Speaker #0Bonjour, je suis Patrick Offroy et vous écoutez le podcast de Planète Aussi. Un podcast qui vous aide à mieux comprendre le berger australien, le berger américain miniature et le border collie. Avec ce podcast, ma mission est la même que depuis des années, faire connaître, apprécier et respecter le berger australien. Chaque semaine, je vais également faire le maximum pour vous faire découvrir les méthodes positives et bienveillantes d'éducation qui vont avec l'intelligence hors normes de ces merveilleuses races. Et si vous aimez les podcasts de Planète Aussie, je vous invite à vous abonner au podcast pour être notifié de la sortie des prochains épisodes chaque semaine. Mon berger australien est toujours excité, deux exercices. Je vous propose deux exercices pour mettre en place des autocontrôles pour que le chien puisse apprendre à faire en fonction de vous. Je répète souvent que l'éducation canine, cela ne sert à rien. L'éducation canine ne sert à rien, sauf à ce que le chien fasse en fonction de vous. Cette idée est toute bête. Le chien n'a pas besoin d'être éduqué. Le chien a priori, il a son comportement intrinsèque, ses qualités, et il a sa vie de chien. Le problème que nous avons, c'est que sa vie de chien est souvent incompatible ou pas tout à fait compatible avec notre vie en société. Notre vie en société, quelle est-elle ? Du temps de moins en moins important à consacrer à nos chiens. un environnement parfois hostile, la ville, les bruits, parfois des congénères hostiles, les autres chiens pas toujours très cools, des environnements qui impliquent une réactivité du chien, les vélos, les skateboards, les voitures, les bus. Toutes ces choses qui font que le chien va très facilement monter dans les tours, ne comprenant pas pourquoi il doit accepter ces choses qu'il considère comme agressives pour lui dans son environnement. Malheureusement, la vie est telle qu'il faut bien réussir à trouver l'équilibre entre la vie citadine et la demande normale de sérénité. Du berger australien, du border ou du mini aussi. Pourquoi de la sérénité ? Parce que c'est pour ça qu'on appelle les chiens réactifs. Parce qu'en fait, le chien, il écoule tranquillement dans la balade et d'un seul coup arrive dans son environnement un scooter. Il réagit à l'arrivée de ce scooter et sa première idée, c'est de mettre en place une stratégie pour que le scooter sorte de son environnement pour pouvoir retrouver la sérénité qu'il avait avant. Un petit peu comme vous, vous êtes tranquillement en train de manger autour du barbecue, et puis il y a une mouche qui vient, et cette mouche elle est là et elle vous énerve, avant vous étiez cool. Et là maintenant elle est en train d'essayer de déguster vos merguez à votre place. Qu'est-ce que vous faites ? Vous mettez en place une stratégie qui va vous permettre de sortir la mouche de votre environnement, pour pouvoir reprendre sereinement votre repas en famille ou entre amis. Pour le chien, pour le berger australien, le border ou le mini aussi, c'est exactement la même chose. Vous allez me dire que les conséquences qui sont induites par ce comportement ne sont pas tout à fait les mêmes. De vous à moi, vous dites ça parce que vous n'êtes pas une mouche. Si vous étiez une mouche, vous auriez certainement un avis bien différent sur la question. Une fois qu'on a dit ça, comment est-ce qu'on peut travailler ? J'ai à l'esprit que la plupart du temps, les problèmes que nous rencontrons ne sont que des symptômes d'une situation plus profonde. Il y a des antécédents. Les antécédents, c'est la plupart du temps que... Le chien est impatient et il exige des choses et il est habitué à réagir rapidement et vivement à des modifications de son environnement. Dans ces cas-là, il ne fait plus en fonction de vous, mais en fonction de l'élément extérieur qui arrive. C'est là où les autocontrôles rentrent en action. Qu'est-ce qu'on appelle des autocontrôles ? Les autocontrôles, c'est... travailler la frustration du chien, lui faire comprendre que finalement, il y a peut-être une meilleure solution. que de foncer, tête baissée, entre guillemets, comme un gros bourrin, sur le truc qui vient d'arriver dans l'environnement. Et ça, ça se travaille en amont, et non pas seulement en présence du stimuli aversif qui est venu mettre le bazar dans son environnement, mais dans la vie de tous les jours. Comment est-ce qu'on peut travailler ça dans la vie de tous les jours ? Je vais vous proposer deux exercices extrêmement simples. Le premier exercice, c'est vous allez prendre une grosse poignée de gruyère dans votre main et vous allez mettre votre main au sol comme ceci, fermée, paume vers le bas. Que va faire le chien ? Les chiens excités, je vais vous dire ce qu'ils vont faire. Ils vont commencer par mettre la patte, ils vont commencer par toucher, ils vont commencer par gratter. et ils vont commencer par s'énerver, ils vont commencer à gratter de plus en plus fort, peut-être même qu'ils vont essayer avec le nez de le pousser, peut-être même avec la gueule d'essayer de l'attraper. Pendant tout ce temps-là, vous restez simple, stoïque, et vous ne bougez pas votre main. Vous devez atteindre le moment où le chien se dit, mon comportement n'est pas efficace, ça ne marche pas. Au moment où il se dira ça ne marche pas parce que vous avez un border, parce que vous avez un Australien ou un Mini aussi, vous avez en face de vous un chien intelligent, il est capable d'adapter son comportement en fonction de l'environnement. Il est capable de comprendre que ce qui a marché hier ne marche plus aujourd'hui et qu'il faut mettre en place une autre stratégie. Alors en fonction du renforcement, c'est-à-dire le nombre de fois où il est monté dans les tours et il s'est excité, ça va être plus ou moins long. Ça peut durer 5 vraies minutes, 7, 8, je pense que ça ne dépasse que très rarement 10 minutes. Pourquoi ? Parce que nous avons un chien intelligent en face de nous. Et donc au bout d'un moment, il va se dire, ça ne marche pas, il faut que j'essaie quelque chose. Et il va se poser pour réfléchir. À la seconde. où ses fesses touchent le sol pour s'asseoir, vous retournez votre main et vous l'ouvrez. Et il peut venir se servir, prendre l'intégralité du paquet de petits morceaux de gruyère que vous avez mis dans votre main. Et vous arrêtez là. Et quelques heures plus tard, vous recommencez. Je parle souvent du renforcement et de l'intelligence des chiens dont nous parlons, mes trois races préférées. Pourquoi ? Parce que vous allez voir que très très vite, le berger australien aura compris l'exo. Dès qu'il verra votre main au sol, il se dira Waouh ! Je sais, pas la peine que je monte dans les tours, pas la peine que je m'excite. Si j'avais une approche... extrêmement scientifique, je vous expliquerai que ce n'est plus son cerveau reptilien qui lui dit de le faire très très vite, mais c'est son néocortex qui associe la situation à une situation déjà vécue et l'issue qu'il a trouvée pour sortir de la problématique que vous lui avez proposée. Moi ce qui m'intéresse là, c'est que vous vous disiez Waouh ! Ces chiens sont vraiment intelligents, mon chien est vraiment génial. Et il va très très vite comprendre que plutôt que de monter dans les tours, alors il vaut mieux faire en fonction de vous et analyser la situation. Et vous allez le voir s'asseoir de plus en plus tôt, vous allez le voir s'asseoir de plus en plus fort. Parce qu'il aura compris qu'il vaut mieux faire en fonction de vous, et que c'est vous qui avez la capacité ou non. d'ouvrir la main, de retourner la main et de l'ouvrir. En clair, de lui donner la récompense attendue. Ce premier exercice des autocontrôles est un exercice extrêmement simple à mettre en place. Et bien sûr, si vous n'avez que des knackis et pas de morceaux de gruyère, ça marche aussi. Le deuxième exercice que je vous propose est un tout petit peu plus complexe. C'est l'exemple du chien qui gratte à la porte. C'est un exercice que j'ai mis en place pour de très nombreuses races. Il est basé sur le principe suivant. Bon comportement, la récompense se rapproche. Mauvais comportement, la récompense s'éloigne. Je vais vous raconter l'histoire de Isis qui n'était ni un border collie, ni un berger australien, ni un mini aussi, mais une charmante bosseronne. Elle avait 18 mois et quand je suis rentré, la propriétaire m'a dit, vous savez, j'ai pas fait le ménage. Quand on est comportementaliste comme moi et que le cœur du job c'est d'être en empathie avec les propriétaires, bien sûr le fait qu'elle me précise ça dès que je rentrais dans la maison m'a un tout petit peu inquiété. Une fois que je suis rentré dans le salon, j'ai compris pourquoi je devais m'inquiéter. On était pendant l'automne et la baie vitrée était grise, pour ne pas dire noire de bout. jusqu'à 1,50 m du sol. Parce que Isis avait trouvé très très drôle de sauter sur la fenêtre pour qu'on lui ouvre. Quand elle était petite, elle avait gratté en bas et puis on lui avait ouvert. Et puis après, elle a gratté de plus en plus haut parce que c'était un grand chien. Et puis au fur et à mesure du temps, par moment, monsieur ou madame était occupé et il ne pouvait pas lui ouvrir immédiatement la porte. À ce moment-là, elle faisait ce que font tous les chiens, elle augmentait son comportement en fréquence, grattait de plus en plus et en intensité, marquait, salissait de plus en plus haut. L'exercice que je vous propose est extrêmement simple. Décrisis, touche. la porte, je recule. Elle augmente son comportement, bien sûr, et je recule encore. Dès qu'elle touche la vitre, je recule. Au bout d'un moment, le chien va se rendre compte que son comportement est contre-productif. C'est-à-dire, ce qu'il veut, c'est que vous vous rapprochiez de la porte pour l'ouvrir. Là, en la matière, ce qui va se passer, c'est que vous vous éloignez. Donc, le comportement du chien est contre-productif. Et avec nos bergers australiens, nos boarders, nos miniers aussi, ils sont tellement rapides à comprendre que la situation leur échappe, qu'ils vont très rapidement mettre en place une autre stratégie. Et comme dans le premier exercice, la stratégie, ça va être de se poser, de s'asseoir, de réfléchir. Dès qu'il s'assoit pour réfléchir, vous vous rapprochez de la porte. Il remonte dans les tours, vous reculez. Il s'assoit, vous vous rapprochez. Le gros avantage, c'est que là on met en œuvre l'intelligence très fine, très particulière de nos chiens. Il n'y a pas besoin de faire 50 fois le même exercice pour qu'ils comprennent. Ils vont comprendre qu'il vaut mieux se poser devant la porte et attendre que vous veniez, plutôt que de monter dans les tours. C'est ainsi qu'à la maison, vous allez pouvoir mettre en place des comportements qui vont préparer psychologiquement votre chien à quand un scooter va arriver, quand un autre chien va arriver, quand des enfants vont arriver, à faire en fonction de vous et non pas penser d'abord et avant tout à monter dans les tours. Merci d'avoir écouté ce podcast jusqu'au bout. J'espère que l'épisode vous a plu. Avant de vous quitter, je vous invite, comme toujours, à vous abonner au podcast pour ne pas manquer les prochains épisodes. Et surtout, n'oubliez pas de laisser une note 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcast. Cela vous prend moins d'une minute et vous n'imaginez pas à quel point cela aide à faire connaître le podcast à plus de monde. Et en plus, je suis toujours content de lire tous les commentaires. N'oubliez pas d'aller voir également le site planètebergeaustralien.com, tout attaché en un seul mot sans accent pour d'autres ressources. Amitié du tard et à très bientôt sur le podcast Planète Aussi.