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AnxioCast : Anxiété, Angoisse, Stress

La scolarité m’a détruit la santé mentale

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41min |11/02/2025
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AnxioCast : Anxiété, Angoisse, Stress

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Description

Dans cet épisode, je me livre sans filtre sur l’impact de la scolarité sur ma santé mentale.

De l’école primaire aux études supérieures, je raconte mon expérience, la pression, l’anxiété et l’épuisement que j’ai traversé.

Au-delà de mon vécu, j’aborde aussi les problèmes plus larges qui pèsent sur les étudiants aujourd’hui : surcharge de travail, pression des résultats, isolement, surmenage…

Il ne s’agit pas ici de donner des conseils ou des solutions, juste de partager un ressenti, une réalité que beaucoup connaissent mais dont on parle encore trop peu.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Baptiste au micro de l'AnxioCast, bienvenue dans ce chapitre 3. Aujourd'hui, on va parler de la scolarité, du stress quotidien que la scolarité me fait vivre, le rôle qu'a la scolarité dans mes problèmes d'anxiété, en quoi en fait cette phase quand même importante de ma vie, enfin cette facette importante de ma vie, ce bloc du puzzle en fait, joue un rôle très désavantageux. dans ma pas ma guérison mais dans ma santé mentale en fait je vais vous laisser écouter cet épisode du coup comme à mon habitude on va faire une petite rétrospective de mon parcours scolaire etc il faut savoir que Quand j'ai intégré l'école, donc à peu près comme tout le monde à l'âge de 3-4 ans, j'avais pas spécialement de problème, tout se passait plutôt bien. Mais mes angoisses en fait ont commencé à l'école primaire et elles ont commencé du coup dans un contexte où j'étais déjà scolarisé. Je me plaignais auprès de mes parents d'avoir souvent mal au ventre parce que inconsciemment je liais en fait les angoisses à un mal de ventre vu que je savais pas ce que j'avais. Et mon médecin qui comprenait ce que ça voulait dire, j'ai mal au ventre, elle savait en fait que c'était une situation anxieuse dans laquelle je me trouvais, me faisait des arrêts sans problème particulier. Je ne sais pas comment j'aurais fait si je n'avais pas eu ces dispenses de cours. Comment la vie serait maintenant si j'avais été entre guillemets forcée à me rendre en cours, à me rendre à l'école en fait. Pendant cette période-là, sachant que c'était assez difficile, je me rappelle que vraiment le matin, ça arrivait, que je pleure toutes les larmes de mon corps. Je ne voulais pas aller à l'école. Et surtout, je voulais retrouver mes parents. C'était tout le temps ça. Je voulais retrouver ma maman. Même quand j'étais à l'école et que je me plaignais de maux de ventre, alors que ce n'était pas le cas. C'était juste que je n'étais pas bien. J'étais stressée, j'étais angoissée. Et bien en fait, je voulais retrouver ma maman. Je voulais rentrer, je voulais partir. Voilà. Donc j'ai eu des absences un petit peu à répétition. Donc il n'y a pas une année depuis l'école primaire où je n'ai pas eu des jours comme ça de manque de cours liés aux angoisses. Ce n'est pas quotidien, mais c'est tous les ans. J'ai l'impression que c'est un renouveau, que ça va pouvoir aller mieux. Quand je vous dis ça, je vous parle de l'impression que j'en ai maintenant, de chaque nouvelle année. J'ai envie de faire de chaque année scolaire quelque chose de nouveau, quelque chose où je vais être hyper assidu, je ne vais pas manquer, je me mets des nouveaux mindsteads. Mais comme on fait un petit peu à chaque fois, c'est comme les résolutions du nouvel an, sauf que là, c'est des résolutions de rentrée. Mais les résolutions de rentrée, c'est bien joli sur le papier, mais forcément, l'inconscient et le conscient et la situation anxieuse prend rapidement le dessus. Mais voilà, en tout cas, on en est au fait qu'à l'école primaire, j'ai toujours envie de rester dans le confort de ma maison. Et je veux faire autre chose que d'aller en cours, quelque chose qui me permet de m'évader plus qu'aller en cours. Et en fait, à ce moment-là, je m'en rends compte, je pense, mais pas totalement. Mais j'ai un très gros problème à rester focus sur une tâche sans cesse. C'est-à-dire qu'en cours, quand j'ai mes pensées, mes angoisses qui arrivent, etc., j'arrive pas à penser à autre chose et à rester concentré dans mon cours. Et ça, ça fait depuis la primaire, depuis les cours à l'école, que c'est difficile de rester assis sur ma chaise toute la journée. Et des fois, je suis juste absent du moment présent. Je suis perdu dans ma tête. Et c'est comme si je remplissais le verre goutte à goutte d'anxiété jusqu'à ce que ça déborde et jusqu'au moment où là, je dise « Non, mais j'ai mal au ventre. » je peux rentrer chez ma maman, etc. Et quand ce verre n'a pas débordé, en général, c'est le soir pour le lendemain que je dis à mes parents je ne peux pas aller à l'école, j'ai mal au ventre, etc. Du coup, quand j'ai réfléchi à ça en écrivant ce chapitre, je me suis posé plusieurs questions. Et c'est une question qu'on s'était posée aussi avec mes parents, mon médecin, etc. Et des institutrices aussi que j'ai eues. Est-ce que j'ai une phobie sociale, une phobie scolaire ? Et en fait, je ne connais pas exactement les définitions d'une phobie sociale ou d'une phobie scolaire. Alors pourquoi j'ai pensé à la phobie scolaire ? Tout simplement parce que je n'avais pas envie d'aller à l'école. J'avais l'impression que c'était un endroit pas safe. Si ça n'allait pas, j'avais l'impression que l'école, ce n'était pas un endroit qui allait m'apporter de la sécurité. J'avais l'impression que je ne pouvais pas... Déjà, même moi, je ne savais pas vraiment ce qui se passait, mais je n'avais pas l'impression que c'était à l'école que j'allais réussir à me libérer de ce mal-être-là. Donc je pense à la phobie scolaire dans ce sens-là, dans le sens où j'arrivais pas, machin, etc. Et la phobie sociale dans le sens où, dans des moments comme ça, j'avais, et j'ai toujours d'ailleurs, vachement tendance à me renfermer sur moi-même. Et déjà à cette époque-là, du coup, il n'y avait pas les téléphones, les réseaux sociaux, etc. Du moins, je n'y avais pas accès. Et je suis né en 2004, je pense que les réseaux sociaux ont commencé à faire leur bond quand j'étais en primaire, mais on n'y avait pas accès, on n'était pas dans cette génération-là. J'avais tendance à couper tout contact avec mes amis, mais ça, c'est parce que je ne me rendais pas à l'école. Et oui, ça n'allait pas. C'est la phobie sociale dans le sens où je me renferme sur moi-même. Déjà à l'école primaire, j'avais envie d'être chez ma maman. Je n'avais pas envie d'être face à du public. Je ne sais pas comment expliquer. Quand je ne vais pas bien, je n'ai pas envie d'avoir de public qui puisse voir que ça ne va pas bien. Et ça, ça a toujours été le cas, même quand je suis malade ou quoi, j'ai pas envie qu'on... Imaginons, les gens qui ont des gastros ou des choses comme ça, moi, j'ai la phobie de vomir en public. En fait, j'ai pas envie de sortir de la norme, de provoquer une sorte de déviance. Je sais pas si vous voyez ce que je veux dire, mais j'ai envie de rester dans le cadre de quelqu'un de très lisse, etc. Enfin bref, voilà. Et donc, c'est mes définitions un petit peu de ce que j'entends par phobie sociale ou phobie scolaire auxquelles j'aurais pu faire face. Mais j'ai pas l'impression que ça soit ça. J'ai pas l'impression d'avoir une phobie sociale ou scolaire. J'ai plus l'impression, et même dans ces moments-là, mais je m'en rendais pas compte, que ce qu'on pourrait appréhender comme une phobie sociale ou scolaire, c'était plus un effet secondaire des angoisses. C'est-à-dire que... Mon problème, c'était pas d'avoir la phobie du social ou la phobie de l'école. Mon problème, c'était, je suis angoissée, donc il y a cet effet de... On se recroqueville sur nous-mêmes. Et en plus, bon, il y a plein d'éléments, mais de toute ma scolarité, par exemple, j'ai jamais été harcelée. J'ai eu des moqueries en école primaire où on m'avait traité, je me rappelle, de fille manquée. Mais ça m'avait plus énervé qu'attristé. C'était pas un harcèlement, c'est-à-dire que je savais me défendre et puis je rétorquais en face. pas de problème particulier. Et oui, en fait, je me sentais pas en insécurité par rapport à ces petits moqueries-là qui, franchement, venaient, je pense, de deux personnes qui étaient dans des classes bien plus élevées que la mienne. Et moi, j'avais mes amis, j'étais entourée, donc je pense pas que j'ai considéré ça comme du harcèlement ou du... quelque chose qui me rendait en insécurité, quoi. Et comme j'ai dit, dans des moments comme ça, c'est toujours hyper... difficile parce que déjà à la base j'ai du mal à me concentrer et de rester focalisé sur les cours etc et j'en viens du coup à me dire que c'est peut-être pour ça aussi que l'école m'angoisse parce que va falloir réussir à deal avec mon bagage de personnes angoissées plus deal avec le fait de ah bah il va falloir rester focus sur le truc, pas trop s'égarer si à un moment donné je m'ennuie donc me perdre dans mes pensées et puis en fait faire monter et euh... Faire monter la coquette minute de l'angoisse, il faut réussir à tempérer les choses. Et c'est compliqué. Et je pense que c'est notamment pour ça que l'école m'angoisse, en fait. Et j'ai l'impression, oui, juste que mes pensées, elles me parasitent tout le temps. Et ça, c'est encore maintenant. C'est-à-dire que déjà, à l'école primaire, je pense que c'est ce qui se passait. Je ne me rappelle pas exactement de toute ma vie à l'école primaire, mais je sais que... Je pense que c'est ce qui se passait parce que après, à partir du collège, ça a toujours été comme ça. C'était dans ma tête, en fait, où j'étais tout le temps parasité par quelque chose. Maintenant, en ce moment, c'est de me dire je suis tendu, il y a ça, il y a ça. Maintenant, j'ai ce truc hyper hypochondriaque, mais ça, on en a parlé. Ce n'est même pas de l'hypochondrie. Je crois que ça se dit comme ça. C'est plus lié aux attaques de panique que j'ai pu faire. Mais ça, je vous renvoie du coup au chapitre 2 de mon podcast. Je vous parle de ces fois où j'ai cru que j'allais mourir, et du coup, maintenant, mes pensées, c'est plus la peur que ça recommence, parce que j'ai un début de sensation, comme quand j'avais eu mes attaques de panique, donc voilà. Et je pense qu'à cette période-là, c'était « Ah ben, j'ai peur d'avoir re-mal au ventre » . Et là, ça commence à me faire comme quand je commence à avoir mal au ventre. Enfin, dans mon esprit, mon esprit, comment dire, innocent d'enfant qui est à l'école primaire. C'était ça, c'est... Ah non, ça me fait la sensation comme quand j'ai mal au ventre et qu'après ça va pas, etc. Donc voilà, j'avais pas envie que ça recommence. Et ça, ça me déconcentre de mes cours. Et c'est aussi pour ça que j'ai du mal, en fait, à rester... très sérieux dans mes cours et tout. Là encore maintenant, c'est difficile. J'arrive parce que je me force à reprendre mes cours, etc. Je suis à la fac maintenant, donc on n'a peut-être pas énormément d'heures de cours par semaine, mais c'est que ça demande énormément de travail personnel. Et le travail personnel pour moi est difficile parce qu'une fois que j'ai réussi à, entre guillemets, survivre à une journée de cours, il faut réussir à se remettre à nouveau dans les cours le soir pour reprendre ce qu'on a fait, pour... Remettre en cause des définitions, faire des recherches sur Internet, dans des livres. Je suis en philosophie, donc il faut toujours faire un parallèle entre le cours, ce qu'on n'a pas compris, et Internet, les ressources qui sont à notre disposition. Et c'est compliqué de se mettre justement dans cette disposition mentale-là de « Bon, encore une nouvelle fois, je suis chez moi, il va falloir que je chasse les angoisses pour rester concentré dans mon cours. » Et c'est comme si j'ai toujours à un moment donné un petit truc de « je m'ennuie » . Et c'est à partir de cet ennui-là que ma tête, elle bifurque vers autre chose. Il y a des gens qui rêveraient, qui penseraient au cours, ce qu'ils doivent faire le soir, ou de ce qu'ils allaient faire à manger. Enfin bref, après, quand j'étais plus petit, je ne sais pas spécialement ce qui se passe dans la tête des jeunes à cet âge-là, mais à quoi je vais pouvoir jouer ce soir, etc. Non, moi, c'était les angoisses. Et du coup, le soir, au lieu de pouvoir m'évader et... dans le temps présent, du coup, aller sur les réseaux sociaux, regarder des films, etc., faire la cuisine, faire plein de choses en même temps pour m'occuper de l'esprit, quand je reprends mes cours, il y a toujours un petit moment d'ennui, on en a marre, on fait un petit break, et pendant ce break-là, c'est là que les angoisses se remettent toujours à venir. Donc, c'est ça, un petit peu ce manque de concentration, et il est un peu compliqué, en fait. J'ai l'impression d'être toujours parasité. Et pour revenir à ça, c'est vrai que On entend vachement parler maintenant de tout ce qui est TDAH, donc les troubles de l'attention. Moi, je n'ai jamais été diagnostiqué TDAH. Après, je n'ai jamais voulu faire le diagnostic non plus. C'est-à-dire que la seule chose que j'avais été diagnostiqué, c'était en dépression, mais ça, c'était au moment de mon hospitalisation. Mais si vous voulez connaître un peu tout mon parcours, cours de vie, etc. Là, je vous renverrai plutôt au chapitre 1 du podcast où je fais mon introspection personnelle. Mais non, je n'ai jamais été diagnostiqué comme ayant des troubles de l'attention. Mais c'est vrai qu'en plus, maintenant, dans notre ère, les réseaux sociaux ont pris quand même une énorme place dans la société. Ça joue un rôle énorme dans le trouble de l'attention que j'ai qui n'est pas diagnostiqué. Mais... Tout ce qui est réseaux sociaux et l'angoisse des réseaux sociaux, de l'actualité, j'en parlerai dans un prochain chapitre. Je vous spoil un petit peu les épisodes qui vous attendent, mais je pense que ce sera le chapitre peut-être de la semaine prochaine. Donc notre chapitre 4, je pense qu'il traitera des réseaux sociaux et de... En fait, le fait qu'on est constamment exposé à de l'information, qu'on n'a pas de répit et qu'en fait, le moment où on doit lâcher... Cet outil, notamment qui est TikTok, etc., où c'est des vidéos sans cesse, ça ne s'arrête jamais, c'est là que ça commence à être plus compliqué à gérer, notamment pour quelqu'un qui a un trouble de l'attention et qui, c'est le shoot de dopamine facile que d'aller sur les réseaux sociaux. Non, il faut éviter, machin. Il faut préciser que si je n'ai jamais demandé, si je n'ai jamais voulu non plus voir quelqu'un pour ce trouble-là, c'est que moi, comme je l'avais dit, j'ai peur du diagnostic, même si je sais que c'est... quelque chose de normal, ça arrive, que ça n'engendre pas des soins, ça ne veut pas dire que je suis malade et que je ne vais jamais m'en sortir dans la vie. Et au contraire, je pourrais avoir des aides par rapport à ça. Mais en fait, j'ai envie d'être considéré, entre gros guillemets, comme personne normale dans la société. Je n'ai pas envie... Voilà, maintenant, je sais que je suis une personne anxieuse, que ça ne me lâchera probablement jamais. Il va falloir que j'ai... J'ai beaucoup de travail à faire là-dessus et j'ai l'impression que maintenant, le travail que je fais avec mon psychologue, notamment, et enfin... un peu concret, parce que ça fait quelques années qu'il est concret. À l'époque, c'était difficile de mettre des mots sur ce qui se passait, je ne comprenais pas tout. Maintenant, on arrive à comprendre des choses au fur et à mesure de notre travail, donc voilà. Mais non, pour l'instant, je ne veux pas me faire diagnostiquer, parce que je n'ai pas envie d'avoir une tare en plus. Bon, ben voilà, tu as des tendances dépressives, tu fais des crises, des attaques de panique, des crises d'angoisse, et en plus de ça, tu as un trouble de l'attention. Je n'ai pas envie d'avoir les mille et un problèmes. qu'on peut déterminer sur l'anxiété et le mental de quelqu'un, je n'ai pas envie, en fait. Je ne veux pas. J'ai envie d'être comme tout le monde, de ne pas avoir plus d'aide que d'autres personnes. En fait, j'ai envie de vivre ma vie comme une personne normale, entre guillemets, même si... Bien sûr, avoir un trouble de l'attention ne veut pas dire qu'on n'est pas une personne normale. Mais voilà, ça, c'était un petit peu mon impression par rapport au diagnostic du trouble de l'attention, etc. Et il faut savoir que du coup, jusqu'à la fin de mon lycée après, je n'ai jamais été autant angoissée qu'en primaire, où mes parents et même moi, on avait décrété que je faisais comme un peu une phobie scolaire, etc. Je n'ai jamais eu d'angoisse. aussi forte, à part du coup au collège. Mais ça, c'est encore une autre histoire. Ce n'était plus des angoisses, c'était de la dépression pure et simple. Même si la dépression, ce n'est pas simple, attention. On n'était pas sur le même registre, en fait. Donc voilà. Et ça, pour en apprendre plus, pareil, ça sera dans un prochain chapitre où je parlerai notamment de la dépression et de l'oubli, en fait, parce que j'ai fait un grand blackout de tout ce moment. Enfin, je me rappelle de certaines choses, mais je ne me rappelle pas de tout. Mais je pense que c'est important d'en parler dans un format long aussi pour montrer à ceux qui ne savent pas ce que c'est que la dépression, ce qu'on peut ressentir quand on est en dépression. Donc éduquer un petit peu et aussi permettre à des gens de se rattacher à cette histoire en disant voilà, vous n'êtes pas seul. Mais ça, c'est encore une fois tout le concept de ce podcast. C'est permettre d'aider les gens pour qu'ils se rendent compte qu'ils ne sont pas seuls et aussi d'éduquer et d'éclairer les gens qui... qui ne connaissent pas ce sujet. Ce podcast, après, je ne sais pas si je l'ai encore beaucoup dit, mais c'est plus une source pour moi, c'est une aide pour moi, c'est un appui, c'est mon journal intime, un petit peu. Mais il n'a pas vocation à donner des conseils, parce que pour l'instant, je n'en ai pas. Pour la dépression, je n'ai pas de conseils miracles, et pour les angoisses, encore moins, même si ma dépression est déjà passée, j'ai réussi à la surmonter. Pour tout ce qui est angoisse et tout, j'ai pas de solution miracle, j'ai pas de conseils à donner particuliers. Et même si j'en avais, j'aurais pas envie de donner mes conseils de façon prétentieuse, en disant bon bah voilà, moi j'étais en dépression, si vous faites ça, ça et ça, bah ça va pas forcément aller mieux, mais ça va aller mieux. Parce que j'ai pas la prétention de donner des conseils, alors que chaque dépression, chaque situation d'angoisse sont quand même vachement particulières, même si sur le fond c'est la même chose qu'on ressent. Tout est différent et du coup toutes les thérapies et toutes les voies de guérison sont différentes. Donc même si un jour j'ai la clé de pourquoi j'étais angoissé et j'arrive à beaucoup mieux le vivre, je dirais que ça va mieux, je ferai le bilan, etc. Sûrement des chapitres sur la résilience, tout ça. Mais je n'ai pas envie de donner de conseils qui ne peuvent pas être suivis de toute manière. Et puis même quand on entend des gens qui nous donnent des conseils, on n'a pas forcément envie de... de les écouter parce que chaque situation est différente. Et puis, encore une fois, c'est facile à dire, mais pas facile à faire. Donc, voilà. Enfin, bref, reprenons, revenons à nos moutons, comme on dit. Donc, jamais d'angoisse aussi forte qu'à l'école primaire, mais toujours la période hivernale qui est difficile à passer, et ça depuis le collège. Alors, la période hivernale avait toujours un rôle un peu clé. déjà depuis l'école primaire où c'était toujours un moment où je déprime un peu plus mais ça je vous ai préparé vous allez découvrir ça vendredi un épisode hors série un nouveau format mais je vais pas trop vous spoiler de ce podcast qui seront des épisodes qui sortiront certains vendredis et ça sera de façon assez exceptionnelle donc un format plus court je vous spoil pas plus que ça je vous laisserai découvrir ça vendredi mais merci Donc voilà, vous aurez un bonus, un épisode bonus vendredi. Mais sur ce sujet justement, qui est de la dépression un petit peu hivernale, des anxiétés liées à l'hiver. Mais enfin bon, l'hiver, c'est jamais un moment facile à passer. Et encore plus après toute mon hospitalisation, etc. Et ça, je parle du coup toujours dans le thème de la scolarité. C'est une période qui est compliquée parce que tu te rends en cours, il fait nuit, tu rentres chez toi, il fait nuit. T'as l'impression qu'en fait t'as passé toute ta journée en cours, mais même si c'est vraiment ce qui se passe, là t'as vraiment l'impression d'avoir passé une journée, enfin un cycle complet en cours, et que t'as pas eu le moment de, voilà, tu te réveilles, il fait déjà jour, t'as le temps de faire des choses et tout, parce que pour moi je vois un peu le lever et le coucher du soleil comme le marqueur temporel de la journée, de quand elle commence et quand elle s'arrête. Et c'est vrai que du coup c'est vachement plus facile à vivre l'été que l'hiver, dans le sens où... L'été, voilà, on finit les cours et puis il nous reste encore quelques heures pour profiter avec ses amis, faire autre chose et avoir l'impression que la journée n'est pas terminée, ce qui n'est pas le cas l'hiver. Et en plus de ça, j'ai toujours ce... cette alerte que me cette alerte que me transmet un petit peu mon cerveau en fait sur sur bah voilà tu as été hospitalisé pendant cette période donc pendant cette période je suis en mode full sécurité voilà tout me trigger en fait et c'est compliqué mais enfin voilà donc la période hivernale est encore plus difficile dans la période scolaire et c'est d'ailleurs pendant cette période là où j'ai le plus d'absence en fait parce que bah En plus de ce manque d'attention, etc., il y a la motivation aussi qui est difficile à gérer parce que là, il faut que je deal avec mes grosses angoisses liées à l'hiver. Et en plus, il faut que je deal avec le fait d'aller en cours. C'est-à-dire qu'il faut surmonter un petit peu cette angoisse d'aller en cours parce que j'ai du mal à me concentrer encore plus pendant cette période. Et en plus, cette période est encore plus marquante de mes angoisses. Donc voilà, il faut que je gère deux peurs en même temps. Et du coup, je suis assez vite débordé. C'est pour ça que j'ai souvent mes quotas d'absence. C'est dans ces périodes-là, quoi. Fin du premier semestre, début du semestre d'après. Enfin bon, j'arrive à survivre à mon lycée, etc. Un peu près bien. C'est-à-dire que je n'ai pas non plus énormément d'absence. Et on arrive aux études supérieures. Et c'est pendant les études supérieures que je me rends compte que ça va être encore plus difficile parce que... Là, je vais avoir ma vie à gérer, la vie de personne indépendante à gérer, et en plus de l'école. Donc c'est difficile, parce que là, il faut deal avec plein de choses. Il faut que je deal avec mon anxiété, avec l'hiver qui va forcément arriver et qui, je trouve, est encore plus impactant pendant la période scolaire études supérieures, parce que les études supérieures, du coup, on commence entre septembre et octobre et on termine en général à la fin mai, maximum début avril. Donc on passe une grande partie de notre scolarité, soit en intersaison, soit en hiver. Et on n'a pas du tout de haute saison pendant les études supérieures. C'est-à-dire que la plupart du temps, on va la passer dans la grisaille, dans les jours qui durent 8 heures. Donc c'est assez compliqué. Cette période dans les études supérieures est toujours compliquée. Et les études supérieures apportent une angoisse encore supérieure dans le domaine scolaire. Parce que... Faut se gérer tout seul, donc c'est-à-dire que si t'es absent de cours, on va pas appeler tes parents, donc t'as la facilité à t'absenter. Et moi c'est vrai que même si c'est toujours un petit peu une source d'échec de m'absenter de cours à cause des angoisses, bah y'a quand même cette facilité de voilà, bah tu te lèves, c'est toi qui prends la décision, y'a personne qui va rien te dire si tu y vas pas, voilà, t'es pas obligé de le dire à tes parents. Moi je sais que avant maintenant, j'attendais le dernier moment avant de dire à mes parents que ça faisait plusieurs jours que j'allais pas à l'école et que je mentais quand je les appelais le soir et que je disais que j'y allais. Non, c'est compliqué parce que c'est toi qui prends les décisions et des fois, tu peux les prendre un petit peu trop facilement. Et je les prenais des fois un peu trop facilement. Et je me suis aussi vachement laissé avoir sur ce point-là, sans parler d'angoisse. Quand ma première année à Chambéry, j'avais vachement ce truc de cours à 8h, le cours ne m'enchante pas tellement, viens, je ne viens pas. Sauf qu'après, moi, j'ai cet esprit vachement culpabilisateur où je n'y suis pas allé. J'ai du mal à reprendre mes cours après. Donc rattraper un cours auquel je n'ai pas assisté, c'est encore plus difficile. Et après, c'est l'engrenage de « tu ne vas pas » , « tu ne vas pas toutes les semaines » et machin. Et tu es encore plus angoissé. Et puis après, tu es angoissé d'y retourner en fait. Tu te dis « voilà, je vais assister à un cours où j'ai été une fois, on est à la fin de l'année » . Bref, c'est cet engrenage aussi qui est très, très angoissant de si tu loupes un cours à plusieurs reprises, après tu as la facilité de ne pas vouloir t'y rendre et tu ne vas pas. Et en fait, après, il y a bien un moment où tu vas y retourner. Et plus t'attends, plus tu t'enfonces en fait dans un truc où après, y retourner, c'est encore plus difficile. Je sais qu'il y a d'exemples. L'année dernière, j'avais un TD. J'y ai été deux fois dans mon semestre 2, donc de L1, donc de première année de licence. Il y a un TD où j'y ai été que deux fois à cause de ça. C'est-à-dire que c'était le vendredi. Moi, le vendredi, c'était fin de la semaine. Si j'avais survécu à ma semaine, c'était déjà un exploit. C'était un de mes seuls cours et je n'y allais pas parce que c'était un cours qui était tard. Et j'ai été deux fois au début et au milieu d'année. Et après, impossible d'y retourner parce qu'il y avait eu des contrôles, il y avait eu des trucs comme ça. Alors bien sûr, j'avais été non noté vu que j'avais des justificatifs d'absence, etc. Mais en fait, comme moi, j'étais dans des petites classes en philosophie, en TD, en plus, c'est des petites classes. J'avais peur d'y retourner et qu'on me dise « c'est qui lui ? » Le mec se repointe comme ça, ça fait des lustres qu'on ne l'a pas vu. Même le prof qui me fasse une réflexion, je ne sais pas, je ne voulais pas, bref. Et du coup, à cause de cet engrenage de « ah bah j'y suis jamais allé parce que le cours ne m'enchantait pas, il y a eu des périodes où j'étais anxieux, des périodes où j'étais malade » , donc voilà, une accumulation de situations, plus le fait que… Des fois, j'avais juste la flemme d'y aller. Du coup, c'est limite mission impossible d'y retourner. C'est source d'angoisse fois mille de retourner à un cours où on n'a quasiment jamais assisté. Donc ça, je trouve que ça fait beaucoup partie des angoisses en études supérieures. Donc on n'arrête qu'en partie pour certaines matières, qu'on fasse un peu la sélection des matières où on va, où on ne va pas. Mais aussi sur le fait de, par exemple, j'ai eu une grosse absence là récemment. Donc ce qui m'a un peu poussé à commencer à... Créé ce podcast, j'ai eu une grosse absence en cours pendant la période de novembre à janvier. Et en fait, y retourner, c'était difficile comme mission. Parce que même, je n'avais pas envie de vivre que les gens me disent « Bon alors, pourquoi tu n'étais pas là ? » « Ça va ? Qu'est-ce qui s'est passé ? » Je n'avais pas envie de subir les questions des gens. Je n'avais pas envie de subir les questions des profs. Et finalement, ça s'est très bien passé. Merci. Dieu merci, en fait. J'y suis retournée, j'ai pas eu de questions indiscrètes de la part des profs, je pense qu'ils étaient au courant, je les avais prévenus, j'avais prévenu mon, pas doyen, mais directeur de cycle, donc qui avait dû prévenir les autres professeurs, de pourquoi, du comment j'étais absent, mais voilà. Et en fait, ouais, c'est difficile d'y retourner, et pourtant j'y retournais, c'était un nouveau semestre, pour la plupart c'était pas les mêmes profs, mais c'était difficile, et je sais que j'aurais été incapable après genre un mois, deux mois d'absence. Déjà de retourner à la fin de mon semestre, ça aurait été horrible. Là, pour le coup, j'aurais vraiment senti la pression de... Là, je vais devoir donner des réponses à des profs qui se demandent pourquoi je suis allé au Ménif'Nu, ou même des profs qui vont me mettre les pieds dans le plat en disant « Ah bah Baptiste, je vous ai pas beaucoup vu cette année » ou des choses comme ça. Et en fait, moi je suis pas du tout dans l'attaque ou dans l'embrouille, donc j'ai pas envie de juste les regarder devant tout le monde et dire « Ouais bah oui, c'est parce que je faisais des crises de panique tous les jours. » C'est pour ça que je n'étais pas présent. Eux, ils ne savent pas. Donc, ça ne part pas d'une mauvaise intention. Ils se disent juste que tu as la flemme, alors que non. Enfin, bref. Voilà, les études supérieures, c'est difficile. En fait, je trouve que l'angoisse liée aux études supérieures, c'est l'organisation et le fait d'ensuite devoir assumer ses absences. Parce que moi, c'est ça qui m'angoisse dans les études supérieures. C'est tout ce côté d'organisation, surtout si on ne vit plus chez ses parents comme moi. Après, je ne fais pas de généralité. Moi, j'ai la chance de plus vivre chez mes parents, d'avoir un appartement à côté, etc. Donc voilà, mais ça rajoute quand même une angoisse. Il faut se gérer tout seul. Et en plus, il faut gérer les cours. Et puis voilà, quand on prend des décisions de ne pas se prendre en cours, ou quoi, au caisse, parce que ça n'allait pas, après, il faut assumer cette décision-là. Et ce n'est pas comme au lycée, parce que là, tu loupes deux heures de cours en fac, tu arrives au cours d'après, tu ne comprends plus rien. Alors que bon... Au lycée, on se le dit, un cours d'anglais loupé, ça ne fait pas non plus perdre totalement le fil d'où on en était. En plus de ça, j'ai l'impression que je n'ai pas le temps de faire tout ce que je veux en une journée. Et ça, c'est depuis les études supérieures. L'école prend une place immense, sauf qu'étant aussi indépendante, c'est difficile de gérer les angoisses et de ne pas être submergé dans le sens où une journée 9h-18h, Je ne sais pas, en fait, quand est-ce que je vais avoir le temps de me faire à manger ? Quand est-ce que j'ai le temps, en fait, de juste me poser ? Quand est-ce que j'ai le temps de voir des amis ? Quand est-ce que j'ai le temps de reprendre mes cours ? En fait, ce que je veux faire en une journée devient impossible parce que l'école a pris toute la place. Et en plus, au-delà de ça, l'école, au-delà de me prendre du temps, l'école m'a puisé toutes les ressources que mon corps avait, enfin, m'a ponctionné toute mon... Comment expliquer toute ma résistance à l'anxiété ? En fait, j'ai dépensé toute cette énergie-là à l'école. C'est comme si j'avais une jauge de... Voilà, ça, c'est le bouclier pour l'anxiété. Et bah, une journée à la fac énorme, ça me pompe tout. En fait, bah, juste, j'ai envie de rentrer chez moi et de plus rien faire. Mais pareil, après, il y a l'angoisse de... Ah bah, t'as rien fait aujourd'hui, t'as pas repris tes cours, ton appartement, il est pas propre, va falloir faire ça plus tard, et machin. Et après, bah, du coup... t'as facilement tendance à déborder et c'est lié au cours parce que t'as pas rattrapé ton cours, enfin t'as pas repris ton cours au propre, la semaine d'après ben voilà tu vas pas trop savoir où t'en es, si t'as des définitions que t'as loupées c'est pour ta gueule, le prof va la répéter six fois tu vas rien comprendre et ouais du coup ce côté là est aussi vachement compliqué et je remarque aussi du coup notamment dû à ça ce sentiment où en fait j'ai l'impression d'être submergé, mais ça va un peu mieux en ce moment parce que j'ai réussi à mettre dans le mindset de je vais pas faire ça parce que ça me rend encore plus mal mais c'était difficile de passer une semaine complète sans sécher un cours c'est à dire que maintenant il y a tellement la facilité à sécher les cours, au lycée moi j'étais admiratif des gens qui séchaient en mode mon dieu mais comment tu fais et tout ils appellent pas tes parents, là non ils vont pas appeler mes parents j'ai la facilité de sécher et en fait c'est difficile et c'est Même angoissant, et j'avais ce sentiment d'échec quand je séchais des cours, parce que je me disais, bon ben voilà, la semaine est terminée. Mais un peu le sentiment de l'imposteur en disant, bon ben ouais, j'ai terminé ma semaine, je vais profiter de mon week-end. Mais mon chéri, tu vas pas vraiment profiter de ton week-end, ta semaine, tu l'as pas vécue comme t'aurais dû la vivre. Donc t'es moins... Enfin, tu devrais moins avoir, pas la chance de passer ton week-end, mais t'es moins même de dire que tu vas te reposer et passer un bon week-end, parce que t'as pas suivi ta semaine de façon normale. Ensuite, un autre gros point d'angoisse auquel je trouve qu'on fait face, et ça, je ne parle pas que pour les gens qui sont anxieux. Dans mon cas, oui, et à 200%, parce que le handicap de l'angoisse amplifie tout. Que ce soit pour tout ce que j'ai raconté, l'angoisse est un facteur qui... va tout amplifier à 200%. Mais je pense que ça, on le vit tous. J'ai une énorme difficulté à réviser pour mes partiels et autres examens. En fait, je ne sais pas si c'est le système scolaire qui ne me convient pas. Je pense en quelque sorte, mais j'ai tellement hâte d'arriver dans le monde du travail où juste la plupart des métiers, tu arrives, tu fais ton travail quand tu es au travail, mais tu sors du travail, c'est fini, tu n'en parles plus. Enfin, je veux dire, t'as pas de tâches à faire liées à ton travail chez toi, t'as pas de devoirs, t'as rien. Enfin, c'est fini, tu rentres chez toi, t'as terminé ta journée. Alors qu'en fait, les études, c'est jamais terminé. Donc que ce soit reprendre ses cours ou réviser pour les prochains examens, ça s'arrête jamais. En soi, si tu veux passer l'intégralité de ta semaine et ton week-end à travailler tes cours, tu peux, et t'auras quand même quelque chose à faire par rapport à ces cours-là. Donc c'est un puits sans fond, les études sup. Et en fait, des fois, c'est ce que je me disais, je me disais, mais... Là, je préfère voir des amis et du coup être entre guillemets moins sérieux dans mes études, avoir des moins bonnes notes, mais garder une saineté, une vie à peu près saine, avoir des amis, avoir une vie sociale, sortir, etc. Plutôt que rester plongé dans mes livres, dans mon ordinateur, à tout le temps reprendre et reprendre et reprendre mon truc pour au final me rendre compte que si je veux, je peux y passer vraiment tout mon temps et toute ma semaine et rien faire d'autre. Pour OK, des meilleurs résultats, mais à quel prix au niveau de ma santé mentale, en fait ? Et je trouve que. Ça, ça en fout un sacré coup. Et rien que déjà, peut-être pas moi à l'école primaire, mais à partir du collège, on rentre dans ce système-là où on ne sort jamais réellement du cadre scolaire. On peut s'évader, sortir avec des amis, mais il y a toujours quelque chose à faire, même une fois qu'on n'est plus à l'école. Et ça, je trouve ça vachement compliqué. C'est pour ça que, n'empêche, ça peut faire rire, parce que même moi, je suis très jeune après, donc tout ce qui est éducation de l'enfant, je ne saurais pas. Je saurais pas m'exprimer là-dessus, mais on parle beaucoup de Montessori en ce moment, et je sais que dans les écoles Montessori, je sais pas tout ce qui s'y passe, mais je sais que déjà, il n'y a pas de travail le week-end à faire en dehors des cours, et la plupart des écoles Montessori, tes devoirs, tu les fais à l'école. Donc c'est-à-dire que t'as peut-être plus d'heures de cours, voilà, mais psychologiquement, c'est pas la même chose, parce qu'une fois que tu sors de l'école, c'est fini, et t'as rien d'autre à faire. Et tu rentres chez toi, t'es tranquille, tu peux faire... toute autre chose que réviser, reprendre tes cours ou faire quoi que ce soit. Ce que tu n'as pas la possibilité de faire dans un système scolaire normal et encore moins dans les études supérieures. Et ça, c'est dur. Pour les révisions de mon brevet de mon bac, c'était dur parce que je me dis, mais attends, on a déjà nos devoirs que le prof nous donne et en plus de ça, tu es en train de me dire qu'il va falloir réviser. Et en fait, c'est pareil pour les études supérieures, c'est-à-dire que je n'ai plus de devoirs, mais mes devoirs, c'est de reprendre mon cours. Mais en plus de reprendre mon cours, Pas falloir le réviser parce que je vais avoir des examens. Et en fait, ça ne s'arrête jamais. Et ça, c'est une source tellement énorme d'angoisse et d'anxiété de me dire que ça me suit toujours. Et j'ai toujours l'école dans un coin de ma tête. Et c'est pour ça aussi que j'ai l'impression que je ne vais jamais sortir de l'école. L'école, ça ne va jamais s'arrêter. Que je vais passer ma vie là-dedans. Et à la fois, je me dis... J'aime bien faire des études, j'aime bien le cadre scolaire comme il est, parce que t'es avec des gens, il y a du social, tout ça, les profs sont intéressants, mais j'ai du mal avec la façon dont il est construit, et je pense que pour les personnes anxieuses, c'est cata, le système scolaire, de t'es toujours dedans, tu sors de l'école, tu y penses encore, t'as encore mille et une choses à faire, si tu veux... En fait, on n'aurait même pas le temps de dormir dans la logique des choses, tellement il y a tout le temps. quelque chose à faire via l'école. Mais c'est à toi de mettre la jauge de, alors là, je suis satisfaite de ce que j'ai fait, on va s'arrêter là. Et moi, je n'arrive pas à jauger. C'est soit je fais trop, soit je ne fais pas du tout assez. Et sauf que, quand je fais trop, c'est là que ça fait une cassure et que j'en arrive à ne pas faire assez. Parce que, sur plus de pression, du coup, ça me déclenche des angoisses pas possibles. Après, je n'arrive plus à me rendre en cours. Donc, quand j'y retourne, après, je ne reprends plus du tout. Sauf que là, ça casse encore et que cette pression, parce que je me dis... « Hop, yoré, j'ai rien foutu, c'est la catastrophe. » Et ouais, c'est un engrenage, en fait, qui est assez difficile. Enfin, c'est difficile de passer au-dessus de tout ça. Donc voilà. Et pour l'instant, je suis toujours dans cette même situation. Comme je vous ai dit précédemment dans le podcast, je n'ai pas de clé ou de truc un petit peu magique pour s'en sortir et réussir à mieux s'organiser. Je regarde des choses, j'essaie de bien m'organiser, j'estime pas avoir la meilleure des organisations, et surtout que, pour une personne anxieuse, il faut dire aussi ça, ce qui rapporte des angoisses pas possibles, c'est qu'on peut pas se faire un planning fixe, en mode, ouais, alors ce jour-là, je travaille ça, ça, ça, ça, ça, parce qu'en fait, on sait pas de quoi va être faite notre journée, en termes d'anxiété. Donc on sait pas, ça se trouve, une journée où normalement on fait tendeur, tendeur, bah oui, dans la logique des choses, je rentre chez moi, je reprends mon cours, tout va bien. Mais dans une autre logique et surtout dans la réalité des faits, peut-être qu'en fait pendant cette journée-là, je vais avoir une attaque de panique, je vais devoir rentrer chez moi et me rester au calme et faire autre chose que des cours parce que c'est dans cette sphère-là que j'ai été angoissé. Donc du coup, il ne faut pas que je retourne dedans tout de suite, il faut que je me repose par rapport à ce sujet-là et après j'y retournerai. Mais du coup, voilà, c'est ça qui est aussi compliqué, c'est que ne pas avoir d'organisation, ça apporte une pression qui déclenche des angoisses. Mais à la fois pour une personne anxieuse et angoissée, c'est pas possible de créer une réelle organisation parce qu'on peut pas forcément s'y tenir. Et on peut même presque jamais s'y tenir parce que tous les jours, on va avoir quelque chose de... une situation un peu plus particulière, plus de fatigue. Voilà, on a fait une crise de panique, on a fait une attaque de panique, on a été anxieux toute la journée, on a été sous pression, on a passé une journée mais complètement merdique. Enfin bref, c'est compliqué de deal avec tout ça. Et c'est pour ça que l'école m'apporte, moi, un stress quotidien et une pression quotidienne, quelque chose qui alimente mes angoisses et qui les alimentera toujours. Je sais que le travail, plus tard, risque de m'angoisser, mais je pense que ça sera à moindre mesure, vu ce que j'avais dit, en fait, ce truc de tu fais ta journée et une fois que ta journée, elle est terminée, elle est terminée, tu fais autre chose. T'en parles plus. Enfin, le temps qui te reste, imaginons que tu termines à 17h ou 19h. Et après, c'est fini, c'est ciao, on n'en parle plus. La journée, elle est close, basta cosi, c'est terminé. Alors qu'en cours, dans la scolarité, en réalité, tu passes les portes de la fac pour sortir. En fait, tu n'es pas sorti du tout de la tâche que tu dois faire. Tu as encore tout à faire, en fait. Tu as tout ce que tu viens de faire, tu vas devoir le refaire. Et c'est ça qui est compliqué. Donc, en conclusion de ce chapitre, je dirais que la scolarité, pour moi, était compliquée de l'école primaire jusqu'au lycée. Et d'autant plus maintenant pendant les études SUP, déjà sur le fait que j'ai l'impression de jamais sortir du cadre scolaire, et de deux, de ne pas pouvoir réussir à trouver une organisation qui deal avec le fait que je suis une personne anxieuse. Parce que pour moi, chaque journée va être différente dans l'interprétation et dans ma façon de faire face à mon anxiété. Et du coup, je ne peux pas me dire que ce jour-là, je vais faire ça, ça, ça, ça, ça, ça, la veille. parce que je ne sais pas ce qui va se passer le lendemain pour moi, si je vais avoir besoin de me reposer. C'est un peu ma conclusion par rapport à ce chapitre qui me tenait vraiment à cœur. Ça fait encore une fois, comme tous mes autres chapitres, à peu près 40 minutes que je parle. J'avais beaucoup de choses sur le cœur et beaucoup de choses à dire par rapport à cette sphère-là. Mais oui, la scolarité m'apporte un stress quotidien. Que ça soit dans la gestion du stress dans la scolarité, du fait que je n'arrive pas à me concentrer, j'ai des problèmes d'attention, du fait que je n'arrive pas à m'organiser et du fait que je ne souffle jamais, à part quand c'est les grandes vacances, etc. Donc quand vient l'été, où là vraiment ça va, parce que je n'ai plus du tout le nez dedans, vu qu'on a... terminer le programme et du coup, bah logique qu'on ait plus de cours, mais... et encore que, parce qu'en études supérieures, étant en philosophie, nous on a des lectures pendant les grandes vacances pour les années d'après, si on veut être sûr de bien appréhender le programme. Ce que je ne fais pas parce que là sinon je pense que je deviendrais dingue, mais bref, voilà. Donc voilà, c'est un peu ce que j'avais à dire par rapport à ce chapitre-ci. La semaine dernière, je vous avais parlé de... Quelque chose de nouveau que j'avais envie d'intégrer dans le podcast, qui était une sorte de réponse aux questions. Donc à chaque fin de chapitre, je répondais à une question liée aux angoisses, à l'anxiété, etc. Mais qui n'était pas forcément liée en fait avec le thème du chapitre. Aujourd'hui, je ne répondrai à aucune question. Mais je tiens à vous rappeler que vous pouvez me suivre sur Instagram et TikTok. Mon TikTok c'est arrobasbaptiste.cf et Instagram arrobasbaptiste.cllfe R-C-N où vous pouvez me poser des questions sur Instagram dans ma messagerie personnelle et je me ferai un plaisir de vous sélectionner pour répondre à la question dans le prochain épisode de la semaine prochaine. Merci beaucoup d'avoir suivi ce podcast. Je vous souhaite une excellente semaine sans trop d'angoisse. Je vous dis à vendredi pour un nouveau format, un nouvel épisode bonus qui vous attend. Je vous souhaite une bonne semaine encore. Au revoir.

Description

Dans cet épisode, je me livre sans filtre sur l’impact de la scolarité sur ma santé mentale.

De l’école primaire aux études supérieures, je raconte mon expérience, la pression, l’anxiété et l’épuisement que j’ai traversé.

Au-delà de mon vécu, j’aborde aussi les problèmes plus larges qui pèsent sur les étudiants aujourd’hui : surcharge de travail, pression des résultats, isolement, surmenage…

Il ne s’agit pas ici de donner des conseils ou des solutions, juste de partager un ressenti, une réalité que beaucoup connaissent mais dont on parle encore trop peu.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Baptiste au micro de l'AnxioCast, bienvenue dans ce chapitre 3. Aujourd'hui, on va parler de la scolarité, du stress quotidien que la scolarité me fait vivre, le rôle qu'a la scolarité dans mes problèmes d'anxiété, en quoi en fait cette phase quand même importante de ma vie, enfin cette facette importante de ma vie, ce bloc du puzzle en fait, joue un rôle très désavantageux. dans ma pas ma guérison mais dans ma santé mentale en fait je vais vous laisser écouter cet épisode du coup comme à mon habitude on va faire une petite rétrospective de mon parcours scolaire etc il faut savoir que Quand j'ai intégré l'école, donc à peu près comme tout le monde à l'âge de 3-4 ans, j'avais pas spécialement de problème, tout se passait plutôt bien. Mais mes angoisses en fait ont commencé à l'école primaire et elles ont commencé du coup dans un contexte où j'étais déjà scolarisé. Je me plaignais auprès de mes parents d'avoir souvent mal au ventre parce que inconsciemment je liais en fait les angoisses à un mal de ventre vu que je savais pas ce que j'avais. Et mon médecin qui comprenait ce que ça voulait dire, j'ai mal au ventre, elle savait en fait que c'était une situation anxieuse dans laquelle je me trouvais, me faisait des arrêts sans problème particulier. Je ne sais pas comment j'aurais fait si je n'avais pas eu ces dispenses de cours. Comment la vie serait maintenant si j'avais été entre guillemets forcée à me rendre en cours, à me rendre à l'école en fait. Pendant cette période-là, sachant que c'était assez difficile, je me rappelle que vraiment le matin, ça arrivait, que je pleure toutes les larmes de mon corps. Je ne voulais pas aller à l'école. Et surtout, je voulais retrouver mes parents. C'était tout le temps ça. Je voulais retrouver ma maman. Même quand j'étais à l'école et que je me plaignais de maux de ventre, alors que ce n'était pas le cas. C'était juste que je n'étais pas bien. J'étais stressée, j'étais angoissée. Et bien en fait, je voulais retrouver ma maman. Je voulais rentrer, je voulais partir. Voilà. Donc j'ai eu des absences un petit peu à répétition. Donc il n'y a pas une année depuis l'école primaire où je n'ai pas eu des jours comme ça de manque de cours liés aux angoisses. Ce n'est pas quotidien, mais c'est tous les ans. J'ai l'impression que c'est un renouveau, que ça va pouvoir aller mieux. Quand je vous dis ça, je vous parle de l'impression que j'en ai maintenant, de chaque nouvelle année. J'ai envie de faire de chaque année scolaire quelque chose de nouveau, quelque chose où je vais être hyper assidu, je ne vais pas manquer, je me mets des nouveaux mindsteads. Mais comme on fait un petit peu à chaque fois, c'est comme les résolutions du nouvel an, sauf que là, c'est des résolutions de rentrée. Mais les résolutions de rentrée, c'est bien joli sur le papier, mais forcément, l'inconscient et le conscient et la situation anxieuse prend rapidement le dessus. Mais voilà, en tout cas, on en est au fait qu'à l'école primaire, j'ai toujours envie de rester dans le confort de ma maison. Et je veux faire autre chose que d'aller en cours, quelque chose qui me permet de m'évader plus qu'aller en cours. Et en fait, à ce moment-là, je m'en rends compte, je pense, mais pas totalement. Mais j'ai un très gros problème à rester focus sur une tâche sans cesse. C'est-à-dire qu'en cours, quand j'ai mes pensées, mes angoisses qui arrivent, etc., j'arrive pas à penser à autre chose et à rester concentré dans mon cours. Et ça, ça fait depuis la primaire, depuis les cours à l'école, que c'est difficile de rester assis sur ma chaise toute la journée. Et des fois, je suis juste absent du moment présent. Je suis perdu dans ma tête. Et c'est comme si je remplissais le verre goutte à goutte d'anxiété jusqu'à ce que ça déborde et jusqu'au moment où là, je dise « Non, mais j'ai mal au ventre. » je peux rentrer chez ma maman, etc. Et quand ce verre n'a pas débordé, en général, c'est le soir pour le lendemain que je dis à mes parents je ne peux pas aller à l'école, j'ai mal au ventre, etc. Du coup, quand j'ai réfléchi à ça en écrivant ce chapitre, je me suis posé plusieurs questions. Et c'est une question qu'on s'était posée aussi avec mes parents, mon médecin, etc. Et des institutrices aussi que j'ai eues. Est-ce que j'ai une phobie sociale, une phobie scolaire ? Et en fait, je ne connais pas exactement les définitions d'une phobie sociale ou d'une phobie scolaire. Alors pourquoi j'ai pensé à la phobie scolaire ? Tout simplement parce que je n'avais pas envie d'aller à l'école. J'avais l'impression que c'était un endroit pas safe. Si ça n'allait pas, j'avais l'impression que l'école, ce n'était pas un endroit qui allait m'apporter de la sécurité. J'avais l'impression que je ne pouvais pas... Déjà, même moi, je ne savais pas vraiment ce qui se passait, mais je n'avais pas l'impression que c'était à l'école que j'allais réussir à me libérer de ce mal-être-là. Donc je pense à la phobie scolaire dans ce sens-là, dans le sens où j'arrivais pas, machin, etc. Et la phobie sociale dans le sens où, dans des moments comme ça, j'avais, et j'ai toujours d'ailleurs, vachement tendance à me renfermer sur moi-même. Et déjà à cette époque-là, du coup, il n'y avait pas les téléphones, les réseaux sociaux, etc. Du moins, je n'y avais pas accès. Et je suis né en 2004, je pense que les réseaux sociaux ont commencé à faire leur bond quand j'étais en primaire, mais on n'y avait pas accès, on n'était pas dans cette génération-là. J'avais tendance à couper tout contact avec mes amis, mais ça, c'est parce que je ne me rendais pas à l'école. Et oui, ça n'allait pas. C'est la phobie sociale dans le sens où je me renferme sur moi-même. Déjà à l'école primaire, j'avais envie d'être chez ma maman. Je n'avais pas envie d'être face à du public. Je ne sais pas comment expliquer. Quand je ne vais pas bien, je n'ai pas envie d'avoir de public qui puisse voir que ça ne va pas bien. Et ça, ça a toujours été le cas, même quand je suis malade ou quoi, j'ai pas envie qu'on... Imaginons, les gens qui ont des gastros ou des choses comme ça, moi, j'ai la phobie de vomir en public. En fait, j'ai pas envie de sortir de la norme, de provoquer une sorte de déviance. Je sais pas si vous voyez ce que je veux dire, mais j'ai envie de rester dans le cadre de quelqu'un de très lisse, etc. Enfin bref, voilà. Et donc, c'est mes définitions un petit peu de ce que j'entends par phobie sociale ou phobie scolaire auxquelles j'aurais pu faire face. Mais j'ai pas l'impression que ça soit ça. J'ai pas l'impression d'avoir une phobie sociale ou scolaire. J'ai plus l'impression, et même dans ces moments-là, mais je m'en rendais pas compte, que ce qu'on pourrait appréhender comme une phobie sociale ou scolaire, c'était plus un effet secondaire des angoisses. C'est-à-dire que... Mon problème, c'était pas d'avoir la phobie du social ou la phobie de l'école. Mon problème, c'était, je suis angoissée, donc il y a cet effet de... On se recroqueville sur nous-mêmes. Et en plus, bon, il y a plein d'éléments, mais de toute ma scolarité, par exemple, j'ai jamais été harcelée. J'ai eu des moqueries en école primaire où on m'avait traité, je me rappelle, de fille manquée. Mais ça m'avait plus énervé qu'attristé. C'était pas un harcèlement, c'est-à-dire que je savais me défendre et puis je rétorquais en face. pas de problème particulier. Et oui, en fait, je me sentais pas en insécurité par rapport à ces petits moqueries-là qui, franchement, venaient, je pense, de deux personnes qui étaient dans des classes bien plus élevées que la mienne. Et moi, j'avais mes amis, j'étais entourée, donc je pense pas que j'ai considéré ça comme du harcèlement ou du... quelque chose qui me rendait en insécurité, quoi. Et comme j'ai dit, dans des moments comme ça, c'est toujours hyper... difficile parce que déjà à la base j'ai du mal à me concentrer et de rester focalisé sur les cours etc et j'en viens du coup à me dire que c'est peut-être pour ça aussi que l'école m'angoisse parce que va falloir réussir à deal avec mon bagage de personnes angoissées plus deal avec le fait de ah bah il va falloir rester focus sur le truc, pas trop s'égarer si à un moment donné je m'ennuie donc me perdre dans mes pensées et puis en fait faire monter et euh... Faire monter la coquette minute de l'angoisse, il faut réussir à tempérer les choses. Et c'est compliqué. Et je pense que c'est notamment pour ça que l'école m'angoisse, en fait. Et j'ai l'impression, oui, juste que mes pensées, elles me parasitent tout le temps. Et ça, c'est encore maintenant. C'est-à-dire que déjà, à l'école primaire, je pense que c'est ce qui se passait. Je ne me rappelle pas exactement de toute ma vie à l'école primaire, mais je sais que... Je pense que c'est ce qui se passait parce que après, à partir du collège, ça a toujours été comme ça. C'était dans ma tête, en fait, où j'étais tout le temps parasité par quelque chose. Maintenant, en ce moment, c'est de me dire je suis tendu, il y a ça, il y a ça. Maintenant, j'ai ce truc hyper hypochondriaque, mais ça, on en a parlé. Ce n'est même pas de l'hypochondrie. Je crois que ça se dit comme ça. C'est plus lié aux attaques de panique que j'ai pu faire. Mais ça, je vous renvoie du coup au chapitre 2 de mon podcast. Je vous parle de ces fois où j'ai cru que j'allais mourir, et du coup, maintenant, mes pensées, c'est plus la peur que ça recommence, parce que j'ai un début de sensation, comme quand j'avais eu mes attaques de panique, donc voilà. Et je pense qu'à cette période-là, c'était « Ah ben, j'ai peur d'avoir re-mal au ventre » . Et là, ça commence à me faire comme quand je commence à avoir mal au ventre. Enfin, dans mon esprit, mon esprit, comment dire, innocent d'enfant qui est à l'école primaire. C'était ça, c'est... Ah non, ça me fait la sensation comme quand j'ai mal au ventre et qu'après ça va pas, etc. Donc voilà, j'avais pas envie que ça recommence. Et ça, ça me déconcentre de mes cours. Et c'est aussi pour ça que j'ai du mal, en fait, à rester... très sérieux dans mes cours et tout. Là encore maintenant, c'est difficile. J'arrive parce que je me force à reprendre mes cours, etc. Je suis à la fac maintenant, donc on n'a peut-être pas énormément d'heures de cours par semaine, mais c'est que ça demande énormément de travail personnel. Et le travail personnel pour moi est difficile parce qu'une fois que j'ai réussi à, entre guillemets, survivre à une journée de cours, il faut réussir à se remettre à nouveau dans les cours le soir pour reprendre ce qu'on a fait, pour... Remettre en cause des définitions, faire des recherches sur Internet, dans des livres. Je suis en philosophie, donc il faut toujours faire un parallèle entre le cours, ce qu'on n'a pas compris, et Internet, les ressources qui sont à notre disposition. Et c'est compliqué de se mettre justement dans cette disposition mentale-là de « Bon, encore une nouvelle fois, je suis chez moi, il va falloir que je chasse les angoisses pour rester concentré dans mon cours. » Et c'est comme si j'ai toujours à un moment donné un petit truc de « je m'ennuie » . Et c'est à partir de cet ennui-là que ma tête, elle bifurque vers autre chose. Il y a des gens qui rêveraient, qui penseraient au cours, ce qu'ils doivent faire le soir, ou de ce qu'ils allaient faire à manger. Enfin bref, après, quand j'étais plus petit, je ne sais pas spécialement ce qui se passe dans la tête des jeunes à cet âge-là, mais à quoi je vais pouvoir jouer ce soir, etc. Non, moi, c'était les angoisses. Et du coup, le soir, au lieu de pouvoir m'évader et... dans le temps présent, du coup, aller sur les réseaux sociaux, regarder des films, etc., faire la cuisine, faire plein de choses en même temps pour m'occuper de l'esprit, quand je reprends mes cours, il y a toujours un petit moment d'ennui, on en a marre, on fait un petit break, et pendant ce break-là, c'est là que les angoisses se remettent toujours à venir. Donc, c'est ça, un petit peu ce manque de concentration, et il est un peu compliqué, en fait. J'ai l'impression d'être toujours parasité. Et pour revenir à ça, c'est vrai que On entend vachement parler maintenant de tout ce qui est TDAH, donc les troubles de l'attention. Moi, je n'ai jamais été diagnostiqué TDAH. Après, je n'ai jamais voulu faire le diagnostic non plus. C'est-à-dire que la seule chose que j'avais été diagnostiqué, c'était en dépression, mais ça, c'était au moment de mon hospitalisation. Mais si vous voulez connaître un peu tout mon parcours, cours de vie, etc. Là, je vous renverrai plutôt au chapitre 1 du podcast où je fais mon introspection personnelle. Mais non, je n'ai jamais été diagnostiqué comme ayant des troubles de l'attention. Mais c'est vrai qu'en plus, maintenant, dans notre ère, les réseaux sociaux ont pris quand même une énorme place dans la société. Ça joue un rôle énorme dans le trouble de l'attention que j'ai qui n'est pas diagnostiqué. Mais... Tout ce qui est réseaux sociaux et l'angoisse des réseaux sociaux, de l'actualité, j'en parlerai dans un prochain chapitre. Je vous spoil un petit peu les épisodes qui vous attendent, mais je pense que ce sera le chapitre peut-être de la semaine prochaine. Donc notre chapitre 4, je pense qu'il traitera des réseaux sociaux et de... En fait, le fait qu'on est constamment exposé à de l'information, qu'on n'a pas de répit et qu'en fait, le moment où on doit lâcher... Cet outil, notamment qui est TikTok, etc., où c'est des vidéos sans cesse, ça ne s'arrête jamais, c'est là que ça commence à être plus compliqué à gérer, notamment pour quelqu'un qui a un trouble de l'attention et qui, c'est le shoot de dopamine facile que d'aller sur les réseaux sociaux. Non, il faut éviter, machin. Il faut préciser que si je n'ai jamais demandé, si je n'ai jamais voulu non plus voir quelqu'un pour ce trouble-là, c'est que moi, comme je l'avais dit, j'ai peur du diagnostic, même si je sais que c'est... quelque chose de normal, ça arrive, que ça n'engendre pas des soins, ça ne veut pas dire que je suis malade et que je ne vais jamais m'en sortir dans la vie. Et au contraire, je pourrais avoir des aides par rapport à ça. Mais en fait, j'ai envie d'être considéré, entre gros guillemets, comme personne normale dans la société. Je n'ai pas envie... Voilà, maintenant, je sais que je suis une personne anxieuse, que ça ne me lâchera probablement jamais. Il va falloir que j'ai... J'ai beaucoup de travail à faire là-dessus et j'ai l'impression que maintenant, le travail que je fais avec mon psychologue, notamment, et enfin... un peu concret, parce que ça fait quelques années qu'il est concret. À l'époque, c'était difficile de mettre des mots sur ce qui se passait, je ne comprenais pas tout. Maintenant, on arrive à comprendre des choses au fur et à mesure de notre travail, donc voilà. Mais non, pour l'instant, je ne veux pas me faire diagnostiquer, parce que je n'ai pas envie d'avoir une tare en plus. Bon, ben voilà, tu as des tendances dépressives, tu fais des crises, des attaques de panique, des crises d'angoisse, et en plus de ça, tu as un trouble de l'attention. Je n'ai pas envie d'avoir les mille et un problèmes. qu'on peut déterminer sur l'anxiété et le mental de quelqu'un, je n'ai pas envie, en fait. Je ne veux pas. J'ai envie d'être comme tout le monde, de ne pas avoir plus d'aide que d'autres personnes. En fait, j'ai envie de vivre ma vie comme une personne normale, entre guillemets, même si... Bien sûr, avoir un trouble de l'attention ne veut pas dire qu'on n'est pas une personne normale. Mais voilà, ça, c'était un petit peu mon impression par rapport au diagnostic du trouble de l'attention, etc. Et il faut savoir que du coup, jusqu'à la fin de mon lycée après, je n'ai jamais été autant angoissée qu'en primaire, où mes parents et même moi, on avait décrété que je faisais comme un peu une phobie scolaire, etc. Je n'ai jamais eu d'angoisse. aussi forte, à part du coup au collège. Mais ça, c'est encore une autre histoire. Ce n'était plus des angoisses, c'était de la dépression pure et simple. Même si la dépression, ce n'est pas simple, attention. On n'était pas sur le même registre, en fait. Donc voilà. Et ça, pour en apprendre plus, pareil, ça sera dans un prochain chapitre où je parlerai notamment de la dépression et de l'oubli, en fait, parce que j'ai fait un grand blackout de tout ce moment. Enfin, je me rappelle de certaines choses, mais je ne me rappelle pas de tout. Mais je pense que c'est important d'en parler dans un format long aussi pour montrer à ceux qui ne savent pas ce que c'est que la dépression, ce qu'on peut ressentir quand on est en dépression. Donc éduquer un petit peu et aussi permettre à des gens de se rattacher à cette histoire en disant voilà, vous n'êtes pas seul. Mais ça, c'est encore une fois tout le concept de ce podcast. C'est permettre d'aider les gens pour qu'ils se rendent compte qu'ils ne sont pas seuls et aussi d'éduquer et d'éclairer les gens qui... qui ne connaissent pas ce sujet. Ce podcast, après, je ne sais pas si je l'ai encore beaucoup dit, mais c'est plus une source pour moi, c'est une aide pour moi, c'est un appui, c'est mon journal intime, un petit peu. Mais il n'a pas vocation à donner des conseils, parce que pour l'instant, je n'en ai pas. Pour la dépression, je n'ai pas de conseils miracles, et pour les angoisses, encore moins, même si ma dépression est déjà passée, j'ai réussi à la surmonter. Pour tout ce qui est angoisse et tout, j'ai pas de solution miracle, j'ai pas de conseils à donner particuliers. Et même si j'en avais, j'aurais pas envie de donner mes conseils de façon prétentieuse, en disant bon bah voilà, moi j'étais en dépression, si vous faites ça, ça et ça, bah ça va pas forcément aller mieux, mais ça va aller mieux. Parce que j'ai pas la prétention de donner des conseils, alors que chaque dépression, chaque situation d'angoisse sont quand même vachement particulières, même si sur le fond c'est la même chose qu'on ressent. Tout est différent et du coup toutes les thérapies et toutes les voies de guérison sont différentes. Donc même si un jour j'ai la clé de pourquoi j'étais angoissé et j'arrive à beaucoup mieux le vivre, je dirais que ça va mieux, je ferai le bilan, etc. Sûrement des chapitres sur la résilience, tout ça. Mais je n'ai pas envie de donner de conseils qui ne peuvent pas être suivis de toute manière. Et puis même quand on entend des gens qui nous donnent des conseils, on n'a pas forcément envie de... de les écouter parce que chaque situation est différente. Et puis, encore une fois, c'est facile à dire, mais pas facile à faire. Donc, voilà. Enfin, bref, reprenons, revenons à nos moutons, comme on dit. Donc, jamais d'angoisse aussi forte qu'à l'école primaire, mais toujours la période hivernale qui est difficile à passer, et ça depuis le collège. Alors, la période hivernale avait toujours un rôle un peu clé. déjà depuis l'école primaire où c'était toujours un moment où je déprime un peu plus mais ça je vous ai préparé vous allez découvrir ça vendredi un épisode hors série un nouveau format mais je vais pas trop vous spoiler de ce podcast qui seront des épisodes qui sortiront certains vendredis et ça sera de façon assez exceptionnelle donc un format plus court je vous spoil pas plus que ça je vous laisserai découvrir ça vendredi mais merci Donc voilà, vous aurez un bonus, un épisode bonus vendredi. Mais sur ce sujet justement, qui est de la dépression un petit peu hivernale, des anxiétés liées à l'hiver. Mais enfin bon, l'hiver, c'est jamais un moment facile à passer. Et encore plus après toute mon hospitalisation, etc. Et ça, je parle du coup toujours dans le thème de la scolarité. C'est une période qui est compliquée parce que tu te rends en cours, il fait nuit, tu rentres chez toi, il fait nuit. T'as l'impression qu'en fait t'as passé toute ta journée en cours, mais même si c'est vraiment ce qui se passe, là t'as vraiment l'impression d'avoir passé une journée, enfin un cycle complet en cours, et que t'as pas eu le moment de, voilà, tu te réveilles, il fait déjà jour, t'as le temps de faire des choses et tout, parce que pour moi je vois un peu le lever et le coucher du soleil comme le marqueur temporel de la journée, de quand elle commence et quand elle s'arrête. Et c'est vrai que du coup c'est vachement plus facile à vivre l'été que l'hiver, dans le sens où... L'été, voilà, on finit les cours et puis il nous reste encore quelques heures pour profiter avec ses amis, faire autre chose et avoir l'impression que la journée n'est pas terminée, ce qui n'est pas le cas l'hiver. Et en plus de ça, j'ai toujours ce... cette alerte que me cette alerte que me transmet un petit peu mon cerveau en fait sur sur bah voilà tu as été hospitalisé pendant cette période donc pendant cette période je suis en mode full sécurité voilà tout me trigger en fait et c'est compliqué mais enfin voilà donc la période hivernale est encore plus difficile dans la période scolaire et c'est d'ailleurs pendant cette période là où j'ai le plus d'absence en fait parce que bah En plus de ce manque d'attention, etc., il y a la motivation aussi qui est difficile à gérer parce que là, il faut que je deal avec mes grosses angoisses liées à l'hiver. Et en plus, il faut que je deal avec le fait d'aller en cours. C'est-à-dire qu'il faut surmonter un petit peu cette angoisse d'aller en cours parce que j'ai du mal à me concentrer encore plus pendant cette période. Et en plus, cette période est encore plus marquante de mes angoisses. Donc voilà, il faut que je gère deux peurs en même temps. Et du coup, je suis assez vite débordé. C'est pour ça que j'ai souvent mes quotas d'absence. C'est dans ces périodes-là, quoi. Fin du premier semestre, début du semestre d'après. Enfin bon, j'arrive à survivre à mon lycée, etc. Un peu près bien. C'est-à-dire que je n'ai pas non plus énormément d'absence. Et on arrive aux études supérieures. Et c'est pendant les études supérieures que je me rends compte que ça va être encore plus difficile parce que... Là, je vais avoir ma vie à gérer, la vie de personne indépendante à gérer, et en plus de l'école. Donc c'est difficile, parce que là, il faut deal avec plein de choses. Il faut que je deal avec mon anxiété, avec l'hiver qui va forcément arriver et qui, je trouve, est encore plus impactant pendant la période scolaire études supérieures, parce que les études supérieures, du coup, on commence entre septembre et octobre et on termine en général à la fin mai, maximum début avril. Donc on passe une grande partie de notre scolarité, soit en intersaison, soit en hiver. Et on n'a pas du tout de haute saison pendant les études supérieures. C'est-à-dire que la plupart du temps, on va la passer dans la grisaille, dans les jours qui durent 8 heures. Donc c'est assez compliqué. Cette période dans les études supérieures est toujours compliquée. Et les études supérieures apportent une angoisse encore supérieure dans le domaine scolaire. Parce que... Faut se gérer tout seul, donc c'est-à-dire que si t'es absent de cours, on va pas appeler tes parents, donc t'as la facilité à t'absenter. Et moi c'est vrai que même si c'est toujours un petit peu une source d'échec de m'absenter de cours à cause des angoisses, bah y'a quand même cette facilité de voilà, bah tu te lèves, c'est toi qui prends la décision, y'a personne qui va rien te dire si tu y vas pas, voilà, t'es pas obligé de le dire à tes parents. Moi je sais que avant maintenant, j'attendais le dernier moment avant de dire à mes parents que ça faisait plusieurs jours que j'allais pas à l'école et que je mentais quand je les appelais le soir et que je disais que j'y allais. Non, c'est compliqué parce que c'est toi qui prends les décisions et des fois, tu peux les prendre un petit peu trop facilement. Et je les prenais des fois un peu trop facilement. Et je me suis aussi vachement laissé avoir sur ce point-là, sans parler d'angoisse. Quand ma première année à Chambéry, j'avais vachement ce truc de cours à 8h, le cours ne m'enchante pas tellement, viens, je ne viens pas. Sauf qu'après, moi, j'ai cet esprit vachement culpabilisateur où je n'y suis pas allé. J'ai du mal à reprendre mes cours après. Donc rattraper un cours auquel je n'ai pas assisté, c'est encore plus difficile. Et après, c'est l'engrenage de « tu ne vas pas » , « tu ne vas pas toutes les semaines » et machin. Et tu es encore plus angoissé. Et puis après, tu es angoissé d'y retourner en fait. Tu te dis « voilà, je vais assister à un cours où j'ai été une fois, on est à la fin de l'année » . Bref, c'est cet engrenage aussi qui est très, très angoissant de si tu loupes un cours à plusieurs reprises, après tu as la facilité de ne pas vouloir t'y rendre et tu ne vas pas. Et en fait, après, il y a bien un moment où tu vas y retourner. Et plus t'attends, plus tu t'enfonces en fait dans un truc où après, y retourner, c'est encore plus difficile. Je sais qu'il y a d'exemples. L'année dernière, j'avais un TD. J'y ai été deux fois dans mon semestre 2, donc de L1, donc de première année de licence. Il y a un TD où j'y ai été que deux fois à cause de ça. C'est-à-dire que c'était le vendredi. Moi, le vendredi, c'était fin de la semaine. Si j'avais survécu à ma semaine, c'était déjà un exploit. C'était un de mes seuls cours et je n'y allais pas parce que c'était un cours qui était tard. Et j'ai été deux fois au début et au milieu d'année. Et après, impossible d'y retourner parce qu'il y avait eu des contrôles, il y avait eu des trucs comme ça. Alors bien sûr, j'avais été non noté vu que j'avais des justificatifs d'absence, etc. Mais en fait, comme moi, j'étais dans des petites classes en philosophie, en TD, en plus, c'est des petites classes. J'avais peur d'y retourner et qu'on me dise « c'est qui lui ? » Le mec se repointe comme ça, ça fait des lustres qu'on ne l'a pas vu. Même le prof qui me fasse une réflexion, je ne sais pas, je ne voulais pas, bref. Et du coup, à cause de cet engrenage de « ah bah j'y suis jamais allé parce que le cours ne m'enchantait pas, il y a eu des périodes où j'étais anxieux, des périodes où j'étais malade » , donc voilà, une accumulation de situations, plus le fait que… Des fois, j'avais juste la flemme d'y aller. Du coup, c'est limite mission impossible d'y retourner. C'est source d'angoisse fois mille de retourner à un cours où on n'a quasiment jamais assisté. Donc ça, je trouve que ça fait beaucoup partie des angoisses en études supérieures. Donc on n'arrête qu'en partie pour certaines matières, qu'on fasse un peu la sélection des matières où on va, où on ne va pas. Mais aussi sur le fait de, par exemple, j'ai eu une grosse absence là récemment. Donc ce qui m'a un peu poussé à commencer à... Créé ce podcast, j'ai eu une grosse absence en cours pendant la période de novembre à janvier. Et en fait, y retourner, c'était difficile comme mission. Parce que même, je n'avais pas envie de vivre que les gens me disent « Bon alors, pourquoi tu n'étais pas là ? » « Ça va ? Qu'est-ce qui s'est passé ? » Je n'avais pas envie de subir les questions des gens. Je n'avais pas envie de subir les questions des profs. Et finalement, ça s'est très bien passé. Merci. Dieu merci, en fait. J'y suis retournée, j'ai pas eu de questions indiscrètes de la part des profs, je pense qu'ils étaient au courant, je les avais prévenus, j'avais prévenu mon, pas doyen, mais directeur de cycle, donc qui avait dû prévenir les autres professeurs, de pourquoi, du comment j'étais absent, mais voilà. Et en fait, ouais, c'est difficile d'y retourner, et pourtant j'y retournais, c'était un nouveau semestre, pour la plupart c'était pas les mêmes profs, mais c'était difficile, et je sais que j'aurais été incapable après genre un mois, deux mois d'absence. Déjà de retourner à la fin de mon semestre, ça aurait été horrible. Là, pour le coup, j'aurais vraiment senti la pression de... Là, je vais devoir donner des réponses à des profs qui se demandent pourquoi je suis allé au Ménif'Nu, ou même des profs qui vont me mettre les pieds dans le plat en disant « Ah bah Baptiste, je vous ai pas beaucoup vu cette année » ou des choses comme ça. Et en fait, moi je suis pas du tout dans l'attaque ou dans l'embrouille, donc j'ai pas envie de juste les regarder devant tout le monde et dire « Ouais bah oui, c'est parce que je faisais des crises de panique tous les jours. » C'est pour ça que je n'étais pas présent. Eux, ils ne savent pas. Donc, ça ne part pas d'une mauvaise intention. Ils se disent juste que tu as la flemme, alors que non. Enfin, bref. Voilà, les études supérieures, c'est difficile. En fait, je trouve que l'angoisse liée aux études supérieures, c'est l'organisation et le fait d'ensuite devoir assumer ses absences. Parce que moi, c'est ça qui m'angoisse dans les études supérieures. C'est tout ce côté d'organisation, surtout si on ne vit plus chez ses parents comme moi. Après, je ne fais pas de généralité. Moi, j'ai la chance de plus vivre chez mes parents, d'avoir un appartement à côté, etc. Donc voilà, mais ça rajoute quand même une angoisse. Il faut se gérer tout seul. Et en plus, il faut gérer les cours. Et puis voilà, quand on prend des décisions de ne pas se prendre en cours, ou quoi, au caisse, parce que ça n'allait pas, après, il faut assumer cette décision-là. Et ce n'est pas comme au lycée, parce que là, tu loupes deux heures de cours en fac, tu arrives au cours d'après, tu ne comprends plus rien. Alors que bon... Au lycée, on se le dit, un cours d'anglais loupé, ça ne fait pas non plus perdre totalement le fil d'où on en était. En plus de ça, j'ai l'impression que je n'ai pas le temps de faire tout ce que je veux en une journée. Et ça, c'est depuis les études supérieures. L'école prend une place immense, sauf qu'étant aussi indépendante, c'est difficile de gérer les angoisses et de ne pas être submergé dans le sens où une journée 9h-18h, Je ne sais pas, en fait, quand est-ce que je vais avoir le temps de me faire à manger ? Quand est-ce que j'ai le temps, en fait, de juste me poser ? Quand est-ce que j'ai le temps de voir des amis ? Quand est-ce que j'ai le temps de reprendre mes cours ? En fait, ce que je veux faire en une journée devient impossible parce que l'école a pris toute la place. Et en plus, au-delà de ça, l'école, au-delà de me prendre du temps, l'école m'a puisé toutes les ressources que mon corps avait, enfin, m'a ponctionné toute mon... Comment expliquer toute ma résistance à l'anxiété ? En fait, j'ai dépensé toute cette énergie-là à l'école. C'est comme si j'avais une jauge de... Voilà, ça, c'est le bouclier pour l'anxiété. Et bah, une journée à la fac énorme, ça me pompe tout. En fait, bah, juste, j'ai envie de rentrer chez moi et de plus rien faire. Mais pareil, après, il y a l'angoisse de... Ah bah, t'as rien fait aujourd'hui, t'as pas repris tes cours, ton appartement, il est pas propre, va falloir faire ça plus tard, et machin. Et après, bah, du coup... t'as facilement tendance à déborder et c'est lié au cours parce que t'as pas rattrapé ton cours, enfin t'as pas repris ton cours au propre, la semaine d'après ben voilà tu vas pas trop savoir où t'en es, si t'as des définitions que t'as loupées c'est pour ta gueule, le prof va la répéter six fois tu vas rien comprendre et ouais du coup ce côté là est aussi vachement compliqué et je remarque aussi du coup notamment dû à ça ce sentiment où en fait j'ai l'impression d'être submergé, mais ça va un peu mieux en ce moment parce que j'ai réussi à mettre dans le mindset de je vais pas faire ça parce que ça me rend encore plus mal mais c'était difficile de passer une semaine complète sans sécher un cours c'est à dire que maintenant il y a tellement la facilité à sécher les cours, au lycée moi j'étais admiratif des gens qui séchaient en mode mon dieu mais comment tu fais et tout ils appellent pas tes parents, là non ils vont pas appeler mes parents j'ai la facilité de sécher et en fait c'est difficile et c'est Même angoissant, et j'avais ce sentiment d'échec quand je séchais des cours, parce que je me disais, bon ben voilà, la semaine est terminée. Mais un peu le sentiment de l'imposteur en disant, bon ben ouais, j'ai terminé ma semaine, je vais profiter de mon week-end. Mais mon chéri, tu vas pas vraiment profiter de ton week-end, ta semaine, tu l'as pas vécue comme t'aurais dû la vivre. Donc t'es moins... Enfin, tu devrais moins avoir, pas la chance de passer ton week-end, mais t'es moins même de dire que tu vas te reposer et passer un bon week-end, parce que t'as pas suivi ta semaine de façon normale. Ensuite, un autre gros point d'angoisse auquel je trouve qu'on fait face, et ça, je ne parle pas que pour les gens qui sont anxieux. Dans mon cas, oui, et à 200%, parce que le handicap de l'angoisse amplifie tout. Que ce soit pour tout ce que j'ai raconté, l'angoisse est un facteur qui... va tout amplifier à 200%. Mais je pense que ça, on le vit tous. J'ai une énorme difficulté à réviser pour mes partiels et autres examens. En fait, je ne sais pas si c'est le système scolaire qui ne me convient pas. Je pense en quelque sorte, mais j'ai tellement hâte d'arriver dans le monde du travail où juste la plupart des métiers, tu arrives, tu fais ton travail quand tu es au travail, mais tu sors du travail, c'est fini, tu n'en parles plus. Enfin, je veux dire, t'as pas de tâches à faire liées à ton travail chez toi, t'as pas de devoirs, t'as rien. Enfin, c'est fini, tu rentres chez toi, t'as terminé ta journée. Alors qu'en fait, les études, c'est jamais terminé. Donc que ce soit reprendre ses cours ou réviser pour les prochains examens, ça s'arrête jamais. En soi, si tu veux passer l'intégralité de ta semaine et ton week-end à travailler tes cours, tu peux, et t'auras quand même quelque chose à faire par rapport à ces cours-là. Donc c'est un puits sans fond, les études sup. Et en fait, des fois, c'est ce que je me disais, je me disais, mais... Là, je préfère voir des amis et du coup être entre guillemets moins sérieux dans mes études, avoir des moins bonnes notes, mais garder une saineté, une vie à peu près saine, avoir des amis, avoir une vie sociale, sortir, etc. Plutôt que rester plongé dans mes livres, dans mon ordinateur, à tout le temps reprendre et reprendre et reprendre mon truc pour au final me rendre compte que si je veux, je peux y passer vraiment tout mon temps et toute ma semaine et rien faire d'autre. Pour OK, des meilleurs résultats, mais à quel prix au niveau de ma santé mentale, en fait ? Et je trouve que. Ça, ça en fout un sacré coup. Et rien que déjà, peut-être pas moi à l'école primaire, mais à partir du collège, on rentre dans ce système-là où on ne sort jamais réellement du cadre scolaire. On peut s'évader, sortir avec des amis, mais il y a toujours quelque chose à faire, même une fois qu'on n'est plus à l'école. Et ça, je trouve ça vachement compliqué. C'est pour ça que, n'empêche, ça peut faire rire, parce que même moi, je suis très jeune après, donc tout ce qui est éducation de l'enfant, je ne saurais pas. Je saurais pas m'exprimer là-dessus, mais on parle beaucoup de Montessori en ce moment, et je sais que dans les écoles Montessori, je sais pas tout ce qui s'y passe, mais je sais que déjà, il n'y a pas de travail le week-end à faire en dehors des cours, et la plupart des écoles Montessori, tes devoirs, tu les fais à l'école. Donc c'est-à-dire que t'as peut-être plus d'heures de cours, voilà, mais psychologiquement, c'est pas la même chose, parce qu'une fois que tu sors de l'école, c'est fini, et t'as rien d'autre à faire. Et tu rentres chez toi, t'es tranquille, tu peux faire... toute autre chose que réviser, reprendre tes cours ou faire quoi que ce soit. Ce que tu n'as pas la possibilité de faire dans un système scolaire normal et encore moins dans les études supérieures. Et ça, c'est dur. Pour les révisions de mon brevet de mon bac, c'était dur parce que je me dis, mais attends, on a déjà nos devoirs que le prof nous donne et en plus de ça, tu es en train de me dire qu'il va falloir réviser. Et en fait, c'est pareil pour les études supérieures, c'est-à-dire que je n'ai plus de devoirs, mais mes devoirs, c'est de reprendre mon cours. Mais en plus de reprendre mon cours, Pas falloir le réviser parce que je vais avoir des examens. Et en fait, ça ne s'arrête jamais. Et ça, c'est une source tellement énorme d'angoisse et d'anxiété de me dire que ça me suit toujours. Et j'ai toujours l'école dans un coin de ma tête. Et c'est pour ça aussi que j'ai l'impression que je ne vais jamais sortir de l'école. L'école, ça ne va jamais s'arrêter. Que je vais passer ma vie là-dedans. Et à la fois, je me dis... J'aime bien faire des études, j'aime bien le cadre scolaire comme il est, parce que t'es avec des gens, il y a du social, tout ça, les profs sont intéressants, mais j'ai du mal avec la façon dont il est construit, et je pense que pour les personnes anxieuses, c'est cata, le système scolaire, de t'es toujours dedans, tu sors de l'école, tu y penses encore, t'as encore mille et une choses à faire, si tu veux... En fait, on n'aurait même pas le temps de dormir dans la logique des choses, tellement il y a tout le temps. quelque chose à faire via l'école. Mais c'est à toi de mettre la jauge de, alors là, je suis satisfaite de ce que j'ai fait, on va s'arrêter là. Et moi, je n'arrive pas à jauger. C'est soit je fais trop, soit je ne fais pas du tout assez. Et sauf que, quand je fais trop, c'est là que ça fait une cassure et que j'en arrive à ne pas faire assez. Parce que, sur plus de pression, du coup, ça me déclenche des angoisses pas possibles. Après, je n'arrive plus à me rendre en cours. Donc, quand j'y retourne, après, je ne reprends plus du tout. Sauf que là, ça casse encore et que cette pression, parce que je me dis... « Hop, yoré, j'ai rien foutu, c'est la catastrophe. » Et ouais, c'est un engrenage, en fait, qui est assez difficile. Enfin, c'est difficile de passer au-dessus de tout ça. Donc voilà. Et pour l'instant, je suis toujours dans cette même situation. Comme je vous ai dit précédemment dans le podcast, je n'ai pas de clé ou de truc un petit peu magique pour s'en sortir et réussir à mieux s'organiser. Je regarde des choses, j'essaie de bien m'organiser, j'estime pas avoir la meilleure des organisations, et surtout que, pour une personne anxieuse, il faut dire aussi ça, ce qui rapporte des angoisses pas possibles, c'est qu'on peut pas se faire un planning fixe, en mode, ouais, alors ce jour-là, je travaille ça, ça, ça, ça, ça, parce qu'en fait, on sait pas de quoi va être faite notre journée, en termes d'anxiété. Donc on sait pas, ça se trouve, une journée où normalement on fait tendeur, tendeur, bah oui, dans la logique des choses, je rentre chez moi, je reprends mon cours, tout va bien. Mais dans une autre logique et surtout dans la réalité des faits, peut-être qu'en fait pendant cette journée-là, je vais avoir une attaque de panique, je vais devoir rentrer chez moi et me rester au calme et faire autre chose que des cours parce que c'est dans cette sphère-là que j'ai été angoissé. Donc du coup, il ne faut pas que je retourne dedans tout de suite, il faut que je me repose par rapport à ce sujet-là et après j'y retournerai. Mais du coup, voilà, c'est ça qui est aussi compliqué, c'est que ne pas avoir d'organisation, ça apporte une pression qui déclenche des angoisses. Mais à la fois pour une personne anxieuse et angoissée, c'est pas possible de créer une réelle organisation parce qu'on peut pas forcément s'y tenir. Et on peut même presque jamais s'y tenir parce que tous les jours, on va avoir quelque chose de... une situation un peu plus particulière, plus de fatigue. Voilà, on a fait une crise de panique, on a fait une attaque de panique, on a été anxieux toute la journée, on a été sous pression, on a passé une journée mais complètement merdique. Enfin bref, c'est compliqué de deal avec tout ça. Et c'est pour ça que l'école m'apporte, moi, un stress quotidien et une pression quotidienne, quelque chose qui alimente mes angoisses et qui les alimentera toujours. Je sais que le travail, plus tard, risque de m'angoisser, mais je pense que ça sera à moindre mesure, vu ce que j'avais dit, en fait, ce truc de tu fais ta journée et une fois que ta journée, elle est terminée, elle est terminée, tu fais autre chose. T'en parles plus. Enfin, le temps qui te reste, imaginons que tu termines à 17h ou 19h. Et après, c'est fini, c'est ciao, on n'en parle plus. La journée, elle est close, basta cosi, c'est terminé. Alors qu'en cours, dans la scolarité, en réalité, tu passes les portes de la fac pour sortir. En fait, tu n'es pas sorti du tout de la tâche que tu dois faire. Tu as encore tout à faire, en fait. Tu as tout ce que tu viens de faire, tu vas devoir le refaire. Et c'est ça qui est compliqué. Donc, en conclusion de ce chapitre, je dirais que la scolarité, pour moi, était compliquée de l'école primaire jusqu'au lycée. Et d'autant plus maintenant pendant les études SUP, déjà sur le fait que j'ai l'impression de jamais sortir du cadre scolaire, et de deux, de ne pas pouvoir réussir à trouver une organisation qui deal avec le fait que je suis une personne anxieuse. Parce que pour moi, chaque journée va être différente dans l'interprétation et dans ma façon de faire face à mon anxiété. Et du coup, je ne peux pas me dire que ce jour-là, je vais faire ça, ça, ça, ça, ça, ça, la veille. parce que je ne sais pas ce qui va se passer le lendemain pour moi, si je vais avoir besoin de me reposer. C'est un peu ma conclusion par rapport à ce chapitre qui me tenait vraiment à cœur. Ça fait encore une fois, comme tous mes autres chapitres, à peu près 40 minutes que je parle. J'avais beaucoup de choses sur le cœur et beaucoup de choses à dire par rapport à cette sphère-là. Mais oui, la scolarité m'apporte un stress quotidien. Que ça soit dans la gestion du stress dans la scolarité, du fait que je n'arrive pas à me concentrer, j'ai des problèmes d'attention, du fait que je n'arrive pas à m'organiser et du fait que je ne souffle jamais, à part quand c'est les grandes vacances, etc. Donc quand vient l'été, où là vraiment ça va, parce que je n'ai plus du tout le nez dedans, vu qu'on a... terminer le programme et du coup, bah logique qu'on ait plus de cours, mais... et encore que, parce qu'en études supérieures, étant en philosophie, nous on a des lectures pendant les grandes vacances pour les années d'après, si on veut être sûr de bien appréhender le programme. Ce que je ne fais pas parce que là sinon je pense que je deviendrais dingue, mais bref, voilà. Donc voilà, c'est un peu ce que j'avais à dire par rapport à ce chapitre-ci. La semaine dernière, je vous avais parlé de... Quelque chose de nouveau que j'avais envie d'intégrer dans le podcast, qui était une sorte de réponse aux questions. Donc à chaque fin de chapitre, je répondais à une question liée aux angoisses, à l'anxiété, etc. Mais qui n'était pas forcément liée en fait avec le thème du chapitre. Aujourd'hui, je ne répondrai à aucune question. Mais je tiens à vous rappeler que vous pouvez me suivre sur Instagram et TikTok. Mon TikTok c'est arrobasbaptiste.cf et Instagram arrobasbaptiste.cllfe R-C-N où vous pouvez me poser des questions sur Instagram dans ma messagerie personnelle et je me ferai un plaisir de vous sélectionner pour répondre à la question dans le prochain épisode de la semaine prochaine. Merci beaucoup d'avoir suivi ce podcast. Je vous souhaite une excellente semaine sans trop d'angoisse. Je vous dis à vendredi pour un nouveau format, un nouvel épisode bonus qui vous attend. Je vous souhaite une bonne semaine encore. Au revoir.

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Description

Dans cet épisode, je me livre sans filtre sur l’impact de la scolarité sur ma santé mentale.

De l’école primaire aux études supérieures, je raconte mon expérience, la pression, l’anxiété et l’épuisement que j’ai traversé.

Au-delà de mon vécu, j’aborde aussi les problèmes plus larges qui pèsent sur les étudiants aujourd’hui : surcharge de travail, pression des résultats, isolement, surmenage…

Il ne s’agit pas ici de donner des conseils ou des solutions, juste de partager un ressenti, une réalité que beaucoup connaissent mais dont on parle encore trop peu.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Baptiste au micro de l'AnxioCast, bienvenue dans ce chapitre 3. Aujourd'hui, on va parler de la scolarité, du stress quotidien que la scolarité me fait vivre, le rôle qu'a la scolarité dans mes problèmes d'anxiété, en quoi en fait cette phase quand même importante de ma vie, enfin cette facette importante de ma vie, ce bloc du puzzle en fait, joue un rôle très désavantageux. dans ma pas ma guérison mais dans ma santé mentale en fait je vais vous laisser écouter cet épisode du coup comme à mon habitude on va faire une petite rétrospective de mon parcours scolaire etc il faut savoir que Quand j'ai intégré l'école, donc à peu près comme tout le monde à l'âge de 3-4 ans, j'avais pas spécialement de problème, tout se passait plutôt bien. Mais mes angoisses en fait ont commencé à l'école primaire et elles ont commencé du coup dans un contexte où j'étais déjà scolarisé. Je me plaignais auprès de mes parents d'avoir souvent mal au ventre parce que inconsciemment je liais en fait les angoisses à un mal de ventre vu que je savais pas ce que j'avais. Et mon médecin qui comprenait ce que ça voulait dire, j'ai mal au ventre, elle savait en fait que c'était une situation anxieuse dans laquelle je me trouvais, me faisait des arrêts sans problème particulier. Je ne sais pas comment j'aurais fait si je n'avais pas eu ces dispenses de cours. Comment la vie serait maintenant si j'avais été entre guillemets forcée à me rendre en cours, à me rendre à l'école en fait. Pendant cette période-là, sachant que c'était assez difficile, je me rappelle que vraiment le matin, ça arrivait, que je pleure toutes les larmes de mon corps. Je ne voulais pas aller à l'école. Et surtout, je voulais retrouver mes parents. C'était tout le temps ça. Je voulais retrouver ma maman. Même quand j'étais à l'école et que je me plaignais de maux de ventre, alors que ce n'était pas le cas. C'était juste que je n'étais pas bien. J'étais stressée, j'étais angoissée. Et bien en fait, je voulais retrouver ma maman. Je voulais rentrer, je voulais partir. Voilà. Donc j'ai eu des absences un petit peu à répétition. Donc il n'y a pas une année depuis l'école primaire où je n'ai pas eu des jours comme ça de manque de cours liés aux angoisses. Ce n'est pas quotidien, mais c'est tous les ans. J'ai l'impression que c'est un renouveau, que ça va pouvoir aller mieux. Quand je vous dis ça, je vous parle de l'impression que j'en ai maintenant, de chaque nouvelle année. J'ai envie de faire de chaque année scolaire quelque chose de nouveau, quelque chose où je vais être hyper assidu, je ne vais pas manquer, je me mets des nouveaux mindsteads. Mais comme on fait un petit peu à chaque fois, c'est comme les résolutions du nouvel an, sauf que là, c'est des résolutions de rentrée. Mais les résolutions de rentrée, c'est bien joli sur le papier, mais forcément, l'inconscient et le conscient et la situation anxieuse prend rapidement le dessus. Mais voilà, en tout cas, on en est au fait qu'à l'école primaire, j'ai toujours envie de rester dans le confort de ma maison. Et je veux faire autre chose que d'aller en cours, quelque chose qui me permet de m'évader plus qu'aller en cours. Et en fait, à ce moment-là, je m'en rends compte, je pense, mais pas totalement. Mais j'ai un très gros problème à rester focus sur une tâche sans cesse. C'est-à-dire qu'en cours, quand j'ai mes pensées, mes angoisses qui arrivent, etc., j'arrive pas à penser à autre chose et à rester concentré dans mon cours. Et ça, ça fait depuis la primaire, depuis les cours à l'école, que c'est difficile de rester assis sur ma chaise toute la journée. Et des fois, je suis juste absent du moment présent. Je suis perdu dans ma tête. Et c'est comme si je remplissais le verre goutte à goutte d'anxiété jusqu'à ce que ça déborde et jusqu'au moment où là, je dise « Non, mais j'ai mal au ventre. » je peux rentrer chez ma maman, etc. Et quand ce verre n'a pas débordé, en général, c'est le soir pour le lendemain que je dis à mes parents je ne peux pas aller à l'école, j'ai mal au ventre, etc. Du coup, quand j'ai réfléchi à ça en écrivant ce chapitre, je me suis posé plusieurs questions. Et c'est une question qu'on s'était posée aussi avec mes parents, mon médecin, etc. Et des institutrices aussi que j'ai eues. Est-ce que j'ai une phobie sociale, une phobie scolaire ? Et en fait, je ne connais pas exactement les définitions d'une phobie sociale ou d'une phobie scolaire. Alors pourquoi j'ai pensé à la phobie scolaire ? Tout simplement parce que je n'avais pas envie d'aller à l'école. J'avais l'impression que c'était un endroit pas safe. Si ça n'allait pas, j'avais l'impression que l'école, ce n'était pas un endroit qui allait m'apporter de la sécurité. J'avais l'impression que je ne pouvais pas... Déjà, même moi, je ne savais pas vraiment ce qui se passait, mais je n'avais pas l'impression que c'était à l'école que j'allais réussir à me libérer de ce mal-être-là. Donc je pense à la phobie scolaire dans ce sens-là, dans le sens où j'arrivais pas, machin, etc. Et la phobie sociale dans le sens où, dans des moments comme ça, j'avais, et j'ai toujours d'ailleurs, vachement tendance à me renfermer sur moi-même. Et déjà à cette époque-là, du coup, il n'y avait pas les téléphones, les réseaux sociaux, etc. Du moins, je n'y avais pas accès. Et je suis né en 2004, je pense que les réseaux sociaux ont commencé à faire leur bond quand j'étais en primaire, mais on n'y avait pas accès, on n'était pas dans cette génération-là. J'avais tendance à couper tout contact avec mes amis, mais ça, c'est parce que je ne me rendais pas à l'école. Et oui, ça n'allait pas. C'est la phobie sociale dans le sens où je me renferme sur moi-même. Déjà à l'école primaire, j'avais envie d'être chez ma maman. Je n'avais pas envie d'être face à du public. Je ne sais pas comment expliquer. Quand je ne vais pas bien, je n'ai pas envie d'avoir de public qui puisse voir que ça ne va pas bien. Et ça, ça a toujours été le cas, même quand je suis malade ou quoi, j'ai pas envie qu'on... Imaginons, les gens qui ont des gastros ou des choses comme ça, moi, j'ai la phobie de vomir en public. En fait, j'ai pas envie de sortir de la norme, de provoquer une sorte de déviance. Je sais pas si vous voyez ce que je veux dire, mais j'ai envie de rester dans le cadre de quelqu'un de très lisse, etc. Enfin bref, voilà. Et donc, c'est mes définitions un petit peu de ce que j'entends par phobie sociale ou phobie scolaire auxquelles j'aurais pu faire face. Mais j'ai pas l'impression que ça soit ça. J'ai pas l'impression d'avoir une phobie sociale ou scolaire. J'ai plus l'impression, et même dans ces moments-là, mais je m'en rendais pas compte, que ce qu'on pourrait appréhender comme une phobie sociale ou scolaire, c'était plus un effet secondaire des angoisses. C'est-à-dire que... Mon problème, c'était pas d'avoir la phobie du social ou la phobie de l'école. Mon problème, c'était, je suis angoissée, donc il y a cet effet de... On se recroqueville sur nous-mêmes. Et en plus, bon, il y a plein d'éléments, mais de toute ma scolarité, par exemple, j'ai jamais été harcelée. J'ai eu des moqueries en école primaire où on m'avait traité, je me rappelle, de fille manquée. Mais ça m'avait plus énervé qu'attristé. C'était pas un harcèlement, c'est-à-dire que je savais me défendre et puis je rétorquais en face. pas de problème particulier. Et oui, en fait, je me sentais pas en insécurité par rapport à ces petits moqueries-là qui, franchement, venaient, je pense, de deux personnes qui étaient dans des classes bien plus élevées que la mienne. Et moi, j'avais mes amis, j'étais entourée, donc je pense pas que j'ai considéré ça comme du harcèlement ou du... quelque chose qui me rendait en insécurité, quoi. Et comme j'ai dit, dans des moments comme ça, c'est toujours hyper... difficile parce que déjà à la base j'ai du mal à me concentrer et de rester focalisé sur les cours etc et j'en viens du coup à me dire que c'est peut-être pour ça aussi que l'école m'angoisse parce que va falloir réussir à deal avec mon bagage de personnes angoissées plus deal avec le fait de ah bah il va falloir rester focus sur le truc, pas trop s'égarer si à un moment donné je m'ennuie donc me perdre dans mes pensées et puis en fait faire monter et euh... Faire monter la coquette minute de l'angoisse, il faut réussir à tempérer les choses. Et c'est compliqué. Et je pense que c'est notamment pour ça que l'école m'angoisse, en fait. Et j'ai l'impression, oui, juste que mes pensées, elles me parasitent tout le temps. Et ça, c'est encore maintenant. C'est-à-dire que déjà, à l'école primaire, je pense que c'est ce qui se passait. Je ne me rappelle pas exactement de toute ma vie à l'école primaire, mais je sais que... Je pense que c'est ce qui se passait parce que après, à partir du collège, ça a toujours été comme ça. C'était dans ma tête, en fait, où j'étais tout le temps parasité par quelque chose. Maintenant, en ce moment, c'est de me dire je suis tendu, il y a ça, il y a ça. Maintenant, j'ai ce truc hyper hypochondriaque, mais ça, on en a parlé. Ce n'est même pas de l'hypochondrie. Je crois que ça se dit comme ça. C'est plus lié aux attaques de panique que j'ai pu faire. Mais ça, je vous renvoie du coup au chapitre 2 de mon podcast. Je vous parle de ces fois où j'ai cru que j'allais mourir, et du coup, maintenant, mes pensées, c'est plus la peur que ça recommence, parce que j'ai un début de sensation, comme quand j'avais eu mes attaques de panique, donc voilà. Et je pense qu'à cette période-là, c'était « Ah ben, j'ai peur d'avoir re-mal au ventre » . Et là, ça commence à me faire comme quand je commence à avoir mal au ventre. Enfin, dans mon esprit, mon esprit, comment dire, innocent d'enfant qui est à l'école primaire. C'était ça, c'est... Ah non, ça me fait la sensation comme quand j'ai mal au ventre et qu'après ça va pas, etc. Donc voilà, j'avais pas envie que ça recommence. Et ça, ça me déconcentre de mes cours. Et c'est aussi pour ça que j'ai du mal, en fait, à rester... très sérieux dans mes cours et tout. Là encore maintenant, c'est difficile. J'arrive parce que je me force à reprendre mes cours, etc. Je suis à la fac maintenant, donc on n'a peut-être pas énormément d'heures de cours par semaine, mais c'est que ça demande énormément de travail personnel. Et le travail personnel pour moi est difficile parce qu'une fois que j'ai réussi à, entre guillemets, survivre à une journée de cours, il faut réussir à se remettre à nouveau dans les cours le soir pour reprendre ce qu'on a fait, pour... Remettre en cause des définitions, faire des recherches sur Internet, dans des livres. Je suis en philosophie, donc il faut toujours faire un parallèle entre le cours, ce qu'on n'a pas compris, et Internet, les ressources qui sont à notre disposition. Et c'est compliqué de se mettre justement dans cette disposition mentale-là de « Bon, encore une nouvelle fois, je suis chez moi, il va falloir que je chasse les angoisses pour rester concentré dans mon cours. » Et c'est comme si j'ai toujours à un moment donné un petit truc de « je m'ennuie » . Et c'est à partir de cet ennui-là que ma tête, elle bifurque vers autre chose. Il y a des gens qui rêveraient, qui penseraient au cours, ce qu'ils doivent faire le soir, ou de ce qu'ils allaient faire à manger. Enfin bref, après, quand j'étais plus petit, je ne sais pas spécialement ce qui se passe dans la tête des jeunes à cet âge-là, mais à quoi je vais pouvoir jouer ce soir, etc. Non, moi, c'était les angoisses. Et du coup, le soir, au lieu de pouvoir m'évader et... dans le temps présent, du coup, aller sur les réseaux sociaux, regarder des films, etc., faire la cuisine, faire plein de choses en même temps pour m'occuper de l'esprit, quand je reprends mes cours, il y a toujours un petit moment d'ennui, on en a marre, on fait un petit break, et pendant ce break-là, c'est là que les angoisses se remettent toujours à venir. Donc, c'est ça, un petit peu ce manque de concentration, et il est un peu compliqué, en fait. J'ai l'impression d'être toujours parasité. Et pour revenir à ça, c'est vrai que On entend vachement parler maintenant de tout ce qui est TDAH, donc les troubles de l'attention. Moi, je n'ai jamais été diagnostiqué TDAH. Après, je n'ai jamais voulu faire le diagnostic non plus. C'est-à-dire que la seule chose que j'avais été diagnostiqué, c'était en dépression, mais ça, c'était au moment de mon hospitalisation. Mais si vous voulez connaître un peu tout mon parcours, cours de vie, etc. Là, je vous renverrai plutôt au chapitre 1 du podcast où je fais mon introspection personnelle. Mais non, je n'ai jamais été diagnostiqué comme ayant des troubles de l'attention. Mais c'est vrai qu'en plus, maintenant, dans notre ère, les réseaux sociaux ont pris quand même une énorme place dans la société. Ça joue un rôle énorme dans le trouble de l'attention que j'ai qui n'est pas diagnostiqué. Mais... Tout ce qui est réseaux sociaux et l'angoisse des réseaux sociaux, de l'actualité, j'en parlerai dans un prochain chapitre. Je vous spoil un petit peu les épisodes qui vous attendent, mais je pense que ce sera le chapitre peut-être de la semaine prochaine. Donc notre chapitre 4, je pense qu'il traitera des réseaux sociaux et de... En fait, le fait qu'on est constamment exposé à de l'information, qu'on n'a pas de répit et qu'en fait, le moment où on doit lâcher... Cet outil, notamment qui est TikTok, etc., où c'est des vidéos sans cesse, ça ne s'arrête jamais, c'est là que ça commence à être plus compliqué à gérer, notamment pour quelqu'un qui a un trouble de l'attention et qui, c'est le shoot de dopamine facile que d'aller sur les réseaux sociaux. Non, il faut éviter, machin. Il faut préciser que si je n'ai jamais demandé, si je n'ai jamais voulu non plus voir quelqu'un pour ce trouble-là, c'est que moi, comme je l'avais dit, j'ai peur du diagnostic, même si je sais que c'est... quelque chose de normal, ça arrive, que ça n'engendre pas des soins, ça ne veut pas dire que je suis malade et que je ne vais jamais m'en sortir dans la vie. Et au contraire, je pourrais avoir des aides par rapport à ça. Mais en fait, j'ai envie d'être considéré, entre gros guillemets, comme personne normale dans la société. Je n'ai pas envie... Voilà, maintenant, je sais que je suis une personne anxieuse, que ça ne me lâchera probablement jamais. Il va falloir que j'ai... J'ai beaucoup de travail à faire là-dessus et j'ai l'impression que maintenant, le travail que je fais avec mon psychologue, notamment, et enfin... un peu concret, parce que ça fait quelques années qu'il est concret. À l'époque, c'était difficile de mettre des mots sur ce qui se passait, je ne comprenais pas tout. Maintenant, on arrive à comprendre des choses au fur et à mesure de notre travail, donc voilà. Mais non, pour l'instant, je ne veux pas me faire diagnostiquer, parce que je n'ai pas envie d'avoir une tare en plus. Bon, ben voilà, tu as des tendances dépressives, tu fais des crises, des attaques de panique, des crises d'angoisse, et en plus de ça, tu as un trouble de l'attention. Je n'ai pas envie d'avoir les mille et un problèmes. qu'on peut déterminer sur l'anxiété et le mental de quelqu'un, je n'ai pas envie, en fait. Je ne veux pas. J'ai envie d'être comme tout le monde, de ne pas avoir plus d'aide que d'autres personnes. En fait, j'ai envie de vivre ma vie comme une personne normale, entre guillemets, même si... Bien sûr, avoir un trouble de l'attention ne veut pas dire qu'on n'est pas une personne normale. Mais voilà, ça, c'était un petit peu mon impression par rapport au diagnostic du trouble de l'attention, etc. Et il faut savoir que du coup, jusqu'à la fin de mon lycée après, je n'ai jamais été autant angoissée qu'en primaire, où mes parents et même moi, on avait décrété que je faisais comme un peu une phobie scolaire, etc. Je n'ai jamais eu d'angoisse. aussi forte, à part du coup au collège. Mais ça, c'est encore une autre histoire. Ce n'était plus des angoisses, c'était de la dépression pure et simple. Même si la dépression, ce n'est pas simple, attention. On n'était pas sur le même registre, en fait. Donc voilà. Et ça, pour en apprendre plus, pareil, ça sera dans un prochain chapitre où je parlerai notamment de la dépression et de l'oubli, en fait, parce que j'ai fait un grand blackout de tout ce moment. Enfin, je me rappelle de certaines choses, mais je ne me rappelle pas de tout. Mais je pense que c'est important d'en parler dans un format long aussi pour montrer à ceux qui ne savent pas ce que c'est que la dépression, ce qu'on peut ressentir quand on est en dépression. Donc éduquer un petit peu et aussi permettre à des gens de se rattacher à cette histoire en disant voilà, vous n'êtes pas seul. Mais ça, c'est encore une fois tout le concept de ce podcast. C'est permettre d'aider les gens pour qu'ils se rendent compte qu'ils ne sont pas seuls et aussi d'éduquer et d'éclairer les gens qui... qui ne connaissent pas ce sujet. Ce podcast, après, je ne sais pas si je l'ai encore beaucoup dit, mais c'est plus une source pour moi, c'est une aide pour moi, c'est un appui, c'est mon journal intime, un petit peu. Mais il n'a pas vocation à donner des conseils, parce que pour l'instant, je n'en ai pas. Pour la dépression, je n'ai pas de conseils miracles, et pour les angoisses, encore moins, même si ma dépression est déjà passée, j'ai réussi à la surmonter. Pour tout ce qui est angoisse et tout, j'ai pas de solution miracle, j'ai pas de conseils à donner particuliers. Et même si j'en avais, j'aurais pas envie de donner mes conseils de façon prétentieuse, en disant bon bah voilà, moi j'étais en dépression, si vous faites ça, ça et ça, bah ça va pas forcément aller mieux, mais ça va aller mieux. Parce que j'ai pas la prétention de donner des conseils, alors que chaque dépression, chaque situation d'angoisse sont quand même vachement particulières, même si sur le fond c'est la même chose qu'on ressent. Tout est différent et du coup toutes les thérapies et toutes les voies de guérison sont différentes. Donc même si un jour j'ai la clé de pourquoi j'étais angoissé et j'arrive à beaucoup mieux le vivre, je dirais que ça va mieux, je ferai le bilan, etc. Sûrement des chapitres sur la résilience, tout ça. Mais je n'ai pas envie de donner de conseils qui ne peuvent pas être suivis de toute manière. Et puis même quand on entend des gens qui nous donnent des conseils, on n'a pas forcément envie de... de les écouter parce que chaque situation est différente. Et puis, encore une fois, c'est facile à dire, mais pas facile à faire. Donc, voilà. Enfin, bref, reprenons, revenons à nos moutons, comme on dit. Donc, jamais d'angoisse aussi forte qu'à l'école primaire, mais toujours la période hivernale qui est difficile à passer, et ça depuis le collège. Alors, la période hivernale avait toujours un rôle un peu clé. déjà depuis l'école primaire où c'était toujours un moment où je déprime un peu plus mais ça je vous ai préparé vous allez découvrir ça vendredi un épisode hors série un nouveau format mais je vais pas trop vous spoiler de ce podcast qui seront des épisodes qui sortiront certains vendredis et ça sera de façon assez exceptionnelle donc un format plus court je vous spoil pas plus que ça je vous laisserai découvrir ça vendredi mais merci Donc voilà, vous aurez un bonus, un épisode bonus vendredi. Mais sur ce sujet justement, qui est de la dépression un petit peu hivernale, des anxiétés liées à l'hiver. Mais enfin bon, l'hiver, c'est jamais un moment facile à passer. Et encore plus après toute mon hospitalisation, etc. Et ça, je parle du coup toujours dans le thème de la scolarité. C'est une période qui est compliquée parce que tu te rends en cours, il fait nuit, tu rentres chez toi, il fait nuit. T'as l'impression qu'en fait t'as passé toute ta journée en cours, mais même si c'est vraiment ce qui se passe, là t'as vraiment l'impression d'avoir passé une journée, enfin un cycle complet en cours, et que t'as pas eu le moment de, voilà, tu te réveilles, il fait déjà jour, t'as le temps de faire des choses et tout, parce que pour moi je vois un peu le lever et le coucher du soleil comme le marqueur temporel de la journée, de quand elle commence et quand elle s'arrête. Et c'est vrai que du coup c'est vachement plus facile à vivre l'été que l'hiver, dans le sens où... L'été, voilà, on finit les cours et puis il nous reste encore quelques heures pour profiter avec ses amis, faire autre chose et avoir l'impression que la journée n'est pas terminée, ce qui n'est pas le cas l'hiver. Et en plus de ça, j'ai toujours ce... cette alerte que me cette alerte que me transmet un petit peu mon cerveau en fait sur sur bah voilà tu as été hospitalisé pendant cette période donc pendant cette période je suis en mode full sécurité voilà tout me trigger en fait et c'est compliqué mais enfin voilà donc la période hivernale est encore plus difficile dans la période scolaire et c'est d'ailleurs pendant cette période là où j'ai le plus d'absence en fait parce que bah En plus de ce manque d'attention, etc., il y a la motivation aussi qui est difficile à gérer parce que là, il faut que je deal avec mes grosses angoisses liées à l'hiver. Et en plus, il faut que je deal avec le fait d'aller en cours. C'est-à-dire qu'il faut surmonter un petit peu cette angoisse d'aller en cours parce que j'ai du mal à me concentrer encore plus pendant cette période. Et en plus, cette période est encore plus marquante de mes angoisses. Donc voilà, il faut que je gère deux peurs en même temps. Et du coup, je suis assez vite débordé. C'est pour ça que j'ai souvent mes quotas d'absence. C'est dans ces périodes-là, quoi. Fin du premier semestre, début du semestre d'après. Enfin bon, j'arrive à survivre à mon lycée, etc. Un peu près bien. C'est-à-dire que je n'ai pas non plus énormément d'absence. Et on arrive aux études supérieures. Et c'est pendant les études supérieures que je me rends compte que ça va être encore plus difficile parce que... Là, je vais avoir ma vie à gérer, la vie de personne indépendante à gérer, et en plus de l'école. Donc c'est difficile, parce que là, il faut deal avec plein de choses. Il faut que je deal avec mon anxiété, avec l'hiver qui va forcément arriver et qui, je trouve, est encore plus impactant pendant la période scolaire études supérieures, parce que les études supérieures, du coup, on commence entre septembre et octobre et on termine en général à la fin mai, maximum début avril. Donc on passe une grande partie de notre scolarité, soit en intersaison, soit en hiver. Et on n'a pas du tout de haute saison pendant les études supérieures. C'est-à-dire que la plupart du temps, on va la passer dans la grisaille, dans les jours qui durent 8 heures. Donc c'est assez compliqué. Cette période dans les études supérieures est toujours compliquée. Et les études supérieures apportent une angoisse encore supérieure dans le domaine scolaire. Parce que... Faut se gérer tout seul, donc c'est-à-dire que si t'es absent de cours, on va pas appeler tes parents, donc t'as la facilité à t'absenter. Et moi c'est vrai que même si c'est toujours un petit peu une source d'échec de m'absenter de cours à cause des angoisses, bah y'a quand même cette facilité de voilà, bah tu te lèves, c'est toi qui prends la décision, y'a personne qui va rien te dire si tu y vas pas, voilà, t'es pas obligé de le dire à tes parents. Moi je sais que avant maintenant, j'attendais le dernier moment avant de dire à mes parents que ça faisait plusieurs jours que j'allais pas à l'école et que je mentais quand je les appelais le soir et que je disais que j'y allais. Non, c'est compliqué parce que c'est toi qui prends les décisions et des fois, tu peux les prendre un petit peu trop facilement. Et je les prenais des fois un peu trop facilement. Et je me suis aussi vachement laissé avoir sur ce point-là, sans parler d'angoisse. Quand ma première année à Chambéry, j'avais vachement ce truc de cours à 8h, le cours ne m'enchante pas tellement, viens, je ne viens pas. Sauf qu'après, moi, j'ai cet esprit vachement culpabilisateur où je n'y suis pas allé. J'ai du mal à reprendre mes cours après. Donc rattraper un cours auquel je n'ai pas assisté, c'est encore plus difficile. Et après, c'est l'engrenage de « tu ne vas pas » , « tu ne vas pas toutes les semaines » et machin. Et tu es encore plus angoissé. Et puis après, tu es angoissé d'y retourner en fait. Tu te dis « voilà, je vais assister à un cours où j'ai été une fois, on est à la fin de l'année » . Bref, c'est cet engrenage aussi qui est très, très angoissant de si tu loupes un cours à plusieurs reprises, après tu as la facilité de ne pas vouloir t'y rendre et tu ne vas pas. Et en fait, après, il y a bien un moment où tu vas y retourner. Et plus t'attends, plus tu t'enfonces en fait dans un truc où après, y retourner, c'est encore plus difficile. Je sais qu'il y a d'exemples. L'année dernière, j'avais un TD. J'y ai été deux fois dans mon semestre 2, donc de L1, donc de première année de licence. Il y a un TD où j'y ai été que deux fois à cause de ça. C'est-à-dire que c'était le vendredi. Moi, le vendredi, c'était fin de la semaine. Si j'avais survécu à ma semaine, c'était déjà un exploit. C'était un de mes seuls cours et je n'y allais pas parce que c'était un cours qui était tard. Et j'ai été deux fois au début et au milieu d'année. Et après, impossible d'y retourner parce qu'il y avait eu des contrôles, il y avait eu des trucs comme ça. Alors bien sûr, j'avais été non noté vu que j'avais des justificatifs d'absence, etc. Mais en fait, comme moi, j'étais dans des petites classes en philosophie, en TD, en plus, c'est des petites classes. J'avais peur d'y retourner et qu'on me dise « c'est qui lui ? » Le mec se repointe comme ça, ça fait des lustres qu'on ne l'a pas vu. Même le prof qui me fasse une réflexion, je ne sais pas, je ne voulais pas, bref. Et du coup, à cause de cet engrenage de « ah bah j'y suis jamais allé parce que le cours ne m'enchantait pas, il y a eu des périodes où j'étais anxieux, des périodes où j'étais malade » , donc voilà, une accumulation de situations, plus le fait que… Des fois, j'avais juste la flemme d'y aller. Du coup, c'est limite mission impossible d'y retourner. C'est source d'angoisse fois mille de retourner à un cours où on n'a quasiment jamais assisté. Donc ça, je trouve que ça fait beaucoup partie des angoisses en études supérieures. Donc on n'arrête qu'en partie pour certaines matières, qu'on fasse un peu la sélection des matières où on va, où on ne va pas. Mais aussi sur le fait de, par exemple, j'ai eu une grosse absence là récemment. Donc ce qui m'a un peu poussé à commencer à... Créé ce podcast, j'ai eu une grosse absence en cours pendant la période de novembre à janvier. Et en fait, y retourner, c'était difficile comme mission. Parce que même, je n'avais pas envie de vivre que les gens me disent « Bon alors, pourquoi tu n'étais pas là ? » « Ça va ? Qu'est-ce qui s'est passé ? » Je n'avais pas envie de subir les questions des gens. Je n'avais pas envie de subir les questions des profs. Et finalement, ça s'est très bien passé. Merci. Dieu merci, en fait. J'y suis retournée, j'ai pas eu de questions indiscrètes de la part des profs, je pense qu'ils étaient au courant, je les avais prévenus, j'avais prévenu mon, pas doyen, mais directeur de cycle, donc qui avait dû prévenir les autres professeurs, de pourquoi, du comment j'étais absent, mais voilà. Et en fait, ouais, c'est difficile d'y retourner, et pourtant j'y retournais, c'était un nouveau semestre, pour la plupart c'était pas les mêmes profs, mais c'était difficile, et je sais que j'aurais été incapable après genre un mois, deux mois d'absence. Déjà de retourner à la fin de mon semestre, ça aurait été horrible. Là, pour le coup, j'aurais vraiment senti la pression de... Là, je vais devoir donner des réponses à des profs qui se demandent pourquoi je suis allé au Ménif'Nu, ou même des profs qui vont me mettre les pieds dans le plat en disant « Ah bah Baptiste, je vous ai pas beaucoup vu cette année » ou des choses comme ça. Et en fait, moi je suis pas du tout dans l'attaque ou dans l'embrouille, donc j'ai pas envie de juste les regarder devant tout le monde et dire « Ouais bah oui, c'est parce que je faisais des crises de panique tous les jours. » C'est pour ça que je n'étais pas présent. Eux, ils ne savent pas. Donc, ça ne part pas d'une mauvaise intention. Ils se disent juste que tu as la flemme, alors que non. Enfin, bref. Voilà, les études supérieures, c'est difficile. En fait, je trouve que l'angoisse liée aux études supérieures, c'est l'organisation et le fait d'ensuite devoir assumer ses absences. Parce que moi, c'est ça qui m'angoisse dans les études supérieures. C'est tout ce côté d'organisation, surtout si on ne vit plus chez ses parents comme moi. Après, je ne fais pas de généralité. Moi, j'ai la chance de plus vivre chez mes parents, d'avoir un appartement à côté, etc. Donc voilà, mais ça rajoute quand même une angoisse. Il faut se gérer tout seul. Et en plus, il faut gérer les cours. Et puis voilà, quand on prend des décisions de ne pas se prendre en cours, ou quoi, au caisse, parce que ça n'allait pas, après, il faut assumer cette décision-là. Et ce n'est pas comme au lycée, parce que là, tu loupes deux heures de cours en fac, tu arrives au cours d'après, tu ne comprends plus rien. Alors que bon... Au lycée, on se le dit, un cours d'anglais loupé, ça ne fait pas non plus perdre totalement le fil d'où on en était. En plus de ça, j'ai l'impression que je n'ai pas le temps de faire tout ce que je veux en une journée. Et ça, c'est depuis les études supérieures. L'école prend une place immense, sauf qu'étant aussi indépendante, c'est difficile de gérer les angoisses et de ne pas être submergé dans le sens où une journée 9h-18h, Je ne sais pas, en fait, quand est-ce que je vais avoir le temps de me faire à manger ? Quand est-ce que j'ai le temps, en fait, de juste me poser ? Quand est-ce que j'ai le temps de voir des amis ? Quand est-ce que j'ai le temps de reprendre mes cours ? En fait, ce que je veux faire en une journée devient impossible parce que l'école a pris toute la place. Et en plus, au-delà de ça, l'école, au-delà de me prendre du temps, l'école m'a puisé toutes les ressources que mon corps avait, enfin, m'a ponctionné toute mon... Comment expliquer toute ma résistance à l'anxiété ? En fait, j'ai dépensé toute cette énergie-là à l'école. C'est comme si j'avais une jauge de... Voilà, ça, c'est le bouclier pour l'anxiété. Et bah, une journée à la fac énorme, ça me pompe tout. En fait, bah, juste, j'ai envie de rentrer chez moi et de plus rien faire. Mais pareil, après, il y a l'angoisse de... Ah bah, t'as rien fait aujourd'hui, t'as pas repris tes cours, ton appartement, il est pas propre, va falloir faire ça plus tard, et machin. Et après, bah, du coup... t'as facilement tendance à déborder et c'est lié au cours parce que t'as pas rattrapé ton cours, enfin t'as pas repris ton cours au propre, la semaine d'après ben voilà tu vas pas trop savoir où t'en es, si t'as des définitions que t'as loupées c'est pour ta gueule, le prof va la répéter six fois tu vas rien comprendre et ouais du coup ce côté là est aussi vachement compliqué et je remarque aussi du coup notamment dû à ça ce sentiment où en fait j'ai l'impression d'être submergé, mais ça va un peu mieux en ce moment parce que j'ai réussi à mettre dans le mindset de je vais pas faire ça parce que ça me rend encore plus mal mais c'était difficile de passer une semaine complète sans sécher un cours c'est à dire que maintenant il y a tellement la facilité à sécher les cours, au lycée moi j'étais admiratif des gens qui séchaient en mode mon dieu mais comment tu fais et tout ils appellent pas tes parents, là non ils vont pas appeler mes parents j'ai la facilité de sécher et en fait c'est difficile et c'est Même angoissant, et j'avais ce sentiment d'échec quand je séchais des cours, parce que je me disais, bon ben voilà, la semaine est terminée. Mais un peu le sentiment de l'imposteur en disant, bon ben ouais, j'ai terminé ma semaine, je vais profiter de mon week-end. Mais mon chéri, tu vas pas vraiment profiter de ton week-end, ta semaine, tu l'as pas vécue comme t'aurais dû la vivre. Donc t'es moins... Enfin, tu devrais moins avoir, pas la chance de passer ton week-end, mais t'es moins même de dire que tu vas te reposer et passer un bon week-end, parce que t'as pas suivi ta semaine de façon normale. Ensuite, un autre gros point d'angoisse auquel je trouve qu'on fait face, et ça, je ne parle pas que pour les gens qui sont anxieux. Dans mon cas, oui, et à 200%, parce que le handicap de l'angoisse amplifie tout. Que ce soit pour tout ce que j'ai raconté, l'angoisse est un facteur qui... va tout amplifier à 200%. Mais je pense que ça, on le vit tous. J'ai une énorme difficulté à réviser pour mes partiels et autres examens. En fait, je ne sais pas si c'est le système scolaire qui ne me convient pas. Je pense en quelque sorte, mais j'ai tellement hâte d'arriver dans le monde du travail où juste la plupart des métiers, tu arrives, tu fais ton travail quand tu es au travail, mais tu sors du travail, c'est fini, tu n'en parles plus. Enfin, je veux dire, t'as pas de tâches à faire liées à ton travail chez toi, t'as pas de devoirs, t'as rien. Enfin, c'est fini, tu rentres chez toi, t'as terminé ta journée. Alors qu'en fait, les études, c'est jamais terminé. Donc que ce soit reprendre ses cours ou réviser pour les prochains examens, ça s'arrête jamais. En soi, si tu veux passer l'intégralité de ta semaine et ton week-end à travailler tes cours, tu peux, et t'auras quand même quelque chose à faire par rapport à ces cours-là. Donc c'est un puits sans fond, les études sup. Et en fait, des fois, c'est ce que je me disais, je me disais, mais... Là, je préfère voir des amis et du coup être entre guillemets moins sérieux dans mes études, avoir des moins bonnes notes, mais garder une saineté, une vie à peu près saine, avoir des amis, avoir une vie sociale, sortir, etc. Plutôt que rester plongé dans mes livres, dans mon ordinateur, à tout le temps reprendre et reprendre et reprendre mon truc pour au final me rendre compte que si je veux, je peux y passer vraiment tout mon temps et toute ma semaine et rien faire d'autre. Pour OK, des meilleurs résultats, mais à quel prix au niveau de ma santé mentale, en fait ? Et je trouve que. Ça, ça en fout un sacré coup. Et rien que déjà, peut-être pas moi à l'école primaire, mais à partir du collège, on rentre dans ce système-là où on ne sort jamais réellement du cadre scolaire. On peut s'évader, sortir avec des amis, mais il y a toujours quelque chose à faire, même une fois qu'on n'est plus à l'école. Et ça, je trouve ça vachement compliqué. C'est pour ça que, n'empêche, ça peut faire rire, parce que même moi, je suis très jeune après, donc tout ce qui est éducation de l'enfant, je ne saurais pas. Je saurais pas m'exprimer là-dessus, mais on parle beaucoup de Montessori en ce moment, et je sais que dans les écoles Montessori, je sais pas tout ce qui s'y passe, mais je sais que déjà, il n'y a pas de travail le week-end à faire en dehors des cours, et la plupart des écoles Montessori, tes devoirs, tu les fais à l'école. Donc c'est-à-dire que t'as peut-être plus d'heures de cours, voilà, mais psychologiquement, c'est pas la même chose, parce qu'une fois que tu sors de l'école, c'est fini, et t'as rien d'autre à faire. Et tu rentres chez toi, t'es tranquille, tu peux faire... toute autre chose que réviser, reprendre tes cours ou faire quoi que ce soit. Ce que tu n'as pas la possibilité de faire dans un système scolaire normal et encore moins dans les études supérieures. Et ça, c'est dur. Pour les révisions de mon brevet de mon bac, c'était dur parce que je me dis, mais attends, on a déjà nos devoirs que le prof nous donne et en plus de ça, tu es en train de me dire qu'il va falloir réviser. Et en fait, c'est pareil pour les études supérieures, c'est-à-dire que je n'ai plus de devoirs, mais mes devoirs, c'est de reprendre mon cours. Mais en plus de reprendre mon cours, Pas falloir le réviser parce que je vais avoir des examens. Et en fait, ça ne s'arrête jamais. Et ça, c'est une source tellement énorme d'angoisse et d'anxiété de me dire que ça me suit toujours. Et j'ai toujours l'école dans un coin de ma tête. Et c'est pour ça aussi que j'ai l'impression que je ne vais jamais sortir de l'école. L'école, ça ne va jamais s'arrêter. Que je vais passer ma vie là-dedans. Et à la fois, je me dis... J'aime bien faire des études, j'aime bien le cadre scolaire comme il est, parce que t'es avec des gens, il y a du social, tout ça, les profs sont intéressants, mais j'ai du mal avec la façon dont il est construit, et je pense que pour les personnes anxieuses, c'est cata, le système scolaire, de t'es toujours dedans, tu sors de l'école, tu y penses encore, t'as encore mille et une choses à faire, si tu veux... En fait, on n'aurait même pas le temps de dormir dans la logique des choses, tellement il y a tout le temps. quelque chose à faire via l'école. Mais c'est à toi de mettre la jauge de, alors là, je suis satisfaite de ce que j'ai fait, on va s'arrêter là. Et moi, je n'arrive pas à jauger. C'est soit je fais trop, soit je ne fais pas du tout assez. Et sauf que, quand je fais trop, c'est là que ça fait une cassure et que j'en arrive à ne pas faire assez. Parce que, sur plus de pression, du coup, ça me déclenche des angoisses pas possibles. Après, je n'arrive plus à me rendre en cours. Donc, quand j'y retourne, après, je ne reprends plus du tout. Sauf que là, ça casse encore et que cette pression, parce que je me dis... « Hop, yoré, j'ai rien foutu, c'est la catastrophe. » Et ouais, c'est un engrenage, en fait, qui est assez difficile. Enfin, c'est difficile de passer au-dessus de tout ça. Donc voilà. Et pour l'instant, je suis toujours dans cette même situation. Comme je vous ai dit précédemment dans le podcast, je n'ai pas de clé ou de truc un petit peu magique pour s'en sortir et réussir à mieux s'organiser. Je regarde des choses, j'essaie de bien m'organiser, j'estime pas avoir la meilleure des organisations, et surtout que, pour une personne anxieuse, il faut dire aussi ça, ce qui rapporte des angoisses pas possibles, c'est qu'on peut pas se faire un planning fixe, en mode, ouais, alors ce jour-là, je travaille ça, ça, ça, ça, ça, parce qu'en fait, on sait pas de quoi va être faite notre journée, en termes d'anxiété. Donc on sait pas, ça se trouve, une journée où normalement on fait tendeur, tendeur, bah oui, dans la logique des choses, je rentre chez moi, je reprends mon cours, tout va bien. Mais dans une autre logique et surtout dans la réalité des faits, peut-être qu'en fait pendant cette journée-là, je vais avoir une attaque de panique, je vais devoir rentrer chez moi et me rester au calme et faire autre chose que des cours parce que c'est dans cette sphère-là que j'ai été angoissé. Donc du coup, il ne faut pas que je retourne dedans tout de suite, il faut que je me repose par rapport à ce sujet-là et après j'y retournerai. Mais du coup, voilà, c'est ça qui est aussi compliqué, c'est que ne pas avoir d'organisation, ça apporte une pression qui déclenche des angoisses. Mais à la fois pour une personne anxieuse et angoissée, c'est pas possible de créer une réelle organisation parce qu'on peut pas forcément s'y tenir. Et on peut même presque jamais s'y tenir parce que tous les jours, on va avoir quelque chose de... une situation un peu plus particulière, plus de fatigue. Voilà, on a fait une crise de panique, on a fait une attaque de panique, on a été anxieux toute la journée, on a été sous pression, on a passé une journée mais complètement merdique. Enfin bref, c'est compliqué de deal avec tout ça. Et c'est pour ça que l'école m'apporte, moi, un stress quotidien et une pression quotidienne, quelque chose qui alimente mes angoisses et qui les alimentera toujours. Je sais que le travail, plus tard, risque de m'angoisser, mais je pense que ça sera à moindre mesure, vu ce que j'avais dit, en fait, ce truc de tu fais ta journée et une fois que ta journée, elle est terminée, elle est terminée, tu fais autre chose. T'en parles plus. Enfin, le temps qui te reste, imaginons que tu termines à 17h ou 19h. Et après, c'est fini, c'est ciao, on n'en parle plus. La journée, elle est close, basta cosi, c'est terminé. Alors qu'en cours, dans la scolarité, en réalité, tu passes les portes de la fac pour sortir. En fait, tu n'es pas sorti du tout de la tâche que tu dois faire. Tu as encore tout à faire, en fait. Tu as tout ce que tu viens de faire, tu vas devoir le refaire. Et c'est ça qui est compliqué. Donc, en conclusion de ce chapitre, je dirais que la scolarité, pour moi, était compliquée de l'école primaire jusqu'au lycée. Et d'autant plus maintenant pendant les études SUP, déjà sur le fait que j'ai l'impression de jamais sortir du cadre scolaire, et de deux, de ne pas pouvoir réussir à trouver une organisation qui deal avec le fait que je suis une personne anxieuse. Parce que pour moi, chaque journée va être différente dans l'interprétation et dans ma façon de faire face à mon anxiété. Et du coup, je ne peux pas me dire que ce jour-là, je vais faire ça, ça, ça, ça, ça, ça, la veille. parce que je ne sais pas ce qui va se passer le lendemain pour moi, si je vais avoir besoin de me reposer. C'est un peu ma conclusion par rapport à ce chapitre qui me tenait vraiment à cœur. Ça fait encore une fois, comme tous mes autres chapitres, à peu près 40 minutes que je parle. J'avais beaucoup de choses sur le cœur et beaucoup de choses à dire par rapport à cette sphère-là. Mais oui, la scolarité m'apporte un stress quotidien. Que ça soit dans la gestion du stress dans la scolarité, du fait que je n'arrive pas à me concentrer, j'ai des problèmes d'attention, du fait que je n'arrive pas à m'organiser et du fait que je ne souffle jamais, à part quand c'est les grandes vacances, etc. Donc quand vient l'été, où là vraiment ça va, parce que je n'ai plus du tout le nez dedans, vu qu'on a... terminer le programme et du coup, bah logique qu'on ait plus de cours, mais... et encore que, parce qu'en études supérieures, étant en philosophie, nous on a des lectures pendant les grandes vacances pour les années d'après, si on veut être sûr de bien appréhender le programme. Ce que je ne fais pas parce que là sinon je pense que je deviendrais dingue, mais bref, voilà. Donc voilà, c'est un peu ce que j'avais à dire par rapport à ce chapitre-ci. La semaine dernière, je vous avais parlé de... Quelque chose de nouveau que j'avais envie d'intégrer dans le podcast, qui était une sorte de réponse aux questions. Donc à chaque fin de chapitre, je répondais à une question liée aux angoisses, à l'anxiété, etc. Mais qui n'était pas forcément liée en fait avec le thème du chapitre. Aujourd'hui, je ne répondrai à aucune question. Mais je tiens à vous rappeler que vous pouvez me suivre sur Instagram et TikTok. Mon TikTok c'est arrobasbaptiste.cf et Instagram arrobasbaptiste.cllfe R-C-N où vous pouvez me poser des questions sur Instagram dans ma messagerie personnelle et je me ferai un plaisir de vous sélectionner pour répondre à la question dans le prochain épisode de la semaine prochaine. Merci beaucoup d'avoir suivi ce podcast. Je vous souhaite une excellente semaine sans trop d'angoisse. Je vous dis à vendredi pour un nouveau format, un nouvel épisode bonus qui vous attend. Je vous souhaite une bonne semaine encore. Au revoir.

Description

Dans cet épisode, je me livre sans filtre sur l’impact de la scolarité sur ma santé mentale.

De l’école primaire aux études supérieures, je raconte mon expérience, la pression, l’anxiété et l’épuisement que j’ai traversé.

Au-delà de mon vécu, j’aborde aussi les problèmes plus larges qui pèsent sur les étudiants aujourd’hui : surcharge de travail, pression des résultats, isolement, surmenage…

Il ne s’agit pas ici de donner des conseils ou des solutions, juste de partager un ressenti, une réalité que beaucoup connaissent mais dont on parle encore trop peu.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Baptiste au micro de l'AnxioCast, bienvenue dans ce chapitre 3. Aujourd'hui, on va parler de la scolarité, du stress quotidien que la scolarité me fait vivre, le rôle qu'a la scolarité dans mes problèmes d'anxiété, en quoi en fait cette phase quand même importante de ma vie, enfin cette facette importante de ma vie, ce bloc du puzzle en fait, joue un rôle très désavantageux. dans ma pas ma guérison mais dans ma santé mentale en fait je vais vous laisser écouter cet épisode du coup comme à mon habitude on va faire une petite rétrospective de mon parcours scolaire etc il faut savoir que Quand j'ai intégré l'école, donc à peu près comme tout le monde à l'âge de 3-4 ans, j'avais pas spécialement de problème, tout se passait plutôt bien. Mais mes angoisses en fait ont commencé à l'école primaire et elles ont commencé du coup dans un contexte où j'étais déjà scolarisé. Je me plaignais auprès de mes parents d'avoir souvent mal au ventre parce que inconsciemment je liais en fait les angoisses à un mal de ventre vu que je savais pas ce que j'avais. Et mon médecin qui comprenait ce que ça voulait dire, j'ai mal au ventre, elle savait en fait que c'était une situation anxieuse dans laquelle je me trouvais, me faisait des arrêts sans problème particulier. Je ne sais pas comment j'aurais fait si je n'avais pas eu ces dispenses de cours. Comment la vie serait maintenant si j'avais été entre guillemets forcée à me rendre en cours, à me rendre à l'école en fait. Pendant cette période-là, sachant que c'était assez difficile, je me rappelle que vraiment le matin, ça arrivait, que je pleure toutes les larmes de mon corps. Je ne voulais pas aller à l'école. Et surtout, je voulais retrouver mes parents. C'était tout le temps ça. Je voulais retrouver ma maman. Même quand j'étais à l'école et que je me plaignais de maux de ventre, alors que ce n'était pas le cas. C'était juste que je n'étais pas bien. J'étais stressée, j'étais angoissée. Et bien en fait, je voulais retrouver ma maman. Je voulais rentrer, je voulais partir. Voilà. Donc j'ai eu des absences un petit peu à répétition. Donc il n'y a pas une année depuis l'école primaire où je n'ai pas eu des jours comme ça de manque de cours liés aux angoisses. Ce n'est pas quotidien, mais c'est tous les ans. J'ai l'impression que c'est un renouveau, que ça va pouvoir aller mieux. Quand je vous dis ça, je vous parle de l'impression que j'en ai maintenant, de chaque nouvelle année. J'ai envie de faire de chaque année scolaire quelque chose de nouveau, quelque chose où je vais être hyper assidu, je ne vais pas manquer, je me mets des nouveaux mindsteads. Mais comme on fait un petit peu à chaque fois, c'est comme les résolutions du nouvel an, sauf que là, c'est des résolutions de rentrée. Mais les résolutions de rentrée, c'est bien joli sur le papier, mais forcément, l'inconscient et le conscient et la situation anxieuse prend rapidement le dessus. Mais voilà, en tout cas, on en est au fait qu'à l'école primaire, j'ai toujours envie de rester dans le confort de ma maison. Et je veux faire autre chose que d'aller en cours, quelque chose qui me permet de m'évader plus qu'aller en cours. Et en fait, à ce moment-là, je m'en rends compte, je pense, mais pas totalement. Mais j'ai un très gros problème à rester focus sur une tâche sans cesse. C'est-à-dire qu'en cours, quand j'ai mes pensées, mes angoisses qui arrivent, etc., j'arrive pas à penser à autre chose et à rester concentré dans mon cours. Et ça, ça fait depuis la primaire, depuis les cours à l'école, que c'est difficile de rester assis sur ma chaise toute la journée. Et des fois, je suis juste absent du moment présent. Je suis perdu dans ma tête. Et c'est comme si je remplissais le verre goutte à goutte d'anxiété jusqu'à ce que ça déborde et jusqu'au moment où là, je dise « Non, mais j'ai mal au ventre. » je peux rentrer chez ma maman, etc. Et quand ce verre n'a pas débordé, en général, c'est le soir pour le lendemain que je dis à mes parents je ne peux pas aller à l'école, j'ai mal au ventre, etc. Du coup, quand j'ai réfléchi à ça en écrivant ce chapitre, je me suis posé plusieurs questions. Et c'est une question qu'on s'était posée aussi avec mes parents, mon médecin, etc. Et des institutrices aussi que j'ai eues. Est-ce que j'ai une phobie sociale, une phobie scolaire ? Et en fait, je ne connais pas exactement les définitions d'une phobie sociale ou d'une phobie scolaire. Alors pourquoi j'ai pensé à la phobie scolaire ? Tout simplement parce que je n'avais pas envie d'aller à l'école. J'avais l'impression que c'était un endroit pas safe. Si ça n'allait pas, j'avais l'impression que l'école, ce n'était pas un endroit qui allait m'apporter de la sécurité. J'avais l'impression que je ne pouvais pas... Déjà, même moi, je ne savais pas vraiment ce qui se passait, mais je n'avais pas l'impression que c'était à l'école que j'allais réussir à me libérer de ce mal-être-là. Donc je pense à la phobie scolaire dans ce sens-là, dans le sens où j'arrivais pas, machin, etc. Et la phobie sociale dans le sens où, dans des moments comme ça, j'avais, et j'ai toujours d'ailleurs, vachement tendance à me renfermer sur moi-même. Et déjà à cette époque-là, du coup, il n'y avait pas les téléphones, les réseaux sociaux, etc. Du moins, je n'y avais pas accès. Et je suis né en 2004, je pense que les réseaux sociaux ont commencé à faire leur bond quand j'étais en primaire, mais on n'y avait pas accès, on n'était pas dans cette génération-là. J'avais tendance à couper tout contact avec mes amis, mais ça, c'est parce que je ne me rendais pas à l'école. Et oui, ça n'allait pas. C'est la phobie sociale dans le sens où je me renferme sur moi-même. Déjà à l'école primaire, j'avais envie d'être chez ma maman. Je n'avais pas envie d'être face à du public. Je ne sais pas comment expliquer. Quand je ne vais pas bien, je n'ai pas envie d'avoir de public qui puisse voir que ça ne va pas bien. Et ça, ça a toujours été le cas, même quand je suis malade ou quoi, j'ai pas envie qu'on... Imaginons, les gens qui ont des gastros ou des choses comme ça, moi, j'ai la phobie de vomir en public. En fait, j'ai pas envie de sortir de la norme, de provoquer une sorte de déviance. Je sais pas si vous voyez ce que je veux dire, mais j'ai envie de rester dans le cadre de quelqu'un de très lisse, etc. Enfin bref, voilà. Et donc, c'est mes définitions un petit peu de ce que j'entends par phobie sociale ou phobie scolaire auxquelles j'aurais pu faire face. Mais j'ai pas l'impression que ça soit ça. J'ai pas l'impression d'avoir une phobie sociale ou scolaire. J'ai plus l'impression, et même dans ces moments-là, mais je m'en rendais pas compte, que ce qu'on pourrait appréhender comme une phobie sociale ou scolaire, c'était plus un effet secondaire des angoisses. C'est-à-dire que... Mon problème, c'était pas d'avoir la phobie du social ou la phobie de l'école. Mon problème, c'était, je suis angoissée, donc il y a cet effet de... On se recroqueville sur nous-mêmes. Et en plus, bon, il y a plein d'éléments, mais de toute ma scolarité, par exemple, j'ai jamais été harcelée. J'ai eu des moqueries en école primaire où on m'avait traité, je me rappelle, de fille manquée. Mais ça m'avait plus énervé qu'attristé. C'était pas un harcèlement, c'est-à-dire que je savais me défendre et puis je rétorquais en face. pas de problème particulier. Et oui, en fait, je me sentais pas en insécurité par rapport à ces petits moqueries-là qui, franchement, venaient, je pense, de deux personnes qui étaient dans des classes bien plus élevées que la mienne. Et moi, j'avais mes amis, j'étais entourée, donc je pense pas que j'ai considéré ça comme du harcèlement ou du... quelque chose qui me rendait en insécurité, quoi. Et comme j'ai dit, dans des moments comme ça, c'est toujours hyper... difficile parce que déjà à la base j'ai du mal à me concentrer et de rester focalisé sur les cours etc et j'en viens du coup à me dire que c'est peut-être pour ça aussi que l'école m'angoisse parce que va falloir réussir à deal avec mon bagage de personnes angoissées plus deal avec le fait de ah bah il va falloir rester focus sur le truc, pas trop s'égarer si à un moment donné je m'ennuie donc me perdre dans mes pensées et puis en fait faire monter et euh... Faire monter la coquette minute de l'angoisse, il faut réussir à tempérer les choses. Et c'est compliqué. Et je pense que c'est notamment pour ça que l'école m'angoisse, en fait. Et j'ai l'impression, oui, juste que mes pensées, elles me parasitent tout le temps. Et ça, c'est encore maintenant. C'est-à-dire que déjà, à l'école primaire, je pense que c'est ce qui se passait. Je ne me rappelle pas exactement de toute ma vie à l'école primaire, mais je sais que... Je pense que c'est ce qui se passait parce que après, à partir du collège, ça a toujours été comme ça. C'était dans ma tête, en fait, où j'étais tout le temps parasité par quelque chose. Maintenant, en ce moment, c'est de me dire je suis tendu, il y a ça, il y a ça. Maintenant, j'ai ce truc hyper hypochondriaque, mais ça, on en a parlé. Ce n'est même pas de l'hypochondrie. Je crois que ça se dit comme ça. C'est plus lié aux attaques de panique que j'ai pu faire. Mais ça, je vous renvoie du coup au chapitre 2 de mon podcast. Je vous parle de ces fois où j'ai cru que j'allais mourir, et du coup, maintenant, mes pensées, c'est plus la peur que ça recommence, parce que j'ai un début de sensation, comme quand j'avais eu mes attaques de panique, donc voilà. Et je pense qu'à cette période-là, c'était « Ah ben, j'ai peur d'avoir re-mal au ventre » . Et là, ça commence à me faire comme quand je commence à avoir mal au ventre. Enfin, dans mon esprit, mon esprit, comment dire, innocent d'enfant qui est à l'école primaire. C'était ça, c'est... Ah non, ça me fait la sensation comme quand j'ai mal au ventre et qu'après ça va pas, etc. Donc voilà, j'avais pas envie que ça recommence. Et ça, ça me déconcentre de mes cours. Et c'est aussi pour ça que j'ai du mal, en fait, à rester... très sérieux dans mes cours et tout. Là encore maintenant, c'est difficile. J'arrive parce que je me force à reprendre mes cours, etc. Je suis à la fac maintenant, donc on n'a peut-être pas énormément d'heures de cours par semaine, mais c'est que ça demande énormément de travail personnel. Et le travail personnel pour moi est difficile parce qu'une fois que j'ai réussi à, entre guillemets, survivre à une journée de cours, il faut réussir à se remettre à nouveau dans les cours le soir pour reprendre ce qu'on a fait, pour... Remettre en cause des définitions, faire des recherches sur Internet, dans des livres. Je suis en philosophie, donc il faut toujours faire un parallèle entre le cours, ce qu'on n'a pas compris, et Internet, les ressources qui sont à notre disposition. Et c'est compliqué de se mettre justement dans cette disposition mentale-là de « Bon, encore une nouvelle fois, je suis chez moi, il va falloir que je chasse les angoisses pour rester concentré dans mon cours. » Et c'est comme si j'ai toujours à un moment donné un petit truc de « je m'ennuie » . Et c'est à partir de cet ennui-là que ma tête, elle bifurque vers autre chose. Il y a des gens qui rêveraient, qui penseraient au cours, ce qu'ils doivent faire le soir, ou de ce qu'ils allaient faire à manger. Enfin bref, après, quand j'étais plus petit, je ne sais pas spécialement ce qui se passe dans la tête des jeunes à cet âge-là, mais à quoi je vais pouvoir jouer ce soir, etc. Non, moi, c'était les angoisses. Et du coup, le soir, au lieu de pouvoir m'évader et... dans le temps présent, du coup, aller sur les réseaux sociaux, regarder des films, etc., faire la cuisine, faire plein de choses en même temps pour m'occuper de l'esprit, quand je reprends mes cours, il y a toujours un petit moment d'ennui, on en a marre, on fait un petit break, et pendant ce break-là, c'est là que les angoisses se remettent toujours à venir. Donc, c'est ça, un petit peu ce manque de concentration, et il est un peu compliqué, en fait. J'ai l'impression d'être toujours parasité. Et pour revenir à ça, c'est vrai que On entend vachement parler maintenant de tout ce qui est TDAH, donc les troubles de l'attention. Moi, je n'ai jamais été diagnostiqué TDAH. Après, je n'ai jamais voulu faire le diagnostic non plus. C'est-à-dire que la seule chose que j'avais été diagnostiqué, c'était en dépression, mais ça, c'était au moment de mon hospitalisation. Mais si vous voulez connaître un peu tout mon parcours, cours de vie, etc. Là, je vous renverrai plutôt au chapitre 1 du podcast où je fais mon introspection personnelle. Mais non, je n'ai jamais été diagnostiqué comme ayant des troubles de l'attention. Mais c'est vrai qu'en plus, maintenant, dans notre ère, les réseaux sociaux ont pris quand même une énorme place dans la société. Ça joue un rôle énorme dans le trouble de l'attention que j'ai qui n'est pas diagnostiqué. Mais... Tout ce qui est réseaux sociaux et l'angoisse des réseaux sociaux, de l'actualité, j'en parlerai dans un prochain chapitre. Je vous spoil un petit peu les épisodes qui vous attendent, mais je pense que ce sera le chapitre peut-être de la semaine prochaine. Donc notre chapitre 4, je pense qu'il traitera des réseaux sociaux et de... En fait, le fait qu'on est constamment exposé à de l'information, qu'on n'a pas de répit et qu'en fait, le moment où on doit lâcher... Cet outil, notamment qui est TikTok, etc., où c'est des vidéos sans cesse, ça ne s'arrête jamais, c'est là que ça commence à être plus compliqué à gérer, notamment pour quelqu'un qui a un trouble de l'attention et qui, c'est le shoot de dopamine facile que d'aller sur les réseaux sociaux. Non, il faut éviter, machin. Il faut préciser que si je n'ai jamais demandé, si je n'ai jamais voulu non plus voir quelqu'un pour ce trouble-là, c'est que moi, comme je l'avais dit, j'ai peur du diagnostic, même si je sais que c'est... quelque chose de normal, ça arrive, que ça n'engendre pas des soins, ça ne veut pas dire que je suis malade et que je ne vais jamais m'en sortir dans la vie. Et au contraire, je pourrais avoir des aides par rapport à ça. Mais en fait, j'ai envie d'être considéré, entre gros guillemets, comme personne normale dans la société. Je n'ai pas envie... Voilà, maintenant, je sais que je suis une personne anxieuse, que ça ne me lâchera probablement jamais. Il va falloir que j'ai... J'ai beaucoup de travail à faire là-dessus et j'ai l'impression que maintenant, le travail que je fais avec mon psychologue, notamment, et enfin... un peu concret, parce que ça fait quelques années qu'il est concret. À l'époque, c'était difficile de mettre des mots sur ce qui se passait, je ne comprenais pas tout. Maintenant, on arrive à comprendre des choses au fur et à mesure de notre travail, donc voilà. Mais non, pour l'instant, je ne veux pas me faire diagnostiquer, parce que je n'ai pas envie d'avoir une tare en plus. Bon, ben voilà, tu as des tendances dépressives, tu fais des crises, des attaques de panique, des crises d'angoisse, et en plus de ça, tu as un trouble de l'attention. Je n'ai pas envie d'avoir les mille et un problèmes. qu'on peut déterminer sur l'anxiété et le mental de quelqu'un, je n'ai pas envie, en fait. Je ne veux pas. J'ai envie d'être comme tout le monde, de ne pas avoir plus d'aide que d'autres personnes. En fait, j'ai envie de vivre ma vie comme une personne normale, entre guillemets, même si... Bien sûr, avoir un trouble de l'attention ne veut pas dire qu'on n'est pas une personne normale. Mais voilà, ça, c'était un petit peu mon impression par rapport au diagnostic du trouble de l'attention, etc. Et il faut savoir que du coup, jusqu'à la fin de mon lycée après, je n'ai jamais été autant angoissée qu'en primaire, où mes parents et même moi, on avait décrété que je faisais comme un peu une phobie scolaire, etc. Je n'ai jamais eu d'angoisse. aussi forte, à part du coup au collège. Mais ça, c'est encore une autre histoire. Ce n'était plus des angoisses, c'était de la dépression pure et simple. Même si la dépression, ce n'est pas simple, attention. On n'était pas sur le même registre, en fait. Donc voilà. Et ça, pour en apprendre plus, pareil, ça sera dans un prochain chapitre où je parlerai notamment de la dépression et de l'oubli, en fait, parce que j'ai fait un grand blackout de tout ce moment. Enfin, je me rappelle de certaines choses, mais je ne me rappelle pas de tout. Mais je pense que c'est important d'en parler dans un format long aussi pour montrer à ceux qui ne savent pas ce que c'est que la dépression, ce qu'on peut ressentir quand on est en dépression. Donc éduquer un petit peu et aussi permettre à des gens de se rattacher à cette histoire en disant voilà, vous n'êtes pas seul. Mais ça, c'est encore une fois tout le concept de ce podcast. C'est permettre d'aider les gens pour qu'ils se rendent compte qu'ils ne sont pas seuls et aussi d'éduquer et d'éclairer les gens qui... qui ne connaissent pas ce sujet. Ce podcast, après, je ne sais pas si je l'ai encore beaucoup dit, mais c'est plus une source pour moi, c'est une aide pour moi, c'est un appui, c'est mon journal intime, un petit peu. Mais il n'a pas vocation à donner des conseils, parce que pour l'instant, je n'en ai pas. Pour la dépression, je n'ai pas de conseils miracles, et pour les angoisses, encore moins, même si ma dépression est déjà passée, j'ai réussi à la surmonter. Pour tout ce qui est angoisse et tout, j'ai pas de solution miracle, j'ai pas de conseils à donner particuliers. Et même si j'en avais, j'aurais pas envie de donner mes conseils de façon prétentieuse, en disant bon bah voilà, moi j'étais en dépression, si vous faites ça, ça et ça, bah ça va pas forcément aller mieux, mais ça va aller mieux. Parce que j'ai pas la prétention de donner des conseils, alors que chaque dépression, chaque situation d'angoisse sont quand même vachement particulières, même si sur le fond c'est la même chose qu'on ressent. Tout est différent et du coup toutes les thérapies et toutes les voies de guérison sont différentes. Donc même si un jour j'ai la clé de pourquoi j'étais angoissé et j'arrive à beaucoup mieux le vivre, je dirais que ça va mieux, je ferai le bilan, etc. Sûrement des chapitres sur la résilience, tout ça. Mais je n'ai pas envie de donner de conseils qui ne peuvent pas être suivis de toute manière. Et puis même quand on entend des gens qui nous donnent des conseils, on n'a pas forcément envie de... de les écouter parce que chaque situation est différente. Et puis, encore une fois, c'est facile à dire, mais pas facile à faire. Donc, voilà. Enfin, bref, reprenons, revenons à nos moutons, comme on dit. Donc, jamais d'angoisse aussi forte qu'à l'école primaire, mais toujours la période hivernale qui est difficile à passer, et ça depuis le collège. Alors, la période hivernale avait toujours un rôle un peu clé. déjà depuis l'école primaire où c'était toujours un moment où je déprime un peu plus mais ça je vous ai préparé vous allez découvrir ça vendredi un épisode hors série un nouveau format mais je vais pas trop vous spoiler de ce podcast qui seront des épisodes qui sortiront certains vendredis et ça sera de façon assez exceptionnelle donc un format plus court je vous spoil pas plus que ça je vous laisserai découvrir ça vendredi mais merci Donc voilà, vous aurez un bonus, un épisode bonus vendredi. Mais sur ce sujet justement, qui est de la dépression un petit peu hivernale, des anxiétés liées à l'hiver. Mais enfin bon, l'hiver, c'est jamais un moment facile à passer. Et encore plus après toute mon hospitalisation, etc. Et ça, je parle du coup toujours dans le thème de la scolarité. C'est une période qui est compliquée parce que tu te rends en cours, il fait nuit, tu rentres chez toi, il fait nuit. T'as l'impression qu'en fait t'as passé toute ta journée en cours, mais même si c'est vraiment ce qui se passe, là t'as vraiment l'impression d'avoir passé une journée, enfin un cycle complet en cours, et que t'as pas eu le moment de, voilà, tu te réveilles, il fait déjà jour, t'as le temps de faire des choses et tout, parce que pour moi je vois un peu le lever et le coucher du soleil comme le marqueur temporel de la journée, de quand elle commence et quand elle s'arrête. Et c'est vrai que du coup c'est vachement plus facile à vivre l'été que l'hiver, dans le sens où... L'été, voilà, on finit les cours et puis il nous reste encore quelques heures pour profiter avec ses amis, faire autre chose et avoir l'impression que la journée n'est pas terminée, ce qui n'est pas le cas l'hiver. Et en plus de ça, j'ai toujours ce... cette alerte que me cette alerte que me transmet un petit peu mon cerveau en fait sur sur bah voilà tu as été hospitalisé pendant cette période donc pendant cette période je suis en mode full sécurité voilà tout me trigger en fait et c'est compliqué mais enfin voilà donc la période hivernale est encore plus difficile dans la période scolaire et c'est d'ailleurs pendant cette période là où j'ai le plus d'absence en fait parce que bah En plus de ce manque d'attention, etc., il y a la motivation aussi qui est difficile à gérer parce que là, il faut que je deal avec mes grosses angoisses liées à l'hiver. Et en plus, il faut que je deal avec le fait d'aller en cours. C'est-à-dire qu'il faut surmonter un petit peu cette angoisse d'aller en cours parce que j'ai du mal à me concentrer encore plus pendant cette période. Et en plus, cette période est encore plus marquante de mes angoisses. Donc voilà, il faut que je gère deux peurs en même temps. Et du coup, je suis assez vite débordé. C'est pour ça que j'ai souvent mes quotas d'absence. C'est dans ces périodes-là, quoi. Fin du premier semestre, début du semestre d'après. Enfin bon, j'arrive à survivre à mon lycée, etc. Un peu près bien. C'est-à-dire que je n'ai pas non plus énormément d'absence. Et on arrive aux études supérieures. Et c'est pendant les études supérieures que je me rends compte que ça va être encore plus difficile parce que... Là, je vais avoir ma vie à gérer, la vie de personne indépendante à gérer, et en plus de l'école. Donc c'est difficile, parce que là, il faut deal avec plein de choses. Il faut que je deal avec mon anxiété, avec l'hiver qui va forcément arriver et qui, je trouve, est encore plus impactant pendant la période scolaire études supérieures, parce que les études supérieures, du coup, on commence entre septembre et octobre et on termine en général à la fin mai, maximum début avril. Donc on passe une grande partie de notre scolarité, soit en intersaison, soit en hiver. Et on n'a pas du tout de haute saison pendant les études supérieures. C'est-à-dire que la plupart du temps, on va la passer dans la grisaille, dans les jours qui durent 8 heures. Donc c'est assez compliqué. Cette période dans les études supérieures est toujours compliquée. Et les études supérieures apportent une angoisse encore supérieure dans le domaine scolaire. Parce que... Faut se gérer tout seul, donc c'est-à-dire que si t'es absent de cours, on va pas appeler tes parents, donc t'as la facilité à t'absenter. Et moi c'est vrai que même si c'est toujours un petit peu une source d'échec de m'absenter de cours à cause des angoisses, bah y'a quand même cette facilité de voilà, bah tu te lèves, c'est toi qui prends la décision, y'a personne qui va rien te dire si tu y vas pas, voilà, t'es pas obligé de le dire à tes parents. Moi je sais que avant maintenant, j'attendais le dernier moment avant de dire à mes parents que ça faisait plusieurs jours que j'allais pas à l'école et que je mentais quand je les appelais le soir et que je disais que j'y allais. Non, c'est compliqué parce que c'est toi qui prends les décisions et des fois, tu peux les prendre un petit peu trop facilement. Et je les prenais des fois un peu trop facilement. Et je me suis aussi vachement laissé avoir sur ce point-là, sans parler d'angoisse. Quand ma première année à Chambéry, j'avais vachement ce truc de cours à 8h, le cours ne m'enchante pas tellement, viens, je ne viens pas. Sauf qu'après, moi, j'ai cet esprit vachement culpabilisateur où je n'y suis pas allé. J'ai du mal à reprendre mes cours après. Donc rattraper un cours auquel je n'ai pas assisté, c'est encore plus difficile. Et après, c'est l'engrenage de « tu ne vas pas » , « tu ne vas pas toutes les semaines » et machin. Et tu es encore plus angoissé. Et puis après, tu es angoissé d'y retourner en fait. Tu te dis « voilà, je vais assister à un cours où j'ai été une fois, on est à la fin de l'année » . Bref, c'est cet engrenage aussi qui est très, très angoissant de si tu loupes un cours à plusieurs reprises, après tu as la facilité de ne pas vouloir t'y rendre et tu ne vas pas. Et en fait, après, il y a bien un moment où tu vas y retourner. Et plus t'attends, plus tu t'enfonces en fait dans un truc où après, y retourner, c'est encore plus difficile. Je sais qu'il y a d'exemples. L'année dernière, j'avais un TD. J'y ai été deux fois dans mon semestre 2, donc de L1, donc de première année de licence. Il y a un TD où j'y ai été que deux fois à cause de ça. C'est-à-dire que c'était le vendredi. Moi, le vendredi, c'était fin de la semaine. Si j'avais survécu à ma semaine, c'était déjà un exploit. C'était un de mes seuls cours et je n'y allais pas parce que c'était un cours qui était tard. Et j'ai été deux fois au début et au milieu d'année. Et après, impossible d'y retourner parce qu'il y avait eu des contrôles, il y avait eu des trucs comme ça. Alors bien sûr, j'avais été non noté vu que j'avais des justificatifs d'absence, etc. Mais en fait, comme moi, j'étais dans des petites classes en philosophie, en TD, en plus, c'est des petites classes. J'avais peur d'y retourner et qu'on me dise « c'est qui lui ? » Le mec se repointe comme ça, ça fait des lustres qu'on ne l'a pas vu. Même le prof qui me fasse une réflexion, je ne sais pas, je ne voulais pas, bref. Et du coup, à cause de cet engrenage de « ah bah j'y suis jamais allé parce que le cours ne m'enchantait pas, il y a eu des périodes où j'étais anxieux, des périodes où j'étais malade » , donc voilà, une accumulation de situations, plus le fait que… Des fois, j'avais juste la flemme d'y aller. Du coup, c'est limite mission impossible d'y retourner. C'est source d'angoisse fois mille de retourner à un cours où on n'a quasiment jamais assisté. Donc ça, je trouve que ça fait beaucoup partie des angoisses en études supérieures. Donc on n'arrête qu'en partie pour certaines matières, qu'on fasse un peu la sélection des matières où on va, où on ne va pas. Mais aussi sur le fait de, par exemple, j'ai eu une grosse absence là récemment. Donc ce qui m'a un peu poussé à commencer à... Créé ce podcast, j'ai eu une grosse absence en cours pendant la période de novembre à janvier. Et en fait, y retourner, c'était difficile comme mission. Parce que même, je n'avais pas envie de vivre que les gens me disent « Bon alors, pourquoi tu n'étais pas là ? » « Ça va ? Qu'est-ce qui s'est passé ? » Je n'avais pas envie de subir les questions des gens. Je n'avais pas envie de subir les questions des profs. Et finalement, ça s'est très bien passé. Merci. Dieu merci, en fait. J'y suis retournée, j'ai pas eu de questions indiscrètes de la part des profs, je pense qu'ils étaient au courant, je les avais prévenus, j'avais prévenu mon, pas doyen, mais directeur de cycle, donc qui avait dû prévenir les autres professeurs, de pourquoi, du comment j'étais absent, mais voilà. Et en fait, ouais, c'est difficile d'y retourner, et pourtant j'y retournais, c'était un nouveau semestre, pour la plupart c'était pas les mêmes profs, mais c'était difficile, et je sais que j'aurais été incapable après genre un mois, deux mois d'absence. Déjà de retourner à la fin de mon semestre, ça aurait été horrible. Là, pour le coup, j'aurais vraiment senti la pression de... Là, je vais devoir donner des réponses à des profs qui se demandent pourquoi je suis allé au Ménif'Nu, ou même des profs qui vont me mettre les pieds dans le plat en disant « Ah bah Baptiste, je vous ai pas beaucoup vu cette année » ou des choses comme ça. Et en fait, moi je suis pas du tout dans l'attaque ou dans l'embrouille, donc j'ai pas envie de juste les regarder devant tout le monde et dire « Ouais bah oui, c'est parce que je faisais des crises de panique tous les jours. » C'est pour ça que je n'étais pas présent. Eux, ils ne savent pas. Donc, ça ne part pas d'une mauvaise intention. Ils se disent juste que tu as la flemme, alors que non. Enfin, bref. Voilà, les études supérieures, c'est difficile. En fait, je trouve que l'angoisse liée aux études supérieures, c'est l'organisation et le fait d'ensuite devoir assumer ses absences. Parce que moi, c'est ça qui m'angoisse dans les études supérieures. C'est tout ce côté d'organisation, surtout si on ne vit plus chez ses parents comme moi. Après, je ne fais pas de généralité. Moi, j'ai la chance de plus vivre chez mes parents, d'avoir un appartement à côté, etc. Donc voilà, mais ça rajoute quand même une angoisse. Il faut se gérer tout seul. Et en plus, il faut gérer les cours. Et puis voilà, quand on prend des décisions de ne pas se prendre en cours, ou quoi, au caisse, parce que ça n'allait pas, après, il faut assumer cette décision-là. Et ce n'est pas comme au lycée, parce que là, tu loupes deux heures de cours en fac, tu arrives au cours d'après, tu ne comprends plus rien. Alors que bon... Au lycée, on se le dit, un cours d'anglais loupé, ça ne fait pas non plus perdre totalement le fil d'où on en était. En plus de ça, j'ai l'impression que je n'ai pas le temps de faire tout ce que je veux en une journée. Et ça, c'est depuis les études supérieures. L'école prend une place immense, sauf qu'étant aussi indépendante, c'est difficile de gérer les angoisses et de ne pas être submergé dans le sens où une journée 9h-18h, Je ne sais pas, en fait, quand est-ce que je vais avoir le temps de me faire à manger ? Quand est-ce que j'ai le temps, en fait, de juste me poser ? Quand est-ce que j'ai le temps de voir des amis ? Quand est-ce que j'ai le temps de reprendre mes cours ? En fait, ce que je veux faire en une journée devient impossible parce que l'école a pris toute la place. Et en plus, au-delà de ça, l'école, au-delà de me prendre du temps, l'école m'a puisé toutes les ressources que mon corps avait, enfin, m'a ponctionné toute mon... Comment expliquer toute ma résistance à l'anxiété ? En fait, j'ai dépensé toute cette énergie-là à l'école. C'est comme si j'avais une jauge de... Voilà, ça, c'est le bouclier pour l'anxiété. Et bah, une journée à la fac énorme, ça me pompe tout. En fait, bah, juste, j'ai envie de rentrer chez moi et de plus rien faire. Mais pareil, après, il y a l'angoisse de... Ah bah, t'as rien fait aujourd'hui, t'as pas repris tes cours, ton appartement, il est pas propre, va falloir faire ça plus tard, et machin. Et après, bah, du coup... t'as facilement tendance à déborder et c'est lié au cours parce que t'as pas rattrapé ton cours, enfin t'as pas repris ton cours au propre, la semaine d'après ben voilà tu vas pas trop savoir où t'en es, si t'as des définitions que t'as loupées c'est pour ta gueule, le prof va la répéter six fois tu vas rien comprendre et ouais du coup ce côté là est aussi vachement compliqué et je remarque aussi du coup notamment dû à ça ce sentiment où en fait j'ai l'impression d'être submergé, mais ça va un peu mieux en ce moment parce que j'ai réussi à mettre dans le mindset de je vais pas faire ça parce que ça me rend encore plus mal mais c'était difficile de passer une semaine complète sans sécher un cours c'est à dire que maintenant il y a tellement la facilité à sécher les cours, au lycée moi j'étais admiratif des gens qui séchaient en mode mon dieu mais comment tu fais et tout ils appellent pas tes parents, là non ils vont pas appeler mes parents j'ai la facilité de sécher et en fait c'est difficile et c'est Même angoissant, et j'avais ce sentiment d'échec quand je séchais des cours, parce que je me disais, bon ben voilà, la semaine est terminée. Mais un peu le sentiment de l'imposteur en disant, bon ben ouais, j'ai terminé ma semaine, je vais profiter de mon week-end. Mais mon chéri, tu vas pas vraiment profiter de ton week-end, ta semaine, tu l'as pas vécue comme t'aurais dû la vivre. Donc t'es moins... Enfin, tu devrais moins avoir, pas la chance de passer ton week-end, mais t'es moins même de dire que tu vas te reposer et passer un bon week-end, parce que t'as pas suivi ta semaine de façon normale. Ensuite, un autre gros point d'angoisse auquel je trouve qu'on fait face, et ça, je ne parle pas que pour les gens qui sont anxieux. Dans mon cas, oui, et à 200%, parce que le handicap de l'angoisse amplifie tout. Que ce soit pour tout ce que j'ai raconté, l'angoisse est un facteur qui... va tout amplifier à 200%. Mais je pense que ça, on le vit tous. J'ai une énorme difficulté à réviser pour mes partiels et autres examens. En fait, je ne sais pas si c'est le système scolaire qui ne me convient pas. Je pense en quelque sorte, mais j'ai tellement hâte d'arriver dans le monde du travail où juste la plupart des métiers, tu arrives, tu fais ton travail quand tu es au travail, mais tu sors du travail, c'est fini, tu n'en parles plus. Enfin, je veux dire, t'as pas de tâches à faire liées à ton travail chez toi, t'as pas de devoirs, t'as rien. Enfin, c'est fini, tu rentres chez toi, t'as terminé ta journée. Alors qu'en fait, les études, c'est jamais terminé. Donc que ce soit reprendre ses cours ou réviser pour les prochains examens, ça s'arrête jamais. En soi, si tu veux passer l'intégralité de ta semaine et ton week-end à travailler tes cours, tu peux, et t'auras quand même quelque chose à faire par rapport à ces cours-là. Donc c'est un puits sans fond, les études sup. Et en fait, des fois, c'est ce que je me disais, je me disais, mais... Là, je préfère voir des amis et du coup être entre guillemets moins sérieux dans mes études, avoir des moins bonnes notes, mais garder une saineté, une vie à peu près saine, avoir des amis, avoir une vie sociale, sortir, etc. Plutôt que rester plongé dans mes livres, dans mon ordinateur, à tout le temps reprendre et reprendre et reprendre mon truc pour au final me rendre compte que si je veux, je peux y passer vraiment tout mon temps et toute ma semaine et rien faire d'autre. Pour OK, des meilleurs résultats, mais à quel prix au niveau de ma santé mentale, en fait ? Et je trouve que. Ça, ça en fout un sacré coup. Et rien que déjà, peut-être pas moi à l'école primaire, mais à partir du collège, on rentre dans ce système-là où on ne sort jamais réellement du cadre scolaire. On peut s'évader, sortir avec des amis, mais il y a toujours quelque chose à faire, même une fois qu'on n'est plus à l'école. Et ça, je trouve ça vachement compliqué. C'est pour ça que, n'empêche, ça peut faire rire, parce que même moi, je suis très jeune après, donc tout ce qui est éducation de l'enfant, je ne saurais pas. Je saurais pas m'exprimer là-dessus, mais on parle beaucoup de Montessori en ce moment, et je sais que dans les écoles Montessori, je sais pas tout ce qui s'y passe, mais je sais que déjà, il n'y a pas de travail le week-end à faire en dehors des cours, et la plupart des écoles Montessori, tes devoirs, tu les fais à l'école. Donc c'est-à-dire que t'as peut-être plus d'heures de cours, voilà, mais psychologiquement, c'est pas la même chose, parce qu'une fois que tu sors de l'école, c'est fini, et t'as rien d'autre à faire. Et tu rentres chez toi, t'es tranquille, tu peux faire... toute autre chose que réviser, reprendre tes cours ou faire quoi que ce soit. Ce que tu n'as pas la possibilité de faire dans un système scolaire normal et encore moins dans les études supérieures. Et ça, c'est dur. Pour les révisions de mon brevet de mon bac, c'était dur parce que je me dis, mais attends, on a déjà nos devoirs que le prof nous donne et en plus de ça, tu es en train de me dire qu'il va falloir réviser. Et en fait, c'est pareil pour les études supérieures, c'est-à-dire que je n'ai plus de devoirs, mais mes devoirs, c'est de reprendre mon cours. Mais en plus de reprendre mon cours, Pas falloir le réviser parce que je vais avoir des examens. Et en fait, ça ne s'arrête jamais. Et ça, c'est une source tellement énorme d'angoisse et d'anxiété de me dire que ça me suit toujours. Et j'ai toujours l'école dans un coin de ma tête. Et c'est pour ça aussi que j'ai l'impression que je ne vais jamais sortir de l'école. L'école, ça ne va jamais s'arrêter. Que je vais passer ma vie là-dedans. Et à la fois, je me dis... J'aime bien faire des études, j'aime bien le cadre scolaire comme il est, parce que t'es avec des gens, il y a du social, tout ça, les profs sont intéressants, mais j'ai du mal avec la façon dont il est construit, et je pense que pour les personnes anxieuses, c'est cata, le système scolaire, de t'es toujours dedans, tu sors de l'école, tu y penses encore, t'as encore mille et une choses à faire, si tu veux... En fait, on n'aurait même pas le temps de dormir dans la logique des choses, tellement il y a tout le temps. quelque chose à faire via l'école. Mais c'est à toi de mettre la jauge de, alors là, je suis satisfaite de ce que j'ai fait, on va s'arrêter là. Et moi, je n'arrive pas à jauger. C'est soit je fais trop, soit je ne fais pas du tout assez. Et sauf que, quand je fais trop, c'est là que ça fait une cassure et que j'en arrive à ne pas faire assez. Parce que, sur plus de pression, du coup, ça me déclenche des angoisses pas possibles. Après, je n'arrive plus à me rendre en cours. Donc, quand j'y retourne, après, je ne reprends plus du tout. Sauf que là, ça casse encore et que cette pression, parce que je me dis... « Hop, yoré, j'ai rien foutu, c'est la catastrophe. » Et ouais, c'est un engrenage, en fait, qui est assez difficile. Enfin, c'est difficile de passer au-dessus de tout ça. Donc voilà. Et pour l'instant, je suis toujours dans cette même situation. Comme je vous ai dit précédemment dans le podcast, je n'ai pas de clé ou de truc un petit peu magique pour s'en sortir et réussir à mieux s'organiser. Je regarde des choses, j'essaie de bien m'organiser, j'estime pas avoir la meilleure des organisations, et surtout que, pour une personne anxieuse, il faut dire aussi ça, ce qui rapporte des angoisses pas possibles, c'est qu'on peut pas se faire un planning fixe, en mode, ouais, alors ce jour-là, je travaille ça, ça, ça, ça, ça, parce qu'en fait, on sait pas de quoi va être faite notre journée, en termes d'anxiété. Donc on sait pas, ça se trouve, une journée où normalement on fait tendeur, tendeur, bah oui, dans la logique des choses, je rentre chez moi, je reprends mon cours, tout va bien. Mais dans une autre logique et surtout dans la réalité des faits, peut-être qu'en fait pendant cette journée-là, je vais avoir une attaque de panique, je vais devoir rentrer chez moi et me rester au calme et faire autre chose que des cours parce que c'est dans cette sphère-là que j'ai été angoissé. Donc du coup, il ne faut pas que je retourne dedans tout de suite, il faut que je me repose par rapport à ce sujet-là et après j'y retournerai. Mais du coup, voilà, c'est ça qui est aussi compliqué, c'est que ne pas avoir d'organisation, ça apporte une pression qui déclenche des angoisses. Mais à la fois pour une personne anxieuse et angoissée, c'est pas possible de créer une réelle organisation parce qu'on peut pas forcément s'y tenir. Et on peut même presque jamais s'y tenir parce que tous les jours, on va avoir quelque chose de... une situation un peu plus particulière, plus de fatigue. Voilà, on a fait une crise de panique, on a fait une attaque de panique, on a été anxieux toute la journée, on a été sous pression, on a passé une journée mais complètement merdique. Enfin bref, c'est compliqué de deal avec tout ça. Et c'est pour ça que l'école m'apporte, moi, un stress quotidien et une pression quotidienne, quelque chose qui alimente mes angoisses et qui les alimentera toujours. Je sais que le travail, plus tard, risque de m'angoisser, mais je pense que ça sera à moindre mesure, vu ce que j'avais dit, en fait, ce truc de tu fais ta journée et une fois que ta journée, elle est terminée, elle est terminée, tu fais autre chose. T'en parles plus. Enfin, le temps qui te reste, imaginons que tu termines à 17h ou 19h. Et après, c'est fini, c'est ciao, on n'en parle plus. La journée, elle est close, basta cosi, c'est terminé. Alors qu'en cours, dans la scolarité, en réalité, tu passes les portes de la fac pour sortir. En fait, tu n'es pas sorti du tout de la tâche que tu dois faire. Tu as encore tout à faire, en fait. Tu as tout ce que tu viens de faire, tu vas devoir le refaire. Et c'est ça qui est compliqué. Donc, en conclusion de ce chapitre, je dirais que la scolarité, pour moi, était compliquée de l'école primaire jusqu'au lycée. Et d'autant plus maintenant pendant les études SUP, déjà sur le fait que j'ai l'impression de jamais sortir du cadre scolaire, et de deux, de ne pas pouvoir réussir à trouver une organisation qui deal avec le fait que je suis une personne anxieuse. Parce que pour moi, chaque journée va être différente dans l'interprétation et dans ma façon de faire face à mon anxiété. Et du coup, je ne peux pas me dire que ce jour-là, je vais faire ça, ça, ça, ça, ça, ça, la veille. parce que je ne sais pas ce qui va se passer le lendemain pour moi, si je vais avoir besoin de me reposer. C'est un peu ma conclusion par rapport à ce chapitre qui me tenait vraiment à cœur. Ça fait encore une fois, comme tous mes autres chapitres, à peu près 40 minutes que je parle. J'avais beaucoup de choses sur le cœur et beaucoup de choses à dire par rapport à cette sphère-là. Mais oui, la scolarité m'apporte un stress quotidien. Que ça soit dans la gestion du stress dans la scolarité, du fait que je n'arrive pas à me concentrer, j'ai des problèmes d'attention, du fait que je n'arrive pas à m'organiser et du fait que je ne souffle jamais, à part quand c'est les grandes vacances, etc. Donc quand vient l'été, où là vraiment ça va, parce que je n'ai plus du tout le nez dedans, vu qu'on a... terminer le programme et du coup, bah logique qu'on ait plus de cours, mais... et encore que, parce qu'en études supérieures, étant en philosophie, nous on a des lectures pendant les grandes vacances pour les années d'après, si on veut être sûr de bien appréhender le programme. Ce que je ne fais pas parce que là sinon je pense que je deviendrais dingue, mais bref, voilà. Donc voilà, c'est un peu ce que j'avais à dire par rapport à ce chapitre-ci. La semaine dernière, je vous avais parlé de... Quelque chose de nouveau que j'avais envie d'intégrer dans le podcast, qui était une sorte de réponse aux questions. Donc à chaque fin de chapitre, je répondais à une question liée aux angoisses, à l'anxiété, etc. Mais qui n'était pas forcément liée en fait avec le thème du chapitre. Aujourd'hui, je ne répondrai à aucune question. Mais je tiens à vous rappeler que vous pouvez me suivre sur Instagram et TikTok. Mon TikTok c'est arrobasbaptiste.cf et Instagram arrobasbaptiste.cllfe R-C-N où vous pouvez me poser des questions sur Instagram dans ma messagerie personnelle et je me ferai un plaisir de vous sélectionner pour répondre à la question dans le prochain épisode de la semaine prochaine. Merci beaucoup d'avoir suivi ce podcast. Je vous souhaite une excellente semaine sans trop d'angoisse. Je vous dis à vendredi pour un nouveau format, un nouvel épisode bonus qui vous attend. Je vous souhaite une bonne semaine encore. Au revoir.

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