- Speaker #0
Bienvenue au Canada, un podcast et un site internet qui vous procure des informations et des interviews sur l'immigration et la vie au Canada. Salut à vous, aventuriers du Nouveau Monde, Emma Charlin au micro. Auteur, accompagnatrice en mobilité internationale et podcasteuse. C'est l'épisode 64 du podcast et je l'enregistre en mai 2025. Cet épisode fait partie de la série « Mes galères au Canada » . Je rappelle brièvement le but de cette série, donner des retours d'expérience, parfois un peu rock'n'roll, sur le parcours d'immigrés. Parce que oui, le Canada est un pays merveilleux, mais pour y arriver, on traverse tous des difficultés et il est bon de s'y préparer. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Benjamin sur le podcast. Benjamin et sa famille ont eu de petits problèmes avec leur conteneur. Mais avant de l'écouter, faisons un point sur votre départ. Vous êtes plutôt valise ou plutôt conteneur ? Certains d'entre vous partiront au Canada avec quelques valises seulement. Pour eux, la situation est simple. Quoique, ils doivent mener une sélection drastique de leurs affaires. acheter le nombre de valises appropriées et payer les suppléments à bagage. Cela prend du temps et occasionne quelques énervements, du type « Ah, j'en ai marre, vraiment, ça ne va jamais loger, il faut encore qu'on achète une valise ! » À moins que… En fait, tu sais quoi, il y a certaines affaires à toi qu'on pourrait enlever. Euh, comment ça, ça ressemble vaguement à une discussion que j'ai avec mon mari quand on part en vacances. Non, je ne vois pas. Vous exagérez, je trouve. Bon, je reprends mon sérieux. D'un côté, il y a ceux qui partent avec des valises et rien que des valises. Et de l'autre côté, il y a ceux qui partent au Canada avec un conteneur, à savoir une grande caisse métallique aux dimensions normalisées, utilisée pour le transport de marchandises. Généralement, deux possibilités s'offrent à vous pour le conteneur. Première option, vous menez tout de front tel le valeureux guerrier que vous êtes. Vous triez vos affaires, vous estimez les cubages, vous mettez vos biens en carton, vous démontez les meubles et vous les empactez, vous obtenez les autorisations de la mairie pour stationner le conteneur dans la rue, vous jouez à Tetris pour tout faire rentrer, vous rédigez la liste de vos affaires pour la douane et vous vous effondrez une fois le conteneur parti. Bref, vous vous occupez de tout ou presque. À certaines étapes, vous serez peut-être aidé, mais dans l'ensemble, ce sera à vous de gérer. Ce n'est pas infaisable, loin de là, mais cela requiert du temps et de l'énergie. Seconde option, vous passez entre les mains, velues peut-être, mais expertes, d'un déménageur chevronné spécialisé dans les déménagements à l'international. Dans ce cas précis, celui-ci se charge de tout ou presque. L'estimation des cubages, la mise en carton de vos biens, le démontage des meubles et leur emballage, bref, tout ce dont nous avons parlé plus tôt. votre temps et votre énergie sont préservés car vous faites appel à un expert pour vous soulager. Dans le premier cas, vous payez surtout le transporteur, à savoir une société qui met à votre disposition un conteneur puis le fait voyager. Dans le second cas, vous payez non seulement les coûts de transporteur, mais aussi les frais de déménagement. Il va sans dire que la seconde option est plus chère que la première. Dans mon livre « Coup d'une expatriation au Canada » , je vous explique en détail quels sont vos coûts pour chaque option et sur quels leviers agir pour les diminuer. Je vous donne aussi la méthode à suivre pour trouver le bon déménageur qui prendra soin de vos affaires. Ce livre est disponible en version digitale dans toutes les bonnes librairies et en version papier sur Amazon. Et maintenant, un mot de notre sponsor. Eh mais, il n'y en a pas ! Ah oui, c'est vrai, c'est moi le sponsor de l'émission pour l'instant. Vous souhaitez partir au Canada, connaître les dépenses à supporter, maximiser vos revenus, savoir comment monter un budget, le tout avec des cas pratiques pour vous aider ? Alors lisez mon guide « Coût d'une expatriation au Canada » . C'est LE compagnon indispensable pour faire de votre budget et de votre projet au Canada un succès. Aujourd'hui j'ai le plaisir d'accueillir Benjamin sur le podcast. Benjamin est venu s'installer en famille au Québec, non pas à Montréal mais à Saint-Georges en Beauce. Son départ a été mouvementé car il a reçu son permis d'études à l'arraché et cela a eu de grandes conséquences sur son arrivée. C'est ce qu'il va nous raconter aujourd'hui. Allô Benjamin, peux-tu te présenter en quelques mots et retracer brièvement ton parcours d'immigration ?
- Speaker #1
Allô Emma, bonjour à tous. Alors Benjamin, j'ai 40 ans, je suis marié, j'ai deux enfants. On est arrivé en juillet 2023 au Québec, donc c'est arrivé en permis d'études en soudage-montage et ma blonde est arrivée en permis de travail ouvert. A l'époque, le permis de travail ouvert était permis pour les accompagnants de permis d'études. Et voilà, un peu sur la petite présentation. Et on voulait absolument vivre en région pour connaître le vrai Canada et pas juste Montréal.
- Speaker #0
Très bien. Alors Benjamin, ta famille et toi avez choisi d'emporter une partie de vos affaires au Canada. Peux-tu nous raconter comment s'est passé le départ de votre conteneur ?
- Speaker #1
Est-ce qu'on peut dire que ça s'est mal passé et bien passé en même temps ? Oui. Ça a été un peu compliqué. Ça a été un peu compliqué au départ, parce que le déménageur n'a pas pu faire partir nos consommateurs sans qu'on n'avait pas notre lettre d'introduction. On n'a pas reçu notre lettre d'introduction dans les temps. On s'est bien pris à l'avance pour obtenir le CAQ et envoyer les lettres d'introduction, donc on avait quasiment un mois d'avance sur le calendrier, donc on était bon, mais on n'a jamais reçu. dans les temps qu'on voulait, notre lettre d'introduction. En fait, on reçoit la lettre d'introduction la veille de partir, quand on est à notre hôtel, Roissy Charles de Gaulle. Donc ça a un peu malmené nos plans, parce qu'à la base, on voulait que notre conteneur arrive en même temps, même un petit peu avant. C'est possible de le faire arriver un petit peu avant, comme ça au moins il est dédouané, et quand on arrive sur le territoire, on peut le recevoir directement. Mais là, non, on a eu un petit problème de lettre d'introduction, donc des délais qui ont été très très longs. au niveau de l'immigration. Donc voilà, le conteneur n'est parti qu'une fois que nous, nous étions sur le territoire. Donc il a fallu qu'on vive quasiment un mois et demi sans nos affaires. On n'avait pas non plus toutes nos affaires, parce qu'on a fait un petit conteneur de 17 m3. Ça sent qu'on avait acheté tous nos meubles ici lors d'un voyage d'exploration. Dans l'année, on était parti au mois de mars, on est arrivé au mois de juillet définitive. Donc on avait acheté tous les électroménagers sur place et tous nos meubles. Donc voilà, après tout le restant, toute la vaisselle, les couverts, les draps, les couvertures, toutes nos affaires personnelles étaient dans le conteneur. Donc oui, ça a été un... ça a été un couac, on peut dire un couac, mais voilà, on a réussi à vivre sans une partie de l'électricité.
- Speaker #0
Alors je rappelle en fait que des problèmes d'organisation, on en rencontre tous. Même quand on a un calendrier qui est très très bien agencé, que l'on sait exactement quelles sont les bonnes priorités, les bonnes tâches à faire, parfois il y a un couac dans l'organisation, comme par exemple le fait de ne pas recevoir son document d'immigration à temps, et auquel cas notre calendrier tombe à l'eau. C'est ce qui est arrivé à la famille de Benjamin, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas pu faire partir leur conteneur. en temps voulu, ce qui veut dire qu'ils se sont retrouvés au Québec avec, oui, une partie des affaires qu'ils avaient achetées au préalable dans leur voyage exploratoire, mais ils n'avaient pas toutes leurs autres affaires. Et ça, ça veut dire que pendant un mois et demi, ils ont dû camper. Et ça, c'est pas forcément facile. Alors Benjamin, dis-moi un peu, comment avez-vous fait pour vivre dans votre location alors que vos affaires n'étaient pas encore arrivées ? Ça ressemblait à quoi ? votre quotidien.
- Speaker #1
On avait acheté juste avant de partir, on avait mis dans nos valises un petit kit de service camping on va dire, donc vraiment un petit nécessaire de départ avec quelques petits casserole, on fait des super trucs, tu peux tout remplir, les casserole, les couverts, les assiettes, les verres. Donc on était parti avec tout ça, ça se sent que notre concert allait arriver un peu tard et puis on s'est dit, on verra un petit peu comment ça se passe. Donc voilà, on aménage dans notre maison à Saint-Georges. et on fait un peu le tour du voisinage pour se présenter, voilà. C'est un peu la façon aussi de s'intégrer un peu dans la ville et dans notre petit quartier. Donc un peu de porte-à-porte, quand il y avait des personnes dehors, on allait dire bonjour, on se présentait, pour savoir qu'ils ont des nouveaux voisins, immigrés de la France, et puis voilà, ça permet de faire des connaissances également, et de voir comment on fait. Et on invite donc des voisins avec qui ça passait très très bien de nos âges, avec des enfants pareil, un peu près de nos âges, un petit apéritif à la maison de bienvenue, un petit apéro voisin, comme on appelle ça maintenant. Et à cette occasion, on leur parle un peu de notre petite tracade et du conteneur qui a du retard sur notre planning initial, ça sent qu'il va arriver quand on était là. et ils nous disent, si vous avez besoin, nous avons tout le nécessaire. Ils nous ont tous ramené des casseroles, des poils, des ustensiles, des couvertures, si on avait vraiment besoin de choses. Même moi, pour bricoler un petit peu, j'avais quelques petits travaux à faire, des perces, des... Ils ont vraiment été d'une grosse gentillesse. La bienveillance des Québécois dans toute la grandeur, c'est vraiment génial. étaient des amis pour la France. Si on peut compter, c'est notre deuxième famille au Québec. Vraiment génial.
- Speaker #0
C'est vraiment merveilleux comme retour d'expérience, Benjamin, parce qu'en effet, ce que je constate, c'est que tu as fait le premier pas. Tu es allé vers les autres pour te présenter et raconter un petit peu ton parcours. Et en retour, les Québécois sont venus à toi et ont essayé de comprendre ce par quoi vous étiez passé. Et quand ils ont repéré que vous aviez un souci, naturellement ils ont tendu la main. Et ça, c'est une preuve extraordinaire de la chaleur et de l'accueil québécois et en effet, c'est génial d'avoir ton retour d'expérience sur le sujet. Quels sont les conseils que tu aimerais donner à nos auditeurs au sujet du conteneur et de la préparation de manière générale sur l'arrivée au Québec ou au Canada ?
- Speaker #1
Alors, dans un premier temps, voir si réellement vous voulez partir avec un conteneur ou juste des valises. Il y a vraiment, surtout les expatriés qu'on connaît qui sont au Québec, certains sont venus juste avec des valises et ils ont vraiment tout pris sur place. Et nous, on a fait le choix du conteneur, parce qu'on a quand même pas mal de souvenirs de famille, pas mal d'affaires au niveau des enfants. Donc déjà, voir si conteneur ou juste valise. Et après, c'est vraiment une grosse préparation en amont, que ce soit matériel, que ce soit financier, culturel. Donc bien lire des livres. écouter des podcasts sur comment se passe la vie au Canada. Également très important pour nous, c'est vraiment un accompagnement de la part de professionnels. Donc ça nous a grandement aidés sur toutes les étapes. Accompagnés soit par un avocat spécial en immigration ou une société aussi, voire trois exactement. et aussi des personnes à venir au Canada. C'est assez exigeant, c'est épreuvant aussi au niveau de la famille, et surtout qu'on ne maîtrise pas du tout l'immigration. Voilà, on n'a pas aussi très... avec la meilleure des préparations, on se dit qu'il y aura des imprévus. Donc faire preuve de patience et de résilience.
- Speaker #0
Oui en effet en fait ce qu'il faut savoir c'est que dans une expatriation au Canada il y a des éléments que vous contrôlez et il y a des éléments que vous ne contrôlez pas. Et le but... ultime c'est de se focaliser sur les éléments que vous contrôlez puis de composer avec ce que vous ne contrôlez pas et ça ça veut dire faire preuve de souplesse en effet de flexibilité mais aussi faire preuve de résilience de patience et éventuellement essayer toujours de trouver dans les difficultés des opportunités et c'est ce que ta famille et toi avait fait à savoir que vous êtes allé trouver des voisins qui vous ont au final apporter une solution, Clément Mince qui est quand même assez extraordinaire. Alors je te remercie Benjamin d'avoir souligné à quel point la préparation est importante. En effet, cette préparation au départ, elle est cruciale. Pourquoi ? Parce que vous allez rentrer dans un changement majeur qui va concerner tous les pans de votre vie. C'est-à-dire que ça va passer par... l'immigration que vous n'avez sans doute jamais fait dans votre pays d'origine, mais aussi le budget, l'emploi, le logement, l'école, la santé. C'est énorme comme changement. Alors oui, vous pouvez utiliser des podcasts, et moi je suis ravie de faire des podcasts pour vous aider. Vous pouvez en effet acheter des livres. Mon livre, par exemple, « Le coût d'une expatriation au Canada » va vous permettre d'avancer... votre projet d'une part, mais aussi d'ajuster votre budget, et ça c'est super important. Mais après, ne sous-estimez pas l'impact qu'un accompagnement peut avoir sur votre départ. Un coach va vous aider à y voir plus clair et à avoir un plan d'action structuré pour votre départ, et ça c'est extrêmement important. Benjamin, je te remercie énormément pour ton témoignage, qui, je suis sûre, apportera beaucoup à ceux et celles qui se destinent à partir. au Canada et en particulier au Québec. Un grand merci.
- Speaker #1
Merci à toi Emma, merci.
- Speaker #0
Alors ce n'est pas tout ça, mais il s'agirait de résumer l'affaire. Voici les principaux points à retenir. Premier point, malgré une préparation aux petits oignons, des couacs peuvent arriver. Un retard dans l'obtention de votre permis peut avoir des conséquences directes sur votre départ et remettre en cause le joli calendrier que vous aviez. Cela fait partie du jeu. Alors, acceptez de bonne grâce cette réalité et prenez toujours des marges de sécurité. Second point, votre attitude est clé. Devant chaque revers et... je vais être très claire sur le sujet, vous en aurez. Vous pouvez vous morfondre et seulement vous morfondre ou bien accuser le coup puis repartir de plus belle en essayant de voir des opportunités dans chaque difficulté. C'est ce que mon invité Benjamin a fait et je ne peux que vous convier à faire de même. Troisième point, l'accueil des Québécois n'est pas une légende, c'est du vrai, du solide et du sincère. Mais c'est un point sur lequel j'aimerais insister. Cela ne vient pas tout seul. Vous avez votre part à jouer. Faites le premier pas, prenez le temps de vous intéresser à la vie locale, jasez avec ceux qui vous entourent, et vous découvrirez alors une chaleur humaine qui réchauffe le cœur. Et voilà, cet épisode de Bienvenue au Canada est déjà fini. Je vous remercie de l'avoir suivi jusqu'au bout. Vous souhaitez obtenir davantage de contenu ? Alors... Abonnez-vous à mon compte sur LinkedIn ou sur Instagram. Les liens sont en description de cet épisode.