Table ronde métier - Prise de son tournage cover
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Autour du son

Table ronde métier - Prise de son tournage

Table ronde métier - Prise de son tournage

1h11 |16/02/2025
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Description

Épisode au format différent, puisque j'y mène une table ronde avec d'autres collègues preneurs de son, Allan Mantilleri, Victor Colelough et Igor Marlot.


Parmi les questions que nous avons évoquées:

Comment démarrer dans le métier? Qui fait de la post-production? Les conditions de travail sont-elles généralement respectées? Ainsi que quelques anecdotes rocambolesques de tournage.

Un nouveau format régulier qui je l'espère vous plaira, car il me tenait à coeur depuis un moment.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans cet épisode d'Autour du son, quatrième épisode. Cette fois j'ai décidé de faire un petit peu différemment parce que j'ai invité des gens autour de ma table pour faire une petite table ronde avec des collègues, on va dire ça comme ça, preneurs de son et plus parfois, si affinité. J'ai autour de moi Victor. Victor, bonjour.

  • Speaker #2

    Salut.

  • Speaker #1

    J'ai Igor Marlot. Bonjour Igor. Hello. Et puis Allan Mantilleri aussi. Salut Allan. Salut Julien. Je suis très heureux parce que c'est la première fois qu'on se voit, on a beaucoup discuté. Igor et puis Victor, on s'était déjà rencontrés, mais je suis très content qu'on puisse se réunir un petit peu pour partager nos aventures. Alors moi, j'aimerais savoir déjà comment vous êtes arrivé là-dedans. Qu'est-ce qui vous a fait démarrer dans ce métier ? Quelle a été la petite impulsion de base ? Allan, par exemple.

  • Speaker #3

    Écoute, moi, j'ai toujours été fan de cinéma et de musique. Donc c'est vrai que ça... preneur de son sur des films et autres, ça rassemblait un peu les deux choses. Moi, ça vient de là. C'est à la fin de mes études, où au début je suis parti dans des études en environnement qui ne me plaisaient pas forcément. J'ai arrêté ça. Et puis, étant fan de cinéma et de musique, je me suis dit pourquoi pas faire des études d'ingénieur du son. Et la seule école qui était à Genève, à cette époque en tout cas, c'était la SAE Institute. J'ai fait une journée là-bas et ça m'a beaucoup plu. Rien que j'étais avec des gens du métier, des gens qui aimaient aussi la musique, l'image, la vidéo, tout. Et voilà, en fait, je me suis retrouvé dans un milieu que j'aimais. Et puis je suis parti là-dedans.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que j'ai fait aussi, je pense bien avant toi, je ne sais pas quel âge tu as en fait.

  • Speaker #3

    J'ai 34 ans.

  • Speaker #1

    Ah ouais, donc j'ai fait je pense à peu près 10, 11 ans avant toi. Ouais, quand même, une petite différence. Ça a bien changé je pense depuis.

  • Speaker #3

    Oui, oui, et puis ça n'arrête pas d'évoluer de ce que j'ai.

  • Speaker #1

    D'autres personnes ont fait la SAE ? Oui ! Victor aussi ?

  • Speaker #2

    Oui, moi aussi. Ah c'est vrai ?

  • Speaker #1

    À Genève aussi du coup ?

  • Speaker #2

    À Genève aussi, oui.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Tu l'as faite quelle année toi ?

  • Speaker #2

    Moi j'ai fait en 2013, je crois, un truc comme ça.

  • Speaker #1

    2013 ?

  • Speaker #2

    2013, oui. Mais j'étais musicien avant, donc moi je viens plutôt de la musique. Et puis j'ai fait des études de musique et je revenais en Suisse. pour revenir à la source et essayer de travailler un petit peu. Et en fait, je faisais notamment des balles, des trucs comme ça, enfin accompagner des chorales, des trucs comme ça. Et c'est là que j'ai rencontré Jacques Schneider, qui est le directeur technique du Théâtre de Beau-Sobre. Et puis, j'ai commencé par travailler en fait là-bas comme technicien.

  • Speaker #1

    D'accord. Et tu y es toujours d'ailleurs, non ? Oui, oui.

  • Speaker #2

    Alors maintenant, je suis bien installé là, parce que je suis régisseur son là-bas. Mais du coup, j'ai commencé à travailler là-bas. Et ensuite, en parallèle de ça, j'ai commencé les études aussi à la SAE parce qu'effectivement, j'avais aussi ce côté plus musique studio où je voulais faire pas mal de studio et tout. Et puis, en fait, au fur et à mesure, c'est vrai que la formation à la SAE, ils te disent quand même que dans la musique, il n'y a quand même pas non plus énormément de boulot. Et puis, en parallèle de ça, j'avais des amis qui montaient une boîte de prod vidéo, donc j'ai commencé à bosser aussi avec eux. Et puis voilà comment je suis arrivé là-dedans. Et maintenant, mon temps est partagé vraiment entre du théâtre, mon activité à Beaucebre où je fais vraiment de la sonorisation et de la prise de son tournage et aussi de la post-production, bien sûr.

  • Speaker #1

    Très bien, ça on va y revenir d'ailleurs après. Igor, toi de ton côté du coup, comment tu es arrivé dans le son magique ?

  • Speaker #4

    C'est assez chaotique parce qu'en fait, moi à la base, je viens plutôt d'un milieu assez radical. punk, DIY, squat, j'ai commencé à sonoriser sur des Behringer qui marchaient pas, voilà, un éclu qui tout d'un coup, voilà, tu vois, c'était... Et puis, en fait, j'ai appris un peu sur le tas, comme ça, comme j'ai appris à faire de la serrurier, comme j'ai appris à faire de la plomberie, comme j'ai appris à faire de l'électricité, comme j'ai appris à vivre en communauté, machin, et en gros, après, je suis parti en Afrique. pendant trois ans, je totalise trois ans de ma vie en Afrique, au Burkina Faso. Et puis là, en fait, quand je suis revenu, j'ai décidé de faire des études pour valider des acquis. Et puis en fait, moi, je suis Team CFMS, le groupe de formation au milieu du son.

  • Speaker #1

    À Lausanne, du coup.

  • Speaker #4

    Voilà, alors que je viens de Genève. Et puis j'ai validé ces acquis. Après, je suis allé bosser à la RTS. Puis j'ai commencé à faire... Mon tout premier tournage, je l'ai fait en Afrique.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #4

    J'étais cableman. C'est-à-dire qu'en fait, je branchais la mixette à l'entrée de la cam.

  • Speaker #1

    Pour voir le geste.

  • Speaker #4

    Le mec qui mixe, tu vois, direct sur la cam. Tu vois, une Sound Device 302, quoi. Ok. Et moi, en fait, moi j'étais là, entre chaque prise, j'étais là. Je branchais, je débranchais, je demandais si je pouvais débrancher. Et puis après, je rebranchais direct derrière. Et puis je demandais, tu peux envoyer le 1000 ? Je regardais si ça était le 1000, je ne connaissais rien du tout de tout ça. Et voilà, c'est comme ça que... J'ai même joué un petit rôle dans une télé-novelle à voix... C'est le bleu blanc quand même.

  • Speaker #1

    Alors, no offense pour les autres, mais je crois qu'on peut tous s'accorder à dire que j'ai l'impression, Igor, que toi t'es le plus geek en termes de matériel, à faire des trucs comme tu dis, do it yourself, par toi-même. J'ai beaucoup d'admiration pour ça, parce que j'ai pas forcément la patience.

  • Speaker #4

    Je suis un immense nerd.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'on peut pas mal s'accorder sur le fait que, malgré les études... finalement c'est le terrain quand même je pense qu'il fait le tout. Je sais pas trop ce que donne les CFMS, je sais qu'en tout cas la SAE moi j'ai fait il y a 20 ans, 25 ans maintenant je crois, oula, ça me vieillit beaucoup, mais en tout cas prise de son, rien du tout, c'était que du studio. Puis comme tu disais Victor en fait effectivement, déjà à l'époque moi j'avais beaucoup postulé dans les studios, déjà il y en avait plein, beaucoup plus que maintenant, et puis c'était des stages non payés, puis voilà, puis au bout d'un moment j'écris à la radio, je faisais pas mal de compositions et puis de créations sonores. J'ai écrit à 1FM à l'époque en leur disant je vais faire votre jingle, ils ont dit ok. J'étais terrifié parce que j'ai jamais fait ça en fait. Puis de fil en aiguille, j'ai fait la radio, ensuite prise de son un jour, j'avais besoin de bruitage pour un projet. Puis je me suis dit tiens c'est sympa. Puis petit à petit, voilà, tournage, tournage. Vous savez combien vous avez de jours de tournage à votre actif à peu près ? Estimation comme ça, grosso modo. Combien de temps ça fait pour chacun ?

  • Speaker #3

    10 ans. 12 ans.

  • Speaker #2

    Alors moi je sais pas bien parce que j'ai vraiment mon temps de travail qui est réparti sur les trois activités mais je sais que par exemple, alors les journées de tournage je saurais pas te dire mais je sais que les régies, spectacles, concerts, machins, j'ai dépassé les 500 déjà ça c'est sûr

  • Speaker #1

    Moi je fais à peu près 500 aussi je pense pour les tournages, estimation comme ça je pense que t'as fait 10 ans, 12 ans toi aussi, certainement qu'on doit y être aussi ça va assez vite quoi Ouais c'est possible,

  • Speaker #3

    c'est possible

  • Speaker #4

    Je pourrais te dire qu'en dette de sommeil, j'ai trois ans de sommeil à rattraper.

  • Speaker #1

    Qu'on ne rattrape jamais, il paraît. Est-ce que vous pensez qu'il y a assez de preneurs et preneuses de son ? Parce qu'on a des collègues.

  • Speaker #4

    Il n'y a pas assez de preneuses de son,

  • Speaker #1

    selon moi.

  • Speaker #4

    Pas assez ? Il y en a pas mal.

  • Speaker #3

    En tout cas maintenant, ça commence à venir. Il y en a pas mal.

  • Speaker #4

    Moi, je trouve qu'on les salue, d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Camille, Théodora, je ne les connais pas toutes en fait.

  • Speaker #3

    Ouais, Tamara, moi je connais. Qui était la seule à qui j'avais donné des cours.

  • Speaker #1

    Bon allez, salut, on les encourage.

  • Speaker #3

    Ça va bien tourner.

  • Speaker #0

    Ouais ouais ça commence à se faire sur les plateaux, il commence à y en avoir pas mal.

  • Speaker #1

    Non mais tant mieux, mais moi vraiment pour le coup je pense qu'il faudrait qu'on soit une équipe mixte à chaque fois, pour rien qu'équiper en fait des meufs tu vois, on fait que ce soit les meufs qui équipent les meufs quoi. Ça c'est un truc personnellement, je combats pour ça, j'aimerais bien avoir aussi, je sais pas... Bah ouais moi je suis hyper gêné à chaque fois, je suis en train de m'excuser mille fois, je suis un peu... Non mais c'est vrai,

  • Speaker #2

    peut-être tu peux expliquer du coup pour quelqu'un qui est pas du tout du milieu en fait, ce que c'est... d'équiper une personne ? Est-ce que ça implique, notamment quand on a un homme, d'équiper une femme, en fait ?

  • Speaker #1

    Eh ben, je veux dire, la plupart du temps, on va aller chercher la place la plus... celle où on met le plus des micros cachés, quoi. Ouais, c'est le thorax, quoi. C'est le plexus solaire. Et en fait, quand t'es avec quelqu'un de pro, ça va, tu vois. Mais moi, je fais pas mal du doc, donc c'est pas du tout des pros. Ils et elles savent pas comment ça marche. Moi, j'ai dû équiper des trans, tu vois, par exemple. Enfin...

  • Speaker #3

    Ouais, c'est ça, c'est beaucoup plus compliqué quand c'est du doc, quand c'est des interviews, quand c'est des gars qui n'ont pas l'habitude. Et puis c'est vrai que souvent, tu vois quand même quand t'arrives en fiction ou dans des trucs où c'est des comédiennes qui ont l'habitude, elles te lèvent l'esprit, elles sont fat quoi, mais c'est pas ce qu'elles savent ce que c'est. Mais c'est vrai qu'il y a des fois des situations... Ou alors moi, j'ai eu aussi la situation dans des cadres un petit peu plus... Je sais pas comment dire, en guillemets prestigieux, mais tu sais, où tu vas interviewer des gens qui sont pas n'importe qui, enfin, qui sont pas le commun des mortels, et puis du coup... Ils ont des stars. Ouais, ils ont des stars, mais même que c'est pas forcément le cas. Et en fait, des fois, t'as des problèmes de... t'as pas accès aux gens. En fait, ils ne veulent pas que tu viennes vers eux, ils veulent pas que tu les touches, puis tu leur dis, mais en fait, c'est comme ça, puis c'est tout, puis t'as pas le choix.

  • Speaker #2

    Mais ce qui est assez marrant, c'est que... Alors parmi ces stars dont on parle, moi j'ai eu l'occasion une fois de poser un micro sur Kevin Hart, le comédien de Hollywood.

  • Speaker #1

    On s'était croisés d'ailleurs.

  • Speaker #2

    On s'était croisés d'ailleurs, exactement. C'est les remarques des montres. Et en l'occurrence, moi j'étais ultra gêné parce que du coup, le mec il est méga connu. En fait il était là, mais do your job.

  • Speaker #0

    Le mec il est habitué.

  • Speaker #2

    Alors qu'effectivement, dans le cadre du docu, l'autre jour j'ai dû maïquer une politicienne, vraiment elle était... pas du tout à l'aise. En plus, elle tirait sur le câble du juge, je vais le remettre trois fois. Puis des fois, je pense que vous viviez à la même chose, on a littéralement deux minutes pour le faire. On arrive sur un set, voilà, il faut équiper machin, on va commencer l'interview tout de suite et démerde-toi.

  • Speaker #0

    Moi, il y en a déjà qui ont refusé, des politiciens, de mettre un HF. C'est vrai ? Puis là, du coup, tu dois dire à l'équipe vidéo écoutez, c'est à perche. Et puis les mecs, il y en a qui, tu leur mets et puis ils ont fini l'hospital.

  • Speaker #3

    Ouais, mais c'est... Ça débarrassait du truc le plus possible. Ça c'est peut-être pour être un peu, tu sais, sur-écoute. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, je pense qu'il y a un petit... C'est...

  • Speaker #1

    Il y a aussi un petit speech toujours, moi je donne pas... Ce que j'essaie d'avoir, c'est toujours un peu la confiance de la personne que j'équipe, tu vois. Je suis pas là pour la piéger, je suis pas là pour... Moi j'arrive, je souris, j'arrive avec les mains ouvertes, c'est une technique d'ambulancier. Où en fait tu montres pas que t'as quelque chose de caché, c'est un truc psychologique en fait. Les ambulanciers, quand ils approchent quelqu'un, ils sont toujours avec les mains ouvertes. Tu dis comment tu t'appelles ? Tu dis ce que tu vas faire. Et puis, en fait, après, tu commences, tu vois. Et puis, en fait, t'équipes et tu dis, voilà, tu lis les termes, quoi. Je vais aller sur le plexus solaire. Et après, tu continues, tu dis, voilà, le scotch que je vais te mettre, il est hypoallergénique, il faut le mettre sur la peau, mais tu vois, pas de problème, machin, machin, quoi. Tout ça, c'est des petits détails, tu vois, qui font qu'en fait, après, la personne, voilà.

  • Speaker #0

    Tout est dans la manière d'approcher la personne et autres. Et je pense que...

  • Speaker #1

    Voilà. Et moi, il y a aussi le truc, ça. Alors ça, ça fait débat, mais en fait, moi aussi, je dis comme on mute un micro, tu vois. Toujours. Je dis toujours comme on mute un micro. Parce qu'en fait, je dis, tu vois, maintenant, t'as plus de vie privée. Il y a des retours son pour des réals, il y a des retours son pour la cam, il y a des machins. Et en fait, je ne sais pas, tu vas aux toilettes, tu as une discussion téléphonique. On connaît tous ce genre de bail. En fait, moi, je dis par contre, n'oublie pas, s'il te plaît, quand on tourne, n'oublie pas de remettre des mutes. Mais moi, en fait, c'est important.

  • Speaker #3

    Alors moi, dans ce genre là, j'ai un peu de soucis avec ça parce qu'effectivement, des fois, sur certains modèles, c'est un peu plus compliqué que d'autres. Et puis les gars, après, ils galèrent et défont les réglages et tout. Alors, moi, par contre, j'ai la politique de dire tous les HF sont envoyés en post-fader dans les retours et puis je baisse les faders automatiquement dès qu'on n'est plus en rôle. Alors que la perche resterait en pré-fader tout le temps, comme ça, ils peuvent avoir quand même une ambiance dans les retours et tout. Mais c'est vrai que les HF, je les mets systématiquement en post-fader et puis comme ça, je peux les couper facilement.

  • Speaker #1

    Juste pour rebondir sur la tue, moi, je le dis, en fait, moi, c'est une façon vraiment de gagner la confiance de la personne quand tu es dans un doc et qu'en fait... t'es vraiment sur des trucs hypersensibles il faut vraiment pas que la personne se braque et en fait tu le dis la plupart des gens vont oublier comment faire puis ils vont te dire un peu ah j'ai besoin d'aller au toilette ou j'ai besoin de machin puis tu dis ouais mais bien sûr en fait de toute façon t'es off pour moi c'est de la psychologie en fait je crois que la plupart de notre métier c'est 10% de technique et 90%

  • Speaker #2

    de diplomatie et de suspense moi j'ai eu un cas une fois où c'était une émission télévisée enfin pas en direct heureusement 8 personnes, un modérateur et 7 personnes interviewées et puis du coup tous en HF ... Puis je leur disais, vraiment si vous allez aux toilettes, dites-moi et tout. En plus c'était diffusé sur haut-parleur, c'était même pas des casques, c'était vraiment un haut-parleur. On entend le bruit de quelqu'un qui est sur l'épissoir. Heureusement j'ai réussi à couper en deux-deux, mais il avait complètement zappé de me dire « Ah je vais aux toilettes » .

  • Speaker #0

    Moi ça m'est arrivé souvent aussi.

  • Speaker #1

    Ah on les a tous. à tous les mecs qui parlent mal sur le réel et puis le réel les mecs qui critiquent le réel là t'es là on va retourner en tête tout le monde qui se regarde un peu en chatte paillance

  • Speaker #2

    Puis par rapport aux autres preneurs de son de la région, est-ce que vous êtes plutôt dans l'esprit collaboratif ? J'ai l'impression, pour l'avoir vécu avec vous. Moi, je vous dirais que quand je suis arrivé sur le milieu, je me disais un peu, on est tous concurrents, puis chacun son biftec. Et au final, je trouve qu'au contraire, se connaître et puis de pouvoir se dire, écoute, je ne peux pas prendre ce tournage, est-ce que tu peux me remplacer ? Est-ce que tu es dispo ? Des fois, même à l'ADER, je pense que c'est vraiment... En fait, on a tout à y gagner parce que finalement, tout nous revient en retour aussi quelque part.

  • Speaker #3

    Après, il y a le problème, je trouve... quand même ici, c'est que... Alors, c'est pas entre nous, mais c'est le pognon. Et puis, surtout, je vois notamment dans les films, les films qui ont peu de budget, je pense notamment aux courts-métrages ou aux séries, il y a vraiment un déséquilibre de pognon qui est mis entre le son et la vidéo, la lumière, par exemple. Quand tu vois qu'ils arrivent à se faire des équipes de 3, 4, 5 personnes, suivant comment, et puis que nous, on est systématiquement tout seul ou... à deux dans le meilleur des cas, tu vois, je trouve dommage. Mais il y a un problème aussi de prise de conscience par rapport au pognon à ce niveau-là. Tu vois, moi, je vois ça aussi par rapport au matériel, que nous, il n'y a pas de vrai prestataire matériel son, pour le son, pour la vidéo, donc pour les tournages. Visuel,

  • Speaker #0

    ça, ils...

  • Speaker #3

    Ouais, visuel, ils ont trois trucs et demi, quoi. Et en fait, du coup, il y a un truc qui s'est installé, que les preneurs de son, ils doivent avoir leur matos.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #3

    Mais... Très souvent, en fait, il y a un budget global qui est estimé pour le son. Et puis dans ce budget, c'est une espèce d'amalgame de le cachet du gars, plus un petit peu de matos, puis plus un peu de trucs. Et en fait, tu ne peux pas faire valoir que toi, tu vaux ce prix-là, et puis qu'à côté, il y a, je ne sais pas, x milliers de francs pour un film de matos, ou je ne sais quoi, comme il ferait à la lumière. À la lumière, ils ne se posent même pas la question. Ils disent, nous, on n'a rien. de toute façon parce que ça coûte beaucoup trop cher pour investir personnellement. Ils disent, nous, il nous faut ça. De toute façon, on ne peut pas faire sans. On voit très bien les camions Lumière, comment ça se passe. Ils sortent la moitié des trucs tout le temps. Donc, il y a la moitié qui dort dans le camion. Et puis, ça ne pose aucun problème.

  • Speaker #1

    C'est au cas où. C'est vrai.

  • Speaker #3

    Ouais. Le premier jour, ils sortent tout comme ça. On a tout ça. Et puis après, ils rangent petit à petit.

  • Speaker #0

    Moi, ça m'est même arrivé parfois de devoir défendre le fait que je facture mon matos. Il y a des gens qui disent, ouais, mais... On ne comprend pas, votre matos, ça fait des années qu'il est rentabilisé.

  • Speaker #1

    Ouais, non, mais il est gratos.

  • Speaker #0

    Moi, je devrais payer pour ça. Ah oui ? Enfin...

  • Speaker #1

    Hashtag matos gratos, quoi.

  • Speaker #2

    Alors, en fait, tu achètes le matos et puis tu le rentabilises, effectivement, sur les années et les années, mais tu le mets très longtemps à la rentabilisation.

  • Speaker #1

    C'est un bras, quoi. Arrête de téléphoner. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est clair.

  • Speaker #3

    Moi, maintenant, par rapport à ça, mais il faut expliquer aux gens qu'on a aussi, une grande partie des preneurs de son de la région, on a un groupe WhatsApp où on discute de choses et d'autres, puis qu'on a discuté plusieurs fois de ça aussi. Moi, par rapport à ça, j'ai pris maintenant la décision de faire des tarifs. plus cher, un peu plus cher. Et puis, en fait, quand les gens me demandent, j'ai dit, ben voilà, il y a le matos avec. Puis en fait, tu pars même plus, comme dans la tête des gens, c'est... Tu séparais les deux ? Non, non. Dans la tête des gens, c'est un acquis qu'en fait, tu payes un budget pour le son. Donc en fait, moi, je rentre dans leur jeu, puis je dis, ben, ok, c'est plus cher. Et puis voilà. Puis, ah, mais pourquoi c'est plus cher ? Ben, il y a tout le matos.

  • Speaker #2

    Du coup, c'est un forfait. Ouais. Ouais.

  • Speaker #3

    Mais les électro, tu les payes eux, puis après tu payes le matos. Moi, tu ne me payes qu'une seule fois. Voilà, c'est comme ça. J'ai décidé de faire comme ça, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Souvent, quand je détaille, je mets la journée, le travail de la journée, plus les 150, 200, 250, du kit, tu vois.

  • Speaker #3

    Après, moi, j'ai des forfaits en fonction de si c'est du docu, si c'est de la fiction, si c'est de la pub institutionnelle, ou des trucs comme ça, parce que forcément, ce ne sont pas les mêmes moyens derrière. Et puis, les kits... de base ne sont pas les mêmes parce que forcément que si tu fais une fiction où tu as vite une perche MS, 5, 6 HF et tout, ce n'est pas le même kit de base que tu as besoin dans un interview.

  • Speaker #0

    Oui mais souvent tu as plus de budget pour une interview que pour la fiction.

  • Speaker #2

    C'est vrai en plus. Oui,

  • Speaker #3

    mais ça te compense. De partout, ça te compense.

  • Speaker #2

    Tant qu'on t'écrit, il faut avoir un minimum de backup quand même. Oui. Parce que si tu as ta perche qui te lâche en plein tournage... Elle dépêche,

  • Speaker #3

    ça fait 60.

  • Speaker #2

    En fait moi j'ai vraiment pris la décision maintenant chaque fois que je vais sur un tournage je vais avec beaucoup plus que ce que j'ai besoin Déjà en fait moi ça me saoule de défaire mon sac, le refaire, donc très généralement il bouge assez peu Puis j'ai ma pelican case dans laquelle j'ai mes HF, j'ai mes trucs comme ça Et je prends tout, et combien de fois de toute façon ça m'est arrivé d'être sur un tournage Puis en fait tu pourrais nous prévoir des retours là pour le client et tout

  • Speaker #1

    Puis ça avait jamais été en discussion avant Et une troisième caméra qui kikine et puis en fait t'as que des...

  • Speaker #2

    Exactement ouais

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est important le backup. Après moi, j'ai pas le permis, alors c'est compliqué pour moi de ramener un coffre entier. Donc je viens avec ma pélie et puis je prends un peu du backup, mais j'essaie quand même de vraiment downsizer le maximum et d'être le plus compact possible pour pas me péter le dos et puis pas ramener.

  • Speaker #2

    Je crois que t'es assez doué pour ça, parce que t'as vraiment une installation qui est pas si grande que ça, assez légère et tout, et pratique. Finalement, ce qui correspond bien au deux-culs aussi.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est important. Après, j'aime bien ma sonosaxe avec les faders et tout le merdier, mais là, il me faut un ou une Perchwoman Calperby.

  • Speaker #3

    C'est bien, comme ça tu peux justifier l'engagement d'un persiste.

  • Speaker #1

    Moi je ne fais plus de fiction tout seul, à part peut-être les petits plans, on connaît les petits sketchs à la 52 minutes ou j'en sais rien. Ça va, tu vois. Même un court-métrage, je prends un ou une étudiante et en même temps je forme un truc, je partage le truc, mais en fait je ne fais plus tout seul.

  • Speaker #3

    Et puis il y a une histoire de budget. C'est qu'en fait les gars S'ils ont le budget que pour une personne Soit tu trouves un gars qui bosse gratos Et puis moi en tout cas c'est pas dans mon idée De faire bosser les gens gratos Ou alors tu partages ton cachet Comme le cachet Pas ouf à la base

  • Speaker #0

    C'est pas correct quand tu te retrouves tout seul Comme on disait sur une fiction Au son, tu dois courir à droite à gauche Aller mettre des HF Il y avait une fiction sur laquelle t'as bossé A la post-prod Je devais aller mettre des HF à l'autre bout de la forêt, puis je suis revenu pour la première scène, je savais même pas ce qu'on allait shooter parce que j'étais pas là sur place, parce que j'étais en train d'équiper les acteurs et les HF, enfin bref. Puis là t'as l'équipe caméra, ils sont trois, t'es un peu là, ouais bon... Ouais puis ils ont des optiques,

  • Speaker #1

    trois fois notre salaire,

  • Speaker #0

    tout ce genre de choses. On prenait un perchman en plus quoi.

  • Speaker #3

    Ils ouvrent beaucoup de trocs, comme ça tu peux plus percher, donc ils me disent « Ouais mais comme ça t'as pas besoin d'avoir un perchman » .

  • Speaker #1

    Ouais ouais, puis ils te font un « wide and tight » , puis après ils viennent t'expliquer qu'en fait les HF, ça va très bien les HF. Moi c'est souvent moi je leur dis mais... Vous voulez pas mettre des GoPros aussi ? Je peux vous dire quelle focale vous utilisez, juste pour voir un peu. Tu vois, c'est toujours la même.

  • Speaker #2

    50. C'est vrai que c'est un réel problème, parce qu'effectivement, quand tu dois aller équiper des fois, t'arrives d'un endroit à l'autre. Pas plus tard qu'hier, moi j'étais sur un docu, enfin une émission TV. Le mec, il était déjà prêt, donc on était en voiture, puis après on devait aller filmer une autre scène. Le mec, il avait déjà sa caméra sur les genoux et sur la voiture, c'est bon quoi. Règle, c'est bon quoi. Toi, tu dois remettre le sac, là en l'occurrence je l'avais déjà sur moi, mais sortir la perche, machin et tout, mettre le mic sur la personne, puis du coup on attend sur toi et tout, et c'est souvent en tout cas des moments qui sont pas tellement inclus déjà dans la préparation, ça on peut en parler aussi, le temps finalement qu'on nous met à disposition, alors des fois si c'est une interview posée avec perche sur pied et tout, très souvent le temps qu'ils mettent les lights et tout, on a quand même pas mal l'occasion de s'installer, mais... La personne qui doit être équipée, elle arrive deux minutes avant, directement elle s'assoit, tu dois directement lui dire « relevez-vous » , etc.

  • Speaker #3

    Après, ce que je trouve très bâtard dans ce métier-là, en tout cas en fiction, c'est qu'il y a ce côté où nous on est très mobiles, et puis une fois qu'il y a un réglage qui est plus ou moins fait, c'est des petits ajustements, mais globalement c'est fait. Donc on passe énormément de temps à attendre. sur la lumière, sur la vidéo, sur 15 000 trucs différents. Et c'est vrai que les trucs qu'on a à faire, on a très peu de temps pour les faire. J'aurais équipé un comédien, j'aurais dit « Eh, profite, allez ! » parce qu'il arrive, effectivement, et tout à coup, il y a des petites retouches, maquillage, machin. Mais c'est vrai que t'as peu de temps pour le faire. Et moi, je trouve qu'il y a aussi un élément qui est pas évident, c'est au niveau de la fatigue musculaire. C'est que t'as quand même beaucoup de temps à attendre avec ton sac, avec ta perche, machin. Alors... Bien sûr tu peux les poser, mais tu ne sais jamais qu'ils te disent « Ouais, on en a pour 5 minutes, t'as changé le truc. » Alors tu dis « Ouais bon, 5 minutes, je la garde sur le dos, tout, machin. » Et puis au final, ça prend 20 minutes, et puis eux, entre deux, ils ont leurs caméras qui sont posées sur les trépieds, donc ils sont bien. Le côté « je sors facile de la bagnole » , il est facile, leurs caméras, elles sont posées trois quarts du temps.

  • Speaker #2

    Ouais, clairement, clairement.

  • Speaker #3

    Ils ont les bras pour.

  • Speaker #2

    Mais c'est vrai que tu as effectivement cette fatigue qui peut s'installer, même si effectivement on a aussi pas mal d'attentes. Tu as ce truc qui fait que tu dois quand même tenir sur la durée. Et moi, ça m'est déjà arrivé de me prendre un peu la tête avec des producteurs qui, en fait, une fois, on était sur un tournage d'émission TV. On partait de Genève, on prenait le train jusqu'à Lausanne. À Lausanne, on prenait le métro et tout. Puis tout, on portait tout le matos. Et personne n'allait porter mon matos, parce qu'en plus, on tournait avec des enfants. Donc voilà, j'avais pris un peu plus avec moi pour avoir... tout ce qu'il fallait, donc c'était plus lourd. Et le producteur, il a trouvé super cool à midi qu'on mange dehors dans un parc tous debout dans le même plat. Non, même pas. C'était dans le même plat, quoi. Un truc pris chez un traiteur. Puis je me suis dit, en fait, tu peux pas faire ça, quoi. Puis derrière un moment, il faut juste que tu respectes le fait que, genre, on est fatigué, on n'a pas arrêté de se déplacer, je porte ça toute la journée. Donc là, ma pause, j'ai envie d'être assis, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, bah oui.

  • Speaker #3

    Bon, après, il y a souvent aussi ce problème-là. Alors, là, tu soulèves un point, mais il n'y a pas beaucoup de considération pour le son dans la préparation des tournages. Moi je vois souvent par rapport Ausha du décor Où les gars en fait

  • Speaker #1

    Ils cherchent un truc pratique Ils te prennent pas en repérage

  • Speaker #3

    Alors ils te prennent pas en repérage déjà Mais Après, même sans être en repérage, quand tu cherches un décor et que tu dis « Ouais, celui-là, il est bien parce qu'il n'est pas loin du studio. Et puis comme ça, on n'a pas besoin de faire des longs trajets. » Puis il y a la cantine à côté, donc on peut bouffer facile à midi. Puis qu'en fait, il y en a pour six ans de travaux à côté, dans le bâtiment à côté, tu sais que ça va être une mauvaise idée. Mais ça, souvent, c'est... pas pris en compte, puis ils s'en foutent un peu, puis ils disent « Ouais, on retournera les fenêtres fermées. »

  • Speaker #1

    « Ah, mais j'ai pas pensé. Ah, j'ai pas pensé. » Tu vois, un truc un peu... C'est super, t'es dans une cathédrale et tout, ça réverbe de ouf, ils sont là « Waouh ! » Fantastique. Ça réverbe, quoi. Ouais,

  • Speaker #0

    il y a ce côté-là, et puis t'as aussi le côté où, parfois, tu vas dans un endroit hyper silencieux, où tu demandes à aller dans un endroit hyper silencieux, et puis ça va être le moment où t'as justement des travaux qui se mettent en marche à ce moment-là, où t'as un mec qui va te mentionner un arbre, alors que t'es là...

  • Speaker #2

    C'est un peu plus loin qu'il faut déjà trouver avant. Ça,

  • Speaker #0

    c'est un truc de dingue.

  • Speaker #1

    Juste un truc, si jamais on vous dit de tourner dans une superbe forêt autour de Genève, vous oubliez, c'est super, c'est très joli, les parcs de Versoilles, mais les avions. Et en fait, on te dit, c'est féerique, c'est machin. Moi, on m'a vraiment vendu les trucs un peu, puisque souvent quand on te vend les trucs, ça va être un beau projet, comme on dit. C'est ça le beau projet. On ne te paye pas. Voilà, on te... On te paye l'essence quoi, voilà, ça consomme. Et puis en fait on te dit c'est super, vraiment, équipe magnifique, machin, décor fabuleux. Et en fait t'es vraiment sous les avions toutes les 5 minutes et puis en fait les gars ils ont dit « Ah on n'a pas pensé, ben oui mais enfin... »

  • Speaker #2

    Il y a un peu le même problème à Lausanne en fait, où t'as l'aérodrome. Il y a un samedi matin où je tournais, en fait on visait entre, il y avait vraiment les LF Pilote qui faisaient des tours au-dessus de Lausanne puis ils passaient toutes les 3, 5 minutes. Et tu devais lancer à chaque fois entre deux, évidemment c'est là où l'acteur n'est pas prêt, ou alors que tu tournes avec un animal qui lui n'est pas prêt.

  • Speaker #1

    Ah bien sûr.

  • Speaker #2

    Mais voilà quoi.

  • Speaker #1

    Non mais tu peux être aussi dans la montagne la plus reculée, puis tout d'un coup t'as l'armée de l'air qui arrive et qui fait ses... Enfin je veux dire c'est lui-même quoi, mais tout ce qui se voit pas, nous on l'entend tu vois. En fait on est les seuls à dire attendez il y a un avion, attendez il y a une tondeuse à gazon, attendez il y a une autoroute qui n'est pas dans le cadre, mais en fait on est dos à l'autoroute, et puis je veux dire qu'est-ce que vous voulez...

  • Speaker #3

    Et puis, ce qui est rigolo, c'est qu'ils te demandent toujours quand même si ça va gêner. Tu te dis, en fait, quand les gars, ils ont sauté leur lumière pendant deux heures, et puis tout d'un coup, il y a le soleil qui se lève. Ah non, mais on ne peut pas, et tout. Puis ils mettent des flaques, des trucs dans tous les sens. Et puis, il y a le gars, il dit moteur, on enclenche le moteur et tout. Et puis, il y a un avion qui passe ou un camion qui passe, et tout. Puis ils te regardent tous, ça va s'entendre. Tu fais bah oui en fait.

  • Speaker #0

    Tu l'entends l'oreille ?

  • Speaker #3

    Je fais pas quoi.

  • Speaker #0

    C'est surtout quand on vient te voir aussi, justement ils setupent le truc, puis c'est là ça va le son, puis ils ont passé deux heures à setup le plateau, puis t'es un peu là, ouais ouais.

  • Speaker #3

    Écoute,

  • Speaker #1

    merci de demander.

  • Speaker #3

    Moi dans ce genre de truc qui fait toujours bien rire, c'est quand on refait des prises parce qu'il y a un souci de point, parce que la lumière était pas tout à fait bien, parce que les acteurs étaient pas tout à fait bien. Tout d'un coup, ils en ont une bonne, puis ils disent le son, ça va ? Je fais, bah, ouais, non, il y avait un truc, il y avait un bruit, je sais pas quoi. Eh bon, la gare quand même. Mais à temps post-sort.

  • Speaker #1

    Bon, après, franchement, je vais me faire un peu l'évoquer du diable, mais il y a pas mal de choses qui peuvent se refaire.

  • Speaker #3

    Mais il faut jamais le refaire.

  • Speaker #1

    Non, il faut jamais le refaire. Évidemment, ça reste entre nous. Mais en même temps, moi, je peux comprendre aussi le truc où il faut avancer, tu vois. Mais en fait, il y a des batailles qu'il faut savoir perdre et d'autres qu'il faut savoir gagner. Oui,

  • Speaker #3

    mais alors, il faut se rendre compte qu'il y a un problème de clarté dans les volontés de base. On ne dit pas, il faut un truc hyper clean, il faut des achats. À ce moment-là, tu dis, on fait un son témoin, puis on redoupe tout. Et puis, on ne se fait pas caquer avec des sons qui ne sont pas bien, ou des trucs comme ça, puis si jamais, on redoupe tout.

  • Speaker #1

    Moi, je suis rentré dans une colère noire, une fois, où j'en ai redemandé une pour le son, on ne me l'a pas donnée. À l'image, ils peuvent leur demander, on peut être deux heures en retard ou j'en sais rien, c'est bon. Moi j'ai dit, en fait là ça va pas, est-ce qu'on peut juste mettre les choses au point et commencer à faire du cinéma ? C'était une fiction et puis en fait je l'ai jamais eue. Et là tout d'un coup je me suis dit, bon en fait, je fais quoi ? Je fais du son témoin. Vous verrez ce que vous aurez et puis en fait moi je vais... Ouais, petit rapport.

  • Speaker #0

    On peut s'activer.

  • Speaker #1

    Voilà quoi.

  • Speaker #3

    Il y a le truc qui est super aussi quand tu fais des sons sols. Alors moi, je ne suis pas un grand fan de son sol, puis je préfère refaire ça après coup dans le calme et tout. Mais souvent, quand tu annonces que tu veux faire un son sol, forcément, tu le fais à la fin. Et puis, tu as tous les gars qui commencent à ranger, puis tu dis, non, mais il faut vraiment... Répète,

  • Speaker #1

    on vous pressionne en dessous,

  • Speaker #3

    s'il vous plaît !

  • Speaker #2

    Je vous entends chuchoter !

  • Speaker #3

    Tu as tous les électros qui commencent à ranger, mais au ralenti un peu. Puis tu sais, ils prennent des trucs, mais tu dis, non, mais il faut faire quand même du bruit !

  • Speaker #0

    C'est un bruit pour mon room tone, s'il vous plaît !

  • Speaker #2

    Non mais ça c'est vrai, c'est un réel problème On parlait du fait qu'on nous laissait pas venir Sur les recherches de lieux en général Non mais tu peux venir mais tu seras pas payé Ouais alors c'est vrai Il y a aussi parfois un peu ce manque de considération Effectivement pour le fait qu'il faut prévoir un petit peu de temps En plus pour le roomtone Alors c'est un peu plus intégré j'ai l'impression qu'avant Mais aussi moi combien de fois j'ai dû tourner avec des objets D'où en fait j'avais besoin de reprendre le son Hors caméra quoi, pour la post-prod Puis là toujours t'as l'impression que tu fais chier tout le monde Ou que tu demandes la vie Ah mais tu fais chier Ouais

  • Speaker #0

    C'est rarement prévu dans le planning.

  • Speaker #2

    Et ça, c'est compliqué.

  • Speaker #0

    À part sur des bonnes grosses fictions. Ils te demandent avant. Moi, ça m'arrive maintenant. Ils te demandent avant quel temps tu as besoin pour refaire des sons, des ambiances, des machins.

  • Speaker #3

    C'est là que tu leur dis, non, je ferai un post-prod.

  • Speaker #2

    J'ai déjà des ambiances comme ça.

  • Speaker #1

    J'ai déjà dit, t'inquiète. Il n'y aurait peut-être pas un bruiteur ou une briteuse. Je suis là, super, mais en fait, est-ce que vous êtes sûr d'avoir l'accessoire, le moment, le truc ? C'est sympa d'avoir un bruiteur ou une briteuse. Franchement, je trouve leur travail excellent. Mais en vrai, moi, j'aime bien pouvoir juste filer le truc pour que le montage se fasse, mais de manière smooth. Après, ils vont bien se dire, il faut qu'on refasse ça, il faut qu'on refasse des voix, peut-être de la post-synchro, j'en sais rien. Mais en vrai,

  • Speaker #3

    enfin... Moi, par rapport à ça, j'ai quand même un avantage, c'est que je bosse sur des relativement petites productions. Et c'est vrai que je me retrouve souvent dans la situation où je fais la prise de son et je fais le post-prod aussi. Donc, ça me permet quand même d'avoir une vision de ce que je vais faire et puis de ce que j'ai réellement besoin. Et puis, ce que je peux faire en studio aussi. Ça, tu as l'avantage de perdre un petit peu moins de temps pour la prise de son de son seul. Tu sais que tu vas... pouvoir faire de toute façon mieux en studio, que tu vas pouvoir gérer le truc en post-production.

  • Speaker #2

    Il faut savoir que je pense qu'effectivement, on s'accordera pas mal à dire que faire de la post-production c'est un gros avantage quand on fait soi-même la prise de son. Enfin, quand on est les deux à faire justement ces deux étapes, prise de son et post-production, on sait ce dont on a besoin en post-production. Donc on va directement enregistrer les bons sons et puis quand on fait de la post-production, on sait ce qui est possible aussi en prise de son.

  • Speaker #0

    Ouais, les deux se complètent.

  • Speaker #2

    Très bien,

  • Speaker #0

    ouais. Moi, je trouve toujours intéressant, quand tu bosses en tout cas sur des trucs, d'avoir une autre écoute. Que ce soit un autre mec qui fasse la post-prod et autre. Mais ça a en tout cas certains avantages de faire de la post-prod et de la prise de son. C'est-à-dire que tu as une meilleure... Tu sais justement, quand il y a un avion qui passe, c'est acceptable ou pas. Et inversement. Donc, c'est vrai que c'est les deux...

  • Speaker #2

    Ou si tu as un petit glitch ou un petit frottement sur le micro, tu sais que dans sa bouche,

  • Speaker #0

    tu as une réparation,

  • Speaker #2

    une aération, tu sais que tu peux facilement la retoucher. Ça, je pense que c'est pas mal de le savoir. Moi, ce que je trouve génial par rapport à nos métiers, c'est que ça nous permet d'avoir accès à des endroits où des gens qu'on ne pourrait pas du tout voir autrement. Que ce soit des célébrités ou pas. Mais je veux dire, moi, typiquement, dernièrement, j'enregistrais un bruitage qui est super précieux à mes yeux. C'est la sirène de police suisse. Mais genre, parfaite. Pourquoi ? Parce qu'on sait que dans les banques de son, on la trouve jamais celle-là. C'est pas possible. C'est soit à la rigueur, t'as la française, mais t'as pas la sonnerie de police suisse. Et là, j'ai eu l'occasion d'enregistrer police, pompier, vraiment à un endroit où l'acoustique était incroyable.

  • Speaker #3

    Tu l'as en extérieur.

  • Speaker #2

    Ça se manait. Et du coup, ça, c'est le petit truc où tu te dis, wow, ça, c'est vraiment un plus.

  • Speaker #1

    Moi, je cherche à faire de la post-prod, si vous voulez m'engager.

  • Speaker #0

    Non, mais pour revenir...

  • Speaker #3

    Je peux y voir chez Asie.

  • Speaker #0

    On en parlait avec Igor dans La voiture en venant, mais pour revenir au fait que tu découvres des endroits incroyables et autres, c'est clair que quand tu fais du docu, t'es amené à voyager, oui, pas forcément très loin, mais c'est vrai que t'es amené à voir des endroits où t'aurais même pas idée d'y aller, où t'aurais même pas accès. Donc ça, c'est vrai que c'est un des gros... bon côté, on va dire, de notre métier, en tout cas, à la prise de son. C'est rencontrer des gens de tout environnement et aller dans des endroits dingues. Ça fait cool.

  • Speaker #2

    D'ailleurs, tu partais bientôt en Corée, je crois. Tu as fait le mur.

  • Speaker #3

    Normalement,

  • Speaker #0

    c'est pas ça. Ah, mais c'est pas ça. Tu es avec Daniel. Alors, écoute, j'attends toujours les dates et autres. Mais normalement, c'est prévu. C'est coin d'ocu, là. C'est vrai qu'on a pas mal voyagé. On est allé à New York. Bon Paris c'était moins loin, mais New York, Montréal, et puis normalement c'est prévu d'aller en Corée et... Mali, si je dis pas de bêtises. Mali ? Ouais.

  • Speaker #1

    Eh ben mon gars, tu connais un peu ? Ah ben on va se causer parce que...

  • Speaker #0

    Tu me demandais, ouais. Donc voilà, c'est vrai que c'est des gens de projet vraiment cool.

  • Speaker #2

    Toi t'as beaucoup voyagé à Igor ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un peu ma grande chance. J'ai eu un peu cette Ausha d'avoir un peu la réputation du mec qu'on peut envoyer dans des conditions extrêmes. Je suis allé dans le désert, en Amazonie. dans la jungle. J'ai vécu dans des conditions absolument hyper rudes. Tu rencontres des guerriers Touareg qui ont vraiment des caciques indiens au fin fond de l'Amazonie qui font leur danse.

  • Speaker #2

    C'est génial ça comme expérience.

  • Speaker #1

    J'avoue que pour la petite histoire, je suis vachement plus impressionné par ces personnages-là. que le gars, en fait, je savais pas, mais j'ai mis un micro au fils d'un des mecs les plus riches du monde. Louis Arnaud. Moi, en fait, on m'a dit Louis Arnaud, tu vois. Moi, je pensais que Louis Arnaud, c'était son prénom, tu vois, Louis Arnaud. Puis en fait, il arrive, puis moi, je suis là un peu genre... Je le check. Toi et tout, je lui fous son nique et puis je fais une petite blague. Et puis tout le monde avait trop peur. Puis moi, en fait, je savais pas qui c'était, ce gars. Puis en fait, moi, tu vois, c'est une espèce de mec, genre vraiment bourgeois parisien, je sais pas quoi. Mais en fait le gars tout d'un coup il s'est retrouvé avec un mec qui le tutoie Puis qui lui fait un peu des blagues un peu à machin Ça l'a fait rire ou pas ? Bah ça l'a fait rire, il est venu me saluer à la fin J'aurais pu lui taper un petit million tu vois Mais en fait on m'a dit mais t'es fou machin On fait Louis Arnaud, Louis Arnaud Je suis là Louis Arnaud c'est qui et tout Mais Louis Arnaud, le fils de Bernard Arnaud Puis je suis là ah ouais En fait moi dans ma tête je me suis dit putain j'ai manqué mon rendez-vous avec l'histoire J'ai choqué

  • Speaker #0

    il y a un peu les deux extrêmes il y en a tu peux pas approcher mais il y en a d'autres qui sont vachement plus abordables le fait que tu sois ingénieur du son tu dois te rapprocher pour lui mettre un micro machin truc tu peux les tutoyer et les aborder ouais il y a une portion finalement t'oserais c'est marrant parce que dans tous les cas t'as quand même une espèce de crainte de la prod des gens qui c'est souvent la prod ouais c'est souvent la prod regardez ça non mais moi je te dis on fait compliquer quand t'es là tu vois

  • Speaker #1

    Il est rentré tout d'un coup et tout le monde s'est arrêté de parler, genre tout le monde avait peur. Puis moi en fait je savais que c'était le bon moment, mais je savais pas qui c'était ce gars. Moi je crois que c'était juste en fait... Et en fait trois heures après qu'il soit parti, j'apprends que j'ai micro-té le deuxième gamin le plus riche du monde. Puis je suis là en fait, moi j'étais pas impressionné du tout. J'étais plus impressionné par les mêmes micros que j'ai mis, les DPA machin, les ai mis sur des chefs de guerre indiens et puis des chefs de guerre Touareg dans le désert. Et en fait c'est là où je suis là-haut. Plus à vouloir vous voyer, plein de courbettes. Enfin, pas de courbettes, mais enfin, tu vois.

  • Speaker #3

    C'est-à-dire que si tu ne les vois pas, ils te butent, quoi.

  • Speaker #1

    Au début, au début.

  • Speaker #0

    Moi, pour la petite anecdote prod, là, pour revenir à ce que tu disais sur la prod, on avait fait une interview de Jean Dujardin pour le FIFDH ou un truc comme ça. Et il y avait eu un monstre malaise pendant l'interview parce que sa productrice ou son agent, je ne sais pas quoi, était venue nous voir une heure avant en nous disant, attention, il est super remonté, il a fait une interview en Belgique, je ne sais pas quoi. Il est parti d'interview parce qu'on lui a posé des questions qu'il n'a pas aimées, donc il faut vraiment faire attention à ce que vous dites, soyez hyper respectueux et autres. Donc du coup ça a mis un peu, on était un peu là, « Putain d'accord, qu'est-ce qui va se passer ? » Et lui arrive, hyper cool, à nous checker, et à nous faire plein de petites blagues sur la Suisse, le chocolat suisse, aller au soin de petite fondue, des machins comme ça, et en fait nous on n'osait pas rigoler, parce que la prod nous avait foutu une telle pression, qu'on était un peu là, c'était hyper malaisant, alors que le mec était super cool, et on aurait pu se marrer avec, enfin bref, c'était un peu... Les agents et les producteurs, parfois, te mettent un petit coup de pression.

  • Speaker #1

    Ce qui est un peu chiant dans ce genre de cas, j'ai eu le cas en juin passé, où j'étais sur le tournage de la dernière publicité Nespresso, celle qui est en train de passer maintenant, sur les Behind the Scenes. Il y a eu des interviews des protagonistes principaux. Il y avait George Clooney, Eva Longoria, Camille Cotin, une Coréenne qui s'appelle Miss Kim. Moi, j'aurais demandé pour les micros, comment ça se passe. Ah, c'est pas toi qui l'aimais, tu lui touches pas et tout. Du coup, je devais briefer leur équipe. Et on briefe le 1. Ouais, c'était vraiment genre, écoute, je vais t'expliquer comment mettre le micro. Par exemple, pour Eva Longoria, c'était hyper cool, le maquilleur et le coiffeur, c'était des Français en plus, donc on a même bien sympathisé. Mais moi, j'avais vraiment pour indication, tu ne poses pas le micro toi-même. Du coup, tu te dis, putain, ça fait chier, c'est quand même un truc, il ne faut pas se louper. Mais je vais remettre ça dans les mains de quelqu'un d'autre. Puis si ça se trouve, effectivement, la personne, Eva Longoria, il se trouve qu'après, en fait...

  • Speaker #2

    le mec il arrivait pas trop à le mettre comme il fallait il me fait viens tu peux le mettre toi finalement puis je l'ai comme mis moi puis elle s'en foutait quoi ouais puis c'est dévié parce qu'en vrai sur un long ou sur une série c'est toujours le sondier qui va quand même lui mettre ouais c'est ça c'est parfaitement c'est son habilleux ce qu'il va faire il y a une espèce de peur comme ça des prods qui cassent tout puis je trouve qu'il est dommage parce que ces gars ils sont alors oui c'est des stars mais ils sont sur des tournages et puis ils ont l'habitude quoi bien

  • Speaker #0

    sûr moi je me méfie quand on me dit Tu lui demandes de s'accrocher lui-même ou tu demandes au maquilleur ou autre de lui accrocher le micro. En général, ça, c'est jamais très bien.

  • Speaker #3

    Alors moi,

  • Speaker #0

    j'ai eu peur de lui croire en VR ou des trucs comme ça.

  • Speaker #3

    Les costumiers et costumières, il y en a des vraiment vénères, en fait. Pour le plastage de micro, vraiment, il y en a, ils peuvent te faire des trucs.

  • Speaker #0

    Du théâtre, ils sont assez fous.

  • Speaker #3

    Ah ouais, je pense,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #3

    Non, non, vraiment, il y en a pour le coup, moi, en fait. Tous mes micros. Ouais, ouais, c'est exactement. Ils te font une petite poche, tout, un bourreau et machin, truc. Tu lui donnes un petit... Ouais. Carré de fourrure et tout. C'est vrai,

  • Speaker #0

    c'est vrai.

  • Speaker #3

    Je veux dire, pour le coup, moi, je préfère encore carrément donner ce job-là à une personne. Je sais que je ne vais pas lui ruiner son costume, tu vois. Plutôt, en fait, arriver avec, je ne sais pas, du scotch qui va marquer ou j'en sais rien, tu vois. C'est un truc... Mais la plupart du temps, en fait, quand je vois qu'il y a une gêne ou quoi, en fait, moi, je laisse la personne s'équiper soi-même. Et après, je viens,

  • Speaker #1

    tu vois.

  • Speaker #3

    Au début, je lui montre tu mets là 90% du temps, c'est bon et les 10% restants j'arrive en excusant il faut quand même que je vienne mettre un petit truc en plus une petite fourrure, un petit machin et les personnes sont là, j'aurais essayé moi-même et après on va laisser peser

  • Speaker #1

    Est-ce que vous sentez qu'il y a un bon respect des règles de travail en général de la part des prods ? Non Non

  • Speaker #3

    Personnellement... Alors,

  • Speaker #1

    vas-y, déjà, j'allais détailler des points, mais je sais pas.

  • Speaker #3

    Non, bah, tout ce qu'on a parlé, le temps de prépa, tu vois. Le fait qu'il faut toujours demander de venir repérer et puis de jamais être payé. Le temps de prépa, c'est là où tu vois qu'en fait, t'as affaire à des gens qui savent absolument pas de quoi ils retournent. Quand t'as quelqu'un qui te fait un peu des plannings, où en fait, il te donne 15 minutes pour arriver sur le set et puis de faire le truc, là, tu sais qu'en fait, t'as affaire à quelqu'un qui est devant une fiche Excel toute sa journée, qui a jamais été sur un plateau. et qui en fait ne sait pas comment ça se passe une synchro cam, un check de lumière après ça se fait bien à 15 chefs à mettre voilà, après sur le terrain, on se connait entre les gens de la cam et tout c'est bon, on fait les trucs et on prend notre temps mais perso souvent je dis j'aurais besoin de bien une demi-heure de plus que ce que vous me donnez si en fait je suis prêt en 5 minutes je suis prêt en 5 minutes et puis je bois mon café et puis j'attends quoi Mais en fait, je n'ai pas envie d'avoir cinq minutes de prépa parce qu'on a quelqu'un derrière son fichier Excel qui s'est dit en fait, on va compresser un maximum le temps parce qu'en fait, on nous prend pour des robots.

  • Speaker #1

    Victor, tu parlais du fait que des fois, on passait pas mal de temps à attendre sur certains tournages. Mais il y a aussi des fois où moi, j'ai couru absolument toute la journée. Plus récupérer les HF sur les jambes, les mettre, etc. Et tu fais je ne sais combien de lieux en une journée pour un docu ou des choses comme ça. Et je trouve que des fois, il y a vraiment un manque de considération par rapport à ça, où genre, t'as juste besoin de te poser un moment, quoi. Te poser un moment, parce qu'on a ce sac sur nous qui nous tire le bas du dos quand même. Et plus, moi, ça m'est arrivé, une fois sur un tournage, rendez-vous à 7h du mat', 13h30, toujours pas bouffé, quoi. On va ranger le matos, machin, puis je suis désolé les gars, je suis en train de décéder de l'intérieur, je suis en train de me consumer, j'ai envie d'aller manger quoi. On range le matos après.

  • Speaker #0

    Donne des noms.

  • Speaker #1

    Je donnerai pas de noms. Et là en fait, ce que je trouve d'autant plus triste, c'est que tu as tout le reste de l'équipe qui vient et qui fait « Oh merci d'avoir demandé, je sais pas » , et puis tu es là « Mais mec, toi aussi t'as faim normalement » .

  • Speaker #3

    Non mais en fait, tu vois, ce tournage, on est censé être un peu les sommards qui en fait râlent tout le temps et puis qui n'en foutent pas une, et puis moi je suis ok de faire ce boulot s'il faut, tu vois. Après je n'hésite pas à l'ouvrir quand on est là.

  • Speaker #2

    Après j'ai l'impression, moi ça fait à peu près, je dirais 10-12 ans que je suis dans le métier, donc chuuut. relativement récent quand même, je veux dire par rapport à des gens qui ont 30, 40 ans de métier. J'ai l'impression que c'est une réputation qui a été mise aussi par des sondiers peut-être plus vieux et puis qui ont joué ce Ausha aussi, des gens un peu exclus, puis des gens un peu râleurs dans leur coin et tout, parce que... C'est vrai que moi, quand je commençais à bosser avec des... Ouais alors,

  • Speaker #3

    effectivement... La relève est là, moi je suis là, c'est bon. Il faut avoir notre temps de pause, il faut avoir notre temps de prépa, et puis il faut avoir aussi notre... Pour pouvoir faire nos ambiances Bordel de merde C'est pas une fin de tournage, une fin de journée Tant qu'on a pas fait notre ambiance Merci beaucoup Thérésa

  • Speaker #2

    Mais ouais tu vois il y a des fois Moi j'ai eu des réflexions Ah mais toi t'es pas chiant en fait Non

  • Speaker #3

    C'est pas inhérent à la fonction en fait Ouais non alors faut être bonne vibration Bonne vibe et tout Ça t'empêche pas Avoir le smile et tout Mais par contre là j'ai besoin d'un petit moment

  • Speaker #2

    Ouais bah ouais

  • Speaker #3

    Je pense qu'on est tous d'accord, il faut se faire respecter, mais c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Après, plus tu connais les prods, au bout d'un moment, quand tu tournes, plus tu as l'occasion d'en parler avant, puis même le jour même, dire là, écoute, vraiment, je te mets l'accent sur le fait qu'il va falloir qu'on prenne du temps pour ça, et trouve-moi 5-10 minutes pour qu'on puisse le faire, et généralement ça passe toujours.

  • Speaker #0

    Moi c'est très variable, je trouve, en fonction des prods. Il y en a qui connaissent leur métier, il y en a d'autres...

  • Speaker #3

    ça dépend de la vibe ça dépend de l'équipe,

  • Speaker #2

    ça dépend du projet ça dépend du budget il y a plein de variantes c'est vrai qu'Alain je suis assez d'accord avec toi moi j'ai cet avantage de faire du théâtre à côté et d'avoir aussi une autre source de revenus et puis c'est vrai que maintenant j'ai un peu pris le parti de quand il y a des prods qui m'emmerdent je ne travaille plus avec je ne me fais pas chier je suis assez d'accord avec ça en fait du coup j'ai moins ce problème là mais effectivement

  • Speaker #1

    Est-ce que ça vous est arrivé d'ailleurs de vous désister d'un projet sur lequel vous étiez engagé pour diverses raisons notamment des fois le budget qui finalement, parce qu'on dit très souvent moi c'est, t'es dispo tel jour ? Ouais, ok, puis t'es là mais à quelle condition ? Comment quoi ? Ouais alors c'est 400 balles pour toute la journée, puis c'est à l'autre bout de la Suisse puis machin, puis Est-ce que ça vous est déjà arrivé de revenir après coup en disant « Écoute, finalement, je ne ferai pas ton projet. »

  • Speaker #0

    À ce moment-là, oui, du processus. C'est-à-dire que tu demandes combien c'est et autres. Oui, moi, ça m'est déjà arrivé plein de fois où on me proposait 150 francs. Qu'est-ce qu'on m'a proposé de plus fou ? 500 francs pour 9 jours de tournage.

  • Speaker #1

    Ah ouais,

  • Speaker #0

    alors je suis un petit... Ça va être des grosses journées, 8h, 22h. Je serais plus seul.

  • Speaker #3

    Je pense à 100 balles quand même.

  • Speaker #0

    Je lui ai dit 500 balles jour ou pour les 9 jours ? Non, non, pour les 9 jours, je suis désolé. Ouais, mais si il y a 9 jours,

  • Speaker #2

    il y en a 6, 7 de nuit.

  • Speaker #0

    Ouais, mais c'est des trucs complètement...

  • Speaker #1

    Sous la pluie.

  • Speaker #0

    À ce niveau-là, quand c'est au moment de l'échange, on va dire, de messages, ouais, ça m'est déjà arrivé plusieurs fois. Mais une fois que je m'engage, en général, c'est... Je m'engage,

  • Speaker #1

    on va dire. Quand je dis s'engager, c'est pas encore être sur le plateau. C'est quelques jours avant. Oui.

  • Speaker #0

    Tu refuses des jobs à cause du...

  • Speaker #2

    Oui, mais tu refuses. Ouais, tu refuses,

  • Speaker #0

    tu te désistes pas.

  • Speaker #2

    Tu te désistes pas, ouais.

  • Speaker #0

    Tu refuses, ouais.

  • Speaker #3

    Moi, ça m'est arrivé une fois, juste pour une question tout à fait logistique, c'est qu'en fait, on me demandait d'être à l'autre bout de la Suisse à 7h du mat. Et en fait, j'y arrivais pas. Donc, j'ai trouvé un gars qui était à Fribourg, et puis je lui ai refilé le job. Ouais. Si tu désistes, il faut toujours trouver une solution. Je pense que ça te revient à toi de quand même... Si t'as dit ouais... Ouais,

  • Speaker #0

    alors si t'as pas dit ouais...

  • Speaker #3

    Non, bah non. Il y a aussi... Je pense que c'est une très très bonne école pour les gens qui débutent. De voir un peu qu'est-ce qu'il faut pas faire et pourquoi faut pas accepter ça. Mais en fait, on les a tous faits et on sait pourquoi. C'est pas une mauvaise idée de les donner... Je suis désolé pour nos prochains, mais... On a tous eu ça.

  • Speaker #2

    De toute façon, ils vont commencer par les boulots qu'on ne veut pas prendre.

  • Speaker #1

    C'est exactement. Qui sont souvent les pires, mine de rien. Ça fait une bonne école.

  • Speaker #3

    Les Red Flag, on ne sait pas les reconnaître tant que tu ne les as pas vus toi-même. C'est clair.

  • Speaker #1

    Mais c'est là qu'on voit l'importance d'avoir un réseau et de pouvoir se refiler du boulot parmi. Ne serait-ce que des fois, on a un tournage sur 5 jours et il y a un jour tout d'un coup qu'on ne peut pas prendre. Puis, il y a ce truc en fait où j'espère aussi, et puis des fois j'essaie quand même d'en parler un petit peu aux prods, que... Elles viennent directement avec un certain nombre d'infos. On va tourner tel jour, ça sera plus ou moins tel horaire, on sera à tel endroit, et puis le budget c'est ça quoi. Ou alors directement qu'ils le demandent quoi.

  • Speaker #2

    Alors moi quand on me parle d'un projet, je le demande systématiquement. C'est savoir combien ça coûte, quels sont plus ou moins les horaires effectivement. Alors les horaires précis on sait pas, mais est-ce que c'est une journée, une mi-journée, est-ce que c'est deux nuits, machin, et puis où c'est. Parce que ça c'est les trois critères qui vont pouvoir vraiment faire en sorte que j'accepte ou pas quoi.

  • Speaker #1

    Parce que suivant où c'est, tu dois être le soir d'avant déjà quelque part. Parce que comme tu dis, Zurich, 7h du matin, soit tu pars à 4h30, soit tu dors là-bas. Moi,

  • Speaker #0

    j'allais ajouter le point techniquement. C'est-à-dire que ça vient plutôt en second temps, mais c'est vrai que... Il y a des fois où ça m'arrivait de refuser parce qu'on me demandait d'avoir 15 HF ou des trucs comme ça.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    aussi. Et j'avais pas le matos pour.

  • Speaker #3

    Pour la journée à 45 mètres.

  • Speaker #0

    Voilà, c'était trop short niveau délai. Donc quand il faut se débrouiller pour trouver un autre enregistreur, des 15 HF, des machins, des trucs. Donc c'est vrai que il y a des fois où ça m'arrive beaucoup. Oui, parce que finalement,

  • Speaker #1

    dans la liste que tu as citée, si on ne demande pas aussi le matos, des fois, effectivement, il peut te manquer un truc tout con. Malheureusement, en Suisse, on n'a pas... Bon, visuel, on a commencé à s'y mettre, mais on n'a pas... pas de backup de matos, excepté entre nous en fait finalement c'est ce qui se passe assez souvent c'est « Hey les gars, y'a pas quelqu'un qui a tel micro ? »

  • Speaker #3

    « Quelqu'un a tel câble pour telle caméra, bien » « Les tentacles »

  • Speaker #1

    « Ça c'est 15 câbles qui fait un portant »

  • Speaker #3

    « Mais moi à mon avis, Visuals devrait filer le câble qui vient avec la cam' Moi je suis allé chez Visuals une fois, j'ai dit « Vous avez tel câble parce que j'ai pas le câble, vous louez la cam' » et puis ils sont là « Ah mais non, mais envoie avec tes collègues »

  • Speaker #0

    Ouais

  • Speaker #3

    Ok. En fait, vous fournissez une caméra, vous ne fournissez pas l'écosystème timecode avec, et en fait, après, on dit à quelqu'un « va voir avec tes collègues pour avoir un lémo 6 pin » ou j'en sais rien, mais arrête, t'es connerie. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est toujours nous qui devons avoir le truc de timecode, alors que c'est pas pour notre boulot.

  • Speaker #1

    Tu te dis ce que quoi, des fois ?

  • Speaker #0

    Pourquoi ça, Julien ? Pourquoi les mecs du son doivent gérer la synchro timecode ? Pourquoi ça, à nous ? Moi, ça m'arrive plein de fois, tu tournes avec des chefs-op, ils ont leur caméra, leur machin. Les mecs, ils savent pas où est le son, donc tu dois régler le son sur la caméra, tu dois régler le timecode sur leur caméra. Enfin, moi je trouve ça fou, quoi.

  • Speaker #3

    Ouais, la synchro audio et vidéo, c'est historique, c'est le gars du son qui fait ça. Ouais,

  • Speaker #0

    mais tu sais pas forcément sur... Tu vois, selon les caméras, en plus tu dois connaître toutes les caméras, aller dans tous les menus, savoir aller dans tous les menus, des caméras, trouver...

  • Speaker #3

    Moi je trouve fou quoi Je vais faire des tutos maintenant

  • Speaker #0

    En général c'est pas trop compliqué Mais je trouve ça hallucinant Que le mec de la vidéo Moi je sais pas faire sur ma caméra Je trouve fou quoi Moi j'aime bien

  • Speaker #3

    Cette espèce de magicien de la synchro Ça arrive comme ça T'as des trucs et puis tu branches Et puis direct ça fait C'est claque et puis tu fais tac tac Et puis en fait tout le monde est là Il y a un peu un truc où en fait Tu es là Moi j'aime bien cette image du geek On sait pas du tout ce qu'il est en train de faire On va le laisser tranquille T'as des réels qui sont derrière les gens à la caméra Ouais tu peux faire ça, tu peux faire machin Tout marche bien Le mec il est là comme ça Moi je me sens hyper concentré Mais tu vois en fait Et puis en fait ça marche Et puis c'est bon La synchro elle est là Et puis en plus t'as un clap time codé Ça envoie des étoiles dans les yeux Et en fait Enfin Moi perso, en fait, ça m'embête pas du tout d'avoir un peu ce côté un peu technique, geek, tant qu'on me fait pas chier en fait.

  • Speaker #0

    Moi non plus, mais parfois comme les choses sont demandées, c'est vraiment genre... Ah non mais c'est pas... Tu vois, c'est pas à lui de le faire quoi. Ouais. Non non, moi je connais pas, c'est du son...

  • Speaker #2

    Moi dans ce truc là, ce qui me gêne un peu plus, c'est... Je comprends très bien ton truc, et puis c'est vrai que le clap time codé, moi j'en ai pas, mais c'est vrai que moi ça me fait rêver aussi.

  • Speaker #3

    Petit plus mal. Mais...

  • Speaker #2

    Mais moi ce qui me gêne c'est que c'est à nous d'investir ce matos qui personnellement nous ne sert à rien.

  • Speaker #3

    C'est clair.

  • Speaker #2

    Et c'est ça que je trouve dommage.

  • Speaker #3

    C'est clair mais tu mets 200 balles décomptablement, tu peux te dire qu'en 5 jours de tournage il est rentabilisé le truc. Après quel prod va te mettre 200 balles ? Encore une fois on revient au même truc.

  • Speaker #1

    Moi perso j'ai fait le choix d'acheter quasiment les câbles de toutes les caméras pour les tentacles x4.

  • Speaker #3

    Ça m'a coûté une blinde.

  • Speaker #1

    Parce qu'une fois j'ai tourné avec 3 Alexa Mini. D'abord j'en avais deux, puis d'un coup t'es là, ok je vais en racheter un et une fois j'en ai eu quatre, donc je me suis dit bon bah, j'ai pas toutes les caméras x4 mais je me suis dit bon bah au pire des cas ça peut servir Mais coudez, coudez ça rentre pas tout le temps ça rentre pas tout le temps Le batterie sinon t'es dans la merde Bah oui Mais en fait c'était plus pour une question de me dire ok ça m'a coûté une blinde mais par contre c'est une prestation que je peux fournir je sais que si on m'appelle même un jour avant Bon Pour tourner avec telle caméra, j'ai le truc et je n'ai pas besoin d'aller le chercher quelque part.

  • Speaker #3

    Alors moi, personnellement, si je tourne avec quatre Alexa Mini, je jam. Parce que je sais, par exemple, que la Alexa Mini, ils ont quand même un timecode. Ça tient bien la route. Black Magic, un peu plus de la merde. Pour moi, Alexa Mini, je viens, je rejam.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #3

    Tu vois, c'est un peu... C'est... comme ça que je vois le truc. Après, c'est super d'avoir... On te remercie tous. Je pense qu'on a tous... On t'a tous demandé d'avoir un cas. Mais continue, mais en fait, c'est pas à toi, c'est pas à nous. Ouais,

  • Speaker #1

    je sais, mais...

  • Speaker #3

    Mais moi, je respecte trop après ça. Moi, j'ai bossé avec des Américains, et trois fois sur quatre, des Américains, ils viennent avec leur caméra, machin, et ils te fournissent une liste de matériel absolument monumentale de tout ce que tu dois avoir à double, machin. Évidemment, tu l'auras jamais à double. Mais en fait, à chaque fois, ils viennent avec leur rig, et en fait, ils ont leur cap time code pour la caméra. Et en fait, pour eux, c'est un peu plus normal, en fait, de voir un peu ce truc, et puis en fait, ils viennent dans les...

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que ça vient gentiment, ça.

  • Speaker #1

    ça m'arrive de plus en plus souvent que les mecs ils ont leur câble en tout cas leur câble tentacle et bien visuel si vous nous entendez peut-être que ce serait pas mal le câble ben voilà puis sinon comment vous comment vous l'avez créé votre clientèle est-ce que je sais pas quelle est votre présence typiquement sur internet ou les réseaux sociaux pour moi personnellement c'est quelque chose qui est assez important je pense que vous avez vu que je J'essaie de poster assez régulièrement.

  • Speaker #0

    J'ai jamais su comment tu faisais. J'essayais de poster autant que toi de photos de tournage. J'arrive pas moi Julien.

  • Speaker #1

    Ouais parce qu'on peut pas toujours, il y a aussi une certaine confidentialité. Mais je sais pas, je me dis que c'est... J'ai réussi à me mettre dans ce mindset. Ouais,

  • Speaker #0

    je pense. C'est clair que dans l'époque où on vit, c'est important. On en discutait aussi avec Igor. Les réseaux maintenant, enfin ça...

  • Speaker #3

    Bah les réseaux, pour moi c'est un peu un truc où en fait je partage une passion. C'est vraiment un truc où en fait ça me fait plaisir, tu vois. Et puis ça me fait plaisir de liker aussi des beaux setups et des beaux... Et puis en fait, après je regarde mon feed et puis t'as que du câble et puis des machins. Alors moi j'ai vraiment ce truc de geek audio où en fait j'adore le DIY, j'adore imprimer en 3D. Maintenant je me suis mis à la couture, tu vois, pour faire moi-même mon sac. Parce qu'en fait j'aime bien avoir un workflow qui est vraiment hyper personnalisé pour moi. Et en fait je partage ça. Et je dois avouer que les réseaux sociaux ça me ramène pas énormément de clients. Mais en fait je fais ça par passion, enfin c'est un truc, je partage ma passion mais enfin voilà.

  • Speaker #1

    Mais ouais, cela dit, moi j'ai l'impression que les réseaux sociaux, enfin comme je le ressens des fois en discutant avec des clients, qui nous nos clients sont les boîtes de production en général, c'est comme ça qu'il vaut aussi qu'on bosse, qu'il vaut le plateau ce qu'on a.

  • Speaker #3

    Bah c'est un portfolio hein.

  • Speaker #1

    Ah ouais,

  • Speaker #3

    c'est ça. Ok, ok. J'ai un site internet tu vois, et puis en fait c'est souvent des gens à l'international qui m'envoient des messages. Mais sur Instagram ou sur les réseaux, c'est souvent des gens qui voient comment tu bosses, qui voient comment tu es équipé. Et puis en fait, tu n'es pas un gars avec deux roadwire Let's Go, un Zoom H6 et puis respect. On a tous commencé comme ça.

  • Speaker #2

    Alors, je pense effectivement qu'il y a deux trucs. C'est qu'il y a le matos et puis il y a aussi le fait que quand tu postes beaucoup, les gens ont l'impression que tu postes beaucoup. Et puis, quelqu'un qui donne l'impression de bosser beaucoup, même si ce n'est pas vrai. ça fait genre il est pro. Du coup, on a envie de le gager.

  • Speaker #1

    Elle appelle beaucoup, donc son travail il est bien, etc.

  • Speaker #2

    Moi, je n'y n'arrive pas. Je n'arrive pas à faire ces réseaux. J'ai envie de tout quitter. Moi, je suis vraiment accro aux réseaux sociaux. Je reconnais que je suis accro et que ma copine me dirait d'ailleurs que je suis tout le temps dessus. Mais poster des trucs sur les réseaux sociaux, je n'y n'arrive pas. Ça me saoule, c'est un truc qui m'énerve. J'ai l'impression de ne jamais savoir quoi mettre, j'ai l'impression de ne pas être légitime pour faire un truc. Je n'arrive pas à le faire. Donc je sais qu'il faudrait que je le fasse plus, puis que certainement que ça me ramènerait un peu des clients. Après je vis comme ça sans depuis toujours. Enfin je pose deux, trois trucs et demi, mais vraiment pas grand chose. Mais c'est vrai qu'il faudrait le faire, il faudrait vraiment le faire. Les jeunes qui nous écoutent, il faut faire des réseaux sociaux.

  • Speaker #3

    Syndiquez-vous, syndiquez-vous, syndiquez-vous.

  • Speaker #0

    Bouche à oreille, moi je sais que ça... La plus grosse base, on va dire, de clients, c'est bouche à oreille. C'est des gens avec qui t'as travaillé, et puis que t'as fait du bon boulot, qui t'entendent bien aussi, parce que c'est aussi important comme ça. Mais ouais, réseaux sociaux, moi je sais que j'y suis trop peu aussi.

  • Speaker #1

    Moi comme je vois la chose aussi, c'est que finalement, je pense qu'en fait on fait surtout un métier qui touche tout le monde. Tout le monde a des oreilles, tout le monde peut entendre. Une de mes missions que je me suis donné aussi par pur plaisir parce que j'adore partager c'est de vulgariser un peu le son et de dire regardez en fait le son c'est méga important quand vous regardez un film en fait ça sans un preneur de son, sans une post-prod, sans du sound design ça ça n'existe pas, ça si c'est mal enregistré ça n'existe pas et du coup des fois les gens se disent ah ouais mais en fait c'est vrai qu'il y a tout ça derrière et tout moi ça me fait délirer mais j'adorerais même en faire encore beaucoup plus il y a des gens qui savent très bien se mettre en scène, se filmer et tout beaucoup mieux Je suis vraiment nul pour ça. Mais c'est vrai que poster, ça suscite de l'intérêt. Je remarque aussi des fois chez mes amis qui se disent « Ah, t'as pas essayé de porter le truc,

  • Speaker #3

    machin, c'est cool. Ah, ça avait l'air trop cool. » Les posts dont je suis le plus fier, c'est ceux avec, je sais pas, les affiches des films qui sortent, tu vois, ce genre de trucs. En fait, j'appelle les gens à aller regarder le fruit du travail avec ma prise de son et puis des gens de la post-prod que j'essaye de jamais oublier. Et en fait, c'est les trucs dont je suis le plus fier. Après, je trouve aussi, enfin... partager des workflows hyper particuliers, machin. Je me nourris de ça, personnellement, parce qu'en ce moment, on est en janvier et j'ai pas énormément de taf, personnellement. Et en fait, moi, ça me permet un peu de pouvoir continuer à maintenir un peu cette flamme que j'ai, quoi. En fait, en faisant des projets qui sont pas tous incroyables, mais en fait, qui me permettent un peu de garder un peu la flamme, quoi.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un truc qui est quand même super important par rapport à nos métiers, c'est que, mine de rien, je pense qu'on a tous appris énormément sur le terrain. puis aussi via des tutos YouTube, via plein de trucs comme ça, et qu'en fait on est vraiment obligé d'aller chercher un petit peu tout ça, de se tenir à niveau, de se tenir au courant.

  • Speaker #3

    Au niveau du workshop, on a une littérature, il faut parler anglais, il faut speak english, ça aussi c'est un truc, apprenez l'anglais, peut-être le chinois bientôt. Vraiment, on a une littérature absolument monstrueuse, que ce soit Reddit, que ce soit le forum JW Sound, je l'ai écumé, je l'ai poncé ce forum. C'est une aide absolument monstrueuse. Il y a des gens qui partagent des idées absolument incroyables. En fait, moi, j'ai envie de faire partie de cette communauté-là. Parce qu'en fait, ça me permet d'entretenir la flamme, quoi. Parce que c'est une passion, mais il faut la maintenir, quoi.

  • Speaker #1

    C'est hyper important de partager.

  • Speaker #2

    C'est vrai que par rapport au groupe Facebook, moi, je suis sur beaucoup de groupes de différentes consoles de mixage. Et puis, c'est vrai que tu as aussi tous les relevés des bugs qui ne sont pas faits forcément par le fabricant et tout. Tu as un réseau d'utilisateurs que tu ne connaîtrais pas parce que c'est un réseau mondial, et puis qui te permettent de trouver des solutions aux différents problèmes que tu as. Et ça, c'est vrai que c'est assez important et c'est assez redoutable à ce niveau-là.

  • Speaker #3

    C'est clair, il y a un support des utilisateurs. Il y a des constructeurs qui ne font absolument pas le taf. Visicom, ils ne font même pas de manuels pour leurs derniers trucs. Et en fait, tu as des gars, c'est des manuels vivants. Et ils sont là, ils sont en train de partager. Et puis en fait, moi, j'ai envie d'être un gars comme ça aussi. J'ai envie de pouvoir entraîner un minimum.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est complètement sous-estimé dans notre métier aussi au niveau de la cam. Je pense que c'est effectivement toutes les connaissances qu'on doit avoir. mais j'ai remarqué aussi que dans tous ces bouquins moi je les ai quasiment tous achetés, les bouquins de prise de son J'ai quand même l'air ça exactement, j'ai acheté le dernier sur la perche mais je trouve qu'il y a ce truc aussi des fois où je trouve ça hors réalité en général c'est des gens des fois de setup Hollywood ils ont un méga temps pour s'occuper d'un truc ils ont la costumière qui va les aider et nous en fait on se retrouve à devoir tout faire dans une situation dans le documentaire où t'arrives, t'as 5 minutes pour faire ton truc mais en fait ce qu'ils disent dans ce bouquin c'est impossible dans ce que je fais. Mais ça permet aussi de se dire, en fait, je suis un putain de warrior là. Sachant qu'ils avaient trois heures pour le faire. Et ça fait du bien aussi. Là, on arrive gentiment au bout. Est-ce que vous avez une petite anecdote à raconter ? Un truc soit heureux, soit malheureux par rapport à, je sais pas, humainement, le matériel ?

  • Speaker #0

    Un problème technique ?

  • Speaker #1

    Moi j'en ai une. En fait c'était quand j'étais en Amazonie, au tout début, il faut savoir que l'Amazonie c'est quand même un endroit hyper hostile, ça te fait assez prendre conscience qu'en fait... t'es vraiment quelque chose de minuscule par rapport à des choses encore plus minuscules que toi mais qui peuvent te buter je pense à des migales où je me suis réveillé dans ma case en plein dans la jungle avec des migales au mur moi je balisais, j'arrive au Brésil comme ça et je me dis putain je suis dans la jungle il faut que je ramène des sons parce que là j'étais en train de percher j'en sais rien, puis j'ai fait que 2-3 ambiances mais là je vais vraiment faire une matinée de field recording l'ambitionnique, le machin l'AMS, vraiment donc là je me lève un peu puis en fait tiens également le mec qui s'occupait des cabanes en plein dans la jungle qui avec son coupe coupe que ça m'achète quoi puis je lui dis un peu ouais tu peux t'accompagner et tout en portugais brésilien je que je comprends mais on se comprend pas quoi on y va comme ça puis en fait il montre un peu il me dit ah ouais t'es pas là je veux dire il y a des oiseaux par là c'est super puis tout d'un coup en fait le mec il me dit bah tiens continue par là moi je dois rentrer et moi je suis au milieu de la jungle comme ça et puis en fait le gars il part avec son coupe coupe comme ça puis en fait une ou deux fois il m'avait un peu genre casser des branches pour que je retrouve mon passage mon chemin de retour et là tu vois je le vois partir comme ça puis en fait je repense au migal, je repense au serpent je repense au scorpion, je repense à tous les qui peuvent me buter quoi puis là je suis là je le vois partir puis je dis hé Francisco attends donne moi ton coupe-tout donne moi ton puis je m'enfonce comme ça et j'y vais puis je pose mes micros puis je fais des super ambiances et puis machin je suis trop content et tout et tout ça pour dire qu'en fait ouais soyez aware mais tu t'es pas perdu tout ça Non, non, je suis là, sinon je ne serais pas là. Mais levez-vous tôt pour les ambiances, vraiment. Couchez-vous tard, levez-vous tôt, couchez-vous tard.

  • Speaker #0

    Pendant le Covid, c'était assez cool de choper des ambiances, justement de ville.

  • Speaker #1

    Pas d'hab,

  • Speaker #0

    c'était ça. Toi, Victor ?

  • Speaker #2

    Moi, je ne suis pas aussi romanesque qu'Igor, mais je repensais aussi à un truc... Belle expérience effectivement comme on avait discuté de lieux que tu vois pas, puis dans des situations que tu vois pas habituellement et c'est vrai qu'une fois on avait fait, ça doit faire dix ans maintenant qu'on avait tourné un petit film documentaire sur un pêcheur du lac et puis on s'était retrouvé à aller filmer la levée de filets à 4 heures du matin, au mois de février je crois un truc comme ça. avec la bise, il faisait noir, il faisait froid, et puis t'avais cet eau qui venait sur le bateau et qui gelait quasiment direct quand ça arrivait sur le bateau. Et puis en fait, c'est des situations un peu de merde, et quand tu y réfléchis, t'aurais pas envie d'y être. Et puis en fait, c'est des trucs qui resteront toujours dans ta mémoire. Donc c'est aussi des trucs comme ça que tu vivrais pas si tu faisais pas ce genre de métier.

  • Speaker #0

    Et toi Alain ?

  • Speaker #3

    Alors moi... J'ai une anecdote qui nous a fait beaucoup rire sur le plateau, qui n'est pas très exotique, mais voilà, ça s'est passé en studio, en fin d'année là, pour l'ONU, donc c'était un gros truc. Et on avait une intervenante qui était là et qui venait des Philippines ou je ne sais pas où, et qui n'était pas bien, qui était malade, donc qui avait prévenu un peu tout le monde. Et qui du coup, je ne sais pas si tu pourrais le mettre dans le podcast. Et qui, du coup, lâchait des caisses sur le plateau. Mais parce qu'elle était vraiment pas bien. Et puis voilà, moi, j'étais un peu... J'étais pas très loin d'elle. Donc, je sentais évidemment la chose. Et le producteur, qui est un gars que je connais bien et un ami, va à côté d'elle au moment où ça se passe. Et puis, il me fait... Puis j'étais là, moi, j'avais le casque et puis la paire sur elle. Et puis, j'ai pas entendu ce qu'il me disait. Je croyais qu'il me disait une connerie. Pour me faire rire. Donc, j'amène la paire sur lui. Puis il me le recrit au micro. Elle a largué, je crois. Et en fait, moi, j'avais un retour vers 15 personnes derrière, tous les clients, les machins, qui, heureusement, je croyais, étaient anglophones et n'ont pas compris ce qu'ils disaient. Mais du coup, j'ai vite enlevé la perche. Je lui ai dit... Il a sa micro. Enfin bref. Après coup, ça nous a fait beaucoup rire. Et voilà, la pauvre était vraiment pas bien. Mais c'est la dernière anecdote marrante que je retiens récemment. Mais j'ai eu plein d'autres choses aussi, un peu plus... folle dont je me souviens pas tout le temps mais c'est la beauté de notre métier.

  • Speaker #0

    C'est ça, tu parlais du pêcheur, là moi j'ai vécu quelque chose d'assez similaire où la traite de la vache à 4h du matin et puis tu prends directement le lait et t'en fais un fromage derrière et tu suis tout ce truc et tu le goûtes après, enfin un autre mais fait selon le même procédé et des trucs comme ça, t'as un alpage en montagne où t'as dormi la nuit d'avant et ça c'est des trucs aussi où tu rencontres des gens formidables et puis tu te dis mais jamais je... je pourrais faire ça. Comme ça, quoi. Et ça, c'est cool. On fait un bien beau métier.

  • Speaker #1

    On fait un bien beau métier, même si parfois, c'est compliqué.

  • Speaker #3

    C'est pas facile, mais c'est bon.

  • Speaker #0

    Et en tout cas, je vous remercie beaucoup. J'ai une petite recommandation pour vous.

  • Speaker #1

    Juste, en fait, moi, ça m'intéresse que vous me donniez des petites recommandations ciné ou une série ou j'en sais rien, un truc qui vous a marqué au niveau du son. Ça m'intéresse vraiment d'avoir un peu des recommandations des collègues, en fait, par rapport au son.

  • Speaker #3

    Tu dis qu'on a vu ou sur lesquelles on a travaillé ?

  • Speaker #1

    Non, sur lesquelles vous avez travaillé, si c'est fantastique, mais plutôt quelque chose qui vous a marqué au niveau du son. Moi, je vais juste vous donner un film, c'est Why Don't You Play In Hell de Sonos Yone. c'est du cinéma japonais super trash mais c'est une lettre d'amour au cinéma et puis il y a un petit clin d'oeil aux preneurs de son et preneuses de son enfin on va tous se reconnaître et j'ai vu la série Arkane et je suis absolument incroyable je suis absolument que ce soit le travail du son, que ce soit l'image c'est très très beau si vous avez des rococo je prends quoi moi j'ai toujours été très Star Wars quand même mais euh...

  • Speaker #2

    mais je crois que c'est quand même la base en termes de son mais après de plus récent alors moi j'ai eu un coup de coeur pour un film enfin pour le son d'un film mais en l'occurrence c'est spécial parce que c'est pas vraiment du son, c'est plus pour la musique mais pour l'arrangement et puis le traitement aussi dans le sound design du dernier film qu'il y a eu sur Elvis le biopic qui est sorti il y a 3-4 ans voilà Et en fait, il y a un travail de texture, notamment dans des ambiances un peu graves et tout, comme ça, avec des subs et tout. Puis en fait, ça te rapporte une ambiance très glauque pendant tout le film. Et musicalement, ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont retravaillé des musiques d'Elvis avec un côté plus actuel, avec des passages de rap, des passages un peu électro et tout, mais qui restent hyper rock, hyper blues. Et j'ai trouvé que vraiment, moi, ça a impressionné ce film-là.

  • Speaker #3

    Ok. Mais voilà. Je le voyais.

  • Speaker #0

    Moi celui qui m'a scotché dernièrement, littéralement, c'est Dune, mais surtout le deuxième. Déjà j'avais lu tous les tomes, mais vraiment l'ensemble des tomes qui existaient à l'époque quand j'étais gamin. Et je trouve que le travail sur ce film est incroyable.

  • Speaker #1

    George Vlad. Oui, exactement. Jean-Claude Cabot s'est tué, lui aussi c'est une mine d'or pour le coup.

  • Speaker #0

    Exactement, qui a enregistré les sons de vent. Il a utilisé Weevee d'ailleurs, j'étais très content.

  • Speaker #3

    Je lui ai trouvé du vert, comment il a fait ? Non. Il s'est mis un HF dans la gorge et il a fait des... Ah ouais

  • Speaker #0

    Oh là là, ah ouais, ok.

  • Speaker #3

    C'est trop la voir.

  • Speaker #0

    Mais ça je trouve que dans ce film, tout est juste en fait. La musique je la trouve incroyable, et pourtant Andy LeBaird en a fait des films, et là il s'est encore renouvelé une fois, il a même inventé des instruments pour ce film. Et je trouve que le sound design est ultra juste, il n'est pas trop prédominant. Moi je suis aussi un ultra fan de Star Wars, mais justement Dune il pourrait arriver et avoir copié tout le truc et se dire qu'il n'y a plus rien à renouveler, et si en fait ils ont trouvé quelque chose à faire, et qu'il reste assez discret sans être... mis trop en avant mais franchement il a bouleversé ce film d'un point de vue sonore.

  • Speaker #3

    Moi j'allais dire ça aussi mais je suis pas vraiment objectif parce que ça faisait alors j'ai vu au ciné du coup Dune 2 mais ça faisait je pense un an et demi voire deux ans depuis la naissance de la petite que j'étais pas allé au cinéma donc c'est vrai que ça m'a confirmé que j'adorais le cinéma mais du coup je me suis tapé Dune 2 au cinéma et le son était bluffant quoi j'étais vraiment comme un gamin de vent j'étais son et images évidemment mais c'était hyper

  • Speaker #2

    agréable d'avoir un son comme ça au ciné quoi alors mais c'était moi c'est marrant parce que je suis d'accord avec vous mais j'ai passé une très mauvaise expérience vendu une deux au cinéma parce que bon ça c'est la petite anecdote ciné qui a rien à voir que le son mais j'ai été le voir au flon et en fait il n'y avait pas d'entracte et des autres pires que ça j'ai fait parce que pendant que je me suis retrouvé je me suis retrouvé comme alan parce que j'ai Depuis que j'ai eu des enfants, j'étais un peu moins au cinéma et tout. Et puis je me suis dit, pour une fois que je vais au cinéma, je profite, je fais un peu le cochon. Et j'ai pris une bière et j'ai pris un truc de nachos et des pop-corns. Et je te dis, c'était tellement sale. Et après, devant ce machin, devant le désert, pendant trois heures dans le désert, j'avais soif, mais j'avais soif.

  • Speaker #1

    Tu sors de l'épice et tout.

  • Speaker #2

    J'avais juste une seule envie, c'était d'aller me chercher un truc à boire. j'avais une soif de ce machin je voulais pas sortir, je voulais pas louper un truc donc j'ai moyennement apprécié mais ça c'est moi qui ai fait l'erreur t'es trop habitué au théâtre,

  • Speaker #1

    t'as tant l'entraque t'as le moitié moi je suis allé le voir en IMAX c'est l'une des c'est beau le coup d'aller le voir en IMAX faut juste que l'image commence à faire du surround aussi moi c'est toujours ça qui me dérange un peu au cinéma merci

  • Speaker #2

    T'as du son qui vient de partout mais qu'eux ils arrivent à faire un truc qui vient de devant quoi. Ouais.

  • Speaker #3

    Faut aller dans la sphère à Las Vegas.

  • Speaker #1

    Un petit truc au Suisse. Le documentaire Riverboom, j'ai trouvé absolument incroyable. Allez le voir si vous pouvez, vraiment. Et puis Sugar pour la série qui vaut quand même le coup aussi. Voilà, Riverboom et Sugar pour les Suisses. Ok.

  • Speaker #0

    Et si vous aimez bien, moi je suis assez fan non seulement d'horreur et de films un peu décalés et n'importe quoi quoi, Mad Heidi, franchement ça va. complètement exagéré c'est complètement what the fuck il faut pas s'attendre à un truc enfin mais c'est enfin non franchement j'ai passé un bon moment mais Malahidi c'est prod suisse ou c'est possement suisse je crois que c'est 100% suisse mais c'est un hyper vieux projet ouais ouais ouais au moins 10 ans ça vaut la peine ok bon les gars je vous remercie je me réjouis de vous reposer sur un tournage même si on se croise jamais sur les tournages mais en dehors mais faudrait qu'on fasse une team une grosse team département son pour une grosse un apéro bon bah bon retour chez vous Merci. Merci.

  • Speaker #3

    A plus tard.

  • Speaker #4

    Autour du son. Autour du son. Un podcast sponsorisé par Weevee. Weevee, la marque de bonnettes anti-vent pour micro, disponible dans plus de 30 couleurs. Boutique en ligne sur www.weevee.ch www.weevee.ch

Description

Épisode au format différent, puisque j'y mène une table ronde avec d'autres collègues preneurs de son, Allan Mantilleri, Victor Colelough et Igor Marlot.


Parmi les questions que nous avons évoquées:

Comment démarrer dans le métier? Qui fait de la post-production? Les conditions de travail sont-elles généralement respectées? Ainsi que quelques anecdotes rocambolesques de tournage.

Un nouveau format régulier qui je l'espère vous plaira, car il me tenait à coeur depuis un moment.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans cet épisode d'Autour du son, quatrième épisode. Cette fois j'ai décidé de faire un petit peu différemment parce que j'ai invité des gens autour de ma table pour faire une petite table ronde avec des collègues, on va dire ça comme ça, preneurs de son et plus parfois, si affinité. J'ai autour de moi Victor. Victor, bonjour.

  • Speaker #2

    Salut.

  • Speaker #1

    J'ai Igor Marlot. Bonjour Igor. Hello. Et puis Allan Mantilleri aussi. Salut Allan. Salut Julien. Je suis très heureux parce que c'est la première fois qu'on se voit, on a beaucoup discuté. Igor et puis Victor, on s'était déjà rencontrés, mais je suis très content qu'on puisse se réunir un petit peu pour partager nos aventures. Alors moi, j'aimerais savoir déjà comment vous êtes arrivé là-dedans. Qu'est-ce qui vous a fait démarrer dans ce métier ? Quelle a été la petite impulsion de base ? Allan, par exemple.

  • Speaker #3

    Écoute, moi, j'ai toujours été fan de cinéma et de musique. Donc c'est vrai que ça... preneur de son sur des films et autres, ça rassemblait un peu les deux choses. Moi, ça vient de là. C'est à la fin de mes études, où au début je suis parti dans des études en environnement qui ne me plaisaient pas forcément. J'ai arrêté ça. Et puis, étant fan de cinéma et de musique, je me suis dit pourquoi pas faire des études d'ingénieur du son. Et la seule école qui était à Genève, à cette époque en tout cas, c'était la SAE Institute. J'ai fait une journée là-bas et ça m'a beaucoup plu. Rien que j'étais avec des gens du métier, des gens qui aimaient aussi la musique, l'image, la vidéo, tout. Et voilà, en fait, je me suis retrouvé dans un milieu que j'aimais. Et puis je suis parti là-dedans.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que j'ai fait aussi, je pense bien avant toi, je ne sais pas quel âge tu as en fait.

  • Speaker #3

    J'ai 34 ans.

  • Speaker #1

    Ah ouais, donc j'ai fait je pense à peu près 10, 11 ans avant toi. Ouais, quand même, une petite différence. Ça a bien changé je pense depuis.

  • Speaker #3

    Oui, oui, et puis ça n'arrête pas d'évoluer de ce que j'ai.

  • Speaker #1

    D'autres personnes ont fait la SAE ? Oui ! Victor aussi ?

  • Speaker #2

    Oui, moi aussi. Ah c'est vrai ?

  • Speaker #1

    À Genève aussi du coup ?

  • Speaker #2

    À Genève aussi, oui.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Tu l'as faite quelle année toi ?

  • Speaker #2

    Moi j'ai fait en 2013, je crois, un truc comme ça.

  • Speaker #1

    2013 ?

  • Speaker #2

    2013, oui. Mais j'étais musicien avant, donc moi je viens plutôt de la musique. Et puis j'ai fait des études de musique et je revenais en Suisse. pour revenir à la source et essayer de travailler un petit peu. Et en fait, je faisais notamment des balles, des trucs comme ça, enfin accompagner des chorales, des trucs comme ça. Et c'est là que j'ai rencontré Jacques Schneider, qui est le directeur technique du Théâtre de Beau-Sobre. Et puis, j'ai commencé par travailler en fait là-bas comme technicien.

  • Speaker #1

    D'accord. Et tu y es toujours d'ailleurs, non ? Oui, oui.

  • Speaker #2

    Alors maintenant, je suis bien installé là, parce que je suis régisseur son là-bas. Mais du coup, j'ai commencé à travailler là-bas. Et ensuite, en parallèle de ça, j'ai commencé les études aussi à la SAE parce qu'effectivement, j'avais aussi ce côté plus musique studio où je voulais faire pas mal de studio et tout. Et puis, en fait, au fur et à mesure, c'est vrai que la formation à la SAE, ils te disent quand même que dans la musique, il n'y a quand même pas non plus énormément de boulot. Et puis, en parallèle de ça, j'avais des amis qui montaient une boîte de prod vidéo, donc j'ai commencé à bosser aussi avec eux. Et puis voilà comment je suis arrivé là-dedans. Et maintenant, mon temps est partagé vraiment entre du théâtre, mon activité à Beaucebre où je fais vraiment de la sonorisation et de la prise de son tournage et aussi de la post-production, bien sûr.

  • Speaker #1

    Très bien, ça on va y revenir d'ailleurs après. Igor, toi de ton côté du coup, comment tu es arrivé dans le son magique ?

  • Speaker #4

    C'est assez chaotique parce qu'en fait, moi à la base, je viens plutôt d'un milieu assez radical. punk, DIY, squat, j'ai commencé à sonoriser sur des Behringer qui marchaient pas, voilà, un éclu qui tout d'un coup, voilà, tu vois, c'était... Et puis, en fait, j'ai appris un peu sur le tas, comme ça, comme j'ai appris à faire de la serrurier, comme j'ai appris à faire de la plomberie, comme j'ai appris à faire de l'électricité, comme j'ai appris à vivre en communauté, machin, et en gros, après, je suis parti en Afrique. pendant trois ans, je totalise trois ans de ma vie en Afrique, au Burkina Faso. Et puis là, en fait, quand je suis revenu, j'ai décidé de faire des études pour valider des acquis. Et puis en fait, moi, je suis Team CFMS, le groupe de formation au milieu du son.

  • Speaker #1

    À Lausanne, du coup.

  • Speaker #4

    Voilà, alors que je viens de Genève. Et puis j'ai validé ces acquis. Après, je suis allé bosser à la RTS. Puis j'ai commencé à faire... Mon tout premier tournage, je l'ai fait en Afrique.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #4

    J'étais cableman. C'est-à-dire qu'en fait, je branchais la mixette à l'entrée de la cam.

  • Speaker #1

    Pour voir le geste.

  • Speaker #4

    Le mec qui mixe, tu vois, direct sur la cam. Tu vois, une Sound Device 302, quoi. Ok. Et moi, en fait, moi j'étais là, entre chaque prise, j'étais là. Je branchais, je débranchais, je demandais si je pouvais débrancher. Et puis après, je rebranchais direct derrière. Et puis je demandais, tu peux envoyer le 1000 ? Je regardais si ça était le 1000, je ne connaissais rien du tout de tout ça. Et voilà, c'est comme ça que... J'ai même joué un petit rôle dans une télé-novelle à voix... C'est le bleu blanc quand même.

  • Speaker #1

    Alors, no offense pour les autres, mais je crois qu'on peut tous s'accorder à dire que j'ai l'impression, Igor, que toi t'es le plus geek en termes de matériel, à faire des trucs comme tu dis, do it yourself, par toi-même. J'ai beaucoup d'admiration pour ça, parce que j'ai pas forcément la patience.

  • Speaker #4

    Je suis un immense nerd.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'on peut pas mal s'accorder sur le fait que, malgré les études... finalement c'est le terrain quand même je pense qu'il fait le tout. Je sais pas trop ce que donne les CFMS, je sais qu'en tout cas la SAE moi j'ai fait il y a 20 ans, 25 ans maintenant je crois, oula, ça me vieillit beaucoup, mais en tout cas prise de son, rien du tout, c'était que du studio. Puis comme tu disais Victor en fait effectivement, déjà à l'époque moi j'avais beaucoup postulé dans les studios, déjà il y en avait plein, beaucoup plus que maintenant, et puis c'était des stages non payés, puis voilà, puis au bout d'un moment j'écris à la radio, je faisais pas mal de compositions et puis de créations sonores. J'ai écrit à 1FM à l'époque en leur disant je vais faire votre jingle, ils ont dit ok. J'étais terrifié parce que j'ai jamais fait ça en fait. Puis de fil en aiguille, j'ai fait la radio, ensuite prise de son un jour, j'avais besoin de bruitage pour un projet. Puis je me suis dit tiens c'est sympa. Puis petit à petit, voilà, tournage, tournage. Vous savez combien vous avez de jours de tournage à votre actif à peu près ? Estimation comme ça, grosso modo. Combien de temps ça fait pour chacun ?

  • Speaker #3

    10 ans. 12 ans.

  • Speaker #2

    Alors moi je sais pas bien parce que j'ai vraiment mon temps de travail qui est réparti sur les trois activités mais je sais que par exemple, alors les journées de tournage je saurais pas te dire mais je sais que les régies, spectacles, concerts, machins, j'ai dépassé les 500 déjà ça c'est sûr

  • Speaker #1

    Moi je fais à peu près 500 aussi je pense pour les tournages, estimation comme ça je pense que t'as fait 10 ans, 12 ans toi aussi, certainement qu'on doit y être aussi ça va assez vite quoi Ouais c'est possible,

  • Speaker #3

    c'est possible

  • Speaker #4

    Je pourrais te dire qu'en dette de sommeil, j'ai trois ans de sommeil à rattraper.

  • Speaker #1

    Qu'on ne rattrape jamais, il paraît. Est-ce que vous pensez qu'il y a assez de preneurs et preneuses de son ? Parce qu'on a des collègues.

  • Speaker #4

    Il n'y a pas assez de preneuses de son,

  • Speaker #1

    selon moi.

  • Speaker #4

    Pas assez ? Il y en a pas mal.

  • Speaker #3

    En tout cas maintenant, ça commence à venir. Il y en a pas mal.

  • Speaker #4

    Moi, je trouve qu'on les salue, d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Camille, Théodora, je ne les connais pas toutes en fait.

  • Speaker #3

    Ouais, Tamara, moi je connais. Qui était la seule à qui j'avais donné des cours.

  • Speaker #1

    Bon allez, salut, on les encourage.

  • Speaker #3

    Ça va bien tourner.

  • Speaker #0

    Ouais ouais ça commence à se faire sur les plateaux, il commence à y en avoir pas mal.

  • Speaker #1

    Non mais tant mieux, mais moi vraiment pour le coup je pense qu'il faudrait qu'on soit une équipe mixte à chaque fois, pour rien qu'équiper en fait des meufs tu vois, on fait que ce soit les meufs qui équipent les meufs quoi. Ça c'est un truc personnellement, je combats pour ça, j'aimerais bien avoir aussi, je sais pas... Bah ouais moi je suis hyper gêné à chaque fois, je suis en train de m'excuser mille fois, je suis un peu... Non mais c'est vrai,

  • Speaker #2

    peut-être tu peux expliquer du coup pour quelqu'un qui est pas du tout du milieu en fait, ce que c'est... d'équiper une personne ? Est-ce que ça implique, notamment quand on a un homme, d'équiper une femme, en fait ?

  • Speaker #1

    Eh ben, je veux dire, la plupart du temps, on va aller chercher la place la plus... celle où on met le plus des micros cachés, quoi. Ouais, c'est le thorax, quoi. C'est le plexus solaire. Et en fait, quand t'es avec quelqu'un de pro, ça va, tu vois. Mais moi, je fais pas mal du doc, donc c'est pas du tout des pros. Ils et elles savent pas comment ça marche. Moi, j'ai dû équiper des trans, tu vois, par exemple. Enfin...

  • Speaker #3

    Ouais, c'est ça, c'est beaucoup plus compliqué quand c'est du doc, quand c'est des interviews, quand c'est des gars qui n'ont pas l'habitude. Et puis c'est vrai que souvent, tu vois quand même quand t'arrives en fiction ou dans des trucs où c'est des comédiennes qui ont l'habitude, elles te lèvent l'esprit, elles sont fat quoi, mais c'est pas ce qu'elles savent ce que c'est. Mais c'est vrai qu'il y a des fois des situations... Ou alors moi, j'ai eu aussi la situation dans des cadres un petit peu plus... Je sais pas comment dire, en guillemets prestigieux, mais tu sais, où tu vas interviewer des gens qui sont pas n'importe qui, enfin, qui sont pas le commun des mortels, et puis du coup... Ils ont des stars. Ouais, ils ont des stars, mais même que c'est pas forcément le cas. Et en fait, des fois, t'as des problèmes de... t'as pas accès aux gens. En fait, ils ne veulent pas que tu viennes vers eux, ils veulent pas que tu les touches, puis tu leur dis, mais en fait, c'est comme ça, puis c'est tout, puis t'as pas le choix.

  • Speaker #2

    Mais ce qui est assez marrant, c'est que... Alors parmi ces stars dont on parle, moi j'ai eu l'occasion une fois de poser un micro sur Kevin Hart, le comédien de Hollywood.

  • Speaker #1

    On s'était croisés d'ailleurs.

  • Speaker #2

    On s'était croisés d'ailleurs, exactement. C'est les remarques des montres. Et en l'occurrence, moi j'étais ultra gêné parce que du coup, le mec il est méga connu. En fait il était là, mais do your job.

  • Speaker #0

    Le mec il est habitué.

  • Speaker #2

    Alors qu'effectivement, dans le cadre du docu, l'autre jour j'ai dû maïquer une politicienne, vraiment elle était... pas du tout à l'aise. En plus, elle tirait sur le câble du juge, je vais le remettre trois fois. Puis des fois, je pense que vous viviez à la même chose, on a littéralement deux minutes pour le faire. On arrive sur un set, voilà, il faut équiper machin, on va commencer l'interview tout de suite et démerde-toi.

  • Speaker #0

    Moi, il y en a déjà qui ont refusé, des politiciens, de mettre un HF. C'est vrai ? Puis là, du coup, tu dois dire à l'équipe vidéo écoutez, c'est à perche. Et puis les mecs, il y en a qui, tu leur mets et puis ils ont fini l'hospital.

  • Speaker #3

    Ouais, mais c'est... Ça débarrassait du truc le plus possible. Ça c'est peut-être pour être un peu, tu sais, sur-écoute. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, je pense qu'il y a un petit... C'est...

  • Speaker #1

    Il y a aussi un petit speech toujours, moi je donne pas... Ce que j'essaie d'avoir, c'est toujours un peu la confiance de la personne que j'équipe, tu vois. Je suis pas là pour la piéger, je suis pas là pour... Moi j'arrive, je souris, j'arrive avec les mains ouvertes, c'est une technique d'ambulancier. Où en fait tu montres pas que t'as quelque chose de caché, c'est un truc psychologique en fait. Les ambulanciers, quand ils approchent quelqu'un, ils sont toujours avec les mains ouvertes. Tu dis comment tu t'appelles ? Tu dis ce que tu vas faire. Et puis, en fait, après, tu commences, tu vois. Et puis, en fait, t'équipes et tu dis, voilà, tu lis les termes, quoi. Je vais aller sur le plexus solaire. Et après, tu continues, tu dis, voilà, le scotch que je vais te mettre, il est hypoallergénique, il faut le mettre sur la peau, mais tu vois, pas de problème, machin, machin, quoi. Tout ça, c'est des petits détails, tu vois, qui font qu'en fait, après, la personne, voilà.

  • Speaker #0

    Tout est dans la manière d'approcher la personne et autres. Et je pense que...

  • Speaker #1

    Voilà. Et moi, il y a aussi le truc, ça. Alors ça, ça fait débat, mais en fait, moi aussi, je dis comme on mute un micro, tu vois. Toujours. Je dis toujours comme on mute un micro. Parce qu'en fait, je dis, tu vois, maintenant, t'as plus de vie privée. Il y a des retours son pour des réals, il y a des retours son pour la cam, il y a des machins. Et en fait, je ne sais pas, tu vas aux toilettes, tu as une discussion téléphonique. On connaît tous ce genre de bail. En fait, moi, je dis par contre, n'oublie pas, s'il te plaît, quand on tourne, n'oublie pas de remettre des mutes. Mais moi, en fait, c'est important.

  • Speaker #3

    Alors moi, dans ce genre là, j'ai un peu de soucis avec ça parce qu'effectivement, des fois, sur certains modèles, c'est un peu plus compliqué que d'autres. Et puis les gars, après, ils galèrent et défont les réglages et tout. Alors, moi, par contre, j'ai la politique de dire tous les HF sont envoyés en post-fader dans les retours et puis je baisse les faders automatiquement dès qu'on n'est plus en rôle. Alors que la perche resterait en pré-fader tout le temps, comme ça, ils peuvent avoir quand même une ambiance dans les retours et tout. Mais c'est vrai que les HF, je les mets systématiquement en post-fader et puis comme ça, je peux les couper facilement.

  • Speaker #1

    Juste pour rebondir sur la tue, moi, je le dis, en fait, moi, c'est une façon vraiment de gagner la confiance de la personne quand tu es dans un doc et qu'en fait... t'es vraiment sur des trucs hypersensibles il faut vraiment pas que la personne se braque et en fait tu le dis la plupart des gens vont oublier comment faire puis ils vont te dire un peu ah j'ai besoin d'aller au toilette ou j'ai besoin de machin puis tu dis ouais mais bien sûr en fait de toute façon t'es off pour moi c'est de la psychologie en fait je crois que la plupart de notre métier c'est 10% de technique et 90%

  • Speaker #2

    de diplomatie et de suspense moi j'ai eu un cas une fois où c'était une émission télévisée enfin pas en direct heureusement 8 personnes, un modérateur et 7 personnes interviewées et puis du coup tous en HF ... Puis je leur disais, vraiment si vous allez aux toilettes, dites-moi et tout. En plus c'était diffusé sur haut-parleur, c'était même pas des casques, c'était vraiment un haut-parleur. On entend le bruit de quelqu'un qui est sur l'épissoir. Heureusement j'ai réussi à couper en deux-deux, mais il avait complètement zappé de me dire « Ah je vais aux toilettes » .

  • Speaker #0

    Moi ça m'est arrivé souvent aussi.

  • Speaker #1

    Ah on les a tous. à tous les mecs qui parlent mal sur le réel et puis le réel les mecs qui critiquent le réel là t'es là on va retourner en tête tout le monde qui se regarde un peu en chatte paillance

  • Speaker #2

    Puis par rapport aux autres preneurs de son de la région, est-ce que vous êtes plutôt dans l'esprit collaboratif ? J'ai l'impression, pour l'avoir vécu avec vous. Moi, je vous dirais que quand je suis arrivé sur le milieu, je me disais un peu, on est tous concurrents, puis chacun son biftec. Et au final, je trouve qu'au contraire, se connaître et puis de pouvoir se dire, écoute, je ne peux pas prendre ce tournage, est-ce que tu peux me remplacer ? Est-ce que tu es dispo ? Des fois, même à l'ADER, je pense que c'est vraiment... En fait, on a tout à y gagner parce que finalement, tout nous revient en retour aussi quelque part.

  • Speaker #3

    Après, il y a le problème, je trouve... quand même ici, c'est que... Alors, c'est pas entre nous, mais c'est le pognon. Et puis, surtout, je vois notamment dans les films, les films qui ont peu de budget, je pense notamment aux courts-métrages ou aux séries, il y a vraiment un déséquilibre de pognon qui est mis entre le son et la vidéo, la lumière, par exemple. Quand tu vois qu'ils arrivent à se faire des équipes de 3, 4, 5 personnes, suivant comment, et puis que nous, on est systématiquement tout seul ou... à deux dans le meilleur des cas, tu vois, je trouve dommage. Mais il y a un problème aussi de prise de conscience par rapport au pognon à ce niveau-là. Tu vois, moi, je vois ça aussi par rapport au matériel, que nous, il n'y a pas de vrai prestataire matériel son, pour le son, pour la vidéo, donc pour les tournages. Visuel,

  • Speaker #0

    ça, ils...

  • Speaker #3

    Ouais, visuel, ils ont trois trucs et demi, quoi. Et en fait, du coup, il y a un truc qui s'est installé, que les preneurs de son, ils doivent avoir leur matos.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #3

    Mais... Très souvent, en fait, il y a un budget global qui est estimé pour le son. Et puis dans ce budget, c'est une espèce d'amalgame de le cachet du gars, plus un petit peu de matos, puis plus un peu de trucs. Et en fait, tu ne peux pas faire valoir que toi, tu vaux ce prix-là, et puis qu'à côté, il y a, je ne sais pas, x milliers de francs pour un film de matos, ou je ne sais quoi, comme il ferait à la lumière. À la lumière, ils ne se posent même pas la question. Ils disent, nous, on n'a rien. de toute façon parce que ça coûte beaucoup trop cher pour investir personnellement. Ils disent, nous, il nous faut ça. De toute façon, on ne peut pas faire sans. On voit très bien les camions Lumière, comment ça se passe. Ils sortent la moitié des trucs tout le temps. Donc, il y a la moitié qui dort dans le camion. Et puis, ça ne pose aucun problème.

  • Speaker #1

    C'est au cas où. C'est vrai.

  • Speaker #3

    Ouais. Le premier jour, ils sortent tout comme ça. On a tout ça. Et puis après, ils rangent petit à petit.

  • Speaker #0

    Moi, ça m'est même arrivé parfois de devoir défendre le fait que je facture mon matos. Il y a des gens qui disent, ouais, mais... On ne comprend pas, votre matos, ça fait des années qu'il est rentabilisé.

  • Speaker #1

    Ouais, non, mais il est gratos.

  • Speaker #0

    Moi, je devrais payer pour ça. Ah oui ? Enfin...

  • Speaker #1

    Hashtag matos gratos, quoi.

  • Speaker #2

    Alors, en fait, tu achètes le matos et puis tu le rentabilises, effectivement, sur les années et les années, mais tu le mets très longtemps à la rentabilisation.

  • Speaker #1

    C'est un bras, quoi. Arrête de téléphoner. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est clair.

  • Speaker #3

    Moi, maintenant, par rapport à ça, mais il faut expliquer aux gens qu'on a aussi, une grande partie des preneurs de son de la région, on a un groupe WhatsApp où on discute de choses et d'autres, puis qu'on a discuté plusieurs fois de ça aussi. Moi, par rapport à ça, j'ai pris maintenant la décision de faire des tarifs. plus cher, un peu plus cher. Et puis, en fait, quand les gens me demandent, j'ai dit, ben voilà, il y a le matos avec. Puis en fait, tu pars même plus, comme dans la tête des gens, c'est... Tu séparais les deux ? Non, non. Dans la tête des gens, c'est un acquis qu'en fait, tu payes un budget pour le son. Donc en fait, moi, je rentre dans leur jeu, puis je dis, ben, ok, c'est plus cher. Et puis voilà. Puis, ah, mais pourquoi c'est plus cher ? Ben, il y a tout le matos.

  • Speaker #2

    Du coup, c'est un forfait. Ouais. Ouais.

  • Speaker #3

    Mais les électro, tu les payes eux, puis après tu payes le matos. Moi, tu ne me payes qu'une seule fois. Voilà, c'est comme ça. J'ai décidé de faire comme ça, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Souvent, quand je détaille, je mets la journée, le travail de la journée, plus les 150, 200, 250, du kit, tu vois.

  • Speaker #3

    Après, moi, j'ai des forfaits en fonction de si c'est du docu, si c'est de la fiction, si c'est de la pub institutionnelle, ou des trucs comme ça, parce que forcément, ce ne sont pas les mêmes moyens derrière. Et puis, les kits... de base ne sont pas les mêmes parce que forcément que si tu fais une fiction où tu as vite une perche MS, 5, 6 HF et tout, ce n'est pas le même kit de base que tu as besoin dans un interview.

  • Speaker #0

    Oui mais souvent tu as plus de budget pour une interview que pour la fiction.

  • Speaker #2

    C'est vrai en plus. Oui,

  • Speaker #3

    mais ça te compense. De partout, ça te compense.

  • Speaker #2

    Tant qu'on t'écrit, il faut avoir un minimum de backup quand même. Oui. Parce que si tu as ta perche qui te lâche en plein tournage... Elle dépêche,

  • Speaker #3

    ça fait 60.

  • Speaker #2

    En fait moi j'ai vraiment pris la décision maintenant chaque fois que je vais sur un tournage je vais avec beaucoup plus que ce que j'ai besoin Déjà en fait moi ça me saoule de défaire mon sac, le refaire, donc très généralement il bouge assez peu Puis j'ai ma pelican case dans laquelle j'ai mes HF, j'ai mes trucs comme ça Et je prends tout, et combien de fois de toute façon ça m'est arrivé d'être sur un tournage Puis en fait tu pourrais nous prévoir des retours là pour le client et tout

  • Speaker #1

    Puis ça avait jamais été en discussion avant Et une troisième caméra qui kikine et puis en fait t'as que des...

  • Speaker #2

    Exactement ouais

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est important le backup. Après moi, j'ai pas le permis, alors c'est compliqué pour moi de ramener un coffre entier. Donc je viens avec ma pélie et puis je prends un peu du backup, mais j'essaie quand même de vraiment downsizer le maximum et d'être le plus compact possible pour pas me péter le dos et puis pas ramener.

  • Speaker #2

    Je crois que t'es assez doué pour ça, parce que t'as vraiment une installation qui est pas si grande que ça, assez légère et tout, et pratique. Finalement, ce qui correspond bien au deux-culs aussi.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est important. Après, j'aime bien ma sonosaxe avec les faders et tout le merdier, mais là, il me faut un ou une Perchwoman Calperby.

  • Speaker #3

    C'est bien, comme ça tu peux justifier l'engagement d'un persiste.

  • Speaker #1

    Moi je ne fais plus de fiction tout seul, à part peut-être les petits plans, on connaît les petits sketchs à la 52 minutes ou j'en sais rien. Ça va, tu vois. Même un court-métrage, je prends un ou une étudiante et en même temps je forme un truc, je partage le truc, mais en fait je ne fais plus tout seul.

  • Speaker #3

    Et puis il y a une histoire de budget. C'est qu'en fait les gars S'ils ont le budget que pour une personne Soit tu trouves un gars qui bosse gratos Et puis moi en tout cas c'est pas dans mon idée De faire bosser les gens gratos Ou alors tu partages ton cachet Comme le cachet Pas ouf à la base

  • Speaker #0

    C'est pas correct quand tu te retrouves tout seul Comme on disait sur une fiction Au son, tu dois courir à droite à gauche Aller mettre des HF Il y avait une fiction sur laquelle t'as bossé A la post-prod Je devais aller mettre des HF à l'autre bout de la forêt, puis je suis revenu pour la première scène, je savais même pas ce qu'on allait shooter parce que j'étais pas là sur place, parce que j'étais en train d'équiper les acteurs et les HF, enfin bref. Puis là t'as l'équipe caméra, ils sont trois, t'es un peu là, ouais bon... Ouais puis ils ont des optiques,

  • Speaker #1

    trois fois notre salaire,

  • Speaker #0

    tout ce genre de choses. On prenait un perchman en plus quoi.

  • Speaker #3

    Ils ouvrent beaucoup de trocs, comme ça tu peux plus percher, donc ils me disent « Ouais mais comme ça t'as pas besoin d'avoir un perchman » .

  • Speaker #1

    Ouais ouais, puis ils te font un « wide and tight » , puis après ils viennent t'expliquer qu'en fait les HF, ça va très bien les HF. Moi c'est souvent moi je leur dis mais... Vous voulez pas mettre des GoPros aussi ? Je peux vous dire quelle focale vous utilisez, juste pour voir un peu. Tu vois, c'est toujours la même.

  • Speaker #2

    50. C'est vrai que c'est un réel problème, parce qu'effectivement, quand tu dois aller équiper des fois, t'arrives d'un endroit à l'autre. Pas plus tard qu'hier, moi j'étais sur un docu, enfin une émission TV. Le mec, il était déjà prêt, donc on était en voiture, puis après on devait aller filmer une autre scène. Le mec, il avait déjà sa caméra sur les genoux et sur la voiture, c'est bon quoi. Règle, c'est bon quoi. Toi, tu dois remettre le sac, là en l'occurrence je l'avais déjà sur moi, mais sortir la perche, machin et tout, mettre le mic sur la personne, puis du coup on attend sur toi et tout, et c'est souvent en tout cas des moments qui sont pas tellement inclus déjà dans la préparation, ça on peut en parler aussi, le temps finalement qu'on nous met à disposition, alors des fois si c'est une interview posée avec perche sur pied et tout, très souvent le temps qu'ils mettent les lights et tout, on a quand même pas mal l'occasion de s'installer, mais... La personne qui doit être équipée, elle arrive deux minutes avant, directement elle s'assoit, tu dois directement lui dire « relevez-vous » , etc.

  • Speaker #3

    Après, ce que je trouve très bâtard dans ce métier-là, en tout cas en fiction, c'est qu'il y a ce côté où nous on est très mobiles, et puis une fois qu'il y a un réglage qui est plus ou moins fait, c'est des petits ajustements, mais globalement c'est fait. Donc on passe énormément de temps à attendre. sur la lumière, sur la vidéo, sur 15 000 trucs différents. Et c'est vrai que les trucs qu'on a à faire, on a très peu de temps pour les faire. J'aurais équipé un comédien, j'aurais dit « Eh, profite, allez ! » parce qu'il arrive, effectivement, et tout à coup, il y a des petites retouches, maquillage, machin. Mais c'est vrai que t'as peu de temps pour le faire. Et moi, je trouve qu'il y a aussi un élément qui est pas évident, c'est au niveau de la fatigue musculaire. C'est que t'as quand même beaucoup de temps à attendre avec ton sac, avec ta perche, machin. Alors... Bien sûr tu peux les poser, mais tu ne sais jamais qu'ils te disent « Ouais, on en a pour 5 minutes, t'as changé le truc. » Alors tu dis « Ouais bon, 5 minutes, je la garde sur le dos, tout, machin. » Et puis au final, ça prend 20 minutes, et puis eux, entre deux, ils ont leurs caméras qui sont posées sur les trépieds, donc ils sont bien. Le côté « je sors facile de la bagnole » , il est facile, leurs caméras, elles sont posées trois quarts du temps.

  • Speaker #2

    Ouais, clairement, clairement.

  • Speaker #3

    Ils ont les bras pour.

  • Speaker #2

    Mais c'est vrai que tu as effectivement cette fatigue qui peut s'installer, même si effectivement on a aussi pas mal d'attentes. Tu as ce truc qui fait que tu dois quand même tenir sur la durée. Et moi, ça m'est déjà arrivé de me prendre un peu la tête avec des producteurs qui, en fait, une fois, on était sur un tournage d'émission TV. On partait de Genève, on prenait le train jusqu'à Lausanne. À Lausanne, on prenait le métro et tout. Puis tout, on portait tout le matos. Et personne n'allait porter mon matos, parce qu'en plus, on tournait avec des enfants. Donc voilà, j'avais pris un peu plus avec moi pour avoir... tout ce qu'il fallait, donc c'était plus lourd. Et le producteur, il a trouvé super cool à midi qu'on mange dehors dans un parc tous debout dans le même plat. Non, même pas. C'était dans le même plat, quoi. Un truc pris chez un traiteur. Puis je me suis dit, en fait, tu peux pas faire ça, quoi. Puis derrière un moment, il faut juste que tu respectes le fait que, genre, on est fatigué, on n'a pas arrêté de se déplacer, je porte ça toute la journée. Donc là, ma pause, j'ai envie d'être assis, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, bah oui.

  • Speaker #3

    Bon, après, il y a souvent aussi ce problème-là. Alors, là, tu soulèves un point, mais il n'y a pas beaucoup de considération pour le son dans la préparation des tournages. Moi je vois souvent par rapport Ausha du décor Où les gars en fait

  • Speaker #1

    Ils cherchent un truc pratique Ils te prennent pas en repérage

  • Speaker #3

    Alors ils te prennent pas en repérage déjà Mais Après, même sans être en repérage, quand tu cherches un décor et que tu dis « Ouais, celui-là, il est bien parce qu'il n'est pas loin du studio. Et puis comme ça, on n'a pas besoin de faire des longs trajets. » Puis il y a la cantine à côté, donc on peut bouffer facile à midi. Puis qu'en fait, il y en a pour six ans de travaux à côté, dans le bâtiment à côté, tu sais que ça va être une mauvaise idée. Mais ça, souvent, c'est... pas pris en compte, puis ils s'en foutent un peu, puis ils disent « Ouais, on retournera les fenêtres fermées. »

  • Speaker #1

    « Ah, mais j'ai pas pensé. Ah, j'ai pas pensé. » Tu vois, un truc un peu... C'est super, t'es dans une cathédrale et tout, ça réverbe de ouf, ils sont là « Waouh ! » Fantastique. Ça réverbe, quoi. Ouais,

  • Speaker #0

    il y a ce côté-là, et puis t'as aussi le côté où, parfois, tu vas dans un endroit hyper silencieux, où tu demandes à aller dans un endroit hyper silencieux, et puis ça va être le moment où t'as justement des travaux qui se mettent en marche à ce moment-là, où t'as un mec qui va te mentionner un arbre, alors que t'es là...

  • Speaker #2

    C'est un peu plus loin qu'il faut déjà trouver avant. Ça,

  • Speaker #0

    c'est un truc de dingue.

  • Speaker #1

    Juste un truc, si jamais on vous dit de tourner dans une superbe forêt autour de Genève, vous oubliez, c'est super, c'est très joli, les parcs de Versoilles, mais les avions. Et en fait, on te dit, c'est féerique, c'est machin. Moi, on m'a vraiment vendu les trucs un peu, puisque souvent quand on te vend les trucs, ça va être un beau projet, comme on dit. C'est ça le beau projet. On ne te paye pas. Voilà, on te... On te paye l'essence quoi, voilà, ça consomme. Et puis en fait on te dit c'est super, vraiment, équipe magnifique, machin, décor fabuleux. Et en fait t'es vraiment sous les avions toutes les 5 minutes et puis en fait les gars ils ont dit « Ah on n'a pas pensé, ben oui mais enfin... »

  • Speaker #2

    Il y a un peu le même problème à Lausanne en fait, où t'as l'aérodrome. Il y a un samedi matin où je tournais, en fait on visait entre, il y avait vraiment les LF Pilote qui faisaient des tours au-dessus de Lausanne puis ils passaient toutes les 3, 5 minutes. Et tu devais lancer à chaque fois entre deux, évidemment c'est là où l'acteur n'est pas prêt, ou alors que tu tournes avec un animal qui lui n'est pas prêt.

  • Speaker #1

    Ah bien sûr.

  • Speaker #2

    Mais voilà quoi.

  • Speaker #1

    Non mais tu peux être aussi dans la montagne la plus reculée, puis tout d'un coup t'as l'armée de l'air qui arrive et qui fait ses... Enfin je veux dire c'est lui-même quoi, mais tout ce qui se voit pas, nous on l'entend tu vois. En fait on est les seuls à dire attendez il y a un avion, attendez il y a une tondeuse à gazon, attendez il y a une autoroute qui n'est pas dans le cadre, mais en fait on est dos à l'autoroute, et puis je veux dire qu'est-ce que vous voulez...

  • Speaker #3

    Et puis, ce qui est rigolo, c'est qu'ils te demandent toujours quand même si ça va gêner. Tu te dis, en fait, quand les gars, ils ont sauté leur lumière pendant deux heures, et puis tout d'un coup, il y a le soleil qui se lève. Ah non, mais on ne peut pas, et tout. Puis ils mettent des flaques, des trucs dans tous les sens. Et puis, il y a le gars, il dit moteur, on enclenche le moteur et tout. Et puis, il y a un avion qui passe ou un camion qui passe, et tout. Puis ils te regardent tous, ça va s'entendre. Tu fais bah oui en fait.

  • Speaker #0

    Tu l'entends l'oreille ?

  • Speaker #3

    Je fais pas quoi.

  • Speaker #0

    C'est surtout quand on vient te voir aussi, justement ils setupent le truc, puis c'est là ça va le son, puis ils ont passé deux heures à setup le plateau, puis t'es un peu là, ouais ouais.

  • Speaker #3

    Écoute,

  • Speaker #1

    merci de demander.

  • Speaker #3

    Moi dans ce genre de truc qui fait toujours bien rire, c'est quand on refait des prises parce qu'il y a un souci de point, parce que la lumière était pas tout à fait bien, parce que les acteurs étaient pas tout à fait bien. Tout d'un coup, ils en ont une bonne, puis ils disent le son, ça va ? Je fais, bah, ouais, non, il y avait un truc, il y avait un bruit, je sais pas quoi. Eh bon, la gare quand même. Mais à temps post-sort.

  • Speaker #1

    Bon, après, franchement, je vais me faire un peu l'évoquer du diable, mais il y a pas mal de choses qui peuvent se refaire.

  • Speaker #3

    Mais il faut jamais le refaire.

  • Speaker #1

    Non, il faut jamais le refaire. Évidemment, ça reste entre nous. Mais en même temps, moi, je peux comprendre aussi le truc où il faut avancer, tu vois. Mais en fait, il y a des batailles qu'il faut savoir perdre et d'autres qu'il faut savoir gagner. Oui,

  • Speaker #3

    mais alors, il faut se rendre compte qu'il y a un problème de clarté dans les volontés de base. On ne dit pas, il faut un truc hyper clean, il faut des achats. À ce moment-là, tu dis, on fait un son témoin, puis on redoupe tout. Et puis, on ne se fait pas caquer avec des sons qui ne sont pas bien, ou des trucs comme ça, puis si jamais, on redoupe tout.

  • Speaker #1

    Moi, je suis rentré dans une colère noire, une fois, où j'en ai redemandé une pour le son, on ne me l'a pas donnée. À l'image, ils peuvent leur demander, on peut être deux heures en retard ou j'en sais rien, c'est bon. Moi j'ai dit, en fait là ça va pas, est-ce qu'on peut juste mettre les choses au point et commencer à faire du cinéma ? C'était une fiction et puis en fait je l'ai jamais eue. Et là tout d'un coup je me suis dit, bon en fait, je fais quoi ? Je fais du son témoin. Vous verrez ce que vous aurez et puis en fait moi je vais... Ouais, petit rapport.

  • Speaker #0

    On peut s'activer.

  • Speaker #1

    Voilà quoi.

  • Speaker #3

    Il y a le truc qui est super aussi quand tu fais des sons sols. Alors moi, je ne suis pas un grand fan de son sol, puis je préfère refaire ça après coup dans le calme et tout. Mais souvent, quand tu annonces que tu veux faire un son sol, forcément, tu le fais à la fin. Et puis, tu as tous les gars qui commencent à ranger, puis tu dis, non, mais il faut vraiment... Répète,

  • Speaker #1

    on vous pressionne en dessous,

  • Speaker #3

    s'il vous plaît !

  • Speaker #2

    Je vous entends chuchoter !

  • Speaker #3

    Tu as tous les électros qui commencent à ranger, mais au ralenti un peu. Puis tu sais, ils prennent des trucs, mais tu dis, non, mais il faut faire quand même du bruit !

  • Speaker #0

    C'est un bruit pour mon room tone, s'il vous plaît !

  • Speaker #2

    Non mais ça c'est vrai, c'est un réel problème On parlait du fait qu'on nous laissait pas venir Sur les recherches de lieux en général Non mais tu peux venir mais tu seras pas payé Ouais alors c'est vrai Il y a aussi parfois un peu ce manque de considération Effectivement pour le fait qu'il faut prévoir un petit peu de temps En plus pour le roomtone Alors c'est un peu plus intégré j'ai l'impression qu'avant Mais aussi moi combien de fois j'ai dû tourner avec des objets D'où en fait j'avais besoin de reprendre le son Hors caméra quoi, pour la post-prod Puis là toujours t'as l'impression que tu fais chier tout le monde Ou que tu demandes la vie Ah mais tu fais chier Ouais

  • Speaker #0

    C'est rarement prévu dans le planning.

  • Speaker #2

    Et ça, c'est compliqué.

  • Speaker #0

    À part sur des bonnes grosses fictions. Ils te demandent avant. Moi, ça m'arrive maintenant. Ils te demandent avant quel temps tu as besoin pour refaire des sons, des ambiances, des machins.

  • Speaker #3

    C'est là que tu leur dis, non, je ferai un post-prod.

  • Speaker #2

    J'ai déjà des ambiances comme ça.

  • Speaker #1

    J'ai déjà dit, t'inquiète. Il n'y aurait peut-être pas un bruiteur ou une briteuse. Je suis là, super, mais en fait, est-ce que vous êtes sûr d'avoir l'accessoire, le moment, le truc ? C'est sympa d'avoir un bruiteur ou une briteuse. Franchement, je trouve leur travail excellent. Mais en vrai, moi, j'aime bien pouvoir juste filer le truc pour que le montage se fasse, mais de manière smooth. Après, ils vont bien se dire, il faut qu'on refasse ça, il faut qu'on refasse des voix, peut-être de la post-synchro, j'en sais rien. Mais en vrai,

  • Speaker #3

    enfin... Moi, par rapport à ça, j'ai quand même un avantage, c'est que je bosse sur des relativement petites productions. Et c'est vrai que je me retrouve souvent dans la situation où je fais la prise de son et je fais le post-prod aussi. Donc, ça me permet quand même d'avoir une vision de ce que je vais faire et puis de ce que j'ai réellement besoin. Et puis, ce que je peux faire en studio aussi. Ça, tu as l'avantage de perdre un petit peu moins de temps pour la prise de son de son seul. Tu sais que tu vas... pouvoir faire de toute façon mieux en studio, que tu vas pouvoir gérer le truc en post-production.

  • Speaker #2

    Il faut savoir que je pense qu'effectivement, on s'accordera pas mal à dire que faire de la post-production c'est un gros avantage quand on fait soi-même la prise de son. Enfin, quand on est les deux à faire justement ces deux étapes, prise de son et post-production, on sait ce dont on a besoin en post-production. Donc on va directement enregistrer les bons sons et puis quand on fait de la post-production, on sait ce qui est possible aussi en prise de son.

  • Speaker #0

    Ouais, les deux se complètent.

  • Speaker #2

    Très bien,

  • Speaker #0

    ouais. Moi, je trouve toujours intéressant, quand tu bosses en tout cas sur des trucs, d'avoir une autre écoute. Que ce soit un autre mec qui fasse la post-prod et autre. Mais ça a en tout cas certains avantages de faire de la post-prod et de la prise de son. C'est-à-dire que tu as une meilleure... Tu sais justement, quand il y a un avion qui passe, c'est acceptable ou pas. Et inversement. Donc, c'est vrai que c'est les deux...

  • Speaker #2

    Ou si tu as un petit glitch ou un petit frottement sur le micro, tu sais que dans sa bouche,

  • Speaker #0

    tu as une réparation,

  • Speaker #2

    une aération, tu sais que tu peux facilement la retoucher. Ça, je pense que c'est pas mal de le savoir. Moi, ce que je trouve génial par rapport à nos métiers, c'est que ça nous permet d'avoir accès à des endroits où des gens qu'on ne pourrait pas du tout voir autrement. Que ce soit des célébrités ou pas. Mais je veux dire, moi, typiquement, dernièrement, j'enregistrais un bruitage qui est super précieux à mes yeux. C'est la sirène de police suisse. Mais genre, parfaite. Pourquoi ? Parce qu'on sait que dans les banques de son, on la trouve jamais celle-là. C'est pas possible. C'est soit à la rigueur, t'as la française, mais t'as pas la sonnerie de police suisse. Et là, j'ai eu l'occasion d'enregistrer police, pompier, vraiment à un endroit où l'acoustique était incroyable.

  • Speaker #3

    Tu l'as en extérieur.

  • Speaker #2

    Ça se manait. Et du coup, ça, c'est le petit truc où tu te dis, wow, ça, c'est vraiment un plus.

  • Speaker #1

    Moi, je cherche à faire de la post-prod, si vous voulez m'engager.

  • Speaker #0

    Non, mais pour revenir...

  • Speaker #3

    Je peux y voir chez Asie.

  • Speaker #0

    On en parlait avec Igor dans La voiture en venant, mais pour revenir au fait que tu découvres des endroits incroyables et autres, c'est clair que quand tu fais du docu, t'es amené à voyager, oui, pas forcément très loin, mais c'est vrai que t'es amené à voir des endroits où t'aurais même pas idée d'y aller, où t'aurais même pas accès. Donc ça, c'est vrai que c'est un des gros... bon côté, on va dire, de notre métier, en tout cas, à la prise de son. C'est rencontrer des gens de tout environnement et aller dans des endroits dingues. Ça fait cool.

  • Speaker #2

    D'ailleurs, tu partais bientôt en Corée, je crois. Tu as fait le mur.

  • Speaker #3

    Normalement,

  • Speaker #0

    c'est pas ça. Ah, mais c'est pas ça. Tu es avec Daniel. Alors, écoute, j'attends toujours les dates et autres. Mais normalement, c'est prévu. C'est coin d'ocu, là. C'est vrai qu'on a pas mal voyagé. On est allé à New York. Bon Paris c'était moins loin, mais New York, Montréal, et puis normalement c'est prévu d'aller en Corée et... Mali, si je dis pas de bêtises. Mali ? Ouais.

  • Speaker #1

    Eh ben mon gars, tu connais un peu ? Ah ben on va se causer parce que...

  • Speaker #0

    Tu me demandais, ouais. Donc voilà, c'est vrai que c'est des gens de projet vraiment cool.

  • Speaker #2

    Toi t'as beaucoup voyagé à Igor ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un peu ma grande chance. J'ai eu un peu cette Ausha d'avoir un peu la réputation du mec qu'on peut envoyer dans des conditions extrêmes. Je suis allé dans le désert, en Amazonie. dans la jungle. J'ai vécu dans des conditions absolument hyper rudes. Tu rencontres des guerriers Touareg qui ont vraiment des caciques indiens au fin fond de l'Amazonie qui font leur danse.

  • Speaker #2

    C'est génial ça comme expérience.

  • Speaker #1

    J'avoue que pour la petite histoire, je suis vachement plus impressionné par ces personnages-là. que le gars, en fait, je savais pas, mais j'ai mis un micro au fils d'un des mecs les plus riches du monde. Louis Arnaud. Moi, en fait, on m'a dit Louis Arnaud, tu vois. Moi, je pensais que Louis Arnaud, c'était son prénom, tu vois, Louis Arnaud. Puis en fait, il arrive, puis moi, je suis là un peu genre... Je le check. Toi et tout, je lui fous son nique et puis je fais une petite blague. Et puis tout le monde avait trop peur. Puis moi, en fait, je savais pas qui c'était, ce gars. Puis en fait, moi, tu vois, c'est une espèce de mec, genre vraiment bourgeois parisien, je sais pas quoi. Mais en fait le gars tout d'un coup il s'est retrouvé avec un mec qui le tutoie Puis qui lui fait un peu des blagues un peu à machin Ça l'a fait rire ou pas ? Bah ça l'a fait rire, il est venu me saluer à la fin J'aurais pu lui taper un petit million tu vois Mais en fait on m'a dit mais t'es fou machin On fait Louis Arnaud, Louis Arnaud Je suis là Louis Arnaud c'est qui et tout Mais Louis Arnaud, le fils de Bernard Arnaud Puis je suis là ah ouais En fait moi dans ma tête je me suis dit putain j'ai manqué mon rendez-vous avec l'histoire J'ai choqué

  • Speaker #0

    il y a un peu les deux extrêmes il y en a tu peux pas approcher mais il y en a d'autres qui sont vachement plus abordables le fait que tu sois ingénieur du son tu dois te rapprocher pour lui mettre un micro machin truc tu peux les tutoyer et les aborder ouais il y a une portion finalement t'oserais c'est marrant parce que dans tous les cas t'as quand même une espèce de crainte de la prod des gens qui c'est souvent la prod ouais c'est souvent la prod regardez ça non mais moi je te dis on fait compliquer quand t'es là tu vois

  • Speaker #1

    Il est rentré tout d'un coup et tout le monde s'est arrêté de parler, genre tout le monde avait peur. Puis moi en fait je savais que c'était le bon moment, mais je savais pas qui c'était ce gars. Moi je crois que c'était juste en fait... Et en fait trois heures après qu'il soit parti, j'apprends que j'ai micro-té le deuxième gamin le plus riche du monde. Puis je suis là en fait, moi j'étais pas impressionné du tout. J'étais plus impressionné par les mêmes micros que j'ai mis, les DPA machin, les ai mis sur des chefs de guerre indiens et puis des chefs de guerre Touareg dans le désert. Et en fait c'est là où je suis là-haut. Plus à vouloir vous voyer, plein de courbettes. Enfin, pas de courbettes, mais enfin, tu vois.

  • Speaker #3

    C'est-à-dire que si tu ne les vois pas, ils te butent, quoi.

  • Speaker #1

    Au début, au début.

  • Speaker #0

    Moi, pour la petite anecdote prod, là, pour revenir à ce que tu disais sur la prod, on avait fait une interview de Jean Dujardin pour le FIFDH ou un truc comme ça. Et il y avait eu un monstre malaise pendant l'interview parce que sa productrice ou son agent, je ne sais pas quoi, était venue nous voir une heure avant en nous disant, attention, il est super remonté, il a fait une interview en Belgique, je ne sais pas quoi. Il est parti d'interview parce qu'on lui a posé des questions qu'il n'a pas aimées, donc il faut vraiment faire attention à ce que vous dites, soyez hyper respectueux et autres. Donc du coup ça a mis un peu, on était un peu là, « Putain d'accord, qu'est-ce qui va se passer ? » Et lui arrive, hyper cool, à nous checker, et à nous faire plein de petites blagues sur la Suisse, le chocolat suisse, aller au soin de petite fondue, des machins comme ça, et en fait nous on n'osait pas rigoler, parce que la prod nous avait foutu une telle pression, qu'on était un peu là, c'était hyper malaisant, alors que le mec était super cool, et on aurait pu se marrer avec, enfin bref, c'était un peu... Les agents et les producteurs, parfois, te mettent un petit coup de pression.

  • Speaker #1

    Ce qui est un peu chiant dans ce genre de cas, j'ai eu le cas en juin passé, où j'étais sur le tournage de la dernière publicité Nespresso, celle qui est en train de passer maintenant, sur les Behind the Scenes. Il y a eu des interviews des protagonistes principaux. Il y avait George Clooney, Eva Longoria, Camille Cotin, une Coréenne qui s'appelle Miss Kim. Moi, j'aurais demandé pour les micros, comment ça se passe. Ah, c'est pas toi qui l'aimais, tu lui touches pas et tout. Du coup, je devais briefer leur équipe. Et on briefe le 1. Ouais, c'était vraiment genre, écoute, je vais t'expliquer comment mettre le micro. Par exemple, pour Eva Longoria, c'était hyper cool, le maquilleur et le coiffeur, c'était des Français en plus, donc on a même bien sympathisé. Mais moi, j'avais vraiment pour indication, tu ne poses pas le micro toi-même. Du coup, tu te dis, putain, ça fait chier, c'est quand même un truc, il ne faut pas se louper. Mais je vais remettre ça dans les mains de quelqu'un d'autre. Puis si ça se trouve, effectivement, la personne, Eva Longoria, il se trouve qu'après, en fait...

  • Speaker #2

    le mec il arrivait pas trop à le mettre comme il fallait il me fait viens tu peux le mettre toi finalement puis je l'ai comme mis moi puis elle s'en foutait quoi ouais puis c'est dévié parce qu'en vrai sur un long ou sur une série c'est toujours le sondier qui va quand même lui mettre ouais c'est ça c'est parfaitement c'est son habilleux ce qu'il va faire il y a une espèce de peur comme ça des prods qui cassent tout puis je trouve qu'il est dommage parce que ces gars ils sont alors oui c'est des stars mais ils sont sur des tournages et puis ils ont l'habitude quoi bien

  • Speaker #0

    sûr moi je me méfie quand on me dit Tu lui demandes de s'accrocher lui-même ou tu demandes au maquilleur ou autre de lui accrocher le micro. En général, ça, c'est jamais très bien.

  • Speaker #3

    Alors moi,

  • Speaker #0

    j'ai eu peur de lui croire en VR ou des trucs comme ça.

  • Speaker #3

    Les costumiers et costumières, il y en a des vraiment vénères, en fait. Pour le plastage de micro, vraiment, il y en a, ils peuvent te faire des trucs.

  • Speaker #0

    Du théâtre, ils sont assez fous.

  • Speaker #3

    Ah ouais, je pense,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #3

    Non, non, vraiment, il y en a pour le coup, moi, en fait. Tous mes micros. Ouais, ouais, c'est exactement. Ils te font une petite poche, tout, un bourreau et machin, truc. Tu lui donnes un petit... Ouais. Carré de fourrure et tout. C'est vrai,

  • Speaker #0

    c'est vrai.

  • Speaker #3

    Je veux dire, pour le coup, moi, je préfère encore carrément donner ce job-là à une personne. Je sais que je ne vais pas lui ruiner son costume, tu vois. Plutôt, en fait, arriver avec, je ne sais pas, du scotch qui va marquer ou j'en sais rien, tu vois. C'est un truc... Mais la plupart du temps, en fait, quand je vois qu'il y a une gêne ou quoi, en fait, moi, je laisse la personne s'équiper soi-même. Et après, je viens,

  • Speaker #1

    tu vois.

  • Speaker #3

    Au début, je lui montre tu mets là 90% du temps, c'est bon et les 10% restants j'arrive en excusant il faut quand même que je vienne mettre un petit truc en plus une petite fourrure, un petit machin et les personnes sont là, j'aurais essayé moi-même et après on va laisser peser

  • Speaker #1

    Est-ce que vous sentez qu'il y a un bon respect des règles de travail en général de la part des prods ? Non Non

  • Speaker #3

    Personnellement... Alors,

  • Speaker #1

    vas-y, déjà, j'allais détailler des points, mais je sais pas.

  • Speaker #3

    Non, bah, tout ce qu'on a parlé, le temps de prépa, tu vois. Le fait qu'il faut toujours demander de venir repérer et puis de jamais être payé. Le temps de prépa, c'est là où tu vois qu'en fait, t'as affaire à des gens qui savent absolument pas de quoi ils retournent. Quand t'as quelqu'un qui te fait un peu des plannings, où en fait, il te donne 15 minutes pour arriver sur le set et puis de faire le truc, là, tu sais qu'en fait, t'as affaire à quelqu'un qui est devant une fiche Excel toute sa journée, qui a jamais été sur un plateau. et qui en fait ne sait pas comment ça se passe une synchro cam, un check de lumière après ça se fait bien à 15 chefs à mettre voilà, après sur le terrain, on se connait entre les gens de la cam et tout c'est bon, on fait les trucs et on prend notre temps mais perso souvent je dis j'aurais besoin de bien une demi-heure de plus que ce que vous me donnez si en fait je suis prêt en 5 minutes je suis prêt en 5 minutes et puis je bois mon café et puis j'attends quoi Mais en fait, je n'ai pas envie d'avoir cinq minutes de prépa parce qu'on a quelqu'un derrière son fichier Excel qui s'est dit en fait, on va compresser un maximum le temps parce qu'en fait, on nous prend pour des robots.

  • Speaker #1

    Victor, tu parlais du fait que des fois, on passait pas mal de temps à attendre sur certains tournages. Mais il y a aussi des fois où moi, j'ai couru absolument toute la journée. Plus récupérer les HF sur les jambes, les mettre, etc. Et tu fais je ne sais combien de lieux en une journée pour un docu ou des choses comme ça. Et je trouve que des fois, il y a vraiment un manque de considération par rapport à ça, où genre, t'as juste besoin de te poser un moment, quoi. Te poser un moment, parce qu'on a ce sac sur nous qui nous tire le bas du dos quand même. Et plus, moi, ça m'est arrivé, une fois sur un tournage, rendez-vous à 7h du mat', 13h30, toujours pas bouffé, quoi. On va ranger le matos, machin, puis je suis désolé les gars, je suis en train de décéder de l'intérieur, je suis en train de me consumer, j'ai envie d'aller manger quoi. On range le matos après.

  • Speaker #0

    Donne des noms.

  • Speaker #1

    Je donnerai pas de noms. Et là en fait, ce que je trouve d'autant plus triste, c'est que tu as tout le reste de l'équipe qui vient et qui fait « Oh merci d'avoir demandé, je sais pas » , et puis tu es là « Mais mec, toi aussi t'as faim normalement » .

  • Speaker #3

    Non mais en fait, tu vois, ce tournage, on est censé être un peu les sommards qui en fait râlent tout le temps et puis qui n'en foutent pas une, et puis moi je suis ok de faire ce boulot s'il faut, tu vois. Après je n'hésite pas à l'ouvrir quand on est là.

  • Speaker #2

    Après j'ai l'impression, moi ça fait à peu près, je dirais 10-12 ans que je suis dans le métier, donc chuuut. relativement récent quand même, je veux dire par rapport à des gens qui ont 30, 40 ans de métier. J'ai l'impression que c'est une réputation qui a été mise aussi par des sondiers peut-être plus vieux et puis qui ont joué ce Ausha aussi, des gens un peu exclus, puis des gens un peu râleurs dans leur coin et tout, parce que... C'est vrai que moi, quand je commençais à bosser avec des... Ouais alors,

  • Speaker #3

    effectivement... La relève est là, moi je suis là, c'est bon. Il faut avoir notre temps de pause, il faut avoir notre temps de prépa, et puis il faut avoir aussi notre... Pour pouvoir faire nos ambiances Bordel de merde C'est pas une fin de tournage, une fin de journée Tant qu'on a pas fait notre ambiance Merci beaucoup Thérésa

  • Speaker #2

    Mais ouais tu vois il y a des fois Moi j'ai eu des réflexions Ah mais toi t'es pas chiant en fait Non

  • Speaker #3

    C'est pas inhérent à la fonction en fait Ouais non alors faut être bonne vibration Bonne vibe et tout Ça t'empêche pas Avoir le smile et tout Mais par contre là j'ai besoin d'un petit moment

  • Speaker #2

    Ouais bah ouais

  • Speaker #3

    Je pense qu'on est tous d'accord, il faut se faire respecter, mais c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Après, plus tu connais les prods, au bout d'un moment, quand tu tournes, plus tu as l'occasion d'en parler avant, puis même le jour même, dire là, écoute, vraiment, je te mets l'accent sur le fait qu'il va falloir qu'on prenne du temps pour ça, et trouve-moi 5-10 minutes pour qu'on puisse le faire, et généralement ça passe toujours.

  • Speaker #0

    Moi c'est très variable, je trouve, en fonction des prods. Il y en a qui connaissent leur métier, il y en a d'autres...

  • Speaker #3

    ça dépend de la vibe ça dépend de l'équipe,

  • Speaker #2

    ça dépend du projet ça dépend du budget il y a plein de variantes c'est vrai qu'Alain je suis assez d'accord avec toi moi j'ai cet avantage de faire du théâtre à côté et d'avoir aussi une autre source de revenus et puis c'est vrai que maintenant j'ai un peu pris le parti de quand il y a des prods qui m'emmerdent je ne travaille plus avec je ne me fais pas chier je suis assez d'accord avec ça en fait du coup j'ai moins ce problème là mais effectivement

  • Speaker #1

    Est-ce que ça vous est arrivé d'ailleurs de vous désister d'un projet sur lequel vous étiez engagé pour diverses raisons notamment des fois le budget qui finalement, parce qu'on dit très souvent moi c'est, t'es dispo tel jour ? Ouais, ok, puis t'es là mais à quelle condition ? Comment quoi ? Ouais alors c'est 400 balles pour toute la journée, puis c'est à l'autre bout de la Suisse puis machin, puis Est-ce que ça vous est déjà arrivé de revenir après coup en disant « Écoute, finalement, je ne ferai pas ton projet. »

  • Speaker #0

    À ce moment-là, oui, du processus. C'est-à-dire que tu demandes combien c'est et autres. Oui, moi, ça m'est déjà arrivé plein de fois où on me proposait 150 francs. Qu'est-ce qu'on m'a proposé de plus fou ? 500 francs pour 9 jours de tournage.

  • Speaker #1

    Ah ouais,

  • Speaker #0

    alors je suis un petit... Ça va être des grosses journées, 8h, 22h. Je serais plus seul.

  • Speaker #3

    Je pense à 100 balles quand même.

  • Speaker #0

    Je lui ai dit 500 balles jour ou pour les 9 jours ? Non, non, pour les 9 jours, je suis désolé. Ouais, mais si il y a 9 jours,

  • Speaker #2

    il y en a 6, 7 de nuit.

  • Speaker #0

    Ouais, mais c'est des trucs complètement...

  • Speaker #1

    Sous la pluie.

  • Speaker #0

    À ce niveau-là, quand c'est au moment de l'échange, on va dire, de messages, ouais, ça m'est déjà arrivé plusieurs fois. Mais une fois que je m'engage, en général, c'est... Je m'engage,

  • Speaker #1

    on va dire. Quand je dis s'engager, c'est pas encore être sur le plateau. C'est quelques jours avant. Oui.

  • Speaker #0

    Tu refuses des jobs à cause du...

  • Speaker #2

    Oui, mais tu refuses. Ouais, tu refuses,

  • Speaker #0

    tu te désistes pas.

  • Speaker #2

    Tu te désistes pas, ouais.

  • Speaker #0

    Tu refuses, ouais.

  • Speaker #3

    Moi, ça m'est arrivé une fois, juste pour une question tout à fait logistique, c'est qu'en fait, on me demandait d'être à l'autre bout de la Suisse à 7h du mat. Et en fait, j'y arrivais pas. Donc, j'ai trouvé un gars qui était à Fribourg, et puis je lui ai refilé le job. Ouais. Si tu désistes, il faut toujours trouver une solution. Je pense que ça te revient à toi de quand même... Si t'as dit ouais... Ouais,

  • Speaker #0

    alors si t'as pas dit ouais...

  • Speaker #3

    Non, bah non. Il y a aussi... Je pense que c'est une très très bonne école pour les gens qui débutent. De voir un peu qu'est-ce qu'il faut pas faire et pourquoi faut pas accepter ça. Mais en fait, on les a tous faits et on sait pourquoi. C'est pas une mauvaise idée de les donner... Je suis désolé pour nos prochains, mais... On a tous eu ça.

  • Speaker #2

    De toute façon, ils vont commencer par les boulots qu'on ne veut pas prendre.

  • Speaker #1

    C'est exactement. Qui sont souvent les pires, mine de rien. Ça fait une bonne école.

  • Speaker #3

    Les Red Flag, on ne sait pas les reconnaître tant que tu ne les as pas vus toi-même. C'est clair.

  • Speaker #1

    Mais c'est là qu'on voit l'importance d'avoir un réseau et de pouvoir se refiler du boulot parmi. Ne serait-ce que des fois, on a un tournage sur 5 jours et il y a un jour tout d'un coup qu'on ne peut pas prendre. Puis, il y a ce truc en fait où j'espère aussi, et puis des fois j'essaie quand même d'en parler un petit peu aux prods, que... Elles viennent directement avec un certain nombre d'infos. On va tourner tel jour, ça sera plus ou moins tel horaire, on sera à tel endroit, et puis le budget c'est ça quoi. Ou alors directement qu'ils le demandent quoi.

  • Speaker #2

    Alors moi quand on me parle d'un projet, je le demande systématiquement. C'est savoir combien ça coûte, quels sont plus ou moins les horaires effectivement. Alors les horaires précis on sait pas, mais est-ce que c'est une journée, une mi-journée, est-ce que c'est deux nuits, machin, et puis où c'est. Parce que ça c'est les trois critères qui vont pouvoir vraiment faire en sorte que j'accepte ou pas quoi.

  • Speaker #1

    Parce que suivant où c'est, tu dois être le soir d'avant déjà quelque part. Parce que comme tu dis, Zurich, 7h du matin, soit tu pars à 4h30, soit tu dors là-bas. Moi,

  • Speaker #0

    j'allais ajouter le point techniquement. C'est-à-dire que ça vient plutôt en second temps, mais c'est vrai que... Il y a des fois où ça m'arrivait de refuser parce qu'on me demandait d'avoir 15 HF ou des trucs comme ça.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    aussi. Et j'avais pas le matos pour.

  • Speaker #3

    Pour la journée à 45 mètres.

  • Speaker #0

    Voilà, c'était trop short niveau délai. Donc quand il faut se débrouiller pour trouver un autre enregistreur, des 15 HF, des machins, des trucs. Donc c'est vrai que il y a des fois où ça m'arrive beaucoup. Oui, parce que finalement,

  • Speaker #1

    dans la liste que tu as citée, si on ne demande pas aussi le matos, des fois, effectivement, il peut te manquer un truc tout con. Malheureusement, en Suisse, on n'a pas... Bon, visuel, on a commencé à s'y mettre, mais on n'a pas... pas de backup de matos, excepté entre nous en fait finalement c'est ce qui se passe assez souvent c'est « Hey les gars, y'a pas quelqu'un qui a tel micro ? »

  • Speaker #3

    « Quelqu'un a tel câble pour telle caméra, bien » « Les tentacles »

  • Speaker #1

    « Ça c'est 15 câbles qui fait un portant »

  • Speaker #3

    « Mais moi à mon avis, Visuals devrait filer le câble qui vient avec la cam' Moi je suis allé chez Visuals une fois, j'ai dit « Vous avez tel câble parce que j'ai pas le câble, vous louez la cam' » et puis ils sont là « Ah mais non, mais envoie avec tes collègues »

  • Speaker #0

    Ouais

  • Speaker #3

    Ok. En fait, vous fournissez une caméra, vous ne fournissez pas l'écosystème timecode avec, et en fait, après, on dit à quelqu'un « va voir avec tes collègues pour avoir un lémo 6 pin » ou j'en sais rien, mais arrête, t'es connerie. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est toujours nous qui devons avoir le truc de timecode, alors que c'est pas pour notre boulot.

  • Speaker #1

    Tu te dis ce que quoi, des fois ?

  • Speaker #0

    Pourquoi ça, Julien ? Pourquoi les mecs du son doivent gérer la synchro timecode ? Pourquoi ça, à nous ? Moi, ça m'arrive plein de fois, tu tournes avec des chefs-op, ils ont leur caméra, leur machin. Les mecs, ils savent pas où est le son, donc tu dois régler le son sur la caméra, tu dois régler le timecode sur leur caméra. Enfin, moi je trouve ça fou, quoi.

  • Speaker #3

    Ouais, la synchro audio et vidéo, c'est historique, c'est le gars du son qui fait ça. Ouais,

  • Speaker #0

    mais tu sais pas forcément sur... Tu vois, selon les caméras, en plus tu dois connaître toutes les caméras, aller dans tous les menus, savoir aller dans tous les menus, des caméras, trouver...

  • Speaker #3

    Moi je trouve fou quoi Je vais faire des tutos maintenant

  • Speaker #0

    En général c'est pas trop compliqué Mais je trouve ça hallucinant Que le mec de la vidéo Moi je sais pas faire sur ma caméra Je trouve fou quoi Moi j'aime bien

  • Speaker #3

    Cette espèce de magicien de la synchro Ça arrive comme ça T'as des trucs et puis tu branches Et puis direct ça fait C'est claque et puis tu fais tac tac Et puis en fait tout le monde est là Il y a un peu un truc où en fait Tu es là Moi j'aime bien cette image du geek On sait pas du tout ce qu'il est en train de faire On va le laisser tranquille T'as des réels qui sont derrière les gens à la caméra Ouais tu peux faire ça, tu peux faire machin Tout marche bien Le mec il est là comme ça Moi je me sens hyper concentré Mais tu vois en fait Et puis en fait ça marche Et puis c'est bon La synchro elle est là Et puis en plus t'as un clap time codé Ça envoie des étoiles dans les yeux Et en fait Enfin Moi perso, en fait, ça m'embête pas du tout d'avoir un peu ce côté un peu technique, geek, tant qu'on me fait pas chier en fait.

  • Speaker #0

    Moi non plus, mais parfois comme les choses sont demandées, c'est vraiment genre... Ah non mais c'est pas... Tu vois, c'est pas à lui de le faire quoi. Ouais. Non non, moi je connais pas, c'est du son...

  • Speaker #2

    Moi dans ce truc là, ce qui me gêne un peu plus, c'est... Je comprends très bien ton truc, et puis c'est vrai que le clap time codé, moi j'en ai pas, mais c'est vrai que moi ça me fait rêver aussi.

  • Speaker #3

    Petit plus mal. Mais...

  • Speaker #2

    Mais moi ce qui me gêne c'est que c'est à nous d'investir ce matos qui personnellement nous ne sert à rien.

  • Speaker #3

    C'est clair.

  • Speaker #2

    Et c'est ça que je trouve dommage.

  • Speaker #3

    C'est clair mais tu mets 200 balles décomptablement, tu peux te dire qu'en 5 jours de tournage il est rentabilisé le truc. Après quel prod va te mettre 200 balles ? Encore une fois on revient au même truc.

  • Speaker #1

    Moi perso j'ai fait le choix d'acheter quasiment les câbles de toutes les caméras pour les tentacles x4.

  • Speaker #3

    Ça m'a coûté une blinde.

  • Speaker #1

    Parce qu'une fois j'ai tourné avec 3 Alexa Mini. D'abord j'en avais deux, puis d'un coup t'es là, ok je vais en racheter un et une fois j'en ai eu quatre, donc je me suis dit bon bah, j'ai pas toutes les caméras x4 mais je me suis dit bon bah au pire des cas ça peut servir Mais coudez, coudez ça rentre pas tout le temps ça rentre pas tout le temps Le batterie sinon t'es dans la merde Bah oui Mais en fait c'était plus pour une question de me dire ok ça m'a coûté une blinde mais par contre c'est une prestation que je peux fournir je sais que si on m'appelle même un jour avant Bon Pour tourner avec telle caméra, j'ai le truc et je n'ai pas besoin d'aller le chercher quelque part.

  • Speaker #3

    Alors moi, personnellement, si je tourne avec quatre Alexa Mini, je jam. Parce que je sais, par exemple, que la Alexa Mini, ils ont quand même un timecode. Ça tient bien la route. Black Magic, un peu plus de la merde. Pour moi, Alexa Mini, je viens, je rejam.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #3

    Tu vois, c'est un peu... C'est... comme ça que je vois le truc. Après, c'est super d'avoir... On te remercie tous. Je pense qu'on a tous... On t'a tous demandé d'avoir un cas. Mais continue, mais en fait, c'est pas à toi, c'est pas à nous. Ouais,

  • Speaker #1

    je sais, mais...

  • Speaker #3

    Mais moi, je respecte trop après ça. Moi, j'ai bossé avec des Américains, et trois fois sur quatre, des Américains, ils viennent avec leur caméra, machin, et ils te fournissent une liste de matériel absolument monumentale de tout ce que tu dois avoir à double, machin. Évidemment, tu l'auras jamais à double. Mais en fait, à chaque fois, ils viennent avec leur rig, et en fait, ils ont leur cap time code pour la caméra. Et en fait, pour eux, c'est un peu plus normal, en fait, de voir un peu ce truc, et puis en fait, ils viennent dans les...

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que ça vient gentiment, ça.

  • Speaker #1

    ça m'arrive de plus en plus souvent que les mecs ils ont leur câble en tout cas leur câble tentacle et bien visuel si vous nous entendez peut-être que ce serait pas mal le câble ben voilà puis sinon comment vous comment vous l'avez créé votre clientèle est-ce que je sais pas quelle est votre présence typiquement sur internet ou les réseaux sociaux pour moi personnellement c'est quelque chose qui est assez important je pense que vous avez vu que je J'essaie de poster assez régulièrement.

  • Speaker #0

    J'ai jamais su comment tu faisais. J'essayais de poster autant que toi de photos de tournage. J'arrive pas moi Julien.

  • Speaker #1

    Ouais parce qu'on peut pas toujours, il y a aussi une certaine confidentialité. Mais je sais pas, je me dis que c'est... J'ai réussi à me mettre dans ce mindset. Ouais,

  • Speaker #0

    je pense. C'est clair que dans l'époque où on vit, c'est important. On en discutait aussi avec Igor. Les réseaux maintenant, enfin ça...

  • Speaker #3

    Bah les réseaux, pour moi c'est un peu un truc où en fait je partage une passion. C'est vraiment un truc où en fait ça me fait plaisir, tu vois. Et puis ça me fait plaisir de liker aussi des beaux setups et des beaux... Et puis en fait, après je regarde mon feed et puis t'as que du câble et puis des machins. Alors moi j'ai vraiment ce truc de geek audio où en fait j'adore le DIY, j'adore imprimer en 3D. Maintenant je me suis mis à la couture, tu vois, pour faire moi-même mon sac. Parce qu'en fait j'aime bien avoir un workflow qui est vraiment hyper personnalisé pour moi. Et en fait je partage ça. Et je dois avouer que les réseaux sociaux ça me ramène pas énormément de clients. Mais en fait je fais ça par passion, enfin c'est un truc, je partage ma passion mais enfin voilà.

  • Speaker #1

    Mais ouais, cela dit, moi j'ai l'impression que les réseaux sociaux, enfin comme je le ressens des fois en discutant avec des clients, qui nous nos clients sont les boîtes de production en général, c'est comme ça qu'il vaut aussi qu'on bosse, qu'il vaut le plateau ce qu'on a.

  • Speaker #3

    Bah c'est un portfolio hein.

  • Speaker #1

    Ah ouais,

  • Speaker #3

    c'est ça. Ok, ok. J'ai un site internet tu vois, et puis en fait c'est souvent des gens à l'international qui m'envoient des messages. Mais sur Instagram ou sur les réseaux, c'est souvent des gens qui voient comment tu bosses, qui voient comment tu es équipé. Et puis en fait, tu n'es pas un gars avec deux roadwire Let's Go, un Zoom H6 et puis respect. On a tous commencé comme ça.

  • Speaker #2

    Alors, je pense effectivement qu'il y a deux trucs. C'est qu'il y a le matos et puis il y a aussi le fait que quand tu postes beaucoup, les gens ont l'impression que tu postes beaucoup. Et puis, quelqu'un qui donne l'impression de bosser beaucoup, même si ce n'est pas vrai. ça fait genre il est pro. Du coup, on a envie de le gager.

  • Speaker #1

    Elle appelle beaucoup, donc son travail il est bien, etc.

  • Speaker #2

    Moi, je n'y n'arrive pas. Je n'arrive pas à faire ces réseaux. J'ai envie de tout quitter. Moi, je suis vraiment accro aux réseaux sociaux. Je reconnais que je suis accro et que ma copine me dirait d'ailleurs que je suis tout le temps dessus. Mais poster des trucs sur les réseaux sociaux, je n'y n'arrive pas. Ça me saoule, c'est un truc qui m'énerve. J'ai l'impression de ne jamais savoir quoi mettre, j'ai l'impression de ne pas être légitime pour faire un truc. Je n'arrive pas à le faire. Donc je sais qu'il faudrait que je le fasse plus, puis que certainement que ça me ramènerait un peu des clients. Après je vis comme ça sans depuis toujours. Enfin je pose deux, trois trucs et demi, mais vraiment pas grand chose. Mais c'est vrai qu'il faudrait le faire, il faudrait vraiment le faire. Les jeunes qui nous écoutent, il faut faire des réseaux sociaux.

  • Speaker #3

    Syndiquez-vous, syndiquez-vous, syndiquez-vous.

  • Speaker #0

    Bouche à oreille, moi je sais que ça... La plus grosse base, on va dire, de clients, c'est bouche à oreille. C'est des gens avec qui t'as travaillé, et puis que t'as fait du bon boulot, qui t'entendent bien aussi, parce que c'est aussi important comme ça. Mais ouais, réseaux sociaux, moi je sais que j'y suis trop peu aussi.

  • Speaker #1

    Moi comme je vois la chose aussi, c'est que finalement, je pense qu'en fait on fait surtout un métier qui touche tout le monde. Tout le monde a des oreilles, tout le monde peut entendre. Une de mes missions que je me suis donné aussi par pur plaisir parce que j'adore partager c'est de vulgariser un peu le son et de dire regardez en fait le son c'est méga important quand vous regardez un film en fait ça sans un preneur de son, sans une post-prod, sans du sound design ça ça n'existe pas, ça si c'est mal enregistré ça n'existe pas et du coup des fois les gens se disent ah ouais mais en fait c'est vrai qu'il y a tout ça derrière et tout moi ça me fait délirer mais j'adorerais même en faire encore beaucoup plus il y a des gens qui savent très bien se mettre en scène, se filmer et tout beaucoup mieux Je suis vraiment nul pour ça. Mais c'est vrai que poster, ça suscite de l'intérêt. Je remarque aussi des fois chez mes amis qui se disent « Ah, t'as pas essayé de porter le truc,

  • Speaker #3

    machin, c'est cool. Ah, ça avait l'air trop cool. » Les posts dont je suis le plus fier, c'est ceux avec, je sais pas, les affiches des films qui sortent, tu vois, ce genre de trucs. En fait, j'appelle les gens à aller regarder le fruit du travail avec ma prise de son et puis des gens de la post-prod que j'essaye de jamais oublier. Et en fait, c'est les trucs dont je suis le plus fier. Après, je trouve aussi, enfin... partager des workflows hyper particuliers, machin. Je me nourris de ça, personnellement, parce qu'en ce moment, on est en janvier et j'ai pas énormément de taf, personnellement. Et en fait, moi, ça me permet un peu de pouvoir continuer à maintenir un peu cette flamme que j'ai, quoi. En fait, en faisant des projets qui sont pas tous incroyables, mais en fait, qui me permettent un peu de garder un peu la flamme, quoi.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un truc qui est quand même super important par rapport à nos métiers, c'est que, mine de rien, je pense qu'on a tous appris énormément sur le terrain. puis aussi via des tutos YouTube, via plein de trucs comme ça, et qu'en fait on est vraiment obligé d'aller chercher un petit peu tout ça, de se tenir à niveau, de se tenir au courant.

  • Speaker #3

    Au niveau du workshop, on a une littérature, il faut parler anglais, il faut speak english, ça aussi c'est un truc, apprenez l'anglais, peut-être le chinois bientôt. Vraiment, on a une littérature absolument monstrueuse, que ce soit Reddit, que ce soit le forum JW Sound, je l'ai écumé, je l'ai poncé ce forum. C'est une aide absolument monstrueuse. Il y a des gens qui partagent des idées absolument incroyables. En fait, moi, j'ai envie de faire partie de cette communauté-là. Parce qu'en fait, ça me permet d'entretenir la flamme, quoi. Parce que c'est une passion, mais il faut la maintenir, quoi.

  • Speaker #1

    C'est hyper important de partager.

  • Speaker #2

    C'est vrai que par rapport au groupe Facebook, moi, je suis sur beaucoup de groupes de différentes consoles de mixage. Et puis, c'est vrai que tu as aussi tous les relevés des bugs qui ne sont pas faits forcément par le fabricant et tout. Tu as un réseau d'utilisateurs que tu ne connaîtrais pas parce que c'est un réseau mondial, et puis qui te permettent de trouver des solutions aux différents problèmes que tu as. Et ça, c'est vrai que c'est assez important et c'est assez redoutable à ce niveau-là.

  • Speaker #3

    C'est clair, il y a un support des utilisateurs. Il y a des constructeurs qui ne font absolument pas le taf. Visicom, ils ne font même pas de manuels pour leurs derniers trucs. Et en fait, tu as des gars, c'est des manuels vivants. Et ils sont là, ils sont en train de partager. Et puis en fait, moi, j'ai envie d'être un gars comme ça aussi. J'ai envie de pouvoir entraîner un minimum.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est complètement sous-estimé dans notre métier aussi au niveau de la cam. Je pense que c'est effectivement toutes les connaissances qu'on doit avoir. mais j'ai remarqué aussi que dans tous ces bouquins moi je les ai quasiment tous achetés, les bouquins de prise de son J'ai quand même l'air ça exactement, j'ai acheté le dernier sur la perche mais je trouve qu'il y a ce truc aussi des fois où je trouve ça hors réalité en général c'est des gens des fois de setup Hollywood ils ont un méga temps pour s'occuper d'un truc ils ont la costumière qui va les aider et nous en fait on se retrouve à devoir tout faire dans une situation dans le documentaire où t'arrives, t'as 5 minutes pour faire ton truc mais en fait ce qu'ils disent dans ce bouquin c'est impossible dans ce que je fais. Mais ça permet aussi de se dire, en fait, je suis un putain de warrior là. Sachant qu'ils avaient trois heures pour le faire. Et ça fait du bien aussi. Là, on arrive gentiment au bout. Est-ce que vous avez une petite anecdote à raconter ? Un truc soit heureux, soit malheureux par rapport à, je sais pas, humainement, le matériel ?

  • Speaker #0

    Un problème technique ?

  • Speaker #1

    Moi j'en ai une. En fait c'était quand j'étais en Amazonie, au tout début, il faut savoir que l'Amazonie c'est quand même un endroit hyper hostile, ça te fait assez prendre conscience qu'en fait... t'es vraiment quelque chose de minuscule par rapport à des choses encore plus minuscules que toi mais qui peuvent te buter je pense à des migales où je me suis réveillé dans ma case en plein dans la jungle avec des migales au mur moi je balisais, j'arrive au Brésil comme ça et je me dis putain je suis dans la jungle il faut que je ramène des sons parce que là j'étais en train de percher j'en sais rien, puis j'ai fait que 2-3 ambiances mais là je vais vraiment faire une matinée de field recording l'ambitionnique, le machin l'AMS, vraiment donc là je me lève un peu puis en fait tiens également le mec qui s'occupait des cabanes en plein dans la jungle qui avec son coupe coupe que ça m'achète quoi puis je lui dis un peu ouais tu peux t'accompagner et tout en portugais brésilien je que je comprends mais on se comprend pas quoi on y va comme ça puis en fait il montre un peu il me dit ah ouais t'es pas là je veux dire il y a des oiseaux par là c'est super puis tout d'un coup en fait le mec il me dit bah tiens continue par là moi je dois rentrer et moi je suis au milieu de la jungle comme ça et puis en fait le gars il part avec son coupe coupe comme ça puis en fait une ou deux fois il m'avait un peu genre casser des branches pour que je retrouve mon passage mon chemin de retour et là tu vois je le vois partir comme ça puis en fait je repense au migal, je repense au serpent je repense au scorpion, je repense à tous les qui peuvent me buter quoi puis là je suis là je le vois partir puis je dis hé Francisco attends donne moi ton coupe-tout donne moi ton puis je m'enfonce comme ça et j'y vais puis je pose mes micros puis je fais des super ambiances et puis machin je suis trop content et tout et tout ça pour dire qu'en fait ouais soyez aware mais tu t'es pas perdu tout ça Non, non, je suis là, sinon je ne serais pas là. Mais levez-vous tôt pour les ambiances, vraiment. Couchez-vous tard, levez-vous tôt, couchez-vous tard.

  • Speaker #0

    Pendant le Covid, c'était assez cool de choper des ambiances, justement de ville.

  • Speaker #1

    Pas d'hab,

  • Speaker #0

    c'était ça. Toi, Victor ?

  • Speaker #2

    Moi, je ne suis pas aussi romanesque qu'Igor, mais je repensais aussi à un truc... Belle expérience effectivement comme on avait discuté de lieux que tu vois pas, puis dans des situations que tu vois pas habituellement et c'est vrai qu'une fois on avait fait, ça doit faire dix ans maintenant qu'on avait tourné un petit film documentaire sur un pêcheur du lac et puis on s'était retrouvé à aller filmer la levée de filets à 4 heures du matin, au mois de février je crois un truc comme ça. avec la bise, il faisait noir, il faisait froid, et puis t'avais cet eau qui venait sur le bateau et qui gelait quasiment direct quand ça arrivait sur le bateau. Et puis en fait, c'est des situations un peu de merde, et quand tu y réfléchis, t'aurais pas envie d'y être. Et puis en fait, c'est des trucs qui resteront toujours dans ta mémoire. Donc c'est aussi des trucs comme ça que tu vivrais pas si tu faisais pas ce genre de métier.

  • Speaker #0

    Et toi Alain ?

  • Speaker #3

    Alors moi... J'ai une anecdote qui nous a fait beaucoup rire sur le plateau, qui n'est pas très exotique, mais voilà, ça s'est passé en studio, en fin d'année là, pour l'ONU, donc c'était un gros truc. Et on avait une intervenante qui était là et qui venait des Philippines ou je ne sais pas où, et qui n'était pas bien, qui était malade, donc qui avait prévenu un peu tout le monde. Et qui du coup, je ne sais pas si tu pourrais le mettre dans le podcast. Et qui, du coup, lâchait des caisses sur le plateau. Mais parce qu'elle était vraiment pas bien. Et puis voilà, moi, j'étais un peu... J'étais pas très loin d'elle. Donc, je sentais évidemment la chose. Et le producteur, qui est un gars que je connais bien et un ami, va à côté d'elle au moment où ça se passe. Et puis, il me fait... Puis j'étais là, moi, j'avais le casque et puis la paire sur elle. Et puis, j'ai pas entendu ce qu'il me disait. Je croyais qu'il me disait une connerie. Pour me faire rire. Donc, j'amène la paire sur lui. Puis il me le recrit au micro. Elle a largué, je crois. Et en fait, moi, j'avais un retour vers 15 personnes derrière, tous les clients, les machins, qui, heureusement, je croyais, étaient anglophones et n'ont pas compris ce qu'ils disaient. Mais du coup, j'ai vite enlevé la perche. Je lui ai dit... Il a sa micro. Enfin bref. Après coup, ça nous a fait beaucoup rire. Et voilà, la pauvre était vraiment pas bien. Mais c'est la dernière anecdote marrante que je retiens récemment. Mais j'ai eu plein d'autres choses aussi, un peu plus... folle dont je me souviens pas tout le temps mais c'est la beauté de notre métier.

  • Speaker #0

    C'est ça, tu parlais du pêcheur, là moi j'ai vécu quelque chose d'assez similaire où la traite de la vache à 4h du matin et puis tu prends directement le lait et t'en fais un fromage derrière et tu suis tout ce truc et tu le goûtes après, enfin un autre mais fait selon le même procédé et des trucs comme ça, t'as un alpage en montagne où t'as dormi la nuit d'avant et ça c'est des trucs aussi où tu rencontres des gens formidables et puis tu te dis mais jamais je... je pourrais faire ça. Comme ça, quoi. Et ça, c'est cool. On fait un bien beau métier.

  • Speaker #1

    On fait un bien beau métier, même si parfois, c'est compliqué.

  • Speaker #3

    C'est pas facile, mais c'est bon.

  • Speaker #0

    Et en tout cas, je vous remercie beaucoup. J'ai une petite recommandation pour vous.

  • Speaker #1

    Juste, en fait, moi, ça m'intéresse que vous me donniez des petites recommandations ciné ou une série ou j'en sais rien, un truc qui vous a marqué au niveau du son. Ça m'intéresse vraiment d'avoir un peu des recommandations des collègues, en fait, par rapport au son.

  • Speaker #3

    Tu dis qu'on a vu ou sur lesquelles on a travaillé ?

  • Speaker #1

    Non, sur lesquelles vous avez travaillé, si c'est fantastique, mais plutôt quelque chose qui vous a marqué au niveau du son. Moi, je vais juste vous donner un film, c'est Why Don't You Play In Hell de Sonos Yone. c'est du cinéma japonais super trash mais c'est une lettre d'amour au cinéma et puis il y a un petit clin d'oeil aux preneurs de son et preneuses de son enfin on va tous se reconnaître et j'ai vu la série Arkane et je suis absolument incroyable je suis absolument que ce soit le travail du son, que ce soit l'image c'est très très beau si vous avez des rococo je prends quoi moi j'ai toujours été très Star Wars quand même mais euh...

  • Speaker #2

    mais je crois que c'est quand même la base en termes de son mais après de plus récent alors moi j'ai eu un coup de coeur pour un film enfin pour le son d'un film mais en l'occurrence c'est spécial parce que c'est pas vraiment du son, c'est plus pour la musique mais pour l'arrangement et puis le traitement aussi dans le sound design du dernier film qu'il y a eu sur Elvis le biopic qui est sorti il y a 3-4 ans voilà Et en fait, il y a un travail de texture, notamment dans des ambiances un peu graves et tout, comme ça, avec des subs et tout. Puis en fait, ça te rapporte une ambiance très glauque pendant tout le film. Et musicalement, ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont retravaillé des musiques d'Elvis avec un côté plus actuel, avec des passages de rap, des passages un peu électro et tout, mais qui restent hyper rock, hyper blues. Et j'ai trouvé que vraiment, moi, ça a impressionné ce film-là.

  • Speaker #3

    Ok. Mais voilà. Je le voyais.

  • Speaker #0

    Moi celui qui m'a scotché dernièrement, littéralement, c'est Dune, mais surtout le deuxième. Déjà j'avais lu tous les tomes, mais vraiment l'ensemble des tomes qui existaient à l'époque quand j'étais gamin. Et je trouve que le travail sur ce film est incroyable.

  • Speaker #1

    George Vlad. Oui, exactement. Jean-Claude Cabot s'est tué, lui aussi c'est une mine d'or pour le coup.

  • Speaker #0

    Exactement, qui a enregistré les sons de vent. Il a utilisé Weevee d'ailleurs, j'étais très content.

  • Speaker #3

    Je lui ai trouvé du vert, comment il a fait ? Non. Il s'est mis un HF dans la gorge et il a fait des... Ah ouais

  • Speaker #0

    Oh là là, ah ouais, ok.

  • Speaker #3

    C'est trop la voir.

  • Speaker #0

    Mais ça je trouve que dans ce film, tout est juste en fait. La musique je la trouve incroyable, et pourtant Andy LeBaird en a fait des films, et là il s'est encore renouvelé une fois, il a même inventé des instruments pour ce film. Et je trouve que le sound design est ultra juste, il n'est pas trop prédominant. Moi je suis aussi un ultra fan de Star Wars, mais justement Dune il pourrait arriver et avoir copié tout le truc et se dire qu'il n'y a plus rien à renouveler, et si en fait ils ont trouvé quelque chose à faire, et qu'il reste assez discret sans être... mis trop en avant mais franchement il a bouleversé ce film d'un point de vue sonore.

  • Speaker #3

    Moi j'allais dire ça aussi mais je suis pas vraiment objectif parce que ça faisait alors j'ai vu au ciné du coup Dune 2 mais ça faisait je pense un an et demi voire deux ans depuis la naissance de la petite que j'étais pas allé au cinéma donc c'est vrai que ça m'a confirmé que j'adorais le cinéma mais du coup je me suis tapé Dune 2 au cinéma et le son était bluffant quoi j'étais vraiment comme un gamin de vent j'étais son et images évidemment mais c'était hyper

  • Speaker #2

    agréable d'avoir un son comme ça au ciné quoi alors mais c'était moi c'est marrant parce que je suis d'accord avec vous mais j'ai passé une très mauvaise expérience vendu une deux au cinéma parce que bon ça c'est la petite anecdote ciné qui a rien à voir que le son mais j'ai été le voir au flon et en fait il n'y avait pas d'entracte et des autres pires que ça j'ai fait parce que pendant que je me suis retrouvé je me suis retrouvé comme alan parce que j'ai Depuis que j'ai eu des enfants, j'étais un peu moins au cinéma et tout. Et puis je me suis dit, pour une fois que je vais au cinéma, je profite, je fais un peu le cochon. Et j'ai pris une bière et j'ai pris un truc de nachos et des pop-corns. Et je te dis, c'était tellement sale. Et après, devant ce machin, devant le désert, pendant trois heures dans le désert, j'avais soif, mais j'avais soif.

  • Speaker #1

    Tu sors de l'épice et tout.

  • Speaker #2

    J'avais juste une seule envie, c'était d'aller me chercher un truc à boire. j'avais une soif de ce machin je voulais pas sortir, je voulais pas louper un truc donc j'ai moyennement apprécié mais ça c'est moi qui ai fait l'erreur t'es trop habitué au théâtre,

  • Speaker #1

    t'as tant l'entraque t'as le moitié moi je suis allé le voir en IMAX c'est l'une des c'est beau le coup d'aller le voir en IMAX faut juste que l'image commence à faire du surround aussi moi c'est toujours ça qui me dérange un peu au cinéma merci

  • Speaker #2

    T'as du son qui vient de partout mais qu'eux ils arrivent à faire un truc qui vient de devant quoi. Ouais.

  • Speaker #3

    Faut aller dans la sphère à Las Vegas.

  • Speaker #1

    Un petit truc au Suisse. Le documentaire Riverboom, j'ai trouvé absolument incroyable. Allez le voir si vous pouvez, vraiment. Et puis Sugar pour la série qui vaut quand même le coup aussi. Voilà, Riverboom et Sugar pour les Suisses. Ok.

  • Speaker #0

    Et si vous aimez bien, moi je suis assez fan non seulement d'horreur et de films un peu décalés et n'importe quoi quoi, Mad Heidi, franchement ça va. complètement exagéré c'est complètement what the fuck il faut pas s'attendre à un truc enfin mais c'est enfin non franchement j'ai passé un bon moment mais Malahidi c'est prod suisse ou c'est possement suisse je crois que c'est 100% suisse mais c'est un hyper vieux projet ouais ouais ouais au moins 10 ans ça vaut la peine ok bon les gars je vous remercie je me réjouis de vous reposer sur un tournage même si on se croise jamais sur les tournages mais en dehors mais faudrait qu'on fasse une team une grosse team département son pour une grosse un apéro bon bah bon retour chez vous Merci. Merci.

  • Speaker #3

    A plus tard.

  • Speaker #4

    Autour du son. Autour du son. Un podcast sponsorisé par Weevee. Weevee, la marque de bonnettes anti-vent pour micro, disponible dans plus de 30 couleurs. Boutique en ligne sur www.weevee.ch www.weevee.ch

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Description

Épisode au format différent, puisque j'y mène une table ronde avec d'autres collègues preneurs de son, Allan Mantilleri, Victor Colelough et Igor Marlot.


Parmi les questions que nous avons évoquées:

Comment démarrer dans le métier? Qui fait de la post-production? Les conditions de travail sont-elles généralement respectées? Ainsi que quelques anecdotes rocambolesques de tournage.

Un nouveau format régulier qui je l'espère vous plaira, car il me tenait à coeur depuis un moment.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans cet épisode d'Autour du son, quatrième épisode. Cette fois j'ai décidé de faire un petit peu différemment parce que j'ai invité des gens autour de ma table pour faire une petite table ronde avec des collègues, on va dire ça comme ça, preneurs de son et plus parfois, si affinité. J'ai autour de moi Victor. Victor, bonjour.

  • Speaker #2

    Salut.

  • Speaker #1

    J'ai Igor Marlot. Bonjour Igor. Hello. Et puis Allan Mantilleri aussi. Salut Allan. Salut Julien. Je suis très heureux parce que c'est la première fois qu'on se voit, on a beaucoup discuté. Igor et puis Victor, on s'était déjà rencontrés, mais je suis très content qu'on puisse se réunir un petit peu pour partager nos aventures. Alors moi, j'aimerais savoir déjà comment vous êtes arrivé là-dedans. Qu'est-ce qui vous a fait démarrer dans ce métier ? Quelle a été la petite impulsion de base ? Allan, par exemple.

  • Speaker #3

    Écoute, moi, j'ai toujours été fan de cinéma et de musique. Donc c'est vrai que ça... preneur de son sur des films et autres, ça rassemblait un peu les deux choses. Moi, ça vient de là. C'est à la fin de mes études, où au début je suis parti dans des études en environnement qui ne me plaisaient pas forcément. J'ai arrêté ça. Et puis, étant fan de cinéma et de musique, je me suis dit pourquoi pas faire des études d'ingénieur du son. Et la seule école qui était à Genève, à cette époque en tout cas, c'était la SAE Institute. J'ai fait une journée là-bas et ça m'a beaucoup plu. Rien que j'étais avec des gens du métier, des gens qui aimaient aussi la musique, l'image, la vidéo, tout. Et voilà, en fait, je me suis retrouvé dans un milieu que j'aimais. Et puis je suis parti là-dedans.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que j'ai fait aussi, je pense bien avant toi, je ne sais pas quel âge tu as en fait.

  • Speaker #3

    J'ai 34 ans.

  • Speaker #1

    Ah ouais, donc j'ai fait je pense à peu près 10, 11 ans avant toi. Ouais, quand même, une petite différence. Ça a bien changé je pense depuis.

  • Speaker #3

    Oui, oui, et puis ça n'arrête pas d'évoluer de ce que j'ai.

  • Speaker #1

    D'autres personnes ont fait la SAE ? Oui ! Victor aussi ?

  • Speaker #2

    Oui, moi aussi. Ah c'est vrai ?

  • Speaker #1

    À Genève aussi du coup ?

  • Speaker #2

    À Genève aussi, oui.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Tu l'as faite quelle année toi ?

  • Speaker #2

    Moi j'ai fait en 2013, je crois, un truc comme ça.

  • Speaker #1

    2013 ?

  • Speaker #2

    2013, oui. Mais j'étais musicien avant, donc moi je viens plutôt de la musique. Et puis j'ai fait des études de musique et je revenais en Suisse. pour revenir à la source et essayer de travailler un petit peu. Et en fait, je faisais notamment des balles, des trucs comme ça, enfin accompagner des chorales, des trucs comme ça. Et c'est là que j'ai rencontré Jacques Schneider, qui est le directeur technique du Théâtre de Beau-Sobre. Et puis, j'ai commencé par travailler en fait là-bas comme technicien.

  • Speaker #1

    D'accord. Et tu y es toujours d'ailleurs, non ? Oui, oui.

  • Speaker #2

    Alors maintenant, je suis bien installé là, parce que je suis régisseur son là-bas. Mais du coup, j'ai commencé à travailler là-bas. Et ensuite, en parallèle de ça, j'ai commencé les études aussi à la SAE parce qu'effectivement, j'avais aussi ce côté plus musique studio où je voulais faire pas mal de studio et tout. Et puis, en fait, au fur et à mesure, c'est vrai que la formation à la SAE, ils te disent quand même que dans la musique, il n'y a quand même pas non plus énormément de boulot. Et puis, en parallèle de ça, j'avais des amis qui montaient une boîte de prod vidéo, donc j'ai commencé à bosser aussi avec eux. Et puis voilà comment je suis arrivé là-dedans. Et maintenant, mon temps est partagé vraiment entre du théâtre, mon activité à Beaucebre où je fais vraiment de la sonorisation et de la prise de son tournage et aussi de la post-production, bien sûr.

  • Speaker #1

    Très bien, ça on va y revenir d'ailleurs après. Igor, toi de ton côté du coup, comment tu es arrivé dans le son magique ?

  • Speaker #4

    C'est assez chaotique parce qu'en fait, moi à la base, je viens plutôt d'un milieu assez radical. punk, DIY, squat, j'ai commencé à sonoriser sur des Behringer qui marchaient pas, voilà, un éclu qui tout d'un coup, voilà, tu vois, c'était... Et puis, en fait, j'ai appris un peu sur le tas, comme ça, comme j'ai appris à faire de la serrurier, comme j'ai appris à faire de la plomberie, comme j'ai appris à faire de l'électricité, comme j'ai appris à vivre en communauté, machin, et en gros, après, je suis parti en Afrique. pendant trois ans, je totalise trois ans de ma vie en Afrique, au Burkina Faso. Et puis là, en fait, quand je suis revenu, j'ai décidé de faire des études pour valider des acquis. Et puis en fait, moi, je suis Team CFMS, le groupe de formation au milieu du son.

  • Speaker #1

    À Lausanne, du coup.

  • Speaker #4

    Voilà, alors que je viens de Genève. Et puis j'ai validé ces acquis. Après, je suis allé bosser à la RTS. Puis j'ai commencé à faire... Mon tout premier tournage, je l'ai fait en Afrique.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #4

    J'étais cableman. C'est-à-dire qu'en fait, je branchais la mixette à l'entrée de la cam.

  • Speaker #1

    Pour voir le geste.

  • Speaker #4

    Le mec qui mixe, tu vois, direct sur la cam. Tu vois, une Sound Device 302, quoi. Ok. Et moi, en fait, moi j'étais là, entre chaque prise, j'étais là. Je branchais, je débranchais, je demandais si je pouvais débrancher. Et puis après, je rebranchais direct derrière. Et puis je demandais, tu peux envoyer le 1000 ? Je regardais si ça était le 1000, je ne connaissais rien du tout de tout ça. Et voilà, c'est comme ça que... J'ai même joué un petit rôle dans une télé-novelle à voix... C'est le bleu blanc quand même.

  • Speaker #1

    Alors, no offense pour les autres, mais je crois qu'on peut tous s'accorder à dire que j'ai l'impression, Igor, que toi t'es le plus geek en termes de matériel, à faire des trucs comme tu dis, do it yourself, par toi-même. J'ai beaucoup d'admiration pour ça, parce que j'ai pas forcément la patience.

  • Speaker #4

    Je suis un immense nerd.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'on peut pas mal s'accorder sur le fait que, malgré les études... finalement c'est le terrain quand même je pense qu'il fait le tout. Je sais pas trop ce que donne les CFMS, je sais qu'en tout cas la SAE moi j'ai fait il y a 20 ans, 25 ans maintenant je crois, oula, ça me vieillit beaucoup, mais en tout cas prise de son, rien du tout, c'était que du studio. Puis comme tu disais Victor en fait effectivement, déjà à l'époque moi j'avais beaucoup postulé dans les studios, déjà il y en avait plein, beaucoup plus que maintenant, et puis c'était des stages non payés, puis voilà, puis au bout d'un moment j'écris à la radio, je faisais pas mal de compositions et puis de créations sonores. J'ai écrit à 1FM à l'époque en leur disant je vais faire votre jingle, ils ont dit ok. J'étais terrifié parce que j'ai jamais fait ça en fait. Puis de fil en aiguille, j'ai fait la radio, ensuite prise de son un jour, j'avais besoin de bruitage pour un projet. Puis je me suis dit tiens c'est sympa. Puis petit à petit, voilà, tournage, tournage. Vous savez combien vous avez de jours de tournage à votre actif à peu près ? Estimation comme ça, grosso modo. Combien de temps ça fait pour chacun ?

  • Speaker #3

    10 ans. 12 ans.

  • Speaker #2

    Alors moi je sais pas bien parce que j'ai vraiment mon temps de travail qui est réparti sur les trois activités mais je sais que par exemple, alors les journées de tournage je saurais pas te dire mais je sais que les régies, spectacles, concerts, machins, j'ai dépassé les 500 déjà ça c'est sûr

  • Speaker #1

    Moi je fais à peu près 500 aussi je pense pour les tournages, estimation comme ça je pense que t'as fait 10 ans, 12 ans toi aussi, certainement qu'on doit y être aussi ça va assez vite quoi Ouais c'est possible,

  • Speaker #3

    c'est possible

  • Speaker #4

    Je pourrais te dire qu'en dette de sommeil, j'ai trois ans de sommeil à rattraper.

  • Speaker #1

    Qu'on ne rattrape jamais, il paraît. Est-ce que vous pensez qu'il y a assez de preneurs et preneuses de son ? Parce qu'on a des collègues.

  • Speaker #4

    Il n'y a pas assez de preneuses de son,

  • Speaker #1

    selon moi.

  • Speaker #4

    Pas assez ? Il y en a pas mal.

  • Speaker #3

    En tout cas maintenant, ça commence à venir. Il y en a pas mal.

  • Speaker #4

    Moi, je trouve qu'on les salue, d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Camille, Théodora, je ne les connais pas toutes en fait.

  • Speaker #3

    Ouais, Tamara, moi je connais. Qui était la seule à qui j'avais donné des cours.

  • Speaker #1

    Bon allez, salut, on les encourage.

  • Speaker #3

    Ça va bien tourner.

  • Speaker #0

    Ouais ouais ça commence à se faire sur les plateaux, il commence à y en avoir pas mal.

  • Speaker #1

    Non mais tant mieux, mais moi vraiment pour le coup je pense qu'il faudrait qu'on soit une équipe mixte à chaque fois, pour rien qu'équiper en fait des meufs tu vois, on fait que ce soit les meufs qui équipent les meufs quoi. Ça c'est un truc personnellement, je combats pour ça, j'aimerais bien avoir aussi, je sais pas... Bah ouais moi je suis hyper gêné à chaque fois, je suis en train de m'excuser mille fois, je suis un peu... Non mais c'est vrai,

  • Speaker #2

    peut-être tu peux expliquer du coup pour quelqu'un qui est pas du tout du milieu en fait, ce que c'est... d'équiper une personne ? Est-ce que ça implique, notamment quand on a un homme, d'équiper une femme, en fait ?

  • Speaker #1

    Eh ben, je veux dire, la plupart du temps, on va aller chercher la place la plus... celle où on met le plus des micros cachés, quoi. Ouais, c'est le thorax, quoi. C'est le plexus solaire. Et en fait, quand t'es avec quelqu'un de pro, ça va, tu vois. Mais moi, je fais pas mal du doc, donc c'est pas du tout des pros. Ils et elles savent pas comment ça marche. Moi, j'ai dû équiper des trans, tu vois, par exemple. Enfin...

  • Speaker #3

    Ouais, c'est ça, c'est beaucoup plus compliqué quand c'est du doc, quand c'est des interviews, quand c'est des gars qui n'ont pas l'habitude. Et puis c'est vrai que souvent, tu vois quand même quand t'arrives en fiction ou dans des trucs où c'est des comédiennes qui ont l'habitude, elles te lèvent l'esprit, elles sont fat quoi, mais c'est pas ce qu'elles savent ce que c'est. Mais c'est vrai qu'il y a des fois des situations... Ou alors moi, j'ai eu aussi la situation dans des cadres un petit peu plus... Je sais pas comment dire, en guillemets prestigieux, mais tu sais, où tu vas interviewer des gens qui sont pas n'importe qui, enfin, qui sont pas le commun des mortels, et puis du coup... Ils ont des stars. Ouais, ils ont des stars, mais même que c'est pas forcément le cas. Et en fait, des fois, t'as des problèmes de... t'as pas accès aux gens. En fait, ils ne veulent pas que tu viennes vers eux, ils veulent pas que tu les touches, puis tu leur dis, mais en fait, c'est comme ça, puis c'est tout, puis t'as pas le choix.

  • Speaker #2

    Mais ce qui est assez marrant, c'est que... Alors parmi ces stars dont on parle, moi j'ai eu l'occasion une fois de poser un micro sur Kevin Hart, le comédien de Hollywood.

  • Speaker #1

    On s'était croisés d'ailleurs.

  • Speaker #2

    On s'était croisés d'ailleurs, exactement. C'est les remarques des montres. Et en l'occurrence, moi j'étais ultra gêné parce que du coup, le mec il est méga connu. En fait il était là, mais do your job.

  • Speaker #0

    Le mec il est habitué.

  • Speaker #2

    Alors qu'effectivement, dans le cadre du docu, l'autre jour j'ai dû maïquer une politicienne, vraiment elle était... pas du tout à l'aise. En plus, elle tirait sur le câble du juge, je vais le remettre trois fois. Puis des fois, je pense que vous viviez à la même chose, on a littéralement deux minutes pour le faire. On arrive sur un set, voilà, il faut équiper machin, on va commencer l'interview tout de suite et démerde-toi.

  • Speaker #0

    Moi, il y en a déjà qui ont refusé, des politiciens, de mettre un HF. C'est vrai ? Puis là, du coup, tu dois dire à l'équipe vidéo écoutez, c'est à perche. Et puis les mecs, il y en a qui, tu leur mets et puis ils ont fini l'hospital.

  • Speaker #3

    Ouais, mais c'est... Ça débarrassait du truc le plus possible. Ça c'est peut-être pour être un peu, tu sais, sur-écoute. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, je pense qu'il y a un petit... C'est...

  • Speaker #1

    Il y a aussi un petit speech toujours, moi je donne pas... Ce que j'essaie d'avoir, c'est toujours un peu la confiance de la personne que j'équipe, tu vois. Je suis pas là pour la piéger, je suis pas là pour... Moi j'arrive, je souris, j'arrive avec les mains ouvertes, c'est une technique d'ambulancier. Où en fait tu montres pas que t'as quelque chose de caché, c'est un truc psychologique en fait. Les ambulanciers, quand ils approchent quelqu'un, ils sont toujours avec les mains ouvertes. Tu dis comment tu t'appelles ? Tu dis ce que tu vas faire. Et puis, en fait, après, tu commences, tu vois. Et puis, en fait, t'équipes et tu dis, voilà, tu lis les termes, quoi. Je vais aller sur le plexus solaire. Et après, tu continues, tu dis, voilà, le scotch que je vais te mettre, il est hypoallergénique, il faut le mettre sur la peau, mais tu vois, pas de problème, machin, machin, quoi. Tout ça, c'est des petits détails, tu vois, qui font qu'en fait, après, la personne, voilà.

  • Speaker #0

    Tout est dans la manière d'approcher la personne et autres. Et je pense que...

  • Speaker #1

    Voilà. Et moi, il y a aussi le truc, ça. Alors ça, ça fait débat, mais en fait, moi aussi, je dis comme on mute un micro, tu vois. Toujours. Je dis toujours comme on mute un micro. Parce qu'en fait, je dis, tu vois, maintenant, t'as plus de vie privée. Il y a des retours son pour des réals, il y a des retours son pour la cam, il y a des machins. Et en fait, je ne sais pas, tu vas aux toilettes, tu as une discussion téléphonique. On connaît tous ce genre de bail. En fait, moi, je dis par contre, n'oublie pas, s'il te plaît, quand on tourne, n'oublie pas de remettre des mutes. Mais moi, en fait, c'est important.

  • Speaker #3

    Alors moi, dans ce genre là, j'ai un peu de soucis avec ça parce qu'effectivement, des fois, sur certains modèles, c'est un peu plus compliqué que d'autres. Et puis les gars, après, ils galèrent et défont les réglages et tout. Alors, moi, par contre, j'ai la politique de dire tous les HF sont envoyés en post-fader dans les retours et puis je baisse les faders automatiquement dès qu'on n'est plus en rôle. Alors que la perche resterait en pré-fader tout le temps, comme ça, ils peuvent avoir quand même une ambiance dans les retours et tout. Mais c'est vrai que les HF, je les mets systématiquement en post-fader et puis comme ça, je peux les couper facilement.

  • Speaker #1

    Juste pour rebondir sur la tue, moi, je le dis, en fait, moi, c'est une façon vraiment de gagner la confiance de la personne quand tu es dans un doc et qu'en fait... t'es vraiment sur des trucs hypersensibles il faut vraiment pas que la personne se braque et en fait tu le dis la plupart des gens vont oublier comment faire puis ils vont te dire un peu ah j'ai besoin d'aller au toilette ou j'ai besoin de machin puis tu dis ouais mais bien sûr en fait de toute façon t'es off pour moi c'est de la psychologie en fait je crois que la plupart de notre métier c'est 10% de technique et 90%

  • Speaker #2

    de diplomatie et de suspense moi j'ai eu un cas une fois où c'était une émission télévisée enfin pas en direct heureusement 8 personnes, un modérateur et 7 personnes interviewées et puis du coup tous en HF ... Puis je leur disais, vraiment si vous allez aux toilettes, dites-moi et tout. En plus c'était diffusé sur haut-parleur, c'était même pas des casques, c'était vraiment un haut-parleur. On entend le bruit de quelqu'un qui est sur l'épissoir. Heureusement j'ai réussi à couper en deux-deux, mais il avait complètement zappé de me dire « Ah je vais aux toilettes » .

  • Speaker #0

    Moi ça m'est arrivé souvent aussi.

  • Speaker #1

    Ah on les a tous. à tous les mecs qui parlent mal sur le réel et puis le réel les mecs qui critiquent le réel là t'es là on va retourner en tête tout le monde qui se regarde un peu en chatte paillance

  • Speaker #2

    Puis par rapport aux autres preneurs de son de la région, est-ce que vous êtes plutôt dans l'esprit collaboratif ? J'ai l'impression, pour l'avoir vécu avec vous. Moi, je vous dirais que quand je suis arrivé sur le milieu, je me disais un peu, on est tous concurrents, puis chacun son biftec. Et au final, je trouve qu'au contraire, se connaître et puis de pouvoir se dire, écoute, je ne peux pas prendre ce tournage, est-ce que tu peux me remplacer ? Est-ce que tu es dispo ? Des fois, même à l'ADER, je pense que c'est vraiment... En fait, on a tout à y gagner parce que finalement, tout nous revient en retour aussi quelque part.

  • Speaker #3

    Après, il y a le problème, je trouve... quand même ici, c'est que... Alors, c'est pas entre nous, mais c'est le pognon. Et puis, surtout, je vois notamment dans les films, les films qui ont peu de budget, je pense notamment aux courts-métrages ou aux séries, il y a vraiment un déséquilibre de pognon qui est mis entre le son et la vidéo, la lumière, par exemple. Quand tu vois qu'ils arrivent à se faire des équipes de 3, 4, 5 personnes, suivant comment, et puis que nous, on est systématiquement tout seul ou... à deux dans le meilleur des cas, tu vois, je trouve dommage. Mais il y a un problème aussi de prise de conscience par rapport au pognon à ce niveau-là. Tu vois, moi, je vois ça aussi par rapport au matériel, que nous, il n'y a pas de vrai prestataire matériel son, pour le son, pour la vidéo, donc pour les tournages. Visuel,

  • Speaker #0

    ça, ils...

  • Speaker #3

    Ouais, visuel, ils ont trois trucs et demi, quoi. Et en fait, du coup, il y a un truc qui s'est installé, que les preneurs de son, ils doivent avoir leur matos.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #3

    Mais... Très souvent, en fait, il y a un budget global qui est estimé pour le son. Et puis dans ce budget, c'est une espèce d'amalgame de le cachet du gars, plus un petit peu de matos, puis plus un peu de trucs. Et en fait, tu ne peux pas faire valoir que toi, tu vaux ce prix-là, et puis qu'à côté, il y a, je ne sais pas, x milliers de francs pour un film de matos, ou je ne sais quoi, comme il ferait à la lumière. À la lumière, ils ne se posent même pas la question. Ils disent, nous, on n'a rien. de toute façon parce que ça coûte beaucoup trop cher pour investir personnellement. Ils disent, nous, il nous faut ça. De toute façon, on ne peut pas faire sans. On voit très bien les camions Lumière, comment ça se passe. Ils sortent la moitié des trucs tout le temps. Donc, il y a la moitié qui dort dans le camion. Et puis, ça ne pose aucun problème.

  • Speaker #1

    C'est au cas où. C'est vrai.

  • Speaker #3

    Ouais. Le premier jour, ils sortent tout comme ça. On a tout ça. Et puis après, ils rangent petit à petit.

  • Speaker #0

    Moi, ça m'est même arrivé parfois de devoir défendre le fait que je facture mon matos. Il y a des gens qui disent, ouais, mais... On ne comprend pas, votre matos, ça fait des années qu'il est rentabilisé.

  • Speaker #1

    Ouais, non, mais il est gratos.

  • Speaker #0

    Moi, je devrais payer pour ça. Ah oui ? Enfin...

  • Speaker #1

    Hashtag matos gratos, quoi.

  • Speaker #2

    Alors, en fait, tu achètes le matos et puis tu le rentabilises, effectivement, sur les années et les années, mais tu le mets très longtemps à la rentabilisation.

  • Speaker #1

    C'est un bras, quoi. Arrête de téléphoner. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est clair.

  • Speaker #3

    Moi, maintenant, par rapport à ça, mais il faut expliquer aux gens qu'on a aussi, une grande partie des preneurs de son de la région, on a un groupe WhatsApp où on discute de choses et d'autres, puis qu'on a discuté plusieurs fois de ça aussi. Moi, par rapport à ça, j'ai pris maintenant la décision de faire des tarifs. plus cher, un peu plus cher. Et puis, en fait, quand les gens me demandent, j'ai dit, ben voilà, il y a le matos avec. Puis en fait, tu pars même plus, comme dans la tête des gens, c'est... Tu séparais les deux ? Non, non. Dans la tête des gens, c'est un acquis qu'en fait, tu payes un budget pour le son. Donc en fait, moi, je rentre dans leur jeu, puis je dis, ben, ok, c'est plus cher. Et puis voilà. Puis, ah, mais pourquoi c'est plus cher ? Ben, il y a tout le matos.

  • Speaker #2

    Du coup, c'est un forfait. Ouais. Ouais.

  • Speaker #3

    Mais les électro, tu les payes eux, puis après tu payes le matos. Moi, tu ne me payes qu'une seule fois. Voilà, c'est comme ça. J'ai décidé de faire comme ça, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Souvent, quand je détaille, je mets la journée, le travail de la journée, plus les 150, 200, 250, du kit, tu vois.

  • Speaker #3

    Après, moi, j'ai des forfaits en fonction de si c'est du docu, si c'est de la fiction, si c'est de la pub institutionnelle, ou des trucs comme ça, parce que forcément, ce ne sont pas les mêmes moyens derrière. Et puis, les kits... de base ne sont pas les mêmes parce que forcément que si tu fais une fiction où tu as vite une perche MS, 5, 6 HF et tout, ce n'est pas le même kit de base que tu as besoin dans un interview.

  • Speaker #0

    Oui mais souvent tu as plus de budget pour une interview que pour la fiction.

  • Speaker #2

    C'est vrai en plus. Oui,

  • Speaker #3

    mais ça te compense. De partout, ça te compense.

  • Speaker #2

    Tant qu'on t'écrit, il faut avoir un minimum de backup quand même. Oui. Parce que si tu as ta perche qui te lâche en plein tournage... Elle dépêche,

  • Speaker #3

    ça fait 60.

  • Speaker #2

    En fait moi j'ai vraiment pris la décision maintenant chaque fois que je vais sur un tournage je vais avec beaucoup plus que ce que j'ai besoin Déjà en fait moi ça me saoule de défaire mon sac, le refaire, donc très généralement il bouge assez peu Puis j'ai ma pelican case dans laquelle j'ai mes HF, j'ai mes trucs comme ça Et je prends tout, et combien de fois de toute façon ça m'est arrivé d'être sur un tournage Puis en fait tu pourrais nous prévoir des retours là pour le client et tout

  • Speaker #1

    Puis ça avait jamais été en discussion avant Et une troisième caméra qui kikine et puis en fait t'as que des...

  • Speaker #2

    Exactement ouais

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est important le backup. Après moi, j'ai pas le permis, alors c'est compliqué pour moi de ramener un coffre entier. Donc je viens avec ma pélie et puis je prends un peu du backup, mais j'essaie quand même de vraiment downsizer le maximum et d'être le plus compact possible pour pas me péter le dos et puis pas ramener.

  • Speaker #2

    Je crois que t'es assez doué pour ça, parce que t'as vraiment une installation qui est pas si grande que ça, assez légère et tout, et pratique. Finalement, ce qui correspond bien au deux-culs aussi.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est important. Après, j'aime bien ma sonosaxe avec les faders et tout le merdier, mais là, il me faut un ou une Perchwoman Calperby.

  • Speaker #3

    C'est bien, comme ça tu peux justifier l'engagement d'un persiste.

  • Speaker #1

    Moi je ne fais plus de fiction tout seul, à part peut-être les petits plans, on connaît les petits sketchs à la 52 minutes ou j'en sais rien. Ça va, tu vois. Même un court-métrage, je prends un ou une étudiante et en même temps je forme un truc, je partage le truc, mais en fait je ne fais plus tout seul.

  • Speaker #3

    Et puis il y a une histoire de budget. C'est qu'en fait les gars S'ils ont le budget que pour une personne Soit tu trouves un gars qui bosse gratos Et puis moi en tout cas c'est pas dans mon idée De faire bosser les gens gratos Ou alors tu partages ton cachet Comme le cachet Pas ouf à la base

  • Speaker #0

    C'est pas correct quand tu te retrouves tout seul Comme on disait sur une fiction Au son, tu dois courir à droite à gauche Aller mettre des HF Il y avait une fiction sur laquelle t'as bossé A la post-prod Je devais aller mettre des HF à l'autre bout de la forêt, puis je suis revenu pour la première scène, je savais même pas ce qu'on allait shooter parce que j'étais pas là sur place, parce que j'étais en train d'équiper les acteurs et les HF, enfin bref. Puis là t'as l'équipe caméra, ils sont trois, t'es un peu là, ouais bon... Ouais puis ils ont des optiques,

  • Speaker #1

    trois fois notre salaire,

  • Speaker #0

    tout ce genre de choses. On prenait un perchman en plus quoi.

  • Speaker #3

    Ils ouvrent beaucoup de trocs, comme ça tu peux plus percher, donc ils me disent « Ouais mais comme ça t'as pas besoin d'avoir un perchman » .

  • Speaker #1

    Ouais ouais, puis ils te font un « wide and tight » , puis après ils viennent t'expliquer qu'en fait les HF, ça va très bien les HF. Moi c'est souvent moi je leur dis mais... Vous voulez pas mettre des GoPros aussi ? Je peux vous dire quelle focale vous utilisez, juste pour voir un peu. Tu vois, c'est toujours la même.

  • Speaker #2

    50. C'est vrai que c'est un réel problème, parce qu'effectivement, quand tu dois aller équiper des fois, t'arrives d'un endroit à l'autre. Pas plus tard qu'hier, moi j'étais sur un docu, enfin une émission TV. Le mec, il était déjà prêt, donc on était en voiture, puis après on devait aller filmer une autre scène. Le mec, il avait déjà sa caméra sur les genoux et sur la voiture, c'est bon quoi. Règle, c'est bon quoi. Toi, tu dois remettre le sac, là en l'occurrence je l'avais déjà sur moi, mais sortir la perche, machin et tout, mettre le mic sur la personne, puis du coup on attend sur toi et tout, et c'est souvent en tout cas des moments qui sont pas tellement inclus déjà dans la préparation, ça on peut en parler aussi, le temps finalement qu'on nous met à disposition, alors des fois si c'est une interview posée avec perche sur pied et tout, très souvent le temps qu'ils mettent les lights et tout, on a quand même pas mal l'occasion de s'installer, mais... La personne qui doit être équipée, elle arrive deux minutes avant, directement elle s'assoit, tu dois directement lui dire « relevez-vous » , etc.

  • Speaker #3

    Après, ce que je trouve très bâtard dans ce métier-là, en tout cas en fiction, c'est qu'il y a ce côté où nous on est très mobiles, et puis une fois qu'il y a un réglage qui est plus ou moins fait, c'est des petits ajustements, mais globalement c'est fait. Donc on passe énormément de temps à attendre. sur la lumière, sur la vidéo, sur 15 000 trucs différents. Et c'est vrai que les trucs qu'on a à faire, on a très peu de temps pour les faire. J'aurais équipé un comédien, j'aurais dit « Eh, profite, allez ! » parce qu'il arrive, effectivement, et tout à coup, il y a des petites retouches, maquillage, machin. Mais c'est vrai que t'as peu de temps pour le faire. Et moi, je trouve qu'il y a aussi un élément qui est pas évident, c'est au niveau de la fatigue musculaire. C'est que t'as quand même beaucoup de temps à attendre avec ton sac, avec ta perche, machin. Alors... Bien sûr tu peux les poser, mais tu ne sais jamais qu'ils te disent « Ouais, on en a pour 5 minutes, t'as changé le truc. » Alors tu dis « Ouais bon, 5 minutes, je la garde sur le dos, tout, machin. » Et puis au final, ça prend 20 minutes, et puis eux, entre deux, ils ont leurs caméras qui sont posées sur les trépieds, donc ils sont bien. Le côté « je sors facile de la bagnole » , il est facile, leurs caméras, elles sont posées trois quarts du temps.

  • Speaker #2

    Ouais, clairement, clairement.

  • Speaker #3

    Ils ont les bras pour.

  • Speaker #2

    Mais c'est vrai que tu as effectivement cette fatigue qui peut s'installer, même si effectivement on a aussi pas mal d'attentes. Tu as ce truc qui fait que tu dois quand même tenir sur la durée. Et moi, ça m'est déjà arrivé de me prendre un peu la tête avec des producteurs qui, en fait, une fois, on était sur un tournage d'émission TV. On partait de Genève, on prenait le train jusqu'à Lausanne. À Lausanne, on prenait le métro et tout. Puis tout, on portait tout le matos. Et personne n'allait porter mon matos, parce qu'en plus, on tournait avec des enfants. Donc voilà, j'avais pris un peu plus avec moi pour avoir... tout ce qu'il fallait, donc c'était plus lourd. Et le producteur, il a trouvé super cool à midi qu'on mange dehors dans un parc tous debout dans le même plat. Non, même pas. C'était dans le même plat, quoi. Un truc pris chez un traiteur. Puis je me suis dit, en fait, tu peux pas faire ça, quoi. Puis derrière un moment, il faut juste que tu respectes le fait que, genre, on est fatigué, on n'a pas arrêté de se déplacer, je porte ça toute la journée. Donc là, ma pause, j'ai envie d'être assis, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, bah oui.

  • Speaker #3

    Bon, après, il y a souvent aussi ce problème-là. Alors, là, tu soulèves un point, mais il n'y a pas beaucoup de considération pour le son dans la préparation des tournages. Moi je vois souvent par rapport Ausha du décor Où les gars en fait

  • Speaker #1

    Ils cherchent un truc pratique Ils te prennent pas en repérage

  • Speaker #3

    Alors ils te prennent pas en repérage déjà Mais Après, même sans être en repérage, quand tu cherches un décor et que tu dis « Ouais, celui-là, il est bien parce qu'il n'est pas loin du studio. Et puis comme ça, on n'a pas besoin de faire des longs trajets. » Puis il y a la cantine à côté, donc on peut bouffer facile à midi. Puis qu'en fait, il y en a pour six ans de travaux à côté, dans le bâtiment à côté, tu sais que ça va être une mauvaise idée. Mais ça, souvent, c'est... pas pris en compte, puis ils s'en foutent un peu, puis ils disent « Ouais, on retournera les fenêtres fermées. »

  • Speaker #1

    « Ah, mais j'ai pas pensé. Ah, j'ai pas pensé. » Tu vois, un truc un peu... C'est super, t'es dans une cathédrale et tout, ça réverbe de ouf, ils sont là « Waouh ! » Fantastique. Ça réverbe, quoi. Ouais,

  • Speaker #0

    il y a ce côté-là, et puis t'as aussi le côté où, parfois, tu vas dans un endroit hyper silencieux, où tu demandes à aller dans un endroit hyper silencieux, et puis ça va être le moment où t'as justement des travaux qui se mettent en marche à ce moment-là, où t'as un mec qui va te mentionner un arbre, alors que t'es là...

  • Speaker #2

    C'est un peu plus loin qu'il faut déjà trouver avant. Ça,

  • Speaker #0

    c'est un truc de dingue.

  • Speaker #1

    Juste un truc, si jamais on vous dit de tourner dans une superbe forêt autour de Genève, vous oubliez, c'est super, c'est très joli, les parcs de Versoilles, mais les avions. Et en fait, on te dit, c'est féerique, c'est machin. Moi, on m'a vraiment vendu les trucs un peu, puisque souvent quand on te vend les trucs, ça va être un beau projet, comme on dit. C'est ça le beau projet. On ne te paye pas. Voilà, on te... On te paye l'essence quoi, voilà, ça consomme. Et puis en fait on te dit c'est super, vraiment, équipe magnifique, machin, décor fabuleux. Et en fait t'es vraiment sous les avions toutes les 5 minutes et puis en fait les gars ils ont dit « Ah on n'a pas pensé, ben oui mais enfin... »

  • Speaker #2

    Il y a un peu le même problème à Lausanne en fait, où t'as l'aérodrome. Il y a un samedi matin où je tournais, en fait on visait entre, il y avait vraiment les LF Pilote qui faisaient des tours au-dessus de Lausanne puis ils passaient toutes les 3, 5 minutes. Et tu devais lancer à chaque fois entre deux, évidemment c'est là où l'acteur n'est pas prêt, ou alors que tu tournes avec un animal qui lui n'est pas prêt.

  • Speaker #1

    Ah bien sûr.

  • Speaker #2

    Mais voilà quoi.

  • Speaker #1

    Non mais tu peux être aussi dans la montagne la plus reculée, puis tout d'un coup t'as l'armée de l'air qui arrive et qui fait ses... Enfin je veux dire c'est lui-même quoi, mais tout ce qui se voit pas, nous on l'entend tu vois. En fait on est les seuls à dire attendez il y a un avion, attendez il y a une tondeuse à gazon, attendez il y a une autoroute qui n'est pas dans le cadre, mais en fait on est dos à l'autoroute, et puis je veux dire qu'est-ce que vous voulez...

  • Speaker #3

    Et puis, ce qui est rigolo, c'est qu'ils te demandent toujours quand même si ça va gêner. Tu te dis, en fait, quand les gars, ils ont sauté leur lumière pendant deux heures, et puis tout d'un coup, il y a le soleil qui se lève. Ah non, mais on ne peut pas, et tout. Puis ils mettent des flaques, des trucs dans tous les sens. Et puis, il y a le gars, il dit moteur, on enclenche le moteur et tout. Et puis, il y a un avion qui passe ou un camion qui passe, et tout. Puis ils te regardent tous, ça va s'entendre. Tu fais bah oui en fait.

  • Speaker #0

    Tu l'entends l'oreille ?

  • Speaker #3

    Je fais pas quoi.

  • Speaker #0

    C'est surtout quand on vient te voir aussi, justement ils setupent le truc, puis c'est là ça va le son, puis ils ont passé deux heures à setup le plateau, puis t'es un peu là, ouais ouais.

  • Speaker #3

    Écoute,

  • Speaker #1

    merci de demander.

  • Speaker #3

    Moi dans ce genre de truc qui fait toujours bien rire, c'est quand on refait des prises parce qu'il y a un souci de point, parce que la lumière était pas tout à fait bien, parce que les acteurs étaient pas tout à fait bien. Tout d'un coup, ils en ont une bonne, puis ils disent le son, ça va ? Je fais, bah, ouais, non, il y avait un truc, il y avait un bruit, je sais pas quoi. Eh bon, la gare quand même. Mais à temps post-sort.

  • Speaker #1

    Bon, après, franchement, je vais me faire un peu l'évoquer du diable, mais il y a pas mal de choses qui peuvent se refaire.

  • Speaker #3

    Mais il faut jamais le refaire.

  • Speaker #1

    Non, il faut jamais le refaire. Évidemment, ça reste entre nous. Mais en même temps, moi, je peux comprendre aussi le truc où il faut avancer, tu vois. Mais en fait, il y a des batailles qu'il faut savoir perdre et d'autres qu'il faut savoir gagner. Oui,

  • Speaker #3

    mais alors, il faut se rendre compte qu'il y a un problème de clarté dans les volontés de base. On ne dit pas, il faut un truc hyper clean, il faut des achats. À ce moment-là, tu dis, on fait un son témoin, puis on redoupe tout. Et puis, on ne se fait pas caquer avec des sons qui ne sont pas bien, ou des trucs comme ça, puis si jamais, on redoupe tout.

  • Speaker #1

    Moi, je suis rentré dans une colère noire, une fois, où j'en ai redemandé une pour le son, on ne me l'a pas donnée. À l'image, ils peuvent leur demander, on peut être deux heures en retard ou j'en sais rien, c'est bon. Moi j'ai dit, en fait là ça va pas, est-ce qu'on peut juste mettre les choses au point et commencer à faire du cinéma ? C'était une fiction et puis en fait je l'ai jamais eue. Et là tout d'un coup je me suis dit, bon en fait, je fais quoi ? Je fais du son témoin. Vous verrez ce que vous aurez et puis en fait moi je vais... Ouais, petit rapport.

  • Speaker #0

    On peut s'activer.

  • Speaker #1

    Voilà quoi.

  • Speaker #3

    Il y a le truc qui est super aussi quand tu fais des sons sols. Alors moi, je ne suis pas un grand fan de son sol, puis je préfère refaire ça après coup dans le calme et tout. Mais souvent, quand tu annonces que tu veux faire un son sol, forcément, tu le fais à la fin. Et puis, tu as tous les gars qui commencent à ranger, puis tu dis, non, mais il faut vraiment... Répète,

  • Speaker #1

    on vous pressionne en dessous,

  • Speaker #3

    s'il vous plaît !

  • Speaker #2

    Je vous entends chuchoter !

  • Speaker #3

    Tu as tous les électros qui commencent à ranger, mais au ralenti un peu. Puis tu sais, ils prennent des trucs, mais tu dis, non, mais il faut faire quand même du bruit !

  • Speaker #0

    C'est un bruit pour mon room tone, s'il vous plaît !

  • Speaker #2

    Non mais ça c'est vrai, c'est un réel problème On parlait du fait qu'on nous laissait pas venir Sur les recherches de lieux en général Non mais tu peux venir mais tu seras pas payé Ouais alors c'est vrai Il y a aussi parfois un peu ce manque de considération Effectivement pour le fait qu'il faut prévoir un petit peu de temps En plus pour le roomtone Alors c'est un peu plus intégré j'ai l'impression qu'avant Mais aussi moi combien de fois j'ai dû tourner avec des objets D'où en fait j'avais besoin de reprendre le son Hors caméra quoi, pour la post-prod Puis là toujours t'as l'impression que tu fais chier tout le monde Ou que tu demandes la vie Ah mais tu fais chier Ouais

  • Speaker #0

    C'est rarement prévu dans le planning.

  • Speaker #2

    Et ça, c'est compliqué.

  • Speaker #0

    À part sur des bonnes grosses fictions. Ils te demandent avant. Moi, ça m'arrive maintenant. Ils te demandent avant quel temps tu as besoin pour refaire des sons, des ambiances, des machins.

  • Speaker #3

    C'est là que tu leur dis, non, je ferai un post-prod.

  • Speaker #2

    J'ai déjà des ambiances comme ça.

  • Speaker #1

    J'ai déjà dit, t'inquiète. Il n'y aurait peut-être pas un bruiteur ou une briteuse. Je suis là, super, mais en fait, est-ce que vous êtes sûr d'avoir l'accessoire, le moment, le truc ? C'est sympa d'avoir un bruiteur ou une briteuse. Franchement, je trouve leur travail excellent. Mais en vrai, moi, j'aime bien pouvoir juste filer le truc pour que le montage se fasse, mais de manière smooth. Après, ils vont bien se dire, il faut qu'on refasse ça, il faut qu'on refasse des voix, peut-être de la post-synchro, j'en sais rien. Mais en vrai,

  • Speaker #3

    enfin... Moi, par rapport à ça, j'ai quand même un avantage, c'est que je bosse sur des relativement petites productions. Et c'est vrai que je me retrouve souvent dans la situation où je fais la prise de son et je fais le post-prod aussi. Donc, ça me permet quand même d'avoir une vision de ce que je vais faire et puis de ce que j'ai réellement besoin. Et puis, ce que je peux faire en studio aussi. Ça, tu as l'avantage de perdre un petit peu moins de temps pour la prise de son de son seul. Tu sais que tu vas... pouvoir faire de toute façon mieux en studio, que tu vas pouvoir gérer le truc en post-production.

  • Speaker #2

    Il faut savoir que je pense qu'effectivement, on s'accordera pas mal à dire que faire de la post-production c'est un gros avantage quand on fait soi-même la prise de son. Enfin, quand on est les deux à faire justement ces deux étapes, prise de son et post-production, on sait ce dont on a besoin en post-production. Donc on va directement enregistrer les bons sons et puis quand on fait de la post-production, on sait ce qui est possible aussi en prise de son.

  • Speaker #0

    Ouais, les deux se complètent.

  • Speaker #2

    Très bien,

  • Speaker #0

    ouais. Moi, je trouve toujours intéressant, quand tu bosses en tout cas sur des trucs, d'avoir une autre écoute. Que ce soit un autre mec qui fasse la post-prod et autre. Mais ça a en tout cas certains avantages de faire de la post-prod et de la prise de son. C'est-à-dire que tu as une meilleure... Tu sais justement, quand il y a un avion qui passe, c'est acceptable ou pas. Et inversement. Donc, c'est vrai que c'est les deux...

  • Speaker #2

    Ou si tu as un petit glitch ou un petit frottement sur le micro, tu sais que dans sa bouche,

  • Speaker #0

    tu as une réparation,

  • Speaker #2

    une aération, tu sais que tu peux facilement la retoucher. Ça, je pense que c'est pas mal de le savoir. Moi, ce que je trouve génial par rapport à nos métiers, c'est que ça nous permet d'avoir accès à des endroits où des gens qu'on ne pourrait pas du tout voir autrement. Que ce soit des célébrités ou pas. Mais je veux dire, moi, typiquement, dernièrement, j'enregistrais un bruitage qui est super précieux à mes yeux. C'est la sirène de police suisse. Mais genre, parfaite. Pourquoi ? Parce qu'on sait que dans les banques de son, on la trouve jamais celle-là. C'est pas possible. C'est soit à la rigueur, t'as la française, mais t'as pas la sonnerie de police suisse. Et là, j'ai eu l'occasion d'enregistrer police, pompier, vraiment à un endroit où l'acoustique était incroyable.

  • Speaker #3

    Tu l'as en extérieur.

  • Speaker #2

    Ça se manait. Et du coup, ça, c'est le petit truc où tu te dis, wow, ça, c'est vraiment un plus.

  • Speaker #1

    Moi, je cherche à faire de la post-prod, si vous voulez m'engager.

  • Speaker #0

    Non, mais pour revenir...

  • Speaker #3

    Je peux y voir chez Asie.

  • Speaker #0

    On en parlait avec Igor dans La voiture en venant, mais pour revenir au fait que tu découvres des endroits incroyables et autres, c'est clair que quand tu fais du docu, t'es amené à voyager, oui, pas forcément très loin, mais c'est vrai que t'es amené à voir des endroits où t'aurais même pas idée d'y aller, où t'aurais même pas accès. Donc ça, c'est vrai que c'est un des gros... bon côté, on va dire, de notre métier, en tout cas, à la prise de son. C'est rencontrer des gens de tout environnement et aller dans des endroits dingues. Ça fait cool.

  • Speaker #2

    D'ailleurs, tu partais bientôt en Corée, je crois. Tu as fait le mur.

  • Speaker #3

    Normalement,

  • Speaker #0

    c'est pas ça. Ah, mais c'est pas ça. Tu es avec Daniel. Alors, écoute, j'attends toujours les dates et autres. Mais normalement, c'est prévu. C'est coin d'ocu, là. C'est vrai qu'on a pas mal voyagé. On est allé à New York. Bon Paris c'était moins loin, mais New York, Montréal, et puis normalement c'est prévu d'aller en Corée et... Mali, si je dis pas de bêtises. Mali ? Ouais.

  • Speaker #1

    Eh ben mon gars, tu connais un peu ? Ah ben on va se causer parce que...

  • Speaker #0

    Tu me demandais, ouais. Donc voilà, c'est vrai que c'est des gens de projet vraiment cool.

  • Speaker #2

    Toi t'as beaucoup voyagé à Igor ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un peu ma grande chance. J'ai eu un peu cette Ausha d'avoir un peu la réputation du mec qu'on peut envoyer dans des conditions extrêmes. Je suis allé dans le désert, en Amazonie. dans la jungle. J'ai vécu dans des conditions absolument hyper rudes. Tu rencontres des guerriers Touareg qui ont vraiment des caciques indiens au fin fond de l'Amazonie qui font leur danse.

  • Speaker #2

    C'est génial ça comme expérience.

  • Speaker #1

    J'avoue que pour la petite histoire, je suis vachement plus impressionné par ces personnages-là. que le gars, en fait, je savais pas, mais j'ai mis un micro au fils d'un des mecs les plus riches du monde. Louis Arnaud. Moi, en fait, on m'a dit Louis Arnaud, tu vois. Moi, je pensais que Louis Arnaud, c'était son prénom, tu vois, Louis Arnaud. Puis en fait, il arrive, puis moi, je suis là un peu genre... Je le check. Toi et tout, je lui fous son nique et puis je fais une petite blague. Et puis tout le monde avait trop peur. Puis moi, en fait, je savais pas qui c'était, ce gars. Puis en fait, moi, tu vois, c'est une espèce de mec, genre vraiment bourgeois parisien, je sais pas quoi. Mais en fait le gars tout d'un coup il s'est retrouvé avec un mec qui le tutoie Puis qui lui fait un peu des blagues un peu à machin Ça l'a fait rire ou pas ? Bah ça l'a fait rire, il est venu me saluer à la fin J'aurais pu lui taper un petit million tu vois Mais en fait on m'a dit mais t'es fou machin On fait Louis Arnaud, Louis Arnaud Je suis là Louis Arnaud c'est qui et tout Mais Louis Arnaud, le fils de Bernard Arnaud Puis je suis là ah ouais En fait moi dans ma tête je me suis dit putain j'ai manqué mon rendez-vous avec l'histoire J'ai choqué

  • Speaker #0

    il y a un peu les deux extrêmes il y en a tu peux pas approcher mais il y en a d'autres qui sont vachement plus abordables le fait que tu sois ingénieur du son tu dois te rapprocher pour lui mettre un micro machin truc tu peux les tutoyer et les aborder ouais il y a une portion finalement t'oserais c'est marrant parce que dans tous les cas t'as quand même une espèce de crainte de la prod des gens qui c'est souvent la prod ouais c'est souvent la prod regardez ça non mais moi je te dis on fait compliquer quand t'es là tu vois

  • Speaker #1

    Il est rentré tout d'un coup et tout le monde s'est arrêté de parler, genre tout le monde avait peur. Puis moi en fait je savais que c'était le bon moment, mais je savais pas qui c'était ce gars. Moi je crois que c'était juste en fait... Et en fait trois heures après qu'il soit parti, j'apprends que j'ai micro-té le deuxième gamin le plus riche du monde. Puis je suis là en fait, moi j'étais pas impressionné du tout. J'étais plus impressionné par les mêmes micros que j'ai mis, les DPA machin, les ai mis sur des chefs de guerre indiens et puis des chefs de guerre Touareg dans le désert. Et en fait c'est là où je suis là-haut. Plus à vouloir vous voyer, plein de courbettes. Enfin, pas de courbettes, mais enfin, tu vois.

  • Speaker #3

    C'est-à-dire que si tu ne les vois pas, ils te butent, quoi.

  • Speaker #1

    Au début, au début.

  • Speaker #0

    Moi, pour la petite anecdote prod, là, pour revenir à ce que tu disais sur la prod, on avait fait une interview de Jean Dujardin pour le FIFDH ou un truc comme ça. Et il y avait eu un monstre malaise pendant l'interview parce que sa productrice ou son agent, je ne sais pas quoi, était venue nous voir une heure avant en nous disant, attention, il est super remonté, il a fait une interview en Belgique, je ne sais pas quoi. Il est parti d'interview parce qu'on lui a posé des questions qu'il n'a pas aimées, donc il faut vraiment faire attention à ce que vous dites, soyez hyper respectueux et autres. Donc du coup ça a mis un peu, on était un peu là, « Putain d'accord, qu'est-ce qui va se passer ? » Et lui arrive, hyper cool, à nous checker, et à nous faire plein de petites blagues sur la Suisse, le chocolat suisse, aller au soin de petite fondue, des machins comme ça, et en fait nous on n'osait pas rigoler, parce que la prod nous avait foutu une telle pression, qu'on était un peu là, c'était hyper malaisant, alors que le mec était super cool, et on aurait pu se marrer avec, enfin bref, c'était un peu... Les agents et les producteurs, parfois, te mettent un petit coup de pression.

  • Speaker #1

    Ce qui est un peu chiant dans ce genre de cas, j'ai eu le cas en juin passé, où j'étais sur le tournage de la dernière publicité Nespresso, celle qui est en train de passer maintenant, sur les Behind the Scenes. Il y a eu des interviews des protagonistes principaux. Il y avait George Clooney, Eva Longoria, Camille Cotin, une Coréenne qui s'appelle Miss Kim. Moi, j'aurais demandé pour les micros, comment ça se passe. Ah, c'est pas toi qui l'aimais, tu lui touches pas et tout. Du coup, je devais briefer leur équipe. Et on briefe le 1. Ouais, c'était vraiment genre, écoute, je vais t'expliquer comment mettre le micro. Par exemple, pour Eva Longoria, c'était hyper cool, le maquilleur et le coiffeur, c'était des Français en plus, donc on a même bien sympathisé. Mais moi, j'avais vraiment pour indication, tu ne poses pas le micro toi-même. Du coup, tu te dis, putain, ça fait chier, c'est quand même un truc, il ne faut pas se louper. Mais je vais remettre ça dans les mains de quelqu'un d'autre. Puis si ça se trouve, effectivement, la personne, Eva Longoria, il se trouve qu'après, en fait...

  • Speaker #2

    le mec il arrivait pas trop à le mettre comme il fallait il me fait viens tu peux le mettre toi finalement puis je l'ai comme mis moi puis elle s'en foutait quoi ouais puis c'est dévié parce qu'en vrai sur un long ou sur une série c'est toujours le sondier qui va quand même lui mettre ouais c'est ça c'est parfaitement c'est son habilleux ce qu'il va faire il y a une espèce de peur comme ça des prods qui cassent tout puis je trouve qu'il est dommage parce que ces gars ils sont alors oui c'est des stars mais ils sont sur des tournages et puis ils ont l'habitude quoi bien

  • Speaker #0

    sûr moi je me méfie quand on me dit Tu lui demandes de s'accrocher lui-même ou tu demandes au maquilleur ou autre de lui accrocher le micro. En général, ça, c'est jamais très bien.

  • Speaker #3

    Alors moi,

  • Speaker #0

    j'ai eu peur de lui croire en VR ou des trucs comme ça.

  • Speaker #3

    Les costumiers et costumières, il y en a des vraiment vénères, en fait. Pour le plastage de micro, vraiment, il y en a, ils peuvent te faire des trucs.

  • Speaker #0

    Du théâtre, ils sont assez fous.

  • Speaker #3

    Ah ouais, je pense,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #3

    Non, non, vraiment, il y en a pour le coup, moi, en fait. Tous mes micros. Ouais, ouais, c'est exactement. Ils te font une petite poche, tout, un bourreau et machin, truc. Tu lui donnes un petit... Ouais. Carré de fourrure et tout. C'est vrai,

  • Speaker #0

    c'est vrai.

  • Speaker #3

    Je veux dire, pour le coup, moi, je préfère encore carrément donner ce job-là à une personne. Je sais que je ne vais pas lui ruiner son costume, tu vois. Plutôt, en fait, arriver avec, je ne sais pas, du scotch qui va marquer ou j'en sais rien, tu vois. C'est un truc... Mais la plupart du temps, en fait, quand je vois qu'il y a une gêne ou quoi, en fait, moi, je laisse la personne s'équiper soi-même. Et après, je viens,

  • Speaker #1

    tu vois.

  • Speaker #3

    Au début, je lui montre tu mets là 90% du temps, c'est bon et les 10% restants j'arrive en excusant il faut quand même que je vienne mettre un petit truc en plus une petite fourrure, un petit machin et les personnes sont là, j'aurais essayé moi-même et après on va laisser peser

  • Speaker #1

    Est-ce que vous sentez qu'il y a un bon respect des règles de travail en général de la part des prods ? Non Non

  • Speaker #3

    Personnellement... Alors,

  • Speaker #1

    vas-y, déjà, j'allais détailler des points, mais je sais pas.

  • Speaker #3

    Non, bah, tout ce qu'on a parlé, le temps de prépa, tu vois. Le fait qu'il faut toujours demander de venir repérer et puis de jamais être payé. Le temps de prépa, c'est là où tu vois qu'en fait, t'as affaire à des gens qui savent absolument pas de quoi ils retournent. Quand t'as quelqu'un qui te fait un peu des plannings, où en fait, il te donne 15 minutes pour arriver sur le set et puis de faire le truc, là, tu sais qu'en fait, t'as affaire à quelqu'un qui est devant une fiche Excel toute sa journée, qui a jamais été sur un plateau. et qui en fait ne sait pas comment ça se passe une synchro cam, un check de lumière après ça se fait bien à 15 chefs à mettre voilà, après sur le terrain, on se connait entre les gens de la cam et tout c'est bon, on fait les trucs et on prend notre temps mais perso souvent je dis j'aurais besoin de bien une demi-heure de plus que ce que vous me donnez si en fait je suis prêt en 5 minutes je suis prêt en 5 minutes et puis je bois mon café et puis j'attends quoi Mais en fait, je n'ai pas envie d'avoir cinq minutes de prépa parce qu'on a quelqu'un derrière son fichier Excel qui s'est dit en fait, on va compresser un maximum le temps parce qu'en fait, on nous prend pour des robots.

  • Speaker #1

    Victor, tu parlais du fait que des fois, on passait pas mal de temps à attendre sur certains tournages. Mais il y a aussi des fois où moi, j'ai couru absolument toute la journée. Plus récupérer les HF sur les jambes, les mettre, etc. Et tu fais je ne sais combien de lieux en une journée pour un docu ou des choses comme ça. Et je trouve que des fois, il y a vraiment un manque de considération par rapport à ça, où genre, t'as juste besoin de te poser un moment, quoi. Te poser un moment, parce qu'on a ce sac sur nous qui nous tire le bas du dos quand même. Et plus, moi, ça m'est arrivé, une fois sur un tournage, rendez-vous à 7h du mat', 13h30, toujours pas bouffé, quoi. On va ranger le matos, machin, puis je suis désolé les gars, je suis en train de décéder de l'intérieur, je suis en train de me consumer, j'ai envie d'aller manger quoi. On range le matos après.

  • Speaker #0

    Donne des noms.

  • Speaker #1

    Je donnerai pas de noms. Et là en fait, ce que je trouve d'autant plus triste, c'est que tu as tout le reste de l'équipe qui vient et qui fait « Oh merci d'avoir demandé, je sais pas » , et puis tu es là « Mais mec, toi aussi t'as faim normalement » .

  • Speaker #3

    Non mais en fait, tu vois, ce tournage, on est censé être un peu les sommards qui en fait râlent tout le temps et puis qui n'en foutent pas une, et puis moi je suis ok de faire ce boulot s'il faut, tu vois. Après je n'hésite pas à l'ouvrir quand on est là.

  • Speaker #2

    Après j'ai l'impression, moi ça fait à peu près, je dirais 10-12 ans que je suis dans le métier, donc chuuut. relativement récent quand même, je veux dire par rapport à des gens qui ont 30, 40 ans de métier. J'ai l'impression que c'est une réputation qui a été mise aussi par des sondiers peut-être plus vieux et puis qui ont joué ce Ausha aussi, des gens un peu exclus, puis des gens un peu râleurs dans leur coin et tout, parce que... C'est vrai que moi, quand je commençais à bosser avec des... Ouais alors,

  • Speaker #3

    effectivement... La relève est là, moi je suis là, c'est bon. Il faut avoir notre temps de pause, il faut avoir notre temps de prépa, et puis il faut avoir aussi notre... Pour pouvoir faire nos ambiances Bordel de merde C'est pas une fin de tournage, une fin de journée Tant qu'on a pas fait notre ambiance Merci beaucoup Thérésa

  • Speaker #2

    Mais ouais tu vois il y a des fois Moi j'ai eu des réflexions Ah mais toi t'es pas chiant en fait Non

  • Speaker #3

    C'est pas inhérent à la fonction en fait Ouais non alors faut être bonne vibration Bonne vibe et tout Ça t'empêche pas Avoir le smile et tout Mais par contre là j'ai besoin d'un petit moment

  • Speaker #2

    Ouais bah ouais

  • Speaker #3

    Je pense qu'on est tous d'accord, il faut se faire respecter, mais c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Après, plus tu connais les prods, au bout d'un moment, quand tu tournes, plus tu as l'occasion d'en parler avant, puis même le jour même, dire là, écoute, vraiment, je te mets l'accent sur le fait qu'il va falloir qu'on prenne du temps pour ça, et trouve-moi 5-10 minutes pour qu'on puisse le faire, et généralement ça passe toujours.

  • Speaker #0

    Moi c'est très variable, je trouve, en fonction des prods. Il y en a qui connaissent leur métier, il y en a d'autres...

  • Speaker #3

    ça dépend de la vibe ça dépend de l'équipe,

  • Speaker #2

    ça dépend du projet ça dépend du budget il y a plein de variantes c'est vrai qu'Alain je suis assez d'accord avec toi moi j'ai cet avantage de faire du théâtre à côté et d'avoir aussi une autre source de revenus et puis c'est vrai que maintenant j'ai un peu pris le parti de quand il y a des prods qui m'emmerdent je ne travaille plus avec je ne me fais pas chier je suis assez d'accord avec ça en fait du coup j'ai moins ce problème là mais effectivement

  • Speaker #1

    Est-ce que ça vous est arrivé d'ailleurs de vous désister d'un projet sur lequel vous étiez engagé pour diverses raisons notamment des fois le budget qui finalement, parce qu'on dit très souvent moi c'est, t'es dispo tel jour ? Ouais, ok, puis t'es là mais à quelle condition ? Comment quoi ? Ouais alors c'est 400 balles pour toute la journée, puis c'est à l'autre bout de la Suisse puis machin, puis Est-ce que ça vous est déjà arrivé de revenir après coup en disant « Écoute, finalement, je ne ferai pas ton projet. »

  • Speaker #0

    À ce moment-là, oui, du processus. C'est-à-dire que tu demandes combien c'est et autres. Oui, moi, ça m'est déjà arrivé plein de fois où on me proposait 150 francs. Qu'est-ce qu'on m'a proposé de plus fou ? 500 francs pour 9 jours de tournage.

  • Speaker #1

    Ah ouais,

  • Speaker #0

    alors je suis un petit... Ça va être des grosses journées, 8h, 22h. Je serais plus seul.

  • Speaker #3

    Je pense à 100 balles quand même.

  • Speaker #0

    Je lui ai dit 500 balles jour ou pour les 9 jours ? Non, non, pour les 9 jours, je suis désolé. Ouais, mais si il y a 9 jours,

  • Speaker #2

    il y en a 6, 7 de nuit.

  • Speaker #0

    Ouais, mais c'est des trucs complètement...

  • Speaker #1

    Sous la pluie.

  • Speaker #0

    À ce niveau-là, quand c'est au moment de l'échange, on va dire, de messages, ouais, ça m'est déjà arrivé plusieurs fois. Mais une fois que je m'engage, en général, c'est... Je m'engage,

  • Speaker #1

    on va dire. Quand je dis s'engager, c'est pas encore être sur le plateau. C'est quelques jours avant. Oui.

  • Speaker #0

    Tu refuses des jobs à cause du...

  • Speaker #2

    Oui, mais tu refuses. Ouais, tu refuses,

  • Speaker #0

    tu te désistes pas.

  • Speaker #2

    Tu te désistes pas, ouais.

  • Speaker #0

    Tu refuses, ouais.

  • Speaker #3

    Moi, ça m'est arrivé une fois, juste pour une question tout à fait logistique, c'est qu'en fait, on me demandait d'être à l'autre bout de la Suisse à 7h du mat. Et en fait, j'y arrivais pas. Donc, j'ai trouvé un gars qui était à Fribourg, et puis je lui ai refilé le job. Ouais. Si tu désistes, il faut toujours trouver une solution. Je pense que ça te revient à toi de quand même... Si t'as dit ouais... Ouais,

  • Speaker #0

    alors si t'as pas dit ouais...

  • Speaker #3

    Non, bah non. Il y a aussi... Je pense que c'est une très très bonne école pour les gens qui débutent. De voir un peu qu'est-ce qu'il faut pas faire et pourquoi faut pas accepter ça. Mais en fait, on les a tous faits et on sait pourquoi. C'est pas une mauvaise idée de les donner... Je suis désolé pour nos prochains, mais... On a tous eu ça.

  • Speaker #2

    De toute façon, ils vont commencer par les boulots qu'on ne veut pas prendre.

  • Speaker #1

    C'est exactement. Qui sont souvent les pires, mine de rien. Ça fait une bonne école.

  • Speaker #3

    Les Red Flag, on ne sait pas les reconnaître tant que tu ne les as pas vus toi-même. C'est clair.

  • Speaker #1

    Mais c'est là qu'on voit l'importance d'avoir un réseau et de pouvoir se refiler du boulot parmi. Ne serait-ce que des fois, on a un tournage sur 5 jours et il y a un jour tout d'un coup qu'on ne peut pas prendre. Puis, il y a ce truc en fait où j'espère aussi, et puis des fois j'essaie quand même d'en parler un petit peu aux prods, que... Elles viennent directement avec un certain nombre d'infos. On va tourner tel jour, ça sera plus ou moins tel horaire, on sera à tel endroit, et puis le budget c'est ça quoi. Ou alors directement qu'ils le demandent quoi.

  • Speaker #2

    Alors moi quand on me parle d'un projet, je le demande systématiquement. C'est savoir combien ça coûte, quels sont plus ou moins les horaires effectivement. Alors les horaires précis on sait pas, mais est-ce que c'est une journée, une mi-journée, est-ce que c'est deux nuits, machin, et puis où c'est. Parce que ça c'est les trois critères qui vont pouvoir vraiment faire en sorte que j'accepte ou pas quoi.

  • Speaker #1

    Parce que suivant où c'est, tu dois être le soir d'avant déjà quelque part. Parce que comme tu dis, Zurich, 7h du matin, soit tu pars à 4h30, soit tu dors là-bas. Moi,

  • Speaker #0

    j'allais ajouter le point techniquement. C'est-à-dire que ça vient plutôt en second temps, mais c'est vrai que... Il y a des fois où ça m'arrivait de refuser parce qu'on me demandait d'avoir 15 HF ou des trucs comme ça.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    aussi. Et j'avais pas le matos pour.

  • Speaker #3

    Pour la journée à 45 mètres.

  • Speaker #0

    Voilà, c'était trop short niveau délai. Donc quand il faut se débrouiller pour trouver un autre enregistreur, des 15 HF, des machins, des trucs. Donc c'est vrai que il y a des fois où ça m'arrive beaucoup. Oui, parce que finalement,

  • Speaker #1

    dans la liste que tu as citée, si on ne demande pas aussi le matos, des fois, effectivement, il peut te manquer un truc tout con. Malheureusement, en Suisse, on n'a pas... Bon, visuel, on a commencé à s'y mettre, mais on n'a pas... pas de backup de matos, excepté entre nous en fait finalement c'est ce qui se passe assez souvent c'est « Hey les gars, y'a pas quelqu'un qui a tel micro ? »

  • Speaker #3

    « Quelqu'un a tel câble pour telle caméra, bien » « Les tentacles »

  • Speaker #1

    « Ça c'est 15 câbles qui fait un portant »

  • Speaker #3

    « Mais moi à mon avis, Visuals devrait filer le câble qui vient avec la cam' Moi je suis allé chez Visuals une fois, j'ai dit « Vous avez tel câble parce que j'ai pas le câble, vous louez la cam' » et puis ils sont là « Ah mais non, mais envoie avec tes collègues »

  • Speaker #0

    Ouais

  • Speaker #3

    Ok. En fait, vous fournissez une caméra, vous ne fournissez pas l'écosystème timecode avec, et en fait, après, on dit à quelqu'un « va voir avec tes collègues pour avoir un lémo 6 pin » ou j'en sais rien, mais arrête, t'es connerie. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est toujours nous qui devons avoir le truc de timecode, alors que c'est pas pour notre boulot.

  • Speaker #1

    Tu te dis ce que quoi, des fois ?

  • Speaker #0

    Pourquoi ça, Julien ? Pourquoi les mecs du son doivent gérer la synchro timecode ? Pourquoi ça, à nous ? Moi, ça m'arrive plein de fois, tu tournes avec des chefs-op, ils ont leur caméra, leur machin. Les mecs, ils savent pas où est le son, donc tu dois régler le son sur la caméra, tu dois régler le timecode sur leur caméra. Enfin, moi je trouve ça fou, quoi.

  • Speaker #3

    Ouais, la synchro audio et vidéo, c'est historique, c'est le gars du son qui fait ça. Ouais,

  • Speaker #0

    mais tu sais pas forcément sur... Tu vois, selon les caméras, en plus tu dois connaître toutes les caméras, aller dans tous les menus, savoir aller dans tous les menus, des caméras, trouver...

  • Speaker #3

    Moi je trouve fou quoi Je vais faire des tutos maintenant

  • Speaker #0

    En général c'est pas trop compliqué Mais je trouve ça hallucinant Que le mec de la vidéo Moi je sais pas faire sur ma caméra Je trouve fou quoi Moi j'aime bien

  • Speaker #3

    Cette espèce de magicien de la synchro Ça arrive comme ça T'as des trucs et puis tu branches Et puis direct ça fait C'est claque et puis tu fais tac tac Et puis en fait tout le monde est là Il y a un peu un truc où en fait Tu es là Moi j'aime bien cette image du geek On sait pas du tout ce qu'il est en train de faire On va le laisser tranquille T'as des réels qui sont derrière les gens à la caméra Ouais tu peux faire ça, tu peux faire machin Tout marche bien Le mec il est là comme ça Moi je me sens hyper concentré Mais tu vois en fait Et puis en fait ça marche Et puis c'est bon La synchro elle est là Et puis en plus t'as un clap time codé Ça envoie des étoiles dans les yeux Et en fait Enfin Moi perso, en fait, ça m'embête pas du tout d'avoir un peu ce côté un peu technique, geek, tant qu'on me fait pas chier en fait.

  • Speaker #0

    Moi non plus, mais parfois comme les choses sont demandées, c'est vraiment genre... Ah non mais c'est pas... Tu vois, c'est pas à lui de le faire quoi. Ouais. Non non, moi je connais pas, c'est du son...

  • Speaker #2

    Moi dans ce truc là, ce qui me gêne un peu plus, c'est... Je comprends très bien ton truc, et puis c'est vrai que le clap time codé, moi j'en ai pas, mais c'est vrai que moi ça me fait rêver aussi.

  • Speaker #3

    Petit plus mal. Mais...

  • Speaker #2

    Mais moi ce qui me gêne c'est que c'est à nous d'investir ce matos qui personnellement nous ne sert à rien.

  • Speaker #3

    C'est clair.

  • Speaker #2

    Et c'est ça que je trouve dommage.

  • Speaker #3

    C'est clair mais tu mets 200 balles décomptablement, tu peux te dire qu'en 5 jours de tournage il est rentabilisé le truc. Après quel prod va te mettre 200 balles ? Encore une fois on revient au même truc.

  • Speaker #1

    Moi perso j'ai fait le choix d'acheter quasiment les câbles de toutes les caméras pour les tentacles x4.

  • Speaker #3

    Ça m'a coûté une blinde.

  • Speaker #1

    Parce qu'une fois j'ai tourné avec 3 Alexa Mini. D'abord j'en avais deux, puis d'un coup t'es là, ok je vais en racheter un et une fois j'en ai eu quatre, donc je me suis dit bon bah, j'ai pas toutes les caméras x4 mais je me suis dit bon bah au pire des cas ça peut servir Mais coudez, coudez ça rentre pas tout le temps ça rentre pas tout le temps Le batterie sinon t'es dans la merde Bah oui Mais en fait c'était plus pour une question de me dire ok ça m'a coûté une blinde mais par contre c'est une prestation que je peux fournir je sais que si on m'appelle même un jour avant Bon Pour tourner avec telle caméra, j'ai le truc et je n'ai pas besoin d'aller le chercher quelque part.

  • Speaker #3

    Alors moi, personnellement, si je tourne avec quatre Alexa Mini, je jam. Parce que je sais, par exemple, que la Alexa Mini, ils ont quand même un timecode. Ça tient bien la route. Black Magic, un peu plus de la merde. Pour moi, Alexa Mini, je viens, je rejam.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #3

    Tu vois, c'est un peu... C'est... comme ça que je vois le truc. Après, c'est super d'avoir... On te remercie tous. Je pense qu'on a tous... On t'a tous demandé d'avoir un cas. Mais continue, mais en fait, c'est pas à toi, c'est pas à nous. Ouais,

  • Speaker #1

    je sais, mais...

  • Speaker #3

    Mais moi, je respecte trop après ça. Moi, j'ai bossé avec des Américains, et trois fois sur quatre, des Américains, ils viennent avec leur caméra, machin, et ils te fournissent une liste de matériel absolument monumentale de tout ce que tu dois avoir à double, machin. Évidemment, tu l'auras jamais à double. Mais en fait, à chaque fois, ils viennent avec leur rig, et en fait, ils ont leur cap time code pour la caméra. Et en fait, pour eux, c'est un peu plus normal, en fait, de voir un peu ce truc, et puis en fait, ils viennent dans les...

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que ça vient gentiment, ça.

  • Speaker #1

    ça m'arrive de plus en plus souvent que les mecs ils ont leur câble en tout cas leur câble tentacle et bien visuel si vous nous entendez peut-être que ce serait pas mal le câble ben voilà puis sinon comment vous comment vous l'avez créé votre clientèle est-ce que je sais pas quelle est votre présence typiquement sur internet ou les réseaux sociaux pour moi personnellement c'est quelque chose qui est assez important je pense que vous avez vu que je J'essaie de poster assez régulièrement.

  • Speaker #0

    J'ai jamais su comment tu faisais. J'essayais de poster autant que toi de photos de tournage. J'arrive pas moi Julien.

  • Speaker #1

    Ouais parce qu'on peut pas toujours, il y a aussi une certaine confidentialité. Mais je sais pas, je me dis que c'est... J'ai réussi à me mettre dans ce mindset. Ouais,

  • Speaker #0

    je pense. C'est clair que dans l'époque où on vit, c'est important. On en discutait aussi avec Igor. Les réseaux maintenant, enfin ça...

  • Speaker #3

    Bah les réseaux, pour moi c'est un peu un truc où en fait je partage une passion. C'est vraiment un truc où en fait ça me fait plaisir, tu vois. Et puis ça me fait plaisir de liker aussi des beaux setups et des beaux... Et puis en fait, après je regarde mon feed et puis t'as que du câble et puis des machins. Alors moi j'ai vraiment ce truc de geek audio où en fait j'adore le DIY, j'adore imprimer en 3D. Maintenant je me suis mis à la couture, tu vois, pour faire moi-même mon sac. Parce qu'en fait j'aime bien avoir un workflow qui est vraiment hyper personnalisé pour moi. Et en fait je partage ça. Et je dois avouer que les réseaux sociaux ça me ramène pas énormément de clients. Mais en fait je fais ça par passion, enfin c'est un truc, je partage ma passion mais enfin voilà.

  • Speaker #1

    Mais ouais, cela dit, moi j'ai l'impression que les réseaux sociaux, enfin comme je le ressens des fois en discutant avec des clients, qui nous nos clients sont les boîtes de production en général, c'est comme ça qu'il vaut aussi qu'on bosse, qu'il vaut le plateau ce qu'on a.

  • Speaker #3

    Bah c'est un portfolio hein.

  • Speaker #1

    Ah ouais,

  • Speaker #3

    c'est ça. Ok, ok. J'ai un site internet tu vois, et puis en fait c'est souvent des gens à l'international qui m'envoient des messages. Mais sur Instagram ou sur les réseaux, c'est souvent des gens qui voient comment tu bosses, qui voient comment tu es équipé. Et puis en fait, tu n'es pas un gars avec deux roadwire Let's Go, un Zoom H6 et puis respect. On a tous commencé comme ça.

  • Speaker #2

    Alors, je pense effectivement qu'il y a deux trucs. C'est qu'il y a le matos et puis il y a aussi le fait que quand tu postes beaucoup, les gens ont l'impression que tu postes beaucoup. Et puis, quelqu'un qui donne l'impression de bosser beaucoup, même si ce n'est pas vrai. ça fait genre il est pro. Du coup, on a envie de le gager.

  • Speaker #1

    Elle appelle beaucoup, donc son travail il est bien, etc.

  • Speaker #2

    Moi, je n'y n'arrive pas. Je n'arrive pas à faire ces réseaux. J'ai envie de tout quitter. Moi, je suis vraiment accro aux réseaux sociaux. Je reconnais que je suis accro et que ma copine me dirait d'ailleurs que je suis tout le temps dessus. Mais poster des trucs sur les réseaux sociaux, je n'y n'arrive pas. Ça me saoule, c'est un truc qui m'énerve. J'ai l'impression de ne jamais savoir quoi mettre, j'ai l'impression de ne pas être légitime pour faire un truc. Je n'arrive pas à le faire. Donc je sais qu'il faudrait que je le fasse plus, puis que certainement que ça me ramènerait un peu des clients. Après je vis comme ça sans depuis toujours. Enfin je pose deux, trois trucs et demi, mais vraiment pas grand chose. Mais c'est vrai qu'il faudrait le faire, il faudrait vraiment le faire. Les jeunes qui nous écoutent, il faut faire des réseaux sociaux.

  • Speaker #3

    Syndiquez-vous, syndiquez-vous, syndiquez-vous.

  • Speaker #0

    Bouche à oreille, moi je sais que ça... La plus grosse base, on va dire, de clients, c'est bouche à oreille. C'est des gens avec qui t'as travaillé, et puis que t'as fait du bon boulot, qui t'entendent bien aussi, parce que c'est aussi important comme ça. Mais ouais, réseaux sociaux, moi je sais que j'y suis trop peu aussi.

  • Speaker #1

    Moi comme je vois la chose aussi, c'est que finalement, je pense qu'en fait on fait surtout un métier qui touche tout le monde. Tout le monde a des oreilles, tout le monde peut entendre. Une de mes missions que je me suis donné aussi par pur plaisir parce que j'adore partager c'est de vulgariser un peu le son et de dire regardez en fait le son c'est méga important quand vous regardez un film en fait ça sans un preneur de son, sans une post-prod, sans du sound design ça ça n'existe pas, ça si c'est mal enregistré ça n'existe pas et du coup des fois les gens se disent ah ouais mais en fait c'est vrai qu'il y a tout ça derrière et tout moi ça me fait délirer mais j'adorerais même en faire encore beaucoup plus il y a des gens qui savent très bien se mettre en scène, se filmer et tout beaucoup mieux Je suis vraiment nul pour ça. Mais c'est vrai que poster, ça suscite de l'intérêt. Je remarque aussi des fois chez mes amis qui se disent « Ah, t'as pas essayé de porter le truc,

  • Speaker #3

    machin, c'est cool. Ah, ça avait l'air trop cool. » Les posts dont je suis le plus fier, c'est ceux avec, je sais pas, les affiches des films qui sortent, tu vois, ce genre de trucs. En fait, j'appelle les gens à aller regarder le fruit du travail avec ma prise de son et puis des gens de la post-prod que j'essaye de jamais oublier. Et en fait, c'est les trucs dont je suis le plus fier. Après, je trouve aussi, enfin... partager des workflows hyper particuliers, machin. Je me nourris de ça, personnellement, parce qu'en ce moment, on est en janvier et j'ai pas énormément de taf, personnellement. Et en fait, moi, ça me permet un peu de pouvoir continuer à maintenir un peu cette flamme que j'ai, quoi. En fait, en faisant des projets qui sont pas tous incroyables, mais en fait, qui me permettent un peu de garder un peu la flamme, quoi.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un truc qui est quand même super important par rapport à nos métiers, c'est que, mine de rien, je pense qu'on a tous appris énormément sur le terrain. puis aussi via des tutos YouTube, via plein de trucs comme ça, et qu'en fait on est vraiment obligé d'aller chercher un petit peu tout ça, de se tenir à niveau, de se tenir au courant.

  • Speaker #3

    Au niveau du workshop, on a une littérature, il faut parler anglais, il faut speak english, ça aussi c'est un truc, apprenez l'anglais, peut-être le chinois bientôt. Vraiment, on a une littérature absolument monstrueuse, que ce soit Reddit, que ce soit le forum JW Sound, je l'ai écumé, je l'ai poncé ce forum. C'est une aide absolument monstrueuse. Il y a des gens qui partagent des idées absolument incroyables. En fait, moi, j'ai envie de faire partie de cette communauté-là. Parce qu'en fait, ça me permet d'entretenir la flamme, quoi. Parce que c'est une passion, mais il faut la maintenir, quoi.

  • Speaker #1

    C'est hyper important de partager.

  • Speaker #2

    C'est vrai que par rapport au groupe Facebook, moi, je suis sur beaucoup de groupes de différentes consoles de mixage. Et puis, c'est vrai que tu as aussi tous les relevés des bugs qui ne sont pas faits forcément par le fabricant et tout. Tu as un réseau d'utilisateurs que tu ne connaîtrais pas parce que c'est un réseau mondial, et puis qui te permettent de trouver des solutions aux différents problèmes que tu as. Et ça, c'est vrai que c'est assez important et c'est assez redoutable à ce niveau-là.

  • Speaker #3

    C'est clair, il y a un support des utilisateurs. Il y a des constructeurs qui ne font absolument pas le taf. Visicom, ils ne font même pas de manuels pour leurs derniers trucs. Et en fait, tu as des gars, c'est des manuels vivants. Et ils sont là, ils sont en train de partager. Et puis en fait, moi, j'ai envie d'être un gars comme ça aussi. J'ai envie de pouvoir entraîner un minimum.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est complètement sous-estimé dans notre métier aussi au niveau de la cam. Je pense que c'est effectivement toutes les connaissances qu'on doit avoir. mais j'ai remarqué aussi que dans tous ces bouquins moi je les ai quasiment tous achetés, les bouquins de prise de son J'ai quand même l'air ça exactement, j'ai acheté le dernier sur la perche mais je trouve qu'il y a ce truc aussi des fois où je trouve ça hors réalité en général c'est des gens des fois de setup Hollywood ils ont un méga temps pour s'occuper d'un truc ils ont la costumière qui va les aider et nous en fait on se retrouve à devoir tout faire dans une situation dans le documentaire où t'arrives, t'as 5 minutes pour faire ton truc mais en fait ce qu'ils disent dans ce bouquin c'est impossible dans ce que je fais. Mais ça permet aussi de se dire, en fait, je suis un putain de warrior là. Sachant qu'ils avaient trois heures pour le faire. Et ça fait du bien aussi. Là, on arrive gentiment au bout. Est-ce que vous avez une petite anecdote à raconter ? Un truc soit heureux, soit malheureux par rapport à, je sais pas, humainement, le matériel ?

  • Speaker #0

    Un problème technique ?

  • Speaker #1

    Moi j'en ai une. En fait c'était quand j'étais en Amazonie, au tout début, il faut savoir que l'Amazonie c'est quand même un endroit hyper hostile, ça te fait assez prendre conscience qu'en fait... t'es vraiment quelque chose de minuscule par rapport à des choses encore plus minuscules que toi mais qui peuvent te buter je pense à des migales où je me suis réveillé dans ma case en plein dans la jungle avec des migales au mur moi je balisais, j'arrive au Brésil comme ça et je me dis putain je suis dans la jungle il faut que je ramène des sons parce que là j'étais en train de percher j'en sais rien, puis j'ai fait que 2-3 ambiances mais là je vais vraiment faire une matinée de field recording l'ambitionnique, le machin l'AMS, vraiment donc là je me lève un peu puis en fait tiens également le mec qui s'occupait des cabanes en plein dans la jungle qui avec son coupe coupe que ça m'achète quoi puis je lui dis un peu ouais tu peux t'accompagner et tout en portugais brésilien je que je comprends mais on se comprend pas quoi on y va comme ça puis en fait il montre un peu il me dit ah ouais t'es pas là je veux dire il y a des oiseaux par là c'est super puis tout d'un coup en fait le mec il me dit bah tiens continue par là moi je dois rentrer et moi je suis au milieu de la jungle comme ça et puis en fait le gars il part avec son coupe coupe comme ça puis en fait une ou deux fois il m'avait un peu genre casser des branches pour que je retrouve mon passage mon chemin de retour et là tu vois je le vois partir comme ça puis en fait je repense au migal, je repense au serpent je repense au scorpion, je repense à tous les qui peuvent me buter quoi puis là je suis là je le vois partir puis je dis hé Francisco attends donne moi ton coupe-tout donne moi ton puis je m'enfonce comme ça et j'y vais puis je pose mes micros puis je fais des super ambiances et puis machin je suis trop content et tout et tout ça pour dire qu'en fait ouais soyez aware mais tu t'es pas perdu tout ça Non, non, je suis là, sinon je ne serais pas là. Mais levez-vous tôt pour les ambiances, vraiment. Couchez-vous tard, levez-vous tôt, couchez-vous tard.

  • Speaker #0

    Pendant le Covid, c'était assez cool de choper des ambiances, justement de ville.

  • Speaker #1

    Pas d'hab,

  • Speaker #0

    c'était ça. Toi, Victor ?

  • Speaker #2

    Moi, je ne suis pas aussi romanesque qu'Igor, mais je repensais aussi à un truc... Belle expérience effectivement comme on avait discuté de lieux que tu vois pas, puis dans des situations que tu vois pas habituellement et c'est vrai qu'une fois on avait fait, ça doit faire dix ans maintenant qu'on avait tourné un petit film documentaire sur un pêcheur du lac et puis on s'était retrouvé à aller filmer la levée de filets à 4 heures du matin, au mois de février je crois un truc comme ça. avec la bise, il faisait noir, il faisait froid, et puis t'avais cet eau qui venait sur le bateau et qui gelait quasiment direct quand ça arrivait sur le bateau. Et puis en fait, c'est des situations un peu de merde, et quand tu y réfléchis, t'aurais pas envie d'y être. Et puis en fait, c'est des trucs qui resteront toujours dans ta mémoire. Donc c'est aussi des trucs comme ça que tu vivrais pas si tu faisais pas ce genre de métier.

  • Speaker #0

    Et toi Alain ?

  • Speaker #3

    Alors moi... J'ai une anecdote qui nous a fait beaucoup rire sur le plateau, qui n'est pas très exotique, mais voilà, ça s'est passé en studio, en fin d'année là, pour l'ONU, donc c'était un gros truc. Et on avait une intervenante qui était là et qui venait des Philippines ou je ne sais pas où, et qui n'était pas bien, qui était malade, donc qui avait prévenu un peu tout le monde. Et qui du coup, je ne sais pas si tu pourrais le mettre dans le podcast. Et qui, du coup, lâchait des caisses sur le plateau. Mais parce qu'elle était vraiment pas bien. Et puis voilà, moi, j'étais un peu... J'étais pas très loin d'elle. Donc, je sentais évidemment la chose. Et le producteur, qui est un gars que je connais bien et un ami, va à côté d'elle au moment où ça se passe. Et puis, il me fait... Puis j'étais là, moi, j'avais le casque et puis la paire sur elle. Et puis, j'ai pas entendu ce qu'il me disait. Je croyais qu'il me disait une connerie. Pour me faire rire. Donc, j'amène la paire sur lui. Puis il me le recrit au micro. Elle a largué, je crois. Et en fait, moi, j'avais un retour vers 15 personnes derrière, tous les clients, les machins, qui, heureusement, je croyais, étaient anglophones et n'ont pas compris ce qu'ils disaient. Mais du coup, j'ai vite enlevé la perche. Je lui ai dit... Il a sa micro. Enfin bref. Après coup, ça nous a fait beaucoup rire. Et voilà, la pauvre était vraiment pas bien. Mais c'est la dernière anecdote marrante que je retiens récemment. Mais j'ai eu plein d'autres choses aussi, un peu plus... folle dont je me souviens pas tout le temps mais c'est la beauté de notre métier.

  • Speaker #0

    C'est ça, tu parlais du pêcheur, là moi j'ai vécu quelque chose d'assez similaire où la traite de la vache à 4h du matin et puis tu prends directement le lait et t'en fais un fromage derrière et tu suis tout ce truc et tu le goûtes après, enfin un autre mais fait selon le même procédé et des trucs comme ça, t'as un alpage en montagne où t'as dormi la nuit d'avant et ça c'est des trucs aussi où tu rencontres des gens formidables et puis tu te dis mais jamais je... je pourrais faire ça. Comme ça, quoi. Et ça, c'est cool. On fait un bien beau métier.

  • Speaker #1

    On fait un bien beau métier, même si parfois, c'est compliqué.

  • Speaker #3

    C'est pas facile, mais c'est bon.

  • Speaker #0

    Et en tout cas, je vous remercie beaucoup. J'ai une petite recommandation pour vous.

  • Speaker #1

    Juste, en fait, moi, ça m'intéresse que vous me donniez des petites recommandations ciné ou une série ou j'en sais rien, un truc qui vous a marqué au niveau du son. Ça m'intéresse vraiment d'avoir un peu des recommandations des collègues, en fait, par rapport au son.

  • Speaker #3

    Tu dis qu'on a vu ou sur lesquelles on a travaillé ?

  • Speaker #1

    Non, sur lesquelles vous avez travaillé, si c'est fantastique, mais plutôt quelque chose qui vous a marqué au niveau du son. Moi, je vais juste vous donner un film, c'est Why Don't You Play In Hell de Sonos Yone. c'est du cinéma japonais super trash mais c'est une lettre d'amour au cinéma et puis il y a un petit clin d'oeil aux preneurs de son et preneuses de son enfin on va tous se reconnaître et j'ai vu la série Arkane et je suis absolument incroyable je suis absolument que ce soit le travail du son, que ce soit l'image c'est très très beau si vous avez des rococo je prends quoi moi j'ai toujours été très Star Wars quand même mais euh...

  • Speaker #2

    mais je crois que c'est quand même la base en termes de son mais après de plus récent alors moi j'ai eu un coup de coeur pour un film enfin pour le son d'un film mais en l'occurrence c'est spécial parce que c'est pas vraiment du son, c'est plus pour la musique mais pour l'arrangement et puis le traitement aussi dans le sound design du dernier film qu'il y a eu sur Elvis le biopic qui est sorti il y a 3-4 ans voilà Et en fait, il y a un travail de texture, notamment dans des ambiances un peu graves et tout, comme ça, avec des subs et tout. Puis en fait, ça te rapporte une ambiance très glauque pendant tout le film. Et musicalement, ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont retravaillé des musiques d'Elvis avec un côté plus actuel, avec des passages de rap, des passages un peu électro et tout, mais qui restent hyper rock, hyper blues. Et j'ai trouvé que vraiment, moi, ça a impressionné ce film-là.

  • Speaker #3

    Ok. Mais voilà. Je le voyais.

  • Speaker #0

    Moi celui qui m'a scotché dernièrement, littéralement, c'est Dune, mais surtout le deuxième. Déjà j'avais lu tous les tomes, mais vraiment l'ensemble des tomes qui existaient à l'époque quand j'étais gamin. Et je trouve que le travail sur ce film est incroyable.

  • Speaker #1

    George Vlad. Oui, exactement. Jean-Claude Cabot s'est tué, lui aussi c'est une mine d'or pour le coup.

  • Speaker #0

    Exactement, qui a enregistré les sons de vent. Il a utilisé Weevee d'ailleurs, j'étais très content.

  • Speaker #3

    Je lui ai trouvé du vert, comment il a fait ? Non. Il s'est mis un HF dans la gorge et il a fait des... Ah ouais

  • Speaker #0

    Oh là là, ah ouais, ok.

  • Speaker #3

    C'est trop la voir.

  • Speaker #0

    Mais ça je trouve que dans ce film, tout est juste en fait. La musique je la trouve incroyable, et pourtant Andy LeBaird en a fait des films, et là il s'est encore renouvelé une fois, il a même inventé des instruments pour ce film. Et je trouve que le sound design est ultra juste, il n'est pas trop prédominant. Moi je suis aussi un ultra fan de Star Wars, mais justement Dune il pourrait arriver et avoir copié tout le truc et se dire qu'il n'y a plus rien à renouveler, et si en fait ils ont trouvé quelque chose à faire, et qu'il reste assez discret sans être... mis trop en avant mais franchement il a bouleversé ce film d'un point de vue sonore.

  • Speaker #3

    Moi j'allais dire ça aussi mais je suis pas vraiment objectif parce que ça faisait alors j'ai vu au ciné du coup Dune 2 mais ça faisait je pense un an et demi voire deux ans depuis la naissance de la petite que j'étais pas allé au cinéma donc c'est vrai que ça m'a confirmé que j'adorais le cinéma mais du coup je me suis tapé Dune 2 au cinéma et le son était bluffant quoi j'étais vraiment comme un gamin de vent j'étais son et images évidemment mais c'était hyper

  • Speaker #2

    agréable d'avoir un son comme ça au ciné quoi alors mais c'était moi c'est marrant parce que je suis d'accord avec vous mais j'ai passé une très mauvaise expérience vendu une deux au cinéma parce que bon ça c'est la petite anecdote ciné qui a rien à voir que le son mais j'ai été le voir au flon et en fait il n'y avait pas d'entracte et des autres pires que ça j'ai fait parce que pendant que je me suis retrouvé je me suis retrouvé comme alan parce que j'ai Depuis que j'ai eu des enfants, j'étais un peu moins au cinéma et tout. Et puis je me suis dit, pour une fois que je vais au cinéma, je profite, je fais un peu le cochon. Et j'ai pris une bière et j'ai pris un truc de nachos et des pop-corns. Et je te dis, c'était tellement sale. Et après, devant ce machin, devant le désert, pendant trois heures dans le désert, j'avais soif, mais j'avais soif.

  • Speaker #1

    Tu sors de l'épice et tout.

  • Speaker #2

    J'avais juste une seule envie, c'était d'aller me chercher un truc à boire. j'avais une soif de ce machin je voulais pas sortir, je voulais pas louper un truc donc j'ai moyennement apprécié mais ça c'est moi qui ai fait l'erreur t'es trop habitué au théâtre,

  • Speaker #1

    t'as tant l'entraque t'as le moitié moi je suis allé le voir en IMAX c'est l'une des c'est beau le coup d'aller le voir en IMAX faut juste que l'image commence à faire du surround aussi moi c'est toujours ça qui me dérange un peu au cinéma merci

  • Speaker #2

    T'as du son qui vient de partout mais qu'eux ils arrivent à faire un truc qui vient de devant quoi. Ouais.

  • Speaker #3

    Faut aller dans la sphère à Las Vegas.

  • Speaker #1

    Un petit truc au Suisse. Le documentaire Riverboom, j'ai trouvé absolument incroyable. Allez le voir si vous pouvez, vraiment. Et puis Sugar pour la série qui vaut quand même le coup aussi. Voilà, Riverboom et Sugar pour les Suisses. Ok.

  • Speaker #0

    Et si vous aimez bien, moi je suis assez fan non seulement d'horreur et de films un peu décalés et n'importe quoi quoi, Mad Heidi, franchement ça va. complètement exagéré c'est complètement what the fuck il faut pas s'attendre à un truc enfin mais c'est enfin non franchement j'ai passé un bon moment mais Malahidi c'est prod suisse ou c'est possement suisse je crois que c'est 100% suisse mais c'est un hyper vieux projet ouais ouais ouais au moins 10 ans ça vaut la peine ok bon les gars je vous remercie je me réjouis de vous reposer sur un tournage même si on se croise jamais sur les tournages mais en dehors mais faudrait qu'on fasse une team une grosse team département son pour une grosse un apéro bon bah bon retour chez vous Merci. Merci.

  • Speaker #3

    A plus tard.

  • Speaker #4

    Autour du son. Autour du son. Un podcast sponsorisé par Weevee. Weevee, la marque de bonnettes anti-vent pour micro, disponible dans plus de 30 couleurs. Boutique en ligne sur www.weevee.ch www.weevee.ch

Description

Épisode au format différent, puisque j'y mène une table ronde avec d'autres collègues preneurs de son, Allan Mantilleri, Victor Colelough et Igor Marlot.


Parmi les questions que nous avons évoquées:

Comment démarrer dans le métier? Qui fait de la post-production? Les conditions de travail sont-elles généralement respectées? Ainsi que quelques anecdotes rocambolesques de tournage.

Un nouveau format régulier qui je l'espère vous plaira, car il me tenait à coeur depuis un moment.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, bienvenue dans cet épisode d'Autour du son, quatrième épisode. Cette fois j'ai décidé de faire un petit peu différemment parce que j'ai invité des gens autour de ma table pour faire une petite table ronde avec des collègues, on va dire ça comme ça, preneurs de son et plus parfois, si affinité. J'ai autour de moi Victor. Victor, bonjour.

  • Speaker #2

    Salut.

  • Speaker #1

    J'ai Igor Marlot. Bonjour Igor. Hello. Et puis Allan Mantilleri aussi. Salut Allan. Salut Julien. Je suis très heureux parce que c'est la première fois qu'on se voit, on a beaucoup discuté. Igor et puis Victor, on s'était déjà rencontrés, mais je suis très content qu'on puisse se réunir un petit peu pour partager nos aventures. Alors moi, j'aimerais savoir déjà comment vous êtes arrivé là-dedans. Qu'est-ce qui vous a fait démarrer dans ce métier ? Quelle a été la petite impulsion de base ? Allan, par exemple.

  • Speaker #3

    Écoute, moi, j'ai toujours été fan de cinéma et de musique. Donc c'est vrai que ça... preneur de son sur des films et autres, ça rassemblait un peu les deux choses. Moi, ça vient de là. C'est à la fin de mes études, où au début je suis parti dans des études en environnement qui ne me plaisaient pas forcément. J'ai arrêté ça. Et puis, étant fan de cinéma et de musique, je me suis dit pourquoi pas faire des études d'ingénieur du son. Et la seule école qui était à Genève, à cette époque en tout cas, c'était la SAE Institute. J'ai fait une journée là-bas et ça m'a beaucoup plu. Rien que j'étais avec des gens du métier, des gens qui aimaient aussi la musique, l'image, la vidéo, tout. Et voilà, en fait, je me suis retrouvé dans un milieu que j'aimais. Et puis je suis parti là-dedans.

  • Speaker #1

    Et c'est vrai que j'ai fait aussi, je pense bien avant toi, je ne sais pas quel âge tu as en fait.

  • Speaker #3

    J'ai 34 ans.

  • Speaker #1

    Ah ouais, donc j'ai fait je pense à peu près 10, 11 ans avant toi. Ouais, quand même, une petite différence. Ça a bien changé je pense depuis.

  • Speaker #3

    Oui, oui, et puis ça n'arrête pas d'évoluer de ce que j'ai.

  • Speaker #1

    D'autres personnes ont fait la SAE ? Oui ! Victor aussi ?

  • Speaker #2

    Oui, moi aussi. Ah c'est vrai ?

  • Speaker #1

    À Genève aussi du coup ?

  • Speaker #2

    À Genève aussi, oui.

  • Speaker #1

    Ok, ok. Tu l'as faite quelle année toi ?

  • Speaker #2

    Moi j'ai fait en 2013, je crois, un truc comme ça.

  • Speaker #1

    2013 ?

  • Speaker #2

    2013, oui. Mais j'étais musicien avant, donc moi je viens plutôt de la musique. Et puis j'ai fait des études de musique et je revenais en Suisse. pour revenir à la source et essayer de travailler un petit peu. Et en fait, je faisais notamment des balles, des trucs comme ça, enfin accompagner des chorales, des trucs comme ça. Et c'est là que j'ai rencontré Jacques Schneider, qui est le directeur technique du Théâtre de Beau-Sobre. Et puis, j'ai commencé par travailler en fait là-bas comme technicien.

  • Speaker #1

    D'accord. Et tu y es toujours d'ailleurs, non ? Oui, oui.

  • Speaker #2

    Alors maintenant, je suis bien installé là, parce que je suis régisseur son là-bas. Mais du coup, j'ai commencé à travailler là-bas. Et ensuite, en parallèle de ça, j'ai commencé les études aussi à la SAE parce qu'effectivement, j'avais aussi ce côté plus musique studio où je voulais faire pas mal de studio et tout. Et puis, en fait, au fur et à mesure, c'est vrai que la formation à la SAE, ils te disent quand même que dans la musique, il n'y a quand même pas non plus énormément de boulot. Et puis, en parallèle de ça, j'avais des amis qui montaient une boîte de prod vidéo, donc j'ai commencé à bosser aussi avec eux. Et puis voilà comment je suis arrivé là-dedans. Et maintenant, mon temps est partagé vraiment entre du théâtre, mon activité à Beaucebre où je fais vraiment de la sonorisation et de la prise de son tournage et aussi de la post-production, bien sûr.

  • Speaker #1

    Très bien, ça on va y revenir d'ailleurs après. Igor, toi de ton côté du coup, comment tu es arrivé dans le son magique ?

  • Speaker #4

    C'est assez chaotique parce qu'en fait, moi à la base, je viens plutôt d'un milieu assez radical. punk, DIY, squat, j'ai commencé à sonoriser sur des Behringer qui marchaient pas, voilà, un éclu qui tout d'un coup, voilà, tu vois, c'était... Et puis, en fait, j'ai appris un peu sur le tas, comme ça, comme j'ai appris à faire de la serrurier, comme j'ai appris à faire de la plomberie, comme j'ai appris à faire de l'électricité, comme j'ai appris à vivre en communauté, machin, et en gros, après, je suis parti en Afrique. pendant trois ans, je totalise trois ans de ma vie en Afrique, au Burkina Faso. Et puis là, en fait, quand je suis revenu, j'ai décidé de faire des études pour valider des acquis. Et puis en fait, moi, je suis Team CFMS, le groupe de formation au milieu du son.

  • Speaker #1

    À Lausanne, du coup.

  • Speaker #4

    Voilà, alors que je viens de Genève. Et puis j'ai validé ces acquis. Après, je suis allé bosser à la RTS. Puis j'ai commencé à faire... Mon tout premier tournage, je l'ai fait en Afrique.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #4

    J'étais cableman. C'est-à-dire qu'en fait, je branchais la mixette à l'entrée de la cam.

  • Speaker #1

    Pour voir le geste.

  • Speaker #4

    Le mec qui mixe, tu vois, direct sur la cam. Tu vois, une Sound Device 302, quoi. Ok. Et moi, en fait, moi j'étais là, entre chaque prise, j'étais là. Je branchais, je débranchais, je demandais si je pouvais débrancher. Et puis après, je rebranchais direct derrière. Et puis je demandais, tu peux envoyer le 1000 ? Je regardais si ça était le 1000, je ne connaissais rien du tout de tout ça. Et voilà, c'est comme ça que... J'ai même joué un petit rôle dans une télé-novelle à voix... C'est le bleu blanc quand même.

  • Speaker #1

    Alors, no offense pour les autres, mais je crois qu'on peut tous s'accorder à dire que j'ai l'impression, Igor, que toi t'es le plus geek en termes de matériel, à faire des trucs comme tu dis, do it yourself, par toi-même. J'ai beaucoup d'admiration pour ça, parce que j'ai pas forcément la patience.

  • Speaker #4

    Je suis un immense nerd.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'on peut pas mal s'accorder sur le fait que, malgré les études... finalement c'est le terrain quand même je pense qu'il fait le tout. Je sais pas trop ce que donne les CFMS, je sais qu'en tout cas la SAE moi j'ai fait il y a 20 ans, 25 ans maintenant je crois, oula, ça me vieillit beaucoup, mais en tout cas prise de son, rien du tout, c'était que du studio. Puis comme tu disais Victor en fait effectivement, déjà à l'époque moi j'avais beaucoup postulé dans les studios, déjà il y en avait plein, beaucoup plus que maintenant, et puis c'était des stages non payés, puis voilà, puis au bout d'un moment j'écris à la radio, je faisais pas mal de compositions et puis de créations sonores. J'ai écrit à 1FM à l'époque en leur disant je vais faire votre jingle, ils ont dit ok. J'étais terrifié parce que j'ai jamais fait ça en fait. Puis de fil en aiguille, j'ai fait la radio, ensuite prise de son un jour, j'avais besoin de bruitage pour un projet. Puis je me suis dit tiens c'est sympa. Puis petit à petit, voilà, tournage, tournage. Vous savez combien vous avez de jours de tournage à votre actif à peu près ? Estimation comme ça, grosso modo. Combien de temps ça fait pour chacun ?

  • Speaker #3

    10 ans. 12 ans.

  • Speaker #2

    Alors moi je sais pas bien parce que j'ai vraiment mon temps de travail qui est réparti sur les trois activités mais je sais que par exemple, alors les journées de tournage je saurais pas te dire mais je sais que les régies, spectacles, concerts, machins, j'ai dépassé les 500 déjà ça c'est sûr

  • Speaker #1

    Moi je fais à peu près 500 aussi je pense pour les tournages, estimation comme ça je pense que t'as fait 10 ans, 12 ans toi aussi, certainement qu'on doit y être aussi ça va assez vite quoi Ouais c'est possible,

  • Speaker #3

    c'est possible

  • Speaker #4

    Je pourrais te dire qu'en dette de sommeil, j'ai trois ans de sommeil à rattraper.

  • Speaker #1

    Qu'on ne rattrape jamais, il paraît. Est-ce que vous pensez qu'il y a assez de preneurs et preneuses de son ? Parce qu'on a des collègues.

  • Speaker #4

    Il n'y a pas assez de preneuses de son,

  • Speaker #1

    selon moi.

  • Speaker #4

    Pas assez ? Il y en a pas mal.

  • Speaker #3

    En tout cas maintenant, ça commence à venir. Il y en a pas mal.

  • Speaker #4

    Moi, je trouve qu'on les salue, d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Camille, Théodora, je ne les connais pas toutes en fait.

  • Speaker #3

    Ouais, Tamara, moi je connais. Qui était la seule à qui j'avais donné des cours.

  • Speaker #1

    Bon allez, salut, on les encourage.

  • Speaker #3

    Ça va bien tourner.

  • Speaker #0

    Ouais ouais ça commence à se faire sur les plateaux, il commence à y en avoir pas mal.

  • Speaker #1

    Non mais tant mieux, mais moi vraiment pour le coup je pense qu'il faudrait qu'on soit une équipe mixte à chaque fois, pour rien qu'équiper en fait des meufs tu vois, on fait que ce soit les meufs qui équipent les meufs quoi. Ça c'est un truc personnellement, je combats pour ça, j'aimerais bien avoir aussi, je sais pas... Bah ouais moi je suis hyper gêné à chaque fois, je suis en train de m'excuser mille fois, je suis un peu... Non mais c'est vrai,

  • Speaker #2

    peut-être tu peux expliquer du coup pour quelqu'un qui est pas du tout du milieu en fait, ce que c'est... d'équiper une personne ? Est-ce que ça implique, notamment quand on a un homme, d'équiper une femme, en fait ?

  • Speaker #1

    Eh ben, je veux dire, la plupart du temps, on va aller chercher la place la plus... celle où on met le plus des micros cachés, quoi. Ouais, c'est le thorax, quoi. C'est le plexus solaire. Et en fait, quand t'es avec quelqu'un de pro, ça va, tu vois. Mais moi, je fais pas mal du doc, donc c'est pas du tout des pros. Ils et elles savent pas comment ça marche. Moi, j'ai dû équiper des trans, tu vois, par exemple. Enfin...

  • Speaker #3

    Ouais, c'est ça, c'est beaucoup plus compliqué quand c'est du doc, quand c'est des interviews, quand c'est des gars qui n'ont pas l'habitude. Et puis c'est vrai que souvent, tu vois quand même quand t'arrives en fiction ou dans des trucs où c'est des comédiennes qui ont l'habitude, elles te lèvent l'esprit, elles sont fat quoi, mais c'est pas ce qu'elles savent ce que c'est. Mais c'est vrai qu'il y a des fois des situations... Ou alors moi, j'ai eu aussi la situation dans des cadres un petit peu plus... Je sais pas comment dire, en guillemets prestigieux, mais tu sais, où tu vas interviewer des gens qui sont pas n'importe qui, enfin, qui sont pas le commun des mortels, et puis du coup... Ils ont des stars. Ouais, ils ont des stars, mais même que c'est pas forcément le cas. Et en fait, des fois, t'as des problèmes de... t'as pas accès aux gens. En fait, ils ne veulent pas que tu viennes vers eux, ils veulent pas que tu les touches, puis tu leur dis, mais en fait, c'est comme ça, puis c'est tout, puis t'as pas le choix.

  • Speaker #2

    Mais ce qui est assez marrant, c'est que... Alors parmi ces stars dont on parle, moi j'ai eu l'occasion une fois de poser un micro sur Kevin Hart, le comédien de Hollywood.

  • Speaker #1

    On s'était croisés d'ailleurs.

  • Speaker #2

    On s'était croisés d'ailleurs, exactement. C'est les remarques des montres. Et en l'occurrence, moi j'étais ultra gêné parce que du coup, le mec il est méga connu. En fait il était là, mais do your job.

  • Speaker #0

    Le mec il est habitué.

  • Speaker #2

    Alors qu'effectivement, dans le cadre du docu, l'autre jour j'ai dû maïquer une politicienne, vraiment elle était... pas du tout à l'aise. En plus, elle tirait sur le câble du juge, je vais le remettre trois fois. Puis des fois, je pense que vous viviez à la même chose, on a littéralement deux minutes pour le faire. On arrive sur un set, voilà, il faut équiper machin, on va commencer l'interview tout de suite et démerde-toi.

  • Speaker #0

    Moi, il y en a déjà qui ont refusé, des politiciens, de mettre un HF. C'est vrai ? Puis là, du coup, tu dois dire à l'équipe vidéo écoutez, c'est à perche. Et puis les mecs, il y en a qui, tu leur mets et puis ils ont fini l'hospital.

  • Speaker #3

    Ouais, mais c'est... Ça débarrassait du truc le plus possible. Ça c'est peut-être pour être un peu, tu sais, sur-écoute. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, je pense qu'il y a un petit... C'est...

  • Speaker #1

    Il y a aussi un petit speech toujours, moi je donne pas... Ce que j'essaie d'avoir, c'est toujours un peu la confiance de la personne que j'équipe, tu vois. Je suis pas là pour la piéger, je suis pas là pour... Moi j'arrive, je souris, j'arrive avec les mains ouvertes, c'est une technique d'ambulancier. Où en fait tu montres pas que t'as quelque chose de caché, c'est un truc psychologique en fait. Les ambulanciers, quand ils approchent quelqu'un, ils sont toujours avec les mains ouvertes. Tu dis comment tu t'appelles ? Tu dis ce que tu vas faire. Et puis, en fait, après, tu commences, tu vois. Et puis, en fait, t'équipes et tu dis, voilà, tu lis les termes, quoi. Je vais aller sur le plexus solaire. Et après, tu continues, tu dis, voilà, le scotch que je vais te mettre, il est hypoallergénique, il faut le mettre sur la peau, mais tu vois, pas de problème, machin, machin, quoi. Tout ça, c'est des petits détails, tu vois, qui font qu'en fait, après, la personne, voilà.

  • Speaker #0

    Tout est dans la manière d'approcher la personne et autres. Et je pense que...

  • Speaker #1

    Voilà. Et moi, il y a aussi le truc, ça. Alors ça, ça fait débat, mais en fait, moi aussi, je dis comme on mute un micro, tu vois. Toujours. Je dis toujours comme on mute un micro. Parce qu'en fait, je dis, tu vois, maintenant, t'as plus de vie privée. Il y a des retours son pour des réals, il y a des retours son pour la cam, il y a des machins. Et en fait, je ne sais pas, tu vas aux toilettes, tu as une discussion téléphonique. On connaît tous ce genre de bail. En fait, moi, je dis par contre, n'oublie pas, s'il te plaît, quand on tourne, n'oublie pas de remettre des mutes. Mais moi, en fait, c'est important.

  • Speaker #3

    Alors moi, dans ce genre là, j'ai un peu de soucis avec ça parce qu'effectivement, des fois, sur certains modèles, c'est un peu plus compliqué que d'autres. Et puis les gars, après, ils galèrent et défont les réglages et tout. Alors, moi, par contre, j'ai la politique de dire tous les HF sont envoyés en post-fader dans les retours et puis je baisse les faders automatiquement dès qu'on n'est plus en rôle. Alors que la perche resterait en pré-fader tout le temps, comme ça, ils peuvent avoir quand même une ambiance dans les retours et tout. Mais c'est vrai que les HF, je les mets systématiquement en post-fader et puis comme ça, je peux les couper facilement.

  • Speaker #1

    Juste pour rebondir sur la tue, moi, je le dis, en fait, moi, c'est une façon vraiment de gagner la confiance de la personne quand tu es dans un doc et qu'en fait... t'es vraiment sur des trucs hypersensibles il faut vraiment pas que la personne se braque et en fait tu le dis la plupart des gens vont oublier comment faire puis ils vont te dire un peu ah j'ai besoin d'aller au toilette ou j'ai besoin de machin puis tu dis ouais mais bien sûr en fait de toute façon t'es off pour moi c'est de la psychologie en fait je crois que la plupart de notre métier c'est 10% de technique et 90%

  • Speaker #2

    de diplomatie et de suspense moi j'ai eu un cas une fois où c'était une émission télévisée enfin pas en direct heureusement 8 personnes, un modérateur et 7 personnes interviewées et puis du coup tous en HF ... Puis je leur disais, vraiment si vous allez aux toilettes, dites-moi et tout. En plus c'était diffusé sur haut-parleur, c'était même pas des casques, c'était vraiment un haut-parleur. On entend le bruit de quelqu'un qui est sur l'épissoir. Heureusement j'ai réussi à couper en deux-deux, mais il avait complètement zappé de me dire « Ah je vais aux toilettes » .

  • Speaker #0

    Moi ça m'est arrivé souvent aussi.

  • Speaker #1

    Ah on les a tous. à tous les mecs qui parlent mal sur le réel et puis le réel les mecs qui critiquent le réel là t'es là on va retourner en tête tout le monde qui se regarde un peu en chatte paillance

  • Speaker #2

    Puis par rapport aux autres preneurs de son de la région, est-ce que vous êtes plutôt dans l'esprit collaboratif ? J'ai l'impression, pour l'avoir vécu avec vous. Moi, je vous dirais que quand je suis arrivé sur le milieu, je me disais un peu, on est tous concurrents, puis chacun son biftec. Et au final, je trouve qu'au contraire, se connaître et puis de pouvoir se dire, écoute, je ne peux pas prendre ce tournage, est-ce que tu peux me remplacer ? Est-ce que tu es dispo ? Des fois, même à l'ADER, je pense que c'est vraiment... En fait, on a tout à y gagner parce que finalement, tout nous revient en retour aussi quelque part.

  • Speaker #3

    Après, il y a le problème, je trouve... quand même ici, c'est que... Alors, c'est pas entre nous, mais c'est le pognon. Et puis, surtout, je vois notamment dans les films, les films qui ont peu de budget, je pense notamment aux courts-métrages ou aux séries, il y a vraiment un déséquilibre de pognon qui est mis entre le son et la vidéo, la lumière, par exemple. Quand tu vois qu'ils arrivent à se faire des équipes de 3, 4, 5 personnes, suivant comment, et puis que nous, on est systématiquement tout seul ou... à deux dans le meilleur des cas, tu vois, je trouve dommage. Mais il y a un problème aussi de prise de conscience par rapport au pognon à ce niveau-là. Tu vois, moi, je vois ça aussi par rapport au matériel, que nous, il n'y a pas de vrai prestataire matériel son, pour le son, pour la vidéo, donc pour les tournages. Visuel,

  • Speaker #0

    ça, ils...

  • Speaker #3

    Ouais, visuel, ils ont trois trucs et demi, quoi. Et en fait, du coup, il y a un truc qui s'est installé, que les preneurs de son, ils doivent avoir leur matos.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #3

    Mais... Très souvent, en fait, il y a un budget global qui est estimé pour le son. Et puis dans ce budget, c'est une espèce d'amalgame de le cachet du gars, plus un petit peu de matos, puis plus un peu de trucs. Et en fait, tu ne peux pas faire valoir que toi, tu vaux ce prix-là, et puis qu'à côté, il y a, je ne sais pas, x milliers de francs pour un film de matos, ou je ne sais quoi, comme il ferait à la lumière. À la lumière, ils ne se posent même pas la question. Ils disent, nous, on n'a rien. de toute façon parce que ça coûte beaucoup trop cher pour investir personnellement. Ils disent, nous, il nous faut ça. De toute façon, on ne peut pas faire sans. On voit très bien les camions Lumière, comment ça se passe. Ils sortent la moitié des trucs tout le temps. Donc, il y a la moitié qui dort dans le camion. Et puis, ça ne pose aucun problème.

  • Speaker #1

    C'est au cas où. C'est vrai.

  • Speaker #3

    Ouais. Le premier jour, ils sortent tout comme ça. On a tout ça. Et puis après, ils rangent petit à petit.

  • Speaker #0

    Moi, ça m'est même arrivé parfois de devoir défendre le fait que je facture mon matos. Il y a des gens qui disent, ouais, mais... On ne comprend pas, votre matos, ça fait des années qu'il est rentabilisé.

  • Speaker #1

    Ouais, non, mais il est gratos.

  • Speaker #0

    Moi, je devrais payer pour ça. Ah oui ? Enfin...

  • Speaker #1

    Hashtag matos gratos, quoi.

  • Speaker #2

    Alors, en fait, tu achètes le matos et puis tu le rentabilises, effectivement, sur les années et les années, mais tu le mets très longtemps à la rentabilisation.

  • Speaker #1

    C'est un bras, quoi. Arrête de téléphoner. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est clair.

  • Speaker #3

    Moi, maintenant, par rapport à ça, mais il faut expliquer aux gens qu'on a aussi, une grande partie des preneurs de son de la région, on a un groupe WhatsApp où on discute de choses et d'autres, puis qu'on a discuté plusieurs fois de ça aussi. Moi, par rapport à ça, j'ai pris maintenant la décision de faire des tarifs. plus cher, un peu plus cher. Et puis, en fait, quand les gens me demandent, j'ai dit, ben voilà, il y a le matos avec. Puis en fait, tu pars même plus, comme dans la tête des gens, c'est... Tu séparais les deux ? Non, non. Dans la tête des gens, c'est un acquis qu'en fait, tu payes un budget pour le son. Donc en fait, moi, je rentre dans leur jeu, puis je dis, ben, ok, c'est plus cher. Et puis voilà. Puis, ah, mais pourquoi c'est plus cher ? Ben, il y a tout le matos.

  • Speaker #2

    Du coup, c'est un forfait. Ouais. Ouais.

  • Speaker #3

    Mais les électro, tu les payes eux, puis après tu payes le matos. Moi, tu ne me payes qu'une seule fois. Voilà, c'est comme ça. J'ai décidé de faire comme ça, c'est comme ça.

  • Speaker #1

    Souvent, quand je détaille, je mets la journée, le travail de la journée, plus les 150, 200, 250, du kit, tu vois.

  • Speaker #3

    Après, moi, j'ai des forfaits en fonction de si c'est du docu, si c'est de la fiction, si c'est de la pub institutionnelle, ou des trucs comme ça, parce que forcément, ce ne sont pas les mêmes moyens derrière. Et puis, les kits... de base ne sont pas les mêmes parce que forcément que si tu fais une fiction où tu as vite une perche MS, 5, 6 HF et tout, ce n'est pas le même kit de base que tu as besoin dans un interview.

  • Speaker #0

    Oui mais souvent tu as plus de budget pour une interview que pour la fiction.

  • Speaker #2

    C'est vrai en plus. Oui,

  • Speaker #3

    mais ça te compense. De partout, ça te compense.

  • Speaker #2

    Tant qu'on t'écrit, il faut avoir un minimum de backup quand même. Oui. Parce que si tu as ta perche qui te lâche en plein tournage... Elle dépêche,

  • Speaker #3

    ça fait 60.

  • Speaker #2

    En fait moi j'ai vraiment pris la décision maintenant chaque fois que je vais sur un tournage je vais avec beaucoup plus que ce que j'ai besoin Déjà en fait moi ça me saoule de défaire mon sac, le refaire, donc très généralement il bouge assez peu Puis j'ai ma pelican case dans laquelle j'ai mes HF, j'ai mes trucs comme ça Et je prends tout, et combien de fois de toute façon ça m'est arrivé d'être sur un tournage Puis en fait tu pourrais nous prévoir des retours là pour le client et tout

  • Speaker #1

    Puis ça avait jamais été en discussion avant Et une troisième caméra qui kikine et puis en fait t'as que des...

  • Speaker #2

    Exactement ouais

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est important le backup. Après moi, j'ai pas le permis, alors c'est compliqué pour moi de ramener un coffre entier. Donc je viens avec ma pélie et puis je prends un peu du backup, mais j'essaie quand même de vraiment downsizer le maximum et d'être le plus compact possible pour pas me péter le dos et puis pas ramener.

  • Speaker #2

    Je crois que t'es assez doué pour ça, parce que t'as vraiment une installation qui est pas si grande que ça, assez légère et tout, et pratique. Finalement, ce qui correspond bien au deux-culs aussi.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est important. Après, j'aime bien ma sonosaxe avec les faders et tout le merdier, mais là, il me faut un ou une Perchwoman Calperby.

  • Speaker #3

    C'est bien, comme ça tu peux justifier l'engagement d'un persiste.

  • Speaker #1

    Moi je ne fais plus de fiction tout seul, à part peut-être les petits plans, on connaît les petits sketchs à la 52 minutes ou j'en sais rien. Ça va, tu vois. Même un court-métrage, je prends un ou une étudiante et en même temps je forme un truc, je partage le truc, mais en fait je ne fais plus tout seul.

  • Speaker #3

    Et puis il y a une histoire de budget. C'est qu'en fait les gars S'ils ont le budget que pour une personne Soit tu trouves un gars qui bosse gratos Et puis moi en tout cas c'est pas dans mon idée De faire bosser les gens gratos Ou alors tu partages ton cachet Comme le cachet Pas ouf à la base

  • Speaker #0

    C'est pas correct quand tu te retrouves tout seul Comme on disait sur une fiction Au son, tu dois courir à droite à gauche Aller mettre des HF Il y avait une fiction sur laquelle t'as bossé A la post-prod Je devais aller mettre des HF à l'autre bout de la forêt, puis je suis revenu pour la première scène, je savais même pas ce qu'on allait shooter parce que j'étais pas là sur place, parce que j'étais en train d'équiper les acteurs et les HF, enfin bref. Puis là t'as l'équipe caméra, ils sont trois, t'es un peu là, ouais bon... Ouais puis ils ont des optiques,

  • Speaker #1

    trois fois notre salaire,

  • Speaker #0

    tout ce genre de choses. On prenait un perchman en plus quoi.

  • Speaker #3

    Ils ouvrent beaucoup de trocs, comme ça tu peux plus percher, donc ils me disent « Ouais mais comme ça t'as pas besoin d'avoir un perchman » .

  • Speaker #1

    Ouais ouais, puis ils te font un « wide and tight » , puis après ils viennent t'expliquer qu'en fait les HF, ça va très bien les HF. Moi c'est souvent moi je leur dis mais... Vous voulez pas mettre des GoPros aussi ? Je peux vous dire quelle focale vous utilisez, juste pour voir un peu. Tu vois, c'est toujours la même.

  • Speaker #2

    50. C'est vrai que c'est un réel problème, parce qu'effectivement, quand tu dois aller équiper des fois, t'arrives d'un endroit à l'autre. Pas plus tard qu'hier, moi j'étais sur un docu, enfin une émission TV. Le mec, il était déjà prêt, donc on était en voiture, puis après on devait aller filmer une autre scène. Le mec, il avait déjà sa caméra sur les genoux et sur la voiture, c'est bon quoi. Règle, c'est bon quoi. Toi, tu dois remettre le sac, là en l'occurrence je l'avais déjà sur moi, mais sortir la perche, machin et tout, mettre le mic sur la personne, puis du coup on attend sur toi et tout, et c'est souvent en tout cas des moments qui sont pas tellement inclus déjà dans la préparation, ça on peut en parler aussi, le temps finalement qu'on nous met à disposition, alors des fois si c'est une interview posée avec perche sur pied et tout, très souvent le temps qu'ils mettent les lights et tout, on a quand même pas mal l'occasion de s'installer, mais... La personne qui doit être équipée, elle arrive deux minutes avant, directement elle s'assoit, tu dois directement lui dire « relevez-vous » , etc.

  • Speaker #3

    Après, ce que je trouve très bâtard dans ce métier-là, en tout cas en fiction, c'est qu'il y a ce côté où nous on est très mobiles, et puis une fois qu'il y a un réglage qui est plus ou moins fait, c'est des petits ajustements, mais globalement c'est fait. Donc on passe énormément de temps à attendre. sur la lumière, sur la vidéo, sur 15 000 trucs différents. Et c'est vrai que les trucs qu'on a à faire, on a très peu de temps pour les faire. J'aurais équipé un comédien, j'aurais dit « Eh, profite, allez ! » parce qu'il arrive, effectivement, et tout à coup, il y a des petites retouches, maquillage, machin. Mais c'est vrai que t'as peu de temps pour le faire. Et moi, je trouve qu'il y a aussi un élément qui est pas évident, c'est au niveau de la fatigue musculaire. C'est que t'as quand même beaucoup de temps à attendre avec ton sac, avec ta perche, machin. Alors... Bien sûr tu peux les poser, mais tu ne sais jamais qu'ils te disent « Ouais, on en a pour 5 minutes, t'as changé le truc. » Alors tu dis « Ouais bon, 5 minutes, je la garde sur le dos, tout, machin. » Et puis au final, ça prend 20 minutes, et puis eux, entre deux, ils ont leurs caméras qui sont posées sur les trépieds, donc ils sont bien. Le côté « je sors facile de la bagnole » , il est facile, leurs caméras, elles sont posées trois quarts du temps.

  • Speaker #2

    Ouais, clairement, clairement.

  • Speaker #3

    Ils ont les bras pour.

  • Speaker #2

    Mais c'est vrai que tu as effectivement cette fatigue qui peut s'installer, même si effectivement on a aussi pas mal d'attentes. Tu as ce truc qui fait que tu dois quand même tenir sur la durée. Et moi, ça m'est déjà arrivé de me prendre un peu la tête avec des producteurs qui, en fait, une fois, on était sur un tournage d'émission TV. On partait de Genève, on prenait le train jusqu'à Lausanne. À Lausanne, on prenait le métro et tout. Puis tout, on portait tout le matos. Et personne n'allait porter mon matos, parce qu'en plus, on tournait avec des enfants. Donc voilà, j'avais pris un peu plus avec moi pour avoir... tout ce qu'il fallait, donc c'était plus lourd. Et le producteur, il a trouvé super cool à midi qu'on mange dehors dans un parc tous debout dans le même plat. Non, même pas. C'était dans le même plat, quoi. Un truc pris chez un traiteur. Puis je me suis dit, en fait, tu peux pas faire ça, quoi. Puis derrière un moment, il faut juste que tu respectes le fait que, genre, on est fatigué, on n'a pas arrêté de se déplacer, je porte ça toute la journée. Donc là, ma pause, j'ai envie d'être assis, quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, bah oui.

  • Speaker #3

    Bon, après, il y a souvent aussi ce problème-là. Alors, là, tu soulèves un point, mais il n'y a pas beaucoup de considération pour le son dans la préparation des tournages. Moi je vois souvent par rapport Ausha du décor Où les gars en fait

  • Speaker #1

    Ils cherchent un truc pratique Ils te prennent pas en repérage

  • Speaker #3

    Alors ils te prennent pas en repérage déjà Mais Après, même sans être en repérage, quand tu cherches un décor et que tu dis « Ouais, celui-là, il est bien parce qu'il n'est pas loin du studio. Et puis comme ça, on n'a pas besoin de faire des longs trajets. » Puis il y a la cantine à côté, donc on peut bouffer facile à midi. Puis qu'en fait, il y en a pour six ans de travaux à côté, dans le bâtiment à côté, tu sais que ça va être une mauvaise idée. Mais ça, souvent, c'est... pas pris en compte, puis ils s'en foutent un peu, puis ils disent « Ouais, on retournera les fenêtres fermées. »

  • Speaker #1

    « Ah, mais j'ai pas pensé. Ah, j'ai pas pensé. » Tu vois, un truc un peu... C'est super, t'es dans une cathédrale et tout, ça réverbe de ouf, ils sont là « Waouh ! » Fantastique. Ça réverbe, quoi. Ouais,

  • Speaker #0

    il y a ce côté-là, et puis t'as aussi le côté où, parfois, tu vas dans un endroit hyper silencieux, où tu demandes à aller dans un endroit hyper silencieux, et puis ça va être le moment où t'as justement des travaux qui se mettent en marche à ce moment-là, où t'as un mec qui va te mentionner un arbre, alors que t'es là...

  • Speaker #2

    C'est un peu plus loin qu'il faut déjà trouver avant. Ça,

  • Speaker #0

    c'est un truc de dingue.

  • Speaker #1

    Juste un truc, si jamais on vous dit de tourner dans une superbe forêt autour de Genève, vous oubliez, c'est super, c'est très joli, les parcs de Versoilles, mais les avions. Et en fait, on te dit, c'est féerique, c'est machin. Moi, on m'a vraiment vendu les trucs un peu, puisque souvent quand on te vend les trucs, ça va être un beau projet, comme on dit. C'est ça le beau projet. On ne te paye pas. Voilà, on te... On te paye l'essence quoi, voilà, ça consomme. Et puis en fait on te dit c'est super, vraiment, équipe magnifique, machin, décor fabuleux. Et en fait t'es vraiment sous les avions toutes les 5 minutes et puis en fait les gars ils ont dit « Ah on n'a pas pensé, ben oui mais enfin... »

  • Speaker #2

    Il y a un peu le même problème à Lausanne en fait, où t'as l'aérodrome. Il y a un samedi matin où je tournais, en fait on visait entre, il y avait vraiment les LF Pilote qui faisaient des tours au-dessus de Lausanne puis ils passaient toutes les 3, 5 minutes. Et tu devais lancer à chaque fois entre deux, évidemment c'est là où l'acteur n'est pas prêt, ou alors que tu tournes avec un animal qui lui n'est pas prêt.

  • Speaker #1

    Ah bien sûr.

  • Speaker #2

    Mais voilà quoi.

  • Speaker #1

    Non mais tu peux être aussi dans la montagne la plus reculée, puis tout d'un coup t'as l'armée de l'air qui arrive et qui fait ses... Enfin je veux dire c'est lui-même quoi, mais tout ce qui se voit pas, nous on l'entend tu vois. En fait on est les seuls à dire attendez il y a un avion, attendez il y a une tondeuse à gazon, attendez il y a une autoroute qui n'est pas dans le cadre, mais en fait on est dos à l'autoroute, et puis je veux dire qu'est-ce que vous voulez...

  • Speaker #3

    Et puis, ce qui est rigolo, c'est qu'ils te demandent toujours quand même si ça va gêner. Tu te dis, en fait, quand les gars, ils ont sauté leur lumière pendant deux heures, et puis tout d'un coup, il y a le soleil qui se lève. Ah non, mais on ne peut pas, et tout. Puis ils mettent des flaques, des trucs dans tous les sens. Et puis, il y a le gars, il dit moteur, on enclenche le moteur et tout. Et puis, il y a un avion qui passe ou un camion qui passe, et tout. Puis ils te regardent tous, ça va s'entendre. Tu fais bah oui en fait.

  • Speaker #0

    Tu l'entends l'oreille ?

  • Speaker #3

    Je fais pas quoi.

  • Speaker #0

    C'est surtout quand on vient te voir aussi, justement ils setupent le truc, puis c'est là ça va le son, puis ils ont passé deux heures à setup le plateau, puis t'es un peu là, ouais ouais.

  • Speaker #3

    Écoute,

  • Speaker #1

    merci de demander.

  • Speaker #3

    Moi dans ce genre de truc qui fait toujours bien rire, c'est quand on refait des prises parce qu'il y a un souci de point, parce que la lumière était pas tout à fait bien, parce que les acteurs étaient pas tout à fait bien. Tout d'un coup, ils en ont une bonne, puis ils disent le son, ça va ? Je fais, bah, ouais, non, il y avait un truc, il y avait un bruit, je sais pas quoi. Eh bon, la gare quand même. Mais à temps post-sort.

  • Speaker #1

    Bon, après, franchement, je vais me faire un peu l'évoquer du diable, mais il y a pas mal de choses qui peuvent se refaire.

  • Speaker #3

    Mais il faut jamais le refaire.

  • Speaker #1

    Non, il faut jamais le refaire. Évidemment, ça reste entre nous. Mais en même temps, moi, je peux comprendre aussi le truc où il faut avancer, tu vois. Mais en fait, il y a des batailles qu'il faut savoir perdre et d'autres qu'il faut savoir gagner. Oui,

  • Speaker #3

    mais alors, il faut se rendre compte qu'il y a un problème de clarté dans les volontés de base. On ne dit pas, il faut un truc hyper clean, il faut des achats. À ce moment-là, tu dis, on fait un son témoin, puis on redoupe tout. Et puis, on ne se fait pas caquer avec des sons qui ne sont pas bien, ou des trucs comme ça, puis si jamais, on redoupe tout.

  • Speaker #1

    Moi, je suis rentré dans une colère noire, une fois, où j'en ai redemandé une pour le son, on ne me l'a pas donnée. À l'image, ils peuvent leur demander, on peut être deux heures en retard ou j'en sais rien, c'est bon. Moi j'ai dit, en fait là ça va pas, est-ce qu'on peut juste mettre les choses au point et commencer à faire du cinéma ? C'était une fiction et puis en fait je l'ai jamais eue. Et là tout d'un coup je me suis dit, bon en fait, je fais quoi ? Je fais du son témoin. Vous verrez ce que vous aurez et puis en fait moi je vais... Ouais, petit rapport.

  • Speaker #0

    On peut s'activer.

  • Speaker #1

    Voilà quoi.

  • Speaker #3

    Il y a le truc qui est super aussi quand tu fais des sons sols. Alors moi, je ne suis pas un grand fan de son sol, puis je préfère refaire ça après coup dans le calme et tout. Mais souvent, quand tu annonces que tu veux faire un son sol, forcément, tu le fais à la fin. Et puis, tu as tous les gars qui commencent à ranger, puis tu dis, non, mais il faut vraiment... Répète,

  • Speaker #1

    on vous pressionne en dessous,

  • Speaker #3

    s'il vous plaît !

  • Speaker #2

    Je vous entends chuchoter !

  • Speaker #3

    Tu as tous les électros qui commencent à ranger, mais au ralenti un peu. Puis tu sais, ils prennent des trucs, mais tu dis, non, mais il faut faire quand même du bruit !

  • Speaker #0

    C'est un bruit pour mon room tone, s'il vous plaît !

  • Speaker #2

    Non mais ça c'est vrai, c'est un réel problème On parlait du fait qu'on nous laissait pas venir Sur les recherches de lieux en général Non mais tu peux venir mais tu seras pas payé Ouais alors c'est vrai Il y a aussi parfois un peu ce manque de considération Effectivement pour le fait qu'il faut prévoir un petit peu de temps En plus pour le roomtone Alors c'est un peu plus intégré j'ai l'impression qu'avant Mais aussi moi combien de fois j'ai dû tourner avec des objets D'où en fait j'avais besoin de reprendre le son Hors caméra quoi, pour la post-prod Puis là toujours t'as l'impression que tu fais chier tout le monde Ou que tu demandes la vie Ah mais tu fais chier Ouais

  • Speaker #0

    C'est rarement prévu dans le planning.

  • Speaker #2

    Et ça, c'est compliqué.

  • Speaker #0

    À part sur des bonnes grosses fictions. Ils te demandent avant. Moi, ça m'arrive maintenant. Ils te demandent avant quel temps tu as besoin pour refaire des sons, des ambiances, des machins.

  • Speaker #3

    C'est là que tu leur dis, non, je ferai un post-prod.

  • Speaker #2

    J'ai déjà des ambiances comme ça.

  • Speaker #1

    J'ai déjà dit, t'inquiète. Il n'y aurait peut-être pas un bruiteur ou une briteuse. Je suis là, super, mais en fait, est-ce que vous êtes sûr d'avoir l'accessoire, le moment, le truc ? C'est sympa d'avoir un bruiteur ou une briteuse. Franchement, je trouve leur travail excellent. Mais en vrai, moi, j'aime bien pouvoir juste filer le truc pour que le montage se fasse, mais de manière smooth. Après, ils vont bien se dire, il faut qu'on refasse ça, il faut qu'on refasse des voix, peut-être de la post-synchro, j'en sais rien. Mais en vrai,

  • Speaker #3

    enfin... Moi, par rapport à ça, j'ai quand même un avantage, c'est que je bosse sur des relativement petites productions. Et c'est vrai que je me retrouve souvent dans la situation où je fais la prise de son et je fais le post-prod aussi. Donc, ça me permet quand même d'avoir une vision de ce que je vais faire et puis de ce que j'ai réellement besoin. Et puis, ce que je peux faire en studio aussi. Ça, tu as l'avantage de perdre un petit peu moins de temps pour la prise de son de son seul. Tu sais que tu vas... pouvoir faire de toute façon mieux en studio, que tu vas pouvoir gérer le truc en post-production.

  • Speaker #2

    Il faut savoir que je pense qu'effectivement, on s'accordera pas mal à dire que faire de la post-production c'est un gros avantage quand on fait soi-même la prise de son. Enfin, quand on est les deux à faire justement ces deux étapes, prise de son et post-production, on sait ce dont on a besoin en post-production. Donc on va directement enregistrer les bons sons et puis quand on fait de la post-production, on sait ce qui est possible aussi en prise de son.

  • Speaker #0

    Ouais, les deux se complètent.

  • Speaker #2

    Très bien,

  • Speaker #0

    ouais. Moi, je trouve toujours intéressant, quand tu bosses en tout cas sur des trucs, d'avoir une autre écoute. Que ce soit un autre mec qui fasse la post-prod et autre. Mais ça a en tout cas certains avantages de faire de la post-prod et de la prise de son. C'est-à-dire que tu as une meilleure... Tu sais justement, quand il y a un avion qui passe, c'est acceptable ou pas. Et inversement. Donc, c'est vrai que c'est les deux...

  • Speaker #2

    Ou si tu as un petit glitch ou un petit frottement sur le micro, tu sais que dans sa bouche,

  • Speaker #0

    tu as une réparation,

  • Speaker #2

    une aération, tu sais que tu peux facilement la retoucher. Ça, je pense que c'est pas mal de le savoir. Moi, ce que je trouve génial par rapport à nos métiers, c'est que ça nous permet d'avoir accès à des endroits où des gens qu'on ne pourrait pas du tout voir autrement. Que ce soit des célébrités ou pas. Mais je veux dire, moi, typiquement, dernièrement, j'enregistrais un bruitage qui est super précieux à mes yeux. C'est la sirène de police suisse. Mais genre, parfaite. Pourquoi ? Parce qu'on sait que dans les banques de son, on la trouve jamais celle-là. C'est pas possible. C'est soit à la rigueur, t'as la française, mais t'as pas la sonnerie de police suisse. Et là, j'ai eu l'occasion d'enregistrer police, pompier, vraiment à un endroit où l'acoustique était incroyable.

  • Speaker #3

    Tu l'as en extérieur.

  • Speaker #2

    Ça se manait. Et du coup, ça, c'est le petit truc où tu te dis, wow, ça, c'est vraiment un plus.

  • Speaker #1

    Moi, je cherche à faire de la post-prod, si vous voulez m'engager.

  • Speaker #0

    Non, mais pour revenir...

  • Speaker #3

    Je peux y voir chez Asie.

  • Speaker #0

    On en parlait avec Igor dans La voiture en venant, mais pour revenir au fait que tu découvres des endroits incroyables et autres, c'est clair que quand tu fais du docu, t'es amené à voyager, oui, pas forcément très loin, mais c'est vrai que t'es amené à voir des endroits où t'aurais même pas idée d'y aller, où t'aurais même pas accès. Donc ça, c'est vrai que c'est un des gros... bon côté, on va dire, de notre métier, en tout cas, à la prise de son. C'est rencontrer des gens de tout environnement et aller dans des endroits dingues. Ça fait cool.

  • Speaker #2

    D'ailleurs, tu partais bientôt en Corée, je crois. Tu as fait le mur.

  • Speaker #3

    Normalement,

  • Speaker #0

    c'est pas ça. Ah, mais c'est pas ça. Tu es avec Daniel. Alors, écoute, j'attends toujours les dates et autres. Mais normalement, c'est prévu. C'est coin d'ocu, là. C'est vrai qu'on a pas mal voyagé. On est allé à New York. Bon Paris c'était moins loin, mais New York, Montréal, et puis normalement c'est prévu d'aller en Corée et... Mali, si je dis pas de bêtises. Mali ? Ouais.

  • Speaker #1

    Eh ben mon gars, tu connais un peu ? Ah ben on va se causer parce que...

  • Speaker #0

    Tu me demandais, ouais. Donc voilà, c'est vrai que c'est des gens de projet vraiment cool.

  • Speaker #2

    Toi t'as beaucoup voyagé à Igor ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est un peu ma grande chance. J'ai eu un peu cette Ausha d'avoir un peu la réputation du mec qu'on peut envoyer dans des conditions extrêmes. Je suis allé dans le désert, en Amazonie. dans la jungle. J'ai vécu dans des conditions absolument hyper rudes. Tu rencontres des guerriers Touareg qui ont vraiment des caciques indiens au fin fond de l'Amazonie qui font leur danse.

  • Speaker #2

    C'est génial ça comme expérience.

  • Speaker #1

    J'avoue que pour la petite histoire, je suis vachement plus impressionné par ces personnages-là. que le gars, en fait, je savais pas, mais j'ai mis un micro au fils d'un des mecs les plus riches du monde. Louis Arnaud. Moi, en fait, on m'a dit Louis Arnaud, tu vois. Moi, je pensais que Louis Arnaud, c'était son prénom, tu vois, Louis Arnaud. Puis en fait, il arrive, puis moi, je suis là un peu genre... Je le check. Toi et tout, je lui fous son nique et puis je fais une petite blague. Et puis tout le monde avait trop peur. Puis moi, en fait, je savais pas qui c'était, ce gars. Puis en fait, moi, tu vois, c'est une espèce de mec, genre vraiment bourgeois parisien, je sais pas quoi. Mais en fait le gars tout d'un coup il s'est retrouvé avec un mec qui le tutoie Puis qui lui fait un peu des blagues un peu à machin Ça l'a fait rire ou pas ? Bah ça l'a fait rire, il est venu me saluer à la fin J'aurais pu lui taper un petit million tu vois Mais en fait on m'a dit mais t'es fou machin On fait Louis Arnaud, Louis Arnaud Je suis là Louis Arnaud c'est qui et tout Mais Louis Arnaud, le fils de Bernard Arnaud Puis je suis là ah ouais En fait moi dans ma tête je me suis dit putain j'ai manqué mon rendez-vous avec l'histoire J'ai choqué

  • Speaker #0

    il y a un peu les deux extrêmes il y en a tu peux pas approcher mais il y en a d'autres qui sont vachement plus abordables le fait que tu sois ingénieur du son tu dois te rapprocher pour lui mettre un micro machin truc tu peux les tutoyer et les aborder ouais il y a une portion finalement t'oserais c'est marrant parce que dans tous les cas t'as quand même une espèce de crainte de la prod des gens qui c'est souvent la prod ouais c'est souvent la prod regardez ça non mais moi je te dis on fait compliquer quand t'es là tu vois

  • Speaker #1

    Il est rentré tout d'un coup et tout le monde s'est arrêté de parler, genre tout le monde avait peur. Puis moi en fait je savais que c'était le bon moment, mais je savais pas qui c'était ce gars. Moi je crois que c'était juste en fait... Et en fait trois heures après qu'il soit parti, j'apprends que j'ai micro-té le deuxième gamin le plus riche du monde. Puis je suis là en fait, moi j'étais pas impressionné du tout. J'étais plus impressionné par les mêmes micros que j'ai mis, les DPA machin, les ai mis sur des chefs de guerre indiens et puis des chefs de guerre Touareg dans le désert. Et en fait c'est là où je suis là-haut. Plus à vouloir vous voyer, plein de courbettes. Enfin, pas de courbettes, mais enfin, tu vois.

  • Speaker #3

    C'est-à-dire que si tu ne les vois pas, ils te butent, quoi.

  • Speaker #1

    Au début, au début.

  • Speaker #0

    Moi, pour la petite anecdote prod, là, pour revenir à ce que tu disais sur la prod, on avait fait une interview de Jean Dujardin pour le FIFDH ou un truc comme ça. Et il y avait eu un monstre malaise pendant l'interview parce que sa productrice ou son agent, je ne sais pas quoi, était venue nous voir une heure avant en nous disant, attention, il est super remonté, il a fait une interview en Belgique, je ne sais pas quoi. Il est parti d'interview parce qu'on lui a posé des questions qu'il n'a pas aimées, donc il faut vraiment faire attention à ce que vous dites, soyez hyper respectueux et autres. Donc du coup ça a mis un peu, on était un peu là, « Putain d'accord, qu'est-ce qui va se passer ? » Et lui arrive, hyper cool, à nous checker, et à nous faire plein de petites blagues sur la Suisse, le chocolat suisse, aller au soin de petite fondue, des machins comme ça, et en fait nous on n'osait pas rigoler, parce que la prod nous avait foutu une telle pression, qu'on était un peu là, c'était hyper malaisant, alors que le mec était super cool, et on aurait pu se marrer avec, enfin bref, c'était un peu... Les agents et les producteurs, parfois, te mettent un petit coup de pression.

  • Speaker #1

    Ce qui est un peu chiant dans ce genre de cas, j'ai eu le cas en juin passé, où j'étais sur le tournage de la dernière publicité Nespresso, celle qui est en train de passer maintenant, sur les Behind the Scenes. Il y a eu des interviews des protagonistes principaux. Il y avait George Clooney, Eva Longoria, Camille Cotin, une Coréenne qui s'appelle Miss Kim. Moi, j'aurais demandé pour les micros, comment ça se passe. Ah, c'est pas toi qui l'aimais, tu lui touches pas et tout. Du coup, je devais briefer leur équipe. Et on briefe le 1. Ouais, c'était vraiment genre, écoute, je vais t'expliquer comment mettre le micro. Par exemple, pour Eva Longoria, c'était hyper cool, le maquilleur et le coiffeur, c'était des Français en plus, donc on a même bien sympathisé. Mais moi, j'avais vraiment pour indication, tu ne poses pas le micro toi-même. Du coup, tu te dis, putain, ça fait chier, c'est quand même un truc, il ne faut pas se louper. Mais je vais remettre ça dans les mains de quelqu'un d'autre. Puis si ça se trouve, effectivement, la personne, Eva Longoria, il se trouve qu'après, en fait...

  • Speaker #2

    le mec il arrivait pas trop à le mettre comme il fallait il me fait viens tu peux le mettre toi finalement puis je l'ai comme mis moi puis elle s'en foutait quoi ouais puis c'est dévié parce qu'en vrai sur un long ou sur une série c'est toujours le sondier qui va quand même lui mettre ouais c'est ça c'est parfaitement c'est son habilleux ce qu'il va faire il y a une espèce de peur comme ça des prods qui cassent tout puis je trouve qu'il est dommage parce que ces gars ils sont alors oui c'est des stars mais ils sont sur des tournages et puis ils ont l'habitude quoi bien

  • Speaker #0

    sûr moi je me méfie quand on me dit Tu lui demandes de s'accrocher lui-même ou tu demandes au maquilleur ou autre de lui accrocher le micro. En général, ça, c'est jamais très bien.

  • Speaker #3

    Alors moi,

  • Speaker #0

    j'ai eu peur de lui croire en VR ou des trucs comme ça.

  • Speaker #3

    Les costumiers et costumières, il y en a des vraiment vénères, en fait. Pour le plastage de micro, vraiment, il y en a, ils peuvent te faire des trucs.

  • Speaker #0

    Du théâtre, ils sont assez fous.

  • Speaker #3

    Ah ouais, je pense,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #3

    Non, non, vraiment, il y en a pour le coup, moi, en fait. Tous mes micros. Ouais, ouais, c'est exactement. Ils te font une petite poche, tout, un bourreau et machin, truc. Tu lui donnes un petit... Ouais. Carré de fourrure et tout. C'est vrai,

  • Speaker #0

    c'est vrai.

  • Speaker #3

    Je veux dire, pour le coup, moi, je préfère encore carrément donner ce job-là à une personne. Je sais que je ne vais pas lui ruiner son costume, tu vois. Plutôt, en fait, arriver avec, je ne sais pas, du scotch qui va marquer ou j'en sais rien, tu vois. C'est un truc... Mais la plupart du temps, en fait, quand je vois qu'il y a une gêne ou quoi, en fait, moi, je laisse la personne s'équiper soi-même. Et après, je viens,

  • Speaker #1

    tu vois.

  • Speaker #3

    Au début, je lui montre tu mets là 90% du temps, c'est bon et les 10% restants j'arrive en excusant il faut quand même que je vienne mettre un petit truc en plus une petite fourrure, un petit machin et les personnes sont là, j'aurais essayé moi-même et après on va laisser peser

  • Speaker #1

    Est-ce que vous sentez qu'il y a un bon respect des règles de travail en général de la part des prods ? Non Non

  • Speaker #3

    Personnellement... Alors,

  • Speaker #1

    vas-y, déjà, j'allais détailler des points, mais je sais pas.

  • Speaker #3

    Non, bah, tout ce qu'on a parlé, le temps de prépa, tu vois. Le fait qu'il faut toujours demander de venir repérer et puis de jamais être payé. Le temps de prépa, c'est là où tu vois qu'en fait, t'as affaire à des gens qui savent absolument pas de quoi ils retournent. Quand t'as quelqu'un qui te fait un peu des plannings, où en fait, il te donne 15 minutes pour arriver sur le set et puis de faire le truc, là, tu sais qu'en fait, t'as affaire à quelqu'un qui est devant une fiche Excel toute sa journée, qui a jamais été sur un plateau. et qui en fait ne sait pas comment ça se passe une synchro cam, un check de lumière après ça se fait bien à 15 chefs à mettre voilà, après sur le terrain, on se connait entre les gens de la cam et tout c'est bon, on fait les trucs et on prend notre temps mais perso souvent je dis j'aurais besoin de bien une demi-heure de plus que ce que vous me donnez si en fait je suis prêt en 5 minutes je suis prêt en 5 minutes et puis je bois mon café et puis j'attends quoi Mais en fait, je n'ai pas envie d'avoir cinq minutes de prépa parce qu'on a quelqu'un derrière son fichier Excel qui s'est dit en fait, on va compresser un maximum le temps parce qu'en fait, on nous prend pour des robots.

  • Speaker #1

    Victor, tu parlais du fait que des fois, on passait pas mal de temps à attendre sur certains tournages. Mais il y a aussi des fois où moi, j'ai couru absolument toute la journée. Plus récupérer les HF sur les jambes, les mettre, etc. Et tu fais je ne sais combien de lieux en une journée pour un docu ou des choses comme ça. Et je trouve que des fois, il y a vraiment un manque de considération par rapport à ça, où genre, t'as juste besoin de te poser un moment, quoi. Te poser un moment, parce qu'on a ce sac sur nous qui nous tire le bas du dos quand même. Et plus, moi, ça m'est arrivé, une fois sur un tournage, rendez-vous à 7h du mat', 13h30, toujours pas bouffé, quoi. On va ranger le matos, machin, puis je suis désolé les gars, je suis en train de décéder de l'intérieur, je suis en train de me consumer, j'ai envie d'aller manger quoi. On range le matos après.

  • Speaker #0

    Donne des noms.

  • Speaker #1

    Je donnerai pas de noms. Et là en fait, ce que je trouve d'autant plus triste, c'est que tu as tout le reste de l'équipe qui vient et qui fait « Oh merci d'avoir demandé, je sais pas » , et puis tu es là « Mais mec, toi aussi t'as faim normalement » .

  • Speaker #3

    Non mais en fait, tu vois, ce tournage, on est censé être un peu les sommards qui en fait râlent tout le temps et puis qui n'en foutent pas une, et puis moi je suis ok de faire ce boulot s'il faut, tu vois. Après je n'hésite pas à l'ouvrir quand on est là.

  • Speaker #2

    Après j'ai l'impression, moi ça fait à peu près, je dirais 10-12 ans que je suis dans le métier, donc chuuut. relativement récent quand même, je veux dire par rapport à des gens qui ont 30, 40 ans de métier. J'ai l'impression que c'est une réputation qui a été mise aussi par des sondiers peut-être plus vieux et puis qui ont joué ce Ausha aussi, des gens un peu exclus, puis des gens un peu râleurs dans leur coin et tout, parce que... C'est vrai que moi, quand je commençais à bosser avec des... Ouais alors,

  • Speaker #3

    effectivement... La relève est là, moi je suis là, c'est bon. Il faut avoir notre temps de pause, il faut avoir notre temps de prépa, et puis il faut avoir aussi notre... Pour pouvoir faire nos ambiances Bordel de merde C'est pas une fin de tournage, une fin de journée Tant qu'on a pas fait notre ambiance Merci beaucoup Thérésa

  • Speaker #2

    Mais ouais tu vois il y a des fois Moi j'ai eu des réflexions Ah mais toi t'es pas chiant en fait Non

  • Speaker #3

    C'est pas inhérent à la fonction en fait Ouais non alors faut être bonne vibration Bonne vibe et tout Ça t'empêche pas Avoir le smile et tout Mais par contre là j'ai besoin d'un petit moment

  • Speaker #2

    Ouais bah ouais

  • Speaker #3

    Je pense qu'on est tous d'accord, il faut se faire respecter, mais c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Après, plus tu connais les prods, au bout d'un moment, quand tu tournes, plus tu as l'occasion d'en parler avant, puis même le jour même, dire là, écoute, vraiment, je te mets l'accent sur le fait qu'il va falloir qu'on prenne du temps pour ça, et trouve-moi 5-10 minutes pour qu'on puisse le faire, et généralement ça passe toujours.

  • Speaker #0

    Moi c'est très variable, je trouve, en fonction des prods. Il y en a qui connaissent leur métier, il y en a d'autres...

  • Speaker #3

    ça dépend de la vibe ça dépend de l'équipe,

  • Speaker #2

    ça dépend du projet ça dépend du budget il y a plein de variantes c'est vrai qu'Alain je suis assez d'accord avec toi moi j'ai cet avantage de faire du théâtre à côté et d'avoir aussi une autre source de revenus et puis c'est vrai que maintenant j'ai un peu pris le parti de quand il y a des prods qui m'emmerdent je ne travaille plus avec je ne me fais pas chier je suis assez d'accord avec ça en fait du coup j'ai moins ce problème là mais effectivement

  • Speaker #1

    Est-ce que ça vous est arrivé d'ailleurs de vous désister d'un projet sur lequel vous étiez engagé pour diverses raisons notamment des fois le budget qui finalement, parce qu'on dit très souvent moi c'est, t'es dispo tel jour ? Ouais, ok, puis t'es là mais à quelle condition ? Comment quoi ? Ouais alors c'est 400 balles pour toute la journée, puis c'est à l'autre bout de la Suisse puis machin, puis Est-ce que ça vous est déjà arrivé de revenir après coup en disant « Écoute, finalement, je ne ferai pas ton projet. »

  • Speaker #0

    À ce moment-là, oui, du processus. C'est-à-dire que tu demandes combien c'est et autres. Oui, moi, ça m'est déjà arrivé plein de fois où on me proposait 150 francs. Qu'est-ce qu'on m'a proposé de plus fou ? 500 francs pour 9 jours de tournage.

  • Speaker #1

    Ah ouais,

  • Speaker #0

    alors je suis un petit... Ça va être des grosses journées, 8h, 22h. Je serais plus seul.

  • Speaker #3

    Je pense à 100 balles quand même.

  • Speaker #0

    Je lui ai dit 500 balles jour ou pour les 9 jours ? Non, non, pour les 9 jours, je suis désolé. Ouais, mais si il y a 9 jours,

  • Speaker #2

    il y en a 6, 7 de nuit.

  • Speaker #0

    Ouais, mais c'est des trucs complètement...

  • Speaker #1

    Sous la pluie.

  • Speaker #0

    À ce niveau-là, quand c'est au moment de l'échange, on va dire, de messages, ouais, ça m'est déjà arrivé plusieurs fois. Mais une fois que je m'engage, en général, c'est... Je m'engage,

  • Speaker #1

    on va dire. Quand je dis s'engager, c'est pas encore être sur le plateau. C'est quelques jours avant. Oui.

  • Speaker #0

    Tu refuses des jobs à cause du...

  • Speaker #2

    Oui, mais tu refuses. Ouais, tu refuses,

  • Speaker #0

    tu te désistes pas.

  • Speaker #2

    Tu te désistes pas, ouais.

  • Speaker #0

    Tu refuses, ouais.

  • Speaker #3

    Moi, ça m'est arrivé une fois, juste pour une question tout à fait logistique, c'est qu'en fait, on me demandait d'être à l'autre bout de la Suisse à 7h du mat. Et en fait, j'y arrivais pas. Donc, j'ai trouvé un gars qui était à Fribourg, et puis je lui ai refilé le job. Ouais. Si tu désistes, il faut toujours trouver une solution. Je pense que ça te revient à toi de quand même... Si t'as dit ouais... Ouais,

  • Speaker #0

    alors si t'as pas dit ouais...

  • Speaker #3

    Non, bah non. Il y a aussi... Je pense que c'est une très très bonne école pour les gens qui débutent. De voir un peu qu'est-ce qu'il faut pas faire et pourquoi faut pas accepter ça. Mais en fait, on les a tous faits et on sait pourquoi. C'est pas une mauvaise idée de les donner... Je suis désolé pour nos prochains, mais... On a tous eu ça.

  • Speaker #2

    De toute façon, ils vont commencer par les boulots qu'on ne veut pas prendre.

  • Speaker #1

    C'est exactement. Qui sont souvent les pires, mine de rien. Ça fait une bonne école.

  • Speaker #3

    Les Red Flag, on ne sait pas les reconnaître tant que tu ne les as pas vus toi-même. C'est clair.

  • Speaker #1

    Mais c'est là qu'on voit l'importance d'avoir un réseau et de pouvoir se refiler du boulot parmi. Ne serait-ce que des fois, on a un tournage sur 5 jours et il y a un jour tout d'un coup qu'on ne peut pas prendre. Puis, il y a ce truc en fait où j'espère aussi, et puis des fois j'essaie quand même d'en parler un petit peu aux prods, que... Elles viennent directement avec un certain nombre d'infos. On va tourner tel jour, ça sera plus ou moins tel horaire, on sera à tel endroit, et puis le budget c'est ça quoi. Ou alors directement qu'ils le demandent quoi.

  • Speaker #2

    Alors moi quand on me parle d'un projet, je le demande systématiquement. C'est savoir combien ça coûte, quels sont plus ou moins les horaires effectivement. Alors les horaires précis on sait pas, mais est-ce que c'est une journée, une mi-journée, est-ce que c'est deux nuits, machin, et puis où c'est. Parce que ça c'est les trois critères qui vont pouvoir vraiment faire en sorte que j'accepte ou pas quoi.

  • Speaker #1

    Parce que suivant où c'est, tu dois être le soir d'avant déjà quelque part. Parce que comme tu dis, Zurich, 7h du matin, soit tu pars à 4h30, soit tu dors là-bas. Moi,

  • Speaker #0

    j'allais ajouter le point techniquement. C'est-à-dire que ça vient plutôt en second temps, mais c'est vrai que... Il y a des fois où ça m'arrivait de refuser parce qu'on me demandait d'avoir 15 HF ou des trucs comme ça.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    aussi. Et j'avais pas le matos pour.

  • Speaker #3

    Pour la journée à 45 mètres.

  • Speaker #0

    Voilà, c'était trop short niveau délai. Donc quand il faut se débrouiller pour trouver un autre enregistreur, des 15 HF, des machins, des trucs. Donc c'est vrai que il y a des fois où ça m'arrive beaucoup. Oui, parce que finalement,

  • Speaker #1

    dans la liste que tu as citée, si on ne demande pas aussi le matos, des fois, effectivement, il peut te manquer un truc tout con. Malheureusement, en Suisse, on n'a pas... Bon, visuel, on a commencé à s'y mettre, mais on n'a pas... pas de backup de matos, excepté entre nous en fait finalement c'est ce qui se passe assez souvent c'est « Hey les gars, y'a pas quelqu'un qui a tel micro ? »

  • Speaker #3

    « Quelqu'un a tel câble pour telle caméra, bien » « Les tentacles »

  • Speaker #1

    « Ça c'est 15 câbles qui fait un portant »

  • Speaker #3

    « Mais moi à mon avis, Visuals devrait filer le câble qui vient avec la cam' Moi je suis allé chez Visuals une fois, j'ai dit « Vous avez tel câble parce que j'ai pas le câble, vous louez la cam' » et puis ils sont là « Ah mais non, mais envoie avec tes collègues »

  • Speaker #0

    Ouais

  • Speaker #3

    Ok. En fait, vous fournissez une caméra, vous ne fournissez pas l'écosystème timecode avec, et en fait, après, on dit à quelqu'un « va voir avec tes collègues pour avoir un lémo 6 pin » ou j'en sais rien, mais arrête, t'es connerie. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est toujours nous qui devons avoir le truc de timecode, alors que c'est pas pour notre boulot.

  • Speaker #1

    Tu te dis ce que quoi, des fois ?

  • Speaker #0

    Pourquoi ça, Julien ? Pourquoi les mecs du son doivent gérer la synchro timecode ? Pourquoi ça, à nous ? Moi, ça m'arrive plein de fois, tu tournes avec des chefs-op, ils ont leur caméra, leur machin. Les mecs, ils savent pas où est le son, donc tu dois régler le son sur la caméra, tu dois régler le timecode sur leur caméra. Enfin, moi je trouve ça fou, quoi.

  • Speaker #3

    Ouais, la synchro audio et vidéo, c'est historique, c'est le gars du son qui fait ça. Ouais,

  • Speaker #0

    mais tu sais pas forcément sur... Tu vois, selon les caméras, en plus tu dois connaître toutes les caméras, aller dans tous les menus, savoir aller dans tous les menus, des caméras, trouver...

  • Speaker #3

    Moi je trouve fou quoi Je vais faire des tutos maintenant

  • Speaker #0

    En général c'est pas trop compliqué Mais je trouve ça hallucinant Que le mec de la vidéo Moi je sais pas faire sur ma caméra Je trouve fou quoi Moi j'aime bien

  • Speaker #3

    Cette espèce de magicien de la synchro Ça arrive comme ça T'as des trucs et puis tu branches Et puis direct ça fait C'est claque et puis tu fais tac tac Et puis en fait tout le monde est là Il y a un peu un truc où en fait Tu es là Moi j'aime bien cette image du geek On sait pas du tout ce qu'il est en train de faire On va le laisser tranquille T'as des réels qui sont derrière les gens à la caméra Ouais tu peux faire ça, tu peux faire machin Tout marche bien Le mec il est là comme ça Moi je me sens hyper concentré Mais tu vois en fait Et puis en fait ça marche Et puis c'est bon La synchro elle est là Et puis en plus t'as un clap time codé Ça envoie des étoiles dans les yeux Et en fait Enfin Moi perso, en fait, ça m'embête pas du tout d'avoir un peu ce côté un peu technique, geek, tant qu'on me fait pas chier en fait.

  • Speaker #0

    Moi non plus, mais parfois comme les choses sont demandées, c'est vraiment genre... Ah non mais c'est pas... Tu vois, c'est pas à lui de le faire quoi. Ouais. Non non, moi je connais pas, c'est du son...

  • Speaker #2

    Moi dans ce truc là, ce qui me gêne un peu plus, c'est... Je comprends très bien ton truc, et puis c'est vrai que le clap time codé, moi j'en ai pas, mais c'est vrai que moi ça me fait rêver aussi.

  • Speaker #3

    Petit plus mal. Mais...

  • Speaker #2

    Mais moi ce qui me gêne c'est que c'est à nous d'investir ce matos qui personnellement nous ne sert à rien.

  • Speaker #3

    C'est clair.

  • Speaker #2

    Et c'est ça que je trouve dommage.

  • Speaker #3

    C'est clair mais tu mets 200 balles décomptablement, tu peux te dire qu'en 5 jours de tournage il est rentabilisé le truc. Après quel prod va te mettre 200 balles ? Encore une fois on revient au même truc.

  • Speaker #1

    Moi perso j'ai fait le choix d'acheter quasiment les câbles de toutes les caméras pour les tentacles x4.

  • Speaker #3

    Ça m'a coûté une blinde.

  • Speaker #1

    Parce qu'une fois j'ai tourné avec 3 Alexa Mini. D'abord j'en avais deux, puis d'un coup t'es là, ok je vais en racheter un et une fois j'en ai eu quatre, donc je me suis dit bon bah, j'ai pas toutes les caméras x4 mais je me suis dit bon bah au pire des cas ça peut servir Mais coudez, coudez ça rentre pas tout le temps ça rentre pas tout le temps Le batterie sinon t'es dans la merde Bah oui Mais en fait c'était plus pour une question de me dire ok ça m'a coûté une blinde mais par contre c'est une prestation que je peux fournir je sais que si on m'appelle même un jour avant Bon Pour tourner avec telle caméra, j'ai le truc et je n'ai pas besoin d'aller le chercher quelque part.

  • Speaker #3

    Alors moi, personnellement, si je tourne avec quatre Alexa Mini, je jam. Parce que je sais, par exemple, que la Alexa Mini, ils ont quand même un timecode. Ça tient bien la route. Black Magic, un peu plus de la merde. Pour moi, Alexa Mini, je viens, je rejam.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #3

    Tu vois, c'est un peu... C'est... comme ça que je vois le truc. Après, c'est super d'avoir... On te remercie tous. Je pense qu'on a tous... On t'a tous demandé d'avoir un cas. Mais continue, mais en fait, c'est pas à toi, c'est pas à nous. Ouais,

  • Speaker #1

    je sais, mais...

  • Speaker #3

    Mais moi, je respecte trop après ça. Moi, j'ai bossé avec des Américains, et trois fois sur quatre, des Américains, ils viennent avec leur caméra, machin, et ils te fournissent une liste de matériel absolument monumentale de tout ce que tu dois avoir à double, machin. Évidemment, tu l'auras jamais à double. Mais en fait, à chaque fois, ils viennent avec leur rig, et en fait, ils ont leur cap time code pour la caméra. Et en fait, pour eux, c'est un peu plus normal, en fait, de voir un peu ce truc, et puis en fait, ils viennent dans les...

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que ça vient gentiment, ça.

  • Speaker #1

    ça m'arrive de plus en plus souvent que les mecs ils ont leur câble en tout cas leur câble tentacle et bien visuel si vous nous entendez peut-être que ce serait pas mal le câble ben voilà puis sinon comment vous comment vous l'avez créé votre clientèle est-ce que je sais pas quelle est votre présence typiquement sur internet ou les réseaux sociaux pour moi personnellement c'est quelque chose qui est assez important je pense que vous avez vu que je J'essaie de poster assez régulièrement.

  • Speaker #0

    J'ai jamais su comment tu faisais. J'essayais de poster autant que toi de photos de tournage. J'arrive pas moi Julien.

  • Speaker #1

    Ouais parce qu'on peut pas toujours, il y a aussi une certaine confidentialité. Mais je sais pas, je me dis que c'est... J'ai réussi à me mettre dans ce mindset. Ouais,

  • Speaker #0

    je pense. C'est clair que dans l'époque où on vit, c'est important. On en discutait aussi avec Igor. Les réseaux maintenant, enfin ça...

  • Speaker #3

    Bah les réseaux, pour moi c'est un peu un truc où en fait je partage une passion. C'est vraiment un truc où en fait ça me fait plaisir, tu vois. Et puis ça me fait plaisir de liker aussi des beaux setups et des beaux... Et puis en fait, après je regarde mon feed et puis t'as que du câble et puis des machins. Alors moi j'ai vraiment ce truc de geek audio où en fait j'adore le DIY, j'adore imprimer en 3D. Maintenant je me suis mis à la couture, tu vois, pour faire moi-même mon sac. Parce qu'en fait j'aime bien avoir un workflow qui est vraiment hyper personnalisé pour moi. Et en fait je partage ça. Et je dois avouer que les réseaux sociaux ça me ramène pas énormément de clients. Mais en fait je fais ça par passion, enfin c'est un truc, je partage ma passion mais enfin voilà.

  • Speaker #1

    Mais ouais, cela dit, moi j'ai l'impression que les réseaux sociaux, enfin comme je le ressens des fois en discutant avec des clients, qui nous nos clients sont les boîtes de production en général, c'est comme ça qu'il vaut aussi qu'on bosse, qu'il vaut le plateau ce qu'on a.

  • Speaker #3

    Bah c'est un portfolio hein.

  • Speaker #1

    Ah ouais,

  • Speaker #3

    c'est ça. Ok, ok. J'ai un site internet tu vois, et puis en fait c'est souvent des gens à l'international qui m'envoient des messages. Mais sur Instagram ou sur les réseaux, c'est souvent des gens qui voient comment tu bosses, qui voient comment tu es équipé. Et puis en fait, tu n'es pas un gars avec deux roadwire Let's Go, un Zoom H6 et puis respect. On a tous commencé comme ça.

  • Speaker #2

    Alors, je pense effectivement qu'il y a deux trucs. C'est qu'il y a le matos et puis il y a aussi le fait que quand tu postes beaucoup, les gens ont l'impression que tu postes beaucoup. Et puis, quelqu'un qui donne l'impression de bosser beaucoup, même si ce n'est pas vrai. ça fait genre il est pro. Du coup, on a envie de le gager.

  • Speaker #1

    Elle appelle beaucoup, donc son travail il est bien, etc.

  • Speaker #2

    Moi, je n'y n'arrive pas. Je n'arrive pas à faire ces réseaux. J'ai envie de tout quitter. Moi, je suis vraiment accro aux réseaux sociaux. Je reconnais que je suis accro et que ma copine me dirait d'ailleurs que je suis tout le temps dessus. Mais poster des trucs sur les réseaux sociaux, je n'y n'arrive pas. Ça me saoule, c'est un truc qui m'énerve. J'ai l'impression de ne jamais savoir quoi mettre, j'ai l'impression de ne pas être légitime pour faire un truc. Je n'arrive pas à le faire. Donc je sais qu'il faudrait que je le fasse plus, puis que certainement que ça me ramènerait un peu des clients. Après je vis comme ça sans depuis toujours. Enfin je pose deux, trois trucs et demi, mais vraiment pas grand chose. Mais c'est vrai qu'il faudrait le faire, il faudrait vraiment le faire. Les jeunes qui nous écoutent, il faut faire des réseaux sociaux.

  • Speaker #3

    Syndiquez-vous, syndiquez-vous, syndiquez-vous.

  • Speaker #0

    Bouche à oreille, moi je sais que ça... La plus grosse base, on va dire, de clients, c'est bouche à oreille. C'est des gens avec qui t'as travaillé, et puis que t'as fait du bon boulot, qui t'entendent bien aussi, parce que c'est aussi important comme ça. Mais ouais, réseaux sociaux, moi je sais que j'y suis trop peu aussi.

  • Speaker #1

    Moi comme je vois la chose aussi, c'est que finalement, je pense qu'en fait on fait surtout un métier qui touche tout le monde. Tout le monde a des oreilles, tout le monde peut entendre. Une de mes missions que je me suis donné aussi par pur plaisir parce que j'adore partager c'est de vulgariser un peu le son et de dire regardez en fait le son c'est méga important quand vous regardez un film en fait ça sans un preneur de son, sans une post-prod, sans du sound design ça ça n'existe pas, ça si c'est mal enregistré ça n'existe pas et du coup des fois les gens se disent ah ouais mais en fait c'est vrai qu'il y a tout ça derrière et tout moi ça me fait délirer mais j'adorerais même en faire encore beaucoup plus il y a des gens qui savent très bien se mettre en scène, se filmer et tout beaucoup mieux Je suis vraiment nul pour ça. Mais c'est vrai que poster, ça suscite de l'intérêt. Je remarque aussi des fois chez mes amis qui se disent « Ah, t'as pas essayé de porter le truc,

  • Speaker #3

    machin, c'est cool. Ah, ça avait l'air trop cool. » Les posts dont je suis le plus fier, c'est ceux avec, je sais pas, les affiches des films qui sortent, tu vois, ce genre de trucs. En fait, j'appelle les gens à aller regarder le fruit du travail avec ma prise de son et puis des gens de la post-prod que j'essaye de jamais oublier. Et en fait, c'est les trucs dont je suis le plus fier. Après, je trouve aussi, enfin... partager des workflows hyper particuliers, machin. Je me nourris de ça, personnellement, parce qu'en ce moment, on est en janvier et j'ai pas énormément de taf, personnellement. Et en fait, moi, ça me permet un peu de pouvoir continuer à maintenir un peu cette flamme que j'ai, quoi. En fait, en faisant des projets qui sont pas tous incroyables, mais en fait, qui me permettent un peu de garder un peu la flamme, quoi.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un truc qui est quand même super important par rapport à nos métiers, c'est que, mine de rien, je pense qu'on a tous appris énormément sur le terrain. puis aussi via des tutos YouTube, via plein de trucs comme ça, et qu'en fait on est vraiment obligé d'aller chercher un petit peu tout ça, de se tenir à niveau, de se tenir au courant.

  • Speaker #3

    Au niveau du workshop, on a une littérature, il faut parler anglais, il faut speak english, ça aussi c'est un truc, apprenez l'anglais, peut-être le chinois bientôt. Vraiment, on a une littérature absolument monstrueuse, que ce soit Reddit, que ce soit le forum JW Sound, je l'ai écumé, je l'ai poncé ce forum. C'est une aide absolument monstrueuse. Il y a des gens qui partagent des idées absolument incroyables. En fait, moi, j'ai envie de faire partie de cette communauté-là. Parce qu'en fait, ça me permet d'entretenir la flamme, quoi. Parce que c'est une passion, mais il faut la maintenir, quoi.

  • Speaker #1

    C'est hyper important de partager.

  • Speaker #2

    C'est vrai que par rapport au groupe Facebook, moi, je suis sur beaucoup de groupes de différentes consoles de mixage. Et puis, c'est vrai que tu as aussi tous les relevés des bugs qui ne sont pas faits forcément par le fabricant et tout. Tu as un réseau d'utilisateurs que tu ne connaîtrais pas parce que c'est un réseau mondial, et puis qui te permettent de trouver des solutions aux différents problèmes que tu as. Et ça, c'est vrai que c'est assez important et c'est assez redoutable à ce niveau-là.

  • Speaker #3

    C'est clair, il y a un support des utilisateurs. Il y a des constructeurs qui ne font absolument pas le taf. Visicom, ils ne font même pas de manuels pour leurs derniers trucs. Et en fait, tu as des gars, c'est des manuels vivants. Et ils sont là, ils sont en train de partager. Et puis en fait, moi, j'ai envie d'être un gars comme ça aussi. J'ai envie de pouvoir entraîner un minimum.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est complètement sous-estimé dans notre métier aussi au niveau de la cam. Je pense que c'est effectivement toutes les connaissances qu'on doit avoir. mais j'ai remarqué aussi que dans tous ces bouquins moi je les ai quasiment tous achetés, les bouquins de prise de son J'ai quand même l'air ça exactement, j'ai acheté le dernier sur la perche mais je trouve qu'il y a ce truc aussi des fois où je trouve ça hors réalité en général c'est des gens des fois de setup Hollywood ils ont un méga temps pour s'occuper d'un truc ils ont la costumière qui va les aider et nous en fait on se retrouve à devoir tout faire dans une situation dans le documentaire où t'arrives, t'as 5 minutes pour faire ton truc mais en fait ce qu'ils disent dans ce bouquin c'est impossible dans ce que je fais. Mais ça permet aussi de se dire, en fait, je suis un putain de warrior là. Sachant qu'ils avaient trois heures pour le faire. Et ça fait du bien aussi. Là, on arrive gentiment au bout. Est-ce que vous avez une petite anecdote à raconter ? Un truc soit heureux, soit malheureux par rapport à, je sais pas, humainement, le matériel ?

  • Speaker #0

    Un problème technique ?

  • Speaker #1

    Moi j'en ai une. En fait c'était quand j'étais en Amazonie, au tout début, il faut savoir que l'Amazonie c'est quand même un endroit hyper hostile, ça te fait assez prendre conscience qu'en fait... t'es vraiment quelque chose de minuscule par rapport à des choses encore plus minuscules que toi mais qui peuvent te buter je pense à des migales où je me suis réveillé dans ma case en plein dans la jungle avec des migales au mur moi je balisais, j'arrive au Brésil comme ça et je me dis putain je suis dans la jungle il faut que je ramène des sons parce que là j'étais en train de percher j'en sais rien, puis j'ai fait que 2-3 ambiances mais là je vais vraiment faire une matinée de field recording l'ambitionnique, le machin l'AMS, vraiment donc là je me lève un peu puis en fait tiens également le mec qui s'occupait des cabanes en plein dans la jungle qui avec son coupe coupe que ça m'achète quoi puis je lui dis un peu ouais tu peux t'accompagner et tout en portugais brésilien je que je comprends mais on se comprend pas quoi on y va comme ça puis en fait il montre un peu il me dit ah ouais t'es pas là je veux dire il y a des oiseaux par là c'est super puis tout d'un coup en fait le mec il me dit bah tiens continue par là moi je dois rentrer et moi je suis au milieu de la jungle comme ça et puis en fait le gars il part avec son coupe coupe comme ça puis en fait une ou deux fois il m'avait un peu genre casser des branches pour que je retrouve mon passage mon chemin de retour et là tu vois je le vois partir comme ça puis en fait je repense au migal, je repense au serpent je repense au scorpion, je repense à tous les qui peuvent me buter quoi puis là je suis là je le vois partir puis je dis hé Francisco attends donne moi ton coupe-tout donne moi ton puis je m'enfonce comme ça et j'y vais puis je pose mes micros puis je fais des super ambiances et puis machin je suis trop content et tout et tout ça pour dire qu'en fait ouais soyez aware mais tu t'es pas perdu tout ça Non, non, je suis là, sinon je ne serais pas là. Mais levez-vous tôt pour les ambiances, vraiment. Couchez-vous tard, levez-vous tôt, couchez-vous tard.

  • Speaker #0

    Pendant le Covid, c'était assez cool de choper des ambiances, justement de ville.

  • Speaker #1

    Pas d'hab,

  • Speaker #0

    c'était ça. Toi, Victor ?

  • Speaker #2

    Moi, je ne suis pas aussi romanesque qu'Igor, mais je repensais aussi à un truc... Belle expérience effectivement comme on avait discuté de lieux que tu vois pas, puis dans des situations que tu vois pas habituellement et c'est vrai qu'une fois on avait fait, ça doit faire dix ans maintenant qu'on avait tourné un petit film documentaire sur un pêcheur du lac et puis on s'était retrouvé à aller filmer la levée de filets à 4 heures du matin, au mois de février je crois un truc comme ça. avec la bise, il faisait noir, il faisait froid, et puis t'avais cet eau qui venait sur le bateau et qui gelait quasiment direct quand ça arrivait sur le bateau. Et puis en fait, c'est des situations un peu de merde, et quand tu y réfléchis, t'aurais pas envie d'y être. Et puis en fait, c'est des trucs qui resteront toujours dans ta mémoire. Donc c'est aussi des trucs comme ça que tu vivrais pas si tu faisais pas ce genre de métier.

  • Speaker #0

    Et toi Alain ?

  • Speaker #3

    Alors moi... J'ai une anecdote qui nous a fait beaucoup rire sur le plateau, qui n'est pas très exotique, mais voilà, ça s'est passé en studio, en fin d'année là, pour l'ONU, donc c'était un gros truc. Et on avait une intervenante qui était là et qui venait des Philippines ou je ne sais pas où, et qui n'était pas bien, qui était malade, donc qui avait prévenu un peu tout le monde. Et qui du coup, je ne sais pas si tu pourrais le mettre dans le podcast. Et qui, du coup, lâchait des caisses sur le plateau. Mais parce qu'elle était vraiment pas bien. Et puis voilà, moi, j'étais un peu... J'étais pas très loin d'elle. Donc, je sentais évidemment la chose. Et le producteur, qui est un gars que je connais bien et un ami, va à côté d'elle au moment où ça se passe. Et puis, il me fait... Puis j'étais là, moi, j'avais le casque et puis la paire sur elle. Et puis, j'ai pas entendu ce qu'il me disait. Je croyais qu'il me disait une connerie. Pour me faire rire. Donc, j'amène la paire sur lui. Puis il me le recrit au micro. Elle a largué, je crois. Et en fait, moi, j'avais un retour vers 15 personnes derrière, tous les clients, les machins, qui, heureusement, je croyais, étaient anglophones et n'ont pas compris ce qu'ils disaient. Mais du coup, j'ai vite enlevé la perche. Je lui ai dit... Il a sa micro. Enfin bref. Après coup, ça nous a fait beaucoup rire. Et voilà, la pauvre était vraiment pas bien. Mais c'est la dernière anecdote marrante que je retiens récemment. Mais j'ai eu plein d'autres choses aussi, un peu plus... folle dont je me souviens pas tout le temps mais c'est la beauté de notre métier.

  • Speaker #0

    C'est ça, tu parlais du pêcheur, là moi j'ai vécu quelque chose d'assez similaire où la traite de la vache à 4h du matin et puis tu prends directement le lait et t'en fais un fromage derrière et tu suis tout ce truc et tu le goûtes après, enfin un autre mais fait selon le même procédé et des trucs comme ça, t'as un alpage en montagne où t'as dormi la nuit d'avant et ça c'est des trucs aussi où tu rencontres des gens formidables et puis tu te dis mais jamais je... je pourrais faire ça. Comme ça, quoi. Et ça, c'est cool. On fait un bien beau métier.

  • Speaker #1

    On fait un bien beau métier, même si parfois, c'est compliqué.

  • Speaker #3

    C'est pas facile, mais c'est bon.

  • Speaker #0

    Et en tout cas, je vous remercie beaucoup. J'ai une petite recommandation pour vous.

  • Speaker #1

    Juste, en fait, moi, ça m'intéresse que vous me donniez des petites recommandations ciné ou une série ou j'en sais rien, un truc qui vous a marqué au niveau du son. Ça m'intéresse vraiment d'avoir un peu des recommandations des collègues, en fait, par rapport au son.

  • Speaker #3

    Tu dis qu'on a vu ou sur lesquelles on a travaillé ?

  • Speaker #1

    Non, sur lesquelles vous avez travaillé, si c'est fantastique, mais plutôt quelque chose qui vous a marqué au niveau du son. Moi, je vais juste vous donner un film, c'est Why Don't You Play In Hell de Sonos Yone. c'est du cinéma japonais super trash mais c'est une lettre d'amour au cinéma et puis il y a un petit clin d'oeil aux preneurs de son et preneuses de son enfin on va tous se reconnaître et j'ai vu la série Arkane et je suis absolument incroyable je suis absolument que ce soit le travail du son, que ce soit l'image c'est très très beau si vous avez des rococo je prends quoi moi j'ai toujours été très Star Wars quand même mais euh...

  • Speaker #2

    mais je crois que c'est quand même la base en termes de son mais après de plus récent alors moi j'ai eu un coup de coeur pour un film enfin pour le son d'un film mais en l'occurrence c'est spécial parce que c'est pas vraiment du son, c'est plus pour la musique mais pour l'arrangement et puis le traitement aussi dans le sound design du dernier film qu'il y a eu sur Elvis le biopic qui est sorti il y a 3-4 ans voilà Et en fait, il y a un travail de texture, notamment dans des ambiances un peu graves et tout, comme ça, avec des subs et tout. Puis en fait, ça te rapporte une ambiance très glauque pendant tout le film. Et musicalement, ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont retravaillé des musiques d'Elvis avec un côté plus actuel, avec des passages de rap, des passages un peu électro et tout, mais qui restent hyper rock, hyper blues. Et j'ai trouvé que vraiment, moi, ça a impressionné ce film-là.

  • Speaker #3

    Ok. Mais voilà. Je le voyais.

  • Speaker #0

    Moi celui qui m'a scotché dernièrement, littéralement, c'est Dune, mais surtout le deuxième. Déjà j'avais lu tous les tomes, mais vraiment l'ensemble des tomes qui existaient à l'époque quand j'étais gamin. Et je trouve que le travail sur ce film est incroyable.

  • Speaker #1

    George Vlad. Oui, exactement. Jean-Claude Cabot s'est tué, lui aussi c'est une mine d'or pour le coup.

  • Speaker #0

    Exactement, qui a enregistré les sons de vent. Il a utilisé Weevee d'ailleurs, j'étais très content.

  • Speaker #3

    Je lui ai trouvé du vert, comment il a fait ? Non. Il s'est mis un HF dans la gorge et il a fait des... Ah ouais

  • Speaker #0

    Oh là là, ah ouais, ok.

  • Speaker #3

    C'est trop la voir.

  • Speaker #0

    Mais ça je trouve que dans ce film, tout est juste en fait. La musique je la trouve incroyable, et pourtant Andy LeBaird en a fait des films, et là il s'est encore renouvelé une fois, il a même inventé des instruments pour ce film. Et je trouve que le sound design est ultra juste, il n'est pas trop prédominant. Moi je suis aussi un ultra fan de Star Wars, mais justement Dune il pourrait arriver et avoir copié tout le truc et se dire qu'il n'y a plus rien à renouveler, et si en fait ils ont trouvé quelque chose à faire, et qu'il reste assez discret sans être... mis trop en avant mais franchement il a bouleversé ce film d'un point de vue sonore.

  • Speaker #3

    Moi j'allais dire ça aussi mais je suis pas vraiment objectif parce que ça faisait alors j'ai vu au ciné du coup Dune 2 mais ça faisait je pense un an et demi voire deux ans depuis la naissance de la petite que j'étais pas allé au cinéma donc c'est vrai que ça m'a confirmé que j'adorais le cinéma mais du coup je me suis tapé Dune 2 au cinéma et le son était bluffant quoi j'étais vraiment comme un gamin de vent j'étais son et images évidemment mais c'était hyper

  • Speaker #2

    agréable d'avoir un son comme ça au ciné quoi alors mais c'était moi c'est marrant parce que je suis d'accord avec vous mais j'ai passé une très mauvaise expérience vendu une deux au cinéma parce que bon ça c'est la petite anecdote ciné qui a rien à voir que le son mais j'ai été le voir au flon et en fait il n'y avait pas d'entracte et des autres pires que ça j'ai fait parce que pendant que je me suis retrouvé je me suis retrouvé comme alan parce que j'ai Depuis que j'ai eu des enfants, j'étais un peu moins au cinéma et tout. Et puis je me suis dit, pour une fois que je vais au cinéma, je profite, je fais un peu le cochon. Et j'ai pris une bière et j'ai pris un truc de nachos et des pop-corns. Et je te dis, c'était tellement sale. Et après, devant ce machin, devant le désert, pendant trois heures dans le désert, j'avais soif, mais j'avais soif.

  • Speaker #1

    Tu sors de l'épice et tout.

  • Speaker #2

    J'avais juste une seule envie, c'était d'aller me chercher un truc à boire. j'avais une soif de ce machin je voulais pas sortir, je voulais pas louper un truc donc j'ai moyennement apprécié mais ça c'est moi qui ai fait l'erreur t'es trop habitué au théâtre,

  • Speaker #1

    t'as tant l'entraque t'as le moitié moi je suis allé le voir en IMAX c'est l'une des c'est beau le coup d'aller le voir en IMAX faut juste que l'image commence à faire du surround aussi moi c'est toujours ça qui me dérange un peu au cinéma merci

  • Speaker #2

    T'as du son qui vient de partout mais qu'eux ils arrivent à faire un truc qui vient de devant quoi. Ouais.

  • Speaker #3

    Faut aller dans la sphère à Las Vegas.

  • Speaker #1

    Un petit truc au Suisse. Le documentaire Riverboom, j'ai trouvé absolument incroyable. Allez le voir si vous pouvez, vraiment. Et puis Sugar pour la série qui vaut quand même le coup aussi. Voilà, Riverboom et Sugar pour les Suisses. Ok.

  • Speaker #0

    Et si vous aimez bien, moi je suis assez fan non seulement d'horreur et de films un peu décalés et n'importe quoi quoi, Mad Heidi, franchement ça va. complètement exagéré c'est complètement what the fuck il faut pas s'attendre à un truc enfin mais c'est enfin non franchement j'ai passé un bon moment mais Malahidi c'est prod suisse ou c'est possement suisse je crois que c'est 100% suisse mais c'est un hyper vieux projet ouais ouais ouais au moins 10 ans ça vaut la peine ok bon les gars je vous remercie je me réjouis de vous reposer sur un tournage même si on se croise jamais sur les tournages mais en dehors mais faudrait qu'on fasse une team une grosse team département son pour une grosse un apéro bon bah bon retour chez vous Merci. Merci.

  • Speaker #3

    A plus tard.

  • Speaker #4

    Autour du son. Autour du son. Un podcast sponsorisé par Weevee. Weevee, la marque de bonnettes anti-vent pour micro, disponible dans plus de 30 couleurs. Boutique en ligne sur www.weevee.ch www.weevee.ch

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