Dans cet épisode d’ATIPIK, Martin Rochon a l'immense joie de recevoir Laurent Gaudens, une personnalité solaire et inspirante. Entrepreneur, conférencier et président d'association, Laurent partage son histoire de grand brûlé et son combat pour une société plus inclusive.
À l'âge de 4 ans, Laurent a été brûlé sur 60% de son corps lors d'un accident de barbecue avec de l'alcool à brûler. Il raconte le réflexe de sa grand-mère qui lui a sauvé la vie en étouffant les flammes, alors que son propre réflexe de courir avait attisé le feu. Il a passé six mois à l'hôpital.
L'épisode aborde des sujets cruciaux et souvent méconnus :
La reconnaissance du handicap : Laurent explique qu'être grand brûlé n'entraîne pas systématiquement une reconnaissance en situation de handicap, même avec des cicatrices étendues, si aucune invalidité motrice n'est présente. Le préjudice est souvent esthétique.
La prévention des brûlures domestiques : Laurent partage des conseils essentiels comme la règle des "3x15" (15 minutes sous l'eau froide à 15°C et 15 cm du robinet) pour les petites brûlures, l'importance de consulter des professionnels pour les cas graves, et les équipements de sécurité à avoir à la maison (détecteur de fumée testé, extincteur, couverture anti-feu). Il insiste sur le danger de l'eau sur l'huile chaud.
L'importance de l'assurance : Il souligne la nécessité de souscrire une garantie des accidents de la vie (GAV), distincte de la responsabilité civile, pour être indemnisé en cas d'accident domestique personnel.
Le regard des autres et l'estime de soi : Laurent décrit l'impact constant du regard sur les personnes avec des particularités physiques. Il évoque des souvenirs marquants, comme la réaction d'une petite fille à l'école et la difficulté de l'adolescence, notamment la phrase d'une camarade : « Mais tu veux qu’on sorte ensemble ? Mais tu as vu la tête que tu as ? ». Il explique comment il a appris à gérer ce regard, notamment en soignant son apparence pour changer la perception des autres, affirmant : « les gens ils me regardent parce que je suis bien fringué ». Il révèle même comment ses cicatrices ont pu, paradoxalement, déplacer le regard raciste, les gens voyant d'abord le brûlé avant l'homme noir. Il partage des astuces pour trouver des moments où il ne se sent pas regardé, comme s'obliger à penser à autre chose.
Et bien d’autres sujets….
Laurent Gaudens explique que sa motivation à participer à ce podcast est de rendre les personnes brûlées plus visibles et de leur montrer qu'elles peuvent prendre la parole et être pleinement intégrées dans la société.
Un épisode poignant, rempli d'enseignements, d'humour et d'une incroyable lumière.
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