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Guillaume Vermette : le clown humanitaire qui inspire le changement à travers ses histoires // Ép. 8 cover
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À ta couleur

Guillaume Vermette : le clown humanitaire qui inspire le changement à travers ses histoires // Ép. 8

Guillaume Vermette : le clown humanitaire qui inspire le changement à travers ses histoires // Ép. 8

1h08 |14/05/2024
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Guillaume Vermette : le clown humanitaire qui inspire le changement à travers ses histoires // Ép. 8

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1h08 |14/05/2024
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Description

Plonge dans l'univers inspirant de Guillaume Vermette, clown humanitaire, dans cet épisode où on explore le storytelling et le personal branding à travers des histoires qui changent des vies.


Guillaume raconte ses débuts, son amitié avec le célèbre Patch Adams et comment l'authenticité et la vulnérabilité sont devenues des piliers de sa marque personnelle.


Cet épisode est un incontournable pour ceux qui veulent comprendre comment les récits personnels peuvent motiver et engager les gens autour d'une cause, rappelant que derrière chaque marque se cache une histoire humaine profonde et puissante.


Un témoignage poignant qui pourrait bien changer ta manière de voir la vie!


Pour suivre Guillaume Vermette sur ses plateformes : 👇

🔸Instagram : www.instagram.com/guillaumevermette

🔸Facebook : www.facebook.com/ClownHumanitaire

🔸YouTube : www.youtube.com/@YahouClown


Pour découvrir l'organisme Caravane Philanthrope : 👇

🔸Facebook : www.facebook.com/caravanephilanthrope

🔸Instagram : www.instagram.com/caravanephilanthrope

🔸YouTube : www.youtube.com/@caravanephilanthrope3871


Pour découvrir l'organisme Point de Rue : 👇

🔸Facebook : www.facebook.com/PointdeRue

🔸YouTube : PointdeRue & Les Affranchis - YouTube


Pour me suivre : 👇

🔸Instagram : www.instagram.com/lavoisinepro

🔸Facebook : www.facebook.com/lavoisinepro

🔸LinkedIn : www.linkedin.com/in/mp-lemaire

🔸YouTube : https://bit.ly/podcast-a-ta-couleur


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans notre village virtuel où chaque entrepreneur est un artiste qui colore le monde à sa manière. À ta couleur, c'est le rendez-vous où on jase de storytelling puis de personal branding, mais avec une twist. On le fait au service des petites entreprises locales. Ici, on célèbre l'unicité. Chaque entrepreneur que je reçois a réussi à enflammer les réseaux sociaux avec son histoire et sa personnalité unique en son genre. On va décortiquer comment ils ont réussi à tisser des liens solides avec leur communauté, à créer un impact majeur et à forger une marque qui leur colle à la peau. Que tu sois à la tête d'une petite entreprise locale ou que tu sois un solopreneur, ici c'est ta nouvelle maison et il y a une place pour toi dans notre village. En solo ou entre voisins, la porte s'ouvrira à des invités ou même à des figures locales qui ont réussi à faire de leur entreprise ou de leur petit coin de pays le nouveau point de rendez-vous de la communauté. Alors rentre, fais comme chez toi et laisse-toi inspirer ! Bienvenue à ce nouvel épisode d'À ta couleur ! Aujourd'hui, c'est un immense honneur pour moi de recevoir une personne qui figure parmi les personnes que je trouve les plus inspirantes, une personnalité hors du commun, un véritable artisan du bonheur et de l'humanité, Guillaume Vermette. Guillaume, c'est pas un invité ordinaire. C'est un clown humanitaire, bénévole à temps plein, qui a parcouru près de 40 pays, non pas pour le tourisme, mais pour tendre la main aux plus démunis, dans les camps de réfugiés, les orphelinats, les hôpitaux, partout où l'espoir et la joie sont en pénurie. Formé en théâtre clownesque, en cirque, en psychologie, il ne se contente pas de divertir. Il apporte des moments de normalité et de joie dans des situations souvent chaotiques et difficiles. Que ce soit en offrant des spectacles, en étant clown thérapeutique dans les hôpitaux ou en enseignant le cirque aux enfants, Guillaume s'attache à semer des graines de positivité. Lorsqu'il revient au Québec, sa mission continue sous une autre forme. Il partage entre autres ses expériences et ses récits inspirants à travers du contenu sur les réseaux sociaux, touchant le cœur des jeunes et des moins jeunes, les encourageant à être gentil au quotidien. Son message est simple mais puissant, la gentillesse rend heureux. Son ouvrage intitulé Un sourire à la foi reflète son incroyable voyage de vie et de manière généreuse, il reverse l'intégralité des bénéfices à des initiatives humanitaires. Alors, prépare-toi à être inspiré par cet échange unique avec un homme qui a fait de la bienveillance son art de vivre. Guillaume, c'est un honneur de t'avoir avec nous sur le podcast.

  • Speaker #1

    C'est gentil, c'est un honneur pour moi, Marie-Pierre. Merci de l'invitation, je suis content d'être là, de temps à temps. J'ai-tu ma description Wikipédia au complet ? C'est sur Wikipédia. Je ne sais pas. Je pense que oui, mais c'est gênant.

  • Speaker #0

    Est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

  • Speaker #1

    Vraiment bon à Super Smash Bros. Essentiel. Non, tu n'as rien oublié. Je pense que le plus important, c'est que je suis un humain qui essaye de faire son petit bout de différence positive dans la vie parce que ça me rend heureux. Ensuite, la liste des titres, des accomplissements. Il y a d'autres choses que j'ai fait, mais pour moi... Comment dire, j'ai l'impression que les trucs qu'on met de l'avant pour me présenter sont des affaires qui sont souvent simplistes, souvent sensationnalistes, assez sexy, sexy entre guillemets pour le médiatique. Ce n'est pas nécessairement les choses dans lesquelles je me vois le plus ou je m'identifie le plus. Il y a une grosse partie de mon identité et de mon œuvre qui est complètement invisibilisée. Ce n'est pas grave parce que je ne fais pas ça pour ça. Je ne pensais pas devenir une personnalité publique. Mais c'est fou comment, par exemple, on va toujours parler du fait que je connais Patch Adams. Célébrité Patch Adams. Patch Adams, c'est ton idole. Je me dis, non, Patch Adams, c'est un tout croche. C'est mon ami.

  • Speaker #0

    Oui, on va en parler, justement, de ça. Ça m'intéresse.

  • Speaker #1

    Mais bref, il y aurait tellement de choses à dire, mais qui ne sont jamais dites. Et tellement de choses à dire qui sont dites tout le temps. Mais moi, je pense que... Au final, je suis juste un humain comme les autres, puis qui a ses défauts, puis qui fait son petit bout de chemin, puis qui fait plein d'erreurs, puis qui essaie juste d'être heureux puis avoir un sens dans sa vie. Puis moi, la méthode que j'ai trouvée, c'est le clou de Menta, c'est le clou de la thérapeutique. Ça me ressemble, ça me rend heureux, ça fait du bien à d'autres. Voilà. Merci pour cette belle présentation.

  • Speaker #0

    Bien, locaux dans la cuisine, parce qu'on est à Pointe-Rue.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un lieu qui est très symbolique pour toi. Puis moi, c'était important qu'on fasse l'enregistrement dans un lieu symbolique, parce que c'est ce que je propose souvent à mes invités le plus possible. Puis ça me permet de rentrer dans leur univers. Puis ça permet à l'invité aussi d'être à l'aise dans son milieu aussi. Fait que veux-tu nous parler un petit peu de Pointe-Rue ? À quel point, comment s'est démarré avec toi cet amour et cet organisme-là ?

  • Speaker #1

    C'est une super belle initiative. Merci, je suis content d'être chez Pointe-Rue. Je les adore. On peut en parler deux en même temps. Et puis, avoir ma belle grosse canne. Canne de pêche. Moi, c'est tellement random. Ça n'a pas l'air de grand-chose à la caméra en ce moment. On a un mur blanc et une canne de pêche. Mais c'est parce qu'on ne peut pas être ailleurs dans les locaux de Pointe-Rue en ce moment parce qu'il y a de l'activité. Il y a toujours de l'activité ici. Pointe-Rue, c'est un organisme communautaire à Trois-Rivières. Je dis à Trois-Rivières, en Mauricie parce qu'on est aussi situé à Nicolette, qui vient en aide de toutes sortes de façons aux personnes marginalisées. en situation d'itinérance, entre autres en offrant des repas sur l'heure du dîner, d'où la grosse canne de pêche. J'ai fait du bénévolat dans les cuisines ici pour ma fête, entre autres. On en parlait un peu plus tôt. Moi, je pense que les anniversaires dans la vie, on n'est pas supposé recevoir des cadeaux, que c'est un non-sens. Moi, je pense que ta fête, ça fait un an de plus que tu es sur Terre, tu es privilégié, tu es chanceux qu'on t'ait traité ce corps-là, cette vie-là. Prends-en soin, sois reconnaissant à ta fête. Moi, j'aime ça donner des cadeaux. Elle m'a fait. Fait qu'il y a une année où j'ai... C'est un moment qui a vraiment... rendu mes liens avec Pointe-de-Rue plus significatifs. C'est pour ma fête. Il y a plusieurs années, j'ai fait Hey, j'amène toute ma famille, mes amis. Normalement, on ferait un party. C'est comme un party. On vient ici, on fait du bénévolat dans les cuisines de Pointe-de-Rue. On cuisine pour les personnes en situation de sinéreuse. On mange avec eux. Mon mononcle avait joué de la guitare pour eux. C'était magnifique. Génial. Pointe-de-Rue, j'ai collaboré à plein de reprises avec eux. Mon organisme Caravane Philanthrope, qu'on va sûrement parler plus tard, aussi collabore souvent avec eux. Et je suis allé en Haïti. avec Pointe-de-Rue parce qu'ils font aussi du travail de rue en Haïti. La face de l'itinérance est très différente en Haïti. C'est moins des adultes, c'est plus des enfants. Puis, ils avaient incorporé des clowns humanitaires dans leur projet il y a plusieurs années. Puis, c'était une très belle expérience. J'avais aussi créé un spectacle. sur la situation d'itinérance. Avant d'être clownementaire, si je ne m'abuse, ça fait vraiment longtemps, ça s'appelait les Vonupiers. Puis on était un duo de clowns, de théâtre physique, d'artistes, comédiens, de théâtre clownesque, sans parole, pour adultes. On jouait des personnages en situation d'itinérance et c'était co-créé avec des personnes en situation d'itinérance. Fait qu'on est comme trois étapes dans la création qu'on leur montrait. Mon personnage de clown, c'est un itinérant. Je veux pas rire de toi. Je veux rire avec toi, je veux sensibiliser à votre réalité. Quand on arrive un peu de reculons, je dis mais est-ce que c'est correct ? Est-ce que vous êtes d'accord ? Avec les gags qu'on assumait pas, ils étaient comme non, non, non, va plus loin là-dedans, c'est vrai que c'est le même dans la rue. Puis ils nous ont donné la permission de rire, pas d'eux, mais de rire des humains, parce que c'est des humains comme n'importe qui. puis de parler de leur réalité puis de sensibiliser. On connaît mal le clown, on pourrait en parler aussi, mais du clown, ce n'est pas vrai que c'est pour les enfants, ce n'est pas vrai que c'est drôle. C'est une forme de théâtre, puis ça, c'était un show qui était, oui, comique pour un moment, mais à la fin, je mourais dans le spectacle, c'était dramatique.

  • Speaker #0

    Il y a toute une démarche derrière, très sérieuse, effectivement, absolument.

  • Speaker #1

    Bref, j'ai un million de collaborations avec Pointe-Rue. Je les aime d'amour, c'est un de mes organismes communautaires préférés, ou si ce n'est pas le monde préféré au Québec, ils changent le monde. tous les jours de manière impressionnante. Pour moi, ça allait de soi à Trois-Rivières, qu'il fallait venir dans les locaux ici.

  • Speaker #0

    Je suis contente que ça ait fonctionné. Parce que, c'est ça, minuit moins une, mettons, on n'a plus vraiment à avoir accès. Puis, je confirme, je pense que c'est réciproque. Parce que quand j'ai contacté les personnes responsables ici, on m'a dit Ah ben là, Guillaume ! Ben là, Guillaume ! Guillaume, il fait partie de notre équipe. Guillaume, c'est comme si c'était chez eux, c'est la famille. Exact. Fait que ça a été un oui tout de suite, tu sais. Évidemment. Donc, je suis vraiment contente d'être ici, puis ça me permet moi aussi en même temps.

  • Speaker #1

    De découvrir les lieux. Exact. Je suis content que tu découvres ma famille.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Ça me fait grand plaisir. Puis là, j'ai envie que tu racontes comment ça t'est venu, ça. D'où ? De devenir clown. Est-ce qu'on décide de devenir clown ou c'est le clown qui vient à soi ? Comment c'est apparu dans ta vie ? Tu t'es dit, Hey, moi, c'est ça que je veux faire dans la vie. Je ne sais pas à quel point c'est comme ça que ça s'est passé. Si tu t'es dit, Moi, je veux parcourir le monde, je veux répandre la joie. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Je ne vais pas te raconter ça, Marie-Béat. Mais c'est vrai que... Parce que j'ai buggé, pas buggé, mais j'ai stické un bout de ta phrase qui était comme, Est-ce que c'est le clown qui nous choisit ? Tu as dit quelque chose du genre. J'ai eu plein de flashs en même temps que tu disais ça de gens qui sont clowns professionnels dans la vie, humanitaires ou pas, qui disaient, Moi, j'ai été un clown toute ma vie. C'est comme si tu l'es au quotidien, puis quand à un moment donné, tu as un exutoire, tu as le droit, Hey, ça existe ! Ce que je suis, qui n'est pas le bienvenu en société, parce que je suis trop exubérant, je suis trop coloré, je regarde trop le monde dans les yeux, là, j'ai la permission de le faire, ça devient une force, c'est applaudi, au lieu d'être pointé du doigt. J'ai l'impression que pour beaucoup de clowns, effectivement, c'est comme un métier qui nous choisit. Pour beaucoup d'entre nous, c'est la seule place où on a vraiment le droit d'être nous.

  • Speaker #0

    ça permet d'être.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un exutoire. Ça va attirer beaucoup de marginaux, beaucoup d'extraterrestres, beaucoup de personnes trans, notamment beaucoup de personnes avec une identité différente. Je dis personne trans parce que j'ai eu plusieurs élèves ou quelques élèves trans récemment dans mes cours de clown que je donne. Je commence à faire le lien. C'est la seule place ou une des rares places pour certains d'entre eux.

  • Speaker #0

    Ils se sentent et ils sont compris.

  • Speaker #1

    C'est une force pour une fois. Ils ne sont pas jugés, ils sont accueillis. Parce qu'en clown, tu ne choisis pas ton personnage de clown. En gros, c'est une forme de théâtre qui se dit physique. On s'exprime moins par les mots, plus par les émotions, par les mouvements. C'est une espèce de langage universel. On regarde le public droit dans les yeux. Tu ne choisis pas ton personnage de clown, tu le découvres à travers tes défauts.

  • Speaker #0

    Ta bullshit,

  • Speaker #1

    comme ça s'appelle. En fait, il n'y a pas de bullshit. Tu l'enlèves. Quand on est comédien, normalement, on joue un rôle. En clown, non. En clown, on devient plus nous-mêmes. que dans la vraie vie. On apprend à découvrir nos défauts, pour les accepter, pour les aimer, pour les partager au public, pour lui donner la permission d'en rire avec nous. C'est super confrontant. C'est thérapeutique pour le clown avant tout.

  • Speaker #0

    Là, tu dis plein d'affaires.

  • Speaker #1

    Je n'ai même pas répondu à ta question. Ça a commencé dans ma vie. Non,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Tu m'en allais te poser quasiment une autre question. Attends,

  • Speaker #1

    attends.

  • Speaker #0

    Tu parles d'introspection. Je pense que tu parles d'authenticité. Parce que là, sans le nommer...

  • Speaker #1

    Mais c'est une des valeurs du clown. Oui. Il y a une valeur dont l'authenticité.

  • Speaker #0

    L'authenticité en fait partie. Oui. Introspection. Écoute, j'ai envie de te demander, puis là, je pars, puis tu reviendras. Écoute, ça doit être mon passé TDAH qui revient, là, au galop, là. Est-ce que tu dirais que tout ce chemin-là d'introspection que le clown a à faire ou que tu as eu, toi, à faire, c'est quelque chose qui te sert pour mieux communiquer ? Ah bien oui. Autant sur les médias sociaux que… parce que tu sais, je fais le lien ici avec les entrepreneurs. On dit souvent mieux se connaître, apprendre à se connaître, c'est une force en entrepreneuriat parce qu'après ça, on est en mesure de savoir vraiment qui on est.

  • Speaker #1

    Intéressant.

  • Speaker #0

    Plus facile de bien communiquer, donc…

  • Speaker #1

    J'ai jamais réfléchi au bout est-ce que ça m'a aidé à communiquer dans le sens réseaux sociaux, parce que là on est dans le domaine de la rédaction, de la créativité, création de contenu, etc. Il y a sûrement des liens à faire parce que tu prends plus conscience de toi, effectivement, puis qu'après ça c'est plus facile de te communiquer. Mais ce qui est certain... Je pense que tout le monde devrait faire des cours de clown. Tout le monde devrait faire des cours de clown.

  • Speaker #0

    C'est comme tout le monde devrait aller faire une psychothérapie.

  • Speaker #1

    C'est tellement plus le fun qu'aller chez le mystique.

  • Speaker #0

    C'est amusant.

  • Speaker #1

    C'est complémentaire. C'est hyper confrontant. C'est hyper confrontant. Moi, la première journée à l'école de clown, je suis parti. Ah oui ? Je suis parti, je n'étais pas prêt psychologiquement, je suis revenu un an plus tard.

  • Speaker #0

    C'est quand ça la première journée que... ça veut dire que quand ça a démarré tout ça, ça fait quand même un certain temps.

  • Speaker #1

    L'école de clown ça fait un temps... je ne veux pas dire de niaiseries, je pense que c'était à l'université ou au cégep, on doit être genre 2009 à peu près. Oui tout le monde devrait faire des cours de clown parce que tu apprends à te connaître déjà, tu apprends à te connaître, c'est génial. Tu apprends à l'accepter, tu apprends à l'exprimer, tu apprends à aimer. Puis tu apprends à regarder le monde dans les yeux.

  • Speaker #0

    Toutes nos entrepreneurs, Guillaume, devraient aller faire un coup de clown.

  • Speaker #1

    Je pense que oui.

  • Speaker #0

    Message à tout le monde.

  • Speaker #1

    On travaille sur authenticité, joie, légèreté, simplicité, ouverture. Ce ne sont pas juste des attributs super pratiques pour être un clown professionnel, mais des valeurs humaines géniales. Ça fait de toi un meilleur humain, je pense, de devenir clown. Ça me rend meilleur dans mes communications, que ce soit en relation de couple, en relation d'amis, en famille. Ça m'amène plein de belles choses à moi avant tout de faire ça.

  • Speaker #0

    Puis comment c'est apparu cette histoire-là ? Oui, on va le dire.

  • Speaker #1

    Non, mais je reviens à ça. Moi, je viens d'une famille d'ingénieurs et de scientifiques. Ah oui ? Oui, de Nicolette. Tout le monde est ingénieur. De De Nicolette.

  • Speaker #0

    C'est comme ça qu'on sait quand on vient de Nicolette. Parce que ceux qui disent Nicolette,

  • Speaker #1

    ils ne viennent pas de Nicolette. Ils ne viennent pas de Nicolette. Ceux qui disent le mot Nicolette comme du monde, pas de Nicolette. Bien,

  • Speaker #0

    je dis ça parce qu'on est allés à l'école solidaire ensemble à Nicolette.

  • Speaker #1

    À Nicolette.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que je fais cette petite parenthèse-là. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Oui, je viens d'un milieu plutôt conservateur. Nicolette est plutôt conservateur, en tout cas, elle l'était probablement plus à mon époque. Ma famille est relativement dans un milieu conservateur. Tout le monde est ingénieur. Mon frère est biophysicien, chercheur en environnement. L'autre est ingénieur chimique, directeur d'une grosse usine de probiotiques. On est trois gars. Tout le monde a des gros diplômes. Personne ne me dit tu devrais être clown Il n'y avait pas vraiment de cours de théâtre ou d'activités culturelles qui me ressemblaient à Nicolette. Maintenant, il y en a probablement. À mon époque, moi, je n'étais pas très bien. Je ne trouvais pas ma place. J'ai commencé à trouver ma place en étant animateur de camp. J'y allais de reculons. Je voulais faire de l'argent pour avoir un appart à m'emmener et partir. Nicolette, je t'aime, Nicolette. Moi je m'épanouissais pas. Comme enfant, comme adolescent, je voulais partir de là. Fait que je suis allé travailler dans un camp. J'ai comme arc un camp. Là c'est la première fois de ma vie que... Ma sensibilité, ma marginalité, ma créativité, le fait que je suis bizarre était applaudi au lieu d'être pointé du doigt et de dire que c'était faible.

  • Speaker #0

    La différence était belle.

  • Speaker #1

    Ma différence était un atout. Je devenais un leader au lieu d'être une victime. Moi, je pensais que la sensibilité, c'était faible. beaucoup d'hommes ont ce fait après ça. Ben,

  • Speaker #0

    c'est un... Exact.

  • Speaker #1

    Moi, je pense maintenant, puis ça a commencé là, ce processus-là, que j'ai réalisé que c'est ma plus grande qualité, ma plus grande force, l'écoute, la sensibilité. Fait que j'ai commencé à l'utiliser, puis je me suis retrouvé à être animateur de camp dans une opportunité vraiment chouette au Nunavik. Wow ! C'est pas à porte, là. C'est pas à porte. C'était la deuxième, plus au nord de la pointe du Québec, des communautés inuites, des 14 communautés inuites du Nunavik. J'ai 17 ans. Je passe deux mois à Salouit comme animateur de camp. Les jeunes avec lesquels je travaille, ils ont jusqu'à 15 ans, ils ont presque mon âge, donc on a une relation peut-être un peu plus proche qu'avec les autres animateurs. Il a l'âge aussi... Il se confie plus à moi, mettons, il s'ouvre plus facilement à moi, ça fait qu'en l'espace de deux mois, il y en a une dizaine qui sont venus me dire sensiblement la même chose. Guillaume, je ne suis plus capable, je veux mourir. Puis ça m'a rentré dedans. ça m'a bouleversé. D'autant plus que j'étais ce jeune-là à l'âge de 9 ans puis à l'âge de 14 ans. Je disais sensiblement la même chose. Je me voyais en eux. Je me sentais une responsabilité de faire quelque chose. Je savais pas quoi faire à part les écouter et les référer à des spécialistes. Blablabla. Mais je suis comme, je veux en faire plus. Je veux en faire plus. Je sais pas quoi faire. Puis c'est arrivé spontanément. Il y avait un costumier. J'étais dans le costumier. Il y avait une perruque de clown horrible. Je me suis mis ça à la tête. Je débarquais dans la rue dans mes pauses, dans mes soirs de congés que j'avais là-bas, puis je travaillais beaucoup, fait que j'avais pas tant de congés, fait que vraiment, je suis intense. J'avais trop d'énergie. Puis je m'en allais dans la rue aller à la rencontre des gens que je savais qui filaient moins bien, à essayer de les faire rire, parce que moi je pensais qu'un clown c'était drôle, je connaissais rien aux clowns puis au cirque. J'étais pourri. Ça faisait pas rire. Mais c'est pas grave, parce que le but du clown c'est pas d'être drôle, c'est d'être attachant, c'est de créer un contact humain. Oui,

  • Speaker #0

    absolument.

  • Speaker #1

    Puis ça, ça marchait. Ça mettait des sourires. C'est accompli pour ça. Oui, ça mettait des sourires sur les visages, des étoiles dans les yeux de jeunes qui en avaient trop rarement. Puis c'est là que le déclic s'est fait. Moi j'ai 17 ans, il n'y a jamais rien qui m'avait stimulé, j'étais un enfant, un ado malheureux, je n'avais jamais, je ne m'étais jamais projeté dans le futur, dans aucun projet, rien qui me tentait. Puis là, ça a fait Hey, je vais devenir clown humanitaire J'étais tellement motivé, puis je pensais même que j'avais inventé l'idée. Je vais être le premier clown humanitaire au monde.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas toi qui as inventé ça, je pense.

  • Speaker #1

    Non, c'est pas moi qui ai inventé l'idée. Donc là, je suis revenu chez nous, motivé pour la première fois par un projet. J'ai fait ce que toute personne sensée ferait, j'ai googlé comment devenir clown. Qu'est-ce qui est ressorti de ça ? La sculpture de ballon, du maquillage, j'ai commencé par ça. Je n'ai aucune idée c'est quoi, je commence par ça, je m'improvise clown. Et c'est là que l'entrepreneuriat a commencé. Je veux devenir clown manitaire, c'est clair, mais avant il faut que je devienne clown. Oui. Là, je développe mes skills en allant sur Internet chercher des tutoriels YouTube, jonglerie, maquillage, sculptures de ballons, etc. ce que je trouvais. Puis quand je suis rendu assez confiant, je me suis fait des cartes d'affaires sur peintre.

  • Speaker #0

    Sur peintre, ah oui, ah oui !

  • Speaker #1

    J'ai imprimé une centaine. Sur peintre ! Le programme sur le… on dirait quoi ? Oui. Mais ça existe encore, je pense. Bien, j'imagine, sûrement. J'ai imprimé une centaine au bureau en gros. C'était cher. C'était cher pour moi, j'avais pas d'argent. Puis j'ai en distribué. J'ai commencé dans mon quartier, puis le mot, j'ai même pas dit c'était quoi les cartes d'affaires, c'était Yahoo le clown, fête d'enfants.

  • Speaker #0

    C'est resté Yahoo,

  • Speaker #1

    par exemple. Sourire garantie. Sourire ? Oui, c'est resté. Le nom Yahoo, c'est encore mon nom de clown.

  • Speaker #0

    Tu sais, le mot sourire, je vais juste faire un lien, parce que... Ton livre, sourire, sourire, sourire, ça se trouve un peu partout. Yahoo, c'est encore d'actualité. Ça t'a quand même suivi, malgré qu'on parle d'une époque. Bon, l'époque de peintre.

  • Speaker #1

    Ça m'a suivi longtemps. Les cartes d'affaires Yahoo, le clown sourire garanti sont devenues progressivement à coup de fête d'enfants. La demande augmentait. J'avais 5, des fois 8 par fin de semaine. C'était mon métier pendant que j'étais au cégep et à l'université. C'est devenu progressivement les productions Yahoo. ou les animations yao qui était une entreprise de cirque d'amuseurs publics de clowns on était une trentaine d'artistes on avait plus le temps pour les fêtes d'enfants on a travaillé des fois pour le cirque du soleil pour des grosses compagnies comme le casino de montréal etc des petits comme on dit ça fait des petits c'est devenu toute ma vie à un point que ça a pris trop de place c'est juste que j'ai une entreprise de clowns J'ai appris plein de choses, c'est merveilleux, je gagne ma vie comme clown. Je suis en psychologie, à l'équitaire en même temps, parce qu'il faut absolument que j'ai un vrai diplôme. Faut que j'ai un vrai diplôme.

  • Speaker #0

    Parce que là, faut que tu te rappelles que t'as deux frères qui sont...

  • Speaker #1

    On a beau me dire que tu peux faire ce que tu veux dans la vie, Guillaume, c'est correct. Ouais, mais j'ai aucun modèle qui a pas un gros diplôme, pis je le sens que vous aimez ça quand j'ai un gros diplôme pis des notes, fait que je pensais qu'il fallait que je fasse ça pour faire plaisir à tout le monde. Fait que, école... pardon, psychologie, entreprise de clown et école de clown, les trois en même temps. C'était trop.

  • Speaker #0

    Ben, honnêtement, c'est clair.

  • Speaker #1

    C'était trop.

  • Speaker #0

    Ben oui. Tu restais dehors dans ta semaine.

  • Speaker #1

    Zéro. J'étais sur le bord de péter aux frettes. Puis à un moment donné, j'étais au Charleau, à Trois-Rivières, qui n'existe plus.

  • Speaker #0

    Je me rappelle de ça, oui. Je suis déjà allée là, mon Dieu, ça fait longtemps.

  • Speaker #1

    J'étais en train d'étudier. J'essaye d'étudier mon examen de psycho le lendemain, mais j'arrête pas de me faire appeler par le festival juste pour rire, pour un gros contrat, je fais tout en même temps. Mon ami qui travaillait là, qui s'appelle Simon, il me dépose un café, parce que j'ai commandé un café, puis je chiade. Je vais le voir, t'es quevé, j'étais quevé, j'ai trop de contrats, j'ai trop de contrats de clowns, j'ai plus le temps d'étudier. Il me dépose le café sur la table, il se relève doucement. me regarde pis dit Hey Guillaume, va chier !

  • Speaker #0

    Un va chier bien placé.

  • Speaker #1

    Va chier ! Va chier de... Moi je rêve d'avoir juste un contrat de comédien, ou de cirque ou n'importe quoi, toi tu viens me fâcher, tu me dis t'en as trop, va chier man ! Pis il s'en va. Pis moi c'est Merci à Simon de m'avoir envoyé chier !

  • Speaker #0

    On salue Simon.

  • Speaker #1

    Ça m'a fait un déclic. Ça m'a fait un déclic de Ben oui, je gagne ma vie ! Comme clown, c'est un privilège immense parce qu'on m'avait mis dans la tête toute ma vie que tu peux pas gagner ta vie avec les arts. C'est impossible.

  • Speaker #0

    Vivre de son art.

  • Speaker #1

    Tu vas manger juste des torts sur Barbie Nut. C'est des clichés. Puis même pendant que je gagnais ma vie avec les arts, je réalisais pas que c'était possible. C'est d'une absurdité. Je me suis fait Hey, pourquoi j'étudie en psycho ? C'est pas vrai, je vais être psychologue. Je sais ce que je vais faire. Fait que grâce au va-chier de mon ami, le lendemain, je lâchais la psychologie après deux ans et demi. Je suis parti avec un certificat. J'ai quand même appris des choses intéressantes et je me suis concentré à 100% sur ma business de clown et sur ma carrière de clown.

  • Speaker #0

    Simon n'a jamais pensé avoir eu un impact aussi grand.

  • Speaker #1

    Il est bien ici. Encore là, je suis clown professionnel. Là, je te fais mon cheminement entrepreneurial. Tu me le dis, je parle trop. Je sais que c'est le sujet de ton podcast. Oui, c'est ça. Je fais des contrats de plus en plus gros. Comme artiste de cirque, comme clown, personnage principal d'une grosse production juste pour rire, etc. C'est magnifique, je côtoie des célébrités, j'apprends plein d'affaires, je gagne bien ma vie. Mais je vais être clown humanitaire. C'était ça l'objectif. J'ai l'impression de dévier. du projet, du rêve, puis c'est dur, je sais pas où commencer. Comme clown humanitaire, j'appelle des hôpitaux, des CHSLD, je dis Hey, peux-tu venir, c'est gratuit, arc un clown, me raccroche aux mains.

  • Speaker #0

    Barrage perçu versus l'image réelle. Ouais, c'est ça. Dirais-tu que t'as fait un, t'as tracé un chemin, un peu, au Québec, pour cette image-là, parce que t'es quand même, on va se le dire, connu, là, au Québec. Est-ce que tu penses que t'as tracé une voie ?

  • Speaker #1

    Je suis pas tout seul. On est beaucoup à travailler fort, notamment il y a la Fondation Docteur Clown qui a vraiment ouvert la voie pour beaucoup de clowns thérapeutiques au Québec qui font un travail merveilleux. Il y a d'autres organismes plus petits, il y a d'autres individus. Je pense quand même que j'ai… Je suis. Humblement, je crois être le plus médiatisé des clowns. C'est rare un clown médiatisé. J'essaye d'utiliser ma voix pour démocratiser ces métiers-là. Je pense et j'ose croire que la communauté de clowns est contente.

  • Speaker #0

    Ben là !

  • Speaker #1

    Que je vienne démocratiser ça, que je puisse essayer d'être un ambassadeur positif de tout ça. En tout cas, j'essaye. Puis, on a noté où donc ? Ah oui, je lâchais l'école. On était là.

  • Speaker #0

    Tant et que le pays est bien parce qu'il y a un taxi-tapetable,

  • Speaker #1

    on le reçoit toujours. Après, le CHPTLD, les hôpitaux ne voulaient rien savoir. Puis, tu commences où en humanitaire ? Tu débarques dans un cadre réfugié de même avec ton sac à dos. Non, pas tellement. Pas de même. Oui, c'est ça. Puis, je racontais ça à une amie avec qui je suis allé à l'école de clown. Puis, elle me disait, appelle lui. Puis, ça, c'est les coïncidences de la vie. ça a été cool c'est pas de chagrin elle avait son numéro de téléphone des chances Tu veux que j'appelle Robin Williams ?

  • Speaker #0

    Parce que là, oui, on fait référence au film. Au film des années fin 90, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, je pense 2000 à peu près. Oui, 98, c'est exactement ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu avais déjà vu ce film ?

  • Speaker #1

    Je l'avais déjà vu.

  • Speaker #0

    Tu donnais cette chatte, toi, de nom.

  • Speaker #1

    Je ne sais même pas si j'étais conscient que c'était une histoire vraie. Mais je me rappelais du film. OK, Robin Williams, c'est drôle, c'est cute, c'est fin. C'est un médecin qui veut changer le monde de la médecine, rendre ça plus humain. Il fait le clown avec ses patients. Tu veux que j'appelle Robin Williams ? De quoi tu parles ? Mais Patch existe pour vrai. Il ne semble pas du tout. Robin Williams, c'est un activiste militant pour la paix depuis longtemps. C'est entre autres le gars qui a inventé le clown humanitaire, pour vrai. Si ce n'est pas lui, c'est le pionnier, en tout cas. Puis, à l'époque, ça faisait 35 ans, je pense, qu'il était en voyage humanitaire à peu près 10 mois par année.

  • Speaker #0

    Oui, parce que c'est quand même M. Kérolé qui a bossé depuis un bon bout. C'est d'ailleurs lui qui signe ta préface de ton livre.

  • Speaker #1

    C'est un honneur, mais c'est un grand monsieur. C'est mon ami. Je le disais tantôt un peu, c'est mon ami tout croche. Je n'aime pas idolâtrer les gens. Je n'aime pas qu'on m'idolâtre non plus. Je pense qu'il faut reconnaître que tout le monde est parfaitement imparfait, surtout dans nos métiers humanitaires. Parce que mon but, c'est que les gens... Faises de l'humanitaire et ça implique. Il ne faut pas qu'ils pensent que je suis exceptionnel. Je suis un tout croche comme tout le monde. Faites chard dans. Si vous saviez le nombre de défauts qu'ils collectionnent et comment souvent les bottines ne suivent pas les babines.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, c'est un point que je ne compte pas trop.

  • Speaker #1

    Mais écoute, je l'adore. Je suis super reconnaissant de tout ce qu'il a fait. Mais on n'est pas plus meilleur. On n'a pas une plus grande valeur que d'autres humains. En tout cas, bref. Pachadam m'a donné ma chance. Je l'ai appelé, puis je suis hyper reconnaissant. Il m'a juste invité à le suivre en Russie.

  • Speaker #0

    Ça s'appelle Pachadam. Salut, Patch !

  • Speaker #1

    Salut, c'est moi ! Hey ! Et tes yaou de clowns ! On met trois rivières ! Je parlais pas très bien anglais, j'étais tout nerveux, je les parlais. Ils faisaient juste uh-huh, uh-huh Ahan, pis elle finit par dire Why don't you come with me in Russia ? Pourquoi tu viendrais pas avec moi en Russie ? Yes ! Oui ! Je raccroche, je suis comme Wow ! Je suis le meilleur clown du Québec.

  • Speaker #0

    Je vais avec Patch Adam.

  • Speaker #1

    Exceptionnel, le célèbre Patch Adam, tu m'as invité moi. Moi, personnellement, Guillaume Dermette, à l'accompagner en Russie.

  • Speaker #0

    J'étais en train que t'arrives là,

  • Speaker #1

    mais t'étais pas le seul. Ben, je vais sur cette web. Voyage humanitaire. russie clouk inscription clouk à ce voyage ouvert à tout le monde depuis 30 ans c'est exceptionnel ça coûte 5000 piastres au sein des pays à la tour guidée de clown dans les orphelinats en russie de pour des bénévoles qui veulent c'est vraiment ça en fait faut l'acheter n'importe qui t'improvise comme clown tu viens répandre du bonheur dans les orphelinats en russie Ça m'a motivé. J'avais mis mon argent de côté avec des fêtes d'enfants.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Puis là, je suis allé, puis ça a changé ma vie. Quarantaine de clowns un peu partout sur la planète. C'est la première fois que j'avais une communauté, j'avais une gang qui me disait, Bien oui, c'est une bonne idée d'être clown mentor. Puis qui me donnait des idées, des opportunités. Ça, ça change tout. En entrepreneuriat, de s'entourer. de gens qui croient. Que tu fais, qu'ils croient en ton projet, qu'ils font des choses semblables ou connexes, qu'ils vont te des trucs.

  • Speaker #0

    La réalité.

  • Speaker #1

    Du mentorat. Oui. On prend de la réalité. Exact. Oui, c'est tellement précieux.

  • Speaker #0

    Puis autant dans le clown que dans peu importe quel secteur. Tout à fait. Exact. Puis là, on parle de Patch Adams, on parle de ton histoire, mais je vois au bon le fait que tu parles de Patch Adams. Puis dans ton livre, tu le décris comme étant le clown le moins... Le moins bien organisé, disons.

  • Speaker #1

    Terrible.

  • Speaker #0

    Tu me dis à un moment donné, il y a un passage qui m'a fait vraiment sourire. Vas-y. Il y a plusieurs passages qui m'ont fait sourire, mais il y en a un qui m'a fait sourire quand tu dis quelque chose. Je ne sais pas si je le cite bien, mais en tout cas, tu me corrigeras si je me trompe. Tu dis... Je remarque que Patch Adams est 100 millions de fois meilleur communicateur que Cloone, dans le sens où il y a une facilité avec la communication, la persuasion qu'on vainque pour notre mission. Parce que vous étiez comme dans une soirée, je m'en disais, plus mondaine avec des politiciens qui, eux, avaient une vie…

  • Speaker #1

    Des millionnaires.

  • Speaker #0

    Des millionnaires, exact.

  • Speaker #1

    Il y a peut-être des milliardaires dans cette pièce-là. On est en Jordanie.

  • Speaker #0

    Après avoir passé une journée dans les camps de réfugiés.

  • Speaker #1

    Des gens qui essayaient de nous vendre leur organe.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    C'est pas vrai.

  • Speaker #0

    Puis là, bon, le clash puis le malaise, ton malaise quand t'es là, puis tu décris surtout comment tu vois la scène comme, puis que tu vois Patch Adams qui excelle dans l'art de communiquer avec tous ces gens-là, tu sais, dirais-tu que Patch Adams t'a inspiré parce que... Au niveau de la communication, à ton tour, parce que toi, tu ne vends pas des produits, tu vends quelque chose d'intangible, tu vends le bonheur. Tu vends des choses intangibles qui ont un gros impact dans la vie des gens. Mais dirais-tu que Patch Adam a eu une influence positive au niveau des communications de ton côté ?

  • Speaker #1

    Ça a été une de mes grandes inspirations dans le modèle d'affaires. Je pense que c'est un modèle d'affaires. Il fait des conférences. Lui, il rebondit sur la popularité du film. Encore aujourd'hui, 23 ans plus tard, 25 ans plus tard.

  • Speaker #0

    Mais ça a été super bien.

  • Speaker #1

    Quand tu t'invites à faire une conférence, c'est 20 000 Puis l'argent, il en met tout dans les projets humanitaires. Ça m'a inspiré beaucoup. Ça m'a permis de faire, de marteler les mêmes messages, de ne pas avoir peur, de parler haut et fort, de paix dans le monde, de répéter sa mission. Puis sa personnalité qui vient attirer plein de gens. C'est vraiment un rassembleur de gens qui vont faire des projets qui ont des... des impacts magnifiques sur des individus, sur des groupes d'individus marginalisés sur la planète, ça m'a inspiré beaucoup. C'est un gourou. On va dire les vraies choses. Un gourou, c'est sûr, c'est un gros stéréotype. Il aurait toutes les aptitudes possibles pour avoir sa secte. Il aurait tout ce qu'il faut. Mais lui, il fait le choix d'utiliser ses capacités-là au service du bien commun. D'en faire quelque chose de bien. Il fait vraiment de son mieux. Je le critique souvent, mais... personne n'est parfait. On sent le déterritorial. Oui, tout à fait. Je critique quand même moi-même aussi. C'est senti, c'est authentique. Ils font de son mieux pour être authentiques, mais à force de répéter la même cassette depuis 50-60 ans, des fois, il y a une petite déconnexion avec la réalité, je trouve. Les attentions sont super bonnes. Ça, ça m'a inspiré beaucoup. Je suis un gourou.

  • Speaker #0

    Tu as un message à passer, toi aussi.

  • Speaker #1

    Je suis un petit gourou. Je pense que... Les proportions sont vraiment différentes, mais il me dit souvent, utilise un peu de popularité. Il est très conscient. Utilise ça.

  • Speaker #0

    C'est super simple.

  • Speaker #1

    C'est artificiel, c'est superficiel, c'est sensationnaliste, c'est simpliste, mais utilise-le. Si le fait que tu dises que tu es mon ami, Guillaume, ou qu'on a fait telle affaire ensemble, peut te servir à ouvrir les portes pour faire un projet qui va faire plein de bien à plein de gens, fais-le. C'est rendu moi qui fais ça. À plus petite échelle.

  • Speaker #0

    Ça fait te prendre conscience.

  • Speaker #1

    Oui. Il y a un pouvoir derrière ça.

  • Speaker #0

    De ce pouvoir-là, exact.

  • Speaker #1

    C'est un privilège immense. Je me suis battu, j'ai été résistant longtemps quand je commençais à être médiatisé, parce que l'amour-haine avec les médias, c'est des sujets lourds. C'est des enjeux importants que je côtoie. Ça vient me chercher, ça me fait vivre de la rage des fois, ça me fait vivre de la tristesse, ça me fait vivre plein d'émotions. Je le prends personnel. Puis là, t'arrives à la radio, t'as trois minutes top chrono entre deux pubs de...

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    le teint est à la petite radio. Je veux t'en parler six heures. Puis là, à un moment donné, j'ai fait de la pique, tout ça, puis je pense que Patch m'a aidé à réaliser que c'est un privilège immense. OK, il y a plein de défis, il y a plein de choses frustrantes. frustrante, mais utilise-la du mieux que tu peux. Tu as une opportunité de changer des choses ou des petits bouts de choses. Puis si ça me permet de passer la poque à d'autres gens qui veulent faire du clown humanitaire, à d'autres personnes marginalisées qui veulent faire je sais pas quoi, puis je le fais activement avec la caravane philanthrope. Cette attention médiatique-là, c'est trop pour une personne. Ces partenariats-là, ces invitations-là, c'est trop pour une personne. C'est pour ça qu'on a fondé la Caravane Philanthrope. On est d'une quarantaine. C'est entre autres pour ça. Je deviens comme le porte-parole de l'organisme. Pas un peu, je suis le porte-parole de l'organisme. Et je deviens la tête d'affiche, en quelque sorte, souvent. Pas juste moi, mais c'est souvent moi. Puis là, on m'appelle en premier. Hey, Guillaume, tel projet, tel truc, ça serait vraiment chouette. Ouais, ben oui, avec grand plaisir. Puis là, je passe la poque à la caravane.

  • Speaker #0

    Tu portes le gang.

  • Speaker #1

    Je envoie des gens parce que je ne peux pas être partout.

  • Speaker #0

    Ben non, c'est ça.

  • Speaker #1

    Il y a plein de nos projets, la majorité, je crois, en date d'aujourd'hui, qui n'auraient pas eu lieu sans ce phénomène-là. Je deviens un vecteur. Mais moi, je ne fais rien du travail après. Mais souvent, c'est notre gang. C'est un travail d'équipe. Chacun son rôle.

  • Speaker #0

    Mais dirais-tu que les médias sociaux te permettent justement d'être... En plein contrôle, quand tu disais j'ai pas assez de temps, on me bloque en deux, les médias sociaux, tes médias sociaux j'imagine que là, c'est plus plaisant d'avoir le contrôle du média pour pouvoir justement faire passer ton message.

  • Speaker #1

    T'as ouvert une grande porte avec les médias sociaux. Je parlais d'Amour 1, une station plus intense.

  • Speaker #0

    C'est sûr que ça ouvre une porte à tous les niveaux.

  • Speaker #1

    En théorie, oui, ce que tu dis. Mais en pratique, c'est de la cocaïne. Les réseaux sociaux, c'est réfléchi pour être une cocaïne. Pour te rendre addictif, toi et les usagers, les gens qui consomment ton contenu. Ce qui marche le plus avec les algorithmes, ça change d'une année à l'autre. C'est généralement des choses simplistes.

  • Speaker #0

    Parle-moi pour ces algorithmes.

  • Speaker #1

    Fait que même si je veux être authentique, même si... Ok. Au début, en 2016, quand j'ai commencé à être clown humanitaire à temps plein. Ça fait depuis 2007 que je suis bien dans tout ça. Mais en 2016, je fais ça à temps plein, à l'année. Bénévolement.

  • Speaker #0

    Bénévolement. Gros tournant.

  • Speaker #1

    Je me pars mes réseaux sociaux. On va remettre clown humanitaire. Je me suis dit, je vais avoir 10 000 personnes qui me suivent à peu près. Ils vont me faire des dons de temps en temps. Ça va me permettre de financer les projets humanitaires. Ça a explosé plus rapidement que je pensais. On est genre à 80 000, je pense. Je ne suis pas sûr. Pi. J'avais réfléchi, j'avais analysé des algorithmes, j'avais pris des formations, je faisais une publication par jour. Aujourd'hui, je repense à ça, c'est comme t'es malade pendant que je suis sur le terrain en camp de réfugiés.

  • Speaker #0

    Tu faisais ça pendant que c'était… Ouais.

  • Speaker #1

    Ah ouais. Ah oui, tu sais, je prenais des notes dans le jour, je prenais des photos, je collectionnais des histoires d'humains incroyables que je côtoyais,

  • Speaker #0

    puis… Parce que tu étais conscient de la porte que ça pouvait ouvrir de…

  • Speaker #1

    Ouais, j'avais une intuition, donc… À un moment donné, j'ai fini par être conscient, mais c'est devenu plus gros, puis c'est pour le meilleur et pour le pire. La haine, les insultes, la charge mentale, le fait des fois d'être addictif, d'avoir de la misère à dormir parce que tu penses à tes publications, le fait de genre Ah, j'ai fait quelque chose d'un peu plus politique, un peu plus controversé, puis là, il y a plein de monde, j'aime pas ça, là je veux corriger ce que j'ai fait, je me situe là-dedans, puis c'est trop, c'est trop dans nos vies, je pense, ces réseaux sociaux, puis moi c'est définitivement été trop par moments. Puis là, il y a eu plein d'étapes à tout ça, mais aujourd'hui, je n'utilise pas beaucoup, je ne me mets aucune attente, aucune pression. J'ai envie de faire une publication, puis j'ai l'espace dans ma vie, ce qui est rare, avoir l'espace dans ma vie maintenant. Il m'est arrivé quelque chose sur le terrain que j'ai envie de partager, une histoire en CHSLD, je le fais.

  • Speaker #0

    Spontanée.

  • Speaker #1

    Je l'ai fait plus en pandémie, là ça se calme ces temps-ci, j'ai comme des fautes, je me remets à en faire un bout.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui fait qu'une histoire... Tu vas avoir envie de la raconter. Qu'est-ce qu'il fait ? Comment tu sélectionnes tes histoires ? Celle-là, elle, ça, je vais le raconter. Parce que pour moi, Guillaume, t'es, je pourrais dire, dans mon réseau, la personne qui réussit le plus rapidement. à connecter émotionnellement avec ton audience, puis c'est par le partage d'histoires, carrément, je pense. En tout cas, je veux t'entendre là-dessus. Comment tu sélectionnes ça ? Comment tu sélectionnes ? Qu'est-ce qui fait en sorte que ça, ça vaut la peine, ça, ça vaut pas la peine ? As-tu des sujets qui te touchent plus que d'autres ? Ou bien, tu sais qu'il y a des sujets, peut-être, qui vont te toucher plus ? tes abonnés, ton audience qui réagit plus fort ?

  • Speaker #1

    Il y a eu beaucoup d'étapes, ça fait plusieurs années. Ça fait 7 ans en fait, ce réseau social. Mais au début, je réfléchis à qu'est-ce qui va fonctionner. Ouais. Carrément. Puis il y a eu un...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que les gens vont aimer.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que les gens vont aimer, qu'est-ce que les gens vont liker, qu'est-ce qu'ils vont partager, qu'est-ce qui va être engageant. J'avais vraiment une stratégie. Ça a quand même marché. Mais ça a marché vraiment plus quand j'ai enlevé une petite couche de bullshit. À un moment donné, je suis devenu un peu plus honnête. dans ma façon de communiquer, dans les émotions que je partageais, dans la vulnérabilité. Puis je pense que c'est une grosse force quand ton branding, c'est pas une entreprise, mais t'es un individu. En plus, moi, j'avais rien à vendre.

  • Speaker #0

    Branding personnel, la marque.

  • Speaker #1

    Rien à vendre. C'est pas genre, viens voir mon spectacle.

  • Speaker #0

    C'est juste d'attirer.

  • Speaker #1

    Sois gentil. Sois gentil.

  • Speaker #0

    Parle ton message.

  • Speaker #1

    Fait que j'avais une grande liberté, puis la vulnérabilité donnait une force. c'est quelque chose que prône le clown puis l'authenticité. Fait que plus j'allais là-dedans, plus ça fonctionnait. Puis à un moment donné, je suis peut-être justement allé trop, trop dans l'authenticité. C'est pas tout qui doit être partagé ou qui a besoin d'être partagé. Puis je réalisais pas encore le coût de partager certaines émotions, certaines réflexions. Oui. Il y a un backlash, il y a des gens fâchés sur Internet, il y a des trolls, il y a plein d'affaires. J'ai eu des menaces de mort une fois, j'ai passé par plein d'affaires à attendre. Puis à un moment donné, j'ai eu besoin de me...

  • Speaker #0

    De faire un peu de recul.

  • Speaker #1

    de m'équilibrer un peu plus là-dedans, puis aussi de me ramener dans le monde réel. C'est comme s'il y a des moments, on dirait que ce qui se passait sur les réseaux sociaux était plus important que ce qui se passait sur le terrain. Ça, c'est... Non, c'est contre nature avec ce que je veux faire. Aujourd'hui, pour répondre à ta question, je ne me pose même pas la question. Premièrement, il faut que j'aille à l'espace. Dans les dernières années, je n'avais pas beaucoup d'espace parce que la direction de la caravane philanthropique, ça me manque beaucoup de temps. J'ai quitté la direction récemment pour être porte-parole et clown humanitaire. C'était ça le but depuis le début. J'ai un peu plus d'espace, mais il m'arrive quelque chose sur le terrain. C'est juste une intuition, c'est un feeling. C'était donc bien touchant, ça. ce que cette madame-là en CHSLD me dit comme message, ce moment-là qu'on a vécu, qu'elle a demandé l'aide médicale à mourir dans deux jours, j'ai un exemple en tête, c'était juste trop fort, comme histoire, c'était trop beau, ça m'apporte de quoi à moi, on dirait, j'ai envie de le partager aux autres, ça va leur apporter de quoi.

  • Speaker #0

    En pensant, je vais dire ça parce que les gens vont donc aimer ça, vont donc réagir.

  • Speaker #1

    J'ai envie d'avoir des dons, j'ai envie d'avoir des likes, j'ai envie d'avoir des dons, je me dis non, non, je ne suis plus là. Je suis vraiment juste dans Hey, ça me touche, j'espère que ça va te toucher Puis des fois, ça ne marche pas, parce que ça ne fit pas avec l'algorithme. J'ai vraiment moins de following et de likes qu'avant, mais je me sens plus en paix avec. Je suis fier quand je le fais. Je suis fier, je suis satisfait du message que je passe, puis je ne dépends pas de ça. C'est un outil formidable les réseaux sociaux, même presque inévitable aujourd'hui, mais je ne reviendrai pas en arrière à ce que ce soit mon outil principal.

  • Speaker #0

    Mais tu as trouvé ta formule.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Assurément, tu as trouvé l'équilibre.

  • Speaker #1

    Oui, mais ça a l'air valorisant, hein ? Pendant que tu es dedans. Pendant que tu es dedans, comme tu as l'impression que c'est important, que tu reçois plein d'amour, non, non, non. Mais toute cette énergie-là qui est mise là-dedans, qui au final nourrit surtout l'ego. ne nourrit pas le projet tant que ça ou ma santé mentale tant que ça, mais c'est dur de prendre une distance avec pour le voir. Puis je le dis, je martèle ce message-là, ça fait plusieurs fois, on dirait que je vais à peu près dans cet angle-là, mais c'est parce que j'ai l'impression que des gens qui écoutent ton podcast, c'est beaucoup des gens en entrepreneuriat, puis c'est facile, je pense, de glisser là-dedans. Il y a d'autres méthodes de publicité. Puis dans beaucoup de domaines, less is more.

  • Speaker #0

    les réseaux sociaux peuvent aussi on est dans un pas un mouvement je ne serais pas prête à dire ça mais il y a beaucoup d'entrepreneurs qui quittent aussi les médias sociaux il faut le dire puis il y en a d'autres qui comme toi trouvent une formule aussi qui te viennent en paix avec la façon de communiquer ça fait du sens effectivement ça fait que les gens qui me suivent

  • Speaker #1

    C'est comme s'il avait été préparé puis éduqué. Éduqué, c'est pas le bon terme, mais il a été préparé à mon style de contenu. Ceux qui n'aiment pas ça, ils quittent. Moi, j'ai la chance, le privilège d'avoir des gens qui lient. mes publications.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tes histoires, là... Tu les lis pour vrai.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. On s'arrête après cinq mots. Oui, oui.

  • Speaker #0

    C'est des bons textes.

  • Speaker #1

    Mes textes fonctionnent souvent plus que mes photos et mes vidéos. Oui. C'est hot, mais ça a pris des années de trouver mon style et de me bâtir une crowd qui aime ça, qui répond à ça.

  • Speaker #0

    J'ai envie, ça m'amène à une question. Tu sais, le fameux why je pense que j'entends parler de ça. Le why le pourquoi on fait les choses, la raison d'être, ce qui nous motive, ce qui fait en sorte qu'on se lève le matin et qu'on est yes, je veux conquérir le monde Penses-tu que les personnes qui ont trouvé leur pourquoi, ils font ce qu'ils font, sont plus chanceux dans le sens que les autres, dans le sens où... Il semblerait que les personnes qui ont trouvé leur why sont plus heureuses, sont plus satisfaites, sont peut-être un petit peu plus dans la gratitude aussi. Toi qui semble avoir trouvé ton why depuis... Des fois, on dit que c'est des gens qui sont sur leur x Tu sens comme cette façon de dire les choses comme ça, comme s'il a trouvé sa place, il a trouvé sa voix. Dirais-tu que c'est une chance ? Dirais-tu que ces gens-là sont plus chanceux, sont définitivement plus heureux ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de m'improviser psychologue. Dire plein d'affaires. La réalité, c'est que ça dépasse un peu mes connaissances. Je peux juste te répondre avec mon intuition. J'ai envie de te dire oui.

  • Speaker #0

    Il l'a trouvé.

  • Speaker #1

    Moi, je pense que c'est un besoin essentiel humain. Puis ce qui me fait réaliser ça, oui, un peu, des gens que je côtoie qui sont sur leur why et de constater que moi, ça me rend vraiment heureux d'être sur mon why Mais je pense qu'il me vient de me mettre plus en perspective, c'est de côtoyer des gens qui ont... l'impossibilité d'avoir un Y. Des gens qui ont peu de liberté, qui ont peu d'opportunités d'avoir du sens dans leur vie, par exemple parce qu'ils sont coincés dans un camp de réfugiés, par exemple parce qu'ils sont coincés dans une communauté au Nunavik avec peu d'opportunités. Il y en a plein d'exemples dans ma vie, des personnes en situation de sinéreuse, des personnes en CHSLD qui n'ont pas choisi d'être là, qui se sentent coincées. À peu près tous les gens qu'on rejoint dans nos projets ont une réalité qu'ils n'ont pas choisie, bon, on ne choisit pas notre réalité, mais une réalité contraignante, où il y a une perte de sens. On travaille beaucoup avec la perte de sens, les clowns mentales, les clowns thérapeutiques, c'est beaucoup ça qu'on vient nourrir, le sens, l'espoir, la dignité, l'amour propre, etc. je le vois et je le côtoie des gens qui perdent le sens, meurent à petit feu. Meurent de solitude, en CHSLD par exemple. Ou des camps de réfugiés qui ont l'air d'avoir tout. Les plus moins pires qui ont de réfugiés, ils ont de la nourriture, par exemple, ils ont des services, ils ont des soins médicaux, mais ils sont coincés en dedans. Ils n'ont pas le droit de sortir, ils n'ont pas de papier. Tu n'existes pas. Ce que tu es est un problème. Ce que tu es est illégal. Tu n'as pas le droit d'avoir de job, tu n'as pas le droit d'être un citoyen, tu n'as pas le droit de contribuer à la société. Père de sens, ces gens-là ont souvent plein de problèmes de santé mentale, dépression, etc. Bref, moi j'ai l'impression que le sens, quand je côtoie ça, est un besoin fondamental humain. Une fois que tu as un sens, tout le reste suit. On est à point de rue en ce moment. On aide ici des personnes en situation d'itinérance. Ben voyons ! Facile ! Ils ont juste à travailler ! Ils ont juste à trouver des jobs ! C'est tellement plus compliqué que ça. Je ne veux pas généraliser, chaque personne dans une situation de sinéreance a une réalité différente, mais je constate que beaucoup d'entre eux se sont fait dire très rapidement qu'ils n'étaient pas dans la société, qu'ils n'ont pas le droit d'être ce qu'ils sont, qu'ils ne sont pas les bienvenus, qu'ils sont un problème, qu'ils se mettent à l'écart de la société pour se protéger, très souvent. et ils ont une perte de sens, ils ont une perte de connexion humaine. Je pense que c'est un besoin fondamental humain.

  • Speaker #0

    Puis t'apportes le point du sens, c'est quelque chose que je voulais aborder avec toi,

  • Speaker #1

    puis là c'est mon petit côté spirituel qui va remonter.

  • Speaker #0

    Je l'ai pas pu vraiment aller encore sur le podcast, ce petit côté-là.

  • Speaker #1

    T'as-tu de la sauge ?

  • Speaker #0

    Toi qui...

  • Speaker #1

    Fais-tu brûler de la sauge ? Toi qui se parles de ça, magique des améthystes. Je sors mon kit, je sors mon kit. Tu mets ça sur ton hood, ça protège contre les accidents. Mon ex c'était une sorcière, j'en faisais des affaires.

  • Speaker #0

    Ah bon, je suis en train de me dire, bon là on prend tous tes trucs.

  • Speaker #1

    Allô Magalie !

  • Speaker #0

    Là où je m'en vais.

  • Speaker #1

    Oui !

  • Speaker #0

    Là où je m'en vais c'est, toi qui côtoie. Oui. Des situations très difficiles. Tu as été témoin de violence, toi-même, parfois, pour avoir lu ton livre. Il y a des moments où est-ce que j'ai senti que tu t'es senti même en danger. Tu as eu peur de ce qui allait se passer. Dans ces expériences chaotiques-là, comment on fait pour trouver le sens des choses ? Est-ce que tu crois ? C'est ma question. Spirituel s'en vient. Est-ce que tu crois ? Que tout a un sens, que tout ce qui arrive, les malheurs qui arrivent, les choses difficiles, les épreuves qui arrivent dans nos vies, ils se cachent, vous écoutez ?

  • Speaker #1

    Ils me cachent, tu sens-tu la tête ?

  • Speaker #0

    Quelle question, hein, moi, j'arrive à... Penses-tu que toute épreuve, toute chose... qui nous arrive de... de... Je m'arrête de dire malheureux. Et là, pour nous apprendre quelque chose.

  • Speaker #1

    Ah, j'ai... Ben...

  • Speaker #0

    C'est quoi le sens ?

  • Speaker #1

    Il y a un bout au niveau individuel. J'ai envie de te dire oui. C'est-à-dire les épreuves, la souffrance que j'ai vécue dans ma vie. Je ne reviendrai pas en arrière. Ça m'a appris énormément. Ça a fait l'humain que je suis aujourd'hui. J'ai plein d'outils grâce à ça. J'ai une faculté au bonheur plus facile que la moyenne à cause des épreuves que j'ai vécues, je crois.

  • Speaker #0

    Donc, ça fait du sens.

  • Speaker #1

    Ça, oui.

  • Speaker #0

    Il y a du sens là. Oui.

  • Speaker #1

    Mais... Le timing que tu poses cette question-là, tu ne le sais pas, mais vraiment étrange. Je me pose... Beaucoup de questions sur le sujet ces temps-ci, ça me travaille. Je suis en train de créer une nouvelle conférence qui est le nom de travail temporaire. C'est comment garder espoir devant la fin du monde. Je me pose ces questions-là et je ne sais pas si je l'ai l'espoir. Je pense que le clown humanitaire a perdu espoir en beaucoup de choses. Je n'ai plus la faculté d'avoir espoir au macro. Je pense que je suis en train de lâcher prise que mon rôle n'est pas dans le macro. Il y a macro, meso, micro. Macro, pour moi, c'est les grands changements de société, régler les changements climatiques. Mettons, régler, je ne sais pas, avoir un système électoral plus équitable, moins de violence systémique. Des trucs comme ça. C'est tellement gros. Puis je vois les conséquences de tout ça aux premières loges, au quotidien, puis ça me frusse, puis je vois pas le bout, puis on a juste l'air de s'enfoncer. On dirait qu'il y a de plus en plus de besoins. Moi, je suis rendu pour que je me protège de ça. J'ai de la misère à m'informer. Le conflit israélo-palestinien, c'est un bon exemple, parce que c'est très actuel. Ça me freeze. Le 7 octobre, c'est la journée que le conflit reprenait, parce que c'était pas un nouveau conflit. le 6 octobre, moi, j'étais à côté. Je revenais de revenir le 7 octobre au Québec. J'étais à côté, je voyais les conséquences. J'étais en Jordanie, tout proche, mais je voyais les conséquences de la guerre en Syrie de venir 10 ans. Les conséquences inhumaines, que je vous épargne les détails, des enfants esclaves. On ramasse encore les peaux cassées de cette guerre-là. Là, Israël, Palestine. Moi, je ne sais même pas quand même le process qui se passe en ce moment. Je fais juste voir. Mon cerveau, il va dans 10 ans. J'imagine les visages d'enfants qu'on va aller voir dans 10 ans.

  • Speaker #0

    Parce que toi, tu as tout ça, toutes ces visages-là, tous ces sourires-là, toutes ces personnes-là.

  • Speaker #1

    Je me protège. Puis dans le macro, je ne suis plus capable de garder espoir, pour être très sincère par rapport à ça, parce que je suis trop dans le micro. Je suis trop dans le contexte direct avec les gens, je les regarde dans les yeux, je les prends personnellement. Mais la beauté de ça, c'est que j'ai l'espoir du micro aussi. j'ai une collection d'histoires de succès, d'individus, de vies qui ont changé, d'étoiles dans des yeux. Moi, je me rattache là-dessus. Je crois qu'on peut changer le monde. par petits bouts de monde.

  • Speaker #0

    Un sourire à la fois.

  • Speaker #1

    Moi, ça commence par le bas. Ça commence par les individus. Je change mon monde, puis j'essaie de changer des petits bouts de monde autour de moi. En équipe, on change notre monde entre nous, ça se propage. Puis peut-être un enfant, ça va avoir changé son monde, il va grandir, il va s'en rappeler, il va changer le monde d'autres gens. C'est là-dessus que je peux me concentrer. C'est là-dessus que ça fonctionne, que je peux faire de manière durable pendant des dizaines d'années sans péter aux frais.

  • Speaker #0

    Puis tu penses-tu que tu peux avoir Un impact avec tes histoires, avec ton contenu sur les médias sociaux, des gens qui te suivent, mais que ce ne sont pas des gens envers qui tu vas nécessairement aller faire une intervention ou faire une animation ou aller avoir un contact direct avec eux, penses-tu que ça peut aussi impacter ?

  • Speaker #1

    Bien, je le sais que ça peut impacter. Je te laisserais te mentir, te dire non, parce que ça commence à faire plusieurs années et je reçois régulièrement des témoignages, des remerciements, des ça a changé ma vie, telle affaire ou ça m'a donné le courage de me prendre en main pour changer de job, quitter ma relation violente. Je suis allé faire un projet humanitaire à cause que je t'ai écouté. Tu sais, j'ai tout plein d'affaires, du monde qui deviennent clones humanitaires, carrément. Oui,

  • Speaker #0

    ça m'inspire à suivre ton top.

  • Speaker #1

    fait que ça va avoir un impact c'est touchant c'est probablement le plus beau cadeau la belle bien qu'on pense ça doit être motivé aussi à poursuivre oui mais c'est comme amour haine là c'est ça c'est le beau côté mais c'est aussi je deviens un produit. Je deviens... Je le vois dans les yeux des gens. Des gens, c'est-à-dire, ils ne sont pas ici. Ils ne sont pas ici devant moi. Je le vis de manière vraiment plus faible que des grandes célébrités, par exemple des humoristes au Québec, des vrais vedettes. Des gens arrivent avec une idée toute faite. de qui je suis. Encore plus qu'un humoriste, je pense, quand tu t'attaches à moi, parce que c'est pas mon produit que tu consommes, c'est pas mon spectacle. c'est ma vulnérabilité c'est tes émotions t'as l'impression de me connaître, t'as l'impression d'être mon ami tu t'es fait une idée sur ce que je suis même si tu ne m'as jamais vu mais je le vois, ils sont devant moi c'est pas moi qui vois, c'est l'idée qu'ils ont l'image perçue versus l'image réelle j'ai de la résistance par rapport à ça j'ai vécu par plein d'étapes aujourd'hui je lâche prise c'est un privilège immense, je peux faire plein de belles choses avec ça c'est de l'amour que je reçois je suis qui pour chialer, le monde me dit merci je t'aime, t'es hot, merci right Je suis pas tout le tour d'accord avec ce que vous dites, mais je le prends. Puis oui, je le sens que ça a un impact. Puis j'essaie que ça ait un impact. On me donne une tribune, essayons d'en faire quelque chose de positif. Je parle de santé mentale, je parle d'âge, je parle de plein de sujets dans mes conférences qui me tiennent à cœur. Mais il ne faut pas que je fasse juste ça. Je trouve qu'il y a quelque chose qui deviendrait hypocrite à la limite ou incohérent. Puis je pourrais juste faire des conférences, juste faire des chroniques. Mais il faut que ce soit au moins 50-50. 50 sur le terrain, puis 50 à faire ça. Il faut que ça devienne un outil. pour ce qui est le plus important pour moi, qui me nourrit, que j'ai choisi, qui est d'être clone humanitaire. Puis l'équilibre n'est pas toujours facile à aller chercher. Oui.

  • Speaker #0

    Tu sais, tu parles... Dans ton livre, tu en parles un peu, ben pas un peu quand même, on sait que tu es personne qui a eu des, parfois qui a vécu des situations où l'anxiété a pris, gagné du terrain, tu parles aussi d'intimidation, des choses, des moments où tu as été comme plus vulnérable, est-ce que tu penses que de se livrer, de livrer sa vulnérabilité comme ça, dans son contenu, tu le fais aussi sur les médias sociaux assurément, que tu penses que ça aide à connecter plus fort ?

  • Speaker #1

    Vraiment. Ça sert à plein de choses. Ça sert à plein de choses. Connecter entre êtres humains, c'est la vie. On est des créatures tribales, je pense que c'est le terme. On est des créatures qui ont besoin du regard des autres, qui ont besoin de connecter ensemble. C'est nécessaire. Puis je trouve que notre... ...culture, surtout je dis notre culture, je parle de l'Occident, qui est particulièrement individualiste. Puis en Occident, je trouve que l'Amérique du Nord est un brin plus individualiste. On est probablement... une des cultures les plus individualistes de la planète. Je pense qu'on ne s'en rend pas compte, même à travers l'Occident. Même à travers l'Occident, on est une des cultures les plus individualistes. Je pense qu'on oublie à quel point on se fait violence avec ça. Je pense qu'on oublie à quel point l'isolement, la solitude, le manque de contact humain créent tout plein de nos problèmes de société et d'individus de souffrance. Ça nous coûte cher, même économiquement comme société, quand même de santé mentale dans le tapis. Puis je le vois le bien que ça me fait. quand j'ose la vulnérabilité, d'ailleurs je vois pas bien en ce moment tu dis ça avec un grand sourire je vois pas bien, là en ce moment ça me fait du bien je suis avec toi, on jase, ça me fait du bien de sortir mais je vis une passe un peu plus difficile j'ai côtoyé des choses dures en humanitaire récemment, entre autres en Ukraine je vis des problèmes dans ma vie personnelle je suis un peu dépassé une chance qu'il y ait mes conférences parce que je vois des humains, on connecte c'est comme thérapeutique, j'exprime ma vulnérabilité à travers ça, puis même je me suis fait un devoir de commencer mes conférences dans ce temps-là en disant Hey, faut que je vous dise, je vais pas bien. Tu sais, prendre la vulnérabilité et l'authenticité, ça commence par donner l'exemple.

  • Speaker #0

    Sortir du bon vieil, ça va, oui !

  • Speaker #1

    Non, non, pas ça, on fait pas ça en clown, c'est interdit. Ah ouais ? Salut, ça va. Bonjour, je suis content de te voir. C'est dégustant. On propose. En clown. C'est intéressant. Mais je le dis en conférence, je ne vois pas bien, mais ça me fait du bien de vous voir. Je suis content d'être là, merci. Puis de se sentir accueilli là-dedans par des centaines de personnes peut-être, qui sont là en même temps, fraude.

  • Speaker #0

    Une nouvelle énergie.

  • Speaker #1

    Ils m'acceptent là-dedans, je suis validé, je suis accueilli. Puis c'est ça que le clown thérapeutique fait avec les autres, donc là je le reçois. C'est beau. Puis ils viennent me voir après, puis plusieurs vont me dire, Hey, merci, tu m'as inspiré à moi aussi, m'ouvrir. ça fait que ça ce genre d'impact là ou le fait de le dire ou le fait de comme pas avoir la réponse mécanique de pas chercher une solution juste voir les autres juste les accueillir dans ce qu'ils sont plus dans l'écoute pis toi tu te donnes la permission de t'exprimer mais tu donnes la permission aux autres de le faire aussi je pense que juste si on peut faire ce petit switch là en société des fois d'être un peu plus gentil ou un peu plus bienveillant un peu moins poli un peu moins poli je trouve que la politesse c'est un obstacle pas tout le temps, il y a des dubos dans le politesse, mais souvent un obstacle fake à la vraie bienveillance. Voilà.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est un conseil que tu donnerais aux entrepreneurs, par exemple, des entrepreneurs qui n'osent pas ou qui hésitent à raconter leur histoire ou à être plus authentiques avec vraiment qui ils sont ? Est-ce que c'est un conseil que tu leur donnerais d'accepter de s'ouvrir, de donner un petit peu plus accès à qui ils sont ?

  • Speaker #1

    Nous, oui.

  • Speaker #0

    Nous, oui. J'aime ton nous,

  • Speaker #1

    oui Si ça leur tente, s'ils sont à l'aise avec ça, parce que quand même, c'est un processus, puis ce n'est pas pour tout le monde, puis tu as le droit d'avoir des zones que tu n'as pas envie de parler. parce que pour moi c'est peut-être plus facile je suis proche de mes émotions ça fit avec ma personnalité mais pour d'autres personnes ça serait se faire violence c'est peut-être difficile d'être trop ouvert et c'est correct je pense qu'il faut respecter ça aussi mais ça peut être dans la boîte à outils d'entrepreneurs vraiment un outil exceptionnel puis ça me donne envie de te dire que je côtoie souvent des millionnaires ma job étrangement de clown humanitaire qui est pendant longtemps bénévole à temps plein Il me fait que je me ramasse avec des mécènes des fois pour des projets monétaires, des donateurs, des partenaires financiers, des fondations que je côtoie, que c'est des gens millionnaires qui gèrent. Puis il y avait plein de préjugés pour des gens millionnaires, puis comment il faut interagir avec eux. Puis ça fait que c'est des gens d'affaires. C'est l'élite des gens d'affaires. Ils aiment ça quand c'est simple, puis humain, puis accessible, puis vulnérable. C'est ce que je me rends compte à la date, en tout cas au Québec.

  • Speaker #0

    Eux aussi, ce sont des humains qui peuvent être touchés. par des causes.

  • Speaker #1

    Mais j'ai l'impression, je leur offre ça. Moi, je ne change pas ma façon d'être. Que je sois ici avec toi, que je sois avec un enfant, que je sois avec une personne âgée à CHSLD ou un monsieur en cravate, pédégeu de la multinationale. Je te regarde dans les yeux, je te traite avec le même respect que n'importe qui. Ça veut dire que pour eux, ça veut dire que j'en donne moins. Parce qu'ils reçoivent d'habitude, dans un sens. Pour les enfants, ça veut dire que je leur en donne plus.

  • Speaker #0

    Ça doit être marquant. Ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Comme, ah, un vrai humain. Ah, enfin, quelqu'un qui me traite. On peut jaser des choses. Puis ils vont direct. Ils vont droit au but. C'est efficace. Puis c'est humain à date. Mes rencontres avec des personnalités d'affaires, des millionneurs, étrangement, ça m'a surpris. J'haïs l'argent, ça fait que j'avais plein de préjugés.

  • Speaker #0

    Ouais, t'en es confort parce que ça, j'avais... Mais c'est nécessaire dans la mission que t'as à... à faire d'avoir un moment donné récolté des sous à quelque part pour pouvoir mener à terme puis à tes projets, tu sais, fait que c'est quand même, ça te fait violence, ça, hein ?

  • Speaker #1

    Plus là, là, plus là. Ça m'a fait de violence beaucoup. Tu sais, on va dire la vérité, si je suis clé de main de terre, c'est principalement parce que je suis fâché. Non, mais je suis fâché contre le monde. Le monde me fait tellement chier que je veux le changer. La seule chose qui fait du sens, c'est d'essayer de changer le monde. Je le trouve trop violent. Quand je réfléchis à pourquoi il y a violence même, le monde. Quand je dis violence, oui, je parle des bombes en Ukraine. Il y a plein d'autres types de violences. Je parle aussi de la manière qu'on se parle au charru des forges. La manière qu'on ne se regarde pas dans les yeux entre personnes en situation de sinéance, population générale. Je parle de plein de micro-violences. Ça me dérange depuis toujours. Depuis que je suis tout petit, ça vient me chercher. Je veux que ça change. Quand j'essaie de réfléchir à qu'est-ce qui cause ces violences-là. On dirait que ma réflexion, de manière très simpliste, m'amène toujours à peu près aux mêmes conclusions. Individualiste, capitaliste. Fait que moi, j'aime pas le capitaliste, j'aime pas l'individualiste, j'aime pas l'argent. Fait qu'il a fallu, je suis devenu très très résistant, il a fallu que je me prouve quelque chose. Je suis devenu résistant contre l'argent, c'est pour ça que j'ai été bénévolat en plein. Pendant plusieurs années. Tu as besoin d'argent pour être heureux. Checké. mais c'était trop intense mais là j'ai fait la paix avec tout ça puis j'ai décidé, bien, je peux pas changer le macro je peux pas changer ma société au complet je fais partie de ce monde capitaliste-là, je vais essayer de tirer mes épingles du jeu là-dedans, puis de faire de l'économie sociale de créer des revenus, de créer de la valeur qui est redistribuée dans des projets monétaires, par exemple le livre qui est juste là, 100% des profits vont aux projets monétaires pas une scène à moi pas une scène à la maison d'édition. C'était malade. C'est cool. Par exemple, juste à côté de nous en ce moment, il y a un atelier de sérigraphie. La Coop des Affranchis, qui est comme un organisme qui fait partie de Pointe-Rue, qui ont fait, entre autres, le hoodie que je porte en ce moment.

  • Speaker #0

    Qui est magnifique.

  • Speaker #1

    Merci. Il crée des vêtements. Pas juste des vêtements, il doit faire aussi des sacs, plein d'autres types de merch. C'est l'économie sociale. Nous, leur profit s'est redistribué à la mission de Pointe-Rue. Puis même que les personnes qui font le travail dans l'atelier de scénographie sont souvent des personnes marginalisées ou des bénévoles qui gravitent alentour de Pointe-Rue. Ça fait que c'est de l'économie sociale par et pour des personnes marginalisées. Ça, c'est exceptionnel. Tant qu'à être dans ce système-là, essayons d'utiliser pour en faire quelque chose de positif. Puis ça peut permettre de bien gagner sa vie pour des gens. Ça donne un why ça donne un sens. Pourquoi, si tu as le choix de faire ça, faire un peu moins d'argent puis faire ça, ou faire plus d'argent puis faire quelque chose qui est complètement décalé des valeurs, moi j'ai l'impression que... Quelqu'un qui passe de faire beaucoup d'argent, qui n'a pas son why, qui fait le switch à l'autre, ne voudrait jamais revenir en arrière. J'en vois tellement des histoires de genre, pourquoi je faisais ça ? Je me stressais, je n'étais pas moi-même, je n'avais pas la même qualité de relation humaine que j'ai aujourd'hui. Je ne me projetais pas dans le futur comme je suis aujourd'hui. On dirait que ça les libère. J'y crois profondément. J'ai un why que tu me disais tantôt, je pense que là on a un bon exemple en entrepreneuriat. Allez-y en économie sociale. Let's go ! Oui,

  • Speaker #0

    c'est l'entrepreneuriat aussi. Absolument, absolument.

  • Speaker #1

    Pas parce qu'il faut le faire. Parce qu'il faut le faire. Oui, peut-être, tu veux changer le monde. Peut-être, tu veux faire du bien aux gens, etc. Mais fais-le donc pour toi. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'au plus profond de nous, c'est ça qui compte.

  • Speaker #1

    Ça va te rendre heureux.

  • Speaker #0

    Puis Guillaume, pour terminer.

  • Speaker #1

    Ah déjà ? Je parle trop.

  • Speaker #0

    Non, moi je pourrais continuer ça pendant... 10 heures. Oh oui,

  • Speaker #1

    on a 10 heures.

  • Speaker #0

    À un moment donné, ma dernière question, c'est pour les entrepreneurs qui t'écoutent et qui disent, moi, j'ai envie, je veux connecter plus vrai, je veux connecter plus fortement, je veux laisser tomber les politesses d'usage, je veux être... Tu sais, quand tu disais tantôt, moi, regarder dans les yeux les micro-violences dans la rue. Qu'est-ce que ton conseil ? Comment on commence ça ?

  • Speaker #1

    Je trouve qu'on valorise beaucoup trop le savoir-faire. Puis pas assez le savoir-être, puis le savoir-entre-relation. Puis ça, c'est des choses qui... C'est facile à dire pour un clown parce que c'est ça. Devenir clown, c'est travailler sur le savoir-être, le savoir-entre-relation, le savoir-faire. Le gombo, il est optionnel. Si t'en as trop, ça devient un problème. C'est facile à dire pour moi, mais je pense que c'est quand même des choses qui se travaillent, qui s'apprennent, qui se développent, qui se choisissent. Puis il va y avoir des erreurs qui vont se faire, il va y avoir des apprentissages, il va y avoir des limites. Mais je pense que choisir le savoir-être, le savoir rentrer en relation, d'essayer par petits bouts, par petites bouchées, va améliorer beaucoup de choses dans ta vie. Pas juste dans tes relations avec tes clients, tes partenaires, mais juste toi, avec toi-même et avec tes relations alentours. Fait que doser l'authenticité, de regarder dans les yeux, d'arrêter tout le bullshit et se faire désaccroître, t'es pas plus important qu'un autre dans ton rôle d'entrepreneuriat, même en fait pour ton client ou le directeur de l'autre entreprise. On est tous des humains tout croche, on est tous suffisants, on est tous parfaitement parfaits et on veut tous la même chose. On veut être vu, on veut être aimé, on veut connecter, on veut se sentir validé, valorisé. Offre-toi ça. Puis offre-le aux autres alentours de toi ensuite. Tu vas voir, ça fait des miracles.

  • Speaker #0

    C'est un sujet qui m'interpelle tellement, Guillaume. Les relations interpersonnelles, la façon de connecter avec les gens, puis notamment...

  • Speaker #1

    Tu vas devenir clown, bientôt !

  • Speaker #0

    Je vais devenir clown ! Je vous annonce maintenant ! Yes !

  • Speaker #1

    On donne des formations !

  • Speaker #0

    Je sais !

  • Speaker #1

    Bien sûr, nos formations !

  • Speaker #0

    Ce serait hot,

  • Speaker #1

    hein ? Bien oui ! Mais tu peux pas oublier de vouloir devenir clown pour les faire. Tu peux le faire juste pour l'épanouissement personnel. Absolument. Là, je les plug. Je fais crée parce que t'arrives à la fin. Regardez-nous, la caravane philanthropie, nos formations de clowns thérapeutiques et de clowns humanitaires. Ça va, j'étais...

  • Speaker #0

    Puis je tiens à dire que tous les liens vers tout ce que tu nommes vont être dans l'épisode aussi, absolument. Fait que bon, vous pourrez aller, on va peut-être se recroiser dans un atelier quelconque.

  • Speaker #1

    Ben oui, ça serait cool, ça serait super bon.

  • Speaker #0

    T'es fine. Mais oui, c'est quelque chose qui me passionne beaucoup, ces relations interpersonnelles-là, la façon de connecter. Mais comment... Bien le faire en ligne, c'est quelque chose qui m'interpelle beaucoup moi avec les médias sociaux et tout ça.

  • Speaker #1

    En ligne, spécifiquement.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est quelque chose que je martèle beaucoup aussi. C'est quelque chose que je trouve que les gens, souvent, puis je ne vais pas mettre tout le monde dans le même bateau, mais prennent les médias sociaux comme pour pitcher du contenu, comme on va aller mettre du contenu là, mais qui oublient tout le côté social, relationnel aussi, le but d'échanger, d'ouvrir.

  • Speaker #1

    Quand tu as simple.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qui manque, je trouve,

  • Speaker #1

    beaucoup. On se complique la vie, je trouve, avec les réseaux sociaux, puis on commence à traiter ça comme une thèse en marketing. Genre, à se préoccuper tellement des algorithmes, puis c'est vrai que ça peut avoir des résultats, mais less is more authenticité, simplicité, légèreté, ça marche.

  • Speaker #0

    J'adore ça. Quel beau mot de la fin. J'adore ça. Mille merci.

  • Speaker #1

    Merci à toi. Ça a vraiment été le fun. Merci l'invitation.

  • Speaker #0

    Merci. Merci. Merci tout le monde. Oui, on peut même... Donc, à toi qui nous écoutes, je t'encourage à explorer l'univers captivant de Guillaume Bermette pour te connecter avec lui. Comme je te disais, bien, tu vas pouvoir aller dans les notes de l'épisode, puis tu vas pouvoir peut-être même contribuer à la cause. Bref, je t'invite vraiment à le faire.

  • Speaker #1

    Viens t'enjoindre ma secte.

  • Speaker #0

    Donc, sur ces belles paroles, je te dis merci, salut, puis à la semaine prochaine.

  • Speaker #1

    Merci, bye-bye tout le monde.

  • Speaker #0

    J'espère que tu repars avec de nouvelles idées pour colorer ta propre histoire et se connecter avec ta communauté. Continue à te démarquer, à créer des liens en apportant ta touche personne. Pis d'ici là, si tu appréciais notre moment ensemble aujourd'hui, ça serait génial si tu me laisses un avis sur le podcast. C'est comme un petit signe de la main quand on se croise dans notre village virtuel, ça me réchauffe le cœur pis ça me donne une meilleure idée de ce qui t'intéresse vraiment. N'hésite pas non plus à partager cet épisode-là avec tes amis ou sur les réseaux sociaux. Et si tu veux continuer la discussion, utilise le tag lavoisinepro sur Instagram, ça va me faire vraiment plaisir d'échanger avec toi. On se retrouve très bientôt pour une nouvelle discussion entre voisins !

Description

Plonge dans l'univers inspirant de Guillaume Vermette, clown humanitaire, dans cet épisode où on explore le storytelling et le personal branding à travers des histoires qui changent des vies.


Guillaume raconte ses débuts, son amitié avec le célèbre Patch Adams et comment l'authenticité et la vulnérabilité sont devenues des piliers de sa marque personnelle.


Cet épisode est un incontournable pour ceux qui veulent comprendre comment les récits personnels peuvent motiver et engager les gens autour d'une cause, rappelant que derrière chaque marque se cache une histoire humaine profonde et puissante.


Un témoignage poignant qui pourrait bien changer ta manière de voir la vie!


Pour suivre Guillaume Vermette sur ses plateformes : 👇

🔸Instagram : www.instagram.com/guillaumevermette

🔸Facebook : www.facebook.com/ClownHumanitaire

🔸YouTube : www.youtube.com/@YahouClown


Pour découvrir l'organisme Caravane Philanthrope : 👇

🔸Facebook : www.facebook.com/caravanephilanthrope

🔸Instagram : www.instagram.com/caravanephilanthrope

🔸YouTube : www.youtube.com/@caravanephilanthrope3871


Pour découvrir l'organisme Point de Rue : 👇

🔸Facebook : www.facebook.com/PointdeRue

🔸YouTube : PointdeRue & Les Affranchis - YouTube


Pour me suivre : 👇

🔸Instagram : www.instagram.com/lavoisinepro

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans notre village virtuel où chaque entrepreneur est un artiste qui colore le monde à sa manière. À ta couleur, c'est le rendez-vous où on jase de storytelling puis de personal branding, mais avec une twist. On le fait au service des petites entreprises locales. Ici, on célèbre l'unicité. Chaque entrepreneur que je reçois a réussi à enflammer les réseaux sociaux avec son histoire et sa personnalité unique en son genre. On va décortiquer comment ils ont réussi à tisser des liens solides avec leur communauté, à créer un impact majeur et à forger une marque qui leur colle à la peau. Que tu sois à la tête d'une petite entreprise locale ou que tu sois un solopreneur, ici c'est ta nouvelle maison et il y a une place pour toi dans notre village. En solo ou entre voisins, la porte s'ouvrira à des invités ou même à des figures locales qui ont réussi à faire de leur entreprise ou de leur petit coin de pays le nouveau point de rendez-vous de la communauté. Alors rentre, fais comme chez toi et laisse-toi inspirer ! Bienvenue à ce nouvel épisode d'À ta couleur ! Aujourd'hui, c'est un immense honneur pour moi de recevoir une personne qui figure parmi les personnes que je trouve les plus inspirantes, une personnalité hors du commun, un véritable artisan du bonheur et de l'humanité, Guillaume Vermette. Guillaume, c'est pas un invité ordinaire. C'est un clown humanitaire, bénévole à temps plein, qui a parcouru près de 40 pays, non pas pour le tourisme, mais pour tendre la main aux plus démunis, dans les camps de réfugiés, les orphelinats, les hôpitaux, partout où l'espoir et la joie sont en pénurie. Formé en théâtre clownesque, en cirque, en psychologie, il ne se contente pas de divertir. Il apporte des moments de normalité et de joie dans des situations souvent chaotiques et difficiles. Que ce soit en offrant des spectacles, en étant clown thérapeutique dans les hôpitaux ou en enseignant le cirque aux enfants, Guillaume s'attache à semer des graines de positivité. Lorsqu'il revient au Québec, sa mission continue sous une autre forme. Il partage entre autres ses expériences et ses récits inspirants à travers du contenu sur les réseaux sociaux, touchant le cœur des jeunes et des moins jeunes, les encourageant à être gentil au quotidien. Son message est simple mais puissant, la gentillesse rend heureux. Son ouvrage intitulé Un sourire à la foi reflète son incroyable voyage de vie et de manière généreuse, il reverse l'intégralité des bénéfices à des initiatives humanitaires. Alors, prépare-toi à être inspiré par cet échange unique avec un homme qui a fait de la bienveillance son art de vivre. Guillaume, c'est un honneur de t'avoir avec nous sur le podcast.

  • Speaker #1

    C'est gentil, c'est un honneur pour moi, Marie-Pierre. Merci de l'invitation, je suis content d'être là, de temps à temps. J'ai-tu ma description Wikipédia au complet ? C'est sur Wikipédia. Je ne sais pas. Je pense que oui, mais c'est gênant.

  • Speaker #0

    Est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

  • Speaker #1

    Vraiment bon à Super Smash Bros. Essentiel. Non, tu n'as rien oublié. Je pense que le plus important, c'est que je suis un humain qui essaye de faire son petit bout de différence positive dans la vie parce que ça me rend heureux. Ensuite, la liste des titres, des accomplissements. Il y a d'autres choses que j'ai fait, mais pour moi... Comment dire, j'ai l'impression que les trucs qu'on met de l'avant pour me présenter sont des affaires qui sont souvent simplistes, souvent sensationnalistes, assez sexy, sexy entre guillemets pour le médiatique. Ce n'est pas nécessairement les choses dans lesquelles je me vois le plus ou je m'identifie le plus. Il y a une grosse partie de mon identité et de mon œuvre qui est complètement invisibilisée. Ce n'est pas grave parce que je ne fais pas ça pour ça. Je ne pensais pas devenir une personnalité publique. Mais c'est fou comment, par exemple, on va toujours parler du fait que je connais Patch Adams. Célébrité Patch Adams. Patch Adams, c'est ton idole. Je me dis, non, Patch Adams, c'est un tout croche. C'est mon ami.

  • Speaker #0

    Oui, on va en parler, justement, de ça. Ça m'intéresse.

  • Speaker #1

    Mais bref, il y aurait tellement de choses à dire, mais qui ne sont jamais dites. Et tellement de choses à dire qui sont dites tout le temps. Mais moi, je pense que... Au final, je suis juste un humain comme les autres, puis qui a ses défauts, puis qui fait son petit bout de chemin, puis qui fait plein d'erreurs, puis qui essaie juste d'être heureux puis avoir un sens dans sa vie. Puis moi, la méthode que j'ai trouvée, c'est le clou de Menta, c'est le clou de la thérapeutique. Ça me ressemble, ça me rend heureux, ça fait du bien à d'autres. Voilà. Merci pour cette belle présentation.

  • Speaker #0

    Bien, locaux dans la cuisine, parce qu'on est à Pointe-Rue.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un lieu qui est très symbolique pour toi. Puis moi, c'était important qu'on fasse l'enregistrement dans un lieu symbolique, parce que c'est ce que je propose souvent à mes invités le plus possible. Puis ça me permet de rentrer dans leur univers. Puis ça permet à l'invité aussi d'être à l'aise dans son milieu aussi. Fait que veux-tu nous parler un petit peu de Pointe-Rue ? À quel point, comment s'est démarré avec toi cet amour et cet organisme-là ?

  • Speaker #1

    C'est une super belle initiative. Merci, je suis content d'être chez Pointe-Rue. Je les adore. On peut en parler deux en même temps. Et puis, avoir ma belle grosse canne. Canne de pêche. Moi, c'est tellement random. Ça n'a pas l'air de grand-chose à la caméra en ce moment. On a un mur blanc et une canne de pêche. Mais c'est parce qu'on ne peut pas être ailleurs dans les locaux de Pointe-Rue en ce moment parce qu'il y a de l'activité. Il y a toujours de l'activité ici. Pointe-Rue, c'est un organisme communautaire à Trois-Rivières. Je dis à Trois-Rivières, en Mauricie parce qu'on est aussi situé à Nicolette, qui vient en aide de toutes sortes de façons aux personnes marginalisées. en situation d'itinérance, entre autres en offrant des repas sur l'heure du dîner, d'où la grosse canne de pêche. J'ai fait du bénévolat dans les cuisines ici pour ma fête, entre autres. On en parlait un peu plus tôt. Moi, je pense que les anniversaires dans la vie, on n'est pas supposé recevoir des cadeaux, que c'est un non-sens. Moi, je pense que ta fête, ça fait un an de plus que tu es sur Terre, tu es privilégié, tu es chanceux qu'on t'ait traité ce corps-là, cette vie-là. Prends-en soin, sois reconnaissant à ta fête. Moi, j'aime ça donner des cadeaux. Elle m'a fait. Fait qu'il y a une année où j'ai... C'est un moment qui a vraiment... rendu mes liens avec Pointe-de-Rue plus significatifs. C'est pour ma fête. Il y a plusieurs années, j'ai fait Hey, j'amène toute ma famille, mes amis. Normalement, on ferait un party. C'est comme un party. On vient ici, on fait du bénévolat dans les cuisines de Pointe-de-Rue. On cuisine pour les personnes en situation de sinéreuse. On mange avec eux. Mon mononcle avait joué de la guitare pour eux. C'était magnifique. Génial. Pointe-de-Rue, j'ai collaboré à plein de reprises avec eux. Mon organisme Caravane Philanthrope, qu'on va sûrement parler plus tard, aussi collabore souvent avec eux. Et je suis allé en Haïti. avec Pointe-de-Rue parce qu'ils font aussi du travail de rue en Haïti. La face de l'itinérance est très différente en Haïti. C'est moins des adultes, c'est plus des enfants. Puis, ils avaient incorporé des clowns humanitaires dans leur projet il y a plusieurs années. Puis, c'était une très belle expérience. J'avais aussi créé un spectacle. sur la situation d'itinérance. Avant d'être clownementaire, si je ne m'abuse, ça fait vraiment longtemps, ça s'appelait les Vonupiers. Puis on était un duo de clowns, de théâtre physique, d'artistes, comédiens, de théâtre clownesque, sans parole, pour adultes. On jouait des personnages en situation d'itinérance et c'était co-créé avec des personnes en situation d'itinérance. Fait qu'on est comme trois étapes dans la création qu'on leur montrait. Mon personnage de clown, c'est un itinérant. Je veux pas rire de toi. Je veux rire avec toi, je veux sensibiliser à votre réalité. Quand on arrive un peu de reculons, je dis mais est-ce que c'est correct ? Est-ce que vous êtes d'accord ? Avec les gags qu'on assumait pas, ils étaient comme non, non, non, va plus loin là-dedans, c'est vrai que c'est le même dans la rue. Puis ils nous ont donné la permission de rire, pas d'eux, mais de rire des humains, parce que c'est des humains comme n'importe qui. puis de parler de leur réalité puis de sensibiliser. On connaît mal le clown, on pourrait en parler aussi, mais du clown, ce n'est pas vrai que c'est pour les enfants, ce n'est pas vrai que c'est drôle. C'est une forme de théâtre, puis ça, c'était un show qui était, oui, comique pour un moment, mais à la fin, je mourais dans le spectacle, c'était dramatique.

  • Speaker #0

    Il y a toute une démarche derrière, très sérieuse, effectivement, absolument.

  • Speaker #1

    Bref, j'ai un million de collaborations avec Pointe-Rue. Je les aime d'amour, c'est un de mes organismes communautaires préférés, ou si ce n'est pas le monde préféré au Québec, ils changent le monde. tous les jours de manière impressionnante. Pour moi, ça allait de soi à Trois-Rivières, qu'il fallait venir dans les locaux ici.

  • Speaker #0

    Je suis contente que ça ait fonctionné. Parce que, c'est ça, minuit moins une, mettons, on n'a plus vraiment à avoir accès. Puis, je confirme, je pense que c'est réciproque. Parce que quand j'ai contacté les personnes responsables ici, on m'a dit Ah ben là, Guillaume ! Ben là, Guillaume ! Guillaume, il fait partie de notre équipe. Guillaume, c'est comme si c'était chez eux, c'est la famille. Exact. Fait que ça a été un oui tout de suite, tu sais. Évidemment. Donc, je suis vraiment contente d'être ici, puis ça me permet moi aussi en même temps.

  • Speaker #1

    De découvrir les lieux. Exact. Je suis content que tu découvres ma famille.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Ça me fait grand plaisir. Puis là, j'ai envie que tu racontes comment ça t'est venu, ça. D'où ? De devenir clown. Est-ce qu'on décide de devenir clown ou c'est le clown qui vient à soi ? Comment c'est apparu dans ta vie ? Tu t'es dit, Hey, moi, c'est ça que je veux faire dans la vie. Je ne sais pas à quel point c'est comme ça que ça s'est passé. Si tu t'es dit, Moi, je veux parcourir le monde, je veux répandre la joie. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Je ne vais pas te raconter ça, Marie-Béat. Mais c'est vrai que... Parce que j'ai buggé, pas buggé, mais j'ai stické un bout de ta phrase qui était comme, Est-ce que c'est le clown qui nous choisit ? Tu as dit quelque chose du genre. J'ai eu plein de flashs en même temps que tu disais ça de gens qui sont clowns professionnels dans la vie, humanitaires ou pas, qui disaient, Moi, j'ai été un clown toute ma vie. C'est comme si tu l'es au quotidien, puis quand à un moment donné, tu as un exutoire, tu as le droit, Hey, ça existe ! Ce que je suis, qui n'est pas le bienvenu en société, parce que je suis trop exubérant, je suis trop coloré, je regarde trop le monde dans les yeux, là, j'ai la permission de le faire, ça devient une force, c'est applaudi, au lieu d'être pointé du doigt. J'ai l'impression que pour beaucoup de clowns, effectivement, c'est comme un métier qui nous choisit. Pour beaucoup d'entre nous, c'est la seule place où on a vraiment le droit d'être nous.

  • Speaker #0

    ça permet d'être.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un exutoire. Ça va attirer beaucoup de marginaux, beaucoup d'extraterrestres, beaucoup de personnes trans, notamment beaucoup de personnes avec une identité différente. Je dis personne trans parce que j'ai eu plusieurs élèves ou quelques élèves trans récemment dans mes cours de clown que je donne. Je commence à faire le lien. C'est la seule place ou une des rares places pour certains d'entre eux.

  • Speaker #0

    Ils se sentent et ils sont compris.

  • Speaker #1

    C'est une force pour une fois. Ils ne sont pas jugés, ils sont accueillis. Parce qu'en clown, tu ne choisis pas ton personnage de clown. En gros, c'est une forme de théâtre qui se dit physique. On s'exprime moins par les mots, plus par les émotions, par les mouvements. C'est une espèce de langage universel. On regarde le public droit dans les yeux. Tu ne choisis pas ton personnage de clown, tu le découvres à travers tes défauts.

  • Speaker #0

    Ta bullshit,

  • Speaker #1

    comme ça s'appelle. En fait, il n'y a pas de bullshit. Tu l'enlèves. Quand on est comédien, normalement, on joue un rôle. En clown, non. En clown, on devient plus nous-mêmes. que dans la vraie vie. On apprend à découvrir nos défauts, pour les accepter, pour les aimer, pour les partager au public, pour lui donner la permission d'en rire avec nous. C'est super confrontant. C'est thérapeutique pour le clown avant tout.

  • Speaker #0

    Là, tu dis plein d'affaires.

  • Speaker #1

    Je n'ai même pas répondu à ta question. Ça a commencé dans ma vie. Non,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Tu m'en allais te poser quasiment une autre question. Attends,

  • Speaker #1

    attends.

  • Speaker #0

    Tu parles d'introspection. Je pense que tu parles d'authenticité. Parce que là, sans le nommer...

  • Speaker #1

    Mais c'est une des valeurs du clown. Oui. Il y a une valeur dont l'authenticité.

  • Speaker #0

    L'authenticité en fait partie. Oui. Introspection. Écoute, j'ai envie de te demander, puis là, je pars, puis tu reviendras. Écoute, ça doit être mon passé TDAH qui revient, là, au galop, là. Est-ce que tu dirais que tout ce chemin-là d'introspection que le clown a à faire ou que tu as eu, toi, à faire, c'est quelque chose qui te sert pour mieux communiquer ? Ah bien oui. Autant sur les médias sociaux que… parce que tu sais, je fais le lien ici avec les entrepreneurs. On dit souvent mieux se connaître, apprendre à se connaître, c'est une force en entrepreneuriat parce qu'après ça, on est en mesure de savoir vraiment qui on est.

  • Speaker #1

    Intéressant.

  • Speaker #0

    Plus facile de bien communiquer, donc…

  • Speaker #1

    J'ai jamais réfléchi au bout est-ce que ça m'a aidé à communiquer dans le sens réseaux sociaux, parce que là on est dans le domaine de la rédaction, de la créativité, création de contenu, etc. Il y a sûrement des liens à faire parce que tu prends plus conscience de toi, effectivement, puis qu'après ça c'est plus facile de te communiquer. Mais ce qui est certain... Je pense que tout le monde devrait faire des cours de clown. Tout le monde devrait faire des cours de clown.

  • Speaker #0

    C'est comme tout le monde devrait aller faire une psychothérapie.

  • Speaker #1

    C'est tellement plus le fun qu'aller chez le mystique.

  • Speaker #0

    C'est amusant.

  • Speaker #1

    C'est complémentaire. C'est hyper confrontant. C'est hyper confrontant. Moi, la première journée à l'école de clown, je suis parti. Ah oui ? Je suis parti, je n'étais pas prêt psychologiquement, je suis revenu un an plus tard.

  • Speaker #0

    C'est quand ça la première journée que... ça veut dire que quand ça a démarré tout ça, ça fait quand même un certain temps.

  • Speaker #1

    L'école de clown ça fait un temps... je ne veux pas dire de niaiseries, je pense que c'était à l'université ou au cégep, on doit être genre 2009 à peu près. Oui tout le monde devrait faire des cours de clown parce que tu apprends à te connaître déjà, tu apprends à te connaître, c'est génial. Tu apprends à l'accepter, tu apprends à l'exprimer, tu apprends à aimer. Puis tu apprends à regarder le monde dans les yeux.

  • Speaker #0

    Toutes nos entrepreneurs, Guillaume, devraient aller faire un coup de clown.

  • Speaker #1

    Je pense que oui.

  • Speaker #0

    Message à tout le monde.

  • Speaker #1

    On travaille sur authenticité, joie, légèreté, simplicité, ouverture. Ce ne sont pas juste des attributs super pratiques pour être un clown professionnel, mais des valeurs humaines géniales. Ça fait de toi un meilleur humain, je pense, de devenir clown. Ça me rend meilleur dans mes communications, que ce soit en relation de couple, en relation d'amis, en famille. Ça m'amène plein de belles choses à moi avant tout de faire ça.

  • Speaker #0

    Puis comment c'est apparu cette histoire-là ? Oui, on va le dire.

  • Speaker #1

    Non, mais je reviens à ça. Moi, je viens d'une famille d'ingénieurs et de scientifiques. Ah oui ? Oui, de Nicolette. Tout le monde est ingénieur. De De Nicolette.

  • Speaker #0

    C'est comme ça qu'on sait quand on vient de Nicolette. Parce que ceux qui disent Nicolette,

  • Speaker #1

    ils ne viennent pas de Nicolette. Ils ne viennent pas de Nicolette. Ceux qui disent le mot Nicolette comme du monde, pas de Nicolette. Bien,

  • Speaker #0

    je dis ça parce qu'on est allés à l'école solidaire ensemble à Nicolette.

  • Speaker #1

    À Nicolette.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que je fais cette petite parenthèse-là. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Oui, je viens d'un milieu plutôt conservateur. Nicolette est plutôt conservateur, en tout cas, elle l'était probablement plus à mon époque. Ma famille est relativement dans un milieu conservateur. Tout le monde est ingénieur. Mon frère est biophysicien, chercheur en environnement. L'autre est ingénieur chimique, directeur d'une grosse usine de probiotiques. On est trois gars. Tout le monde a des gros diplômes. Personne ne me dit tu devrais être clown Il n'y avait pas vraiment de cours de théâtre ou d'activités culturelles qui me ressemblaient à Nicolette. Maintenant, il y en a probablement. À mon époque, moi, je n'étais pas très bien. Je ne trouvais pas ma place. J'ai commencé à trouver ma place en étant animateur de camp. J'y allais de reculons. Je voulais faire de l'argent pour avoir un appart à m'emmener et partir. Nicolette, je t'aime, Nicolette. Moi je m'épanouissais pas. Comme enfant, comme adolescent, je voulais partir de là. Fait que je suis allé travailler dans un camp. J'ai comme arc un camp. Là c'est la première fois de ma vie que... Ma sensibilité, ma marginalité, ma créativité, le fait que je suis bizarre était applaudi au lieu d'être pointé du doigt et de dire que c'était faible.

  • Speaker #0

    La différence était belle.

  • Speaker #1

    Ma différence était un atout. Je devenais un leader au lieu d'être une victime. Moi, je pensais que la sensibilité, c'était faible. beaucoup d'hommes ont ce fait après ça. Ben,

  • Speaker #0

    c'est un... Exact.

  • Speaker #1

    Moi, je pense maintenant, puis ça a commencé là, ce processus-là, que j'ai réalisé que c'est ma plus grande qualité, ma plus grande force, l'écoute, la sensibilité. Fait que j'ai commencé à l'utiliser, puis je me suis retrouvé à être animateur de camp dans une opportunité vraiment chouette au Nunavik. Wow ! C'est pas à porte, là. C'est pas à porte. C'était la deuxième, plus au nord de la pointe du Québec, des communautés inuites, des 14 communautés inuites du Nunavik. J'ai 17 ans. Je passe deux mois à Salouit comme animateur de camp. Les jeunes avec lesquels je travaille, ils ont jusqu'à 15 ans, ils ont presque mon âge, donc on a une relation peut-être un peu plus proche qu'avec les autres animateurs. Il a l'âge aussi... Il se confie plus à moi, mettons, il s'ouvre plus facilement à moi, ça fait qu'en l'espace de deux mois, il y en a une dizaine qui sont venus me dire sensiblement la même chose. Guillaume, je ne suis plus capable, je veux mourir. Puis ça m'a rentré dedans. ça m'a bouleversé. D'autant plus que j'étais ce jeune-là à l'âge de 9 ans puis à l'âge de 14 ans. Je disais sensiblement la même chose. Je me voyais en eux. Je me sentais une responsabilité de faire quelque chose. Je savais pas quoi faire à part les écouter et les référer à des spécialistes. Blablabla. Mais je suis comme, je veux en faire plus. Je veux en faire plus. Je sais pas quoi faire. Puis c'est arrivé spontanément. Il y avait un costumier. J'étais dans le costumier. Il y avait une perruque de clown horrible. Je me suis mis ça à la tête. Je débarquais dans la rue dans mes pauses, dans mes soirs de congés que j'avais là-bas, puis je travaillais beaucoup, fait que j'avais pas tant de congés, fait que vraiment, je suis intense. J'avais trop d'énergie. Puis je m'en allais dans la rue aller à la rencontre des gens que je savais qui filaient moins bien, à essayer de les faire rire, parce que moi je pensais qu'un clown c'était drôle, je connaissais rien aux clowns puis au cirque. J'étais pourri. Ça faisait pas rire. Mais c'est pas grave, parce que le but du clown c'est pas d'être drôle, c'est d'être attachant, c'est de créer un contact humain. Oui,

  • Speaker #0

    absolument.

  • Speaker #1

    Puis ça, ça marchait. Ça mettait des sourires. C'est accompli pour ça. Oui, ça mettait des sourires sur les visages, des étoiles dans les yeux de jeunes qui en avaient trop rarement. Puis c'est là que le déclic s'est fait. Moi j'ai 17 ans, il n'y a jamais rien qui m'avait stimulé, j'étais un enfant, un ado malheureux, je n'avais jamais, je ne m'étais jamais projeté dans le futur, dans aucun projet, rien qui me tentait. Puis là, ça a fait Hey, je vais devenir clown humanitaire J'étais tellement motivé, puis je pensais même que j'avais inventé l'idée. Je vais être le premier clown humanitaire au monde.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas toi qui as inventé ça, je pense.

  • Speaker #1

    Non, c'est pas moi qui ai inventé l'idée. Donc là, je suis revenu chez nous, motivé pour la première fois par un projet. J'ai fait ce que toute personne sensée ferait, j'ai googlé comment devenir clown. Qu'est-ce qui est ressorti de ça ? La sculpture de ballon, du maquillage, j'ai commencé par ça. Je n'ai aucune idée c'est quoi, je commence par ça, je m'improvise clown. Et c'est là que l'entrepreneuriat a commencé. Je veux devenir clown manitaire, c'est clair, mais avant il faut que je devienne clown. Oui. Là, je développe mes skills en allant sur Internet chercher des tutoriels YouTube, jonglerie, maquillage, sculptures de ballons, etc. ce que je trouvais. Puis quand je suis rendu assez confiant, je me suis fait des cartes d'affaires sur peintre.

  • Speaker #0

    Sur peintre, ah oui, ah oui !

  • Speaker #1

    J'ai imprimé une centaine. Sur peintre ! Le programme sur le… on dirait quoi ? Oui. Mais ça existe encore, je pense. Bien, j'imagine, sûrement. J'ai imprimé une centaine au bureau en gros. C'était cher. C'était cher pour moi, j'avais pas d'argent. Puis j'ai en distribué. J'ai commencé dans mon quartier, puis le mot, j'ai même pas dit c'était quoi les cartes d'affaires, c'était Yahoo le clown, fête d'enfants.

  • Speaker #0

    C'est resté Yahoo,

  • Speaker #1

    par exemple. Sourire garantie. Sourire ? Oui, c'est resté. Le nom Yahoo, c'est encore mon nom de clown.

  • Speaker #0

    Tu sais, le mot sourire, je vais juste faire un lien, parce que... Ton livre, sourire, sourire, sourire, ça se trouve un peu partout. Yahoo, c'est encore d'actualité. Ça t'a quand même suivi, malgré qu'on parle d'une époque. Bon, l'époque de peintre.

  • Speaker #1

    Ça m'a suivi longtemps. Les cartes d'affaires Yahoo, le clown sourire garanti sont devenues progressivement à coup de fête d'enfants. La demande augmentait. J'avais 5, des fois 8 par fin de semaine. C'était mon métier pendant que j'étais au cégep et à l'université. C'est devenu progressivement les productions Yahoo. ou les animations yao qui était une entreprise de cirque d'amuseurs publics de clowns on était une trentaine d'artistes on avait plus le temps pour les fêtes d'enfants on a travaillé des fois pour le cirque du soleil pour des grosses compagnies comme le casino de montréal etc des petits comme on dit ça fait des petits c'est devenu toute ma vie à un point que ça a pris trop de place c'est juste que j'ai une entreprise de clowns J'ai appris plein de choses, c'est merveilleux, je gagne ma vie comme clown. Je suis en psychologie, à l'équitaire en même temps, parce qu'il faut absolument que j'ai un vrai diplôme. Faut que j'ai un vrai diplôme.

  • Speaker #0

    Parce que là, faut que tu te rappelles que t'as deux frères qui sont...

  • Speaker #1

    On a beau me dire que tu peux faire ce que tu veux dans la vie, Guillaume, c'est correct. Ouais, mais j'ai aucun modèle qui a pas un gros diplôme, pis je le sens que vous aimez ça quand j'ai un gros diplôme pis des notes, fait que je pensais qu'il fallait que je fasse ça pour faire plaisir à tout le monde. Fait que, école... pardon, psychologie, entreprise de clown et école de clown, les trois en même temps. C'était trop.

  • Speaker #0

    Ben, honnêtement, c'est clair.

  • Speaker #1

    C'était trop.

  • Speaker #0

    Ben oui. Tu restais dehors dans ta semaine.

  • Speaker #1

    Zéro. J'étais sur le bord de péter aux frettes. Puis à un moment donné, j'étais au Charleau, à Trois-Rivières, qui n'existe plus.

  • Speaker #0

    Je me rappelle de ça, oui. Je suis déjà allée là, mon Dieu, ça fait longtemps.

  • Speaker #1

    J'étais en train d'étudier. J'essaye d'étudier mon examen de psycho le lendemain, mais j'arrête pas de me faire appeler par le festival juste pour rire, pour un gros contrat, je fais tout en même temps. Mon ami qui travaillait là, qui s'appelle Simon, il me dépose un café, parce que j'ai commandé un café, puis je chiade. Je vais le voir, t'es quevé, j'étais quevé, j'ai trop de contrats, j'ai trop de contrats de clowns, j'ai plus le temps d'étudier. Il me dépose le café sur la table, il se relève doucement. me regarde pis dit Hey Guillaume, va chier !

  • Speaker #0

    Un va chier bien placé.

  • Speaker #1

    Va chier ! Va chier de... Moi je rêve d'avoir juste un contrat de comédien, ou de cirque ou n'importe quoi, toi tu viens me fâcher, tu me dis t'en as trop, va chier man ! Pis il s'en va. Pis moi c'est Merci à Simon de m'avoir envoyé chier !

  • Speaker #0

    On salue Simon.

  • Speaker #1

    Ça m'a fait un déclic. Ça m'a fait un déclic de Ben oui, je gagne ma vie ! Comme clown, c'est un privilège immense parce qu'on m'avait mis dans la tête toute ma vie que tu peux pas gagner ta vie avec les arts. C'est impossible.

  • Speaker #0

    Vivre de son art.

  • Speaker #1

    Tu vas manger juste des torts sur Barbie Nut. C'est des clichés. Puis même pendant que je gagnais ma vie avec les arts, je réalisais pas que c'était possible. C'est d'une absurdité. Je me suis fait Hey, pourquoi j'étudie en psycho ? C'est pas vrai, je vais être psychologue. Je sais ce que je vais faire. Fait que grâce au va-chier de mon ami, le lendemain, je lâchais la psychologie après deux ans et demi. Je suis parti avec un certificat. J'ai quand même appris des choses intéressantes et je me suis concentré à 100% sur ma business de clown et sur ma carrière de clown.

  • Speaker #0

    Simon n'a jamais pensé avoir eu un impact aussi grand.

  • Speaker #1

    Il est bien ici. Encore là, je suis clown professionnel. Là, je te fais mon cheminement entrepreneurial. Tu me le dis, je parle trop. Je sais que c'est le sujet de ton podcast. Oui, c'est ça. Je fais des contrats de plus en plus gros. Comme artiste de cirque, comme clown, personnage principal d'une grosse production juste pour rire, etc. C'est magnifique, je côtoie des célébrités, j'apprends plein d'affaires, je gagne bien ma vie. Mais je vais être clown humanitaire. C'était ça l'objectif. J'ai l'impression de dévier. du projet, du rêve, puis c'est dur, je sais pas où commencer. Comme clown humanitaire, j'appelle des hôpitaux, des CHSLD, je dis Hey, peux-tu venir, c'est gratuit, arc un clown, me raccroche aux mains.

  • Speaker #0

    Barrage perçu versus l'image réelle. Ouais, c'est ça. Dirais-tu que t'as fait un, t'as tracé un chemin, un peu, au Québec, pour cette image-là, parce que t'es quand même, on va se le dire, connu, là, au Québec. Est-ce que tu penses que t'as tracé une voie ?

  • Speaker #1

    Je suis pas tout seul. On est beaucoup à travailler fort, notamment il y a la Fondation Docteur Clown qui a vraiment ouvert la voie pour beaucoup de clowns thérapeutiques au Québec qui font un travail merveilleux. Il y a d'autres organismes plus petits, il y a d'autres individus. Je pense quand même que j'ai… Je suis. Humblement, je crois être le plus médiatisé des clowns. C'est rare un clown médiatisé. J'essaye d'utiliser ma voix pour démocratiser ces métiers-là. Je pense et j'ose croire que la communauté de clowns est contente.

  • Speaker #0

    Ben là !

  • Speaker #1

    Que je vienne démocratiser ça, que je puisse essayer d'être un ambassadeur positif de tout ça. En tout cas, j'essaye. Puis, on a noté où donc ? Ah oui, je lâchais l'école. On était là.

  • Speaker #0

    Tant et que le pays est bien parce qu'il y a un taxi-tapetable,

  • Speaker #1

    on le reçoit toujours. Après, le CHPTLD, les hôpitaux ne voulaient rien savoir. Puis, tu commences où en humanitaire ? Tu débarques dans un cadre réfugié de même avec ton sac à dos. Non, pas tellement. Pas de même. Oui, c'est ça. Puis, je racontais ça à une amie avec qui je suis allé à l'école de clown. Puis, elle me disait, appelle lui. Puis, ça, c'est les coïncidences de la vie. ça a été cool c'est pas de chagrin elle avait son numéro de téléphone des chances Tu veux que j'appelle Robin Williams ?

  • Speaker #0

    Parce que là, oui, on fait référence au film. Au film des années fin 90, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, je pense 2000 à peu près. Oui, 98, c'est exactement ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu avais déjà vu ce film ?

  • Speaker #1

    Je l'avais déjà vu.

  • Speaker #0

    Tu donnais cette chatte, toi, de nom.

  • Speaker #1

    Je ne sais même pas si j'étais conscient que c'était une histoire vraie. Mais je me rappelais du film. OK, Robin Williams, c'est drôle, c'est cute, c'est fin. C'est un médecin qui veut changer le monde de la médecine, rendre ça plus humain. Il fait le clown avec ses patients. Tu veux que j'appelle Robin Williams ? De quoi tu parles ? Mais Patch existe pour vrai. Il ne semble pas du tout. Robin Williams, c'est un activiste militant pour la paix depuis longtemps. C'est entre autres le gars qui a inventé le clown humanitaire, pour vrai. Si ce n'est pas lui, c'est le pionnier, en tout cas. Puis, à l'époque, ça faisait 35 ans, je pense, qu'il était en voyage humanitaire à peu près 10 mois par année.

  • Speaker #0

    Oui, parce que c'est quand même M. Kérolé qui a bossé depuis un bon bout. C'est d'ailleurs lui qui signe ta préface de ton livre.

  • Speaker #1

    C'est un honneur, mais c'est un grand monsieur. C'est mon ami. Je le disais tantôt un peu, c'est mon ami tout croche. Je n'aime pas idolâtrer les gens. Je n'aime pas qu'on m'idolâtre non plus. Je pense qu'il faut reconnaître que tout le monde est parfaitement imparfait, surtout dans nos métiers humanitaires. Parce que mon but, c'est que les gens... Faises de l'humanitaire et ça implique. Il ne faut pas qu'ils pensent que je suis exceptionnel. Je suis un tout croche comme tout le monde. Faites chard dans. Si vous saviez le nombre de défauts qu'ils collectionnent et comment souvent les bottines ne suivent pas les babines.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, c'est un point que je ne compte pas trop.

  • Speaker #1

    Mais écoute, je l'adore. Je suis super reconnaissant de tout ce qu'il a fait. Mais on n'est pas plus meilleur. On n'a pas une plus grande valeur que d'autres humains. En tout cas, bref. Pachadam m'a donné ma chance. Je l'ai appelé, puis je suis hyper reconnaissant. Il m'a juste invité à le suivre en Russie.

  • Speaker #0

    Ça s'appelle Pachadam. Salut, Patch !

  • Speaker #1

    Salut, c'est moi ! Hey ! Et tes yaou de clowns ! On met trois rivières ! Je parlais pas très bien anglais, j'étais tout nerveux, je les parlais. Ils faisaient juste uh-huh, uh-huh Ahan, pis elle finit par dire Why don't you come with me in Russia ? Pourquoi tu viendrais pas avec moi en Russie ? Yes ! Oui ! Je raccroche, je suis comme Wow ! Je suis le meilleur clown du Québec.

  • Speaker #0

    Je vais avec Patch Adam.

  • Speaker #1

    Exceptionnel, le célèbre Patch Adam, tu m'as invité moi. Moi, personnellement, Guillaume Dermette, à l'accompagner en Russie.

  • Speaker #0

    J'étais en train que t'arrives là,

  • Speaker #1

    mais t'étais pas le seul. Ben, je vais sur cette web. Voyage humanitaire. russie clouk inscription clouk à ce voyage ouvert à tout le monde depuis 30 ans c'est exceptionnel ça coûte 5000 piastres au sein des pays à la tour guidée de clown dans les orphelinats en russie de pour des bénévoles qui veulent c'est vraiment ça en fait faut l'acheter n'importe qui t'improvise comme clown tu viens répandre du bonheur dans les orphelinats en russie Ça m'a motivé. J'avais mis mon argent de côté avec des fêtes d'enfants.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Puis là, je suis allé, puis ça a changé ma vie. Quarantaine de clowns un peu partout sur la planète. C'est la première fois que j'avais une communauté, j'avais une gang qui me disait, Bien oui, c'est une bonne idée d'être clown mentor. Puis qui me donnait des idées, des opportunités. Ça, ça change tout. En entrepreneuriat, de s'entourer. de gens qui croient. Que tu fais, qu'ils croient en ton projet, qu'ils font des choses semblables ou connexes, qu'ils vont te des trucs.

  • Speaker #0

    La réalité.

  • Speaker #1

    Du mentorat. Oui. On prend de la réalité. Exact. Oui, c'est tellement précieux.

  • Speaker #0

    Puis autant dans le clown que dans peu importe quel secteur. Tout à fait. Exact. Puis là, on parle de Patch Adams, on parle de ton histoire, mais je vois au bon le fait que tu parles de Patch Adams. Puis dans ton livre, tu le décris comme étant le clown le moins... Le moins bien organisé, disons.

  • Speaker #1

    Terrible.

  • Speaker #0

    Tu me dis à un moment donné, il y a un passage qui m'a fait vraiment sourire. Vas-y. Il y a plusieurs passages qui m'ont fait sourire, mais il y en a un qui m'a fait sourire quand tu dis quelque chose. Je ne sais pas si je le cite bien, mais en tout cas, tu me corrigeras si je me trompe. Tu dis... Je remarque que Patch Adams est 100 millions de fois meilleur communicateur que Cloone, dans le sens où il y a une facilité avec la communication, la persuasion qu'on vainque pour notre mission. Parce que vous étiez comme dans une soirée, je m'en disais, plus mondaine avec des politiciens qui, eux, avaient une vie…

  • Speaker #1

    Des millionnaires.

  • Speaker #0

    Des millionnaires, exact.

  • Speaker #1

    Il y a peut-être des milliardaires dans cette pièce-là. On est en Jordanie.

  • Speaker #0

    Après avoir passé une journée dans les camps de réfugiés.

  • Speaker #1

    Des gens qui essayaient de nous vendre leur organe.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    C'est pas vrai.

  • Speaker #0

    Puis là, bon, le clash puis le malaise, ton malaise quand t'es là, puis tu décris surtout comment tu vois la scène comme, puis que tu vois Patch Adams qui excelle dans l'art de communiquer avec tous ces gens-là, tu sais, dirais-tu que Patch Adams t'a inspiré parce que... Au niveau de la communication, à ton tour, parce que toi, tu ne vends pas des produits, tu vends quelque chose d'intangible, tu vends le bonheur. Tu vends des choses intangibles qui ont un gros impact dans la vie des gens. Mais dirais-tu que Patch Adam a eu une influence positive au niveau des communications de ton côté ?

  • Speaker #1

    Ça a été une de mes grandes inspirations dans le modèle d'affaires. Je pense que c'est un modèle d'affaires. Il fait des conférences. Lui, il rebondit sur la popularité du film. Encore aujourd'hui, 23 ans plus tard, 25 ans plus tard.

  • Speaker #0

    Mais ça a été super bien.

  • Speaker #1

    Quand tu t'invites à faire une conférence, c'est 20 000 Puis l'argent, il en met tout dans les projets humanitaires. Ça m'a inspiré beaucoup. Ça m'a permis de faire, de marteler les mêmes messages, de ne pas avoir peur, de parler haut et fort, de paix dans le monde, de répéter sa mission. Puis sa personnalité qui vient attirer plein de gens. C'est vraiment un rassembleur de gens qui vont faire des projets qui ont des... des impacts magnifiques sur des individus, sur des groupes d'individus marginalisés sur la planète, ça m'a inspiré beaucoup. C'est un gourou. On va dire les vraies choses. Un gourou, c'est sûr, c'est un gros stéréotype. Il aurait toutes les aptitudes possibles pour avoir sa secte. Il aurait tout ce qu'il faut. Mais lui, il fait le choix d'utiliser ses capacités-là au service du bien commun. D'en faire quelque chose de bien. Il fait vraiment de son mieux. Je le critique souvent, mais... personne n'est parfait. On sent le déterritorial. Oui, tout à fait. Je critique quand même moi-même aussi. C'est senti, c'est authentique. Ils font de son mieux pour être authentiques, mais à force de répéter la même cassette depuis 50-60 ans, des fois, il y a une petite déconnexion avec la réalité, je trouve. Les attentions sont super bonnes. Ça, ça m'a inspiré beaucoup. Je suis un gourou.

  • Speaker #0

    Tu as un message à passer, toi aussi.

  • Speaker #1

    Je suis un petit gourou. Je pense que... Les proportions sont vraiment différentes, mais il me dit souvent, utilise un peu de popularité. Il est très conscient. Utilise ça.

  • Speaker #0

    C'est super simple.

  • Speaker #1

    C'est artificiel, c'est superficiel, c'est sensationnaliste, c'est simpliste, mais utilise-le. Si le fait que tu dises que tu es mon ami, Guillaume, ou qu'on a fait telle affaire ensemble, peut te servir à ouvrir les portes pour faire un projet qui va faire plein de bien à plein de gens, fais-le. C'est rendu moi qui fais ça. À plus petite échelle.

  • Speaker #0

    Ça fait te prendre conscience.

  • Speaker #1

    Oui. Il y a un pouvoir derrière ça.

  • Speaker #0

    De ce pouvoir-là, exact.

  • Speaker #1

    C'est un privilège immense. Je me suis battu, j'ai été résistant longtemps quand je commençais à être médiatisé, parce que l'amour-haine avec les médias, c'est des sujets lourds. C'est des enjeux importants que je côtoie. Ça vient me chercher, ça me fait vivre de la rage des fois, ça me fait vivre de la tristesse, ça me fait vivre plein d'émotions. Je le prends personnel. Puis là, t'arrives à la radio, t'as trois minutes top chrono entre deux pubs de...

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    le teint est à la petite radio. Je veux t'en parler six heures. Puis là, à un moment donné, j'ai fait de la pique, tout ça, puis je pense que Patch m'a aidé à réaliser que c'est un privilège immense. OK, il y a plein de défis, il y a plein de choses frustrantes. frustrante, mais utilise-la du mieux que tu peux. Tu as une opportunité de changer des choses ou des petits bouts de choses. Puis si ça me permet de passer la poque à d'autres gens qui veulent faire du clown humanitaire, à d'autres personnes marginalisées qui veulent faire je sais pas quoi, puis je le fais activement avec la caravane philanthrope. Cette attention médiatique-là, c'est trop pour une personne. Ces partenariats-là, ces invitations-là, c'est trop pour une personne. C'est pour ça qu'on a fondé la Caravane Philanthrope. On est d'une quarantaine. C'est entre autres pour ça. Je deviens comme le porte-parole de l'organisme. Pas un peu, je suis le porte-parole de l'organisme. Et je deviens la tête d'affiche, en quelque sorte, souvent. Pas juste moi, mais c'est souvent moi. Puis là, on m'appelle en premier. Hey, Guillaume, tel projet, tel truc, ça serait vraiment chouette. Ouais, ben oui, avec grand plaisir. Puis là, je passe la poque à la caravane.

  • Speaker #0

    Tu portes le gang.

  • Speaker #1

    Je envoie des gens parce que je ne peux pas être partout.

  • Speaker #0

    Ben non, c'est ça.

  • Speaker #1

    Il y a plein de nos projets, la majorité, je crois, en date d'aujourd'hui, qui n'auraient pas eu lieu sans ce phénomène-là. Je deviens un vecteur. Mais moi, je ne fais rien du travail après. Mais souvent, c'est notre gang. C'est un travail d'équipe. Chacun son rôle.

  • Speaker #0

    Mais dirais-tu que les médias sociaux te permettent justement d'être... En plein contrôle, quand tu disais j'ai pas assez de temps, on me bloque en deux, les médias sociaux, tes médias sociaux j'imagine que là, c'est plus plaisant d'avoir le contrôle du média pour pouvoir justement faire passer ton message.

  • Speaker #1

    T'as ouvert une grande porte avec les médias sociaux. Je parlais d'Amour 1, une station plus intense.

  • Speaker #0

    C'est sûr que ça ouvre une porte à tous les niveaux.

  • Speaker #1

    En théorie, oui, ce que tu dis. Mais en pratique, c'est de la cocaïne. Les réseaux sociaux, c'est réfléchi pour être une cocaïne. Pour te rendre addictif, toi et les usagers, les gens qui consomment ton contenu. Ce qui marche le plus avec les algorithmes, ça change d'une année à l'autre. C'est généralement des choses simplistes.

  • Speaker #0

    Parle-moi pour ces algorithmes.

  • Speaker #1

    Fait que même si je veux être authentique, même si... Ok. Au début, en 2016, quand j'ai commencé à être clown humanitaire à temps plein. Ça fait depuis 2007 que je suis bien dans tout ça. Mais en 2016, je fais ça à temps plein, à l'année. Bénévolement.

  • Speaker #0

    Bénévolement. Gros tournant.

  • Speaker #1

    Je me pars mes réseaux sociaux. On va remettre clown humanitaire. Je me suis dit, je vais avoir 10 000 personnes qui me suivent à peu près. Ils vont me faire des dons de temps en temps. Ça va me permettre de financer les projets humanitaires. Ça a explosé plus rapidement que je pensais. On est genre à 80 000, je pense. Je ne suis pas sûr. Pi. J'avais réfléchi, j'avais analysé des algorithmes, j'avais pris des formations, je faisais une publication par jour. Aujourd'hui, je repense à ça, c'est comme t'es malade pendant que je suis sur le terrain en camp de réfugiés.

  • Speaker #0

    Tu faisais ça pendant que c'était… Ouais.

  • Speaker #1

    Ah ouais. Ah oui, tu sais, je prenais des notes dans le jour, je prenais des photos, je collectionnais des histoires d'humains incroyables que je côtoyais,

  • Speaker #0

    puis… Parce que tu étais conscient de la porte que ça pouvait ouvrir de…

  • Speaker #1

    Ouais, j'avais une intuition, donc… À un moment donné, j'ai fini par être conscient, mais c'est devenu plus gros, puis c'est pour le meilleur et pour le pire. La haine, les insultes, la charge mentale, le fait des fois d'être addictif, d'avoir de la misère à dormir parce que tu penses à tes publications, le fait de genre Ah, j'ai fait quelque chose d'un peu plus politique, un peu plus controversé, puis là, il y a plein de monde, j'aime pas ça, là je veux corriger ce que j'ai fait, je me situe là-dedans, puis c'est trop, c'est trop dans nos vies, je pense, ces réseaux sociaux, puis moi c'est définitivement été trop par moments. Puis là, il y a eu plein d'étapes à tout ça, mais aujourd'hui, je n'utilise pas beaucoup, je ne me mets aucune attente, aucune pression. J'ai envie de faire une publication, puis j'ai l'espace dans ma vie, ce qui est rare, avoir l'espace dans ma vie maintenant. Il m'est arrivé quelque chose sur le terrain que j'ai envie de partager, une histoire en CHSLD, je le fais.

  • Speaker #0

    Spontanée.

  • Speaker #1

    Je l'ai fait plus en pandémie, là ça se calme ces temps-ci, j'ai comme des fautes, je me remets à en faire un bout.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui fait qu'une histoire... Tu vas avoir envie de la raconter. Qu'est-ce qu'il fait ? Comment tu sélectionnes tes histoires ? Celle-là, elle, ça, je vais le raconter. Parce que pour moi, Guillaume, t'es, je pourrais dire, dans mon réseau, la personne qui réussit le plus rapidement. à connecter émotionnellement avec ton audience, puis c'est par le partage d'histoires, carrément, je pense. En tout cas, je veux t'entendre là-dessus. Comment tu sélectionnes ça ? Comment tu sélectionnes ? Qu'est-ce qui fait en sorte que ça, ça vaut la peine, ça, ça vaut pas la peine ? As-tu des sujets qui te touchent plus que d'autres ? Ou bien, tu sais qu'il y a des sujets, peut-être, qui vont te toucher plus ? tes abonnés, ton audience qui réagit plus fort ?

  • Speaker #1

    Il y a eu beaucoup d'étapes, ça fait plusieurs années. Ça fait 7 ans en fait, ce réseau social. Mais au début, je réfléchis à qu'est-ce qui va fonctionner. Ouais. Carrément. Puis il y a eu un...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que les gens vont aimer.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que les gens vont aimer, qu'est-ce que les gens vont liker, qu'est-ce qu'ils vont partager, qu'est-ce qui va être engageant. J'avais vraiment une stratégie. Ça a quand même marché. Mais ça a marché vraiment plus quand j'ai enlevé une petite couche de bullshit. À un moment donné, je suis devenu un peu plus honnête. dans ma façon de communiquer, dans les émotions que je partageais, dans la vulnérabilité. Puis je pense que c'est une grosse force quand ton branding, c'est pas une entreprise, mais t'es un individu. En plus, moi, j'avais rien à vendre.

  • Speaker #0

    Branding personnel, la marque.

  • Speaker #1

    Rien à vendre. C'est pas genre, viens voir mon spectacle.

  • Speaker #0

    C'est juste d'attirer.

  • Speaker #1

    Sois gentil. Sois gentil.

  • Speaker #0

    Parle ton message.

  • Speaker #1

    Fait que j'avais une grande liberté, puis la vulnérabilité donnait une force. c'est quelque chose que prône le clown puis l'authenticité. Fait que plus j'allais là-dedans, plus ça fonctionnait. Puis à un moment donné, je suis peut-être justement allé trop, trop dans l'authenticité. C'est pas tout qui doit être partagé ou qui a besoin d'être partagé. Puis je réalisais pas encore le coût de partager certaines émotions, certaines réflexions. Oui. Il y a un backlash, il y a des gens fâchés sur Internet, il y a des trolls, il y a plein d'affaires. J'ai eu des menaces de mort une fois, j'ai passé par plein d'affaires à attendre. Puis à un moment donné, j'ai eu besoin de me...

  • Speaker #0

    De faire un peu de recul.

  • Speaker #1

    de m'équilibrer un peu plus là-dedans, puis aussi de me ramener dans le monde réel. C'est comme s'il y a des moments, on dirait que ce qui se passait sur les réseaux sociaux était plus important que ce qui se passait sur le terrain. Ça, c'est... Non, c'est contre nature avec ce que je veux faire. Aujourd'hui, pour répondre à ta question, je ne me pose même pas la question. Premièrement, il faut que j'aille à l'espace. Dans les dernières années, je n'avais pas beaucoup d'espace parce que la direction de la caravane philanthropique, ça me manque beaucoup de temps. J'ai quitté la direction récemment pour être porte-parole et clown humanitaire. C'était ça le but depuis le début. J'ai un peu plus d'espace, mais il m'arrive quelque chose sur le terrain. C'est juste une intuition, c'est un feeling. C'était donc bien touchant, ça. ce que cette madame-là en CHSLD me dit comme message, ce moment-là qu'on a vécu, qu'elle a demandé l'aide médicale à mourir dans deux jours, j'ai un exemple en tête, c'était juste trop fort, comme histoire, c'était trop beau, ça m'apporte de quoi à moi, on dirait, j'ai envie de le partager aux autres, ça va leur apporter de quoi.

  • Speaker #0

    En pensant, je vais dire ça parce que les gens vont donc aimer ça, vont donc réagir.

  • Speaker #1

    J'ai envie d'avoir des dons, j'ai envie d'avoir des likes, j'ai envie d'avoir des dons, je me dis non, non, je ne suis plus là. Je suis vraiment juste dans Hey, ça me touche, j'espère que ça va te toucher Puis des fois, ça ne marche pas, parce que ça ne fit pas avec l'algorithme. J'ai vraiment moins de following et de likes qu'avant, mais je me sens plus en paix avec. Je suis fier quand je le fais. Je suis fier, je suis satisfait du message que je passe, puis je ne dépends pas de ça. C'est un outil formidable les réseaux sociaux, même presque inévitable aujourd'hui, mais je ne reviendrai pas en arrière à ce que ce soit mon outil principal.

  • Speaker #0

    Mais tu as trouvé ta formule.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Assurément, tu as trouvé l'équilibre.

  • Speaker #1

    Oui, mais ça a l'air valorisant, hein ? Pendant que tu es dedans. Pendant que tu es dedans, comme tu as l'impression que c'est important, que tu reçois plein d'amour, non, non, non. Mais toute cette énergie-là qui est mise là-dedans, qui au final nourrit surtout l'ego. ne nourrit pas le projet tant que ça ou ma santé mentale tant que ça, mais c'est dur de prendre une distance avec pour le voir. Puis je le dis, je martèle ce message-là, ça fait plusieurs fois, on dirait que je vais à peu près dans cet angle-là, mais c'est parce que j'ai l'impression que des gens qui écoutent ton podcast, c'est beaucoup des gens en entrepreneuriat, puis c'est facile, je pense, de glisser là-dedans. Il y a d'autres méthodes de publicité. Puis dans beaucoup de domaines, less is more.

  • Speaker #0

    les réseaux sociaux peuvent aussi on est dans un pas un mouvement je ne serais pas prête à dire ça mais il y a beaucoup d'entrepreneurs qui quittent aussi les médias sociaux il faut le dire puis il y en a d'autres qui comme toi trouvent une formule aussi qui te viennent en paix avec la façon de communiquer ça fait du sens effectivement ça fait que les gens qui me suivent

  • Speaker #1

    C'est comme s'il avait été préparé puis éduqué. Éduqué, c'est pas le bon terme, mais il a été préparé à mon style de contenu. Ceux qui n'aiment pas ça, ils quittent. Moi, j'ai la chance, le privilège d'avoir des gens qui lient. mes publications.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tes histoires, là... Tu les lis pour vrai.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. On s'arrête après cinq mots. Oui, oui.

  • Speaker #0

    C'est des bons textes.

  • Speaker #1

    Mes textes fonctionnent souvent plus que mes photos et mes vidéos. Oui. C'est hot, mais ça a pris des années de trouver mon style et de me bâtir une crowd qui aime ça, qui répond à ça.

  • Speaker #0

    J'ai envie, ça m'amène à une question. Tu sais, le fameux why je pense que j'entends parler de ça. Le why le pourquoi on fait les choses, la raison d'être, ce qui nous motive, ce qui fait en sorte qu'on se lève le matin et qu'on est yes, je veux conquérir le monde Penses-tu que les personnes qui ont trouvé leur pourquoi, ils font ce qu'ils font, sont plus chanceux dans le sens que les autres, dans le sens où... Il semblerait que les personnes qui ont trouvé leur why sont plus heureuses, sont plus satisfaites, sont peut-être un petit peu plus dans la gratitude aussi. Toi qui semble avoir trouvé ton why depuis... Des fois, on dit que c'est des gens qui sont sur leur x Tu sens comme cette façon de dire les choses comme ça, comme s'il a trouvé sa place, il a trouvé sa voix. Dirais-tu que c'est une chance ? Dirais-tu que ces gens-là sont plus chanceux, sont définitivement plus heureux ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de m'improviser psychologue. Dire plein d'affaires. La réalité, c'est que ça dépasse un peu mes connaissances. Je peux juste te répondre avec mon intuition. J'ai envie de te dire oui.

  • Speaker #0

    Il l'a trouvé.

  • Speaker #1

    Moi, je pense que c'est un besoin essentiel humain. Puis ce qui me fait réaliser ça, oui, un peu, des gens que je côtoie qui sont sur leur why et de constater que moi, ça me rend vraiment heureux d'être sur mon why Mais je pense qu'il me vient de me mettre plus en perspective, c'est de côtoyer des gens qui ont... l'impossibilité d'avoir un Y. Des gens qui ont peu de liberté, qui ont peu d'opportunités d'avoir du sens dans leur vie, par exemple parce qu'ils sont coincés dans un camp de réfugiés, par exemple parce qu'ils sont coincés dans une communauté au Nunavik avec peu d'opportunités. Il y en a plein d'exemples dans ma vie, des personnes en situation de sinéreuse, des personnes en CHSLD qui n'ont pas choisi d'être là, qui se sentent coincées. À peu près tous les gens qu'on rejoint dans nos projets ont une réalité qu'ils n'ont pas choisie, bon, on ne choisit pas notre réalité, mais une réalité contraignante, où il y a une perte de sens. On travaille beaucoup avec la perte de sens, les clowns mentales, les clowns thérapeutiques, c'est beaucoup ça qu'on vient nourrir, le sens, l'espoir, la dignité, l'amour propre, etc. je le vois et je le côtoie des gens qui perdent le sens, meurent à petit feu. Meurent de solitude, en CHSLD par exemple. Ou des camps de réfugiés qui ont l'air d'avoir tout. Les plus moins pires qui ont de réfugiés, ils ont de la nourriture, par exemple, ils ont des services, ils ont des soins médicaux, mais ils sont coincés en dedans. Ils n'ont pas le droit de sortir, ils n'ont pas de papier. Tu n'existes pas. Ce que tu es est un problème. Ce que tu es est illégal. Tu n'as pas le droit d'avoir de job, tu n'as pas le droit d'être un citoyen, tu n'as pas le droit de contribuer à la société. Père de sens, ces gens-là ont souvent plein de problèmes de santé mentale, dépression, etc. Bref, moi j'ai l'impression que le sens, quand je côtoie ça, est un besoin fondamental humain. Une fois que tu as un sens, tout le reste suit. On est à point de rue en ce moment. On aide ici des personnes en situation d'itinérance. Ben voyons ! Facile ! Ils ont juste à travailler ! Ils ont juste à trouver des jobs ! C'est tellement plus compliqué que ça. Je ne veux pas généraliser, chaque personne dans une situation de sinéreance a une réalité différente, mais je constate que beaucoup d'entre eux se sont fait dire très rapidement qu'ils n'étaient pas dans la société, qu'ils n'ont pas le droit d'être ce qu'ils sont, qu'ils ne sont pas les bienvenus, qu'ils sont un problème, qu'ils se mettent à l'écart de la société pour se protéger, très souvent. et ils ont une perte de sens, ils ont une perte de connexion humaine. Je pense que c'est un besoin fondamental humain.

  • Speaker #0

    Puis t'apportes le point du sens, c'est quelque chose que je voulais aborder avec toi,

  • Speaker #1

    puis là c'est mon petit côté spirituel qui va remonter.

  • Speaker #0

    Je l'ai pas pu vraiment aller encore sur le podcast, ce petit côté-là.

  • Speaker #1

    T'as-tu de la sauge ?

  • Speaker #0

    Toi qui...

  • Speaker #1

    Fais-tu brûler de la sauge ? Toi qui se parles de ça, magique des améthystes. Je sors mon kit, je sors mon kit. Tu mets ça sur ton hood, ça protège contre les accidents. Mon ex c'était une sorcière, j'en faisais des affaires.

  • Speaker #0

    Ah bon, je suis en train de me dire, bon là on prend tous tes trucs.

  • Speaker #1

    Allô Magalie !

  • Speaker #0

    Là où je m'en vais.

  • Speaker #1

    Oui !

  • Speaker #0

    Là où je m'en vais c'est, toi qui côtoie. Oui. Des situations très difficiles. Tu as été témoin de violence, toi-même, parfois, pour avoir lu ton livre. Il y a des moments où est-ce que j'ai senti que tu t'es senti même en danger. Tu as eu peur de ce qui allait se passer. Dans ces expériences chaotiques-là, comment on fait pour trouver le sens des choses ? Est-ce que tu crois ? C'est ma question. Spirituel s'en vient. Est-ce que tu crois ? Que tout a un sens, que tout ce qui arrive, les malheurs qui arrivent, les choses difficiles, les épreuves qui arrivent dans nos vies, ils se cachent, vous écoutez ?

  • Speaker #1

    Ils me cachent, tu sens-tu la tête ?

  • Speaker #0

    Quelle question, hein, moi, j'arrive à... Penses-tu que toute épreuve, toute chose... qui nous arrive de... de... Je m'arrête de dire malheureux. Et là, pour nous apprendre quelque chose.

  • Speaker #1

    Ah, j'ai... Ben...

  • Speaker #0

    C'est quoi le sens ?

  • Speaker #1

    Il y a un bout au niveau individuel. J'ai envie de te dire oui. C'est-à-dire les épreuves, la souffrance que j'ai vécue dans ma vie. Je ne reviendrai pas en arrière. Ça m'a appris énormément. Ça a fait l'humain que je suis aujourd'hui. J'ai plein d'outils grâce à ça. J'ai une faculté au bonheur plus facile que la moyenne à cause des épreuves que j'ai vécues, je crois.

  • Speaker #0

    Donc, ça fait du sens.

  • Speaker #1

    Ça, oui.

  • Speaker #0

    Il y a du sens là. Oui.

  • Speaker #1

    Mais... Le timing que tu poses cette question-là, tu ne le sais pas, mais vraiment étrange. Je me pose... Beaucoup de questions sur le sujet ces temps-ci, ça me travaille. Je suis en train de créer une nouvelle conférence qui est le nom de travail temporaire. C'est comment garder espoir devant la fin du monde. Je me pose ces questions-là et je ne sais pas si je l'ai l'espoir. Je pense que le clown humanitaire a perdu espoir en beaucoup de choses. Je n'ai plus la faculté d'avoir espoir au macro. Je pense que je suis en train de lâcher prise que mon rôle n'est pas dans le macro. Il y a macro, meso, micro. Macro, pour moi, c'est les grands changements de société, régler les changements climatiques. Mettons, régler, je ne sais pas, avoir un système électoral plus équitable, moins de violence systémique. Des trucs comme ça. C'est tellement gros. Puis je vois les conséquences de tout ça aux premières loges, au quotidien, puis ça me frusse, puis je vois pas le bout, puis on a juste l'air de s'enfoncer. On dirait qu'il y a de plus en plus de besoins. Moi, je suis rendu pour que je me protège de ça. J'ai de la misère à m'informer. Le conflit israélo-palestinien, c'est un bon exemple, parce que c'est très actuel. Ça me freeze. Le 7 octobre, c'est la journée que le conflit reprenait, parce que c'était pas un nouveau conflit. le 6 octobre, moi, j'étais à côté. Je revenais de revenir le 7 octobre au Québec. J'étais à côté, je voyais les conséquences. J'étais en Jordanie, tout proche, mais je voyais les conséquences de la guerre en Syrie de venir 10 ans. Les conséquences inhumaines, que je vous épargne les détails, des enfants esclaves. On ramasse encore les peaux cassées de cette guerre-là. Là, Israël, Palestine. Moi, je ne sais même pas quand même le process qui se passe en ce moment. Je fais juste voir. Mon cerveau, il va dans 10 ans. J'imagine les visages d'enfants qu'on va aller voir dans 10 ans.

  • Speaker #0

    Parce que toi, tu as tout ça, toutes ces visages-là, tous ces sourires-là, toutes ces personnes-là.

  • Speaker #1

    Je me protège. Puis dans le macro, je ne suis plus capable de garder espoir, pour être très sincère par rapport à ça, parce que je suis trop dans le micro. Je suis trop dans le contexte direct avec les gens, je les regarde dans les yeux, je les prends personnellement. Mais la beauté de ça, c'est que j'ai l'espoir du micro aussi. j'ai une collection d'histoires de succès, d'individus, de vies qui ont changé, d'étoiles dans des yeux. Moi, je me rattache là-dessus. Je crois qu'on peut changer le monde. par petits bouts de monde.

  • Speaker #0

    Un sourire à la fois.

  • Speaker #1

    Moi, ça commence par le bas. Ça commence par les individus. Je change mon monde, puis j'essaie de changer des petits bouts de monde autour de moi. En équipe, on change notre monde entre nous, ça se propage. Puis peut-être un enfant, ça va avoir changé son monde, il va grandir, il va s'en rappeler, il va changer le monde d'autres gens. C'est là-dessus que je peux me concentrer. C'est là-dessus que ça fonctionne, que je peux faire de manière durable pendant des dizaines d'années sans péter aux frais.

  • Speaker #0

    Puis tu penses-tu que tu peux avoir Un impact avec tes histoires, avec ton contenu sur les médias sociaux, des gens qui te suivent, mais que ce ne sont pas des gens envers qui tu vas nécessairement aller faire une intervention ou faire une animation ou aller avoir un contact direct avec eux, penses-tu que ça peut aussi impacter ?

  • Speaker #1

    Bien, je le sais que ça peut impacter. Je te laisserais te mentir, te dire non, parce que ça commence à faire plusieurs années et je reçois régulièrement des témoignages, des remerciements, des ça a changé ma vie, telle affaire ou ça m'a donné le courage de me prendre en main pour changer de job, quitter ma relation violente. Je suis allé faire un projet humanitaire à cause que je t'ai écouté. Tu sais, j'ai tout plein d'affaires, du monde qui deviennent clones humanitaires, carrément. Oui,

  • Speaker #0

    ça m'inspire à suivre ton top.

  • Speaker #1

    fait que ça va avoir un impact c'est touchant c'est probablement le plus beau cadeau la belle bien qu'on pense ça doit être motivé aussi à poursuivre oui mais c'est comme amour haine là c'est ça c'est le beau côté mais c'est aussi je deviens un produit. Je deviens... Je le vois dans les yeux des gens. Des gens, c'est-à-dire, ils ne sont pas ici. Ils ne sont pas ici devant moi. Je le vis de manière vraiment plus faible que des grandes célébrités, par exemple des humoristes au Québec, des vrais vedettes. Des gens arrivent avec une idée toute faite. de qui je suis. Encore plus qu'un humoriste, je pense, quand tu t'attaches à moi, parce que c'est pas mon produit que tu consommes, c'est pas mon spectacle. c'est ma vulnérabilité c'est tes émotions t'as l'impression de me connaître, t'as l'impression d'être mon ami tu t'es fait une idée sur ce que je suis même si tu ne m'as jamais vu mais je le vois, ils sont devant moi c'est pas moi qui vois, c'est l'idée qu'ils ont l'image perçue versus l'image réelle j'ai de la résistance par rapport à ça j'ai vécu par plein d'étapes aujourd'hui je lâche prise c'est un privilège immense, je peux faire plein de belles choses avec ça c'est de l'amour que je reçois je suis qui pour chialer, le monde me dit merci je t'aime, t'es hot, merci right Je suis pas tout le tour d'accord avec ce que vous dites, mais je le prends. Puis oui, je le sens que ça a un impact. Puis j'essaie que ça ait un impact. On me donne une tribune, essayons d'en faire quelque chose de positif. Je parle de santé mentale, je parle d'âge, je parle de plein de sujets dans mes conférences qui me tiennent à cœur. Mais il ne faut pas que je fasse juste ça. Je trouve qu'il y a quelque chose qui deviendrait hypocrite à la limite ou incohérent. Puis je pourrais juste faire des conférences, juste faire des chroniques. Mais il faut que ce soit au moins 50-50. 50 sur le terrain, puis 50 à faire ça. Il faut que ça devienne un outil. pour ce qui est le plus important pour moi, qui me nourrit, que j'ai choisi, qui est d'être clone humanitaire. Puis l'équilibre n'est pas toujours facile à aller chercher. Oui.

  • Speaker #0

    Tu sais, tu parles... Dans ton livre, tu en parles un peu, ben pas un peu quand même, on sait que tu es personne qui a eu des, parfois qui a vécu des situations où l'anxiété a pris, gagné du terrain, tu parles aussi d'intimidation, des choses, des moments où tu as été comme plus vulnérable, est-ce que tu penses que de se livrer, de livrer sa vulnérabilité comme ça, dans son contenu, tu le fais aussi sur les médias sociaux assurément, que tu penses que ça aide à connecter plus fort ?

  • Speaker #1

    Vraiment. Ça sert à plein de choses. Ça sert à plein de choses. Connecter entre êtres humains, c'est la vie. On est des créatures tribales, je pense que c'est le terme. On est des créatures qui ont besoin du regard des autres, qui ont besoin de connecter ensemble. C'est nécessaire. Puis je trouve que notre... ...culture, surtout je dis notre culture, je parle de l'Occident, qui est particulièrement individualiste. Puis en Occident, je trouve que l'Amérique du Nord est un brin plus individualiste. On est probablement... une des cultures les plus individualistes de la planète. Je pense qu'on ne s'en rend pas compte, même à travers l'Occident. Même à travers l'Occident, on est une des cultures les plus individualistes. Je pense qu'on oublie à quel point on se fait violence avec ça. Je pense qu'on oublie à quel point l'isolement, la solitude, le manque de contact humain créent tout plein de nos problèmes de société et d'individus de souffrance. Ça nous coûte cher, même économiquement comme société, quand même de santé mentale dans le tapis. Puis je le vois le bien que ça me fait. quand j'ose la vulnérabilité, d'ailleurs je vois pas bien en ce moment tu dis ça avec un grand sourire je vois pas bien, là en ce moment ça me fait du bien je suis avec toi, on jase, ça me fait du bien de sortir mais je vis une passe un peu plus difficile j'ai côtoyé des choses dures en humanitaire récemment, entre autres en Ukraine je vis des problèmes dans ma vie personnelle je suis un peu dépassé une chance qu'il y ait mes conférences parce que je vois des humains, on connecte c'est comme thérapeutique, j'exprime ma vulnérabilité à travers ça, puis même je me suis fait un devoir de commencer mes conférences dans ce temps-là en disant Hey, faut que je vous dise, je vais pas bien. Tu sais, prendre la vulnérabilité et l'authenticité, ça commence par donner l'exemple.

  • Speaker #0

    Sortir du bon vieil, ça va, oui !

  • Speaker #1

    Non, non, pas ça, on fait pas ça en clown, c'est interdit. Ah ouais ? Salut, ça va. Bonjour, je suis content de te voir. C'est dégustant. On propose. En clown. C'est intéressant. Mais je le dis en conférence, je ne vois pas bien, mais ça me fait du bien de vous voir. Je suis content d'être là, merci. Puis de se sentir accueilli là-dedans par des centaines de personnes peut-être, qui sont là en même temps, fraude.

  • Speaker #0

    Une nouvelle énergie.

  • Speaker #1

    Ils m'acceptent là-dedans, je suis validé, je suis accueilli. Puis c'est ça que le clown thérapeutique fait avec les autres, donc là je le reçois. C'est beau. Puis ils viennent me voir après, puis plusieurs vont me dire, Hey, merci, tu m'as inspiré à moi aussi, m'ouvrir. ça fait que ça ce genre d'impact là ou le fait de le dire ou le fait de comme pas avoir la réponse mécanique de pas chercher une solution juste voir les autres juste les accueillir dans ce qu'ils sont plus dans l'écoute pis toi tu te donnes la permission de t'exprimer mais tu donnes la permission aux autres de le faire aussi je pense que juste si on peut faire ce petit switch là en société des fois d'être un peu plus gentil ou un peu plus bienveillant un peu moins poli un peu moins poli je trouve que la politesse c'est un obstacle pas tout le temps, il y a des dubos dans le politesse, mais souvent un obstacle fake à la vraie bienveillance. Voilà.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est un conseil que tu donnerais aux entrepreneurs, par exemple, des entrepreneurs qui n'osent pas ou qui hésitent à raconter leur histoire ou à être plus authentiques avec vraiment qui ils sont ? Est-ce que c'est un conseil que tu leur donnerais d'accepter de s'ouvrir, de donner un petit peu plus accès à qui ils sont ?

  • Speaker #1

    Nous, oui.

  • Speaker #0

    Nous, oui. J'aime ton nous,

  • Speaker #1

    oui Si ça leur tente, s'ils sont à l'aise avec ça, parce que quand même, c'est un processus, puis ce n'est pas pour tout le monde, puis tu as le droit d'avoir des zones que tu n'as pas envie de parler. parce que pour moi c'est peut-être plus facile je suis proche de mes émotions ça fit avec ma personnalité mais pour d'autres personnes ça serait se faire violence c'est peut-être difficile d'être trop ouvert et c'est correct je pense qu'il faut respecter ça aussi mais ça peut être dans la boîte à outils d'entrepreneurs vraiment un outil exceptionnel puis ça me donne envie de te dire que je côtoie souvent des millionnaires ma job étrangement de clown humanitaire qui est pendant longtemps bénévole à temps plein Il me fait que je me ramasse avec des mécènes des fois pour des projets monétaires, des donateurs, des partenaires financiers, des fondations que je côtoie, que c'est des gens millionnaires qui gèrent. Puis il y avait plein de préjugés pour des gens millionnaires, puis comment il faut interagir avec eux. Puis ça fait que c'est des gens d'affaires. C'est l'élite des gens d'affaires. Ils aiment ça quand c'est simple, puis humain, puis accessible, puis vulnérable. C'est ce que je me rends compte à la date, en tout cas au Québec.

  • Speaker #0

    Eux aussi, ce sont des humains qui peuvent être touchés. par des causes.

  • Speaker #1

    Mais j'ai l'impression, je leur offre ça. Moi, je ne change pas ma façon d'être. Que je sois ici avec toi, que je sois avec un enfant, que je sois avec une personne âgée à CHSLD ou un monsieur en cravate, pédégeu de la multinationale. Je te regarde dans les yeux, je te traite avec le même respect que n'importe qui. Ça veut dire que pour eux, ça veut dire que j'en donne moins. Parce qu'ils reçoivent d'habitude, dans un sens. Pour les enfants, ça veut dire que je leur en donne plus.

  • Speaker #0

    Ça doit être marquant. Ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Comme, ah, un vrai humain. Ah, enfin, quelqu'un qui me traite. On peut jaser des choses. Puis ils vont direct. Ils vont droit au but. C'est efficace. Puis c'est humain à date. Mes rencontres avec des personnalités d'affaires, des millionneurs, étrangement, ça m'a surpris. J'haïs l'argent, ça fait que j'avais plein de préjugés.

  • Speaker #0

    Ouais, t'en es confort parce que ça, j'avais... Mais c'est nécessaire dans la mission que t'as à... à faire d'avoir un moment donné récolté des sous à quelque part pour pouvoir mener à terme puis à tes projets, tu sais, fait que c'est quand même, ça te fait violence, ça, hein ?

  • Speaker #1

    Plus là, là, plus là. Ça m'a fait de violence beaucoup. Tu sais, on va dire la vérité, si je suis clé de main de terre, c'est principalement parce que je suis fâché. Non, mais je suis fâché contre le monde. Le monde me fait tellement chier que je veux le changer. La seule chose qui fait du sens, c'est d'essayer de changer le monde. Je le trouve trop violent. Quand je réfléchis à pourquoi il y a violence même, le monde. Quand je dis violence, oui, je parle des bombes en Ukraine. Il y a plein d'autres types de violences. Je parle aussi de la manière qu'on se parle au charru des forges. La manière qu'on ne se regarde pas dans les yeux entre personnes en situation de sinéance, population générale. Je parle de plein de micro-violences. Ça me dérange depuis toujours. Depuis que je suis tout petit, ça vient me chercher. Je veux que ça change. Quand j'essaie de réfléchir à qu'est-ce qui cause ces violences-là. On dirait que ma réflexion, de manière très simpliste, m'amène toujours à peu près aux mêmes conclusions. Individualiste, capitaliste. Fait que moi, j'aime pas le capitaliste, j'aime pas l'individualiste, j'aime pas l'argent. Fait qu'il a fallu, je suis devenu très très résistant, il a fallu que je me prouve quelque chose. Je suis devenu résistant contre l'argent, c'est pour ça que j'ai été bénévolat en plein. Pendant plusieurs années. Tu as besoin d'argent pour être heureux. Checké. mais c'était trop intense mais là j'ai fait la paix avec tout ça puis j'ai décidé, bien, je peux pas changer le macro je peux pas changer ma société au complet je fais partie de ce monde capitaliste-là, je vais essayer de tirer mes épingles du jeu là-dedans, puis de faire de l'économie sociale de créer des revenus, de créer de la valeur qui est redistribuée dans des projets monétaires, par exemple le livre qui est juste là, 100% des profits vont aux projets monétaires pas une scène à moi pas une scène à la maison d'édition. C'était malade. C'est cool. Par exemple, juste à côté de nous en ce moment, il y a un atelier de sérigraphie. La Coop des Affranchis, qui est comme un organisme qui fait partie de Pointe-Rue, qui ont fait, entre autres, le hoodie que je porte en ce moment.

  • Speaker #0

    Qui est magnifique.

  • Speaker #1

    Merci. Il crée des vêtements. Pas juste des vêtements, il doit faire aussi des sacs, plein d'autres types de merch. C'est l'économie sociale. Nous, leur profit s'est redistribué à la mission de Pointe-Rue. Puis même que les personnes qui font le travail dans l'atelier de scénographie sont souvent des personnes marginalisées ou des bénévoles qui gravitent alentour de Pointe-Rue. Ça fait que c'est de l'économie sociale par et pour des personnes marginalisées. Ça, c'est exceptionnel. Tant qu'à être dans ce système-là, essayons d'utiliser pour en faire quelque chose de positif. Puis ça peut permettre de bien gagner sa vie pour des gens. Ça donne un why ça donne un sens. Pourquoi, si tu as le choix de faire ça, faire un peu moins d'argent puis faire ça, ou faire plus d'argent puis faire quelque chose qui est complètement décalé des valeurs, moi j'ai l'impression que... Quelqu'un qui passe de faire beaucoup d'argent, qui n'a pas son why, qui fait le switch à l'autre, ne voudrait jamais revenir en arrière. J'en vois tellement des histoires de genre, pourquoi je faisais ça ? Je me stressais, je n'étais pas moi-même, je n'avais pas la même qualité de relation humaine que j'ai aujourd'hui. Je ne me projetais pas dans le futur comme je suis aujourd'hui. On dirait que ça les libère. J'y crois profondément. J'ai un why que tu me disais tantôt, je pense que là on a un bon exemple en entrepreneuriat. Allez-y en économie sociale. Let's go ! Oui,

  • Speaker #0

    c'est l'entrepreneuriat aussi. Absolument, absolument.

  • Speaker #1

    Pas parce qu'il faut le faire. Parce qu'il faut le faire. Oui, peut-être, tu veux changer le monde. Peut-être, tu veux faire du bien aux gens, etc. Mais fais-le donc pour toi. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'au plus profond de nous, c'est ça qui compte.

  • Speaker #1

    Ça va te rendre heureux.

  • Speaker #0

    Puis Guillaume, pour terminer.

  • Speaker #1

    Ah déjà ? Je parle trop.

  • Speaker #0

    Non, moi je pourrais continuer ça pendant... 10 heures. Oh oui,

  • Speaker #1

    on a 10 heures.

  • Speaker #0

    À un moment donné, ma dernière question, c'est pour les entrepreneurs qui t'écoutent et qui disent, moi, j'ai envie, je veux connecter plus vrai, je veux connecter plus fortement, je veux laisser tomber les politesses d'usage, je veux être... Tu sais, quand tu disais tantôt, moi, regarder dans les yeux les micro-violences dans la rue. Qu'est-ce que ton conseil ? Comment on commence ça ?

  • Speaker #1

    Je trouve qu'on valorise beaucoup trop le savoir-faire. Puis pas assez le savoir-être, puis le savoir-entre-relation. Puis ça, c'est des choses qui... C'est facile à dire pour un clown parce que c'est ça. Devenir clown, c'est travailler sur le savoir-être, le savoir-entre-relation, le savoir-faire. Le gombo, il est optionnel. Si t'en as trop, ça devient un problème. C'est facile à dire pour moi, mais je pense que c'est quand même des choses qui se travaillent, qui s'apprennent, qui se développent, qui se choisissent. Puis il va y avoir des erreurs qui vont se faire, il va y avoir des apprentissages, il va y avoir des limites. Mais je pense que choisir le savoir-être, le savoir rentrer en relation, d'essayer par petits bouts, par petites bouchées, va améliorer beaucoup de choses dans ta vie. Pas juste dans tes relations avec tes clients, tes partenaires, mais juste toi, avec toi-même et avec tes relations alentours. Fait que doser l'authenticité, de regarder dans les yeux, d'arrêter tout le bullshit et se faire désaccroître, t'es pas plus important qu'un autre dans ton rôle d'entrepreneuriat, même en fait pour ton client ou le directeur de l'autre entreprise. On est tous des humains tout croche, on est tous suffisants, on est tous parfaitement parfaits et on veut tous la même chose. On veut être vu, on veut être aimé, on veut connecter, on veut se sentir validé, valorisé. Offre-toi ça. Puis offre-le aux autres alentours de toi ensuite. Tu vas voir, ça fait des miracles.

  • Speaker #0

    C'est un sujet qui m'interpelle tellement, Guillaume. Les relations interpersonnelles, la façon de connecter avec les gens, puis notamment...

  • Speaker #1

    Tu vas devenir clown, bientôt !

  • Speaker #0

    Je vais devenir clown ! Je vous annonce maintenant ! Yes !

  • Speaker #1

    On donne des formations !

  • Speaker #0

    Je sais !

  • Speaker #1

    Bien sûr, nos formations !

  • Speaker #0

    Ce serait hot,

  • Speaker #1

    hein ? Bien oui ! Mais tu peux pas oublier de vouloir devenir clown pour les faire. Tu peux le faire juste pour l'épanouissement personnel. Absolument. Là, je les plug. Je fais crée parce que t'arrives à la fin. Regardez-nous, la caravane philanthropie, nos formations de clowns thérapeutiques et de clowns humanitaires. Ça va, j'étais...

  • Speaker #0

    Puis je tiens à dire que tous les liens vers tout ce que tu nommes vont être dans l'épisode aussi, absolument. Fait que bon, vous pourrez aller, on va peut-être se recroiser dans un atelier quelconque.

  • Speaker #1

    Ben oui, ça serait cool, ça serait super bon.

  • Speaker #0

    T'es fine. Mais oui, c'est quelque chose qui me passionne beaucoup, ces relations interpersonnelles-là, la façon de connecter. Mais comment... Bien le faire en ligne, c'est quelque chose qui m'interpelle beaucoup moi avec les médias sociaux et tout ça.

  • Speaker #1

    En ligne, spécifiquement.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est quelque chose que je martèle beaucoup aussi. C'est quelque chose que je trouve que les gens, souvent, puis je ne vais pas mettre tout le monde dans le même bateau, mais prennent les médias sociaux comme pour pitcher du contenu, comme on va aller mettre du contenu là, mais qui oublient tout le côté social, relationnel aussi, le but d'échanger, d'ouvrir.

  • Speaker #1

    Quand tu as simple.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qui manque, je trouve,

  • Speaker #1

    beaucoup. On se complique la vie, je trouve, avec les réseaux sociaux, puis on commence à traiter ça comme une thèse en marketing. Genre, à se préoccuper tellement des algorithmes, puis c'est vrai que ça peut avoir des résultats, mais less is more authenticité, simplicité, légèreté, ça marche.

  • Speaker #0

    J'adore ça. Quel beau mot de la fin. J'adore ça. Mille merci.

  • Speaker #1

    Merci à toi. Ça a vraiment été le fun. Merci l'invitation.

  • Speaker #0

    Merci. Merci. Merci tout le monde. Oui, on peut même... Donc, à toi qui nous écoutes, je t'encourage à explorer l'univers captivant de Guillaume Bermette pour te connecter avec lui. Comme je te disais, bien, tu vas pouvoir aller dans les notes de l'épisode, puis tu vas pouvoir peut-être même contribuer à la cause. Bref, je t'invite vraiment à le faire.

  • Speaker #1

    Viens t'enjoindre ma secte.

  • Speaker #0

    Donc, sur ces belles paroles, je te dis merci, salut, puis à la semaine prochaine.

  • Speaker #1

    Merci, bye-bye tout le monde.

  • Speaker #0

    J'espère que tu repars avec de nouvelles idées pour colorer ta propre histoire et se connecter avec ta communauté. Continue à te démarquer, à créer des liens en apportant ta touche personne. Pis d'ici là, si tu appréciais notre moment ensemble aujourd'hui, ça serait génial si tu me laisses un avis sur le podcast. C'est comme un petit signe de la main quand on se croise dans notre village virtuel, ça me réchauffe le cœur pis ça me donne une meilleure idée de ce qui t'intéresse vraiment. N'hésite pas non plus à partager cet épisode-là avec tes amis ou sur les réseaux sociaux. Et si tu veux continuer la discussion, utilise le tag lavoisinepro sur Instagram, ça va me faire vraiment plaisir d'échanger avec toi. On se retrouve très bientôt pour une nouvelle discussion entre voisins !

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Description

Plonge dans l'univers inspirant de Guillaume Vermette, clown humanitaire, dans cet épisode où on explore le storytelling et le personal branding à travers des histoires qui changent des vies.


Guillaume raconte ses débuts, son amitié avec le célèbre Patch Adams et comment l'authenticité et la vulnérabilité sont devenues des piliers de sa marque personnelle.


Cet épisode est un incontournable pour ceux qui veulent comprendre comment les récits personnels peuvent motiver et engager les gens autour d'une cause, rappelant que derrière chaque marque se cache une histoire humaine profonde et puissante.


Un témoignage poignant qui pourrait bien changer ta manière de voir la vie!


Pour suivre Guillaume Vermette sur ses plateformes : 👇

🔸Instagram : www.instagram.com/guillaumevermette

🔸Facebook : www.facebook.com/ClownHumanitaire

🔸YouTube : www.youtube.com/@YahouClown


Pour découvrir l'organisme Caravane Philanthrope : 👇

🔸Facebook : www.facebook.com/caravanephilanthrope

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🔸YouTube : www.youtube.com/@caravanephilanthrope3871


Pour découvrir l'organisme Point de Rue : 👇

🔸Facebook : www.facebook.com/PointdeRue

🔸YouTube : PointdeRue & Les Affranchis - YouTube


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🔸Instagram : www.instagram.com/lavoisinepro

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🔸LinkedIn : www.linkedin.com/in/mp-lemaire

🔸YouTube : https://bit.ly/podcast-a-ta-couleur


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans notre village virtuel où chaque entrepreneur est un artiste qui colore le monde à sa manière. À ta couleur, c'est le rendez-vous où on jase de storytelling puis de personal branding, mais avec une twist. On le fait au service des petites entreprises locales. Ici, on célèbre l'unicité. Chaque entrepreneur que je reçois a réussi à enflammer les réseaux sociaux avec son histoire et sa personnalité unique en son genre. On va décortiquer comment ils ont réussi à tisser des liens solides avec leur communauté, à créer un impact majeur et à forger une marque qui leur colle à la peau. Que tu sois à la tête d'une petite entreprise locale ou que tu sois un solopreneur, ici c'est ta nouvelle maison et il y a une place pour toi dans notre village. En solo ou entre voisins, la porte s'ouvrira à des invités ou même à des figures locales qui ont réussi à faire de leur entreprise ou de leur petit coin de pays le nouveau point de rendez-vous de la communauté. Alors rentre, fais comme chez toi et laisse-toi inspirer ! Bienvenue à ce nouvel épisode d'À ta couleur ! Aujourd'hui, c'est un immense honneur pour moi de recevoir une personne qui figure parmi les personnes que je trouve les plus inspirantes, une personnalité hors du commun, un véritable artisan du bonheur et de l'humanité, Guillaume Vermette. Guillaume, c'est pas un invité ordinaire. C'est un clown humanitaire, bénévole à temps plein, qui a parcouru près de 40 pays, non pas pour le tourisme, mais pour tendre la main aux plus démunis, dans les camps de réfugiés, les orphelinats, les hôpitaux, partout où l'espoir et la joie sont en pénurie. Formé en théâtre clownesque, en cirque, en psychologie, il ne se contente pas de divertir. Il apporte des moments de normalité et de joie dans des situations souvent chaotiques et difficiles. Que ce soit en offrant des spectacles, en étant clown thérapeutique dans les hôpitaux ou en enseignant le cirque aux enfants, Guillaume s'attache à semer des graines de positivité. Lorsqu'il revient au Québec, sa mission continue sous une autre forme. Il partage entre autres ses expériences et ses récits inspirants à travers du contenu sur les réseaux sociaux, touchant le cœur des jeunes et des moins jeunes, les encourageant à être gentil au quotidien. Son message est simple mais puissant, la gentillesse rend heureux. Son ouvrage intitulé Un sourire à la foi reflète son incroyable voyage de vie et de manière généreuse, il reverse l'intégralité des bénéfices à des initiatives humanitaires. Alors, prépare-toi à être inspiré par cet échange unique avec un homme qui a fait de la bienveillance son art de vivre. Guillaume, c'est un honneur de t'avoir avec nous sur le podcast.

  • Speaker #1

    C'est gentil, c'est un honneur pour moi, Marie-Pierre. Merci de l'invitation, je suis content d'être là, de temps à temps. J'ai-tu ma description Wikipédia au complet ? C'est sur Wikipédia. Je ne sais pas. Je pense que oui, mais c'est gênant.

  • Speaker #0

    Est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

  • Speaker #1

    Vraiment bon à Super Smash Bros. Essentiel. Non, tu n'as rien oublié. Je pense que le plus important, c'est que je suis un humain qui essaye de faire son petit bout de différence positive dans la vie parce que ça me rend heureux. Ensuite, la liste des titres, des accomplissements. Il y a d'autres choses que j'ai fait, mais pour moi... Comment dire, j'ai l'impression que les trucs qu'on met de l'avant pour me présenter sont des affaires qui sont souvent simplistes, souvent sensationnalistes, assez sexy, sexy entre guillemets pour le médiatique. Ce n'est pas nécessairement les choses dans lesquelles je me vois le plus ou je m'identifie le plus. Il y a une grosse partie de mon identité et de mon œuvre qui est complètement invisibilisée. Ce n'est pas grave parce que je ne fais pas ça pour ça. Je ne pensais pas devenir une personnalité publique. Mais c'est fou comment, par exemple, on va toujours parler du fait que je connais Patch Adams. Célébrité Patch Adams. Patch Adams, c'est ton idole. Je me dis, non, Patch Adams, c'est un tout croche. C'est mon ami.

  • Speaker #0

    Oui, on va en parler, justement, de ça. Ça m'intéresse.

  • Speaker #1

    Mais bref, il y aurait tellement de choses à dire, mais qui ne sont jamais dites. Et tellement de choses à dire qui sont dites tout le temps. Mais moi, je pense que... Au final, je suis juste un humain comme les autres, puis qui a ses défauts, puis qui fait son petit bout de chemin, puis qui fait plein d'erreurs, puis qui essaie juste d'être heureux puis avoir un sens dans sa vie. Puis moi, la méthode que j'ai trouvée, c'est le clou de Menta, c'est le clou de la thérapeutique. Ça me ressemble, ça me rend heureux, ça fait du bien à d'autres. Voilà. Merci pour cette belle présentation.

  • Speaker #0

    Bien, locaux dans la cuisine, parce qu'on est à Pointe-Rue.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un lieu qui est très symbolique pour toi. Puis moi, c'était important qu'on fasse l'enregistrement dans un lieu symbolique, parce que c'est ce que je propose souvent à mes invités le plus possible. Puis ça me permet de rentrer dans leur univers. Puis ça permet à l'invité aussi d'être à l'aise dans son milieu aussi. Fait que veux-tu nous parler un petit peu de Pointe-Rue ? À quel point, comment s'est démarré avec toi cet amour et cet organisme-là ?

  • Speaker #1

    C'est une super belle initiative. Merci, je suis content d'être chez Pointe-Rue. Je les adore. On peut en parler deux en même temps. Et puis, avoir ma belle grosse canne. Canne de pêche. Moi, c'est tellement random. Ça n'a pas l'air de grand-chose à la caméra en ce moment. On a un mur blanc et une canne de pêche. Mais c'est parce qu'on ne peut pas être ailleurs dans les locaux de Pointe-Rue en ce moment parce qu'il y a de l'activité. Il y a toujours de l'activité ici. Pointe-Rue, c'est un organisme communautaire à Trois-Rivières. Je dis à Trois-Rivières, en Mauricie parce qu'on est aussi situé à Nicolette, qui vient en aide de toutes sortes de façons aux personnes marginalisées. en situation d'itinérance, entre autres en offrant des repas sur l'heure du dîner, d'où la grosse canne de pêche. J'ai fait du bénévolat dans les cuisines ici pour ma fête, entre autres. On en parlait un peu plus tôt. Moi, je pense que les anniversaires dans la vie, on n'est pas supposé recevoir des cadeaux, que c'est un non-sens. Moi, je pense que ta fête, ça fait un an de plus que tu es sur Terre, tu es privilégié, tu es chanceux qu'on t'ait traité ce corps-là, cette vie-là. Prends-en soin, sois reconnaissant à ta fête. Moi, j'aime ça donner des cadeaux. Elle m'a fait. Fait qu'il y a une année où j'ai... C'est un moment qui a vraiment... rendu mes liens avec Pointe-de-Rue plus significatifs. C'est pour ma fête. Il y a plusieurs années, j'ai fait Hey, j'amène toute ma famille, mes amis. Normalement, on ferait un party. C'est comme un party. On vient ici, on fait du bénévolat dans les cuisines de Pointe-de-Rue. On cuisine pour les personnes en situation de sinéreuse. On mange avec eux. Mon mononcle avait joué de la guitare pour eux. C'était magnifique. Génial. Pointe-de-Rue, j'ai collaboré à plein de reprises avec eux. Mon organisme Caravane Philanthrope, qu'on va sûrement parler plus tard, aussi collabore souvent avec eux. Et je suis allé en Haïti. avec Pointe-de-Rue parce qu'ils font aussi du travail de rue en Haïti. La face de l'itinérance est très différente en Haïti. C'est moins des adultes, c'est plus des enfants. Puis, ils avaient incorporé des clowns humanitaires dans leur projet il y a plusieurs années. Puis, c'était une très belle expérience. J'avais aussi créé un spectacle. sur la situation d'itinérance. Avant d'être clownementaire, si je ne m'abuse, ça fait vraiment longtemps, ça s'appelait les Vonupiers. Puis on était un duo de clowns, de théâtre physique, d'artistes, comédiens, de théâtre clownesque, sans parole, pour adultes. On jouait des personnages en situation d'itinérance et c'était co-créé avec des personnes en situation d'itinérance. Fait qu'on est comme trois étapes dans la création qu'on leur montrait. Mon personnage de clown, c'est un itinérant. Je veux pas rire de toi. Je veux rire avec toi, je veux sensibiliser à votre réalité. Quand on arrive un peu de reculons, je dis mais est-ce que c'est correct ? Est-ce que vous êtes d'accord ? Avec les gags qu'on assumait pas, ils étaient comme non, non, non, va plus loin là-dedans, c'est vrai que c'est le même dans la rue. Puis ils nous ont donné la permission de rire, pas d'eux, mais de rire des humains, parce que c'est des humains comme n'importe qui. puis de parler de leur réalité puis de sensibiliser. On connaît mal le clown, on pourrait en parler aussi, mais du clown, ce n'est pas vrai que c'est pour les enfants, ce n'est pas vrai que c'est drôle. C'est une forme de théâtre, puis ça, c'était un show qui était, oui, comique pour un moment, mais à la fin, je mourais dans le spectacle, c'était dramatique.

  • Speaker #0

    Il y a toute une démarche derrière, très sérieuse, effectivement, absolument.

  • Speaker #1

    Bref, j'ai un million de collaborations avec Pointe-Rue. Je les aime d'amour, c'est un de mes organismes communautaires préférés, ou si ce n'est pas le monde préféré au Québec, ils changent le monde. tous les jours de manière impressionnante. Pour moi, ça allait de soi à Trois-Rivières, qu'il fallait venir dans les locaux ici.

  • Speaker #0

    Je suis contente que ça ait fonctionné. Parce que, c'est ça, minuit moins une, mettons, on n'a plus vraiment à avoir accès. Puis, je confirme, je pense que c'est réciproque. Parce que quand j'ai contacté les personnes responsables ici, on m'a dit Ah ben là, Guillaume ! Ben là, Guillaume ! Guillaume, il fait partie de notre équipe. Guillaume, c'est comme si c'était chez eux, c'est la famille. Exact. Fait que ça a été un oui tout de suite, tu sais. Évidemment. Donc, je suis vraiment contente d'être ici, puis ça me permet moi aussi en même temps.

  • Speaker #1

    De découvrir les lieux. Exact. Je suis content que tu découvres ma famille.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Ça me fait grand plaisir. Puis là, j'ai envie que tu racontes comment ça t'est venu, ça. D'où ? De devenir clown. Est-ce qu'on décide de devenir clown ou c'est le clown qui vient à soi ? Comment c'est apparu dans ta vie ? Tu t'es dit, Hey, moi, c'est ça que je veux faire dans la vie. Je ne sais pas à quel point c'est comme ça que ça s'est passé. Si tu t'es dit, Moi, je veux parcourir le monde, je veux répandre la joie. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Je ne vais pas te raconter ça, Marie-Béat. Mais c'est vrai que... Parce que j'ai buggé, pas buggé, mais j'ai stické un bout de ta phrase qui était comme, Est-ce que c'est le clown qui nous choisit ? Tu as dit quelque chose du genre. J'ai eu plein de flashs en même temps que tu disais ça de gens qui sont clowns professionnels dans la vie, humanitaires ou pas, qui disaient, Moi, j'ai été un clown toute ma vie. C'est comme si tu l'es au quotidien, puis quand à un moment donné, tu as un exutoire, tu as le droit, Hey, ça existe ! Ce que je suis, qui n'est pas le bienvenu en société, parce que je suis trop exubérant, je suis trop coloré, je regarde trop le monde dans les yeux, là, j'ai la permission de le faire, ça devient une force, c'est applaudi, au lieu d'être pointé du doigt. J'ai l'impression que pour beaucoup de clowns, effectivement, c'est comme un métier qui nous choisit. Pour beaucoup d'entre nous, c'est la seule place où on a vraiment le droit d'être nous.

  • Speaker #0

    ça permet d'être.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un exutoire. Ça va attirer beaucoup de marginaux, beaucoup d'extraterrestres, beaucoup de personnes trans, notamment beaucoup de personnes avec une identité différente. Je dis personne trans parce que j'ai eu plusieurs élèves ou quelques élèves trans récemment dans mes cours de clown que je donne. Je commence à faire le lien. C'est la seule place ou une des rares places pour certains d'entre eux.

  • Speaker #0

    Ils se sentent et ils sont compris.

  • Speaker #1

    C'est une force pour une fois. Ils ne sont pas jugés, ils sont accueillis. Parce qu'en clown, tu ne choisis pas ton personnage de clown. En gros, c'est une forme de théâtre qui se dit physique. On s'exprime moins par les mots, plus par les émotions, par les mouvements. C'est une espèce de langage universel. On regarde le public droit dans les yeux. Tu ne choisis pas ton personnage de clown, tu le découvres à travers tes défauts.

  • Speaker #0

    Ta bullshit,

  • Speaker #1

    comme ça s'appelle. En fait, il n'y a pas de bullshit. Tu l'enlèves. Quand on est comédien, normalement, on joue un rôle. En clown, non. En clown, on devient plus nous-mêmes. que dans la vraie vie. On apprend à découvrir nos défauts, pour les accepter, pour les aimer, pour les partager au public, pour lui donner la permission d'en rire avec nous. C'est super confrontant. C'est thérapeutique pour le clown avant tout.

  • Speaker #0

    Là, tu dis plein d'affaires.

  • Speaker #1

    Je n'ai même pas répondu à ta question. Ça a commencé dans ma vie. Non,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Tu m'en allais te poser quasiment une autre question. Attends,

  • Speaker #1

    attends.

  • Speaker #0

    Tu parles d'introspection. Je pense que tu parles d'authenticité. Parce que là, sans le nommer...

  • Speaker #1

    Mais c'est une des valeurs du clown. Oui. Il y a une valeur dont l'authenticité.

  • Speaker #0

    L'authenticité en fait partie. Oui. Introspection. Écoute, j'ai envie de te demander, puis là, je pars, puis tu reviendras. Écoute, ça doit être mon passé TDAH qui revient, là, au galop, là. Est-ce que tu dirais que tout ce chemin-là d'introspection que le clown a à faire ou que tu as eu, toi, à faire, c'est quelque chose qui te sert pour mieux communiquer ? Ah bien oui. Autant sur les médias sociaux que… parce que tu sais, je fais le lien ici avec les entrepreneurs. On dit souvent mieux se connaître, apprendre à se connaître, c'est une force en entrepreneuriat parce qu'après ça, on est en mesure de savoir vraiment qui on est.

  • Speaker #1

    Intéressant.

  • Speaker #0

    Plus facile de bien communiquer, donc…

  • Speaker #1

    J'ai jamais réfléchi au bout est-ce que ça m'a aidé à communiquer dans le sens réseaux sociaux, parce que là on est dans le domaine de la rédaction, de la créativité, création de contenu, etc. Il y a sûrement des liens à faire parce que tu prends plus conscience de toi, effectivement, puis qu'après ça c'est plus facile de te communiquer. Mais ce qui est certain... Je pense que tout le monde devrait faire des cours de clown. Tout le monde devrait faire des cours de clown.

  • Speaker #0

    C'est comme tout le monde devrait aller faire une psychothérapie.

  • Speaker #1

    C'est tellement plus le fun qu'aller chez le mystique.

  • Speaker #0

    C'est amusant.

  • Speaker #1

    C'est complémentaire. C'est hyper confrontant. C'est hyper confrontant. Moi, la première journée à l'école de clown, je suis parti. Ah oui ? Je suis parti, je n'étais pas prêt psychologiquement, je suis revenu un an plus tard.

  • Speaker #0

    C'est quand ça la première journée que... ça veut dire que quand ça a démarré tout ça, ça fait quand même un certain temps.

  • Speaker #1

    L'école de clown ça fait un temps... je ne veux pas dire de niaiseries, je pense que c'était à l'université ou au cégep, on doit être genre 2009 à peu près. Oui tout le monde devrait faire des cours de clown parce que tu apprends à te connaître déjà, tu apprends à te connaître, c'est génial. Tu apprends à l'accepter, tu apprends à l'exprimer, tu apprends à aimer. Puis tu apprends à regarder le monde dans les yeux.

  • Speaker #0

    Toutes nos entrepreneurs, Guillaume, devraient aller faire un coup de clown.

  • Speaker #1

    Je pense que oui.

  • Speaker #0

    Message à tout le monde.

  • Speaker #1

    On travaille sur authenticité, joie, légèreté, simplicité, ouverture. Ce ne sont pas juste des attributs super pratiques pour être un clown professionnel, mais des valeurs humaines géniales. Ça fait de toi un meilleur humain, je pense, de devenir clown. Ça me rend meilleur dans mes communications, que ce soit en relation de couple, en relation d'amis, en famille. Ça m'amène plein de belles choses à moi avant tout de faire ça.

  • Speaker #0

    Puis comment c'est apparu cette histoire-là ? Oui, on va le dire.

  • Speaker #1

    Non, mais je reviens à ça. Moi, je viens d'une famille d'ingénieurs et de scientifiques. Ah oui ? Oui, de Nicolette. Tout le monde est ingénieur. De De Nicolette.

  • Speaker #0

    C'est comme ça qu'on sait quand on vient de Nicolette. Parce que ceux qui disent Nicolette,

  • Speaker #1

    ils ne viennent pas de Nicolette. Ils ne viennent pas de Nicolette. Ceux qui disent le mot Nicolette comme du monde, pas de Nicolette. Bien,

  • Speaker #0

    je dis ça parce qu'on est allés à l'école solidaire ensemble à Nicolette.

  • Speaker #1

    À Nicolette.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que je fais cette petite parenthèse-là. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Oui, je viens d'un milieu plutôt conservateur. Nicolette est plutôt conservateur, en tout cas, elle l'était probablement plus à mon époque. Ma famille est relativement dans un milieu conservateur. Tout le monde est ingénieur. Mon frère est biophysicien, chercheur en environnement. L'autre est ingénieur chimique, directeur d'une grosse usine de probiotiques. On est trois gars. Tout le monde a des gros diplômes. Personne ne me dit tu devrais être clown Il n'y avait pas vraiment de cours de théâtre ou d'activités culturelles qui me ressemblaient à Nicolette. Maintenant, il y en a probablement. À mon époque, moi, je n'étais pas très bien. Je ne trouvais pas ma place. J'ai commencé à trouver ma place en étant animateur de camp. J'y allais de reculons. Je voulais faire de l'argent pour avoir un appart à m'emmener et partir. Nicolette, je t'aime, Nicolette. Moi je m'épanouissais pas. Comme enfant, comme adolescent, je voulais partir de là. Fait que je suis allé travailler dans un camp. J'ai comme arc un camp. Là c'est la première fois de ma vie que... Ma sensibilité, ma marginalité, ma créativité, le fait que je suis bizarre était applaudi au lieu d'être pointé du doigt et de dire que c'était faible.

  • Speaker #0

    La différence était belle.

  • Speaker #1

    Ma différence était un atout. Je devenais un leader au lieu d'être une victime. Moi, je pensais que la sensibilité, c'était faible. beaucoup d'hommes ont ce fait après ça. Ben,

  • Speaker #0

    c'est un... Exact.

  • Speaker #1

    Moi, je pense maintenant, puis ça a commencé là, ce processus-là, que j'ai réalisé que c'est ma plus grande qualité, ma plus grande force, l'écoute, la sensibilité. Fait que j'ai commencé à l'utiliser, puis je me suis retrouvé à être animateur de camp dans une opportunité vraiment chouette au Nunavik. Wow ! C'est pas à porte, là. C'est pas à porte. C'était la deuxième, plus au nord de la pointe du Québec, des communautés inuites, des 14 communautés inuites du Nunavik. J'ai 17 ans. Je passe deux mois à Salouit comme animateur de camp. Les jeunes avec lesquels je travaille, ils ont jusqu'à 15 ans, ils ont presque mon âge, donc on a une relation peut-être un peu plus proche qu'avec les autres animateurs. Il a l'âge aussi... Il se confie plus à moi, mettons, il s'ouvre plus facilement à moi, ça fait qu'en l'espace de deux mois, il y en a une dizaine qui sont venus me dire sensiblement la même chose. Guillaume, je ne suis plus capable, je veux mourir. Puis ça m'a rentré dedans. ça m'a bouleversé. D'autant plus que j'étais ce jeune-là à l'âge de 9 ans puis à l'âge de 14 ans. Je disais sensiblement la même chose. Je me voyais en eux. Je me sentais une responsabilité de faire quelque chose. Je savais pas quoi faire à part les écouter et les référer à des spécialistes. Blablabla. Mais je suis comme, je veux en faire plus. Je veux en faire plus. Je sais pas quoi faire. Puis c'est arrivé spontanément. Il y avait un costumier. J'étais dans le costumier. Il y avait une perruque de clown horrible. Je me suis mis ça à la tête. Je débarquais dans la rue dans mes pauses, dans mes soirs de congés que j'avais là-bas, puis je travaillais beaucoup, fait que j'avais pas tant de congés, fait que vraiment, je suis intense. J'avais trop d'énergie. Puis je m'en allais dans la rue aller à la rencontre des gens que je savais qui filaient moins bien, à essayer de les faire rire, parce que moi je pensais qu'un clown c'était drôle, je connaissais rien aux clowns puis au cirque. J'étais pourri. Ça faisait pas rire. Mais c'est pas grave, parce que le but du clown c'est pas d'être drôle, c'est d'être attachant, c'est de créer un contact humain. Oui,

  • Speaker #0

    absolument.

  • Speaker #1

    Puis ça, ça marchait. Ça mettait des sourires. C'est accompli pour ça. Oui, ça mettait des sourires sur les visages, des étoiles dans les yeux de jeunes qui en avaient trop rarement. Puis c'est là que le déclic s'est fait. Moi j'ai 17 ans, il n'y a jamais rien qui m'avait stimulé, j'étais un enfant, un ado malheureux, je n'avais jamais, je ne m'étais jamais projeté dans le futur, dans aucun projet, rien qui me tentait. Puis là, ça a fait Hey, je vais devenir clown humanitaire J'étais tellement motivé, puis je pensais même que j'avais inventé l'idée. Je vais être le premier clown humanitaire au monde.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas toi qui as inventé ça, je pense.

  • Speaker #1

    Non, c'est pas moi qui ai inventé l'idée. Donc là, je suis revenu chez nous, motivé pour la première fois par un projet. J'ai fait ce que toute personne sensée ferait, j'ai googlé comment devenir clown. Qu'est-ce qui est ressorti de ça ? La sculpture de ballon, du maquillage, j'ai commencé par ça. Je n'ai aucune idée c'est quoi, je commence par ça, je m'improvise clown. Et c'est là que l'entrepreneuriat a commencé. Je veux devenir clown manitaire, c'est clair, mais avant il faut que je devienne clown. Oui. Là, je développe mes skills en allant sur Internet chercher des tutoriels YouTube, jonglerie, maquillage, sculptures de ballons, etc. ce que je trouvais. Puis quand je suis rendu assez confiant, je me suis fait des cartes d'affaires sur peintre.

  • Speaker #0

    Sur peintre, ah oui, ah oui !

  • Speaker #1

    J'ai imprimé une centaine. Sur peintre ! Le programme sur le… on dirait quoi ? Oui. Mais ça existe encore, je pense. Bien, j'imagine, sûrement. J'ai imprimé une centaine au bureau en gros. C'était cher. C'était cher pour moi, j'avais pas d'argent. Puis j'ai en distribué. J'ai commencé dans mon quartier, puis le mot, j'ai même pas dit c'était quoi les cartes d'affaires, c'était Yahoo le clown, fête d'enfants.

  • Speaker #0

    C'est resté Yahoo,

  • Speaker #1

    par exemple. Sourire garantie. Sourire ? Oui, c'est resté. Le nom Yahoo, c'est encore mon nom de clown.

  • Speaker #0

    Tu sais, le mot sourire, je vais juste faire un lien, parce que... Ton livre, sourire, sourire, sourire, ça se trouve un peu partout. Yahoo, c'est encore d'actualité. Ça t'a quand même suivi, malgré qu'on parle d'une époque. Bon, l'époque de peintre.

  • Speaker #1

    Ça m'a suivi longtemps. Les cartes d'affaires Yahoo, le clown sourire garanti sont devenues progressivement à coup de fête d'enfants. La demande augmentait. J'avais 5, des fois 8 par fin de semaine. C'était mon métier pendant que j'étais au cégep et à l'université. C'est devenu progressivement les productions Yahoo. ou les animations yao qui était une entreprise de cirque d'amuseurs publics de clowns on était une trentaine d'artistes on avait plus le temps pour les fêtes d'enfants on a travaillé des fois pour le cirque du soleil pour des grosses compagnies comme le casino de montréal etc des petits comme on dit ça fait des petits c'est devenu toute ma vie à un point que ça a pris trop de place c'est juste que j'ai une entreprise de clowns J'ai appris plein de choses, c'est merveilleux, je gagne ma vie comme clown. Je suis en psychologie, à l'équitaire en même temps, parce qu'il faut absolument que j'ai un vrai diplôme. Faut que j'ai un vrai diplôme.

  • Speaker #0

    Parce que là, faut que tu te rappelles que t'as deux frères qui sont...

  • Speaker #1

    On a beau me dire que tu peux faire ce que tu veux dans la vie, Guillaume, c'est correct. Ouais, mais j'ai aucun modèle qui a pas un gros diplôme, pis je le sens que vous aimez ça quand j'ai un gros diplôme pis des notes, fait que je pensais qu'il fallait que je fasse ça pour faire plaisir à tout le monde. Fait que, école... pardon, psychologie, entreprise de clown et école de clown, les trois en même temps. C'était trop.

  • Speaker #0

    Ben, honnêtement, c'est clair.

  • Speaker #1

    C'était trop.

  • Speaker #0

    Ben oui. Tu restais dehors dans ta semaine.

  • Speaker #1

    Zéro. J'étais sur le bord de péter aux frettes. Puis à un moment donné, j'étais au Charleau, à Trois-Rivières, qui n'existe plus.

  • Speaker #0

    Je me rappelle de ça, oui. Je suis déjà allée là, mon Dieu, ça fait longtemps.

  • Speaker #1

    J'étais en train d'étudier. J'essaye d'étudier mon examen de psycho le lendemain, mais j'arrête pas de me faire appeler par le festival juste pour rire, pour un gros contrat, je fais tout en même temps. Mon ami qui travaillait là, qui s'appelle Simon, il me dépose un café, parce que j'ai commandé un café, puis je chiade. Je vais le voir, t'es quevé, j'étais quevé, j'ai trop de contrats, j'ai trop de contrats de clowns, j'ai plus le temps d'étudier. Il me dépose le café sur la table, il se relève doucement. me regarde pis dit Hey Guillaume, va chier !

  • Speaker #0

    Un va chier bien placé.

  • Speaker #1

    Va chier ! Va chier de... Moi je rêve d'avoir juste un contrat de comédien, ou de cirque ou n'importe quoi, toi tu viens me fâcher, tu me dis t'en as trop, va chier man ! Pis il s'en va. Pis moi c'est Merci à Simon de m'avoir envoyé chier !

  • Speaker #0

    On salue Simon.

  • Speaker #1

    Ça m'a fait un déclic. Ça m'a fait un déclic de Ben oui, je gagne ma vie ! Comme clown, c'est un privilège immense parce qu'on m'avait mis dans la tête toute ma vie que tu peux pas gagner ta vie avec les arts. C'est impossible.

  • Speaker #0

    Vivre de son art.

  • Speaker #1

    Tu vas manger juste des torts sur Barbie Nut. C'est des clichés. Puis même pendant que je gagnais ma vie avec les arts, je réalisais pas que c'était possible. C'est d'une absurdité. Je me suis fait Hey, pourquoi j'étudie en psycho ? C'est pas vrai, je vais être psychologue. Je sais ce que je vais faire. Fait que grâce au va-chier de mon ami, le lendemain, je lâchais la psychologie après deux ans et demi. Je suis parti avec un certificat. J'ai quand même appris des choses intéressantes et je me suis concentré à 100% sur ma business de clown et sur ma carrière de clown.

  • Speaker #0

    Simon n'a jamais pensé avoir eu un impact aussi grand.

  • Speaker #1

    Il est bien ici. Encore là, je suis clown professionnel. Là, je te fais mon cheminement entrepreneurial. Tu me le dis, je parle trop. Je sais que c'est le sujet de ton podcast. Oui, c'est ça. Je fais des contrats de plus en plus gros. Comme artiste de cirque, comme clown, personnage principal d'une grosse production juste pour rire, etc. C'est magnifique, je côtoie des célébrités, j'apprends plein d'affaires, je gagne bien ma vie. Mais je vais être clown humanitaire. C'était ça l'objectif. J'ai l'impression de dévier. du projet, du rêve, puis c'est dur, je sais pas où commencer. Comme clown humanitaire, j'appelle des hôpitaux, des CHSLD, je dis Hey, peux-tu venir, c'est gratuit, arc un clown, me raccroche aux mains.

  • Speaker #0

    Barrage perçu versus l'image réelle. Ouais, c'est ça. Dirais-tu que t'as fait un, t'as tracé un chemin, un peu, au Québec, pour cette image-là, parce que t'es quand même, on va se le dire, connu, là, au Québec. Est-ce que tu penses que t'as tracé une voie ?

  • Speaker #1

    Je suis pas tout seul. On est beaucoup à travailler fort, notamment il y a la Fondation Docteur Clown qui a vraiment ouvert la voie pour beaucoup de clowns thérapeutiques au Québec qui font un travail merveilleux. Il y a d'autres organismes plus petits, il y a d'autres individus. Je pense quand même que j'ai… Je suis. Humblement, je crois être le plus médiatisé des clowns. C'est rare un clown médiatisé. J'essaye d'utiliser ma voix pour démocratiser ces métiers-là. Je pense et j'ose croire que la communauté de clowns est contente.

  • Speaker #0

    Ben là !

  • Speaker #1

    Que je vienne démocratiser ça, que je puisse essayer d'être un ambassadeur positif de tout ça. En tout cas, j'essaye. Puis, on a noté où donc ? Ah oui, je lâchais l'école. On était là.

  • Speaker #0

    Tant et que le pays est bien parce qu'il y a un taxi-tapetable,

  • Speaker #1

    on le reçoit toujours. Après, le CHPTLD, les hôpitaux ne voulaient rien savoir. Puis, tu commences où en humanitaire ? Tu débarques dans un cadre réfugié de même avec ton sac à dos. Non, pas tellement. Pas de même. Oui, c'est ça. Puis, je racontais ça à une amie avec qui je suis allé à l'école de clown. Puis, elle me disait, appelle lui. Puis, ça, c'est les coïncidences de la vie. ça a été cool c'est pas de chagrin elle avait son numéro de téléphone des chances Tu veux que j'appelle Robin Williams ?

  • Speaker #0

    Parce que là, oui, on fait référence au film. Au film des années fin 90, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, je pense 2000 à peu près. Oui, 98, c'est exactement ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu avais déjà vu ce film ?

  • Speaker #1

    Je l'avais déjà vu.

  • Speaker #0

    Tu donnais cette chatte, toi, de nom.

  • Speaker #1

    Je ne sais même pas si j'étais conscient que c'était une histoire vraie. Mais je me rappelais du film. OK, Robin Williams, c'est drôle, c'est cute, c'est fin. C'est un médecin qui veut changer le monde de la médecine, rendre ça plus humain. Il fait le clown avec ses patients. Tu veux que j'appelle Robin Williams ? De quoi tu parles ? Mais Patch existe pour vrai. Il ne semble pas du tout. Robin Williams, c'est un activiste militant pour la paix depuis longtemps. C'est entre autres le gars qui a inventé le clown humanitaire, pour vrai. Si ce n'est pas lui, c'est le pionnier, en tout cas. Puis, à l'époque, ça faisait 35 ans, je pense, qu'il était en voyage humanitaire à peu près 10 mois par année.

  • Speaker #0

    Oui, parce que c'est quand même M. Kérolé qui a bossé depuis un bon bout. C'est d'ailleurs lui qui signe ta préface de ton livre.

  • Speaker #1

    C'est un honneur, mais c'est un grand monsieur. C'est mon ami. Je le disais tantôt un peu, c'est mon ami tout croche. Je n'aime pas idolâtrer les gens. Je n'aime pas qu'on m'idolâtre non plus. Je pense qu'il faut reconnaître que tout le monde est parfaitement imparfait, surtout dans nos métiers humanitaires. Parce que mon but, c'est que les gens... Faises de l'humanitaire et ça implique. Il ne faut pas qu'ils pensent que je suis exceptionnel. Je suis un tout croche comme tout le monde. Faites chard dans. Si vous saviez le nombre de défauts qu'ils collectionnent et comment souvent les bottines ne suivent pas les babines.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, c'est un point que je ne compte pas trop.

  • Speaker #1

    Mais écoute, je l'adore. Je suis super reconnaissant de tout ce qu'il a fait. Mais on n'est pas plus meilleur. On n'a pas une plus grande valeur que d'autres humains. En tout cas, bref. Pachadam m'a donné ma chance. Je l'ai appelé, puis je suis hyper reconnaissant. Il m'a juste invité à le suivre en Russie.

  • Speaker #0

    Ça s'appelle Pachadam. Salut, Patch !

  • Speaker #1

    Salut, c'est moi ! Hey ! Et tes yaou de clowns ! On met trois rivières ! Je parlais pas très bien anglais, j'étais tout nerveux, je les parlais. Ils faisaient juste uh-huh, uh-huh Ahan, pis elle finit par dire Why don't you come with me in Russia ? Pourquoi tu viendrais pas avec moi en Russie ? Yes ! Oui ! Je raccroche, je suis comme Wow ! Je suis le meilleur clown du Québec.

  • Speaker #0

    Je vais avec Patch Adam.

  • Speaker #1

    Exceptionnel, le célèbre Patch Adam, tu m'as invité moi. Moi, personnellement, Guillaume Dermette, à l'accompagner en Russie.

  • Speaker #0

    J'étais en train que t'arrives là,

  • Speaker #1

    mais t'étais pas le seul. Ben, je vais sur cette web. Voyage humanitaire. russie clouk inscription clouk à ce voyage ouvert à tout le monde depuis 30 ans c'est exceptionnel ça coûte 5000 piastres au sein des pays à la tour guidée de clown dans les orphelinats en russie de pour des bénévoles qui veulent c'est vraiment ça en fait faut l'acheter n'importe qui t'improvise comme clown tu viens répandre du bonheur dans les orphelinats en russie Ça m'a motivé. J'avais mis mon argent de côté avec des fêtes d'enfants.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Puis là, je suis allé, puis ça a changé ma vie. Quarantaine de clowns un peu partout sur la planète. C'est la première fois que j'avais une communauté, j'avais une gang qui me disait, Bien oui, c'est une bonne idée d'être clown mentor. Puis qui me donnait des idées, des opportunités. Ça, ça change tout. En entrepreneuriat, de s'entourer. de gens qui croient. Que tu fais, qu'ils croient en ton projet, qu'ils font des choses semblables ou connexes, qu'ils vont te des trucs.

  • Speaker #0

    La réalité.

  • Speaker #1

    Du mentorat. Oui. On prend de la réalité. Exact. Oui, c'est tellement précieux.

  • Speaker #0

    Puis autant dans le clown que dans peu importe quel secteur. Tout à fait. Exact. Puis là, on parle de Patch Adams, on parle de ton histoire, mais je vois au bon le fait que tu parles de Patch Adams. Puis dans ton livre, tu le décris comme étant le clown le moins... Le moins bien organisé, disons.

  • Speaker #1

    Terrible.

  • Speaker #0

    Tu me dis à un moment donné, il y a un passage qui m'a fait vraiment sourire. Vas-y. Il y a plusieurs passages qui m'ont fait sourire, mais il y en a un qui m'a fait sourire quand tu dis quelque chose. Je ne sais pas si je le cite bien, mais en tout cas, tu me corrigeras si je me trompe. Tu dis... Je remarque que Patch Adams est 100 millions de fois meilleur communicateur que Cloone, dans le sens où il y a une facilité avec la communication, la persuasion qu'on vainque pour notre mission. Parce que vous étiez comme dans une soirée, je m'en disais, plus mondaine avec des politiciens qui, eux, avaient une vie…

  • Speaker #1

    Des millionnaires.

  • Speaker #0

    Des millionnaires, exact.

  • Speaker #1

    Il y a peut-être des milliardaires dans cette pièce-là. On est en Jordanie.

  • Speaker #0

    Après avoir passé une journée dans les camps de réfugiés.

  • Speaker #1

    Des gens qui essayaient de nous vendre leur organe.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    C'est pas vrai.

  • Speaker #0

    Puis là, bon, le clash puis le malaise, ton malaise quand t'es là, puis tu décris surtout comment tu vois la scène comme, puis que tu vois Patch Adams qui excelle dans l'art de communiquer avec tous ces gens-là, tu sais, dirais-tu que Patch Adams t'a inspiré parce que... Au niveau de la communication, à ton tour, parce que toi, tu ne vends pas des produits, tu vends quelque chose d'intangible, tu vends le bonheur. Tu vends des choses intangibles qui ont un gros impact dans la vie des gens. Mais dirais-tu que Patch Adam a eu une influence positive au niveau des communications de ton côté ?

  • Speaker #1

    Ça a été une de mes grandes inspirations dans le modèle d'affaires. Je pense que c'est un modèle d'affaires. Il fait des conférences. Lui, il rebondit sur la popularité du film. Encore aujourd'hui, 23 ans plus tard, 25 ans plus tard.

  • Speaker #0

    Mais ça a été super bien.

  • Speaker #1

    Quand tu t'invites à faire une conférence, c'est 20 000 Puis l'argent, il en met tout dans les projets humanitaires. Ça m'a inspiré beaucoup. Ça m'a permis de faire, de marteler les mêmes messages, de ne pas avoir peur, de parler haut et fort, de paix dans le monde, de répéter sa mission. Puis sa personnalité qui vient attirer plein de gens. C'est vraiment un rassembleur de gens qui vont faire des projets qui ont des... des impacts magnifiques sur des individus, sur des groupes d'individus marginalisés sur la planète, ça m'a inspiré beaucoup. C'est un gourou. On va dire les vraies choses. Un gourou, c'est sûr, c'est un gros stéréotype. Il aurait toutes les aptitudes possibles pour avoir sa secte. Il aurait tout ce qu'il faut. Mais lui, il fait le choix d'utiliser ses capacités-là au service du bien commun. D'en faire quelque chose de bien. Il fait vraiment de son mieux. Je le critique souvent, mais... personne n'est parfait. On sent le déterritorial. Oui, tout à fait. Je critique quand même moi-même aussi. C'est senti, c'est authentique. Ils font de son mieux pour être authentiques, mais à force de répéter la même cassette depuis 50-60 ans, des fois, il y a une petite déconnexion avec la réalité, je trouve. Les attentions sont super bonnes. Ça, ça m'a inspiré beaucoup. Je suis un gourou.

  • Speaker #0

    Tu as un message à passer, toi aussi.

  • Speaker #1

    Je suis un petit gourou. Je pense que... Les proportions sont vraiment différentes, mais il me dit souvent, utilise un peu de popularité. Il est très conscient. Utilise ça.

  • Speaker #0

    C'est super simple.

  • Speaker #1

    C'est artificiel, c'est superficiel, c'est sensationnaliste, c'est simpliste, mais utilise-le. Si le fait que tu dises que tu es mon ami, Guillaume, ou qu'on a fait telle affaire ensemble, peut te servir à ouvrir les portes pour faire un projet qui va faire plein de bien à plein de gens, fais-le. C'est rendu moi qui fais ça. À plus petite échelle.

  • Speaker #0

    Ça fait te prendre conscience.

  • Speaker #1

    Oui. Il y a un pouvoir derrière ça.

  • Speaker #0

    De ce pouvoir-là, exact.

  • Speaker #1

    C'est un privilège immense. Je me suis battu, j'ai été résistant longtemps quand je commençais à être médiatisé, parce que l'amour-haine avec les médias, c'est des sujets lourds. C'est des enjeux importants que je côtoie. Ça vient me chercher, ça me fait vivre de la rage des fois, ça me fait vivre de la tristesse, ça me fait vivre plein d'émotions. Je le prends personnel. Puis là, t'arrives à la radio, t'as trois minutes top chrono entre deux pubs de...

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    le teint est à la petite radio. Je veux t'en parler six heures. Puis là, à un moment donné, j'ai fait de la pique, tout ça, puis je pense que Patch m'a aidé à réaliser que c'est un privilège immense. OK, il y a plein de défis, il y a plein de choses frustrantes. frustrante, mais utilise-la du mieux que tu peux. Tu as une opportunité de changer des choses ou des petits bouts de choses. Puis si ça me permet de passer la poque à d'autres gens qui veulent faire du clown humanitaire, à d'autres personnes marginalisées qui veulent faire je sais pas quoi, puis je le fais activement avec la caravane philanthrope. Cette attention médiatique-là, c'est trop pour une personne. Ces partenariats-là, ces invitations-là, c'est trop pour une personne. C'est pour ça qu'on a fondé la Caravane Philanthrope. On est d'une quarantaine. C'est entre autres pour ça. Je deviens comme le porte-parole de l'organisme. Pas un peu, je suis le porte-parole de l'organisme. Et je deviens la tête d'affiche, en quelque sorte, souvent. Pas juste moi, mais c'est souvent moi. Puis là, on m'appelle en premier. Hey, Guillaume, tel projet, tel truc, ça serait vraiment chouette. Ouais, ben oui, avec grand plaisir. Puis là, je passe la poque à la caravane.

  • Speaker #0

    Tu portes le gang.

  • Speaker #1

    Je envoie des gens parce que je ne peux pas être partout.

  • Speaker #0

    Ben non, c'est ça.

  • Speaker #1

    Il y a plein de nos projets, la majorité, je crois, en date d'aujourd'hui, qui n'auraient pas eu lieu sans ce phénomène-là. Je deviens un vecteur. Mais moi, je ne fais rien du travail après. Mais souvent, c'est notre gang. C'est un travail d'équipe. Chacun son rôle.

  • Speaker #0

    Mais dirais-tu que les médias sociaux te permettent justement d'être... En plein contrôle, quand tu disais j'ai pas assez de temps, on me bloque en deux, les médias sociaux, tes médias sociaux j'imagine que là, c'est plus plaisant d'avoir le contrôle du média pour pouvoir justement faire passer ton message.

  • Speaker #1

    T'as ouvert une grande porte avec les médias sociaux. Je parlais d'Amour 1, une station plus intense.

  • Speaker #0

    C'est sûr que ça ouvre une porte à tous les niveaux.

  • Speaker #1

    En théorie, oui, ce que tu dis. Mais en pratique, c'est de la cocaïne. Les réseaux sociaux, c'est réfléchi pour être une cocaïne. Pour te rendre addictif, toi et les usagers, les gens qui consomment ton contenu. Ce qui marche le plus avec les algorithmes, ça change d'une année à l'autre. C'est généralement des choses simplistes.

  • Speaker #0

    Parle-moi pour ces algorithmes.

  • Speaker #1

    Fait que même si je veux être authentique, même si... Ok. Au début, en 2016, quand j'ai commencé à être clown humanitaire à temps plein. Ça fait depuis 2007 que je suis bien dans tout ça. Mais en 2016, je fais ça à temps plein, à l'année. Bénévolement.

  • Speaker #0

    Bénévolement. Gros tournant.

  • Speaker #1

    Je me pars mes réseaux sociaux. On va remettre clown humanitaire. Je me suis dit, je vais avoir 10 000 personnes qui me suivent à peu près. Ils vont me faire des dons de temps en temps. Ça va me permettre de financer les projets humanitaires. Ça a explosé plus rapidement que je pensais. On est genre à 80 000, je pense. Je ne suis pas sûr. Pi. J'avais réfléchi, j'avais analysé des algorithmes, j'avais pris des formations, je faisais une publication par jour. Aujourd'hui, je repense à ça, c'est comme t'es malade pendant que je suis sur le terrain en camp de réfugiés.

  • Speaker #0

    Tu faisais ça pendant que c'était… Ouais.

  • Speaker #1

    Ah ouais. Ah oui, tu sais, je prenais des notes dans le jour, je prenais des photos, je collectionnais des histoires d'humains incroyables que je côtoyais,

  • Speaker #0

    puis… Parce que tu étais conscient de la porte que ça pouvait ouvrir de…

  • Speaker #1

    Ouais, j'avais une intuition, donc… À un moment donné, j'ai fini par être conscient, mais c'est devenu plus gros, puis c'est pour le meilleur et pour le pire. La haine, les insultes, la charge mentale, le fait des fois d'être addictif, d'avoir de la misère à dormir parce que tu penses à tes publications, le fait de genre Ah, j'ai fait quelque chose d'un peu plus politique, un peu plus controversé, puis là, il y a plein de monde, j'aime pas ça, là je veux corriger ce que j'ai fait, je me situe là-dedans, puis c'est trop, c'est trop dans nos vies, je pense, ces réseaux sociaux, puis moi c'est définitivement été trop par moments. Puis là, il y a eu plein d'étapes à tout ça, mais aujourd'hui, je n'utilise pas beaucoup, je ne me mets aucune attente, aucune pression. J'ai envie de faire une publication, puis j'ai l'espace dans ma vie, ce qui est rare, avoir l'espace dans ma vie maintenant. Il m'est arrivé quelque chose sur le terrain que j'ai envie de partager, une histoire en CHSLD, je le fais.

  • Speaker #0

    Spontanée.

  • Speaker #1

    Je l'ai fait plus en pandémie, là ça se calme ces temps-ci, j'ai comme des fautes, je me remets à en faire un bout.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui fait qu'une histoire... Tu vas avoir envie de la raconter. Qu'est-ce qu'il fait ? Comment tu sélectionnes tes histoires ? Celle-là, elle, ça, je vais le raconter. Parce que pour moi, Guillaume, t'es, je pourrais dire, dans mon réseau, la personne qui réussit le plus rapidement. à connecter émotionnellement avec ton audience, puis c'est par le partage d'histoires, carrément, je pense. En tout cas, je veux t'entendre là-dessus. Comment tu sélectionnes ça ? Comment tu sélectionnes ? Qu'est-ce qui fait en sorte que ça, ça vaut la peine, ça, ça vaut pas la peine ? As-tu des sujets qui te touchent plus que d'autres ? Ou bien, tu sais qu'il y a des sujets, peut-être, qui vont te toucher plus ? tes abonnés, ton audience qui réagit plus fort ?

  • Speaker #1

    Il y a eu beaucoup d'étapes, ça fait plusieurs années. Ça fait 7 ans en fait, ce réseau social. Mais au début, je réfléchis à qu'est-ce qui va fonctionner. Ouais. Carrément. Puis il y a eu un...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que les gens vont aimer.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que les gens vont aimer, qu'est-ce que les gens vont liker, qu'est-ce qu'ils vont partager, qu'est-ce qui va être engageant. J'avais vraiment une stratégie. Ça a quand même marché. Mais ça a marché vraiment plus quand j'ai enlevé une petite couche de bullshit. À un moment donné, je suis devenu un peu plus honnête. dans ma façon de communiquer, dans les émotions que je partageais, dans la vulnérabilité. Puis je pense que c'est une grosse force quand ton branding, c'est pas une entreprise, mais t'es un individu. En plus, moi, j'avais rien à vendre.

  • Speaker #0

    Branding personnel, la marque.

  • Speaker #1

    Rien à vendre. C'est pas genre, viens voir mon spectacle.

  • Speaker #0

    C'est juste d'attirer.

  • Speaker #1

    Sois gentil. Sois gentil.

  • Speaker #0

    Parle ton message.

  • Speaker #1

    Fait que j'avais une grande liberté, puis la vulnérabilité donnait une force. c'est quelque chose que prône le clown puis l'authenticité. Fait que plus j'allais là-dedans, plus ça fonctionnait. Puis à un moment donné, je suis peut-être justement allé trop, trop dans l'authenticité. C'est pas tout qui doit être partagé ou qui a besoin d'être partagé. Puis je réalisais pas encore le coût de partager certaines émotions, certaines réflexions. Oui. Il y a un backlash, il y a des gens fâchés sur Internet, il y a des trolls, il y a plein d'affaires. J'ai eu des menaces de mort une fois, j'ai passé par plein d'affaires à attendre. Puis à un moment donné, j'ai eu besoin de me...

  • Speaker #0

    De faire un peu de recul.

  • Speaker #1

    de m'équilibrer un peu plus là-dedans, puis aussi de me ramener dans le monde réel. C'est comme s'il y a des moments, on dirait que ce qui se passait sur les réseaux sociaux était plus important que ce qui se passait sur le terrain. Ça, c'est... Non, c'est contre nature avec ce que je veux faire. Aujourd'hui, pour répondre à ta question, je ne me pose même pas la question. Premièrement, il faut que j'aille à l'espace. Dans les dernières années, je n'avais pas beaucoup d'espace parce que la direction de la caravane philanthropique, ça me manque beaucoup de temps. J'ai quitté la direction récemment pour être porte-parole et clown humanitaire. C'était ça le but depuis le début. J'ai un peu plus d'espace, mais il m'arrive quelque chose sur le terrain. C'est juste une intuition, c'est un feeling. C'était donc bien touchant, ça. ce que cette madame-là en CHSLD me dit comme message, ce moment-là qu'on a vécu, qu'elle a demandé l'aide médicale à mourir dans deux jours, j'ai un exemple en tête, c'était juste trop fort, comme histoire, c'était trop beau, ça m'apporte de quoi à moi, on dirait, j'ai envie de le partager aux autres, ça va leur apporter de quoi.

  • Speaker #0

    En pensant, je vais dire ça parce que les gens vont donc aimer ça, vont donc réagir.

  • Speaker #1

    J'ai envie d'avoir des dons, j'ai envie d'avoir des likes, j'ai envie d'avoir des dons, je me dis non, non, je ne suis plus là. Je suis vraiment juste dans Hey, ça me touche, j'espère que ça va te toucher Puis des fois, ça ne marche pas, parce que ça ne fit pas avec l'algorithme. J'ai vraiment moins de following et de likes qu'avant, mais je me sens plus en paix avec. Je suis fier quand je le fais. Je suis fier, je suis satisfait du message que je passe, puis je ne dépends pas de ça. C'est un outil formidable les réseaux sociaux, même presque inévitable aujourd'hui, mais je ne reviendrai pas en arrière à ce que ce soit mon outil principal.

  • Speaker #0

    Mais tu as trouvé ta formule.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Assurément, tu as trouvé l'équilibre.

  • Speaker #1

    Oui, mais ça a l'air valorisant, hein ? Pendant que tu es dedans. Pendant que tu es dedans, comme tu as l'impression que c'est important, que tu reçois plein d'amour, non, non, non. Mais toute cette énergie-là qui est mise là-dedans, qui au final nourrit surtout l'ego. ne nourrit pas le projet tant que ça ou ma santé mentale tant que ça, mais c'est dur de prendre une distance avec pour le voir. Puis je le dis, je martèle ce message-là, ça fait plusieurs fois, on dirait que je vais à peu près dans cet angle-là, mais c'est parce que j'ai l'impression que des gens qui écoutent ton podcast, c'est beaucoup des gens en entrepreneuriat, puis c'est facile, je pense, de glisser là-dedans. Il y a d'autres méthodes de publicité. Puis dans beaucoup de domaines, less is more.

  • Speaker #0

    les réseaux sociaux peuvent aussi on est dans un pas un mouvement je ne serais pas prête à dire ça mais il y a beaucoup d'entrepreneurs qui quittent aussi les médias sociaux il faut le dire puis il y en a d'autres qui comme toi trouvent une formule aussi qui te viennent en paix avec la façon de communiquer ça fait du sens effectivement ça fait que les gens qui me suivent

  • Speaker #1

    C'est comme s'il avait été préparé puis éduqué. Éduqué, c'est pas le bon terme, mais il a été préparé à mon style de contenu. Ceux qui n'aiment pas ça, ils quittent. Moi, j'ai la chance, le privilège d'avoir des gens qui lient. mes publications.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tes histoires, là... Tu les lis pour vrai.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. On s'arrête après cinq mots. Oui, oui.

  • Speaker #0

    C'est des bons textes.

  • Speaker #1

    Mes textes fonctionnent souvent plus que mes photos et mes vidéos. Oui. C'est hot, mais ça a pris des années de trouver mon style et de me bâtir une crowd qui aime ça, qui répond à ça.

  • Speaker #0

    J'ai envie, ça m'amène à une question. Tu sais, le fameux why je pense que j'entends parler de ça. Le why le pourquoi on fait les choses, la raison d'être, ce qui nous motive, ce qui fait en sorte qu'on se lève le matin et qu'on est yes, je veux conquérir le monde Penses-tu que les personnes qui ont trouvé leur pourquoi, ils font ce qu'ils font, sont plus chanceux dans le sens que les autres, dans le sens où... Il semblerait que les personnes qui ont trouvé leur why sont plus heureuses, sont plus satisfaites, sont peut-être un petit peu plus dans la gratitude aussi. Toi qui semble avoir trouvé ton why depuis... Des fois, on dit que c'est des gens qui sont sur leur x Tu sens comme cette façon de dire les choses comme ça, comme s'il a trouvé sa place, il a trouvé sa voix. Dirais-tu que c'est une chance ? Dirais-tu que ces gens-là sont plus chanceux, sont définitivement plus heureux ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de m'improviser psychologue. Dire plein d'affaires. La réalité, c'est que ça dépasse un peu mes connaissances. Je peux juste te répondre avec mon intuition. J'ai envie de te dire oui.

  • Speaker #0

    Il l'a trouvé.

  • Speaker #1

    Moi, je pense que c'est un besoin essentiel humain. Puis ce qui me fait réaliser ça, oui, un peu, des gens que je côtoie qui sont sur leur why et de constater que moi, ça me rend vraiment heureux d'être sur mon why Mais je pense qu'il me vient de me mettre plus en perspective, c'est de côtoyer des gens qui ont... l'impossibilité d'avoir un Y. Des gens qui ont peu de liberté, qui ont peu d'opportunités d'avoir du sens dans leur vie, par exemple parce qu'ils sont coincés dans un camp de réfugiés, par exemple parce qu'ils sont coincés dans une communauté au Nunavik avec peu d'opportunités. Il y en a plein d'exemples dans ma vie, des personnes en situation de sinéreuse, des personnes en CHSLD qui n'ont pas choisi d'être là, qui se sentent coincées. À peu près tous les gens qu'on rejoint dans nos projets ont une réalité qu'ils n'ont pas choisie, bon, on ne choisit pas notre réalité, mais une réalité contraignante, où il y a une perte de sens. On travaille beaucoup avec la perte de sens, les clowns mentales, les clowns thérapeutiques, c'est beaucoup ça qu'on vient nourrir, le sens, l'espoir, la dignité, l'amour propre, etc. je le vois et je le côtoie des gens qui perdent le sens, meurent à petit feu. Meurent de solitude, en CHSLD par exemple. Ou des camps de réfugiés qui ont l'air d'avoir tout. Les plus moins pires qui ont de réfugiés, ils ont de la nourriture, par exemple, ils ont des services, ils ont des soins médicaux, mais ils sont coincés en dedans. Ils n'ont pas le droit de sortir, ils n'ont pas de papier. Tu n'existes pas. Ce que tu es est un problème. Ce que tu es est illégal. Tu n'as pas le droit d'avoir de job, tu n'as pas le droit d'être un citoyen, tu n'as pas le droit de contribuer à la société. Père de sens, ces gens-là ont souvent plein de problèmes de santé mentale, dépression, etc. Bref, moi j'ai l'impression que le sens, quand je côtoie ça, est un besoin fondamental humain. Une fois que tu as un sens, tout le reste suit. On est à point de rue en ce moment. On aide ici des personnes en situation d'itinérance. Ben voyons ! Facile ! Ils ont juste à travailler ! Ils ont juste à trouver des jobs ! C'est tellement plus compliqué que ça. Je ne veux pas généraliser, chaque personne dans une situation de sinéreance a une réalité différente, mais je constate que beaucoup d'entre eux se sont fait dire très rapidement qu'ils n'étaient pas dans la société, qu'ils n'ont pas le droit d'être ce qu'ils sont, qu'ils ne sont pas les bienvenus, qu'ils sont un problème, qu'ils se mettent à l'écart de la société pour se protéger, très souvent. et ils ont une perte de sens, ils ont une perte de connexion humaine. Je pense que c'est un besoin fondamental humain.

  • Speaker #0

    Puis t'apportes le point du sens, c'est quelque chose que je voulais aborder avec toi,

  • Speaker #1

    puis là c'est mon petit côté spirituel qui va remonter.

  • Speaker #0

    Je l'ai pas pu vraiment aller encore sur le podcast, ce petit côté-là.

  • Speaker #1

    T'as-tu de la sauge ?

  • Speaker #0

    Toi qui...

  • Speaker #1

    Fais-tu brûler de la sauge ? Toi qui se parles de ça, magique des améthystes. Je sors mon kit, je sors mon kit. Tu mets ça sur ton hood, ça protège contre les accidents. Mon ex c'était une sorcière, j'en faisais des affaires.

  • Speaker #0

    Ah bon, je suis en train de me dire, bon là on prend tous tes trucs.

  • Speaker #1

    Allô Magalie !

  • Speaker #0

    Là où je m'en vais.

  • Speaker #1

    Oui !

  • Speaker #0

    Là où je m'en vais c'est, toi qui côtoie. Oui. Des situations très difficiles. Tu as été témoin de violence, toi-même, parfois, pour avoir lu ton livre. Il y a des moments où est-ce que j'ai senti que tu t'es senti même en danger. Tu as eu peur de ce qui allait se passer. Dans ces expériences chaotiques-là, comment on fait pour trouver le sens des choses ? Est-ce que tu crois ? C'est ma question. Spirituel s'en vient. Est-ce que tu crois ? Que tout a un sens, que tout ce qui arrive, les malheurs qui arrivent, les choses difficiles, les épreuves qui arrivent dans nos vies, ils se cachent, vous écoutez ?

  • Speaker #1

    Ils me cachent, tu sens-tu la tête ?

  • Speaker #0

    Quelle question, hein, moi, j'arrive à... Penses-tu que toute épreuve, toute chose... qui nous arrive de... de... Je m'arrête de dire malheureux. Et là, pour nous apprendre quelque chose.

  • Speaker #1

    Ah, j'ai... Ben...

  • Speaker #0

    C'est quoi le sens ?

  • Speaker #1

    Il y a un bout au niveau individuel. J'ai envie de te dire oui. C'est-à-dire les épreuves, la souffrance que j'ai vécue dans ma vie. Je ne reviendrai pas en arrière. Ça m'a appris énormément. Ça a fait l'humain que je suis aujourd'hui. J'ai plein d'outils grâce à ça. J'ai une faculté au bonheur plus facile que la moyenne à cause des épreuves que j'ai vécues, je crois.

  • Speaker #0

    Donc, ça fait du sens.

  • Speaker #1

    Ça, oui.

  • Speaker #0

    Il y a du sens là. Oui.

  • Speaker #1

    Mais... Le timing que tu poses cette question-là, tu ne le sais pas, mais vraiment étrange. Je me pose... Beaucoup de questions sur le sujet ces temps-ci, ça me travaille. Je suis en train de créer une nouvelle conférence qui est le nom de travail temporaire. C'est comment garder espoir devant la fin du monde. Je me pose ces questions-là et je ne sais pas si je l'ai l'espoir. Je pense que le clown humanitaire a perdu espoir en beaucoup de choses. Je n'ai plus la faculté d'avoir espoir au macro. Je pense que je suis en train de lâcher prise que mon rôle n'est pas dans le macro. Il y a macro, meso, micro. Macro, pour moi, c'est les grands changements de société, régler les changements climatiques. Mettons, régler, je ne sais pas, avoir un système électoral plus équitable, moins de violence systémique. Des trucs comme ça. C'est tellement gros. Puis je vois les conséquences de tout ça aux premières loges, au quotidien, puis ça me frusse, puis je vois pas le bout, puis on a juste l'air de s'enfoncer. On dirait qu'il y a de plus en plus de besoins. Moi, je suis rendu pour que je me protège de ça. J'ai de la misère à m'informer. Le conflit israélo-palestinien, c'est un bon exemple, parce que c'est très actuel. Ça me freeze. Le 7 octobre, c'est la journée que le conflit reprenait, parce que c'était pas un nouveau conflit. le 6 octobre, moi, j'étais à côté. Je revenais de revenir le 7 octobre au Québec. J'étais à côté, je voyais les conséquences. J'étais en Jordanie, tout proche, mais je voyais les conséquences de la guerre en Syrie de venir 10 ans. Les conséquences inhumaines, que je vous épargne les détails, des enfants esclaves. On ramasse encore les peaux cassées de cette guerre-là. Là, Israël, Palestine. Moi, je ne sais même pas quand même le process qui se passe en ce moment. Je fais juste voir. Mon cerveau, il va dans 10 ans. J'imagine les visages d'enfants qu'on va aller voir dans 10 ans.

  • Speaker #0

    Parce que toi, tu as tout ça, toutes ces visages-là, tous ces sourires-là, toutes ces personnes-là.

  • Speaker #1

    Je me protège. Puis dans le macro, je ne suis plus capable de garder espoir, pour être très sincère par rapport à ça, parce que je suis trop dans le micro. Je suis trop dans le contexte direct avec les gens, je les regarde dans les yeux, je les prends personnellement. Mais la beauté de ça, c'est que j'ai l'espoir du micro aussi. j'ai une collection d'histoires de succès, d'individus, de vies qui ont changé, d'étoiles dans des yeux. Moi, je me rattache là-dessus. Je crois qu'on peut changer le monde. par petits bouts de monde.

  • Speaker #0

    Un sourire à la fois.

  • Speaker #1

    Moi, ça commence par le bas. Ça commence par les individus. Je change mon monde, puis j'essaie de changer des petits bouts de monde autour de moi. En équipe, on change notre monde entre nous, ça se propage. Puis peut-être un enfant, ça va avoir changé son monde, il va grandir, il va s'en rappeler, il va changer le monde d'autres gens. C'est là-dessus que je peux me concentrer. C'est là-dessus que ça fonctionne, que je peux faire de manière durable pendant des dizaines d'années sans péter aux frais.

  • Speaker #0

    Puis tu penses-tu que tu peux avoir Un impact avec tes histoires, avec ton contenu sur les médias sociaux, des gens qui te suivent, mais que ce ne sont pas des gens envers qui tu vas nécessairement aller faire une intervention ou faire une animation ou aller avoir un contact direct avec eux, penses-tu que ça peut aussi impacter ?

  • Speaker #1

    Bien, je le sais que ça peut impacter. Je te laisserais te mentir, te dire non, parce que ça commence à faire plusieurs années et je reçois régulièrement des témoignages, des remerciements, des ça a changé ma vie, telle affaire ou ça m'a donné le courage de me prendre en main pour changer de job, quitter ma relation violente. Je suis allé faire un projet humanitaire à cause que je t'ai écouté. Tu sais, j'ai tout plein d'affaires, du monde qui deviennent clones humanitaires, carrément. Oui,

  • Speaker #0

    ça m'inspire à suivre ton top.

  • Speaker #1

    fait que ça va avoir un impact c'est touchant c'est probablement le plus beau cadeau la belle bien qu'on pense ça doit être motivé aussi à poursuivre oui mais c'est comme amour haine là c'est ça c'est le beau côté mais c'est aussi je deviens un produit. Je deviens... Je le vois dans les yeux des gens. Des gens, c'est-à-dire, ils ne sont pas ici. Ils ne sont pas ici devant moi. Je le vis de manière vraiment plus faible que des grandes célébrités, par exemple des humoristes au Québec, des vrais vedettes. Des gens arrivent avec une idée toute faite. de qui je suis. Encore plus qu'un humoriste, je pense, quand tu t'attaches à moi, parce que c'est pas mon produit que tu consommes, c'est pas mon spectacle. c'est ma vulnérabilité c'est tes émotions t'as l'impression de me connaître, t'as l'impression d'être mon ami tu t'es fait une idée sur ce que je suis même si tu ne m'as jamais vu mais je le vois, ils sont devant moi c'est pas moi qui vois, c'est l'idée qu'ils ont l'image perçue versus l'image réelle j'ai de la résistance par rapport à ça j'ai vécu par plein d'étapes aujourd'hui je lâche prise c'est un privilège immense, je peux faire plein de belles choses avec ça c'est de l'amour que je reçois je suis qui pour chialer, le monde me dit merci je t'aime, t'es hot, merci right Je suis pas tout le tour d'accord avec ce que vous dites, mais je le prends. Puis oui, je le sens que ça a un impact. Puis j'essaie que ça ait un impact. On me donne une tribune, essayons d'en faire quelque chose de positif. Je parle de santé mentale, je parle d'âge, je parle de plein de sujets dans mes conférences qui me tiennent à cœur. Mais il ne faut pas que je fasse juste ça. Je trouve qu'il y a quelque chose qui deviendrait hypocrite à la limite ou incohérent. Puis je pourrais juste faire des conférences, juste faire des chroniques. Mais il faut que ce soit au moins 50-50. 50 sur le terrain, puis 50 à faire ça. Il faut que ça devienne un outil. pour ce qui est le plus important pour moi, qui me nourrit, que j'ai choisi, qui est d'être clone humanitaire. Puis l'équilibre n'est pas toujours facile à aller chercher. Oui.

  • Speaker #0

    Tu sais, tu parles... Dans ton livre, tu en parles un peu, ben pas un peu quand même, on sait que tu es personne qui a eu des, parfois qui a vécu des situations où l'anxiété a pris, gagné du terrain, tu parles aussi d'intimidation, des choses, des moments où tu as été comme plus vulnérable, est-ce que tu penses que de se livrer, de livrer sa vulnérabilité comme ça, dans son contenu, tu le fais aussi sur les médias sociaux assurément, que tu penses que ça aide à connecter plus fort ?

  • Speaker #1

    Vraiment. Ça sert à plein de choses. Ça sert à plein de choses. Connecter entre êtres humains, c'est la vie. On est des créatures tribales, je pense que c'est le terme. On est des créatures qui ont besoin du regard des autres, qui ont besoin de connecter ensemble. C'est nécessaire. Puis je trouve que notre... ...culture, surtout je dis notre culture, je parle de l'Occident, qui est particulièrement individualiste. Puis en Occident, je trouve que l'Amérique du Nord est un brin plus individualiste. On est probablement... une des cultures les plus individualistes de la planète. Je pense qu'on ne s'en rend pas compte, même à travers l'Occident. Même à travers l'Occident, on est une des cultures les plus individualistes. Je pense qu'on oublie à quel point on se fait violence avec ça. Je pense qu'on oublie à quel point l'isolement, la solitude, le manque de contact humain créent tout plein de nos problèmes de société et d'individus de souffrance. Ça nous coûte cher, même économiquement comme société, quand même de santé mentale dans le tapis. Puis je le vois le bien que ça me fait. quand j'ose la vulnérabilité, d'ailleurs je vois pas bien en ce moment tu dis ça avec un grand sourire je vois pas bien, là en ce moment ça me fait du bien je suis avec toi, on jase, ça me fait du bien de sortir mais je vis une passe un peu plus difficile j'ai côtoyé des choses dures en humanitaire récemment, entre autres en Ukraine je vis des problèmes dans ma vie personnelle je suis un peu dépassé une chance qu'il y ait mes conférences parce que je vois des humains, on connecte c'est comme thérapeutique, j'exprime ma vulnérabilité à travers ça, puis même je me suis fait un devoir de commencer mes conférences dans ce temps-là en disant Hey, faut que je vous dise, je vais pas bien. Tu sais, prendre la vulnérabilité et l'authenticité, ça commence par donner l'exemple.

  • Speaker #0

    Sortir du bon vieil, ça va, oui !

  • Speaker #1

    Non, non, pas ça, on fait pas ça en clown, c'est interdit. Ah ouais ? Salut, ça va. Bonjour, je suis content de te voir. C'est dégustant. On propose. En clown. C'est intéressant. Mais je le dis en conférence, je ne vois pas bien, mais ça me fait du bien de vous voir. Je suis content d'être là, merci. Puis de se sentir accueilli là-dedans par des centaines de personnes peut-être, qui sont là en même temps, fraude.

  • Speaker #0

    Une nouvelle énergie.

  • Speaker #1

    Ils m'acceptent là-dedans, je suis validé, je suis accueilli. Puis c'est ça que le clown thérapeutique fait avec les autres, donc là je le reçois. C'est beau. Puis ils viennent me voir après, puis plusieurs vont me dire, Hey, merci, tu m'as inspiré à moi aussi, m'ouvrir. ça fait que ça ce genre d'impact là ou le fait de le dire ou le fait de comme pas avoir la réponse mécanique de pas chercher une solution juste voir les autres juste les accueillir dans ce qu'ils sont plus dans l'écoute pis toi tu te donnes la permission de t'exprimer mais tu donnes la permission aux autres de le faire aussi je pense que juste si on peut faire ce petit switch là en société des fois d'être un peu plus gentil ou un peu plus bienveillant un peu moins poli un peu moins poli je trouve que la politesse c'est un obstacle pas tout le temps, il y a des dubos dans le politesse, mais souvent un obstacle fake à la vraie bienveillance. Voilà.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est un conseil que tu donnerais aux entrepreneurs, par exemple, des entrepreneurs qui n'osent pas ou qui hésitent à raconter leur histoire ou à être plus authentiques avec vraiment qui ils sont ? Est-ce que c'est un conseil que tu leur donnerais d'accepter de s'ouvrir, de donner un petit peu plus accès à qui ils sont ?

  • Speaker #1

    Nous, oui.

  • Speaker #0

    Nous, oui. J'aime ton nous,

  • Speaker #1

    oui Si ça leur tente, s'ils sont à l'aise avec ça, parce que quand même, c'est un processus, puis ce n'est pas pour tout le monde, puis tu as le droit d'avoir des zones que tu n'as pas envie de parler. parce que pour moi c'est peut-être plus facile je suis proche de mes émotions ça fit avec ma personnalité mais pour d'autres personnes ça serait se faire violence c'est peut-être difficile d'être trop ouvert et c'est correct je pense qu'il faut respecter ça aussi mais ça peut être dans la boîte à outils d'entrepreneurs vraiment un outil exceptionnel puis ça me donne envie de te dire que je côtoie souvent des millionnaires ma job étrangement de clown humanitaire qui est pendant longtemps bénévole à temps plein Il me fait que je me ramasse avec des mécènes des fois pour des projets monétaires, des donateurs, des partenaires financiers, des fondations que je côtoie, que c'est des gens millionnaires qui gèrent. Puis il y avait plein de préjugés pour des gens millionnaires, puis comment il faut interagir avec eux. Puis ça fait que c'est des gens d'affaires. C'est l'élite des gens d'affaires. Ils aiment ça quand c'est simple, puis humain, puis accessible, puis vulnérable. C'est ce que je me rends compte à la date, en tout cas au Québec.

  • Speaker #0

    Eux aussi, ce sont des humains qui peuvent être touchés. par des causes.

  • Speaker #1

    Mais j'ai l'impression, je leur offre ça. Moi, je ne change pas ma façon d'être. Que je sois ici avec toi, que je sois avec un enfant, que je sois avec une personne âgée à CHSLD ou un monsieur en cravate, pédégeu de la multinationale. Je te regarde dans les yeux, je te traite avec le même respect que n'importe qui. Ça veut dire que pour eux, ça veut dire que j'en donne moins. Parce qu'ils reçoivent d'habitude, dans un sens. Pour les enfants, ça veut dire que je leur en donne plus.

  • Speaker #0

    Ça doit être marquant. Ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Comme, ah, un vrai humain. Ah, enfin, quelqu'un qui me traite. On peut jaser des choses. Puis ils vont direct. Ils vont droit au but. C'est efficace. Puis c'est humain à date. Mes rencontres avec des personnalités d'affaires, des millionneurs, étrangement, ça m'a surpris. J'haïs l'argent, ça fait que j'avais plein de préjugés.

  • Speaker #0

    Ouais, t'en es confort parce que ça, j'avais... Mais c'est nécessaire dans la mission que t'as à... à faire d'avoir un moment donné récolté des sous à quelque part pour pouvoir mener à terme puis à tes projets, tu sais, fait que c'est quand même, ça te fait violence, ça, hein ?

  • Speaker #1

    Plus là, là, plus là. Ça m'a fait de violence beaucoup. Tu sais, on va dire la vérité, si je suis clé de main de terre, c'est principalement parce que je suis fâché. Non, mais je suis fâché contre le monde. Le monde me fait tellement chier que je veux le changer. La seule chose qui fait du sens, c'est d'essayer de changer le monde. Je le trouve trop violent. Quand je réfléchis à pourquoi il y a violence même, le monde. Quand je dis violence, oui, je parle des bombes en Ukraine. Il y a plein d'autres types de violences. Je parle aussi de la manière qu'on se parle au charru des forges. La manière qu'on ne se regarde pas dans les yeux entre personnes en situation de sinéance, population générale. Je parle de plein de micro-violences. Ça me dérange depuis toujours. Depuis que je suis tout petit, ça vient me chercher. Je veux que ça change. Quand j'essaie de réfléchir à qu'est-ce qui cause ces violences-là. On dirait que ma réflexion, de manière très simpliste, m'amène toujours à peu près aux mêmes conclusions. Individualiste, capitaliste. Fait que moi, j'aime pas le capitaliste, j'aime pas l'individualiste, j'aime pas l'argent. Fait qu'il a fallu, je suis devenu très très résistant, il a fallu que je me prouve quelque chose. Je suis devenu résistant contre l'argent, c'est pour ça que j'ai été bénévolat en plein. Pendant plusieurs années. Tu as besoin d'argent pour être heureux. Checké. mais c'était trop intense mais là j'ai fait la paix avec tout ça puis j'ai décidé, bien, je peux pas changer le macro je peux pas changer ma société au complet je fais partie de ce monde capitaliste-là, je vais essayer de tirer mes épingles du jeu là-dedans, puis de faire de l'économie sociale de créer des revenus, de créer de la valeur qui est redistribuée dans des projets monétaires, par exemple le livre qui est juste là, 100% des profits vont aux projets monétaires pas une scène à moi pas une scène à la maison d'édition. C'était malade. C'est cool. Par exemple, juste à côté de nous en ce moment, il y a un atelier de sérigraphie. La Coop des Affranchis, qui est comme un organisme qui fait partie de Pointe-Rue, qui ont fait, entre autres, le hoodie que je porte en ce moment.

  • Speaker #0

    Qui est magnifique.

  • Speaker #1

    Merci. Il crée des vêtements. Pas juste des vêtements, il doit faire aussi des sacs, plein d'autres types de merch. C'est l'économie sociale. Nous, leur profit s'est redistribué à la mission de Pointe-Rue. Puis même que les personnes qui font le travail dans l'atelier de scénographie sont souvent des personnes marginalisées ou des bénévoles qui gravitent alentour de Pointe-Rue. Ça fait que c'est de l'économie sociale par et pour des personnes marginalisées. Ça, c'est exceptionnel. Tant qu'à être dans ce système-là, essayons d'utiliser pour en faire quelque chose de positif. Puis ça peut permettre de bien gagner sa vie pour des gens. Ça donne un why ça donne un sens. Pourquoi, si tu as le choix de faire ça, faire un peu moins d'argent puis faire ça, ou faire plus d'argent puis faire quelque chose qui est complètement décalé des valeurs, moi j'ai l'impression que... Quelqu'un qui passe de faire beaucoup d'argent, qui n'a pas son why, qui fait le switch à l'autre, ne voudrait jamais revenir en arrière. J'en vois tellement des histoires de genre, pourquoi je faisais ça ? Je me stressais, je n'étais pas moi-même, je n'avais pas la même qualité de relation humaine que j'ai aujourd'hui. Je ne me projetais pas dans le futur comme je suis aujourd'hui. On dirait que ça les libère. J'y crois profondément. J'ai un why que tu me disais tantôt, je pense que là on a un bon exemple en entrepreneuriat. Allez-y en économie sociale. Let's go ! Oui,

  • Speaker #0

    c'est l'entrepreneuriat aussi. Absolument, absolument.

  • Speaker #1

    Pas parce qu'il faut le faire. Parce qu'il faut le faire. Oui, peut-être, tu veux changer le monde. Peut-être, tu veux faire du bien aux gens, etc. Mais fais-le donc pour toi. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'au plus profond de nous, c'est ça qui compte.

  • Speaker #1

    Ça va te rendre heureux.

  • Speaker #0

    Puis Guillaume, pour terminer.

  • Speaker #1

    Ah déjà ? Je parle trop.

  • Speaker #0

    Non, moi je pourrais continuer ça pendant... 10 heures. Oh oui,

  • Speaker #1

    on a 10 heures.

  • Speaker #0

    À un moment donné, ma dernière question, c'est pour les entrepreneurs qui t'écoutent et qui disent, moi, j'ai envie, je veux connecter plus vrai, je veux connecter plus fortement, je veux laisser tomber les politesses d'usage, je veux être... Tu sais, quand tu disais tantôt, moi, regarder dans les yeux les micro-violences dans la rue. Qu'est-ce que ton conseil ? Comment on commence ça ?

  • Speaker #1

    Je trouve qu'on valorise beaucoup trop le savoir-faire. Puis pas assez le savoir-être, puis le savoir-entre-relation. Puis ça, c'est des choses qui... C'est facile à dire pour un clown parce que c'est ça. Devenir clown, c'est travailler sur le savoir-être, le savoir-entre-relation, le savoir-faire. Le gombo, il est optionnel. Si t'en as trop, ça devient un problème. C'est facile à dire pour moi, mais je pense que c'est quand même des choses qui se travaillent, qui s'apprennent, qui se développent, qui se choisissent. Puis il va y avoir des erreurs qui vont se faire, il va y avoir des apprentissages, il va y avoir des limites. Mais je pense que choisir le savoir-être, le savoir rentrer en relation, d'essayer par petits bouts, par petites bouchées, va améliorer beaucoup de choses dans ta vie. Pas juste dans tes relations avec tes clients, tes partenaires, mais juste toi, avec toi-même et avec tes relations alentours. Fait que doser l'authenticité, de regarder dans les yeux, d'arrêter tout le bullshit et se faire désaccroître, t'es pas plus important qu'un autre dans ton rôle d'entrepreneuriat, même en fait pour ton client ou le directeur de l'autre entreprise. On est tous des humains tout croche, on est tous suffisants, on est tous parfaitement parfaits et on veut tous la même chose. On veut être vu, on veut être aimé, on veut connecter, on veut se sentir validé, valorisé. Offre-toi ça. Puis offre-le aux autres alentours de toi ensuite. Tu vas voir, ça fait des miracles.

  • Speaker #0

    C'est un sujet qui m'interpelle tellement, Guillaume. Les relations interpersonnelles, la façon de connecter avec les gens, puis notamment...

  • Speaker #1

    Tu vas devenir clown, bientôt !

  • Speaker #0

    Je vais devenir clown ! Je vous annonce maintenant ! Yes !

  • Speaker #1

    On donne des formations !

  • Speaker #0

    Je sais !

  • Speaker #1

    Bien sûr, nos formations !

  • Speaker #0

    Ce serait hot,

  • Speaker #1

    hein ? Bien oui ! Mais tu peux pas oublier de vouloir devenir clown pour les faire. Tu peux le faire juste pour l'épanouissement personnel. Absolument. Là, je les plug. Je fais crée parce que t'arrives à la fin. Regardez-nous, la caravane philanthropie, nos formations de clowns thérapeutiques et de clowns humanitaires. Ça va, j'étais...

  • Speaker #0

    Puis je tiens à dire que tous les liens vers tout ce que tu nommes vont être dans l'épisode aussi, absolument. Fait que bon, vous pourrez aller, on va peut-être se recroiser dans un atelier quelconque.

  • Speaker #1

    Ben oui, ça serait cool, ça serait super bon.

  • Speaker #0

    T'es fine. Mais oui, c'est quelque chose qui me passionne beaucoup, ces relations interpersonnelles-là, la façon de connecter. Mais comment... Bien le faire en ligne, c'est quelque chose qui m'interpelle beaucoup moi avec les médias sociaux et tout ça.

  • Speaker #1

    En ligne, spécifiquement.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est quelque chose que je martèle beaucoup aussi. C'est quelque chose que je trouve que les gens, souvent, puis je ne vais pas mettre tout le monde dans le même bateau, mais prennent les médias sociaux comme pour pitcher du contenu, comme on va aller mettre du contenu là, mais qui oublient tout le côté social, relationnel aussi, le but d'échanger, d'ouvrir.

  • Speaker #1

    Quand tu as simple.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qui manque, je trouve,

  • Speaker #1

    beaucoup. On se complique la vie, je trouve, avec les réseaux sociaux, puis on commence à traiter ça comme une thèse en marketing. Genre, à se préoccuper tellement des algorithmes, puis c'est vrai que ça peut avoir des résultats, mais less is more authenticité, simplicité, légèreté, ça marche.

  • Speaker #0

    J'adore ça. Quel beau mot de la fin. J'adore ça. Mille merci.

  • Speaker #1

    Merci à toi. Ça a vraiment été le fun. Merci l'invitation.

  • Speaker #0

    Merci. Merci. Merci tout le monde. Oui, on peut même... Donc, à toi qui nous écoutes, je t'encourage à explorer l'univers captivant de Guillaume Bermette pour te connecter avec lui. Comme je te disais, bien, tu vas pouvoir aller dans les notes de l'épisode, puis tu vas pouvoir peut-être même contribuer à la cause. Bref, je t'invite vraiment à le faire.

  • Speaker #1

    Viens t'enjoindre ma secte.

  • Speaker #0

    Donc, sur ces belles paroles, je te dis merci, salut, puis à la semaine prochaine.

  • Speaker #1

    Merci, bye-bye tout le monde.

  • Speaker #0

    J'espère que tu repars avec de nouvelles idées pour colorer ta propre histoire et se connecter avec ta communauté. Continue à te démarquer, à créer des liens en apportant ta touche personne. Pis d'ici là, si tu appréciais notre moment ensemble aujourd'hui, ça serait génial si tu me laisses un avis sur le podcast. C'est comme un petit signe de la main quand on se croise dans notre village virtuel, ça me réchauffe le cœur pis ça me donne une meilleure idée de ce qui t'intéresse vraiment. N'hésite pas non plus à partager cet épisode-là avec tes amis ou sur les réseaux sociaux. Et si tu veux continuer la discussion, utilise le tag lavoisinepro sur Instagram, ça va me faire vraiment plaisir d'échanger avec toi. On se retrouve très bientôt pour une nouvelle discussion entre voisins !

Description

Plonge dans l'univers inspirant de Guillaume Vermette, clown humanitaire, dans cet épisode où on explore le storytelling et le personal branding à travers des histoires qui changent des vies.


Guillaume raconte ses débuts, son amitié avec le célèbre Patch Adams et comment l'authenticité et la vulnérabilité sont devenues des piliers de sa marque personnelle.


Cet épisode est un incontournable pour ceux qui veulent comprendre comment les récits personnels peuvent motiver et engager les gens autour d'une cause, rappelant que derrière chaque marque se cache une histoire humaine profonde et puissante.


Un témoignage poignant qui pourrait bien changer ta manière de voir la vie!


Pour suivre Guillaume Vermette sur ses plateformes : 👇

🔸Instagram : www.instagram.com/guillaumevermette

🔸Facebook : www.facebook.com/ClownHumanitaire

🔸YouTube : www.youtube.com/@YahouClown


Pour découvrir l'organisme Caravane Philanthrope : 👇

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🔸Instagram : www.instagram.com/caravanephilanthrope

🔸YouTube : www.youtube.com/@caravanephilanthrope3871


Pour découvrir l'organisme Point de Rue : 👇

🔸Facebook : www.facebook.com/PointdeRue

🔸YouTube : PointdeRue & Les Affranchis - YouTube


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans notre village virtuel où chaque entrepreneur est un artiste qui colore le monde à sa manière. À ta couleur, c'est le rendez-vous où on jase de storytelling puis de personal branding, mais avec une twist. On le fait au service des petites entreprises locales. Ici, on célèbre l'unicité. Chaque entrepreneur que je reçois a réussi à enflammer les réseaux sociaux avec son histoire et sa personnalité unique en son genre. On va décortiquer comment ils ont réussi à tisser des liens solides avec leur communauté, à créer un impact majeur et à forger une marque qui leur colle à la peau. Que tu sois à la tête d'une petite entreprise locale ou que tu sois un solopreneur, ici c'est ta nouvelle maison et il y a une place pour toi dans notre village. En solo ou entre voisins, la porte s'ouvrira à des invités ou même à des figures locales qui ont réussi à faire de leur entreprise ou de leur petit coin de pays le nouveau point de rendez-vous de la communauté. Alors rentre, fais comme chez toi et laisse-toi inspirer ! Bienvenue à ce nouvel épisode d'À ta couleur ! Aujourd'hui, c'est un immense honneur pour moi de recevoir une personne qui figure parmi les personnes que je trouve les plus inspirantes, une personnalité hors du commun, un véritable artisan du bonheur et de l'humanité, Guillaume Vermette. Guillaume, c'est pas un invité ordinaire. C'est un clown humanitaire, bénévole à temps plein, qui a parcouru près de 40 pays, non pas pour le tourisme, mais pour tendre la main aux plus démunis, dans les camps de réfugiés, les orphelinats, les hôpitaux, partout où l'espoir et la joie sont en pénurie. Formé en théâtre clownesque, en cirque, en psychologie, il ne se contente pas de divertir. Il apporte des moments de normalité et de joie dans des situations souvent chaotiques et difficiles. Que ce soit en offrant des spectacles, en étant clown thérapeutique dans les hôpitaux ou en enseignant le cirque aux enfants, Guillaume s'attache à semer des graines de positivité. Lorsqu'il revient au Québec, sa mission continue sous une autre forme. Il partage entre autres ses expériences et ses récits inspirants à travers du contenu sur les réseaux sociaux, touchant le cœur des jeunes et des moins jeunes, les encourageant à être gentil au quotidien. Son message est simple mais puissant, la gentillesse rend heureux. Son ouvrage intitulé Un sourire à la foi reflète son incroyable voyage de vie et de manière généreuse, il reverse l'intégralité des bénéfices à des initiatives humanitaires. Alors, prépare-toi à être inspiré par cet échange unique avec un homme qui a fait de la bienveillance son art de vivre. Guillaume, c'est un honneur de t'avoir avec nous sur le podcast.

  • Speaker #1

    C'est gentil, c'est un honneur pour moi, Marie-Pierre. Merci de l'invitation, je suis content d'être là, de temps à temps. J'ai-tu ma description Wikipédia au complet ? C'est sur Wikipédia. Je ne sais pas. Je pense que oui, mais c'est gênant.

  • Speaker #0

    Est-ce que j'ai oublié quelque chose ?

  • Speaker #1

    Vraiment bon à Super Smash Bros. Essentiel. Non, tu n'as rien oublié. Je pense que le plus important, c'est que je suis un humain qui essaye de faire son petit bout de différence positive dans la vie parce que ça me rend heureux. Ensuite, la liste des titres, des accomplissements. Il y a d'autres choses que j'ai fait, mais pour moi... Comment dire, j'ai l'impression que les trucs qu'on met de l'avant pour me présenter sont des affaires qui sont souvent simplistes, souvent sensationnalistes, assez sexy, sexy entre guillemets pour le médiatique. Ce n'est pas nécessairement les choses dans lesquelles je me vois le plus ou je m'identifie le plus. Il y a une grosse partie de mon identité et de mon œuvre qui est complètement invisibilisée. Ce n'est pas grave parce que je ne fais pas ça pour ça. Je ne pensais pas devenir une personnalité publique. Mais c'est fou comment, par exemple, on va toujours parler du fait que je connais Patch Adams. Célébrité Patch Adams. Patch Adams, c'est ton idole. Je me dis, non, Patch Adams, c'est un tout croche. C'est mon ami.

  • Speaker #0

    Oui, on va en parler, justement, de ça. Ça m'intéresse.

  • Speaker #1

    Mais bref, il y aurait tellement de choses à dire, mais qui ne sont jamais dites. Et tellement de choses à dire qui sont dites tout le temps. Mais moi, je pense que... Au final, je suis juste un humain comme les autres, puis qui a ses défauts, puis qui fait son petit bout de chemin, puis qui fait plein d'erreurs, puis qui essaie juste d'être heureux puis avoir un sens dans sa vie. Puis moi, la méthode que j'ai trouvée, c'est le clou de Menta, c'est le clou de la thérapeutique. Ça me ressemble, ça me rend heureux, ça fait du bien à d'autres. Voilà. Merci pour cette belle présentation.

  • Speaker #0

    Bien, locaux dans la cuisine, parce qu'on est à Pointe-Rue.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un lieu qui est très symbolique pour toi. Puis moi, c'était important qu'on fasse l'enregistrement dans un lieu symbolique, parce que c'est ce que je propose souvent à mes invités le plus possible. Puis ça me permet de rentrer dans leur univers. Puis ça permet à l'invité aussi d'être à l'aise dans son milieu aussi. Fait que veux-tu nous parler un petit peu de Pointe-Rue ? À quel point, comment s'est démarré avec toi cet amour et cet organisme-là ?

  • Speaker #1

    C'est une super belle initiative. Merci, je suis content d'être chez Pointe-Rue. Je les adore. On peut en parler deux en même temps. Et puis, avoir ma belle grosse canne. Canne de pêche. Moi, c'est tellement random. Ça n'a pas l'air de grand-chose à la caméra en ce moment. On a un mur blanc et une canne de pêche. Mais c'est parce qu'on ne peut pas être ailleurs dans les locaux de Pointe-Rue en ce moment parce qu'il y a de l'activité. Il y a toujours de l'activité ici. Pointe-Rue, c'est un organisme communautaire à Trois-Rivières. Je dis à Trois-Rivières, en Mauricie parce qu'on est aussi situé à Nicolette, qui vient en aide de toutes sortes de façons aux personnes marginalisées. en situation d'itinérance, entre autres en offrant des repas sur l'heure du dîner, d'où la grosse canne de pêche. J'ai fait du bénévolat dans les cuisines ici pour ma fête, entre autres. On en parlait un peu plus tôt. Moi, je pense que les anniversaires dans la vie, on n'est pas supposé recevoir des cadeaux, que c'est un non-sens. Moi, je pense que ta fête, ça fait un an de plus que tu es sur Terre, tu es privilégié, tu es chanceux qu'on t'ait traité ce corps-là, cette vie-là. Prends-en soin, sois reconnaissant à ta fête. Moi, j'aime ça donner des cadeaux. Elle m'a fait. Fait qu'il y a une année où j'ai... C'est un moment qui a vraiment... rendu mes liens avec Pointe-de-Rue plus significatifs. C'est pour ma fête. Il y a plusieurs années, j'ai fait Hey, j'amène toute ma famille, mes amis. Normalement, on ferait un party. C'est comme un party. On vient ici, on fait du bénévolat dans les cuisines de Pointe-de-Rue. On cuisine pour les personnes en situation de sinéreuse. On mange avec eux. Mon mononcle avait joué de la guitare pour eux. C'était magnifique. Génial. Pointe-de-Rue, j'ai collaboré à plein de reprises avec eux. Mon organisme Caravane Philanthrope, qu'on va sûrement parler plus tard, aussi collabore souvent avec eux. Et je suis allé en Haïti. avec Pointe-de-Rue parce qu'ils font aussi du travail de rue en Haïti. La face de l'itinérance est très différente en Haïti. C'est moins des adultes, c'est plus des enfants. Puis, ils avaient incorporé des clowns humanitaires dans leur projet il y a plusieurs années. Puis, c'était une très belle expérience. J'avais aussi créé un spectacle. sur la situation d'itinérance. Avant d'être clownementaire, si je ne m'abuse, ça fait vraiment longtemps, ça s'appelait les Vonupiers. Puis on était un duo de clowns, de théâtre physique, d'artistes, comédiens, de théâtre clownesque, sans parole, pour adultes. On jouait des personnages en situation d'itinérance et c'était co-créé avec des personnes en situation d'itinérance. Fait qu'on est comme trois étapes dans la création qu'on leur montrait. Mon personnage de clown, c'est un itinérant. Je veux pas rire de toi. Je veux rire avec toi, je veux sensibiliser à votre réalité. Quand on arrive un peu de reculons, je dis mais est-ce que c'est correct ? Est-ce que vous êtes d'accord ? Avec les gags qu'on assumait pas, ils étaient comme non, non, non, va plus loin là-dedans, c'est vrai que c'est le même dans la rue. Puis ils nous ont donné la permission de rire, pas d'eux, mais de rire des humains, parce que c'est des humains comme n'importe qui. puis de parler de leur réalité puis de sensibiliser. On connaît mal le clown, on pourrait en parler aussi, mais du clown, ce n'est pas vrai que c'est pour les enfants, ce n'est pas vrai que c'est drôle. C'est une forme de théâtre, puis ça, c'était un show qui était, oui, comique pour un moment, mais à la fin, je mourais dans le spectacle, c'était dramatique.

  • Speaker #0

    Il y a toute une démarche derrière, très sérieuse, effectivement, absolument.

  • Speaker #1

    Bref, j'ai un million de collaborations avec Pointe-Rue. Je les aime d'amour, c'est un de mes organismes communautaires préférés, ou si ce n'est pas le monde préféré au Québec, ils changent le monde. tous les jours de manière impressionnante. Pour moi, ça allait de soi à Trois-Rivières, qu'il fallait venir dans les locaux ici.

  • Speaker #0

    Je suis contente que ça ait fonctionné. Parce que, c'est ça, minuit moins une, mettons, on n'a plus vraiment à avoir accès. Puis, je confirme, je pense que c'est réciproque. Parce que quand j'ai contacté les personnes responsables ici, on m'a dit Ah ben là, Guillaume ! Ben là, Guillaume ! Guillaume, il fait partie de notre équipe. Guillaume, c'est comme si c'était chez eux, c'est la famille. Exact. Fait que ça a été un oui tout de suite, tu sais. Évidemment. Donc, je suis vraiment contente d'être ici, puis ça me permet moi aussi en même temps.

  • Speaker #1

    De découvrir les lieux. Exact. Je suis content que tu découvres ma famille.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Ça me fait grand plaisir. Puis là, j'ai envie que tu racontes comment ça t'est venu, ça. D'où ? De devenir clown. Est-ce qu'on décide de devenir clown ou c'est le clown qui vient à soi ? Comment c'est apparu dans ta vie ? Tu t'es dit, Hey, moi, c'est ça que je veux faire dans la vie. Je ne sais pas à quel point c'est comme ça que ça s'est passé. Si tu t'es dit, Moi, je veux parcourir le monde, je veux répandre la joie. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Je ne vais pas te raconter ça, Marie-Béat. Mais c'est vrai que... Parce que j'ai buggé, pas buggé, mais j'ai stické un bout de ta phrase qui était comme, Est-ce que c'est le clown qui nous choisit ? Tu as dit quelque chose du genre. J'ai eu plein de flashs en même temps que tu disais ça de gens qui sont clowns professionnels dans la vie, humanitaires ou pas, qui disaient, Moi, j'ai été un clown toute ma vie. C'est comme si tu l'es au quotidien, puis quand à un moment donné, tu as un exutoire, tu as le droit, Hey, ça existe ! Ce que je suis, qui n'est pas le bienvenu en société, parce que je suis trop exubérant, je suis trop coloré, je regarde trop le monde dans les yeux, là, j'ai la permission de le faire, ça devient une force, c'est applaudi, au lieu d'être pointé du doigt. J'ai l'impression que pour beaucoup de clowns, effectivement, c'est comme un métier qui nous choisit. Pour beaucoup d'entre nous, c'est la seule place où on a vraiment le droit d'être nous.

  • Speaker #0

    ça permet d'être.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un exutoire. Ça va attirer beaucoup de marginaux, beaucoup d'extraterrestres, beaucoup de personnes trans, notamment beaucoup de personnes avec une identité différente. Je dis personne trans parce que j'ai eu plusieurs élèves ou quelques élèves trans récemment dans mes cours de clown que je donne. Je commence à faire le lien. C'est la seule place ou une des rares places pour certains d'entre eux.

  • Speaker #0

    Ils se sentent et ils sont compris.

  • Speaker #1

    C'est une force pour une fois. Ils ne sont pas jugés, ils sont accueillis. Parce qu'en clown, tu ne choisis pas ton personnage de clown. En gros, c'est une forme de théâtre qui se dit physique. On s'exprime moins par les mots, plus par les émotions, par les mouvements. C'est une espèce de langage universel. On regarde le public droit dans les yeux. Tu ne choisis pas ton personnage de clown, tu le découvres à travers tes défauts.

  • Speaker #0

    Ta bullshit,

  • Speaker #1

    comme ça s'appelle. En fait, il n'y a pas de bullshit. Tu l'enlèves. Quand on est comédien, normalement, on joue un rôle. En clown, non. En clown, on devient plus nous-mêmes. que dans la vraie vie. On apprend à découvrir nos défauts, pour les accepter, pour les aimer, pour les partager au public, pour lui donner la permission d'en rire avec nous. C'est super confrontant. C'est thérapeutique pour le clown avant tout.

  • Speaker #0

    Là, tu dis plein d'affaires.

  • Speaker #1

    Je n'ai même pas répondu à ta question. Ça a commencé dans ma vie. Non,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Tu m'en allais te poser quasiment une autre question. Attends,

  • Speaker #1

    attends.

  • Speaker #0

    Tu parles d'introspection. Je pense que tu parles d'authenticité. Parce que là, sans le nommer...

  • Speaker #1

    Mais c'est une des valeurs du clown. Oui. Il y a une valeur dont l'authenticité.

  • Speaker #0

    L'authenticité en fait partie. Oui. Introspection. Écoute, j'ai envie de te demander, puis là, je pars, puis tu reviendras. Écoute, ça doit être mon passé TDAH qui revient, là, au galop, là. Est-ce que tu dirais que tout ce chemin-là d'introspection que le clown a à faire ou que tu as eu, toi, à faire, c'est quelque chose qui te sert pour mieux communiquer ? Ah bien oui. Autant sur les médias sociaux que… parce que tu sais, je fais le lien ici avec les entrepreneurs. On dit souvent mieux se connaître, apprendre à se connaître, c'est une force en entrepreneuriat parce qu'après ça, on est en mesure de savoir vraiment qui on est.

  • Speaker #1

    Intéressant.

  • Speaker #0

    Plus facile de bien communiquer, donc…

  • Speaker #1

    J'ai jamais réfléchi au bout est-ce que ça m'a aidé à communiquer dans le sens réseaux sociaux, parce que là on est dans le domaine de la rédaction, de la créativité, création de contenu, etc. Il y a sûrement des liens à faire parce que tu prends plus conscience de toi, effectivement, puis qu'après ça c'est plus facile de te communiquer. Mais ce qui est certain... Je pense que tout le monde devrait faire des cours de clown. Tout le monde devrait faire des cours de clown.

  • Speaker #0

    C'est comme tout le monde devrait aller faire une psychothérapie.

  • Speaker #1

    C'est tellement plus le fun qu'aller chez le mystique.

  • Speaker #0

    C'est amusant.

  • Speaker #1

    C'est complémentaire. C'est hyper confrontant. C'est hyper confrontant. Moi, la première journée à l'école de clown, je suis parti. Ah oui ? Je suis parti, je n'étais pas prêt psychologiquement, je suis revenu un an plus tard.

  • Speaker #0

    C'est quand ça la première journée que... ça veut dire que quand ça a démarré tout ça, ça fait quand même un certain temps.

  • Speaker #1

    L'école de clown ça fait un temps... je ne veux pas dire de niaiseries, je pense que c'était à l'université ou au cégep, on doit être genre 2009 à peu près. Oui tout le monde devrait faire des cours de clown parce que tu apprends à te connaître déjà, tu apprends à te connaître, c'est génial. Tu apprends à l'accepter, tu apprends à l'exprimer, tu apprends à aimer. Puis tu apprends à regarder le monde dans les yeux.

  • Speaker #0

    Toutes nos entrepreneurs, Guillaume, devraient aller faire un coup de clown.

  • Speaker #1

    Je pense que oui.

  • Speaker #0

    Message à tout le monde.

  • Speaker #1

    On travaille sur authenticité, joie, légèreté, simplicité, ouverture. Ce ne sont pas juste des attributs super pratiques pour être un clown professionnel, mais des valeurs humaines géniales. Ça fait de toi un meilleur humain, je pense, de devenir clown. Ça me rend meilleur dans mes communications, que ce soit en relation de couple, en relation d'amis, en famille. Ça m'amène plein de belles choses à moi avant tout de faire ça.

  • Speaker #0

    Puis comment c'est apparu cette histoire-là ? Oui, on va le dire.

  • Speaker #1

    Non, mais je reviens à ça. Moi, je viens d'une famille d'ingénieurs et de scientifiques. Ah oui ? Oui, de Nicolette. Tout le monde est ingénieur. De De Nicolette.

  • Speaker #0

    C'est comme ça qu'on sait quand on vient de Nicolette. Parce que ceux qui disent Nicolette,

  • Speaker #1

    ils ne viennent pas de Nicolette. Ils ne viennent pas de Nicolette. Ceux qui disent le mot Nicolette comme du monde, pas de Nicolette. Bien,

  • Speaker #0

    je dis ça parce qu'on est allés à l'école solidaire ensemble à Nicolette.

  • Speaker #1

    À Nicolette.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que je fais cette petite parenthèse-là. Donc voilà.

  • Speaker #1

    Oui, je viens d'un milieu plutôt conservateur. Nicolette est plutôt conservateur, en tout cas, elle l'était probablement plus à mon époque. Ma famille est relativement dans un milieu conservateur. Tout le monde est ingénieur. Mon frère est biophysicien, chercheur en environnement. L'autre est ingénieur chimique, directeur d'une grosse usine de probiotiques. On est trois gars. Tout le monde a des gros diplômes. Personne ne me dit tu devrais être clown Il n'y avait pas vraiment de cours de théâtre ou d'activités culturelles qui me ressemblaient à Nicolette. Maintenant, il y en a probablement. À mon époque, moi, je n'étais pas très bien. Je ne trouvais pas ma place. J'ai commencé à trouver ma place en étant animateur de camp. J'y allais de reculons. Je voulais faire de l'argent pour avoir un appart à m'emmener et partir. Nicolette, je t'aime, Nicolette. Moi je m'épanouissais pas. Comme enfant, comme adolescent, je voulais partir de là. Fait que je suis allé travailler dans un camp. J'ai comme arc un camp. Là c'est la première fois de ma vie que... Ma sensibilité, ma marginalité, ma créativité, le fait que je suis bizarre était applaudi au lieu d'être pointé du doigt et de dire que c'était faible.

  • Speaker #0

    La différence était belle.

  • Speaker #1

    Ma différence était un atout. Je devenais un leader au lieu d'être une victime. Moi, je pensais que la sensibilité, c'était faible. beaucoup d'hommes ont ce fait après ça. Ben,

  • Speaker #0

    c'est un... Exact.

  • Speaker #1

    Moi, je pense maintenant, puis ça a commencé là, ce processus-là, que j'ai réalisé que c'est ma plus grande qualité, ma plus grande force, l'écoute, la sensibilité. Fait que j'ai commencé à l'utiliser, puis je me suis retrouvé à être animateur de camp dans une opportunité vraiment chouette au Nunavik. Wow ! C'est pas à porte, là. C'est pas à porte. C'était la deuxième, plus au nord de la pointe du Québec, des communautés inuites, des 14 communautés inuites du Nunavik. J'ai 17 ans. Je passe deux mois à Salouit comme animateur de camp. Les jeunes avec lesquels je travaille, ils ont jusqu'à 15 ans, ils ont presque mon âge, donc on a une relation peut-être un peu plus proche qu'avec les autres animateurs. Il a l'âge aussi... Il se confie plus à moi, mettons, il s'ouvre plus facilement à moi, ça fait qu'en l'espace de deux mois, il y en a une dizaine qui sont venus me dire sensiblement la même chose. Guillaume, je ne suis plus capable, je veux mourir. Puis ça m'a rentré dedans. ça m'a bouleversé. D'autant plus que j'étais ce jeune-là à l'âge de 9 ans puis à l'âge de 14 ans. Je disais sensiblement la même chose. Je me voyais en eux. Je me sentais une responsabilité de faire quelque chose. Je savais pas quoi faire à part les écouter et les référer à des spécialistes. Blablabla. Mais je suis comme, je veux en faire plus. Je veux en faire plus. Je sais pas quoi faire. Puis c'est arrivé spontanément. Il y avait un costumier. J'étais dans le costumier. Il y avait une perruque de clown horrible. Je me suis mis ça à la tête. Je débarquais dans la rue dans mes pauses, dans mes soirs de congés que j'avais là-bas, puis je travaillais beaucoup, fait que j'avais pas tant de congés, fait que vraiment, je suis intense. J'avais trop d'énergie. Puis je m'en allais dans la rue aller à la rencontre des gens que je savais qui filaient moins bien, à essayer de les faire rire, parce que moi je pensais qu'un clown c'était drôle, je connaissais rien aux clowns puis au cirque. J'étais pourri. Ça faisait pas rire. Mais c'est pas grave, parce que le but du clown c'est pas d'être drôle, c'est d'être attachant, c'est de créer un contact humain. Oui,

  • Speaker #0

    absolument.

  • Speaker #1

    Puis ça, ça marchait. Ça mettait des sourires. C'est accompli pour ça. Oui, ça mettait des sourires sur les visages, des étoiles dans les yeux de jeunes qui en avaient trop rarement. Puis c'est là que le déclic s'est fait. Moi j'ai 17 ans, il n'y a jamais rien qui m'avait stimulé, j'étais un enfant, un ado malheureux, je n'avais jamais, je ne m'étais jamais projeté dans le futur, dans aucun projet, rien qui me tentait. Puis là, ça a fait Hey, je vais devenir clown humanitaire J'étais tellement motivé, puis je pensais même que j'avais inventé l'idée. Je vais être le premier clown humanitaire au monde.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas toi qui as inventé ça, je pense.

  • Speaker #1

    Non, c'est pas moi qui ai inventé l'idée. Donc là, je suis revenu chez nous, motivé pour la première fois par un projet. J'ai fait ce que toute personne sensée ferait, j'ai googlé comment devenir clown. Qu'est-ce qui est ressorti de ça ? La sculpture de ballon, du maquillage, j'ai commencé par ça. Je n'ai aucune idée c'est quoi, je commence par ça, je m'improvise clown. Et c'est là que l'entrepreneuriat a commencé. Je veux devenir clown manitaire, c'est clair, mais avant il faut que je devienne clown. Oui. Là, je développe mes skills en allant sur Internet chercher des tutoriels YouTube, jonglerie, maquillage, sculptures de ballons, etc. ce que je trouvais. Puis quand je suis rendu assez confiant, je me suis fait des cartes d'affaires sur peintre.

  • Speaker #0

    Sur peintre, ah oui, ah oui !

  • Speaker #1

    J'ai imprimé une centaine. Sur peintre ! Le programme sur le… on dirait quoi ? Oui. Mais ça existe encore, je pense. Bien, j'imagine, sûrement. J'ai imprimé une centaine au bureau en gros. C'était cher. C'était cher pour moi, j'avais pas d'argent. Puis j'ai en distribué. J'ai commencé dans mon quartier, puis le mot, j'ai même pas dit c'était quoi les cartes d'affaires, c'était Yahoo le clown, fête d'enfants.

  • Speaker #0

    C'est resté Yahoo,

  • Speaker #1

    par exemple. Sourire garantie. Sourire ? Oui, c'est resté. Le nom Yahoo, c'est encore mon nom de clown.

  • Speaker #0

    Tu sais, le mot sourire, je vais juste faire un lien, parce que... Ton livre, sourire, sourire, sourire, ça se trouve un peu partout. Yahoo, c'est encore d'actualité. Ça t'a quand même suivi, malgré qu'on parle d'une époque. Bon, l'époque de peintre.

  • Speaker #1

    Ça m'a suivi longtemps. Les cartes d'affaires Yahoo, le clown sourire garanti sont devenues progressivement à coup de fête d'enfants. La demande augmentait. J'avais 5, des fois 8 par fin de semaine. C'était mon métier pendant que j'étais au cégep et à l'université. C'est devenu progressivement les productions Yahoo. ou les animations yao qui était une entreprise de cirque d'amuseurs publics de clowns on était une trentaine d'artistes on avait plus le temps pour les fêtes d'enfants on a travaillé des fois pour le cirque du soleil pour des grosses compagnies comme le casino de montréal etc des petits comme on dit ça fait des petits c'est devenu toute ma vie à un point que ça a pris trop de place c'est juste que j'ai une entreprise de clowns J'ai appris plein de choses, c'est merveilleux, je gagne ma vie comme clown. Je suis en psychologie, à l'équitaire en même temps, parce qu'il faut absolument que j'ai un vrai diplôme. Faut que j'ai un vrai diplôme.

  • Speaker #0

    Parce que là, faut que tu te rappelles que t'as deux frères qui sont...

  • Speaker #1

    On a beau me dire que tu peux faire ce que tu veux dans la vie, Guillaume, c'est correct. Ouais, mais j'ai aucun modèle qui a pas un gros diplôme, pis je le sens que vous aimez ça quand j'ai un gros diplôme pis des notes, fait que je pensais qu'il fallait que je fasse ça pour faire plaisir à tout le monde. Fait que, école... pardon, psychologie, entreprise de clown et école de clown, les trois en même temps. C'était trop.

  • Speaker #0

    Ben, honnêtement, c'est clair.

  • Speaker #1

    C'était trop.

  • Speaker #0

    Ben oui. Tu restais dehors dans ta semaine.

  • Speaker #1

    Zéro. J'étais sur le bord de péter aux frettes. Puis à un moment donné, j'étais au Charleau, à Trois-Rivières, qui n'existe plus.

  • Speaker #0

    Je me rappelle de ça, oui. Je suis déjà allée là, mon Dieu, ça fait longtemps.

  • Speaker #1

    J'étais en train d'étudier. J'essaye d'étudier mon examen de psycho le lendemain, mais j'arrête pas de me faire appeler par le festival juste pour rire, pour un gros contrat, je fais tout en même temps. Mon ami qui travaillait là, qui s'appelle Simon, il me dépose un café, parce que j'ai commandé un café, puis je chiade. Je vais le voir, t'es quevé, j'étais quevé, j'ai trop de contrats, j'ai trop de contrats de clowns, j'ai plus le temps d'étudier. Il me dépose le café sur la table, il se relève doucement. me regarde pis dit Hey Guillaume, va chier !

  • Speaker #0

    Un va chier bien placé.

  • Speaker #1

    Va chier ! Va chier de... Moi je rêve d'avoir juste un contrat de comédien, ou de cirque ou n'importe quoi, toi tu viens me fâcher, tu me dis t'en as trop, va chier man ! Pis il s'en va. Pis moi c'est Merci à Simon de m'avoir envoyé chier !

  • Speaker #0

    On salue Simon.

  • Speaker #1

    Ça m'a fait un déclic. Ça m'a fait un déclic de Ben oui, je gagne ma vie ! Comme clown, c'est un privilège immense parce qu'on m'avait mis dans la tête toute ma vie que tu peux pas gagner ta vie avec les arts. C'est impossible.

  • Speaker #0

    Vivre de son art.

  • Speaker #1

    Tu vas manger juste des torts sur Barbie Nut. C'est des clichés. Puis même pendant que je gagnais ma vie avec les arts, je réalisais pas que c'était possible. C'est d'une absurdité. Je me suis fait Hey, pourquoi j'étudie en psycho ? C'est pas vrai, je vais être psychologue. Je sais ce que je vais faire. Fait que grâce au va-chier de mon ami, le lendemain, je lâchais la psychologie après deux ans et demi. Je suis parti avec un certificat. J'ai quand même appris des choses intéressantes et je me suis concentré à 100% sur ma business de clown et sur ma carrière de clown.

  • Speaker #0

    Simon n'a jamais pensé avoir eu un impact aussi grand.

  • Speaker #1

    Il est bien ici. Encore là, je suis clown professionnel. Là, je te fais mon cheminement entrepreneurial. Tu me le dis, je parle trop. Je sais que c'est le sujet de ton podcast. Oui, c'est ça. Je fais des contrats de plus en plus gros. Comme artiste de cirque, comme clown, personnage principal d'une grosse production juste pour rire, etc. C'est magnifique, je côtoie des célébrités, j'apprends plein d'affaires, je gagne bien ma vie. Mais je vais être clown humanitaire. C'était ça l'objectif. J'ai l'impression de dévier. du projet, du rêve, puis c'est dur, je sais pas où commencer. Comme clown humanitaire, j'appelle des hôpitaux, des CHSLD, je dis Hey, peux-tu venir, c'est gratuit, arc un clown, me raccroche aux mains.

  • Speaker #0

    Barrage perçu versus l'image réelle. Ouais, c'est ça. Dirais-tu que t'as fait un, t'as tracé un chemin, un peu, au Québec, pour cette image-là, parce que t'es quand même, on va se le dire, connu, là, au Québec. Est-ce que tu penses que t'as tracé une voie ?

  • Speaker #1

    Je suis pas tout seul. On est beaucoup à travailler fort, notamment il y a la Fondation Docteur Clown qui a vraiment ouvert la voie pour beaucoup de clowns thérapeutiques au Québec qui font un travail merveilleux. Il y a d'autres organismes plus petits, il y a d'autres individus. Je pense quand même que j'ai… Je suis. Humblement, je crois être le plus médiatisé des clowns. C'est rare un clown médiatisé. J'essaye d'utiliser ma voix pour démocratiser ces métiers-là. Je pense et j'ose croire que la communauté de clowns est contente.

  • Speaker #0

    Ben là !

  • Speaker #1

    Que je vienne démocratiser ça, que je puisse essayer d'être un ambassadeur positif de tout ça. En tout cas, j'essaye. Puis, on a noté où donc ? Ah oui, je lâchais l'école. On était là.

  • Speaker #0

    Tant et que le pays est bien parce qu'il y a un taxi-tapetable,

  • Speaker #1

    on le reçoit toujours. Après, le CHPTLD, les hôpitaux ne voulaient rien savoir. Puis, tu commences où en humanitaire ? Tu débarques dans un cadre réfugié de même avec ton sac à dos. Non, pas tellement. Pas de même. Oui, c'est ça. Puis, je racontais ça à une amie avec qui je suis allé à l'école de clown. Puis, elle me disait, appelle lui. Puis, ça, c'est les coïncidences de la vie. ça a été cool c'est pas de chagrin elle avait son numéro de téléphone des chances Tu veux que j'appelle Robin Williams ?

  • Speaker #0

    Parce que là, oui, on fait référence au film. Au film des années fin 90, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, je pense 2000 à peu près. Oui, 98, c'est exactement ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu avais déjà vu ce film ?

  • Speaker #1

    Je l'avais déjà vu.

  • Speaker #0

    Tu donnais cette chatte, toi, de nom.

  • Speaker #1

    Je ne sais même pas si j'étais conscient que c'était une histoire vraie. Mais je me rappelais du film. OK, Robin Williams, c'est drôle, c'est cute, c'est fin. C'est un médecin qui veut changer le monde de la médecine, rendre ça plus humain. Il fait le clown avec ses patients. Tu veux que j'appelle Robin Williams ? De quoi tu parles ? Mais Patch existe pour vrai. Il ne semble pas du tout. Robin Williams, c'est un activiste militant pour la paix depuis longtemps. C'est entre autres le gars qui a inventé le clown humanitaire, pour vrai. Si ce n'est pas lui, c'est le pionnier, en tout cas. Puis, à l'époque, ça faisait 35 ans, je pense, qu'il était en voyage humanitaire à peu près 10 mois par année.

  • Speaker #0

    Oui, parce que c'est quand même M. Kérolé qui a bossé depuis un bon bout. C'est d'ailleurs lui qui signe ta préface de ton livre.

  • Speaker #1

    C'est un honneur, mais c'est un grand monsieur. C'est mon ami. Je le disais tantôt un peu, c'est mon ami tout croche. Je n'aime pas idolâtrer les gens. Je n'aime pas qu'on m'idolâtre non plus. Je pense qu'il faut reconnaître que tout le monde est parfaitement imparfait, surtout dans nos métiers humanitaires. Parce que mon but, c'est que les gens... Faises de l'humanitaire et ça implique. Il ne faut pas qu'ils pensent que je suis exceptionnel. Je suis un tout croche comme tout le monde. Faites chard dans. Si vous saviez le nombre de défauts qu'ils collectionnent et comment souvent les bottines ne suivent pas les babines.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, c'est un point que je ne compte pas trop.

  • Speaker #1

    Mais écoute, je l'adore. Je suis super reconnaissant de tout ce qu'il a fait. Mais on n'est pas plus meilleur. On n'a pas une plus grande valeur que d'autres humains. En tout cas, bref. Pachadam m'a donné ma chance. Je l'ai appelé, puis je suis hyper reconnaissant. Il m'a juste invité à le suivre en Russie.

  • Speaker #0

    Ça s'appelle Pachadam. Salut, Patch !

  • Speaker #1

    Salut, c'est moi ! Hey ! Et tes yaou de clowns ! On met trois rivières ! Je parlais pas très bien anglais, j'étais tout nerveux, je les parlais. Ils faisaient juste uh-huh, uh-huh Ahan, pis elle finit par dire Why don't you come with me in Russia ? Pourquoi tu viendrais pas avec moi en Russie ? Yes ! Oui ! Je raccroche, je suis comme Wow ! Je suis le meilleur clown du Québec.

  • Speaker #0

    Je vais avec Patch Adam.

  • Speaker #1

    Exceptionnel, le célèbre Patch Adam, tu m'as invité moi. Moi, personnellement, Guillaume Dermette, à l'accompagner en Russie.

  • Speaker #0

    J'étais en train que t'arrives là,

  • Speaker #1

    mais t'étais pas le seul. Ben, je vais sur cette web. Voyage humanitaire. russie clouk inscription clouk à ce voyage ouvert à tout le monde depuis 30 ans c'est exceptionnel ça coûte 5000 piastres au sein des pays à la tour guidée de clown dans les orphelinats en russie de pour des bénévoles qui veulent c'est vraiment ça en fait faut l'acheter n'importe qui t'improvise comme clown tu viens répandre du bonheur dans les orphelinats en russie Ça m'a motivé. J'avais mis mon argent de côté avec des fêtes d'enfants.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Puis là, je suis allé, puis ça a changé ma vie. Quarantaine de clowns un peu partout sur la planète. C'est la première fois que j'avais une communauté, j'avais une gang qui me disait, Bien oui, c'est une bonne idée d'être clown mentor. Puis qui me donnait des idées, des opportunités. Ça, ça change tout. En entrepreneuriat, de s'entourer. de gens qui croient. Que tu fais, qu'ils croient en ton projet, qu'ils font des choses semblables ou connexes, qu'ils vont te des trucs.

  • Speaker #0

    La réalité.

  • Speaker #1

    Du mentorat. Oui. On prend de la réalité. Exact. Oui, c'est tellement précieux.

  • Speaker #0

    Puis autant dans le clown que dans peu importe quel secteur. Tout à fait. Exact. Puis là, on parle de Patch Adams, on parle de ton histoire, mais je vois au bon le fait que tu parles de Patch Adams. Puis dans ton livre, tu le décris comme étant le clown le moins... Le moins bien organisé, disons.

  • Speaker #1

    Terrible.

  • Speaker #0

    Tu me dis à un moment donné, il y a un passage qui m'a fait vraiment sourire. Vas-y. Il y a plusieurs passages qui m'ont fait sourire, mais il y en a un qui m'a fait sourire quand tu dis quelque chose. Je ne sais pas si je le cite bien, mais en tout cas, tu me corrigeras si je me trompe. Tu dis... Je remarque que Patch Adams est 100 millions de fois meilleur communicateur que Cloone, dans le sens où il y a une facilité avec la communication, la persuasion qu'on vainque pour notre mission. Parce que vous étiez comme dans une soirée, je m'en disais, plus mondaine avec des politiciens qui, eux, avaient une vie…

  • Speaker #1

    Des millionnaires.

  • Speaker #0

    Des millionnaires, exact.

  • Speaker #1

    Il y a peut-être des milliardaires dans cette pièce-là. On est en Jordanie.

  • Speaker #0

    Après avoir passé une journée dans les camps de réfugiés.

  • Speaker #1

    Des gens qui essayaient de nous vendre leur organe.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    C'est pas vrai.

  • Speaker #0

    Puis là, bon, le clash puis le malaise, ton malaise quand t'es là, puis tu décris surtout comment tu vois la scène comme, puis que tu vois Patch Adams qui excelle dans l'art de communiquer avec tous ces gens-là, tu sais, dirais-tu que Patch Adams t'a inspiré parce que... Au niveau de la communication, à ton tour, parce que toi, tu ne vends pas des produits, tu vends quelque chose d'intangible, tu vends le bonheur. Tu vends des choses intangibles qui ont un gros impact dans la vie des gens. Mais dirais-tu que Patch Adam a eu une influence positive au niveau des communications de ton côté ?

  • Speaker #1

    Ça a été une de mes grandes inspirations dans le modèle d'affaires. Je pense que c'est un modèle d'affaires. Il fait des conférences. Lui, il rebondit sur la popularité du film. Encore aujourd'hui, 23 ans plus tard, 25 ans plus tard.

  • Speaker #0

    Mais ça a été super bien.

  • Speaker #1

    Quand tu t'invites à faire une conférence, c'est 20 000 Puis l'argent, il en met tout dans les projets humanitaires. Ça m'a inspiré beaucoup. Ça m'a permis de faire, de marteler les mêmes messages, de ne pas avoir peur, de parler haut et fort, de paix dans le monde, de répéter sa mission. Puis sa personnalité qui vient attirer plein de gens. C'est vraiment un rassembleur de gens qui vont faire des projets qui ont des... des impacts magnifiques sur des individus, sur des groupes d'individus marginalisés sur la planète, ça m'a inspiré beaucoup. C'est un gourou. On va dire les vraies choses. Un gourou, c'est sûr, c'est un gros stéréotype. Il aurait toutes les aptitudes possibles pour avoir sa secte. Il aurait tout ce qu'il faut. Mais lui, il fait le choix d'utiliser ses capacités-là au service du bien commun. D'en faire quelque chose de bien. Il fait vraiment de son mieux. Je le critique souvent, mais... personne n'est parfait. On sent le déterritorial. Oui, tout à fait. Je critique quand même moi-même aussi. C'est senti, c'est authentique. Ils font de son mieux pour être authentiques, mais à force de répéter la même cassette depuis 50-60 ans, des fois, il y a une petite déconnexion avec la réalité, je trouve. Les attentions sont super bonnes. Ça, ça m'a inspiré beaucoup. Je suis un gourou.

  • Speaker #0

    Tu as un message à passer, toi aussi.

  • Speaker #1

    Je suis un petit gourou. Je pense que... Les proportions sont vraiment différentes, mais il me dit souvent, utilise un peu de popularité. Il est très conscient. Utilise ça.

  • Speaker #0

    C'est super simple.

  • Speaker #1

    C'est artificiel, c'est superficiel, c'est sensationnaliste, c'est simpliste, mais utilise-le. Si le fait que tu dises que tu es mon ami, Guillaume, ou qu'on a fait telle affaire ensemble, peut te servir à ouvrir les portes pour faire un projet qui va faire plein de bien à plein de gens, fais-le. C'est rendu moi qui fais ça. À plus petite échelle.

  • Speaker #0

    Ça fait te prendre conscience.

  • Speaker #1

    Oui. Il y a un pouvoir derrière ça.

  • Speaker #0

    De ce pouvoir-là, exact.

  • Speaker #1

    C'est un privilège immense. Je me suis battu, j'ai été résistant longtemps quand je commençais à être médiatisé, parce que l'amour-haine avec les médias, c'est des sujets lourds. C'est des enjeux importants que je côtoie. Ça vient me chercher, ça me fait vivre de la rage des fois, ça me fait vivre de la tristesse, ça me fait vivre plein d'émotions. Je le prends personnel. Puis là, t'arrives à la radio, t'as trois minutes top chrono entre deux pubs de...

  • Speaker #0

    Ouais,

  • Speaker #1

    le teint est à la petite radio. Je veux t'en parler six heures. Puis là, à un moment donné, j'ai fait de la pique, tout ça, puis je pense que Patch m'a aidé à réaliser que c'est un privilège immense. OK, il y a plein de défis, il y a plein de choses frustrantes. frustrante, mais utilise-la du mieux que tu peux. Tu as une opportunité de changer des choses ou des petits bouts de choses. Puis si ça me permet de passer la poque à d'autres gens qui veulent faire du clown humanitaire, à d'autres personnes marginalisées qui veulent faire je sais pas quoi, puis je le fais activement avec la caravane philanthrope. Cette attention médiatique-là, c'est trop pour une personne. Ces partenariats-là, ces invitations-là, c'est trop pour une personne. C'est pour ça qu'on a fondé la Caravane Philanthrope. On est d'une quarantaine. C'est entre autres pour ça. Je deviens comme le porte-parole de l'organisme. Pas un peu, je suis le porte-parole de l'organisme. Et je deviens la tête d'affiche, en quelque sorte, souvent. Pas juste moi, mais c'est souvent moi. Puis là, on m'appelle en premier. Hey, Guillaume, tel projet, tel truc, ça serait vraiment chouette. Ouais, ben oui, avec grand plaisir. Puis là, je passe la poque à la caravane.

  • Speaker #0

    Tu portes le gang.

  • Speaker #1

    Je envoie des gens parce que je ne peux pas être partout.

  • Speaker #0

    Ben non, c'est ça.

  • Speaker #1

    Il y a plein de nos projets, la majorité, je crois, en date d'aujourd'hui, qui n'auraient pas eu lieu sans ce phénomène-là. Je deviens un vecteur. Mais moi, je ne fais rien du travail après. Mais souvent, c'est notre gang. C'est un travail d'équipe. Chacun son rôle.

  • Speaker #0

    Mais dirais-tu que les médias sociaux te permettent justement d'être... En plein contrôle, quand tu disais j'ai pas assez de temps, on me bloque en deux, les médias sociaux, tes médias sociaux j'imagine que là, c'est plus plaisant d'avoir le contrôle du média pour pouvoir justement faire passer ton message.

  • Speaker #1

    T'as ouvert une grande porte avec les médias sociaux. Je parlais d'Amour 1, une station plus intense.

  • Speaker #0

    C'est sûr que ça ouvre une porte à tous les niveaux.

  • Speaker #1

    En théorie, oui, ce que tu dis. Mais en pratique, c'est de la cocaïne. Les réseaux sociaux, c'est réfléchi pour être une cocaïne. Pour te rendre addictif, toi et les usagers, les gens qui consomment ton contenu. Ce qui marche le plus avec les algorithmes, ça change d'une année à l'autre. C'est généralement des choses simplistes.

  • Speaker #0

    Parle-moi pour ces algorithmes.

  • Speaker #1

    Fait que même si je veux être authentique, même si... Ok. Au début, en 2016, quand j'ai commencé à être clown humanitaire à temps plein. Ça fait depuis 2007 que je suis bien dans tout ça. Mais en 2016, je fais ça à temps plein, à l'année. Bénévolement.

  • Speaker #0

    Bénévolement. Gros tournant.

  • Speaker #1

    Je me pars mes réseaux sociaux. On va remettre clown humanitaire. Je me suis dit, je vais avoir 10 000 personnes qui me suivent à peu près. Ils vont me faire des dons de temps en temps. Ça va me permettre de financer les projets humanitaires. Ça a explosé plus rapidement que je pensais. On est genre à 80 000, je pense. Je ne suis pas sûr. Pi. J'avais réfléchi, j'avais analysé des algorithmes, j'avais pris des formations, je faisais une publication par jour. Aujourd'hui, je repense à ça, c'est comme t'es malade pendant que je suis sur le terrain en camp de réfugiés.

  • Speaker #0

    Tu faisais ça pendant que c'était… Ouais.

  • Speaker #1

    Ah ouais. Ah oui, tu sais, je prenais des notes dans le jour, je prenais des photos, je collectionnais des histoires d'humains incroyables que je côtoyais,

  • Speaker #0

    puis… Parce que tu étais conscient de la porte que ça pouvait ouvrir de…

  • Speaker #1

    Ouais, j'avais une intuition, donc… À un moment donné, j'ai fini par être conscient, mais c'est devenu plus gros, puis c'est pour le meilleur et pour le pire. La haine, les insultes, la charge mentale, le fait des fois d'être addictif, d'avoir de la misère à dormir parce que tu penses à tes publications, le fait de genre Ah, j'ai fait quelque chose d'un peu plus politique, un peu plus controversé, puis là, il y a plein de monde, j'aime pas ça, là je veux corriger ce que j'ai fait, je me situe là-dedans, puis c'est trop, c'est trop dans nos vies, je pense, ces réseaux sociaux, puis moi c'est définitivement été trop par moments. Puis là, il y a eu plein d'étapes à tout ça, mais aujourd'hui, je n'utilise pas beaucoup, je ne me mets aucune attente, aucune pression. J'ai envie de faire une publication, puis j'ai l'espace dans ma vie, ce qui est rare, avoir l'espace dans ma vie maintenant. Il m'est arrivé quelque chose sur le terrain que j'ai envie de partager, une histoire en CHSLD, je le fais.

  • Speaker #0

    Spontanée.

  • Speaker #1

    Je l'ai fait plus en pandémie, là ça se calme ces temps-ci, j'ai comme des fautes, je me remets à en faire un bout.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui fait qu'une histoire... Tu vas avoir envie de la raconter. Qu'est-ce qu'il fait ? Comment tu sélectionnes tes histoires ? Celle-là, elle, ça, je vais le raconter. Parce que pour moi, Guillaume, t'es, je pourrais dire, dans mon réseau, la personne qui réussit le plus rapidement. à connecter émotionnellement avec ton audience, puis c'est par le partage d'histoires, carrément, je pense. En tout cas, je veux t'entendre là-dessus. Comment tu sélectionnes ça ? Comment tu sélectionnes ? Qu'est-ce qui fait en sorte que ça, ça vaut la peine, ça, ça vaut pas la peine ? As-tu des sujets qui te touchent plus que d'autres ? Ou bien, tu sais qu'il y a des sujets, peut-être, qui vont te toucher plus ? tes abonnés, ton audience qui réagit plus fort ?

  • Speaker #1

    Il y a eu beaucoup d'étapes, ça fait plusieurs années. Ça fait 7 ans en fait, ce réseau social. Mais au début, je réfléchis à qu'est-ce qui va fonctionner. Ouais. Carrément. Puis il y a eu un...

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que les gens vont aimer.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que les gens vont aimer, qu'est-ce que les gens vont liker, qu'est-ce qu'ils vont partager, qu'est-ce qui va être engageant. J'avais vraiment une stratégie. Ça a quand même marché. Mais ça a marché vraiment plus quand j'ai enlevé une petite couche de bullshit. À un moment donné, je suis devenu un peu plus honnête. dans ma façon de communiquer, dans les émotions que je partageais, dans la vulnérabilité. Puis je pense que c'est une grosse force quand ton branding, c'est pas une entreprise, mais t'es un individu. En plus, moi, j'avais rien à vendre.

  • Speaker #0

    Branding personnel, la marque.

  • Speaker #1

    Rien à vendre. C'est pas genre, viens voir mon spectacle.

  • Speaker #0

    C'est juste d'attirer.

  • Speaker #1

    Sois gentil. Sois gentil.

  • Speaker #0

    Parle ton message.

  • Speaker #1

    Fait que j'avais une grande liberté, puis la vulnérabilité donnait une force. c'est quelque chose que prône le clown puis l'authenticité. Fait que plus j'allais là-dedans, plus ça fonctionnait. Puis à un moment donné, je suis peut-être justement allé trop, trop dans l'authenticité. C'est pas tout qui doit être partagé ou qui a besoin d'être partagé. Puis je réalisais pas encore le coût de partager certaines émotions, certaines réflexions. Oui. Il y a un backlash, il y a des gens fâchés sur Internet, il y a des trolls, il y a plein d'affaires. J'ai eu des menaces de mort une fois, j'ai passé par plein d'affaires à attendre. Puis à un moment donné, j'ai eu besoin de me...

  • Speaker #0

    De faire un peu de recul.

  • Speaker #1

    de m'équilibrer un peu plus là-dedans, puis aussi de me ramener dans le monde réel. C'est comme s'il y a des moments, on dirait que ce qui se passait sur les réseaux sociaux était plus important que ce qui se passait sur le terrain. Ça, c'est... Non, c'est contre nature avec ce que je veux faire. Aujourd'hui, pour répondre à ta question, je ne me pose même pas la question. Premièrement, il faut que j'aille à l'espace. Dans les dernières années, je n'avais pas beaucoup d'espace parce que la direction de la caravane philanthropique, ça me manque beaucoup de temps. J'ai quitté la direction récemment pour être porte-parole et clown humanitaire. C'était ça le but depuis le début. J'ai un peu plus d'espace, mais il m'arrive quelque chose sur le terrain. C'est juste une intuition, c'est un feeling. C'était donc bien touchant, ça. ce que cette madame-là en CHSLD me dit comme message, ce moment-là qu'on a vécu, qu'elle a demandé l'aide médicale à mourir dans deux jours, j'ai un exemple en tête, c'était juste trop fort, comme histoire, c'était trop beau, ça m'apporte de quoi à moi, on dirait, j'ai envie de le partager aux autres, ça va leur apporter de quoi.

  • Speaker #0

    En pensant, je vais dire ça parce que les gens vont donc aimer ça, vont donc réagir.

  • Speaker #1

    J'ai envie d'avoir des dons, j'ai envie d'avoir des likes, j'ai envie d'avoir des dons, je me dis non, non, je ne suis plus là. Je suis vraiment juste dans Hey, ça me touche, j'espère que ça va te toucher Puis des fois, ça ne marche pas, parce que ça ne fit pas avec l'algorithme. J'ai vraiment moins de following et de likes qu'avant, mais je me sens plus en paix avec. Je suis fier quand je le fais. Je suis fier, je suis satisfait du message que je passe, puis je ne dépends pas de ça. C'est un outil formidable les réseaux sociaux, même presque inévitable aujourd'hui, mais je ne reviendrai pas en arrière à ce que ce soit mon outil principal.

  • Speaker #0

    Mais tu as trouvé ta formule.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Assurément, tu as trouvé l'équilibre.

  • Speaker #1

    Oui, mais ça a l'air valorisant, hein ? Pendant que tu es dedans. Pendant que tu es dedans, comme tu as l'impression que c'est important, que tu reçois plein d'amour, non, non, non. Mais toute cette énergie-là qui est mise là-dedans, qui au final nourrit surtout l'ego. ne nourrit pas le projet tant que ça ou ma santé mentale tant que ça, mais c'est dur de prendre une distance avec pour le voir. Puis je le dis, je martèle ce message-là, ça fait plusieurs fois, on dirait que je vais à peu près dans cet angle-là, mais c'est parce que j'ai l'impression que des gens qui écoutent ton podcast, c'est beaucoup des gens en entrepreneuriat, puis c'est facile, je pense, de glisser là-dedans. Il y a d'autres méthodes de publicité. Puis dans beaucoup de domaines, less is more.

  • Speaker #0

    les réseaux sociaux peuvent aussi on est dans un pas un mouvement je ne serais pas prête à dire ça mais il y a beaucoup d'entrepreneurs qui quittent aussi les médias sociaux il faut le dire puis il y en a d'autres qui comme toi trouvent une formule aussi qui te viennent en paix avec la façon de communiquer ça fait du sens effectivement ça fait que les gens qui me suivent

  • Speaker #1

    C'est comme s'il avait été préparé puis éduqué. Éduqué, c'est pas le bon terme, mais il a été préparé à mon style de contenu. Ceux qui n'aiment pas ça, ils quittent. Moi, j'ai la chance, le privilège d'avoir des gens qui lient. mes publications.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tes histoires, là... Tu les lis pour vrai.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. On s'arrête après cinq mots. Oui, oui.

  • Speaker #0

    C'est des bons textes.

  • Speaker #1

    Mes textes fonctionnent souvent plus que mes photos et mes vidéos. Oui. C'est hot, mais ça a pris des années de trouver mon style et de me bâtir une crowd qui aime ça, qui répond à ça.

  • Speaker #0

    J'ai envie, ça m'amène à une question. Tu sais, le fameux why je pense que j'entends parler de ça. Le why le pourquoi on fait les choses, la raison d'être, ce qui nous motive, ce qui fait en sorte qu'on se lève le matin et qu'on est yes, je veux conquérir le monde Penses-tu que les personnes qui ont trouvé leur pourquoi, ils font ce qu'ils font, sont plus chanceux dans le sens que les autres, dans le sens où... Il semblerait que les personnes qui ont trouvé leur why sont plus heureuses, sont plus satisfaites, sont peut-être un petit peu plus dans la gratitude aussi. Toi qui semble avoir trouvé ton why depuis... Des fois, on dit que c'est des gens qui sont sur leur x Tu sens comme cette façon de dire les choses comme ça, comme s'il a trouvé sa place, il a trouvé sa voix. Dirais-tu que c'est une chance ? Dirais-tu que ces gens-là sont plus chanceux, sont définitivement plus heureux ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de m'improviser psychologue. Dire plein d'affaires. La réalité, c'est que ça dépasse un peu mes connaissances. Je peux juste te répondre avec mon intuition. J'ai envie de te dire oui.

  • Speaker #0

    Il l'a trouvé.

  • Speaker #1

    Moi, je pense que c'est un besoin essentiel humain. Puis ce qui me fait réaliser ça, oui, un peu, des gens que je côtoie qui sont sur leur why et de constater que moi, ça me rend vraiment heureux d'être sur mon why Mais je pense qu'il me vient de me mettre plus en perspective, c'est de côtoyer des gens qui ont... l'impossibilité d'avoir un Y. Des gens qui ont peu de liberté, qui ont peu d'opportunités d'avoir du sens dans leur vie, par exemple parce qu'ils sont coincés dans un camp de réfugiés, par exemple parce qu'ils sont coincés dans une communauté au Nunavik avec peu d'opportunités. Il y en a plein d'exemples dans ma vie, des personnes en situation de sinéreuse, des personnes en CHSLD qui n'ont pas choisi d'être là, qui se sentent coincées. À peu près tous les gens qu'on rejoint dans nos projets ont une réalité qu'ils n'ont pas choisie, bon, on ne choisit pas notre réalité, mais une réalité contraignante, où il y a une perte de sens. On travaille beaucoup avec la perte de sens, les clowns mentales, les clowns thérapeutiques, c'est beaucoup ça qu'on vient nourrir, le sens, l'espoir, la dignité, l'amour propre, etc. je le vois et je le côtoie des gens qui perdent le sens, meurent à petit feu. Meurent de solitude, en CHSLD par exemple. Ou des camps de réfugiés qui ont l'air d'avoir tout. Les plus moins pires qui ont de réfugiés, ils ont de la nourriture, par exemple, ils ont des services, ils ont des soins médicaux, mais ils sont coincés en dedans. Ils n'ont pas le droit de sortir, ils n'ont pas de papier. Tu n'existes pas. Ce que tu es est un problème. Ce que tu es est illégal. Tu n'as pas le droit d'avoir de job, tu n'as pas le droit d'être un citoyen, tu n'as pas le droit de contribuer à la société. Père de sens, ces gens-là ont souvent plein de problèmes de santé mentale, dépression, etc. Bref, moi j'ai l'impression que le sens, quand je côtoie ça, est un besoin fondamental humain. Une fois que tu as un sens, tout le reste suit. On est à point de rue en ce moment. On aide ici des personnes en situation d'itinérance. Ben voyons ! Facile ! Ils ont juste à travailler ! Ils ont juste à trouver des jobs ! C'est tellement plus compliqué que ça. Je ne veux pas généraliser, chaque personne dans une situation de sinéreance a une réalité différente, mais je constate que beaucoup d'entre eux se sont fait dire très rapidement qu'ils n'étaient pas dans la société, qu'ils n'ont pas le droit d'être ce qu'ils sont, qu'ils ne sont pas les bienvenus, qu'ils sont un problème, qu'ils se mettent à l'écart de la société pour se protéger, très souvent. et ils ont une perte de sens, ils ont une perte de connexion humaine. Je pense que c'est un besoin fondamental humain.

  • Speaker #0

    Puis t'apportes le point du sens, c'est quelque chose que je voulais aborder avec toi,

  • Speaker #1

    puis là c'est mon petit côté spirituel qui va remonter.

  • Speaker #0

    Je l'ai pas pu vraiment aller encore sur le podcast, ce petit côté-là.

  • Speaker #1

    T'as-tu de la sauge ?

  • Speaker #0

    Toi qui...

  • Speaker #1

    Fais-tu brûler de la sauge ? Toi qui se parles de ça, magique des améthystes. Je sors mon kit, je sors mon kit. Tu mets ça sur ton hood, ça protège contre les accidents. Mon ex c'était une sorcière, j'en faisais des affaires.

  • Speaker #0

    Ah bon, je suis en train de me dire, bon là on prend tous tes trucs.

  • Speaker #1

    Allô Magalie !

  • Speaker #0

    Là où je m'en vais.

  • Speaker #1

    Oui !

  • Speaker #0

    Là où je m'en vais c'est, toi qui côtoie. Oui. Des situations très difficiles. Tu as été témoin de violence, toi-même, parfois, pour avoir lu ton livre. Il y a des moments où est-ce que j'ai senti que tu t'es senti même en danger. Tu as eu peur de ce qui allait se passer. Dans ces expériences chaotiques-là, comment on fait pour trouver le sens des choses ? Est-ce que tu crois ? C'est ma question. Spirituel s'en vient. Est-ce que tu crois ? Que tout a un sens, que tout ce qui arrive, les malheurs qui arrivent, les choses difficiles, les épreuves qui arrivent dans nos vies, ils se cachent, vous écoutez ?

  • Speaker #1

    Ils me cachent, tu sens-tu la tête ?

  • Speaker #0

    Quelle question, hein, moi, j'arrive à... Penses-tu que toute épreuve, toute chose... qui nous arrive de... de... Je m'arrête de dire malheureux. Et là, pour nous apprendre quelque chose.

  • Speaker #1

    Ah, j'ai... Ben...

  • Speaker #0

    C'est quoi le sens ?

  • Speaker #1

    Il y a un bout au niveau individuel. J'ai envie de te dire oui. C'est-à-dire les épreuves, la souffrance que j'ai vécue dans ma vie. Je ne reviendrai pas en arrière. Ça m'a appris énormément. Ça a fait l'humain que je suis aujourd'hui. J'ai plein d'outils grâce à ça. J'ai une faculté au bonheur plus facile que la moyenne à cause des épreuves que j'ai vécues, je crois.

  • Speaker #0

    Donc, ça fait du sens.

  • Speaker #1

    Ça, oui.

  • Speaker #0

    Il y a du sens là. Oui.

  • Speaker #1

    Mais... Le timing que tu poses cette question-là, tu ne le sais pas, mais vraiment étrange. Je me pose... Beaucoup de questions sur le sujet ces temps-ci, ça me travaille. Je suis en train de créer une nouvelle conférence qui est le nom de travail temporaire. C'est comment garder espoir devant la fin du monde. Je me pose ces questions-là et je ne sais pas si je l'ai l'espoir. Je pense que le clown humanitaire a perdu espoir en beaucoup de choses. Je n'ai plus la faculté d'avoir espoir au macro. Je pense que je suis en train de lâcher prise que mon rôle n'est pas dans le macro. Il y a macro, meso, micro. Macro, pour moi, c'est les grands changements de société, régler les changements climatiques. Mettons, régler, je ne sais pas, avoir un système électoral plus équitable, moins de violence systémique. Des trucs comme ça. C'est tellement gros. Puis je vois les conséquences de tout ça aux premières loges, au quotidien, puis ça me frusse, puis je vois pas le bout, puis on a juste l'air de s'enfoncer. On dirait qu'il y a de plus en plus de besoins. Moi, je suis rendu pour que je me protège de ça. J'ai de la misère à m'informer. Le conflit israélo-palestinien, c'est un bon exemple, parce que c'est très actuel. Ça me freeze. Le 7 octobre, c'est la journée que le conflit reprenait, parce que c'était pas un nouveau conflit. le 6 octobre, moi, j'étais à côté. Je revenais de revenir le 7 octobre au Québec. J'étais à côté, je voyais les conséquences. J'étais en Jordanie, tout proche, mais je voyais les conséquences de la guerre en Syrie de venir 10 ans. Les conséquences inhumaines, que je vous épargne les détails, des enfants esclaves. On ramasse encore les peaux cassées de cette guerre-là. Là, Israël, Palestine. Moi, je ne sais même pas quand même le process qui se passe en ce moment. Je fais juste voir. Mon cerveau, il va dans 10 ans. J'imagine les visages d'enfants qu'on va aller voir dans 10 ans.

  • Speaker #0

    Parce que toi, tu as tout ça, toutes ces visages-là, tous ces sourires-là, toutes ces personnes-là.

  • Speaker #1

    Je me protège. Puis dans le macro, je ne suis plus capable de garder espoir, pour être très sincère par rapport à ça, parce que je suis trop dans le micro. Je suis trop dans le contexte direct avec les gens, je les regarde dans les yeux, je les prends personnellement. Mais la beauté de ça, c'est que j'ai l'espoir du micro aussi. j'ai une collection d'histoires de succès, d'individus, de vies qui ont changé, d'étoiles dans des yeux. Moi, je me rattache là-dessus. Je crois qu'on peut changer le monde. par petits bouts de monde.

  • Speaker #0

    Un sourire à la fois.

  • Speaker #1

    Moi, ça commence par le bas. Ça commence par les individus. Je change mon monde, puis j'essaie de changer des petits bouts de monde autour de moi. En équipe, on change notre monde entre nous, ça se propage. Puis peut-être un enfant, ça va avoir changé son monde, il va grandir, il va s'en rappeler, il va changer le monde d'autres gens. C'est là-dessus que je peux me concentrer. C'est là-dessus que ça fonctionne, que je peux faire de manière durable pendant des dizaines d'années sans péter aux frais.

  • Speaker #0

    Puis tu penses-tu que tu peux avoir Un impact avec tes histoires, avec ton contenu sur les médias sociaux, des gens qui te suivent, mais que ce ne sont pas des gens envers qui tu vas nécessairement aller faire une intervention ou faire une animation ou aller avoir un contact direct avec eux, penses-tu que ça peut aussi impacter ?

  • Speaker #1

    Bien, je le sais que ça peut impacter. Je te laisserais te mentir, te dire non, parce que ça commence à faire plusieurs années et je reçois régulièrement des témoignages, des remerciements, des ça a changé ma vie, telle affaire ou ça m'a donné le courage de me prendre en main pour changer de job, quitter ma relation violente. Je suis allé faire un projet humanitaire à cause que je t'ai écouté. Tu sais, j'ai tout plein d'affaires, du monde qui deviennent clones humanitaires, carrément. Oui,

  • Speaker #0

    ça m'inspire à suivre ton top.

  • Speaker #1

    fait que ça va avoir un impact c'est touchant c'est probablement le plus beau cadeau la belle bien qu'on pense ça doit être motivé aussi à poursuivre oui mais c'est comme amour haine là c'est ça c'est le beau côté mais c'est aussi je deviens un produit. Je deviens... Je le vois dans les yeux des gens. Des gens, c'est-à-dire, ils ne sont pas ici. Ils ne sont pas ici devant moi. Je le vis de manière vraiment plus faible que des grandes célébrités, par exemple des humoristes au Québec, des vrais vedettes. Des gens arrivent avec une idée toute faite. de qui je suis. Encore plus qu'un humoriste, je pense, quand tu t'attaches à moi, parce que c'est pas mon produit que tu consommes, c'est pas mon spectacle. c'est ma vulnérabilité c'est tes émotions t'as l'impression de me connaître, t'as l'impression d'être mon ami tu t'es fait une idée sur ce que je suis même si tu ne m'as jamais vu mais je le vois, ils sont devant moi c'est pas moi qui vois, c'est l'idée qu'ils ont l'image perçue versus l'image réelle j'ai de la résistance par rapport à ça j'ai vécu par plein d'étapes aujourd'hui je lâche prise c'est un privilège immense, je peux faire plein de belles choses avec ça c'est de l'amour que je reçois je suis qui pour chialer, le monde me dit merci je t'aime, t'es hot, merci right Je suis pas tout le tour d'accord avec ce que vous dites, mais je le prends. Puis oui, je le sens que ça a un impact. Puis j'essaie que ça ait un impact. On me donne une tribune, essayons d'en faire quelque chose de positif. Je parle de santé mentale, je parle d'âge, je parle de plein de sujets dans mes conférences qui me tiennent à cœur. Mais il ne faut pas que je fasse juste ça. Je trouve qu'il y a quelque chose qui deviendrait hypocrite à la limite ou incohérent. Puis je pourrais juste faire des conférences, juste faire des chroniques. Mais il faut que ce soit au moins 50-50. 50 sur le terrain, puis 50 à faire ça. Il faut que ça devienne un outil. pour ce qui est le plus important pour moi, qui me nourrit, que j'ai choisi, qui est d'être clone humanitaire. Puis l'équilibre n'est pas toujours facile à aller chercher. Oui.

  • Speaker #0

    Tu sais, tu parles... Dans ton livre, tu en parles un peu, ben pas un peu quand même, on sait que tu es personne qui a eu des, parfois qui a vécu des situations où l'anxiété a pris, gagné du terrain, tu parles aussi d'intimidation, des choses, des moments où tu as été comme plus vulnérable, est-ce que tu penses que de se livrer, de livrer sa vulnérabilité comme ça, dans son contenu, tu le fais aussi sur les médias sociaux assurément, que tu penses que ça aide à connecter plus fort ?

  • Speaker #1

    Vraiment. Ça sert à plein de choses. Ça sert à plein de choses. Connecter entre êtres humains, c'est la vie. On est des créatures tribales, je pense que c'est le terme. On est des créatures qui ont besoin du regard des autres, qui ont besoin de connecter ensemble. C'est nécessaire. Puis je trouve que notre... ...culture, surtout je dis notre culture, je parle de l'Occident, qui est particulièrement individualiste. Puis en Occident, je trouve que l'Amérique du Nord est un brin plus individualiste. On est probablement... une des cultures les plus individualistes de la planète. Je pense qu'on ne s'en rend pas compte, même à travers l'Occident. Même à travers l'Occident, on est une des cultures les plus individualistes. Je pense qu'on oublie à quel point on se fait violence avec ça. Je pense qu'on oublie à quel point l'isolement, la solitude, le manque de contact humain créent tout plein de nos problèmes de société et d'individus de souffrance. Ça nous coûte cher, même économiquement comme société, quand même de santé mentale dans le tapis. Puis je le vois le bien que ça me fait. quand j'ose la vulnérabilité, d'ailleurs je vois pas bien en ce moment tu dis ça avec un grand sourire je vois pas bien, là en ce moment ça me fait du bien je suis avec toi, on jase, ça me fait du bien de sortir mais je vis une passe un peu plus difficile j'ai côtoyé des choses dures en humanitaire récemment, entre autres en Ukraine je vis des problèmes dans ma vie personnelle je suis un peu dépassé une chance qu'il y ait mes conférences parce que je vois des humains, on connecte c'est comme thérapeutique, j'exprime ma vulnérabilité à travers ça, puis même je me suis fait un devoir de commencer mes conférences dans ce temps-là en disant Hey, faut que je vous dise, je vais pas bien. Tu sais, prendre la vulnérabilité et l'authenticité, ça commence par donner l'exemple.

  • Speaker #0

    Sortir du bon vieil, ça va, oui !

  • Speaker #1

    Non, non, pas ça, on fait pas ça en clown, c'est interdit. Ah ouais ? Salut, ça va. Bonjour, je suis content de te voir. C'est dégustant. On propose. En clown. C'est intéressant. Mais je le dis en conférence, je ne vois pas bien, mais ça me fait du bien de vous voir. Je suis content d'être là, merci. Puis de se sentir accueilli là-dedans par des centaines de personnes peut-être, qui sont là en même temps, fraude.

  • Speaker #0

    Une nouvelle énergie.

  • Speaker #1

    Ils m'acceptent là-dedans, je suis validé, je suis accueilli. Puis c'est ça que le clown thérapeutique fait avec les autres, donc là je le reçois. C'est beau. Puis ils viennent me voir après, puis plusieurs vont me dire, Hey, merci, tu m'as inspiré à moi aussi, m'ouvrir. ça fait que ça ce genre d'impact là ou le fait de le dire ou le fait de comme pas avoir la réponse mécanique de pas chercher une solution juste voir les autres juste les accueillir dans ce qu'ils sont plus dans l'écoute pis toi tu te donnes la permission de t'exprimer mais tu donnes la permission aux autres de le faire aussi je pense que juste si on peut faire ce petit switch là en société des fois d'être un peu plus gentil ou un peu plus bienveillant un peu moins poli un peu moins poli je trouve que la politesse c'est un obstacle pas tout le temps, il y a des dubos dans le politesse, mais souvent un obstacle fake à la vraie bienveillance. Voilà.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est un conseil que tu donnerais aux entrepreneurs, par exemple, des entrepreneurs qui n'osent pas ou qui hésitent à raconter leur histoire ou à être plus authentiques avec vraiment qui ils sont ? Est-ce que c'est un conseil que tu leur donnerais d'accepter de s'ouvrir, de donner un petit peu plus accès à qui ils sont ?

  • Speaker #1

    Nous, oui.

  • Speaker #0

    Nous, oui. J'aime ton nous,

  • Speaker #1

    oui Si ça leur tente, s'ils sont à l'aise avec ça, parce que quand même, c'est un processus, puis ce n'est pas pour tout le monde, puis tu as le droit d'avoir des zones que tu n'as pas envie de parler. parce que pour moi c'est peut-être plus facile je suis proche de mes émotions ça fit avec ma personnalité mais pour d'autres personnes ça serait se faire violence c'est peut-être difficile d'être trop ouvert et c'est correct je pense qu'il faut respecter ça aussi mais ça peut être dans la boîte à outils d'entrepreneurs vraiment un outil exceptionnel puis ça me donne envie de te dire que je côtoie souvent des millionnaires ma job étrangement de clown humanitaire qui est pendant longtemps bénévole à temps plein Il me fait que je me ramasse avec des mécènes des fois pour des projets monétaires, des donateurs, des partenaires financiers, des fondations que je côtoie, que c'est des gens millionnaires qui gèrent. Puis il y avait plein de préjugés pour des gens millionnaires, puis comment il faut interagir avec eux. Puis ça fait que c'est des gens d'affaires. C'est l'élite des gens d'affaires. Ils aiment ça quand c'est simple, puis humain, puis accessible, puis vulnérable. C'est ce que je me rends compte à la date, en tout cas au Québec.

  • Speaker #0

    Eux aussi, ce sont des humains qui peuvent être touchés. par des causes.

  • Speaker #1

    Mais j'ai l'impression, je leur offre ça. Moi, je ne change pas ma façon d'être. Que je sois ici avec toi, que je sois avec un enfant, que je sois avec une personne âgée à CHSLD ou un monsieur en cravate, pédégeu de la multinationale. Je te regarde dans les yeux, je te traite avec le même respect que n'importe qui. Ça veut dire que pour eux, ça veut dire que j'en donne moins. Parce qu'ils reçoivent d'habitude, dans un sens. Pour les enfants, ça veut dire que je leur en donne plus.

  • Speaker #0

    Ça doit être marquant. Ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Comme, ah, un vrai humain. Ah, enfin, quelqu'un qui me traite. On peut jaser des choses. Puis ils vont direct. Ils vont droit au but. C'est efficace. Puis c'est humain à date. Mes rencontres avec des personnalités d'affaires, des millionneurs, étrangement, ça m'a surpris. J'haïs l'argent, ça fait que j'avais plein de préjugés.

  • Speaker #0

    Ouais, t'en es confort parce que ça, j'avais... Mais c'est nécessaire dans la mission que t'as à... à faire d'avoir un moment donné récolté des sous à quelque part pour pouvoir mener à terme puis à tes projets, tu sais, fait que c'est quand même, ça te fait violence, ça, hein ?

  • Speaker #1

    Plus là, là, plus là. Ça m'a fait de violence beaucoup. Tu sais, on va dire la vérité, si je suis clé de main de terre, c'est principalement parce que je suis fâché. Non, mais je suis fâché contre le monde. Le monde me fait tellement chier que je veux le changer. La seule chose qui fait du sens, c'est d'essayer de changer le monde. Je le trouve trop violent. Quand je réfléchis à pourquoi il y a violence même, le monde. Quand je dis violence, oui, je parle des bombes en Ukraine. Il y a plein d'autres types de violences. Je parle aussi de la manière qu'on se parle au charru des forges. La manière qu'on ne se regarde pas dans les yeux entre personnes en situation de sinéance, population générale. Je parle de plein de micro-violences. Ça me dérange depuis toujours. Depuis que je suis tout petit, ça vient me chercher. Je veux que ça change. Quand j'essaie de réfléchir à qu'est-ce qui cause ces violences-là. On dirait que ma réflexion, de manière très simpliste, m'amène toujours à peu près aux mêmes conclusions. Individualiste, capitaliste. Fait que moi, j'aime pas le capitaliste, j'aime pas l'individualiste, j'aime pas l'argent. Fait qu'il a fallu, je suis devenu très très résistant, il a fallu que je me prouve quelque chose. Je suis devenu résistant contre l'argent, c'est pour ça que j'ai été bénévolat en plein. Pendant plusieurs années. Tu as besoin d'argent pour être heureux. Checké. mais c'était trop intense mais là j'ai fait la paix avec tout ça puis j'ai décidé, bien, je peux pas changer le macro je peux pas changer ma société au complet je fais partie de ce monde capitaliste-là, je vais essayer de tirer mes épingles du jeu là-dedans, puis de faire de l'économie sociale de créer des revenus, de créer de la valeur qui est redistribuée dans des projets monétaires, par exemple le livre qui est juste là, 100% des profits vont aux projets monétaires pas une scène à moi pas une scène à la maison d'édition. C'était malade. C'est cool. Par exemple, juste à côté de nous en ce moment, il y a un atelier de sérigraphie. La Coop des Affranchis, qui est comme un organisme qui fait partie de Pointe-Rue, qui ont fait, entre autres, le hoodie que je porte en ce moment.

  • Speaker #0

    Qui est magnifique.

  • Speaker #1

    Merci. Il crée des vêtements. Pas juste des vêtements, il doit faire aussi des sacs, plein d'autres types de merch. C'est l'économie sociale. Nous, leur profit s'est redistribué à la mission de Pointe-Rue. Puis même que les personnes qui font le travail dans l'atelier de scénographie sont souvent des personnes marginalisées ou des bénévoles qui gravitent alentour de Pointe-Rue. Ça fait que c'est de l'économie sociale par et pour des personnes marginalisées. Ça, c'est exceptionnel. Tant qu'à être dans ce système-là, essayons d'utiliser pour en faire quelque chose de positif. Puis ça peut permettre de bien gagner sa vie pour des gens. Ça donne un why ça donne un sens. Pourquoi, si tu as le choix de faire ça, faire un peu moins d'argent puis faire ça, ou faire plus d'argent puis faire quelque chose qui est complètement décalé des valeurs, moi j'ai l'impression que... Quelqu'un qui passe de faire beaucoup d'argent, qui n'a pas son why, qui fait le switch à l'autre, ne voudrait jamais revenir en arrière. J'en vois tellement des histoires de genre, pourquoi je faisais ça ? Je me stressais, je n'étais pas moi-même, je n'avais pas la même qualité de relation humaine que j'ai aujourd'hui. Je ne me projetais pas dans le futur comme je suis aujourd'hui. On dirait que ça les libère. J'y crois profondément. J'ai un why que tu me disais tantôt, je pense que là on a un bon exemple en entrepreneuriat. Allez-y en économie sociale. Let's go ! Oui,

  • Speaker #0

    c'est l'entrepreneuriat aussi. Absolument, absolument.

  • Speaker #1

    Pas parce qu'il faut le faire. Parce qu'il faut le faire. Oui, peut-être, tu veux changer le monde. Peut-être, tu veux faire du bien aux gens, etc. Mais fais-le donc pour toi. Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'au plus profond de nous, c'est ça qui compte.

  • Speaker #1

    Ça va te rendre heureux.

  • Speaker #0

    Puis Guillaume, pour terminer.

  • Speaker #1

    Ah déjà ? Je parle trop.

  • Speaker #0

    Non, moi je pourrais continuer ça pendant... 10 heures. Oh oui,

  • Speaker #1

    on a 10 heures.

  • Speaker #0

    À un moment donné, ma dernière question, c'est pour les entrepreneurs qui t'écoutent et qui disent, moi, j'ai envie, je veux connecter plus vrai, je veux connecter plus fortement, je veux laisser tomber les politesses d'usage, je veux être... Tu sais, quand tu disais tantôt, moi, regarder dans les yeux les micro-violences dans la rue. Qu'est-ce que ton conseil ? Comment on commence ça ?

  • Speaker #1

    Je trouve qu'on valorise beaucoup trop le savoir-faire. Puis pas assez le savoir-être, puis le savoir-entre-relation. Puis ça, c'est des choses qui... C'est facile à dire pour un clown parce que c'est ça. Devenir clown, c'est travailler sur le savoir-être, le savoir-entre-relation, le savoir-faire. Le gombo, il est optionnel. Si t'en as trop, ça devient un problème. C'est facile à dire pour moi, mais je pense que c'est quand même des choses qui se travaillent, qui s'apprennent, qui se développent, qui se choisissent. Puis il va y avoir des erreurs qui vont se faire, il va y avoir des apprentissages, il va y avoir des limites. Mais je pense que choisir le savoir-être, le savoir rentrer en relation, d'essayer par petits bouts, par petites bouchées, va améliorer beaucoup de choses dans ta vie. Pas juste dans tes relations avec tes clients, tes partenaires, mais juste toi, avec toi-même et avec tes relations alentours. Fait que doser l'authenticité, de regarder dans les yeux, d'arrêter tout le bullshit et se faire désaccroître, t'es pas plus important qu'un autre dans ton rôle d'entrepreneuriat, même en fait pour ton client ou le directeur de l'autre entreprise. On est tous des humains tout croche, on est tous suffisants, on est tous parfaitement parfaits et on veut tous la même chose. On veut être vu, on veut être aimé, on veut connecter, on veut se sentir validé, valorisé. Offre-toi ça. Puis offre-le aux autres alentours de toi ensuite. Tu vas voir, ça fait des miracles.

  • Speaker #0

    C'est un sujet qui m'interpelle tellement, Guillaume. Les relations interpersonnelles, la façon de connecter avec les gens, puis notamment...

  • Speaker #1

    Tu vas devenir clown, bientôt !

  • Speaker #0

    Je vais devenir clown ! Je vous annonce maintenant ! Yes !

  • Speaker #1

    On donne des formations !

  • Speaker #0

    Je sais !

  • Speaker #1

    Bien sûr, nos formations !

  • Speaker #0

    Ce serait hot,

  • Speaker #1

    hein ? Bien oui ! Mais tu peux pas oublier de vouloir devenir clown pour les faire. Tu peux le faire juste pour l'épanouissement personnel. Absolument. Là, je les plug. Je fais crée parce que t'arrives à la fin. Regardez-nous, la caravane philanthropie, nos formations de clowns thérapeutiques et de clowns humanitaires. Ça va, j'étais...

  • Speaker #0

    Puis je tiens à dire que tous les liens vers tout ce que tu nommes vont être dans l'épisode aussi, absolument. Fait que bon, vous pourrez aller, on va peut-être se recroiser dans un atelier quelconque.

  • Speaker #1

    Ben oui, ça serait cool, ça serait super bon.

  • Speaker #0

    T'es fine. Mais oui, c'est quelque chose qui me passionne beaucoup, ces relations interpersonnelles-là, la façon de connecter. Mais comment... Bien le faire en ligne, c'est quelque chose qui m'interpelle beaucoup moi avec les médias sociaux et tout ça.

  • Speaker #1

    En ligne, spécifiquement.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est quelque chose que je martèle beaucoup aussi. C'est quelque chose que je trouve que les gens, souvent, puis je ne vais pas mettre tout le monde dans le même bateau, mais prennent les médias sociaux comme pour pitcher du contenu, comme on va aller mettre du contenu là, mais qui oublient tout le côté social, relationnel aussi, le but d'échanger, d'ouvrir.

  • Speaker #1

    Quand tu as simple.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qui manque, je trouve,

  • Speaker #1

    beaucoup. On se complique la vie, je trouve, avec les réseaux sociaux, puis on commence à traiter ça comme une thèse en marketing. Genre, à se préoccuper tellement des algorithmes, puis c'est vrai que ça peut avoir des résultats, mais less is more authenticité, simplicité, légèreté, ça marche.

  • Speaker #0

    J'adore ça. Quel beau mot de la fin. J'adore ça. Mille merci.

  • Speaker #1

    Merci à toi. Ça a vraiment été le fun. Merci l'invitation.

  • Speaker #0

    Merci. Merci. Merci tout le monde. Oui, on peut même... Donc, à toi qui nous écoutes, je t'encourage à explorer l'univers captivant de Guillaume Bermette pour te connecter avec lui. Comme je te disais, bien, tu vas pouvoir aller dans les notes de l'épisode, puis tu vas pouvoir peut-être même contribuer à la cause. Bref, je t'invite vraiment à le faire.

  • Speaker #1

    Viens t'enjoindre ma secte.

  • Speaker #0

    Donc, sur ces belles paroles, je te dis merci, salut, puis à la semaine prochaine.

  • Speaker #1

    Merci, bye-bye tout le monde.

  • Speaker #0

    J'espère que tu repars avec de nouvelles idées pour colorer ta propre histoire et se connecter avec ta communauté. Continue à te démarquer, à créer des liens en apportant ta touche personne. Pis d'ici là, si tu appréciais notre moment ensemble aujourd'hui, ça serait génial si tu me laisses un avis sur le podcast. C'est comme un petit signe de la main quand on se croise dans notre village virtuel, ça me réchauffe le cœur pis ça me donne une meilleure idée de ce qui t'intéresse vraiment. N'hésite pas non plus à partager cet épisode-là avec tes amis ou sur les réseaux sociaux. Et si tu veux continuer la discussion, utilise le tag lavoisinepro sur Instagram, ça va me faire vraiment plaisir d'échanger avec toi. On se retrouve très bientôt pour une nouvelle discussion entre voisins !

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