#47 Parlons culture syntropique avec Frédéric Wasner, créateur de La Forêt d'Emeraude cover
#47 Parlons culture syntropique avec Frédéric Wasner, créateur de La Forêt d'Emeraude cover
Aujourd'hui, écrivons demain - Acteurs du Nouveau Monde

#47 Parlons culture syntropique avec Frédéric Wasner, créateur de La Forêt d'Emeraude

#47 Parlons culture syntropique avec Frédéric Wasner, créateur de La Forêt d'Emeraude

1h05 |19/08/2024
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#47 Parlons culture syntropique avec Frédéric Wasner, créateur de La Forêt d'Emeraude cover
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Aujourd'hui, écrivons demain - Acteurs du Nouveau Monde

#47 Parlons culture syntropique avec Frédéric Wasner, créateur de La Forêt d'Emeraude

#47 Parlons culture syntropique avec Frédéric Wasner, créateur de La Forêt d'Emeraude

1h05 |19/08/2024
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Description

🎙️Aujourd’hui, j’ai la joie de recevoir (à nouveau) Frédéric Wasner, maraicher et créateur de la Forêt d’Emeraude, une forêt nourricière à Pey, dans les Landes.


Cette fois pour parler plus précisément de la culture syntropique, une technique de culture insuffisamment connue alors qu’elle est source d’abondance lorsqu’on en met en application ses principes.


En effet, vous avez été quelques-uns à nous poser des questions en aparté. Alors qui de mieux que Frédéric pour en parler et nous partager son expérience et son savoir.


Dans cet épisode spécial, nous avons abordé :


✨la philosophie de vie de Frédéric, sa recherche d’autonomie
✨sa connaissance du vivant
✨son installation agricole et ses débuts
✨sa découverte de la syntropie
✨la culture syntropique, ses principes
✨ses techniques de plantation
✨les limites et les défis de la syntropie
✨ses conseils pour les nouveaux agriculteurs
✨sa collaboration avec les producteurs locaux, le système de troc mis en place
✨ses projets


Installez-vous confortablement.

Bonne écoute !


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Musique : Stock Media provided by PlayAgain from Pond5 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans un nouvel épisode du podcast

  • Speaker #1

    Aujourd'hui écrivons demain le podcast qui met en lumière les acteurs du Nouveau Monde et favorise l'éveil des consciences. Je m'appelle Katia, je suis l'hôte de ce podcast et je suis la fondatrice de Redaxilv, une entreprise de rédaction pour les professionnels et les particuliers. D'un côté, j'aide les acteurs du Nouveau Monde à se raconter et à se rendre visible en rédigeant leur contenu sur le web et les réseaux et en leur donnant la parole sur ce podcast. Et de l'autre, j'aide les particuliers à écrire leur biographie, les témoignages, ces mondadas. À travers ce podcast, je vous propose de découvrir comment des humains engagés et conscients participent aujourd'hui à la construction du monde de demain, le Nouveau Monde. Ils aspirent à un monde plus juste et plus respectueux du vivant. Ils se préoccupent des humains, des animaux et de l'environnement dans lequel ils évoluent et favorisent leur mieux-être. Tels des colibris, ils apportent leur pierre à l'édifice. Ils sont le changement que l'on veut voir dans le monde. Tous les lundis, je mets en ligne une nouvelle interview d'un acteur du Nouveau Monde pour que vous puissiez connaître son histoire et son talent, comprendre qui il est, ce qu'il fait, comment il est arrivé à faire ce qu'il fait. savoir ce qu'il apporte à ce nouveau monde. Je vous embarque avec moi le temps de cette rencontre en toute authenticité et humilité.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je suis avec Frédéric de la Forêt des Mrodes.

  • Speaker #2

    Coucou !

  • Speaker #0

    Donc aujourd'hui, épisode un petit peu spécial. J'étais venue te rencontrer il y a quelques mois avec Marion. Alors, on avait surtout parlé du projet de Marion à l'époque parce qu'initialement, tu n'étais pas forcément disponible au moment où on a fait l'interview. Tu nous avais finalement rejoints, donc on avait échangé un petit peu sur ce que tu fais. Et là, l'idée d'aujourd'hui, c'était de parler un peu plus de ta pratique de la syntropie, parce que ça a interrogé certaines personnes. Certains pouvaient être désireux d'avoir des conseils sur ce que tu fais.

  • Speaker #2

    Ça intéresse en effet. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Alors peut-être avant de commencer à parler de la syntropie, est-ce que tu veux bien te présenter à nous, Frédéric ?

  • Speaker #2

    Alors, je vais me présenter brièvement. Alors Frédéric, on a lancé l'exploitation, nous, de maraîchage. Après, je crois que je t'en avais déjà parlé dans l'autre podcast. podcast. Ouais,

  • Speaker #0

    mais tu peux peut-être reposer un petit peu le contexte.

  • Speaker #2

    Donc, on a lancé l'exploitation de maraîchage il y a, ça va faire six ans maintenant, à Bénès-Marraine. Ce qui était un peu particulier quand on a lancé l'exploitation, c'est que moi, je n'avais pas de formation. Donc, je ne t'ai pas précisé ça la dernière fois, mais en fait, je n'ai pas fait de BPREA.

  • Speaker #0

    Pourquoi ? C'est la formation officielle ?

  • Speaker #2

    C'est la formation officielle agricole, oui, pour faire une exploitation en tant que chef d'exploitation. Après, tu en as d'autres, mais... dans différents corps. Mais pour s'installer et acquérir des terres, normalement, avec cette formation, on est prioritaire. Sinon, c'est compliqué. Il y a la s'affaire, il y a pas mal de trucs. Et trouver des terres et s'installer en commençant, en fait, une exploitation comme ça, c'était quand même assez compliqué. Donc, on l'a fait, mais je pense que niveau pourcentage, il y en a vraiment très peu qui arrivent à le faire, quoi. Pour au final, acheter les terres. En bail, oui, c'est ce qu'on a eu. Mais en fait, j'ai eu le statut parce que j'ai eu un bail. Sinon, tu achètes des terres, mais tu as... Tu n'as pas le statut, il faut exercer 5 ou 6 ans.

  • Speaker #0

    Pour avoir quel statut ?

  • Speaker #2

    Pour avoir le statut d'exploitant agricole. Donc après, ça, tu le demandes à la MSA, mais il faut que tu aies des terres, tu vois, pour avoir... Ça se mord la queue, en fait. Il faut avoir des terres pour demander le statut. Et pour avoir les terres, il faut le statut. C'était assez compliqué au début, ouais. Ouais, non, c'est... Et du coup, on s'est installés grâce à une dame qu'on a rencontrée, la fameuse dame, qui, ça s'est mal fini, qui nous a fait un bail rural. Donc, ça nous a permis de nous installer. de commencer en maraîchage, d'être inscrit à la MSA et de commencer à bosser. Le problème, c'est que c'était des barres. Donc voilà, on s'est retrouvé inondé. On a eu pas mal de galères. Au final, on a changé de terrain. On est resté combien de temps ? Trois ans et demi là-bas ? Quatre ans ? Ouais, quatre ans là-bas. Et on s'est retrouvé ici à Pei, du coup, à la forêt des Mouraudes. Et là, ça va faire... C'est notre deuxième année. Enfin, notre deuxième année. Ça fait un an et demi. Donc ça va être mon deuxième été. Ça va être mon deuxième été. Sachant que le premier, c'était vraiment... on avait tout juste installé les trucs. On n'avait même pas fini d'installer. C'était vraiment un été. On l'a géré au mieux, mais on n'était pas encore prêts. Là, ça y est, on est prêts cet été. Donc voilà, cet été, on est prêts. On va faire du maraîchage. On a le verger dans le maraîchage. Donc, il y a les fruitiers, le maraîchage, les aromatiques. Il y a aussi tout le bois d'œuvre qui est lié à la synthropie. On a les animaux. On va faire un parcours cueillette pédagogique. On va faire aussi des formations, des journées. Immersion en syntropie, on va faire pas mal de trucs. Les portes ouvertes au mois de mai. Marion qui continue ses escape games quand elle aura un moment. Et les animaux, on a rajouté quelques animaux.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as comme animaux ?

  • Speaker #2

    Alors, les animaux, on a de la poule, du canard, du dindon, de l'oie, du coup, du pan. Puis voilà. Après, il y a plusieurs canards. Il y a les barbaries et les coureurs indiens. Les oies, j'ai des Toulouse et des Guinée. Et les poules, c'est différentes races. J'avais de la gerce, la coulue nue, du brahma. Après, il y a deux, trois mélanges que j'ai récupérés, qu'on m'a donnés. Mais sinon, c'est des bonnes ponteuses, ponte et chair, je pense. Mais bon, je garde pour les oeufs, moi. Les coques, oui, mais quand je peux, j'en prépare. Mais là, j'ai moins en moins envie. J'ai moins en moins envie de manger de la viande, en fait. Et aussi parce que j'ai plus de légumes. Quand on aura les fruits, ça va encore changer. Voilà, à peu près.

  • Speaker #0

    Alors, tu es spécialisé dans la syntropie. C'est une culture qui n'est pas très bien connue, on disait, en France. Qu'est-ce que tu pourrais dire ou donner comme définition sur ce que c'est que la syntropie ?

  • Speaker #2

    Je pense que les personnes lambda, tu leur parles de syntropie, ça ne marche pas. La permaculture, c'est rentré maintenant dans les mœurs. Donc tout le monde, maintenant, ils en ont parlé dans le grand public. Même les petits vieux, la permaculture, ils captent un peu. Mais la syntropie, pour l'instant, c'est des cultures plus techniques. C'est vraiment axé pour, on va dire, les professionnels ou les gens qui sont passionnés. Parce que ça devient plus complexe, c'est vraiment essayer de comprendre l'ensemble du vivant et le relier après soit à un mode de culture parce qu'on en a envie, après on peut le relier aussi si on fait des abeilles, on peut faire aussi de la syntropie parce qu'on fait des abeilles, donc planter des espèces d'arbres pionnières, mais fonction miel-art en fait, production de fleurs ou des choses comme ça. On peut le tourner dans différentes choses, dans l'élevage aussi, on peut le faire pour le pâturage tournant, parce que je prends exemple les vaches, les vaches on les appelle les herbivores, mais en fait... Ce n'est pas des herbivores. La vache, les ruminants, à la base, ils vivaient plus dans les milieux forestiers et mangeaient des feuilles. Donc, en fait, ce n'est pas des herbivores. Ils ne mangent pas de l'herbe à la base. Il y a beaucoup de choses comme ça, en fait. Et du coup, la syntropie, c'est plus le terme général, en fait, du fait que le vivant, il fonctionne avec le vivant. Plus il y a de vie, plus il y aura de vie. Alors qu'au contraire, l'entropie, ça va vers la destruction et la désorganisation d'un système, plutôt que la complexification et la surorganisation, on va dire, parce qu'après, on... On ne comprend rien. Il y a trop d'insectes, il y a trop de champignons. On commence à étudier, à connaître certaines choses, mais je crois qu'on connaît 1% des sols. Ce n'est pas grand-chose. Après, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'aujourd'hui, la seule énergie limitée dans tout l'univers, c'est la photosynthèse. Et les seuls qui sont capables de faire ça, c'est les descendants des cyanobactéries, en fait. Les cyanobactéries, c'est les algues, en fait, ceux qui captent faire de la photosynthèse. Nous, on vient de... On est des cyanobactéries à la base. Ça a évolué. Et les végétaux aussi, en fait. Donc, en fait, tout ça, ces des organismes sont capables de faire de la photosynthèse. Nous, les humains, non, on n'est pas capables. Du moins, c'est pas prouvé, entre guillemets. Enfin bon, on n'en sait rien. Mais les végétaux, oui. Et elles fabriquent du bois. Nous, on grandit, mais on ne va pas grandir plus jusqu'à 100 ans, quoi. Ça serait... Ça serait rigolo. Mais le but, ouais, c'est de condenser cette énergie qui n'est pas visible, au final. mais qu'on peut récupérer aujourd'hui grâce à des panneaux solaires. En fait, on sait très bien le faire. Les plantes l'ont fait avant nous. Et de la redistribuer. Donc, la plante fabrique du bois. Donc, elle stabilise l'énergie dans une matière fixe qui va pouvoir être utilisée plus tard dans le système. Donc, soit quelques années plus tard, soit comme piquet si tu l'utilises comme un piquet, soit pour le sol, pour la vie du sol, soit si ça tombe dans les tourbières, ça peut très bien passer en un aérobi sans air et du coup, ça bloque la matière, ça se fossilise. Et du coup, ça fait différentes formes qui sont utilisables par le vivant à différentes périodes. Donc, ils font du bois. En même temps qu'ils font de la photosynthèse des arbres, ils peuvent nourrir aussi. Ils nourrissent leurs champignons, qu'ils nourrissent leurs bactéries, etc. Parce qu'ils font du sucre, donc ils les transforment. Et ils peuvent nourrir toute cette faune qui vit en dessous avec ces éléments-là. Il va y avoir des retours, des échanges de partout. Il y a des populations bactériennes qui sont spécifiques, qui vivent avec chaque plante. Chaque plante vit avec ses... Tu as des teams, en fait. Tu as des teams bactériennes. Et il y a plusieurs teams, des fois même, souvent même, sur une plante. Je ne sais pas combien il peut y en avoir. D'ailleurs, je vais peut-être... Je vais regarder après, vite fait. Je regarderai. Mais il y en a beaucoup. Il peut y en avoir une centaine, 150, 200. Donc, ce qui fait que quand tu as plusieurs plantes, tu augmentes ton... ton potentiel bactérien fortement. Du coup, tu augmentes la capacité, en fait, des plantes et des bactéries à récupérer des minéraux, des résidus, par exemple, nocifs de métaux, d'hydrocarbures, de plein de choses, à les stabiliser ou alors à faire des échanges si c'est des choses positives, du potassium, du manganèse, plein de choses, et à faire les échanges pour que tout le monde, en fait, bouffe à sa faim, en fait. Bouffe à sa faim et qu'il y ait un équilibre qui se crée. Et le système est très bien fait. Le but de la syntropie, c'est justement d'abonder dans ce système, de récupérer un maximum d'énergie pour le redistribuer. Plus il y a de vies, plus il y en aura. Avec l'énergie, c'est pareil. Après, ça fait beaucoup de morts aussi si tu tailles beaucoup, mais après, ça recommence parce qu'il y a beaucoup de nourriture, etc. Donc, c'est un cercle vertueux. Et il y a des potentiels dans les zones où il y a beaucoup d'eau, de précipitations. On a quand même des potentiels qui sont assez poussés. contrairement à des zones plus sèches où là ça devient compliqué. C'est pour ça que c'est mis en place sur les îles, et notamment tout ce qui est Amérique, Australie. Et les Caraïbes, après la Réunion, sont très poussées aussi. J'ai vu en Polynésie aussi. Donc il y a pas mal de trucs. Il n'y a pas trop d'infos françaises, ça commence à arriver. Beaucoup de gens se penchent dessus maintenant, parce qu'il y a 2-3 personnes qui ont commencé à en parler sur les réseaux. Après, ils prennent ça comme base de données, mais je pense qu'on est vraiment au tout début. Il ne faut pas prendre de base de données, il faut faire des essais. Avec différentes graines, différents sols. différentes essences, différentes tailles, appliquer différentes tailles sur les arbres, parce qu'on parle aussi de taille des arbres, dans la syntropie, en fait, on parle de perturbation, on met une plante, on vient la perturber, la plante d'à côté, c'est-à-dire on la coupe, et la biomasse restituée au sol, elle va nourrir le sol, et le fait de la couper, si tu la tues pas complètement, en fait, tu vas stimuler à côté, si elle est mycorhisée, si elle est connectée aux autres, ça va stimuler l'autre plante ou la vie du sol, et puis ça va la faire pousser plus vite, en fait. Donc ça stimule, on va dire que c'est un stimuli, mais aussi il y a des phénomènes d'hormones, donc tu as des acides, non c'est des acides, ouais, c'est les gibérylines, et en fait ça crée des acides aussi. Les gibérylines, c'est des acides qui font que la plante, elle va avoir une division cellulaire plus rapide, il me semble. C'est la multiplication cellulaire, ça doit être relié à quelque chose comme ça, du coup elle pousse plus vite, quoi. Il faut plus de photosynthèse, plus de captation. Et t'as que des... Après, tu as des paramètres comme ça qui rentrent en compte. Donc, on peut planter très, très dense, tailler beaucoup. Tant qu'il y a de l'eau, tant qu'il y a de la photosynthèse que ça pousse, plus on plante, plus on coupe, plus on taille, plus ça pousse.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une manière particulière de planter ?

  • Speaker #2

    Une manière particulière ? En fait, pour les récoltes, si on veut être en objet de continuer à faire quelques lignes, on peut s'amuser, mais après, ça devient vite compliqué. Parce que quand on produit comme ça, après, c'est vrai que c'est complexe. Mais après, on peut s'amuser. Des petites surfaces ou si on est plusieurs. L'idéal... La forme idéale, je ne sais plus le nom de cette forme. Ils en parlaient, mais ça fait un dôme, un creux, un dôme, un creux. Et de ça à côté aussi, un dôme, un creux. C'est une grande forme et c'est que des dômes et des creux. Et ces formes-là, en fait, du coup, parce qu'il y a un point haut, un point bas tout le temps, ça se rejoint en cercle. En fait, ça fait comme un... Je ne sais plus ce que ça s'appelle, cette forme. Et puis du coup, ça crée des courants. Parce qu'il y a une zone qui va être au soleil et une zone qui va être à l'ombre. Donc après ça va faire qu'il y a des courants qui descendent et qui remontent. Donc il va y avoir une circulation d'air permanente même s'il n'y a pas d'air. Même s'il n'y a pas de circulation d'air, le fait de la chaleur va créer des courants d'air. Et l'eau aussi, il va y avoir l'eau qui coule, l'eau qui stagne. Donc il y a des formes comme ça qui sont intéressantes. Mais bon, pour l'instant, en ligne, pour les récoltes, c'est pas mal. On peut quand même densifier en ligne et puis s'amuser un petit peu, faire des essais. Sur le parcours, là, je m'amuse un petit peu. Je fais passer dans les lignes, donc c'est un peu compliqué à gérer parce que j'ai les animaux en pâturage tournant. Donc après, on ne peut pas non plus... Ça devient trop complexe à gérer les systèmes. Si on a un peu de matériel et des sous, on peut quand même... On peut gérer avec des pâtures, etc. Mais bon, ça coûte vite des sous. Et vu qu'on est en perma, que nous, tout ce qu'on fait, on ne le fait que de la récup quasiment. Donc on n'est pas outillé du tout sur la ferme, ce qu'on disait. On a un arrosoir de 15 litres et un râteau.

  • Speaker #0

    Et l'huile de coude.

  • Speaker #2

    Et l'huile de coude, oui. Je n'ai même plus de grelinette. Je n'ai pas d'irrigation. Ça se débrouille. Mais parce qu'on est dans les Landes, on a les précipitations et le sol qu'il faut ici.

  • Speaker #0

    Mais oui, c'est ce que tu me dis. Alors, on a beaucoup discuté avant de démarrer l'enregistrement, mais il a plu énormément ces derniers mois. Quasiment ce qui pleut en une année habituellement dans le département.

  • Speaker #2

    Oui, mais il m'a tout choqué jusqu'à novembre. Je peux bouger un peu. Je vais le noter là-dessus. Je vais te dire direct, tu vois, ça, c'est en un mois. Alors, moi,

  • Speaker #0

    ça ne me dit pas grand-chose.

  • Speaker #2

    C'est en 83 millimètres.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #2

    Et on a eu 1000 millimètres cubes depuis novembre. Euh, 1000 millimètres. En fait, 1000 millimètres, c'est 1 mètre cube d'eau, une cuve de 1000 litres sur 1 mètre carré. Donc, tu vois la quantité, tu vois, sur 1 mètre carré. Donc, ça fait ça.

  • Speaker #0

    Donc, il a plu énormément cette année.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est énorme. Ouais.

  • Speaker #0

    Ça n'a pas abîmé tes cultures ?

  • Speaker #2

    Si, ça abîme tout le temps tout. J'ai tout le temps plein de problèmes. J'ai les taupes qui n'arrêtent pas de me remonter. C'est encore là. Pourtant, j'ai mis des ricins. Mais là, cette année, ça va être la guerre du ricin. Parce que je n'avais pas assez de graines. Mais cette année, vu qu'on veut... Le but cette année, avec toute l'eau qu'on a eue, c'est de planter vraiment dense et de voir jusqu'à quel point on peut densifier le système sans impacter la productivité des plantes qui produisent des fruits, des choses comme ça. On va voir si le fait de planter très dense et de restreindre la lumière, Est-ce que ça fait que tu vas avoir moins de tomates ou moins de courgettes ? Moi, je n'ai pas vu encore ça parce que j'ai déjà densifié. Après, on va voir jusqu'à quel point. Mais j'ai eu des trucs qui prenaient la lumière 2-3 heures par jour direct. J'ai eu des courgettes quand même de 5 kilos. Ça ne change pas grand-chose. Là-dessus, je n'ai pas eu de souci. Donc, on va voir après sur différents légumes. Ça ne joue pas pareil. La courgette, ça va. La tomate, il faut peut-être un peu plus de lumière directe, je pense. Mais même avec la lumière directe, la tomate, ici, on a du mildiou. On va voir cette année, ça fait 6 ans que je les récupère mes semences et que je les jette à la volée, donc je les ai maltraité pendant 6 ans, je les arrose pas, je les laisse se marcoter. Donc on va voir cette année ce que ça donne sur ces variétés de graines que j'ai gardées et si ça me repousse les taupes qui me font des dégâts parce que j'ai les taupes, j'ai les oiseaux, j'ai les chiens qui des fois font n'importe quoi. Une poule qui sort, tu fais un semi direct, tu sais que tu vas pas avoir les 100%, quand j'ai une levée à 90% je suis super content quoi, parce qu'il n'y a pas une poule. il y a forcément une taupe qui vient faire un trou dans ta levée donc après t'as un trou dans ta ligne c'est pas en godet tu vois donc les trucs si c'est en godet que tu le mets il fait déjà 20 cm il y a une taupe c'est pas grave tu peux le, tu le rappuies mais quand c'est la graine qui germe ça te bousille en semi direct c'est compliqué à gérer les adventices, les herbes qui poussent plus les intrusions d'oiseaux de toute la faune qui est en train de s'installer en fait y'a pas trouvé de stabilité parce que le jardin 30 secrets, donc les nids ne sont pas encore faits, les zones de passage ne sont pas encore fixes, les nouvelles espèces arrivent, il va y avoir une adaptation, une installation de tout le vivant, et après elles vont avoir des habitudes et elles vont se calquer aux miennes. Donc si la taupe fait un trou tout le temps au même endroit et que je viens l'embêter, au bout d'un moment elle va aller à un autre endroit. Mais il faut qu'elle trouve son espace, qu'elle ait à bouffer aussi pas loin, etc.

  • Speaker #0

    Quelle est l'utilité des taupes ?

  • Speaker #2

    Ça aère le sol grandement, ça mange plein de trucs qu'il ne faut pas, et ça te remonte en fait la matière organique du dessous au-dessus, donc ça t'enfouit un peu de matière organique. Après, tu as des orties qui poussent, du coup.

  • Speaker #0

    Donc, c'est important de les laisser quand même sur son terrain.

  • Speaker #2

    Ah oui, oui. Oui, il faut des... D'ailleurs, il y a pas mal de... En France, je ne sais pas si elles sont protégées, mais il me semble. Les rats-taupiers, non, peut-être pas. Les campagnols, non, non plus. Parce que ça, ça pullule. Mais les taupes en elles-mêmes, je crois que je ne suis pas sûr que tu aies le droit au piégeage. Je ne sais pas. Si peut-être au piégeage, mais pas de... Je ne sais pas, il faudra regarder. Peut-être pas en France, mais dans d'autres pays, oui, j'avais vu.

  • Speaker #0

    Quand tu dis protégées, ça voudrait dire qu'on n'aurait pas le droit de les tuer,

  • Speaker #2

    par exemple ? En France, on peut faire, je pense que c'est pas protégé parce que là, j'ai vu il y a pas longtemps, ils ont déglingué des renards aussi. Enfin bon, c'est un peu, t'as des trucs qui tournent. Tu vois, si on a le droit de faire des trucs comme ça en France, c'est pas tout de suite que pour l'instant, là-dessus, on n'a pas trop compris. Mais forcément, ils sont là parce qu'il n'y a plus d'espace, plus de forêt, plus de beaucoup de bétonisation, pas mal de choses comme ça. Mais le problème, c'est que quand il n'y aura plus d'espèces, c'est ce qui se passe ici. Nous, quand on lance des trucs, on a tous les problèmes parce qu'on lance, tu lances un oasis en fait pour toutes ces espèces. Ce qui fait qu'en fait, ça explose, ça nous pose plein de problèmes à nous parce qu'il n'y a plus d'espace comme ça, plus assez. Donc, elles viennent là, elles te défoncent tout. Donc, il y en a, ils font de la perma, ils disent, c'est mort. Les espèces, tu te fais tout défoncer. Si tu fais faire confiance aux vivants, c'est bien. Mais les oiseaux, quand tu as des fruitiers, ton verger, si tu ne lui mets pas des filets, tu vas te faire défoncer des fruits, etc. Il y en a trop, il n'y a plus rien à faire. Donc, le but, c'est d'en avoir beaucoup au kilomètre carré. Si on est plusieurs à faire ça déjà, et que tu mets des arbres même, tu te balades avec des noyaux, tu les jettes sur le bord de la route, il faut faire ça. Parce que petit à petit ça va leur faire à bouffer, ils vont nous foutre la paix, ils vont se multiplier, etc. Moi ici j'ai mis sur le verger, pour l'instant déjà là on n'est pas clôturé, ça fait deux ans, j'ai planté tout, enfin tout le verger, loin de là, mais j'ai planté une grosse partie. Et j'ai pas eu de biches qui sont rentrées me bouffer les troncs, j'ai de la chance, parce que sinon c'est foutu. Si elle vient de te gratter le tronc, ton arbre il est mort. Donc là je touche du bois, j'ai pas eu de soucis là-dessus, on verra après pour les oiseaux. s'il faut que je mette un filet, mais je pense pas, parce que c'est tellement diversifié, tellement dense, tellement à bouffer. L'année dernière, j'ai produit tellement de potirons, j'en ai laissé plein dans le champ. Ça a fait à bouffer pour les animaux pendant... Ce qui fait qu'elles m'ont laissé quand même certains trucs, m'ont laissé mes semis de printemps beaucoup plus cool cette année. Les mulots qui rentraient dans la serre et tout, cette année, un peu moins, parce que j'ai laissé plus de bouffe. Donc, ça, petit à petit, après, ça vient. Ça met trois ans, à peu près.

  • Speaker #0

    Oui, on mesure combien chaque écosystème a besoin de retrouver aussi un équilibre. Enfin, c'est pas juste...

  • Speaker #2

    mettre des graines en sol ou des semis et laisser pousser c'est à dire que non mais tu peux aussi ça marche bien peut aussi faire le à la racheter là tu plantes de la graine important c'est de sa pousse parce que tu la plante à un endroit mais elle n'est pas fait forcément pour pousser à cet endroit donc il ya des trucs qui pousse bien à des endroits et on sait pas en fait ce qui est en dessous donc les bactéries qui en dessous la texture du sol est ce que là ça a été assez ce que machin tu vois tu en sais rien donc et l'espèce elle a une exigence c'est pas comme les mauvaises herbes toi Les mauvaises herbes, elles poussent les adventices, elles lèvent parce qu'il y a une fonction précise, tu vois. Donc si le sol, il y a une carence en calcium ou qu'il y a un problème de tassement, t'as différentes graines, les dormances qui se débloquent. Tu as des travaux, tu as pas mal de gens qui bossent là-dessus. Du Cerf qui a fait un livre, Gérard Du Cerf qui a fait un livre, un beau livre d'ailleurs dessus sur les plantes bio-indicatrices. Et en fait, comme ça, tu vas sur ta prairie et puis tu calcules les pourcentages de plantes qu'il y a. Donc si c'est 60% graminées, tu as un peu de trèfle, des différents trucs. Et puis il faut que ce soit marqué quand même. Ce n'est pas parce que tu as un rumex à un endroit que là, il y a tel truc. Ça, oui. mais il faut vraiment que s'il y a une zone où il n'y a que des rumex un rumex c'est de l'oseille c'est ce qui pousse, ça fait des grandes feuilles ça fait une grosse racine pivot et ça t'éclate le sol, c'est super utile pour moi c'est une des plantes les plus utiles mais quand ça pousse c'est que le sol est tassé et qu'il y a d'autres soucis, mais il faut les laisser agir donc tu les laisses agir, elles font leur boulot aux endroits et avant que ça monte en graines et que ça se multiplie trop tu les coupes, de toute façon en général c'est des bises annuelles donc ça revient une année sur deux c'est pas pour rien peut-être pour te foutre la paix ou parce que la nature dans le vivant ça s'inscrit et elle veut plus être trop invasive ou alors que je sais pas les dormances ça c'est... les plantations annuelles ça a dû être des réglages je pense dans la génétique pour pas que tout le monde prenne la place sur tout le monde tu vois, il y a toujours un équilibre qui arrive sauf quand les espèces introduites arrivent et qu'il n'y a rien d'autre, comme là on a l'exemple dans les Landes c'est la Jussie dans les eaux là, tout le monde lutte, il faudrait arracher la Jussie parce que ça étouffe la vie et tout mais si elle se débloque c'est parce qu'il n'y a pas assez d'eau de vie c'est pareil avec les acacias les robiniers qui se développent partout les sols c'est pareil, les sols marceaux on dit les sols marceaux qui poussent la verne c'est super utile, et pourquoi ça pousse dans les landes parce que les landes en fait c'est des sols ils épurent pas bien en fait, on est sur du plat et puis c'est inondé, c'est complètement hydromorphe donc t'as beaucoup de résidus épais qui s'accumulent, notamment les hydrocarbures parce qu'il y a beaucoup d'industries, de voitures on se rend pas compte mais les voitures tous les jours partout c'est de la pollution de ouf il y a des sols parce que c'est un arbre qui est même capable, j'ai vu, d'épurer des hydrocarbures. Donc c'est peut-être pour ça qu'ils dominent ici depuis longtemps. Peut-être pour ça qu'il y avait plus de... Avant, c'était des zones et plus d'autres choses comme ça, il me semble. Je sais pas regarder trop, mais tu vois, tout a une fonction, en fait. Tout a une fonction et tout est très bien fait, très bien organisé. Il faut juste apprendre à bosser avec, puis après, franchement, le retour, il se fait. Bon, des fois, il faut attendre, et c'est un peu long quand tu fais deux forêts en l'espace de six ans, parce que la première, c'était un champ de maïs qu'on a refait entièrement.

  • Speaker #0

    Parce que ton but, c'est aussi quand même de créer une forêt.

  • Speaker #2

    Oui, le but, c'est de créer la forêt nourricière. Après, on va quand même rester dans le... Garder une grosse partie de maraîchage. Donc, il faut une zone où il y a quand même la lumière qui rentre. Comme je disais tout à l'heure, tu ne peux pas pousser là. Parce que dans la syntropie, tu as différentes phases. Et puis, tu as la canopée qui est tout en haut, les plantes intermédiaires, les plantes du bas. Et si tu laisses monter trop haut, après, tu n'as plus de lumière qui arrive. Tu passes vraiment en mode forêt. Donc, après là, en dessous, c'est compliqué parce que tu as beaucoup trop de biomasse qui tombe. Donc, tu vois, ça devient vraiment... forestiers, donc pour faire pousser après des légumes. Nous, dans ces systèmes-là, on veut maintenir quand même... Après, ça dépend si c'est pour produire du bois d'oeuvre. Oui, justement, c'est super, c'est génial. Mais si tu veux rester sur du fruit, du légume plus bas, là, il faut essayer d'adapter ou de faire changer beaucoup le système. Donc, tu fais plus de taille à des moments ou pas le temps que les légumes poussent. Mais tu peux aussi faire évoluer le système. Moi, j'essaie de faire les deux. Pour le bois d'oeuvre, pour la biomasse et pour aussi le fruit et le légume. Après, quand les fruits seront grands et qu'ils vont donner plus, je me concentrerai plus sur le fruit parce que ce sera plus haut. Les planches de légumes, c'est plus bas. Donc ça veut dire que les arbres pionniers, quand ils vont commencer à monter à partir de... Les pionniers, à partir de 4-5 mètres, il faut les couper en tête. Les anciens faisaient des trônes. Alors il ne faut pas faire des trônes moches. Enfin moi, je ne veux pas faire des trônes moches comme je vois de platanes en ville. Je n'aime pas ça. J'ai du mal. Pourquoi pas ? C'est ce que j'ai fait, planter des platanes. Des mûriers platanes qui donnent des mûres quand même. Et je les ai bouturés. Et puis ceux-là, je vais les tresser entre eux. Comme ça, ça me fait des supports vivants. Ils seront tous tressés entre eux. Et puis moi, après, je vais planter des grimpants là-dedans, des petits fruits. Comme ça, j'aurai des supports vivants pour mes petits fruits. Avec la vigne, j'ai fait ça. Je vais le faire avec du noisetier.

  • Speaker #0

    Comment tu as appris tout ça ? Parce que tu dis que tu n'avais pas de formation particulière initialement en syntropie.

  • Speaker #2

    Il y a tout. Tout est disponible. Tu vas sur Internet. Tu peux faire les formations. J'ai lu les deux premières années de médecine. Elles sont sur Internet, les formations. Bon, elles ne sont pas écrites par les bonnes personnes apparemment. Ils parlent des vaccins avant de parler de l'immunité. en première année du coup c'est rigolo mais tu vois t'as accès à absolument tout aujourd'hui le savoir est là mais t'es autodidacte, t'as appris par temps avec internet tout le monde devrait l'être en fait je trouve si t'as une compréhension déjà des bases de recherche et que tu comprends certains trucs, tu peux l'être facilement après il faut que ça intéresse forcément, on peut pas mais il y a tout, il y a MSV, ce que je te disais vers notre reproduction, il y a toutes les vidéos de pas mal de chercheurs en syntropie il y a l'agenda Gutsch justement qui fait ça au Brésil, après c'est pas traduit mais bon tu peux le traduire, c'est facile hein après t'as Marcel Boucher pour les vers de terre t'as Marc-André Sélos pour la microbiologie t'as Francis Allais qui est très connu sur les arbres qui a fait beaucoup de recherches il y a les mouvements il y a beaucoup de mouvements Pierre Rabhi il a parlé beaucoup de trucs aussi en fait tu recoupes toutes les infos après la syntropie nous c'est surtout en Martinique qu'on a appris ça avec Hervé Domenco et son collègue je sais plus comment il s'appelle Et aussi un autre professeur qui est ethno-pharmacologue, Emmanuel Nossin, qui lui nous a appris les plantes médicinales et les alcoolatures. Ça, c'est encore autre chose. Donc, on a appris, on a un livret qu'on a fait avec eux, où Marion, d'ailleurs, est sur la page du livret. Elle était contente. Et où il y a toutes les alcoolatures d'une partie des plantes de la Caraïbe, en fait. Mais nous, on a une partie sur l'ordi des plantes d'ici, françaises, mais il faudrait refaire le travail et avoir les index. Parce qu'ils ont les essais, ils ont la postologie, ils travaillent à l'université à Cuba. je crois ce monsieur et il est pharmacien après en Martinique où il a fait ses formations là-bas et il a ses filles là-bas aussi je crois qu'il nous a dit il a écrit des bouquins et tout lui c'est un professeur c'est pas comme nous qu'ils ont des essais des machins mais il est aussi sur le terrain et c'est ça qui est cool parce que du coup il capte et tu vois qu'il avance plus vite en fait ils veulent faire des médicaments mais pas avec la pétrochimie parce que quand il n'y aura plus de pétrole ils sont sur une île donc ils vont être bloqués donc s'il n'y a plus d'arrivage demain ils n'ont plus de médicaments ils ne peuvent plus se soigner et ils ont les exemples ils ont été dans la merde à l'époque à cause de ça donc... ils essayent d'être autonomes sur le côté alimentaire. Donc la protéine végétale, ils font pousser des arbres qui contiennent beaucoup de protéines végétales, certains buissons, certaines choses. Et lui, il fait les recherches sur les alcoolatures. Il travaille aussi avec les romeries locales là-bas, qui sont super. Il y a Naisson, qui font des... C'est les seuls, je crois. Peut-être pas les seuls maintenant, mais qui font de la canne à sucre en bio. Donc ils ont commencé en biodynamie et tout. Ils essayent de faire vraiment seul vivant maintenant, il me semble. Et comme ça, ils font un bon rom et ça sert... Pour les alcoolatures, ils le prennent à 90, ils ne le refont pas plus. Et avec ça, on fait les médicaments. On met les plantes à macérer, c'est des alcoolatures comme des macérats. Et après, avec ça, on fait des microdosis qu'on redilue. Et après, ça vous fait des alcoolatures et c'est l'extraction des substances médicinales des plantes par l'alcool. Parce qu'on a une extraction qui est à 99%. Contrairement à la tisane où c'est 7 à 10%. Après, avec l'eau, tu retires l'information de la plante. On parle bien de l'homéopathie, donc c'est encore autre chose. Mais tu as différents moyens, en fait. Après, tu as certains trucs pour la guérison. Si on aborde le sujet, je l'ai découvert il n'y a pas longtemps, mais c'est par rapport au macérat. Il y a Eric Pétiot qui fait des travails sur le paramagnétisme, justement. Il parle des macérats. Il dit très bien que quand une plante est malade, pour soigner la plante, il prend des macérats de plantes sèches. Après, quand c'est pour l'entretenir et lui donner un petit coup de tac, lancer la microbiologie, il prend des macérats frais. Et pour nous, ça doit être le même principe. C'est-à-dire que les infusions de tisane de feuilles sèches, c'est quand tu es malade. Et en prévention, tu fais des infusions que tu vas cueillir de feuilles... Parce que tu as le vivant, tu as le paramagnétisme qui est là dans la feuille que tu viens de cueillir.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu peux expliquer ce que c'est que le paramagnétisme ? Parce que tu me l'as expliqué en aparté,

  • Speaker #2

    mais ceux qui nous écoutent ne le savent pas. Après, je ne suis pas très renseigné là-dessus, mais c'est quelque chose qui m'a paru de très logique. C'est complètement pertinent parce que quand tu fais de la lactofermentation, tu le sais, c'est des bactéries qui sont très positives pour nous, qui fonctionnent avec le vivant. C'est très énergétique. La lactofermentation, oui, c'est le même principe. Tu fais une macération, mais sans air, de plantes. Et avec ça, tu relances une énergie vivante parce que la plante est vivante. Donc, elle n'a pas eu le temps de se faire attaquer. Le paraménétisme, en fait, c'est... Je ne saurais pas l'expliquer clairement, mais... Je pense que c'est la capacité à quelque chose de vivant, un être vivant, quel que soit l'être, à interagir bien avec son environnement. Donc, il se sent bien, il est adapté à son environnement, il va pouvoir interagir, réagir, se stimuler, se réparer s'il a une attaque, communiquer, différentes choses, je pense. Je pense que c'est dans cet ordre-là. Donc, je travaille aussi avec ces recherches-là, bien sûr. On les intègre. Bon, il me faut des bidons pour tester les macéras, mais bon, après, tu peux faire avec les fourgères, soigner quand tu as des soucis pour aider. Après, tu apprends à observer les plantes aussi. Il parle de la compartimentation. Quand tu as une plante qui est malade, elle a ce qu'on appelle un abandon cellulaire. Les feuilles, les petites cellules qui font de la photosynthèse. Il y a une partie, elle est attaquée, il y a un champignon dedans qui se développe. Elle va abandonner. Elle compartimente le champignon autour. Elle refait, comme nous, quand on cicate, on fait une croûte. Et quand elle fait ça, déjà, ça veut dire qu'elle a appris. Elle a appris et elle arrive à guérir. Et nous, on voit ça direct. Il faut détruire maladie et tout. Non, là, elle a appris la plante. Donc, il faut la... déjà c'est bon c'est un bon signe et c'est des choses comme ça en fait une plante qui est on parle plus par un magnétique elle va réussir plus à apprendre ces choses là il est c'est leur essai je crois qu'ils portent plus sur les vignes et choses comme ça aussi sur beaucoup d'autres trucs il parle beaucoup de l'eau mais bon il a été refoulé un ce monsieur il est je crois qu'il habite en suisse fin c'est pas assez mal reçu plus maintenant comment ça s'y pencher mais en fait le fait que moi je prenne toutes ces infos en fait une demande de demander d'où ça vient mais en fait ça a commencé sur un tour les réseaux quand nous on s'est installé

  • Speaker #0

    Là, il commençait à y avoir Verde Terre Productions qui se lançait leur première vidéo. Ils en avaient d'autres avant, mais ça a commencé à cartonner tous les trucs. Et vu que l'algorithme était là et que tous des nouveaux chercheurs, des nouveaux gens, la chaîne Permaculture, par-ci, par-là, il y avait plein de monde qui faisait plein de trucs. Et du coup, vu qu'on a évolué avec, ça rentre tout seul. Vu que nous, en plus, on était là-dedans. Donc moi, les recherches, si je peux peut-être me faire bouffer mes trucs par les limaces et comprendre comment la limace, elle fonctionne. Je vais écouter la gestion holistique de la limace avec Hervé Covesse, capter un peu mieux. Et puis après, je vais au jardin observer parce qu'il a beau dire un truc, chez moi, c'est peut-être différent. Il faut parce que, tu vois, on ne sait pas. Ce n'est pas parce que chez toi, c'est comme ça. Donc, c'est intéressant et tu apprends tout en permanence, en fait. Pour parler de... Tu veux quelques chiffres ?

  • Speaker #1

    Si tu veux,

  • Speaker #0

    dis-nous. Pose-moi une question avant et après, je te sors.

  • Speaker #1

    Non, je voulais te demander comment tu étais venue à la culture syntropique.

  • Speaker #0

    Ça vient de Martinique, comme je t'ai dit.

  • Speaker #1

    Mais c'est parce que c'était un choix au départ pour toi. Tu t'es intéressé volontairement à ce type de culture ou par hasard, tu t'es retrouvé en Martinique et tu as découvert que ça existe ?

  • Speaker #0

    Moi, j'étais passionné par le vivant, en fait. Donc, je me posais déjà des questions sur les plantes, la capacité des plantes à pousser, la médecine des plantes, etc. Et on était en stage, en fait, on est tombé en woofing au Jardin des Papillons. avec Hervé là, et qui eux faisaient de la culture syntropique, et je crois qu'ils parlaient aussi un peu de phytorémédiation, phytoépuration, donc l'épuration des sols par les plantes, justement parce que là-bas les bananes raies, elles sont contaminées avec le chlore des cônes et des molécules qui sont persistantes, donc ils essayent de faire en sorte que ça reste pas 10 000 ans dans les sols, du coup ils font des associations, ils regardent aussi un peu avec ça, etc. Et on avait aussi le professeur en parallèle qui faisait la médecine des plantes, et on a été on est allé, il nous a pris en covoiturage en fait, il nous a amené au stage, et on est allé au stage avec lui, on est resté deux jours 3 jours là-bas. Du coup, on a échangé. Après, ça nous a lancé dans les jardins, les bananerelles, les tomates. Ils sont aussi en perma, donc ils font de la récup de bambous, ils les font flotter dans l'eau. Après, ils les mettent dans des grosses cuves en cire d'abeille qu'ils ont récupérées, qu'ils font chauffer. Et après, le bambou, tu peux le garder 20 ou 30 ans sur les îles, quoi. C'est un moyen de traitement qu'ils gardent super longtemps. Donc, ils font plein de choses comme ça, qu'ils avaient fait leur biogaz avec la sargasse aussi. Donc, ils avaient récupéré des grandes cuves de citernes de camions énormes qu'ils avaient transportées dans le jardin, à l'égyptienne et tout, à la main. Là-bas, c'est des... Là-bas, ils sont motivés. Ils ont déplacé des containers à la main. On a halluciné quand même là-bas. Mais c'est super bien parce qu'ils sont ensemble. Ils sont vachement positifs. C'est des chercheurs qui font des essais. Lui, c'est un chercheur suisse. Il travaillait avec Goethe à la base. Et puis, il est parti au Brésil. Et après, son collègue est venu ici, en Martinique.

  • Speaker #1

    Oui, Goethe, c'est celui qui a vulgarisé.

  • Speaker #0

    Oui, c'est celui qui a créé la notion de syntropie dans les termes. actuelle, oui. Après, la syntropie, on en fait depuis la nuit des temps. Les amazoniens, ils ont retrouvé dans les sols de la planète des matières... Les mecs qui amenaient de la matière organique, et ça s'est recouvert et en faisant des carottages, ils ont retrouvé à 10 mètres de profondeur la matière fossilisée. Comme quoi, il y avait eu des apports répétés de matières organiques qui datent, en fait, de je sais pas combien d'années, en fait. Donc, ces techniques-là se font depuis...

  • Speaker #1

    Oui, il a juste mis un nom dessus, quoi.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Donc, là-dessus... Mais là-dessus, tout est à faire. Il y a encore la littérature. Tu vois, si tu allais sur la Chambre d'agriculture ou l'Association d'agroforesterie, les sites un peu publics, on va dire, français, il y a cinq ans, tu notais ça, il n'y avait rien dessus. Là, aujourd'hui, ils ont tous mis la définition. Ils l'ont fait il y a deux ans, je crois. C'est récent. Oui, c'est récent. Moi, j'étais déjà là-dessus. Quand on est rentré de Martinique, je faisais des recherches, on ne trouvait rien du tout. Enfin, on trouvait deux, trois machins, mais du coup, moi, j'ai fait des essais avec les graines que j'ai ramenées de là-bas. Parce que là-bas, ils ont beaucoup de graines. Les ricins, c'est... C'est top. Il y a plein de trucs là-bas. Moi, je travaille avec les bombazas, des choses comme ça, les bananiers forcément. Mais ici aussi, même si on n'a pas de bananes, en termes de biomasse, le bananier, c'est super. Tu fais pousser, c'est gorgé d'eau, tu coupes ça, tu mets sur le sol. C'est de la bonne matière organique.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer dans cette culture-là alors qu'il y avait peu d'écrits en France, peu de cultures peut-être déjà existantes, peu de moyens ?

  • Speaker #0

    Peu de moyens, c'est clair. Mais en fait, nous, on recherche l'autonomie, notre autonomie en fait. parce qu'aujourd'hui on est responsable de rien on vit mais on s'occupe de rien ce que je disais tout à l'heure on veut s'occuper de tout de l'eau et on est tous en toilette les gens sont en toilette normaux donc on continue à faire nos besoins dans de l'eau potable déjà il faut revenir aux bases s'occuper des trucs de base qui nous concernent donc déjà si on peut prendre notre eau en charge de A à Z déjà c'est pas mal nos déplacements ce serait bien mais c'est encore compliqué parce qu'il n'y a que des grandes routes plus de chemin ruraux on ne peut plus circuler face à ces eaux Tout est fait pour. La nourriture, qui est une grosse part du truc parce qu'on est dépendant. On veut manger plein de trucs différents aussi. On veut des fromages à raclette et tout. Même moi, je suis à fond. Mais bon, si tu veux faire plein de trucs, il faut en fait le faire toi. Et là, tu vas comprendre qu'en fait, ce n'est pas naturel parce que si tu veux du fromage, du machin, du truc, si tu vis dans une grosse communauté où tout le monde le fait, mais quand tu dépasses en fait un certain nombre dans les communautés, ils ont remarqué. Je crois que c'est Pierre Rabhi qui avait fait des... Je crois que j'avais entendu ça ou je ne sais plus qui qui parlait de ça. Et c'est jusqu'à 100 personnes. 100, 150. Après, ça commence à être trop. On veut trop de choses, on veut allier trop de choses, et du coup, ça fait des problèmes. Parce qu'on n'a plus le temps, ou parce que machin fait plus de pain, donc il va être un peu plus à l'aise, parce qu'il a plus de pain à échanger, tu vois, si on était dans le troc. Donc il faut garder, quand même, il y a un seuil de cohérence, je pense, qui est important à garder. On peut s'occuper de certains trucs, mais pas de tout. Après, il va falloir qu'on fasse des concessions, mais je pense qu'on peut continuer à vivre comme aujourd'hui, entre guillemets, avec un certain confort, comme tu vois ici, sans avoir trop de soucis. pour régresser. Parce qu'en fait, on a tellement produit jusqu'à maintenant, même si on arrête maintenant de tout produire, on a encore de quoi consommer pendant 30-40 ans. Donc, on aura le temps de régresser, mais il faut commencer déjà par faire des toilettes sèches, ce sera déjà une bonne base. Et après, on pourrait discuter d'autres choses, de l'autonomie. J'ai du mal, ce que je te dis, j'ai du mal à trop pousser le truc maintenant en discussion, parce que je vois que ça avance, enfin, c'est difficile d'avancer. Après, les gens, ils disent, oui, mais toi, la campagne, les trucs, c'est ton truc, machin, moi, ça pue, le truc. Pas du tout, il y a plein de systèmes qui existent. C'est juste que c'est compliqué, ça change un truc dans les habitudes. Et les habitudes, on ne veut pas les changer. Après, moi aussi, les habitudes, je suis censé arrêter de fumer des clopes, je n'ai toujours pas arrêté de fumer des clopes. On a des trucs qui nous possèdent, mais il faut essayer d'en avoir pas non plus des milliards, parce que sinon, après, ça devient le bordel.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça s'inscrivait dans une vraie philosophie de vie. Tu dis dans cette recherche d'autonomie, c'est comme ça que tu en es venu à vouloir faire tes propres cultures. pour pouvoir t'alimenter, le plus en autonomie.

  • Speaker #0

    À se sentir responsable de soi, en fait, ça fait du bien. C'est Bill Mollison qui a dit justement la phrase exacte, je ne me rappelle plus, mais c'était quoi ? Attends, je vais te la ressortir, je l'ai écrite au début du truc, en plus que j'avais mis. Je ne vais pas la trouver. Mais en gros, c'est arrêter de prendre tout le temps et laisser quelque chose à nos enfants. Je crois que c'est ça, la seule raison qu'on a c'est de devenir responsable de notre existence et de celle de nos enfants. Je crois que ça se finit quelque chose comme ça. Et il a raison, mais bon c'était pas le seul à le dire. Parce qu'en fait si t'es moins responsable on peut te prendre plus de choses. Et puis moi je trouve ça hors de question. Là tout ça on l'a construit tout seul. on a la famille d'air qui nous a aidé de fou sinon on aurait arrêté ou on serait allé faire ça dans un autre pays parce que c'est pas possible ici tu t'installes tu te fais taxer vous n'êtes pas beaucoup aidé dans votre démarche qu'une aide moi j'ai pas eu le BPREA donc j'ai pas les aides à l'installation j'aurais pu les demander au début mais personne vient te voir pour te dire que t'as le droit et tu peux pas faire des milliers de papiers tu peux pas tout apprendre apprendre la gestion d'une exploitation agricole au chef d'exploitation c'est quand même une formation il y a de la comptabilité derrière il faut faire des études de marché des trucs comme ça tout ça on l'a pris sur le tas quoi et personne vient t'aider te dira tu as le droit à 10 000 euros si tu t'installes mais bon pour avoir ces droits il faut faire quoi il faut acheter des équipements neufs pour avoir des remises donc les équipements et un pourcentage sur ces équipements neufs mais c'est des équipements neufs qui reste quand même plus cher que les trucs de casque que tu trouves ou alors pour faire un crédit mais tout ça est fait pour te faire faire un crédit pour que tu rends dans le système et après capter tu te viens en fait tu deviens malheureusement esclave des magasins après de thé de tes acheteurs mais c'est pas normal c'est pourquoi c'est les acheteurs qui sont esclaves des producteurs c'est le monde inversé quoi celui qui a l'or en fait c'est celui qui va acheter l'or aujourd'hui on vient à l'envers en fait ils ont bien fait de mettre les panneaux à l'envers les agriculteurs non mais c'est vrai là dessus si on part de ce principe donc quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui aurait envie de s'installer comme toi ? il faut faire un BPEA c'est plus facile mais bon il faut pouvoir le faire avant après tu peux te faire financer par Pôle Emploi de toute façon les trucs mais Il vaut mieux faire ça pour avoir les aides. Il faut gratter les aides au début, si tu peux quand même un peu. Parce que quand tu dois investir 50 000 euros dans une entreprise, même si tu les as mis de côté, après tu t'investis, tu démarres, et bien tu as zéro. Et on vient quand même te demander des sous alors que tu viens d'investir et que tu démarres, que tu n'as pas encore de revenus et qu'il faut que tu achètes des semences, de la terre. Nous, les maraîchers, au final, tous les producteurs de vivants, on avance les frais d'une année. Et je ne parle pas de ceux qui lancent un verger. Tu plantes, tu as les récoltes 5 ans, 6 ans après. Et les fournisseurs se servent avant. Alors que nous, on fait la semence, on plante la semence, on achète le terreau, on avance tous les frais et après, c'est très très mal fait. C'est très très mal fait et financièrement, ce n'est pas possible. Et rien n'est fait pour aider les petites fermes. La PAC, les politiques agricoles communes aujourd'hui de l'État sont tournées pour les gros, malheureusement. Il faut combattre le modèle. Le gros modèle, on en a besoin parce qu'aujourd'hui, on a trop de demandes. mais pas le modèle ultime comme ils sont en train d'installer en France. Là, il y en a 2-3 qui sont en train de se faire. Là, des modèles avec je ne sais pas combien de poulets. Je ne sais plus à combien ça va. Les vaches, je crois que c'était 1 000 vaches ou 1 500 vaches. Ils font des élevages test. Mais bon, le problème, c'est que c'est des multinationales qui possèdent. Ce ne sont plus des agriculteurs. C'est des traders, les chefs d'exploitation. Et du coup, ils ont des exploitations de 1 000, 3 000 hectares. Et puis, ils sont 3 parce que tout est automatisé pour produire 1 000 vaches. Je ne sais pas quoi. Enfin, c'est... Il faut de l'emploi après, parce que en faire quoi ? On va vider le pays. On va vider le pays et on sera 10 dans le pays à exporter et plus personne ne vivra dedans. Enfin, je ne sais pas, moi, ça me paraît un peu...

  • Speaker #1

    Il faut avoir sacrément du courage pour se lancer comme tu l'as fait il y a 6 ans.

  • Speaker #0

    Les gens, ils en ont du courage. À cette fin de réunion,

  • Speaker #1

    vous êtes quand même aussi un certain nombre sur le coin à être installé comme toi et à vouloir développer d'autres modèles aussi.

  • Speaker #0

    Il y en a beaucoup, mais franchement, depuis le Covid, c'est difficile pour tout le monde. Il n'y a plus d'argent. Il y en a beaucoup qui ont pu le faire parce que c'était leur rêve. Et puis, il y a les parents derrière qui ont bossé toute leur vie. Donc, il y a quand même de l'aide. Ou les gens qui ont bossé aussi, qui ont mis de côté aussi avant. Parce que c'est après la génération de la trentaine. Donc, on a pu bosser 10-15 ans pour mettre de côté avant aussi un petit pécule. Et la famille derrière, ceux qui peuvent. Donc, c'est ça qui a aidé, je pense. Pour le reste, il y en a beaucoup qui ont fait des crédits. Mais qui vont se retrouver, du coup, comme je te dis, dans le schéma classique. Donc, là, si tu rachètes, par exemple, via la SAFER, tu vois, ils te mettent des clauses. Donc, il faut que tu cultives pendant 10 ans, etc. Mais si à un moment donné tu casses la gueule, malgré toi, avec la pression de tous les trucs, vu que t'es pas aidé, j'espère bien qu'ils font un geste. Enfin, je sais pas, mais pour moi, c'est super compliqué. Franchement, ça fait beaucoup de coups durs, nous, parce qu'on a déménagé la ferme quand même. J'ai planté un verger, j'ai dû planter 600-700 arbres avec tous les autres. J'ai amené là-bas, j'ai exagéré là-bas, j'ai saucé de matière organique, mais bon, j'ai amené 500-600 tonnes de matière organique. C'est énorme, tu vois, le travail qui a été fait, on a mis des clôtures. On construit des bâtiments, les plots béton. Enfin, j'ai tout fait. Moi, je suis seul. Donc, le hangar, les plots béton, tout seul. Et tout enlever pour recommencer ailleurs, c'est pénible. Ça, c'est pénible. Après, tu vois, du coup, j'ai un recul là-dessus qui fait que je vois que, quand même, j'ai un sol qui est cool ici. Parce que là-bas, les inondations... Mais qu'on a un sol même partout dans les Landes qui est quand même cool. Si t'es pas dans le caillasse ou complètement...

  • Speaker #1

    Quand tu dis qu'il est cool, qu'il est propice à ce genre de...

  • Speaker #0

    On a de l'eau. On a de l'eau, donc quoi que tu fasses, même si tu laboures un peu, machin, derrière, tu vois, si tu remets du fumier, des machins, ça va repousser. Tu ne fais pas une dégradation à long terme, tu vois, comme des sols qui sont complètement foutus, tu vois, quand tu as des sols désertiques en Espagne. Là, si tu fais une dégradation et que tu n'apportes pas ce qu'il faut, ça ne va jamais pousser, tu en as pour des années. Alors qu'ici, avec l'eau et la matière, ça va vite, quoi. Donc, on peut quand même... Tu vois, le laboure ici, bon, c'est chiant. Enfin, c'est plus dommage dans les sols sableux, mais au final, tu peux le rectifier plus vite si tu fais un laboure. Le problème ici, c'est vraiment les pesticides dans des sols sableux. Parce que là, ça stagne, ça reste et ça pollue vraiment tout. Il n'est pas retenu, il n'est pas vraiment aspiré. Si tu vas dans d'autres sols qui sont caillouteux avec beaucoup de matière organique, là, il est bloqué un peu. Il ne part pas tout de suite dans les nappes ou tout de suite sur les plantes. Ici, on peut polluer très vite quand même. Dans les sols landais, on devrait faire beaucoup plus attention, etc. Après, si tu as les plantes qu'il faut, tu peux épurer par les plantes, ce qu'on disait. Toutes les plantes épurent de toute façon. Toutes les plantes ont une fonction épuratrice. On parle de plantes épuratrices, mais elles ont quasiment toutes une fonction épuratrice. Ou de recyclage, ça fait plein de trucs.

  • Speaker #1

    Tout est magnifiquement fait.

  • Speaker #0

    Tu as des plantes pour le cadmium, tu as des plantes qui recyclent le zinc. Tu as des plantes pour les hydrocarbures. Il y a trop de trucs. Elles font des hormones. L'acide, plein d'acide. Les gibérylines, les salicylines, les salicyliques. Pour faire les hormones de bouturage. Tu mets une branche de sol dans de l'eau. Ça te fait une eau un peu visqueuse comme ça après. et en fait ça fait, tu vois même quand un potiron qui pèle, il fait cette petite couche il fait une cicatrisation, c'est comme nous avant on fait un petit gras, et en fait ça c'est comme un oeuf, t'as l'oeuf et t'as le visqueux autour de l'oeuf un spermatozoïde c'est pareil, t'as le sperme ce qui est visqueux, toutes ces substances en fait qui contiennent et qui protègent la vie pour que la vie au début elle est complètement à nu, donc protection une petite barrière extérieure comme une cellule, le cytoplasme d'une cellule, pareil protection enfin d'une cellule On va parler d'un microzyma, pour moi, c'est plus les cellules sont des microzymas. Tout est des microzymas, mais tu as cette protection qui englobe la vie, que tu peux t'en servir pour beaucoup de choses, comme hormones, pour refaire des choses. C'est super intéressant, tu le vois. Je l'ai vu que ça faisait sur les potirons l'année dernière. Si tu les laisses qui poussent, qui sont mycorhizés, etc., même s'ils ont un petit trou, ils se faisaient bouffer, ils ont cicatrisé. Il y en a même qui étaient fendus en deux, ils m'ont fait une cicatrice avec un bourrelet. Une capacité, le potiron, c'est une capacité de cicatrisation impressionnante.

  • Speaker #1

    Ça demande aussi d'observer énormément.

  • Speaker #0

    Et qu'il soit en sol vivant, je pense, parce que si tu mets un potiron sur un sol travaillé avec des engrais, je ne suis pas sûr qu'il cicatrise comme ça. Il n'aura pas du tout les éléments qu'il faut pour justement, on parlait de magnétisme, je pense que c'est... Le potiron, je pense qu'il est un peu aliéné à ça, parce que même dans du bois mort, le truc, il a cicatrisé. Ou alors, lui-même possède cette hormone. Comme un sol, quand tu vas le couper, qui va cicatriser super vite, qui va refaire une pousse. Mais bon, super intéressant, tous ces trucs.

  • Speaker #1

    Quels avantages tu vois à faire ce que tu fais avec ces cultures syntropiques ?

  • Speaker #0

    Les avantages, c'est qu'en fait, avec un râteau, un arrosoir de 15 litres et une personne, au bout de... Franchement, ici, on a un sol particulier, on a de la pluie, etc. Il y a les techniques qui sont à peu près pas au point, je dirais, mais il y a quand même... L'année dernière, j'ai sorti 20 tonnes de légumes, je n'avais même pas de fruits.

  • Speaker #1

    Juste, tu as un terrain qui fait combien ? Pour faire une proportion, tu as combien de cultures ?

  • Speaker #0

    Là, cette année, je vais... passer en tout, je vais être je pense sur 6000 6000, 7000 maxi En plein champ, 7000 m² de culture en plein champ. Bon là je vais remplir une partie, je pense que sur les 7000 il y aura 2000 en potiron de nouveau, 1500. Donc réellement en légumes un peu compliqués etc. ça va être 4500-5000. Et après j'ai 100 m² de serre donc ça sert à rien la serre, ça peut faire 3 semis. Mais bon avec le verger, les petits fruits, la densification, terme sur 7000 m² je pense qu'on va sortir 70 tonnes, 70-80 tonnes. après il faut les récolter il faut continuer l'entrée avec ton arrosoir je sais pas déjà 20 tonnes ça fait quand même un peu de je pense que je peux faire le double je peux aller à 50 tonnes peut-être tout seul mais après c'est éparpillé c'est sur 7 mois 7-8 mois donc si tu calcules mais c'est quand même bien parce que moi j'ai investi cette année dans ma saison on a calculé j'ai investi 300 euros donc c'est rien du tout pour acheter des oignons quelques bulbis d'oignons des patates de l'ail rose et le reste c'est des graines que j'ai fait l'année dernière et plus ça va plus je vais être autonome en graines moins j'investirai parce que j'achète pas de terreau j'achète rien donc en fait c'est là seulement ce que je produis je suis autonome sur ma saison donc moi c'est que du tu vois j'ai plus de charges en fait j'essaye d'enlever toutes les charges parce qu'on nous en impose tellement à côté qui sont déjà lourdes là imagine j'ai la MSA qui doit être 350 par mois normalement si j'avais un crédit ce serait du même ordre 300 par mois enfin c'est un délire plus après les investissements de début de saison parce que ça c'est pas compris il faut racheter du terreau il faut racheter des graines enfin plus les impôts, il faut que tu gagnes 5000 euros par mois quoi si t'es un maraîcher quoi, personne gagne 5000 euros par mois, enfin bon. Donc en enlevant une partie des charges peut-être qu'on va pouvoir s'en sortir tu vois, et j'ai trouvé que ce moyen là de diversifier etc. parce que si t'as un gel t'as que des machins, t'as qu'une variété de trucs ou une maladie, t'as plus rien donc il faut s'assurer derrière. En fait la diversification ça va de soi. Parce qu'il faut s'assurer un revenu, il faut avoir de quoi bouffer si tu as une canicule à 43 degrés comme on a eu là. Ou alors de la pluie, il y a des torrents. Donc, tu as intérêt à avoir différentes choses et qu'on soit plusieurs. On a la ferme à côté.

  • Speaker #1

    Tu travailles en partenariat ?

  • Speaker #0

    Pas en partenariat parce qu'on vient d'arriver et chacun galère. Comme je te disais, c'est compliqué. Le social, c'est le truc qui nous manque aujourd'hui. On commence à avancer sur beaucoup de trucs à notre époque. Mais il va falloir vraiment dans les années qui viennent faire un effort sur le social. Parce que les gens, il y a un blocage. Il y a un blocage, il n'y a pas de déformation de collectif et tout, il y en a, mais pas tant que ça. Ça reste le modèle principal. Donc, il va falloir avancer vraiment sur le social. Parce que nous, on a fait plusieurs marchés. À chaque fois, ça ne prend pas, c'est compliqué. Les gens, ils ont du mal à venir. Ils n'appellent pas s'ils ne viennent pas ou on ne sait pas. Au bout d'un moment, on ne peut pas faire l'effort pour tout le monde, pour les clients.

  • Speaker #1

    Parce que l'été dernier, vous aviez organisé un marché de producteurs locaux.

  • Speaker #0

    Oui, il était d'avance ici en État de Bénesse. On a organisé même sur la place du village là-bas aussi, on avait fait. Après, il y a eu le Covid. Après, la mairie n'était pas trop chaude. Ils n'ont pas trop aidé non plus. Il faut tout faire toi-même, sachant qu'on doit déjà tout faire nous. Donc, ils ne sont pas encore prêts, les gens. Mais quand ils seront prêts, on va dire qu'ils auront de l'atout. Parce que le jardin, on aura déjà planté, tout aura poussé, on aura plus de production. En plus, on est nombreux à faire ça. Il y a plusieurs fermes autour, on est plusieurs à faire ça. Donc, petit à petit, oui, on s'échange des trucs. À être dans ce type de culture ? Non, pas dans ce type de culture. Oui et non, parce qu'ils mettent des vergers aussi. Le collègue à côté, il met un verger aussi. Il va faire quelques cultures entre. Et puis, on discute. Donc, ils font pareil, tu vois. ils rajoutent des arbres on échange des boutures et quand on sera nombreux déjà ça fera une grosse biodiversité et puis il y aura il y aura bouffé quoi il y aura bouffé donc on va pouvoir s'échanger des trucs donc déjà là on va chercher la farine chez la copine qui fait sa farine la viande aussi pareil enfin la viande on ne consomme pas mais on nous file les eaux fermes à côté aussi le miel c'est un copain aussi il va voir pour les ruches lundi il remet des ruches ici essayer un peu de vous installer des ruches ouais on va les installer ouais ouais il y en a assez mais après il faut limiter sur un kilomètre carré je peux te dire que bon il faut Prends 40 ruches maxi. Si tu dépasses les 50 ruches sur un kilomètre carré, après ça devient plus très cohérent parce qu'elles n'ont plus trop à bouffer. Je pense que le frolon arrive plus vite. Il arrive vraiment à rentrer dans les ruches parce qu'elles sont nombreuses, donc elles vont les dégommer. Mais l'attrait de l'abeille et du sucre, après ça va tirer plus de... Ce n'est pas équilibre. Il faut quand même respecter une certaine quantité d'abeilles au kilomètre carré. D'ailleurs, les apiculteurs le savent, ils ne font pas n'importe quoi. Mais oui, c'est bien, il faut faire plein de trucs. Et puis nous, comme ça, on a du miel, on échange des légumes, du miel.

  • Speaker #1

    Vous êtes plutôt dans un système de troc.

  • Speaker #0

    De Troc, ouais. Et puis en fait, les gens sont super cool. Je rencontre des gens, moi j'ai rencontré des gens, du jour au lendemain, je les connais même pas. Le gars, il me file des... L'ancien apiculteur qui est venu l'année dernière, je sais pas s'il n'en remet pas cette année, mais il est super sympa. Il est arrivé, il nous a proposé des cartons de miel, il nous a pas demandé de sous. Il y avait 200, 300 euros de miel. Il a dit, tu me passeras des légumes sur un an. Il y a 200 euros, mec. T'as des gens comme ça, c'est hallucinant. Super gentil. Donc à chaque fois qu'il arrive, je fais des paniers énormes.

  • Speaker #1

    Est-ce que t'as l'impression qu'on est plus dans cette forme de Troc et d'entraide ?

  • Speaker #0

    il y en a qui l'ont et ça fait super plaisir quand il y a des gens qui viennent ici quand on a des gestes comme ça parce que derrière on fait la même chose nous moi je le fais tout le temps même les gens qui viennent ils font la gueule je leur passe des potirons tiens prenez les et tout non non mais parce que c'est c'est pas de l'amour détaché en fait mais c'est du Je ne sais plus comment l'expliquer ça à la collègue. Mais en fait, c'est de la bonne. Tu donnes, mais tu t'en fous. Tu donnes parce que ça te fait plaisir, mais tu ne t'occupes pas. Et quand tu fais ça, je trouve que ça revient après. J'ai des gars, d'autres gars que je ne connaissais pas, ils sont arrivés et m'ont apporté. Tiens, j'ai un filet de pâture de 50 mètres gratuit. Ça coûte cher, un filet de pâture de 50 mètres. Ah, il traîne, tiens, je te le donne. Ah, bah super.

  • Speaker #1

    Ça finit par te revenir d'une manière ou d'une autre.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, de toute manière. Tu ne sais pas comment, mais du coup, ça marche. Parce qu'on va en avoir besoin. On va en avoir besoin parce qu'on va devoir faire tous beaucoup d'efforts sur soi. Et les gamins, ils vont nous le foutre dans la tronche. Parce que eux, ils ont connu le téléphone d'aujourd'hui. Si après, il n'y a plus de téléphone dans 10-20 ans ou qu'ils sont moins bien, ils vont moins bien l'accepter. La nourriture, pareil. Si la nourriture est moins bien, c'est ce qui est en train de se passer. Maintenant, on ne veut plus qu'on mange le viande, ils font des steaks végétales. Donc les gamins, quand ils ont connu un bon filet de bœuf de la ferme, dans 10 ans, on va leur donner un steak végétal. Ils ne vont pas être contents, ça va casser les pieds. Ils vont dire, qu'est-ce que vous avez foutu ? C'est quoi ce truc ? Donc il faut commencer à y penser, je pense, vraiment. et le mettre en pratique juste avec une base comme on parlait les toilettes déjà une première base alors tu m'as fait rire on peut se le dire tu m'as dit en plaisantant moi je ne parle plus à ceux qui n'ont pas de toilettes sèches ouais j'ai dit on ne parle plus on veut discuter de l'avenir déjà t'as une toilette sèche non on ne discute pas d'avenir pas d'avenir

  • Speaker #1

    Tu parlais de diversification, tu as fait référence tout à l'heure que tu allais organiser aussi, tu es en train de créer un parcours pour la cueillette, tu as plein de projets aussi sur le site.

  • Speaker #0

    Parcours cueillette pédagogique, comme ça, compréhension de la syntropie, de la cueillette de fruits en sol vivant, les animaux, les oiseaux, les trucs, c'est aussi du bien-être, de se balader, de cuire des fruits dans un environnement qui est sympa en plus. Des auberges espagnoles, des trucs, on va voir qu'est-ce qu'on fait, mais on va faire 2-3 petits événements. Pour l'instant, on n'a pas de lieu encore, comme je te disais, mais le jour où on aura un lieu abrités, là on pourra vraiment faire des trucs un peu plus poussés. On voulait faire un concert, on va pas partir tout de suite.

  • Speaker #1

    En tout cas, vous avez l'idée.

  • Speaker #0

    On n'a pas l'électricité, on n'a rien encore. On n'est toujours pas reliés, on est toujours en autonomie.

  • Speaker #1

    Alors comment faites-vous ?

  • Speaker #0

    Là j'ai trois panneaux solaires sur le mobilhome, mais bon, c'est trois panneaux solaires. Moi j'ai un kilo de panneaux solaires pour nous et toute la ferme. Les gens qui s'installent en autonomie, ils installent 6, 7, 10 kilos de panneaux pour une famille de 4 personnes. et puis en fait ça change rien pour eux parce qu'ils ont toujours un frigo américain donc pour moi l'autonomie c'est pas ça parce que tu vois la taille des batteries les éléments pour fabriquer les batteries au lithium et tout c'est quand même un machin donc il faut quand même réduire un petit peu franchement avec un kilo pour deux personnes si t'as pas la ferme derrière avec la ferme derrière ce serait bien que j'en ai quand même un peu plus pour des lumières si on fait des événements des choses comme ça quoi mais non sinon franchement on s'est bien démerdé bon quand on a plus de batterie en hiver c'est un peu compliqué mais tu mets une bougie on le faisait quand on était petit il y avait des coupures d'électricité ça nous a pas tué Au moins, on se retrouve, on éteint les trucs et puis on discute, on fait un jeu de société. Pas très grave. Bon, quand c'est l'hiver et qu'on n'avait pas de chauffage et qu'on n'avait plus de lumière et qu'on était inondé à Bénesse, là, on commençait à la voir un peu mauvaise. Les cultures sous la flotte dehors, le toit qui s'arrache parce qu'il y a des tempêtes, le toit du chalet, une fois, il s'est envolé.

  • Speaker #1

    Oui, c'est trop tonin, mais à quel prix, quoi ? C'est vrai que ça nous...

  • Speaker #0

    Tu as des galères après, tu es comme un gland. Et puis, bon, tu as beau connaître des gens de partout, quand tu es en galère, tu ne vas pas pleurer à tout le monde, tu es toujours tout seul dans ta galère. Donc, après, on a été beaucoup aidés pendant le déménagement, etc. Pas mal de gens qu'on ne connaissait pas, la famille aussi, les amis. Mais heureusement, d'ailleurs, parce que sinon, ça aurait été trop compliqué. Et ça nous aurait coûté trop cher. On n'aurait même pas pu payer le déménagement.

  • Speaker #1

    Ce sera refaire, tu recommencerais ?

  • Speaker #0

    Forcément, oui, parce que j'ai appris tellement de trucs. Là, le niveau du maraîchage que j'ai maintenant, entre guillemets, parce que je sais, on va dire, tenir une conduite de culture de A à Z, alors qu'au début, tu ne comprends rien. Tu fais un légume, oui, mais il y a un autre légume. Ils ne sont pas pareils. Et quand tu fais du maraîchage diversifié, que tu fais 30, 40 légumes différents, c'est super complexe, en fait, parce que tu as plein de maladies, plein de légumes, plein de besoins. Les pertes de semis ne sont pas les mêmes, les trucs qui montent en graines, les trucs qui... C'est vraiment super complexe. Le maraîchage diversifié, pour moi, si en plus tu fais du verger, de la pépinière, c'est pas avoir plus compliqué.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que tu veux transmettre aussi tes connaissances.

  • Speaker #0

    Oui, il faut en avoir. Comme ça, au moins, tu agis moins. et t'es plus dans la compréhension et essayer d'avoir un système vraiment sain et pur pour avoir moins d'agissements quoi parce que sinon il faut traiter par-ci machin par-là, tu te riles les tomates, c'est pour ça que je les laisse courir moi mes tomates c'est sûr que quand il fait un été gris si tu les laisses courir c'est pas top, tu vas essayer de les soulever un peu pour que ça aère mais on dit parce que ça la pluie, le mildiou machin oui mais oui et non, ça vient de l'intérieur pas de l'extérieur, enfin bon c'est toujours t'as toujours des trucs, il faut pas trop chercher le problème, je pense qu'il faut chercher la cause et la base et comme ça ça dégage du temps en fait tout le temps... Dans la nature, c'est ce qu'ils font les plantes, les animaux aussi. Donc faire du biomimétisme. Tu vois, tout à l'heure, je voulais te donner quelques chiffres, j'en ai en tête. Oui. Tu veux que je te dise ? Dis-moi avant.

  • Speaker #1

    Oui, vas-y,

  • Speaker #0

    vas-y. On parlait de la mycorhisation. Une plante qui est non mycorhisée, le système racinaire, tu vois, il doit être comme ça, il doit faire 30-40 cm. Puis on a les petites plantes. Si c'est des petites plantes, des plantes basses, une plante qui est connectée à ses champignons, les surfaces, elles sont multipliées jusqu'à 500. Donc tu imagines une plante piracinaire, poids 500. Donc tu imagines pour l'eau... Après on nous parle d'irrigation, on parle même de différents éléments de plein de trucs. Maintenant on fait des recherches. Mais si tu pars de ce principe qu'une plante elle est mycorhizée 500 fois et qu'il y a des échanges dans tous les sens, en fait ça court-circuit toutes les recherches qu'on fait. Parce que 500 fois, comment tu vas analyser quoi que ce soit ? Tu dois prendre un rayon de 500 sur toutes les plantes qui sont mycorhizées. En fait le système est trop complexe. Tu pars de ce principe et tu te dis que les échanges faut les amener vers le positif et le milieu sain. Et puis après tu le constates sur les choses qui poussent. Mais 500 fois c'est énorme ! Et la biomasse du sol, on ne la connaît pas. Je crois que c'était aussi pareil, un autre chiffre, je crois que c'est la biomasse des vers de terre, sur terre, elle représente beaucoup plus que la biomasse, que tout le reste. En fait, la biomasse la plus importante sur terre, c'est les vers de terre et les microbes, en termes de biomasse vivante. Microbes et vers de terre, je crois. Microbes plus microbes, je crois que c'est 70%, par là. Alors que c'est tout petit, tu vois. Mais en fait, en biomasse, tout vient du sol, quasiment. donc les animaux c'est pas grand chose les animaux ça 2% je crois et nous je crois qu'on aimerait un 0 5% alors qu'on est je pas combien trop nombreux apparemment en termes de biomasse non parce que regarde moi il ya plus d'épaisseur dans le sol que la surface donc tu peux tu m'en est plus si c'est en profondeur mais mais bon c'est intéressant d'avoir ces notions là tu vois de temps de vers de terre en biomasse etc j'ai inscrit aussi sur mon écrit là pour retenir ils sont déjà Tout est déjà sur Internet, mais j'ai essayé quand même de tout rassembler.

  • Speaker #1

    Tu serais une femme qui sait connaître tout ça.

  • Speaker #0

    Que tu sois impactante, que tu vois que tu as beaucoup de choses qui se rejoignent.

  • Speaker #1

    Je t'ai déjà demandé quels conseils tu pourrais donner. Qu'est-ce que tu aurais envie de dire par rapport à ta pratique et ton expérience avec le recul que tu as maintenant sur tes deux expérimentations entre Bénès et ici ?

  • Speaker #0

    On va dire que maintenant, il y a beaucoup de... Tu vois, toutes les vidéos que je te disais, moi j'ai appris avec, elles sont toutes sorties, il y en a vraiment beaucoup. Donc là maintenant, si tu arrives maintenant... C'est vrai que ça doit être difficile de faire le tri. C'est ce que je me disais. Donc repartir tranquillement avec des petites vidéos des youtubeurs qui présentent la perma, des trucs basiques. Et y aller tranquillement et déjà capter ces trucs-là. Et après, tu vas sur les chaînes vers de terre production. Et puis voilà. T'écoutes, en heures de vidéo, je sais pas combien ils ont, mais il y a 1500, je pense, 2000 heures de vidéo là-dessus. Je sais pas s'il y en a autant. c'est sûr c'est que j'ai mouffé au moins six sept cents heures de vidéos avec sur le truc des conférences et truc de il ya des gens ils ont fait des énormes et ça il faut regarder parce qu'il ya tout il ya tout il faut faire des essais aussi après faut pas mettre trop de sous quand tu fais des essais nous on a dit on a fait ça avec 100 sous heureusement parce que quand tu casses la gueule si tu as plus de sous et ben tu perds plus de sous donc les erreurs et au coût de plus cher alors qu'une petite erreur bon si tu as fait de la récup et que la barrière elle casse avant tu sais chier mais bon c'est de la récup ça c'est important c'est ça je les ai beaucoup constaté en fait j'ai la mais toi à bennes s à bennes s si on avait monté une ferme plus sérieuse, entre guillemets, qu'on avait fait un crédit, gros hangar, grande serre, etc., on baille, et bien là, je peux te dire qu'au tribunal, je pense pas qu'on aurait fait appel, on aurait pas dit, oui, oui, c'est bon, on est parti. Ben non, parce que derrière, s'il y a 100 000 euros d'investissement des serres de montée, etc., ben non. Il y a un préjudice financier qui est énorme. Là, qu'on a fait de la récup, on pouvait pas le justifier, voilà, mais on a pas perdu aussi grand-chose en termes financiers, à part le hangar, parce que le hangar, ça m'a quand même l'éplou béton, etc., montée, transport, c'est quand même un truc énorme. mais sinon ouais c'est ça il faut faire petit quand on commence trois premières années pas investir trop comme ça petites erreurs pas trop cher et après quand on est sûr qu'on a commencé à avoir tac là on fait un peu de sous c'est ce qu'on va faire nous au final et on aura parce que vu qu'on enlève nos charges on aura un peu plus de trésorerie vu que ça va produire et là petit à petit on pourra investir sérieusement et on aura l'expérience donc on fera peut-être moins d'erreurs sur les maisons c'est pareil quand tu construis une maison si c'est ta première maison tu peux pas faire des conneries quoi mais bon faut quand même en faire des petites avant faire des cabanes avant de faire des maisons vu que ça dure, tu vois. Voilà, quoi, un petit conseil.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres informations que tu aimerais partager ?

  • Speaker #0

    Il y a plein d'informations sur la syntropie, les champignons, les mycorhizations, j'ai parlé.

  • Speaker #1

    Les règles générales, si tu les verrais.

  • Speaker #0

    C'est qu'il faut manger du vivant. En fait, le sol vivant, moi, je parle surtout du sol vivant parce qu'en fait, aujourd'hui, il faudrait qu'on appelle les cultures normales, cultures sur le sol mort, en fait. Parce que tout est travaillé, labouré et traité. Donc, il faut... pas forcément traité, même les gens qui sont en bio ont fait du bon maraîchage et tout, c'est bien mais le problème c'est que tu travailles donc quand tu travailles ton sol, tu minéralises à chaque fois donc tu perds, ton sol il a un potentiel de matière organique, il est incontenant et quand tu l'uses, après il n'a plus rien et quand tu travailles, tu uses, tu travailles, tu plantes tu uses, et après c'est du crédit qu'on fait qui normalement, c'est ce qu'on disait la dernière fois je le disais à la radio là-bas c'est du crédit qu'on fait sur le dos de nos enfants parce que notre sol, eux, ils vont manger ici Donc on ne va pas faire importer de la bouffe des Etats-Unis pendant 200 ans. Donc ils auront besoin des terroirs, et les terroirs, il faut les maintenir fertiles. Donc important de maintenir la fertilité, de ne pas travailler les sols, parce qu'on casse les mycorhizes. Et si tu pars du principe, tu travailles le sol, tu casses une mycorhize qui augmente la surface de 500 fois, et après t'arroses, c'est complètement débile. Du coup, parce que normalement t'as 500 fois en eau et en nutriments, t'as 500 fois la surface. Donc du coup ça sert à rien. Donc voilà, retrouver un peu de logique, je pense. Surtout ne pas travailler le sol. Même si tu vas le gratter à 10 cm en surface, c'est pas grave. Tu vas faire un trou pour prendre, c'est pas grave. Mais ne pas faire de la hausse, la bourre à plus de 20 cm, en retournant les couches, ou le faire une fois ou deux, mais pas tout le temps répéter bêtement. On va essayer de garder quelque chose pour les suivants, parce qu'il ne va plus y avoir trop de choses si on ne les maintient pas nous un petit peu.

  • Speaker #1

    Oui, ça ne se régénère pas nécessairement en fait. Si,

  • Speaker #0

    si tu laisses pousser, mais aujourd'hui on ne laisse même plus pousser. Donc, en fait, si tu laisses pousser les herbes, oui, la matière organique se crée, elle retombe sur le sol. Mais quand on laisse pousser, c'est pour faire quoi ? Du fourrage à la rigueur ? On coupe, on prend le foin et puis voilà. Après, ils sont censés laisser maintenant, il y a des trucs, il faut laisser en jachère, nanani, une année sur trois. Mais une année sur trois, c'est pourri. Tu fais une jachère, il faudrait une année sur deux, c'est tout. Tu fais un an de culture, un an de jachère, un an de culture, un an de jachère. Là, je pense que tu stabilises. Enfin, je ne sais pas, je n'ai pas d'analyse, mais... Quand tu vois, tu vois même moi qui ai apporté du bois, etc. Là, pour l'instant, vu que c'est les premières années, ça ne pousse plus. Il y a plein de trucs qui ne poussent plus. Malgré que j'ai des animaux qui sont en pâturage tournant, les herbes assez dégraminées parce que le sol se tasse, vu que tu ne travailles plus. Il n'y avait pas assez de plantes présentes sur place. Et du coup, les champignons ont apporté beaucoup de bois. Les champignons, ils mobilisent l'azote qui est disponible, qui reste dans le sol pour décomposer ce bois. Et du coup, ça défeint d'azote et les trucs ne poussent plus. Donc, tu fais des engrais verts, tu rapportes de la matière vivante, etc. Tu ne fais pas tuer les animaux sans semences. pas trop parce que sur pâturage ça fait le même effet t'enlèves les plantes et hop le sol il prend le soleil, la pluie trop de caca, trop d'ammoniaque donc après t'as trop d'excès de c'est pas recyclé, c'est des nitrates prendre soin du sol des arbres et des gens des gens, des animaux essayer de prendre soin un peu, et de nous aussi en fait si on prend soin de nous je pense qu'on va prendre soin des autres pas forcément des fois tu vois je prends pas forcément soin de moi j'ai quand même envie de prendre soin des autres mais quand on a envie, quand on ressent l'envie de prendre soin je pense qu'il faut le faire parce que la syntropie c'est aussi ça c'est inconditionnel tu lui donnes et même s'il y a de la mort tu donnes, tu donnes, ça refait tout le temps c'est un truc où tu peux la vider ça se voit, mais même un bonsaï tu vois que tu tailles des petits bonsaïs, il persiste il est tout petit, il galère il se démerde quand même et du coup il va avoir un principe actif puissant Parce qu'il s'est bien démerdé, tu vois, c'est comme ça que tu... C'est pour ça que le sol vivant, des plantes qui galèrent, t'as des choses qui sont puissantes. Beaucoup de minéraux, des bactéries qui sont très résilientes, qui vivent dedans. Chaque plante possède une... Tu sais, tu manges une feuille de salade, t'as des bactéries dans la feuille de salade qui sont vivantes. Ça, on les a pas trop étudiées, hein, y'a pas trop de recherches pas dessus, je cherchais la dernière fois. T'as différentes souches de bactéries dans les feuilles de salade, différentes souches dans les carottes, différentes souches dans les framboises, quand tu manges une framboise, donc tu la phémo fermentation de d'orac ça à faire tu manges et les légumes vivants des fruits vivants sur un sol vivant tu vas avoir un microbiote tout le temps en évolution donc t'as pas besoin de ne pas te dire tu es en carence parce que avec juste une orange tu vois la vitamine c tu vas l'absorber dix mille fois plus vite parce que ceux qui font le boulot donc si tu as un déficit bactérien tabou prendre des compléments alimentaires tu vois c'est des logiques qui sont ça tourne en rond en fait alors que si tu manges des trucs vivant tu peux manger pourquoi les yogis les machins y en a qui mangeait peu qui arrive à survivre avec juste un repas par jour parce qu'ils mangent des supers bananes qu'ils ont ils font bien repas, des petites graines, des trucs et ils en font un par jour ou un tous les 3 jours et ils ont autant d'énergie, ils dorment 4h par nuit ou je sais pas quoi, parce que c'est des aliments vivants, ils ont un microbiote qui est énorme qui va assimiler un maximum de choses c'est un principe je pense qui est vertueux Et quand on va retourner dans cette alimentation-là, dans cette villa, je pense qu'on ne mangera plus déjà 3-4 fois par jour, on mangera une ou deux fois, en bonne quantité, des bons produits, des bonnes choses, et on sera positif, plein d'énergie, et je pense que c'est forcé, tu vois. De toute façon, tu le vois, tu me disais, les tribus, les trucs, quand tu dis comment ils vivent, suivant ce qu'ils mangent, etc., tu vois différents fonctionnements, il y en a qui sont plus positifs, ou qui font plus de trucs, il y en a qui sont plus individualistes, où ils vont se battre, ils ont des combats, l'alimentation, elle fait notre comportement. Donc je pense vivant, végétal, varié. Les trois V. C'est dans le truc qui disait ça, là.

  • Speaker #1

    On va terminer. Qu'est-ce que tu pourrais ajouter comme mot de la fin ?

  • Speaker #0

    Si la syntropie, c'est beaucoup plus complexe que ça, il y a beaucoup de choses à savoir. Je suis en train d'écrire un petit bouquin. Pour les infos, s'il y a des gens qui veulent des infos, il faut me demander. Il faut venir me voir ou m'envoyer des emails ou qu'on en discute au jardin, parce qu'il y a beaucoup d'essais. Et moi, je suis preneur aussi. S'il y a des gens qui ont constaté des trucs et tout, je... preneurs des essais, des retours d'expérience d'autres gens qui ont des jardins ou qui ont vu d'autres trucs et échanger. Comme ça, on peut s'échanger aussi des arbres.

  • Speaker #1

    On laissera tes coordonnées à nouveau dans le descriptif pour venir te rencontrer ou te contacter.

  • Speaker #0

    Pour venir planter des branches.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Pour faire des arbres. Ouais, ouais. Ok. Voilà, voilà.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Bah, merci.

  • Speaker #1

    A bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'être venu. Ciao.

  • Speaker #1

    J'espère que vous aurez pris plaisir à nous écouter. Si vous avez aimé cet épisode et que vous souhaitez continuer à découvrir les histoires de ces acteurs du Nouveau Monde, abonnez-vous. Et si vous voulez être tenu informé de la sortie du prochain épisode, retrouvez-nous sur les réseaux. Tous les liens sont dans le descriptif. Merci d'avoir pris le temps de passer ce moment avec nous. Je vous dis à très vite pour un nouveau témoignage d'une belle âme.

Description

🎙️Aujourd’hui, j’ai la joie de recevoir (à nouveau) Frédéric Wasner, maraicher et créateur de la Forêt d’Emeraude, une forêt nourricière à Pey, dans les Landes.


Cette fois pour parler plus précisément de la culture syntropique, une technique de culture insuffisamment connue alors qu’elle est source d’abondance lorsqu’on en met en application ses principes.


En effet, vous avez été quelques-uns à nous poser des questions en aparté. Alors qui de mieux que Frédéric pour en parler et nous partager son expérience et son savoir.


Dans cet épisode spécial, nous avons abordé :


✨la philosophie de vie de Frédéric, sa recherche d’autonomie
✨sa connaissance du vivant
✨son installation agricole et ses débuts
✨sa découverte de la syntropie
✨la culture syntropique, ses principes
✨ses techniques de plantation
✨les limites et les défis de la syntropie
✨ses conseils pour les nouveaux agriculteurs
✨sa collaboration avec les producteurs locaux, le système de troc mis en place
✨ses projets


Installez-vous confortablement.

Bonne écoute !


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Site internet « faire vos courses » :  https://fairemescourses.fr/pey?fbclid=IwAR3qg8uXtG1CoYqU87EpsLp7ebB2Mct73KmjoS_y5sfGY0N0sP7VG9yA-sk

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Musique : Stock Media provided by PlayAgain from Pond5 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans un nouvel épisode du podcast

  • Speaker #1

    Aujourd'hui écrivons demain le podcast qui met en lumière les acteurs du Nouveau Monde et favorise l'éveil des consciences. Je m'appelle Katia, je suis l'hôte de ce podcast et je suis la fondatrice de Redaxilv, une entreprise de rédaction pour les professionnels et les particuliers. D'un côté, j'aide les acteurs du Nouveau Monde à se raconter et à se rendre visible en rédigeant leur contenu sur le web et les réseaux et en leur donnant la parole sur ce podcast. Et de l'autre, j'aide les particuliers à écrire leur biographie, les témoignages, ces mondadas. À travers ce podcast, je vous propose de découvrir comment des humains engagés et conscients participent aujourd'hui à la construction du monde de demain, le Nouveau Monde. Ils aspirent à un monde plus juste et plus respectueux du vivant. Ils se préoccupent des humains, des animaux et de l'environnement dans lequel ils évoluent et favorisent leur mieux-être. Tels des colibris, ils apportent leur pierre à l'édifice. Ils sont le changement que l'on veut voir dans le monde. Tous les lundis, je mets en ligne une nouvelle interview d'un acteur du Nouveau Monde pour que vous puissiez connaître son histoire et son talent, comprendre qui il est, ce qu'il fait, comment il est arrivé à faire ce qu'il fait. savoir ce qu'il apporte à ce nouveau monde. Je vous embarque avec moi le temps de cette rencontre en toute authenticité et humilité.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je suis avec Frédéric de la Forêt des Mrodes.

  • Speaker #2

    Coucou !

  • Speaker #0

    Donc aujourd'hui, épisode un petit peu spécial. J'étais venue te rencontrer il y a quelques mois avec Marion. Alors, on avait surtout parlé du projet de Marion à l'époque parce qu'initialement, tu n'étais pas forcément disponible au moment où on a fait l'interview. Tu nous avais finalement rejoints, donc on avait échangé un petit peu sur ce que tu fais. Et là, l'idée d'aujourd'hui, c'était de parler un peu plus de ta pratique de la syntropie, parce que ça a interrogé certaines personnes. Certains pouvaient être désireux d'avoir des conseils sur ce que tu fais.

  • Speaker #2

    Ça intéresse en effet. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Alors peut-être avant de commencer à parler de la syntropie, est-ce que tu veux bien te présenter à nous, Frédéric ?

  • Speaker #2

    Alors, je vais me présenter brièvement. Alors Frédéric, on a lancé l'exploitation, nous, de maraîchage. Après, je crois que je t'en avais déjà parlé dans l'autre podcast. podcast. Ouais,

  • Speaker #0

    mais tu peux peut-être reposer un petit peu le contexte.

  • Speaker #2

    Donc, on a lancé l'exploitation de maraîchage il y a, ça va faire six ans maintenant, à Bénès-Marraine. Ce qui était un peu particulier quand on a lancé l'exploitation, c'est que moi, je n'avais pas de formation. Donc, je ne t'ai pas précisé ça la dernière fois, mais en fait, je n'ai pas fait de BPREA.

  • Speaker #0

    Pourquoi ? C'est la formation officielle ?

  • Speaker #2

    C'est la formation officielle agricole, oui, pour faire une exploitation en tant que chef d'exploitation. Après, tu en as d'autres, mais... dans différents corps. Mais pour s'installer et acquérir des terres, normalement, avec cette formation, on est prioritaire. Sinon, c'est compliqué. Il y a la s'affaire, il y a pas mal de trucs. Et trouver des terres et s'installer en commençant, en fait, une exploitation comme ça, c'était quand même assez compliqué. Donc, on l'a fait, mais je pense que niveau pourcentage, il y en a vraiment très peu qui arrivent à le faire, quoi. Pour au final, acheter les terres. En bail, oui, c'est ce qu'on a eu. Mais en fait, j'ai eu le statut parce que j'ai eu un bail. Sinon, tu achètes des terres, mais tu as... Tu n'as pas le statut, il faut exercer 5 ou 6 ans.

  • Speaker #0

    Pour avoir quel statut ?

  • Speaker #2

    Pour avoir le statut d'exploitant agricole. Donc après, ça, tu le demandes à la MSA, mais il faut que tu aies des terres, tu vois, pour avoir... Ça se mord la queue, en fait. Il faut avoir des terres pour demander le statut. Et pour avoir les terres, il faut le statut. C'était assez compliqué au début, ouais. Ouais, non, c'est... Et du coup, on s'est installés grâce à une dame qu'on a rencontrée, la fameuse dame, qui, ça s'est mal fini, qui nous a fait un bail rural. Donc, ça nous a permis de nous installer. de commencer en maraîchage, d'être inscrit à la MSA et de commencer à bosser. Le problème, c'est que c'était des barres. Donc voilà, on s'est retrouvé inondé. On a eu pas mal de galères. Au final, on a changé de terrain. On est resté combien de temps ? Trois ans et demi là-bas ? Quatre ans ? Ouais, quatre ans là-bas. Et on s'est retrouvé ici à Pei, du coup, à la forêt des Mouraudes. Et là, ça va faire... C'est notre deuxième année. Enfin, notre deuxième année. Ça fait un an et demi. Donc ça va être mon deuxième été. Ça va être mon deuxième été. Sachant que le premier, c'était vraiment... on avait tout juste installé les trucs. On n'avait même pas fini d'installer. C'était vraiment un été. On l'a géré au mieux, mais on n'était pas encore prêts. Là, ça y est, on est prêts cet été. Donc voilà, cet été, on est prêts. On va faire du maraîchage. On a le verger dans le maraîchage. Donc, il y a les fruitiers, le maraîchage, les aromatiques. Il y a aussi tout le bois d'œuvre qui est lié à la synthropie. On a les animaux. On va faire un parcours cueillette pédagogique. On va faire aussi des formations, des journées. Immersion en syntropie, on va faire pas mal de trucs. Les portes ouvertes au mois de mai. Marion qui continue ses escape games quand elle aura un moment. Et les animaux, on a rajouté quelques animaux.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as comme animaux ?

  • Speaker #2

    Alors, les animaux, on a de la poule, du canard, du dindon, de l'oie, du coup, du pan. Puis voilà. Après, il y a plusieurs canards. Il y a les barbaries et les coureurs indiens. Les oies, j'ai des Toulouse et des Guinée. Et les poules, c'est différentes races. J'avais de la gerce, la coulue nue, du brahma. Après, il y a deux, trois mélanges que j'ai récupérés, qu'on m'a donnés. Mais sinon, c'est des bonnes ponteuses, ponte et chair, je pense. Mais bon, je garde pour les oeufs, moi. Les coques, oui, mais quand je peux, j'en prépare. Mais là, j'ai moins en moins envie. J'ai moins en moins envie de manger de la viande, en fait. Et aussi parce que j'ai plus de légumes. Quand on aura les fruits, ça va encore changer. Voilà, à peu près.

  • Speaker #0

    Alors, tu es spécialisé dans la syntropie. C'est une culture qui n'est pas très bien connue, on disait, en France. Qu'est-ce que tu pourrais dire ou donner comme définition sur ce que c'est que la syntropie ?

  • Speaker #2

    Je pense que les personnes lambda, tu leur parles de syntropie, ça ne marche pas. La permaculture, c'est rentré maintenant dans les mœurs. Donc tout le monde, maintenant, ils en ont parlé dans le grand public. Même les petits vieux, la permaculture, ils captent un peu. Mais la syntropie, pour l'instant, c'est des cultures plus techniques. C'est vraiment axé pour, on va dire, les professionnels ou les gens qui sont passionnés. Parce que ça devient plus complexe, c'est vraiment essayer de comprendre l'ensemble du vivant et le relier après soit à un mode de culture parce qu'on en a envie, après on peut le relier aussi si on fait des abeilles, on peut faire aussi de la syntropie parce qu'on fait des abeilles, donc planter des espèces d'arbres pionnières, mais fonction miel-art en fait, production de fleurs ou des choses comme ça. On peut le tourner dans différentes choses, dans l'élevage aussi, on peut le faire pour le pâturage tournant, parce que je prends exemple les vaches, les vaches on les appelle les herbivores, mais en fait... Ce n'est pas des herbivores. La vache, les ruminants, à la base, ils vivaient plus dans les milieux forestiers et mangeaient des feuilles. Donc, en fait, ce n'est pas des herbivores. Ils ne mangent pas de l'herbe à la base. Il y a beaucoup de choses comme ça, en fait. Et du coup, la syntropie, c'est plus le terme général, en fait, du fait que le vivant, il fonctionne avec le vivant. Plus il y a de vie, plus il y aura de vie. Alors qu'au contraire, l'entropie, ça va vers la destruction et la désorganisation d'un système, plutôt que la complexification et la surorganisation, on va dire, parce qu'après, on... On ne comprend rien. Il y a trop d'insectes, il y a trop de champignons. On commence à étudier, à connaître certaines choses, mais je crois qu'on connaît 1% des sols. Ce n'est pas grand-chose. Après, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'aujourd'hui, la seule énergie limitée dans tout l'univers, c'est la photosynthèse. Et les seuls qui sont capables de faire ça, c'est les descendants des cyanobactéries, en fait. Les cyanobactéries, c'est les algues, en fait, ceux qui captent faire de la photosynthèse. Nous, on vient de... On est des cyanobactéries à la base. Ça a évolué. Et les végétaux aussi, en fait. Donc, en fait, tout ça, ces des organismes sont capables de faire de la photosynthèse. Nous, les humains, non, on n'est pas capables. Du moins, c'est pas prouvé, entre guillemets. Enfin bon, on n'en sait rien. Mais les végétaux, oui. Et elles fabriquent du bois. Nous, on grandit, mais on ne va pas grandir plus jusqu'à 100 ans, quoi. Ça serait... Ça serait rigolo. Mais le but, ouais, c'est de condenser cette énergie qui n'est pas visible, au final. mais qu'on peut récupérer aujourd'hui grâce à des panneaux solaires. En fait, on sait très bien le faire. Les plantes l'ont fait avant nous. Et de la redistribuer. Donc, la plante fabrique du bois. Donc, elle stabilise l'énergie dans une matière fixe qui va pouvoir être utilisée plus tard dans le système. Donc, soit quelques années plus tard, soit comme piquet si tu l'utilises comme un piquet, soit pour le sol, pour la vie du sol, soit si ça tombe dans les tourbières, ça peut très bien passer en un aérobi sans air et du coup, ça bloque la matière, ça se fossilise. Et du coup, ça fait différentes formes qui sont utilisables par le vivant à différentes périodes. Donc, ils font du bois. En même temps qu'ils font de la photosynthèse des arbres, ils peuvent nourrir aussi. Ils nourrissent leurs champignons, qu'ils nourrissent leurs bactéries, etc. Parce qu'ils font du sucre, donc ils les transforment. Et ils peuvent nourrir toute cette faune qui vit en dessous avec ces éléments-là. Il va y avoir des retours, des échanges de partout. Il y a des populations bactériennes qui sont spécifiques, qui vivent avec chaque plante. Chaque plante vit avec ses... Tu as des teams, en fait. Tu as des teams bactériennes. Et il y a plusieurs teams, des fois même, souvent même, sur une plante. Je ne sais pas combien il peut y en avoir. D'ailleurs, je vais peut-être... Je vais regarder après, vite fait. Je regarderai. Mais il y en a beaucoup. Il peut y en avoir une centaine, 150, 200. Donc, ce qui fait que quand tu as plusieurs plantes, tu augmentes ton... ton potentiel bactérien fortement. Du coup, tu augmentes la capacité, en fait, des plantes et des bactéries à récupérer des minéraux, des résidus, par exemple, nocifs de métaux, d'hydrocarbures, de plein de choses, à les stabiliser ou alors à faire des échanges si c'est des choses positives, du potassium, du manganèse, plein de choses, et à faire les échanges pour que tout le monde, en fait, bouffe à sa faim, en fait. Bouffe à sa faim et qu'il y ait un équilibre qui se crée. Et le système est très bien fait. Le but de la syntropie, c'est justement d'abonder dans ce système, de récupérer un maximum d'énergie pour le redistribuer. Plus il y a de vies, plus il y en aura. Avec l'énergie, c'est pareil. Après, ça fait beaucoup de morts aussi si tu tailles beaucoup, mais après, ça recommence parce qu'il y a beaucoup de nourriture, etc. Donc, c'est un cercle vertueux. Et il y a des potentiels dans les zones où il y a beaucoup d'eau, de précipitations. On a quand même des potentiels qui sont assez poussés. contrairement à des zones plus sèches où là ça devient compliqué. C'est pour ça que c'est mis en place sur les îles, et notamment tout ce qui est Amérique, Australie. Et les Caraïbes, après la Réunion, sont très poussées aussi. J'ai vu en Polynésie aussi. Donc il y a pas mal de trucs. Il n'y a pas trop d'infos françaises, ça commence à arriver. Beaucoup de gens se penchent dessus maintenant, parce qu'il y a 2-3 personnes qui ont commencé à en parler sur les réseaux. Après, ils prennent ça comme base de données, mais je pense qu'on est vraiment au tout début. Il ne faut pas prendre de base de données, il faut faire des essais. Avec différentes graines, différents sols. différentes essences, différentes tailles, appliquer différentes tailles sur les arbres, parce qu'on parle aussi de taille des arbres, dans la syntropie, en fait, on parle de perturbation, on met une plante, on vient la perturber, la plante d'à côté, c'est-à-dire on la coupe, et la biomasse restituée au sol, elle va nourrir le sol, et le fait de la couper, si tu la tues pas complètement, en fait, tu vas stimuler à côté, si elle est mycorhisée, si elle est connectée aux autres, ça va stimuler l'autre plante ou la vie du sol, et puis ça va la faire pousser plus vite, en fait. Donc ça stimule, on va dire que c'est un stimuli, mais aussi il y a des phénomènes d'hormones, donc tu as des acides, non c'est des acides, ouais, c'est les gibérylines, et en fait ça crée des acides aussi. Les gibérylines, c'est des acides qui font que la plante, elle va avoir une division cellulaire plus rapide, il me semble. C'est la multiplication cellulaire, ça doit être relié à quelque chose comme ça, du coup elle pousse plus vite, quoi. Il faut plus de photosynthèse, plus de captation. Et t'as que des... Après, tu as des paramètres comme ça qui rentrent en compte. Donc, on peut planter très, très dense, tailler beaucoup. Tant qu'il y a de l'eau, tant qu'il y a de la photosynthèse que ça pousse, plus on plante, plus on coupe, plus on taille, plus ça pousse.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une manière particulière de planter ?

  • Speaker #2

    Une manière particulière ? En fait, pour les récoltes, si on veut être en objet de continuer à faire quelques lignes, on peut s'amuser, mais après, ça devient vite compliqué. Parce que quand on produit comme ça, après, c'est vrai que c'est complexe. Mais après, on peut s'amuser. Des petites surfaces ou si on est plusieurs. L'idéal... La forme idéale, je ne sais plus le nom de cette forme. Ils en parlaient, mais ça fait un dôme, un creux, un dôme, un creux. Et de ça à côté aussi, un dôme, un creux. C'est une grande forme et c'est que des dômes et des creux. Et ces formes-là, en fait, du coup, parce qu'il y a un point haut, un point bas tout le temps, ça se rejoint en cercle. En fait, ça fait comme un... Je ne sais plus ce que ça s'appelle, cette forme. Et puis du coup, ça crée des courants. Parce qu'il y a une zone qui va être au soleil et une zone qui va être à l'ombre. Donc après ça va faire qu'il y a des courants qui descendent et qui remontent. Donc il va y avoir une circulation d'air permanente même s'il n'y a pas d'air. Même s'il n'y a pas de circulation d'air, le fait de la chaleur va créer des courants d'air. Et l'eau aussi, il va y avoir l'eau qui coule, l'eau qui stagne. Donc il y a des formes comme ça qui sont intéressantes. Mais bon, pour l'instant, en ligne, pour les récoltes, c'est pas mal. On peut quand même densifier en ligne et puis s'amuser un petit peu, faire des essais. Sur le parcours, là, je m'amuse un petit peu. Je fais passer dans les lignes, donc c'est un peu compliqué à gérer parce que j'ai les animaux en pâturage tournant. Donc après, on ne peut pas non plus... Ça devient trop complexe à gérer les systèmes. Si on a un peu de matériel et des sous, on peut quand même... On peut gérer avec des pâtures, etc. Mais bon, ça coûte vite des sous. Et vu qu'on est en perma, que nous, tout ce qu'on fait, on ne le fait que de la récup quasiment. Donc on n'est pas outillé du tout sur la ferme, ce qu'on disait. On a un arrosoir de 15 litres et un râteau.

  • Speaker #0

    Et l'huile de coude.

  • Speaker #2

    Et l'huile de coude, oui. Je n'ai même plus de grelinette. Je n'ai pas d'irrigation. Ça se débrouille. Mais parce qu'on est dans les Landes, on a les précipitations et le sol qu'il faut ici.

  • Speaker #0

    Mais oui, c'est ce que tu me dis. Alors, on a beaucoup discuté avant de démarrer l'enregistrement, mais il a plu énormément ces derniers mois. Quasiment ce qui pleut en une année habituellement dans le département.

  • Speaker #2

    Oui, mais il m'a tout choqué jusqu'à novembre. Je peux bouger un peu. Je vais le noter là-dessus. Je vais te dire direct, tu vois, ça, c'est en un mois. Alors, moi,

  • Speaker #0

    ça ne me dit pas grand-chose.

  • Speaker #2

    C'est en 83 millimètres.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #2

    Et on a eu 1000 millimètres cubes depuis novembre. Euh, 1000 millimètres. En fait, 1000 millimètres, c'est 1 mètre cube d'eau, une cuve de 1000 litres sur 1 mètre carré. Donc, tu vois la quantité, tu vois, sur 1 mètre carré. Donc, ça fait ça.

  • Speaker #0

    Donc, il a plu énormément cette année.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est énorme. Ouais.

  • Speaker #0

    Ça n'a pas abîmé tes cultures ?

  • Speaker #2

    Si, ça abîme tout le temps tout. J'ai tout le temps plein de problèmes. J'ai les taupes qui n'arrêtent pas de me remonter. C'est encore là. Pourtant, j'ai mis des ricins. Mais là, cette année, ça va être la guerre du ricin. Parce que je n'avais pas assez de graines. Mais cette année, vu qu'on veut... Le but cette année, avec toute l'eau qu'on a eue, c'est de planter vraiment dense et de voir jusqu'à quel point on peut densifier le système sans impacter la productivité des plantes qui produisent des fruits, des choses comme ça. On va voir si le fait de planter très dense et de restreindre la lumière, Est-ce que ça fait que tu vas avoir moins de tomates ou moins de courgettes ? Moi, je n'ai pas vu encore ça parce que j'ai déjà densifié. Après, on va voir jusqu'à quel point. Mais j'ai eu des trucs qui prenaient la lumière 2-3 heures par jour direct. J'ai eu des courgettes quand même de 5 kilos. Ça ne change pas grand-chose. Là-dessus, je n'ai pas eu de souci. Donc, on va voir après sur différents légumes. Ça ne joue pas pareil. La courgette, ça va. La tomate, il faut peut-être un peu plus de lumière directe, je pense. Mais même avec la lumière directe, la tomate, ici, on a du mildiou. On va voir cette année, ça fait 6 ans que je les récupère mes semences et que je les jette à la volée, donc je les ai maltraité pendant 6 ans, je les arrose pas, je les laisse se marcoter. Donc on va voir cette année ce que ça donne sur ces variétés de graines que j'ai gardées et si ça me repousse les taupes qui me font des dégâts parce que j'ai les taupes, j'ai les oiseaux, j'ai les chiens qui des fois font n'importe quoi. Une poule qui sort, tu fais un semi direct, tu sais que tu vas pas avoir les 100%, quand j'ai une levée à 90% je suis super content quoi, parce qu'il n'y a pas une poule. il y a forcément une taupe qui vient faire un trou dans ta levée donc après t'as un trou dans ta ligne c'est pas en godet tu vois donc les trucs si c'est en godet que tu le mets il fait déjà 20 cm il y a une taupe c'est pas grave tu peux le, tu le rappuies mais quand c'est la graine qui germe ça te bousille en semi direct c'est compliqué à gérer les adventices, les herbes qui poussent plus les intrusions d'oiseaux de toute la faune qui est en train de s'installer en fait y'a pas trouvé de stabilité parce que le jardin 30 secrets, donc les nids ne sont pas encore faits, les zones de passage ne sont pas encore fixes, les nouvelles espèces arrivent, il va y avoir une adaptation, une installation de tout le vivant, et après elles vont avoir des habitudes et elles vont se calquer aux miennes. Donc si la taupe fait un trou tout le temps au même endroit et que je viens l'embêter, au bout d'un moment elle va aller à un autre endroit. Mais il faut qu'elle trouve son espace, qu'elle ait à bouffer aussi pas loin, etc.

  • Speaker #0

    Quelle est l'utilité des taupes ?

  • Speaker #2

    Ça aère le sol grandement, ça mange plein de trucs qu'il ne faut pas, et ça te remonte en fait la matière organique du dessous au-dessus, donc ça t'enfouit un peu de matière organique. Après, tu as des orties qui poussent, du coup.

  • Speaker #0

    Donc, c'est important de les laisser quand même sur son terrain.

  • Speaker #2

    Ah oui, oui. Oui, il faut des... D'ailleurs, il y a pas mal de... En France, je ne sais pas si elles sont protégées, mais il me semble. Les rats-taupiers, non, peut-être pas. Les campagnols, non, non plus. Parce que ça, ça pullule. Mais les taupes en elles-mêmes, je crois que je ne suis pas sûr que tu aies le droit au piégeage. Je ne sais pas. Si peut-être au piégeage, mais pas de... Je ne sais pas, il faudra regarder. Peut-être pas en France, mais dans d'autres pays, oui, j'avais vu.

  • Speaker #0

    Quand tu dis protégées, ça voudrait dire qu'on n'aurait pas le droit de les tuer,

  • Speaker #2

    par exemple ? En France, on peut faire, je pense que c'est pas protégé parce que là, j'ai vu il y a pas longtemps, ils ont déglingué des renards aussi. Enfin bon, c'est un peu, t'as des trucs qui tournent. Tu vois, si on a le droit de faire des trucs comme ça en France, c'est pas tout de suite que pour l'instant, là-dessus, on n'a pas trop compris. Mais forcément, ils sont là parce qu'il n'y a plus d'espace, plus de forêt, plus de beaucoup de bétonisation, pas mal de choses comme ça. Mais le problème, c'est que quand il n'y aura plus d'espèces, c'est ce qui se passe ici. Nous, quand on lance des trucs, on a tous les problèmes parce qu'on lance, tu lances un oasis en fait pour toutes ces espèces. Ce qui fait qu'en fait, ça explose, ça nous pose plein de problèmes à nous parce qu'il n'y a plus d'espace comme ça, plus assez. Donc, elles viennent là, elles te défoncent tout. Donc, il y en a, ils font de la perma, ils disent, c'est mort. Les espèces, tu te fais tout défoncer. Si tu fais faire confiance aux vivants, c'est bien. Mais les oiseaux, quand tu as des fruitiers, ton verger, si tu ne lui mets pas des filets, tu vas te faire défoncer des fruits, etc. Il y en a trop, il n'y a plus rien à faire. Donc, le but, c'est d'en avoir beaucoup au kilomètre carré. Si on est plusieurs à faire ça déjà, et que tu mets des arbres même, tu te balades avec des noyaux, tu les jettes sur le bord de la route, il faut faire ça. Parce que petit à petit ça va leur faire à bouffer, ils vont nous foutre la paix, ils vont se multiplier, etc. Moi ici j'ai mis sur le verger, pour l'instant déjà là on n'est pas clôturé, ça fait deux ans, j'ai planté tout, enfin tout le verger, loin de là, mais j'ai planté une grosse partie. Et j'ai pas eu de biches qui sont rentrées me bouffer les troncs, j'ai de la chance, parce que sinon c'est foutu. Si elle vient de te gratter le tronc, ton arbre il est mort. Donc là je touche du bois, j'ai pas eu de soucis là-dessus, on verra après pour les oiseaux. s'il faut que je mette un filet, mais je pense pas, parce que c'est tellement diversifié, tellement dense, tellement à bouffer. L'année dernière, j'ai produit tellement de potirons, j'en ai laissé plein dans le champ. Ça a fait à bouffer pour les animaux pendant... Ce qui fait qu'elles m'ont laissé quand même certains trucs, m'ont laissé mes semis de printemps beaucoup plus cool cette année. Les mulots qui rentraient dans la serre et tout, cette année, un peu moins, parce que j'ai laissé plus de bouffe. Donc, ça, petit à petit, après, ça vient. Ça met trois ans, à peu près.

  • Speaker #0

    Oui, on mesure combien chaque écosystème a besoin de retrouver aussi un équilibre. Enfin, c'est pas juste...

  • Speaker #2

    mettre des graines en sol ou des semis et laisser pousser c'est à dire que non mais tu peux aussi ça marche bien peut aussi faire le à la racheter là tu plantes de la graine important c'est de sa pousse parce que tu la plante à un endroit mais elle n'est pas fait forcément pour pousser à cet endroit donc il ya des trucs qui pousse bien à des endroits et on sait pas en fait ce qui est en dessous donc les bactéries qui en dessous la texture du sol est ce que là ça a été assez ce que machin tu vois tu en sais rien donc et l'espèce elle a une exigence c'est pas comme les mauvaises herbes toi Les mauvaises herbes, elles poussent les adventices, elles lèvent parce qu'il y a une fonction précise, tu vois. Donc si le sol, il y a une carence en calcium ou qu'il y a un problème de tassement, t'as différentes graines, les dormances qui se débloquent. Tu as des travaux, tu as pas mal de gens qui bossent là-dessus. Du Cerf qui a fait un livre, Gérard Du Cerf qui a fait un livre, un beau livre d'ailleurs dessus sur les plantes bio-indicatrices. Et en fait, comme ça, tu vas sur ta prairie et puis tu calcules les pourcentages de plantes qu'il y a. Donc si c'est 60% graminées, tu as un peu de trèfle, des différents trucs. Et puis il faut que ce soit marqué quand même. Ce n'est pas parce que tu as un rumex à un endroit que là, il y a tel truc. Ça, oui. mais il faut vraiment que s'il y a une zone où il n'y a que des rumex un rumex c'est de l'oseille c'est ce qui pousse, ça fait des grandes feuilles ça fait une grosse racine pivot et ça t'éclate le sol, c'est super utile pour moi c'est une des plantes les plus utiles mais quand ça pousse c'est que le sol est tassé et qu'il y a d'autres soucis, mais il faut les laisser agir donc tu les laisses agir, elles font leur boulot aux endroits et avant que ça monte en graines et que ça se multiplie trop tu les coupes, de toute façon en général c'est des bises annuelles donc ça revient une année sur deux c'est pas pour rien peut-être pour te foutre la paix ou parce que la nature dans le vivant ça s'inscrit et elle veut plus être trop invasive ou alors que je sais pas les dormances ça c'est... les plantations annuelles ça a dû être des réglages je pense dans la génétique pour pas que tout le monde prenne la place sur tout le monde tu vois, il y a toujours un équilibre qui arrive sauf quand les espèces introduites arrivent et qu'il n'y a rien d'autre, comme là on a l'exemple dans les Landes c'est la Jussie dans les eaux là, tout le monde lutte, il faudrait arracher la Jussie parce que ça étouffe la vie et tout mais si elle se débloque c'est parce qu'il n'y a pas assez d'eau de vie c'est pareil avec les acacias les robiniers qui se développent partout les sols c'est pareil, les sols marceaux on dit les sols marceaux qui poussent la verne c'est super utile, et pourquoi ça pousse dans les landes parce que les landes en fait c'est des sols ils épurent pas bien en fait, on est sur du plat et puis c'est inondé, c'est complètement hydromorphe donc t'as beaucoup de résidus épais qui s'accumulent, notamment les hydrocarbures parce qu'il y a beaucoup d'industries, de voitures on se rend pas compte mais les voitures tous les jours partout c'est de la pollution de ouf il y a des sols parce que c'est un arbre qui est même capable, j'ai vu, d'épurer des hydrocarbures. Donc c'est peut-être pour ça qu'ils dominent ici depuis longtemps. Peut-être pour ça qu'il y avait plus de... Avant, c'était des zones et plus d'autres choses comme ça, il me semble. Je sais pas regarder trop, mais tu vois, tout a une fonction, en fait. Tout a une fonction et tout est très bien fait, très bien organisé. Il faut juste apprendre à bosser avec, puis après, franchement, le retour, il se fait. Bon, des fois, il faut attendre, et c'est un peu long quand tu fais deux forêts en l'espace de six ans, parce que la première, c'était un champ de maïs qu'on a refait entièrement.

  • Speaker #0

    Parce que ton but, c'est aussi quand même de créer une forêt.

  • Speaker #2

    Oui, le but, c'est de créer la forêt nourricière. Après, on va quand même rester dans le... Garder une grosse partie de maraîchage. Donc, il faut une zone où il y a quand même la lumière qui rentre. Comme je disais tout à l'heure, tu ne peux pas pousser là. Parce que dans la syntropie, tu as différentes phases. Et puis, tu as la canopée qui est tout en haut, les plantes intermédiaires, les plantes du bas. Et si tu laisses monter trop haut, après, tu n'as plus de lumière qui arrive. Tu passes vraiment en mode forêt. Donc, après là, en dessous, c'est compliqué parce que tu as beaucoup trop de biomasse qui tombe. Donc, tu vois, ça devient vraiment... forestiers, donc pour faire pousser après des légumes. Nous, dans ces systèmes-là, on veut maintenir quand même... Après, ça dépend si c'est pour produire du bois d'oeuvre. Oui, justement, c'est super, c'est génial. Mais si tu veux rester sur du fruit, du légume plus bas, là, il faut essayer d'adapter ou de faire changer beaucoup le système. Donc, tu fais plus de taille à des moments ou pas le temps que les légumes poussent. Mais tu peux aussi faire évoluer le système. Moi, j'essaie de faire les deux. Pour le bois d'oeuvre, pour la biomasse et pour aussi le fruit et le légume. Après, quand les fruits seront grands et qu'ils vont donner plus, je me concentrerai plus sur le fruit parce que ce sera plus haut. Les planches de légumes, c'est plus bas. Donc ça veut dire que les arbres pionniers, quand ils vont commencer à monter à partir de... Les pionniers, à partir de 4-5 mètres, il faut les couper en tête. Les anciens faisaient des trônes. Alors il ne faut pas faire des trônes moches. Enfin moi, je ne veux pas faire des trônes moches comme je vois de platanes en ville. Je n'aime pas ça. J'ai du mal. Pourquoi pas ? C'est ce que j'ai fait, planter des platanes. Des mûriers platanes qui donnent des mûres quand même. Et je les ai bouturés. Et puis ceux-là, je vais les tresser entre eux. Comme ça, ça me fait des supports vivants. Ils seront tous tressés entre eux. Et puis moi, après, je vais planter des grimpants là-dedans, des petits fruits. Comme ça, j'aurai des supports vivants pour mes petits fruits. Avec la vigne, j'ai fait ça. Je vais le faire avec du noisetier.

  • Speaker #0

    Comment tu as appris tout ça ? Parce que tu dis que tu n'avais pas de formation particulière initialement en syntropie.

  • Speaker #2

    Il y a tout. Tout est disponible. Tu vas sur Internet. Tu peux faire les formations. J'ai lu les deux premières années de médecine. Elles sont sur Internet, les formations. Bon, elles ne sont pas écrites par les bonnes personnes apparemment. Ils parlent des vaccins avant de parler de l'immunité. en première année du coup c'est rigolo mais tu vois t'as accès à absolument tout aujourd'hui le savoir est là mais t'es autodidacte, t'as appris par temps avec internet tout le monde devrait l'être en fait je trouve si t'as une compréhension déjà des bases de recherche et que tu comprends certains trucs, tu peux l'être facilement après il faut que ça intéresse forcément, on peut pas mais il y a tout, il y a MSV, ce que je te disais vers notre reproduction, il y a toutes les vidéos de pas mal de chercheurs en syntropie il y a l'agenda Gutsch justement qui fait ça au Brésil, après c'est pas traduit mais bon tu peux le traduire, c'est facile hein après t'as Marcel Boucher pour les vers de terre t'as Marc-André Sélos pour la microbiologie t'as Francis Allais qui est très connu sur les arbres qui a fait beaucoup de recherches il y a les mouvements il y a beaucoup de mouvements Pierre Rabhi il a parlé beaucoup de trucs aussi en fait tu recoupes toutes les infos après la syntropie nous c'est surtout en Martinique qu'on a appris ça avec Hervé Domenco et son collègue je sais plus comment il s'appelle Et aussi un autre professeur qui est ethno-pharmacologue, Emmanuel Nossin, qui lui nous a appris les plantes médicinales et les alcoolatures. Ça, c'est encore autre chose. Donc, on a appris, on a un livret qu'on a fait avec eux, où Marion, d'ailleurs, est sur la page du livret. Elle était contente. Et où il y a toutes les alcoolatures d'une partie des plantes de la Caraïbe, en fait. Mais nous, on a une partie sur l'ordi des plantes d'ici, françaises, mais il faudrait refaire le travail et avoir les index. Parce qu'ils ont les essais, ils ont la postologie, ils travaillent à l'université à Cuba. je crois ce monsieur et il est pharmacien après en Martinique où il a fait ses formations là-bas et il a ses filles là-bas aussi je crois qu'il nous a dit il a écrit des bouquins et tout lui c'est un professeur c'est pas comme nous qu'ils ont des essais des machins mais il est aussi sur le terrain et c'est ça qui est cool parce que du coup il capte et tu vois qu'il avance plus vite en fait ils veulent faire des médicaments mais pas avec la pétrochimie parce que quand il n'y aura plus de pétrole ils sont sur une île donc ils vont être bloqués donc s'il n'y a plus d'arrivage demain ils n'ont plus de médicaments ils ne peuvent plus se soigner et ils ont les exemples ils ont été dans la merde à l'époque à cause de ça donc... ils essayent d'être autonomes sur le côté alimentaire. Donc la protéine végétale, ils font pousser des arbres qui contiennent beaucoup de protéines végétales, certains buissons, certaines choses. Et lui, il fait les recherches sur les alcoolatures. Il travaille aussi avec les romeries locales là-bas, qui sont super. Il y a Naisson, qui font des... C'est les seuls, je crois. Peut-être pas les seuls maintenant, mais qui font de la canne à sucre en bio. Donc ils ont commencé en biodynamie et tout. Ils essayent de faire vraiment seul vivant maintenant, il me semble. Et comme ça, ils font un bon rom et ça sert... Pour les alcoolatures, ils le prennent à 90, ils ne le refont pas plus. Et avec ça, on fait les médicaments. On met les plantes à macérer, c'est des alcoolatures comme des macérats. Et après, avec ça, on fait des microdosis qu'on redilue. Et après, ça vous fait des alcoolatures et c'est l'extraction des substances médicinales des plantes par l'alcool. Parce qu'on a une extraction qui est à 99%. Contrairement à la tisane où c'est 7 à 10%. Après, avec l'eau, tu retires l'information de la plante. On parle bien de l'homéopathie, donc c'est encore autre chose. Mais tu as différents moyens, en fait. Après, tu as certains trucs pour la guérison. Si on aborde le sujet, je l'ai découvert il n'y a pas longtemps, mais c'est par rapport au macérat. Il y a Eric Pétiot qui fait des travails sur le paramagnétisme, justement. Il parle des macérats. Il dit très bien que quand une plante est malade, pour soigner la plante, il prend des macérats de plantes sèches. Après, quand c'est pour l'entretenir et lui donner un petit coup de tac, lancer la microbiologie, il prend des macérats frais. Et pour nous, ça doit être le même principe. C'est-à-dire que les infusions de tisane de feuilles sèches, c'est quand tu es malade. Et en prévention, tu fais des infusions que tu vas cueillir de feuilles... Parce que tu as le vivant, tu as le paramagnétisme qui est là dans la feuille que tu viens de cueillir.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu peux expliquer ce que c'est que le paramagnétisme ? Parce que tu me l'as expliqué en aparté,

  • Speaker #2

    mais ceux qui nous écoutent ne le savent pas. Après, je ne suis pas très renseigné là-dessus, mais c'est quelque chose qui m'a paru de très logique. C'est complètement pertinent parce que quand tu fais de la lactofermentation, tu le sais, c'est des bactéries qui sont très positives pour nous, qui fonctionnent avec le vivant. C'est très énergétique. La lactofermentation, oui, c'est le même principe. Tu fais une macération, mais sans air, de plantes. Et avec ça, tu relances une énergie vivante parce que la plante est vivante. Donc, elle n'a pas eu le temps de se faire attaquer. Le paraménétisme, en fait, c'est... Je ne saurais pas l'expliquer clairement, mais... Je pense que c'est la capacité à quelque chose de vivant, un être vivant, quel que soit l'être, à interagir bien avec son environnement. Donc, il se sent bien, il est adapté à son environnement, il va pouvoir interagir, réagir, se stimuler, se réparer s'il a une attaque, communiquer, différentes choses, je pense. Je pense que c'est dans cet ordre-là. Donc, je travaille aussi avec ces recherches-là, bien sûr. On les intègre. Bon, il me faut des bidons pour tester les macéras, mais bon, après, tu peux faire avec les fourgères, soigner quand tu as des soucis pour aider. Après, tu apprends à observer les plantes aussi. Il parle de la compartimentation. Quand tu as une plante qui est malade, elle a ce qu'on appelle un abandon cellulaire. Les feuilles, les petites cellules qui font de la photosynthèse. Il y a une partie, elle est attaquée, il y a un champignon dedans qui se développe. Elle va abandonner. Elle compartimente le champignon autour. Elle refait, comme nous, quand on cicate, on fait une croûte. Et quand elle fait ça, déjà, ça veut dire qu'elle a appris. Elle a appris et elle arrive à guérir. Et nous, on voit ça direct. Il faut détruire maladie et tout. Non, là, elle a appris la plante. Donc, il faut la... déjà c'est bon c'est un bon signe et c'est des choses comme ça en fait une plante qui est on parle plus par un magnétique elle va réussir plus à apprendre ces choses là il est c'est leur essai je crois qu'ils portent plus sur les vignes et choses comme ça aussi sur beaucoup d'autres trucs il parle beaucoup de l'eau mais bon il a été refoulé un ce monsieur il est je crois qu'il habite en suisse fin c'est pas assez mal reçu plus maintenant comment ça s'y pencher mais en fait le fait que moi je prenne toutes ces infos en fait une demande de demander d'où ça vient mais en fait ça a commencé sur un tour les réseaux quand nous on s'est installé

  • Speaker #0

    Là, il commençait à y avoir Verde Terre Productions qui se lançait leur première vidéo. Ils en avaient d'autres avant, mais ça a commencé à cartonner tous les trucs. Et vu que l'algorithme était là et que tous des nouveaux chercheurs, des nouveaux gens, la chaîne Permaculture, par-ci, par-là, il y avait plein de monde qui faisait plein de trucs. Et du coup, vu qu'on a évolué avec, ça rentre tout seul. Vu que nous, en plus, on était là-dedans. Donc moi, les recherches, si je peux peut-être me faire bouffer mes trucs par les limaces et comprendre comment la limace, elle fonctionne. Je vais écouter la gestion holistique de la limace avec Hervé Covesse, capter un peu mieux. Et puis après, je vais au jardin observer parce qu'il a beau dire un truc, chez moi, c'est peut-être différent. Il faut parce que, tu vois, on ne sait pas. Ce n'est pas parce que chez toi, c'est comme ça. Donc, c'est intéressant et tu apprends tout en permanence, en fait. Pour parler de... Tu veux quelques chiffres ?

  • Speaker #1

    Si tu veux,

  • Speaker #0

    dis-nous. Pose-moi une question avant et après, je te sors.

  • Speaker #1

    Non, je voulais te demander comment tu étais venue à la culture syntropique.

  • Speaker #0

    Ça vient de Martinique, comme je t'ai dit.

  • Speaker #1

    Mais c'est parce que c'était un choix au départ pour toi. Tu t'es intéressé volontairement à ce type de culture ou par hasard, tu t'es retrouvé en Martinique et tu as découvert que ça existe ?

  • Speaker #0

    Moi, j'étais passionné par le vivant, en fait. Donc, je me posais déjà des questions sur les plantes, la capacité des plantes à pousser, la médecine des plantes, etc. Et on était en stage, en fait, on est tombé en woofing au Jardin des Papillons. avec Hervé là, et qui eux faisaient de la culture syntropique, et je crois qu'ils parlaient aussi un peu de phytorémédiation, phytoépuration, donc l'épuration des sols par les plantes, justement parce que là-bas les bananes raies, elles sont contaminées avec le chlore des cônes et des molécules qui sont persistantes, donc ils essayent de faire en sorte que ça reste pas 10 000 ans dans les sols, du coup ils font des associations, ils regardent aussi un peu avec ça, etc. Et on avait aussi le professeur en parallèle qui faisait la médecine des plantes, et on a été on est allé, il nous a pris en covoiturage en fait, il nous a amené au stage, et on est allé au stage avec lui, on est resté deux jours 3 jours là-bas. Du coup, on a échangé. Après, ça nous a lancé dans les jardins, les bananerelles, les tomates. Ils sont aussi en perma, donc ils font de la récup de bambous, ils les font flotter dans l'eau. Après, ils les mettent dans des grosses cuves en cire d'abeille qu'ils ont récupérées, qu'ils font chauffer. Et après, le bambou, tu peux le garder 20 ou 30 ans sur les îles, quoi. C'est un moyen de traitement qu'ils gardent super longtemps. Donc, ils font plein de choses comme ça, qu'ils avaient fait leur biogaz avec la sargasse aussi. Donc, ils avaient récupéré des grandes cuves de citernes de camions énormes qu'ils avaient transportées dans le jardin, à l'égyptienne et tout, à la main. Là-bas, c'est des... Là-bas, ils sont motivés. Ils ont déplacé des containers à la main. On a halluciné quand même là-bas. Mais c'est super bien parce qu'ils sont ensemble. Ils sont vachement positifs. C'est des chercheurs qui font des essais. Lui, c'est un chercheur suisse. Il travaillait avec Goethe à la base. Et puis, il est parti au Brésil. Et après, son collègue est venu ici, en Martinique.

  • Speaker #1

    Oui, Goethe, c'est celui qui a vulgarisé.

  • Speaker #0

    Oui, c'est celui qui a créé la notion de syntropie dans les termes. actuelle, oui. Après, la syntropie, on en fait depuis la nuit des temps. Les amazoniens, ils ont retrouvé dans les sols de la planète des matières... Les mecs qui amenaient de la matière organique, et ça s'est recouvert et en faisant des carottages, ils ont retrouvé à 10 mètres de profondeur la matière fossilisée. Comme quoi, il y avait eu des apports répétés de matières organiques qui datent, en fait, de je sais pas combien d'années, en fait. Donc, ces techniques-là se font depuis...

  • Speaker #1

    Oui, il a juste mis un nom dessus, quoi.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Donc, là-dessus... Mais là-dessus, tout est à faire. Il y a encore la littérature. Tu vois, si tu allais sur la Chambre d'agriculture ou l'Association d'agroforesterie, les sites un peu publics, on va dire, français, il y a cinq ans, tu notais ça, il n'y avait rien dessus. Là, aujourd'hui, ils ont tous mis la définition. Ils l'ont fait il y a deux ans, je crois. C'est récent. Oui, c'est récent. Moi, j'étais déjà là-dessus. Quand on est rentré de Martinique, je faisais des recherches, on ne trouvait rien du tout. Enfin, on trouvait deux, trois machins, mais du coup, moi, j'ai fait des essais avec les graines que j'ai ramenées de là-bas. Parce que là-bas, ils ont beaucoup de graines. Les ricins, c'est... C'est top. Il y a plein de trucs là-bas. Moi, je travaille avec les bombazas, des choses comme ça, les bananiers forcément. Mais ici aussi, même si on n'a pas de bananes, en termes de biomasse, le bananier, c'est super. Tu fais pousser, c'est gorgé d'eau, tu coupes ça, tu mets sur le sol. C'est de la bonne matière organique.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer dans cette culture-là alors qu'il y avait peu d'écrits en France, peu de cultures peut-être déjà existantes, peu de moyens ?

  • Speaker #0

    Peu de moyens, c'est clair. Mais en fait, nous, on recherche l'autonomie, notre autonomie en fait. parce qu'aujourd'hui on est responsable de rien on vit mais on s'occupe de rien ce que je disais tout à l'heure on veut s'occuper de tout de l'eau et on est tous en toilette les gens sont en toilette normaux donc on continue à faire nos besoins dans de l'eau potable déjà il faut revenir aux bases s'occuper des trucs de base qui nous concernent donc déjà si on peut prendre notre eau en charge de A à Z déjà c'est pas mal nos déplacements ce serait bien mais c'est encore compliqué parce qu'il n'y a que des grandes routes plus de chemin ruraux on ne peut plus circuler face à ces eaux Tout est fait pour. La nourriture, qui est une grosse part du truc parce qu'on est dépendant. On veut manger plein de trucs différents aussi. On veut des fromages à raclette et tout. Même moi, je suis à fond. Mais bon, si tu veux faire plein de trucs, il faut en fait le faire toi. Et là, tu vas comprendre qu'en fait, ce n'est pas naturel parce que si tu veux du fromage, du machin, du truc, si tu vis dans une grosse communauté où tout le monde le fait, mais quand tu dépasses en fait un certain nombre dans les communautés, ils ont remarqué. Je crois que c'est Pierre Rabhi qui avait fait des... Je crois que j'avais entendu ça ou je ne sais plus qui qui parlait de ça. Et c'est jusqu'à 100 personnes. 100, 150. Après, ça commence à être trop. On veut trop de choses, on veut allier trop de choses, et du coup, ça fait des problèmes. Parce qu'on n'a plus le temps, ou parce que machin fait plus de pain, donc il va être un peu plus à l'aise, parce qu'il a plus de pain à échanger, tu vois, si on était dans le troc. Donc il faut garder, quand même, il y a un seuil de cohérence, je pense, qui est important à garder. On peut s'occuper de certains trucs, mais pas de tout. Après, il va falloir qu'on fasse des concessions, mais je pense qu'on peut continuer à vivre comme aujourd'hui, entre guillemets, avec un certain confort, comme tu vois ici, sans avoir trop de soucis. pour régresser. Parce qu'en fait, on a tellement produit jusqu'à maintenant, même si on arrête maintenant de tout produire, on a encore de quoi consommer pendant 30-40 ans. Donc, on aura le temps de régresser, mais il faut commencer déjà par faire des toilettes sèches, ce sera déjà une bonne base. Et après, on pourrait discuter d'autres choses, de l'autonomie. J'ai du mal, ce que je te dis, j'ai du mal à trop pousser le truc maintenant en discussion, parce que je vois que ça avance, enfin, c'est difficile d'avancer. Après, les gens, ils disent, oui, mais toi, la campagne, les trucs, c'est ton truc, machin, moi, ça pue, le truc. Pas du tout, il y a plein de systèmes qui existent. C'est juste que c'est compliqué, ça change un truc dans les habitudes. Et les habitudes, on ne veut pas les changer. Après, moi aussi, les habitudes, je suis censé arrêter de fumer des clopes, je n'ai toujours pas arrêté de fumer des clopes. On a des trucs qui nous possèdent, mais il faut essayer d'en avoir pas non plus des milliards, parce que sinon, après, ça devient le bordel.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça s'inscrivait dans une vraie philosophie de vie. Tu dis dans cette recherche d'autonomie, c'est comme ça que tu en es venu à vouloir faire tes propres cultures. pour pouvoir t'alimenter, le plus en autonomie.

  • Speaker #0

    À se sentir responsable de soi, en fait, ça fait du bien. C'est Bill Mollison qui a dit justement la phrase exacte, je ne me rappelle plus, mais c'était quoi ? Attends, je vais te la ressortir, je l'ai écrite au début du truc, en plus que j'avais mis. Je ne vais pas la trouver. Mais en gros, c'est arrêter de prendre tout le temps et laisser quelque chose à nos enfants. Je crois que c'est ça, la seule raison qu'on a c'est de devenir responsable de notre existence et de celle de nos enfants. Je crois que ça se finit quelque chose comme ça. Et il a raison, mais bon c'était pas le seul à le dire. Parce qu'en fait si t'es moins responsable on peut te prendre plus de choses. Et puis moi je trouve ça hors de question. Là tout ça on l'a construit tout seul. on a la famille d'air qui nous a aidé de fou sinon on aurait arrêté ou on serait allé faire ça dans un autre pays parce que c'est pas possible ici tu t'installes tu te fais taxer vous n'êtes pas beaucoup aidé dans votre démarche qu'une aide moi j'ai pas eu le BPREA donc j'ai pas les aides à l'installation j'aurais pu les demander au début mais personne vient te voir pour te dire que t'as le droit et tu peux pas faire des milliers de papiers tu peux pas tout apprendre apprendre la gestion d'une exploitation agricole au chef d'exploitation c'est quand même une formation il y a de la comptabilité derrière il faut faire des études de marché des trucs comme ça tout ça on l'a pris sur le tas quoi et personne vient t'aider te dira tu as le droit à 10 000 euros si tu t'installes mais bon pour avoir ces droits il faut faire quoi il faut acheter des équipements neufs pour avoir des remises donc les équipements et un pourcentage sur ces équipements neufs mais c'est des équipements neufs qui reste quand même plus cher que les trucs de casque que tu trouves ou alors pour faire un crédit mais tout ça est fait pour te faire faire un crédit pour que tu rends dans le système et après capter tu te viens en fait tu deviens malheureusement esclave des magasins après de thé de tes acheteurs mais c'est pas normal c'est pourquoi c'est les acheteurs qui sont esclaves des producteurs c'est le monde inversé quoi celui qui a l'or en fait c'est celui qui va acheter l'or aujourd'hui on vient à l'envers en fait ils ont bien fait de mettre les panneaux à l'envers les agriculteurs non mais c'est vrai là dessus si on part de ce principe donc quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui aurait envie de s'installer comme toi ? il faut faire un BPEA c'est plus facile mais bon il faut pouvoir le faire avant après tu peux te faire financer par Pôle Emploi de toute façon les trucs mais Il vaut mieux faire ça pour avoir les aides. Il faut gratter les aides au début, si tu peux quand même un peu. Parce que quand tu dois investir 50 000 euros dans une entreprise, même si tu les as mis de côté, après tu t'investis, tu démarres, et bien tu as zéro. Et on vient quand même te demander des sous alors que tu viens d'investir et que tu démarres, que tu n'as pas encore de revenus et qu'il faut que tu achètes des semences, de la terre. Nous, les maraîchers, au final, tous les producteurs de vivants, on avance les frais d'une année. Et je ne parle pas de ceux qui lancent un verger. Tu plantes, tu as les récoltes 5 ans, 6 ans après. Et les fournisseurs se servent avant. Alors que nous, on fait la semence, on plante la semence, on achète le terreau, on avance tous les frais et après, c'est très très mal fait. C'est très très mal fait et financièrement, ce n'est pas possible. Et rien n'est fait pour aider les petites fermes. La PAC, les politiques agricoles communes aujourd'hui de l'État sont tournées pour les gros, malheureusement. Il faut combattre le modèle. Le gros modèle, on en a besoin parce qu'aujourd'hui, on a trop de demandes. mais pas le modèle ultime comme ils sont en train d'installer en France. Là, il y en a 2-3 qui sont en train de se faire. Là, des modèles avec je ne sais pas combien de poulets. Je ne sais plus à combien ça va. Les vaches, je crois que c'était 1 000 vaches ou 1 500 vaches. Ils font des élevages test. Mais bon, le problème, c'est que c'est des multinationales qui possèdent. Ce ne sont plus des agriculteurs. C'est des traders, les chefs d'exploitation. Et du coup, ils ont des exploitations de 1 000, 3 000 hectares. Et puis, ils sont 3 parce que tout est automatisé pour produire 1 000 vaches. Je ne sais pas quoi. Enfin, c'est... Il faut de l'emploi après, parce que en faire quoi ? On va vider le pays. On va vider le pays et on sera 10 dans le pays à exporter et plus personne ne vivra dedans. Enfin, je ne sais pas, moi, ça me paraît un peu...

  • Speaker #1

    Il faut avoir sacrément du courage pour se lancer comme tu l'as fait il y a 6 ans.

  • Speaker #0

    Les gens, ils en ont du courage. À cette fin de réunion,

  • Speaker #1

    vous êtes quand même aussi un certain nombre sur le coin à être installé comme toi et à vouloir développer d'autres modèles aussi.

  • Speaker #0

    Il y en a beaucoup, mais franchement, depuis le Covid, c'est difficile pour tout le monde. Il n'y a plus d'argent. Il y en a beaucoup qui ont pu le faire parce que c'était leur rêve. Et puis, il y a les parents derrière qui ont bossé toute leur vie. Donc, il y a quand même de l'aide. Ou les gens qui ont bossé aussi, qui ont mis de côté aussi avant. Parce que c'est après la génération de la trentaine. Donc, on a pu bosser 10-15 ans pour mettre de côté avant aussi un petit pécule. Et la famille derrière, ceux qui peuvent. Donc, c'est ça qui a aidé, je pense. Pour le reste, il y en a beaucoup qui ont fait des crédits. Mais qui vont se retrouver, du coup, comme je te dis, dans le schéma classique. Donc, là, si tu rachètes, par exemple, via la SAFER, tu vois, ils te mettent des clauses. Donc, il faut que tu cultives pendant 10 ans, etc. Mais si à un moment donné tu casses la gueule, malgré toi, avec la pression de tous les trucs, vu que t'es pas aidé, j'espère bien qu'ils font un geste. Enfin, je sais pas, mais pour moi, c'est super compliqué. Franchement, ça fait beaucoup de coups durs, nous, parce qu'on a déménagé la ferme quand même. J'ai planté un verger, j'ai dû planter 600-700 arbres avec tous les autres. J'ai amené là-bas, j'ai exagéré là-bas, j'ai saucé de matière organique, mais bon, j'ai amené 500-600 tonnes de matière organique. C'est énorme, tu vois, le travail qui a été fait, on a mis des clôtures. On construit des bâtiments, les plots béton. Enfin, j'ai tout fait. Moi, je suis seul. Donc, le hangar, les plots béton, tout seul. Et tout enlever pour recommencer ailleurs, c'est pénible. Ça, c'est pénible. Après, tu vois, du coup, j'ai un recul là-dessus qui fait que je vois que, quand même, j'ai un sol qui est cool ici. Parce que là-bas, les inondations... Mais qu'on a un sol même partout dans les Landes qui est quand même cool. Si t'es pas dans le caillasse ou complètement...

  • Speaker #1

    Quand tu dis qu'il est cool, qu'il est propice à ce genre de...

  • Speaker #0

    On a de l'eau. On a de l'eau, donc quoi que tu fasses, même si tu laboures un peu, machin, derrière, tu vois, si tu remets du fumier, des machins, ça va repousser. Tu ne fais pas une dégradation à long terme, tu vois, comme des sols qui sont complètement foutus, tu vois, quand tu as des sols désertiques en Espagne. Là, si tu fais une dégradation et que tu n'apportes pas ce qu'il faut, ça ne va jamais pousser, tu en as pour des années. Alors qu'ici, avec l'eau et la matière, ça va vite, quoi. Donc, on peut quand même... Tu vois, le laboure ici, bon, c'est chiant. Enfin, c'est plus dommage dans les sols sableux, mais au final, tu peux le rectifier plus vite si tu fais un laboure. Le problème ici, c'est vraiment les pesticides dans des sols sableux. Parce que là, ça stagne, ça reste et ça pollue vraiment tout. Il n'est pas retenu, il n'est pas vraiment aspiré. Si tu vas dans d'autres sols qui sont caillouteux avec beaucoup de matière organique, là, il est bloqué un peu. Il ne part pas tout de suite dans les nappes ou tout de suite sur les plantes. Ici, on peut polluer très vite quand même. Dans les sols landais, on devrait faire beaucoup plus attention, etc. Après, si tu as les plantes qu'il faut, tu peux épurer par les plantes, ce qu'on disait. Toutes les plantes épurent de toute façon. Toutes les plantes ont une fonction épuratrice. On parle de plantes épuratrices, mais elles ont quasiment toutes une fonction épuratrice. Ou de recyclage, ça fait plein de trucs.

  • Speaker #1

    Tout est magnifiquement fait.

  • Speaker #0

    Tu as des plantes pour le cadmium, tu as des plantes qui recyclent le zinc. Tu as des plantes pour les hydrocarbures. Il y a trop de trucs. Elles font des hormones. L'acide, plein d'acide. Les gibérylines, les salicylines, les salicyliques. Pour faire les hormones de bouturage. Tu mets une branche de sol dans de l'eau. Ça te fait une eau un peu visqueuse comme ça après. et en fait ça fait, tu vois même quand un potiron qui pèle, il fait cette petite couche il fait une cicatrisation, c'est comme nous avant on fait un petit gras, et en fait ça c'est comme un oeuf, t'as l'oeuf et t'as le visqueux autour de l'oeuf un spermatozoïde c'est pareil, t'as le sperme ce qui est visqueux, toutes ces substances en fait qui contiennent et qui protègent la vie pour que la vie au début elle est complètement à nu, donc protection une petite barrière extérieure comme une cellule, le cytoplasme d'une cellule, pareil protection enfin d'une cellule On va parler d'un microzyma, pour moi, c'est plus les cellules sont des microzymas. Tout est des microzymas, mais tu as cette protection qui englobe la vie, que tu peux t'en servir pour beaucoup de choses, comme hormones, pour refaire des choses. C'est super intéressant, tu le vois. Je l'ai vu que ça faisait sur les potirons l'année dernière. Si tu les laisses qui poussent, qui sont mycorhizés, etc., même s'ils ont un petit trou, ils se faisaient bouffer, ils ont cicatrisé. Il y en a même qui étaient fendus en deux, ils m'ont fait une cicatrice avec un bourrelet. Une capacité, le potiron, c'est une capacité de cicatrisation impressionnante.

  • Speaker #1

    Ça demande aussi d'observer énormément.

  • Speaker #0

    Et qu'il soit en sol vivant, je pense, parce que si tu mets un potiron sur un sol travaillé avec des engrais, je ne suis pas sûr qu'il cicatrise comme ça. Il n'aura pas du tout les éléments qu'il faut pour justement, on parlait de magnétisme, je pense que c'est... Le potiron, je pense qu'il est un peu aliéné à ça, parce que même dans du bois mort, le truc, il a cicatrisé. Ou alors, lui-même possède cette hormone. Comme un sol, quand tu vas le couper, qui va cicatriser super vite, qui va refaire une pousse. Mais bon, super intéressant, tous ces trucs.

  • Speaker #1

    Quels avantages tu vois à faire ce que tu fais avec ces cultures syntropiques ?

  • Speaker #0

    Les avantages, c'est qu'en fait, avec un râteau, un arrosoir de 15 litres et une personne, au bout de... Franchement, ici, on a un sol particulier, on a de la pluie, etc. Il y a les techniques qui sont à peu près pas au point, je dirais, mais il y a quand même... L'année dernière, j'ai sorti 20 tonnes de légumes, je n'avais même pas de fruits.

  • Speaker #1

    Juste, tu as un terrain qui fait combien ? Pour faire une proportion, tu as combien de cultures ?

  • Speaker #0

    Là, cette année, je vais... passer en tout, je vais être je pense sur 6000 6000, 7000 maxi En plein champ, 7000 m² de culture en plein champ. Bon là je vais remplir une partie, je pense que sur les 7000 il y aura 2000 en potiron de nouveau, 1500. Donc réellement en légumes un peu compliqués etc. ça va être 4500-5000. Et après j'ai 100 m² de serre donc ça sert à rien la serre, ça peut faire 3 semis. Mais bon avec le verger, les petits fruits, la densification, terme sur 7000 m² je pense qu'on va sortir 70 tonnes, 70-80 tonnes. après il faut les récolter il faut continuer l'entrée avec ton arrosoir je sais pas déjà 20 tonnes ça fait quand même un peu de je pense que je peux faire le double je peux aller à 50 tonnes peut-être tout seul mais après c'est éparpillé c'est sur 7 mois 7-8 mois donc si tu calcules mais c'est quand même bien parce que moi j'ai investi cette année dans ma saison on a calculé j'ai investi 300 euros donc c'est rien du tout pour acheter des oignons quelques bulbis d'oignons des patates de l'ail rose et le reste c'est des graines que j'ai fait l'année dernière et plus ça va plus je vais être autonome en graines moins j'investirai parce que j'achète pas de terreau j'achète rien donc en fait c'est là seulement ce que je produis je suis autonome sur ma saison donc moi c'est que du tu vois j'ai plus de charges en fait j'essaye d'enlever toutes les charges parce qu'on nous en impose tellement à côté qui sont déjà lourdes là imagine j'ai la MSA qui doit être 350 par mois normalement si j'avais un crédit ce serait du même ordre 300 par mois enfin c'est un délire plus après les investissements de début de saison parce que ça c'est pas compris il faut racheter du terreau il faut racheter des graines enfin plus les impôts, il faut que tu gagnes 5000 euros par mois quoi si t'es un maraîcher quoi, personne gagne 5000 euros par mois, enfin bon. Donc en enlevant une partie des charges peut-être qu'on va pouvoir s'en sortir tu vois, et j'ai trouvé que ce moyen là de diversifier etc. parce que si t'as un gel t'as que des machins, t'as qu'une variété de trucs ou une maladie, t'as plus rien donc il faut s'assurer derrière. En fait la diversification ça va de soi. Parce qu'il faut s'assurer un revenu, il faut avoir de quoi bouffer si tu as une canicule à 43 degrés comme on a eu là. Ou alors de la pluie, il y a des torrents. Donc, tu as intérêt à avoir différentes choses et qu'on soit plusieurs. On a la ferme à côté.

  • Speaker #1

    Tu travailles en partenariat ?

  • Speaker #0

    Pas en partenariat parce qu'on vient d'arriver et chacun galère. Comme je te disais, c'est compliqué. Le social, c'est le truc qui nous manque aujourd'hui. On commence à avancer sur beaucoup de trucs à notre époque. Mais il va falloir vraiment dans les années qui viennent faire un effort sur le social. Parce que les gens, il y a un blocage. Il y a un blocage, il n'y a pas de déformation de collectif et tout, il y en a, mais pas tant que ça. Ça reste le modèle principal. Donc, il va falloir avancer vraiment sur le social. Parce que nous, on a fait plusieurs marchés. À chaque fois, ça ne prend pas, c'est compliqué. Les gens, ils ont du mal à venir. Ils n'appellent pas s'ils ne viennent pas ou on ne sait pas. Au bout d'un moment, on ne peut pas faire l'effort pour tout le monde, pour les clients.

  • Speaker #1

    Parce que l'été dernier, vous aviez organisé un marché de producteurs locaux.

  • Speaker #0

    Oui, il était d'avance ici en État de Bénesse. On a organisé même sur la place du village là-bas aussi, on avait fait. Après, il y a eu le Covid. Après, la mairie n'était pas trop chaude. Ils n'ont pas trop aidé non plus. Il faut tout faire toi-même, sachant qu'on doit déjà tout faire nous. Donc, ils ne sont pas encore prêts, les gens. Mais quand ils seront prêts, on va dire qu'ils auront de l'atout. Parce que le jardin, on aura déjà planté, tout aura poussé, on aura plus de production. En plus, on est nombreux à faire ça. Il y a plusieurs fermes autour, on est plusieurs à faire ça. Donc, petit à petit, oui, on s'échange des trucs. À être dans ce type de culture ? Non, pas dans ce type de culture. Oui et non, parce qu'ils mettent des vergers aussi. Le collègue à côté, il met un verger aussi. Il va faire quelques cultures entre. Et puis, on discute. Donc, ils font pareil, tu vois. ils rajoutent des arbres on échange des boutures et quand on sera nombreux déjà ça fera une grosse biodiversité et puis il y aura il y aura bouffé quoi il y aura bouffé donc on va pouvoir s'échanger des trucs donc déjà là on va chercher la farine chez la copine qui fait sa farine la viande aussi pareil enfin la viande on ne consomme pas mais on nous file les eaux fermes à côté aussi le miel c'est un copain aussi il va voir pour les ruches lundi il remet des ruches ici essayer un peu de vous installer des ruches ouais on va les installer ouais ouais il y en a assez mais après il faut limiter sur un kilomètre carré je peux te dire que bon il faut Prends 40 ruches maxi. Si tu dépasses les 50 ruches sur un kilomètre carré, après ça devient plus très cohérent parce qu'elles n'ont plus trop à bouffer. Je pense que le frolon arrive plus vite. Il arrive vraiment à rentrer dans les ruches parce qu'elles sont nombreuses, donc elles vont les dégommer. Mais l'attrait de l'abeille et du sucre, après ça va tirer plus de... Ce n'est pas équilibre. Il faut quand même respecter une certaine quantité d'abeilles au kilomètre carré. D'ailleurs, les apiculteurs le savent, ils ne font pas n'importe quoi. Mais oui, c'est bien, il faut faire plein de trucs. Et puis nous, comme ça, on a du miel, on échange des légumes, du miel.

  • Speaker #1

    Vous êtes plutôt dans un système de troc.

  • Speaker #0

    De Troc, ouais. Et puis en fait, les gens sont super cool. Je rencontre des gens, moi j'ai rencontré des gens, du jour au lendemain, je les connais même pas. Le gars, il me file des... L'ancien apiculteur qui est venu l'année dernière, je sais pas s'il n'en remet pas cette année, mais il est super sympa. Il est arrivé, il nous a proposé des cartons de miel, il nous a pas demandé de sous. Il y avait 200, 300 euros de miel. Il a dit, tu me passeras des légumes sur un an. Il y a 200 euros, mec. T'as des gens comme ça, c'est hallucinant. Super gentil. Donc à chaque fois qu'il arrive, je fais des paniers énormes.

  • Speaker #1

    Est-ce que t'as l'impression qu'on est plus dans cette forme de Troc et d'entraide ?

  • Speaker #0

    il y en a qui l'ont et ça fait super plaisir quand il y a des gens qui viennent ici quand on a des gestes comme ça parce que derrière on fait la même chose nous moi je le fais tout le temps même les gens qui viennent ils font la gueule je leur passe des potirons tiens prenez les et tout non non mais parce que c'est c'est pas de l'amour détaché en fait mais c'est du Je ne sais plus comment l'expliquer ça à la collègue. Mais en fait, c'est de la bonne. Tu donnes, mais tu t'en fous. Tu donnes parce que ça te fait plaisir, mais tu ne t'occupes pas. Et quand tu fais ça, je trouve que ça revient après. J'ai des gars, d'autres gars que je ne connaissais pas, ils sont arrivés et m'ont apporté. Tiens, j'ai un filet de pâture de 50 mètres gratuit. Ça coûte cher, un filet de pâture de 50 mètres. Ah, il traîne, tiens, je te le donne. Ah, bah super.

  • Speaker #1

    Ça finit par te revenir d'une manière ou d'une autre.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, de toute manière. Tu ne sais pas comment, mais du coup, ça marche. Parce qu'on va en avoir besoin. On va en avoir besoin parce qu'on va devoir faire tous beaucoup d'efforts sur soi. Et les gamins, ils vont nous le foutre dans la tronche. Parce que eux, ils ont connu le téléphone d'aujourd'hui. Si après, il n'y a plus de téléphone dans 10-20 ans ou qu'ils sont moins bien, ils vont moins bien l'accepter. La nourriture, pareil. Si la nourriture est moins bien, c'est ce qui est en train de se passer. Maintenant, on ne veut plus qu'on mange le viande, ils font des steaks végétales. Donc les gamins, quand ils ont connu un bon filet de bœuf de la ferme, dans 10 ans, on va leur donner un steak végétal. Ils ne vont pas être contents, ça va casser les pieds. Ils vont dire, qu'est-ce que vous avez foutu ? C'est quoi ce truc ? Donc il faut commencer à y penser, je pense, vraiment. et le mettre en pratique juste avec une base comme on parlait les toilettes déjà une première base alors tu m'as fait rire on peut se le dire tu m'as dit en plaisantant moi je ne parle plus à ceux qui n'ont pas de toilettes sèches ouais j'ai dit on ne parle plus on veut discuter de l'avenir déjà t'as une toilette sèche non on ne discute pas d'avenir pas d'avenir

  • Speaker #1

    Tu parlais de diversification, tu as fait référence tout à l'heure que tu allais organiser aussi, tu es en train de créer un parcours pour la cueillette, tu as plein de projets aussi sur le site.

  • Speaker #0

    Parcours cueillette pédagogique, comme ça, compréhension de la syntropie, de la cueillette de fruits en sol vivant, les animaux, les oiseaux, les trucs, c'est aussi du bien-être, de se balader, de cuire des fruits dans un environnement qui est sympa en plus. Des auberges espagnoles, des trucs, on va voir qu'est-ce qu'on fait, mais on va faire 2-3 petits événements. Pour l'instant, on n'a pas de lieu encore, comme je te disais, mais le jour où on aura un lieu abrités, là on pourra vraiment faire des trucs un peu plus poussés. On voulait faire un concert, on va pas partir tout de suite.

  • Speaker #1

    En tout cas, vous avez l'idée.

  • Speaker #0

    On n'a pas l'électricité, on n'a rien encore. On n'est toujours pas reliés, on est toujours en autonomie.

  • Speaker #1

    Alors comment faites-vous ?

  • Speaker #0

    Là j'ai trois panneaux solaires sur le mobilhome, mais bon, c'est trois panneaux solaires. Moi j'ai un kilo de panneaux solaires pour nous et toute la ferme. Les gens qui s'installent en autonomie, ils installent 6, 7, 10 kilos de panneaux pour une famille de 4 personnes. et puis en fait ça change rien pour eux parce qu'ils ont toujours un frigo américain donc pour moi l'autonomie c'est pas ça parce que tu vois la taille des batteries les éléments pour fabriquer les batteries au lithium et tout c'est quand même un machin donc il faut quand même réduire un petit peu franchement avec un kilo pour deux personnes si t'as pas la ferme derrière avec la ferme derrière ce serait bien que j'en ai quand même un peu plus pour des lumières si on fait des événements des choses comme ça quoi mais non sinon franchement on s'est bien démerdé bon quand on a plus de batterie en hiver c'est un peu compliqué mais tu mets une bougie on le faisait quand on était petit il y avait des coupures d'électricité ça nous a pas tué Au moins, on se retrouve, on éteint les trucs et puis on discute, on fait un jeu de société. Pas très grave. Bon, quand c'est l'hiver et qu'on n'avait pas de chauffage et qu'on n'avait plus de lumière et qu'on était inondé à Bénesse, là, on commençait à la voir un peu mauvaise. Les cultures sous la flotte dehors, le toit qui s'arrache parce qu'il y a des tempêtes, le toit du chalet, une fois, il s'est envolé.

  • Speaker #1

    Oui, c'est trop tonin, mais à quel prix, quoi ? C'est vrai que ça nous...

  • Speaker #0

    Tu as des galères après, tu es comme un gland. Et puis, bon, tu as beau connaître des gens de partout, quand tu es en galère, tu ne vas pas pleurer à tout le monde, tu es toujours tout seul dans ta galère. Donc, après, on a été beaucoup aidés pendant le déménagement, etc. Pas mal de gens qu'on ne connaissait pas, la famille aussi, les amis. Mais heureusement, d'ailleurs, parce que sinon, ça aurait été trop compliqué. Et ça nous aurait coûté trop cher. On n'aurait même pas pu payer le déménagement.

  • Speaker #1

    Ce sera refaire, tu recommencerais ?

  • Speaker #0

    Forcément, oui, parce que j'ai appris tellement de trucs. Là, le niveau du maraîchage que j'ai maintenant, entre guillemets, parce que je sais, on va dire, tenir une conduite de culture de A à Z, alors qu'au début, tu ne comprends rien. Tu fais un légume, oui, mais il y a un autre légume. Ils ne sont pas pareils. Et quand tu fais du maraîchage diversifié, que tu fais 30, 40 légumes différents, c'est super complexe, en fait, parce que tu as plein de maladies, plein de légumes, plein de besoins. Les pertes de semis ne sont pas les mêmes, les trucs qui montent en graines, les trucs qui... C'est vraiment super complexe. Le maraîchage diversifié, pour moi, si en plus tu fais du verger, de la pépinière, c'est pas avoir plus compliqué.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que tu veux transmettre aussi tes connaissances.

  • Speaker #0

    Oui, il faut en avoir. Comme ça, au moins, tu agis moins. et t'es plus dans la compréhension et essayer d'avoir un système vraiment sain et pur pour avoir moins d'agissements quoi parce que sinon il faut traiter par-ci machin par-là, tu te riles les tomates, c'est pour ça que je les laisse courir moi mes tomates c'est sûr que quand il fait un été gris si tu les laisses courir c'est pas top, tu vas essayer de les soulever un peu pour que ça aère mais on dit parce que ça la pluie, le mildiou machin oui mais oui et non, ça vient de l'intérieur pas de l'extérieur, enfin bon c'est toujours t'as toujours des trucs, il faut pas trop chercher le problème, je pense qu'il faut chercher la cause et la base et comme ça ça dégage du temps en fait tout le temps... Dans la nature, c'est ce qu'ils font les plantes, les animaux aussi. Donc faire du biomimétisme. Tu vois, tout à l'heure, je voulais te donner quelques chiffres, j'en ai en tête. Oui. Tu veux que je te dise ? Dis-moi avant.

  • Speaker #1

    Oui, vas-y,

  • Speaker #0

    vas-y. On parlait de la mycorhisation. Une plante qui est non mycorhisée, le système racinaire, tu vois, il doit être comme ça, il doit faire 30-40 cm. Puis on a les petites plantes. Si c'est des petites plantes, des plantes basses, une plante qui est connectée à ses champignons, les surfaces, elles sont multipliées jusqu'à 500. Donc tu imagines une plante piracinaire, poids 500. Donc tu imagines pour l'eau... Après on nous parle d'irrigation, on parle même de différents éléments de plein de trucs. Maintenant on fait des recherches. Mais si tu pars de ce principe qu'une plante elle est mycorhizée 500 fois et qu'il y a des échanges dans tous les sens, en fait ça court-circuit toutes les recherches qu'on fait. Parce que 500 fois, comment tu vas analyser quoi que ce soit ? Tu dois prendre un rayon de 500 sur toutes les plantes qui sont mycorhizées. En fait le système est trop complexe. Tu pars de ce principe et tu te dis que les échanges faut les amener vers le positif et le milieu sain. Et puis après tu le constates sur les choses qui poussent. Mais 500 fois c'est énorme ! Et la biomasse du sol, on ne la connaît pas. Je crois que c'était aussi pareil, un autre chiffre, je crois que c'est la biomasse des vers de terre, sur terre, elle représente beaucoup plus que la biomasse, que tout le reste. En fait, la biomasse la plus importante sur terre, c'est les vers de terre et les microbes, en termes de biomasse vivante. Microbes et vers de terre, je crois. Microbes plus microbes, je crois que c'est 70%, par là. Alors que c'est tout petit, tu vois. Mais en fait, en biomasse, tout vient du sol, quasiment. donc les animaux c'est pas grand chose les animaux ça 2% je crois et nous je crois qu'on aimerait un 0 5% alors qu'on est je pas combien trop nombreux apparemment en termes de biomasse non parce que regarde moi il ya plus d'épaisseur dans le sol que la surface donc tu peux tu m'en est plus si c'est en profondeur mais mais bon c'est intéressant d'avoir ces notions là tu vois de temps de vers de terre en biomasse etc j'ai inscrit aussi sur mon écrit là pour retenir ils sont déjà Tout est déjà sur Internet, mais j'ai essayé quand même de tout rassembler.

  • Speaker #1

    Tu serais une femme qui sait connaître tout ça.

  • Speaker #0

    Que tu sois impactante, que tu vois que tu as beaucoup de choses qui se rejoignent.

  • Speaker #1

    Je t'ai déjà demandé quels conseils tu pourrais donner. Qu'est-ce que tu aurais envie de dire par rapport à ta pratique et ton expérience avec le recul que tu as maintenant sur tes deux expérimentations entre Bénès et ici ?

  • Speaker #0

    On va dire que maintenant, il y a beaucoup de... Tu vois, toutes les vidéos que je te disais, moi j'ai appris avec, elles sont toutes sorties, il y en a vraiment beaucoup. Donc là maintenant, si tu arrives maintenant... C'est vrai que ça doit être difficile de faire le tri. C'est ce que je me disais. Donc repartir tranquillement avec des petites vidéos des youtubeurs qui présentent la perma, des trucs basiques. Et y aller tranquillement et déjà capter ces trucs-là. Et après, tu vas sur les chaînes vers de terre production. Et puis voilà. T'écoutes, en heures de vidéo, je sais pas combien ils ont, mais il y a 1500, je pense, 2000 heures de vidéo là-dessus. Je sais pas s'il y en a autant. c'est sûr c'est que j'ai mouffé au moins six sept cents heures de vidéos avec sur le truc des conférences et truc de il ya des gens ils ont fait des énormes et ça il faut regarder parce qu'il ya tout il ya tout il faut faire des essais aussi après faut pas mettre trop de sous quand tu fais des essais nous on a dit on a fait ça avec 100 sous heureusement parce que quand tu casses la gueule si tu as plus de sous et ben tu perds plus de sous donc les erreurs et au coût de plus cher alors qu'une petite erreur bon si tu as fait de la récup et que la barrière elle casse avant tu sais chier mais bon c'est de la récup ça c'est important c'est ça je les ai beaucoup constaté en fait j'ai la mais toi à bennes s à bennes s si on avait monté une ferme plus sérieuse, entre guillemets, qu'on avait fait un crédit, gros hangar, grande serre, etc., on baille, et bien là, je peux te dire qu'au tribunal, je pense pas qu'on aurait fait appel, on aurait pas dit, oui, oui, c'est bon, on est parti. Ben non, parce que derrière, s'il y a 100 000 euros d'investissement des serres de montée, etc., ben non. Il y a un préjudice financier qui est énorme. Là, qu'on a fait de la récup, on pouvait pas le justifier, voilà, mais on a pas perdu aussi grand-chose en termes financiers, à part le hangar, parce que le hangar, ça m'a quand même l'éplou béton, etc., montée, transport, c'est quand même un truc énorme. mais sinon ouais c'est ça il faut faire petit quand on commence trois premières années pas investir trop comme ça petites erreurs pas trop cher et après quand on est sûr qu'on a commencé à avoir tac là on fait un peu de sous c'est ce qu'on va faire nous au final et on aura parce que vu qu'on enlève nos charges on aura un peu plus de trésorerie vu que ça va produire et là petit à petit on pourra investir sérieusement et on aura l'expérience donc on fera peut-être moins d'erreurs sur les maisons c'est pareil quand tu construis une maison si c'est ta première maison tu peux pas faire des conneries quoi mais bon faut quand même en faire des petites avant faire des cabanes avant de faire des maisons vu que ça dure, tu vois. Voilà, quoi, un petit conseil.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres informations que tu aimerais partager ?

  • Speaker #0

    Il y a plein d'informations sur la syntropie, les champignons, les mycorhizations, j'ai parlé.

  • Speaker #1

    Les règles générales, si tu les verrais.

  • Speaker #0

    C'est qu'il faut manger du vivant. En fait, le sol vivant, moi, je parle surtout du sol vivant parce qu'en fait, aujourd'hui, il faudrait qu'on appelle les cultures normales, cultures sur le sol mort, en fait. Parce que tout est travaillé, labouré et traité. Donc, il faut... pas forcément traité, même les gens qui sont en bio ont fait du bon maraîchage et tout, c'est bien mais le problème c'est que tu travailles donc quand tu travailles ton sol, tu minéralises à chaque fois donc tu perds, ton sol il a un potentiel de matière organique, il est incontenant et quand tu l'uses, après il n'a plus rien et quand tu travailles, tu uses, tu travailles, tu plantes tu uses, et après c'est du crédit qu'on fait qui normalement, c'est ce qu'on disait la dernière fois je le disais à la radio là-bas c'est du crédit qu'on fait sur le dos de nos enfants parce que notre sol, eux, ils vont manger ici Donc on ne va pas faire importer de la bouffe des Etats-Unis pendant 200 ans. Donc ils auront besoin des terroirs, et les terroirs, il faut les maintenir fertiles. Donc important de maintenir la fertilité, de ne pas travailler les sols, parce qu'on casse les mycorhizes. Et si tu pars du principe, tu travailles le sol, tu casses une mycorhize qui augmente la surface de 500 fois, et après t'arroses, c'est complètement débile. Du coup, parce que normalement t'as 500 fois en eau et en nutriments, t'as 500 fois la surface. Donc du coup ça sert à rien. Donc voilà, retrouver un peu de logique, je pense. Surtout ne pas travailler le sol. Même si tu vas le gratter à 10 cm en surface, c'est pas grave. Tu vas faire un trou pour prendre, c'est pas grave. Mais ne pas faire de la hausse, la bourre à plus de 20 cm, en retournant les couches, ou le faire une fois ou deux, mais pas tout le temps répéter bêtement. On va essayer de garder quelque chose pour les suivants, parce qu'il ne va plus y avoir trop de choses si on ne les maintient pas nous un petit peu.

  • Speaker #1

    Oui, ça ne se régénère pas nécessairement en fait. Si,

  • Speaker #0

    si tu laisses pousser, mais aujourd'hui on ne laisse même plus pousser. Donc, en fait, si tu laisses pousser les herbes, oui, la matière organique se crée, elle retombe sur le sol. Mais quand on laisse pousser, c'est pour faire quoi ? Du fourrage à la rigueur ? On coupe, on prend le foin et puis voilà. Après, ils sont censés laisser maintenant, il y a des trucs, il faut laisser en jachère, nanani, une année sur trois. Mais une année sur trois, c'est pourri. Tu fais une jachère, il faudrait une année sur deux, c'est tout. Tu fais un an de culture, un an de jachère, un an de culture, un an de jachère. Là, je pense que tu stabilises. Enfin, je ne sais pas, je n'ai pas d'analyse, mais... Quand tu vois, tu vois même moi qui ai apporté du bois, etc. Là, pour l'instant, vu que c'est les premières années, ça ne pousse plus. Il y a plein de trucs qui ne poussent plus. Malgré que j'ai des animaux qui sont en pâturage tournant, les herbes assez dégraminées parce que le sol se tasse, vu que tu ne travailles plus. Il n'y avait pas assez de plantes présentes sur place. Et du coup, les champignons ont apporté beaucoup de bois. Les champignons, ils mobilisent l'azote qui est disponible, qui reste dans le sol pour décomposer ce bois. Et du coup, ça défeint d'azote et les trucs ne poussent plus. Donc, tu fais des engrais verts, tu rapportes de la matière vivante, etc. Tu ne fais pas tuer les animaux sans semences. pas trop parce que sur pâturage ça fait le même effet t'enlèves les plantes et hop le sol il prend le soleil, la pluie trop de caca, trop d'ammoniaque donc après t'as trop d'excès de c'est pas recyclé, c'est des nitrates prendre soin du sol des arbres et des gens des gens, des animaux essayer de prendre soin un peu, et de nous aussi en fait si on prend soin de nous je pense qu'on va prendre soin des autres pas forcément des fois tu vois je prends pas forcément soin de moi j'ai quand même envie de prendre soin des autres mais quand on a envie, quand on ressent l'envie de prendre soin je pense qu'il faut le faire parce que la syntropie c'est aussi ça c'est inconditionnel tu lui donnes et même s'il y a de la mort tu donnes, tu donnes, ça refait tout le temps c'est un truc où tu peux la vider ça se voit, mais même un bonsaï tu vois que tu tailles des petits bonsaïs, il persiste il est tout petit, il galère il se démerde quand même et du coup il va avoir un principe actif puissant Parce qu'il s'est bien démerdé, tu vois, c'est comme ça que tu... C'est pour ça que le sol vivant, des plantes qui galèrent, t'as des choses qui sont puissantes. Beaucoup de minéraux, des bactéries qui sont très résilientes, qui vivent dedans. Chaque plante possède une... Tu sais, tu manges une feuille de salade, t'as des bactéries dans la feuille de salade qui sont vivantes. Ça, on les a pas trop étudiées, hein, y'a pas trop de recherches pas dessus, je cherchais la dernière fois. T'as différentes souches de bactéries dans les feuilles de salade, différentes souches dans les carottes, différentes souches dans les framboises, quand tu manges une framboise, donc tu la phémo fermentation de d'orac ça à faire tu manges et les légumes vivants des fruits vivants sur un sol vivant tu vas avoir un microbiote tout le temps en évolution donc t'as pas besoin de ne pas te dire tu es en carence parce que avec juste une orange tu vois la vitamine c tu vas l'absorber dix mille fois plus vite parce que ceux qui font le boulot donc si tu as un déficit bactérien tabou prendre des compléments alimentaires tu vois c'est des logiques qui sont ça tourne en rond en fait alors que si tu manges des trucs vivant tu peux manger pourquoi les yogis les machins y en a qui mangeait peu qui arrive à survivre avec juste un repas par jour parce qu'ils mangent des supers bananes qu'ils ont ils font bien repas, des petites graines, des trucs et ils en font un par jour ou un tous les 3 jours et ils ont autant d'énergie, ils dorment 4h par nuit ou je sais pas quoi, parce que c'est des aliments vivants, ils ont un microbiote qui est énorme qui va assimiler un maximum de choses c'est un principe je pense qui est vertueux Et quand on va retourner dans cette alimentation-là, dans cette villa, je pense qu'on ne mangera plus déjà 3-4 fois par jour, on mangera une ou deux fois, en bonne quantité, des bons produits, des bonnes choses, et on sera positif, plein d'énergie, et je pense que c'est forcé, tu vois. De toute façon, tu le vois, tu me disais, les tribus, les trucs, quand tu dis comment ils vivent, suivant ce qu'ils mangent, etc., tu vois différents fonctionnements, il y en a qui sont plus positifs, ou qui font plus de trucs, il y en a qui sont plus individualistes, où ils vont se battre, ils ont des combats, l'alimentation, elle fait notre comportement. Donc je pense vivant, végétal, varié. Les trois V. C'est dans le truc qui disait ça, là.

  • Speaker #1

    On va terminer. Qu'est-ce que tu pourrais ajouter comme mot de la fin ?

  • Speaker #0

    Si la syntropie, c'est beaucoup plus complexe que ça, il y a beaucoup de choses à savoir. Je suis en train d'écrire un petit bouquin. Pour les infos, s'il y a des gens qui veulent des infos, il faut me demander. Il faut venir me voir ou m'envoyer des emails ou qu'on en discute au jardin, parce qu'il y a beaucoup d'essais. Et moi, je suis preneur aussi. S'il y a des gens qui ont constaté des trucs et tout, je... preneurs des essais, des retours d'expérience d'autres gens qui ont des jardins ou qui ont vu d'autres trucs et échanger. Comme ça, on peut s'échanger aussi des arbres.

  • Speaker #1

    On laissera tes coordonnées à nouveau dans le descriptif pour venir te rencontrer ou te contacter.

  • Speaker #0

    Pour venir planter des branches.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Pour faire des arbres. Ouais, ouais. Ok. Voilà, voilà.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Bah, merci.

  • Speaker #1

    A bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'être venu. Ciao.

  • Speaker #1

    J'espère que vous aurez pris plaisir à nous écouter. Si vous avez aimé cet épisode et que vous souhaitez continuer à découvrir les histoires de ces acteurs du Nouveau Monde, abonnez-vous. Et si vous voulez être tenu informé de la sortie du prochain épisode, retrouvez-nous sur les réseaux. Tous les liens sont dans le descriptif. Merci d'avoir pris le temps de passer ce moment avec nous. Je vous dis à très vite pour un nouveau témoignage d'une belle âme.

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Description

🎙️Aujourd’hui, j’ai la joie de recevoir (à nouveau) Frédéric Wasner, maraicher et créateur de la Forêt d’Emeraude, une forêt nourricière à Pey, dans les Landes.


Cette fois pour parler plus précisément de la culture syntropique, une technique de culture insuffisamment connue alors qu’elle est source d’abondance lorsqu’on en met en application ses principes.


En effet, vous avez été quelques-uns à nous poser des questions en aparté. Alors qui de mieux que Frédéric pour en parler et nous partager son expérience et son savoir.


Dans cet épisode spécial, nous avons abordé :


✨la philosophie de vie de Frédéric, sa recherche d’autonomie
✨sa connaissance du vivant
✨son installation agricole et ses débuts
✨sa découverte de la syntropie
✨la culture syntropique, ses principes
✨ses techniques de plantation
✨les limites et les défis de la syntropie
✨ses conseils pour les nouveaux agriculteurs
✨sa collaboration avec les producteurs locaux, le système de troc mis en place
✨ses projets


Installez-vous confortablement.

Bonne écoute !


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Musique : Stock Media provided by PlayAgain from Pond5 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans un nouvel épisode du podcast

  • Speaker #1

    Aujourd'hui écrivons demain le podcast qui met en lumière les acteurs du Nouveau Monde et favorise l'éveil des consciences. Je m'appelle Katia, je suis l'hôte de ce podcast et je suis la fondatrice de Redaxilv, une entreprise de rédaction pour les professionnels et les particuliers. D'un côté, j'aide les acteurs du Nouveau Monde à se raconter et à se rendre visible en rédigeant leur contenu sur le web et les réseaux et en leur donnant la parole sur ce podcast. Et de l'autre, j'aide les particuliers à écrire leur biographie, les témoignages, ces mondadas. À travers ce podcast, je vous propose de découvrir comment des humains engagés et conscients participent aujourd'hui à la construction du monde de demain, le Nouveau Monde. Ils aspirent à un monde plus juste et plus respectueux du vivant. Ils se préoccupent des humains, des animaux et de l'environnement dans lequel ils évoluent et favorisent leur mieux-être. Tels des colibris, ils apportent leur pierre à l'édifice. Ils sont le changement que l'on veut voir dans le monde. Tous les lundis, je mets en ligne une nouvelle interview d'un acteur du Nouveau Monde pour que vous puissiez connaître son histoire et son talent, comprendre qui il est, ce qu'il fait, comment il est arrivé à faire ce qu'il fait. savoir ce qu'il apporte à ce nouveau monde. Je vous embarque avec moi le temps de cette rencontre en toute authenticité et humilité.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je suis avec Frédéric de la Forêt des Mrodes.

  • Speaker #2

    Coucou !

  • Speaker #0

    Donc aujourd'hui, épisode un petit peu spécial. J'étais venue te rencontrer il y a quelques mois avec Marion. Alors, on avait surtout parlé du projet de Marion à l'époque parce qu'initialement, tu n'étais pas forcément disponible au moment où on a fait l'interview. Tu nous avais finalement rejoints, donc on avait échangé un petit peu sur ce que tu fais. Et là, l'idée d'aujourd'hui, c'était de parler un peu plus de ta pratique de la syntropie, parce que ça a interrogé certaines personnes. Certains pouvaient être désireux d'avoir des conseils sur ce que tu fais.

  • Speaker #2

    Ça intéresse en effet. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Alors peut-être avant de commencer à parler de la syntropie, est-ce que tu veux bien te présenter à nous, Frédéric ?

  • Speaker #2

    Alors, je vais me présenter brièvement. Alors Frédéric, on a lancé l'exploitation, nous, de maraîchage. Après, je crois que je t'en avais déjà parlé dans l'autre podcast. podcast. Ouais,

  • Speaker #0

    mais tu peux peut-être reposer un petit peu le contexte.

  • Speaker #2

    Donc, on a lancé l'exploitation de maraîchage il y a, ça va faire six ans maintenant, à Bénès-Marraine. Ce qui était un peu particulier quand on a lancé l'exploitation, c'est que moi, je n'avais pas de formation. Donc, je ne t'ai pas précisé ça la dernière fois, mais en fait, je n'ai pas fait de BPREA.

  • Speaker #0

    Pourquoi ? C'est la formation officielle ?

  • Speaker #2

    C'est la formation officielle agricole, oui, pour faire une exploitation en tant que chef d'exploitation. Après, tu en as d'autres, mais... dans différents corps. Mais pour s'installer et acquérir des terres, normalement, avec cette formation, on est prioritaire. Sinon, c'est compliqué. Il y a la s'affaire, il y a pas mal de trucs. Et trouver des terres et s'installer en commençant, en fait, une exploitation comme ça, c'était quand même assez compliqué. Donc, on l'a fait, mais je pense que niveau pourcentage, il y en a vraiment très peu qui arrivent à le faire, quoi. Pour au final, acheter les terres. En bail, oui, c'est ce qu'on a eu. Mais en fait, j'ai eu le statut parce que j'ai eu un bail. Sinon, tu achètes des terres, mais tu as... Tu n'as pas le statut, il faut exercer 5 ou 6 ans.

  • Speaker #0

    Pour avoir quel statut ?

  • Speaker #2

    Pour avoir le statut d'exploitant agricole. Donc après, ça, tu le demandes à la MSA, mais il faut que tu aies des terres, tu vois, pour avoir... Ça se mord la queue, en fait. Il faut avoir des terres pour demander le statut. Et pour avoir les terres, il faut le statut. C'était assez compliqué au début, ouais. Ouais, non, c'est... Et du coup, on s'est installés grâce à une dame qu'on a rencontrée, la fameuse dame, qui, ça s'est mal fini, qui nous a fait un bail rural. Donc, ça nous a permis de nous installer. de commencer en maraîchage, d'être inscrit à la MSA et de commencer à bosser. Le problème, c'est que c'était des barres. Donc voilà, on s'est retrouvé inondé. On a eu pas mal de galères. Au final, on a changé de terrain. On est resté combien de temps ? Trois ans et demi là-bas ? Quatre ans ? Ouais, quatre ans là-bas. Et on s'est retrouvé ici à Pei, du coup, à la forêt des Mouraudes. Et là, ça va faire... C'est notre deuxième année. Enfin, notre deuxième année. Ça fait un an et demi. Donc ça va être mon deuxième été. Ça va être mon deuxième été. Sachant que le premier, c'était vraiment... on avait tout juste installé les trucs. On n'avait même pas fini d'installer. C'était vraiment un été. On l'a géré au mieux, mais on n'était pas encore prêts. Là, ça y est, on est prêts cet été. Donc voilà, cet été, on est prêts. On va faire du maraîchage. On a le verger dans le maraîchage. Donc, il y a les fruitiers, le maraîchage, les aromatiques. Il y a aussi tout le bois d'œuvre qui est lié à la synthropie. On a les animaux. On va faire un parcours cueillette pédagogique. On va faire aussi des formations, des journées. Immersion en syntropie, on va faire pas mal de trucs. Les portes ouvertes au mois de mai. Marion qui continue ses escape games quand elle aura un moment. Et les animaux, on a rajouté quelques animaux.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as comme animaux ?

  • Speaker #2

    Alors, les animaux, on a de la poule, du canard, du dindon, de l'oie, du coup, du pan. Puis voilà. Après, il y a plusieurs canards. Il y a les barbaries et les coureurs indiens. Les oies, j'ai des Toulouse et des Guinée. Et les poules, c'est différentes races. J'avais de la gerce, la coulue nue, du brahma. Après, il y a deux, trois mélanges que j'ai récupérés, qu'on m'a donnés. Mais sinon, c'est des bonnes ponteuses, ponte et chair, je pense. Mais bon, je garde pour les oeufs, moi. Les coques, oui, mais quand je peux, j'en prépare. Mais là, j'ai moins en moins envie. J'ai moins en moins envie de manger de la viande, en fait. Et aussi parce que j'ai plus de légumes. Quand on aura les fruits, ça va encore changer. Voilà, à peu près.

  • Speaker #0

    Alors, tu es spécialisé dans la syntropie. C'est une culture qui n'est pas très bien connue, on disait, en France. Qu'est-ce que tu pourrais dire ou donner comme définition sur ce que c'est que la syntropie ?

  • Speaker #2

    Je pense que les personnes lambda, tu leur parles de syntropie, ça ne marche pas. La permaculture, c'est rentré maintenant dans les mœurs. Donc tout le monde, maintenant, ils en ont parlé dans le grand public. Même les petits vieux, la permaculture, ils captent un peu. Mais la syntropie, pour l'instant, c'est des cultures plus techniques. C'est vraiment axé pour, on va dire, les professionnels ou les gens qui sont passionnés. Parce que ça devient plus complexe, c'est vraiment essayer de comprendre l'ensemble du vivant et le relier après soit à un mode de culture parce qu'on en a envie, après on peut le relier aussi si on fait des abeilles, on peut faire aussi de la syntropie parce qu'on fait des abeilles, donc planter des espèces d'arbres pionnières, mais fonction miel-art en fait, production de fleurs ou des choses comme ça. On peut le tourner dans différentes choses, dans l'élevage aussi, on peut le faire pour le pâturage tournant, parce que je prends exemple les vaches, les vaches on les appelle les herbivores, mais en fait... Ce n'est pas des herbivores. La vache, les ruminants, à la base, ils vivaient plus dans les milieux forestiers et mangeaient des feuilles. Donc, en fait, ce n'est pas des herbivores. Ils ne mangent pas de l'herbe à la base. Il y a beaucoup de choses comme ça, en fait. Et du coup, la syntropie, c'est plus le terme général, en fait, du fait que le vivant, il fonctionne avec le vivant. Plus il y a de vie, plus il y aura de vie. Alors qu'au contraire, l'entropie, ça va vers la destruction et la désorganisation d'un système, plutôt que la complexification et la surorganisation, on va dire, parce qu'après, on... On ne comprend rien. Il y a trop d'insectes, il y a trop de champignons. On commence à étudier, à connaître certaines choses, mais je crois qu'on connaît 1% des sols. Ce n'est pas grand-chose. Après, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'aujourd'hui, la seule énergie limitée dans tout l'univers, c'est la photosynthèse. Et les seuls qui sont capables de faire ça, c'est les descendants des cyanobactéries, en fait. Les cyanobactéries, c'est les algues, en fait, ceux qui captent faire de la photosynthèse. Nous, on vient de... On est des cyanobactéries à la base. Ça a évolué. Et les végétaux aussi, en fait. Donc, en fait, tout ça, ces des organismes sont capables de faire de la photosynthèse. Nous, les humains, non, on n'est pas capables. Du moins, c'est pas prouvé, entre guillemets. Enfin bon, on n'en sait rien. Mais les végétaux, oui. Et elles fabriquent du bois. Nous, on grandit, mais on ne va pas grandir plus jusqu'à 100 ans, quoi. Ça serait... Ça serait rigolo. Mais le but, ouais, c'est de condenser cette énergie qui n'est pas visible, au final. mais qu'on peut récupérer aujourd'hui grâce à des panneaux solaires. En fait, on sait très bien le faire. Les plantes l'ont fait avant nous. Et de la redistribuer. Donc, la plante fabrique du bois. Donc, elle stabilise l'énergie dans une matière fixe qui va pouvoir être utilisée plus tard dans le système. Donc, soit quelques années plus tard, soit comme piquet si tu l'utilises comme un piquet, soit pour le sol, pour la vie du sol, soit si ça tombe dans les tourbières, ça peut très bien passer en un aérobi sans air et du coup, ça bloque la matière, ça se fossilise. Et du coup, ça fait différentes formes qui sont utilisables par le vivant à différentes périodes. Donc, ils font du bois. En même temps qu'ils font de la photosynthèse des arbres, ils peuvent nourrir aussi. Ils nourrissent leurs champignons, qu'ils nourrissent leurs bactéries, etc. Parce qu'ils font du sucre, donc ils les transforment. Et ils peuvent nourrir toute cette faune qui vit en dessous avec ces éléments-là. Il va y avoir des retours, des échanges de partout. Il y a des populations bactériennes qui sont spécifiques, qui vivent avec chaque plante. Chaque plante vit avec ses... Tu as des teams, en fait. Tu as des teams bactériennes. Et il y a plusieurs teams, des fois même, souvent même, sur une plante. Je ne sais pas combien il peut y en avoir. D'ailleurs, je vais peut-être... Je vais regarder après, vite fait. Je regarderai. Mais il y en a beaucoup. Il peut y en avoir une centaine, 150, 200. Donc, ce qui fait que quand tu as plusieurs plantes, tu augmentes ton... ton potentiel bactérien fortement. Du coup, tu augmentes la capacité, en fait, des plantes et des bactéries à récupérer des minéraux, des résidus, par exemple, nocifs de métaux, d'hydrocarbures, de plein de choses, à les stabiliser ou alors à faire des échanges si c'est des choses positives, du potassium, du manganèse, plein de choses, et à faire les échanges pour que tout le monde, en fait, bouffe à sa faim, en fait. Bouffe à sa faim et qu'il y ait un équilibre qui se crée. Et le système est très bien fait. Le but de la syntropie, c'est justement d'abonder dans ce système, de récupérer un maximum d'énergie pour le redistribuer. Plus il y a de vies, plus il y en aura. Avec l'énergie, c'est pareil. Après, ça fait beaucoup de morts aussi si tu tailles beaucoup, mais après, ça recommence parce qu'il y a beaucoup de nourriture, etc. Donc, c'est un cercle vertueux. Et il y a des potentiels dans les zones où il y a beaucoup d'eau, de précipitations. On a quand même des potentiels qui sont assez poussés. contrairement à des zones plus sèches où là ça devient compliqué. C'est pour ça que c'est mis en place sur les îles, et notamment tout ce qui est Amérique, Australie. Et les Caraïbes, après la Réunion, sont très poussées aussi. J'ai vu en Polynésie aussi. Donc il y a pas mal de trucs. Il n'y a pas trop d'infos françaises, ça commence à arriver. Beaucoup de gens se penchent dessus maintenant, parce qu'il y a 2-3 personnes qui ont commencé à en parler sur les réseaux. Après, ils prennent ça comme base de données, mais je pense qu'on est vraiment au tout début. Il ne faut pas prendre de base de données, il faut faire des essais. Avec différentes graines, différents sols. différentes essences, différentes tailles, appliquer différentes tailles sur les arbres, parce qu'on parle aussi de taille des arbres, dans la syntropie, en fait, on parle de perturbation, on met une plante, on vient la perturber, la plante d'à côté, c'est-à-dire on la coupe, et la biomasse restituée au sol, elle va nourrir le sol, et le fait de la couper, si tu la tues pas complètement, en fait, tu vas stimuler à côté, si elle est mycorhisée, si elle est connectée aux autres, ça va stimuler l'autre plante ou la vie du sol, et puis ça va la faire pousser plus vite, en fait. Donc ça stimule, on va dire que c'est un stimuli, mais aussi il y a des phénomènes d'hormones, donc tu as des acides, non c'est des acides, ouais, c'est les gibérylines, et en fait ça crée des acides aussi. Les gibérylines, c'est des acides qui font que la plante, elle va avoir une division cellulaire plus rapide, il me semble. C'est la multiplication cellulaire, ça doit être relié à quelque chose comme ça, du coup elle pousse plus vite, quoi. Il faut plus de photosynthèse, plus de captation. Et t'as que des... Après, tu as des paramètres comme ça qui rentrent en compte. Donc, on peut planter très, très dense, tailler beaucoup. Tant qu'il y a de l'eau, tant qu'il y a de la photosynthèse que ça pousse, plus on plante, plus on coupe, plus on taille, plus ça pousse.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une manière particulière de planter ?

  • Speaker #2

    Une manière particulière ? En fait, pour les récoltes, si on veut être en objet de continuer à faire quelques lignes, on peut s'amuser, mais après, ça devient vite compliqué. Parce que quand on produit comme ça, après, c'est vrai que c'est complexe. Mais après, on peut s'amuser. Des petites surfaces ou si on est plusieurs. L'idéal... La forme idéale, je ne sais plus le nom de cette forme. Ils en parlaient, mais ça fait un dôme, un creux, un dôme, un creux. Et de ça à côté aussi, un dôme, un creux. C'est une grande forme et c'est que des dômes et des creux. Et ces formes-là, en fait, du coup, parce qu'il y a un point haut, un point bas tout le temps, ça se rejoint en cercle. En fait, ça fait comme un... Je ne sais plus ce que ça s'appelle, cette forme. Et puis du coup, ça crée des courants. Parce qu'il y a une zone qui va être au soleil et une zone qui va être à l'ombre. Donc après ça va faire qu'il y a des courants qui descendent et qui remontent. Donc il va y avoir une circulation d'air permanente même s'il n'y a pas d'air. Même s'il n'y a pas de circulation d'air, le fait de la chaleur va créer des courants d'air. Et l'eau aussi, il va y avoir l'eau qui coule, l'eau qui stagne. Donc il y a des formes comme ça qui sont intéressantes. Mais bon, pour l'instant, en ligne, pour les récoltes, c'est pas mal. On peut quand même densifier en ligne et puis s'amuser un petit peu, faire des essais. Sur le parcours, là, je m'amuse un petit peu. Je fais passer dans les lignes, donc c'est un peu compliqué à gérer parce que j'ai les animaux en pâturage tournant. Donc après, on ne peut pas non plus... Ça devient trop complexe à gérer les systèmes. Si on a un peu de matériel et des sous, on peut quand même... On peut gérer avec des pâtures, etc. Mais bon, ça coûte vite des sous. Et vu qu'on est en perma, que nous, tout ce qu'on fait, on ne le fait que de la récup quasiment. Donc on n'est pas outillé du tout sur la ferme, ce qu'on disait. On a un arrosoir de 15 litres et un râteau.

  • Speaker #0

    Et l'huile de coude.

  • Speaker #2

    Et l'huile de coude, oui. Je n'ai même plus de grelinette. Je n'ai pas d'irrigation. Ça se débrouille. Mais parce qu'on est dans les Landes, on a les précipitations et le sol qu'il faut ici.

  • Speaker #0

    Mais oui, c'est ce que tu me dis. Alors, on a beaucoup discuté avant de démarrer l'enregistrement, mais il a plu énormément ces derniers mois. Quasiment ce qui pleut en une année habituellement dans le département.

  • Speaker #2

    Oui, mais il m'a tout choqué jusqu'à novembre. Je peux bouger un peu. Je vais le noter là-dessus. Je vais te dire direct, tu vois, ça, c'est en un mois. Alors, moi,

  • Speaker #0

    ça ne me dit pas grand-chose.

  • Speaker #2

    C'est en 83 millimètres.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #2

    Et on a eu 1000 millimètres cubes depuis novembre. Euh, 1000 millimètres. En fait, 1000 millimètres, c'est 1 mètre cube d'eau, une cuve de 1000 litres sur 1 mètre carré. Donc, tu vois la quantité, tu vois, sur 1 mètre carré. Donc, ça fait ça.

  • Speaker #0

    Donc, il a plu énormément cette année.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est énorme. Ouais.

  • Speaker #0

    Ça n'a pas abîmé tes cultures ?

  • Speaker #2

    Si, ça abîme tout le temps tout. J'ai tout le temps plein de problèmes. J'ai les taupes qui n'arrêtent pas de me remonter. C'est encore là. Pourtant, j'ai mis des ricins. Mais là, cette année, ça va être la guerre du ricin. Parce que je n'avais pas assez de graines. Mais cette année, vu qu'on veut... Le but cette année, avec toute l'eau qu'on a eue, c'est de planter vraiment dense et de voir jusqu'à quel point on peut densifier le système sans impacter la productivité des plantes qui produisent des fruits, des choses comme ça. On va voir si le fait de planter très dense et de restreindre la lumière, Est-ce que ça fait que tu vas avoir moins de tomates ou moins de courgettes ? Moi, je n'ai pas vu encore ça parce que j'ai déjà densifié. Après, on va voir jusqu'à quel point. Mais j'ai eu des trucs qui prenaient la lumière 2-3 heures par jour direct. J'ai eu des courgettes quand même de 5 kilos. Ça ne change pas grand-chose. Là-dessus, je n'ai pas eu de souci. Donc, on va voir après sur différents légumes. Ça ne joue pas pareil. La courgette, ça va. La tomate, il faut peut-être un peu plus de lumière directe, je pense. Mais même avec la lumière directe, la tomate, ici, on a du mildiou. On va voir cette année, ça fait 6 ans que je les récupère mes semences et que je les jette à la volée, donc je les ai maltraité pendant 6 ans, je les arrose pas, je les laisse se marcoter. Donc on va voir cette année ce que ça donne sur ces variétés de graines que j'ai gardées et si ça me repousse les taupes qui me font des dégâts parce que j'ai les taupes, j'ai les oiseaux, j'ai les chiens qui des fois font n'importe quoi. Une poule qui sort, tu fais un semi direct, tu sais que tu vas pas avoir les 100%, quand j'ai une levée à 90% je suis super content quoi, parce qu'il n'y a pas une poule. il y a forcément une taupe qui vient faire un trou dans ta levée donc après t'as un trou dans ta ligne c'est pas en godet tu vois donc les trucs si c'est en godet que tu le mets il fait déjà 20 cm il y a une taupe c'est pas grave tu peux le, tu le rappuies mais quand c'est la graine qui germe ça te bousille en semi direct c'est compliqué à gérer les adventices, les herbes qui poussent plus les intrusions d'oiseaux de toute la faune qui est en train de s'installer en fait y'a pas trouvé de stabilité parce que le jardin 30 secrets, donc les nids ne sont pas encore faits, les zones de passage ne sont pas encore fixes, les nouvelles espèces arrivent, il va y avoir une adaptation, une installation de tout le vivant, et après elles vont avoir des habitudes et elles vont se calquer aux miennes. Donc si la taupe fait un trou tout le temps au même endroit et que je viens l'embêter, au bout d'un moment elle va aller à un autre endroit. Mais il faut qu'elle trouve son espace, qu'elle ait à bouffer aussi pas loin, etc.

  • Speaker #0

    Quelle est l'utilité des taupes ?

  • Speaker #2

    Ça aère le sol grandement, ça mange plein de trucs qu'il ne faut pas, et ça te remonte en fait la matière organique du dessous au-dessus, donc ça t'enfouit un peu de matière organique. Après, tu as des orties qui poussent, du coup.

  • Speaker #0

    Donc, c'est important de les laisser quand même sur son terrain.

  • Speaker #2

    Ah oui, oui. Oui, il faut des... D'ailleurs, il y a pas mal de... En France, je ne sais pas si elles sont protégées, mais il me semble. Les rats-taupiers, non, peut-être pas. Les campagnols, non, non plus. Parce que ça, ça pullule. Mais les taupes en elles-mêmes, je crois que je ne suis pas sûr que tu aies le droit au piégeage. Je ne sais pas. Si peut-être au piégeage, mais pas de... Je ne sais pas, il faudra regarder. Peut-être pas en France, mais dans d'autres pays, oui, j'avais vu.

  • Speaker #0

    Quand tu dis protégées, ça voudrait dire qu'on n'aurait pas le droit de les tuer,

  • Speaker #2

    par exemple ? En France, on peut faire, je pense que c'est pas protégé parce que là, j'ai vu il y a pas longtemps, ils ont déglingué des renards aussi. Enfin bon, c'est un peu, t'as des trucs qui tournent. Tu vois, si on a le droit de faire des trucs comme ça en France, c'est pas tout de suite que pour l'instant, là-dessus, on n'a pas trop compris. Mais forcément, ils sont là parce qu'il n'y a plus d'espace, plus de forêt, plus de beaucoup de bétonisation, pas mal de choses comme ça. Mais le problème, c'est que quand il n'y aura plus d'espèces, c'est ce qui se passe ici. Nous, quand on lance des trucs, on a tous les problèmes parce qu'on lance, tu lances un oasis en fait pour toutes ces espèces. Ce qui fait qu'en fait, ça explose, ça nous pose plein de problèmes à nous parce qu'il n'y a plus d'espace comme ça, plus assez. Donc, elles viennent là, elles te défoncent tout. Donc, il y en a, ils font de la perma, ils disent, c'est mort. Les espèces, tu te fais tout défoncer. Si tu fais faire confiance aux vivants, c'est bien. Mais les oiseaux, quand tu as des fruitiers, ton verger, si tu ne lui mets pas des filets, tu vas te faire défoncer des fruits, etc. Il y en a trop, il n'y a plus rien à faire. Donc, le but, c'est d'en avoir beaucoup au kilomètre carré. Si on est plusieurs à faire ça déjà, et que tu mets des arbres même, tu te balades avec des noyaux, tu les jettes sur le bord de la route, il faut faire ça. Parce que petit à petit ça va leur faire à bouffer, ils vont nous foutre la paix, ils vont se multiplier, etc. Moi ici j'ai mis sur le verger, pour l'instant déjà là on n'est pas clôturé, ça fait deux ans, j'ai planté tout, enfin tout le verger, loin de là, mais j'ai planté une grosse partie. Et j'ai pas eu de biches qui sont rentrées me bouffer les troncs, j'ai de la chance, parce que sinon c'est foutu. Si elle vient de te gratter le tronc, ton arbre il est mort. Donc là je touche du bois, j'ai pas eu de soucis là-dessus, on verra après pour les oiseaux. s'il faut que je mette un filet, mais je pense pas, parce que c'est tellement diversifié, tellement dense, tellement à bouffer. L'année dernière, j'ai produit tellement de potirons, j'en ai laissé plein dans le champ. Ça a fait à bouffer pour les animaux pendant... Ce qui fait qu'elles m'ont laissé quand même certains trucs, m'ont laissé mes semis de printemps beaucoup plus cool cette année. Les mulots qui rentraient dans la serre et tout, cette année, un peu moins, parce que j'ai laissé plus de bouffe. Donc, ça, petit à petit, après, ça vient. Ça met trois ans, à peu près.

  • Speaker #0

    Oui, on mesure combien chaque écosystème a besoin de retrouver aussi un équilibre. Enfin, c'est pas juste...

  • Speaker #2

    mettre des graines en sol ou des semis et laisser pousser c'est à dire que non mais tu peux aussi ça marche bien peut aussi faire le à la racheter là tu plantes de la graine important c'est de sa pousse parce que tu la plante à un endroit mais elle n'est pas fait forcément pour pousser à cet endroit donc il ya des trucs qui pousse bien à des endroits et on sait pas en fait ce qui est en dessous donc les bactéries qui en dessous la texture du sol est ce que là ça a été assez ce que machin tu vois tu en sais rien donc et l'espèce elle a une exigence c'est pas comme les mauvaises herbes toi Les mauvaises herbes, elles poussent les adventices, elles lèvent parce qu'il y a une fonction précise, tu vois. Donc si le sol, il y a une carence en calcium ou qu'il y a un problème de tassement, t'as différentes graines, les dormances qui se débloquent. Tu as des travaux, tu as pas mal de gens qui bossent là-dessus. Du Cerf qui a fait un livre, Gérard Du Cerf qui a fait un livre, un beau livre d'ailleurs dessus sur les plantes bio-indicatrices. Et en fait, comme ça, tu vas sur ta prairie et puis tu calcules les pourcentages de plantes qu'il y a. Donc si c'est 60% graminées, tu as un peu de trèfle, des différents trucs. Et puis il faut que ce soit marqué quand même. Ce n'est pas parce que tu as un rumex à un endroit que là, il y a tel truc. Ça, oui. mais il faut vraiment que s'il y a une zone où il n'y a que des rumex un rumex c'est de l'oseille c'est ce qui pousse, ça fait des grandes feuilles ça fait une grosse racine pivot et ça t'éclate le sol, c'est super utile pour moi c'est une des plantes les plus utiles mais quand ça pousse c'est que le sol est tassé et qu'il y a d'autres soucis, mais il faut les laisser agir donc tu les laisses agir, elles font leur boulot aux endroits et avant que ça monte en graines et que ça se multiplie trop tu les coupes, de toute façon en général c'est des bises annuelles donc ça revient une année sur deux c'est pas pour rien peut-être pour te foutre la paix ou parce que la nature dans le vivant ça s'inscrit et elle veut plus être trop invasive ou alors que je sais pas les dormances ça c'est... les plantations annuelles ça a dû être des réglages je pense dans la génétique pour pas que tout le monde prenne la place sur tout le monde tu vois, il y a toujours un équilibre qui arrive sauf quand les espèces introduites arrivent et qu'il n'y a rien d'autre, comme là on a l'exemple dans les Landes c'est la Jussie dans les eaux là, tout le monde lutte, il faudrait arracher la Jussie parce que ça étouffe la vie et tout mais si elle se débloque c'est parce qu'il n'y a pas assez d'eau de vie c'est pareil avec les acacias les robiniers qui se développent partout les sols c'est pareil, les sols marceaux on dit les sols marceaux qui poussent la verne c'est super utile, et pourquoi ça pousse dans les landes parce que les landes en fait c'est des sols ils épurent pas bien en fait, on est sur du plat et puis c'est inondé, c'est complètement hydromorphe donc t'as beaucoup de résidus épais qui s'accumulent, notamment les hydrocarbures parce qu'il y a beaucoup d'industries, de voitures on se rend pas compte mais les voitures tous les jours partout c'est de la pollution de ouf il y a des sols parce que c'est un arbre qui est même capable, j'ai vu, d'épurer des hydrocarbures. Donc c'est peut-être pour ça qu'ils dominent ici depuis longtemps. Peut-être pour ça qu'il y avait plus de... Avant, c'était des zones et plus d'autres choses comme ça, il me semble. Je sais pas regarder trop, mais tu vois, tout a une fonction, en fait. Tout a une fonction et tout est très bien fait, très bien organisé. Il faut juste apprendre à bosser avec, puis après, franchement, le retour, il se fait. Bon, des fois, il faut attendre, et c'est un peu long quand tu fais deux forêts en l'espace de six ans, parce que la première, c'était un champ de maïs qu'on a refait entièrement.

  • Speaker #0

    Parce que ton but, c'est aussi quand même de créer une forêt.

  • Speaker #2

    Oui, le but, c'est de créer la forêt nourricière. Après, on va quand même rester dans le... Garder une grosse partie de maraîchage. Donc, il faut une zone où il y a quand même la lumière qui rentre. Comme je disais tout à l'heure, tu ne peux pas pousser là. Parce que dans la syntropie, tu as différentes phases. Et puis, tu as la canopée qui est tout en haut, les plantes intermédiaires, les plantes du bas. Et si tu laisses monter trop haut, après, tu n'as plus de lumière qui arrive. Tu passes vraiment en mode forêt. Donc, après là, en dessous, c'est compliqué parce que tu as beaucoup trop de biomasse qui tombe. Donc, tu vois, ça devient vraiment... forestiers, donc pour faire pousser après des légumes. Nous, dans ces systèmes-là, on veut maintenir quand même... Après, ça dépend si c'est pour produire du bois d'oeuvre. Oui, justement, c'est super, c'est génial. Mais si tu veux rester sur du fruit, du légume plus bas, là, il faut essayer d'adapter ou de faire changer beaucoup le système. Donc, tu fais plus de taille à des moments ou pas le temps que les légumes poussent. Mais tu peux aussi faire évoluer le système. Moi, j'essaie de faire les deux. Pour le bois d'oeuvre, pour la biomasse et pour aussi le fruit et le légume. Après, quand les fruits seront grands et qu'ils vont donner plus, je me concentrerai plus sur le fruit parce que ce sera plus haut. Les planches de légumes, c'est plus bas. Donc ça veut dire que les arbres pionniers, quand ils vont commencer à monter à partir de... Les pionniers, à partir de 4-5 mètres, il faut les couper en tête. Les anciens faisaient des trônes. Alors il ne faut pas faire des trônes moches. Enfin moi, je ne veux pas faire des trônes moches comme je vois de platanes en ville. Je n'aime pas ça. J'ai du mal. Pourquoi pas ? C'est ce que j'ai fait, planter des platanes. Des mûriers platanes qui donnent des mûres quand même. Et je les ai bouturés. Et puis ceux-là, je vais les tresser entre eux. Comme ça, ça me fait des supports vivants. Ils seront tous tressés entre eux. Et puis moi, après, je vais planter des grimpants là-dedans, des petits fruits. Comme ça, j'aurai des supports vivants pour mes petits fruits. Avec la vigne, j'ai fait ça. Je vais le faire avec du noisetier.

  • Speaker #0

    Comment tu as appris tout ça ? Parce que tu dis que tu n'avais pas de formation particulière initialement en syntropie.

  • Speaker #2

    Il y a tout. Tout est disponible. Tu vas sur Internet. Tu peux faire les formations. J'ai lu les deux premières années de médecine. Elles sont sur Internet, les formations. Bon, elles ne sont pas écrites par les bonnes personnes apparemment. Ils parlent des vaccins avant de parler de l'immunité. en première année du coup c'est rigolo mais tu vois t'as accès à absolument tout aujourd'hui le savoir est là mais t'es autodidacte, t'as appris par temps avec internet tout le monde devrait l'être en fait je trouve si t'as une compréhension déjà des bases de recherche et que tu comprends certains trucs, tu peux l'être facilement après il faut que ça intéresse forcément, on peut pas mais il y a tout, il y a MSV, ce que je te disais vers notre reproduction, il y a toutes les vidéos de pas mal de chercheurs en syntropie il y a l'agenda Gutsch justement qui fait ça au Brésil, après c'est pas traduit mais bon tu peux le traduire, c'est facile hein après t'as Marcel Boucher pour les vers de terre t'as Marc-André Sélos pour la microbiologie t'as Francis Allais qui est très connu sur les arbres qui a fait beaucoup de recherches il y a les mouvements il y a beaucoup de mouvements Pierre Rabhi il a parlé beaucoup de trucs aussi en fait tu recoupes toutes les infos après la syntropie nous c'est surtout en Martinique qu'on a appris ça avec Hervé Domenco et son collègue je sais plus comment il s'appelle Et aussi un autre professeur qui est ethno-pharmacologue, Emmanuel Nossin, qui lui nous a appris les plantes médicinales et les alcoolatures. Ça, c'est encore autre chose. Donc, on a appris, on a un livret qu'on a fait avec eux, où Marion, d'ailleurs, est sur la page du livret. Elle était contente. Et où il y a toutes les alcoolatures d'une partie des plantes de la Caraïbe, en fait. Mais nous, on a une partie sur l'ordi des plantes d'ici, françaises, mais il faudrait refaire le travail et avoir les index. Parce qu'ils ont les essais, ils ont la postologie, ils travaillent à l'université à Cuba. je crois ce monsieur et il est pharmacien après en Martinique où il a fait ses formations là-bas et il a ses filles là-bas aussi je crois qu'il nous a dit il a écrit des bouquins et tout lui c'est un professeur c'est pas comme nous qu'ils ont des essais des machins mais il est aussi sur le terrain et c'est ça qui est cool parce que du coup il capte et tu vois qu'il avance plus vite en fait ils veulent faire des médicaments mais pas avec la pétrochimie parce que quand il n'y aura plus de pétrole ils sont sur une île donc ils vont être bloqués donc s'il n'y a plus d'arrivage demain ils n'ont plus de médicaments ils ne peuvent plus se soigner et ils ont les exemples ils ont été dans la merde à l'époque à cause de ça donc... ils essayent d'être autonomes sur le côté alimentaire. Donc la protéine végétale, ils font pousser des arbres qui contiennent beaucoup de protéines végétales, certains buissons, certaines choses. Et lui, il fait les recherches sur les alcoolatures. Il travaille aussi avec les romeries locales là-bas, qui sont super. Il y a Naisson, qui font des... C'est les seuls, je crois. Peut-être pas les seuls maintenant, mais qui font de la canne à sucre en bio. Donc ils ont commencé en biodynamie et tout. Ils essayent de faire vraiment seul vivant maintenant, il me semble. Et comme ça, ils font un bon rom et ça sert... Pour les alcoolatures, ils le prennent à 90, ils ne le refont pas plus. Et avec ça, on fait les médicaments. On met les plantes à macérer, c'est des alcoolatures comme des macérats. Et après, avec ça, on fait des microdosis qu'on redilue. Et après, ça vous fait des alcoolatures et c'est l'extraction des substances médicinales des plantes par l'alcool. Parce qu'on a une extraction qui est à 99%. Contrairement à la tisane où c'est 7 à 10%. Après, avec l'eau, tu retires l'information de la plante. On parle bien de l'homéopathie, donc c'est encore autre chose. Mais tu as différents moyens, en fait. Après, tu as certains trucs pour la guérison. Si on aborde le sujet, je l'ai découvert il n'y a pas longtemps, mais c'est par rapport au macérat. Il y a Eric Pétiot qui fait des travails sur le paramagnétisme, justement. Il parle des macérats. Il dit très bien que quand une plante est malade, pour soigner la plante, il prend des macérats de plantes sèches. Après, quand c'est pour l'entretenir et lui donner un petit coup de tac, lancer la microbiologie, il prend des macérats frais. Et pour nous, ça doit être le même principe. C'est-à-dire que les infusions de tisane de feuilles sèches, c'est quand tu es malade. Et en prévention, tu fais des infusions que tu vas cueillir de feuilles... Parce que tu as le vivant, tu as le paramagnétisme qui est là dans la feuille que tu viens de cueillir.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu peux expliquer ce que c'est que le paramagnétisme ? Parce que tu me l'as expliqué en aparté,

  • Speaker #2

    mais ceux qui nous écoutent ne le savent pas. Après, je ne suis pas très renseigné là-dessus, mais c'est quelque chose qui m'a paru de très logique. C'est complètement pertinent parce que quand tu fais de la lactofermentation, tu le sais, c'est des bactéries qui sont très positives pour nous, qui fonctionnent avec le vivant. C'est très énergétique. La lactofermentation, oui, c'est le même principe. Tu fais une macération, mais sans air, de plantes. Et avec ça, tu relances une énergie vivante parce que la plante est vivante. Donc, elle n'a pas eu le temps de se faire attaquer. Le paraménétisme, en fait, c'est... Je ne saurais pas l'expliquer clairement, mais... Je pense que c'est la capacité à quelque chose de vivant, un être vivant, quel que soit l'être, à interagir bien avec son environnement. Donc, il se sent bien, il est adapté à son environnement, il va pouvoir interagir, réagir, se stimuler, se réparer s'il a une attaque, communiquer, différentes choses, je pense. Je pense que c'est dans cet ordre-là. Donc, je travaille aussi avec ces recherches-là, bien sûr. On les intègre. Bon, il me faut des bidons pour tester les macéras, mais bon, après, tu peux faire avec les fourgères, soigner quand tu as des soucis pour aider. Après, tu apprends à observer les plantes aussi. Il parle de la compartimentation. Quand tu as une plante qui est malade, elle a ce qu'on appelle un abandon cellulaire. Les feuilles, les petites cellules qui font de la photosynthèse. Il y a une partie, elle est attaquée, il y a un champignon dedans qui se développe. Elle va abandonner. Elle compartimente le champignon autour. Elle refait, comme nous, quand on cicate, on fait une croûte. Et quand elle fait ça, déjà, ça veut dire qu'elle a appris. Elle a appris et elle arrive à guérir. Et nous, on voit ça direct. Il faut détruire maladie et tout. Non, là, elle a appris la plante. Donc, il faut la... déjà c'est bon c'est un bon signe et c'est des choses comme ça en fait une plante qui est on parle plus par un magnétique elle va réussir plus à apprendre ces choses là il est c'est leur essai je crois qu'ils portent plus sur les vignes et choses comme ça aussi sur beaucoup d'autres trucs il parle beaucoup de l'eau mais bon il a été refoulé un ce monsieur il est je crois qu'il habite en suisse fin c'est pas assez mal reçu plus maintenant comment ça s'y pencher mais en fait le fait que moi je prenne toutes ces infos en fait une demande de demander d'où ça vient mais en fait ça a commencé sur un tour les réseaux quand nous on s'est installé

  • Speaker #0

    Là, il commençait à y avoir Verde Terre Productions qui se lançait leur première vidéo. Ils en avaient d'autres avant, mais ça a commencé à cartonner tous les trucs. Et vu que l'algorithme était là et que tous des nouveaux chercheurs, des nouveaux gens, la chaîne Permaculture, par-ci, par-là, il y avait plein de monde qui faisait plein de trucs. Et du coup, vu qu'on a évolué avec, ça rentre tout seul. Vu que nous, en plus, on était là-dedans. Donc moi, les recherches, si je peux peut-être me faire bouffer mes trucs par les limaces et comprendre comment la limace, elle fonctionne. Je vais écouter la gestion holistique de la limace avec Hervé Covesse, capter un peu mieux. Et puis après, je vais au jardin observer parce qu'il a beau dire un truc, chez moi, c'est peut-être différent. Il faut parce que, tu vois, on ne sait pas. Ce n'est pas parce que chez toi, c'est comme ça. Donc, c'est intéressant et tu apprends tout en permanence, en fait. Pour parler de... Tu veux quelques chiffres ?

  • Speaker #1

    Si tu veux,

  • Speaker #0

    dis-nous. Pose-moi une question avant et après, je te sors.

  • Speaker #1

    Non, je voulais te demander comment tu étais venue à la culture syntropique.

  • Speaker #0

    Ça vient de Martinique, comme je t'ai dit.

  • Speaker #1

    Mais c'est parce que c'était un choix au départ pour toi. Tu t'es intéressé volontairement à ce type de culture ou par hasard, tu t'es retrouvé en Martinique et tu as découvert que ça existe ?

  • Speaker #0

    Moi, j'étais passionné par le vivant, en fait. Donc, je me posais déjà des questions sur les plantes, la capacité des plantes à pousser, la médecine des plantes, etc. Et on était en stage, en fait, on est tombé en woofing au Jardin des Papillons. avec Hervé là, et qui eux faisaient de la culture syntropique, et je crois qu'ils parlaient aussi un peu de phytorémédiation, phytoépuration, donc l'épuration des sols par les plantes, justement parce que là-bas les bananes raies, elles sont contaminées avec le chlore des cônes et des molécules qui sont persistantes, donc ils essayent de faire en sorte que ça reste pas 10 000 ans dans les sols, du coup ils font des associations, ils regardent aussi un peu avec ça, etc. Et on avait aussi le professeur en parallèle qui faisait la médecine des plantes, et on a été on est allé, il nous a pris en covoiturage en fait, il nous a amené au stage, et on est allé au stage avec lui, on est resté deux jours 3 jours là-bas. Du coup, on a échangé. Après, ça nous a lancé dans les jardins, les bananerelles, les tomates. Ils sont aussi en perma, donc ils font de la récup de bambous, ils les font flotter dans l'eau. Après, ils les mettent dans des grosses cuves en cire d'abeille qu'ils ont récupérées, qu'ils font chauffer. Et après, le bambou, tu peux le garder 20 ou 30 ans sur les îles, quoi. C'est un moyen de traitement qu'ils gardent super longtemps. Donc, ils font plein de choses comme ça, qu'ils avaient fait leur biogaz avec la sargasse aussi. Donc, ils avaient récupéré des grandes cuves de citernes de camions énormes qu'ils avaient transportées dans le jardin, à l'égyptienne et tout, à la main. Là-bas, c'est des... Là-bas, ils sont motivés. Ils ont déplacé des containers à la main. On a halluciné quand même là-bas. Mais c'est super bien parce qu'ils sont ensemble. Ils sont vachement positifs. C'est des chercheurs qui font des essais. Lui, c'est un chercheur suisse. Il travaillait avec Goethe à la base. Et puis, il est parti au Brésil. Et après, son collègue est venu ici, en Martinique.

  • Speaker #1

    Oui, Goethe, c'est celui qui a vulgarisé.

  • Speaker #0

    Oui, c'est celui qui a créé la notion de syntropie dans les termes. actuelle, oui. Après, la syntropie, on en fait depuis la nuit des temps. Les amazoniens, ils ont retrouvé dans les sols de la planète des matières... Les mecs qui amenaient de la matière organique, et ça s'est recouvert et en faisant des carottages, ils ont retrouvé à 10 mètres de profondeur la matière fossilisée. Comme quoi, il y avait eu des apports répétés de matières organiques qui datent, en fait, de je sais pas combien d'années, en fait. Donc, ces techniques-là se font depuis...

  • Speaker #1

    Oui, il a juste mis un nom dessus, quoi.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Donc, là-dessus... Mais là-dessus, tout est à faire. Il y a encore la littérature. Tu vois, si tu allais sur la Chambre d'agriculture ou l'Association d'agroforesterie, les sites un peu publics, on va dire, français, il y a cinq ans, tu notais ça, il n'y avait rien dessus. Là, aujourd'hui, ils ont tous mis la définition. Ils l'ont fait il y a deux ans, je crois. C'est récent. Oui, c'est récent. Moi, j'étais déjà là-dessus. Quand on est rentré de Martinique, je faisais des recherches, on ne trouvait rien du tout. Enfin, on trouvait deux, trois machins, mais du coup, moi, j'ai fait des essais avec les graines que j'ai ramenées de là-bas. Parce que là-bas, ils ont beaucoup de graines. Les ricins, c'est... C'est top. Il y a plein de trucs là-bas. Moi, je travaille avec les bombazas, des choses comme ça, les bananiers forcément. Mais ici aussi, même si on n'a pas de bananes, en termes de biomasse, le bananier, c'est super. Tu fais pousser, c'est gorgé d'eau, tu coupes ça, tu mets sur le sol. C'est de la bonne matière organique.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer dans cette culture-là alors qu'il y avait peu d'écrits en France, peu de cultures peut-être déjà existantes, peu de moyens ?

  • Speaker #0

    Peu de moyens, c'est clair. Mais en fait, nous, on recherche l'autonomie, notre autonomie en fait. parce qu'aujourd'hui on est responsable de rien on vit mais on s'occupe de rien ce que je disais tout à l'heure on veut s'occuper de tout de l'eau et on est tous en toilette les gens sont en toilette normaux donc on continue à faire nos besoins dans de l'eau potable déjà il faut revenir aux bases s'occuper des trucs de base qui nous concernent donc déjà si on peut prendre notre eau en charge de A à Z déjà c'est pas mal nos déplacements ce serait bien mais c'est encore compliqué parce qu'il n'y a que des grandes routes plus de chemin ruraux on ne peut plus circuler face à ces eaux Tout est fait pour. La nourriture, qui est une grosse part du truc parce qu'on est dépendant. On veut manger plein de trucs différents aussi. On veut des fromages à raclette et tout. Même moi, je suis à fond. Mais bon, si tu veux faire plein de trucs, il faut en fait le faire toi. Et là, tu vas comprendre qu'en fait, ce n'est pas naturel parce que si tu veux du fromage, du machin, du truc, si tu vis dans une grosse communauté où tout le monde le fait, mais quand tu dépasses en fait un certain nombre dans les communautés, ils ont remarqué. Je crois que c'est Pierre Rabhi qui avait fait des... Je crois que j'avais entendu ça ou je ne sais plus qui qui parlait de ça. Et c'est jusqu'à 100 personnes. 100, 150. Après, ça commence à être trop. On veut trop de choses, on veut allier trop de choses, et du coup, ça fait des problèmes. Parce qu'on n'a plus le temps, ou parce que machin fait plus de pain, donc il va être un peu plus à l'aise, parce qu'il a plus de pain à échanger, tu vois, si on était dans le troc. Donc il faut garder, quand même, il y a un seuil de cohérence, je pense, qui est important à garder. On peut s'occuper de certains trucs, mais pas de tout. Après, il va falloir qu'on fasse des concessions, mais je pense qu'on peut continuer à vivre comme aujourd'hui, entre guillemets, avec un certain confort, comme tu vois ici, sans avoir trop de soucis. pour régresser. Parce qu'en fait, on a tellement produit jusqu'à maintenant, même si on arrête maintenant de tout produire, on a encore de quoi consommer pendant 30-40 ans. Donc, on aura le temps de régresser, mais il faut commencer déjà par faire des toilettes sèches, ce sera déjà une bonne base. Et après, on pourrait discuter d'autres choses, de l'autonomie. J'ai du mal, ce que je te dis, j'ai du mal à trop pousser le truc maintenant en discussion, parce que je vois que ça avance, enfin, c'est difficile d'avancer. Après, les gens, ils disent, oui, mais toi, la campagne, les trucs, c'est ton truc, machin, moi, ça pue, le truc. Pas du tout, il y a plein de systèmes qui existent. C'est juste que c'est compliqué, ça change un truc dans les habitudes. Et les habitudes, on ne veut pas les changer. Après, moi aussi, les habitudes, je suis censé arrêter de fumer des clopes, je n'ai toujours pas arrêté de fumer des clopes. On a des trucs qui nous possèdent, mais il faut essayer d'en avoir pas non plus des milliards, parce que sinon, après, ça devient le bordel.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça s'inscrivait dans une vraie philosophie de vie. Tu dis dans cette recherche d'autonomie, c'est comme ça que tu en es venu à vouloir faire tes propres cultures. pour pouvoir t'alimenter, le plus en autonomie.

  • Speaker #0

    À se sentir responsable de soi, en fait, ça fait du bien. C'est Bill Mollison qui a dit justement la phrase exacte, je ne me rappelle plus, mais c'était quoi ? Attends, je vais te la ressortir, je l'ai écrite au début du truc, en plus que j'avais mis. Je ne vais pas la trouver. Mais en gros, c'est arrêter de prendre tout le temps et laisser quelque chose à nos enfants. Je crois que c'est ça, la seule raison qu'on a c'est de devenir responsable de notre existence et de celle de nos enfants. Je crois que ça se finit quelque chose comme ça. Et il a raison, mais bon c'était pas le seul à le dire. Parce qu'en fait si t'es moins responsable on peut te prendre plus de choses. Et puis moi je trouve ça hors de question. Là tout ça on l'a construit tout seul. on a la famille d'air qui nous a aidé de fou sinon on aurait arrêté ou on serait allé faire ça dans un autre pays parce que c'est pas possible ici tu t'installes tu te fais taxer vous n'êtes pas beaucoup aidé dans votre démarche qu'une aide moi j'ai pas eu le BPREA donc j'ai pas les aides à l'installation j'aurais pu les demander au début mais personne vient te voir pour te dire que t'as le droit et tu peux pas faire des milliers de papiers tu peux pas tout apprendre apprendre la gestion d'une exploitation agricole au chef d'exploitation c'est quand même une formation il y a de la comptabilité derrière il faut faire des études de marché des trucs comme ça tout ça on l'a pris sur le tas quoi et personne vient t'aider te dira tu as le droit à 10 000 euros si tu t'installes mais bon pour avoir ces droits il faut faire quoi il faut acheter des équipements neufs pour avoir des remises donc les équipements et un pourcentage sur ces équipements neufs mais c'est des équipements neufs qui reste quand même plus cher que les trucs de casque que tu trouves ou alors pour faire un crédit mais tout ça est fait pour te faire faire un crédit pour que tu rends dans le système et après capter tu te viens en fait tu deviens malheureusement esclave des magasins après de thé de tes acheteurs mais c'est pas normal c'est pourquoi c'est les acheteurs qui sont esclaves des producteurs c'est le monde inversé quoi celui qui a l'or en fait c'est celui qui va acheter l'or aujourd'hui on vient à l'envers en fait ils ont bien fait de mettre les panneaux à l'envers les agriculteurs non mais c'est vrai là dessus si on part de ce principe donc quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui aurait envie de s'installer comme toi ? il faut faire un BPEA c'est plus facile mais bon il faut pouvoir le faire avant après tu peux te faire financer par Pôle Emploi de toute façon les trucs mais Il vaut mieux faire ça pour avoir les aides. Il faut gratter les aides au début, si tu peux quand même un peu. Parce que quand tu dois investir 50 000 euros dans une entreprise, même si tu les as mis de côté, après tu t'investis, tu démarres, et bien tu as zéro. Et on vient quand même te demander des sous alors que tu viens d'investir et que tu démarres, que tu n'as pas encore de revenus et qu'il faut que tu achètes des semences, de la terre. Nous, les maraîchers, au final, tous les producteurs de vivants, on avance les frais d'une année. Et je ne parle pas de ceux qui lancent un verger. Tu plantes, tu as les récoltes 5 ans, 6 ans après. Et les fournisseurs se servent avant. Alors que nous, on fait la semence, on plante la semence, on achète le terreau, on avance tous les frais et après, c'est très très mal fait. C'est très très mal fait et financièrement, ce n'est pas possible. Et rien n'est fait pour aider les petites fermes. La PAC, les politiques agricoles communes aujourd'hui de l'État sont tournées pour les gros, malheureusement. Il faut combattre le modèle. Le gros modèle, on en a besoin parce qu'aujourd'hui, on a trop de demandes. mais pas le modèle ultime comme ils sont en train d'installer en France. Là, il y en a 2-3 qui sont en train de se faire. Là, des modèles avec je ne sais pas combien de poulets. Je ne sais plus à combien ça va. Les vaches, je crois que c'était 1 000 vaches ou 1 500 vaches. Ils font des élevages test. Mais bon, le problème, c'est que c'est des multinationales qui possèdent. Ce ne sont plus des agriculteurs. C'est des traders, les chefs d'exploitation. Et du coup, ils ont des exploitations de 1 000, 3 000 hectares. Et puis, ils sont 3 parce que tout est automatisé pour produire 1 000 vaches. Je ne sais pas quoi. Enfin, c'est... Il faut de l'emploi après, parce que en faire quoi ? On va vider le pays. On va vider le pays et on sera 10 dans le pays à exporter et plus personne ne vivra dedans. Enfin, je ne sais pas, moi, ça me paraît un peu...

  • Speaker #1

    Il faut avoir sacrément du courage pour se lancer comme tu l'as fait il y a 6 ans.

  • Speaker #0

    Les gens, ils en ont du courage. À cette fin de réunion,

  • Speaker #1

    vous êtes quand même aussi un certain nombre sur le coin à être installé comme toi et à vouloir développer d'autres modèles aussi.

  • Speaker #0

    Il y en a beaucoup, mais franchement, depuis le Covid, c'est difficile pour tout le monde. Il n'y a plus d'argent. Il y en a beaucoup qui ont pu le faire parce que c'était leur rêve. Et puis, il y a les parents derrière qui ont bossé toute leur vie. Donc, il y a quand même de l'aide. Ou les gens qui ont bossé aussi, qui ont mis de côté aussi avant. Parce que c'est après la génération de la trentaine. Donc, on a pu bosser 10-15 ans pour mettre de côté avant aussi un petit pécule. Et la famille derrière, ceux qui peuvent. Donc, c'est ça qui a aidé, je pense. Pour le reste, il y en a beaucoup qui ont fait des crédits. Mais qui vont se retrouver, du coup, comme je te dis, dans le schéma classique. Donc, là, si tu rachètes, par exemple, via la SAFER, tu vois, ils te mettent des clauses. Donc, il faut que tu cultives pendant 10 ans, etc. Mais si à un moment donné tu casses la gueule, malgré toi, avec la pression de tous les trucs, vu que t'es pas aidé, j'espère bien qu'ils font un geste. Enfin, je sais pas, mais pour moi, c'est super compliqué. Franchement, ça fait beaucoup de coups durs, nous, parce qu'on a déménagé la ferme quand même. J'ai planté un verger, j'ai dû planter 600-700 arbres avec tous les autres. J'ai amené là-bas, j'ai exagéré là-bas, j'ai saucé de matière organique, mais bon, j'ai amené 500-600 tonnes de matière organique. C'est énorme, tu vois, le travail qui a été fait, on a mis des clôtures. On construit des bâtiments, les plots béton. Enfin, j'ai tout fait. Moi, je suis seul. Donc, le hangar, les plots béton, tout seul. Et tout enlever pour recommencer ailleurs, c'est pénible. Ça, c'est pénible. Après, tu vois, du coup, j'ai un recul là-dessus qui fait que je vois que, quand même, j'ai un sol qui est cool ici. Parce que là-bas, les inondations... Mais qu'on a un sol même partout dans les Landes qui est quand même cool. Si t'es pas dans le caillasse ou complètement...

  • Speaker #1

    Quand tu dis qu'il est cool, qu'il est propice à ce genre de...

  • Speaker #0

    On a de l'eau. On a de l'eau, donc quoi que tu fasses, même si tu laboures un peu, machin, derrière, tu vois, si tu remets du fumier, des machins, ça va repousser. Tu ne fais pas une dégradation à long terme, tu vois, comme des sols qui sont complètement foutus, tu vois, quand tu as des sols désertiques en Espagne. Là, si tu fais une dégradation et que tu n'apportes pas ce qu'il faut, ça ne va jamais pousser, tu en as pour des années. Alors qu'ici, avec l'eau et la matière, ça va vite, quoi. Donc, on peut quand même... Tu vois, le laboure ici, bon, c'est chiant. Enfin, c'est plus dommage dans les sols sableux, mais au final, tu peux le rectifier plus vite si tu fais un laboure. Le problème ici, c'est vraiment les pesticides dans des sols sableux. Parce que là, ça stagne, ça reste et ça pollue vraiment tout. Il n'est pas retenu, il n'est pas vraiment aspiré. Si tu vas dans d'autres sols qui sont caillouteux avec beaucoup de matière organique, là, il est bloqué un peu. Il ne part pas tout de suite dans les nappes ou tout de suite sur les plantes. Ici, on peut polluer très vite quand même. Dans les sols landais, on devrait faire beaucoup plus attention, etc. Après, si tu as les plantes qu'il faut, tu peux épurer par les plantes, ce qu'on disait. Toutes les plantes épurent de toute façon. Toutes les plantes ont une fonction épuratrice. On parle de plantes épuratrices, mais elles ont quasiment toutes une fonction épuratrice. Ou de recyclage, ça fait plein de trucs.

  • Speaker #1

    Tout est magnifiquement fait.

  • Speaker #0

    Tu as des plantes pour le cadmium, tu as des plantes qui recyclent le zinc. Tu as des plantes pour les hydrocarbures. Il y a trop de trucs. Elles font des hormones. L'acide, plein d'acide. Les gibérylines, les salicylines, les salicyliques. Pour faire les hormones de bouturage. Tu mets une branche de sol dans de l'eau. Ça te fait une eau un peu visqueuse comme ça après. et en fait ça fait, tu vois même quand un potiron qui pèle, il fait cette petite couche il fait une cicatrisation, c'est comme nous avant on fait un petit gras, et en fait ça c'est comme un oeuf, t'as l'oeuf et t'as le visqueux autour de l'oeuf un spermatozoïde c'est pareil, t'as le sperme ce qui est visqueux, toutes ces substances en fait qui contiennent et qui protègent la vie pour que la vie au début elle est complètement à nu, donc protection une petite barrière extérieure comme une cellule, le cytoplasme d'une cellule, pareil protection enfin d'une cellule On va parler d'un microzyma, pour moi, c'est plus les cellules sont des microzymas. Tout est des microzymas, mais tu as cette protection qui englobe la vie, que tu peux t'en servir pour beaucoup de choses, comme hormones, pour refaire des choses. C'est super intéressant, tu le vois. Je l'ai vu que ça faisait sur les potirons l'année dernière. Si tu les laisses qui poussent, qui sont mycorhizés, etc., même s'ils ont un petit trou, ils se faisaient bouffer, ils ont cicatrisé. Il y en a même qui étaient fendus en deux, ils m'ont fait une cicatrice avec un bourrelet. Une capacité, le potiron, c'est une capacité de cicatrisation impressionnante.

  • Speaker #1

    Ça demande aussi d'observer énormément.

  • Speaker #0

    Et qu'il soit en sol vivant, je pense, parce que si tu mets un potiron sur un sol travaillé avec des engrais, je ne suis pas sûr qu'il cicatrise comme ça. Il n'aura pas du tout les éléments qu'il faut pour justement, on parlait de magnétisme, je pense que c'est... Le potiron, je pense qu'il est un peu aliéné à ça, parce que même dans du bois mort, le truc, il a cicatrisé. Ou alors, lui-même possède cette hormone. Comme un sol, quand tu vas le couper, qui va cicatriser super vite, qui va refaire une pousse. Mais bon, super intéressant, tous ces trucs.

  • Speaker #1

    Quels avantages tu vois à faire ce que tu fais avec ces cultures syntropiques ?

  • Speaker #0

    Les avantages, c'est qu'en fait, avec un râteau, un arrosoir de 15 litres et une personne, au bout de... Franchement, ici, on a un sol particulier, on a de la pluie, etc. Il y a les techniques qui sont à peu près pas au point, je dirais, mais il y a quand même... L'année dernière, j'ai sorti 20 tonnes de légumes, je n'avais même pas de fruits.

  • Speaker #1

    Juste, tu as un terrain qui fait combien ? Pour faire une proportion, tu as combien de cultures ?

  • Speaker #0

    Là, cette année, je vais... passer en tout, je vais être je pense sur 6000 6000, 7000 maxi En plein champ, 7000 m² de culture en plein champ. Bon là je vais remplir une partie, je pense que sur les 7000 il y aura 2000 en potiron de nouveau, 1500. Donc réellement en légumes un peu compliqués etc. ça va être 4500-5000. Et après j'ai 100 m² de serre donc ça sert à rien la serre, ça peut faire 3 semis. Mais bon avec le verger, les petits fruits, la densification, terme sur 7000 m² je pense qu'on va sortir 70 tonnes, 70-80 tonnes. après il faut les récolter il faut continuer l'entrée avec ton arrosoir je sais pas déjà 20 tonnes ça fait quand même un peu de je pense que je peux faire le double je peux aller à 50 tonnes peut-être tout seul mais après c'est éparpillé c'est sur 7 mois 7-8 mois donc si tu calcules mais c'est quand même bien parce que moi j'ai investi cette année dans ma saison on a calculé j'ai investi 300 euros donc c'est rien du tout pour acheter des oignons quelques bulbis d'oignons des patates de l'ail rose et le reste c'est des graines que j'ai fait l'année dernière et plus ça va plus je vais être autonome en graines moins j'investirai parce que j'achète pas de terreau j'achète rien donc en fait c'est là seulement ce que je produis je suis autonome sur ma saison donc moi c'est que du tu vois j'ai plus de charges en fait j'essaye d'enlever toutes les charges parce qu'on nous en impose tellement à côté qui sont déjà lourdes là imagine j'ai la MSA qui doit être 350 par mois normalement si j'avais un crédit ce serait du même ordre 300 par mois enfin c'est un délire plus après les investissements de début de saison parce que ça c'est pas compris il faut racheter du terreau il faut racheter des graines enfin plus les impôts, il faut que tu gagnes 5000 euros par mois quoi si t'es un maraîcher quoi, personne gagne 5000 euros par mois, enfin bon. Donc en enlevant une partie des charges peut-être qu'on va pouvoir s'en sortir tu vois, et j'ai trouvé que ce moyen là de diversifier etc. parce que si t'as un gel t'as que des machins, t'as qu'une variété de trucs ou une maladie, t'as plus rien donc il faut s'assurer derrière. En fait la diversification ça va de soi. Parce qu'il faut s'assurer un revenu, il faut avoir de quoi bouffer si tu as une canicule à 43 degrés comme on a eu là. Ou alors de la pluie, il y a des torrents. Donc, tu as intérêt à avoir différentes choses et qu'on soit plusieurs. On a la ferme à côté.

  • Speaker #1

    Tu travailles en partenariat ?

  • Speaker #0

    Pas en partenariat parce qu'on vient d'arriver et chacun galère. Comme je te disais, c'est compliqué. Le social, c'est le truc qui nous manque aujourd'hui. On commence à avancer sur beaucoup de trucs à notre époque. Mais il va falloir vraiment dans les années qui viennent faire un effort sur le social. Parce que les gens, il y a un blocage. Il y a un blocage, il n'y a pas de déformation de collectif et tout, il y en a, mais pas tant que ça. Ça reste le modèle principal. Donc, il va falloir avancer vraiment sur le social. Parce que nous, on a fait plusieurs marchés. À chaque fois, ça ne prend pas, c'est compliqué. Les gens, ils ont du mal à venir. Ils n'appellent pas s'ils ne viennent pas ou on ne sait pas. Au bout d'un moment, on ne peut pas faire l'effort pour tout le monde, pour les clients.

  • Speaker #1

    Parce que l'été dernier, vous aviez organisé un marché de producteurs locaux.

  • Speaker #0

    Oui, il était d'avance ici en État de Bénesse. On a organisé même sur la place du village là-bas aussi, on avait fait. Après, il y a eu le Covid. Après, la mairie n'était pas trop chaude. Ils n'ont pas trop aidé non plus. Il faut tout faire toi-même, sachant qu'on doit déjà tout faire nous. Donc, ils ne sont pas encore prêts, les gens. Mais quand ils seront prêts, on va dire qu'ils auront de l'atout. Parce que le jardin, on aura déjà planté, tout aura poussé, on aura plus de production. En plus, on est nombreux à faire ça. Il y a plusieurs fermes autour, on est plusieurs à faire ça. Donc, petit à petit, oui, on s'échange des trucs. À être dans ce type de culture ? Non, pas dans ce type de culture. Oui et non, parce qu'ils mettent des vergers aussi. Le collègue à côté, il met un verger aussi. Il va faire quelques cultures entre. Et puis, on discute. Donc, ils font pareil, tu vois. ils rajoutent des arbres on échange des boutures et quand on sera nombreux déjà ça fera une grosse biodiversité et puis il y aura il y aura bouffé quoi il y aura bouffé donc on va pouvoir s'échanger des trucs donc déjà là on va chercher la farine chez la copine qui fait sa farine la viande aussi pareil enfin la viande on ne consomme pas mais on nous file les eaux fermes à côté aussi le miel c'est un copain aussi il va voir pour les ruches lundi il remet des ruches ici essayer un peu de vous installer des ruches ouais on va les installer ouais ouais il y en a assez mais après il faut limiter sur un kilomètre carré je peux te dire que bon il faut Prends 40 ruches maxi. Si tu dépasses les 50 ruches sur un kilomètre carré, après ça devient plus très cohérent parce qu'elles n'ont plus trop à bouffer. Je pense que le frolon arrive plus vite. Il arrive vraiment à rentrer dans les ruches parce qu'elles sont nombreuses, donc elles vont les dégommer. Mais l'attrait de l'abeille et du sucre, après ça va tirer plus de... Ce n'est pas équilibre. Il faut quand même respecter une certaine quantité d'abeilles au kilomètre carré. D'ailleurs, les apiculteurs le savent, ils ne font pas n'importe quoi. Mais oui, c'est bien, il faut faire plein de trucs. Et puis nous, comme ça, on a du miel, on échange des légumes, du miel.

  • Speaker #1

    Vous êtes plutôt dans un système de troc.

  • Speaker #0

    De Troc, ouais. Et puis en fait, les gens sont super cool. Je rencontre des gens, moi j'ai rencontré des gens, du jour au lendemain, je les connais même pas. Le gars, il me file des... L'ancien apiculteur qui est venu l'année dernière, je sais pas s'il n'en remet pas cette année, mais il est super sympa. Il est arrivé, il nous a proposé des cartons de miel, il nous a pas demandé de sous. Il y avait 200, 300 euros de miel. Il a dit, tu me passeras des légumes sur un an. Il y a 200 euros, mec. T'as des gens comme ça, c'est hallucinant. Super gentil. Donc à chaque fois qu'il arrive, je fais des paniers énormes.

  • Speaker #1

    Est-ce que t'as l'impression qu'on est plus dans cette forme de Troc et d'entraide ?

  • Speaker #0

    il y en a qui l'ont et ça fait super plaisir quand il y a des gens qui viennent ici quand on a des gestes comme ça parce que derrière on fait la même chose nous moi je le fais tout le temps même les gens qui viennent ils font la gueule je leur passe des potirons tiens prenez les et tout non non mais parce que c'est c'est pas de l'amour détaché en fait mais c'est du Je ne sais plus comment l'expliquer ça à la collègue. Mais en fait, c'est de la bonne. Tu donnes, mais tu t'en fous. Tu donnes parce que ça te fait plaisir, mais tu ne t'occupes pas. Et quand tu fais ça, je trouve que ça revient après. J'ai des gars, d'autres gars que je ne connaissais pas, ils sont arrivés et m'ont apporté. Tiens, j'ai un filet de pâture de 50 mètres gratuit. Ça coûte cher, un filet de pâture de 50 mètres. Ah, il traîne, tiens, je te le donne. Ah, bah super.

  • Speaker #1

    Ça finit par te revenir d'une manière ou d'une autre.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, de toute manière. Tu ne sais pas comment, mais du coup, ça marche. Parce qu'on va en avoir besoin. On va en avoir besoin parce qu'on va devoir faire tous beaucoup d'efforts sur soi. Et les gamins, ils vont nous le foutre dans la tronche. Parce que eux, ils ont connu le téléphone d'aujourd'hui. Si après, il n'y a plus de téléphone dans 10-20 ans ou qu'ils sont moins bien, ils vont moins bien l'accepter. La nourriture, pareil. Si la nourriture est moins bien, c'est ce qui est en train de se passer. Maintenant, on ne veut plus qu'on mange le viande, ils font des steaks végétales. Donc les gamins, quand ils ont connu un bon filet de bœuf de la ferme, dans 10 ans, on va leur donner un steak végétal. Ils ne vont pas être contents, ça va casser les pieds. Ils vont dire, qu'est-ce que vous avez foutu ? C'est quoi ce truc ? Donc il faut commencer à y penser, je pense, vraiment. et le mettre en pratique juste avec une base comme on parlait les toilettes déjà une première base alors tu m'as fait rire on peut se le dire tu m'as dit en plaisantant moi je ne parle plus à ceux qui n'ont pas de toilettes sèches ouais j'ai dit on ne parle plus on veut discuter de l'avenir déjà t'as une toilette sèche non on ne discute pas d'avenir pas d'avenir

  • Speaker #1

    Tu parlais de diversification, tu as fait référence tout à l'heure que tu allais organiser aussi, tu es en train de créer un parcours pour la cueillette, tu as plein de projets aussi sur le site.

  • Speaker #0

    Parcours cueillette pédagogique, comme ça, compréhension de la syntropie, de la cueillette de fruits en sol vivant, les animaux, les oiseaux, les trucs, c'est aussi du bien-être, de se balader, de cuire des fruits dans un environnement qui est sympa en plus. Des auberges espagnoles, des trucs, on va voir qu'est-ce qu'on fait, mais on va faire 2-3 petits événements. Pour l'instant, on n'a pas de lieu encore, comme je te disais, mais le jour où on aura un lieu abrités, là on pourra vraiment faire des trucs un peu plus poussés. On voulait faire un concert, on va pas partir tout de suite.

  • Speaker #1

    En tout cas, vous avez l'idée.

  • Speaker #0

    On n'a pas l'électricité, on n'a rien encore. On n'est toujours pas reliés, on est toujours en autonomie.

  • Speaker #1

    Alors comment faites-vous ?

  • Speaker #0

    Là j'ai trois panneaux solaires sur le mobilhome, mais bon, c'est trois panneaux solaires. Moi j'ai un kilo de panneaux solaires pour nous et toute la ferme. Les gens qui s'installent en autonomie, ils installent 6, 7, 10 kilos de panneaux pour une famille de 4 personnes. et puis en fait ça change rien pour eux parce qu'ils ont toujours un frigo américain donc pour moi l'autonomie c'est pas ça parce que tu vois la taille des batteries les éléments pour fabriquer les batteries au lithium et tout c'est quand même un machin donc il faut quand même réduire un petit peu franchement avec un kilo pour deux personnes si t'as pas la ferme derrière avec la ferme derrière ce serait bien que j'en ai quand même un peu plus pour des lumières si on fait des événements des choses comme ça quoi mais non sinon franchement on s'est bien démerdé bon quand on a plus de batterie en hiver c'est un peu compliqué mais tu mets une bougie on le faisait quand on était petit il y avait des coupures d'électricité ça nous a pas tué Au moins, on se retrouve, on éteint les trucs et puis on discute, on fait un jeu de société. Pas très grave. Bon, quand c'est l'hiver et qu'on n'avait pas de chauffage et qu'on n'avait plus de lumière et qu'on était inondé à Bénesse, là, on commençait à la voir un peu mauvaise. Les cultures sous la flotte dehors, le toit qui s'arrache parce qu'il y a des tempêtes, le toit du chalet, une fois, il s'est envolé.

  • Speaker #1

    Oui, c'est trop tonin, mais à quel prix, quoi ? C'est vrai que ça nous...

  • Speaker #0

    Tu as des galères après, tu es comme un gland. Et puis, bon, tu as beau connaître des gens de partout, quand tu es en galère, tu ne vas pas pleurer à tout le monde, tu es toujours tout seul dans ta galère. Donc, après, on a été beaucoup aidés pendant le déménagement, etc. Pas mal de gens qu'on ne connaissait pas, la famille aussi, les amis. Mais heureusement, d'ailleurs, parce que sinon, ça aurait été trop compliqué. Et ça nous aurait coûté trop cher. On n'aurait même pas pu payer le déménagement.

  • Speaker #1

    Ce sera refaire, tu recommencerais ?

  • Speaker #0

    Forcément, oui, parce que j'ai appris tellement de trucs. Là, le niveau du maraîchage que j'ai maintenant, entre guillemets, parce que je sais, on va dire, tenir une conduite de culture de A à Z, alors qu'au début, tu ne comprends rien. Tu fais un légume, oui, mais il y a un autre légume. Ils ne sont pas pareils. Et quand tu fais du maraîchage diversifié, que tu fais 30, 40 légumes différents, c'est super complexe, en fait, parce que tu as plein de maladies, plein de légumes, plein de besoins. Les pertes de semis ne sont pas les mêmes, les trucs qui montent en graines, les trucs qui... C'est vraiment super complexe. Le maraîchage diversifié, pour moi, si en plus tu fais du verger, de la pépinière, c'est pas avoir plus compliqué.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que tu veux transmettre aussi tes connaissances.

  • Speaker #0

    Oui, il faut en avoir. Comme ça, au moins, tu agis moins. et t'es plus dans la compréhension et essayer d'avoir un système vraiment sain et pur pour avoir moins d'agissements quoi parce que sinon il faut traiter par-ci machin par-là, tu te riles les tomates, c'est pour ça que je les laisse courir moi mes tomates c'est sûr que quand il fait un été gris si tu les laisses courir c'est pas top, tu vas essayer de les soulever un peu pour que ça aère mais on dit parce que ça la pluie, le mildiou machin oui mais oui et non, ça vient de l'intérieur pas de l'extérieur, enfin bon c'est toujours t'as toujours des trucs, il faut pas trop chercher le problème, je pense qu'il faut chercher la cause et la base et comme ça ça dégage du temps en fait tout le temps... Dans la nature, c'est ce qu'ils font les plantes, les animaux aussi. Donc faire du biomimétisme. Tu vois, tout à l'heure, je voulais te donner quelques chiffres, j'en ai en tête. Oui. Tu veux que je te dise ? Dis-moi avant.

  • Speaker #1

    Oui, vas-y,

  • Speaker #0

    vas-y. On parlait de la mycorhisation. Une plante qui est non mycorhisée, le système racinaire, tu vois, il doit être comme ça, il doit faire 30-40 cm. Puis on a les petites plantes. Si c'est des petites plantes, des plantes basses, une plante qui est connectée à ses champignons, les surfaces, elles sont multipliées jusqu'à 500. Donc tu imagines une plante piracinaire, poids 500. Donc tu imagines pour l'eau... Après on nous parle d'irrigation, on parle même de différents éléments de plein de trucs. Maintenant on fait des recherches. Mais si tu pars de ce principe qu'une plante elle est mycorhizée 500 fois et qu'il y a des échanges dans tous les sens, en fait ça court-circuit toutes les recherches qu'on fait. Parce que 500 fois, comment tu vas analyser quoi que ce soit ? Tu dois prendre un rayon de 500 sur toutes les plantes qui sont mycorhizées. En fait le système est trop complexe. Tu pars de ce principe et tu te dis que les échanges faut les amener vers le positif et le milieu sain. Et puis après tu le constates sur les choses qui poussent. Mais 500 fois c'est énorme ! Et la biomasse du sol, on ne la connaît pas. Je crois que c'était aussi pareil, un autre chiffre, je crois que c'est la biomasse des vers de terre, sur terre, elle représente beaucoup plus que la biomasse, que tout le reste. En fait, la biomasse la plus importante sur terre, c'est les vers de terre et les microbes, en termes de biomasse vivante. Microbes et vers de terre, je crois. Microbes plus microbes, je crois que c'est 70%, par là. Alors que c'est tout petit, tu vois. Mais en fait, en biomasse, tout vient du sol, quasiment. donc les animaux c'est pas grand chose les animaux ça 2% je crois et nous je crois qu'on aimerait un 0 5% alors qu'on est je pas combien trop nombreux apparemment en termes de biomasse non parce que regarde moi il ya plus d'épaisseur dans le sol que la surface donc tu peux tu m'en est plus si c'est en profondeur mais mais bon c'est intéressant d'avoir ces notions là tu vois de temps de vers de terre en biomasse etc j'ai inscrit aussi sur mon écrit là pour retenir ils sont déjà Tout est déjà sur Internet, mais j'ai essayé quand même de tout rassembler.

  • Speaker #1

    Tu serais une femme qui sait connaître tout ça.

  • Speaker #0

    Que tu sois impactante, que tu vois que tu as beaucoup de choses qui se rejoignent.

  • Speaker #1

    Je t'ai déjà demandé quels conseils tu pourrais donner. Qu'est-ce que tu aurais envie de dire par rapport à ta pratique et ton expérience avec le recul que tu as maintenant sur tes deux expérimentations entre Bénès et ici ?

  • Speaker #0

    On va dire que maintenant, il y a beaucoup de... Tu vois, toutes les vidéos que je te disais, moi j'ai appris avec, elles sont toutes sorties, il y en a vraiment beaucoup. Donc là maintenant, si tu arrives maintenant... C'est vrai que ça doit être difficile de faire le tri. C'est ce que je me disais. Donc repartir tranquillement avec des petites vidéos des youtubeurs qui présentent la perma, des trucs basiques. Et y aller tranquillement et déjà capter ces trucs-là. Et après, tu vas sur les chaînes vers de terre production. Et puis voilà. T'écoutes, en heures de vidéo, je sais pas combien ils ont, mais il y a 1500, je pense, 2000 heures de vidéo là-dessus. Je sais pas s'il y en a autant. c'est sûr c'est que j'ai mouffé au moins six sept cents heures de vidéos avec sur le truc des conférences et truc de il ya des gens ils ont fait des énormes et ça il faut regarder parce qu'il ya tout il ya tout il faut faire des essais aussi après faut pas mettre trop de sous quand tu fais des essais nous on a dit on a fait ça avec 100 sous heureusement parce que quand tu casses la gueule si tu as plus de sous et ben tu perds plus de sous donc les erreurs et au coût de plus cher alors qu'une petite erreur bon si tu as fait de la récup et que la barrière elle casse avant tu sais chier mais bon c'est de la récup ça c'est important c'est ça je les ai beaucoup constaté en fait j'ai la mais toi à bennes s à bennes s si on avait monté une ferme plus sérieuse, entre guillemets, qu'on avait fait un crédit, gros hangar, grande serre, etc., on baille, et bien là, je peux te dire qu'au tribunal, je pense pas qu'on aurait fait appel, on aurait pas dit, oui, oui, c'est bon, on est parti. Ben non, parce que derrière, s'il y a 100 000 euros d'investissement des serres de montée, etc., ben non. Il y a un préjudice financier qui est énorme. Là, qu'on a fait de la récup, on pouvait pas le justifier, voilà, mais on a pas perdu aussi grand-chose en termes financiers, à part le hangar, parce que le hangar, ça m'a quand même l'éplou béton, etc., montée, transport, c'est quand même un truc énorme. mais sinon ouais c'est ça il faut faire petit quand on commence trois premières années pas investir trop comme ça petites erreurs pas trop cher et après quand on est sûr qu'on a commencé à avoir tac là on fait un peu de sous c'est ce qu'on va faire nous au final et on aura parce que vu qu'on enlève nos charges on aura un peu plus de trésorerie vu que ça va produire et là petit à petit on pourra investir sérieusement et on aura l'expérience donc on fera peut-être moins d'erreurs sur les maisons c'est pareil quand tu construis une maison si c'est ta première maison tu peux pas faire des conneries quoi mais bon faut quand même en faire des petites avant faire des cabanes avant de faire des maisons vu que ça dure, tu vois. Voilà, quoi, un petit conseil.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres informations que tu aimerais partager ?

  • Speaker #0

    Il y a plein d'informations sur la syntropie, les champignons, les mycorhizations, j'ai parlé.

  • Speaker #1

    Les règles générales, si tu les verrais.

  • Speaker #0

    C'est qu'il faut manger du vivant. En fait, le sol vivant, moi, je parle surtout du sol vivant parce qu'en fait, aujourd'hui, il faudrait qu'on appelle les cultures normales, cultures sur le sol mort, en fait. Parce que tout est travaillé, labouré et traité. Donc, il faut... pas forcément traité, même les gens qui sont en bio ont fait du bon maraîchage et tout, c'est bien mais le problème c'est que tu travailles donc quand tu travailles ton sol, tu minéralises à chaque fois donc tu perds, ton sol il a un potentiel de matière organique, il est incontenant et quand tu l'uses, après il n'a plus rien et quand tu travailles, tu uses, tu travailles, tu plantes tu uses, et après c'est du crédit qu'on fait qui normalement, c'est ce qu'on disait la dernière fois je le disais à la radio là-bas c'est du crédit qu'on fait sur le dos de nos enfants parce que notre sol, eux, ils vont manger ici Donc on ne va pas faire importer de la bouffe des Etats-Unis pendant 200 ans. Donc ils auront besoin des terroirs, et les terroirs, il faut les maintenir fertiles. Donc important de maintenir la fertilité, de ne pas travailler les sols, parce qu'on casse les mycorhizes. Et si tu pars du principe, tu travailles le sol, tu casses une mycorhize qui augmente la surface de 500 fois, et après t'arroses, c'est complètement débile. Du coup, parce que normalement t'as 500 fois en eau et en nutriments, t'as 500 fois la surface. Donc du coup ça sert à rien. Donc voilà, retrouver un peu de logique, je pense. Surtout ne pas travailler le sol. Même si tu vas le gratter à 10 cm en surface, c'est pas grave. Tu vas faire un trou pour prendre, c'est pas grave. Mais ne pas faire de la hausse, la bourre à plus de 20 cm, en retournant les couches, ou le faire une fois ou deux, mais pas tout le temps répéter bêtement. On va essayer de garder quelque chose pour les suivants, parce qu'il ne va plus y avoir trop de choses si on ne les maintient pas nous un petit peu.

  • Speaker #1

    Oui, ça ne se régénère pas nécessairement en fait. Si,

  • Speaker #0

    si tu laisses pousser, mais aujourd'hui on ne laisse même plus pousser. Donc, en fait, si tu laisses pousser les herbes, oui, la matière organique se crée, elle retombe sur le sol. Mais quand on laisse pousser, c'est pour faire quoi ? Du fourrage à la rigueur ? On coupe, on prend le foin et puis voilà. Après, ils sont censés laisser maintenant, il y a des trucs, il faut laisser en jachère, nanani, une année sur trois. Mais une année sur trois, c'est pourri. Tu fais une jachère, il faudrait une année sur deux, c'est tout. Tu fais un an de culture, un an de jachère, un an de culture, un an de jachère. Là, je pense que tu stabilises. Enfin, je ne sais pas, je n'ai pas d'analyse, mais... Quand tu vois, tu vois même moi qui ai apporté du bois, etc. Là, pour l'instant, vu que c'est les premières années, ça ne pousse plus. Il y a plein de trucs qui ne poussent plus. Malgré que j'ai des animaux qui sont en pâturage tournant, les herbes assez dégraminées parce que le sol se tasse, vu que tu ne travailles plus. Il n'y avait pas assez de plantes présentes sur place. Et du coup, les champignons ont apporté beaucoup de bois. Les champignons, ils mobilisent l'azote qui est disponible, qui reste dans le sol pour décomposer ce bois. Et du coup, ça défeint d'azote et les trucs ne poussent plus. Donc, tu fais des engrais verts, tu rapportes de la matière vivante, etc. Tu ne fais pas tuer les animaux sans semences. pas trop parce que sur pâturage ça fait le même effet t'enlèves les plantes et hop le sol il prend le soleil, la pluie trop de caca, trop d'ammoniaque donc après t'as trop d'excès de c'est pas recyclé, c'est des nitrates prendre soin du sol des arbres et des gens des gens, des animaux essayer de prendre soin un peu, et de nous aussi en fait si on prend soin de nous je pense qu'on va prendre soin des autres pas forcément des fois tu vois je prends pas forcément soin de moi j'ai quand même envie de prendre soin des autres mais quand on a envie, quand on ressent l'envie de prendre soin je pense qu'il faut le faire parce que la syntropie c'est aussi ça c'est inconditionnel tu lui donnes et même s'il y a de la mort tu donnes, tu donnes, ça refait tout le temps c'est un truc où tu peux la vider ça se voit, mais même un bonsaï tu vois que tu tailles des petits bonsaïs, il persiste il est tout petit, il galère il se démerde quand même et du coup il va avoir un principe actif puissant Parce qu'il s'est bien démerdé, tu vois, c'est comme ça que tu... C'est pour ça que le sol vivant, des plantes qui galèrent, t'as des choses qui sont puissantes. Beaucoup de minéraux, des bactéries qui sont très résilientes, qui vivent dedans. Chaque plante possède une... Tu sais, tu manges une feuille de salade, t'as des bactéries dans la feuille de salade qui sont vivantes. Ça, on les a pas trop étudiées, hein, y'a pas trop de recherches pas dessus, je cherchais la dernière fois. T'as différentes souches de bactéries dans les feuilles de salade, différentes souches dans les carottes, différentes souches dans les framboises, quand tu manges une framboise, donc tu la phémo fermentation de d'orac ça à faire tu manges et les légumes vivants des fruits vivants sur un sol vivant tu vas avoir un microbiote tout le temps en évolution donc t'as pas besoin de ne pas te dire tu es en carence parce que avec juste une orange tu vois la vitamine c tu vas l'absorber dix mille fois plus vite parce que ceux qui font le boulot donc si tu as un déficit bactérien tabou prendre des compléments alimentaires tu vois c'est des logiques qui sont ça tourne en rond en fait alors que si tu manges des trucs vivant tu peux manger pourquoi les yogis les machins y en a qui mangeait peu qui arrive à survivre avec juste un repas par jour parce qu'ils mangent des supers bananes qu'ils ont ils font bien repas, des petites graines, des trucs et ils en font un par jour ou un tous les 3 jours et ils ont autant d'énergie, ils dorment 4h par nuit ou je sais pas quoi, parce que c'est des aliments vivants, ils ont un microbiote qui est énorme qui va assimiler un maximum de choses c'est un principe je pense qui est vertueux Et quand on va retourner dans cette alimentation-là, dans cette villa, je pense qu'on ne mangera plus déjà 3-4 fois par jour, on mangera une ou deux fois, en bonne quantité, des bons produits, des bonnes choses, et on sera positif, plein d'énergie, et je pense que c'est forcé, tu vois. De toute façon, tu le vois, tu me disais, les tribus, les trucs, quand tu dis comment ils vivent, suivant ce qu'ils mangent, etc., tu vois différents fonctionnements, il y en a qui sont plus positifs, ou qui font plus de trucs, il y en a qui sont plus individualistes, où ils vont se battre, ils ont des combats, l'alimentation, elle fait notre comportement. Donc je pense vivant, végétal, varié. Les trois V. C'est dans le truc qui disait ça, là.

  • Speaker #1

    On va terminer. Qu'est-ce que tu pourrais ajouter comme mot de la fin ?

  • Speaker #0

    Si la syntropie, c'est beaucoup plus complexe que ça, il y a beaucoup de choses à savoir. Je suis en train d'écrire un petit bouquin. Pour les infos, s'il y a des gens qui veulent des infos, il faut me demander. Il faut venir me voir ou m'envoyer des emails ou qu'on en discute au jardin, parce qu'il y a beaucoup d'essais. Et moi, je suis preneur aussi. S'il y a des gens qui ont constaté des trucs et tout, je... preneurs des essais, des retours d'expérience d'autres gens qui ont des jardins ou qui ont vu d'autres trucs et échanger. Comme ça, on peut s'échanger aussi des arbres.

  • Speaker #1

    On laissera tes coordonnées à nouveau dans le descriptif pour venir te rencontrer ou te contacter.

  • Speaker #0

    Pour venir planter des branches.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Pour faire des arbres. Ouais, ouais. Ok. Voilà, voilà.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Bah, merci.

  • Speaker #1

    A bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'être venu. Ciao.

  • Speaker #1

    J'espère que vous aurez pris plaisir à nous écouter. Si vous avez aimé cet épisode et que vous souhaitez continuer à découvrir les histoires de ces acteurs du Nouveau Monde, abonnez-vous. Et si vous voulez être tenu informé de la sortie du prochain épisode, retrouvez-nous sur les réseaux. Tous les liens sont dans le descriptif. Merci d'avoir pris le temps de passer ce moment avec nous. Je vous dis à très vite pour un nouveau témoignage d'une belle âme.

Description

🎙️Aujourd’hui, j’ai la joie de recevoir (à nouveau) Frédéric Wasner, maraicher et créateur de la Forêt d’Emeraude, une forêt nourricière à Pey, dans les Landes.


Cette fois pour parler plus précisément de la culture syntropique, une technique de culture insuffisamment connue alors qu’elle est source d’abondance lorsqu’on en met en application ses principes.


En effet, vous avez été quelques-uns à nous poser des questions en aparté. Alors qui de mieux que Frédéric pour en parler et nous partager son expérience et son savoir.


Dans cet épisode spécial, nous avons abordé :


✨la philosophie de vie de Frédéric, sa recherche d’autonomie
✨sa connaissance du vivant
✨son installation agricole et ses débuts
✨sa découverte de la syntropie
✨la culture syntropique, ses principes
✨ses techniques de plantation
✨les limites et les défis de la syntropie
✨ses conseils pour les nouveaux agriculteurs
✨sa collaboration avec les producteurs locaux, le système de troc mis en place
✨ses projets


Installez-vous confortablement.

Bonne écoute !


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Instagram : @la.foret.d.emeraude


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Musique : Stock Media provided by PlayAgain from Pond5 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans un nouvel épisode du podcast

  • Speaker #1

    Aujourd'hui écrivons demain le podcast qui met en lumière les acteurs du Nouveau Monde et favorise l'éveil des consciences. Je m'appelle Katia, je suis l'hôte de ce podcast et je suis la fondatrice de Redaxilv, une entreprise de rédaction pour les professionnels et les particuliers. D'un côté, j'aide les acteurs du Nouveau Monde à se raconter et à se rendre visible en rédigeant leur contenu sur le web et les réseaux et en leur donnant la parole sur ce podcast. Et de l'autre, j'aide les particuliers à écrire leur biographie, les témoignages, ces mondadas. À travers ce podcast, je vous propose de découvrir comment des humains engagés et conscients participent aujourd'hui à la construction du monde de demain, le Nouveau Monde. Ils aspirent à un monde plus juste et plus respectueux du vivant. Ils se préoccupent des humains, des animaux et de l'environnement dans lequel ils évoluent et favorisent leur mieux-être. Tels des colibris, ils apportent leur pierre à l'édifice. Ils sont le changement que l'on veut voir dans le monde. Tous les lundis, je mets en ligne une nouvelle interview d'un acteur du Nouveau Monde pour que vous puissiez connaître son histoire et son talent, comprendre qui il est, ce qu'il fait, comment il est arrivé à faire ce qu'il fait. savoir ce qu'il apporte à ce nouveau monde. Je vous embarque avec moi le temps de cette rencontre en toute authenticité et humilité.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je suis avec Frédéric de la Forêt des Mrodes.

  • Speaker #2

    Coucou !

  • Speaker #0

    Donc aujourd'hui, épisode un petit peu spécial. J'étais venue te rencontrer il y a quelques mois avec Marion. Alors, on avait surtout parlé du projet de Marion à l'époque parce qu'initialement, tu n'étais pas forcément disponible au moment où on a fait l'interview. Tu nous avais finalement rejoints, donc on avait échangé un petit peu sur ce que tu fais. Et là, l'idée d'aujourd'hui, c'était de parler un peu plus de ta pratique de la syntropie, parce que ça a interrogé certaines personnes. Certains pouvaient être désireux d'avoir des conseils sur ce que tu fais.

  • Speaker #2

    Ça intéresse en effet. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Alors peut-être avant de commencer à parler de la syntropie, est-ce que tu veux bien te présenter à nous, Frédéric ?

  • Speaker #2

    Alors, je vais me présenter brièvement. Alors Frédéric, on a lancé l'exploitation, nous, de maraîchage. Après, je crois que je t'en avais déjà parlé dans l'autre podcast. podcast. Ouais,

  • Speaker #0

    mais tu peux peut-être reposer un petit peu le contexte.

  • Speaker #2

    Donc, on a lancé l'exploitation de maraîchage il y a, ça va faire six ans maintenant, à Bénès-Marraine. Ce qui était un peu particulier quand on a lancé l'exploitation, c'est que moi, je n'avais pas de formation. Donc, je ne t'ai pas précisé ça la dernière fois, mais en fait, je n'ai pas fait de BPREA.

  • Speaker #0

    Pourquoi ? C'est la formation officielle ?

  • Speaker #2

    C'est la formation officielle agricole, oui, pour faire une exploitation en tant que chef d'exploitation. Après, tu en as d'autres, mais... dans différents corps. Mais pour s'installer et acquérir des terres, normalement, avec cette formation, on est prioritaire. Sinon, c'est compliqué. Il y a la s'affaire, il y a pas mal de trucs. Et trouver des terres et s'installer en commençant, en fait, une exploitation comme ça, c'était quand même assez compliqué. Donc, on l'a fait, mais je pense que niveau pourcentage, il y en a vraiment très peu qui arrivent à le faire, quoi. Pour au final, acheter les terres. En bail, oui, c'est ce qu'on a eu. Mais en fait, j'ai eu le statut parce que j'ai eu un bail. Sinon, tu achètes des terres, mais tu as... Tu n'as pas le statut, il faut exercer 5 ou 6 ans.

  • Speaker #0

    Pour avoir quel statut ?

  • Speaker #2

    Pour avoir le statut d'exploitant agricole. Donc après, ça, tu le demandes à la MSA, mais il faut que tu aies des terres, tu vois, pour avoir... Ça se mord la queue, en fait. Il faut avoir des terres pour demander le statut. Et pour avoir les terres, il faut le statut. C'était assez compliqué au début, ouais. Ouais, non, c'est... Et du coup, on s'est installés grâce à une dame qu'on a rencontrée, la fameuse dame, qui, ça s'est mal fini, qui nous a fait un bail rural. Donc, ça nous a permis de nous installer. de commencer en maraîchage, d'être inscrit à la MSA et de commencer à bosser. Le problème, c'est que c'était des barres. Donc voilà, on s'est retrouvé inondé. On a eu pas mal de galères. Au final, on a changé de terrain. On est resté combien de temps ? Trois ans et demi là-bas ? Quatre ans ? Ouais, quatre ans là-bas. Et on s'est retrouvé ici à Pei, du coup, à la forêt des Mouraudes. Et là, ça va faire... C'est notre deuxième année. Enfin, notre deuxième année. Ça fait un an et demi. Donc ça va être mon deuxième été. Ça va être mon deuxième été. Sachant que le premier, c'était vraiment... on avait tout juste installé les trucs. On n'avait même pas fini d'installer. C'était vraiment un été. On l'a géré au mieux, mais on n'était pas encore prêts. Là, ça y est, on est prêts cet été. Donc voilà, cet été, on est prêts. On va faire du maraîchage. On a le verger dans le maraîchage. Donc, il y a les fruitiers, le maraîchage, les aromatiques. Il y a aussi tout le bois d'œuvre qui est lié à la synthropie. On a les animaux. On va faire un parcours cueillette pédagogique. On va faire aussi des formations, des journées. Immersion en syntropie, on va faire pas mal de trucs. Les portes ouvertes au mois de mai. Marion qui continue ses escape games quand elle aura un moment. Et les animaux, on a rajouté quelques animaux.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as comme animaux ?

  • Speaker #2

    Alors, les animaux, on a de la poule, du canard, du dindon, de l'oie, du coup, du pan. Puis voilà. Après, il y a plusieurs canards. Il y a les barbaries et les coureurs indiens. Les oies, j'ai des Toulouse et des Guinée. Et les poules, c'est différentes races. J'avais de la gerce, la coulue nue, du brahma. Après, il y a deux, trois mélanges que j'ai récupérés, qu'on m'a donnés. Mais sinon, c'est des bonnes ponteuses, ponte et chair, je pense. Mais bon, je garde pour les oeufs, moi. Les coques, oui, mais quand je peux, j'en prépare. Mais là, j'ai moins en moins envie. J'ai moins en moins envie de manger de la viande, en fait. Et aussi parce que j'ai plus de légumes. Quand on aura les fruits, ça va encore changer. Voilà, à peu près.

  • Speaker #0

    Alors, tu es spécialisé dans la syntropie. C'est une culture qui n'est pas très bien connue, on disait, en France. Qu'est-ce que tu pourrais dire ou donner comme définition sur ce que c'est que la syntropie ?

  • Speaker #2

    Je pense que les personnes lambda, tu leur parles de syntropie, ça ne marche pas. La permaculture, c'est rentré maintenant dans les mœurs. Donc tout le monde, maintenant, ils en ont parlé dans le grand public. Même les petits vieux, la permaculture, ils captent un peu. Mais la syntropie, pour l'instant, c'est des cultures plus techniques. C'est vraiment axé pour, on va dire, les professionnels ou les gens qui sont passionnés. Parce que ça devient plus complexe, c'est vraiment essayer de comprendre l'ensemble du vivant et le relier après soit à un mode de culture parce qu'on en a envie, après on peut le relier aussi si on fait des abeilles, on peut faire aussi de la syntropie parce qu'on fait des abeilles, donc planter des espèces d'arbres pionnières, mais fonction miel-art en fait, production de fleurs ou des choses comme ça. On peut le tourner dans différentes choses, dans l'élevage aussi, on peut le faire pour le pâturage tournant, parce que je prends exemple les vaches, les vaches on les appelle les herbivores, mais en fait... Ce n'est pas des herbivores. La vache, les ruminants, à la base, ils vivaient plus dans les milieux forestiers et mangeaient des feuilles. Donc, en fait, ce n'est pas des herbivores. Ils ne mangent pas de l'herbe à la base. Il y a beaucoup de choses comme ça, en fait. Et du coup, la syntropie, c'est plus le terme général, en fait, du fait que le vivant, il fonctionne avec le vivant. Plus il y a de vie, plus il y aura de vie. Alors qu'au contraire, l'entropie, ça va vers la destruction et la désorganisation d'un système, plutôt que la complexification et la surorganisation, on va dire, parce qu'après, on... On ne comprend rien. Il y a trop d'insectes, il y a trop de champignons. On commence à étudier, à connaître certaines choses, mais je crois qu'on connaît 1% des sols. Ce n'est pas grand-chose. Après, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'aujourd'hui, la seule énergie limitée dans tout l'univers, c'est la photosynthèse. Et les seuls qui sont capables de faire ça, c'est les descendants des cyanobactéries, en fait. Les cyanobactéries, c'est les algues, en fait, ceux qui captent faire de la photosynthèse. Nous, on vient de... On est des cyanobactéries à la base. Ça a évolué. Et les végétaux aussi, en fait. Donc, en fait, tout ça, ces des organismes sont capables de faire de la photosynthèse. Nous, les humains, non, on n'est pas capables. Du moins, c'est pas prouvé, entre guillemets. Enfin bon, on n'en sait rien. Mais les végétaux, oui. Et elles fabriquent du bois. Nous, on grandit, mais on ne va pas grandir plus jusqu'à 100 ans, quoi. Ça serait... Ça serait rigolo. Mais le but, ouais, c'est de condenser cette énergie qui n'est pas visible, au final. mais qu'on peut récupérer aujourd'hui grâce à des panneaux solaires. En fait, on sait très bien le faire. Les plantes l'ont fait avant nous. Et de la redistribuer. Donc, la plante fabrique du bois. Donc, elle stabilise l'énergie dans une matière fixe qui va pouvoir être utilisée plus tard dans le système. Donc, soit quelques années plus tard, soit comme piquet si tu l'utilises comme un piquet, soit pour le sol, pour la vie du sol, soit si ça tombe dans les tourbières, ça peut très bien passer en un aérobi sans air et du coup, ça bloque la matière, ça se fossilise. Et du coup, ça fait différentes formes qui sont utilisables par le vivant à différentes périodes. Donc, ils font du bois. En même temps qu'ils font de la photosynthèse des arbres, ils peuvent nourrir aussi. Ils nourrissent leurs champignons, qu'ils nourrissent leurs bactéries, etc. Parce qu'ils font du sucre, donc ils les transforment. Et ils peuvent nourrir toute cette faune qui vit en dessous avec ces éléments-là. Il va y avoir des retours, des échanges de partout. Il y a des populations bactériennes qui sont spécifiques, qui vivent avec chaque plante. Chaque plante vit avec ses... Tu as des teams, en fait. Tu as des teams bactériennes. Et il y a plusieurs teams, des fois même, souvent même, sur une plante. Je ne sais pas combien il peut y en avoir. D'ailleurs, je vais peut-être... Je vais regarder après, vite fait. Je regarderai. Mais il y en a beaucoup. Il peut y en avoir une centaine, 150, 200. Donc, ce qui fait que quand tu as plusieurs plantes, tu augmentes ton... ton potentiel bactérien fortement. Du coup, tu augmentes la capacité, en fait, des plantes et des bactéries à récupérer des minéraux, des résidus, par exemple, nocifs de métaux, d'hydrocarbures, de plein de choses, à les stabiliser ou alors à faire des échanges si c'est des choses positives, du potassium, du manganèse, plein de choses, et à faire les échanges pour que tout le monde, en fait, bouffe à sa faim, en fait. Bouffe à sa faim et qu'il y ait un équilibre qui se crée. Et le système est très bien fait. Le but de la syntropie, c'est justement d'abonder dans ce système, de récupérer un maximum d'énergie pour le redistribuer. Plus il y a de vies, plus il y en aura. Avec l'énergie, c'est pareil. Après, ça fait beaucoup de morts aussi si tu tailles beaucoup, mais après, ça recommence parce qu'il y a beaucoup de nourriture, etc. Donc, c'est un cercle vertueux. Et il y a des potentiels dans les zones où il y a beaucoup d'eau, de précipitations. On a quand même des potentiels qui sont assez poussés. contrairement à des zones plus sèches où là ça devient compliqué. C'est pour ça que c'est mis en place sur les îles, et notamment tout ce qui est Amérique, Australie. Et les Caraïbes, après la Réunion, sont très poussées aussi. J'ai vu en Polynésie aussi. Donc il y a pas mal de trucs. Il n'y a pas trop d'infos françaises, ça commence à arriver. Beaucoup de gens se penchent dessus maintenant, parce qu'il y a 2-3 personnes qui ont commencé à en parler sur les réseaux. Après, ils prennent ça comme base de données, mais je pense qu'on est vraiment au tout début. Il ne faut pas prendre de base de données, il faut faire des essais. Avec différentes graines, différents sols. différentes essences, différentes tailles, appliquer différentes tailles sur les arbres, parce qu'on parle aussi de taille des arbres, dans la syntropie, en fait, on parle de perturbation, on met une plante, on vient la perturber, la plante d'à côté, c'est-à-dire on la coupe, et la biomasse restituée au sol, elle va nourrir le sol, et le fait de la couper, si tu la tues pas complètement, en fait, tu vas stimuler à côté, si elle est mycorhisée, si elle est connectée aux autres, ça va stimuler l'autre plante ou la vie du sol, et puis ça va la faire pousser plus vite, en fait. Donc ça stimule, on va dire que c'est un stimuli, mais aussi il y a des phénomènes d'hormones, donc tu as des acides, non c'est des acides, ouais, c'est les gibérylines, et en fait ça crée des acides aussi. Les gibérylines, c'est des acides qui font que la plante, elle va avoir une division cellulaire plus rapide, il me semble. C'est la multiplication cellulaire, ça doit être relié à quelque chose comme ça, du coup elle pousse plus vite, quoi. Il faut plus de photosynthèse, plus de captation. Et t'as que des... Après, tu as des paramètres comme ça qui rentrent en compte. Donc, on peut planter très, très dense, tailler beaucoup. Tant qu'il y a de l'eau, tant qu'il y a de la photosynthèse que ça pousse, plus on plante, plus on coupe, plus on taille, plus ça pousse.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une manière particulière de planter ?

  • Speaker #2

    Une manière particulière ? En fait, pour les récoltes, si on veut être en objet de continuer à faire quelques lignes, on peut s'amuser, mais après, ça devient vite compliqué. Parce que quand on produit comme ça, après, c'est vrai que c'est complexe. Mais après, on peut s'amuser. Des petites surfaces ou si on est plusieurs. L'idéal... La forme idéale, je ne sais plus le nom de cette forme. Ils en parlaient, mais ça fait un dôme, un creux, un dôme, un creux. Et de ça à côté aussi, un dôme, un creux. C'est une grande forme et c'est que des dômes et des creux. Et ces formes-là, en fait, du coup, parce qu'il y a un point haut, un point bas tout le temps, ça se rejoint en cercle. En fait, ça fait comme un... Je ne sais plus ce que ça s'appelle, cette forme. Et puis du coup, ça crée des courants. Parce qu'il y a une zone qui va être au soleil et une zone qui va être à l'ombre. Donc après ça va faire qu'il y a des courants qui descendent et qui remontent. Donc il va y avoir une circulation d'air permanente même s'il n'y a pas d'air. Même s'il n'y a pas de circulation d'air, le fait de la chaleur va créer des courants d'air. Et l'eau aussi, il va y avoir l'eau qui coule, l'eau qui stagne. Donc il y a des formes comme ça qui sont intéressantes. Mais bon, pour l'instant, en ligne, pour les récoltes, c'est pas mal. On peut quand même densifier en ligne et puis s'amuser un petit peu, faire des essais. Sur le parcours, là, je m'amuse un petit peu. Je fais passer dans les lignes, donc c'est un peu compliqué à gérer parce que j'ai les animaux en pâturage tournant. Donc après, on ne peut pas non plus... Ça devient trop complexe à gérer les systèmes. Si on a un peu de matériel et des sous, on peut quand même... On peut gérer avec des pâtures, etc. Mais bon, ça coûte vite des sous. Et vu qu'on est en perma, que nous, tout ce qu'on fait, on ne le fait que de la récup quasiment. Donc on n'est pas outillé du tout sur la ferme, ce qu'on disait. On a un arrosoir de 15 litres et un râteau.

  • Speaker #0

    Et l'huile de coude.

  • Speaker #2

    Et l'huile de coude, oui. Je n'ai même plus de grelinette. Je n'ai pas d'irrigation. Ça se débrouille. Mais parce qu'on est dans les Landes, on a les précipitations et le sol qu'il faut ici.

  • Speaker #0

    Mais oui, c'est ce que tu me dis. Alors, on a beaucoup discuté avant de démarrer l'enregistrement, mais il a plu énormément ces derniers mois. Quasiment ce qui pleut en une année habituellement dans le département.

  • Speaker #2

    Oui, mais il m'a tout choqué jusqu'à novembre. Je peux bouger un peu. Je vais le noter là-dessus. Je vais te dire direct, tu vois, ça, c'est en un mois. Alors, moi,

  • Speaker #0

    ça ne me dit pas grand-chose.

  • Speaker #2

    C'est en 83 millimètres.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #2

    Et on a eu 1000 millimètres cubes depuis novembre. Euh, 1000 millimètres. En fait, 1000 millimètres, c'est 1 mètre cube d'eau, une cuve de 1000 litres sur 1 mètre carré. Donc, tu vois la quantité, tu vois, sur 1 mètre carré. Donc, ça fait ça.

  • Speaker #0

    Donc, il a plu énormément cette année.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est énorme. Ouais.

  • Speaker #0

    Ça n'a pas abîmé tes cultures ?

  • Speaker #2

    Si, ça abîme tout le temps tout. J'ai tout le temps plein de problèmes. J'ai les taupes qui n'arrêtent pas de me remonter. C'est encore là. Pourtant, j'ai mis des ricins. Mais là, cette année, ça va être la guerre du ricin. Parce que je n'avais pas assez de graines. Mais cette année, vu qu'on veut... Le but cette année, avec toute l'eau qu'on a eue, c'est de planter vraiment dense et de voir jusqu'à quel point on peut densifier le système sans impacter la productivité des plantes qui produisent des fruits, des choses comme ça. On va voir si le fait de planter très dense et de restreindre la lumière, Est-ce que ça fait que tu vas avoir moins de tomates ou moins de courgettes ? Moi, je n'ai pas vu encore ça parce que j'ai déjà densifié. Après, on va voir jusqu'à quel point. Mais j'ai eu des trucs qui prenaient la lumière 2-3 heures par jour direct. J'ai eu des courgettes quand même de 5 kilos. Ça ne change pas grand-chose. Là-dessus, je n'ai pas eu de souci. Donc, on va voir après sur différents légumes. Ça ne joue pas pareil. La courgette, ça va. La tomate, il faut peut-être un peu plus de lumière directe, je pense. Mais même avec la lumière directe, la tomate, ici, on a du mildiou. On va voir cette année, ça fait 6 ans que je les récupère mes semences et que je les jette à la volée, donc je les ai maltraité pendant 6 ans, je les arrose pas, je les laisse se marcoter. Donc on va voir cette année ce que ça donne sur ces variétés de graines que j'ai gardées et si ça me repousse les taupes qui me font des dégâts parce que j'ai les taupes, j'ai les oiseaux, j'ai les chiens qui des fois font n'importe quoi. Une poule qui sort, tu fais un semi direct, tu sais que tu vas pas avoir les 100%, quand j'ai une levée à 90% je suis super content quoi, parce qu'il n'y a pas une poule. il y a forcément une taupe qui vient faire un trou dans ta levée donc après t'as un trou dans ta ligne c'est pas en godet tu vois donc les trucs si c'est en godet que tu le mets il fait déjà 20 cm il y a une taupe c'est pas grave tu peux le, tu le rappuies mais quand c'est la graine qui germe ça te bousille en semi direct c'est compliqué à gérer les adventices, les herbes qui poussent plus les intrusions d'oiseaux de toute la faune qui est en train de s'installer en fait y'a pas trouvé de stabilité parce que le jardin 30 secrets, donc les nids ne sont pas encore faits, les zones de passage ne sont pas encore fixes, les nouvelles espèces arrivent, il va y avoir une adaptation, une installation de tout le vivant, et après elles vont avoir des habitudes et elles vont se calquer aux miennes. Donc si la taupe fait un trou tout le temps au même endroit et que je viens l'embêter, au bout d'un moment elle va aller à un autre endroit. Mais il faut qu'elle trouve son espace, qu'elle ait à bouffer aussi pas loin, etc.

  • Speaker #0

    Quelle est l'utilité des taupes ?

  • Speaker #2

    Ça aère le sol grandement, ça mange plein de trucs qu'il ne faut pas, et ça te remonte en fait la matière organique du dessous au-dessus, donc ça t'enfouit un peu de matière organique. Après, tu as des orties qui poussent, du coup.

  • Speaker #0

    Donc, c'est important de les laisser quand même sur son terrain.

  • Speaker #2

    Ah oui, oui. Oui, il faut des... D'ailleurs, il y a pas mal de... En France, je ne sais pas si elles sont protégées, mais il me semble. Les rats-taupiers, non, peut-être pas. Les campagnols, non, non plus. Parce que ça, ça pullule. Mais les taupes en elles-mêmes, je crois que je ne suis pas sûr que tu aies le droit au piégeage. Je ne sais pas. Si peut-être au piégeage, mais pas de... Je ne sais pas, il faudra regarder. Peut-être pas en France, mais dans d'autres pays, oui, j'avais vu.

  • Speaker #0

    Quand tu dis protégées, ça voudrait dire qu'on n'aurait pas le droit de les tuer,

  • Speaker #2

    par exemple ? En France, on peut faire, je pense que c'est pas protégé parce que là, j'ai vu il y a pas longtemps, ils ont déglingué des renards aussi. Enfin bon, c'est un peu, t'as des trucs qui tournent. Tu vois, si on a le droit de faire des trucs comme ça en France, c'est pas tout de suite que pour l'instant, là-dessus, on n'a pas trop compris. Mais forcément, ils sont là parce qu'il n'y a plus d'espace, plus de forêt, plus de beaucoup de bétonisation, pas mal de choses comme ça. Mais le problème, c'est que quand il n'y aura plus d'espèces, c'est ce qui se passe ici. Nous, quand on lance des trucs, on a tous les problèmes parce qu'on lance, tu lances un oasis en fait pour toutes ces espèces. Ce qui fait qu'en fait, ça explose, ça nous pose plein de problèmes à nous parce qu'il n'y a plus d'espace comme ça, plus assez. Donc, elles viennent là, elles te défoncent tout. Donc, il y en a, ils font de la perma, ils disent, c'est mort. Les espèces, tu te fais tout défoncer. Si tu fais faire confiance aux vivants, c'est bien. Mais les oiseaux, quand tu as des fruitiers, ton verger, si tu ne lui mets pas des filets, tu vas te faire défoncer des fruits, etc. Il y en a trop, il n'y a plus rien à faire. Donc, le but, c'est d'en avoir beaucoup au kilomètre carré. Si on est plusieurs à faire ça déjà, et que tu mets des arbres même, tu te balades avec des noyaux, tu les jettes sur le bord de la route, il faut faire ça. Parce que petit à petit ça va leur faire à bouffer, ils vont nous foutre la paix, ils vont se multiplier, etc. Moi ici j'ai mis sur le verger, pour l'instant déjà là on n'est pas clôturé, ça fait deux ans, j'ai planté tout, enfin tout le verger, loin de là, mais j'ai planté une grosse partie. Et j'ai pas eu de biches qui sont rentrées me bouffer les troncs, j'ai de la chance, parce que sinon c'est foutu. Si elle vient de te gratter le tronc, ton arbre il est mort. Donc là je touche du bois, j'ai pas eu de soucis là-dessus, on verra après pour les oiseaux. s'il faut que je mette un filet, mais je pense pas, parce que c'est tellement diversifié, tellement dense, tellement à bouffer. L'année dernière, j'ai produit tellement de potirons, j'en ai laissé plein dans le champ. Ça a fait à bouffer pour les animaux pendant... Ce qui fait qu'elles m'ont laissé quand même certains trucs, m'ont laissé mes semis de printemps beaucoup plus cool cette année. Les mulots qui rentraient dans la serre et tout, cette année, un peu moins, parce que j'ai laissé plus de bouffe. Donc, ça, petit à petit, après, ça vient. Ça met trois ans, à peu près.

  • Speaker #0

    Oui, on mesure combien chaque écosystème a besoin de retrouver aussi un équilibre. Enfin, c'est pas juste...

  • Speaker #2

    mettre des graines en sol ou des semis et laisser pousser c'est à dire que non mais tu peux aussi ça marche bien peut aussi faire le à la racheter là tu plantes de la graine important c'est de sa pousse parce que tu la plante à un endroit mais elle n'est pas fait forcément pour pousser à cet endroit donc il ya des trucs qui pousse bien à des endroits et on sait pas en fait ce qui est en dessous donc les bactéries qui en dessous la texture du sol est ce que là ça a été assez ce que machin tu vois tu en sais rien donc et l'espèce elle a une exigence c'est pas comme les mauvaises herbes toi Les mauvaises herbes, elles poussent les adventices, elles lèvent parce qu'il y a une fonction précise, tu vois. Donc si le sol, il y a une carence en calcium ou qu'il y a un problème de tassement, t'as différentes graines, les dormances qui se débloquent. Tu as des travaux, tu as pas mal de gens qui bossent là-dessus. Du Cerf qui a fait un livre, Gérard Du Cerf qui a fait un livre, un beau livre d'ailleurs dessus sur les plantes bio-indicatrices. Et en fait, comme ça, tu vas sur ta prairie et puis tu calcules les pourcentages de plantes qu'il y a. Donc si c'est 60% graminées, tu as un peu de trèfle, des différents trucs. Et puis il faut que ce soit marqué quand même. Ce n'est pas parce que tu as un rumex à un endroit que là, il y a tel truc. Ça, oui. mais il faut vraiment que s'il y a une zone où il n'y a que des rumex un rumex c'est de l'oseille c'est ce qui pousse, ça fait des grandes feuilles ça fait une grosse racine pivot et ça t'éclate le sol, c'est super utile pour moi c'est une des plantes les plus utiles mais quand ça pousse c'est que le sol est tassé et qu'il y a d'autres soucis, mais il faut les laisser agir donc tu les laisses agir, elles font leur boulot aux endroits et avant que ça monte en graines et que ça se multiplie trop tu les coupes, de toute façon en général c'est des bises annuelles donc ça revient une année sur deux c'est pas pour rien peut-être pour te foutre la paix ou parce que la nature dans le vivant ça s'inscrit et elle veut plus être trop invasive ou alors que je sais pas les dormances ça c'est... les plantations annuelles ça a dû être des réglages je pense dans la génétique pour pas que tout le monde prenne la place sur tout le monde tu vois, il y a toujours un équilibre qui arrive sauf quand les espèces introduites arrivent et qu'il n'y a rien d'autre, comme là on a l'exemple dans les Landes c'est la Jussie dans les eaux là, tout le monde lutte, il faudrait arracher la Jussie parce que ça étouffe la vie et tout mais si elle se débloque c'est parce qu'il n'y a pas assez d'eau de vie c'est pareil avec les acacias les robiniers qui se développent partout les sols c'est pareil, les sols marceaux on dit les sols marceaux qui poussent la verne c'est super utile, et pourquoi ça pousse dans les landes parce que les landes en fait c'est des sols ils épurent pas bien en fait, on est sur du plat et puis c'est inondé, c'est complètement hydromorphe donc t'as beaucoup de résidus épais qui s'accumulent, notamment les hydrocarbures parce qu'il y a beaucoup d'industries, de voitures on se rend pas compte mais les voitures tous les jours partout c'est de la pollution de ouf il y a des sols parce que c'est un arbre qui est même capable, j'ai vu, d'épurer des hydrocarbures. Donc c'est peut-être pour ça qu'ils dominent ici depuis longtemps. Peut-être pour ça qu'il y avait plus de... Avant, c'était des zones et plus d'autres choses comme ça, il me semble. Je sais pas regarder trop, mais tu vois, tout a une fonction, en fait. Tout a une fonction et tout est très bien fait, très bien organisé. Il faut juste apprendre à bosser avec, puis après, franchement, le retour, il se fait. Bon, des fois, il faut attendre, et c'est un peu long quand tu fais deux forêts en l'espace de six ans, parce que la première, c'était un champ de maïs qu'on a refait entièrement.

  • Speaker #0

    Parce que ton but, c'est aussi quand même de créer une forêt.

  • Speaker #2

    Oui, le but, c'est de créer la forêt nourricière. Après, on va quand même rester dans le... Garder une grosse partie de maraîchage. Donc, il faut une zone où il y a quand même la lumière qui rentre. Comme je disais tout à l'heure, tu ne peux pas pousser là. Parce que dans la syntropie, tu as différentes phases. Et puis, tu as la canopée qui est tout en haut, les plantes intermédiaires, les plantes du bas. Et si tu laisses monter trop haut, après, tu n'as plus de lumière qui arrive. Tu passes vraiment en mode forêt. Donc, après là, en dessous, c'est compliqué parce que tu as beaucoup trop de biomasse qui tombe. Donc, tu vois, ça devient vraiment... forestiers, donc pour faire pousser après des légumes. Nous, dans ces systèmes-là, on veut maintenir quand même... Après, ça dépend si c'est pour produire du bois d'oeuvre. Oui, justement, c'est super, c'est génial. Mais si tu veux rester sur du fruit, du légume plus bas, là, il faut essayer d'adapter ou de faire changer beaucoup le système. Donc, tu fais plus de taille à des moments ou pas le temps que les légumes poussent. Mais tu peux aussi faire évoluer le système. Moi, j'essaie de faire les deux. Pour le bois d'oeuvre, pour la biomasse et pour aussi le fruit et le légume. Après, quand les fruits seront grands et qu'ils vont donner plus, je me concentrerai plus sur le fruit parce que ce sera plus haut. Les planches de légumes, c'est plus bas. Donc ça veut dire que les arbres pionniers, quand ils vont commencer à monter à partir de... Les pionniers, à partir de 4-5 mètres, il faut les couper en tête. Les anciens faisaient des trônes. Alors il ne faut pas faire des trônes moches. Enfin moi, je ne veux pas faire des trônes moches comme je vois de platanes en ville. Je n'aime pas ça. J'ai du mal. Pourquoi pas ? C'est ce que j'ai fait, planter des platanes. Des mûriers platanes qui donnent des mûres quand même. Et je les ai bouturés. Et puis ceux-là, je vais les tresser entre eux. Comme ça, ça me fait des supports vivants. Ils seront tous tressés entre eux. Et puis moi, après, je vais planter des grimpants là-dedans, des petits fruits. Comme ça, j'aurai des supports vivants pour mes petits fruits. Avec la vigne, j'ai fait ça. Je vais le faire avec du noisetier.

  • Speaker #0

    Comment tu as appris tout ça ? Parce que tu dis que tu n'avais pas de formation particulière initialement en syntropie.

  • Speaker #2

    Il y a tout. Tout est disponible. Tu vas sur Internet. Tu peux faire les formations. J'ai lu les deux premières années de médecine. Elles sont sur Internet, les formations. Bon, elles ne sont pas écrites par les bonnes personnes apparemment. Ils parlent des vaccins avant de parler de l'immunité. en première année du coup c'est rigolo mais tu vois t'as accès à absolument tout aujourd'hui le savoir est là mais t'es autodidacte, t'as appris par temps avec internet tout le monde devrait l'être en fait je trouve si t'as une compréhension déjà des bases de recherche et que tu comprends certains trucs, tu peux l'être facilement après il faut que ça intéresse forcément, on peut pas mais il y a tout, il y a MSV, ce que je te disais vers notre reproduction, il y a toutes les vidéos de pas mal de chercheurs en syntropie il y a l'agenda Gutsch justement qui fait ça au Brésil, après c'est pas traduit mais bon tu peux le traduire, c'est facile hein après t'as Marcel Boucher pour les vers de terre t'as Marc-André Sélos pour la microbiologie t'as Francis Allais qui est très connu sur les arbres qui a fait beaucoup de recherches il y a les mouvements il y a beaucoup de mouvements Pierre Rabhi il a parlé beaucoup de trucs aussi en fait tu recoupes toutes les infos après la syntropie nous c'est surtout en Martinique qu'on a appris ça avec Hervé Domenco et son collègue je sais plus comment il s'appelle Et aussi un autre professeur qui est ethno-pharmacologue, Emmanuel Nossin, qui lui nous a appris les plantes médicinales et les alcoolatures. Ça, c'est encore autre chose. Donc, on a appris, on a un livret qu'on a fait avec eux, où Marion, d'ailleurs, est sur la page du livret. Elle était contente. Et où il y a toutes les alcoolatures d'une partie des plantes de la Caraïbe, en fait. Mais nous, on a une partie sur l'ordi des plantes d'ici, françaises, mais il faudrait refaire le travail et avoir les index. Parce qu'ils ont les essais, ils ont la postologie, ils travaillent à l'université à Cuba. je crois ce monsieur et il est pharmacien après en Martinique où il a fait ses formations là-bas et il a ses filles là-bas aussi je crois qu'il nous a dit il a écrit des bouquins et tout lui c'est un professeur c'est pas comme nous qu'ils ont des essais des machins mais il est aussi sur le terrain et c'est ça qui est cool parce que du coup il capte et tu vois qu'il avance plus vite en fait ils veulent faire des médicaments mais pas avec la pétrochimie parce que quand il n'y aura plus de pétrole ils sont sur une île donc ils vont être bloqués donc s'il n'y a plus d'arrivage demain ils n'ont plus de médicaments ils ne peuvent plus se soigner et ils ont les exemples ils ont été dans la merde à l'époque à cause de ça donc... ils essayent d'être autonomes sur le côté alimentaire. Donc la protéine végétale, ils font pousser des arbres qui contiennent beaucoup de protéines végétales, certains buissons, certaines choses. Et lui, il fait les recherches sur les alcoolatures. Il travaille aussi avec les romeries locales là-bas, qui sont super. Il y a Naisson, qui font des... C'est les seuls, je crois. Peut-être pas les seuls maintenant, mais qui font de la canne à sucre en bio. Donc ils ont commencé en biodynamie et tout. Ils essayent de faire vraiment seul vivant maintenant, il me semble. Et comme ça, ils font un bon rom et ça sert... Pour les alcoolatures, ils le prennent à 90, ils ne le refont pas plus. Et avec ça, on fait les médicaments. On met les plantes à macérer, c'est des alcoolatures comme des macérats. Et après, avec ça, on fait des microdosis qu'on redilue. Et après, ça vous fait des alcoolatures et c'est l'extraction des substances médicinales des plantes par l'alcool. Parce qu'on a une extraction qui est à 99%. Contrairement à la tisane où c'est 7 à 10%. Après, avec l'eau, tu retires l'information de la plante. On parle bien de l'homéopathie, donc c'est encore autre chose. Mais tu as différents moyens, en fait. Après, tu as certains trucs pour la guérison. Si on aborde le sujet, je l'ai découvert il n'y a pas longtemps, mais c'est par rapport au macérat. Il y a Eric Pétiot qui fait des travails sur le paramagnétisme, justement. Il parle des macérats. Il dit très bien que quand une plante est malade, pour soigner la plante, il prend des macérats de plantes sèches. Après, quand c'est pour l'entretenir et lui donner un petit coup de tac, lancer la microbiologie, il prend des macérats frais. Et pour nous, ça doit être le même principe. C'est-à-dire que les infusions de tisane de feuilles sèches, c'est quand tu es malade. Et en prévention, tu fais des infusions que tu vas cueillir de feuilles... Parce que tu as le vivant, tu as le paramagnétisme qui est là dans la feuille que tu viens de cueillir.

  • Speaker #0

    Alors, est-ce que tu peux expliquer ce que c'est que le paramagnétisme ? Parce que tu me l'as expliqué en aparté,

  • Speaker #2

    mais ceux qui nous écoutent ne le savent pas. Après, je ne suis pas très renseigné là-dessus, mais c'est quelque chose qui m'a paru de très logique. C'est complètement pertinent parce que quand tu fais de la lactofermentation, tu le sais, c'est des bactéries qui sont très positives pour nous, qui fonctionnent avec le vivant. C'est très énergétique. La lactofermentation, oui, c'est le même principe. Tu fais une macération, mais sans air, de plantes. Et avec ça, tu relances une énergie vivante parce que la plante est vivante. Donc, elle n'a pas eu le temps de se faire attaquer. Le paraménétisme, en fait, c'est... Je ne saurais pas l'expliquer clairement, mais... Je pense que c'est la capacité à quelque chose de vivant, un être vivant, quel que soit l'être, à interagir bien avec son environnement. Donc, il se sent bien, il est adapté à son environnement, il va pouvoir interagir, réagir, se stimuler, se réparer s'il a une attaque, communiquer, différentes choses, je pense. Je pense que c'est dans cet ordre-là. Donc, je travaille aussi avec ces recherches-là, bien sûr. On les intègre. Bon, il me faut des bidons pour tester les macéras, mais bon, après, tu peux faire avec les fourgères, soigner quand tu as des soucis pour aider. Après, tu apprends à observer les plantes aussi. Il parle de la compartimentation. Quand tu as une plante qui est malade, elle a ce qu'on appelle un abandon cellulaire. Les feuilles, les petites cellules qui font de la photosynthèse. Il y a une partie, elle est attaquée, il y a un champignon dedans qui se développe. Elle va abandonner. Elle compartimente le champignon autour. Elle refait, comme nous, quand on cicate, on fait une croûte. Et quand elle fait ça, déjà, ça veut dire qu'elle a appris. Elle a appris et elle arrive à guérir. Et nous, on voit ça direct. Il faut détruire maladie et tout. Non, là, elle a appris la plante. Donc, il faut la... déjà c'est bon c'est un bon signe et c'est des choses comme ça en fait une plante qui est on parle plus par un magnétique elle va réussir plus à apprendre ces choses là il est c'est leur essai je crois qu'ils portent plus sur les vignes et choses comme ça aussi sur beaucoup d'autres trucs il parle beaucoup de l'eau mais bon il a été refoulé un ce monsieur il est je crois qu'il habite en suisse fin c'est pas assez mal reçu plus maintenant comment ça s'y pencher mais en fait le fait que moi je prenne toutes ces infos en fait une demande de demander d'où ça vient mais en fait ça a commencé sur un tour les réseaux quand nous on s'est installé

  • Speaker #0

    Là, il commençait à y avoir Verde Terre Productions qui se lançait leur première vidéo. Ils en avaient d'autres avant, mais ça a commencé à cartonner tous les trucs. Et vu que l'algorithme était là et que tous des nouveaux chercheurs, des nouveaux gens, la chaîne Permaculture, par-ci, par-là, il y avait plein de monde qui faisait plein de trucs. Et du coup, vu qu'on a évolué avec, ça rentre tout seul. Vu que nous, en plus, on était là-dedans. Donc moi, les recherches, si je peux peut-être me faire bouffer mes trucs par les limaces et comprendre comment la limace, elle fonctionne. Je vais écouter la gestion holistique de la limace avec Hervé Covesse, capter un peu mieux. Et puis après, je vais au jardin observer parce qu'il a beau dire un truc, chez moi, c'est peut-être différent. Il faut parce que, tu vois, on ne sait pas. Ce n'est pas parce que chez toi, c'est comme ça. Donc, c'est intéressant et tu apprends tout en permanence, en fait. Pour parler de... Tu veux quelques chiffres ?

  • Speaker #1

    Si tu veux,

  • Speaker #0

    dis-nous. Pose-moi une question avant et après, je te sors.

  • Speaker #1

    Non, je voulais te demander comment tu étais venue à la culture syntropique.

  • Speaker #0

    Ça vient de Martinique, comme je t'ai dit.

  • Speaker #1

    Mais c'est parce que c'était un choix au départ pour toi. Tu t'es intéressé volontairement à ce type de culture ou par hasard, tu t'es retrouvé en Martinique et tu as découvert que ça existe ?

  • Speaker #0

    Moi, j'étais passionné par le vivant, en fait. Donc, je me posais déjà des questions sur les plantes, la capacité des plantes à pousser, la médecine des plantes, etc. Et on était en stage, en fait, on est tombé en woofing au Jardin des Papillons. avec Hervé là, et qui eux faisaient de la culture syntropique, et je crois qu'ils parlaient aussi un peu de phytorémédiation, phytoépuration, donc l'épuration des sols par les plantes, justement parce que là-bas les bananes raies, elles sont contaminées avec le chlore des cônes et des molécules qui sont persistantes, donc ils essayent de faire en sorte que ça reste pas 10 000 ans dans les sols, du coup ils font des associations, ils regardent aussi un peu avec ça, etc. Et on avait aussi le professeur en parallèle qui faisait la médecine des plantes, et on a été on est allé, il nous a pris en covoiturage en fait, il nous a amené au stage, et on est allé au stage avec lui, on est resté deux jours 3 jours là-bas. Du coup, on a échangé. Après, ça nous a lancé dans les jardins, les bananerelles, les tomates. Ils sont aussi en perma, donc ils font de la récup de bambous, ils les font flotter dans l'eau. Après, ils les mettent dans des grosses cuves en cire d'abeille qu'ils ont récupérées, qu'ils font chauffer. Et après, le bambou, tu peux le garder 20 ou 30 ans sur les îles, quoi. C'est un moyen de traitement qu'ils gardent super longtemps. Donc, ils font plein de choses comme ça, qu'ils avaient fait leur biogaz avec la sargasse aussi. Donc, ils avaient récupéré des grandes cuves de citernes de camions énormes qu'ils avaient transportées dans le jardin, à l'égyptienne et tout, à la main. Là-bas, c'est des... Là-bas, ils sont motivés. Ils ont déplacé des containers à la main. On a halluciné quand même là-bas. Mais c'est super bien parce qu'ils sont ensemble. Ils sont vachement positifs. C'est des chercheurs qui font des essais. Lui, c'est un chercheur suisse. Il travaillait avec Goethe à la base. Et puis, il est parti au Brésil. Et après, son collègue est venu ici, en Martinique.

  • Speaker #1

    Oui, Goethe, c'est celui qui a vulgarisé.

  • Speaker #0

    Oui, c'est celui qui a créé la notion de syntropie dans les termes. actuelle, oui. Après, la syntropie, on en fait depuis la nuit des temps. Les amazoniens, ils ont retrouvé dans les sols de la planète des matières... Les mecs qui amenaient de la matière organique, et ça s'est recouvert et en faisant des carottages, ils ont retrouvé à 10 mètres de profondeur la matière fossilisée. Comme quoi, il y avait eu des apports répétés de matières organiques qui datent, en fait, de je sais pas combien d'années, en fait. Donc, ces techniques-là se font depuis...

  • Speaker #1

    Oui, il a juste mis un nom dessus, quoi.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement. Donc, là-dessus... Mais là-dessus, tout est à faire. Il y a encore la littérature. Tu vois, si tu allais sur la Chambre d'agriculture ou l'Association d'agroforesterie, les sites un peu publics, on va dire, français, il y a cinq ans, tu notais ça, il n'y avait rien dessus. Là, aujourd'hui, ils ont tous mis la définition. Ils l'ont fait il y a deux ans, je crois. C'est récent. Oui, c'est récent. Moi, j'étais déjà là-dessus. Quand on est rentré de Martinique, je faisais des recherches, on ne trouvait rien du tout. Enfin, on trouvait deux, trois machins, mais du coup, moi, j'ai fait des essais avec les graines que j'ai ramenées de là-bas. Parce que là-bas, ils ont beaucoup de graines. Les ricins, c'est... C'est top. Il y a plein de trucs là-bas. Moi, je travaille avec les bombazas, des choses comme ça, les bananiers forcément. Mais ici aussi, même si on n'a pas de bananes, en termes de biomasse, le bananier, c'est super. Tu fais pousser, c'est gorgé d'eau, tu coupes ça, tu mets sur le sol. C'est de la bonne matière organique.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer dans cette culture-là alors qu'il y avait peu d'écrits en France, peu de cultures peut-être déjà existantes, peu de moyens ?

  • Speaker #0

    Peu de moyens, c'est clair. Mais en fait, nous, on recherche l'autonomie, notre autonomie en fait. parce qu'aujourd'hui on est responsable de rien on vit mais on s'occupe de rien ce que je disais tout à l'heure on veut s'occuper de tout de l'eau et on est tous en toilette les gens sont en toilette normaux donc on continue à faire nos besoins dans de l'eau potable déjà il faut revenir aux bases s'occuper des trucs de base qui nous concernent donc déjà si on peut prendre notre eau en charge de A à Z déjà c'est pas mal nos déplacements ce serait bien mais c'est encore compliqué parce qu'il n'y a que des grandes routes plus de chemin ruraux on ne peut plus circuler face à ces eaux Tout est fait pour. La nourriture, qui est une grosse part du truc parce qu'on est dépendant. On veut manger plein de trucs différents aussi. On veut des fromages à raclette et tout. Même moi, je suis à fond. Mais bon, si tu veux faire plein de trucs, il faut en fait le faire toi. Et là, tu vas comprendre qu'en fait, ce n'est pas naturel parce que si tu veux du fromage, du machin, du truc, si tu vis dans une grosse communauté où tout le monde le fait, mais quand tu dépasses en fait un certain nombre dans les communautés, ils ont remarqué. Je crois que c'est Pierre Rabhi qui avait fait des... Je crois que j'avais entendu ça ou je ne sais plus qui qui parlait de ça. Et c'est jusqu'à 100 personnes. 100, 150. Après, ça commence à être trop. On veut trop de choses, on veut allier trop de choses, et du coup, ça fait des problèmes. Parce qu'on n'a plus le temps, ou parce que machin fait plus de pain, donc il va être un peu plus à l'aise, parce qu'il a plus de pain à échanger, tu vois, si on était dans le troc. Donc il faut garder, quand même, il y a un seuil de cohérence, je pense, qui est important à garder. On peut s'occuper de certains trucs, mais pas de tout. Après, il va falloir qu'on fasse des concessions, mais je pense qu'on peut continuer à vivre comme aujourd'hui, entre guillemets, avec un certain confort, comme tu vois ici, sans avoir trop de soucis. pour régresser. Parce qu'en fait, on a tellement produit jusqu'à maintenant, même si on arrête maintenant de tout produire, on a encore de quoi consommer pendant 30-40 ans. Donc, on aura le temps de régresser, mais il faut commencer déjà par faire des toilettes sèches, ce sera déjà une bonne base. Et après, on pourrait discuter d'autres choses, de l'autonomie. J'ai du mal, ce que je te dis, j'ai du mal à trop pousser le truc maintenant en discussion, parce que je vois que ça avance, enfin, c'est difficile d'avancer. Après, les gens, ils disent, oui, mais toi, la campagne, les trucs, c'est ton truc, machin, moi, ça pue, le truc. Pas du tout, il y a plein de systèmes qui existent. C'est juste que c'est compliqué, ça change un truc dans les habitudes. Et les habitudes, on ne veut pas les changer. Après, moi aussi, les habitudes, je suis censé arrêter de fumer des clopes, je n'ai toujours pas arrêté de fumer des clopes. On a des trucs qui nous possèdent, mais il faut essayer d'en avoir pas non plus des milliards, parce que sinon, après, ça devient le bordel.

  • Speaker #1

    En tout cas, ça s'inscrivait dans une vraie philosophie de vie. Tu dis dans cette recherche d'autonomie, c'est comme ça que tu en es venu à vouloir faire tes propres cultures. pour pouvoir t'alimenter, le plus en autonomie.

  • Speaker #0

    À se sentir responsable de soi, en fait, ça fait du bien. C'est Bill Mollison qui a dit justement la phrase exacte, je ne me rappelle plus, mais c'était quoi ? Attends, je vais te la ressortir, je l'ai écrite au début du truc, en plus que j'avais mis. Je ne vais pas la trouver. Mais en gros, c'est arrêter de prendre tout le temps et laisser quelque chose à nos enfants. Je crois que c'est ça, la seule raison qu'on a c'est de devenir responsable de notre existence et de celle de nos enfants. Je crois que ça se finit quelque chose comme ça. Et il a raison, mais bon c'était pas le seul à le dire. Parce qu'en fait si t'es moins responsable on peut te prendre plus de choses. Et puis moi je trouve ça hors de question. Là tout ça on l'a construit tout seul. on a la famille d'air qui nous a aidé de fou sinon on aurait arrêté ou on serait allé faire ça dans un autre pays parce que c'est pas possible ici tu t'installes tu te fais taxer vous n'êtes pas beaucoup aidé dans votre démarche qu'une aide moi j'ai pas eu le BPREA donc j'ai pas les aides à l'installation j'aurais pu les demander au début mais personne vient te voir pour te dire que t'as le droit et tu peux pas faire des milliers de papiers tu peux pas tout apprendre apprendre la gestion d'une exploitation agricole au chef d'exploitation c'est quand même une formation il y a de la comptabilité derrière il faut faire des études de marché des trucs comme ça tout ça on l'a pris sur le tas quoi et personne vient t'aider te dira tu as le droit à 10 000 euros si tu t'installes mais bon pour avoir ces droits il faut faire quoi il faut acheter des équipements neufs pour avoir des remises donc les équipements et un pourcentage sur ces équipements neufs mais c'est des équipements neufs qui reste quand même plus cher que les trucs de casque que tu trouves ou alors pour faire un crédit mais tout ça est fait pour te faire faire un crédit pour que tu rends dans le système et après capter tu te viens en fait tu deviens malheureusement esclave des magasins après de thé de tes acheteurs mais c'est pas normal c'est pourquoi c'est les acheteurs qui sont esclaves des producteurs c'est le monde inversé quoi celui qui a l'or en fait c'est celui qui va acheter l'or aujourd'hui on vient à l'envers en fait ils ont bien fait de mettre les panneaux à l'envers les agriculteurs non mais c'est vrai là dessus si on part de ce principe donc quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui aurait envie de s'installer comme toi ? il faut faire un BPEA c'est plus facile mais bon il faut pouvoir le faire avant après tu peux te faire financer par Pôle Emploi de toute façon les trucs mais Il vaut mieux faire ça pour avoir les aides. Il faut gratter les aides au début, si tu peux quand même un peu. Parce que quand tu dois investir 50 000 euros dans une entreprise, même si tu les as mis de côté, après tu t'investis, tu démarres, et bien tu as zéro. Et on vient quand même te demander des sous alors que tu viens d'investir et que tu démarres, que tu n'as pas encore de revenus et qu'il faut que tu achètes des semences, de la terre. Nous, les maraîchers, au final, tous les producteurs de vivants, on avance les frais d'une année. Et je ne parle pas de ceux qui lancent un verger. Tu plantes, tu as les récoltes 5 ans, 6 ans après. Et les fournisseurs se servent avant. Alors que nous, on fait la semence, on plante la semence, on achète le terreau, on avance tous les frais et après, c'est très très mal fait. C'est très très mal fait et financièrement, ce n'est pas possible. Et rien n'est fait pour aider les petites fermes. La PAC, les politiques agricoles communes aujourd'hui de l'État sont tournées pour les gros, malheureusement. Il faut combattre le modèle. Le gros modèle, on en a besoin parce qu'aujourd'hui, on a trop de demandes. mais pas le modèle ultime comme ils sont en train d'installer en France. Là, il y en a 2-3 qui sont en train de se faire. Là, des modèles avec je ne sais pas combien de poulets. Je ne sais plus à combien ça va. Les vaches, je crois que c'était 1 000 vaches ou 1 500 vaches. Ils font des élevages test. Mais bon, le problème, c'est que c'est des multinationales qui possèdent. Ce ne sont plus des agriculteurs. C'est des traders, les chefs d'exploitation. Et du coup, ils ont des exploitations de 1 000, 3 000 hectares. Et puis, ils sont 3 parce que tout est automatisé pour produire 1 000 vaches. Je ne sais pas quoi. Enfin, c'est... Il faut de l'emploi après, parce que en faire quoi ? On va vider le pays. On va vider le pays et on sera 10 dans le pays à exporter et plus personne ne vivra dedans. Enfin, je ne sais pas, moi, ça me paraît un peu...

  • Speaker #1

    Il faut avoir sacrément du courage pour se lancer comme tu l'as fait il y a 6 ans.

  • Speaker #0

    Les gens, ils en ont du courage. À cette fin de réunion,

  • Speaker #1

    vous êtes quand même aussi un certain nombre sur le coin à être installé comme toi et à vouloir développer d'autres modèles aussi.

  • Speaker #0

    Il y en a beaucoup, mais franchement, depuis le Covid, c'est difficile pour tout le monde. Il n'y a plus d'argent. Il y en a beaucoup qui ont pu le faire parce que c'était leur rêve. Et puis, il y a les parents derrière qui ont bossé toute leur vie. Donc, il y a quand même de l'aide. Ou les gens qui ont bossé aussi, qui ont mis de côté aussi avant. Parce que c'est après la génération de la trentaine. Donc, on a pu bosser 10-15 ans pour mettre de côté avant aussi un petit pécule. Et la famille derrière, ceux qui peuvent. Donc, c'est ça qui a aidé, je pense. Pour le reste, il y en a beaucoup qui ont fait des crédits. Mais qui vont se retrouver, du coup, comme je te dis, dans le schéma classique. Donc, là, si tu rachètes, par exemple, via la SAFER, tu vois, ils te mettent des clauses. Donc, il faut que tu cultives pendant 10 ans, etc. Mais si à un moment donné tu casses la gueule, malgré toi, avec la pression de tous les trucs, vu que t'es pas aidé, j'espère bien qu'ils font un geste. Enfin, je sais pas, mais pour moi, c'est super compliqué. Franchement, ça fait beaucoup de coups durs, nous, parce qu'on a déménagé la ferme quand même. J'ai planté un verger, j'ai dû planter 600-700 arbres avec tous les autres. J'ai amené là-bas, j'ai exagéré là-bas, j'ai saucé de matière organique, mais bon, j'ai amené 500-600 tonnes de matière organique. C'est énorme, tu vois, le travail qui a été fait, on a mis des clôtures. On construit des bâtiments, les plots béton. Enfin, j'ai tout fait. Moi, je suis seul. Donc, le hangar, les plots béton, tout seul. Et tout enlever pour recommencer ailleurs, c'est pénible. Ça, c'est pénible. Après, tu vois, du coup, j'ai un recul là-dessus qui fait que je vois que, quand même, j'ai un sol qui est cool ici. Parce que là-bas, les inondations... Mais qu'on a un sol même partout dans les Landes qui est quand même cool. Si t'es pas dans le caillasse ou complètement...

  • Speaker #1

    Quand tu dis qu'il est cool, qu'il est propice à ce genre de...

  • Speaker #0

    On a de l'eau. On a de l'eau, donc quoi que tu fasses, même si tu laboures un peu, machin, derrière, tu vois, si tu remets du fumier, des machins, ça va repousser. Tu ne fais pas une dégradation à long terme, tu vois, comme des sols qui sont complètement foutus, tu vois, quand tu as des sols désertiques en Espagne. Là, si tu fais une dégradation et que tu n'apportes pas ce qu'il faut, ça ne va jamais pousser, tu en as pour des années. Alors qu'ici, avec l'eau et la matière, ça va vite, quoi. Donc, on peut quand même... Tu vois, le laboure ici, bon, c'est chiant. Enfin, c'est plus dommage dans les sols sableux, mais au final, tu peux le rectifier plus vite si tu fais un laboure. Le problème ici, c'est vraiment les pesticides dans des sols sableux. Parce que là, ça stagne, ça reste et ça pollue vraiment tout. Il n'est pas retenu, il n'est pas vraiment aspiré. Si tu vas dans d'autres sols qui sont caillouteux avec beaucoup de matière organique, là, il est bloqué un peu. Il ne part pas tout de suite dans les nappes ou tout de suite sur les plantes. Ici, on peut polluer très vite quand même. Dans les sols landais, on devrait faire beaucoup plus attention, etc. Après, si tu as les plantes qu'il faut, tu peux épurer par les plantes, ce qu'on disait. Toutes les plantes épurent de toute façon. Toutes les plantes ont une fonction épuratrice. On parle de plantes épuratrices, mais elles ont quasiment toutes une fonction épuratrice. Ou de recyclage, ça fait plein de trucs.

  • Speaker #1

    Tout est magnifiquement fait.

  • Speaker #0

    Tu as des plantes pour le cadmium, tu as des plantes qui recyclent le zinc. Tu as des plantes pour les hydrocarbures. Il y a trop de trucs. Elles font des hormones. L'acide, plein d'acide. Les gibérylines, les salicylines, les salicyliques. Pour faire les hormones de bouturage. Tu mets une branche de sol dans de l'eau. Ça te fait une eau un peu visqueuse comme ça après. et en fait ça fait, tu vois même quand un potiron qui pèle, il fait cette petite couche il fait une cicatrisation, c'est comme nous avant on fait un petit gras, et en fait ça c'est comme un oeuf, t'as l'oeuf et t'as le visqueux autour de l'oeuf un spermatozoïde c'est pareil, t'as le sperme ce qui est visqueux, toutes ces substances en fait qui contiennent et qui protègent la vie pour que la vie au début elle est complètement à nu, donc protection une petite barrière extérieure comme une cellule, le cytoplasme d'une cellule, pareil protection enfin d'une cellule On va parler d'un microzyma, pour moi, c'est plus les cellules sont des microzymas. Tout est des microzymas, mais tu as cette protection qui englobe la vie, que tu peux t'en servir pour beaucoup de choses, comme hormones, pour refaire des choses. C'est super intéressant, tu le vois. Je l'ai vu que ça faisait sur les potirons l'année dernière. Si tu les laisses qui poussent, qui sont mycorhizés, etc., même s'ils ont un petit trou, ils se faisaient bouffer, ils ont cicatrisé. Il y en a même qui étaient fendus en deux, ils m'ont fait une cicatrice avec un bourrelet. Une capacité, le potiron, c'est une capacité de cicatrisation impressionnante.

  • Speaker #1

    Ça demande aussi d'observer énormément.

  • Speaker #0

    Et qu'il soit en sol vivant, je pense, parce que si tu mets un potiron sur un sol travaillé avec des engrais, je ne suis pas sûr qu'il cicatrise comme ça. Il n'aura pas du tout les éléments qu'il faut pour justement, on parlait de magnétisme, je pense que c'est... Le potiron, je pense qu'il est un peu aliéné à ça, parce que même dans du bois mort, le truc, il a cicatrisé. Ou alors, lui-même possède cette hormone. Comme un sol, quand tu vas le couper, qui va cicatriser super vite, qui va refaire une pousse. Mais bon, super intéressant, tous ces trucs.

  • Speaker #1

    Quels avantages tu vois à faire ce que tu fais avec ces cultures syntropiques ?

  • Speaker #0

    Les avantages, c'est qu'en fait, avec un râteau, un arrosoir de 15 litres et une personne, au bout de... Franchement, ici, on a un sol particulier, on a de la pluie, etc. Il y a les techniques qui sont à peu près pas au point, je dirais, mais il y a quand même... L'année dernière, j'ai sorti 20 tonnes de légumes, je n'avais même pas de fruits.

  • Speaker #1

    Juste, tu as un terrain qui fait combien ? Pour faire une proportion, tu as combien de cultures ?

  • Speaker #0

    Là, cette année, je vais... passer en tout, je vais être je pense sur 6000 6000, 7000 maxi En plein champ, 7000 m² de culture en plein champ. Bon là je vais remplir une partie, je pense que sur les 7000 il y aura 2000 en potiron de nouveau, 1500. Donc réellement en légumes un peu compliqués etc. ça va être 4500-5000. Et après j'ai 100 m² de serre donc ça sert à rien la serre, ça peut faire 3 semis. Mais bon avec le verger, les petits fruits, la densification, terme sur 7000 m² je pense qu'on va sortir 70 tonnes, 70-80 tonnes. après il faut les récolter il faut continuer l'entrée avec ton arrosoir je sais pas déjà 20 tonnes ça fait quand même un peu de je pense que je peux faire le double je peux aller à 50 tonnes peut-être tout seul mais après c'est éparpillé c'est sur 7 mois 7-8 mois donc si tu calcules mais c'est quand même bien parce que moi j'ai investi cette année dans ma saison on a calculé j'ai investi 300 euros donc c'est rien du tout pour acheter des oignons quelques bulbis d'oignons des patates de l'ail rose et le reste c'est des graines que j'ai fait l'année dernière et plus ça va plus je vais être autonome en graines moins j'investirai parce que j'achète pas de terreau j'achète rien donc en fait c'est là seulement ce que je produis je suis autonome sur ma saison donc moi c'est que du tu vois j'ai plus de charges en fait j'essaye d'enlever toutes les charges parce qu'on nous en impose tellement à côté qui sont déjà lourdes là imagine j'ai la MSA qui doit être 350 par mois normalement si j'avais un crédit ce serait du même ordre 300 par mois enfin c'est un délire plus après les investissements de début de saison parce que ça c'est pas compris il faut racheter du terreau il faut racheter des graines enfin plus les impôts, il faut que tu gagnes 5000 euros par mois quoi si t'es un maraîcher quoi, personne gagne 5000 euros par mois, enfin bon. Donc en enlevant une partie des charges peut-être qu'on va pouvoir s'en sortir tu vois, et j'ai trouvé que ce moyen là de diversifier etc. parce que si t'as un gel t'as que des machins, t'as qu'une variété de trucs ou une maladie, t'as plus rien donc il faut s'assurer derrière. En fait la diversification ça va de soi. Parce qu'il faut s'assurer un revenu, il faut avoir de quoi bouffer si tu as une canicule à 43 degrés comme on a eu là. Ou alors de la pluie, il y a des torrents. Donc, tu as intérêt à avoir différentes choses et qu'on soit plusieurs. On a la ferme à côté.

  • Speaker #1

    Tu travailles en partenariat ?

  • Speaker #0

    Pas en partenariat parce qu'on vient d'arriver et chacun galère. Comme je te disais, c'est compliqué. Le social, c'est le truc qui nous manque aujourd'hui. On commence à avancer sur beaucoup de trucs à notre époque. Mais il va falloir vraiment dans les années qui viennent faire un effort sur le social. Parce que les gens, il y a un blocage. Il y a un blocage, il n'y a pas de déformation de collectif et tout, il y en a, mais pas tant que ça. Ça reste le modèle principal. Donc, il va falloir avancer vraiment sur le social. Parce que nous, on a fait plusieurs marchés. À chaque fois, ça ne prend pas, c'est compliqué. Les gens, ils ont du mal à venir. Ils n'appellent pas s'ils ne viennent pas ou on ne sait pas. Au bout d'un moment, on ne peut pas faire l'effort pour tout le monde, pour les clients.

  • Speaker #1

    Parce que l'été dernier, vous aviez organisé un marché de producteurs locaux.

  • Speaker #0

    Oui, il était d'avance ici en État de Bénesse. On a organisé même sur la place du village là-bas aussi, on avait fait. Après, il y a eu le Covid. Après, la mairie n'était pas trop chaude. Ils n'ont pas trop aidé non plus. Il faut tout faire toi-même, sachant qu'on doit déjà tout faire nous. Donc, ils ne sont pas encore prêts, les gens. Mais quand ils seront prêts, on va dire qu'ils auront de l'atout. Parce que le jardin, on aura déjà planté, tout aura poussé, on aura plus de production. En plus, on est nombreux à faire ça. Il y a plusieurs fermes autour, on est plusieurs à faire ça. Donc, petit à petit, oui, on s'échange des trucs. À être dans ce type de culture ? Non, pas dans ce type de culture. Oui et non, parce qu'ils mettent des vergers aussi. Le collègue à côté, il met un verger aussi. Il va faire quelques cultures entre. Et puis, on discute. Donc, ils font pareil, tu vois. ils rajoutent des arbres on échange des boutures et quand on sera nombreux déjà ça fera une grosse biodiversité et puis il y aura il y aura bouffé quoi il y aura bouffé donc on va pouvoir s'échanger des trucs donc déjà là on va chercher la farine chez la copine qui fait sa farine la viande aussi pareil enfin la viande on ne consomme pas mais on nous file les eaux fermes à côté aussi le miel c'est un copain aussi il va voir pour les ruches lundi il remet des ruches ici essayer un peu de vous installer des ruches ouais on va les installer ouais ouais il y en a assez mais après il faut limiter sur un kilomètre carré je peux te dire que bon il faut Prends 40 ruches maxi. Si tu dépasses les 50 ruches sur un kilomètre carré, après ça devient plus très cohérent parce qu'elles n'ont plus trop à bouffer. Je pense que le frolon arrive plus vite. Il arrive vraiment à rentrer dans les ruches parce qu'elles sont nombreuses, donc elles vont les dégommer. Mais l'attrait de l'abeille et du sucre, après ça va tirer plus de... Ce n'est pas équilibre. Il faut quand même respecter une certaine quantité d'abeilles au kilomètre carré. D'ailleurs, les apiculteurs le savent, ils ne font pas n'importe quoi. Mais oui, c'est bien, il faut faire plein de trucs. Et puis nous, comme ça, on a du miel, on échange des légumes, du miel.

  • Speaker #1

    Vous êtes plutôt dans un système de troc.

  • Speaker #0

    De Troc, ouais. Et puis en fait, les gens sont super cool. Je rencontre des gens, moi j'ai rencontré des gens, du jour au lendemain, je les connais même pas. Le gars, il me file des... L'ancien apiculteur qui est venu l'année dernière, je sais pas s'il n'en remet pas cette année, mais il est super sympa. Il est arrivé, il nous a proposé des cartons de miel, il nous a pas demandé de sous. Il y avait 200, 300 euros de miel. Il a dit, tu me passeras des légumes sur un an. Il y a 200 euros, mec. T'as des gens comme ça, c'est hallucinant. Super gentil. Donc à chaque fois qu'il arrive, je fais des paniers énormes.

  • Speaker #1

    Est-ce que t'as l'impression qu'on est plus dans cette forme de Troc et d'entraide ?

  • Speaker #0

    il y en a qui l'ont et ça fait super plaisir quand il y a des gens qui viennent ici quand on a des gestes comme ça parce que derrière on fait la même chose nous moi je le fais tout le temps même les gens qui viennent ils font la gueule je leur passe des potirons tiens prenez les et tout non non mais parce que c'est c'est pas de l'amour détaché en fait mais c'est du Je ne sais plus comment l'expliquer ça à la collègue. Mais en fait, c'est de la bonne. Tu donnes, mais tu t'en fous. Tu donnes parce que ça te fait plaisir, mais tu ne t'occupes pas. Et quand tu fais ça, je trouve que ça revient après. J'ai des gars, d'autres gars que je ne connaissais pas, ils sont arrivés et m'ont apporté. Tiens, j'ai un filet de pâture de 50 mètres gratuit. Ça coûte cher, un filet de pâture de 50 mètres. Ah, il traîne, tiens, je te le donne. Ah, bah super.

  • Speaker #1

    Ça finit par te revenir d'une manière ou d'une autre.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, de toute manière. Tu ne sais pas comment, mais du coup, ça marche. Parce qu'on va en avoir besoin. On va en avoir besoin parce qu'on va devoir faire tous beaucoup d'efforts sur soi. Et les gamins, ils vont nous le foutre dans la tronche. Parce que eux, ils ont connu le téléphone d'aujourd'hui. Si après, il n'y a plus de téléphone dans 10-20 ans ou qu'ils sont moins bien, ils vont moins bien l'accepter. La nourriture, pareil. Si la nourriture est moins bien, c'est ce qui est en train de se passer. Maintenant, on ne veut plus qu'on mange le viande, ils font des steaks végétales. Donc les gamins, quand ils ont connu un bon filet de bœuf de la ferme, dans 10 ans, on va leur donner un steak végétal. Ils ne vont pas être contents, ça va casser les pieds. Ils vont dire, qu'est-ce que vous avez foutu ? C'est quoi ce truc ? Donc il faut commencer à y penser, je pense, vraiment. et le mettre en pratique juste avec une base comme on parlait les toilettes déjà une première base alors tu m'as fait rire on peut se le dire tu m'as dit en plaisantant moi je ne parle plus à ceux qui n'ont pas de toilettes sèches ouais j'ai dit on ne parle plus on veut discuter de l'avenir déjà t'as une toilette sèche non on ne discute pas d'avenir pas d'avenir

  • Speaker #1

    Tu parlais de diversification, tu as fait référence tout à l'heure que tu allais organiser aussi, tu es en train de créer un parcours pour la cueillette, tu as plein de projets aussi sur le site.

  • Speaker #0

    Parcours cueillette pédagogique, comme ça, compréhension de la syntropie, de la cueillette de fruits en sol vivant, les animaux, les oiseaux, les trucs, c'est aussi du bien-être, de se balader, de cuire des fruits dans un environnement qui est sympa en plus. Des auberges espagnoles, des trucs, on va voir qu'est-ce qu'on fait, mais on va faire 2-3 petits événements. Pour l'instant, on n'a pas de lieu encore, comme je te disais, mais le jour où on aura un lieu abrités, là on pourra vraiment faire des trucs un peu plus poussés. On voulait faire un concert, on va pas partir tout de suite.

  • Speaker #1

    En tout cas, vous avez l'idée.

  • Speaker #0

    On n'a pas l'électricité, on n'a rien encore. On n'est toujours pas reliés, on est toujours en autonomie.

  • Speaker #1

    Alors comment faites-vous ?

  • Speaker #0

    Là j'ai trois panneaux solaires sur le mobilhome, mais bon, c'est trois panneaux solaires. Moi j'ai un kilo de panneaux solaires pour nous et toute la ferme. Les gens qui s'installent en autonomie, ils installent 6, 7, 10 kilos de panneaux pour une famille de 4 personnes. et puis en fait ça change rien pour eux parce qu'ils ont toujours un frigo américain donc pour moi l'autonomie c'est pas ça parce que tu vois la taille des batteries les éléments pour fabriquer les batteries au lithium et tout c'est quand même un machin donc il faut quand même réduire un petit peu franchement avec un kilo pour deux personnes si t'as pas la ferme derrière avec la ferme derrière ce serait bien que j'en ai quand même un peu plus pour des lumières si on fait des événements des choses comme ça quoi mais non sinon franchement on s'est bien démerdé bon quand on a plus de batterie en hiver c'est un peu compliqué mais tu mets une bougie on le faisait quand on était petit il y avait des coupures d'électricité ça nous a pas tué Au moins, on se retrouve, on éteint les trucs et puis on discute, on fait un jeu de société. Pas très grave. Bon, quand c'est l'hiver et qu'on n'avait pas de chauffage et qu'on n'avait plus de lumière et qu'on était inondé à Bénesse, là, on commençait à la voir un peu mauvaise. Les cultures sous la flotte dehors, le toit qui s'arrache parce qu'il y a des tempêtes, le toit du chalet, une fois, il s'est envolé.

  • Speaker #1

    Oui, c'est trop tonin, mais à quel prix, quoi ? C'est vrai que ça nous...

  • Speaker #0

    Tu as des galères après, tu es comme un gland. Et puis, bon, tu as beau connaître des gens de partout, quand tu es en galère, tu ne vas pas pleurer à tout le monde, tu es toujours tout seul dans ta galère. Donc, après, on a été beaucoup aidés pendant le déménagement, etc. Pas mal de gens qu'on ne connaissait pas, la famille aussi, les amis. Mais heureusement, d'ailleurs, parce que sinon, ça aurait été trop compliqué. Et ça nous aurait coûté trop cher. On n'aurait même pas pu payer le déménagement.

  • Speaker #1

    Ce sera refaire, tu recommencerais ?

  • Speaker #0

    Forcément, oui, parce que j'ai appris tellement de trucs. Là, le niveau du maraîchage que j'ai maintenant, entre guillemets, parce que je sais, on va dire, tenir une conduite de culture de A à Z, alors qu'au début, tu ne comprends rien. Tu fais un légume, oui, mais il y a un autre légume. Ils ne sont pas pareils. Et quand tu fais du maraîchage diversifié, que tu fais 30, 40 légumes différents, c'est super complexe, en fait, parce que tu as plein de maladies, plein de légumes, plein de besoins. Les pertes de semis ne sont pas les mêmes, les trucs qui montent en graines, les trucs qui... C'est vraiment super complexe. Le maraîchage diversifié, pour moi, si en plus tu fais du verger, de la pépinière, c'est pas avoir plus compliqué.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que tu veux transmettre aussi tes connaissances.

  • Speaker #0

    Oui, il faut en avoir. Comme ça, au moins, tu agis moins. et t'es plus dans la compréhension et essayer d'avoir un système vraiment sain et pur pour avoir moins d'agissements quoi parce que sinon il faut traiter par-ci machin par-là, tu te riles les tomates, c'est pour ça que je les laisse courir moi mes tomates c'est sûr que quand il fait un été gris si tu les laisses courir c'est pas top, tu vas essayer de les soulever un peu pour que ça aère mais on dit parce que ça la pluie, le mildiou machin oui mais oui et non, ça vient de l'intérieur pas de l'extérieur, enfin bon c'est toujours t'as toujours des trucs, il faut pas trop chercher le problème, je pense qu'il faut chercher la cause et la base et comme ça ça dégage du temps en fait tout le temps... Dans la nature, c'est ce qu'ils font les plantes, les animaux aussi. Donc faire du biomimétisme. Tu vois, tout à l'heure, je voulais te donner quelques chiffres, j'en ai en tête. Oui. Tu veux que je te dise ? Dis-moi avant.

  • Speaker #1

    Oui, vas-y,

  • Speaker #0

    vas-y. On parlait de la mycorhisation. Une plante qui est non mycorhisée, le système racinaire, tu vois, il doit être comme ça, il doit faire 30-40 cm. Puis on a les petites plantes. Si c'est des petites plantes, des plantes basses, une plante qui est connectée à ses champignons, les surfaces, elles sont multipliées jusqu'à 500. Donc tu imagines une plante piracinaire, poids 500. Donc tu imagines pour l'eau... Après on nous parle d'irrigation, on parle même de différents éléments de plein de trucs. Maintenant on fait des recherches. Mais si tu pars de ce principe qu'une plante elle est mycorhizée 500 fois et qu'il y a des échanges dans tous les sens, en fait ça court-circuit toutes les recherches qu'on fait. Parce que 500 fois, comment tu vas analyser quoi que ce soit ? Tu dois prendre un rayon de 500 sur toutes les plantes qui sont mycorhizées. En fait le système est trop complexe. Tu pars de ce principe et tu te dis que les échanges faut les amener vers le positif et le milieu sain. Et puis après tu le constates sur les choses qui poussent. Mais 500 fois c'est énorme ! Et la biomasse du sol, on ne la connaît pas. Je crois que c'était aussi pareil, un autre chiffre, je crois que c'est la biomasse des vers de terre, sur terre, elle représente beaucoup plus que la biomasse, que tout le reste. En fait, la biomasse la plus importante sur terre, c'est les vers de terre et les microbes, en termes de biomasse vivante. Microbes et vers de terre, je crois. Microbes plus microbes, je crois que c'est 70%, par là. Alors que c'est tout petit, tu vois. Mais en fait, en biomasse, tout vient du sol, quasiment. donc les animaux c'est pas grand chose les animaux ça 2% je crois et nous je crois qu'on aimerait un 0 5% alors qu'on est je pas combien trop nombreux apparemment en termes de biomasse non parce que regarde moi il ya plus d'épaisseur dans le sol que la surface donc tu peux tu m'en est plus si c'est en profondeur mais mais bon c'est intéressant d'avoir ces notions là tu vois de temps de vers de terre en biomasse etc j'ai inscrit aussi sur mon écrit là pour retenir ils sont déjà Tout est déjà sur Internet, mais j'ai essayé quand même de tout rassembler.

  • Speaker #1

    Tu serais une femme qui sait connaître tout ça.

  • Speaker #0

    Que tu sois impactante, que tu vois que tu as beaucoup de choses qui se rejoignent.

  • Speaker #1

    Je t'ai déjà demandé quels conseils tu pourrais donner. Qu'est-ce que tu aurais envie de dire par rapport à ta pratique et ton expérience avec le recul que tu as maintenant sur tes deux expérimentations entre Bénès et ici ?

  • Speaker #0

    On va dire que maintenant, il y a beaucoup de... Tu vois, toutes les vidéos que je te disais, moi j'ai appris avec, elles sont toutes sorties, il y en a vraiment beaucoup. Donc là maintenant, si tu arrives maintenant... C'est vrai que ça doit être difficile de faire le tri. C'est ce que je me disais. Donc repartir tranquillement avec des petites vidéos des youtubeurs qui présentent la perma, des trucs basiques. Et y aller tranquillement et déjà capter ces trucs-là. Et après, tu vas sur les chaînes vers de terre production. Et puis voilà. T'écoutes, en heures de vidéo, je sais pas combien ils ont, mais il y a 1500, je pense, 2000 heures de vidéo là-dessus. Je sais pas s'il y en a autant. c'est sûr c'est que j'ai mouffé au moins six sept cents heures de vidéos avec sur le truc des conférences et truc de il ya des gens ils ont fait des énormes et ça il faut regarder parce qu'il ya tout il ya tout il faut faire des essais aussi après faut pas mettre trop de sous quand tu fais des essais nous on a dit on a fait ça avec 100 sous heureusement parce que quand tu casses la gueule si tu as plus de sous et ben tu perds plus de sous donc les erreurs et au coût de plus cher alors qu'une petite erreur bon si tu as fait de la récup et que la barrière elle casse avant tu sais chier mais bon c'est de la récup ça c'est important c'est ça je les ai beaucoup constaté en fait j'ai la mais toi à bennes s à bennes s si on avait monté une ferme plus sérieuse, entre guillemets, qu'on avait fait un crédit, gros hangar, grande serre, etc., on baille, et bien là, je peux te dire qu'au tribunal, je pense pas qu'on aurait fait appel, on aurait pas dit, oui, oui, c'est bon, on est parti. Ben non, parce que derrière, s'il y a 100 000 euros d'investissement des serres de montée, etc., ben non. Il y a un préjudice financier qui est énorme. Là, qu'on a fait de la récup, on pouvait pas le justifier, voilà, mais on a pas perdu aussi grand-chose en termes financiers, à part le hangar, parce que le hangar, ça m'a quand même l'éplou béton, etc., montée, transport, c'est quand même un truc énorme. mais sinon ouais c'est ça il faut faire petit quand on commence trois premières années pas investir trop comme ça petites erreurs pas trop cher et après quand on est sûr qu'on a commencé à avoir tac là on fait un peu de sous c'est ce qu'on va faire nous au final et on aura parce que vu qu'on enlève nos charges on aura un peu plus de trésorerie vu que ça va produire et là petit à petit on pourra investir sérieusement et on aura l'expérience donc on fera peut-être moins d'erreurs sur les maisons c'est pareil quand tu construis une maison si c'est ta première maison tu peux pas faire des conneries quoi mais bon faut quand même en faire des petites avant faire des cabanes avant de faire des maisons vu que ça dure, tu vois. Voilà, quoi, un petit conseil.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres informations que tu aimerais partager ?

  • Speaker #0

    Il y a plein d'informations sur la syntropie, les champignons, les mycorhizations, j'ai parlé.

  • Speaker #1

    Les règles générales, si tu les verrais.

  • Speaker #0

    C'est qu'il faut manger du vivant. En fait, le sol vivant, moi, je parle surtout du sol vivant parce qu'en fait, aujourd'hui, il faudrait qu'on appelle les cultures normales, cultures sur le sol mort, en fait. Parce que tout est travaillé, labouré et traité. Donc, il faut... pas forcément traité, même les gens qui sont en bio ont fait du bon maraîchage et tout, c'est bien mais le problème c'est que tu travailles donc quand tu travailles ton sol, tu minéralises à chaque fois donc tu perds, ton sol il a un potentiel de matière organique, il est incontenant et quand tu l'uses, après il n'a plus rien et quand tu travailles, tu uses, tu travailles, tu plantes tu uses, et après c'est du crédit qu'on fait qui normalement, c'est ce qu'on disait la dernière fois je le disais à la radio là-bas c'est du crédit qu'on fait sur le dos de nos enfants parce que notre sol, eux, ils vont manger ici Donc on ne va pas faire importer de la bouffe des Etats-Unis pendant 200 ans. Donc ils auront besoin des terroirs, et les terroirs, il faut les maintenir fertiles. Donc important de maintenir la fertilité, de ne pas travailler les sols, parce qu'on casse les mycorhizes. Et si tu pars du principe, tu travailles le sol, tu casses une mycorhize qui augmente la surface de 500 fois, et après t'arroses, c'est complètement débile. Du coup, parce que normalement t'as 500 fois en eau et en nutriments, t'as 500 fois la surface. Donc du coup ça sert à rien. Donc voilà, retrouver un peu de logique, je pense. Surtout ne pas travailler le sol. Même si tu vas le gratter à 10 cm en surface, c'est pas grave. Tu vas faire un trou pour prendre, c'est pas grave. Mais ne pas faire de la hausse, la bourre à plus de 20 cm, en retournant les couches, ou le faire une fois ou deux, mais pas tout le temps répéter bêtement. On va essayer de garder quelque chose pour les suivants, parce qu'il ne va plus y avoir trop de choses si on ne les maintient pas nous un petit peu.

  • Speaker #1

    Oui, ça ne se régénère pas nécessairement en fait. Si,

  • Speaker #0

    si tu laisses pousser, mais aujourd'hui on ne laisse même plus pousser. Donc, en fait, si tu laisses pousser les herbes, oui, la matière organique se crée, elle retombe sur le sol. Mais quand on laisse pousser, c'est pour faire quoi ? Du fourrage à la rigueur ? On coupe, on prend le foin et puis voilà. Après, ils sont censés laisser maintenant, il y a des trucs, il faut laisser en jachère, nanani, une année sur trois. Mais une année sur trois, c'est pourri. Tu fais une jachère, il faudrait une année sur deux, c'est tout. Tu fais un an de culture, un an de jachère, un an de culture, un an de jachère. Là, je pense que tu stabilises. Enfin, je ne sais pas, je n'ai pas d'analyse, mais... Quand tu vois, tu vois même moi qui ai apporté du bois, etc. Là, pour l'instant, vu que c'est les premières années, ça ne pousse plus. Il y a plein de trucs qui ne poussent plus. Malgré que j'ai des animaux qui sont en pâturage tournant, les herbes assez dégraminées parce que le sol se tasse, vu que tu ne travailles plus. Il n'y avait pas assez de plantes présentes sur place. Et du coup, les champignons ont apporté beaucoup de bois. Les champignons, ils mobilisent l'azote qui est disponible, qui reste dans le sol pour décomposer ce bois. Et du coup, ça défeint d'azote et les trucs ne poussent plus. Donc, tu fais des engrais verts, tu rapportes de la matière vivante, etc. Tu ne fais pas tuer les animaux sans semences. pas trop parce que sur pâturage ça fait le même effet t'enlèves les plantes et hop le sol il prend le soleil, la pluie trop de caca, trop d'ammoniaque donc après t'as trop d'excès de c'est pas recyclé, c'est des nitrates prendre soin du sol des arbres et des gens des gens, des animaux essayer de prendre soin un peu, et de nous aussi en fait si on prend soin de nous je pense qu'on va prendre soin des autres pas forcément des fois tu vois je prends pas forcément soin de moi j'ai quand même envie de prendre soin des autres mais quand on a envie, quand on ressent l'envie de prendre soin je pense qu'il faut le faire parce que la syntropie c'est aussi ça c'est inconditionnel tu lui donnes et même s'il y a de la mort tu donnes, tu donnes, ça refait tout le temps c'est un truc où tu peux la vider ça se voit, mais même un bonsaï tu vois que tu tailles des petits bonsaïs, il persiste il est tout petit, il galère il se démerde quand même et du coup il va avoir un principe actif puissant Parce qu'il s'est bien démerdé, tu vois, c'est comme ça que tu... C'est pour ça que le sol vivant, des plantes qui galèrent, t'as des choses qui sont puissantes. Beaucoup de minéraux, des bactéries qui sont très résilientes, qui vivent dedans. Chaque plante possède une... Tu sais, tu manges une feuille de salade, t'as des bactéries dans la feuille de salade qui sont vivantes. Ça, on les a pas trop étudiées, hein, y'a pas trop de recherches pas dessus, je cherchais la dernière fois. T'as différentes souches de bactéries dans les feuilles de salade, différentes souches dans les carottes, différentes souches dans les framboises, quand tu manges une framboise, donc tu la phémo fermentation de d'orac ça à faire tu manges et les légumes vivants des fruits vivants sur un sol vivant tu vas avoir un microbiote tout le temps en évolution donc t'as pas besoin de ne pas te dire tu es en carence parce que avec juste une orange tu vois la vitamine c tu vas l'absorber dix mille fois plus vite parce que ceux qui font le boulot donc si tu as un déficit bactérien tabou prendre des compléments alimentaires tu vois c'est des logiques qui sont ça tourne en rond en fait alors que si tu manges des trucs vivant tu peux manger pourquoi les yogis les machins y en a qui mangeait peu qui arrive à survivre avec juste un repas par jour parce qu'ils mangent des supers bananes qu'ils ont ils font bien repas, des petites graines, des trucs et ils en font un par jour ou un tous les 3 jours et ils ont autant d'énergie, ils dorment 4h par nuit ou je sais pas quoi, parce que c'est des aliments vivants, ils ont un microbiote qui est énorme qui va assimiler un maximum de choses c'est un principe je pense qui est vertueux Et quand on va retourner dans cette alimentation-là, dans cette villa, je pense qu'on ne mangera plus déjà 3-4 fois par jour, on mangera une ou deux fois, en bonne quantité, des bons produits, des bonnes choses, et on sera positif, plein d'énergie, et je pense que c'est forcé, tu vois. De toute façon, tu le vois, tu me disais, les tribus, les trucs, quand tu dis comment ils vivent, suivant ce qu'ils mangent, etc., tu vois différents fonctionnements, il y en a qui sont plus positifs, ou qui font plus de trucs, il y en a qui sont plus individualistes, où ils vont se battre, ils ont des combats, l'alimentation, elle fait notre comportement. Donc je pense vivant, végétal, varié. Les trois V. C'est dans le truc qui disait ça, là.

  • Speaker #1

    On va terminer. Qu'est-ce que tu pourrais ajouter comme mot de la fin ?

  • Speaker #0

    Si la syntropie, c'est beaucoup plus complexe que ça, il y a beaucoup de choses à savoir. Je suis en train d'écrire un petit bouquin. Pour les infos, s'il y a des gens qui veulent des infos, il faut me demander. Il faut venir me voir ou m'envoyer des emails ou qu'on en discute au jardin, parce qu'il y a beaucoup d'essais. Et moi, je suis preneur aussi. S'il y a des gens qui ont constaté des trucs et tout, je... preneurs des essais, des retours d'expérience d'autres gens qui ont des jardins ou qui ont vu d'autres trucs et échanger. Comme ça, on peut s'échanger aussi des arbres.

  • Speaker #1

    On laissera tes coordonnées à nouveau dans le descriptif pour venir te rencontrer ou te contacter.

  • Speaker #0

    Pour venir planter des branches.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Pour faire des arbres. Ouais, ouais. Ok. Voilà, voilà.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Bah, merci.

  • Speaker #1

    A bientôt.

  • Speaker #0

    Merci d'être venu. Ciao.

  • Speaker #1

    J'espère que vous aurez pris plaisir à nous écouter. Si vous avez aimé cet épisode et que vous souhaitez continuer à découvrir les histoires de ces acteurs du Nouveau Monde, abonnez-vous. Et si vous voulez être tenu informé de la sortie du prochain épisode, retrouvez-nous sur les réseaux. Tous les liens sont dans le descriptif. Merci d'avoir pris le temps de passer ce moment avec nous. Je vous dis à très vite pour un nouveau témoignage d'une belle âme.

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