15.1 Eve Simonet & Constantin - Rencontre, crush, impact du passé sur la parentalité, début de grossesse et choix de garder le bébé cover
15.1 Eve Simonet & Constantin - Rencontre, crush, impact du passé sur la parentalité, début de grossesse et choix de garder le bébé cover
Aternité : La naissance de la parentalité

15.1 Eve Simonet & Constantin - Rencontre, crush, impact du passé sur la parentalité, début de grossesse et choix de garder le bébé

15.1 Eve Simonet & Constantin - Rencontre, crush, impact du passé sur la parentalité, début de grossesse et choix de garder le bébé

36min |25/03/2024
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15.1 Eve Simonet & Constantin - Rencontre, crush, impact du passé sur la parentalité, début de grossesse et choix de garder le bébé cover
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Aternité : La naissance de la parentalité

15.1 Eve Simonet & Constantin - Rencontre, crush, impact du passé sur la parentalité, début de grossesse et choix de garder le bébé

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36min |25/03/2024
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Description

Bonjour les mamans, les papas,


Dans cet épisode, on a fait la connaissance d’Eve Simonet et Constantin (et de la meilleure amie d’Eve, Tina) et on a parlé de plein de choses. 

Nous avons parlé de la rencontre amicale d’Eve avec Tina, sa meilleure amie. 

Elles ont évoqué de leur passé commun, très similaire, très dur mais qui les a rapproché.

Eve et Constantin sont revenus ensemble sur les éléments de leur passé (traumatisant ou non) qui ont un impacte aujourd’hui sur leur parentalité. 

Puis nous avons pu en apprendre plus sur leur rencontre, au détour d’une soirée où Eve était organisatrice.

Nous avons ensuite abordé le début de grossesse d’Eve, source de stress et de doutes des deux parents.

Après de longues hésitations, Spoiler Alert, ils ont décidé de ne pas faire d’IVG et de garder cet enfant. 


Tu peux nous laisser une bonne note et un joli commentaire sur ton appli d'écoute, ça nous aide énormément pour le référencement.

Tu peux aussi partager ce podcast à tes amis, à ta famille et à toute personne qui serait susceptible d'aimer les belles histoires de naissance.


Bonne écoute 🎙️


.aternité, c'est le podcast autour de la naissance de la parentalité dans lequel on retrouve tous les lundis un couple ou parent solo pour nous raconter leurs histoire de la conception aux premiers mois ou premières années de bébé en passant par la grossesse et la naissance.


Tu peux nous écouter si tu désires un enfant, si tu couves une grossesse (ou ta femme), si tu vas accoucher bientôt, si tu es jeune papa ou maman et que tu cherches d'autres expériences pour mieux comprendre ce que tu as pu vivre, et si tu es (moins jeune 🤣 ?) quelqu'un qui aime les histoires de naissance et qui veut écouter toutes les versions disponibles.


Clem & Marc : on est les animateurs de ce podcast mensuel, passionnés par ces histoires, émotions et anecdotes. On essaie de peindre le plus fidèlement possible la naissance de la parentalité. La plupart du temps, un enfant on le fait à deux, et on n'a toujours pas compris pourquoi il y avait une limite quasi hermétique entre les podcasts pour les femmes et les hommes : les deux co-parents ne devraient-ils pas avoir le même niveau d'information et se rassembler sur ce petit tsunami qui déboule un beau matin ? Nous en tout cas, on est persuadés que notre podcast est un moyen de rassembler les couples et de faire exister tout un panel de parents différents auxquels nos auditeurs peuvent ou non s'identifier.


Sujets : rencontre, amour, désir de grossesse, grossesse, annonce de grossesse, préparation à l’accouchement, accouchement, naissance, allaitement, amour, Aternité, bébé, couple, césarienne, dépression post partum, post partum, famille, histoire de naissance, maternité, parentalité, parents, paternité, matrescence, patrescence, podcast, LGBTQ, IVG, podcast parentalité


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Désir d'enfant, conception, grossesse, naissance et premier mois, nos invités nous racontent leurs petites et grandes histoires dans Aternité. Aternité, c'est le podcast autour de la naissance, de la paternité et de la maternité. Je suis Clémentine, et lui, c'est Marc.

  • Speaker #1

    On sait comment naissent les bébés, mais comment naissent les parents d'aujourd'hui ? Parce qu'il y a autant de réponses qu'il y a de parents, on vous propose de revenir sur ces chamboulements avec certains d'entre eux. Voici leur histoire. Bonjour à toutes, bonjour à tous. Aujourd'hui, on part à la rencontre de Eve et Constantin, qui vont nous raconter leur histoire. Bonjour Eve. Salut. Et pas bonjour Constantin, parce qu'il est en retard. Du coup, on accueille Tina, la meilleure amie d'Eve. Bonjour Tina. Bonjour. Bienvenue sur Eternité.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous voulez nous raconter un petit peu toutes les deux comment vous êtes à quel moment vous vous êtes rencontrées parce qu'apparemment ça remonte à il y a longtemps quand même

  • Speaker #2

    Ouais, très longtemps Très très très très très longtemps Tu veux raconter ? On peut raconter toutes les deux je pense

  • Speaker #3

    Commence, je t'en prie On commence par une histoire de mec

  • Speaker #2

    Ah ouais, ouais, ouais Non mais en fait j'avais entendu parler d'Eve un peu même si elle n'était pas dans mon lycée Euh... j'avais entendu un peu parler d'elle et je sais pas pourquoi elle a pris un peu mon attention quand j'en ai entendu parler et bref il s'est avéré qu'elle elle a embrassé mon ex petit copain je

  • Speaker #3

    savais pas qu'il avait une copine ok on était en break quoi

  • Speaker #2

    et ça crée des liens exactement donc j'étais curieuse j'avais entendu parler d'une F Simonnet à Caen deux fois déjà au lycée et à travers Rodolphe mon ex et puis on a décidé de se rencontrer à Paris et on sait on a eu enfin moi j'ai eu un coup de foudre amical je me suis tout de suite super bien entendue avec elle et ça m'arrive pas souvent et super bonne vibe super bonne énergie et elle m'a donné cette impression de waouh ok du coup on s'est pas quitté on a fait plein de bêtises beaucoup

  • Speaker #3

    de bêtises c'était c'était un calage de bêtises moi j'avais 13 et toi tu devais avoir 13 et demi 14 quoi euh ouais ouais ouais on était très jeunes bah c'est l'âge en même temps on était au moment ouais

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #3

    mais on a été très fort dans les conneries quand même.

  • Speaker #0

    Et à Constantin.

  • Speaker #3

    Et donc, non, pour moi, c'était pareil. Et surtout, c'était le moment où moi, j'étais partie de chez ma mère. Et ensuite, c'était l'été où... Ah bah si, putain, la boule. C'était juste avant d'arriver chez tonton, ça.

  • Speaker #4

    La boule ?

  • Speaker #3

    La boule. Ah, la boule.

  • Speaker #1

    Je connais la boule.

  • Speaker #4

    C'est la vie,

  • Speaker #1

    c'est moi.

  • Speaker #3

    Donc c'était encore quand j'étais chez Francis dans Squat et tout là. Donc j'avais plus de maison moi, déjà. Et en fait c'était un moment où j'avais plus personne dans ma vie et où Tina est arrivée comme... Comme une personne en qui je pouvais avoir confiance et qui a pris toute la place dans mon cœur. Et ça, même aujourd'hui, ça persiste. Ce truc de c'est pas juste une copine, c'est ma famille Et je suis super reconnaissante d'avoir eu l'occasion de rencontrer quelqu'un comme toi. Donc, c'est sûr, je pense qu'on a vraiment fait énormément de conneries ensemble. Mais en fait, c'est ce qui est beau dans notre relation. c'est qu'on a su, je pense, transformer tout ça et transformer toutes ces conneries qu'on a pu faire. Parce que nous, ce n'était pas des petites conneries. C'était genre la drogue, les flics, très, très vénères, cométiques. Fuguer de chez la belle grand-mère de Tina, on faisait le mur. On était vraiment très libres, en fait. Mais du coup, on s'est toujours protégées toutes les deux, l'une et l'autre. Et on a évolué aussi dans un sens où On a grandi. Et on s'est aussi... On a reconstruit une relation qui était plus saine. Et toutes les deux, en fait, on n'est pas restés, je pense, dans ce truc de malsain. On en est sortis. Et du coup, je trouve ça trop cool parce que c'est aussi beau de voir que les relations, elles peuvent évoluer.

  • Speaker #1

    Si tu persistes.

  • Speaker #2

    Parce qu'on a eu une petite phase de break, en fait. Et je pense que c'était une phase de transition, surtout, parce que... On a toutes les deux changé, on a pris un chemin différent. Et ça a été un peu difficile parce que je la redécouvrais, et elle me redécouvrait aussi. Et puis petit à petit, on s'est remis en symbiose. Et je pense que c'est un peu comme ça que tu définis aussi ta famille, ta famille de cœur, c'est que tu t'adaptes.

  • Speaker #3

    et je trouve qu'on a bien travaillé sur l'adaptation ouais c'est sûr et puis même tous ces moments où aussi en fait ça fait quoi donc on a quel âge là tu vas avoir 30 ans donc ça fait plus de 17 ans qu'on se connait c'est ouf de dire ça comme ça on dit pas ça ça file et je pense que si on a on a vu On a traversé toutes les phases, tellement de choses, tellement de changements, de vies, d'identités, que c'est incroyable, en fait, aujourd'hui, à 30 ans, d'avoir un lien aussi solide, et on se connaît, mais par cœur, c'est-à-dire que c'est précieux, en fait, d'avoir ça dans une vie. En plus, nous deux, on a eu des histoires difficiles avec nos familles, donc c'est aussi faire famille, en fait, quelque part. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Mais du coup...

  • Speaker #1

    Tu disais que vous avez eu des soucis avec vos familles respectives. C'était à peu près le même schéma et vous vous êtes retrouvées vraiment l'une dans l'autre ?

  • Speaker #2

    À peu près, oui. On a eu un schéma assez similaire.

  • Speaker #1

    Ça crée des liens, ça, du coup.

  • Speaker #3

    Complètement. On se comprenait en fait. Là où d'autres enfants avaient deux parents un peu normaux, etc. Nous, on n'avait pas du tout ça. On a été balottés de maison en maison chez des gens qui nous ont accueillis, puis chassés, puis ceci, puis cela. Et je pense que ça a forgé aussi un truc d'adaptation, de liberté, d'autonomie et d'identité finalement très très forte. Et que Tina, elle comprend très bien ça parce qu'elle l'a vécu aussi en fait. Ouais, ok. Ok. C'est beau.

  • Speaker #0

    Et on accueille Constantin.

  • Speaker #1

    Bonjour. Alors Constantin, tu as 39 ans, tu vis à Paris. Dans la vie, tu es producteur de fiction. Tu as d'ailleurs été nominé la semaine dernière à l'Alpe d'Huez. Bravo.

  • Speaker #4

    Merci.

  • Speaker #1

    Et la nuit, tu recordes même du monde de l'appelissement le plus long.

  • Speaker #4

    La journée aussi.

  • Speaker #1

    Gros bravo pour ça aussi.

  • Speaker #4

    Je peux s'applaudir.

  • Speaker #0

    mais pas trois jours à te plaindre Eve tu as 29 ans tu as créé le Club Poussette en 2022 j'allais dire en 2002 mais pas du tout tu es autrice productrice réalisatrice et CEO de OnSuzanne et dans la vie tu aimes particulièrement le yoga exactement merci pour cette belle présentation et vous êtes les parents du coup de Ferdinand qui a 3 ans à faire

  • Speaker #3

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et c'est pareil.

  • Speaker #4

    Oui.

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #0

    Et on y reviendra du coup.

  • Speaker #4

    Heureux, c'est pareil. Heureux,

  • Speaker #3

    c'est pareil. Heureux, c'est pareil.

  • Speaker #4

    C'est pas mal. Ouais. Bon après, c'était pas la volonté numéro une.

  • Speaker #3

    Non, bah non. On fait jamais un enfant. C'est vrai que...

  • Speaker #4

    C'est vrai que ça peut être... Bien.

  • Speaker #0

    Par rapport à votre parentalité, est-ce qu'il y a des éléments de votre histoire perso qui sont pertinents pour la suite, à savoir ?

  • Speaker #4

    Je suis enfant de parents divorcés, donc je me suis toujours dit que je voulais évidemment ne jamais me séparer ou divorcer, et ne pas répéter le même schéma, mais évidemment, on répète exactement la même chose, c'est ça qui est extraordinaire.

  • Speaker #3

    Mais différemment quand même.

  • Speaker #4

    Différemment, oui, différemment. Donc voilà, et après... Quoi d'autre ? Oui, effectivement, j'ai des parents qui m'ont toujours dit les enfants c'est compliqué, etc. Donc j'ai eu une tendance à me projeter sans enfant pendant beaucoup d'années, d'autant plus que j'ai été intermittent du spectacle, j'ai fait beaucoup de métiers différents. J'aime bien chercher, j'aime découvrir. Je ne suis pas quelqu'un de très stable au quotidien, mais je trouve que dans mon cas, c'est plus une qualité qu'un défaut. Forcément, avoir un enfant demande une certaine structure, une certaine stabilité, qu'elle soit financière, sociale. Juste ou simplement physique ?

  • Speaker #3

    Mental.

  • Speaker #4

    Mental, exactement, tout à fait. Parce que le but du jeu, c'est qu'ils aillent bien, c'est ça ? Oui. Donc voilà. Tu veux que je dise pour toi,

  • Speaker #3

    moi ?

  • Speaker #4

    Bah oui.

  • Speaker #3

    Déjà, t'es né très prématuré.

  • Speaker #4

    Ah oui,

  • Speaker #3

    ça c'est sûr. Donc si, je pense que ça compte aussi, parce que t'as quand même eu autour de toi ta mère qui a toujours été un peu en stress, etc. Et que forcément, ça influe sur la personnalité que t'as aujourd'hui. T'as un papa qui a privilégié sa carrière, qui a une très belle carrière, mais qui a été très absent. En tant que rôle modèle, toi, t'as dû innover, parce que ta relation avec Ferdinand est très loin de ce qu'est ta relation avec ton père. Je trouve que c'est quand même intéressant. Je pourrais dire d'autres choses.

  • Speaker #4

    C'est beau ce que tu dis. Effectivement, on peut s'auto-analyser comme ça. Si, je peux en parler.

  • Speaker #0

    Vas-y, tu peux.

  • Speaker #4

    Effectivement, si on en détaille, évidemment, là d'où on vient, c'est évidemment très marquant. Les premières heures, comme tu le dis, ou les premières minutes, ou même la grossesse, évidemment, d'une maman influe sur sa relation à l'enfant. Ça, c'est clair. Et les premières années de vie, et même toutes les années de vie, de toute façon, influent de plus en plus. Mais l'enfant... Les parents, effectivement, donnent un ton. Parfois, les enfants répliquent, parfois les enfants s'opposent, parfois les enfants font différemment. Dans le cas de Eve, il y avait une volonté d'indépendance très forte dès son plus jeune âge parce qu'elle a cette capacité extraordinaire à avoir un très bon instinct de survie et donc elle a eu besoin de s'échapper de son cocon familial. Si on peut appeler ça familial, dans le sens où c'était une famille déstructurée, dans le sens où ils n'étaient pas ensemble, avec des parents, effectivement, moi, que j'aime beaucoup, mais qui ne sont pas les parents les plus simples du monde. Donc voilà, après, chaque enfant aussi réagit différemment par rapport aux parents qu'il a. Et parfois, on peut avoir les parents parfaits, l'enfant peut être horrible, et parfois, on peut avoir des parents horribles, et des enfants qui grandissent hyper bien. Donc, après, où est la vérité là-dedans, l'important c'est de se réveiller le matin et de se sentir bien c'est un long sujet

  • Speaker #0

    Et Eve, est-ce que tu veux compléter par rapport à toi, à ton histoire perso ?

  • Speaker #3

    Oui, donc effectivement, moi, c'est une histoire qui est assez lourde quand même. Donc je pense qu'il y a énormément de choses qui influent sur la maman et comment j'aborde la parentalité. Par où commencer ? C'est un peu compliqué. Parce que pour le coup, moi, c'est des questions que j'ai surréfléchies, on va dire. Donc c'est vrai que c'est compliqué d'en faire une synthèse. Mais moi, j'ai une maman qui m'a eue très jeune. Elle est tombée enceinte à 20 ans. Elle n'a pas eu vraiment de relation avec mon père et du coup ma naissance a été dans des conditions un peu catastrophiques, du moins au niveau de ma mère. Quand elle m'en parlait depuis toujours, d'ailleurs l'histoire que moi j'ai toujours entendue c'est ton père était un gros connard, ma laissée tomber, ta famille, mon côté Simonnet, ils sont horribles, ils m'ont laissée seule, je t'ai élevée seule, j'ai dû arrêter les cours Florent pour m'occuper de toi. Enfin ça a toujours été... très dramatique en fait après je sais que ma mère a influencé sur l'image de ton père oui bien sûr et puis en plus mon père a quand même dans mon enfance été extrêmement absent aussi parce que lui derrière il a refait sa vie avec une femme, il a eu un enfant deux ans après ma naissance donc je pense que c'était un peu une erreur de jeunesse quand même mine de rien qui s'est payée après un peu sur tout le monde je pense que ma mère m'a La paix, les amants font des belles choses. N'est-ce pas ? Mon père, il était très jeune, donc je pense qu'il a essayé de refaire sa vie à côté et que ça a mis un peu un gros bordel direct. Mais bon, il y a eu ça. Moi, j'ai toujours eu une relation très conflictuelle avec ma mère aussi, qu'elle a refait sa vie par la suite. Avec mon beau-père qui m'a élevée et a élevée mes sœurs, j'ai quand même eu des années stables. Je pense que c'est pour ça que je suis partie en couille, mais pas totalement. Malgré tout, malgré la tempête, ils m'ont quand même apporté une certaine stabilité qui a duré quelques années, mine de rien, mais qui a été teintée malheureusement d'inceste, aussi pendant plusieurs années, de procédures judiciaires. Voilà, donc je pense qu'en fait, le ton de mon enfance, moi, ça a été quand même pas mal de tempête, en fait, déjà dès le plus jeune âge, avec évidemment, j'essaye de... parce que quand je raconte ça, c'est dramatique, en fait, mais je ne veux pas donner une version que négative, parce que je pense que ce que m'a apporté ma mère aussi, c'est une certaine vision de l'entrepreneuriat, de la liberté aussi, parce que je ne suis pas comme ça pour rien, elle m'a aussi... enfin, c'est quelqu'un qui, de base, était très... Très libre, très ouverte. Et mon beau-père qui a été extrêmement un gros soutien aussi pour moi. Bon après ils se sont séparés à 12 ans, quand moi j'avais 12 ans, et c'est là où c'est vraiment parti en live total. Et ma mère a fait une énorme, énorme dépression avec beaucoup d'alcoolisme. Et donc c'est pour ça que Constantin part. L'instinct de survie, c'est que moi, à 13 ans, je suis partie et que j'ai laissé mes soeurs parce que je ne pouvais plus endurer ça. Je l'avais fait pendant un an et j'ai vraiment des souvenirs de me dire que je vais la tuer. Donc, il fallait partir. Et puis, ça en est suivi des années où j'ai vécu toute seule, un peu dans des squats, jusqu'au moment où mon oncle m'a repris, m'a re-scolarisé parce que j'avais arrêté l'école, à Paris, pendant trois ans. Et où, au bout de ces trois années, j'ai eu mon bac et je suis ensuite partie de chez lui et je suis partie vivre en Australie. Donc bon voilà

  • Speaker #0

    C'est pas très long

  • Speaker #3

    Le plus loin possible

  • Speaker #0

    C'était difficile de faire plus lent

  • Speaker #3

    Voilà 24h de voyage Donc oui Moi c'est sûr que tout ça a teinté ma parentalité D'une manière extrêmement forte Moi c'est encore très difficile pour moi Je travaille beaucoup avec ma psy sur Le côté j'ai peur d'être une mère défaillante J'ai vraiment très très peur Parce que même si pendant toute mon enfance, ma mère n'a pas été dans la défaillance, malheureusement, elle a été tellement forte à partir de mes 12 ans que sa teinte, c'est très violent. C'est des traumatismes qui sont très violents. Et c'est pour ça, souvent, je me dis à moi, je me dis qu'un enfant, ce n'est pas juste la petite enfance. Et après, ce n'est pas parce qu'on réussit les dix premières années, et qu'on fait tout parfaitement, entre guillemets, et qu'on s'oublie aussi beaucoup. que ça va, un enfant a besoin d'un parent sain toute sa vie, d'un parent qui maintient le lien toute sa vie. Parce que souvent, je sais que tout le monde me dit Pendant de tes zéros à mes 12 ans, ma mère m'a quand même élevé presque solo, etc. Ouais, mais en fait, ok, c'est sûr, mais tout ce qui s'est passé après, les années et les années de torture psychologique... En fait, c'est pour ça que c'est dur d'être parent, c'est que c'est pas seulement 3 ans, 4 ans, 10 ans, c'est toute la vie. Donc oui, moi j'ai un passé assez vénère.

  • Speaker #0

    Et avec ces deux passés vénères, comment vous vous êtes rencontrés ?

  • Speaker #4

    Moi j'ai un passé quand même cool.

  • Speaker #3

    Moins teinté en traumatisme. Il y a des choses qui sont latentes.

  • Speaker #4

    Oui, chacun son histoire. Comment c'est rencontrer ? C'est le même question ça.

  • Speaker #3

    Je ne te souviens pas genre. Tu veux raconter ?

  • Speaker #4

    Je me rappelle très bien. J'avais trouvé des bureaux de dingue à côté de l'étoile à l'Arc de Triomphe où en fait il y avait une terrasse de 300m2 avec vue sur Arc de Triomphe. À l'époque vu que j'étais un peu fou je m'étais dit je veux des bureaux comme Google et puis j'ai eu la chance de... d'en trouver totalement par hasard et de trouver les gens qui allaient payer pour ça. Et donc, on avait cette chance et cet accès à cette terrasse folle et du coup, pour, entre guillemets, essayer d'optimiser les coûts sur ce bureau, on mettait en location cette terrasse et il y avait le showcase du deuxième album de DJ Snake qui s'appelait Carte Blanche, je crois qu'il s'appelle toujours Carte Blanche, qui venait faire son showcase avec des influenceurs environ, je ne sais plus. 70 influenceurs qui étaient là pour faire des interviews du DJ Snake face à l'arc de triomphe. Parce que moi, à l'époque, en plus, je venais de signer chez Sony, puisque je fais un peu de musique à côté. À l'électronique, je venais de signer deux titres chez Sony Music. Et donc, on m'a dit, ce serait cool que tu rencontres DJ Snake. Et voilà. Et donc, finalement, je prends un Uber, je me rappelle, pendant genre 50 minutes. Je me dis, voilà, j'arrive à... Il devait être 20 heures, je ne sais plus quelle heure. Sur cette terrasse folle, donc avec journaliste slash influenceur qui était là pour interviewer DJ Snake et puis moi je rencontre les organisateurs de l'événement on me dit le mec sera dispo dans une demi-heure si tu veux aller le rencontrer, lui dire bonjour, parler avec lui. Sympa. Ouais, sympa, exactement. Et donc on me dit bah voilà, et puis du coup, bah moi je me dis, bah ok, je vais attendre, donne-moi une bière, je sais pas, un truc pour... C'était une coupe. Pour patienter, une coupe de champagne. Moi je bois pas de champagne, mais bon, j'ai dû la prendre à l'époque. Et là, on me dit d'attendre. Et donc à côté, je me mets de côté, puis je vois les gens qui attendent quoi. Et puis c'est là où je rencontre, enfin où j'observe d'abord du premier regard, Eve qui était là, qui devait faire... mais une clope où je sais pas trop ce qu'elle faisait mais qui parlait avec d'autres organisateurs et je me dis tiens ils ont l'air sympathiques elle a l'air sympa, vas-y je vais leur parler en attendant et donc c'est là où on se dit bonjour et puis de là on se dit bonjour, salut comment ça va elle me parle, elle me dit qu'est-ce que tu fous là je lui dis bah moi je suis un jeune musicien de musique électronique et elle me dit bah voilà moi je reviens du Portugal avec mon ex qui était DJ pendant 4 ans voilà donc ça nous, voilà on en discute, ah bon il fait quoi comme musique tout ça bref et on en discute et puis euh Le temps passe, finalement je rencontre le fameux William de son vrai prénom, qui est extrêmement sympathique à cas DJ Snake. Et je repars, évidemment avec beaucoup de plaisir de cette rencontre. Et puis je vois Eve qui remballe un peu l'événement.

  • Speaker #3

    Est-ce que j'ai organisé l'événement ?

  • Speaker #4

    Oui, pardon, je voulais nous placer. Ah, pardon ! C'était du coup.

  • Speaker #3

    C'était la dernière sur la terrasse en fait et moi j'exploitais la terrasse de Constantin C'était la dernière fois qu'on l'exploitait C'était notre dernière soirée C'était fin juillet C'était la dernière la dernière des verres

  • Speaker #4

    comment ça s'est comment vous vous êtes rencontré du coup moi je suis sur le point de partir parce que j'avais pas zoné pendant des heures sur cette terrasse une fois que DJ Snake était parti j'avais fait mon job et puis je vois Eve qui remballe et dans les escaliers je me rappelle très bien je lui dis c'est quoi ton Instagram c'est ça ouais j'étais un peu moderne j'étais un peu moderne c'est le nouveau MSN il était moderne parce qu'on m'avait jamais demandé mon Instagram oh bon un compte privé tu vois et là je sens qu'elle hésite quand même franchement c'est en quelle année ? en juillet 2019 2019 ok elle hésite en même temps à pas donner mon Instagram à tout le monde et finalement tu me donnes ton nom et puis on se connecte comme on dit on se follow tout commençait déjà sur Insta en fait et puis le temps passe on se parle pas tout le mois d'août là on est mi-juillet le temps passe 15 jours passent on se dit rien on se parle pas et finalement tu réagis je crois à une story c'est toi qui réagis à une story du coup le fameux duo de musique électronique Baby George je vous invite à écouter partout sur Spotify Corsica Calling et Friendzone, les deux titres incroyables du duo Baby George, distribués par Sony Music. Je fais ma promo. Et donc du coup, là tu réagis et puis là on se parle, je me rappelle, là on se parle beaucoup, enfin on se parle genre une demi-heure, je ne sais plus, on chatte quoi. Et là, quelques jours après, nous vient l'idée folle, je ne sais pas pourquoi, sans s'être vu, de se dire on va aller en Grèce en vacances ensemble. Ah ouais ? Ouais,

  • Speaker #3

    c'est un peu difficile parce que tu m'as invité à venir dans le sud parce que c'était les vacances et tout, mais tu ne pouvais pas parce que j'avais des trucs.

  • Speaker #4

    Moi, je bougeais pas mal cet été-là et c'est vrai que je faisais un peu un tour de France, puis je faisais un showcase en Corse et tout, bref, pour Baby George. Et du coup, je lui dis, viens, passe là, passe là, passe là. Et finalement, il me dit, non, mais moi, je suis en vacances que fin août ou début septembre. Si tu veux, on fait un truc. et je lui dis bah vas-y où est-ce que t'as envie d'aller elle me dit en Grèce je suis jamais allé et je dis ah bah moi non plus je suis jamais allé en Grèce et je vous jure c'est vrai ça s'est terminé à Marseille mais non mais tu spoiles un peu le truc mais je vous jure c'est vrai parce que moi ça m'a halluciné parce que du coup j'ai fait un tour d'Europe un peu dingue cet été là bref et je suis à Copenhague un dimanche soir à 22h avec un pote au bar et je vous jure je vois mon téléphone avec Instagram qui sort et moi à l'époque je savais pas qu'Instagram je me suis dit mais c'est fou Instagram appelle qu'est-ce que c'est que ce truc Instagram Instagram là je suis bon ok allo et je m'appelle très bien je suis tout seul je suis avec mon pote dans le bar c'est vraiment très calme et là j'entends Eve je dis allo bonjour c'était la première fois qu'on échangeait au téléphone enfin par oral bonjour Et là, très vite, elle me dit non mais en fait, on ne se connaît pas. C'est peut-être un peu chaud d'aller en Grèce quatre jours ensemble sans se connaître. Et moi, gros soulagement, gros soulagement dans ma tête. Je me dis mais elle a entièrement raison. Moi, j'avais envie de partir avec une inconnue quatre jours en Grèce seule. Voilà, enfin bref, ça n'avait aucun sens. Et donc là, tout de suite, elle m'a dit, vas-y. Et moi, je lui ai dit, si tu veux déjà, on se voit à Paris quand on rentre mutuellement à Paris. Et puis, on verra bien. Et puis, c'est comme ça.

  • Speaker #3

    On a fait un petit week-end à Marseille, c'était très sympa.

  • Speaker #4

    On s'est d'abord vu à Paris deux fois. Du coup,

  • Speaker #1

    vous n'êtes pas allé en Grèce ?

  • Speaker #4

    Non. Mais toujours pas allé.

  • Speaker #3

    Toujours pas d'ailleurs. Toujours pas.

  • Speaker #0

    Du coup, c'est quoi les grandes étapes de votre couple avant l'arrivée de la grossesse ?

  • Speaker #3

    Ça va vite, parce que nous, on a fait les choses rapidement, n'est-ce pas ? C'était un bébé surprise, Ferdinand, donc ce n'était même pas au programme. Mais on s'est revus en septembre, et de septembre, on ne s'est plus lâchés. En octobre, déjà, je passais tout mon temps chez toi. Et puis, toi, tu venais souvent chez moi, mais moi, j'habitais à Ivry, donc c'était un peu moins pratique que le 17e. Tu m'as enterrée dans le 17ème parce qu'on est encore d'accord. Et puis on ne s'est pas quitté. Et ça se passait trop bien. On est partis en vacances plusieurs fois au ski et tout. Et on était vraiment bien quand même. C'était chouette. Une belle histoire d'amour. Une belle histoire d'amour. Et en fait... Quand même, ce qui s'est passé est assez dingue parce que je suis tombée enceinte probablement fin décembre, début janvier, donc du coup, sur le tout début 2020. Et je n'avais pas mes règles depuis trois mois déjà à l'époque.

  • Speaker #4

    T'étais censée prendre ta pilule

  • Speaker #3

    Je prenais la pilule mais en fait j'avais des problèmes je ne sais pas ce qui s'est passé vraiment mais j'ai fait plusieurs tests de grossesse en décembre parce que déjà elle n'avait pas mes règles depuis longtemps mais moi je suis très sujette à la perte de poids et au stress et j'avais les deux en même temps et du coup ça me faisait sauter mes règles assez régulièrement mais je faisais quand même des tests pour vérifier et en décembre je fais 2-3 tests Pas du tout enceinte, etc. Mais bon, mon généraliste me prescrit quand même une écho et une prise de sang. Donc début mi-janvier, les deux reviennent négatifs. Et le sage-femme, qui était un homme de l'époque, me dit Non, non, ne vous inquiétez pas, reprenez votre pilule, vous n'avez pas eu de règles, ce n'est pas grave. Ok, donc je reprends ma pilule et en fait, un mois après, on part en vacances. Enfin, on se fait un petit week-end à Aix-en-Provence. et c'était très cool on sort, on boit des verres, on boit des shooters jusqu'à 3h du matin tu pètes un câble j'ai ressenti une immense fatigue comme jamais j'avais ressenti un coup de barre de l'espace et je pète un cap pour m'endormir j'ai aucune patience qui me ressemble pas du tout en plus et le lendemain je me souviens on rentre à Paris et j'ai eu une grosse nausée on avait quand même bu pas mal de Jet Vinted donc je me suis dit je suis en gueule de bois du coup et le lendemain matin le lundi donc on était le 3 février le lundi matin 7 du mat je refais un énième test en me disant j'ai fait les cours j'ai fait l'abri de 200 j'ai fait 4 tests ça devait être le 5ème un truc comme ça pour moi il y avait no way donc je fais pipi sur mon bâtonnet je m'apprête à partir au taf et en fait là je vois enceinte plus de 6 semaines à 7 du mat et là c'est le drame ah ouais et toi ta réaction ? moi j'ai pété un câble j'ai beaucoup pleuré j'ai téléphoné à ma cousine j'ai dit je ne peux pas c'est qui ce gars là ? Non mais je disais n'importe quoi en fait J'étais tellement sidérée Mais c'était le côté en fait On s'est rencontré il y a 6 mois En fait c'était tellement impossible dans ma tête Que je sois enceinte avec en plus la prise de sang et tout

  • Speaker #0

    Et donc en fait j'étais déjà enceinte Quand j'ai eu la prise de sang Mais comment ça peut être négatif si t'es enceinte C'était avant la...

  • Speaker #3

    Non non j'étais déjà enceinte mais en fait mes bêtas ECG Ils ont mis du temps à monter, ça arrive de temps en temps chez des femmes Et en fait l'échographie, le mec il a mal fait son taf Parce qu'il aurait dû me faire une écho

  • Speaker #0

    Belgienne

  • Speaker #3

    Ouais, et il m'a fait une écho sur le ventre. Et en fait, bah oui, quand ça fait 2-3 semaines, tu vois pas. Donc il a mal fait son travail, sinon il l'aurait vu. Donc là, ouais, gros stress. Pour moi, gros stress. Enfin, je tombe des nues, quoi. Je tombe littéralement des nues et j'avais jamais été enceinte avant. Donc, gros choc.

  • Speaker #0

    Et toi, Constantin ?

  • Speaker #4

    Alors que tu avais des... Bref. Moi, bizarrement, j'étais hyper content. c'est la première fois de ma vie enfin si ça m'était arrivé une fois quand j'avais 16 ans bref mais c'était vraiment la première fois de ma vie où ça m'arrivait et là bizarrement je vous jure c'est vrai je me rappelle très bien j'étais à la boulangerie et sur le chemin j'étais hyper content Genre un peu quand t'es fier et tout. T'es hyper content et en même temps évidemment paniqué en me disant mais c'est quoi ce délire ? Et elle évidemment je l'avais vue, enfin avant d'aller acheter les fameux croissants, j'avais vu qu'elle n'était pas contente. Et moi je me suis dit oulala mais c'est quoi ce bordel, effectivement il faut avorter tout de suite. Il n'y a pas de sujet, même si dans le fond, je me disais, tiens, c'est rigolo. Je me rappelle très bien, on est tous les deux très pragmatiques. Donc, on a eu un réflexe très vite qui était de dire, il faut aller à l'hôpital et voir ce qu'il en est. Parce qu'en fait, est-ce que ça fait deux mois, trois mois ? Moi,

  • Speaker #3

    j'avais peur de ça.

  • Speaker #4

    Pragmatique, allons voir. On est allés à Saint-Cloud, je ne sais pas. Non, à Saint-Cloud, c'est l'hôpital.

  • Speaker #3

    Je ne sais plus pourquoi on est allés à Parce que Marie nous avait dit d'aller là-bas.

  • Speaker #4

    Parce que la cousine d'Eve connaissait un truc là-bas. On va là-bas. Finalement, ils nous disent que ça fait six semaines.

  • Speaker #3

    donc c'est cool donc ça veut dire que t'as encore en gros un bon mois pour avorter moi je précise quand même qu'à ce moment là j'arrive dans la salle je devais être toute seule parce qu'ils t'ont pas laissé entrer c'était le Covid puisqu'on était en février 2020 et qu'en fait je préviens que c'est une grossesse surprise et que je sais pas si je vais garder l'enfant et que la meuf me fait écouter le coeur en me disant regardez le coeur qui bat c'est magnifique et que moi j'étais en larmes je suis toujours pas remise de ça d'ailleurs d'ailleurs apparemment effectivement selon les hôpitaux là je crois que c'est un hôpital

  • Speaker #4

    En tout cas la tendance plutôt...

  • Speaker #0

    On s'est un peu tristé.

  • Speaker #4

    Tu cherches le bon terme. Du coup ils ont tendance effectivement à te faire écouter, plus tu écoutes le petit plus tu t'y attaches évidemment.

  • Speaker #0

    C'est dur.

  • Speaker #4

    Et effectivement on a eu le réflexe très intelligent de faire deux photos, une photo au cas où on avorterait, une photo au cas où on le garderait. C'est ce qu'on pense. Voilà, et effectivement... Après on est revenu, je me rappelle très bien, on a déjeuné chez moi, sur une petite table basse qui se trouve juste derrière vous, et on s'est dit ok, c'est quoi les plus, c'est quoi les moins, cool il nous reste un mois pour avorter, moi personnellement je n'avais jamais avorté de ma vie, donc je ne savais pas...

  • Speaker #3

    De toute façon tu ne vas jamais avorter de ta vie, je te le dis. Non,

  • Speaker #4

    je vais m'accompagner à l'avortement.

  • Speaker #1

    Il y a peu de chance.

  • Speaker #4

    De ma vie. Et donc du coup on a fait les plus, les moins, et je me rappelle... Je crois que si je ne me trompe pas, ce soir-là, moi j'étais plus pour le garder et toi non.

  • Speaker #0

    Après, la bonne nouvelle, c'est qu'on se parlait normalement sans se crier dessus et sans blocage psychologique d'un côté ou de l'autre. Et donc, du coup, on s'est dit, vas-y, on se laisse le temps, on se laisse au moins 3-4 jours pour réfléchir puisqu'on a la chance d'avoir ce temps-là. Et le lendemain, je m'appelle, toi, tu m'as dit, vas-y, si en fait, toi, tu veux le garder, je pense qu'il faut qu'on le garde. Et vu que c'est une décision à 50-50, on s'est dit, voilà, il faut que les deux parties soient évidemment heureux de le faire. Et... Je n'ai pas envie de dire de conneries, mais je crois que le troisième ou quatrième jour, c'est moi qui ai complètement shifté de l'autre côté en me disant C'est impossible de garder cet enfant, puisqu'effectivement, on ne se connaît pas. On se connaît depuis 6 mois, c'est-à-dire très peu. C'est-à-dire qu'on ne se connaît pas dans la profondeur profondeur. Et en plus, à l'époque, moi j'avais 36 ans, elle en avait 25. C'était la première fois que j'ai eu une relation, d'ailleurs c'est la seule fois dans ma vie où j'ai eu une relation avec autant d'écart d'âge. Et je lui ai dit, écoute, t'as 25 ans, je pense que t'as d'autres choses à faire que d'avoir un enfant maintenant. Je comprendrais très bien si tu ne veux pas garder cet enfant. Donc, oublions. Et là, il y avait ces deux signaux-là. Le fait qu'on ne se connaissait pas. et le fait qu'Ève était encore très jeune, entre guillemets, même si pour plein de femmes, 25 ans, c'est vieux pour un enfant. Mais ça, c'est un autre sujet.

  • Speaker #1

    Vous avez décidé de le garder ?

  • Speaker #0

    Non. Alors moi, j'ai paniqué. En mode, c'est pas possible et tout, c'est mort. Au point de convaincre Ève qui m'a dit, ok, pas de problème, on va avorter. Donc on a pris rendez-vous à l'hôpital. T'as le délai légal d'une semaine. Donc on est allé à Port-Royal, dans le 14ème, à Paris. T'as une semaine de délai légal. Elle nous a dit, est-ce que vous préférez la pilule ou l'aspirateur ? Voilà, nos têtes mutuelles parce que oui, non, oui, non, oui, non, oui, non.

  • Speaker #1

    Vous étiez encore en hésitation ?

  • Speaker #0

    Bah, on se disait qu'on avait le temps, puisqu'on se connaissait que depuis six mois et qu'Eve était encore très jeune. Enfin, voilà, c'est pas comme si elle avait 42 ans et qu'il fallait absolument... Enfin, c'était peut-être son dernier enfant possible, entre guillemets.

  • Speaker #2

    Il a des souvenirs de moi quand même dans le bain qui pleure. Tu vois, déjà, moi, j'étais déjà attachée, en fait. ça devenait dur en fait plus ça restait, chaque jour supplémentaire enceinte elle m'a dit plus elle va le garder plus elle va être attachée c'est normal je pense mais du coup pour moi c'était une décision à deux et j'ai respecté totalement la décision de Constantin même si moi dans ma tête je commençais à me dire why not et comme moi dans ma vie ça a toujours été des occasions comme ça qui me sont arrivées, je me suis dit on va y arriver et en fait je me suis dit surtout Il y a une force avec Constantin, c'est qu'on communique énormément. Et comme quoi, la communication, c'est quand même la clé, parce que même aujourd'hui, dans notre couple parental, c'est ça qui nous a sauvés aussi. Parce que c'est une vraie communication bienveillante. Et moi, je sortais, j'avais fait que des relations toxiques avant, vraiment. très toxique et tout.

  • Speaker #0

    T'as pas eu la chance de tomber sur les enceintes.

  • Speaker #2

    Toi pareil. Et du coup là je sentais qu'il n'y avait pas de toxicité. Évidemment on a nos défauts tous les deux. La preuve, la vie commune ne nous a pas convenu, la vie au quotidien. Mais par contre je sentais que c'était quelqu'un de stable avec qui je pouvais parler et qui avait une intelligence émotionnelle forte. Et c'est pour ça que pour moi la décision a été prise assez vite. C'est que je me suis dit je... j'aimerais que Constantin soit le père de mon fils ok c'est vrai ce fameux mardi,

  • Speaker #0

    la veille du fameux mercredi où on devait avoir thé à 8h du mat'parce qu'il faut aller à l'hôpital à 8h du mat' Moi je me rappelle très bien, j'ai déjeuné avec un vieil ami qui s'appelle Florent, qui se reconnaîtra s'il écoute ce podcast un jour. Lui il a deux enfants et je lui dis mais comment tu sais, parce que moi j'ai avant Ève et jusqu'à présent d'ailleurs, je l'assume pleinement, j'ai jamais eu de relation de plus de trois ans dans ma vie. Et donc du coup je lui dis mais toi comment tu fais, comment t'as su que c'était la fille et que tu voulais faire des enfants etc. Et il m'a dit de toute façon c'est pas compliqué, un enfant c'est comme des turbulences, c'est comme un tsunami en Thaïlande quoi, donc ça va être... l'enfer et est-ce qu'avec cette fille t'es prêt à traverser l'enfer et les turbulences et tout ça ce qui va avec c'est une question un peu un peu costaude un peu chaotique mais c'est une certaine réalité parce qu'il y a tous les moments joyeux mais évidemment c'est pas dans les moments joyeux qu'on s'aime et puis nous les turbulences on les a bien vécues par la suite d'ailleurs avec Ferdi Malade et là ça m'a fait comme un déclic et je me suis dit effectivement en fait dans ma tête je me suis dit Je me suis dit effectivement c'est avec elle plus qu'avec une autre que je veux voir cet enfant Et bref après j'ai mangé une journée où j'ai vu un ostéopathe, un psychiatre Tellement j'étais traumatisé Bref et effectivement tout m'a convaincu dans l'idée de de ne pas avorter, c'est pour ça que je parlais d'avortement et donc je me rappelle très bien, le soir même je rentre de l'ostéopathe, je suis plus chez le psychiatre avant l'ostéo, l'ostéo, bon bref et je lui dis on va le garder là elle me dit t'es sûr, parce qu'en fait entre temps j'avais fait le yo-yo dans la tête dix fois oui non, oui non, oui non sûr, sûr, sûr, on avorte et donc le lendemain matin à 7h30 du mat' on a appelé l'hôpital pour leur dire d'annuler le... et depuis on n'a pas changé de vie

  • Speaker #3

    c'est ça et voilà histoire un peu en détail bien intense dès le début on s'arrête là pour aujourd'hui on vous dit à la semaine prochaine pour la suite bisous

  • Speaker #1

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu.

  • Speaker #3

    C'est grâce à vos retours et à votre soutien qu'on continue à produire des épisodes. Pour nous aider, abonnez-vous, mettez un maximum d'étoiles et des commentaires dans les plateformes d'écoute qu'ils permettent. Vous pouvez aussi en parler à votre entourage et nous suivre sur les réseaux sociaux. Les liens sont disponibles en bas de la description.

  • Speaker #1

    Si l'aventure vous tente et que vous avez envie de raconter votre histoire, contactez-nous via le site aternité.com. Sans accent, évidemment.

  • Speaker #0

    Bisous !

Description

Bonjour les mamans, les papas,


Dans cet épisode, on a fait la connaissance d’Eve Simonet et Constantin (et de la meilleure amie d’Eve, Tina) et on a parlé de plein de choses. 

Nous avons parlé de la rencontre amicale d’Eve avec Tina, sa meilleure amie. 

Elles ont évoqué de leur passé commun, très similaire, très dur mais qui les a rapproché.

Eve et Constantin sont revenus ensemble sur les éléments de leur passé (traumatisant ou non) qui ont un impacte aujourd’hui sur leur parentalité. 

Puis nous avons pu en apprendre plus sur leur rencontre, au détour d’une soirée où Eve était organisatrice.

Nous avons ensuite abordé le début de grossesse d’Eve, source de stress et de doutes des deux parents.

Après de longues hésitations, Spoiler Alert, ils ont décidé de ne pas faire d’IVG et de garder cet enfant. 


Tu peux nous laisser une bonne note et un joli commentaire sur ton appli d'écoute, ça nous aide énormément pour le référencement.

Tu peux aussi partager ce podcast à tes amis, à ta famille et à toute personne qui serait susceptible d'aimer les belles histoires de naissance.


Bonne écoute 🎙️


.aternité, c'est le podcast autour de la naissance de la parentalité dans lequel on retrouve tous les lundis un couple ou parent solo pour nous raconter leurs histoire de la conception aux premiers mois ou premières années de bébé en passant par la grossesse et la naissance.


Tu peux nous écouter si tu désires un enfant, si tu couves une grossesse (ou ta femme), si tu vas accoucher bientôt, si tu es jeune papa ou maman et que tu cherches d'autres expériences pour mieux comprendre ce que tu as pu vivre, et si tu es (moins jeune 🤣 ?) quelqu'un qui aime les histoires de naissance et qui veut écouter toutes les versions disponibles.


Clem & Marc : on est les animateurs de ce podcast mensuel, passionnés par ces histoires, émotions et anecdotes. On essaie de peindre le plus fidèlement possible la naissance de la parentalité. La plupart du temps, un enfant on le fait à deux, et on n'a toujours pas compris pourquoi il y avait une limite quasi hermétique entre les podcasts pour les femmes et les hommes : les deux co-parents ne devraient-ils pas avoir le même niveau d'information et se rassembler sur ce petit tsunami qui déboule un beau matin ? Nous en tout cas, on est persuadés que notre podcast est un moyen de rassembler les couples et de faire exister tout un panel de parents différents auxquels nos auditeurs peuvent ou non s'identifier.


Sujets : rencontre, amour, désir de grossesse, grossesse, annonce de grossesse, préparation à l’accouchement, accouchement, naissance, allaitement, amour, Aternité, bébé, couple, césarienne, dépression post partum, post partum, famille, histoire de naissance, maternité, parentalité, parents, paternité, matrescence, patrescence, podcast, LGBTQ, IVG, podcast parentalité


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Désir d'enfant, conception, grossesse, naissance et premier mois, nos invités nous racontent leurs petites et grandes histoires dans Aternité. Aternité, c'est le podcast autour de la naissance, de la paternité et de la maternité. Je suis Clémentine, et lui, c'est Marc.

  • Speaker #1

    On sait comment naissent les bébés, mais comment naissent les parents d'aujourd'hui ? Parce qu'il y a autant de réponses qu'il y a de parents, on vous propose de revenir sur ces chamboulements avec certains d'entre eux. Voici leur histoire. Bonjour à toutes, bonjour à tous. Aujourd'hui, on part à la rencontre de Eve et Constantin, qui vont nous raconter leur histoire. Bonjour Eve. Salut. Et pas bonjour Constantin, parce qu'il est en retard. Du coup, on accueille Tina, la meilleure amie d'Eve. Bonjour Tina. Bonjour. Bienvenue sur Eternité.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous voulez nous raconter un petit peu toutes les deux comment vous êtes à quel moment vous vous êtes rencontrées parce qu'apparemment ça remonte à il y a longtemps quand même

  • Speaker #2

    Ouais, très longtemps Très très très très très longtemps Tu veux raconter ? On peut raconter toutes les deux je pense

  • Speaker #3

    Commence, je t'en prie On commence par une histoire de mec

  • Speaker #2

    Ah ouais, ouais, ouais Non mais en fait j'avais entendu parler d'Eve un peu même si elle n'était pas dans mon lycée Euh... j'avais entendu un peu parler d'elle et je sais pas pourquoi elle a pris un peu mon attention quand j'en ai entendu parler et bref il s'est avéré qu'elle elle a embrassé mon ex petit copain je

  • Speaker #3

    savais pas qu'il avait une copine ok on était en break quoi

  • Speaker #2

    et ça crée des liens exactement donc j'étais curieuse j'avais entendu parler d'une F Simonnet à Caen deux fois déjà au lycée et à travers Rodolphe mon ex et puis on a décidé de se rencontrer à Paris et on sait on a eu enfin moi j'ai eu un coup de foudre amical je me suis tout de suite super bien entendue avec elle et ça m'arrive pas souvent et super bonne vibe super bonne énergie et elle m'a donné cette impression de waouh ok du coup on s'est pas quitté on a fait plein de bêtises beaucoup

  • Speaker #3

    de bêtises c'était c'était un calage de bêtises moi j'avais 13 et toi tu devais avoir 13 et demi 14 quoi euh ouais ouais ouais on était très jeunes bah c'est l'âge en même temps on était au moment ouais

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #3

    mais on a été très fort dans les conneries quand même.

  • Speaker #0

    Et à Constantin.

  • Speaker #3

    Et donc, non, pour moi, c'était pareil. Et surtout, c'était le moment où moi, j'étais partie de chez ma mère. Et ensuite, c'était l'été où... Ah bah si, putain, la boule. C'était juste avant d'arriver chez tonton, ça.

  • Speaker #4

    La boule ?

  • Speaker #3

    La boule. Ah, la boule.

  • Speaker #1

    Je connais la boule.

  • Speaker #4

    C'est la vie,

  • Speaker #1

    c'est moi.

  • Speaker #3

    Donc c'était encore quand j'étais chez Francis dans Squat et tout là. Donc j'avais plus de maison moi, déjà. Et en fait c'était un moment où j'avais plus personne dans ma vie et où Tina est arrivée comme... Comme une personne en qui je pouvais avoir confiance et qui a pris toute la place dans mon cœur. Et ça, même aujourd'hui, ça persiste. Ce truc de c'est pas juste une copine, c'est ma famille Et je suis super reconnaissante d'avoir eu l'occasion de rencontrer quelqu'un comme toi. Donc, c'est sûr, je pense qu'on a vraiment fait énormément de conneries ensemble. Mais en fait, c'est ce qui est beau dans notre relation. c'est qu'on a su, je pense, transformer tout ça et transformer toutes ces conneries qu'on a pu faire. Parce que nous, ce n'était pas des petites conneries. C'était genre la drogue, les flics, très, très vénères, cométiques. Fuguer de chez la belle grand-mère de Tina, on faisait le mur. On était vraiment très libres, en fait. Mais du coup, on s'est toujours protégées toutes les deux, l'une et l'autre. Et on a évolué aussi dans un sens où On a grandi. Et on s'est aussi... On a reconstruit une relation qui était plus saine. Et toutes les deux, en fait, on n'est pas restés, je pense, dans ce truc de malsain. On en est sortis. Et du coup, je trouve ça trop cool parce que c'est aussi beau de voir que les relations, elles peuvent évoluer.

  • Speaker #1

    Si tu persistes.

  • Speaker #2

    Parce qu'on a eu une petite phase de break, en fait. Et je pense que c'était une phase de transition, surtout, parce que... On a toutes les deux changé, on a pris un chemin différent. Et ça a été un peu difficile parce que je la redécouvrais, et elle me redécouvrait aussi. Et puis petit à petit, on s'est remis en symbiose. Et je pense que c'est un peu comme ça que tu définis aussi ta famille, ta famille de cœur, c'est que tu t'adaptes.

  • Speaker #3

    et je trouve qu'on a bien travaillé sur l'adaptation ouais c'est sûr et puis même tous ces moments où aussi en fait ça fait quoi donc on a quel âge là tu vas avoir 30 ans donc ça fait plus de 17 ans qu'on se connait c'est ouf de dire ça comme ça on dit pas ça ça file et je pense que si on a on a vu On a traversé toutes les phases, tellement de choses, tellement de changements, de vies, d'identités, que c'est incroyable, en fait, aujourd'hui, à 30 ans, d'avoir un lien aussi solide, et on se connaît, mais par cœur, c'est-à-dire que c'est précieux, en fait, d'avoir ça dans une vie. En plus, nous deux, on a eu des histoires difficiles avec nos familles, donc c'est aussi faire famille, en fait, quelque part. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Mais du coup...

  • Speaker #1

    Tu disais que vous avez eu des soucis avec vos familles respectives. C'était à peu près le même schéma et vous vous êtes retrouvées vraiment l'une dans l'autre ?

  • Speaker #2

    À peu près, oui. On a eu un schéma assez similaire.

  • Speaker #1

    Ça crée des liens, ça, du coup.

  • Speaker #3

    Complètement. On se comprenait en fait. Là où d'autres enfants avaient deux parents un peu normaux, etc. Nous, on n'avait pas du tout ça. On a été balottés de maison en maison chez des gens qui nous ont accueillis, puis chassés, puis ceci, puis cela. Et je pense que ça a forgé aussi un truc d'adaptation, de liberté, d'autonomie et d'identité finalement très très forte. Et que Tina, elle comprend très bien ça parce qu'elle l'a vécu aussi en fait. Ouais, ok. Ok. C'est beau.

  • Speaker #0

    Et on accueille Constantin.

  • Speaker #1

    Bonjour. Alors Constantin, tu as 39 ans, tu vis à Paris. Dans la vie, tu es producteur de fiction. Tu as d'ailleurs été nominé la semaine dernière à l'Alpe d'Huez. Bravo.

  • Speaker #4

    Merci.

  • Speaker #1

    Et la nuit, tu recordes même du monde de l'appelissement le plus long.

  • Speaker #4

    La journée aussi.

  • Speaker #1

    Gros bravo pour ça aussi.

  • Speaker #4

    Je peux s'applaudir.

  • Speaker #0

    mais pas trois jours à te plaindre Eve tu as 29 ans tu as créé le Club Poussette en 2022 j'allais dire en 2002 mais pas du tout tu es autrice productrice réalisatrice et CEO de OnSuzanne et dans la vie tu aimes particulièrement le yoga exactement merci pour cette belle présentation et vous êtes les parents du coup de Ferdinand qui a 3 ans à faire

  • Speaker #3

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et c'est pareil.

  • Speaker #4

    Oui.

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #0

    Et on y reviendra du coup.

  • Speaker #4

    Heureux, c'est pareil. Heureux,

  • Speaker #3

    c'est pareil. Heureux, c'est pareil.

  • Speaker #4

    C'est pas mal. Ouais. Bon après, c'était pas la volonté numéro une.

  • Speaker #3

    Non, bah non. On fait jamais un enfant. C'est vrai que...

  • Speaker #4

    C'est vrai que ça peut être... Bien.

  • Speaker #0

    Par rapport à votre parentalité, est-ce qu'il y a des éléments de votre histoire perso qui sont pertinents pour la suite, à savoir ?

  • Speaker #4

    Je suis enfant de parents divorcés, donc je me suis toujours dit que je voulais évidemment ne jamais me séparer ou divorcer, et ne pas répéter le même schéma, mais évidemment, on répète exactement la même chose, c'est ça qui est extraordinaire.

  • Speaker #3

    Mais différemment quand même.

  • Speaker #4

    Différemment, oui, différemment. Donc voilà, et après... Quoi d'autre ? Oui, effectivement, j'ai des parents qui m'ont toujours dit les enfants c'est compliqué, etc. Donc j'ai eu une tendance à me projeter sans enfant pendant beaucoup d'années, d'autant plus que j'ai été intermittent du spectacle, j'ai fait beaucoup de métiers différents. J'aime bien chercher, j'aime découvrir. Je ne suis pas quelqu'un de très stable au quotidien, mais je trouve que dans mon cas, c'est plus une qualité qu'un défaut. Forcément, avoir un enfant demande une certaine structure, une certaine stabilité, qu'elle soit financière, sociale. Juste ou simplement physique ?

  • Speaker #3

    Mental.

  • Speaker #4

    Mental, exactement, tout à fait. Parce que le but du jeu, c'est qu'ils aillent bien, c'est ça ? Oui. Donc voilà. Tu veux que je dise pour toi,

  • Speaker #3

    moi ?

  • Speaker #4

    Bah oui.

  • Speaker #3

    Déjà, t'es né très prématuré.

  • Speaker #4

    Ah oui,

  • Speaker #3

    ça c'est sûr. Donc si, je pense que ça compte aussi, parce que t'as quand même eu autour de toi ta mère qui a toujours été un peu en stress, etc. Et que forcément, ça influe sur la personnalité que t'as aujourd'hui. T'as un papa qui a privilégié sa carrière, qui a une très belle carrière, mais qui a été très absent. En tant que rôle modèle, toi, t'as dû innover, parce que ta relation avec Ferdinand est très loin de ce qu'est ta relation avec ton père. Je trouve que c'est quand même intéressant. Je pourrais dire d'autres choses.

  • Speaker #4

    C'est beau ce que tu dis. Effectivement, on peut s'auto-analyser comme ça. Si, je peux en parler.

  • Speaker #0

    Vas-y, tu peux.

  • Speaker #4

    Effectivement, si on en détaille, évidemment, là d'où on vient, c'est évidemment très marquant. Les premières heures, comme tu le dis, ou les premières minutes, ou même la grossesse, évidemment, d'une maman influe sur sa relation à l'enfant. Ça, c'est clair. Et les premières années de vie, et même toutes les années de vie, de toute façon, influent de plus en plus. Mais l'enfant... Les parents, effectivement, donnent un ton. Parfois, les enfants répliquent, parfois les enfants s'opposent, parfois les enfants font différemment. Dans le cas de Eve, il y avait une volonté d'indépendance très forte dès son plus jeune âge parce qu'elle a cette capacité extraordinaire à avoir un très bon instinct de survie et donc elle a eu besoin de s'échapper de son cocon familial. Si on peut appeler ça familial, dans le sens où c'était une famille déstructurée, dans le sens où ils n'étaient pas ensemble, avec des parents, effectivement, moi, que j'aime beaucoup, mais qui ne sont pas les parents les plus simples du monde. Donc voilà, après, chaque enfant aussi réagit différemment par rapport aux parents qu'il a. Et parfois, on peut avoir les parents parfaits, l'enfant peut être horrible, et parfois, on peut avoir des parents horribles, et des enfants qui grandissent hyper bien. Donc, après, où est la vérité là-dedans, l'important c'est de se réveiller le matin et de se sentir bien c'est un long sujet

  • Speaker #0

    Et Eve, est-ce que tu veux compléter par rapport à toi, à ton histoire perso ?

  • Speaker #3

    Oui, donc effectivement, moi, c'est une histoire qui est assez lourde quand même. Donc je pense qu'il y a énormément de choses qui influent sur la maman et comment j'aborde la parentalité. Par où commencer ? C'est un peu compliqué. Parce que pour le coup, moi, c'est des questions que j'ai surréfléchies, on va dire. Donc c'est vrai que c'est compliqué d'en faire une synthèse. Mais moi, j'ai une maman qui m'a eue très jeune. Elle est tombée enceinte à 20 ans. Elle n'a pas eu vraiment de relation avec mon père et du coup ma naissance a été dans des conditions un peu catastrophiques, du moins au niveau de ma mère. Quand elle m'en parlait depuis toujours, d'ailleurs l'histoire que moi j'ai toujours entendue c'est ton père était un gros connard, ma laissée tomber, ta famille, mon côté Simonnet, ils sont horribles, ils m'ont laissée seule, je t'ai élevée seule, j'ai dû arrêter les cours Florent pour m'occuper de toi. Enfin ça a toujours été... très dramatique en fait après je sais que ma mère a influencé sur l'image de ton père oui bien sûr et puis en plus mon père a quand même dans mon enfance été extrêmement absent aussi parce que lui derrière il a refait sa vie avec une femme, il a eu un enfant deux ans après ma naissance donc je pense que c'était un peu une erreur de jeunesse quand même mine de rien qui s'est payée après un peu sur tout le monde je pense que ma mère m'a La paix, les amants font des belles choses. N'est-ce pas ? Mon père, il était très jeune, donc je pense qu'il a essayé de refaire sa vie à côté et que ça a mis un peu un gros bordel direct. Mais bon, il y a eu ça. Moi, j'ai toujours eu une relation très conflictuelle avec ma mère aussi, qu'elle a refait sa vie par la suite. Avec mon beau-père qui m'a élevée et a élevée mes sœurs, j'ai quand même eu des années stables. Je pense que c'est pour ça que je suis partie en couille, mais pas totalement. Malgré tout, malgré la tempête, ils m'ont quand même apporté une certaine stabilité qui a duré quelques années, mine de rien, mais qui a été teintée malheureusement d'inceste, aussi pendant plusieurs années, de procédures judiciaires. Voilà, donc je pense qu'en fait, le ton de mon enfance, moi, ça a été quand même pas mal de tempête, en fait, déjà dès le plus jeune âge, avec évidemment, j'essaye de... parce que quand je raconte ça, c'est dramatique, en fait, mais je ne veux pas donner une version que négative, parce que je pense que ce que m'a apporté ma mère aussi, c'est une certaine vision de l'entrepreneuriat, de la liberté aussi, parce que je ne suis pas comme ça pour rien, elle m'a aussi... enfin, c'est quelqu'un qui, de base, était très... Très libre, très ouverte. Et mon beau-père qui a été extrêmement un gros soutien aussi pour moi. Bon après ils se sont séparés à 12 ans, quand moi j'avais 12 ans, et c'est là où c'est vraiment parti en live total. Et ma mère a fait une énorme, énorme dépression avec beaucoup d'alcoolisme. Et donc c'est pour ça que Constantin part. L'instinct de survie, c'est que moi, à 13 ans, je suis partie et que j'ai laissé mes soeurs parce que je ne pouvais plus endurer ça. Je l'avais fait pendant un an et j'ai vraiment des souvenirs de me dire que je vais la tuer. Donc, il fallait partir. Et puis, ça en est suivi des années où j'ai vécu toute seule, un peu dans des squats, jusqu'au moment où mon oncle m'a repris, m'a re-scolarisé parce que j'avais arrêté l'école, à Paris, pendant trois ans. Et où, au bout de ces trois années, j'ai eu mon bac et je suis ensuite partie de chez lui et je suis partie vivre en Australie. Donc bon voilà

  • Speaker #0

    C'est pas très long

  • Speaker #3

    Le plus loin possible

  • Speaker #0

    C'était difficile de faire plus lent

  • Speaker #3

    Voilà 24h de voyage Donc oui Moi c'est sûr que tout ça a teinté ma parentalité D'une manière extrêmement forte Moi c'est encore très difficile pour moi Je travaille beaucoup avec ma psy sur Le côté j'ai peur d'être une mère défaillante J'ai vraiment très très peur Parce que même si pendant toute mon enfance, ma mère n'a pas été dans la défaillance, malheureusement, elle a été tellement forte à partir de mes 12 ans que sa teinte, c'est très violent. C'est des traumatismes qui sont très violents. Et c'est pour ça, souvent, je me dis à moi, je me dis qu'un enfant, ce n'est pas juste la petite enfance. Et après, ce n'est pas parce qu'on réussit les dix premières années, et qu'on fait tout parfaitement, entre guillemets, et qu'on s'oublie aussi beaucoup. que ça va, un enfant a besoin d'un parent sain toute sa vie, d'un parent qui maintient le lien toute sa vie. Parce que souvent, je sais que tout le monde me dit Pendant de tes zéros à mes 12 ans, ma mère m'a quand même élevé presque solo, etc. Ouais, mais en fait, ok, c'est sûr, mais tout ce qui s'est passé après, les années et les années de torture psychologique... En fait, c'est pour ça que c'est dur d'être parent, c'est que c'est pas seulement 3 ans, 4 ans, 10 ans, c'est toute la vie. Donc oui, moi j'ai un passé assez vénère.

  • Speaker #0

    Et avec ces deux passés vénères, comment vous vous êtes rencontrés ?

  • Speaker #4

    Moi j'ai un passé quand même cool.

  • Speaker #3

    Moins teinté en traumatisme. Il y a des choses qui sont latentes.

  • Speaker #4

    Oui, chacun son histoire. Comment c'est rencontrer ? C'est le même question ça.

  • Speaker #3

    Je ne te souviens pas genre. Tu veux raconter ?

  • Speaker #4

    Je me rappelle très bien. J'avais trouvé des bureaux de dingue à côté de l'étoile à l'Arc de Triomphe où en fait il y avait une terrasse de 300m2 avec vue sur Arc de Triomphe. À l'époque vu que j'étais un peu fou je m'étais dit je veux des bureaux comme Google et puis j'ai eu la chance de... d'en trouver totalement par hasard et de trouver les gens qui allaient payer pour ça. Et donc, on avait cette chance et cet accès à cette terrasse folle et du coup, pour, entre guillemets, essayer d'optimiser les coûts sur ce bureau, on mettait en location cette terrasse et il y avait le showcase du deuxième album de DJ Snake qui s'appelait Carte Blanche, je crois qu'il s'appelle toujours Carte Blanche, qui venait faire son showcase avec des influenceurs environ, je ne sais plus. 70 influenceurs qui étaient là pour faire des interviews du DJ Snake face à l'arc de triomphe. Parce que moi, à l'époque, en plus, je venais de signer chez Sony, puisque je fais un peu de musique à côté. À l'électronique, je venais de signer deux titres chez Sony Music. Et donc, on m'a dit, ce serait cool que tu rencontres DJ Snake. Et voilà. Et donc, finalement, je prends un Uber, je me rappelle, pendant genre 50 minutes. Je me dis, voilà, j'arrive à... Il devait être 20 heures, je ne sais plus quelle heure. Sur cette terrasse folle, donc avec journaliste slash influenceur qui était là pour interviewer DJ Snake et puis moi je rencontre les organisateurs de l'événement on me dit le mec sera dispo dans une demi-heure si tu veux aller le rencontrer, lui dire bonjour, parler avec lui. Sympa. Ouais, sympa, exactement. Et donc on me dit bah voilà, et puis du coup, bah moi je me dis, bah ok, je vais attendre, donne-moi une bière, je sais pas, un truc pour... C'était une coupe. Pour patienter, une coupe de champagne. Moi je bois pas de champagne, mais bon, j'ai dû la prendre à l'époque. Et là, on me dit d'attendre. Et donc à côté, je me mets de côté, puis je vois les gens qui attendent quoi. Et puis c'est là où je rencontre, enfin où j'observe d'abord du premier regard, Eve qui était là, qui devait faire... mais une clope où je sais pas trop ce qu'elle faisait mais qui parlait avec d'autres organisateurs et je me dis tiens ils ont l'air sympathiques elle a l'air sympa, vas-y je vais leur parler en attendant et donc c'est là où on se dit bonjour et puis de là on se dit bonjour, salut comment ça va elle me parle, elle me dit qu'est-ce que tu fous là je lui dis bah moi je suis un jeune musicien de musique électronique et elle me dit bah voilà moi je reviens du Portugal avec mon ex qui était DJ pendant 4 ans voilà donc ça nous, voilà on en discute, ah bon il fait quoi comme musique tout ça bref et on en discute et puis euh Le temps passe, finalement je rencontre le fameux William de son vrai prénom, qui est extrêmement sympathique à cas DJ Snake. Et je repars, évidemment avec beaucoup de plaisir de cette rencontre. Et puis je vois Eve qui remballe un peu l'événement.

  • Speaker #3

    Est-ce que j'ai organisé l'événement ?

  • Speaker #4

    Oui, pardon, je voulais nous placer. Ah, pardon ! C'était du coup.

  • Speaker #3

    C'était la dernière sur la terrasse en fait et moi j'exploitais la terrasse de Constantin C'était la dernière fois qu'on l'exploitait C'était notre dernière soirée C'était fin juillet C'était la dernière la dernière des verres

  • Speaker #4

    comment ça s'est comment vous vous êtes rencontré du coup moi je suis sur le point de partir parce que j'avais pas zoné pendant des heures sur cette terrasse une fois que DJ Snake était parti j'avais fait mon job et puis je vois Eve qui remballe et dans les escaliers je me rappelle très bien je lui dis c'est quoi ton Instagram c'est ça ouais j'étais un peu moderne j'étais un peu moderne c'est le nouveau MSN il était moderne parce qu'on m'avait jamais demandé mon Instagram oh bon un compte privé tu vois et là je sens qu'elle hésite quand même franchement c'est en quelle année ? en juillet 2019 2019 ok elle hésite en même temps à pas donner mon Instagram à tout le monde et finalement tu me donnes ton nom et puis on se connecte comme on dit on se follow tout commençait déjà sur Insta en fait et puis le temps passe on se parle pas tout le mois d'août là on est mi-juillet le temps passe 15 jours passent on se dit rien on se parle pas et finalement tu réagis je crois à une story c'est toi qui réagis à une story du coup le fameux duo de musique électronique Baby George je vous invite à écouter partout sur Spotify Corsica Calling et Friendzone, les deux titres incroyables du duo Baby George, distribués par Sony Music. Je fais ma promo. Et donc du coup, là tu réagis et puis là on se parle, je me rappelle, là on se parle beaucoup, enfin on se parle genre une demi-heure, je ne sais plus, on chatte quoi. Et là, quelques jours après, nous vient l'idée folle, je ne sais pas pourquoi, sans s'être vu, de se dire on va aller en Grèce en vacances ensemble. Ah ouais ? Ouais,

  • Speaker #3

    c'est un peu difficile parce que tu m'as invité à venir dans le sud parce que c'était les vacances et tout, mais tu ne pouvais pas parce que j'avais des trucs.

  • Speaker #4

    Moi, je bougeais pas mal cet été-là et c'est vrai que je faisais un peu un tour de France, puis je faisais un showcase en Corse et tout, bref, pour Baby George. Et du coup, je lui dis, viens, passe là, passe là, passe là. Et finalement, il me dit, non, mais moi, je suis en vacances que fin août ou début septembre. Si tu veux, on fait un truc. et je lui dis bah vas-y où est-ce que t'as envie d'aller elle me dit en Grèce je suis jamais allé et je dis ah bah moi non plus je suis jamais allé en Grèce et je vous jure c'est vrai ça s'est terminé à Marseille mais non mais tu spoiles un peu le truc mais je vous jure c'est vrai parce que moi ça m'a halluciné parce que du coup j'ai fait un tour d'Europe un peu dingue cet été là bref et je suis à Copenhague un dimanche soir à 22h avec un pote au bar et je vous jure je vois mon téléphone avec Instagram qui sort et moi à l'époque je savais pas qu'Instagram je me suis dit mais c'est fou Instagram appelle qu'est-ce que c'est que ce truc Instagram Instagram là je suis bon ok allo et je m'appelle très bien je suis tout seul je suis avec mon pote dans le bar c'est vraiment très calme et là j'entends Eve je dis allo bonjour c'était la première fois qu'on échangeait au téléphone enfin par oral bonjour Et là, très vite, elle me dit non mais en fait, on ne se connaît pas. C'est peut-être un peu chaud d'aller en Grèce quatre jours ensemble sans se connaître. Et moi, gros soulagement, gros soulagement dans ma tête. Je me dis mais elle a entièrement raison. Moi, j'avais envie de partir avec une inconnue quatre jours en Grèce seule. Voilà, enfin bref, ça n'avait aucun sens. Et donc là, tout de suite, elle m'a dit, vas-y. Et moi, je lui ai dit, si tu veux déjà, on se voit à Paris quand on rentre mutuellement à Paris. Et puis, on verra bien. Et puis, c'est comme ça.

  • Speaker #3

    On a fait un petit week-end à Marseille, c'était très sympa.

  • Speaker #4

    On s'est d'abord vu à Paris deux fois. Du coup,

  • Speaker #1

    vous n'êtes pas allé en Grèce ?

  • Speaker #4

    Non. Mais toujours pas allé.

  • Speaker #3

    Toujours pas d'ailleurs. Toujours pas.

  • Speaker #0

    Du coup, c'est quoi les grandes étapes de votre couple avant l'arrivée de la grossesse ?

  • Speaker #3

    Ça va vite, parce que nous, on a fait les choses rapidement, n'est-ce pas ? C'était un bébé surprise, Ferdinand, donc ce n'était même pas au programme. Mais on s'est revus en septembre, et de septembre, on ne s'est plus lâchés. En octobre, déjà, je passais tout mon temps chez toi. Et puis, toi, tu venais souvent chez moi, mais moi, j'habitais à Ivry, donc c'était un peu moins pratique que le 17e. Tu m'as enterrée dans le 17ème parce qu'on est encore d'accord. Et puis on ne s'est pas quitté. Et ça se passait trop bien. On est partis en vacances plusieurs fois au ski et tout. Et on était vraiment bien quand même. C'était chouette. Une belle histoire d'amour. Une belle histoire d'amour. Et en fait... Quand même, ce qui s'est passé est assez dingue parce que je suis tombée enceinte probablement fin décembre, début janvier, donc du coup, sur le tout début 2020. Et je n'avais pas mes règles depuis trois mois déjà à l'époque.

  • Speaker #4

    T'étais censée prendre ta pilule

  • Speaker #3

    Je prenais la pilule mais en fait j'avais des problèmes je ne sais pas ce qui s'est passé vraiment mais j'ai fait plusieurs tests de grossesse en décembre parce que déjà elle n'avait pas mes règles depuis longtemps mais moi je suis très sujette à la perte de poids et au stress et j'avais les deux en même temps et du coup ça me faisait sauter mes règles assez régulièrement mais je faisais quand même des tests pour vérifier et en décembre je fais 2-3 tests Pas du tout enceinte, etc. Mais bon, mon généraliste me prescrit quand même une écho et une prise de sang. Donc début mi-janvier, les deux reviennent négatifs. Et le sage-femme, qui était un homme de l'époque, me dit Non, non, ne vous inquiétez pas, reprenez votre pilule, vous n'avez pas eu de règles, ce n'est pas grave. Ok, donc je reprends ma pilule et en fait, un mois après, on part en vacances. Enfin, on se fait un petit week-end à Aix-en-Provence. et c'était très cool on sort, on boit des verres, on boit des shooters jusqu'à 3h du matin tu pètes un câble j'ai ressenti une immense fatigue comme jamais j'avais ressenti un coup de barre de l'espace et je pète un cap pour m'endormir j'ai aucune patience qui me ressemble pas du tout en plus et le lendemain je me souviens on rentre à Paris et j'ai eu une grosse nausée on avait quand même bu pas mal de Jet Vinted donc je me suis dit je suis en gueule de bois du coup et le lendemain matin le lundi donc on était le 3 février le lundi matin 7 du mat je refais un énième test en me disant j'ai fait les cours j'ai fait l'abri de 200 j'ai fait 4 tests ça devait être le 5ème un truc comme ça pour moi il y avait no way donc je fais pipi sur mon bâtonnet je m'apprête à partir au taf et en fait là je vois enceinte plus de 6 semaines à 7 du mat et là c'est le drame ah ouais et toi ta réaction ? moi j'ai pété un câble j'ai beaucoup pleuré j'ai téléphoné à ma cousine j'ai dit je ne peux pas c'est qui ce gars là ? Non mais je disais n'importe quoi en fait J'étais tellement sidérée Mais c'était le côté en fait On s'est rencontré il y a 6 mois En fait c'était tellement impossible dans ma tête Que je sois enceinte avec en plus la prise de sang et tout

  • Speaker #0

    Et donc en fait j'étais déjà enceinte Quand j'ai eu la prise de sang Mais comment ça peut être négatif si t'es enceinte C'était avant la...

  • Speaker #3

    Non non j'étais déjà enceinte mais en fait mes bêtas ECG Ils ont mis du temps à monter, ça arrive de temps en temps chez des femmes Et en fait l'échographie, le mec il a mal fait son taf Parce qu'il aurait dû me faire une écho

  • Speaker #0

    Belgienne

  • Speaker #3

    Ouais, et il m'a fait une écho sur le ventre. Et en fait, bah oui, quand ça fait 2-3 semaines, tu vois pas. Donc il a mal fait son travail, sinon il l'aurait vu. Donc là, ouais, gros stress. Pour moi, gros stress. Enfin, je tombe des nues, quoi. Je tombe littéralement des nues et j'avais jamais été enceinte avant. Donc, gros choc.

  • Speaker #0

    Et toi, Constantin ?

  • Speaker #4

    Alors que tu avais des... Bref. Moi, bizarrement, j'étais hyper content. c'est la première fois de ma vie enfin si ça m'était arrivé une fois quand j'avais 16 ans bref mais c'était vraiment la première fois de ma vie où ça m'arrivait et là bizarrement je vous jure c'est vrai je me rappelle très bien j'étais à la boulangerie et sur le chemin j'étais hyper content Genre un peu quand t'es fier et tout. T'es hyper content et en même temps évidemment paniqué en me disant mais c'est quoi ce délire ? Et elle évidemment je l'avais vue, enfin avant d'aller acheter les fameux croissants, j'avais vu qu'elle n'était pas contente. Et moi je me suis dit oulala mais c'est quoi ce bordel, effectivement il faut avorter tout de suite. Il n'y a pas de sujet, même si dans le fond, je me disais, tiens, c'est rigolo. Je me rappelle très bien, on est tous les deux très pragmatiques. Donc, on a eu un réflexe très vite qui était de dire, il faut aller à l'hôpital et voir ce qu'il en est. Parce qu'en fait, est-ce que ça fait deux mois, trois mois ? Moi,

  • Speaker #3

    j'avais peur de ça.

  • Speaker #4

    Pragmatique, allons voir. On est allés à Saint-Cloud, je ne sais pas. Non, à Saint-Cloud, c'est l'hôpital.

  • Speaker #3

    Je ne sais plus pourquoi on est allés à Parce que Marie nous avait dit d'aller là-bas.

  • Speaker #4

    Parce que la cousine d'Eve connaissait un truc là-bas. On va là-bas. Finalement, ils nous disent que ça fait six semaines.

  • Speaker #3

    donc c'est cool donc ça veut dire que t'as encore en gros un bon mois pour avorter moi je précise quand même qu'à ce moment là j'arrive dans la salle je devais être toute seule parce qu'ils t'ont pas laissé entrer c'était le Covid puisqu'on était en février 2020 et qu'en fait je préviens que c'est une grossesse surprise et que je sais pas si je vais garder l'enfant et que la meuf me fait écouter le coeur en me disant regardez le coeur qui bat c'est magnifique et que moi j'étais en larmes je suis toujours pas remise de ça d'ailleurs d'ailleurs apparemment effectivement selon les hôpitaux là je crois que c'est un hôpital

  • Speaker #4

    En tout cas la tendance plutôt...

  • Speaker #0

    On s'est un peu tristé.

  • Speaker #4

    Tu cherches le bon terme. Du coup ils ont tendance effectivement à te faire écouter, plus tu écoutes le petit plus tu t'y attaches évidemment.

  • Speaker #0

    C'est dur.

  • Speaker #4

    Et effectivement on a eu le réflexe très intelligent de faire deux photos, une photo au cas où on avorterait, une photo au cas où on le garderait. C'est ce qu'on pense. Voilà, et effectivement... Après on est revenu, je me rappelle très bien, on a déjeuné chez moi, sur une petite table basse qui se trouve juste derrière vous, et on s'est dit ok, c'est quoi les plus, c'est quoi les moins, cool il nous reste un mois pour avorter, moi personnellement je n'avais jamais avorté de ma vie, donc je ne savais pas...

  • Speaker #3

    De toute façon tu ne vas jamais avorter de ta vie, je te le dis. Non,

  • Speaker #4

    je vais m'accompagner à l'avortement.

  • Speaker #1

    Il y a peu de chance.

  • Speaker #4

    De ma vie. Et donc du coup on a fait les plus, les moins, et je me rappelle... Je crois que si je ne me trompe pas, ce soir-là, moi j'étais plus pour le garder et toi non.

  • Speaker #0

    Après, la bonne nouvelle, c'est qu'on se parlait normalement sans se crier dessus et sans blocage psychologique d'un côté ou de l'autre. Et donc, du coup, on s'est dit, vas-y, on se laisse le temps, on se laisse au moins 3-4 jours pour réfléchir puisqu'on a la chance d'avoir ce temps-là. Et le lendemain, je m'appelle, toi, tu m'as dit, vas-y, si en fait, toi, tu veux le garder, je pense qu'il faut qu'on le garde. Et vu que c'est une décision à 50-50, on s'est dit, voilà, il faut que les deux parties soient évidemment heureux de le faire. Et... Je n'ai pas envie de dire de conneries, mais je crois que le troisième ou quatrième jour, c'est moi qui ai complètement shifté de l'autre côté en me disant C'est impossible de garder cet enfant, puisqu'effectivement, on ne se connaît pas. On se connaît depuis 6 mois, c'est-à-dire très peu. C'est-à-dire qu'on ne se connaît pas dans la profondeur profondeur. Et en plus, à l'époque, moi j'avais 36 ans, elle en avait 25. C'était la première fois que j'ai eu une relation, d'ailleurs c'est la seule fois dans ma vie où j'ai eu une relation avec autant d'écart d'âge. Et je lui ai dit, écoute, t'as 25 ans, je pense que t'as d'autres choses à faire que d'avoir un enfant maintenant. Je comprendrais très bien si tu ne veux pas garder cet enfant. Donc, oublions. Et là, il y avait ces deux signaux-là. Le fait qu'on ne se connaissait pas. et le fait qu'Ève était encore très jeune, entre guillemets, même si pour plein de femmes, 25 ans, c'est vieux pour un enfant. Mais ça, c'est un autre sujet.

  • Speaker #1

    Vous avez décidé de le garder ?

  • Speaker #0

    Non. Alors moi, j'ai paniqué. En mode, c'est pas possible et tout, c'est mort. Au point de convaincre Ève qui m'a dit, ok, pas de problème, on va avorter. Donc on a pris rendez-vous à l'hôpital. T'as le délai légal d'une semaine. Donc on est allé à Port-Royal, dans le 14ème, à Paris. T'as une semaine de délai légal. Elle nous a dit, est-ce que vous préférez la pilule ou l'aspirateur ? Voilà, nos têtes mutuelles parce que oui, non, oui, non, oui, non, oui, non.

  • Speaker #1

    Vous étiez encore en hésitation ?

  • Speaker #0

    Bah, on se disait qu'on avait le temps, puisqu'on se connaissait que depuis six mois et qu'Eve était encore très jeune. Enfin, voilà, c'est pas comme si elle avait 42 ans et qu'il fallait absolument... Enfin, c'était peut-être son dernier enfant possible, entre guillemets.

  • Speaker #2

    Il a des souvenirs de moi quand même dans le bain qui pleure. Tu vois, déjà, moi, j'étais déjà attachée, en fait. ça devenait dur en fait plus ça restait, chaque jour supplémentaire enceinte elle m'a dit plus elle va le garder plus elle va être attachée c'est normal je pense mais du coup pour moi c'était une décision à deux et j'ai respecté totalement la décision de Constantin même si moi dans ma tête je commençais à me dire why not et comme moi dans ma vie ça a toujours été des occasions comme ça qui me sont arrivées, je me suis dit on va y arriver et en fait je me suis dit surtout Il y a une force avec Constantin, c'est qu'on communique énormément. Et comme quoi, la communication, c'est quand même la clé, parce que même aujourd'hui, dans notre couple parental, c'est ça qui nous a sauvés aussi. Parce que c'est une vraie communication bienveillante. Et moi, je sortais, j'avais fait que des relations toxiques avant, vraiment. très toxique et tout.

  • Speaker #0

    T'as pas eu la chance de tomber sur les enceintes.

  • Speaker #2

    Toi pareil. Et du coup là je sentais qu'il n'y avait pas de toxicité. Évidemment on a nos défauts tous les deux. La preuve, la vie commune ne nous a pas convenu, la vie au quotidien. Mais par contre je sentais que c'était quelqu'un de stable avec qui je pouvais parler et qui avait une intelligence émotionnelle forte. Et c'est pour ça que pour moi la décision a été prise assez vite. C'est que je me suis dit je... j'aimerais que Constantin soit le père de mon fils ok c'est vrai ce fameux mardi,

  • Speaker #0

    la veille du fameux mercredi où on devait avoir thé à 8h du mat'parce qu'il faut aller à l'hôpital à 8h du mat' Moi je me rappelle très bien, j'ai déjeuné avec un vieil ami qui s'appelle Florent, qui se reconnaîtra s'il écoute ce podcast un jour. Lui il a deux enfants et je lui dis mais comment tu sais, parce que moi j'ai avant Ève et jusqu'à présent d'ailleurs, je l'assume pleinement, j'ai jamais eu de relation de plus de trois ans dans ma vie. Et donc du coup je lui dis mais toi comment tu fais, comment t'as su que c'était la fille et que tu voulais faire des enfants etc. Et il m'a dit de toute façon c'est pas compliqué, un enfant c'est comme des turbulences, c'est comme un tsunami en Thaïlande quoi, donc ça va être... l'enfer et est-ce qu'avec cette fille t'es prêt à traverser l'enfer et les turbulences et tout ça ce qui va avec c'est une question un peu un peu costaude un peu chaotique mais c'est une certaine réalité parce qu'il y a tous les moments joyeux mais évidemment c'est pas dans les moments joyeux qu'on s'aime et puis nous les turbulences on les a bien vécues par la suite d'ailleurs avec Ferdi Malade et là ça m'a fait comme un déclic et je me suis dit effectivement en fait dans ma tête je me suis dit Je me suis dit effectivement c'est avec elle plus qu'avec une autre que je veux voir cet enfant Et bref après j'ai mangé une journée où j'ai vu un ostéopathe, un psychiatre Tellement j'étais traumatisé Bref et effectivement tout m'a convaincu dans l'idée de de ne pas avorter, c'est pour ça que je parlais d'avortement et donc je me rappelle très bien, le soir même je rentre de l'ostéopathe, je suis plus chez le psychiatre avant l'ostéo, l'ostéo, bon bref et je lui dis on va le garder là elle me dit t'es sûr, parce qu'en fait entre temps j'avais fait le yo-yo dans la tête dix fois oui non, oui non, oui non sûr, sûr, sûr, on avorte et donc le lendemain matin à 7h30 du mat' on a appelé l'hôpital pour leur dire d'annuler le... et depuis on n'a pas changé de vie

  • Speaker #3

    c'est ça et voilà histoire un peu en détail bien intense dès le début on s'arrête là pour aujourd'hui on vous dit à la semaine prochaine pour la suite bisous

  • Speaker #1

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu.

  • Speaker #3

    C'est grâce à vos retours et à votre soutien qu'on continue à produire des épisodes. Pour nous aider, abonnez-vous, mettez un maximum d'étoiles et des commentaires dans les plateformes d'écoute qu'ils permettent. Vous pouvez aussi en parler à votre entourage et nous suivre sur les réseaux sociaux. Les liens sont disponibles en bas de la description.

  • Speaker #1

    Si l'aventure vous tente et que vous avez envie de raconter votre histoire, contactez-nous via le site aternité.com. Sans accent, évidemment.

  • Speaker #0

    Bisous !

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Description

Bonjour les mamans, les papas,


Dans cet épisode, on a fait la connaissance d’Eve Simonet et Constantin (et de la meilleure amie d’Eve, Tina) et on a parlé de plein de choses. 

Nous avons parlé de la rencontre amicale d’Eve avec Tina, sa meilleure amie. 

Elles ont évoqué de leur passé commun, très similaire, très dur mais qui les a rapproché.

Eve et Constantin sont revenus ensemble sur les éléments de leur passé (traumatisant ou non) qui ont un impacte aujourd’hui sur leur parentalité. 

Puis nous avons pu en apprendre plus sur leur rencontre, au détour d’une soirée où Eve était organisatrice.

Nous avons ensuite abordé le début de grossesse d’Eve, source de stress et de doutes des deux parents.

Après de longues hésitations, Spoiler Alert, ils ont décidé de ne pas faire d’IVG et de garder cet enfant. 


Tu peux nous laisser une bonne note et un joli commentaire sur ton appli d'écoute, ça nous aide énormément pour le référencement.

Tu peux aussi partager ce podcast à tes amis, à ta famille et à toute personne qui serait susceptible d'aimer les belles histoires de naissance.


Bonne écoute 🎙️


.aternité, c'est le podcast autour de la naissance de la parentalité dans lequel on retrouve tous les lundis un couple ou parent solo pour nous raconter leurs histoire de la conception aux premiers mois ou premières années de bébé en passant par la grossesse et la naissance.


Tu peux nous écouter si tu désires un enfant, si tu couves une grossesse (ou ta femme), si tu vas accoucher bientôt, si tu es jeune papa ou maman et que tu cherches d'autres expériences pour mieux comprendre ce que tu as pu vivre, et si tu es (moins jeune 🤣 ?) quelqu'un qui aime les histoires de naissance et qui veut écouter toutes les versions disponibles.


Clem & Marc : on est les animateurs de ce podcast mensuel, passionnés par ces histoires, émotions et anecdotes. On essaie de peindre le plus fidèlement possible la naissance de la parentalité. La plupart du temps, un enfant on le fait à deux, et on n'a toujours pas compris pourquoi il y avait une limite quasi hermétique entre les podcasts pour les femmes et les hommes : les deux co-parents ne devraient-ils pas avoir le même niveau d'information et se rassembler sur ce petit tsunami qui déboule un beau matin ? Nous en tout cas, on est persuadés que notre podcast est un moyen de rassembler les couples et de faire exister tout un panel de parents différents auxquels nos auditeurs peuvent ou non s'identifier.


Sujets : rencontre, amour, désir de grossesse, grossesse, annonce de grossesse, préparation à l’accouchement, accouchement, naissance, allaitement, amour, Aternité, bébé, couple, césarienne, dépression post partum, post partum, famille, histoire de naissance, maternité, parentalité, parents, paternité, matrescence, patrescence, podcast, LGBTQ, IVG, podcast parentalité


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Désir d'enfant, conception, grossesse, naissance et premier mois, nos invités nous racontent leurs petites et grandes histoires dans Aternité. Aternité, c'est le podcast autour de la naissance, de la paternité et de la maternité. Je suis Clémentine, et lui, c'est Marc.

  • Speaker #1

    On sait comment naissent les bébés, mais comment naissent les parents d'aujourd'hui ? Parce qu'il y a autant de réponses qu'il y a de parents, on vous propose de revenir sur ces chamboulements avec certains d'entre eux. Voici leur histoire. Bonjour à toutes, bonjour à tous. Aujourd'hui, on part à la rencontre de Eve et Constantin, qui vont nous raconter leur histoire. Bonjour Eve. Salut. Et pas bonjour Constantin, parce qu'il est en retard. Du coup, on accueille Tina, la meilleure amie d'Eve. Bonjour Tina. Bonjour. Bienvenue sur Eternité.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous voulez nous raconter un petit peu toutes les deux comment vous êtes à quel moment vous vous êtes rencontrées parce qu'apparemment ça remonte à il y a longtemps quand même

  • Speaker #2

    Ouais, très longtemps Très très très très très longtemps Tu veux raconter ? On peut raconter toutes les deux je pense

  • Speaker #3

    Commence, je t'en prie On commence par une histoire de mec

  • Speaker #2

    Ah ouais, ouais, ouais Non mais en fait j'avais entendu parler d'Eve un peu même si elle n'était pas dans mon lycée Euh... j'avais entendu un peu parler d'elle et je sais pas pourquoi elle a pris un peu mon attention quand j'en ai entendu parler et bref il s'est avéré qu'elle elle a embrassé mon ex petit copain je

  • Speaker #3

    savais pas qu'il avait une copine ok on était en break quoi

  • Speaker #2

    et ça crée des liens exactement donc j'étais curieuse j'avais entendu parler d'une F Simonnet à Caen deux fois déjà au lycée et à travers Rodolphe mon ex et puis on a décidé de se rencontrer à Paris et on sait on a eu enfin moi j'ai eu un coup de foudre amical je me suis tout de suite super bien entendue avec elle et ça m'arrive pas souvent et super bonne vibe super bonne énergie et elle m'a donné cette impression de waouh ok du coup on s'est pas quitté on a fait plein de bêtises beaucoup

  • Speaker #3

    de bêtises c'était c'était un calage de bêtises moi j'avais 13 et toi tu devais avoir 13 et demi 14 quoi euh ouais ouais ouais on était très jeunes bah c'est l'âge en même temps on était au moment ouais

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #3

    mais on a été très fort dans les conneries quand même.

  • Speaker #0

    Et à Constantin.

  • Speaker #3

    Et donc, non, pour moi, c'était pareil. Et surtout, c'était le moment où moi, j'étais partie de chez ma mère. Et ensuite, c'était l'été où... Ah bah si, putain, la boule. C'était juste avant d'arriver chez tonton, ça.

  • Speaker #4

    La boule ?

  • Speaker #3

    La boule. Ah, la boule.

  • Speaker #1

    Je connais la boule.

  • Speaker #4

    C'est la vie,

  • Speaker #1

    c'est moi.

  • Speaker #3

    Donc c'était encore quand j'étais chez Francis dans Squat et tout là. Donc j'avais plus de maison moi, déjà. Et en fait c'était un moment où j'avais plus personne dans ma vie et où Tina est arrivée comme... Comme une personne en qui je pouvais avoir confiance et qui a pris toute la place dans mon cœur. Et ça, même aujourd'hui, ça persiste. Ce truc de c'est pas juste une copine, c'est ma famille Et je suis super reconnaissante d'avoir eu l'occasion de rencontrer quelqu'un comme toi. Donc, c'est sûr, je pense qu'on a vraiment fait énormément de conneries ensemble. Mais en fait, c'est ce qui est beau dans notre relation. c'est qu'on a su, je pense, transformer tout ça et transformer toutes ces conneries qu'on a pu faire. Parce que nous, ce n'était pas des petites conneries. C'était genre la drogue, les flics, très, très vénères, cométiques. Fuguer de chez la belle grand-mère de Tina, on faisait le mur. On était vraiment très libres, en fait. Mais du coup, on s'est toujours protégées toutes les deux, l'une et l'autre. Et on a évolué aussi dans un sens où On a grandi. Et on s'est aussi... On a reconstruit une relation qui était plus saine. Et toutes les deux, en fait, on n'est pas restés, je pense, dans ce truc de malsain. On en est sortis. Et du coup, je trouve ça trop cool parce que c'est aussi beau de voir que les relations, elles peuvent évoluer.

  • Speaker #1

    Si tu persistes.

  • Speaker #2

    Parce qu'on a eu une petite phase de break, en fait. Et je pense que c'était une phase de transition, surtout, parce que... On a toutes les deux changé, on a pris un chemin différent. Et ça a été un peu difficile parce que je la redécouvrais, et elle me redécouvrait aussi. Et puis petit à petit, on s'est remis en symbiose. Et je pense que c'est un peu comme ça que tu définis aussi ta famille, ta famille de cœur, c'est que tu t'adaptes.

  • Speaker #3

    et je trouve qu'on a bien travaillé sur l'adaptation ouais c'est sûr et puis même tous ces moments où aussi en fait ça fait quoi donc on a quel âge là tu vas avoir 30 ans donc ça fait plus de 17 ans qu'on se connait c'est ouf de dire ça comme ça on dit pas ça ça file et je pense que si on a on a vu On a traversé toutes les phases, tellement de choses, tellement de changements, de vies, d'identités, que c'est incroyable, en fait, aujourd'hui, à 30 ans, d'avoir un lien aussi solide, et on se connaît, mais par cœur, c'est-à-dire que c'est précieux, en fait, d'avoir ça dans une vie. En plus, nous deux, on a eu des histoires difficiles avec nos familles, donc c'est aussi faire famille, en fait, quelque part. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Mais du coup...

  • Speaker #1

    Tu disais que vous avez eu des soucis avec vos familles respectives. C'était à peu près le même schéma et vous vous êtes retrouvées vraiment l'une dans l'autre ?

  • Speaker #2

    À peu près, oui. On a eu un schéma assez similaire.

  • Speaker #1

    Ça crée des liens, ça, du coup.

  • Speaker #3

    Complètement. On se comprenait en fait. Là où d'autres enfants avaient deux parents un peu normaux, etc. Nous, on n'avait pas du tout ça. On a été balottés de maison en maison chez des gens qui nous ont accueillis, puis chassés, puis ceci, puis cela. Et je pense que ça a forgé aussi un truc d'adaptation, de liberté, d'autonomie et d'identité finalement très très forte. Et que Tina, elle comprend très bien ça parce qu'elle l'a vécu aussi en fait. Ouais, ok. Ok. C'est beau.

  • Speaker #0

    Et on accueille Constantin.

  • Speaker #1

    Bonjour. Alors Constantin, tu as 39 ans, tu vis à Paris. Dans la vie, tu es producteur de fiction. Tu as d'ailleurs été nominé la semaine dernière à l'Alpe d'Huez. Bravo.

  • Speaker #4

    Merci.

  • Speaker #1

    Et la nuit, tu recordes même du monde de l'appelissement le plus long.

  • Speaker #4

    La journée aussi.

  • Speaker #1

    Gros bravo pour ça aussi.

  • Speaker #4

    Je peux s'applaudir.

  • Speaker #0

    mais pas trois jours à te plaindre Eve tu as 29 ans tu as créé le Club Poussette en 2022 j'allais dire en 2002 mais pas du tout tu es autrice productrice réalisatrice et CEO de OnSuzanne et dans la vie tu aimes particulièrement le yoga exactement merci pour cette belle présentation et vous êtes les parents du coup de Ferdinand qui a 3 ans à faire

  • Speaker #3

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et c'est pareil.

  • Speaker #4

    Oui.

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #0

    Et on y reviendra du coup.

  • Speaker #4

    Heureux, c'est pareil. Heureux,

  • Speaker #3

    c'est pareil. Heureux, c'est pareil.

  • Speaker #4

    C'est pas mal. Ouais. Bon après, c'était pas la volonté numéro une.

  • Speaker #3

    Non, bah non. On fait jamais un enfant. C'est vrai que...

  • Speaker #4

    C'est vrai que ça peut être... Bien.

  • Speaker #0

    Par rapport à votre parentalité, est-ce qu'il y a des éléments de votre histoire perso qui sont pertinents pour la suite, à savoir ?

  • Speaker #4

    Je suis enfant de parents divorcés, donc je me suis toujours dit que je voulais évidemment ne jamais me séparer ou divorcer, et ne pas répéter le même schéma, mais évidemment, on répète exactement la même chose, c'est ça qui est extraordinaire.

  • Speaker #3

    Mais différemment quand même.

  • Speaker #4

    Différemment, oui, différemment. Donc voilà, et après... Quoi d'autre ? Oui, effectivement, j'ai des parents qui m'ont toujours dit les enfants c'est compliqué, etc. Donc j'ai eu une tendance à me projeter sans enfant pendant beaucoup d'années, d'autant plus que j'ai été intermittent du spectacle, j'ai fait beaucoup de métiers différents. J'aime bien chercher, j'aime découvrir. Je ne suis pas quelqu'un de très stable au quotidien, mais je trouve que dans mon cas, c'est plus une qualité qu'un défaut. Forcément, avoir un enfant demande une certaine structure, une certaine stabilité, qu'elle soit financière, sociale. Juste ou simplement physique ?

  • Speaker #3

    Mental.

  • Speaker #4

    Mental, exactement, tout à fait. Parce que le but du jeu, c'est qu'ils aillent bien, c'est ça ? Oui. Donc voilà. Tu veux que je dise pour toi,

  • Speaker #3

    moi ?

  • Speaker #4

    Bah oui.

  • Speaker #3

    Déjà, t'es né très prématuré.

  • Speaker #4

    Ah oui,

  • Speaker #3

    ça c'est sûr. Donc si, je pense que ça compte aussi, parce que t'as quand même eu autour de toi ta mère qui a toujours été un peu en stress, etc. Et que forcément, ça influe sur la personnalité que t'as aujourd'hui. T'as un papa qui a privilégié sa carrière, qui a une très belle carrière, mais qui a été très absent. En tant que rôle modèle, toi, t'as dû innover, parce que ta relation avec Ferdinand est très loin de ce qu'est ta relation avec ton père. Je trouve que c'est quand même intéressant. Je pourrais dire d'autres choses.

  • Speaker #4

    C'est beau ce que tu dis. Effectivement, on peut s'auto-analyser comme ça. Si, je peux en parler.

  • Speaker #0

    Vas-y, tu peux.

  • Speaker #4

    Effectivement, si on en détaille, évidemment, là d'où on vient, c'est évidemment très marquant. Les premières heures, comme tu le dis, ou les premières minutes, ou même la grossesse, évidemment, d'une maman influe sur sa relation à l'enfant. Ça, c'est clair. Et les premières années de vie, et même toutes les années de vie, de toute façon, influent de plus en plus. Mais l'enfant... Les parents, effectivement, donnent un ton. Parfois, les enfants répliquent, parfois les enfants s'opposent, parfois les enfants font différemment. Dans le cas de Eve, il y avait une volonté d'indépendance très forte dès son plus jeune âge parce qu'elle a cette capacité extraordinaire à avoir un très bon instinct de survie et donc elle a eu besoin de s'échapper de son cocon familial. Si on peut appeler ça familial, dans le sens où c'était une famille déstructurée, dans le sens où ils n'étaient pas ensemble, avec des parents, effectivement, moi, que j'aime beaucoup, mais qui ne sont pas les parents les plus simples du monde. Donc voilà, après, chaque enfant aussi réagit différemment par rapport aux parents qu'il a. Et parfois, on peut avoir les parents parfaits, l'enfant peut être horrible, et parfois, on peut avoir des parents horribles, et des enfants qui grandissent hyper bien. Donc, après, où est la vérité là-dedans, l'important c'est de se réveiller le matin et de se sentir bien c'est un long sujet

  • Speaker #0

    Et Eve, est-ce que tu veux compléter par rapport à toi, à ton histoire perso ?

  • Speaker #3

    Oui, donc effectivement, moi, c'est une histoire qui est assez lourde quand même. Donc je pense qu'il y a énormément de choses qui influent sur la maman et comment j'aborde la parentalité. Par où commencer ? C'est un peu compliqué. Parce que pour le coup, moi, c'est des questions que j'ai surréfléchies, on va dire. Donc c'est vrai que c'est compliqué d'en faire une synthèse. Mais moi, j'ai une maman qui m'a eue très jeune. Elle est tombée enceinte à 20 ans. Elle n'a pas eu vraiment de relation avec mon père et du coup ma naissance a été dans des conditions un peu catastrophiques, du moins au niveau de ma mère. Quand elle m'en parlait depuis toujours, d'ailleurs l'histoire que moi j'ai toujours entendue c'est ton père était un gros connard, ma laissée tomber, ta famille, mon côté Simonnet, ils sont horribles, ils m'ont laissée seule, je t'ai élevée seule, j'ai dû arrêter les cours Florent pour m'occuper de toi. Enfin ça a toujours été... très dramatique en fait après je sais que ma mère a influencé sur l'image de ton père oui bien sûr et puis en plus mon père a quand même dans mon enfance été extrêmement absent aussi parce que lui derrière il a refait sa vie avec une femme, il a eu un enfant deux ans après ma naissance donc je pense que c'était un peu une erreur de jeunesse quand même mine de rien qui s'est payée après un peu sur tout le monde je pense que ma mère m'a La paix, les amants font des belles choses. N'est-ce pas ? Mon père, il était très jeune, donc je pense qu'il a essayé de refaire sa vie à côté et que ça a mis un peu un gros bordel direct. Mais bon, il y a eu ça. Moi, j'ai toujours eu une relation très conflictuelle avec ma mère aussi, qu'elle a refait sa vie par la suite. Avec mon beau-père qui m'a élevée et a élevée mes sœurs, j'ai quand même eu des années stables. Je pense que c'est pour ça que je suis partie en couille, mais pas totalement. Malgré tout, malgré la tempête, ils m'ont quand même apporté une certaine stabilité qui a duré quelques années, mine de rien, mais qui a été teintée malheureusement d'inceste, aussi pendant plusieurs années, de procédures judiciaires. Voilà, donc je pense qu'en fait, le ton de mon enfance, moi, ça a été quand même pas mal de tempête, en fait, déjà dès le plus jeune âge, avec évidemment, j'essaye de... parce que quand je raconte ça, c'est dramatique, en fait, mais je ne veux pas donner une version que négative, parce que je pense que ce que m'a apporté ma mère aussi, c'est une certaine vision de l'entrepreneuriat, de la liberté aussi, parce que je ne suis pas comme ça pour rien, elle m'a aussi... enfin, c'est quelqu'un qui, de base, était très... Très libre, très ouverte. Et mon beau-père qui a été extrêmement un gros soutien aussi pour moi. Bon après ils se sont séparés à 12 ans, quand moi j'avais 12 ans, et c'est là où c'est vraiment parti en live total. Et ma mère a fait une énorme, énorme dépression avec beaucoup d'alcoolisme. Et donc c'est pour ça que Constantin part. L'instinct de survie, c'est que moi, à 13 ans, je suis partie et que j'ai laissé mes soeurs parce que je ne pouvais plus endurer ça. Je l'avais fait pendant un an et j'ai vraiment des souvenirs de me dire que je vais la tuer. Donc, il fallait partir. Et puis, ça en est suivi des années où j'ai vécu toute seule, un peu dans des squats, jusqu'au moment où mon oncle m'a repris, m'a re-scolarisé parce que j'avais arrêté l'école, à Paris, pendant trois ans. Et où, au bout de ces trois années, j'ai eu mon bac et je suis ensuite partie de chez lui et je suis partie vivre en Australie. Donc bon voilà

  • Speaker #0

    C'est pas très long

  • Speaker #3

    Le plus loin possible

  • Speaker #0

    C'était difficile de faire plus lent

  • Speaker #3

    Voilà 24h de voyage Donc oui Moi c'est sûr que tout ça a teinté ma parentalité D'une manière extrêmement forte Moi c'est encore très difficile pour moi Je travaille beaucoup avec ma psy sur Le côté j'ai peur d'être une mère défaillante J'ai vraiment très très peur Parce que même si pendant toute mon enfance, ma mère n'a pas été dans la défaillance, malheureusement, elle a été tellement forte à partir de mes 12 ans que sa teinte, c'est très violent. C'est des traumatismes qui sont très violents. Et c'est pour ça, souvent, je me dis à moi, je me dis qu'un enfant, ce n'est pas juste la petite enfance. Et après, ce n'est pas parce qu'on réussit les dix premières années, et qu'on fait tout parfaitement, entre guillemets, et qu'on s'oublie aussi beaucoup. que ça va, un enfant a besoin d'un parent sain toute sa vie, d'un parent qui maintient le lien toute sa vie. Parce que souvent, je sais que tout le monde me dit Pendant de tes zéros à mes 12 ans, ma mère m'a quand même élevé presque solo, etc. Ouais, mais en fait, ok, c'est sûr, mais tout ce qui s'est passé après, les années et les années de torture psychologique... En fait, c'est pour ça que c'est dur d'être parent, c'est que c'est pas seulement 3 ans, 4 ans, 10 ans, c'est toute la vie. Donc oui, moi j'ai un passé assez vénère.

  • Speaker #0

    Et avec ces deux passés vénères, comment vous vous êtes rencontrés ?

  • Speaker #4

    Moi j'ai un passé quand même cool.

  • Speaker #3

    Moins teinté en traumatisme. Il y a des choses qui sont latentes.

  • Speaker #4

    Oui, chacun son histoire. Comment c'est rencontrer ? C'est le même question ça.

  • Speaker #3

    Je ne te souviens pas genre. Tu veux raconter ?

  • Speaker #4

    Je me rappelle très bien. J'avais trouvé des bureaux de dingue à côté de l'étoile à l'Arc de Triomphe où en fait il y avait une terrasse de 300m2 avec vue sur Arc de Triomphe. À l'époque vu que j'étais un peu fou je m'étais dit je veux des bureaux comme Google et puis j'ai eu la chance de... d'en trouver totalement par hasard et de trouver les gens qui allaient payer pour ça. Et donc, on avait cette chance et cet accès à cette terrasse folle et du coup, pour, entre guillemets, essayer d'optimiser les coûts sur ce bureau, on mettait en location cette terrasse et il y avait le showcase du deuxième album de DJ Snake qui s'appelait Carte Blanche, je crois qu'il s'appelle toujours Carte Blanche, qui venait faire son showcase avec des influenceurs environ, je ne sais plus. 70 influenceurs qui étaient là pour faire des interviews du DJ Snake face à l'arc de triomphe. Parce que moi, à l'époque, en plus, je venais de signer chez Sony, puisque je fais un peu de musique à côté. À l'électronique, je venais de signer deux titres chez Sony Music. Et donc, on m'a dit, ce serait cool que tu rencontres DJ Snake. Et voilà. Et donc, finalement, je prends un Uber, je me rappelle, pendant genre 50 minutes. Je me dis, voilà, j'arrive à... Il devait être 20 heures, je ne sais plus quelle heure. Sur cette terrasse folle, donc avec journaliste slash influenceur qui était là pour interviewer DJ Snake et puis moi je rencontre les organisateurs de l'événement on me dit le mec sera dispo dans une demi-heure si tu veux aller le rencontrer, lui dire bonjour, parler avec lui. Sympa. Ouais, sympa, exactement. Et donc on me dit bah voilà, et puis du coup, bah moi je me dis, bah ok, je vais attendre, donne-moi une bière, je sais pas, un truc pour... C'était une coupe. Pour patienter, une coupe de champagne. Moi je bois pas de champagne, mais bon, j'ai dû la prendre à l'époque. Et là, on me dit d'attendre. Et donc à côté, je me mets de côté, puis je vois les gens qui attendent quoi. Et puis c'est là où je rencontre, enfin où j'observe d'abord du premier regard, Eve qui était là, qui devait faire... mais une clope où je sais pas trop ce qu'elle faisait mais qui parlait avec d'autres organisateurs et je me dis tiens ils ont l'air sympathiques elle a l'air sympa, vas-y je vais leur parler en attendant et donc c'est là où on se dit bonjour et puis de là on se dit bonjour, salut comment ça va elle me parle, elle me dit qu'est-ce que tu fous là je lui dis bah moi je suis un jeune musicien de musique électronique et elle me dit bah voilà moi je reviens du Portugal avec mon ex qui était DJ pendant 4 ans voilà donc ça nous, voilà on en discute, ah bon il fait quoi comme musique tout ça bref et on en discute et puis euh Le temps passe, finalement je rencontre le fameux William de son vrai prénom, qui est extrêmement sympathique à cas DJ Snake. Et je repars, évidemment avec beaucoup de plaisir de cette rencontre. Et puis je vois Eve qui remballe un peu l'événement.

  • Speaker #3

    Est-ce que j'ai organisé l'événement ?

  • Speaker #4

    Oui, pardon, je voulais nous placer. Ah, pardon ! C'était du coup.

  • Speaker #3

    C'était la dernière sur la terrasse en fait et moi j'exploitais la terrasse de Constantin C'était la dernière fois qu'on l'exploitait C'était notre dernière soirée C'était fin juillet C'était la dernière la dernière des verres

  • Speaker #4

    comment ça s'est comment vous vous êtes rencontré du coup moi je suis sur le point de partir parce que j'avais pas zoné pendant des heures sur cette terrasse une fois que DJ Snake était parti j'avais fait mon job et puis je vois Eve qui remballe et dans les escaliers je me rappelle très bien je lui dis c'est quoi ton Instagram c'est ça ouais j'étais un peu moderne j'étais un peu moderne c'est le nouveau MSN il était moderne parce qu'on m'avait jamais demandé mon Instagram oh bon un compte privé tu vois et là je sens qu'elle hésite quand même franchement c'est en quelle année ? en juillet 2019 2019 ok elle hésite en même temps à pas donner mon Instagram à tout le monde et finalement tu me donnes ton nom et puis on se connecte comme on dit on se follow tout commençait déjà sur Insta en fait et puis le temps passe on se parle pas tout le mois d'août là on est mi-juillet le temps passe 15 jours passent on se dit rien on se parle pas et finalement tu réagis je crois à une story c'est toi qui réagis à une story du coup le fameux duo de musique électronique Baby George je vous invite à écouter partout sur Spotify Corsica Calling et Friendzone, les deux titres incroyables du duo Baby George, distribués par Sony Music. Je fais ma promo. Et donc du coup, là tu réagis et puis là on se parle, je me rappelle, là on se parle beaucoup, enfin on se parle genre une demi-heure, je ne sais plus, on chatte quoi. Et là, quelques jours après, nous vient l'idée folle, je ne sais pas pourquoi, sans s'être vu, de se dire on va aller en Grèce en vacances ensemble. Ah ouais ? Ouais,

  • Speaker #3

    c'est un peu difficile parce que tu m'as invité à venir dans le sud parce que c'était les vacances et tout, mais tu ne pouvais pas parce que j'avais des trucs.

  • Speaker #4

    Moi, je bougeais pas mal cet été-là et c'est vrai que je faisais un peu un tour de France, puis je faisais un showcase en Corse et tout, bref, pour Baby George. Et du coup, je lui dis, viens, passe là, passe là, passe là. Et finalement, il me dit, non, mais moi, je suis en vacances que fin août ou début septembre. Si tu veux, on fait un truc. et je lui dis bah vas-y où est-ce que t'as envie d'aller elle me dit en Grèce je suis jamais allé et je dis ah bah moi non plus je suis jamais allé en Grèce et je vous jure c'est vrai ça s'est terminé à Marseille mais non mais tu spoiles un peu le truc mais je vous jure c'est vrai parce que moi ça m'a halluciné parce que du coup j'ai fait un tour d'Europe un peu dingue cet été là bref et je suis à Copenhague un dimanche soir à 22h avec un pote au bar et je vous jure je vois mon téléphone avec Instagram qui sort et moi à l'époque je savais pas qu'Instagram je me suis dit mais c'est fou Instagram appelle qu'est-ce que c'est que ce truc Instagram Instagram là je suis bon ok allo et je m'appelle très bien je suis tout seul je suis avec mon pote dans le bar c'est vraiment très calme et là j'entends Eve je dis allo bonjour c'était la première fois qu'on échangeait au téléphone enfin par oral bonjour Et là, très vite, elle me dit non mais en fait, on ne se connaît pas. C'est peut-être un peu chaud d'aller en Grèce quatre jours ensemble sans se connaître. Et moi, gros soulagement, gros soulagement dans ma tête. Je me dis mais elle a entièrement raison. Moi, j'avais envie de partir avec une inconnue quatre jours en Grèce seule. Voilà, enfin bref, ça n'avait aucun sens. Et donc là, tout de suite, elle m'a dit, vas-y. Et moi, je lui ai dit, si tu veux déjà, on se voit à Paris quand on rentre mutuellement à Paris. Et puis, on verra bien. Et puis, c'est comme ça.

  • Speaker #3

    On a fait un petit week-end à Marseille, c'était très sympa.

  • Speaker #4

    On s'est d'abord vu à Paris deux fois. Du coup,

  • Speaker #1

    vous n'êtes pas allé en Grèce ?

  • Speaker #4

    Non. Mais toujours pas allé.

  • Speaker #3

    Toujours pas d'ailleurs. Toujours pas.

  • Speaker #0

    Du coup, c'est quoi les grandes étapes de votre couple avant l'arrivée de la grossesse ?

  • Speaker #3

    Ça va vite, parce que nous, on a fait les choses rapidement, n'est-ce pas ? C'était un bébé surprise, Ferdinand, donc ce n'était même pas au programme. Mais on s'est revus en septembre, et de septembre, on ne s'est plus lâchés. En octobre, déjà, je passais tout mon temps chez toi. Et puis, toi, tu venais souvent chez moi, mais moi, j'habitais à Ivry, donc c'était un peu moins pratique que le 17e. Tu m'as enterrée dans le 17ème parce qu'on est encore d'accord. Et puis on ne s'est pas quitté. Et ça se passait trop bien. On est partis en vacances plusieurs fois au ski et tout. Et on était vraiment bien quand même. C'était chouette. Une belle histoire d'amour. Une belle histoire d'amour. Et en fait... Quand même, ce qui s'est passé est assez dingue parce que je suis tombée enceinte probablement fin décembre, début janvier, donc du coup, sur le tout début 2020. Et je n'avais pas mes règles depuis trois mois déjà à l'époque.

  • Speaker #4

    T'étais censée prendre ta pilule

  • Speaker #3

    Je prenais la pilule mais en fait j'avais des problèmes je ne sais pas ce qui s'est passé vraiment mais j'ai fait plusieurs tests de grossesse en décembre parce que déjà elle n'avait pas mes règles depuis longtemps mais moi je suis très sujette à la perte de poids et au stress et j'avais les deux en même temps et du coup ça me faisait sauter mes règles assez régulièrement mais je faisais quand même des tests pour vérifier et en décembre je fais 2-3 tests Pas du tout enceinte, etc. Mais bon, mon généraliste me prescrit quand même une écho et une prise de sang. Donc début mi-janvier, les deux reviennent négatifs. Et le sage-femme, qui était un homme de l'époque, me dit Non, non, ne vous inquiétez pas, reprenez votre pilule, vous n'avez pas eu de règles, ce n'est pas grave. Ok, donc je reprends ma pilule et en fait, un mois après, on part en vacances. Enfin, on se fait un petit week-end à Aix-en-Provence. et c'était très cool on sort, on boit des verres, on boit des shooters jusqu'à 3h du matin tu pètes un câble j'ai ressenti une immense fatigue comme jamais j'avais ressenti un coup de barre de l'espace et je pète un cap pour m'endormir j'ai aucune patience qui me ressemble pas du tout en plus et le lendemain je me souviens on rentre à Paris et j'ai eu une grosse nausée on avait quand même bu pas mal de Jet Vinted donc je me suis dit je suis en gueule de bois du coup et le lendemain matin le lundi donc on était le 3 février le lundi matin 7 du mat je refais un énième test en me disant j'ai fait les cours j'ai fait l'abri de 200 j'ai fait 4 tests ça devait être le 5ème un truc comme ça pour moi il y avait no way donc je fais pipi sur mon bâtonnet je m'apprête à partir au taf et en fait là je vois enceinte plus de 6 semaines à 7 du mat et là c'est le drame ah ouais et toi ta réaction ? moi j'ai pété un câble j'ai beaucoup pleuré j'ai téléphoné à ma cousine j'ai dit je ne peux pas c'est qui ce gars là ? Non mais je disais n'importe quoi en fait J'étais tellement sidérée Mais c'était le côté en fait On s'est rencontré il y a 6 mois En fait c'était tellement impossible dans ma tête Que je sois enceinte avec en plus la prise de sang et tout

  • Speaker #0

    Et donc en fait j'étais déjà enceinte Quand j'ai eu la prise de sang Mais comment ça peut être négatif si t'es enceinte C'était avant la...

  • Speaker #3

    Non non j'étais déjà enceinte mais en fait mes bêtas ECG Ils ont mis du temps à monter, ça arrive de temps en temps chez des femmes Et en fait l'échographie, le mec il a mal fait son taf Parce qu'il aurait dû me faire une écho

  • Speaker #0

    Belgienne

  • Speaker #3

    Ouais, et il m'a fait une écho sur le ventre. Et en fait, bah oui, quand ça fait 2-3 semaines, tu vois pas. Donc il a mal fait son travail, sinon il l'aurait vu. Donc là, ouais, gros stress. Pour moi, gros stress. Enfin, je tombe des nues, quoi. Je tombe littéralement des nues et j'avais jamais été enceinte avant. Donc, gros choc.

  • Speaker #0

    Et toi, Constantin ?

  • Speaker #4

    Alors que tu avais des... Bref. Moi, bizarrement, j'étais hyper content. c'est la première fois de ma vie enfin si ça m'était arrivé une fois quand j'avais 16 ans bref mais c'était vraiment la première fois de ma vie où ça m'arrivait et là bizarrement je vous jure c'est vrai je me rappelle très bien j'étais à la boulangerie et sur le chemin j'étais hyper content Genre un peu quand t'es fier et tout. T'es hyper content et en même temps évidemment paniqué en me disant mais c'est quoi ce délire ? Et elle évidemment je l'avais vue, enfin avant d'aller acheter les fameux croissants, j'avais vu qu'elle n'était pas contente. Et moi je me suis dit oulala mais c'est quoi ce bordel, effectivement il faut avorter tout de suite. Il n'y a pas de sujet, même si dans le fond, je me disais, tiens, c'est rigolo. Je me rappelle très bien, on est tous les deux très pragmatiques. Donc, on a eu un réflexe très vite qui était de dire, il faut aller à l'hôpital et voir ce qu'il en est. Parce qu'en fait, est-ce que ça fait deux mois, trois mois ? Moi,

  • Speaker #3

    j'avais peur de ça.

  • Speaker #4

    Pragmatique, allons voir. On est allés à Saint-Cloud, je ne sais pas. Non, à Saint-Cloud, c'est l'hôpital.

  • Speaker #3

    Je ne sais plus pourquoi on est allés à Parce que Marie nous avait dit d'aller là-bas.

  • Speaker #4

    Parce que la cousine d'Eve connaissait un truc là-bas. On va là-bas. Finalement, ils nous disent que ça fait six semaines.

  • Speaker #3

    donc c'est cool donc ça veut dire que t'as encore en gros un bon mois pour avorter moi je précise quand même qu'à ce moment là j'arrive dans la salle je devais être toute seule parce qu'ils t'ont pas laissé entrer c'était le Covid puisqu'on était en février 2020 et qu'en fait je préviens que c'est une grossesse surprise et que je sais pas si je vais garder l'enfant et que la meuf me fait écouter le coeur en me disant regardez le coeur qui bat c'est magnifique et que moi j'étais en larmes je suis toujours pas remise de ça d'ailleurs d'ailleurs apparemment effectivement selon les hôpitaux là je crois que c'est un hôpital

  • Speaker #4

    En tout cas la tendance plutôt...

  • Speaker #0

    On s'est un peu tristé.

  • Speaker #4

    Tu cherches le bon terme. Du coup ils ont tendance effectivement à te faire écouter, plus tu écoutes le petit plus tu t'y attaches évidemment.

  • Speaker #0

    C'est dur.

  • Speaker #4

    Et effectivement on a eu le réflexe très intelligent de faire deux photos, une photo au cas où on avorterait, une photo au cas où on le garderait. C'est ce qu'on pense. Voilà, et effectivement... Après on est revenu, je me rappelle très bien, on a déjeuné chez moi, sur une petite table basse qui se trouve juste derrière vous, et on s'est dit ok, c'est quoi les plus, c'est quoi les moins, cool il nous reste un mois pour avorter, moi personnellement je n'avais jamais avorté de ma vie, donc je ne savais pas...

  • Speaker #3

    De toute façon tu ne vas jamais avorter de ta vie, je te le dis. Non,

  • Speaker #4

    je vais m'accompagner à l'avortement.

  • Speaker #1

    Il y a peu de chance.

  • Speaker #4

    De ma vie. Et donc du coup on a fait les plus, les moins, et je me rappelle... Je crois que si je ne me trompe pas, ce soir-là, moi j'étais plus pour le garder et toi non.

  • Speaker #0

    Après, la bonne nouvelle, c'est qu'on se parlait normalement sans se crier dessus et sans blocage psychologique d'un côté ou de l'autre. Et donc, du coup, on s'est dit, vas-y, on se laisse le temps, on se laisse au moins 3-4 jours pour réfléchir puisqu'on a la chance d'avoir ce temps-là. Et le lendemain, je m'appelle, toi, tu m'as dit, vas-y, si en fait, toi, tu veux le garder, je pense qu'il faut qu'on le garde. Et vu que c'est une décision à 50-50, on s'est dit, voilà, il faut que les deux parties soient évidemment heureux de le faire. Et... Je n'ai pas envie de dire de conneries, mais je crois que le troisième ou quatrième jour, c'est moi qui ai complètement shifté de l'autre côté en me disant C'est impossible de garder cet enfant, puisqu'effectivement, on ne se connaît pas. On se connaît depuis 6 mois, c'est-à-dire très peu. C'est-à-dire qu'on ne se connaît pas dans la profondeur profondeur. Et en plus, à l'époque, moi j'avais 36 ans, elle en avait 25. C'était la première fois que j'ai eu une relation, d'ailleurs c'est la seule fois dans ma vie où j'ai eu une relation avec autant d'écart d'âge. Et je lui ai dit, écoute, t'as 25 ans, je pense que t'as d'autres choses à faire que d'avoir un enfant maintenant. Je comprendrais très bien si tu ne veux pas garder cet enfant. Donc, oublions. Et là, il y avait ces deux signaux-là. Le fait qu'on ne se connaissait pas. et le fait qu'Ève était encore très jeune, entre guillemets, même si pour plein de femmes, 25 ans, c'est vieux pour un enfant. Mais ça, c'est un autre sujet.

  • Speaker #1

    Vous avez décidé de le garder ?

  • Speaker #0

    Non. Alors moi, j'ai paniqué. En mode, c'est pas possible et tout, c'est mort. Au point de convaincre Ève qui m'a dit, ok, pas de problème, on va avorter. Donc on a pris rendez-vous à l'hôpital. T'as le délai légal d'une semaine. Donc on est allé à Port-Royal, dans le 14ème, à Paris. T'as une semaine de délai légal. Elle nous a dit, est-ce que vous préférez la pilule ou l'aspirateur ? Voilà, nos têtes mutuelles parce que oui, non, oui, non, oui, non, oui, non.

  • Speaker #1

    Vous étiez encore en hésitation ?

  • Speaker #0

    Bah, on se disait qu'on avait le temps, puisqu'on se connaissait que depuis six mois et qu'Eve était encore très jeune. Enfin, voilà, c'est pas comme si elle avait 42 ans et qu'il fallait absolument... Enfin, c'était peut-être son dernier enfant possible, entre guillemets.

  • Speaker #2

    Il a des souvenirs de moi quand même dans le bain qui pleure. Tu vois, déjà, moi, j'étais déjà attachée, en fait. ça devenait dur en fait plus ça restait, chaque jour supplémentaire enceinte elle m'a dit plus elle va le garder plus elle va être attachée c'est normal je pense mais du coup pour moi c'était une décision à deux et j'ai respecté totalement la décision de Constantin même si moi dans ma tête je commençais à me dire why not et comme moi dans ma vie ça a toujours été des occasions comme ça qui me sont arrivées, je me suis dit on va y arriver et en fait je me suis dit surtout Il y a une force avec Constantin, c'est qu'on communique énormément. Et comme quoi, la communication, c'est quand même la clé, parce que même aujourd'hui, dans notre couple parental, c'est ça qui nous a sauvés aussi. Parce que c'est une vraie communication bienveillante. Et moi, je sortais, j'avais fait que des relations toxiques avant, vraiment. très toxique et tout.

  • Speaker #0

    T'as pas eu la chance de tomber sur les enceintes.

  • Speaker #2

    Toi pareil. Et du coup là je sentais qu'il n'y avait pas de toxicité. Évidemment on a nos défauts tous les deux. La preuve, la vie commune ne nous a pas convenu, la vie au quotidien. Mais par contre je sentais que c'était quelqu'un de stable avec qui je pouvais parler et qui avait une intelligence émotionnelle forte. Et c'est pour ça que pour moi la décision a été prise assez vite. C'est que je me suis dit je... j'aimerais que Constantin soit le père de mon fils ok c'est vrai ce fameux mardi,

  • Speaker #0

    la veille du fameux mercredi où on devait avoir thé à 8h du mat'parce qu'il faut aller à l'hôpital à 8h du mat' Moi je me rappelle très bien, j'ai déjeuné avec un vieil ami qui s'appelle Florent, qui se reconnaîtra s'il écoute ce podcast un jour. Lui il a deux enfants et je lui dis mais comment tu sais, parce que moi j'ai avant Ève et jusqu'à présent d'ailleurs, je l'assume pleinement, j'ai jamais eu de relation de plus de trois ans dans ma vie. Et donc du coup je lui dis mais toi comment tu fais, comment t'as su que c'était la fille et que tu voulais faire des enfants etc. Et il m'a dit de toute façon c'est pas compliqué, un enfant c'est comme des turbulences, c'est comme un tsunami en Thaïlande quoi, donc ça va être... l'enfer et est-ce qu'avec cette fille t'es prêt à traverser l'enfer et les turbulences et tout ça ce qui va avec c'est une question un peu un peu costaude un peu chaotique mais c'est une certaine réalité parce qu'il y a tous les moments joyeux mais évidemment c'est pas dans les moments joyeux qu'on s'aime et puis nous les turbulences on les a bien vécues par la suite d'ailleurs avec Ferdi Malade et là ça m'a fait comme un déclic et je me suis dit effectivement en fait dans ma tête je me suis dit Je me suis dit effectivement c'est avec elle plus qu'avec une autre que je veux voir cet enfant Et bref après j'ai mangé une journée où j'ai vu un ostéopathe, un psychiatre Tellement j'étais traumatisé Bref et effectivement tout m'a convaincu dans l'idée de de ne pas avorter, c'est pour ça que je parlais d'avortement et donc je me rappelle très bien, le soir même je rentre de l'ostéopathe, je suis plus chez le psychiatre avant l'ostéo, l'ostéo, bon bref et je lui dis on va le garder là elle me dit t'es sûr, parce qu'en fait entre temps j'avais fait le yo-yo dans la tête dix fois oui non, oui non, oui non sûr, sûr, sûr, on avorte et donc le lendemain matin à 7h30 du mat' on a appelé l'hôpital pour leur dire d'annuler le... et depuis on n'a pas changé de vie

  • Speaker #3

    c'est ça et voilà histoire un peu en détail bien intense dès le début on s'arrête là pour aujourd'hui on vous dit à la semaine prochaine pour la suite bisous

  • Speaker #1

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu.

  • Speaker #3

    C'est grâce à vos retours et à votre soutien qu'on continue à produire des épisodes. Pour nous aider, abonnez-vous, mettez un maximum d'étoiles et des commentaires dans les plateformes d'écoute qu'ils permettent. Vous pouvez aussi en parler à votre entourage et nous suivre sur les réseaux sociaux. Les liens sont disponibles en bas de la description.

  • Speaker #1

    Si l'aventure vous tente et que vous avez envie de raconter votre histoire, contactez-nous via le site aternité.com. Sans accent, évidemment.

  • Speaker #0

    Bisous !

Description

Bonjour les mamans, les papas,


Dans cet épisode, on a fait la connaissance d’Eve Simonet et Constantin (et de la meilleure amie d’Eve, Tina) et on a parlé de plein de choses. 

Nous avons parlé de la rencontre amicale d’Eve avec Tina, sa meilleure amie. 

Elles ont évoqué de leur passé commun, très similaire, très dur mais qui les a rapproché.

Eve et Constantin sont revenus ensemble sur les éléments de leur passé (traumatisant ou non) qui ont un impacte aujourd’hui sur leur parentalité. 

Puis nous avons pu en apprendre plus sur leur rencontre, au détour d’une soirée où Eve était organisatrice.

Nous avons ensuite abordé le début de grossesse d’Eve, source de stress et de doutes des deux parents.

Après de longues hésitations, Spoiler Alert, ils ont décidé de ne pas faire d’IVG et de garder cet enfant. 


Tu peux nous laisser une bonne note et un joli commentaire sur ton appli d'écoute, ça nous aide énormément pour le référencement.

Tu peux aussi partager ce podcast à tes amis, à ta famille et à toute personne qui serait susceptible d'aimer les belles histoires de naissance.


Bonne écoute 🎙️


.aternité, c'est le podcast autour de la naissance de la parentalité dans lequel on retrouve tous les lundis un couple ou parent solo pour nous raconter leurs histoire de la conception aux premiers mois ou premières années de bébé en passant par la grossesse et la naissance.


Tu peux nous écouter si tu désires un enfant, si tu couves une grossesse (ou ta femme), si tu vas accoucher bientôt, si tu es jeune papa ou maman et que tu cherches d'autres expériences pour mieux comprendre ce que tu as pu vivre, et si tu es (moins jeune 🤣 ?) quelqu'un qui aime les histoires de naissance et qui veut écouter toutes les versions disponibles.


Clem & Marc : on est les animateurs de ce podcast mensuel, passionnés par ces histoires, émotions et anecdotes. On essaie de peindre le plus fidèlement possible la naissance de la parentalité. La plupart du temps, un enfant on le fait à deux, et on n'a toujours pas compris pourquoi il y avait une limite quasi hermétique entre les podcasts pour les femmes et les hommes : les deux co-parents ne devraient-ils pas avoir le même niveau d'information et se rassembler sur ce petit tsunami qui déboule un beau matin ? Nous en tout cas, on est persuadés que notre podcast est un moyen de rassembler les couples et de faire exister tout un panel de parents différents auxquels nos auditeurs peuvent ou non s'identifier.


Sujets : rencontre, amour, désir de grossesse, grossesse, annonce de grossesse, préparation à l’accouchement, accouchement, naissance, allaitement, amour, Aternité, bébé, couple, césarienne, dépression post partum, post partum, famille, histoire de naissance, maternité, parentalité, parents, paternité, matrescence, patrescence, podcast, LGBTQ, IVG, podcast parentalité


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Désir d'enfant, conception, grossesse, naissance et premier mois, nos invités nous racontent leurs petites et grandes histoires dans Aternité. Aternité, c'est le podcast autour de la naissance, de la paternité et de la maternité. Je suis Clémentine, et lui, c'est Marc.

  • Speaker #1

    On sait comment naissent les bébés, mais comment naissent les parents d'aujourd'hui ? Parce qu'il y a autant de réponses qu'il y a de parents, on vous propose de revenir sur ces chamboulements avec certains d'entre eux. Voici leur histoire. Bonjour à toutes, bonjour à tous. Aujourd'hui, on part à la rencontre de Eve et Constantin, qui vont nous raconter leur histoire. Bonjour Eve. Salut. Et pas bonjour Constantin, parce qu'il est en retard. Du coup, on accueille Tina, la meilleure amie d'Eve. Bonjour Tina. Bonjour. Bienvenue sur Eternité.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous voulez nous raconter un petit peu toutes les deux comment vous êtes à quel moment vous vous êtes rencontrées parce qu'apparemment ça remonte à il y a longtemps quand même

  • Speaker #2

    Ouais, très longtemps Très très très très très longtemps Tu veux raconter ? On peut raconter toutes les deux je pense

  • Speaker #3

    Commence, je t'en prie On commence par une histoire de mec

  • Speaker #2

    Ah ouais, ouais, ouais Non mais en fait j'avais entendu parler d'Eve un peu même si elle n'était pas dans mon lycée Euh... j'avais entendu un peu parler d'elle et je sais pas pourquoi elle a pris un peu mon attention quand j'en ai entendu parler et bref il s'est avéré qu'elle elle a embrassé mon ex petit copain je

  • Speaker #3

    savais pas qu'il avait une copine ok on était en break quoi

  • Speaker #2

    et ça crée des liens exactement donc j'étais curieuse j'avais entendu parler d'une F Simonnet à Caen deux fois déjà au lycée et à travers Rodolphe mon ex et puis on a décidé de se rencontrer à Paris et on sait on a eu enfin moi j'ai eu un coup de foudre amical je me suis tout de suite super bien entendue avec elle et ça m'arrive pas souvent et super bonne vibe super bonne énergie et elle m'a donné cette impression de waouh ok du coup on s'est pas quitté on a fait plein de bêtises beaucoup

  • Speaker #3

    de bêtises c'était c'était un calage de bêtises moi j'avais 13 et toi tu devais avoir 13 et demi 14 quoi euh ouais ouais ouais on était très jeunes bah c'est l'âge en même temps on était au moment ouais

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #3

    mais on a été très fort dans les conneries quand même.

  • Speaker #0

    Et à Constantin.

  • Speaker #3

    Et donc, non, pour moi, c'était pareil. Et surtout, c'était le moment où moi, j'étais partie de chez ma mère. Et ensuite, c'était l'été où... Ah bah si, putain, la boule. C'était juste avant d'arriver chez tonton, ça.

  • Speaker #4

    La boule ?

  • Speaker #3

    La boule. Ah, la boule.

  • Speaker #1

    Je connais la boule.

  • Speaker #4

    C'est la vie,

  • Speaker #1

    c'est moi.

  • Speaker #3

    Donc c'était encore quand j'étais chez Francis dans Squat et tout là. Donc j'avais plus de maison moi, déjà. Et en fait c'était un moment où j'avais plus personne dans ma vie et où Tina est arrivée comme... Comme une personne en qui je pouvais avoir confiance et qui a pris toute la place dans mon cœur. Et ça, même aujourd'hui, ça persiste. Ce truc de c'est pas juste une copine, c'est ma famille Et je suis super reconnaissante d'avoir eu l'occasion de rencontrer quelqu'un comme toi. Donc, c'est sûr, je pense qu'on a vraiment fait énormément de conneries ensemble. Mais en fait, c'est ce qui est beau dans notre relation. c'est qu'on a su, je pense, transformer tout ça et transformer toutes ces conneries qu'on a pu faire. Parce que nous, ce n'était pas des petites conneries. C'était genre la drogue, les flics, très, très vénères, cométiques. Fuguer de chez la belle grand-mère de Tina, on faisait le mur. On était vraiment très libres, en fait. Mais du coup, on s'est toujours protégées toutes les deux, l'une et l'autre. Et on a évolué aussi dans un sens où On a grandi. Et on s'est aussi... On a reconstruit une relation qui était plus saine. Et toutes les deux, en fait, on n'est pas restés, je pense, dans ce truc de malsain. On en est sortis. Et du coup, je trouve ça trop cool parce que c'est aussi beau de voir que les relations, elles peuvent évoluer.

  • Speaker #1

    Si tu persistes.

  • Speaker #2

    Parce qu'on a eu une petite phase de break, en fait. Et je pense que c'était une phase de transition, surtout, parce que... On a toutes les deux changé, on a pris un chemin différent. Et ça a été un peu difficile parce que je la redécouvrais, et elle me redécouvrait aussi. Et puis petit à petit, on s'est remis en symbiose. Et je pense que c'est un peu comme ça que tu définis aussi ta famille, ta famille de cœur, c'est que tu t'adaptes.

  • Speaker #3

    et je trouve qu'on a bien travaillé sur l'adaptation ouais c'est sûr et puis même tous ces moments où aussi en fait ça fait quoi donc on a quel âge là tu vas avoir 30 ans donc ça fait plus de 17 ans qu'on se connait c'est ouf de dire ça comme ça on dit pas ça ça file et je pense que si on a on a vu On a traversé toutes les phases, tellement de choses, tellement de changements, de vies, d'identités, que c'est incroyable, en fait, aujourd'hui, à 30 ans, d'avoir un lien aussi solide, et on se connaît, mais par cœur, c'est-à-dire que c'est précieux, en fait, d'avoir ça dans une vie. En plus, nous deux, on a eu des histoires difficiles avec nos familles, donc c'est aussi faire famille, en fait, quelque part. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Mais du coup...

  • Speaker #1

    Tu disais que vous avez eu des soucis avec vos familles respectives. C'était à peu près le même schéma et vous vous êtes retrouvées vraiment l'une dans l'autre ?

  • Speaker #2

    À peu près, oui. On a eu un schéma assez similaire.

  • Speaker #1

    Ça crée des liens, ça, du coup.

  • Speaker #3

    Complètement. On se comprenait en fait. Là où d'autres enfants avaient deux parents un peu normaux, etc. Nous, on n'avait pas du tout ça. On a été balottés de maison en maison chez des gens qui nous ont accueillis, puis chassés, puis ceci, puis cela. Et je pense que ça a forgé aussi un truc d'adaptation, de liberté, d'autonomie et d'identité finalement très très forte. Et que Tina, elle comprend très bien ça parce qu'elle l'a vécu aussi en fait. Ouais, ok. Ok. C'est beau.

  • Speaker #0

    Et on accueille Constantin.

  • Speaker #1

    Bonjour. Alors Constantin, tu as 39 ans, tu vis à Paris. Dans la vie, tu es producteur de fiction. Tu as d'ailleurs été nominé la semaine dernière à l'Alpe d'Huez. Bravo.

  • Speaker #4

    Merci.

  • Speaker #1

    Et la nuit, tu recordes même du monde de l'appelissement le plus long.

  • Speaker #4

    La journée aussi.

  • Speaker #1

    Gros bravo pour ça aussi.

  • Speaker #4

    Je peux s'applaudir.

  • Speaker #0

    mais pas trois jours à te plaindre Eve tu as 29 ans tu as créé le Club Poussette en 2022 j'allais dire en 2002 mais pas du tout tu es autrice productrice réalisatrice et CEO de OnSuzanne et dans la vie tu aimes particulièrement le yoga exactement merci pour cette belle présentation et vous êtes les parents du coup de Ferdinand qui a 3 ans à faire

  • Speaker #3

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et c'est pareil.

  • Speaker #4

    Oui.

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #0

    Et on y reviendra du coup.

  • Speaker #4

    Heureux, c'est pareil. Heureux,

  • Speaker #3

    c'est pareil. Heureux, c'est pareil.

  • Speaker #4

    C'est pas mal. Ouais. Bon après, c'était pas la volonté numéro une.

  • Speaker #3

    Non, bah non. On fait jamais un enfant. C'est vrai que...

  • Speaker #4

    C'est vrai que ça peut être... Bien.

  • Speaker #0

    Par rapport à votre parentalité, est-ce qu'il y a des éléments de votre histoire perso qui sont pertinents pour la suite, à savoir ?

  • Speaker #4

    Je suis enfant de parents divorcés, donc je me suis toujours dit que je voulais évidemment ne jamais me séparer ou divorcer, et ne pas répéter le même schéma, mais évidemment, on répète exactement la même chose, c'est ça qui est extraordinaire.

  • Speaker #3

    Mais différemment quand même.

  • Speaker #4

    Différemment, oui, différemment. Donc voilà, et après... Quoi d'autre ? Oui, effectivement, j'ai des parents qui m'ont toujours dit les enfants c'est compliqué, etc. Donc j'ai eu une tendance à me projeter sans enfant pendant beaucoup d'années, d'autant plus que j'ai été intermittent du spectacle, j'ai fait beaucoup de métiers différents. J'aime bien chercher, j'aime découvrir. Je ne suis pas quelqu'un de très stable au quotidien, mais je trouve que dans mon cas, c'est plus une qualité qu'un défaut. Forcément, avoir un enfant demande une certaine structure, une certaine stabilité, qu'elle soit financière, sociale. Juste ou simplement physique ?

  • Speaker #3

    Mental.

  • Speaker #4

    Mental, exactement, tout à fait. Parce que le but du jeu, c'est qu'ils aillent bien, c'est ça ? Oui. Donc voilà. Tu veux que je dise pour toi,

  • Speaker #3

    moi ?

  • Speaker #4

    Bah oui.

  • Speaker #3

    Déjà, t'es né très prématuré.

  • Speaker #4

    Ah oui,

  • Speaker #3

    ça c'est sûr. Donc si, je pense que ça compte aussi, parce que t'as quand même eu autour de toi ta mère qui a toujours été un peu en stress, etc. Et que forcément, ça influe sur la personnalité que t'as aujourd'hui. T'as un papa qui a privilégié sa carrière, qui a une très belle carrière, mais qui a été très absent. En tant que rôle modèle, toi, t'as dû innover, parce que ta relation avec Ferdinand est très loin de ce qu'est ta relation avec ton père. Je trouve que c'est quand même intéressant. Je pourrais dire d'autres choses.

  • Speaker #4

    C'est beau ce que tu dis. Effectivement, on peut s'auto-analyser comme ça. Si, je peux en parler.

  • Speaker #0

    Vas-y, tu peux.

  • Speaker #4

    Effectivement, si on en détaille, évidemment, là d'où on vient, c'est évidemment très marquant. Les premières heures, comme tu le dis, ou les premières minutes, ou même la grossesse, évidemment, d'une maman influe sur sa relation à l'enfant. Ça, c'est clair. Et les premières années de vie, et même toutes les années de vie, de toute façon, influent de plus en plus. Mais l'enfant... Les parents, effectivement, donnent un ton. Parfois, les enfants répliquent, parfois les enfants s'opposent, parfois les enfants font différemment. Dans le cas de Eve, il y avait une volonté d'indépendance très forte dès son plus jeune âge parce qu'elle a cette capacité extraordinaire à avoir un très bon instinct de survie et donc elle a eu besoin de s'échapper de son cocon familial. Si on peut appeler ça familial, dans le sens où c'était une famille déstructurée, dans le sens où ils n'étaient pas ensemble, avec des parents, effectivement, moi, que j'aime beaucoup, mais qui ne sont pas les parents les plus simples du monde. Donc voilà, après, chaque enfant aussi réagit différemment par rapport aux parents qu'il a. Et parfois, on peut avoir les parents parfaits, l'enfant peut être horrible, et parfois, on peut avoir des parents horribles, et des enfants qui grandissent hyper bien. Donc, après, où est la vérité là-dedans, l'important c'est de se réveiller le matin et de se sentir bien c'est un long sujet

  • Speaker #0

    Et Eve, est-ce que tu veux compléter par rapport à toi, à ton histoire perso ?

  • Speaker #3

    Oui, donc effectivement, moi, c'est une histoire qui est assez lourde quand même. Donc je pense qu'il y a énormément de choses qui influent sur la maman et comment j'aborde la parentalité. Par où commencer ? C'est un peu compliqué. Parce que pour le coup, moi, c'est des questions que j'ai surréfléchies, on va dire. Donc c'est vrai que c'est compliqué d'en faire une synthèse. Mais moi, j'ai une maman qui m'a eue très jeune. Elle est tombée enceinte à 20 ans. Elle n'a pas eu vraiment de relation avec mon père et du coup ma naissance a été dans des conditions un peu catastrophiques, du moins au niveau de ma mère. Quand elle m'en parlait depuis toujours, d'ailleurs l'histoire que moi j'ai toujours entendue c'est ton père était un gros connard, ma laissée tomber, ta famille, mon côté Simonnet, ils sont horribles, ils m'ont laissée seule, je t'ai élevée seule, j'ai dû arrêter les cours Florent pour m'occuper de toi. Enfin ça a toujours été... très dramatique en fait après je sais que ma mère a influencé sur l'image de ton père oui bien sûr et puis en plus mon père a quand même dans mon enfance été extrêmement absent aussi parce que lui derrière il a refait sa vie avec une femme, il a eu un enfant deux ans après ma naissance donc je pense que c'était un peu une erreur de jeunesse quand même mine de rien qui s'est payée après un peu sur tout le monde je pense que ma mère m'a La paix, les amants font des belles choses. N'est-ce pas ? Mon père, il était très jeune, donc je pense qu'il a essayé de refaire sa vie à côté et que ça a mis un peu un gros bordel direct. Mais bon, il y a eu ça. Moi, j'ai toujours eu une relation très conflictuelle avec ma mère aussi, qu'elle a refait sa vie par la suite. Avec mon beau-père qui m'a élevée et a élevée mes sœurs, j'ai quand même eu des années stables. Je pense que c'est pour ça que je suis partie en couille, mais pas totalement. Malgré tout, malgré la tempête, ils m'ont quand même apporté une certaine stabilité qui a duré quelques années, mine de rien, mais qui a été teintée malheureusement d'inceste, aussi pendant plusieurs années, de procédures judiciaires. Voilà, donc je pense qu'en fait, le ton de mon enfance, moi, ça a été quand même pas mal de tempête, en fait, déjà dès le plus jeune âge, avec évidemment, j'essaye de... parce que quand je raconte ça, c'est dramatique, en fait, mais je ne veux pas donner une version que négative, parce que je pense que ce que m'a apporté ma mère aussi, c'est une certaine vision de l'entrepreneuriat, de la liberté aussi, parce que je ne suis pas comme ça pour rien, elle m'a aussi... enfin, c'est quelqu'un qui, de base, était très... Très libre, très ouverte. Et mon beau-père qui a été extrêmement un gros soutien aussi pour moi. Bon après ils se sont séparés à 12 ans, quand moi j'avais 12 ans, et c'est là où c'est vraiment parti en live total. Et ma mère a fait une énorme, énorme dépression avec beaucoup d'alcoolisme. Et donc c'est pour ça que Constantin part. L'instinct de survie, c'est que moi, à 13 ans, je suis partie et que j'ai laissé mes soeurs parce que je ne pouvais plus endurer ça. Je l'avais fait pendant un an et j'ai vraiment des souvenirs de me dire que je vais la tuer. Donc, il fallait partir. Et puis, ça en est suivi des années où j'ai vécu toute seule, un peu dans des squats, jusqu'au moment où mon oncle m'a repris, m'a re-scolarisé parce que j'avais arrêté l'école, à Paris, pendant trois ans. Et où, au bout de ces trois années, j'ai eu mon bac et je suis ensuite partie de chez lui et je suis partie vivre en Australie. Donc bon voilà

  • Speaker #0

    C'est pas très long

  • Speaker #3

    Le plus loin possible

  • Speaker #0

    C'était difficile de faire plus lent

  • Speaker #3

    Voilà 24h de voyage Donc oui Moi c'est sûr que tout ça a teinté ma parentalité D'une manière extrêmement forte Moi c'est encore très difficile pour moi Je travaille beaucoup avec ma psy sur Le côté j'ai peur d'être une mère défaillante J'ai vraiment très très peur Parce que même si pendant toute mon enfance, ma mère n'a pas été dans la défaillance, malheureusement, elle a été tellement forte à partir de mes 12 ans que sa teinte, c'est très violent. C'est des traumatismes qui sont très violents. Et c'est pour ça, souvent, je me dis à moi, je me dis qu'un enfant, ce n'est pas juste la petite enfance. Et après, ce n'est pas parce qu'on réussit les dix premières années, et qu'on fait tout parfaitement, entre guillemets, et qu'on s'oublie aussi beaucoup. que ça va, un enfant a besoin d'un parent sain toute sa vie, d'un parent qui maintient le lien toute sa vie. Parce que souvent, je sais que tout le monde me dit Pendant de tes zéros à mes 12 ans, ma mère m'a quand même élevé presque solo, etc. Ouais, mais en fait, ok, c'est sûr, mais tout ce qui s'est passé après, les années et les années de torture psychologique... En fait, c'est pour ça que c'est dur d'être parent, c'est que c'est pas seulement 3 ans, 4 ans, 10 ans, c'est toute la vie. Donc oui, moi j'ai un passé assez vénère.

  • Speaker #0

    Et avec ces deux passés vénères, comment vous vous êtes rencontrés ?

  • Speaker #4

    Moi j'ai un passé quand même cool.

  • Speaker #3

    Moins teinté en traumatisme. Il y a des choses qui sont latentes.

  • Speaker #4

    Oui, chacun son histoire. Comment c'est rencontrer ? C'est le même question ça.

  • Speaker #3

    Je ne te souviens pas genre. Tu veux raconter ?

  • Speaker #4

    Je me rappelle très bien. J'avais trouvé des bureaux de dingue à côté de l'étoile à l'Arc de Triomphe où en fait il y avait une terrasse de 300m2 avec vue sur Arc de Triomphe. À l'époque vu que j'étais un peu fou je m'étais dit je veux des bureaux comme Google et puis j'ai eu la chance de... d'en trouver totalement par hasard et de trouver les gens qui allaient payer pour ça. Et donc, on avait cette chance et cet accès à cette terrasse folle et du coup, pour, entre guillemets, essayer d'optimiser les coûts sur ce bureau, on mettait en location cette terrasse et il y avait le showcase du deuxième album de DJ Snake qui s'appelait Carte Blanche, je crois qu'il s'appelle toujours Carte Blanche, qui venait faire son showcase avec des influenceurs environ, je ne sais plus. 70 influenceurs qui étaient là pour faire des interviews du DJ Snake face à l'arc de triomphe. Parce que moi, à l'époque, en plus, je venais de signer chez Sony, puisque je fais un peu de musique à côté. À l'électronique, je venais de signer deux titres chez Sony Music. Et donc, on m'a dit, ce serait cool que tu rencontres DJ Snake. Et voilà. Et donc, finalement, je prends un Uber, je me rappelle, pendant genre 50 minutes. Je me dis, voilà, j'arrive à... Il devait être 20 heures, je ne sais plus quelle heure. Sur cette terrasse folle, donc avec journaliste slash influenceur qui était là pour interviewer DJ Snake et puis moi je rencontre les organisateurs de l'événement on me dit le mec sera dispo dans une demi-heure si tu veux aller le rencontrer, lui dire bonjour, parler avec lui. Sympa. Ouais, sympa, exactement. Et donc on me dit bah voilà, et puis du coup, bah moi je me dis, bah ok, je vais attendre, donne-moi une bière, je sais pas, un truc pour... C'était une coupe. Pour patienter, une coupe de champagne. Moi je bois pas de champagne, mais bon, j'ai dû la prendre à l'époque. Et là, on me dit d'attendre. Et donc à côté, je me mets de côté, puis je vois les gens qui attendent quoi. Et puis c'est là où je rencontre, enfin où j'observe d'abord du premier regard, Eve qui était là, qui devait faire... mais une clope où je sais pas trop ce qu'elle faisait mais qui parlait avec d'autres organisateurs et je me dis tiens ils ont l'air sympathiques elle a l'air sympa, vas-y je vais leur parler en attendant et donc c'est là où on se dit bonjour et puis de là on se dit bonjour, salut comment ça va elle me parle, elle me dit qu'est-ce que tu fous là je lui dis bah moi je suis un jeune musicien de musique électronique et elle me dit bah voilà moi je reviens du Portugal avec mon ex qui était DJ pendant 4 ans voilà donc ça nous, voilà on en discute, ah bon il fait quoi comme musique tout ça bref et on en discute et puis euh Le temps passe, finalement je rencontre le fameux William de son vrai prénom, qui est extrêmement sympathique à cas DJ Snake. Et je repars, évidemment avec beaucoup de plaisir de cette rencontre. Et puis je vois Eve qui remballe un peu l'événement.

  • Speaker #3

    Est-ce que j'ai organisé l'événement ?

  • Speaker #4

    Oui, pardon, je voulais nous placer. Ah, pardon ! C'était du coup.

  • Speaker #3

    C'était la dernière sur la terrasse en fait et moi j'exploitais la terrasse de Constantin C'était la dernière fois qu'on l'exploitait C'était notre dernière soirée C'était fin juillet C'était la dernière la dernière des verres

  • Speaker #4

    comment ça s'est comment vous vous êtes rencontré du coup moi je suis sur le point de partir parce que j'avais pas zoné pendant des heures sur cette terrasse une fois que DJ Snake était parti j'avais fait mon job et puis je vois Eve qui remballe et dans les escaliers je me rappelle très bien je lui dis c'est quoi ton Instagram c'est ça ouais j'étais un peu moderne j'étais un peu moderne c'est le nouveau MSN il était moderne parce qu'on m'avait jamais demandé mon Instagram oh bon un compte privé tu vois et là je sens qu'elle hésite quand même franchement c'est en quelle année ? en juillet 2019 2019 ok elle hésite en même temps à pas donner mon Instagram à tout le monde et finalement tu me donnes ton nom et puis on se connecte comme on dit on se follow tout commençait déjà sur Insta en fait et puis le temps passe on se parle pas tout le mois d'août là on est mi-juillet le temps passe 15 jours passent on se dit rien on se parle pas et finalement tu réagis je crois à une story c'est toi qui réagis à une story du coup le fameux duo de musique électronique Baby George je vous invite à écouter partout sur Spotify Corsica Calling et Friendzone, les deux titres incroyables du duo Baby George, distribués par Sony Music. Je fais ma promo. Et donc du coup, là tu réagis et puis là on se parle, je me rappelle, là on se parle beaucoup, enfin on se parle genre une demi-heure, je ne sais plus, on chatte quoi. Et là, quelques jours après, nous vient l'idée folle, je ne sais pas pourquoi, sans s'être vu, de se dire on va aller en Grèce en vacances ensemble. Ah ouais ? Ouais,

  • Speaker #3

    c'est un peu difficile parce que tu m'as invité à venir dans le sud parce que c'était les vacances et tout, mais tu ne pouvais pas parce que j'avais des trucs.

  • Speaker #4

    Moi, je bougeais pas mal cet été-là et c'est vrai que je faisais un peu un tour de France, puis je faisais un showcase en Corse et tout, bref, pour Baby George. Et du coup, je lui dis, viens, passe là, passe là, passe là. Et finalement, il me dit, non, mais moi, je suis en vacances que fin août ou début septembre. Si tu veux, on fait un truc. et je lui dis bah vas-y où est-ce que t'as envie d'aller elle me dit en Grèce je suis jamais allé et je dis ah bah moi non plus je suis jamais allé en Grèce et je vous jure c'est vrai ça s'est terminé à Marseille mais non mais tu spoiles un peu le truc mais je vous jure c'est vrai parce que moi ça m'a halluciné parce que du coup j'ai fait un tour d'Europe un peu dingue cet été là bref et je suis à Copenhague un dimanche soir à 22h avec un pote au bar et je vous jure je vois mon téléphone avec Instagram qui sort et moi à l'époque je savais pas qu'Instagram je me suis dit mais c'est fou Instagram appelle qu'est-ce que c'est que ce truc Instagram Instagram là je suis bon ok allo et je m'appelle très bien je suis tout seul je suis avec mon pote dans le bar c'est vraiment très calme et là j'entends Eve je dis allo bonjour c'était la première fois qu'on échangeait au téléphone enfin par oral bonjour Et là, très vite, elle me dit non mais en fait, on ne se connaît pas. C'est peut-être un peu chaud d'aller en Grèce quatre jours ensemble sans se connaître. Et moi, gros soulagement, gros soulagement dans ma tête. Je me dis mais elle a entièrement raison. Moi, j'avais envie de partir avec une inconnue quatre jours en Grèce seule. Voilà, enfin bref, ça n'avait aucun sens. Et donc là, tout de suite, elle m'a dit, vas-y. Et moi, je lui ai dit, si tu veux déjà, on se voit à Paris quand on rentre mutuellement à Paris. Et puis, on verra bien. Et puis, c'est comme ça.

  • Speaker #3

    On a fait un petit week-end à Marseille, c'était très sympa.

  • Speaker #4

    On s'est d'abord vu à Paris deux fois. Du coup,

  • Speaker #1

    vous n'êtes pas allé en Grèce ?

  • Speaker #4

    Non. Mais toujours pas allé.

  • Speaker #3

    Toujours pas d'ailleurs. Toujours pas.

  • Speaker #0

    Du coup, c'est quoi les grandes étapes de votre couple avant l'arrivée de la grossesse ?

  • Speaker #3

    Ça va vite, parce que nous, on a fait les choses rapidement, n'est-ce pas ? C'était un bébé surprise, Ferdinand, donc ce n'était même pas au programme. Mais on s'est revus en septembre, et de septembre, on ne s'est plus lâchés. En octobre, déjà, je passais tout mon temps chez toi. Et puis, toi, tu venais souvent chez moi, mais moi, j'habitais à Ivry, donc c'était un peu moins pratique que le 17e. Tu m'as enterrée dans le 17ème parce qu'on est encore d'accord. Et puis on ne s'est pas quitté. Et ça se passait trop bien. On est partis en vacances plusieurs fois au ski et tout. Et on était vraiment bien quand même. C'était chouette. Une belle histoire d'amour. Une belle histoire d'amour. Et en fait... Quand même, ce qui s'est passé est assez dingue parce que je suis tombée enceinte probablement fin décembre, début janvier, donc du coup, sur le tout début 2020. Et je n'avais pas mes règles depuis trois mois déjà à l'époque.

  • Speaker #4

    T'étais censée prendre ta pilule

  • Speaker #3

    Je prenais la pilule mais en fait j'avais des problèmes je ne sais pas ce qui s'est passé vraiment mais j'ai fait plusieurs tests de grossesse en décembre parce que déjà elle n'avait pas mes règles depuis longtemps mais moi je suis très sujette à la perte de poids et au stress et j'avais les deux en même temps et du coup ça me faisait sauter mes règles assez régulièrement mais je faisais quand même des tests pour vérifier et en décembre je fais 2-3 tests Pas du tout enceinte, etc. Mais bon, mon généraliste me prescrit quand même une écho et une prise de sang. Donc début mi-janvier, les deux reviennent négatifs. Et le sage-femme, qui était un homme de l'époque, me dit Non, non, ne vous inquiétez pas, reprenez votre pilule, vous n'avez pas eu de règles, ce n'est pas grave. Ok, donc je reprends ma pilule et en fait, un mois après, on part en vacances. Enfin, on se fait un petit week-end à Aix-en-Provence. et c'était très cool on sort, on boit des verres, on boit des shooters jusqu'à 3h du matin tu pètes un câble j'ai ressenti une immense fatigue comme jamais j'avais ressenti un coup de barre de l'espace et je pète un cap pour m'endormir j'ai aucune patience qui me ressemble pas du tout en plus et le lendemain je me souviens on rentre à Paris et j'ai eu une grosse nausée on avait quand même bu pas mal de Jet Vinted donc je me suis dit je suis en gueule de bois du coup et le lendemain matin le lundi donc on était le 3 février le lundi matin 7 du mat je refais un énième test en me disant j'ai fait les cours j'ai fait l'abri de 200 j'ai fait 4 tests ça devait être le 5ème un truc comme ça pour moi il y avait no way donc je fais pipi sur mon bâtonnet je m'apprête à partir au taf et en fait là je vois enceinte plus de 6 semaines à 7 du mat et là c'est le drame ah ouais et toi ta réaction ? moi j'ai pété un câble j'ai beaucoup pleuré j'ai téléphoné à ma cousine j'ai dit je ne peux pas c'est qui ce gars là ? Non mais je disais n'importe quoi en fait J'étais tellement sidérée Mais c'était le côté en fait On s'est rencontré il y a 6 mois En fait c'était tellement impossible dans ma tête Que je sois enceinte avec en plus la prise de sang et tout

  • Speaker #0

    Et donc en fait j'étais déjà enceinte Quand j'ai eu la prise de sang Mais comment ça peut être négatif si t'es enceinte C'était avant la...

  • Speaker #3

    Non non j'étais déjà enceinte mais en fait mes bêtas ECG Ils ont mis du temps à monter, ça arrive de temps en temps chez des femmes Et en fait l'échographie, le mec il a mal fait son taf Parce qu'il aurait dû me faire une écho

  • Speaker #0

    Belgienne

  • Speaker #3

    Ouais, et il m'a fait une écho sur le ventre. Et en fait, bah oui, quand ça fait 2-3 semaines, tu vois pas. Donc il a mal fait son travail, sinon il l'aurait vu. Donc là, ouais, gros stress. Pour moi, gros stress. Enfin, je tombe des nues, quoi. Je tombe littéralement des nues et j'avais jamais été enceinte avant. Donc, gros choc.

  • Speaker #0

    Et toi, Constantin ?

  • Speaker #4

    Alors que tu avais des... Bref. Moi, bizarrement, j'étais hyper content. c'est la première fois de ma vie enfin si ça m'était arrivé une fois quand j'avais 16 ans bref mais c'était vraiment la première fois de ma vie où ça m'arrivait et là bizarrement je vous jure c'est vrai je me rappelle très bien j'étais à la boulangerie et sur le chemin j'étais hyper content Genre un peu quand t'es fier et tout. T'es hyper content et en même temps évidemment paniqué en me disant mais c'est quoi ce délire ? Et elle évidemment je l'avais vue, enfin avant d'aller acheter les fameux croissants, j'avais vu qu'elle n'était pas contente. Et moi je me suis dit oulala mais c'est quoi ce bordel, effectivement il faut avorter tout de suite. Il n'y a pas de sujet, même si dans le fond, je me disais, tiens, c'est rigolo. Je me rappelle très bien, on est tous les deux très pragmatiques. Donc, on a eu un réflexe très vite qui était de dire, il faut aller à l'hôpital et voir ce qu'il en est. Parce qu'en fait, est-ce que ça fait deux mois, trois mois ? Moi,

  • Speaker #3

    j'avais peur de ça.

  • Speaker #4

    Pragmatique, allons voir. On est allés à Saint-Cloud, je ne sais pas. Non, à Saint-Cloud, c'est l'hôpital.

  • Speaker #3

    Je ne sais plus pourquoi on est allés à Parce que Marie nous avait dit d'aller là-bas.

  • Speaker #4

    Parce que la cousine d'Eve connaissait un truc là-bas. On va là-bas. Finalement, ils nous disent que ça fait six semaines.

  • Speaker #3

    donc c'est cool donc ça veut dire que t'as encore en gros un bon mois pour avorter moi je précise quand même qu'à ce moment là j'arrive dans la salle je devais être toute seule parce qu'ils t'ont pas laissé entrer c'était le Covid puisqu'on était en février 2020 et qu'en fait je préviens que c'est une grossesse surprise et que je sais pas si je vais garder l'enfant et que la meuf me fait écouter le coeur en me disant regardez le coeur qui bat c'est magnifique et que moi j'étais en larmes je suis toujours pas remise de ça d'ailleurs d'ailleurs apparemment effectivement selon les hôpitaux là je crois que c'est un hôpital

  • Speaker #4

    En tout cas la tendance plutôt...

  • Speaker #0

    On s'est un peu tristé.

  • Speaker #4

    Tu cherches le bon terme. Du coup ils ont tendance effectivement à te faire écouter, plus tu écoutes le petit plus tu t'y attaches évidemment.

  • Speaker #0

    C'est dur.

  • Speaker #4

    Et effectivement on a eu le réflexe très intelligent de faire deux photos, une photo au cas où on avorterait, une photo au cas où on le garderait. C'est ce qu'on pense. Voilà, et effectivement... Après on est revenu, je me rappelle très bien, on a déjeuné chez moi, sur une petite table basse qui se trouve juste derrière vous, et on s'est dit ok, c'est quoi les plus, c'est quoi les moins, cool il nous reste un mois pour avorter, moi personnellement je n'avais jamais avorté de ma vie, donc je ne savais pas...

  • Speaker #3

    De toute façon tu ne vas jamais avorter de ta vie, je te le dis. Non,

  • Speaker #4

    je vais m'accompagner à l'avortement.

  • Speaker #1

    Il y a peu de chance.

  • Speaker #4

    De ma vie. Et donc du coup on a fait les plus, les moins, et je me rappelle... Je crois que si je ne me trompe pas, ce soir-là, moi j'étais plus pour le garder et toi non.

  • Speaker #0

    Après, la bonne nouvelle, c'est qu'on se parlait normalement sans se crier dessus et sans blocage psychologique d'un côté ou de l'autre. Et donc, du coup, on s'est dit, vas-y, on se laisse le temps, on se laisse au moins 3-4 jours pour réfléchir puisqu'on a la chance d'avoir ce temps-là. Et le lendemain, je m'appelle, toi, tu m'as dit, vas-y, si en fait, toi, tu veux le garder, je pense qu'il faut qu'on le garde. Et vu que c'est une décision à 50-50, on s'est dit, voilà, il faut que les deux parties soient évidemment heureux de le faire. Et... Je n'ai pas envie de dire de conneries, mais je crois que le troisième ou quatrième jour, c'est moi qui ai complètement shifté de l'autre côté en me disant C'est impossible de garder cet enfant, puisqu'effectivement, on ne se connaît pas. On se connaît depuis 6 mois, c'est-à-dire très peu. C'est-à-dire qu'on ne se connaît pas dans la profondeur profondeur. Et en plus, à l'époque, moi j'avais 36 ans, elle en avait 25. C'était la première fois que j'ai eu une relation, d'ailleurs c'est la seule fois dans ma vie où j'ai eu une relation avec autant d'écart d'âge. Et je lui ai dit, écoute, t'as 25 ans, je pense que t'as d'autres choses à faire que d'avoir un enfant maintenant. Je comprendrais très bien si tu ne veux pas garder cet enfant. Donc, oublions. Et là, il y avait ces deux signaux-là. Le fait qu'on ne se connaissait pas. et le fait qu'Ève était encore très jeune, entre guillemets, même si pour plein de femmes, 25 ans, c'est vieux pour un enfant. Mais ça, c'est un autre sujet.

  • Speaker #1

    Vous avez décidé de le garder ?

  • Speaker #0

    Non. Alors moi, j'ai paniqué. En mode, c'est pas possible et tout, c'est mort. Au point de convaincre Ève qui m'a dit, ok, pas de problème, on va avorter. Donc on a pris rendez-vous à l'hôpital. T'as le délai légal d'une semaine. Donc on est allé à Port-Royal, dans le 14ème, à Paris. T'as une semaine de délai légal. Elle nous a dit, est-ce que vous préférez la pilule ou l'aspirateur ? Voilà, nos têtes mutuelles parce que oui, non, oui, non, oui, non, oui, non.

  • Speaker #1

    Vous étiez encore en hésitation ?

  • Speaker #0

    Bah, on se disait qu'on avait le temps, puisqu'on se connaissait que depuis six mois et qu'Eve était encore très jeune. Enfin, voilà, c'est pas comme si elle avait 42 ans et qu'il fallait absolument... Enfin, c'était peut-être son dernier enfant possible, entre guillemets.

  • Speaker #2

    Il a des souvenirs de moi quand même dans le bain qui pleure. Tu vois, déjà, moi, j'étais déjà attachée, en fait. ça devenait dur en fait plus ça restait, chaque jour supplémentaire enceinte elle m'a dit plus elle va le garder plus elle va être attachée c'est normal je pense mais du coup pour moi c'était une décision à deux et j'ai respecté totalement la décision de Constantin même si moi dans ma tête je commençais à me dire why not et comme moi dans ma vie ça a toujours été des occasions comme ça qui me sont arrivées, je me suis dit on va y arriver et en fait je me suis dit surtout Il y a une force avec Constantin, c'est qu'on communique énormément. Et comme quoi, la communication, c'est quand même la clé, parce que même aujourd'hui, dans notre couple parental, c'est ça qui nous a sauvés aussi. Parce que c'est une vraie communication bienveillante. Et moi, je sortais, j'avais fait que des relations toxiques avant, vraiment. très toxique et tout.

  • Speaker #0

    T'as pas eu la chance de tomber sur les enceintes.

  • Speaker #2

    Toi pareil. Et du coup là je sentais qu'il n'y avait pas de toxicité. Évidemment on a nos défauts tous les deux. La preuve, la vie commune ne nous a pas convenu, la vie au quotidien. Mais par contre je sentais que c'était quelqu'un de stable avec qui je pouvais parler et qui avait une intelligence émotionnelle forte. Et c'est pour ça que pour moi la décision a été prise assez vite. C'est que je me suis dit je... j'aimerais que Constantin soit le père de mon fils ok c'est vrai ce fameux mardi,

  • Speaker #0

    la veille du fameux mercredi où on devait avoir thé à 8h du mat'parce qu'il faut aller à l'hôpital à 8h du mat' Moi je me rappelle très bien, j'ai déjeuné avec un vieil ami qui s'appelle Florent, qui se reconnaîtra s'il écoute ce podcast un jour. Lui il a deux enfants et je lui dis mais comment tu sais, parce que moi j'ai avant Ève et jusqu'à présent d'ailleurs, je l'assume pleinement, j'ai jamais eu de relation de plus de trois ans dans ma vie. Et donc du coup je lui dis mais toi comment tu fais, comment t'as su que c'était la fille et que tu voulais faire des enfants etc. Et il m'a dit de toute façon c'est pas compliqué, un enfant c'est comme des turbulences, c'est comme un tsunami en Thaïlande quoi, donc ça va être... l'enfer et est-ce qu'avec cette fille t'es prêt à traverser l'enfer et les turbulences et tout ça ce qui va avec c'est une question un peu un peu costaude un peu chaotique mais c'est une certaine réalité parce qu'il y a tous les moments joyeux mais évidemment c'est pas dans les moments joyeux qu'on s'aime et puis nous les turbulences on les a bien vécues par la suite d'ailleurs avec Ferdi Malade et là ça m'a fait comme un déclic et je me suis dit effectivement en fait dans ma tête je me suis dit Je me suis dit effectivement c'est avec elle plus qu'avec une autre que je veux voir cet enfant Et bref après j'ai mangé une journée où j'ai vu un ostéopathe, un psychiatre Tellement j'étais traumatisé Bref et effectivement tout m'a convaincu dans l'idée de de ne pas avorter, c'est pour ça que je parlais d'avortement et donc je me rappelle très bien, le soir même je rentre de l'ostéopathe, je suis plus chez le psychiatre avant l'ostéo, l'ostéo, bon bref et je lui dis on va le garder là elle me dit t'es sûr, parce qu'en fait entre temps j'avais fait le yo-yo dans la tête dix fois oui non, oui non, oui non sûr, sûr, sûr, on avorte et donc le lendemain matin à 7h30 du mat' on a appelé l'hôpital pour leur dire d'annuler le... et depuis on n'a pas changé de vie

  • Speaker #3

    c'est ça et voilà histoire un peu en détail bien intense dès le début on s'arrête là pour aujourd'hui on vous dit à la semaine prochaine pour la suite bisous

  • Speaker #1

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu.

  • Speaker #3

    C'est grâce à vos retours et à votre soutien qu'on continue à produire des épisodes. Pour nous aider, abonnez-vous, mettez un maximum d'étoiles et des commentaires dans les plateformes d'écoute qu'ils permettent. Vous pouvez aussi en parler à votre entourage et nous suivre sur les réseaux sociaux. Les liens sont disponibles en bas de la description.

  • Speaker #1

    Si l'aventure vous tente et que vous avez envie de raconter votre histoire, contactez-nous via le site aternité.com. Sans accent, évidemment.

  • Speaker #0

    Bisous !

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