- Speaker #0
Bienvenue dans ce nouvel épisode de Au cœur de l'entrepreneuriat. Aujourd'hui, nous avons nous intéressé aux entrepreneurs femmes. Et pour cela, j'ai l'honneur d'accueillir Sandra, présidente et fondatrice de F-Collective, une entreprise dédiée à l'accompagnement et au soutien des femmes entrepreneurs. À travers son parcours inspirant et son expertise dans le domaine, Sandra nous guidera dans la compréhension des défis uniques auxquels font face les femmes entrepreneurs et nous partagera des solutions concrètes pour les surmonter. Sandra, bonjour.
- Speaker #1
Salut Yoann.
- Speaker #0
Je suis ravie de t'avoir avec nous aujourd'hui. Est-ce que tu peux commencer par te présenter ?
- Speaker #1
Tu l'as déjà bien fait là !
- Speaker #0
Oui, mais je suis sûre que tu as plein d'autres choses à dire.
- Speaker #1
Je m'appelle Sandra, j'ai 38 ans, je suis maman de deux enfants, je suis maman séparée de deux enfants. Et je suis effectivement entrepreneur depuis 6 ans. J'ai fondé F-Collective, j'ai lancé à 9 mois de grossesse mon entreprise. Et j'accompagne effectivement des femmes entrepreneurs à monétiser, à développer leur activité. Donc ça fait 6 ans que je suis entourée de femmes et que je me bats pour que les femmes... puissent être indépendantes financièrement grâce à une activité, un métier de passion. Donc ça, c'est un peu ma mission de vie. Et voilà.
- Speaker #0
Eh bien, super. Moi, je me souviens de notre première rencontre. Oui,
- Speaker #1
moi aussi.
- Speaker #0
J'imagine que toi aussi. Par rapport à ce moment où je t'avais dit, je ne comprends pas à quoi ça sert. J'ai quand même pas mal évolué. J'ai lu beaucoup de trucs. Tu m'as expliqué aussi beaucoup de choses. Je suis femme entrepreneur. Et justement, ce que je propose aujourd'hui, c'est que j'imagine qu'il y a des tas d'autres personnes qui, comme moi, ont ces mêmes stéréotypes. Alors moi, j'avais des stéréotypes qui disaient que je ne comprenais pas parce que je ne voyais pas l'intérêt.
- Speaker #1
Oui, c'est quand même pas pareil. Tu ne voyais pas l'intérêt parce que toi, tu étais déjà quand même assez évolué. Enfin, tu m'avais dit que tu avais déjà mis plein de choses en place dans ton entreprise, etc. Donc, ce n'était pas genre que tu ne comprenais pas. C'est que tu ne comprenais pas pourquoi on parlait encore de ces sujets pour les femmes, etc. Parce qu'en gros, on est en 2020. On était en 2000, je ne sais pas quand on s'était rencontrés.
- Speaker #0
23, je dirais, oui.
- Speaker #1
Et que ce n'était plus forcément un sujet, quoi.
- Speaker #0
Effectivement. Mais par contre, quand tu m'as expliqué, j'ai regardé. J'ai lu, j'ai bâché. Et effectivement, je me suis rendu compte qu'on est dans un monde professionnel avec plein de stéréotypes et plein de préjugés. Et j'avoue franchement, moi, je suis tombé de haut en me disant, mais on est quand même encore à cette époque-là. 2025, je t'avoue franchement que quand je lis encore des choses, quand j'entends encore des choses, on ne va pas parler de politique, mais quand je vois des mots qui sont bannis par certains présidents qu'on vient d'avoir dans un autre grand pays, je me dis, mais où on va ? Et donc, du coup, pour toi, quels sont les défis spécifiques des femmes entrepreneurs au niveau des stéréotypes, des préjugés ? Qu'est-ce qu'elles ont à la base ?
- Speaker #1
Alors moi, c'est un peu particulier parce que je n'ai pas été trop victime de ce genre de préjugés. Parce que je pense que je suis dans un marché, un milieu qui ne m'a pas confrontée à part la fois où j'étais devant toi. Franchement, il faudrait qu'on raconte ce petit moment quand même. Parce que j'ai dû pitcher devant, vous étiez que des hommes, je crois. Donc que des hommes. Et donc moi, j'arrive avec mon projet F Collective et je présente. Donc j'arrive, c'était la première réunion, on était dans un réseau d'affaires. Ce n'était même pas pour pitcher, pour gagner quoi que ce soit. C'était juste pour te présenter. présenté, j'ai réuni avec mon beau sourire et effectivement c'est passé ça mais en fait je t'avais dit que c'était génial ce qui s'est passé mais on y reviendra je pense parce que c'est important de reparler après moi j'ai pas eu j'ai pas été face à des investisseurs, je me suis pas mise dans des situations comme ça parce que mon projet, pas en vie c'est juste que mon projet je suis pas genre start-up où je vais aller pitcher pour lever des fonds ou alors je suis pas dans un milieu tech ou des choses comme ça où je pense que là pour le coup j'ai parlé avec des ... Des filles qui sont dans ce milieu-là, où elles ont effectivement ce genre de comportement, de questionnement, où on pose des questions sur est-ce que vous allez avoir des enfants ? Ça existe, je sais que moi, je n'en ai pas. Personnellement, je n'ai pas été touchée à ça et en fait, je m'en fous. Ce n'est pas insuvié pour moi. Je ne me suis jamais dit, je ne peux pas faire ça parce que je suis une femme ou qu'est-ce qu'on va penser de moi parce que je suis une femme ou je ne peux pas aller parler à telle personne parce que je suis une femme ou on ne va pas me prendre au sérieux ou parce que je suis une femme. Je ne me suis jamais dit ça.
- Speaker #0
Toi, tu ne l'as jamais vécu, mais dans les filles que tu accompagnes, est-ce qu'il y en a qui te racontent des choses comme ça ? Par rapport justement, tu parlais de financement, de personnes qui disent « En fait, non, je ne vais pas vous suivre parce que vous êtes une femme, parce que vous allez avoir des enfants. »
- Speaker #1
Alors, dans mes clientes, ce n'est pas ce profil-là. Donc, je n'ai pas de profil qui va aller lever des fonds, ce n'est pas du tout ça. En revanche, et donc là, c'est une autre casquette plutôt. Alors, ce n'est pas stéréotype, mais du coup, un peu quand même. Mais c'est plutôt, effectivement, est-ce que c'est possible de développer une activité ? tout en ayant une vie de foyer, une vie de couple, en étant une bonne maman, etc. C'est plutôt ces sujets-là que nous, on est au cœur de ces sujets-là et que moi, j'ai vécu aussi. Ça, c'est des sujets pour le coup. De se dire, déjà, par rapport à, par exemple, dans un foyer où, par exemple, le conjoint ou le partenaire, où la partenaire va être, par exemple, en CDI et que toi, t'es là et t'essaies de lever ton activité, sauf que comme tu travailles de la maison, c'est toi qui vas taper, faire les rendez-vous chez le garagiste, les rendez-vous médicaux pour les enfants, les machins. Et en fait... personne ne te prend vraiment au sérieux et tu ne travailles pas vraiment, tu gères ton appartement plein du temps, donc en fait, c'est à toi de gérer ce genre de choses. Donc, c'est plutôt la bataille, elle n'est pas un peu contre, en tout cas sur mon profil et mes clients à moi. Et moi, ce que j'ai vécu aussi, c'est surtout sur ça. Et moi, personnellement, par exemple, dans mon histoire, j'ai vécu plutôt, on va dire, j'ai l'impression d'avoir développé mon activité sans soutien. Et du coup, ça a été plutôt une bataille de... je vais te montrer que je suis capable. Et en fait, je me mets en mode, eh bien, toi, bosser, c'est plutôt conflictuel dans le foyer. Et j'ai fait un réel qui va bientôt sortir, où justement, on disait que dans un couple... Une femme entrepreneur, c'est soit tu n'as pas le choix de la soutenir dans un couple, en fait, parce que c'est soit elle ne va pas le faire, elle ne va pas développer et tu seras toujours la personne qui l'a empêchée de réaliser son rêve. Soit elle va le faire quand même et du coup, elle va faire ses petits trucs de son côté. Et en fait, finalement, les chemins vont un peu... ça ne va pas parler de travailler à la maison. Elle ne va pas oser avoir envie de discuter de ça, de partager parce que... ça ne va pas être valorisé en tout cas. Ou soit, carrément clash, c'est la bataille et c'est laisse-moi te prouver que tu as tort et que je vais y arriver et que je suis une... C'est plutôt ces sujets-là qu'on traite et que c'est un vrai sujet. Genre le foyer, entrepreneur, maman, au sein du foyer, est-ce qu'on peut vraiment ou pas réussir à trouver l'équilibre et être de partout et de réussir à travailler, à développer son activité, à ramener du salaire à la maison aussi. C'est plutôt ces sujets.
- Speaker #0
Et du coup, est-ce que vous avez... En fonction des personnes, donc les filles que tu accompagnes, les femmes que tu accompagnes, pardon, est-ce que si par exemple le mari est entrepreneur, c'est plus facile ? Ou est-ce que quand le mari est salarié, est-ce qu'il y a des situations qui font que c'est plus difficile ou pas, ou pas du tout ?
- Speaker #1
Non, je pense que c'est propre au profil et aux personnalités, oui.
- Speaker #0
Et on a des profils type de conjoint qui sont comme ça ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Ok, c'est quoi ?
- Speaker #1
C'est ce que je viens de te raconter. C'est vraiment pas pris au sérieux de dire, c'est ce que tu fais pour... passer le temps en fait, c'est ton truc loisir c'est pas avec ça que tu vas monétiser, c'est pas avec ça que tu vas ramener de l'argent dans le foyer quoi, et en fait ils y croient pas et du coup c'est dur et ça décrédibilise la femme et elle va aussi avoir des doutes et ça va pas croire en elle et du coup franchement si on croit pas en soi quand on est entrepreneur je pense que t'es le premier à pouvoir le dire que ça sert à rien.
- Speaker #0
Mais je suis inconvaincu nous on a rien trouvé mieux qu'avec mon ex-femme c'est peut-être pour ça Yorick c'est mon ex de monter ma boîte, monter sa boîte ... et construire une maison en même temps. Et bon, t'as fait aussi pas mal toi, parce que t'as monté ta boîte, tu t'es séparé, t'as eu des enfants, donc c'était plutôt pas mal aussi. Mais effectivement, je pense que ni l'un ni l'autre, mon ex et moi, on avait d'a priori sur les choses. Moi, je pensais qu'elle pouvait y arriver. Elle, elle pensait que je pouvais y arriver. Et en plus, je m'ennuie un peu. Donc du coup, je vais même construire une maison. C'est des choses où moi, aujourd'hui, j'ai du mal à le comprendre. Enfin, on en a déjà discuté pas mal. De temps en temps, j'ai aussi l'impression, mais c'est peut-être juste une impression à moi, que les femmes se mettent elles-mêmes des barrières. Je n'ai jamais entendu un mec qui me parlait de syndrome de l'imposteur. Je pense que 80% des femmes qui sont entrepreneurs, elles arrivent en disant « Mais je ne sais pas ce que je dois faire là. »
- Speaker #1
Ah oui, pour le coup, je te rejoins. Ça arrive que je te rejoigne. Non, je rigole. Alors déjà, il y a 70% de la population mondiale qui souffre de syndrome de l'imposteur. Donc, hommes, femmes confondus. Mais effectivement, c'est quand même très, très féminin. Et c'est dur de se battre contre ça. Déjà, quand c'est sur soi. Et moi, c'est dur aussi. C'est une cible. Là, on parle genre business, ce type qui est hyper compliqué parce qu'en fait, justement, il y a un travail à faire pour les transformer, pour qu'elles payent, pour qu'elles investissent sur elles et leurs boîtes, pour qu'elles sortent le porte-monnaie, qui est phénoménal. Et ça peut prendre des années. Et ouais, c'est vraiment très compliqué. Tu vois, moi, j'ai des clientes qui sont, qui deviennent clientes aujourd'hui, mais qui me suivent depuis quatre ans. Et à chaque fois, c'est tout le temps ça. Ça fait trois ans que je te suis, ça fait quatre ans que je te suis. Donc oui, il y a beaucoup, beaucoup de doutes, de remises en question. Alors, pour parler de profil type, il y a beaucoup de femmes qui sont issues de la reconversion, donc qui ont été dans des métiers où, pour le coup, elles ont eu des super postes, etc. et qui ont été abîmées par l'entreprise. Il y a beaucoup, beaucoup de personnes qui ont été abîmées par le management, l'entreprise et qu'en fait, tu sors de là un peu. Tu n'as plus confiance en toi. On t'a fait perdre toute confiance en toi. Et du coup, tu arrives, tu as un nouveau métier, tu apprends un nouveau métier. Tu dois créer de la valeur, créer de l'argent avec. Tu es démuni, tu es tétanisé. En fait, tu as appris un nouveau métier. OK, tu es prêt à avoir des clients, mais tu es incapable d'aller communiquer, te mettre devant une caméra. Parce que aussi. qu'est-ce que vont penser les collègues d'avant ? Qu'est-ce que va penser le boss que j'avais ? L'entourage ? C'est un peu se mettre à nu de devenir entrepreneur. C'est un peu poser ses coronets sur la table et de dire voilà ce que je veux faire et j'assume, je suis fière et je vais y arriver. Et il y a cette bataille, cette lutte interne qu'elles ont franchement pas toutes. Il y en a qui sont très... Elles y vont, il n'y a aucun souci avec ça. Mais la plupart, c'est hyper compliqué. C'est une bataille interne. Et déjà... poste une photo. Toi, tu choisis la photo, tu la postes sur les réseaux sociaux, tu fais une petite présentation. Parce que tu vois, il y a beaucoup aussi de... Elles n'osent pas et du coup, elles n'incarnent pas leur activité. On ne voit pas leur visage. Donc, c'est compliqué quand tu vends du service ou des choses comme ça. Tu as envie de...
- Speaker #0
Surtout à l'époque du personal branding ou...
- Speaker #1
Aujourd'hui,
- Speaker #0
on parle que de ça,
- Speaker #1
quoi. Il y en a qui sont quand même à des années-lumière encore, mais ça vient petit à petit. Mais il faut bien incarner qu'on voit... Je suis désolée, mais on achète un service, on achète surtout une personne.
- Speaker #0
F Collectif, il n'existe pas. F Collectif, c'est Sandra.
- Speaker #1
Et bah oui.
- Speaker #0
Mais aujourd'hui, en fait, si on va sur Instagram, si on va, en fait, c'est toi. C'est toi qui représente ta boîte, c'est toi qui représente les choses. Mais se mettre en avant comme ça, c'est hyper compliqué. Aujourd'hui, nous, on a des réseaux sociaux dans mon entreprise, dans la santé, t'imagines. Moi, on est 5 mecs sur 50 dans ma boîte. J'exagère, on est 7 sur 50. Donc, on pourrait se dire, il y a quand même beaucoup, beaucoup de femmes qui vont pouvoir intervenir. Aujourd'hui, les réseaux sociaux, c'est moi et Hugo qui les maîtrisons. Et on se bat avec nos collaboratrices pour dire, venez. Là, on a fait une formation pendant deux jours sur la vidéo parce qu'on veut faire des vidéos. Il a fallu que la première vidéo qu'on leur montre ce que ça veut dire, c'était Hugo et moi sur la vidéo. Mais l'objectif, c'est ce que soit elle. Et on leur dit, venez. Oui, non, mais je ne sais pas. Je ne suis pas légitime. Mais pourquoi ce serait moi ? Parce qu'en fait, c'est toi, parce que tu es experte dans ton domaine. Mais en fait, tu es experte.
- Speaker #1
Tu penses qu'elles n'osent pas parce que tu dis, tu es experte dans ton domaine. Est-ce que tu crois qu'elles ne se pensent pas expertes dans le domaine ? Et du coup, c'est pour ça qu'elles ne veulent pas prendre la parole. Ou c'est juste de l'image ?
- Speaker #0
Non, c'est de l'image. Parce qu'en fait, je pense qu'elles, certaines, là, toi, quand tu me dis ça, je pense déjà à certaines de mes collaboratrices qui sont pour moi les meilleures dans leur domaine. Et si tu leur dis, c'est toi la meilleure, elles vont te regarder en disant, non, pas du tout, tu rigoles, mais moi, je ne sais pas faire ça, je ne sais pas faire ça. Et il y a quand même des facteurs limitants, des pensées limitantes qui sont énormes.
- Speaker #1
Elles sont assez énormes.
- Speaker #0
Et qu'à un moment, en fait, c'est, allez, on y va.
- Speaker #1
Et en fait, c'est hyper frustrant pour moi parce que quand toi, tu sais que tu as un service qui va les aider, à monétiser leur activité, c'est ce dont elles ont... Ça s'apprend, faire des ventes, trouver des clients, faire de la communication, ça s'apprend et c'est normal, elles n'ont pas fait ça avant. Et en fait, c'est hyper frustrant pour moi parce qu'en fait, quand elles te donnent toutes ces barrières limitantes, c'est énorme. Et t'es là genre, mais tu réfléchis trop, là il faut se mettre dans l'action, t'es entrepreneur, il faut se mettre dans l'action, c'est exactement ça. Il faut y aller parce qu'en fait, si tu restes... dans un coin, derrière ton ordinateur, à bouffer des formations, à ne pas te mettre dans l'action, à ne pas aller sur le terrain, à oser parler de ce que tu fais. Rien qu'au cours, elles n'osent même pas, parfois, parler autour de personnes qui, des fois, ne sont même pas au courant de ce qu'elles font. Donc, c'est une douce bataille. Mais après, nous, les femmes,
- Speaker #0
et du coup...
- Speaker #1
Il faut que ce soit bien fait. et nous les femmes, Johan, on est des phénomènes aussi qui sont pas comme vous et c'est pour ça aussi que moi je me bats, c'est que il y a des choses qui vont prendre du temps et c'est normal nous les femmes on est cyclées, donc il y a des jours dans le mois où on est au fond du seau et c'est comme ça, il y a forcément des jours où ça va, c'est les hormones c'est encore une fois les cycles etc et il faut qu'on bataille avec ça aussi tu vois, et ça vous pouvez pas comprendre ce que c'est.
- Speaker #0
Oui et non ... Moi, je suis souvent, en fait, il y a des salariés, en fait, je les vois qui ne sont pas dans leur truc et qui choquent des fois quand moi, je regarde des salariés que je vois qu'elles ne sont pas en grand soin. Mais j'ai la gare, je fais, t'as tes règles ?
- Speaker #1
Alors, sèche, c'est pas, quand on a nos règles, on est libéré. Normalement,
- Speaker #0
c'est ça, en fait.
- Speaker #1
C'est un peu plutôt physique.
- Speaker #0
Oui, mais en fait, quelques jours avant, maintenant, c'est ce qu'elles me disent. Et donc, et en fait, moi, je réagis, quoi, elles me le disent. Ben oui, alors ? Oh, ben, c'est pas grave, je vais te laisser la paix, j'en reviendrai te voir dans deux jours. Oui,
- Speaker #1
tu dis pas ça pour faire la remarque.
- Speaker #0
Et en fait, je m'en fiche, parce qu'en fait, justement... Alors moi, je viens de la santé, j'ai été infirmier, donc je sais qu'il y a des impacts. Moi, mon ex-femme, ma fille, avant leurs règles, c'est une catastrophe. Si je n'ai pas prévu le camion d'Antadis pour ma fille, je la vois au fond de son lit. Donc du coup, c'est des choses où je fais hyper attention. Mon ex-copine, elle avait une endométriose. Donc du coup, c'est des choses où moi, je suis hyper attentif à ça parce que je sais qu'il y a des vraies problématiques. Mais effectivement, à un moment, il va falloir que les hommes commencent à être éduqués en disant « Oh les gars, effectivement, comme tu dis, on est cyclés. »
- Speaker #1
Et c'est pour ça, donc, que toi tu me disais, je comprends pas F Collectif, je comprends pas etc. Mais en fait, pour ce genre de problématique, il faut un accompagnement où il y a un juste milieu à trouver entre quand même leur donner des bons coups de pied aux fesses. Parce que tout ce qu'on s'est dit là, le syndrome de l'imposteur, les barrières limitantes, en fait des fois t'écoutes des trucs, tu te dis mais c'est une excuse là, c'est une excuse. Là t'es d'accord, c'est une excuse. Ces moments où il y a des vrais trucs dans la tête et tout, il y a des moments où tu broies du noir, il y a des moments où physiquement ça ne va pas et c'est OK de se dire. Moi, la bataille que j'ai, c'est de se dire, c'est de trouver ce juste milieu entre... Il y a les jours où tu sais que t'es au fond du seau, c'est OK, t'as le moral dans les chaussettes, c'est OK, on attend demain. Mais par contre, tu reviens demain. Et mon autre bataille, c'est aussi dans des moments de vie où les femmes ont besoin d'accompagnement. et surtout quand elles sont entrepreneurs, de ne pas lâcher. Parce que quand tu as un projet grossesse, il y a beaucoup de femmes qui sont en parcours PMA parce qu'aujourd'hui, la fertilité, il y a un chute libre. Et du coup, il y a quand même ces galères pour avoir des enfants. Et le parcours, il est... hardcore et notamment encore plus pour la femme que miracle tu tombes enceinte après il faut gérer aussi d'être enceinte les premiers mois les neuf mois puis ensuite à le bébé le post partum tout ça c'est des choses qui existent et pendant ce temps là c'est quand même des moments de vie qui sont hyper importantes et intenses pour les femmes parce que c'est des moments où elles sont reconnecte vraiment alors à leur vie à leurs envies alors qu'est ce qui a du sens dans la vie tu vois tu fais tu fais un enfant donc tu as envie que le monde soit tellement beau pour lui que tu crées des projets qui ont des forains à fort sens, ça dit pas, mais qui font sens pour elles. Et du coup, ces projets-là, passions, qui sont là au fond des entrailles, comme moi j'ai eu AF Collective, il ne faut pas les abandonner, parce qu'en fait, c'est des choses que toute ta vie, tu vas regretter. C'est le projet entraille, moi j'appelle ça le projet entraille, que tu as à un moment donné de ta vie, soit parce que tu sors d'une entreprise, soit parce que t'es devenue maman, etc. Généralement, c'est beaucoup ça. Il ne faut pas l'abandonner. Alors oui... Peut-être que ça va prendre du temps parce qu'il y a peut-être des moments ou des jours. Il faut prendre en considération ces cycles, ces hauts, ces bas, ces moments de vie où il va falloir peut-être ralentir parce que de toute façon, tu n'as pas le choix. Mais ne pas baisser les bras et avancer petit à petit tout en ayant des petits coups de pied aux fesses quand même quand il y en faut.
- Speaker #0
Quand on regarde ton Instagram, toi, tu es la championne du monde pour mettre des petits coups de pied au cul.
- Speaker #1
Oui, oui, j'adore.
- Speaker #0
Ah oui, mais moi, je suis fan quand j'entends les trucs. L'autre jour, j'écoutais une de tes publications. Il y avait ma fille qui était à côté de moi et ça la faisait beaucoup rigoler. Alors moi, je pense que ma fille a de la chance d'avoir un père comme moi qui l'envoie en stage en Martinique, qui l'envoie là. Elle part un mois en Australie parce qu'il faut qu'elle apprenne à parler mieux l'anglais. Elle veut faire une école de commerce. Elle veut ouvrir sa boîte. Elle veut faire comme papa. Et dans le limite, elle, contrairement à mon fils, si elle pouvait récupérer la boîte de papa parce que ça marche et qu'elle pourrait encore plus la développer, ce serait pas mal. Et quand tu discutes avec elle... qu'on écoutait en fait ton Instagram, ton réel et c'était sur les salaires et tu disais mais je comprends pas les femmes qui n'acceptent pas un salaire et ma fille elle me regardait et elle fait elles sont connes quoi mais pourquoi tu dis ça ? Elle me dit mais quoi ? Elle dit moi si je veux travailler c'est parce que je veux gagner 100 000 euros par mois, elle me dit mais moi j'en ai rien à foutre de payer elle dit moi je veux me payer un appartement à New York, je veux me payer ça je veux me payer ça et je lui dis comment tu vas faire ? Elle dit bah je vais travailler et je vais avoir des sociétés et je vais avoir des gens qui travaillent pour moi et je vais gagner de l'argent. Au final je la regarde j'ai le sourire, ça m'émue machin et effectivement Elle est un peu comme moi en disant, mais il n'y a vraiment pas des femmes qui pensent ça ? Et je lui dis, ben plein. Et je lui dis, il y a plein de femmes en fait qui se... Mais ce n'est pas que des femmes d'ailleurs, il y a plein de personnes en fait qui se contentent de se dire, ben j'ai ça pour vivre. Alors il y en a qui ça leur suffit, et il y en a d'autres en fait qui ont envie de beaucoup plus.
- Speaker #1
En fait c'est ça, il faut respecter le choix de chacune. Si plus profond de toi, ton choix c'est d'être mère au foyer, que tu es heureuse et que ça t'épanouit, et ben go with it, enfin vraiment.
- Speaker #0
Et assume-le.
- Speaker #1
Et assume-le et c'est ok. En revanche, si t'es ambitieuse, t'as envie de réussir, etc. et que t'as pas le comportement et les actions qui vont en face, là, il y a un truc qui va pas. Donc c'est pas aligné, t'es pas franche avec toi-même, il y a un truc qui va pas. Mais pour en venir à ta fille, oui, je te confirme, elle a beaucoup de chance. Je pense que c'est beaucoup toi parce que je te connais bien maintenant et je sais comment éduquer tes enfants, etc. Moi, j'ai une peur bleue pour mes enfants et particulièrement pour ma fille, qu'elle ait toutes ces peurs. Là, elle a trois ans, elle est pleine de peur. Elle a peur de tout. Elle a peur d'un escargot. Elle a peur de descendre des escaliers. Je me dis, mais comment je vais faire pour... Du coup, moi, j'admire beaucoup ta fille. Et du coup, si elle garde cette mentalité, elle va faire de grandes choses, c'est sûr. C'est sûr, parce qu'en fait...
- Speaker #0
Je te laisse un petit message, Margot, parce que tu vas probablement l'écouter le podcast. Il faut juste travailler un peu plus à l'école.
- Speaker #1
Oui, il faut... Oui. Oh, non. Oui. Allez, je le dis parce que sinon il va me... Si,
- Speaker #0
parce que quand tu vises de faire une des écoles du top 5 en école de classe...
- Speaker #1
Moi, je connais, j'ai mon meilleur ami Baptiste qui n'a pas fait... Il n'a pas eu le bac et il est dans ta situation. Vous êtes pareil tous les deux, vous faites penser, c'est exactement la même chose. Là, il est en train de revendre sa boîte aussi valorisée en parlant au million et il n'a pas le bac.
- Speaker #0
Un message, j'en suis inconvaincu. Mon meilleur, un de mes meilleurs copains, parce qu'en fait, on était une bande de cinq, un dieu de l'informatique et un bac moins trois. Mais par contre, demain, tu as un problème d'informatique. prend le contrôle de ton PC à distance sans que tu lui as donné l'accès à ton PC.
- Speaker #1
Mais c'est important, l'école c'est important. Ça je ne saurais pas te dire, je pense que c'est des caractères, c'est des profils, est-ce que c'est l'éducation ? Moi je suis convaincue aussi, c'est con mais quand tu grandis dans une famille où on te dit que tu es nulle toute la longueur de journée, tu vas réussir à rien, enfin tu vois... J'imagine, je ne suis pas dans les neurosciences et tout, mais j'imagine que ça a quand même un impact sur l'adulte que tu deviens.
- Speaker #0
C'est les pensées limitantes. Aujourd'hui, en fait, on a quand même beaucoup de pensées limitantes qui sont inculquées, soit par nos parents, soit par l'éducation nationale. Moi, on m'a toujours dit, Johan, tu es nul en français. Tu seras nul en français toute ta vie. Qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai pas fait d'efforts en français, puisqu'on m'a dit que j'étais nul. De toute façon, je suis nul. Je suis nul, donc pourquoi je bosserais en français ? Puis un jour, en fait, j'ai eu une boîte. Il a fallu que je commence à faire des mails, des machins, des trucs comme ça. Et il y avait ma première secrétaire, Franca, que... qui a monté sa boîte, qui a repris une de mes boîtes, qui a revendu sa boîte, qui est revenue travailler pour moi, qui aujourd'hui est toujours là. Et en fait, je lui faisais toujours lire ses courriers. Et un jour, je me souviendrai toujours de sa phrase, Franca qui me regarde et qui me dit, elle dit, mais je ne comprends pas, Johan, tu as fait des études. Elle dit, moi, je n'ai pas d'études, je te corrige les photographes. Et j'ai dit, parce que tu es fort en orthographe, elle dit, tu n'es pas plus bête que moi. Et là, je me suis dit, waouh. Et en fait, ce jour-là, j'ai dit, en fait, tu as raison, c'est peut-être à moi de me bouger le cul. Ça tombait bien, mes enfants étaient à l'école. Du coup, j'ai fait du français avec eux. Et aujourd'hui... Tous mes collaborateurs me disent « t'as énormément progressé en français » . Bon, maintenant, ils ont bien compris que c'est plus moi qui ai friqué les textes, c'est qu'il y a. Mais le derrière, en fait, c'est... Aujourd'hui, ouais, je pense que c'est hyper important. Les pensées limitantes, c'est tous les jours.
- Speaker #1
Alors, j'ai fait un live avec une fille, pas plus tard que début de semaine. Et on a eu ce débat, du coup, on n'y est pas allé parce qu'on n'a pas eu le temps. Moi, je suis team, je suis un peu... Il y a tellement d'histoires où... Surtout les plus belles success stories. c'est des personnes qui viennent de... Enfin, leur histoire, elle est hardcore. Et pourtant, le choix dans la vie, de se prendre en main, de ne pas accepter la fatalité et d'y aller, etc. Et moi, j'adore ces histoires. Et je suis un peu team de quand on veut, on peut. Mais ça, c'est à cause de mon père qui est aussi entrepreneur et que j'ai vu batailler toute sa vie. À chaque fois, j'ai séparé ce discours. Quand on veut, on peut. Quand tu as un rêve, tu dois tout faire pour y arriver. Et tu... peut y arriver, tout est possible. Et elle, elle me disait, mais Sandra, non, c'est pas possible parce qu'on n'a pas tous les mêmes armes, on peut pas tous avoir conscience, prise de conscience, avoir conscience de ça et donc c'est pas possible. Elle me dit, tu peux pas dire ça. Et j'étais là, du coup ça m'a titillée, j'étais là, on peut lancer un débat.
- Speaker #0
Ah mais on peut lancer un débat et sur ce coup-là, je vais être d'accord avec toi. Moi, je pense que quand on veut, enfin moi, six enfants dans ma famille, On a tous des réussites différentes, des échecs différents. On a tous eu la même éducation. Alors oui et non, parce que nos parents, ils nous ont eu à des âges différents, des choses comme ça. Mais à un moment, en fait, tu te sors le doigt du cul et t'avances. Tu penses que la vraie mentalité, elle est là ?
- Speaker #1
Alors, il y a un truc qui me vient en tête quand tu dis ça. Moi, je suis née... Mes parents n'ont pas vraiment fait d'études, etc. Mon père était artisan, il a monté sa boîte, etc. Mais pareil, bref, avec mon oeil d'adulte aujourd'hui, je me dis, j'ai pas été... On m'a pas mis en face des trous, on m'a pas mis sous les yeux tout ce que le monde pouvait m'apporter, tout ce qui existait. Tu vois, j'ai pas eu la chance comme toi d'avoir eu ta fille à droite, à gauche, etc. L'école, du coup, pareil, la conseillère de notation qui te dit tu veux faire quoi comme métier, que t'as la liste de métiers, t'es là genre... Moi, ce qui m'a ouvert, ce qui m'a permis de m'ouvrir les yeux, c'est que je suis partie en Angleterre pour apprendre l'anglais. Et de là, après, je suis allée à Paris. À Paris, j'ai commencé des études. À Paris, la culture, les musées. les expos, toute la culture qui existe et tout, et c'est moi qui réussis à me... Après, je pense la curiosité, mais je me suis toujours demandé si j'étais restée ici, si je n'étais pas partie, est-ce que... À l'époque, on n'avait pas non plus trop Internet aussi.
- Speaker #0
En fait, je peux même te répondre tout de suite. C'est qu'il y a plein d'études en sociologie qui te disent que non. En fait, c'est que tu es... C'est dommage, on devrait faire venir mon fils qui adore expliquer ces choses-là. T'es dans un milieu social et aussi... hyper compliqué de sortir d'un milieu social. Et la seule façon de sortir du milieu social, c'est d'en être extrait. Ce que tu viens de nous expliquer là, en disant, j'ai extrait parce que je suis allé en Angleterre, parce que j'ai été ouvert à d'autres choses. Aujourd'hui, si tu regardes, moi, j'ai la fille d'un de mes super copains qui est rentré dans une école de commerce, une bonne école de commerce. Son copain, à l'époque, était carrossier. Ils étaient fous amoureux, machin, truc. Et cette fille... Quelques temps après, elle vient me voir parce qu'on s'entend super bien. Elle vient me voir, elle me dit « Yoann, je suis un peu embêté, je ne me retrouve plus du tout dans mon copain, avec mon copain. » C'est-à-dire, en fait, on ne pense plus la même chose. Je lui dis « Mais en fait, c'est normal. »
- Speaker #1
Elle a évolué.
- Speaker #0
Elle a évolué. Lui, il est resté là où il était. Et à l'époque, c'était ta vie, vous étiez au collège, vous étiez ensemble, vous étiez connus ensemble, machin. Vous étiez restés dans le même village. Et aujourd'hui, en fait, toi, t'es parti. t'es parti à Paris, t'es parti dans une grande école, tu vois des gens qui ont des niveaux qui sont différents du sien. J'ai dit mais c'est normal que tu ne te retrouves plus avec lui. Je dis parce qu'en fait vous avez des réseaux sociaux qui sont différents. Et je lui prends l'exemple, je lui dis regarde, moi et mes sœurs, on n'est absolument pas pareils. Et c'est un combat de tous les jours alors qu'on a été élevés pareil. Donc en fait, ça c'est une certitude, ça ne te pose pas la question. Si t'as changé, c'est parce que t'as été enlevé du milieu où t'étais, que t'étais pas bien, que t'étais pas bien.
- Speaker #1
Du coup ? On revient à ce que tu as dit, le débat de base. Du coup, je tiens juste à dire que c'est mes parents qui m'ont envoyé en Angleterre. Donc, c'est eux, je pense, qui... Enfin, tu vois, j'ai quand même eu la chance parce que je n'y suis jamais allée. Je pense que même moi, dans ma tête, j'avais une ambition à râler pas crête à ce moment-là de ma vie. Enfin, franchement, je me suis dit, bon, je vais finir vendeuse. Et puis,
- Speaker #0
tu n'avais pas ça ? Je monte mon téléphone.
- Speaker #1
Ben non. Ben oui, non. On n'avait pas Internet. On n'avait rien. On était coupés du... Bon. Mais du coup, pour en revenir à ce qu'on a dit tout à l'heure et le débat de base, c'est que du coup, ben... Elle est là, la fatalité ? Tu vois, quand on disait tout le monde peut y arriver, mais en fait, là, on vient bien de dire que tous ceux qui ont conscience, qui doivent se sortir de ce environnement social.
- Speaker #0
Oui, mais ça, en fait...
- Speaker #1
Comment tu en as conscience de ça ? Parce que moi, tu vois, à l'époque, j'en avais pas compris. J'étais jeune, j'avais 18 ans, mais peut-être que je m'en serais à un moment donné...
- Speaker #0
Après, les jeunes, aujourd'hui, ils ont quelque chose qui est complètement différent que ce qu'on n'avait pas, c'est Internet, c'est les réseaux sociaux, c'est les choses comme ça. Et en fait, ils ont une ouverture sur le monde. qui est quand même énorme. Moi, je me souviens, quand je cherchais un truc, j'allais y chercher dans l'encyclopédie Universalis en 27 tomes qu'il y avait en bas de chez moi, qui datait de 10 ans, et je faisais un exposé avec ça, où j'allais à la bibliothèque pour avoir des trucs. Et le bouquin, il avait été lu 45 fois. Moi, aujourd'hui, quand j'ai un sujet que je ne sais pas, ma fille, mon fils, mes collègues de boulot, quand il y a un sujet qu'ils ne font pas, qu'est-ce qu'on fait ? On prend notre téléphone, on dit Google, dit Siri, je ne sais pas ce qu'on peut dire d'autre.
- Speaker #1
Chat j'ai pété.
- Speaker #0
Ouais, c'est chat j'ai pété, vas-y, explique-moi ça. Et aujourd'hui, en fait, ils ont des outils qui sont... tellement énormes, mais qui ne sont pas assez utilisées. Et je pense que, malgré tout, il y a quand même des belles histoires d'ascension sociale qui ont réussi, où c'est des gens, soit effectivement, c'est les parents qui se sont rendus compte, un peu ce que tu expliquais, en disant, je vais l'envoyer à ma fille en Angleterre, soit, en fait, au bout d'un moment, les jeunes ou les moins jeunes se sont dit, moi, tu sais, j'ai monté ma boîte, j'avais 40 ans. Enfin un peu moins, j'avais 38. Mais j'aurais pu continuer ma carrière de fonctionnaire. Moi, j'étais officier chez les pompiers, infirmier en chef d'un ZIS. J'avais un poste extraordinaire. J'ai été très bien payé.
- Speaker #1
C'était tracé quoi.
- Speaker #0
C'était tracé. Pourquoi j'aurais changé ? Quand j'ai dit, moi, je me quitte les pompiers, je monte une boîte. Mais moi, tous les gens autour de moi m'ont dit, mais t'es fou. Je pense objectivement même que c'est une des raisons de mon divorce. C'est carrément, j'ai dit, ma petite vie tranquille, elle ne me convient pas. Je vais aller prendre une vie hyper compliquée en allant monter une boîte. 10 ans après, parce que ça fait 10 ans, là, cette année, qu'on va fêter l'ouverture de la boîte. Mais je n'ai aucun regret. J'ai eu 10 ans, enfin encore maintenant, où j'arrive de ne pas dormir, les choses comme ça. Mais à un moment, c'est ça, c'est les gens qui doivent se dire, allez, j'avance.
- Speaker #1
La prise de risque.
- Speaker #0
Et que moi, je l'ai eu tard. Et aujourd'hui, c'est ce que j'explique à mes enfants. Allez-y, ne perdez pas de temps. Je dis que moi, là où je suis arrivé aujourd'hui à 48 ans, vous, vous allez faire avec 20 ans d'avance. Donc je dis, vous allez être à mon âge quand vous aurez 28 ans. Moi, quand mon fils, il y a trois jours, il m'annonce... Avec un de ses potes, papa, on ouvre une boîte de site internet. J'ai génial, vous avez besoin de quoi pour t'aider ? Et en fait, ils ont créé le truc, ils se sont débrouillés, je leur ai expliqué. Inscription à l'INPI, il m'appelle un soir à 22h parce qu'il était chez sa mère avec son pote. Papa, on doit faire une signature particulière sur le document en signature électronique, on ne sait pas ce que c'est. Ah bah vous ne bougez pas, je vous envoie le document. Mais c'est quoi ce truc ? T'inquiète, donnez-moi le document que vous devez signer. Et t'as une signature spécifique avec une agrétisation spécifique. Et effectivement, là j'ai pu les aider. Ils y sont allés. C'est-à-dire qu'en fait, ils y sont allés, ils ont monté leur truc, ils avancent. Et tant mieux. Et là, ils sont morts de rire parce que tous les deux, ils récupèrent des contrats de sites Internet. Je trouve ça génial.
- Speaker #1
Mais en toi, leur âge ?
- Speaker #0
Ils ont 17 ans et je trouve ça génial. Moi,
- Speaker #1
j'ai un truc, tu les interviews tes enfants sur le podcast.
- Speaker #0
Ouais, un jour peut-être. Un jour.
- Speaker #1
Oui, parce que tu as quand même une façon atypique de les élever,
- Speaker #0
je trouve. On va dire que mon ex-femme est un peu d'accord avec toi.
- Speaker #1
Mais moi, je trouve ça bien. Enfin, je ne sais pas.
- Speaker #0
Non, mais elle, elle ne pense pas la même chose. Mais effectivement, je pense que l'ouverture sur le monde, de leur dire, allez-y, on avance.
- Speaker #1
Non, et c'est surtout que toi, moi, ce que j'ai retenu de nos conversations, c'est, oui, tout est possible, mais OK. En fait, non, c'est la face. C'est OK. Qu'est-ce que tu vas, tu l'as dit tout à l'heure, qu'est-ce que tu vas mettre en place pour ? Ce n'est pas genre, papa va te donner l'argent pour que tu puisses le faire. C'est toi, comment tu peux faire les choses. C'est un mélange de tout est possible. mais de pousser la réflexion. Tu vois, genre, ça n'arrive pas sur le... C'est un peu ça, moi, ce que j'ai retenu.
- Speaker #0
C'est être plus possible parce que tu as deux mains. Et qu'à un moment, je suis d'accord avec toi.
- Speaker #1
Et tu as un cerveau,
- Speaker #0
surtout. Oui, c'est sûr.
- Speaker #1
Genre, pousser la réflexion, c'est de se dire, OK, je me pose,
- Speaker #0
il n'y a pas... Mais tu as deux mains. Aujourd'hui, en fait, je rencontre énormément de monde. Quand tu discutes avec eux, ils ont des idées géniales. Mais à un moment, en fait, c'est bien d'avoir des idées. À un moment, il va falloir que tu utilises tes mains pour faire ce que tu as à faire. Moi, les plus grandes fiertés, c'est quand ma fille tente un truc et qu'elle se plante. Quand mon fils veut faire quelque chose et qu'il se plante. Et là, je me dis... Ils ont essayé, ils se sont plantés. Après, moi, j'ai un avis aussi assez tranché là-dessus, où je pense que les gens qui ont une pratique sportive plus ou moins intensive, à minimum en compétition, sont des gens qui ont l'habitude de l'échec, qui ont l'habitude de l'entraînement et qui ont l'habitude de faire des efforts et qu'ils savent se remettre en question en disant « je me suis planté, c'est pas grave, je recommence, c'est comme dans le sport » . Et ça, je m'en suis rendu compte.
- Speaker #1
C'est de se mettre des étapes. C'est ça. De se mettre des challenges.
- Speaker #0
Ouais, et en fait, je ne peux pas être bon tout de suite, donc j'accepte. de ne pas être bon. Moi, je suis le plus grand partisan du test and run. C'est, j'ai testé, ce n'est pas grave. L'objectif, c'est les championnats de France qui auront lieu en fin de saison. Là, je suis au mois de septembre. Moi, j'ai jusqu'en juillet pour me préparer. Et eux, c'est ce que je leur dis toujours et c'est souvent un exemple que je leur donne. Ce que je te dis là, c'est un exemple que je leur donne souvent. Vous, l'objectif, c'est après vos études, où est-ce que vous voulez aller ? Là, aujourd'hui, on est en septembre. Donc je leur dis pas ça parce qu'ils font du ski, donc du coup je leur dis, on est en juillet, on est au début de la saison, et vous avez tout l'été pour vous préparer, vous avez tout l'été pour vous planter, vous avez les premières courses qui vont arriver, et puis il faut être prêt pour, à l'époque c'était le coq d'or, c'était les trucs là, et j'ai dit en fait, on a tout ce temps là. Peu importe ce qui se passe avant, vous pouvez tomber mais 50 fois, rater toutes les manches de vos courses, à partir du moment où, à un moment, vous faites un minima pour pouvoir être qualifié là.
- Speaker #1
Et on fait une petite boucle. avec l'entrepreneuriat. Parce qu'en fait, c'est exactement ça. C'est la mise en action, la mise en action, la mise en action. Parce qu'en fait, t'auras beau avoir tous les rêves du monde et toutes les idées du monde et tout, tant que ça reste dans ta tête et que toi, tu restes bloqué derrière un écran d'ordinateur à regarder des vidéos YouTube et de passer du temps à faire des choses qui ne servent à rien, ça n'avancera pas non plus.
- Speaker #0
Tout à fait. On a quand même pas mal.
- Speaker #1
Oui, mais c'est trop intéressant. J'aime tout ça.
- Speaker #0
Divergé. On va revenir sur les femmes. Moi, je suis une femme. Je vous ouvre une boîte. Je suis hyper motivé. Je m'appelle Margot. Qu'est-ce que je peux faire ? Qu'est-ce qui existe ? Qu'est-ce qu'il y a comme solution ? Qu'est-ce qu'ont les réseaux, les communautés ? Est-ce qu'il y a des ressources disponibles ? Est-ce qu'il y a des programmes d'accompagnement dédiés ? Est-ce qu'il y a des aides spécifiques dédiées ? Je me lance. Je tape à la porte de F-Collective en disant je suis perdu, vous pouvez m'aider ?
- Speaker #1
Alors moi j'ai un programme privé. J'ai un programme privé, c'est pas quelque chose où je vais t'accompagner à aller chercher toutes les aides ou les financements etc. C'est pas du tout. C'est moi je t'apprends à monétiser, à aller trouver des clients. Après il y a beaucoup de choses qui existent pour les femmes. C'est un peu l'entrepreneur féminin, c'est un peu triste à dire, mais c'est un peu le sujet un peu à la mode. Mais du coup, le bon côté des choses, c'est qu'il y a plein de choses qui existent. Donc, il y a des associations, il y a des aides. Il faut regarder au niveau des régions. Après, il faut rentrer dans les cases. Moi, je n'ai jamais réussi à avoir quoi que ce soit. Il y a des subventions et des choses comme ça. Ça dépend de ton projet. Et c'est vrai que le type de projet où moi, j'ai beaucoup de clientes, c'est des projets prestations de services ou des choses comme ça. Bon, il n'y a pas beaucoup, beaucoup d'aides sur ça.
- Speaker #0
UDZ c'est quoi la tech ?
- Speaker #1
Oui il y a beaucoup de choses sur la tech parce que justement il va pousser le fait les femmes dans ce domaine là carrément mais bon les métiers moi je traite un peu l'entrepreneuriat mass market tu vois genre vraiment c'est pas des projets, c'est vraiment les projets tu vois je vais avoir des archives, des décoratrices intérieures des coaches, des prestations de services encore une fois Tout type de prestations de services. Et bon, là, à part quand tu as ton chômage et tu as l'ACRE, je crois, quelque chose comme ça, quand tu lances ton auto-entreprise, la première année, les deux premières années, tu as un peu d'aide où tu as un peu moins de charges, etc. Et ça, c'est quand même cool. Ça va vite, quoi. Après, tu as les BGE, les CCI qui t'aident un peu aussi quand tu veux lancer ton activité. Mais pareil, c'est assez... Tu n'as pas l'emploi aussi, ou des formations. Mais franchement, c'est... Je ne dis pas ça pour pricher ma paroisse, mais... C'est pas très poussé, tu vois. Tu vas avoir des formations sur les réseaux sociaux. Bon, c'est les réseaux sociaux d'il y a 15 ans. En fait, il faut se mettre dans l'action. Il faut se mettre directement. Il faut poster. Puis, on apprend sur le tas. Franchement, il ne faut pas se poser trop de questions. En fait, moi, je vois beaucoup de femmes qui, justement, passent beaucoup trop de temps à préparer leur lancement.
- Speaker #0
Mais c'est normal, parce que ça doit être parfait.
- Speaker #1
Oui, mais c'est normal, ça doit être parfait. Et ça n'est jamais, en fait. Oui, je sais. Je le sais bien. Mais ça l'est jamais. Donc, ça prend du temps. En fait, c'est se cacher derrière ça pour pas y aller. Et y aller, ça fait peur. Moi aussi, ça me fait peur de poster tous ces trucs sur Instagram, d'envoyer des mails. J'ai une base d'emails de 15 000 mails. Des fois, j'écris des mails. Des fois, il y a des fausses. Je me dis, mon Dieu, j'ai fait des fausses. Tout ça, ça fait peur. On doit s'exposer. Mais en fait, ça vient du cœur et qu'on raconte l'histoire et qu'on raconte pourquoi on a créé ça et qu'on montre que les clients... qu'on a eu sont contents. Et ça ne va pas chercher plus loin que ça, en fait. C'est ça, l'important. C'est d'avoir des premiers clients pour montrer que les premiers clients sont contents aux prochains clients, tu vois. Et on avance, et on avance, et on avance. Mais c'est aller sur le terrain. Il faut y aller, il faut aller parler. Et surtout...
- Speaker #0
Qu'il sort sans sort.
- Speaker #1
Qu'il sort sans sort, exactement. Et c'est surtout... Il faut en parler, en fait, tu vois. Genre, quand t'es... Il faut être fier. Ça aussi, je leur dis. Genre, moi, quand je te dis qu'est-ce que tu fais dans la vie, que tu me réponds, je suis graphiste. « Waouh, merci, tu m'as vendu du rêve, j'ai trop envie de discuter avec toi. » Je dis « Non ! » Il faut en parler déjà à tout le monde. Tu es chez le coiffeur, la coiffeuse, à la fin, doit savoir que tu es graphiste, que tu fais tel type de truc, et tu dois donner ta carte à la graphiste, qu'elle le mette sur son petit bar, la machin. Tu dois en parler tout le temps à tout le monde. Et quand les gens te demandent ce que tu fais, il ne faut pas prendre ça comme une formule de politesse. Ce n'est pas genre une petite boîte, une petite entreprise. Non, c'est en fait... chaque personne est de et un potentiel client ou à un réseau qui peut être des potentiels clients pour soi tu as donc faut vendre du rêve aux gens et surtout faut ouvrir des conversations enfin tu vois j'ai un mariage en ce qui est ce que tu as toujours plein de gens que tu connais pas et il ya toujours ce truc à toi tu fais quand dans la vie parce que c'est un peu tu faut discuter quoi en fait c'est quoi c'est une chute graphiste fin de la conversation et toi tu es super intéressante enfin tu vois tu donnes envie de découvrir dans sa plus sur toi tu peux pas impacter les gens alors que par contre tu me racontes des choses je suis graphiste, je suis spécialisée dans je te dis n'importe quoi, dans les animaux en gros je fais que des logos à base de chiens, je te dis n'importe quoi t'inquiète pas que la nana va se souvenir de toi et que dans les mois après elle va avoir l'occasion par les quelqu'un de chercher une graphiste qui a machin nana attends j'ai rencontré une fille au mariage elle est géniale, elle est trop cool elle est trop fun, tu vas voir, il faut que je te retrouve sans contact, je vais te la filer.
- Speaker #0
Mais je pense que les gens ne se rendent pas compte de l'importance du réseau aujourd'hui il y a une théorie qui explique, et je suis un peu d'accord, je vais te donner un exemple, on est à six personnes en connaissance de n'importe qui dans le monde. Aujourd'hui, moi, je suis à moins de six personnes de Donald Trump. C'est-à-dire que moi, Yoann Caruso, je connais le directeur départemental du SDIS de l'ISER qui connaît le ministre de l'Intérieur, qui connaît Nicolas, le président, qui connaît Trump. Et donc, en fait, en passant par ces choses-là, on peut arriver, en fait, à moins de six. Donc, l'importance du réseau est, comme tu dis, de présenter les choses. Nous, chez Cicadome, son entreprise, il y a plein de fois où ou quand je vais dans des réunions, des choses comme ça, je me présente. Et effectivement, au départ, je disais, tu fais quoi ? Ouais, j'ai une boîte qui fait de la prestation de santé à domicile. Personne ne sait ce que c'est. Maintenant, j'ai un pic tout fait, où j'explique en quelques mots ce que je fais. Et la dernière fois, hyper surprise, où c'était pas vrai, j'étais un baptême. Je fais un baptême, je suis invité. Et trois jours après, je reçois le coup de téléphone de la maman du truc. Elle me dit, ouais, tu te souviens, t'as parlé avec un monsieur. J'ai dit oui. En fait, son beau frère, il est médecin spécialisé dans les plaies. Et il lui expliquait ce que tu faisais, mais il ne comprend pas. est-ce que tu peux prendre un rendez-vous ? T'appelles tel numéro, c'est son portable, à lui, personnel, pour prendre un rendez-vous. Pas de problème. C'est devenu un de nos plus gros prescripteurs. Et c'est un mec qui n'est pas dans la région, qui n'est pas là. Par contre, j'ai pris le téléphone, il a vu qu'on avait une agence dans la région où est-ce qu'il était, et c'est devenu un prescripteur.
- Speaker #1
Donc, il y a deux leçons dans ce que tu viens de dire. Et c'est une leçon qu'on n'a pas encore dit. C'est aussi, la façon dont on se présente, il faut que tout le monde soit capable de comprendre, même mamie Jacqueline. C'est ça. Parce qu'en fait, si tu commences à apprendre sur tout... dans des domaines d'activité tels que la tienne, franchement. Et il y a plein de métiers qui sont hyper compliqués pour tout le monde à comprendre, en fait. Surtout, sur les métiers du digital, si tu parles à une personne qui n'est pas du tout, tu vois, genre un peu âgée.
- Speaker #0
Tu as dit mindset et groove marketing pour faire des leads.
- Speaker #1
C'est exactement ça. Donc, il faut que ce soit simple parce qu'en fait, si les gens ne comprennent pas ce que tu fais, ils ne vont pas pouvoir en parler aux autres. C'est exactement ça. Et la deuxième chose, c'est effectivement, il faut... chaque personne que tu rencontres doit savoir et ça faut moi j'ai mis du temps aussi à être fière de, tu vois je ne reparlais pas oui j'ai une boîte machin mais en fait maintenant je suis tellement fière de ce que j'ai créé tu vois genre j'ai fait une retraite on était avec un groupe de filles je fais une retraite au Maroc donc c'était avec un groupe de filles que je ne connaissais pas du tout et avant j'aurais jamais, tu vois j'aurais pas et là elles sont toutes reparties, elles m'ont toutes suivies sur Instagram, elles m'ont toutes tu vois machin et je sais que ça va à un moment donné mais Il y a forcément une copine à elle qui va, elle va dire, attends, j'ai rencontré une fille, elle est top, va voir son Insta. Il faut être fier, il faut en parler à tout le monde, à la coiffeuse, au boucher, à tout le monde. Et si tu n'oses pas parler toi-même de ce que tu vends ou ce que tu fais, si toi-même, tu n'es pas fier et si toi-même, tu n'es pas capable d'en parler, franchement, encore une fois, reste dans ta coquille, reste chez toi, mais ne sois pas entrepreneur, ça va être compliqué pour aller trouver des clients. Donc, il faut se faire violence au début. Moi, je me suis fait violence au début. Moi, j'ai lancé la collective, personne n'était au courant. Je dis ça alors que j'ai fait pareil. Je me suis cachée pendant longtemps. Et après, on a découvert. Ah, mais c'est toi qui... Oui, oui, oui. Donc, c'est dommage parce que j'ai un peu perdu du temps. Donc, il faut le faire direct. Il faut être fier. Il faut être super fier. Et surtout, on a peur que les anciens collègues se foutent de notre gueule parce qu'on parle face caméra, sur les réseaux sociaux, etc. Mais il faut se dire qu'il y a combien d'anciens collègues qui rêveraient être sortis de cette boîte que tout le monde n'en peut plus. et qui rêverait avoir les coronets, encore une fois, ça fait beaucoup trop de coronets dans ce podcast, d'être sortie de cette boîte, de se lancer dans l'entrepreneuriat, de monter un projet, d'avoir... Il faut se dire que les gens piaillent parce qu'ils sont jaloux et qu'à in fine, et ça quand ça arrive, c'est jubilatoire, c'est eux qui t'appellent pour acheter à un moment donné ou c'est eux qui parlent de toi, qui parlent de toi.
- Speaker #0
Qui te parrainent, qui te font de la pub. Voilà,
- Speaker #1
qui te font de la pub pour que tu aies des nouveaux clients. Il faut vraiment se dire que le regard des autres...
- Speaker #0
Je suis mort de rire parce que quand moi j'ai quitté mon ancien boulot de fonctionnaire, mon chef de service m'a dit « De toute façon, tu es un incompétent, tu vas te planter » . Et j'ai souri. C'est pas grave, je savais pourquoi je partais de toute façon. Et un jour, j'ai acheté une très grosse voiture allemande de course, machin. Et qu'est-ce que j'ai fait ? C'est que j'ai pris ma voiture, je suis allé me garer devant son bureau et je lui ai dit « Bonjour, secrétaire » . Il savait très bien. Et quand il est sorti, il m'a dit « Bonjour » . J'ai dit « Oh, salut, tu vas bien ? T'as vu ma nouvelle voiture qui est juste devant ton bureau ? Ah, c'est à toi cette voiture ? » Ouais. En fait, les secrétaires, c'était mort de rire. Une fois, j'avais dit ça. J'ai dit, salut les filles, à bientôt. Je suis parti. Je suis rentré dans ma voiture. J'ai fait,
- Speaker #1
ah ! Ça, si ce n'est pas un truc d'ego, ça, franchement, on ne passe pas. C'est ce qui attaque les 100%
- Speaker #0
d'ego, Maxime, mais que j'assume complètement.
- Speaker #1
De coq.
- Speaker #0
Ah oui, mais c'est ça. Mais en fait, j'étais mort de rire. Parce qu'en fait, pour lui, j'étais incapable de monter une boîte. Et en fait, un de mes challenges à moi, quand je suis parti, j'ai dit, mais de toute façon, je ne me planterai pas. Rien que parce que lui, il ne dira pas que je suis mort.
- Speaker #1
Ça a été un driver.
- Speaker #0
Ça a été un de mes drivers, en fait. Et j'en ai eu d'autres. Moi, j'ai eu... Mon petit frère, qui lui a toujours adoré ce que je faisais, et pour moi en fait, et je pense en fait qu'il y a plein plein de choses comme ça, donc du coup ça tombe bien, on va parler des conseils pratiques. Toujours, je suis Margot, c'est ma fille, toujours je prends mon exemple. J'ai un problème de confiance en moi, comment je fais ?
- Speaker #1
Ah bah on a déjà donné pas mal de pistes.
- Speaker #0
Vas-y, résume.
- Speaker #1
En fait, si on veut être très concrète chez très concret, il faut d'abord prendre conscience de qu'est-ce qu'on apporte au monde avec ce projet. Et on apporte tous, à notre échelle, quelque chose au monde. Même si c'est juste les personnes qu'on accompagne ou qu'on aide. Il faut vraiment prendre ce... Moi, dans la vente, il faut vraiment prendre conscience qu'il y a des gens qui ont besoin de ce qu'on vend. Donc, il faut prendre conscience de cette valeur-là. En parlant de valeur, il faut aussi prendre conscience de sa valeur. Que ce soit, encore une fois... Je pense que la valeur de « je fais du bon travail » ou « je vais bien m'occuper de mes clients » , je pense que ça, c'est OK. Mais c'est vraiment la valeur… Financière. Oui, la valeur. Alors, il y a plusieurs valeurs. Il y a la valeur de temps. Le temps, c'est de l'argent. Et comme on a dit, surtout quand on travaille de la maison au début, qu'on n'a pas les sous pour aller co-worker ou aller à l'extérieur pour travailler, il y a des plages d'horaire de travail. Et on doit aussi savoir dire non. Genre, non, je ne peux pas aller à ce rendez-vous parce que je travaille. L'entourage. En fait, moi, je dis ça, il y a beaucoup d'entrepreneurs qui disent on ne me prend pas au sérieux, etc. Mais en fait, les gens reflètent ton comportement à toi. En fait, si toi, tu étais là, tu es un peu caché, tu ne parles pas de ton activité. Si toi, tu te laisses parler mal dans les réunions de famille, le fameux... Fred. Ouais, le truc de dire, j'adore dire ça, chaque Noël, je la sors, mais j'adore te dire, alors, elle va comment ta petite entreprise ? Ma petite entreprise, elle a payé tes cadres de Noël. Et à un moment donné... Il faut prendre cette posture, en fait, parce que la posture aussi, donc prendre conscience de sa valeur. Temps, travail, il faut travailler. Les mamans qui vont chercher les enfants tous les jours à la cantine, qui ne les mettent pas à la garderie, qui les gardent les deux semaines. J'ai fait le calcul, il y a quatre mois de vacances scolaires dans l'année. Donc, à un moment donné, si tu veux développer une activité, te faire, je ne sais pas, 3000 euros, 5000 euros de salaire avec ton activité. surtout dans les premières années comment tu veux y arriver en ne travaillant pas quatre mois dans l'année enfin je veux dire je pense que auto aujourd'hui tu pourrais mais quand on se quand on se quand on se lance ce n'est pas possible à un moment donné il faut aussi prendre conscience que son temps à de la valeur son travail à de la valeur et qu'il faut bosser falloir le temps de bosser donc il s'est dénoncé des comment je peux faire pour faire garder Je sais qu'après, il faut prendre des pincettes parce que tout le monde n'a pas la chance d'avoir l'argent pour faire garder ou alors la famille ou alors se faire aider, etc. Mais il faut quand même essayer de trouver des solutions parce que sinon, à un moment donné, c'est qu'on a dit cela, il faut être franc avec soi-même. Tu ne peux pas vouloir gagner 5000 euros dans les deux premières années d'activité de salaire, pas de chiffre d'affaires, mais dans ta poche. si tu n'as jamais tu vas chercher les enfants à l'école à la cantine, à un moment donné c'est mathématique, c'est pas possible à moins que tu aies une offre en or il y a des gros sur Instagram qui disent qu'ils peuvent moi je n'y crois pas du tout donc il faut bosser en fait et après il y avait un autre truc qui était ressorti on a parlé des cadeaux de Noël, la posture c'est pareil t'es auto-entrepreneur, tu te lances c'est pareil, t'es chef d'entreprise si tout de suite t'as pris un coup de poing pas ce truc de « je suis chef d'entreprise et qu'on doit me voir comme tel et je dois moi-même me voir comme tel » , pareil, ça sert à rien. Tu te dévalorises, donc tout le monde te dévalorise. Donc en fait, il ne faut pas reprocher aux autres ce que toi, la vision et la façon dont toi-même tu te regardes. Et donc ça, c'est hyper intéressant de regarder comment les autres parlent ou voient notre activité. Et ça va parler sur notre posture, ça va représenter notre posture à soi.
- Speaker #0
Mais le savoir-être ? assumer. Moi aujourd'hui, j'assume d'être un patron. Et je peux te dire que des fois, en réunion de famille, je suis le connard de patron qui fait travailler ses salariés pour être en vacances. Et moi je rigole et je rigole et je les regarde en disant oui peut-être. Maintenant je dis vous savez quoi ? Si vous trouvez que je suis un connard de patron, venez dans ma boîte et venez voir mes salariés. Et parce que le positionnement effectivement et l'assumer en fait. À un moment comme tu dis, c'est des chefs d'entreprise et il faut qu'ils l'assument en fait. Avec tous les avantages que ça a et tous les inconvénients.
- Speaker #1
On est dans les grosses problématiques des femmes, en plein dedans. Et après, conseil. C'était conseil pour quoi déjà ?
- Speaker #0
Confiance en soi.
- Speaker #1
Pour la confiance en soi. Donc, prendre conscience de sa valeur, s'affirmer. Enfin, ça, tout ça, on l'a dit. Le regard des autres, qu'on s'en pète, on en a parlé aussi. Et la confiance en soi, c'est des clients contents. Franchement. C'est ça qui donne le plus confiance en soi, en fait. C'est d'y aller, d'avoir des premiers clients. Et en fait, tu vois que tu changes la vie ou que tu améliores la vie. Il se passe un truc et que les clients sont contents si ce n'est pas la meilleure satisfaction et la meilleure confiance en soi qu'on peut avoir avec ça. C'est le plus important, je trouve.
- Speaker #0
Ok, j'ai développé ma confiance en soi. Du coup, j'ai développé ma boîte. J'embauche des gens. Il y a un leadership spécifique féminin ou il ne doit pas y avoir de différence ? Est-ce que le fait d'être une femme peut entraîner ? D'ailleurs, je ne veux pas la question, on n'est pas là en fait, parce que ça entraîne, parce que ça existe. C'est plutôt comment... En étant une femme, je peux assumer d'être un leader, même dans une équipe d'hommes.
- Speaker #1
C'est dur pour moi de répondre à ça. Bah oui, parce que moi, je n'y suis pas. Je ne sais pas répondre à cette question.
- Speaker #0
C'est pas grave.
- Speaker #1
Je ne sais pas. Comment ? Je ne sais pas. Parce que moi, aujourd'hui, tu me remets. Tu vois, en fait, moi, là, j'ai tous mes petits traumas de l'entreprise qui reviennent. Quand tu me parles de ça, je me revois, tu vois, en réunion.
- Speaker #0
Justement, je te revois en réunion. maintenant tu t'assumes et ça se voit, on se voit sur les réseaux sociaux que tu assumes ce que tu fais, si demain tu te retrouves dans cette réunion, comment toi tu réagiras ?
- Speaker #1
Je ne réagis plus du tout comme avant, c'est clair Donc du coup concrètement tu ne réagis plus ? Déjà je ne ferme plus ma bouche je pense que je me comporte aussi physiquement différemment de ne plus avoir ce oh putain je suis là, oh putain ça va être un mois de parler etc en fait j'ai appris un truc moi avec l'entrepreneuriat et tout ça là, parce que 6 ans d'entrepreneuriat après d'être sortie de grosse boîte à Paris et qu'en fait tu réalises tellement de choses que c'est une espèce de... L'entreprise, c'est une scène de théâtre. C'est ça, c'est une scène de théâtre. Et du coup, il y a des personnages, ils sont là. Et toi, en fait, tu choisis quel personnage tu veux être. Et moi, j'ai toujours choisi le personnage de celle que tu ne vois pas, qui est tout derrière et tout. Pourtant, tu vois, aujourd'hui, j'ai plein de trucs à dire. Je me suis révélée avec l'entreprenariat, vraiment. Et j'ai toujours senti que je ne trouvais pas ma place et que je n'arrivais pas à me révéler en entreprise. Et j'ai toujours senti que j'avais plein de choses à dire. Et donc ça, l'entrepreneuriat me l'a permis. Et je me suis rendu compte que ce que je disais n'était pas moins bête que quiconque qui parle. Parce qu'en fait, n'importe quel homme ou femme qui ont une posture, qui ont un certain emploi très haut, etc. Tout le monde peut dire des choses bêtes et tout le monde peut dire des choses intéressantes. En fait, ce n'est pas parce que moi, je suis... Enfin, je ne sais pas. Tu vois, mes questions, elles ne sont pas bêtes. Ce que je dis, ce n'est pas bête. Et si on me fait prendre... si je parle et qu'on me fait penser tu vois ça aussi parfois je prends la parole et que elle a pensé ça des mecs qui se foutent ta gueule et tout mais là je regarde en me disant excuse-moi est-ce quoi qui te fait rire exactement je pense sincèrement qu'aujourd'hui je pense que j'en verrai là je pense que tu m'essendras là dans ces mêmes réunions, ouais je ferme plus ma gueule.
- Speaker #0
Donc du coup peut-être le fait on pourrait dire quand t'es une femme au leadership c'est d'être toi-même et d'assumer qui t'es d'avoir confiance en soi en fait
- Speaker #1
Et en fait, c'est de se dire comment on fait, parce que du coup, moi, ça m'a appris. Toi, t'as dit, tu vois, je me suis lancée en entrepreneuriat à 38 ans. Moi, c'est aussi dans la trentaine. Mais c'est dommage. Comment on peut faire pour que, tu vois, le non, quand on a dit tout ce que j'ai dit, en fait, depuis tout à l'heure, genre apprendre à dire non, s'affirmer, prendre sa posture. Comment on peut apprendre à faire ça avant, tu vois, et que ce soit moins douloureux ? Est-ce que c'est parce que ça m'a été tellement douloureux avant que j'ai appris à travailler sur ça ? travailler ma confiance en moi, me connaître moi, etc. Je me dis que c'est dommage parce que j'aurais pu faire de belles choses dans ces boîtes si j'avais cette...
- Speaker #0
Mais moi, je pense que c'est un problème d'éducation nationale. Aujourd'hui, en fait, l'éducation nationale nous apprend des savoirs fondamentaux, des maths, du français, de l'anglais, de l'espagnol, de la SES. À quel moment ils nous apprennent les soft skills ? Aujourd'hui, en fait, quand tu parles d'intelligence artificielle, que t'écoutes les experts, ils t'expliquent bien que le savoir, à l'IA, l'on saura plus que nous. et que ce qui va nous différencier de la machine, c'est les soft skills, peut-être qu'à un moment, il va falloir qu'on se dise, on va apprendre les soft skills. Et peut-être qu'il va falloir se poser la question, par rapport à ce que tu me dis, qu'on ait des cours spécifiques par rapport à l'éducation. pour les garçons, pour leur apprendre à se comporter correctement avec les femmes. Et peut-être qu'on va aussi apprendre des cours spécifiques aux femmes pour dire, assumez qui vous êtes et vous êtes différentes. Et la différence, c'est la richesse. Et je pense que c'est un problème d'éducation nationale. Aujourd'hui, effectivement, quand tu fais une école de commerce, quand tu fais des formations spécifiques, aujourd'hui, tu fais de la tech, tu viens ingénieur, on ne t'apprend que de la tech. Résultat, les mecs, c'est des ingénieurs, c'est des dieux dans leur domaine. Ils sont super forts, mais ils sont incapables de s'enlever leurs produits. Oui,
- Speaker #1
ils n'ont pas d'intelligence sociale, ils sont dans des trucs.
- Speaker #0
Et quand les mecs se lancent dans des boîtes, c'est une catastrophe. Aujourd'hui, tu as des superbes écoles où tu fais un diplôme d'ingénieur et tu fais un diplôme de commerce. Les mecs qui font un diplôme d'ingénieur et après, ils se disent, en fait, hop, je vais refaire un petit peu de commerce. Je pense que ça, c'est l'éducation nationale parce que malheureusement, dans la vie de tous les jours, ça n'existe pas.
- Speaker #1
C'est au Danemark, ils ont des cours de développement personnel, les petits.
- Speaker #0
Aux Etats-Unis aussi, dans les pays anglo-saxons. Et c'est là où nous, je pense qu'en France, on est. vraiment en retard par rapport à ça.
- Speaker #1
Oui, mais du coup, c'est un drame parce que vraiment, ça crée des adultes qui ne savent pas trop qui sont, en fait. Et qui, du coup, mettent du temps et encore heureux, pour ceux qui arrivent, de se sortir de là et de travailler sur soi. Mais je pense que ça, c'est une question aussi que j'ai. Comment faire ? pour faire travailler ça à mes enfants, à la maison. C'est toutes ces questions. En fait, tous les apprentissages de ma vie, depuis la séparation, moi j'ai l'impression que je me suis pris le pied dans le tapis. Et j'ai 10 ans après, là je ne sais pas trop ce qui s'est passé. Mais je suis pleine d'apprentissages, de leçons de vie, des choses. J'en ai compris tellement de choses. C'est génial. Et se dire comment je peux faire en sorte que mes enfants, leur faire gagner du temps et que peut-être qu'ils ont moins de souffrances que moi, tu vois, internes.
- Speaker #0
Les laisser se planter.
- Speaker #1
Et en plus, et derrière, je suis là. Hier, par exemple, parce qu'en ce moment, je fais un challenge 21 jours d'abondance. Donc, tous les matins, j'ai des petits exercices, des petites méditations. Et hier, c'était, il fallait que je fasse la liste parce que c'était sur les choix et la prise de décision. Et en fait, moi, dans ma tête, depuis que je me suis séparée, même avant, ça a été une succession de mauvais choix, de mauvaises décisions. Et en fait, du coup, j'ai listé ces mauvaises décisions de toute la vie, là, tatatata, et j'ai listé les bonnes décisions. Alors du coup, j'ai ça, j'ai une grosse liste de pas bonnes décisions et petite liste de décisions. Et en fait, quand je relis les mauvaises décisions, ça m'a fait tout drôle parce que je me suis dit « Ouais, mais en fait, ça, ça m'a amené ici et grâce à ça, j'ai fait ça et ça, ça m'a permis ça. » Et en fait, ce que tu as dit, c'est de se dire « Mais en fait, c'est OK de ne pas prendre des bonnes décisions parce qu'en fait, ça emmène toujours à un endroit qui est mieux que, enfin, au bon endroit parce que… »
- Speaker #0
Moi, c'est ce que j'espère que j'apprends le plus à mes enfants. c'est la résilience. C'est de se dire, c'est pas grave de se planter. Ça arrive, t'es connerie, on en fait tous. Et t'en feras. Mais en fait, apprends surtout à rebondir. Et c'est exactement ce que tu viens de dire en disant, en fait, mes erreurs m'ont permis de faire ça. Mon erreur m'a permis d'apprendre ça, mon erreur. On a inventé la pelliculine suite à une erreur. On a inventé plein de choses suite à des erreurs.
- Speaker #1
En fait, de les lister, je les avais tellement dans ma tête. Des fois, quand ça ne va pas, je plage, mais... pourquoi j'ai pris cette décision, si j'avais pas pris l'effet papillon, si j'avais pas pris cette décision. Et en fait, le fait de les lister, ça m'a soulagée, ça m'a fait du bien. Donc, petit exercice.
- Speaker #0
C'est marrant parce que moi, je fais le contraire. C'est qu'en ce moment, ce que je fais, c'est tous les soirs, je note les choses que j'ai bien fait dans la journée, les choses où je suis fier, exactement. En disant quelles sont les actions que je suis fier, sachant que j'essaye d'en avoir deux à titre du boulot et deux à titre perso.
- Speaker #1
Par jour ? Ouais.
- Speaker #0
Mais tu les trouves, en fait. Mais des fois, il suffit juste d'une petite... J'ai fait mon lit ce matin. J'étais fier. C'est vraiment un exemple pourri parce que je fais mon lit tous les matins maintenant. C'est marrant, on avait un grand débat sur ça tout à l'heure avec mes collègues. Mais d'aller chercher des petites victoires. Et la petite victoire, c'est OK, comment j'en suis arrivé à cette petite victoire ? Et en fait, tu remontes ces choses-là. Et en fait, il y a plein de victoires qui sont... Bah tiens, aujourd'hui, on a réussi à faire ça. Aujourd'hui, on arrive à monter des vidéos. Pourquoi on est venu arriver à monter des vidéos ? parce que j'ai fait une formation. Mais pourquoi j'ai fait une formation ? Parce que j'ai rencontré Cédric qui nous a fait la formation. Mais pourquoi j'ai rencontré Cédric ? Parce que j'ai fait des formations. On a monté des vidéos. Pourquoi on a fait des vidéos ? Parce qu'on a fait nous-mêmes une vidéo qui était une vidéo pourrie et on a eu honte quand on l'a vue. Et au fait, il a fallu un an et demi. Et au bout d'un an et demi, en fait, on a avancé, avancé, avancé. Et aujourd'hui, on fait une vidéo, on est hyper fiers. Et c'est comme ça. Et ça te permet, en fait, c'est un cheminement. Par contre, je l'écris. Je me l'impose à l'écrire. Parce qu'en fait, si tu le fais dans ta tête, tu ne le fais pas. Je m'impose à l'écrire et au final, tu dis, ouais, OK, c'est bien. Et souvent, les bonnes décisions, les bonnes choses que tu es fier sont dues à quelque chose parce que tu t'es planté avant. Mais c'est ce qu'on parlait tout à l'heure, le test and run, c'est tu te plantes, tu recommences.
- Speaker #1
Et dans la vie pro et dans la vie perso.
- Speaker #0
Et dans la vie perso. Et dans la vie perso, il faut aussi se dire, les enfants, pourquoi je fais bien ? Et ça, je pense qu'il faut aussi leur apprendre. En France, c'est une honte d'avoir fait faillite. C'est une honte de se planter. C'est une honte...
- Speaker #1
Il y a une belle fierté de l'avoir fait. Le nombre de personnes qui n'osent pas le moins tester, le faire.
- Speaker #0
Moi, j'ai un de mes potes, ça fait deux fois qu'il fait faillite. Au bout du trou, machin, truc. Je vais le voir l'autre jour, je dis, pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ? Et on discute, on discute. Et je lui dis, du coup... tes deux feuilles, elles sont servies à quelque chose. Tu as compris qu'il faut gagner de l'argent. Et un ami, il a raison, mais de toute façon, je ne me ferais plus avoir de souci si tu parlais d'éducation de temps. C'était un mec qui était capable de bosser 25 heures sur un projet, une semaine complète, et de facturer 400 balles pour le projet parce qu'il n'avait pas évalué le bon temps. Et j'ai dit, mais en fait, si tu te plantes un projet sur l'évaluation du temps, il faut que tu le retravailles. Donc, ça arrive. Tu appelles ton client en disant, mais en fait, je me suis complètement provisé pour les 400 balles. Voilà ce que vous allez recevoir. Vous voulez ça ? Ça coûte beaucoup plus cher.
- Speaker #1
Il avait 100% de taux. de conversion du coup parce qu'il y a
- Speaker #0
400 balles ok mais c'est ça en fait le mec il bossait comme un malade et au bout d'un moment en fait il se rendait compte qu'il n'y avait pas de thune qui rentrait et en fait on lui disait mais ce qui est marrant c'est que dans on a des connaissances communes et nos connaissances communes lui disent t'as vu il a encore une idée à la con il va faire fight c'est un mec qui a plein d'idées des bonnes des moins bonnes et des choses comme ça mais normalement et c'est pas grave en fait et moi c'est ce que je disais l'autre jour il y a des gens qui disaient ouais mais de toute façon si c'est lui qui fait la boîte il va couler moi je les ai regardés en souriant et vous ? vous êtes bien dans votre salariat à gagner 2000 balles par mois ? C'est planté, mais c'est pas grave en fait. Et un jour, il aura la bonne idée et ça avancera.
- Speaker #1
C'est clair.
- Speaker #0
Au niveau perspective d'avenir pour les femmes, il y a des nouvelles opportunités, des tendances qui émergent ou pas ?
- Speaker #1
L'entrepreneuriat à fond, franchement à fond.
- Speaker #0
Est-ce qu'on est comme dans les pays anglo-saxons où l'entrepreneuriat se développe énormément, mais en solo entrepreneur ?
- Speaker #1
C'est pareil. Moi, ce que je vois, oui, parce que moi, c'est ce que je traite. Je ne suis qu'avec cette cible-là.
- Speaker #0
Il y a des chiffres qui existent pour savoir s'il y a plus de femmes en solo entrepreneur ou d'hommes ?
- Speaker #1
Je ne sais pas.
- Speaker #0
C'est vraiment une question que je me pose. Quand on discute, je me dis, moi, je n'imaginais pas monter une boîte en étant tout seul.
- Speaker #1
C'est 40%. En fait, il y a un million d'entreprises qui sont créées chaque année, qui ont été créées en 2020. Je crois que c'est 24. Et on est... C'est un peu le... D'année en année, la parité arrive petit à petit. Mais là, on n'est pas loin des 40%, je crois, les femmes. Mais après, te dire, par rapport au statut spécifiquement solopreneur, je pense qu'il y a quand même beaucoup de solopreneurs parce qu'en fait, tu commences solopreneur, après, t'embauches, etc. Tu vois, des projets, ce type, tout de suite, start-up, etc. Je ne sais pas. Je ne sais pas. Je ne saurais pas dire. Je dis ça, mais c'est mon doigt mouillé qui me dit ça.
- Speaker #0
Ok. Des choses à rajouter ?
- Speaker #1
Ben non, c'était cool.
- Speaker #0
Merci beaucoup.
- Speaker #1
Merci à toi.
- Speaker #0
Si on veut te retrouver, te suivre sur les réseaux sociaux ?
- Speaker #1
Ben un peu de partout. Sur Instagram, soit mon compte perso Sandra Scanella, soit sur F Collective, sur LinkedIn, Sandra Scanella, il y a deux N et deux L. Et puis voilà.
- Speaker #0
Ok, super. Je les mettrai de toute façon dans la description. La description.
- Speaker #1
La caption.
- Speaker #0
Exactement, pour faire comme tout le monde. C'est important. Mais en même temps, souvent, quand j'écoute un podcast, je n'écoute pas ce qu'ils me disent et je vais regarder.
- Speaker #1
Et n'oublie pas de demander aux gens de noter le podcast parce que c'est très important. Ne t'inquiète pas, c'est juste ma petite conclusion.
- Speaker #0
Regarde, j'ai une petite conclusion.
- Speaker #1
Vas-y, je te laisse. Je te laisse venir.
- Speaker #0
Vas-y. Ça va être très bien. Du coup, au terme de cet essai enrichissant avec toi, Sandra, on a pu explorer les défis uniques auxquels font face les femmes entrepreneurs, mais aussi les nombreuses opportunités qui s'offrent à elles. Travers ton parcours et ton expertise avec F-Collective, tu nous as montré qu'avec détermination, les bonnes ressources et un solide réseau de soutien, l'entrepreneuriat au féminin n'est pas de limite. Pour toutes celles qui aspirent à se lancer dans l'aventure, rappelez-vous que vous n'êtes pas seules. Des communautés, des groupes d'accompagnement, des mentors sont là pour vous soutenir dans votre parcours. L'avenir de l'entrepreneuriat féminin est prometteur et c'est en osant entreprendre que nous continuerons à faire évoluer les mentalités et inspirer la prochaine génération de femmes entrepreneurs. Donc ça, on parle pour ma fille et la sienne. donc merci à tous de nous avoir suivis c'est mon nom merci à tous de nous avoir suivis n'oubliez pas de vous abonner de partager de mettre des étoiles pour m'aider à développer ce podcast dédié à l'entrepreneuriat au revoir merci Johan