Description
Le textile a toujours été mon matériau de prédilection pour la réalisation d’installations in situ qui sont l’expression de sa présence constante au cours de la vie, enveloppe du corps, des langes au linceul.
Ce travail est la mise en forme d’un souvenir lié à la mémoire collective, sorte d’archéologie imaginaire et souvent associé à l’eau : un hommage aux lavandières, évoquant au delà d’une existence laborieuse, le mythe légendaire des « lavandières de la nuit » lavant éternellement des suaires.
Les racines textiles qui composent ces installations sont réalisées à partir de linge hospitalier blanc récupéré, donc usé et empreint d’un passé mêlant la vie et la mort, et par là-même chargé de souvenirs sensibles.
Ces racines dans lesquelles ethnologie et archéologie sont intimement liées, une fois extraites de leur environnement originel, sont fragmentées, multipliées pour devenir objet abstrait, sujet de dessin ou portrait peint. Elles sont classifiées, présentées telles quelles, transcrites sur papier, sur toile, à la façon d’un inventaire, reprenant ainsi les spécificités du travail de l’archéologue, du conservateur de musée, utilisées aussi comme signes typographiques sur des supports-papier imprimés, prélevés dans des livres ou documents anciens et deviennent écriture.
Isa Rabarot
Née en 1957 à Nantes, Isa Rabarot étudie l'Histoire de l'Art et les Arts Plastiques à l'université de Rennes.
Elle rencontre Sheila HICKS en 1981, l'aide lors de ses expositions, ses créations et travaille à plusieurs reprises dans son atelier.
Elle étudie également à l'atelier textile d'Edward BARAN à l'Ecole des Beaux-Arts d'Angers, en 1983.
Dès 1980, elle participe à de nombreuses expositions, souvent textiles, en France et à l'étranger.
Plus d'informations au sujet de son travail et de ses oeuvres :
https://www.instagram.com/isarabarot/
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