- Speaker #0
Sous-titrage ST'501
- Speaker #1
Je, tu, nous changeons le monde. Parce que nous sommes nombreux à nous être réveillés un matin avec une idée folle, une idée qui chamboule, qui change le monde. Certains ont décidé d'aller au bout de cette idée, de la transformer en vision puis en action. Mais ils ne l'ont pas fait seuls, parce qu'ils savent qu'ensemble on va plus loin. Anatomie d'un collectif, c'est le podcast dédié aux personnes qui veulent changer le monde et qui ne veulent pas le faire seules. Pour ça, je pars à la rencontre de celles et ceux qui ont tenté l'aventure de la coopération. Et je veux tout savoir. Leurs projets, leurs choix de ne pas y aller seuls, les étapes de création, les espoirs et déboires. Tu l'auras compris, ici on décortique le collectif avec l'intention de transmettre, inspirer et qui sait, te donner l'impulsion de te lancer à ton tour. Belle écoute ! A travers ta créativité, tu arrives à questionner l'authenticité de l'être humain, mais tu questionnes aussi le collectif. Et ça tombe bien, parce qu'ici on parle de collectif. Ma première question, qu'est-ce que signifie pour toi la notion de collectif ? Ta définition, simplement.
- Speaker #2
En fait, il n'y a que des collectifs. Le collectif premier auquel je pense, c'est quand on fait partie d'un groupe. Donc, on va se réunir plusieurs personnes ensemble. Mais après, je pense que rien que le fait qu'on soit sur cette terre, on fait partie d'un collectif qui est l'humanité.
- Speaker #1
Ok, qu'on le veuille ou non. Plutérateur, est-ce que tu peux te présenter toi et ton métier ?
- Speaker #2
Oui. Je suis Noémie Labrosse et je suis artiste peintre et céramiste depuis plusieurs années. Et au quotidien, je m'efforce de réaliser toutes les idées que j'ai en tête. Et je ne veux pas me limiter à des techniques, mais c'est plutôt des envies. des messages que j'ai en tête et que je vais soit créer à travers la peinture, le dessin, ou alors plus récemment la trois dimensions avec la céramique.
- Speaker #1
Est-ce que tu sais d'où te vient cette obsession de l'être humain et du besoin de connecter, de se connecter ?
- Speaker #2
Je ne sais pas, mais je me souviens être très petite chez moi. et avec l'envie d'avoir assez de temps pour soit crier les colères que j'avais, soit exprimer les idées que j'avais en tête. Et ça, j'y repense souvent, parce que c'est très présent, et la vie que j'ai aujourd'hui, je crois que je suis bien déjà pour ça, c'est que je peux accorder du temps à écouter ce que j'ai envie de partager. Et l'humain, alors j'en prends de plus en plus conscience, mais effectivement ce qui me bouleverse c'est quand un être peut être sincère. Donc être comme il est, et des fois on n'est pas, et des fois on est bien. Mais en tout cas, le fait qu'une personne puisse être honnête avec elle-même et du coup avec les autres, c'est ce qui me bouleverse, me fait pleurer dans des films débiles. Mais à chaque fois je me dis, c'est ça, et en fait tout irait mieux si on nous poussait chacun à exprimer ce qu'on ressent, et... et ce qui nous caractérise.
- Speaker #1
Ok. Du coup, tu y as déjà un petit peu répondu, mais on va peut-être aller plus loin. Qu'est-ce qui fait, d'après toi, que les gens parviennent à vivre ensemble, au sens large du vivre ensemble ?
- Speaker #2
Je ne sais pas si on y parvient tous ensemble. Mais déjà les épreuves de vie, je pense, montrent à chacun les valeurs importantes et que l'autre est notre égal, déjà. Donc ça veut dire que je peux vivre sans dénigrer quelqu'un, sans lui faire de mal. Et déjà, rien qu'avoir compris... Qu'on est tous ensemble et qu'on avance ensemble, forcément il y a un collectif vrai qui se crée. Et là où je dis qu'on n'y arrive pas, on y arrive, mais je trouve quand même que c'est comme s'il y avait deux façons de voir. Il y a la société qui, avec de multiples raisons ou pas, nous pousse justement à ne pas forcément aller dans le collectif. Et c'est comme si on se battait contre cette grosse société en disant mais non, je suis humain et j'aime l'autre Et voilà,
- Speaker #1
ça marche. Qu'est-ce qui fait que tu veux rassembler les gens, justement, dans le sens je suis humain et je veux aller vers l'autre Puisque à travers tes œuvres, c'est un peu ce que tu fais quand même, tu rassembles.
- Speaker #2
En fait, ce n'est pas une volonté de rassembler au départ, je pense, mais juste le fait d'être dans cette vie-là qui me permet de créer tous les jours. Je peux accorder du temps à créer... comment dire ? à créer les peintures qui me touchent moi. Et en fait, à chaque fois que ça se vérifie, je pense que plus on est sincère et plus on travaille par envie et pas par contrainte ou par recherche de vente ou autre, c'est là où on va toucher les autres. Et effectivement, le fait d'avoir la chance de rencontrer des personnes dans la boutique, Mes œuvres les touchent et là oui, les débats humains sont magnifiques parce qu'avec quelqu'un que je ne connaissais pas cinq minutes avant, on va se retrouver à parler de choses hyper profondes. Donc j'ai l'impression que ce n'est pas une volonté de rassembler, mais du moment où j'essaye d'être la plus sincère possible et faire vivre tous mes personnages. Et c'est là où effectivement le résultat est là, mais ce n'est pas une volonté au départ. En tout cas, d'être honnête fait naître un collectif.
- Speaker #1
Et du coup, de ce que tu fais toi, si on prend un peu de recul, à ton avis, comment l'art au sens large peut rassembler justement ?
- Speaker #2
L'art, c'est là où on va prendre le temps d'exprimer des choses qu'on ne prend pas le temps d'exprimer, ou du moins les crier à l'extérieur. On peut s'efforcer de travailler sur nos émotions dans la maison, avec ses proches, mais c'est vrai que c'est de plus en plus rare, je pense, d'exprimer sa fragilité, ce qui nous touche. Je ne sais pas, la magie de quelqu'un, quand on la croise, il faudrait aller dans la rue et lui dire écoutez, je ne sais pas pourquoi, mais vous dégagez une lumière qui me parle. Et donc, je m'autorise à le faire, mais l'art permet de le faire à travers des créations. Et vu que j'ai la chance d'exposer, elles vont pouvoir être partagées.
- Speaker #1
Tu passes ces barrières-là. Oui. Et d'après toi, quel écho fait ton discours ou quel écho font tes œuvres ? Parce que forcément, elles questionnent, quelles qu'elles soient. Et du coup, quel écho tu reçois des gens que tu rencontres, soit à la boutique, soit quand tu exposes ?
- Speaker #2
Eh bien que ça peut être des œuvres qui font du bien. avec une belle poésie, dans le sens où ce sont des belles histoires, pas forcément naïves, mais en tout cas, toute la naïveté que j'ai dans ce monde et dans l'humanité de chacun, j'arrive à la dessiner, à la peindre ou à la mettre en volume. Et les personnes qui sont touchées, du coup, reçoivent cette bulle de bien-être et de... Oui, de belles histoires. Et puis après, surtout la série Human, où ça va être la quantité de personnages. Et vraiment, ce que je veux dire, c'est qu'on est tous un collectif, mais que le collectif n'existerait pas sans notre unicité. Et qu'on se réveille et allume chacun avec ce qui fait notre plus belle richesse, j'en suis certaine, c'est le fait qu'on soit unique. Et là, avec cette série, c'est beaucoup d'heures de travail. Donc... Donc oui, les personnes arrivent à percevoir cette multiplicité tellement les centaines de personnages sont là pour leur montrer concrètement l'importance d'être ensemble et avec chacun sa petite place dans ce groupe.
- Speaker #1
D'être d'abord soi-même, se faire confiance, s'aimer pour ensuite faire société. Oui. On va maintenant parler de ton métier d'indépendante puisque tu travailles seule et pourtant depuis que tu es indépendante, tu as su distiller du collaboratif dans ton quotidien. Et donc j'ai forcément plusieurs questions à ce sujet. La première c'est comment est-ce qu'on peut mettre de la collaboration dans son métier d'indépendante, au sens large ? C'est-à-dire, peu importe le métier qu'on fait, mais du moment où on le fait seul, pour autant on n'est pas forcément seul. En fait, ce n'est pas une fin en soi. Et comment est-ce qu'on fait pour aller mettre cette collaboration un petit peu partout, là où on veut ?
- Speaker #2
Eh bien, je pense s'autoriser à parler aux autres. Il y a plusieurs... Ce type de collaboration, même si je ne les définis pas comme ça, mais c'est plutôt là, depuis que je suis indépendante, il y a eu beaucoup de rencontres. Et je pense à une personne avec qui j'ai partagé mon atelier. Aujourd'hui, on n'a plus le même atelier, mais par contre, c'est vraiment une alliée au sens... La collègue que vous allez voir, pour lui demander un avis, si vous n'êtes pas d'accord, si vous avez un doute. Donc cette personne-là m'accompagne plutôt sur les phases de doute ou d'organisation, ou pareil, se rassurer de voir d'autres indépendants et pouvoir parler des différentes phases qu'on est amené à rencontrer tout au long de l'année. Après, il y a les rencontres magiques. En fait, j'ai beaucoup d'idées dans la tête. J'ai juste une seule crainte, c'est que je ne pourrais pas toutes les réaliser, j'en suis certaine, dans cette vie-là. Et donc il y a beaucoup d'idées qui dorment, donc pas de frustration dans le sens où je suis persuadée que chaque chose arrive au bon moment. Et bien là, en fait, dans le quotidien, je peux rencontrer des personnes qui vont aller réveiller un projet que j'ai en tête et je sais que ça va être le bon moment avec cette personne-là. Et ça, c'est chouette. Et ça se fait tout seul. Et généralement, c'est assez fluide aussi. Et puis après, oui, c'est vraiment des rencontres qui vont amener soit des créations à plusieurs mains, soit des projets.
- Speaker #1
C'est ce que j'entends, que ça peut prendre plusieurs formes et plusieurs temporalités. Il y a des collaborations qui vont durer le temps peut-être d'une co-création. Et puis il y en a où on peut parler de mutualisation, où tu vas partager du matériel ou un local. Ça peut prendre plein de formes différentes.
- Speaker #2
Et puis il peut y avoir aussi des groupes de rencontres. Je sais qu'il y a quelques années, j'ai rencontré une dame que je vois toujours, que j'adore et qui... avec qui on a beaucoup parlé du cancer du sein. Et il se trouve que j'ai fait plusieurs rencontres, donc je les appelle mes étoiles. Et je sais que normalement, dans quelques mois, il va y avoir une exposition autour de ce sujet-là et elles vont avoir une place hyper importante dans l'exposition. Et tout ça, ça s'est fait sur plusieurs années et je n'avais pas du tout en tête l'idée de faire ça. Mais le fait de relier les rencontres et puis aussi les opportunités ou les synchronicités, il y a plusieurs connexions.
- Speaker #1
J'ai une autre question sur ça, c'est que je trouve que la collaboration, c'est parfois, ça prend la forme d'un mythe. On imagine qu'on peut tout vivre en groupe et c'est loin d'être le cas. Et comment est-ce que toi, tu trouves le juste équilibre entre collaboration, travailler à plusieurs en groupe, le moment où il va y avoir ces moments peut-être d'inspiration, de mutualisation, et puis les moments où tu as besoin d'être toi, avec ta toile peut-être, ou ta matière, et que tu es seule.
- Speaker #2
Alors je pense que cette ville là me donne la chance de donner le tempo. Vu que la plupart des collaborations de création vont être sur une création, une réalisation, j'ai quand même mon moment à moi où je vais pouvoir avancer, réfléchir. Et puis, à un moment donné, je vais ressentir le besoin qu'on échange ou peut-être qu'on se voit et qu'on avance. Mais c'est une collaboration rythmée au rythme de mon énergie ou de mes inspirations. Et c'est pas du tout comme à l'école, par exemple, quand on nous imposait un groupe sur lequel on devait essayer de travailler ensemble. Mais c'est pas du tout comme ça. Là, j'ai vraiment conscience à chaque fois que chacun apporte la bonne chose et que du coup, on avance chacune à notre rythme. Mais je ne me suis jamais sentie forcée de retrouver quelqu'un que je n'avais pas envie. Donc ça se fait de manière assez fluide et en fonction de... toujours du bon moment.
- Speaker #1
C'est hyper intéressant parce que finalement, oui, on a peut-être appris la collaboration comme une obligation de travailler avec ou de faire groupe avec des personnes avec qui on ne voulait pas. Et j'entends parfois des personnes qui me disent Non, mais moi, je n'ai pas du tout envie de me ralentir avec d'autres personnes parce que je sais que je vais aller plus vite moi. Et c'est un peu réinventer les codes de la collaboration.
- Speaker #2
Oui, pour ma part, toutes les collaborations qui... qui se sont passées, c'est une attirance aussi de savoir-faire ou d'idées, ce qui fait que là je reviens clairement à l'authenticité, c'est deux êtres ou trois êtres qui vont tous apporter quelque chose, et dans un but commun, alors qu'à l'école, quand c'est plus imposé, on se définit des rôles, mais je pense des faux rôles, parce qu'il y a cinq rôles, il y a cinq personnes, il faut essayer de remplir les cases, et du coup il y a forcément un déséquilibre, parce que ces groupes n'ont pas été... choisi. Alors que là, en étant adulte et à mon compte, et rencontrant d'autres créateurs ou d'autres personnes, les collaborations sont désirées, sont voulues, sont magiques au sens où ça n'aurait pas pu être autrement. Et après, je rebondis, mais il peut y avoir aussi des mauvaises rencontres quand même. Ne serait-ce que partager le lieu de création, les ateliers partagés, c'est vraiment complexe, parce que même si chacun a sa partie, on est quand même là pour créer côte à côte, et puis aussi expliquer le travail de l'autre quand la personne n'est pas là. Là, j'ai eu plusieurs expériences, pas forcément très chouettes, mais... Mais on va dire que c'est le côté plus concret du côté indépendant, où on a beau être artiste, il y a quand même un local à partager, un loyer à payer. Et là, c'est comme dans la vie. En fait, il y a, je pense, une intuition qui est là qu'on ne veut peut-être pas forcément écouter tout de suite, ou des rencontres qu'on croyait bonnes et qui ne sont pas forcément dans le bon équilibre.
- Speaker #1
Autre sujet que je voulais aborder, c'est la notion de normalisation. En fait, la collaboration, parfois, peut nous pousser à nous lisser. Et là, je vais partir du côté des théories fondatrices de la psychologie sociale, où on décrit la normalisation comme le phénomène par lequel les membres d'un groupe peuvent progressivement converger les uns vers les autres, pour aboutir finalement à une norme moyenne, un meet-meet, quelque chose de pas forcément... Enfin, en tout cas, un consensus qui va être rassurant. Je te donne un exemple que j'ai vu dans des céramiques que tu proposes, Soyez hors normes et donc c'est pour ça que ça me fait penser au sujet de la normalisation. Il est prouvé que le collectif peut clairement nous mener à la normalisation, la plupart des collectifs en tout cas y vont à un certain moment, parce que c'est un phénomène naturel. Et si on le ramène à ta vie d'indépendante, quelles sont toi tes ressources intérieures pour poser tes limites individuelles et éviter ? Finalement, cet effet de normalisation que tu peux peut-être rencontrer avec d'autres artistes ou dans certains collectifs, justement, de ne pas aller vers ce consensus rassurant, mais de bien garder ton unicité parce que c'est aussi ce qui fait ton identité d'artiste.
- Speaker #2
Alors, je ne vais pas répondre tout de suite parce que juste en t'écoutant, j'ai pensé à autre chose. Je me dis que ça ne fonctionne pas si une création est réalisée parce qu'elle va être vendue. Donc, j'ai pensé normes et comment ne pas tomber dans une sorte de lissage.
- Speaker #1
Il y a les normes d'un secteur ou dans les normes de l'indépendant qui doit gagner sa vie.
- Speaker #2
Et je pense qu'il... Alors, bon... Mes créations sont aussi faites pour être vendues, mais en tout cas c'est différent de faire quelque chose qui nous anime, en se disant, je ne sais pas, j'ai une idée de peinture, je sais qu'un 14 mètres par 10 mètres se vendra difficilement, je vais faire un format qui corresponde aux envies. Par contre, réaliser des choses en se disant, c'est tendance, j'ai vu que ça marchait, il faut que j'en fasse des séries, je pense que ça marche un temps, mais pas du tout sur la longueur, et que là on se perd, et qu'en fait il n'y a plus de... il n'y a plus d'authenticité et il n'y a plus d'envie et encore moins de sincérité.
- Speaker #1
Et d'ailleurs, dans les collaborations que tu attires, ça doit se ressentir aussi. Si tu ne vas que sur cette envie commerciale.
- Speaker #2
Et après, je reviens à la question initiale. Je pense qu'il y a deux sortes de listages, entre guillemets. Celui où il ne faut pas aller, où on perd tout sens. Par exemple, je sais pourquoi j'ai fait telle chose, et puis si en avançant, ça prend la forme inverse, j'aurais peut-être tendance à arrêter la collaboration. Par contre, le fait aussi d'être plusieurs est intéressant parce que c'est des visions différentes, peut-être des clients différents, des recettes qui fonctionnent différemment. Et là, ça peut être chouette de sortir de sa première idée pour aller faire un plus un, trois, et aller tester autre chose. C'est plus sur les messages. où il ne faut pas se perdre, il ne faut pas se dire pourquoi je fais ça ? Ce n'est pas du tout ce que je voulais. Parce qu'après, l'idée de la collab, c'est aussi expérimenter. Donc l'ouverture peut être très positive.
- Speaker #1
Toi, tu marches beaucoup à l'intuitif, mais du coup, tu ressens tes limites à un moment où tu te dis là, je suis en train de me perdre. Je suis allée trop loin dans cette collaboration, il faut que ça s'arrête ou ça ne me correspond plus
- Speaker #2
Oui je pourrais mais ce serait plus là où il y a eu collab, peut-être la suite c'était soit on refait ça tous les ans ou alors on arrête. Et ce serait plus là en me disant j'ai testé une fois, c'était bien, ça s'est bien passé, par contre c'est pas quelque chose que je reproduirais parce que je suis pas forcément gagnante en termes de... d'envie ou de passion et que du coup je veux pas que ce soit plus lourd que... qu'au début où c'était un peu la magie de la nouveauté et puis d'essayer de travailler avec quelqu'un d'autre.
- Speaker #1
Ça me fait quand même aussi penser à cette capacité à dire non ou à dire stop, l'assertivité, le fait de poser ses limites. Est-ce que ça, tu l'as toujours eu ? Ou c'est en développant différentes collaborations que tu as appris à dire stop pour ton propre bien-être et développement ?
- Speaker #2
Je pense que ça se développe parce que plus on a confiance, plus on est capable de dire ça oui et ça non. Et après, c'est vrai que là, ça m'arrive de refuser des commandes parce que je ne vais pas avoir le temps, parce que ça va me mettre d'autres projets en retard, que je n'ai pas envie de la créer comme ça, je n'ai pas confiance dans ce que je vais donner dans toutes ces contraintes-là. Donc je prends le risque de dire non en me disant, soit il doit y avoir quelque chose et peut-être que cette commande me reviendra dans quelques temps ou pas. Et si c'est ou pas, tant pis.
- Speaker #1
ce n'était pas moi merci on va terminer avec une question un peu large sur le donner-recevoir quand tu adhères à un collectif ou à une nouvelle collaboration qu'est-ce que toi tu viens chercher et à l'inverse qu'est-ce que tu apportes je
- Speaker #2
viens donner tout ce qui peut me définir donc c'est mes idées mon expérience merci Des avis, et je pense que je viens chercher la même chose. Et on revient sur l'idée de sincérité. Personne n'a la bonne réponse ou que des mauvaises réponses, mais par contre, le fait de pouvoir échanger en toute bienveillance et sincérité sur des points va nourrir le collectif.
- Speaker #1
La générosité met dans les deux sens. Merci beaucoup. Si on veut te retrouver, on peut venir te rencontrer dans ta boutique à Ouin, près de Lyon, découvrir tes œuvres en ligne ou, il me semble, dans une boutique vendéenne. Quel est le nom de cette boutique ?
- Speaker #2
Céline Co, au Sable de l'Anne.
- Speaker #1
Exactement, pour être plus précis. Et si vous voulez questionner, symboliser le collectif, Noémie pourrait peut-être aussi être la bonne personne. Donc, n'hésitez pas. Merci.
- Speaker #2
Merci. Merci.
- Speaker #1
L'épisode est terminé et je vais maintenant prendre le temps de me présenter. Je suis Céline Balédier de l'Homme, fondatrice de Jardin Intérieur et membre du conseil d'administration de la Fondation Ecosalie. La collaboration me passionne tout autant qu'elle me questionne. Je suis convaincue que c'est avec elle que nous réussirons les transitions. Elle nécessite de bien se connaître avec l'autre, de poursuivre une vision commune et de la partager. Ce sont les trois piliers de Jardin Intérieur à partir desquels je forme et accompagne les professionnels. Si le sujet t'interpelle, on peut bien évidemment poursuivre la conversation sur LinkedIn à Céline Balédier de l'Homme. Je serai ravie d'échanger avec toi ou simplement d'avoir ton retour sur ce podcast. A bientôt !