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Bien dans mon ventre

111. Endométriose et syndrome de l'intestin irritable

111. Endométriose et syndrome de l'intestin irritable

25min |30/04/2024
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Description

Il semblerait que les personnes souffrant d’endométriose aient 2 fois plus de risques de recevoir un diagnostique de syndrome de l'intestin irritable en parallèle.


Pourquoi exactement ?

Quels sont les liens entre endométriose et syndrome de l'intestin irritable ?

Pourquoi et comment l'un influence l'autre ?


On fait le point dans cet épisode.


Bonne écoute :)


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Bienvenue ici !


Je suis Anne-Sophie Pasquet, naturopathe et formatrice, spécialisée dans la prise en charge des troubles digestifs.


« Bien dans mon ventre », c’est le podcast à destination de toutes les personnes qui souhaitent faire la paix avec leur ventre et des professionnels de santé qui veulent approfondir la prise en charge des troubles digestifs ! 


Ici, chaque semaine, on parle de naturopathie, de micronutrition, de digestion, d’alimentation et de santé naturelle.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Bien dans mon ventre, le podcast à destination de toutes les personnes qui veulent faire la paix avec leur ventre et des professionnels de santé qui veulent approfondir la prise en charge des troubles digestifs. Je m'appelle Anne-Sophie Pasquet, je suis naturopathe formée à la micronutrition et passionnée par tout ce qui touche de près ou de loin à la digestion, aux microbiotes et à ce qu'on appelle le deuxième cerveau. Mon objectif, apprendre le plus de choses possibles sur tous ces sujets et vous les transmettre ensuite via ce podcast, mais aussi via des formations en ligne. Ici chaque semaine, je vous dévoile mes dernières trouvailles et retours d'expérience en termes de santé naturelle, alimentation et hygiène de vie, pour que vous ou vos clients puissiez retrouver un ventre serein et une pleine santé physique et mentale. Bonne écoute ! Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui c'est l'épisode numéro 111 dans lequel nous allons parler des liens entre l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable. Vous avez été nombreuses à me demander de parler de ce sujet et je l'avais un petit peu évoqué dans les précédents épisodes que j'ai fait sur l'endométriose. Si vous ne les avez pas encore écoutés, je vous remets le lien vers ces épisodes en description. Donc j'avais un petit peu évoqué effectivement le lien entre l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable, mais comme je vous le disais, ça nécessitait d'en faire un épisode à part entière, puisqu'il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet. Déjà tout simplement parce que les personnes qui souffrent d'endométriose ont deux fois plus de risques de recevoir un diagnostic de syndrome de l'intestin irritable en parallèle. Ça c'est pas moi qui le dit, c'est une étude qui a démontré ça. Et d'ailleurs il y a aussi beaucoup de syndromes de l'intestin irritable qui sont en réalité des endométrioses digestives. Les deux en fait sont quand même très très liés, les deux se confondent souvent et c'est vrai que les deux vont souvent de pair. Si vous souffrez vous-même d'endométriose, il est fort probable que vous souffriez également d'un syndrome de l'intestin irritable, en tout cas que vous ayez des symptômes digestifs. Et il faut savoir que si vous souffrez d'un syndrome de l'intestin irritable... Il y a aussi de fortes chances que vous souffriez d'endométriose. C'est bien sûr pas du tout automatique et c'est pas du tout un peu une fatalité, mais il est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui se retrouvent d'abord avec un diagnostic de syndrome de l'intestin irritable, et puis finalement quand on creuse un petit peu plus, on se rend compte qu'en plus de ça, il y a une endométriose. C'est par exemple mon cas, je vous en ai déjà parlé dans les différents épisodes que j'ai fait sur l'endométriose. où moi j'ai un syndrome de l'intestin héritable depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, et finalement j'ai eu un diagnostic d'endométriose il y a à peu près un an maintenant, alors que finalement je me rends compte qu'en fait elle était toujours là, clairement les deux étaient très liés, et je pense que c'était un petit mélange des deux. Donc déjà il y a ça, et puis il faut savoir que peut-être si vous connaissez un peu l'endométriose, ou si vous souffrez d'endométriose, Vous connaissez ce terme d'endobélie, c'est un terme qui a été inventé et qui est simplement cette situation quand le ventre gonfle d'un coup et devient douloureux. Ça, ça peut arriver vraiment de manière assez rapide, en quelques minutes on peut se retrouver d'un coup avec le ventre qui gonfle et qui devient douloureux et ça gonfle parfois beaucoup et puis ça fait aussi quand même très mal. Et donc est-ce que c'est dû au syndrome de l'intestin irritable, est-ce que c'est dû à l'endométriose ? Il semblerait que ce soit un peu des deux, on va voir justement pourquoi les deux sont liés. Mais voilà, c'est un peu le symptôme principal, on va dire, qui relie un peu les deux. Mais il y a aussi d'autres symptômes, comme par exemple des douleurs lors de la défécation, qui ça, peuvent être dues à la fois au syndrome de l'intestin irritable, mais aussi fortement à l'endométriose. Il y a aussi des alternances de transit qui peuvent être dues aux deux. Il peut y avoir aussi du sang dans les selles. Alors ça, si ça vous arrive, toujours consulter un médecin. On ne reste pas avec une présence de sang dans les selles sans rien faire. Ça peut être soit... pas grand chose, soit quelque chose quand même d'important et d'assez grave. Donc voilà, dans tous les cas, quand il y a du sang à un endroit où il ne devrait pas, on va toujours consulter, ça je tiens à le préciser. Mais voilà, il faut savoir que c'est des symptômes qui sont effectivement assez... assez commun aux deux. Donc dans cet épisode, je voulais vous expliquer un petit peu justement pourquoi les deux sont si liés, pourquoi les deux sont aussi malheureusement intimement liés. Et puis on verra à la fin, effectivement, qu'est-ce qu'on peut faire dans ces cas-là si on souffre d'endométriose et du syndrome de l'intestin irritable. Donc effectivement, l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable, ils se mélangent souvent pour plusieurs raisons. La première, et c'est une raison que j'ignorais, que j'ai découvert en faisant des recherches sur le sujet, Il semblerait qu'il y ait un lien génétique. En fait, il y a certains gènes qui vont s'exprimer un petit peu de la même façon dans l'endométriose et le syndrome. de l'intestin irritable. Parce que oui, les deux ont plus ou moins une origine génétique. Alors, une origine génétique, ça ne veut pas forcément dire que c'est absolument héréditaire ou que c'est absolument... qu'on ne peut rien y faire. Vous voyez que c'est un peu... Voilà, c'est une fatalité, c'est comme ça, c'est génétique, tant pis pour vous, ma pauvre dame, vous n'avez pas eu de chance. Non, c'est simplement que ça veut dire qu'on retrouve, effectivement, une certaine... soit une présence de certains gènes, soit une expression de certains gènes, qui se retrouvent, effectivement, chez beaucoup de personnes qui ont ce type de pathologie. Et il se trouve que là, il y a certains gènes qui s'expriment effectivement de la même façon, à la fois dans l'endométriose et dans le syndrome de l'intestin irritable. Donc ça déjà, c'est quand même une sacrée avancée de se rendre compte de ça, et puis ça prouve encore à quel point ce qu'on appelle l'épigénétique, et puis de toute façon notre génétique aussi, influence énormément notre état de santé. Donc voilà, ça c'est encore un sujet assez à creuser, mais il faut savoir qu'il y a effectivement une origine un peu génétique. Un autre point qui existe que les deux soient souvent mélangés, c'est la localisation des lésions, notamment dans l'endométriose, puisque, encore une fois, dans le syndrome de l'intestin irritable, techniquement, il n'y a pas de lésions au niveau intestinal. C'est à l'inverse d'une maladie inflammatoire chronique intestinale, comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique, où là, il y a vraiment des lésions au niveau de l'intestin, donc la paroi intestinale est abîmée. Là, dans le syndrome de l'intestin irritable, normalement il n'y a pas de lésions. C'est vraiment ce qu'on appelle des problèmes fonctionnels, des problèmes mécaniques. Donc c'est vraiment au niveau du fonctionnement qu'il y a un problème, mais c'est pas une maladie qui va entraîner des lésions. En revanche, l'endométriose, oui, là il y a des lésions, puisque c'est effectivement des cellules qui vont s'implanter là où elles ne devraient pas. Donc on appelle ça des lésions, même si c'est pas vraiment des blessures, au sens lésion on peut penser à une blessure. C'est plus la présence d'un amas de cellules, là où ça ne devrait pas être. Et il faut savoir que c'est tout simple, c'est physique. La sphère gynécologique et la sphère digestive sont hyper proches. Ça, il n'y a pas besoin d'avoir fait Bac plus 12 pour le savoir. Et donc, elles sont tellement proches que si jamais il y a une lésion d'endométriose qui est inflammée, qui gonfle, notamment au moment des règles, mais pas que, les organes d'à côté, il y aura des conséquences sur eux. Ça peut créer déjà des douleurs, tout simplement, parce que ça gonfle, ça active certains nerfs, donc ça fait mal. Et puis parfois, on a mal au ventre, on ne sait pas exactement, est-ce que c'est plutôt l'intestin, est-ce que c'est l'utérus, est-ce que c'est autre chose ? Comme tout est vraiment hyper condensé et vraiment les uns à côté des autres, c'est parfois difficile de se rendre compte vraiment de l'endroit précis qui fait mal. Parfois, c'est une douleur qui est plutôt diffuse dans tout le ventre, mais son origine peut rester un petit peu floue. Et ça peut créer aussi des douleurs, soit au niveau de l'intestin. soit au niveau aussi du rectum et aussi parfois dans les jambes, si notamment ce qu'on appelle les ligaments utérosacrés sont touchés, dans l'endométrio c'est quand même assez commun, et bien ça peut effectivement créer des douleurs qui vont irradier vraiment dans le bassin, dans les jambes, dans les intestins, mais aussi au niveau du rectum, notamment s'il y a le cul-de-sac de Douglas qui est une... Une petite... comme un cul-de-sac un petit peu, qui est situé derrière l'utérus et qui est collé à la muqueuse intestinale. Eh bien, s'il y a des lésions à ce niveau-là, effectivement ça peut faire mal au niveau du rectum. Donc voilà, ça peut... en fait tout est tellement proche que ça peut aussi... les organes s'impactent les uns les autres. Il faut savoir que ces lésions aussi, elles peuvent créer des adhérences, donc ce qui fait que ça va altérer la mobilité des organes, puisque normalement dans le ventre tout est censé un petit peu... bouger, en tout cas les organes glissent un peu les uns contre les autres, alors c'est des micro-mouvements, vous vous doutez bien, mais ils sont quand même super importants ces mouvements, puisque nos organes ils sont faits pour bouger, pour fonctionner, notamment l'intestin qui se contracte à longueur de journée. Donc voilà, il faut savoir que si jamais il y a des adhérences qui se créent à cause de certaines lésions, donc il y a des organes qui vont un peu se figer les uns contre les autres, forcément ça va moins bien fonctionner, et donc ça crée aussi des troubles fonctionnels, pour le coup là c'est encore une fois ces troubles fonctionnels. puisque ça veut dire que les organes vont moins bien fonctionner, et donc ça va faire mal, faire des inconforts, des symptômes, etc. Un autre point aussi, c'est qu'on rejoint un peu la localisation des lésions, mais c'est vrai qu'à la base, les lésions d'endométriose, elles sont plutôt liées à la sphère gynécologique, donc c'est plutôt en général les ovaires, l'utérus, etc. Mais il se trouve qu'il y a aussi beaucoup de cas dans lesquels les lésions vont carrément envahir le digestif. notamment justement au niveau du cul-de-sac de Douglas, dont je vous parlais juste avant, qui est situé donc vraiment derrière l'utérus et qui est collé à la muqueuse intestinale. Et les lésions, elles peuvent aussi carrément envahir la muqueuse intestinale. Donc là, on parle d'endométriose digestive, clairement. Donc comme je vous ai dit juste avant, là ça va créer de l'inflammation, des adhérences, de la perturbation de la mobilité, des douleurs. Enfin voilà, forcément là c'est carrément une... C'est même plus juste la proximité des organes, c'est aussi carrément que les lésions vont venir impacter au niveau digestif. Et encore une fois, c'est pas... On peut avoir une petite endométriose, c'est-à-dire dans le sens où les lésions ne sont pas forcément grosses en taille, mais elles peuvent quand même impliquer énormément de conséquences, énormément de douleurs. Donc ce n'est pas proportionnel en fait. Je dis ça parce que peut-être que vous avez eu un diagnostic d'endométriose, mais le médecin vous a dit... Ça va, c'est une petite endométriose, on n'avait que des petites lésions par exemple, donc c'est pas très grave, il n'y a pas besoin d'opérer ou il n'y a pas besoin de quoi que ce soit, c'est plutôt une très bonne nouvelle, mais il faut savoir que c'est pas pour autant que ça veut dire que les symptômes et les douleurs seront petits aussi. Malheureusement c'est pas forcément corrélé, des fois on retrouve des cas d'endométriose vraiment très présentes, assez profondes et volumineuses, et pour autant les symptômes sont... plutôt minimes chez certaines personnes. Et à l'inverse, des fois, il y a des cas d'endométriose peu profonde ou de petite endométriose qui, au contraire, vont créer des douleurs et des symptômes terribles. Et ça peut être aussi l'inverse aussi. On peut aussi être vrai, c'est-à-dire une petite endométriose peut faire aussi des petits symptômes et une grosse endométriose des gros symptômes. Mais tout ça pour dire que le diagnostic n'est pas forcément corrélé à vos symptômes. Donc il ne faut pas culpabiliser si vous vous dites mais moi j'ai des symptômes terribles alors qu'on m'a dit que j'avais une petite endométriose Non, en fait, c'est pas lié à la taille des lésions non plus. Il y a plein plein de paramètres qui entrent en jeu, donc il faut le savoir. Donc voilà, vous voyez que là, effectivement, ça c'est un peu mathématique et c'est tout simple, mais la localisation des lésions, déjà la proximité entre le gynéco et le digestif, et donc le fait que les lésions vont forcément envahir en premier le digestif, enfin en premier à se faire gynéco, mais plus facilement vont envahir le digestif. Même s'il y a aussi des cas de certaines lésions d'endométriose qui ont carrément migré dans le corps et qui sont arrivées à d'autres endroits, mais c'est quand même beaucoup plus rare, en général ça va plutôt se diffuser à ce qui est à côté. Donc ça forcément, ça crée effectivement des symptômes, des douleurs, de l'inflammation, des adhérences, etc. Un autre point aussi, c'est que l'endométriose, on sait que ça crée de l'inflammation de manière localisée, mais du coup l'inflammation elle va impacter le digestif directement et indirectement, puisque... A la fois, il y a encore cette proximité qui fait que s'il y a une inflammation au niveau gynéco, forcément, ça va aussi impacter le digestif qui est juste à côté. Mais il faut savoir aussi que l'inflammation, peu importe son endroit dans le corps, ça va impacter tout le corps en général. C'est pas juste, ah, j'ai une inflammation à tel endroit, mais du coup, tout le reste va bien. Quand il y a un processus d'inflammation, ça active le système immunitaire, ça active tous les mécanismes liés dans la gestion de cette inflammation, donc ça impacte un petit peu toute la santé. C'est pour ça d'ailleurs qu'en cas d'endométriose, souvent il y a énormément de symptômes de fatigue, parce que l'inflammation, déjà ça fatigue le corps en fait, ça lui demande beaucoup d'efforts, ça fatigue le système immunitaire, ça fatigue le corps, donc pareil, ne culpabilisez pas si vous avez des gros épisodes de fatigue et que vous ne comprenez pas trop pourquoi, et bien il se peut que ce soit dû simplement à la présence de l'endométriose et donc de l'inflammation. Et cette inflammation, elle peut impacter le digestif, elle peut impacter le microbiote. Lui, il n'aime pas trop l'inflammation. Le microbiote, en général, ce n'est pas trop un cadeau pour lui. Donc, ça va aussi perturber la digestion. Donc, vous voyez un peu l'effet, c'est pareil, c'est un peu l'effet domino. C'est qu'on a de l'endométriose, on a de l'inflammation qui va perturber le microbiote, qui lui, à son tour, va perturber la digestion. Donc, on a des symptômes digestifs. Donc, on peut se retrouver avec un syndrome de l'intestin irritable. Et puis enfin, dernier point, même si la liste n'est évidemment pas exhaustive, il y aurait plein de parallèles à faire entre l'endométriose et le digestif, mais là je vous mets un peu les points principaux. Eh bien l'endométriose, elle implique généralement une hyper-œstrogénie, c'est quand même souvent le cas dans l'endométriose, qui elle-même va impacter le microbiote et le digestif, puisque on sait aujourd'hui que les hormones vont jouer sur le microbiote et sur la muqueuse intestinale. C'est aussi pour ça qu'au cours d'un cycle menstruel par exemple, notre digestion elle sera pas forcément la même en première partie de cycle qu'en deuxième partie de cycle. Souvent elle peut être plus compliquée en deuxième partie de cycle, et bien c'est simplement parce qu'on a complètement une balance, un switch hormonal entre les oestrogènes, progestérone, etc. Et on sait aujourd'hui qu'une hyperoestrogénie elle va avoir tendance effectivement à impacter le digestif et le microbiote, mais on sait aussi que l'inverse est vrai, c'est-à-dire que Si le microbiote est déséquilibré, il peut favoriser aussi une hyperostrogénie via ce qu'on appelle l'estrobolome, qui est en fait une partie du microbiote qui va réactiver les oestrogènes qui normalement ont été désactivés par le foie et qui devraient s'éliminer normalement via l'intestin, via les selles. Mais dans certains cas, quand le microbiote est trop déséquilibré, il y a ce qu'on appelle l'estrobolome. qui est on va dire une partie du microbiote qui lui va réactiver ces fameux oestrogènes qui normalement étaient désactivés, et qui va les relancer dans la circulation alors que le corps lui pensait les avoir éliminés. Et en fait le corps normalement il est très bien fait, il sait absolument combien il y a d'oestrogènes qui sont produits, combien il y en a qui sont éliminés, il y a un phénomène de rétro contrôle qui fait que tous ces... qui libre normalement en permanence de manière à peu près idéale. Sauf que si le corps pensait avoir éliminé ces petits oestrogènes, que du coup il en a reconstruit à côté pour rééquilibrer tout ça, et que finalement ces oestrogènes sont réactivés par le microbiote, et relancés dans la circulation sanguine, alors que ce n'était pas prévu, ça crée un trop-plein d'oestrogènes, donc ça crée une hyper-oestrogénie, qui elle-même va un petit peu favoriser l'endométriose. Donc vous voyez un peu de l'œuf ou de la poule, entre le syndrome de l'intestin irritable, l'endométriose, Lequel a entraîné lequel ? C'est un petit peu compliqué. C'est un peu la grande question du siècle, j'ai envie de dire. En sachant que c'est pas forcément parce qu'il y a un syndrome de l'intestin irritable qu'il y aura ce phénomène d'estrobolome qui relance les oestrogènes dans la circulation. C'est un petit peu plus complexe que ça. Je veux pas que vous vous disiez, ah mince j'ai un syndrome de l'intestin irritable, donc je suis forcément en hyper-oestrogénie puisque mon microbiote réactive les oestrogènes. Non, c'est plus... C'est beaucoup plus complexe que ça, il y a beaucoup de choses à prendre en compte, notamment la capacité de détoxification du foie, il y a effectivement l'équilibre du microbiote, la quantité d'oestrogène qu'il y avait au départ. Enfin voilà, c'est un truc assez complexe qui nécessiterait carrément des heures de podcast, mais dans l'idée je voulais quand même aborder ce concept d'hyper-oestrogénie qui va effectivement perturber la digestion et une digestion perturbée peut favoriser une hyper-oestrogénie. Merci. Donc vous voyez c'est un petit peu le cercle vicieux, on va pas se mentir c'est pas hyper encourageant tout ça, mais voilà vous voyez au moins un petit peu les liens qui peuvent exister entre l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable. Et donc maintenant une fois qu'on sait ça, et bien que faire ? Que faire si on sait qu'effectivement on a à la fois une endométriose et un syndrome de l'intestin irritable ? Bah là je vais un petit peu enfoncer des portes ouvertes mais bon, dans les grandes lignes on va dire la première chose à faire évidemment c'est de soigner son microbiote, sa digestion, son transit notamment. Ça c'est un petit peu la base de la base et attention notamment à la constipation puisque on sait aujourd'hui qu'une constipation va effectivement favoriser une hyper-œstrogénie dans le sens où normalement les œstrogènes encore une fois ils sont désactivés puis éliminés dans l'intestin via les selles. Sauf que si jamais tout ça, ça stagne dans l'intestin, ça ne circule pas suffisamment et ça n'est pas éliminé suffisamment rapidement, eh bien il y a beaucoup plus de chances pour que notre fameux microbiote un peu déséquilibré, de toute façon si à constipation on peut considérer que le microbiote est déséquilibré, il y a de plus de chances que ce microbiote, il réactive justement les oestrogènes et les remette dans la circulation. Donc ça c'est quand même un point qui est assez important et je sais que chez beaucoup de femmes, il y a des problématiques de constipation. Donc ça c'est important de ne pas rester avec ça, d'essayer au maximum que les selles soient éliminées le plus régulièrement possible, donc au moins une fois par jour ce serait l'idéal. Donc ça c'est déjà une base en fait de s'occuper de son microbiote, sa digestion, son transit, de ne pas hésiter à se faire accompagner parce que tout seul c'est pas forcément évident à gérer. C'est super important de se faire accompagner pour aller plus vite, pour savoir où on va, ne pas faire d'erreurs, ne pas perdre du temps, ne pas se faire du mal aussi, parce que parfois on essaye des choses qui finalement... sont pas bonnes du tout pour nous et on se retrouve à se faire plus de mal que de bien. Et d'ailleurs, petite parenthèse, si vous souhaitez un suivi en naturopathie, je vous rappelle que vous pouvez prendre rendez-vous avec un membre de mon équipe de naturopathes. Donc voilà, elles sont toutes formées à la digestion, aux troubles digestifs et à toutes ces problématiques. Donc vous pouvez y aller les yeux fermés, je vous remets le lien en description de cet épisode. Et puis si vous avez une question, vous n'hésitez pas à m'envoyer un message avec plaisir. Donc voilà, déjà premier point, on s'occupe de son microbiote, de sa digestion, de son transit. Ça c'est quand même la première chose à faire, parce que je sais que par exemple quand on souffre d'endométriose, on peut se dire, oh vite il me faut... Alors soit un traitement médical, soit une pilule contraceptive par exemple, ça c'est des choses à voir avec votre médecin, je vais pas trop rentrer là-dedans. Mais parfois si on veut pas ça ou qu'on a pas besoin de ça, on peut se dire bah il me faut des choses naturelles pour rééquilibrer mes hormones etc. Et dans l'idée absolument oui, ça peut être très intéressant. Mais si votre microbiote est complètement déséquilibré, que vous êtes méga constipé, que vous digérez rien... ce ne sera pas forcément une très bonne chose de commencer par rééquilibrer les hormones. Il va d'abord falloir s'occuper du digestif, puisque c'est quand même la base de tout. Donc il faut déjà commencer par ça. Et ensuite, ou en parallèle, ça peut aussi être fait en même temps, mais en tout cas il ne faut vraiment pas négliger le digestif, là en deuxième intention on pourra s'occuper de son endométriose. Par différents moyens, effectivement, selon les cas. Il y a certains cas où ça nécessite une opération, une médication, etc. Mais il y a aussi plein de cas qui peuvent tout à fait s'en sortir avec des choses plus naturelles, des techniques manuelles comme de l'acupuncture, de l'ostéo, il y a plein de choses qui peuvent aider. Et puis bien sûr un rééquilibre à la fois des hormones mais aussi de l'inflammation, de toutes les carences que l'on a. on peut avoir, enfin c'est important dans ces cas-là de faire un peu un gros bilan complet et de voir tous les leviers sur lesquels on peut agir, effectivement. Donc ça c'est déjà les deux points bien sûr, les points principaux, donc soigner sa digestion et s'occuper de son endométriose. Mais encore une fois, on n'oublie pas le digestif, on commence par ça en premier. Et puis ensuite, bien sûr, l'idée ça va être de limiter l'inflammation, à la fois en limitant l'apport d'aliments favorisant l'inflammation, comme par exemple le gluten, les produits laitiers, notamment les produits laitiers de vache, les produits ultra transformés, le sucre, etc. Tout ça bien sûr qu'on essaiera de les limiter au maximum, et puis aussi en misant sur des anti-inflammatoires naturels, comme par exemple les oméga-3, le curcuma, etc. Il en existe pas mal, et ça je vous ai fait pas mal d'épisodes aussi sur tout ça. Mais voilà, c'est important aussi dans cette optique de limiter l'inflammation, il faut vraiment penser à ces deux piliers, c'est-à-dire qu'il faut à la fois limiter les intrants qui peuvent potentiellement créer de l'inflammation et à la fois calmer l'inflammation. Je dis ça parce que souvent on a tendance à se dire, oulala j'ai trop d'inflammation donc je vais prendre des anti-inflammatoires naturels, comme encore une fois le curcuma, les oméga 3, etc. Mais si on continue à se gaver de choses qui favorisent l'inflammation, c'est un petit peu dommage et ça sert à rien du coup. Puisqu'à la fois on essaye d'éteindre le feu et à la fois on met de l'huile sur le feu. Donc il y a un moment ça va pas bien fonctionner. Donc il faut vraiment avoir ces deux notions en tête, que bien sûr d'abord on coupe le robinet, on essaie d'arrêter de se gaver de choses qui créent de l'inflammation, et en plus de ça on va miser sur des anti-inflammatoires naturels pour vraiment rééquilibrer tout ça. Même chose, n'hésitez pas à vous faire accompagner sur tout ça, si c'est trop flou ou trop compliqué pour vous aujourd'hui, c'est complètement ok, ça nécessite quand même pas mal de connaissances, donc n'hésitez pas à vous faire accompagner par quelqu'un qui sera compétent par rapport à ça. Et puis dernier point, bah évidemment c'est soigner son hygiène de vie, on le dira jamais assez, mais que ce soit dans l'endométriose ou dans le syndrome de l'intestin irritable, l'hygiène de vie elle est hyper importante, et qu'est-ce que j'entends par hygiène de vie, bah c'est avoir un bon sommeil, bien gérer son stress. prendre des vrais moments de relaxation, faire assez de sport ou d'activité physique, en tout cas bouger suffisamment, s'exposer à la lumière du jour, bon l'alimentation j'en parle pas parce que j'en ai déjà parlé avant, même si bien sûr c'est un des piliers de l'hygiène de vie, mais voilà tout ça c'est tout aussi important, souvent on a tendance à se dire oh bah je vais prendre un petit complément qui va rééquilibrer mon cycle menstruel et tout va aller mieux. Malheureusement ça ne marche pas comme ça, malheureusement ça ne suffira pas. En fait à partir du moment où votre corps vous montre qu'il y a un déséquilibre, que ce soit encore une fois une endométriose, un syndrome de l'intestin irritable ou autre chose, et bien c'est le signe qu'il y a quelque chose qui ne va pas et qu'il faut rééquilibrer tout ça. Et en général ça passe effectivement par revoir son hygiène de vie, même si on a l'impression qu'on fait déjà les choses bien, si on est un peu honnête avec nous-mêmes on se rend compte qu'il y a encore pas mal de... d'éléments sur lesquels on peut encore s'améliorer. Et là, je parle pour moi, par exemple. Honnêtement, j'ai une hygiène de vie qui est quand même plutôt bien aujourd'hui, mais je sais qu'il y a encore des choses que je pourrais faire encore mieux. Donc quand il y a des moments où le corps m'envoie des signaux en me disant là, ça ne va pas du tout, là, il faut que tu changes ce que tu fais bon, je n'ai pas d'autre choix que de l'écouter et de faire ce qu'il faut en sachant que ça en vaut vraiment la peine, parce qu'après, ça permet quand même de se sentir bien, bien mieux. Et moi je vous l'ai déjà dit dans un autre épisode sur l'endométriose, honnêtement j'ai mis en place des choses suite à mon diagnostic d'endométriose que je n'aurais pas mis en place avant et sans ça, alors que je le savais très bien que c'était bon pour la santé etc. Mais j'avais clairement la flemme, soyons honnêtes, mais le fait de savoir que j'avais cette pathologie, ça m'a forcé à mettre des choses en place et vraiment aujourd'hui je me dis que c'était un énorme cadeau parce qu'aujourd'hui, donc presque un an après ce diagnostic, je me rends compte à quel point je me sens mais tellement... tellement mieux parce que j'ai mis en place des choses, ça m'a forcé à mettre en place des choses qui étaient inconfortables au début mais qui aujourd'hui sont des vrais cadeaux parce que mon niveau de bien-être et d'énergie et de santé physique et mentale est bien bien plus élevé que ce qu'il était avant. Et pourtant il était déjà pas mal honnêtement, je me sentais déjà plutôt bien. Mais je me rends compte que ça m'a vraiment permis d'améliorer encore plus les choses, de trouver aussi mon équilibre, de savoir un peu ce qui est bon pour moi et ce qui me fait du bien. Et ça, c'est quand même un énorme cadeau. Donc voilà, j'espère que vous arriverez à le voir un petit peu comme ça, selon votre situation. Je sais que c'est bien plus facile à dire qu'à faire. Mais voilà, j'espère qu'en tout cas, cet épisode vous aura permis d'y voir un petit peu plus clair sur les liens entre l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable. Et puis surtout, quelles sont les choses à faire. Je sais qu'on s'attend souvent à trouver un peu une pilule magique ou un truc où on se dit, ah mais c'est bon, j'ai qu'à prendre ce petit truc-là et puis tout ira mieux. Mais non, soyons honnêtes, encore une fois, quand il y a un déséquilibre, quel qu'il soit, il faut rééquilibrer tout ça. Donc ça demande un effort, mais ça en vaut vraiment la peine. Donc j'espère que c'est un petit peu plus clair pour vous. Si vous souhaitez réagir à cet épisode, n'hésitez pas à m'envoyer un message sur Instagram ou par email. Je suis toujours ravie de lire vos retours ou de répondre à vos questions. et puis surtout si vous aimez le podcast n'hésitez pas à me mettre un avis et 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée, c'est vraiment ce qui permet de faire découvrir le podcast au plus grand nombre donc un grand merci à celles et ceux qui prendront le temps de le faire, n'hésitez pas aussi à l'envoyer à l'un ou l'une de vos proches qui pourraient être concernés par cette situation et à qui ça pourrait faire du bien d'entendre ces choses là de mon côté je vous retrouve mardi prochain pour un nouvel épisode et en attendant prenez bien soin de vous Merci.

Description

Il semblerait que les personnes souffrant d’endométriose aient 2 fois plus de risques de recevoir un diagnostique de syndrome de l'intestin irritable en parallèle.


Pourquoi exactement ?

Quels sont les liens entre endométriose et syndrome de l'intestin irritable ?

Pourquoi et comment l'un influence l'autre ?


On fait le point dans cet épisode.


Bonne écoute :)


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Bienvenue ici !


Je suis Anne-Sophie Pasquet, naturopathe et formatrice, spécialisée dans la prise en charge des troubles digestifs.


« Bien dans mon ventre », c’est le podcast à destination de toutes les personnes qui souhaitent faire la paix avec leur ventre et des professionnels de santé qui veulent approfondir la prise en charge des troubles digestifs ! 


Ici, chaque semaine, on parle de naturopathie, de micronutrition, de digestion, d’alimentation et de santé naturelle.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Bien dans mon ventre, le podcast à destination de toutes les personnes qui veulent faire la paix avec leur ventre et des professionnels de santé qui veulent approfondir la prise en charge des troubles digestifs. Je m'appelle Anne-Sophie Pasquet, je suis naturopathe formée à la micronutrition et passionnée par tout ce qui touche de près ou de loin à la digestion, aux microbiotes et à ce qu'on appelle le deuxième cerveau. Mon objectif, apprendre le plus de choses possibles sur tous ces sujets et vous les transmettre ensuite via ce podcast, mais aussi via des formations en ligne. Ici chaque semaine, je vous dévoile mes dernières trouvailles et retours d'expérience en termes de santé naturelle, alimentation et hygiène de vie, pour que vous ou vos clients puissiez retrouver un ventre serein et une pleine santé physique et mentale. Bonne écoute ! Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui c'est l'épisode numéro 111 dans lequel nous allons parler des liens entre l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable. Vous avez été nombreuses à me demander de parler de ce sujet et je l'avais un petit peu évoqué dans les précédents épisodes que j'ai fait sur l'endométriose. Si vous ne les avez pas encore écoutés, je vous remets le lien vers ces épisodes en description. Donc j'avais un petit peu évoqué effectivement le lien entre l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable, mais comme je vous le disais, ça nécessitait d'en faire un épisode à part entière, puisqu'il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet. Déjà tout simplement parce que les personnes qui souffrent d'endométriose ont deux fois plus de risques de recevoir un diagnostic de syndrome de l'intestin irritable en parallèle. Ça c'est pas moi qui le dit, c'est une étude qui a démontré ça. Et d'ailleurs il y a aussi beaucoup de syndromes de l'intestin irritable qui sont en réalité des endométrioses digestives. Les deux en fait sont quand même très très liés, les deux se confondent souvent et c'est vrai que les deux vont souvent de pair. Si vous souffrez vous-même d'endométriose, il est fort probable que vous souffriez également d'un syndrome de l'intestin irritable, en tout cas que vous ayez des symptômes digestifs. Et il faut savoir que si vous souffrez d'un syndrome de l'intestin irritable... Il y a aussi de fortes chances que vous souffriez d'endométriose. C'est bien sûr pas du tout automatique et c'est pas du tout un peu une fatalité, mais il est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui se retrouvent d'abord avec un diagnostic de syndrome de l'intestin irritable, et puis finalement quand on creuse un petit peu plus, on se rend compte qu'en plus de ça, il y a une endométriose. C'est par exemple mon cas, je vous en ai déjà parlé dans les différents épisodes que j'ai fait sur l'endométriose. où moi j'ai un syndrome de l'intestin héritable depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, et finalement j'ai eu un diagnostic d'endométriose il y a à peu près un an maintenant, alors que finalement je me rends compte qu'en fait elle était toujours là, clairement les deux étaient très liés, et je pense que c'était un petit mélange des deux. Donc déjà il y a ça, et puis il faut savoir que peut-être si vous connaissez un peu l'endométriose, ou si vous souffrez d'endométriose, Vous connaissez ce terme d'endobélie, c'est un terme qui a été inventé et qui est simplement cette situation quand le ventre gonfle d'un coup et devient douloureux. Ça, ça peut arriver vraiment de manière assez rapide, en quelques minutes on peut se retrouver d'un coup avec le ventre qui gonfle et qui devient douloureux et ça gonfle parfois beaucoup et puis ça fait aussi quand même très mal. Et donc est-ce que c'est dû au syndrome de l'intestin irritable, est-ce que c'est dû à l'endométriose ? Il semblerait que ce soit un peu des deux, on va voir justement pourquoi les deux sont liés. Mais voilà, c'est un peu le symptôme principal, on va dire, qui relie un peu les deux. Mais il y a aussi d'autres symptômes, comme par exemple des douleurs lors de la défécation, qui ça, peuvent être dues à la fois au syndrome de l'intestin irritable, mais aussi fortement à l'endométriose. Il y a aussi des alternances de transit qui peuvent être dues aux deux. Il peut y avoir aussi du sang dans les selles. Alors ça, si ça vous arrive, toujours consulter un médecin. On ne reste pas avec une présence de sang dans les selles sans rien faire. Ça peut être soit... pas grand chose, soit quelque chose quand même d'important et d'assez grave. Donc voilà, dans tous les cas, quand il y a du sang à un endroit où il ne devrait pas, on va toujours consulter, ça je tiens à le préciser. Mais voilà, il faut savoir que c'est des symptômes qui sont effectivement assez... assez commun aux deux. Donc dans cet épisode, je voulais vous expliquer un petit peu justement pourquoi les deux sont si liés, pourquoi les deux sont aussi malheureusement intimement liés. Et puis on verra à la fin, effectivement, qu'est-ce qu'on peut faire dans ces cas-là si on souffre d'endométriose et du syndrome de l'intestin irritable. Donc effectivement, l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable, ils se mélangent souvent pour plusieurs raisons. La première, et c'est une raison que j'ignorais, que j'ai découvert en faisant des recherches sur le sujet, Il semblerait qu'il y ait un lien génétique. En fait, il y a certains gènes qui vont s'exprimer un petit peu de la même façon dans l'endométriose et le syndrome. de l'intestin irritable. Parce que oui, les deux ont plus ou moins une origine génétique. Alors, une origine génétique, ça ne veut pas forcément dire que c'est absolument héréditaire ou que c'est absolument... qu'on ne peut rien y faire. Vous voyez que c'est un peu... Voilà, c'est une fatalité, c'est comme ça, c'est génétique, tant pis pour vous, ma pauvre dame, vous n'avez pas eu de chance. Non, c'est simplement que ça veut dire qu'on retrouve, effectivement, une certaine... soit une présence de certains gènes, soit une expression de certains gènes, qui se retrouvent, effectivement, chez beaucoup de personnes qui ont ce type de pathologie. Et il se trouve que là, il y a certains gènes qui s'expriment effectivement de la même façon, à la fois dans l'endométriose et dans le syndrome de l'intestin irritable. Donc ça déjà, c'est quand même une sacrée avancée de se rendre compte de ça, et puis ça prouve encore à quel point ce qu'on appelle l'épigénétique, et puis de toute façon notre génétique aussi, influence énormément notre état de santé. Donc voilà, ça c'est encore un sujet assez à creuser, mais il faut savoir qu'il y a effectivement une origine un peu génétique. Un autre point qui existe que les deux soient souvent mélangés, c'est la localisation des lésions, notamment dans l'endométriose, puisque, encore une fois, dans le syndrome de l'intestin irritable, techniquement, il n'y a pas de lésions au niveau intestinal. C'est à l'inverse d'une maladie inflammatoire chronique intestinale, comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique, où là, il y a vraiment des lésions au niveau de l'intestin, donc la paroi intestinale est abîmée. Là, dans le syndrome de l'intestin irritable, normalement il n'y a pas de lésions. C'est vraiment ce qu'on appelle des problèmes fonctionnels, des problèmes mécaniques. Donc c'est vraiment au niveau du fonctionnement qu'il y a un problème, mais c'est pas une maladie qui va entraîner des lésions. En revanche, l'endométriose, oui, là il y a des lésions, puisque c'est effectivement des cellules qui vont s'implanter là où elles ne devraient pas. Donc on appelle ça des lésions, même si c'est pas vraiment des blessures, au sens lésion on peut penser à une blessure. C'est plus la présence d'un amas de cellules, là où ça ne devrait pas être. Et il faut savoir que c'est tout simple, c'est physique. La sphère gynécologique et la sphère digestive sont hyper proches. Ça, il n'y a pas besoin d'avoir fait Bac plus 12 pour le savoir. Et donc, elles sont tellement proches que si jamais il y a une lésion d'endométriose qui est inflammée, qui gonfle, notamment au moment des règles, mais pas que, les organes d'à côté, il y aura des conséquences sur eux. Ça peut créer déjà des douleurs, tout simplement, parce que ça gonfle, ça active certains nerfs, donc ça fait mal. Et puis parfois, on a mal au ventre, on ne sait pas exactement, est-ce que c'est plutôt l'intestin, est-ce que c'est l'utérus, est-ce que c'est autre chose ? Comme tout est vraiment hyper condensé et vraiment les uns à côté des autres, c'est parfois difficile de se rendre compte vraiment de l'endroit précis qui fait mal. Parfois, c'est une douleur qui est plutôt diffuse dans tout le ventre, mais son origine peut rester un petit peu floue. Et ça peut créer aussi des douleurs, soit au niveau de l'intestin. soit au niveau aussi du rectum et aussi parfois dans les jambes, si notamment ce qu'on appelle les ligaments utérosacrés sont touchés, dans l'endométrio c'est quand même assez commun, et bien ça peut effectivement créer des douleurs qui vont irradier vraiment dans le bassin, dans les jambes, dans les intestins, mais aussi au niveau du rectum, notamment s'il y a le cul-de-sac de Douglas qui est une... Une petite... comme un cul-de-sac un petit peu, qui est situé derrière l'utérus et qui est collé à la muqueuse intestinale. Eh bien, s'il y a des lésions à ce niveau-là, effectivement ça peut faire mal au niveau du rectum. Donc voilà, ça peut... en fait tout est tellement proche que ça peut aussi... les organes s'impactent les uns les autres. Il faut savoir que ces lésions aussi, elles peuvent créer des adhérences, donc ce qui fait que ça va altérer la mobilité des organes, puisque normalement dans le ventre tout est censé un petit peu... bouger, en tout cas les organes glissent un peu les uns contre les autres, alors c'est des micro-mouvements, vous vous doutez bien, mais ils sont quand même super importants ces mouvements, puisque nos organes ils sont faits pour bouger, pour fonctionner, notamment l'intestin qui se contracte à longueur de journée. Donc voilà, il faut savoir que si jamais il y a des adhérences qui se créent à cause de certaines lésions, donc il y a des organes qui vont un peu se figer les uns contre les autres, forcément ça va moins bien fonctionner, et donc ça crée aussi des troubles fonctionnels, pour le coup là c'est encore une fois ces troubles fonctionnels. puisque ça veut dire que les organes vont moins bien fonctionner, et donc ça va faire mal, faire des inconforts, des symptômes, etc. Un autre point aussi, c'est qu'on rejoint un peu la localisation des lésions, mais c'est vrai qu'à la base, les lésions d'endométriose, elles sont plutôt liées à la sphère gynécologique, donc c'est plutôt en général les ovaires, l'utérus, etc. Mais il se trouve qu'il y a aussi beaucoup de cas dans lesquels les lésions vont carrément envahir le digestif. notamment justement au niveau du cul-de-sac de Douglas, dont je vous parlais juste avant, qui est situé donc vraiment derrière l'utérus et qui est collé à la muqueuse intestinale. Et les lésions, elles peuvent aussi carrément envahir la muqueuse intestinale. Donc là, on parle d'endométriose digestive, clairement. Donc comme je vous ai dit juste avant, là ça va créer de l'inflammation, des adhérences, de la perturbation de la mobilité, des douleurs. Enfin voilà, forcément là c'est carrément une... C'est même plus juste la proximité des organes, c'est aussi carrément que les lésions vont venir impacter au niveau digestif. Et encore une fois, c'est pas... On peut avoir une petite endométriose, c'est-à-dire dans le sens où les lésions ne sont pas forcément grosses en taille, mais elles peuvent quand même impliquer énormément de conséquences, énormément de douleurs. Donc ce n'est pas proportionnel en fait. Je dis ça parce que peut-être que vous avez eu un diagnostic d'endométriose, mais le médecin vous a dit... Ça va, c'est une petite endométriose, on n'avait que des petites lésions par exemple, donc c'est pas très grave, il n'y a pas besoin d'opérer ou il n'y a pas besoin de quoi que ce soit, c'est plutôt une très bonne nouvelle, mais il faut savoir que c'est pas pour autant que ça veut dire que les symptômes et les douleurs seront petits aussi. Malheureusement c'est pas forcément corrélé, des fois on retrouve des cas d'endométriose vraiment très présentes, assez profondes et volumineuses, et pour autant les symptômes sont... plutôt minimes chez certaines personnes. Et à l'inverse, des fois, il y a des cas d'endométriose peu profonde ou de petite endométriose qui, au contraire, vont créer des douleurs et des symptômes terribles. Et ça peut être aussi l'inverse aussi. On peut aussi être vrai, c'est-à-dire une petite endométriose peut faire aussi des petits symptômes et une grosse endométriose des gros symptômes. Mais tout ça pour dire que le diagnostic n'est pas forcément corrélé à vos symptômes. Donc il ne faut pas culpabiliser si vous vous dites mais moi j'ai des symptômes terribles alors qu'on m'a dit que j'avais une petite endométriose Non, en fait, c'est pas lié à la taille des lésions non plus. Il y a plein plein de paramètres qui entrent en jeu, donc il faut le savoir. Donc voilà, vous voyez que là, effectivement, ça c'est un peu mathématique et c'est tout simple, mais la localisation des lésions, déjà la proximité entre le gynéco et le digestif, et donc le fait que les lésions vont forcément envahir en premier le digestif, enfin en premier à se faire gynéco, mais plus facilement vont envahir le digestif. Même s'il y a aussi des cas de certaines lésions d'endométriose qui ont carrément migré dans le corps et qui sont arrivées à d'autres endroits, mais c'est quand même beaucoup plus rare, en général ça va plutôt se diffuser à ce qui est à côté. Donc ça forcément, ça crée effectivement des symptômes, des douleurs, de l'inflammation, des adhérences, etc. Un autre point aussi, c'est que l'endométriose, on sait que ça crée de l'inflammation de manière localisée, mais du coup l'inflammation elle va impacter le digestif directement et indirectement, puisque... A la fois, il y a encore cette proximité qui fait que s'il y a une inflammation au niveau gynéco, forcément, ça va aussi impacter le digestif qui est juste à côté. Mais il faut savoir aussi que l'inflammation, peu importe son endroit dans le corps, ça va impacter tout le corps en général. C'est pas juste, ah, j'ai une inflammation à tel endroit, mais du coup, tout le reste va bien. Quand il y a un processus d'inflammation, ça active le système immunitaire, ça active tous les mécanismes liés dans la gestion de cette inflammation, donc ça impacte un petit peu toute la santé. C'est pour ça d'ailleurs qu'en cas d'endométriose, souvent il y a énormément de symptômes de fatigue, parce que l'inflammation, déjà ça fatigue le corps en fait, ça lui demande beaucoup d'efforts, ça fatigue le système immunitaire, ça fatigue le corps, donc pareil, ne culpabilisez pas si vous avez des gros épisodes de fatigue et que vous ne comprenez pas trop pourquoi, et bien il se peut que ce soit dû simplement à la présence de l'endométriose et donc de l'inflammation. Et cette inflammation, elle peut impacter le digestif, elle peut impacter le microbiote. Lui, il n'aime pas trop l'inflammation. Le microbiote, en général, ce n'est pas trop un cadeau pour lui. Donc, ça va aussi perturber la digestion. Donc, vous voyez un peu l'effet, c'est pareil, c'est un peu l'effet domino. C'est qu'on a de l'endométriose, on a de l'inflammation qui va perturber le microbiote, qui lui, à son tour, va perturber la digestion. Donc, on a des symptômes digestifs. Donc, on peut se retrouver avec un syndrome de l'intestin irritable. Et puis enfin, dernier point, même si la liste n'est évidemment pas exhaustive, il y aurait plein de parallèles à faire entre l'endométriose et le digestif, mais là je vous mets un peu les points principaux. Eh bien l'endométriose, elle implique généralement une hyper-œstrogénie, c'est quand même souvent le cas dans l'endométriose, qui elle-même va impacter le microbiote et le digestif, puisque on sait aujourd'hui que les hormones vont jouer sur le microbiote et sur la muqueuse intestinale. C'est aussi pour ça qu'au cours d'un cycle menstruel par exemple, notre digestion elle sera pas forcément la même en première partie de cycle qu'en deuxième partie de cycle. Souvent elle peut être plus compliquée en deuxième partie de cycle, et bien c'est simplement parce qu'on a complètement une balance, un switch hormonal entre les oestrogènes, progestérone, etc. Et on sait aujourd'hui qu'une hyperoestrogénie elle va avoir tendance effectivement à impacter le digestif et le microbiote, mais on sait aussi que l'inverse est vrai, c'est-à-dire que Si le microbiote est déséquilibré, il peut favoriser aussi une hyperostrogénie via ce qu'on appelle l'estrobolome, qui est en fait une partie du microbiote qui va réactiver les oestrogènes qui normalement ont été désactivés par le foie et qui devraient s'éliminer normalement via l'intestin, via les selles. Mais dans certains cas, quand le microbiote est trop déséquilibré, il y a ce qu'on appelle l'estrobolome. qui est on va dire une partie du microbiote qui lui va réactiver ces fameux oestrogènes qui normalement étaient désactivés, et qui va les relancer dans la circulation alors que le corps lui pensait les avoir éliminés. Et en fait le corps normalement il est très bien fait, il sait absolument combien il y a d'oestrogènes qui sont produits, combien il y en a qui sont éliminés, il y a un phénomène de rétro contrôle qui fait que tous ces... qui libre normalement en permanence de manière à peu près idéale. Sauf que si le corps pensait avoir éliminé ces petits oestrogènes, que du coup il en a reconstruit à côté pour rééquilibrer tout ça, et que finalement ces oestrogènes sont réactivés par le microbiote, et relancés dans la circulation sanguine, alors que ce n'était pas prévu, ça crée un trop-plein d'oestrogènes, donc ça crée une hyper-oestrogénie, qui elle-même va un petit peu favoriser l'endométriose. Donc vous voyez un peu de l'œuf ou de la poule, entre le syndrome de l'intestin irritable, l'endométriose, Lequel a entraîné lequel ? C'est un petit peu compliqué. C'est un peu la grande question du siècle, j'ai envie de dire. En sachant que c'est pas forcément parce qu'il y a un syndrome de l'intestin irritable qu'il y aura ce phénomène d'estrobolome qui relance les oestrogènes dans la circulation. C'est un petit peu plus complexe que ça. Je veux pas que vous vous disiez, ah mince j'ai un syndrome de l'intestin irritable, donc je suis forcément en hyper-oestrogénie puisque mon microbiote réactive les oestrogènes. Non, c'est plus... C'est beaucoup plus complexe que ça, il y a beaucoup de choses à prendre en compte, notamment la capacité de détoxification du foie, il y a effectivement l'équilibre du microbiote, la quantité d'oestrogène qu'il y avait au départ. Enfin voilà, c'est un truc assez complexe qui nécessiterait carrément des heures de podcast, mais dans l'idée je voulais quand même aborder ce concept d'hyper-oestrogénie qui va effectivement perturber la digestion et une digestion perturbée peut favoriser une hyper-oestrogénie. Merci. Donc vous voyez c'est un petit peu le cercle vicieux, on va pas se mentir c'est pas hyper encourageant tout ça, mais voilà vous voyez au moins un petit peu les liens qui peuvent exister entre l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable. Et donc maintenant une fois qu'on sait ça, et bien que faire ? Que faire si on sait qu'effectivement on a à la fois une endométriose et un syndrome de l'intestin irritable ? Bah là je vais un petit peu enfoncer des portes ouvertes mais bon, dans les grandes lignes on va dire la première chose à faire évidemment c'est de soigner son microbiote, sa digestion, son transit notamment. Ça c'est un petit peu la base de la base et attention notamment à la constipation puisque on sait aujourd'hui qu'une constipation va effectivement favoriser une hyper-œstrogénie dans le sens où normalement les œstrogènes encore une fois ils sont désactivés puis éliminés dans l'intestin via les selles. Sauf que si jamais tout ça, ça stagne dans l'intestin, ça ne circule pas suffisamment et ça n'est pas éliminé suffisamment rapidement, eh bien il y a beaucoup plus de chances pour que notre fameux microbiote un peu déséquilibré, de toute façon si à constipation on peut considérer que le microbiote est déséquilibré, il y a de plus de chances que ce microbiote, il réactive justement les oestrogènes et les remette dans la circulation. Donc ça c'est quand même un point qui est assez important et je sais que chez beaucoup de femmes, il y a des problématiques de constipation. Donc ça c'est important de ne pas rester avec ça, d'essayer au maximum que les selles soient éliminées le plus régulièrement possible, donc au moins une fois par jour ce serait l'idéal. Donc ça c'est déjà une base en fait de s'occuper de son microbiote, sa digestion, son transit, de ne pas hésiter à se faire accompagner parce que tout seul c'est pas forcément évident à gérer. C'est super important de se faire accompagner pour aller plus vite, pour savoir où on va, ne pas faire d'erreurs, ne pas perdre du temps, ne pas se faire du mal aussi, parce que parfois on essaye des choses qui finalement... sont pas bonnes du tout pour nous et on se retrouve à se faire plus de mal que de bien. Et d'ailleurs, petite parenthèse, si vous souhaitez un suivi en naturopathie, je vous rappelle que vous pouvez prendre rendez-vous avec un membre de mon équipe de naturopathes. Donc voilà, elles sont toutes formées à la digestion, aux troubles digestifs et à toutes ces problématiques. Donc vous pouvez y aller les yeux fermés, je vous remets le lien en description de cet épisode. Et puis si vous avez une question, vous n'hésitez pas à m'envoyer un message avec plaisir. Donc voilà, déjà premier point, on s'occupe de son microbiote, de sa digestion, de son transit. Ça c'est quand même la première chose à faire, parce que je sais que par exemple quand on souffre d'endométriose, on peut se dire, oh vite il me faut... Alors soit un traitement médical, soit une pilule contraceptive par exemple, ça c'est des choses à voir avec votre médecin, je vais pas trop rentrer là-dedans. Mais parfois si on veut pas ça ou qu'on a pas besoin de ça, on peut se dire bah il me faut des choses naturelles pour rééquilibrer mes hormones etc. Et dans l'idée absolument oui, ça peut être très intéressant. Mais si votre microbiote est complètement déséquilibré, que vous êtes méga constipé, que vous digérez rien... ce ne sera pas forcément une très bonne chose de commencer par rééquilibrer les hormones. Il va d'abord falloir s'occuper du digestif, puisque c'est quand même la base de tout. Donc il faut déjà commencer par ça. Et ensuite, ou en parallèle, ça peut aussi être fait en même temps, mais en tout cas il ne faut vraiment pas négliger le digestif, là en deuxième intention on pourra s'occuper de son endométriose. Par différents moyens, effectivement, selon les cas. Il y a certains cas où ça nécessite une opération, une médication, etc. Mais il y a aussi plein de cas qui peuvent tout à fait s'en sortir avec des choses plus naturelles, des techniques manuelles comme de l'acupuncture, de l'ostéo, il y a plein de choses qui peuvent aider. Et puis bien sûr un rééquilibre à la fois des hormones mais aussi de l'inflammation, de toutes les carences que l'on a. on peut avoir, enfin c'est important dans ces cas-là de faire un peu un gros bilan complet et de voir tous les leviers sur lesquels on peut agir, effectivement. Donc ça c'est déjà les deux points bien sûr, les points principaux, donc soigner sa digestion et s'occuper de son endométriose. Mais encore une fois, on n'oublie pas le digestif, on commence par ça en premier. Et puis ensuite, bien sûr, l'idée ça va être de limiter l'inflammation, à la fois en limitant l'apport d'aliments favorisant l'inflammation, comme par exemple le gluten, les produits laitiers, notamment les produits laitiers de vache, les produits ultra transformés, le sucre, etc. Tout ça bien sûr qu'on essaiera de les limiter au maximum, et puis aussi en misant sur des anti-inflammatoires naturels, comme par exemple les oméga-3, le curcuma, etc. Il en existe pas mal, et ça je vous ai fait pas mal d'épisodes aussi sur tout ça. Mais voilà, c'est important aussi dans cette optique de limiter l'inflammation, il faut vraiment penser à ces deux piliers, c'est-à-dire qu'il faut à la fois limiter les intrants qui peuvent potentiellement créer de l'inflammation et à la fois calmer l'inflammation. Je dis ça parce que souvent on a tendance à se dire, oulala j'ai trop d'inflammation donc je vais prendre des anti-inflammatoires naturels, comme encore une fois le curcuma, les oméga 3, etc. Mais si on continue à se gaver de choses qui favorisent l'inflammation, c'est un petit peu dommage et ça sert à rien du coup. Puisqu'à la fois on essaye d'éteindre le feu et à la fois on met de l'huile sur le feu. Donc il y a un moment ça va pas bien fonctionner. Donc il faut vraiment avoir ces deux notions en tête, que bien sûr d'abord on coupe le robinet, on essaie d'arrêter de se gaver de choses qui créent de l'inflammation, et en plus de ça on va miser sur des anti-inflammatoires naturels pour vraiment rééquilibrer tout ça. Même chose, n'hésitez pas à vous faire accompagner sur tout ça, si c'est trop flou ou trop compliqué pour vous aujourd'hui, c'est complètement ok, ça nécessite quand même pas mal de connaissances, donc n'hésitez pas à vous faire accompagner par quelqu'un qui sera compétent par rapport à ça. Et puis dernier point, bah évidemment c'est soigner son hygiène de vie, on le dira jamais assez, mais que ce soit dans l'endométriose ou dans le syndrome de l'intestin irritable, l'hygiène de vie elle est hyper importante, et qu'est-ce que j'entends par hygiène de vie, bah c'est avoir un bon sommeil, bien gérer son stress. prendre des vrais moments de relaxation, faire assez de sport ou d'activité physique, en tout cas bouger suffisamment, s'exposer à la lumière du jour, bon l'alimentation j'en parle pas parce que j'en ai déjà parlé avant, même si bien sûr c'est un des piliers de l'hygiène de vie, mais voilà tout ça c'est tout aussi important, souvent on a tendance à se dire oh bah je vais prendre un petit complément qui va rééquilibrer mon cycle menstruel et tout va aller mieux. Malheureusement ça ne marche pas comme ça, malheureusement ça ne suffira pas. En fait à partir du moment où votre corps vous montre qu'il y a un déséquilibre, que ce soit encore une fois une endométriose, un syndrome de l'intestin irritable ou autre chose, et bien c'est le signe qu'il y a quelque chose qui ne va pas et qu'il faut rééquilibrer tout ça. Et en général ça passe effectivement par revoir son hygiène de vie, même si on a l'impression qu'on fait déjà les choses bien, si on est un peu honnête avec nous-mêmes on se rend compte qu'il y a encore pas mal de... d'éléments sur lesquels on peut encore s'améliorer. Et là, je parle pour moi, par exemple. Honnêtement, j'ai une hygiène de vie qui est quand même plutôt bien aujourd'hui, mais je sais qu'il y a encore des choses que je pourrais faire encore mieux. Donc quand il y a des moments où le corps m'envoie des signaux en me disant là, ça ne va pas du tout, là, il faut que tu changes ce que tu fais bon, je n'ai pas d'autre choix que de l'écouter et de faire ce qu'il faut en sachant que ça en vaut vraiment la peine, parce qu'après, ça permet quand même de se sentir bien, bien mieux. Et moi je vous l'ai déjà dit dans un autre épisode sur l'endométriose, honnêtement j'ai mis en place des choses suite à mon diagnostic d'endométriose que je n'aurais pas mis en place avant et sans ça, alors que je le savais très bien que c'était bon pour la santé etc. Mais j'avais clairement la flemme, soyons honnêtes, mais le fait de savoir que j'avais cette pathologie, ça m'a forcé à mettre des choses en place et vraiment aujourd'hui je me dis que c'était un énorme cadeau parce qu'aujourd'hui, donc presque un an après ce diagnostic, je me rends compte à quel point je me sens mais tellement... tellement mieux parce que j'ai mis en place des choses, ça m'a forcé à mettre en place des choses qui étaient inconfortables au début mais qui aujourd'hui sont des vrais cadeaux parce que mon niveau de bien-être et d'énergie et de santé physique et mentale est bien bien plus élevé que ce qu'il était avant. Et pourtant il était déjà pas mal honnêtement, je me sentais déjà plutôt bien. Mais je me rends compte que ça m'a vraiment permis d'améliorer encore plus les choses, de trouver aussi mon équilibre, de savoir un peu ce qui est bon pour moi et ce qui me fait du bien. Et ça, c'est quand même un énorme cadeau. Donc voilà, j'espère que vous arriverez à le voir un petit peu comme ça, selon votre situation. Je sais que c'est bien plus facile à dire qu'à faire. Mais voilà, j'espère qu'en tout cas, cet épisode vous aura permis d'y voir un petit peu plus clair sur les liens entre l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable. Et puis surtout, quelles sont les choses à faire. Je sais qu'on s'attend souvent à trouver un peu une pilule magique ou un truc où on se dit, ah mais c'est bon, j'ai qu'à prendre ce petit truc-là et puis tout ira mieux. Mais non, soyons honnêtes, encore une fois, quand il y a un déséquilibre, quel qu'il soit, il faut rééquilibrer tout ça. Donc ça demande un effort, mais ça en vaut vraiment la peine. Donc j'espère que c'est un petit peu plus clair pour vous. Si vous souhaitez réagir à cet épisode, n'hésitez pas à m'envoyer un message sur Instagram ou par email. Je suis toujours ravie de lire vos retours ou de répondre à vos questions. et puis surtout si vous aimez le podcast n'hésitez pas à me mettre un avis et 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée, c'est vraiment ce qui permet de faire découvrir le podcast au plus grand nombre donc un grand merci à celles et ceux qui prendront le temps de le faire, n'hésitez pas aussi à l'envoyer à l'un ou l'une de vos proches qui pourraient être concernés par cette situation et à qui ça pourrait faire du bien d'entendre ces choses là de mon côté je vous retrouve mardi prochain pour un nouvel épisode et en attendant prenez bien soin de vous Merci.

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Description

Il semblerait que les personnes souffrant d’endométriose aient 2 fois plus de risques de recevoir un diagnostique de syndrome de l'intestin irritable en parallèle.


Pourquoi exactement ?

Quels sont les liens entre endométriose et syndrome de l'intestin irritable ?

Pourquoi et comment l'un influence l'autre ?


On fait le point dans cet épisode.


Bonne écoute :)


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Bienvenue ici !


Je suis Anne-Sophie Pasquet, naturopathe et formatrice, spécialisée dans la prise en charge des troubles digestifs.


« Bien dans mon ventre », c’est le podcast à destination de toutes les personnes qui souhaitent faire la paix avec leur ventre et des professionnels de santé qui veulent approfondir la prise en charge des troubles digestifs ! 


Ici, chaque semaine, on parle de naturopathie, de micronutrition, de digestion, d’alimentation et de santé naturelle.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Bien dans mon ventre, le podcast à destination de toutes les personnes qui veulent faire la paix avec leur ventre et des professionnels de santé qui veulent approfondir la prise en charge des troubles digestifs. Je m'appelle Anne-Sophie Pasquet, je suis naturopathe formée à la micronutrition et passionnée par tout ce qui touche de près ou de loin à la digestion, aux microbiotes et à ce qu'on appelle le deuxième cerveau. Mon objectif, apprendre le plus de choses possibles sur tous ces sujets et vous les transmettre ensuite via ce podcast, mais aussi via des formations en ligne. Ici chaque semaine, je vous dévoile mes dernières trouvailles et retours d'expérience en termes de santé naturelle, alimentation et hygiène de vie, pour que vous ou vos clients puissiez retrouver un ventre serein et une pleine santé physique et mentale. Bonne écoute ! Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui c'est l'épisode numéro 111 dans lequel nous allons parler des liens entre l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable. Vous avez été nombreuses à me demander de parler de ce sujet et je l'avais un petit peu évoqué dans les précédents épisodes que j'ai fait sur l'endométriose. Si vous ne les avez pas encore écoutés, je vous remets le lien vers ces épisodes en description. Donc j'avais un petit peu évoqué effectivement le lien entre l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable, mais comme je vous le disais, ça nécessitait d'en faire un épisode à part entière, puisqu'il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet. Déjà tout simplement parce que les personnes qui souffrent d'endométriose ont deux fois plus de risques de recevoir un diagnostic de syndrome de l'intestin irritable en parallèle. Ça c'est pas moi qui le dit, c'est une étude qui a démontré ça. Et d'ailleurs il y a aussi beaucoup de syndromes de l'intestin irritable qui sont en réalité des endométrioses digestives. Les deux en fait sont quand même très très liés, les deux se confondent souvent et c'est vrai que les deux vont souvent de pair. Si vous souffrez vous-même d'endométriose, il est fort probable que vous souffriez également d'un syndrome de l'intestin irritable, en tout cas que vous ayez des symptômes digestifs. Et il faut savoir que si vous souffrez d'un syndrome de l'intestin irritable... Il y a aussi de fortes chances que vous souffriez d'endométriose. C'est bien sûr pas du tout automatique et c'est pas du tout un peu une fatalité, mais il est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui se retrouvent d'abord avec un diagnostic de syndrome de l'intestin irritable, et puis finalement quand on creuse un petit peu plus, on se rend compte qu'en plus de ça, il y a une endométriose. C'est par exemple mon cas, je vous en ai déjà parlé dans les différents épisodes que j'ai fait sur l'endométriose. où moi j'ai un syndrome de l'intestin héritable depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, et finalement j'ai eu un diagnostic d'endométriose il y a à peu près un an maintenant, alors que finalement je me rends compte qu'en fait elle était toujours là, clairement les deux étaient très liés, et je pense que c'était un petit mélange des deux. Donc déjà il y a ça, et puis il faut savoir que peut-être si vous connaissez un peu l'endométriose, ou si vous souffrez d'endométriose, Vous connaissez ce terme d'endobélie, c'est un terme qui a été inventé et qui est simplement cette situation quand le ventre gonfle d'un coup et devient douloureux. Ça, ça peut arriver vraiment de manière assez rapide, en quelques minutes on peut se retrouver d'un coup avec le ventre qui gonfle et qui devient douloureux et ça gonfle parfois beaucoup et puis ça fait aussi quand même très mal. Et donc est-ce que c'est dû au syndrome de l'intestin irritable, est-ce que c'est dû à l'endométriose ? Il semblerait que ce soit un peu des deux, on va voir justement pourquoi les deux sont liés. Mais voilà, c'est un peu le symptôme principal, on va dire, qui relie un peu les deux. Mais il y a aussi d'autres symptômes, comme par exemple des douleurs lors de la défécation, qui ça, peuvent être dues à la fois au syndrome de l'intestin irritable, mais aussi fortement à l'endométriose. Il y a aussi des alternances de transit qui peuvent être dues aux deux. Il peut y avoir aussi du sang dans les selles. Alors ça, si ça vous arrive, toujours consulter un médecin. On ne reste pas avec une présence de sang dans les selles sans rien faire. Ça peut être soit... pas grand chose, soit quelque chose quand même d'important et d'assez grave. Donc voilà, dans tous les cas, quand il y a du sang à un endroit où il ne devrait pas, on va toujours consulter, ça je tiens à le préciser. Mais voilà, il faut savoir que c'est des symptômes qui sont effectivement assez... assez commun aux deux. Donc dans cet épisode, je voulais vous expliquer un petit peu justement pourquoi les deux sont si liés, pourquoi les deux sont aussi malheureusement intimement liés. Et puis on verra à la fin, effectivement, qu'est-ce qu'on peut faire dans ces cas-là si on souffre d'endométriose et du syndrome de l'intestin irritable. Donc effectivement, l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable, ils se mélangent souvent pour plusieurs raisons. La première, et c'est une raison que j'ignorais, que j'ai découvert en faisant des recherches sur le sujet, Il semblerait qu'il y ait un lien génétique. En fait, il y a certains gènes qui vont s'exprimer un petit peu de la même façon dans l'endométriose et le syndrome. de l'intestin irritable. Parce que oui, les deux ont plus ou moins une origine génétique. Alors, une origine génétique, ça ne veut pas forcément dire que c'est absolument héréditaire ou que c'est absolument... qu'on ne peut rien y faire. Vous voyez que c'est un peu... Voilà, c'est une fatalité, c'est comme ça, c'est génétique, tant pis pour vous, ma pauvre dame, vous n'avez pas eu de chance. Non, c'est simplement que ça veut dire qu'on retrouve, effectivement, une certaine... soit une présence de certains gènes, soit une expression de certains gènes, qui se retrouvent, effectivement, chez beaucoup de personnes qui ont ce type de pathologie. Et il se trouve que là, il y a certains gènes qui s'expriment effectivement de la même façon, à la fois dans l'endométriose et dans le syndrome de l'intestin irritable. Donc ça déjà, c'est quand même une sacrée avancée de se rendre compte de ça, et puis ça prouve encore à quel point ce qu'on appelle l'épigénétique, et puis de toute façon notre génétique aussi, influence énormément notre état de santé. Donc voilà, ça c'est encore un sujet assez à creuser, mais il faut savoir qu'il y a effectivement une origine un peu génétique. Un autre point qui existe que les deux soient souvent mélangés, c'est la localisation des lésions, notamment dans l'endométriose, puisque, encore une fois, dans le syndrome de l'intestin irritable, techniquement, il n'y a pas de lésions au niveau intestinal. C'est à l'inverse d'une maladie inflammatoire chronique intestinale, comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique, où là, il y a vraiment des lésions au niveau de l'intestin, donc la paroi intestinale est abîmée. Là, dans le syndrome de l'intestin irritable, normalement il n'y a pas de lésions. C'est vraiment ce qu'on appelle des problèmes fonctionnels, des problèmes mécaniques. Donc c'est vraiment au niveau du fonctionnement qu'il y a un problème, mais c'est pas une maladie qui va entraîner des lésions. En revanche, l'endométriose, oui, là il y a des lésions, puisque c'est effectivement des cellules qui vont s'implanter là où elles ne devraient pas. Donc on appelle ça des lésions, même si c'est pas vraiment des blessures, au sens lésion on peut penser à une blessure. C'est plus la présence d'un amas de cellules, là où ça ne devrait pas être. Et il faut savoir que c'est tout simple, c'est physique. La sphère gynécologique et la sphère digestive sont hyper proches. Ça, il n'y a pas besoin d'avoir fait Bac plus 12 pour le savoir. Et donc, elles sont tellement proches que si jamais il y a une lésion d'endométriose qui est inflammée, qui gonfle, notamment au moment des règles, mais pas que, les organes d'à côté, il y aura des conséquences sur eux. Ça peut créer déjà des douleurs, tout simplement, parce que ça gonfle, ça active certains nerfs, donc ça fait mal. Et puis parfois, on a mal au ventre, on ne sait pas exactement, est-ce que c'est plutôt l'intestin, est-ce que c'est l'utérus, est-ce que c'est autre chose ? Comme tout est vraiment hyper condensé et vraiment les uns à côté des autres, c'est parfois difficile de se rendre compte vraiment de l'endroit précis qui fait mal. Parfois, c'est une douleur qui est plutôt diffuse dans tout le ventre, mais son origine peut rester un petit peu floue. Et ça peut créer aussi des douleurs, soit au niveau de l'intestin. soit au niveau aussi du rectum et aussi parfois dans les jambes, si notamment ce qu'on appelle les ligaments utérosacrés sont touchés, dans l'endométrio c'est quand même assez commun, et bien ça peut effectivement créer des douleurs qui vont irradier vraiment dans le bassin, dans les jambes, dans les intestins, mais aussi au niveau du rectum, notamment s'il y a le cul-de-sac de Douglas qui est une... Une petite... comme un cul-de-sac un petit peu, qui est situé derrière l'utérus et qui est collé à la muqueuse intestinale. Eh bien, s'il y a des lésions à ce niveau-là, effectivement ça peut faire mal au niveau du rectum. Donc voilà, ça peut... en fait tout est tellement proche que ça peut aussi... les organes s'impactent les uns les autres. Il faut savoir que ces lésions aussi, elles peuvent créer des adhérences, donc ce qui fait que ça va altérer la mobilité des organes, puisque normalement dans le ventre tout est censé un petit peu... bouger, en tout cas les organes glissent un peu les uns contre les autres, alors c'est des micro-mouvements, vous vous doutez bien, mais ils sont quand même super importants ces mouvements, puisque nos organes ils sont faits pour bouger, pour fonctionner, notamment l'intestin qui se contracte à longueur de journée. Donc voilà, il faut savoir que si jamais il y a des adhérences qui se créent à cause de certaines lésions, donc il y a des organes qui vont un peu se figer les uns contre les autres, forcément ça va moins bien fonctionner, et donc ça crée aussi des troubles fonctionnels, pour le coup là c'est encore une fois ces troubles fonctionnels. puisque ça veut dire que les organes vont moins bien fonctionner, et donc ça va faire mal, faire des inconforts, des symptômes, etc. Un autre point aussi, c'est qu'on rejoint un peu la localisation des lésions, mais c'est vrai qu'à la base, les lésions d'endométriose, elles sont plutôt liées à la sphère gynécologique, donc c'est plutôt en général les ovaires, l'utérus, etc. Mais il se trouve qu'il y a aussi beaucoup de cas dans lesquels les lésions vont carrément envahir le digestif. notamment justement au niveau du cul-de-sac de Douglas, dont je vous parlais juste avant, qui est situé donc vraiment derrière l'utérus et qui est collé à la muqueuse intestinale. Et les lésions, elles peuvent aussi carrément envahir la muqueuse intestinale. Donc là, on parle d'endométriose digestive, clairement. Donc comme je vous ai dit juste avant, là ça va créer de l'inflammation, des adhérences, de la perturbation de la mobilité, des douleurs. Enfin voilà, forcément là c'est carrément une... C'est même plus juste la proximité des organes, c'est aussi carrément que les lésions vont venir impacter au niveau digestif. Et encore une fois, c'est pas... On peut avoir une petite endométriose, c'est-à-dire dans le sens où les lésions ne sont pas forcément grosses en taille, mais elles peuvent quand même impliquer énormément de conséquences, énormément de douleurs. Donc ce n'est pas proportionnel en fait. Je dis ça parce que peut-être que vous avez eu un diagnostic d'endométriose, mais le médecin vous a dit... Ça va, c'est une petite endométriose, on n'avait que des petites lésions par exemple, donc c'est pas très grave, il n'y a pas besoin d'opérer ou il n'y a pas besoin de quoi que ce soit, c'est plutôt une très bonne nouvelle, mais il faut savoir que c'est pas pour autant que ça veut dire que les symptômes et les douleurs seront petits aussi. Malheureusement c'est pas forcément corrélé, des fois on retrouve des cas d'endométriose vraiment très présentes, assez profondes et volumineuses, et pour autant les symptômes sont... plutôt minimes chez certaines personnes. Et à l'inverse, des fois, il y a des cas d'endométriose peu profonde ou de petite endométriose qui, au contraire, vont créer des douleurs et des symptômes terribles. Et ça peut être aussi l'inverse aussi. On peut aussi être vrai, c'est-à-dire une petite endométriose peut faire aussi des petits symptômes et une grosse endométriose des gros symptômes. Mais tout ça pour dire que le diagnostic n'est pas forcément corrélé à vos symptômes. Donc il ne faut pas culpabiliser si vous vous dites mais moi j'ai des symptômes terribles alors qu'on m'a dit que j'avais une petite endométriose Non, en fait, c'est pas lié à la taille des lésions non plus. Il y a plein plein de paramètres qui entrent en jeu, donc il faut le savoir. Donc voilà, vous voyez que là, effectivement, ça c'est un peu mathématique et c'est tout simple, mais la localisation des lésions, déjà la proximité entre le gynéco et le digestif, et donc le fait que les lésions vont forcément envahir en premier le digestif, enfin en premier à se faire gynéco, mais plus facilement vont envahir le digestif. Même s'il y a aussi des cas de certaines lésions d'endométriose qui ont carrément migré dans le corps et qui sont arrivées à d'autres endroits, mais c'est quand même beaucoup plus rare, en général ça va plutôt se diffuser à ce qui est à côté. Donc ça forcément, ça crée effectivement des symptômes, des douleurs, de l'inflammation, des adhérences, etc. Un autre point aussi, c'est que l'endométriose, on sait que ça crée de l'inflammation de manière localisée, mais du coup l'inflammation elle va impacter le digestif directement et indirectement, puisque... A la fois, il y a encore cette proximité qui fait que s'il y a une inflammation au niveau gynéco, forcément, ça va aussi impacter le digestif qui est juste à côté. Mais il faut savoir aussi que l'inflammation, peu importe son endroit dans le corps, ça va impacter tout le corps en général. C'est pas juste, ah, j'ai une inflammation à tel endroit, mais du coup, tout le reste va bien. Quand il y a un processus d'inflammation, ça active le système immunitaire, ça active tous les mécanismes liés dans la gestion de cette inflammation, donc ça impacte un petit peu toute la santé. C'est pour ça d'ailleurs qu'en cas d'endométriose, souvent il y a énormément de symptômes de fatigue, parce que l'inflammation, déjà ça fatigue le corps en fait, ça lui demande beaucoup d'efforts, ça fatigue le système immunitaire, ça fatigue le corps, donc pareil, ne culpabilisez pas si vous avez des gros épisodes de fatigue et que vous ne comprenez pas trop pourquoi, et bien il se peut que ce soit dû simplement à la présence de l'endométriose et donc de l'inflammation. Et cette inflammation, elle peut impacter le digestif, elle peut impacter le microbiote. Lui, il n'aime pas trop l'inflammation. Le microbiote, en général, ce n'est pas trop un cadeau pour lui. Donc, ça va aussi perturber la digestion. Donc, vous voyez un peu l'effet, c'est pareil, c'est un peu l'effet domino. C'est qu'on a de l'endométriose, on a de l'inflammation qui va perturber le microbiote, qui lui, à son tour, va perturber la digestion. Donc, on a des symptômes digestifs. Donc, on peut se retrouver avec un syndrome de l'intestin irritable. Et puis enfin, dernier point, même si la liste n'est évidemment pas exhaustive, il y aurait plein de parallèles à faire entre l'endométriose et le digestif, mais là je vous mets un peu les points principaux. Eh bien l'endométriose, elle implique généralement une hyper-œstrogénie, c'est quand même souvent le cas dans l'endométriose, qui elle-même va impacter le microbiote et le digestif, puisque on sait aujourd'hui que les hormones vont jouer sur le microbiote et sur la muqueuse intestinale. C'est aussi pour ça qu'au cours d'un cycle menstruel par exemple, notre digestion elle sera pas forcément la même en première partie de cycle qu'en deuxième partie de cycle. Souvent elle peut être plus compliquée en deuxième partie de cycle, et bien c'est simplement parce qu'on a complètement une balance, un switch hormonal entre les oestrogènes, progestérone, etc. Et on sait aujourd'hui qu'une hyperoestrogénie elle va avoir tendance effectivement à impacter le digestif et le microbiote, mais on sait aussi que l'inverse est vrai, c'est-à-dire que Si le microbiote est déséquilibré, il peut favoriser aussi une hyperostrogénie via ce qu'on appelle l'estrobolome, qui est en fait une partie du microbiote qui va réactiver les oestrogènes qui normalement ont été désactivés par le foie et qui devraient s'éliminer normalement via l'intestin, via les selles. Mais dans certains cas, quand le microbiote est trop déséquilibré, il y a ce qu'on appelle l'estrobolome. qui est on va dire une partie du microbiote qui lui va réactiver ces fameux oestrogènes qui normalement étaient désactivés, et qui va les relancer dans la circulation alors que le corps lui pensait les avoir éliminés. Et en fait le corps normalement il est très bien fait, il sait absolument combien il y a d'oestrogènes qui sont produits, combien il y en a qui sont éliminés, il y a un phénomène de rétro contrôle qui fait que tous ces... qui libre normalement en permanence de manière à peu près idéale. Sauf que si le corps pensait avoir éliminé ces petits oestrogènes, que du coup il en a reconstruit à côté pour rééquilibrer tout ça, et que finalement ces oestrogènes sont réactivés par le microbiote, et relancés dans la circulation sanguine, alors que ce n'était pas prévu, ça crée un trop-plein d'oestrogènes, donc ça crée une hyper-oestrogénie, qui elle-même va un petit peu favoriser l'endométriose. Donc vous voyez un peu de l'œuf ou de la poule, entre le syndrome de l'intestin irritable, l'endométriose, Lequel a entraîné lequel ? C'est un petit peu compliqué. C'est un peu la grande question du siècle, j'ai envie de dire. En sachant que c'est pas forcément parce qu'il y a un syndrome de l'intestin irritable qu'il y aura ce phénomène d'estrobolome qui relance les oestrogènes dans la circulation. C'est un petit peu plus complexe que ça. Je veux pas que vous vous disiez, ah mince j'ai un syndrome de l'intestin irritable, donc je suis forcément en hyper-oestrogénie puisque mon microbiote réactive les oestrogènes. Non, c'est plus... C'est beaucoup plus complexe que ça, il y a beaucoup de choses à prendre en compte, notamment la capacité de détoxification du foie, il y a effectivement l'équilibre du microbiote, la quantité d'oestrogène qu'il y avait au départ. Enfin voilà, c'est un truc assez complexe qui nécessiterait carrément des heures de podcast, mais dans l'idée je voulais quand même aborder ce concept d'hyper-oestrogénie qui va effectivement perturber la digestion et une digestion perturbée peut favoriser une hyper-oestrogénie. Merci. Donc vous voyez c'est un petit peu le cercle vicieux, on va pas se mentir c'est pas hyper encourageant tout ça, mais voilà vous voyez au moins un petit peu les liens qui peuvent exister entre l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable. Et donc maintenant une fois qu'on sait ça, et bien que faire ? Que faire si on sait qu'effectivement on a à la fois une endométriose et un syndrome de l'intestin irritable ? Bah là je vais un petit peu enfoncer des portes ouvertes mais bon, dans les grandes lignes on va dire la première chose à faire évidemment c'est de soigner son microbiote, sa digestion, son transit notamment. Ça c'est un petit peu la base de la base et attention notamment à la constipation puisque on sait aujourd'hui qu'une constipation va effectivement favoriser une hyper-œstrogénie dans le sens où normalement les œstrogènes encore une fois ils sont désactivés puis éliminés dans l'intestin via les selles. Sauf que si jamais tout ça, ça stagne dans l'intestin, ça ne circule pas suffisamment et ça n'est pas éliminé suffisamment rapidement, eh bien il y a beaucoup plus de chances pour que notre fameux microbiote un peu déséquilibré, de toute façon si à constipation on peut considérer que le microbiote est déséquilibré, il y a de plus de chances que ce microbiote, il réactive justement les oestrogènes et les remette dans la circulation. Donc ça c'est quand même un point qui est assez important et je sais que chez beaucoup de femmes, il y a des problématiques de constipation. Donc ça c'est important de ne pas rester avec ça, d'essayer au maximum que les selles soient éliminées le plus régulièrement possible, donc au moins une fois par jour ce serait l'idéal. Donc ça c'est déjà une base en fait de s'occuper de son microbiote, sa digestion, son transit, de ne pas hésiter à se faire accompagner parce que tout seul c'est pas forcément évident à gérer. C'est super important de se faire accompagner pour aller plus vite, pour savoir où on va, ne pas faire d'erreurs, ne pas perdre du temps, ne pas se faire du mal aussi, parce que parfois on essaye des choses qui finalement... sont pas bonnes du tout pour nous et on se retrouve à se faire plus de mal que de bien. Et d'ailleurs, petite parenthèse, si vous souhaitez un suivi en naturopathie, je vous rappelle que vous pouvez prendre rendez-vous avec un membre de mon équipe de naturopathes. Donc voilà, elles sont toutes formées à la digestion, aux troubles digestifs et à toutes ces problématiques. Donc vous pouvez y aller les yeux fermés, je vous remets le lien en description de cet épisode. Et puis si vous avez une question, vous n'hésitez pas à m'envoyer un message avec plaisir. Donc voilà, déjà premier point, on s'occupe de son microbiote, de sa digestion, de son transit. Ça c'est quand même la première chose à faire, parce que je sais que par exemple quand on souffre d'endométriose, on peut se dire, oh vite il me faut... Alors soit un traitement médical, soit une pilule contraceptive par exemple, ça c'est des choses à voir avec votre médecin, je vais pas trop rentrer là-dedans. Mais parfois si on veut pas ça ou qu'on a pas besoin de ça, on peut se dire bah il me faut des choses naturelles pour rééquilibrer mes hormones etc. Et dans l'idée absolument oui, ça peut être très intéressant. Mais si votre microbiote est complètement déséquilibré, que vous êtes méga constipé, que vous digérez rien... ce ne sera pas forcément une très bonne chose de commencer par rééquilibrer les hormones. Il va d'abord falloir s'occuper du digestif, puisque c'est quand même la base de tout. Donc il faut déjà commencer par ça. Et ensuite, ou en parallèle, ça peut aussi être fait en même temps, mais en tout cas il ne faut vraiment pas négliger le digestif, là en deuxième intention on pourra s'occuper de son endométriose. Par différents moyens, effectivement, selon les cas. Il y a certains cas où ça nécessite une opération, une médication, etc. Mais il y a aussi plein de cas qui peuvent tout à fait s'en sortir avec des choses plus naturelles, des techniques manuelles comme de l'acupuncture, de l'ostéo, il y a plein de choses qui peuvent aider. Et puis bien sûr un rééquilibre à la fois des hormones mais aussi de l'inflammation, de toutes les carences que l'on a. on peut avoir, enfin c'est important dans ces cas-là de faire un peu un gros bilan complet et de voir tous les leviers sur lesquels on peut agir, effectivement. Donc ça c'est déjà les deux points bien sûr, les points principaux, donc soigner sa digestion et s'occuper de son endométriose. Mais encore une fois, on n'oublie pas le digestif, on commence par ça en premier. Et puis ensuite, bien sûr, l'idée ça va être de limiter l'inflammation, à la fois en limitant l'apport d'aliments favorisant l'inflammation, comme par exemple le gluten, les produits laitiers, notamment les produits laitiers de vache, les produits ultra transformés, le sucre, etc. Tout ça bien sûr qu'on essaiera de les limiter au maximum, et puis aussi en misant sur des anti-inflammatoires naturels, comme par exemple les oméga-3, le curcuma, etc. Il en existe pas mal, et ça je vous ai fait pas mal d'épisodes aussi sur tout ça. Mais voilà, c'est important aussi dans cette optique de limiter l'inflammation, il faut vraiment penser à ces deux piliers, c'est-à-dire qu'il faut à la fois limiter les intrants qui peuvent potentiellement créer de l'inflammation et à la fois calmer l'inflammation. Je dis ça parce que souvent on a tendance à se dire, oulala j'ai trop d'inflammation donc je vais prendre des anti-inflammatoires naturels, comme encore une fois le curcuma, les oméga 3, etc. Mais si on continue à se gaver de choses qui favorisent l'inflammation, c'est un petit peu dommage et ça sert à rien du coup. Puisqu'à la fois on essaye d'éteindre le feu et à la fois on met de l'huile sur le feu. Donc il y a un moment ça va pas bien fonctionner. Donc il faut vraiment avoir ces deux notions en tête, que bien sûr d'abord on coupe le robinet, on essaie d'arrêter de se gaver de choses qui créent de l'inflammation, et en plus de ça on va miser sur des anti-inflammatoires naturels pour vraiment rééquilibrer tout ça. Même chose, n'hésitez pas à vous faire accompagner sur tout ça, si c'est trop flou ou trop compliqué pour vous aujourd'hui, c'est complètement ok, ça nécessite quand même pas mal de connaissances, donc n'hésitez pas à vous faire accompagner par quelqu'un qui sera compétent par rapport à ça. Et puis dernier point, bah évidemment c'est soigner son hygiène de vie, on le dira jamais assez, mais que ce soit dans l'endométriose ou dans le syndrome de l'intestin irritable, l'hygiène de vie elle est hyper importante, et qu'est-ce que j'entends par hygiène de vie, bah c'est avoir un bon sommeil, bien gérer son stress. prendre des vrais moments de relaxation, faire assez de sport ou d'activité physique, en tout cas bouger suffisamment, s'exposer à la lumière du jour, bon l'alimentation j'en parle pas parce que j'en ai déjà parlé avant, même si bien sûr c'est un des piliers de l'hygiène de vie, mais voilà tout ça c'est tout aussi important, souvent on a tendance à se dire oh bah je vais prendre un petit complément qui va rééquilibrer mon cycle menstruel et tout va aller mieux. Malheureusement ça ne marche pas comme ça, malheureusement ça ne suffira pas. En fait à partir du moment où votre corps vous montre qu'il y a un déséquilibre, que ce soit encore une fois une endométriose, un syndrome de l'intestin irritable ou autre chose, et bien c'est le signe qu'il y a quelque chose qui ne va pas et qu'il faut rééquilibrer tout ça. Et en général ça passe effectivement par revoir son hygiène de vie, même si on a l'impression qu'on fait déjà les choses bien, si on est un peu honnête avec nous-mêmes on se rend compte qu'il y a encore pas mal de... d'éléments sur lesquels on peut encore s'améliorer. Et là, je parle pour moi, par exemple. Honnêtement, j'ai une hygiène de vie qui est quand même plutôt bien aujourd'hui, mais je sais qu'il y a encore des choses que je pourrais faire encore mieux. Donc quand il y a des moments où le corps m'envoie des signaux en me disant là, ça ne va pas du tout, là, il faut que tu changes ce que tu fais bon, je n'ai pas d'autre choix que de l'écouter et de faire ce qu'il faut en sachant que ça en vaut vraiment la peine, parce qu'après, ça permet quand même de se sentir bien, bien mieux. Et moi je vous l'ai déjà dit dans un autre épisode sur l'endométriose, honnêtement j'ai mis en place des choses suite à mon diagnostic d'endométriose que je n'aurais pas mis en place avant et sans ça, alors que je le savais très bien que c'était bon pour la santé etc. Mais j'avais clairement la flemme, soyons honnêtes, mais le fait de savoir que j'avais cette pathologie, ça m'a forcé à mettre des choses en place et vraiment aujourd'hui je me dis que c'était un énorme cadeau parce qu'aujourd'hui, donc presque un an après ce diagnostic, je me rends compte à quel point je me sens mais tellement... tellement mieux parce que j'ai mis en place des choses, ça m'a forcé à mettre en place des choses qui étaient inconfortables au début mais qui aujourd'hui sont des vrais cadeaux parce que mon niveau de bien-être et d'énergie et de santé physique et mentale est bien bien plus élevé que ce qu'il était avant. Et pourtant il était déjà pas mal honnêtement, je me sentais déjà plutôt bien. Mais je me rends compte que ça m'a vraiment permis d'améliorer encore plus les choses, de trouver aussi mon équilibre, de savoir un peu ce qui est bon pour moi et ce qui me fait du bien. Et ça, c'est quand même un énorme cadeau. Donc voilà, j'espère que vous arriverez à le voir un petit peu comme ça, selon votre situation. Je sais que c'est bien plus facile à dire qu'à faire. Mais voilà, j'espère qu'en tout cas, cet épisode vous aura permis d'y voir un petit peu plus clair sur les liens entre l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable. Et puis surtout, quelles sont les choses à faire. Je sais qu'on s'attend souvent à trouver un peu une pilule magique ou un truc où on se dit, ah mais c'est bon, j'ai qu'à prendre ce petit truc-là et puis tout ira mieux. Mais non, soyons honnêtes, encore une fois, quand il y a un déséquilibre, quel qu'il soit, il faut rééquilibrer tout ça. Donc ça demande un effort, mais ça en vaut vraiment la peine. Donc j'espère que c'est un petit peu plus clair pour vous. Si vous souhaitez réagir à cet épisode, n'hésitez pas à m'envoyer un message sur Instagram ou par email. Je suis toujours ravie de lire vos retours ou de répondre à vos questions. et puis surtout si vous aimez le podcast n'hésitez pas à me mettre un avis et 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée, c'est vraiment ce qui permet de faire découvrir le podcast au plus grand nombre donc un grand merci à celles et ceux qui prendront le temps de le faire, n'hésitez pas aussi à l'envoyer à l'un ou l'une de vos proches qui pourraient être concernés par cette situation et à qui ça pourrait faire du bien d'entendre ces choses là de mon côté je vous retrouve mardi prochain pour un nouvel épisode et en attendant prenez bien soin de vous Merci.

Description

Il semblerait que les personnes souffrant d’endométriose aient 2 fois plus de risques de recevoir un diagnostique de syndrome de l'intestin irritable en parallèle.


Pourquoi exactement ?

Quels sont les liens entre endométriose et syndrome de l'intestin irritable ?

Pourquoi et comment l'un influence l'autre ?


On fait le point dans cet épisode.


Bonne écoute :)


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Bienvenue ici !


Je suis Anne-Sophie Pasquet, naturopathe et formatrice, spécialisée dans la prise en charge des troubles digestifs.


« Bien dans mon ventre », c’est le podcast à destination de toutes les personnes qui souhaitent faire la paix avec leur ventre et des professionnels de santé qui veulent approfondir la prise en charge des troubles digestifs ! 


Ici, chaque semaine, on parle de naturopathie, de micronutrition, de digestion, d’alimentation et de santé naturelle.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Bien dans mon ventre, le podcast à destination de toutes les personnes qui veulent faire la paix avec leur ventre et des professionnels de santé qui veulent approfondir la prise en charge des troubles digestifs. Je m'appelle Anne-Sophie Pasquet, je suis naturopathe formée à la micronutrition et passionnée par tout ce qui touche de près ou de loin à la digestion, aux microbiotes et à ce qu'on appelle le deuxième cerveau. Mon objectif, apprendre le plus de choses possibles sur tous ces sujets et vous les transmettre ensuite via ce podcast, mais aussi via des formations en ligne. Ici chaque semaine, je vous dévoile mes dernières trouvailles et retours d'expérience en termes de santé naturelle, alimentation et hygiène de vie, pour que vous ou vos clients puissiez retrouver un ventre serein et une pleine santé physique et mentale. Bonne écoute ! Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui c'est l'épisode numéro 111 dans lequel nous allons parler des liens entre l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable. Vous avez été nombreuses à me demander de parler de ce sujet et je l'avais un petit peu évoqué dans les précédents épisodes que j'ai fait sur l'endométriose. Si vous ne les avez pas encore écoutés, je vous remets le lien vers ces épisodes en description. Donc j'avais un petit peu évoqué effectivement le lien entre l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable, mais comme je vous le disais, ça nécessitait d'en faire un épisode à part entière, puisqu'il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet. Déjà tout simplement parce que les personnes qui souffrent d'endométriose ont deux fois plus de risques de recevoir un diagnostic de syndrome de l'intestin irritable en parallèle. Ça c'est pas moi qui le dit, c'est une étude qui a démontré ça. Et d'ailleurs il y a aussi beaucoup de syndromes de l'intestin irritable qui sont en réalité des endométrioses digestives. Les deux en fait sont quand même très très liés, les deux se confondent souvent et c'est vrai que les deux vont souvent de pair. Si vous souffrez vous-même d'endométriose, il est fort probable que vous souffriez également d'un syndrome de l'intestin irritable, en tout cas que vous ayez des symptômes digestifs. Et il faut savoir que si vous souffrez d'un syndrome de l'intestin irritable... Il y a aussi de fortes chances que vous souffriez d'endométriose. C'est bien sûr pas du tout automatique et c'est pas du tout un peu une fatalité, mais il est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui se retrouvent d'abord avec un diagnostic de syndrome de l'intestin irritable, et puis finalement quand on creuse un petit peu plus, on se rend compte qu'en plus de ça, il y a une endométriose. C'est par exemple mon cas, je vous en ai déjà parlé dans les différents épisodes que j'ai fait sur l'endométriose. où moi j'ai un syndrome de l'intestin héritable depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, et finalement j'ai eu un diagnostic d'endométriose il y a à peu près un an maintenant, alors que finalement je me rends compte qu'en fait elle était toujours là, clairement les deux étaient très liés, et je pense que c'était un petit mélange des deux. Donc déjà il y a ça, et puis il faut savoir que peut-être si vous connaissez un peu l'endométriose, ou si vous souffrez d'endométriose, Vous connaissez ce terme d'endobélie, c'est un terme qui a été inventé et qui est simplement cette situation quand le ventre gonfle d'un coup et devient douloureux. Ça, ça peut arriver vraiment de manière assez rapide, en quelques minutes on peut se retrouver d'un coup avec le ventre qui gonfle et qui devient douloureux et ça gonfle parfois beaucoup et puis ça fait aussi quand même très mal. Et donc est-ce que c'est dû au syndrome de l'intestin irritable, est-ce que c'est dû à l'endométriose ? Il semblerait que ce soit un peu des deux, on va voir justement pourquoi les deux sont liés. Mais voilà, c'est un peu le symptôme principal, on va dire, qui relie un peu les deux. Mais il y a aussi d'autres symptômes, comme par exemple des douleurs lors de la défécation, qui ça, peuvent être dues à la fois au syndrome de l'intestin irritable, mais aussi fortement à l'endométriose. Il y a aussi des alternances de transit qui peuvent être dues aux deux. Il peut y avoir aussi du sang dans les selles. Alors ça, si ça vous arrive, toujours consulter un médecin. On ne reste pas avec une présence de sang dans les selles sans rien faire. Ça peut être soit... pas grand chose, soit quelque chose quand même d'important et d'assez grave. Donc voilà, dans tous les cas, quand il y a du sang à un endroit où il ne devrait pas, on va toujours consulter, ça je tiens à le préciser. Mais voilà, il faut savoir que c'est des symptômes qui sont effectivement assez... assez commun aux deux. Donc dans cet épisode, je voulais vous expliquer un petit peu justement pourquoi les deux sont si liés, pourquoi les deux sont aussi malheureusement intimement liés. Et puis on verra à la fin, effectivement, qu'est-ce qu'on peut faire dans ces cas-là si on souffre d'endométriose et du syndrome de l'intestin irritable. Donc effectivement, l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable, ils se mélangent souvent pour plusieurs raisons. La première, et c'est une raison que j'ignorais, que j'ai découvert en faisant des recherches sur le sujet, Il semblerait qu'il y ait un lien génétique. En fait, il y a certains gènes qui vont s'exprimer un petit peu de la même façon dans l'endométriose et le syndrome. de l'intestin irritable. Parce que oui, les deux ont plus ou moins une origine génétique. Alors, une origine génétique, ça ne veut pas forcément dire que c'est absolument héréditaire ou que c'est absolument... qu'on ne peut rien y faire. Vous voyez que c'est un peu... Voilà, c'est une fatalité, c'est comme ça, c'est génétique, tant pis pour vous, ma pauvre dame, vous n'avez pas eu de chance. Non, c'est simplement que ça veut dire qu'on retrouve, effectivement, une certaine... soit une présence de certains gènes, soit une expression de certains gènes, qui se retrouvent, effectivement, chez beaucoup de personnes qui ont ce type de pathologie. Et il se trouve que là, il y a certains gènes qui s'expriment effectivement de la même façon, à la fois dans l'endométriose et dans le syndrome de l'intestin irritable. Donc ça déjà, c'est quand même une sacrée avancée de se rendre compte de ça, et puis ça prouve encore à quel point ce qu'on appelle l'épigénétique, et puis de toute façon notre génétique aussi, influence énormément notre état de santé. Donc voilà, ça c'est encore un sujet assez à creuser, mais il faut savoir qu'il y a effectivement une origine un peu génétique. Un autre point qui existe que les deux soient souvent mélangés, c'est la localisation des lésions, notamment dans l'endométriose, puisque, encore une fois, dans le syndrome de l'intestin irritable, techniquement, il n'y a pas de lésions au niveau intestinal. C'est à l'inverse d'une maladie inflammatoire chronique intestinale, comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique, où là, il y a vraiment des lésions au niveau de l'intestin, donc la paroi intestinale est abîmée. Là, dans le syndrome de l'intestin irritable, normalement il n'y a pas de lésions. C'est vraiment ce qu'on appelle des problèmes fonctionnels, des problèmes mécaniques. Donc c'est vraiment au niveau du fonctionnement qu'il y a un problème, mais c'est pas une maladie qui va entraîner des lésions. En revanche, l'endométriose, oui, là il y a des lésions, puisque c'est effectivement des cellules qui vont s'implanter là où elles ne devraient pas. Donc on appelle ça des lésions, même si c'est pas vraiment des blessures, au sens lésion on peut penser à une blessure. C'est plus la présence d'un amas de cellules, là où ça ne devrait pas être. Et il faut savoir que c'est tout simple, c'est physique. La sphère gynécologique et la sphère digestive sont hyper proches. Ça, il n'y a pas besoin d'avoir fait Bac plus 12 pour le savoir. Et donc, elles sont tellement proches que si jamais il y a une lésion d'endométriose qui est inflammée, qui gonfle, notamment au moment des règles, mais pas que, les organes d'à côté, il y aura des conséquences sur eux. Ça peut créer déjà des douleurs, tout simplement, parce que ça gonfle, ça active certains nerfs, donc ça fait mal. Et puis parfois, on a mal au ventre, on ne sait pas exactement, est-ce que c'est plutôt l'intestin, est-ce que c'est l'utérus, est-ce que c'est autre chose ? Comme tout est vraiment hyper condensé et vraiment les uns à côté des autres, c'est parfois difficile de se rendre compte vraiment de l'endroit précis qui fait mal. Parfois, c'est une douleur qui est plutôt diffuse dans tout le ventre, mais son origine peut rester un petit peu floue. Et ça peut créer aussi des douleurs, soit au niveau de l'intestin. soit au niveau aussi du rectum et aussi parfois dans les jambes, si notamment ce qu'on appelle les ligaments utérosacrés sont touchés, dans l'endométrio c'est quand même assez commun, et bien ça peut effectivement créer des douleurs qui vont irradier vraiment dans le bassin, dans les jambes, dans les intestins, mais aussi au niveau du rectum, notamment s'il y a le cul-de-sac de Douglas qui est une... Une petite... comme un cul-de-sac un petit peu, qui est situé derrière l'utérus et qui est collé à la muqueuse intestinale. Eh bien, s'il y a des lésions à ce niveau-là, effectivement ça peut faire mal au niveau du rectum. Donc voilà, ça peut... en fait tout est tellement proche que ça peut aussi... les organes s'impactent les uns les autres. Il faut savoir que ces lésions aussi, elles peuvent créer des adhérences, donc ce qui fait que ça va altérer la mobilité des organes, puisque normalement dans le ventre tout est censé un petit peu... bouger, en tout cas les organes glissent un peu les uns contre les autres, alors c'est des micro-mouvements, vous vous doutez bien, mais ils sont quand même super importants ces mouvements, puisque nos organes ils sont faits pour bouger, pour fonctionner, notamment l'intestin qui se contracte à longueur de journée. Donc voilà, il faut savoir que si jamais il y a des adhérences qui se créent à cause de certaines lésions, donc il y a des organes qui vont un peu se figer les uns contre les autres, forcément ça va moins bien fonctionner, et donc ça crée aussi des troubles fonctionnels, pour le coup là c'est encore une fois ces troubles fonctionnels. puisque ça veut dire que les organes vont moins bien fonctionner, et donc ça va faire mal, faire des inconforts, des symptômes, etc. Un autre point aussi, c'est qu'on rejoint un peu la localisation des lésions, mais c'est vrai qu'à la base, les lésions d'endométriose, elles sont plutôt liées à la sphère gynécologique, donc c'est plutôt en général les ovaires, l'utérus, etc. Mais il se trouve qu'il y a aussi beaucoup de cas dans lesquels les lésions vont carrément envahir le digestif. notamment justement au niveau du cul-de-sac de Douglas, dont je vous parlais juste avant, qui est situé donc vraiment derrière l'utérus et qui est collé à la muqueuse intestinale. Et les lésions, elles peuvent aussi carrément envahir la muqueuse intestinale. Donc là, on parle d'endométriose digestive, clairement. Donc comme je vous ai dit juste avant, là ça va créer de l'inflammation, des adhérences, de la perturbation de la mobilité, des douleurs. Enfin voilà, forcément là c'est carrément une... C'est même plus juste la proximité des organes, c'est aussi carrément que les lésions vont venir impacter au niveau digestif. Et encore une fois, c'est pas... On peut avoir une petite endométriose, c'est-à-dire dans le sens où les lésions ne sont pas forcément grosses en taille, mais elles peuvent quand même impliquer énormément de conséquences, énormément de douleurs. Donc ce n'est pas proportionnel en fait. Je dis ça parce que peut-être que vous avez eu un diagnostic d'endométriose, mais le médecin vous a dit... Ça va, c'est une petite endométriose, on n'avait que des petites lésions par exemple, donc c'est pas très grave, il n'y a pas besoin d'opérer ou il n'y a pas besoin de quoi que ce soit, c'est plutôt une très bonne nouvelle, mais il faut savoir que c'est pas pour autant que ça veut dire que les symptômes et les douleurs seront petits aussi. Malheureusement c'est pas forcément corrélé, des fois on retrouve des cas d'endométriose vraiment très présentes, assez profondes et volumineuses, et pour autant les symptômes sont... plutôt minimes chez certaines personnes. Et à l'inverse, des fois, il y a des cas d'endométriose peu profonde ou de petite endométriose qui, au contraire, vont créer des douleurs et des symptômes terribles. Et ça peut être aussi l'inverse aussi. On peut aussi être vrai, c'est-à-dire une petite endométriose peut faire aussi des petits symptômes et une grosse endométriose des gros symptômes. Mais tout ça pour dire que le diagnostic n'est pas forcément corrélé à vos symptômes. Donc il ne faut pas culpabiliser si vous vous dites mais moi j'ai des symptômes terribles alors qu'on m'a dit que j'avais une petite endométriose Non, en fait, c'est pas lié à la taille des lésions non plus. Il y a plein plein de paramètres qui entrent en jeu, donc il faut le savoir. Donc voilà, vous voyez que là, effectivement, ça c'est un peu mathématique et c'est tout simple, mais la localisation des lésions, déjà la proximité entre le gynéco et le digestif, et donc le fait que les lésions vont forcément envahir en premier le digestif, enfin en premier à se faire gynéco, mais plus facilement vont envahir le digestif. Même s'il y a aussi des cas de certaines lésions d'endométriose qui ont carrément migré dans le corps et qui sont arrivées à d'autres endroits, mais c'est quand même beaucoup plus rare, en général ça va plutôt se diffuser à ce qui est à côté. Donc ça forcément, ça crée effectivement des symptômes, des douleurs, de l'inflammation, des adhérences, etc. Un autre point aussi, c'est que l'endométriose, on sait que ça crée de l'inflammation de manière localisée, mais du coup l'inflammation elle va impacter le digestif directement et indirectement, puisque... A la fois, il y a encore cette proximité qui fait que s'il y a une inflammation au niveau gynéco, forcément, ça va aussi impacter le digestif qui est juste à côté. Mais il faut savoir aussi que l'inflammation, peu importe son endroit dans le corps, ça va impacter tout le corps en général. C'est pas juste, ah, j'ai une inflammation à tel endroit, mais du coup, tout le reste va bien. Quand il y a un processus d'inflammation, ça active le système immunitaire, ça active tous les mécanismes liés dans la gestion de cette inflammation, donc ça impacte un petit peu toute la santé. C'est pour ça d'ailleurs qu'en cas d'endométriose, souvent il y a énormément de symptômes de fatigue, parce que l'inflammation, déjà ça fatigue le corps en fait, ça lui demande beaucoup d'efforts, ça fatigue le système immunitaire, ça fatigue le corps, donc pareil, ne culpabilisez pas si vous avez des gros épisodes de fatigue et que vous ne comprenez pas trop pourquoi, et bien il se peut que ce soit dû simplement à la présence de l'endométriose et donc de l'inflammation. Et cette inflammation, elle peut impacter le digestif, elle peut impacter le microbiote. Lui, il n'aime pas trop l'inflammation. Le microbiote, en général, ce n'est pas trop un cadeau pour lui. Donc, ça va aussi perturber la digestion. Donc, vous voyez un peu l'effet, c'est pareil, c'est un peu l'effet domino. C'est qu'on a de l'endométriose, on a de l'inflammation qui va perturber le microbiote, qui lui, à son tour, va perturber la digestion. Donc, on a des symptômes digestifs. Donc, on peut se retrouver avec un syndrome de l'intestin irritable. Et puis enfin, dernier point, même si la liste n'est évidemment pas exhaustive, il y aurait plein de parallèles à faire entre l'endométriose et le digestif, mais là je vous mets un peu les points principaux. Eh bien l'endométriose, elle implique généralement une hyper-œstrogénie, c'est quand même souvent le cas dans l'endométriose, qui elle-même va impacter le microbiote et le digestif, puisque on sait aujourd'hui que les hormones vont jouer sur le microbiote et sur la muqueuse intestinale. C'est aussi pour ça qu'au cours d'un cycle menstruel par exemple, notre digestion elle sera pas forcément la même en première partie de cycle qu'en deuxième partie de cycle. Souvent elle peut être plus compliquée en deuxième partie de cycle, et bien c'est simplement parce qu'on a complètement une balance, un switch hormonal entre les oestrogènes, progestérone, etc. Et on sait aujourd'hui qu'une hyperoestrogénie elle va avoir tendance effectivement à impacter le digestif et le microbiote, mais on sait aussi que l'inverse est vrai, c'est-à-dire que Si le microbiote est déséquilibré, il peut favoriser aussi une hyperostrogénie via ce qu'on appelle l'estrobolome, qui est en fait une partie du microbiote qui va réactiver les oestrogènes qui normalement ont été désactivés par le foie et qui devraient s'éliminer normalement via l'intestin, via les selles. Mais dans certains cas, quand le microbiote est trop déséquilibré, il y a ce qu'on appelle l'estrobolome. qui est on va dire une partie du microbiote qui lui va réactiver ces fameux oestrogènes qui normalement étaient désactivés, et qui va les relancer dans la circulation alors que le corps lui pensait les avoir éliminés. Et en fait le corps normalement il est très bien fait, il sait absolument combien il y a d'oestrogènes qui sont produits, combien il y en a qui sont éliminés, il y a un phénomène de rétro contrôle qui fait que tous ces... qui libre normalement en permanence de manière à peu près idéale. Sauf que si le corps pensait avoir éliminé ces petits oestrogènes, que du coup il en a reconstruit à côté pour rééquilibrer tout ça, et que finalement ces oestrogènes sont réactivés par le microbiote, et relancés dans la circulation sanguine, alors que ce n'était pas prévu, ça crée un trop-plein d'oestrogènes, donc ça crée une hyper-oestrogénie, qui elle-même va un petit peu favoriser l'endométriose. Donc vous voyez un peu de l'œuf ou de la poule, entre le syndrome de l'intestin irritable, l'endométriose, Lequel a entraîné lequel ? C'est un petit peu compliqué. C'est un peu la grande question du siècle, j'ai envie de dire. En sachant que c'est pas forcément parce qu'il y a un syndrome de l'intestin irritable qu'il y aura ce phénomène d'estrobolome qui relance les oestrogènes dans la circulation. C'est un petit peu plus complexe que ça. Je veux pas que vous vous disiez, ah mince j'ai un syndrome de l'intestin irritable, donc je suis forcément en hyper-oestrogénie puisque mon microbiote réactive les oestrogènes. Non, c'est plus... C'est beaucoup plus complexe que ça, il y a beaucoup de choses à prendre en compte, notamment la capacité de détoxification du foie, il y a effectivement l'équilibre du microbiote, la quantité d'oestrogène qu'il y avait au départ. Enfin voilà, c'est un truc assez complexe qui nécessiterait carrément des heures de podcast, mais dans l'idée je voulais quand même aborder ce concept d'hyper-oestrogénie qui va effectivement perturber la digestion et une digestion perturbée peut favoriser une hyper-oestrogénie. Merci. Donc vous voyez c'est un petit peu le cercle vicieux, on va pas se mentir c'est pas hyper encourageant tout ça, mais voilà vous voyez au moins un petit peu les liens qui peuvent exister entre l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable. Et donc maintenant une fois qu'on sait ça, et bien que faire ? Que faire si on sait qu'effectivement on a à la fois une endométriose et un syndrome de l'intestin irritable ? Bah là je vais un petit peu enfoncer des portes ouvertes mais bon, dans les grandes lignes on va dire la première chose à faire évidemment c'est de soigner son microbiote, sa digestion, son transit notamment. Ça c'est un petit peu la base de la base et attention notamment à la constipation puisque on sait aujourd'hui qu'une constipation va effectivement favoriser une hyper-œstrogénie dans le sens où normalement les œstrogènes encore une fois ils sont désactivés puis éliminés dans l'intestin via les selles. Sauf que si jamais tout ça, ça stagne dans l'intestin, ça ne circule pas suffisamment et ça n'est pas éliminé suffisamment rapidement, eh bien il y a beaucoup plus de chances pour que notre fameux microbiote un peu déséquilibré, de toute façon si à constipation on peut considérer que le microbiote est déséquilibré, il y a de plus de chances que ce microbiote, il réactive justement les oestrogènes et les remette dans la circulation. Donc ça c'est quand même un point qui est assez important et je sais que chez beaucoup de femmes, il y a des problématiques de constipation. Donc ça c'est important de ne pas rester avec ça, d'essayer au maximum que les selles soient éliminées le plus régulièrement possible, donc au moins une fois par jour ce serait l'idéal. Donc ça c'est déjà une base en fait de s'occuper de son microbiote, sa digestion, son transit, de ne pas hésiter à se faire accompagner parce que tout seul c'est pas forcément évident à gérer. C'est super important de se faire accompagner pour aller plus vite, pour savoir où on va, ne pas faire d'erreurs, ne pas perdre du temps, ne pas se faire du mal aussi, parce que parfois on essaye des choses qui finalement... sont pas bonnes du tout pour nous et on se retrouve à se faire plus de mal que de bien. Et d'ailleurs, petite parenthèse, si vous souhaitez un suivi en naturopathie, je vous rappelle que vous pouvez prendre rendez-vous avec un membre de mon équipe de naturopathes. Donc voilà, elles sont toutes formées à la digestion, aux troubles digestifs et à toutes ces problématiques. Donc vous pouvez y aller les yeux fermés, je vous remets le lien en description de cet épisode. Et puis si vous avez une question, vous n'hésitez pas à m'envoyer un message avec plaisir. Donc voilà, déjà premier point, on s'occupe de son microbiote, de sa digestion, de son transit. Ça c'est quand même la première chose à faire, parce que je sais que par exemple quand on souffre d'endométriose, on peut se dire, oh vite il me faut... Alors soit un traitement médical, soit une pilule contraceptive par exemple, ça c'est des choses à voir avec votre médecin, je vais pas trop rentrer là-dedans. Mais parfois si on veut pas ça ou qu'on a pas besoin de ça, on peut se dire bah il me faut des choses naturelles pour rééquilibrer mes hormones etc. Et dans l'idée absolument oui, ça peut être très intéressant. Mais si votre microbiote est complètement déséquilibré, que vous êtes méga constipé, que vous digérez rien... ce ne sera pas forcément une très bonne chose de commencer par rééquilibrer les hormones. Il va d'abord falloir s'occuper du digestif, puisque c'est quand même la base de tout. Donc il faut déjà commencer par ça. Et ensuite, ou en parallèle, ça peut aussi être fait en même temps, mais en tout cas il ne faut vraiment pas négliger le digestif, là en deuxième intention on pourra s'occuper de son endométriose. Par différents moyens, effectivement, selon les cas. Il y a certains cas où ça nécessite une opération, une médication, etc. Mais il y a aussi plein de cas qui peuvent tout à fait s'en sortir avec des choses plus naturelles, des techniques manuelles comme de l'acupuncture, de l'ostéo, il y a plein de choses qui peuvent aider. Et puis bien sûr un rééquilibre à la fois des hormones mais aussi de l'inflammation, de toutes les carences que l'on a. on peut avoir, enfin c'est important dans ces cas-là de faire un peu un gros bilan complet et de voir tous les leviers sur lesquels on peut agir, effectivement. Donc ça c'est déjà les deux points bien sûr, les points principaux, donc soigner sa digestion et s'occuper de son endométriose. Mais encore une fois, on n'oublie pas le digestif, on commence par ça en premier. Et puis ensuite, bien sûr, l'idée ça va être de limiter l'inflammation, à la fois en limitant l'apport d'aliments favorisant l'inflammation, comme par exemple le gluten, les produits laitiers, notamment les produits laitiers de vache, les produits ultra transformés, le sucre, etc. Tout ça bien sûr qu'on essaiera de les limiter au maximum, et puis aussi en misant sur des anti-inflammatoires naturels, comme par exemple les oméga-3, le curcuma, etc. Il en existe pas mal, et ça je vous ai fait pas mal d'épisodes aussi sur tout ça. Mais voilà, c'est important aussi dans cette optique de limiter l'inflammation, il faut vraiment penser à ces deux piliers, c'est-à-dire qu'il faut à la fois limiter les intrants qui peuvent potentiellement créer de l'inflammation et à la fois calmer l'inflammation. Je dis ça parce que souvent on a tendance à se dire, oulala j'ai trop d'inflammation donc je vais prendre des anti-inflammatoires naturels, comme encore une fois le curcuma, les oméga 3, etc. Mais si on continue à se gaver de choses qui favorisent l'inflammation, c'est un petit peu dommage et ça sert à rien du coup. Puisqu'à la fois on essaye d'éteindre le feu et à la fois on met de l'huile sur le feu. Donc il y a un moment ça va pas bien fonctionner. Donc il faut vraiment avoir ces deux notions en tête, que bien sûr d'abord on coupe le robinet, on essaie d'arrêter de se gaver de choses qui créent de l'inflammation, et en plus de ça on va miser sur des anti-inflammatoires naturels pour vraiment rééquilibrer tout ça. Même chose, n'hésitez pas à vous faire accompagner sur tout ça, si c'est trop flou ou trop compliqué pour vous aujourd'hui, c'est complètement ok, ça nécessite quand même pas mal de connaissances, donc n'hésitez pas à vous faire accompagner par quelqu'un qui sera compétent par rapport à ça. Et puis dernier point, bah évidemment c'est soigner son hygiène de vie, on le dira jamais assez, mais que ce soit dans l'endométriose ou dans le syndrome de l'intestin irritable, l'hygiène de vie elle est hyper importante, et qu'est-ce que j'entends par hygiène de vie, bah c'est avoir un bon sommeil, bien gérer son stress. prendre des vrais moments de relaxation, faire assez de sport ou d'activité physique, en tout cas bouger suffisamment, s'exposer à la lumière du jour, bon l'alimentation j'en parle pas parce que j'en ai déjà parlé avant, même si bien sûr c'est un des piliers de l'hygiène de vie, mais voilà tout ça c'est tout aussi important, souvent on a tendance à se dire oh bah je vais prendre un petit complément qui va rééquilibrer mon cycle menstruel et tout va aller mieux. Malheureusement ça ne marche pas comme ça, malheureusement ça ne suffira pas. En fait à partir du moment où votre corps vous montre qu'il y a un déséquilibre, que ce soit encore une fois une endométriose, un syndrome de l'intestin irritable ou autre chose, et bien c'est le signe qu'il y a quelque chose qui ne va pas et qu'il faut rééquilibrer tout ça. Et en général ça passe effectivement par revoir son hygiène de vie, même si on a l'impression qu'on fait déjà les choses bien, si on est un peu honnête avec nous-mêmes on se rend compte qu'il y a encore pas mal de... d'éléments sur lesquels on peut encore s'améliorer. Et là, je parle pour moi, par exemple. Honnêtement, j'ai une hygiène de vie qui est quand même plutôt bien aujourd'hui, mais je sais qu'il y a encore des choses que je pourrais faire encore mieux. Donc quand il y a des moments où le corps m'envoie des signaux en me disant là, ça ne va pas du tout, là, il faut que tu changes ce que tu fais bon, je n'ai pas d'autre choix que de l'écouter et de faire ce qu'il faut en sachant que ça en vaut vraiment la peine, parce qu'après, ça permet quand même de se sentir bien, bien mieux. Et moi je vous l'ai déjà dit dans un autre épisode sur l'endométriose, honnêtement j'ai mis en place des choses suite à mon diagnostic d'endométriose que je n'aurais pas mis en place avant et sans ça, alors que je le savais très bien que c'était bon pour la santé etc. Mais j'avais clairement la flemme, soyons honnêtes, mais le fait de savoir que j'avais cette pathologie, ça m'a forcé à mettre des choses en place et vraiment aujourd'hui je me dis que c'était un énorme cadeau parce qu'aujourd'hui, donc presque un an après ce diagnostic, je me rends compte à quel point je me sens mais tellement... tellement mieux parce que j'ai mis en place des choses, ça m'a forcé à mettre en place des choses qui étaient inconfortables au début mais qui aujourd'hui sont des vrais cadeaux parce que mon niveau de bien-être et d'énergie et de santé physique et mentale est bien bien plus élevé que ce qu'il était avant. Et pourtant il était déjà pas mal honnêtement, je me sentais déjà plutôt bien. Mais je me rends compte que ça m'a vraiment permis d'améliorer encore plus les choses, de trouver aussi mon équilibre, de savoir un peu ce qui est bon pour moi et ce qui me fait du bien. Et ça, c'est quand même un énorme cadeau. Donc voilà, j'espère que vous arriverez à le voir un petit peu comme ça, selon votre situation. Je sais que c'est bien plus facile à dire qu'à faire. Mais voilà, j'espère qu'en tout cas, cet épisode vous aura permis d'y voir un petit peu plus clair sur les liens entre l'endométriose et le syndrome de l'intestin irritable. Et puis surtout, quelles sont les choses à faire. Je sais qu'on s'attend souvent à trouver un peu une pilule magique ou un truc où on se dit, ah mais c'est bon, j'ai qu'à prendre ce petit truc-là et puis tout ira mieux. Mais non, soyons honnêtes, encore une fois, quand il y a un déséquilibre, quel qu'il soit, il faut rééquilibrer tout ça. Donc ça demande un effort, mais ça en vaut vraiment la peine. Donc j'espère que c'est un petit peu plus clair pour vous. Si vous souhaitez réagir à cet épisode, n'hésitez pas à m'envoyer un message sur Instagram ou par email. Je suis toujours ravie de lire vos retours ou de répondre à vos questions. et puis surtout si vous aimez le podcast n'hésitez pas à me mettre un avis et 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée, c'est vraiment ce qui permet de faire découvrir le podcast au plus grand nombre donc un grand merci à celles et ceux qui prendront le temps de le faire, n'hésitez pas aussi à l'envoyer à l'un ou l'une de vos proches qui pourraient être concernés par cette situation et à qui ça pourrait faire du bien d'entendre ces choses là de mon côté je vous retrouve mardi prochain pour un nouvel épisode et en attendant prenez bien soin de vous Merci.

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