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AnxioCast : Anxiété, Angoisse, Stress

Les attaques de panique : j’ai cru mourir

Les attaques de panique : j’ai cru mourir

44min |04/02/2025
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44min |04/02/2025
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Description

Dans cet épisode, je me livre sans filtre sur une expérience qui a bouleversé ma vie : les attaques de panique.

À plusieurs reprises, j’ai eu la sensation que tout s’arrêtait, que mon corps me lâchait, que j’allais mourir sur le champ.

Des moments de terreur intense que je raconte ici en détail, à travers une chronologie de ces épisodes marquants.


Après ce témoignage personnel, j’explore plus en profondeur le syndrome d’attaque de panique : comment il survient, pourquoi il s’installe, et surtout, pourquoi en sortir est un combat aussi difficile.


Enfin, je prends le temps de répondre à une question du public, pour apporter encore plus de clarté sur ce sujet qui touche tant de personnes.


Si tu as déjà vécu ces sensations ou que tu veux mieux comprendre ce que traverse une personne en proie aux crises d’angoisse, cet épisode est pour toi.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Baptiste, l'hôte de ce podcast. Bienvenue sur l'AnxioCast. Aujourd'hui, on va parler de la foi et même des fois où j'ai cru que j'allais mourir. Aujourd'hui, on parle d'attaques de panique, de mes ressentis vis-à-vis de ces attaques de panique, pour vous permettre de vous identifier à ça si vous subissez les mêmes choses, ou encore d'éduquer ceux qui n'y sont pas sujets. Bienvenue du coup dans ce chapitre 2. de mon journal, l'épisode 2 de ce podcast. Je vous laisse écouter cet épisode. Du coup, pour faire une petite chronologie, comme je vais avoir l'habitude de le faire, on va revenir du coup au début de mes études supérieures. C'est là que les angoisses plus fortes ont commencé, j'en ai toujours eu. Ça a commencé très tôt, mais je vous laisse écouter le chapitre 1, si vous voulez connaître l'histoire et la route contextualisée. Mais on va démarrer aujourd'hui sur le début de mes études supérieures. Donc le système Parcoursup, à la fin de mon lycée, me donne un accès à une formation que je voulais plus ou moins faire. En fait, je voulais la faire pour le nom et pas spécialement pour son contenu. Je suis accepté du coup en psychologie à Chambéry. Pour vous recontextualiser, j'habite à Annecy, donc c'est une ville voisine. Mais mes parents décident quand même de me prendre un appartement dans cette ville. Donc j'habite pour la première fois seule. C'est le début de l'indépendance, le début d'une nouvelle vie. Mais un petit sentiment quand même d'avoir raté quelque chose, parce que Chambéry, ce n'était pas du tout la ville où je me voyais passer. L'intégralité de mes études, c'était vraiment le choix parce que, et plus précisément parce que je n'avais pas été accepté à Paris. Donc il y a un sentiment d'échec quand même qui s'installe quand j'arrive à Chambéry. Mais enfin, l'hiver arrive, enfin l'hiver, la fin de l'automne, la moitié de l'automne arrive, comme en général c'est des périodes où je vais beaucoup moins bien, les jours se raccourcissent et ça me rappelle mon hospitalisation. Donc à chaque fois, même inconsciemment, mon cerveau se met en sécurité et je commence à développer des angoisses à Chambéry, du stress, mais plus un blues qu'un stress parce que ce que je faisais ne me plaisait pas, etc. Voilà pour cette partie à Chambéry. Si vous voulez en savoir plus, encore une fois, je vous renvoie à l'épisode 1, au chapitre 1 du podcast, où j'explique plus en détail ce qui s'est passé dans cette ville, tout simplement. J'arrive donc à Paris, je déménage à Paris, c'est fait, je suis accepté par Parcoursup en philosophie, une formation qui me ressemble plus, et une ville qui me ressemble plus. Donc j'arrive à Paris, je cherche un appartement à Paris, et c'est là que commence, ben en fait, pas le début des crises de panique, enfin des attaques de panique, ça, ça arrive plus tard, mais je vous raconte ça en fait pour que vous puissiez recontextualiser, parce que tout a son importance en fait, enfin... Parce que ça arrivait de façon chronologique et c'est ce qui a provoqué le début des attaques de panique auxquelles je n'étais pas du tout sujet avant. Donc au moment de ma recherche d'appartement à Paris, c'est un énorme stress parce que je me rends compte que ça ne va pas être facile du tout. A savoir qu'à Chambéry, je n'ai eu besoin de visiter qu'un seul logement. Et je l'ai eu tout de suite. À Paris, ce n'est pas du tout la même chose, on tombe sur des taudis. Et heureusement, j'ai eu... L'appartement qui était le mieux pour moi, c'est un grand appartement. Je suis content, j'aime bien mon quartier. Je suis à côté de ma fac, mon appartement est confortable, j'en ai fait mon cocon. Donc je suis très très heureux. Mais au moment de la visite de ces appartements, c'est un énorme stress. Et j'ai des énormes maux de tête qui commencent à arriver et des migraines. Je ne me pose pas trop de questions, mais il faut que j'aille me coucher souvent parce que ces migraines, elles sont horribles en fait. tape le crâne sur le côté droit et toujours du côté droit, ça a son importance aussi pour la suite des événements. Et oui, je ne le vis pas très bien, mais je ne me pose pas plus de questions que ça. Et voilà, j'ai cette anxiété du coup qui revient en boucle toujours à la même période. Là, on arrive du coup au début de mes études supérieures à Paris. Donc, d'ici... mois de novembre, début décembre, les angoisses commencent à être plus poussées et j'ai des migraines qui m'empêchent d'aller en cours parce que je suis vraiment pas bien. J'ai déjà un système immunitaire fragile. Peut-être que vous pouvez vous en rendre compte même maintenant, étant donné que je suis malade. Mais j'avais le besoin de tourner cet épisode maintenant par rapport à deux fillings que j'ai eues pendant cette journée. Donc je tourne maintenant cet épisode. Mais enfin voilà, j'ai donc ces premières absences en cours à cause des migraines. Donc je suis obligée parce que ma fac rend obligatoire. L'intégralité des cours, même les cours magistraux, je suis obligée de demander un justificatif d'absence à mon médecin. Et c'est là que ça a son importance. Mon médecin m'a dit au téléphone, Oui, mais t'as déjà eu des migraines avant et tout ? Je dis, Bah, migraine comme ça, non, mot de tête, oui. Et de là, elle me dit qu'il faut quand même faire un IRM au cas où pour vérifier si c'est bien que des migraines, ce qui est sûrement ça, mais si ça peut pas être autre chose, et comme ça, on le détecte assez tôt. Donc... Toute personne normale, mais j'aime pas dire ce mot, se serait pas posé plus de questions, aurait été faire son IRM quand il aurait le temps. Mais moi, tout de suite, il y a une intériorisation de l'information qui se fait pas bien. C'est-à-dire que je suis une personne angoissée. Donc quand on me parle de Ah, ça peut quand même mettre autre chose moi je commence à me dire qu'en effet, c'est peut-être autre chose. Et ça me met pas bien. Donc je commence à avoir une peur de la mort qui arrive. mais qui n'est pas ancrée tout de suite. C'est-à-dire que ça arrive petit à petit, ça ne m'empêche pas du tout de vivre au départ. Mais quand on parle de cette CRM, moi, par rapport à la peur de la mort qui s'installe, je lutte pendant des semaines en me disant Ouais, il faut que j'aille le faire, mais je ne veux trop pas connaître les résultats. Et ça, c'est un stress horrible. Et je commence à rechercher sur Internet les symptômes d'une tumeur au cerveau. Et bizarrement, je remplis tous les symptômes. Donc attention, chose à ne surtout pas faire si vous êtes anxieux, mais je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire parce que c'est la facilité, c'est de regarder sur Internet. Donc de voir que j'ai tous les symptômes, que c'est entre guillemets forcément ça pour moi. Bref, voilà. Je commençais à en parler à mon entourage, mais en riant. C'est-à-dire que je me dis, ah là là, je me suis fait une peur bleue. Je croyais que j'avais une tumeur tellement j'avais mal à la tête. Faudrait que j'aille passer cet IRM, mais bon, ça me stresse les IRM. Mais je ne dis pas que ça me stresse parce que j'ai peur des résultats. Enfin bref, voilà. On en est là, l'année scolaire se termine, j'arrive à survivre entre guillemets, il y a une grosse période de moins bien, mais ça pareil, je l'ai raconté dans le chapitre 1, je ne vais pas me répéter, mais il y a une grosse période de moins bien qui arrive comme chaque année, que j'arrive à surmonter, j'ai mon année, non sans mal, à cause de ces états anxieux, mais j'arrive à le passer. Donc ça va, on arrive en été, donc forcément en été tout va bien, pas de... migraine particulière cet été, bizarrement. Donc voilà. Et arrive cette année, donc l'année 2024. Enfin, la rentrée 2024. Très vite, donc on est fin octobre, les angoisses, elles s'intensifient parce que mes migraines reviennent. Et là, ça s'intensifie et je me dis qu'il n'y a plus de place pour le doute. Il y a quelque chose d'autre que des migraines. Sachant que ce que je ne dis pas, c'est qu'une énorme partie de ma famille, du côté maternel, est sujet aux migraines. C'est-à-dire que ma mère... à un travail en mi-temps thérapeutique. Ma mère est considérée comme handicapée du travail léger, mais qui fait qu'elle est quand même en mi-temps thérapeutique à cause des migraines, justement. Ma grand-mère a des migraines, mon arrière-grand-mère avait des migraines, mon arrière-grand-père avait des migraines. Mais moi, je me dis qu'il n'y a pas de place au doute. J'ai forcément quelque chose d'autre, et surtout, si vous avez été attentif, parce que j'ai toujours mal du côté droit. Et c'est toujours du côté droit que ça me lance, et je me dis, mais... Si c'était vraiment des migraines, ça serait des deux côtés. Et là, je vous dévoile vraiment mes ressentis. Et c'est de là que je me dis que ça ne peut pas être autre chose que ça. C'est forcément plus grave que des migraines. J'ai quelque chose, j'ai une tumeur ou des veines qui sont trop petites ou j'ai des artères bouchées, je ne sais pas. Je suis fumeur, je me dis que c'est peut-être à cause de ça. Bref, les angoisses deviennent plus fortes que d'habitude. Et cette année-là en particulier, parce que mes angoisses, elles ne sont pas portées sur la période uniquement, elles sont portées sur mon état de santé. Mais je ne veux toujours pas aller faire l'examen. Et encore moins parce que je me dis, mais mon Dieu, je ne veux pas savoir si j'ai quelque chose. Je veux vivre ma vie normalement, pas en ayant la tare de savoir que j'ai quelque chose de grave. Surtout pas, donc je ne fais pas cet examen. Et là, je me tais par contre, je n'en parle pas à mes parents que ça m'handicape. Et en fait, je commence à avoir de plus en plus peur. à tous les états de santé que je peux avoir. Donc un petit mal de ventre, un petit réflexe, un mal de tête qui arrive, vous savez, les sentiments de pincement qu'on a des fois au niveau des épaules, ça fait tout bizarre, ça réveille. Bref, on a l'impression que quelqu'un nous touche, mais non, c'est juste comme un petit coup de jus. Tout ça, ça me fait peur, mais ça me fait très peur. C'est-à-dire que je me rappelle une fois être avec une amie, marcher en direction d'un fast-food, avoir ce ressenti de... comme un petit choc électrique en fait, et ça me met pas bien. Je panique tout de suite, mais je sais pas ce qui se passe. À ce moment-là, je ne sais pas ce qui se passe, mais j'ai un état de... J'entre comme en panique en fait, je suis hyper stressée, et j'essaye de pas le montrer, parce que je veux surtout pas que ça se voit. Ça c'est hyper important, à chaque fois je ne montre jamais quand je suis pas bien. J'essaye toujours de le cacher, et de rationaliser auprès des gens, en disant non non mais tout va bien, bref. Voilà. Puis surtout, cette peur de la mort, elle arrive parce que... j'ai envie de vivre. Je me rends compte que la vie, elle mérite d'être... Enfin, elle mérite d'être vécue. J'ai... J'ai envie de vivre, j'ai envie de voir ce qui va se passer après mes études. J'aime bien mes études. J'aime bien ma vie à Paris. Même si cette ville est très angoissante, elle me déplait pas. Donc, je suis juste handicapée par ces angoisses constantes. Donc, voilà. Puis ces angoisses, oui, comme je dis, elles sont... Enfin, c'est ce que je voulais dire. Elles sont vraiment rattachées au fait que j'ai une envie de vivre. J'ai le goût de la vie et je n'ai pas envie que ça s'arrête, en fait. Donc, voilà. Donc, sans vraiment m'en rendre compte, je deviens vraiment hypochondriaque petit à petit. Parce que tous les petits phénomènes, comme je l'ai dit, prennent une ampleur pas possible dans ma tête, en fait. Et voilà, et c'est surtout lié aux migraines, en fait. Des jours où j'ai des grosses crises migraineuses. Je pense à plein de choses et je me rappelle des fois en cours où je me touche le côté droit du crâne, je passe ma main sur mes tempes et j'ai l'impression d'avoir une grosseur en fait, alors que c'est juste que je ne touche pas au même endroit des deux côtés. Et en fait, j'ai l'impression d'avoir cette grosseur au niveau de la tête en fait. Je me dis mais putain, mais voilà, je sens ma tumeur et je me rappelle la première fois que je sens ce truc, la panique arrive tout de suite, mais je ressens ça plus comme un stress ou une angoisse classique qu'une panique, mais ça arrive tout de suite. On arrive un petit peu plus loin après, à ma première attaque de panique, qui a duré, tenez-vous bien, au moins cinq heures. C'est arrivé un moment où j'étais très stressée par ces problèmes de migraine et tout, machin. Donc je vais dans mon lit, juste, parce que je ne suis pas bien du tout, et je sens comme si tous mes muscles étaient raides. C'était indescriptible, mais c'était horrible, et ce n'était pas juste un sentiment, c'est-à-dire que c'était vraiment... Mon corps qui avait mal, je ne l'inventais pas. C'est-à-dire que quand je voulais plier les doigts, comme pour fermer le poing, en fait, c'est comme si j'étais dans le froid. Vous savez, quand vous êtes dans le froid, dans la neige ou quoi, ou qu'il fait très froid dehors, vous fermez les doigts. En fait, ça vous fait mal, comme si j'avais de l'arthrose ou quoi. Et en fait, tout mon corps me fait mal comme ça. Et je me dis, mais c'est forcément lié à ces migraines. C'est pas un effet secondaire, mais un effet de ces migraines. lié à cette putain de tumeur au cerveau. C'est ça, c'est sûr. Et donc, je ne veux pas m'endormir parce que j'ai peur de mourir pendant mon sommeil. À ce moment-là, j'en arrive même à prier, comme je le fais rarement, en priant Dieu de me préserver et de me faire passer cette étape-là, de faire en sorte de ne pas mourir parce que je ne veux pas mourir, que je veux vivre des choses et que ce n'est pas mon moment, etc. Donc, affreux. Mais je peux pas, enfin, j'ai envie d'insister plus là-dessus, parce que c'était vraiment horrible comme sensation. Et je sais pas ce qui se passe à ce moment-là, donc j'entretiens cette situation de panique, en fait. J'entretiens le truc de, putain, j'ai l'impression que je vais crever. Là, je vais mourir, en fait. C'est sûr que je vais mourir pendant la nuit. Tous mes membres sont raides. C'est ça, de mourir, en fait. Alors que c'était, visiblement, une somatisation liée... pas lié aux angoisses, en fait. Il y a cette angoisse de mourir, donc c'est mon corps qui m'a parlé. Moi, gros choc d'angoisse d'un coup, donc, voilà, comme une paralysie, j'étais un peu tétanisé, en fait. Chaque mouvement me faisait souffrir et me faisait réellement mal. Donc, voilà, je finis quand même par m'endormir. Donc, j'arrive à me raisonner un petit peu, à me calmer. J'arrive à dormir. Le lendemain, je me réveille, tout va mieux. Mais dès que je repense à ces membres un peu raides, j'ai l'impression que je suis de nouveau raide. Mais ça ne déclenche pas une panique, parce que je sens que ça va quand même vachement mieux. Voilà, ça c'était la première attaque de panique violente. Ensuite, je fais ma deuxième attaque de panique. On est quelques mois plus tard. Pareil, une journée très angoissée. Je n'ai pas réussi à me rendre en cours. Mes parents savent que je ne me rends pas en cours depuis un petit moment. Depuis quelques jours, parce que ça ne va pas. Et j'avais d'ailleurs, pendant cet appel avec mes parents, pleuré toutes les larmes de mon corps. Parce que tout simplement, j'avouais, je rendais réel le fait que j'ai... Peur de mourir, j'ai peur que mes migraines, ça soit quelque chose de grave, horrible. Ma mère m'a dit, bon Baptiste, il faut le faire cet examen. Je dis oui, je vais faire cet examen. Elle me prend un rendez-vous à Annecy, donc ma ville d'origine, pendant les vacances de Noël, pendant les vacances d'hiver. Donc je patiente quand même jusqu'à ce moment-là, mais c'est compliqué. Et je décide, donc ça devait être le lendemain de cet appel. de sortir pour me changer les idées parce qu'il fallait que je m'aère, il fallait que je vive normalement parce que là, c'était dur. Et ce jour-là, j'étais très, très, très angoissée. Et je me rappelle, il pleuvait, enfin non, il neigeait ce jour-là à Paris. Je vais me chercher un Starbucks vers chez moi. Et je me dis, bon, en vrai, je voulais m'acheter un calendrier de l'Avent. Et je dis, bon, je vais aller au Galerie Lafayette faire ça. Même si je suis très angoissée, ça, il faut le retenir. Et pour ceux qui habitent à Paris, même si vous n'y habitez pas, vous le savez. Les Galeries Lafayette du boulevard Ousmane, donc vous savez, les super belles Galeries Lafayette de Paris. Il y a énormément de monde et la période de pic où il y a le plus de monde, c'est la période de Noël. Décembre avait déjà commencé, c'était horrible niveau monde. Et je me sens très enfermée dans cet espace où il y a beaucoup de monde et en fait, je n'avais pas besoin de ce stress que tout le monde ressent en fait, mais comme la plupart des gens ne sont pas des personnes très anxieuses. Bah, c'est juste une gêne qui est énormément de monde, mais ça n'angoisse pas plus que ça. Moi, j'ai été déjà submergée par le stress et par l'angoisse, je sortais pour me changer les idées justement et prendre l'air, et là, je fais tout l'inverse de prendre l'air, c'est-à-dire que rester chez moi, ça aurait été mieux que sortir dans un endroit pareil. Et je commence à avoir la tête qui tourne, je me dis, oh là là, je me sens quand même très bizarre, il faut que je sorte. Je mets bien sûr 10 minutes à sortir des Galeries Lafayette, parce que je ne trouve pas la sortie. Et il y a cinq étages, et bref, voilà, donc c'est difficile, mais vas-y, ça va. Je suis en appel avec des amis en même temps de temps en temps, même si j'ai plus beaucoup de batterie, voilà. C'est cool d'être en appel, parce que ça me permet de me changer les idées, voilà. Mais je me rappelle que même quand j'étais devant les Galeries Lafayette, je me sentais pas très bien. Et ça, ça m'arrivait pas avant, parce que je me rendais pas compte de la somatisation liée à mes angoisses, et ça, je m'en suis rendu compte bien plus tard, mais je vous l'ai raconté dans le chapitre 1, mais... J'avais plein d'états somatiques qui me mettaient en garde de Oula, t'es sûr de ce que tu fais ? Mieux vaut rebrousser chemin. Mais non, j'y suis quand même allé. Enfin bref, je décide de rentrer chez moi. Je prends le métro à Opéra, pour ceux qui savent. Donc je prends la ligne 13 du métro parisien, donc une ligne très fréquentée. Surtout qu'à ce moment, j'ai décidé de faire ma sortie. Il est 18h quand je veux rentrer chez moi, donc période de forte activité, heure de pointe, etc. Je rentre dans le métro, je fais deux arrêts de métro et je sens que j'ai vraiment la tête qui tourne, que ça va pas du tout, mais vraiment que ça va pas du tout. Je transpire, je sue, j'ai chaud dans tout le corps, je me gratte, j'ai l'impression que la lumière me dérange, tout me dérange. Et je me rends pas compte que je suis en train de faire une attaque de panique en fait, là à ce moment-là. Donc tout en venime, enfin je plonge dedans parce que je sais pas ce qui se passe. À ce moment-là pour moi j'ai juste des angoisses et c'est... somatisation, qui est l'attaque de panique, où c'est notre corps qui, cette fois, dit à l'aide, tu n'écoutes pas ton cerveau, donc c'est mon corps qui parle. Je ne l'écoute pas, donc je ne sais pas ce qui se passe. Et du coup, je me retrouve paralysée. Je sors du métro, parce que je me dis, je ne vais quand même pas faire un malaise dans le métro. Bref, je sors du métro, je fume une cigarette, ça va mieux. Je retourne dans le métro, ça ne va toujours pas. Enfin, je retourne dans la station, en fait, ça ne va toujours pas. Là, je suis au Champs-Élysées. Et je me dis, bon, je vais prendre un Uber pour rentrer chez moi parce que clairement là le monde ça le fait pas et dans ce Uber j'ai pu faire 200 mètres parce que pareil l'anxiété revient d'un coup vraiment horrible j'ai cette attaque de panique qui revient cette somatisation où j'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes, j'ai chaud partout mon corps me brûle, ça pique c'est horrible, j'ai l'impression de faire un malaise ou même pire j'ai l'impression que mon corps me lâche j'ai l'impression que je suis en train de mourir en fait Donc je sors, je me pose à un café qui était dans le coin, où juste je m'assois sur une chaise à l'extérieur, je demande si je peux m'asseoir et s'ils peuvent me faire un verre d'eau parce que je crois que j'ai fait un malaise et tout. J'ai une amie qui vient gentiment me chercher parce que les pompiers n'ont pas voulu se déplacer, mais parce que je pense que je minimisais aussi un peu au téléphone, dans le sens où je disais, non mais là ça va, mais j'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes, enfin c'est bizarre, bon bref. J'ai une amie qui m'emmène chez moi, on rentre à pied, parce qu'à ce moment-là, tout est horrible, c'est-à-dire que la lumière me dérange tout, et puis elle ne cesse pas de me parler, c'est-à-dire qu'elle me parle en continu. Et ça, ça me fait du bien parce que ça me débarbouille la tête, même si je pense à ce qui s'est passé tout le temps en fait. Donc voilà. De là, j'appelle mes parents en pleurs pour leur raconter ce qui s'est passé. Mon père débarque le lendemain à Paris. J'essaye de ne pas trop m'étaler là-dessus parce que j'ai déjà raconté quand même ça en grande partie dans le premier chapitre, dans le premier épisode du podcast. Donc voilà, j'aimerais parler de tout ce qui m'arrive dans un état plus général. Mais voilà. Et mon père arrive et une semaine après qu'il soit arrivé, je refais une attaque de panique. Pareil, je suis très migraineux. C'est une période de grosse crise de migraine et je suis dans mon lit et je suis en bucle en me disant Putain, j'ai quelque chose, c'est sûr qu'il y a quelque chose, c'est pas possible autrement. Je ne vivrai pas au ralenti comme ça, je n'aurai pas la tête qui tourne, c'est cata. Et je me lève, j'ai la langue qui se met à me brûler, à me piquer en fait, plus qu'à me brûler. Et là, j'ai tout mon corps qui me pique, donc j'ai l'impression d'avoir des pics de glace dans le corps. Cette sensation, elle dure franchement une minute, mais j'ai l'impression que je suis en train de mourir. Là, je me dis, là, je suis en train de crever. Et je dis d'ailleurs à mon père, papa appelle les pompiers. Je suis en train de mourir là. Donc voilà, c'est des ressentis liés à cette somatisation. En fait, les angoisses sont trop fortes et je n'arrive pas à les atténuer. Donc c'est mon corps qui prend le dessus et qui dit, non mais là, c'est insurmontable. Il faut faire quelque chose. Donc j'ai cet état de panique qui arrive parce que je ne contrôle plus mon angoisse et je suis vraiment en boucle. Donc voilà, depuis cette attaque-là, donc là je parle au moment présent, on a terminé enfin de faire toute la chronologie, ça a pris un peu de temps, mais je pense que c'était important de poser ces bases-là. Depuis ce moment-là, donc je revois mon psychologue, etc., on avance, j'ai fait mon examen, je n'ai pas de tumeur au cerveau, ni d'anévrisme, ni rien du tout, apparent à l'IRM, ou quoi que ce soit, donc... Je suis rassurée, mais depuis ce moment-là, depuis la bêtise que j'ai faite à ne pas aller tout de suite faire mon examen, j'ai quand même mon cerveau qui a intégré ce truc de j'ai peur de crever tout le temps C'est-à-dire que dès que j'ai un mini-symptôme, ça peut me déclencher une panique. Dès que je sens qu'en fait, je n'ai plus le contrôle sur mon corps, dès que j'ai des somatisations plus importantes que la tête qui tourne qui apparaît, Et bah, ça me déclenche un état de panique tout de suite. Et donc un état de panique, ça se manifeste en, pour moi, mon corps qui commence à être hyper chaud. J'ai l'impression d'avoir super chaud. Et au bout d'un moment, j'ai même l'impression que ça me brûle et ça commence à me piquer comme si j'avais des pics de glace dans les jambes. Et donc là, j'ai l'impression que je suis en train de crever. Mais sauf que maintenant que je sais ce que c'est... et que je sais que c'est des somatisations et que je sais que c'est une attaque de panique, j'arrive à me raisonner en faisant un truc tout bête, c'est de penser à autre chose, donc mettre ma pensée ailleurs ou de me raisonner dans la mesure du possible dans un premier temps. Je me dis, non Baptiste, tu n'as rien, ça va, tu as fait tes examens, tu es en bonne santé, tu es juste très anxieux, ça va aller. Donc je me parle à moi-même dans ma tête, je respire, je ferme les yeux. Je m'imagine dans un endroit agréable et confortable, safe en fait. Et ça passe généralement assez vite, en fait. Le truc, c'est que cette sensation-là m'arrive hyper souvent. Donc, par exemple, pour donner des exemples, une fois, j'étais chez une amie, et j'étale mes jambes, en fait, sur son pouf, et le pouf s'éloigne. Enfin, la force de mes jambes, le pouf s'éloigne. Et j'ai l'impression d'avoir les jambes qui déconnent. Et instantanément, j'ai une panique qui arrive. Pareil, une fois, genre, juste, je suis aux toilettes, voilà. Et j'ai l'impression que la lumière grésille et est plus forte. Enfin, je ne sais pas pourquoi. Une petite gêne dans les yeux ou quoi. Pareil, panique qui se déclenche tout de suite. Ou alors une fois, ça plus marquant parce qu'on est vraiment à l'extérieur. Donc ça me rappelle les événements qui se sont passés où c'était pour moi le truc le plus horrible quand j'étais dehors et que j'étais seule et vulnérable et que personne ne m'aidait en fait. J'étais au bar avec des amis et il faisait très très froid. Et en fait, j'ai mon poignet qui me faisait mal. Mais à cause du froid... Et avant de me rendre compte que c'était à cause du froid, instantanément, mon cerveau m'a lancé sur... Oula, c'est bizarre ce qui se passe, donc... Une panique qui arrive tout de suite. Donc en fait, maintenant, dans le présent, j'ai envie de dire que c'est plus simple. Et je m'en suis sortie dans le sens où je ne rentre pas dans un état de panique total. Où j'ai l'impression que là, vraiment, je vais partir. Parce que je sais ce qui se passe. Donc j'arrive à le contrôler. Mais inconsciemment, c'est une lutte permanente. Parce que ça arrive à tout moment. Et en fait, c'est juste chiant quand ça arrive. Et quand ça m'arrive justement, c'est ce que j'ai oublié de dire aussi la première fois que ça m'est arrivé, enfin la troisième fois pardon, l'attaque de panique où j'avais mon père, quand j'ai été dormir, j'avais l'impression d'être fou. Parce qu'en fait j'étais tellement angoissé que j'avais plein de pensées qui passaient dans ma tête où je me disais non mais là t'es en train de devenir fou, tu deviens dingue. J'ai des pensées dans ma tête, je me dis mais putain mais je vais mourir, voilà j'étais sûr. Et ça peut être aussi ces pensées-là plus que des états physiques, comme quand tu dis... Comme je vous dis, le poignet qui me fait mal quand je le bouge, etc. Des fois, c'est des pensées qui me déclenchent des paniques. Et en fait, c'est la pensée de me dire, putain, il faut m'interner maintenant parce que je suis en train de devenir dingue. J'ai l'impression que je deviens fou, en fait. Il se passe trop de trucs dans ma tête, c'est ingérable. Je deviens fou, alors qu'en fait, c'est une angoisse. Et il se passe plein de choses dans notre tête tout le temps, c'est scientifique. On pense à plein de choses tout le temps. Mais moi, le truc, c'est que sur tout ce à quoi je pense... Dès que j'ai une pensée un petit peu négative, disons, entre guillemets négative, parce que dans le commun des mortels, quand on a une pensée négative, on n'y prête même pas attention. Moi, tout de suite, mon esprit, ma conscience se porte dessus et ça me déclenche une panique. Et c'est de là où j'ai l'impression de devenir fou. Et voilà, c'est compliqué de gérer mes pensées qui déclenchent une angoisse. Et si cette angoisse est trop forte, ça déclenche une panique. Et c'est cet état-là qui est compliqué à gérer. Je vois même... En cours, c'est hyper difficile. Depuis que j'ai repris les cours, là, j'ai repris les cours à mon deuxième semestre. En fait, il y a des fois où pareil, je suis un peu brassé, j'ai envie de vomir, ça me déclenche une panique. Ou alors j'ai l'impression que je vois mal ou quoi, et ça me déclenche tout de suite une panique, alors que c'est juste que je suis fatigué, que je viens juste de me réveiller, il est 8h, je suis en cours, et en fait, oui, tu arrives mal à lire le tableau parce que tu es crevé, et j'ai l'impression que ce n'est pas normal d'être fatigué. Et voilà, c'est... Toujours une panique. Et la panique en public, c'est ce qui me dérange le plus. Et encore maintenant, comme ces problèmes sont passés dans le métro, encore maintenant, quand je prends le métro seul, ça me fait peur. J'ai pas la phobie du métro, mais ça arrive rarement que j'ai pas une angoisse dans le métro. J'ai toujours des angoisses dans le métro. J'ai toujours peur quand je suis là-dedans. Et voilà, c'est dur de gérer ces pensées-là. D'arriver à les canaliser et surtout d'arriver à rationaliser et d'être OK avec le fait de ne pas avoir le contrôle. C'est-à-dire que, oui, je n'ai pas le contrôle sur mes pensées, c'est normal. Et je sais qu'en ce moment, même ce qui m'arrive, lié à ces paniques-là, c'est dormir. C'est-à-dire que, quelques nuits, je commençais à m'endormir et je commençais à rêver. Et d'un coup, je me réveillais en sursaut, parce que j'étais encore un petit peu conscient que j'étais en train de commencer à rêver. Et d'un coup, je me réveillais en sursaut en me disant Oh purée, qu'est-ce qui se passe ? Et en fait non, c'est juste que je laissais passer mon inconscient et j'ai un très gros problème avec le fait de laisser de la place à mes pensées, à mon inconscient. Il faudrait toujours que j'ai le contrôle. Et ça, c'est le problème que j'essaye de régler maintenant et qui est un travail hyper difficile parce que encore aujourd'hui, j'ai une amie qui est passée prendre le goûter à la maison. J'ai eu des moments de vide. Quand elle est arrivée, je sais que j'étais dans ma bulle en train de reprendre mon coup. cours et tout machin, parce que j'étais malade, donc je suis restée chez moi, bref. Et déjà, c'était une sensation compliquée de rester chez moi la journée, parce que je suis malade, donc je peux juste pas me bouger. Rien qu'aller à la pharmacie, au bureau de tabac, ce matin, ça a été un peu une corvée. J'avais hâte de rentrer, tellement je suis épuisée de la maladie. Et en fait, j'étais quand même stressée d'être chez moi, parce que mon cerveau a assimilé le fait d'être chez moi longtemps comme, ah bah c'est les moments où ça va pas. Donc en fait, c'est compliqué. plusieurs moments d'angoisse et tout. Donc j'ai essayé d'occuper ma journée au mieux pour déjà pas être angoissé, montrer à mon cerveau que j'ai le contrôle, qu'en plus je suis pas trop malade, donc je peux me permettre de le faire. Mais voilà, c'est un travail qui est difficile parce que j'arrive même plus à être tranquille quand je fais rien. J'arrive plus à rien faire ou à rester une journée dans mon canapé à rien faire. C'est compliqué parce que ça m'envoie une angoisse, voire une panique. quand mon cerveau envoie un signal trop fort en fait. Et puis ouais, ce besoin constant d'être en activité pour pas laisser passer aussi mon inconscient et mes pensées, etc. Bah c'est bien de le faire parce que c'est une solution, mais à la fois, faut que je travaille dessus parce que... Bah c'est ok aussi de rien faire et faut se reposer des fois et quand je suis malade comme ça il faut rien que là ma sieste, enfin j'ai fait une petite sieste de 30 minutes aujourd'hui Et bah en me réveillant de ma sieste, j'étais en panique. Enfin, comme un peu le début d'une attaque de panique, où je me réveille en sursaut, j'ai l'impression que mon cœur va super vite, j'ai super chaud et tout, machin. Bah parce qu'en fait je suis paumé, je sais pas ce qu'il se passe, et du coup comme j'ai pas le contrôle sur la situation, parce que je suis un petit peu déphasé, logique, j'ai fait une sieste. Et bah en fait c'est compliqué, parce que ça me déclenche une panique tout de suite. Et c'est fou parce que tous ces petits moments où j'ai des paniques qui arrivent, j'ai l'impression de dissocier ce qui se passe. Et ça, c'est important de le dire aussi, j'ai l'impression toujours de dissocier quand j'ai des grosses angoisses qui vont porter à des paniques. C'est-à-dire que j'ai l'impression d'être plus dans le temps présent. J'ai l'impression d'être sorti du temps présent, que là, tout est en pause autour de moi. Je suis sur une introspection négative dans ma tête où je me dis, putain, mais comment je vais faire ? pour vivre comme ça toute ma vie et tout, machin, c'est pas possible. Enfin, c'est dur, j'y arrive pas, je suis bloqué dans cet état-là, ça partira jamais. Et c'est quand je commence à avoir ces pensées que j'ai les somatisations qui arrivent, donc je commence à être tendu, etc. Et après, ça arrive jusqu'à un début d'attaque de panique, en fait. Et ça, c'est à chaque fois que j'arrive pas à contrôler les choses. Et comme j'ai ce sentiment, en fait, de dissociation, d'être à côté de mes pompes, en fait, d'être à côté du temps. et ben en fait je suis pas du tout enfin j'arrive pas du tout à contrôler ce truc et ça me terrifie et ce qui me terrifie aussi voilà c'est vraiment ce problème avec le contrôle j'ai besoin d'avoir le contrôle sur tout et je sais que ça c'est la clé qui va permettre de résoudre mes problèmes c'est de laisser du mou en fait à ma conscience parce que même je suis une personne qui est très très fatigué tout le temps parce que ben je dois être toujours actif et même ça je pense qu'on s'en rend compte dans cet épisode là je débite C'est-à-dire que je parle, je m'arrête pas de parler, je parle en continu, je suis un moulin à paroles, j'ai toujours quelque chose à dire, etc. Mais vraiment, c'est continu, quoi. Il faut toujours de l'activité. Et grâce au travail que je fais avec mon psy, j'ai déjà réussi à obtenir cette clé du... Parce que je savais en général pourquoi j'étais angoissé. Je suis angoissé parce que j'ai des pensées négatives. Mais pourquoi j'ai des pensées négatives ? Et pourquoi mon corps me fait ressentir ça ? Et pourquoi machin ? Et ça, en fait, la clé, c'est le contrôle. C'est-à-dire qu'après des années et des années de thérapie, on se rend compte que c'est ça la clé. Tout c'est réussir à laisser du mou à mon inconscient, en fait, et à me dire... Enfin, petit à petit. Donc au début, je vais devoir forcer la rationalisation en me disant non, mais tout va bien, c'est bon, c'est OK d'avoir des pensées comme ça, passe à côté, pour qu'au final, ça se fasse naturellement. Mais du coup, c'est difficile parce que je suis rentré dans ce truc et maintenant, ça se fait inconsciemment et c'est hyper dur. Et ça arrive tout le temps, en fait. Je n'y arrive pas. Il faut toujours que j'aie le contrôle sur tout. Et encore plus depuis la connerie que j'ai faite de ne pas aller faire mon examen tout de suite, où j'ai cette peur de la mort, parce que là, en fait, les crises de panique sont arrivées, enfin, ces attaques de panique sont arrivées, parce qu'en fait, en plus de toutes mes angoisses classiques, j'avais cette peur d'avoir quelque chose et de la mort. Et chaque petit état physique, pour moi, était lié. Et du coup, encore maintenant, je dois... Désapprendre à mon cerveau que c'est normal quand je sens une petite vibration dans mon corps, que j'ai une petite palpitation ou quoi que ce soit, c'est normal, ça arrive, c'est ok. Et en fait, c'est difficile de désapprendre à son cerveau de ne pas paniquer. Et c'est là aussi tout l'objet des paniques et de la complexité de... Pas de cette maladie, parce que je sais que ce n'est pas reconnu comme tel ce qui se passe, mais c'est dommage d'ailleurs, mais... Mais non, on n'est pas malade, c'est normal, c'est juste qu'on est plus sensible que d'autres personnes, etc. Mais en fait, une fois qu'on est entré dans ce truc, et forcément, au début, on n'est pas sous thérapie, etc. On ne voit pas de psychologue forcément au début, on ne sait pas ce qui se passe, machin. C'est au moment où ça devient le pire qu'on décide de consulter. D'ailleurs, si des gens qui consultent m'écoutent ou qui ont déjà consulté, n'attendez pas d'être au pire pour consulter. Faites pas comme moi, moi je disais que je ne referais plus jamais cette erreur. C'est-à-dire que dès que je commencerai à sentir du stress, j'appellerai mon thérapeute. Je ne veux pas attendre d'arriver dans une situation comme celle dans laquelle je suis maintenant, où je dois apprendre à désapprendre à mon cerveau de paniquer. Il ne faut pas paniquer parce que c'est une situation normale. Sauf que maintenant que c'est dans l'inconscient, c'est horrible. Il va falloir revenir sur des étapes, donc revenir sur l'étape où l'inconscient... Donc c'est l'inconscient qui me balance cet état de panique parce que j'ai mal aux poignets, parce que j'ai une pensée négative de machin. Pour reculer et rétrograder à l'étape 2, c'est moi-même qui me demande Ah, est-ce que c'est bizarre ou est-ce que c'est pas bizarre ? Pour revenir et encore rétrograder à avant où je me dis... Je me pose même pas la question, en fait. Donc voilà, c'est un travail hyper compliqué, et à la fois sur le contrôle, et à la fois de désapprentissage, si ça se dit, de cet état, en fait, où il va falloir rétrograder deux fois maintenant, il va falloir apprendre à mon inconscient qu'il faut pas paniquer, et que ça soit moi qui déclenche le truc si vraiment la situation est grave, et après, que moi, j'arrive à me rassurer moi-même, pour qu'au final, même mon conscient se dise nique, c'est pas important en fait ce qui est en train de se passer et ça mérite pas une panique et c'est pour ça que c'est un travail difficile je sais maintenant pourquoi j'en suis arrivé jusque là et je m'en veux de pas avoir fait les choses comme il fallait plus tôt mais à la fois bah j'y peux rien et c'est comme ça et j'ai pas un bon vouloir là dessus ça ferait que me rajouter du stress donc écoutez bah je prends la situation telle qu'elle mais c'est super compliqué en fait et je pense que Au-delà des attaques de panique, etc., ce qui est compliqué, une fois qu'on commence à faire un travail avec un thérapeute, etc., c'est le travail de désapprentissage du pourquoi, du comment on panique et le travail qu'il faut faire pour arriver à ce que ça n'arrive plus. Et parce que, comme je le dis, le handicap le plus gros que j'ai par rapport à ça, c'est tout le temps là. Même si je ne rentre pas complètement dans la panique, c'est toujours là et il faut le gérer. Et c'est lourd, en fait, de devoir gérer ce truc. tout le temps, tout le temps, tout le temps. C'est-à-dire qu'en plus de toutes mes autres angoisses, il faut que je porte sur mon dos le bagage des paniques qui peuvent arriver et qu'il faut gérer. Il faut que je prenne de mon temps et de mon énergie pour ne pas tomber dans cette panique. Et c'est usant, en fait, et j'aimerais juste avoir à ne pas le faire. Et voilà, c'est pour moi ce qui représente encore plus ce handicap, c'est qu'il y ait les crises de panique, enfin, les attaques de panique. Pour moi, c'est le plus gros handicap dans... Tout ce qui est les anxiétés, parce que c'est le truc le plus fort qui t'arrive, parce qu'il y a les crises d'angoisse dont on parlera, dont je suis sujet tout le temps. Donc pareil, je pense que je ferai une rétrospective, etc., quand je parlerai de mes angoisses, puis après des ressentis que j'ai par rapport à ça, des complexités et tout ça. Mais la panique, c'est la pire des choses, en fait, qui peut arriver. Et en plus du fait que, ah, si je tombe vraiment dans une panique, c'est le handicap le plus complet, parce qu'après, ça va me coucher pendant trois jours. Il y a aussi ce handicap de, il faut faire un travail dessus, et le travail est difficile à faire. Et en même temps que ça, on ne peut pas s'arrêter de vivre complètement. Et tout nous renvoie à ça, et c'est compliqué en fait. Et c'est lourd et difficile. Donc je compatis avec ceux à qui ça arrive. Je pense qu'il y en a beaucoup qui écoutent ce podcast, qui comprennent ce qui arrive, qui arrivent à s'identifier à ce qui m'arrive dans les attaques de panique. Et je compatis avec vous, vous n'êtes pas seuls. On est beaucoup comme ça, on n'est pas dingue, même si on le pense souvent. Et pour les gens qui ne sont pas sujets à ça, j'espère que vous vous rendez compte à quel point, même si c'est invisible et même si la plupart du temps, les 24 heures de notre journée, on ne va pas les passer à faire des attaques de panique, c'est handicapant, c'est horrible. Et même moi, c'est pour ça que je n'arrive pas aussi à me projeter dans le futur. Je me dis mais honnêtement, si je suis comme ça plus tard dans le monde du travail, ça va être compliqué. Parce que là, oui, je peux me permettre de manquer un jour de fac et tout, mais dans le futur, moi, je ne me vois pas avoir des arrêts de travail à tout va, etc. Après, ça, c'est ma mentalité, ce que m'ont inculqué aussi mes parents. C'est normal d'avoir des arrêts de travail, mais là, rien que je suis malade, ça m'a paniqué parce que j'ai réfléchi au plus tard. Je me suis dit, là, j'ai le confort de pouvoir rester chez moi parce que je ne suis vraiment pas bien. Mais est-ce que pour ce petit rhume, je fais vraiment ne pas aller au travail plus tard ? Et bref, tout renvoie à ça et tout m'envoie une panique parce que c'est... fort qu'une angoisse. C'est-à-dire que j'y réfléchis tellement que ça devient plus fort qu'une angoisse. Enfin bref. Après avoir parlé autant, j'ai la gorge là bien sèche et j'ai bien déballé mon sac pendant 40 minutes. J'espère que ça a permis à certains d'entre vous, je ne sais pas si vous vous remarquez, mais j'essaie de me reposer maintenant. Vraiment, je prends un teint plus posé. Mais j'espère que ça a pu vous permettre de vous identifier à ce témoignage-là. Ou alors même de vous rassurer, peut-être, en vous disant, bon, il y a pire que moi, moi j'ai des angoisses ou je suis stressé, mais ça ne va pas jusque-là. Mais prenez ça aussi pour un message. Et franchement, si un jour vous sentez que ça monte plus que d'habitude, n'hésitez pas à contacter votre thérapeute tout de suite. Ou de contacter un thérapeute si vous n'avez pas encore engagé le truc. Parce qu'après, en plus de devoir gérer ça, vous allez devoir, comme je l'ai expliqué, porter ce handicap de devoir faire le travail. pour désapprendre à votre cerveau le fait de paniquer. Enfin, voilà. C'est tout ce que j'avais à dire sur les attaques de panique, et on va passer à quelque chose que j'avais envie de faire, dont j'ai réfléchi entre le chapitre 0 et le chapitre 1, donc l'épisode 0, la bande-annonce de ce podcast et le premier épisode. Je voulais répondre à une question que je pose sur mes réseaux sociaux, donc sur mon TikTok notamment, donc vous avez mon... vous savez pas mon Ausha, mais si vous voulez me suivre sur TikTok, c'est arrobasbaptiste.cf, voilà. Je me posais aussi cette question de faire ce petit format à la fin de mes épisodes sur Instagram. Donc, je vous poserai les questions. Vous pourrez me poser des questions principalement sur mes deux réseaux. Donc, arrobasbaptiste.cf et arrobasbaptiste.cllfrcn sur Instagram. Vous pourrez me poser des questions et je vais ajouter ce format à mes podcasts où j'ai une personne qui me pose une question qui n'a pas forcément de rapport avec l'épisode. Et je vais tâcher d'y répondre. Donc, c'est maintenant. Et pour la première question de ce format de petites réponses aux questions que j'ai envie d'instaurer à chaque fin de podcast, nous avons donc Elisa qui nous pose une question sur Instagram et qui me demande Selon toi, parler de ses angoisses les accentue ou ça aide ? Hashtag introspection. Et je trouvais cette question vachement intéressante, notamment liée au fait que j'ai du mal à parler de ce qui m'arrive avant d'atteindre le point le plus haut. Comme je vous ai dit, la bêtise de ne pas parler à mon thérapeute, enfin, pas de relancer mon thérapeute avant que la situation soit très importante, qu'elle prenne vraiment de la place et qu'elle me handicape réellement, que je ne puisse plus me rendre en cours, etc. Et moi, je dirais que dans un sens, c'est super important de parler de ses angoisses à un thérapeute, ou à des amis, ou à sa famille, des gens bienveillants avec qui on se sent en confort, parce que sans ça, on n'extériorise rien. Ou du moins, même si on écrit ou qu'on fait, comme je le fais en podcast, il y a quand même un contact social qu'on doit garder. Et ça permet de se défausser de ce sentiment qu'on a. Et c'est important d'en parler de toute manière. C'est un travail qui est très difficile, de faire cette introspection et de parler à quelqu'un de ce qui ne va pas. Mais c'est, je pense, très, très, très important. Dans le sens où c'est difficile, mais ça... permet d'aller mieux. Alors que rester dans ces angoisses, c'est comme plus confortable, mais ça dégringole beaucoup plus après. Comme je vous disais, maintenant, j'arrive avec ce handicap de devoir travailler sur le fait de déconnecter les connexions qui ont été faites dans mon cerveau qui provoquent des angoisses. Je dois le faire maintenant parce que je n'ai pas parlé de mes problèmes plus tôt. Donc, je pense que c'est très important. Et d'un autre côté, c'est ce qui faisait qu'en fait, j'en parlais pas. tout de suite en général à des gens et de pourquoi je parlais pas de mes angoisses, c'est que j'avais l'impression que ça les rendait réels. Donc, du moment que je les gardais pour moi, j'arrivais à les balayer en fait d'un coup de main et qu'en fait, ça allait aller parce que je les rendais pas réels. Et alors qu'en fin de compte, juste je mettais ces angoisses derrière la porte. Sauf qu'au bout d'un moment, la porte allait être défoncée en fait. Et toutes les angoisses rentrent d'un coup et c'est beaucoup plus difficile à encaisser en fait. Donc. Pour une réponse finale à cette première question qui m'est posée, je dirais que c'est important. Et ça ne les accentue pas de parler de ces angoisses. On peut avoir l'impression que ça les accentue parce que ça les rend réelles, mais c'est important de les rendre réelles pour pouvoir les traiter derrière. Et c'est surtout important de le faire très tôt, pour ne pas en arriver à une situation où on doit faire un travail et porter un handicap encore plus lourd sur ses épaules. Donc voilà. Merci du coup à Elisa pour cette question. Si vous voulez me poser des questions pour le prochain podcast, n'hésitez pas, que ce soit sur Instagram ou sur TikTok. Mais je vous les répète, pour TikTok, c'est arrobasbaptiste.cf et pour Instagram, c'est arrobasbaptiste.cllfrcn. Si vous voulez peut-être passer pour une réponse aux questions dans un prochain épisode. Sur ce, ça fait déjà 44 minutes que je parle à mon micro. Je vais vous laisser là. Je vais vous souhaiter une belle semaine. Merci d'avoir écouté ce podcast. J'espère que ça vous aura aidé ou que ça vous aura instruit. Ou du moins que ça vous aura diverti. Je vous dis à la semaine prochaine. Et je vous souhaite une semaine sans trop d'angoisse encore une fois. Et avec le plus de sérénité possible. Merci d'avoir écouté l'OnxioCast, à la semaine prochaine.

Description

Dans cet épisode, je me livre sans filtre sur une expérience qui a bouleversé ma vie : les attaques de panique.

À plusieurs reprises, j’ai eu la sensation que tout s’arrêtait, que mon corps me lâchait, que j’allais mourir sur le champ.

Des moments de terreur intense que je raconte ici en détail, à travers une chronologie de ces épisodes marquants.


Après ce témoignage personnel, j’explore plus en profondeur le syndrome d’attaque de panique : comment il survient, pourquoi il s’installe, et surtout, pourquoi en sortir est un combat aussi difficile.


Enfin, je prends le temps de répondre à une question du public, pour apporter encore plus de clarté sur ce sujet qui touche tant de personnes.


Si tu as déjà vécu ces sensations ou que tu veux mieux comprendre ce que traverse une personne en proie aux crises d’angoisse, cet épisode est pour toi.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Baptiste, l'hôte de ce podcast. Bienvenue sur l'AnxioCast. Aujourd'hui, on va parler de la foi et même des fois où j'ai cru que j'allais mourir. Aujourd'hui, on parle d'attaques de panique, de mes ressentis vis-à-vis de ces attaques de panique, pour vous permettre de vous identifier à ça si vous subissez les mêmes choses, ou encore d'éduquer ceux qui n'y sont pas sujets. Bienvenue du coup dans ce chapitre 2. de mon journal, l'épisode 2 de ce podcast. Je vous laisse écouter cet épisode. Du coup, pour faire une petite chronologie, comme je vais avoir l'habitude de le faire, on va revenir du coup au début de mes études supérieures. C'est là que les angoisses plus fortes ont commencé, j'en ai toujours eu. Ça a commencé très tôt, mais je vous laisse écouter le chapitre 1, si vous voulez connaître l'histoire et la route contextualisée. Mais on va démarrer aujourd'hui sur le début de mes études supérieures. Donc le système Parcoursup, à la fin de mon lycée, me donne un accès à une formation que je voulais plus ou moins faire. En fait, je voulais la faire pour le nom et pas spécialement pour son contenu. Je suis accepté du coup en psychologie à Chambéry. Pour vous recontextualiser, j'habite à Annecy, donc c'est une ville voisine. Mais mes parents décident quand même de me prendre un appartement dans cette ville. Donc j'habite pour la première fois seule. C'est le début de l'indépendance, le début d'une nouvelle vie. Mais un petit sentiment quand même d'avoir raté quelque chose, parce que Chambéry, ce n'était pas du tout la ville où je me voyais passer. L'intégralité de mes études, c'était vraiment le choix parce que, et plus précisément parce que je n'avais pas été accepté à Paris. Donc il y a un sentiment d'échec quand même qui s'installe quand j'arrive à Chambéry. Mais enfin, l'hiver arrive, enfin l'hiver, la fin de l'automne, la moitié de l'automne arrive, comme en général c'est des périodes où je vais beaucoup moins bien, les jours se raccourcissent et ça me rappelle mon hospitalisation. Donc à chaque fois, même inconsciemment, mon cerveau se met en sécurité et je commence à développer des angoisses à Chambéry, du stress, mais plus un blues qu'un stress parce que ce que je faisais ne me plaisait pas, etc. Voilà pour cette partie à Chambéry. Si vous voulez en savoir plus, encore une fois, je vous renvoie à l'épisode 1, au chapitre 1 du podcast, où j'explique plus en détail ce qui s'est passé dans cette ville, tout simplement. J'arrive donc à Paris, je déménage à Paris, c'est fait, je suis accepté par Parcoursup en philosophie, une formation qui me ressemble plus, et une ville qui me ressemble plus. Donc j'arrive à Paris, je cherche un appartement à Paris, et c'est là que commence, ben en fait, pas le début des crises de panique, enfin des attaques de panique, ça, ça arrive plus tard, mais je vous raconte ça en fait pour que vous puissiez recontextualiser, parce que tout a son importance en fait, enfin... Parce que ça arrivait de façon chronologique et c'est ce qui a provoqué le début des attaques de panique auxquelles je n'étais pas du tout sujet avant. Donc au moment de ma recherche d'appartement à Paris, c'est un énorme stress parce que je me rends compte que ça ne va pas être facile du tout. A savoir qu'à Chambéry, je n'ai eu besoin de visiter qu'un seul logement. Et je l'ai eu tout de suite. À Paris, ce n'est pas du tout la même chose, on tombe sur des taudis. Et heureusement, j'ai eu... L'appartement qui était le mieux pour moi, c'est un grand appartement. Je suis content, j'aime bien mon quartier. Je suis à côté de ma fac, mon appartement est confortable, j'en ai fait mon cocon. Donc je suis très très heureux. Mais au moment de la visite de ces appartements, c'est un énorme stress. Et j'ai des énormes maux de tête qui commencent à arriver et des migraines. Je ne me pose pas trop de questions, mais il faut que j'aille me coucher souvent parce que ces migraines, elles sont horribles en fait. tape le crâne sur le côté droit et toujours du côté droit, ça a son importance aussi pour la suite des événements. Et oui, je ne le vis pas très bien, mais je ne me pose pas plus de questions que ça. Et voilà, j'ai cette anxiété du coup qui revient en boucle toujours à la même période. Là, on arrive du coup au début de mes études supérieures à Paris. Donc, d'ici... mois de novembre, début décembre, les angoisses commencent à être plus poussées et j'ai des migraines qui m'empêchent d'aller en cours parce que je suis vraiment pas bien. J'ai déjà un système immunitaire fragile. Peut-être que vous pouvez vous en rendre compte même maintenant, étant donné que je suis malade. Mais j'avais le besoin de tourner cet épisode maintenant par rapport à deux fillings que j'ai eues pendant cette journée. Donc je tourne maintenant cet épisode. Mais enfin voilà, j'ai donc ces premières absences en cours à cause des migraines. Donc je suis obligée parce que ma fac rend obligatoire. L'intégralité des cours, même les cours magistraux, je suis obligée de demander un justificatif d'absence à mon médecin. Et c'est là que ça a son importance. Mon médecin m'a dit au téléphone, Oui, mais t'as déjà eu des migraines avant et tout ? Je dis, Bah, migraine comme ça, non, mot de tête, oui. Et de là, elle me dit qu'il faut quand même faire un IRM au cas où pour vérifier si c'est bien que des migraines, ce qui est sûrement ça, mais si ça peut pas être autre chose, et comme ça, on le détecte assez tôt. Donc... Toute personne normale, mais j'aime pas dire ce mot, se serait pas posé plus de questions, aurait été faire son IRM quand il aurait le temps. Mais moi, tout de suite, il y a une intériorisation de l'information qui se fait pas bien. C'est-à-dire que je suis une personne angoissée. Donc quand on me parle de Ah, ça peut quand même mettre autre chose moi je commence à me dire qu'en effet, c'est peut-être autre chose. Et ça me met pas bien. Donc je commence à avoir une peur de la mort qui arrive. mais qui n'est pas ancrée tout de suite. C'est-à-dire que ça arrive petit à petit, ça ne m'empêche pas du tout de vivre au départ. Mais quand on parle de cette CRM, moi, par rapport à la peur de la mort qui s'installe, je lutte pendant des semaines en me disant Ouais, il faut que j'aille le faire, mais je ne veux trop pas connaître les résultats. Et ça, c'est un stress horrible. Et je commence à rechercher sur Internet les symptômes d'une tumeur au cerveau. Et bizarrement, je remplis tous les symptômes. Donc attention, chose à ne surtout pas faire si vous êtes anxieux, mais je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire parce que c'est la facilité, c'est de regarder sur Internet. Donc de voir que j'ai tous les symptômes, que c'est entre guillemets forcément ça pour moi. Bref, voilà. Je commençais à en parler à mon entourage, mais en riant. C'est-à-dire que je me dis, ah là là, je me suis fait une peur bleue. Je croyais que j'avais une tumeur tellement j'avais mal à la tête. Faudrait que j'aille passer cet IRM, mais bon, ça me stresse les IRM. Mais je ne dis pas que ça me stresse parce que j'ai peur des résultats. Enfin bref, voilà. On en est là, l'année scolaire se termine, j'arrive à survivre entre guillemets, il y a une grosse période de moins bien, mais ça pareil, je l'ai raconté dans le chapitre 1, je ne vais pas me répéter, mais il y a une grosse période de moins bien qui arrive comme chaque année, que j'arrive à surmonter, j'ai mon année, non sans mal, à cause de ces états anxieux, mais j'arrive à le passer. Donc ça va, on arrive en été, donc forcément en été tout va bien, pas de... migraine particulière cet été, bizarrement. Donc voilà. Et arrive cette année, donc l'année 2024. Enfin, la rentrée 2024. Très vite, donc on est fin octobre, les angoisses, elles s'intensifient parce que mes migraines reviennent. Et là, ça s'intensifie et je me dis qu'il n'y a plus de place pour le doute. Il y a quelque chose d'autre que des migraines. Sachant que ce que je ne dis pas, c'est qu'une énorme partie de ma famille, du côté maternel, est sujet aux migraines. C'est-à-dire que ma mère... à un travail en mi-temps thérapeutique. Ma mère est considérée comme handicapée du travail léger, mais qui fait qu'elle est quand même en mi-temps thérapeutique à cause des migraines, justement. Ma grand-mère a des migraines, mon arrière-grand-mère avait des migraines, mon arrière-grand-père avait des migraines. Mais moi, je me dis qu'il n'y a pas de place au doute. J'ai forcément quelque chose d'autre, et surtout, si vous avez été attentif, parce que j'ai toujours mal du côté droit. Et c'est toujours du côté droit que ça me lance, et je me dis, mais... Si c'était vraiment des migraines, ça serait des deux côtés. Et là, je vous dévoile vraiment mes ressentis. Et c'est de là que je me dis que ça ne peut pas être autre chose que ça. C'est forcément plus grave que des migraines. J'ai quelque chose, j'ai une tumeur ou des veines qui sont trop petites ou j'ai des artères bouchées, je ne sais pas. Je suis fumeur, je me dis que c'est peut-être à cause de ça. Bref, les angoisses deviennent plus fortes que d'habitude. Et cette année-là en particulier, parce que mes angoisses, elles ne sont pas portées sur la période uniquement, elles sont portées sur mon état de santé. Mais je ne veux toujours pas aller faire l'examen. Et encore moins parce que je me dis, mais mon Dieu, je ne veux pas savoir si j'ai quelque chose. Je veux vivre ma vie normalement, pas en ayant la tare de savoir que j'ai quelque chose de grave. Surtout pas, donc je ne fais pas cet examen. Et là, je me tais par contre, je n'en parle pas à mes parents que ça m'handicape. Et en fait, je commence à avoir de plus en plus peur. à tous les états de santé que je peux avoir. Donc un petit mal de ventre, un petit réflexe, un mal de tête qui arrive, vous savez, les sentiments de pincement qu'on a des fois au niveau des épaules, ça fait tout bizarre, ça réveille. Bref, on a l'impression que quelqu'un nous touche, mais non, c'est juste comme un petit coup de jus. Tout ça, ça me fait peur, mais ça me fait très peur. C'est-à-dire que je me rappelle une fois être avec une amie, marcher en direction d'un fast-food, avoir ce ressenti de... comme un petit choc électrique en fait, et ça me met pas bien. Je panique tout de suite, mais je sais pas ce qui se passe. À ce moment-là, je ne sais pas ce qui se passe, mais j'ai un état de... J'entre comme en panique en fait, je suis hyper stressée, et j'essaye de pas le montrer, parce que je veux surtout pas que ça se voit. Ça c'est hyper important, à chaque fois je ne montre jamais quand je suis pas bien. J'essaye toujours de le cacher, et de rationaliser auprès des gens, en disant non non mais tout va bien, bref. Voilà. Puis surtout, cette peur de la mort, elle arrive parce que... j'ai envie de vivre. Je me rends compte que la vie, elle mérite d'être... Enfin, elle mérite d'être vécue. J'ai... J'ai envie de vivre, j'ai envie de voir ce qui va se passer après mes études. J'aime bien mes études. J'aime bien ma vie à Paris. Même si cette ville est très angoissante, elle me déplait pas. Donc, je suis juste handicapée par ces angoisses constantes. Donc, voilà. Puis ces angoisses, oui, comme je dis, elles sont... Enfin, c'est ce que je voulais dire. Elles sont vraiment rattachées au fait que j'ai une envie de vivre. J'ai le goût de la vie et je n'ai pas envie que ça s'arrête, en fait. Donc, voilà. Donc, sans vraiment m'en rendre compte, je deviens vraiment hypochondriaque petit à petit. Parce que tous les petits phénomènes, comme je l'ai dit, prennent une ampleur pas possible dans ma tête, en fait. Et voilà, et c'est surtout lié aux migraines, en fait. Des jours où j'ai des grosses crises migraineuses. Je pense à plein de choses et je me rappelle des fois en cours où je me touche le côté droit du crâne, je passe ma main sur mes tempes et j'ai l'impression d'avoir une grosseur en fait, alors que c'est juste que je ne touche pas au même endroit des deux côtés. Et en fait, j'ai l'impression d'avoir cette grosseur au niveau de la tête en fait. Je me dis mais putain, mais voilà, je sens ma tumeur et je me rappelle la première fois que je sens ce truc, la panique arrive tout de suite, mais je ressens ça plus comme un stress ou une angoisse classique qu'une panique, mais ça arrive tout de suite. On arrive un petit peu plus loin après, à ma première attaque de panique, qui a duré, tenez-vous bien, au moins cinq heures. C'est arrivé un moment où j'étais très stressée par ces problèmes de migraine et tout, machin. Donc je vais dans mon lit, juste, parce que je ne suis pas bien du tout, et je sens comme si tous mes muscles étaient raides. C'était indescriptible, mais c'était horrible, et ce n'était pas juste un sentiment, c'est-à-dire que c'était vraiment... Mon corps qui avait mal, je ne l'inventais pas. C'est-à-dire que quand je voulais plier les doigts, comme pour fermer le poing, en fait, c'est comme si j'étais dans le froid. Vous savez, quand vous êtes dans le froid, dans la neige ou quoi, ou qu'il fait très froid dehors, vous fermez les doigts. En fait, ça vous fait mal, comme si j'avais de l'arthrose ou quoi. Et en fait, tout mon corps me fait mal comme ça. Et je me dis, mais c'est forcément lié à ces migraines. C'est pas un effet secondaire, mais un effet de ces migraines. lié à cette putain de tumeur au cerveau. C'est ça, c'est sûr. Et donc, je ne veux pas m'endormir parce que j'ai peur de mourir pendant mon sommeil. À ce moment-là, j'en arrive même à prier, comme je le fais rarement, en priant Dieu de me préserver et de me faire passer cette étape-là, de faire en sorte de ne pas mourir parce que je ne veux pas mourir, que je veux vivre des choses et que ce n'est pas mon moment, etc. Donc, affreux. Mais je peux pas, enfin, j'ai envie d'insister plus là-dessus, parce que c'était vraiment horrible comme sensation. Et je sais pas ce qui se passe à ce moment-là, donc j'entretiens cette situation de panique, en fait. J'entretiens le truc de, putain, j'ai l'impression que je vais crever. Là, je vais mourir, en fait. C'est sûr que je vais mourir pendant la nuit. Tous mes membres sont raides. C'est ça, de mourir, en fait. Alors que c'était, visiblement, une somatisation liée... pas lié aux angoisses, en fait. Il y a cette angoisse de mourir, donc c'est mon corps qui m'a parlé. Moi, gros choc d'angoisse d'un coup, donc, voilà, comme une paralysie, j'étais un peu tétanisé, en fait. Chaque mouvement me faisait souffrir et me faisait réellement mal. Donc, voilà, je finis quand même par m'endormir. Donc, j'arrive à me raisonner un petit peu, à me calmer. J'arrive à dormir. Le lendemain, je me réveille, tout va mieux. Mais dès que je repense à ces membres un peu raides, j'ai l'impression que je suis de nouveau raide. Mais ça ne déclenche pas une panique, parce que je sens que ça va quand même vachement mieux. Voilà, ça c'était la première attaque de panique violente. Ensuite, je fais ma deuxième attaque de panique. On est quelques mois plus tard. Pareil, une journée très angoissée. Je n'ai pas réussi à me rendre en cours. Mes parents savent que je ne me rends pas en cours depuis un petit moment. Depuis quelques jours, parce que ça ne va pas. Et j'avais d'ailleurs, pendant cet appel avec mes parents, pleuré toutes les larmes de mon corps. Parce que tout simplement, j'avouais, je rendais réel le fait que j'ai... Peur de mourir, j'ai peur que mes migraines, ça soit quelque chose de grave, horrible. Ma mère m'a dit, bon Baptiste, il faut le faire cet examen. Je dis oui, je vais faire cet examen. Elle me prend un rendez-vous à Annecy, donc ma ville d'origine, pendant les vacances de Noël, pendant les vacances d'hiver. Donc je patiente quand même jusqu'à ce moment-là, mais c'est compliqué. Et je décide, donc ça devait être le lendemain de cet appel. de sortir pour me changer les idées parce qu'il fallait que je m'aère, il fallait que je vive normalement parce que là, c'était dur. Et ce jour-là, j'étais très, très, très angoissée. Et je me rappelle, il pleuvait, enfin non, il neigeait ce jour-là à Paris. Je vais me chercher un Starbucks vers chez moi. Et je me dis, bon, en vrai, je voulais m'acheter un calendrier de l'Avent. Et je dis, bon, je vais aller au Galerie Lafayette faire ça. Même si je suis très angoissée, ça, il faut le retenir. Et pour ceux qui habitent à Paris, même si vous n'y habitez pas, vous le savez. Les Galeries Lafayette du boulevard Ousmane, donc vous savez, les super belles Galeries Lafayette de Paris. Il y a énormément de monde et la période de pic où il y a le plus de monde, c'est la période de Noël. Décembre avait déjà commencé, c'était horrible niveau monde. Et je me sens très enfermée dans cet espace où il y a beaucoup de monde et en fait, je n'avais pas besoin de ce stress que tout le monde ressent en fait, mais comme la plupart des gens ne sont pas des personnes très anxieuses. Bah, c'est juste une gêne qui est énormément de monde, mais ça n'angoisse pas plus que ça. Moi, j'ai été déjà submergée par le stress et par l'angoisse, je sortais pour me changer les idées justement et prendre l'air, et là, je fais tout l'inverse de prendre l'air, c'est-à-dire que rester chez moi, ça aurait été mieux que sortir dans un endroit pareil. Et je commence à avoir la tête qui tourne, je me dis, oh là là, je me sens quand même très bizarre, il faut que je sorte. Je mets bien sûr 10 minutes à sortir des Galeries Lafayette, parce que je ne trouve pas la sortie. Et il y a cinq étages, et bref, voilà, donc c'est difficile, mais vas-y, ça va. Je suis en appel avec des amis en même temps de temps en temps, même si j'ai plus beaucoup de batterie, voilà. C'est cool d'être en appel, parce que ça me permet de me changer les idées, voilà. Mais je me rappelle que même quand j'étais devant les Galeries Lafayette, je me sentais pas très bien. Et ça, ça m'arrivait pas avant, parce que je me rendais pas compte de la somatisation liée à mes angoisses, et ça, je m'en suis rendu compte bien plus tard, mais je vous l'ai raconté dans le chapitre 1, mais... J'avais plein d'états somatiques qui me mettaient en garde de Oula, t'es sûr de ce que tu fais ? Mieux vaut rebrousser chemin. Mais non, j'y suis quand même allé. Enfin bref, je décide de rentrer chez moi. Je prends le métro à Opéra, pour ceux qui savent. Donc je prends la ligne 13 du métro parisien, donc une ligne très fréquentée. Surtout qu'à ce moment, j'ai décidé de faire ma sortie. Il est 18h quand je veux rentrer chez moi, donc période de forte activité, heure de pointe, etc. Je rentre dans le métro, je fais deux arrêts de métro et je sens que j'ai vraiment la tête qui tourne, que ça va pas du tout, mais vraiment que ça va pas du tout. Je transpire, je sue, j'ai chaud dans tout le corps, je me gratte, j'ai l'impression que la lumière me dérange, tout me dérange. Et je me rends pas compte que je suis en train de faire une attaque de panique en fait, là à ce moment-là. Donc tout en venime, enfin je plonge dedans parce que je sais pas ce qui se passe. À ce moment-là pour moi j'ai juste des angoisses et c'est... somatisation, qui est l'attaque de panique, où c'est notre corps qui, cette fois, dit à l'aide, tu n'écoutes pas ton cerveau, donc c'est mon corps qui parle. Je ne l'écoute pas, donc je ne sais pas ce qui se passe. Et du coup, je me retrouve paralysée. Je sors du métro, parce que je me dis, je ne vais quand même pas faire un malaise dans le métro. Bref, je sors du métro, je fume une cigarette, ça va mieux. Je retourne dans le métro, ça ne va toujours pas. Enfin, je retourne dans la station, en fait, ça ne va toujours pas. Là, je suis au Champs-Élysées. Et je me dis, bon, je vais prendre un Uber pour rentrer chez moi parce que clairement là le monde ça le fait pas et dans ce Uber j'ai pu faire 200 mètres parce que pareil l'anxiété revient d'un coup vraiment horrible j'ai cette attaque de panique qui revient cette somatisation où j'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes, j'ai chaud partout mon corps me brûle, ça pique c'est horrible, j'ai l'impression de faire un malaise ou même pire j'ai l'impression que mon corps me lâche j'ai l'impression que je suis en train de mourir en fait Donc je sors, je me pose à un café qui était dans le coin, où juste je m'assois sur une chaise à l'extérieur, je demande si je peux m'asseoir et s'ils peuvent me faire un verre d'eau parce que je crois que j'ai fait un malaise et tout. J'ai une amie qui vient gentiment me chercher parce que les pompiers n'ont pas voulu se déplacer, mais parce que je pense que je minimisais aussi un peu au téléphone, dans le sens où je disais, non mais là ça va, mais j'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes, enfin c'est bizarre, bon bref. J'ai une amie qui m'emmène chez moi, on rentre à pied, parce qu'à ce moment-là, tout est horrible, c'est-à-dire que la lumière me dérange tout, et puis elle ne cesse pas de me parler, c'est-à-dire qu'elle me parle en continu. Et ça, ça me fait du bien parce que ça me débarbouille la tête, même si je pense à ce qui s'est passé tout le temps en fait. Donc voilà. De là, j'appelle mes parents en pleurs pour leur raconter ce qui s'est passé. Mon père débarque le lendemain à Paris. J'essaye de ne pas trop m'étaler là-dessus parce que j'ai déjà raconté quand même ça en grande partie dans le premier chapitre, dans le premier épisode du podcast. Donc voilà, j'aimerais parler de tout ce qui m'arrive dans un état plus général. Mais voilà. Et mon père arrive et une semaine après qu'il soit arrivé, je refais une attaque de panique. Pareil, je suis très migraineux. C'est une période de grosse crise de migraine et je suis dans mon lit et je suis en bucle en me disant Putain, j'ai quelque chose, c'est sûr qu'il y a quelque chose, c'est pas possible autrement. Je ne vivrai pas au ralenti comme ça, je n'aurai pas la tête qui tourne, c'est cata. Et je me lève, j'ai la langue qui se met à me brûler, à me piquer en fait, plus qu'à me brûler. Et là, j'ai tout mon corps qui me pique, donc j'ai l'impression d'avoir des pics de glace dans le corps. Cette sensation, elle dure franchement une minute, mais j'ai l'impression que je suis en train de mourir. Là, je me dis, là, je suis en train de crever. Et je dis d'ailleurs à mon père, papa appelle les pompiers. Je suis en train de mourir là. Donc voilà, c'est des ressentis liés à cette somatisation. En fait, les angoisses sont trop fortes et je n'arrive pas à les atténuer. Donc c'est mon corps qui prend le dessus et qui dit, non mais là, c'est insurmontable. Il faut faire quelque chose. Donc j'ai cet état de panique qui arrive parce que je ne contrôle plus mon angoisse et je suis vraiment en boucle. Donc voilà, depuis cette attaque-là, donc là je parle au moment présent, on a terminé enfin de faire toute la chronologie, ça a pris un peu de temps, mais je pense que c'était important de poser ces bases-là. Depuis ce moment-là, donc je revois mon psychologue, etc., on avance, j'ai fait mon examen, je n'ai pas de tumeur au cerveau, ni d'anévrisme, ni rien du tout, apparent à l'IRM, ou quoi que ce soit, donc... Je suis rassurée, mais depuis ce moment-là, depuis la bêtise que j'ai faite à ne pas aller tout de suite faire mon examen, j'ai quand même mon cerveau qui a intégré ce truc de j'ai peur de crever tout le temps C'est-à-dire que dès que j'ai un mini-symptôme, ça peut me déclencher une panique. Dès que je sens qu'en fait, je n'ai plus le contrôle sur mon corps, dès que j'ai des somatisations plus importantes que la tête qui tourne qui apparaît, Et bah, ça me déclenche un état de panique tout de suite. Et donc un état de panique, ça se manifeste en, pour moi, mon corps qui commence à être hyper chaud. J'ai l'impression d'avoir super chaud. Et au bout d'un moment, j'ai même l'impression que ça me brûle et ça commence à me piquer comme si j'avais des pics de glace dans les jambes. Et donc là, j'ai l'impression que je suis en train de crever. Mais sauf que maintenant que je sais ce que c'est... et que je sais que c'est des somatisations et que je sais que c'est une attaque de panique, j'arrive à me raisonner en faisant un truc tout bête, c'est de penser à autre chose, donc mettre ma pensée ailleurs ou de me raisonner dans la mesure du possible dans un premier temps. Je me dis, non Baptiste, tu n'as rien, ça va, tu as fait tes examens, tu es en bonne santé, tu es juste très anxieux, ça va aller. Donc je me parle à moi-même dans ma tête, je respire, je ferme les yeux. Je m'imagine dans un endroit agréable et confortable, safe en fait. Et ça passe généralement assez vite, en fait. Le truc, c'est que cette sensation-là m'arrive hyper souvent. Donc, par exemple, pour donner des exemples, une fois, j'étais chez une amie, et j'étale mes jambes, en fait, sur son pouf, et le pouf s'éloigne. Enfin, la force de mes jambes, le pouf s'éloigne. Et j'ai l'impression d'avoir les jambes qui déconnent. Et instantanément, j'ai une panique qui arrive. Pareil, une fois, genre, juste, je suis aux toilettes, voilà. Et j'ai l'impression que la lumière grésille et est plus forte. Enfin, je ne sais pas pourquoi. Une petite gêne dans les yeux ou quoi. Pareil, panique qui se déclenche tout de suite. Ou alors une fois, ça plus marquant parce qu'on est vraiment à l'extérieur. Donc ça me rappelle les événements qui se sont passés où c'était pour moi le truc le plus horrible quand j'étais dehors et que j'étais seule et vulnérable et que personne ne m'aidait en fait. J'étais au bar avec des amis et il faisait très très froid. Et en fait, j'ai mon poignet qui me faisait mal. Mais à cause du froid... Et avant de me rendre compte que c'était à cause du froid, instantanément, mon cerveau m'a lancé sur... Oula, c'est bizarre ce qui se passe, donc... Une panique qui arrive tout de suite. Donc en fait, maintenant, dans le présent, j'ai envie de dire que c'est plus simple. Et je m'en suis sortie dans le sens où je ne rentre pas dans un état de panique total. Où j'ai l'impression que là, vraiment, je vais partir. Parce que je sais ce qui se passe. Donc j'arrive à le contrôler. Mais inconsciemment, c'est une lutte permanente. Parce que ça arrive à tout moment. Et en fait, c'est juste chiant quand ça arrive. Et quand ça m'arrive justement, c'est ce que j'ai oublié de dire aussi la première fois que ça m'est arrivé, enfin la troisième fois pardon, l'attaque de panique où j'avais mon père, quand j'ai été dormir, j'avais l'impression d'être fou. Parce qu'en fait j'étais tellement angoissé que j'avais plein de pensées qui passaient dans ma tête où je me disais non mais là t'es en train de devenir fou, tu deviens dingue. J'ai des pensées dans ma tête, je me dis mais putain mais je vais mourir, voilà j'étais sûr. Et ça peut être aussi ces pensées-là plus que des états physiques, comme quand tu dis... Comme je vous dis, le poignet qui me fait mal quand je le bouge, etc. Des fois, c'est des pensées qui me déclenchent des paniques. Et en fait, c'est la pensée de me dire, putain, il faut m'interner maintenant parce que je suis en train de devenir dingue. J'ai l'impression que je deviens fou, en fait. Il se passe trop de trucs dans ma tête, c'est ingérable. Je deviens fou, alors qu'en fait, c'est une angoisse. Et il se passe plein de choses dans notre tête tout le temps, c'est scientifique. On pense à plein de choses tout le temps. Mais moi, le truc, c'est que sur tout ce à quoi je pense... Dès que j'ai une pensée un petit peu négative, disons, entre guillemets négative, parce que dans le commun des mortels, quand on a une pensée négative, on n'y prête même pas attention. Moi, tout de suite, mon esprit, ma conscience se porte dessus et ça me déclenche une panique. Et c'est de là où j'ai l'impression de devenir fou. Et voilà, c'est compliqué de gérer mes pensées qui déclenchent une angoisse. Et si cette angoisse est trop forte, ça déclenche une panique. Et c'est cet état-là qui est compliqué à gérer. Je vois même... En cours, c'est hyper difficile. Depuis que j'ai repris les cours, là, j'ai repris les cours à mon deuxième semestre. En fait, il y a des fois où pareil, je suis un peu brassé, j'ai envie de vomir, ça me déclenche une panique. Ou alors j'ai l'impression que je vois mal ou quoi, et ça me déclenche tout de suite une panique, alors que c'est juste que je suis fatigué, que je viens juste de me réveiller, il est 8h, je suis en cours, et en fait, oui, tu arrives mal à lire le tableau parce que tu es crevé, et j'ai l'impression que ce n'est pas normal d'être fatigué. Et voilà, c'est... Toujours une panique. Et la panique en public, c'est ce qui me dérange le plus. Et encore maintenant, comme ces problèmes sont passés dans le métro, encore maintenant, quand je prends le métro seul, ça me fait peur. J'ai pas la phobie du métro, mais ça arrive rarement que j'ai pas une angoisse dans le métro. J'ai toujours des angoisses dans le métro. J'ai toujours peur quand je suis là-dedans. Et voilà, c'est dur de gérer ces pensées-là. D'arriver à les canaliser et surtout d'arriver à rationaliser et d'être OK avec le fait de ne pas avoir le contrôle. C'est-à-dire que, oui, je n'ai pas le contrôle sur mes pensées, c'est normal. Et je sais qu'en ce moment, même ce qui m'arrive, lié à ces paniques-là, c'est dormir. C'est-à-dire que, quelques nuits, je commençais à m'endormir et je commençais à rêver. Et d'un coup, je me réveillais en sursaut, parce que j'étais encore un petit peu conscient que j'étais en train de commencer à rêver. Et d'un coup, je me réveillais en sursaut en me disant Oh purée, qu'est-ce qui se passe ? Et en fait non, c'est juste que je laissais passer mon inconscient et j'ai un très gros problème avec le fait de laisser de la place à mes pensées, à mon inconscient. Il faudrait toujours que j'ai le contrôle. Et ça, c'est le problème que j'essaye de régler maintenant et qui est un travail hyper difficile parce que encore aujourd'hui, j'ai une amie qui est passée prendre le goûter à la maison. J'ai eu des moments de vide. Quand elle est arrivée, je sais que j'étais dans ma bulle en train de reprendre mon coup. cours et tout machin, parce que j'étais malade, donc je suis restée chez moi, bref. Et déjà, c'était une sensation compliquée de rester chez moi la journée, parce que je suis malade, donc je peux juste pas me bouger. Rien qu'aller à la pharmacie, au bureau de tabac, ce matin, ça a été un peu une corvée. J'avais hâte de rentrer, tellement je suis épuisée de la maladie. Et en fait, j'étais quand même stressée d'être chez moi, parce que mon cerveau a assimilé le fait d'être chez moi longtemps comme, ah bah c'est les moments où ça va pas. Donc en fait, c'est compliqué. plusieurs moments d'angoisse et tout. Donc j'ai essayé d'occuper ma journée au mieux pour déjà pas être angoissé, montrer à mon cerveau que j'ai le contrôle, qu'en plus je suis pas trop malade, donc je peux me permettre de le faire. Mais voilà, c'est un travail qui est difficile parce que j'arrive même plus à être tranquille quand je fais rien. J'arrive plus à rien faire ou à rester une journée dans mon canapé à rien faire. C'est compliqué parce que ça m'envoie une angoisse, voire une panique. quand mon cerveau envoie un signal trop fort en fait. Et puis ouais, ce besoin constant d'être en activité pour pas laisser passer aussi mon inconscient et mes pensées, etc. Bah c'est bien de le faire parce que c'est une solution, mais à la fois, faut que je travaille dessus parce que... Bah c'est ok aussi de rien faire et faut se reposer des fois et quand je suis malade comme ça il faut rien que là ma sieste, enfin j'ai fait une petite sieste de 30 minutes aujourd'hui Et bah en me réveillant de ma sieste, j'étais en panique. Enfin, comme un peu le début d'une attaque de panique, où je me réveille en sursaut, j'ai l'impression que mon cœur va super vite, j'ai super chaud et tout, machin. Bah parce qu'en fait je suis paumé, je sais pas ce qu'il se passe, et du coup comme j'ai pas le contrôle sur la situation, parce que je suis un petit peu déphasé, logique, j'ai fait une sieste. Et bah en fait c'est compliqué, parce que ça me déclenche une panique tout de suite. Et c'est fou parce que tous ces petits moments où j'ai des paniques qui arrivent, j'ai l'impression de dissocier ce qui se passe. Et ça, c'est important de le dire aussi, j'ai l'impression toujours de dissocier quand j'ai des grosses angoisses qui vont porter à des paniques. C'est-à-dire que j'ai l'impression d'être plus dans le temps présent. J'ai l'impression d'être sorti du temps présent, que là, tout est en pause autour de moi. Je suis sur une introspection négative dans ma tête où je me dis, putain, mais comment je vais faire ? pour vivre comme ça toute ma vie et tout, machin, c'est pas possible. Enfin, c'est dur, j'y arrive pas, je suis bloqué dans cet état-là, ça partira jamais. Et c'est quand je commence à avoir ces pensées que j'ai les somatisations qui arrivent, donc je commence à être tendu, etc. Et après, ça arrive jusqu'à un début d'attaque de panique, en fait. Et ça, c'est à chaque fois que j'arrive pas à contrôler les choses. Et comme j'ai ce sentiment, en fait, de dissociation, d'être à côté de mes pompes, en fait, d'être à côté du temps. et ben en fait je suis pas du tout enfin j'arrive pas du tout à contrôler ce truc et ça me terrifie et ce qui me terrifie aussi voilà c'est vraiment ce problème avec le contrôle j'ai besoin d'avoir le contrôle sur tout et je sais que ça c'est la clé qui va permettre de résoudre mes problèmes c'est de laisser du mou en fait à ma conscience parce que même je suis une personne qui est très très fatigué tout le temps parce que ben je dois être toujours actif et même ça je pense qu'on s'en rend compte dans cet épisode là je débite C'est-à-dire que je parle, je m'arrête pas de parler, je parle en continu, je suis un moulin à paroles, j'ai toujours quelque chose à dire, etc. Mais vraiment, c'est continu, quoi. Il faut toujours de l'activité. Et grâce au travail que je fais avec mon psy, j'ai déjà réussi à obtenir cette clé du... Parce que je savais en général pourquoi j'étais angoissé. Je suis angoissé parce que j'ai des pensées négatives. Mais pourquoi j'ai des pensées négatives ? Et pourquoi mon corps me fait ressentir ça ? Et pourquoi machin ? Et ça, en fait, la clé, c'est le contrôle. C'est-à-dire qu'après des années et des années de thérapie, on se rend compte que c'est ça la clé. Tout c'est réussir à laisser du mou à mon inconscient, en fait, et à me dire... Enfin, petit à petit. Donc au début, je vais devoir forcer la rationalisation en me disant non, mais tout va bien, c'est bon, c'est OK d'avoir des pensées comme ça, passe à côté, pour qu'au final, ça se fasse naturellement. Mais du coup, c'est difficile parce que je suis rentré dans ce truc et maintenant, ça se fait inconsciemment et c'est hyper dur. Et ça arrive tout le temps, en fait. Je n'y arrive pas. Il faut toujours que j'aie le contrôle sur tout. Et encore plus depuis la connerie que j'ai faite de ne pas aller faire mon examen tout de suite, où j'ai cette peur de la mort, parce que là, en fait, les crises de panique sont arrivées, enfin, ces attaques de panique sont arrivées, parce qu'en fait, en plus de toutes mes angoisses classiques, j'avais cette peur d'avoir quelque chose et de la mort. Et chaque petit état physique, pour moi, était lié. Et du coup, encore maintenant, je dois... Désapprendre à mon cerveau que c'est normal quand je sens une petite vibration dans mon corps, que j'ai une petite palpitation ou quoi que ce soit, c'est normal, ça arrive, c'est ok. Et en fait, c'est difficile de désapprendre à son cerveau de ne pas paniquer. Et c'est là aussi tout l'objet des paniques et de la complexité de... Pas de cette maladie, parce que je sais que ce n'est pas reconnu comme tel ce qui se passe, mais c'est dommage d'ailleurs, mais... Mais non, on n'est pas malade, c'est normal, c'est juste qu'on est plus sensible que d'autres personnes, etc. Mais en fait, une fois qu'on est entré dans ce truc, et forcément, au début, on n'est pas sous thérapie, etc. On ne voit pas de psychologue forcément au début, on ne sait pas ce qui se passe, machin. C'est au moment où ça devient le pire qu'on décide de consulter. D'ailleurs, si des gens qui consultent m'écoutent ou qui ont déjà consulté, n'attendez pas d'être au pire pour consulter. Faites pas comme moi, moi je disais que je ne referais plus jamais cette erreur. C'est-à-dire que dès que je commencerai à sentir du stress, j'appellerai mon thérapeute. Je ne veux pas attendre d'arriver dans une situation comme celle dans laquelle je suis maintenant, où je dois apprendre à désapprendre à mon cerveau de paniquer. Il ne faut pas paniquer parce que c'est une situation normale. Sauf que maintenant que c'est dans l'inconscient, c'est horrible. Il va falloir revenir sur des étapes, donc revenir sur l'étape où l'inconscient... Donc c'est l'inconscient qui me balance cet état de panique parce que j'ai mal aux poignets, parce que j'ai une pensée négative de machin. Pour reculer et rétrograder à l'étape 2, c'est moi-même qui me demande Ah, est-ce que c'est bizarre ou est-ce que c'est pas bizarre ? Pour revenir et encore rétrograder à avant où je me dis... Je me pose même pas la question, en fait. Donc voilà, c'est un travail hyper compliqué, et à la fois sur le contrôle, et à la fois de désapprentissage, si ça se dit, de cet état, en fait, où il va falloir rétrograder deux fois maintenant, il va falloir apprendre à mon inconscient qu'il faut pas paniquer, et que ça soit moi qui déclenche le truc si vraiment la situation est grave, et après, que moi, j'arrive à me rassurer moi-même, pour qu'au final, même mon conscient se dise nique, c'est pas important en fait ce qui est en train de se passer et ça mérite pas une panique et c'est pour ça que c'est un travail difficile je sais maintenant pourquoi j'en suis arrivé jusque là et je m'en veux de pas avoir fait les choses comme il fallait plus tôt mais à la fois bah j'y peux rien et c'est comme ça et j'ai pas un bon vouloir là dessus ça ferait que me rajouter du stress donc écoutez bah je prends la situation telle qu'elle mais c'est super compliqué en fait et je pense que Au-delà des attaques de panique, etc., ce qui est compliqué, une fois qu'on commence à faire un travail avec un thérapeute, etc., c'est le travail de désapprentissage du pourquoi, du comment on panique et le travail qu'il faut faire pour arriver à ce que ça n'arrive plus. Et parce que, comme je le dis, le handicap le plus gros que j'ai par rapport à ça, c'est tout le temps là. Même si je ne rentre pas complètement dans la panique, c'est toujours là et il faut le gérer. Et c'est lourd, en fait, de devoir gérer ce truc. tout le temps, tout le temps, tout le temps. C'est-à-dire qu'en plus de toutes mes autres angoisses, il faut que je porte sur mon dos le bagage des paniques qui peuvent arriver et qu'il faut gérer. Il faut que je prenne de mon temps et de mon énergie pour ne pas tomber dans cette panique. Et c'est usant, en fait, et j'aimerais juste avoir à ne pas le faire. Et voilà, c'est pour moi ce qui représente encore plus ce handicap, c'est qu'il y ait les crises de panique, enfin, les attaques de panique. Pour moi, c'est le plus gros handicap dans... Tout ce qui est les anxiétés, parce que c'est le truc le plus fort qui t'arrive, parce qu'il y a les crises d'angoisse dont on parlera, dont je suis sujet tout le temps. Donc pareil, je pense que je ferai une rétrospective, etc., quand je parlerai de mes angoisses, puis après des ressentis que j'ai par rapport à ça, des complexités et tout ça. Mais la panique, c'est la pire des choses, en fait, qui peut arriver. Et en plus du fait que, ah, si je tombe vraiment dans une panique, c'est le handicap le plus complet, parce qu'après, ça va me coucher pendant trois jours. Il y a aussi ce handicap de, il faut faire un travail dessus, et le travail est difficile à faire. Et en même temps que ça, on ne peut pas s'arrêter de vivre complètement. Et tout nous renvoie à ça, et c'est compliqué en fait. Et c'est lourd et difficile. Donc je compatis avec ceux à qui ça arrive. Je pense qu'il y en a beaucoup qui écoutent ce podcast, qui comprennent ce qui arrive, qui arrivent à s'identifier à ce qui m'arrive dans les attaques de panique. Et je compatis avec vous, vous n'êtes pas seuls. On est beaucoup comme ça, on n'est pas dingue, même si on le pense souvent. Et pour les gens qui ne sont pas sujets à ça, j'espère que vous vous rendez compte à quel point, même si c'est invisible et même si la plupart du temps, les 24 heures de notre journée, on ne va pas les passer à faire des attaques de panique, c'est handicapant, c'est horrible. Et même moi, c'est pour ça que je n'arrive pas aussi à me projeter dans le futur. Je me dis mais honnêtement, si je suis comme ça plus tard dans le monde du travail, ça va être compliqué. Parce que là, oui, je peux me permettre de manquer un jour de fac et tout, mais dans le futur, moi, je ne me vois pas avoir des arrêts de travail à tout va, etc. Après, ça, c'est ma mentalité, ce que m'ont inculqué aussi mes parents. C'est normal d'avoir des arrêts de travail, mais là, rien que je suis malade, ça m'a paniqué parce que j'ai réfléchi au plus tard. Je me suis dit, là, j'ai le confort de pouvoir rester chez moi parce que je ne suis vraiment pas bien. Mais est-ce que pour ce petit rhume, je fais vraiment ne pas aller au travail plus tard ? Et bref, tout renvoie à ça et tout m'envoie une panique parce que c'est... fort qu'une angoisse. C'est-à-dire que j'y réfléchis tellement que ça devient plus fort qu'une angoisse. Enfin bref. Après avoir parlé autant, j'ai la gorge là bien sèche et j'ai bien déballé mon sac pendant 40 minutes. J'espère que ça a permis à certains d'entre vous, je ne sais pas si vous vous remarquez, mais j'essaie de me reposer maintenant. Vraiment, je prends un teint plus posé. Mais j'espère que ça a pu vous permettre de vous identifier à ce témoignage-là. Ou alors même de vous rassurer, peut-être, en vous disant, bon, il y a pire que moi, moi j'ai des angoisses ou je suis stressé, mais ça ne va pas jusque-là. Mais prenez ça aussi pour un message. Et franchement, si un jour vous sentez que ça monte plus que d'habitude, n'hésitez pas à contacter votre thérapeute tout de suite. Ou de contacter un thérapeute si vous n'avez pas encore engagé le truc. Parce qu'après, en plus de devoir gérer ça, vous allez devoir, comme je l'ai expliqué, porter ce handicap de devoir faire le travail. pour désapprendre à votre cerveau le fait de paniquer. Enfin, voilà. C'est tout ce que j'avais à dire sur les attaques de panique, et on va passer à quelque chose que j'avais envie de faire, dont j'ai réfléchi entre le chapitre 0 et le chapitre 1, donc l'épisode 0, la bande-annonce de ce podcast et le premier épisode. Je voulais répondre à une question que je pose sur mes réseaux sociaux, donc sur mon TikTok notamment, donc vous avez mon... vous savez pas mon Ausha, mais si vous voulez me suivre sur TikTok, c'est arrobasbaptiste.cf, voilà. Je me posais aussi cette question de faire ce petit format à la fin de mes épisodes sur Instagram. Donc, je vous poserai les questions. Vous pourrez me poser des questions principalement sur mes deux réseaux. Donc, arrobasbaptiste.cf et arrobasbaptiste.cllfrcn sur Instagram. Vous pourrez me poser des questions et je vais ajouter ce format à mes podcasts où j'ai une personne qui me pose une question qui n'a pas forcément de rapport avec l'épisode. Et je vais tâcher d'y répondre. Donc, c'est maintenant. Et pour la première question de ce format de petites réponses aux questions que j'ai envie d'instaurer à chaque fin de podcast, nous avons donc Elisa qui nous pose une question sur Instagram et qui me demande Selon toi, parler de ses angoisses les accentue ou ça aide ? Hashtag introspection. Et je trouvais cette question vachement intéressante, notamment liée au fait que j'ai du mal à parler de ce qui m'arrive avant d'atteindre le point le plus haut. Comme je vous ai dit, la bêtise de ne pas parler à mon thérapeute, enfin, pas de relancer mon thérapeute avant que la situation soit très importante, qu'elle prenne vraiment de la place et qu'elle me handicape réellement, que je ne puisse plus me rendre en cours, etc. Et moi, je dirais que dans un sens, c'est super important de parler de ses angoisses à un thérapeute, ou à des amis, ou à sa famille, des gens bienveillants avec qui on se sent en confort, parce que sans ça, on n'extériorise rien. Ou du moins, même si on écrit ou qu'on fait, comme je le fais en podcast, il y a quand même un contact social qu'on doit garder. Et ça permet de se défausser de ce sentiment qu'on a. Et c'est important d'en parler de toute manière. C'est un travail qui est très difficile, de faire cette introspection et de parler à quelqu'un de ce qui ne va pas. Mais c'est, je pense, très, très, très important. Dans le sens où c'est difficile, mais ça... permet d'aller mieux. Alors que rester dans ces angoisses, c'est comme plus confortable, mais ça dégringole beaucoup plus après. Comme je vous disais, maintenant, j'arrive avec ce handicap de devoir travailler sur le fait de déconnecter les connexions qui ont été faites dans mon cerveau qui provoquent des angoisses. Je dois le faire maintenant parce que je n'ai pas parlé de mes problèmes plus tôt. Donc, je pense que c'est très important. Et d'un autre côté, c'est ce qui faisait qu'en fait, j'en parlais pas. tout de suite en général à des gens et de pourquoi je parlais pas de mes angoisses, c'est que j'avais l'impression que ça les rendait réels. Donc, du moment que je les gardais pour moi, j'arrivais à les balayer en fait d'un coup de main et qu'en fait, ça allait aller parce que je les rendais pas réels. Et alors qu'en fin de compte, juste je mettais ces angoisses derrière la porte. Sauf qu'au bout d'un moment, la porte allait être défoncée en fait. Et toutes les angoisses rentrent d'un coup et c'est beaucoup plus difficile à encaisser en fait. Donc. Pour une réponse finale à cette première question qui m'est posée, je dirais que c'est important. Et ça ne les accentue pas de parler de ces angoisses. On peut avoir l'impression que ça les accentue parce que ça les rend réelles, mais c'est important de les rendre réelles pour pouvoir les traiter derrière. Et c'est surtout important de le faire très tôt, pour ne pas en arriver à une situation où on doit faire un travail et porter un handicap encore plus lourd sur ses épaules. Donc voilà. Merci du coup à Elisa pour cette question. Si vous voulez me poser des questions pour le prochain podcast, n'hésitez pas, que ce soit sur Instagram ou sur TikTok. Mais je vous les répète, pour TikTok, c'est arrobasbaptiste.cf et pour Instagram, c'est arrobasbaptiste.cllfrcn. Si vous voulez peut-être passer pour une réponse aux questions dans un prochain épisode. Sur ce, ça fait déjà 44 minutes que je parle à mon micro. Je vais vous laisser là. Je vais vous souhaiter une belle semaine. Merci d'avoir écouté ce podcast. J'espère que ça vous aura aidé ou que ça vous aura instruit. Ou du moins que ça vous aura diverti. Je vous dis à la semaine prochaine. Et je vous souhaite une semaine sans trop d'angoisse encore une fois. Et avec le plus de sérénité possible. Merci d'avoir écouté l'OnxioCast, à la semaine prochaine.

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Description

Dans cet épisode, je me livre sans filtre sur une expérience qui a bouleversé ma vie : les attaques de panique.

À plusieurs reprises, j’ai eu la sensation que tout s’arrêtait, que mon corps me lâchait, que j’allais mourir sur le champ.

Des moments de terreur intense que je raconte ici en détail, à travers une chronologie de ces épisodes marquants.


Après ce témoignage personnel, j’explore plus en profondeur le syndrome d’attaque de panique : comment il survient, pourquoi il s’installe, et surtout, pourquoi en sortir est un combat aussi difficile.


Enfin, je prends le temps de répondre à une question du public, pour apporter encore plus de clarté sur ce sujet qui touche tant de personnes.


Si tu as déjà vécu ces sensations ou que tu veux mieux comprendre ce que traverse une personne en proie aux crises d’angoisse, cet épisode est pour toi.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Baptiste, l'hôte de ce podcast. Bienvenue sur l'AnxioCast. Aujourd'hui, on va parler de la foi et même des fois où j'ai cru que j'allais mourir. Aujourd'hui, on parle d'attaques de panique, de mes ressentis vis-à-vis de ces attaques de panique, pour vous permettre de vous identifier à ça si vous subissez les mêmes choses, ou encore d'éduquer ceux qui n'y sont pas sujets. Bienvenue du coup dans ce chapitre 2. de mon journal, l'épisode 2 de ce podcast. Je vous laisse écouter cet épisode. Du coup, pour faire une petite chronologie, comme je vais avoir l'habitude de le faire, on va revenir du coup au début de mes études supérieures. C'est là que les angoisses plus fortes ont commencé, j'en ai toujours eu. Ça a commencé très tôt, mais je vous laisse écouter le chapitre 1, si vous voulez connaître l'histoire et la route contextualisée. Mais on va démarrer aujourd'hui sur le début de mes études supérieures. Donc le système Parcoursup, à la fin de mon lycée, me donne un accès à une formation que je voulais plus ou moins faire. En fait, je voulais la faire pour le nom et pas spécialement pour son contenu. Je suis accepté du coup en psychologie à Chambéry. Pour vous recontextualiser, j'habite à Annecy, donc c'est une ville voisine. Mais mes parents décident quand même de me prendre un appartement dans cette ville. Donc j'habite pour la première fois seule. C'est le début de l'indépendance, le début d'une nouvelle vie. Mais un petit sentiment quand même d'avoir raté quelque chose, parce que Chambéry, ce n'était pas du tout la ville où je me voyais passer. L'intégralité de mes études, c'était vraiment le choix parce que, et plus précisément parce que je n'avais pas été accepté à Paris. Donc il y a un sentiment d'échec quand même qui s'installe quand j'arrive à Chambéry. Mais enfin, l'hiver arrive, enfin l'hiver, la fin de l'automne, la moitié de l'automne arrive, comme en général c'est des périodes où je vais beaucoup moins bien, les jours se raccourcissent et ça me rappelle mon hospitalisation. Donc à chaque fois, même inconsciemment, mon cerveau se met en sécurité et je commence à développer des angoisses à Chambéry, du stress, mais plus un blues qu'un stress parce que ce que je faisais ne me plaisait pas, etc. Voilà pour cette partie à Chambéry. Si vous voulez en savoir plus, encore une fois, je vous renvoie à l'épisode 1, au chapitre 1 du podcast, où j'explique plus en détail ce qui s'est passé dans cette ville, tout simplement. J'arrive donc à Paris, je déménage à Paris, c'est fait, je suis accepté par Parcoursup en philosophie, une formation qui me ressemble plus, et une ville qui me ressemble plus. Donc j'arrive à Paris, je cherche un appartement à Paris, et c'est là que commence, ben en fait, pas le début des crises de panique, enfin des attaques de panique, ça, ça arrive plus tard, mais je vous raconte ça en fait pour que vous puissiez recontextualiser, parce que tout a son importance en fait, enfin... Parce que ça arrivait de façon chronologique et c'est ce qui a provoqué le début des attaques de panique auxquelles je n'étais pas du tout sujet avant. Donc au moment de ma recherche d'appartement à Paris, c'est un énorme stress parce que je me rends compte que ça ne va pas être facile du tout. A savoir qu'à Chambéry, je n'ai eu besoin de visiter qu'un seul logement. Et je l'ai eu tout de suite. À Paris, ce n'est pas du tout la même chose, on tombe sur des taudis. Et heureusement, j'ai eu... L'appartement qui était le mieux pour moi, c'est un grand appartement. Je suis content, j'aime bien mon quartier. Je suis à côté de ma fac, mon appartement est confortable, j'en ai fait mon cocon. Donc je suis très très heureux. Mais au moment de la visite de ces appartements, c'est un énorme stress. Et j'ai des énormes maux de tête qui commencent à arriver et des migraines. Je ne me pose pas trop de questions, mais il faut que j'aille me coucher souvent parce que ces migraines, elles sont horribles en fait. tape le crâne sur le côté droit et toujours du côté droit, ça a son importance aussi pour la suite des événements. Et oui, je ne le vis pas très bien, mais je ne me pose pas plus de questions que ça. Et voilà, j'ai cette anxiété du coup qui revient en boucle toujours à la même période. Là, on arrive du coup au début de mes études supérieures à Paris. Donc, d'ici... mois de novembre, début décembre, les angoisses commencent à être plus poussées et j'ai des migraines qui m'empêchent d'aller en cours parce que je suis vraiment pas bien. J'ai déjà un système immunitaire fragile. Peut-être que vous pouvez vous en rendre compte même maintenant, étant donné que je suis malade. Mais j'avais le besoin de tourner cet épisode maintenant par rapport à deux fillings que j'ai eues pendant cette journée. Donc je tourne maintenant cet épisode. Mais enfin voilà, j'ai donc ces premières absences en cours à cause des migraines. Donc je suis obligée parce que ma fac rend obligatoire. L'intégralité des cours, même les cours magistraux, je suis obligée de demander un justificatif d'absence à mon médecin. Et c'est là que ça a son importance. Mon médecin m'a dit au téléphone, Oui, mais t'as déjà eu des migraines avant et tout ? Je dis, Bah, migraine comme ça, non, mot de tête, oui. Et de là, elle me dit qu'il faut quand même faire un IRM au cas où pour vérifier si c'est bien que des migraines, ce qui est sûrement ça, mais si ça peut pas être autre chose, et comme ça, on le détecte assez tôt. Donc... Toute personne normale, mais j'aime pas dire ce mot, se serait pas posé plus de questions, aurait été faire son IRM quand il aurait le temps. Mais moi, tout de suite, il y a une intériorisation de l'information qui se fait pas bien. C'est-à-dire que je suis une personne angoissée. Donc quand on me parle de Ah, ça peut quand même mettre autre chose moi je commence à me dire qu'en effet, c'est peut-être autre chose. Et ça me met pas bien. Donc je commence à avoir une peur de la mort qui arrive. mais qui n'est pas ancrée tout de suite. C'est-à-dire que ça arrive petit à petit, ça ne m'empêche pas du tout de vivre au départ. Mais quand on parle de cette CRM, moi, par rapport à la peur de la mort qui s'installe, je lutte pendant des semaines en me disant Ouais, il faut que j'aille le faire, mais je ne veux trop pas connaître les résultats. Et ça, c'est un stress horrible. Et je commence à rechercher sur Internet les symptômes d'une tumeur au cerveau. Et bizarrement, je remplis tous les symptômes. Donc attention, chose à ne surtout pas faire si vous êtes anxieux, mais je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire parce que c'est la facilité, c'est de regarder sur Internet. Donc de voir que j'ai tous les symptômes, que c'est entre guillemets forcément ça pour moi. Bref, voilà. Je commençais à en parler à mon entourage, mais en riant. C'est-à-dire que je me dis, ah là là, je me suis fait une peur bleue. Je croyais que j'avais une tumeur tellement j'avais mal à la tête. Faudrait que j'aille passer cet IRM, mais bon, ça me stresse les IRM. Mais je ne dis pas que ça me stresse parce que j'ai peur des résultats. Enfin bref, voilà. On en est là, l'année scolaire se termine, j'arrive à survivre entre guillemets, il y a une grosse période de moins bien, mais ça pareil, je l'ai raconté dans le chapitre 1, je ne vais pas me répéter, mais il y a une grosse période de moins bien qui arrive comme chaque année, que j'arrive à surmonter, j'ai mon année, non sans mal, à cause de ces états anxieux, mais j'arrive à le passer. Donc ça va, on arrive en été, donc forcément en été tout va bien, pas de... migraine particulière cet été, bizarrement. Donc voilà. Et arrive cette année, donc l'année 2024. Enfin, la rentrée 2024. Très vite, donc on est fin octobre, les angoisses, elles s'intensifient parce que mes migraines reviennent. Et là, ça s'intensifie et je me dis qu'il n'y a plus de place pour le doute. Il y a quelque chose d'autre que des migraines. Sachant que ce que je ne dis pas, c'est qu'une énorme partie de ma famille, du côté maternel, est sujet aux migraines. C'est-à-dire que ma mère... à un travail en mi-temps thérapeutique. Ma mère est considérée comme handicapée du travail léger, mais qui fait qu'elle est quand même en mi-temps thérapeutique à cause des migraines, justement. Ma grand-mère a des migraines, mon arrière-grand-mère avait des migraines, mon arrière-grand-père avait des migraines. Mais moi, je me dis qu'il n'y a pas de place au doute. J'ai forcément quelque chose d'autre, et surtout, si vous avez été attentif, parce que j'ai toujours mal du côté droit. Et c'est toujours du côté droit que ça me lance, et je me dis, mais... Si c'était vraiment des migraines, ça serait des deux côtés. Et là, je vous dévoile vraiment mes ressentis. Et c'est de là que je me dis que ça ne peut pas être autre chose que ça. C'est forcément plus grave que des migraines. J'ai quelque chose, j'ai une tumeur ou des veines qui sont trop petites ou j'ai des artères bouchées, je ne sais pas. Je suis fumeur, je me dis que c'est peut-être à cause de ça. Bref, les angoisses deviennent plus fortes que d'habitude. Et cette année-là en particulier, parce que mes angoisses, elles ne sont pas portées sur la période uniquement, elles sont portées sur mon état de santé. Mais je ne veux toujours pas aller faire l'examen. Et encore moins parce que je me dis, mais mon Dieu, je ne veux pas savoir si j'ai quelque chose. Je veux vivre ma vie normalement, pas en ayant la tare de savoir que j'ai quelque chose de grave. Surtout pas, donc je ne fais pas cet examen. Et là, je me tais par contre, je n'en parle pas à mes parents que ça m'handicape. Et en fait, je commence à avoir de plus en plus peur. à tous les états de santé que je peux avoir. Donc un petit mal de ventre, un petit réflexe, un mal de tête qui arrive, vous savez, les sentiments de pincement qu'on a des fois au niveau des épaules, ça fait tout bizarre, ça réveille. Bref, on a l'impression que quelqu'un nous touche, mais non, c'est juste comme un petit coup de jus. Tout ça, ça me fait peur, mais ça me fait très peur. C'est-à-dire que je me rappelle une fois être avec une amie, marcher en direction d'un fast-food, avoir ce ressenti de... comme un petit choc électrique en fait, et ça me met pas bien. Je panique tout de suite, mais je sais pas ce qui se passe. À ce moment-là, je ne sais pas ce qui se passe, mais j'ai un état de... J'entre comme en panique en fait, je suis hyper stressée, et j'essaye de pas le montrer, parce que je veux surtout pas que ça se voit. Ça c'est hyper important, à chaque fois je ne montre jamais quand je suis pas bien. J'essaye toujours de le cacher, et de rationaliser auprès des gens, en disant non non mais tout va bien, bref. Voilà. Puis surtout, cette peur de la mort, elle arrive parce que... j'ai envie de vivre. Je me rends compte que la vie, elle mérite d'être... Enfin, elle mérite d'être vécue. J'ai... J'ai envie de vivre, j'ai envie de voir ce qui va se passer après mes études. J'aime bien mes études. J'aime bien ma vie à Paris. Même si cette ville est très angoissante, elle me déplait pas. Donc, je suis juste handicapée par ces angoisses constantes. Donc, voilà. Puis ces angoisses, oui, comme je dis, elles sont... Enfin, c'est ce que je voulais dire. Elles sont vraiment rattachées au fait que j'ai une envie de vivre. J'ai le goût de la vie et je n'ai pas envie que ça s'arrête, en fait. Donc, voilà. Donc, sans vraiment m'en rendre compte, je deviens vraiment hypochondriaque petit à petit. Parce que tous les petits phénomènes, comme je l'ai dit, prennent une ampleur pas possible dans ma tête, en fait. Et voilà, et c'est surtout lié aux migraines, en fait. Des jours où j'ai des grosses crises migraineuses. Je pense à plein de choses et je me rappelle des fois en cours où je me touche le côté droit du crâne, je passe ma main sur mes tempes et j'ai l'impression d'avoir une grosseur en fait, alors que c'est juste que je ne touche pas au même endroit des deux côtés. Et en fait, j'ai l'impression d'avoir cette grosseur au niveau de la tête en fait. Je me dis mais putain, mais voilà, je sens ma tumeur et je me rappelle la première fois que je sens ce truc, la panique arrive tout de suite, mais je ressens ça plus comme un stress ou une angoisse classique qu'une panique, mais ça arrive tout de suite. On arrive un petit peu plus loin après, à ma première attaque de panique, qui a duré, tenez-vous bien, au moins cinq heures. C'est arrivé un moment où j'étais très stressée par ces problèmes de migraine et tout, machin. Donc je vais dans mon lit, juste, parce que je ne suis pas bien du tout, et je sens comme si tous mes muscles étaient raides. C'était indescriptible, mais c'était horrible, et ce n'était pas juste un sentiment, c'est-à-dire que c'était vraiment... Mon corps qui avait mal, je ne l'inventais pas. C'est-à-dire que quand je voulais plier les doigts, comme pour fermer le poing, en fait, c'est comme si j'étais dans le froid. Vous savez, quand vous êtes dans le froid, dans la neige ou quoi, ou qu'il fait très froid dehors, vous fermez les doigts. En fait, ça vous fait mal, comme si j'avais de l'arthrose ou quoi. Et en fait, tout mon corps me fait mal comme ça. Et je me dis, mais c'est forcément lié à ces migraines. C'est pas un effet secondaire, mais un effet de ces migraines. lié à cette putain de tumeur au cerveau. C'est ça, c'est sûr. Et donc, je ne veux pas m'endormir parce que j'ai peur de mourir pendant mon sommeil. À ce moment-là, j'en arrive même à prier, comme je le fais rarement, en priant Dieu de me préserver et de me faire passer cette étape-là, de faire en sorte de ne pas mourir parce que je ne veux pas mourir, que je veux vivre des choses et que ce n'est pas mon moment, etc. Donc, affreux. Mais je peux pas, enfin, j'ai envie d'insister plus là-dessus, parce que c'était vraiment horrible comme sensation. Et je sais pas ce qui se passe à ce moment-là, donc j'entretiens cette situation de panique, en fait. J'entretiens le truc de, putain, j'ai l'impression que je vais crever. Là, je vais mourir, en fait. C'est sûr que je vais mourir pendant la nuit. Tous mes membres sont raides. C'est ça, de mourir, en fait. Alors que c'était, visiblement, une somatisation liée... pas lié aux angoisses, en fait. Il y a cette angoisse de mourir, donc c'est mon corps qui m'a parlé. Moi, gros choc d'angoisse d'un coup, donc, voilà, comme une paralysie, j'étais un peu tétanisé, en fait. Chaque mouvement me faisait souffrir et me faisait réellement mal. Donc, voilà, je finis quand même par m'endormir. Donc, j'arrive à me raisonner un petit peu, à me calmer. J'arrive à dormir. Le lendemain, je me réveille, tout va mieux. Mais dès que je repense à ces membres un peu raides, j'ai l'impression que je suis de nouveau raide. Mais ça ne déclenche pas une panique, parce que je sens que ça va quand même vachement mieux. Voilà, ça c'était la première attaque de panique violente. Ensuite, je fais ma deuxième attaque de panique. On est quelques mois plus tard. Pareil, une journée très angoissée. Je n'ai pas réussi à me rendre en cours. Mes parents savent que je ne me rends pas en cours depuis un petit moment. Depuis quelques jours, parce que ça ne va pas. Et j'avais d'ailleurs, pendant cet appel avec mes parents, pleuré toutes les larmes de mon corps. Parce que tout simplement, j'avouais, je rendais réel le fait que j'ai... Peur de mourir, j'ai peur que mes migraines, ça soit quelque chose de grave, horrible. Ma mère m'a dit, bon Baptiste, il faut le faire cet examen. Je dis oui, je vais faire cet examen. Elle me prend un rendez-vous à Annecy, donc ma ville d'origine, pendant les vacances de Noël, pendant les vacances d'hiver. Donc je patiente quand même jusqu'à ce moment-là, mais c'est compliqué. Et je décide, donc ça devait être le lendemain de cet appel. de sortir pour me changer les idées parce qu'il fallait que je m'aère, il fallait que je vive normalement parce que là, c'était dur. Et ce jour-là, j'étais très, très, très angoissée. Et je me rappelle, il pleuvait, enfin non, il neigeait ce jour-là à Paris. Je vais me chercher un Starbucks vers chez moi. Et je me dis, bon, en vrai, je voulais m'acheter un calendrier de l'Avent. Et je dis, bon, je vais aller au Galerie Lafayette faire ça. Même si je suis très angoissée, ça, il faut le retenir. Et pour ceux qui habitent à Paris, même si vous n'y habitez pas, vous le savez. Les Galeries Lafayette du boulevard Ousmane, donc vous savez, les super belles Galeries Lafayette de Paris. Il y a énormément de monde et la période de pic où il y a le plus de monde, c'est la période de Noël. Décembre avait déjà commencé, c'était horrible niveau monde. Et je me sens très enfermée dans cet espace où il y a beaucoup de monde et en fait, je n'avais pas besoin de ce stress que tout le monde ressent en fait, mais comme la plupart des gens ne sont pas des personnes très anxieuses. Bah, c'est juste une gêne qui est énormément de monde, mais ça n'angoisse pas plus que ça. Moi, j'ai été déjà submergée par le stress et par l'angoisse, je sortais pour me changer les idées justement et prendre l'air, et là, je fais tout l'inverse de prendre l'air, c'est-à-dire que rester chez moi, ça aurait été mieux que sortir dans un endroit pareil. Et je commence à avoir la tête qui tourne, je me dis, oh là là, je me sens quand même très bizarre, il faut que je sorte. Je mets bien sûr 10 minutes à sortir des Galeries Lafayette, parce que je ne trouve pas la sortie. Et il y a cinq étages, et bref, voilà, donc c'est difficile, mais vas-y, ça va. Je suis en appel avec des amis en même temps de temps en temps, même si j'ai plus beaucoup de batterie, voilà. C'est cool d'être en appel, parce que ça me permet de me changer les idées, voilà. Mais je me rappelle que même quand j'étais devant les Galeries Lafayette, je me sentais pas très bien. Et ça, ça m'arrivait pas avant, parce que je me rendais pas compte de la somatisation liée à mes angoisses, et ça, je m'en suis rendu compte bien plus tard, mais je vous l'ai raconté dans le chapitre 1, mais... J'avais plein d'états somatiques qui me mettaient en garde de Oula, t'es sûr de ce que tu fais ? Mieux vaut rebrousser chemin. Mais non, j'y suis quand même allé. Enfin bref, je décide de rentrer chez moi. Je prends le métro à Opéra, pour ceux qui savent. Donc je prends la ligne 13 du métro parisien, donc une ligne très fréquentée. Surtout qu'à ce moment, j'ai décidé de faire ma sortie. Il est 18h quand je veux rentrer chez moi, donc période de forte activité, heure de pointe, etc. Je rentre dans le métro, je fais deux arrêts de métro et je sens que j'ai vraiment la tête qui tourne, que ça va pas du tout, mais vraiment que ça va pas du tout. Je transpire, je sue, j'ai chaud dans tout le corps, je me gratte, j'ai l'impression que la lumière me dérange, tout me dérange. Et je me rends pas compte que je suis en train de faire une attaque de panique en fait, là à ce moment-là. Donc tout en venime, enfin je plonge dedans parce que je sais pas ce qui se passe. À ce moment-là pour moi j'ai juste des angoisses et c'est... somatisation, qui est l'attaque de panique, où c'est notre corps qui, cette fois, dit à l'aide, tu n'écoutes pas ton cerveau, donc c'est mon corps qui parle. Je ne l'écoute pas, donc je ne sais pas ce qui se passe. Et du coup, je me retrouve paralysée. Je sors du métro, parce que je me dis, je ne vais quand même pas faire un malaise dans le métro. Bref, je sors du métro, je fume une cigarette, ça va mieux. Je retourne dans le métro, ça ne va toujours pas. Enfin, je retourne dans la station, en fait, ça ne va toujours pas. Là, je suis au Champs-Élysées. Et je me dis, bon, je vais prendre un Uber pour rentrer chez moi parce que clairement là le monde ça le fait pas et dans ce Uber j'ai pu faire 200 mètres parce que pareil l'anxiété revient d'un coup vraiment horrible j'ai cette attaque de panique qui revient cette somatisation où j'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes, j'ai chaud partout mon corps me brûle, ça pique c'est horrible, j'ai l'impression de faire un malaise ou même pire j'ai l'impression que mon corps me lâche j'ai l'impression que je suis en train de mourir en fait Donc je sors, je me pose à un café qui était dans le coin, où juste je m'assois sur une chaise à l'extérieur, je demande si je peux m'asseoir et s'ils peuvent me faire un verre d'eau parce que je crois que j'ai fait un malaise et tout. J'ai une amie qui vient gentiment me chercher parce que les pompiers n'ont pas voulu se déplacer, mais parce que je pense que je minimisais aussi un peu au téléphone, dans le sens où je disais, non mais là ça va, mais j'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes, enfin c'est bizarre, bon bref. J'ai une amie qui m'emmène chez moi, on rentre à pied, parce qu'à ce moment-là, tout est horrible, c'est-à-dire que la lumière me dérange tout, et puis elle ne cesse pas de me parler, c'est-à-dire qu'elle me parle en continu. Et ça, ça me fait du bien parce que ça me débarbouille la tête, même si je pense à ce qui s'est passé tout le temps en fait. Donc voilà. De là, j'appelle mes parents en pleurs pour leur raconter ce qui s'est passé. Mon père débarque le lendemain à Paris. J'essaye de ne pas trop m'étaler là-dessus parce que j'ai déjà raconté quand même ça en grande partie dans le premier chapitre, dans le premier épisode du podcast. Donc voilà, j'aimerais parler de tout ce qui m'arrive dans un état plus général. Mais voilà. Et mon père arrive et une semaine après qu'il soit arrivé, je refais une attaque de panique. Pareil, je suis très migraineux. C'est une période de grosse crise de migraine et je suis dans mon lit et je suis en bucle en me disant Putain, j'ai quelque chose, c'est sûr qu'il y a quelque chose, c'est pas possible autrement. Je ne vivrai pas au ralenti comme ça, je n'aurai pas la tête qui tourne, c'est cata. Et je me lève, j'ai la langue qui se met à me brûler, à me piquer en fait, plus qu'à me brûler. Et là, j'ai tout mon corps qui me pique, donc j'ai l'impression d'avoir des pics de glace dans le corps. Cette sensation, elle dure franchement une minute, mais j'ai l'impression que je suis en train de mourir. Là, je me dis, là, je suis en train de crever. Et je dis d'ailleurs à mon père, papa appelle les pompiers. Je suis en train de mourir là. Donc voilà, c'est des ressentis liés à cette somatisation. En fait, les angoisses sont trop fortes et je n'arrive pas à les atténuer. Donc c'est mon corps qui prend le dessus et qui dit, non mais là, c'est insurmontable. Il faut faire quelque chose. Donc j'ai cet état de panique qui arrive parce que je ne contrôle plus mon angoisse et je suis vraiment en boucle. Donc voilà, depuis cette attaque-là, donc là je parle au moment présent, on a terminé enfin de faire toute la chronologie, ça a pris un peu de temps, mais je pense que c'était important de poser ces bases-là. Depuis ce moment-là, donc je revois mon psychologue, etc., on avance, j'ai fait mon examen, je n'ai pas de tumeur au cerveau, ni d'anévrisme, ni rien du tout, apparent à l'IRM, ou quoi que ce soit, donc... Je suis rassurée, mais depuis ce moment-là, depuis la bêtise que j'ai faite à ne pas aller tout de suite faire mon examen, j'ai quand même mon cerveau qui a intégré ce truc de j'ai peur de crever tout le temps C'est-à-dire que dès que j'ai un mini-symptôme, ça peut me déclencher une panique. Dès que je sens qu'en fait, je n'ai plus le contrôle sur mon corps, dès que j'ai des somatisations plus importantes que la tête qui tourne qui apparaît, Et bah, ça me déclenche un état de panique tout de suite. Et donc un état de panique, ça se manifeste en, pour moi, mon corps qui commence à être hyper chaud. J'ai l'impression d'avoir super chaud. Et au bout d'un moment, j'ai même l'impression que ça me brûle et ça commence à me piquer comme si j'avais des pics de glace dans les jambes. Et donc là, j'ai l'impression que je suis en train de crever. Mais sauf que maintenant que je sais ce que c'est... et que je sais que c'est des somatisations et que je sais que c'est une attaque de panique, j'arrive à me raisonner en faisant un truc tout bête, c'est de penser à autre chose, donc mettre ma pensée ailleurs ou de me raisonner dans la mesure du possible dans un premier temps. Je me dis, non Baptiste, tu n'as rien, ça va, tu as fait tes examens, tu es en bonne santé, tu es juste très anxieux, ça va aller. Donc je me parle à moi-même dans ma tête, je respire, je ferme les yeux. Je m'imagine dans un endroit agréable et confortable, safe en fait. Et ça passe généralement assez vite, en fait. Le truc, c'est que cette sensation-là m'arrive hyper souvent. Donc, par exemple, pour donner des exemples, une fois, j'étais chez une amie, et j'étale mes jambes, en fait, sur son pouf, et le pouf s'éloigne. Enfin, la force de mes jambes, le pouf s'éloigne. Et j'ai l'impression d'avoir les jambes qui déconnent. Et instantanément, j'ai une panique qui arrive. Pareil, une fois, genre, juste, je suis aux toilettes, voilà. Et j'ai l'impression que la lumière grésille et est plus forte. Enfin, je ne sais pas pourquoi. Une petite gêne dans les yeux ou quoi. Pareil, panique qui se déclenche tout de suite. Ou alors une fois, ça plus marquant parce qu'on est vraiment à l'extérieur. Donc ça me rappelle les événements qui se sont passés où c'était pour moi le truc le plus horrible quand j'étais dehors et que j'étais seule et vulnérable et que personne ne m'aidait en fait. J'étais au bar avec des amis et il faisait très très froid. Et en fait, j'ai mon poignet qui me faisait mal. Mais à cause du froid... Et avant de me rendre compte que c'était à cause du froid, instantanément, mon cerveau m'a lancé sur... Oula, c'est bizarre ce qui se passe, donc... Une panique qui arrive tout de suite. Donc en fait, maintenant, dans le présent, j'ai envie de dire que c'est plus simple. Et je m'en suis sortie dans le sens où je ne rentre pas dans un état de panique total. Où j'ai l'impression que là, vraiment, je vais partir. Parce que je sais ce qui se passe. Donc j'arrive à le contrôler. Mais inconsciemment, c'est une lutte permanente. Parce que ça arrive à tout moment. Et en fait, c'est juste chiant quand ça arrive. Et quand ça m'arrive justement, c'est ce que j'ai oublié de dire aussi la première fois que ça m'est arrivé, enfin la troisième fois pardon, l'attaque de panique où j'avais mon père, quand j'ai été dormir, j'avais l'impression d'être fou. Parce qu'en fait j'étais tellement angoissé que j'avais plein de pensées qui passaient dans ma tête où je me disais non mais là t'es en train de devenir fou, tu deviens dingue. J'ai des pensées dans ma tête, je me dis mais putain mais je vais mourir, voilà j'étais sûr. Et ça peut être aussi ces pensées-là plus que des états physiques, comme quand tu dis... Comme je vous dis, le poignet qui me fait mal quand je le bouge, etc. Des fois, c'est des pensées qui me déclenchent des paniques. Et en fait, c'est la pensée de me dire, putain, il faut m'interner maintenant parce que je suis en train de devenir dingue. J'ai l'impression que je deviens fou, en fait. Il se passe trop de trucs dans ma tête, c'est ingérable. Je deviens fou, alors qu'en fait, c'est une angoisse. Et il se passe plein de choses dans notre tête tout le temps, c'est scientifique. On pense à plein de choses tout le temps. Mais moi, le truc, c'est que sur tout ce à quoi je pense... Dès que j'ai une pensée un petit peu négative, disons, entre guillemets négative, parce que dans le commun des mortels, quand on a une pensée négative, on n'y prête même pas attention. Moi, tout de suite, mon esprit, ma conscience se porte dessus et ça me déclenche une panique. Et c'est de là où j'ai l'impression de devenir fou. Et voilà, c'est compliqué de gérer mes pensées qui déclenchent une angoisse. Et si cette angoisse est trop forte, ça déclenche une panique. Et c'est cet état-là qui est compliqué à gérer. Je vois même... En cours, c'est hyper difficile. Depuis que j'ai repris les cours, là, j'ai repris les cours à mon deuxième semestre. En fait, il y a des fois où pareil, je suis un peu brassé, j'ai envie de vomir, ça me déclenche une panique. Ou alors j'ai l'impression que je vois mal ou quoi, et ça me déclenche tout de suite une panique, alors que c'est juste que je suis fatigué, que je viens juste de me réveiller, il est 8h, je suis en cours, et en fait, oui, tu arrives mal à lire le tableau parce que tu es crevé, et j'ai l'impression que ce n'est pas normal d'être fatigué. Et voilà, c'est... Toujours une panique. Et la panique en public, c'est ce qui me dérange le plus. Et encore maintenant, comme ces problèmes sont passés dans le métro, encore maintenant, quand je prends le métro seul, ça me fait peur. J'ai pas la phobie du métro, mais ça arrive rarement que j'ai pas une angoisse dans le métro. J'ai toujours des angoisses dans le métro. J'ai toujours peur quand je suis là-dedans. Et voilà, c'est dur de gérer ces pensées-là. D'arriver à les canaliser et surtout d'arriver à rationaliser et d'être OK avec le fait de ne pas avoir le contrôle. C'est-à-dire que, oui, je n'ai pas le contrôle sur mes pensées, c'est normal. Et je sais qu'en ce moment, même ce qui m'arrive, lié à ces paniques-là, c'est dormir. C'est-à-dire que, quelques nuits, je commençais à m'endormir et je commençais à rêver. Et d'un coup, je me réveillais en sursaut, parce que j'étais encore un petit peu conscient que j'étais en train de commencer à rêver. Et d'un coup, je me réveillais en sursaut en me disant Oh purée, qu'est-ce qui se passe ? Et en fait non, c'est juste que je laissais passer mon inconscient et j'ai un très gros problème avec le fait de laisser de la place à mes pensées, à mon inconscient. Il faudrait toujours que j'ai le contrôle. Et ça, c'est le problème que j'essaye de régler maintenant et qui est un travail hyper difficile parce que encore aujourd'hui, j'ai une amie qui est passée prendre le goûter à la maison. J'ai eu des moments de vide. Quand elle est arrivée, je sais que j'étais dans ma bulle en train de reprendre mon coup. cours et tout machin, parce que j'étais malade, donc je suis restée chez moi, bref. Et déjà, c'était une sensation compliquée de rester chez moi la journée, parce que je suis malade, donc je peux juste pas me bouger. Rien qu'aller à la pharmacie, au bureau de tabac, ce matin, ça a été un peu une corvée. J'avais hâte de rentrer, tellement je suis épuisée de la maladie. Et en fait, j'étais quand même stressée d'être chez moi, parce que mon cerveau a assimilé le fait d'être chez moi longtemps comme, ah bah c'est les moments où ça va pas. Donc en fait, c'est compliqué. plusieurs moments d'angoisse et tout. Donc j'ai essayé d'occuper ma journée au mieux pour déjà pas être angoissé, montrer à mon cerveau que j'ai le contrôle, qu'en plus je suis pas trop malade, donc je peux me permettre de le faire. Mais voilà, c'est un travail qui est difficile parce que j'arrive même plus à être tranquille quand je fais rien. J'arrive plus à rien faire ou à rester une journée dans mon canapé à rien faire. C'est compliqué parce que ça m'envoie une angoisse, voire une panique. quand mon cerveau envoie un signal trop fort en fait. Et puis ouais, ce besoin constant d'être en activité pour pas laisser passer aussi mon inconscient et mes pensées, etc. Bah c'est bien de le faire parce que c'est une solution, mais à la fois, faut que je travaille dessus parce que... Bah c'est ok aussi de rien faire et faut se reposer des fois et quand je suis malade comme ça il faut rien que là ma sieste, enfin j'ai fait une petite sieste de 30 minutes aujourd'hui Et bah en me réveillant de ma sieste, j'étais en panique. Enfin, comme un peu le début d'une attaque de panique, où je me réveille en sursaut, j'ai l'impression que mon cœur va super vite, j'ai super chaud et tout, machin. Bah parce qu'en fait je suis paumé, je sais pas ce qu'il se passe, et du coup comme j'ai pas le contrôle sur la situation, parce que je suis un petit peu déphasé, logique, j'ai fait une sieste. Et bah en fait c'est compliqué, parce que ça me déclenche une panique tout de suite. Et c'est fou parce que tous ces petits moments où j'ai des paniques qui arrivent, j'ai l'impression de dissocier ce qui se passe. Et ça, c'est important de le dire aussi, j'ai l'impression toujours de dissocier quand j'ai des grosses angoisses qui vont porter à des paniques. C'est-à-dire que j'ai l'impression d'être plus dans le temps présent. J'ai l'impression d'être sorti du temps présent, que là, tout est en pause autour de moi. Je suis sur une introspection négative dans ma tête où je me dis, putain, mais comment je vais faire ? pour vivre comme ça toute ma vie et tout, machin, c'est pas possible. Enfin, c'est dur, j'y arrive pas, je suis bloqué dans cet état-là, ça partira jamais. Et c'est quand je commence à avoir ces pensées que j'ai les somatisations qui arrivent, donc je commence à être tendu, etc. Et après, ça arrive jusqu'à un début d'attaque de panique, en fait. Et ça, c'est à chaque fois que j'arrive pas à contrôler les choses. Et comme j'ai ce sentiment, en fait, de dissociation, d'être à côté de mes pompes, en fait, d'être à côté du temps. et ben en fait je suis pas du tout enfin j'arrive pas du tout à contrôler ce truc et ça me terrifie et ce qui me terrifie aussi voilà c'est vraiment ce problème avec le contrôle j'ai besoin d'avoir le contrôle sur tout et je sais que ça c'est la clé qui va permettre de résoudre mes problèmes c'est de laisser du mou en fait à ma conscience parce que même je suis une personne qui est très très fatigué tout le temps parce que ben je dois être toujours actif et même ça je pense qu'on s'en rend compte dans cet épisode là je débite C'est-à-dire que je parle, je m'arrête pas de parler, je parle en continu, je suis un moulin à paroles, j'ai toujours quelque chose à dire, etc. Mais vraiment, c'est continu, quoi. Il faut toujours de l'activité. Et grâce au travail que je fais avec mon psy, j'ai déjà réussi à obtenir cette clé du... Parce que je savais en général pourquoi j'étais angoissé. Je suis angoissé parce que j'ai des pensées négatives. Mais pourquoi j'ai des pensées négatives ? Et pourquoi mon corps me fait ressentir ça ? Et pourquoi machin ? Et ça, en fait, la clé, c'est le contrôle. C'est-à-dire qu'après des années et des années de thérapie, on se rend compte que c'est ça la clé. Tout c'est réussir à laisser du mou à mon inconscient, en fait, et à me dire... Enfin, petit à petit. Donc au début, je vais devoir forcer la rationalisation en me disant non, mais tout va bien, c'est bon, c'est OK d'avoir des pensées comme ça, passe à côté, pour qu'au final, ça se fasse naturellement. Mais du coup, c'est difficile parce que je suis rentré dans ce truc et maintenant, ça se fait inconsciemment et c'est hyper dur. Et ça arrive tout le temps, en fait. Je n'y arrive pas. Il faut toujours que j'aie le contrôle sur tout. Et encore plus depuis la connerie que j'ai faite de ne pas aller faire mon examen tout de suite, où j'ai cette peur de la mort, parce que là, en fait, les crises de panique sont arrivées, enfin, ces attaques de panique sont arrivées, parce qu'en fait, en plus de toutes mes angoisses classiques, j'avais cette peur d'avoir quelque chose et de la mort. Et chaque petit état physique, pour moi, était lié. Et du coup, encore maintenant, je dois... Désapprendre à mon cerveau que c'est normal quand je sens une petite vibration dans mon corps, que j'ai une petite palpitation ou quoi que ce soit, c'est normal, ça arrive, c'est ok. Et en fait, c'est difficile de désapprendre à son cerveau de ne pas paniquer. Et c'est là aussi tout l'objet des paniques et de la complexité de... Pas de cette maladie, parce que je sais que ce n'est pas reconnu comme tel ce qui se passe, mais c'est dommage d'ailleurs, mais... Mais non, on n'est pas malade, c'est normal, c'est juste qu'on est plus sensible que d'autres personnes, etc. Mais en fait, une fois qu'on est entré dans ce truc, et forcément, au début, on n'est pas sous thérapie, etc. On ne voit pas de psychologue forcément au début, on ne sait pas ce qui se passe, machin. C'est au moment où ça devient le pire qu'on décide de consulter. D'ailleurs, si des gens qui consultent m'écoutent ou qui ont déjà consulté, n'attendez pas d'être au pire pour consulter. Faites pas comme moi, moi je disais que je ne referais plus jamais cette erreur. C'est-à-dire que dès que je commencerai à sentir du stress, j'appellerai mon thérapeute. Je ne veux pas attendre d'arriver dans une situation comme celle dans laquelle je suis maintenant, où je dois apprendre à désapprendre à mon cerveau de paniquer. Il ne faut pas paniquer parce que c'est une situation normale. Sauf que maintenant que c'est dans l'inconscient, c'est horrible. Il va falloir revenir sur des étapes, donc revenir sur l'étape où l'inconscient... Donc c'est l'inconscient qui me balance cet état de panique parce que j'ai mal aux poignets, parce que j'ai une pensée négative de machin. Pour reculer et rétrograder à l'étape 2, c'est moi-même qui me demande Ah, est-ce que c'est bizarre ou est-ce que c'est pas bizarre ? Pour revenir et encore rétrograder à avant où je me dis... Je me pose même pas la question, en fait. Donc voilà, c'est un travail hyper compliqué, et à la fois sur le contrôle, et à la fois de désapprentissage, si ça se dit, de cet état, en fait, où il va falloir rétrograder deux fois maintenant, il va falloir apprendre à mon inconscient qu'il faut pas paniquer, et que ça soit moi qui déclenche le truc si vraiment la situation est grave, et après, que moi, j'arrive à me rassurer moi-même, pour qu'au final, même mon conscient se dise nique, c'est pas important en fait ce qui est en train de se passer et ça mérite pas une panique et c'est pour ça que c'est un travail difficile je sais maintenant pourquoi j'en suis arrivé jusque là et je m'en veux de pas avoir fait les choses comme il fallait plus tôt mais à la fois bah j'y peux rien et c'est comme ça et j'ai pas un bon vouloir là dessus ça ferait que me rajouter du stress donc écoutez bah je prends la situation telle qu'elle mais c'est super compliqué en fait et je pense que Au-delà des attaques de panique, etc., ce qui est compliqué, une fois qu'on commence à faire un travail avec un thérapeute, etc., c'est le travail de désapprentissage du pourquoi, du comment on panique et le travail qu'il faut faire pour arriver à ce que ça n'arrive plus. Et parce que, comme je le dis, le handicap le plus gros que j'ai par rapport à ça, c'est tout le temps là. Même si je ne rentre pas complètement dans la panique, c'est toujours là et il faut le gérer. Et c'est lourd, en fait, de devoir gérer ce truc. tout le temps, tout le temps, tout le temps. C'est-à-dire qu'en plus de toutes mes autres angoisses, il faut que je porte sur mon dos le bagage des paniques qui peuvent arriver et qu'il faut gérer. Il faut que je prenne de mon temps et de mon énergie pour ne pas tomber dans cette panique. Et c'est usant, en fait, et j'aimerais juste avoir à ne pas le faire. Et voilà, c'est pour moi ce qui représente encore plus ce handicap, c'est qu'il y ait les crises de panique, enfin, les attaques de panique. Pour moi, c'est le plus gros handicap dans... Tout ce qui est les anxiétés, parce que c'est le truc le plus fort qui t'arrive, parce qu'il y a les crises d'angoisse dont on parlera, dont je suis sujet tout le temps. Donc pareil, je pense que je ferai une rétrospective, etc., quand je parlerai de mes angoisses, puis après des ressentis que j'ai par rapport à ça, des complexités et tout ça. Mais la panique, c'est la pire des choses, en fait, qui peut arriver. Et en plus du fait que, ah, si je tombe vraiment dans une panique, c'est le handicap le plus complet, parce qu'après, ça va me coucher pendant trois jours. Il y a aussi ce handicap de, il faut faire un travail dessus, et le travail est difficile à faire. Et en même temps que ça, on ne peut pas s'arrêter de vivre complètement. Et tout nous renvoie à ça, et c'est compliqué en fait. Et c'est lourd et difficile. Donc je compatis avec ceux à qui ça arrive. Je pense qu'il y en a beaucoup qui écoutent ce podcast, qui comprennent ce qui arrive, qui arrivent à s'identifier à ce qui m'arrive dans les attaques de panique. Et je compatis avec vous, vous n'êtes pas seuls. On est beaucoup comme ça, on n'est pas dingue, même si on le pense souvent. Et pour les gens qui ne sont pas sujets à ça, j'espère que vous vous rendez compte à quel point, même si c'est invisible et même si la plupart du temps, les 24 heures de notre journée, on ne va pas les passer à faire des attaques de panique, c'est handicapant, c'est horrible. Et même moi, c'est pour ça que je n'arrive pas aussi à me projeter dans le futur. Je me dis mais honnêtement, si je suis comme ça plus tard dans le monde du travail, ça va être compliqué. Parce que là, oui, je peux me permettre de manquer un jour de fac et tout, mais dans le futur, moi, je ne me vois pas avoir des arrêts de travail à tout va, etc. Après, ça, c'est ma mentalité, ce que m'ont inculqué aussi mes parents. C'est normal d'avoir des arrêts de travail, mais là, rien que je suis malade, ça m'a paniqué parce que j'ai réfléchi au plus tard. Je me suis dit, là, j'ai le confort de pouvoir rester chez moi parce que je ne suis vraiment pas bien. Mais est-ce que pour ce petit rhume, je fais vraiment ne pas aller au travail plus tard ? Et bref, tout renvoie à ça et tout m'envoie une panique parce que c'est... fort qu'une angoisse. C'est-à-dire que j'y réfléchis tellement que ça devient plus fort qu'une angoisse. Enfin bref. Après avoir parlé autant, j'ai la gorge là bien sèche et j'ai bien déballé mon sac pendant 40 minutes. J'espère que ça a permis à certains d'entre vous, je ne sais pas si vous vous remarquez, mais j'essaie de me reposer maintenant. Vraiment, je prends un teint plus posé. Mais j'espère que ça a pu vous permettre de vous identifier à ce témoignage-là. Ou alors même de vous rassurer, peut-être, en vous disant, bon, il y a pire que moi, moi j'ai des angoisses ou je suis stressé, mais ça ne va pas jusque-là. Mais prenez ça aussi pour un message. Et franchement, si un jour vous sentez que ça monte plus que d'habitude, n'hésitez pas à contacter votre thérapeute tout de suite. Ou de contacter un thérapeute si vous n'avez pas encore engagé le truc. Parce qu'après, en plus de devoir gérer ça, vous allez devoir, comme je l'ai expliqué, porter ce handicap de devoir faire le travail. pour désapprendre à votre cerveau le fait de paniquer. Enfin, voilà. C'est tout ce que j'avais à dire sur les attaques de panique, et on va passer à quelque chose que j'avais envie de faire, dont j'ai réfléchi entre le chapitre 0 et le chapitre 1, donc l'épisode 0, la bande-annonce de ce podcast et le premier épisode. Je voulais répondre à une question que je pose sur mes réseaux sociaux, donc sur mon TikTok notamment, donc vous avez mon... vous savez pas mon Ausha, mais si vous voulez me suivre sur TikTok, c'est arrobasbaptiste.cf, voilà. Je me posais aussi cette question de faire ce petit format à la fin de mes épisodes sur Instagram. Donc, je vous poserai les questions. Vous pourrez me poser des questions principalement sur mes deux réseaux. Donc, arrobasbaptiste.cf et arrobasbaptiste.cllfrcn sur Instagram. Vous pourrez me poser des questions et je vais ajouter ce format à mes podcasts où j'ai une personne qui me pose une question qui n'a pas forcément de rapport avec l'épisode. Et je vais tâcher d'y répondre. Donc, c'est maintenant. Et pour la première question de ce format de petites réponses aux questions que j'ai envie d'instaurer à chaque fin de podcast, nous avons donc Elisa qui nous pose une question sur Instagram et qui me demande Selon toi, parler de ses angoisses les accentue ou ça aide ? Hashtag introspection. Et je trouvais cette question vachement intéressante, notamment liée au fait que j'ai du mal à parler de ce qui m'arrive avant d'atteindre le point le plus haut. Comme je vous ai dit, la bêtise de ne pas parler à mon thérapeute, enfin, pas de relancer mon thérapeute avant que la situation soit très importante, qu'elle prenne vraiment de la place et qu'elle me handicape réellement, que je ne puisse plus me rendre en cours, etc. Et moi, je dirais que dans un sens, c'est super important de parler de ses angoisses à un thérapeute, ou à des amis, ou à sa famille, des gens bienveillants avec qui on se sent en confort, parce que sans ça, on n'extériorise rien. Ou du moins, même si on écrit ou qu'on fait, comme je le fais en podcast, il y a quand même un contact social qu'on doit garder. Et ça permet de se défausser de ce sentiment qu'on a. Et c'est important d'en parler de toute manière. C'est un travail qui est très difficile, de faire cette introspection et de parler à quelqu'un de ce qui ne va pas. Mais c'est, je pense, très, très, très important. Dans le sens où c'est difficile, mais ça... permet d'aller mieux. Alors que rester dans ces angoisses, c'est comme plus confortable, mais ça dégringole beaucoup plus après. Comme je vous disais, maintenant, j'arrive avec ce handicap de devoir travailler sur le fait de déconnecter les connexions qui ont été faites dans mon cerveau qui provoquent des angoisses. Je dois le faire maintenant parce que je n'ai pas parlé de mes problèmes plus tôt. Donc, je pense que c'est très important. Et d'un autre côté, c'est ce qui faisait qu'en fait, j'en parlais pas. tout de suite en général à des gens et de pourquoi je parlais pas de mes angoisses, c'est que j'avais l'impression que ça les rendait réels. Donc, du moment que je les gardais pour moi, j'arrivais à les balayer en fait d'un coup de main et qu'en fait, ça allait aller parce que je les rendais pas réels. Et alors qu'en fin de compte, juste je mettais ces angoisses derrière la porte. Sauf qu'au bout d'un moment, la porte allait être défoncée en fait. Et toutes les angoisses rentrent d'un coup et c'est beaucoup plus difficile à encaisser en fait. Donc. Pour une réponse finale à cette première question qui m'est posée, je dirais que c'est important. Et ça ne les accentue pas de parler de ces angoisses. On peut avoir l'impression que ça les accentue parce que ça les rend réelles, mais c'est important de les rendre réelles pour pouvoir les traiter derrière. Et c'est surtout important de le faire très tôt, pour ne pas en arriver à une situation où on doit faire un travail et porter un handicap encore plus lourd sur ses épaules. Donc voilà. Merci du coup à Elisa pour cette question. Si vous voulez me poser des questions pour le prochain podcast, n'hésitez pas, que ce soit sur Instagram ou sur TikTok. Mais je vous les répète, pour TikTok, c'est arrobasbaptiste.cf et pour Instagram, c'est arrobasbaptiste.cllfrcn. Si vous voulez peut-être passer pour une réponse aux questions dans un prochain épisode. Sur ce, ça fait déjà 44 minutes que je parle à mon micro. Je vais vous laisser là. Je vais vous souhaiter une belle semaine. Merci d'avoir écouté ce podcast. J'espère que ça vous aura aidé ou que ça vous aura instruit. Ou du moins que ça vous aura diverti. Je vous dis à la semaine prochaine. Et je vous souhaite une semaine sans trop d'angoisse encore une fois. Et avec le plus de sérénité possible. Merci d'avoir écouté l'OnxioCast, à la semaine prochaine.

Description

Dans cet épisode, je me livre sans filtre sur une expérience qui a bouleversé ma vie : les attaques de panique.

À plusieurs reprises, j’ai eu la sensation que tout s’arrêtait, que mon corps me lâchait, que j’allais mourir sur le champ.

Des moments de terreur intense que je raconte ici en détail, à travers une chronologie de ces épisodes marquants.


Après ce témoignage personnel, j’explore plus en profondeur le syndrome d’attaque de panique : comment il survient, pourquoi il s’installe, et surtout, pourquoi en sortir est un combat aussi difficile.


Enfin, je prends le temps de répondre à une question du public, pour apporter encore plus de clarté sur ce sujet qui touche tant de personnes.


Si tu as déjà vécu ces sensations ou que tu veux mieux comprendre ce que traverse une personne en proie aux crises d’angoisse, cet épisode est pour toi.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Baptiste, l'hôte de ce podcast. Bienvenue sur l'AnxioCast. Aujourd'hui, on va parler de la foi et même des fois où j'ai cru que j'allais mourir. Aujourd'hui, on parle d'attaques de panique, de mes ressentis vis-à-vis de ces attaques de panique, pour vous permettre de vous identifier à ça si vous subissez les mêmes choses, ou encore d'éduquer ceux qui n'y sont pas sujets. Bienvenue du coup dans ce chapitre 2. de mon journal, l'épisode 2 de ce podcast. Je vous laisse écouter cet épisode. Du coup, pour faire une petite chronologie, comme je vais avoir l'habitude de le faire, on va revenir du coup au début de mes études supérieures. C'est là que les angoisses plus fortes ont commencé, j'en ai toujours eu. Ça a commencé très tôt, mais je vous laisse écouter le chapitre 1, si vous voulez connaître l'histoire et la route contextualisée. Mais on va démarrer aujourd'hui sur le début de mes études supérieures. Donc le système Parcoursup, à la fin de mon lycée, me donne un accès à une formation que je voulais plus ou moins faire. En fait, je voulais la faire pour le nom et pas spécialement pour son contenu. Je suis accepté du coup en psychologie à Chambéry. Pour vous recontextualiser, j'habite à Annecy, donc c'est une ville voisine. Mais mes parents décident quand même de me prendre un appartement dans cette ville. Donc j'habite pour la première fois seule. C'est le début de l'indépendance, le début d'une nouvelle vie. Mais un petit sentiment quand même d'avoir raté quelque chose, parce que Chambéry, ce n'était pas du tout la ville où je me voyais passer. L'intégralité de mes études, c'était vraiment le choix parce que, et plus précisément parce que je n'avais pas été accepté à Paris. Donc il y a un sentiment d'échec quand même qui s'installe quand j'arrive à Chambéry. Mais enfin, l'hiver arrive, enfin l'hiver, la fin de l'automne, la moitié de l'automne arrive, comme en général c'est des périodes où je vais beaucoup moins bien, les jours se raccourcissent et ça me rappelle mon hospitalisation. Donc à chaque fois, même inconsciemment, mon cerveau se met en sécurité et je commence à développer des angoisses à Chambéry, du stress, mais plus un blues qu'un stress parce que ce que je faisais ne me plaisait pas, etc. Voilà pour cette partie à Chambéry. Si vous voulez en savoir plus, encore une fois, je vous renvoie à l'épisode 1, au chapitre 1 du podcast, où j'explique plus en détail ce qui s'est passé dans cette ville, tout simplement. J'arrive donc à Paris, je déménage à Paris, c'est fait, je suis accepté par Parcoursup en philosophie, une formation qui me ressemble plus, et une ville qui me ressemble plus. Donc j'arrive à Paris, je cherche un appartement à Paris, et c'est là que commence, ben en fait, pas le début des crises de panique, enfin des attaques de panique, ça, ça arrive plus tard, mais je vous raconte ça en fait pour que vous puissiez recontextualiser, parce que tout a son importance en fait, enfin... Parce que ça arrivait de façon chronologique et c'est ce qui a provoqué le début des attaques de panique auxquelles je n'étais pas du tout sujet avant. Donc au moment de ma recherche d'appartement à Paris, c'est un énorme stress parce que je me rends compte que ça ne va pas être facile du tout. A savoir qu'à Chambéry, je n'ai eu besoin de visiter qu'un seul logement. Et je l'ai eu tout de suite. À Paris, ce n'est pas du tout la même chose, on tombe sur des taudis. Et heureusement, j'ai eu... L'appartement qui était le mieux pour moi, c'est un grand appartement. Je suis content, j'aime bien mon quartier. Je suis à côté de ma fac, mon appartement est confortable, j'en ai fait mon cocon. Donc je suis très très heureux. Mais au moment de la visite de ces appartements, c'est un énorme stress. Et j'ai des énormes maux de tête qui commencent à arriver et des migraines. Je ne me pose pas trop de questions, mais il faut que j'aille me coucher souvent parce que ces migraines, elles sont horribles en fait. tape le crâne sur le côté droit et toujours du côté droit, ça a son importance aussi pour la suite des événements. Et oui, je ne le vis pas très bien, mais je ne me pose pas plus de questions que ça. Et voilà, j'ai cette anxiété du coup qui revient en boucle toujours à la même période. Là, on arrive du coup au début de mes études supérieures à Paris. Donc, d'ici... mois de novembre, début décembre, les angoisses commencent à être plus poussées et j'ai des migraines qui m'empêchent d'aller en cours parce que je suis vraiment pas bien. J'ai déjà un système immunitaire fragile. Peut-être que vous pouvez vous en rendre compte même maintenant, étant donné que je suis malade. Mais j'avais le besoin de tourner cet épisode maintenant par rapport à deux fillings que j'ai eues pendant cette journée. Donc je tourne maintenant cet épisode. Mais enfin voilà, j'ai donc ces premières absences en cours à cause des migraines. Donc je suis obligée parce que ma fac rend obligatoire. L'intégralité des cours, même les cours magistraux, je suis obligée de demander un justificatif d'absence à mon médecin. Et c'est là que ça a son importance. Mon médecin m'a dit au téléphone, Oui, mais t'as déjà eu des migraines avant et tout ? Je dis, Bah, migraine comme ça, non, mot de tête, oui. Et de là, elle me dit qu'il faut quand même faire un IRM au cas où pour vérifier si c'est bien que des migraines, ce qui est sûrement ça, mais si ça peut pas être autre chose, et comme ça, on le détecte assez tôt. Donc... Toute personne normale, mais j'aime pas dire ce mot, se serait pas posé plus de questions, aurait été faire son IRM quand il aurait le temps. Mais moi, tout de suite, il y a une intériorisation de l'information qui se fait pas bien. C'est-à-dire que je suis une personne angoissée. Donc quand on me parle de Ah, ça peut quand même mettre autre chose moi je commence à me dire qu'en effet, c'est peut-être autre chose. Et ça me met pas bien. Donc je commence à avoir une peur de la mort qui arrive. mais qui n'est pas ancrée tout de suite. C'est-à-dire que ça arrive petit à petit, ça ne m'empêche pas du tout de vivre au départ. Mais quand on parle de cette CRM, moi, par rapport à la peur de la mort qui s'installe, je lutte pendant des semaines en me disant Ouais, il faut que j'aille le faire, mais je ne veux trop pas connaître les résultats. Et ça, c'est un stress horrible. Et je commence à rechercher sur Internet les symptômes d'une tumeur au cerveau. Et bizarrement, je remplis tous les symptômes. Donc attention, chose à ne surtout pas faire si vous êtes anxieux, mais je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire parce que c'est la facilité, c'est de regarder sur Internet. Donc de voir que j'ai tous les symptômes, que c'est entre guillemets forcément ça pour moi. Bref, voilà. Je commençais à en parler à mon entourage, mais en riant. C'est-à-dire que je me dis, ah là là, je me suis fait une peur bleue. Je croyais que j'avais une tumeur tellement j'avais mal à la tête. Faudrait que j'aille passer cet IRM, mais bon, ça me stresse les IRM. Mais je ne dis pas que ça me stresse parce que j'ai peur des résultats. Enfin bref, voilà. On en est là, l'année scolaire se termine, j'arrive à survivre entre guillemets, il y a une grosse période de moins bien, mais ça pareil, je l'ai raconté dans le chapitre 1, je ne vais pas me répéter, mais il y a une grosse période de moins bien qui arrive comme chaque année, que j'arrive à surmonter, j'ai mon année, non sans mal, à cause de ces états anxieux, mais j'arrive à le passer. Donc ça va, on arrive en été, donc forcément en été tout va bien, pas de... migraine particulière cet été, bizarrement. Donc voilà. Et arrive cette année, donc l'année 2024. Enfin, la rentrée 2024. Très vite, donc on est fin octobre, les angoisses, elles s'intensifient parce que mes migraines reviennent. Et là, ça s'intensifie et je me dis qu'il n'y a plus de place pour le doute. Il y a quelque chose d'autre que des migraines. Sachant que ce que je ne dis pas, c'est qu'une énorme partie de ma famille, du côté maternel, est sujet aux migraines. C'est-à-dire que ma mère... à un travail en mi-temps thérapeutique. Ma mère est considérée comme handicapée du travail léger, mais qui fait qu'elle est quand même en mi-temps thérapeutique à cause des migraines, justement. Ma grand-mère a des migraines, mon arrière-grand-mère avait des migraines, mon arrière-grand-père avait des migraines. Mais moi, je me dis qu'il n'y a pas de place au doute. J'ai forcément quelque chose d'autre, et surtout, si vous avez été attentif, parce que j'ai toujours mal du côté droit. Et c'est toujours du côté droit que ça me lance, et je me dis, mais... Si c'était vraiment des migraines, ça serait des deux côtés. Et là, je vous dévoile vraiment mes ressentis. Et c'est de là que je me dis que ça ne peut pas être autre chose que ça. C'est forcément plus grave que des migraines. J'ai quelque chose, j'ai une tumeur ou des veines qui sont trop petites ou j'ai des artères bouchées, je ne sais pas. Je suis fumeur, je me dis que c'est peut-être à cause de ça. Bref, les angoisses deviennent plus fortes que d'habitude. Et cette année-là en particulier, parce que mes angoisses, elles ne sont pas portées sur la période uniquement, elles sont portées sur mon état de santé. Mais je ne veux toujours pas aller faire l'examen. Et encore moins parce que je me dis, mais mon Dieu, je ne veux pas savoir si j'ai quelque chose. Je veux vivre ma vie normalement, pas en ayant la tare de savoir que j'ai quelque chose de grave. Surtout pas, donc je ne fais pas cet examen. Et là, je me tais par contre, je n'en parle pas à mes parents que ça m'handicape. Et en fait, je commence à avoir de plus en plus peur. à tous les états de santé que je peux avoir. Donc un petit mal de ventre, un petit réflexe, un mal de tête qui arrive, vous savez, les sentiments de pincement qu'on a des fois au niveau des épaules, ça fait tout bizarre, ça réveille. Bref, on a l'impression que quelqu'un nous touche, mais non, c'est juste comme un petit coup de jus. Tout ça, ça me fait peur, mais ça me fait très peur. C'est-à-dire que je me rappelle une fois être avec une amie, marcher en direction d'un fast-food, avoir ce ressenti de... comme un petit choc électrique en fait, et ça me met pas bien. Je panique tout de suite, mais je sais pas ce qui se passe. À ce moment-là, je ne sais pas ce qui se passe, mais j'ai un état de... J'entre comme en panique en fait, je suis hyper stressée, et j'essaye de pas le montrer, parce que je veux surtout pas que ça se voit. Ça c'est hyper important, à chaque fois je ne montre jamais quand je suis pas bien. J'essaye toujours de le cacher, et de rationaliser auprès des gens, en disant non non mais tout va bien, bref. Voilà. Puis surtout, cette peur de la mort, elle arrive parce que... j'ai envie de vivre. Je me rends compte que la vie, elle mérite d'être... Enfin, elle mérite d'être vécue. J'ai... J'ai envie de vivre, j'ai envie de voir ce qui va se passer après mes études. J'aime bien mes études. J'aime bien ma vie à Paris. Même si cette ville est très angoissante, elle me déplait pas. Donc, je suis juste handicapée par ces angoisses constantes. Donc, voilà. Puis ces angoisses, oui, comme je dis, elles sont... Enfin, c'est ce que je voulais dire. Elles sont vraiment rattachées au fait que j'ai une envie de vivre. J'ai le goût de la vie et je n'ai pas envie que ça s'arrête, en fait. Donc, voilà. Donc, sans vraiment m'en rendre compte, je deviens vraiment hypochondriaque petit à petit. Parce que tous les petits phénomènes, comme je l'ai dit, prennent une ampleur pas possible dans ma tête, en fait. Et voilà, et c'est surtout lié aux migraines, en fait. Des jours où j'ai des grosses crises migraineuses. Je pense à plein de choses et je me rappelle des fois en cours où je me touche le côté droit du crâne, je passe ma main sur mes tempes et j'ai l'impression d'avoir une grosseur en fait, alors que c'est juste que je ne touche pas au même endroit des deux côtés. Et en fait, j'ai l'impression d'avoir cette grosseur au niveau de la tête en fait. Je me dis mais putain, mais voilà, je sens ma tumeur et je me rappelle la première fois que je sens ce truc, la panique arrive tout de suite, mais je ressens ça plus comme un stress ou une angoisse classique qu'une panique, mais ça arrive tout de suite. On arrive un petit peu plus loin après, à ma première attaque de panique, qui a duré, tenez-vous bien, au moins cinq heures. C'est arrivé un moment où j'étais très stressée par ces problèmes de migraine et tout, machin. Donc je vais dans mon lit, juste, parce que je ne suis pas bien du tout, et je sens comme si tous mes muscles étaient raides. C'était indescriptible, mais c'était horrible, et ce n'était pas juste un sentiment, c'est-à-dire que c'était vraiment... Mon corps qui avait mal, je ne l'inventais pas. C'est-à-dire que quand je voulais plier les doigts, comme pour fermer le poing, en fait, c'est comme si j'étais dans le froid. Vous savez, quand vous êtes dans le froid, dans la neige ou quoi, ou qu'il fait très froid dehors, vous fermez les doigts. En fait, ça vous fait mal, comme si j'avais de l'arthrose ou quoi. Et en fait, tout mon corps me fait mal comme ça. Et je me dis, mais c'est forcément lié à ces migraines. C'est pas un effet secondaire, mais un effet de ces migraines. lié à cette putain de tumeur au cerveau. C'est ça, c'est sûr. Et donc, je ne veux pas m'endormir parce que j'ai peur de mourir pendant mon sommeil. À ce moment-là, j'en arrive même à prier, comme je le fais rarement, en priant Dieu de me préserver et de me faire passer cette étape-là, de faire en sorte de ne pas mourir parce que je ne veux pas mourir, que je veux vivre des choses et que ce n'est pas mon moment, etc. Donc, affreux. Mais je peux pas, enfin, j'ai envie d'insister plus là-dessus, parce que c'était vraiment horrible comme sensation. Et je sais pas ce qui se passe à ce moment-là, donc j'entretiens cette situation de panique, en fait. J'entretiens le truc de, putain, j'ai l'impression que je vais crever. Là, je vais mourir, en fait. C'est sûr que je vais mourir pendant la nuit. Tous mes membres sont raides. C'est ça, de mourir, en fait. Alors que c'était, visiblement, une somatisation liée... pas lié aux angoisses, en fait. Il y a cette angoisse de mourir, donc c'est mon corps qui m'a parlé. Moi, gros choc d'angoisse d'un coup, donc, voilà, comme une paralysie, j'étais un peu tétanisé, en fait. Chaque mouvement me faisait souffrir et me faisait réellement mal. Donc, voilà, je finis quand même par m'endormir. Donc, j'arrive à me raisonner un petit peu, à me calmer. J'arrive à dormir. Le lendemain, je me réveille, tout va mieux. Mais dès que je repense à ces membres un peu raides, j'ai l'impression que je suis de nouveau raide. Mais ça ne déclenche pas une panique, parce que je sens que ça va quand même vachement mieux. Voilà, ça c'était la première attaque de panique violente. Ensuite, je fais ma deuxième attaque de panique. On est quelques mois plus tard. Pareil, une journée très angoissée. Je n'ai pas réussi à me rendre en cours. Mes parents savent que je ne me rends pas en cours depuis un petit moment. Depuis quelques jours, parce que ça ne va pas. Et j'avais d'ailleurs, pendant cet appel avec mes parents, pleuré toutes les larmes de mon corps. Parce que tout simplement, j'avouais, je rendais réel le fait que j'ai... Peur de mourir, j'ai peur que mes migraines, ça soit quelque chose de grave, horrible. Ma mère m'a dit, bon Baptiste, il faut le faire cet examen. Je dis oui, je vais faire cet examen. Elle me prend un rendez-vous à Annecy, donc ma ville d'origine, pendant les vacances de Noël, pendant les vacances d'hiver. Donc je patiente quand même jusqu'à ce moment-là, mais c'est compliqué. Et je décide, donc ça devait être le lendemain de cet appel. de sortir pour me changer les idées parce qu'il fallait que je m'aère, il fallait que je vive normalement parce que là, c'était dur. Et ce jour-là, j'étais très, très, très angoissée. Et je me rappelle, il pleuvait, enfin non, il neigeait ce jour-là à Paris. Je vais me chercher un Starbucks vers chez moi. Et je me dis, bon, en vrai, je voulais m'acheter un calendrier de l'Avent. Et je dis, bon, je vais aller au Galerie Lafayette faire ça. Même si je suis très angoissée, ça, il faut le retenir. Et pour ceux qui habitent à Paris, même si vous n'y habitez pas, vous le savez. Les Galeries Lafayette du boulevard Ousmane, donc vous savez, les super belles Galeries Lafayette de Paris. Il y a énormément de monde et la période de pic où il y a le plus de monde, c'est la période de Noël. Décembre avait déjà commencé, c'était horrible niveau monde. Et je me sens très enfermée dans cet espace où il y a beaucoup de monde et en fait, je n'avais pas besoin de ce stress que tout le monde ressent en fait, mais comme la plupart des gens ne sont pas des personnes très anxieuses. Bah, c'est juste une gêne qui est énormément de monde, mais ça n'angoisse pas plus que ça. Moi, j'ai été déjà submergée par le stress et par l'angoisse, je sortais pour me changer les idées justement et prendre l'air, et là, je fais tout l'inverse de prendre l'air, c'est-à-dire que rester chez moi, ça aurait été mieux que sortir dans un endroit pareil. Et je commence à avoir la tête qui tourne, je me dis, oh là là, je me sens quand même très bizarre, il faut que je sorte. Je mets bien sûr 10 minutes à sortir des Galeries Lafayette, parce que je ne trouve pas la sortie. Et il y a cinq étages, et bref, voilà, donc c'est difficile, mais vas-y, ça va. Je suis en appel avec des amis en même temps de temps en temps, même si j'ai plus beaucoup de batterie, voilà. C'est cool d'être en appel, parce que ça me permet de me changer les idées, voilà. Mais je me rappelle que même quand j'étais devant les Galeries Lafayette, je me sentais pas très bien. Et ça, ça m'arrivait pas avant, parce que je me rendais pas compte de la somatisation liée à mes angoisses, et ça, je m'en suis rendu compte bien plus tard, mais je vous l'ai raconté dans le chapitre 1, mais... J'avais plein d'états somatiques qui me mettaient en garde de Oula, t'es sûr de ce que tu fais ? Mieux vaut rebrousser chemin. Mais non, j'y suis quand même allé. Enfin bref, je décide de rentrer chez moi. Je prends le métro à Opéra, pour ceux qui savent. Donc je prends la ligne 13 du métro parisien, donc une ligne très fréquentée. Surtout qu'à ce moment, j'ai décidé de faire ma sortie. Il est 18h quand je veux rentrer chez moi, donc période de forte activité, heure de pointe, etc. Je rentre dans le métro, je fais deux arrêts de métro et je sens que j'ai vraiment la tête qui tourne, que ça va pas du tout, mais vraiment que ça va pas du tout. Je transpire, je sue, j'ai chaud dans tout le corps, je me gratte, j'ai l'impression que la lumière me dérange, tout me dérange. Et je me rends pas compte que je suis en train de faire une attaque de panique en fait, là à ce moment-là. Donc tout en venime, enfin je plonge dedans parce que je sais pas ce qui se passe. À ce moment-là pour moi j'ai juste des angoisses et c'est... somatisation, qui est l'attaque de panique, où c'est notre corps qui, cette fois, dit à l'aide, tu n'écoutes pas ton cerveau, donc c'est mon corps qui parle. Je ne l'écoute pas, donc je ne sais pas ce qui se passe. Et du coup, je me retrouve paralysée. Je sors du métro, parce que je me dis, je ne vais quand même pas faire un malaise dans le métro. Bref, je sors du métro, je fume une cigarette, ça va mieux. Je retourne dans le métro, ça ne va toujours pas. Enfin, je retourne dans la station, en fait, ça ne va toujours pas. Là, je suis au Champs-Élysées. Et je me dis, bon, je vais prendre un Uber pour rentrer chez moi parce que clairement là le monde ça le fait pas et dans ce Uber j'ai pu faire 200 mètres parce que pareil l'anxiété revient d'un coup vraiment horrible j'ai cette attaque de panique qui revient cette somatisation où j'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes, j'ai chaud partout mon corps me brûle, ça pique c'est horrible, j'ai l'impression de faire un malaise ou même pire j'ai l'impression que mon corps me lâche j'ai l'impression que je suis en train de mourir en fait Donc je sors, je me pose à un café qui était dans le coin, où juste je m'assois sur une chaise à l'extérieur, je demande si je peux m'asseoir et s'ils peuvent me faire un verre d'eau parce que je crois que j'ai fait un malaise et tout. J'ai une amie qui vient gentiment me chercher parce que les pompiers n'ont pas voulu se déplacer, mais parce que je pense que je minimisais aussi un peu au téléphone, dans le sens où je disais, non mais là ça va, mais j'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes, enfin c'est bizarre, bon bref. J'ai une amie qui m'emmène chez moi, on rentre à pied, parce qu'à ce moment-là, tout est horrible, c'est-à-dire que la lumière me dérange tout, et puis elle ne cesse pas de me parler, c'est-à-dire qu'elle me parle en continu. Et ça, ça me fait du bien parce que ça me débarbouille la tête, même si je pense à ce qui s'est passé tout le temps en fait. Donc voilà. De là, j'appelle mes parents en pleurs pour leur raconter ce qui s'est passé. Mon père débarque le lendemain à Paris. J'essaye de ne pas trop m'étaler là-dessus parce que j'ai déjà raconté quand même ça en grande partie dans le premier chapitre, dans le premier épisode du podcast. Donc voilà, j'aimerais parler de tout ce qui m'arrive dans un état plus général. Mais voilà. Et mon père arrive et une semaine après qu'il soit arrivé, je refais une attaque de panique. Pareil, je suis très migraineux. C'est une période de grosse crise de migraine et je suis dans mon lit et je suis en bucle en me disant Putain, j'ai quelque chose, c'est sûr qu'il y a quelque chose, c'est pas possible autrement. Je ne vivrai pas au ralenti comme ça, je n'aurai pas la tête qui tourne, c'est cata. Et je me lève, j'ai la langue qui se met à me brûler, à me piquer en fait, plus qu'à me brûler. Et là, j'ai tout mon corps qui me pique, donc j'ai l'impression d'avoir des pics de glace dans le corps. Cette sensation, elle dure franchement une minute, mais j'ai l'impression que je suis en train de mourir. Là, je me dis, là, je suis en train de crever. Et je dis d'ailleurs à mon père, papa appelle les pompiers. Je suis en train de mourir là. Donc voilà, c'est des ressentis liés à cette somatisation. En fait, les angoisses sont trop fortes et je n'arrive pas à les atténuer. Donc c'est mon corps qui prend le dessus et qui dit, non mais là, c'est insurmontable. Il faut faire quelque chose. Donc j'ai cet état de panique qui arrive parce que je ne contrôle plus mon angoisse et je suis vraiment en boucle. Donc voilà, depuis cette attaque-là, donc là je parle au moment présent, on a terminé enfin de faire toute la chronologie, ça a pris un peu de temps, mais je pense que c'était important de poser ces bases-là. Depuis ce moment-là, donc je revois mon psychologue, etc., on avance, j'ai fait mon examen, je n'ai pas de tumeur au cerveau, ni d'anévrisme, ni rien du tout, apparent à l'IRM, ou quoi que ce soit, donc... Je suis rassurée, mais depuis ce moment-là, depuis la bêtise que j'ai faite à ne pas aller tout de suite faire mon examen, j'ai quand même mon cerveau qui a intégré ce truc de j'ai peur de crever tout le temps C'est-à-dire que dès que j'ai un mini-symptôme, ça peut me déclencher une panique. Dès que je sens qu'en fait, je n'ai plus le contrôle sur mon corps, dès que j'ai des somatisations plus importantes que la tête qui tourne qui apparaît, Et bah, ça me déclenche un état de panique tout de suite. Et donc un état de panique, ça se manifeste en, pour moi, mon corps qui commence à être hyper chaud. J'ai l'impression d'avoir super chaud. Et au bout d'un moment, j'ai même l'impression que ça me brûle et ça commence à me piquer comme si j'avais des pics de glace dans les jambes. Et donc là, j'ai l'impression que je suis en train de crever. Mais sauf que maintenant que je sais ce que c'est... et que je sais que c'est des somatisations et que je sais que c'est une attaque de panique, j'arrive à me raisonner en faisant un truc tout bête, c'est de penser à autre chose, donc mettre ma pensée ailleurs ou de me raisonner dans la mesure du possible dans un premier temps. Je me dis, non Baptiste, tu n'as rien, ça va, tu as fait tes examens, tu es en bonne santé, tu es juste très anxieux, ça va aller. Donc je me parle à moi-même dans ma tête, je respire, je ferme les yeux. Je m'imagine dans un endroit agréable et confortable, safe en fait. Et ça passe généralement assez vite, en fait. Le truc, c'est que cette sensation-là m'arrive hyper souvent. Donc, par exemple, pour donner des exemples, une fois, j'étais chez une amie, et j'étale mes jambes, en fait, sur son pouf, et le pouf s'éloigne. Enfin, la force de mes jambes, le pouf s'éloigne. Et j'ai l'impression d'avoir les jambes qui déconnent. Et instantanément, j'ai une panique qui arrive. Pareil, une fois, genre, juste, je suis aux toilettes, voilà. Et j'ai l'impression que la lumière grésille et est plus forte. Enfin, je ne sais pas pourquoi. Une petite gêne dans les yeux ou quoi. Pareil, panique qui se déclenche tout de suite. Ou alors une fois, ça plus marquant parce qu'on est vraiment à l'extérieur. Donc ça me rappelle les événements qui se sont passés où c'était pour moi le truc le plus horrible quand j'étais dehors et que j'étais seule et vulnérable et que personne ne m'aidait en fait. J'étais au bar avec des amis et il faisait très très froid. Et en fait, j'ai mon poignet qui me faisait mal. Mais à cause du froid... Et avant de me rendre compte que c'était à cause du froid, instantanément, mon cerveau m'a lancé sur... Oula, c'est bizarre ce qui se passe, donc... Une panique qui arrive tout de suite. Donc en fait, maintenant, dans le présent, j'ai envie de dire que c'est plus simple. Et je m'en suis sortie dans le sens où je ne rentre pas dans un état de panique total. Où j'ai l'impression que là, vraiment, je vais partir. Parce que je sais ce qui se passe. Donc j'arrive à le contrôler. Mais inconsciemment, c'est une lutte permanente. Parce que ça arrive à tout moment. Et en fait, c'est juste chiant quand ça arrive. Et quand ça m'arrive justement, c'est ce que j'ai oublié de dire aussi la première fois que ça m'est arrivé, enfin la troisième fois pardon, l'attaque de panique où j'avais mon père, quand j'ai été dormir, j'avais l'impression d'être fou. Parce qu'en fait j'étais tellement angoissé que j'avais plein de pensées qui passaient dans ma tête où je me disais non mais là t'es en train de devenir fou, tu deviens dingue. J'ai des pensées dans ma tête, je me dis mais putain mais je vais mourir, voilà j'étais sûr. Et ça peut être aussi ces pensées-là plus que des états physiques, comme quand tu dis... Comme je vous dis, le poignet qui me fait mal quand je le bouge, etc. Des fois, c'est des pensées qui me déclenchent des paniques. Et en fait, c'est la pensée de me dire, putain, il faut m'interner maintenant parce que je suis en train de devenir dingue. J'ai l'impression que je deviens fou, en fait. Il se passe trop de trucs dans ma tête, c'est ingérable. Je deviens fou, alors qu'en fait, c'est une angoisse. Et il se passe plein de choses dans notre tête tout le temps, c'est scientifique. On pense à plein de choses tout le temps. Mais moi, le truc, c'est que sur tout ce à quoi je pense... Dès que j'ai une pensée un petit peu négative, disons, entre guillemets négative, parce que dans le commun des mortels, quand on a une pensée négative, on n'y prête même pas attention. Moi, tout de suite, mon esprit, ma conscience se porte dessus et ça me déclenche une panique. Et c'est de là où j'ai l'impression de devenir fou. Et voilà, c'est compliqué de gérer mes pensées qui déclenchent une angoisse. Et si cette angoisse est trop forte, ça déclenche une panique. Et c'est cet état-là qui est compliqué à gérer. Je vois même... En cours, c'est hyper difficile. Depuis que j'ai repris les cours, là, j'ai repris les cours à mon deuxième semestre. En fait, il y a des fois où pareil, je suis un peu brassé, j'ai envie de vomir, ça me déclenche une panique. Ou alors j'ai l'impression que je vois mal ou quoi, et ça me déclenche tout de suite une panique, alors que c'est juste que je suis fatigué, que je viens juste de me réveiller, il est 8h, je suis en cours, et en fait, oui, tu arrives mal à lire le tableau parce que tu es crevé, et j'ai l'impression que ce n'est pas normal d'être fatigué. Et voilà, c'est... Toujours une panique. Et la panique en public, c'est ce qui me dérange le plus. Et encore maintenant, comme ces problèmes sont passés dans le métro, encore maintenant, quand je prends le métro seul, ça me fait peur. J'ai pas la phobie du métro, mais ça arrive rarement que j'ai pas une angoisse dans le métro. J'ai toujours des angoisses dans le métro. J'ai toujours peur quand je suis là-dedans. Et voilà, c'est dur de gérer ces pensées-là. D'arriver à les canaliser et surtout d'arriver à rationaliser et d'être OK avec le fait de ne pas avoir le contrôle. C'est-à-dire que, oui, je n'ai pas le contrôle sur mes pensées, c'est normal. Et je sais qu'en ce moment, même ce qui m'arrive, lié à ces paniques-là, c'est dormir. C'est-à-dire que, quelques nuits, je commençais à m'endormir et je commençais à rêver. Et d'un coup, je me réveillais en sursaut, parce que j'étais encore un petit peu conscient que j'étais en train de commencer à rêver. Et d'un coup, je me réveillais en sursaut en me disant Oh purée, qu'est-ce qui se passe ? Et en fait non, c'est juste que je laissais passer mon inconscient et j'ai un très gros problème avec le fait de laisser de la place à mes pensées, à mon inconscient. Il faudrait toujours que j'ai le contrôle. Et ça, c'est le problème que j'essaye de régler maintenant et qui est un travail hyper difficile parce que encore aujourd'hui, j'ai une amie qui est passée prendre le goûter à la maison. J'ai eu des moments de vide. Quand elle est arrivée, je sais que j'étais dans ma bulle en train de reprendre mon coup. cours et tout machin, parce que j'étais malade, donc je suis restée chez moi, bref. Et déjà, c'était une sensation compliquée de rester chez moi la journée, parce que je suis malade, donc je peux juste pas me bouger. Rien qu'aller à la pharmacie, au bureau de tabac, ce matin, ça a été un peu une corvée. J'avais hâte de rentrer, tellement je suis épuisée de la maladie. Et en fait, j'étais quand même stressée d'être chez moi, parce que mon cerveau a assimilé le fait d'être chez moi longtemps comme, ah bah c'est les moments où ça va pas. Donc en fait, c'est compliqué. plusieurs moments d'angoisse et tout. Donc j'ai essayé d'occuper ma journée au mieux pour déjà pas être angoissé, montrer à mon cerveau que j'ai le contrôle, qu'en plus je suis pas trop malade, donc je peux me permettre de le faire. Mais voilà, c'est un travail qui est difficile parce que j'arrive même plus à être tranquille quand je fais rien. J'arrive plus à rien faire ou à rester une journée dans mon canapé à rien faire. C'est compliqué parce que ça m'envoie une angoisse, voire une panique. quand mon cerveau envoie un signal trop fort en fait. Et puis ouais, ce besoin constant d'être en activité pour pas laisser passer aussi mon inconscient et mes pensées, etc. Bah c'est bien de le faire parce que c'est une solution, mais à la fois, faut que je travaille dessus parce que... Bah c'est ok aussi de rien faire et faut se reposer des fois et quand je suis malade comme ça il faut rien que là ma sieste, enfin j'ai fait une petite sieste de 30 minutes aujourd'hui Et bah en me réveillant de ma sieste, j'étais en panique. Enfin, comme un peu le début d'une attaque de panique, où je me réveille en sursaut, j'ai l'impression que mon cœur va super vite, j'ai super chaud et tout, machin. Bah parce qu'en fait je suis paumé, je sais pas ce qu'il se passe, et du coup comme j'ai pas le contrôle sur la situation, parce que je suis un petit peu déphasé, logique, j'ai fait une sieste. Et bah en fait c'est compliqué, parce que ça me déclenche une panique tout de suite. Et c'est fou parce que tous ces petits moments où j'ai des paniques qui arrivent, j'ai l'impression de dissocier ce qui se passe. Et ça, c'est important de le dire aussi, j'ai l'impression toujours de dissocier quand j'ai des grosses angoisses qui vont porter à des paniques. C'est-à-dire que j'ai l'impression d'être plus dans le temps présent. J'ai l'impression d'être sorti du temps présent, que là, tout est en pause autour de moi. Je suis sur une introspection négative dans ma tête où je me dis, putain, mais comment je vais faire ? pour vivre comme ça toute ma vie et tout, machin, c'est pas possible. Enfin, c'est dur, j'y arrive pas, je suis bloqué dans cet état-là, ça partira jamais. Et c'est quand je commence à avoir ces pensées que j'ai les somatisations qui arrivent, donc je commence à être tendu, etc. Et après, ça arrive jusqu'à un début d'attaque de panique, en fait. Et ça, c'est à chaque fois que j'arrive pas à contrôler les choses. Et comme j'ai ce sentiment, en fait, de dissociation, d'être à côté de mes pompes, en fait, d'être à côté du temps. et ben en fait je suis pas du tout enfin j'arrive pas du tout à contrôler ce truc et ça me terrifie et ce qui me terrifie aussi voilà c'est vraiment ce problème avec le contrôle j'ai besoin d'avoir le contrôle sur tout et je sais que ça c'est la clé qui va permettre de résoudre mes problèmes c'est de laisser du mou en fait à ma conscience parce que même je suis une personne qui est très très fatigué tout le temps parce que ben je dois être toujours actif et même ça je pense qu'on s'en rend compte dans cet épisode là je débite C'est-à-dire que je parle, je m'arrête pas de parler, je parle en continu, je suis un moulin à paroles, j'ai toujours quelque chose à dire, etc. Mais vraiment, c'est continu, quoi. Il faut toujours de l'activité. Et grâce au travail que je fais avec mon psy, j'ai déjà réussi à obtenir cette clé du... Parce que je savais en général pourquoi j'étais angoissé. Je suis angoissé parce que j'ai des pensées négatives. Mais pourquoi j'ai des pensées négatives ? Et pourquoi mon corps me fait ressentir ça ? Et pourquoi machin ? Et ça, en fait, la clé, c'est le contrôle. C'est-à-dire qu'après des années et des années de thérapie, on se rend compte que c'est ça la clé. Tout c'est réussir à laisser du mou à mon inconscient, en fait, et à me dire... Enfin, petit à petit. Donc au début, je vais devoir forcer la rationalisation en me disant non, mais tout va bien, c'est bon, c'est OK d'avoir des pensées comme ça, passe à côté, pour qu'au final, ça se fasse naturellement. Mais du coup, c'est difficile parce que je suis rentré dans ce truc et maintenant, ça se fait inconsciemment et c'est hyper dur. Et ça arrive tout le temps, en fait. Je n'y arrive pas. Il faut toujours que j'aie le contrôle sur tout. Et encore plus depuis la connerie que j'ai faite de ne pas aller faire mon examen tout de suite, où j'ai cette peur de la mort, parce que là, en fait, les crises de panique sont arrivées, enfin, ces attaques de panique sont arrivées, parce qu'en fait, en plus de toutes mes angoisses classiques, j'avais cette peur d'avoir quelque chose et de la mort. Et chaque petit état physique, pour moi, était lié. Et du coup, encore maintenant, je dois... Désapprendre à mon cerveau que c'est normal quand je sens une petite vibration dans mon corps, que j'ai une petite palpitation ou quoi que ce soit, c'est normal, ça arrive, c'est ok. Et en fait, c'est difficile de désapprendre à son cerveau de ne pas paniquer. Et c'est là aussi tout l'objet des paniques et de la complexité de... Pas de cette maladie, parce que je sais que ce n'est pas reconnu comme tel ce qui se passe, mais c'est dommage d'ailleurs, mais... Mais non, on n'est pas malade, c'est normal, c'est juste qu'on est plus sensible que d'autres personnes, etc. Mais en fait, une fois qu'on est entré dans ce truc, et forcément, au début, on n'est pas sous thérapie, etc. On ne voit pas de psychologue forcément au début, on ne sait pas ce qui se passe, machin. C'est au moment où ça devient le pire qu'on décide de consulter. D'ailleurs, si des gens qui consultent m'écoutent ou qui ont déjà consulté, n'attendez pas d'être au pire pour consulter. Faites pas comme moi, moi je disais que je ne referais plus jamais cette erreur. C'est-à-dire que dès que je commencerai à sentir du stress, j'appellerai mon thérapeute. Je ne veux pas attendre d'arriver dans une situation comme celle dans laquelle je suis maintenant, où je dois apprendre à désapprendre à mon cerveau de paniquer. Il ne faut pas paniquer parce que c'est une situation normale. Sauf que maintenant que c'est dans l'inconscient, c'est horrible. Il va falloir revenir sur des étapes, donc revenir sur l'étape où l'inconscient... Donc c'est l'inconscient qui me balance cet état de panique parce que j'ai mal aux poignets, parce que j'ai une pensée négative de machin. Pour reculer et rétrograder à l'étape 2, c'est moi-même qui me demande Ah, est-ce que c'est bizarre ou est-ce que c'est pas bizarre ? Pour revenir et encore rétrograder à avant où je me dis... Je me pose même pas la question, en fait. Donc voilà, c'est un travail hyper compliqué, et à la fois sur le contrôle, et à la fois de désapprentissage, si ça se dit, de cet état, en fait, où il va falloir rétrograder deux fois maintenant, il va falloir apprendre à mon inconscient qu'il faut pas paniquer, et que ça soit moi qui déclenche le truc si vraiment la situation est grave, et après, que moi, j'arrive à me rassurer moi-même, pour qu'au final, même mon conscient se dise nique, c'est pas important en fait ce qui est en train de se passer et ça mérite pas une panique et c'est pour ça que c'est un travail difficile je sais maintenant pourquoi j'en suis arrivé jusque là et je m'en veux de pas avoir fait les choses comme il fallait plus tôt mais à la fois bah j'y peux rien et c'est comme ça et j'ai pas un bon vouloir là dessus ça ferait que me rajouter du stress donc écoutez bah je prends la situation telle qu'elle mais c'est super compliqué en fait et je pense que Au-delà des attaques de panique, etc., ce qui est compliqué, une fois qu'on commence à faire un travail avec un thérapeute, etc., c'est le travail de désapprentissage du pourquoi, du comment on panique et le travail qu'il faut faire pour arriver à ce que ça n'arrive plus. Et parce que, comme je le dis, le handicap le plus gros que j'ai par rapport à ça, c'est tout le temps là. Même si je ne rentre pas complètement dans la panique, c'est toujours là et il faut le gérer. Et c'est lourd, en fait, de devoir gérer ce truc. tout le temps, tout le temps, tout le temps. C'est-à-dire qu'en plus de toutes mes autres angoisses, il faut que je porte sur mon dos le bagage des paniques qui peuvent arriver et qu'il faut gérer. Il faut que je prenne de mon temps et de mon énergie pour ne pas tomber dans cette panique. Et c'est usant, en fait, et j'aimerais juste avoir à ne pas le faire. Et voilà, c'est pour moi ce qui représente encore plus ce handicap, c'est qu'il y ait les crises de panique, enfin, les attaques de panique. Pour moi, c'est le plus gros handicap dans... Tout ce qui est les anxiétés, parce que c'est le truc le plus fort qui t'arrive, parce qu'il y a les crises d'angoisse dont on parlera, dont je suis sujet tout le temps. Donc pareil, je pense que je ferai une rétrospective, etc., quand je parlerai de mes angoisses, puis après des ressentis que j'ai par rapport à ça, des complexités et tout ça. Mais la panique, c'est la pire des choses, en fait, qui peut arriver. Et en plus du fait que, ah, si je tombe vraiment dans une panique, c'est le handicap le plus complet, parce qu'après, ça va me coucher pendant trois jours. Il y a aussi ce handicap de, il faut faire un travail dessus, et le travail est difficile à faire. Et en même temps que ça, on ne peut pas s'arrêter de vivre complètement. Et tout nous renvoie à ça, et c'est compliqué en fait. Et c'est lourd et difficile. Donc je compatis avec ceux à qui ça arrive. Je pense qu'il y en a beaucoup qui écoutent ce podcast, qui comprennent ce qui arrive, qui arrivent à s'identifier à ce qui m'arrive dans les attaques de panique. Et je compatis avec vous, vous n'êtes pas seuls. On est beaucoup comme ça, on n'est pas dingue, même si on le pense souvent. Et pour les gens qui ne sont pas sujets à ça, j'espère que vous vous rendez compte à quel point, même si c'est invisible et même si la plupart du temps, les 24 heures de notre journée, on ne va pas les passer à faire des attaques de panique, c'est handicapant, c'est horrible. Et même moi, c'est pour ça que je n'arrive pas aussi à me projeter dans le futur. Je me dis mais honnêtement, si je suis comme ça plus tard dans le monde du travail, ça va être compliqué. Parce que là, oui, je peux me permettre de manquer un jour de fac et tout, mais dans le futur, moi, je ne me vois pas avoir des arrêts de travail à tout va, etc. Après, ça, c'est ma mentalité, ce que m'ont inculqué aussi mes parents. C'est normal d'avoir des arrêts de travail, mais là, rien que je suis malade, ça m'a paniqué parce que j'ai réfléchi au plus tard. Je me suis dit, là, j'ai le confort de pouvoir rester chez moi parce que je ne suis vraiment pas bien. Mais est-ce que pour ce petit rhume, je fais vraiment ne pas aller au travail plus tard ? Et bref, tout renvoie à ça et tout m'envoie une panique parce que c'est... fort qu'une angoisse. C'est-à-dire que j'y réfléchis tellement que ça devient plus fort qu'une angoisse. Enfin bref. Après avoir parlé autant, j'ai la gorge là bien sèche et j'ai bien déballé mon sac pendant 40 minutes. J'espère que ça a permis à certains d'entre vous, je ne sais pas si vous vous remarquez, mais j'essaie de me reposer maintenant. Vraiment, je prends un teint plus posé. Mais j'espère que ça a pu vous permettre de vous identifier à ce témoignage-là. Ou alors même de vous rassurer, peut-être, en vous disant, bon, il y a pire que moi, moi j'ai des angoisses ou je suis stressé, mais ça ne va pas jusque-là. Mais prenez ça aussi pour un message. Et franchement, si un jour vous sentez que ça monte plus que d'habitude, n'hésitez pas à contacter votre thérapeute tout de suite. Ou de contacter un thérapeute si vous n'avez pas encore engagé le truc. Parce qu'après, en plus de devoir gérer ça, vous allez devoir, comme je l'ai expliqué, porter ce handicap de devoir faire le travail. pour désapprendre à votre cerveau le fait de paniquer. Enfin, voilà. C'est tout ce que j'avais à dire sur les attaques de panique, et on va passer à quelque chose que j'avais envie de faire, dont j'ai réfléchi entre le chapitre 0 et le chapitre 1, donc l'épisode 0, la bande-annonce de ce podcast et le premier épisode. Je voulais répondre à une question que je pose sur mes réseaux sociaux, donc sur mon TikTok notamment, donc vous avez mon... vous savez pas mon Ausha, mais si vous voulez me suivre sur TikTok, c'est arrobasbaptiste.cf, voilà. Je me posais aussi cette question de faire ce petit format à la fin de mes épisodes sur Instagram. Donc, je vous poserai les questions. Vous pourrez me poser des questions principalement sur mes deux réseaux. Donc, arrobasbaptiste.cf et arrobasbaptiste.cllfrcn sur Instagram. Vous pourrez me poser des questions et je vais ajouter ce format à mes podcasts où j'ai une personne qui me pose une question qui n'a pas forcément de rapport avec l'épisode. Et je vais tâcher d'y répondre. Donc, c'est maintenant. Et pour la première question de ce format de petites réponses aux questions que j'ai envie d'instaurer à chaque fin de podcast, nous avons donc Elisa qui nous pose une question sur Instagram et qui me demande Selon toi, parler de ses angoisses les accentue ou ça aide ? Hashtag introspection. Et je trouvais cette question vachement intéressante, notamment liée au fait que j'ai du mal à parler de ce qui m'arrive avant d'atteindre le point le plus haut. Comme je vous ai dit, la bêtise de ne pas parler à mon thérapeute, enfin, pas de relancer mon thérapeute avant que la situation soit très importante, qu'elle prenne vraiment de la place et qu'elle me handicape réellement, que je ne puisse plus me rendre en cours, etc. Et moi, je dirais que dans un sens, c'est super important de parler de ses angoisses à un thérapeute, ou à des amis, ou à sa famille, des gens bienveillants avec qui on se sent en confort, parce que sans ça, on n'extériorise rien. Ou du moins, même si on écrit ou qu'on fait, comme je le fais en podcast, il y a quand même un contact social qu'on doit garder. Et ça permet de se défausser de ce sentiment qu'on a. Et c'est important d'en parler de toute manière. C'est un travail qui est très difficile, de faire cette introspection et de parler à quelqu'un de ce qui ne va pas. Mais c'est, je pense, très, très, très important. Dans le sens où c'est difficile, mais ça... permet d'aller mieux. Alors que rester dans ces angoisses, c'est comme plus confortable, mais ça dégringole beaucoup plus après. Comme je vous disais, maintenant, j'arrive avec ce handicap de devoir travailler sur le fait de déconnecter les connexions qui ont été faites dans mon cerveau qui provoquent des angoisses. Je dois le faire maintenant parce que je n'ai pas parlé de mes problèmes plus tôt. Donc, je pense que c'est très important. Et d'un autre côté, c'est ce qui faisait qu'en fait, j'en parlais pas. tout de suite en général à des gens et de pourquoi je parlais pas de mes angoisses, c'est que j'avais l'impression que ça les rendait réels. Donc, du moment que je les gardais pour moi, j'arrivais à les balayer en fait d'un coup de main et qu'en fait, ça allait aller parce que je les rendais pas réels. Et alors qu'en fin de compte, juste je mettais ces angoisses derrière la porte. Sauf qu'au bout d'un moment, la porte allait être défoncée en fait. Et toutes les angoisses rentrent d'un coup et c'est beaucoup plus difficile à encaisser en fait. Donc. Pour une réponse finale à cette première question qui m'est posée, je dirais que c'est important. Et ça ne les accentue pas de parler de ces angoisses. On peut avoir l'impression que ça les accentue parce que ça les rend réelles, mais c'est important de les rendre réelles pour pouvoir les traiter derrière. Et c'est surtout important de le faire très tôt, pour ne pas en arriver à une situation où on doit faire un travail et porter un handicap encore plus lourd sur ses épaules. Donc voilà. Merci du coup à Elisa pour cette question. Si vous voulez me poser des questions pour le prochain podcast, n'hésitez pas, que ce soit sur Instagram ou sur TikTok. Mais je vous les répète, pour TikTok, c'est arrobasbaptiste.cf et pour Instagram, c'est arrobasbaptiste.cllfrcn. Si vous voulez peut-être passer pour une réponse aux questions dans un prochain épisode. Sur ce, ça fait déjà 44 minutes que je parle à mon micro. Je vais vous laisser là. Je vais vous souhaiter une belle semaine. Merci d'avoir écouté ce podcast. J'espère que ça vous aura aidé ou que ça vous aura instruit. Ou du moins que ça vous aura diverti. Je vous dis à la semaine prochaine. Et je vous souhaite une semaine sans trop d'angoisse encore une fois. Et avec le plus de sérénité possible. Merci d'avoir écouté l'OnxioCast, à la semaine prochaine.

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