais chez les fournisseurs, etc. Là je vais être évidemment en contact avec des femmes, mais dans mes artisans, j'ai pas de femme artisan, c'est quand même plutôt masculin. Donc voilà, on parcourt un peu, j'ai gravi un peu les étapes comme ça en travaillant avec ma maman.

  • Speaker #0

    Je crois que vous êtes... On s'est rejoints en 2019.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc là, ça fait...

  • Speaker #1

    2019, on s'est associés en 2019, oui. On a commencé à bosser ensemble en 2015 et on a créé notre entreprise ensemble en 2019.

  • Speaker #0

    Et comment ça se passe de travailler avec sa maman ? C'est pas trop dur ?

  • Speaker #1

    Oh non, c'est chouette. Alors c'est chouette parce que nous, pour le coup, on est très complémentaires et en plus, on travaille pas vraiment ensemble sur les dossiers. Voilà, ça veut dire que ça, c'est hyper... On a chacune nos dossiers. Chacun son propre... Voilà, chacune nos clients. Même parfois, on ne sait plus trop qui fait quoi en ce moment, et parfois on en parle et on dit tiens, mais tu as quoi comme dossier en ce moment ? et voilà, on est un peu au courant, mais pas dans les moindres détails. Et par contre, dans les artisans, il y a une sortie qu'on partage, et puis il y a d'autres artisans qu'on n'a pas forcément en commun. Mais oui, oui.

  • Speaker #0

    Alors, on va parler un petit peu des projets. Est-ce que tu peux nous présenter un de tes projets inspirants ? Est-ce que c'est celui qui t'a le plus inspiré ?

  • Speaker #1

    Alors, projet inspirant, je n'ai pas pu faire de reportage photo encore parce que ce n'est pas à Lyon, c'est à Saint-Rémy-de-Provence. J'ai travaillé sur un projet de réhabilitation, extension d'une maison, une vieille maison quoi, à Maussan exactement, donc à Saint-Rémy-de-Provence. Et en fait, j'ai mon beau-père qui est marchand de biens là-bas et qui a pas mal de projets. Et donc, c'était une opportunité de me faire bosser sur ce projet-là. C'était vraiment cool. J'ai travaillé en collaboration avec un architecte. Ouais, c'est ça. C'est une chance, finalement. Vraiment, c'est cool. Donc voilà, j'étais pas toute seule. Il y avait un architecte qui chapeautait le dossier et moi, j'étais là un peu en... en... en duo avec lui pour toute la partie vraiment design donc moi j'ai vraiment travaillé sur le choix des matériaux des luminaires alors il y avait pas mal de sur mesure et surtout ce qui était chouette c'est que c'était carte blanche au niveau des coloris des matières parce que l'idée de ce projet c'était de le vendre terminé meublé meublé donc ça veut dire que tu as fait tous tes choix de carrelage tout est chaud de lumière ouais là du coup c'était trop bien

  • Speaker #0

    j'imagine belle expérience c'était dur aussi on n'a pas encore la chance de voir les photos c'est quoi l'ambiance un peu C'est quoi la thématique sur ce...

  • Speaker #1

    Déjà, c'est une maison un peu en U, donc tu avais une partie existante.

  • Speaker #0

    C'est contemporain, c'est une extension ?

  • Speaker #1

    Oui, tu as une partie du coin ancien qui a été rénovée, là où on a gardé de la pierre, des voûtes, etc. De Provence ? Exactement, on est vraiment sur le mât provençal, toutes les façades ont été faites en pierre, c'est vraiment une espèce d'enduit assez typique de là-bas, de la Provence. C'est même d'ailleurs les Alpilles, un peu cette ambiance-là. Et après, tu as la partie extension qui est un peu plus moderne, avec une grande cuisine, îlot, très moderne, avec du noyer, de la lac-matte, noir. C'est vraiment assez chouette ce mélange des styles. Ça s'articule autour d'un patio extérieur et après tu as la piscine devant. C'est vraiment le joli mât provençal, mix moderne et ancien. On attend les plus beaux moments. Donc j'attends, oui, j'aimerais que normalement il y ait un photographe qui doit faire les photos et me les envoyer pour que je puisse les partager. Et c'est un dossier qui a été très long, ça a été un très très très très long chantier, en tout, je dirais presque tout ou mis bout à bout, du début jusqu'à la livraison, presque trois ans quand même. Ouais, donc vraiment... Et puis, entre-temps, il y avait juste pendant le Covid, donc ça avait un peu aussi bousculé le timing.

  • Speaker #0

    Toutes les émissions, tout ça, ça classe et on va jusqu'à...

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais, c'est hyper détaillé, exactement.

  • Speaker #0

    Gros truc,

  • Speaker #1

    moi, c'est chouette.

  • Speaker #0

    Et comment tu choisis un peu les projets sur lesquels tu vas travailler ?

  • Speaker #1

    C'est essentiellement du feeling quand même. Donc nous, on ne fait que du particulier dans notre agence. On ne fait pas du tout de pro. On a fait une fois du bureau et ce n'était pas du tout quelque chose qui nous a convenu, dans le sens où le cahier des charges est très différent. Ce n'est pas du tout les mêmes contraintes pour de l'habitat que pour du bureau, que pour du resto. Nous, on est vraiment spécialisés sur l'habitat. C'est vraiment notre cœur de métier. Donc je pense que ce projet de bureau, on l'a pris parce que c'était assez challengeant et puis on avait envie de faire autre chose. Et en fait, on s'est un peu... On s'est un peu cassé les dents parce que c'était...

  • Speaker #0

    Vous avez travaillé en duo ?

  • Speaker #1

    Exactement, oui, oui. Là, on a vraiment travaillé ensemble avec ma maman. Puis à cette époque-là, on travaillait encore ensemble sur les dossiers. C'était un peu plus tard qu'on a commencé à... Parce qu'à cette époque-là, on n'était pas encore associés.

  • Speaker #0

    Après bureau, il faut penser passage de câbles, il faut penser mobilier social.

  • Speaker #1

    Oui, l'acoustique, le mobilier, les matériaux utilisés, parce qu'il y a beaucoup de passages, etc. Donc il y a quand même des normes qui sont différentes. Comment tu isoles les bureaux, etc. Non, du coup, j'aimerais bien. Franchement, j'aimerais bien faire du bureau un peu plus. Mais il faudrait que je commence déjà sur un tout petit truc.

  • Speaker #0

    Donc, vous travaillez sur du résidentiel en général. Donc, c'est pratiquement que de la rénovation, vous faites ?

  • Speaker #1

    Que de la rénovation, oui. Pas de neuf du tout non plus.

  • Speaker #0

    Donc, beaucoup de surmesures dans la conception.

  • Speaker #1

    Exactement, oui.

  • Speaker #0

    cuisine, enjambement, placard...

  • Speaker #1

    Carrément, ouais.

  • Speaker #0

    Et après, est-ce que vous faites aussi un peu le mobilier ? Ça vous arrive ?

  • Speaker #1

    Pas trop le mobilier. Moi, je travaille beaucoup l'éclairage. Après, vraiment, le choix du mobilier, j'ai envie de dire que c'est presque le travail d'un décorateur. C'est encore un autre métier, presque. Enfin, moi, c'est mon point de vue, très personnel. Moi, je ne suis pas du tout à jour sur les dernières tendances de meubles, les tapis, voilà. Je ne connais pas bien, en fait, vraiment. Donc je ne m'aventure pas trop là-dedans. Et souvent, soit il y a un décorateur qui prend la main sur la partie immobilier, rideau...

  • Speaker #0

    Vous avez des gens qui s'occupent de ça ?

  • Speaker #1

    Non, et en plus, franchement, c'est rare que nos clients fassent appel à quelqu'un d'autre en plus. Nous, généralement, une fois qu'on a géré bien la carcasse, les lumières, on va faire des planches d'ambiance pour dire voilà l'ambiance qu'on imagine. Souvent, ils ont déjà un canapé, un fauteuil, et puis ils ont quand même généralement du goût. Donc, ça se fait un peu tout seul.

  • Speaker #0

    Ok, ok. Qu'est-ce qui stimule ta créativité quand on t'amène à un nouveau projet ?

  • Speaker #1

    Pinterest ? Ouais. Moi, j'avoue, je suis très Pinterest. Je passe beaucoup de temps. J'ai je ne sais pas combien de milliers de tableaux. C'est vrai ? Alors, parfois, il y en a trop. Parce qu'en fait, c'est un peu le problème de ces réseaux sociaux. C'est qu'il y a tellement d'images. Plus on creuse. Des fois, on se paume. Et une image t'en amène à une autre, qui t'en amène à une autre. Mais quand même, parfois, tu vas trouver un truc, tu vas dire Ah putain, mais ça, vraiment ? Et... Après, j'achète tout le temps des magazines. Moi, je suis très magazine aussi. J'adore feuilleter des magazines, de tous types de magazines. D'ailleurs, pas forcément que de l'archi, mais parce que tu trouves de l'inspire dans tout, en fait.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu conseillerais comme magazine à ceux qui...

  • Speaker #1

    Moi j'aime bien Artravel, Artravel ouais et puis Elle Déco, Elle Déco j'adore aussi parce que t'en as un qui est très archi vraiment sur parce que parfois tu as aussi des formes architecturales qui t'inspirent pour des trucs que tu peux faire à l'intérieur, dans les meubles etc et puis Elle Déco c'est cool parce que c'est ce qui te fait un peu donner des trucs un peu tendance entre guillemets, les couleurs, les tissus, tu aimes bien ouais voilà après ça tourne toujours à peu près autour des mêmes. Idéade, je n'aime plus du tout parce que vraiment je trouve qu'il y a trop de pubs. Je lisais beaucoup à un moment ça, mais j'ai à coups de m'arrêter. Et puis voilà quoi.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce que tu abordes... Donc vous, vous ne faites que de la réno.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Comment vous abordez la rénovation d'un espace existant ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Tu veux dire les étapes un petit peu ?

  • Speaker #0

    Visiter le chantier premièrement.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Première visite, toujours évidemment gratuite. On rencontre déjà la personne avec qui on va travailler, avec qui on va être très intime pendant parfois un an, voire deux. J'ai fait un dossier récemment en centre-ville qui était très long. J'ai travaillé presque en tout, presque deux ans avec ces clients-là. Il y a vraiment ce truc quand même de contact humain avant tout. Il faut que ça matche. Tu rentres vraiment dans l'intimité des gens. Parfois, tu peux prendre un café et puis tu vas te mettre à parler de tout, de la vie des uns et des autres. Et puis, d'un moment, tu te dis on va peut-être reparler du projet. Moi, c'est ça que j'adore dans ce métier-là. Exactement. Et c'est pour ça que c'est hyper important de matcher avec les gens avec qui tu travailles. Donc, pour moi, c'est... Prioritairement ça. Une fois que la confiance est instaurée, il peut tout se passer. Parce que nous, on fait de la réno, donc c'est un métier où il y a beaucoup de problèmes. Techniquement, on fait face à des problèmes qu'on essaie d'anticiper au maximum, mais ça reste de la gestion de problèmes.

  • Speaker #0

    C'est souvent des gens qui ont déjà un bien et qui veulent le rénover, ou à le cas de figure, ils déménagent, ils achètent un nouveau bien et vendent un ménage.

  • Speaker #1

    Oui, les deux.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    les deux. Oui, c'est assez... C'est square l'un et l'autre.

  • Speaker #0

    Après on est sur place et on voit ce qu'on casse. Voilà,

  • Speaker #1

    exactement. Tu fais la visite et puis après nous on travaille en deux temps. On a une partie vraiment conception et études où c'est là où on fait tout le projet de A à Z. On l'étudie, on le devise. Donc ça c'est une première partie de travail qu'on peut faire parfois sans forcément faire le suivi de chantier derrière. Parce que parfois il y a des clients qui n'ont pas forcément besoin d'avoir le suivi. Donc on peut faire cette première partie. Après, il y a vraiment la partie suivie de chantier où là, on gère de A à Z. Mettre d'oeuvre. Exactement. Jusqu'à livraison du projet.

  • Speaker #0

    Soit conception et maîtriser.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ok. C'est quoi les derniers exemples de rénovation qui a réussi les choses qui t'ont...

  • Speaker #1

    Sur notre site, on a un projet qui est assez chouette, Duplex il s'appelle. Et techniquement, c'était très compliqué parce que c'est un appartement, mais dans une sorte d'hôtel particulier, donc très ancien. Je ne sais plus de quelle époque était le bâtiment, mais vraiment très ancien. Donc, il y avait des grosses problématiques de niveau. de structure, des problématiques structurelles. Il y avait un changement d'escalier, donc il fallait péter entièrement une partie pour refaire une trémie, sachant qu'il y avait des poutres qui traversaient l'appartement. Donc ça veut dire qu'il fallait soutenir ça, venir étayer, renforcer. Donc ça a été techniquement assez chaud. La dalle de l'étage où en fait il n'y avait rien de droit. Donc si tu veux pour changer les sols, remettre du parquet, il a fallu couler une chape. Le poids de la chape c'était limite par rapport à ce que le plancher pouvait soutenir. Donc il y a eu plein de choses comme ça, plein d'études. On a dû vraiment creuser pour faire quelque chose de chouette. Mais le résultat est vraiment cool. Et voilà, c'était une vraie collaboration avec mes clients. Donc on est allé loin. Les travaux, tu veux dire tout mis bout à bout ? Les travaux, tout mis bout à bout, c'était une bonne année quand même. Ouais, c'est généralement ça, des projets comme ça. Voilà, exactement. Donc ce projet, il s'appelle Duplex. Je crois que c'est le dernier qui est sur notre site. Tout n'est pas à jour encore sur le site, mais voilà, on essaye.

  • Speaker #0

    Donc ça c'est plutôt des gros projets, on va dire, et sur les petits espaces, comment on fait ?

  • Speaker #1

    Pour aménager ?

  • Speaker #0

    Pour aménager, pour essayer d'agrandir un peu, sans forcément...

  • Speaker #1

    Nous on a quand même une spécialité, c'est l'aménagement sur mesure, c'est vrai qu'on fabrique beaucoup de meubles, on fait beaucoup de sur mesure, que ce soit des bureaux, des dressings, de la cuisine... des bobs de salle de bain c'est vrai que dans des petits studios typiquement en ce moment je travaille sur un studio et du coup toute la partie cuisine et rangement c'est tout en surmesure parce qu'on vient vraiment s'intégrer dans les murs dans le rampant c'est des petits studios Donc en fait, tu as toute une partie qui est mansardée. Donc pour aménager là-dessous, en fait, il faut du sur-mesure. Si tu veux suivre ta pente, optimiser exactement. Donc là, c'est tout en sur-mesure. Et du coup, en fait, quand c'est sur-mesure, tu fais ce que tu veux. Donc c'est plutôt cool. Ça optimise vraiment l'espace.

  • Speaker #0

    De faire aussi du... Il y a pas mal d'investisseurs, des fois, qui font des cachettes pour... Des locations, des Airbnbs, des choses comme ça ?

  • Speaker #1

    Oui, alors on en fait. Là, typiquement, ça va être un appartement à louer.

  • Speaker #0

    Ou étudiant.

  • Speaker #1

    On a beaucoup d'étudiants aussi. Là, on travaille pour des clients qui vont louer cet appartement. Donc, ça va être loué. Après, on ne fait pas du vraiment de la réno un peu vite fait bien fait Nous, c'est quand même assez poussé dans le détail, dans les finitions. Même si là, on ne s'excite pas sur les matériaux, on reste sur des choses assez… C'est classique. Quand bien même, quand tu commences à faire du sur-mesure, etc., tu vas augmenter ton prix au mètre carré. Donc, disons que quand des gens ont besoin de faire appel à quelqu'un pour ensuite louer et, entre guillemets, gagner de l'argent, c'est pas forcément nous qu'on va appeler. Là, ces clients-là pour qui je travaille en ce moment... Ils n'ont pas besoin de faire, on va dire, voilà, ils veulent juste que ce truc soit super, ils veulent le louer, voilà, il n'y a pas d'idée de rendement derrière.

  • Speaker #0

    Est-ce que sur une petite surface comme ça, quand on recrée des aménagements pour gagner de l'espace en fonctionnalité, est-ce qu'on n'apporte pas non plus une plus-value à la revente ? Si, si, si. Un petit studio ? Fais toute la rénovation et après il y a le premier enfant qui arrive, il faut partir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr, je pense que tu as une plus-value. Après, c'est toujours pareil, de combien tu peux avoir une plus-value par rapport au nombre de mètres carrés que tu as, si tu mets des prestations incroyables dans très peu de mètres carrés. Tu ne vas jamais pouvoir faire x2 ou x3, le nombre de mètres carrés reste le nombre de mètres carrés que tu as. Mais après oui, forcément, c'est comme pour louer. Là, il parlait des loyers plafonnés, mes clients. Je leur disais, vu que vous avez mis des très belles prestations dans ce studio... Je crois qu'il y a un moyen de cocher certaines cases en disant En fait, moi je vais pouvoir louer un peu plus cher que ce qui est plafonné parce que j'ai telle et telle prestation, parce que j'ai mis des meubles, parce que j'ai une cuisine sur mesure, parce que voilà. Et donc, tu peux aller gratter un petit peu plus. Mais bon, on va dire que si tu veux en tout cas faire un truc rénové vite fait bien, faire un coup de propre pour le louer et que ça ne te coûte pas cher en réno, ce n'est pas nous que tu vas appeler. C'est sûr que…

  • Speaker #0

    Et comment on fait pour préserver l'esthétique ? Des fois, on peut être tenté peut-être de mettre des placards partout, de faire un truc hyper fonctionnel. C'est bien aussi. Et comment on fait pour que ça reste joli ?

  • Speaker #1

    Ça, je ne sais pas, c'est l'art, notre art. Après, je pense qu'il y a un truc important, c'est les circulations. Ça, c'est vrai que moi, j'accorde beaucoup d'importance à comment ça circule dans une pièce. Et aussi les matériaux que tu utilises. C'est-à-dire que parfois, il y a des choses qui peuvent être très belles sur le papier. C'est vrai que souvent, je vois des très jolies photos sur Instagram ou des très jolis salles de bain avec des matières incroyables. Mais je me dis toujours comment ça va vieillir, comment on va nettoyer, comment on entretient ça. Moi, je suis un peu en plus une grosse maniaque. Donc, comment ça se nettoie, comment ça s'entretient, comment ça vieillit. Moi, voilà, parfois, il vaut peut-être mieux faire un truc un peu moins contemporain, un peu moins méga design, mais avoir un truc où tu sais que dans 15-20 ans, on ne va pas te rappeler parce que, ah ben, cette pierre-là, elle s'est abîmée, ah ben là, le joint, il n'est pas bon, c'était un joint foncé, du coup, maintenant, il est devenu tout blanc, parce que, ben oui, avec le calcaire, c'est devenu tout blanc. Enfin, c'est des trucs un peu cons, mais il faut, voilà, nous, quand on fait un travail comme ça, on est engagé, on a une décennale, on est engagé pour bien une dizaine d'années avec nos clients. Donc on est aussi obligé de faire un truc qui va durer, qui va être qualitatif sur le long terme, parce que sinon, c'est nous qui sommes emmerdés après. Donc voilà, il y a des choix qu'on fait aussi en fonction de... Ça, il y a le beau, et puis il y a ce qui marche. Et entre les deux, il faut trouver aussi cet équilibre.

  • Speaker #0

    Bon compromis. OK. Et comment est-ce qu'on collabore alors avec... Parce que vous faites la maîtrise d'œuvre, il y a beaucoup d'artisans, beaucoup de partenaires qui rentrent dans le... Dans le projet, comment ça se passe la collaboration ?

  • Speaker #1

    Ça se passe bien. Maintenant, ça se passe très bien. C'est cool,

  • Speaker #0

    on réussit un projet. On entend toujours des histoires...

  • Speaker #1

    Rancambolesques. C'est sûr qu'il faut être très bien entouré. Franchement, tu peux pas faire... T'as beau être, je pense, le meilleur archi du monde, si t'as des équipes pourries, tu feras un projet pourri. Il y a toujours des problèmes. Exactement. Donc si t'es bien entouré, tu gères bien les problèmes. Si t'es mal entouré, les problèmes, ça va devenir vraiment quelque chose d'horrible.

  • Speaker #0

    Ça vous arrive, ça ? Ça, oui. Les artisans qui vous plantent au milieu du champ de l'église ?

  • Speaker #1

    Non, franchement, moi, du coup, j'ai eu la chance déjà d'hériter des artisans de ma maman. Donc, il y en a déjà une partie, pas tous, parce qu'après, j'ai aussi mon petit carrière d'adresse. Et puis maintenant, j'ai aussi mes artisans avec qui je travaille et ma maman, il y en a d'autres. Mais déjà, la base, quand j'ai démarré, moi, j'ai déjà hérité de ça. Donc, si tu veux, je n'ai pas eu à chercher déjà des gars, ce qui est quand même une chance inouïe. Ça, c'est génial. Parce que ma mère les a déjà testés. Puis ma mère, elle est encore... Voilà, on est toutes les deux très, très, très attachées. à la qualité relationnelle de nos artisans, parce que c'est aussi eux qu'on présente à nos clients.

  • Speaker #0

    Ça devient des amis.

  • Speaker #1

    Oui, moi, ça fait plus de 10 ans, même 15 ans que je travaille avec eux. Et puis, il y en a des nouveaux qui se sont greffés. C'est vraiment une équipe et ils s'entendent tous bien ensemble. Vraiment, c'est-à-dire que parfois, on fait des repas tous ensemble. C'est hyper agréable et c'est chouette. C'est vraiment, oui, moi, c'est un peu comme une deuxième famille. Enfin, je veux dire, j'adore bosser avec mes artisans. Et puis, dès qu'il y a un pépin, ils solutionnent, ils sont là. Je leur dis, tiens, tu peux passer. Là, demain, j'ai un problème, j'ai une merde. OK, pas de souci, je viens. Il y a une espèce de confiance qui s'est instaurée en fait entre eux, nous, et je pense qu'ils aiment travailler avec nous, on aime travailler avec eux, et puis voilà, on se le rend bien et ça roule quoi, et moi j'adore, je trouve ça vraiment cool, c'est hyper important.

  • Speaker #0

    Quand c'est comme ça, c'est génial.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'appel d'offres du coup, voilà, nous on ne fait pas d'appel d'offres. D'autres architectes font des appels d'offres, alors souvent ils les connaissent, mais c'est jamais forcément les mêmes. Vous pouvez attirer vos coûts,

  • Speaker #0

    c'est beaucoup plus simple. Parce que si vous travaillez dans le même...

  • Speaker #1

    Exactement, c'est ça. On connaît les prix, on est sur les prix de marché. Et puis surtout, nous, on s'engage sur une qualité de travail qu'on connaît, donc on sait que notre travail sera réussi. Alors que quand tu t'engages et que tu emmènes quelqu'un que tu ne connais pas, tu ne sais pas comment il va bosser, potentiellement, il ne vient pas. Un jour, il décale tout ton planning et toi, du coup, tu es dans la merde. Donc nous, c'est pour ça que souvent, je dis qu'on fait du clé en main parce que c'est vraiment notre spécialité. C'est en gros, tu fais appel à nous de A à Z, on gère tout. Et c'est livré en temps et en heure. Nous, on ne livre jamais un chantier en retard.

  • Speaker #0

    Ça c'est rare.

  • Speaker #1

    Voilà, alors on prend un petit peu de marge, parce que je dis, voilà, moi je peux démarrer telle date et livrer telle date, si je m'engage sur ce planning-là, je vais le respecter, mais parfois je vais louper des affaires, parce que tu as des gens qui veulent démarrer plus tôt et finir plus tôt. Moi en fait, je ne vais pas dire oui pour prendre l'affaire, je vais dire, ben non, je ne peux pas le faire à ce moment-là, je vais le faire ici, et par contre, ça sera bien géré, ça sera livré dans les temps, mais donc, voilà. Parfois, il ne faut pas être une langue de bois, mais parfois tu peux louper des affaires aussi en faisant comme ça. Mais nous, c'est comme ça qu'on aime travailler.

  • Speaker #0

    C'est l'intégrité aussi. Il vaut mieux être honnête à ce niveau-là. Je pense que sur le long terme,

  • Speaker #1

    on y gagne.

  • Speaker #0

    Parlons de durabilité et d'éco-conception. Est-ce que c'est des choses... Comment vous abordez ça, vous, dans vos projets ? Est-ce que c'est des choses qui sont un peu à la mode, qui sont tendances ?

  • Speaker #1

    Oui, rénovation énergétique, des trucs comme ça.

  • Speaker #0

    Carbone, ça fait un bon coup de poing.

  • Speaker #1

    Alors nous...

  • Speaker #0

    Allez !

  • Speaker #1

    On travaille dans le sens où vu qu'on fait que de la rénovation, forcément, ça s'inscrit déjà dans quelque chose de durable. Il y a de l'existant. Parfois, quand on travaille vraiment dans des lieux anciens, on essaie de récupérer pas mal de choses qu'on pourrait peut-être réintégrer ailleurs. Typiquement, des vieilles tomates, des vieilles mosaïques qu'on va trouver dans une pièce, qu'on peut peut-être réintégrer dans un WC. Des vieilles portes, des poignées, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Je vois beaucoup de vieilles portes qui sont repensées même. Tu sais, quand on garde les portes naturelles et tout ça.

  • Speaker #1

    Carrément.

  • Speaker #0

    Les appartements.

  • Speaker #1

    Carrément. Donc ça, c'est des choses qui sont assez cool justement dans la rénovation de l'ancien parce que nous, on fait quand même beaucoup de vieux apparts, de vieilles maisons.

  • Speaker #0

    Vous travaillez beaucoup au centre-ville à Lyon, non ?

  • Speaker #1

    Oui, quand même pas mal.

  • Speaker #0

    Vous avez beaucoup d'appartements type Haussmannia. Oui, j'ai beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et une petite question. Les cheminées. qui servent maintenant plus à rien mais c'est très joli une belle flamie vous les gardez ? vous les réaménagez ?

  • Speaker #1

    souvent on les garde On les retravaille un peu. Là, typiquement, sur un dernier projet, il y avait une cheminée toute en chêne, avec tout un détail en chêne habillé. Donc là, il fallait retravailler un peu le chêne, le reponcer, le vitrifier. On va retravailler aussi les conduits. On va souvent bien les replaquer pour faire un conduit bien propre, bien joli, éventuellement rajouter du miroir. On travaille aussi les bases, les bases des cheminées, parfois tu as des décaissés, parfois tu peux avoir de la pierre en plus, ou du marbre, des choses comme ça, donc là, parfois on peut déposer, remettre du parquet, s'ils veulent vraiment avoir un parquet qui se suit, ou venir juste retravailler le cadre, enfin oui, mais l'idée c'est quand même de garder, moi je trouve que c'est chouette des visanciennes, je suis bien. Bien sûr, remettre un peu au bout du bout,

  • Speaker #0

    et après tu me disais éventuellement les peintures.

  • Speaker #1

    Les peintures, ouais. Les peintures écologiques, il y en a de plus en plus des marques. Il y a la marque dont on travaille avec Pure Paint, c'est une marque qui est cool, qui est à Lyon. Les peintures, c'est vraiment le truc qui est assez terrible, parce qu'on respire ça, et vraiment les solvants qui sont dans les peintures, c'est vraiment toxique. Par exemple, dans les chambres d'enfants, moi, les chambres d'enfants, j'avoue qu'aujourd'hui, même si les clients n'ont pas le budget pour faire du biologique de partout, de la peinture un peu clean de partout, Les chambres enfants, moi je dis au moins là, mais c'est quelque chose, c'est un truc que tu respires tout le temps.

  • Speaker #0

    Même tout ce qui est vinilique, acrylique, tout ça, ça reste un petit peu toxique ?

  • Speaker #1

    Bah oui, de toute façon, après on appelle ça des peintures biologiques, écologiques, est-ce que vraiment elles sont zéro toxiques ? Bon, mais c'est toujours mieux, quand tu regardes la compo...

  • Speaker #0

    J'ai une peinture, vous trahi ça, la caseïne.

  • Speaker #1

    Ah non, non.

  • Speaker #0

    Caseïne de lait, j'avais ça dans un bouquin de peinture, c'est un truc qui m'intéressait à l'époque aussi. Et ils disaient que ça durait...

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est beaucoup dans des fermes américaines, chez les mormons peut-être.

  • Speaker #1

    Ok, je ne connais pas.

  • Speaker #0

    Ça durait 100 ans, ça tenait incroyablement.

  • Speaker #1

    De toute façon, souvent ce qui se faisait avant, ça marchait mieux qu'aujourd'hui. Mais par exemple, les selles que j'utilise, il y a de l'huile de cameline dedans. C'est des huiles, tu sais, quand tu mets, ça sent bon en plus, j'adore. Ça sent tellement bon.

  • Speaker #0

    Ça c'est génial.

  • Speaker #1

    Quand tu fais que des projets comme ça, tu n'as pas ce truc qui te tire le nez.

  • Speaker #0

    On est au niveau budget.

  • Speaker #1

    C'est un peu plus onéreux. Alors après, je ne sais pas, par exemple, sur un devis à 10 000 balles, tu seras peut-être à 10 000 sur de la peinture classique et tu seras peut-être à 13 000 sur de la peinture biologique. Donc un petit 20, 30 Et je crois que c'est en train un peu de baisser un peu. Il y a de plus en plus de marques déjà. Il y a de plus en plus de marques. Et je pense qu'il y a des marques qui sont un peu moins onéreuses et où tu arriverais presque à être square, je pense. Bon, il faudrait que je me renseigne, après je ne connais pas toutes les marques.

  • Speaker #0

    À suivre. Ouais. Et aussi, tu as une autre casquette, qui n'a rien à voir avec l'architecture. Tu es aussi prof de yoga. D'ailleurs, c'est quelque chose qui prend beaucoup de ton temps ?

  • Speaker #1

    Non, c'est vraiment une passion à la base. Moi, ça fait plus de dix ans que je pratique le yoga, donc ça fait partie de mon quotidien. C'est vraiment une passion.

  • Speaker #0

    Tu t'es dit, pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    Je me suis formée sur une année. J'ai une certification de prof et je n'enseigne pas beaucoup parce que j'ai quand même beaucoup de travail à côté. Mais j'enseigne un ou deux cours par semaine. Et puis, parfois, j'organise aussi des retraites avec une amie qui est ostéopathe. Voilà, mais bon, j'essaie de... Ça reste vraiment une passion et je ne veux pas que ça devienne un business, parce que qui dit business aussi dit que tu prends plus ce temps-là aussi pour faire des pratiques qui ont du sens et tout ça, donc voilà. On ne peut pas tout faire. Oui, voilà. Pour l'instant, en tout cas, c'est...

  • Speaker #0

    L'architecture...

  • Speaker #1

    C'est un projet qui se développera plus tard, tu vois, pourquoi pas, peut-être un lieu, un truc, tu vois, mêler les deux.

  • Speaker #0

    Pour toi, quand même, j'imagine que le bien-être, c'est très important. Et comment tu arrives à l'intégrer dans... Dans tes projets, le fait de se sentir bien dans un espace, j'imagine que c'est quelque chose qui est important pour toi. Comment tu l'abordes ça avec tes clients ? C'est quoi pour toi se sentir bien dans un espace ?

  • Speaker #1

    Ça passe beaucoup par la lumière, je trouve. L'aménagement aussi des circulations, comment tu circules dans une pièce, le fait de ne pas trop charger aussi, le fait de garder aussi des lignes. Quand tu as le champ de vision, la ligne qui va venir mettre un meuble, qui vient te casser une fenêtre, qui vient te casser des points de vue comme ça.

  • Speaker #0

    Comment tu le fais ? Tu es dans l'ancien, tu ne peux pas rouvrir, tu as des petites espaces, tu as des toutes petites ouvertures sombres avec beaucoup de contre-jour, comment tu vas faire ?

  • Speaker #1

    Après c'est éclairage indirect, rétro-éclairage, donc on peut avoir des systèmes de corniche périphérique, tu vas créer des faux plafonds et garder des éclairages qui font comme des halos de lumière. Après mettre ça sur un variateur aussi, ça permet d'avoir des éclairages plus ou moins tamisés. Après les spots aussi, ça s'appelle la basse luminance, c'est des spots qui sont intégrés dans les plafonds, où t'as pas en fait le spot qui est affleurant de ton plafond, donc du coup t'as quelque chose qui tire beaucoup moins l'œil, et tu vas avoir comme ça un éclairage beaucoup plus doux, beaucoup plus tamisé. Tu veux dire que c'est un peu plus au fond ? Ouais exactement. Au plafond ? Ouais c'est ça. Donc faut avoir une rénovation nécessaire. Affleur ça te tire vachement les yeux, on le fait quand même de moins en moins, parce qu'en plus la basse luminance aujourd'hui, en termes de budget, c'est presque pareil. Donc nous on met que ça. Mais après, oui, l'éclairage naturel, c'est ce qu'il y a de mieux. Et souvent, quand on a un budget, on se dit, j'ai tel budget, qu'est-ce que je veux faire avec ça ? Moi, je vais toujours prioriser, si on peut, par exemple, plus pour de la maison, parce que l'appartement, c'est plus compliqué, mais d'ouvrir, de venir ouvrir, d'agrandir, peut-être certaines baies vitrées, certaines fenêtres, quitte à mettre un carrelage moins onéreux sur les sols, dans les salles de bain. Donc, voilà, dire bain. Finalement, c'est plus important pour moi d'avoir une grande fenêtre que d'avoir un carrelage à 300 euros du mètre. Ça peut être plutôt ça, de prioriser aussi les choses qui sont vraiment importantes.

  • Speaker #0

    Ça vous arrive aussi en ce moment ? de salon un peu à l'américaine, cuisine ouverte, ça vous arrive d'ouvrir des cuisines ?

  • Speaker #1

    Oui, beaucoup, on le fait quand même beaucoup. C'est vrai que les gens aujourd'hui, ils aiment bien, la plupart quand même aiment bien vivre dans des pièces de vie, on va dire cuisine ouverte, ça s'appelle cuisine à l'américaine, mais maintenant c'est cuisine ouverte sur salon.

  • Speaker #0

    On est dans ces grands espaces.

  • Speaker #1

    Oui, et puis la cuisine c'est vraiment un endroit, moi je sais que nous dans nos habitudes à la maison, on cuisine énormément, donc en fait même dans ma famille, tout le monde cuisine énormément, donc là, La cuisine, ça a toujours été un lieu où on est toujours dans la cuisine. Moi, je passe ma vie dans ma cuisine. Donc en fait, la cuisine, ce qui est chouette, c'est que quand tu travailles vraiment ta cuisine, tu peux faire un coin où tu peux boire l'apéro pendant que tu cuisines. Et puis après, tu passes en mode plutôt sale à manger. Et que tout comme ça tourne, on va dire, dans la même pièce. C'est chouette parce que tu ne viens pas se séparer. Il n'y en a pas un qui est en cuisine tout seul et puis les autres, ils sont... Dans le salon, donc ça c'est cool aussi de travailler comme ça.

  • Speaker #0

    Et dans le bien-être, on a aussi le côté énergétique, c'est des trucs que tu as étudié ça ? Tout ce qui est Feng Shui, tout ça, ou c'est des choses qui...

  • Speaker #1

    Mis à part dormir la tête au nord, parce que ça vraiment je l'ai expérimenté à la maison, et je trouve que vraiment quand tu as la tête au nord tu dors mieux. D'accord. Après le reste, si, après oui dans les chambres j'avoue que c'est... Pour moi, mieux de ne pas partir sur des couleurs trop vives. L'orange, le rouge, c'est quand même très excitant. Dans les pièces de nuit, j'évite ce genre de teinte. Ramener de la douceur, de l'éclairage le soir. Il faut ramener de l'éclairage doux dans les lieux de vie, dans les chambres. Il y a parfois des gens qui ont des éclairages, je ne sais pas si tu as déjà remarqué, certaines personnes. Des lustres hyper violents, le soir notre système nerveux a besoin vraiment de quelque chose de très doux, donc moi c'est pour ça que je dis aussi multiplier les points lumineux dans les pièces. Et puis il vaut mieux avoir plein de petites lampes et gérer comme ça l'éclairage que d'avoir un énorme truc au plafond qui t'éblouit la pièce, c'est hyper important la lumière.

  • Speaker #0

    C'est un point de vue pure déco, moi je me pose souvent la question, quand on veut peindre un mur, on voit beaucoup ça... On a un mur qui est coloré. Comment on choisit ce mur ? C'est quoi l'astuce ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question parce que moi c'est vraiment au feeling. Ça va dépendre de où sont les ouvertures. Oui effectivement parfois on va peindre un mètre carré puis on va le tester sur plusieurs murs. Après par contre il y a un mur foncé, très foncé. Souvent je le travaille plutôt sur des petites surfaces parce que ça peut rapetissir un peu la pièce. Alors après ça se travaille beaucoup sur des couloirs le foncé parce que du coup souvent les couloirs... C'est très long, très haut, donc le fait de mettre du sombre, tu vas avoir moins cette impression de cheminer, t'éviteras de faire des murs noirs dans une grande pièce de vie, moi ça serait moins mon truc, il y en a qui le font, moi en tout cas c'est moins mon truc. Et puis après pareil, les plafonds, si tu mets du foncé au plafond, tu viens rabaisser un peu ton plafond, et inversement si tu mets du clair, tu mets le... Les gens peuvent surélever.

  • Speaker #0

    Les logiciels de 3D, c'est facile. Est-ce que vous faites un 3D, d'ailleurs, à chaque fois que vous faites un projet ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. Alors après, ce n'est pas de la 3D photoréaliste que je fais, moi. Je travaille beaucoup avec SketchUp.

  • Speaker #0

    Vous recréez les volumes ?

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Moi, je travaille essentiellement avec SketchUp. Après, si les clients veulent du photoréalisme, je peux avoir d'autres logiciels, mais c'est plus long à faire les rendus. Et puis, en vrai, du coup, c'est-à-dire que je le vendrais plus cher. Ça peut se sous-traiter. Je n'ai pas trop de clients qui me le demandent.

  • Speaker #0

    Mais on peut faire facilement des simulations.

  • Speaker #1

    Oui, et puis alors, parfois on a des demandes d'étudiants pour des alternances ou quoi, quand je vois leur portfolio, quand je vois ce qu'ils font. Je me dis, mais ils sont trop forts, en fait ! Moi, je suis nulle ! Je suis complètement nulle ! Ah non, ils font des trucs incroyables, maintenant ! Moi, ça reste assez... Tu te rends bien compte de ce qui va se passer, mais il n'y a pas le petit éclairage impeccable, la lumière qui va rendre ça en 3D. Après, je fais beaucoup de planches d'ambiance pour vraiment donner le style. Planches d'ambiance, matériaux, couleurs, textures, peintures.

  • Speaker #0

    Comment tu abordes ? Parce que les gens, ils vous trouvent quand même… J'imagine qu'il y a beaucoup de bouche à oreille. Mais après, ça fait quand même plus de 25 ans qu'elle est installée, donc il y a un vrai réseau. Vous trouvez aussi beaucoup de clients via votre site internet ? Oui,

  • Speaker #1

    franchement c'est à peu près les deux. Les deux de manière plus ou moins égale, bouche à oreille, puisque souvent un client nous en ramène un autre quand même, quand nos produits généralement se passent quand même bien, donc les clients nous recommandent. Et puis après notre site internet nous ramène quand même aussi pas mal de clients. J'ai fait un très gros projet d'ailleurs l'année dernière, c'est des clients que je ne connaissais pas qui m'ont contacté par internet.

  • Speaker #0

    C'est le fameux projet duplex ?

  • Speaker #1

    Non, c'est pas le projet duplex, c'est le projet Chavannes qui est sur le site aussi. Alors après, on aime ou on n'aime pas parce qu'il y a beaucoup de bois massif. Tous les aménagements sur mesure, on en a fait énormément, tout en chaîne massif. Donc là, c'était pas très challenging en termes de dessin et de fabrication. Donc voilà, il faut aimer le bois. Il y a beaucoup de bois, mais typiquement, ces clients, on a eu vraiment un super feeling et je les ai accompagnés presque pendant deux ans, tous les bouts à bout. On a fait une première partie de rénovation, puis après, cette année, on a refait la partie chambre-enfant, tout ça, donc on l'a fait en deux étapes. Et ça, c'est des projets assez chouettes aussi. Donc Internet.

  • Speaker #0

    Beaucoup de beaux projets, beaucoup de belles photos. Pour vous, la photographie, c'est quelque chose d'important dans votre communication ?

  • Speaker #1

    C'est essentiel, oui. On ne fait pas encore appel à toi, qui est photographe. Moi,

  • Speaker #0

    je suis photographe d'architecture et d'intérieur. depuis 2019 ah bah tu vois nous on s'est associé avec ma maman en 2019 et toi tu as monté ton activité 5ème année et j'adore parce que j'ai l'occasion je fais beaucoup aussi d'immobilier de luxe donc j'ai la chance de pouvoir visiter plein d'espaces d'habitat extraordinaires et c'est vrai que de prendre les photos c'est aussi une manière de De faire visiter aux gens qui n'auraient jamais accès à ces lieux, de les mettre en valeur et de permettre aux gens de rêver dessus. Il y a vraiment des choses des fois qui sont incroyables.

  • Speaker #1

    Ah ben c'est sûr. Nous, on sous-traite maintenant la photo. On ne prend pas tous nos chantiers en photo parce qu'il y a des choses qu'on fait qu'on n'a pas forcément dans le style, etc. envie de montrer. A l'inverse, il y a plein de choses qu'il faudrait qu'on montre et qu'on n'a pas encore eu le temps de shooter. Comment ça se passe la collaboration avec le client ?

  • Speaker #0

    C'est une clause que vous mettez dans le contrat ?

  • Speaker #1

    Non, franchement, c'est très feeling. Généralement, à la fin du chantier, je leur demande Est-ce que ça vous embête si on prend des photos ? Généralement, ils sont contents.

  • Speaker #0

    C'est pareil avec le mobilier. En général, c'est avec le mobilier du client.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça qu'on ne prend pas tout en photo. Parce que parfois, il y a des clients qui ont un type de mobilier, un aménagement qui ne correspond pas du tout. Donc là, on ne va pas forcément prendre en photo. Après, généralement, quand même, ça reste dans la... Typiquement, le dernier chantier qu'on a fait, Chavannes, en termes de style, c'est vraiment l'appartement haussmannien avec des goûts. C'est des gens qui ont énormément voyagé. Donc, il y a beaucoup, beaucoup de choses ramenées d'ici et d'ailleurs. Et finalement, on aime, on n'aime pas. Mais moi, je trouve ça aussi intéressant d'avoir... Nous, on n'a pas vraiment de style. C'est-à-dire qu'on s'adapte aussi beaucoup à notre client. Exactement. On s'adapte aussi à notre client, à comment il vit, qu'est-ce qu'il aime, etc. Et c'est ça aussi qui va...

  • Speaker #0

    Le monde, les gens, ils doivent vous en parler. de se projeter, de savoir quel type de mobilité ils vont mettre.

  • Speaker #1

    Oui, forcément. Puis on regarde, est-ce qu'on récupère ça, est-ce qu'on garde ça ? Mais du coup, la photo à la fin permet vraiment de mettre en valeur notre travail. C'est très important. Donc d'avoir des belles photos, c'est très important. C'est sûr.

  • Speaker #0

    J'espère qu'on aura le plaisir de travailler ensemble.

  • Speaker #1

    J'espère aussi, avec joie.

  • Speaker #0

    On a peut-être des étudiants qui nous écoutent en architecture. Quel conseil, toi, tu donnerais aux jeunes étudiants, aux jeunes professionnels qui se lancent en architecture ? C'est quoi un peu ?

  • Speaker #1

    Justement, tu disais passionné, mais pour moi, c'est vraiment le plus important, je pense, c'est d'être passionné, parce que ça reste quand même des métiers... En tout cas, quand tu fais le suivi de chantier, ça reste des métiers... Techniquement, c'est dur quand même. Moi, je suis très terrain quand même, donc je règle des problèmes, beaucoup. La réalité, c'est le bâtiment quand même, même s'il y a tout ce côté créa, design, etc. Il faut quand même savoir comment on monte une cloison, comment on isole un mur, comment on éclaire, comment ça marche l'électricité, la plomberie, c'est tout ça qui est de la technique.

  • Speaker #0

    La partie création, conception est la partie mettre l'œuvre. C'est quoi la ratio entre la...

  • Speaker #1

    Ah ben, c'est je dirais 35% de conception de créa et puis le reste c'est plutôt du suivi, de la gestion d'emmerdes et du SAV.

  • Speaker #0

    Beaucoup de relationnel aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, essentiellement. Faut aimer l'humain, faut aimer les gens. Alors, encore une fois, si tu le fais comme nous, parce que... Je pense qu'il y a aussi beaucoup d'archi qui font que de la conception et qui ne font pas forcément le suivi de chantier. Il y en a beaucoup qui font du coup beaucoup de supports. Il y a beaucoup de 3D, beaucoup de dessin, etc. Et des personnes qui vont peut-être plutôt être sur du back-office. C'est vrai que moi, j'aime la relation client. Finalement, c'est là-dedans aussi que je suis à l'aise. Ça dépend en fait de ce que tu veux faire, comment tu veux le faire. Mais dans tous les cas, il faut être passionné parce que ce n'est pas des métiers où tu vas tout compter. Tu ne comptes pas tes heures au millimètre, tu ne factures pas... Je ne facture pas tout à l'heure, la disponibilité, la compréhension, l'empathie...

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est sur le fond d'entreprise en général. Si on est chef d'entreprise...

  • Speaker #1

    Oui, voilà, moi je parle aussi en tant que chef d'entreprise, du coup je n'ai jamais été salariée moi en architecture intérieure, enfin dans mon domaine, je n'ai jamais été salariée d'une entreprise. Donc du coup, moi je parle vraiment sous la casquette. Du chef d'entreprise qui a sa boîte et qui doit un peu tout gérer, tout gérer de A à Z. Voilà, c'est un peu ça qu'on fait, nous.

  • Speaker #0

    Et vous n'avez pas pensé, vous n'avez peut-être pas assez de volume de travail après pour monter une équipe ou une autre progresse ?

  • Speaker #1

    C'est pas forcément une envie en fait, surtout.

  • Speaker #0

    C'est la petite équipe familiale, toi et toi.

  • Speaker #1

    Je pense que cette liberté qu'on a en travaillant comme ça, elle est assez chouette. Tu vois, moi, si je dois me libérer une heure pour aller chercher ma fille, en fait, je le fais. Je n'ai aucun problème à le faire. C'est super. Donc, c'est vraiment… Ouais, alors peut-être pas en plein milieu de journée comme ça, n'importe quand, mais pourquoi pas une petite méditation à un moment donné parce qu'il faut vraiment que je retarde. Je suis trop stressée. Mais on a d'autres contraintes qui sont liées à notre statut, mais on a quand même cette liberté de choisir quand on va travailler et quand on ne va pas travailler. Et ça, pour moi, c'est ce que j'aime.

  • Speaker #0

    Comment est-ce qu'on reste motivé et passionné dans ce métier ? C'est quoi les moteurs ? C'est quoi ton moteur ? Pourquoi tu te lèves ? Comment tu arrives à te lever tous les matins ?

  • Speaker #1

    Les équipes, les artisans, j'adore les retrouver le matin. Nous, on commence très tôt, 6h30.

  • Speaker #0

    Tu es lève-tôt aussi ?

  • Speaker #1

    Moi, je suis lève-tôt, couche-tôt. Moi, à 9h, je suis au lit. Et à 6h, de toute façon, on a une alarme naturelle qui est donc maquille. Un bébé qui se lève à 6h, forcément, ça aide. Donc voilà, 7h, les chantiers, on y est.

  • Speaker #0

    Tu vis au rythme des équipes aussi.

  • Speaker #1

    Non mais c'est ça. On n'a pas le choix. Exactement. Ouais, ouais. Et ça ne me dérange pas. Moi, j'aime bien. Voilà, tu bois le café le matin, puis après, tu fais ta réunion de chantier. Et puis après, tu vas au bureau l'après-midi. Bon, moi, j'ai mon bureau à la maison en plus maintenant. Donc voilà. J'avais des bureaux avant, mais je les ai rendus. Et puis, c'est plus simple maintenant dans mon fonctionnement. Donc, oui, rester motivée par l'humain, par le client aussi. C'est important, du coup, de bien s'entourer, je disais, des équipes, mais aussi de choisir des clients avec qui ça matche. On en a parlé tout à l'heure. C'est très important aussi. On est content de travailler pour des gens avec qui on a une bonne relation. Et puis après, rester sur lire des magazines, parce que souvent quand on voit des belles choses, on se dit Ah tiens, j'aimerais bien faire ça, j'aimerais bien faire ça.

  • Speaker #0

    Se projeter. Beaucoup de nouveaux projets en cours ?

  • Speaker #1

    Oui, on a des choses. Ça commence à bouger. Ça commence à bouger un peu, là.

  • Speaker #0

    Comment vous faites ? Si vous savez qu'un projet, ça vous dure à peu près une année, on va dire, c'est un peu le ratio.

  • Speaker #1

    Oui, sur des... Ouais les gros projets, entre 6 mois et 12 mois.

  • Speaker #0

    C'est vrai que ça pousse parce qu'on est toujours à avancer la machine. Comment sur une année, raisonnablement, vous arrivez à apprendre combien de projets ? La capacité ?

  • Speaker #1

    Je dirais douze, une douzaine. Parce que là-dedans, je peux intégrer des petits projets de studio, comme là aujourd'hui, un studio en deux mois, c'est plié. Et à l'inverse, tu peux en faire d'autres qui vont durer peut-être un an et demi. Donc à nous deux, on en a une douzaine. De petits, de gros, de... Voilà, je pense que c'est ça. Plus peut-être des petites conceptions, parce que parfois, moi je travaille, pendant un mois, je vais bosser juste sur une conception. Et puis parfois, j'ai des conceptions qui peuvent me faire travailler pendant trois, quatre mois, mais... Je les travaille pas à plein temps, évidemment. Donc en fait, souvent, on a des petits projets comme ça, souvent, sur lesquels on travaille quelques heures par semaine, parce que parfois, tu dois attendre d'avoir un ressort client, etc. Et donc tu travailles sur autre chose en même temps. Donc il y a pas mal de trucs en même temps en fait quand même. Oui,

  • Speaker #0

    beaucoup de choses qui se chevauchent.

  • Speaker #1

    Il faut bien l'organiser. Oui, exactement.

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est super. Moi, je vous invite à nos auditeurs à aller voir votre site, donc stellati-rénovation.fr. Il y a plein de belles photos à voir, plein de beaux projets. Et puis voilà, vous contactez !

  • Speaker #1

    Bah ouais, avec plaisir ! On est là ? On est là !

  • Speaker #0

    On est là, on est là !

  • Speaker #1

    Sur Lyon, donc nous on travaille du coup, oui, j'en avais pas dit, mais on travaille essentiellement sur Lyon, région lyonnaise dans les 30 kilomètres. Vous êtes au sud du coup,

  • Speaker #0

    un petit peu quand même ?

  • Speaker #1

    Alors voilà, j'ai eu, mais j'ai pas fait le suivi de chantier dans le sud. Ah oui, d'accord. Parce que là c'était trop, voilà, j'y allais, je faisais une visite par mois, parce qu'il y avait l'architecte qui était sur place et qui gérait vraiment le chantier, et moi je venais sur des réunions spécifiques pour faire des points sur tel éclairage, c'était super.

  • Speaker #0

    Vous voulez développer la région ?

  • Speaker #1

    Pas spécialement, non, c'est quand même une logistique aussi, une ponctuelle. C'est un quart de Oui, on est lyonnaises, 100% lyonnaises, nées ici, grandies là, pas trop bougées.

  • Speaker #0

    L'équipe est là.

  • Speaker #1

    Et puis nos artisans, c'est aussi des Lyonnais, enfin des Lyonnais du coin, tout le monde est du coin.

  • Speaker #0

    Génial, l'émission se termine. Merci à Margot, chez Stellati Rénovation.

  • Speaker #1

    Merci Julien de m'avoir invité.

  • Speaker #0

    De m'avoir invité aujourd'hui chez elle, dans son beau salon. Vous pouvez bien sûr nous suivre sur les réseaux sociaux, vous êtes présents sur Instagram, sur Facebook.

  • Speaker #1

    Oui, Instagram c'est mon compte perso, mais en fait je ne partage que des choses d'Archic, quand je partage, quand j'ai le temps de partager.

  • Speaker #0

    C'est pas évident.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire pas beaucoup. De toute façon,

  • Speaker #0

    on mettra tous les liens dans la description, des sites, des réseaux. vous pouvez nous retrouver dans un prochain épisode sur Youtube et sur toutes les bonnes plateformes de podcast je vous invite à vous abonner pour recevoir une notification quand on aura les nouveaux épisodes disponibles j'espère en faire le plus possible en attendant je vous souhaite une très belle journée et puis à très vite sur ADD Podcast pour parler d'architecture, de décoration et de design bonne journée Margot,

  • Speaker #1

    à bientôt salut Julien, merci

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