#87 Du surf de gros à l’agriculture forestière : les Vergers de Saubalouque | Cédric Giscos cover
#87 Du surf de gros à l’agriculture forestière : les Vergers de Saubalouque | Cédric Giscos cover
Aujourd'hui, écrivons demain - Acteurs du Nouveau Monde

#87 Du surf de gros à l’agriculture forestière : les Vergers de Saubalouque | Cédric Giscos

#87 Du surf de gros à l’agriculture forestière : les Vergers de Saubalouque | Cédric Giscos

49min |15/09/2025
Play
#87 Du surf de gros à l’agriculture forestière : les Vergers de Saubalouque | Cédric Giscos cover
#87 Du surf de gros à l’agriculture forestière : les Vergers de Saubalouque | Cédric Giscos cover
Aujourd'hui, écrivons demain - Acteurs du Nouveau Monde

#87 Du surf de gros à l’agriculture forestière : les Vergers de Saubalouque | Cédric Giscos

#87 Du surf de gros à l’agriculture forestière : les Vergers de Saubalouque | Cédric Giscos

49min |15/09/2025
Play

Description

« Aujourd'hui, c'est l'équilibre entre la terre et l'océan qui me rend heureux. »

 

Cédric Giscos, ancien surfeur de grosses vagues et professeur de surf/natation à Seignosse dans le sud des Landes, s'est reconverti en agriculteur passionné et visionnaire.

 

Après avoir fait l'acquisition de parcelles de terre en friche à Orx, il transforme ces espaces en un véritable sanctuaire fruitier, les vergers de Saubalouque.

 

Ce projet n’est pas qu’une simple reconversion, mais une mission de vie centrée sur la transmission des savoirs, la préservation de la biodiversité et le renforcement des liens intergénérationnels.

 

Cédric n’ambitionne pas seulement de produire des fruits et légumes de qualité, mais il vise aussi à reconnecter les gens avec la nature, en leur apprenant à cultiver la terre et à goûter au plaisir simple de sentir la vie croître sous leurs yeux.

 

Sa démarche est autant un acte de résistance pour une alimentation saine qu’un moyen de retrouver un équilibre intérieur, alliant ainsi amour de la terre et passion pour l’océan.

 

Dans cette nouvelle interview, il nous partage :

✨ses prises de conscience

✨l’histoire de son projet : de son idée à sa concrétisation

✨sa participation au Festival des Possibles

✨sa raison d’être et ses valeurs

✨sa vision du Nouveau Monde et comment il y prend part

 

Découvrez l’engagement écologique de Cédric pour un monde plus durable et plus sain.

 

Installez-vous confortablement et immiscez-vous dans notre conversation.

Belle écoute !

 

Suivre l’actualité de Cédric Giscos et prendre contact avec lui :

➡️Instagram de Cédric : https://www.instagram.com/cedricgiscos/

➡️Instagram des Vergers :  https://www.instagram.com/les_vergers_de_saubalouque/


Suivre les coulisses et l'actualité : 

➡️ LinkedIn : www.linkedin.com/in/katiacrabe
➡️
Facebook : https://www.facebook.com/aujourdhuiecrivonsdemain/
➡️
Instagram : https://www.instagram.com/aujourdhuiecrivonsdemain/


✨Soutenir le podcast et mon travail (merci !) : https://fr.tipeee.com/aujourdhui-ecrivons-demain/

✨Me donner votre avis sur le podcast et m'aider à mieux vous connaitre, voici le questionnaire à remplir : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdE0eFcVKUz_H5Dd6Q7IlNEgXAjYzD_OHs8WNB4OWh7JrFgCA/viewform?usp=sf_link

✨M’écrire : contact@redac-silve.com

✨Me laisser un message sur le répondeur du podcast : https://www.speakpipe.com/AujourdhuiEcrivonsDemain


Musique : Stock Media provided by PlayAgain from Pond5 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'ai acheté des terres qui étaient en friche parce qu'à l'époque, je cherchais du terrain et il n'y avait pas grand chose à vendre sur les sites, on va dire, lambda tel le Boncoin. Et en fait, je me suis mis à parler un petit peu autour de moi. Et il y a Carré Maxime qui est une personne qui vit à Orques, qui a de beaux vergers aussi. Et j'allais souvent cuivre des fruits chez lui, il m'apprenait pas mal de trucs. Et un jour, il me dit, Cédric, si tu veux, j'ai un petit bout de terrain à vendre. Et du coup, je me suis retrouvé à aller le visiter. Et puis, ça m'a plu. Et du coup, quelques mois après, on a signé. j'ai acheté ce petit bout de terrain et de fil en aiguille, j'en ai acheté d'autres qui étaient à côté. Et boum, le projet s'est lancé. Mais on est passé d'un coup du surf de grosse vague à l'agriculture.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Aujourd'hui, écrivons demain le podcast Feel Good qui met en lumière les acteurs du nouveau monde et vous redonne espoir. Comme vous. Ils en ont marre de ce monde déshumanisé qui marche sur la tête et ne tourne plus rond. Rêvant d'un monde meilleur, ils bousculent les codes et sortent des sentiers battus. Ils proposent des alternatives innovantes, de nouveaux paradigmes ou remettent au goût du jour des savoirs ancestraux. Ils osent s'affranchir du regard des autres et font bouger les lignes pour construire demain. Ils œuvrent pour la préservation du vivant et le bien de l'humanité. J'ai à cœur de vous partager toutes les initiatives qui vont dans le bon sens. parce que nous sommes le changement que nous voulons voir dans le monde. Tous les lundis, je vous invite à découvrir l'histoire de l'un de ces humains engagés et conscients. Je m'appelle Katia Krabbe, je suis la fondatrice de Redaxil et j'aide les entrepreneurs humanistes à gagner en visibilité sur le web en réalisant leurs portraits. Vous avez envie de soutenir le podcast ? Abonnez-vous, mettez 5 étoiles, partagez-le et retrouvez-nous sur les réseaux. Vous souhaitez contribuer au développement du podcast ? Participez librement ! en conscience, à la cagnotte Tipeee que j'ai créée, vous trouverez tous les liens dans le descriptif. Et en attendant, bonne écoute ! Aujourd'hui, c'est au cœur des vergers de Sobaluk à Orks, dans le sud des Landes, que je vous emmène... accompagné de Cédric Giscos. Bonjour Cédric, comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Bonjour Katia, merci beaucoup, ça va très bien.

  • Speaker #1

    Merci de me recevoir ici. Alors tu es connu pour avoir surfé les plus grosses vagues du monde, et depuis quelques années pour ce lieu dont tu vas nous parler, que tu décris comme étant un « sanctuaire fruitier entre transmission, biodiversité et liens intergénérationnels » . Mais avant ça, est-ce que tu veux bien te présenter et nous dire qui tu es ?

  • Speaker #0

    Bon, et les plus grosses vagues du monde, j'ai surfé quelques grosses vagues, mais on ne va pas s'emballer non plus quand même.

  • Speaker #1

    Tu nous préciseras ça, alors.

  • Speaker #0

    Yes. Écoute, donc c'est Cécile Giscos, je suis professeur de surf et professeur de natation à Seignos. Et j'ai créé aussi les vergers de Sobalo, qui est un petit projet agricole avec des vergers conservatoires sur la commune d'Orx. depuis 5 ans.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous expliquer justement comment tu es venu acheter ces parcelles de terres landaises que tu m'avais dit être en friche quand tu les as acquises pour les transformer en vergers ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai acheté des terres qui étaient en friche parce qu'à l'époque je cherchais du terrain. Et il n'y avait pas grand chose à vendre sur les sites, on va dire, lambda tel le bon coin. Et en fait, je me suis mis à parler un petit peu autour de moi. Et il y a Carré Maxime, qui est une personne qui vit à Orks, qui a de beaux vergers aussi. Et j'allais souvent cueillir des fruits chez lui, il m'apprenait pas mal de trucs. Et un jour, il me dit, Cédric, si tu veux, j'ai un petit bout de terrain à vendre. Et du coup, je me suis retrouvé à aller le visiter. Et puis, ça m'a plu. Et du coup, quelques mois après, on a signé. J'ai acheté ce petit bout de terrain. et de fil en aiguille j'en ai acheté d'autres qui étaient à côté. Et boum, le projet s'est lancé. On est passé d'un coup du surf de grosse vague à l'agriculture. J'étais dans une période un peu de ma vie où le surf, j'en avais un petit peu marre. Et puis j'avais envie de quelque chose qui manque un peu plus. Et du coup, la terre est arrivée juste à ce moment-là. Du coup, c'était cool.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu racontes d'ailleurs dans le documentaire.

  • Speaker #0

    Oui, dans le film.

  • Speaker #1

    On a regardé ensemble Looking for Balance. Oui. On voit justement un peu ce point de bascule, le moment de ras-le-bol, mais c'est surtout de grande frayeur aussi pour toi.

  • Speaker #0

    Oui, il y a eu pas mal de choses qu'on a relatées un petit peu dans ce film-là. Mais effectivement, dans le surf de gros, il y a quand même pas mal de tensions. C'est déjà quelque chose qui sollicite déjà beaucoup le corps et l'esprit. Les finances aussi, parce que le surf de gros, ce n'est pas donné. Et puis des fois, la vibe, allez. pas toujours au rendez-vous, il y a des endroits qui sont un peu protégés, où t'as beaucoup de locaux, tout ça et puis je suis mal tombé à un moment, voilà, sur Mon année où on est allé surfer de grosse vague côté espagnol, ça m'a vraiment blasé, ça m'a un peu dégoûté de l'esprit du surf. Et du coup, pendant un petit moment, je me suis reclus dans la terre et j'avais envie de penser à autre chose. Penser et passer peut-être, j'ai failli déraper. Mais c'est vrai qu'à un moment donné, j'avais envie de faire complètement autre chose. Et là, les vergers sont nés. Mais bon, aujourd'hui, j'ai la balance entre les deux. Mais à l'époque, c'est vrai que j'ai failli raccrocher le surf.

  • Speaker #1

    Carrément, complètement ?

  • Speaker #0

    Ouais, j'avais envie, ouais, ouais, ouais. Vraiment pendant six mois, je voulais plus en entendre parler. Je mettais plus un pied à l'eau et tout. Et après, bon, voilà, moi je suis né un petit peu, voilà, j'ai grandi au Bourdenne, ma maman elle a toujours la maison derrière la plage, j'ai toujours été les pieds dans l'eau, donc si tu veux, l'appel de l'océan il est quand même toujours très fort et tu y reviens, même si t'as été blasé à un moment donné, c'est un peu dans tes gènes. Donc voilà, mais après, le tout étant de trouver l'équilibre entre les deux pour être heureux, quoi.

  • Speaker #1

    C'est quoi l'intention de ton projet, d'héberger ?

  • Speaker #0

    Alors l'intention de mon projet d'héberger, c'est une bien bonne question en fait. De base, c'était de créer de la nourriture pour les parents. J'ai eu mon beau-père qui a eu une leucémie, il a été très malade pendant longtemps, ma maman aussi a eu un cancer. Et la nutrition c'est quand même la base pour être en forme. Ça, c'était, on va dire, le premier axe de mon projet. C'était d'avoir une bonne alimentation. Donc, voilà, produire des fruits et des légumes de qualité, sans pesticides, sans rien. Après, j'ai toujours fait beaucoup de sport. Et donc, pareil, la nutrition, elle intervient. Quand on veut être un sportif de haut niveau, il faut manger correctement. Et puis après, j'avais envie de... Au lieu de gueuler contre la société, je me suis dit, ouais, qu'est-ce que je peux faire qui peut être cool, au lieu de... Parce que c'est vrai que je pestais beaucoup. Et je me suis dit que c'était un projet qui avait du sens. Au même moment, mon ex-copine me disait « Cédric, tu ne vas pas surfer des grosses vagues jusqu'à la fin de ta vie. À 80 ans, tu n'auras pas tes shots d'adrénaline pour te calmer. Il faut que tu trouves un truc qui t'ancre. » Toutes ces réflexions m'ont amené à CETER, à ORCS. Et puis l'envie de transmettre aussi, de partager avec les anciennes générations, transmettre aux nouvelles, les faire sortir les jeunes des écrans aussi. C'était une bonne motivation. Voilà, pour amener ce projet-là.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as réussi à les faire sortir de leurs écrans ?

  • Speaker #0

    Écoute, la semaine dernière, on a fait un petit atelier sur les terrains. J'avais des jeunes enfants et quand je les ai vus goûter les premières pêches et manger les premiers cassis dans le verger, écoute, ils avaient les yeux qui pétillaient. Il n'y avait pas d'écran, ils avaient l'air heureux, ils couraient partout. C'était cool, franchement, ça faisait plaisir. Donc je pense qu'il y a de l'avenir.

  • Speaker #1

    Sobalouk, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #0

    Alors Sobalook c'est le lieu dit en fait voilà c'est pour ça que je les ai appelé les vergers de Sobalook ça me faisait marrer ce nom mais en même temps c'est le nom du lieu donc j'avais pas envie de le changer je trouvais ça cool. Puis tout le monde connaît ce lieu en fait à Orgs donc voilà.

  • Speaker #1

    Mais c'est toi qui l'a créé, qui l'a choisi ?

  • Speaker #0

    Non non c'était le lieu dit qui existait sur les anciennes cartes du cadastre tout ça.

  • Speaker #1

    Et justement dans le documentaire donc... auxquels on a fait référence, ça explique aussi tout le travail que tu as accompli, on te voit justement c'était en 2021, au tout début moi je l'ai vu aujourd'hui donc 4 ans après quelle évolution,

  • Speaker #0

    tu as fait un sacré travail ouais ça a été un sacré boulot, une longue aventure parce que c'est vrai que entre le jour où tu achètes tes terrains et que tu commences à nettoyer à préparer, à clôturer tout ça Et le jour où tu manges tes premiers fruits, il se passe quand même un certain laps de temps. Donc ça t'apprend à développer certaines qualités, comme la patience, et le lâcher prise aussi des fois quand ça se passe pas bien, parce que ça arrive d'avoir des galères. Quand on cultive un terrain qui était très acide, où il y avait des anciennes coupes de pin, il faut que tout l'écosystème, toute la biodiversité, tout le sol se rééquilibre. Parce qu'à un moment donné, si t'avais une coupe de pin, tu dois tout dessoucher, tout ça. Donc tu bouleverses un peu la vie du sol et derrière tout ça doit se recréer, donc ça prend beaucoup de temps, il faut vraiment être patient. Mais ça en vaut la chandelle parce que 5 ans après on commence à avoir des super bons fruits, on a des fleurs partout, il y a des abeilles dans tous les sens, c'est magnifique. Il y a une vie qui est exponentielle, j'ai l'impression chaque année on voit de plus en plus de choses. Et pour travailler sur les terrains avec une botaniste, elle me dit qu'il n'y a pas de comparaison avec l'avant et l'après. Elle me dit que c'est hallucinant tout ce qu'on a maintenant, parce que dans une coupe de pain, il n'y a pas grand-chose de base. Donc c'est cool, oui.

  • Speaker #1

    Comment tu as réussi à faire qu'il y ait autant de vie ?

  • Speaker #0

    Comment j'ai réussi à faire qu'il y ait autant de vie ? Déjà en restaurant les sols, en leur amenant de la matière, en amenant du BRF, le bois raméal fragmenté. On en a mis beaucoup de couches pour faire un espèce de terreau naturel. En se dégradant avec les champignons, ça fait du terreau. Et t'as les vers de terre qui viennent dedans, t'as plein de petits organismes qui décomposent tout ça. Et donc la vie, elle se met petit à petit. On a ramené des couches de... de feuilles, on a ramené aussi du fumier parce que j'ai des amis qui avaient un centre équestre, donc on a ramené beaucoup de ça aussi. Puis tu sèmes des engrais verts, tu vas chercher de la paille et du foin, et du coup dedans souvent tu as des graines, donc en amenant ça, ça en semence aussi, ça ramène d'autres espèces de graminées, de fleurs sur ta parcelle. Et puis petit à petit, il y a les oiseaux aussi qui viennent, qui font caca partout et qui ramènent des graines aussi par eux-mêmes. Et du coup, les prairies deviennent de plus en plus riches. Et donc ça, c'est cool.

  • Speaker #1

    Comment tu as appris à faire tout ce que tu fais ? Parce que ça demande d'être jardinier, permaculteur, forestier, élagueur, bûcheron.

  • Speaker #0

    Comment j'ai appris ça ? Merci. Pas mal, alors ma génération, on est un peu la génération entre l'avant digital et l'après digital, donc j'ai quand même pu bénéficier des réseaux et de YouTube qui m'a beaucoup aidé pour le coup. Je regardais pas mal de vidéos, par exemple pour apprendre la grève des arbres fruitiers. Par contre pour apprendre le bûcheronnage, c'est les anciens, c'est eux qui m'ont montré comment on faisait. Ils ont pris vraiment le temps de m'expliquer et ça c'était un savoir précieux. Je les remercie d'ailleurs Roland et Hubert qui ont toujours été là pour m'épauler. Donc ça s'est fait un peu par les réseaux, après un peu par les gens qui étaient sur place, qui étaient bienveillants et qui étaient derrière moi. Mon grand-père aussi, mon grand-père était à moitié bûcheron, à moitié agriculteur, à moitié chauffeur de poids lourd. Et lui aussi m'a transmis un peu cet amour pour la nature et une partie de son savoir-faire aussi. Voilà, c'est des rencontres, c'est plein de choses qui m'ont amené. à cette connaissance. Et après, j'ai fait de la formation aussi. Il y avait des formations avec le conservatoire végétal de Montesquieu. J'ai pu rencontrer Jean-Louis Bonnet, qui m'a appris à greffer. J'ai appris un peu sur Internet et un peu avec lui aussi. Donc voilà, tout ça petit à petit, avec la curiosité. C'est surtout, il faut beaucoup de curiosité. Et c'est ça qui t'amène à cette petite connaissance qui se construit petit à petit.

  • Speaker #1

    Puis il n'y a pas longtemps, tu es parti en montagne.

  • Speaker #0

    Ouais, il n'y a pas longtemps, je suis parti en montagne avec un berger et ça, c'était trop bien, c'était une belle expérience. Parti dans la vallée d'Aspe, je suis passé devant le berger, je me suis arrêté. Comme je ne savais pas quoi faire, il n'y avait pas de cèpe, il n'y avait pas de morille, il n'y avait pas de truite. Alors je me suis dit, bon allez, qu'est-ce qu'on fait ? Comment on s'occupe ? J'avais déjà fait deux jours de randonnée, donc je l'ai vu, je lui ai dit, tu ne veux pas que je t'aide demain ? Il m'a dit, ok, demain matin à 8h30. ok parfait je me suis retrouvé à 8h30 à traire les brebis avait vu c'était génial On a appris à les soigner, à leur donner à manger. On les a amenés sur les hauteurs. Le soir, on les redescendait. C'était incroyable. J'ai passé deux jours et demi avec lui. C'était hyper enrichissant. J'adore ce genre de contact humain où les gens sont entiers. Il n'y a pas de chichi. On y va, on partage. Trop cool.

  • Speaker #1

    C'est ça. Toi, tu apprends des autres et à ton tour, tu retransmets ce que tu as appris au contact des autres.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est l'échange. Tu t'apprends et tu redonnes aux autres. C'est important, je pense. Si on veut que le monde aille dans le bon sens, il faut transmettre tout ce savoir-là et donner aussi envie aux gens par les échanges. Parce que c'est vrai qu'il faut arriver à motiver toute cette jeune génération.

  • Speaker #1

    On sent que la transmission et l'intergénérationnalité sont vraiment des valeurs importantes pour toi. D'où ça te vient ? C'est de ton histoire ? Tu as en effet un poste très touchant sur les réseaux, tu rends hommage aussi à tes grands-parents.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai toujours été très proche des anciens et j'ai toujours pensé qu'ils détenaient vraiment le savoir. Pour moi, c'est... c'est hyper important. Dans plein de cultures dans le monde entier, les anciens sont au centre de la société, ils sont là jusqu'à la fin et on les met pas dans un Ehpad. Alors je dis pas que c'est pas bien de mettre des gens dans des Ehpads, des fois ils sont obligés tout ça, mais je trouve qu'aujourd'hui on a trop tendance à se faciliter la vie et à dégager un peu dès qu'on est un peu embêté, les anciens plutôt que de les mettre au centre de notre vie de famille. Après il y a des familles qui conservent, comment dire, les traditions et Les anciens sont au centre quand même de la famille, mais il y en a de moins en moins. Et je trouve que c'est dommage. Moi, mes grands-parents, j'ai toujours été très proche d'eux. Ma maman s'est occupée de ma grand-mère jusqu'à la fin. Et je trouve que c'est beau. Et on a beaucoup à apprendre d'eux. Quand j'ai lancé mon projet, Roland et Hubert, ils étaient là tous les jours pour m'aider, pour m'épauler, pour m'inspirer. Et grâce à eux, j'en suis là aujourd'hui. Mais sans eux, je pense que je serais encore en train de ramer, à mon avis.

  • Speaker #1

    Sur ta planche ?

  • Speaker #0

    Sur ma planche, dans la gadoue sur les terrains, à Embourbé avec mon tracteur. Ils sont venus me sortir un paquet de fois de la boue.

  • Speaker #1

    C'est eux qu'on voit dans le documentaire ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est eux qu'on voit dans le documentaire.

  • Speaker #1

    Et ils continuent à venir te voir ?

  • Speaker #0

    Oui, pas plus tard qu'hier, j'ai vu Roland, on a été mettre les filets à l'ouette, parce qu'à l'heure de base, ils chassaient l'alouette, mais comme maintenant c'est interdit, ils ont encore les filets. Ce qui est bien, c'est que les filets, c'est bien aussi pour protéger les pêchers. Comme on se fait manger toutes les pêches cette année, on a été installé avec Roland, les petites protections ensemble, c'était hyper cool et j'étais content de l'amener sur le terrain et de lui montrer, de lui dire, tiens, tu te rappelles, cinq ans avant, tu m'as aidé à poser les portails, tu m'as aidé à terrasser le terrain avec la pelleteuse, tu m'as aidé à planter les piquets, mais regarde, maintenant les arbres, ils produisent, vas-y, cueille-toi des pêches, tiens, c'est pour toi. Il est reparti avec ses pêches hier, j'étais trop content, ça me faisait trop plaisir de... de lui montrer un peu la finalité. C'est lui qui a œuvré pour ça aussi avec moi. C'est chouette.

  • Speaker #1

    Il n'était pas revenu depuis ?

  • Speaker #0

    Si, il est revenu, mais des fois, moi en été, je suis tout le temps en train de courir avec les cours de surf. Je vais rarement au terrain, c'est beaucoup papa qui prend le relais aussi. Et donc, quand j'ai du temps, j'essaie de me reposer. Et donc là, hier, j'avais un petit créneau, donc on a pu y aller. Après, c'était le 1er juillet.

  • Speaker #1

    On disait que tu avais l'habitude de surfer les plus gros... les plus grosses vagues, deux grosses vagues donc je reprends et je t'ai entendu dire, mais tu l'as dit même plusieurs fois que tu avais besoin de sortir la tête de l'eau et tu as dit tout à l'heure peut-être que tu avais besoin de te reconnecter un peu plus à la terre de t'ancrer, ça t'apporte quoi pour toi aujourd'hui de te reconnecter à la terre comme ça ?

  • Speaker #0

    se reconnecter à la terre ça t'amène une certaine forme de quiétude et d'apaisement on va dire dans l'instant présent ça a vraiment le pouvoir d'ancrer c'est Ça te fait sortir un peu de ton cerveau qui peut tourner un petit peu des fois en boucle. Ça on a un peu tous nos bêtes noires et moi c'est vrai que je soignais un peu mes bêtes noires à grands coups d'adrénaline en fait. Certains vont prendre des drogues, certains vont faire du sport à l'extrême et moi j'étais plus du genre ma drogue c'était le sport extrême quoi. Et en fait quand est venu le moment de se mettre un peu les mains dans la terre, de greffer des arbres et de voir tous les jours le vivant qui venait... Grandir sous tes yeux, c'est un côté magique qui te retient en fait, qui te retient vraiment dans l'instant. Moi ça m'a fait du bien et encore aujourd'hui je suis trop heureux. Quand je vois mes arbres grandir, c'est chouette.

  • Speaker #1

    C'est quoi ton rapport aujourd'hui pour le coup avec les grosses vagues ? Tu continues à surfer un petit peu ?

  • Speaker #0

    Alors mon rapport aujourd'hui avec les grosses vagues, bah écoute j'aime toujours ça. Après j'en fais de temps en temps mais je ne cours plus après ça comme je courais à l'époque. Aujourd'hui c'est plus vital, c'est un passe-temps. S'il y a des grosses vagues et que je suis assez en forme physiquement j'y vais. Mais si je ne le sens pas j'y vais pas. Tu vois avant c'était un peu ma vie, aujourd'hui je m'en fous tu vois. Parce que j'ai d'autres choses qui me rendent très heureux dans ma vie. Et donc on va dire que c'est un plus. Quand j'ai une belle nord qui pète à 3-4 mètres, je suis content d'y aller. Mais sinon ça va. Pas en manque d'adrénaline.

  • Speaker #1

    Parce que quand on parle de grosses vagues, on parle de vagues qui mesurent combien ?

  • Speaker #0

    Quand on parle de grosses vagues, il n'y a pas trop de limites aujourd'hui. Les grosses vagues, on peut voir les rocors à Nazaré, c'est gigantesque. Quand on y était allé en 2019, on avait surfé du très très gros avec mon ami Lionel. Et ça faisait plus de 10 mètres. Et derrière, j'ai continué. J'ai été sur différents spots en Espagne où on a surfé des slabs qui étaient très conséquents aussi. Et voilà. Mais ça, c'est une époque qui est un peu révolue, je pense.

  • Speaker #1

    Pas plus la même... T'as plus ce même besoin, tu dis, d'adrénaline, tout simplement.

  • Speaker #0

    Ouais, il y a un besoin d'adrénaline, il y a une recherche, tu vois, un peu par rapport à son égo, je pense, t'as le besoin de prouver aux autres que t'es capable et tout, mais en fait, quelques années après, tu te trouves ça limite un peu con, en fait, ce genre de recherche, tu te dis mince, ouais, pourquoi est-ce que j'avais besoin de prouver ça aux autres ? Parce qu'en fait, au final, il n'y a rien d'exceptionnel en soi, t'es pas en train de sauver la terre de la famine ou des maladies, t'es juste en train de glisser sur une planche, alors ouais, c'est hyper cool, ça c'est sûr. Mais ça reste qu'un sport. Et du coup, se décrocher de son égo, je pense que c'est important. Je suis content d'être passé un petit peu à autre chose, de le faire aujourd'hui juste par pur plaisir, mais j'ai rien à prouver, je m'en fiche un peu, tu vois.

  • Speaker #1

    Et ça fait quoi de voir le Cédric de cette époque en projection, puisqu'on a regardé ensemble lors du festival dont on va parler après, c'était il y a quelques années en arrière, le Cédric d'il y a 4-5 ans ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que quand je regarde ça, ça ravive toujours des souvenirs. Après, il y a beaucoup de bons souvenirs. quête de surf de gros, ça a été aussi des belles rencontres en Espagne. J'ai rencontré des super gars qui étaient hyper proches de l'océan, hyper proches de la terre aussi. Je peux citer Oscar Garcia Alonso, c'est un mec qui fait vachement de permaculture et qui nous a fait découvrir une partie de la Galice. C'est lui qui nous organisait un petit peu tous nos surf trips là-bas. Et je sais que je partageais avec lui cet amour pour la terre et pour les champignons. de regarder ces images. Des fois, j'ai une petite nostalgie et ça me fait penser à mes amis qui sont là-bas et c'est cool. Et après, c'est vrai que des fois, ça me donne un peu envie. Cette eau un petit peu bleue foncée, ces grosses vagues, c'est quand même tentant.

  • Speaker #1

    Alors pas pour tout le monde, n'est-ce pas ?

  • Speaker #0

    Tout le monde n'aime pas les grosses vagues. C'est assez chiant.

  • Speaker #1

    C'était plutôt impressionnant et à se dire, mais comment est-ce qu'on peut avoir envie d'y aller et de plonger et d'être là au milieu de cette machine à laver ? Qu'est-ce qui pousse à y aller quand même ? Et je trouve que le documentaire était aussi assez bien fait pour rendre compte aussi de ce qui pouvait t'amener et toute l'équipe, parce que t'es pas seul. Les surfers des grosses vagues, t'as quand même toute une équipe qui t'accompagne et qui est engagée aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai qu'on a toute une équipe. On est obligé pour le surf de gros dans tous les cas. C'est primordial d'avoir du monde autour, d'avoir un gros staff. C'est tellement dangereux que si t'as pas des spotters sur la falaise, si t'as pas un équipage sécurité pour te récupérer, t'es obligé d'avoir vraiment un crew. mais après ouais c'est Je sais pas, il y a vraiment un truc d'hyper attirant, déjà de par la beauté, je pense. Ces énormes masses d'eau, c'est impressionnant, mais il y a un côté hyper captivant, qui te subjugue, qui te donne envie. C'est comme si c'était une sirène qui t'appelait. Je sais pas, ça me fait marrer, je sais pas pourquoi je donne cette image, mais ça m'a vachement attiré. Et ça a vraiment ce truc de t'ancrer. pareil t'es Si tu commences à partir dans ta tête, t'as peur en fait. Enfin moi, en tout cas, ça dépend des gars. Tout le monde n'est pas pareil, mais moi je sais que si je partais dans ma tête, j'allais flipper, tu vois. Et du coup, je faisais un peu ce travail-là d'écouter vraiment le son des vagues, de sentir l'odeur et d'être hyper attentif à ce que je voyais. Et du coup, je faisais un peu le vide en fait. Et du coup, je sortais un peu de ma tête et de mes angoisses. Et en fait, t'es pleinement dans ton action. et je trouve ça ouf de vivre Je ne sais pas comment dire, c'est tellement décuplé, c'est tellement gigantesque, les sons sont hallucinants, ce que tu vois c'est magnifique, tout est hyper intense, et ouais, c'est un peu une drogue. C'est dur de s'en séparer en fait.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qui me revient que je n'avais pas noté, qui m'a fait penser à une réflexion d'une collègue à moi qui surfe, et qui me disait l'état de bien-être. qu'elle pouvait ressentir, enfin la même du mal, à me décrire cet état dans lequel ça peut te mettre quand tu passes sous la vague. Et je ne sais plus si tu as entendu le dire dans une interview ou quoi, mais tu faisais aussi référence à cet état presque méditatif où il y a un état très particulier aussi. Et peut-être qu'il vous appelle à ce point, qu'il vous appelle sans arrêt à revenir à l'eau, prendre la vague, aller surfer la vague.

  • Speaker #0

    Mais quand tu es sous l'eau, en fait, tu te coupes un peu du monde de... parce que t'es plus soumis au même son, t'es dans une autre sphère. Et c'est vrai qu'il y a un aspect très méditatif et tu le ressens vachement quand tu fais de l'apnée. Du coup, pour en avoir pratiqué pas mal d'apnée pour mes préparations, c'est vrai que tu ressens un apaisement qui est difficilement descriptible. Je sais que derrière les séances d'apnée, moi j'étais vachement bien et c'était assez ouf. Franchement, j'en ai de très très bons souvenirs. J'ai beaucoup de potes qui décrivent la même chose sur ça et sur la chasse. sur la chasse sous-marine aussi, tu vois, quand ils sont immergés, qu'ils vont aller chercher leurs poissons, ils ont ce côté positif, ouais.

  • Speaker #1

    Bon, t'as pas arrêté, t'as pas complètement arrêté parce que tu continues à donner les cours de surf ?

  • Speaker #0

    Ouais, carrément, j'ai toujours l'école de surf qui continue, et ouais, la moitié de l'année, voilà, je donne toujours mes cours entre Seigneur Sausgur et Caboton, j'aime bien, ouais, pouvoir transmettre ça, c'est tellement cool, là, les... Les gens qui viennent apprendre sont tellement émerveillés. Au bout d'un moment, quand tu surfes, tu veux toujours plus et plus et plus. Mais la première sensation quand tu montes sur la planche, elle est déjà incroyable. Même que tu surfes une vague de 20 mètres ou que tu surfes ta première mousse qui fait 30 cm, c'est ouf aussi. Je me rappelle de mes premières sensations quand j'étais gamin. C'était complètement dingue. Tes premières petites vagues, tu es tellement heureux. Et je les vois s'émerveiller de ça. Et c'est super moi, c'est un truc qui me fait trop plaisir de les voir autant que tu fais en fait.

  • Speaker #1

    J'ai vu, alors il y a deux choses que je veux dire par rapport à ça. J'avais vu, tu m'en as parlé aussi tout à l'heure, tu proposes tes cours de surf et tu proposes ensuite à tes élèves de passer au verger pour récolter des fruits. C'est quand même génial ce que tu proposes.

  • Speaker #0

    Ouais, ça arrive de proposer les cours de surf et après d'aller au verger. Là, on l'a fait hier justement. On a inversé, on est parti d'abord au verger, ramasser des cassis et des pêches, parce que j'ai des potes, enfin j'ai dit des potes, c'est mes élèves de base, mais comme c'est une petite école, mes élèves deviennent mes potes. Mais du coup, il y en a un qui adore faire des gâteaux, il était trop chaud pour tester avec ce que j'avais sur les terrains, donc on a fait la récolte tous ensemble hier. Et tu vois, il nous a fait des super financiers pour ce matin, pour le cours, il nous a fait des financiers aux cassis, ils étaient... incroyable. Et juste avant, on a fait le petit déj ensemble et après, j'aurais fait leur session de coaching. Donc ouais, c'est cool de faire la passerelle entre les deux. Je trouve ça assez intéressant et je trouve qu'ils sont assez connectés à ça. Ils passent de l'un à l'autre, de l'élément Ausha l'élément terre et à chaque fois, je ne sais pas, je les vois bien ancrés dans les deux et je trouve ça rassurant de voir des gens aussi sensibles à ces deux éléments.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qu'ils en pensent ? Qu'est-ce qu'ils en disent justement de cette double expérience de profiter de tes vergers et puis de venir avec toi dans l'eau ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'ils en pensent ? C'est une bonne question.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils viennent initialement peut-être juste prendre un cours de surf et puis finalement toi tu les embarques aux vergers, ramasser des fruits, voir préparer le goûter ou le petit déj.

  • Speaker #0

    Bah écoute, ouais, je sais pas, ils sont contents. Ils ont l'air en tout cas. Je ne sais pas, tu sais, je ne me pose pas trop de questions, mais en fait, je les embarque un peu dans mon univers. Tu vois, des fois, c'est comme je pars en montagne, je leur dis, vous voulez venir faire un tour en montagne, une rando ? Ils sont là, ouais, cool, on se retrouve tous en rando, tu vois. Ils trouvent ça cool, en fait, c'est du partage, tu vois. Moi, j'ai un pote, pareil, il fait beaucoup de tennis, il va te dire, allez, viens, on va faire un tennis. allez go, il est super bon tennis man il t'apprend un peu sur la technique Tout ça, c'est du partage. Du moment que tu es content de faire partager quelque chose à quelqu'un, je pense que la personne en face est contente de venir être avec toi et de se mettre dans ton univers. Je pense qu'ils voient que tu es content avec mes terrains, ils sont contents aussi quand ils viennent et c'est cool.

  • Speaker #1

    Et toi qui es aussi si généreux, parce que tu es quand même quelqu'un de très généreux, il faut le dire.

  • Speaker #0

    Très généreux, il faut...

  • Speaker #1

    Je veux dire, plusieurs fois tu m'as dit, Intel est venu ramasser les fruits sur mon terrain, l'EHPAD est venu récolter les fruits sur mon terrain.

  • Speaker #0

    Oui, mais après, moi ça me paraît normal, parce que si tu veux, quand j'ai fondé mon projet, j'ai eu des gens qui sont venus m'aider, ils n'ont pas compté les heures, ils étaient là, on a fait beaucoup de roofing. Et quand les gars ils débarquent, ils bossent deux mois pour toi et en échange ils ont le couvert et encore t'as pas de thunes alors eux aussi ils se retrouvent à te payer des trucs, tu vois, parce qu'à l'époque j'étais vraiment à la ramasse quand j'ai monté le projet d'Ether1, bah tu te dis que tout ce qu'on t'a donné, enfin sans ce don, bah ça aurait été hyper compliqué et donc du coup c'est normal de donner en retour. Et des fois tu donnes pas forcément aux gens qui t'ont donné parce que les chemins de vie, bah tu sais pas pourquoi, bah voilà tu... Les personnes vont... Tu vois, celui qui m'a tout terrassé, qui a terrassé une bonne partie des terrains, il est parti en Australie. Aujourd'hui, je ne peux pas trop lui rendre la monnaie de sa pièce, on se donne des news, mais ça, Il me paraît normal de donner à d'autres gens, tu vois. Et puis, ces gens-là, ils me redonneront peut-être pas, mais ils donneront à d'autres, tu vois. Et c'est ça qui est cool, en fait. C'est l'entraide, au final. Si tout n'était qu'argent, je pense que ce serait un peu triste, en fait.

  • Speaker #1

    Et un petit peu dans le même état d'esprit, j'ai vu que récemment, tu proposais des cours de surf solitaire. Je ne sais plus comment tu les as appelés aussi. D'ailleurs, tu leur as donné un nom. Pour des personnes qui étaient atteintes du cancer, qui étaient encore peut-être en cours de traitement ou en rémission.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. J'ai lancé cette initiative. Pour ne pas te mentir, ça n'a pas marché. J'ai eu qu'une personne qui m'a demandé. On n'a pas réussi à se caler la date. On est en train de voir, on va essayer de la recaler. Je pense le reproposer pour voir. Je ne sais pas, je n'ai peut-être pas touché à ces deux mondes avec mon réseau. Ou peut-être que les gens n'ont pas osé aussi. C'est possible. Donc c'est quelque chose qui me tient à cœur parce que j'ai vu mes parents qui ont été malades de ça et j'ai perdu des amis aussi du cancer. Donc c'est vraiment un sujet qui est assez fort pour moi. Donc ça me paraissait normal d'essayer d'œuvrer dans le bon sens pour leur donner un petit peu de positif. Donc voilà, c'est des activités que je vais essayer de reproposer. Et donc je te dirai un petit peu ce que ça aura donné. Mais voilà, sur cette première édition, j'ai pas réussi à capter les gens. Mais écoute, on va voir sur la deuxième. On va essayer.

  • Speaker #1

    C'est quoi ton but, ton intention ? Déconnecter à l'eau, les faire monter sur une planche ?

  • Speaker #0

    Bah écoute, l'intention, clairement, elle est juste qu'ils oublient la maladie ne serait-ce qu'une heure et demie pendant le cours et qu'ils kiffent leur moment, qu'ils soient dans l'océan et qu'ils se détendent et qu'ils puissent vraiment penser à autre chose. C'est surtout ça. C'est vrai que le quotidien, quand t'as un cancer et tout, entre les traitements et les effets secondaires et tous les rendez-vous médicaux, c'est vrai que c'est assez vite oppressant et lourd. Alors moi j'ai jamais eu de cancer donc je me mets pas non plus à leur place, mais pour avoir vu mes proches et mes parents, ça a l'air compliqué. Donc je me dis une petite parenthèse où tu penses à autre chose, ça peut être sympa dans une guerre qui est assez des fois assez compliquée.

  • Speaker #1

    On peut faire le lien qu'il y a entre le contact avec la terre et le contact avec l'eau. Il y en a qui parlent de surf-thérapie, il y en a qui parlent d'ortithérapie. Finalement, l'air de rien, tu fais de l'accompagnement sans même peut-être t'en rendre compte. Tu notes toi-même peut-être les bienfaits que ça a que d'être au contact de la terre ou de l'eau. Et t'embarques dans ton sien à travers tes cours de surf ou des visites au verger par exemple, ou des récoltes de fruits. T'es dans une forme d'accompagnement.

  • Speaker #0

    C'est vrai que je ne me suis jamais trop posé la question pour le coup. Mais je pense que dans tous les cas, l'élément naturel, il a le don de te soigner ou de t'apaiser. Et voilà, qu'on amène dans les vergers, qu'on amène à l'océan ou que, je ne sais pas, tu sois initiateur de moyenne montagne et t'amènes un groupe de gens qui ne sont pas hyper en forme, faire une petite rando en pleine nature. Je pense que tout ce qui touche à la nature, ça t'aide. Elle est là pour nous et c'est cool d'être à son contact.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que tu étais parmi nous au Festival des Possibles le week-end dernier.

  • Speaker #0

    C'est pas vrai, c'était moi.

  • Speaker #1

    Il paraît.

  • Speaker #0

    On t'a dit que.

  • Speaker #1

    Donc merci d'avoir participé, parce que tu as proposé plusieurs ateliers. Grâce à toi, on a aussi pu voir un documentaire Looking for Balance. Pourquoi tu as voulu participer ? Pourquoi tu as accepté d'être là avec nous ?

  • Speaker #0

    Alors, parce qu'Amandine Lacoste, elle est trop cool. Non, je rigole. Non, en fait, je connaissais... Oui, Amandine, je l'avais rencontrée il y a quelques années, elle m'avait parlé de ses initiatives autour de l'écologie, je trouvais ça trop bien. J'ai toujours été très sensible à tous ces mouvements, à toutes ces initiatives. Et là, s'est posée la question d'organiser ce festival. Et j'ai vu qu'il n'y avait que des belles personnes. J'avais plein d'amis qui ont participé aussi bénévolement à ce festival. Et j'étais là, pourquoi pas moi ? C'est trop bien. On va être là tous ensemble, en train de devrer un peu pour la même cause. Donc, let's go ! Oui.

  • Speaker #1

    Tu nous expliques l'atelier que tu as proposé, initialement pour les petits.

  • Speaker #0

    Ouais, on a proposé un atelier de création de nichoirs pour les oiseaux et aussi pour les chauves-souris.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, les chauves-souris.

  • Speaker #0

    On a fait les chauves-souris aussi, parce qu'on en a besoin dans nos vergers, c'est des grandes alliées. Et ouais, c'était pour les enfants de base. On a eu quelques enfants, mais on a eu beaucoup d'adultes. C'était assez rigolo.

  • Speaker #1

    Ceux qui sont restés encore de grands enfants.

  • Speaker #0

    Ça faisait vraiment plaisir de voir les papas, les mamans, venir créer les nichoirs. Après, j'ai eu des ados, il y a eu aussi des enfants. Et c'était trop cool, en fait, de pouvoir faire ça ensemble. En plus, j'étais avec mon père et mon beau-père aussi, on était en famille. Et c'était un beau moment. On a eu beaucoup de gens. Trop cool.

  • Speaker #1

    Comment t'es venu l'idée de proposer la fabrication de nichoirs ?

  • Speaker #0

    Alors l'idée de proposer la fabrication de nichoirs ça m'est venu du fait que sur les terrains on cultive totalement en bio, on met aucun produit pour traiter les maladies et les parasites et il se trouve que quand t'es au milieu de la forêt tu te fais vraiment attaquer par toutes les bestioles qui traînent on a énormément de papillons qui pondent des larves, des chenilles et qui... qui se mettent dans les troncs des arbres et qui fordent des galeries et du coup ça te déglingue tes fruitiers. Et la meilleure des luttes biologiques en fait c'est d'amener des oiseaux sur le terrain et des chauves-souris qui viennent chasser les papillons la nuit, les papillons qui pendent ces larves-là. Donc du coup en fait c'était dans une idée de lutte biologique. Et après c'est hyper important aujourd'hui d'avoir partout des chauves-souris et des oiseaux. Et du coup, au moins, les gens qui sont venus créer ces nichoirs-là, ils ont pu repartir avec leur petite fabrication. Et moi, il m'en est resté 2-3 pour mettre au terrain. Donc, c'est cool aussi.

  • Speaker #1

    Et le fait de poser des nichoirs sur un terrain fait qu'effectivement, il va y avoir plus de... Enfin, comment dire ? Les chauves-souris vont habiter les lieux. Le fait de leur créer un habitat va favoriser leur venue sur le terrain.

  • Speaker #0

    Alors, elles sont déjà présentes. Oui,

  • Speaker #1

    c'est parce qu'elles sont déjà présentes plutôt.

  • Speaker #0

    Elles y sont déjà. Il y en a dans des fissures, dans des gros arbres, elles se cachent. Après, l'idée c'était d'en faire venir encore plus, si on pouvait. Plus il y en a, mieux c'est. Parce que derrière, elles font vraiment un travail qui est hyper important. Après, moi, je n'ai pas de recul par rapport à ça. Donc, on va voir un peu ce que ça va donner. Est-ce qu'ils vont vraiment bien occuper les nichoirs ou pas ? Je pourrais te le dire dans quelques années. Mais voilà, on essaye, on fait le test et on verra. En tous les cas, les oiseaux sont bien là parce qu'ils ont bien attaqué les pêches. Donc, ils ont l'air d'être en forme et ils ont l'air de kiffer la nourriture qu'ils ont à disposition.

  • Speaker #1

    Oui, ils ont un beau garde-manger.

  • Speaker #0

    Ah oui, là, ils ont un super garde-manger. Là, pour le coup, ils sont bien.

  • Speaker #1

    Et j'ai rebondi aussi, il n'y a pas très longtemps, tu as organisé les portes ouvertes. C'était les premières ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était les premières portes ouvertes qu'on a organisées avec Marion, qui est botaniste. Et on s'est fait une petite demi-journée à la découverte des terrains. Je leur ai expliqué comment est-ce que j'avais fait pour organiser tous ces vergers, les espèces qu'il y avait dessus. Je leur ai parlé un peu de tout le travail de A à Z qui m'a permis d'en arriver là aujourd'hui. On a cueilli les premiers fruits. quelques légumes et puis après Marion leur a présenté un petit peu toutes les plantes sauvages, comestibles et médicinales qu'il y avait sur les parcelles donc c'était assez cool. On est parti un petit peu à la découverte de la biodiversité et là c'est vrai qu'il y a de plus en plus de choses donc c'était vraiment très très cool de faire ça cette saison parce qu'il y a énormément de fleurs, c'est assez bucolique.

  • Speaker #1

    Tu vas organiser d'autres événements comme ceux-là ?

  • Speaker #0

    Oui, l'idée c'est d'en organiser d'autres. Après, c'est le temps aussi qui me manque un peu des fois, mais l'idée ce serait de faire de ce lieu un endroit vraiment où on organise. mais pas mal de petites formations et d'événements, de portes ouvertes pour que les gens viennent apprendre, se connecter, échanger. Donc ouais, il y en aura d'autres, carrément.

  • Speaker #1

    Un lieu de transmission, donc.

  • Speaker #0

    Un lieu de transmission intergénérationnel. Le plus important, ouais.

  • Speaker #1

    Tu dirais que... Quelle est ta raison d'être aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ma raison d'être ?

  • Speaker #1

    Ouais, pourquoi, pourquoi tu te lèves le matin ? Pourquoi tu fais tout ça, Cédric ?

  • Speaker #0

    Pourquoi je fais tout ça ? Pour la transmission, je dirais vraiment. Je ne sais pas, on est là, on grandit, et puis un jour on meurt. Comme la plante, elle prospère, elle fait ses fruits, ses graines, et elle meurt. Aujourd'hui, je pense que c'est un peu ça. Tu prospères et tu transmets quelque chose, et puis après tu pars. C'est pour ça que je suis autant dans la transmission. Pour moi, c'est un peu ma raison d'être. Chacun a son leitmotiv, chacun a son truc, mais ouais.

  • Speaker #1

    La transmission est une valeur importante pour toi. Je dirais, tu disais aussi l'entraide, la générosité, tu en as d'autres valeurs qui sont importantes pour toi ?

  • Speaker #0

    Oui, l'honnêteté, la bienveillance, après la curiosité. La curiosité, je pense que c'est hyper important, l'observation aussi. C'est des qualités qui peuvent t'aider à faire pas mal de trucs. Et sans ça, tu peux être bloqué. Il faut observer beaucoup de choses, être authentique, patient. La patience, très très important.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu aurais envie de dire au petit Cédric aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que j'ai envie de dire au petit Cédric ?

  • Speaker #1

    Si tu étais là devant toi, qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #0

    Ouais t'inquiète c'est cool tu vas manger plein de bons fruits dans quelques années tu vas voir ça va être très très sympa. Je l'aurais pas imaginé tu vois ça on m'aurait dit ça franchement du haut de mes 20 ans tu vois là j'en ai 37, 17 ans en arrière je l'aurais peut-être pas capté que j'aurais fait ça c'est rigolo en fait. Ouais quand j'avais 20 ans j'étais un peu un branleur je voulais mon écran plat, ma maison, ma grosse voiture tu vois c'est dans mon ego trip. Et là 17 ans après, t'es là en fait, t'as juste envie de faire pousser des arbres et semer des fleurs partout, c'est assez rigolo. Le changement il est assez radical. Après voilà c'est les... C'est ce qui se passe dans ta vie qui te met sur tel ou tel rail, je pense. J'ai eu la chance. Des fois, tu peux dire la malchance, tu as la maladie qui arrive, mais la maladie, elle ne t'apporte pas que du négatif, ça t'apporte aussi des changements de direction, ça t'apporte des leçons et de l'ouverture sur plein de trucs. Et du coup, derrière, tu prends d'autres chemins. Et les chemins derrière, il y a des belles choses aussi.

  • Speaker #1

    Et c'est que le début ?

  • Speaker #0

    Et c'est que le début, tout à fait. Parce qu'il y a plein de beaux projets à venir. Je ne t'ai pas tout dit, tu verras.

  • Speaker #1

    Tu nous en parles ou pas de tes autres projets ?

  • Speaker #0

    Je ne veux pas trop dire.

  • Speaker #1

    Il faut qu'on reste connecté à ton actualité alors.

  • Speaker #0

    Exactement, il faut suivre les vergers de Sobalouk sur Instagram.

  • Speaker #1

    Alors oui, comment est-ce qu'on peut communiquer avec toi sur Insta ?

  • Speaker #0

    Écoute, pour l'instant, il n'y a que l'Instagram où on poste pas mal de news. Sur les comptes des vergers de Sobalouk. Et après l'été, je pense qu'on va faire un petit site internet histoire de regrouper un peu toutes les informations. Voilà, c'est en cours, c'est dans les tuyaux.

  • Speaker #1

    Ça marche. Pourquoi tu prends la parole aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Pourquoi est-ce que je prends la parole ? Parce que tu m'as vraiment gentiment invité et que t'es trop cool, alors j'avais envie de venir parler avec toi.

  • Speaker #1

    Merci d'être là. T'avais un message en particulier à transmettre ?

  • Speaker #0

    Eh bien, si j'avais un message en particulier à transmettre, ouais. Ouais, ce serait... Les jeunes, venez mettre les mains dans la terre avec nous. Venez passer des bons moments, on va rigoler, on va se marrer. On va finir, on sera dégueulasses, mais on aura des beaux souvenirs à raconter.

  • Speaker #1

    Mais qu'est-ce que c'est bien !

  • Speaker #0

    Mais qu'est-ce que c'est cool !

  • Speaker #1

    Alors les jeunes, tu cibles quelle tranche d'âge ?

  • Speaker #0

    De pas d'âge à... à 90 !

  • Speaker #1

    Alors venez mettre les mains dans la terre.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est trop bien. On finira tout sale, mais on sera heureux. Ça, c'est cool.

  • Speaker #1

    Comme quand on était gosses et qu'on adorait sauter dans les flaques des bouts, se rouler dans la terre.

  • Speaker #0

    C'est exactement ce que j'allais te dire. Tu voyais une flaque, tu sautais dedans, tu rentrais, t'étais dégueulasse, mais t'étais trop heureux. Aujourd'hui, on vit dans un monde un peu aseptisé où il ne faut pas se salir. Mais est-ce qu'on est plus heureux comme ça ? Je ne suis pas sûr.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai passé ma matinée les mains dans la terre à désherber quatre heures sans les gants. Bon, il y en a quelques traces encore. Mais qu'est-ce que c'était bien !

  • Speaker #0

    Ah ben ouais, là t'y es, là t'es dans le concret. C'est clair.

  • Speaker #1

    Dis-moi, j'invite les acteurs du Nouveau Monde. Alors, ce que je dis être pour moi les acteurs du Nouveau Monde, sur ce podcast, c'est quoi pour toi le Nouveau Monde ?

  • Speaker #0

    La super question.

  • Speaker #1

    Je sais que ça t'a arraché les cheveux un petit peu,

  • Speaker #0

    mais... C'est une question, je trouve, qui n'est pas évidente. Le Nouveau Monde, qu'est-ce que c'est ? Moi, ça me fait penser à deux choses, en fait. Ça me fait penser à ce monde qui se digitalise d'un côté, on va dire, c'est un peu... Voilà, tout le numérique qui arrive, tous les réseaux. Alors, c'est bien d'un côté et pas bien de l'autre, tu vois. Et d'un autre côté, ça me fait penser à tous ces mouvements un peu écolos, ces prises de conscience, l'envie de faire mieux, d'apprendre à sauvegarder la nature, de prendre soin de notre terre. Je vois un peu ces deux chemins, tu vois, quand tu me parles de nouveau monde. Tu vois, ça me fait penser à ça. Après, l'idée, ce serait un peu de tout connecter et d'amener vers... Faire quelque chose de beau, parce qu'aujourd'hui, il y a le digital, tout ça, mais si on ne l'utilise pas à outrance et qu'on l'utilise à bon escient, ça peut nous aider pour apprendre certaines choses. Aujourd'hui, je me sers pas mal de plantes nettes, et c'est une application. Alors il y en a qui diront, les puristes des livres, c'est mieux d'apprendre sur des livres. C'est vrai, mais des fois, c'est plus rapide d'utiliser une appli, et du coup, si tu gagnes du temps, derrière, tu as plus de temps concret sur tes parcelles à travailler la terre. Des fois, ça peut avoir un avantage, ce monde un peu digital, à condition d'avoir un juste milieu et de ne pas tomber dans les extrêmes. Je pense que les extrêmes ne sont pas bons, donc il faut faire attention à ça. Il faut être attentif.

  • Speaker #1

    Oui, un juste équilibre entre les deux.

  • Speaker #0

    Exactement. Le surf de gros, la Terre, trouver l'équipe entre l'océan et notre chère et tendre planète Terre.

  • Speaker #1

    On a déjà parlé de tout ça, mais toi, comment est-ce que tu apportes ta petite pirelle édifice à ce nouveau monde ? à trouver ce juste équilibre entre les deux.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que j'apporte ma pierre ? Écoute, moi j'essaie de planter pas mal d'arbres, de créer un sanctuaire d'arbres fruitiers pour sauvegarder les générations... pour sauvegarder les générations... pour sauvegarder les espèces qui se perdent. Pour moi, c'est un peu ma partie, ma petite pierre à l'édifice. Après c'est de créer aussi ces espaces un peu où la vie se développe et où il n'y a vraiment pas de produits. C'est vrai qu'aujourd'hui tu as du mal à trouver un endroit où l'air il est pur, où l'eau elle n'est pas polluée, où le champignon il n'est pas plein de métaux lourds, où le poisson il n'est pas pareil pourri de plants et tout. Je trouve ça un peu triste donc je suis content sur les terrains d'essayer de faire le truc le plus clean possible. On va dire que c'est ma pire édifice. Je fais encore des bêtises, des fois j'achète une bouteille d'eau en plastique, c'est pas bien, je sais que je vais me faire tirer les oreilles, mais voilà, on n'est pas parfait, on essaye de faire mieux, chaque jour, et voilà, chacun fait son truc à son échelle, et c'est cool quoi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une question que je ne t'ai pas posée, que tu aurais aimé que je te pose, parce qu'on arrive à la fin ? Euh...

  • Speaker #0

    Comment tu m'as connu Katia ? Non, j'arrive.

  • Speaker #1

    Par Amandine et par Elisabeth.

  • Speaker #0

    Ah là là,

  • Speaker #1

    on est lâchés. Non mais ce qui est drôle quand même, c'est qu'en même temps qu'Elisabeth et Amandine me parlent de toi... Elle te parle de moi, toi tu m'envoies un mail, enfin je me dis moi je vais attendre un petit peu et en fait toi tu m'envoies un mail, bon bref ça s'est fait.

  • Speaker #0

    La vie est bien faite quand même, et on a quand même de super amis. Oui,

  • Speaker #1

    oui,

  • Speaker #0

    oui. Voilà, on a les mêmes copains.

  • Speaker #1

    Et puis j'entendais, ah mais Cédric il est pas dispo, il est toujours parbonsé par vous. Bon ben toujours été nous, on a réussi à trouver un créneau.

  • Speaker #0

    Deux même, deux hein.

  • Speaker #1

    Oui, bon parce que je... Même trois, parce que j'ai une visite privative des vergers de Sauvalouc. ensuite il y a eu un premier temps on était sans s'enregistrer mais j'ai manqué de mettre la carte d'SD dans l'enregistreur voilà, aujourd'hui elle est bonne troisième temps, on y est en tous les cas c'était un plaisir merci de m'avoir invité à toi on n'a pas complètement terminé alors avant qu'on fasse peut-être le portrait chinois est-ce que tu souhaites ajouter quelque chose ?

  • Speaker #0

    écoute non,

  • Speaker #1

    j'ai l'impression qu'on a fait pas mal le tour tu as dit tout ce que tu avais envie de partager sur tes projets, les vergers le surf Ta vision du monde ?

  • Speaker #0

    Écoute, ouais, carrément. J'aimerais bien faire un verger d'agrumes, là. Si je pouvais réussir à récupérer une petite terre pour faire un verger d'agrumes, ce serait juste incroyable. Il n'y a pas de verger d'agrumes ici. Il y a des super connaisseurs qui sont vers Toulouse qui greffent des agrumes sur des porte-greffes résistants au gel, qui peuvent tenir jusqu'à moins 10, et du coup j'aimerais bien mener un petit verger expérimental dans les Landes, avec des agrumes. Ça, ce serait chouette. Prochain projet à suivre.

  • Speaker #1

    Donc on va rester connectés pour savoir où ça en est. Grave. Tu te rappelles des portraits chinois ? Si tu étais...

  • Speaker #0

    Ah non, ça je me rappelle pas.

  • Speaker #1

    T'as jamais joué à ça, petit, ou je sais pas, à l'école, en formation, tout ça ? Alors si tu étais un plat, lequel serais-tu ?

  • Speaker #0

    Si j'étais un plat, lequel je serais ? Bonne question. Duri Cantone ? Non, je sais pas, tu me fais penser à ça, ça me fait rire.

  • Speaker #1

    Moi, je te fais penser à un plat de riz cantonais.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Non, non, mais tu m'as dit chinois, du coup j'ai pensé à riz cantonais, en fait. C'était le grand truc qu'on mangeait quand on était petits, on voulait du riz cantonais. Ça me fait marrer.

  • Speaker #1

    Ok. Si tu étais un livre ?

  • Speaker #0

    Lequel je serais si j'étais un livre ? Le pouvoir d'instant présent, de Edgar Tolle.

  • Speaker #1

    Tu l'as lu, je présume ?

  • Speaker #0

    Ouais, je l'ai lu il y a longtemps, quand j'avais 20 ans, et je suis retombé dessus il y a pas longtemps. Et c'est un livre qui m'avait pas mal apporté, que je conseille, qui est cool.

  • Speaker #1

    Si tu étais un dicton ?

  • Speaker #0

    Ne reporte pas demain ce qui peut être fait aujourd'hui. Parce que sinon, c'est le bordel. Avec tout ce que t'as à faire, avec les cours de surf, les vergers et tout, je te dis, t'as pas intérêt de traîner. Faut charbonner chaque jour.

  • Speaker #1

    Pas de place à la procrastination.

  • Speaker #0

    Non, pas trop.

  • Speaker #1

    Si tu étais un film, à part le tien ?

  • Speaker #0

    Si j'étais un film que j'aimais bien ? Vanilla Sky.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Celui-là a été très cool. J'avais bien aimé.

  • Speaker #1

    Tu te rappelles du topo du film ?

  • Speaker #0

    Non, pas trop pour le coup. Je me rappelle qu'il y avait...

  • Speaker #1

    Cameron Diaz ? Non, comment elle s'appelle l'Espagnol ?

  • Speaker #0

    C'est Penelope Cruz. Oui,

  • Speaker #1

    et Tom Cruise.

  • Speaker #0

    Ah, Penelope Cruz. Bref. Passons. C'est pour ça que je me rappelle du film, en fait. J'étais très fan de Penelope à l'époque.

  • Speaker #1

    Et si tu étais un super-héros ?

  • Speaker #0

    Si j'étais un super-héros ? Bonne question. Qui je serais ? Je ne sais pas, Iron Man ? Je ne sais pas, ça me fait triper. Franchement, les Marvel et tout, ils sont cools. ce serait pas mal de pouvoir voler, j'aimerais bien voler des fois, je me dis, ce serait chouette ça se déplacer un peu plus vite aller d'un endroit à un autre, on a un claquement de doigts

  • Speaker #1

    Merci Cédric de ta participation

  • Speaker #0

    Merci à toi Katia,

  • Speaker #1

    merci beaucoup et merci beaucoup pour votre écoute j'espère que le parcours de Cédric vous aura inspiré, n'hésitez pas à le contacter sur ses réseaux, sur Instarmetra le lien dans la description peut-être que même d'ici que l'épisode sort tu auras créé ton site internet on mettra tout ça à jour à bientôt à bientôt Katia merci j'espère que vous avez pris plaisir à nous écouter si vous avez aimé cet épisode mettez 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée vous aiderez le podcast à gagner en visibilité si vous souhaitez continuer à découvrir les histoires de ces acteurs du nouveau monde abonnez-vous et si vous voulez connaître les coulisses rejoignez-nous sur les réseaux tous les liens sont dans le descriptif Merci d'avoir pris le temps de passer ce moment avec nous. Je vous dis à très vite pour un nouveau témoignage d'une belle âme.

Description

« Aujourd'hui, c'est l'équilibre entre la terre et l'océan qui me rend heureux. »

 

Cédric Giscos, ancien surfeur de grosses vagues et professeur de surf/natation à Seignosse dans le sud des Landes, s'est reconverti en agriculteur passionné et visionnaire.

 

Après avoir fait l'acquisition de parcelles de terre en friche à Orx, il transforme ces espaces en un véritable sanctuaire fruitier, les vergers de Saubalouque.

 

Ce projet n’est pas qu’une simple reconversion, mais une mission de vie centrée sur la transmission des savoirs, la préservation de la biodiversité et le renforcement des liens intergénérationnels.

 

Cédric n’ambitionne pas seulement de produire des fruits et légumes de qualité, mais il vise aussi à reconnecter les gens avec la nature, en leur apprenant à cultiver la terre et à goûter au plaisir simple de sentir la vie croître sous leurs yeux.

 

Sa démarche est autant un acte de résistance pour une alimentation saine qu’un moyen de retrouver un équilibre intérieur, alliant ainsi amour de la terre et passion pour l’océan.

 

Dans cette nouvelle interview, il nous partage :

✨ses prises de conscience

✨l’histoire de son projet : de son idée à sa concrétisation

✨sa participation au Festival des Possibles

✨sa raison d’être et ses valeurs

✨sa vision du Nouveau Monde et comment il y prend part

 

Découvrez l’engagement écologique de Cédric pour un monde plus durable et plus sain.

 

Installez-vous confortablement et immiscez-vous dans notre conversation.

Belle écoute !

 

Suivre l’actualité de Cédric Giscos et prendre contact avec lui :

➡️Instagram de Cédric : https://www.instagram.com/cedricgiscos/

➡️Instagram des Vergers :  https://www.instagram.com/les_vergers_de_saubalouque/


Suivre les coulisses et l'actualité : 

➡️ LinkedIn : www.linkedin.com/in/katiacrabe
➡️
Facebook : https://www.facebook.com/aujourdhuiecrivonsdemain/
➡️
Instagram : https://www.instagram.com/aujourdhuiecrivonsdemain/


✨Soutenir le podcast et mon travail (merci !) : https://fr.tipeee.com/aujourdhui-ecrivons-demain/

✨Me donner votre avis sur le podcast et m'aider à mieux vous connaitre, voici le questionnaire à remplir : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdE0eFcVKUz_H5Dd6Q7IlNEgXAjYzD_OHs8WNB4OWh7JrFgCA/viewform?usp=sf_link

✨M’écrire : contact@redac-silve.com

✨Me laisser un message sur le répondeur du podcast : https://www.speakpipe.com/AujourdhuiEcrivonsDemain


Musique : Stock Media provided by PlayAgain from Pond5 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'ai acheté des terres qui étaient en friche parce qu'à l'époque, je cherchais du terrain et il n'y avait pas grand chose à vendre sur les sites, on va dire, lambda tel le Boncoin. Et en fait, je me suis mis à parler un petit peu autour de moi. Et il y a Carré Maxime qui est une personne qui vit à Orques, qui a de beaux vergers aussi. Et j'allais souvent cuivre des fruits chez lui, il m'apprenait pas mal de trucs. Et un jour, il me dit, Cédric, si tu veux, j'ai un petit bout de terrain à vendre. Et du coup, je me suis retrouvé à aller le visiter. Et puis, ça m'a plu. Et du coup, quelques mois après, on a signé. j'ai acheté ce petit bout de terrain et de fil en aiguille, j'en ai acheté d'autres qui étaient à côté. Et boum, le projet s'est lancé. Mais on est passé d'un coup du surf de grosse vague à l'agriculture.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Aujourd'hui, écrivons demain le podcast Feel Good qui met en lumière les acteurs du nouveau monde et vous redonne espoir. Comme vous. Ils en ont marre de ce monde déshumanisé qui marche sur la tête et ne tourne plus rond. Rêvant d'un monde meilleur, ils bousculent les codes et sortent des sentiers battus. Ils proposent des alternatives innovantes, de nouveaux paradigmes ou remettent au goût du jour des savoirs ancestraux. Ils osent s'affranchir du regard des autres et font bouger les lignes pour construire demain. Ils œuvrent pour la préservation du vivant et le bien de l'humanité. J'ai à cœur de vous partager toutes les initiatives qui vont dans le bon sens. parce que nous sommes le changement que nous voulons voir dans le monde. Tous les lundis, je vous invite à découvrir l'histoire de l'un de ces humains engagés et conscients. Je m'appelle Katia Krabbe, je suis la fondatrice de Redaxil et j'aide les entrepreneurs humanistes à gagner en visibilité sur le web en réalisant leurs portraits. Vous avez envie de soutenir le podcast ? Abonnez-vous, mettez 5 étoiles, partagez-le et retrouvez-nous sur les réseaux. Vous souhaitez contribuer au développement du podcast ? Participez librement ! en conscience, à la cagnotte Tipeee que j'ai créée, vous trouverez tous les liens dans le descriptif. Et en attendant, bonne écoute ! Aujourd'hui, c'est au cœur des vergers de Sobaluk à Orks, dans le sud des Landes, que je vous emmène... accompagné de Cédric Giscos. Bonjour Cédric, comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Bonjour Katia, merci beaucoup, ça va très bien.

  • Speaker #1

    Merci de me recevoir ici. Alors tu es connu pour avoir surfé les plus grosses vagues du monde, et depuis quelques années pour ce lieu dont tu vas nous parler, que tu décris comme étant un « sanctuaire fruitier entre transmission, biodiversité et liens intergénérationnels » . Mais avant ça, est-ce que tu veux bien te présenter et nous dire qui tu es ?

  • Speaker #0

    Bon, et les plus grosses vagues du monde, j'ai surfé quelques grosses vagues, mais on ne va pas s'emballer non plus quand même.

  • Speaker #1

    Tu nous préciseras ça, alors.

  • Speaker #0

    Yes. Écoute, donc c'est Cécile Giscos, je suis professeur de surf et professeur de natation à Seignos. Et j'ai créé aussi les vergers de Sobalo, qui est un petit projet agricole avec des vergers conservatoires sur la commune d'Orx. depuis 5 ans.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous expliquer justement comment tu es venu acheter ces parcelles de terres landaises que tu m'avais dit être en friche quand tu les as acquises pour les transformer en vergers ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai acheté des terres qui étaient en friche parce qu'à l'époque je cherchais du terrain. Et il n'y avait pas grand chose à vendre sur les sites, on va dire, lambda tel le bon coin. Et en fait, je me suis mis à parler un petit peu autour de moi. Et il y a Carré Maxime, qui est une personne qui vit à Orks, qui a de beaux vergers aussi. Et j'allais souvent cueillir des fruits chez lui, il m'apprenait pas mal de trucs. Et un jour, il me dit, Cédric, si tu veux, j'ai un petit bout de terrain à vendre. Et du coup, je me suis retrouvé à aller le visiter. Et puis, ça m'a plu. Et du coup, quelques mois après, on a signé. J'ai acheté ce petit bout de terrain. et de fil en aiguille j'en ai acheté d'autres qui étaient à côté. Et boum, le projet s'est lancé. On est passé d'un coup du surf de grosse vague à l'agriculture. J'étais dans une période un peu de ma vie où le surf, j'en avais un petit peu marre. Et puis j'avais envie de quelque chose qui manque un peu plus. Et du coup, la terre est arrivée juste à ce moment-là. Du coup, c'était cool.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu racontes d'ailleurs dans le documentaire.

  • Speaker #0

    Oui, dans le film.

  • Speaker #1

    On a regardé ensemble Looking for Balance. Oui. On voit justement un peu ce point de bascule, le moment de ras-le-bol, mais c'est surtout de grande frayeur aussi pour toi.

  • Speaker #0

    Oui, il y a eu pas mal de choses qu'on a relatées un petit peu dans ce film-là. Mais effectivement, dans le surf de gros, il y a quand même pas mal de tensions. C'est déjà quelque chose qui sollicite déjà beaucoup le corps et l'esprit. Les finances aussi, parce que le surf de gros, ce n'est pas donné. Et puis des fois, la vibe, allez. pas toujours au rendez-vous, il y a des endroits qui sont un peu protégés, où t'as beaucoup de locaux, tout ça et puis je suis mal tombé à un moment, voilà, sur Mon année où on est allé surfer de grosse vague côté espagnol, ça m'a vraiment blasé, ça m'a un peu dégoûté de l'esprit du surf. Et du coup, pendant un petit moment, je me suis reclus dans la terre et j'avais envie de penser à autre chose. Penser et passer peut-être, j'ai failli déraper. Mais c'est vrai qu'à un moment donné, j'avais envie de faire complètement autre chose. Et là, les vergers sont nés. Mais bon, aujourd'hui, j'ai la balance entre les deux. Mais à l'époque, c'est vrai que j'ai failli raccrocher le surf.

  • Speaker #1

    Carrément, complètement ?

  • Speaker #0

    Ouais, j'avais envie, ouais, ouais, ouais. Vraiment pendant six mois, je voulais plus en entendre parler. Je mettais plus un pied à l'eau et tout. Et après, bon, voilà, moi je suis né un petit peu, voilà, j'ai grandi au Bourdenne, ma maman elle a toujours la maison derrière la plage, j'ai toujours été les pieds dans l'eau, donc si tu veux, l'appel de l'océan il est quand même toujours très fort et tu y reviens, même si t'as été blasé à un moment donné, c'est un peu dans tes gènes. Donc voilà, mais après, le tout étant de trouver l'équilibre entre les deux pour être heureux, quoi.

  • Speaker #1

    C'est quoi l'intention de ton projet, d'héberger ?

  • Speaker #0

    Alors l'intention de mon projet d'héberger, c'est une bien bonne question en fait. De base, c'était de créer de la nourriture pour les parents. J'ai eu mon beau-père qui a eu une leucémie, il a été très malade pendant longtemps, ma maman aussi a eu un cancer. Et la nutrition c'est quand même la base pour être en forme. Ça, c'était, on va dire, le premier axe de mon projet. C'était d'avoir une bonne alimentation. Donc, voilà, produire des fruits et des légumes de qualité, sans pesticides, sans rien. Après, j'ai toujours fait beaucoup de sport. Et donc, pareil, la nutrition, elle intervient. Quand on veut être un sportif de haut niveau, il faut manger correctement. Et puis après, j'avais envie de... Au lieu de gueuler contre la société, je me suis dit, ouais, qu'est-ce que je peux faire qui peut être cool, au lieu de... Parce que c'est vrai que je pestais beaucoup. Et je me suis dit que c'était un projet qui avait du sens. Au même moment, mon ex-copine me disait « Cédric, tu ne vas pas surfer des grosses vagues jusqu'à la fin de ta vie. À 80 ans, tu n'auras pas tes shots d'adrénaline pour te calmer. Il faut que tu trouves un truc qui t'ancre. » Toutes ces réflexions m'ont amené à CETER, à ORCS. Et puis l'envie de transmettre aussi, de partager avec les anciennes générations, transmettre aux nouvelles, les faire sortir les jeunes des écrans aussi. C'était une bonne motivation. Voilà, pour amener ce projet-là.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as réussi à les faire sortir de leurs écrans ?

  • Speaker #0

    Écoute, la semaine dernière, on a fait un petit atelier sur les terrains. J'avais des jeunes enfants et quand je les ai vus goûter les premières pêches et manger les premiers cassis dans le verger, écoute, ils avaient les yeux qui pétillaient. Il n'y avait pas d'écran, ils avaient l'air heureux, ils couraient partout. C'était cool, franchement, ça faisait plaisir. Donc je pense qu'il y a de l'avenir.

  • Speaker #1

    Sobalouk, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #0

    Alors Sobalook c'est le lieu dit en fait voilà c'est pour ça que je les ai appelé les vergers de Sobalook ça me faisait marrer ce nom mais en même temps c'est le nom du lieu donc j'avais pas envie de le changer je trouvais ça cool. Puis tout le monde connaît ce lieu en fait à Orgs donc voilà.

  • Speaker #1

    Mais c'est toi qui l'a créé, qui l'a choisi ?

  • Speaker #0

    Non non c'était le lieu dit qui existait sur les anciennes cartes du cadastre tout ça.

  • Speaker #1

    Et justement dans le documentaire donc... auxquels on a fait référence, ça explique aussi tout le travail que tu as accompli, on te voit justement c'était en 2021, au tout début moi je l'ai vu aujourd'hui donc 4 ans après quelle évolution,

  • Speaker #0

    tu as fait un sacré travail ouais ça a été un sacré boulot, une longue aventure parce que c'est vrai que entre le jour où tu achètes tes terrains et que tu commences à nettoyer à préparer, à clôturer tout ça Et le jour où tu manges tes premiers fruits, il se passe quand même un certain laps de temps. Donc ça t'apprend à développer certaines qualités, comme la patience, et le lâcher prise aussi des fois quand ça se passe pas bien, parce que ça arrive d'avoir des galères. Quand on cultive un terrain qui était très acide, où il y avait des anciennes coupes de pin, il faut que tout l'écosystème, toute la biodiversité, tout le sol se rééquilibre. Parce qu'à un moment donné, si t'avais une coupe de pin, tu dois tout dessoucher, tout ça. Donc tu bouleverses un peu la vie du sol et derrière tout ça doit se recréer, donc ça prend beaucoup de temps, il faut vraiment être patient. Mais ça en vaut la chandelle parce que 5 ans après on commence à avoir des super bons fruits, on a des fleurs partout, il y a des abeilles dans tous les sens, c'est magnifique. Il y a une vie qui est exponentielle, j'ai l'impression chaque année on voit de plus en plus de choses. Et pour travailler sur les terrains avec une botaniste, elle me dit qu'il n'y a pas de comparaison avec l'avant et l'après. Elle me dit que c'est hallucinant tout ce qu'on a maintenant, parce que dans une coupe de pain, il n'y a pas grand-chose de base. Donc c'est cool, oui.

  • Speaker #1

    Comment tu as réussi à faire qu'il y ait autant de vie ?

  • Speaker #0

    Comment j'ai réussi à faire qu'il y ait autant de vie ? Déjà en restaurant les sols, en leur amenant de la matière, en amenant du BRF, le bois raméal fragmenté. On en a mis beaucoup de couches pour faire un espèce de terreau naturel. En se dégradant avec les champignons, ça fait du terreau. Et t'as les vers de terre qui viennent dedans, t'as plein de petits organismes qui décomposent tout ça. Et donc la vie, elle se met petit à petit. On a ramené des couches de... de feuilles, on a ramené aussi du fumier parce que j'ai des amis qui avaient un centre équestre, donc on a ramené beaucoup de ça aussi. Puis tu sèmes des engrais verts, tu vas chercher de la paille et du foin, et du coup dedans souvent tu as des graines, donc en amenant ça, ça en semence aussi, ça ramène d'autres espèces de graminées, de fleurs sur ta parcelle. Et puis petit à petit, il y a les oiseaux aussi qui viennent, qui font caca partout et qui ramènent des graines aussi par eux-mêmes. Et du coup, les prairies deviennent de plus en plus riches. Et donc ça, c'est cool.

  • Speaker #1

    Comment tu as appris à faire tout ce que tu fais ? Parce que ça demande d'être jardinier, permaculteur, forestier, élagueur, bûcheron.

  • Speaker #0

    Comment j'ai appris ça ? Merci. Pas mal, alors ma génération, on est un peu la génération entre l'avant digital et l'après digital, donc j'ai quand même pu bénéficier des réseaux et de YouTube qui m'a beaucoup aidé pour le coup. Je regardais pas mal de vidéos, par exemple pour apprendre la grève des arbres fruitiers. Par contre pour apprendre le bûcheronnage, c'est les anciens, c'est eux qui m'ont montré comment on faisait. Ils ont pris vraiment le temps de m'expliquer et ça c'était un savoir précieux. Je les remercie d'ailleurs Roland et Hubert qui ont toujours été là pour m'épauler. Donc ça s'est fait un peu par les réseaux, après un peu par les gens qui étaient sur place, qui étaient bienveillants et qui étaient derrière moi. Mon grand-père aussi, mon grand-père était à moitié bûcheron, à moitié agriculteur, à moitié chauffeur de poids lourd. Et lui aussi m'a transmis un peu cet amour pour la nature et une partie de son savoir-faire aussi. Voilà, c'est des rencontres, c'est plein de choses qui m'ont amené. à cette connaissance. Et après, j'ai fait de la formation aussi. Il y avait des formations avec le conservatoire végétal de Montesquieu. J'ai pu rencontrer Jean-Louis Bonnet, qui m'a appris à greffer. J'ai appris un peu sur Internet et un peu avec lui aussi. Donc voilà, tout ça petit à petit, avec la curiosité. C'est surtout, il faut beaucoup de curiosité. Et c'est ça qui t'amène à cette petite connaissance qui se construit petit à petit.

  • Speaker #1

    Puis il n'y a pas longtemps, tu es parti en montagne.

  • Speaker #0

    Ouais, il n'y a pas longtemps, je suis parti en montagne avec un berger et ça, c'était trop bien, c'était une belle expérience. Parti dans la vallée d'Aspe, je suis passé devant le berger, je me suis arrêté. Comme je ne savais pas quoi faire, il n'y avait pas de cèpe, il n'y avait pas de morille, il n'y avait pas de truite. Alors je me suis dit, bon allez, qu'est-ce qu'on fait ? Comment on s'occupe ? J'avais déjà fait deux jours de randonnée, donc je l'ai vu, je lui ai dit, tu ne veux pas que je t'aide demain ? Il m'a dit, ok, demain matin à 8h30. ok parfait je me suis retrouvé à 8h30 à traire les brebis avait vu c'était génial On a appris à les soigner, à leur donner à manger. On les a amenés sur les hauteurs. Le soir, on les redescendait. C'était incroyable. J'ai passé deux jours et demi avec lui. C'était hyper enrichissant. J'adore ce genre de contact humain où les gens sont entiers. Il n'y a pas de chichi. On y va, on partage. Trop cool.

  • Speaker #1

    C'est ça. Toi, tu apprends des autres et à ton tour, tu retransmets ce que tu as appris au contact des autres.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est l'échange. Tu t'apprends et tu redonnes aux autres. C'est important, je pense. Si on veut que le monde aille dans le bon sens, il faut transmettre tout ce savoir-là et donner aussi envie aux gens par les échanges. Parce que c'est vrai qu'il faut arriver à motiver toute cette jeune génération.

  • Speaker #1

    On sent que la transmission et l'intergénérationnalité sont vraiment des valeurs importantes pour toi. D'où ça te vient ? C'est de ton histoire ? Tu as en effet un poste très touchant sur les réseaux, tu rends hommage aussi à tes grands-parents.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai toujours été très proche des anciens et j'ai toujours pensé qu'ils détenaient vraiment le savoir. Pour moi, c'est... c'est hyper important. Dans plein de cultures dans le monde entier, les anciens sont au centre de la société, ils sont là jusqu'à la fin et on les met pas dans un Ehpad. Alors je dis pas que c'est pas bien de mettre des gens dans des Ehpads, des fois ils sont obligés tout ça, mais je trouve qu'aujourd'hui on a trop tendance à se faciliter la vie et à dégager un peu dès qu'on est un peu embêté, les anciens plutôt que de les mettre au centre de notre vie de famille. Après il y a des familles qui conservent, comment dire, les traditions et Les anciens sont au centre quand même de la famille, mais il y en a de moins en moins. Et je trouve que c'est dommage. Moi, mes grands-parents, j'ai toujours été très proche d'eux. Ma maman s'est occupée de ma grand-mère jusqu'à la fin. Et je trouve que c'est beau. Et on a beaucoup à apprendre d'eux. Quand j'ai lancé mon projet, Roland et Hubert, ils étaient là tous les jours pour m'aider, pour m'épauler, pour m'inspirer. Et grâce à eux, j'en suis là aujourd'hui. Mais sans eux, je pense que je serais encore en train de ramer, à mon avis.

  • Speaker #1

    Sur ta planche ?

  • Speaker #0

    Sur ma planche, dans la gadoue sur les terrains, à Embourbé avec mon tracteur. Ils sont venus me sortir un paquet de fois de la boue.

  • Speaker #1

    C'est eux qu'on voit dans le documentaire ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est eux qu'on voit dans le documentaire.

  • Speaker #1

    Et ils continuent à venir te voir ?

  • Speaker #0

    Oui, pas plus tard qu'hier, j'ai vu Roland, on a été mettre les filets à l'ouette, parce qu'à l'heure de base, ils chassaient l'alouette, mais comme maintenant c'est interdit, ils ont encore les filets. Ce qui est bien, c'est que les filets, c'est bien aussi pour protéger les pêchers. Comme on se fait manger toutes les pêches cette année, on a été installé avec Roland, les petites protections ensemble, c'était hyper cool et j'étais content de l'amener sur le terrain et de lui montrer, de lui dire, tiens, tu te rappelles, cinq ans avant, tu m'as aidé à poser les portails, tu m'as aidé à terrasser le terrain avec la pelleteuse, tu m'as aidé à planter les piquets, mais regarde, maintenant les arbres, ils produisent, vas-y, cueille-toi des pêches, tiens, c'est pour toi. Il est reparti avec ses pêches hier, j'étais trop content, ça me faisait trop plaisir de... de lui montrer un peu la finalité. C'est lui qui a œuvré pour ça aussi avec moi. C'est chouette.

  • Speaker #1

    Il n'était pas revenu depuis ?

  • Speaker #0

    Si, il est revenu, mais des fois, moi en été, je suis tout le temps en train de courir avec les cours de surf. Je vais rarement au terrain, c'est beaucoup papa qui prend le relais aussi. Et donc, quand j'ai du temps, j'essaie de me reposer. Et donc là, hier, j'avais un petit créneau, donc on a pu y aller. Après, c'était le 1er juillet.

  • Speaker #1

    On disait que tu avais l'habitude de surfer les plus gros... les plus grosses vagues, deux grosses vagues donc je reprends et je t'ai entendu dire, mais tu l'as dit même plusieurs fois que tu avais besoin de sortir la tête de l'eau et tu as dit tout à l'heure peut-être que tu avais besoin de te reconnecter un peu plus à la terre de t'ancrer, ça t'apporte quoi pour toi aujourd'hui de te reconnecter à la terre comme ça ?

  • Speaker #0

    se reconnecter à la terre ça t'amène une certaine forme de quiétude et d'apaisement on va dire dans l'instant présent ça a vraiment le pouvoir d'ancrer c'est Ça te fait sortir un peu de ton cerveau qui peut tourner un petit peu des fois en boucle. Ça on a un peu tous nos bêtes noires et moi c'est vrai que je soignais un peu mes bêtes noires à grands coups d'adrénaline en fait. Certains vont prendre des drogues, certains vont faire du sport à l'extrême et moi j'étais plus du genre ma drogue c'était le sport extrême quoi. Et en fait quand est venu le moment de se mettre un peu les mains dans la terre, de greffer des arbres et de voir tous les jours le vivant qui venait... Grandir sous tes yeux, c'est un côté magique qui te retient en fait, qui te retient vraiment dans l'instant. Moi ça m'a fait du bien et encore aujourd'hui je suis trop heureux. Quand je vois mes arbres grandir, c'est chouette.

  • Speaker #1

    C'est quoi ton rapport aujourd'hui pour le coup avec les grosses vagues ? Tu continues à surfer un petit peu ?

  • Speaker #0

    Alors mon rapport aujourd'hui avec les grosses vagues, bah écoute j'aime toujours ça. Après j'en fais de temps en temps mais je ne cours plus après ça comme je courais à l'époque. Aujourd'hui c'est plus vital, c'est un passe-temps. S'il y a des grosses vagues et que je suis assez en forme physiquement j'y vais. Mais si je ne le sens pas j'y vais pas. Tu vois avant c'était un peu ma vie, aujourd'hui je m'en fous tu vois. Parce que j'ai d'autres choses qui me rendent très heureux dans ma vie. Et donc on va dire que c'est un plus. Quand j'ai une belle nord qui pète à 3-4 mètres, je suis content d'y aller. Mais sinon ça va. Pas en manque d'adrénaline.

  • Speaker #1

    Parce que quand on parle de grosses vagues, on parle de vagues qui mesurent combien ?

  • Speaker #0

    Quand on parle de grosses vagues, il n'y a pas trop de limites aujourd'hui. Les grosses vagues, on peut voir les rocors à Nazaré, c'est gigantesque. Quand on y était allé en 2019, on avait surfé du très très gros avec mon ami Lionel. Et ça faisait plus de 10 mètres. Et derrière, j'ai continué. J'ai été sur différents spots en Espagne où on a surfé des slabs qui étaient très conséquents aussi. Et voilà. Mais ça, c'est une époque qui est un peu révolue, je pense.

  • Speaker #1

    Pas plus la même... T'as plus ce même besoin, tu dis, d'adrénaline, tout simplement.

  • Speaker #0

    Ouais, il y a un besoin d'adrénaline, il y a une recherche, tu vois, un peu par rapport à son égo, je pense, t'as le besoin de prouver aux autres que t'es capable et tout, mais en fait, quelques années après, tu te trouves ça limite un peu con, en fait, ce genre de recherche, tu te dis mince, ouais, pourquoi est-ce que j'avais besoin de prouver ça aux autres ? Parce qu'en fait, au final, il n'y a rien d'exceptionnel en soi, t'es pas en train de sauver la terre de la famine ou des maladies, t'es juste en train de glisser sur une planche, alors ouais, c'est hyper cool, ça c'est sûr. Mais ça reste qu'un sport. Et du coup, se décrocher de son égo, je pense que c'est important. Je suis content d'être passé un petit peu à autre chose, de le faire aujourd'hui juste par pur plaisir, mais j'ai rien à prouver, je m'en fiche un peu, tu vois.

  • Speaker #1

    Et ça fait quoi de voir le Cédric de cette époque en projection, puisqu'on a regardé ensemble lors du festival dont on va parler après, c'était il y a quelques années en arrière, le Cédric d'il y a 4-5 ans ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que quand je regarde ça, ça ravive toujours des souvenirs. Après, il y a beaucoup de bons souvenirs. quête de surf de gros, ça a été aussi des belles rencontres en Espagne. J'ai rencontré des super gars qui étaient hyper proches de l'océan, hyper proches de la terre aussi. Je peux citer Oscar Garcia Alonso, c'est un mec qui fait vachement de permaculture et qui nous a fait découvrir une partie de la Galice. C'est lui qui nous organisait un petit peu tous nos surf trips là-bas. Et je sais que je partageais avec lui cet amour pour la terre et pour les champignons. de regarder ces images. Des fois, j'ai une petite nostalgie et ça me fait penser à mes amis qui sont là-bas et c'est cool. Et après, c'est vrai que des fois, ça me donne un peu envie. Cette eau un petit peu bleue foncée, ces grosses vagues, c'est quand même tentant.

  • Speaker #1

    Alors pas pour tout le monde, n'est-ce pas ?

  • Speaker #0

    Tout le monde n'aime pas les grosses vagues. C'est assez chiant.

  • Speaker #1

    C'était plutôt impressionnant et à se dire, mais comment est-ce qu'on peut avoir envie d'y aller et de plonger et d'être là au milieu de cette machine à laver ? Qu'est-ce qui pousse à y aller quand même ? Et je trouve que le documentaire était aussi assez bien fait pour rendre compte aussi de ce qui pouvait t'amener et toute l'équipe, parce que t'es pas seul. Les surfers des grosses vagues, t'as quand même toute une équipe qui t'accompagne et qui est engagée aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai qu'on a toute une équipe. On est obligé pour le surf de gros dans tous les cas. C'est primordial d'avoir du monde autour, d'avoir un gros staff. C'est tellement dangereux que si t'as pas des spotters sur la falaise, si t'as pas un équipage sécurité pour te récupérer, t'es obligé d'avoir vraiment un crew. mais après ouais c'est Je sais pas, il y a vraiment un truc d'hyper attirant, déjà de par la beauté, je pense. Ces énormes masses d'eau, c'est impressionnant, mais il y a un côté hyper captivant, qui te subjugue, qui te donne envie. C'est comme si c'était une sirène qui t'appelait. Je sais pas, ça me fait marrer, je sais pas pourquoi je donne cette image, mais ça m'a vachement attiré. Et ça a vraiment ce truc de t'ancrer. pareil t'es Si tu commences à partir dans ta tête, t'as peur en fait. Enfin moi, en tout cas, ça dépend des gars. Tout le monde n'est pas pareil, mais moi je sais que si je partais dans ma tête, j'allais flipper, tu vois. Et du coup, je faisais un peu ce travail-là d'écouter vraiment le son des vagues, de sentir l'odeur et d'être hyper attentif à ce que je voyais. Et du coup, je faisais un peu le vide en fait. Et du coup, je sortais un peu de ma tête et de mes angoisses. Et en fait, t'es pleinement dans ton action. et je trouve ça ouf de vivre Je ne sais pas comment dire, c'est tellement décuplé, c'est tellement gigantesque, les sons sont hallucinants, ce que tu vois c'est magnifique, tout est hyper intense, et ouais, c'est un peu une drogue. C'est dur de s'en séparer en fait.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qui me revient que je n'avais pas noté, qui m'a fait penser à une réflexion d'une collègue à moi qui surfe, et qui me disait l'état de bien-être. qu'elle pouvait ressentir, enfin la même du mal, à me décrire cet état dans lequel ça peut te mettre quand tu passes sous la vague. Et je ne sais plus si tu as entendu le dire dans une interview ou quoi, mais tu faisais aussi référence à cet état presque méditatif où il y a un état très particulier aussi. Et peut-être qu'il vous appelle à ce point, qu'il vous appelle sans arrêt à revenir à l'eau, prendre la vague, aller surfer la vague.

  • Speaker #0

    Mais quand tu es sous l'eau, en fait, tu te coupes un peu du monde de... parce que t'es plus soumis au même son, t'es dans une autre sphère. Et c'est vrai qu'il y a un aspect très méditatif et tu le ressens vachement quand tu fais de l'apnée. Du coup, pour en avoir pratiqué pas mal d'apnée pour mes préparations, c'est vrai que tu ressens un apaisement qui est difficilement descriptible. Je sais que derrière les séances d'apnée, moi j'étais vachement bien et c'était assez ouf. Franchement, j'en ai de très très bons souvenirs. J'ai beaucoup de potes qui décrivent la même chose sur ça et sur la chasse. sur la chasse sous-marine aussi, tu vois, quand ils sont immergés, qu'ils vont aller chercher leurs poissons, ils ont ce côté positif, ouais.

  • Speaker #1

    Bon, t'as pas arrêté, t'as pas complètement arrêté parce que tu continues à donner les cours de surf ?

  • Speaker #0

    Ouais, carrément, j'ai toujours l'école de surf qui continue, et ouais, la moitié de l'année, voilà, je donne toujours mes cours entre Seigneur Sausgur et Caboton, j'aime bien, ouais, pouvoir transmettre ça, c'est tellement cool, là, les... Les gens qui viennent apprendre sont tellement émerveillés. Au bout d'un moment, quand tu surfes, tu veux toujours plus et plus et plus. Mais la première sensation quand tu montes sur la planche, elle est déjà incroyable. Même que tu surfes une vague de 20 mètres ou que tu surfes ta première mousse qui fait 30 cm, c'est ouf aussi. Je me rappelle de mes premières sensations quand j'étais gamin. C'était complètement dingue. Tes premières petites vagues, tu es tellement heureux. Et je les vois s'émerveiller de ça. Et c'est super moi, c'est un truc qui me fait trop plaisir de les voir autant que tu fais en fait.

  • Speaker #1

    J'ai vu, alors il y a deux choses que je veux dire par rapport à ça. J'avais vu, tu m'en as parlé aussi tout à l'heure, tu proposes tes cours de surf et tu proposes ensuite à tes élèves de passer au verger pour récolter des fruits. C'est quand même génial ce que tu proposes.

  • Speaker #0

    Ouais, ça arrive de proposer les cours de surf et après d'aller au verger. Là, on l'a fait hier justement. On a inversé, on est parti d'abord au verger, ramasser des cassis et des pêches, parce que j'ai des potes, enfin j'ai dit des potes, c'est mes élèves de base, mais comme c'est une petite école, mes élèves deviennent mes potes. Mais du coup, il y en a un qui adore faire des gâteaux, il était trop chaud pour tester avec ce que j'avais sur les terrains, donc on a fait la récolte tous ensemble hier. Et tu vois, il nous a fait des super financiers pour ce matin, pour le cours, il nous a fait des financiers aux cassis, ils étaient... incroyable. Et juste avant, on a fait le petit déj ensemble et après, j'aurais fait leur session de coaching. Donc ouais, c'est cool de faire la passerelle entre les deux. Je trouve ça assez intéressant et je trouve qu'ils sont assez connectés à ça. Ils passent de l'un à l'autre, de l'élément Ausha l'élément terre et à chaque fois, je ne sais pas, je les vois bien ancrés dans les deux et je trouve ça rassurant de voir des gens aussi sensibles à ces deux éléments.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qu'ils en pensent ? Qu'est-ce qu'ils en disent justement de cette double expérience de profiter de tes vergers et puis de venir avec toi dans l'eau ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'ils en pensent ? C'est une bonne question.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils viennent initialement peut-être juste prendre un cours de surf et puis finalement toi tu les embarques aux vergers, ramasser des fruits, voir préparer le goûter ou le petit déj.

  • Speaker #0

    Bah écoute, ouais, je sais pas, ils sont contents. Ils ont l'air en tout cas. Je ne sais pas, tu sais, je ne me pose pas trop de questions, mais en fait, je les embarque un peu dans mon univers. Tu vois, des fois, c'est comme je pars en montagne, je leur dis, vous voulez venir faire un tour en montagne, une rando ? Ils sont là, ouais, cool, on se retrouve tous en rando, tu vois. Ils trouvent ça cool, en fait, c'est du partage, tu vois. Moi, j'ai un pote, pareil, il fait beaucoup de tennis, il va te dire, allez, viens, on va faire un tennis. allez go, il est super bon tennis man il t'apprend un peu sur la technique Tout ça, c'est du partage. Du moment que tu es content de faire partager quelque chose à quelqu'un, je pense que la personne en face est contente de venir être avec toi et de se mettre dans ton univers. Je pense qu'ils voient que tu es content avec mes terrains, ils sont contents aussi quand ils viennent et c'est cool.

  • Speaker #1

    Et toi qui es aussi si généreux, parce que tu es quand même quelqu'un de très généreux, il faut le dire.

  • Speaker #0

    Très généreux, il faut...

  • Speaker #1

    Je veux dire, plusieurs fois tu m'as dit, Intel est venu ramasser les fruits sur mon terrain, l'EHPAD est venu récolter les fruits sur mon terrain.

  • Speaker #0

    Oui, mais après, moi ça me paraît normal, parce que si tu veux, quand j'ai fondé mon projet, j'ai eu des gens qui sont venus m'aider, ils n'ont pas compté les heures, ils étaient là, on a fait beaucoup de roofing. Et quand les gars ils débarquent, ils bossent deux mois pour toi et en échange ils ont le couvert et encore t'as pas de thunes alors eux aussi ils se retrouvent à te payer des trucs, tu vois, parce qu'à l'époque j'étais vraiment à la ramasse quand j'ai monté le projet d'Ether1, bah tu te dis que tout ce qu'on t'a donné, enfin sans ce don, bah ça aurait été hyper compliqué et donc du coup c'est normal de donner en retour. Et des fois tu donnes pas forcément aux gens qui t'ont donné parce que les chemins de vie, bah tu sais pas pourquoi, bah voilà tu... Les personnes vont... Tu vois, celui qui m'a tout terrassé, qui a terrassé une bonne partie des terrains, il est parti en Australie. Aujourd'hui, je ne peux pas trop lui rendre la monnaie de sa pièce, on se donne des news, mais ça, Il me paraît normal de donner à d'autres gens, tu vois. Et puis, ces gens-là, ils me redonneront peut-être pas, mais ils donneront à d'autres, tu vois. Et c'est ça qui est cool, en fait. C'est l'entraide, au final. Si tout n'était qu'argent, je pense que ce serait un peu triste, en fait.

  • Speaker #1

    Et un petit peu dans le même état d'esprit, j'ai vu que récemment, tu proposais des cours de surf solitaire. Je ne sais plus comment tu les as appelés aussi. D'ailleurs, tu leur as donné un nom. Pour des personnes qui étaient atteintes du cancer, qui étaient encore peut-être en cours de traitement ou en rémission.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. J'ai lancé cette initiative. Pour ne pas te mentir, ça n'a pas marché. J'ai eu qu'une personne qui m'a demandé. On n'a pas réussi à se caler la date. On est en train de voir, on va essayer de la recaler. Je pense le reproposer pour voir. Je ne sais pas, je n'ai peut-être pas touché à ces deux mondes avec mon réseau. Ou peut-être que les gens n'ont pas osé aussi. C'est possible. Donc c'est quelque chose qui me tient à cœur parce que j'ai vu mes parents qui ont été malades de ça et j'ai perdu des amis aussi du cancer. Donc c'est vraiment un sujet qui est assez fort pour moi. Donc ça me paraissait normal d'essayer d'œuvrer dans le bon sens pour leur donner un petit peu de positif. Donc voilà, c'est des activités que je vais essayer de reproposer. Et donc je te dirai un petit peu ce que ça aura donné. Mais voilà, sur cette première édition, j'ai pas réussi à capter les gens. Mais écoute, on va voir sur la deuxième. On va essayer.

  • Speaker #1

    C'est quoi ton but, ton intention ? Déconnecter à l'eau, les faire monter sur une planche ?

  • Speaker #0

    Bah écoute, l'intention, clairement, elle est juste qu'ils oublient la maladie ne serait-ce qu'une heure et demie pendant le cours et qu'ils kiffent leur moment, qu'ils soient dans l'océan et qu'ils se détendent et qu'ils puissent vraiment penser à autre chose. C'est surtout ça. C'est vrai que le quotidien, quand t'as un cancer et tout, entre les traitements et les effets secondaires et tous les rendez-vous médicaux, c'est vrai que c'est assez vite oppressant et lourd. Alors moi j'ai jamais eu de cancer donc je me mets pas non plus à leur place, mais pour avoir vu mes proches et mes parents, ça a l'air compliqué. Donc je me dis une petite parenthèse où tu penses à autre chose, ça peut être sympa dans une guerre qui est assez des fois assez compliquée.

  • Speaker #1

    On peut faire le lien qu'il y a entre le contact avec la terre et le contact avec l'eau. Il y en a qui parlent de surf-thérapie, il y en a qui parlent d'ortithérapie. Finalement, l'air de rien, tu fais de l'accompagnement sans même peut-être t'en rendre compte. Tu notes toi-même peut-être les bienfaits que ça a que d'être au contact de la terre ou de l'eau. Et t'embarques dans ton sien à travers tes cours de surf ou des visites au verger par exemple, ou des récoltes de fruits. T'es dans une forme d'accompagnement.

  • Speaker #0

    C'est vrai que je ne me suis jamais trop posé la question pour le coup. Mais je pense que dans tous les cas, l'élément naturel, il a le don de te soigner ou de t'apaiser. Et voilà, qu'on amène dans les vergers, qu'on amène à l'océan ou que, je ne sais pas, tu sois initiateur de moyenne montagne et t'amènes un groupe de gens qui ne sont pas hyper en forme, faire une petite rando en pleine nature. Je pense que tout ce qui touche à la nature, ça t'aide. Elle est là pour nous et c'est cool d'être à son contact.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que tu étais parmi nous au Festival des Possibles le week-end dernier.

  • Speaker #0

    C'est pas vrai, c'était moi.

  • Speaker #1

    Il paraît.

  • Speaker #0

    On t'a dit que.

  • Speaker #1

    Donc merci d'avoir participé, parce que tu as proposé plusieurs ateliers. Grâce à toi, on a aussi pu voir un documentaire Looking for Balance. Pourquoi tu as voulu participer ? Pourquoi tu as accepté d'être là avec nous ?

  • Speaker #0

    Alors, parce qu'Amandine Lacoste, elle est trop cool. Non, je rigole. Non, en fait, je connaissais... Oui, Amandine, je l'avais rencontrée il y a quelques années, elle m'avait parlé de ses initiatives autour de l'écologie, je trouvais ça trop bien. J'ai toujours été très sensible à tous ces mouvements, à toutes ces initiatives. Et là, s'est posée la question d'organiser ce festival. Et j'ai vu qu'il n'y avait que des belles personnes. J'avais plein d'amis qui ont participé aussi bénévolement à ce festival. Et j'étais là, pourquoi pas moi ? C'est trop bien. On va être là tous ensemble, en train de devrer un peu pour la même cause. Donc, let's go ! Oui.

  • Speaker #1

    Tu nous expliques l'atelier que tu as proposé, initialement pour les petits.

  • Speaker #0

    Ouais, on a proposé un atelier de création de nichoirs pour les oiseaux et aussi pour les chauves-souris.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, les chauves-souris.

  • Speaker #0

    On a fait les chauves-souris aussi, parce qu'on en a besoin dans nos vergers, c'est des grandes alliées. Et ouais, c'était pour les enfants de base. On a eu quelques enfants, mais on a eu beaucoup d'adultes. C'était assez rigolo.

  • Speaker #1

    Ceux qui sont restés encore de grands enfants.

  • Speaker #0

    Ça faisait vraiment plaisir de voir les papas, les mamans, venir créer les nichoirs. Après, j'ai eu des ados, il y a eu aussi des enfants. Et c'était trop cool, en fait, de pouvoir faire ça ensemble. En plus, j'étais avec mon père et mon beau-père aussi, on était en famille. Et c'était un beau moment. On a eu beaucoup de gens. Trop cool.

  • Speaker #1

    Comment t'es venu l'idée de proposer la fabrication de nichoirs ?

  • Speaker #0

    Alors l'idée de proposer la fabrication de nichoirs ça m'est venu du fait que sur les terrains on cultive totalement en bio, on met aucun produit pour traiter les maladies et les parasites et il se trouve que quand t'es au milieu de la forêt tu te fais vraiment attaquer par toutes les bestioles qui traînent on a énormément de papillons qui pondent des larves, des chenilles et qui... qui se mettent dans les troncs des arbres et qui fordent des galeries et du coup ça te déglingue tes fruitiers. Et la meilleure des luttes biologiques en fait c'est d'amener des oiseaux sur le terrain et des chauves-souris qui viennent chasser les papillons la nuit, les papillons qui pendent ces larves-là. Donc du coup en fait c'était dans une idée de lutte biologique. Et après c'est hyper important aujourd'hui d'avoir partout des chauves-souris et des oiseaux. Et du coup, au moins, les gens qui sont venus créer ces nichoirs-là, ils ont pu repartir avec leur petite fabrication. Et moi, il m'en est resté 2-3 pour mettre au terrain. Donc, c'est cool aussi.

  • Speaker #1

    Et le fait de poser des nichoirs sur un terrain fait qu'effectivement, il va y avoir plus de... Enfin, comment dire ? Les chauves-souris vont habiter les lieux. Le fait de leur créer un habitat va favoriser leur venue sur le terrain.

  • Speaker #0

    Alors, elles sont déjà présentes. Oui,

  • Speaker #1

    c'est parce qu'elles sont déjà présentes plutôt.

  • Speaker #0

    Elles y sont déjà. Il y en a dans des fissures, dans des gros arbres, elles se cachent. Après, l'idée c'était d'en faire venir encore plus, si on pouvait. Plus il y en a, mieux c'est. Parce que derrière, elles font vraiment un travail qui est hyper important. Après, moi, je n'ai pas de recul par rapport à ça. Donc, on va voir un peu ce que ça va donner. Est-ce qu'ils vont vraiment bien occuper les nichoirs ou pas ? Je pourrais te le dire dans quelques années. Mais voilà, on essaye, on fait le test et on verra. En tous les cas, les oiseaux sont bien là parce qu'ils ont bien attaqué les pêches. Donc, ils ont l'air d'être en forme et ils ont l'air de kiffer la nourriture qu'ils ont à disposition.

  • Speaker #1

    Oui, ils ont un beau garde-manger.

  • Speaker #0

    Ah oui, là, ils ont un super garde-manger. Là, pour le coup, ils sont bien.

  • Speaker #1

    Et j'ai rebondi aussi, il n'y a pas très longtemps, tu as organisé les portes ouvertes. C'était les premières ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était les premières portes ouvertes qu'on a organisées avec Marion, qui est botaniste. Et on s'est fait une petite demi-journée à la découverte des terrains. Je leur ai expliqué comment est-ce que j'avais fait pour organiser tous ces vergers, les espèces qu'il y avait dessus. Je leur ai parlé un peu de tout le travail de A à Z qui m'a permis d'en arriver là aujourd'hui. On a cueilli les premiers fruits. quelques légumes et puis après Marion leur a présenté un petit peu toutes les plantes sauvages, comestibles et médicinales qu'il y avait sur les parcelles donc c'était assez cool. On est parti un petit peu à la découverte de la biodiversité et là c'est vrai qu'il y a de plus en plus de choses donc c'était vraiment très très cool de faire ça cette saison parce qu'il y a énormément de fleurs, c'est assez bucolique.

  • Speaker #1

    Tu vas organiser d'autres événements comme ceux-là ?

  • Speaker #0

    Oui, l'idée c'est d'en organiser d'autres. Après, c'est le temps aussi qui me manque un peu des fois, mais l'idée ce serait de faire de ce lieu un endroit vraiment où on organise. mais pas mal de petites formations et d'événements, de portes ouvertes pour que les gens viennent apprendre, se connecter, échanger. Donc ouais, il y en aura d'autres, carrément.

  • Speaker #1

    Un lieu de transmission, donc.

  • Speaker #0

    Un lieu de transmission intergénérationnel. Le plus important, ouais.

  • Speaker #1

    Tu dirais que... Quelle est ta raison d'être aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ma raison d'être ?

  • Speaker #1

    Ouais, pourquoi, pourquoi tu te lèves le matin ? Pourquoi tu fais tout ça, Cédric ?

  • Speaker #0

    Pourquoi je fais tout ça ? Pour la transmission, je dirais vraiment. Je ne sais pas, on est là, on grandit, et puis un jour on meurt. Comme la plante, elle prospère, elle fait ses fruits, ses graines, et elle meurt. Aujourd'hui, je pense que c'est un peu ça. Tu prospères et tu transmets quelque chose, et puis après tu pars. C'est pour ça que je suis autant dans la transmission. Pour moi, c'est un peu ma raison d'être. Chacun a son leitmotiv, chacun a son truc, mais ouais.

  • Speaker #1

    La transmission est une valeur importante pour toi. Je dirais, tu disais aussi l'entraide, la générosité, tu en as d'autres valeurs qui sont importantes pour toi ?

  • Speaker #0

    Oui, l'honnêteté, la bienveillance, après la curiosité. La curiosité, je pense que c'est hyper important, l'observation aussi. C'est des qualités qui peuvent t'aider à faire pas mal de trucs. Et sans ça, tu peux être bloqué. Il faut observer beaucoup de choses, être authentique, patient. La patience, très très important.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu aurais envie de dire au petit Cédric aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que j'ai envie de dire au petit Cédric ?

  • Speaker #1

    Si tu étais là devant toi, qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #0

    Ouais t'inquiète c'est cool tu vas manger plein de bons fruits dans quelques années tu vas voir ça va être très très sympa. Je l'aurais pas imaginé tu vois ça on m'aurait dit ça franchement du haut de mes 20 ans tu vois là j'en ai 37, 17 ans en arrière je l'aurais peut-être pas capté que j'aurais fait ça c'est rigolo en fait. Ouais quand j'avais 20 ans j'étais un peu un branleur je voulais mon écran plat, ma maison, ma grosse voiture tu vois c'est dans mon ego trip. Et là 17 ans après, t'es là en fait, t'as juste envie de faire pousser des arbres et semer des fleurs partout, c'est assez rigolo. Le changement il est assez radical. Après voilà c'est les... C'est ce qui se passe dans ta vie qui te met sur tel ou tel rail, je pense. J'ai eu la chance. Des fois, tu peux dire la malchance, tu as la maladie qui arrive, mais la maladie, elle ne t'apporte pas que du négatif, ça t'apporte aussi des changements de direction, ça t'apporte des leçons et de l'ouverture sur plein de trucs. Et du coup, derrière, tu prends d'autres chemins. Et les chemins derrière, il y a des belles choses aussi.

  • Speaker #1

    Et c'est que le début ?

  • Speaker #0

    Et c'est que le début, tout à fait. Parce qu'il y a plein de beaux projets à venir. Je ne t'ai pas tout dit, tu verras.

  • Speaker #1

    Tu nous en parles ou pas de tes autres projets ?

  • Speaker #0

    Je ne veux pas trop dire.

  • Speaker #1

    Il faut qu'on reste connecté à ton actualité alors.

  • Speaker #0

    Exactement, il faut suivre les vergers de Sobalouk sur Instagram.

  • Speaker #1

    Alors oui, comment est-ce qu'on peut communiquer avec toi sur Insta ?

  • Speaker #0

    Écoute, pour l'instant, il n'y a que l'Instagram où on poste pas mal de news. Sur les comptes des vergers de Sobalouk. Et après l'été, je pense qu'on va faire un petit site internet histoire de regrouper un peu toutes les informations. Voilà, c'est en cours, c'est dans les tuyaux.

  • Speaker #1

    Ça marche. Pourquoi tu prends la parole aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Pourquoi est-ce que je prends la parole ? Parce que tu m'as vraiment gentiment invité et que t'es trop cool, alors j'avais envie de venir parler avec toi.

  • Speaker #1

    Merci d'être là. T'avais un message en particulier à transmettre ?

  • Speaker #0

    Eh bien, si j'avais un message en particulier à transmettre, ouais. Ouais, ce serait... Les jeunes, venez mettre les mains dans la terre avec nous. Venez passer des bons moments, on va rigoler, on va se marrer. On va finir, on sera dégueulasses, mais on aura des beaux souvenirs à raconter.

  • Speaker #1

    Mais qu'est-ce que c'est bien !

  • Speaker #0

    Mais qu'est-ce que c'est cool !

  • Speaker #1

    Alors les jeunes, tu cibles quelle tranche d'âge ?

  • Speaker #0

    De pas d'âge à... à 90 !

  • Speaker #1

    Alors venez mettre les mains dans la terre.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est trop bien. On finira tout sale, mais on sera heureux. Ça, c'est cool.

  • Speaker #1

    Comme quand on était gosses et qu'on adorait sauter dans les flaques des bouts, se rouler dans la terre.

  • Speaker #0

    C'est exactement ce que j'allais te dire. Tu voyais une flaque, tu sautais dedans, tu rentrais, t'étais dégueulasse, mais t'étais trop heureux. Aujourd'hui, on vit dans un monde un peu aseptisé où il ne faut pas se salir. Mais est-ce qu'on est plus heureux comme ça ? Je ne suis pas sûr.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai passé ma matinée les mains dans la terre à désherber quatre heures sans les gants. Bon, il y en a quelques traces encore. Mais qu'est-ce que c'était bien !

  • Speaker #0

    Ah ben ouais, là t'y es, là t'es dans le concret. C'est clair.

  • Speaker #1

    Dis-moi, j'invite les acteurs du Nouveau Monde. Alors, ce que je dis être pour moi les acteurs du Nouveau Monde, sur ce podcast, c'est quoi pour toi le Nouveau Monde ?

  • Speaker #0

    La super question.

  • Speaker #1

    Je sais que ça t'a arraché les cheveux un petit peu,

  • Speaker #0

    mais... C'est une question, je trouve, qui n'est pas évidente. Le Nouveau Monde, qu'est-ce que c'est ? Moi, ça me fait penser à deux choses, en fait. Ça me fait penser à ce monde qui se digitalise d'un côté, on va dire, c'est un peu... Voilà, tout le numérique qui arrive, tous les réseaux. Alors, c'est bien d'un côté et pas bien de l'autre, tu vois. Et d'un autre côté, ça me fait penser à tous ces mouvements un peu écolos, ces prises de conscience, l'envie de faire mieux, d'apprendre à sauvegarder la nature, de prendre soin de notre terre. Je vois un peu ces deux chemins, tu vois, quand tu me parles de nouveau monde. Tu vois, ça me fait penser à ça. Après, l'idée, ce serait un peu de tout connecter et d'amener vers... Faire quelque chose de beau, parce qu'aujourd'hui, il y a le digital, tout ça, mais si on ne l'utilise pas à outrance et qu'on l'utilise à bon escient, ça peut nous aider pour apprendre certaines choses. Aujourd'hui, je me sers pas mal de plantes nettes, et c'est une application. Alors il y en a qui diront, les puristes des livres, c'est mieux d'apprendre sur des livres. C'est vrai, mais des fois, c'est plus rapide d'utiliser une appli, et du coup, si tu gagnes du temps, derrière, tu as plus de temps concret sur tes parcelles à travailler la terre. Des fois, ça peut avoir un avantage, ce monde un peu digital, à condition d'avoir un juste milieu et de ne pas tomber dans les extrêmes. Je pense que les extrêmes ne sont pas bons, donc il faut faire attention à ça. Il faut être attentif.

  • Speaker #1

    Oui, un juste équilibre entre les deux.

  • Speaker #0

    Exactement. Le surf de gros, la Terre, trouver l'équipe entre l'océan et notre chère et tendre planète Terre.

  • Speaker #1

    On a déjà parlé de tout ça, mais toi, comment est-ce que tu apportes ta petite pirelle édifice à ce nouveau monde ? à trouver ce juste équilibre entre les deux.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que j'apporte ma pierre ? Écoute, moi j'essaie de planter pas mal d'arbres, de créer un sanctuaire d'arbres fruitiers pour sauvegarder les générations... pour sauvegarder les générations... pour sauvegarder les espèces qui se perdent. Pour moi, c'est un peu ma partie, ma petite pierre à l'édifice. Après c'est de créer aussi ces espaces un peu où la vie se développe et où il n'y a vraiment pas de produits. C'est vrai qu'aujourd'hui tu as du mal à trouver un endroit où l'air il est pur, où l'eau elle n'est pas polluée, où le champignon il n'est pas plein de métaux lourds, où le poisson il n'est pas pareil pourri de plants et tout. Je trouve ça un peu triste donc je suis content sur les terrains d'essayer de faire le truc le plus clean possible. On va dire que c'est ma pire édifice. Je fais encore des bêtises, des fois j'achète une bouteille d'eau en plastique, c'est pas bien, je sais que je vais me faire tirer les oreilles, mais voilà, on n'est pas parfait, on essaye de faire mieux, chaque jour, et voilà, chacun fait son truc à son échelle, et c'est cool quoi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une question que je ne t'ai pas posée, que tu aurais aimé que je te pose, parce qu'on arrive à la fin ? Euh...

  • Speaker #0

    Comment tu m'as connu Katia ? Non, j'arrive.

  • Speaker #1

    Par Amandine et par Elisabeth.

  • Speaker #0

    Ah là là,

  • Speaker #1

    on est lâchés. Non mais ce qui est drôle quand même, c'est qu'en même temps qu'Elisabeth et Amandine me parlent de toi... Elle te parle de moi, toi tu m'envoies un mail, enfin je me dis moi je vais attendre un petit peu et en fait toi tu m'envoies un mail, bon bref ça s'est fait.

  • Speaker #0

    La vie est bien faite quand même, et on a quand même de super amis. Oui,

  • Speaker #1

    oui,

  • Speaker #0

    oui. Voilà, on a les mêmes copains.

  • Speaker #1

    Et puis j'entendais, ah mais Cédric il est pas dispo, il est toujours parbonsé par vous. Bon ben toujours été nous, on a réussi à trouver un créneau.

  • Speaker #0

    Deux même, deux hein.

  • Speaker #1

    Oui, bon parce que je... Même trois, parce que j'ai une visite privative des vergers de Sauvalouc. ensuite il y a eu un premier temps on était sans s'enregistrer mais j'ai manqué de mettre la carte d'SD dans l'enregistreur voilà, aujourd'hui elle est bonne troisième temps, on y est en tous les cas c'était un plaisir merci de m'avoir invité à toi on n'a pas complètement terminé alors avant qu'on fasse peut-être le portrait chinois est-ce que tu souhaites ajouter quelque chose ?

  • Speaker #0

    écoute non,

  • Speaker #1

    j'ai l'impression qu'on a fait pas mal le tour tu as dit tout ce que tu avais envie de partager sur tes projets, les vergers le surf Ta vision du monde ?

  • Speaker #0

    Écoute, ouais, carrément. J'aimerais bien faire un verger d'agrumes, là. Si je pouvais réussir à récupérer une petite terre pour faire un verger d'agrumes, ce serait juste incroyable. Il n'y a pas de verger d'agrumes ici. Il y a des super connaisseurs qui sont vers Toulouse qui greffent des agrumes sur des porte-greffes résistants au gel, qui peuvent tenir jusqu'à moins 10, et du coup j'aimerais bien mener un petit verger expérimental dans les Landes, avec des agrumes. Ça, ce serait chouette. Prochain projet à suivre.

  • Speaker #1

    Donc on va rester connectés pour savoir où ça en est. Grave. Tu te rappelles des portraits chinois ? Si tu étais...

  • Speaker #0

    Ah non, ça je me rappelle pas.

  • Speaker #1

    T'as jamais joué à ça, petit, ou je sais pas, à l'école, en formation, tout ça ? Alors si tu étais un plat, lequel serais-tu ?

  • Speaker #0

    Si j'étais un plat, lequel je serais ? Bonne question. Duri Cantone ? Non, je sais pas, tu me fais penser à ça, ça me fait rire.

  • Speaker #1

    Moi, je te fais penser à un plat de riz cantonais.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Non, non, mais tu m'as dit chinois, du coup j'ai pensé à riz cantonais, en fait. C'était le grand truc qu'on mangeait quand on était petits, on voulait du riz cantonais. Ça me fait marrer.

  • Speaker #1

    Ok. Si tu étais un livre ?

  • Speaker #0

    Lequel je serais si j'étais un livre ? Le pouvoir d'instant présent, de Edgar Tolle.

  • Speaker #1

    Tu l'as lu, je présume ?

  • Speaker #0

    Ouais, je l'ai lu il y a longtemps, quand j'avais 20 ans, et je suis retombé dessus il y a pas longtemps. Et c'est un livre qui m'avait pas mal apporté, que je conseille, qui est cool.

  • Speaker #1

    Si tu étais un dicton ?

  • Speaker #0

    Ne reporte pas demain ce qui peut être fait aujourd'hui. Parce que sinon, c'est le bordel. Avec tout ce que t'as à faire, avec les cours de surf, les vergers et tout, je te dis, t'as pas intérêt de traîner. Faut charbonner chaque jour.

  • Speaker #1

    Pas de place à la procrastination.

  • Speaker #0

    Non, pas trop.

  • Speaker #1

    Si tu étais un film, à part le tien ?

  • Speaker #0

    Si j'étais un film que j'aimais bien ? Vanilla Sky.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Celui-là a été très cool. J'avais bien aimé.

  • Speaker #1

    Tu te rappelles du topo du film ?

  • Speaker #0

    Non, pas trop pour le coup. Je me rappelle qu'il y avait...

  • Speaker #1

    Cameron Diaz ? Non, comment elle s'appelle l'Espagnol ?

  • Speaker #0

    C'est Penelope Cruz. Oui,

  • Speaker #1

    et Tom Cruise.

  • Speaker #0

    Ah, Penelope Cruz. Bref. Passons. C'est pour ça que je me rappelle du film, en fait. J'étais très fan de Penelope à l'époque.

  • Speaker #1

    Et si tu étais un super-héros ?

  • Speaker #0

    Si j'étais un super-héros ? Bonne question. Qui je serais ? Je ne sais pas, Iron Man ? Je ne sais pas, ça me fait triper. Franchement, les Marvel et tout, ils sont cools. ce serait pas mal de pouvoir voler, j'aimerais bien voler des fois, je me dis, ce serait chouette ça se déplacer un peu plus vite aller d'un endroit à un autre, on a un claquement de doigts

  • Speaker #1

    Merci Cédric de ta participation

  • Speaker #0

    Merci à toi Katia,

  • Speaker #1

    merci beaucoup et merci beaucoup pour votre écoute j'espère que le parcours de Cédric vous aura inspiré, n'hésitez pas à le contacter sur ses réseaux, sur Instarmetra le lien dans la description peut-être que même d'ici que l'épisode sort tu auras créé ton site internet on mettra tout ça à jour à bientôt à bientôt Katia merci j'espère que vous avez pris plaisir à nous écouter si vous avez aimé cet épisode mettez 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée vous aiderez le podcast à gagner en visibilité si vous souhaitez continuer à découvrir les histoires de ces acteurs du nouveau monde abonnez-vous et si vous voulez connaître les coulisses rejoignez-nous sur les réseaux tous les liens sont dans le descriptif Merci d'avoir pris le temps de passer ce moment avec nous. Je vous dis à très vite pour un nouveau témoignage d'une belle âme.

Share

Embed

You may also like

Description

« Aujourd'hui, c'est l'équilibre entre la terre et l'océan qui me rend heureux. »

 

Cédric Giscos, ancien surfeur de grosses vagues et professeur de surf/natation à Seignosse dans le sud des Landes, s'est reconverti en agriculteur passionné et visionnaire.

 

Après avoir fait l'acquisition de parcelles de terre en friche à Orx, il transforme ces espaces en un véritable sanctuaire fruitier, les vergers de Saubalouque.

 

Ce projet n’est pas qu’une simple reconversion, mais une mission de vie centrée sur la transmission des savoirs, la préservation de la biodiversité et le renforcement des liens intergénérationnels.

 

Cédric n’ambitionne pas seulement de produire des fruits et légumes de qualité, mais il vise aussi à reconnecter les gens avec la nature, en leur apprenant à cultiver la terre et à goûter au plaisir simple de sentir la vie croître sous leurs yeux.

 

Sa démarche est autant un acte de résistance pour une alimentation saine qu’un moyen de retrouver un équilibre intérieur, alliant ainsi amour de la terre et passion pour l’océan.

 

Dans cette nouvelle interview, il nous partage :

✨ses prises de conscience

✨l’histoire de son projet : de son idée à sa concrétisation

✨sa participation au Festival des Possibles

✨sa raison d’être et ses valeurs

✨sa vision du Nouveau Monde et comment il y prend part

 

Découvrez l’engagement écologique de Cédric pour un monde plus durable et plus sain.

 

Installez-vous confortablement et immiscez-vous dans notre conversation.

Belle écoute !

 

Suivre l’actualité de Cédric Giscos et prendre contact avec lui :

➡️Instagram de Cédric : https://www.instagram.com/cedricgiscos/

➡️Instagram des Vergers :  https://www.instagram.com/les_vergers_de_saubalouque/


Suivre les coulisses et l'actualité : 

➡️ LinkedIn : www.linkedin.com/in/katiacrabe
➡️
Facebook : https://www.facebook.com/aujourdhuiecrivonsdemain/
➡️
Instagram : https://www.instagram.com/aujourdhuiecrivonsdemain/


✨Soutenir le podcast et mon travail (merci !) : https://fr.tipeee.com/aujourdhui-ecrivons-demain/

✨Me donner votre avis sur le podcast et m'aider à mieux vous connaitre, voici le questionnaire à remplir : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdE0eFcVKUz_H5Dd6Q7IlNEgXAjYzD_OHs8WNB4OWh7JrFgCA/viewform?usp=sf_link

✨M’écrire : contact@redac-silve.com

✨Me laisser un message sur le répondeur du podcast : https://www.speakpipe.com/AujourdhuiEcrivonsDemain


Musique : Stock Media provided by PlayAgain from Pond5 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'ai acheté des terres qui étaient en friche parce qu'à l'époque, je cherchais du terrain et il n'y avait pas grand chose à vendre sur les sites, on va dire, lambda tel le Boncoin. Et en fait, je me suis mis à parler un petit peu autour de moi. Et il y a Carré Maxime qui est une personne qui vit à Orques, qui a de beaux vergers aussi. Et j'allais souvent cuivre des fruits chez lui, il m'apprenait pas mal de trucs. Et un jour, il me dit, Cédric, si tu veux, j'ai un petit bout de terrain à vendre. Et du coup, je me suis retrouvé à aller le visiter. Et puis, ça m'a plu. Et du coup, quelques mois après, on a signé. j'ai acheté ce petit bout de terrain et de fil en aiguille, j'en ai acheté d'autres qui étaient à côté. Et boum, le projet s'est lancé. Mais on est passé d'un coup du surf de grosse vague à l'agriculture.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Aujourd'hui, écrivons demain le podcast Feel Good qui met en lumière les acteurs du nouveau monde et vous redonne espoir. Comme vous. Ils en ont marre de ce monde déshumanisé qui marche sur la tête et ne tourne plus rond. Rêvant d'un monde meilleur, ils bousculent les codes et sortent des sentiers battus. Ils proposent des alternatives innovantes, de nouveaux paradigmes ou remettent au goût du jour des savoirs ancestraux. Ils osent s'affranchir du regard des autres et font bouger les lignes pour construire demain. Ils œuvrent pour la préservation du vivant et le bien de l'humanité. J'ai à cœur de vous partager toutes les initiatives qui vont dans le bon sens. parce que nous sommes le changement que nous voulons voir dans le monde. Tous les lundis, je vous invite à découvrir l'histoire de l'un de ces humains engagés et conscients. Je m'appelle Katia Krabbe, je suis la fondatrice de Redaxil et j'aide les entrepreneurs humanistes à gagner en visibilité sur le web en réalisant leurs portraits. Vous avez envie de soutenir le podcast ? Abonnez-vous, mettez 5 étoiles, partagez-le et retrouvez-nous sur les réseaux. Vous souhaitez contribuer au développement du podcast ? Participez librement ! en conscience, à la cagnotte Tipeee que j'ai créée, vous trouverez tous les liens dans le descriptif. Et en attendant, bonne écoute ! Aujourd'hui, c'est au cœur des vergers de Sobaluk à Orks, dans le sud des Landes, que je vous emmène... accompagné de Cédric Giscos. Bonjour Cédric, comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Bonjour Katia, merci beaucoup, ça va très bien.

  • Speaker #1

    Merci de me recevoir ici. Alors tu es connu pour avoir surfé les plus grosses vagues du monde, et depuis quelques années pour ce lieu dont tu vas nous parler, que tu décris comme étant un « sanctuaire fruitier entre transmission, biodiversité et liens intergénérationnels » . Mais avant ça, est-ce que tu veux bien te présenter et nous dire qui tu es ?

  • Speaker #0

    Bon, et les plus grosses vagues du monde, j'ai surfé quelques grosses vagues, mais on ne va pas s'emballer non plus quand même.

  • Speaker #1

    Tu nous préciseras ça, alors.

  • Speaker #0

    Yes. Écoute, donc c'est Cécile Giscos, je suis professeur de surf et professeur de natation à Seignos. Et j'ai créé aussi les vergers de Sobalo, qui est un petit projet agricole avec des vergers conservatoires sur la commune d'Orx. depuis 5 ans.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous expliquer justement comment tu es venu acheter ces parcelles de terres landaises que tu m'avais dit être en friche quand tu les as acquises pour les transformer en vergers ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai acheté des terres qui étaient en friche parce qu'à l'époque je cherchais du terrain. Et il n'y avait pas grand chose à vendre sur les sites, on va dire, lambda tel le bon coin. Et en fait, je me suis mis à parler un petit peu autour de moi. Et il y a Carré Maxime, qui est une personne qui vit à Orks, qui a de beaux vergers aussi. Et j'allais souvent cueillir des fruits chez lui, il m'apprenait pas mal de trucs. Et un jour, il me dit, Cédric, si tu veux, j'ai un petit bout de terrain à vendre. Et du coup, je me suis retrouvé à aller le visiter. Et puis, ça m'a plu. Et du coup, quelques mois après, on a signé. J'ai acheté ce petit bout de terrain. et de fil en aiguille j'en ai acheté d'autres qui étaient à côté. Et boum, le projet s'est lancé. On est passé d'un coup du surf de grosse vague à l'agriculture. J'étais dans une période un peu de ma vie où le surf, j'en avais un petit peu marre. Et puis j'avais envie de quelque chose qui manque un peu plus. Et du coup, la terre est arrivée juste à ce moment-là. Du coup, c'était cool.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu racontes d'ailleurs dans le documentaire.

  • Speaker #0

    Oui, dans le film.

  • Speaker #1

    On a regardé ensemble Looking for Balance. Oui. On voit justement un peu ce point de bascule, le moment de ras-le-bol, mais c'est surtout de grande frayeur aussi pour toi.

  • Speaker #0

    Oui, il y a eu pas mal de choses qu'on a relatées un petit peu dans ce film-là. Mais effectivement, dans le surf de gros, il y a quand même pas mal de tensions. C'est déjà quelque chose qui sollicite déjà beaucoup le corps et l'esprit. Les finances aussi, parce que le surf de gros, ce n'est pas donné. Et puis des fois, la vibe, allez. pas toujours au rendez-vous, il y a des endroits qui sont un peu protégés, où t'as beaucoup de locaux, tout ça et puis je suis mal tombé à un moment, voilà, sur Mon année où on est allé surfer de grosse vague côté espagnol, ça m'a vraiment blasé, ça m'a un peu dégoûté de l'esprit du surf. Et du coup, pendant un petit moment, je me suis reclus dans la terre et j'avais envie de penser à autre chose. Penser et passer peut-être, j'ai failli déraper. Mais c'est vrai qu'à un moment donné, j'avais envie de faire complètement autre chose. Et là, les vergers sont nés. Mais bon, aujourd'hui, j'ai la balance entre les deux. Mais à l'époque, c'est vrai que j'ai failli raccrocher le surf.

  • Speaker #1

    Carrément, complètement ?

  • Speaker #0

    Ouais, j'avais envie, ouais, ouais, ouais. Vraiment pendant six mois, je voulais plus en entendre parler. Je mettais plus un pied à l'eau et tout. Et après, bon, voilà, moi je suis né un petit peu, voilà, j'ai grandi au Bourdenne, ma maman elle a toujours la maison derrière la plage, j'ai toujours été les pieds dans l'eau, donc si tu veux, l'appel de l'océan il est quand même toujours très fort et tu y reviens, même si t'as été blasé à un moment donné, c'est un peu dans tes gènes. Donc voilà, mais après, le tout étant de trouver l'équilibre entre les deux pour être heureux, quoi.

  • Speaker #1

    C'est quoi l'intention de ton projet, d'héberger ?

  • Speaker #0

    Alors l'intention de mon projet d'héberger, c'est une bien bonne question en fait. De base, c'était de créer de la nourriture pour les parents. J'ai eu mon beau-père qui a eu une leucémie, il a été très malade pendant longtemps, ma maman aussi a eu un cancer. Et la nutrition c'est quand même la base pour être en forme. Ça, c'était, on va dire, le premier axe de mon projet. C'était d'avoir une bonne alimentation. Donc, voilà, produire des fruits et des légumes de qualité, sans pesticides, sans rien. Après, j'ai toujours fait beaucoup de sport. Et donc, pareil, la nutrition, elle intervient. Quand on veut être un sportif de haut niveau, il faut manger correctement. Et puis après, j'avais envie de... Au lieu de gueuler contre la société, je me suis dit, ouais, qu'est-ce que je peux faire qui peut être cool, au lieu de... Parce que c'est vrai que je pestais beaucoup. Et je me suis dit que c'était un projet qui avait du sens. Au même moment, mon ex-copine me disait « Cédric, tu ne vas pas surfer des grosses vagues jusqu'à la fin de ta vie. À 80 ans, tu n'auras pas tes shots d'adrénaline pour te calmer. Il faut que tu trouves un truc qui t'ancre. » Toutes ces réflexions m'ont amené à CETER, à ORCS. Et puis l'envie de transmettre aussi, de partager avec les anciennes générations, transmettre aux nouvelles, les faire sortir les jeunes des écrans aussi. C'était une bonne motivation. Voilà, pour amener ce projet-là.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as réussi à les faire sortir de leurs écrans ?

  • Speaker #0

    Écoute, la semaine dernière, on a fait un petit atelier sur les terrains. J'avais des jeunes enfants et quand je les ai vus goûter les premières pêches et manger les premiers cassis dans le verger, écoute, ils avaient les yeux qui pétillaient. Il n'y avait pas d'écran, ils avaient l'air heureux, ils couraient partout. C'était cool, franchement, ça faisait plaisir. Donc je pense qu'il y a de l'avenir.

  • Speaker #1

    Sobalouk, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #0

    Alors Sobalook c'est le lieu dit en fait voilà c'est pour ça que je les ai appelé les vergers de Sobalook ça me faisait marrer ce nom mais en même temps c'est le nom du lieu donc j'avais pas envie de le changer je trouvais ça cool. Puis tout le monde connaît ce lieu en fait à Orgs donc voilà.

  • Speaker #1

    Mais c'est toi qui l'a créé, qui l'a choisi ?

  • Speaker #0

    Non non c'était le lieu dit qui existait sur les anciennes cartes du cadastre tout ça.

  • Speaker #1

    Et justement dans le documentaire donc... auxquels on a fait référence, ça explique aussi tout le travail que tu as accompli, on te voit justement c'était en 2021, au tout début moi je l'ai vu aujourd'hui donc 4 ans après quelle évolution,

  • Speaker #0

    tu as fait un sacré travail ouais ça a été un sacré boulot, une longue aventure parce que c'est vrai que entre le jour où tu achètes tes terrains et que tu commences à nettoyer à préparer, à clôturer tout ça Et le jour où tu manges tes premiers fruits, il se passe quand même un certain laps de temps. Donc ça t'apprend à développer certaines qualités, comme la patience, et le lâcher prise aussi des fois quand ça se passe pas bien, parce que ça arrive d'avoir des galères. Quand on cultive un terrain qui était très acide, où il y avait des anciennes coupes de pin, il faut que tout l'écosystème, toute la biodiversité, tout le sol se rééquilibre. Parce qu'à un moment donné, si t'avais une coupe de pin, tu dois tout dessoucher, tout ça. Donc tu bouleverses un peu la vie du sol et derrière tout ça doit se recréer, donc ça prend beaucoup de temps, il faut vraiment être patient. Mais ça en vaut la chandelle parce que 5 ans après on commence à avoir des super bons fruits, on a des fleurs partout, il y a des abeilles dans tous les sens, c'est magnifique. Il y a une vie qui est exponentielle, j'ai l'impression chaque année on voit de plus en plus de choses. Et pour travailler sur les terrains avec une botaniste, elle me dit qu'il n'y a pas de comparaison avec l'avant et l'après. Elle me dit que c'est hallucinant tout ce qu'on a maintenant, parce que dans une coupe de pain, il n'y a pas grand-chose de base. Donc c'est cool, oui.

  • Speaker #1

    Comment tu as réussi à faire qu'il y ait autant de vie ?

  • Speaker #0

    Comment j'ai réussi à faire qu'il y ait autant de vie ? Déjà en restaurant les sols, en leur amenant de la matière, en amenant du BRF, le bois raméal fragmenté. On en a mis beaucoup de couches pour faire un espèce de terreau naturel. En se dégradant avec les champignons, ça fait du terreau. Et t'as les vers de terre qui viennent dedans, t'as plein de petits organismes qui décomposent tout ça. Et donc la vie, elle se met petit à petit. On a ramené des couches de... de feuilles, on a ramené aussi du fumier parce que j'ai des amis qui avaient un centre équestre, donc on a ramené beaucoup de ça aussi. Puis tu sèmes des engrais verts, tu vas chercher de la paille et du foin, et du coup dedans souvent tu as des graines, donc en amenant ça, ça en semence aussi, ça ramène d'autres espèces de graminées, de fleurs sur ta parcelle. Et puis petit à petit, il y a les oiseaux aussi qui viennent, qui font caca partout et qui ramènent des graines aussi par eux-mêmes. Et du coup, les prairies deviennent de plus en plus riches. Et donc ça, c'est cool.

  • Speaker #1

    Comment tu as appris à faire tout ce que tu fais ? Parce que ça demande d'être jardinier, permaculteur, forestier, élagueur, bûcheron.

  • Speaker #0

    Comment j'ai appris ça ? Merci. Pas mal, alors ma génération, on est un peu la génération entre l'avant digital et l'après digital, donc j'ai quand même pu bénéficier des réseaux et de YouTube qui m'a beaucoup aidé pour le coup. Je regardais pas mal de vidéos, par exemple pour apprendre la grève des arbres fruitiers. Par contre pour apprendre le bûcheronnage, c'est les anciens, c'est eux qui m'ont montré comment on faisait. Ils ont pris vraiment le temps de m'expliquer et ça c'était un savoir précieux. Je les remercie d'ailleurs Roland et Hubert qui ont toujours été là pour m'épauler. Donc ça s'est fait un peu par les réseaux, après un peu par les gens qui étaient sur place, qui étaient bienveillants et qui étaient derrière moi. Mon grand-père aussi, mon grand-père était à moitié bûcheron, à moitié agriculteur, à moitié chauffeur de poids lourd. Et lui aussi m'a transmis un peu cet amour pour la nature et une partie de son savoir-faire aussi. Voilà, c'est des rencontres, c'est plein de choses qui m'ont amené. à cette connaissance. Et après, j'ai fait de la formation aussi. Il y avait des formations avec le conservatoire végétal de Montesquieu. J'ai pu rencontrer Jean-Louis Bonnet, qui m'a appris à greffer. J'ai appris un peu sur Internet et un peu avec lui aussi. Donc voilà, tout ça petit à petit, avec la curiosité. C'est surtout, il faut beaucoup de curiosité. Et c'est ça qui t'amène à cette petite connaissance qui se construit petit à petit.

  • Speaker #1

    Puis il n'y a pas longtemps, tu es parti en montagne.

  • Speaker #0

    Ouais, il n'y a pas longtemps, je suis parti en montagne avec un berger et ça, c'était trop bien, c'était une belle expérience. Parti dans la vallée d'Aspe, je suis passé devant le berger, je me suis arrêté. Comme je ne savais pas quoi faire, il n'y avait pas de cèpe, il n'y avait pas de morille, il n'y avait pas de truite. Alors je me suis dit, bon allez, qu'est-ce qu'on fait ? Comment on s'occupe ? J'avais déjà fait deux jours de randonnée, donc je l'ai vu, je lui ai dit, tu ne veux pas que je t'aide demain ? Il m'a dit, ok, demain matin à 8h30. ok parfait je me suis retrouvé à 8h30 à traire les brebis avait vu c'était génial On a appris à les soigner, à leur donner à manger. On les a amenés sur les hauteurs. Le soir, on les redescendait. C'était incroyable. J'ai passé deux jours et demi avec lui. C'était hyper enrichissant. J'adore ce genre de contact humain où les gens sont entiers. Il n'y a pas de chichi. On y va, on partage. Trop cool.

  • Speaker #1

    C'est ça. Toi, tu apprends des autres et à ton tour, tu retransmets ce que tu as appris au contact des autres.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est l'échange. Tu t'apprends et tu redonnes aux autres. C'est important, je pense. Si on veut que le monde aille dans le bon sens, il faut transmettre tout ce savoir-là et donner aussi envie aux gens par les échanges. Parce que c'est vrai qu'il faut arriver à motiver toute cette jeune génération.

  • Speaker #1

    On sent que la transmission et l'intergénérationnalité sont vraiment des valeurs importantes pour toi. D'où ça te vient ? C'est de ton histoire ? Tu as en effet un poste très touchant sur les réseaux, tu rends hommage aussi à tes grands-parents.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai toujours été très proche des anciens et j'ai toujours pensé qu'ils détenaient vraiment le savoir. Pour moi, c'est... c'est hyper important. Dans plein de cultures dans le monde entier, les anciens sont au centre de la société, ils sont là jusqu'à la fin et on les met pas dans un Ehpad. Alors je dis pas que c'est pas bien de mettre des gens dans des Ehpads, des fois ils sont obligés tout ça, mais je trouve qu'aujourd'hui on a trop tendance à se faciliter la vie et à dégager un peu dès qu'on est un peu embêté, les anciens plutôt que de les mettre au centre de notre vie de famille. Après il y a des familles qui conservent, comment dire, les traditions et Les anciens sont au centre quand même de la famille, mais il y en a de moins en moins. Et je trouve que c'est dommage. Moi, mes grands-parents, j'ai toujours été très proche d'eux. Ma maman s'est occupée de ma grand-mère jusqu'à la fin. Et je trouve que c'est beau. Et on a beaucoup à apprendre d'eux. Quand j'ai lancé mon projet, Roland et Hubert, ils étaient là tous les jours pour m'aider, pour m'épauler, pour m'inspirer. Et grâce à eux, j'en suis là aujourd'hui. Mais sans eux, je pense que je serais encore en train de ramer, à mon avis.

  • Speaker #1

    Sur ta planche ?

  • Speaker #0

    Sur ma planche, dans la gadoue sur les terrains, à Embourbé avec mon tracteur. Ils sont venus me sortir un paquet de fois de la boue.

  • Speaker #1

    C'est eux qu'on voit dans le documentaire ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est eux qu'on voit dans le documentaire.

  • Speaker #1

    Et ils continuent à venir te voir ?

  • Speaker #0

    Oui, pas plus tard qu'hier, j'ai vu Roland, on a été mettre les filets à l'ouette, parce qu'à l'heure de base, ils chassaient l'alouette, mais comme maintenant c'est interdit, ils ont encore les filets. Ce qui est bien, c'est que les filets, c'est bien aussi pour protéger les pêchers. Comme on se fait manger toutes les pêches cette année, on a été installé avec Roland, les petites protections ensemble, c'était hyper cool et j'étais content de l'amener sur le terrain et de lui montrer, de lui dire, tiens, tu te rappelles, cinq ans avant, tu m'as aidé à poser les portails, tu m'as aidé à terrasser le terrain avec la pelleteuse, tu m'as aidé à planter les piquets, mais regarde, maintenant les arbres, ils produisent, vas-y, cueille-toi des pêches, tiens, c'est pour toi. Il est reparti avec ses pêches hier, j'étais trop content, ça me faisait trop plaisir de... de lui montrer un peu la finalité. C'est lui qui a œuvré pour ça aussi avec moi. C'est chouette.

  • Speaker #1

    Il n'était pas revenu depuis ?

  • Speaker #0

    Si, il est revenu, mais des fois, moi en été, je suis tout le temps en train de courir avec les cours de surf. Je vais rarement au terrain, c'est beaucoup papa qui prend le relais aussi. Et donc, quand j'ai du temps, j'essaie de me reposer. Et donc là, hier, j'avais un petit créneau, donc on a pu y aller. Après, c'était le 1er juillet.

  • Speaker #1

    On disait que tu avais l'habitude de surfer les plus gros... les plus grosses vagues, deux grosses vagues donc je reprends et je t'ai entendu dire, mais tu l'as dit même plusieurs fois que tu avais besoin de sortir la tête de l'eau et tu as dit tout à l'heure peut-être que tu avais besoin de te reconnecter un peu plus à la terre de t'ancrer, ça t'apporte quoi pour toi aujourd'hui de te reconnecter à la terre comme ça ?

  • Speaker #0

    se reconnecter à la terre ça t'amène une certaine forme de quiétude et d'apaisement on va dire dans l'instant présent ça a vraiment le pouvoir d'ancrer c'est Ça te fait sortir un peu de ton cerveau qui peut tourner un petit peu des fois en boucle. Ça on a un peu tous nos bêtes noires et moi c'est vrai que je soignais un peu mes bêtes noires à grands coups d'adrénaline en fait. Certains vont prendre des drogues, certains vont faire du sport à l'extrême et moi j'étais plus du genre ma drogue c'était le sport extrême quoi. Et en fait quand est venu le moment de se mettre un peu les mains dans la terre, de greffer des arbres et de voir tous les jours le vivant qui venait... Grandir sous tes yeux, c'est un côté magique qui te retient en fait, qui te retient vraiment dans l'instant. Moi ça m'a fait du bien et encore aujourd'hui je suis trop heureux. Quand je vois mes arbres grandir, c'est chouette.

  • Speaker #1

    C'est quoi ton rapport aujourd'hui pour le coup avec les grosses vagues ? Tu continues à surfer un petit peu ?

  • Speaker #0

    Alors mon rapport aujourd'hui avec les grosses vagues, bah écoute j'aime toujours ça. Après j'en fais de temps en temps mais je ne cours plus après ça comme je courais à l'époque. Aujourd'hui c'est plus vital, c'est un passe-temps. S'il y a des grosses vagues et que je suis assez en forme physiquement j'y vais. Mais si je ne le sens pas j'y vais pas. Tu vois avant c'était un peu ma vie, aujourd'hui je m'en fous tu vois. Parce que j'ai d'autres choses qui me rendent très heureux dans ma vie. Et donc on va dire que c'est un plus. Quand j'ai une belle nord qui pète à 3-4 mètres, je suis content d'y aller. Mais sinon ça va. Pas en manque d'adrénaline.

  • Speaker #1

    Parce que quand on parle de grosses vagues, on parle de vagues qui mesurent combien ?

  • Speaker #0

    Quand on parle de grosses vagues, il n'y a pas trop de limites aujourd'hui. Les grosses vagues, on peut voir les rocors à Nazaré, c'est gigantesque. Quand on y était allé en 2019, on avait surfé du très très gros avec mon ami Lionel. Et ça faisait plus de 10 mètres. Et derrière, j'ai continué. J'ai été sur différents spots en Espagne où on a surfé des slabs qui étaient très conséquents aussi. Et voilà. Mais ça, c'est une époque qui est un peu révolue, je pense.

  • Speaker #1

    Pas plus la même... T'as plus ce même besoin, tu dis, d'adrénaline, tout simplement.

  • Speaker #0

    Ouais, il y a un besoin d'adrénaline, il y a une recherche, tu vois, un peu par rapport à son égo, je pense, t'as le besoin de prouver aux autres que t'es capable et tout, mais en fait, quelques années après, tu te trouves ça limite un peu con, en fait, ce genre de recherche, tu te dis mince, ouais, pourquoi est-ce que j'avais besoin de prouver ça aux autres ? Parce qu'en fait, au final, il n'y a rien d'exceptionnel en soi, t'es pas en train de sauver la terre de la famine ou des maladies, t'es juste en train de glisser sur une planche, alors ouais, c'est hyper cool, ça c'est sûr. Mais ça reste qu'un sport. Et du coup, se décrocher de son égo, je pense que c'est important. Je suis content d'être passé un petit peu à autre chose, de le faire aujourd'hui juste par pur plaisir, mais j'ai rien à prouver, je m'en fiche un peu, tu vois.

  • Speaker #1

    Et ça fait quoi de voir le Cédric de cette époque en projection, puisqu'on a regardé ensemble lors du festival dont on va parler après, c'était il y a quelques années en arrière, le Cédric d'il y a 4-5 ans ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que quand je regarde ça, ça ravive toujours des souvenirs. Après, il y a beaucoup de bons souvenirs. quête de surf de gros, ça a été aussi des belles rencontres en Espagne. J'ai rencontré des super gars qui étaient hyper proches de l'océan, hyper proches de la terre aussi. Je peux citer Oscar Garcia Alonso, c'est un mec qui fait vachement de permaculture et qui nous a fait découvrir une partie de la Galice. C'est lui qui nous organisait un petit peu tous nos surf trips là-bas. Et je sais que je partageais avec lui cet amour pour la terre et pour les champignons. de regarder ces images. Des fois, j'ai une petite nostalgie et ça me fait penser à mes amis qui sont là-bas et c'est cool. Et après, c'est vrai que des fois, ça me donne un peu envie. Cette eau un petit peu bleue foncée, ces grosses vagues, c'est quand même tentant.

  • Speaker #1

    Alors pas pour tout le monde, n'est-ce pas ?

  • Speaker #0

    Tout le monde n'aime pas les grosses vagues. C'est assez chiant.

  • Speaker #1

    C'était plutôt impressionnant et à se dire, mais comment est-ce qu'on peut avoir envie d'y aller et de plonger et d'être là au milieu de cette machine à laver ? Qu'est-ce qui pousse à y aller quand même ? Et je trouve que le documentaire était aussi assez bien fait pour rendre compte aussi de ce qui pouvait t'amener et toute l'équipe, parce que t'es pas seul. Les surfers des grosses vagues, t'as quand même toute une équipe qui t'accompagne et qui est engagée aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai qu'on a toute une équipe. On est obligé pour le surf de gros dans tous les cas. C'est primordial d'avoir du monde autour, d'avoir un gros staff. C'est tellement dangereux que si t'as pas des spotters sur la falaise, si t'as pas un équipage sécurité pour te récupérer, t'es obligé d'avoir vraiment un crew. mais après ouais c'est Je sais pas, il y a vraiment un truc d'hyper attirant, déjà de par la beauté, je pense. Ces énormes masses d'eau, c'est impressionnant, mais il y a un côté hyper captivant, qui te subjugue, qui te donne envie. C'est comme si c'était une sirène qui t'appelait. Je sais pas, ça me fait marrer, je sais pas pourquoi je donne cette image, mais ça m'a vachement attiré. Et ça a vraiment ce truc de t'ancrer. pareil t'es Si tu commences à partir dans ta tête, t'as peur en fait. Enfin moi, en tout cas, ça dépend des gars. Tout le monde n'est pas pareil, mais moi je sais que si je partais dans ma tête, j'allais flipper, tu vois. Et du coup, je faisais un peu ce travail-là d'écouter vraiment le son des vagues, de sentir l'odeur et d'être hyper attentif à ce que je voyais. Et du coup, je faisais un peu le vide en fait. Et du coup, je sortais un peu de ma tête et de mes angoisses. Et en fait, t'es pleinement dans ton action. et je trouve ça ouf de vivre Je ne sais pas comment dire, c'est tellement décuplé, c'est tellement gigantesque, les sons sont hallucinants, ce que tu vois c'est magnifique, tout est hyper intense, et ouais, c'est un peu une drogue. C'est dur de s'en séparer en fait.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qui me revient que je n'avais pas noté, qui m'a fait penser à une réflexion d'une collègue à moi qui surfe, et qui me disait l'état de bien-être. qu'elle pouvait ressentir, enfin la même du mal, à me décrire cet état dans lequel ça peut te mettre quand tu passes sous la vague. Et je ne sais plus si tu as entendu le dire dans une interview ou quoi, mais tu faisais aussi référence à cet état presque méditatif où il y a un état très particulier aussi. Et peut-être qu'il vous appelle à ce point, qu'il vous appelle sans arrêt à revenir à l'eau, prendre la vague, aller surfer la vague.

  • Speaker #0

    Mais quand tu es sous l'eau, en fait, tu te coupes un peu du monde de... parce que t'es plus soumis au même son, t'es dans une autre sphère. Et c'est vrai qu'il y a un aspect très méditatif et tu le ressens vachement quand tu fais de l'apnée. Du coup, pour en avoir pratiqué pas mal d'apnée pour mes préparations, c'est vrai que tu ressens un apaisement qui est difficilement descriptible. Je sais que derrière les séances d'apnée, moi j'étais vachement bien et c'était assez ouf. Franchement, j'en ai de très très bons souvenirs. J'ai beaucoup de potes qui décrivent la même chose sur ça et sur la chasse. sur la chasse sous-marine aussi, tu vois, quand ils sont immergés, qu'ils vont aller chercher leurs poissons, ils ont ce côté positif, ouais.

  • Speaker #1

    Bon, t'as pas arrêté, t'as pas complètement arrêté parce que tu continues à donner les cours de surf ?

  • Speaker #0

    Ouais, carrément, j'ai toujours l'école de surf qui continue, et ouais, la moitié de l'année, voilà, je donne toujours mes cours entre Seigneur Sausgur et Caboton, j'aime bien, ouais, pouvoir transmettre ça, c'est tellement cool, là, les... Les gens qui viennent apprendre sont tellement émerveillés. Au bout d'un moment, quand tu surfes, tu veux toujours plus et plus et plus. Mais la première sensation quand tu montes sur la planche, elle est déjà incroyable. Même que tu surfes une vague de 20 mètres ou que tu surfes ta première mousse qui fait 30 cm, c'est ouf aussi. Je me rappelle de mes premières sensations quand j'étais gamin. C'était complètement dingue. Tes premières petites vagues, tu es tellement heureux. Et je les vois s'émerveiller de ça. Et c'est super moi, c'est un truc qui me fait trop plaisir de les voir autant que tu fais en fait.

  • Speaker #1

    J'ai vu, alors il y a deux choses que je veux dire par rapport à ça. J'avais vu, tu m'en as parlé aussi tout à l'heure, tu proposes tes cours de surf et tu proposes ensuite à tes élèves de passer au verger pour récolter des fruits. C'est quand même génial ce que tu proposes.

  • Speaker #0

    Ouais, ça arrive de proposer les cours de surf et après d'aller au verger. Là, on l'a fait hier justement. On a inversé, on est parti d'abord au verger, ramasser des cassis et des pêches, parce que j'ai des potes, enfin j'ai dit des potes, c'est mes élèves de base, mais comme c'est une petite école, mes élèves deviennent mes potes. Mais du coup, il y en a un qui adore faire des gâteaux, il était trop chaud pour tester avec ce que j'avais sur les terrains, donc on a fait la récolte tous ensemble hier. Et tu vois, il nous a fait des super financiers pour ce matin, pour le cours, il nous a fait des financiers aux cassis, ils étaient... incroyable. Et juste avant, on a fait le petit déj ensemble et après, j'aurais fait leur session de coaching. Donc ouais, c'est cool de faire la passerelle entre les deux. Je trouve ça assez intéressant et je trouve qu'ils sont assez connectés à ça. Ils passent de l'un à l'autre, de l'élément Ausha l'élément terre et à chaque fois, je ne sais pas, je les vois bien ancrés dans les deux et je trouve ça rassurant de voir des gens aussi sensibles à ces deux éléments.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qu'ils en pensent ? Qu'est-ce qu'ils en disent justement de cette double expérience de profiter de tes vergers et puis de venir avec toi dans l'eau ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'ils en pensent ? C'est une bonne question.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils viennent initialement peut-être juste prendre un cours de surf et puis finalement toi tu les embarques aux vergers, ramasser des fruits, voir préparer le goûter ou le petit déj.

  • Speaker #0

    Bah écoute, ouais, je sais pas, ils sont contents. Ils ont l'air en tout cas. Je ne sais pas, tu sais, je ne me pose pas trop de questions, mais en fait, je les embarque un peu dans mon univers. Tu vois, des fois, c'est comme je pars en montagne, je leur dis, vous voulez venir faire un tour en montagne, une rando ? Ils sont là, ouais, cool, on se retrouve tous en rando, tu vois. Ils trouvent ça cool, en fait, c'est du partage, tu vois. Moi, j'ai un pote, pareil, il fait beaucoup de tennis, il va te dire, allez, viens, on va faire un tennis. allez go, il est super bon tennis man il t'apprend un peu sur la technique Tout ça, c'est du partage. Du moment que tu es content de faire partager quelque chose à quelqu'un, je pense que la personne en face est contente de venir être avec toi et de se mettre dans ton univers. Je pense qu'ils voient que tu es content avec mes terrains, ils sont contents aussi quand ils viennent et c'est cool.

  • Speaker #1

    Et toi qui es aussi si généreux, parce que tu es quand même quelqu'un de très généreux, il faut le dire.

  • Speaker #0

    Très généreux, il faut...

  • Speaker #1

    Je veux dire, plusieurs fois tu m'as dit, Intel est venu ramasser les fruits sur mon terrain, l'EHPAD est venu récolter les fruits sur mon terrain.

  • Speaker #0

    Oui, mais après, moi ça me paraît normal, parce que si tu veux, quand j'ai fondé mon projet, j'ai eu des gens qui sont venus m'aider, ils n'ont pas compté les heures, ils étaient là, on a fait beaucoup de roofing. Et quand les gars ils débarquent, ils bossent deux mois pour toi et en échange ils ont le couvert et encore t'as pas de thunes alors eux aussi ils se retrouvent à te payer des trucs, tu vois, parce qu'à l'époque j'étais vraiment à la ramasse quand j'ai monté le projet d'Ether1, bah tu te dis que tout ce qu'on t'a donné, enfin sans ce don, bah ça aurait été hyper compliqué et donc du coup c'est normal de donner en retour. Et des fois tu donnes pas forcément aux gens qui t'ont donné parce que les chemins de vie, bah tu sais pas pourquoi, bah voilà tu... Les personnes vont... Tu vois, celui qui m'a tout terrassé, qui a terrassé une bonne partie des terrains, il est parti en Australie. Aujourd'hui, je ne peux pas trop lui rendre la monnaie de sa pièce, on se donne des news, mais ça, Il me paraît normal de donner à d'autres gens, tu vois. Et puis, ces gens-là, ils me redonneront peut-être pas, mais ils donneront à d'autres, tu vois. Et c'est ça qui est cool, en fait. C'est l'entraide, au final. Si tout n'était qu'argent, je pense que ce serait un peu triste, en fait.

  • Speaker #1

    Et un petit peu dans le même état d'esprit, j'ai vu que récemment, tu proposais des cours de surf solitaire. Je ne sais plus comment tu les as appelés aussi. D'ailleurs, tu leur as donné un nom. Pour des personnes qui étaient atteintes du cancer, qui étaient encore peut-être en cours de traitement ou en rémission.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. J'ai lancé cette initiative. Pour ne pas te mentir, ça n'a pas marché. J'ai eu qu'une personne qui m'a demandé. On n'a pas réussi à se caler la date. On est en train de voir, on va essayer de la recaler. Je pense le reproposer pour voir. Je ne sais pas, je n'ai peut-être pas touché à ces deux mondes avec mon réseau. Ou peut-être que les gens n'ont pas osé aussi. C'est possible. Donc c'est quelque chose qui me tient à cœur parce que j'ai vu mes parents qui ont été malades de ça et j'ai perdu des amis aussi du cancer. Donc c'est vraiment un sujet qui est assez fort pour moi. Donc ça me paraissait normal d'essayer d'œuvrer dans le bon sens pour leur donner un petit peu de positif. Donc voilà, c'est des activités que je vais essayer de reproposer. Et donc je te dirai un petit peu ce que ça aura donné. Mais voilà, sur cette première édition, j'ai pas réussi à capter les gens. Mais écoute, on va voir sur la deuxième. On va essayer.

  • Speaker #1

    C'est quoi ton but, ton intention ? Déconnecter à l'eau, les faire monter sur une planche ?

  • Speaker #0

    Bah écoute, l'intention, clairement, elle est juste qu'ils oublient la maladie ne serait-ce qu'une heure et demie pendant le cours et qu'ils kiffent leur moment, qu'ils soient dans l'océan et qu'ils se détendent et qu'ils puissent vraiment penser à autre chose. C'est surtout ça. C'est vrai que le quotidien, quand t'as un cancer et tout, entre les traitements et les effets secondaires et tous les rendez-vous médicaux, c'est vrai que c'est assez vite oppressant et lourd. Alors moi j'ai jamais eu de cancer donc je me mets pas non plus à leur place, mais pour avoir vu mes proches et mes parents, ça a l'air compliqué. Donc je me dis une petite parenthèse où tu penses à autre chose, ça peut être sympa dans une guerre qui est assez des fois assez compliquée.

  • Speaker #1

    On peut faire le lien qu'il y a entre le contact avec la terre et le contact avec l'eau. Il y en a qui parlent de surf-thérapie, il y en a qui parlent d'ortithérapie. Finalement, l'air de rien, tu fais de l'accompagnement sans même peut-être t'en rendre compte. Tu notes toi-même peut-être les bienfaits que ça a que d'être au contact de la terre ou de l'eau. Et t'embarques dans ton sien à travers tes cours de surf ou des visites au verger par exemple, ou des récoltes de fruits. T'es dans une forme d'accompagnement.

  • Speaker #0

    C'est vrai que je ne me suis jamais trop posé la question pour le coup. Mais je pense que dans tous les cas, l'élément naturel, il a le don de te soigner ou de t'apaiser. Et voilà, qu'on amène dans les vergers, qu'on amène à l'océan ou que, je ne sais pas, tu sois initiateur de moyenne montagne et t'amènes un groupe de gens qui ne sont pas hyper en forme, faire une petite rando en pleine nature. Je pense que tout ce qui touche à la nature, ça t'aide. Elle est là pour nous et c'est cool d'être à son contact.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que tu étais parmi nous au Festival des Possibles le week-end dernier.

  • Speaker #0

    C'est pas vrai, c'était moi.

  • Speaker #1

    Il paraît.

  • Speaker #0

    On t'a dit que.

  • Speaker #1

    Donc merci d'avoir participé, parce que tu as proposé plusieurs ateliers. Grâce à toi, on a aussi pu voir un documentaire Looking for Balance. Pourquoi tu as voulu participer ? Pourquoi tu as accepté d'être là avec nous ?

  • Speaker #0

    Alors, parce qu'Amandine Lacoste, elle est trop cool. Non, je rigole. Non, en fait, je connaissais... Oui, Amandine, je l'avais rencontrée il y a quelques années, elle m'avait parlé de ses initiatives autour de l'écologie, je trouvais ça trop bien. J'ai toujours été très sensible à tous ces mouvements, à toutes ces initiatives. Et là, s'est posée la question d'organiser ce festival. Et j'ai vu qu'il n'y avait que des belles personnes. J'avais plein d'amis qui ont participé aussi bénévolement à ce festival. Et j'étais là, pourquoi pas moi ? C'est trop bien. On va être là tous ensemble, en train de devrer un peu pour la même cause. Donc, let's go ! Oui.

  • Speaker #1

    Tu nous expliques l'atelier que tu as proposé, initialement pour les petits.

  • Speaker #0

    Ouais, on a proposé un atelier de création de nichoirs pour les oiseaux et aussi pour les chauves-souris.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, les chauves-souris.

  • Speaker #0

    On a fait les chauves-souris aussi, parce qu'on en a besoin dans nos vergers, c'est des grandes alliées. Et ouais, c'était pour les enfants de base. On a eu quelques enfants, mais on a eu beaucoup d'adultes. C'était assez rigolo.

  • Speaker #1

    Ceux qui sont restés encore de grands enfants.

  • Speaker #0

    Ça faisait vraiment plaisir de voir les papas, les mamans, venir créer les nichoirs. Après, j'ai eu des ados, il y a eu aussi des enfants. Et c'était trop cool, en fait, de pouvoir faire ça ensemble. En plus, j'étais avec mon père et mon beau-père aussi, on était en famille. Et c'était un beau moment. On a eu beaucoup de gens. Trop cool.

  • Speaker #1

    Comment t'es venu l'idée de proposer la fabrication de nichoirs ?

  • Speaker #0

    Alors l'idée de proposer la fabrication de nichoirs ça m'est venu du fait que sur les terrains on cultive totalement en bio, on met aucun produit pour traiter les maladies et les parasites et il se trouve que quand t'es au milieu de la forêt tu te fais vraiment attaquer par toutes les bestioles qui traînent on a énormément de papillons qui pondent des larves, des chenilles et qui... qui se mettent dans les troncs des arbres et qui fordent des galeries et du coup ça te déglingue tes fruitiers. Et la meilleure des luttes biologiques en fait c'est d'amener des oiseaux sur le terrain et des chauves-souris qui viennent chasser les papillons la nuit, les papillons qui pendent ces larves-là. Donc du coup en fait c'était dans une idée de lutte biologique. Et après c'est hyper important aujourd'hui d'avoir partout des chauves-souris et des oiseaux. Et du coup, au moins, les gens qui sont venus créer ces nichoirs-là, ils ont pu repartir avec leur petite fabrication. Et moi, il m'en est resté 2-3 pour mettre au terrain. Donc, c'est cool aussi.

  • Speaker #1

    Et le fait de poser des nichoirs sur un terrain fait qu'effectivement, il va y avoir plus de... Enfin, comment dire ? Les chauves-souris vont habiter les lieux. Le fait de leur créer un habitat va favoriser leur venue sur le terrain.

  • Speaker #0

    Alors, elles sont déjà présentes. Oui,

  • Speaker #1

    c'est parce qu'elles sont déjà présentes plutôt.

  • Speaker #0

    Elles y sont déjà. Il y en a dans des fissures, dans des gros arbres, elles se cachent. Après, l'idée c'était d'en faire venir encore plus, si on pouvait. Plus il y en a, mieux c'est. Parce que derrière, elles font vraiment un travail qui est hyper important. Après, moi, je n'ai pas de recul par rapport à ça. Donc, on va voir un peu ce que ça va donner. Est-ce qu'ils vont vraiment bien occuper les nichoirs ou pas ? Je pourrais te le dire dans quelques années. Mais voilà, on essaye, on fait le test et on verra. En tous les cas, les oiseaux sont bien là parce qu'ils ont bien attaqué les pêches. Donc, ils ont l'air d'être en forme et ils ont l'air de kiffer la nourriture qu'ils ont à disposition.

  • Speaker #1

    Oui, ils ont un beau garde-manger.

  • Speaker #0

    Ah oui, là, ils ont un super garde-manger. Là, pour le coup, ils sont bien.

  • Speaker #1

    Et j'ai rebondi aussi, il n'y a pas très longtemps, tu as organisé les portes ouvertes. C'était les premières ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était les premières portes ouvertes qu'on a organisées avec Marion, qui est botaniste. Et on s'est fait une petite demi-journée à la découverte des terrains. Je leur ai expliqué comment est-ce que j'avais fait pour organiser tous ces vergers, les espèces qu'il y avait dessus. Je leur ai parlé un peu de tout le travail de A à Z qui m'a permis d'en arriver là aujourd'hui. On a cueilli les premiers fruits. quelques légumes et puis après Marion leur a présenté un petit peu toutes les plantes sauvages, comestibles et médicinales qu'il y avait sur les parcelles donc c'était assez cool. On est parti un petit peu à la découverte de la biodiversité et là c'est vrai qu'il y a de plus en plus de choses donc c'était vraiment très très cool de faire ça cette saison parce qu'il y a énormément de fleurs, c'est assez bucolique.

  • Speaker #1

    Tu vas organiser d'autres événements comme ceux-là ?

  • Speaker #0

    Oui, l'idée c'est d'en organiser d'autres. Après, c'est le temps aussi qui me manque un peu des fois, mais l'idée ce serait de faire de ce lieu un endroit vraiment où on organise. mais pas mal de petites formations et d'événements, de portes ouvertes pour que les gens viennent apprendre, se connecter, échanger. Donc ouais, il y en aura d'autres, carrément.

  • Speaker #1

    Un lieu de transmission, donc.

  • Speaker #0

    Un lieu de transmission intergénérationnel. Le plus important, ouais.

  • Speaker #1

    Tu dirais que... Quelle est ta raison d'être aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ma raison d'être ?

  • Speaker #1

    Ouais, pourquoi, pourquoi tu te lèves le matin ? Pourquoi tu fais tout ça, Cédric ?

  • Speaker #0

    Pourquoi je fais tout ça ? Pour la transmission, je dirais vraiment. Je ne sais pas, on est là, on grandit, et puis un jour on meurt. Comme la plante, elle prospère, elle fait ses fruits, ses graines, et elle meurt. Aujourd'hui, je pense que c'est un peu ça. Tu prospères et tu transmets quelque chose, et puis après tu pars. C'est pour ça que je suis autant dans la transmission. Pour moi, c'est un peu ma raison d'être. Chacun a son leitmotiv, chacun a son truc, mais ouais.

  • Speaker #1

    La transmission est une valeur importante pour toi. Je dirais, tu disais aussi l'entraide, la générosité, tu en as d'autres valeurs qui sont importantes pour toi ?

  • Speaker #0

    Oui, l'honnêteté, la bienveillance, après la curiosité. La curiosité, je pense que c'est hyper important, l'observation aussi. C'est des qualités qui peuvent t'aider à faire pas mal de trucs. Et sans ça, tu peux être bloqué. Il faut observer beaucoup de choses, être authentique, patient. La patience, très très important.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu aurais envie de dire au petit Cédric aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que j'ai envie de dire au petit Cédric ?

  • Speaker #1

    Si tu étais là devant toi, qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #0

    Ouais t'inquiète c'est cool tu vas manger plein de bons fruits dans quelques années tu vas voir ça va être très très sympa. Je l'aurais pas imaginé tu vois ça on m'aurait dit ça franchement du haut de mes 20 ans tu vois là j'en ai 37, 17 ans en arrière je l'aurais peut-être pas capté que j'aurais fait ça c'est rigolo en fait. Ouais quand j'avais 20 ans j'étais un peu un branleur je voulais mon écran plat, ma maison, ma grosse voiture tu vois c'est dans mon ego trip. Et là 17 ans après, t'es là en fait, t'as juste envie de faire pousser des arbres et semer des fleurs partout, c'est assez rigolo. Le changement il est assez radical. Après voilà c'est les... C'est ce qui se passe dans ta vie qui te met sur tel ou tel rail, je pense. J'ai eu la chance. Des fois, tu peux dire la malchance, tu as la maladie qui arrive, mais la maladie, elle ne t'apporte pas que du négatif, ça t'apporte aussi des changements de direction, ça t'apporte des leçons et de l'ouverture sur plein de trucs. Et du coup, derrière, tu prends d'autres chemins. Et les chemins derrière, il y a des belles choses aussi.

  • Speaker #1

    Et c'est que le début ?

  • Speaker #0

    Et c'est que le début, tout à fait. Parce qu'il y a plein de beaux projets à venir. Je ne t'ai pas tout dit, tu verras.

  • Speaker #1

    Tu nous en parles ou pas de tes autres projets ?

  • Speaker #0

    Je ne veux pas trop dire.

  • Speaker #1

    Il faut qu'on reste connecté à ton actualité alors.

  • Speaker #0

    Exactement, il faut suivre les vergers de Sobalouk sur Instagram.

  • Speaker #1

    Alors oui, comment est-ce qu'on peut communiquer avec toi sur Insta ?

  • Speaker #0

    Écoute, pour l'instant, il n'y a que l'Instagram où on poste pas mal de news. Sur les comptes des vergers de Sobalouk. Et après l'été, je pense qu'on va faire un petit site internet histoire de regrouper un peu toutes les informations. Voilà, c'est en cours, c'est dans les tuyaux.

  • Speaker #1

    Ça marche. Pourquoi tu prends la parole aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Pourquoi est-ce que je prends la parole ? Parce que tu m'as vraiment gentiment invité et que t'es trop cool, alors j'avais envie de venir parler avec toi.

  • Speaker #1

    Merci d'être là. T'avais un message en particulier à transmettre ?

  • Speaker #0

    Eh bien, si j'avais un message en particulier à transmettre, ouais. Ouais, ce serait... Les jeunes, venez mettre les mains dans la terre avec nous. Venez passer des bons moments, on va rigoler, on va se marrer. On va finir, on sera dégueulasses, mais on aura des beaux souvenirs à raconter.

  • Speaker #1

    Mais qu'est-ce que c'est bien !

  • Speaker #0

    Mais qu'est-ce que c'est cool !

  • Speaker #1

    Alors les jeunes, tu cibles quelle tranche d'âge ?

  • Speaker #0

    De pas d'âge à... à 90 !

  • Speaker #1

    Alors venez mettre les mains dans la terre.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est trop bien. On finira tout sale, mais on sera heureux. Ça, c'est cool.

  • Speaker #1

    Comme quand on était gosses et qu'on adorait sauter dans les flaques des bouts, se rouler dans la terre.

  • Speaker #0

    C'est exactement ce que j'allais te dire. Tu voyais une flaque, tu sautais dedans, tu rentrais, t'étais dégueulasse, mais t'étais trop heureux. Aujourd'hui, on vit dans un monde un peu aseptisé où il ne faut pas se salir. Mais est-ce qu'on est plus heureux comme ça ? Je ne suis pas sûr.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai passé ma matinée les mains dans la terre à désherber quatre heures sans les gants. Bon, il y en a quelques traces encore. Mais qu'est-ce que c'était bien !

  • Speaker #0

    Ah ben ouais, là t'y es, là t'es dans le concret. C'est clair.

  • Speaker #1

    Dis-moi, j'invite les acteurs du Nouveau Monde. Alors, ce que je dis être pour moi les acteurs du Nouveau Monde, sur ce podcast, c'est quoi pour toi le Nouveau Monde ?

  • Speaker #0

    La super question.

  • Speaker #1

    Je sais que ça t'a arraché les cheveux un petit peu,

  • Speaker #0

    mais... C'est une question, je trouve, qui n'est pas évidente. Le Nouveau Monde, qu'est-ce que c'est ? Moi, ça me fait penser à deux choses, en fait. Ça me fait penser à ce monde qui se digitalise d'un côté, on va dire, c'est un peu... Voilà, tout le numérique qui arrive, tous les réseaux. Alors, c'est bien d'un côté et pas bien de l'autre, tu vois. Et d'un autre côté, ça me fait penser à tous ces mouvements un peu écolos, ces prises de conscience, l'envie de faire mieux, d'apprendre à sauvegarder la nature, de prendre soin de notre terre. Je vois un peu ces deux chemins, tu vois, quand tu me parles de nouveau monde. Tu vois, ça me fait penser à ça. Après, l'idée, ce serait un peu de tout connecter et d'amener vers... Faire quelque chose de beau, parce qu'aujourd'hui, il y a le digital, tout ça, mais si on ne l'utilise pas à outrance et qu'on l'utilise à bon escient, ça peut nous aider pour apprendre certaines choses. Aujourd'hui, je me sers pas mal de plantes nettes, et c'est une application. Alors il y en a qui diront, les puristes des livres, c'est mieux d'apprendre sur des livres. C'est vrai, mais des fois, c'est plus rapide d'utiliser une appli, et du coup, si tu gagnes du temps, derrière, tu as plus de temps concret sur tes parcelles à travailler la terre. Des fois, ça peut avoir un avantage, ce monde un peu digital, à condition d'avoir un juste milieu et de ne pas tomber dans les extrêmes. Je pense que les extrêmes ne sont pas bons, donc il faut faire attention à ça. Il faut être attentif.

  • Speaker #1

    Oui, un juste équilibre entre les deux.

  • Speaker #0

    Exactement. Le surf de gros, la Terre, trouver l'équipe entre l'océan et notre chère et tendre planète Terre.

  • Speaker #1

    On a déjà parlé de tout ça, mais toi, comment est-ce que tu apportes ta petite pirelle édifice à ce nouveau monde ? à trouver ce juste équilibre entre les deux.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que j'apporte ma pierre ? Écoute, moi j'essaie de planter pas mal d'arbres, de créer un sanctuaire d'arbres fruitiers pour sauvegarder les générations... pour sauvegarder les générations... pour sauvegarder les espèces qui se perdent. Pour moi, c'est un peu ma partie, ma petite pierre à l'édifice. Après c'est de créer aussi ces espaces un peu où la vie se développe et où il n'y a vraiment pas de produits. C'est vrai qu'aujourd'hui tu as du mal à trouver un endroit où l'air il est pur, où l'eau elle n'est pas polluée, où le champignon il n'est pas plein de métaux lourds, où le poisson il n'est pas pareil pourri de plants et tout. Je trouve ça un peu triste donc je suis content sur les terrains d'essayer de faire le truc le plus clean possible. On va dire que c'est ma pire édifice. Je fais encore des bêtises, des fois j'achète une bouteille d'eau en plastique, c'est pas bien, je sais que je vais me faire tirer les oreilles, mais voilà, on n'est pas parfait, on essaye de faire mieux, chaque jour, et voilà, chacun fait son truc à son échelle, et c'est cool quoi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une question que je ne t'ai pas posée, que tu aurais aimé que je te pose, parce qu'on arrive à la fin ? Euh...

  • Speaker #0

    Comment tu m'as connu Katia ? Non, j'arrive.

  • Speaker #1

    Par Amandine et par Elisabeth.

  • Speaker #0

    Ah là là,

  • Speaker #1

    on est lâchés. Non mais ce qui est drôle quand même, c'est qu'en même temps qu'Elisabeth et Amandine me parlent de toi... Elle te parle de moi, toi tu m'envoies un mail, enfin je me dis moi je vais attendre un petit peu et en fait toi tu m'envoies un mail, bon bref ça s'est fait.

  • Speaker #0

    La vie est bien faite quand même, et on a quand même de super amis. Oui,

  • Speaker #1

    oui,

  • Speaker #0

    oui. Voilà, on a les mêmes copains.

  • Speaker #1

    Et puis j'entendais, ah mais Cédric il est pas dispo, il est toujours parbonsé par vous. Bon ben toujours été nous, on a réussi à trouver un créneau.

  • Speaker #0

    Deux même, deux hein.

  • Speaker #1

    Oui, bon parce que je... Même trois, parce que j'ai une visite privative des vergers de Sauvalouc. ensuite il y a eu un premier temps on était sans s'enregistrer mais j'ai manqué de mettre la carte d'SD dans l'enregistreur voilà, aujourd'hui elle est bonne troisième temps, on y est en tous les cas c'était un plaisir merci de m'avoir invité à toi on n'a pas complètement terminé alors avant qu'on fasse peut-être le portrait chinois est-ce que tu souhaites ajouter quelque chose ?

  • Speaker #0

    écoute non,

  • Speaker #1

    j'ai l'impression qu'on a fait pas mal le tour tu as dit tout ce que tu avais envie de partager sur tes projets, les vergers le surf Ta vision du monde ?

  • Speaker #0

    Écoute, ouais, carrément. J'aimerais bien faire un verger d'agrumes, là. Si je pouvais réussir à récupérer une petite terre pour faire un verger d'agrumes, ce serait juste incroyable. Il n'y a pas de verger d'agrumes ici. Il y a des super connaisseurs qui sont vers Toulouse qui greffent des agrumes sur des porte-greffes résistants au gel, qui peuvent tenir jusqu'à moins 10, et du coup j'aimerais bien mener un petit verger expérimental dans les Landes, avec des agrumes. Ça, ce serait chouette. Prochain projet à suivre.

  • Speaker #1

    Donc on va rester connectés pour savoir où ça en est. Grave. Tu te rappelles des portraits chinois ? Si tu étais...

  • Speaker #0

    Ah non, ça je me rappelle pas.

  • Speaker #1

    T'as jamais joué à ça, petit, ou je sais pas, à l'école, en formation, tout ça ? Alors si tu étais un plat, lequel serais-tu ?

  • Speaker #0

    Si j'étais un plat, lequel je serais ? Bonne question. Duri Cantone ? Non, je sais pas, tu me fais penser à ça, ça me fait rire.

  • Speaker #1

    Moi, je te fais penser à un plat de riz cantonais.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Non, non, mais tu m'as dit chinois, du coup j'ai pensé à riz cantonais, en fait. C'était le grand truc qu'on mangeait quand on était petits, on voulait du riz cantonais. Ça me fait marrer.

  • Speaker #1

    Ok. Si tu étais un livre ?

  • Speaker #0

    Lequel je serais si j'étais un livre ? Le pouvoir d'instant présent, de Edgar Tolle.

  • Speaker #1

    Tu l'as lu, je présume ?

  • Speaker #0

    Ouais, je l'ai lu il y a longtemps, quand j'avais 20 ans, et je suis retombé dessus il y a pas longtemps. Et c'est un livre qui m'avait pas mal apporté, que je conseille, qui est cool.

  • Speaker #1

    Si tu étais un dicton ?

  • Speaker #0

    Ne reporte pas demain ce qui peut être fait aujourd'hui. Parce que sinon, c'est le bordel. Avec tout ce que t'as à faire, avec les cours de surf, les vergers et tout, je te dis, t'as pas intérêt de traîner. Faut charbonner chaque jour.

  • Speaker #1

    Pas de place à la procrastination.

  • Speaker #0

    Non, pas trop.

  • Speaker #1

    Si tu étais un film, à part le tien ?

  • Speaker #0

    Si j'étais un film que j'aimais bien ? Vanilla Sky.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Celui-là a été très cool. J'avais bien aimé.

  • Speaker #1

    Tu te rappelles du topo du film ?

  • Speaker #0

    Non, pas trop pour le coup. Je me rappelle qu'il y avait...

  • Speaker #1

    Cameron Diaz ? Non, comment elle s'appelle l'Espagnol ?

  • Speaker #0

    C'est Penelope Cruz. Oui,

  • Speaker #1

    et Tom Cruise.

  • Speaker #0

    Ah, Penelope Cruz. Bref. Passons. C'est pour ça que je me rappelle du film, en fait. J'étais très fan de Penelope à l'époque.

  • Speaker #1

    Et si tu étais un super-héros ?

  • Speaker #0

    Si j'étais un super-héros ? Bonne question. Qui je serais ? Je ne sais pas, Iron Man ? Je ne sais pas, ça me fait triper. Franchement, les Marvel et tout, ils sont cools. ce serait pas mal de pouvoir voler, j'aimerais bien voler des fois, je me dis, ce serait chouette ça se déplacer un peu plus vite aller d'un endroit à un autre, on a un claquement de doigts

  • Speaker #1

    Merci Cédric de ta participation

  • Speaker #0

    Merci à toi Katia,

  • Speaker #1

    merci beaucoup et merci beaucoup pour votre écoute j'espère que le parcours de Cédric vous aura inspiré, n'hésitez pas à le contacter sur ses réseaux, sur Instarmetra le lien dans la description peut-être que même d'ici que l'épisode sort tu auras créé ton site internet on mettra tout ça à jour à bientôt à bientôt Katia merci j'espère que vous avez pris plaisir à nous écouter si vous avez aimé cet épisode mettez 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée vous aiderez le podcast à gagner en visibilité si vous souhaitez continuer à découvrir les histoires de ces acteurs du nouveau monde abonnez-vous et si vous voulez connaître les coulisses rejoignez-nous sur les réseaux tous les liens sont dans le descriptif Merci d'avoir pris le temps de passer ce moment avec nous. Je vous dis à très vite pour un nouveau témoignage d'une belle âme.

Description

« Aujourd'hui, c'est l'équilibre entre la terre et l'océan qui me rend heureux. »

 

Cédric Giscos, ancien surfeur de grosses vagues et professeur de surf/natation à Seignosse dans le sud des Landes, s'est reconverti en agriculteur passionné et visionnaire.

 

Après avoir fait l'acquisition de parcelles de terre en friche à Orx, il transforme ces espaces en un véritable sanctuaire fruitier, les vergers de Saubalouque.

 

Ce projet n’est pas qu’une simple reconversion, mais une mission de vie centrée sur la transmission des savoirs, la préservation de la biodiversité et le renforcement des liens intergénérationnels.

 

Cédric n’ambitionne pas seulement de produire des fruits et légumes de qualité, mais il vise aussi à reconnecter les gens avec la nature, en leur apprenant à cultiver la terre et à goûter au plaisir simple de sentir la vie croître sous leurs yeux.

 

Sa démarche est autant un acte de résistance pour une alimentation saine qu’un moyen de retrouver un équilibre intérieur, alliant ainsi amour de la terre et passion pour l’océan.

 

Dans cette nouvelle interview, il nous partage :

✨ses prises de conscience

✨l’histoire de son projet : de son idée à sa concrétisation

✨sa participation au Festival des Possibles

✨sa raison d’être et ses valeurs

✨sa vision du Nouveau Monde et comment il y prend part

 

Découvrez l’engagement écologique de Cédric pour un monde plus durable et plus sain.

 

Installez-vous confortablement et immiscez-vous dans notre conversation.

Belle écoute !

 

Suivre l’actualité de Cédric Giscos et prendre contact avec lui :

➡️Instagram de Cédric : https://www.instagram.com/cedricgiscos/

➡️Instagram des Vergers :  https://www.instagram.com/les_vergers_de_saubalouque/


Suivre les coulisses et l'actualité : 

➡️ LinkedIn : www.linkedin.com/in/katiacrabe
➡️
Facebook : https://www.facebook.com/aujourdhuiecrivonsdemain/
➡️
Instagram : https://www.instagram.com/aujourdhuiecrivonsdemain/


✨Soutenir le podcast et mon travail (merci !) : https://fr.tipeee.com/aujourdhui-ecrivons-demain/

✨Me donner votre avis sur le podcast et m'aider à mieux vous connaitre, voici le questionnaire à remplir : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdE0eFcVKUz_H5Dd6Q7IlNEgXAjYzD_OHs8WNB4OWh7JrFgCA/viewform?usp=sf_link

✨M’écrire : contact@redac-silve.com

✨Me laisser un message sur le répondeur du podcast : https://www.speakpipe.com/AujourdhuiEcrivonsDemain


Musique : Stock Media provided by PlayAgain from Pond5 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'ai acheté des terres qui étaient en friche parce qu'à l'époque, je cherchais du terrain et il n'y avait pas grand chose à vendre sur les sites, on va dire, lambda tel le Boncoin. Et en fait, je me suis mis à parler un petit peu autour de moi. Et il y a Carré Maxime qui est une personne qui vit à Orques, qui a de beaux vergers aussi. Et j'allais souvent cuivre des fruits chez lui, il m'apprenait pas mal de trucs. Et un jour, il me dit, Cédric, si tu veux, j'ai un petit bout de terrain à vendre. Et du coup, je me suis retrouvé à aller le visiter. Et puis, ça m'a plu. Et du coup, quelques mois après, on a signé. j'ai acheté ce petit bout de terrain et de fil en aiguille, j'en ai acheté d'autres qui étaient à côté. Et boum, le projet s'est lancé. Mais on est passé d'un coup du surf de grosse vague à l'agriculture.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Aujourd'hui, écrivons demain le podcast Feel Good qui met en lumière les acteurs du nouveau monde et vous redonne espoir. Comme vous. Ils en ont marre de ce monde déshumanisé qui marche sur la tête et ne tourne plus rond. Rêvant d'un monde meilleur, ils bousculent les codes et sortent des sentiers battus. Ils proposent des alternatives innovantes, de nouveaux paradigmes ou remettent au goût du jour des savoirs ancestraux. Ils osent s'affranchir du regard des autres et font bouger les lignes pour construire demain. Ils œuvrent pour la préservation du vivant et le bien de l'humanité. J'ai à cœur de vous partager toutes les initiatives qui vont dans le bon sens. parce que nous sommes le changement que nous voulons voir dans le monde. Tous les lundis, je vous invite à découvrir l'histoire de l'un de ces humains engagés et conscients. Je m'appelle Katia Krabbe, je suis la fondatrice de Redaxil et j'aide les entrepreneurs humanistes à gagner en visibilité sur le web en réalisant leurs portraits. Vous avez envie de soutenir le podcast ? Abonnez-vous, mettez 5 étoiles, partagez-le et retrouvez-nous sur les réseaux. Vous souhaitez contribuer au développement du podcast ? Participez librement ! en conscience, à la cagnotte Tipeee que j'ai créée, vous trouverez tous les liens dans le descriptif. Et en attendant, bonne écoute ! Aujourd'hui, c'est au cœur des vergers de Sobaluk à Orks, dans le sud des Landes, que je vous emmène... accompagné de Cédric Giscos. Bonjour Cédric, comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Bonjour Katia, merci beaucoup, ça va très bien.

  • Speaker #1

    Merci de me recevoir ici. Alors tu es connu pour avoir surfé les plus grosses vagues du monde, et depuis quelques années pour ce lieu dont tu vas nous parler, que tu décris comme étant un « sanctuaire fruitier entre transmission, biodiversité et liens intergénérationnels » . Mais avant ça, est-ce que tu veux bien te présenter et nous dire qui tu es ?

  • Speaker #0

    Bon, et les plus grosses vagues du monde, j'ai surfé quelques grosses vagues, mais on ne va pas s'emballer non plus quand même.

  • Speaker #1

    Tu nous préciseras ça, alors.

  • Speaker #0

    Yes. Écoute, donc c'est Cécile Giscos, je suis professeur de surf et professeur de natation à Seignos. Et j'ai créé aussi les vergers de Sobalo, qui est un petit projet agricole avec des vergers conservatoires sur la commune d'Orx. depuis 5 ans.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous expliquer justement comment tu es venu acheter ces parcelles de terres landaises que tu m'avais dit être en friche quand tu les as acquises pour les transformer en vergers ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai acheté des terres qui étaient en friche parce qu'à l'époque je cherchais du terrain. Et il n'y avait pas grand chose à vendre sur les sites, on va dire, lambda tel le bon coin. Et en fait, je me suis mis à parler un petit peu autour de moi. Et il y a Carré Maxime, qui est une personne qui vit à Orks, qui a de beaux vergers aussi. Et j'allais souvent cueillir des fruits chez lui, il m'apprenait pas mal de trucs. Et un jour, il me dit, Cédric, si tu veux, j'ai un petit bout de terrain à vendre. Et du coup, je me suis retrouvé à aller le visiter. Et puis, ça m'a plu. Et du coup, quelques mois après, on a signé. J'ai acheté ce petit bout de terrain. et de fil en aiguille j'en ai acheté d'autres qui étaient à côté. Et boum, le projet s'est lancé. On est passé d'un coup du surf de grosse vague à l'agriculture. J'étais dans une période un peu de ma vie où le surf, j'en avais un petit peu marre. Et puis j'avais envie de quelque chose qui manque un peu plus. Et du coup, la terre est arrivée juste à ce moment-là. Du coup, c'était cool.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu racontes d'ailleurs dans le documentaire.

  • Speaker #0

    Oui, dans le film.

  • Speaker #1

    On a regardé ensemble Looking for Balance. Oui. On voit justement un peu ce point de bascule, le moment de ras-le-bol, mais c'est surtout de grande frayeur aussi pour toi.

  • Speaker #0

    Oui, il y a eu pas mal de choses qu'on a relatées un petit peu dans ce film-là. Mais effectivement, dans le surf de gros, il y a quand même pas mal de tensions. C'est déjà quelque chose qui sollicite déjà beaucoup le corps et l'esprit. Les finances aussi, parce que le surf de gros, ce n'est pas donné. Et puis des fois, la vibe, allez. pas toujours au rendez-vous, il y a des endroits qui sont un peu protégés, où t'as beaucoup de locaux, tout ça et puis je suis mal tombé à un moment, voilà, sur Mon année où on est allé surfer de grosse vague côté espagnol, ça m'a vraiment blasé, ça m'a un peu dégoûté de l'esprit du surf. Et du coup, pendant un petit moment, je me suis reclus dans la terre et j'avais envie de penser à autre chose. Penser et passer peut-être, j'ai failli déraper. Mais c'est vrai qu'à un moment donné, j'avais envie de faire complètement autre chose. Et là, les vergers sont nés. Mais bon, aujourd'hui, j'ai la balance entre les deux. Mais à l'époque, c'est vrai que j'ai failli raccrocher le surf.

  • Speaker #1

    Carrément, complètement ?

  • Speaker #0

    Ouais, j'avais envie, ouais, ouais, ouais. Vraiment pendant six mois, je voulais plus en entendre parler. Je mettais plus un pied à l'eau et tout. Et après, bon, voilà, moi je suis né un petit peu, voilà, j'ai grandi au Bourdenne, ma maman elle a toujours la maison derrière la plage, j'ai toujours été les pieds dans l'eau, donc si tu veux, l'appel de l'océan il est quand même toujours très fort et tu y reviens, même si t'as été blasé à un moment donné, c'est un peu dans tes gènes. Donc voilà, mais après, le tout étant de trouver l'équilibre entre les deux pour être heureux, quoi.

  • Speaker #1

    C'est quoi l'intention de ton projet, d'héberger ?

  • Speaker #0

    Alors l'intention de mon projet d'héberger, c'est une bien bonne question en fait. De base, c'était de créer de la nourriture pour les parents. J'ai eu mon beau-père qui a eu une leucémie, il a été très malade pendant longtemps, ma maman aussi a eu un cancer. Et la nutrition c'est quand même la base pour être en forme. Ça, c'était, on va dire, le premier axe de mon projet. C'était d'avoir une bonne alimentation. Donc, voilà, produire des fruits et des légumes de qualité, sans pesticides, sans rien. Après, j'ai toujours fait beaucoup de sport. Et donc, pareil, la nutrition, elle intervient. Quand on veut être un sportif de haut niveau, il faut manger correctement. Et puis après, j'avais envie de... Au lieu de gueuler contre la société, je me suis dit, ouais, qu'est-ce que je peux faire qui peut être cool, au lieu de... Parce que c'est vrai que je pestais beaucoup. Et je me suis dit que c'était un projet qui avait du sens. Au même moment, mon ex-copine me disait « Cédric, tu ne vas pas surfer des grosses vagues jusqu'à la fin de ta vie. À 80 ans, tu n'auras pas tes shots d'adrénaline pour te calmer. Il faut que tu trouves un truc qui t'ancre. » Toutes ces réflexions m'ont amené à CETER, à ORCS. Et puis l'envie de transmettre aussi, de partager avec les anciennes générations, transmettre aux nouvelles, les faire sortir les jeunes des écrans aussi. C'était une bonne motivation. Voilà, pour amener ce projet-là.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as réussi à les faire sortir de leurs écrans ?

  • Speaker #0

    Écoute, la semaine dernière, on a fait un petit atelier sur les terrains. J'avais des jeunes enfants et quand je les ai vus goûter les premières pêches et manger les premiers cassis dans le verger, écoute, ils avaient les yeux qui pétillaient. Il n'y avait pas d'écran, ils avaient l'air heureux, ils couraient partout. C'était cool, franchement, ça faisait plaisir. Donc je pense qu'il y a de l'avenir.

  • Speaker #1

    Sobalouk, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #0

    Alors Sobalook c'est le lieu dit en fait voilà c'est pour ça que je les ai appelé les vergers de Sobalook ça me faisait marrer ce nom mais en même temps c'est le nom du lieu donc j'avais pas envie de le changer je trouvais ça cool. Puis tout le monde connaît ce lieu en fait à Orgs donc voilà.

  • Speaker #1

    Mais c'est toi qui l'a créé, qui l'a choisi ?

  • Speaker #0

    Non non c'était le lieu dit qui existait sur les anciennes cartes du cadastre tout ça.

  • Speaker #1

    Et justement dans le documentaire donc... auxquels on a fait référence, ça explique aussi tout le travail que tu as accompli, on te voit justement c'était en 2021, au tout début moi je l'ai vu aujourd'hui donc 4 ans après quelle évolution,

  • Speaker #0

    tu as fait un sacré travail ouais ça a été un sacré boulot, une longue aventure parce que c'est vrai que entre le jour où tu achètes tes terrains et que tu commences à nettoyer à préparer, à clôturer tout ça Et le jour où tu manges tes premiers fruits, il se passe quand même un certain laps de temps. Donc ça t'apprend à développer certaines qualités, comme la patience, et le lâcher prise aussi des fois quand ça se passe pas bien, parce que ça arrive d'avoir des galères. Quand on cultive un terrain qui était très acide, où il y avait des anciennes coupes de pin, il faut que tout l'écosystème, toute la biodiversité, tout le sol se rééquilibre. Parce qu'à un moment donné, si t'avais une coupe de pin, tu dois tout dessoucher, tout ça. Donc tu bouleverses un peu la vie du sol et derrière tout ça doit se recréer, donc ça prend beaucoup de temps, il faut vraiment être patient. Mais ça en vaut la chandelle parce que 5 ans après on commence à avoir des super bons fruits, on a des fleurs partout, il y a des abeilles dans tous les sens, c'est magnifique. Il y a une vie qui est exponentielle, j'ai l'impression chaque année on voit de plus en plus de choses. Et pour travailler sur les terrains avec une botaniste, elle me dit qu'il n'y a pas de comparaison avec l'avant et l'après. Elle me dit que c'est hallucinant tout ce qu'on a maintenant, parce que dans une coupe de pain, il n'y a pas grand-chose de base. Donc c'est cool, oui.

  • Speaker #1

    Comment tu as réussi à faire qu'il y ait autant de vie ?

  • Speaker #0

    Comment j'ai réussi à faire qu'il y ait autant de vie ? Déjà en restaurant les sols, en leur amenant de la matière, en amenant du BRF, le bois raméal fragmenté. On en a mis beaucoup de couches pour faire un espèce de terreau naturel. En se dégradant avec les champignons, ça fait du terreau. Et t'as les vers de terre qui viennent dedans, t'as plein de petits organismes qui décomposent tout ça. Et donc la vie, elle se met petit à petit. On a ramené des couches de... de feuilles, on a ramené aussi du fumier parce que j'ai des amis qui avaient un centre équestre, donc on a ramené beaucoup de ça aussi. Puis tu sèmes des engrais verts, tu vas chercher de la paille et du foin, et du coup dedans souvent tu as des graines, donc en amenant ça, ça en semence aussi, ça ramène d'autres espèces de graminées, de fleurs sur ta parcelle. Et puis petit à petit, il y a les oiseaux aussi qui viennent, qui font caca partout et qui ramènent des graines aussi par eux-mêmes. Et du coup, les prairies deviennent de plus en plus riches. Et donc ça, c'est cool.

  • Speaker #1

    Comment tu as appris à faire tout ce que tu fais ? Parce que ça demande d'être jardinier, permaculteur, forestier, élagueur, bûcheron.

  • Speaker #0

    Comment j'ai appris ça ? Merci. Pas mal, alors ma génération, on est un peu la génération entre l'avant digital et l'après digital, donc j'ai quand même pu bénéficier des réseaux et de YouTube qui m'a beaucoup aidé pour le coup. Je regardais pas mal de vidéos, par exemple pour apprendre la grève des arbres fruitiers. Par contre pour apprendre le bûcheronnage, c'est les anciens, c'est eux qui m'ont montré comment on faisait. Ils ont pris vraiment le temps de m'expliquer et ça c'était un savoir précieux. Je les remercie d'ailleurs Roland et Hubert qui ont toujours été là pour m'épauler. Donc ça s'est fait un peu par les réseaux, après un peu par les gens qui étaient sur place, qui étaient bienveillants et qui étaient derrière moi. Mon grand-père aussi, mon grand-père était à moitié bûcheron, à moitié agriculteur, à moitié chauffeur de poids lourd. Et lui aussi m'a transmis un peu cet amour pour la nature et une partie de son savoir-faire aussi. Voilà, c'est des rencontres, c'est plein de choses qui m'ont amené. à cette connaissance. Et après, j'ai fait de la formation aussi. Il y avait des formations avec le conservatoire végétal de Montesquieu. J'ai pu rencontrer Jean-Louis Bonnet, qui m'a appris à greffer. J'ai appris un peu sur Internet et un peu avec lui aussi. Donc voilà, tout ça petit à petit, avec la curiosité. C'est surtout, il faut beaucoup de curiosité. Et c'est ça qui t'amène à cette petite connaissance qui se construit petit à petit.

  • Speaker #1

    Puis il n'y a pas longtemps, tu es parti en montagne.

  • Speaker #0

    Ouais, il n'y a pas longtemps, je suis parti en montagne avec un berger et ça, c'était trop bien, c'était une belle expérience. Parti dans la vallée d'Aspe, je suis passé devant le berger, je me suis arrêté. Comme je ne savais pas quoi faire, il n'y avait pas de cèpe, il n'y avait pas de morille, il n'y avait pas de truite. Alors je me suis dit, bon allez, qu'est-ce qu'on fait ? Comment on s'occupe ? J'avais déjà fait deux jours de randonnée, donc je l'ai vu, je lui ai dit, tu ne veux pas que je t'aide demain ? Il m'a dit, ok, demain matin à 8h30. ok parfait je me suis retrouvé à 8h30 à traire les brebis avait vu c'était génial On a appris à les soigner, à leur donner à manger. On les a amenés sur les hauteurs. Le soir, on les redescendait. C'était incroyable. J'ai passé deux jours et demi avec lui. C'était hyper enrichissant. J'adore ce genre de contact humain où les gens sont entiers. Il n'y a pas de chichi. On y va, on partage. Trop cool.

  • Speaker #1

    C'est ça. Toi, tu apprends des autres et à ton tour, tu retransmets ce que tu as appris au contact des autres.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça, c'est l'échange. Tu t'apprends et tu redonnes aux autres. C'est important, je pense. Si on veut que le monde aille dans le bon sens, il faut transmettre tout ce savoir-là et donner aussi envie aux gens par les échanges. Parce que c'est vrai qu'il faut arriver à motiver toute cette jeune génération.

  • Speaker #1

    On sent que la transmission et l'intergénérationnalité sont vraiment des valeurs importantes pour toi. D'où ça te vient ? C'est de ton histoire ? Tu as en effet un poste très touchant sur les réseaux, tu rends hommage aussi à tes grands-parents.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai toujours été très proche des anciens et j'ai toujours pensé qu'ils détenaient vraiment le savoir. Pour moi, c'est... c'est hyper important. Dans plein de cultures dans le monde entier, les anciens sont au centre de la société, ils sont là jusqu'à la fin et on les met pas dans un Ehpad. Alors je dis pas que c'est pas bien de mettre des gens dans des Ehpads, des fois ils sont obligés tout ça, mais je trouve qu'aujourd'hui on a trop tendance à se faciliter la vie et à dégager un peu dès qu'on est un peu embêté, les anciens plutôt que de les mettre au centre de notre vie de famille. Après il y a des familles qui conservent, comment dire, les traditions et Les anciens sont au centre quand même de la famille, mais il y en a de moins en moins. Et je trouve que c'est dommage. Moi, mes grands-parents, j'ai toujours été très proche d'eux. Ma maman s'est occupée de ma grand-mère jusqu'à la fin. Et je trouve que c'est beau. Et on a beaucoup à apprendre d'eux. Quand j'ai lancé mon projet, Roland et Hubert, ils étaient là tous les jours pour m'aider, pour m'épauler, pour m'inspirer. Et grâce à eux, j'en suis là aujourd'hui. Mais sans eux, je pense que je serais encore en train de ramer, à mon avis.

  • Speaker #1

    Sur ta planche ?

  • Speaker #0

    Sur ma planche, dans la gadoue sur les terrains, à Embourbé avec mon tracteur. Ils sont venus me sortir un paquet de fois de la boue.

  • Speaker #1

    C'est eux qu'on voit dans le documentaire ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est eux qu'on voit dans le documentaire.

  • Speaker #1

    Et ils continuent à venir te voir ?

  • Speaker #0

    Oui, pas plus tard qu'hier, j'ai vu Roland, on a été mettre les filets à l'ouette, parce qu'à l'heure de base, ils chassaient l'alouette, mais comme maintenant c'est interdit, ils ont encore les filets. Ce qui est bien, c'est que les filets, c'est bien aussi pour protéger les pêchers. Comme on se fait manger toutes les pêches cette année, on a été installé avec Roland, les petites protections ensemble, c'était hyper cool et j'étais content de l'amener sur le terrain et de lui montrer, de lui dire, tiens, tu te rappelles, cinq ans avant, tu m'as aidé à poser les portails, tu m'as aidé à terrasser le terrain avec la pelleteuse, tu m'as aidé à planter les piquets, mais regarde, maintenant les arbres, ils produisent, vas-y, cueille-toi des pêches, tiens, c'est pour toi. Il est reparti avec ses pêches hier, j'étais trop content, ça me faisait trop plaisir de... de lui montrer un peu la finalité. C'est lui qui a œuvré pour ça aussi avec moi. C'est chouette.

  • Speaker #1

    Il n'était pas revenu depuis ?

  • Speaker #0

    Si, il est revenu, mais des fois, moi en été, je suis tout le temps en train de courir avec les cours de surf. Je vais rarement au terrain, c'est beaucoup papa qui prend le relais aussi. Et donc, quand j'ai du temps, j'essaie de me reposer. Et donc là, hier, j'avais un petit créneau, donc on a pu y aller. Après, c'était le 1er juillet.

  • Speaker #1

    On disait que tu avais l'habitude de surfer les plus gros... les plus grosses vagues, deux grosses vagues donc je reprends et je t'ai entendu dire, mais tu l'as dit même plusieurs fois que tu avais besoin de sortir la tête de l'eau et tu as dit tout à l'heure peut-être que tu avais besoin de te reconnecter un peu plus à la terre de t'ancrer, ça t'apporte quoi pour toi aujourd'hui de te reconnecter à la terre comme ça ?

  • Speaker #0

    se reconnecter à la terre ça t'amène une certaine forme de quiétude et d'apaisement on va dire dans l'instant présent ça a vraiment le pouvoir d'ancrer c'est Ça te fait sortir un peu de ton cerveau qui peut tourner un petit peu des fois en boucle. Ça on a un peu tous nos bêtes noires et moi c'est vrai que je soignais un peu mes bêtes noires à grands coups d'adrénaline en fait. Certains vont prendre des drogues, certains vont faire du sport à l'extrême et moi j'étais plus du genre ma drogue c'était le sport extrême quoi. Et en fait quand est venu le moment de se mettre un peu les mains dans la terre, de greffer des arbres et de voir tous les jours le vivant qui venait... Grandir sous tes yeux, c'est un côté magique qui te retient en fait, qui te retient vraiment dans l'instant. Moi ça m'a fait du bien et encore aujourd'hui je suis trop heureux. Quand je vois mes arbres grandir, c'est chouette.

  • Speaker #1

    C'est quoi ton rapport aujourd'hui pour le coup avec les grosses vagues ? Tu continues à surfer un petit peu ?

  • Speaker #0

    Alors mon rapport aujourd'hui avec les grosses vagues, bah écoute j'aime toujours ça. Après j'en fais de temps en temps mais je ne cours plus après ça comme je courais à l'époque. Aujourd'hui c'est plus vital, c'est un passe-temps. S'il y a des grosses vagues et que je suis assez en forme physiquement j'y vais. Mais si je ne le sens pas j'y vais pas. Tu vois avant c'était un peu ma vie, aujourd'hui je m'en fous tu vois. Parce que j'ai d'autres choses qui me rendent très heureux dans ma vie. Et donc on va dire que c'est un plus. Quand j'ai une belle nord qui pète à 3-4 mètres, je suis content d'y aller. Mais sinon ça va. Pas en manque d'adrénaline.

  • Speaker #1

    Parce que quand on parle de grosses vagues, on parle de vagues qui mesurent combien ?

  • Speaker #0

    Quand on parle de grosses vagues, il n'y a pas trop de limites aujourd'hui. Les grosses vagues, on peut voir les rocors à Nazaré, c'est gigantesque. Quand on y était allé en 2019, on avait surfé du très très gros avec mon ami Lionel. Et ça faisait plus de 10 mètres. Et derrière, j'ai continué. J'ai été sur différents spots en Espagne où on a surfé des slabs qui étaient très conséquents aussi. Et voilà. Mais ça, c'est une époque qui est un peu révolue, je pense.

  • Speaker #1

    Pas plus la même... T'as plus ce même besoin, tu dis, d'adrénaline, tout simplement.

  • Speaker #0

    Ouais, il y a un besoin d'adrénaline, il y a une recherche, tu vois, un peu par rapport à son égo, je pense, t'as le besoin de prouver aux autres que t'es capable et tout, mais en fait, quelques années après, tu te trouves ça limite un peu con, en fait, ce genre de recherche, tu te dis mince, ouais, pourquoi est-ce que j'avais besoin de prouver ça aux autres ? Parce qu'en fait, au final, il n'y a rien d'exceptionnel en soi, t'es pas en train de sauver la terre de la famine ou des maladies, t'es juste en train de glisser sur une planche, alors ouais, c'est hyper cool, ça c'est sûr. Mais ça reste qu'un sport. Et du coup, se décrocher de son égo, je pense que c'est important. Je suis content d'être passé un petit peu à autre chose, de le faire aujourd'hui juste par pur plaisir, mais j'ai rien à prouver, je m'en fiche un peu, tu vois.

  • Speaker #1

    Et ça fait quoi de voir le Cédric de cette époque en projection, puisqu'on a regardé ensemble lors du festival dont on va parler après, c'était il y a quelques années en arrière, le Cédric d'il y a 4-5 ans ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que quand je regarde ça, ça ravive toujours des souvenirs. Après, il y a beaucoup de bons souvenirs. quête de surf de gros, ça a été aussi des belles rencontres en Espagne. J'ai rencontré des super gars qui étaient hyper proches de l'océan, hyper proches de la terre aussi. Je peux citer Oscar Garcia Alonso, c'est un mec qui fait vachement de permaculture et qui nous a fait découvrir une partie de la Galice. C'est lui qui nous organisait un petit peu tous nos surf trips là-bas. Et je sais que je partageais avec lui cet amour pour la terre et pour les champignons. de regarder ces images. Des fois, j'ai une petite nostalgie et ça me fait penser à mes amis qui sont là-bas et c'est cool. Et après, c'est vrai que des fois, ça me donne un peu envie. Cette eau un petit peu bleue foncée, ces grosses vagues, c'est quand même tentant.

  • Speaker #1

    Alors pas pour tout le monde, n'est-ce pas ?

  • Speaker #0

    Tout le monde n'aime pas les grosses vagues. C'est assez chiant.

  • Speaker #1

    C'était plutôt impressionnant et à se dire, mais comment est-ce qu'on peut avoir envie d'y aller et de plonger et d'être là au milieu de cette machine à laver ? Qu'est-ce qui pousse à y aller quand même ? Et je trouve que le documentaire était aussi assez bien fait pour rendre compte aussi de ce qui pouvait t'amener et toute l'équipe, parce que t'es pas seul. Les surfers des grosses vagues, t'as quand même toute une équipe qui t'accompagne et qui est engagée aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai qu'on a toute une équipe. On est obligé pour le surf de gros dans tous les cas. C'est primordial d'avoir du monde autour, d'avoir un gros staff. C'est tellement dangereux que si t'as pas des spotters sur la falaise, si t'as pas un équipage sécurité pour te récupérer, t'es obligé d'avoir vraiment un crew. mais après ouais c'est Je sais pas, il y a vraiment un truc d'hyper attirant, déjà de par la beauté, je pense. Ces énormes masses d'eau, c'est impressionnant, mais il y a un côté hyper captivant, qui te subjugue, qui te donne envie. C'est comme si c'était une sirène qui t'appelait. Je sais pas, ça me fait marrer, je sais pas pourquoi je donne cette image, mais ça m'a vachement attiré. Et ça a vraiment ce truc de t'ancrer. pareil t'es Si tu commences à partir dans ta tête, t'as peur en fait. Enfin moi, en tout cas, ça dépend des gars. Tout le monde n'est pas pareil, mais moi je sais que si je partais dans ma tête, j'allais flipper, tu vois. Et du coup, je faisais un peu ce travail-là d'écouter vraiment le son des vagues, de sentir l'odeur et d'être hyper attentif à ce que je voyais. Et du coup, je faisais un peu le vide en fait. Et du coup, je sortais un peu de ma tête et de mes angoisses. Et en fait, t'es pleinement dans ton action. et je trouve ça ouf de vivre Je ne sais pas comment dire, c'est tellement décuplé, c'est tellement gigantesque, les sons sont hallucinants, ce que tu vois c'est magnifique, tout est hyper intense, et ouais, c'est un peu une drogue. C'est dur de s'en séparer en fait.

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qui me revient que je n'avais pas noté, qui m'a fait penser à une réflexion d'une collègue à moi qui surfe, et qui me disait l'état de bien-être. qu'elle pouvait ressentir, enfin la même du mal, à me décrire cet état dans lequel ça peut te mettre quand tu passes sous la vague. Et je ne sais plus si tu as entendu le dire dans une interview ou quoi, mais tu faisais aussi référence à cet état presque méditatif où il y a un état très particulier aussi. Et peut-être qu'il vous appelle à ce point, qu'il vous appelle sans arrêt à revenir à l'eau, prendre la vague, aller surfer la vague.

  • Speaker #0

    Mais quand tu es sous l'eau, en fait, tu te coupes un peu du monde de... parce que t'es plus soumis au même son, t'es dans une autre sphère. Et c'est vrai qu'il y a un aspect très méditatif et tu le ressens vachement quand tu fais de l'apnée. Du coup, pour en avoir pratiqué pas mal d'apnée pour mes préparations, c'est vrai que tu ressens un apaisement qui est difficilement descriptible. Je sais que derrière les séances d'apnée, moi j'étais vachement bien et c'était assez ouf. Franchement, j'en ai de très très bons souvenirs. J'ai beaucoup de potes qui décrivent la même chose sur ça et sur la chasse. sur la chasse sous-marine aussi, tu vois, quand ils sont immergés, qu'ils vont aller chercher leurs poissons, ils ont ce côté positif, ouais.

  • Speaker #1

    Bon, t'as pas arrêté, t'as pas complètement arrêté parce que tu continues à donner les cours de surf ?

  • Speaker #0

    Ouais, carrément, j'ai toujours l'école de surf qui continue, et ouais, la moitié de l'année, voilà, je donne toujours mes cours entre Seigneur Sausgur et Caboton, j'aime bien, ouais, pouvoir transmettre ça, c'est tellement cool, là, les... Les gens qui viennent apprendre sont tellement émerveillés. Au bout d'un moment, quand tu surfes, tu veux toujours plus et plus et plus. Mais la première sensation quand tu montes sur la planche, elle est déjà incroyable. Même que tu surfes une vague de 20 mètres ou que tu surfes ta première mousse qui fait 30 cm, c'est ouf aussi. Je me rappelle de mes premières sensations quand j'étais gamin. C'était complètement dingue. Tes premières petites vagues, tu es tellement heureux. Et je les vois s'émerveiller de ça. Et c'est super moi, c'est un truc qui me fait trop plaisir de les voir autant que tu fais en fait.

  • Speaker #1

    J'ai vu, alors il y a deux choses que je veux dire par rapport à ça. J'avais vu, tu m'en as parlé aussi tout à l'heure, tu proposes tes cours de surf et tu proposes ensuite à tes élèves de passer au verger pour récolter des fruits. C'est quand même génial ce que tu proposes.

  • Speaker #0

    Ouais, ça arrive de proposer les cours de surf et après d'aller au verger. Là, on l'a fait hier justement. On a inversé, on est parti d'abord au verger, ramasser des cassis et des pêches, parce que j'ai des potes, enfin j'ai dit des potes, c'est mes élèves de base, mais comme c'est une petite école, mes élèves deviennent mes potes. Mais du coup, il y en a un qui adore faire des gâteaux, il était trop chaud pour tester avec ce que j'avais sur les terrains, donc on a fait la récolte tous ensemble hier. Et tu vois, il nous a fait des super financiers pour ce matin, pour le cours, il nous a fait des financiers aux cassis, ils étaient... incroyable. Et juste avant, on a fait le petit déj ensemble et après, j'aurais fait leur session de coaching. Donc ouais, c'est cool de faire la passerelle entre les deux. Je trouve ça assez intéressant et je trouve qu'ils sont assez connectés à ça. Ils passent de l'un à l'autre, de l'élément Ausha l'élément terre et à chaque fois, je ne sais pas, je les vois bien ancrés dans les deux et je trouve ça rassurant de voir des gens aussi sensibles à ces deux éléments.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qu'ils en pensent ? Qu'est-ce qu'ils en disent justement de cette double expérience de profiter de tes vergers et puis de venir avec toi dans l'eau ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'ils en pensent ? C'est une bonne question.

  • Speaker #1

    Parce qu'ils viennent initialement peut-être juste prendre un cours de surf et puis finalement toi tu les embarques aux vergers, ramasser des fruits, voir préparer le goûter ou le petit déj.

  • Speaker #0

    Bah écoute, ouais, je sais pas, ils sont contents. Ils ont l'air en tout cas. Je ne sais pas, tu sais, je ne me pose pas trop de questions, mais en fait, je les embarque un peu dans mon univers. Tu vois, des fois, c'est comme je pars en montagne, je leur dis, vous voulez venir faire un tour en montagne, une rando ? Ils sont là, ouais, cool, on se retrouve tous en rando, tu vois. Ils trouvent ça cool, en fait, c'est du partage, tu vois. Moi, j'ai un pote, pareil, il fait beaucoup de tennis, il va te dire, allez, viens, on va faire un tennis. allez go, il est super bon tennis man il t'apprend un peu sur la technique Tout ça, c'est du partage. Du moment que tu es content de faire partager quelque chose à quelqu'un, je pense que la personne en face est contente de venir être avec toi et de se mettre dans ton univers. Je pense qu'ils voient que tu es content avec mes terrains, ils sont contents aussi quand ils viennent et c'est cool.

  • Speaker #1

    Et toi qui es aussi si généreux, parce que tu es quand même quelqu'un de très généreux, il faut le dire.

  • Speaker #0

    Très généreux, il faut...

  • Speaker #1

    Je veux dire, plusieurs fois tu m'as dit, Intel est venu ramasser les fruits sur mon terrain, l'EHPAD est venu récolter les fruits sur mon terrain.

  • Speaker #0

    Oui, mais après, moi ça me paraît normal, parce que si tu veux, quand j'ai fondé mon projet, j'ai eu des gens qui sont venus m'aider, ils n'ont pas compté les heures, ils étaient là, on a fait beaucoup de roofing. Et quand les gars ils débarquent, ils bossent deux mois pour toi et en échange ils ont le couvert et encore t'as pas de thunes alors eux aussi ils se retrouvent à te payer des trucs, tu vois, parce qu'à l'époque j'étais vraiment à la ramasse quand j'ai monté le projet d'Ether1, bah tu te dis que tout ce qu'on t'a donné, enfin sans ce don, bah ça aurait été hyper compliqué et donc du coup c'est normal de donner en retour. Et des fois tu donnes pas forcément aux gens qui t'ont donné parce que les chemins de vie, bah tu sais pas pourquoi, bah voilà tu... Les personnes vont... Tu vois, celui qui m'a tout terrassé, qui a terrassé une bonne partie des terrains, il est parti en Australie. Aujourd'hui, je ne peux pas trop lui rendre la monnaie de sa pièce, on se donne des news, mais ça, Il me paraît normal de donner à d'autres gens, tu vois. Et puis, ces gens-là, ils me redonneront peut-être pas, mais ils donneront à d'autres, tu vois. Et c'est ça qui est cool, en fait. C'est l'entraide, au final. Si tout n'était qu'argent, je pense que ce serait un peu triste, en fait.

  • Speaker #1

    Et un petit peu dans le même état d'esprit, j'ai vu que récemment, tu proposais des cours de surf solitaire. Je ne sais plus comment tu les as appelés aussi. D'ailleurs, tu leur as donné un nom. Pour des personnes qui étaient atteintes du cancer, qui étaient encore peut-être en cours de traitement ou en rémission.

  • Speaker #0

    Oui, carrément. J'ai lancé cette initiative. Pour ne pas te mentir, ça n'a pas marché. J'ai eu qu'une personne qui m'a demandé. On n'a pas réussi à se caler la date. On est en train de voir, on va essayer de la recaler. Je pense le reproposer pour voir. Je ne sais pas, je n'ai peut-être pas touché à ces deux mondes avec mon réseau. Ou peut-être que les gens n'ont pas osé aussi. C'est possible. Donc c'est quelque chose qui me tient à cœur parce que j'ai vu mes parents qui ont été malades de ça et j'ai perdu des amis aussi du cancer. Donc c'est vraiment un sujet qui est assez fort pour moi. Donc ça me paraissait normal d'essayer d'œuvrer dans le bon sens pour leur donner un petit peu de positif. Donc voilà, c'est des activités que je vais essayer de reproposer. Et donc je te dirai un petit peu ce que ça aura donné. Mais voilà, sur cette première édition, j'ai pas réussi à capter les gens. Mais écoute, on va voir sur la deuxième. On va essayer.

  • Speaker #1

    C'est quoi ton but, ton intention ? Déconnecter à l'eau, les faire monter sur une planche ?

  • Speaker #0

    Bah écoute, l'intention, clairement, elle est juste qu'ils oublient la maladie ne serait-ce qu'une heure et demie pendant le cours et qu'ils kiffent leur moment, qu'ils soient dans l'océan et qu'ils se détendent et qu'ils puissent vraiment penser à autre chose. C'est surtout ça. C'est vrai que le quotidien, quand t'as un cancer et tout, entre les traitements et les effets secondaires et tous les rendez-vous médicaux, c'est vrai que c'est assez vite oppressant et lourd. Alors moi j'ai jamais eu de cancer donc je me mets pas non plus à leur place, mais pour avoir vu mes proches et mes parents, ça a l'air compliqué. Donc je me dis une petite parenthèse où tu penses à autre chose, ça peut être sympa dans une guerre qui est assez des fois assez compliquée.

  • Speaker #1

    On peut faire le lien qu'il y a entre le contact avec la terre et le contact avec l'eau. Il y en a qui parlent de surf-thérapie, il y en a qui parlent d'ortithérapie. Finalement, l'air de rien, tu fais de l'accompagnement sans même peut-être t'en rendre compte. Tu notes toi-même peut-être les bienfaits que ça a que d'être au contact de la terre ou de l'eau. Et t'embarques dans ton sien à travers tes cours de surf ou des visites au verger par exemple, ou des récoltes de fruits. T'es dans une forme d'accompagnement.

  • Speaker #0

    C'est vrai que je ne me suis jamais trop posé la question pour le coup. Mais je pense que dans tous les cas, l'élément naturel, il a le don de te soigner ou de t'apaiser. Et voilà, qu'on amène dans les vergers, qu'on amène à l'océan ou que, je ne sais pas, tu sois initiateur de moyenne montagne et t'amènes un groupe de gens qui ne sont pas hyper en forme, faire une petite rando en pleine nature. Je pense que tout ce qui touche à la nature, ça t'aide. Elle est là pour nous et c'est cool d'être à son contact.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que tu étais parmi nous au Festival des Possibles le week-end dernier.

  • Speaker #0

    C'est pas vrai, c'était moi.

  • Speaker #1

    Il paraît.

  • Speaker #0

    On t'a dit que.

  • Speaker #1

    Donc merci d'avoir participé, parce que tu as proposé plusieurs ateliers. Grâce à toi, on a aussi pu voir un documentaire Looking for Balance. Pourquoi tu as voulu participer ? Pourquoi tu as accepté d'être là avec nous ?

  • Speaker #0

    Alors, parce qu'Amandine Lacoste, elle est trop cool. Non, je rigole. Non, en fait, je connaissais... Oui, Amandine, je l'avais rencontrée il y a quelques années, elle m'avait parlé de ses initiatives autour de l'écologie, je trouvais ça trop bien. J'ai toujours été très sensible à tous ces mouvements, à toutes ces initiatives. Et là, s'est posée la question d'organiser ce festival. Et j'ai vu qu'il n'y avait que des belles personnes. J'avais plein d'amis qui ont participé aussi bénévolement à ce festival. Et j'étais là, pourquoi pas moi ? C'est trop bien. On va être là tous ensemble, en train de devrer un peu pour la même cause. Donc, let's go ! Oui.

  • Speaker #1

    Tu nous expliques l'atelier que tu as proposé, initialement pour les petits.

  • Speaker #0

    Ouais, on a proposé un atelier de création de nichoirs pour les oiseaux et aussi pour les chauves-souris.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai, les chauves-souris.

  • Speaker #0

    On a fait les chauves-souris aussi, parce qu'on en a besoin dans nos vergers, c'est des grandes alliées. Et ouais, c'était pour les enfants de base. On a eu quelques enfants, mais on a eu beaucoup d'adultes. C'était assez rigolo.

  • Speaker #1

    Ceux qui sont restés encore de grands enfants.

  • Speaker #0

    Ça faisait vraiment plaisir de voir les papas, les mamans, venir créer les nichoirs. Après, j'ai eu des ados, il y a eu aussi des enfants. Et c'était trop cool, en fait, de pouvoir faire ça ensemble. En plus, j'étais avec mon père et mon beau-père aussi, on était en famille. Et c'était un beau moment. On a eu beaucoup de gens. Trop cool.

  • Speaker #1

    Comment t'es venu l'idée de proposer la fabrication de nichoirs ?

  • Speaker #0

    Alors l'idée de proposer la fabrication de nichoirs ça m'est venu du fait que sur les terrains on cultive totalement en bio, on met aucun produit pour traiter les maladies et les parasites et il se trouve que quand t'es au milieu de la forêt tu te fais vraiment attaquer par toutes les bestioles qui traînent on a énormément de papillons qui pondent des larves, des chenilles et qui... qui se mettent dans les troncs des arbres et qui fordent des galeries et du coup ça te déglingue tes fruitiers. Et la meilleure des luttes biologiques en fait c'est d'amener des oiseaux sur le terrain et des chauves-souris qui viennent chasser les papillons la nuit, les papillons qui pendent ces larves-là. Donc du coup en fait c'était dans une idée de lutte biologique. Et après c'est hyper important aujourd'hui d'avoir partout des chauves-souris et des oiseaux. Et du coup, au moins, les gens qui sont venus créer ces nichoirs-là, ils ont pu repartir avec leur petite fabrication. Et moi, il m'en est resté 2-3 pour mettre au terrain. Donc, c'est cool aussi.

  • Speaker #1

    Et le fait de poser des nichoirs sur un terrain fait qu'effectivement, il va y avoir plus de... Enfin, comment dire ? Les chauves-souris vont habiter les lieux. Le fait de leur créer un habitat va favoriser leur venue sur le terrain.

  • Speaker #0

    Alors, elles sont déjà présentes. Oui,

  • Speaker #1

    c'est parce qu'elles sont déjà présentes plutôt.

  • Speaker #0

    Elles y sont déjà. Il y en a dans des fissures, dans des gros arbres, elles se cachent. Après, l'idée c'était d'en faire venir encore plus, si on pouvait. Plus il y en a, mieux c'est. Parce que derrière, elles font vraiment un travail qui est hyper important. Après, moi, je n'ai pas de recul par rapport à ça. Donc, on va voir un peu ce que ça va donner. Est-ce qu'ils vont vraiment bien occuper les nichoirs ou pas ? Je pourrais te le dire dans quelques années. Mais voilà, on essaye, on fait le test et on verra. En tous les cas, les oiseaux sont bien là parce qu'ils ont bien attaqué les pêches. Donc, ils ont l'air d'être en forme et ils ont l'air de kiffer la nourriture qu'ils ont à disposition.

  • Speaker #1

    Oui, ils ont un beau garde-manger.

  • Speaker #0

    Ah oui, là, ils ont un super garde-manger. Là, pour le coup, ils sont bien.

  • Speaker #1

    Et j'ai rebondi aussi, il n'y a pas très longtemps, tu as organisé les portes ouvertes. C'était les premières ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était les premières portes ouvertes qu'on a organisées avec Marion, qui est botaniste. Et on s'est fait une petite demi-journée à la découverte des terrains. Je leur ai expliqué comment est-ce que j'avais fait pour organiser tous ces vergers, les espèces qu'il y avait dessus. Je leur ai parlé un peu de tout le travail de A à Z qui m'a permis d'en arriver là aujourd'hui. On a cueilli les premiers fruits. quelques légumes et puis après Marion leur a présenté un petit peu toutes les plantes sauvages, comestibles et médicinales qu'il y avait sur les parcelles donc c'était assez cool. On est parti un petit peu à la découverte de la biodiversité et là c'est vrai qu'il y a de plus en plus de choses donc c'était vraiment très très cool de faire ça cette saison parce qu'il y a énormément de fleurs, c'est assez bucolique.

  • Speaker #1

    Tu vas organiser d'autres événements comme ceux-là ?

  • Speaker #0

    Oui, l'idée c'est d'en organiser d'autres. Après, c'est le temps aussi qui me manque un peu des fois, mais l'idée ce serait de faire de ce lieu un endroit vraiment où on organise. mais pas mal de petites formations et d'événements, de portes ouvertes pour que les gens viennent apprendre, se connecter, échanger. Donc ouais, il y en aura d'autres, carrément.

  • Speaker #1

    Un lieu de transmission, donc.

  • Speaker #0

    Un lieu de transmission intergénérationnel. Le plus important, ouais.

  • Speaker #1

    Tu dirais que... Quelle est ta raison d'être aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Ma raison d'être ?

  • Speaker #1

    Ouais, pourquoi, pourquoi tu te lèves le matin ? Pourquoi tu fais tout ça, Cédric ?

  • Speaker #0

    Pourquoi je fais tout ça ? Pour la transmission, je dirais vraiment. Je ne sais pas, on est là, on grandit, et puis un jour on meurt. Comme la plante, elle prospère, elle fait ses fruits, ses graines, et elle meurt. Aujourd'hui, je pense que c'est un peu ça. Tu prospères et tu transmets quelque chose, et puis après tu pars. C'est pour ça que je suis autant dans la transmission. Pour moi, c'est un peu ma raison d'être. Chacun a son leitmotiv, chacun a son truc, mais ouais.

  • Speaker #1

    La transmission est une valeur importante pour toi. Je dirais, tu disais aussi l'entraide, la générosité, tu en as d'autres valeurs qui sont importantes pour toi ?

  • Speaker #0

    Oui, l'honnêteté, la bienveillance, après la curiosité. La curiosité, je pense que c'est hyper important, l'observation aussi. C'est des qualités qui peuvent t'aider à faire pas mal de trucs. Et sans ça, tu peux être bloqué. Il faut observer beaucoup de choses, être authentique, patient. La patience, très très important.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu aurais envie de dire au petit Cédric aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que j'ai envie de dire au petit Cédric ?

  • Speaker #1

    Si tu étais là devant toi, qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #0

    Ouais t'inquiète c'est cool tu vas manger plein de bons fruits dans quelques années tu vas voir ça va être très très sympa. Je l'aurais pas imaginé tu vois ça on m'aurait dit ça franchement du haut de mes 20 ans tu vois là j'en ai 37, 17 ans en arrière je l'aurais peut-être pas capté que j'aurais fait ça c'est rigolo en fait. Ouais quand j'avais 20 ans j'étais un peu un branleur je voulais mon écran plat, ma maison, ma grosse voiture tu vois c'est dans mon ego trip. Et là 17 ans après, t'es là en fait, t'as juste envie de faire pousser des arbres et semer des fleurs partout, c'est assez rigolo. Le changement il est assez radical. Après voilà c'est les... C'est ce qui se passe dans ta vie qui te met sur tel ou tel rail, je pense. J'ai eu la chance. Des fois, tu peux dire la malchance, tu as la maladie qui arrive, mais la maladie, elle ne t'apporte pas que du négatif, ça t'apporte aussi des changements de direction, ça t'apporte des leçons et de l'ouverture sur plein de trucs. Et du coup, derrière, tu prends d'autres chemins. Et les chemins derrière, il y a des belles choses aussi.

  • Speaker #1

    Et c'est que le début ?

  • Speaker #0

    Et c'est que le début, tout à fait. Parce qu'il y a plein de beaux projets à venir. Je ne t'ai pas tout dit, tu verras.

  • Speaker #1

    Tu nous en parles ou pas de tes autres projets ?

  • Speaker #0

    Je ne veux pas trop dire.

  • Speaker #1

    Il faut qu'on reste connecté à ton actualité alors.

  • Speaker #0

    Exactement, il faut suivre les vergers de Sobalouk sur Instagram.

  • Speaker #1

    Alors oui, comment est-ce qu'on peut communiquer avec toi sur Insta ?

  • Speaker #0

    Écoute, pour l'instant, il n'y a que l'Instagram où on poste pas mal de news. Sur les comptes des vergers de Sobalouk. Et après l'été, je pense qu'on va faire un petit site internet histoire de regrouper un peu toutes les informations. Voilà, c'est en cours, c'est dans les tuyaux.

  • Speaker #1

    Ça marche. Pourquoi tu prends la parole aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Pourquoi est-ce que je prends la parole ? Parce que tu m'as vraiment gentiment invité et que t'es trop cool, alors j'avais envie de venir parler avec toi.

  • Speaker #1

    Merci d'être là. T'avais un message en particulier à transmettre ?

  • Speaker #0

    Eh bien, si j'avais un message en particulier à transmettre, ouais. Ouais, ce serait... Les jeunes, venez mettre les mains dans la terre avec nous. Venez passer des bons moments, on va rigoler, on va se marrer. On va finir, on sera dégueulasses, mais on aura des beaux souvenirs à raconter.

  • Speaker #1

    Mais qu'est-ce que c'est bien !

  • Speaker #0

    Mais qu'est-ce que c'est cool !

  • Speaker #1

    Alors les jeunes, tu cibles quelle tranche d'âge ?

  • Speaker #0

    De pas d'âge à... à 90 !

  • Speaker #1

    Alors venez mettre les mains dans la terre.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est trop bien. On finira tout sale, mais on sera heureux. Ça, c'est cool.

  • Speaker #1

    Comme quand on était gosses et qu'on adorait sauter dans les flaques des bouts, se rouler dans la terre.

  • Speaker #0

    C'est exactement ce que j'allais te dire. Tu voyais une flaque, tu sautais dedans, tu rentrais, t'étais dégueulasse, mais t'étais trop heureux. Aujourd'hui, on vit dans un monde un peu aseptisé où il ne faut pas se salir. Mais est-ce qu'on est plus heureux comme ça ? Je ne suis pas sûr.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai passé ma matinée les mains dans la terre à désherber quatre heures sans les gants. Bon, il y en a quelques traces encore. Mais qu'est-ce que c'était bien !

  • Speaker #0

    Ah ben ouais, là t'y es, là t'es dans le concret. C'est clair.

  • Speaker #1

    Dis-moi, j'invite les acteurs du Nouveau Monde. Alors, ce que je dis être pour moi les acteurs du Nouveau Monde, sur ce podcast, c'est quoi pour toi le Nouveau Monde ?

  • Speaker #0

    La super question.

  • Speaker #1

    Je sais que ça t'a arraché les cheveux un petit peu,

  • Speaker #0

    mais... C'est une question, je trouve, qui n'est pas évidente. Le Nouveau Monde, qu'est-ce que c'est ? Moi, ça me fait penser à deux choses, en fait. Ça me fait penser à ce monde qui se digitalise d'un côté, on va dire, c'est un peu... Voilà, tout le numérique qui arrive, tous les réseaux. Alors, c'est bien d'un côté et pas bien de l'autre, tu vois. Et d'un autre côté, ça me fait penser à tous ces mouvements un peu écolos, ces prises de conscience, l'envie de faire mieux, d'apprendre à sauvegarder la nature, de prendre soin de notre terre. Je vois un peu ces deux chemins, tu vois, quand tu me parles de nouveau monde. Tu vois, ça me fait penser à ça. Après, l'idée, ce serait un peu de tout connecter et d'amener vers... Faire quelque chose de beau, parce qu'aujourd'hui, il y a le digital, tout ça, mais si on ne l'utilise pas à outrance et qu'on l'utilise à bon escient, ça peut nous aider pour apprendre certaines choses. Aujourd'hui, je me sers pas mal de plantes nettes, et c'est une application. Alors il y en a qui diront, les puristes des livres, c'est mieux d'apprendre sur des livres. C'est vrai, mais des fois, c'est plus rapide d'utiliser une appli, et du coup, si tu gagnes du temps, derrière, tu as plus de temps concret sur tes parcelles à travailler la terre. Des fois, ça peut avoir un avantage, ce monde un peu digital, à condition d'avoir un juste milieu et de ne pas tomber dans les extrêmes. Je pense que les extrêmes ne sont pas bons, donc il faut faire attention à ça. Il faut être attentif.

  • Speaker #1

    Oui, un juste équilibre entre les deux.

  • Speaker #0

    Exactement. Le surf de gros, la Terre, trouver l'équipe entre l'océan et notre chère et tendre planète Terre.

  • Speaker #1

    On a déjà parlé de tout ça, mais toi, comment est-ce que tu apportes ta petite pirelle édifice à ce nouveau monde ? à trouver ce juste équilibre entre les deux.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que j'apporte ma pierre ? Écoute, moi j'essaie de planter pas mal d'arbres, de créer un sanctuaire d'arbres fruitiers pour sauvegarder les générations... pour sauvegarder les générations... pour sauvegarder les espèces qui se perdent. Pour moi, c'est un peu ma partie, ma petite pierre à l'édifice. Après c'est de créer aussi ces espaces un peu où la vie se développe et où il n'y a vraiment pas de produits. C'est vrai qu'aujourd'hui tu as du mal à trouver un endroit où l'air il est pur, où l'eau elle n'est pas polluée, où le champignon il n'est pas plein de métaux lourds, où le poisson il n'est pas pareil pourri de plants et tout. Je trouve ça un peu triste donc je suis content sur les terrains d'essayer de faire le truc le plus clean possible. On va dire que c'est ma pire édifice. Je fais encore des bêtises, des fois j'achète une bouteille d'eau en plastique, c'est pas bien, je sais que je vais me faire tirer les oreilles, mais voilà, on n'est pas parfait, on essaye de faire mieux, chaque jour, et voilà, chacun fait son truc à son échelle, et c'est cool quoi.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une question que je ne t'ai pas posée, que tu aurais aimé que je te pose, parce qu'on arrive à la fin ? Euh...

  • Speaker #0

    Comment tu m'as connu Katia ? Non, j'arrive.

  • Speaker #1

    Par Amandine et par Elisabeth.

  • Speaker #0

    Ah là là,

  • Speaker #1

    on est lâchés. Non mais ce qui est drôle quand même, c'est qu'en même temps qu'Elisabeth et Amandine me parlent de toi... Elle te parle de moi, toi tu m'envoies un mail, enfin je me dis moi je vais attendre un petit peu et en fait toi tu m'envoies un mail, bon bref ça s'est fait.

  • Speaker #0

    La vie est bien faite quand même, et on a quand même de super amis. Oui,

  • Speaker #1

    oui,

  • Speaker #0

    oui. Voilà, on a les mêmes copains.

  • Speaker #1

    Et puis j'entendais, ah mais Cédric il est pas dispo, il est toujours parbonsé par vous. Bon ben toujours été nous, on a réussi à trouver un créneau.

  • Speaker #0

    Deux même, deux hein.

  • Speaker #1

    Oui, bon parce que je... Même trois, parce que j'ai une visite privative des vergers de Sauvalouc. ensuite il y a eu un premier temps on était sans s'enregistrer mais j'ai manqué de mettre la carte d'SD dans l'enregistreur voilà, aujourd'hui elle est bonne troisième temps, on y est en tous les cas c'était un plaisir merci de m'avoir invité à toi on n'a pas complètement terminé alors avant qu'on fasse peut-être le portrait chinois est-ce que tu souhaites ajouter quelque chose ?

  • Speaker #0

    écoute non,

  • Speaker #1

    j'ai l'impression qu'on a fait pas mal le tour tu as dit tout ce que tu avais envie de partager sur tes projets, les vergers le surf Ta vision du monde ?

  • Speaker #0

    Écoute, ouais, carrément. J'aimerais bien faire un verger d'agrumes, là. Si je pouvais réussir à récupérer une petite terre pour faire un verger d'agrumes, ce serait juste incroyable. Il n'y a pas de verger d'agrumes ici. Il y a des super connaisseurs qui sont vers Toulouse qui greffent des agrumes sur des porte-greffes résistants au gel, qui peuvent tenir jusqu'à moins 10, et du coup j'aimerais bien mener un petit verger expérimental dans les Landes, avec des agrumes. Ça, ce serait chouette. Prochain projet à suivre.

  • Speaker #1

    Donc on va rester connectés pour savoir où ça en est. Grave. Tu te rappelles des portraits chinois ? Si tu étais...

  • Speaker #0

    Ah non, ça je me rappelle pas.

  • Speaker #1

    T'as jamais joué à ça, petit, ou je sais pas, à l'école, en formation, tout ça ? Alors si tu étais un plat, lequel serais-tu ?

  • Speaker #0

    Si j'étais un plat, lequel je serais ? Bonne question. Duri Cantone ? Non, je sais pas, tu me fais penser à ça, ça me fait rire.

  • Speaker #1

    Moi, je te fais penser à un plat de riz cantonais.

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Non, non, mais tu m'as dit chinois, du coup j'ai pensé à riz cantonais, en fait. C'était le grand truc qu'on mangeait quand on était petits, on voulait du riz cantonais. Ça me fait marrer.

  • Speaker #1

    Ok. Si tu étais un livre ?

  • Speaker #0

    Lequel je serais si j'étais un livre ? Le pouvoir d'instant présent, de Edgar Tolle.

  • Speaker #1

    Tu l'as lu, je présume ?

  • Speaker #0

    Ouais, je l'ai lu il y a longtemps, quand j'avais 20 ans, et je suis retombé dessus il y a pas longtemps. Et c'est un livre qui m'avait pas mal apporté, que je conseille, qui est cool.

  • Speaker #1

    Si tu étais un dicton ?

  • Speaker #0

    Ne reporte pas demain ce qui peut être fait aujourd'hui. Parce que sinon, c'est le bordel. Avec tout ce que t'as à faire, avec les cours de surf, les vergers et tout, je te dis, t'as pas intérêt de traîner. Faut charbonner chaque jour.

  • Speaker #1

    Pas de place à la procrastination.

  • Speaker #0

    Non, pas trop.

  • Speaker #1

    Si tu étais un film, à part le tien ?

  • Speaker #0

    Si j'étais un film que j'aimais bien ? Vanilla Sky.

  • Speaker #1

    Ah oui ?

  • Speaker #0

    Celui-là a été très cool. J'avais bien aimé.

  • Speaker #1

    Tu te rappelles du topo du film ?

  • Speaker #0

    Non, pas trop pour le coup. Je me rappelle qu'il y avait...

  • Speaker #1

    Cameron Diaz ? Non, comment elle s'appelle l'Espagnol ?

  • Speaker #0

    C'est Penelope Cruz. Oui,

  • Speaker #1

    et Tom Cruise.

  • Speaker #0

    Ah, Penelope Cruz. Bref. Passons. C'est pour ça que je me rappelle du film, en fait. J'étais très fan de Penelope à l'époque.

  • Speaker #1

    Et si tu étais un super-héros ?

  • Speaker #0

    Si j'étais un super-héros ? Bonne question. Qui je serais ? Je ne sais pas, Iron Man ? Je ne sais pas, ça me fait triper. Franchement, les Marvel et tout, ils sont cools. ce serait pas mal de pouvoir voler, j'aimerais bien voler des fois, je me dis, ce serait chouette ça se déplacer un peu plus vite aller d'un endroit à un autre, on a un claquement de doigts

  • Speaker #1

    Merci Cédric de ta participation

  • Speaker #0

    Merci à toi Katia,

  • Speaker #1

    merci beaucoup et merci beaucoup pour votre écoute j'espère que le parcours de Cédric vous aura inspiré, n'hésitez pas à le contacter sur ses réseaux, sur Instarmetra le lien dans la description peut-être que même d'ici que l'épisode sort tu auras créé ton site internet on mettra tout ça à jour à bientôt à bientôt Katia merci j'espère que vous avez pris plaisir à nous écouter si vous avez aimé cet épisode mettez 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée vous aiderez le podcast à gagner en visibilité si vous souhaitez continuer à découvrir les histoires de ces acteurs du nouveau monde abonnez-vous et si vous voulez connaître les coulisses rejoignez-nous sur les réseaux tous les liens sont dans le descriptif Merci d'avoir pris le temps de passer ce moment avec nous. Je vous dis à très vite pour un nouveau témoignage d'une belle âme.

Share

Embed

You may also like