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A l'Atelier #6 : avec la peintre Yo Marchand

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23min |31/10/2021|

126

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Description

ART INTERVIEW, A L'ATELIER lundi et jeudi à 14h. Le podcast qui dessine la scène picturale française. Julie Gabrielle Chaizemartin pousse la porte des ateliers d'artistes.

Loin du bruit de l’art, loin de la semaine de l’art contemporain, quelque part, dans un modeste appartement-atelier proche de la porte de Montreuil. En arrivant près du porche de l’immeuble, je vois la petite silhouette à l’allure déterminée de Yo Marchand. Les yeux aussi noirs que les cheveux, elle me mène dans la pièce carrée et bien éclairée qui lui sert d’atelier ; Il faut dire qu’il y a des toiles un peu partout, bien exposées au mur, retournées sur le sol, de tous les formats, jusque dans la cuisine et dans la chambre; elles habitent avec Yo, profondes abstractions qui vibrent de couleurs aussi intenses que la personnalité de la peintre, qui n’a jamais abandonné les pinceaux et me parle sans langue de bois de la condition d’artiste femme dans les années 1980. A première vue, on pense aux grandes abstractions de Barnett Newman. Comme lui, Yo partage la toile en deux voire trois parties. Mer de bleu et de rouge, de doré et d’argenté, ses toiles ont été exposées et acquises dans les années 70 par le Musée d’Art Moderne de Paris et le Fonds National d’art contemporain. Elle a été représentée par les galeristes Camille Renault et Bernard Davignon, souvent la seule femme au milieu d’hommes qu’elle admire. Elle se souvient. Sa voix grave respire la nostalgie et le combat, toujours vivace. Car Yo continue la route vaille que vaille avec la même inspiration solaire qui accompagne son œuvre. Cette fois, c’est une très belle exposition au Centre d’art contemporain de l’abbaye de Trizay qui a remis en valeur, ces 3 mois d’été, son œuvre lumineuse en dialogue avec les vieilles pierres. Sur le fil de la couleur et du silence, les peintures de Yo Marchand vibrent de nuances subtiles dans ce lieu à la respiration sacrée. Elle me raconte son parcours et le lien intime qu’elle entretient avec la poésie et l’écriture, un goût qu’elle a partagé pendant plus de 15 ans avec sa chère amie Andrée Chedid. A 85 ans, Yo Marchand peint toujours autant, seule dans le silence de son atelier. Elle parle de « l’appel du toucher » en caressant ses toiles. Son œuvre, son geste mérite d’être redécouvert. 
Plus d'info : https://sites.google.com/site/yomarchandpeintre/

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

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Loin du bruit de l’art, loin de la semaine de l’art contemporain, quelque part, dans un modeste appartement-atelier proche de la porte de Montreuil. En arrivant près du porche de l’immeuble, je vois la petite silhouette à l’allure déterminée de Yo Marchand. Les yeux aussi noirs que les cheveux, elle me mène dans la pièce carrée et bien éclairée qui lui sert d’atelier ; Il faut dire qu’il y a des toiles un peu partout, bien exposées au mur, retournées sur le sol, de tous les formats, jusque dans la cuisine et dans la chambre; elles habitent avec Yo, profondes abstractions qui vibrent de couleurs aussi intenses que la personnalité de la peintre, qui n’a jamais abandonné les pinceaux et me parle sans langue de bois de la condition d’artiste femme dans les années 1980. A première vue, on pense aux grandes abstractions de Barnett Newman. Comme lui, Yo partage la toile en deux voire trois parties. Mer de bleu et de rouge, de doré et d’argenté, ses toiles ont été exposées et acquises dans les années 70 par le Musée d’Art Moderne de Paris et le Fonds National d’art contemporain. Elle a été représentée par les galeristes Camille Renault et Bernard Davignon, souvent la seule femme au milieu d’hommes qu’elle admire. Elle se souvient. Sa voix grave respire la nostalgie et le combat, toujours vivace. Car Yo continue la route vaille que vaille avec la même inspiration solaire qui accompagne son œuvre. Cette fois, c’est une très belle exposition au Centre d’art contemporain de l’abbaye de Trizay qui a remis en valeur, ces 3 mois d’été, son œuvre lumineuse en dialogue avec les vieilles pierres. Sur le fil de la couleur et du silence, les peintures de Yo Marchand vibrent de nuances subtiles dans ce lieu à la respiration sacrée. Elle me raconte son parcours et le lien intime qu’elle entretient avec la poésie et l’écriture, un goût qu’elle a partagé pendant plus de 15 ans avec sa chère amie Andrée Chedid. A 85 ans, Yo Marchand peint toujours autant, seule dans le silence de son atelier. Elle parle de « l’appel du toucher » en caressant ses toiles. Son œuvre, son geste mérite d’être redécouvert. 
Plus d'info : https://sites.google.com/site/yomarchandpeintre/

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