#37 Frédérique Vanryssel - Experte de la voix parlée & Fondatrice de Voxpreneur "Faire entendre sa voix" cover
#37 Frédérique Vanryssel - Experte de la voix parlée & Fondatrice de Voxpreneur "Faire entendre sa voix" cover
Aujourd'hui, écrivons demain - Acteurs du Nouveau Monde

#37 Frédérique Vanryssel - Experte de la voix parlée & Fondatrice de Voxpreneur "Faire entendre sa voix"

#37 Frédérique Vanryssel - Experte de la voix parlée & Fondatrice de Voxpreneur "Faire entendre sa voix"

1h29 |10/06/2024
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#37 Frédérique Vanryssel - Experte de la voix parlée & Fondatrice de Voxpreneur "Faire entendre sa voix" cover
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Aujourd'hui, écrivons demain - Acteurs du Nouveau Monde

#37 Frédérique Vanryssel - Experte de la voix parlée & Fondatrice de Voxpreneur "Faire entendre sa voix"

#37 Frédérique Vanryssel - Experte de la voix parlée & Fondatrice de Voxpreneur "Faire entendre sa voix"

1h29 |10/06/2024
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Description

🎙️Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Frédérique Vanryssel.


Elle vit à Grigny dans la région lyonnaise.


Nous nous sommes rencontrées sur un réseau social professionnel.


Le parcours de Frédérique est incroyable. Elle s'est d'abord formée en Sciences du langage pour devenir ingénieure en phonétique puis à différentes approches thérapeutiques dont l'ennéagramme et la maïeusthésie pour exercer en tant que psychopraticienne.


Spécialisée dans la voix parlée, elle accompagne désormais les entrepreneurs à la prise de parole en public, à parler de leur activité et de leurs offres en toute confiance, grâce au programme Voxpreneur.

Nous allons découvrir son histoire, la particularité de son approche, ses projets et ses engagements.


Ensemble, nous abordons :

✨l’impact de son enfance et de son adolescence sur ses choix de vie
✨son attrait pour les Sciences du langage, la phonétique, la reconnaissance et la synthèse vocale
✨son parcours professionnel (Ressources Humaines, CNRS, Police Scientifique et entrepreneuriat)
✨son évolution professionnelle vers l’accompagnement thérapeutique des entrepreneurs
✨son programme Voxpreneur pour les aider à prendre la parole et à améliorer leur voix parlée
✨comment la maïeusthésie, l’énnéagramme et les sous-types de personnalité peuvent apporter des éclairages sur notre mode de fonctionnement, nos blocages et notre posture entrepreneuriale
✨son hypersensibilité auditive et ses conséquences
✨sa raison d’être et ses valeurs
✨sa définition du Nouveau Monde
✨comment il y prend part


Je ne vous en dis pas plus.

Installez-vous confortablement et immiscez-vous dans notre conversation. Bonne écoute.

 

Pour suivre Frédérique Vanryssel et prendre contact avec elle :

Site : https://wwww.voxpreneur.fr
Facebook : https://www.facebook.com/voxpreneur
Instagram : https://www.instagram.com/voxpreneur/


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Musique : Stock Media provided by PlayAgain from Pond5


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis la fondatrice de Redaxilv, une entreprise de rédaction pour les professionnels et les particuliers. D'un côté, j'aide les acteurs du Nouveau Monde à se raconter et à se rendre visible, en rédigeant leur contenu sur le web et les réseaux, et en leur donnant la parole sur ce podcast. Et de l'autre, j'aide les particuliers à écrire leur biographie, les témoignages, c'est mon dada. A travers ce podcast, je vous propose de découvrir comment des humains engagés et conscients participent aujourd'hui à la construction du monde de demain, le nouveau monde. Ils aspirent à un monde plus juste et plus respectueux du vivant. Ils se préoccupent des humains, des animaux et de l'environnement dans lequel ils évoluent et favorisent leur mieux-être. Tels des colibris, ils apportent leur pierre à l'édifice. Ils sont le changement que l'on veut voir dans le monde. Tous les lundis, je mets en ligne une nouvelle interview d'un acteur du nouveau monde pour que vous puissiez... Connaître son histoire et son talent, comprendre qui il est, ce qu'il fait, comment il est arrivé à faire ce qu'il fait, savoir ce qu'il apporte à ce nouveau monde. Je vous embarque avec moi le temps de cette rencontre en toute authenticité et humilité. Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Frédérique Van Ryssel. Elle vit à Grigny, dans la région lyonnaise. Nous nous sommes rencontrés sur un réseau social professionnel. Le parcours de Frédérique est incroyable. Elle s'est d'abord formée en sciences du langage pour devenir ingénieure en phonétique, puis à différentes approches thérapeutiques dont l'énéagramme et la myostésie pour exercer en tant que psychopraticienne. Spécialisée dans la voix parlée, elle accompagne désormais les entrepreneurs à prendre la parole en public, à parler de leur activité et de leurs offres en toute confiance. Nous allons découvrir son histoire, la particularité de son approche, ses projets et ses engagements. Je ne vous en dis pas plus, installez-vous confortablement et émissez-vous dans notre conversation. Bonne écoute ! Bonjour Frédéric !

  • Speaker #1

    Bonjour Katia !

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bien, merci pour cette invitation.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'y avoir répondu positivement. Alors pour ceux qui nous écoutent, pour commencer, est-ce que tu veux bien te présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, alors comme tu l'as dit, je suis ingénieure en phonétique, spécialisée dans la voix parlée et j'accompagne principalement les entrepreneurs à se sentir à l'aise à l'oral pour... présenter leur activité, parler de leurs offres et surtout se rendre enfin visible, notamment sur les réseaux.

  • Speaker #0

    Tout un programme qui porte un nom, Voxpreneur.

  • Speaker #1

    Voxpreneur.

  • Speaker #0

    On y reviendra. Tu avais tiqué sur la voix parlée, mais parce que tu m'avais dit qu'en fait, c'était pour faire la différence avec la voix chantée. C'était bien ça ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Souvent, en fait... Dans mon milieu, quand on fait de la phonétique, on fait vraiment une distinction entre voix parlée, voix chantée. Ce n'est pas du tout les mêmes techniques. Donc, du coup, je ne m'adresse pas au même public.

  • Speaker #0

    On repart au début. Qu'est-ce que tu nous racontes de ton parcours pour arriver à être ingénieure en phonétique ? Par quoi est-ce que tu es passée ? Dis-nous tout d'où tu viens, ce que tu as fait. Qu'est-ce que tu as envie de nous raconter ?

  • Speaker #1

    Comment je suis arrivée dans la voix, en fait.

  • Speaker #0

    Pourquoi la voix ? Là, il y a trop de questions.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est intéressant parce qu'en fait, quand j'étais petite, je parlais beaucoup. J'étais un bébé qui babillait beaucoup. Et donc, j'étais très sociable, je paraguinais énormément et personne ne me comprenait. Parce que j'étais un de ces enfants qui faisait beaucoup d'otites à répétition. Et j'avais beaucoup de problèmes au niveau des oreilles. Tu sais, j'ai eu les yo-yos, les tympans percés, enfin tous ces trucs-là qu'on fait aux petits. Et du coup, quand j'entendais mal, je parlais mal et les gens ne me comprenaient pas. Donc, j'allais vers les gens, mais personne ne me comprenait. J'ai dû faire plusieurs séances d'orthophonie, ça a duré plusieurs années, mais je n'ai aucun souvenir de ce truc-là. La seule chose que je sais, c'est qu'à peine j'ai commencé à être compréhensible en français, mes parents ont déménagé, on est partis vivre aux États-Unis, et là, patatras, double choc en fait, c'est-à-dire que je me retrouve dans un nouveau pays où ce coup-ci, on ne me comprend toujours pas, je suis toujours aussi seule, et je dois apprendre une langue étrangère. comme ça, parachutée. Donc, au niveau de la voix, je suppose que ça a dû me sensibiliser parce que j'étais toujours incomprise, en fait.

  • Speaker #0

    Quel âge tu as eu à ce moment-là, quand tu es partie aux États-Unis ?

  • Speaker #1

    J'avais 8 ans et demi. J'ai de 8 ans et demi à 12 ans. Et ce qui est marrant, c'est que mon frère a 14 mois de moins que moi. Donc, on va dire à un an d'écart. Lui, il a appris l'anglais en deux mois. Il était fluent. Et moi, il m'a fallu quatre mois. Il y avait deux mois d'écart entre lui et moi. Et ce qui est très drôle, c'est que moi, dans ma façon de faire dans cette deuxième langue, autant la première fois, j'étais très bavarde. Et là, en fait, cette... Deuxième fois, j'étais très muette. J'ai refusé de parler pendant quatre mois jusqu'à ce que je fasse toutes les connexions dans ma tête. Et là, ça y est, quand c'était fluide, je me suis mise à parler. Et pendant quatre mois, tu ne m'as pas entendue,

  • Speaker #0

    en fait. Mais pas un mot ? Muette, muette ?

  • Speaker #1

    Oui, je ne parlais vraiment pas beaucoup.

  • Speaker #0

    Le minimum ? Oui,

  • Speaker #1

    le minimum syndical. J'étais vraiment traumatisée. Le fait que je suis dans une école américaine, il n'y avait pas un seul Français autour, personne ne me comprenait. C'était un peu dur. Après, si tu veux, en tant qu'adulte, ça m'a apporté beaucoup. Mais en tant qu'enfant, ça a été dur à vivre.

  • Speaker #0

    Comment c'était vécu par tes parents ? Est-ce qu'ils se rendaient compte de la difficulté que tu avais, toi aussi, à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'était assez perceptible. Je sais qu'à l'époque, je ne mangeais pas beaucoup. Je refusais la culture. Je voulais rentrer en France. Vraiment, je n'étais pas bien dans ma peau. Donc oui, ça, c'était assez clair, en fait. J'étais suivie de très, très près. parce qu'ils disaient votre fille si ça continue comme ça va falloir faire quelque chose de quoi ils étaient au courant quand même mais bon après le truc c'est que nous on est partis le 7 janvier 1991 juste au moment de la guerre du Golfe et en fait même si on avait voulu rentrer c'était impossible on était vraiment coupés du monde c'était impossible pour nous de rentrer en France même si on l'avait voulu et ça quand t'as 8 ans tu comprends pas en fait on t'explique pas ça et quel a été le déclic pour toi alors à ce moment là ? aux Etats-Unis je dirais que c'était plutôt une histoire de survie L'idée, c'est qu'on est des êtres sociaux, on a besoin de communiquer autour de soi. Et du coup, tu es obligé d'apprendre rapidement la langue locale pour commencer à avoir des amis, commencer à t'intégrer. Pour s'intégrer, tu es obligé d'apprendre à parler, tout simplement. Donc, j'ai dû faire de gros efforts à ce niveau-là. Et je pense que c'est ça que ça m'a appris. C'est comment faire pour... arriver à s'intégrer, à s'adapter dans n'importe quelle situation, même quand il y a la barrière de la langue. Du coup, on t'apprend qu'avec beaucoup de gestuelle, le sourire, cette énergie que tu dégages, tu es plus avenant. Il y a quelque chose qui fait que... Ce qui fait qu'après, quand je suis rentrée en France, les étrangers ne s'y trompent pas. Je me souviens, après, quand je suis rentrée, j'étais à la fac justement, il y a 80 personnes dans l'amphi et les pauvres étrangers qui étaient complètement paumés, ils regardaient autour d'eux et puis pouf, ils venaient me poser leurs questions en fait. Et donc je suppose qu'on dégage quelque chose de... Ouais, j'ai connu la même situation que vous. Entre expatriés, on se reconnaît, il y a une vibration qui est différente.

  • Speaker #0

    Quelle adolescence tu as eue ? Parce que tu étais donc aux Etats-Unis jusqu'à l'âge de 12 ans, tu dis, et tu es revenue en France ensuite ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors du coup, le retour en France a été très difficile. Ce qui est compliqué quand tu es... quand tu as été expatriée comme ça, c'est que toi... tu es français et quand tu arrives là-bas, tu es l'étrangère, donc tu es bien française. Donc aux États-Unis, tu es l'étrangère et quand tu rentres en France, tu deviens l'américaine alors que non, tu es toujours française mais tu n'es pas reconnue comme française auprès des autres français parce que tu as un accent qui est différent, parce que tu as des expressions qui sont différentes. À l'école, quatre ans, c'est énorme. Quatre ans d'absence, c'est énorme. Les expressions à cet âge-là, je rentre, j'ai 12 ans, donc du coup, ce n'est pas le même vocabulaire que quand on a 8. On arrive, par exemple, je me souviens… c'est un peu méchant parce qu'en plus à cet âge-là ils sont un peu méchants les enfants mais je me souviens d'un garçon qui avait dit ouais cette espèce de thon et moi je ne comprenais pas ce que c'était qu'un thon ou alors il parlait de ouais je me suis pris un râteau mais pareil un râteau si tu veux en français ça ne veut rien dire moi c'est un outil de jardinage quoi ouais c'est clair et puis je ne voyais pas le lien et puis tu sentais bien que tu ne pouvais pas poser la question de dire mais ça veut dire quoi là ce qu'il a dit parce que tu sentais que ce n'était pas gentil mais que si tu posais la question, tu allais vraiment passer pour un coup. Et ça, tu vois, c'est des petites choses comme ça qui fait que quand tu arrives, quand tu rentres, il faut acquérir un nouveau vocabulaire et c'est compliqué parce que tu n'as pas les codes, en fait. Voilà, tu n'as pas les codes.

  • Speaker #0

    Et c'est intéressant parce que tu as été amenée à analyser les codes du langage.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, c'est pour ça que je vous réponds à ta question de départ, comment je suis venue à la voie. C'est-à-dire que vraiment inconsciemment, il y a un peu tout qui me drive vers ça, tout mon parcours qui m'y amène. mais sans que je fasse le lien au départ en fait. Si tu veux, moi à la base, j'ai atterri en sciences du langage parce que justement, quand j'arrive en France, je ne peux pas être au bac, au lycée, je suis à 15 jours de passer de bac. Et là, la preuve de l'être, elle nous sort comme ça, genre pour se détendre avant de passer des épreuves. En fait, il existe une filière qui s'appelle sciences du langage. Ça permet entre autres de préparer... le concours de l'UFM, le concours d'orthophonie ou de faire de la synthèse et de la reconnaissance vocale. Et là, je dis, what ? Attends, on peut faire de la synthèse et de la reconnaissance vocale à la BAC ? Mais pourquoi est-ce qu'elle nous dit ça à 15 jours du BAC alors que les inscriptions, c'est en février ? Donc là, les dés sont déjà joués, ils n'attendent plus que les résultats du BAC et ça y est, tu t'en vas. Moi, j'étais déjà inscrite dans une école de commerce, ils attendaient les résultats, puis je partais. Et je me suis dit, mais pourquoi elle n'a pas dit ça avant ? Parce que moi, c'est clair, quand elle a dit ça, je me suis dit, mais je veux faire ça. je veux faire de la synthèse et de la reconnaissance vocale. Si j'avais su, là, il n'y avait rien qui m'arrêtait, je m'inscrivais là et on n'en parlait plus, tu vois. Mais là, j'étais ailleurs, en fait, j'étais engagée ailleurs.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaisait dans cette idée, justement, de pouvoir faire la reconnaissance vocale et la synthèse ? Tu en avais déjà entendu parler, tu l'avais déjà expérimenté ?

  • Speaker #1

    Non, c'était vraiment ce que j'appelle un appel. Je ne sais pas pourquoi, je ne savais pas ce que c'était. La phonétique. personne ne sait ce que c'est, à part des petits symboles dans un dictionnaire. Je veux dire, il faut être un petit peu bizarre pour s'intéresser à ça, tu vois. Franchement, je ne pourrais pas te dire pourquoi j'ai été attirée par ça, mais quand elle a dit synthèse et reconnaissance vocale, j'ai su que c'était là que je voulais aller, tout de suite. Sauf que je n'étais pas encore inscrite.

  • Speaker #0

    Donc, tu es partie en école de commerce ?

  • Speaker #1

    Partie en école de commerce, j'étais très malheureuse parce que ça ne correspondait pas du tout à mes valeurs. Ouais, non, j'étais très malheureuse. Parce qu'en plus, c'était une école de commerce multilingue. Moi, j'avais pris multilingue. Et puis, tu vois, j'arrive au début, on me dit, oui, vous arrivez, vous parlez deux langues, vous repartez, vous allez en parler plusieurs. OK, très bien. Donc, moi, j'ai pris ça au pied de la lettre et je voulais faire Espagnol LV3 parce que moi, si tu veux... Quand j'étais aux États-Unis, on était dans des très petites écoles. Donc, quand j'étais en sixième, on était 13 en classe. Donc, si tu veux, tu n'as pas le choix de ta LV1 ou de ta LV2. Tu es obligé de prendre la langue qui est… imposé. Là, c'était espagnol quand j'étais aux Etats-Unis parce que comme j'habitais en Californie, t'as le Mexique qui est juste à côté, donc c'est logique d'apprendre l'espagnol. Quand je suis rentrée en France, il n'y avait pas espagnol LV1. C'était soit anglais, soit allemand. Comme je suis rentrée en cinquième, je ne pouvais pas m'inscrire en allemand parce que je n'avais jamais fait d'allemand. Et du coup, en anglais, t'arrives, c'est comme si c'était ta langue maternelle. C'est ma deuxième langue maternelle. Donc si tu veux... ça n'avait pas vraiment de sens. Et du coup, mes parents m'ont dit, tu as LV2, ce sera allemand. Et j'étais très malheureuse parce qu'allemand, ça ne me plaisait pas du tout. Moi, je voulais reprendre l'espagnol que j'avais commencé aux États-Unis. Et donc, quand j'arrive dans cette école de commerce, je me dis, OK, super, je vais pouvoir enfin faire de l'espagnol. Et après, en dehors de cette grande messe d'accueil, le bienvenu, on te dit, oui, il va falloir développer les langues. Quand je dis, OK, OK, quand est-ce qu'on fait la LV3 ? Ah, mais non, en fait, on ne fait pas. Je ne crois pas. Vous avez dit qu'il fallait qu'on parte avec trois langues. tu vois, je veux apprendre ma troisième langue. Je veux apprendre l'espagnol. Et en fait, c'était pas possible. j'ai un petit peu fait des pieds et des mains et puis j'ai obtenu l'ouverture de la classe de langue en espagnol. j'étais très fière de moi d'avoir imposé ce truc. En tout les langues, c'est quand même un truc qui me plaît beaucoup. Ça, j'ai fait ça depuis mon école. Après l'école, moi, ce qui ne me plaisait pas trop, c'est que moi, si tu veux, j'avais entendu ressources humaines, mais c'était vraiment plus dans la gestion des ressources et pas tellement des humains. c'est... Je ne correspondais pas trop à qui j'étais.

  • Speaker #0

    Tu te destinais à quoi en allant dans ton école de commerce ? Tu imaginais pouvoir faire quoi ensuite ?

  • Speaker #1

    Alors moi, si tu veux, mon rêve. Mon rêve, comme j'avais vécu aux États-Unis, je voulais parler anglais dans mon métier. Et je m'étais dit, je voudrais faire du droit international. Et moi, mon rêve, c'était d'aller à la fac et de faire du droit. et puis mon père il a dit hors de question que tu ailles à la fac parce que lui il avait fait la fac et quand il y était il faisait pas grand chose donc il a extrapolé en disant à la fac c'est des branleurs un peu extrême mais bon donc hors de question que tu y ailles sauf si t'es trop mauvaise pour réussir un concours dans ces cas là tu pourrais y aller mais sinon si tu réussis un concours tu iras dans une école et du coup j'ai passé un concours et comme j'avais pas de pression parce que moi mon objectif c'était de la faire donc mon objectif c'est surtout de rater mon cours j'avais intérêt à le rater pour pas avoir mon rêve et du coup j'étais vraiment très zen, un peu trop zen et du coup ce qui s'est passé c'est que j'ai fini 4ème au concours et je me suis retrouvée coincée dans cette école de commerce que je ne voulais pas faire comme quoi pas de pression ça fait des miracles

  • Speaker #0

    et peut-être est-ce que c'est ce qui t'a permis aussi dans le fond dans l'après coup d'arriver à ce que tu fais aujourd'hui et malgré tout d'arriver à étudier ce que tu avais envie d'étudier parce que tu en as fait des pieds et des mains pour arriver à étudier les sciences du langage tu es quand même arrivée à ça oui

  • Speaker #1

    ce qui est rigolo c'est que si tu veux j'ai fini mon parcours dans cette école dans les ressources humaines et ça ne me plaisait pas et à ce moment là Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais j'ai dit que je veux faire un truc qui me plaît davantage. Surtout, je ne me sentais pas prête pour entrer dans le monde du travail tout de suite. Je me sentais encore... En fait, ce qui s'est passé, c'est que j'ai fait une école de commerce qui était censée être en 4 ans, mais je n'en ai fait que 2. J'ai demandé une équivalence à la fac et là, ils m'ont fait sauter un an. Du coup, j'ai eu ma maîtrise en 3 ans. au lieu de la faire en 4 finalement j'ai une maîtrise RH au bout de mes 3 ans et là je me suis dit mais moi il me manque un an parce que la maîtrise il me manque la 4ème année je ne me sens pas prête à arriver sur le marché tout de suite comme ça et du coup j'ai voulu faire une année supplémentaire de quelque chose pour avoir la maturité pour entrer sur le marché Et là en fait je me suis dit qu'est-ce que je fais ? Je pourrais faire du droit, puisque je voulais faire du droit international, je pourrais faire du droit, après tout, faire vraiment des études de droit. Sauf que je me suis rendu compte en école de commerce que le droit j'en faisais. mais ce n'était pas le gros kiff non plus. Je n'étais pas excellente, ce n'était pas hyper marrant. Ça ne correspondait pas non plus à ma personnalité. Après, je me suis dit, peut-être que je pourrais faire psy, comme ça, je pourrais faire psychologue du travail. Ça permettrait de valoriser cette école de commerce et puis faire quelque chose qui pourrait me plaire. Sauf que je trouvais que faire psycho à 20 ans, c'était un peu jeune. Moi, j'estimais, mais avec mes croyances à moi, que j'avais besoin d'avoir vécu des choses avant de me lancer en tant que psy. Et je ne voyais plus ça comme une reconversion professionnelle à 40 ans, mais pas à 20 ans. Ou alors, il y avait cette option d'aller faire science du langage. Je ne savais pas ce que c'était. et en même temps ça m'appelait depuis ce jour où cette prof nous en a parlé et je ne savais toujours pas ce qu'il y avait derrière et j'avais très envie, très curieuse de savoir mais pourquoi je suis attirée comme ça vers une matière que je ne sais même pas ce que c'est tu vois donc voilà la curiosité a été plus forte et j'ai atterri en sciences du langage et est-ce que tu as eu tes réponses de pourquoi les sciences du langage ? alors je dirais surtout que quand je suis arrivée ça a été vraiment le coup de foudre immédiat ça fait partie des plus belles années de ma vie tellement j'ai adoré. J'ai eu l'impression de rentrer dans un univers où je comprenais les gens et où les gens me comprenaient. On parlait le même langage. Déjà, je me suis dit, c'est fort, on fait un endroit où on me comprend. Donc ça, c'était rigolo. et puis et puis après je sais pas en fait quand j'ai fait tout mon parcours dans sciences du langage mais genre voilà quand j'arrive à la fin je suis en DEA là ma mère elle me dit ah c'est marrant que tu aies fait sciences du langage parce que quand tu étais petite t'avais fait beaucoup de séances d'orthophonie quand tu n'entendais pas et j'ai fait ah bon j'ai fait l'orthophonie t'es à 3 ans tu t'en souviens pas tu vois Et elle, elle a attendu mes genre trois ans d'études pour me dire Ah, au fait, c'est marrant que tu aies choisi ça parce que quand tu étais petite, tu avais fait des séances d'orthophonie. Et si elle me l'avait dit plus tôt, peut-être que j'aurais même poussé jusqu'à carrément faire le concours d'ortho, tu vois. et là ça aurait eu beaucoup de sens parce que beaucoup de gens me disaient mais pourquoi tu ne fais pas orcto tu as tout à fait le profil et moi je me dis que le concours je ne suis pas très concours c'est un peu contre mes valeurs les concours, parce qu'on va t'évaluer sur la capacité à recracher ce qui va bien pour un concours mais pas sur ta capacité pédagogique à faire le métier derrière et ça moi ça ne me convient pas trop donc je n'ai pas passé le concours mais c'est vrai que ça m'a fait un choc quand elle m'a dit ah mais c'est bizarre que tu sois tombée là-dedans parce que finalement quand tu étais petite t'as fait énormément plusieurs années de séances de d'ortho quoi je disais ouais je savais pas pourtant c'était ma vie mais non à 3 ans on s'en souvient pas non t'étais trop petite et qu'est-ce que tu as appris ?

  • Speaker #0

    en sciences du langage qu'est-ce qu'on t'apprend ? parce que ça recouvre quoi ?

  • Speaker #1

    alors les sciences du langage c'est l'étude des sons En tout cas, en phonétique. Les sciences de langage, pardon, c'est un petit peu vaste. Moi, j'étais vraiment spécialisée en phonétique et le reste, c'est comme si ça n'avait pas existé. Donc moi, j'avais tout de suite mis le focus sur la phonétique. Et du coup, moi, c'est vraiment l'étude des sons, comment on se tique.

  • Speaker #0

    Alors, vous ne voyez pas, mais elle me montre. Tu nous montres avec... Oui, tu fais des gestes, vu qu'on ne verra pas.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Avec la bouche, l'articulation, en fait, c'est... Comment tu vas coordonner l'ouverture de la mâchoire. avec la position de la langue avant-arrière et la position des lèvres pour former un son. C'est avec ça que tu vas former tes voyelles. On travaille beaucoup sur l'articulation des voyelles, des consonnes. Au-delà de ça, tu as aussi tout ce qui est intonation, donc la mélodie, parce que vous prononcez les sons correctement, c'est bien beau, mais si tu ne mets pas la même intonation, ça va changer complètement le message. Par exemple, ça va ? ça va, ça va. Tu as juste dit ça va, ça veut toujours dire la même chose. C'est les deux mêmes mots, mais en fonction de l'intonation que tu as utilisée, soit tu es en train de poser une question, soit tu dis que ça va bien, soit tu es en train de dire c'est bon, tu commences à me fatiguer. Donc du coup, c'est toute cette étude-là de comment ça se joue entre eux pour se faire comprendre des autres. Et moi, ce que j'adorais en sciences du langage, c'était la lecture des spectrogrammes. En fait, si tu veux, quand on parle, on émet des fréquences et donc on peut relever ces fréquences-là sur l'ordinateur. Tu les vois, ça fait des spectres. Et en fonction de comment les spectrogrammes sont placés, tu peux tout de suite lire, comme dans une partition de musique, quel voyelle et quelle consonne tu as prononcée. Et moi, je trouvais ça juste génial de pouvoir lire la parole.

  • Speaker #0

    c'était vraiment mon gros kiff c'était là où j'avais les meilleures notes vraiment c'est là où je m'éclatais le plus de la lecture de spectrogrammes on en a discuté un peu en aparté c'est vrai qu'on n'a pas du tout notion de toutes ces informations là on n'a pas conscience de quand on parle on s'exprime de l'importance des intonations du souffle, des pauses, des respirations toi tu viens mettre en évidence tout ça et tu viens nous apprendre à savoir comment effectivement comment poser une question quand on a un interview par exemple il y a le style journalistique dont on parlait aussi un petit peu en aparté oui en fait on le fait spontanément inconsciemment involontairement en tout cas sans porter la conscience.

  • Speaker #1

    Par mimétisme, en fait, c'est-à-dire que le bébé, quand il apprend à parler, il va copier ce que dit sa mère, ce que dit son entourage pour se faire comprendre. Et donc, par mimétisme, il va apprendre que pour poser une question, c'est ça va ? Donc, il va apprendre à monter son intonation à cet endroit. Mais par contre, par mimétisme, il va aussi comprendre quand tu dis est-ce que ça va ? En fait, la question, elle est sur est-ce que ? et du coup le ça va il descend donc du coup tu peux poser une question avec une intonation montante ou descendante et quand même c'est quand même une question donc il faut quand même capter qu'on attend une réponse, ça c'est intéressant et ça c'est par mimétisme que tu acquiers ça c'est clair que nous quand on parle on ne fait pas attention à ça.

  • Speaker #0

    Alors déjà, que je commence à faire attention au e à ma manière de parler parce que depuis que je t'écoute, je me rends bien compte effectivement de comment je m'exprime. Alors là, en plus, il faut effectivement faire attention et porter son attention sur les intonations. Oui, ça fait beaucoup d'éléments à prendre en compte et à maîtriser.

  • Speaker #1

    Après, ce que j'ai envie de dire, c'est surtout pour répondre à la question de… Moi, j'ai beaucoup de personnes qui viennent me voir et qui me disent Mais, je ne sais pas comment faire pour rendre mon discours vivant. Je suis trop monotone, je suis ennuyeuse. Et du coup, pour éviter justement d'avoir un ton trop monocorde, c'est là où il faut prêter attention à ces intonations. C'est avec ces intonations que tu vas pouvoir donner du... En fait, tu vas pouvoir rendre vivant ton discours. Donc, voilà, c'est intéressant d'en prendre conscience quand c'est un problème pour toi. Si ce n'est pas un problème et que tu fais naturellement... j'ai envie de dire que tu es naturellement vivante avec des intonations qui montent, qui descendent, que c'est suffisamment de variations dans ton discours, tu n'as pas besoin d'y prêter attention plus que ça. C'est seulement quand, voilà, quand on me dit oui, mais moi je sourds parce que mon discours est monocorde. Ok, ben si ça, c'est ce que tu veux travailler, ben je vais te montrer en quoi c'est monocorde et comment on peut le rendre vivant. il y a l'intonation, il y a où est-ce que tu mets l'accent, il y a comment tu formes toutes les choses, mais l'intonation, c'est quand même un gros morceau.

  • Speaker #0

    On revient à tes études, donc tu es en sciences du langage, combien d'années ? Tu expérimentes ça ?

  • Speaker #1

    Trois ans. Ouais, j'ai fait trois ans. J'ai été jusqu'à la thèse. J'ai fait un début de thèse et puis après, je n'ai pas été jusqu'au bout pour des questions de financement. J'étais major de ma promo, mais il n'y avait pas de financement cette année-là. Donc voilà, on n'est pas responsable de ça. Moi, pour avoir un financement, il fallait être au top. J'étais au top, mais après, il n'y en a pas eu. Donc voilà, ça s'est fait comme ça. Et du coup, j'ai arrêté parce qu'à un moment, tu dis que tout le travail mérite salaire. Donc il y a un moment, si je ne peux pas être rémunérée là, il faut que j'aille ailleurs. Donc j'ai arrêté après la thèse, après avoir commencé. Et mon sujet, c'était sur la prononciation des R et des L en français.

  • Speaker #0

    Ah oui, très spécifique.

  • Speaker #1

    Et j'ai fait aussi mon mémoire de maîtrise, non de DEA, mon mémoire de DEA, c'était sur... les mots de liaison, ce qu'on appelle des disfluences, ces petits mots qui te permettent de construire ton discours. Alors, donc... C'est ces petits mots que souvent on peut caractériser comme des titres de langage. Voilà, tous ces petits trucs-là. Mais moi, j'avais fait tout mon mémoire là-dessus, en fait, sur comment on les construit, comment tu t'en sers, comment tu construis ton discours autour de ça, donc ces petits mots de liaison, qui sont... indispensables pour laisser le temps à ton cerveau de cavaler sur ok, qu'est-ce que je veux dire derrière ? Donc là, quand tu vas parler très vite, par exemple, tu dis, attends, la suite c'est quoi ? Tu vas mettre des petits mots comme ça qui vont combler pour avoir le temps que ton cerveau suit en fait.

  • Speaker #0

    Ils sont nécessaires ces petits mots ?

  • Speaker #1

    Indispensables. Ils sont indispensables pour la personne qui parle. pour l'aider à construire. C'est vraiment des mots alors donc ensuite ces petits trucs-là. Et puis, c'est important aussi pour la personne en face parce que ça permet d'avoir des temps de pause pour intégrer ce que dit ce qu'on est en train de nous dire. Parce que si on parlait trop bien, avec que des phrases hyper bien construites comme un robot, ce ne serait pas naturel déjà, ce serait trop robotique. Donc, on a besoin de ces petits e de ces petits voilà Après, il ne faut pas qu'ils soient intempestifs, mais il y en a quand même besoin de certains juste pour que ce soit ce qu'il faut pour être humain et prendre le temps de formuler correctement sa pensée et prendre le temps d'intégrer ce qu'on est en train de nous dire. Il y a besoin... de pause. Il y a besoin d'espace pour ça.

  • Speaker #0

    Donc, si on veut les supprimer, tu nous déconseilles de les supprimer parce qu'ils sont indispensables. On peut penser que ce sont des tics de langage pas très agréables à entendre et finalement, il vaut mieux les laisser. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Alors, c'est sûr que tu nous parlais des e à l'instant. Si tu fais des e tout le temps, les politiques, ils font souvent ça. Moi, je trouve ça très pénible à entendre. Et donc, je vais vous parler de ces e qui comblent. Si ce sont des e pour combler, c'est juste intrusif en fait, s'il y en a trop. Donc certains e oui, parce que ça de toute façon tu ne pourras pas les enlever, il y en aura toujours quelques-uns, mais il ne faut pas qu'ils prennent toute la place. Donc au lieu de les faire trop bruyants, tu peux aussi apprendre à maîtriser ton silence et accepter qu'il va y avoir des silences dans ta phrase et poser comme ça des silences. Tu peux aussi t'entraîner, et ça c'est une question d'habitude, à changer ces petits mots. Au lieu de faire des e tout le temps, tu vas mettre par conséquent alors tu peux essayer de trouver et si tu trouves qu'il y en a un qui est trop souvent parce que des fois tu vas avoir un bon tic de langage c'est quand tu es en formation par exemple le formateur il dit tout le temps alors alors alors puis là tu te mets à compter combien de alors il a dit si toutes les phrases c'est bien insupportable bon là s'il y a un problème il faut le changer donc du coup il faut trouver un autre mot être un petit peu astucieux pour le remplacer par quelque chose d'autre pour que ce soit équilibré tu ne vas pas totalement les enlever mais voilà tu vas essayer de varier même dans tes petites phrases tes petits mots de liaison c'est quand même intéressant de les varier pour ne pas toujours être les mêmes.

  • Speaker #0

    Ça veut dire parler en conscience ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'ils sont à la fois inconscients, mais en même temps, si tu t'obliges à avoir, j'ai envie de dire, une hygiène, c'est-à-dire qu'il faut avoir une hygiène pour enrichir son vocabulaire. Ça veut dire lire, écouter, beaucoup, pour justement... avoir intégré suffisamment de matière pour qu'inconsciemment, c'est comme quand tu joues aux cartes, tu ne vas pas toujours jouer la même chose. Donc, tu vas jouer un autre atout pour ce discours-là. Et tu vas le faire spontanément. Là, je le dis comme ça, ça a l'air d'être une montagne, mais en fait, c'est très inconscient. C'est juste une question d'habitude. D'ailleurs, pour s'entraîner, je trouve que s'enregistrer, que ce soit à l'audio, faire des podcasts comme tu fais, ou en vidéo comme ce que je fais, finalement, ça aide énormément pour... maîtriser et enlever un maximum de ces e qui sont trop intempestifs. Au début, tu te rends compte que tu en fais tellement, tu trouves ça moche, et comme tu en prends conscience parce que tu es en train de t'écouter, tu te dis bon, c'est pas grave, il n'y a que moi qui l'ai entendu, donc je vais refaire ça. Il ne fait bien fait, personne ne saura jamais. Et du coup, tu le refais 3, 4, 5 fois, et finalement, tu apprends à te maîtriser. C'est une question d'entraînement.

  • Speaker #0

    Alors, ce qui est sûr, c'est que... Quand je fais un enregistrement comme on fait ce matin, je vais réécouter notre enregistrement et je vais le retravailler un petit peu. Je vais enlever les e intempestifs, comme tu dis, il y en a qui sont nécessaires et qu'on ne peut pas supprimer. Ou les mots, les débuts de phrases qui n'ont pas de fin, ce qui n'a pas forcément d'utilité dans le discours. Mais en fait, surtout, je me rends compte de comment est-ce qu'on s'exprime, comment on construit nos phrases, comment on parle. En fait, quand on se parle, on ne s'en rend pas forcément compte, on se comprend, on échange. de manière fluide, on se pose des questions, on réagit, etc. Mais quand on écoute, et je pense que c'était peut-être en ça aussi, toi, ta spécificité dans ton travail précédent, c'était que tu décortiques, tu te rends compte vraiment, je ne sais pas comment dire, je crois que je n'avais jamais vraiment pris conscience de ça jusqu'à ce que je fasse le podcast, effectivement, et que je prenne le temps de nous réécouter et de voir aussi comme la spécificité de chacun, entre les tics verbaux de chacun, on n'a vraiment pas tous la même manière de s'exprimer.

  • Speaker #1

    Et c'est ça que c'est super intéressant parce qu'effectivement, après, je me suis retrouvée... J'ai été débauchée du CNRS par la police scientifique pour justement faire des comparaisons de voix. Et ces éléments... que je craquais pour savoir si on avait affaire à la même personne dans les différents enregistrements. C'était beaucoup basé sur les mots de liaison, comment il construit son discours, sa façon de parler. En fait, je décortiquais ça parce que c'est tellement inconscient, on ne le maîtrise pas ça, surtout dans une situation de stress. donc ça devient très intéressant pour pouvoir cerner oui là c'est bon c'est potentiellement la même personne ou ça n'est pas tu vois on a une carte d'identité vocale alors on n'a pas une empreinte digitale enfin je veux dire c'est pas aussi précis qu'une empreinte digitale mais on a quand même des traits caractéristiques oui c'est-à-dire que on voit bien que par exemple toi et moi on n'a pas du tout la même voix

  • Speaker #0

    Moi, j'ai une voix plus aiguë, toi, tu as une voix un petit peu plus rare, tu as un petit accent, moi, je n'ai pas tout à fait le même. On ne va pas construire le discours de la même manière. Moi, je vais faire moins de e peut-être que tu vas en faire un petit peu plus dans la manière de construire. Moi, je dis beaucoup alors ça, je le sais. Et toi, tu en as peut-être un autre qui est ta carte à toi, tu vois. Donc, on a tous une carte qui est un petit peu différente. Mais après, ça peut évoluer. Par exemple, ça, c'est très rigolo aussi, mais bon, moi, là, si tu veux, je parle. Au fond du dos, je n'ai pas trop d'accent. mais j'ai grandi, j'ai fait mon CP à Toulouse. Et du coup, j'ai toute ma famille aussi qui est dans le sud de la France. Donc, quand je vais dans le sud de la France et que je suis au téléphone avec ma grand-mère, par exemple, je vais me mettre à parler. avec l'accent du Sud. Et ça va être plus fort que moi.

  • Speaker #1

    Alors, je ne t'ai jamais entendu parler avec l'accent du Sud.

  • Speaker #0

    Parce qu'il est léger de dire. Mais moi, quand je parlais avec ma grand-mère, elle avait l'accent vraiment presque de patois, vraiment le type local et tout. Et là, je sais que mon mari, ça me surprend beaucoup parce qu'il m'entend au téléphone. Et quand je suis avec ma grand-mère ou la soeur de ma grand-mère, d'un coup, je n'ai pas du tout le même accent. Et puis hop, je raccroche, je redeviens normale. Et ça, c'est parce que j'ai été exposée, petite, à cet accent-là. Donc, du coup, quand je suis avec eux, c'est ce que je disais tout à l'heure par rapport aux États-Unis. C'est vital de s'adapter à son environnement. Et du coup, quand je suis en contact avec des gens du Sud, je vais parler avec l'accent de quand j'étais petite. Quand je suis ailleurs, je vais parler avec l'accent que j'avais quand j'étais petite.

  • Speaker #1

    c'est un caméléon on le fait tous naturellement c'est pour s'intégrer ah ouais ouais c'est pour s'intégrer on s'en rend pas compte alors parce que j'ai pas l'impression de changer de de voix d'intonation en fonction des personnes avec qui je

  • Speaker #0

    m'exprime et on me l'a jamais fait remarquer non plus ouais c'est beaucoup plus marqué pour toi après j'en ai fait mon métier aussi je veux dire oui oui on travaillait sur la détection des accents et quand j'ai des accents banlieue donc si tu veux bon j'ai vraiment baigné là-dedans c'est les accents régionaux, les accents régionaux qui étaient très forts. Et puis surtout, moi, je m'en rends bien compte que je n'ai pas trop d'accent quand je parle, mais parce qu'en même temps, j'ai déménagé tous les 1 à 3 ans, tout le temps. Donc, j'ai habité à Paris, j'ai habité à Toulouse, j'ai habité aux États-Unis. Voilà, mon accent, finalement, je suis assez neutre, en fait, parce que j'ai tellement voyagé que j'ai trouvé un truc un peu neutre. Mais c'est vrai que quand je reviens dans le Sud, hop, je me mets à parler. Mais pas l'accent marseillais. Si je dis ça, c'est rigolo parce que j'ai fait mes études à Marseille, mais ce n'était pas chez moi. Donc, je n'ai jamais pris l'accent marseillais. J'avais l'accent de Toulouse. Oui, j'ai toute ma famille où j'ai grandi jusqu'au CP, c'était à Toulouse. Donc, l'accent toulousain, oui, mais pas l'accent marseillais. Par contre, si je suis en face d'étrangers qui parlent anglais... je vais commencer à avoir mon français et va se tâter d'un petit accent américain de quand j'étais là.

  • Speaker #1

    Tu as fait référence tout à l'heure que tu as travaillé à la police scientifique. Qu'est-ce que tu peux nous dire sur cette période de ta vie ?

  • Speaker #0

    Alors moi, déjà, j'ai trouvé que c'était rigolo la façon où j'ai atterri là. Déjà parce que je n'ai jamais postulé. Ça, c'est vraiment le truc, il faut le savoir. Je n'ai jamais postulé et pourtant, j'ai travaillé là-bas. Moi, ce qui s'est passé, c'est qu'à cette époque, je travaillais à Lyon. Oui, c'est ça. J'étais à Lyon et je voulais rester sur Lyon. On parle de ça, c'est en 2009, au moment où il y a eu la grosse crise. Et en fait, dans la boîte où j'étais, les derniers embauchés étaient les premiers à sortir pour des raisons économiques. Donc, je me suis retrouvée à la rue, entre guillemets, en tout cas, licenciée, pour raisons économiques. Et du coup, ma voie, je voulais rester sur Lyon. Et à ce moment-là, j'étais suivie à l'APEC et mon conseiller disait C'est intéressant de garder contact avec ces anciens camarades de classe parce qu'on ne sait jamais ce qu'ils vont devenir. Moi, par exemple, dans ma fac de psycho, ma camarade est devenue psychologue pour la police scientifique. Et là, j'ai fait Ah ouais ? C'est intéressant ce qu'il vient de dire là. Parce que moi, à ce moment-là, comme j'étais dans le langage... je cherchais à faire parler les GPS, je cherchais à faire parler Internet, à faire parler les maisons avec la domotique. Si tu veux, je voyais bien tout le monde qu'il y a avec tout ce qui est en efficience visuelle. Tu as besoin de compenser avec des outils qui vont parler pour toi. Donc, si tu veux, ça, j'avais vu. Mais alors, la police scientifique, ça ne m'avait jamais fleuré l'esprit. Donc, du coup, je me suis dit, est-ce que je pourrais avoir les coordonnées de votre copine là pour savoir est-ce qu'ils auraient un besoin ? avec la phonétique ou en linguistique. Parce que franchement, là, c'était joker. Je n'en avais aucune idée. Et donc, j'ai juste fait une demande d'information. Est-ce que ça, c'est une compétence qui peut être recherchée chez vous ? Parce que je cherchais un milieu de travail, mais pas forcément un lieu, tu vois. Un secteur. Je voulais savoir si c'était un secteur qui avait besoin de ces compétences-là. Parce qu'entre nous, quand tu fais sciences du langage, les débouchés dans la vie, il n'y en a pas des masses en termes de travail. je veux dire soit tu es le prof qui t'a enseigné soit t'es orthophoniste soit t'es prof de français langue étrangère et puis après voilà tu peux avoir la synthèse et la reconnaissance vocale mais c'est quand même un milieu qui est très petit tu vois donc je me demandais est-ce que là il peut y avoir un besoin je n'en avais strictement aucune idée donc j'envoie un courrier et puis là-dessus il va se passer 6 mois donc bah moi 6 mois plus tard j'avais plus de quoi me payer mon appartement donc je rentre chez mon père à Paris j'ai mon dernier carton dans les mains donc Je suis là en train de déferler, de ranger, triste, parce que moi je n'aimais pas du tout Paris, j'aimais beaucoup Lyon, je voulais rester à Lyon. et donc là j'ai défait mon dernier carton et je reçois ce coup de fil oui on aimerait vous recevoir et là les bras à mon ton je dis mais vous êtes sérieux moi j'ai envoyé ma demande d'information c'était il y a 6 mois là maintenant j'ai déménagé je ne peux pas revenir je ne peux pas faire deux déménagements dans le même mois sauf si c'est vous qui prenez tout en charge oui mais vous comprenez nous c'est la fonction publique ah oui bah vous comprenez je ne peux pas faire deux déménagements dans le même mois je n'ai pas les moyens pour ça donc j'ai dit non une première fois mais j'ai quand même été faire le premier j'ai quand même fait l'entretien pour voir un petit peu ce qui leur tournait parce que tu sais dans ta tête tu vois tout de suite NCIS, Happy New Year donc j'étais un peu curieuse tu vois de me dire c'est quand même un peu étonnant donc je vais aller voir et en fait sur place Je ne sais pas, c'est vrai que c'était un univers auquel je ne m'attendais pas du tout. Tu ne sais pas où tu mets les pieds, en fait. Et puis, ils étaient vraiment désespérés à ce moment-là parce que leur expert était tombé malade et ils ne savaient plus comment faire les expertises en phonétique. En fait, ils étaient un peu perdus par rapport à ça. Donc, je leur ai dit, montrez-moi comment vous faites et je vais vous dire ce qui ne va pas. Et on ne comprend pas, on ne retrouve pas les données. Je leur ai dit, montrez-moi comment vous faites vos mesures. qui m'ont montré, je me suis bah oui, ça c'est facile, c'est parce que c'est, vous faites les plusieurs internautes, vous les trouvez là, là vous les retrouvez et puis vous vérifiez, ah oui, je dis oui, ça c'est le B.A.B. de la phonétique, tu sais, je te parlais de lecture de spectrogramme tout à l'heure, bah là c'est ça, comment tu fais pour lire sur le spectre, je me bah c'est, il y a une méthode pour ça quand même, du coup, donc j'aurais dit, écoutez, moi je ne peux pas faire le déménagement, je vous forme, je peux vous donner, enfin, je vous fais une journée de formation, je vous donne les bases, petit cours accéléré en cognitif. non ils n'ont pas voulu oui vous comprenez c'est la fonction publique je ne l'ai pas il faut voir pourquoi ne pas savoir faire ou être un peu formée bon bref ils ont dit non ils m'ont recontacté 6 mois plus tard et puis moi 6 mois plus tard je ne dis pas ah non là maintenant je viens de trouver un boulot ça fait 15 jours que j'ai commencé je ne peux pas donc non non moi ça ne m'intéresse pas je ne viens pas donc j'ai dit non deux fois et les gens ils étaient là mais ils étaient fous quoi quoi t'as dit non à la police bah non on a fait un... Je ne peux pas faire un déménagement, deux déménagements dans le même mois, je n'en ai pas les moyens. Et six mois après, je n'ai toujours pas suffisamment rempli les caisses pour partir. Donc, s'ils ne le prennent pas en charge, je ne peux pas. Donc, non, les concours de circonstances faisaient que non, je n'ai pas pu. Et puis un beau jour, ils m'ont recontactée cinq ans après.

  • Speaker #1

    Neuf ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'était persévérant. Donc ils me recontactent cinq ans après et ils me disent, oui, on aurait voulu savoir où est-ce que vous en êtes dans votre vie aujourd'hui parce que vous avez fait forte impression il y a cinq ans. Et donc, est-ce qu'aujourd'hui, en gros, vous êtes assez mûres pour venir me rejoindre ? C'était un petit peu ça. Est-ce que vous avez suffisamment grandi pour accepter ? Puis j'ai posé le pour et le contre. Je me suis dit, c'est bon, c'est trois fois qu'ils me posent la question. Non, là, ça va. j'ai envie de retourner sur Lyon, allez, j'accepte. Donc c'est comme ça que j'ai arrivé, que j'ai atterri là-bas, mais je n'ai jamais postulé. Pour moi, c'était juste une demande d'information et je n'ai jamais été fonctionnelle non plus.

  • Speaker #1

    Tu es restant contractuelle.

  • Speaker #0

    Oui, j'étais contractuelle.

  • Speaker #1

    Ils étaient persévérants parce que tu m'avais dit que vous n'étiez que deux en France à ce moment-là à avoir ce genre de responsabilité, de poste.

  • Speaker #0

    Alors quand je suis arrivée, j'étais toute seule sur la phonétique. et après moi je dis attends ça peut pas reposer sur les épaules d'une seule personne t'imagines je suis malade quoi que ce soit je m'en vais tu perds complètement la compétence le pays il est bloqué le temps qu'on trouve quelqu'un d'autre et qu'on le forme il faut quand même 3 ans pour être opérationnel sur ce genre de métier donc c'est un petit peu chaud donc non non après ils ont fini par recruter et du coup ça s'est développé mais oui pendant un temps on était 2 en France c'est quand même pas pas énorme du coup les gens me disent c'est quand même bizarre ton métier j'en connais pas d'autres qui font ça bah oui ça je me viens de croire parce qu'effectivement on est deux donc je ne connaissais pas jusqu'à ce que tu m'en parles tu peux nous raconter en quelques mots en quoi ça consistait ce que tu peux en dire en tout cas ouais bah en fait moi ce que j'ai surtout aimé ça a été le fait que j'ai eu la possibilité de mettre en place une méthodologie pour faire le travail qu'on me demandait de faire Moi, si tu veux, ce qui m'a plu, c'est de pouvoir mettre en place les process. Tu reçois ton CV, qu'est-ce que tu vas regarder pour savoir si, oui ou non, tu peux travailler sur cette matière ou pas, est-ce que tu as suffisamment de données ou pas, parce que des fois, si tu n'en as pas assez, tu ne vas pas pouvoir travailler dessus. Donc, c'est intéressant. Et en fait, moi, j'ai toujours eu ce souci de, quand je suis arrivée... il n'y avait rien. J'ai du tout recommencé à zéro. Et je me suis dit, mais ce n'est pas possible qu'à chaque fois qu'il y a un nouvel ingénieur qui arrive, on part de zéro. Ce n'est pas possible. On perd trop de temps de se mettre à niveau. Il faut qu'on ait quand même un mode d'emploi. Moi, je suis quelqu'un qui fonctionne vraiment comme ça. C'est-à-dire que je laisse toujours une trace de comment j'ai travaillé. Je pose les briques pour avoir une base. Et après, derrière, tu prends ça et tu vas l'amener au-dessus. Tu vas en faire quelque chose d'autre. Mais au moins, la base est posée. Et du coup, moi, j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir. à mettre en place cette méthodologie pour comment on fait quand on reçoit le CD et comment on travaille avec cette matière-là. et il faut savoir qu'en France il n'y avait rien moi quand j'ai commencé il n'y avait pas d'études pour faire ça moi je leur ai dit, je lui ai dit attendez vous me demandez de faire un métier ça n'existe pas, on n'est pas formé pour ça on est formé à l'étranger mais pas en France en tout cas à l'époque on n'était pas formé en France là-dessus, du coup j'ai dû aller voir les standards qu'il y avait en Angleterre aux Pays-Bas et en Allemagne, parce que eux ils se sont habitués ils ont des écoles de formation pour ça, à la fac il y a des spécialités là-dessus, alors que moi quand j'étais là il n'y avait rien du tout ça n'existait pas, donc j'ai été voir ce qu'ils faisaient dans ces pays-là pour mettre en place des standards communs sur ce qui se faisait en Europe. Donc j'ai pris beaucoup de plaisir pour mettre en place cette méthodologie. en me basant sur les collègues étrangers. Ça, c'était très chouette.

  • Speaker #1

    Donc, tu travaillais à partir d'échantillons de voix ? Oui. Parce que tu parlais des scellés. Donc, qu'est-ce qu'il y avait dans ces scellés ? C'était des échantillons de voix ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, c'est des enregistrements, oui,

  • Speaker #1

    comme je travaillais Des enregistrements ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est des enregistrements. Qui dit enregistrement, dit qu'on va aussi avoir besoin de faire des prélèvements de voix parce qu'il faut bien comparer avec quelque chose, tu vois. Donc, il faut vérifier. En fait, l'objectif de mon métier, c'était de vérifier est-ce qu'on a attrapé le bon suspect ou pas. C'est ça, tu vois. et bon ce qui est clair c'est que je ne vais pas pouvoir te dire si c'est oui non c'est pas se trancher comme ça c'est pas c'est pas des détecteurs de mensonges et c'est pas c'est pas 100% c'est lui ou c'est pas lui par contre ça nous donne des éléments pour une tendance en fait un faisceau d'indices qui peuvent aller sur oui il y a une forte probabilité pour que ça puisse être la même personne ou non il y a trop de différences et ça ne peut pas être la même personne voilà c'est surtout ça on travaille sur la probabilité derrière mais du coup ça veut dire qu'il faut aller prélever des voix pour pouvoir faire une comparaison. Et c'est là où c'est intéressant le métier que j'avais fait avant, quand j'étais dans les laboratoires, parce que, justement, comme on disait, En fait, moi, dans ce métier-là, j'enlève tout ce qui est de l'ordre émotionnel pour avoir une voix neutre. Comment tu parles quand tu es naturel, en fait, tu vois, plus neutre. Parce que les émotions, ça va te faire jouer au niveau de l'intensité, de l'intonation. Enfin, ça va être très différent, en fait. Quand tu es stressé, tu vas parler de manière beaucoup plus aiguë, beaucoup plus rapide, par exemple. tu vas respirer beaucoup plus court. Tu ne vas pas faire des longues phrases. Non, ça va être du coup serré. Donc du coup, quand tu as un serré, tu vas regarder si tu ne peux comparer que ce qui est comparable. donc tu dois entre guillemets enlever ces éléments qui perturbent la voix normale quand tu l'enregistres il n'a pas la même voix qu'on aurait quand il commet quelque chose tu vois si c'est lui bien sûr on n'a pas la même voix quand on est stressé que quand on est en

  • Speaker #1

    train de communiquer comme ce qu'on est en train de faire là et tu avais fait ton mémoire justement sur les marqueurs du stress ouais les marqueurs du discours on appelle ça ah pardon ouais ouais

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, comme j'avais fait mon mémoire sur les marqueurs de discours, j'étais assez calée pour justement repérer la structure et puis toutes ces détections des émotions, en fait. Et c'est ça qui est intéressant avec la synthèse et la reconnaissance vocale dont on parlait au tout début, c'est que finalement, une bonne synthèse vocale, il faut que ça fasse suffisamment humain. Pour que ça fasse suffisamment humain, il faut qu'il y ait des... Il ne faut pas que ce soit plat, il faut qu'il y ait de l'émotion dedans, de l'intonation. si c'est trop plat ça fait juste la voix du métro qui te dit que t'es arrivé à la bonne station c'est pas ça te donne l'information mais c'est pas très sexy tu vois donc c'est important de mettre un petit peu d'émotion dans la synthèse vocale la reconnaissance vocale pour reconnaître une voix on va se baser inconsciemment sur justement ces marqueurs émotionnels ces marqueurs du discours et puis pour comparer une voix c'est pareil donc l'émotion est toujours au centre ouais ouais ouais malheureusement tu as dû arrêter ouais c'est un métier que j'ai adoré mais j'ai dû arrêter parce que quand tu as un casque sur les oreilles toute la journée bah ça ça abîme ton audition prématurément

  • Speaker #1

    donc j'ai dû arrêter pour me préserver et ne pas être sourde avant l'heure alors j'avais déjà soulevé la question mais je t'avais fait la remarque je m'étais posé la question de la symbolique sur le fait que tu as des problèmes auditifs et je m'étais demandé tiens est-ce qu'à un moment donné elle n'a pas eu des difficultés à continuer à entendre ce qu'elle entendait dans ses témoignages ouais c'est possible parce

  • Speaker #0

    que tu vois quand on arrive dans ce genre de métier ils nous le disent On est préservé pendant les trois premières années parce que comme on ne sait pas faire ce métier-là, on est dans la technique donc on est tellement centré sur comment je vais faire techniquement. qu'on est préservé au niveau émotionnel. Mais une fois que tu connais, que tu fais tout instinctivement, que tu as pris l'habitude, du coup, tu commences à être réceptif à autre chose. Et du coup, émotionnellement, tu peux être plus affecté, effectivement. Ça peut arriver. Alors moi, je n'ai pas souvenir d'avoir entendu des enregistrements particulièrement trash ou qui m'aient vraiment trop traumatisé, en tout cas, inconsciemment. mais par contre, c'est sûr qu'à l'usure, il y avait quand même quelque chose d'un petit peu malsain à entendre toujours des personnes qui étaient dans une volonté de nuire à autrui. Moi, ça, ça a été un peu fatigant pour moi. Je n'avais pas envie de passer ma vie à peigner dans cet environnement-là. Effectivement, c'est possible que ça ait contribué à ce que je n'entends plus.

  • Speaker #1

    Alors, c'est une interprétation quelque peu cavalière, mais c'est vrai que c'était quand même ton outil de travail. et qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné cet outil de travail a été défaillant et a fait qu'il a vraiment fallu que tu changes de cap parce que tu ne pouvais pas continuer à faire ce que tu faisais parce que quelle répercussion ça a eu pour toi concrètement ? Qu'est-ce que tu as eu comme problème ?

  • Speaker #0

    Alors en fait ça devenait très lourd c'est-à-dire que et ce qui est très intéressant c'est que quand tu discutes avec d'autres personnes qui travaillent dans l'audio comme ça dans ces métiers-là dans les écoutes ou ce genre de choses on a tous le même discours c'est-à-dire que À un moment, on ne supporte plus le bruit. Comme on est avec un casque sur les oreilles toute la journée, on ne supporte pas le bruit. Donc à la maison, tu n'as pas de télé, pas de radio. Moi, je sais que je finissais par entendre les voisins à deux étages en dessous de chez moi. Donc les appartements, je ne pouvais plus. Il a fallu que je quitte à tout prix et que j'aille m'expatrier à la campagne parce qu'en ville, c'était trop bruyant. Marcher dans la rue, le bruit des voitures, c'était insupportable pour moi. Mes amis savent très bien que si j'ai le choix, je préfère être invitée à la maison plutôt qu'au restaurant, parce qu'au restaurant, la pièce n'est pas insonorisée, et donc du coup c'est un enfer pour moi, parce qu'il y a trop d'écho, trop de bruit, trop de brouhaha. Si en plus de ça, tu as une espèce de télé pour mettre l'ambiance, qu'il y a les voitures qui passent à côté, alors là c'est bon, moi je n'écoute même pas, je mange, mais je passe un très mauvais moment parce que je suis frispée, parce que des fois je suis même obligée de mettre des bouchons auditifs. des bouchons pour ne pas entendre le bruit justement, pour me préserver du bruit qu'il y a, des bruits de la rue et tout. Le cinéma par exemple c'est beaucoup trop fort pour moi, les concerts je ne peux pas faire, donc il y a beaucoup de choses que j'ai dû arrêter. pour préserver mes oreilles. Parce que je n'en fais plus du tout. C'est-à-dire que quand tu travailles dans ces métiers-là, tu développes une hyperacousie. Parce qu'il faut apprendre à entendre les sons. C'est très, très fin. Du coup, tu développes une hyperacousie. Tu perds des fréquences. Quand tu perds des fréquences, le cerveau comble en mettant un bel acouphène par-dessus. Donc, ça devient un enfer. Moi, j'ai vraiment dû m'extraire de tout ça parce que c'était effectivement trop dur pour moi. Alors, du coup, j'ai déménagé. Je n'habite plus dans un appartement parce que je ne supportais plus d'entendre les bruits. Donc, j'habite dans une maison loin de la ville parce que sinon, ça coûtait trop cher. Et du coup, il n'y a pas de pointure près de chez moi, il n'y a pas de passage. Je suis très attentive à ça, que je sois dans un endroit où je peux reposer mes oreilles. Et en reposant mes oreilles, ça va, je suis plus zen, le stress n'est plus... je suis moins stressée, du coup je peux mieux gérer au quotidien.

  • Speaker #1

    C'est un véritable handicap.

  • Speaker #0

    Oui, ce sont des métiers qu'on ne fait pas toute une vie, on ne peut pas faire ça toute une vie.

  • Speaker #1

    Tu avais notion des risques que tu prenais à faire ce métier-là ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que moi je me suis toujours dit que ce n'est pas un métier qu'on peut faire en étant vieux. Pourquoi ? Parce que quand tu le veuilles ou non, tu passes 40 ans, tu perds en audition, tout le monde perd en audition, ça c'est juste normal. Et je me suis dit, oui, mais attends, moi à 60 ans, est-ce que j'aurai encore les oreilles qui vont bien pour entendre ? Ça m'étonnerait franchement, parce que naturellement, à 60 ans, on perd les fréquences. Donc du coup, on est moins apte à faire ce genre d'expertise. donc moi j'avais conscience que ce serait pas un métier à vie c'était un métier, je me suis éclatée mais que je pourrais pas faire toute ma vie là-dedans et du coup, comme c'est un environnement où on a énormément de jours de plongée c'est l'avantage, on fait des semaines de 40 heures donc du coup on a plus de c'est même plus que 40 et du coup on a beaucoup d'heures de récup et ces heures de récup, moi je les ai toutes passées pour me former en développement personnel dans l'objectif qu'un jour,

  • Speaker #1

    j'ouvrirai mon propre cabinet donc tu étais déjà dans l'anticipation de ta future reconversion professionnelle ouais c'est clair c'est comme ça que tu es devenue coach en voix parlée ou tu as eu encore d'autres il y a eu d'autres métiers entre temps d'autres activités en fait si tu veux moi je me suis formée d'abord à l'Enneagram j'ai

  • Speaker #0

    trouvé ça vraiment super l'Enneagram c'est l'étude de la personnalité selon 9 profils et ça permet de mieux comprendre comment moi je fonctionne comment je réagis par rapport à un événement et comment les huit autres façons, enfin, il y a huit autres façons de réagir sur le même événement. Donc déjà, je comprends mieux ma maison, je comprends mieux celle des autres, du coup, je deviens plutôt l'héritier. Il y a vraiment quelque chose, je me suis ouverte par rapport à ça. Ensuite, j'ai poursuivi avec des études un peu plus, on va dire, dans... j'ai voulu faire un petit peu de psychogénéalogie parce que je trouvais ça sympa d'aller travailler sur sa famille parce qu'une fois que j'ai accepté les autres, je me suis dit bah ouais mais bon dans ma famille c'est pas tout à fait ça encore donc ce serait pas mal de travailler dessus donc j'ai fait une formation qui m'a aidé à faire la paix avec mes origines et puis une fois que j'avais fait ça, je me suis dit bon c'est super ça a transformé ma vie, je me sens tellement mieux je voudrais pouvoir accompagner là-dedans pour transmettre ce qui m'a aidé mais par contre j'ai conscience que que ce soit l'énéagramme ou la psychogénéalogie on a formée sur un outil, mais on ne m'a pas formée sur la posture thérapeutique. On ne m'a pas formée sur comment j'accueille des personnes en face de moi pour les accompagner et ça, ça ne s'improvise pas. Enfin, je veux on ne s'improvise pas thérapeute. Donc, j'ai trouvé ça un petit peu léger en termes d'enseignement dans ce que j'avais reçu. Donc, j'ai voulu être formée pour devenir en fait. Donc là, j'ai fait de la myostésie et j'ai trouvé ça tellement puissant comme façon de procéder, d'aller... interroger à l'intérieur de soi. En fait, si tu veux, tu vas aller à la rencontre.

  • Speaker #1

    Tu peux nous expliquer ce que c'est ? Parce que ce n'est pas une approche que l'on connaît beaucoup.

  • Speaker #0

    Non, c'est sûr. En fait, la myocésie, c'est vraiment... C'est à la fois un outil de communication et une thérapie brève qui permet d'aller à la rencontre des différentes parts de soi. En fait, on est sensible au processus d'accouchement de soi. Et du coup, on va aller rencontrer l'enfant quand on était petit et juste lui poser la question Comment tu te sens, toi ? comment c'est pour toi là maintenant ? Et on ne lui demande pas de nous raconter ce qu'il a vécu, on n'est pas là pour se raconter, on est là pour accueillir ce qui est présent au niveau des ressentis, des émotions, là maintenant, tout de suite. Et du coup, on porte notre attention sur ce petit enfant, comment tu te sens toi ? Ok, ben là, je me sens un petit peu... Un petit peu seul, isolé, rejeté. Ok, qu'est-ce que ça veut dire, toi, de te sentir seul et isolé ? Qu'est-ce que tu mets derrière ? Ouais, j'aurais voulu que mes parents me voient. Ah, ok, d'accord. Qui en particulier ? Ton père, ta mère ? Ah, plutôt telle. D'accord, ok. Et puis du coup, on est là pour accueillir ce qu'il nous dit. Peu importe ce qu'il dit. On est juste là pour accueillir. Et du coup, ça permet d'apprendre à écouter et à poser des questions qui permettent des vraies réponses. tu vois c'est pas raconte-moi non ça en fait ça n'a aucun intérêt il n'y en a pas besoin de raconter c'est comment tu te sens toi là maintenant qu'est-ce qui qu'est-ce qui se passe à l'intérieur de toi ok je vois que tu te sens très seule ça veut dire quoi cette solitude là pour toi alors avant de dire ça veut dire quoi c'est plutôt je vois à quel point tu te sens tellement seule que personne ne peut comprendre tu vois juste accueillir ça c'est présent là pourquoi à ce point là tu vois je ne suis pas là en train de lui dire oh mais sinon c'est bon ça va passer regarde je suis avec toi tu n'es pas tout seul non ça ce serait nier le fait qu'il se sente seul c'est plutôt ok je vois à quel point toi tu te sens tellement seul que je peux comprendre que c'est difficile pour toi donc j'accueille à quel point c'est difficile pour toi de vivre ça est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ça veut dire quoi se sentir seul pour toi là maintenant et du coup comme ça on creuse jusqu'à ce qu'ils puissent moi j'aime bien dire qu'on offre un espace de parole pour aller à la rencontre de soi pour offrir cet espace dans la vraie vie on n'ose jamais poser la question parce qu'on est pris par le feu de l'action les parents ils font ce qu'ils peuvent comme ils peuvent ils ont pas vu que là ils t'avaient heurté parce qu'ils allaient se dépêcher et puis après on passe à autre chose donc on oublie, on s'est pas rendu compte que ça t'a heurté et toi tu es resté avec ce truc là et tu as grandi avec et puis tu es resté bloqué là dessus par exemple par rapport à la prise de parole le fait qu'on ne te demande pas comment tu te sens du coup tu ne t'autorises pas à exprimer tes sentiments parce qu'on ne te l'a jamais demandé et du coup toi tu es resté bloqué, bah oui mais moi je ne le dis pas parce que moi à un moment je n'en avais vraiment besoin on ne m'a pas demandé de moi j'ai ancré qu'il ne fallait pas parler de ça et c'est important que le grand d'aujourd'hui puisse aller à la rencontre de ce petit et de dire ok c'était comment pour toi à ce moment là, comment tu te sens toi là maintenant ah ok tu te sens vraiment seule ok je vois à quel point tu t'es sentie tellement seule que tu n'avais personne avec qui partager tes émotions tes ressentis je vois à quel point ça a été dur pour toi de ne pas pouvoir exprimer ça comment c'est pour toi quand on voit ça quand on voit à quel point ça a été dur de ne pas pouvoir exprimer ce qui te tenait vraiment à coeur ça va vachement mieux parce que là je me sens entendue et du coup ça c'est juste ça le fait de pouvoir poser je n'ai pas pu dire ce que j'avais sur le coeur ça change tout ça veut dire qu'aujourd'hui dans les accompagnements que tu proposes aux entrepreneurs il y a cette dimension thérapeutique ça

  • Speaker #1

    veut dire que tu vas aussi travailler sur que Alors blocage, je ne sais pas si c'est le bon terme. Oui,

  • Speaker #0

    on peut parler de blocage, oui.

  • Speaker #1

    Les difficultés, les blocages émotionnels, à l'origine des difficultés de cette prise de parole, pour essayer de dénouer.

  • Speaker #0

    Oui, c'est-à-dire que si je peux te donner toutes les techniques du monde pour être à l'aise à l'oral, si tu n'as pas été travailler ce qui te bloque, ça va glisser en fait ça va pas fonctionner donc c'est important d'aller voir des fois il y a des gens qui me disent oui mais moi il n'est pas question que j'aille voir mon passé le passé c'est le passé encore une fois avec cette approche là on n'est pas là pour aller trifouiller le passé on est là juste pour accueillir le petit enfant on a été à un moment donné, enfin le petit enfant c'est un exemple ça peut être l'adolescent, ça peut être le bébé qu'on était dans le ventre de sa mère, ça peut être plein de choses mais on va aller accueillir là où il y a quelque chose qui gratte quelque chose qui bloque ou pas nous on dit plutôt qui appelle notre attention donc on y va c'est ok là toi tu veux être plus à l'aise à l'oral oui du coup qu'est-ce qui a fait que quand est-ce que tu t'es pas senti à l'aise quand est-ce que t'as pas pu exprimer ce que tu voulais vraiment exprimer quand j'étais petit ok porte ton attention sur le petit commencez-la pour toi là maintenant ok je vois qu'il est pas si dur pour toi de ne pas pouvoir t'exprimer oui effectivement c'est comme ça que je travaille principalement il y a les deux, j'apporte la partie technique vocale c'était mon métier avec les sciences du langage et tout ce qu'il faut pour m'accompagner là-dessus mais pour moi, pour que ça porte vraiment ses fruits c'est important d'aller travailler aussi sur les blocages et sur ces petits ressentis qu'on n'a pas pu exprimer quand on était plus jeune et je t'ai entendu dire que si on n'était pas prêt à travailler là-dessus,

  • Speaker #1

    il ne fallait pas venir te voir

  • Speaker #0

    Oui, disons que... Pour moi, pour que ça fonctionne bien, c'est d'aller voir ce qui bloque. Donc, si j'ai en face de moi quelqu'un qui dit, moi, je veux travailler que la technique, mais je ne veux pas aller voir ce qui bloque, bah écoute, on va voir à côté. Il y en a des tas d'écoutes vocales, il y en a plein. Donc, il y en a pour tous les goûts. Donc, c'est sûr, tu peux aller appeler la porte d'à côté. Avec moi, on va aller chercher qu'est-ce qui bloque pour que ce soit plus facile de prendre la parole aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut dire que c'est la particularité de ton programme Voxpreneur ? qui fait que tu te démarques aussi par rapport à d'autres ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que moi, je ne suis pas comédienne, je ne suis pas chanteuse, parce que souvent, on a ça comme profil. Par contre, je suis ingénieure en phonétique et j'ai cette approche où on va vraiment… Enfin, je suis à la fois ingénieure en phonétique et à la fois psychoprincticienne. Donc, effectivement, j'allume les deux dans mon approche avec des outils très concrets pour s'entraîner au niveau de l'articulation, de l'intonation, d'incarner vocalement son discours. Et à côté de ça, je vais travailler sur tout cet aspect émotionnel mais derrière ça avec cette approche là on va aussi travailler sur la posture de l'entrepreneur qu'est-ce qui fait qu'on se sent pas légitime qu'est-ce qui fait qu'on s'autorise pas à prendre sa place il y a tout ça derrière parce que finalement un entrepreneur qui n'arrive pas à parler de ses offres il y a quelque chose qui le bloque derrière donc qu'est-ce qui bloque au niveau entrepreneurial et c'est pas forcément le métier c'est ok quelle place tu t'accordes ou au contraire est-ce qu'il y a quelque chose qui bloque au niveau du regard des autres mais des autres qui ? quel autre ? c'est qui derrière À qui est-ce que tu essaies d'attirer l'attention ? En fait, mon père, mon mari, mon frère, je ne sais pas qui. Pour eux, ce n'est pas un vrai métier. ce sont tous des salariés, l'entrepreneuriat, ce n'est pas un vrai métier, c'est un hobby. OK, effectivement, si c'est la croyance de la famille, je comprends que ce soit compliqué pour toi aujourd'hui. De quoi tu as besoin pour incarner pleinement ton poste aujourd'hui ? Parce que l'entrepreneuriat, c'est un métier. Donc, de quoi tu as besoin pour en faire un vrai métier ? De qui as-tu besoin d'avoir l'aval pour avoir le droit de le faire ? Et après, comme on est dans avec la maïeuse Tizi, on travaille dans la pichée, OK, porte ton attention sur cet homme qui est ton père, par exemple. et je dis bien cet homme et non pas le père parce que là on ne s'adresse pas vraiment à l'homme en tant que tel et pas à la figure d'autorité qui serait le père donc on s'adresse à l'homme et donc là on s'adresse directement à lui dans la psyché, on ferme les yeux on porte son attention sur lui comment c'est pour toi, comment tu te sens ok je vois que tu es vachement stressé t'aimerais être sûr qu'elle va pouvoir s'en sortir En fait, si tu es aussi réfractaire, c'est tout simplement parce que tu as peur. Et donc, on va accueillir cette peur, peur qu'elle ne s'en sorte pas, que vient dire cette peur. D'où ça vient ? Ah bah, parce qu'au-dessus, l'arrière-grand-père, lui, il a fait faillite, donc du coup, on ne fait plus ça, nous, dans la famille. Ah d'accord, ok, je comprends mieux. C'est un exemple. Ce n'est pas forcément le cas dans toutes les familles. C'est juste un exemple.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu as plein d'outils qui permettent d'avoir vraiment un accompagnement complet. Il y a aussi quelque chose qu'on avait évoqué. Tu as parlé de l'énagramme, donc des différents types de personnalités. Il y a aussi des sous-types. Et je trouve que ce sont des éléments aussi très éclairants et qui disent quelque chose de nous dans notre mode de fonctionnement par rapport aux autres, qui donnent des indications aussi. comment dire, primordiales, j'ai envie de dire, pour savoir comment aussi faire avec qui on est.

  • Speaker #0

    En fait, dans l'énéagramme, les gens connaissent les neuf profils, ça, tu peux les trouver partout. Les sous-types, on en parle un petit peu moins, ça dépend des écoles. Moi, j'aime beaucoup quand même cette approche sur les sous-types. Il y en a trois. qui sont communs à toutes les bases. et du coup tu vas avoir le sous-type on a d'abord le sous-type survie tête à tête ou sociale et ça toute la population peut se reconnaître là-dedans on est soit survie tête à tête ou sociale et en fonction de ton sous-type tu ne vas pas t'adresser à ton public de la même manière par exemple quand tu es sur lui tu vas avoir un mode de fonctionnement en mode clan pour te sentir en sécurité tu as besoin d'avoir ta famille proche ou du coup dans ton mode de fonctionnement quand tu es avec tes collègues tu vas avoir envie de recréer ça donc tu vas créer un petit noyau de collègues qui seront toujours là avec qui tu vas sortir manger au restaurant voilà tu vas avoir cette façon de fonctionner en mode clan voilà tu récupères ce petit clan donc quand tu vas être dans une situation de prise de parole pour te sentir bien bah si tu as besoin dans la salle, tu as tes collègues préférés qui sont là, ça va t'aider, en fait, pour tout simplement te sentir à l'aise. À la limite, tu vas faire l'intervention un peu pour eux, ils vont rebondir, ils vont te poser des questions. Donc, tu vas être dans ton cocon sécuritaire avec eux. Si tu es en mode tête-à-tête, ça va être très différent. Le tête-à-tête, lui, il fonctionne avec un. donc c'est pas le groupe il est pas très à l'aise dans le groupe il va être plutôt à l'aise avec une seule personne à la fois donc en zoom comme ce qu'on est en train de faire là ça marche très bien un podcast interview ça marche très bien formation ça peut le faire si on considère que le groupe c'est le groupe et pas les gens du coup tu fais ton cours pour le groupe et là ça peut encore marcher par contre si tu commences à voir tous les différents individus, non là la tête à tête il va se découposer, donc ça va avoir un impact sur comment tu vas t'adresser à ton public là si ça peut t'aider en tant que tête à tête, tu peux demander à une personne avec qui tu t'entends bien de participer et là du coup ça va te rassurer parce que tu as une personne sur qui tu peux t'appuyer sur qui tu peux compter si tu n'as pas cette chance-là parce que quand tu es dans un contexte professionnel tu n'as pas forcément tes amis avec toi pour venir s'incruster à ta réunion de travail ça ne marche pas comme ça mais ce que tu peux faire c'est porter ton attention sur une personne en particulier et ça, ça va beaucoup t'aider. Tu as le sourire bienveillant de une personne avec qui tu vas créer un lien de connivence et du coup, ça va t'aider à prendre la parole pour exprimer ce que tu as à dire dans ta conférence ou ta réunion parce que tu crées ce lien privilégié avec une personne. si tu es social et que tu es Là, c'est une autre façon de fonctionner. Si t'es social, toi, tu kiffes le monde, tu kiffes le groupe. Plus tu rencontres de nouvelles personnes, plus tu adores ça, plus tu es à l'aise avec ça, tu vas rechercher ce contact-là. Donc du coup, les sociaux, eux, ils n'ont a priori aucun problème pour aller prendre la parole parce que plus ils en rencontrent, plus ils vont pouvoir mettre les gens en lien et ça, ils adorent. Du coup, dans leur façon de parler, c'est Ah, ça, c'est intéressant. Lui, il fait du copywriting et puis cette personne-là, elle est justement en train de refaire son site web. C'est super, il faut que je les mette en relation, tu vois.

  • Speaker #1

    par exemple et on peut être tête à tête et social ?

  • Speaker #0

    alors ce qui est intéressant avec l'exotipe c'est que ça fonctionne en mode 70% l'un et 30% l'autre donc oui tu peux être 70% tête à tête et 30% social on n'est pas à 100% en fait en fait on va être la majorité du temps un sous-type et pour te ressourcer, tu vas avoir besoin des 30% à côté pour justement passer à autre chose, te ressourcer.

  • Speaker #1

    Alors toi, je ne sais pas de quel sous-type tu es. Toujours est-il qu'aujourd'hui, tu es même sur une chaîne YouTube à faire des vidéos. Oui. Comment est-ce qu'on fait, toi qui as passé tant d'années enfermée dans ton laboratoire, à prendre la parole maintenant, à te montrer et même à transmettre maintenant tes connaissances ? C'est quoi le secret pour passer de l'ombre à la lumière et s'exposer aux autres

  • Speaker #0

    c'est vrai que c'est très rigolo moi je fais partie du monde de l'audio et je me suis mise à faire de la vidéo c'est vrai que j'aurais pu choisir le podcast au moins il n'y avait que l'audio, ça aurait été cohérent en fait quand on me le propose je dis c'est bon l'audio ça va c'est plus challenge pour moi d'aller sur la vidéo parce que justement c'est nouveau et j'apprends des trucs comme je suis très curieuse ça aide après ça a été quand même un vrai challenge pour moi d'oser faire ma première vidéo mais je l'ai faite surtout parce que j'avais envie de retracer mon évolution dans le monde de l'entrepreneuriat. Comment est-ce qu'on fait lorsqu'on a passé sa certification pour devenir thérapeute, psychopraticien, ce que tu veux, enfin bref, quand tu as passé d'un certif, comment tu fais concrètement pour les démarches administratives pour ouvrir ton cabinet et devenir un véritable entrepreneur ? Donc à la base, mes premières vidéos, la toute première s'appelle Bilan 2020 et c'est quand j'ai créé ma boîte. C'était en 2020 et j'ai eu du temps j'explique tout ce parcours-là, comment on évolue la temps. Et c'est vrai que pour moi, ça a toujours été un souci de transmission. C'est-à-dire que pour moi, je trouve qu'on est quand même globalement très mal accompagnés en France quand on s'installe, quand on se met à son compte. Et je trouve ça tellement injuste de faire des erreurs administratives parce qu'on n'est pas au courant. Et du coup, moi, j'avais cette envie de... Comme je trouve ça injuste... je documente pour que derrière moi s'il y en a qui veulent suivre j'ai un petit peu décortiqué le truc ça peut leur éviter de faire certaines boulettes ou gagner du temps pour moi ça c'est essentiel finalement c'est comme ce que j'ai fait dans mon ancien métier j'aurais livré une méthodologie et après je débrouille j'aurais donné la base ben là c'est pareil je livre mes premières vidéos pour expliquer comment faire Voilà, je montre le chemin, un chemin possible. Et après, derrière, vous avez des billes pour aller plus loin. Donc ça, ça a été le moteur premier.

  • Speaker #1

    Ça fait quand même maintenant 4 ans que tu es sur les réseaux, que tu as investi.

  • Speaker #0

    Oui, alors j'ai fait ma première vidéo en 2020. De là à dire que j'étais vraiment sur les réseaux, j'ai mis très une petite nuance. La première année, il y avait 3 vidéos. La deuxième année, il doit y en avoir peut-être 10. Vraiment, j'en ai pas mis beaucoup. En fait, le déclic pour moi, si tu veux, pour moi, je faisais la différence entre YouTube et les réseaux. pour moi, je voyais YouTube plus comme une plateforme pédagogique où je pouvais transmettre ce que j'avais appris sur l'entrepreneuriat pour justement aider d'autres personnes à franchir le cap et de le faire de façon un peu mieux accompagnée que ce qu'on peut avoir quand on se lance. C'est des trucs tout bêtes, mais quand tu te lances, surtout en tant que thérapeute, par exemple, tu travailles avec un particulier. Hors d'un point de vue de la loi, tu as l'obligation légale d'avoir un médiateur de la consommation. À partir du moment où tu es entrepreneur et que tu travailles avec un particulier, tu dois avoir un médiateur de la consommation. Je n'en avais jamais entendu parler. il m'a fallu quelques années avant de me rendre compte que c'était obligatoire si tu ne le fais pas tu as une amende et tu peux aller en prison attends en fait tu es juste auto-entrepreneur on ne te donne pas cette information qui est vitale alors que ça coûte ça peut coûter au minimum genre 30 euros pour être couvert pendant 3 ans c'est ridicule c'est rien après il y en a qui coûtent plus cher aussi mais je veux dire pour avoir le service minimum pour être couvert il faut juste avoir l'info en fait tu vois donc pour moi c'était important de pouvoir tracer ça par contre les réseaux moi j'ai jamais été vraiment fan surtout comme tu dis avec le métier que je faisais avant on s'expose pas sur les réseaux c'est pas quelque chose que... et du coup bah moi j'ai jamais aimé ça en plus parce que je suis pas sociale j'ai pas le sous-type social donc moi le réseau social c'était vraiment pas mon truc donc j'y ai allé Je communiquais sporadiquement comme ça, de temps en temps, mais je n'étais pas vraiment dessus. Il m'a fallu tout un gros travail sur moi pour accepter de me rendre visible sur les réseaux. En fait, c'est-à-dire, le vrai déclic, ça a été, OK, aujourd'hui, je suis entrepreneur. Aujourd'hui, j'ai besoin d'avoir des clients, j'ai besoin de me montrer, j'ai besoin que les gens sachent ce que je fais pour me trouver. pour qu'on me trouve, il faut que je me montre, il faut que j'en parle. Je veux dire, là, c'est juste logique. On ne peut pas venir vers moi, on ne peut pas me trouver si personne ne sait ce que je fais. Donc, il faut que j'en parle. Et en parler, c'est bien, mais il faut que je sois visible. Parce que si tu en parles et que personne ne le voit, ça ne marche pas. Donc, du coup, OK, il faut accepter de se rendre visible. Oui, mais moi, je n'ai pas envie. D'accord, mais tu veux vraiment vivre en tant qu'entrepreneur ? Oui, OK, ça fait partie du job, alors. Bon, d'accord, je vais faire un effort, je vais me faire violence, je vais me forcer. ouais mais c'est pas facile c'est inconfortable bah oui mais en fait c'est inconfortable pour tout le monde en vrai on est tous passés par là après c'est juste une question de volonté tu veux t'en sortir oui ou non c'est un choix non je préfère me plaindre je veux pas me montrer ok tu choisis dans ces cas là faut pas venir te plaindre quand on te voit pas que t'arrives pas à en vivre non c'est je veux vraiment pouvoir en vivre ok alors dans ces cas là tu t'en donnes les moyens j'aime pas qu'on me voit ok bah on va travailler là dessus et du coup moi personnellement je peux t'assurer il y a quoi il y a encore deux ans de ça en 2022 je disais ah non mais moi les réseaux c'est pas possible je n'y allais pas dessus ok mais entre temps j'ai décidé d'être une vraie entrepreneur donc maintenant j'y suis alors après pour y aller on peut y aller de manière progressive on n'est pas c'est pas on se montre du jour au lendemain moi personnellement pour faire passer la pilule j'ai envie de dire je me suis dit, ok, il faut le voir un petit peu comme un jeu. Je vais dire des choses sérieuses dessus, je le prends au sérieux, mais en même temps, je vais le dédramatiser. Et pour le dédramatiser, ce que je faisais, c'est que dans mes premières vidéos, je me déguisais. Tout simplement.

  • Speaker #1

    En quoi ? En quoi est-ce que tu te déguisais ?

  • Speaker #0

    La première vidéo où j'ai vraiment fait une vidéo pour les réseaux, c'était, je me suis déguisée en chauve-souris. C'était au moment d'Halloween et je trouvais ça rigolo de faire une vidéo sur le thème d'Halloween et de ce que les chauves-souris pouvaient nous apprendre pour devenir de meilleurs entrepreneurs. et du coup la chauve-souris elle a une wiki ultra fine elle marche avec de l'éco-location donc du coup comment tu vas être à l'écoute de ton marché en fonction de comment elle est à l'écoute de son environnement en fait c'est la même chose donc j'avais fait des comparaisons comme ça je fais beaucoup d'analogies et je prends quelque chose de farfelu comme ça comme les chauves-souris mais en même temps elles ont des vrais messages à nous transmettre sur comment appliquer ça dans notre quotidien d'entrepreneur moi je trouvais ça rigolo ludique moi j'ai toujours besoin que ce soit ludique et du coup le déguisement c'était encore une petite série sur les... après il y a des gens qui me disent moi j'oserais jamais me mettre en déguisement comme ça je dis justement je dédramatise comment être en vidéo dire des choses sérieuses mais tout en dédramatisant et du coup les premières ouais ça tu vas avoir les chauves-souris m'ont tout appris sur mon business tu vas avoir mon charme tout appris sur mon business tu vas avoir aussi j'avais fait un truc sur les patates douces m'ont tout appris dans mon business à ce moment-là c'était au moment où je suis en train de planter mes patates douces et effectivement la façon qu'elles ont de faire des de germer de faire des racines ouais voilà c'est ça il y avait des choses à apprendre sur comment toi tu fais pour développer ton business tout pareil merci

  • Speaker #1

    Et justement, quel est le message que toi tu souhaites faire passer ?

  • Speaker #0

    Par rapport à la visibilité ?

  • Speaker #1

    Ou par rapport même à ton activité en général ? Ou par rapport à tes vidéos ? Par rapport à tout ce que tu engages de toi au quotidien ? Quel est ton message ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est surtout, c'est important de prendre sa place. de l'oser, de l'affirmer. Et pour ça, c'est important qu'on nous entende. Donc, il faut s'exprimer. Les gens autour de nous ne sont pas devins. Donc, c'est important de mettre des mots sur ce qu'on vit, sur ce qu'on a envie, sur comment on peut aider les gens, qu'est-ce qu'on a envie d'apporter au monde. Voilà, c'est important de s'exprimer.

  • Speaker #1

    Et quelle est ta raison d'être ? Ton why et ton pourquoi ?

  • Speaker #0

    Mon pourquoi.

  • Speaker #1

    Ton pourquoi. Ouais,

  • Speaker #0

    pour moi, c'est important de s'exprimer. et de transmettre, surtout pour les générations futures. Pour moi, c'est important de transmettre. La transmission est très importante. Et pour transmettre, il faut être capable de le communiquer, mettre des mots dessus, de le rendre suffisamment... alors je veux dire intéressant et parlant mais pour que ce soit intéressant et parlant ça veut dire que c'est suffisamment proche de ce que vit la personne en face ça veut dire que t'as fait cet effort de bien connaître les problématiques des personnes qui t'entourent pour y répondre concrètement et pas juste en surface moi j'aime bien rentrer en profondeur donc de quoi est-ce qu'ils ont vraiment besoin pour passer à l'étape supérieure comment je les aide à passer à l'action comment je les aide à aller plus loin comment tu fais pour entendre au-delà des mots ce qu'ils veulent vraiment dire mais qu'ils n'ont pas exprimé ? Parce que souvent, on reste en surface, soit parce qu'on n'a pas vraiment conscience de ce qui nous bloque, soit parce qu'on n'ose pas vraiment l'affirmer. Donc comment, à travers ce qu'il dit, ce qu'il exprime, percevoir ce dont il a vraiment besoin ? et du coup comment vraiment y répondre et c'est pas forcément dans les mots que dit la personne c'est tout un ensemble comment percevoir au-delà des mots alors comment est-ce qu'on perçoit au-delà des mots on fera un deuxième épisode comment on perçoit au-delà des mots ça pourrait mériter un épisode pour moi c'est vraiment être porter de l'attention sur la personne vraiment dans la vie au quotidien on porte de l'intérêt sur les faits. C'est-à-dire que, ouais, pour mon voyage de noces, je suis partie en Italie. Ah, c'est super l'Italie ! Moi, j'adore telle région en particulier et tout. Et du coup, là, tu n'es plus du tout en train de m'écouter. Moi, je t'ai dit, pour mon voyage de noces, je suis partie en Italie. Donc, si tu poses des questions sur seulement l'Italie ou le voyage de noces ou tout, tu n'es pas du tout en train de m'écouter. C'est juste, tu rebondis sur de l'intérêt sur des faits. si tu portes réellement de l'attention sur la personne, c'est Ah ! Et c'était comment pour toi de passer ton voyage de noces en Italie ? Comment tu l'as vécu ? Et là, du coup, la conversation va être vachement plus intéressante parce que tu vas vraiment, tu portes vraiment ton attention sur la personne. Donc, du coup, on va pouvoir vraiment exprimer autre chose au-delà du simple fait Je suis partie faire mon voyage de noces en Italie. Du coup, c'est comment apprendre à… Voilà, elle me dit ça, d'accord. Mais c'était comment derrière ? comment c'était pour toi de vivre cette expérience et pas ah ouais j'ai vécu un truc similaire ça me rappelle que d'ailleurs j'ai un conseil à te donner par rapport à ça bah oui mais tu m'écoutes pas là t'as très bramé la conversation sur toi oui c'est axé sur une dimension émotionnelle qu'est-ce que l'autre ressent toujours en fait c'est ça qui fait qu'on est vraiment humain c'est se connecter à ta part d'humanité et donner vraiment la parole à l'autre mais pour lui donner la parole il faut apprendre à lui poser des questions qui lui permettent vraiment d'y aller oui pour qu'ils se sentent suffisamment en confiance pour y aller aussi. Et ça, ça va se jouer, c'est très subtil, mais ça va se jouer avec l'intonation, comme on a pu voir tout à l'heure avec les questions, si tu as posé une vraie question ou pas, si tu sens qu'il y a l'ouverture ou pas pour répondre. Est-ce qu'il va y avoir l'accueil ? L'accueil, c'est primordial. Est-ce que je vais vraiment accueillir, est-ce que je peux vraiment exprimer ça ? et puis comment ça va être perçu si quand je te présente un truc je suis jugée autant dire que je ne vais pas tellement m'ouvrir par contre si je sens que je peux te dire tout et que derrière il y a un accueil inconditionnel de tout ce que je vais pouvoir dire là

  • Speaker #1

    oui là je vais pouvoir m'exprimer on arrive à la dernière partie de l'interview qu'est-ce que tu aurais envie de dire à la petite Frédérie ?

  • Speaker #0

    moi j'ai envie de lui dire

  • Speaker #1

    t'es grande vas-y ose exprime-toi le monde a besoin de t'entendre alors oui parce que c'est quelque chose dont on n'a pas parlé quand tu dis t'es grande ma question elle est pas si anodine que ça finalement dans la petite Frédérique parce que ça fait aussi référence peut-être est-ce qu'on peut le dire ou pas ?

  • Speaker #0

    oui bah en fait on en a pas du tout parlé mais c'est un élément aussi à prendre en compte dans ton parcours oui en fait quand tu me parles de la petite Frédérique en fait moi je fais 1m50 et j'ai toujours complexé par rapport à ma taille puisque j'ai toujours été petite la petite et je vois bien que très souvent toute ma vie on m'a souvent comment dire je sais pas si c'est de prime abord, on ne me prend pas forcément au sérieux parce que quand on me voit de loin, je suis tellement petite qu'on pourrait penser que je suis la stagiaire ou voilà, quelque chose comme ça. Et après, c'est seulement quand je parle qu'on me prend vraiment au sérieux. Mais tout de suite, au premier regard, ce n'est pas tellement ça que j'inspire. J'ai des anecdotes comme ça, un peu rigolotes où je me souviens quand j'avais... 27 ou 29 ans, je ne me souviens plus. Je me suis fait un coup du lapin et du coup, j'ai eu besoin de partir en vacances. Je suis partie en vacances avec mon père. On a été en Espagne. Et à l'aéroport, l'hôtesse de l'air a été très gênée, mais elle dit, excusez-moi, je suis désolée de poser la question. Elle sentait que... voilà qu'il y avait quelque chose mais elle me dit je me suis obligée de poser la question mais grosso modo un enfant mineur n'a pas le droit de quitter le territoire quand les parents sont divorcés et là tu fais ok non mais moi j'ai juste presque 3 ans et donc elle pense encore que je suis mineure donc c'est vraiment un gros problème alors je remets dans le contexte j'avais mon coup du lapin j'étais montrée diminuée physiquement mais quand même ça m'a fait mal qu'on me prenne pour aussi jeune que ça ou alors un autre exemple quand j'étais en école de commerce quand on fait son stage de fin d'année bah moi j'ai fait mon stage et les gens étaient persuadés que j'étais la fille de ma maître de stage parce qu'ils savaient qu'elle avait un fils qui était en troisième moi je faisais mon mémoire j'étais en deuxième année d'école de commerce donc du coup tu te dis bah mince quand est-ce qu'on va enfin me prendre au sérieux quand est-ce que je vais faire adulte en fait c'est pour ça pour moi c'est important de dire à la petite Frédérique et c'est pas la taille qui compte c'est vraiment c'est ton message c'est à quel point tu as envie de transmettre ton message au monde à quel point tu as envie de changer le monde, d'apporter ta pierre à l'édifice. Donc, si tu en as vraiment envie, fais-le, donne-toi les moyens et donc exprime-toi.

  • Speaker #1

    Je te l'ai déjà dit, mais il y a quelque chose de l'ordre pour moi de l'autorité naturelle quand on te voit et quand on t'entend parler. Alors, je ne te connais pas physiquement, je n'avais pas du tout notion de ta taille et qu'importe, mais je trouve qu'il y a une forme d'autorité naturelle et on en a parlé en aparté aussi par rapport à ton ancien travail. dans ce milieu si particulier qu'avec la police scientifique où tu étais respectée pleinement dans ton activité que tu n'étais pas du tout moquée sur ta taille et c'est là où je trouve qu'il y a vraiment quelque chose en termes d'autorité effectivement d'avoir aussi confiance dans ce que tu es dans ce que tu fais et tu l'incarnes pleinement et ça rayonne et voilà et en fait tu

  • Speaker #0

    es respectée dans qui tu es pleinement c'est vrai que c'est rigolo ça c'est que finalement cette histoire de taille elle est uniquement dans ma tête mais dans mon ancien métier effectivement il n'y avait que des hommes en tout cas quand j'étais et des hommes et en plus dans la police ils sont très grands en tout cas ceux de mon étage ils étaient vraiment là au moyenne c'était plutôt autour d'un mètre 80 90 ils étaient très grands très baraques très sportifs moi j'étais pas du tout sportive tu vois donc c'était vraiment un autre univers et c'est vrai que je suppose que ce qui joue dans cette ce que tu vois qui s'appelle l'autorité naturelle c'est que moi je suis vraiment une scientifique à la base et quand je dis quelque chose c'est toujours argumenté je sais pourquoi je dis les choses et je sais pourquoi je fais les choses et du coup quand je le disais j'ai besoin de ci pour telle et telle raison ça va apporter ça ou ça ou j'ai besoin de tel élément parce qu'il y a ça et ça derrière j'en ai besoin tu vois bah j'obtenais toujours gain de cause parce que c'était toujours argumenté et ça c'est quelque chose d'important c'est vrai qu'aujourd'hui surtout avec les réseaux il y a une espèce de une espèce de déformation. Les gens, j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui parlent pour ne rien dire ou juste parce qu'on nous a dit qu'il fallait que le dernier apprenne la parole pour gagner. Oui, mais il ne s'agit pas de gagner pour gagner, il s'agit de dire des choses constructives. Moi, j'ai besoin que tout soit constructif et j'adore pouvoir co-créer, mais de manière constructive. Donc ça, ça fait vraiment partie peut-être d'une de mes valeurs et il faut que ce soit constructif.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une question que je ne t'ai pas posée que tu aurais mieux que je te pose ?

  • Speaker #0

    je crois que t'as quand même pas mal fait le tout on est abordé beaucoup de choses aujourd'hui je t'ai invité à participer à un podcast pour parler du nouveau monde ah oui le nouveau monde qu'est-ce que c'est le nouveau monde pour toi Frédéric ? Alors, pour moi, c'est un petit peu ce qu'on a abordé tout à l'heure avec la réussite sur cette façon de se connecter. Pour moi, je pense que le monde de demain, le monde d'aujourd'hui, en tout cas, là où on devrait aller, c'est vers plus de connexion à l'humain, plus d'humanité. Remettre l'humain au centre. Et pour ça, ça veut dire vraiment être capable d'entendre ce que dit l'autre en face de moi, de porter mon attention dessus, de lui rendre sa dimension humaine, pas juste l'intérêt, comme on a vu tout à l'heure sur les fées, ah, t'es en Italie, non, c'est commencer pour toi. Du coup, c'est avoir des vrais échanges d'humain à humain. Surtout dans ce monde où il y a de plus en plus d'IA, parce que techniquement, si on prend la prise de parole, aujourd'hui, avec une IA, tu peux demander à ce qu'on reproduise ta tête, ta voix, tu peux lui écrire un texte, il va te sortir tout sans eux, sans mots de liaison, rien du tout. Ça va sortir un truc parfait qui ne sera pas humain. Et du coup, si on est seulement abreuvé de ça, on perd notre humanité. On a besoin d'avoir des échanges où on réfléchit, où on a des hésitations, on ne finit pas nos phrases, où on se répète. Ça fait partie de nous, en tant qu'être humain, comment on intègre les notions, comment on se construit dans ce monde-là, comment on interagit les uns les autres. Et du coup, pour moi, c'est remettre plus d'humains, plus d'échanges humains.

  • Speaker #1

    On l'a déjà évoqué tout le long de l'interview, mais comment est-ce que toi tu penses que tu apportes ta pierre à l'édifice, à ce qu'il y ait un monde plus en humanité ?

  • Speaker #0

    Alors c'est un peu ce qu'on a dit sur finalement être capable d'entendre au-delà des mots et être capable de s'exprimer, oser exprimer et prendre sa place. Et pour faire ça, quand je dis entendre au-delà des mots, c'est entendre au-delà de... déjà soi-même, qu'est-ce que je dis moi et que qu'est-ce que je dis et comment je veux me positionner et qu'est-ce qu'il y a vraiment au fond parce qu'il y a ce que je dis, ce que je montre et puis il y a ce qu'on se cache à soi-même qu'on ne peut pas dévoiler au monde. Il y a ça aussi. Par rapport à soi-même, on n'est pas toujours très franc donc c'est oser être honnête avec soi-même et c'est oser être honnête avec les autres aussi. Oser et aller à la rencontre de soi et à la rencontre de l'autre.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu souhaites nous dire quelque chose de plus avant qu'on termine l'interview sur le portrait chinois ?

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'on a fait le tour.

  • Speaker #1

    Tu connais le portrait chinois ? Si, tu étais, tu serais. Oui. Si tu étais un livre ?

  • Speaker #0

    Un livre. Si j'étais un livre, ce serait un de mes livres préférés. Il s'appelle Beyond Silence. Forcément, il est en anglais. Je l'ai lu aux Etats-Unis. Je l'ai lu quand j'étais jeune. Mais c'est l'histoire d'un jeune garçon Je crois qu'il vient de perdre son frère. Il y a eu un drame dans la famille. Donc, il se retrouve à devoir faire un voyage. C'est un Américain qui part en Écosse. Et il se retrouve dans des châteaux écossais pour aller retrouver ses racines. Donc, il y a ce côté transgénérationnel qui, moi, me parle beaucoup. Et en fait, une fois sur place, il y a une espèce d'espace-temps. C'est-à-dire que... C'est comme s'il était en contact avec la mémoire des lieux, de ce qui peut s'être passé avant. Et du coup, il va rentrer en communication avec une ancêtre, il va la sauver parce qu'il va entendre. En fait, il y a cette notion de voir au-delà de l'espace-temps. Et donc, il va dire, attendez, il va y avoir l'arbre qui tombe. Et du coup, attention ! Et du coup, hop, à travers les âges, il va y avoir une lettre. J'ai l'assemblée voir une silhouette. Je veux remercier. Et donc, ça arrive, je ne sais pas, moi, cent ans plus tard, et finit par avoir la lettre. Mais il y a cette histoire de… d'espace-temps et de communication au-delà du temps. C'est vraiment là-dessus que je me positionne aussi. Donc, ça m'a plu de parler.

  • Speaker #1

    Tu peux répéter le titre, s'il te plaît ?

  • Speaker #0

    Beyond Silence. Beyond B-E-Y-O-N-D. Beyond, derrière le silence.

  • Speaker #1

    Si on tape le titre, on pourra trouver aussi le nom de l'auteur ?

  • Speaker #0

    Oui. C'est vrai que le nom de l'auteur, lui, je... C'est un livre qui m'a beaucoup marquée. Après, c'est vrai que dans mes livres préférés et que j'adore aussi, tu as A Wrinkle in Time qui est Je ne sais plus comment ça a été traduit, mais ça c'est de Madden Lingo. Et j'adore aussi parce que c'est une histoire, A Wrinkle in Time, ça parle d'un père qui a disparu. C'est un chercheur, il a disparu. C'est un astrophysicien. et tu as sa fille je ne sais plus elle va avoir 14 ans quelque chose comme ça qui part à sa recherche dans l'espace donc elle va être accompagnée d'être un petit peu ésotérique on va dire mais l'idée c'est d'arriver à voir au-delà des apparences donc c'est de voir au-delà de l'apparence je crois qu'elle discute avec des centaures tu vois ça n'existe pas mais du coup c'est voir au-delà de l'apparence pour tu vois c'est pas juste ah je connais pas du coup je peux l'abattre c'est souvent ça dans tous les films qu'on te montre l'inconnu c'est le méchant et il faut s'en méfier non là pas du tout c'est comment ouvrir son coeur à l'inconnu ouvrir son coeur pour faire avancer les choses retrouver la connexion avec sa famille c'est aussi des valeurs très fortes que j'aime beaucoup A Wrinkle in Time.

  • Speaker #1

    Tu peux juste m'appeler le titre plus lentement que je le noterai.

  • Speaker #0

    A Wrinkle, c'est donc W-R-I-N-K-L-E Wrinkle in Time. D'accord. Dans le temps.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et Madeleine Lingle, c'est L apostrophe E-N-G-L-E. Madeleine. Ok. J'adore aussi. D'accord. Entre temps, ils les ont traduits, ils ont même fait des films. Mais j'aime bien cet espace, voilà, d'espace-temps et de connexion, ben justement, on en parlait à l'humain. la connexion du cœur, c'est grâce à l'amour qu'elle peut sauver sa famille. C'est chouette.

  • Speaker #1

    Si tu étais un dicton ou un proverbe ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas de dicton ou de proverbe, mais j'ai une citation.

  • Speaker #1

    Oui, une citation.

  • Speaker #0

    Une citation, ça marche ?

  • Speaker #1

    Ça marche.

  • Speaker #0

    Si j'étais une citation, ma citation préférée, c'est celle de Robert Frost. Pareil, elle est encore en anglais. C'est vraiment un peu le tableau en Internet. Ça dit Two roads diverge and I took the one less I traveled by and I made all the difference. Si je te la traduis en français, c'est Il y a deux chemins qui s'offraient à moi. J'ai pris celui qui était le moins emprunté et cela fit toute la différence. C'est deux chemins dans une forêt qui s'offraient à moi.

  • Speaker #1

    Et donc,

  • Speaker #0

    tu vas retrouver le poème, c'est un poème entier et ça s'appelle Two roads

  • Speaker #1

    in the wood si tu étais un film alors tu ne vas pas au cinéma tu ne peux pas regarder la télévision est-ce que tu as quand même une référence à nous partager moi j'ai une série oui oui une série si tu veux j'adore Stargate la

  • Speaker #0

    porte des étoiles non oui c'est la porte des étoiles Stargate la porte des étoiles ou Stargate non dans les films il ne regarde pas sinon si j'étais un film Pleasantville Pleasantville c'est un encore un film anglais c'est d'histoire c'est To Be Backwire qui est dans le film en fait il est super fan d'une vieille série télévisée en noir et blanc et il se retrouve parachuté dans son programme télévisé donc tout est en noir et blanc il se retrouve dans le personnage principal avec sa soeur jumelle et au fur et à mesure qu'ils apportent un petit peu des nouveautés au fur et à mesure que le monde s'éveille commence à devenir en couleur. Et donc, j'aime beaucoup parce que d'un point de vue technique, tu vois comment dans une bande en noir et blanc, tu vas avoir de la couleur qui apparaît par endroit et d'un point de vue technique, c'est très intéressant. Et puis aussi, en fait, les couleurs apparaissent au fur et à mesure où les personnes acceptent d'accepter l'inconnu, d'accepter d'aller faire face à ce qui leur fait peur, pour aller à la rencontre d'eux-mêmes, en fait, de qui ils sont, de la vie, tout simplement. Donc, c'est un... C'est un film que je trouve vraiment génial parce que Pleasantville, en fait, au départ, dans ce monde en noir et blanc, tout est toujours plaisant. Mais si tout est toujours connu et trop plaisant, finalement, tu t'ennuies. Il n'y a pas de vie. Ce n'est pas une vie, ça. Et du coup, la vraie vie, c'est fait d'inconnus. C'est fait d'essayer des choses qu'on n'a pas l'habitude de faire ou de sortir de sa zone de confort. En fait, Pleasantville, ils sont toujours dans leur zone de confort. Et donc là, ils apprennent à sortir de leur zone de confort et au fur et à mesure qu'ils arrivent à se dépasser, leur vie se devient en couleur.

  • Speaker #1

    Et si tu étais un super héros ?

  • Speaker #0

    un sujet c'est un super héros un super héros pour le coup là ce serait Samantha Carter de Stargate alors c'est pas le super héros comme on a l'habitude d'entendre mais pour moi c'est quand même une super héroïne dans le sens où c'est vraiment elle est toujours là en train de sauver le monde grâce à son ingéniosité sa science et puis en même temps sur le terrain elle est hyper badass donc pour moi c'est une référence

  • Speaker #1

    Ok. Si tu étais un plat, lequel serais-tu ?

  • Speaker #0

    Plat, je ne sais pas. Mais si j'étais un dessert, je serais une île flottante.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Parce que dans l'île flottante, il y a ce côté léger qui fait que tu peux aller vers les uns ou vers les autres. Tu peux répondre à l'appel de quelqu'un. L'appel, donc on dit, elle peut se déplacer. en même temps donc elle est légère elle est à l'écoute elle peut se déplacer elle est fluide il y a du mouvement et en même temps comme c'est une île c'est un peu comme une île au trésor donc ça permet d'aller trouver à l'intérieur de soi des ressources pour justement aller se déplacer se déplacer et se dépasser ouais la richesse de l'île flottante

  • Speaker #1

    Merci de ta participation et merci beaucoup pour votre écoute j'espère que le parcours de Frédéric Van Ryssel vous aura inspiré n'hésitez pas à la contacter directement sur ses réseaux et sur ton site on mettra tous les liens dans la description à bientôt j'espère que vous aurez pris plaisir à nous écouter Si vous avez aimé cet épisode et que vous souhaitez continuer à découvrir les histoires de ces acteurs du Nouveau Monde, abonnez-vous. Et si vous voulez être tenu informé de la sortie du prochain épisode, retrouvez-nous sur les réseaux. Tous les liens sont dans le descriptif. Merci d'avoir pris le temps de passer ce moment avec nous. Je vous dis à très vite pour un nouveau témoignage d'une belle âme. Merci.

Description

🎙️Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Frédérique Vanryssel.


Elle vit à Grigny dans la région lyonnaise.


Nous nous sommes rencontrées sur un réseau social professionnel.


Le parcours de Frédérique est incroyable. Elle s'est d'abord formée en Sciences du langage pour devenir ingénieure en phonétique puis à différentes approches thérapeutiques dont l'ennéagramme et la maïeusthésie pour exercer en tant que psychopraticienne.


Spécialisée dans la voix parlée, elle accompagne désormais les entrepreneurs à la prise de parole en public, à parler de leur activité et de leurs offres en toute confiance, grâce au programme Voxpreneur.

Nous allons découvrir son histoire, la particularité de son approche, ses projets et ses engagements.


Ensemble, nous abordons :

✨l’impact de son enfance et de son adolescence sur ses choix de vie
✨son attrait pour les Sciences du langage, la phonétique, la reconnaissance et la synthèse vocale
✨son parcours professionnel (Ressources Humaines, CNRS, Police Scientifique et entrepreneuriat)
✨son évolution professionnelle vers l’accompagnement thérapeutique des entrepreneurs
✨son programme Voxpreneur pour les aider à prendre la parole et à améliorer leur voix parlée
✨comment la maïeusthésie, l’énnéagramme et les sous-types de personnalité peuvent apporter des éclairages sur notre mode de fonctionnement, nos blocages et notre posture entrepreneuriale
✨son hypersensibilité auditive et ses conséquences
✨sa raison d’être et ses valeurs
✨sa définition du Nouveau Monde
✨comment il y prend part


Je ne vous en dis pas plus.

Installez-vous confortablement et immiscez-vous dans notre conversation. Bonne écoute.

 

Pour suivre Frédérique Vanryssel et prendre contact avec elle :

Site : https://wwww.voxpreneur.fr
Facebook : https://www.facebook.com/voxpreneur
Instagram : https://www.instagram.com/voxpreneur/


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Musique : Stock Media provided by PlayAgain from Pond5


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis la fondatrice de Redaxilv, une entreprise de rédaction pour les professionnels et les particuliers. D'un côté, j'aide les acteurs du Nouveau Monde à se raconter et à se rendre visible, en rédigeant leur contenu sur le web et les réseaux, et en leur donnant la parole sur ce podcast. Et de l'autre, j'aide les particuliers à écrire leur biographie, les témoignages, c'est mon dada. A travers ce podcast, je vous propose de découvrir comment des humains engagés et conscients participent aujourd'hui à la construction du monde de demain, le nouveau monde. Ils aspirent à un monde plus juste et plus respectueux du vivant. Ils se préoccupent des humains, des animaux et de l'environnement dans lequel ils évoluent et favorisent leur mieux-être. Tels des colibris, ils apportent leur pierre à l'édifice. Ils sont le changement que l'on veut voir dans le monde. Tous les lundis, je mets en ligne une nouvelle interview d'un acteur du nouveau monde pour que vous puissiez... Connaître son histoire et son talent, comprendre qui il est, ce qu'il fait, comment il est arrivé à faire ce qu'il fait, savoir ce qu'il apporte à ce nouveau monde. Je vous embarque avec moi le temps de cette rencontre en toute authenticité et humilité. Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Frédérique Van Ryssel. Elle vit à Grigny, dans la région lyonnaise. Nous nous sommes rencontrés sur un réseau social professionnel. Le parcours de Frédérique est incroyable. Elle s'est d'abord formée en sciences du langage pour devenir ingénieure en phonétique, puis à différentes approches thérapeutiques dont l'énéagramme et la myostésie pour exercer en tant que psychopraticienne. Spécialisée dans la voix parlée, elle accompagne désormais les entrepreneurs à prendre la parole en public, à parler de leur activité et de leurs offres en toute confiance. Nous allons découvrir son histoire, la particularité de son approche, ses projets et ses engagements. Je ne vous en dis pas plus, installez-vous confortablement et émissez-vous dans notre conversation. Bonne écoute ! Bonjour Frédéric !

  • Speaker #1

    Bonjour Katia !

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bien, merci pour cette invitation.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'y avoir répondu positivement. Alors pour ceux qui nous écoutent, pour commencer, est-ce que tu veux bien te présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, alors comme tu l'as dit, je suis ingénieure en phonétique, spécialisée dans la voix parlée et j'accompagne principalement les entrepreneurs à se sentir à l'aise à l'oral pour... présenter leur activité, parler de leurs offres et surtout se rendre enfin visible, notamment sur les réseaux.

  • Speaker #0

    Tout un programme qui porte un nom, Voxpreneur.

  • Speaker #1

    Voxpreneur.

  • Speaker #0

    On y reviendra. Tu avais tiqué sur la voix parlée, mais parce que tu m'avais dit qu'en fait, c'était pour faire la différence avec la voix chantée. C'était bien ça ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Souvent, en fait... Dans mon milieu, quand on fait de la phonétique, on fait vraiment une distinction entre voix parlée, voix chantée. Ce n'est pas du tout les mêmes techniques. Donc, du coup, je ne m'adresse pas au même public.

  • Speaker #0

    On repart au début. Qu'est-ce que tu nous racontes de ton parcours pour arriver à être ingénieure en phonétique ? Par quoi est-ce que tu es passée ? Dis-nous tout d'où tu viens, ce que tu as fait. Qu'est-ce que tu as envie de nous raconter ?

  • Speaker #1

    Comment je suis arrivée dans la voix, en fait.

  • Speaker #0

    Pourquoi la voix ? Là, il y a trop de questions.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est intéressant parce qu'en fait, quand j'étais petite, je parlais beaucoup. J'étais un bébé qui babillait beaucoup. Et donc, j'étais très sociable, je paraguinais énormément et personne ne me comprenait. Parce que j'étais un de ces enfants qui faisait beaucoup d'otites à répétition. Et j'avais beaucoup de problèmes au niveau des oreilles. Tu sais, j'ai eu les yo-yos, les tympans percés, enfin tous ces trucs-là qu'on fait aux petits. Et du coup, quand j'entendais mal, je parlais mal et les gens ne me comprenaient pas. Donc, j'allais vers les gens, mais personne ne me comprenait. J'ai dû faire plusieurs séances d'orthophonie, ça a duré plusieurs années, mais je n'ai aucun souvenir de ce truc-là. La seule chose que je sais, c'est qu'à peine j'ai commencé à être compréhensible en français, mes parents ont déménagé, on est partis vivre aux États-Unis, et là, patatras, double choc en fait, c'est-à-dire que je me retrouve dans un nouveau pays où ce coup-ci, on ne me comprend toujours pas, je suis toujours aussi seule, et je dois apprendre une langue étrangère. comme ça, parachutée. Donc, au niveau de la voix, je suppose que ça a dû me sensibiliser parce que j'étais toujours incomprise, en fait.

  • Speaker #0

    Quel âge tu as eu à ce moment-là, quand tu es partie aux États-Unis ?

  • Speaker #1

    J'avais 8 ans et demi. J'ai de 8 ans et demi à 12 ans. Et ce qui est marrant, c'est que mon frère a 14 mois de moins que moi. Donc, on va dire à un an d'écart. Lui, il a appris l'anglais en deux mois. Il était fluent. Et moi, il m'a fallu quatre mois. Il y avait deux mois d'écart entre lui et moi. Et ce qui est très drôle, c'est que moi, dans ma façon de faire dans cette deuxième langue, autant la première fois, j'étais très bavarde. Et là, en fait, cette... Deuxième fois, j'étais très muette. J'ai refusé de parler pendant quatre mois jusqu'à ce que je fasse toutes les connexions dans ma tête. Et là, ça y est, quand c'était fluide, je me suis mise à parler. Et pendant quatre mois, tu ne m'as pas entendue,

  • Speaker #0

    en fait. Mais pas un mot ? Muette, muette ?

  • Speaker #1

    Oui, je ne parlais vraiment pas beaucoup.

  • Speaker #0

    Le minimum ? Oui,

  • Speaker #1

    le minimum syndical. J'étais vraiment traumatisée. Le fait que je suis dans une école américaine, il n'y avait pas un seul Français autour, personne ne me comprenait. C'était un peu dur. Après, si tu veux, en tant qu'adulte, ça m'a apporté beaucoup. Mais en tant qu'enfant, ça a été dur à vivre.

  • Speaker #0

    Comment c'était vécu par tes parents ? Est-ce qu'ils se rendaient compte de la difficulté que tu avais, toi aussi, à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'était assez perceptible. Je sais qu'à l'époque, je ne mangeais pas beaucoup. Je refusais la culture. Je voulais rentrer en France. Vraiment, je n'étais pas bien dans ma peau. Donc oui, ça, c'était assez clair, en fait. J'étais suivie de très, très près. parce qu'ils disaient votre fille si ça continue comme ça va falloir faire quelque chose de quoi ils étaient au courant quand même mais bon après le truc c'est que nous on est partis le 7 janvier 1991 juste au moment de la guerre du Golfe et en fait même si on avait voulu rentrer c'était impossible on était vraiment coupés du monde c'était impossible pour nous de rentrer en France même si on l'avait voulu et ça quand t'as 8 ans tu comprends pas en fait on t'explique pas ça et quel a été le déclic pour toi alors à ce moment là ? aux Etats-Unis je dirais que c'était plutôt une histoire de survie L'idée, c'est qu'on est des êtres sociaux, on a besoin de communiquer autour de soi. Et du coup, tu es obligé d'apprendre rapidement la langue locale pour commencer à avoir des amis, commencer à t'intégrer. Pour s'intégrer, tu es obligé d'apprendre à parler, tout simplement. Donc, j'ai dû faire de gros efforts à ce niveau-là. Et je pense que c'est ça que ça m'a appris. C'est comment faire pour... arriver à s'intégrer, à s'adapter dans n'importe quelle situation, même quand il y a la barrière de la langue. Du coup, on t'apprend qu'avec beaucoup de gestuelle, le sourire, cette énergie que tu dégages, tu es plus avenant. Il y a quelque chose qui fait que... Ce qui fait qu'après, quand je suis rentrée en France, les étrangers ne s'y trompent pas. Je me souviens, après, quand je suis rentrée, j'étais à la fac justement, il y a 80 personnes dans l'amphi et les pauvres étrangers qui étaient complètement paumés, ils regardaient autour d'eux et puis pouf, ils venaient me poser leurs questions en fait. Et donc je suppose qu'on dégage quelque chose de... Ouais, j'ai connu la même situation que vous. Entre expatriés, on se reconnaît, il y a une vibration qui est différente.

  • Speaker #0

    Quelle adolescence tu as eue ? Parce que tu étais donc aux Etats-Unis jusqu'à l'âge de 12 ans, tu dis, et tu es revenue en France ensuite ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors du coup, le retour en France a été très difficile. Ce qui est compliqué quand tu es... quand tu as été expatriée comme ça, c'est que toi... tu es français et quand tu arrives là-bas, tu es l'étrangère, donc tu es bien française. Donc aux États-Unis, tu es l'étrangère et quand tu rentres en France, tu deviens l'américaine alors que non, tu es toujours française mais tu n'es pas reconnue comme française auprès des autres français parce que tu as un accent qui est différent, parce que tu as des expressions qui sont différentes. À l'école, quatre ans, c'est énorme. Quatre ans d'absence, c'est énorme. Les expressions à cet âge-là, je rentre, j'ai 12 ans, donc du coup, ce n'est pas le même vocabulaire que quand on a 8. On arrive, par exemple, je me souviens… c'est un peu méchant parce qu'en plus à cet âge-là ils sont un peu méchants les enfants mais je me souviens d'un garçon qui avait dit ouais cette espèce de thon et moi je ne comprenais pas ce que c'était qu'un thon ou alors il parlait de ouais je me suis pris un râteau mais pareil un râteau si tu veux en français ça ne veut rien dire moi c'est un outil de jardinage quoi ouais c'est clair et puis je ne voyais pas le lien et puis tu sentais bien que tu ne pouvais pas poser la question de dire mais ça veut dire quoi là ce qu'il a dit parce que tu sentais que ce n'était pas gentil mais que si tu posais la question, tu allais vraiment passer pour un coup. Et ça, tu vois, c'est des petites choses comme ça qui fait que quand tu arrives, quand tu rentres, il faut acquérir un nouveau vocabulaire et c'est compliqué parce que tu n'as pas les codes, en fait. Voilà, tu n'as pas les codes.

  • Speaker #0

    Et c'est intéressant parce que tu as été amenée à analyser les codes du langage.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, c'est pour ça que je vous réponds à ta question de départ, comment je suis venue à la voie. C'est-à-dire que vraiment inconsciemment, il y a un peu tout qui me drive vers ça, tout mon parcours qui m'y amène. mais sans que je fasse le lien au départ en fait. Si tu veux, moi à la base, j'ai atterri en sciences du langage parce que justement, quand j'arrive en France, je ne peux pas être au bac, au lycée, je suis à 15 jours de passer de bac. Et là, la preuve de l'être, elle nous sort comme ça, genre pour se détendre avant de passer des épreuves. En fait, il existe une filière qui s'appelle sciences du langage. Ça permet entre autres de préparer... le concours de l'UFM, le concours d'orthophonie ou de faire de la synthèse et de la reconnaissance vocale. Et là, je dis, what ? Attends, on peut faire de la synthèse et de la reconnaissance vocale à la BAC ? Mais pourquoi est-ce qu'elle nous dit ça à 15 jours du BAC alors que les inscriptions, c'est en février ? Donc là, les dés sont déjà joués, ils n'attendent plus que les résultats du BAC et ça y est, tu t'en vas. Moi, j'étais déjà inscrite dans une école de commerce, ils attendaient les résultats, puis je partais. Et je me suis dit, mais pourquoi elle n'a pas dit ça avant ? Parce que moi, c'est clair, quand elle a dit ça, je me suis dit, mais je veux faire ça. je veux faire de la synthèse et de la reconnaissance vocale. Si j'avais su, là, il n'y avait rien qui m'arrêtait, je m'inscrivais là et on n'en parlait plus, tu vois. Mais là, j'étais ailleurs, en fait, j'étais engagée ailleurs.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaisait dans cette idée, justement, de pouvoir faire la reconnaissance vocale et la synthèse ? Tu en avais déjà entendu parler, tu l'avais déjà expérimenté ?

  • Speaker #1

    Non, c'était vraiment ce que j'appelle un appel. Je ne sais pas pourquoi, je ne savais pas ce que c'était. La phonétique. personne ne sait ce que c'est, à part des petits symboles dans un dictionnaire. Je veux dire, il faut être un petit peu bizarre pour s'intéresser à ça, tu vois. Franchement, je ne pourrais pas te dire pourquoi j'ai été attirée par ça, mais quand elle a dit synthèse et reconnaissance vocale, j'ai su que c'était là que je voulais aller, tout de suite. Sauf que je n'étais pas encore inscrite.

  • Speaker #0

    Donc, tu es partie en école de commerce ?

  • Speaker #1

    Partie en école de commerce, j'étais très malheureuse parce que ça ne correspondait pas du tout à mes valeurs. Ouais, non, j'étais très malheureuse. Parce qu'en plus, c'était une école de commerce multilingue. Moi, j'avais pris multilingue. Et puis, tu vois, j'arrive au début, on me dit, oui, vous arrivez, vous parlez deux langues, vous repartez, vous allez en parler plusieurs. OK, très bien. Donc, moi, j'ai pris ça au pied de la lettre et je voulais faire Espagnol LV3 parce que moi, si tu veux... Quand j'étais aux États-Unis, on était dans des très petites écoles. Donc, quand j'étais en sixième, on était 13 en classe. Donc, si tu veux, tu n'as pas le choix de ta LV1 ou de ta LV2. Tu es obligé de prendre la langue qui est… imposé. Là, c'était espagnol quand j'étais aux Etats-Unis parce que comme j'habitais en Californie, t'as le Mexique qui est juste à côté, donc c'est logique d'apprendre l'espagnol. Quand je suis rentrée en France, il n'y avait pas espagnol LV1. C'était soit anglais, soit allemand. Comme je suis rentrée en cinquième, je ne pouvais pas m'inscrire en allemand parce que je n'avais jamais fait d'allemand. Et du coup, en anglais, t'arrives, c'est comme si c'était ta langue maternelle. C'est ma deuxième langue maternelle. Donc si tu veux... ça n'avait pas vraiment de sens. Et du coup, mes parents m'ont dit, tu as LV2, ce sera allemand. Et j'étais très malheureuse parce qu'allemand, ça ne me plaisait pas du tout. Moi, je voulais reprendre l'espagnol que j'avais commencé aux États-Unis. Et donc, quand j'arrive dans cette école de commerce, je me dis, OK, super, je vais pouvoir enfin faire de l'espagnol. Et après, en dehors de cette grande messe d'accueil, le bienvenu, on te dit, oui, il va falloir développer les langues. Quand je dis, OK, OK, quand est-ce qu'on fait la LV3 ? Ah, mais non, en fait, on ne fait pas. Je ne crois pas. Vous avez dit qu'il fallait qu'on parte avec trois langues. tu vois, je veux apprendre ma troisième langue. Je veux apprendre l'espagnol. Et en fait, c'était pas possible. j'ai un petit peu fait des pieds et des mains et puis j'ai obtenu l'ouverture de la classe de langue en espagnol. j'étais très fière de moi d'avoir imposé ce truc. En tout les langues, c'est quand même un truc qui me plaît beaucoup. Ça, j'ai fait ça depuis mon école. Après l'école, moi, ce qui ne me plaisait pas trop, c'est que moi, si tu veux, j'avais entendu ressources humaines, mais c'était vraiment plus dans la gestion des ressources et pas tellement des humains. c'est... Je ne correspondais pas trop à qui j'étais.

  • Speaker #0

    Tu te destinais à quoi en allant dans ton école de commerce ? Tu imaginais pouvoir faire quoi ensuite ?

  • Speaker #1

    Alors moi, si tu veux, mon rêve. Mon rêve, comme j'avais vécu aux États-Unis, je voulais parler anglais dans mon métier. Et je m'étais dit, je voudrais faire du droit international. Et moi, mon rêve, c'était d'aller à la fac et de faire du droit. et puis mon père il a dit hors de question que tu ailles à la fac parce que lui il avait fait la fac et quand il y était il faisait pas grand chose donc il a extrapolé en disant à la fac c'est des branleurs un peu extrême mais bon donc hors de question que tu y ailles sauf si t'es trop mauvaise pour réussir un concours dans ces cas là tu pourrais y aller mais sinon si tu réussis un concours tu iras dans une école et du coup j'ai passé un concours et comme j'avais pas de pression parce que moi mon objectif c'était de la faire donc mon objectif c'est surtout de rater mon cours j'avais intérêt à le rater pour pas avoir mon rêve et du coup j'étais vraiment très zen, un peu trop zen et du coup ce qui s'est passé c'est que j'ai fini 4ème au concours et je me suis retrouvée coincée dans cette école de commerce que je ne voulais pas faire comme quoi pas de pression ça fait des miracles

  • Speaker #0

    et peut-être est-ce que c'est ce qui t'a permis aussi dans le fond dans l'après coup d'arriver à ce que tu fais aujourd'hui et malgré tout d'arriver à étudier ce que tu avais envie d'étudier parce que tu en as fait des pieds et des mains pour arriver à étudier les sciences du langage tu es quand même arrivée à ça oui

  • Speaker #1

    ce qui est rigolo c'est que si tu veux j'ai fini mon parcours dans cette école dans les ressources humaines et ça ne me plaisait pas et à ce moment là Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais j'ai dit que je veux faire un truc qui me plaît davantage. Surtout, je ne me sentais pas prête pour entrer dans le monde du travail tout de suite. Je me sentais encore... En fait, ce qui s'est passé, c'est que j'ai fait une école de commerce qui était censée être en 4 ans, mais je n'en ai fait que 2. J'ai demandé une équivalence à la fac et là, ils m'ont fait sauter un an. Du coup, j'ai eu ma maîtrise en 3 ans. au lieu de la faire en 4 finalement j'ai une maîtrise RH au bout de mes 3 ans et là je me suis dit mais moi il me manque un an parce que la maîtrise il me manque la 4ème année je ne me sens pas prête à arriver sur le marché tout de suite comme ça et du coup j'ai voulu faire une année supplémentaire de quelque chose pour avoir la maturité pour entrer sur le marché Et là en fait je me suis dit qu'est-ce que je fais ? Je pourrais faire du droit, puisque je voulais faire du droit international, je pourrais faire du droit, après tout, faire vraiment des études de droit. Sauf que je me suis rendu compte en école de commerce que le droit j'en faisais. mais ce n'était pas le gros kiff non plus. Je n'étais pas excellente, ce n'était pas hyper marrant. Ça ne correspondait pas non plus à ma personnalité. Après, je me suis dit, peut-être que je pourrais faire psy, comme ça, je pourrais faire psychologue du travail. Ça permettrait de valoriser cette école de commerce et puis faire quelque chose qui pourrait me plaire. Sauf que je trouvais que faire psycho à 20 ans, c'était un peu jeune. Moi, j'estimais, mais avec mes croyances à moi, que j'avais besoin d'avoir vécu des choses avant de me lancer en tant que psy. Et je ne voyais plus ça comme une reconversion professionnelle à 40 ans, mais pas à 20 ans. Ou alors, il y avait cette option d'aller faire science du langage. Je ne savais pas ce que c'était. et en même temps ça m'appelait depuis ce jour où cette prof nous en a parlé et je ne savais toujours pas ce qu'il y avait derrière et j'avais très envie, très curieuse de savoir mais pourquoi je suis attirée comme ça vers une matière que je ne sais même pas ce que c'est tu vois donc voilà la curiosité a été plus forte et j'ai atterri en sciences du langage et est-ce que tu as eu tes réponses de pourquoi les sciences du langage ? alors je dirais surtout que quand je suis arrivée ça a été vraiment le coup de foudre immédiat ça fait partie des plus belles années de ma vie tellement j'ai adoré. J'ai eu l'impression de rentrer dans un univers où je comprenais les gens et où les gens me comprenaient. On parlait le même langage. Déjà, je me suis dit, c'est fort, on fait un endroit où on me comprend. Donc ça, c'était rigolo. et puis et puis après je sais pas en fait quand j'ai fait tout mon parcours dans sciences du langage mais genre voilà quand j'arrive à la fin je suis en DEA là ma mère elle me dit ah c'est marrant que tu aies fait sciences du langage parce que quand tu étais petite t'avais fait beaucoup de séances d'orthophonie quand tu n'entendais pas et j'ai fait ah bon j'ai fait l'orthophonie t'es à 3 ans tu t'en souviens pas tu vois Et elle, elle a attendu mes genre trois ans d'études pour me dire Ah, au fait, c'est marrant que tu aies choisi ça parce que quand tu étais petite, tu avais fait des séances d'orthophonie. Et si elle me l'avait dit plus tôt, peut-être que j'aurais même poussé jusqu'à carrément faire le concours d'ortho, tu vois. et là ça aurait eu beaucoup de sens parce que beaucoup de gens me disaient mais pourquoi tu ne fais pas orcto tu as tout à fait le profil et moi je me dis que le concours je ne suis pas très concours c'est un peu contre mes valeurs les concours, parce qu'on va t'évaluer sur la capacité à recracher ce qui va bien pour un concours mais pas sur ta capacité pédagogique à faire le métier derrière et ça moi ça ne me convient pas trop donc je n'ai pas passé le concours mais c'est vrai que ça m'a fait un choc quand elle m'a dit ah mais c'est bizarre que tu sois tombée là-dedans parce que finalement quand tu étais petite t'as fait énormément plusieurs années de séances de d'ortho quoi je disais ouais je savais pas pourtant c'était ma vie mais non à 3 ans on s'en souvient pas non t'étais trop petite et qu'est-ce que tu as appris ?

  • Speaker #0

    en sciences du langage qu'est-ce qu'on t'apprend ? parce que ça recouvre quoi ?

  • Speaker #1

    alors les sciences du langage c'est l'étude des sons En tout cas, en phonétique. Les sciences de langage, pardon, c'est un petit peu vaste. Moi, j'étais vraiment spécialisée en phonétique et le reste, c'est comme si ça n'avait pas existé. Donc moi, j'avais tout de suite mis le focus sur la phonétique. Et du coup, moi, c'est vraiment l'étude des sons, comment on se tique.

  • Speaker #0

    Alors, vous ne voyez pas, mais elle me montre. Tu nous montres avec... Oui, tu fais des gestes, vu qu'on ne verra pas.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Avec la bouche, l'articulation, en fait, c'est... Comment tu vas coordonner l'ouverture de la mâchoire. avec la position de la langue avant-arrière et la position des lèvres pour former un son. C'est avec ça que tu vas former tes voyelles. On travaille beaucoup sur l'articulation des voyelles, des consonnes. Au-delà de ça, tu as aussi tout ce qui est intonation, donc la mélodie, parce que vous prononcez les sons correctement, c'est bien beau, mais si tu ne mets pas la même intonation, ça va changer complètement le message. Par exemple, ça va ? ça va, ça va. Tu as juste dit ça va, ça veut toujours dire la même chose. C'est les deux mêmes mots, mais en fonction de l'intonation que tu as utilisée, soit tu es en train de poser une question, soit tu dis que ça va bien, soit tu es en train de dire c'est bon, tu commences à me fatiguer. Donc du coup, c'est toute cette étude-là de comment ça se joue entre eux pour se faire comprendre des autres. Et moi, ce que j'adorais en sciences du langage, c'était la lecture des spectrogrammes. En fait, si tu veux, quand on parle, on émet des fréquences et donc on peut relever ces fréquences-là sur l'ordinateur. Tu les vois, ça fait des spectres. Et en fonction de comment les spectrogrammes sont placés, tu peux tout de suite lire, comme dans une partition de musique, quel voyelle et quelle consonne tu as prononcée. Et moi, je trouvais ça juste génial de pouvoir lire la parole.

  • Speaker #0

    c'était vraiment mon gros kiff c'était là où j'avais les meilleures notes vraiment c'est là où je m'éclatais le plus de la lecture de spectrogrammes on en a discuté un peu en aparté c'est vrai qu'on n'a pas du tout notion de toutes ces informations là on n'a pas conscience de quand on parle on s'exprime de l'importance des intonations du souffle, des pauses, des respirations toi tu viens mettre en évidence tout ça et tu viens nous apprendre à savoir comment effectivement comment poser une question quand on a un interview par exemple il y a le style journalistique dont on parlait aussi un petit peu en aparté oui en fait on le fait spontanément inconsciemment involontairement en tout cas sans porter la conscience.

  • Speaker #1

    Par mimétisme, en fait, c'est-à-dire que le bébé, quand il apprend à parler, il va copier ce que dit sa mère, ce que dit son entourage pour se faire comprendre. Et donc, par mimétisme, il va apprendre que pour poser une question, c'est ça va ? Donc, il va apprendre à monter son intonation à cet endroit. Mais par contre, par mimétisme, il va aussi comprendre quand tu dis est-ce que ça va ? En fait, la question, elle est sur est-ce que ? et du coup le ça va il descend donc du coup tu peux poser une question avec une intonation montante ou descendante et quand même c'est quand même une question donc il faut quand même capter qu'on attend une réponse, ça c'est intéressant et ça c'est par mimétisme que tu acquiers ça c'est clair que nous quand on parle on ne fait pas attention à ça.

  • Speaker #0

    Alors déjà, que je commence à faire attention au e à ma manière de parler parce que depuis que je t'écoute, je me rends bien compte effectivement de comment je m'exprime. Alors là, en plus, il faut effectivement faire attention et porter son attention sur les intonations. Oui, ça fait beaucoup d'éléments à prendre en compte et à maîtriser.

  • Speaker #1

    Après, ce que j'ai envie de dire, c'est surtout pour répondre à la question de… Moi, j'ai beaucoup de personnes qui viennent me voir et qui me disent Mais, je ne sais pas comment faire pour rendre mon discours vivant. Je suis trop monotone, je suis ennuyeuse. Et du coup, pour éviter justement d'avoir un ton trop monocorde, c'est là où il faut prêter attention à ces intonations. C'est avec ces intonations que tu vas pouvoir donner du... En fait, tu vas pouvoir rendre vivant ton discours. Donc, voilà, c'est intéressant d'en prendre conscience quand c'est un problème pour toi. Si ce n'est pas un problème et que tu fais naturellement... j'ai envie de dire que tu es naturellement vivante avec des intonations qui montent, qui descendent, que c'est suffisamment de variations dans ton discours, tu n'as pas besoin d'y prêter attention plus que ça. C'est seulement quand, voilà, quand on me dit oui, mais moi je sourds parce que mon discours est monocorde. Ok, ben si ça, c'est ce que tu veux travailler, ben je vais te montrer en quoi c'est monocorde et comment on peut le rendre vivant. il y a l'intonation, il y a où est-ce que tu mets l'accent, il y a comment tu formes toutes les choses, mais l'intonation, c'est quand même un gros morceau.

  • Speaker #0

    On revient à tes études, donc tu es en sciences du langage, combien d'années ? Tu expérimentes ça ?

  • Speaker #1

    Trois ans. Ouais, j'ai fait trois ans. J'ai été jusqu'à la thèse. J'ai fait un début de thèse et puis après, je n'ai pas été jusqu'au bout pour des questions de financement. J'étais major de ma promo, mais il n'y avait pas de financement cette année-là. Donc voilà, on n'est pas responsable de ça. Moi, pour avoir un financement, il fallait être au top. J'étais au top, mais après, il n'y en a pas eu. Donc voilà, ça s'est fait comme ça. Et du coup, j'ai arrêté parce qu'à un moment, tu dis que tout le travail mérite salaire. Donc il y a un moment, si je ne peux pas être rémunérée là, il faut que j'aille ailleurs. Donc j'ai arrêté après la thèse, après avoir commencé. Et mon sujet, c'était sur la prononciation des R et des L en français.

  • Speaker #0

    Ah oui, très spécifique.

  • Speaker #1

    Et j'ai fait aussi mon mémoire de maîtrise, non de DEA, mon mémoire de DEA, c'était sur... les mots de liaison, ce qu'on appelle des disfluences, ces petits mots qui te permettent de construire ton discours. Alors, donc... C'est ces petits mots que souvent on peut caractériser comme des titres de langage. Voilà, tous ces petits trucs-là. Mais moi, j'avais fait tout mon mémoire là-dessus, en fait, sur comment on les construit, comment tu t'en sers, comment tu construis ton discours autour de ça, donc ces petits mots de liaison, qui sont... indispensables pour laisser le temps à ton cerveau de cavaler sur ok, qu'est-ce que je veux dire derrière ? Donc là, quand tu vas parler très vite, par exemple, tu dis, attends, la suite c'est quoi ? Tu vas mettre des petits mots comme ça qui vont combler pour avoir le temps que ton cerveau suit en fait.

  • Speaker #0

    Ils sont nécessaires ces petits mots ?

  • Speaker #1

    Indispensables. Ils sont indispensables pour la personne qui parle. pour l'aider à construire. C'est vraiment des mots alors donc ensuite ces petits trucs-là. Et puis, c'est important aussi pour la personne en face parce que ça permet d'avoir des temps de pause pour intégrer ce que dit ce qu'on est en train de nous dire. Parce que si on parlait trop bien, avec que des phrases hyper bien construites comme un robot, ce ne serait pas naturel déjà, ce serait trop robotique. Donc, on a besoin de ces petits e de ces petits voilà Après, il ne faut pas qu'ils soient intempestifs, mais il y en a quand même besoin de certains juste pour que ce soit ce qu'il faut pour être humain et prendre le temps de formuler correctement sa pensée et prendre le temps d'intégrer ce qu'on est en train de nous dire. Il y a besoin... de pause. Il y a besoin d'espace pour ça.

  • Speaker #0

    Donc, si on veut les supprimer, tu nous déconseilles de les supprimer parce qu'ils sont indispensables. On peut penser que ce sont des tics de langage pas très agréables à entendre et finalement, il vaut mieux les laisser. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Alors, c'est sûr que tu nous parlais des e à l'instant. Si tu fais des e tout le temps, les politiques, ils font souvent ça. Moi, je trouve ça très pénible à entendre. Et donc, je vais vous parler de ces e qui comblent. Si ce sont des e pour combler, c'est juste intrusif en fait, s'il y en a trop. Donc certains e oui, parce que ça de toute façon tu ne pourras pas les enlever, il y en aura toujours quelques-uns, mais il ne faut pas qu'ils prennent toute la place. Donc au lieu de les faire trop bruyants, tu peux aussi apprendre à maîtriser ton silence et accepter qu'il va y avoir des silences dans ta phrase et poser comme ça des silences. Tu peux aussi t'entraîner, et ça c'est une question d'habitude, à changer ces petits mots. Au lieu de faire des e tout le temps, tu vas mettre par conséquent alors tu peux essayer de trouver et si tu trouves qu'il y en a un qui est trop souvent parce que des fois tu vas avoir un bon tic de langage c'est quand tu es en formation par exemple le formateur il dit tout le temps alors alors alors puis là tu te mets à compter combien de alors il a dit si toutes les phrases c'est bien insupportable bon là s'il y a un problème il faut le changer donc du coup il faut trouver un autre mot être un petit peu astucieux pour le remplacer par quelque chose d'autre pour que ce soit équilibré tu ne vas pas totalement les enlever mais voilà tu vas essayer de varier même dans tes petites phrases tes petits mots de liaison c'est quand même intéressant de les varier pour ne pas toujours être les mêmes.

  • Speaker #0

    Ça veut dire parler en conscience ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'ils sont à la fois inconscients, mais en même temps, si tu t'obliges à avoir, j'ai envie de dire, une hygiène, c'est-à-dire qu'il faut avoir une hygiène pour enrichir son vocabulaire. Ça veut dire lire, écouter, beaucoup, pour justement... avoir intégré suffisamment de matière pour qu'inconsciemment, c'est comme quand tu joues aux cartes, tu ne vas pas toujours jouer la même chose. Donc, tu vas jouer un autre atout pour ce discours-là. Et tu vas le faire spontanément. Là, je le dis comme ça, ça a l'air d'être une montagne, mais en fait, c'est très inconscient. C'est juste une question d'habitude. D'ailleurs, pour s'entraîner, je trouve que s'enregistrer, que ce soit à l'audio, faire des podcasts comme tu fais, ou en vidéo comme ce que je fais, finalement, ça aide énormément pour... maîtriser et enlever un maximum de ces e qui sont trop intempestifs. Au début, tu te rends compte que tu en fais tellement, tu trouves ça moche, et comme tu en prends conscience parce que tu es en train de t'écouter, tu te dis bon, c'est pas grave, il n'y a que moi qui l'ai entendu, donc je vais refaire ça. Il ne fait bien fait, personne ne saura jamais. Et du coup, tu le refais 3, 4, 5 fois, et finalement, tu apprends à te maîtriser. C'est une question d'entraînement.

  • Speaker #0

    Alors, ce qui est sûr, c'est que... Quand je fais un enregistrement comme on fait ce matin, je vais réécouter notre enregistrement et je vais le retravailler un petit peu. Je vais enlever les e intempestifs, comme tu dis, il y en a qui sont nécessaires et qu'on ne peut pas supprimer. Ou les mots, les débuts de phrases qui n'ont pas de fin, ce qui n'a pas forcément d'utilité dans le discours. Mais en fait, surtout, je me rends compte de comment est-ce qu'on s'exprime, comment on construit nos phrases, comment on parle. En fait, quand on se parle, on ne s'en rend pas forcément compte, on se comprend, on échange. de manière fluide, on se pose des questions, on réagit, etc. Mais quand on écoute, et je pense que c'était peut-être en ça aussi, toi, ta spécificité dans ton travail précédent, c'était que tu décortiques, tu te rends compte vraiment, je ne sais pas comment dire, je crois que je n'avais jamais vraiment pris conscience de ça jusqu'à ce que je fasse le podcast, effectivement, et que je prenne le temps de nous réécouter et de voir aussi comme la spécificité de chacun, entre les tics verbaux de chacun, on n'a vraiment pas tous la même manière de s'exprimer.

  • Speaker #1

    Et c'est ça que c'est super intéressant parce qu'effectivement, après, je me suis retrouvée... J'ai été débauchée du CNRS par la police scientifique pour justement faire des comparaisons de voix. Et ces éléments... que je craquais pour savoir si on avait affaire à la même personne dans les différents enregistrements. C'était beaucoup basé sur les mots de liaison, comment il construit son discours, sa façon de parler. En fait, je décortiquais ça parce que c'est tellement inconscient, on ne le maîtrise pas ça, surtout dans une situation de stress. donc ça devient très intéressant pour pouvoir cerner oui là c'est bon c'est potentiellement la même personne ou ça n'est pas tu vois on a une carte d'identité vocale alors on n'a pas une empreinte digitale enfin je veux dire c'est pas aussi précis qu'une empreinte digitale mais on a quand même des traits caractéristiques oui c'est-à-dire que on voit bien que par exemple toi et moi on n'a pas du tout la même voix

  • Speaker #0

    Moi, j'ai une voix plus aiguë, toi, tu as une voix un petit peu plus rare, tu as un petit accent, moi, je n'ai pas tout à fait le même. On ne va pas construire le discours de la même manière. Moi, je vais faire moins de e peut-être que tu vas en faire un petit peu plus dans la manière de construire. Moi, je dis beaucoup alors ça, je le sais. Et toi, tu en as peut-être un autre qui est ta carte à toi, tu vois. Donc, on a tous une carte qui est un petit peu différente. Mais après, ça peut évoluer. Par exemple, ça, c'est très rigolo aussi, mais bon, moi, là, si tu veux, je parle. Au fond du dos, je n'ai pas trop d'accent. mais j'ai grandi, j'ai fait mon CP à Toulouse. Et du coup, j'ai toute ma famille aussi qui est dans le sud de la France. Donc, quand je vais dans le sud de la France et que je suis au téléphone avec ma grand-mère, par exemple, je vais me mettre à parler. avec l'accent du Sud. Et ça va être plus fort que moi.

  • Speaker #1

    Alors, je ne t'ai jamais entendu parler avec l'accent du Sud.

  • Speaker #0

    Parce qu'il est léger de dire. Mais moi, quand je parlais avec ma grand-mère, elle avait l'accent vraiment presque de patois, vraiment le type local et tout. Et là, je sais que mon mari, ça me surprend beaucoup parce qu'il m'entend au téléphone. Et quand je suis avec ma grand-mère ou la soeur de ma grand-mère, d'un coup, je n'ai pas du tout le même accent. Et puis hop, je raccroche, je redeviens normale. Et ça, c'est parce que j'ai été exposée, petite, à cet accent-là. Donc, du coup, quand je suis avec eux, c'est ce que je disais tout à l'heure par rapport aux États-Unis. C'est vital de s'adapter à son environnement. Et du coup, quand je suis en contact avec des gens du Sud, je vais parler avec l'accent de quand j'étais petite. Quand je suis ailleurs, je vais parler avec l'accent que j'avais quand j'étais petite.

  • Speaker #1

    c'est un caméléon on le fait tous naturellement c'est pour s'intégrer ah ouais ouais c'est pour s'intégrer on s'en rend pas compte alors parce que j'ai pas l'impression de changer de de voix d'intonation en fonction des personnes avec qui je

  • Speaker #0

    m'exprime et on me l'a jamais fait remarquer non plus ouais c'est beaucoup plus marqué pour toi après j'en ai fait mon métier aussi je veux dire oui oui on travaillait sur la détection des accents et quand j'ai des accents banlieue donc si tu veux bon j'ai vraiment baigné là-dedans c'est les accents régionaux, les accents régionaux qui étaient très forts. Et puis surtout, moi, je m'en rends bien compte que je n'ai pas trop d'accent quand je parle, mais parce qu'en même temps, j'ai déménagé tous les 1 à 3 ans, tout le temps. Donc, j'ai habité à Paris, j'ai habité à Toulouse, j'ai habité aux États-Unis. Voilà, mon accent, finalement, je suis assez neutre, en fait, parce que j'ai tellement voyagé que j'ai trouvé un truc un peu neutre. Mais c'est vrai que quand je reviens dans le Sud, hop, je me mets à parler. Mais pas l'accent marseillais. Si je dis ça, c'est rigolo parce que j'ai fait mes études à Marseille, mais ce n'était pas chez moi. Donc, je n'ai jamais pris l'accent marseillais. J'avais l'accent de Toulouse. Oui, j'ai toute ma famille où j'ai grandi jusqu'au CP, c'était à Toulouse. Donc, l'accent toulousain, oui, mais pas l'accent marseillais. Par contre, si je suis en face d'étrangers qui parlent anglais... je vais commencer à avoir mon français et va se tâter d'un petit accent américain de quand j'étais là.

  • Speaker #1

    Tu as fait référence tout à l'heure que tu as travaillé à la police scientifique. Qu'est-ce que tu peux nous dire sur cette période de ta vie ?

  • Speaker #0

    Alors moi, déjà, j'ai trouvé que c'était rigolo la façon où j'ai atterri là. Déjà parce que je n'ai jamais postulé. Ça, c'est vraiment le truc, il faut le savoir. Je n'ai jamais postulé et pourtant, j'ai travaillé là-bas. Moi, ce qui s'est passé, c'est qu'à cette époque, je travaillais à Lyon. Oui, c'est ça. J'étais à Lyon et je voulais rester sur Lyon. On parle de ça, c'est en 2009, au moment où il y a eu la grosse crise. Et en fait, dans la boîte où j'étais, les derniers embauchés étaient les premiers à sortir pour des raisons économiques. Donc, je me suis retrouvée à la rue, entre guillemets, en tout cas, licenciée, pour raisons économiques. Et du coup, ma voie, je voulais rester sur Lyon. Et à ce moment-là, j'étais suivie à l'APEC et mon conseiller disait C'est intéressant de garder contact avec ces anciens camarades de classe parce qu'on ne sait jamais ce qu'ils vont devenir. Moi, par exemple, dans ma fac de psycho, ma camarade est devenue psychologue pour la police scientifique. Et là, j'ai fait Ah ouais ? C'est intéressant ce qu'il vient de dire là. Parce que moi, à ce moment-là, comme j'étais dans le langage... je cherchais à faire parler les GPS, je cherchais à faire parler Internet, à faire parler les maisons avec la domotique. Si tu veux, je voyais bien tout le monde qu'il y a avec tout ce qui est en efficience visuelle. Tu as besoin de compenser avec des outils qui vont parler pour toi. Donc, si tu veux, ça, j'avais vu. Mais alors, la police scientifique, ça ne m'avait jamais fleuré l'esprit. Donc, du coup, je me suis dit, est-ce que je pourrais avoir les coordonnées de votre copine là pour savoir est-ce qu'ils auraient un besoin ? avec la phonétique ou en linguistique. Parce que franchement, là, c'était joker. Je n'en avais aucune idée. Et donc, j'ai juste fait une demande d'information. Est-ce que ça, c'est une compétence qui peut être recherchée chez vous ? Parce que je cherchais un milieu de travail, mais pas forcément un lieu, tu vois. Un secteur. Je voulais savoir si c'était un secteur qui avait besoin de ces compétences-là. Parce qu'entre nous, quand tu fais sciences du langage, les débouchés dans la vie, il n'y en a pas des masses en termes de travail. je veux dire soit tu es le prof qui t'a enseigné soit t'es orthophoniste soit t'es prof de français langue étrangère et puis après voilà tu peux avoir la synthèse et la reconnaissance vocale mais c'est quand même un milieu qui est très petit tu vois donc je me demandais est-ce que là il peut y avoir un besoin je n'en avais strictement aucune idée donc j'envoie un courrier et puis là-dessus il va se passer 6 mois donc bah moi 6 mois plus tard j'avais plus de quoi me payer mon appartement donc je rentre chez mon père à Paris j'ai mon dernier carton dans les mains donc Je suis là en train de déferler, de ranger, triste, parce que moi je n'aimais pas du tout Paris, j'aimais beaucoup Lyon, je voulais rester à Lyon. et donc là j'ai défait mon dernier carton et je reçois ce coup de fil oui on aimerait vous recevoir et là les bras à mon ton je dis mais vous êtes sérieux moi j'ai envoyé ma demande d'information c'était il y a 6 mois là maintenant j'ai déménagé je ne peux pas revenir je ne peux pas faire deux déménagements dans le même mois sauf si c'est vous qui prenez tout en charge oui mais vous comprenez nous c'est la fonction publique ah oui bah vous comprenez je ne peux pas faire deux déménagements dans le même mois je n'ai pas les moyens pour ça donc j'ai dit non une première fois mais j'ai quand même été faire le premier j'ai quand même fait l'entretien pour voir un petit peu ce qui leur tournait parce que tu sais dans ta tête tu vois tout de suite NCIS, Happy New Year donc j'étais un peu curieuse tu vois de me dire c'est quand même un peu étonnant donc je vais aller voir et en fait sur place Je ne sais pas, c'est vrai que c'était un univers auquel je ne m'attendais pas du tout. Tu ne sais pas où tu mets les pieds, en fait. Et puis, ils étaient vraiment désespérés à ce moment-là parce que leur expert était tombé malade et ils ne savaient plus comment faire les expertises en phonétique. En fait, ils étaient un peu perdus par rapport à ça. Donc, je leur ai dit, montrez-moi comment vous faites et je vais vous dire ce qui ne va pas. Et on ne comprend pas, on ne retrouve pas les données. Je leur ai dit, montrez-moi comment vous faites vos mesures. qui m'ont montré, je me suis bah oui, ça c'est facile, c'est parce que c'est, vous faites les plusieurs internautes, vous les trouvez là, là vous les retrouvez et puis vous vérifiez, ah oui, je dis oui, ça c'est le B.A.B. de la phonétique, tu sais, je te parlais de lecture de spectrogramme tout à l'heure, bah là c'est ça, comment tu fais pour lire sur le spectre, je me bah c'est, il y a une méthode pour ça quand même, du coup, donc j'aurais dit, écoutez, moi je ne peux pas faire le déménagement, je vous forme, je peux vous donner, enfin, je vous fais une journée de formation, je vous donne les bases, petit cours accéléré en cognitif. non ils n'ont pas voulu oui vous comprenez c'est la fonction publique je ne l'ai pas il faut voir pourquoi ne pas savoir faire ou être un peu formée bon bref ils ont dit non ils m'ont recontacté 6 mois plus tard et puis moi 6 mois plus tard je ne dis pas ah non là maintenant je viens de trouver un boulot ça fait 15 jours que j'ai commencé je ne peux pas donc non non moi ça ne m'intéresse pas je ne viens pas donc j'ai dit non deux fois et les gens ils étaient là mais ils étaient fous quoi quoi t'as dit non à la police bah non on a fait un... Je ne peux pas faire un déménagement, deux déménagements dans le même mois, je n'en ai pas les moyens. Et six mois après, je n'ai toujours pas suffisamment rempli les caisses pour partir. Donc, s'ils ne le prennent pas en charge, je ne peux pas. Donc, non, les concours de circonstances faisaient que non, je n'ai pas pu. Et puis un beau jour, ils m'ont recontactée cinq ans après.

  • Speaker #1

    Neuf ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'était persévérant. Donc ils me recontactent cinq ans après et ils me disent, oui, on aurait voulu savoir où est-ce que vous en êtes dans votre vie aujourd'hui parce que vous avez fait forte impression il y a cinq ans. Et donc, est-ce qu'aujourd'hui, en gros, vous êtes assez mûres pour venir me rejoindre ? C'était un petit peu ça. Est-ce que vous avez suffisamment grandi pour accepter ? Puis j'ai posé le pour et le contre. Je me suis dit, c'est bon, c'est trois fois qu'ils me posent la question. Non, là, ça va. j'ai envie de retourner sur Lyon, allez, j'accepte. Donc c'est comme ça que j'ai arrivé, que j'ai atterri là-bas, mais je n'ai jamais postulé. Pour moi, c'était juste une demande d'information et je n'ai jamais été fonctionnelle non plus.

  • Speaker #1

    Tu es restant contractuelle.

  • Speaker #0

    Oui, j'étais contractuelle.

  • Speaker #1

    Ils étaient persévérants parce que tu m'avais dit que vous n'étiez que deux en France à ce moment-là à avoir ce genre de responsabilité, de poste.

  • Speaker #0

    Alors quand je suis arrivée, j'étais toute seule sur la phonétique. et après moi je dis attends ça peut pas reposer sur les épaules d'une seule personne t'imagines je suis malade quoi que ce soit je m'en vais tu perds complètement la compétence le pays il est bloqué le temps qu'on trouve quelqu'un d'autre et qu'on le forme il faut quand même 3 ans pour être opérationnel sur ce genre de métier donc c'est un petit peu chaud donc non non après ils ont fini par recruter et du coup ça s'est développé mais oui pendant un temps on était 2 en France c'est quand même pas pas énorme du coup les gens me disent c'est quand même bizarre ton métier j'en connais pas d'autres qui font ça bah oui ça je me viens de croire parce qu'effectivement on est deux donc je ne connaissais pas jusqu'à ce que tu m'en parles tu peux nous raconter en quelques mots en quoi ça consistait ce que tu peux en dire en tout cas ouais bah en fait moi ce que j'ai surtout aimé ça a été le fait que j'ai eu la possibilité de mettre en place une méthodologie pour faire le travail qu'on me demandait de faire Moi, si tu veux, ce qui m'a plu, c'est de pouvoir mettre en place les process. Tu reçois ton CV, qu'est-ce que tu vas regarder pour savoir si, oui ou non, tu peux travailler sur cette matière ou pas, est-ce que tu as suffisamment de données ou pas, parce que des fois, si tu n'en as pas assez, tu ne vas pas pouvoir travailler dessus. Donc, c'est intéressant. Et en fait, moi, j'ai toujours eu ce souci de, quand je suis arrivée... il n'y avait rien. J'ai du tout recommencé à zéro. Et je me suis dit, mais ce n'est pas possible qu'à chaque fois qu'il y a un nouvel ingénieur qui arrive, on part de zéro. Ce n'est pas possible. On perd trop de temps de se mettre à niveau. Il faut qu'on ait quand même un mode d'emploi. Moi, je suis quelqu'un qui fonctionne vraiment comme ça. C'est-à-dire que je laisse toujours une trace de comment j'ai travaillé. Je pose les briques pour avoir une base. Et après, derrière, tu prends ça et tu vas l'amener au-dessus. Tu vas en faire quelque chose d'autre. Mais au moins, la base est posée. Et du coup, moi, j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir. à mettre en place cette méthodologie pour comment on fait quand on reçoit le CD et comment on travaille avec cette matière-là. et il faut savoir qu'en France il n'y avait rien moi quand j'ai commencé il n'y avait pas d'études pour faire ça moi je leur ai dit, je lui ai dit attendez vous me demandez de faire un métier ça n'existe pas, on n'est pas formé pour ça on est formé à l'étranger mais pas en France en tout cas à l'époque on n'était pas formé en France là-dessus, du coup j'ai dû aller voir les standards qu'il y avait en Angleterre aux Pays-Bas et en Allemagne, parce que eux ils se sont habitués ils ont des écoles de formation pour ça, à la fac il y a des spécialités là-dessus, alors que moi quand j'étais là il n'y avait rien du tout ça n'existait pas, donc j'ai été voir ce qu'ils faisaient dans ces pays-là pour mettre en place des standards communs sur ce qui se faisait en Europe. Donc j'ai pris beaucoup de plaisir pour mettre en place cette méthodologie. en me basant sur les collègues étrangers. Ça, c'était très chouette.

  • Speaker #1

    Donc, tu travaillais à partir d'échantillons de voix ? Oui. Parce que tu parlais des scellés. Donc, qu'est-ce qu'il y avait dans ces scellés ? C'était des échantillons de voix ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, c'est des enregistrements, oui,

  • Speaker #1

    comme je travaillais Des enregistrements ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est des enregistrements. Qui dit enregistrement, dit qu'on va aussi avoir besoin de faire des prélèvements de voix parce qu'il faut bien comparer avec quelque chose, tu vois. Donc, il faut vérifier. En fait, l'objectif de mon métier, c'était de vérifier est-ce qu'on a attrapé le bon suspect ou pas. C'est ça, tu vois. et bon ce qui est clair c'est que je ne vais pas pouvoir te dire si c'est oui non c'est pas se trancher comme ça c'est pas c'est pas des détecteurs de mensonges et c'est pas c'est pas 100% c'est lui ou c'est pas lui par contre ça nous donne des éléments pour une tendance en fait un faisceau d'indices qui peuvent aller sur oui il y a une forte probabilité pour que ça puisse être la même personne ou non il y a trop de différences et ça ne peut pas être la même personne voilà c'est surtout ça on travaille sur la probabilité derrière mais du coup ça veut dire qu'il faut aller prélever des voix pour pouvoir faire une comparaison. Et c'est là où c'est intéressant le métier que j'avais fait avant, quand j'étais dans les laboratoires, parce que, justement, comme on disait, En fait, moi, dans ce métier-là, j'enlève tout ce qui est de l'ordre émotionnel pour avoir une voix neutre. Comment tu parles quand tu es naturel, en fait, tu vois, plus neutre. Parce que les émotions, ça va te faire jouer au niveau de l'intensité, de l'intonation. Enfin, ça va être très différent, en fait. Quand tu es stressé, tu vas parler de manière beaucoup plus aiguë, beaucoup plus rapide, par exemple. tu vas respirer beaucoup plus court. Tu ne vas pas faire des longues phrases. Non, ça va être du coup serré. Donc du coup, quand tu as un serré, tu vas regarder si tu ne peux comparer que ce qui est comparable. donc tu dois entre guillemets enlever ces éléments qui perturbent la voix normale quand tu l'enregistres il n'a pas la même voix qu'on aurait quand il commet quelque chose tu vois si c'est lui bien sûr on n'a pas la même voix quand on est stressé que quand on est en

  • Speaker #1

    train de communiquer comme ce qu'on est en train de faire là et tu avais fait ton mémoire justement sur les marqueurs du stress ouais les marqueurs du discours on appelle ça ah pardon ouais ouais

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, comme j'avais fait mon mémoire sur les marqueurs de discours, j'étais assez calée pour justement repérer la structure et puis toutes ces détections des émotions, en fait. Et c'est ça qui est intéressant avec la synthèse et la reconnaissance vocale dont on parlait au tout début, c'est que finalement, une bonne synthèse vocale, il faut que ça fasse suffisamment humain. Pour que ça fasse suffisamment humain, il faut qu'il y ait des... Il ne faut pas que ce soit plat, il faut qu'il y ait de l'émotion dedans, de l'intonation. si c'est trop plat ça fait juste la voix du métro qui te dit que t'es arrivé à la bonne station c'est pas ça te donne l'information mais c'est pas très sexy tu vois donc c'est important de mettre un petit peu d'émotion dans la synthèse vocale la reconnaissance vocale pour reconnaître une voix on va se baser inconsciemment sur justement ces marqueurs émotionnels ces marqueurs du discours et puis pour comparer une voix c'est pareil donc l'émotion est toujours au centre ouais ouais ouais malheureusement tu as dû arrêter ouais c'est un métier que j'ai adoré mais j'ai dû arrêter parce que quand tu as un casque sur les oreilles toute la journée bah ça ça abîme ton audition prématurément

  • Speaker #1

    donc j'ai dû arrêter pour me préserver et ne pas être sourde avant l'heure alors j'avais déjà soulevé la question mais je t'avais fait la remarque je m'étais posé la question de la symbolique sur le fait que tu as des problèmes auditifs et je m'étais demandé tiens est-ce qu'à un moment donné elle n'a pas eu des difficultés à continuer à entendre ce qu'elle entendait dans ses témoignages ouais c'est possible parce

  • Speaker #0

    que tu vois quand on arrive dans ce genre de métier ils nous le disent On est préservé pendant les trois premières années parce que comme on ne sait pas faire ce métier-là, on est dans la technique donc on est tellement centré sur comment je vais faire techniquement. qu'on est préservé au niveau émotionnel. Mais une fois que tu connais, que tu fais tout instinctivement, que tu as pris l'habitude, du coup, tu commences à être réceptif à autre chose. Et du coup, émotionnellement, tu peux être plus affecté, effectivement. Ça peut arriver. Alors moi, je n'ai pas souvenir d'avoir entendu des enregistrements particulièrement trash ou qui m'aient vraiment trop traumatisé, en tout cas, inconsciemment. mais par contre, c'est sûr qu'à l'usure, il y avait quand même quelque chose d'un petit peu malsain à entendre toujours des personnes qui étaient dans une volonté de nuire à autrui. Moi, ça, ça a été un peu fatigant pour moi. Je n'avais pas envie de passer ma vie à peigner dans cet environnement-là. Effectivement, c'est possible que ça ait contribué à ce que je n'entends plus.

  • Speaker #1

    Alors, c'est une interprétation quelque peu cavalière, mais c'est vrai que c'était quand même ton outil de travail. et qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné cet outil de travail a été défaillant et a fait qu'il a vraiment fallu que tu changes de cap parce que tu ne pouvais pas continuer à faire ce que tu faisais parce que quelle répercussion ça a eu pour toi concrètement ? Qu'est-ce que tu as eu comme problème ?

  • Speaker #0

    Alors en fait ça devenait très lourd c'est-à-dire que et ce qui est très intéressant c'est que quand tu discutes avec d'autres personnes qui travaillent dans l'audio comme ça dans ces métiers-là dans les écoutes ou ce genre de choses on a tous le même discours c'est-à-dire que À un moment, on ne supporte plus le bruit. Comme on est avec un casque sur les oreilles toute la journée, on ne supporte pas le bruit. Donc à la maison, tu n'as pas de télé, pas de radio. Moi, je sais que je finissais par entendre les voisins à deux étages en dessous de chez moi. Donc les appartements, je ne pouvais plus. Il a fallu que je quitte à tout prix et que j'aille m'expatrier à la campagne parce qu'en ville, c'était trop bruyant. Marcher dans la rue, le bruit des voitures, c'était insupportable pour moi. Mes amis savent très bien que si j'ai le choix, je préfère être invitée à la maison plutôt qu'au restaurant, parce qu'au restaurant, la pièce n'est pas insonorisée, et donc du coup c'est un enfer pour moi, parce qu'il y a trop d'écho, trop de bruit, trop de brouhaha. Si en plus de ça, tu as une espèce de télé pour mettre l'ambiance, qu'il y a les voitures qui passent à côté, alors là c'est bon, moi je n'écoute même pas, je mange, mais je passe un très mauvais moment parce que je suis frispée, parce que des fois je suis même obligée de mettre des bouchons auditifs. des bouchons pour ne pas entendre le bruit justement, pour me préserver du bruit qu'il y a, des bruits de la rue et tout. Le cinéma par exemple c'est beaucoup trop fort pour moi, les concerts je ne peux pas faire, donc il y a beaucoup de choses que j'ai dû arrêter. pour préserver mes oreilles. Parce que je n'en fais plus du tout. C'est-à-dire que quand tu travailles dans ces métiers-là, tu développes une hyperacousie. Parce qu'il faut apprendre à entendre les sons. C'est très, très fin. Du coup, tu développes une hyperacousie. Tu perds des fréquences. Quand tu perds des fréquences, le cerveau comble en mettant un bel acouphène par-dessus. Donc, ça devient un enfer. Moi, j'ai vraiment dû m'extraire de tout ça parce que c'était effectivement trop dur pour moi. Alors, du coup, j'ai déménagé. Je n'habite plus dans un appartement parce que je ne supportais plus d'entendre les bruits. Donc, j'habite dans une maison loin de la ville parce que sinon, ça coûtait trop cher. Et du coup, il n'y a pas de pointure près de chez moi, il n'y a pas de passage. Je suis très attentive à ça, que je sois dans un endroit où je peux reposer mes oreilles. Et en reposant mes oreilles, ça va, je suis plus zen, le stress n'est plus... je suis moins stressée, du coup je peux mieux gérer au quotidien.

  • Speaker #1

    C'est un véritable handicap.

  • Speaker #0

    Oui, ce sont des métiers qu'on ne fait pas toute une vie, on ne peut pas faire ça toute une vie.

  • Speaker #1

    Tu avais notion des risques que tu prenais à faire ce métier-là ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que moi je me suis toujours dit que ce n'est pas un métier qu'on peut faire en étant vieux. Pourquoi ? Parce que quand tu le veuilles ou non, tu passes 40 ans, tu perds en audition, tout le monde perd en audition, ça c'est juste normal. Et je me suis dit, oui, mais attends, moi à 60 ans, est-ce que j'aurai encore les oreilles qui vont bien pour entendre ? Ça m'étonnerait franchement, parce que naturellement, à 60 ans, on perd les fréquences. Donc du coup, on est moins apte à faire ce genre d'expertise. donc moi j'avais conscience que ce serait pas un métier à vie c'était un métier, je me suis éclatée mais que je pourrais pas faire toute ma vie là-dedans et du coup, comme c'est un environnement où on a énormément de jours de plongée c'est l'avantage, on fait des semaines de 40 heures donc du coup on a plus de c'est même plus que 40 et du coup on a beaucoup d'heures de récup et ces heures de récup, moi je les ai toutes passées pour me former en développement personnel dans l'objectif qu'un jour,

  • Speaker #1

    j'ouvrirai mon propre cabinet donc tu étais déjà dans l'anticipation de ta future reconversion professionnelle ouais c'est clair c'est comme ça que tu es devenue coach en voix parlée ou tu as eu encore d'autres il y a eu d'autres métiers entre temps d'autres activités en fait si tu veux moi je me suis formée d'abord à l'Enneagram j'ai

  • Speaker #0

    trouvé ça vraiment super l'Enneagram c'est l'étude de la personnalité selon 9 profils et ça permet de mieux comprendre comment moi je fonctionne comment je réagis par rapport à un événement et comment les huit autres façons, enfin, il y a huit autres façons de réagir sur le même événement. Donc déjà, je comprends mieux ma maison, je comprends mieux celle des autres, du coup, je deviens plutôt l'héritier. Il y a vraiment quelque chose, je me suis ouverte par rapport à ça. Ensuite, j'ai poursuivi avec des études un peu plus, on va dire, dans... j'ai voulu faire un petit peu de psychogénéalogie parce que je trouvais ça sympa d'aller travailler sur sa famille parce qu'une fois que j'ai accepté les autres, je me suis dit bah ouais mais bon dans ma famille c'est pas tout à fait ça encore donc ce serait pas mal de travailler dessus donc j'ai fait une formation qui m'a aidé à faire la paix avec mes origines et puis une fois que j'avais fait ça, je me suis dit bon c'est super ça a transformé ma vie, je me sens tellement mieux je voudrais pouvoir accompagner là-dedans pour transmettre ce qui m'a aidé mais par contre j'ai conscience que que ce soit l'énéagramme ou la psychogénéalogie on a formée sur un outil, mais on ne m'a pas formée sur la posture thérapeutique. On ne m'a pas formée sur comment j'accueille des personnes en face de moi pour les accompagner et ça, ça ne s'improvise pas. Enfin, je veux on ne s'improvise pas thérapeute. Donc, j'ai trouvé ça un petit peu léger en termes d'enseignement dans ce que j'avais reçu. Donc, j'ai voulu être formée pour devenir en fait. Donc là, j'ai fait de la myostésie et j'ai trouvé ça tellement puissant comme façon de procéder, d'aller... interroger à l'intérieur de soi. En fait, si tu veux, tu vas aller à la rencontre.

  • Speaker #1

    Tu peux nous expliquer ce que c'est ? Parce que ce n'est pas une approche que l'on connaît beaucoup.

  • Speaker #0

    Non, c'est sûr. En fait, la myocésie, c'est vraiment... C'est à la fois un outil de communication et une thérapie brève qui permet d'aller à la rencontre des différentes parts de soi. En fait, on est sensible au processus d'accouchement de soi. Et du coup, on va aller rencontrer l'enfant quand on était petit et juste lui poser la question Comment tu te sens, toi ? comment c'est pour toi là maintenant ? Et on ne lui demande pas de nous raconter ce qu'il a vécu, on n'est pas là pour se raconter, on est là pour accueillir ce qui est présent au niveau des ressentis, des émotions, là maintenant, tout de suite. Et du coup, on porte notre attention sur ce petit enfant, comment tu te sens toi ? Ok, ben là, je me sens un petit peu... Un petit peu seul, isolé, rejeté. Ok, qu'est-ce que ça veut dire, toi, de te sentir seul et isolé ? Qu'est-ce que tu mets derrière ? Ouais, j'aurais voulu que mes parents me voient. Ah, ok, d'accord. Qui en particulier ? Ton père, ta mère ? Ah, plutôt telle. D'accord, ok. Et puis du coup, on est là pour accueillir ce qu'il nous dit. Peu importe ce qu'il dit. On est juste là pour accueillir. Et du coup, ça permet d'apprendre à écouter et à poser des questions qui permettent des vraies réponses. tu vois c'est pas raconte-moi non ça en fait ça n'a aucun intérêt il n'y en a pas besoin de raconter c'est comment tu te sens toi là maintenant qu'est-ce qui qu'est-ce qui se passe à l'intérieur de toi ok je vois que tu te sens très seule ça veut dire quoi cette solitude là pour toi alors avant de dire ça veut dire quoi c'est plutôt je vois à quel point tu te sens tellement seule que personne ne peut comprendre tu vois juste accueillir ça c'est présent là pourquoi à ce point là tu vois je ne suis pas là en train de lui dire oh mais sinon c'est bon ça va passer regarde je suis avec toi tu n'es pas tout seul non ça ce serait nier le fait qu'il se sente seul c'est plutôt ok je vois à quel point toi tu te sens tellement seul que je peux comprendre que c'est difficile pour toi donc j'accueille à quel point c'est difficile pour toi de vivre ça est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ça veut dire quoi se sentir seul pour toi là maintenant et du coup comme ça on creuse jusqu'à ce qu'ils puissent moi j'aime bien dire qu'on offre un espace de parole pour aller à la rencontre de soi pour offrir cet espace dans la vraie vie on n'ose jamais poser la question parce qu'on est pris par le feu de l'action les parents ils font ce qu'ils peuvent comme ils peuvent ils ont pas vu que là ils t'avaient heurté parce qu'ils allaient se dépêcher et puis après on passe à autre chose donc on oublie, on s'est pas rendu compte que ça t'a heurté et toi tu es resté avec ce truc là et tu as grandi avec et puis tu es resté bloqué là dessus par exemple par rapport à la prise de parole le fait qu'on ne te demande pas comment tu te sens du coup tu ne t'autorises pas à exprimer tes sentiments parce qu'on ne te l'a jamais demandé et du coup toi tu es resté bloqué, bah oui mais moi je ne le dis pas parce que moi à un moment je n'en avais vraiment besoin on ne m'a pas demandé de moi j'ai ancré qu'il ne fallait pas parler de ça et c'est important que le grand d'aujourd'hui puisse aller à la rencontre de ce petit et de dire ok c'était comment pour toi à ce moment là, comment tu te sens toi là maintenant ah ok tu te sens vraiment seule ok je vois à quel point tu t'es sentie tellement seule que tu n'avais personne avec qui partager tes émotions tes ressentis je vois à quel point ça a été dur pour toi de ne pas pouvoir exprimer ça comment c'est pour toi quand on voit ça quand on voit à quel point ça a été dur de ne pas pouvoir exprimer ce qui te tenait vraiment à coeur ça va vachement mieux parce que là je me sens entendue et du coup ça c'est juste ça le fait de pouvoir poser je n'ai pas pu dire ce que j'avais sur le coeur ça change tout ça veut dire qu'aujourd'hui dans les accompagnements que tu proposes aux entrepreneurs il y a cette dimension thérapeutique ça

  • Speaker #1

    veut dire que tu vas aussi travailler sur que Alors blocage, je ne sais pas si c'est le bon terme. Oui,

  • Speaker #0

    on peut parler de blocage, oui.

  • Speaker #1

    Les difficultés, les blocages émotionnels, à l'origine des difficultés de cette prise de parole, pour essayer de dénouer.

  • Speaker #0

    Oui, c'est-à-dire que si je peux te donner toutes les techniques du monde pour être à l'aise à l'oral, si tu n'as pas été travailler ce qui te bloque, ça va glisser en fait ça va pas fonctionner donc c'est important d'aller voir des fois il y a des gens qui me disent oui mais moi il n'est pas question que j'aille voir mon passé le passé c'est le passé encore une fois avec cette approche là on n'est pas là pour aller trifouiller le passé on est là juste pour accueillir le petit enfant on a été à un moment donné, enfin le petit enfant c'est un exemple ça peut être l'adolescent, ça peut être le bébé qu'on était dans le ventre de sa mère, ça peut être plein de choses mais on va aller accueillir là où il y a quelque chose qui gratte quelque chose qui bloque ou pas nous on dit plutôt qui appelle notre attention donc on y va c'est ok là toi tu veux être plus à l'aise à l'oral oui du coup qu'est-ce qui a fait que quand est-ce que tu t'es pas senti à l'aise quand est-ce que t'as pas pu exprimer ce que tu voulais vraiment exprimer quand j'étais petit ok porte ton attention sur le petit commencez-la pour toi là maintenant ok je vois qu'il est pas si dur pour toi de ne pas pouvoir t'exprimer oui effectivement c'est comme ça que je travaille principalement il y a les deux, j'apporte la partie technique vocale c'était mon métier avec les sciences du langage et tout ce qu'il faut pour m'accompagner là-dessus mais pour moi, pour que ça porte vraiment ses fruits c'est important d'aller travailler aussi sur les blocages et sur ces petits ressentis qu'on n'a pas pu exprimer quand on était plus jeune et je t'ai entendu dire que si on n'était pas prêt à travailler là-dessus,

  • Speaker #1

    il ne fallait pas venir te voir

  • Speaker #0

    Oui, disons que... Pour moi, pour que ça fonctionne bien, c'est d'aller voir ce qui bloque. Donc, si j'ai en face de moi quelqu'un qui dit, moi, je veux travailler que la technique, mais je ne veux pas aller voir ce qui bloque, bah écoute, on va voir à côté. Il y en a des tas d'écoutes vocales, il y en a plein. Donc, il y en a pour tous les goûts. Donc, c'est sûr, tu peux aller appeler la porte d'à côté. Avec moi, on va aller chercher qu'est-ce qui bloque pour que ce soit plus facile de prendre la parole aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut dire que c'est la particularité de ton programme Voxpreneur ? qui fait que tu te démarques aussi par rapport à d'autres ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que moi, je ne suis pas comédienne, je ne suis pas chanteuse, parce que souvent, on a ça comme profil. Par contre, je suis ingénieure en phonétique et j'ai cette approche où on va vraiment… Enfin, je suis à la fois ingénieure en phonétique et à la fois psychoprincticienne. Donc, effectivement, j'allume les deux dans mon approche avec des outils très concrets pour s'entraîner au niveau de l'articulation, de l'intonation, d'incarner vocalement son discours. Et à côté de ça, je vais travailler sur tout cet aspect émotionnel mais derrière ça avec cette approche là on va aussi travailler sur la posture de l'entrepreneur qu'est-ce qui fait qu'on se sent pas légitime qu'est-ce qui fait qu'on s'autorise pas à prendre sa place il y a tout ça derrière parce que finalement un entrepreneur qui n'arrive pas à parler de ses offres il y a quelque chose qui le bloque derrière donc qu'est-ce qui bloque au niveau entrepreneurial et c'est pas forcément le métier c'est ok quelle place tu t'accordes ou au contraire est-ce qu'il y a quelque chose qui bloque au niveau du regard des autres mais des autres qui ? quel autre ? c'est qui derrière À qui est-ce que tu essaies d'attirer l'attention ? En fait, mon père, mon mari, mon frère, je ne sais pas qui. Pour eux, ce n'est pas un vrai métier. ce sont tous des salariés, l'entrepreneuriat, ce n'est pas un vrai métier, c'est un hobby. OK, effectivement, si c'est la croyance de la famille, je comprends que ce soit compliqué pour toi aujourd'hui. De quoi tu as besoin pour incarner pleinement ton poste aujourd'hui ? Parce que l'entrepreneuriat, c'est un métier. Donc, de quoi tu as besoin pour en faire un vrai métier ? De qui as-tu besoin d'avoir l'aval pour avoir le droit de le faire ? Et après, comme on est dans avec la maïeuse Tizi, on travaille dans la pichée, OK, porte ton attention sur cet homme qui est ton père, par exemple. et je dis bien cet homme et non pas le père parce que là on ne s'adresse pas vraiment à l'homme en tant que tel et pas à la figure d'autorité qui serait le père donc on s'adresse à l'homme et donc là on s'adresse directement à lui dans la psyché, on ferme les yeux on porte son attention sur lui comment c'est pour toi, comment tu te sens ok je vois que tu es vachement stressé t'aimerais être sûr qu'elle va pouvoir s'en sortir En fait, si tu es aussi réfractaire, c'est tout simplement parce que tu as peur. Et donc, on va accueillir cette peur, peur qu'elle ne s'en sorte pas, que vient dire cette peur. D'où ça vient ? Ah bah, parce qu'au-dessus, l'arrière-grand-père, lui, il a fait faillite, donc du coup, on ne fait plus ça, nous, dans la famille. Ah d'accord, ok, je comprends mieux. C'est un exemple. Ce n'est pas forcément le cas dans toutes les familles. C'est juste un exemple.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu as plein d'outils qui permettent d'avoir vraiment un accompagnement complet. Il y a aussi quelque chose qu'on avait évoqué. Tu as parlé de l'énagramme, donc des différents types de personnalités. Il y a aussi des sous-types. Et je trouve que ce sont des éléments aussi très éclairants et qui disent quelque chose de nous dans notre mode de fonctionnement par rapport aux autres, qui donnent des indications aussi. comment dire, primordiales, j'ai envie de dire, pour savoir comment aussi faire avec qui on est.

  • Speaker #0

    En fait, dans l'énéagramme, les gens connaissent les neuf profils, ça, tu peux les trouver partout. Les sous-types, on en parle un petit peu moins, ça dépend des écoles. Moi, j'aime beaucoup quand même cette approche sur les sous-types. Il y en a trois. qui sont communs à toutes les bases. et du coup tu vas avoir le sous-type on a d'abord le sous-type survie tête à tête ou sociale et ça toute la population peut se reconnaître là-dedans on est soit survie tête à tête ou sociale et en fonction de ton sous-type tu ne vas pas t'adresser à ton public de la même manière par exemple quand tu es sur lui tu vas avoir un mode de fonctionnement en mode clan pour te sentir en sécurité tu as besoin d'avoir ta famille proche ou du coup dans ton mode de fonctionnement quand tu es avec tes collègues tu vas avoir envie de recréer ça donc tu vas créer un petit noyau de collègues qui seront toujours là avec qui tu vas sortir manger au restaurant voilà tu vas avoir cette façon de fonctionner en mode clan voilà tu récupères ce petit clan donc quand tu vas être dans une situation de prise de parole pour te sentir bien bah si tu as besoin dans la salle, tu as tes collègues préférés qui sont là, ça va t'aider, en fait, pour tout simplement te sentir à l'aise. À la limite, tu vas faire l'intervention un peu pour eux, ils vont rebondir, ils vont te poser des questions. Donc, tu vas être dans ton cocon sécuritaire avec eux. Si tu es en mode tête-à-tête, ça va être très différent. Le tête-à-tête, lui, il fonctionne avec un. donc c'est pas le groupe il est pas très à l'aise dans le groupe il va être plutôt à l'aise avec une seule personne à la fois donc en zoom comme ce qu'on est en train de faire là ça marche très bien un podcast interview ça marche très bien formation ça peut le faire si on considère que le groupe c'est le groupe et pas les gens du coup tu fais ton cours pour le groupe et là ça peut encore marcher par contre si tu commences à voir tous les différents individus, non là la tête à tête il va se découposer, donc ça va avoir un impact sur comment tu vas t'adresser à ton public là si ça peut t'aider en tant que tête à tête, tu peux demander à une personne avec qui tu t'entends bien de participer et là du coup ça va te rassurer parce que tu as une personne sur qui tu peux t'appuyer sur qui tu peux compter si tu n'as pas cette chance-là parce que quand tu es dans un contexte professionnel tu n'as pas forcément tes amis avec toi pour venir s'incruster à ta réunion de travail ça ne marche pas comme ça mais ce que tu peux faire c'est porter ton attention sur une personne en particulier et ça, ça va beaucoup t'aider. Tu as le sourire bienveillant de une personne avec qui tu vas créer un lien de connivence et du coup, ça va t'aider à prendre la parole pour exprimer ce que tu as à dire dans ta conférence ou ta réunion parce que tu crées ce lien privilégié avec une personne. si tu es social et que tu es Là, c'est une autre façon de fonctionner. Si t'es social, toi, tu kiffes le monde, tu kiffes le groupe. Plus tu rencontres de nouvelles personnes, plus tu adores ça, plus tu es à l'aise avec ça, tu vas rechercher ce contact-là. Donc du coup, les sociaux, eux, ils n'ont a priori aucun problème pour aller prendre la parole parce que plus ils en rencontrent, plus ils vont pouvoir mettre les gens en lien et ça, ils adorent. Du coup, dans leur façon de parler, c'est Ah, ça, c'est intéressant. Lui, il fait du copywriting et puis cette personne-là, elle est justement en train de refaire son site web. C'est super, il faut que je les mette en relation, tu vois.

  • Speaker #1

    par exemple et on peut être tête à tête et social ?

  • Speaker #0

    alors ce qui est intéressant avec l'exotipe c'est que ça fonctionne en mode 70% l'un et 30% l'autre donc oui tu peux être 70% tête à tête et 30% social on n'est pas à 100% en fait en fait on va être la majorité du temps un sous-type et pour te ressourcer, tu vas avoir besoin des 30% à côté pour justement passer à autre chose, te ressourcer.

  • Speaker #1

    Alors toi, je ne sais pas de quel sous-type tu es. Toujours est-il qu'aujourd'hui, tu es même sur une chaîne YouTube à faire des vidéos. Oui. Comment est-ce qu'on fait, toi qui as passé tant d'années enfermée dans ton laboratoire, à prendre la parole maintenant, à te montrer et même à transmettre maintenant tes connaissances ? C'est quoi le secret pour passer de l'ombre à la lumière et s'exposer aux autres

  • Speaker #0

    c'est vrai que c'est très rigolo moi je fais partie du monde de l'audio et je me suis mise à faire de la vidéo c'est vrai que j'aurais pu choisir le podcast au moins il n'y avait que l'audio, ça aurait été cohérent en fait quand on me le propose je dis c'est bon l'audio ça va c'est plus challenge pour moi d'aller sur la vidéo parce que justement c'est nouveau et j'apprends des trucs comme je suis très curieuse ça aide après ça a été quand même un vrai challenge pour moi d'oser faire ma première vidéo mais je l'ai faite surtout parce que j'avais envie de retracer mon évolution dans le monde de l'entrepreneuriat. Comment est-ce qu'on fait lorsqu'on a passé sa certification pour devenir thérapeute, psychopraticien, ce que tu veux, enfin bref, quand tu as passé d'un certif, comment tu fais concrètement pour les démarches administratives pour ouvrir ton cabinet et devenir un véritable entrepreneur ? Donc à la base, mes premières vidéos, la toute première s'appelle Bilan 2020 et c'est quand j'ai créé ma boîte. C'était en 2020 et j'ai eu du temps j'explique tout ce parcours-là, comment on évolue la temps. Et c'est vrai que pour moi, ça a toujours été un souci de transmission. C'est-à-dire que pour moi, je trouve qu'on est quand même globalement très mal accompagnés en France quand on s'installe, quand on se met à son compte. Et je trouve ça tellement injuste de faire des erreurs administratives parce qu'on n'est pas au courant. Et du coup, moi, j'avais cette envie de... Comme je trouve ça injuste... je documente pour que derrière moi s'il y en a qui veulent suivre j'ai un petit peu décortiqué le truc ça peut leur éviter de faire certaines boulettes ou gagner du temps pour moi ça c'est essentiel finalement c'est comme ce que j'ai fait dans mon ancien métier j'aurais livré une méthodologie et après je débrouille j'aurais donné la base ben là c'est pareil je livre mes premières vidéos pour expliquer comment faire Voilà, je montre le chemin, un chemin possible. Et après, derrière, vous avez des billes pour aller plus loin. Donc ça, ça a été le moteur premier.

  • Speaker #1

    Ça fait quand même maintenant 4 ans que tu es sur les réseaux, que tu as investi.

  • Speaker #0

    Oui, alors j'ai fait ma première vidéo en 2020. De là à dire que j'étais vraiment sur les réseaux, j'ai mis très une petite nuance. La première année, il y avait 3 vidéos. La deuxième année, il doit y en avoir peut-être 10. Vraiment, j'en ai pas mis beaucoup. En fait, le déclic pour moi, si tu veux, pour moi, je faisais la différence entre YouTube et les réseaux. pour moi, je voyais YouTube plus comme une plateforme pédagogique où je pouvais transmettre ce que j'avais appris sur l'entrepreneuriat pour justement aider d'autres personnes à franchir le cap et de le faire de façon un peu mieux accompagnée que ce qu'on peut avoir quand on se lance. C'est des trucs tout bêtes, mais quand tu te lances, surtout en tant que thérapeute, par exemple, tu travailles avec un particulier. Hors d'un point de vue de la loi, tu as l'obligation légale d'avoir un médiateur de la consommation. À partir du moment où tu es entrepreneur et que tu travailles avec un particulier, tu dois avoir un médiateur de la consommation. Je n'en avais jamais entendu parler. il m'a fallu quelques années avant de me rendre compte que c'était obligatoire si tu ne le fais pas tu as une amende et tu peux aller en prison attends en fait tu es juste auto-entrepreneur on ne te donne pas cette information qui est vitale alors que ça coûte ça peut coûter au minimum genre 30 euros pour être couvert pendant 3 ans c'est ridicule c'est rien après il y en a qui coûtent plus cher aussi mais je veux dire pour avoir le service minimum pour être couvert il faut juste avoir l'info en fait tu vois donc pour moi c'était important de pouvoir tracer ça par contre les réseaux moi j'ai jamais été vraiment fan surtout comme tu dis avec le métier que je faisais avant on s'expose pas sur les réseaux c'est pas quelque chose que... et du coup bah moi j'ai jamais aimé ça en plus parce que je suis pas sociale j'ai pas le sous-type social donc moi le réseau social c'était vraiment pas mon truc donc j'y ai allé Je communiquais sporadiquement comme ça, de temps en temps, mais je n'étais pas vraiment dessus. Il m'a fallu tout un gros travail sur moi pour accepter de me rendre visible sur les réseaux. En fait, c'est-à-dire, le vrai déclic, ça a été, OK, aujourd'hui, je suis entrepreneur. Aujourd'hui, j'ai besoin d'avoir des clients, j'ai besoin de me montrer, j'ai besoin que les gens sachent ce que je fais pour me trouver. pour qu'on me trouve, il faut que je me montre, il faut que j'en parle. Je veux dire, là, c'est juste logique. On ne peut pas venir vers moi, on ne peut pas me trouver si personne ne sait ce que je fais. Donc, il faut que j'en parle. Et en parler, c'est bien, mais il faut que je sois visible. Parce que si tu en parles et que personne ne le voit, ça ne marche pas. Donc, du coup, OK, il faut accepter de se rendre visible. Oui, mais moi, je n'ai pas envie. D'accord, mais tu veux vraiment vivre en tant qu'entrepreneur ? Oui, OK, ça fait partie du job, alors. Bon, d'accord, je vais faire un effort, je vais me faire violence, je vais me forcer. ouais mais c'est pas facile c'est inconfortable bah oui mais en fait c'est inconfortable pour tout le monde en vrai on est tous passés par là après c'est juste une question de volonté tu veux t'en sortir oui ou non c'est un choix non je préfère me plaindre je veux pas me montrer ok tu choisis dans ces cas là faut pas venir te plaindre quand on te voit pas que t'arrives pas à en vivre non c'est je veux vraiment pouvoir en vivre ok alors dans ces cas là tu t'en donnes les moyens j'aime pas qu'on me voit ok bah on va travailler là dessus et du coup moi personnellement je peux t'assurer il y a quoi il y a encore deux ans de ça en 2022 je disais ah non mais moi les réseaux c'est pas possible je n'y allais pas dessus ok mais entre temps j'ai décidé d'être une vraie entrepreneur donc maintenant j'y suis alors après pour y aller on peut y aller de manière progressive on n'est pas c'est pas on se montre du jour au lendemain moi personnellement pour faire passer la pilule j'ai envie de dire je me suis dit, ok, il faut le voir un petit peu comme un jeu. Je vais dire des choses sérieuses dessus, je le prends au sérieux, mais en même temps, je vais le dédramatiser. Et pour le dédramatiser, ce que je faisais, c'est que dans mes premières vidéos, je me déguisais. Tout simplement.

  • Speaker #1

    En quoi ? En quoi est-ce que tu te déguisais ?

  • Speaker #0

    La première vidéo où j'ai vraiment fait une vidéo pour les réseaux, c'était, je me suis déguisée en chauve-souris. C'était au moment d'Halloween et je trouvais ça rigolo de faire une vidéo sur le thème d'Halloween et de ce que les chauves-souris pouvaient nous apprendre pour devenir de meilleurs entrepreneurs. et du coup la chauve-souris elle a une wiki ultra fine elle marche avec de l'éco-location donc du coup comment tu vas être à l'écoute de ton marché en fonction de comment elle est à l'écoute de son environnement en fait c'est la même chose donc j'avais fait des comparaisons comme ça je fais beaucoup d'analogies et je prends quelque chose de farfelu comme ça comme les chauves-souris mais en même temps elles ont des vrais messages à nous transmettre sur comment appliquer ça dans notre quotidien d'entrepreneur moi je trouvais ça rigolo ludique moi j'ai toujours besoin que ce soit ludique et du coup le déguisement c'était encore une petite série sur les... après il y a des gens qui me disent moi j'oserais jamais me mettre en déguisement comme ça je dis justement je dédramatise comment être en vidéo dire des choses sérieuses mais tout en dédramatisant et du coup les premières ouais ça tu vas avoir les chauves-souris m'ont tout appris sur mon business tu vas avoir mon charme tout appris sur mon business tu vas avoir aussi j'avais fait un truc sur les patates douces m'ont tout appris dans mon business à ce moment-là c'était au moment où je suis en train de planter mes patates douces et effectivement la façon qu'elles ont de faire des de germer de faire des racines ouais voilà c'est ça il y avait des choses à apprendre sur comment toi tu fais pour développer ton business tout pareil merci

  • Speaker #1

    Et justement, quel est le message que toi tu souhaites faire passer ?

  • Speaker #0

    Par rapport à la visibilité ?

  • Speaker #1

    Ou par rapport même à ton activité en général ? Ou par rapport à tes vidéos ? Par rapport à tout ce que tu engages de toi au quotidien ? Quel est ton message ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est surtout, c'est important de prendre sa place. de l'oser, de l'affirmer. Et pour ça, c'est important qu'on nous entende. Donc, il faut s'exprimer. Les gens autour de nous ne sont pas devins. Donc, c'est important de mettre des mots sur ce qu'on vit, sur ce qu'on a envie, sur comment on peut aider les gens, qu'est-ce qu'on a envie d'apporter au monde. Voilà, c'est important de s'exprimer.

  • Speaker #1

    Et quelle est ta raison d'être ? Ton why et ton pourquoi ?

  • Speaker #0

    Mon pourquoi.

  • Speaker #1

    Ton pourquoi. Ouais,

  • Speaker #0

    pour moi, c'est important de s'exprimer. et de transmettre, surtout pour les générations futures. Pour moi, c'est important de transmettre. La transmission est très importante. Et pour transmettre, il faut être capable de le communiquer, mettre des mots dessus, de le rendre suffisamment... alors je veux dire intéressant et parlant mais pour que ce soit intéressant et parlant ça veut dire que c'est suffisamment proche de ce que vit la personne en face ça veut dire que t'as fait cet effort de bien connaître les problématiques des personnes qui t'entourent pour y répondre concrètement et pas juste en surface moi j'aime bien rentrer en profondeur donc de quoi est-ce qu'ils ont vraiment besoin pour passer à l'étape supérieure comment je les aide à passer à l'action comment je les aide à aller plus loin comment tu fais pour entendre au-delà des mots ce qu'ils veulent vraiment dire mais qu'ils n'ont pas exprimé ? Parce que souvent, on reste en surface, soit parce qu'on n'a pas vraiment conscience de ce qui nous bloque, soit parce qu'on n'ose pas vraiment l'affirmer. Donc comment, à travers ce qu'il dit, ce qu'il exprime, percevoir ce dont il a vraiment besoin ? et du coup comment vraiment y répondre et c'est pas forcément dans les mots que dit la personne c'est tout un ensemble comment percevoir au-delà des mots alors comment est-ce qu'on perçoit au-delà des mots on fera un deuxième épisode comment on perçoit au-delà des mots ça pourrait mériter un épisode pour moi c'est vraiment être porter de l'attention sur la personne vraiment dans la vie au quotidien on porte de l'intérêt sur les faits. C'est-à-dire que, ouais, pour mon voyage de noces, je suis partie en Italie. Ah, c'est super l'Italie ! Moi, j'adore telle région en particulier et tout. Et du coup, là, tu n'es plus du tout en train de m'écouter. Moi, je t'ai dit, pour mon voyage de noces, je suis partie en Italie. Donc, si tu poses des questions sur seulement l'Italie ou le voyage de noces ou tout, tu n'es pas du tout en train de m'écouter. C'est juste, tu rebondis sur de l'intérêt sur des faits. si tu portes réellement de l'attention sur la personne, c'est Ah ! Et c'était comment pour toi de passer ton voyage de noces en Italie ? Comment tu l'as vécu ? Et là, du coup, la conversation va être vachement plus intéressante parce que tu vas vraiment, tu portes vraiment ton attention sur la personne. Donc, du coup, on va pouvoir vraiment exprimer autre chose au-delà du simple fait Je suis partie faire mon voyage de noces en Italie. Du coup, c'est comment apprendre à… Voilà, elle me dit ça, d'accord. Mais c'était comment derrière ? comment c'était pour toi de vivre cette expérience et pas ah ouais j'ai vécu un truc similaire ça me rappelle que d'ailleurs j'ai un conseil à te donner par rapport à ça bah oui mais tu m'écoutes pas là t'as très bramé la conversation sur toi oui c'est axé sur une dimension émotionnelle qu'est-ce que l'autre ressent toujours en fait c'est ça qui fait qu'on est vraiment humain c'est se connecter à ta part d'humanité et donner vraiment la parole à l'autre mais pour lui donner la parole il faut apprendre à lui poser des questions qui lui permettent vraiment d'y aller oui pour qu'ils se sentent suffisamment en confiance pour y aller aussi. Et ça, ça va se jouer, c'est très subtil, mais ça va se jouer avec l'intonation, comme on a pu voir tout à l'heure avec les questions, si tu as posé une vraie question ou pas, si tu sens qu'il y a l'ouverture ou pas pour répondre. Est-ce qu'il va y avoir l'accueil ? L'accueil, c'est primordial. Est-ce que je vais vraiment accueillir, est-ce que je peux vraiment exprimer ça ? et puis comment ça va être perçu si quand je te présente un truc je suis jugée autant dire que je ne vais pas tellement m'ouvrir par contre si je sens que je peux te dire tout et que derrière il y a un accueil inconditionnel de tout ce que je vais pouvoir dire là

  • Speaker #1

    oui là je vais pouvoir m'exprimer on arrive à la dernière partie de l'interview qu'est-ce que tu aurais envie de dire à la petite Frédérie ?

  • Speaker #0

    moi j'ai envie de lui dire

  • Speaker #1

    t'es grande vas-y ose exprime-toi le monde a besoin de t'entendre alors oui parce que c'est quelque chose dont on n'a pas parlé quand tu dis t'es grande ma question elle est pas si anodine que ça finalement dans la petite Frédérique parce que ça fait aussi référence peut-être est-ce qu'on peut le dire ou pas ?

  • Speaker #0

    oui bah en fait on en a pas du tout parlé mais c'est un élément aussi à prendre en compte dans ton parcours oui en fait quand tu me parles de la petite Frédérique en fait moi je fais 1m50 et j'ai toujours complexé par rapport à ma taille puisque j'ai toujours été petite la petite et je vois bien que très souvent toute ma vie on m'a souvent comment dire je sais pas si c'est de prime abord, on ne me prend pas forcément au sérieux parce que quand on me voit de loin, je suis tellement petite qu'on pourrait penser que je suis la stagiaire ou voilà, quelque chose comme ça. Et après, c'est seulement quand je parle qu'on me prend vraiment au sérieux. Mais tout de suite, au premier regard, ce n'est pas tellement ça que j'inspire. J'ai des anecdotes comme ça, un peu rigolotes où je me souviens quand j'avais... 27 ou 29 ans, je ne me souviens plus. Je me suis fait un coup du lapin et du coup, j'ai eu besoin de partir en vacances. Je suis partie en vacances avec mon père. On a été en Espagne. Et à l'aéroport, l'hôtesse de l'air a été très gênée, mais elle dit, excusez-moi, je suis désolée de poser la question. Elle sentait que... voilà qu'il y avait quelque chose mais elle me dit je me suis obligée de poser la question mais grosso modo un enfant mineur n'a pas le droit de quitter le territoire quand les parents sont divorcés et là tu fais ok non mais moi j'ai juste presque 3 ans et donc elle pense encore que je suis mineure donc c'est vraiment un gros problème alors je remets dans le contexte j'avais mon coup du lapin j'étais montrée diminuée physiquement mais quand même ça m'a fait mal qu'on me prenne pour aussi jeune que ça ou alors un autre exemple quand j'étais en école de commerce quand on fait son stage de fin d'année bah moi j'ai fait mon stage et les gens étaient persuadés que j'étais la fille de ma maître de stage parce qu'ils savaient qu'elle avait un fils qui était en troisième moi je faisais mon mémoire j'étais en deuxième année d'école de commerce donc du coup tu te dis bah mince quand est-ce qu'on va enfin me prendre au sérieux quand est-ce que je vais faire adulte en fait c'est pour ça pour moi c'est important de dire à la petite Frédérique et c'est pas la taille qui compte c'est vraiment c'est ton message c'est à quel point tu as envie de transmettre ton message au monde à quel point tu as envie de changer le monde, d'apporter ta pierre à l'édifice. Donc, si tu en as vraiment envie, fais-le, donne-toi les moyens et donc exprime-toi.

  • Speaker #1

    Je te l'ai déjà dit, mais il y a quelque chose de l'ordre pour moi de l'autorité naturelle quand on te voit et quand on t'entend parler. Alors, je ne te connais pas physiquement, je n'avais pas du tout notion de ta taille et qu'importe, mais je trouve qu'il y a une forme d'autorité naturelle et on en a parlé en aparté aussi par rapport à ton ancien travail. dans ce milieu si particulier qu'avec la police scientifique où tu étais respectée pleinement dans ton activité que tu n'étais pas du tout moquée sur ta taille et c'est là où je trouve qu'il y a vraiment quelque chose en termes d'autorité effectivement d'avoir aussi confiance dans ce que tu es dans ce que tu fais et tu l'incarnes pleinement et ça rayonne et voilà et en fait tu

  • Speaker #0

    es respectée dans qui tu es pleinement c'est vrai que c'est rigolo ça c'est que finalement cette histoire de taille elle est uniquement dans ma tête mais dans mon ancien métier effectivement il n'y avait que des hommes en tout cas quand j'étais et des hommes et en plus dans la police ils sont très grands en tout cas ceux de mon étage ils étaient vraiment là au moyenne c'était plutôt autour d'un mètre 80 90 ils étaient très grands très baraques très sportifs moi j'étais pas du tout sportive tu vois donc c'était vraiment un autre univers et c'est vrai que je suppose que ce qui joue dans cette ce que tu vois qui s'appelle l'autorité naturelle c'est que moi je suis vraiment une scientifique à la base et quand je dis quelque chose c'est toujours argumenté je sais pourquoi je dis les choses et je sais pourquoi je fais les choses et du coup quand je le disais j'ai besoin de ci pour telle et telle raison ça va apporter ça ou ça ou j'ai besoin de tel élément parce qu'il y a ça et ça derrière j'en ai besoin tu vois bah j'obtenais toujours gain de cause parce que c'était toujours argumenté et ça c'est quelque chose d'important c'est vrai qu'aujourd'hui surtout avec les réseaux il y a une espèce de une espèce de déformation. Les gens, j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui parlent pour ne rien dire ou juste parce qu'on nous a dit qu'il fallait que le dernier apprenne la parole pour gagner. Oui, mais il ne s'agit pas de gagner pour gagner, il s'agit de dire des choses constructives. Moi, j'ai besoin que tout soit constructif et j'adore pouvoir co-créer, mais de manière constructive. Donc ça, ça fait vraiment partie peut-être d'une de mes valeurs et il faut que ce soit constructif.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une question que je ne t'ai pas posée que tu aurais mieux que je te pose ?

  • Speaker #0

    je crois que t'as quand même pas mal fait le tout on est abordé beaucoup de choses aujourd'hui je t'ai invité à participer à un podcast pour parler du nouveau monde ah oui le nouveau monde qu'est-ce que c'est le nouveau monde pour toi Frédéric ? Alors, pour moi, c'est un petit peu ce qu'on a abordé tout à l'heure avec la réussite sur cette façon de se connecter. Pour moi, je pense que le monde de demain, le monde d'aujourd'hui, en tout cas, là où on devrait aller, c'est vers plus de connexion à l'humain, plus d'humanité. Remettre l'humain au centre. Et pour ça, ça veut dire vraiment être capable d'entendre ce que dit l'autre en face de moi, de porter mon attention dessus, de lui rendre sa dimension humaine, pas juste l'intérêt, comme on a vu tout à l'heure sur les fées, ah, t'es en Italie, non, c'est commencer pour toi. Du coup, c'est avoir des vrais échanges d'humain à humain. Surtout dans ce monde où il y a de plus en plus d'IA, parce que techniquement, si on prend la prise de parole, aujourd'hui, avec une IA, tu peux demander à ce qu'on reproduise ta tête, ta voix, tu peux lui écrire un texte, il va te sortir tout sans eux, sans mots de liaison, rien du tout. Ça va sortir un truc parfait qui ne sera pas humain. Et du coup, si on est seulement abreuvé de ça, on perd notre humanité. On a besoin d'avoir des échanges où on réfléchit, où on a des hésitations, on ne finit pas nos phrases, où on se répète. Ça fait partie de nous, en tant qu'être humain, comment on intègre les notions, comment on se construit dans ce monde-là, comment on interagit les uns les autres. Et du coup, pour moi, c'est remettre plus d'humains, plus d'échanges humains.

  • Speaker #1

    On l'a déjà évoqué tout le long de l'interview, mais comment est-ce que toi tu penses que tu apportes ta pierre à l'édifice, à ce qu'il y ait un monde plus en humanité ?

  • Speaker #0

    Alors c'est un peu ce qu'on a dit sur finalement être capable d'entendre au-delà des mots et être capable de s'exprimer, oser exprimer et prendre sa place. Et pour faire ça, quand je dis entendre au-delà des mots, c'est entendre au-delà de... déjà soi-même, qu'est-ce que je dis moi et que qu'est-ce que je dis et comment je veux me positionner et qu'est-ce qu'il y a vraiment au fond parce qu'il y a ce que je dis, ce que je montre et puis il y a ce qu'on se cache à soi-même qu'on ne peut pas dévoiler au monde. Il y a ça aussi. Par rapport à soi-même, on n'est pas toujours très franc donc c'est oser être honnête avec soi-même et c'est oser être honnête avec les autres aussi. Oser et aller à la rencontre de soi et à la rencontre de l'autre.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu souhaites nous dire quelque chose de plus avant qu'on termine l'interview sur le portrait chinois ?

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'on a fait le tour.

  • Speaker #1

    Tu connais le portrait chinois ? Si, tu étais, tu serais. Oui. Si tu étais un livre ?

  • Speaker #0

    Un livre. Si j'étais un livre, ce serait un de mes livres préférés. Il s'appelle Beyond Silence. Forcément, il est en anglais. Je l'ai lu aux Etats-Unis. Je l'ai lu quand j'étais jeune. Mais c'est l'histoire d'un jeune garçon Je crois qu'il vient de perdre son frère. Il y a eu un drame dans la famille. Donc, il se retrouve à devoir faire un voyage. C'est un Américain qui part en Écosse. Et il se retrouve dans des châteaux écossais pour aller retrouver ses racines. Donc, il y a ce côté transgénérationnel qui, moi, me parle beaucoup. Et en fait, une fois sur place, il y a une espèce d'espace-temps. C'est-à-dire que... C'est comme s'il était en contact avec la mémoire des lieux, de ce qui peut s'être passé avant. Et du coup, il va rentrer en communication avec une ancêtre, il va la sauver parce qu'il va entendre. En fait, il y a cette notion de voir au-delà de l'espace-temps. Et donc, il va dire, attendez, il va y avoir l'arbre qui tombe. Et du coup, attention ! Et du coup, hop, à travers les âges, il va y avoir une lettre. J'ai l'assemblée voir une silhouette. Je veux remercier. Et donc, ça arrive, je ne sais pas, moi, cent ans plus tard, et finit par avoir la lettre. Mais il y a cette histoire de… d'espace-temps et de communication au-delà du temps. C'est vraiment là-dessus que je me positionne aussi. Donc, ça m'a plu de parler.

  • Speaker #1

    Tu peux répéter le titre, s'il te plaît ?

  • Speaker #0

    Beyond Silence. Beyond B-E-Y-O-N-D. Beyond, derrière le silence.

  • Speaker #1

    Si on tape le titre, on pourra trouver aussi le nom de l'auteur ?

  • Speaker #0

    Oui. C'est vrai que le nom de l'auteur, lui, je... C'est un livre qui m'a beaucoup marquée. Après, c'est vrai que dans mes livres préférés et que j'adore aussi, tu as A Wrinkle in Time qui est Je ne sais plus comment ça a été traduit, mais ça c'est de Madden Lingo. Et j'adore aussi parce que c'est une histoire, A Wrinkle in Time, ça parle d'un père qui a disparu. C'est un chercheur, il a disparu. C'est un astrophysicien. et tu as sa fille je ne sais plus elle va avoir 14 ans quelque chose comme ça qui part à sa recherche dans l'espace donc elle va être accompagnée d'être un petit peu ésotérique on va dire mais l'idée c'est d'arriver à voir au-delà des apparences donc c'est de voir au-delà de l'apparence je crois qu'elle discute avec des centaures tu vois ça n'existe pas mais du coup c'est voir au-delà de l'apparence pour tu vois c'est pas juste ah je connais pas du coup je peux l'abattre c'est souvent ça dans tous les films qu'on te montre l'inconnu c'est le méchant et il faut s'en méfier non là pas du tout c'est comment ouvrir son coeur à l'inconnu ouvrir son coeur pour faire avancer les choses retrouver la connexion avec sa famille c'est aussi des valeurs très fortes que j'aime beaucoup A Wrinkle in Time.

  • Speaker #1

    Tu peux juste m'appeler le titre plus lentement que je le noterai.

  • Speaker #0

    A Wrinkle, c'est donc W-R-I-N-K-L-E Wrinkle in Time. D'accord. Dans le temps.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et Madeleine Lingle, c'est L apostrophe E-N-G-L-E. Madeleine. Ok. J'adore aussi. D'accord. Entre temps, ils les ont traduits, ils ont même fait des films. Mais j'aime bien cet espace, voilà, d'espace-temps et de connexion, ben justement, on en parlait à l'humain. la connexion du cœur, c'est grâce à l'amour qu'elle peut sauver sa famille. C'est chouette.

  • Speaker #1

    Si tu étais un dicton ou un proverbe ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas de dicton ou de proverbe, mais j'ai une citation.

  • Speaker #1

    Oui, une citation.

  • Speaker #0

    Une citation, ça marche ?

  • Speaker #1

    Ça marche.

  • Speaker #0

    Si j'étais une citation, ma citation préférée, c'est celle de Robert Frost. Pareil, elle est encore en anglais. C'est vraiment un peu le tableau en Internet. Ça dit Two roads diverge and I took the one less I traveled by and I made all the difference. Si je te la traduis en français, c'est Il y a deux chemins qui s'offraient à moi. J'ai pris celui qui était le moins emprunté et cela fit toute la différence. C'est deux chemins dans une forêt qui s'offraient à moi.

  • Speaker #1

    Et donc,

  • Speaker #0

    tu vas retrouver le poème, c'est un poème entier et ça s'appelle Two roads

  • Speaker #1

    in the wood si tu étais un film alors tu ne vas pas au cinéma tu ne peux pas regarder la télévision est-ce que tu as quand même une référence à nous partager moi j'ai une série oui oui une série si tu veux j'adore Stargate la

  • Speaker #0

    porte des étoiles non oui c'est la porte des étoiles Stargate la porte des étoiles ou Stargate non dans les films il ne regarde pas sinon si j'étais un film Pleasantville Pleasantville c'est un encore un film anglais c'est d'histoire c'est To Be Backwire qui est dans le film en fait il est super fan d'une vieille série télévisée en noir et blanc et il se retrouve parachuté dans son programme télévisé donc tout est en noir et blanc il se retrouve dans le personnage principal avec sa soeur jumelle et au fur et à mesure qu'ils apportent un petit peu des nouveautés au fur et à mesure que le monde s'éveille commence à devenir en couleur. Et donc, j'aime beaucoup parce que d'un point de vue technique, tu vois comment dans une bande en noir et blanc, tu vas avoir de la couleur qui apparaît par endroit et d'un point de vue technique, c'est très intéressant. Et puis aussi, en fait, les couleurs apparaissent au fur et à mesure où les personnes acceptent d'accepter l'inconnu, d'accepter d'aller faire face à ce qui leur fait peur, pour aller à la rencontre d'eux-mêmes, en fait, de qui ils sont, de la vie, tout simplement. Donc, c'est un... C'est un film que je trouve vraiment génial parce que Pleasantville, en fait, au départ, dans ce monde en noir et blanc, tout est toujours plaisant. Mais si tout est toujours connu et trop plaisant, finalement, tu t'ennuies. Il n'y a pas de vie. Ce n'est pas une vie, ça. Et du coup, la vraie vie, c'est fait d'inconnus. C'est fait d'essayer des choses qu'on n'a pas l'habitude de faire ou de sortir de sa zone de confort. En fait, Pleasantville, ils sont toujours dans leur zone de confort. Et donc là, ils apprennent à sortir de leur zone de confort et au fur et à mesure qu'ils arrivent à se dépasser, leur vie se devient en couleur.

  • Speaker #1

    Et si tu étais un super héros ?

  • Speaker #0

    un sujet c'est un super héros un super héros pour le coup là ce serait Samantha Carter de Stargate alors c'est pas le super héros comme on a l'habitude d'entendre mais pour moi c'est quand même une super héroïne dans le sens où c'est vraiment elle est toujours là en train de sauver le monde grâce à son ingéniosité sa science et puis en même temps sur le terrain elle est hyper badass donc pour moi c'est une référence

  • Speaker #1

    Ok. Si tu étais un plat, lequel serais-tu ?

  • Speaker #0

    Plat, je ne sais pas. Mais si j'étais un dessert, je serais une île flottante.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Parce que dans l'île flottante, il y a ce côté léger qui fait que tu peux aller vers les uns ou vers les autres. Tu peux répondre à l'appel de quelqu'un. L'appel, donc on dit, elle peut se déplacer. en même temps donc elle est légère elle est à l'écoute elle peut se déplacer elle est fluide il y a du mouvement et en même temps comme c'est une île c'est un peu comme une île au trésor donc ça permet d'aller trouver à l'intérieur de soi des ressources pour justement aller se déplacer se déplacer et se dépasser ouais la richesse de l'île flottante

  • Speaker #1

    Merci de ta participation et merci beaucoup pour votre écoute j'espère que le parcours de Frédéric Van Ryssel vous aura inspiré n'hésitez pas à la contacter directement sur ses réseaux et sur ton site on mettra tous les liens dans la description à bientôt j'espère que vous aurez pris plaisir à nous écouter Si vous avez aimé cet épisode et que vous souhaitez continuer à découvrir les histoires de ces acteurs du Nouveau Monde, abonnez-vous. Et si vous voulez être tenu informé de la sortie du prochain épisode, retrouvez-nous sur les réseaux. Tous les liens sont dans le descriptif. Merci d'avoir pris le temps de passer ce moment avec nous. Je vous dis à très vite pour un nouveau témoignage d'une belle âme. Merci.

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Description

🎙️Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Frédérique Vanryssel.


Elle vit à Grigny dans la région lyonnaise.


Nous nous sommes rencontrées sur un réseau social professionnel.


Le parcours de Frédérique est incroyable. Elle s'est d'abord formée en Sciences du langage pour devenir ingénieure en phonétique puis à différentes approches thérapeutiques dont l'ennéagramme et la maïeusthésie pour exercer en tant que psychopraticienne.


Spécialisée dans la voix parlée, elle accompagne désormais les entrepreneurs à la prise de parole en public, à parler de leur activité et de leurs offres en toute confiance, grâce au programme Voxpreneur.

Nous allons découvrir son histoire, la particularité de son approche, ses projets et ses engagements.


Ensemble, nous abordons :

✨l’impact de son enfance et de son adolescence sur ses choix de vie
✨son attrait pour les Sciences du langage, la phonétique, la reconnaissance et la synthèse vocale
✨son parcours professionnel (Ressources Humaines, CNRS, Police Scientifique et entrepreneuriat)
✨son évolution professionnelle vers l’accompagnement thérapeutique des entrepreneurs
✨son programme Voxpreneur pour les aider à prendre la parole et à améliorer leur voix parlée
✨comment la maïeusthésie, l’énnéagramme et les sous-types de personnalité peuvent apporter des éclairages sur notre mode de fonctionnement, nos blocages et notre posture entrepreneuriale
✨son hypersensibilité auditive et ses conséquences
✨sa raison d’être et ses valeurs
✨sa définition du Nouveau Monde
✨comment il y prend part


Je ne vous en dis pas plus.

Installez-vous confortablement et immiscez-vous dans notre conversation. Bonne écoute.

 

Pour suivre Frédérique Vanryssel et prendre contact avec elle :

Site : https://wwww.voxpreneur.fr
Facebook : https://www.facebook.com/voxpreneur
Instagram : https://www.instagram.com/voxpreneur/


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Musique : Stock Media provided by PlayAgain from Pond5


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis la fondatrice de Redaxilv, une entreprise de rédaction pour les professionnels et les particuliers. D'un côté, j'aide les acteurs du Nouveau Monde à se raconter et à se rendre visible, en rédigeant leur contenu sur le web et les réseaux, et en leur donnant la parole sur ce podcast. Et de l'autre, j'aide les particuliers à écrire leur biographie, les témoignages, c'est mon dada. A travers ce podcast, je vous propose de découvrir comment des humains engagés et conscients participent aujourd'hui à la construction du monde de demain, le nouveau monde. Ils aspirent à un monde plus juste et plus respectueux du vivant. Ils se préoccupent des humains, des animaux et de l'environnement dans lequel ils évoluent et favorisent leur mieux-être. Tels des colibris, ils apportent leur pierre à l'édifice. Ils sont le changement que l'on veut voir dans le monde. Tous les lundis, je mets en ligne une nouvelle interview d'un acteur du nouveau monde pour que vous puissiez... Connaître son histoire et son talent, comprendre qui il est, ce qu'il fait, comment il est arrivé à faire ce qu'il fait, savoir ce qu'il apporte à ce nouveau monde. Je vous embarque avec moi le temps de cette rencontre en toute authenticité et humilité. Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Frédérique Van Ryssel. Elle vit à Grigny, dans la région lyonnaise. Nous nous sommes rencontrés sur un réseau social professionnel. Le parcours de Frédérique est incroyable. Elle s'est d'abord formée en sciences du langage pour devenir ingénieure en phonétique, puis à différentes approches thérapeutiques dont l'énéagramme et la myostésie pour exercer en tant que psychopraticienne. Spécialisée dans la voix parlée, elle accompagne désormais les entrepreneurs à prendre la parole en public, à parler de leur activité et de leurs offres en toute confiance. Nous allons découvrir son histoire, la particularité de son approche, ses projets et ses engagements. Je ne vous en dis pas plus, installez-vous confortablement et émissez-vous dans notre conversation. Bonne écoute ! Bonjour Frédéric !

  • Speaker #1

    Bonjour Katia !

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bien, merci pour cette invitation.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'y avoir répondu positivement. Alors pour ceux qui nous écoutent, pour commencer, est-ce que tu veux bien te présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, alors comme tu l'as dit, je suis ingénieure en phonétique, spécialisée dans la voix parlée et j'accompagne principalement les entrepreneurs à se sentir à l'aise à l'oral pour... présenter leur activité, parler de leurs offres et surtout se rendre enfin visible, notamment sur les réseaux.

  • Speaker #0

    Tout un programme qui porte un nom, Voxpreneur.

  • Speaker #1

    Voxpreneur.

  • Speaker #0

    On y reviendra. Tu avais tiqué sur la voix parlée, mais parce que tu m'avais dit qu'en fait, c'était pour faire la différence avec la voix chantée. C'était bien ça ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Souvent, en fait... Dans mon milieu, quand on fait de la phonétique, on fait vraiment une distinction entre voix parlée, voix chantée. Ce n'est pas du tout les mêmes techniques. Donc, du coup, je ne m'adresse pas au même public.

  • Speaker #0

    On repart au début. Qu'est-ce que tu nous racontes de ton parcours pour arriver à être ingénieure en phonétique ? Par quoi est-ce que tu es passée ? Dis-nous tout d'où tu viens, ce que tu as fait. Qu'est-ce que tu as envie de nous raconter ?

  • Speaker #1

    Comment je suis arrivée dans la voix, en fait.

  • Speaker #0

    Pourquoi la voix ? Là, il y a trop de questions.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est intéressant parce qu'en fait, quand j'étais petite, je parlais beaucoup. J'étais un bébé qui babillait beaucoup. Et donc, j'étais très sociable, je paraguinais énormément et personne ne me comprenait. Parce que j'étais un de ces enfants qui faisait beaucoup d'otites à répétition. Et j'avais beaucoup de problèmes au niveau des oreilles. Tu sais, j'ai eu les yo-yos, les tympans percés, enfin tous ces trucs-là qu'on fait aux petits. Et du coup, quand j'entendais mal, je parlais mal et les gens ne me comprenaient pas. Donc, j'allais vers les gens, mais personne ne me comprenait. J'ai dû faire plusieurs séances d'orthophonie, ça a duré plusieurs années, mais je n'ai aucun souvenir de ce truc-là. La seule chose que je sais, c'est qu'à peine j'ai commencé à être compréhensible en français, mes parents ont déménagé, on est partis vivre aux États-Unis, et là, patatras, double choc en fait, c'est-à-dire que je me retrouve dans un nouveau pays où ce coup-ci, on ne me comprend toujours pas, je suis toujours aussi seule, et je dois apprendre une langue étrangère. comme ça, parachutée. Donc, au niveau de la voix, je suppose que ça a dû me sensibiliser parce que j'étais toujours incomprise, en fait.

  • Speaker #0

    Quel âge tu as eu à ce moment-là, quand tu es partie aux États-Unis ?

  • Speaker #1

    J'avais 8 ans et demi. J'ai de 8 ans et demi à 12 ans. Et ce qui est marrant, c'est que mon frère a 14 mois de moins que moi. Donc, on va dire à un an d'écart. Lui, il a appris l'anglais en deux mois. Il était fluent. Et moi, il m'a fallu quatre mois. Il y avait deux mois d'écart entre lui et moi. Et ce qui est très drôle, c'est que moi, dans ma façon de faire dans cette deuxième langue, autant la première fois, j'étais très bavarde. Et là, en fait, cette... Deuxième fois, j'étais très muette. J'ai refusé de parler pendant quatre mois jusqu'à ce que je fasse toutes les connexions dans ma tête. Et là, ça y est, quand c'était fluide, je me suis mise à parler. Et pendant quatre mois, tu ne m'as pas entendue,

  • Speaker #0

    en fait. Mais pas un mot ? Muette, muette ?

  • Speaker #1

    Oui, je ne parlais vraiment pas beaucoup.

  • Speaker #0

    Le minimum ? Oui,

  • Speaker #1

    le minimum syndical. J'étais vraiment traumatisée. Le fait que je suis dans une école américaine, il n'y avait pas un seul Français autour, personne ne me comprenait. C'était un peu dur. Après, si tu veux, en tant qu'adulte, ça m'a apporté beaucoup. Mais en tant qu'enfant, ça a été dur à vivre.

  • Speaker #0

    Comment c'était vécu par tes parents ? Est-ce qu'ils se rendaient compte de la difficulté que tu avais, toi aussi, à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'était assez perceptible. Je sais qu'à l'époque, je ne mangeais pas beaucoup. Je refusais la culture. Je voulais rentrer en France. Vraiment, je n'étais pas bien dans ma peau. Donc oui, ça, c'était assez clair, en fait. J'étais suivie de très, très près. parce qu'ils disaient votre fille si ça continue comme ça va falloir faire quelque chose de quoi ils étaient au courant quand même mais bon après le truc c'est que nous on est partis le 7 janvier 1991 juste au moment de la guerre du Golfe et en fait même si on avait voulu rentrer c'était impossible on était vraiment coupés du monde c'était impossible pour nous de rentrer en France même si on l'avait voulu et ça quand t'as 8 ans tu comprends pas en fait on t'explique pas ça et quel a été le déclic pour toi alors à ce moment là ? aux Etats-Unis je dirais que c'était plutôt une histoire de survie L'idée, c'est qu'on est des êtres sociaux, on a besoin de communiquer autour de soi. Et du coup, tu es obligé d'apprendre rapidement la langue locale pour commencer à avoir des amis, commencer à t'intégrer. Pour s'intégrer, tu es obligé d'apprendre à parler, tout simplement. Donc, j'ai dû faire de gros efforts à ce niveau-là. Et je pense que c'est ça que ça m'a appris. C'est comment faire pour... arriver à s'intégrer, à s'adapter dans n'importe quelle situation, même quand il y a la barrière de la langue. Du coup, on t'apprend qu'avec beaucoup de gestuelle, le sourire, cette énergie que tu dégages, tu es plus avenant. Il y a quelque chose qui fait que... Ce qui fait qu'après, quand je suis rentrée en France, les étrangers ne s'y trompent pas. Je me souviens, après, quand je suis rentrée, j'étais à la fac justement, il y a 80 personnes dans l'amphi et les pauvres étrangers qui étaient complètement paumés, ils regardaient autour d'eux et puis pouf, ils venaient me poser leurs questions en fait. Et donc je suppose qu'on dégage quelque chose de... Ouais, j'ai connu la même situation que vous. Entre expatriés, on se reconnaît, il y a une vibration qui est différente.

  • Speaker #0

    Quelle adolescence tu as eue ? Parce que tu étais donc aux Etats-Unis jusqu'à l'âge de 12 ans, tu dis, et tu es revenue en France ensuite ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors du coup, le retour en France a été très difficile. Ce qui est compliqué quand tu es... quand tu as été expatriée comme ça, c'est que toi... tu es français et quand tu arrives là-bas, tu es l'étrangère, donc tu es bien française. Donc aux États-Unis, tu es l'étrangère et quand tu rentres en France, tu deviens l'américaine alors que non, tu es toujours française mais tu n'es pas reconnue comme française auprès des autres français parce que tu as un accent qui est différent, parce que tu as des expressions qui sont différentes. À l'école, quatre ans, c'est énorme. Quatre ans d'absence, c'est énorme. Les expressions à cet âge-là, je rentre, j'ai 12 ans, donc du coup, ce n'est pas le même vocabulaire que quand on a 8. On arrive, par exemple, je me souviens… c'est un peu méchant parce qu'en plus à cet âge-là ils sont un peu méchants les enfants mais je me souviens d'un garçon qui avait dit ouais cette espèce de thon et moi je ne comprenais pas ce que c'était qu'un thon ou alors il parlait de ouais je me suis pris un râteau mais pareil un râteau si tu veux en français ça ne veut rien dire moi c'est un outil de jardinage quoi ouais c'est clair et puis je ne voyais pas le lien et puis tu sentais bien que tu ne pouvais pas poser la question de dire mais ça veut dire quoi là ce qu'il a dit parce que tu sentais que ce n'était pas gentil mais que si tu posais la question, tu allais vraiment passer pour un coup. Et ça, tu vois, c'est des petites choses comme ça qui fait que quand tu arrives, quand tu rentres, il faut acquérir un nouveau vocabulaire et c'est compliqué parce que tu n'as pas les codes, en fait. Voilà, tu n'as pas les codes.

  • Speaker #0

    Et c'est intéressant parce que tu as été amenée à analyser les codes du langage.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, c'est pour ça que je vous réponds à ta question de départ, comment je suis venue à la voie. C'est-à-dire que vraiment inconsciemment, il y a un peu tout qui me drive vers ça, tout mon parcours qui m'y amène. mais sans que je fasse le lien au départ en fait. Si tu veux, moi à la base, j'ai atterri en sciences du langage parce que justement, quand j'arrive en France, je ne peux pas être au bac, au lycée, je suis à 15 jours de passer de bac. Et là, la preuve de l'être, elle nous sort comme ça, genre pour se détendre avant de passer des épreuves. En fait, il existe une filière qui s'appelle sciences du langage. Ça permet entre autres de préparer... le concours de l'UFM, le concours d'orthophonie ou de faire de la synthèse et de la reconnaissance vocale. Et là, je dis, what ? Attends, on peut faire de la synthèse et de la reconnaissance vocale à la BAC ? Mais pourquoi est-ce qu'elle nous dit ça à 15 jours du BAC alors que les inscriptions, c'est en février ? Donc là, les dés sont déjà joués, ils n'attendent plus que les résultats du BAC et ça y est, tu t'en vas. Moi, j'étais déjà inscrite dans une école de commerce, ils attendaient les résultats, puis je partais. Et je me suis dit, mais pourquoi elle n'a pas dit ça avant ? Parce que moi, c'est clair, quand elle a dit ça, je me suis dit, mais je veux faire ça. je veux faire de la synthèse et de la reconnaissance vocale. Si j'avais su, là, il n'y avait rien qui m'arrêtait, je m'inscrivais là et on n'en parlait plus, tu vois. Mais là, j'étais ailleurs, en fait, j'étais engagée ailleurs.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaisait dans cette idée, justement, de pouvoir faire la reconnaissance vocale et la synthèse ? Tu en avais déjà entendu parler, tu l'avais déjà expérimenté ?

  • Speaker #1

    Non, c'était vraiment ce que j'appelle un appel. Je ne sais pas pourquoi, je ne savais pas ce que c'était. La phonétique. personne ne sait ce que c'est, à part des petits symboles dans un dictionnaire. Je veux dire, il faut être un petit peu bizarre pour s'intéresser à ça, tu vois. Franchement, je ne pourrais pas te dire pourquoi j'ai été attirée par ça, mais quand elle a dit synthèse et reconnaissance vocale, j'ai su que c'était là que je voulais aller, tout de suite. Sauf que je n'étais pas encore inscrite.

  • Speaker #0

    Donc, tu es partie en école de commerce ?

  • Speaker #1

    Partie en école de commerce, j'étais très malheureuse parce que ça ne correspondait pas du tout à mes valeurs. Ouais, non, j'étais très malheureuse. Parce qu'en plus, c'était une école de commerce multilingue. Moi, j'avais pris multilingue. Et puis, tu vois, j'arrive au début, on me dit, oui, vous arrivez, vous parlez deux langues, vous repartez, vous allez en parler plusieurs. OK, très bien. Donc, moi, j'ai pris ça au pied de la lettre et je voulais faire Espagnol LV3 parce que moi, si tu veux... Quand j'étais aux États-Unis, on était dans des très petites écoles. Donc, quand j'étais en sixième, on était 13 en classe. Donc, si tu veux, tu n'as pas le choix de ta LV1 ou de ta LV2. Tu es obligé de prendre la langue qui est… imposé. Là, c'était espagnol quand j'étais aux Etats-Unis parce que comme j'habitais en Californie, t'as le Mexique qui est juste à côté, donc c'est logique d'apprendre l'espagnol. Quand je suis rentrée en France, il n'y avait pas espagnol LV1. C'était soit anglais, soit allemand. Comme je suis rentrée en cinquième, je ne pouvais pas m'inscrire en allemand parce que je n'avais jamais fait d'allemand. Et du coup, en anglais, t'arrives, c'est comme si c'était ta langue maternelle. C'est ma deuxième langue maternelle. Donc si tu veux... ça n'avait pas vraiment de sens. Et du coup, mes parents m'ont dit, tu as LV2, ce sera allemand. Et j'étais très malheureuse parce qu'allemand, ça ne me plaisait pas du tout. Moi, je voulais reprendre l'espagnol que j'avais commencé aux États-Unis. Et donc, quand j'arrive dans cette école de commerce, je me dis, OK, super, je vais pouvoir enfin faire de l'espagnol. Et après, en dehors de cette grande messe d'accueil, le bienvenu, on te dit, oui, il va falloir développer les langues. Quand je dis, OK, OK, quand est-ce qu'on fait la LV3 ? Ah, mais non, en fait, on ne fait pas. Je ne crois pas. Vous avez dit qu'il fallait qu'on parte avec trois langues. tu vois, je veux apprendre ma troisième langue. Je veux apprendre l'espagnol. Et en fait, c'était pas possible. j'ai un petit peu fait des pieds et des mains et puis j'ai obtenu l'ouverture de la classe de langue en espagnol. j'étais très fière de moi d'avoir imposé ce truc. En tout les langues, c'est quand même un truc qui me plaît beaucoup. Ça, j'ai fait ça depuis mon école. Après l'école, moi, ce qui ne me plaisait pas trop, c'est que moi, si tu veux, j'avais entendu ressources humaines, mais c'était vraiment plus dans la gestion des ressources et pas tellement des humains. c'est... Je ne correspondais pas trop à qui j'étais.

  • Speaker #0

    Tu te destinais à quoi en allant dans ton école de commerce ? Tu imaginais pouvoir faire quoi ensuite ?

  • Speaker #1

    Alors moi, si tu veux, mon rêve. Mon rêve, comme j'avais vécu aux États-Unis, je voulais parler anglais dans mon métier. Et je m'étais dit, je voudrais faire du droit international. Et moi, mon rêve, c'était d'aller à la fac et de faire du droit. et puis mon père il a dit hors de question que tu ailles à la fac parce que lui il avait fait la fac et quand il y était il faisait pas grand chose donc il a extrapolé en disant à la fac c'est des branleurs un peu extrême mais bon donc hors de question que tu y ailles sauf si t'es trop mauvaise pour réussir un concours dans ces cas là tu pourrais y aller mais sinon si tu réussis un concours tu iras dans une école et du coup j'ai passé un concours et comme j'avais pas de pression parce que moi mon objectif c'était de la faire donc mon objectif c'est surtout de rater mon cours j'avais intérêt à le rater pour pas avoir mon rêve et du coup j'étais vraiment très zen, un peu trop zen et du coup ce qui s'est passé c'est que j'ai fini 4ème au concours et je me suis retrouvée coincée dans cette école de commerce que je ne voulais pas faire comme quoi pas de pression ça fait des miracles

  • Speaker #0

    et peut-être est-ce que c'est ce qui t'a permis aussi dans le fond dans l'après coup d'arriver à ce que tu fais aujourd'hui et malgré tout d'arriver à étudier ce que tu avais envie d'étudier parce que tu en as fait des pieds et des mains pour arriver à étudier les sciences du langage tu es quand même arrivée à ça oui

  • Speaker #1

    ce qui est rigolo c'est que si tu veux j'ai fini mon parcours dans cette école dans les ressources humaines et ça ne me plaisait pas et à ce moment là Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais j'ai dit que je veux faire un truc qui me plaît davantage. Surtout, je ne me sentais pas prête pour entrer dans le monde du travail tout de suite. Je me sentais encore... En fait, ce qui s'est passé, c'est que j'ai fait une école de commerce qui était censée être en 4 ans, mais je n'en ai fait que 2. J'ai demandé une équivalence à la fac et là, ils m'ont fait sauter un an. Du coup, j'ai eu ma maîtrise en 3 ans. au lieu de la faire en 4 finalement j'ai une maîtrise RH au bout de mes 3 ans et là je me suis dit mais moi il me manque un an parce que la maîtrise il me manque la 4ème année je ne me sens pas prête à arriver sur le marché tout de suite comme ça et du coup j'ai voulu faire une année supplémentaire de quelque chose pour avoir la maturité pour entrer sur le marché Et là en fait je me suis dit qu'est-ce que je fais ? Je pourrais faire du droit, puisque je voulais faire du droit international, je pourrais faire du droit, après tout, faire vraiment des études de droit. Sauf que je me suis rendu compte en école de commerce que le droit j'en faisais. mais ce n'était pas le gros kiff non plus. Je n'étais pas excellente, ce n'était pas hyper marrant. Ça ne correspondait pas non plus à ma personnalité. Après, je me suis dit, peut-être que je pourrais faire psy, comme ça, je pourrais faire psychologue du travail. Ça permettrait de valoriser cette école de commerce et puis faire quelque chose qui pourrait me plaire. Sauf que je trouvais que faire psycho à 20 ans, c'était un peu jeune. Moi, j'estimais, mais avec mes croyances à moi, que j'avais besoin d'avoir vécu des choses avant de me lancer en tant que psy. Et je ne voyais plus ça comme une reconversion professionnelle à 40 ans, mais pas à 20 ans. Ou alors, il y avait cette option d'aller faire science du langage. Je ne savais pas ce que c'était. et en même temps ça m'appelait depuis ce jour où cette prof nous en a parlé et je ne savais toujours pas ce qu'il y avait derrière et j'avais très envie, très curieuse de savoir mais pourquoi je suis attirée comme ça vers une matière que je ne sais même pas ce que c'est tu vois donc voilà la curiosité a été plus forte et j'ai atterri en sciences du langage et est-ce que tu as eu tes réponses de pourquoi les sciences du langage ? alors je dirais surtout que quand je suis arrivée ça a été vraiment le coup de foudre immédiat ça fait partie des plus belles années de ma vie tellement j'ai adoré. J'ai eu l'impression de rentrer dans un univers où je comprenais les gens et où les gens me comprenaient. On parlait le même langage. Déjà, je me suis dit, c'est fort, on fait un endroit où on me comprend. Donc ça, c'était rigolo. et puis et puis après je sais pas en fait quand j'ai fait tout mon parcours dans sciences du langage mais genre voilà quand j'arrive à la fin je suis en DEA là ma mère elle me dit ah c'est marrant que tu aies fait sciences du langage parce que quand tu étais petite t'avais fait beaucoup de séances d'orthophonie quand tu n'entendais pas et j'ai fait ah bon j'ai fait l'orthophonie t'es à 3 ans tu t'en souviens pas tu vois Et elle, elle a attendu mes genre trois ans d'études pour me dire Ah, au fait, c'est marrant que tu aies choisi ça parce que quand tu étais petite, tu avais fait des séances d'orthophonie. Et si elle me l'avait dit plus tôt, peut-être que j'aurais même poussé jusqu'à carrément faire le concours d'ortho, tu vois. et là ça aurait eu beaucoup de sens parce que beaucoup de gens me disaient mais pourquoi tu ne fais pas orcto tu as tout à fait le profil et moi je me dis que le concours je ne suis pas très concours c'est un peu contre mes valeurs les concours, parce qu'on va t'évaluer sur la capacité à recracher ce qui va bien pour un concours mais pas sur ta capacité pédagogique à faire le métier derrière et ça moi ça ne me convient pas trop donc je n'ai pas passé le concours mais c'est vrai que ça m'a fait un choc quand elle m'a dit ah mais c'est bizarre que tu sois tombée là-dedans parce que finalement quand tu étais petite t'as fait énormément plusieurs années de séances de d'ortho quoi je disais ouais je savais pas pourtant c'était ma vie mais non à 3 ans on s'en souvient pas non t'étais trop petite et qu'est-ce que tu as appris ?

  • Speaker #0

    en sciences du langage qu'est-ce qu'on t'apprend ? parce que ça recouvre quoi ?

  • Speaker #1

    alors les sciences du langage c'est l'étude des sons En tout cas, en phonétique. Les sciences de langage, pardon, c'est un petit peu vaste. Moi, j'étais vraiment spécialisée en phonétique et le reste, c'est comme si ça n'avait pas existé. Donc moi, j'avais tout de suite mis le focus sur la phonétique. Et du coup, moi, c'est vraiment l'étude des sons, comment on se tique.

  • Speaker #0

    Alors, vous ne voyez pas, mais elle me montre. Tu nous montres avec... Oui, tu fais des gestes, vu qu'on ne verra pas.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Avec la bouche, l'articulation, en fait, c'est... Comment tu vas coordonner l'ouverture de la mâchoire. avec la position de la langue avant-arrière et la position des lèvres pour former un son. C'est avec ça que tu vas former tes voyelles. On travaille beaucoup sur l'articulation des voyelles, des consonnes. Au-delà de ça, tu as aussi tout ce qui est intonation, donc la mélodie, parce que vous prononcez les sons correctement, c'est bien beau, mais si tu ne mets pas la même intonation, ça va changer complètement le message. Par exemple, ça va ? ça va, ça va. Tu as juste dit ça va, ça veut toujours dire la même chose. C'est les deux mêmes mots, mais en fonction de l'intonation que tu as utilisée, soit tu es en train de poser une question, soit tu dis que ça va bien, soit tu es en train de dire c'est bon, tu commences à me fatiguer. Donc du coup, c'est toute cette étude-là de comment ça se joue entre eux pour se faire comprendre des autres. Et moi, ce que j'adorais en sciences du langage, c'était la lecture des spectrogrammes. En fait, si tu veux, quand on parle, on émet des fréquences et donc on peut relever ces fréquences-là sur l'ordinateur. Tu les vois, ça fait des spectres. Et en fonction de comment les spectrogrammes sont placés, tu peux tout de suite lire, comme dans une partition de musique, quel voyelle et quelle consonne tu as prononcée. Et moi, je trouvais ça juste génial de pouvoir lire la parole.

  • Speaker #0

    c'était vraiment mon gros kiff c'était là où j'avais les meilleures notes vraiment c'est là où je m'éclatais le plus de la lecture de spectrogrammes on en a discuté un peu en aparté c'est vrai qu'on n'a pas du tout notion de toutes ces informations là on n'a pas conscience de quand on parle on s'exprime de l'importance des intonations du souffle, des pauses, des respirations toi tu viens mettre en évidence tout ça et tu viens nous apprendre à savoir comment effectivement comment poser une question quand on a un interview par exemple il y a le style journalistique dont on parlait aussi un petit peu en aparté oui en fait on le fait spontanément inconsciemment involontairement en tout cas sans porter la conscience.

  • Speaker #1

    Par mimétisme, en fait, c'est-à-dire que le bébé, quand il apprend à parler, il va copier ce que dit sa mère, ce que dit son entourage pour se faire comprendre. Et donc, par mimétisme, il va apprendre que pour poser une question, c'est ça va ? Donc, il va apprendre à monter son intonation à cet endroit. Mais par contre, par mimétisme, il va aussi comprendre quand tu dis est-ce que ça va ? En fait, la question, elle est sur est-ce que ? et du coup le ça va il descend donc du coup tu peux poser une question avec une intonation montante ou descendante et quand même c'est quand même une question donc il faut quand même capter qu'on attend une réponse, ça c'est intéressant et ça c'est par mimétisme que tu acquiers ça c'est clair que nous quand on parle on ne fait pas attention à ça.

  • Speaker #0

    Alors déjà, que je commence à faire attention au e à ma manière de parler parce que depuis que je t'écoute, je me rends bien compte effectivement de comment je m'exprime. Alors là, en plus, il faut effectivement faire attention et porter son attention sur les intonations. Oui, ça fait beaucoup d'éléments à prendre en compte et à maîtriser.

  • Speaker #1

    Après, ce que j'ai envie de dire, c'est surtout pour répondre à la question de… Moi, j'ai beaucoup de personnes qui viennent me voir et qui me disent Mais, je ne sais pas comment faire pour rendre mon discours vivant. Je suis trop monotone, je suis ennuyeuse. Et du coup, pour éviter justement d'avoir un ton trop monocorde, c'est là où il faut prêter attention à ces intonations. C'est avec ces intonations que tu vas pouvoir donner du... En fait, tu vas pouvoir rendre vivant ton discours. Donc, voilà, c'est intéressant d'en prendre conscience quand c'est un problème pour toi. Si ce n'est pas un problème et que tu fais naturellement... j'ai envie de dire que tu es naturellement vivante avec des intonations qui montent, qui descendent, que c'est suffisamment de variations dans ton discours, tu n'as pas besoin d'y prêter attention plus que ça. C'est seulement quand, voilà, quand on me dit oui, mais moi je sourds parce que mon discours est monocorde. Ok, ben si ça, c'est ce que tu veux travailler, ben je vais te montrer en quoi c'est monocorde et comment on peut le rendre vivant. il y a l'intonation, il y a où est-ce que tu mets l'accent, il y a comment tu formes toutes les choses, mais l'intonation, c'est quand même un gros morceau.

  • Speaker #0

    On revient à tes études, donc tu es en sciences du langage, combien d'années ? Tu expérimentes ça ?

  • Speaker #1

    Trois ans. Ouais, j'ai fait trois ans. J'ai été jusqu'à la thèse. J'ai fait un début de thèse et puis après, je n'ai pas été jusqu'au bout pour des questions de financement. J'étais major de ma promo, mais il n'y avait pas de financement cette année-là. Donc voilà, on n'est pas responsable de ça. Moi, pour avoir un financement, il fallait être au top. J'étais au top, mais après, il n'y en a pas eu. Donc voilà, ça s'est fait comme ça. Et du coup, j'ai arrêté parce qu'à un moment, tu dis que tout le travail mérite salaire. Donc il y a un moment, si je ne peux pas être rémunérée là, il faut que j'aille ailleurs. Donc j'ai arrêté après la thèse, après avoir commencé. Et mon sujet, c'était sur la prononciation des R et des L en français.

  • Speaker #0

    Ah oui, très spécifique.

  • Speaker #1

    Et j'ai fait aussi mon mémoire de maîtrise, non de DEA, mon mémoire de DEA, c'était sur... les mots de liaison, ce qu'on appelle des disfluences, ces petits mots qui te permettent de construire ton discours. Alors, donc... C'est ces petits mots que souvent on peut caractériser comme des titres de langage. Voilà, tous ces petits trucs-là. Mais moi, j'avais fait tout mon mémoire là-dessus, en fait, sur comment on les construit, comment tu t'en sers, comment tu construis ton discours autour de ça, donc ces petits mots de liaison, qui sont... indispensables pour laisser le temps à ton cerveau de cavaler sur ok, qu'est-ce que je veux dire derrière ? Donc là, quand tu vas parler très vite, par exemple, tu dis, attends, la suite c'est quoi ? Tu vas mettre des petits mots comme ça qui vont combler pour avoir le temps que ton cerveau suit en fait.

  • Speaker #0

    Ils sont nécessaires ces petits mots ?

  • Speaker #1

    Indispensables. Ils sont indispensables pour la personne qui parle. pour l'aider à construire. C'est vraiment des mots alors donc ensuite ces petits trucs-là. Et puis, c'est important aussi pour la personne en face parce que ça permet d'avoir des temps de pause pour intégrer ce que dit ce qu'on est en train de nous dire. Parce que si on parlait trop bien, avec que des phrases hyper bien construites comme un robot, ce ne serait pas naturel déjà, ce serait trop robotique. Donc, on a besoin de ces petits e de ces petits voilà Après, il ne faut pas qu'ils soient intempestifs, mais il y en a quand même besoin de certains juste pour que ce soit ce qu'il faut pour être humain et prendre le temps de formuler correctement sa pensée et prendre le temps d'intégrer ce qu'on est en train de nous dire. Il y a besoin... de pause. Il y a besoin d'espace pour ça.

  • Speaker #0

    Donc, si on veut les supprimer, tu nous déconseilles de les supprimer parce qu'ils sont indispensables. On peut penser que ce sont des tics de langage pas très agréables à entendre et finalement, il vaut mieux les laisser. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Alors, c'est sûr que tu nous parlais des e à l'instant. Si tu fais des e tout le temps, les politiques, ils font souvent ça. Moi, je trouve ça très pénible à entendre. Et donc, je vais vous parler de ces e qui comblent. Si ce sont des e pour combler, c'est juste intrusif en fait, s'il y en a trop. Donc certains e oui, parce que ça de toute façon tu ne pourras pas les enlever, il y en aura toujours quelques-uns, mais il ne faut pas qu'ils prennent toute la place. Donc au lieu de les faire trop bruyants, tu peux aussi apprendre à maîtriser ton silence et accepter qu'il va y avoir des silences dans ta phrase et poser comme ça des silences. Tu peux aussi t'entraîner, et ça c'est une question d'habitude, à changer ces petits mots. Au lieu de faire des e tout le temps, tu vas mettre par conséquent alors tu peux essayer de trouver et si tu trouves qu'il y en a un qui est trop souvent parce que des fois tu vas avoir un bon tic de langage c'est quand tu es en formation par exemple le formateur il dit tout le temps alors alors alors puis là tu te mets à compter combien de alors il a dit si toutes les phrases c'est bien insupportable bon là s'il y a un problème il faut le changer donc du coup il faut trouver un autre mot être un petit peu astucieux pour le remplacer par quelque chose d'autre pour que ce soit équilibré tu ne vas pas totalement les enlever mais voilà tu vas essayer de varier même dans tes petites phrases tes petits mots de liaison c'est quand même intéressant de les varier pour ne pas toujours être les mêmes.

  • Speaker #0

    Ça veut dire parler en conscience ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'ils sont à la fois inconscients, mais en même temps, si tu t'obliges à avoir, j'ai envie de dire, une hygiène, c'est-à-dire qu'il faut avoir une hygiène pour enrichir son vocabulaire. Ça veut dire lire, écouter, beaucoup, pour justement... avoir intégré suffisamment de matière pour qu'inconsciemment, c'est comme quand tu joues aux cartes, tu ne vas pas toujours jouer la même chose. Donc, tu vas jouer un autre atout pour ce discours-là. Et tu vas le faire spontanément. Là, je le dis comme ça, ça a l'air d'être une montagne, mais en fait, c'est très inconscient. C'est juste une question d'habitude. D'ailleurs, pour s'entraîner, je trouve que s'enregistrer, que ce soit à l'audio, faire des podcasts comme tu fais, ou en vidéo comme ce que je fais, finalement, ça aide énormément pour... maîtriser et enlever un maximum de ces e qui sont trop intempestifs. Au début, tu te rends compte que tu en fais tellement, tu trouves ça moche, et comme tu en prends conscience parce que tu es en train de t'écouter, tu te dis bon, c'est pas grave, il n'y a que moi qui l'ai entendu, donc je vais refaire ça. Il ne fait bien fait, personne ne saura jamais. Et du coup, tu le refais 3, 4, 5 fois, et finalement, tu apprends à te maîtriser. C'est une question d'entraînement.

  • Speaker #0

    Alors, ce qui est sûr, c'est que... Quand je fais un enregistrement comme on fait ce matin, je vais réécouter notre enregistrement et je vais le retravailler un petit peu. Je vais enlever les e intempestifs, comme tu dis, il y en a qui sont nécessaires et qu'on ne peut pas supprimer. Ou les mots, les débuts de phrases qui n'ont pas de fin, ce qui n'a pas forcément d'utilité dans le discours. Mais en fait, surtout, je me rends compte de comment est-ce qu'on s'exprime, comment on construit nos phrases, comment on parle. En fait, quand on se parle, on ne s'en rend pas forcément compte, on se comprend, on échange. de manière fluide, on se pose des questions, on réagit, etc. Mais quand on écoute, et je pense que c'était peut-être en ça aussi, toi, ta spécificité dans ton travail précédent, c'était que tu décortiques, tu te rends compte vraiment, je ne sais pas comment dire, je crois que je n'avais jamais vraiment pris conscience de ça jusqu'à ce que je fasse le podcast, effectivement, et que je prenne le temps de nous réécouter et de voir aussi comme la spécificité de chacun, entre les tics verbaux de chacun, on n'a vraiment pas tous la même manière de s'exprimer.

  • Speaker #1

    Et c'est ça que c'est super intéressant parce qu'effectivement, après, je me suis retrouvée... J'ai été débauchée du CNRS par la police scientifique pour justement faire des comparaisons de voix. Et ces éléments... que je craquais pour savoir si on avait affaire à la même personne dans les différents enregistrements. C'était beaucoup basé sur les mots de liaison, comment il construit son discours, sa façon de parler. En fait, je décortiquais ça parce que c'est tellement inconscient, on ne le maîtrise pas ça, surtout dans une situation de stress. donc ça devient très intéressant pour pouvoir cerner oui là c'est bon c'est potentiellement la même personne ou ça n'est pas tu vois on a une carte d'identité vocale alors on n'a pas une empreinte digitale enfin je veux dire c'est pas aussi précis qu'une empreinte digitale mais on a quand même des traits caractéristiques oui c'est-à-dire que on voit bien que par exemple toi et moi on n'a pas du tout la même voix

  • Speaker #0

    Moi, j'ai une voix plus aiguë, toi, tu as une voix un petit peu plus rare, tu as un petit accent, moi, je n'ai pas tout à fait le même. On ne va pas construire le discours de la même manière. Moi, je vais faire moins de e peut-être que tu vas en faire un petit peu plus dans la manière de construire. Moi, je dis beaucoup alors ça, je le sais. Et toi, tu en as peut-être un autre qui est ta carte à toi, tu vois. Donc, on a tous une carte qui est un petit peu différente. Mais après, ça peut évoluer. Par exemple, ça, c'est très rigolo aussi, mais bon, moi, là, si tu veux, je parle. Au fond du dos, je n'ai pas trop d'accent. mais j'ai grandi, j'ai fait mon CP à Toulouse. Et du coup, j'ai toute ma famille aussi qui est dans le sud de la France. Donc, quand je vais dans le sud de la France et que je suis au téléphone avec ma grand-mère, par exemple, je vais me mettre à parler. avec l'accent du Sud. Et ça va être plus fort que moi.

  • Speaker #1

    Alors, je ne t'ai jamais entendu parler avec l'accent du Sud.

  • Speaker #0

    Parce qu'il est léger de dire. Mais moi, quand je parlais avec ma grand-mère, elle avait l'accent vraiment presque de patois, vraiment le type local et tout. Et là, je sais que mon mari, ça me surprend beaucoup parce qu'il m'entend au téléphone. Et quand je suis avec ma grand-mère ou la soeur de ma grand-mère, d'un coup, je n'ai pas du tout le même accent. Et puis hop, je raccroche, je redeviens normale. Et ça, c'est parce que j'ai été exposée, petite, à cet accent-là. Donc, du coup, quand je suis avec eux, c'est ce que je disais tout à l'heure par rapport aux États-Unis. C'est vital de s'adapter à son environnement. Et du coup, quand je suis en contact avec des gens du Sud, je vais parler avec l'accent de quand j'étais petite. Quand je suis ailleurs, je vais parler avec l'accent que j'avais quand j'étais petite.

  • Speaker #1

    c'est un caméléon on le fait tous naturellement c'est pour s'intégrer ah ouais ouais c'est pour s'intégrer on s'en rend pas compte alors parce que j'ai pas l'impression de changer de de voix d'intonation en fonction des personnes avec qui je

  • Speaker #0

    m'exprime et on me l'a jamais fait remarquer non plus ouais c'est beaucoup plus marqué pour toi après j'en ai fait mon métier aussi je veux dire oui oui on travaillait sur la détection des accents et quand j'ai des accents banlieue donc si tu veux bon j'ai vraiment baigné là-dedans c'est les accents régionaux, les accents régionaux qui étaient très forts. Et puis surtout, moi, je m'en rends bien compte que je n'ai pas trop d'accent quand je parle, mais parce qu'en même temps, j'ai déménagé tous les 1 à 3 ans, tout le temps. Donc, j'ai habité à Paris, j'ai habité à Toulouse, j'ai habité aux États-Unis. Voilà, mon accent, finalement, je suis assez neutre, en fait, parce que j'ai tellement voyagé que j'ai trouvé un truc un peu neutre. Mais c'est vrai que quand je reviens dans le Sud, hop, je me mets à parler. Mais pas l'accent marseillais. Si je dis ça, c'est rigolo parce que j'ai fait mes études à Marseille, mais ce n'était pas chez moi. Donc, je n'ai jamais pris l'accent marseillais. J'avais l'accent de Toulouse. Oui, j'ai toute ma famille où j'ai grandi jusqu'au CP, c'était à Toulouse. Donc, l'accent toulousain, oui, mais pas l'accent marseillais. Par contre, si je suis en face d'étrangers qui parlent anglais... je vais commencer à avoir mon français et va se tâter d'un petit accent américain de quand j'étais là.

  • Speaker #1

    Tu as fait référence tout à l'heure que tu as travaillé à la police scientifique. Qu'est-ce que tu peux nous dire sur cette période de ta vie ?

  • Speaker #0

    Alors moi, déjà, j'ai trouvé que c'était rigolo la façon où j'ai atterri là. Déjà parce que je n'ai jamais postulé. Ça, c'est vraiment le truc, il faut le savoir. Je n'ai jamais postulé et pourtant, j'ai travaillé là-bas. Moi, ce qui s'est passé, c'est qu'à cette époque, je travaillais à Lyon. Oui, c'est ça. J'étais à Lyon et je voulais rester sur Lyon. On parle de ça, c'est en 2009, au moment où il y a eu la grosse crise. Et en fait, dans la boîte où j'étais, les derniers embauchés étaient les premiers à sortir pour des raisons économiques. Donc, je me suis retrouvée à la rue, entre guillemets, en tout cas, licenciée, pour raisons économiques. Et du coup, ma voie, je voulais rester sur Lyon. Et à ce moment-là, j'étais suivie à l'APEC et mon conseiller disait C'est intéressant de garder contact avec ces anciens camarades de classe parce qu'on ne sait jamais ce qu'ils vont devenir. Moi, par exemple, dans ma fac de psycho, ma camarade est devenue psychologue pour la police scientifique. Et là, j'ai fait Ah ouais ? C'est intéressant ce qu'il vient de dire là. Parce que moi, à ce moment-là, comme j'étais dans le langage... je cherchais à faire parler les GPS, je cherchais à faire parler Internet, à faire parler les maisons avec la domotique. Si tu veux, je voyais bien tout le monde qu'il y a avec tout ce qui est en efficience visuelle. Tu as besoin de compenser avec des outils qui vont parler pour toi. Donc, si tu veux, ça, j'avais vu. Mais alors, la police scientifique, ça ne m'avait jamais fleuré l'esprit. Donc, du coup, je me suis dit, est-ce que je pourrais avoir les coordonnées de votre copine là pour savoir est-ce qu'ils auraient un besoin ? avec la phonétique ou en linguistique. Parce que franchement, là, c'était joker. Je n'en avais aucune idée. Et donc, j'ai juste fait une demande d'information. Est-ce que ça, c'est une compétence qui peut être recherchée chez vous ? Parce que je cherchais un milieu de travail, mais pas forcément un lieu, tu vois. Un secteur. Je voulais savoir si c'était un secteur qui avait besoin de ces compétences-là. Parce qu'entre nous, quand tu fais sciences du langage, les débouchés dans la vie, il n'y en a pas des masses en termes de travail. je veux dire soit tu es le prof qui t'a enseigné soit t'es orthophoniste soit t'es prof de français langue étrangère et puis après voilà tu peux avoir la synthèse et la reconnaissance vocale mais c'est quand même un milieu qui est très petit tu vois donc je me demandais est-ce que là il peut y avoir un besoin je n'en avais strictement aucune idée donc j'envoie un courrier et puis là-dessus il va se passer 6 mois donc bah moi 6 mois plus tard j'avais plus de quoi me payer mon appartement donc je rentre chez mon père à Paris j'ai mon dernier carton dans les mains donc Je suis là en train de déferler, de ranger, triste, parce que moi je n'aimais pas du tout Paris, j'aimais beaucoup Lyon, je voulais rester à Lyon. et donc là j'ai défait mon dernier carton et je reçois ce coup de fil oui on aimerait vous recevoir et là les bras à mon ton je dis mais vous êtes sérieux moi j'ai envoyé ma demande d'information c'était il y a 6 mois là maintenant j'ai déménagé je ne peux pas revenir je ne peux pas faire deux déménagements dans le même mois sauf si c'est vous qui prenez tout en charge oui mais vous comprenez nous c'est la fonction publique ah oui bah vous comprenez je ne peux pas faire deux déménagements dans le même mois je n'ai pas les moyens pour ça donc j'ai dit non une première fois mais j'ai quand même été faire le premier j'ai quand même fait l'entretien pour voir un petit peu ce qui leur tournait parce que tu sais dans ta tête tu vois tout de suite NCIS, Happy New Year donc j'étais un peu curieuse tu vois de me dire c'est quand même un peu étonnant donc je vais aller voir et en fait sur place Je ne sais pas, c'est vrai que c'était un univers auquel je ne m'attendais pas du tout. Tu ne sais pas où tu mets les pieds, en fait. Et puis, ils étaient vraiment désespérés à ce moment-là parce que leur expert était tombé malade et ils ne savaient plus comment faire les expertises en phonétique. En fait, ils étaient un peu perdus par rapport à ça. Donc, je leur ai dit, montrez-moi comment vous faites et je vais vous dire ce qui ne va pas. Et on ne comprend pas, on ne retrouve pas les données. Je leur ai dit, montrez-moi comment vous faites vos mesures. qui m'ont montré, je me suis bah oui, ça c'est facile, c'est parce que c'est, vous faites les plusieurs internautes, vous les trouvez là, là vous les retrouvez et puis vous vérifiez, ah oui, je dis oui, ça c'est le B.A.B. de la phonétique, tu sais, je te parlais de lecture de spectrogramme tout à l'heure, bah là c'est ça, comment tu fais pour lire sur le spectre, je me bah c'est, il y a une méthode pour ça quand même, du coup, donc j'aurais dit, écoutez, moi je ne peux pas faire le déménagement, je vous forme, je peux vous donner, enfin, je vous fais une journée de formation, je vous donne les bases, petit cours accéléré en cognitif. non ils n'ont pas voulu oui vous comprenez c'est la fonction publique je ne l'ai pas il faut voir pourquoi ne pas savoir faire ou être un peu formée bon bref ils ont dit non ils m'ont recontacté 6 mois plus tard et puis moi 6 mois plus tard je ne dis pas ah non là maintenant je viens de trouver un boulot ça fait 15 jours que j'ai commencé je ne peux pas donc non non moi ça ne m'intéresse pas je ne viens pas donc j'ai dit non deux fois et les gens ils étaient là mais ils étaient fous quoi quoi t'as dit non à la police bah non on a fait un... Je ne peux pas faire un déménagement, deux déménagements dans le même mois, je n'en ai pas les moyens. Et six mois après, je n'ai toujours pas suffisamment rempli les caisses pour partir. Donc, s'ils ne le prennent pas en charge, je ne peux pas. Donc, non, les concours de circonstances faisaient que non, je n'ai pas pu. Et puis un beau jour, ils m'ont recontactée cinq ans après.

  • Speaker #1

    Neuf ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'était persévérant. Donc ils me recontactent cinq ans après et ils me disent, oui, on aurait voulu savoir où est-ce que vous en êtes dans votre vie aujourd'hui parce que vous avez fait forte impression il y a cinq ans. Et donc, est-ce qu'aujourd'hui, en gros, vous êtes assez mûres pour venir me rejoindre ? C'était un petit peu ça. Est-ce que vous avez suffisamment grandi pour accepter ? Puis j'ai posé le pour et le contre. Je me suis dit, c'est bon, c'est trois fois qu'ils me posent la question. Non, là, ça va. j'ai envie de retourner sur Lyon, allez, j'accepte. Donc c'est comme ça que j'ai arrivé, que j'ai atterri là-bas, mais je n'ai jamais postulé. Pour moi, c'était juste une demande d'information et je n'ai jamais été fonctionnelle non plus.

  • Speaker #1

    Tu es restant contractuelle.

  • Speaker #0

    Oui, j'étais contractuelle.

  • Speaker #1

    Ils étaient persévérants parce que tu m'avais dit que vous n'étiez que deux en France à ce moment-là à avoir ce genre de responsabilité, de poste.

  • Speaker #0

    Alors quand je suis arrivée, j'étais toute seule sur la phonétique. et après moi je dis attends ça peut pas reposer sur les épaules d'une seule personne t'imagines je suis malade quoi que ce soit je m'en vais tu perds complètement la compétence le pays il est bloqué le temps qu'on trouve quelqu'un d'autre et qu'on le forme il faut quand même 3 ans pour être opérationnel sur ce genre de métier donc c'est un petit peu chaud donc non non après ils ont fini par recruter et du coup ça s'est développé mais oui pendant un temps on était 2 en France c'est quand même pas pas énorme du coup les gens me disent c'est quand même bizarre ton métier j'en connais pas d'autres qui font ça bah oui ça je me viens de croire parce qu'effectivement on est deux donc je ne connaissais pas jusqu'à ce que tu m'en parles tu peux nous raconter en quelques mots en quoi ça consistait ce que tu peux en dire en tout cas ouais bah en fait moi ce que j'ai surtout aimé ça a été le fait que j'ai eu la possibilité de mettre en place une méthodologie pour faire le travail qu'on me demandait de faire Moi, si tu veux, ce qui m'a plu, c'est de pouvoir mettre en place les process. Tu reçois ton CV, qu'est-ce que tu vas regarder pour savoir si, oui ou non, tu peux travailler sur cette matière ou pas, est-ce que tu as suffisamment de données ou pas, parce que des fois, si tu n'en as pas assez, tu ne vas pas pouvoir travailler dessus. Donc, c'est intéressant. Et en fait, moi, j'ai toujours eu ce souci de, quand je suis arrivée... il n'y avait rien. J'ai du tout recommencé à zéro. Et je me suis dit, mais ce n'est pas possible qu'à chaque fois qu'il y a un nouvel ingénieur qui arrive, on part de zéro. Ce n'est pas possible. On perd trop de temps de se mettre à niveau. Il faut qu'on ait quand même un mode d'emploi. Moi, je suis quelqu'un qui fonctionne vraiment comme ça. C'est-à-dire que je laisse toujours une trace de comment j'ai travaillé. Je pose les briques pour avoir une base. Et après, derrière, tu prends ça et tu vas l'amener au-dessus. Tu vas en faire quelque chose d'autre. Mais au moins, la base est posée. Et du coup, moi, j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir. à mettre en place cette méthodologie pour comment on fait quand on reçoit le CD et comment on travaille avec cette matière-là. et il faut savoir qu'en France il n'y avait rien moi quand j'ai commencé il n'y avait pas d'études pour faire ça moi je leur ai dit, je lui ai dit attendez vous me demandez de faire un métier ça n'existe pas, on n'est pas formé pour ça on est formé à l'étranger mais pas en France en tout cas à l'époque on n'était pas formé en France là-dessus, du coup j'ai dû aller voir les standards qu'il y avait en Angleterre aux Pays-Bas et en Allemagne, parce que eux ils se sont habitués ils ont des écoles de formation pour ça, à la fac il y a des spécialités là-dessus, alors que moi quand j'étais là il n'y avait rien du tout ça n'existait pas, donc j'ai été voir ce qu'ils faisaient dans ces pays-là pour mettre en place des standards communs sur ce qui se faisait en Europe. Donc j'ai pris beaucoup de plaisir pour mettre en place cette méthodologie. en me basant sur les collègues étrangers. Ça, c'était très chouette.

  • Speaker #1

    Donc, tu travaillais à partir d'échantillons de voix ? Oui. Parce que tu parlais des scellés. Donc, qu'est-ce qu'il y avait dans ces scellés ? C'était des échantillons de voix ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, c'est des enregistrements, oui,

  • Speaker #1

    comme je travaillais Des enregistrements ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est des enregistrements. Qui dit enregistrement, dit qu'on va aussi avoir besoin de faire des prélèvements de voix parce qu'il faut bien comparer avec quelque chose, tu vois. Donc, il faut vérifier. En fait, l'objectif de mon métier, c'était de vérifier est-ce qu'on a attrapé le bon suspect ou pas. C'est ça, tu vois. et bon ce qui est clair c'est que je ne vais pas pouvoir te dire si c'est oui non c'est pas se trancher comme ça c'est pas c'est pas des détecteurs de mensonges et c'est pas c'est pas 100% c'est lui ou c'est pas lui par contre ça nous donne des éléments pour une tendance en fait un faisceau d'indices qui peuvent aller sur oui il y a une forte probabilité pour que ça puisse être la même personne ou non il y a trop de différences et ça ne peut pas être la même personne voilà c'est surtout ça on travaille sur la probabilité derrière mais du coup ça veut dire qu'il faut aller prélever des voix pour pouvoir faire une comparaison. Et c'est là où c'est intéressant le métier que j'avais fait avant, quand j'étais dans les laboratoires, parce que, justement, comme on disait, En fait, moi, dans ce métier-là, j'enlève tout ce qui est de l'ordre émotionnel pour avoir une voix neutre. Comment tu parles quand tu es naturel, en fait, tu vois, plus neutre. Parce que les émotions, ça va te faire jouer au niveau de l'intensité, de l'intonation. Enfin, ça va être très différent, en fait. Quand tu es stressé, tu vas parler de manière beaucoup plus aiguë, beaucoup plus rapide, par exemple. tu vas respirer beaucoup plus court. Tu ne vas pas faire des longues phrases. Non, ça va être du coup serré. Donc du coup, quand tu as un serré, tu vas regarder si tu ne peux comparer que ce qui est comparable. donc tu dois entre guillemets enlever ces éléments qui perturbent la voix normale quand tu l'enregistres il n'a pas la même voix qu'on aurait quand il commet quelque chose tu vois si c'est lui bien sûr on n'a pas la même voix quand on est stressé que quand on est en

  • Speaker #1

    train de communiquer comme ce qu'on est en train de faire là et tu avais fait ton mémoire justement sur les marqueurs du stress ouais les marqueurs du discours on appelle ça ah pardon ouais ouais

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, comme j'avais fait mon mémoire sur les marqueurs de discours, j'étais assez calée pour justement repérer la structure et puis toutes ces détections des émotions, en fait. Et c'est ça qui est intéressant avec la synthèse et la reconnaissance vocale dont on parlait au tout début, c'est que finalement, une bonne synthèse vocale, il faut que ça fasse suffisamment humain. Pour que ça fasse suffisamment humain, il faut qu'il y ait des... Il ne faut pas que ce soit plat, il faut qu'il y ait de l'émotion dedans, de l'intonation. si c'est trop plat ça fait juste la voix du métro qui te dit que t'es arrivé à la bonne station c'est pas ça te donne l'information mais c'est pas très sexy tu vois donc c'est important de mettre un petit peu d'émotion dans la synthèse vocale la reconnaissance vocale pour reconnaître une voix on va se baser inconsciemment sur justement ces marqueurs émotionnels ces marqueurs du discours et puis pour comparer une voix c'est pareil donc l'émotion est toujours au centre ouais ouais ouais malheureusement tu as dû arrêter ouais c'est un métier que j'ai adoré mais j'ai dû arrêter parce que quand tu as un casque sur les oreilles toute la journée bah ça ça abîme ton audition prématurément

  • Speaker #1

    donc j'ai dû arrêter pour me préserver et ne pas être sourde avant l'heure alors j'avais déjà soulevé la question mais je t'avais fait la remarque je m'étais posé la question de la symbolique sur le fait que tu as des problèmes auditifs et je m'étais demandé tiens est-ce qu'à un moment donné elle n'a pas eu des difficultés à continuer à entendre ce qu'elle entendait dans ses témoignages ouais c'est possible parce

  • Speaker #0

    que tu vois quand on arrive dans ce genre de métier ils nous le disent On est préservé pendant les trois premières années parce que comme on ne sait pas faire ce métier-là, on est dans la technique donc on est tellement centré sur comment je vais faire techniquement. qu'on est préservé au niveau émotionnel. Mais une fois que tu connais, que tu fais tout instinctivement, que tu as pris l'habitude, du coup, tu commences à être réceptif à autre chose. Et du coup, émotionnellement, tu peux être plus affecté, effectivement. Ça peut arriver. Alors moi, je n'ai pas souvenir d'avoir entendu des enregistrements particulièrement trash ou qui m'aient vraiment trop traumatisé, en tout cas, inconsciemment. mais par contre, c'est sûr qu'à l'usure, il y avait quand même quelque chose d'un petit peu malsain à entendre toujours des personnes qui étaient dans une volonté de nuire à autrui. Moi, ça, ça a été un peu fatigant pour moi. Je n'avais pas envie de passer ma vie à peigner dans cet environnement-là. Effectivement, c'est possible que ça ait contribué à ce que je n'entends plus.

  • Speaker #1

    Alors, c'est une interprétation quelque peu cavalière, mais c'est vrai que c'était quand même ton outil de travail. et qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné cet outil de travail a été défaillant et a fait qu'il a vraiment fallu que tu changes de cap parce que tu ne pouvais pas continuer à faire ce que tu faisais parce que quelle répercussion ça a eu pour toi concrètement ? Qu'est-ce que tu as eu comme problème ?

  • Speaker #0

    Alors en fait ça devenait très lourd c'est-à-dire que et ce qui est très intéressant c'est que quand tu discutes avec d'autres personnes qui travaillent dans l'audio comme ça dans ces métiers-là dans les écoutes ou ce genre de choses on a tous le même discours c'est-à-dire que À un moment, on ne supporte plus le bruit. Comme on est avec un casque sur les oreilles toute la journée, on ne supporte pas le bruit. Donc à la maison, tu n'as pas de télé, pas de radio. Moi, je sais que je finissais par entendre les voisins à deux étages en dessous de chez moi. Donc les appartements, je ne pouvais plus. Il a fallu que je quitte à tout prix et que j'aille m'expatrier à la campagne parce qu'en ville, c'était trop bruyant. Marcher dans la rue, le bruit des voitures, c'était insupportable pour moi. Mes amis savent très bien que si j'ai le choix, je préfère être invitée à la maison plutôt qu'au restaurant, parce qu'au restaurant, la pièce n'est pas insonorisée, et donc du coup c'est un enfer pour moi, parce qu'il y a trop d'écho, trop de bruit, trop de brouhaha. Si en plus de ça, tu as une espèce de télé pour mettre l'ambiance, qu'il y a les voitures qui passent à côté, alors là c'est bon, moi je n'écoute même pas, je mange, mais je passe un très mauvais moment parce que je suis frispée, parce que des fois je suis même obligée de mettre des bouchons auditifs. des bouchons pour ne pas entendre le bruit justement, pour me préserver du bruit qu'il y a, des bruits de la rue et tout. Le cinéma par exemple c'est beaucoup trop fort pour moi, les concerts je ne peux pas faire, donc il y a beaucoup de choses que j'ai dû arrêter. pour préserver mes oreilles. Parce que je n'en fais plus du tout. C'est-à-dire que quand tu travailles dans ces métiers-là, tu développes une hyperacousie. Parce qu'il faut apprendre à entendre les sons. C'est très, très fin. Du coup, tu développes une hyperacousie. Tu perds des fréquences. Quand tu perds des fréquences, le cerveau comble en mettant un bel acouphène par-dessus. Donc, ça devient un enfer. Moi, j'ai vraiment dû m'extraire de tout ça parce que c'était effectivement trop dur pour moi. Alors, du coup, j'ai déménagé. Je n'habite plus dans un appartement parce que je ne supportais plus d'entendre les bruits. Donc, j'habite dans une maison loin de la ville parce que sinon, ça coûtait trop cher. Et du coup, il n'y a pas de pointure près de chez moi, il n'y a pas de passage. Je suis très attentive à ça, que je sois dans un endroit où je peux reposer mes oreilles. Et en reposant mes oreilles, ça va, je suis plus zen, le stress n'est plus... je suis moins stressée, du coup je peux mieux gérer au quotidien.

  • Speaker #1

    C'est un véritable handicap.

  • Speaker #0

    Oui, ce sont des métiers qu'on ne fait pas toute une vie, on ne peut pas faire ça toute une vie.

  • Speaker #1

    Tu avais notion des risques que tu prenais à faire ce métier-là ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que moi je me suis toujours dit que ce n'est pas un métier qu'on peut faire en étant vieux. Pourquoi ? Parce que quand tu le veuilles ou non, tu passes 40 ans, tu perds en audition, tout le monde perd en audition, ça c'est juste normal. Et je me suis dit, oui, mais attends, moi à 60 ans, est-ce que j'aurai encore les oreilles qui vont bien pour entendre ? Ça m'étonnerait franchement, parce que naturellement, à 60 ans, on perd les fréquences. Donc du coup, on est moins apte à faire ce genre d'expertise. donc moi j'avais conscience que ce serait pas un métier à vie c'était un métier, je me suis éclatée mais que je pourrais pas faire toute ma vie là-dedans et du coup, comme c'est un environnement où on a énormément de jours de plongée c'est l'avantage, on fait des semaines de 40 heures donc du coup on a plus de c'est même plus que 40 et du coup on a beaucoup d'heures de récup et ces heures de récup, moi je les ai toutes passées pour me former en développement personnel dans l'objectif qu'un jour,

  • Speaker #1

    j'ouvrirai mon propre cabinet donc tu étais déjà dans l'anticipation de ta future reconversion professionnelle ouais c'est clair c'est comme ça que tu es devenue coach en voix parlée ou tu as eu encore d'autres il y a eu d'autres métiers entre temps d'autres activités en fait si tu veux moi je me suis formée d'abord à l'Enneagram j'ai

  • Speaker #0

    trouvé ça vraiment super l'Enneagram c'est l'étude de la personnalité selon 9 profils et ça permet de mieux comprendre comment moi je fonctionne comment je réagis par rapport à un événement et comment les huit autres façons, enfin, il y a huit autres façons de réagir sur le même événement. Donc déjà, je comprends mieux ma maison, je comprends mieux celle des autres, du coup, je deviens plutôt l'héritier. Il y a vraiment quelque chose, je me suis ouverte par rapport à ça. Ensuite, j'ai poursuivi avec des études un peu plus, on va dire, dans... j'ai voulu faire un petit peu de psychogénéalogie parce que je trouvais ça sympa d'aller travailler sur sa famille parce qu'une fois que j'ai accepté les autres, je me suis dit bah ouais mais bon dans ma famille c'est pas tout à fait ça encore donc ce serait pas mal de travailler dessus donc j'ai fait une formation qui m'a aidé à faire la paix avec mes origines et puis une fois que j'avais fait ça, je me suis dit bon c'est super ça a transformé ma vie, je me sens tellement mieux je voudrais pouvoir accompagner là-dedans pour transmettre ce qui m'a aidé mais par contre j'ai conscience que que ce soit l'énéagramme ou la psychogénéalogie on a formée sur un outil, mais on ne m'a pas formée sur la posture thérapeutique. On ne m'a pas formée sur comment j'accueille des personnes en face de moi pour les accompagner et ça, ça ne s'improvise pas. Enfin, je veux on ne s'improvise pas thérapeute. Donc, j'ai trouvé ça un petit peu léger en termes d'enseignement dans ce que j'avais reçu. Donc, j'ai voulu être formée pour devenir en fait. Donc là, j'ai fait de la myostésie et j'ai trouvé ça tellement puissant comme façon de procéder, d'aller... interroger à l'intérieur de soi. En fait, si tu veux, tu vas aller à la rencontre.

  • Speaker #1

    Tu peux nous expliquer ce que c'est ? Parce que ce n'est pas une approche que l'on connaît beaucoup.

  • Speaker #0

    Non, c'est sûr. En fait, la myocésie, c'est vraiment... C'est à la fois un outil de communication et une thérapie brève qui permet d'aller à la rencontre des différentes parts de soi. En fait, on est sensible au processus d'accouchement de soi. Et du coup, on va aller rencontrer l'enfant quand on était petit et juste lui poser la question Comment tu te sens, toi ? comment c'est pour toi là maintenant ? Et on ne lui demande pas de nous raconter ce qu'il a vécu, on n'est pas là pour se raconter, on est là pour accueillir ce qui est présent au niveau des ressentis, des émotions, là maintenant, tout de suite. Et du coup, on porte notre attention sur ce petit enfant, comment tu te sens toi ? Ok, ben là, je me sens un petit peu... Un petit peu seul, isolé, rejeté. Ok, qu'est-ce que ça veut dire, toi, de te sentir seul et isolé ? Qu'est-ce que tu mets derrière ? Ouais, j'aurais voulu que mes parents me voient. Ah, ok, d'accord. Qui en particulier ? Ton père, ta mère ? Ah, plutôt telle. D'accord, ok. Et puis du coup, on est là pour accueillir ce qu'il nous dit. Peu importe ce qu'il dit. On est juste là pour accueillir. Et du coup, ça permet d'apprendre à écouter et à poser des questions qui permettent des vraies réponses. tu vois c'est pas raconte-moi non ça en fait ça n'a aucun intérêt il n'y en a pas besoin de raconter c'est comment tu te sens toi là maintenant qu'est-ce qui qu'est-ce qui se passe à l'intérieur de toi ok je vois que tu te sens très seule ça veut dire quoi cette solitude là pour toi alors avant de dire ça veut dire quoi c'est plutôt je vois à quel point tu te sens tellement seule que personne ne peut comprendre tu vois juste accueillir ça c'est présent là pourquoi à ce point là tu vois je ne suis pas là en train de lui dire oh mais sinon c'est bon ça va passer regarde je suis avec toi tu n'es pas tout seul non ça ce serait nier le fait qu'il se sente seul c'est plutôt ok je vois à quel point toi tu te sens tellement seul que je peux comprendre que c'est difficile pour toi donc j'accueille à quel point c'est difficile pour toi de vivre ça est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ça veut dire quoi se sentir seul pour toi là maintenant et du coup comme ça on creuse jusqu'à ce qu'ils puissent moi j'aime bien dire qu'on offre un espace de parole pour aller à la rencontre de soi pour offrir cet espace dans la vraie vie on n'ose jamais poser la question parce qu'on est pris par le feu de l'action les parents ils font ce qu'ils peuvent comme ils peuvent ils ont pas vu que là ils t'avaient heurté parce qu'ils allaient se dépêcher et puis après on passe à autre chose donc on oublie, on s'est pas rendu compte que ça t'a heurté et toi tu es resté avec ce truc là et tu as grandi avec et puis tu es resté bloqué là dessus par exemple par rapport à la prise de parole le fait qu'on ne te demande pas comment tu te sens du coup tu ne t'autorises pas à exprimer tes sentiments parce qu'on ne te l'a jamais demandé et du coup toi tu es resté bloqué, bah oui mais moi je ne le dis pas parce que moi à un moment je n'en avais vraiment besoin on ne m'a pas demandé de moi j'ai ancré qu'il ne fallait pas parler de ça et c'est important que le grand d'aujourd'hui puisse aller à la rencontre de ce petit et de dire ok c'était comment pour toi à ce moment là, comment tu te sens toi là maintenant ah ok tu te sens vraiment seule ok je vois à quel point tu t'es sentie tellement seule que tu n'avais personne avec qui partager tes émotions tes ressentis je vois à quel point ça a été dur pour toi de ne pas pouvoir exprimer ça comment c'est pour toi quand on voit ça quand on voit à quel point ça a été dur de ne pas pouvoir exprimer ce qui te tenait vraiment à coeur ça va vachement mieux parce que là je me sens entendue et du coup ça c'est juste ça le fait de pouvoir poser je n'ai pas pu dire ce que j'avais sur le coeur ça change tout ça veut dire qu'aujourd'hui dans les accompagnements que tu proposes aux entrepreneurs il y a cette dimension thérapeutique ça

  • Speaker #1

    veut dire que tu vas aussi travailler sur que Alors blocage, je ne sais pas si c'est le bon terme. Oui,

  • Speaker #0

    on peut parler de blocage, oui.

  • Speaker #1

    Les difficultés, les blocages émotionnels, à l'origine des difficultés de cette prise de parole, pour essayer de dénouer.

  • Speaker #0

    Oui, c'est-à-dire que si je peux te donner toutes les techniques du monde pour être à l'aise à l'oral, si tu n'as pas été travailler ce qui te bloque, ça va glisser en fait ça va pas fonctionner donc c'est important d'aller voir des fois il y a des gens qui me disent oui mais moi il n'est pas question que j'aille voir mon passé le passé c'est le passé encore une fois avec cette approche là on n'est pas là pour aller trifouiller le passé on est là juste pour accueillir le petit enfant on a été à un moment donné, enfin le petit enfant c'est un exemple ça peut être l'adolescent, ça peut être le bébé qu'on était dans le ventre de sa mère, ça peut être plein de choses mais on va aller accueillir là où il y a quelque chose qui gratte quelque chose qui bloque ou pas nous on dit plutôt qui appelle notre attention donc on y va c'est ok là toi tu veux être plus à l'aise à l'oral oui du coup qu'est-ce qui a fait que quand est-ce que tu t'es pas senti à l'aise quand est-ce que t'as pas pu exprimer ce que tu voulais vraiment exprimer quand j'étais petit ok porte ton attention sur le petit commencez-la pour toi là maintenant ok je vois qu'il est pas si dur pour toi de ne pas pouvoir t'exprimer oui effectivement c'est comme ça que je travaille principalement il y a les deux, j'apporte la partie technique vocale c'était mon métier avec les sciences du langage et tout ce qu'il faut pour m'accompagner là-dessus mais pour moi, pour que ça porte vraiment ses fruits c'est important d'aller travailler aussi sur les blocages et sur ces petits ressentis qu'on n'a pas pu exprimer quand on était plus jeune et je t'ai entendu dire que si on n'était pas prêt à travailler là-dessus,

  • Speaker #1

    il ne fallait pas venir te voir

  • Speaker #0

    Oui, disons que... Pour moi, pour que ça fonctionne bien, c'est d'aller voir ce qui bloque. Donc, si j'ai en face de moi quelqu'un qui dit, moi, je veux travailler que la technique, mais je ne veux pas aller voir ce qui bloque, bah écoute, on va voir à côté. Il y en a des tas d'écoutes vocales, il y en a plein. Donc, il y en a pour tous les goûts. Donc, c'est sûr, tu peux aller appeler la porte d'à côté. Avec moi, on va aller chercher qu'est-ce qui bloque pour que ce soit plus facile de prendre la parole aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut dire que c'est la particularité de ton programme Voxpreneur ? qui fait que tu te démarques aussi par rapport à d'autres ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que moi, je ne suis pas comédienne, je ne suis pas chanteuse, parce que souvent, on a ça comme profil. Par contre, je suis ingénieure en phonétique et j'ai cette approche où on va vraiment… Enfin, je suis à la fois ingénieure en phonétique et à la fois psychoprincticienne. Donc, effectivement, j'allume les deux dans mon approche avec des outils très concrets pour s'entraîner au niveau de l'articulation, de l'intonation, d'incarner vocalement son discours. Et à côté de ça, je vais travailler sur tout cet aspect émotionnel mais derrière ça avec cette approche là on va aussi travailler sur la posture de l'entrepreneur qu'est-ce qui fait qu'on se sent pas légitime qu'est-ce qui fait qu'on s'autorise pas à prendre sa place il y a tout ça derrière parce que finalement un entrepreneur qui n'arrive pas à parler de ses offres il y a quelque chose qui le bloque derrière donc qu'est-ce qui bloque au niveau entrepreneurial et c'est pas forcément le métier c'est ok quelle place tu t'accordes ou au contraire est-ce qu'il y a quelque chose qui bloque au niveau du regard des autres mais des autres qui ? quel autre ? c'est qui derrière À qui est-ce que tu essaies d'attirer l'attention ? En fait, mon père, mon mari, mon frère, je ne sais pas qui. Pour eux, ce n'est pas un vrai métier. ce sont tous des salariés, l'entrepreneuriat, ce n'est pas un vrai métier, c'est un hobby. OK, effectivement, si c'est la croyance de la famille, je comprends que ce soit compliqué pour toi aujourd'hui. De quoi tu as besoin pour incarner pleinement ton poste aujourd'hui ? Parce que l'entrepreneuriat, c'est un métier. Donc, de quoi tu as besoin pour en faire un vrai métier ? De qui as-tu besoin d'avoir l'aval pour avoir le droit de le faire ? Et après, comme on est dans avec la maïeuse Tizi, on travaille dans la pichée, OK, porte ton attention sur cet homme qui est ton père, par exemple. et je dis bien cet homme et non pas le père parce que là on ne s'adresse pas vraiment à l'homme en tant que tel et pas à la figure d'autorité qui serait le père donc on s'adresse à l'homme et donc là on s'adresse directement à lui dans la psyché, on ferme les yeux on porte son attention sur lui comment c'est pour toi, comment tu te sens ok je vois que tu es vachement stressé t'aimerais être sûr qu'elle va pouvoir s'en sortir En fait, si tu es aussi réfractaire, c'est tout simplement parce que tu as peur. Et donc, on va accueillir cette peur, peur qu'elle ne s'en sorte pas, que vient dire cette peur. D'où ça vient ? Ah bah, parce qu'au-dessus, l'arrière-grand-père, lui, il a fait faillite, donc du coup, on ne fait plus ça, nous, dans la famille. Ah d'accord, ok, je comprends mieux. C'est un exemple. Ce n'est pas forcément le cas dans toutes les familles. C'est juste un exemple.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu as plein d'outils qui permettent d'avoir vraiment un accompagnement complet. Il y a aussi quelque chose qu'on avait évoqué. Tu as parlé de l'énagramme, donc des différents types de personnalités. Il y a aussi des sous-types. Et je trouve que ce sont des éléments aussi très éclairants et qui disent quelque chose de nous dans notre mode de fonctionnement par rapport aux autres, qui donnent des indications aussi. comment dire, primordiales, j'ai envie de dire, pour savoir comment aussi faire avec qui on est.

  • Speaker #0

    En fait, dans l'énéagramme, les gens connaissent les neuf profils, ça, tu peux les trouver partout. Les sous-types, on en parle un petit peu moins, ça dépend des écoles. Moi, j'aime beaucoup quand même cette approche sur les sous-types. Il y en a trois. qui sont communs à toutes les bases. et du coup tu vas avoir le sous-type on a d'abord le sous-type survie tête à tête ou sociale et ça toute la population peut se reconnaître là-dedans on est soit survie tête à tête ou sociale et en fonction de ton sous-type tu ne vas pas t'adresser à ton public de la même manière par exemple quand tu es sur lui tu vas avoir un mode de fonctionnement en mode clan pour te sentir en sécurité tu as besoin d'avoir ta famille proche ou du coup dans ton mode de fonctionnement quand tu es avec tes collègues tu vas avoir envie de recréer ça donc tu vas créer un petit noyau de collègues qui seront toujours là avec qui tu vas sortir manger au restaurant voilà tu vas avoir cette façon de fonctionner en mode clan voilà tu récupères ce petit clan donc quand tu vas être dans une situation de prise de parole pour te sentir bien bah si tu as besoin dans la salle, tu as tes collègues préférés qui sont là, ça va t'aider, en fait, pour tout simplement te sentir à l'aise. À la limite, tu vas faire l'intervention un peu pour eux, ils vont rebondir, ils vont te poser des questions. Donc, tu vas être dans ton cocon sécuritaire avec eux. Si tu es en mode tête-à-tête, ça va être très différent. Le tête-à-tête, lui, il fonctionne avec un. donc c'est pas le groupe il est pas très à l'aise dans le groupe il va être plutôt à l'aise avec une seule personne à la fois donc en zoom comme ce qu'on est en train de faire là ça marche très bien un podcast interview ça marche très bien formation ça peut le faire si on considère que le groupe c'est le groupe et pas les gens du coup tu fais ton cours pour le groupe et là ça peut encore marcher par contre si tu commences à voir tous les différents individus, non là la tête à tête il va se découposer, donc ça va avoir un impact sur comment tu vas t'adresser à ton public là si ça peut t'aider en tant que tête à tête, tu peux demander à une personne avec qui tu t'entends bien de participer et là du coup ça va te rassurer parce que tu as une personne sur qui tu peux t'appuyer sur qui tu peux compter si tu n'as pas cette chance-là parce que quand tu es dans un contexte professionnel tu n'as pas forcément tes amis avec toi pour venir s'incruster à ta réunion de travail ça ne marche pas comme ça mais ce que tu peux faire c'est porter ton attention sur une personne en particulier et ça, ça va beaucoup t'aider. Tu as le sourire bienveillant de une personne avec qui tu vas créer un lien de connivence et du coup, ça va t'aider à prendre la parole pour exprimer ce que tu as à dire dans ta conférence ou ta réunion parce que tu crées ce lien privilégié avec une personne. si tu es social et que tu es Là, c'est une autre façon de fonctionner. Si t'es social, toi, tu kiffes le monde, tu kiffes le groupe. Plus tu rencontres de nouvelles personnes, plus tu adores ça, plus tu es à l'aise avec ça, tu vas rechercher ce contact-là. Donc du coup, les sociaux, eux, ils n'ont a priori aucun problème pour aller prendre la parole parce que plus ils en rencontrent, plus ils vont pouvoir mettre les gens en lien et ça, ils adorent. Du coup, dans leur façon de parler, c'est Ah, ça, c'est intéressant. Lui, il fait du copywriting et puis cette personne-là, elle est justement en train de refaire son site web. C'est super, il faut que je les mette en relation, tu vois.

  • Speaker #1

    par exemple et on peut être tête à tête et social ?

  • Speaker #0

    alors ce qui est intéressant avec l'exotipe c'est que ça fonctionne en mode 70% l'un et 30% l'autre donc oui tu peux être 70% tête à tête et 30% social on n'est pas à 100% en fait en fait on va être la majorité du temps un sous-type et pour te ressourcer, tu vas avoir besoin des 30% à côté pour justement passer à autre chose, te ressourcer.

  • Speaker #1

    Alors toi, je ne sais pas de quel sous-type tu es. Toujours est-il qu'aujourd'hui, tu es même sur une chaîne YouTube à faire des vidéos. Oui. Comment est-ce qu'on fait, toi qui as passé tant d'années enfermée dans ton laboratoire, à prendre la parole maintenant, à te montrer et même à transmettre maintenant tes connaissances ? C'est quoi le secret pour passer de l'ombre à la lumière et s'exposer aux autres

  • Speaker #0

    c'est vrai que c'est très rigolo moi je fais partie du monde de l'audio et je me suis mise à faire de la vidéo c'est vrai que j'aurais pu choisir le podcast au moins il n'y avait que l'audio, ça aurait été cohérent en fait quand on me le propose je dis c'est bon l'audio ça va c'est plus challenge pour moi d'aller sur la vidéo parce que justement c'est nouveau et j'apprends des trucs comme je suis très curieuse ça aide après ça a été quand même un vrai challenge pour moi d'oser faire ma première vidéo mais je l'ai faite surtout parce que j'avais envie de retracer mon évolution dans le monde de l'entrepreneuriat. Comment est-ce qu'on fait lorsqu'on a passé sa certification pour devenir thérapeute, psychopraticien, ce que tu veux, enfin bref, quand tu as passé d'un certif, comment tu fais concrètement pour les démarches administratives pour ouvrir ton cabinet et devenir un véritable entrepreneur ? Donc à la base, mes premières vidéos, la toute première s'appelle Bilan 2020 et c'est quand j'ai créé ma boîte. C'était en 2020 et j'ai eu du temps j'explique tout ce parcours-là, comment on évolue la temps. Et c'est vrai que pour moi, ça a toujours été un souci de transmission. C'est-à-dire que pour moi, je trouve qu'on est quand même globalement très mal accompagnés en France quand on s'installe, quand on se met à son compte. Et je trouve ça tellement injuste de faire des erreurs administratives parce qu'on n'est pas au courant. Et du coup, moi, j'avais cette envie de... Comme je trouve ça injuste... je documente pour que derrière moi s'il y en a qui veulent suivre j'ai un petit peu décortiqué le truc ça peut leur éviter de faire certaines boulettes ou gagner du temps pour moi ça c'est essentiel finalement c'est comme ce que j'ai fait dans mon ancien métier j'aurais livré une méthodologie et après je débrouille j'aurais donné la base ben là c'est pareil je livre mes premières vidéos pour expliquer comment faire Voilà, je montre le chemin, un chemin possible. Et après, derrière, vous avez des billes pour aller plus loin. Donc ça, ça a été le moteur premier.

  • Speaker #1

    Ça fait quand même maintenant 4 ans que tu es sur les réseaux, que tu as investi.

  • Speaker #0

    Oui, alors j'ai fait ma première vidéo en 2020. De là à dire que j'étais vraiment sur les réseaux, j'ai mis très une petite nuance. La première année, il y avait 3 vidéos. La deuxième année, il doit y en avoir peut-être 10. Vraiment, j'en ai pas mis beaucoup. En fait, le déclic pour moi, si tu veux, pour moi, je faisais la différence entre YouTube et les réseaux. pour moi, je voyais YouTube plus comme une plateforme pédagogique où je pouvais transmettre ce que j'avais appris sur l'entrepreneuriat pour justement aider d'autres personnes à franchir le cap et de le faire de façon un peu mieux accompagnée que ce qu'on peut avoir quand on se lance. C'est des trucs tout bêtes, mais quand tu te lances, surtout en tant que thérapeute, par exemple, tu travailles avec un particulier. Hors d'un point de vue de la loi, tu as l'obligation légale d'avoir un médiateur de la consommation. À partir du moment où tu es entrepreneur et que tu travailles avec un particulier, tu dois avoir un médiateur de la consommation. Je n'en avais jamais entendu parler. il m'a fallu quelques années avant de me rendre compte que c'était obligatoire si tu ne le fais pas tu as une amende et tu peux aller en prison attends en fait tu es juste auto-entrepreneur on ne te donne pas cette information qui est vitale alors que ça coûte ça peut coûter au minimum genre 30 euros pour être couvert pendant 3 ans c'est ridicule c'est rien après il y en a qui coûtent plus cher aussi mais je veux dire pour avoir le service minimum pour être couvert il faut juste avoir l'info en fait tu vois donc pour moi c'était important de pouvoir tracer ça par contre les réseaux moi j'ai jamais été vraiment fan surtout comme tu dis avec le métier que je faisais avant on s'expose pas sur les réseaux c'est pas quelque chose que... et du coup bah moi j'ai jamais aimé ça en plus parce que je suis pas sociale j'ai pas le sous-type social donc moi le réseau social c'était vraiment pas mon truc donc j'y ai allé Je communiquais sporadiquement comme ça, de temps en temps, mais je n'étais pas vraiment dessus. Il m'a fallu tout un gros travail sur moi pour accepter de me rendre visible sur les réseaux. En fait, c'est-à-dire, le vrai déclic, ça a été, OK, aujourd'hui, je suis entrepreneur. Aujourd'hui, j'ai besoin d'avoir des clients, j'ai besoin de me montrer, j'ai besoin que les gens sachent ce que je fais pour me trouver. pour qu'on me trouve, il faut que je me montre, il faut que j'en parle. Je veux dire, là, c'est juste logique. On ne peut pas venir vers moi, on ne peut pas me trouver si personne ne sait ce que je fais. Donc, il faut que j'en parle. Et en parler, c'est bien, mais il faut que je sois visible. Parce que si tu en parles et que personne ne le voit, ça ne marche pas. Donc, du coup, OK, il faut accepter de se rendre visible. Oui, mais moi, je n'ai pas envie. D'accord, mais tu veux vraiment vivre en tant qu'entrepreneur ? Oui, OK, ça fait partie du job, alors. Bon, d'accord, je vais faire un effort, je vais me faire violence, je vais me forcer. ouais mais c'est pas facile c'est inconfortable bah oui mais en fait c'est inconfortable pour tout le monde en vrai on est tous passés par là après c'est juste une question de volonté tu veux t'en sortir oui ou non c'est un choix non je préfère me plaindre je veux pas me montrer ok tu choisis dans ces cas là faut pas venir te plaindre quand on te voit pas que t'arrives pas à en vivre non c'est je veux vraiment pouvoir en vivre ok alors dans ces cas là tu t'en donnes les moyens j'aime pas qu'on me voit ok bah on va travailler là dessus et du coup moi personnellement je peux t'assurer il y a quoi il y a encore deux ans de ça en 2022 je disais ah non mais moi les réseaux c'est pas possible je n'y allais pas dessus ok mais entre temps j'ai décidé d'être une vraie entrepreneur donc maintenant j'y suis alors après pour y aller on peut y aller de manière progressive on n'est pas c'est pas on se montre du jour au lendemain moi personnellement pour faire passer la pilule j'ai envie de dire je me suis dit, ok, il faut le voir un petit peu comme un jeu. Je vais dire des choses sérieuses dessus, je le prends au sérieux, mais en même temps, je vais le dédramatiser. Et pour le dédramatiser, ce que je faisais, c'est que dans mes premières vidéos, je me déguisais. Tout simplement.

  • Speaker #1

    En quoi ? En quoi est-ce que tu te déguisais ?

  • Speaker #0

    La première vidéo où j'ai vraiment fait une vidéo pour les réseaux, c'était, je me suis déguisée en chauve-souris. C'était au moment d'Halloween et je trouvais ça rigolo de faire une vidéo sur le thème d'Halloween et de ce que les chauves-souris pouvaient nous apprendre pour devenir de meilleurs entrepreneurs. et du coup la chauve-souris elle a une wiki ultra fine elle marche avec de l'éco-location donc du coup comment tu vas être à l'écoute de ton marché en fonction de comment elle est à l'écoute de son environnement en fait c'est la même chose donc j'avais fait des comparaisons comme ça je fais beaucoup d'analogies et je prends quelque chose de farfelu comme ça comme les chauves-souris mais en même temps elles ont des vrais messages à nous transmettre sur comment appliquer ça dans notre quotidien d'entrepreneur moi je trouvais ça rigolo ludique moi j'ai toujours besoin que ce soit ludique et du coup le déguisement c'était encore une petite série sur les... après il y a des gens qui me disent moi j'oserais jamais me mettre en déguisement comme ça je dis justement je dédramatise comment être en vidéo dire des choses sérieuses mais tout en dédramatisant et du coup les premières ouais ça tu vas avoir les chauves-souris m'ont tout appris sur mon business tu vas avoir mon charme tout appris sur mon business tu vas avoir aussi j'avais fait un truc sur les patates douces m'ont tout appris dans mon business à ce moment-là c'était au moment où je suis en train de planter mes patates douces et effectivement la façon qu'elles ont de faire des de germer de faire des racines ouais voilà c'est ça il y avait des choses à apprendre sur comment toi tu fais pour développer ton business tout pareil merci

  • Speaker #1

    Et justement, quel est le message que toi tu souhaites faire passer ?

  • Speaker #0

    Par rapport à la visibilité ?

  • Speaker #1

    Ou par rapport même à ton activité en général ? Ou par rapport à tes vidéos ? Par rapport à tout ce que tu engages de toi au quotidien ? Quel est ton message ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est surtout, c'est important de prendre sa place. de l'oser, de l'affirmer. Et pour ça, c'est important qu'on nous entende. Donc, il faut s'exprimer. Les gens autour de nous ne sont pas devins. Donc, c'est important de mettre des mots sur ce qu'on vit, sur ce qu'on a envie, sur comment on peut aider les gens, qu'est-ce qu'on a envie d'apporter au monde. Voilà, c'est important de s'exprimer.

  • Speaker #1

    Et quelle est ta raison d'être ? Ton why et ton pourquoi ?

  • Speaker #0

    Mon pourquoi.

  • Speaker #1

    Ton pourquoi. Ouais,

  • Speaker #0

    pour moi, c'est important de s'exprimer. et de transmettre, surtout pour les générations futures. Pour moi, c'est important de transmettre. La transmission est très importante. Et pour transmettre, il faut être capable de le communiquer, mettre des mots dessus, de le rendre suffisamment... alors je veux dire intéressant et parlant mais pour que ce soit intéressant et parlant ça veut dire que c'est suffisamment proche de ce que vit la personne en face ça veut dire que t'as fait cet effort de bien connaître les problématiques des personnes qui t'entourent pour y répondre concrètement et pas juste en surface moi j'aime bien rentrer en profondeur donc de quoi est-ce qu'ils ont vraiment besoin pour passer à l'étape supérieure comment je les aide à passer à l'action comment je les aide à aller plus loin comment tu fais pour entendre au-delà des mots ce qu'ils veulent vraiment dire mais qu'ils n'ont pas exprimé ? Parce que souvent, on reste en surface, soit parce qu'on n'a pas vraiment conscience de ce qui nous bloque, soit parce qu'on n'ose pas vraiment l'affirmer. Donc comment, à travers ce qu'il dit, ce qu'il exprime, percevoir ce dont il a vraiment besoin ? et du coup comment vraiment y répondre et c'est pas forcément dans les mots que dit la personne c'est tout un ensemble comment percevoir au-delà des mots alors comment est-ce qu'on perçoit au-delà des mots on fera un deuxième épisode comment on perçoit au-delà des mots ça pourrait mériter un épisode pour moi c'est vraiment être porter de l'attention sur la personne vraiment dans la vie au quotidien on porte de l'intérêt sur les faits. C'est-à-dire que, ouais, pour mon voyage de noces, je suis partie en Italie. Ah, c'est super l'Italie ! Moi, j'adore telle région en particulier et tout. Et du coup, là, tu n'es plus du tout en train de m'écouter. Moi, je t'ai dit, pour mon voyage de noces, je suis partie en Italie. Donc, si tu poses des questions sur seulement l'Italie ou le voyage de noces ou tout, tu n'es pas du tout en train de m'écouter. C'est juste, tu rebondis sur de l'intérêt sur des faits. si tu portes réellement de l'attention sur la personne, c'est Ah ! Et c'était comment pour toi de passer ton voyage de noces en Italie ? Comment tu l'as vécu ? Et là, du coup, la conversation va être vachement plus intéressante parce que tu vas vraiment, tu portes vraiment ton attention sur la personne. Donc, du coup, on va pouvoir vraiment exprimer autre chose au-delà du simple fait Je suis partie faire mon voyage de noces en Italie. Du coup, c'est comment apprendre à… Voilà, elle me dit ça, d'accord. Mais c'était comment derrière ? comment c'était pour toi de vivre cette expérience et pas ah ouais j'ai vécu un truc similaire ça me rappelle que d'ailleurs j'ai un conseil à te donner par rapport à ça bah oui mais tu m'écoutes pas là t'as très bramé la conversation sur toi oui c'est axé sur une dimension émotionnelle qu'est-ce que l'autre ressent toujours en fait c'est ça qui fait qu'on est vraiment humain c'est se connecter à ta part d'humanité et donner vraiment la parole à l'autre mais pour lui donner la parole il faut apprendre à lui poser des questions qui lui permettent vraiment d'y aller oui pour qu'ils se sentent suffisamment en confiance pour y aller aussi. Et ça, ça va se jouer, c'est très subtil, mais ça va se jouer avec l'intonation, comme on a pu voir tout à l'heure avec les questions, si tu as posé une vraie question ou pas, si tu sens qu'il y a l'ouverture ou pas pour répondre. Est-ce qu'il va y avoir l'accueil ? L'accueil, c'est primordial. Est-ce que je vais vraiment accueillir, est-ce que je peux vraiment exprimer ça ? et puis comment ça va être perçu si quand je te présente un truc je suis jugée autant dire que je ne vais pas tellement m'ouvrir par contre si je sens que je peux te dire tout et que derrière il y a un accueil inconditionnel de tout ce que je vais pouvoir dire là

  • Speaker #1

    oui là je vais pouvoir m'exprimer on arrive à la dernière partie de l'interview qu'est-ce que tu aurais envie de dire à la petite Frédérie ?

  • Speaker #0

    moi j'ai envie de lui dire

  • Speaker #1

    t'es grande vas-y ose exprime-toi le monde a besoin de t'entendre alors oui parce que c'est quelque chose dont on n'a pas parlé quand tu dis t'es grande ma question elle est pas si anodine que ça finalement dans la petite Frédérique parce que ça fait aussi référence peut-être est-ce qu'on peut le dire ou pas ?

  • Speaker #0

    oui bah en fait on en a pas du tout parlé mais c'est un élément aussi à prendre en compte dans ton parcours oui en fait quand tu me parles de la petite Frédérique en fait moi je fais 1m50 et j'ai toujours complexé par rapport à ma taille puisque j'ai toujours été petite la petite et je vois bien que très souvent toute ma vie on m'a souvent comment dire je sais pas si c'est de prime abord, on ne me prend pas forcément au sérieux parce que quand on me voit de loin, je suis tellement petite qu'on pourrait penser que je suis la stagiaire ou voilà, quelque chose comme ça. Et après, c'est seulement quand je parle qu'on me prend vraiment au sérieux. Mais tout de suite, au premier regard, ce n'est pas tellement ça que j'inspire. J'ai des anecdotes comme ça, un peu rigolotes où je me souviens quand j'avais... 27 ou 29 ans, je ne me souviens plus. Je me suis fait un coup du lapin et du coup, j'ai eu besoin de partir en vacances. Je suis partie en vacances avec mon père. On a été en Espagne. Et à l'aéroport, l'hôtesse de l'air a été très gênée, mais elle dit, excusez-moi, je suis désolée de poser la question. Elle sentait que... voilà qu'il y avait quelque chose mais elle me dit je me suis obligée de poser la question mais grosso modo un enfant mineur n'a pas le droit de quitter le territoire quand les parents sont divorcés et là tu fais ok non mais moi j'ai juste presque 3 ans et donc elle pense encore que je suis mineure donc c'est vraiment un gros problème alors je remets dans le contexte j'avais mon coup du lapin j'étais montrée diminuée physiquement mais quand même ça m'a fait mal qu'on me prenne pour aussi jeune que ça ou alors un autre exemple quand j'étais en école de commerce quand on fait son stage de fin d'année bah moi j'ai fait mon stage et les gens étaient persuadés que j'étais la fille de ma maître de stage parce qu'ils savaient qu'elle avait un fils qui était en troisième moi je faisais mon mémoire j'étais en deuxième année d'école de commerce donc du coup tu te dis bah mince quand est-ce qu'on va enfin me prendre au sérieux quand est-ce que je vais faire adulte en fait c'est pour ça pour moi c'est important de dire à la petite Frédérique et c'est pas la taille qui compte c'est vraiment c'est ton message c'est à quel point tu as envie de transmettre ton message au monde à quel point tu as envie de changer le monde, d'apporter ta pierre à l'édifice. Donc, si tu en as vraiment envie, fais-le, donne-toi les moyens et donc exprime-toi.

  • Speaker #1

    Je te l'ai déjà dit, mais il y a quelque chose de l'ordre pour moi de l'autorité naturelle quand on te voit et quand on t'entend parler. Alors, je ne te connais pas physiquement, je n'avais pas du tout notion de ta taille et qu'importe, mais je trouve qu'il y a une forme d'autorité naturelle et on en a parlé en aparté aussi par rapport à ton ancien travail. dans ce milieu si particulier qu'avec la police scientifique où tu étais respectée pleinement dans ton activité que tu n'étais pas du tout moquée sur ta taille et c'est là où je trouve qu'il y a vraiment quelque chose en termes d'autorité effectivement d'avoir aussi confiance dans ce que tu es dans ce que tu fais et tu l'incarnes pleinement et ça rayonne et voilà et en fait tu

  • Speaker #0

    es respectée dans qui tu es pleinement c'est vrai que c'est rigolo ça c'est que finalement cette histoire de taille elle est uniquement dans ma tête mais dans mon ancien métier effectivement il n'y avait que des hommes en tout cas quand j'étais et des hommes et en plus dans la police ils sont très grands en tout cas ceux de mon étage ils étaient vraiment là au moyenne c'était plutôt autour d'un mètre 80 90 ils étaient très grands très baraques très sportifs moi j'étais pas du tout sportive tu vois donc c'était vraiment un autre univers et c'est vrai que je suppose que ce qui joue dans cette ce que tu vois qui s'appelle l'autorité naturelle c'est que moi je suis vraiment une scientifique à la base et quand je dis quelque chose c'est toujours argumenté je sais pourquoi je dis les choses et je sais pourquoi je fais les choses et du coup quand je le disais j'ai besoin de ci pour telle et telle raison ça va apporter ça ou ça ou j'ai besoin de tel élément parce qu'il y a ça et ça derrière j'en ai besoin tu vois bah j'obtenais toujours gain de cause parce que c'était toujours argumenté et ça c'est quelque chose d'important c'est vrai qu'aujourd'hui surtout avec les réseaux il y a une espèce de une espèce de déformation. Les gens, j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui parlent pour ne rien dire ou juste parce qu'on nous a dit qu'il fallait que le dernier apprenne la parole pour gagner. Oui, mais il ne s'agit pas de gagner pour gagner, il s'agit de dire des choses constructives. Moi, j'ai besoin que tout soit constructif et j'adore pouvoir co-créer, mais de manière constructive. Donc ça, ça fait vraiment partie peut-être d'une de mes valeurs et il faut que ce soit constructif.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une question que je ne t'ai pas posée que tu aurais mieux que je te pose ?

  • Speaker #0

    je crois que t'as quand même pas mal fait le tout on est abordé beaucoup de choses aujourd'hui je t'ai invité à participer à un podcast pour parler du nouveau monde ah oui le nouveau monde qu'est-ce que c'est le nouveau monde pour toi Frédéric ? Alors, pour moi, c'est un petit peu ce qu'on a abordé tout à l'heure avec la réussite sur cette façon de se connecter. Pour moi, je pense que le monde de demain, le monde d'aujourd'hui, en tout cas, là où on devrait aller, c'est vers plus de connexion à l'humain, plus d'humanité. Remettre l'humain au centre. Et pour ça, ça veut dire vraiment être capable d'entendre ce que dit l'autre en face de moi, de porter mon attention dessus, de lui rendre sa dimension humaine, pas juste l'intérêt, comme on a vu tout à l'heure sur les fées, ah, t'es en Italie, non, c'est commencer pour toi. Du coup, c'est avoir des vrais échanges d'humain à humain. Surtout dans ce monde où il y a de plus en plus d'IA, parce que techniquement, si on prend la prise de parole, aujourd'hui, avec une IA, tu peux demander à ce qu'on reproduise ta tête, ta voix, tu peux lui écrire un texte, il va te sortir tout sans eux, sans mots de liaison, rien du tout. Ça va sortir un truc parfait qui ne sera pas humain. Et du coup, si on est seulement abreuvé de ça, on perd notre humanité. On a besoin d'avoir des échanges où on réfléchit, où on a des hésitations, on ne finit pas nos phrases, où on se répète. Ça fait partie de nous, en tant qu'être humain, comment on intègre les notions, comment on se construit dans ce monde-là, comment on interagit les uns les autres. Et du coup, pour moi, c'est remettre plus d'humains, plus d'échanges humains.

  • Speaker #1

    On l'a déjà évoqué tout le long de l'interview, mais comment est-ce que toi tu penses que tu apportes ta pierre à l'édifice, à ce qu'il y ait un monde plus en humanité ?

  • Speaker #0

    Alors c'est un peu ce qu'on a dit sur finalement être capable d'entendre au-delà des mots et être capable de s'exprimer, oser exprimer et prendre sa place. Et pour faire ça, quand je dis entendre au-delà des mots, c'est entendre au-delà de... déjà soi-même, qu'est-ce que je dis moi et que qu'est-ce que je dis et comment je veux me positionner et qu'est-ce qu'il y a vraiment au fond parce qu'il y a ce que je dis, ce que je montre et puis il y a ce qu'on se cache à soi-même qu'on ne peut pas dévoiler au monde. Il y a ça aussi. Par rapport à soi-même, on n'est pas toujours très franc donc c'est oser être honnête avec soi-même et c'est oser être honnête avec les autres aussi. Oser et aller à la rencontre de soi et à la rencontre de l'autre.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu souhaites nous dire quelque chose de plus avant qu'on termine l'interview sur le portrait chinois ?

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'on a fait le tour.

  • Speaker #1

    Tu connais le portrait chinois ? Si, tu étais, tu serais. Oui. Si tu étais un livre ?

  • Speaker #0

    Un livre. Si j'étais un livre, ce serait un de mes livres préférés. Il s'appelle Beyond Silence. Forcément, il est en anglais. Je l'ai lu aux Etats-Unis. Je l'ai lu quand j'étais jeune. Mais c'est l'histoire d'un jeune garçon Je crois qu'il vient de perdre son frère. Il y a eu un drame dans la famille. Donc, il se retrouve à devoir faire un voyage. C'est un Américain qui part en Écosse. Et il se retrouve dans des châteaux écossais pour aller retrouver ses racines. Donc, il y a ce côté transgénérationnel qui, moi, me parle beaucoup. Et en fait, une fois sur place, il y a une espèce d'espace-temps. C'est-à-dire que... C'est comme s'il était en contact avec la mémoire des lieux, de ce qui peut s'être passé avant. Et du coup, il va rentrer en communication avec une ancêtre, il va la sauver parce qu'il va entendre. En fait, il y a cette notion de voir au-delà de l'espace-temps. Et donc, il va dire, attendez, il va y avoir l'arbre qui tombe. Et du coup, attention ! Et du coup, hop, à travers les âges, il va y avoir une lettre. J'ai l'assemblée voir une silhouette. Je veux remercier. Et donc, ça arrive, je ne sais pas, moi, cent ans plus tard, et finit par avoir la lettre. Mais il y a cette histoire de… d'espace-temps et de communication au-delà du temps. C'est vraiment là-dessus que je me positionne aussi. Donc, ça m'a plu de parler.

  • Speaker #1

    Tu peux répéter le titre, s'il te plaît ?

  • Speaker #0

    Beyond Silence. Beyond B-E-Y-O-N-D. Beyond, derrière le silence.

  • Speaker #1

    Si on tape le titre, on pourra trouver aussi le nom de l'auteur ?

  • Speaker #0

    Oui. C'est vrai que le nom de l'auteur, lui, je... C'est un livre qui m'a beaucoup marquée. Après, c'est vrai que dans mes livres préférés et que j'adore aussi, tu as A Wrinkle in Time qui est Je ne sais plus comment ça a été traduit, mais ça c'est de Madden Lingo. Et j'adore aussi parce que c'est une histoire, A Wrinkle in Time, ça parle d'un père qui a disparu. C'est un chercheur, il a disparu. C'est un astrophysicien. et tu as sa fille je ne sais plus elle va avoir 14 ans quelque chose comme ça qui part à sa recherche dans l'espace donc elle va être accompagnée d'être un petit peu ésotérique on va dire mais l'idée c'est d'arriver à voir au-delà des apparences donc c'est de voir au-delà de l'apparence je crois qu'elle discute avec des centaures tu vois ça n'existe pas mais du coup c'est voir au-delà de l'apparence pour tu vois c'est pas juste ah je connais pas du coup je peux l'abattre c'est souvent ça dans tous les films qu'on te montre l'inconnu c'est le méchant et il faut s'en méfier non là pas du tout c'est comment ouvrir son coeur à l'inconnu ouvrir son coeur pour faire avancer les choses retrouver la connexion avec sa famille c'est aussi des valeurs très fortes que j'aime beaucoup A Wrinkle in Time.

  • Speaker #1

    Tu peux juste m'appeler le titre plus lentement que je le noterai.

  • Speaker #0

    A Wrinkle, c'est donc W-R-I-N-K-L-E Wrinkle in Time. D'accord. Dans le temps.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et Madeleine Lingle, c'est L apostrophe E-N-G-L-E. Madeleine. Ok. J'adore aussi. D'accord. Entre temps, ils les ont traduits, ils ont même fait des films. Mais j'aime bien cet espace, voilà, d'espace-temps et de connexion, ben justement, on en parlait à l'humain. la connexion du cœur, c'est grâce à l'amour qu'elle peut sauver sa famille. C'est chouette.

  • Speaker #1

    Si tu étais un dicton ou un proverbe ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas de dicton ou de proverbe, mais j'ai une citation.

  • Speaker #1

    Oui, une citation.

  • Speaker #0

    Une citation, ça marche ?

  • Speaker #1

    Ça marche.

  • Speaker #0

    Si j'étais une citation, ma citation préférée, c'est celle de Robert Frost. Pareil, elle est encore en anglais. C'est vraiment un peu le tableau en Internet. Ça dit Two roads diverge and I took the one less I traveled by and I made all the difference. Si je te la traduis en français, c'est Il y a deux chemins qui s'offraient à moi. J'ai pris celui qui était le moins emprunté et cela fit toute la différence. C'est deux chemins dans une forêt qui s'offraient à moi.

  • Speaker #1

    Et donc,

  • Speaker #0

    tu vas retrouver le poème, c'est un poème entier et ça s'appelle Two roads

  • Speaker #1

    in the wood si tu étais un film alors tu ne vas pas au cinéma tu ne peux pas regarder la télévision est-ce que tu as quand même une référence à nous partager moi j'ai une série oui oui une série si tu veux j'adore Stargate la

  • Speaker #0

    porte des étoiles non oui c'est la porte des étoiles Stargate la porte des étoiles ou Stargate non dans les films il ne regarde pas sinon si j'étais un film Pleasantville Pleasantville c'est un encore un film anglais c'est d'histoire c'est To Be Backwire qui est dans le film en fait il est super fan d'une vieille série télévisée en noir et blanc et il se retrouve parachuté dans son programme télévisé donc tout est en noir et blanc il se retrouve dans le personnage principal avec sa soeur jumelle et au fur et à mesure qu'ils apportent un petit peu des nouveautés au fur et à mesure que le monde s'éveille commence à devenir en couleur. Et donc, j'aime beaucoup parce que d'un point de vue technique, tu vois comment dans une bande en noir et blanc, tu vas avoir de la couleur qui apparaît par endroit et d'un point de vue technique, c'est très intéressant. Et puis aussi, en fait, les couleurs apparaissent au fur et à mesure où les personnes acceptent d'accepter l'inconnu, d'accepter d'aller faire face à ce qui leur fait peur, pour aller à la rencontre d'eux-mêmes, en fait, de qui ils sont, de la vie, tout simplement. Donc, c'est un... C'est un film que je trouve vraiment génial parce que Pleasantville, en fait, au départ, dans ce monde en noir et blanc, tout est toujours plaisant. Mais si tout est toujours connu et trop plaisant, finalement, tu t'ennuies. Il n'y a pas de vie. Ce n'est pas une vie, ça. Et du coup, la vraie vie, c'est fait d'inconnus. C'est fait d'essayer des choses qu'on n'a pas l'habitude de faire ou de sortir de sa zone de confort. En fait, Pleasantville, ils sont toujours dans leur zone de confort. Et donc là, ils apprennent à sortir de leur zone de confort et au fur et à mesure qu'ils arrivent à se dépasser, leur vie se devient en couleur.

  • Speaker #1

    Et si tu étais un super héros ?

  • Speaker #0

    un sujet c'est un super héros un super héros pour le coup là ce serait Samantha Carter de Stargate alors c'est pas le super héros comme on a l'habitude d'entendre mais pour moi c'est quand même une super héroïne dans le sens où c'est vraiment elle est toujours là en train de sauver le monde grâce à son ingéniosité sa science et puis en même temps sur le terrain elle est hyper badass donc pour moi c'est une référence

  • Speaker #1

    Ok. Si tu étais un plat, lequel serais-tu ?

  • Speaker #0

    Plat, je ne sais pas. Mais si j'étais un dessert, je serais une île flottante.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Parce que dans l'île flottante, il y a ce côté léger qui fait que tu peux aller vers les uns ou vers les autres. Tu peux répondre à l'appel de quelqu'un. L'appel, donc on dit, elle peut se déplacer. en même temps donc elle est légère elle est à l'écoute elle peut se déplacer elle est fluide il y a du mouvement et en même temps comme c'est une île c'est un peu comme une île au trésor donc ça permet d'aller trouver à l'intérieur de soi des ressources pour justement aller se déplacer se déplacer et se dépasser ouais la richesse de l'île flottante

  • Speaker #1

    Merci de ta participation et merci beaucoup pour votre écoute j'espère que le parcours de Frédéric Van Ryssel vous aura inspiré n'hésitez pas à la contacter directement sur ses réseaux et sur ton site on mettra tous les liens dans la description à bientôt j'espère que vous aurez pris plaisir à nous écouter Si vous avez aimé cet épisode et que vous souhaitez continuer à découvrir les histoires de ces acteurs du Nouveau Monde, abonnez-vous. Et si vous voulez être tenu informé de la sortie du prochain épisode, retrouvez-nous sur les réseaux. Tous les liens sont dans le descriptif. Merci d'avoir pris le temps de passer ce moment avec nous. Je vous dis à très vite pour un nouveau témoignage d'une belle âme. Merci.

Description

🎙️Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Frédérique Vanryssel.


Elle vit à Grigny dans la région lyonnaise.


Nous nous sommes rencontrées sur un réseau social professionnel.


Le parcours de Frédérique est incroyable. Elle s'est d'abord formée en Sciences du langage pour devenir ingénieure en phonétique puis à différentes approches thérapeutiques dont l'ennéagramme et la maïeusthésie pour exercer en tant que psychopraticienne.


Spécialisée dans la voix parlée, elle accompagne désormais les entrepreneurs à la prise de parole en public, à parler de leur activité et de leurs offres en toute confiance, grâce au programme Voxpreneur.

Nous allons découvrir son histoire, la particularité de son approche, ses projets et ses engagements.


Ensemble, nous abordons :

✨l’impact de son enfance et de son adolescence sur ses choix de vie
✨son attrait pour les Sciences du langage, la phonétique, la reconnaissance et la synthèse vocale
✨son parcours professionnel (Ressources Humaines, CNRS, Police Scientifique et entrepreneuriat)
✨son évolution professionnelle vers l’accompagnement thérapeutique des entrepreneurs
✨son programme Voxpreneur pour les aider à prendre la parole et à améliorer leur voix parlée
✨comment la maïeusthésie, l’énnéagramme et les sous-types de personnalité peuvent apporter des éclairages sur notre mode de fonctionnement, nos blocages et notre posture entrepreneuriale
✨son hypersensibilité auditive et ses conséquences
✨sa raison d’être et ses valeurs
✨sa définition du Nouveau Monde
✨comment il y prend part


Je ne vous en dis pas plus.

Installez-vous confortablement et immiscez-vous dans notre conversation. Bonne écoute.

 

Pour suivre Frédérique Vanryssel et prendre contact avec elle :

Site : https://wwww.voxpreneur.fr
Facebook : https://www.facebook.com/voxpreneur
Instagram : https://www.instagram.com/voxpreneur/


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Musique : Stock Media provided by PlayAgain from Pond5


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis la fondatrice de Redaxilv, une entreprise de rédaction pour les professionnels et les particuliers. D'un côté, j'aide les acteurs du Nouveau Monde à se raconter et à se rendre visible, en rédigeant leur contenu sur le web et les réseaux, et en leur donnant la parole sur ce podcast. Et de l'autre, j'aide les particuliers à écrire leur biographie, les témoignages, c'est mon dada. A travers ce podcast, je vous propose de découvrir comment des humains engagés et conscients participent aujourd'hui à la construction du monde de demain, le nouveau monde. Ils aspirent à un monde plus juste et plus respectueux du vivant. Ils se préoccupent des humains, des animaux et de l'environnement dans lequel ils évoluent et favorisent leur mieux-être. Tels des colibris, ils apportent leur pierre à l'édifice. Ils sont le changement que l'on veut voir dans le monde. Tous les lundis, je mets en ligne une nouvelle interview d'un acteur du nouveau monde pour que vous puissiez... Connaître son histoire et son talent, comprendre qui il est, ce qu'il fait, comment il est arrivé à faire ce qu'il fait, savoir ce qu'il apporte à ce nouveau monde. Je vous embarque avec moi le temps de cette rencontre en toute authenticité et humilité. Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Frédérique Van Ryssel. Elle vit à Grigny, dans la région lyonnaise. Nous nous sommes rencontrés sur un réseau social professionnel. Le parcours de Frédérique est incroyable. Elle s'est d'abord formée en sciences du langage pour devenir ingénieure en phonétique, puis à différentes approches thérapeutiques dont l'énéagramme et la myostésie pour exercer en tant que psychopraticienne. Spécialisée dans la voix parlée, elle accompagne désormais les entrepreneurs à prendre la parole en public, à parler de leur activité et de leurs offres en toute confiance. Nous allons découvrir son histoire, la particularité de son approche, ses projets et ses engagements. Je ne vous en dis pas plus, installez-vous confortablement et émissez-vous dans notre conversation. Bonne écoute ! Bonjour Frédéric !

  • Speaker #1

    Bonjour Katia !

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bien, merci pour cette invitation.

  • Speaker #0

    Merci à toi d'y avoir répondu positivement. Alors pour ceux qui nous écoutent, pour commencer, est-ce que tu veux bien te présenter ?

  • Speaker #1

    Oui, alors comme tu l'as dit, je suis ingénieure en phonétique, spécialisée dans la voix parlée et j'accompagne principalement les entrepreneurs à se sentir à l'aise à l'oral pour... présenter leur activité, parler de leurs offres et surtout se rendre enfin visible, notamment sur les réseaux.

  • Speaker #0

    Tout un programme qui porte un nom, Voxpreneur.

  • Speaker #1

    Voxpreneur.

  • Speaker #0

    On y reviendra. Tu avais tiqué sur la voix parlée, mais parce que tu m'avais dit qu'en fait, c'était pour faire la différence avec la voix chantée. C'était bien ça ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Souvent, en fait... Dans mon milieu, quand on fait de la phonétique, on fait vraiment une distinction entre voix parlée, voix chantée. Ce n'est pas du tout les mêmes techniques. Donc, du coup, je ne m'adresse pas au même public.

  • Speaker #0

    On repart au début. Qu'est-ce que tu nous racontes de ton parcours pour arriver à être ingénieure en phonétique ? Par quoi est-ce que tu es passée ? Dis-nous tout d'où tu viens, ce que tu as fait. Qu'est-ce que tu as envie de nous raconter ?

  • Speaker #1

    Comment je suis arrivée dans la voix, en fait.

  • Speaker #0

    Pourquoi la voix ? Là, il y a trop de questions.

  • Speaker #1

    Ah oui, c'est intéressant parce qu'en fait, quand j'étais petite, je parlais beaucoup. J'étais un bébé qui babillait beaucoup. Et donc, j'étais très sociable, je paraguinais énormément et personne ne me comprenait. Parce que j'étais un de ces enfants qui faisait beaucoup d'otites à répétition. Et j'avais beaucoup de problèmes au niveau des oreilles. Tu sais, j'ai eu les yo-yos, les tympans percés, enfin tous ces trucs-là qu'on fait aux petits. Et du coup, quand j'entendais mal, je parlais mal et les gens ne me comprenaient pas. Donc, j'allais vers les gens, mais personne ne me comprenait. J'ai dû faire plusieurs séances d'orthophonie, ça a duré plusieurs années, mais je n'ai aucun souvenir de ce truc-là. La seule chose que je sais, c'est qu'à peine j'ai commencé à être compréhensible en français, mes parents ont déménagé, on est partis vivre aux États-Unis, et là, patatras, double choc en fait, c'est-à-dire que je me retrouve dans un nouveau pays où ce coup-ci, on ne me comprend toujours pas, je suis toujours aussi seule, et je dois apprendre une langue étrangère. comme ça, parachutée. Donc, au niveau de la voix, je suppose que ça a dû me sensibiliser parce que j'étais toujours incomprise, en fait.

  • Speaker #0

    Quel âge tu as eu à ce moment-là, quand tu es partie aux États-Unis ?

  • Speaker #1

    J'avais 8 ans et demi. J'ai de 8 ans et demi à 12 ans. Et ce qui est marrant, c'est que mon frère a 14 mois de moins que moi. Donc, on va dire à un an d'écart. Lui, il a appris l'anglais en deux mois. Il était fluent. Et moi, il m'a fallu quatre mois. Il y avait deux mois d'écart entre lui et moi. Et ce qui est très drôle, c'est que moi, dans ma façon de faire dans cette deuxième langue, autant la première fois, j'étais très bavarde. Et là, en fait, cette... Deuxième fois, j'étais très muette. J'ai refusé de parler pendant quatre mois jusqu'à ce que je fasse toutes les connexions dans ma tête. Et là, ça y est, quand c'était fluide, je me suis mise à parler. Et pendant quatre mois, tu ne m'as pas entendue,

  • Speaker #0

    en fait. Mais pas un mot ? Muette, muette ?

  • Speaker #1

    Oui, je ne parlais vraiment pas beaucoup.

  • Speaker #0

    Le minimum ? Oui,

  • Speaker #1

    le minimum syndical. J'étais vraiment traumatisée. Le fait que je suis dans une école américaine, il n'y avait pas un seul Français autour, personne ne me comprenait. C'était un peu dur. Après, si tu veux, en tant qu'adulte, ça m'a apporté beaucoup. Mais en tant qu'enfant, ça a été dur à vivre.

  • Speaker #0

    Comment c'était vécu par tes parents ? Est-ce qu'ils se rendaient compte de la difficulté que tu avais, toi aussi, à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'était assez perceptible. Je sais qu'à l'époque, je ne mangeais pas beaucoup. Je refusais la culture. Je voulais rentrer en France. Vraiment, je n'étais pas bien dans ma peau. Donc oui, ça, c'était assez clair, en fait. J'étais suivie de très, très près. parce qu'ils disaient votre fille si ça continue comme ça va falloir faire quelque chose de quoi ils étaient au courant quand même mais bon après le truc c'est que nous on est partis le 7 janvier 1991 juste au moment de la guerre du Golfe et en fait même si on avait voulu rentrer c'était impossible on était vraiment coupés du monde c'était impossible pour nous de rentrer en France même si on l'avait voulu et ça quand t'as 8 ans tu comprends pas en fait on t'explique pas ça et quel a été le déclic pour toi alors à ce moment là ? aux Etats-Unis je dirais que c'était plutôt une histoire de survie L'idée, c'est qu'on est des êtres sociaux, on a besoin de communiquer autour de soi. Et du coup, tu es obligé d'apprendre rapidement la langue locale pour commencer à avoir des amis, commencer à t'intégrer. Pour s'intégrer, tu es obligé d'apprendre à parler, tout simplement. Donc, j'ai dû faire de gros efforts à ce niveau-là. Et je pense que c'est ça que ça m'a appris. C'est comment faire pour... arriver à s'intégrer, à s'adapter dans n'importe quelle situation, même quand il y a la barrière de la langue. Du coup, on t'apprend qu'avec beaucoup de gestuelle, le sourire, cette énergie que tu dégages, tu es plus avenant. Il y a quelque chose qui fait que... Ce qui fait qu'après, quand je suis rentrée en France, les étrangers ne s'y trompent pas. Je me souviens, après, quand je suis rentrée, j'étais à la fac justement, il y a 80 personnes dans l'amphi et les pauvres étrangers qui étaient complètement paumés, ils regardaient autour d'eux et puis pouf, ils venaient me poser leurs questions en fait. Et donc je suppose qu'on dégage quelque chose de... Ouais, j'ai connu la même situation que vous. Entre expatriés, on se reconnaît, il y a une vibration qui est différente.

  • Speaker #0

    Quelle adolescence tu as eue ? Parce que tu étais donc aux Etats-Unis jusqu'à l'âge de 12 ans, tu dis, et tu es revenue en France ensuite ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors du coup, le retour en France a été très difficile. Ce qui est compliqué quand tu es... quand tu as été expatriée comme ça, c'est que toi... tu es français et quand tu arrives là-bas, tu es l'étrangère, donc tu es bien française. Donc aux États-Unis, tu es l'étrangère et quand tu rentres en France, tu deviens l'américaine alors que non, tu es toujours française mais tu n'es pas reconnue comme française auprès des autres français parce que tu as un accent qui est différent, parce que tu as des expressions qui sont différentes. À l'école, quatre ans, c'est énorme. Quatre ans d'absence, c'est énorme. Les expressions à cet âge-là, je rentre, j'ai 12 ans, donc du coup, ce n'est pas le même vocabulaire que quand on a 8. On arrive, par exemple, je me souviens… c'est un peu méchant parce qu'en plus à cet âge-là ils sont un peu méchants les enfants mais je me souviens d'un garçon qui avait dit ouais cette espèce de thon et moi je ne comprenais pas ce que c'était qu'un thon ou alors il parlait de ouais je me suis pris un râteau mais pareil un râteau si tu veux en français ça ne veut rien dire moi c'est un outil de jardinage quoi ouais c'est clair et puis je ne voyais pas le lien et puis tu sentais bien que tu ne pouvais pas poser la question de dire mais ça veut dire quoi là ce qu'il a dit parce que tu sentais que ce n'était pas gentil mais que si tu posais la question, tu allais vraiment passer pour un coup. Et ça, tu vois, c'est des petites choses comme ça qui fait que quand tu arrives, quand tu rentres, il faut acquérir un nouveau vocabulaire et c'est compliqué parce que tu n'as pas les codes, en fait. Voilà, tu n'as pas les codes.

  • Speaker #0

    Et c'est intéressant parce que tu as été amenée à analyser les codes du langage.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, c'est pour ça que je vous réponds à ta question de départ, comment je suis venue à la voie. C'est-à-dire que vraiment inconsciemment, il y a un peu tout qui me drive vers ça, tout mon parcours qui m'y amène. mais sans que je fasse le lien au départ en fait. Si tu veux, moi à la base, j'ai atterri en sciences du langage parce que justement, quand j'arrive en France, je ne peux pas être au bac, au lycée, je suis à 15 jours de passer de bac. Et là, la preuve de l'être, elle nous sort comme ça, genre pour se détendre avant de passer des épreuves. En fait, il existe une filière qui s'appelle sciences du langage. Ça permet entre autres de préparer... le concours de l'UFM, le concours d'orthophonie ou de faire de la synthèse et de la reconnaissance vocale. Et là, je dis, what ? Attends, on peut faire de la synthèse et de la reconnaissance vocale à la BAC ? Mais pourquoi est-ce qu'elle nous dit ça à 15 jours du BAC alors que les inscriptions, c'est en février ? Donc là, les dés sont déjà joués, ils n'attendent plus que les résultats du BAC et ça y est, tu t'en vas. Moi, j'étais déjà inscrite dans une école de commerce, ils attendaient les résultats, puis je partais. Et je me suis dit, mais pourquoi elle n'a pas dit ça avant ? Parce que moi, c'est clair, quand elle a dit ça, je me suis dit, mais je veux faire ça. je veux faire de la synthèse et de la reconnaissance vocale. Si j'avais su, là, il n'y avait rien qui m'arrêtait, je m'inscrivais là et on n'en parlait plus, tu vois. Mais là, j'étais ailleurs, en fait, j'étais engagée ailleurs.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te plaisait dans cette idée, justement, de pouvoir faire la reconnaissance vocale et la synthèse ? Tu en avais déjà entendu parler, tu l'avais déjà expérimenté ?

  • Speaker #1

    Non, c'était vraiment ce que j'appelle un appel. Je ne sais pas pourquoi, je ne savais pas ce que c'était. La phonétique. personne ne sait ce que c'est, à part des petits symboles dans un dictionnaire. Je veux dire, il faut être un petit peu bizarre pour s'intéresser à ça, tu vois. Franchement, je ne pourrais pas te dire pourquoi j'ai été attirée par ça, mais quand elle a dit synthèse et reconnaissance vocale, j'ai su que c'était là que je voulais aller, tout de suite. Sauf que je n'étais pas encore inscrite.

  • Speaker #0

    Donc, tu es partie en école de commerce ?

  • Speaker #1

    Partie en école de commerce, j'étais très malheureuse parce que ça ne correspondait pas du tout à mes valeurs. Ouais, non, j'étais très malheureuse. Parce qu'en plus, c'était une école de commerce multilingue. Moi, j'avais pris multilingue. Et puis, tu vois, j'arrive au début, on me dit, oui, vous arrivez, vous parlez deux langues, vous repartez, vous allez en parler plusieurs. OK, très bien. Donc, moi, j'ai pris ça au pied de la lettre et je voulais faire Espagnol LV3 parce que moi, si tu veux... Quand j'étais aux États-Unis, on était dans des très petites écoles. Donc, quand j'étais en sixième, on était 13 en classe. Donc, si tu veux, tu n'as pas le choix de ta LV1 ou de ta LV2. Tu es obligé de prendre la langue qui est… imposé. Là, c'était espagnol quand j'étais aux Etats-Unis parce que comme j'habitais en Californie, t'as le Mexique qui est juste à côté, donc c'est logique d'apprendre l'espagnol. Quand je suis rentrée en France, il n'y avait pas espagnol LV1. C'était soit anglais, soit allemand. Comme je suis rentrée en cinquième, je ne pouvais pas m'inscrire en allemand parce que je n'avais jamais fait d'allemand. Et du coup, en anglais, t'arrives, c'est comme si c'était ta langue maternelle. C'est ma deuxième langue maternelle. Donc si tu veux... ça n'avait pas vraiment de sens. Et du coup, mes parents m'ont dit, tu as LV2, ce sera allemand. Et j'étais très malheureuse parce qu'allemand, ça ne me plaisait pas du tout. Moi, je voulais reprendre l'espagnol que j'avais commencé aux États-Unis. Et donc, quand j'arrive dans cette école de commerce, je me dis, OK, super, je vais pouvoir enfin faire de l'espagnol. Et après, en dehors de cette grande messe d'accueil, le bienvenu, on te dit, oui, il va falloir développer les langues. Quand je dis, OK, OK, quand est-ce qu'on fait la LV3 ? Ah, mais non, en fait, on ne fait pas. Je ne crois pas. Vous avez dit qu'il fallait qu'on parte avec trois langues. tu vois, je veux apprendre ma troisième langue. Je veux apprendre l'espagnol. Et en fait, c'était pas possible. j'ai un petit peu fait des pieds et des mains et puis j'ai obtenu l'ouverture de la classe de langue en espagnol. j'étais très fière de moi d'avoir imposé ce truc. En tout les langues, c'est quand même un truc qui me plaît beaucoup. Ça, j'ai fait ça depuis mon école. Après l'école, moi, ce qui ne me plaisait pas trop, c'est que moi, si tu veux, j'avais entendu ressources humaines, mais c'était vraiment plus dans la gestion des ressources et pas tellement des humains. c'est... Je ne correspondais pas trop à qui j'étais.

  • Speaker #0

    Tu te destinais à quoi en allant dans ton école de commerce ? Tu imaginais pouvoir faire quoi ensuite ?

  • Speaker #1

    Alors moi, si tu veux, mon rêve. Mon rêve, comme j'avais vécu aux États-Unis, je voulais parler anglais dans mon métier. Et je m'étais dit, je voudrais faire du droit international. Et moi, mon rêve, c'était d'aller à la fac et de faire du droit. et puis mon père il a dit hors de question que tu ailles à la fac parce que lui il avait fait la fac et quand il y était il faisait pas grand chose donc il a extrapolé en disant à la fac c'est des branleurs un peu extrême mais bon donc hors de question que tu y ailles sauf si t'es trop mauvaise pour réussir un concours dans ces cas là tu pourrais y aller mais sinon si tu réussis un concours tu iras dans une école et du coup j'ai passé un concours et comme j'avais pas de pression parce que moi mon objectif c'était de la faire donc mon objectif c'est surtout de rater mon cours j'avais intérêt à le rater pour pas avoir mon rêve et du coup j'étais vraiment très zen, un peu trop zen et du coup ce qui s'est passé c'est que j'ai fini 4ème au concours et je me suis retrouvée coincée dans cette école de commerce que je ne voulais pas faire comme quoi pas de pression ça fait des miracles

  • Speaker #0

    et peut-être est-ce que c'est ce qui t'a permis aussi dans le fond dans l'après coup d'arriver à ce que tu fais aujourd'hui et malgré tout d'arriver à étudier ce que tu avais envie d'étudier parce que tu en as fait des pieds et des mains pour arriver à étudier les sciences du langage tu es quand même arrivée à ça oui

  • Speaker #1

    ce qui est rigolo c'est que si tu veux j'ai fini mon parcours dans cette école dans les ressources humaines et ça ne me plaisait pas et à ce moment là Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais j'ai dit que je veux faire un truc qui me plaît davantage. Surtout, je ne me sentais pas prête pour entrer dans le monde du travail tout de suite. Je me sentais encore... En fait, ce qui s'est passé, c'est que j'ai fait une école de commerce qui était censée être en 4 ans, mais je n'en ai fait que 2. J'ai demandé une équivalence à la fac et là, ils m'ont fait sauter un an. Du coup, j'ai eu ma maîtrise en 3 ans. au lieu de la faire en 4 finalement j'ai une maîtrise RH au bout de mes 3 ans et là je me suis dit mais moi il me manque un an parce que la maîtrise il me manque la 4ème année je ne me sens pas prête à arriver sur le marché tout de suite comme ça et du coup j'ai voulu faire une année supplémentaire de quelque chose pour avoir la maturité pour entrer sur le marché Et là en fait je me suis dit qu'est-ce que je fais ? Je pourrais faire du droit, puisque je voulais faire du droit international, je pourrais faire du droit, après tout, faire vraiment des études de droit. Sauf que je me suis rendu compte en école de commerce que le droit j'en faisais. mais ce n'était pas le gros kiff non plus. Je n'étais pas excellente, ce n'était pas hyper marrant. Ça ne correspondait pas non plus à ma personnalité. Après, je me suis dit, peut-être que je pourrais faire psy, comme ça, je pourrais faire psychologue du travail. Ça permettrait de valoriser cette école de commerce et puis faire quelque chose qui pourrait me plaire. Sauf que je trouvais que faire psycho à 20 ans, c'était un peu jeune. Moi, j'estimais, mais avec mes croyances à moi, que j'avais besoin d'avoir vécu des choses avant de me lancer en tant que psy. Et je ne voyais plus ça comme une reconversion professionnelle à 40 ans, mais pas à 20 ans. Ou alors, il y avait cette option d'aller faire science du langage. Je ne savais pas ce que c'était. et en même temps ça m'appelait depuis ce jour où cette prof nous en a parlé et je ne savais toujours pas ce qu'il y avait derrière et j'avais très envie, très curieuse de savoir mais pourquoi je suis attirée comme ça vers une matière que je ne sais même pas ce que c'est tu vois donc voilà la curiosité a été plus forte et j'ai atterri en sciences du langage et est-ce que tu as eu tes réponses de pourquoi les sciences du langage ? alors je dirais surtout que quand je suis arrivée ça a été vraiment le coup de foudre immédiat ça fait partie des plus belles années de ma vie tellement j'ai adoré. J'ai eu l'impression de rentrer dans un univers où je comprenais les gens et où les gens me comprenaient. On parlait le même langage. Déjà, je me suis dit, c'est fort, on fait un endroit où on me comprend. Donc ça, c'était rigolo. et puis et puis après je sais pas en fait quand j'ai fait tout mon parcours dans sciences du langage mais genre voilà quand j'arrive à la fin je suis en DEA là ma mère elle me dit ah c'est marrant que tu aies fait sciences du langage parce que quand tu étais petite t'avais fait beaucoup de séances d'orthophonie quand tu n'entendais pas et j'ai fait ah bon j'ai fait l'orthophonie t'es à 3 ans tu t'en souviens pas tu vois Et elle, elle a attendu mes genre trois ans d'études pour me dire Ah, au fait, c'est marrant que tu aies choisi ça parce que quand tu étais petite, tu avais fait des séances d'orthophonie. Et si elle me l'avait dit plus tôt, peut-être que j'aurais même poussé jusqu'à carrément faire le concours d'ortho, tu vois. et là ça aurait eu beaucoup de sens parce que beaucoup de gens me disaient mais pourquoi tu ne fais pas orcto tu as tout à fait le profil et moi je me dis que le concours je ne suis pas très concours c'est un peu contre mes valeurs les concours, parce qu'on va t'évaluer sur la capacité à recracher ce qui va bien pour un concours mais pas sur ta capacité pédagogique à faire le métier derrière et ça moi ça ne me convient pas trop donc je n'ai pas passé le concours mais c'est vrai que ça m'a fait un choc quand elle m'a dit ah mais c'est bizarre que tu sois tombée là-dedans parce que finalement quand tu étais petite t'as fait énormément plusieurs années de séances de d'ortho quoi je disais ouais je savais pas pourtant c'était ma vie mais non à 3 ans on s'en souvient pas non t'étais trop petite et qu'est-ce que tu as appris ?

  • Speaker #0

    en sciences du langage qu'est-ce qu'on t'apprend ? parce que ça recouvre quoi ?

  • Speaker #1

    alors les sciences du langage c'est l'étude des sons En tout cas, en phonétique. Les sciences de langage, pardon, c'est un petit peu vaste. Moi, j'étais vraiment spécialisée en phonétique et le reste, c'est comme si ça n'avait pas existé. Donc moi, j'avais tout de suite mis le focus sur la phonétique. Et du coup, moi, c'est vraiment l'étude des sons, comment on se tique.

  • Speaker #0

    Alors, vous ne voyez pas, mais elle me montre. Tu nous montres avec... Oui, tu fais des gestes, vu qu'on ne verra pas.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Avec la bouche, l'articulation, en fait, c'est... Comment tu vas coordonner l'ouverture de la mâchoire. avec la position de la langue avant-arrière et la position des lèvres pour former un son. C'est avec ça que tu vas former tes voyelles. On travaille beaucoup sur l'articulation des voyelles, des consonnes. Au-delà de ça, tu as aussi tout ce qui est intonation, donc la mélodie, parce que vous prononcez les sons correctement, c'est bien beau, mais si tu ne mets pas la même intonation, ça va changer complètement le message. Par exemple, ça va ? ça va, ça va. Tu as juste dit ça va, ça veut toujours dire la même chose. C'est les deux mêmes mots, mais en fonction de l'intonation que tu as utilisée, soit tu es en train de poser une question, soit tu dis que ça va bien, soit tu es en train de dire c'est bon, tu commences à me fatiguer. Donc du coup, c'est toute cette étude-là de comment ça se joue entre eux pour se faire comprendre des autres. Et moi, ce que j'adorais en sciences du langage, c'était la lecture des spectrogrammes. En fait, si tu veux, quand on parle, on émet des fréquences et donc on peut relever ces fréquences-là sur l'ordinateur. Tu les vois, ça fait des spectres. Et en fonction de comment les spectrogrammes sont placés, tu peux tout de suite lire, comme dans une partition de musique, quel voyelle et quelle consonne tu as prononcée. Et moi, je trouvais ça juste génial de pouvoir lire la parole.

  • Speaker #0

    c'était vraiment mon gros kiff c'était là où j'avais les meilleures notes vraiment c'est là où je m'éclatais le plus de la lecture de spectrogrammes on en a discuté un peu en aparté c'est vrai qu'on n'a pas du tout notion de toutes ces informations là on n'a pas conscience de quand on parle on s'exprime de l'importance des intonations du souffle, des pauses, des respirations toi tu viens mettre en évidence tout ça et tu viens nous apprendre à savoir comment effectivement comment poser une question quand on a un interview par exemple il y a le style journalistique dont on parlait aussi un petit peu en aparté oui en fait on le fait spontanément inconsciemment involontairement en tout cas sans porter la conscience.

  • Speaker #1

    Par mimétisme, en fait, c'est-à-dire que le bébé, quand il apprend à parler, il va copier ce que dit sa mère, ce que dit son entourage pour se faire comprendre. Et donc, par mimétisme, il va apprendre que pour poser une question, c'est ça va ? Donc, il va apprendre à monter son intonation à cet endroit. Mais par contre, par mimétisme, il va aussi comprendre quand tu dis est-ce que ça va ? En fait, la question, elle est sur est-ce que ? et du coup le ça va il descend donc du coup tu peux poser une question avec une intonation montante ou descendante et quand même c'est quand même une question donc il faut quand même capter qu'on attend une réponse, ça c'est intéressant et ça c'est par mimétisme que tu acquiers ça c'est clair que nous quand on parle on ne fait pas attention à ça.

  • Speaker #0

    Alors déjà, que je commence à faire attention au e à ma manière de parler parce que depuis que je t'écoute, je me rends bien compte effectivement de comment je m'exprime. Alors là, en plus, il faut effectivement faire attention et porter son attention sur les intonations. Oui, ça fait beaucoup d'éléments à prendre en compte et à maîtriser.

  • Speaker #1

    Après, ce que j'ai envie de dire, c'est surtout pour répondre à la question de… Moi, j'ai beaucoup de personnes qui viennent me voir et qui me disent Mais, je ne sais pas comment faire pour rendre mon discours vivant. Je suis trop monotone, je suis ennuyeuse. Et du coup, pour éviter justement d'avoir un ton trop monocorde, c'est là où il faut prêter attention à ces intonations. C'est avec ces intonations que tu vas pouvoir donner du... En fait, tu vas pouvoir rendre vivant ton discours. Donc, voilà, c'est intéressant d'en prendre conscience quand c'est un problème pour toi. Si ce n'est pas un problème et que tu fais naturellement... j'ai envie de dire que tu es naturellement vivante avec des intonations qui montent, qui descendent, que c'est suffisamment de variations dans ton discours, tu n'as pas besoin d'y prêter attention plus que ça. C'est seulement quand, voilà, quand on me dit oui, mais moi je sourds parce que mon discours est monocorde. Ok, ben si ça, c'est ce que tu veux travailler, ben je vais te montrer en quoi c'est monocorde et comment on peut le rendre vivant. il y a l'intonation, il y a où est-ce que tu mets l'accent, il y a comment tu formes toutes les choses, mais l'intonation, c'est quand même un gros morceau.

  • Speaker #0

    On revient à tes études, donc tu es en sciences du langage, combien d'années ? Tu expérimentes ça ?

  • Speaker #1

    Trois ans. Ouais, j'ai fait trois ans. J'ai été jusqu'à la thèse. J'ai fait un début de thèse et puis après, je n'ai pas été jusqu'au bout pour des questions de financement. J'étais major de ma promo, mais il n'y avait pas de financement cette année-là. Donc voilà, on n'est pas responsable de ça. Moi, pour avoir un financement, il fallait être au top. J'étais au top, mais après, il n'y en a pas eu. Donc voilà, ça s'est fait comme ça. Et du coup, j'ai arrêté parce qu'à un moment, tu dis que tout le travail mérite salaire. Donc il y a un moment, si je ne peux pas être rémunérée là, il faut que j'aille ailleurs. Donc j'ai arrêté après la thèse, après avoir commencé. Et mon sujet, c'était sur la prononciation des R et des L en français.

  • Speaker #0

    Ah oui, très spécifique.

  • Speaker #1

    Et j'ai fait aussi mon mémoire de maîtrise, non de DEA, mon mémoire de DEA, c'était sur... les mots de liaison, ce qu'on appelle des disfluences, ces petits mots qui te permettent de construire ton discours. Alors, donc... C'est ces petits mots que souvent on peut caractériser comme des titres de langage. Voilà, tous ces petits trucs-là. Mais moi, j'avais fait tout mon mémoire là-dessus, en fait, sur comment on les construit, comment tu t'en sers, comment tu construis ton discours autour de ça, donc ces petits mots de liaison, qui sont... indispensables pour laisser le temps à ton cerveau de cavaler sur ok, qu'est-ce que je veux dire derrière ? Donc là, quand tu vas parler très vite, par exemple, tu dis, attends, la suite c'est quoi ? Tu vas mettre des petits mots comme ça qui vont combler pour avoir le temps que ton cerveau suit en fait.

  • Speaker #0

    Ils sont nécessaires ces petits mots ?

  • Speaker #1

    Indispensables. Ils sont indispensables pour la personne qui parle. pour l'aider à construire. C'est vraiment des mots alors donc ensuite ces petits trucs-là. Et puis, c'est important aussi pour la personne en face parce que ça permet d'avoir des temps de pause pour intégrer ce que dit ce qu'on est en train de nous dire. Parce que si on parlait trop bien, avec que des phrases hyper bien construites comme un robot, ce ne serait pas naturel déjà, ce serait trop robotique. Donc, on a besoin de ces petits e de ces petits voilà Après, il ne faut pas qu'ils soient intempestifs, mais il y en a quand même besoin de certains juste pour que ce soit ce qu'il faut pour être humain et prendre le temps de formuler correctement sa pensée et prendre le temps d'intégrer ce qu'on est en train de nous dire. Il y a besoin... de pause. Il y a besoin d'espace pour ça.

  • Speaker #0

    Donc, si on veut les supprimer, tu nous déconseilles de les supprimer parce qu'ils sont indispensables. On peut penser que ce sont des tics de langage pas très agréables à entendre et finalement, il vaut mieux les laisser. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Alors, c'est sûr que tu nous parlais des e à l'instant. Si tu fais des e tout le temps, les politiques, ils font souvent ça. Moi, je trouve ça très pénible à entendre. Et donc, je vais vous parler de ces e qui comblent. Si ce sont des e pour combler, c'est juste intrusif en fait, s'il y en a trop. Donc certains e oui, parce que ça de toute façon tu ne pourras pas les enlever, il y en aura toujours quelques-uns, mais il ne faut pas qu'ils prennent toute la place. Donc au lieu de les faire trop bruyants, tu peux aussi apprendre à maîtriser ton silence et accepter qu'il va y avoir des silences dans ta phrase et poser comme ça des silences. Tu peux aussi t'entraîner, et ça c'est une question d'habitude, à changer ces petits mots. Au lieu de faire des e tout le temps, tu vas mettre par conséquent alors tu peux essayer de trouver et si tu trouves qu'il y en a un qui est trop souvent parce que des fois tu vas avoir un bon tic de langage c'est quand tu es en formation par exemple le formateur il dit tout le temps alors alors alors puis là tu te mets à compter combien de alors il a dit si toutes les phrases c'est bien insupportable bon là s'il y a un problème il faut le changer donc du coup il faut trouver un autre mot être un petit peu astucieux pour le remplacer par quelque chose d'autre pour que ce soit équilibré tu ne vas pas totalement les enlever mais voilà tu vas essayer de varier même dans tes petites phrases tes petits mots de liaison c'est quand même intéressant de les varier pour ne pas toujours être les mêmes.

  • Speaker #0

    Ça veut dire parler en conscience ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'ils sont à la fois inconscients, mais en même temps, si tu t'obliges à avoir, j'ai envie de dire, une hygiène, c'est-à-dire qu'il faut avoir une hygiène pour enrichir son vocabulaire. Ça veut dire lire, écouter, beaucoup, pour justement... avoir intégré suffisamment de matière pour qu'inconsciemment, c'est comme quand tu joues aux cartes, tu ne vas pas toujours jouer la même chose. Donc, tu vas jouer un autre atout pour ce discours-là. Et tu vas le faire spontanément. Là, je le dis comme ça, ça a l'air d'être une montagne, mais en fait, c'est très inconscient. C'est juste une question d'habitude. D'ailleurs, pour s'entraîner, je trouve que s'enregistrer, que ce soit à l'audio, faire des podcasts comme tu fais, ou en vidéo comme ce que je fais, finalement, ça aide énormément pour... maîtriser et enlever un maximum de ces e qui sont trop intempestifs. Au début, tu te rends compte que tu en fais tellement, tu trouves ça moche, et comme tu en prends conscience parce que tu es en train de t'écouter, tu te dis bon, c'est pas grave, il n'y a que moi qui l'ai entendu, donc je vais refaire ça. Il ne fait bien fait, personne ne saura jamais. Et du coup, tu le refais 3, 4, 5 fois, et finalement, tu apprends à te maîtriser. C'est une question d'entraînement.

  • Speaker #0

    Alors, ce qui est sûr, c'est que... Quand je fais un enregistrement comme on fait ce matin, je vais réécouter notre enregistrement et je vais le retravailler un petit peu. Je vais enlever les e intempestifs, comme tu dis, il y en a qui sont nécessaires et qu'on ne peut pas supprimer. Ou les mots, les débuts de phrases qui n'ont pas de fin, ce qui n'a pas forcément d'utilité dans le discours. Mais en fait, surtout, je me rends compte de comment est-ce qu'on s'exprime, comment on construit nos phrases, comment on parle. En fait, quand on se parle, on ne s'en rend pas forcément compte, on se comprend, on échange. de manière fluide, on se pose des questions, on réagit, etc. Mais quand on écoute, et je pense que c'était peut-être en ça aussi, toi, ta spécificité dans ton travail précédent, c'était que tu décortiques, tu te rends compte vraiment, je ne sais pas comment dire, je crois que je n'avais jamais vraiment pris conscience de ça jusqu'à ce que je fasse le podcast, effectivement, et que je prenne le temps de nous réécouter et de voir aussi comme la spécificité de chacun, entre les tics verbaux de chacun, on n'a vraiment pas tous la même manière de s'exprimer.

  • Speaker #1

    Et c'est ça que c'est super intéressant parce qu'effectivement, après, je me suis retrouvée... J'ai été débauchée du CNRS par la police scientifique pour justement faire des comparaisons de voix. Et ces éléments... que je craquais pour savoir si on avait affaire à la même personne dans les différents enregistrements. C'était beaucoup basé sur les mots de liaison, comment il construit son discours, sa façon de parler. En fait, je décortiquais ça parce que c'est tellement inconscient, on ne le maîtrise pas ça, surtout dans une situation de stress. donc ça devient très intéressant pour pouvoir cerner oui là c'est bon c'est potentiellement la même personne ou ça n'est pas tu vois on a une carte d'identité vocale alors on n'a pas une empreinte digitale enfin je veux dire c'est pas aussi précis qu'une empreinte digitale mais on a quand même des traits caractéristiques oui c'est-à-dire que on voit bien que par exemple toi et moi on n'a pas du tout la même voix

  • Speaker #0

    Moi, j'ai une voix plus aiguë, toi, tu as une voix un petit peu plus rare, tu as un petit accent, moi, je n'ai pas tout à fait le même. On ne va pas construire le discours de la même manière. Moi, je vais faire moins de e peut-être que tu vas en faire un petit peu plus dans la manière de construire. Moi, je dis beaucoup alors ça, je le sais. Et toi, tu en as peut-être un autre qui est ta carte à toi, tu vois. Donc, on a tous une carte qui est un petit peu différente. Mais après, ça peut évoluer. Par exemple, ça, c'est très rigolo aussi, mais bon, moi, là, si tu veux, je parle. Au fond du dos, je n'ai pas trop d'accent. mais j'ai grandi, j'ai fait mon CP à Toulouse. Et du coup, j'ai toute ma famille aussi qui est dans le sud de la France. Donc, quand je vais dans le sud de la France et que je suis au téléphone avec ma grand-mère, par exemple, je vais me mettre à parler. avec l'accent du Sud. Et ça va être plus fort que moi.

  • Speaker #1

    Alors, je ne t'ai jamais entendu parler avec l'accent du Sud.

  • Speaker #0

    Parce qu'il est léger de dire. Mais moi, quand je parlais avec ma grand-mère, elle avait l'accent vraiment presque de patois, vraiment le type local et tout. Et là, je sais que mon mari, ça me surprend beaucoup parce qu'il m'entend au téléphone. Et quand je suis avec ma grand-mère ou la soeur de ma grand-mère, d'un coup, je n'ai pas du tout le même accent. Et puis hop, je raccroche, je redeviens normale. Et ça, c'est parce que j'ai été exposée, petite, à cet accent-là. Donc, du coup, quand je suis avec eux, c'est ce que je disais tout à l'heure par rapport aux États-Unis. C'est vital de s'adapter à son environnement. Et du coup, quand je suis en contact avec des gens du Sud, je vais parler avec l'accent de quand j'étais petite. Quand je suis ailleurs, je vais parler avec l'accent que j'avais quand j'étais petite.

  • Speaker #1

    c'est un caméléon on le fait tous naturellement c'est pour s'intégrer ah ouais ouais c'est pour s'intégrer on s'en rend pas compte alors parce que j'ai pas l'impression de changer de de voix d'intonation en fonction des personnes avec qui je

  • Speaker #0

    m'exprime et on me l'a jamais fait remarquer non plus ouais c'est beaucoup plus marqué pour toi après j'en ai fait mon métier aussi je veux dire oui oui on travaillait sur la détection des accents et quand j'ai des accents banlieue donc si tu veux bon j'ai vraiment baigné là-dedans c'est les accents régionaux, les accents régionaux qui étaient très forts. Et puis surtout, moi, je m'en rends bien compte que je n'ai pas trop d'accent quand je parle, mais parce qu'en même temps, j'ai déménagé tous les 1 à 3 ans, tout le temps. Donc, j'ai habité à Paris, j'ai habité à Toulouse, j'ai habité aux États-Unis. Voilà, mon accent, finalement, je suis assez neutre, en fait, parce que j'ai tellement voyagé que j'ai trouvé un truc un peu neutre. Mais c'est vrai que quand je reviens dans le Sud, hop, je me mets à parler. Mais pas l'accent marseillais. Si je dis ça, c'est rigolo parce que j'ai fait mes études à Marseille, mais ce n'était pas chez moi. Donc, je n'ai jamais pris l'accent marseillais. J'avais l'accent de Toulouse. Oui, j'ai toute ma famille où j'ai grandi jusqu'au CP, c'était à Toulouse. Donc, l'accent toulousain, oui, mais pas l'accent marseillais. Par contre, si je suis en face d'étrangers qui parlent anglais... je vais commencer à avoir mon français et va se tâter d'un petit accent américain de quand j'étais là.

  • Speaker #1

    Tu as fait référence tout à l'heure que tu as travaillé à la police scientifique. Qu'est-ce que tu peux nous dire sur cette période de ta vie ?

  • Speaker #0

    Alors moi, déjà, j'ai trouvé que c'était rigolo la façon où j'ai atterri là. Déjà parce que je n'ai jamais postulé. Ça, c'est vraiment le truc, il faut le savoir. Je n'ai jamais postulé et pourtant, j'ai travaillé là-bas. Moi, ce qui s'est passé, c'est qu'à cette époque, je travaillais à Lyon. Oui, c'est ça. J'étais à Lyon et je voulais rester sur Lyon. On parle de ça, c'est en 2009, au moment où il y a eu la grosse crise. Et en fait, dans la boîte où j'étais, les derniers embauchés étaient les premiers à sortir pour des raisons économiques. Donc, je me suis retrouvée à la rue, entre guillemets, en tout cas, licenciée, pour raisons économiques. Et du coup, ma voie, je voulais rester sur Lyon. Et à ce moment-là, j'étais suivie à l'APEC et mon conseiller disait C'est intéressant de garder contact avec ces anciens camarades de classe parce qu'on ne sait jamais ce qu'ils vont devenir. Moi, par exemple, dans ma fac de psycho, ma camarade est devenue psychologue pour la police scientifique. Et là, j'ai fait Ah ouais ? C'est intéressant ce qu'il vient de dire là. Parce que moi, à ce moment-là, comme j'étais dans le langage... je cherchais à faire parler les GPS, je cherchais à faire parler Internet, à faire parler les maisons avec la domotique. Si tu veux, je voyais bien tout le monde qu'il y a avec tout ce qui est en efficience visuelle. Tu as besoin de compenser avec des outils qui vont parler pour toi. Donc, si tu veux, ça, j'avais vu. Mais alors, la police scientifique, ça ne m'avait jamais fleuré l'esprit. Donc, du coup, je me suis dit, est-ce que je pourrais avoir les coordonnées de votre copine là pour savoir est-ce qu'ils auraient un besoin ? avec la phonétique ou en linguistique. Parce que franchement, là, c'était joker. Je n'en avais aucune idée. Et donc, j'ai juste fait une demande d'information. Est-ce que ça, c'est une compétence qui peut être recherchée chez vous ? Parce que je cherchais un milieu de travail, mais pas forcément un lieu, tu vois. Un secteur. Je voulais savoir si c'était un secteur qui avait besoin de ces compétences-là. Parce qu'entre nous, quand tu fais sciences du langage, les débouchés dans la vie, il n'y en a pas des masses en termes de travail. je veux dire soit tu es le prof qui t'a enseigné soit t'es orthophoniste soit t'es prof de français langue étrangère et puis après voilà tu peux avoir la synthèse et la reconnaissance vocale mais c'est quand même un milieu qui est très petit tu vois donc je me demandais est-ce que là il peut y avoir un besoin je n'en avais strictement aucune idée donc j'envoie un courrier et puis là-dessus il va se passer 6 mois donc bah moi 6 mois plus tard j'avais plus de quoi me payer mon appartement donc je rentre chez mon père à Paris j'ai mon dernier carton dans les mains donc Je suis là en train de déferler, de ranger, triste, parce que moi je n'aimais pas du tout Paris, j'aimais beaucoup Lyon, je voulais rester à Lyon. et donc là j'ai défait mon dernier carton et je reçois ce coup de fil oui on aimerait vous recevoir et là les bras à mon ton je dis mais vous êtes sérieux moi j'ai envoyé ma demande d'information c'était il y a 6 mois là maintenant j'ai déménagé je ne peux pas revenir je ne peux pas faire deux déménagements dans le même mois sauf si c'est vous qui prenez tout en charge oui mais vous comprenez nous c'est la fonction publique ah oui bah vous comprenez je ne peux pas faire deux déménagements dans le même mois je n'ai pas les moyens pour ça donc j'ai dit non une première fois mais j'ai quand même été faire le premier j'ai quand même fait l'entretien pour voir un petit peu ce qui leur tournait parce que tu sais dans ta tête tu vois tout de suite NCIS, Happy New Year donc j'étais un peu curieuse tu vois de me dire c'est quand même un peu étonnant donc je vais aller voir et en fait sur place Je ne sais pas, c'est vrai que c'était un univers auquel je ne m'attendais pas du tout. Tu ne sais pas où tu mets les pieds, en fait. Et puis, ils étaient vraiment désespérés à ce moment-là parce que leur expert était tombé malade et ils ne savaient plus comment faire les expertises en phonétique. En fait, ils étaient un peu perdus par rapport à ça. Donc, je leur ai dit, montrez-moi comment vous faites et je vais vous dire ce qui ne va pas. Et on ne comprend pas, on ne retrouve pas les données. Je leur ai dit, montrez-moi comment vous faites vos mesures. qui m'ont montré, je me suis bah oui, ça c'est facile, c'est parce que c'est, vous faites les plusieurs internautes, vous les trouvez là, là vous les retrouvez et puis vous vérifiez, ah oui, je dis oui, ça c'est le B.A.B. de la phonétique, tu sais, je te parlais de lecture de spectrogramme tout à l'heure, bah là c'est ça, comment tu fais pour lire sur le spectre, je me bah c'est, il y a une méthode pour ça quand même, du coup, donc j'aurais dit, écoutez, moi je ne peux pas faire le déménagement, je vous forme, je peux vous donner, enfin, je vous fais une journée de formation, je vous donne les bases, petit cours accéléré en cognitif. non ils n'ont pas voulu oui vous comprenez c'est la fonction publique je ne l'ai pas il faut voir pourquoi ne pas savoir faire ou être un peu formée bon bref ils ont dit non ils m'ont recontacté 6 mois plus tard et puis moi 6 mois plus tard je ne dis pas ah non là maintenant je viens de trouver un boulot ça fait 15 jours que j'ai commencé je ne peux pas donc non non moi ça ne m'intéresse pas je ne viens pas donc j'ai dit non deux fois et les gens ils étaient là mais ils étaient fous quoi quoi t'as dit non à la police bah non on a fait un... Je ne peux pas faire un déménagement, deux déménagements dans le même mois, je n'en ai pas les moyens. Et six mois après, je n'ai toujours pas suffisamment rempli les caisses pour partir. Donc, s'ils ne le prennent pas en charge, je ne peux pas. Donc, non, les concours de circonstances faisaient que non, je n'ai pas pu. Et puis un beau jour, ils m'ont recontactée cinq ans après.

  • Speaker #1

    Neuf ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'était persévérant. Donc ils me recontactent cinq ans après et ils me disent, oui, on aurait voulu savoir où est-ce que vous en êtes dans votre vie aujourd'hui parce que vous avez fait forte impression il y a cinq ans. Et donc, est-ce qu'aujourd'hui, en gros, vous êtes assez mûres pour venir me rejoindre ? C'était un petit peu ça. Est-ce que vous avez suffisamment grandi pour accepter ? Puis j'ai posé le pour et le contre. Je me suis dit, c'est bon, c'est trois fois qu'ils me posent la question. Non, là, ça va. j'ai envie de retourner sur Lyon, allez, j'accepte. Donc c'est comme ça que j'ai arrivé, que j'ai atterri là-bas, mais je n'ai jamais postulé. Pour moi, c'était juste une demande d'information et je n'ai jamais été fonctionnelle non plus.

  • Speaker #1

    Tu es restant contractuelle.

  • Speaker #0

    Oui, j'étais contractuelle.

  • Speaker #1

    Ils étaient persévérants parce que tu m'avais dit que vous n'étiez que deux en France à ce moment-là à avoir ce genre de responsabilité, de poste.

  • Speaker #0

    Alors quand je suis arrivée, j'étais toute seule sur la phonétique. et après moi je dis attends ça peut pas reposer sur les épaules d'une seule personne t'imagines je suis malade quoi que ce soit je m'en vais tu perds complètement la compétence le pays il est bloqué le temps qu'on trouve quelqu'un d'autre et qu'on le forme il faut quand même 3 ans pour être opérationnel sur ce genre de métier donc c'est un petit peu chaud donc non non après ils ont fini par recruter et du coup ça s'est développé mais oui pendant un temps on était 2 en France c'est quand même pas pas énorme du coup les gens me disent c'est quand même bizarre ton métier j'en connais pas d'autres qui font ça bah oui ça je me viens de croire parce qu'effectivement on est deux donc je ne connaissais pas jusqu'à ce que tu m'en parles tu peux nous raconter en quelques mots en quoi ça consistait ce que tu peux en dire en tout cas ouais bah en fait moi ce que j'ai surtout aimé ça a été le fait que j'ai eu la possibilité de mettre en place une méthodologie pour faire le travail qu'on me demandait de faire Moi, si tu veux, ce qui m'a plu, c'est de pouvoir mettre en place les process. Tu reçois ton CV, qu'est-ce que tu vas regarder pour savoir si, oui ou non, tu peux travailler sur cette matière ou pas, est-ce que tu as suffisamment de données ou pas, parce que des fois, si tu n'en as pas assez, tu ne vas pas pouvoir travailler dessus. Donc, c'est intéressant. Et en fait, moi, j'ai toujours eu ce souci de, quand je suis arrivée... il n'y avait rien. J'ai du tout recommencé à zéro. Et je me suis dit, mais ce n'est pas possible qu'à chaque fois qu'il y a un nouvel ingénieur qui arrive, on part de zéro. Ce n'est pas possible. On perd trop de temps de se mettre à niveau. Il faut qu'on ait quand même un mode d'emploi. Moi, je suis quelqu'un qui fonctionne vraiment comme ça. C'est-à-dire que je laisse toujours une trace de comment j'ai travaillé. Je pose les briques pour avoir une base. Et après, derrière, tu prends ça et tu vas l'amener au-dessus. Tu vas en faire quelque chose d'autre. Mais au moins, la base est posée. Et du coup, moi, j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir. à mettre en place cette méthodologie pour comment on fait quand on reçoit le CD et comment on travaille avec cette matière-là. et il faut savoir qu'en France il n'y avait rien moi quand j'ai commencé il n'y avait pas d'études pour faire ça moi je leur ai dit, je lui ai dit attendez vous me demandez de faire un métier ça n'existe pas, on n'est pas formé pour ça on est formé à l'étranger mais pas en France en tout cas à l'époque on n'était pas formé en France là-dessus, du coup j'ai dû aller voir les standards qu'il y avait en Angleterre aux Pays-Bas et en Allemagne, parce que eux ils se sont habitués ils ont des écoles de formation pour ça, à la fac il y a des spécialités là-dessus, alors que moi quand j'étais là il n'y avait rien du tout ça n'existait pas, donc j'ai été voir ce qu'ils faisaient dans ces pays-là pour mettre en place des standards communs sur ce qui se faisait en Europe. Donc j'ai pris beaucoup de plaisir pour mettre en place cette méthodologie. en me basant sur les collègues étrangers. Ça, c'était très chouette.

  • Speaker #1

    Donc, tu travaillais à partir d'échantillons de voix ? Oui. Parce que tu parlais des scellés. Donc, qu'est-ce qu'il y avait dans ces scellés ? C'était des échantillons de voix ?

  • Speaker #0

    Oui. Alors, c'est des enregistrements, oui,

  • Speaker #1

    comme je travaillais Des enregistrements ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est des enregistrements. Qui dit enregistrement, dit qu'on va aussi avoir besoin de faire des prélèvements de voix parce qu'il faut bien comparer avec quelque chose, tu vois. Donc, il faut vérifier. En fait, l'objectif de mon métier, c'était de vérifier est-ce qu'on a attrapé le bon suspect ou pas. C'est ça, tu vois. et bon ce qui est clair c'est que je ne vais pas pouvoir te dire si c'est oui non c'est pas se trancher comme ça c'est pas c'est pas des détecteurs de mensonges et c'est pas c'est pas 100% c'est lui ou c'est pas lui par contre ça nous donne des éléments pour une tendance en fait un faisceau d'indices qui peuvent aller sur oui il y a une forte probabilité pour que ça puisse être la même personne ou non il y a trop de différences et ça ne peut pas être la même personne voilà c'est surtout ça on travaille sur la probabilité derrière mais du coup ça veut dire qu'il faut aller prélever des voix pour pouvoir faire une comparaison. Et c'est là où c'est intéressant le métier que j'avais fait avant, quand j'étais dans les laboratoires, parce que, justement, comme on disait, En fait, moi, dans ce métier-là, j'enlève tout ce qui est de l'ordre émotionnel pour avoir une voix neutre. Comment tu parles quand tu es naturel, en fait, tu vois, plus neutre. Parce que les émotions, ça va te faire jouer au niveau de l'intensité, de l'intonation. Enfin, ça va être très différent, en fait. Quand tu es stressé, tu vas parler de manière beaucoup plus aiguë, beaucoup plus rapide, par exemple. tu vas respirer beaucoup plus court. Tu ne vas pas faire des longues phrases. Non, ça va être du coup serré. Donc du coup, quand tu as un serré, tu vas regarder si tu ne peux comparer que ce qui est comparable. donc tu dois entre guillemets enlever ces éléments qui perturbent la voix normale quand tu l'enregistres il n'a pas la même voix qu'on aurait quand il commet quelque chose tu vois si c'est lui bien sûr on n'a pas la même voix quand on est stressé que quand on est en

  • Speaker #1

    train de communiquer comme ce qu'on est en train de faire là et tu avais fait ton mémoire justement sur les marqueurs du stress ouais les marqueurs du discours on appelle ça ah pardon ouais ouais

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, comme j'avais fait mon mémoire sur les marqueurs de discours, j'étais assez calée pour justement repérer la structure et puis toutes ces détections des émotions, en fait. Et c'est ça qui est intéressant avec la synthèse et la reconnaissance vocale dont on parlait au tout début, c'est que finalement, une bonne synthèse vocale, il faut que ça fasse suffisamment humain. Pour que ça fasse suffisamment humain, il faut qu'il y ait des... Il ne faut pas que ce soit plat, il faut qu'il y ait de l'émotion dedans, de l'intonation. si c'est trop plat ça fait juste la voix du métro qui te dit que t'es arrivé à la bonne station c'est pas ça te donne l'information mais c'est pas très sexy tu vois donc c'est important de mettre un petit peu d'émotion dans la synthèse vocale la reconnaissance vocale pour reconnaître une voix on va se baser inconsciemment sur justement ces marqueurs émotionnels ces marqueurs du discours et puis pour comparer une voix c'est pareil donc l'émotion est toujours au centre ouais ouais ouais malheureusement tu as dû arrêter ouais c'est un métier que j'ai adoré mais j'ai dû arrêter parce que quand tu as un casque sur les oreilles toute la journée bah ça ça abîme ton audition prématurément

  • Speaker #1

    donc j'ai dû arrêter pour me préserver et ne pas être sourde avant l'heure alors j'avais déjà soulevé la question mais je t'avais fait la remarque je m'étais posé la question de la symbolique sur le fait que tu as des problèmes auditifs et je m'étais demandé tiens est-ce qu'à un moment donné elle n'a pas eu des difficultés à continuer à entendre ce qu'elle entendait dans ses témoignages ouais c'est possible parce

  • Speaker #0

    que tu vois quand on arrive dans ce genre de métier ils nous le disent On est préservé pendant les trois premières années parce que comme on ne sait pas faire ce métier-là, on est dans la technique donc on est tellement centré sur comment je vais faire techniquement. qu'on est préservé au niveau émotionnel. Mais une fois que tu connais, que tu fais tout instinctivement, que tu as pris l'habitude, du coup, tu commences à être réceptif à autre chose. Et du coup, émotionnellement, tu peux être plus affecté, effectivement. Ça peut arriver. Alors moi, je n'ai pas souvenir d'avoir entendu des enregistrements particulièrement trash ou qui m'aient vraiment trop traumatisé, en tout cas, inconsciemment. mais par contre, c'est sûr qu'à l'usure, il y avait quand même quelque chose d'un petit peu malsain à entendre toujours des personnes qui étaient dans une volonté de nuire à autrui. Moi, ça, ça a été un peu fatigant pour moi. Je n'avais pas envie de passer ma vie à peigner dans cet environnement-là. Effectivement, c'est possible que ça ait contribué à ce que je n'entends plus.

  • Speaker #1

    Alors, c'est une interprétation quelque peu cavalière, mais c'est vrai que c'était quand même ton outil de travail. et qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné cet outil de travail a été défaillant et a fait qu'il a vraiment fallu que tu changes de cap parce que tu ne pouvais pas continuer à faire ce que tu faisais parce que quelle répercussion ça a eu pour toi concrètement ? Qu'est-ce que tu as eu comme problème ?

  • Speaker #0

    Alors en fait ça devenait très lourd c'est-à-dire que et ce qui est très intéressant c'est que quand tu discutes avec d'autres personnes qui travaillent dans l'audio comme ça dans ces métiers-là dans les écoutes ou ce genre de choses on a tous le même discours c'est-à-dire que À un moment, on ne supporte plus le bruit. Comme on est avec un casque sur les oreilles toute la journée, on ne supporte pas le bruit. Donc à la maison, tu n'as pas de télé, pas de radio. Moi, je sais que je finissais par entendre les voisins à deux étages en dessous de chez moi. Donc les appartements, je ne pouvais plus. Il a fallu que je quitte à tout prix et que j'aille m'expatrier à la campagne parce qu'en ville, c'était trop bruyant. Marcher dans la rue, le bruit des voitures, c'était insupportable pour moi. Mes amis savent très bien que si j'ai le choix, je préfère être invitée à la maison plutôt qu'au restaurant, parce qu'au restaurant, la pièce n'est pas insonorisée, et donc du coup c'est un enfer pour moi, parce qu'il y a trop d'écho, trop de bruit, trop de brouhaha. Si en plus de ça, tu as une espèce de télé pour mettre l'ambiance, qu'il y a les voitures qui passent à côté, alors là c'est bon, moi je n'écoute même pas, je mange, mais je passe un très mauvais moment parce que je suis frispée, parce que des fois je suis même obligée de mettre des bouchons auditifs. des bouchons pour ne pas entendre le bruit justement, pour me préserver du bruit qu'il y a, des bruits de la rue et tout. Le cinéma par exemple c'est beaucoup trop fort pour moi, les concerts je ne peux pas faire, donc il y a beaucoup de choses que j'ai dû arrêter. pour préserver mes oreilles. Parce que je n'en fais plus du tout. C'est-à-dire que quand tu travailles dans ces métiers-là, tu développes une hyperacousie. Parce qu'il faut apprendre à entendre les sons. C'est très, très fin. Du coup, tu développes une hyperacousie. Tu perds des fréquences. Quand tu perds des fréquences, le cerveau comble en mettant un bel acouphène par-dessus. Donc, ça devient un enfer. Moi, j'ai vraiment dû m'extraire de tout ça parce que c'était effectivement trop dur pour moi. Alors, du coup, j'ai déménagé. Je n'habite plus dans un appartement parce que je ne supportais plus d'entendre les bruits. Donc, j'habite dans une maison loin de la ville parce que sinon, ça coûtait trop cher. Et du coup, il n'y a pas de pointure près de chez moi, il n'y a pas de passage. Je suis très attentive à ça, que je sois dans un endroit où je peux reposer mes oreilles. Et en reposant mes oreilles, ça va, je suis plus zen, le stress n'est plus... je suis moins stressée, du coup je peux mieux gérer au quotidien.

  • Speaker #1

    C'est un véritable handicap.

  • Speaker #0

    Oui, ce sont des métiers qu'on ne fait pas toute une vie, on ne peut pas faire ça toute une vie.

  • Speaker #1

    Tu avais notion des risques que tu prenais à faire ce métier-là ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que moi je me suis toujours dit que ce n'est pas un métier qu'on peut faire en étant vieux. Pourquoi ? Parce que quand tu le veuilles ou non, tu passes 40 ans, tu perds en audition, tout le monde perd en audition, ça c'est juste normal. Et je me suis dit, oui, mais attends, moi à 60 ans, est-ce que j'aurai encore les oreilles qui vont bien pour entendre ? Ça m'étonnerait franchement, parce que naturellement, à 60 ans, on perd les fréquences. Donc du coup, on est moins apte à faire ce genre d'expertise. donc moi j'avais conscience que ce serait pas un métier à vie c'était un métier, je me suis éclatée mais que je pourrais pas faire toute ma vie là-dedans et du coup, comme c'est un environnement où on a énormément de jours de plongée c'est l'avantage, on fait des semaines de 40 heures donc du coup on a plus de c'est même plus que 40 et du coup on a beaucoup d'heures de récup et ces heures de récup, moi je les ai toutes passées pour me former en développement personnel dans l'objectif qu'un jour,

  • Speaker #1

    j'ouvrirai mon propre cabinet donc tu étais déjà dans l'anticipation de ta future reconversion professionnelle ouais c'est clair c'est comme ça que tu es devenue coach en voix parlée ou tu as eu encore d'autres il y a eu d'autres métiers entre temps d'autres activités en fait si tu veux moi je me suis formée d'abord à l'Enneagram j'ai

  • Speaker #0

    trouvé ça vraiment super l'Enneagram c'est l'étude de la personnalité selon 9 profils et ça permet de mieux comprendre comment moi je fonctionne comment je réagis par rapport à un événement et comment les huit autres façons, enfin, il y a huit autres façons de réagir sur le même événement. Donc déjà, je comprends mieux ma maison, je comprends mieux celle des autres, du coup, je deviens plutôt l'héritier. Il y a vraiment quelque chose, je me suis ouverte par rapport à ça. Ensuite, j'ai poursuivi avec des études un peu plus, on va dire, dans... j'ai voulu faire un petit peu de psychogénéalogie parce que je trouvais ça sympa d'aller travailler sur sa famille parce qu'une fois que j'ai accepté les autres, je me suis dit bah ouais mais bon dans ma famille c'est pas tout à fait ça encore donc ce serait pas mal de travailler dessus donc j'ai fait une formation qui m'a aidé à faire la paix avec mes origines et puis une fois que j'avais fait ça, je me suis dit bon c'est super ça a transformé ma vie, je me sens tellement mieux je voudrais pouvoir accompagner là-dedans pour transmettre ce qui m'a aidé mais par contre j'ai conscience que que ce soit l'énéagramme ou la psychogénéalogie on a formée sur un outil, mais on ne m'a pas formée sur la posture thérapeutique. On ne m'a pas formée sur comment j'accueille des personnes en face de moi pour les accompagner et ça, ça ne s'improvise pas. Enfin, je veux on ne s'improvise pas thérapeute. Donc, j'ai trouvé ça un petit peu léger en termes d'enseignement dans ce que j'avais reçu. Donc, j'ai voulu être formée pour devenir en fait. Donc là, j'ai fait de la myostésie et j'ai trouvé ça tellement puissant comme façon de procéder, d'aller... interroger à l'intérieur de soi. En fait, si tu veux, tu vas aller à la rencontre.

  • Speaker #1

    Tu peux nous expliquer ce que c'est ? Parce que ce n'est pas une approche que l'on connaît beaucoup.

  • Speaker #0

    Non, c'est sûr. En fait, la myocésie, c'est vraiment... C'est à la fois un outil de communication et une thérapie brève qui permet d'aller à la rencontre des différentes parts de soi. En fait, on est sensible au processus d'accouchement de soi. Et du coup, on va aller rencontrer l'enfant quand on était petit et juste lui poser la question Comment tu te sens, toi ? comment c'est pour toi là maintenant ? Et on ne lui demande pas de nous raconter ce qu'il a vécu, on n'est pas là pour se raconter, on est là pour accueillir ce qui est présent au niveau des ressentis, des émotions, là maintenant, tout de suite. Et du coup, on porte notre attention sur ce petit enfant, comment tu te sens toi ? Ok, ben là, je me sens un petit peu... Un petit peu seul, isolé, rejeté. Ok, qu'est-ce que ça veut dire, toi, de te sentir seul et isolé ? Qu'est-ce que tu mets derrière ? Ouais, j'aurais voulu que mes parents me voient. Ah, ok, d'accord. Qui en particulier ? Ton père, ta mère ? Ah, plutôt telle. D'accord, ok. Et puis du coup, on est là pour accueillir ce qu'il nous dit. Peu importe ce qu'il dit. On est juste là pour accueillir. Et du coup, ça permet d'apprendre à écouter et à poser des questions qui permettent des vraies réponses. tu vois c'est pas raconte-moi non ça en fait ça n'a aucun intérêt il n'y en a pas besoin de raconter c'est comment tu te sens toi là maintenant qu'est-ce qui qu'est-ce qui se passe à l'intérieur de toi ok je vois que tu te sens très seule ça veut dire quoi cette solitude là pour toi alors avant de dire ça veut dire quoi c'est plutôt je vois à quel point tu te sens tellement seule que personne ne peut comprendre tu vois juste accueillir ça c'est présent là pourquoi à ce point là tu vois je ne suis pas là en train de lui dire oh mais sinon c'est bon ça va passer regarde je suis avec toi tu n'es pas tout seul non ça ce serait nier le fait qu'il se sente seul c'est plutôt ok je vois à quel point toi tu te sens tellement seul que je peux comprendre que c'est difficile pour toi donc j'accueille à quel point c'est difficile pour toi de vivre ça est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ça veut dire quoi se sentir seul pour toi là maintenant et du coup comme ça on creuse jusqu'à ce qu'ils puissent moi j'aime bien dire qu'on offre un espace de parole pour aller à la rencontre de soi pour offrir cet espace dans la vraie vie on n'ose jamais poser la question parce qu'on est pris par le feu de l'action les parents ils font ce qu'ils peuvent comme ils peuvent ils ont pas vu que là ils t'avaient heurté parce qu'ils allaient se dépêcher et puis après on passe à autre chose donc on oublie, on s'est pas rendu compte que ça t'a heurté et toi tu es resté avec ce truc là et tu as grandi avec et puis tu es resté bloqué là dessus par exemple par rapport à la prise de parole le fait qu'on ne te demande pas comment tu te sens du coup tu ne t'autorises pas à exprimer tes sentiments parce qu'on ne te l'a jamais demandé et du coup toi tu es resté bloqué, bah oui mais moi je ne le dis pas parce que moi à un moment je n'en avais vraiment besoin on ne m'a pas demandé de moi j'ai ancré qu'il ne fallait pas parler de ça et c'est important que le grand d'aujourd'hui puisse aller à la rencontre de ce petit et de dire ok c'était comment pour toi à ce moment là, comment tu te sens toi là maintenant ah ok tu te sens vraiment seule ok je vois à quel point tu t'es sentie tellement seule que tu n'avais personne avec qui partager tes émotions tes ressentis je vois à quel point ça a été dur pour toi de ne pas pouvoir exprimer ça comment c'est pour toi quand on voit ça quand on voit à quel point ça a été dur de ne pas pouvoir exprimer ce qui te tenait vraiment à coeur ça va vachement mieux parce que là je me sens entendue et du coup ça c'est juste ça le fait de pouvoir poser je n'ai pas pu dire ce que j'avais sur le coeur ça change tout ça veut dire qu'aujourd'hui dans les accompagnements que tu proposes aux entrepreneurs il y a cette dimension thérapeutique ça

  • Speaker #1

    veut dire que tu vas aussi travailler sur que Alors blocage, je ne sais pas si c'est le bon terme. Oui,

  • Speaker #0

    on peut parler de blocage, oui.

  • Speaker #1

    Les difficultés, les blocages émotionnels, à l'origine des difficultés de cette prise de parole, pour essayer de dénouer.

  • Speaker #0

    Oui, c'est-à-dire que si je peux te donner toutes les techniques du monde pour être à l'aise à l'oral, si tu n'as pas été travailler ce qui te bloque, ça va glisser en fait ça va pas fonctionner donc c'est important d'aller voir des fois il y a des gens qui me disent oui mais moi il n'est pas question que j'aille voir mon passé le passé c'est le passé encore une fois avec cette approche là on n'est pas là pour aller trifouiller le passé on est là juste pour accueillir le petit enfant on a été à un moment donné, enfin le petit enfant c'est un exemple ça peut être l'adolescent, ça peut être le bébé qu'on était dans le ventre de sa mère, ça peut être plein de choses mais on va aller accueillir là où il y a quelque chose qui gratte quelque chose qui bloque ou pas nous on dit plutôt qui appelle notre attention donc on y va c'est ok là toi tu veux être plus à l'aise à l'oral oui du coup qu'est-ce qui a fait que quand est-ce que tu t'es pas senti à l'aise quand est-ce que t'as pas pu exprimer ce que tu voulais vraiment exprimer quand j'étais petit ok porte ton attention sur le petit commencez-la pour toi là maintenant ok je vois qu'il est pas si dur pour toi de ne pas pouvoir t'exprimer oui effectivement c'est comme ça que je travaille principalement il y a les deux, j'apporte la partie technique vocale c'était mon métier avec les sciences du langage et tout ce qu'il faut pour m'accompagner là-dessus mais pour moi, pour que ça porte vraiment ses fruits c'est important d'aller travailler aussi sur les blocages et sur ces petits ressentis qu'on n'a pas pu exprimer quand on était plus jeune et je t'ai entendu dire que si on n'était pas prêt à travailler là-dessus,

  • Speaker #1

    il ne fallait pas venir te voir

  • Speaker #0

    Oui, disons que... Pour moi, pour que ça fonctionne bien, c'est d'aller voir ce qui bloque. Donc, si j'ai en face de moi quelqu'un qui dit, moi, je veux travailler que la technique, mais je ne veux pas aller voir ce qui bloque, bah écoute, on va voir à côté. Il y en a des tas d'écoutes vocales, il y en a plein. Donc, il y en a pour tous les goûts. Donc, c'est sûr, tu peux aller appeler la porte d'à côté. Avec moi, on va aller chercher qu'est-ce qui bloque pour que ce soit plus facile de prendre la parole aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut dire que c'est la particularité de ton programme Voxpreneur ? qui fait que tu te démarques aussi par rapport à d'autres ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que moi, je ne suis pas comédienne, je ne suis pas chanteuse, parce que souvent, on a ça comme profil. Par contre, je suis ingénieure en phonétique et j'ai cette approche où on va vraiment… Enfin, je suis à la fois ingénieure en phonétique et à la fois psychoprincticienne. Donc, effectivement, j'allume les deux dans mon approche avec des outils très concrets pour s'entraîner au niveau de l'articulation, de l'intonation, d'incarner vocalement son discours. Et à côté de ça, je vais travailler sur tout cet aspect émotionnel mais derrière ça avec cette approche là on va aussi travailler sur la posture de l'entrepreneur qu'est-ce qui fait qu'on se sent pas légitime qu'est-ce qui fait qu'on s'autorise pas à prendre sa place il y a tout ça derrière parce que finalement un entrepreneur qui n'arrive pas à parler de ses offres il y a quelque chose qui le bloque derrière donc qu'est-ce qui bloque au niveau entrepreneurial et c'est pas forcément le métier c'est ok quelle place tu t'accordes ou au contraire est-ce qu'il y a quelque chose qui bloque au niveau du regard des autres mais des autres qui ? quel autre ? c'est qui derrière À qui est-ce que tu essaies d'attirer l'attention ? En fait, mon père, mon mari, mon frère, je ne sais pas qui. Pour eux, ce n'est pas un vrai métier. ce sont tous des salariés, l'entrepreneuriat, ce n'est pas un vrai métier, c'est un hobby. OK, effectivement, si c'est la croyance de la famille, je comprends que ce soit compliqué pour toi aujourd'hui. De quoi tu as besoin pour incarner pleinement ton poste aujourd'hui ? Parce que l'entrepreneuriat, c'est un métier. Donc, de quoi tu as besoin pour en faire un vrai métier ? De qui as-tu besoin d'avoir l'aval pour avoir le droit de le faire ? Et après, comme on est dans avec la maïeuse Tizi, on travaille dans la pichée, OK, porte ton attention sur cet homme qui est ton père, par exemple. et je dis bien cet homme et non pas le père parce que là on ne s'adresse pas vraiment à l'homme en tant que tel et pas à la figure d'autorité qui serait le père donc on s'adresse à l'homme et donc là on s'adresse directement à lui dans la psyché, on ferme les yeux on porte son attention sur lui comment c'est pour toi, comment tu te sens ok je vois que tu es vachement stressé t'aimerais être sûr qu'elle va pouvoir s'en sortir En fait, si tu es aussi réfractaire, c'est tout simplement parce que tu as peur. Et donc, on va accueillir cette peur, peur qu'elle ne s'en sorte pas, que vient dire cette peur. D'où ça vient ? Ah bah, parce qu'au-dessus, l'arrière-grand-père, lui, il a fait faillite, donc du coup, on ne fait plus ça, nous, dans la famille. Ah d'accord, ok, je comprends mieux. C'est un exemple. Ce n'est pas forcément le cas dans toutes les familles. C'est juste un exemple.

  • Speaker #1

    En tout cas, tu as plein d'outils qui permettent d'avoir vraiment un accompagnement complet. Il y a aussi quelque chose qu'on avait évoqué. Tu as parlé de l'énagramme, donc des différents types de personnalités. Il y a aussi des sous-types. Et je trouve que ce sont des éléments aussi très éclairants et qui disent quelque chose de nous dans notre mode de fonctionnement par rapport aux autres, qui donnent des indications aussi. comment dire, primordiales, j'ai envie de dire, pour savoir comment aussi faire avec qui on est.

  • Speaker #0

    En fait, dans l'énéagramme, les gens connaissent les neuf profils, ça, tu peux les trouver partout. Les sous-types, on en parle un petit peu moins, ça dépend des écoles. Moi, j'aime beaucoup quand même cette approche sur les sous-types. Il y en a trois. qui sont communs à toutes les bases. et du coup tu vas avoir le sous-type on a d'abord le sous-type survie tête à tête ou sociale et ça toute la population peut se reconnaître là-dedans on est soit survie tête à tête ou sociale et en fonction de ton sous-type tu ne vas pas t'adresser à ton public de la même manière par exemple quand tu es sur lui tu vas avoir un mode de fonctionnement en mode clan pour te sentir en sécurité tu as besoin d'avoir ta famille proche ou du coup dans ton mode de fonctionnement quand tu es avec tes collègues tu vas avoir envie de recréer ça donc tu vas créer un petit noyau de collègues qui seront toujours là avec qui tu vas sortir manger au restaurant voilà tu vas avoir cette façon de fonctionner en mode clan voilà tu récupères ce petit clan donc quand tu vas être dans une situation de prise de parole pour te sentir bien bah si tu as besoin dans la salle, tu as tes collègues préférés qui sont là, ça va t'aider, en fait, pour tout simplement te sentir à l'aise. À la limite, tu vas faire l'intervention un peu pour eux, ils vont rebondir, ils vont te poser des questions. Donc, tu vas être dans ton cocon sécuritaire avec eux. Si tu es en mode tête-à-tête, ça va être très différent. Le tête-à-tête, lui, il fonctionne avec un. donc c'est pas le groupe il est pas très à l'aise dans le groupe il va être plutôt à l'aise avec une seule personne à la fois donc en zoom comme ce qu'on est en train de faire là ça marche très bien un podcast interview ça marche très bien formation ça peut le faire si on considère que le groupe c'est le groupe et pas les gens du coup tu fais ton cours pour le groupe et là ça peut encore marcher par contre si tu commences à voir tous les différents individus, non là la tête à tête il va se découposer, donc ça va avoir un impact sur comment tu vas t'adresser à ton public là si ça peut t'aider en tant que tête à tête, tu peux demander à une personne avec qui tu t'entends bien de participer et là du coup ça va te rassurer parce que tu as une personne sur qui tu peux t'appuyer sur qui tu peux compter si tu n'as pas cette chance-là parce que quand tu es dans un contexte professionnel tu n'as pas forcément tes amis avec toi pour venir s'incruster à ta réunion de travail ça ne marche pas comme ça mais ce que tu peux faire c'est porter ton attention sur une personne en particulier et ça, ça va beaucoup t'aider. Tu as le sourire bienveillant de une personne avec qui tu vas créer un lien de connivence et du coup, ça va t'aider à prendre la parole pour exprimer ce que tu as à dire dans ta conférence ou ta réunion parce que tu crées ce lien privilégié avec une personne. si tu es social et que tu es Là, c'est une autre façon de fonctionner. Si t'es social, toi, tu kiffes le monde, tu kiffes le groupe. Plus tu rencontres de nouvelles personnes, plus tu adores ça, plus tu es à l'aise avec ça, tu vas rechercher ce contact-là. Donc du coup, les sociaux, eux, ils n'ont a priori aucun problème pour aller prendre la parole parce que plus ils en rencontrent, plus ils vont pouvoir mettre les gens en lien et ça, ils adorent. Du coup, dans leur façon de parler, c'est Ah, ça, c'est intéressant. Lui, il fait du copywriting et puis cette personne-là, elle est justement en train de refaire son site web. C'est super, il faut que je les mette en relation, tu vois.

  • Speaker #1

    par exemple et on peut être tête à tête et social ?

  • Speaker #0

    alors ce qui est intéressant avec l'exotipe c'est que ça fonctionne en mode 70% l'un et 30% l'autre donc oui tu peux être 70% tête à tête et 30% social on n'est pas à 100% en fait en fait on va être la majorité du temps un sous-type et pour te ressourcer, tu vas avoir besoin des 30% à côté pour justement passer à autre chose, te ressourcer.

  • Speaker #1

    Alors toi, je ne sais pas de quel sous-type tu es. Toujours est-il qu'aujourd'hui, tu es même sur une chaîne YouTube à faire des vidéos. Oui. Comment est-ce qu'on fait, toi qui as passé tant d'années enfermée dans ton laboratoire, à prendre la parole maintenant, à te montrer et même à transmettre maintenant tes connaissances ? C'est quoi le secret pour passer de l'ombre à la lumière et s'exposer aux autres

  • Speaker #0

    c'est vrai que c'est très rigolo moi je fais partie du monde de l'audio et je me suis mise à faire de la vidéo c'est vrai que j'aurais pu choisir le podcast au moins il n'y avait que l'audio, ça aurait été cohérent en fait quand on me le propose je dis c'est bon l'audio ça va c'est plus challenge pour moi d'aller sur la vidéo parce que justement c'est nouveau et j'apprends des trucs comme je suis très curieuse ça aide après ça a été quand même un vrai challenge pour moi d'oser faire ma première vidéo mais je l'ai faite surtout parce que j'avais envie de retracer mon évolution dans le monde de l'entrepreneuriat. Comment est-ce qu'on fait lorsqu'on a passé sa certification pour devenir thérapeute, psychopraticien, ce que tu veux, enfin bref, quand tu as passé d'un certif, comment tu fais concrètement pour les démarches administratives pour ouvrir ton cabinet et devenir un véritable entrepreneur ? Donc à la base, mes premières vidéos, la toute première s'appelle Bilan 2020 et c'est quand j'ai créé ma boîte. C'était en 2020 et j'ai eu du temps j'explique tout ce parcours-là, comment on évolue la temps. Et c'est vrai que pour moi, ça a toujours été un souci de transmission. C'est-à-dire que pour moi, je trouve qu'on est quand même globalement très mal accompagnés en France quand on s'installe, quand on se met à son compte. Et je trouve ça tellement injuste de faire des erreurs administratives parce qu'on n'est pas au courant. Et du coup, moi, j'avais cette envie de... Comme je trouve ça injuste... je documente pour que derrière moi s'il y en a qui veulent suivre j'ai un petit peu décortiqué le truc ça peut leur éviter de faire certaines boulettes ou gagner du temps pour moi ça c'est essentiel finalement c'est comme ce que j'ai fait dans mon ancien métier j'aurais livré une méthodologie et après je débrouille j'aurais donné la base ben là c'est pareil je livre mes premières vidéos pour expliquer comment faire Voilà, je montre le chemin, un chemin possible. Et après, derrière, vous avez des billes pour aller plus loin. Donc ça, ça a été le moteur premier.

  • Speaker #1

    Ça fait quand même maintenant 4 ans que tu es sur les réseaux, que tu as investi.

  • Speaker #0

    Oui, alors j'ai fait ma première vidéo en 2020. De là à dire que j'étais vraiment sur les réseaux, j'ai mis très une petite nuance. La première année, il y avait 3 vidéos. La deuxième année, il doit y en avoir peut-être 10. Vraiment, j'en ai pas mis beaucoup. En fait, le déclic pour moi, si tu veux, pour moi, je faisais la différence entre YouTube et les réseaux. pour moi, je voyais YouTube plus comme une plateforme pédagogique où je pouvais transmettre ce que j'avais appris sur l'entrepreneuriat pour justement aider d'autres personnes à franchir le cap et de le faire de façon un peu mieux accompagnée que ce qu'on peut avoir quand on se lance. C'est des trucs tout bêtes, mais quand tu te lances, surtout en tant que thérapeute, par exemple, tu travailles avec un particulier. Hors d'un point de vue de la loi, tu as l'obligation légale d'avoir un médiateur de la consommation. À partir du moment où tu es entrepreneur et que tu travailles avec un particulier, tu dois avoir un médiateur de la consommation. Je n'en avais jamais entendu parler. il m'a fallu quelques années avant de me rendre compte que c'était obligatoire si tu ne le fais pas tu as une amende et tu peux aller en prison attends en fait tu es juste auto-entrepreneur on ne te donne pas cette information qui est vitale alors que ça coûte ça peut coûter au minimum genre 30 euros pour être couvert pendant 3 ans c'est ridicule c'est rien après il y en a qui coûtent plus cher aussi mais je veux dire pour avoir le service minimum pour être couvert il faut juste avoir l'info en fait tu vois donc pour moi c'était important de pouvoir tracer ça par contre les réseaux moi j'ai jamais été vraiment fan surtout comme tu dis avec le métier que je faisais avant on s'expose pas sur les réseaux c'est pas quelque chose que... et du coup bah moi j'ai jamais aimé ça en plus parce que je suis pas sociale j'ai pas le sous-type social donc moi le réseau social c'était vraiment pas mon truc donc j'y ai allé Je communiquais sporadiquement comme ça, de temps en temps, mais je n'étais pas vraiment dessus. Il m'a fallu tout un gros travail sur moi pour accepter de me rendre visible sur les réseaux. En fait, c'est-à-dire, le vrai déclic, ça a été, OK, aujourd'hui, je suis entrepreneur. Aujourd'hui, j'ai besoin d'avoir des clients, j'ai besoin de me montrer, j'ai besoin que les gens sachent ce que je fais pour me trouver. pour qu'on me trouve, il faut que je me montre, il faut que j'en parle. Je veux dire, là, c'est juste logique. On ne peut pas venir vers moi, on ne peut pas me trouver si personne ne sait ce que je fais. Donc, il faut que j'en parle. Et en parler, c'est bien, mais il faut que je sois visible. Parce que si tu en parles et que personne ne le voit, ça ne marche pas. Donc, du coup, OK, il faut accepter de se rendre visible. Oui, mais moi, je n'ai pas envie. D'accord, mais tu veux vraiment vivre en tant qu'entrepreneur ? Oui, OK, ça fait partie du job, alors. Bon, d'accord, je vais faire un effort, je vais me faire violence, je vais me forcer. ouais mais c'est pas facile c'est inconfortable bah oui mais en fait c'est inconfortable pour tout le monde en vrai on est tous passés par là après c'est juste une question de volonté tu veux t'en sortir oui ou non c'est un choix non je préfère me plaindre je veux pas me montrer ok tu choisis dans ces cas là faut pas venir te plaindre quand on te voit pas que t'arrives pas à en vivre non c'est je veux vraiment pouvoir en vivre ok alors dans ces cas là tu t'en donnes les moyens j'aime pas qu'on me voit ok bah on va travailler là dessus et du coup moi personnellement je peux t'assurer il y a quoi il y a encore deux ans de ça en 2022 je disais ah non mais moi les réseaux c'est pas possible je n'y allais pas dessus ok mais entre temps j'ai décidé d'être une vraie entrepreneur donc maintenant j'y suis alors après pour y aller on peut y aller de manière progressive on n'est pas c'est pas on se montre du jour au lendemain moi personnellement pour faire passer la pilule j'ai envie de dire je me suis dit, ok, il faut le voir un petit peu comme un jeu. Je vais dire des choses sérieuses dessus, je le prends au sérieux, mais en même temps, je vais le dédramatiser. Et pour le dédramatiser, ce que je faisais, c'est que dans mes premières vidéos, je me déguisais. Tout simplement.

  • Speaker #1

    En quoi ? En quoi est-ce que tu te déguisais ?

  • Speaker #0

    La première vidéo où j'ai vraiment fait une vidéo pour les réseaux, c'était, je me suis déguisée en chauve-souris. C'était au moment d'Halloween et je trouvais ça rigolo de faire une vidéo sur le thème d'Halloween et de ce que les chauves-souris pouvaient nous apprendre pour devenir de meilleurs entrepreneurs. et du coup la chauve-souris elle a une wiki ultra fine elle marche avec de l'éco-location donc du coup comment tu vas être à l'écoute de ton marché en fonction de comment elle est à l'écoute de son environnement en fait c'est la même chose donc j'avais fait des comparaisons comme ça je fais beaucoup d'analogies et je prends quelque chose de farfelu comme ça comme les chauves-souris mais en même temps elles ont des vrais messages à nous transmettre sur comment appliquer ça dans notre quotidien d'entrepreneur moi je trouvais ça rigolo ludique moi j'ai toujours besoin que ce soit ludique et du coup le déguisement c'était encore une petite série sur les... après il y a des gens qui me disent moi j'oserais jamais me mettre en déguisement comme ça je dis justement je dédramatise comment être en vidéo dire des choses sérieuses mais tout en dédramatisant et du coup les premières ouais ça tu vas avoir les chauves-souris m'ont tout appris sur mon business tu vas avoir mon charme tout appris sur mon business tu vas avoir aussi j'avais fait un truc sur les patates douces m'ont tout appris dans mon business à ce moment-là c'était au moment où je suis en train de planter mes patates douces et effectivement la façon qu'elles ont de faire des de germer de faire des racines ouais voilà c'est ça il y avait des choses à apprendre sur comment toi tu fais pour développer ton business tout pareil merci

  • Speaker #1

    Et justement, quel est le message que toi tu souhaites faire passer ?

  • Speaker #0

    Par rapport à la visibilité ?

  • Speaker #1

    Ou par rapport même à ton activité en général ? Ou par rapport à tes vidéos ? Par rapport à tout ce que tu engages de toi au quotidien ? Quel est ton message ?

  • Speaker #0

    Moi, c'est surtout, c'est important de prendre sa place. de l'oser, de l'affirmer. Et pour ça, c'est important qu'on nous entende. Donc, il faut s'exprimer. Les gens autour de nous ne sont pas devins. Donc, c'est important de mettre des mots sur ce qu'on vit, sur ce qu'on a envie, sur comment on peut aider les gens, qu'est-ce qu'on a envie d'apporter au monde. Voilà, c'est important de s'exprimer.

  • Speaker #1

    Et quelle est ta raison d'être ? Ton why et ton pourquoi ?

  • Speaker #0

    Mon pourquoi.

  • Speaker #1

    Ton pourquoi. Ouais,

  • Speaker #0

    pour moi, c'est important de s'exprimer. et de transmettre, surtout pour les générations futures. Pour moi, c'est important de transmettre. La transmission est très importante. Et pour transmettre, il faut être capable de le communiquer, mettre des mots dessus, de le rendre suffisamment... alors je veux dire intéressant et parlant mais pour que ce soit intéressant et parlant ça veut dire que c'est suffisamment proche de ce que vit la personne en face ça veut dire que t'as fait cet effort de bien connaître les problématiques des personnes qui t'entourent pour y répondre concrètement et pas juste en surface moi j'aime bien rentrer en profondeur donc de quoi est-ce qu'ils ont vraiment besoin pour passer à l'étape supérieure comment je les aide à passer à l'action comment je les aide à aller plus loin comment tu fais pour entendre au-delà des mots ce qu'ils veulent vraiment dire mais qu'ils n'ont pas exprimé ? Parce que souvent, on reste en surface, soit parce qu'on n'a pas vraiment conscience de ce qui nous bloque, soit parce qu'on n'ose pas vraiment l'affirmer. Donc comment, à travers ce qu'il dit, ce qu'il exprime, percevoir ce dont il a vraiment besoin ? et du coup comment vraiment y répondre et c'est pas forcément dans les mots que dit la personne c'est tout un ensemble comment percevoir au-delà des mots alors comment est-ce qu'on perçoit au-delà des mots on fera un deuxième épisode comment on perçoit au-delà des mots ça pourrait mériter un épisode pour moi c'est vraiment être porter de l'attention sur la personne vraiment dans la vie au quotidien on porte de l'intérêt sur les faits. C'est-à-dire que, ouais, pour mon voyage de noces, je suis partie en Italie. Ah, c'est super l'Italie ! Moi, j'adore telle région en particulier et tout. Et du coup, là, tu n'es plus du tout en train de m'écouter. Moi, je t'ai dit, pour mon voyage de noces, je suis partie en Italie. Donc, si tu poses des questions sur seulement l'Italie ou le voyage de noces ou tout, tu n'es pas du tout en train de m'écouter. C'est juste, tu rebondis sur de l'intérêt sur des faits. si tu portes réellement de l'attention sur la personne, c'est Ah ! Et c'était comment pour toi de passer ton voyage de noces en Italie ? Comment tu l'as vécu ? Et là, du coup, la conversation va être vachement plus intéressante parce que tu vas vraiment, tu portes vraiment ton attention sur la personne. Donc, du coup, on va pouvoir vraiment exprimer autre chose au-delà du simple fait Je suis partie faire mon voyage de noces en Italie. Du coup, c'est comment apprendre à… Voilà, elle me dit ça, d'accord. Mais c'était comment derrière ? comment c'était pour toi de vivre cette expérience et pas ah ouais j'ai vécu un truc similaire ça me rappelle que d'ailleurs j'ai un conseil à te donner par rapport à ça bah oui mais tu m'écoutes pas là t'as très bramé la conversation sur toi oui c'est axé sur une dimension émotionnelle qu'est-ce que l'autre ressent toujours en fait c'est ça qui fait qu'on est vraiment humain c'est se connecter à ta part d'humanité et donner vraiment la parole à l'autre mais pour lui donner la parole il faut apprendre à lui poser des questions qui lui permettent vraiment d'y aller oui pour qu'ils se sentent suffisamment en confiance pour y aller aussi. Et ça, ça va se jouer, c'est très subtil, mais ça va se jouer avec l'intonation, comme on a pu voir tout à l'heure avec les questions, si tu as posé une vraie question ou pas, si tu sens qu'il y a l'ouverture ou pas pour répondre. Est-ce qu'il va y avoir l'accueil ? L'accueil, c'est primordial. Est-ce que je vais vraiment accueillir, est-ce que je peux vraiment exprimer ça ? et puis comment ça va être perçu si quand je te présente un truc je suis jugée autant dire que je ne vais pas tellement m'ouvrir par contre si je sens que je peux te dire tout et que derrière il y a un accueil inconditionnel de tout ce que je vais pouvoir dire là

  • Speaker #1

    oui là je vais pouvoir m'exprimer on arrive à la dernière partie de l'interview qu'est-ce que tu aurais envie de dire à la petite Frédérie ?

  • Speaker #0

    moi j'ai envie de lui dire

  • Speaker #1

    t'es grande vas-y ose exprime-toi le monde a besoin de t'entendre alors oui parce que c'est quelque chose dont on n'a pas parlé quand tu dis t'es grande ma question elle est pas si anodine que ça finalement dans la petite Frédérique parce que ça fait aussi référence peut-être est-ce qu'on peut le dire ou pas ?

  • Speaker #0

    oui bah en fait on en a pas du tout parlé mais c'est un élément aussi à prendre en compte dans ton parcours oui en fait quand tu me parles de la petite Frédérique en fait moi je fais 1m50 et j'ai toujours complexé par rapport à ma taille puisque j'ai toujours été petite la petite et je vois bien que très souvent toute ma vie on m'a souvent comment dire je sais pas si c'est de prime abord, on ne me prend pas forcément au sérieux parce que quand on me voit de loin, je suis tellement petite qu'on pourrait penser que je suis la stagiaire ou voilà, quelque chose comme ça. Et après, c'est seulement quand je parle qu'on me prend vraiment au sérieux. Mais tout de suite, au premier regard, ce n'est pas tellement ça que j'inspire. J'ai des anecdotes comme ça, un peu rigolotes où je me souviens quand j'avais... 27 ou 29 ans, je ne me souviens plus. Je me suis fait un coup du lapin et du coup, j'ai eu besoin de partir en vacances. Je suis partie en vacances avec mon père. On a été en Espagne. Et à l'aéroport, l'hôtesse de l'air a été très gênée, mais elle dit, excusez-moi, je suis désolée de poser la question. Elle sentait que... voilà qu'il y avait quelque chose mais elle me dit je me suis obligée de poser la question mais grosso modo un enfant mineur n'a pas le droit de quitter le territoire quand les parents sont divorcés et là tu fais ok non mais moi j'ai juste presque 3 ans et donc elle pense encore que je suis mineure donc c'est vraiment un gros problème alors je remets dans le contexte j'avais mon coup du lapin j'étais montrée diminuée physiquement mais quand même ça m'a fait mal qu'on me prenne pour aussi jeune que ça ou alors un autre exemple quand j'étais en école de commerce quand on fait son stage de fin d'année bah moi j'ai fait mon stage et les gens étaient persuadés que j'étais la fille de ma maître de stage parce qu'ils savaient qu'elle avait un fils qui était en troisième moi je faisais mon mémoire j'étais en deuxième année d'école de commerce donc du coup tu te dis bah mince quand est-ce qu'on va enfin me prendre au sérieux quand est-ce que je vais faire adulte en fait c'est pour ça pour moi c'est important de dire à la petite Frédérique et c'est pas la taille qui compte c'est vraiment c'est ton message c'est à quel point tu as envie de transmettre ton message au monde à quel point tu as envie de changer le monde, d'apporter ta pierre à l'édifice. Donc, si tu en as vraiment envie, fais-le, donne-toi les moyens et donc exprime-toi.

  • Speaker #1

    Je te l'ai déjà dit, mais il y a quelque chose de l'ordre pour moi de l'autorité naturelle quand on te voit et quand on t'entend parler. Alors, je ne te connais pas physiquement, je n'avais pas du tout notion de ta taille et qu'importe, mais je trouve qu'il y a une forme d'autorité naturelle et on en a parlé en aparté aussi par rapport à ton ancien travail. dans ce milieu si particulier qu'avec la police scientifique où tu étais respectée pleinement dans ton activité que tu n'étais pas du tout moquée sur ta taille et c'est là où je trouve qu'il y a vraiment quelque chose en termes d'autorité effectivement d'avoir aussi confiance dans ce que tu es dans ce que tu fais et tu l'incarnes pleinement et ça rayonne et voilà et en fait tu

  • Speaker #0

    es respectée dans qui tu es pleinement c'est vrai que c'est rigolo ça c'est que finalement cette histoire de taille elle est uniquement dans ma tête mais dans mon ancien métier effectivement il n'y avait que des hommes en tout cas quand j'étais et des hommes et en plus dans la police ils sont très grands en tout cas ceux de mon étage ils étaient vraiment là au moyenne c'était plutôt autour d'un mètre 80 90 ils étaient très grands très baraques très sportifs moi j'étais pas du tout sportive tu vois donc c'était vraiment un autre univers et c'est vrai que je suppose que ce qui joue dans cette ce que tu vois qui s'appelle l'autorité naturelle c'est que moi je suis vraiment une scientifique à la base et quand je dis quelque chose c'est toujours argumenté je sais pourquoi je dis les choses et je sais pourquoi je fais les choses et du coup quand je le disais j'ai besoin de ci pour telle et telle raison ça va apporter ça ou ça ou j'ai besoin de tel élément parce qu'il y a ça et ça derrière j'en ai besoin tu vois bah j'obtenais toujours gain de cause parce que c'était toujours argumenté et ça c'est quelque chose d'important c'est vrai qu'aujourd'hui surtout avec les réseaux il y a une espèce de une espèce de déformation. Les gens, j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui parlent pour ne rien dire ou juste parce qu'on nous a dit qu'il fallait que le dernier apprenne la parole pour gagner. Oui, mais il ne s'agit pas de gagner pour gagner, il s'agit de dire des choses constructives. Moi, j'ai besoin que tout soit constructif et j'adore pouvoir co-créer, mais de manière constructive. Donc ça, ça fait vraiment partie peut-être d'une de mes valeurs et il faut que ce soit constructif.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une question que je ne t'ai pas posée que tu aurais mieux que je te pose ?

  • Speaker #0

    je crois que t'as quand même pas mal fait le tout on est abordé beaucoup de choses aujourd'hui je t'ai invité à participer à un podcast pour parler du nouveau monde ah oui le nouveau monde qu'est-ce que c'est le nouveau monde pour toi Frédéric ? Alors, pour moi, c'est un petit peu ce qu'on a abordé tout à l'heure avec la réussite sur cette façon de se connecter. Pour moi, je pense que le monde de demain, le monde d'aujourd'hui, en tout cas, là où on devrait aller, c'est vers plus de connexion à l'humain, plus d'humanité. Remettre l'humain au centre. Et pour ça, ça veut dire vraiment être capable d'entendre ce que dit l'autre en face de moi, de porter mon attention dessus, de lui rendre sa dimension humaine, pas juste l'intérêt, comme on a vu tout à l'heure sur les fées, ah, t'es en Italie, non, c'est commencer pour toi. Du coup, c'est avoir des vrais échanges d'humain à humain. Surtout dans ce monde où il y a de plus en plus d'IA, parce que techniquement, si on prend la prise de parole, aujourd'hui, avec une IA, tu peux demander à ce qu'on reproduise ta tête, ta voix, tu peux lui écrire un texte, il va te sortir tout sans eux, sans mots de liaison, rien du tout. Ça va sortir un truc parfait qui ne sera pas humain. Et du coup, si on est seulement abreuvé de ça, on perd notre humanité. On a besoin d'avoir des échanges où on réfléchit, où on a des hésitations, on ne finit pas nos phrases, où on se répète. Ça fait partie de nous, en tant qu'être humain, comment on intègre les notions, comment on se construit dans ce monde-là, comment on interagit les uns les autres. Et du coup, pour moi, c'est remettre plus d'humains, plus d'échanges humains.

  • Speaker #1

    On l'a déjà évoqué tout le long de l'interview, mais comment est-ce que toi tu penses que tu apportes ta pierre à l'édifice, à ce qu'il y ait un monde plus en humanité ?

  • Speaker #0

    Alors c'est un peu ce qu'on a dit sur finalement être capable d'entendre au-delà des mots et être capable de s'exprimer, oser exprimer et prendre sa place. Et pour faire ça, quand je dis entendre au-delà des mots, c'est entendre au-delà de... déjà soi-même, qu'est-ce que je dis moi et que qu'est-ce que je dis et comment je veux me positionner et qu'est-ce qu'il y a vraiment au fond parce qu'il y a ce que je dis, ce que je montre et puis il y a ce qu'on se cache à soi-même qu'on ne peut pas dévoiler au monde. Il y a ça aussi. Par rapport à soi-même, on n'est pas toujours très franc donc c'est oser être honnête avec soi-même et c'est oser être honnête avec les autres aussi. Oser et aller à la rencontre de soi et à la rencontre de l'autre.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu souhaites nous dire quelque chose de plus avant qu'on termine l'interview sur le portrait chinois ?

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'on a fait le tour.

  • Speaker #1

    Tu connais le portrait chinois ? Si, tu étais, tu serais. Oui. Si tu étais un livre ?

  • Speaker #0

    Un livre. Si j'étais un livre, ce serait un de mes livres préférés. Il s'appelle Beyond Silence. Forcément, il est en anglais. Je l'ai lu aux Etats-Unis. Je l'ai lu quand j'étais jeune. Mais c'est l'histoire d'un jeune garçon Je crois qu'il vient de perdre son frère. Il y a eu un drame dans la famille. Donc, il se retrouve à devoir faire un voyage. C'est un Américain qui part en Écosse. Et il se retrouve dans des châteaux écossais pour aller retrouver ses racines. Donc, il y a ce côté transgénérationnel qui, moi, me parle beaucoup. Et en fait, une fois sur place, il y a une espèce d'espace-temps. C'est-à-dire que... C'est comme s'il était en contact avec la mémoire des lieux, de ce qui peut s'être passé avant. Et du coup, il va rentrer en communication avec une ancêtre, il va la sauver parce qu'il va entendre. En fait, il y a cette notion de voir au-delà de l'espace-temps. Et donc, il va dire, attendez, il va y avoir l'arbre qui tombe. Et du coup, attention ! Et du coup, hop, à travers les âges, il va y avoir une lettre. J'ai l'assemblée voir une silhouette. Je veux remercier. Et donc, ça arrive, je ne sais pas, moi, cent ans plus tard, et finit par avoir la lettre. Mais il y a cette histoire de… d'espace-temps et de communication au-delà du temps. C'est vraiment là-dessus que je me positionne aussi. Donc, ça m'a plu de parler.

  • Speaker #1

    Tu peux répéter le titre, s'il te plaît ?

  • Speaker #0

    Beyond Silence. Beyond B-E-Y-O-N-D. Beyond, derrière le silence.

  • Speaker #1

    Si on tape le titre, on pourra trouver aussi le nom de l'auteur ?

  • Speaker #0

    Oui. C'est vrai que le nom de l'auteur, lui, je... C'est un livre qui m'a beaucoup marquée. Après, c'est vrai que dans mes livres préférés et que j'adore aussi, tu as A Wrinkle in Time qui est Je ne sais plus comment ça a été traduit, mais ça c'est de Madden Lingo. Et j'adore aussi parce que c'est une histoire, A Wrinkle in Time, ça parle d'un père qui a disparu. C'est un chercheur, il a disparu. C'est un astrophysicien. et tu as sa fille je ne sais plus elle va avoir 14 ans quelque chose comme ça qui part à sa recherche dans l'espace donc elle va être accompagnée d'être un petit peu ésotérique on va dire mais l'idée c'est d'arriver à voir au-delà des apparences donc c'est de voir au-delà de l'apparence je crois qu'elle discute avec des centaures tu vois ça n'existe pas mais du coup c'est voir au-delà de l'apparence pour tu vois c'est pas juste ah je connais pas du coup je peux l'abattre c'est souvent ça dans tous les films qu'on te montre l'inconnu c'est le méchant et il faut s'en méfier non là pas du tout c'est comment ouvrir son coeur à l'inconnu ouvrir son coeur pour faire avancer les choses retrouver la connexion avec sa famille c'est aussi des valeurs très fortes que j'aime beaucoup A Wrinkle in Time.

  • Speaker #1

    Tu peux juste m'appeler le titre plus lentement que je le noterai.

  • Speaker #0

    A Wrinkle, c'est donc W-R-I-N-K-L-E Wrinkle in Time. D'accord. Dans le temps.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et Madeleine Lingle, c'est L apostrophe E-N-G-L-E. Madeleine. Ok. J'adore aussi. D'accord. Entre temps, ils les ont traduits, ils ont même fait des films. Mais j'aime bien cet espace, voilà, d'espace-temps et de connexion, ben justement, on en parlait à l'humain. la connexion du cœur, c'est grâce à l'amour qu'elle peut sauver sa famille. C'est chouette.

  • Speaker #1

    Si tu étais un dicton ou un proverbe ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas de dicton ou de proverbe, mais j'ai une citation.

  • Speaker #1

    Oui, une citation.

  • Speaker #0

    Une citation, ça marche ?

  • Speaker #1

    Ça marche.

  • Speaker #0

    Si j'étais une citation, ma citation préférée, c'est celle de Robert Frost. Pareil, elle est encore en anglais. C'est vraiment un peu le tableau en Internet. Ça dit Two roads diverge and I took the one less I traveled by and I made all the difference. Si je te la traduis en français, c'est Il y a deux chemins qui s'offraient à moi. J'ai pris celui qui était le moins emprunté et cela fit toute la différence. C'est deux chemins dans une forêt qui s'offraient à moi.

  • Speaker #1

    Et donc,

  • Speaker #0

    tu vas retrouver le poème, c'est un poème entier et ça s'appelle Two roads

  • Speaker #1

    in the wood si tu étais un film alors tu ne vas pas au cinéma tu ne peux pas regarder la télévision est-ce que tu as quand même une référence à nous partager moi j'ai une série oui oui une série si tu veux j'adore Stargate la

  • Speaker #0

    porte des étoiles non oui c'est la porte des étoiles Stargate la porte des étoiles ou Stargate non dans les films il ne regarde pas sinon si j'étais un film Pleasantville Pleasantville c'est un encore un film anglais c'est d'histoire c'est To Be Backwire qui est dans le film en fait il est super fan d'une vieille série télévisée en noir et blanc et il se retrouve parachuté dans son programme télévisé donc tout est en noir et blanc il se retrouve dans le personnage principal avec sa soeur jumelle et au fur et à mesure qu'ils apportent un petit peu des nouveautés au fur et à mesure que le monde s'éveille commence à devenir en couleur. Et donc, j'aime beaucoup parce que d'un point de vue technique, tu vois comment dans une bande en noir et blanc, tu vas avoir de la couleur qui apparaît par endroit et d'un point de vue technique, c'est très intéressant. Et puis aussi, en fait, les couleurs apparaissent au fur et à mesure où les personnes acceptent d'accepter l'inconnu, d'accepter d'aller faire face à ce qui leur fait peur, pour aller à la rencontre d'eux-mêmes, en fait, de qui ils sont, de la vie, tout simplement. Donc, c'est un... C'est un film que je trouve vraiment génial parce que Pleasantville, en fait, au départ, dans ce monde en noir et blanc, tout est toujours plaisant. Mais si tout est toujours connu et trop plaisant, finalement, tu t'ennuies. Il n'y a pas de vie. Ce n'est pas une vie, ça. Et du coup, la vraie vie, c'est fait d'inconnus. C'est fait d'essayer des choses qu'on n'a pas l'habitude de faire ou de sortir de sa zone de confort. En fait, Pleasantville, ils sont toujours dans leur zone de confort. Et donc là, ils apprennent à sortir de leur zone de confort et au fur et à mesure qu'ils arrivent à se dépasser, leur vie se devient en couleur.

  • Speaker #1

    Et si tu étais un super héros ?

  • Speaker #0

    un sujet c'est un super héros un super héros pour le coup là ce serait Samantha Carter de Stargate alors c'est pas le super héros comme on a l'habitude d'entendre mais pour moi c'est quand même une super héroïne dans le sens où c'est vraiment elle est toujours là en train de sauver le monde grâce à son ingéniosité sa science et puis en même temps sur le terrain elle est hyper badass donc pour moi c'est une référence

  • Speaker #1

    Ok. Si tu étais un plat, lequel serais-tu ?

  • Speaker #0

    Plat, je ne sais pas. Mais si j'étais un dessert, je serais une île flottante.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Parce que dans l'île flottante, il y a ce côté léger qui fait que tu peux aller vers les uns ou vers les autres. Tu peux répondre à l'appel de quelqu'un. L'appel, donc on dit, elle peut se déplacer. en même temps donc elle est légère elle est à l'écoute elle peut se déplacer elle est fluide il y a du mouvement et en même temps comme c'est une île c'est un peu comme une île au trésor donc ça permet d'aller trouver à l'intérieur de soi des ressources pour justement aller se déplacer se déplacer et se dépasser ouais la richesse de l'île flottante

  • Speaker #1

    Merci de ta participation et merci beaucoup pour votre écoute j'espère que le parcours de Frédéric Van Ryssel vous aura inspiré n'hésitez pas à la contacter directement sur ses réseaux et sur ton site on mettra tous les liens dans la description à bientôt j'espère que vous aurez pris plaisir à nous écouter Si vous avez aimé cet épisode et que vous souhaitez continuer à découvrir les histoires de ces acteurs du Nouveau Monde, abonnez-vous. Et si vous voulez être tenu informé de la sortie du prochain épisode, retrouvez-nous sur les réseaux. Tous les liens sont dans le descriptif. Merci d'avoir pris le temps de passer ce moment avec nous. Je vous dis à très vite pour un nouveau témoignage d'une belle âme. Merci.

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