Speaker #0Bonjour, il est actuellement vendredi quand j'enregistre ce chapitre introductif de ma vie pour mon journal, mon podcast. J'ai terminé les cours, c'était une semaine difficile, chargée en... en émotions, au niveau de tout ce qui est anxiété, etc. Mais ça, ça ne changera pas tout de suite et je m'y habitue. Mais voilà, je fais ce chapitre pour m'introduire. pour que vous appreniez à me connaître et pour que moi-même, je puisse faire une introspection un petit peu sur ma vie, sur tous les déroulés que j'ai eus pour vous permettre de recontextualiser et me permettre aussi de me recontextualiser dans l'instant présent. Donc voilà. Je vous laisse écouter cet épisode. Je me laisserai écouter ce chapitre de ma vie introductif. Attention, ce podcast traite de l'anxiété, de dépression et de sujets liés au suicide. Son écoute est donc réservée à un public averti. Si vous vous sentez vulnérable et proche d'un passage à l'acte, contactez le 3114, numéro national et gratuit de prévention du suicide. Je suis du coup votre hôte pour aujourd'hui, Baptiste CF, et bienvenue dans l'OxioCast. Comme je l'ai dit, je vais faire cet épisode introductif qui marche en fait comme une introspection pour vous permettre, et comme je l'ai dit juste avant, me permettre d'un peu mieux comprendre les passages, les moments que j'ai pu vivre en fait, toujours sur ce qui touche l'anxiété, donc les états, dépressions, etc. Pour remettre un petit peu les choses dans ce contexte avant de commencer réellement le chapitre 2. de ce podcast, donc le deuxième épisode de ce podcast qui traitera des sujets, des nombreux sujets dont j'ai à traiter, qui sont liés tout le temps à l'anxiété. Du coup, moi c'est Baptiste, je suis né en mars 2004, donc j'ai actuellement 20 ans. Quand je parle, je me rapproche des 21 ans, donc la majorité internationale. J'arrive pas... à me voir dans le futur. Ça, c'est un de mes problèmes dont on parlera sûrement dans un autre chapitre. Mais j'ai du mal à me voir dans le futur. Donc, me dire de passer la barre un petit peu symbolique dès 21 ans où c'est la majorité internationale, là, je commence vraiment à prendre de l'âge. C'est ce qu'il faut dire. Je suis en deuxième année d'études. Je devais être en troisième année d'études, mais je vous expliquerai pourquoi. dans ce chapitre, dans cet épisode-là. Mais oui, du coup, c'est à la fois un sentiment agréable et à la fois quelque chose de particulier. Mais voilà, ça vous remet dans le contexte. Donc, je suis née dans la ville d'Annecy, donc une ville que je porte dans mon cœur depuis toujours, qui me permet de me ressourcer, parce que je suis actuellement étudiant, du coup, à Paris. Donc, je fais des études de philosophie qui... que j'apprécie énormément. Je ne sais pas forcément où je vais aller avec, mais comme je l'ai dit, ça va avec le fait de je ne me vois pas dans le futur. Je préfère faire quelque chose qui me plaît plutôt que juste des études pour faire des études et toucher un but derrière, même si je connais les portes qui me seront ouvertes. Donc voilà, maintenant que ces bases-là classiques sont posées, on va remonter. Du coup, 20 ans, presque 21 de ma vie, pour commencer à ma naissance. Je ne sais pas si ça a une importance, mais je pense, vu que quand je m'introduis aux gens, et puis quand on a l'occasion de parler un petit peu plus qu'un bonjour, je l'évoque, mais j'ai côtoyé un petit peu la mort dès ma naissance. À 15 jours, quand j'avais 15 jours, ma maman trouvait que je ne mangeais pas assez. que je ne buvais pas assez de lait du coup. Et ça l'inquiétait beaucoup. Donc elle s'est rendue au planning familial qui a dit que c'était tout à fait normal à cet âge-là de ne pas se nourrir assez, d'avoir l'impression que l'enfant ne mange pas et que si ses inquiétudes continuaient, il fallait revenir deux semaines plus tard. Donc le rendez-vous prévu en fait à la base par le planning. Mais ma maman... voyant que, enfin trouvant la situation un peu bizarre, l'instinct maternel on peut dire, décide d'avancer en fait le rendez-vous avec mon pédiatre. Donc je vais chez le pédiatre le jour même et le pédiatre me pince la peau. Et ma peau ne revient pas. Vous savez, quand on pince la peau, la peau revient tout de suite. Maman, elle ne revient pas, elle reste. Elle fait un peu comme du chewing-gum, en fait. Et là, le pédiatre comprend que je ne suis pas nourrie et que je suis surtout déshydratée, mais très, très, très déshydratée. Et il dit à mes parents, là, en fait, ce qui se passe, c'est que vous ne rentrez même pas chez vous. Vous ne passez pas par la case maison, vous allez directement à l'hôpital. Je vais à l'hôpital avec mes parents. donc toujours à 15 jours je suis transfusée enfin perfusée, transfusée il me semble que c'est le sang donc perfusée avec de l'eau, de la nourriture etc et une fois que tout cet épisode est terminé je m'en rappelle uniquement parce que c'est le récit de mes parents, je tiens à le préciser mais une fois que cet épisode est terminé on retourne en fait chez le pédiatre et le pédiatre qui dit si vous étiez rentré chez vous il passait pas la nuit Donc c'est pour ça peut-être aussi que j'ai des problèmes à me projeter dans le futur, étant donné que j'ai failli perdre la vie à 15 jours, donc on n'a même pas vraiment de conscience à cet âge-là. On est en train de la forger, donc je ne me serais même pas rendu compte de rien, j'aurais été témoin de rien dans la vie, donc un peu particulier. Mais voilà pour les bases. Ensuite, on va faire un petit bond en avant. On va arriver à l'école primaire, où c'est là que les angoisses ont commencé. Mais comme je ne sais pas ce que c'est que des angoisses, j'associe ça à un mal de ventre. Donc j'avais tout le temps mal au ventre, ça m'handicapait, je n'allais plus en cours et je ne voulais plus y aller. Je n'ai jamais été harcelée en cours, donc ce n'est même pas tant dû au harcèlement, parce que je n'étais pas harcelée, mais c'était vraiment... J'étais tout serré en fait, je pense comme un petit peu ce qui peut m'arriver maintenant et du coup je voulais juste être dans le confort de mon domicile avec mes parents parce que j'ai une maman qui est en situation de handicap, du coup elle travaille à mi-temps thérapeutique. Donc elle est souvent à la maison, ça me rassurait d'être avec ma maman. Et voilà, les angoisses commencent à l'école primaire où j'ai des périodes où je ne vais plus en cours pendant 2-3 jours. Et ça se répète toutes les années. Assez régulièrement, assez fréquemment. Donc voilà, suite à ça, j'ai une première psychologue qui n'était pas faite pour moi. En fait, c'était plus une sophrologue qui ressentait plus la situation comme une situation de stress vis-à-vis des cours. Alors que je pense que c'était plus profond que ça. Et je ne saurais pas se situer parce que maintenant même que je fais cette introspection, je me dis mais elle part d'où ces putains d'angoisse en fait ? Bah vu qu'en fait, avant l'école primaire, je n'avais pas eu d'angoisse, donc je ne sais pas. Je ne sais pas trop où ça peut venir, mais bref. Donc j'ai une psychologue qui est en fait plus une sophrologue qu'une psychologue, à qui je ne m'identifie pas du tout, à qui je ne me livre absolument pas sur les choses que je ressens, et je n'arrive pas à comprendre en fait ce que je ressens. Donc elle non plus, je pense, n'arrive pas à m'aider. Bref, j'arrête de voir cette sophrologue, mais les angoisses restent. Et là, on va de nouveau faire un grand bond en avant. Et on arrive du coup à la période de ma quatrième, enfin de mon collège déjà, où ça se passe plus ou moins bien. Toujours ce que j'appelais des maux de ventre, en fait. Donc, je ne vais plus en cours à certains moments. Mais ce ne sont jamais des très grosses périodes. Ça va être du maximum 4-5 jours, donc maximum une semaine de cours, en fait. Mais je ne rate jamais plus. Donc, voilà. Mais arrivé en quatrième, j'ai la dépression qui arrive. Et là, on est sur un passage vraiment pas facile de ma vie où je ronds un petit peu les liens avec tout le monde. Donc mes amis, ma famille. Donc ma famille, j'entends mes parents. Il y a eu des éléments un peu plus profonds. C'est-à-dire que mes parents ont toujours été très stricts avec moi. Très stricts. À moindre mesure, je ne me faisais pas taper dessus. Mais c'était surtout très stressant au niveau des résultats scolaires. Il fallait que je sois très scolaire. Et ça a été très compliqué cette période-là. Quand je sortais avec des amis, j'avais un couvre-feu, du coup, ce qui est logique au collège en soi. Mais si je débordais ce couvre-feu d'une minute, c'était des reproches tout de suite, etc. Donc la vie, c'était quand même très serré. Et notamment ma maman. avait tendance à demander même aux professeurs de serrer la vis davantage tout le temps, dès que j'avais des... des punitions, quoi, parce que j'avais oublié un cahier, il fallait serrer la vis davantage, jusqu'à ce que, bien sûr, à l'ère du numérique et des plateformes numériques, une super plateforme du nom d'école directe apparaisse, donc on peut voir les notes en temps réel, en fait, sur l'école directe. Et ma maman m'attendait, en fait, quand je me réveillais dans le salon, en me disant, t'as vu la note que t'as eue là ? T'as vu la note que t'as eue là ? Donc voilà, c'était... C'est une période très lourde, et je dis pas et je ne pense pas que ça soit ce qui m'est... plongé en dépression mais je pense que ça a été un élément déclencheur au fait en fait que ça n'est plus du tout et ce qui a rompu toute confiance de la part de mes parents envers moi et c'est ce qui m'a fait tomber au plus bas c'est que n'ayant jamais fait de crise d'adolescence la crise d'adolescence que j'ai fait c'est voler leurs cartes bancaires pour acheter des jeux vidéo etc en ligne donc je ne recevais rien à la maison donc en fait ils pouvaient s'en rendre compte que en visualisant leurs comptes ce qu'ils font pas souvent Mais voilà, et ça, c'est vrai que ça a rompu une énorme confiance avec mes parents. Donc mes parents, pas s'étaient éloignés, mais ils étaient plus stricts que stricts, en fait. Je ne sais pas comment expliquer. Et du coup, à partir de ce moment-là, en fait, ça a été... C'est là que ça a commencé à être très, très compliqué, où en fait, les angoisses passaient plus sur des pensées sombres, jusqu'à ce qu'en fait... Là, c'est le passage un peu difficile. Je réfléchis, ça met fin à mes jours. Et pas que j'essaye, mais que j'aille jusqu'à presque passer à l'acte en voulant mettre fin à mes jours. Donc voilà, suite à ça, même un petit peu avant, je commence à avoir un nouveau psychologue qui est toujours mon psychologue maintenant, depuis la quatrième, je ne sais pas combien d'années ça fait. Donc voilà, on a fait des pauses entre-temps, parfois même de plusieurs années. Mais oui, c'est toujours mon psychologue. Donc, vous vous doutez de ce que je vais vous dire. Et moi qui écoute de nouveau ce chapitre introspectif, je me doute que ce psychologue est très bon. Et que j'aime beaucoup ses méthodes, etc. Donc, voilà. Pas du tout de sophrologie. Il me parle et j'ai besoin de ça pour essayer de débloquer des choses. Je n'aime pas juste parler moi. Et on met du temps, en fait, avec ce psychologue avant qu'il... me fassent briser la glace et je me rappelle me disent Mais Baptiste, en fait, de ce que tu me racontes, tout va bien. Donc en fait, pourquoi ça fait cinq séances que tu viens ? Raconte-moi vraiment ce qui ne va pas. Et de là, je raconte toutes ces histoires de garde en guerre, etc. Et tout, en fait, ce qui m'arrive, les ressentis que j'ai, parce que je suis enfin à même de comprendre ce qui est en train de se profiler, en fait. Et je lui explique notamment ces pensées suicidaires que j'avais, donc à cette période-là de dépression quand même. assez importante, jusqu'à j'ai pas tenté, mais pas réussi mais j'ai essayé sans aller jusqu'au bout en fait, de mettre fin à mes jours donc voilà et de là, quelques semaines plus tard mon dossier est fait pour rentrer en hospitalisation complète, dans un hôpital psychiatrique donc pour les personnes jeunes en dépression et de ce passage là, je pourrais pas vous en dire grand chose et je pourrais... Je parle à moi qui écoutera peut-être ça plus tard. Je ne peux même pas m'en dire grand-chose parce que jusqu'à maintenant, je n'ai plus aucun souvenir de ce moment-là. Donc c'est blackout total. Mon cerveau a oublié cette hospitalisation. Je me rappelle d'une seule image affreuse et franchement, je pourrais en pleurer, je pense, rien qu'en en parlant. Mais je me rappelle de cette image où j'avais une autorisation de sortie, en fait, d'à peu près deux heures. de cette clinique. Je me rappelle pleurer et hurler dans les bras de mes parents en les suppliant de ne pas y retourner et de ne pas m'y emmener de nouveau là-bas. Je trouvais ça horrible. Des quelques souvenirs que j'ai, je sais que les situations étaient très particulières là-bas et j'avais du mal à me rendre compte de comment j'étais, même si je pense que cette thérapie et cette hospitalisation m'ont fait du bien. Je pense qu'elle m'a profondément choqué aussi du fait que j'ai vraiment tout oublié. C'est-à-dire que cet endroit, je ne sais plus à quoi il ressemble. Je ne connais plus les soignants à quoi ils ressemblent parce qu'on avait un certain nombre de séances avec des psychologues, etc. Je ne sais pas à quoi il ressemble. Je me rappelle juste du nom de mon psychiatre et encore peut-être sa tête. Mais je pense que si je le croisais dans la rue, je ne pourrais pas le reconnaître parmi plusieurs individus, mais voilà. Et dans cette hospitalisation, j'y reste donc deux mois. de ce que me dit mon psychologue, en fait, quand on en avait reparlé. Parce que, je répète encore une fois, mais je n'ai aucun souvenir, j'avais même pas de souvenir de combien de temps j'y étais resté. Je me rappelle de la promesse, avant d'y aller, où on m'avait promis que je resterais pas plus de deux semaines, vu que mon état, ça nécessitait pas plus. Mes parents savaient que ça allait être plus, mais ils me l'ont pas dit. Et je pense qu'ils ont bien fait sur ce coup-là, même si les non-dits ont provoqué des situations désobligeantes dans ma relation avec mes parents. Mais voilà. Donc voilà, je sors de cet hôpital. Je suis ensuite placé en hôpital de jour. Donc je suis quand même hospitalisé toute la journée, mais je rentre chez moi pour dormir le soir. Donc c'est un taxi qui m'emmène tous les matins et qui me ramène tous les soirs. Voilà, cette situation-là, elle dure par contre beaucoup plus longtemps. Donc ça va durer, je pense, bien six mois, par contre, cette hospitalisation en hôpital de jour. Ça non plus, je ne m'en rappelle pas, en fait. Quand je fais cette introspection, du coup, ça me fait comprendre qu'il faut peut-être que j'en parle avec mon psychologue aussi de ça, en fait. Et je retourne petit à petit en cours. Et là, c'est les questions auxquelles je bifurque et je ne veux pas répondre. Donc je ne vais pas répondre à ces questions-là. Donc voilà, fin de l'hospitalisation. Je vais beaucoup mieux. J'arrive en troisième parce que je ne redouble pas malgré le fait que j'ai été absent à plus d'un trimestre. Un trimestre et demi, je dirais. Presque deux. En fait, bien deux trimestres et puis je n'étais pas présent à 100% en cours au collège, en sortie d'hôpital de jour. Donc voilà, ça va mieux. Beaucoup mieux. Cette hospitalisation m'a fait un grand bien. C'était un grand bol d'air frais en sortant. Mais est-ce que ça allait mieux parce que j'ai... détester mon hospitalisation là-bas, c'est ce qui m'a fait tout oublier, ou est-ce que ça allait mieux parce que réellement la thérapie a fonctionné, je ne sais pas. Et d'ailleurs, j'ai un avis sur les hôpitaux psychiatriques français qui utilisent des méthodes, pas tordues, je ne dirais pas ça, mais très violentes en fait. Parce que je ne suis pas le seul qui a été, dans des connaissances que j'ai eues, notamment là-bas, à aller en hôpital psychiatrique et n'avoir aucun souvenir des lieux. Par contre, beaucoup de souvenirs en hôpital de jour, ça, il n'y a pas de souci, mais c'est vraiment l'hospitalisation complète, je n'ai plus aucun souvenir. Enfin voilà, je sors de cette hospitalisation, ça va beaucoup mieux, mais l'année d'après, on arrive à la période hivernale, période à laquelle j'ai été hospitalisé, et ça ne va plus. Et ça ne va plus, mais je tiens vachement debout, en fait. C'est-à-dire que je ne m'effondre pas, ça va, je ne suis pas au bout. Je ne craque pas. Je ne m'arrête pas de travailler. Je n'arrête pas le lycée. Je n'arrête pas le collège. Donc, ça fonctionne à peu près. Mais toujours dans cette période, ça ne va pas. Et je ne me rends pas compte de pourquoi ça ne va pas. Et là, on va faire à nouveau un bond en avant. Parce que mes années lycées, finalement, sont bien, même très, très bien passées. J'ai rencontré des gens géniaux au lycée. Hormis les détails du fait que, oui, en effet, à chaque fois pendant cette... période hivernale mon moral descend très bas les derniers lycées sont plutôt bien passé et on débute du coup les études supérieures je commence je commence donc mes études supérieures à chambéry une ville de savoie pas loin d'annecy là où je suis né où j'ai fait toute ma scolarité et c est en fait je fais mes études là bas à contrecoeur parce que j'ai pas été accepté par le système parcours sup où je voulais absolument faire mes études c'est-à-dire Paris. Je n'ai pas été acceptée, ça me dépasse, mais c'est comme ça. Et ça me mine un petit peu, mais j'arrive à quand même rester un peu debout pendant une période, et plus précisément pendant un semestre. Et c'est après que ça ne va plus du tout. J'abandonne les études, parce que là, ce n'est même pas des angoisses, c'était du spleen. Continu, c'est-à-dire que j'allais pas bien en continu. Mes études me plaisaient pas. La ville où j'étais, je la détestais. Les gens qui étaient avec moi pendant ces études n'étaient pas des amis très proches, hormis une personne qui se reconnaîtra si elle écoute ça. Mais voilà, c'était pas des gens très proches, donc malgré le fait qu'ils étaient extrêmement bienveillants, je me sentais pas bien où j'étais. Moi, là où je voulais aller faire mes études, c'était Paris, donc cet échec était compliqué, en fait, à vivre. Donc voilà, finalement, je me mets à arrêter mes études, mais quand même travailler dans cette ville parce que j'ai pris goût à mon indépendance. Et j'y reste jusqu'à l'été où j'arrête et le système Parcoursup finit par m'accepter à Paris. Et donc, je vais commencer mes études à Paris. Et rapidement, à Paris, une fois que j'ai atteint mon objectif d'aller enfin étudier dans la capitale, c'est le début des crises d'angoisse. Et là, c'est beaucoup moins drôle. Et c'est toujours la même période. Au début du mois de novembre jusqu'au mois de mars, à peu près. Et là, c'est les crises d'angoisse. Donc, je ne peux plus me lever. Je suis en boule. Je n'arrive plus à rien faire. En fait, c'est horrible. C'est toujours des pensées négatives. Pas suicidaires. Parce que, hormis la période de mon quatrième, je n'ai plus jamais été en dépression après ça. Non, du moins pas diagnostiquées, je ne ressens pas les mêmes choses, mais c'est des angoisses qui ont commencé à s'installer du coup à ce moment-là. Et là, en fait, première année d'études supérieures, donc l'année dernière, je commence à être beaucoup absent au deuxième semestre parce que les angoisses me rongent. Je revois mon psychologue et mon psychologue, on arrive à comprendre que c'est une période en fait, et que cette période, à chaque fois où... les angoisses viennent, ces crises d'angoisse qui commencent à arriver, et bien en fait c'est toujours la même période, la période hivernale, et la période où j'ai été hospitalisé et j'ai oublié l'intégralité de ce qui s'est passé. Donc en fait c'est un peu comme si mon cerveau avait fait une capture d'écran, si je puis dire, une photo de l'environnement dans lequel je me trouvais à ce moment-là. Et oui, il m'a fait comprendre. que ce moment là faut être en sécurité et du coup c'est pour ça que mon cerveau bloque à chaque début de cette période parce que c'est la période où j'ai été hospitalisé, la période où j'ai été au plus mal, la période où j'ai essayé de mettre fin à mes jours donc mon cerveau se met en sécurité pour tout donc un petit stress se transforme en une angoisse pas possible donc que ce soit l'école que ce soit le monde que ce soit tout en fait dès que je sens que j'ai trop de choses à gérer c'est Et je pense que ces crises d'angoisse se sont déclenchées à Paris, pas parce que je suis malheureux à Paris, je m'y sens bien, même si je trouve cette ville très stressante, et je ne pensais pas qu'elle allait l'être autant, au vu du mouvement qu'il y a, etc. Mais je pense que c'est arrivé parce qu'à Paris, je fais beaucoup plus de choses qu'à Chambéry, j'ai une vie très très active en fait, malgré le fait que je reste quand même beaucoup chez moi par rapport à certaines personnes, mais j'ai les cours, il faut reprendre les cours, j'ai des amis, donc je vois ces amis, on sort, il y a des soirées. Il faut faire du sport, il faut faire la cuisine, il faut nettoyer son appartement. Donc oui, il faut toujours être actif, il y a toujours quelque chose à faire. Et donc du coup, c'est à cause de la fatigue. Et de la fatigue peut découler les angoisses beaucoup plus facilement que d'autres moments. Et le mois de mars arrive pendant cette période d'études sup. Donc il se met à faire beau et tant mieux. Et en fait, à partir du moment où il commence à se mettre à faire beau... Et bah les angoisses disparaissent comme chaque année, donc j'abandonne mon psychologue vraiment sur le côté et vraiment je pars vraiment pas d'une façon propre parce que je lui donne plus de nouvelles. Donc il y a un rendez-vous que j'ai pas honoré et je suis juste parti et je l'ai plus jamais recontacté. Jusqu'à ce que cette année arrive, l'année un peu qui déclenche mon envie de faire ce podcast, d'enregistrer les chapitres de mon journal intime pour essayer de mieux me comprendre et essayer de... De faire en sorte que des gens s'identifient à mon vécu, en fait, pour me rassurer moi, mais les rassurer eux, et mettre un peu de lumière sur ce que c'est que les anxiétés. Mais ça, on le verra plus précisément dans les différents topiques que j'aborderai dans les prochains chapitres, donc les prochains épisodes. Mais voilà, je pars d'une façon pas du tout clean, parce que tout va mieux, donc j'ai pas envie de me faire chier et aller revoir en fait un psychologue. pour lui dire que tout va bien. Donc, je ne le vois plus. Et ce qu'il faut préciser, c'est quand même depuis que je suis à Paris, depuis qu'il y a cette grosse fatigue, ce gros stress, la recherche d'appartements qui a été un enfer. Mais pour ceux qui habitent à Paris, vous connaissez, et même si vous n'y habitez pas, je pense que vous savez, les zones très tendues comme Paris, c'est horrible de trouver un appartement. J'ai effectué quand même 32 visites pour obtenir que deux acceptations. Voilà. Mais bref, mon appartement est génial, c'est mon cocon. Je vis vraiment plus que bien dans mon appartement. Mais enfin, on en est là. On arrive, du coup, à cause de ce stress, cette fatigue, à avoir des migraines. Mais des migraines horribles. Et là, je parle encore de l'année dernière. Première année d'études supérieures, l'année n'a pas commencé. Je cherche des appartements et j'ai des migraines. Que d'un côté de la tête, donc le côté droit. mais qui me font extrêmement mal. Donc ça lance quand je tousse, quand je me baisse, quand je suis plus actif, quand je fais du sport, ça me fait encore plus mal. La seule solution, c'est de rester allongé. Et encore, parce que des fois, quand je m'endors et que je me réveille, la migraine est encore là au réveil. Moi, j'avais eu que des maux de tête dans ma vie, donc je ne me rendais pas compte de ce que ça pouvait faire, des migraines, que ça pouvait rester plusieurs jours. Enfin voilà, donc les migraines arrivent. Au début, je me dis, tiens, il faudrait... peut-être voir le médecin pour avoir des justificatifs d'absence. Là, on en arrive après, c'est quand je commence à avoir des absences en cours à cause de ces migraines-là. Et en visioconférence avec mon médecin, elle me dit Baptiste, faudrait quand même juste par sûreté aller faire un IRM. Et de là, je me mets dans la tête que Ah, c'est sûrement des migraines, mais ça peut être autre chose. Et cette petite chose dans ma tête, elle va grandir de plus en plus, en fait. Parce que je ne me rendais pas vraiment compte de ce que c'était. On arrive à l'été, je n'ai plus de migraine. Enfin, on arrive à l'été, on termine du coup ma première année d'études supérieures. J'ai mon année, non sans mal parce que j'ai eu beaucoup d'absences liées à ces angoisses. Mais j'ai mon année. Et on arrive du coup à la période d'avril où toutes les angoisses repartent. Mes migraines partent aussi. Je rentre chez mes parents, je passe un super bel été. Et nous voilà maintenant à la rentrée de cette année, donc l'année 2024, maintenant on est en 2025, mais cette année scolaire, donc 2024-2025. Et les migraines reviennent, dès que je retourne en cours, et plus précisément dès que la période de fin octobre arrive. Les migraines reviennent, mais très fort. Et pour rigoler, je disais à des amis, non mais en vrai, ça se trouve, j'ai une tumeur au cerveau et tout, c'est... Enfin vraiment, ça se trouve, je vais mourir et tout, machin, mais c'était à la rigolade. Parfait. Mon attention maintenant se portait que sur mes migraines, parce que ça me faisait aller mal et ça m'angoissait. Mais je me disais, ça ne peut pas être des angoisses liées à la période qui se répète, parce que l'année dernière, avec mon psychologue, on a appris que c'était pendant cette période que je n'étais pas bien. Donc j'ai résolu mon problème, parce que maintenant je sais pourquoi je ne suis pas bien, donc je n'ai pas de raison de ne pas être bien. Donc si j'ai des angoisses, maintenant c'est que à cause des migraines, parce que je suis sûre que j'ai quelque chose. Et je commence à me mettre dans la tête que j'ai quelque chose. Je suis sûr que j'ai quelque chose, j'en pleure, mais je ne veux pas aller faire cette IRM parce que j'ai peur du résultat. Donc je n'y vais pas. Au début, ça va. Après, je commence à manquer beaucoup de cours parce que les angoisses me bouffent. Et un jour, du coup, du mois de novembre, je décide d'aller au Galerie Lafayette de Paris, un jour où je n'ai pas été en cours, pour me détendre parce que c'était une journée particulièrement semée d'angoisse à cause des migraines. Et même quand je n'en avais pas, en fait, je me disais putain, mais... Ça se trouve, t'as vraiment quelque chose, faut faire un examen. Mais à la fois la peur de l'examen, donc je le faisais pas. Enfin bref. Je vais au Galerie Lafayette. Je me sens très mal, genre j'ai la tête qui tourne. Donc je décide de rentrer chez moi. Je prends le métro. Et au moment où je suis dans le métro, je commence à sentir de la chaleur dans tout mon corps. Et j'ai les mains moites, j'ai la tête qui tourne, je me sens pas bien. Il y a beaucoup de monde. Pour ceux qui connaissent la ligne 13 de Paris. Et euh... Et du coup, je sors du métro parce que je me dis que je vais tomber dans les pommes. Je reprends mon souffle, je fume une cigarette et je marche. Je retourne dans la station de métro où je me suis arrêtée du coup pour prendre l'air. Et je me dis mais non, je ne peux pas le faire, ça recommence. Donc je ressors. Rien que la lumière me dérangeait, tout me dérangeait. Je décide d'appeler un taxi vers le pont Alexandre III pour ceux qui se situent. Donc je décide d'appeler un taxi pour rentrer chez moi parce que je me dis c'est le monde qui me fait ça. Je suis déjà pas bien, je suis déjà brassé, j'aurais pas dû aller à un endroit où il y avait trop de monde. Voilà, ça me fait ça. Je suis dans le taxi, on a pu faire 200 mètres avant que je demande au taxi de sortir parce que j'avais l'impression que j'allais y retourner dans les pannes. Et c'est une amie qui m'a ramené gentiment chez moi parce qu'après avoir appelé les pompiers, ils ne voulaient pas se déplacer prenant pas ma situation au sérieux. Mais ça, les urgences de Paris, je pense qu'ils sont surchargés et du coup le service c'est... selon mon avis très catastrophique. Donc voilà, je rentre chez moi, je pleure toutes les larmes de mon corps, je suis toujours pas bien, j'appelle mes parents, mon père me dit qu'il arrive le lendemain, je remercie la retraite. Parce que oui, il faut préciser quand même que... depuis la fin de mon hospitalisation, donc là on remonte à nouveau en quatrième, ma relation avec mes parents est très consolidée, ça va beaucoup mieux, notamment depuis que j'en étais de supérieur et qu'on est moins H24 ensemble. Donc voilà. Donc mon père arrive, je pleure, j'ai l'impression que même la lumière me dérange, je dis que je fais des crises d'épilepsie, je pense faire des crises d'épilepsie, ce qui n'est pas du tout le cas en fait, je savais juste pas ce qui se passait, et je me dis forcément tout ça c'est lié aux migraines. Donc c'est lié à ma tumeur au cerveau. C'est une tumeur que je m'auto-diagnostique, bien sûr. Et je me dis que c'est à cause de ça que je ne suis pas bien, que ça ne va pas, que je pense que je vais mourir en fait. Je pense qu'à ce moment-là, je pense ne pas passer Noël, pour être très franc. Donc voilà, je pense ne pas passer Noël. Et je ne sais pas ce qui s'est passé. Mon père arrive, on passe quatre jours pas trop mal, mais je n'ose plus prendre le métro, etc. Quand il y a du monde, ça me fait peur parce que forcément, cette situation qui m'est arrivée où j'ai failli tomber dans les pommes, ça s'est passé à ce moment-là. Enfin, au moment où je prenais les transports, où il y avait beaucoup de monde. Et à un moment donné, dans une des soirées, une semaine pile poil, parce que c'était un jeudi qui m'est arrivé ça dans le métro, une semaine pile poil, donc le jeudi d'après, mon père est encore à la maison. Et j'ai mal à la tête. Et je commence à tourner en boucle en me disant non mais t'as forcément quelque chose, il y a forcément quelque chose. Et j'appelle mon père, je lui dis que je suis vraiment pas bien, j'hyperventile un peu et tout. Et je lui dis, non là je suis hyper angoissée, je suis sûre que j'ai quelque chose, vraiment j'ai quelque chose. Il me dit, non mais Baptiste, lève-toi, viens devant la télé avec moi, ça va aller. Et au moment où je me lève, ma langue commence à me brûler et tout mon corps me pique. En fait, comme si on plantait des pics de glace partout dans le corps. Et là, je dis à mon père, vraiment, papa, appelle les pompiers, je suis en train de crever. Là, je suis en train de crever, ça me brûle dans tout le corps. Je suis en train de mourir, je suis en train de mourir. Et heureusement, mon père a la meilleure des réactions. Il reste très calme. Il me tient la main. Moi, je suis allongé sur le canapé. Il me dit, ferme pas les yeux, mais fixe un point qui ne bouge pas. Et respire. Je respire. Ça va mieux. Je reprends mes esprits. Mais je vais me coucher après. Mais de là, pendant trois jours, j'arrive plus à me lever de mon lit. Parce que les angoisses sont trop fortes. À tel point que quand je me lève, j'ai la tête qui tourne. Et j'ai l'impression que je vais tomber par terre. Et donc pour moi, c'est toujours lié à... Une tumeur au cerveau. Il faut le préciser, je pense que oui, c'est des effets secondaires de la maladie. Les effets de la maladie, même pas secondaires, c'est les effets de la maladie, c'est tout. Donc voilà, mon père décide d'appeler SOS Médecins en voyant que je ne peux pas me lever, que je ne peux rien faire, que je ne mange plus aussi, parce que je suis écoeuré de tout. Je n'arrive même pas à manger, je dois me forcer pour manger un tout petit peu. Et de là, SOS Médecins vient et me dit, non, tout va bien, mais monsieur... Est-ce qu'il y a quelque chose qui vous angoisse terriblement en ce moment ? Et je lui parle de ces idées de tumeur au cerveau, etc. Et il me dit, non mais monsieur, vous savez ce que vous avez fait la semaine dernière et là, il y a trois jours ? Vous avez fait des attaques de panique. Vous avez fait vos premières attaques de panique, et comme vous ne saviez pas les gérer pour le moment, vous ne saviez pas ce que c'était, vous êtes tombé dedans, donc vous êtes tombé au pire de l'attaque de panique. Et en effet, il se trouve que ces deux événements, où ça me brûlait dans le corps et où j'avais l'impression que j'allais tomber dans les pommes, c'était des attaques de panique. Donc voilà, le médecin repart et au moment où il repart, moi je vais beaucoup mieux. J'ai plus la tête qui tourne, j'ai plus rien parce qu'il m'a expliqué quelque chose. Donc je me sens beaucoup mieux, je sens que j'ai plus rien en fait, plus d'effets négatifs. Et c'est à ce moment là que je décide avec mon père de là on rentre à la maison en fait, parce qu'on rentre à Annecy pendant une période d'antéterminé, parce qu'il faut que je me repose et au moment où je suis pas trop mal, il faut le faire maintenant. De là je vais voir mon psychologue, on parle beaucoup. de ces crises d'angoisse et attaques de panique maintenant qui arrivent. Il m'apprend des méthodes pour les gérer. J'arrive maintenant à les gérer, donc je sens quand ça commence à monter, que mon corps commence à chauffer et je sais qu'il faut juste que je pense à autre chose en respirant et ça va beaucoup mieux. Et par la même occasion, je fais mon IRM cérébral pour savoir si j'ai une foutue tumeur au cerveau. Je pleure pendant cet examen tout le long, j'ai peur des résultats, etc. Finalement, tout va bien. Entre guillemets, juste des migraines. Donc c'est déjà très handicapant, mais c'est que ça. Donc c'est pas plus mal. Mais voilà, c'est que des migraines. Je suis rassuré, ça va mieux. Et pendant trois jours, tout va bien. Il faut préciser qu'au moment où SOS Médecins est venu, il m'a prescrit des anxiolytiques. Donc je suis tous les jours sous anxiolytiques. Pas des choses très très fortes. Je donnerai pas de marque. Mais du coup, la molécule s'est bromasée. Pam, il me semble. Donc... Donc... Donc voilà en fait je suis sous un anxiolytique, donc un anxiolytique pas trop puissant, enfin qui ne me fait pas tourner la tête etc. parce que j'avais testé aussi l'alprazolam qui là était cata pour des effets secondaires étaient horribles sur moi donc voilà. Une fois que je fais cet examen et que je sais que j'ai pas de tumeur, tout va bien. Je fais mon 31 décembre, parce qu'il faut préciser que tous ces épisodes se sont passés en fin novembre, début décembre. Je passe mon Noël, je passe mon 31 décembre super, avec des amis, je revois des amis, je ressors, je m'en fiche de tout. Mais les angoisses se remettent à venir au bout d'un moment. Et en fait, ça n'évolue pas depuis maintenant. C'est-à-dire que quelques temps après, je rentre à Paris pour reprendre mon deuxième semestre. donc d'études. Et je suis toujours un petit peu hantée par les angoisses. C'est-à-dire que j'arrive à gérer les attaques de panique, mais elles arrivent quand même. Je n'en suis pas dispensée. Et en fait, j'angoisse toujours parce que j'ai mal aux pieds, j'ai mal par-ci. Bizarrement, j'ai mon oreille qui s'est bouchée. Ou plein de petites choses anodines se transforment en drame. Ou alors, il y a beaucoup de monde dans le métro, ou j'ai beaucoup de travail. Là, je me sens un peu enfermée dans cette salle de classe. Et tout ça déclenche le début d'une attaque de panique. Mais j'arrive à les bloquer. Je n'en ai pas eu d'autres depuis, comme je l'ai dit, les deux événements d'avant. Donc je ne m'en sors pas trop mal, mais je suis toujours très angoissée. J'ai toujours des attaques de panique qui peuvent arriver, que j'arrive à contrôler. Donc je reprends des anxiolytiques, parce que c'est vraiment ma béquille, en fait, pour tenir un peu. Ce n'est pas mon carburant, c'est ma béquille. Mon carburant, c'est mon mental, parce que les anxiolytiques... J'en ai pris et plusieurs fois, je me dis, comme ça, je l'ai pris, ça va passer. Non, s'il n'y a pas le mental derrière, l'anxiolithique ne va rien faire du tout. Donc voilà, je les prends, c'est ma béquille. Mais voilà, ces angoisses, ces paniques restent présentes. Et après un travail encore maintenant, donc toutes les semaines avec mon psychologue, on découvre que finalement, j'ai un très, très gros problème avec le contrôle. Le fait de vouloir tout contrôler, c'est-à-dire que... Tous les moments où je suis pas bien, et cette année davantage, parce que je pensais ne jamais être angoissée, vu que j'avais débloqué le fait que je suis angoissée à cause d'une période, le fait de ne pas avoir pu la contrôler, ça a été pire. Et mes angoisses pour se porter sur quelque chose, se sont portées sur, si je peux dire, le fantasme d'une tumeur au cerveau pour expliquer quelque chose. Parce qu'il faut tout rationaliser, il faut tout que je puisse contrôler. Et c'est vraiment le problème auquel je me heurte, en fait. Auquel je me heurte, c'est... Le contrôle. Je n'arrive pas à accepter ne pas avoir le contrôle sur tout. Et avec les angoisses, c'est pire que tout parce que je dois avoir un contrôle absolu. Et dès que j'ai une toute petite perte de contrôle, il y a une attaque de panique qui débarque. Et c'est sur ça que j'essaye de travailler maintenant, mon contrôle. Et là, aujourd'hui où je tourne ce podcast, donc vendredi, vous l'entendrez mardi matin normalement. Enfin, il sortira mardi matin, je ne sais pas quand vous... Vous l'entendrez. Mais oui, c'est dingue. C'est dingue. Non, je dis n'importe quoi. Je suis un peu perdue. Ça fait maintenant 40 que je parle. Mais c'est le point sur lequel il faut que je travaille maintenant. Et c'est l'endroit où je me trouve actuellement. Donc là, 14h32, vendredi 24 janvier, j'ai un problème de contrôle. Je vois toujours mon pied. C'est là-dessus que je dois travailler. Et c'est tout, en fait. pour l'instant les angoisses sont encore là je sais qu'elles risquent et vont me quitter d'ici au mois de mars quand il va faire un petit peu plus beau, que les jours vont se rallonger en attendant j'attends, je patiente et à la fois j'ai pas envie que ça parte trop vite pour essayer de résoudre le problème avant que ça arrive à nouveau l'année prochaine parce que c'est inévitable donc voilà, j'essaye de travailler au mieux sur moi là-dessus mais c'est difficile comme tout de thérapie, c'est difficile. Donc voilà. Mais voilà où j'en suis, actuellement. Et je pense que c'est tout ce que j'avais à dire. J'espère que... Je pense ne rien avoir oublié. Si peut-être quelque chose, tous ces événements où j'ai la tête qui tourne, où je me sens renfoncée sur moi-même, que j'ai mal, j'ai des courbatures, etc., ce qui me fait paniquer parce que je perds le contrôle de mon corps en fin de compte, j'ai appris par contre avec mon médecin traitant et mon psychiatre que... Je découvrais ce que c'était les somatisations de l'angoisse. C'est-à-dire le physique qui prend le dessus sur le mental parce qu'on n'arrive pas à écouter suffisamment notre mental. C'est le physique qui parle pour faire comprendre que ça ne va pas. Mais ça, ça fait très peur. Je pense que c'est pour ça que j'ai eu ces épisodes très hypochondriaques où je fantasmais sur cette tumeur pour expliquer que oui, il y a quelque chose de grave. Mais en fait, c'est des somatisations liées aux angoisses. Donc voilà, c'est... Certaines personnes peuvent se reconnaître aussi là-dedans dans tout ce qui est somatisation, j'espère que ça peut aider. Enfin voilà, ça m'a fait un grand bien de vider mon sac sur tout ce que j'ai vécu dans ma vie, toutes ces petites périodes, d'avoir fait une introspection. Là ça fait 40 minutes que je parle, ça m'a fait un bien fou. J'espère que ça fera du bien et ça vous permettra de vous raccrocher à mon témoignage. Pour certaines personnes qui vivent aussi dans des anxiétés, etc., même si vous ne les avez pas vécues au même moment, pas les mêmes formes, que vous compreniez que vous n'êtes pas seul, et que je puisse comprendre moi aussi par... vos réactions que je ne suis pas seule et pour ceux peut-être qui ont jamais reçu d'angoisse comprendre ce que c'est et l'handicap que ça provoque. Rien quand je le raconte, je sais pas si vous vous rendez compte la détresse que j'ai dans ma voix aussi à certains moments, je pense que ça peut s'entendre dans mes intonations de voix si vous les interprétez, à quel point c'est dur même de raconter ces moments là tellement c'est handicapant et donc non on n'est pas fou, on perd pas le contrôle, enfin si on perd le... dans mon cas oui je perds le contrôle du coup de... de ma personne, et c'est ça qui me fait paniquer, mais on n'est pas en perte de contrôle, on a toujours le contrôle, on est toujours dans notre corps, dans notre tête, on est bien, on est serein. Serein peut-être pas, mais on est normalement constitué, et c'est juste des angoisses, et c'est un réel handicap. Et encore aujourd'hui, je crois que les angoisses, du moins en France, ne sont pas considérées comme un handicap, les situations comme ça, et j'espère que les choses changeront à un moment donné, et pour les personnes qui n'ont jamais vécu d'angoisse ou de choses comme ça, J'espère que ça éclaire votre lanterne en quelque sorte sur ce qu'on vit, les personnes angoissées, et l'horreur que c'est en fait d'être comme ça. Je dis pas que c'est la pire des choses, mais c'est une chose, et en fait avec des mets en refraîlement, donc oui, les gens qui ont des cancers, c'est sûrement bien pire, c'est même objectivement bien pire je pense que ce qui m'arrive, et c'est même pas je pense et j'en suis sûre, mais les situations pire que ça. Mais voilà, c'est un problème, et... C'est un problème à prendre au sérieux, en fait, parce que je pense qu'il touche énormément de personnes, et notamment dans notre ère actuelle. Enfin voilà, c'est tout ce que j'avais à vous raconter, et à me raconter si j'écoute ça plus tard, pour ce premier chapitre d'introspection sur ma personne. J'espère que ça vous a plu. Je ne vais pas répéter tout ce que j'ai déjà dit, mais j'espère que vous avez pu vous identifier, et que ça éclaire votre lanterne. Et je vous dis à mardi prochain pour un prochain épisode, un prochain chapitre. de l'AnxioCast. C'était Baptiste C.F. Merci d'avoir écouté. Et je vous souhaite une très bonne semaine. Avec pas trop d'angoisse, je l'espère pour vous. Au revoir.