Speaker #0Bonjour, c'est Baptiste au micro de l'AnxioCast, bienvenue dans cette parenthèse qui va parler de l'anxiété saisonnière. Aujourd'hui on va donc parler de cette période cyclique qui revient toujours dans la période d'octobre et qui a tendance à augmenter beaucoup. les facteurs anxieux des personnes qui y sont sujets, comme moi, donc la période hivernale, tout simplement. Et je sais que cette période, du coup, elle est facile pour personne, déjà, pas forcément que pour les personnes anxieuses. Et je sais que sur le moral, déjà, de tout un chacun, même j'ai des amis qui ne sont pas sujets aux angoisses particulièrement, donc, quoi, bah... C'est vrai que pendant cette période hivernale, donc à partir du mois d'octobre, les jours raccourcissent, on change d'heure, etc. Il y a moins de soleil, il fait gris. Habitant à Paris, il fait même très gris tous les jours. On a tendance à avoir plus de mal, à se réveiller, à se motiver, etc. Et c'est de ça dont j'aimerais parler aujourd'hui dans cette parenthèse. Du coup, on aborde des sujets plus légers et de façon plus rapide. Et du rôle que ça joue sur mon humeur et du rôle... que ça joue en fait sur les angoisses, sur l'anxiété et sur le fait que ça fait juste décupler notre mal-être et mon mal-être précisément. Et du coup, c'est ça dont j'aimerais parler. Moi, il faut savoir que c'est toujours à la même période que mes angoisses reprennent en fait, où je commence à ne plus arriver à les surmonter. C'est pendant cette période hivernale, donc à partir du mois d'octobre. Alors, c'est... D'une part, dû à mon hospitalisation, il y a quelques temps, qui s'est déroulé pendant cette période-là. Donc inconsciemment, mon cerveau se met en mode sécurité pendant cette période. C'est vraiment le moment où il faut faire attention à tout. Tout est calculé dans ma tête, etc. Donc forcément, les angoisses suivent. Mais du coup, cette période, au-delà de cette espèce de screenshot qu'a fait mon cerveau de la période... Elle est compliquée parce qu'en fait, les journées sont moins longues. Moi, je sais que j'ai l'impression que j'ai le temps de rien faire pendant des journées en hiver. C'est-à-dire qu'étant étudiant, et ça je pense qu'il y en a beaucoup qui le ressentent, pendant la période hivernale, c'est vrai qu'en fait, on a le temps de rien faire. Quand on est étudiant, on doit faire nos courses, on doit reprendre nos cours, ranger notre appartement, le nettoyer, voir des amis, essayer d'avoir une vie sociale, reprendre les cours derrière. S'occuper de nous aussi à côté, se faire à manger, enfin plein de tâches qui, j'ai l'impression, ne tiennent pas dans une journée. Et en fait, ayant déjà du mal à m'organiser, quand on passe d'une journée qui est censée durer à peu près 10 heures à une journée qui en dure 7, en fait, c'est beaucoup plus compliqué. Et puis même, c'est vrai que ça joue vachement sur mon moral du fait que, déjà se réveiller, enfin psychologiquement se réveiller à un moment où il fait nuit et rentrer chez nous. à un moment où il fait nuit. Psychologiquement, c'est dur, même. Je trouve que ça a un rôle même sur ma vie sociale, dans le sens où je vais en cours, il fait nuit, et je finis les cours, il fait nuit. Donc en fait, après, j'ai l'impression que la journée, elle est déjà terminée, et puis forcément, j'ai plus autant la motivation d'aller boire un coup après les cours ou quoi que ce soit. Enfin même, si on fait beaucoup moins de choses, c'est difficile. Et justement, je pense que cette période, elle a tendance à apporter... De la solitude aussi, enfin de ce que je ressens, c'est de la solitude pendant cette période, dans le sens où on a tendance à faire beaucoup moins de choses pendant la période hivernale. Donc forcément il fait plus froid, donc les activités sont beaucoup plus limitées. On ne va pas se dire de sortir pour aller se promener comme ça aussi souvent qu'en été, où forcément on sort tout le temps, on s'aère, il fait beau, c'est agréable, etc. Là on perd toute notion d'agréable. En plus, à Paris, on ne parle même pas de neige. Si il neige une fois par an, c'est le maximum. Et là, OK, c'est rigolo de sortir, mais sinon, juste il pleut, il fait gré, il fait moins 1, donc c'est cata de sortir. Donc, en fait, on est amené à rester beaucoup plus chez soi. Et le fait de rester chez soi, ça m'empêche, moi, de m'évader. Ça nous empêche de nous évader de... de notre quotidien et moi de mes angoisses en fait. Parce que c'est vrai que quand je fais autre chose en général, et c'est ça un peu mon problème et qui a tendance à amplifier mes angoisses, c'est que je les mets souvent de côté et je fais autre chose pour ne pas penser à ces angoisses. Et comme ça, juste ça passe et je suis occupé par autre chose. Sauf que pendant la période hivernale, forcément je fais beaucoup moins de choses, beaucoup moins de motivation. J'ai un peu plus la flemme de reprendre mes cours. Il y a des jours où ça saute, où je ne reprends pas mes cours. J'en ai beaucoup plus à faire après. Des journées où je vais rester sur mon canapé pendant plusieurs heures. Et du coup, inconsciemment, les angoisses s'installent parce que mon cerveau n'est pas occupé. L'espace est libre pour mes pensées. C'est pour ça que cette période, je la trouve hyper compliquée à gérer. Et à savoir deal avec le fait que bon, il fait pas beau, donc on a complètement la flemme de sortir. Et si on sort, ça serait pire parce qu'on va se forcer à sortir pour oublier nos angoisses. Enfin bref, c'est un petit peu la boucle. Et il faut réussir à deal avec le fait que je vais rester chez moi pendant une plus longue période. Donc forcément, je vais tendance à être mis face à moi-même plus souvent. Et c'est dur de deal avec ça parce que c'est vrai que l'été, on est toujours occupé. Il y a toujours quelque chose à faire, les terrasses, la plage. La plage, moi, j'ai la chance d'habiter à Annecy en été. Donc, on va à la plage, on fait des trucs, bateaux, tout ça. Mais l'hiver, non. En fait, à part aller boire un chocolat chaud et puis rentrer chez nous à 19h parce qu'il ne fait pas beau. Et puis, il fait froid et puis il fait nuit. Et puis, il y a beaucoup moins d'activités. Il y a moins de spectacles, tout ça. C'est difficile d'arriver à occuper, je pense, les journées pendant la période hivernale. Et c'est ça qui déclenche plus d'angoisse, parce qu'on a moins de moyens de s'évader et d'avoir le moral plus haut. Et j'ai tout essayé, d'ailleurs, pour parler de... Faire cette petite parenthèse-là, dans cette parenthèse parmi tous les chapitres, sur ce qu'est le complément alimentaire, etc., pour l'hiver, genre vitamine D, tout ça. Ça ne marche pas chez moi, j'ai l'impression que ça ne changera pas les choses. C'est pas le manque de vitamine D qui me pose problème, c'est vraiment ce truc de t'as l'impression que tout est court, t'as rien le temps de faire, tu te réveilles, la journée passe à toute vitesse. Les journées sont vachement plus fatigantes parce que t'arrives en cours, il fait nuit, comme j'ai dit, tu repars, il fait nuit. T'as vu le jour, franchement, à ta pause déj, si t'as eu la chance d'avoir une pause déj qui dure un petit peu plus que 50 minutes. Et en plus de ça, quand t'arrives chez toi, faut deal avec le fait qu'il n'y a rien à faire, on fait moins d'activités, on sort moins, il ne fait pas beau. À part aller faire des musées et boire un coup en terrasse pendant une heure parce que tu te pelles, tu ne fais pas grand-chose. Et ouais, en fait, j'ai l'impression de faire une rétrospective et de comprendre des choses en faisant cette parenthèse-là. Mais en fait, j'ai l'impression qu'il faut réussir à... vivre avec soi-même encore plus pendant la période hivernale. C'est-à-dire que l'été, je suis toujours avec des amis, ça se passe toujours bien parce que je suis toujours occupé. Et l'hiver, c'est là où je dois me supporter moi-même et je dois supporter ce qui se passe dans ma tête beaucoup plus parce que j'ai le temps de le faire, alors qu'habituellement, je n'ai pas forcément le temps de le faire. Et ça aussi, c'est un problème sur lequel il faut que je travaille dans le sens où il faut que j'arrive à apprécier ma propre compagnie. Et à la fois, c'est... hyper subjectif ce que je dis parce que j'aime bien être seul chez moi, c'est-à-dire pas avoir plein de gens dans les pattes et tout pour pouvoir faire ce que je veux, notamment tourner ce podcast, etc. Mais le truc, c'est qu'à la fois, j'ai du mal à me supporter moi-même et à supporter tout ce qui se passe dans ma tête, qui me crée des angoisses, etc. Et pendant cette période hivernale, c'est ça qui est difficile. Et chaque année, c'est la même chose. Et j'ai toujours pas trouvé de solution miracle, en fait, parce que bah... On pourrait se dire que la solution miracle, c'est qu'il faut sortir plus, il faut se forcer un petit peu à se bouger. Mais en fait, c'est limite plus angoissant de se forcer à sortir, parce que juste, t'as pas envie. Et quand t'es dehors, t'as juste une envie, c'est de rentrer chez toi. Mais sauf qu'une fois que t'es chez toi, tu repenses à toutes tes angoisses, t'as tout qui te retombe dessus. Toi et toi, chez toi, c'est tout. Et c'est hyper compliqué. Donc voilà, c'est ce que j'avais envie de vous dire dans cet épisode sur les anxiétés, la dépression, si on peut appeler ça hivernale, saisonnière, pas saisonniale, j'ai dit n'avoir de quoi. Mais oui, j'avais envie d'aborder ce sujet, de montrer qu'il est bien réel, que c'est pas juste dans la tête, on peut dire oui, il y a des gens apparemment qui sont en dépression saisonnière, c'est pas vraiment des dépressions, on s'entend, il n'y a pas de diagnostic là-dessus, etc. Mais oui, un coup de blues, du spleen lié à l'hiver, ça arrive tout le temps, c'est même scientifique, les suicides explosent pendant cette période-là. Et j'avais envie de mettre de la lumière là-dessus et des mots là-dessus et mes ressentis par rapport à ce que c'est que... passer l'hiver en fait. Enfin vraiment, c'est même pas une expression, c'est on dit ouais j'espère que je vais pouvoir passer l'hiver, c'est ce qu'on disait à l'époque, mais toujours maintenant bah ouais va falloir passer l'hiver, surmonter l'hiver. Je voulais juste mettre la lumière dessus, montrer que c'est bel et bien réel et encore plus pour les personnes anxieuses et angoissées etc. parce que bah faut qu'on deal en plus avec nous mêmes parce qu'on est amené à être beaucoup plus renfermé sur soi même et face à nous mêmes en fait, c'est ça qui est difficile et je pense que du coup... Du coup, encore une fois, beaucoup de gens se reconnaîtront dans mon récit de, oui, l'hiver, c'est la période la plus compliquée que jamais, parce qu'on n'est pas occupé. Et en fait, les portes sont grandes ouvertes, vu qu'on a le temps de penser à autre chose que s'évader. En fait, on est juste face à nous-mêmes et c'est compliqué. Et voilà, donc cette sorte de dépression saisonnière, elle touche tout le monde. Je le sais. Mais je voulais mettre la lumière sur le fait que pour les personnes anxieuses et angoissées, c'est quelque chose d'encore plus difficile. Donc voilà, c'est tout ce que j'avais à dire pour cette parenthèse. Merci de l'avoir écoutée. J'espère qu'elle vous aura aidé, qu'elle vous aura permis de vous identifier ou de vous éclairer sur ce sujet, de vous montrer que vous n'êtes pas seul. Je vous souhaite, moi, un excellent week-end et je vous dis à mardi pour le prochain chapitre de l'AnxioCast. J'espère que pendant ce week-end, vous arriverez à surmonter vos angoisses et que vous réussirez à vous évader un petit peu, malgré le fait qu'on est toujours dans cette fameuse période hivernale. Je vous souhaite un excellent week-end. Au revoir.