- Speaker #0
Bonjour à tous et bienvenue sur votre podcast Beyond the Bounce. Je suis Fabien Arnaudot et chaque mois, je vous invite à plonger avec moi dans l'univers du sport, du sport business et de la culture sportive. Aujourd'hui, nous avons le plaisir d'accueillir un invité exceptionnel, Daniel Pereira, entraîneur de l'équipe masculine d'Azazou Fulveyer Saim qui évolue en Pôle National 2. Dans cet épisode, nous allons explorer son parcours, sa vision du basket et les défis auxquels il a fait face dans cette compétition. Comment se prépare une équipe à ce niveau ? Quelles sont les clés de son succès ? Nous allons aborder ces questions et bien plus encore. Alors que nous nous plongeons dans le quotidien d'un coach passionné. Installez-vous confortablement et profitez de cette conversation enrichissante avec Daniel Perreira. C'est parti pour Beyond the Bounds. Salut à tous, c'est Fabien de Beyond the Bounds, votre podcast sport et sport business. Aujourd'hui, j'ai la chance de recevoir Daniel Perreira qui est coach de l'ASA Souffle-Weier-Saïm, qui a coaché Souffle-Weier-Saïm en Pro B, qui était adjoint de Stéphane Hébert-Lin à l'époque, qui est aujourd'hui coach en National 2. Salut Daniel.
- Speaker #1
Salut.
- Speaker #0
Je suis vraiment content de t'avoir avec nous. J'ai la chance de te connaître depuis plusieurs années. Daniel, est-ce que tu peux nous parler de ton parcours au basket et te présenter ce que tu as fait ?
- Speaker #1
Daniel Pereira, 49 ans depuis pas très longtemps. Je suis entraîneur de basket depuis mes 18 ans. J'ai commencé avec des jeunes à 18 ans, puis toujours dans le même club pendant de nombreuses années avec Belsheim. C'est là où je l'ai croisé Fabien plusieurs fois. Et derrière... On va dire que la chance a fait que j'ai rencontré une ou une autre personne qui m'a permis de côtoyer le haut niveau, c'est-à-dire Stéphane Héberlin et Eric Kellhoffner, qui était un ancien CTR en Alsace. Ils m'ont donné le goût, j'ai passé les diplômes, et puis progressivement, j'ai pris des minims-fils en championnat de France avec Bolsheviks. Puis après, je suis devenu adjoint de Stéphane Héberlin en National 2, National 1, Pro B. Et puis il y a deux ou trois ans... différentes choses, j'ai décidé de mettre un petit peu les choses de côté, au niveau professionnel, et j'ai pris l'équipe de l'Azazou Féversen en pré-nationale, et on est monté comme ça de pré-nationale en national 3, national 3, national 2, et l'année dernière les playoffs, et t'en es national 2 avec toujours l'Azazou Féversen. Voilà, en résumé.
- Speaker #0
Félicitations, parce que moi je suis toujours, on se croise de temps en temps, et je suis toujours fan de ton parcours, je trouve que c'est absolument génial de voir des coachs qui ont pu évoluer avec les clubs. Justement, en parlant de club, est-ce que tu peux, pour nos auditeurs, expliquer un peu Souffle-Weihersheim ? Parce que c'est un club qui est quand même en tout cas en probé, qui s'appelle l'Aza, qui a différents pôles. Même moi, je suis perdu pour être dans le basket depuis des années. Je suis vraiment perdu. Est-ce que tu peux nous éclaircir un peu là-dessus ?
- Speaker #1
Oui, donc l'Aza-Souffle-Weihersheim, c'était le BC Souffle-Weihersheim pendant longtemps. Donc, on a fusionné avec le BCGO pour notre équipe professionnelle, pour des raisons surtout économiques, parce que le modèle n'était pas très viable pour les deux clubs financièrement. et en s'associant on espère avoir un projet qui soit viable à en prouver voire peut-être plus haut si on arrive à y arriver et donc ça c'est la tête de gondole, donc l'équipe pro et après il y a trois associations, donc LASA Souffle Wehrsheim, LASA Gris Oberhofen et LASA Wehrsheim qui sont trois entités complètement distinctes de par leurs effectifs, leurs staffs et puis même leur nom d'association et ils se regroupent en fait dans une CTC qui est LASA CTC où les équipes... du mieux possible pour que les jeunes trouvent leur équilibre sportif et surtout des équipes à leur niveau. Donc on a les centres de formation, les U18, les U15 France. Et puis côté filles, c'est surtout Weihersheim qui porte le projet. Et voilà, donc Gris-Auber-Hoffen et Weihersheim sont plutôt orientés garçons et Weihersheim plutôt orientés filles. Voilà à peu près la construction.
- Speaker #0
Ok, c'est clair. Donc les ambitions sont clairement affichées. C'est ce que tu disais pour une équipe phare qui... aujourd'hui étant probé et potentiellement plus haut s'ils y arrivent, il y a eu des beaux recrutements il y a Ludo qui est revenu, Ludo Beyers aussi qui est revenu cette année donc on a quand même des beaux joueurs qui arrivent, je vais revenir un peu en arrière quelques dizaines d'années en arrière à l'époque où tu commences à Souffle donc au BC Souffle Weyersheim non pas à l'ASA Souffle Weyersheim est-ce que tu peux nous raconter un peu le processus de la N2 jusqu'à la probé, parce que moi je l'ai vécu de l'extérieur à l'intérieur, parce qu'on se côtoyait à l'époque assez régulièrement et je trouvais ça fou en fait vous avez vécu des victoires... Moi, Stéphane, il avait construit une équipe de malades, tu avais quand même un rôle hyper important, et vous êtes monté jusqu'en premier. C'était assez fou à l'époque pour la région.
- Speaker #1
Alors, la genèse des choses, c'est en fait, j'étais en entraîneur de la sélection, assistant de la sélection avec Stéphane, et donc il m'a fait venir au BC Souvaire-Same en me vendant un projet sportif, en essayant de dire... Au début, on était sur le line 2, il avait raté les playoffs l'année d'avant, donc il avait raté l'année. la montée avec les Playoffs, face à Juventus, il me semble. Et donc, l'année d'après, il construit une équipe en essayant de garder un petit peu tout le monde. Il recrute deux, trois joueurs, plus un assistant. donc moi, et l'objectif était de monter en N1. Donc on a raté la montée la première année contre Angers, on a gagné la Coupe de France amateur, et on est repartis tous ensemble, on a juste rajouté, juste, mais c'est un petit juste, Jacques Allinguet à l'époque, qui nous a permis de monter, pas lui, mais l'équipe en fait, a permis de monter en N1. En N1, on a fait trois saisons en N1, où on a commencé à construire un petit peu le projet N1, et puis... Il s'est avéré qu'on a eu l'opportunité de monter en Pro B, et puis le club avait un peu le vent dans le dos, donc on a décidé d'y aller avec un budget relativement restreint. Donc on a fait trois années de Pro B, une année un peu plus compliquée, on est redescendu et puis on est remonté derrière en N1. On a pu vivre une finale de Leaders'Cup, c'était la première Leaders'Cup. plein de choses, mais en s'appuyant sur deux valeurs, on va dire. Le local, on voulait des joueurs alsaciens avant tout, ou des joueurs qui étaient au club depuis de nombreuses années. Et la deuxième chose qu'on voulait, c'était surtout des jeunes, pour former des jeunes, et puis une valeur humaine super importante au sein de notre équipe. C'est les trois choses qui ont fait qu'on a réussi.
- Speaker #0
Justement, déjà bonjour à Jacques, parce que c'est quelqu'un qui nous suit et qu'on aime beaucoup, je pense qu'on va l'avoir reçu. prochainement dans le podcast d'ailleurs moi une question qui me tient à coeur à te poser c'est qu'est-ce que ça fait en fait personnellement de vivre ça ça doit être fou c'est particulier parce que j'étais
- Speaker #1
jeune entraîneur et c'est vrai que lancé dans ce projet là tu vis les choses à fond, moi j'aime la particularité d'être entraîneur et en même temps d'avoir un métier à côté J'ai toujours été en mi-temps, c'est-à-dire que j'avais un rôle plus ou moins important dans une banque en termes d'informatique. J'ai toujours voulu garder cette partie de moi professionnellement parce que je savais que c'était un peu éphémère le basket de haut niveau. C'est vrai que j'ai toujours vécu les choses à fond. Une fois qu'on est lancé dans le truc, les réussites, la bonne ambiance, toutes ces choses font que... tu te prends en jeu et c'est vrai que c'est grisant de gagner, de gagner, de gagner. Après, il y a des convenus de temps en temps, mais on avait toujours un esprit famille au sein du BC Souvalersen qui faisait que malgré les défaites, malgré les problèmes avec les victoires, etc., on était toujours soudés. Et c'est toujours le cas actuellement avec la N2, c'est des valeurs qu'on a conservées. Et c'est vrai que passer de… je ne vais pas être péjoratif, mais passer d'une salle comme Eichbalsheim, où il y a 100 personnes, des gros matchs, et se retrouver à jouer à Boulazac devant une salle de 4000 personnes complètement blindées, c'est des choses inimaginables.
- Speaker #0
C'est des émotions qui doivent être très très fortes. Ça a été quoi tes plus gros challenges, justement, durant ces années baissées sous Follweyersheim ?
- Speaker #1
Mes plus gros challenges, ça a été d'être à côté de Stéphane. en tant qu'entraîneur d'être à côté de Stéphane de jamais essayer de faire quoi que ce soit pour on va dire prendre sa place ou quoi que ce soit moi j'étais l'assistant, on avait chacun nos rôles on était complémentaires de façon dans la relation humaine Stéph est une personne un peu plus réservée moi je suis un peu plus ouvert Stéph un peu plus sérieux moi un peu plus déconnant on avait vraiment des choses complémentaires et on va dire un comportement complètement complémentaire. Et mon challenge, ça a été de rester à ma place, et pas au niveau des joueurs, au niveau des dirigeants, d'être toujours un peu à l'écart, d'accepter mon rôle. Ça, c'était un gros challenge. Et puis après, d'apporter les compétences qui étaient les miennes. Alors, j'ai des compétences en termes d'analyse vidéo, des compétences en termes de préparation physique, et d'essayer de rester dans ce cadre-là. et c'est vrai que c'est toujours quelque chose de compliqué parce que les assistants ils essayent toujours un petit peu à un moment donné de montrer qu'ils sont capables mes steps m'ont toujours donné les cartes à un moment donné pour montrer que j'étais capable de faire plein de choses et donc ça c'était le plus gros challenge après d'essayer de concilier ma vie professionnelle ma vie familiale et le basket ça c'était un challenge qui était très très important c'est vrai que
- Speaker #0
Quand tu essaies de mixer, justement, comme tu disais, la vie pro, le basket et la vie familiale, c'est toujours le plus gros de tous les challenges et de tous les basketteurs, je pense, qui essaient de faire ça. On a touché du doigt un peu ton rôle en tant qu'assistant. Est-ce que tu peux nous expliquer quelle était, à l'époque, parce que maintenant ça a changé, on reviendra là-dessus après, mais à l'époque du BC Souffle, quel était exactement ton rôle, tes missions ? C'était quoi ton day-to-day avec les joueurs ?
- Speaker #1
C'est particulier parce que j'étais un peu l'homme à tout faire. Notre structure n'était pas très développée professionnellement et humainement, dans le sens où en termes de ressources, on était relativement limité. J'avais un peu tous les rôles. J'avais le rôle de celui qui accompagne les joueurs, de celui qui discute avec les joueurs, dans la relation humaine. J'avais le rôle aussi du préparateur physique. Plusieurs clubs, il y a... un préparateur mental, un préparateur physique, un coach individuel. Moi, j'avais un peu tous ces rôles. Et puis, l'analyse vidéo aussi. En fait, de plus en plus, les clubs pros ont leur propre analyse vidéo, leur propre préparateur physique, leur propre préparateur mental. Moi, j'avais un peu tout ça. Je laissais un peu le tactique à Steph et le technique en l'occurrence aussi. Je donnais des conseils tactiques, techniques à Steph. Mais tout le reste, il me donnait la responsabilité. Et donc c'était vraiment un boulot multi-cartes. J'avais vraiment tout ce qui peut tourner autour. Je faisais tout ce qui pouvait tourner autour. Ça pouvait être gonfler les balles, réparer les télés, les matériels dans les appartements, accompagner les joueurs. Ça, c'était la partie un peu, on va dire, à tendance. Après, j'avais tout ce qui était préparation vidéo. tout ce qui va avec un entraîneur.
- Speaker #0
C'était assez fou de voir la largeur du rôle que tu avais. On ne s'en rend pas compte, quand c'est un club amateur qui touche un niveau semi-pro, on ne se rend pas compte de l'implication que ça a, j'imagine.
- Speaker #1
Non, je pense qu'effectivement, les gens voient que le fait que je sois assis sur le banc de touche à côté de Stéphane pendant les matchs, que je lui donnais les deux ou trois petites analyses statistiques, etc. mais tout ce qui est en amont et tout le travail qui est le plus gros du travail c'est l'analyse vidéo c'est un truc impressionnant c'est 15h à haut niveau c'est 15-16h par semaine en plus des entraînements et tout ça et la prépa physique pour les petites structures comme le BCS ForeverScience c'était incroyable de pouvoir y arriver avec je dis pas qu'il y avait personne d'autre mais avec deux personnes au niveau du staff technique c'était impressionnant de pouvoir y arriver avec ces deux personnes là
- Speaker #0
Oui, j'imagine, parce que c'est vrai que vous gériez tout entre guillemets à deux, même si tu dis qu'il y avait d'autres personnes, il y avait un président, il y avait pas mal de monde autour qui était aussi là pour l'organisation, les bénévoles, on oublie toujours les bénévoles, mais c'est important de mettre les bénévoles dans le panier aussi. Avant de changer d'expérience, moi il y a quand même un point que j'aimerais bien que tu nous racontes, c'est ta dernière saison au BC Souffle-Veyerstein, comment c'est passé, comment est arrivée la fin en fait ? Est-ce que tu l'avais sentie ?
- Speaker #1
Alors, oui, oui. je ne vais pas dire n'importe quoi, je l'ai senti. En fait, on va dire que les années s'enchaînaient, on avait de plus en plus de mal avec Steph, avec les présidents, de monter un budget cohérent. Et donc, on s'est dit à un moment donné, qu'est-ce qu'on peut faire pour trouver une solution ? On a tenté différentes solutions de rapprochement avec Schiltzigheim, on a réfléchi à plein de choses. Et puis, les présidents, à un moment donné, ont dit, on va essayer de voir avec Grisoberhofen, qui était aussi un petit peu en difficulté. Dès le mois de décembre, les choses avançaient un petit peu. Et là, la question se posait pleinement de se dire quel choix, moi, personnellement, j'ai envie de faire. C'est-à-dire que le club, la fusion, l'entente des deux clubs voulait un coach assistant à temps plein. Et moi, j'avais ce mot de temps plein qui résonnait dans ma tête, qui me disait, je ne vais faire que du basket, ou j'ai envie de garder ma polyvalence basket. professionnels que j'ai actuellement, en ayant une sécurité de l'emploi avec ma situation d'informaticien, de chef de projet. Je me suis dit que je ne vais pas y aller, ça ne va pas être possible, sauf si j'ai une opportunité super importante financièrement et en termes de temps. En l'occurrence, c'était compliqué pour eux de se projeter. Du coup, j'ai préféré dire non à la proposition qui m'a été faite. Et donc du coup, rester dans la structure de Souffle Weierstein, le président qui est le président actuel encore, il m'a dit écoute t'inquiète pas, on va monter un projet intéressant, tu vas pouvoir t'éclater, etc. Donc moi, on va dire que j'ai accepté le fait de passer à côté un petit peu d'une carrière professionnelle. Mais au vu de ce qui s'est passé derrière, ça m'a donné un petit peu raison avec le fait que Steph, au bout de 5 mois ou 4 mois, ait été coupée. Je me suis dit que ce n'était pas une mauvaise décision. Et après, j'ai eu 2 ou 3 problèmes de santé derrière qui se sont enchaînés. qui ont fait aussi me faire dire si c'était la bonne décision.
- Speaker #0
De toute façon, les décisions, c'est généralement les conséquences que tu as derrière. Et on va en parler un peu maintenant, parce que du coup, on va arriver sur l'Aza Souffle Weierseim. Donc, récupérer l'équipe en pré-nationale, si je ne raconte pas de bêtises, remonter jusqu'en National 2, un record de victoire, je ne dirais pas inégalé, parce que je n'ai pas fait mes recherches, donc je ne sais pas si d'autres équipes ont gagné autant que vous sur les dernières années. Une osmose, des joueurs, des anciens joueurs qui sont revenus. Tu retrouves un groupe, tu retrouves plein de choses. Est-ce que tu peux nous parler de cette histoire ? Pareil, c'est fou. Moi, je trouve ça génial, en fait.
- Speaker #1
Alors, quoi dire ? Le président me donne le challenge d'essayer de monter une équipe avec des jeunes. Donc, je récupère l'équipe en pré-nationale. Alors, je ne peux pas non plus raconter n'importe quoi. J'ai eu la chance. Et c'est vraiment une chance de récupérer un joueur surdimensionné pour la division qui était Aziz Nkené. avec qui on a matché humainement, etc. Il a su driver un petit peu les jeunes la première année en pré-nat. Dès qu'il arrive, on ne perd plus un match. On arrive en finale de la fameuse Coupe Criminale Mutuelle où on perd contre un Valentin Correa en feu. L'année suivante, on monte en N3, récupère un ou deux joueurs qui sont Maël Muller et Kevin Chouard pour... compléter un petit peu l'effectif. La saison presque parfaite, on perd un match à Mircourt, on gagne la Coupe Crédit Mutuel. Donc la saison suivante, l'année dernière, on monte en N2. Pareil, une saison presque parfaite, on gagne de nouveau la Coupe Crédit Mutuel et on fait les playoffs. Et en playoffs, c'était difficile pour nous d'avoir la visibilité par rapport à la N1. On savait que ça allait être très compliqué. Donc peut-être que mentalement, les joueurs... l'ont un peu senti et du coup on gagne le match en playoff chez nous et on va perdre deux fois au canet c'était on va dire dommage mais un peu compréhensible en trois ans perdre dix matchs sur à peu près un bilan de 80 matchs c'est incroyable c'est fou,
- Speaker #0
félicitations encore une fois, c'est vraiment top et du coup Dans cette série de victoires, qui est historique, même si vous aviez déjà fait cet exploit avec Stéphane à l'époque, ça a été quoi tes éléments clés de réussite ? Quelles ont été tes stratégies et tes approches par rapport à tout ça ?
- Speaker #1
Il faut savoir que je suis un coach qui a été défensif. J'ai construit tout autour de la défense. Pour moi, c'est ma vision qui est vraiment personnelle. La défense, on défend à 5. en attaque, il n'y en a qu'un qui marque le panier. Et aujourd'hui, pour moi, si on veut construire un esprit d'équipe, vraiment une équipe autour de la cohésion, les valeurs collectives, etc., on les construit principalement par la défense. Et donc moi, ça a toujours été mes principes de base. D'abord, construire une équipe qui s'entend bien, qui a envie de se battre ensemble, qui défend ensemble, et après, qui en attaque, se partage le ballon, n'est pas égoïste. Et... C'est des valeurs qui ont suivi un peu les valeurs qui ont été celles de ma réussite du BCSFASM pendant de nombreuses années. Les valeurs que Steph a toujours mis en avant et qu'on a toujours mis en avant. Forcément, la construction de mon équipe va dans le même sens. J'ai construit des équipes avec des mecs qui ont des vraies valeurs, qui n'ont pas d'égoïste, pas de joueurs qui pensent d'abord à lui, et des joueurs qui ont envie de se battre ensemble. qui ne font pas que jouer au basket, qui essayent de faire des choses ensemble, de sortir ensemble. Ce sont des trucs qui sont super importants pour moi. Et après, sur le terrain, je pars du principe que je suis juste là pour gérer un groupe. Je ne suis pas là pour prendre la place du groupe. Malgré tout ce que certains peuvent penser, c'est toujours eux qui réussissent et jamais moi. Je suis juste là pour les aider et les guider vers ce qu'ils ont envie de réussir. Je mets toujours le groupe en avant et jamais moi. Ça, c'est vraiment des valeurs qui ont été les miennes en tant qu'assistant et qui sont encore les miennes en tant que coach.
- Speaker #0
Ouais, on va en parler justement de ta philosophie de coach d'entraînement. Je vais juste revenir encore sur le parcours avant d'aller sur ces questions-là. Quels sont les parallèles que tu effectues entre ce que tu as vécu à l'époque avec le BC Souffle, de votre montée de N3 jusqu'en Pro B, et la montée que tu vis aujourd'hui jusqu'en N2 ?
- Speaker #1
Les parallèles ? Les valeurs humaines, c'est vraiment ça qui sont les choses les plus importantes pour moi. Alors après, c'est sûr que quand j'ai récupéré... Lucas Dimer, Sylvain Sautier et Jason Bach, ce sont des personnes que je maîtrisais humainement et avec qui j'avais construit des choses. Donc forcément, je savais qu'à aucun moment, ces gens-là ne me trahiraient et feraient toujours les choses pour qu'on réussisse. Et je savais que même dans la difficulté, ils seraient toujours là. Moi, je suis partisan du fait que la pire des choses pour une équipe, c'est la trahison. C'est à un moment donné la trahison, que ce soit humaine ou même sportive, c'est-à-dire de tricher, de ne pas faire les choses à fond. L'année dernière, pour la petite histoire, on avait un joueur, Aziz Nkené, qui faisait ses études à Paris. Donc il rentrait le vendredi soir pour s'entraîner avec nous, faisait un entraînement, des fois il n'en faisait pas, jouait le samedi et rentrait le dimanche soir. C'est un joueur qui s'est sacrifié pour l'équipe. Et les autres joueurs... on consentit à la situation en se disant voilà ils ne s'entraînent peut-être pas mais voilà on accepte et ça c'est à aucun moment il y a eu un joueur qui a dit non attends moi je suis désolé Aziz il ne s'entraîne pas moi je m'entraîne je ne comprends pas ils ont tous toujours dans la reconnaissance des efforts fournis par Aziz et de ce qu'il pouvait apporter aussi en tant que joueur mais voilà c'est des choses moi les valeurs humaines c'est le parallèle que je peux faire entre le BC Souffle-Varassane de l'époque de Tony Treno de Jacques Allinguet, de Jérémy Chamber. Je prends l'exemple de Jérémy Chamber, il est resté au club des années, des années, des années. C'est rare. C'est parce que les valeurs humaines étaient au centre du projet.
- Speaker #0
C'est ce qu'on a toujours entendu à l'époque du BC Souffol, c'était ces valeurs humaines. Quand tu parlais avec les joueurs, peu importe quel qu'il soit, c'était ce qu'ils t'en disaient. Dernière question sur tes deux expériences, avant vraiment de rentrer un peu plus dans ton coaching. Ça fait quoi de passer d'assistant à coach N2, avoir quasiment le même parcours. Comment tu vis ça ? Est-ce qu'à un moment donné, tu te dis Ah, en fait, j'étais vraiment une pièce maîtresse de ce qui s'est passé il y a 10 ans, ou il y a 5 ans, ou peu importe. Et comment tu le vis, en fait ? Qu'est-ce que ça fait ?
- Speaker #1
C'est difficile de dire que j'étais une pièce maîtresse, parce que, comme je te l'ai dit avant, moi, je ne me mets jamais en avant. Je ne suis jamais en train de me dire C'est grâce à moi que... Donc, voilà, c'est des valeurs qui m'ont été inculquées par mes parents. de ne jamais me mettre en avant. De ce fait là, je ne peux pas dire que je me sentais important dans le projet, essentiel on va dire dans le projet. Important, je pense que je l'étais. Essentiel, je ne m'avancerai pas à le dire. Mais le fait de passer d'assistant à coach, c'est simple, tu gardes la même recette, tu gardes la même façon de fonctionner. tu essaies d'être le plus pro possible avec tes joueurs, que ce soit de la pré-nationale, l'exigence, la rigueur, faire les choses à fond. Moi, je faisais de la vidéo en pré-nationale, je faisais des études statistiques en pré-nationale, des choses que, on ne veut pas se mentir, mais que trois quarts des coachs ne faisaient pas. Et donc forcément, les joueurs, eux, ils se disent Ah purée, il est carré, il est pro, on fait les choses à fond. Et donc, il y a un respect qui s'installe. Et de ce fait-là, les joueurs ne peuvent pas tricher. Moi je ne triche pas, les joueurs peuvent pas tricher. Et c'est vraiment le parallèle qu'on faisait avec le BC, avec le BC Souvenirs Assam, c'est qu'on ne trichait pas avec Stéphane. On avait plein de choses nous, on était vraiment investi à 100%. Et quand les joueurs voyaient que je rentrais du boulot à midi, j'allais faire l'entraînement à midi, je repartais au boulot à 14h, je revenais du boulot à 17h, j'avais l'entraînement à 18h, je rentrais et il était 21h. Quand tu es joueur, tu vois un mec qui s'investit comme ça, tu peux pas tricher, c'est pas possible.
- Speaker #0
Ouais c'est clair. C'est toujours intéressant d'avoir ce feedback-là et surtout de voir les valeurs humaines que tu mets en avant. Justement, tu nous as beaucoup parlé de tes valeurs de coach, de valeurs humaines, de valeurs d'équipe, de mettre en avant l'équipe pour leurs résultats, etc. C'est absolument génial. Aujourd'hui, dans ton coaching, dans tes préparations, dans tout ce que tu fais, qu'est-ce qui est important pour toi ? Est-ce que justement, tu parlais de la vidéo, est-ce que la vidéo est importante ? Est-ce que la data est importante ? Est-ce que le joueur, au-delà de... Comment le préparer ? Qu'est-ce qui est important, justement, sur la préparation d'une équipe ?
- Speaker #1
Alors, la data, c'est mon domaine. Moi, je fais de la data à la banque. Donc, moi, je pense que la data est une source de préparation, justement, qui va permettre à la vidéo de confirmer, en fait, la data. C'est-à-dire que, moi, je fais des analyses statistiques les mieux que je peux avec les éléments qu'on a. à la sortie de la data, j'ai des pistes par rapport à la préparation du match. Je le confirme avec la vidéo. L'assistant Maxime Schott en N2 fait un travail énorme là-dessus. Donc je le confirme avec la vidéo et derrière ça me permet de préparer les choix stratégiques, défensifs et offensifs que je mets en place sur les entraînements. Donc la source de tout pour moi c'est la data. Le deuxième niveau de la fusée c'est la vidéo et après tout ce qui est derrière, la préparation du match découle de ça. Ça c'est pour la préparation du match. Après par rapport à l'humain, j'essaie toujours de… d'être exigeant, rigoureux, mais d'être juste. C'est-à-dire que je prends l'exemple de cette année, j'ai un joueur qui s'appelle Noé Schott qui est arrivé en fin de marché. J'avais déjà signé mes 10 joueurs, et depuis le départ, je suis honnête avec Noé, en lui disant, écoute, tu vas avoir les temps de jeu, mais la priorité va être donnée aux 10 joueurs qui étaient en place. Je ne dis pas que Noé est plus fort ou moins fort que les autres, mais je respecte ça. Et tant que je respecte... tant que tu es respectueux des décisions que tu as prises au départ et que tu ne triches pas avec les joueurs que tu es honnête avec les joueurs ils sont pas reconnaissants mais ils ne peuvent pas tricher mais à partir du moment où il y a un joueur qui triche ou qui n'est pas bien j'essaye de discuter avec lui, de voir s'il ne va pas et si on tombe d'accord on continue et si à un moment donné ça ne va pas on est des grandes personnes on discute ensemble et on voit la décision qu'on peut prendre derrière Mais après, ça, c'est de l'honnêteté. Et je pense que c'est une chose qui est aussi importante. Et pour revenir sur la petite histoire du sacrifice, parce que moi, je pense qu'il y a une valeur qui est importante, c'est le sacrifice. Par rapport à une situation qui s'est passée l'année de N3, donc moi, j'ai eu un gros problème de santé en décembre 2022, si je ne me trompe pas. Un gros problème de santé. Et derrière, j'étais à l'hôpital en soins intensifs, bref, etc. Donc, les joueurs ont continué à s'entraîner. Moi, je suis revenu de ce problème-là le plus tôt possible. C'était du janvier. On jouait un match très important à ce moment-là. Et les joueurs, quand ils m'ont vu arriver, après être sortis des soins intensifs à l'entraînement, même si ce n'est pas moi qui entraînais à ce moment-là, c'était mon assistant, ils se sont dit, il vient de sortir de l'hôpital, il est en train de mourir. Moi, je suis désolé, sur le terrain, je ne peux pas tricher. Il y a un coach qui se sacrifie comme ça, moi, je ne peux pas tricher. Et je pense qu'à partir du moment où on fait ça, les joueurs sont respectueux et ne peuvent pas tricher.
- Speaker #0
ces valeurs d'engagement elles sont hyper fortes justement et c'est ce que tu signifies justement l'engagement du joueur ce qu'il va t'apporter comment il va te l'apporter etc je trouve ça génial que tu aies réussi à inculquer ça au groupe parce qu'on sait que c'est de plus en plus compliqué sur les jeunes joueurs de les former dans cet engagement je vais juste revenir avant d'aller justement sur la formation du joueur sur la data parce qu'on en a parlé quand on s'est croisé la dernière fois on a échangé un petit peu sur l'utilisation de la data pour le joueur Comment c'est perçu sur des niveaux semi-professionnels comme la N2, parce que c'est semi-pro déjà de mémoire, la N2, voire en N3 au prénat, comment les joueurs perçoivent cette donnée ? Comment ils l'intègrent, comment ils l'ingèrent, et comment ils la traitent derrière, quand tu leur donnes de la donnée ?
- Speaker #1
Moi, en fait, je fais mon analyse, c'est-à-dire que j'ai 3-4 petites infos qui sont sorties de l'e-mark, on en avait discuté la dernière fois. Ça me permet d'avoir le nombre de tirs marqués par un joueur, le nombre à 3 points. nombre de tirs à marquer à 2 points donc quand on fait l'analyse vidéo je leur sors déjà ces éléments là donc ça leur permet de se dire ce joueur là il shoot 3 fois par match à 3 points il faut que je le respecte, il faut que je sorte si en comparaison je lui dis il shoot que 0,5 fois à 2 points donc tu sais que tu peux sortir à fond, il ne va pas driver donc ça c'est des clés déjà simples que tu peux inculquer au joueur après c'est les différences pas tout dévoilé mais Je fais des différences entre les victoires et les défaites, entre le domicile et l'extérieur. Quels sont les joueurs qui ont un comportement significatif ? C'est-à-dire que si, par exemple, entre une victoire et une défaite, un joueur lambda met six points de moyenne en plus lors des victoires, je sais que c'est ce joueur-là.
- Speaker #0
qui va faire le delta entre la victoire et la défaite. Donc ça, c'est des éléments que tu donnes à tes joueurs. Et tes joueurs, moi, j'ai la chance d'avoir des joueurs intelligents. Je suis assez d'accord avec pas mal de coachs, et surtout un certain coach serbe, où le basket, c'est un sport de joueurs intelligents. Si tu n'es pas intelligent au basket, c'est compliqué. On a un joueur en NBA qui n'est pas très fort techniquement, qui est techniquement à des grosses qualités. Joe Kitsch, et qui dit toujours, lui, moi, c'est le cerveau qui me permet de jouer. C'est mon muscle le plus important. Et moi, je suis tout à fait d'accord avec lui. Et je pense que si t'es pas bien intellectuellement, tu comprends pas les consignes qui te sont données. Et si t'arrives pas à analyser les statistiques qui te sont données, bah, tu te tromperas. Et là, les joueurs que j'ai, moi, ils se tromperont. Ils se tromperont.
- Speaker #1
Ouais, donc c'est vraiment dans l'intelligence, dans le QI basket. Donc ce qu'on appelle le fameux QI basket. En venant justement sur ce QI Basket, on va partir un peu plus sur la formation. Donc, tu as coaché à l'époque des Minim-Fi en championnat de France, de mémoire, c'était ça. Tu as sorti quelques joueurs, quelques joueuses, j'imagine. Alors, je n'ai pas tout le palmarès. Pour toi, quelle est la valeur de la formation et l'évolution qu'elle a eue sur les 20 dernières années en France et en Alsace aussi ? Parce que du coup, on est en Alsace.
- Speaker #0
Alors, moi, j'ai coaché quelques équipes en championnat de France. Donc, Marie-Paul Fopossi, notamment. qui était avec Bolsheim que tu as connu et plusieurs autres après j'étais au Pôle Espoir j'ai formé encore pas mal de joueurs et puis je forme encore puisque j'ai encore les U15 région et je fais partie un petit peu de l'entité de l'AZA par rapport aux U15 France donc je suis ça de près surtout par mes enfants qui évoluent à un niveau intéressant aussi et moi je trouve que les joueurs... sont de plus en plus évolués techniquement. Techniquement, c'est vraiment des choses qui sont... Les joueurs travaillent individuels, les coachs sont de plus en plus formés. Techniquement, on est plus fort qu'à l'époque. Là où je pense qu'on est moins fort qu'à l'époque, c'est dans ce fameux QI basket. Et la deuxième chose, c'est dans l'exigence. On peut être exigeant sur être présent à l'entraînement, faire les choses, mais faire toujours les choses bien. Essayer toujours d'être... exigeant avec ça même pas négliger le moindre geste technique le moindre choix voilà et donc à l'époque on était peut-être plus exigeant par rapport à ce qui nous était inculqué par nos parents et par rapport au scolaire etc là on est un peu plus on est néglige un petit peu plus les choses ce qui fait qu'on met pas vraiment en valeur toutes les qualités techniques qu'on a Et on est plus sur le show, le TikTok, etc. Se mettre en avant. Et ça, ça desserre un peu l'évolution technique qu'on a eue au niveau du basket. Et je pense que le plus gros des challenges pour les coachs de jeunes, c'est de travailler le QI basket, l'exigence, tout en étant continuellement dans l'évolution technique du basket.
- Speaker #1
Justement, j'allais venir sur quel conseil tu donnerais justement à un jeune entraîneur sur des catégories jeunes ou moins jeunes ?
- Speaker #0
Alors, le principal conseil, c'est d'aller voir. Moi, j'ai eu la chance de côtoyer Stéphane Héberlin et Eric Kelefner. C'est vraiment un coup du sort. Eric Kelefner était CTR à l'époque, nouveau CTR en Alsace. Et il est venu s'entraîner un soir avec Bolsheim dans une salle. Il voulait garder un petit peu la forme. Et je l'ai croisé là. Et à partir du moment de ce jour-là, on s'est croisés. On s'est quasiment plus quittés. Il m'a intégré au Pôle Espoir. C'est là où j'ai croisé Stéphane Héberlin. Et c'est vraiment un coup du sort. Et lui, il m'a donné les clés. J'ai côtoyé Stéphane, qui m'a donné les clés. J'ai essayé de les reproduire. Je me suis formé. Et tout ça, ça m'a permis de voir comment était le basket. Et quelles étaient les choses les plus importantes au basket. et après je me suis développé en termes d'entraîneur j'ai fait des erreurs, beaucoup d'erreurs énormément d'erreurs, j'ai fait des mauvais choix beaucoup de mauvais choix mais à chaque fois j'ai essayé de corriger, corriger, corriger et je n'ai pas se tenu et je le suis encore mais la passion va forcément avec le sacrifice et j'ai la chance, et ça c'est une vraie chance je peux quand même le dire, d'avoir une femme qui était une ancienne joueuse de basket d'un bon petit niveau... et d'avoir des enfants qui aiment le basket, d'être dans une famille de basket, et qui acceptent les sacrifices que je leur demande. Et quand on est entraîneur, on ne peut pas faire les choses à moitié, on est obligé d'être dans le sacrifice. Et c'est ce que je dirais aux jeunes entraîneurs, faites les choses à fond.
- Speaker #1
Donc vraiment de l'implication et du dévouement par rapport à leur séance. Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter comme avenir avec l'Asia Souffle Veyer Seim ? On en parlait avant de commencer le record, on est à 4-0. Pas dégueu comme bidon ?
- Speaker #0
Ça va. Ça pourrait être pire.
- Speaker #1
Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter ?
- Speaker #0
Au moins aussi bien que l'année dernière. Non, je plaisante. Je suis toujours le guirou du basket. Moi, je pars... Je suis toujours dans le step by step, c'est-à-dire que la première étape, c'est de se maintenir. Une fois qu'on est maintenu, on est libéré de ce poids-là. Après, on peut vider plus. Et une fois qu'on est dans un objectif, peut-être, de jouer de nouveau les premiers rôles, c'est de faire aussi bien que l'année dernière. Et puis surtout, donner du plaisir aux gens. Moi, me souhaiter les choses à moi, c'est... Pour moi, c'est secondaire. C'est surtout souhaiter les choses aux autres. C'est-à-dire que tant que les gens viennent, prennent du plaisir, que mes joueurs viennent à l'entraînement avec le sourire, que je sors un ou deux jeunes, c'est ça qui me fait vibrer et me souhaiter de continuer à entraîner pendant longtemps. Après, voir ce qui se passera derrière, c'est comme dire, ce n'est pas moi qui décide, c'est la vie.
- Speaker #1
Certes. Moi, je te souhaite le meilleur en tout cas. Je vous souhaite vraiment au moins le minimum de ce que vous avez fait l'année dernière, et voire plus. Une question qu'on aime bien poser, Nicolas n'est pas avec moi de nouveau aujourd'hui, le pauvre, il est bloqué au boulot, mais une question qu'on aime bien poser généralement à nos invités, c'est est-ce que tu peux nous raconter une anecdote, quelle qu'elle soit, sur n'importe quelle équipe, tu nous spécifies, que ce soit marrant, que ce soit une anecdote un peu dure. Je sais que Laurence nous en avait raconté, Laurence Lemarchand nous en avait raconté une avec l'équipe de France à l'époque. C'était assez sympa. Mais quelle qu'elle soit, je te laisse choisir une anecdote.
- Speaker #0
Une anecdote, il y en a plusieurs sur mes saisons de basket. La chose la plus invraisemblable. L'année où on est en LNA, on fait champion de France LNA avec Aldo Curti, Jason Bach, Anthony Labanca, Cédric Bas, donc beaucoup de joueurs typiques, typés alsaciens on va dire. L'année d'avant... On est en réunion avec Stéphane, le président, et on veut tout plaquer. Et on veut tout plaquer parce que financièrement, c'était trop compliqué, on n'y arrivait plus. Et donc, le président nous dit, écoutez, on n'y arrivera pas, on va tout arrêter. On se réunit avec Stéphane, on dit, écoute, on va faire une équipe avec les moyens qu'on a, très peu de moyens, on va prendre 6-7 joueurs, on va se limiter à 6-7 joueurs, on va prendre des jeunes du coin et on construit une équipe et on essaie de se maintenir. C'était l'équipe avec Kevin Chua, avec Lucas Dimer, avec Daniel Amagi. Cette année-là, on fait champion de France. On perd trois matchs. On explose tout le monde. Comme quoi, des fois, ça ne se voit pas grand-chose. On peut tomber du bon ou du mauvais côté du gouffre. Ce sont des situations que les gens ne peuvent pas imaginer. ils peuvent pas imaginer, vu la saison qu'on a fait ils se sont dit, ils sont trop forts, etc c'est de la réussite,
- Speaker #1
c'est de la chance tu sais pas ce qu'il s'est passé derrière en fait tu connais pas l'histoire, tu sais pas c'est clair,
- Speaker #0
mais c'est beau comme au final c'est beau comme tu prends un Aldo Curti qui était sorti des radars, etc qui fait une saison extraordinaire tu prends un Lucas Dimer qui au début de saison se fait vite les croiser, tu prends un Danil Amadji qui était un joueur à l'époque... plutôt en fin de carrière tu prends des joueurs comme ça et puis tu construis une équipe de potes vraiment de potes et tu gagnes tout et tu montes en probé tu sais pas pourquoi et pas comment voilà ah mais c'est génial moi je trouve ça top comme anecdote merci à toi Daniel merci beaucoup pour l'anecdote est-ce que t'as un message particulier que tu souhaiterais faire passer à des joueurs à des coachs à un conseil ou peu importe un message un message bah faut vivre les choses à fond mon message c'est alors Il faut vivre les choses à fond. Il ne faut pas regretter. Jamais regretter parce que si tu as l'opportunité, il faut y aller, il faut essayer. Après, au pire, tu te prends une gifle ou deux et puis tu reviens. Mais jamais hésiter. Jamais hésiter et jamais regretter. C'est ce que je donnerais à tous les jeunes entraîneurs. Si vous avez l'opportunité de faire quelque chose, même si ça paraît insensé, incontrôlable, il faut essayer. Et puis après, advienne que pourra. C'est ce qui m'est arrivé à moi. ma carrière c'est ça j'ai toujours essayé,
- Speaker #1
j'ai tenté ça a marché pas trop mal c'est de la chance c'est toujours de la chance c'est la clé de ceux qui réussissent ils disent tout le temps que c'est de la chance il paraît que c'est jamais le travail mais c'est toujours de la chance un petit peu de travail merci beaucoup Daniel pour ton temps merci c'était vraiment top franchement c'était génial de t'avoir ici je te souhaite vraiment le meilleur pour la suite j'espère vraiment que vous allez réussir vous avez une super communauté en plus à l'ASA donc c'est top, bonne continuation dans ton championnat et puis on se parle bientôt à bientôt,
- Speaker #0
bye
- Speaker #1
Merci à Daniel pour son temps, sa disponibilité et tous ses conseils. N'hésitez pas à nous suivre sur tous les réseaux sociaux, Insta, LinkedIn, Twitter, partagez à vos proches. Allez, on se voit bientôt pour le prochain numéro de Beyond the Bounds. Salut !