Sobek le destructeur - Mythologie égyptienne cover
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Arcana

Sobek le destructeur - Mythologie égyptienne

Sobek le destructeur - Mythologie égyptienne

11min |21/02/2025|

605

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Description

Divinité puissante et redoutée, Sobek incarne à la fois la force brute et la protection divine. Représenté sous les traits d’un crocodile, ce dieu des eaux et du chaos est à la fois un destructeur impitoyable et un gardien du monde. Quelle place occupait-il dans la mythologie égyptienne ? Pourquoi les pharaons lui rendaient-ils hommage ? Plongez dans les mystères de Sobek, entre terreur et vénération. Un dieu à craindre… ou à prier ?


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous chers auditeurs, dans la vidéo d'aujourd'hui nous allons partir en Égypte. Et j'imagine que la plupart d'entre vous connaissez déjà les légendes de Osiris, de Isis ou encore des dieux Thoth et Horus. Les divinités égyptiennes sont très nombreuses, mais j'aimerais aujourd'hui vous faire découvrir la légende de Sobek, le dieu crocodile. Certes, il n'est pas aussi connu que les dieux nommés précédemment. Néanmoins, son importance mythologique est fondamentale, voire même totalement essentielle pour la compréhension Des mythes égyptiens. Le dieu Sobek est l'une des divinités les plus vénérées de l'Egypte antique, mais c'est également l'un des plus complexes. Sobek symbolise la puissance de la nation égyptienne. Il est toujours représenté avec une tête de crocodile et un corps humain couronné par le disque solaire. Il porte également l'Uraéus ou la déesse Cobra, un des symboles les plus puissants de l'Egypte antique, dévolu à la protection du pharaon. D'ailleurs, ces derniers s'affublaient toujours des symboles de Sobek avant de partir à la guerre. Les origines de cette divinité sont difficiles à définir et cela... Varie suivant les différentes localités. Habituellement, il est le fils de la déesse Neth, une déesse d'origine libyenne qui est parfois considérée comme la mère de la création dans la cosmogonie d'Esna. Neth engendre Sobek qui engendre Ra à son tour, ou plutôt il se scinde en deux, Ra le pouvoir du démiurge créateur face à Sobek le démiurge destructeur. Dans d'autres versions où Neth n'est pas forcément la première divinité, Sobek est toujours son fils mais avec Khnum ou Seth comme père. Sobek était l'une des plus importantes divinité du panthéon égyptien et il était même le dieu primordial dans certains cas. Il n'est pas rare non plus de le voir sous le nom syncrétique de Sobek-Ra, ce qui renvoie à son côté destructeur créateur et donc de démiurge omnipotent. A ce stade nous pouvons faire une comparaison intéressante avec le dieu Shiva de la mythologie hindoue. Lui aussi est un créateur destructeur à l'instar de Sobek-Ra mais pour aller plus loin, rappelons que la religion des anciens égyptiens était en réalité de type . et no-théistes, ce qui veut dire que même s'il existait des centaines de divinités, elles sont en réalité toutes des émanations ou des avatars de la divinité suprême, à savoir Atum ou Pta, suivant les différentes cosmogonies. Dans tous les cas, Sobek est la manifestation du pouvoir destructeur, donc nécessaire pour la création et ce, dans un cycle de recommencement perpétuel. Encore une fois, à l'instar du dieu Shiva pour l'Inde. Notons encore que son symbole principal, l'Ura Aeus, est l'emblème du pouvoir royal qui symbolise un cobra femelle qui s'enroule autour du disque solaire, pouvant cracher des flammes pour anéantir les ennemis. Mais une fois encore, on note l'analogie avec le serpent qui s'enroule autour du cou du dieu Shiva. Nous reviendrons sur ces différents points dans la dernière partie, mais pour le moment, revenons à l'histoire de Sodec. Tout comme pour ses origines, ses relations sont tout aussi ambiguës et diffèrent suivant les versions. Parfois, sa paraître est René Noutet, la déesse des récoltes, mais parfois c'est Hathor, la déesse de l'amour et de la beauté. Sobek est principalement vénéré dans le delta du Nil, mais il n'est pas le seul. Également, dans plusieurs autres villes, comme Fayoum, où Sobek est considéré par les habitants de la région comme le dénurge créateur de l'univers, celui qui ordonne le monde, le dieu suprême, dont ne doit sous aucun prétexte attiser la colère. Il aurait surgi des eaux bourges, de l'océan primordial pour créer l'univers. Sobek est aussi vénéré dans la ville de Komobo, dans le sud de l'Egypte, au nord d'Aswan. Un grand temple de l'époque ptolémaïque présente un culte à deux divinités, ce qui est plutôt rare. Sobek partage l'affiche avec Oraeris ou Horus l'Ancien à ne pas confondre avec le fils d'Isis et d'Osiris. Sobek incarne la puissance des eaux et donc le pouvoir de fertilité via les crues du Nil. Aroeris symbolise quant à lui le pouvoir de la lumière et c'est l'association de l'eau et du soleil qui permet la vie. Sa représentation sous forme de crocodile renvoie à son côté destructeur. Ces reptiles étaient fréquents en terre d'Egypte et représentaient une véritable menace pour les habitants. C'est ainsi que les anciens égyptiens ont commencé à leur faire des offrandes. Sobek, en tant que maître des crocodiles, représentait la force destructrice du fleuve mais également sa force créatrice via les limons déposés lors des crus qui permettaient l'agriculture. Les anciens égyptiens craignaient sa puissance et ses serviteurs de De nombreuses offrandes étaient façonnées pour s'attirer les bonnes grâces du dieu, mais surtout pour éviter son courroux. Le paradoxe du dieu Sobek est intéressant, car il illustre les forces primitives de la nature. Et ces dernières, de nature destructrice, n'en sont pas moins essentielles à la vie, et donc au développement de la civilisation. Il ne peut pas y avoir de création sans destruction et inversement. Ainsi, Sobek est le dieu de l'équilibre entre la vie et la mort. Dans les légendes, lors des inondations, les anciens égyptiens pensaient que l'on pouvait entendre le rire du dieu Sobek. Et dans une lecture maléfique, Sobek est l'allié du dieu Seth, une divinité ktonienne qui règne sur les monstres et les mondes aquatiques. ou les souterrains si vous préférez. Mais dans une lecture positive, il est le protecteur du pharaon et peut abattre sa puissance pour terrasser les ennemis de l'ordre cosmique. Il existe de nombreuses légendes où le dieu Sobek intervient. Dans les temps anciens, lorsque Geb, le dieu de la terre, régnait sur l'Egypte, le pays était attaqué par des tribus barbares et l'armée composée de paysans n'avait pas les moyens de les vaincre. Geb va alors prier le dieu Ra de lui venir en aide et ce dernier va lui apparaître sous la forme d'un crocodile sortait des os. La créature n'était autre que Sobek, la forme destructrice de rats. Au même moment, les ennemis de Pharaon surgissent des os afin de profiter de cette distraction, mais ils sont décimés par le crocodile divin. Geb voyant cela comme un signe de victoire, lança son armée à l'assaut et le crocodile s'engagea lui aussi dans les combats, massacrant la plus grande part de l'armée ennemie. A la fin de la bataille, le crocodile repartit dans le Nil mais prit soin de laisser la couronne de Ra à Geb afin que celui-ci puisse invoquer les pouvoirs de Sobek et se métamorphoser lui-même en crocodile. Ce pouvoir sera transmis à son fils Osiris lorsqu'il devint maître de l'Egypte et à tous ses successeurs. C'est pour cela que les pharaons ne partent jamais à la guerre sans avoir pris grand soin de se munir des insignes. de Sobek, l'éternel protecteur de l'Égypte et de son fleuve. Bien des temps après la victoire de Gheb, le terrible Seth va assassiner son frère Osiris et s'en prendre à son autre frère afin de s'assurer le trône. Il crève l'œil d'Aroeris ou Horus l'Ancien par la ruse mais Sobek est intervient pour éviter que Seth ne l'achève et prendra également soin de ses enfants et les protégera de la colère sanguinaire du dieu du désert. Plus tard, il protégera la déesse Isis contre les malveillances de Seth lors de la naissance d'Horus. Il soutiendra d'ailleurs ce dernier dans la succession pour le trône d'Osiris. Sobek n'est pas une divinité maléfique, en revanche il représente un pouvoir ktonien, il ne détruit pas par caprice mais bien dans le cadre d'un schéma divin. Il est l'incarnation de la puissance brute, de la nature mais également bienfaiteur grâce à son rôle dans la fertilisation des sols. Sobek est la quintessence de la puissance d'une île, le symbole sur lequel repose toute la civilisation égyptienne. Sobek est un dieu zoomorphique, mi-homme, mi-alligator, de la même façon que les autres dieux du panthéon égyptien. Les anciens égyptiens cherchaient à symboliser son pouvoir par l'identification à un animal et qu'elle était le mieux que le crocodile pour manifester cet aspect destructeur. On voit ici un héritage des anciens cultes totémistes qui se sont conservés dans le polythéisme égyptien. Si Sobek est un dieu très important dans le Panthéon, notamment pour son rôle de protecteur du Pharaon, il n'est pas pour autant très aimé. Sa dévotion était plus basée sur la crainte que sur l'amour, un peu de la même façon que le culte de Yahvé dans les premiers temps de l'histoire des Hébreux. Sobek doit être vénéré au risque qu'il ne vous détruise. Ainsi, il existe de nombreux temples dédiés à Sobek et même une cité, Sheded, dans la région de l'Oasis de Fayoum. Par la suite, lors de la période de la dynastie ptoléamique, où les grecs règnent sur le pays, ces derniers vont renommer la ville Crocodilopolis. On y célèbre le culte de Sobek, présenté sous la forme d'un gigantesque crocodile, Petschoukos, qui est le fils de Sobek. Ce dernier est endormi et des offrandes lui sont dédiées, afin qu'il n'abatte pas sa colère sur les fidèles. C'était aussi un haut lieu de pèlerinage où les Égyptiens s'amassaient afin de solliciter l'acclémence du grand dieu, demander de bonnes récoltes ou simplement pour lui rendre hommage. On y fabriquait aussi des amulettes de protection contre les crocodiles, naturellement, qui pullulaient dans les eaux du Nil et dévoraient nombre d'Égyptiens qui partaient en baignade. Notons encore que les crocodiles étaient craints mais aussi fortement vénérés au point qu'ils furent parfois embaumés, ce qui notamment était le cas à Crocodilopolis. Il existe néanmoins une exception, un territoire qui n'a jamais accordé de culte aux dieux sodecs. C'est l'île d'Eléphantine. Dans ce lieu, les habitants allaient même jusqu'à manger la chair des crocodiles, ce qui était totalement impensable dans les autres régions du territoire égyptien. Cela atteste une nouvelle fois la non-unification de la religion égyptienne, qui possède en réalité de nombreuses variables régionales. Sobek, dieu mal aimé, craint en raison de son pouvoir destructeur mais néanmoins invoqué pour son rôle dans la fertilité et son pouvoir à la guerre. Notons quand même qu'il fut néanmoins en période de grâce lors du Moyen Empire. Plusieurs pharaons, principalement de la lignée des Sobek-Othèpes, ce qui se traduit par Sobek et Satisfait, choisiront son patronage pour leur règne. Lors de la période des Lagides, soit entre le IVe et le Ier siècle avant du Cri, le moment où les grecs règnent sur le pays, Ces derniers vont assimiler ce bec au dieu Chronos, le dieu du temps de la cosmogonie orphique, à ne pas confondre avec Chronos, le père de Zeus. Il est possible que cette association soit due à son rôle de créateur destructeur et donc de manifestation du cycle du temps qui se renouvelle perpétuellement. Cela renverrait une nouvelle fois à son rôle d'hémurgique, faisant de lui un alter ego de Ra étant le dieu destructeur de l'ombre, sa version négative si l'on peut dire, et inversement avec Ra le créateur au sens positif. C'est donc l'association Sobek-Ra qui formerait le pouvoir d'hémurgique dans sa quintessence si l'on peut dire. Et là on retrouve encore l'analogie avec le dieu Shiva que l'on avait cité préalablement, faisant un parallèle entre la mythologie de l'Egypte antique et la mythologie de l'Indouïs. Nous voici arrivés à la fin de cette vidéo, et j'espère que vous aurez apprécié la découverte de ce dieu ambivalent qui illustre bien la complexité des croyances de l'Egypte antique. Pour ma part, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle vidéo sur la chaîne Arcana, les mystères du monde, et moi de mon côté je vous dis... À très bientôt !

Description

Divinité puissante et redoutée, Sobek incarne à la fois la force brute et la protection divine. Représenté sous les traits d’un crocodile, ce dieu des eaux et du chaos est à la fois un destructeur impitoyable et un gardien du monde. Quelle place occupait-il dans la mythologie égyptienne ? Pourquoi les pharaons lui rendaient-ils hommage ? Plongez dans les mystères de Sobek, entre terreur et vénération. Un dieu à craindre… ou à prier ?


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  • Speaker #0

    Bonjour à tous chers auditeurs, dans la vidéo d'aujourd'hui nous allons partir en Égypte. Et j'imagine que la plupart d'entre vous connaissez déjà les légendes de Osiris, de Isis ou encore des dieux Thoth et Horus. Les divinités égyptiennes sont très nombreuses, mais j'aimerais aujourd'hui vous faire découvrir la légende de Sobek, le dieu crocodile. Certes, il n'est pas aussi connu que les dieux nommés précédemment. Néanmoins, son importance mythologique est fondamentale, voire même totalement essentielle pour la compréhension Des mythes égyptiens. Le dieu Sobek est l'une des divinités les plus vénérées de l'Egypte antique, mais c'est également l'un des plus complexes. Sobek symbolise la puissance de la nation égyptienne. Il est toujours représenté avec une tête de crocodile et un corps humain couronné par le disque solaire. Il porte également l'Uraéus ou la déesse Cobra, un des symboles les plus puissants de l'Egypte antique, dévolu à la protection du pharaon. D'ailleurs, ces derniers s'affublaient toujours des symboles de Sobek avant de partir à la guerre. Les origines de cette divinité sont difficiles à définir et cela... Varie suivant les différentes localités. Habituellement, il est le fils de la déesse Neth, une déesse d'origine libyenne qui est parfois considérée comme la mère de la création dans la cosmogonie d'Esna. Neth engendre Sobek qui engendre Ra à son tour, ou plutôt il se scinde en deux, Ra le pouvoir du démiurge créateur face à Sobek le démiurge destructeur. Dans d'autres versions où Neth n'est pas forcément la première divinité, Sobek est toujours son fils mais avec Khnum ou Seth comme père. Sobek était l'une des plus importantes divinité du panthéon égyptien et il était même le dieu primordial dans certains cas. Il n'est pas rare non plus de le voir sous le nom syncrétique de Sobek-Ra, ce qui renvoie à son côté destructeur créateur et donc de démiurge omnipotent. A ce stade nous pouvons faire une comparaison intéressante avec le dieu Shiva de la mythologie hindoue. Lui aussi est un créateur destructeur à l'instar de Sobek-Ra mais pour aller plus loin, rappelons que la religion des anciens égyptiens était en réalité de type . et no-théistes, ce qui veut dire que même s'il existait des centaines de divinités, elles sont en réalité toutes des émanations ou des avatars de la divinité suprême, à savoir Atum ou Pta, suivant les différentes cosmogonies. Dans tous les cas, Sobek est la manifestation du pouvoir destructeur, donc nécessaire pour la création et ce, dans un cycle de recommencement perpétuel. Encore une fois, à l'instar du dieu Shiva pour l'Inde. Notons encore que son symbole principal, l'Ura Aeus, est l'emblème du pouvoir royal qui symbolise un cobra femelle qui s'enroule autour du disque solaire, pouvant cracher des flammes pour anéantir les ennemis. Mais une fois encore, on note l'analogie avec le serpent qui s'enroule autour du cou du dieu Shiva. Nous reviendrons sur ces différents points dans la dernière partie, mais pour le moment, revenons à l'histoire de Sodec. Tout comme pour ses origines, ses relations sont tout aussi ambiguës et diffèrent suivant les versions. Parfois, sa paraître est René Noutet, la déesse des récoltes, mais parfois c'est Hathor, la déesse de l'amour et de la beauté. Sobek est principalement vénéré dans le delta du Nil, mais il n'est pas le seul. Également, dans plusieurs autres villes, comme Fayoum, où Sobek est considéré par les habitants de la région comme le dénurge créateur de l'univers, celui qui ordonne le monde, le dieu suprême, dont ne doit sous aucun prétexte attiser la colère. Il aurait surgi des eaux bourges, de l'océan primordial pour créer l'univers. Sobek est aussi vénéré dans la ville de Komobo, dans le sud de l'Egypte, au nord d'Aswan. Un grand temple de l'époque ptolémaïque présente un culte à deux divinités, ce qui est plutôt rare. Sobek partage l'affiche avec Oraeris ou Horus l'Ancien à ne pas confondre avec le fils d'Isis et d'Osiris. Sobek incarne la puissance des eaux et donc le pouvoir de fertilité via les crues du Nil. Aroeris symbolise quant à lui le pouvoir de la lumière et c'est l'association de l'eau et du soleil qui permet la vie. Sa représentation sous forme de crocodile renvoie à son côté destructeur. Ces reptiles étaient fréquents en terre d'Egypte et représentaient une véritable menace pour les habitants. C'est ainsi que les anciens égyptiens ont commencé à leur faire des offrandes. Sobek, en tant que maître des crocodiles, représentait la force destructrice du fleuve mais également sa force créatrice via les limons déposés lors des crus qui permettaient l'agriculture. Les anciens égyptiens craignaient sa puissance et ses serviteurs de De nombreuses offrandes étaient façonnées pour s'attirer les bonnes grâces du dieu, mais surtout pour éviter son courroux. Le paradoxe du dieu Sobek est intéressant, car il illustre les forces primitives de la nature. Et ces dernières, de nature destructrice, n'en sont pas moins essentielles à la vie, et donc au développement de la civilisation. Il ne peut pas y avoir de création sans destruction et inversement. Ainsi, Sobek est le dieu de l'équilibre entre la vie et la mort. Dans les légendes, lors des inondations, les anciens égyptiens pensaient que l'on pouvait entendre le rire du dieu Sobek. Et dans une lecture maléfique, Sobek est l'allié du dieu Seth, une divinité ktonienne qui règne sur les monstres et les mondes aquatiques. ou les souterrains si vous préférez. Mais dans une lecture positive, il est le protecteur du pharaon et peut abattre sa puissance pour terrasser les ennemis de l'ordre cosmique. Il existe de nombreuses légendes où le dieu Sobek intervient. Dans les temps anciens, lorsque Geb, le dieu de la terre, régnait sur l'Egypte, le pays était attaqué par des tribus barbares et l'armée composée de paysans n'avait pas les moyens de les vaincre. Geb va alors prier le dieu Ra de lui venir en aide et ce dernier va lui apparaître sous la forme d'un crocodile sortait des os. La créature n'était autre que Sobek, la forme destructrice de rats. Au même moment, les ennemis de Pharaon surgissent des os afin de profiter de cette distraction, mais ils sont décimés par le crocodile divin. Geb voyant cela comme un signe de victoire, lança son armée à l'assaut et le crocodile s'engagea lui aussi dans les combats, massacrant la plus grande part de l'armée ennemie. A la fin de la bataille, le crocodile repartit dans le Nil mais prit soin de laisser la couronne de Ra à Geb afin que celui-ci puisse invoquer les pouvoirs de Sobek et se métamorphoser lui-même en crocodile. Ce pouvoir sera transmis à son fils Osiris lorsqu'il devint maître de l'Egypte et à tous ses successeurs. C'est pour cela que les pharaons ne partent jamais à la guerre sans avoir pris grand soin de se munir des insignes. de Sobek, l'éternel protecteur de l'Égypte et de son fleuve. Bien des temps après la victoire de Gheb, le terrible Seth va assassiner son frère Osiris et s'en prendre à son autre frère afin de s'assurer le trône. Il crève l'œil d'Aroeris ou Horus l'Ancien par la ruse mais Sobek est intervient pour éviter que Seth ne l'achève et prendra également soin de ses enfants et les protégera de la colère sanguinaire du dieu du désert. Plus tard, il protégera la déesse Isis contre les malveillances de Seth lors de la naissance d'Horus. Il soutiendra d'ailleurs ce dernier dans la succession pour le trône d'Osiris. Sobek n'est pas une divinité maléfique, en revanche il représente un pouvoir ktonien, il ne détruit pas par caprice mais bien dans le cadre d'un schéma divin. Il est l'incarnation de la puissance brute, de la nature mais également bienfaiteur grâce à son rôle dans la fertilisation des sols. Sobek est la quintessence de la puissance d'une île, le symbole sur lequel repose toute la civilisation égyptienne. Sobek est un dieu zoomorphique, mi-homme, mi-alligator, de la même façon que les autres dieux du panthéon égyptien. Les anciens égyptiens cherchaient à symboliser son pouvoir par l'identification à un animal et qu'elle était le mieux que le crocodile pour manifester cet aspect destructeur. On voit ici un héritage des anciens cultes totémistes qui se sont conservés dans le polythéisme égyptien. Si Sobek est un dieu très important dans le Panthéon, notamment pour son rôle de protecteur du Pharaon, il n'est pas pour autant très aimé. Sa dévotion était plus basée sur la crainte que sur l'amour, un peu de la même façon que le culte de Yahvé dans les premiers temps de l'histoire des Hébreux. Sobek doit être vénéré au risque qu'il ne vous détruise. Ainsi, il existe de nombreux temples dédiés à Sobek et même une cité, Sheded, dans la région de l'Oasis de Fayoum. Par la suite, lors de la période de la dynastie ptoléamique, où les grecs règnent sur le pays, ces derniers vont renommer la ville Crocodilopolis. On y célèbre le culte de Sobek, présenté sous la forme d'un gigantesque crocodile, Petschoukos, qui est le fils de Sobek. Ce dernier est endormi et des offrandes lui sont dédiées, afin qu'il n'abatte pas sa colère sur les fidèles. C'était aussi un haut lieu de pèlerinage où les Égyptiens s'amassaient afin de solliciter l'acclémence du grand dieu, demander de bonnes récoltes ou simplement pour lui rendre hommage. On y fabriquait aussi des amulettes de protection contre les crocodiles, naturellement, qui pullulaient dans les eaux du Nil et dévoraient nombre d'Égyptiens qui partaient en baignade. Notons encore que les crocodiles étaient craints mais aussi fortement vénérés au point qu'ils furent parfois embaumés, ce qui notamment était le cas à Crocodilopolis. Il existe néanmoins une exception, un territoire qui n'a jamais accordé de culte aux dieux sodecs. C'est l'île d'Eléphantine. Dans ce lieu, les habitants allaient même jusqu'à manger la chair des crocodiles, ce qui était totalement impensable dans les autres régions du territoire égyptien. Cela atteste une nouvelle fois la non-unification de la religion égyptienne, qui possède en réalité de nombreuses variables régionales. Sobek, dieu mal aimé, craint en raison de son pouvoir destructeur mais néanmoins invoqué pour son rôle dans la fertilité et son pouvoir à la guerre. Notons quand même qu'il fut néanmoins en période de grâce lors du Moyen Empire. Plusieurs pharaons, principalement de la lignée des Sobek-Othèpes, ce qui se traduit par Sobek et Satisfait, choisiront son patronage pour leur règne. Lors de la période des Lagides, soit entre le IVe et le Ier siècle avant du Cri, le moment où les grecs règnent sur le pays, Ces derniers vont assimiler ce bec au dieu Chronos, le dieu du temps de la cosmogonie orphique, à ne pas confondre avec Chronos, le père de Zeus. Il est possible que cette association soit due à son rôle de créateur destructeur et donc de manifestation du cycle du temps qui se renouvelle perpétuellement. Cela renverrait une nouvelle fois à son rôle d'hémurgique, faisant de lui un alter ego de Ra étant le dieu destructeur de l'ombre, sa version négative si l'on peut dire, et inversement avec Ra le créateur au sens positif. C'est donc l'association Sobek-Ra qui formerait le pouvoir d'hémurgique dans sa quintessence si l'on peut dire. Et là on retrouve encore l'analogie avec le dieu Shiva que l'on avait cité préalablement, faisant un parallèle entre la mythologie de l'Egypte antique et la mythologie de l'Indouïs. Nous voici arrivés à la fin de cette vidéo, et j'espère que vous aurez apprécié la découverte de ce dieu ambivalent qui illustre bien la complexité des croyances de l'Egypte antique. Pour ma part, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle vidéo sur la chaîne Arcana, les mystères du monde, et moi de mon côté je vous dis... À très bientôt !

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Divinité puissante et redoutée, Sobek incarne à la fois la force brute et la protection divine. Représenté sous les traits d’un crocodile, ce dieu des eaux et du chaos est à la fois un destructeur impitoyable et un gardien du monde. Quelle place occupait-il dans la mythologie égyptienne ? Pourquoi les pharaons lui rendaient-ils hommage ? Plongez dans les mystères de Sobek, entre terreur et vénération. Un dieu à craindre… ou à prier ?


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  • Speaker #0

    Bonjour à tous chers auditeurs, dans la vidéo d'aujourd'hui nous allons partir en Égypte. Et j'imagine que la plupart d'entre vous connaissez déjà les légendes de Osiris, de Isis ou encore des dieux Thoth et Horus. Les divinités égyptiennes sont très nombreuses, mais j'aimerais aujourd'hui vous faire découvrir la légende de Sobek, le dieu crocodile. Certes, il n'est pas aussi connu que les dieux nommés précédemment. Néanmoins, son importance mythologique est fondamentale, voire même totalement essentielle pour la compréhension Des mythes égyptiens. Le dieu Sobek est l'une des divinités les plus vénérées de l'Egypte antique, mais c'est également l'un des plus complexes. Sobek symbolise la puissance de la nation égyptienne. Il est toujours représenté avec une tête de crocodile et un corps humain couronné par le disque solaire. Il porte également l'Uraéus ou la déesse Cobra, un des symboles les plus puissants de l'Egypte antique, dévolu à la protection du pharaon. D'ailleurs, ces derniers s'affublaient toujours des symboles de Sobek avant de partir à la guerre. Les origines de cette divinité sont difficiles à définir et cela... Varie suivant les différentes localités. Habituellement, il est le fils de la déesse Neth, une déesse d'origine libyenne qui est parfois considérée comme la mère de la création dans la cosmogonie d'Esna. Neth engendre Sobek qui engendre Ra à son tour, ou plutôt il se scinde en deux, Ra le pouvoir du démiurge créateur face à Sobek le démiurge destructeur. Dans d'autres versions où Neth n'est pas forcément la première divinité, Sobek est toujours son fils mais avec Khnum ou Seth comme père. Sobek était l'une des plus importantes divinité du panthéon égyptien et il était même le dieu primordial dans certains cas. Il n'est pas rare non plus de le voir sous le nom syncrétique de Sobek-Ra, ce qui renvoie à son côté destructeur créateur et donc de démiurge omnipotent. A ce stade nous pouvons faire une comparaison intéressante avec le dieu Shiva de la mythologie hindoue. Lui aussi est un créateur destructeur à l'instar de Sobek-Ra mais pour aller plus loin, rappelons que la religion des anciens égyptiens était en réalité de type . et no-théistes, ce qui veut dire que même s'il existait des centaines de divinités, elles sont en réalité toutes des émanations ou des avatars de la divinité suprême, à savoir Atum ou Pta, suivant les différentes cosmogonies. Dans tous les cas, Sobek est la manifestation du pouvoir destructeur, donc nécessaire pour la création et ce, dans un cycle de recommencement perpétuel. Encore une fois, à l'instar du dieu Shiva pour l'Inde. Notons encore que son symbole principal, l'Ura Aeus, est l'emblème du pouvoir royal qui symbolise un cobra femelle qui s'enroule autour du disque solaire, pouvant cracher des flammes pour anéantir les ennemis. Mais une fois encore, on note l'analogie avec le serpent qui s'enroule autour du cou du dieu Shiva. Nous reviendrons sur ces différents points dans la dernière partie, mais pour le moment, revenons à l'histoire de Sodec. Tout comme pour ses origines, ses relations sont tout aussi ambiguës et diffèrent suivant les versions. Parfois, sa paraître est René Noutet, la déesse des récoltes, mais parfois c'est Hathor, la déesse de l'amour et de la beauté. Sobek est principalement vénéré dans le delta du Nil, mais il n'est pas le seul. Également, dans plusieurs autres villes, comme Fayoum, où Sobek est considéré par les habitants de la région comme le dénurge créateur de l'univers, celui qui ordonne le monde, le dieu suprême, dont ne doit sous aucun prétexte attiser la colère. Il aurait surgi des eaux bourges, de l'océan primordial pour créer l'univers. Sobek est aussi vénéré dans la ville de Komobo, dans le sud de l'Egypte, au nord d'Aswan. Un grand temple de l'époque ptolémaïque présente un culte à deux divinités, ce qui est plutôt rare. Sobek partage l'affiche avec Oraeris ou Horus l'Ancien à ne pas confondre avec le fils d'Isis et d'Osiris. Sobek incarne la puissance des eaux et donc le pouvoir de fertilité via les crues du Nil. Aroeris symbolise quant à lui le pouvoir de la lumière et c'est l'association de l'eau et du soleil qui permet la vie. Sa représentation sous forme de crocodile renvoie à son côté destructeur. Ces reptiles étaient fréquents en terre d'Egypte et représentaient une véritable menace pour les habitants. C'est ainsi que les anciens égyptiens ont commencé à leur faire des offrandes. Sobek, en tant que maître des crocodiles, représentait la force destructrice du fleuve mais également sa force créatrice via les limons déposés lors des crus qui permettaient l'agriculture. Les anciens égyptiens craignaient sa puissance et ses serviteurs de De nombreuses offrandes étaient façonnées pour s'attirer les bonnes grâces du dieu, mais surtout pour éviter son courroux. Le paradoxe du dieu Sobek est intéressant, car il illustre les forces primitives de la nature. Et ces dernières, de nature destructrice, n'en sont pas moins essentielles à la vie, et donc au développement de la civilisation. Il ne peut pas y avoir de création sans destruction et inversement. Ainsi, Sobek est le dieu de l'équilibre entre la vie et la mort. Dans les légendes, lors des inondations, les anciens égyptiens pensaient que l'on pouvait entendre le rire du dieu Sobek. Et dans une lecture maléfique, Sobek est l'allié du dieu Seth, une divinité ktonienne qui règne sur les monstres et les mondes aquatiques. ou les souterrains si vous préférez. Mais dans une lecture positive, il est le protecteur du pharaon et peut abattre sa puissance pour terrasser les ennemis de l'ordre cosmique. Il existe de nombreuses légendes où le dieu Sobek intervient. Dans les temps anciens, lorsque Geb, le dieu de la terre, régnait sur l'Egypte, le pays était attaqué par des tribus barbares et l'armée composée de paysans n'avait pas les moyens de les vaincre. Geb va alors prier le dieu Ra de lui venir en aide et ce dernier va lui apparaître sous la forme d'un crocodile sortait des os. La créature n'était autre que Sobek, la forme destructrice de rats. Au même moment, les ennemis de Pharaon surgissent des os afin de profiter de cette distraction, mais ils sont décimés par le crocodile divin. Geb voyant cela comme un signe de victoire, lança son armée à l'assaut et le crocodile s'engagea lui aussi dans les combats, massacrant la plus grande part de l'armée ennemie. A la fin de la bataille, le crocodile repartit dans le Nil mais prit soin de laisser la couronne de Ra à Geb afin que celui-ci puisse invoquer les pouvoirs de Sobek et se métamorphoser lui-même en crocodile. Ce pouvoir sera transmis à son fils Osiris lorsqu'il devint maître de l'Egypte et à tous ses successeurs. C'est pour cela que les pharaons ne partent jamais à la guerre sans avoir pris grand soin de se munir des insignes. de Sobek, l'éternel protecteur de l'Égypte et de son fleuve. Bien des temps après la victoire de Gheb, le terrible Seth va assassiner son frère Osiris et s'en prendre à son autre frère afin de s'assurer le trône. Il crève l'œil d'Aroeris ou Horus l'Ancien par la ruse mais Sobek est intervient pour éviter que Seth ne l'achève et prendra également soin de ses enfants et les protégera de la colère sanguinaire du dieu du désert. Plus tard, il protégera la déesse Isis contre les malveillances de Seth lors de la naissance d'Horus. Il soutiendra d'ailleurs ce dernier dans la succession pour le trône d'Osiris. Sobek n'est pas une divinité maléfique, en revanche il représente un pouvoir ktonien, il ne détruit pas par caprice mais bien dans le cadre d'un schéma divin. Il est l'incarnation de la puissance brute, de la nature mais également bienfaiteur grâce à son rôle dans la fertilisation des sols. Sobek est la quintessence de la puissance d'une île, le symbole sur lequel repose toute la civilisation égyptienne. Sobek est un dieu zoomorphique, mi-homme, mi-alligator, de la même façon que les autres dieux du panthéon égyptien. Les anciens égyptiens cherchaient à symboliser son pouvoir par l'identification à un animal et qu'elle était le mieux que le crocodile pour manifester cet aspect destructeur. On voit ici un héritage des anciens cultes totémistes qui se sont conservés dans le polythéisme égyptien. Si Sobek est un dieu très important dans le Panthéon, notamment pour son rôle de protecteur du Pharaon, il n'est pas pour autant très aimé. Sa dévotion était plus basée sur la crainte que sur l'amour, un peu de la même façon que le culte de Yahvé dans les premiers temps de l'histoire des Hébreux. Sobek doit être vénéré au risque qu'il ne vous détruise. Ainsi, il existe de nombreux temples dédiés à Sobek et même une cité, Sheded, dans la région de l'Oasis de Fayoum. Par la suite, lors de la période de la dynastie ptoléamique, où les grecs règnent sur le pays, ces derniers vont renommer la ville Crocodilopolis. On y célèbre le culte de Sobek, présenté sous la forme d'un gigantesque crocodile, Petschoukos, qui est le fils de Sobek. Ce dernier est endormi et des offrandes lui sont dédiées, afin qu'il n'abatte pas sa colère sur les fidèles. C'était aussi un haut lieu de pèlerinage où les Égyptiens s'amassaient afin de solliciter l'acclémence du grand dieu, demander de bonnes récoltes ou simplement pour lui rendre hommage. On y fabriquait aussi des amulettes de protection contre les crocodiles, naturellement, qui pullulaient dans les eaux du Nil et dévoraient nombre d'Égyptiens qui partaient en baignade. Notons encore que les crocodiles étaient craints mais aussi fortement vénérés au point qu'ils furent parfois embaumés, ce qui notamment était le cas à Crocodilopolis. Il existe néanmoins une exception, un territoire qui n'a jamais accordé de culte aux dieux sodecs. C'est l'île d'Eléphantine. Dans ce lieu, les habitants allaient même jusqu'à manger la chair des crocodiles, ce qui était totalement impensable dans les autres régions du territoire égyptien. Cela atteste une nouvelle fois la non-unification de la religion égyptienne, qui possède en réalité de nombreuses variables régionales. Sobek, dieu mal aimé, craint en raison de son pouvoir destructeur mais néanmoins invoqué pour son rôle dans la fertilité et son pouvoir à la guerre. Notons quand même qu'il fut néanmoins en période de grâce lors du Moyen Empire. Plusieurs pharaons, principalement de la lignée des Sobek-Othèpes, ce qui se traduit par Sobek et Satisfait, choisiront son patronage pour leur règne. Lors de la période des Lagides, soit entre le IVe et le Ier siècle avant du Cri, le moment où les grecs règnent sur le pays, Ces derniers vont assimiler ce bec au dieu Chronos, le dieu du temps de la cosmogonie orphique, à ne pas confondre avec Chronos, le père de Zeus. Il est possible que cette association soit due à son rôle de créateur destructeur et donc de manifestation du cycle du temps qui se renouvelle perpétuellement. Cela renverrait une nouvelle fois à son rôle d'hémurgique, faisant de lui un alter ego de Ra étant le dieu destructeur de l'ombre, sa version négative si l'on peut dire, et inversement avec Ra le créateur au sens positif. C'est donc l'association Sobek-Ra qui formerait le pouvoir d'hémurgique dans sa quintessence si l'on peut dire. Et là on retrouve encore l'analogie avec le dieu Shiva que l'on avait cité préalablement, faisant un parallèle entre la mythologie de l'Egypte antique et la mythologie de l'Indouïs. Nous voici arrivés à la fin de cette vidéo, et j'espère que vous aurez apprécié la découverte de ce dieu ambivalent qui illustre bien la complexité des croyances de l'Egypte antique. Pour ma part, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle vidéo sur la chaîne Arcana, les mystères du monde, et moi de mon côté je vous dis... À très bientôt !

Description

Divinité puissante et redoutée, Sobek incarne à la fois la force brute et la protection divine. Représenté sous les traits d’un crocodile, ce dieu des eaux et du chaos est à la fois un destructeur impitoyable et un gardien du monde. Quelle place occupait-il dans la mythologie égyptienne ? Pourquoi les pharaons lui rendaient-ils hommage ? Plongez dans les mystères de Sobek, entre terreur et vénération. Un dieu à craindre… ou à prier ?


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous chers auditeurs, dans la vidéo d'aujourd'hui nous allons partir en Égypte. Et j'imagine que la plupart d'entre vous connaissez déjà les légendes de Osiris, de Isis ou encore des dieux Thoth et Horus. Les divinités égyptiennes sont très nombreuses, mais j'aimerais aujourd'hui vous faire découvrir la légende de Sobek, le dieu crocodile. Certes, il n'est pas aussi connu que les dieux nommés précédemment. Néanmoins, son importance mythologique est fondamentale, voire même totalement essentielle pour la compréhension Des mythes égyptiens. Le dieu Sobek est l'une des divinités les plus vénérées de l'Egypte antique, mais c'est également l'un des plus complexes. Sobek symbolise la puissance de la nation égyptienne. Il est toujours représenté avec une tête de crocodile et un corps humain couronné par le disque solaire. Il porte également l'Uraéus ou la déesse Cobra, un des symboles les plus puissants de l'Egypte antique, dévolu à la protection du pharaon. D'ailleurs, ces derniers s'affublaient toujours des symboles de Sobek avant de partir à la guerre. Les origines de cette divinité sont difficiles à définir et cela... Varie suivant les différentes localités. Habituellement, il est le fils de la déesse Neth, une déesse d'origine libyenne qui est parfois considérée comme la mère de la création dans la cosmogonie d'Esna. Neth engendre Sobek qui engendre Ra à son tour, ou plutôt il se scinde en deux, Ra le pouvoir du démiurge créateur face à Sobek le démiurge destructeur. Dans d'autres versions où Neth n'est pas forcément la première divinité, Sobek est toujours son fils mais avec Khnum ou Seth comme père. Sobek était l'une des plus importantes divinité du panthéon égyptien et il était même le dieu primordial dans certains cas. Il n'est pas rare non plus de le voir sous le nom syncrétique de Sobek-Ra, ce qui renvoie à son côté destructeur créateur et donc de démiurge omnipotent. A ce stade nous pouvons faire une comparaison intéressante avec le dieu Shiva de la mythologie hindoue. Lui aussi est un créateur destructeur à l'instar de Sobek-Ra mais pour aller plus loin, rappelons que la religion des anciens égyptiens était en réalité de type . et no-théistes, ce qui veut dire que même s'il existait des centaines de divinités, elles sont en réalité toutes des émanations ou des avatars de la divinité suprême, à savoir Atum ou Pta, suivant les différentes cosmogonies. Dans tous les cas, Sobek est la manifestation du pouvoir destructeur, donc nécessaire pour la création et ce, dans un cycle de recommencement perpétuel. Encore une fois, à l'instar du dieu Shiva pour l'Inde. Notons encore que son symbole principal, l'Ura Aeus, est l'emblème du pouvoir royal qui symbolise un cobra femelle qui s'enroule autour du disque solaire, pouvant cracher des flammes pour anéantir les ennemis. Mais une fois encore, on note l'analogie avec le serpent qui s'enroule autour du cou du dieu Shiva. Nous reviendrons sur ces différents points dans la dernière partie, mais pour le moment, revenons à l'histoire de Sodec. Tout comme pour ses origines, ses relations sont tout aussi ambiguës et diffèrent suivant les versions. Parfois, sa paraître est René Noutet, la déesse des récoltes, mais parfois c'est Hathor, la déesse de l'amour et de la beauté. Sobek est principalement vénéré dans le delta du Nil, mais il n'est pas le seul. Également, dans plusieurs autres villes, comme Fayoum, où Sobek est considéré par les habitants de la région comme le dénurge créateur de l'univers, celui qui ordonne le monde, le dieu suprême, dont ne doit sous aucun prétexte attiser la colère. Il aurait surgi des eaux bourges, de l'océan primordial pour créer l'univers. Sobek est aussi vénéré dans la ville de Komobo, dans le sud de l'Egypte, au nord d'Aswan. Un grand temple de l'époque ptolémaïque présente un culte à deux divinités, ce qui est plutôt rare. Sobek partage l'affiche avec Oraeris ou Horus l'Ancien à ne pas confondre avec le fils d'Isis et d'Osiris. Sobek incarne la puissance des eaux et donc le pouvoir de fertilité via les crues du Nil. Aroeris symbolise quant à lui le pouvoir de la lumière et c'est l'association de l'eau et du soleil qui permet la vie. Sa représentation sous forme de crocodile renvoie à son côté destructeur. Ces reptiles étaient fréquents en terre d'Egypte et représentaient une véritable menace pour les habitants. C'est ainsi que les anciens égyptiens ont commencé à leur faire des offrandes. Sobek, en tant que maître des crocodiles, représentait la force destructrice du fleuve mais également sa force créatrice via les limons déposés lors des crus qui permettaient l'agriculture. Les anciens égyptiens craignaient sa puissance et ses serviteurs de De nombreuses offrandes étaient façonnées pour s'attirer les bonnes grâces du dieu, mais surtout pour éviter son courroux. Le paradoxe du dieu Sobek est intéressant, car il illustre les forces primitives de la nature. Et ces dernières, de nature destructrice, n'en sont pas moins essentielles à la vie, et donc au développement de la civilisation. Il ne peut pas y avoir de création sans destruction et inversement. Ainsi, Sobek est le dieu de l'équilibre entre la vie et la mort. Dans les légendes, lors des inondations, les anciens égyptiens pensaient que l'on pouvait entendre le rire du dieu Sobek. Et dans une lecture maléfique, Sobek est l'allié du dieu Seth, une divinité ktonienne qui règne sur les monstres et les mondes aquatiques. ou les souterrains si vous préférez. Mais dans une lecture positive, il est le protecteur du pharaon et peut abattre sa puissance pour terrasser les ennemis de l'ordre cosmique. Il existe de nombreuses légendes où le dieu Sobek intervient. Dans les temps anciens, lorsque Geb, le dieu de la terre, régnait sur l'Egypte, le pays était attaqué par des tribus barbares et l'armée composée de paysans n'avait pas les moyens de les vaincre. Geb va alors prier le dieu Ra de lui venir en aide et ce dernier va lui apparaître sous la forme d'un crocodile sortait des os. La créature n'était autre que Sobek, la forme destructrice de rats. Au même moment, les ennemis de Pharaon surgissent des os afin de profiter de cette distraction, mais ils sont décimés par le crocodile divin. Geb voyant cela comme un signe de victoire, lança son armée à l'assaut et le crocodile s'engagea lui aussi dans les combats, massacrant la plus grande part de l'armée ennemie. A la fin de la bataille, le crocodile repartit dans le Nil mais prit soin de laisser la couronne de Ra à Geb afin que celui-ci puisse invoquer les pouvoirs de Sobek et se métamorphoser lui-même en crocodile. Ce pouvoir sera transmis à son fils Osiris lorsqu'il devint maître de l'Egypte et à tous ses successeurs. C'est pour cela que les pharaons ne partent jamais à la guerre sans avoir pris grand soin de se munir des insignes. de Sobek, l'éternel protecteur de l'Égypte et de son fleuve. Bien des temps après la victoire de Gheb, le terrible Seth va assassiner son frère Osiris et s'en prendre à son autre frère afin de s'assurer le trône. Il crève l'œil d'Aroeris ou Horus l'Ancien par la ruse mais Sobek est intervient pour éviter que Seth ne l'achève et prendra également soin de ses enfants et les protégera de la colère sanguinaire du dieu du désert. Plus tard, il protégera la déesse Isis contre les malveillances de Seth lors de la naissance d'Horus. Il soutiendra d'ailleurs ce dernier dans la succession pour le trône d'Osiris. Sobek n'est pas une divinité maléfique, en revanche il représente un pouvoir ktonien, il ne détruit pas par caprice mais bien dans le cadre d'un schéma divin. Il est l'incarnation de la puissance brute, de la nature mais également bienfaiteur grâce à son rôle dans la fertilisation des sols. Sobek est la quintessence de la puissance d'une île, le symbole sur lequel repose toute la civilisation égyptienne. Sobek est un dieu zoomorphique, mi-homme, mi-alligator, de la même façon que les autres dieux du panthéon égyptien. Les anciens égyptiens cherchaient à symboliser son pouvoir par l'identification à un animal et qu'elle était le mieux que le crocodile pour manifester cet aspect destructeur. On voit ici un héritage des anciens cultes totémistes qui se sont conservés dans le polythéisme égyptien. Si Sobek est un dieu très important dans le Panthéon, notamment pour son rôle de protecteur du Pharaon, il n'est pas pour autant très aimé. Sa dévotion était plus basée sur la crainte que sur l'amour, un peu de la même façon que le culte de Yahvé dans les premiers temps de l'histoire des Hébreux. Sobek doit être vénéré au risque qu'il ne vous détruise. Ainsi, il existe de nombreux temples dédiés à Sobek et même une cité, Sheded, dans la région de l'Oasis de Fayoum. Par la suite, lors de la période de la dynastie ptoléamique, où les grecs règnent sur le pays, ces derniers vont renommer la ville Crocodilopolis. On y célèbre le culte de Sobek, présenté sous la forme d'un gigantesque crocodile, Petschoukos, qui est le fils de Sobek. Ce dernier est endormi et des offrandes lui sont dédiées, afin qu'il n'abatte pas sa colère sur les fidèles. C'était aussi un haut lieu de pèlerinage où les Égyptiens s'amassaient afin de solliciter l'acclémence du grand dieu, demander de bonnes récoltes ou simplement pour lui rendre hommage. On y fabriquait aussi des amulettes de protection contre les crocodiles, naturellement, qui pullulaient dans les eaux du Nil et dévoraient nombre d'Égyptiens qui partaient en baignade. Notons encore que les crocodiles étaient craints mais aussi fortement vénérés au point qu'ils furent parfois embaumés, ce qui notamment était le cas à Crocodilopolis. Il existe néanmoins une exception, un territoire qui n'a jamais accordé de culte aux dieux sodecs. C'est l'île d'Eléphantine. Dans ce lieu, les habitants allaient même jusqu'à manger la chair des crocodiles, ce qui était totalement impensable dans les autres régions du territoire égyptien. Cela atteste une nouvelle fois la non-unification de la religion égyptienne, qui possède en réalité de nombreuses variables régionales. Sobek, dieu mal aimé, craint en raison de son pouvoir destructeur mais néanmoins invoqué pour son rôle dans la fertilité et son pouvoir à la guerre. Notons quand même qu'il fut néanmoins en période de grâce lors du Moyen Empire. Plusieurs pharaons, principalement de la lignée des Sobek-Othèpes, ce qui se traduit par Sobek et Satisfait, choisiront son patronage pour leur règne. Lors de la période des Lagides, soit entre le IVe et le Ier siècle avant du Cri, le moment où les grecs règnent sur le pays, Ces derniers vont assimiler ce bec au dieu Chronos, le dieu du temps de la cosmogonie orphique, à ne pas confondre avec Chronos, le père de Zeus. Il est possible que cette association soit due à son rôle de créateur destructeur et donc de manifestation du cycle du temps qui se renouvelle perpétuellement. Cela renverrait une nouvelle fois à son rôle d'hémurgique, faisant de lui un alter ego de Ra étant le dieu destructeur de l'ombre, sa version négative si l'on peut dire, et inversement avec Ra le créateur au sens positif. C'est donc l'association Sobek-Ra qui formerait le pouvoir d'hémurgique dans sa quintessence si l'on peut dire. Et là on retrouve encore l'analogie avec le dieu Shiva que l'on avait cité préalablement, faisant un parallèle entre la mythologie de l'Egypte antique et la mythologie de l'Indouïs. Nous voici arrivés à la fin de cette vidéo, et j'espère que vous aurez apprécié la découverte de ce dieu ambivalent qui illustre bien la complexité des croyances de l'Egypte antique. Pour ma part, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle vidéo sur la chaîne Arcana, les mystères du monde, et moi de mon côté je vous dis... À très bientôt !

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