Speaker #0Planète, Berger Australien, le podcast qui vous parle de Berger Australien, de BAM, d'éducation canine positive et tous les autres trucs qui me passent à travers la tête. Vous écoutez Patrick Offroy, Doggy Coach et aujourd'hui on parle de... Fuck le loup ! Et oui, un gros mot enfin dans ce podcast ! Non, sincèrement, j'en ai vraiment plus que assez ras-le-bol tous les mots que vous pouvez mettre derrière qu'on nous parle du loup pour nous parler du chien. Sincèrement, ça devient indécent. Déjà, quand j'entends le mot meute, parce que les gens ont trois ou quatre chiens, j'ai un peu les poils qui se hérissent. La meute est caractérisée par le fait que c'est un groupe de canidés qui a besoin de rechercher sa subsistance. Le groupe a besoin de fonctionner ensemble, et pour ce faire, il va mettre en place un certain nombre de stratégies de chasse, qui sont d'ailleurs, ça avait été prouvé il y a quelques années, finalement à la base de uniquement deux interactions. Une interaction, être face au vent. Deuxième interaction. être parallèle à un autre membre du groupe. Parallèle, ça ne veut pas dire strictement à la même hauteur, mais ça veut dire que tout le monde est... à la fois assez proche et assez loin d'un congénère. C'est comme ça qu'on se retrouve avec, quand on observe de l'extérieur, l'impression d'une attaque extrêmement organisée, alors qu'en réalité il n'y a que ces deux paramètres. Si tout le monde est face au vent, ils sont donc tous dans la même direction, et si tout le monde est parallèle à l'autre, alors on a en apparence, en tout cas, une sensation de grande organisation. La meute sauvage a besoin de chasser et tout le monde le sait, la ressource alimentaire est la ressource basique, vitale pour tout être vivant et particulièrement les mammifères. Mais quand on parle du chien, disons-le franchement, sauf si vous vous amusez à faire des activités dans le jardin en balançant des croquettes, sauf si vous vous amusez à travailler l'olfactif du chien pour qu'il puisse se nourrir, en dehors de ce cas-là, le chien ne chasse pas sa gamelle. La gamelle, elle est posée devant lui à 7h30 du matin ou à 6h du soir ou parfois les deux, mais... Il n'y a pas de chasse. Et s'il n'y a pas de chasse, il ne peut pas y avoir de meute. Donc déjà, rien que là, la comparaison au loup ne tient pas. Point numéro 1. Point numéro 2. Faire la comparaison au loup, ça voudrait dire qu'on en dort en gros. en gros, d'après les études, aux alentours de 20-35 000 années de domestication. C'est-à-dire que tout ça, on le prend, on le met à la benne, et on considère que ça n'a servi strictement à rien. Tous les types qui se sont embêtés la vie à créer de la génétique, à créer des races, à créer tout ça, ça ne sert strictement à rien, puisque ce qui compte avant tout, c'est les caractéristiques. L'upesque du chien. Alors là, franchement, ça a quand même vachement tendance à me mettre le cerveau de travers. Parce que si on rapproche ça à l'humain que nous sommes, au sapiens sapiens, bon sang de bois, on en a fait quand même, nous, des progrès sur ces 20, 35 000 dernières années. Et alors le chien, lui, malgré son cerveau de mammifère, bien sûr, moins mature que le nôtre, etc., mais quand même. Lui n'aurait strictement rien appris et ses caractéristiques resteraient strictement identiques. Franchement, je veux bien tout entendre, mais comparer le loup au chien est ni plus ni moins que comme comparer l'humain au chimpanzé. En effet, à 1% près... 98 contre 99%, il y a un taux à peu près identique de gènes similaires entre le chien et le loup et l'humain et le chimpanzé. Et pourtant, ça ne viendrait à aucun de nous de se dire, voyons voir comment vivent les chimpanzés. Et cela va nous apprendre comment... les humains interagissent entre eux ou doivent, devraient interagir entre eux. Mais bon sang, dans quel monde ça peut exister cette affaire ? Le problème qui se pose avec le loup, c'est pas tellement la logique faussement historique ou faussement scientifique qu'on voudrait mettre là-dessus. Non, ce qui est ennuyeux, c'est qu'avec le loup arrive la grande théorie, même si elle a été réfutée par la suite, la théorie du mal alpha. Il y aurait un loup alpha qui dominerait en gros tous les autres et particulièrement les femelles, qui serait en gros un serial killer, un serial sauteur, puisque en gros il tape toutes les femelles, les filles, les aères, petites filles, etc. Donc un serial violeur. Et donc... ceci serait mis comme étant le haut du panier de la société lupesque, et donc dans la foulée, on en déduirait le fait que, comme il y a un mâle alpha et que ça fonctionne comme ça dans les meutes de loups, on devrait donc considérer que le chien est un loup. J'allais dire civilisé pour reprendre le titre d'un pourtant excellent bouquin quand il est sorti il y a 20 ans en arrière de Théronie. Il n'empêche qu'on a quand même en face de nous une théorie qui va impliquer que l'humain, c'est là où le système devient particulièrement pervers, on introduit l'humain. on ne sait pas pourquoi, on va mettre un truc en inter-espèce, c'est-à-dire un truc qui marche par exemple entre les chiens, entre les loups, on va mettre un humain au milieu. Et puis d'un seul coup, le système va continuer parce que l'humain serait censé prendre le rôle du mâle alpha. Alors point numéro 1, ça ne dit rien de ce que serait l'ancien mâle alpha, à partir du moment où on introduit un humain à l'intérieur, point numéro 1. Point numéro 2, donc... L'interspécifique entre l'espèce humaine et l'espèce canine, j'ose un peu espérer que le chien sait à peu près qu'on n'est pas de la même espèce que lui, et en tout cas, moi je suis très conscient que ce chien n'est pas de mon espèce. Tout ça pour dire que c'est derrière la notion de dominance, qui va être mise en avant pour expliquer qu'on doit dominer ce chien au point de ce que nous sommes le mâle alpha. Vous noterez qu'il y a peu de femelles alpha dans les descriptions qu'on fait. Ne soyons pas à minima misogynes, soyons jusqu'au bout. Et ensuite... on va recréer cette fameuse meute, alors qu'à part se lever le matin pour aller bosser, vous et moi, on n'est pas tout à fait dans la situation où on va chasser l'auroch avec nos pots de bête et notre arc sur le dos. Voilà, ce sera tout pour aujourd'hui. A très vite ! Merci d'avoir écouté cet épisode de Planète Berger Australien. Et je vous dis à très vite sur les réseaux sociaux. N'oubliez pas de mettre des j'aime, des like, de partager avec vos copines, vos copains. Et si vous avez envie de jeter un oeil aux cours en ligne que je propose, n'oubliez pas d'aller sur doggycoach.fr. A très vite.
