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Brique par Brique

Joffrey Ichbia- Le N°1 de la location courte durée

Joffrey Ichbia- Le N°1 de la location courte durée

1h09 |30/05/2025
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1h09 |30/05/2025
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Description

Il a flairé le potentiel de la location courte durée bien avant qu’elle ne devienne un modèle de rentabilité. Fondateur de Check My Guest, Joffrey Ichbia est aujourd’hui l’une des figures incontournables du secteur.

Dans ce premier épisode de Brique par Brique, Joffrey revient sur son parcours d’entrepreneur, les coulisses de son développement fulgurant, et sa vision d’un marché en pleine mutation.


Professionnalisation du secteur, attentes des voyageurs, gestion à grande échelle : comment transformer un local commercial en expérience rentable et sans friction ?


Un échange sans filtre avec le numéro 1 français de la location courte durée.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on lance Bric par Bric, le podcast qui raconte l'immobilier par celles et ceux qui le bâtissent.

  • Speaker #1

    Un podcast produit par Bricly, notre média qui décrypte autrement les mutations du secteur. Moi, c'est Neila,

  • Speaker #0

    je suis journaliste et je m'intéresse à la manière dont l'immobilier façonne nos vies, nos villes et nos choix de société.

  • Speaker #1

    Et moi, c'est Aaron, je suis le fondateur du groupe Dolly, passionné par l'innovation, la transmission et les coulisses du marché immobilier.

  • Speaker #0

    Aaron et moi, on vient de deux univers différents, mais on partage la même envie, faire parler celles et ceux qui construisent, transforment et font tout simplement l'immobilier.

  • Speaker #1

    Chez Bric par Bric. on tend le micro à des acteurs du terrain. Des profils inspirants, parfois clivants, mais toujours engagés.

  • Speaker #0

    On parle parcours, vision, galère,

  • Speaker #1

    intuition,

  • Speaker #0

    parce que derrière les chiffres et les mètres carrés, il y a toujours une histoire.

  • Speaker #1

    Et parce que comprendre l'immobilier, c'est aussi mieux comprendre le monde dans lequel on vit et celui qu'on veut bâtir.

  • Speaker #0

    Brique par brique, c'est une discussion à voix haute sur un secteur en pleine mutation. Un épisode, une rencontre.

  • Speaker #1

    C'est toutes les deux semaines et c'est sur toutes les plateformes. On vous embarque ?

  • Speaker #0

    Notre cœur de métier, c'est la gestion. Et ce jour-là, on décide de s'associer, donc de tout arrêter, tout ce qu'on faisait à côté. et de se lancer. On arrive à avoir un produit final Chex Maget où je sais sur ces actifs, je sais les vendre. Au total, on a levé 350 millions d'euros. Il n'y a pas de limite, il y a le monde entier pour ta mission.

  • Speaker #1

    Jopé, merci de nous faire l'honneur d'être parmi nous chez Bric par Bric. On commence toujours par une petite question, donc je vais te la poser tout de suite. Si tu étais un bien, lequel tu serais ?

  • Speaker #0

    Déjà aussi merci de m'inviter, merci de m'inviter dans ton podcast.

  • Speaker #1

    C'est normal.

  • Speaker #0

    Très heureux d'être là. Je serai un local commercial transformé en hébergement hôtelier.

  • Speaker #1

    Donc local commercial, transformé en appartement. Quel secteur ?

  • Speaker #0

    Centre de Paris. Je dirais même deuxième enregistrement de Paris. Ok. C'est un quartier que j'affectionne particulièrement parce qu'on a beaucoup d'actifs là-bas, qui sont en gestion ou en tant que propriétaire. Et c'est un quartier qui marche très très bien.

  • Speaker #1

    qui est sympa, qui est très sympa.

  • Speaker #0

    C'est sympa, tu as un très bon rapport qui a été pris, c'est-à-dire que tu vas savoir acheter à des niveaux acceptables et faire une super renta derrière.

  • Speaker #1

    Ok, bon bah génial. Je te laisse te présenter du coup, pour ceux qui ne te connaissent pas.

  • Speaker #0

    Donc Geoffrey Jbiard, moi je suis le fondateur de Check My Guest. Check My Guest, c'est une société de gestion locative. On est spécialisé dans la location courte et moyenne durée. Donc quand on parle de court terme, et notamment à Paris, c'est tout ce qui va être transformation de locaux commerciaux en logements saisonniers. Petit rappel pour ceux qui ne le savent pas, la réglementation à Paris est assez stricte et a même évolué ces dernières années. Ce qu'il faut comprendre c'est que quand tu es propriétaire d'une résidence principale dans l'habitation, tu peux louer, à l'époque c'était 120, aujourd'hui c'est passé à 90 nuits.

  • Speaker #1

    C'est passé officiellement à 90 nuits.

  • Speaker #0

    Quand tu as une résidence secondaire dans l'habitation, donc cas très précis, tu es propriétaire de la résidence principale et tu as acheté un autre appartement dans l'immeuble, par définition ça devient ta résidence secondaire. Tu n'as pas le droit de les louer sur les plateformes de location saisonnière. Et donc tu as un autre usage, qui est l'usage autre que l'habitation, dont le commercial. Et donc nous on a créé le business model de CheckMyGuest sur le fait que nos clients, qui sont des propriétaires, ont fait de la gestion pour compte de tiers, achètent des locaux commerciaux et les transforment en logements saisonniers. Ce qui permet de les louer 365 jours par an. Et surtout, tu n'enlèves pas de biens qui sont destinés à des parisiens pour les mettre à disposition d'une clientèle de maquillage.

  • Speaker #1

    On a l'excès des locaux. Avant d'en arriver à Check My Guess, tu peux me parler de ton parcours un peu ? Toi plus jeune, ton parcours scolaire, comment tu étais à l'école ?

  • Speaker #0

    Ouais, bien sûr. Je suis issu d'une famille, on est trois garçons, trois frères. J'ai été plutôt studieux à l'école. J'ai toujours vu l'importance des études pour réussir plus tard dans la vie. J'avais un grand frère par exemple qui était très nul, pas nul à l'école, mais qui n'avait pas envie d'aller à l'école. Qui est aujourd'hui super bien réussi, tu vois. Dans l'immobilier ? Non, pas dans l'immobilier, dans le foot. Mon petit frère bosse avec lui, les deux font aussi un petit peu d'immobilier parce que je les ai amenés aussi à faire un peu d'immobilier avec mon parcours chez Checkmagazine et je voulais à la base faire de la finance. Donc j'ai fait, après le bac, je suis rentré à Dauphine, j'ai fait une licence d'économie appliquée et d'ingénierie financière, puis j'ai continué jusqu'à arriver à faire quasiment deux ans. d'alternance en même temps que mes études, parce que c'était important de comprendre ce monde professionnel. Donc j'ai travaillé chez Dexia, j'ai fait une césure, j'ai bossé en brokerage à Londres, j'ai travaillé à Société Générale où j'étais assistant sales sur des marchés du crédit, donc sur des produits un petit peu dérivés. C'était un peu le boom de la finance, même si je suis arrivé un petit peu au mauvais moment, parce que la fin de mes études, c'était en même temps que la crise de la dette en Europe, et donc embauche un peu gelée, etc.

  • Speaker #1

    Donc t'avais quel âge à ce moment là ? 24, 25 ?

  • Speaker #0

    Je sortais de mes études, ouais, j'avais 23, 24 ans. Derrière, je pars, après mon alternance, un an à Londres, à la Société Générale toujours, avec le but d'essayer de faire ma place dans ce monde-là. À cette époque-là, quand je fais ma première césure à Londres, je suis en colocation. avec Kevin Cohen, avec qui j'ai créé CheckMyGuest. Et si tu veux, on avait des... On adorait échanger sur... Les deux, on était partis pour faire de la finance. Les deux, on était à Dauphine. Lui, après, a fait Casse Business School à Londres. Mais on se parlait toujours de comment est-ce qu'on peut entreprendre ? Qu'est-ce qu'on peut faire ? Comment est-ce qu'on peut créer un truc sympa, etc. Donc,

  • Speaker #1

    pas de passion pour l'immobilier à ce moment-là. Enfin, ce n'était pas défini que ce soit dans l'immobilier.

  • Speaker #0

    Non, ce n'était pas défini. Alors moi, j'avais une fibre un petit peu immobilière parce que j'ai beaucoup déménagé. j'ai beaucoup déménagé. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de plus-value sur la résidence principale. Mes parents achetaient des résidences principales.

  • Speaker #1

    Ça a peut-être changé, ça.

  • Speaker #0

    Ça a peut-être changé, exactement. On restait 3 ou 4 ans dans un appart. Ils le revendaient, on passait en location, etc. C'était un moyen. J'ai grandi un petit peu dans les travaux grâce à ça.

  • Speaker #1

    Une petite fibre immobilière que toi, tu avais.

  • Speaker #0

    Exactement. Mais les deux, on est focalisés sur les finances. Après Londres, je rentre à Paris et je commence à travailler. dans un cabinet de gestion de patrimoine, et je vends des produits, je vends des SCPI, je vends des assurances vie, etc. Je vends même du neuf. Et le truc, ça ne me va pas. Et je me dis, en fait, j'ai un super réseau que je n'exploite pas, avec les produits que je suis capable de vendre aujourd'hui. Et Kevin, lui aussi, rentre de Londres et commence à faire de la gestion Airbnb pour des copains, de ses parents, etc. ou des gens qui l'aident, qui l'accompagnent. C'est vraiment le début d'Airbnb. Et il monte comme ça à 10 ou 12 appartements. Mais il fait ça en parallèle de ce qu'il a envie de faire plus tard. Et moi, je me renseigne beaucoup sur le sujet. Je comprends un peu le cadre juridique. Je me dis comment est-ce qu'on va pouvoir gérer des biens toute l'année et apporter une certaine rentabilité à des investisseurs immobiliers. Et de fil en aiguille, on discute beaucoup, on échange, etc. Je me souviens un jour, je l'appelle et je lui dis viens, on se parle. Vraiment, on est copains, on se parlait tous les jours, mais là, viens, on prend un café et on se pose. Je lui ai dit, écoute, je pense qu'il y a un vrai truc à faire. Et je me souviens, on a pris ce jour-là un café au Trocadéro. Et je lui ai dit, voilà comment je vois les choses. Et j'avais une vision de me dire, il faut qu'on ait un site propriétaire dédié, qui puisse avoir le revenu en direct. Tu vois, un tableau de bord, etc. J'ai un peu le truc dans la tête. Et lui, il me donnait ses chiffres et je voyais ce qu'il faisait. Et on se dit qu'il y a un vrai créneau. Et ce jour-là, on décide de s'associer, donc de tout arrêter, tout ce qu'on faisait à côté, et de se lancer. Je crois que c'était au mois de juillet. Et en septembre, octobre, on crée la boîte.

  • Speaker #1

    2016, du coup.

  • Speaker #0

    2016, exactement. Et on est très contents aujourd'hui d'avoir créé cette boîte, et ça nous a vraiment créé un métier. On était à la fois précurseurs dans la gestion purement des locaux commerciaux, même s'il y a des gens qui avaient commencé à le faire, mais on a réussi à grossir très vite. Donc, on prend nos premiers bureaux à Avenue 1. Je me souviens, c'était un petit bureau qui faisait 20 mètres carrés. Et on embauche petit à petit, tu vois. Et en fait, à cette époque-là, on faisait tout nous-mêmes.

  • Speaker #1

    Ah, vous faisiez même les ménages ?

  • Speaker #0

    On faisait tout. On faisait tout. C'est-à-dire qu'on avait des agents d'entretien. C'est nous qui faisions les livraisons de linge. Et pourquoi je te raconte ça ? Parce qu'on avait des étagères dans le bureau. On stockait le linge que Élise nous livrait. On avait un super accord avec le mec qui nous donnait les bureaux, qu'on connaissait très bien. et les gens, parce que c'était des bureaux partagés Et les gens qui passaient dans notre bureau pensaient réellement qu'on était une blanchisserie. Parce qu'il n'y avait que du linge, que du linge blanc dans le bureau.

  • Speaker #1

    Énorme, ok. Vous étiez combien au début ? Enfin du coup, il y avait toi, ton associé ?

  • Speaker #0

    On a commencé à deux, on a vite été trois ou quatre. Et on est resté dans ce bureau pendant un certain temps. Et en fait, on a eu un ami propriétaire qui nous a fait confiance. A qui on gérait des appartements avec des vues Tour Eiffel qui cartonnaient. Ça marchait extrêmement bien. Puis il nous a donné d'autres appartements dans le 20ème, qui ont super bien cartonné, et un jour s'est présenté, et ça a été aussi un peu un game changer, il a acheté un immeuble, Avenue Frémier, dans le 16ème. En fait, il se pose la question, est-ce que je le donne à un hôtelier, ou est-ce que je fais cette activité de location saisonnière, et je le confie à Geoffrey et Kevin. Et donc on a réussi à faire ce deal. Faire ce deal allait nous amener beaucoup de clients, grâce au bouche à oreille, parce que c'était une super possibilité, et qu'on fonctionnait beaucoup au bouche à oreille. Et donc on a déplacé nos bureaux du coup, l'idée c'était de dire bah nous on va gérer tout l'immeuble, on avait besoin de s'agrandir, on avait pas de bureau donc au rez-de-chaussée il y avait une salle de restauration, on coupe cette salle de restauration, on en fait notre bureau et on gère tout l'immeuble. Et ça a été un super tremplin pour nous, quand tu recevais des clients derrière, des gens qui étaient clients ou même pas clients et qui voulaient nous confier des biens, bah... Ça faisait vraiment une différence par rapport aux autres.

  • Speaker #1

    C'est une sorte de show. Vous leur montrez qu'au-dessus vous gérez, vous avez les bureaux.

  • Speaker #0

    On leur montrait les chambres, on leur expliquait comment on avait transformé cet hôtel. Parce qu'on a accompagné le propriétaire dans la transformation. C'était un hôtel 4 étoiles, il n'y avait pas de cuisine, c'était des grandes chambres. Et donc si tu veux, on a amené notre expertise en disant ok là on a une chambre de 35 mètres carrés, on va rajouter une cuisine, on va déplacer le lit, on va rajouter un canapé-lit, on va augmenter la capacité de l'hôtel et pour augmenter les revenus. Et c'est un truc qui a extrêmement bien tourné. Et après, quelques années après, on a dû déménager. On a continué bien évidemment à gérer cet hôtel.

  • Speaker #1

    Ok. Tu te rappelles de la première gestion ? C'était quoi votre première gestion ?

  • Speaker #0

    La première gestion, en fait, on avait déjà des biens en gestion.

  • Speaker #1

    Oui, parce que ton associé avait déjà...

  • Speaker #0

    On a amené des biens. Donc, on a eu... Ce qui était incroyable dans cette aventure entrepreneuriale, c'est qu'on a eu un deal où moi, j'ai amené un petit peu de sous. Lui, il a amené les biens, mais mes sous, je ne les ai jamais utilisés. Je ne les ai jamais utilisés parce qu'en fait, c'était une activité qui était extrêmement rentable pour les propriétaires et même pour nous.

  • Speaker #1

    Dès le départ, donc, du coup, vous êtes spécialisé sur la transformation de locaux commerciaux. Vous ne faisiez pas de résidence principale ?

  • Speaker #0

    On n'a jamais voulu faire de résidence principale. Tout de suite, on a compris, si tu veux, en 2017 ou en 2018, la ville de Paris instaure le numéro d'enregistrement. Donc en gros, ils viennent fliquer, ils viennent un peu réguler et ils viennent comprendre en fait quels sont les actifs qui sont loués sur les plateformes. Est-ce que c'est légal ou est-ce que ce n'est pas légal ? Et dans les premières années, on avait un petit peu d'habitation, des studios, etc. Mais comme c'était flou et que c'était pour tout le monde flou, on les gérait. et dès qu'on a... Dès qu'il y a eu ce numéro d'enregistrement, on a dit aux propriétaires, on ne va pas continuer à les gérer, on veut créer une boîte pérenne, etc. On ne veut pas tricher. Et donc, on a créé une cellule long terme. À l'époque, le moyen terme n'était pas vraiment démocratisé. On a créé une cellule moyen terme avec les appartements d'habitation en disant, on peut continuer à vous les gérer, mais on ne pourra plus faire du court terme. Et on s'est focalisé sur les locaux commerciaux et la transformation de ces locaux commerciaux. Donc,

  • Speaker #1

    la problématique au début, j'imagine, c'était de grossir en nombre de lots. C'était ça le but, trouver des lots. quoi principalement bouche à oreille, comment ça s'est fait ? Il y a eu des campagnes de pubs ?

  • Speaker #0

    On a créé la boîte en 2016, jusqu'en 2022 ou 2023, on a fait zéro marketing. C'est fou. Zéro marketing. Ce n'était que du bouche à oreille. 100%. Et on avait, c'est-à-dire que les premières années, tu sais ce que c'est l'entrepreneuriat, on travaillait H24. Je me souviens, j'avais le téléphone Airbnb, Kevin avait le téléphone Booking. Ça ne s'arrêtait jamais. Les deux, on a failli divorcer dix fois avec nos femmes. Parce qu'elles n'étaient pas contentes, parce qu'en fait on était tout le temps sur notre téléphone. Même le soir,

  • Speaker #1

    qui gérait les voyageurs du coup c'était vous ?

  • Speaker #0

    On faisait 100% du travail. Donc pendant un an ou un an et demi quasiment, on a géré, on est monté jusqu'à 100 ou 110 biens à deux. A géré deux, ça ne s'arrêtait jamais mais c'était exceptionnel.

  • Speaker #1

    Et donc vous accompagnez, parce qu'à un moment donné vous avez rajouté des branches, on va y venir, mais vous accompagnez sur le changement de destination, vous accompagnez aujourd'hui sur les travaux.

  • Speaker #0

    En fait notre cœur de métier c'est la gestion. Faire une gestion clé en main, c'est-à-dire création de l'annonce, publication sur les plateformes, ménage, maintenance, check-in, check-out et gérer les voyageurs. Et au fur et à mesure, on a vu que l'activité grossissait et qu'il y avait des besoins, il y avait de la demande de la part de propriétaires. Les premières années, quand je rentrais dans une pièce où je voyais des copains, ou même j'étais avec des copains de mes parents, tout le monde ne voulait me parler que d'Airbnb. Et comment je fais ? Je veux en acheter, moi aussi je veux le faire. On m'a dit que ça cartonnait, etc. Donc si tu veux, il y avait... J'avais pas besoin de faire de marketing parce que tout le monde voulait me parler de ça.

  • Speaker #1

    Tu devais plus en pouvoir. C'est comme nous quand on nous demande je recherche une location.

  • Speaker #0

    C'est tout le monde nous demande. Mais non c'était un rêve parce que c'était en plein boom, ça marchait très bien, on rentrait beaucoup de biens et donc on aimait, on aime toujours ça tu vois. On accompagnait, passionné, on accompagnait les propriétaires.

  • Speaker #1

    Mais ça dès le début vous l'avez, enfin vous avez commencé ? Dès,

  • Speaker #0

    ouais, dès que tu commences à comprendre comment ça fonctionne, c'est pas compliqué en fait. Ton immobilier c'est l'immobilier de rendement, tu comprends très vite que... Un 30 m² ou un 40 m², à Paris, ça ne vaut pas le même prix. Tu vois, si ça vaut 300 000, pour un 30 m², tu prends un prix à 10 000 euros du mètre, et 400 000 pour un 40 m². Sauf que tu sais que, sensiblement, ton prix de vente, ton prix par nuitée va être quasiment le même. Tu n'as pas du tout cette même différence entre le prix d'acquisition et le prix de vente à partir du moment où tu vas loger 4 personnes. Et tu te rends compte que ton revenu va être le même, quasiment pour les deux, mais ton prix d'achat, en fait, tu as 25 % d'écart. Donc du coup dans un produit de rendement Tu comprends comment ça fonctionne Et donc tu accompagnes les gens en leur disant En leur expliquant vraiment ce qu'il faut acheter Ce qu'il ne faut pas acheter Au début ce qu'on faisait c'est qu'on allait en visite avec les propriétaires Donc du vrai conseil,

  • Speaker #1

    il y a une vraie offre de conseil Vous le facturiez ou non ?

  • Speaker #0

    On ne le facturait pas C'était purement notre expertise Au profit des propriétaires Pour amener un maximum de biens en gestion Mais quand on allait visiter les biens avec des propriétaires Il y a plein de fois tu peux avoir un sentiment de dire Plus ils achètent, plus je rentre de biens et plus je suis content et plus je vais gagner ma vie. Mais on n'avait pas ce sentiment-là, on n'a jamais été comme ça. C'est de dire, il faut que l'investissement soit pérenne. Quand tu fais un investissement immobilier, ça dure 15-20 ans en fonction de ton crédit. Donc tu n'as pas envie de te louper, tu as envie que ça dure, même de le garder 50 ans, ce n'est pas le sujet. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'on a deux clients. On a les propriétaires qui veulent une rentabilité maximale et tu as les locataires qui veulent la meilleure expérience possible. Et les deux sont hyper liés. Parce que plus tu as une bonne expérience, plus tu mets de bons commentaires, plus tu peux augmenter tes prix, plus le propriétaire va gagner d'argent. Et tout ça, c'est lié. Donc l'expérience voyageur, elle est au cœur de notre métier et plus elle est bonne, plus nos propriétaires gagnent d'argent. Donc plus la gestion est bonne aussi, plus nos propriétaires gagnent d'argent. Et aussi pour nous, parce que tu as des actifs qui sont beaucoup plus difficiles à gérer que d'autres.

  • Speaker #1

    C'est une pression quand même ce rôle de conseil. Parce que si je lui fais faire un mauvais investissement, demain il va me taper sur les doigts. Et bon après...

  • Speaker #0

    Vous savez, on mettait les pieds et on connaissait notre métier. Et ce n'était pas quelque chose, tu vois. Moi je me souviens, boulevard Magenta, pignon sur rue. « Bon, je veux faire Airbnb dedans. » « Non, ne le faites pas, ça ne marchera pas. » Vous allez avoir une renta, mais vos avis ne seront pas bons. Donc, si vos avis ne seront pas bons, peu importe la gestion, quoi qu'il arrive, les gens vont se plaindre. De dormir, boulevard Magenta, etc. Bien sûr. Donc, en grossissant, on a commencé à développer des services supplémentaires. Ok. Ça nous est arrivé très souvent à la base, de propriétaires qui viennent nous voir, « Écoute, moi, j'ai fini mes travaux. » J'ai fait ma cuisine, j'ai fait tout, mais j'ai mis les luminaires, etc. Mais je dois le meubler. Soit ça me saoule, soit je n'ai pas envie, soit je ne sais pas faire. Et donc, on a commencé à le faire au début. On a accompagné les propriétaires. On en a fait un, on en a fait deux, on en a fait trois. Et petit à petit, on a vu qu'il y avait une vraie demande. Donc, qu'est-ce qu'on a fait ? On a créé un pôle décoration. On faisait des devis, des shopping lists, validés avec les propriétaires en fonction d'un budget, et on meublait les appartements. Et donc, ça a été un service annexe. mais encore une fois, c'est pas là-dessus que tu gagnes ta vie. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est un service supplémentaire pour... essayer d'internaliser toute la chaîne de valeur. La plus grosse internalisation qu'on a faite, c'est d'abord au niveau de la gestion. On a compris très rapidement que pour avoir la meilleure gestion, il fallait que les appartements soient le mieux entretenus possible. Et l'entretien dans notre métier, ça passe par là maintenant, c'est le ménage. Et en fait, quand tu commences, tu bosses avec des boîtes de ménage. Et à ce moment-là, tu as plein de boîtes comme nous qui commencent à sortir. Il y a aussi plein de boîtes de ménage qui commencent à sortir. Et donc, tu te rends compte très vite que quand tu confies 10, 20 biens à une société de ménage, ça se passe bien. Quand tu commences à en avoir beaucoup, 40, 50, 60, en fait, les mecs, ils montent avec toi, mais ils montent aussi avec les autres. Ils sont très vite dépassés. Et le problème, c'est que tu te rends compte que tu ne peux parler qu'aux responsables de la société de ménage. Tu ne connais pas les agents, tu ne sais pas où ils habitent, tu ne sais pas qui ils sont, tu ne connais pas leur travail. Demain, tu as des spécificités dans les appartements, tu ne peux pas leur parler en direct. Tu parles au mec qui doit redescendre l'info Donc on comprend très vite Qu'il y a eu plusieurs étapes Pour vraiment grossir Il y a eu l'internalisation de la chaîne de valeur Et après il y a eu la tech, mais la tech on y viendra Et donc on monte notre société de ménage Avec un responsable Nos agents, nos gouvernants Ça arrive très vite,

  • Speaker #1

    ça arrive en 2018 Ok donc deux ans après la création Boom direct, internalisation,

  • Speaker #0

    chaîne de ménage Exactement, on prend un responsable On prend des gouvernants, on prend des agents d'entretien, on prend nos livreurs, on avait déjà notre linge.

  • Speaker #1

    Il y avait les camions Flock et Check Magasin.

  • Speaker #0

    Ça, c'est arrivé après. Et donc, on commence à se dire, OK, la première impression que va avoir le locataire quand on est dans l'appartement, c'est la qualité de l'appartement. C'est une chose, mais c'est l'entretien de l'appartement. Donc, on prend de la maintenance en interne et on crée notre société de ménage. C'est la plus grande galère du monde, mais c'est ce qui nous a permis de nous développer et d'avoir ... de tenir un rythme d'acquisition de nouveaux appartements en gestion assez soutenu. Parce que sinon, il aurait fallu qu'on ait 10 ou 15 sociétés ménages pour pouvoir le faire. Aujourd'hui, à l'heure où je te parle, on travaille avec à peu près 180 agents, une vingtaine de gouvernants, une vingtaine de livreurs. On a un bureau au bureau qui est dédié purement au pôle ménage.

  • Speaker #1

    Mais ouais c'est un vrai service, je me mets à la place d'un propriétaire, je mets mon appartement en location dans un système de location court durée. Ma crainte c'est ça, c'est le fait qu'il soit sali, qu'il soit détruit. Bon ça on va en parler mais du coup il y a des assurances aussi avec Airbnb, c'est ça ? Ouais complètement. En cas de dégâts ?

  • Speaker #0

    Alors ça dépend des plateformes.

  • Speaker #1

    Ouais parce que là vous êtes partenaire avec Abritel,

  • Speaker #0

    Airbnb... Nous on est ouvert quasiment sur toutes les plateformes qui existent. Mais t'as deux grosses plateformes, Airbnb Booking et après t'as Abritel, Expedia, VRBO etc. Mais à la base, les deux grosses plateformes, c'est Airbnb et Booking qui fonctionnent totalement différemment. Tu as une plateforme Airbnb pro-voyageurs. Donc eux, ils sont vraiment pro-voyageurs. Et tu as une plateforme qui est Booking qui est plutôt pro-host. Et ça, c'est une vraie différence qu'il faut prendre en compte. C'est-à-dire que quand tu vas avoir un litige avec un voyageur, Airbnb va le rembourser direct. Par contre, quand tu as un litige avec un voyageur Booking, Booking va prendre plutôt la défense des propriétaires. Airbnb a eu l'idée et hyper smart de faire un truc hyper centralisé. Tout est géré dans Airbnb, la communication doit se faire dans Airbnb, la caution, tu n'as pas de caution parce que la différence c'est que sur Airbnb tu crées un vrai profil. On te demande ta bille d'identité etc. alors que sur Booking ça ne fonctionne pas comme ça. Et donc Airbnb te gère de A à Z et quand tu as un litige demain avec un voyageur, tu fais une demande d'argent sur Airbnb en montrant des factures, en montrant les dégâts, en documentant tout ça. Et c'est la manière dont tu te couvres avec Airbnb. Sur Booking, ça fonctionne différemment. Sur Booking, c'est que tu prends une empreinte bancaire de ton voyageur, comme quand tu arrives à l'hôtel. Quand tu arrives à l'hôtel, on te demande ta carte bleue. Et en fait, quand tu as trop de plateformes qui fonctionnent différemment, tu dois absolument centraliser et automatiser tes tâches. Et c'est pour ça que la tech était hyper importante pour nous. Juste pour l'histoire de CheckMyGuest, en 2019, on lève de l'argent.

  • Speaker #1

    Ouais, ok.

  • Speaker #0

    Donc, on a eu un sujet, c'est qu'on était une boîte rentable.

  • Speaker #1

    Donc là, combien de lots en 2019 à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    300 lots, 300-400 lots.

  • Speaker #1

    Ok, ce qui est déjà énorme.

  • Speaker #0

    Ce qui est déjà pas mal et surtout on est rentable. On fait rentrer un troisième associé qui est Julien Madard en 2000, juste au moment de la levée de fonds, vraiment au moment de la levée de fonds, qui est beaucoup moins opérationnel, mais qui est beaucoup plus relation investisseur.

  • Speaker #1

    Que vous connaissiez du coup, tu peux raconter comment ça s'est...

  • Speaker #0

    Ouais, bien sûr. Alors moi je ne le connaissais pas Julien, j'avais des amis qui le connaissaient.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et Kevin le rencontre... Ami Konos, il se parle dans la mer et il parle d'immobilier. Qu'est-ce que tu fais ? Julien explique, moi j'achète des boutiques à 7, 8, 9 %, ça tourne bien. Et Kevin lui parle de la location saisonnière professionnelle, de ce que nous on fait à travers la gestion et à travers nos investissements. Et Julien qui fait beaucoup de choses avec son frère Cyril Madard, qui est aujourd'hui aussi un associé de Check My Guest, il rentre à Paris et il commence à chercher des locaux commerciaux pour les transformer. Et pour la petite histoire, à un moment on fait une visite. Donc il y a Kevin et moi qui visitons le local, la visite d'après c'est Cyril Madard.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc ils ont été hyper réactifs, on commence à vraiment sympathiser etc. Julien vient pas mal de fois au bureau, on voit qu'on a des intérêts communs, nous on est très bons dans notre métier, mais on sait que Julien va pouvoir nous apporter des relations un petit peu différentes avec des investisseurs, avec des banques, il a un super réseau etc. Et donc on décide de s'associer avec lui, juste après la BFM et surtout c'est lui... Juste après, pourquoi ? Parce que c'est lui qui nous accompagne dans le lever de fonds. Au lieu de prendre une boîte spécialisée dans le lever de fonds, c'est Julien qui nous accompagne, qui nous présente les bonnes personnes pour lever des fonds. Et comme je t'ai dit, on était une boîte rentable. Et on décide de lever des fonds, mais pas en augmentation de capital, mais en obligation convertible. Et moi et Kevin, on était finance de marché, mais on n'était pas finance d'entreprise. On n'était pas à ces notions-là et Julien nous a beaucoup accompagnés sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Parce que lui avait une formation plus M&A, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Il avait bossé chez Rothschild, en banque privée, etc. Donc, profils différents. Et il nous présente Entrepreneur Venture, avec qui on lève 4 millions d'euros en 2019, plus une partie BPI, ce qui fait une enveloppe totale à 7 millions d'euros, avec un peu de dette, mais l'obligation convertible, c'était parfait pour nous. Ça nous permettait...

  • Speaker #1

    Tu peux expliquer ce que c'est l'obligation convertible ?

  • Speaker #0

    L'obligation convertible, c'est simplement le fait que tu as une obligation, donc on te prête de l'argent, tu dois payer un coupon annuel qui est plus élevé qu'une obligation classique, et à la fin de tes 5 ans, donc la maturité de ton obligation convertible, tu as la possibilité, soit tu as l'argent pour les rembourser, et tu vas payer une prime de non-conversion, où tu vas dire en fait à Entrepreneur Venture, moi je ne veux pas que vous rentriez au capital. J'ai réussi à faire grossir ma boîte, j'ai l'argent pour vous rembourser et donc je vous rends votre argent plus une prime, sachant que j'ai déjà payé mes coupons. Et donc, je leur ai rendu leur argent, j'ai toujours 100% de ma boîte. Ou, en fait, je n'ai pas bien travaillé, je n'ai pas l'argent pour vous rembourser, je n'arrive pas à refinancer ma dette. Donc, vous allez entrer au capital et nous, si on n'arrivait pas à le rembourser, il rentrait à hauteur de 20% du capital. À l'échéance 2024, l'année dernière. C'est l'année dernière. C'est l'échéance de l'obligation. On a réussi, on les a remboursés. Et on est resté maître, on a gardé 100% du capital.

  • Speaker #1

    Génial.

  • Speaker #0

    Mais ça, tu ne peux pas le faire si ta boîte n'est pas rentable. Parce que la personne qui va te prêter l'argent doit s'assurer que tu vas pouvoir lui payer les coupons. Mais tu ne peux pas payer les coupons avec l'argent qu'il t'a prêté. Donc il faut que tu arrives à continuer. Et donc quand on fait ça. Une fois qu'on a eu l'argent, l'idée, c'est comment est-ce qu'on le déploie ?

  • Speaker #1

    Donc 7 millions d'euros, c'était quoi du coup ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, on lève en 2019, fin 2019-2020, Covid. Donc tu te retrouves dans une situation où en fait, c'était très compliqué. Quand est arrivé le Covid, on s'est dit, il faut qu'on sorte du Covid et qu'on soit, à la sortie du Covid, leader sur notre activité. Réellement leader. Et il nous manquait une chose qui était cruciale et nous, c'était nos deux... vraiment objectif de levée de fonds, c'était la technologie parce qu'on savait que si on avait besoin, si on voulait aller chercher les 2000, les 3000, les 4000, les 5000 lots, on avait eu besoin d'une technologie qui était sur mesure.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu entends par technologie du coup ?

  • Speaker #0

    Un outil de gestion. Un outil de gestion, un outil de diffusion qui nous permettrait de gérer la gestion comme on l'entend, avec énormément d'automatisation, énormément de données et pouvoir Vraiment gérer notre data.

  • Speaker #1

    Donc un dashboard hyper complet.

  • Speaker #0

    Un dashboard pour les propriétaires, mais un outil de gestion pour nos équipes. C'est-à-dire qu'on avait le ménage en interne, la maintenance en interne, des équipes de gestion, du service client, etc. Et donc, il fallait tout automatiser pour que tout soit dans un seul logiciel et ne pas travailler avec 3, 4, 5, 6 logiciels. Donc juste après la levée de fonds, on achète une boîte qui s'appelle BNB Seater. BNB Seater. Je ne sais pas si tu te souviens, mais il y avait des pubs dans le métro partout. C'était une boîte qui faisait de la gestion, comme nous, mais eux, plutôt résidence principale. Et à la base, leur concept, c'était plutôt de vendre des missions. Donc c'est de dire à un particulier, vous voulez mettre votre bien sur les plateformes, nous on peut vous aider sur le ménage et la maintenance, sur les check-in, etc. Mais sur des offres de mission, pas une gestion clé en main, mais ils sont venus à terme à la gestion clé en main. Et nous, pour te dire, quand on a commencé, quand on a rentré un client... qui passait par BNB Seater, c'est-à-dire qu'il gérait lui-même la messagerie, mais il demandait à BNB Seater de faire ses ménages. Donc au début, on a été client, pas par volonté première, mais parce que notre client était client. Il dit les ménages, ils fonctionnent bien, essayez. Donc on a été client BNB Seater. Moi, je me souviens, j'avais été dans leur bureau dans le 18e. J'avais trouvé ça incroyable. Nous, on était deux dans un bureau. Il y avait 40 personnes, tu voyais des mecs codés, tu voyais qu'il y avait du monde, qu'il y avait une vraie effervescence.

  • Speaker #1

    Ça datait de quand ? ils l'avaient monté quand ça ?

  • Speaker #0

    au moins 2014-2015 ils avaient levé des fonds ils avaient levé les 3 millions et demi d'euros eux ils étaient hyper équipés ils avaient une trentaine de développeurs ils vraiment créaient une plateforme et ils étaient en difficulté financière et donc on rentre en contact avec eux avec quand je dis eux c'est Pierrot et Biagio qui étaient les cofondateurs de Bienvisiteur et donc il y a un appel d'offres il y avait un bienvis sur l'appel d'offres il y avait d'autres boîtes comme nous et on gagne cet appel d'offres pourquoi ? parce qu'ils ont vu en nous ce qu'eux n'avaient pas réussi à faire.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Le créneau. commercial qu'on avait de transformer des locaux commerciaux en logements saisonniers, ben eux ils ne l'avaient pas vu. Et eux c'était purement un play RP, RP, RP, résidence secondaire dans les petites villes, mais ils n'avaient pas vu ce créneau-là. Et donc ils devaient nous faire une mission de consulting. Et quand ils ont compris ce qu'on était en train de faire et ils ont vraiment vu un gros potentiel dans Check My Guest, c'est eux qui nous ont dit, ben en fait, au lieu de faire une mission de consulting, pourquoi est-ce qu'on ne bosserait pas avec vous et qu'on créerait avec vous ? un logiciel dédié à CheckMyGuest. Et donc, on les a rachetés, on a intégré leur équipe tech. Donc, ils ont ramené leur CTO, des développeurs, des designers. Et c'est comme ça qu'on crée Human, donc le User Management Dashboard, qui est aujourd'hui un outil qui nous permet de tout faire.

  • Speaker #1

    Ça a dû vous changer la vie,

  • Speaker #0

    ça. Ça nous a changé la vie considérablement. Et donc, pendant le Covid, on a avancé sur la techno et on a continué à faire travailler une partie des équipes. Alors, il y a eu un peu de chômage partiel, etc. Évidemment, parce qu'il n'y avait plus d'activité. Mais il y a eu un phénomène qui était hyper intéressant pendant le Covid, c'est que tu as plein de gestionnaires qui ont lâché. Tu ne pouvais plus aller dans les bars, tu ne pouvais plus aller dans les restaurants. Tu te retrouvais avec des gens qui louaient des appartements pour faire des fêtes, pour faire des événements, etc. Mais ça, tu ne le sais pas, en fait, quand tu reçois la personne. Et donc, il fallait mettre de nouveaux process en place, vérification de la paysannité, vérification des personnes, caution supplémentaire. Et en fait, il y a eu beaucoup de dégâts pendant le Covid, malheureusement, parce que les gens ne faisaient pas attention. Et nous, on a été peut-être une des seules boîtes qui a tenu ses engagements envers les propriétaires. Moi, il y avait plein de propriétaires qu'on rencontrait pendant le Covid qui nous disaient « mon appartement a été massacré, le gestionnaire limite il ne me répond plus » . Et nous, quitte à perdre un petit peu d'argent parfois et à faire les travaux nous-mêmes, on savait que c'était hyper important que la confiance des propriétaires soit toujours là, même et justement pendant ces événements-là. Et donc on a rentré, moi j'appelais ça le jeu des chaises musicales le Covid. C'est-à-dire qu'on a rentré énormément de propriétaires, qu'on a rentré de beaucoup d'autres. société de gestion et on est sorti du Covid, on avait quasiment doublé la taille du parc avec une techno. Et là, c'est à ce moment-là qu'on a commencé à faire un petit peu de marketing, à monter une équipe commerciale, etc.

  • Speaker #1

    Donc le gros cap de changement, toi tu le vois à ce moment-là ? C'est là où tu as senti le vrai ?

  • Speaker #0

    Ouais, parce qu'on lève des fonds juste avant, on arrive, on perd beaucoup d'argent. 2020-2021, on perd beaucoup d'argent. Ok, parce qu'on a des équipes... on a une gestion qui est consommatrice de cash, on a une croissance qui est consommatrice de cash, donc on perd de l'argent, mais on est beaucoup plus fort. Et ça, c'est un des premiers tournants de Check My Guest. C'est la sortie du Covid avec notre techno. C'est-à-dire que quand le propriétaire, il arrive au bureau et que tu lui montres en fait que tu sais tout. Moi, il y a un discours, c'est de dire, qui est pour moi hyper important, on est aujourd'hui à peu près 150 collaborateurs hors le ménage chez Check My Guest. Donc, tu te retrouves avec... Des gens qui arrivent, tu vois, on a des équipes journée, des équipes soir au niveau du service client, mais la personne qui arrive le soir, qui vient pour bosser le soir et qui a 1 000 appartements, donc qui peut recevoir un appel d'un guest de n'importe quel appartement, il n'a pas été le voir cet appartement. Donc comment est-ce que tu fais pour que les gens qui sont au téléphone puissent passer aux yeux des voyageurs comme s'ils étaient le propriétaire ? Et donc on crée une base de données monstrueuse. avec des process qui changent complètement de comment est-ce que je rentre un appartement. Aujourd'hui, quand on rentre un appartement, on prend des photos et des vidéos de tout ce qu'il y a dans l'appartement. C'est-à-dire que je sais comment fonctionne ma machine à laver, j'ai une vidéo, j'ai la notice. Pareil pour tous mes équipements, les accès, toutes les steps, elles sont hyper documentées parce qu'on fonctionne en accès automatisé. Donc, de la porte de l'immeuble à l'appartement, chaque étape est documentée d'une photo, d'une vidéo, d'un code, etc.

  • Speaker #1

    Même pour le visiteur, le voyageur, j'imagine quand il arrive.

  • Speaker #0

    Exactement. Il arrive, il a une web app, il a ses accès étape par étape. Mais ça, on a réussi à le faire parce qu'on a galéré avec des textes. Et en fait, tu pouvais décrire parfaitement comment il fallait accéder à l'appartement ou trouver la boîte à clés, mais même s'il y avait une salle électronique. En fait, les gens t'appelaient quoi qu'il arrive. Donc, l'idée, c'est de se dire comment est-ce qu'on fait pour donner le plus la main possible aux voyageurs et comment est-ce qu'on fait pour... donner le plus de data possible et d'informations possibles à notre service client pour qu'il puisse aider au mieux les locataires quand ils en ont besoin. Et donc ça, on a tout documenté, ce qui nous a permis de pouvoir grossir sans avoir une qualité de gestion qui diminue.

  • Speaker #1

    Ok. Combien vous avez de développeurs là en interne ?

  • Speaker #0

    Si tu veux, on est monté à une quinzaine de développeurs. On a une équipe tech d'une vingtaine de personnes qui était purement gérée par Pierrot et Biagio. C'est eux qui ont toujours géré cette équipe tech.

  • Speaker #1

    Ok. Génial. Et l'IA, ça vous aide aujourd'hui ? Vous l'avez implémenté sur quelque chose ?

  • Speaker #0

    On est en train de bosser sur des sujets. Ça nous aide beaucoup dans le service client aujourd'hui. Nous, on a deux data systems internes parce qu'on a développé notre propre algo de pricing. En fait, si tu veux, la vraie différence des autres, c'est qu'on a eu énormément de data. Cette data, on l'a utilisée à bon escient en créant notre propre algo de pricing pour savoir exactement... quel appartement rapporte combien dans quel quartier etc. Alors après tu as des aléas évidemment, mais là on a vraiment poussé, ce qui a fait aussi la différence, c'est d'être capable de pouvoir très précisément, de la même manière que toi demain, tu as un propriétaire qui t'appelle qui veut vendre son appartement, tu sais l'estimer. Tu as des transactions que tu fais quotidiennement etc. Nous c'était la même chose, on louait ces appartements et cette data on l'a réutilisée et nos data scientists, ont énormément travaillé sur cet algo de pricing qui nous a permis aussi d'avoir le bon prix au bon moment pour avoir le meilleur taux d'occupation et le meilleur prix moyen.

  • Speaker #1

    Juste pour reprendre sur les étapes. Donc, 2019, levée de fonds. 2020, 2021, Covid, la perte. Mais en même temps, tu te structures, tu rachètes.

  • Speaker #0

    On rachète bien de B6 Power, on se structure. On sort du Covid très fort. L'activité repart super bien. Et grosse étape après. On fait un deal, alors lui pour le coup il a été hyper bien marketé, on fait le MIPIM. Le MIPIM c'est un salon à Cannes de l'immobilier, un des plus gros salons en Europe, où il y a la terre entière de l'immobilier.

  • Speaker #1

    Commercial, beaucoup...

  • Speaker #0

    Beaucoup immobilier commercial. Et nous on est immobilier commercial, mais par hôtellerie, hôtellerie. On gère de plus en plus d'immeubles indépendants, de plus en plus de propriétaires nous font confiance. Et on fait un deal avec Swiss Life, où en fait, on crée avec Swiss Life, pour les clients Swiss Life, donc ce n'est pas l'immobilier de Swiss Life, c'est pour les clients de Swiss Life, des fonds où on va acheter de l'immobilier. Et en fait, pardon, je reviens un tout petit peu avant, 2021-2022, on avait société de ménage, maintenance en interne, on fait la déco, on fait... Les changements de destination pour le compte de propriétaire avec des prestataires qu'on connaît bien, mais des gens qui sont sérieux et qui vont au bout. Et donc nous, on fait de la relation, si tu veux, où on n'a pas ça en interne, mais on arrive à apporter service à nos propriétaires pour avoir ces changements de destination. Et on crée cette partie travaux qui était hyper importante. C'est venu d'où en fait ? Donc je disais Cyril Madard, qui est le frère de Julien Madard, crée cette société qui s'appelle HMG. Pourquoi ? Parce qu'on a... fait un peu d'immobilier derrière ensemble et il était très très bon dans les travaux, hyper vif, super carnet d'adresses sur tout corps d'État. Et il décide de créer HMG pour accompagner nos propriétaires, exclusif à Check My Guest, parce qu'on avait des propriétaires qui ne voulaient pas faire les travaux, qui n'avaient pas le temps, qui n'avaient pas l'expertise, qui voulaient absolument investir dans la pierre, mais qui étaient freinés au moment où il fallait faire les travaux.

  • Speaker #1

    Donc c'est un clé en main.

  • Speaker #0

    Et si tu veux, c'est un pur clé en main. Le propriétaire rentre chez nous à travers HMG. On lui donne les clés, on s'occupe de tous les travaux clés en main, c'est-à-dire que ça va jusqu'à mettre les fourchettes dans les tiroirs. Et donc de là,

  • Speaker #1

    il livre un produit fini et nous on livre une annonce. C'est hyper intéressant en vrai pour un propriétaire. En vrai, les propriétaires, vous c'est des investisseurs.

  • Speaker #0

    C'est des investisseurs. Tous nos propriétaires, c'est des investisseurs immobiliers. Qu'ils le fassent à titre perso ou à titre professionnel. C'est-à-dire que nous, notre éventail de clients, Merci. il a évolué au fur et à mesure du temps. On a commencé avec des particuliers, des investisseurs immobiliers, des professionnels de l'immobilier, type des marchands, qui se sont dit derrière, après je ne vais plus être marchand, je vais faire du patrimonial avec ces actifs-là, parce que ça rapporte trop d'argent. Et familier office, et après institutionnel avec Swiss Life. On arrive à ce moment-là à se dire, en fait, j'ai un service qui est purement créant. C'est-à-dire que je suis un investisseur pur, j'achète un bien, je le donne à Check My Guest. Et oui, pardon, excuse-moi, en plus de ça, derrière, on crée une cellule transaction.

  • Speaker #1

    Oui, je voulais en parler justement en fait.

  • Speaker #0

    On crée une cellule transaction pour boucler la boucle. Je source un actif, je fais les travaux, je le gère. Donc, je fais tout. Et ça, ça a amené énormément de nouveaux dossiers. À partir du moment où toi, tu fais ton propre sourcing, tu as énormément de gens qui t'appellent parce qu'ils ont envie d'acheter. Et la réputation surtout. À un moment donné, oui.

  • Speaker #1

    Elles se développent à grande vitesse. toujours entendu quand on me parle courte durée, j'entends Check My Guest. Et sans marketing, c'est ça qui est dingue. Mais ce bouche à oreille, c'est un petit monde quand même les investisseurs immobiliers, mais c'est le rêve de tout investisseur de se délester surtout sur de la gestion locative, encore plus sur de la courte durée, de toutes ses charges, d'aller trouver le produit, d'aller s'occuper de faire ses travaux, de gérer sa décoration.

  • Speaker #0

    C'était vraiment nouveau pour les gens parce que, tu vois, comme je t'ai dit au début, un 30 ou un 40 m², ce n'est pas la même chose. Je faisais des découpes avec les architectes parce que les architectes ne comprenaient pas l'importance de l'optimisation des espaces dans notre activité. Et donc, on arrive à avoir un produit final, Check My Guest, où je sais surser les actifs, je sais les vendre, je sais faire les travaux, je sais faire la gestion. Et donc, on a créé avec Swiss Life un premier fonds de 50 millions d'euros. Donc, l'idée, c'est de permettre aux clients Swiss Life d'investir leur argent, moyennant un coupon et avec la plus-value future qui peut aller avec dans une thématique. qui est l'hôtellerie et la parhôtellerie.

  • Speaker #1

    C'est beau de les avoir closés, Swiss Life. Comment ça s'est fait, ça, pour la petite histoire ?

  • Speaker #0

    Pour la petite histoire, c'est Julien qui avait la relation, qui a beaucoup avancé avec Swiss Life. Et on a fait des super rendez-vous. On a présenté toute la panne d'éclat de l'éclat qu'on avait. Les chiffres étaient là, les rentes étaient là. Et ils ont été hyper séduits par le modèle. Ils avaient besoin aussi, si tu veux, une banque, elle a besoin de proposer, de diversifier les investissements qu'elle propose à ses clients. Mais dans l'immobilier, il y avait du bureau partagé qui amenait beaucoup de rentabilité. Et tu avais aussi l'hôtellerie, la para-hôtellerie. Mais ils n'avaient rien de para-hôtellerie. Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que la para-hôtellerie est éligible au régime du 150 obéters. Notamment pour les gens qui revendent leur boîte et qui ont besoin de réemployer leur argent pour minimiser leur fiscalité. Et donc, ça a été un moyen de permettre aux clients éligibles d'investir dans une nouvelle thématique et diversifier leurs investissements. Génial. Et c'est comme ça que ça s'est fait. Et aujourd'hui, on a un hôtel qui est en exploitation dans le 7ème emplacement de Paris, 4 immeubles qui sont en travaux. Au total, on a levé pour 150 millions d'euros pour faire ces 3 immeubles. Et là, on cherche encore, si jamais il y a des immobiliers qui nous écoutent, on a encore un ticket à déployer entre 5 et 10 millions d'euros pour un dernier immeuble sur le dernier fonds.

  • Speaker #1

    Ok, sur Paris, vous achetez ou vous avez acheté un peu partout ?

  • Speaker #0

    Sur Paris. Paris Prime. Donc, ce ne sont que des belles adresses et on fait des travaux très haut de gamme. Parce que ça, c'est un sujet aussi. Au début, la location saisonnière, ça cartonnait pour tout le monde. Mais parce qu'il y avait peu d'offres. Et plus on a avancé, plus l'offre…

  • Speaker #1

    Ça devenait hyper concurrentielle.

  • Speaker #0

    Hyper concurrentielle. Et en fait, on s'est rendu compte qu'à titre même d'investisseur immobilier, là, je ne parle même plus de la casquette Check My Guest, même si ça va ensemble. Quand tu fais des beaux travaux, des travaux corrects, ça va te coûter entre 1000 et 1500 euros du mètre. Quand tu fais des très beaux travaux, et c'est ce qu'on a vu avec le développement d'HMG, ça va te coûter entre 2500 euros et 3000 euros du mètre.

  • Speaker #1

    Pour plus des fois. Des fois, ça peut même monter encore un peu plus.

  • Speaker #0

    Ça peut monter un peu plus et on arrive à maîtriser, si tu veux, des très beaux travaux entre 2 500 et 3 000 euros du mètre. Mais au final, sur ton investissement et sur la durée de ton investissement, l'écart n'est pas énorme. En revanche, l'écart de prix moyen que tu vas avoir, il est colossal. Donc en fait, tu te rends compte que plus tu deviens un peu haut de gamme, alors je ne te dis pas de mettre des salles de bain en marbre, etc. Il y a des choses qui ne sont pas chères aujourd'hui avec du grès céramique, des travaux de carrelage, etc. Imitation marbre. mais avec quand tu fais de la belle menuiserie, quand tu mets du bel électroménager, des beaux mobiliers, etc. Et qu'en fait, tu vends aujourd'hui, quand tu vends sur les plateformes, tu vends sur photo, une localisation et un nombre de chambres et un prix. Mais à la finalité, le mec, quand il va pour voir ton annonce, il regarde où elle se trouve et les photos et les commentaires. Donc, plus tu as de belles photos, plus ton appartement est beau et plus tu as de bons commentaires qui vont avec, mais plus tu vas le rechercher.

  • Speaker #1

    Moins tu as de vide aussi, j'imagine ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, exactement. Après, tout est lié. Mais ce qu'il faut comprendre, c'est que l'élastistique que tu vas avoir dans ton prix, la différence que tu vas avoir dans ton prix moyen sur un truc à la même adresse, et ça, on a fait l'exercice. On avait un propriétaire client chez nous, rue du Ponceau. Il a un bien au premier étage qui fait à peu près 35 mètres carrés, où il a fait les travaux les plus simples. possible, il n'y a pas de décoration, carrelage affreux au sol, vraiment l'appartement purement Ikea, cuisine Leroy Merlin, l'armoire Ikea,

  • Speaker #1

    très simple,

  • Speaker #0

    rien de joli, mais il cartonne, tu vois, il marche bien, il marche bien. Et ce propriétaire-là décide de le vendre, parce qu'il a aussi un autre appartement, il a envie de faire les travaux dans l'autre appartement, donc il a besoin d'arbitrer, et il vend cet appartement. Moi c'est un client que j'avais rentré, donc du coup qu'est ce qui se passe ? Le truc passe par la cellule transaction et on le revend à un propriétaire à nous. L'idée aussi de la transaction, c'est de l'apporter de la liquidité à nos clients à part que le monde était au centre de ce marché-là. Nous, on ne l'a pas acheté. Un client l'a acheté et derrière, HMG a fait les travaux parce que ce client ne passait que par HMG. Et derrière, on a doublé les revenus. Entre ce qu'on faisait avant et après travaux, on a doublé les revenus. C'était colossal.

  • Speaker #1

    Juste avec des travaux et on le remet dans l'attractif.

  • Speaker #0

    Exactement. Aujourd'hui, ça ne fonctionne plus les petits appartements où tu fais purement le plus simple du plus simple. Tu ne vas pas aller chercher la rentabilité que tu veux parce qu'il y a trop de concurrence. Et en faisant des super travaux, tu arrives à doubler ta rentabilité par rapport à des travaux simples. Et ça, c'est vraiment un point qui est à prendre en compte dans n'importe quel investissement immobilier aujourd'hui. Sur du locatif, je ne parle peut-être pas du locatif long terme, mais moyen et court terme. Aujourd'hui, les travaux, ça fait vraiment la différence.

  • Speaker #1

    Sur du locatif long terme aussi ça peut être intéressant, juste avec l'encadrement des loyers, qu'on ne peut pas dépasser, mais avec par exemple du code civil, je sais que vous faites aussi du bail mobilité, on en reparlera. Là je sais que les travaux, pareil, chez nous ça peut jouer, on en fait chez Dolly aussi. Mais même en termes de travaux, je pense que ce qui va changer aussi un peu, c'est que tu as un peu tout le monde qui fait les mêmes types de travaux. Donc maintenant ce qui marche de mieux en mieux, tu vois, le canapé écru, le truc, c'est souvent qui marche bien, marbre, voilà. Et j'ai l'impression qu'il y a plein d'investisseurs maintenant qui vont choper des gros architectes de renom, pour faire des trucs un peu plus poussés sur de la typo.

  • Speaker #0

    Pour avoir une vraie signature, ça dépend quel niveau de finition tu as envie d'avoir. Par exemple, sur les immeubles Swiss Life, on a pris des architectes très connus, avec une signature, etc. Parce que là, on voulait vraiment monter en gamme. Maintenant, ce qui arrive à faire Cyril avec HMG, c'est la menuiserie sur mesure. Alors, ça coûte cher, ça coûte de l'argent, mais… Ça te met dans une autre dimension, vraiment, sur la qualité de finition de tes travaux.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc, la cellule transaction, vous vous occupez de sourcer avec des agents immobiliers. Vous êtes combien sur cette équipe-là ?

  • Speaker #0

    Il y a une équipe de trois personnes aujourd'hui qui se trouve pour le compte de nos propriétaires.

  • Speaker #1

    Ok. Une fois que le local est transformé, qu'il tourne en Airbnb, qu'il y a une belle rentabilité, etc., tu as des fonds, je crois, qui achètent aussi, que vous avez sûrement en client, quand vous avez des clients qui veulent revendre ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Je dis ça parce qu'il y en a beaucoup qui veulent revendre. Il y a pas mal de reventes au fur et à mesure des années.

  • Speaker #0

    Tu as des gens qui ont voulu sortir à un moment donné. Ça nous est arrivé de vendre des portefeuilles de gens qui avaient besoin de liquider leurs activités en franc. Et oui, aujourd'hui, tu as vraiment eu cette professionnalisation du marché qui fait qu'aujourd'hui, il y a des acteurs institutionnels qui s'intéressent à ce type d'actifs parce qu'ils ont besoin d'aller chercher de la rentabilité dans un monde où les taux ont augmenté. Et donc, finalement, c'est d'autant plus dur de faire de l'investissement rentable à partir du moment où tes taux d'emploi sont plus importants, qui te donnait un ordre de grandeur. Nous, l'idée, quand tu fais de la location saisonnière, c'est de doubler la rentabilité de bureau. Donc, notre benchmark pur, c'est quelle est ta rentabilité en bureau ? Quel est ton… Et nous, on adore prendre ce ratio-là. C'est le prix par mètre carré par an. Demain, tu vas louer un bureau, en fait, il te parle en prix par mètre carré par an. Nous, on regarde ce ratio-là sur les actifs qu'on gère et notre but, c'est de doubler cette rentabilité-là. Quand un bureau va se louer à 700 ou 800 euros par mètre carré par an, nous, l'idée, c'est d'aller faire 1 400, 1 600 euros.

  • Speaker #1

    Il y a même des marchands qui se sont créés dans l'immobilier commercial et donc, la courte durée, c'est-à-dire qu'ils achetaient, ils transformaient. Ils sortaient un 13%, ils le revendaient à 8%. Exactement. Ça, vous accompagnez aussi les gens là-dessus ? Ou non, vous travaillez très peu avec…

  • Speaker #0

    Non, on accompagne bien sûr, on accompagne les marchands parce que les marchands, ils ont besoin d'être gérés. Ils ont besoin d'aller chercher, de montrer que leur bien, il peut générer de la renta. Ils ont besoin d'être accompagnés aussi sur toute la partie administrative. Oui, du conseil. Et ça, on les a accompagnés sur tout ça, bien sûr.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc, ça s'est fait quand, le développement ?

  • Speaker #0

    Ça a été des opportunités.

  • Speaker #1

    Ok, on va essayer de se concentrer.

  • Speaker #0

    C'est des opportunités, des clients avec qui ça se passe bien. J'ai un bien à Deauville, j'ai un bien à Cannes. Est-ce que tu peux t'en occuper ? Et donc, comme ça, on a commencé à grossir. Aujourd'hui, on a un bureau à Cannes. On a un bureau à Saint-Tropez. On est en train d'ouvrir un bureau aussi en Normandie. Ça fonctionne très bien. On n'a jamais eu la prétention de vouloir être partout. L'idée, c'était de se dire, quelles sont les villes où je peux aller ? C'est-à-dire, quel est le prix moyen dans notre activité dans cette ville-là ? Et est-ce que je vais être rentable dans cette ville ? Ouvrir des villes pour ouvrir des villes, ça ne sert à rien. On a toujours un objectif de rentabilité. Et donc Cannes, c'est un supermarché. Tu as des salons toute l'année. Tu as un été, tu as 4 mois ou une période de 4 à 5 mois où tu loues très bien, où tu as de la vraie demande. Et la Normandie, tu as aussi de la demande toute l'année. On gère aussi en Grèce.

  • Speaker #1

    Comment vous faites ? Tu gères des salons indépendants ?

  • Speaker #0

    C'est une situation qui va être différente. C'est-à-dire qu'on ne va pas gérer l'opérationnel. On va gérer réellement toute la partie voyageurs et distribution.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Il y a des gestionnaires, notamment dans l'occasionnière, qui sont plutôt vieilles écoles. Pas trop plateforme, plutôt réservation en direct, etc. Et nous, on apporte ce service-là.

  • Speaker #1

    C'est un genre d'intercabinet entre deux agences.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ok, c'est énorme. Et ça, c'était quand du coup, Normandie ? Vous avez ouvert quand là-bas ?

  • Speaker #0

    Ça a été très rapide, Normandie, ça a été 2018-2019. Cannes aussi, mais au début, on n'avait pas de bureau à Cannes. Par contre, en 2022, on a pris un bureau à Cannes. Le but, c'est de répliquer le modèle checkmagus parisien. Dans les villes où on va.

  • Speaker #1

    On ouvre deux lits, nous aussi, à Cannes, là. En juillet, on pourra travailler ensemble. Ouais, avec plaisir. Et en termes de limites, du coup, c'est quoi la limite ? Pour continuer à croître, c'est d'autres villes, d'autres pays, d'autres...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de limite. C'est vrai ? Il n'y a pas de limite. C'est-à-dire qu'il faut trouver les bonnes villes.

  • Speaker #1

    Parce que la mairie, elle bloque un petit peu. On peut parler de la législation, mais elle est de plus en plus dure, non, sur les transformations.

  • Speaker #0

    La mairie, oui. La mairie, elle a un petit peu fermé. Mais ils sont plus durs qu'avant. Et en fait, il y a des avantages et des inconvénients là-dedans. C'est-à-dire que tu as des propriétaires qui ont acheté il y a des années. Et en fait, tu vas avoir une offre qui va arrêter un peu de croître. Donc finalement, ça va amener un prix moyen qui va potentiellement augmenter. Parce que de plus en plus de gens utilisent la location saisonnière. Et oui, il n'y a pas de limites. C'est-à-dire que tu as le monde entier pour t'amuser. Après, il faut savoir rentrer dans des villes correctement, bien structurées. Sur la partie distribution, sur la partie opération, nous on a été rachetés en septembre 2024, qui est un groupe indien. Oyo, il gère, avant le rachat de Check My Guest, c'est 85 000 logements en gestion et 20 000 hôtels.

  • Speaker #1

    Énorme.

  • Speaker #0

    C'est colossal, si tu veux. Et ils ont vu, si tu veux, en Check My Guest, une présence à Paris. Donc on a annoncé l'île juste au moment des Jeux Olympiques.

  • Speaker #1

    Vous souhaitiez vendre à ce moment-là ou non ? C'était une opportunité si c'est fait comme ça ?

  • Speaker #0

    Non, on ne souhaitait pas vendre 100% parce qu'on aime ce qu'on fait et qu'on ne voit pas ce que je ferai demain si je ne fais plus que avec ma guêche. Mais on a voulu rentrer en process pour faire rentrer des investisseurs et se dérisquer un petit peu. Même si la boîte était rentable, on a considéré à ce moment-là qu'on a construit un super truc qui pouvait intéresser des investisseurs. L'idée, c'est de se dérisquer. un peu de cash-out et faire rentrer de l'argent dans la boîte pour aller développer de nouveaux marchés. Parce que la croissance, elle coûte très cher. Donc, il y avait cette idée-là et on s'est fait accompagner par une banque d'affaires qui est JP Morgan. Et ils ont pitché Check My Guest à 80, 90 différents fonds.

  • Speaker #1

    Ça, c'était avant les JO ?

  • Speaker #0

    Ça, c'était avant les JO. On pensait que le timing était bon et je pense qu'on ne s'est pas trompé. Donc, c'était le super timing pour nous. Et au fur et à mesure, on a avancé, avancé, avancé. Il restait 4 ou 5 candidats, dont Oyo. Et Oyo, eux... Ils ne voulaient pas prendre une participation dans la boîte et te donner un petit peu d'argent pour te dérisquer. Eux, ils voulaient intégrer 100% de la boîte. Et on a eu un vrai super feeling. Quand tu parles avec Oyo, c'est comme si tu parlais avec Marriott, c'est comme si tu parlais avec un grand groupe hôtelier. Tu vois, c'est le dixième groupe hôtelier au monde. Et on s'est dit que les synergies pouvaient être vraiment géniales. Et donc, on a fait cette transaction dont on est hyper content, bien évidemment. Ça se passe très bien, ça chamboule un petit peu le quotidien. Des choses qui changent. Mais c'est hyper intéressant et on apprend énormément.

  • Speaker #1

    Ça fait quoi de léguer son bébé ? Parce que bon, c'est votre bébé quand même.

  • Speaker #0

    Ça fait bizarre au début, mais si tu veux, dans ma tête, je ne l'ai pas légué. Je suis toujours autant investi que comme je l'ai été le premier jour. On n'a pas fait un deal 100% cash. Il y a une partie en action. Donc, on veut faire grossir Oyo.

  • Speaker #1

    Vous restez complètement dans l'opérationnel là ?

  • Speaker #0

    Complètement. Bien sûr, nos missions, elles n'ont pas changé. et dans le deal. Si tu veux, Oyo a voulu vraiment avoir une présence à Paris et donc, et à ce moment-là, HMG n'est pas une boîte de Check My Guest, HMG est une société à part. Et donc ils ont racheté trois boîtes, ils ont racheté HMG qui fait les travaux, Check My Guest, ils ont racheté aussi une autre boîte qui s'appelle Studio Prestige, qui est créée par Mickaël Frati, qui est aujourd'hui le cinquième associé Check My Guest. Aujourd'hui il y a Kevin, Julien, Cyril, Mickaël et moi. Et lui, il avait une boîte de gestion plutôt centralisée. vraiment dans le centre de Paris, où il gérait 1, 2, 3, 4. Il y avait, au moment de la transaction, il y avait à peu près 300 appartements de gestion. Il fonctionnait très bien. Et ça, ça s'est fait parce qu'Oyo s'est intéressé à plusieurs boîtes. Et ils ont racheté l'ensemble. Et aujourd'hui, on est tous ensemble, avec des entités qui restent totalement différentes, des bilans différents, mais on est tous intégrés dans l'aventure Oyo.

  • Speaker #1

    Il est public le montant de la transaction ou la valo ? Il y a des chiffres là-dessus ou tu ne veux pas ?

  • Speaker #0

    Il y a eu un article dans les échos, il y a eu une valorisation du groupe qui a été aux alentours de 100 millions d'euros.

  • Speaker #1

    Mais ça ne va pas plus loin.

  • Speaker #0

    Ça ne va pas trop plus loin, les détails, etc.

  • Speaker #1

    Donc du coup, avec Oyo, le but c'est quoi ? C'est de développer dans d'autres pays ?

  • Speaker #0

    Le but d'Oyo, c'est ce qu'on n'avait pas réussi à faire seul. C'est-à-dire que quand on a levé des fonds, on avait deux objectifs, c'était s'internationaliser. et développer notre propre techno. Donc on a réussi à développer notre techno, comme je te l'ai dit. Mais il y avait aussi ce sujet d'aller chercher de nouveaux marchés. Mais ça coûte très cher. Et comme je t'ai dit, on avait un peu perdu d'argent à cause du Covid. Et donc, on n'avait pas réussi à atteindre nos objectifs. Aujourd'hui, l'objectif, c'est d'aller chercher de nouveaux marchés et de développer ce modèle Check My Guest dans des grandes villes. Donc aujourd'hui, on regarde Rome, on regarde Venise. Londres. On regarde Londres aussi. Mais après, chaque ville a sa législation.

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais.

  • Speaker #0

    Les mairies, il y en a qui sont plus ouvertes que d'autres à notre activité. Mais le gros focus en ce moment, c'est Rome.

  • Speaker #1

    Pour revenir sur l'aventure depuis le début, est-ce qu'il y a un événement marquant, positif ou négatif, ou les deux d'ailleurs, dont tu te souviens ? Depuis 2016, toute la croissance que tu as eue, parce que ça fait 9 ans.

  • Speaker #0

    Ouais, il y a un événement. On fait le deal Swiss Life. On fait notre premier MIPIM. Donc on commence à être connu etc, on a super presse dans le marché parisien mais il y a eu un vrai changement de dimension. Je me souviens j'étais invité par un business immo ce jour là pour faire l'interview parce qu'on allait annoncer le deal Swiss Life, premier jour du MIPIM, premier MIPIM et donc si tu veux l'annonce elle a été stratosphérique. En plus on était à Cannes, tu avais l'intégralité de l'immobilier parisien et européen. Et donc ça nous a vraiment propulsé dans une autre dimension et même tu vois quand on a fait le deal avec Oyo pour eux c'était incroyable d'avoir réussi à faire ce genre de deal et ils ont vu dans ce deal là aussi des revenus supplémentaires colossaux et l'idée c'est aussi d'essayer de pousser pour essayer d'en faire plus d'amener plus d'investisseurs dans notre activité et aujourd'hui comme on a intégré tout donc ce soit la transaction les travaux etc le deal Swiss Life on aimerait bien le répéter bien entendu mais voilà L'événement marquant, vraiment marquant, qui nous a mis dans une autre dimension, c'est ce deal Swiss Life.

  • Speaker #1

    En négatif, une période plus compliquée, c'était quoi ? C'était le Covid ? Oui, ça a été le Covid.

  • Speaker #0

    Ça a été dur le Covid parce que c'était beaucoup, beaucoup de galères. Et après, il a été hyper intéressant le développement de la boîte et ça va un peu avec le Covid. Mais c'est que plus tu grossis... plus tu dois te réadapter. Le Covid, ça a été une réadaptation qui a été incroyable. On n'en a pas parlé encore, mais comment est venue l'histoire de la location moyenne durée chez Check My Guest ? Oui,

  • Speaker #1

    le buy mobilité, parce que du coup, vous avez deux offres. Vous avez une offre courte durée et vous avez une offre moyenne durée sur du buy mobilité. Tu peux expliquer ce qu'est le buy mobilité ?

  • Speaker #0

    On parle plutôt de buy mobilité, mais on va dire plutôt buy civil. C'est vraiment du buy civil pur et dur. Mais à ce moment-là, il y a l'introduction du buy mobilité. qui te permet de louer un appartement d'habitation sur des périodes de 1 à 10 mois, qui donne plus de flexibilité au beau qu'on connaissait. Le bail civil n'était pas vraiment démocratisé à cette époque-là.

  • Speaker #1

    Et sur les résidences secondaires aussi.

  • Speaker #0

    Sur les résidences secondaires. Du coup,

  • Speaker #1

    c'est beaucoup moins restreint. Quand le Airbnb, tu ne peux le faire que sur du local commercial transformé, en hébergement atelier ou sur de la RP 90 jours, là, tu pouvais viser aussi de la résidence secondaire.

  • Speaker #0

    Oui, et c'était hyper intéressant pour nous. Pourquoi ? Parce que tu avais plein de gens qui venaient nous voir en disant « Écoute, j'ai un studio, j'ai un appartement, c'est de l'habitation, comprends-le moi en court terme et non on ne les refusait. Donc en fait, on n'avait qu'à se servir et on ne pouvait pas les prendre. Et est arrivé le Covid, et pendant le Covid, il fallait qu'on continue à générer de l'argent pour nos propriétaires dans une période où il n'y avait plus personne à Paris. Donc en fait, on a switché, que ce soit tous les locaux commerciaux, ou à ceux qui étaient d'accord, on les a switchés en location moyenne durée. Et on a appris à ce moment-là ce que c'était la location moyenne durée. Comment on faisait un bail, c'était quoi le bail civil, c'était quoi le bail mobilité. dans lequel cas on pouvait appliquer l'un ou appliquer l'autre. Et en sortant du Covid, on s'est dit, tous les locaux commerciaux sont repassés en location court terme. Et on s'est dit, on va arrêter de refuser les appartements d'habitation et on va les prendre et on va aller faire la location moyenne durée. Et on a compris aussi que c'était beaucoup plus rentable que la location longue durée. Et ça permettait aussi à des investisseurs immobiliers de ne pas être bloqués. Comme on peut être bloqué parfois avec un investisseur.

  • Speaker #1

    Quand ils ont des appartements avec des mensualités, parce que souvent ils achetaient à des prix des fois élevés. Avec des grosses mensualités qui tombent tous les mois et que l'appartement ne se remplit pas parce qu'on est en plein Covid.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Il faut qu'ils le louent, même si c'est pour le louer un petit peu moins cher. Au moins, c'est plus périn.

  • Speaker #0

    Complètement. Complètement, c'est leur amener un revenu régulier. Et il y a un point qui est important aussi dans notre métier, dans la croissance de Check My Guest. Je passe un peu du coq à l'âne, mais c'est qu'on a bénéficié d'un marché des taux qui était extraordinaire pour l'investissement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. On était sur des toits.

  • Speaker #0

    Donc, tu vois, ça a énormément boosté les investissements des propriétaires.

  • Speaker #1

    Ça devait être la folie, cette époque, en fait. Incroyable. Le Check My Guest, tu dois avoir des souvenirs de ouf.

  • Speaker #0

    Tous les feux étaient ouverts. C'est-à-dire que les planètes étaient alignées pour faire quelque chose de super. Et on a réussi à faire quelque chose de super.

  • Speaker #1

    Magnifique. Et alors, comment vous gérez les équipes ? Tu as des managers ? Toi, tu es en contact encore ? Parce que vous êtes beaucoup, là. Vous êtes quoi, 150,

  • Speaker #0

    tu m'as dit ? On est 150. Ça, ça a été une des étapes du développement de Check My Guest. C'est-à-dire qu'à un moment donné… Dans le côté humain et dans le changement des process, on faisait, on était, tu vois, autant Julien avait plus, un peu moins opérationnel, mais Kevin et moi, on est très opérationnels. il fallait un middle management qui nous permette d'aller faire le deal qu'on a fait avec Oyo, d'aller faire le deal qu'on a fait avec Swiss Life, d'aller pitcher des institutionnels, parce que ça prend énormément de temps. Donc, si tu n'es plus au bureau, du coup, il faut qu'il y ait des gens qui fassent ton travail. Bien sûr. Et donc, il y a eu ce vrai sujet de créer un super middle management avec un directeur des opérations qui nous a accompagnés depuis quasiment, pas le jour 1, mais qui était, il sera très content que je le cite, c'est Jordan Setti. Ouais. qui est notre directeur opérationnel, qui était à la base le directeur de la société de ménage, au moment où on intègre le ménage, et après qui est brillant, travailleur, etc., et qui est devenu le quatrième homme de CheckMyGuest en prenant la direction des opérations. Il y a eu Pierrot et Biagio sur le Pôle Tech et on a recruté une DAF extraordinaire, un responsable sales, un responsable by mobilité. On avait une responsable d'onboarding, Charlotte, qui nous a accompagné depuis le jour 1, contrairement à Jordan qui arrivait un peu après, qui gère la partie d'onboarding et la partie déco.

  • Speaker #1

    Vous avez réussi à bien vous entourer, c'est ça qui est dur quand tu grossis, c'est le fait de déléguer aux bonnes personnes pour bien gérer.

  • Speaker #0

    Exactement. Au tout début, tu recrutes beaucoup de jeunes. Après, tu te rends compte que les jeunes, c'est bien, mais qu'ils ne feront pas leur vie avec toi et qu'il faut peut-être voir d'autres profils, des gens un peu mieux formés, parce que quand tu commences à avoir des responsabilités, C'est un peu plus difficile. Donc le recrutement, c'est un vrai sujet. Et dans le recrutement aussi, on a pris une super RH qui est en fait la clé. Si tu n'as pas une bonne RH et que tu veux monter à 150-200 employés, c'est impossible.

  • Speaker #1

    Tu fais encore les entretiens ?

  • Speaker #0

    Ça peut m'arriver de faire les entretiens. Ça peut t'arriver, oui. Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Tu as l'image du patron cool ou pas ? Moi, plutôt. Oui, ça va ? Tu es le cool de l'équipe ?

  • Speaker #0

    Je suis plutôt le cool de l'équipe. Oui, le mec qui… Moi, j'aime bien parler avec les gens. J'aime bien que je parle du principe que quelqu'un qui est heureux au travail, il fera un bon travail. Bien sûr. Quelqu'un qui n'est pas à l'aise quand il se réveille le matin et qu'il n'est pas content de venir au travail, il ne va pas délivrer la performance que tu veux. Et donc, ça va avoir un impact sur la boîte en général.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Hyper intéressant. C'est un beau parcours. On va parler rapidement de ta casquette investisseur aussi. On en a parlé un peu en off. Du coup, je le sais parce que je t'ai vendu aussi un… Un bien dans le sentier que tu as transformé en hébergement hôtelier associé avec un ami. Je te laisse en parler. Depuis le day one, vous avez été investisseur sur ce type de produit ?

  • Speaker #0

    Au début, quand on crée la boîte, si tu veux, qui évidemment sort d'études, on n'a rien pour investir. Je me souviens, le premier crédit qu'on demande, on le demande à la banque, qu'elle ait compte CheckMyGuest. Et comme ça marche tout de suite, CheckMyGuest, c'est qu'il voit l'argent rentrer, il nous a prêté de l'argent. le banquier pour acheter notre premier bien, rue des Feuillantine, un truc qu'on a toujours, qui cartonne, dont on est trop contents. Depuis le début, on l'a acheté en 2017. On n'a pas de fiche de paye, ils nous financent le truc. On fait nos travaux, on fait tout, et on comprend qu'en fait, on se dit, attends, nos clients, à ce moment-là, ils font vraiment entre 15 et 20% de rentable, nous, il faut qu'on le fasse aussi. Moi, j'avais une fibre immobilière de par ma famille qui a toujours fait un petit peu d'immobilier, donc on se lance. On commence à en faire un, deux, trois, etc. Et derrière est venue cette association avec, comme je l'ai dit, au moment où Julien rentre dans la société. Et on décide à quatre, Julien, Cyril, Kevin et moi, de créer notre foncière avec des parties bien séparées. Ok, Kevin et moi, c'est la gestion. Cyril, c'est les travaux. Et Julien, c'est les relations, c'est les financements, etc. Et on a réussi à monter une foncière plutôt sympa. On continue, on est toujours à l'affût d'opportunités pour pouvoir continuer à... à faire grossir cette foncière.

  • Speaker #1

    Vous avez des besoins d'investissement sur certaines typologies parce qu'il va y avoir des agents immobiliers qui vont écouter.

  • Speaker #0

    Déjà, comme je te l'ai dit, on cherche à acheter toujours, avec le compte Swiss Life, un dernier hôtel à transformer en immeuble 100% commercial.

  • Speaker #1

    Budget 10 millions.

  • Speaker #0

    Budget une dizaine de millions. Regarde ce qui se passe.

  • Speaker #1

    Tout type de produit. Ça peut être de l'investissement patrimonial, du marchand. Ça peut être vraiment, tu regardes de tout.

  • Speaker #0

    Il y a un sujet, c'est aussi d'avoir une diversification. C'est-à-dire qu'on a acheté... quasiment que des locaux commerciaux qu'on a transformés en logements saisonniers. Aujourd'hui, c'est un peu plus difficile d'en faire en lot diffus. Et donc, du coup, quand tu veux te mettre sur un immeuble indépendant, c'est tout de suite des enveloppes qui sont beaucoup plus élevées, des enveloppes qui sont tout de suite très élevées. On regarde. OK, il faut privilégier l'immeuble Swiss Life. Mais après, s'il y a des plus petits tickets, trop petits pour Swiss Life, on peut peut-être regarder. Mais on aimerait aussi se diversifier, faire du bureau, faire de la boutique. On en a fait quelques-uns. On a fait une boutique dans le centre de Paris qu'on a louée, ça se passe très bien. Là, on est en train d'en faire une deuxième peut-être. Voilà, on est opportuniste et on a envie. Les quatre, on adore l'immobilier. Donc on veut continuer, on croit beaucoup dans le marché français, parisien. Donc s'il y a des opportunités, on serait ravis, même si Dolly a des opportunités demain.

  • Speaker #1

    De se porter acquéreur.

  • Speaker #0

    On peut faire plein de choses dans l'immobilier, il y a mille, mille opportunités, mille métiers.

  • Speaker #1

    Mais donc l'hébergement hôtelier aujourd'hui, c'est un peu moins le sujet, c'est un peu plus…

  • Speaker #0

    C'est pas que c'est moins le sujet, c'est-à-dire qu'il y en a toujours, on peut toujours en faire. On regarde aussi des choses, mais c'est-à-dire qu'aujourd'hui on est plus ouvert.

  • Speaker #1

    Ouais, ok. Quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui veut investir en premier investissement ? Moi, on me pose souvent la question, tu me conseilles l'immeuble de rapport, tu me conseilles, tu me diras ça dépensait du budget, mais tu me conseilles Paris, tu me conseilles banlieue, tu me conseilles du locatif, d'acheter-revendre.

  • Speaker #0

    Sur notre activité pure, je pense qu'acheter à Paris ou en banlieue, c'est quasiment pareil parce que ce qu'on a aujourd'hui, c'est un produit de rendement. C'est combien j'achète et combien je le loue. Et plus je vais en banlieue, moins je vais payer cher, mais moins... moins mon prix de l'annuité va être élevé et je vais avoir un peu potentiellement un risque de taux d'occupation. Bien sûr. Alors qu'à Paris, j'ai quand même du monde toute l'année. Paris, c'est 85% de taux d'occupation moyenne sur l'année. Donc, oui, je vais peut-être payer un peu plus cher à Paris, mais je vais louer plus cher.

  • Speaker #1

    Et tu as une qualité de locataire aussi supérieure, je pense. Oui.

  • Speaker #0

    Moi, je conseillerais de se focaliser sur un truc sécure pour un premier investissement. Pas aller prendre trop de risques en se disant, oui, mais cette ville est en train de monter, etc. Je pense que Paris reste un très, très bon secteur d'investissement.

  • Speaker #1

    Oui. OK. Comment tu gères avec toutes ces activités ? Parce que bon, t'as Check My Guest, t'as ta casquette d'investisseur, y'a peut-être d'autres activités à côté. Comment tu gères l'équilibre, genre, vie perso, vie pro ? Bon, tu me le disais tout à l'heure, ta femme a failli... Elle a failli criser plusieurs fois.

  • Speaker #0

    Ouais, bah, au début c'était dur parce que ce que tu... Le début de l'entrepreneur... De l'aventure, pardon, entrepreneuriale, il est difficile, peu importe le métier que tu fais. De la même manière, ma femme, elle est entrepreneuse, ça lui prend beaucoup de temps, et quand tu gères ta boîte, bah en fait... Si toi, tu n'es pas là, personne ne fera ta place. Mais au fur et à mesure, ce qui prenait énormément de temps, c'était vraiment de tout faire. Et plus on a fait évoluer la boîte, plus on a réussi à recruter des gens, avoir un middle management, plus tu peux te consacrer sur les tâches où tu as le plus de valeur ajoutée et réduire les tâches où tu as le moins de valeur ajoutée. Donc aujourd'hui, j'arrive à trouver un équilibre. C'est un contrat qui est toujours énormément. 2024, ça a été une année où on a... je pense jamais autant travailler.

  • Speaker #1

    Il y avait le rachat en même temps.

  • Speaker #0

    Il y a eu le rachat, il y a eu les JO, le développement de la boîte, etc. Et là, on a vraiment une boîte qui est stable, ce qui nous permet de pouvoir nous consacrer sur vraiment ce qu'on est fort, ce qu'on peut faire et surtout dans le développement de la boîte.

  • Speaker #1

    Tu prends toujours autant de plaisir quotidiennement par rapport au premier jour ?

  • Speaker #0

    Toujours, parce que c'est une activité que j'adore, parce que c'est important d'apporter un service. Et je pense que c'est un peu notre ADN, c'est d'avoir un service. irréprochable aux yeux des propriétaires et aux yeux des locataires et ça, ça se perd jamais. Ça ne perd jamais ton nom, ta réputation, c'est hyper important et donc tu as toujours envie de délivrer de la performance pour tes investisseurs et pour tes voyageurs.

  • Speaker #1

    Ouais, je vais te poser une question, je prends le temps de la réflexion. Si Check My Guest était une solution d'un personnage de série ou de film, ce serait laquelle ?

  • Speaker #0

    Alors mon rêve, je prendrais Tony Stark.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Pour le client. Je dis, Anthony, écoute, tu fais plein de choses, il faut que tu diversifies tes investissements. Nous, on sait faire l'immobilier, viens avec nous et on fait de l'immobilier ensemble.

  • Speaker #1

    Ok, on l'enverra à Anthony Stark. Génial. Donc, un petit conseil pour quelqu'un qui veut se lancer dans l'entrepreneuriat, dans l'immobilier. Tu as été jeune, tu l'es toujours. Tu es passé par des étapes, tu sais ce que c'est. Quel conseil tu pourrais donner ? Quel conseil tu aurais aimé avoir, toi ? au démarrage.

  • Speaker #0

    Que ce soit dans l'entrepreneuriat ou dans l'immobilier, mais aussi beaucoup dans l'immobilier, il ne faut rien lâcher, il faut se battre. Il n'y a toujours, c'est jamais un long fleuve tranquille. Tu as 1500 galères à la minute, que ce soit quand tu, moi dans l'aventure Check My Guest, on a eu énormément de galères et on a su les résoudre parce qu'on était là, parce qu'on était soudés entre associés et qu'on a toujours eu la même vision, la même envie de réussir. Il ne faut jamais perdre cette niaque de vouloir bien faire les choses. Même dans l'immobilier, quand tu fais des travaux, tu le fais toujours embêter. Il y a toujours des problèmes, mais ce qu'il faut se dire, c'est qu'à chaque problème, il y a une solution. Si tu crois dur comme fer à ça, tu arriveras à tes objectifs.

  • Speaker #1

    Comment tu la gardes au quotidien, cette niaque ? Est-ce que tu penses que c'est inné ? Parce qu'il y a l'entrepreneur qui a sa petite boîte qui est très bien. et qui va la garder au même niveau pendant 20 ans, 30 ans, 40 ans, est à ce... Moi je sais que si je ne vois pas une évolution dans ma vie au quotidien, si je n'ai pas un nouveau défi à me fixer, je me fais chier.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait on n'aime pas s'ennuyer. Que tu es comme moi et que ne pas s'ennuyer ça veut dire faire des choses nouvelles, ça veut dire développer, ça veut dire ne pas rester à un niveau qui va stagner. Il y a le fait aussi de s'enrichir, de continuer à s'enrichir. On a envie de mettre nos enfants à l'abri. Moi j'ai deux enfants comme je t'ai dit, c'est important. Il y a la vie de famille. C'est extraordinaire d'avoir des gosses, c'est extraordinaire le temps passé, que ce soit en famille ou avec ma femme, etc. Mais ce n'est pas le travail. Le travail, tu as un vrai développement personnel, comme tu peux avoir dans le sport. Quand tu fais du sport, tu le fais pour toi, tu le fais pour personne d'autre. Le travail, c'est un peu pareil. Et pourquoi est-ce que tu as envie d'aller finir ta course quand tu fais du sport ? C'est pareil dans le travail. Parce que tu as envie d'aller, tu as envie d'atteindre des objectifs. Et tes objectifs, tu les rehausses tout le temps. Parce que t'as pas envie de t'ennuyer, parce que...

  • Speaker #1

    On les aime en fait tes emmerdes. Bah oui, on les kiffe, c'est vrai, exactement. Bah oui, t'as l'impression de te voir toujours évoluer, tu te dis « Ah, je suis content de l'avoir résolu, cette emmerde. » Non, c'est vrai. Ok, et comment tu définirais la réussite ?

  • Speaker #0

    La réussite, déjà, c'est... T'as une fierté personnelle, que ce soit de toi-même ou de ton entourage, tu vois, donc ça c'est pour moi important, même si c'est ma fierté personnelle qui passe avant tout. Et l'autre, c'est évidemment, tu as un point de vue financier qui est quand même non négligeable. Moi, je suis quelqu'un d'assez généreux et j'aime faire plaisir, que ce soit à ma femme, à mes enfants, etc. Donc, partir en vacances, faire de belles vacances, faire de beaux cadeaux, aider quand il faut aider autour de toi des copains, des copines qui ont besoin. Bien sûr. Ça fait toujours plaisir. Et d'arriver à faire ça, je trouve ça génial. Après, il n'y a pas que l'argent, bien évidemment. Il y a la fierté personnelle. de se dire j'ai réussi à faire quelque chose qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour les prochaines années ? qu'est-ce qu'on peut me souhaiter ? du bonheur du bonheur la santé, c'est le plus important et sinon je dirais de toujours faire ce que j'aime d'être toujours dans quelque chose qui me plaît et dans lequel je m'épanouis que ce soit dans ma vie professionnelle ou dans ma vie professionnelle

  • Speaker #1

    Geoffrey, merci beaucoup merci à toi Et à bientôt !

  • Speaker #0

    À bientôt !

Description

Il a flairé le potentiel de la location courte durée bien avant qu’elle ne devienne un modèle de rentabilité. Fondateur de Check My Guest, Joffrey Ichbia est aujourd’hui l’une des figures incontournables du secteur.

Dans ce premier épisode de Brique par Brique, Joffrey revient sur son parcours d’entrepreneur, les coulisses de son développement fulgurant, et sa vision d’un marché en pleine mutation.


Professionnalisation du secteur, attentes des voyageurs, gestion à grande échelle : comment transformer un local commercial en expérience rentable et sans friction ?


Un échange sans filtre avec le numéro 1 français de la location courte durée.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on lance Bric par Bric, le podcast qui raconte l'immobilier par celles et ceux qui le bâtissent.

  • Speaker #1

    Un podcast produit par Bricly, notre média qui décrypte autrement les mutations du secteur. Moi, c'est Neila,

  • Speaker #0

    je suis journaliste et je m'intéresse à la manière dont l'immobilier façonne nos vies, nos villes et nos choix de société.

  • Speaker #1

    Et moi, c'est Aaron, je suis le fondateur du groupe Dolly, passionné par l'innovation, la transmission et les coulisses du marché immobilier.

  • Speaker #0

    Aaron et moi, on vient de deux univers différents, mais on partage la même envie, faire parler celles et ceux qui construisent, transforment et font tout simplement l'immobilier.

  • Speaker #1

    Chez Bric par Bric. on tend le micro à des acteurs du terrain. Des profils inspirants, parfois clivants, mais toujours engagés.

  • Speaker #0

    On parle parcours, vision, galère,

  • Speaker #1

    intuition,

  • Speaker #0

    parce que derrière les chiffres et les mètres carrés, il y a toujours une histoire.

  • Speaker #1

    Et parce que comprendre l'immobilier, c'est aussi mieux comprendre le monde dans lequel on vit et celui qu'on veut bâtir.

  • Speaker #0

    Brique par brique, c'est une discussion à voix haute sur un secteur en pleine mutation. Un épisode, une rencontre.

  • Speaker #1

    C'est toutes les deux semaines et c'est sur toutes les plateformes. On vous embarque ?

  • Speaker #0

    Notre cœur de métier, c'est la gestion. Et ce jour-là, on décide de s'associer, donc de tout arrêter, tout ce qu'on faisait à côté. et de se lancer. On arrive à avoir un produit final Chex Maget où je sais sur ces actifs, je sais les vendre. Au total, on a levé 350 millions d'euros. Il n'y a pas de limite, il y a le monde entier pour ta mission.

  • Speaker #1

    Jopé, merci de nous faire l'honneur d'être parmi nous chez Bric par Bric. On commence toujours par une petite question, donc je vais te la poser tout de suite. Si tu étais un bien, lequel tu serais ?

  • Speaker #0

    Déjà aussi merci de m'inviter, merci de m'inviter dans ton podcast.

  • Speaker #1

    C'est normal.

  • Speaker #0

    Très heureux d'être là. Je serai un local commercial transformé en hébergement hôtelier.

  • Speaker #1

    Donc local commercial, transformé en appartement. Quel secteur ?

  • Speaker #0

    Centre de Paris. Je dirais même deuxième enregistrement de Paris. Ok. C'est un quartier que j'affectionne particulièrement parce qu'on a beaucoup d'actifs là-bas, qui sont en gestion ou en tant que propriétaire. Et c'est un quartier qui marche très très bien.

  • Speaker #1

    qui est sympa, qui est très sympa.

  • Speaker #0

    C'est sympa, tu as un très bon rapport qui a été pris, c'est-à-dire que tu vas savoir acheter à des niveaux acceptables et faire une super renta derrière.

  • Speaker #1

    Ok, bon bah génial. Je te laisse te présenter du coup, pour ceux qui ne te connaissent pas.

  • Speaker #0

    Donc Geoffrey Jbiard, moi je suis le fondateur de Check My Guest. Check My Guest, c'est une société de gestion locative. On est spécialisé dans la location courte et moyenne durée. Donc quand on parle de court terme, et notamment à Paris, c'est tout ce qui va être transformation de locaux commerciaux en logements saisonniers. Petit rappel pour ceux qui ne le savent pas, la réglementation à Paris est assez stricte et a même évolué ces dernières années. Ce qu'il faut comprendre c'est que quand tu es propriétaire d'une résidence principale dans l'habitation, tu peux louer, à l'époque c'était 120, aujourd'hui c'est passé à 90 nuits.

  • Speaker #1

    C'est passé officiellement à 90 nuits.

  • Speaker #0

    Quand tu as une résidence secondaire dans l'habitation, donc cas très précis, tu es propriétaire de la résidence principale et tu as acheté un autre appartement dans l'immeuble, par définition ça devient ta résidence secondaire. Tu n'as pas le droit de les louer sur les plateformes de location saisonnière. Et donc tu as un autre usage, qui est l'usage autre que l'habitation, dont le commercial. Et donc nous on a créé le business model de CheckMyGuest sur le fait que nos clients, qui sont des propriétaires, ont fait de la gestion pour compte de tiers, achètent des locaux commerciaux et les transforment en logements saisonniers. Ce qui permet de les louer 365 jours par an. Et surtout, tu n'enlèves pas de biens qui sont destinés à des parisiens pour les mettre à disposition d'une clientèle de maquillage.

  • Speaker #1

    On a l'excès des locaux. Avant d'en arriver à Check My Guess, tu peux me parler de ton parcours un peu ? Toi plus jeune, ton parcours scolaire, comment tu étais à l'école ?

  • Speaker #0

    Ouais, bien sûr. Je suis issu d'une famille, on est trois garçons, trois frères. J'ai été plutôt studieux à l'école. J'ai toujours vu l'importance des études pour réussir plus tard dans la vie. J'avais un grand frère par exemple qui était très nul, pas nul à l'école, mais qui n'avait pas envie d'aller à l'école. Qui est aujourd'hui super bien réussi, tu vois. Dans l'immobilier ? Non, pas dans l'immobilier, dans le foot. Mon petit frère bosse avec lui, les deux font aussi un petit peu d'immobilier parce que je les ai amenés aussi à faire un peu d'immobilier avec mon parcours chez Checkmagazine et je voulais à la base faire de la finance. Donc j'ai fait, après le bac, je suis rentré à Dauphine, j'ai fait une licence d'économie appliquée et d'ingénierie financière, puis j'ai continué jusqu'à arriver à faire quasiment deux ans. d'alternance en même temps que mes études, parce que c'était important de comprendre ce monde professionnel. Donc j'ai travaillé chez Dexia, j'ai fait une césure, j'ai bossé en brokerage à Londres, j'ai travaillé à Société Générale où j'étais assistant sales sur des marchés du crédit, donc sur des produits un petit peu dérivés. C'était un peu le boom de la finance, même si je suis arrivé un petit peu au mauvais moment, parce que la fin de mes études, c'était en même temps que la crise de la dette en Europe, et donc embauche un peu gelée, etc.

  • Speaker #1

    Donc t'avais quel âge à ce moment là ? 24, 25 ?

  • Speaker #0

    Je sortais de mes études, ouais, j'avais 23, 24 ans. Derrière, je pars, après mon alternance, un an à Londres, à la Société Générale toujours, avec le but d'essayer de faire ma place dans ce monde-là. À cette époque-là, quand je fais ma première césure à Londres, je suis en colocation. avec Kevin Cohen, avec qui j'ai créé CheckMyGuest. Et si tu veux, on avait des... On adorait échanger sur... Les deux, on était partis pour faire de la finance. Les deux, on était à Dauphine. Lui, après, a fait Casse Business School à Londres. Mais on se parlait toujours de comment est-ce qu'on peut entreprendre ? Qu'est-ce qu'on peut faire ? Comment est-ce qu'on peut créer un truc sympa, etc. Donc,

  • Speaker #1

    pas de passion pour l'immobilier à ce moment-là. Enfin, ce n'était pas défini que ce soit dans l'immobilier.

  • Speaker #0

    Non, ce n'était pas défini. Alors moi, j'avais une fibre un petit peu immobilière parce que j'ai beaucoup déménagé. j'ai beaucoup déménagé. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de plus-value sur la résidence principale. Mes parents achetaient des résidences principales.

  • Speaker #1

    Ça a peut-être changé, ça.

  • Speaker #0

    Ça a peut-être changé, exactement. On restait 3 ou 4 ans dans un appart. Ils le revendaient, on passait en location, etc. C'était un moyen. J'ai grandi un petit peu dans les travaux grâce à ça.

  • Speaker #1

    Une petite fibre immobilière que toi, tu avais.

  • Speaker #0

    Exactement. Mais les deux, on est focalisés sur les finances. Après Londres, je rentre à Paris et je commence à travailler. dans un cabinet de gestion de patrimoine, et je vends des produits, je vends des SCPI, je vends des assurances vie, etc. Je vends même du neuf. Et le truc, ça ne me va pas. Et je me dis, en fait, j'ai un super réseau que je n'exploite pas, avec les produits que je suis capable de vendre aujourd'hui. Et Kevin, lui aussi, rentre de Londres et commence à faire de la gestion Airbnb pour des copains, de ses parents, etc. ou des gens qui l'aident, qui l'accompagnent. C'est vraiment le début d'Airbnb. Et il monte comme ça à 10 ou 12 appartements. Mais il fait ça en parallèle de ce qu'il a envie de faire plus tard. Et moi, je me renseigne beaucoup sur le sujet. Je comprends un peu le cadre juridique. Je me dis comment est-ce qu'on va pouvoir gérer des biens toute l'année et apporter une certaine rentabilité à des investisseurs immobiliers. Et de fil en aiguille, on discute beaucoup, on échange, etc. Je me souviens un jour, je l'appelle et je lui dis viens, on se parle. Vraiment, on est copains, on se parlait tous les jours, mais là, viens, on prend un café et on se pose. Je lui ai dit, écoute, je pense qu'il y a un vrai truc à faire. Et je me souviens, on a pris ce jour-là un café au Trocadéro. Et je lui ai dit, voilà comment je vois les choses. Et j'avais une vision de me dire, il faut qu'on ait un site propriétaire dédié, qui puisse avoir le revenu en direct. Tu vois, un tableau de bord, etc. J'ai un peu le truc dans la tête. Et lui, il me donnait ses chiffres et je voyais ce qu'il faisait. Et on se dit qu'il y a un vrai créneau. Et ce jour-là, on décide de s'associer, donc de tout arrêter, tout ce qu'on faisait à côté, et de se lancer. Je crois que c'était au mois de juillet. Et en septembre, octobre, on crée la boîte.

  • Speaker #1

    2016, du coup.

  • Speaker #0

    2016, exactement. Et on est très contents aujourd'hui d'avoir créé cette boîte, et ça nous a vraiment créé un métier. On était à la fois précurseurs dans la gestion purement des locaux commerciaux, même s'il y a des gens qui avaient commencé à le faire, mais on a réussi à grossir très vite. Donc, on prend nos premiers bureaux à Avenue 1. Je me souviens, c'était un petit bureau qui faisait 20 mètres carrés. Et on embauche petit à petit, tu vois. Et en fait, à cette époque-là, on faisait tout nous-mêmes.

  • Speaker #1

    Ah, vous faisiez même les ménages ?

  • Speaker #0

    On faisait tout. On faisait tout. C'est-à-dire qu'on avait des agents d'entretien. C'est nous qui faisions les livraisons de linge. Et pourquoi je te raconte ça ? Parce qu'on avait des étagères dans le bureau. On stockait le linge que Élise nous livrait. On avait un super accord avec le mec qui nous donnait les bureaux, qu'on connaissait très bien. et les gens, parce que c'était des bureaux partagés Et les gens qui passaient dans notre bureau pensaient réellement qu'on était une blanchisserie. Parce qu'il n'y avait que du linge, que du linge blanc dans le bureau.

  • Speaker #1

    Énorme, ok. Vous étiez combien au début ? Enfin du coup, il y avait toi, ton associé ?

  • Speaker #0

    On a commencé à deux, on a vite été trois ou quatre. Et on est resté dans ce bureau pendant un certain temps. Et en fait, on a eu un ami propriétaire qui nous a fait confiance. A qui on gérait des appartements avec des vues Tour Eiffel qui cartonnaient. Ça marchait extrêmement bien. Puis il nous a donné d'autres appartements dans le 20ème, qui ont super bien cartonné, et un jour s'est présenté, et ça a été aussi un peu un game changer, il a acheté un immeuble, Avenue Frémier, dans le 16ème. En fait, il se pose la question, est-ce que je le donne à un hôtelier, ou est-ce que je fais cette activité de location saisonnière, et je le confie à Geoffrey et Kevin. Et donc on a réussi à faire ce deal. Faire ce deal allait nous amener beaucoup de clients, grâce au bouche à oreille, parce que c'était une super possibilité, et qu'on fonctionnait beaucoup au bouche à oreille. Et donc on a déplacé nos bureaux du coup, l'idée c'était de dire bah nous on va gérer tout l'immeuble, on avait besoin de s'agrandir, on avait pas de bureau donc au rez-de-chaussée il y avait une salle de restauration, on coupe cette salle de restauration, on en fait notre bureau et on gère tout l'immeuble. Et ça a été un super tremplin pour nous, quand tu recevais des clients derrière, des gens qui étaient clients ou même pas clients et qui voulaient nous confier des biens, bah... Ça faisait vraiment une différence par rapport aux autres.

  • Speaker #1

    C'est une sorte de show. Vous leur montrez qu'au-dessus vous gérez, vous avez les bureaux.

  • Speaker #0

    On leur montrait les chambres, on leur expliquait comment on avait transformé cet hôtel. Parce qu'on a accompagné le propriétaire dans la transformation. C'était un hôtel 4 étoiles, il n'y avait pas de cuisine, c'était des grandes chambres. Et donc si tu veux, on a amené notre expertise en disant ok là on a une chambre de 35 mètres carrés, on va rajouter une cuisine, on va déplacer le lit, on va rajouter un canapé-lit, on va augmenter la capacité de l'hôtel et pour augmenter les revenus. Et c'est un truc qui a extrêmement bien tourné. Et après, quelques années après, on a dû déménager. On a continué bien évidemment à gérer cet hôtel.

  • Speaker #1

    Ok. Tu te rappelles de la première gestion ? C'était quoi votre première gestion ?

  • Speaker #0

    La première gestion, en fait, on avait déjà des biens en gestion.

  • Speaker #1

    Oui, parce que ton associé avait déjà...

  • Speaker #0

    On a amené des biens. Donc, on a eu... Ce qui était incroyable dans cette aventure entrepreneuriale, c'est qu'on a eu un deal où moi, j'ai amené un petit peu de sous. Lui, il a amené les biens, mais mes sous, je ne les ai jamais utilisés. Je ne les ai jamais utilisés parce qu'en fait, c'était une activité qui était extrêmement rentable pour les propriétaires et même pour nous.

  • Speaker #1

    Dès le départ, donc, du coup, vous êtes spécialisé sur la transformation de locaux commerciaux. Vous ne faisiez pas de résidence principale ?

  • Speaker #0

    On n'a jamais voulu faire de résidence principale. Tout de suite, on a compris, si tu veux, en 2017 ou en 2018, la ville de Paris instaure le numéro d'enregistrement. Donc en gros, ils viennent fliquer, ils viennent un peu réguler et ils viennent comprendre en fait quels sont les actifs qui sont loués sur les plateformes. Est-ce que c'est légal ou est-ce que ce n'est pas légal ? Et dans les premières années, on avait un petit peu d'habitation, des studios, etc. Mais comme c'était flou et que c'était pour tout le monde flou, on les gérait. et dès qu'on a... Dès qu'il y a eu ce numéro d'enregistrement, on a dit aux propriétaires, on ne va pas continuer à les gérer, on veut créer une boîte pérenne, etc. On ne veut pas tricher. Et donc, on a créé une cellule long terme. À l'époque, le moyen terme n'était pas vraiment démocratisé. On a créé une cellule moyen terme avec les appartements d'habitation en disant, on peut continuer à vous les gérer, mais on ne pourra plus faire du court terme. Et on s'est focalisé sur les locaux commerciaux et la transformation de ces locaux commerciaux. Donc,

  • Speaker #1

    la problématique au début, j'imagine, c'était de grossir en nombre de lots. C'était ça le but, trouver des lots. quoi principalement bouche à oreille, comment ça s'est fait ? Il y a eu des campagnes de pubs ?

  • Speaker #0

    On a créé la boîte en 2016, jusqu'en 2022 ou 2023, on a fait zéro marketing. C'est fou. Zéro marketing. Ce n'était que du bouche à oreille. 100%. Et on avait, c'est-à-dire que les premières années, tu sais ce que c'est l'entrepreneuriat, on travaillait H24. Je me souviens, j'avais le téléphone Airbnb, Kevin avait le téléphone Booking. Ça ne s'arrêtait jamais. Les deux, on a failli divorcer dix fois avec nos femmes. Parce qu'elles n'étaient pas contentes, parce qu'en fait on était tout le temps sur notre téléphone. Même le soir,

  • Speaker #1

    qui gérait les voyageurs du coup c'était vous ?

  • Speaker #0

    On faisait 100% du travail. Donc pendant un an ou un an et demi quasiment, on a géré, on est monté jusqu'à 100 ou 110 biens à deux. A géré deux, ça ne s'arrêtait jamais mais c'était exceptionnel.

  • Speaker #1

    Et donc vous accompagnez, parce qu'à un moment donné vous avez rajouté des branches, on va y venir, mais vous accompagnez sur le changement de destination, vous accompagnez aujourd'hui sur les travaux.

  • Speaker #0

    En fait notre cœur de métier c'est la gestion. Faire une gestion clé en main, c'est-à-dire création de l'annonce, publication sur les plateformes, ménage, maintenance, check-in, check-out et gérer les voyageurs. Et au fur et à mesure, on a vu que l'activité grossissait et qu'il y avait des besoins, il y avait de la demande de la part de propriétaires. Les premières années, quand je rentrais dans une pièce où je voyais des copains, ou même j'étais avec des copains de mes parents, tout le monde ne voulait me parler que d'Airbnb. Et comment je fais ? Je veux en acheter, moi aussi je veux le faire. On m'a dit que ça cartonnait, etc. Donc si tu veux, il y avait... J'avais pas besoin de faire de marketing parce que tout le monde voulait me parler de ça.

  • Speaker #1

    Tu devais plus en pouvoir. C'est comme nous quand on nous demande je recherche une location.

  • Speaker #0

    C'est tout le monde nous demande. Mais non c'était un rêve parce que c'était en plein boom, ça marchait très bien, on rentrait beaucoup de biens et donc on aimait, on aime toujours ça tu vois. On accompagnait, passionné, on accompagnait les propriétaires.

  • Speaker #1

    Mais ça dès le début vous l'avez, enfin vous avez commencé ? Dès,

  • Speaker #0

    ouais, dès que tu commences à comprendre comment ça fonctionne, c'est pas compliqué en fait. Ton immobilier c'est l'immobilier de rendement, tu comprends très vite que... Un 30 m² ou un 40 m², à Paris, ça ne vaut pas le même prix. Tu vois, si ça vaut 300 000, pour un 30 m², tu prends un prix à 10 000 euros du mètre, et 400 000 pour un 40 m². Sauf que tu sais que, sensiblement, ton prix de vente, ton prix par nuitée va être quasiment le même. Tu n'as pas du tout cette même différence entre le prix d'acquisition et le prix de vente à partir du moment où tu vas loger 4 personnes. Et tu te rends compte que ton revenu va être le même, quasiment pour les deux, mais ton prix d'achat, en fait, tu as 25 % d'écart. Donc du coup dans un produit de rendement Tu comprends comment ça fonctionne Et donc tu accompagnes les gens en leur disant En leur expliquant vraiment ce qu'il faut acheter Ce qu'il ne faut pas acheter Au début ce qu'on faisait c'est qu'on allait en visite avec les propriétaires Donc du vrai conseil,

  • Speaker #1

    il y a une vraie offre de conseil Vous le facturiez ou non ?

  • Speaker #0

    On ne le facturait pas C'était purement notre expertise Au profit des propriétaires Pour amener un maximum de biens en gestion Mais quand on allait visiter les biens avec des propriétaires Il y a plein de fois tu peux avoir un sentiment de dire Plus ils achètent, plus je rentre de biens et plus je suis content et plus je vais gagner ma vie. Mais on n'avait pas ce sentiment-là, on n'a jamais été comme ça. C'est de dire, il faut que l'investissement soit pérenne. Quand tu fais un investissement immobilier, ça dure 15-20 ans en fonction de ton crédit. Donc tu n'as pas envie de te louper, tu as envie que ça dure, même de le garder 50 ans, ce n'est pas le sujet. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'on a deux clients. On a les propriétaires qui veulent une rentabilité maximale et tu as les locataires qui veulent la meilleure expérience possible. Et les deux sont hyper liés. Parce que plus tu as une bonne expérience, plus tu mets de bons commentaires, plus tu peux augmenter tes prix, plus le propriétaire va gagner d'argent. Et tout ça, c'est lié. Donc l'expérience voyageur, elle est au cœur de notre métier et plus elle est bonne, plus nos propriétaires gagnent d'argent. Donc plus la gestion est bonne aussi, plus nos propriétaires gagnent d'argent. Et aussi pour nous, parce que tu as des actifs qui sont beaucoup plus difficiles à gérer que d'autres.

  • Speaker #1

    C'est une pression quand même ce rôle de conseil. Parce que si je lui fais faire un mauvais investissement, demain il va me taper sur les doigts. Et bon après...

  • Speaker #0

    Vous savez, on mettait les pieds et on connaissait notre métier. Et ce n'était pas quelque chose, tu vois. Moi je me souviens, boulevard Magenta, pignon sur rue. « Bon, je veux faire Airbnb dedans. » « Non, ne le faites pas, ça ne marchera pas. » Vous allez avoir une renta, mais vos avis ne seront pas bons. Donc, si vos avis ne seront pas bons, peu importe la gestion, quoi qu'il arrive, les gens vont se plaindre. De dormir, boulevard Magenta, etc. Bien sûr. Donc, en grossissant, on a commencé à développer des services supplémentaires. Ok. Ça nous est arrivé très souvent à la base, de propriétaires qui viennent nous voir, « Écoute, moi, j'ai fini mes travaux. » J'ai fait ma cuisine, j'ai fait tout, mais j'ai mis les luminaires, etc. Mais je dois le meubler. Soit ça me saoule, soit je n'ai pas envie, soit je ne sais pas faire. Et donc, on a commencé à le faire au début. On a accompagné les propriétaires. On en a fait un, on en a fait deux, on en a fait trois. Et petit à petit, on a vu qu'il y avait une vraie demande. Donc, qu'est-ce qu'on a fait ? On a créé un pôle décoration. On faisait des devis, des shopping lists, validés avec les propriétaires en fonction d'un budget, et on meublait les appartements. Et donc, ça a été un service annexe. mais encore une fois, c'est pas là-dessus que tu gagnes ta vie. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est un service supplémentaire pour... essayer d'internaliser toute la chaîne de valeur. La plus grosse internalisation qu'on a faite, c'est d'abord au niveau de la gestion. On a compris très rapidement que pour avoir la meilleure gestion, il fallait que les appartements soient le mieux entretenus possible. Et l'entretien dans notre métier, ça passe par là maintenant, c'est le ménage. Et en fait, quand tu commences, tu bosses avec des boîtes de ménage. Et à ce moment-là, tu as plein de boîtes comme nous qui commencent à sortir. Il y a aussi plein de boîtes de ménage qui commencent à sortir. Et donc, tu te rends compte très vite que quand tu confies 10, 20 biens à une société de ménage, ça se passe bien. Quand tu commences à en avoir beaucoup, 40, 50, 60, en fait, les mecs, ils montent avec toi, mais ils montent aussi avec les autres. Ils sont très vite dépassés. Et le problème, c'est que tu te rends compte que tu ne peux parler qu'aux responsables de la société de ménage. Tu ne connais pas les agents, tu ne sais pas où ils habitent, tu ne sais pas qui ils sont, tu ne connais pas leur travail. Demain, tu as des spécificités dans les appartements, tu ne peux pas leur parler en direct. Tu parles au mec qui doit redescendre l'info Donc on comprend très vite Qu'il y a eu plusieurs étapes Pour vraiment grossir Il y a eu l'internalisation de la chaîne de valeur Et après il y a eu la tech, mais la tech on y viendra Et donc on monte notre société de ménage Avec un responsable Nos agents, nos gouvernants Ça arrive très vite,

  • Speaker #1

    ça arrive en 2018 Ok donc deux ans après la création Boom direct, internalisation,

  • Speaker #0

    chaîne de ménage Exactement, on prend un responsable On prend des gouvernants, on prend des agents d'entretien, on prend nos livreurs, on avait déjà notre linge.

  • Speaker #1

    Il y avait les camions Flock et Check Magasin.

  • Speaker #0

    Ça, c'est arrivé après. Et donc, on commence à se dire, OK, la première impression que va avoir le locataire quand on est dans l'appartement, c'est la qualité de l'appartement. C'est une chose, mais c'est l'entretien de l'appartement. Donc, on prend de la maintenance en interne et on crée notre société de ménage. C'est la plus grande galère du monde, mais c'est ce qui nous a permis de nous développer et d'avoir ... de tenir un rythme d'acquisition de nouveaux appartements en gestion assez soutenu. Parce que sinon, il aurait fallu qu'on ait 10 ou 15 sociétés ménages pour pouvoir le faire. Aujourd'hui, à l'heure où je te parle, on travaille avec à peu près 180 agents, une vingtaine de gouvernants, une vingtaine de livreurs. On a un bureau au bureau qui est dédié purement au pôle ménage.

  • Speaker #1

    Mais ouais c'est un vrai service, je me mets à la place d'un propriétaire, je mets mon appartement en location dans un système de location court durée. Ma crainte c'est ça, c'est le fait qu'il soit sali, qu'il soit détruit. Bon ça on va en parler mais du coup il y a des assurances aussi avec Airbnb, c'est ça ? Ouais complètement. En cas de dégâts ?

  • Speaker #0

    Alors ça dépend des plateformes.

  • Speaker #1

    Ouais parce que là vous êtes partenaire avec Abritel,

  • Speaker #0

    Airbnb... Nous on est ouvert quasiment sur toutes les plateformes qui existent. Mais t'as deux grosses plateformes, Airbnb Booking et après t'as Abritel, Expedia, VRBO etc. Mais à la base, les deux grosses plateformes, c'est Airbnb et Booking qui fonctionnent totalement différemment. Tu as une plateforme Airbnb pro-voyageurs. Donc eux, ils sont vraiment pro-voyageurs. Et tu as une plateforme qui est Booking qui est plutôt pro-host. Et ça, c'est une vraie différence qu'il faut prendre en compte. C'est-à-dire que quand tu vas avoir un litige avec un voyageur, Airbnb va le rembourser direct. Par contre, quand tu as un litige avec un voyageur Booking, Booking va prendre plutôt la défense des propriétaires. Airbnb a eu l'idée et hyper smart de faire un truc hyper centralisé. Tout est géré dans Airbnb, la communication doit se faire dans Airbnb, la caution, tu n'as pas de caution parce que la différence c'est que sur Airbnb tu crées un vrai profil. On te demande ta bille d'identité etc. alors que sur Booking ça ne fonctionne pas comme ça. Et donc Airbnb te gère de A à Z et quand tu as un litige demain avec un voyageur, tu fais une demande d'argent sur Airbnb en montrant des factures, en montrant les dégâts, en documentant tout ça. Et c'est la manière dont tu te couvres avec Airbnb. Sur Booking, ça fonctionne différemment. Sur Booking, c'est que tu prends une empreinte bancaire de ton voyageur, comme quand tu arrives à l'hôtel. Quand tu arrives à l'hôtel, on te demande ta carte bleue. Et en fait, quand tu as trop de plateformes qui fonctionnent différemment, tu dois absolument centraliser et automatiser tes tâches. Et c'est pour ça que la tech était hyper importante pour nous. Juste pour l'histoire de CheckMyGuest, en 2019, on lève de l'argent.

  • Speaker #1

    Ouais, ok.

  • Speaker #0

    Donc, on a eu un sujet, c'est qu'on était une boîte rentable.

  • Speaker #1

    Donc là, combien de lots en 2019 à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    300 lots, 300-400 lots.

  • Speaker #1

    Ok, ce qui est déjà énorme.

  • Speaker #0

    Ce qui est déjà pas mal et surtout on est rentable. On fait rentrer un troisième associé qui est Julien Madard en 2000, juste au moment de la levée de fonds, vraiment au moment de la levée de fonds, qui est beaucoup moins opérationnel, mais qui est beaucoup plus relation investisseur.

  • Speaker #1

    Que vous connaissiez du coup, tu peux raconter comment ça s'est...

  • Speaker #0

    Ouais, bien sûr. Alors moi je ne le connaissais pas Julien, j'avais des amis qui le connaissaient.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et Kevin le rencontre... Ami Konos, il se parle dans la mer et il parle d'immobilier. Qu'est-ce que tu fais ? Julien explique, moi j'achète des boutiques à 7, 8, 9 %, ça tourne bien. Et Kevin lui parle de la location saisonnière professionnelle, de ce que nous on fait à travers la gestion et à travers nos investissements. Et Julien qui fait beaucoup de choses avec son frère Cyril Madard, qui est aujourd'hui aussi un associé de Check My Guest, il rentre à Paris et il commence à chercher des locaux commerciaux pour les transformer. Et pour la petite histoire, à un moment on fait une visite. Donc il y a Kevin et moi qui visitons le local, la visite d'après c'est Cyril Madard.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc ils ont été hyper réactifs, on commence à vraiment sympathiser etc. Julien vient pas mal de fois au bureau, on voit qu'on a des intérêts communs, nous on est très bons dans notre métier, mais on sait que Julien va pouvoir nous apporter des relations un petit peu différentes avec des investisseurs, avec des banques, il a un super réseau etc. Et donc on décide de s'associer avec lui, juste après la BFM et surtout c'est lui... Juste après, pourquoi ? Parce que c'est lui qui nous accompagne dans le lever de fonds. Au lieu de prendre une boîte spécialisée dans le lever de fonds, c'est Julien qui nous accompagne, qui nous présente les bonnes personnes pour lever des fonds. Et comme je t'ai dit, on était une boîte rentable. Et on décide de lever des fonds, mais pas en augmentation de capital, mais en obligation convertible. Et moi et Kevin, on était finance de marché, mais on n'était pas finance d'entreprise. On n'était pas à ces notions-là et Julien nous a beaucoup accompagnés sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Parce que lui avait une formation plus M&A, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Il avait bossé chez Rothschild, en banque privée, etc. Donc, profils différents. Et il nous présente Entrepreneur Venture, avec qui on lève 4 millions d'euros en 2019, plus une partie BPI, ce qui fait une enveloppe totale à 7 millions d'euros, avec un peu de dette, mais l'obligation convertible, c'était parfait pour nous. Ça nous permettait...

  • Speaker #1

    Tu peux expliquer ce que c'est l'obligation convertible ?

  • Speaker #0

    L'obligation convertible, c'est simplement le fait que tu as une obligation, donc on te prête de l'argent, tu dois payer un coupon annuel qui est plus élevé qu'une obligation classique, et à la fin de tes 5 ans, donc la maturité de ton obligation convertible, tu as la possibilité, soit tu as l'argent pour les rembourser, et tu vas payer une prime de non-conversion, où tu vas dire en fait à Entrepreneur Venture, moi je ne veux pas que vous rentriez au capital. J'ai réussi à faire grossir ma boîte, j'ai l'argent pour vous rembourser et donc je vous rends votre argent plus une prime, sachant que j'ai déjà payé mes coupons. Et donc, je leur ai rendu leur argent, j'ai toujours 100% de ma boîte. Ou, en fait, je n'ai pas bien travaillé, je n'ai pas l'argent pour vous rembourser, je n'arrive pas à refinancer ma dette. Donc, vous allez entrer au capital et nous, si on n'arrivait pas à le rembourser, il rentrait à hauteur de 20% du capital. À l'échéance 2024, l'année dernière. C'est l'année dernière. C'est l'échéance de l'obligation. On a réussi, on les a remboursés. Et on est resté maître, on a gardé 100% du capital.

  • Speaker #1

    Génial.

  • Speaker #0

    Mais ça, tu ne peux pas le faire si ta boîte n'est pas rentable. Parce que la personne qui va te prêter l'argent doit s'assurer que tu vas pouvoir lui payer les coupons. Mais tu ne peux pas payer les coupons avec l'argent qu'il t'a prêté. Donc il faut que tu arrives à continuer. Et donc quand on fait ça. Une fois qu'on a eu l'argent, l'idée, c'est comment est-ce qu'on le déploie ?

  • Speaker #1

    Donc 7 millions d'euros, c'était quoi du coup ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, on lève en 2019, fin 2019-2020, Covid. Donc tu te retrouves dans une situation où en fait, c'était très compliqué. Quand est arrivé le Covid, on s'est dit, il faut qu'on sorte du Covid et qu'on soit, à la sortie du Covid, leader sur notre activité. Réellement leader. Et il nous manquait une chose qui était cruciale et nous, c'était nos deux... vraiment objectif de levée de fonds, c'était la technologie parce qu'on savait que si on avait besoin, si on voulait aller chercher les 2000, les 3000, les 4000, les 5000 lots, on avait eu besoin d'une technologie qui était sur mesure.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu entends par technologie du coup ?

  • Speaker #0

    Un outil de gestion. Un outil de gestion, un outil de diffusion qui nous permettrait de gérer la gestion comme on l'entend, avec énormément d'automatisation, énormément de données et pouvoir Vraiment gérer notre data.

  • Speaker #1

    Donc un dashboard hyper complet.

  • Speaker #0

    Un dashboard pour les propriétaires, mais un outil de gestion pour nos équipes. C'est-à-dire qu'on avait le ménage en interne, la maintenance en interne, des équipes de gestion, du service client, etc. Et donc, il fallait tout automatiser pour que tout soit dans un seul logiciel et ne pas travailler avec 3, 4, 5, 6 logiciels. Donc juste après la levée de fonds, on achète une boîte qui s'appelle BNB Seater. BNB Seater. Je ne sais pas si tu te souviens, mais il y avait des pubs dans le métro partout. C'était une boîte qui faisait de la gestion, comme nous, mais eux, plutôt résidence principale. Et à la base, leur concept, c'était plutôt de vendre des missions. Donc c'est de dire à un particulier, vous voulez mettre votre bien sur les plateformes, nous on peut vous aider sur le ménage et la maintenance, sur les check-in, etc. Mais sur des offres de mission, pas une gestion clé en main, mais ils sont venus à terme à la gestion clé en main. Et nous, pour te dire, quand on a commencé, quand on a rentré un client... qui passait par BNB Seater, c'est-à-dire qu'il gérait lui-même la messagerie, mais il demandait à BNB Seater de faire ses ménages. Donc au début, on a été client, pas par volonté première, mais parce que notre client était client. Il dit les ménages, ils fonctionnent bien, essayez. Donc on a été client BNB Seater. Moi, je me souviens, j'avais été dans leur bureau dans le 18e. J'avais trouvé ça incroyable. Nous, on était deux dans un bureau. Il y avait 40 personnes, tu voyais des mecs codés, tu voyais qu'il y avait du monde, qu'il y avait une vraie effervescence.

  • Speaker #1

    Ça datait de quand ? ils l'avaient monté quand ça ?

  • Speaker #0

    au moins 2014-2015 ils avaient levé des fonds ils avaient levé les 3 millions et demi d'euros eux ils étaient hyper équipés ils avaient une trentaine de développeurs ils vraiment créaient une plateforme et ils étaient en difficulté financière et donc on rentre en contact avec eux avec quand je dis eux c'est Pierrot et Biagio qui étaient les cofondateurs de Bienvisiteur et donc il y a un appel d'offres il y avait un bienvis sur l'appel d'offres il y avait d'autres boîtes comme nous et on gagne cet appel d'offres pourquoi ? parce qu'ils ont vu en nous ce qu'eux n'avaient pas réussi à faire.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Le créneau. commercial qu'on avait de transformer des locaux commerciaux en logements saisonniers, ben eux ils ne l'avaient pas vu. Et eux c'était purement un play RP, RP, RP, résidence secondaire dans les petites villes, mais ils n'avaient pas vu ce créneau-là. Et donc ils devaient nous faire une mission de consulting. Et quand ils ont compris ce qu'on était en train de faire et ils ont vraiment vu un gros potentiel dans Check My Guest, c'est eux qui nous ont dit, ben en fait, au lieu de faire une mission de consulting, pourquoi est-ce qu'on ne bosserait pas avec vous et qu'on créerait avec vous ? un logiciel dédié à CheckMyGuest. Et donc, on les a rachetés, on a intégré leur équipe tech. Donc, ils ont ramené leur CTO, des développeurs, des designers. Et c'est comme ça qu'on crée Human, donc le User Management Dashboard, qui est aujourd'hui un outil qui nous permet de tout faire.

  • Speaker #1

    Ça a dû vous changer la vie,

  • Speaker #0

    ça. Ça nous a changé la vie considérablement. Et donc, pendant le Covid, on a avancé sur la techno et on a continué à faire travailler une partie des équipes. Alors, il y a eu un peu de chômage partiel, etc. Évidemment, parce qu'il n'y avait plus d'activité. Mais il y a eu un phénomène qui était hyper intéressant pendant le Covid, c'est que tu as plein de gestionnaires qui ont lâché. Tu ne pouvais plus aller dans les bars, tu ne pouvais plus aller dans les restaurants. Tu te retrouvais avec des gens qui louaient des appartements pour faire des fêtes, pour faire des événements, etc. Mais ça, tu ne le sais pas, en fait, quand tu reçois la personne. Et donc, il fallait mettre de nouveaux process en place, vérification de la paysannité, vérification des personnes, caution supplémentaire. Et en fait, il y a eu beaucoup de dégâts pendant le Covid, malheureusement, parce que les gens ne faisaient pas attention. Et nous, on a été peut-être une des seules boîtes qui a tenu ses engagements envers les propriétaires. Moi, il y avait plein de propriétaires qu'on rencontrait pendant le Covid qui nous disaient « mon appartement a été massacré, le gestionnaire limite il ne me répond plus » . Et nous, quitte à perdre un petit peu d'argent parfois et à faire les travaux nous-mêmes, on savait que c'était hyper important que la confiance des propriétaires soit toujours là, même et justement pendant ces événements-là. Et donc on a rentré, moi j'appelais ça le jeu des chaises musicales le Covid. C'est-à-dire qu'on a rentré énormément de propriétaires, qu'on a rentré de beaucoup d'autres. société de gestion et on est sorti du Covid, on avait quasiment doublé la taille du parc avec une techno. Et là, c'est à ce moment-là qu'on a commencé à faire un petit peu de marketing, à monter une équipe commerciale, etc.

  • Speaker #1

    Donc le gros cap de changement, toi tu le vois à ce moment-là ? C'est là où tu as senti le vrai ?

  • Speaker #0

    Ouais, parce qu'on lève des fonds juste avant, on arrive, on perd beaucoup d'argent. 2020-2021, on perd beaucoup d'argent. Ok, parce qu'on a des équipes... on a une gestion qui est consommatrice de cash, on a une croissance qui est consommatrice de cash, donc on perd de l'argent, mais on est beaucoup plus fort. Et ça, c'est un des premiers tournants de Check My Guest. C'est la sortie du Covid avec notre techno. C'est-à-dire que quand le propriétaire, il arrive au bureau et que tu lui montres en fait que tu sais tout. Moi, il y a un discours, c'est de dire, qui est pour moi hyper important, on est aujourd'hui à peu près 150 collaborateurs hors le ménage chez Check My Guest. Donc, tu te retrouves avec... Des gens qui arrivent, tu vois, on a des équipes journée, des équipes soir au niveau du service client, mais la personne qui arrive le soir, qui vient pour bosser le soir et qui a 1 000 appartements, donc qui peut recevoir un appel d'un guest de n'importe quel appartement, il n'a pas été le voir cet appartement. Donc comment est-ce que tu fais pour que les gens qui sont au téléphone puissent passer aux yeux des voyageurs comme s'ils étaient le propriétaire ? Et donc on crée une base de données monstrueuse. avec des process qui changent complètement de comment est-ce que je rentre un appartement. Aujourd'hui, quand on rentre un appartement, on prend des photos et des vidéos de tout ce qu'il y a dans l'appartement. C'est-à-dire que je sais comment fonctionne ma machine à laver, j'ai une vidéo, j'ai la notice. Pareil pour tous mes équipements, les accès, toutes les steps, elles sont hyper documentées parce qu'on fonctionne en accès automatisé. Donc, de la porte de l'immeuble à l'appartement, chaque étape est documentée d'une photo, d'une vidéo, d'un code, etc.

  • Speaker #1

    Même pour le visiteur, le voyageur, j'imagine quand il arrive.

  • Speaker #0

    Exactement. Il arrive, il a une web app, il a ses accès étape par étape. Mais ça, on a réussi à le faire parce qu'on a galéré avec des textes. Et en fait, tu pouvais décrire parfaitement comment il fallait accéder à l'appartement ou trouver la boîte à clés, mais même s'il y avait une salle électronique. En fait, les gens t'appelaient quoi qu'il arrive. Donc, l'idée, c'est de se dire comment est-ce qu'on fait pour donner le plus la main possible aux voyageurs et comment est-ce qu'on fait pour... donner le plus de data possible et d'informations possibles à notre service client pour qu'il puisse aider au mieux les locataires quand ils en ont besoin. Et donc ça, on a tout documenté, ce qui nous a permis de pouvoir grossir sans avoir une qualité de gestion qui diminue.

  • Speaker #1

    Ok. Combien vous avez de développeurs là en interne ?

  • Speaker #0

    Si tu veux, on est monté à une quinzaine de développeurs. On a une équipe tech d'une vingtaine de personnes qui était purement gérée par Pierrot et Biagio. C'est eux qui ont toujours géré cette équipe tech.

  • Speaker #1

    Ok. Génial. Et l'IA, ça vous aide aujourd'hui ? Vous l'avez implémenté sur quelque chose ?

  • Speaker #0

    On est en train de bosser sur des sujets. Ça nous aide beaucoup dans le service client aujourd'hui. Nous, on a deux data systems internes parce qu'on a développé notre propre algo de pricing. En fait, si tu veux, la vraie différence des autres, c'est qu'on a eu énormément de data. Cette data, on l'a utilisée à bon escient en créant notre propre algo de pricing pour savoir exactement... quel appartement rapporte combien dans quel quartier etc. Alors après tu as des aléas évidemment, mais là on a vraiment poussé, ce qui a fait aussi la différence, c'est d'être capable de pouvoir très précisément, de la même manière que toi demain, tu as un propriétaire qui t'appelle qui veut vendre son appartement, tu sais l'estimer. Tu as des transactions que tu fais quotidiennement etc. Nous c'était la même chose, on louait ces appartements et cette data on l'a réutilisée et nos data scientists, ont énormément travaillé sur cet algo de pricing qui nous a permis aussi d'avoir le bon prix au bon moment pour avoir le meilleur taux d'occupation et le meilleur prix moyen.

  • Speaker #1

    Juste pour reprendre sur les étapes. Donc, 2019, levée de fonds. 2020, 2021, Covid, la perte. Mais en même temps, tu te structures, tu rachètes.

  • Speaker #0

    On rachète bien de B6 Power, on se structure. On sort du Covid très fort. L'activité repart super bien. Et grosse étape après. On fait un deal, alors lui pour le coup il a été hyper bien marketé, on fait le MIPIM. Le MIPIM c'est un salon à Cannes de l'immobilier, un des plus gros salons en Europe, où il y a la terre entière de l'immobilier.

  • Speaker #1

    Commercial, beaucoup...

  • Speaker #0

    Beaucoup immobilier commercial. Et nous on est immobilier commercial, mais par hôtellerie, hôtellerie. On gère de plus en plus d'immeubles indépendants, de plus en plus de propriétaires nous font confiance. Et on fait un deal avec Swiss Life, où en fait, on crée avec Swiss Life, pour les clients Swiss Life, donc ce n'est pas l'immobilier de Swiss Life, c'est pour les clients de Swiss Life, des fonds où on va acheter de l'immobilier. Et en fait, pardon, je reviens un tout petit peu avant, 2021-2022, on avait société de ménage, maintenance en interne, on fait la déco, on fait... Les changements de destination pour le compte de propriétaire avec des prestataires qu'on connaît bien, mais des gens qui sont sérieux et qui vont au bout. Et donc nous, on fait de la relation, si tu veux, où on n'a pas ça en interne, mais on arrive à apporter service à nos propriétaires pour avoir ces changements de destination. Et on crée cette partie travaux qui était hyper importante. C'est venu d'où en fait ? Donc je disais Cyril Madard, qui est le frère de Julien Madard, crée cette société qui s'appelle HMG. Pourquoi ? Parce qu'on a... fait un peu d'immobilier derrière ensemble et il était très très bon dans les travaux, hyper vif, super carnet d'adresses sur tout corps d'État. Et il décide de créer HMG pour accompagner nos propriétaires, exclusif à Check My Guest, parce qu'on avait des propriétaires qui ne voulaient pas faire les travaux, qui n'avaient pas le temps, qui n'avaient pas l'expertise, qui voulaient absolument investir dans la pierre, mais qui étaient freinés au moment où il fallait faire les travaux.

  • Speaker #1

    Donc c'est un clé en main.

  • Speaker #0

    Et si tu veux, c'est un pur clé en main. Le propriétaire rentre chez nous à travers HMG. On lui donne les clés, on s'occupe de tous les travaux clés en main, c'est-à-dire que ça va jusqu'à mettre les fourchettes dans les tiroirs. Et donc de là,

  • Speaker #1

    il livre un produit fini et nous on livre une annonce. C'est hyper intéressant en vrai pour un propriétaire. En vrai, les propriétaires, vous c'est des investisseurs.

  • Speaker #0

    C'est des investisseurs. Tous nos propriétaires, c'est des investisseurs immobiliers. Qu'ils le fassent à titre perso ou à titre professionnel. C'est-à-dire que nous, notre éventail de clients, Merci. il a évolué au fur et à mesure du temps. On a commencé avec des particuliers, des investisseurs immobiliers, des professionnels de l'immobilier, type des marchands, qui se sont dit derrière, après je ne vais plus être marchand, je vais faire du patrimonial avec ces actifs-là, parce que ça rapporte trop d'argent. Et familier office, et après institutionnel avec Swiss Life. On arrive à ce moment-là à se dire, en fait, j'ai un service qui est purement créant. C'est-à-dire que je suis un investisseur pur, j'achète un bien, je le donne à Check My Guest. Et oui, pardon, excuse-moi, en plus de ça, derrière, on crée une cellule transaction.

  • Speaker #1

    Oui, je voulais en parler justement en fait.

  • Speaker #0

    On crée une cellule transaction pour boucler la boucle. Je source un actif, je fais les travaux, je le gère. Donc, je fais tout. Et ça, ça a amené énormément de nouveaux dossiers. À partir du moment où toi, tu fais ton propre sourcing, tu as énormément de gens qui t'appellent parce qu'ils ont envie d'acheter. Et la réputation surtout. À un moment donné, oui.

  • Speaker #1

    Elles se développent à grande vitesse. toujours entendu quand on me parle courte durée, j'entends Check My Guest. Et sans marketing, c'est ça qui est dingue. Mais ce bouche à oreille, c'est un petit monde quand même les investisseurs immobiliers, mais c'est le rêve de tout investisseur de se délester surtout sur de la gestion locative, encore plus sur de la courte durée, de toutes ses charges, d'aller trouver le produit, d'aller s'occuper de faire ses travaux, de gérer sa décoration.

  • Speaker #0

    C'était vraiment nouveau pour les gens parce que, tu vois, comme je t'ai dit au début, un 30 ou un 40 m², ce n'est pas la même chose. Je faisais des découpes avec les architectes parce que les architectes ne comprenaient pas l'importance de l'optimisation des espaces dans notre activité. Et donc, on arrive à avoir un produit final, Check My Guest, où je sais surser les actifs, je sais les vendre, je sais faire les travaux, je sais faire la gestion. Et donc, on a créé avec Swiss Life un premier fonds de 50 millions d'euros. Donc, l'idée, c'est de permettre aux clients Swiss Life d'investir leur argent, moyennant un coupon et avec la plus-value future qui peut aller avec dans une thématique. qui est l'hôtellerie et la parhôtellerie.

  • Speaker #1

    C'est beau de les avoir closés, Swiss Life. Comment ça s'est fait, ça, pour la petite histoire ?

  • Speaker #0

    Pour la petite histoire, c'est Julien qui avait la relation, qui a beaucoup avancé avec Swiss Life. Et on a fait des super rendez-vous. On a présenté toute la panne d'éclat de l'éclat qu'on avait. Les chiffres étaient là, les rentes étaient là. Et ils ont été hyper séduits par le modèle. Ils avaient besoin aussi, si tu veux, une banque, elle a besoin de proposer, de diversifier les investissements qu'elle propose à ses clients. Mais dans l'immobilier, il y avait du bureau partagé qui amenait beaucoup de rentabilité. Et tu avais aussi l'hôtellerie, la para-hôtellerie. Mais ils n'avaient rien de para-hôtellerie. Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que la para-hôtellerie est éligible au régime du 150 obéters. Notamment pour les gens qui revendent leur boîte et qui ont besoin de réemployer leur argent pour minimiser leur fiscalité. Et donc, ça a été un moyen de permettre aux clients éligibles d'investir dans une nouvelle thématique et diversifier leurs investissements. Génial. Et c'est comme ça que ça s'est fait. Et aujourd'hui, on a un hôtel qui est en exploitation dans le 7ème emplacement de Paris, 4 immeubles qui sont en travaux. Au total, on a levé pour 150 millions d'euros pour faire ces 3 immeubles. Et là, on cherche encore, si jamais il y a des immobiliers qui nous écoutent, on a encore un ticket à déployer entre 5 et 10 millions d'euros pour un dernier immeuble sur le dernier fonds.

  • Speaker #1

    Ok, sur Paris, vous achetez ou vous avez acheté un peu partout ?

  • Speaker #0

    Sur Paris. Paris Prime. Donc, ce ne sont que des belles adresses et on fait des travaux très haut de gamme. Parce que ça, c'est un sujet aussi. Au début, la location saisonnière, ça cartonnait pour tout le monde. Mais parce qu'il y avait peu d'offres. Et plus on a avancé, plus l'offre…

  • Speaker #1

    Ça devenait hyper concurrentielle.

  • Speaker #0

    Hyper concurrentielle. Et en fait, on s'est rendu compte qu'à titre même d'investisseur immobilier, là, je ne parle même plus de la casquette Check My Guest, même si ça va ensemble. Quand tu fais des beaux travaux, des travaux corrects, ça va te coûter entre 1000 et 1500 euros du mètre. Quand tu fais des très beaux travaux, et c'est ce qu'on a vu avec le développement d'HMG, ça va te coûter entre 2500 euros et 3000 euros du mètre.

  • Speaker #1

    Pour plus des fois. Des fois, ça peut même monter encore un peu plus.

  • Speaker #0

    Ça peut monter un peu plus et on arrive à maîtriser, si tu veux, des très beaux travaux entre 2 500 et 3 000 euros du mètre. Mais au final, sur ton investissement et sur la durée de ton investissement, l'écart n'est pas énorme. En revanche, l'écart de prix moyen que tu vas avoir, il est colossal. Donc en fait, tu te rends compte que plus tu deviens un peu haut de gamme, alors je ne te dis pas de mettre des salles de bain en marbre, etc. Il y a des choses qui ne sont pas chères aujourd'hui avec du grès céramique, des travaux de carrelage, etc. Imitation marbre. mais avec quand tu fais de la belle menuiserie, quand tu mets du bel électroménager, des beaux mobiliers, etc. Et qu'en fait, tu vends aujourd'hui, quand tu vends sur les plateformes, tu vends sur photo, une localisation et un nombre de chambres et un prix. Mais à la finalité, le mec, quand il va pour voir ton annonce, il regarde où elle se trouve et les photos et les commentaires. Donc, plus tu as de belles photos, plus ton appartement est beau et plus tu as de bons commentaires qui vont avec, mais plus tu vas le rechercher.

  • Speaker #1

    Moins tu as de vide aussi, j'imagine ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, exactement. Après, tout est lié. Mais ce qu'il faut comprendre, c'est que l'élastistique que tu vas avoir dans ton prix, la différence que tu vas avoir dans ton prix moyen sur un truc à la même adresse, et ça, on a fait l'exercice. On avait un propriétaire client chez nous, rue du Ponceau. Il a un bien au premier étage qui fait à peu près 35 mètres carrés, où il a fait les travaux les plus simples. possible, il n'y a pas de décoration, carrelage affreux au sol, vraiment l'appartement purement Ikea, cuisine Leroy Merlin, l'armoire Ikea,

  • Speaker #1

    très simple,

  • Speaker #0

    rien de joli, mais il cartonne, tu vois, il marche bien, il marche bien. Et ce propriétaire-là décide de le vendre, parce qu'il a aussi un autre appartement, il a envie de faire les travaux dans l'autre appartement, donc il a besoin d'arbitrer, et il vend cet appartement. Moi c'est un client que j'avais rentré, donc du coup qu'est ce qui se passe ? Le truc passe par la cellule transaction et on le revend à un propriétaire à nous. L'idée aussi de la transaction, c'est de l'apporter de la liquidité à nos clients à part que le monde était au centre de ce marché-là. Nous, on ne l'a pas acheté. Un client l'a acheté et derrière, HMG a fait les travaux parce que ce client ne passait que par HMG. Et derrière, on a doublé les revenus. Entre ce qu'on faisait avant et après travaux, on a doublé les revenus. C'était colossal.

  • Speaker #1

    Juste avec des travaux et on le remet dans l'attractif.

  • Speaker #0

    Exactement. Aujourd'hui, ça ne fonctionne plus les petits appartements où tu fais purement le plus simple du plus simple. Tu ne vas pas aller chercher la rentabilité que tu veux parce qu'il y a trop de concurrence. Et en faisant des super travaux, tu arrives à doubler ta rentabilité par rapport à des travaux simples. Et ça, c'est vraiment un point qui est à prendre en compte dans n'importe quel investissement immobilier aujourd'hui. Sur du locatif, je ne parle peut-être pas du locatif long terme, mais moyen et court terme. Aujourd'hui, les travaux, ça fait vraiment la différence.

  • Speaker #1

    Sur du locatif long terme aussi ça peut être intéressant, juste avec l'encadrement des loyers, qu'on ne peut pas dépasser, mais avec par exemple du code civil, je sais que vous faites aussi du bail mobilité, on en reparlera. Là je sais que les travaux, pareil, chez nous ça peut jouer, on en fait chez Dolly aussi. Mais même en termes de travaux, je pense que ce qui va changer aussi un peu, c'est que tu as un peu tout le monde qui fait les mêmes types de travaux. Donc maintenant ce qui marche de mieux en mieux, tu vois, le canapé écru, le truc, c'est souvent qui marche bien, marbre, voilà. Et j'ai l'impression qu'il y a plein d'investisseurs maintenant qui vont choper des gros architectes de renom, pour faire des trucs un peu plus poussés sur de la typo.

  • Speaker #0

    Pour avoir une vraie signature, ça dépend quel niveau de finition tu as envie d'avoir. Par exemple, sur les immeubles Swiss Life, on a pris des architectes très connus, avec une signature, etc. Parce que là, on voulait vraiment monter en gamme. Maintenant, ce qui arrive à faire Cyril avec HMG, c'est la menuiserie sur mesure. Alors, ça coûte cher, ça coûte de l'argent, mais… Ça te met dans une autre dimension, vraiment, sur la qualité de finition de tes travaux.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc, la cellule transaction, vous vous occupez de sourcer avec des agents immobiliers. Vous êtes combien sur cette équipe-là ?

  • Speaker #0

    Il y a une équipe de trois personnes aujourd'hui qui se trouve pour le compte de nos propriétaires.

  • Speaker #1

    Ok. Une fois que le local est transformé, qu'il tourne en Airbnb, qu'il y a une belle rentabilité, etc., tu as des fonds, je crois, qui achètent aussi, que vous avez sûrement en client, quand vous avez des clients qui veulent revendre ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Je dis ça parce qu'il y en a beaucoup qui veulent revendre. Il y a pas mal de reventes au fur et à mesure des années.

  • Speaker #0

    Tu as des gens qui ont voulu sortir à un moment donné. Ça nous est arrivé de vendre des portefeuilles de gens qui avaient besoin de liquider leurs activités en franc. Et oui, aujourd'hui, tu as vraiment eu cette professionnalisation du marché qui fait qu'aujourd'hui, il y a des acteurs institutionnels qui s'intéressent à ce type d'actifs parce qu'ils ont besoin d'aller chercher de la rentabilité dans un monde où les taux ont augmenté. Et donc, finalement, c'est d'autant plus dur de faire de l'investissement rentable à partir du moment où tes taux d'emploi sont plus importants, qui te donnait un ordre de grandeur. Nous, l'idée, quand tu fais de la location saisonnière, c'est de doubler la rentabilité de bureau. Donc, notre benchmark pur, c'est quelle est ta rentabilité en bureau ? Quel est ton… Et nous, on adore prendre ce ratio-là. C'est le prix par mètre carré par an. Demain, tu vas louer un bureau, en fait, il te parle en prix par mètre carré par an. Nous, on regarde ce ratio-là sur les actifs qu'on gère et notre but, c'est de doubler cette rentabilité-là. Quand un bureau va se louer à 700 ou 800 euros par mètre carré par an, nous, l'idée, c'est d'aller faire 1 400, 1 600 euros.

  • Speaker #1

    Il y a même des marchands qui se sont créés dans l'immobilier commercial et donc, la courte durée, c'est-à-dire qu'ils achetaient, ils transformaient. Ils sortaient un 13%, ils le revendaient à 8%. Exactement. Ça, vous accompagnez aussi les gens là-dessus ? Ou non, vous travaillez très peu avec…

  • Speaker #0

    Non, on accompagne bien sûr, on accompagne les marchands parce que les marchands, ils ont besoin d'être gérés. Ils ont besoin d'aller chercher, de montrer que leur bien, il peut générer de la renta. Ils ont besoin d'être accompagnés aussi sur toute la partie administrative. Oui, du conseil. Et ça, on les a accompagnés sur tout ça, bien sûr.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc, ça s'est fait quand, le développement ?

  • Speaker #0

    Ça a été des opportunités.

  • Speaker #1

    Ok, on va essayer de se concentrer.

  • Speaker #0

    C'est des opportunités, des clients avec qui ça se passe bien. J'ai un bien à Deauville, j'ai un bien à Cannes. Est-ce que tu peux t'en occuper ? Et donc, comme ça, on a commencé à grossir. Aujourd'hui, on a un bureau à Cannes. On a un bureau à Saint-Tropez. On est en train d'ouvrir un bureau aussi en Normandie. Ça fonctionne très bien. On n'a jamais eu la prétention de vouloir être partout. L'idée, c'était de se dire, quelles sont les villes où je peux aller ? C'est-à-dire, quel est le prix moyen dans notre activité dans cette ville-là ? Et est-ce que je vais être rentable dans cette ville ? Ouvrir des villes pour ouvrir des villes, ça ne sert à rien. On a toujours un objectif de rentabilité. Et donc Cannes, c'est un supermarché. Tu as des salons toute l'année. Tu as un été, tu as 4 mois ou une période de 4 à 5 mois où tu loues très bien, où tu as de la vraie demande. Et la Normandie, tu as aussi de la demande toute l'année. On gère aussi en Grèce.

  • Speaker #1

    Comment vous faites ? Tu gères des salons indépendants ?

  • Speaker #0

    C'est une situation qui va être différente. C'est-à-dire qu'on ne va pas gérer l'opérationnel. On va gérer réellement toute la partie voyageurs et distribution.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Il y a des gestionnaires, notamment dans l'occasionnière, qui sont plutôt vieilles écoles. Pas trop plateforme, plutôt réservation en direct, etc. Et nous, on apporte ce service-là.

  • Speaker #1

    C'est un genre d'intercabinet entre deux agences.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ok, c'est énorme. Et ça, c'était quand du coup, Normandie ? Vous avez ouvert quand là-bas ?

  • Speaker #0

    Ça a été très rapide, Normandie, ça a été 2018-2019. Cannes aussi, mais au début, on n'avait pas de bureau à Cannes. Par contre, en 2022, on a pris un bureau à Cannes. Le but, c'est de répliquer le modèle checkmagus parisien. Dans les villes où on va.

  • Speaker #1

    On ouvre deux lits, nous aussi, à Cannes, là. En juillet, on pourra travailler ensemble. Ouais, avec plaisir. Et en termes de limites, du coup, c'est quoi la limite ? Pour continuer à croître, c'est d'autres villes, d'autres pays, d'autres...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de limite. C'est vrai ? Il n'y a pas de limite. C'est-à-dire qu'il faut trouver les bonnes villes.

  • Speaker #1

    Parce que la mairie, elle bloque un petit peu. On peut parler de la législation, mais elle est de plus en plus dure, non, sur les transformations.

  • Speaker #0

    La mairie, oui. La mairie, elle a un petit peu fermé. Mais ils sont plus durs qu'avant. Et en fait, il y a des avantages et des inconvénients là-dedans. C'est-à-dire que tu as des propriétaires qui ont acheté il y a des années. Et en fait, tu vas avoir une offre qui va arrêter un peu de croître. Donc finalement, ça va amener un prix moyen qui va potentiellement augmenter. Parce que de plus en plus de gens utilisent la location saisonnière. Et oui, il n'y a pas de limites. C'est-à-dire que tu as le monde entier pour t'amuser. Après, il faut savoir rentrer dans des villes correctement, bien structurées. Sur la partie distribution, sur la partie opération, nous on a été rachetés en septembre 2024, qui est un groupe indien. Oyo, il gère, avant le rachat de Check My Guest, c'est 85 000 logements en gestion et 20 000 hôtels.

  • Speaker #1

    Énorme.

  • Speaker #0

    C'est colossal, si tu veux. Et ils ont vu, si tu veux, en Check My Guest, une présence à Paris. Donc on a annoncé l'île juste au moment des Jeux Olympiques.

  • Speaker #1

    Vous souhaitiez vendre à ce moment-là ou non ? C'était une opportunité si c'est fait comme ça ?

  • Speaker #0

    Non, on ne souhaitait pas vendre 100% parce qu'on aime ce qu'on fait et qu'on ne voit pas ce que je ferai demain si je ne fais plus que avec ma guêche. Mais on a voulu rentrer en process pour faire rentrer des investisseurs et se dérisquer un petit peu. Même si la boîte était rentable, on a considéré à ce moment-là qu'on a construit un super truc qui pouvait intéresser des investisseurs. L'idée, c'est de se dérisquer. un peu de cash-out et faire rentrer de l'argent dans la boîte pour aller développer de nouveaux marchés. Parce que la croissance, elle coûte très cher. Donc, il y avait cette idée-là et on s'est fait accompagner par une banque d'affaires qui est JP Morgan. Et ils ont pitché Check My Guest à 80, 90 différents fonds.

  • Speaker #1

    Ça, c'était avant les JO ?

  • Speaker #0

    Ça, c'était avant les JO. On pensait que le timing était bon et je pense qu'on ne s'est pas trompé. Donc, c'était le super timing pour nous. Et au fur et à mesure, on a avancé, avancé, avancé. Il restait 4 ou 5 candidats, dont Oyo. Et Oyo, eux... Ils ne voulaient pas prendre une participation dans la boîte et te donner un petit peu d'argent pour te dérisquer. Eux, ils voulaient intégrer 100% de la boîte. Et on a eu un vrai super feeling. Quand tu parles avec Oyo, c'est comme si tu parlais avec Marriott, c'est comme si tu parlais avec un grand groupe hôtelier. Tu vois, c'est le dixième groupe hôtelier au monde. Et on s'est dit que les synergies pouvaient être vraiment géniales. Et donc, on a fait cette transaction dont on est hyper content, bien évidemment. Ça se passe très bien, ça chamboule un petit peu le quotidien. Des choses qui changent. Mais c'est hyper intéressant et on apprend énormément.

  • Speaker #1

    Ça fait quoi de léguer son bébé ? Parce que bon, c'est votre bébé quand même.

  • Speaker #0

    Ça fait bizarre au début, mais si tu veux, dans ma tête, je ne l'ai pas légué. Je suis toujours autant investi que comme je l'ai été le premier jour. On n'a pas fait un deal 100% cash. Il y a une partie en action. Donc, on veut faire grossir Oyo.

  • Speaker #1

    Vous restez complètement dans l'opérationnel là ?

  • Speaker #0

    Complètement. Bien sûr, nos missions, elles n'ont pas changé. et dans le deal. Si tu veux, Oyo a voulu vraiment avoir une présence à Paris et donc, et à ce moment-là, HMG n'est pas une boîte de Check My Guest, HMG est une société à part. Et donc ils ont racheté trois boîtes, ils ont racheté HMG qui fait les travaux, Check My Guest, ils ont racheté aussi une autre boîte qui s'appelle Studio Prestige, qui est créée par Mickaël Frati, qui est aujourd'hui le cinquième associé Check My Guest. Aujourd'hui il y a Kevin, Julien, Cyril, Mickaël et moi. Et lui, il avait une boîte de gestion plutôt centralisée. vraiment dans le centre de Paris, où il gérait 1, 2, 3, 4. Il y avait, au moment de la transaction, il y avait à peu près 300 appartements de gestion. Il fonctionnait très bien. Et ça, ça s'est fait parce qu'Oyo s'est intéressé à plusieurs boîtes. Et ils ont racheté l'ensemble. Et aujourd'hui, on est tous ensemble, avec des entités qui restent totalement différentes, des bilans différents, mais on est tous intégrés dans l'aventure Oyo.

  • Speaker #1

    Il est public le montant de la transaction ou la valo ? Il y a des chiffres là-dessus ou tu ne veux pas ?

  • Speaker #0

    Il y a eu un article dans les échos, il y a eu une valorisation du groupe qui a été aux alentours de 100 millions d'euros.

  • Speaker #1

    Mais ça ne va pas plus loin.

  • Speaker #0

    Ça ne va pas trop plus loin, les détails, etc.

  • Speaker #1

    Donc du coup, avec Oyo, le but c'est quoi ? C'est de développer dans d'autres pays ?

  • Speaker #0

    Le but d'Oyo, c'est ce qu'on n'avait pas réussi à faire seul. C'est-à-dire que quand on a levé des fonds, on avait deux objectifs, c'était s'internationaliser. et développer notre propre techno. Donc on a réussi à développer notre techno, comme je te l'ai dit. Mais il y avait aussi ce sujet d'aller chercher de nouveaux marchés. Mais ça coûte très cher. Et comme je t'ai dit, on avait un peu perdu d'argent à cause du Covid. Et donc, on n'avait pas réussi à atteindre nos objectifs. Aujourd'hui, l'objectif, c'est d'aller chercher de nouveaux marchés et de développer ce modèle Check My Guest dans des grandes villes. Donc aujourd'hui, on regarde Rome, on regarde Venise. Londres. On regarde Londres aussi. Mais après, chaque ville a sa législation.

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais.

  • Speaker #0

    Les mairies, il y en a qui sont plus ouvertes que d'autres à notre activité. Mais le gros focus en ce moment, c'est Rome.

  • Speaker #1

    Pour revenir sur l'aventure depuis le début, est-ce qu'il y a un événement marquant, positif ou négatif, ou les deux d'ailleurs, dont tu te souviens ? Depuis 2016, toute la croissance que tu as eue, parce que ça fait 9 ans.

  • Speaker #0

    Ouais, il y a un événement. On fait le deal Swiss Life. On fait notre premier MIPIM. Donc on commence à être connu etc, on a super presse dans le marché parisien mais il y a eu un vrai changement de dimension. Je me souviens j'étais invité par un business immo ce jour là pour faire l'interview parce qu'on allait annoncer le deal Swiss Life, premier jour du MIPIM, premier MIPIM et donc si tu veux l'annonce elle a été stratosphérique. En plus on était à Cannes, tu avais l'intégralité de l'immobilier parisien et européen. Et donc ça nous a vraiment propulsé dans une autre dimension et même tu vois quand on a fait le deal avec Oyo pour eux c'était incroyable d'avoir réussi à faire ce genre de deal et ils ont vu dans ce deal là aussi des revenus supplémentaires colossaux et l'idée c'est aussi d'essayer de pousser pour essayer d'en faire plus d'amener plus d'investisseurs dans notre activité et aujourd'hui comme on a intégré tout donc ce soit la transaction les travaux etc le deal Swiss Life on aimerait bien le répéter bien entendu mais voilà L'événement marquant, vraiment marquant, qui nous a mis dans une autre dimension, c'est ce deal Swiss Life.

  • Speaker #1

    En négatif, une période plus compliquée, c'était quoi ? C'était le Covid ? Oui, ça a été le Covid.

  • Speaker #0

    Ça a été dur le Covid parce que c'était beaucoup, beaucoup de galères. Et après, il a été hyper intéressant le développement de la boîte et ça va un peu avec le Covid. Mais c'est que plus tu grossis... plus tu dois te réadapter. Le Covid, ça a été une réadaptation qui a été incroyable. On n'en a pas parlé encore, mais comment est venue l'histoire de la location moyenne durée chez Check My Guest ? Oui,

  • Speaker #1

    le buy mobilité, parce que du coup, vous avez deux offres. Vous avez une offre courte durée et vous avez une offre moyenne durée sur du buy mobilité. Tu peux expliquer ce qu'est le buy mobilité ?

  • Speaker #0

    On parle plutôt de buy mobilité, mais on va dire plutôt buy civil. C'est vraiment du buy civil pur et dur. Mais à ce moment-là, il y a l'introduction du buy mobilité. qui te permet de louer un appartement d'habitation sur des périodes de 1 à 10 mois, qui donne plus de flexibilité au beau qu'on connaissait. Le bail civil n'était pas vraiment démocratisé à cette époque-là.

  • Speaker #1

    Et sur les résidences secondaires aussi.

  • Speaker #0

    Sur les résidences secondaires. Du coup,

  • Speaker #1

    c'est beaucoup moins restreint. Quand le Airbnb, tu ne peux le faire que sur du local commercial transformé, en hébergement atelier ou sur de la RP 90 jours, là, tu pouvais viser aussi de la résidence secondaire.

  • Speaker #0

    Oui, et c'était hyper intéressant pour nous. Pourquoi ? Parce que tu avais plein de gens qui venaient nous voir en disant « Écoute, j'ai un studio, j'ai un appartement, c'est de l'habitation, comprends-le moi en court terme et non on ne les refusait. Donc en fait, on n'avait qu'à se servir et on ne pouvait pas les prendre. Et est arrivé le Covid, et pendant le Covid, il fallait qu'on continue à générer de l'argent pour nos propriétaires dans une période où il n'y avait plus personne à Paris. Donc en fait, on a switché, que ce soit tous les locaux commerciaux, ou à ceux qui étaient d'accord, on les a switchés en location moyenne durée. Et on a appris à ce moment-là ce que c'était la location moyenne durée. Comment on faisait un bail, c'était quoi le bail civil, c'était quoi le bail mobilité. dans lequel cas on pouvait appliquer l'un ou appliquer l'autre. Et en sortant du Covid, on s'est dit, tous les locaux commerciaux sont repassés en location court terme. Et on s'est dit, on va arrêter de refuser les appartements d'habitation et on va les prendre et on va aller faire la location moyenne durée. Et on a compris aussi que c'était beaucoup plus rentable que la location longue durée. Et ça permettait aussi à des investisseurs immobiliers de ne pas être bloqués. Comme on peut être bloqué parfois avec un investisseur.

  • Speaker #1

    Quand ils ont des appartements avec des mensualités, parce que souvent ils achetaient à des prix des fois élevés. Avec des grosses mensualités qui tombent tous les mois et que l'appartement ne se remplit pas parce qu'on est en plein Covid.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Il faut qu'ils le louent, même si c'est pour le louer un petit peu moins cher. Au moins, c'est plus périn.

  • Speaker #0

    Complètement. Complètement, c'est leur amener un revenu régulier. Et il y a un point qui est important aussi dans notre métier, dans la croissance de Check My Guest. Je passe un peu du coq à l'âne, mais c'est qu'on a bénéficié d'un marché des taux qui était extraordinaire pour l'investissement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. On était sur des toits.

  • Speaker #0

    Donc, tu vois, ça a énormément boosté les investissements des propriétaires.

  • Speaker #1

    Ça devait être la folie, cette époque, en fait. Incroyable. Le Check My Guest, tu dois avoir des souvenirs de ouf.

  • Speaker #0

    Tous les feux étaient ouverts. C'est-à-dire que les planètes étaient alignées pour faire quelque chose de super. Et on a réussi à faire quelque chose de super.

  • Speaker #1

    Magnifique. Et alors, comment vous gérez les équipes ? Tu as des managers ? Toi, tu es en contact encore ? Parce que vous êtes beaucoup, là. Vous êtes quoi, 150,

  • Speaker #0

    tu m'as dit ? On est 150. Ça, ça a été une des étapes du développement de Check My Guest. C'est-à-dire qu'à un moment donné… Dans le côté humain et dans le changement des process, on faisait, on était, tu vois, autant Julien avait plus, un peu moins opérationnel, mais Kevin et moi, on est très opérationnels. il fallait un middle management qui nous permette d'aller faire le deal qu'on a fait avec Oyo, d'aller faire le deal qu'on a fait avec Swiss Life, d'aller pitcher des institutionnels, parce que ça prend énormément de temps. Donc, si tu n'es plus au bureau, du coup, il faut qu'il y ait des gens qui fassent ton travail. Bien sûr. Et donc, il y a eu ce vrai sujet de créer un super middle management avec un directeur des opérations qui nous a accompagnés depuis quasiment, pas le jour 1, mais qui était, il sera très content que je le cite, c'est Jordan Setti. Ouais. qui est notre directeur opérationnel, qui était à la base le directeur de la société de ménage, au moment où on intègre le ménage, et après qui est brillant, travailleur, etc., et qui est devenu le quatrième homme de CheckMyGuest en prenant la direction des opérations. Il y a eu Pierrot et Biagio sur le Pôle Tech et on a recruté une DAF extraordinaire, un responsable sales, un responsable by mobilité. On avait une responsable d'onboarding, Charlotte, qui nous a accompagné depuis le jour 1, contrairement à Jordan qui arrivait un peu après, qui gère la partie d'onboarding et la partie déco.

  • Speaker #1

    Vous avez réussi à bien vous entourer, c'est ça qui est dur quand tu grossis, c'est le fait de déléguer aux bonnes personnes pour bien gérer.

  • Speaker #0

    Exactement. Au tout début, tu recrutes beaucoup de jeunes. Après, tu te rends compte que les jeunes, c'est bien, mais qu'ils ne feront pas leur vie avec toi et qu'il faut peut-être voir d'autres profils, des gens un peu mieux formés, parce que quand tu commences à avoir des responsabilités, C'est un peu plus difficile. Donc le recrutement, c'est un vrai sujet. Et dans le recrutement aussi, on a pris une super RH qui est en fait la clé. Si tu n'as pas une bonne RH et que tu veux monter à 150-200 employés, c'est impossible.

  • Speaker #1

    Tu fais encore les entretiens ?

  • Speaker #0

    Ça peut m'arriver de faire les entretiens. Ça peut t'arriver, oui. Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Tu as l'image du patron cool ou pas ? Moi, plutôt. Oui, ça va ? Tu es le cool de l'équipe ?

  • Speaker #0

    Je suis plutôt le cool de l'équipe. Oui, le mec qui… Moi, j'aime bien parler avec les gens. J'aime bien que je parle du principe que quelqu'un qui est heureux au travail, il fera un bon travail. Bien sûr. Quelqu'un qui n'est pas à l'aise quand il se réveille le matin et qu'il n'est pas content de venir au travail, il ne va pas délivrer la performance que tu veux. Et donc, ça va avoir un impact sur la boîte en général.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Hyper intéressant. C'est un beau parcours. On va parler rapidement de ta casquette investisseur aussi. On en a parlé un peu en off. Du coup, je le sais parce que je t'ai vendu aussi un… Un bien dans le sentier que tu as transformé en hébergement hôtelier associé avec un ami. Je te laisse en parler. Depuis le day one, vous avez été investisseur sur ce type de produit ?

  • Speaker #0

    Au début, quand on crée la boîte, si tu veux, qui évidemment sort d'études, on n'a rien pour investir. Je me souviens, le premier crédit qu'on demande, on le demande à la banque, qu'elle ait compte CheckMyGuest. Et comme ça marche tout de suite, CheckMyGuest, c'est qu'il voit l'argent rentrer, il nous a prêté de l'argent. le banquier pour acheter notre premier bien, rue des Feuillantine, un truc qu'on a toujours, qui cartonne, dont on est trop contents. Depuis le début, on l'a acheté en 2017. On n'a pas de fiche de paye, ils nous financent le truc. On fait nos travaux, on fait tout, et on comprend qu'en fait, on se dit, attends, nos clients, à ce moment-là, ils font vraiment entre 15 et 20% de rentable, nous, il faut qu'on le fasse aussi. Moi, j'avais une fibre immobilière de par ma famille qui a toujours fait un petit peu d'immobilier, donc on se lance. On commence à en faire un, deux, trois, etc. Et derrière est venue cette association avec, comme je l'ai dit, au moment où Julien rentre dans la société. Et on décide à quatre, Julien, Cyril, Kevin et moi, de créer notre foncière avec des parties bien séparées. Ok, Kevin et moi, c'est la gestion. Cyril, c'est les travaux. Et Julien, c'est les relations, c'est les financements, etc. Et on a réussi à monter une foncière plutôt sympa. On continue, on est toujours à l'affût d'opportunités pour pouvoir continuer à... à faire grossir cette foncière.

  • Speaker #1

    Vous avez des besoins d'investissement sur certaines typologies parce qu'il va y avoir des agents immobiliers qui vont écouter.

  • Speaker #0

    Déjà, comme je te l'ai dit, on cherche à acheter toujours, avec le compte Swiss Life, un dernier hôtel à transformer en immeuble 100% commercial.

  • Speaker #1

    Budget 10 millions.

  • Speaker #0

    Budget une dizaine de millions. Regarde ce qui se passe.

  • Speaker #1

    Tout type de produit. Ça peut être de l'investissement patrimonial, du marchand. Ça peut être vraiment, tu regardes de tout.

  • Speaker #0

    Il y a un sujet, c'est aussi d'avoir une diversification. C'est-à-dire qu'on a acheté... quasiment que des locaux commerciaux qu'on a transformés en logements saisonniers. Aujourd'hui, c'est un peu plus difficile d'en faire en lot diffus. Et donc, du coup, quand tu veux te mettre sur un immeuble indépendant, c'est tout de suite des enveloppes qui sont beaucoup plus élevées, des enveloppes qui sont tout de suite très élevées. On regarde. OK, il faut privilégier l'immeuble Swiss Life. Mais après, s'il y a des plus petits tickets, trop petits pour Swiss Life, on peut peut-être regarder. Mais on aimerait aussi se diversifier, faire du bureau, faire de la boutique. On en a fait quelques-uns. On a fait une boutique dans le centre de Paris qu'on a louée, ça se passe très bien. Là, on est en train d'en faire une deuxième peut-être. Voilà, on est opportuniste et on a envie. Les quatre, on adore l'immobilier. Donc on veut continuer, on croit beaucoup dans le marché français, parisien. Donc s'il y a des opportunités, on serait ravis, même si Dolly a des opportunités demain.

  • Speaker #1

    De se porter acquéreur.

  • Speaker #0

    On peut faire plein de choses dans l'immobilier, il y a mille, mille opportunités, mille métiers.

  • Speaker #1

    Mais donc l'hébergement hôtelier aujourd'hui, c'est un peu moins le sujet, c'est un peu plus…

  • Speaker #0

    C'est pas que c'est moins le sujet, c'est-à-dire qu'il y en a toujours, on peut toujours en faire. On regarde aussi des choses, mais c'est-à-dire qu'aujourd'hui on est plus ouvert.

  • Speaker #1

    Ouais, ok. Quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui veut investir en premier investissement ? Moi, on me pose souvent la question, tu me conseilles l'immeuble de rapport, tu me conseilles, tu me diras ça dépensait du budget, mais tu me conseilles Paris, tu me conseilles banlieue, tu me conseilles du locatif, d'acheter-revendre.

  • Speaker #0

    Sur notre activité pure, je pense qu'acheter à Paris ou en banlieue, c'est quasiment pareil parce que ce qu'on a aujourd'hui, c'est un produit de rendement. C'est combien j'achète et combien je le loue. Et plus je vais en banlieue, moins je vais payer cher, mais moins... moins mon prix de l'annuité va être élevé et je vais avoir un peu potentiellement un risque de taux d'occupation. Bien sûr. Alors qu'à Paris, j'ai quand même du monde toute l'année. Paris, c'est 85% de taux d'occupation moyenne sur l'année. Donc, oui, je vais peut-être payer un peu plus cher à Paris, mais je vais louer plus cher.

  • Speaker #1

    Et tu as une qualité de locataire aussi supérieure, je pense. Oui.

  • Speaker #0

    Moi, je conseillerais de se focaliser sur un truc sécure pour un premier investissement. Pas aller prendre trop de risques en se disant, oui, mais cette ville est en train de monter, etc. Je pense que Paris reste un très, très bon secteur d'investissement.

  • Speaker #1

    Oui. OK. Comment tu gères avec toutes ces activités ? Parce que bon, t'as Check My Guest, t'as ta casquette d'investisseur, y'a peut-être d'autres activités à côté. Comment tu gères l'équilibre, genre, vie perso, vie pro ? Bon, tu me le disais tout à l'heure, ta femme a failli... Elle a failli criser plusieurs fois.

  • Speaker #0

    Ouais, bah, au début c'était dur parce que ce que tu... Le début de l'entrepreneur... De l'aventure, pardon, entrepreneuriale, il est difficile, peu importe le métier que tu fais. De la même manière, ma femme, elle est entrepreneuse, ça lui prend beaucoup de temps, et quand tu gères ta boîte, bah en fait... Si toi, tu n'es pas là, personne ne fera ta place. Mais au fur et à mesure, ce qui prenait énormément de temps, c'était vraiment de tout faire. Et plus on a fait évoluer la boîte, plus on a réussi à recruter des gens, avoir un middle management, plus tu peux te consacrer sur les tâches où tu as le plus de valeur ajoutée et réduire les tâches où tu as le moins de valeur ajoutée. Donc aujourd'hui, j'arrive à trouver un équilibre. C'est un contrat qui est toujours énormément. 2024, ça a été une année où on a... je pense jamais autant travailler.

  • Speaker #1

    Il y avait le rachat en même temps.

  • Speaker #0

    Il y a eu le rachat, il y a eu les JO, le développement de la boîte, etc. Et là, on a vraiment une boîte qui est stable, ce qui nous permet de pouvoir nous consacrer sur vraiment ce qu'on est fort, ce qu'on peut faire et surtout dans le développement de la boîte.

  • Speaker #1

    Tu prends toujours autant de plaisir quotidiennement par rapport au premier jour ?

  • Speaker #0

    Toujours, parce que c'est une activité que j'adore, parce que c'est important d'apporter un service. Et je pense que c'est un peu notre ADN, c'est d'avoir un service. irréprochable aux yeux des propriétaires et aux yeux des locataires et ça, ça se perd jamais. Ça ne perd jamais ton nom, ta réputation, c'est hyper important et donc tu as toujours envie de délivrer de la performance pour tes investisseurs et pour tes voyageurs.

  • Speaker #1

    Ouais, je vais te poser une question, je prends le temps de la réflexion. Si Check My Guest était une solution d'un personnage de série ou de film, ce serait laquelle ?

  • Speaker #0

    Alors mon rêve, je prendrais Tony Stark.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Pour le client. Je dis, Anthony, écoute, tu fais plein de choses, il faut que tu diversifies tes investissements. Nous, on sait faire l'immobilier, viens avec nous et on fait de l'immobilier ensemble.

  • Speaker #1

    Ok, on l'enverra à Anthony Stark. Génial. Donc, un petit conseil pour quelqu'un qui veut se lancer dans l'entrepreneuriat, dans l'immobilier. Tu as été jeune, tu l'es toujours. Tu es passé par des étapes, tu sais ce que c'est. Quel conseil tu pourrais donner ? Quel conseil tu aurais aimé avoir, toi ? au démarrage.

  • Speaker #0

    Que ce soit dans l'entrepreneuriat ou dans l'immobilier, mais aussi beaucoup dans l'immobilier, il ne faut rien lâcher, il faut se battre. Il n'y a toujours, c'est jamais un long fleuve tranquille. Tu as 1500 galères à la minute, que ce soit quand tu, moi dans l'aventure Check My Guest, on a eu énormément de galères et on a su les résoudre parce qu'on était là, parce qu'on était soudés entre associés et qu'on a toujours eu la même vision, la même envie de réussir. Il ne faut jamais perdre cette niaque de vouloir bien faire les choses. Même dans l'immobilier, quand tu fais des travaux, tu le fais toujours embêter. Il y a toujours des problèmes, mais ce qu'il faut se dire, c'est qu'à chaque problème, il y a une solution. Si tu crois dur comme fer à ça, tu arriveras à tes objectifs.

  • Speaker #1

    Comment tu la gardes au quotidien, cette niaque ? Est-ce que tu penses que c'est inné ? Parce qu'il y a l'entrepreneur qui a sa petite boîte qui est très bien. et qui va la garder au même niveau pendant 20 ans, 30 ans, 40 ans, est à ce... Moi je sais que si je ne vois pas une évolution dans ma vie au quotidien, si je n'ai pas un nouveau défi à me fixer, je me fais chier.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait on n'aime pas s'ennuyer. Que tu es comme moi et que ne pas s'ennuyer ça veut dire faire des choses nouvelles, ça veut dire développer, ça veut dire ne pas rester à un niveau qui va stagner. Il y a le fait aussi de s'enrichir, de continuer à s'enrichir. On a envie de mettre nos enfants à l'abri. Moi j'ai deux enfants comme je t'ai dit, c'est important. Il y a la vie de famille. C'est extraordinaire d'avoir des gosses, c'est extraordinaire le temps passé, que ce soit en famille ou avec ma femme, etc. Mais ce n'est pas le travail. Le travail, tu as un vrai développement personnel, comme tu peux avoir dans le sport. Quand tu fais du sport, tu le fais pour toi, tu le fais pour personne d'autre. Le travail, c'est un peu pareil. Et pourquoi est-ce que tu as envie d'aller finir ta course quand tu fais du sport ? C'est pareil dans le travail. Parce que tu as envie d'aller, tu as envie d'atteindre des objectifs. Et tes objectifs, tu les rehausses tout le temps. Parce que t'as pas envie de t'ennuyer, parce que...

  • Speaker #1

    On les aime en fait tes emmerdes. Bah oui, on les kiffe, c'est vrai, exactement. Bah oui, t'as l'impression de te voir toujours évoluer, tu te dis « Ah, je suis content de l'avoir résolu, cette emmerde. » Non, c'est vrai. Ok, et comment tu définirais la réussite ?

  • Speaker #0

    La réussite, déjà, c'est... T'as une fierté personnelle, que ce soit de toi-même ou de ton entourage, tu vois, donc ça c'est pour moi important, même si c'est ma fierté personnelle qui passe avant tout. Et l'autre, c'est évidemment, tu as un point de vue financier qui est quand même non négligeable. Moi, je suis quelqu'un d'assez généreux et j'aime faire plaisir, que ce soit à ma femme, à mes enfants, etc. Donc, partir en vacances, faire de belles vacances, faire de beaux cadeaux, aider quand il faut aider autour de toi des copains, des copines qui ont besoin. Bien sûr. Ça fait toujours plaisir. Et d'arriver à faire ça, je trouve ça génial. Après, il n'y a pas que l'argent, bien évidemment. Il y a la fierté personnelle. de se dire j'ai réussi à faire quelque chose qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour les prochaines années ? qu'est-ce qu'on peut me souhaiter ? du bonheur du bonheur la santé, c'est le plus important et sinon je dirais de toujours faire ce que j'aime d'être toujours dans quelque chose qui me plaît et dans lequel je m'épanouis que ce soit dans ma vie professionnelle ou dans ma vie professionnelle

  • Speaker #1

    Geoffrey, merci beaucoup merci à toi Et à bientôt !

  • Speaker #0

    À bientôt !

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Description

Il a flairé le potentiel de la location courte durée bien avant qu’elle ne devienne un modèle de rentabilité. Fondateur de Check My Guest, Joffrey Ichbia est aujourd’hui l’une des figures incontournables du secteur.

Dans ce premier épisode de Brique par Brique, Joffrey revient sur son parcours d’entrepreneur, les coulisses de son développement fulgurant, et sa vision d’un marché en pleine mutation.


Professionnalisation du secteur, attentes des voyageurs, gestion à grande échelle : comment transformer un local commercial en expérience rentable et sans friction ?


Un échange sans filtre avec le numéro 1 français de la location courte durée.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on lance Bric par Bric, le podcast qui raconte l'immobilier par celles et ceux qui le bâtissent.

  • Speaker #1

    Un podcast produit par Bricly, notre média qui décrypte autrement les mutations du secteur. Moi, c'est Neila,

  • Speaker #0

    je suis journaliste et je m'intéresse à la manière dont l'immobilier façonne nos vies, nos villes et nos choix de société.

  • Speaker #1

    Et moi, c'est Aaron, je suis le fondateur du groupe Dolly, passionné par l'innovation, la transmission et les coulisses du marché immobilier.

  • Speaker #0

    Aaron et moi, on vient de deux univers différents, mais on partage la même envie, faire parler celles et ceux qui construisent, transforment et font tout simplement l'immobilier.

  • Speaker #1

    Chez Bric par Bric. on tend le micro à des acteurs du terrain. Des profils inspirants, parfois clivants, mais toujours engagés.

  • Speaker #0

    On parle parcours, vision, galère,

  • Speaker #1

    intuition,

  • Speaker #0

    parce que derrière les chiffres et les mètres carrés, il y a toujours une histoire.

  • Speaker #1

    Et parce que comprendre l'immobilier, c'est aussi mieux comprendre le monde dans lequel on vit et celui qu'on veut bâtir.

  • Speaker #0

    Brique par brique, c'est une discussion à voix haute sur un secteur en pleine mutation. Un épisode, une rencontre.

  • Speaker #1

    C'est toutes les deux semaines et c'est sur toutes les plateformes. On vous embarque ?

  • Speaker #0

    Notre cœur de métier, c'est la gestion. Et ce jour-là, on décide de s'associer, donc de tout arrêter, tout ce qu'on faisait à côté. et de se lancer. On arrive à avoir un produit final Chex Maget où je sais sur ces actifs, je sais les vendre. Au total, on a levé 350 millions d'euros. Il n'y a pas de limite, il y a le monde entier pour ta mission.

  • Speaker #1

    Jopé, merci de nous faire l'honneur d'être parmi nous chez Bric par Bric. On commence toujours par une petite question, donc je vais te la poser tout de suite. Si tu étais un bien, lequel tu serais ?

  • Speaker #0

    Déjà aussi merci de m'inviter, merci de m'inviter dans ton podcast.

  • Speaker #1

    C'est normal.

  • Speaker #0

    Très heureux d'être là. Je serai un local commercial transformé en hébergement hôtelier.

  • Speaker #1

    Donc local commercial, transformé en appartement. Quel secteur ?

  • Speaker #0

    Centre de Paris. Je dirais même deuxième enregistrement de Paris. Ok. C'est un quartier que j'affectionne particulièrement parce qu'on a beaucoup d'actifs là-bas, qui sont en gestion ou en tant que propriétaire. Et c'est un quartier qui marche très très bien.

  • Speaker #1

    qui est sympa, qui est très sympa.

  • Speaker #0

    C'est sympa, tu as un très bon rapport qui a été pris, c'est-à-dire que tu vas savoir acheter à des niveaux acceptables et faire une super renta derrière.

  • Speaker #1

    Ok, bon bah génial. Je te laisse te présenter du coup, pour ceux qui ne te connaissent pas.

  • Speaker #0

    Donc Geoffrey Jbiard, moi je suis le fondateur de Check My Guest. Check My Guest, c'est une société de gestion locative. On est spécialisé dans la location courte et moyenne durée. Donc quand on parle de court terme, et notamment à Paris, c'est tout ce qui va être transformation de locaux commerciaux en logements saisonniers. Petit rappel pour ceux qui ne le savent pas, la réglementation à Paris est assez stricte et a même évolué ces dernières années. Ce qu'il faut comprendre c'est que quand tu es propriétaire d'une résidence principale dans l'habitation, tu peux louer, à l'époque c'était 120, aujourd'hui c'est passé à 90 nuits.

  • Speaker #1

    C'est passé officiellement à 90 nuits.

  • Speaker #0

    Quand tu as une résidence secondaire dans l'habitation, donc cas très précis, tu es propriétaire de la résidence principale et tu as acheté un autre appartement dans l'immeuble, par définition ça devient ta résidence secondaire. Tu n'as pas le droit de les louer sur les plateformes de location saisonnière. Et donc tu as un autre usage, qui est l'usage autre que l'habitation, dont le commercial. Et donc nous on a créé le business model de CheckMyGuest sur le fait que nos clients, qui sont des propriétaires, ont fait de la gestion pour compte de tiers, achètent des locaux commerciaux et les transforment en logements saisonniers. Ce qui permet de les louer 365 jours par an. Et surtout, tu n'enlèves pas de biens qui sont destinés à des parisiens pour les mettre à disposition d'une clientèle de maquillage.

  • Speaker #1

    On a l'excès des locaux. Avant d'en arriver à Check My Guess, tu peux me parler de ton parcours un peu ? Toi plus jeune, ton parcours scolaire, comment tu étais à l'école ?

  • Speaker #0

    Ouais, bien sûr. Je suis issu d'une famille, on est trois garçons, trois frères. J'ai été plutôt studieux à l'école. J'ai toujours vu l'importance des études pour réussir plus tard dans la vie. J'avais un grand frère par exemple qui était très nul, pas nul à l'école, mais qui n'avait pas envie d'aller à l'école. Qui est aujourd'hui super bien réussi, tu vois. Dans l'immobilier ? Non, pas dans l'immobilier, dans le foot. Mon petit frère bosse avec lui, les deux font aussi un petit peu d'immobilier parce que je les ai amenés aussi à faire un peu d'immobilier avec mon parcours chez Checkmagazine et je voulais à la base faire de la finance. Donc j'ai fait, après le bac, je suis rentré à Dauphine, j'ai fait une licence d'économie appliquée et d'ingénierie financière, puis j'ai continué jusqu'à arriver à faire quasiment deux ans. d'alternance en même temps que mes études, parce que c'était important de comprendre ce monde professionnel. Donc j'ai travaillé chez Dexia, j'ai fait une césure, j'ai bossé en brokerage à Londres, j'ai travaillé à Société Générale où j'étais assistant sales sur des marchés du crédit, donc sur des produits un petit peu dérivés. C'était un peu le boom de la finance, même si je suis arrivé un petit peu au mauvais moment, parce que la fin de mes études, c'était en même temps que la crise de la dette en Europe, et donc embauche un peu gelée, etc.

  • Speaker #1

    Donc t'avais quel âge à ce moment là ? 24, 25 ?

  • Speaker #0

    Je sortais de mes études, ouais, j'avais 23, 24 ans. Derrière, je pars, après mon alternance, un an à Londres, à la Société Générale toujours, avec le but d'essayer de faire ma place dans ce monde-là. À cette époque-là, quand je fais ma première césure à Londres, je suis en colocation. avec Kevin Cohen, avec qui j'ai créé CheckMyGuest. Et si tu veux, on avait des... On adorait échanger sur... Les deux, on était partis pour faire de la finance. Les deux, on était à Dauphine. Lui, après, a fait Casse Business School à Londres. Mais on se parlait toujours de comment est-ce qu'on peut entreprendre ? Qu'est-ce qu'on peut faire ? Comment est-ce qu'on peut créer un truc sympa, etc. Donc,

  • Speaker #1

    pas de passion pour l'immobilier à ce moment-là. Enfin, ce n'était pas défini que ce soit dans l'immobilier.

  • Speaker #0

    Non, ce n'était pas défini. Alors moi, j'avais une fibre un petit peu immobilière parce que j'ai beaucoup déménagé. j'ai beaucoup déménagé. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de plus-value sur la résidence principale. Mes parents achetaient des résidences principales.

  • Speaker #1

    Ça a peut-être changé, ça.

  • Speaker #0

    Ça a peut-être changé, exactement. On restait 3 ou 4 ans dans un appart. Ils le revendaient, on passait en location, etc. C'était un moyen. J'ai grandi un petit peu dans les travaux grâce à ça.

  • Speaker #1

    Une petite fibre immobilière que toi, tu avais.

  • Speaker #0

    Exactement. Mais les deux, on est focalisés sur les finances. Après Londres, je rentre à Paris et je commence à travailler. dans un cabinet de gestion de patrimoine, et je vends des produits, je vends des SCPI, je vends des assurances vie, etc. Je vends même du neuf. Et le truc, ça ne me va pas. Et je me dis, en fait, j'ai un super réseau que je n'exploite pas, avec les produits que je suis capable de vendre aujourd'hui. Et Kevin, lui aussi, rentre de Londres et commence à faire de la gestion Airbnb pour des copains, de ses parents, etc. ou des gens qui l'aident, qui l'accompagnent. C'est vraiment le début d'Airbnb. Et il monte comme ça à 10 ou 12 appartements. Mais il fait ça en parallèle de ce qu'il a envie de faire plus tard. Et moi, je me renseigne beaucoup sur le sujet. Je comprends un peu le cadre juridique. Je me dis comment est-ce qu'on va pouvoir gérer des biens toute l'année et apporter une certaine rentabilité à des investisseurs immobiliers. Et de fil en aiguille, on discute beaucoup, on échange, etc. Je me souviens un jour, je l'appelle et je lui dis viens, on se parle. Vraiment, on est copains, on se parlait tous les jours, mais là, viens, on prend un café et on se pose. Je lui ai dit, écoute, je pense qu'il y a un vrai truc à faire. Et je me souviens, on a pris ce jour-là un café au Trocadéro. Et je lui ai dit, voilà comment je vois les choses. Et j'avais une vision de me dire, il faut qu'on ait un site propriétaire dédié, qui puisse avoir le revenu en direct. Tu vois, un tableau de bord, etc. J'ai un peu le truc dans la tête. Et lui, il me donnait ses chiffres et je voyais ce qu'il faisait. Et on se dit qu'il y a un vrai créneau. Et ce jour-là, on décide de s'associer, donc de tout arrêter, tout ce qu'on faisait à côté, et de se lancer. Je crois que c'était au mois de juillet. Et en septembre, octobre, on crée la boîte.

  • Speaker #1

    2016, du coup.

  • Speaker #0

    2016, exactement. Et on est très contents aujourd'hui d'avoir créé cette boîte, et ça nous a vraiment créé un métier. On était à la fois précurseurs dans la gestion purement des locaux commerciaux, même s'il y a des gens qui avaient commencé à le faire, mais on a réussi à grossir très vite. Donc, on prend nos premiers bureaux à Avenue 1. Je me souviens, c'était un petit bureau qui faisait 20 mètres carrés. Et on embauche petit à petit, tu vois. Et en fait, à cette époque-là, on faisait tout nous-mêmes.

  • Speaker #1

    Ah, vous faisiez même les ménages ?

  • Speaker #0

    On faisait tout. On faisait tout. C'est-à-dire qu'on avait des agents d'entretien. C'est nous qui faisions les livraisons de linge. Et pourquoi je te raconte ça ? Parce qu'on avait des étagères dans le bureau. On stockait le linge que Élise nous livrait. On avait un super accord avec le mec qui nous donnait les bureaux, qu'on connaissait très bien. et les gens, parce que c'était des bureaux partagés Et les gens qui passaient dans notre bureau pensaient réellement qu'on était une blanchisserie. Parce qu'il n'y avait que du linge, que du linge blanc dans le bureau.

  • Speaker #1

    Énorme, ok. Vous étiez combien au début ? Enfin du coup, il y avait toi, ton associé ?

  • Speaker #0

    On a commencé à deux, on a vite été trois ou quatre. Et on est resté dans ce bureau pendant un certain temps. Et en fait, on a eu un ami propriétaire qui nous a fait confiance. A qui on gérait des appartements avec des vues Tour Eiffel qui cartonnaient. Ça marchait extrêmement bien. Puis il nous a donné d'autres appartements dans le 20ème, qui ont super bien cartonné, et un jour s'est présenté, et ça a été aussi un peu un game changer, il a acheté un immeuble, Avenue Frémier, dans le 16ème. En fait, il se pose la question, est-ce que je le donne à un hôtelier, ou est-ce que je fais cette activité de location saisonnière, et je le confie à Geoffrey et Kevin. Et donc on a réussi à faire ce deal. Faire ce deal allait nous amener beaucoup de clients, grâce au bouche à oreille, parce que c'était une super possibilité, et qu'on fonctionnait beaucoup au bouche à oreille. Et donc on a déplacé nos bureaux du coup, l'idée c'était de dire bah nous on va gérer tout l'immeuble, on avait besoin de s'agrandir, on avait pas de bureau donc au rez-de-chaussée il y avait une salle de restauration, on coupe cette salle de restauration, on en fait notre bureau et on gère tout l'immeuble. Et ça a été un super tremplin pour nous, quand tu recevais des clients derrière, des gens qui étaient clients ou même pas clients et qui voulaient nous confier des biens, bah... Ça faisait vraiment une différence par rapport aux autres.

  • Speaker #1

    C'est une sorte de show. Vous leur montrez qu'au-dessus vous gérez, vous avez les bureaux.

  • Speaker #0

    On leur montrait les chambres, on leur expliquait comment on avait transformé cet hôtel. Parce qu'on a accompagné le propriétaire dans la transformation. C'était un hôtel 4 étoiles, il n'y avait pas de cuisine, c'était des grandes chambres. Et donc si tu veux, on a amené notre expertise en disant ok là on a une chambre de 35 mètres carrés, on va rajouter une cuisine, on va déplacer le lit, on va rajouter un canapé-lit, on va augmenter la capacité de l'hôtel et pour augmenter les revenus. Et c'est un truc qui a extrêmement bien tourné. Et après, quelques années après, on a dû déménager. On a continué bien évidemment à gérer cet hôtel.

  • Speaker #1

    Ok. Tu te rappelles de la première gestion ? C'était quoi votre première gestion ?

  • Speaker #0

    La première gestion, en fait, on avait déjà des biens en gestion.

  • Speaker #1

    Oui, parce que ton associé avait déjà...

  • Speaker #0

    On a amené des biens. Donc, on a eu... Ce qui était incroyable dans cette aventure entrepreneuriale, c'est qu'on a eu un deal où moi, j'ai amené un petit peu de sous. Lui, il a amené les biens, mais mes sous, je ne les ai jamais utilisés. Je ne les ai jamais utilisés parce qu'en fait, c'était une activité qui était extrêmement rentable pour les propriétaires et même pour nous.

  • Speaker #1

    Dès le départ, donc, du coup, vous êtes spécialisé sur la transformation de locaux commerciaux. Vous ne faisiez pas de résidence principale ?

  • Speaker #0

    On n'a jamais voulu faire de résidence principale. Tout de suite, on a compris, si tu veux, en 2017 ou en 2018, la ville de Paris instaure le numéro d'enregistrement. Donc en gros, ils viennent fliquer, ils viennent un peu réguler et ils viennent comprendre en fait quels sont les actifs qui sont loués sur les plateformes. Est-ce que c'est légal ou est-ce que ce n'est pas légal ? Et dans les premières années, on avait un petit peu d'habitation, des studios, etc. Mais comme c'était flou et que c'était pour tout le monde flou, on les gérait. et dès qu'on a... Dès qu'il y a eu ce numéro d'enregistrement, on a dit aux propriétaires, on ne va pas continuer à les gérer, on veut créer une boîte pérenne, etc. On ne veut pas tricher. Et donc, on a créé une cellule long terme. À l'époque, le moyen terme n'était pas vraiment démocratisé. On a créé une cellule moyen terme avec les appartements d'habitation en disant, on peut continuer à vous les gérer, mais on ne pourra plus faire du court terme. Et on s'est focalisé sur les locaux commerciaux et la transformation de ces locaux commerciaux. Donc,

  • Speaker #1

    la problématique au début, j'imagine, c'était de grossir en nombre de lots. C'était ça le but, trouver des lots. quoi principalement bouche à oreille, comment ça s'est fait ? Il y a eu des campagnes de pubs ?

  • Speaker #0

    On a créé la boîte en 2016, jusqu'en 2022 ou 2023, on a fait zéro marketing. C'est fou. Zéro marketing. Ce n'était que du bouche à oreille. 100%. Et on avait, c'est-à-dire que les premières années, tu sais ce que c'est l'entrepreneuriat, on travaillait H24. Je me souviens, j'avais le téléphone Airbnb, Kevin avait le téléphone Booking. Ça ne s'arrêtait jamais. Les deux, on a failli divorcer dix fois avec nos femmes. Parce qu'elles n'étaient pas contentes, parce qu'en fait on était tout le temps sur notre téléphone. Même le soir,

  • Speaker #1

    qui gérait les voyageurs du coup c'était vous ?

  • Speaker #0

    On faisait 100% du travail. Donc pendant un an ou un an et demi quasiment, on a géré, on est monté jusqu'à 100 ou 110 biens à deux. A géré deux, ça ne s'arrêtait jamais mais c'était exceptionnel.

  • Speaker #1

    Et donc vous accompagnez, parce qu'à un moment donné vous avez rajouté des branches, on va y venir, mais vous accompagnez sur le changement de destination, vous accompagnez aujourd'hui sur les travaux.

  • Speaker #0

    En fait notre cœur de métier c'est la gestion. Faire une gestion clé en main, c'est-à-dire création de l'annonce, publication sur les plateformes, ménage, maintenance, check-in, check-out et gérer les voyageurs. Et au fur et à mesure, on a vu que l'activité grossissait et qu'il y avait des besoins, il y avait de la demande de la part de propriétaires. Les premières années, quand je rentrais dans une pièce où je voyais des copains, ou même j'étais avec des copains de mes parents, tout le monde ne voulait me parler que d'Airbnb. Et comment je fais ? Je veux en acheter, moi aussi je veux le faire. On m'a dit que ça cartonnait, etc. Donc si tu veux, il y avait... J'avais pas besoin de faire de marketing parce que tout le monde voulait me parler de ça.

  • Speaker #1

    Tu devais plus en pouvoir. C'est comme nous quand on nous demande je recherche une location.

  • Speaker #0

    C'est tout le monde nous demande. Mais non c'était un rêve parce que c'était en plein boom, ça marchait très bien, on rentrait beaucoup de biens et donc on aimait, on aime toujours ça tu vois. On accompagnait, passionné, on accompagnait les propriétaires.

  • Speaker #1

    Mais ça dès le début vous l'avez, enfin vous avez commencé ? Dès,

  • Speaker #0

    ouais, dès que tu commences à comprendre comment ça fonctionne, c'est pas compliqué en fait. Ton immobilier c'est l'immobilier de rendement, tu comprends très vite que... Un 30 m² ou un 40 m², à Paris, ça ne vaut pas le même prix. Tu vois, si ça vaut 300 000, pour un 30 m², tu prends un prix à 10 000 euros du mètre, et 400 000 pour un 40 m². Sauf que tu sais que, sensiblement, ton prix de vente, ton prix par nuitée va être quasiment le même. Tu n'as pas du tout cette même différence entre le prix d'acquisition et le prix de vente à partir du moment où tu vas loger 4 personnes. Et tu te rends compte que ton revenu va être le même, quasiment pour les deux, mais ton prix d'achat, en fait, tu as 25 % d'écart. Donc du coup dans un produit de rendement Tu comprends comment ça fonctionne Et donc tu accompagnes les gens en leur disant En leur expliquant vraiment ce qu'il faut acheter Ce qu'il ne faut pas acheter Au début ce qu'on faisait c'est qu'on allait en visite avec les propriétaires Donc du vrai conseil,

  • Speaker #1

    il y a une vraie offre de conseil Vous le facturiez ou non ?

  • Speaker #0

    On ne le facturait pas C'était purement notre expertise Au profit des propriétaires Pour amener un maximum de biens en gestion Mais quand on allait visiter les biens avec des propriétaires Il y a plein de fois tu peux avoir un sentiment de dire Plus ils achètent, plus je rentre de biens et plus je suis content et plus je vais gagner ma vie. Mais on n'avait pas ce sentiment-là, on n'a jamais été comme ça. C'est de dire, il faut que l'investissement soit pérenne. Quand tu fais un investissement immobilier, ça dure 15-20 ans en fonction de ton crédit. Donc tu n'as pas envie de te louper, tu as envie que ça dure, même de le garder 50 ans, ce n'est pas le sujet. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'on a deux clients. On a les propriétaires qui veulent une rentabilité maximale et tu as les locataires qui veulent la meilleure expérience possible. Et les deux sont hyper liés. Parce que plus tu as une bonne expérience, plus tu mets de bons commentaires, plus tu peux augmenter tes prix, plus le propriétaire va gagner d'argent. Et tout ça, c'est lié. Donc l'expérience voyageur, elle est au cœur de notre métier et plus elle est bonne, plus nos propriétaires gagnent d'argent. Donc plus la gestion est bonne aussi, plus nos propriétaires gagnent d'argent. Et aussi pour nous, parce que tu as des actifs qui sont beaucoup plus difficiles à gérer que d'autres.

  • Speaker #1

    C'est une pression quand même ce rôle de conseil. Parce que si je lui fais faire un mauvais investissement, demain il va me taper sur les doigts. Et bon après...

  • Speaker #0

    Vous savez, on mettait les pieds et on connaissait notre métier. Et ce n'était pas quelque chose, tu vois. Moi je me souviens, boulevard Magenta, pignon sur rue. « Bon, je veux faire Airbnb dedans. » « Non, ne le faites pas, ça ne marchera pas. » Vous allez avoir une renta, mais vos avis ne seront pas bons. Donc, si vos avis ne seront pas bons, peu importe la gestion, quoi qu'il arrive, les gens vont se plaindre. De dormir, boulevard Magenta, etc. Bien sûr. Donc, en grossissant, on a commencé à développer des services supplémentaires. Ok. Ça nous est arrivé très souvent à la base, de propriétaires qui viennent nous voir, « Écoute, moi, j'ai fini mes travaux. » J'ai fait ma cuisine, j'ai fait tout, mais j'ai mis les luminaires, etc. Mais je dois le meubler. Soit ça me saoule, soit je n'ai pas envie, soit je ne sais pas faire. Et donc, on a commencé à le faire au début. On a accompagné les propriétaires. On en a fait un, on en a fait deux, on en a fait trois. Et petit à petit, on a vu qu'il y avait une vraie demande. Donc, qu'est-ce qu'on a fait ? On a créé un pôle décoration. On faisait des devis, des shopping lists, validés avec les propriétaires en fonction d'un budget, et on meublait les appartements. Et donc, ça a été un service annexe. mais encore une fois, c'est pas là-dessus que tu gagnes ta vie. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est un service supplémentaire pour... essayer d'internaliser toute la chaîne de valeur. La plus grosse internalisation qu'on a faite, c'est d'abord au niveau de la gestion. On a compris très rapidement que pour avoir la meilleure gestion, il fallait que les appartements soient le mieux entretenus possible. Et l'entretien dans notre métier, ça passe par là maintenant, c'est le ménage. Et en fait, quand tu commences, tu bosses avec des boîtes de ménage. Et à ce moment-là, tu as plein de boîtes comme nous qui commencent à sortir. Il y a aussi plein de boîtes de ménage qui commencent à sortir. Et donc, tu te rends compte très vite que quand tu confies 10, 20 biens à une société de ménage, ça se passe bien. Quand tu commences à en avoir beaucoup, 40, 50, 60, en fait, les mecs, ils montent avec toi, mais ils montent aussi avec les autres. Ils sont très vite dépassés. Et le problème, c'est que tu te rends compte que tu ne peux parler qu'aux responsables de la société de ménage. Tu ne connais pas les agents, tu ne sais pas où ils habitent, tu ne sais pas qui ils sont, tu ne connais pas leur travail. Demain, tu as des spécificités dans les appartements, tu ne peux pas leur parler en direct. Tu parles au mec qui doit redescendre l'info Donc on comprend très vite Qu'il y a eu plusieurs étapes Pour vraiment grossir Il y a eu l'internalisation de la chaîne de valeur Et après il y a eu la tech, mais la tech on y viendra Et donc on monte notre société de ménage Avec un responsable Nos agents, nos gouvernants Ça arrive très vite,

  • Speaker #1

    ça arrive en 2018 Ok donc deux ans après la création Boom direct, internalisation,

  • Speaker #0

    chaîne de ménage Exactement, on prend un responsable On prend des gouvernants, on prend des agents d'entretien, on prend nos livreurs, on avait déjà notre linge.

  • Speaker #1

    Il y avait les camions Flock et Check Magasin.

  • Speaker #0

    Ça, c'est arrivé après. Et donc, on commence à se dire, OK, la première impression que va avoir le locataire quand on est dans l'appartement, c'est la qualité de l'appartement. C'est une chose, mais c'est l'entretien de l'appartement. Donc, on prend de la maintenance en interne et on crée notre société de ménage. C'est la plus grande galère du monde, mais c'est ce qui nous a permis de nous développer et d'avoir ... de tenir un rythme d'acquisition de nouveaux appartements en gestion assez soutenu. Parce que sinon, il aurait fallu qu'on ait 10 ou 15 sociétés ménages pour pouvoir le faire. Aujourd'hui, à l'heure où je te parle, on travaille avec à peu près 180 agents, une vingtaine de gouvernants, une vingtaine de livreurs. On a un bureau au bureau qui est dédié purement au pôle ménage.

  • Speaker #1

    Mais ouais c'est un vrai service, je me mets à la place d'un propriétaire, je mets mon appartement en location dans un système de location court durée. Ma crainte c'est ça, c'est le fait qu'il soit sali, qu'il soit détruit. Bon ça on va en parler mais du coup il y a des assurances aussi avec Airbnb, c'est ça ? Ouais complètement. En cas de dégâts ?

  • Speaker #0

    Alors ça dépend des plateformes.

  • Speaker #1

    Ouais parce que là vous êtes partenaire avec Abritel,

  • Speaker #0

    Airbnb... Nous on est ouvert quasiment sur toutes les plateformes qui existent. Mais t'as deux grosses plateformes, Airbnb Booking et après t'as Abritel, Expedia, VRBO etc. Mais à la base, les deux grosses plateformes, c'est Airbnb et Booking qui fonctionnent totalement différemment. Tu as une plateforme Airbnb pro-voyageurs. Donc eux, ils sont vraiment pro-voyageurs. Et tu as une plateforme qui est Booking qui est plutôt pro-host. Et ça, c'est une vraie différence qu'il faut prendre en compte. C'est-à-dire que quand tu vas avoir un litige avec un voyageur, Airbnb va le rembourser direct. Par contre, quand tu as un litige avec un voyageur Booking, Booking va prendre plutôt la défense des propriétaires. Airbnb a eu l'idée et hyper smart de faire un truc hyper centralisé. Tout est géré dans Airbnb, la communication doit se faire dans Airbnb, la caution, tu n'as pas de caution parce que la différence c'est que sur Airbnb tu crées un vrai profil. On te demande ta bille d'identité etc. alors que sur Booking ça ne fonctionne pas comme ça. Et donc Airbnb te gère de A à Z et quand tu as un litige demain avec un voyageur, tu fais une demande d'argent sur Airbnb en montrant des factures, en montrant les dégâts, en documentant tout ça. Et c'est la manière dont tu te couvres avec Airbnb. Sur Booking, ça fonctionne différemment. Sur Booking, c'est que tu prends une empreinte bancaire de ton voyageur, comme quand tu arrives à l'hôtel. Quand tu arrives à l'hôtel, on te demande ta carte bleue. Et en fait, quand tu as trop de plateformes qui fonctionnent différemment, tu dois absolument centraliser et automatiser tes tâches. Et c'est pour ça que la tech était hyper importante pour nous. Juste pour l'histoire de CheckMyGuest, en 2019, on lève de l'argent.

  • Speaker #1

    Ouais, ok.

  • Speaker #0

    Donc, on a eu un sujet, c'est qu'on était une boîte rentable.

  • Speaker #1

    Donc là, combien de lots en 2019 à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    300 lots, 300-400 lots.

  • Speaker #1

    Ok, ce qui est déjà énorme.

  • Speaker #0

    Ce qui est déjà pas mal et surtout on est rentable. On fait rentrer un troisième associé qui est Julien Madard en 2000, juste au moment de la levée de fonds, vraiment au moment de la levée de fonds, qui est beaucoup moins opérationnel, mais qui est beaucoup plus relation investisseur.

  • Speaker #1

    Que vous connaissiez du coup, tu peux raconter comment ça s'est...

  • Speaker #0

    Ouais, bien sûr. Alors moi je ne le connaissais pas Julien, j'avais des amis qui le connaissaient.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et Kevin le rencontre... Ami Konos, il se parle dans la mer et il parle d'immobilier. Qu'est-ce que tu fais ? Julien explique, moi j'achète des boutiques à 7, 8, 9 %, ça tourne bien. Et Kevin lui parle de la location saisonnière professionnelle, de ce que nous on fait à travers la gestion et à travers nos investissements. Et Julien qui fait beaucoup de choses avec son frère Cyril Madard, qui est aujourd'hui aussi un associé de Check My Guest, il rentre à Paris et il commence à chercher des locaux commerciaux pour les transformer. Et pour la petite histoire, à un moment on fait une visite. Donc il y a Kevin et moi qui visitons le local, la visite d'après c'est Cyril Madard.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc ils ont été hyper réactifs, on commence à vraiment sympathiser etc. Julien vient pas mal de fois au bureau, on voit qu'on a des intérêts communs, nous on est très bons dans notre métier, mais on sait que Julien va pouvoir nous apporter des relations un petit peu différentes avec des investisseurs, avec des banques, il a un super réseau etc. Et donc on décide de s'associer avec lui, juste après la BFM et surtout c'est lui... Juste après, pourquoi ? Parce que c'est lui qui nous accompagne dans le lever de fonds. Au lieu de prendre une boîte spécialisée dans le lever de fonds, c'est Julien qui nous accompagne, qui nous présente les bonnes personnes pour lever des fonds. Et comme je t'ai dit, on était une boîte rentable. Et on décide de lever des fonds, mais pas en augmentation de capital, mais en obligation convertible. Et moi et Kevin, on était finance de marché, mais on n'était pas finance d'entreprise. On n'était pas à ces notions-là et Julien nous a beaucoup accompagnés sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Parce que lui avait une formation plus M&A, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Il avait bossé chez Rothschild, en banque privée, etc. Donc, profils différents. Et il nous présente Entrepreneur Venture, avec qui on lève 4 millions d'euros en 2019, plus une partie BPI, ce qui fait une enveloppe totale à 7 millions d'euros, avec un peu de dette, mais l'obligation convertible, c'était parfait pour nous. Ça nous permettait...

  • Speaker #1

    Tu peux expliquer ce que c'est l'obligation convertible ?

  • Speaker #0

    L'obligation convertible, c'est simplement le fait que tu as une obligation, donc on te prête de l'argent, tu dois payer un coupon annuel qui est plus élevé qu'une obligation classique, et à la fin de tes 5 ans, donc la maturité de ton obligation convertible, tu as la possibilité, soit tu as l'argent pour les rembourser, et tu vas payer une prime de non-conversion, où tu vas dire en fait à Entrepreneur Venture, moi je ne veux pas que vous rentriez au capital. J'ai réussi à faire grossir ma boîte, j'ai l'argent pour vous rembourser et donc je vous rends votre argent plus une prime, sachant que j'ai déjà payé mes coupons. Et donc, je leur ai rendu leur argent, j'ai toujours 100% de ma boîte. Ou, en fait, je n'ai pas bien travaillé, je n'ai pas l'argent pour vous rembourser, je n'arrive pas à refinancer ma dette. Donc, vous allez entrer au capital et nous, si on n'arrivait pas à le rembourser, il rentrait à hauteur de 20% du capital. À l'échéance 2024, l'année dernière. C'est l'année dernière. C'est l'échéance de l'obligation. On a réussi, on les a remboursés. Et on est resté maître, on a gardé 100% du capital.

  • Speaker #1

    Génial.

  • Speaker #0

    Mais ça, tu ne peux pas le faire si ta boîte n'est pas rentable. Parce que la personne qui va te prêter l'argent doit s'assurer que tu vas pouvoir lui payer les coupons. Mais tu ne peux pas payer les coupons avec l'argent qu'il t'a prêté. Donc il faut que tu arrives à continuer. Et donc quand on fait ça. Une fois qu'on a eu l'argent, l'idée, c'est comment est-ce qu'on le déploie ?

  • Speaker #1

    Donc 7 millions d'euros, c'était quoi du coup ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, on lève en 2019, fin 2019-2020, Covid. Donc tu te retrouves dans une situation où en fait, c'était très compliqué. Quand est arrivé le Covid, on s'est dit, il faut qu'on sorte du Covid et qu'on soit, à la sortie du Covid, leader sur notre activité. Réellement leader. Et il nous manquait une chose qui était cruciale et nous, c'était nos deux... vraiment objectif de levée de fonds, c'était la technologie parce qu'on savait que si on avait besoin, si on voulait aller chercher les 2000, les 3000, les 4000, les 5000 lots, on avait eu besoin d'une technologie qui était sur mesure.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu entends par technologie du coup ?

  • Speaker #0

    Un outil de gestion. Un outil de gestion, un outil de diffusion qui nous permettrait de gérer la gestion comme on l'entend, avec énormément d'automatisation, énormément de données et pouvoir Vraiment gérer notre data.

  • Speaker #1

    Donc un dashboard hyper complet.

  • Speaker #0

    Un dashboard pour les propriétaires, mais un outil de gestion pour nos équipes. C'est-à-dire qu'on avait le ménage en interne, la maintenance en interne, des équipes de gestion, du service client, etc. Et donc, il fallait tout automatiser pour que tout soit dans un seul logiciel et ne pas travailler avec 3, 4, 5, 6 logiciels. Donc juste après la levée de fonds, on achète une boîte qui s'appelle BNB Seater. BNB Seater. Je ne sais pas si tu te souviens, mais il y avait des pubs dans le métro partout. C'était une boîte qui faisait de la gestion, comme nous, mais eux, plutôt résidence principale. Et à la base, leur concept, c'était plutôt de vendre des missions. Donc c'est de dire à un particulier, vous voulez mettre votre bien sur les plateformes, nous on peut vous aider sur le ménage et la maintenance, sur les check-in, etc. Mais sur des offres de mission, pas une gestion clé en main, mais ils sont venus à terme à la gestion clé en main. Et nous, pour te dire, quand on a commencé, quand on a rentré un client... qui passait par BNB Seater, c'est-à-dire qu'il gérait lui-même la messagerie, mais il demandait à BNB Seater de faire ses ménages. Donc au début, on a été client, pas par volonté première, mais parce que notre client était client. Il dit les ménages, ils fonctionnent bien, essayez. Donc on a été client BNB Seater. Moi, je me souviens, j'avais été dans leur bureau dans le 18e. J'avais trouvé ça incroyable. Nous, on était deux dans un bureau. Il y avait 40 personnes, tu voyais des mecs codés, tu voyais qu'il y avait du monde, qu'il y avait une vraie effervescence.

  • Speaker #1

    Ça datait de quand ? ils l'avaient monté quand ça ?

  • Speaker #0

    au moins 2014-2015 ils avaient levé des fonds ils avaient levé les 3 millions et demi d'euros eux ils étaient hyper équipés ils avaient une trentaine de développeurs ils vraiment créaient une plateforme et ils étaient en difficulté financière et donc on rentre en contact avec eux avec quand je dis eux c'est Pierrot et Biagio qui étaient les cofondateurs de Bienvisiteur et donc il y a un appel d'offres il y avait un bienvis sur l'appel d'offres il y avait d'autres boîtes comme nous et on gagne cet appel d'offres pourquoi ? parce qu'ils ont vu en nous ce qu'eux n'avaient pas réussi à faire.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Le créneau. commercial qu'on avait de transformer des locaux commerciaux en logements saisonniers, ben eux ils ne l'avaient pas vu. Et eux c'était purement un play RP, RP, RP, résidence secondaire dans les petites villes, mais ils n'avaient pas vu ce créneau-là. Et donc ils devaient nous faire une mission de consulting. Et quand ils ont compris ce qu'on était en train de faire et ils ont vraiment vu un gros potentiel dans Check My Guest, c'est eux qui nous ont dit, ben en fait, au lieu de faire une mission de consulting, pourquoi est-ce qu'on ne bosserait pas avec vous et qu'on créerait avec vous ? un logiciel dédié à CheckMyGuest. Et donc, on les a rachetés, on a intégré leur équipe tech. Donc, ils ont ramené leur CTO, des développeurs, des designers. Et c'est comme ça qu'on crée Human, donc le User Management Dashboard, qui est aujourd'hui un outil qui nous permet de tout faire.

  • Speaker #1

    Ça a dû vous changer la vie,

  • Speaker #0

    ça. Ça nous a changé la vie considérablement. Et donc, pendant le Covid, on a avancé sur la techno et on a continué à faire travailler une partie des équipes. Alors, il y a eu un peu de chômage partiel, etc. Évidemment, parce qu'il n'y avait plus d'activité. Mais il y a eu un phénomène qui était hyper intéressant pendant le Covid, c'est que tu as plein de gestionnaires qui ont lâché. Tu ne pouvais plus aller dans les bars, tu ne pouvais plus aller dans les restaurants. Tu te retrouvais avec des gens qui louaient des appartements pour faire des fêtes, pour faire des événements, etc. Mais ça, tu ne le sais pas, en fait, quand tu reçois la personne. Et donc, il fallait mettre de nouveaux process en place, vérification de la paysannité, vérification des personnes, caution supplémentaire. Et en fait, il y a eu beaucoup de dégâts pendant le Covid, malheureusement, parce que les gens ne faisaient pas attention. Et nous, on a été peut-être une des seules boîtes qui a tenu ses engagements envers les propriétaires. Moi, il y avait plein de propriétaires qu'on rencontrait pendant le Covid qui nous disaient « mon appartement a été massacré, le gestionnaire limite il ne me répond plus » . Et nous, quitte à perdre un petit peu d'argent parfois et à faire les travaux nous-mêmes, on savait que c'était hyper important que la confiance des propriétaires soit toujours là, même et justement pendant ces événements-là. Et donc on a rentré, moi j'appelais ça le jeu des chaises musicales le Covid. C'est-à-dire qu'on a rentré énormément de propriétaires, qu'on a rentré de beaucoup d'autres. société de gestion et on est sorti du Covid, on avait quasiment doublé la taille du parc avec une techno. Et là, c'est à ce moment-là qu'on a commencé à faire un petit peu de marketing, à monter une équipe commerciale, etc.

  • Speaker #1

    Donc le gros cap de changement, toi tu le vois à ce moment-là ? C'est là où tu as senti le vrai ?

  • Speaker #0

    Ouais, parce qu'on lève des fonds juste avant, on arrive, on perd beaucoup d'argent. 2020-2021, on perd beaucoup d'argent. Ok, parce qu'on a des équipes... on a une gestion qui est consommatrice de cash, on a une croissance qui est consommatrice de cash, donc on perd de l'argent, mais on est beaucoup plus fort. Et ça, c'est un des premiers tournants de Check My Guest. C'est la sortie du Covid avec notre techno. C'est-à-dire que quand le propriétaire, il arrive au bureau et que tu lui montres en fait que tu sais tout. Moi, il y a un discours, c'est de dire, qui est pour moi hyper important, on est aujourd'hui à peu près 150 collaborateurs hors le ménage chez Check My Guest. Donc, tu te retrouves avec... Des gens qui arrivent, tu vois, on a des équipes journée, des équipes soir au niveau du service client, mais la personne qui arrive le soir, qui vient pour bosser le soir et qui a 1 000 appartements, donc qui peut recevoir un appel d'un guest de n'importe quel appartement, il n'a pas été le voir cet appartement. Donc comment est-ce que tu fais pour que les gens qui sont au téléphone puissent passer aux yeux des voyageurs comme s'ils étaient le propriétaire ? Et donc on crée une base de données monstrueuse. avec des process qui changent complètement de comment est-ce que je rentre un appartement. Aujourd'hui, quand on rentre un appartement, on prend des photos et des vidéos de tout ce qu'il y a dans l'appartement. C'est-à-dire que je sais comment fonctionne ma machine à laver, j'ai une vidéo, j'ai la notice. Pareil pour tous mes équipements, les accès, toutes les steps, elles sont hyper documentées parce qu'on fonctionne en accès automatisé. Donc, de la porte de l'immeuble à l'appartement, chaque étape est documentée d'une photo, d'une vidéo, d'un code, etc.

  • Speaker #1

    Même pour le visiteur, le voyageur, j'imagine quand il arrive.

  • Speaker #0

    Exactement. Il arrive, il a une web app, il a ses accès étape par étape. Mais ça, on a réussi à le faire parce qu'on a galéré avec des textes. Et en fait, tu pouvais décrire parfaitement comment il fallait accéder à l'appartement ou trouver la boîte à clés, mais même s'il y avait une salle électronique. En fait, les gens t'appelaient quoi qu'il arrive. Donc, l'idée, c'est de se dire comment est-ce qu'on fait pour donner le plus la main possible aux voyageurs et comment est-ce qu'on fait pour... donner le plus de data possible et d'informations possibles à notre service client pour qu'il puisse aider au mieux les locataires quand ils en ont besoin. Et donc ça, on a tout documenté, ce qui nous a permis de pouvoir grossir sans avoir une qualité de gestion qui diminue.

  • Speaker #1

    Ok. Combien vous avez de développeurs là en interne ?

  • Speaker #0

    Si tu veux, on est monté à une quinzaine de développeurs. On a une équipe tech d'une vingtaine de personnes qui était purement gérée par Pierrot et Biagio. C'est eux qui ont toujours géré cette équipe tech.

  • Speaker #1

    Ok. Génial. Et l'IA, ça vous aide aujourd'hui ? Vous l'avez implémenté sur quelque chose ?

  • Speaker #0

    On est en train de bosser sur des sujets. Ça nous aide beaucoup dans le service client aujourd'hui. Nous, on a deux data systems internes parce qu'on a développé notre propre algo de pricing. En fait, si tu veux, la vraie différence des autres, c'est qu'on a eu énormément de data. Cette data, on l'a utilisée à bon escient en créant notre propre algo de pricing pour savoir exactement... quel appartement rapporte combien dans quel quartier etc. Alors après tu as des aléas évidemment, mais là on a vraiment poussé, ce qui a fait aussi la différence, c'est d'être capable de pouvoir très précisément, de la même manière que toi demain, tu as un propriétaire qui t'appelle qui veut vendre son appartement, tu sais l'estimer. Tu as des transactions que tu fais quotidiennement etc. Nous c'était la même chose, on louait ces appartements et cette data on l'a réutilisée et nos data scientists, ont énormément travaillé sur cet algo de pricing qui nous a permis aussi d'avoir le bon prix au bon moment pour avoir le meilleur taux d'occupation et le meilleur prix moyen.

  • Speaker #1

    Juste pour reprendre sur les étapes. Donc, 2019, levée de fonds. 2020, 2021, Covid, la perte. Mais en même temps, tu te structures, tu rachètes.

  • Speaker #0

    On rachète bien de B6 Power, on se structure. On sort du Covid très fort. L'activité repart super bien. Et grosse étape après. On fait un deal, alors lui pour le coup il a été hyper bien marketé, on fait le MIPIM. Le MIPIM c'est un salon à Cannes de l'immobilier, un des plus gros salons en Europe, où il y a la terre entière de l'immobilier.

  • Speaker #1

    Commercial, beaucoup...

  • Speaker #0

    Beaucoup immobilier commercial. Et nous on est immobilier commercial, mais par hôtellerie, hôtellerie. On gère de plus en plus d'immeubles indépendants, de plus en plus de propriétaires nous font confiance. Et on fait un deal avec Swiss Life, où en fait, on crée avec Swiss Life, pour les clients Swiss Life, donc ce n'est pas l'immobilier de Swiss Life, c'est pour les clients de Swiss Life, des fonds où on va acheter de l'immobilier. Et en fait, pardon, je reviens un tout petit peu avant, 2021-2022, on avait société de ménage, maintenance en interne, on fait la déco, on fait... Les changements de destination pour le compte de propriétaire avec des prestataires qu'on connaît bien, mais des gens qui sont sérieux et qui vont au bout. Et donc nous, on fait de la relation, si tu veux, où on n'a pas ça en interne, mais on arrive à apporter service à nos propriétaires pour avoir ces changements de destination. Et on crée cette partie travaux qui était hyper importante. C'est venu d'où en fait ? Donc je disais Cyril Madard, qui est le frère de Julien Madard, crée cette société qui s'appelle HMG. Pourquoi ? Parce qu'on a... fait un peu d'immobilier derrière ensemble et il était très très bon dans les travaux, hyper vif, super carnet d'adresses sur tout corps d'État. Et il décide de créer HMG pour accompagner nos propriétaires, exclusif à Check My Guest, parce qu'on avait des propriétaires qui ne voulaient pas faire les travaux, qui n'avaient pas le temps, qui n'avaient pas l'expertise, qui voulaient absolument investir dans la pierre, mais qui étaient freinés au moment où il fallait faire les travaux.

  • Speaker #1

    Donc c'est un clé en main.

  • Speaker #0

    Et si tu veux, c'est un pur clé en main. Le propriétaire rentre chez nous à travers HMG. On lui donne les clés, on s'occupe de tous les travaux clés en main, c'est-à-dire que ça va jusqu'à mettre les fourchettes dans les tiroirs. Et donc de là,

  • Speaker #1

    il livre un produit fini et nous on livre une annonce. C'est hyper intéressant en vrai pour un propriétaire. En vrai, les propriétaires, vous c'est des investisseurs.

  • Speaker #0

    C'est des investisseurs. Tous nos propriétaires, c'est des investisseurs immobiliers. Qu'ils le fassent à titre perso ou à titre professionnel. C'est-à-dire que nous, notre éventail de clients, Merci. il a évolué au fur et à mesure du temps. On a commencé avec des particuliers, des investisseurs immobiliers, des professionnels de l'immobilier, type des marchands, qui se sont dit derrière, après je ne vais plus être marchand, je vais faire du patrimonial avec ces actifs-là, parce que ça rapporte trop d'argent. Et familier office, et après institutionnel avec Swiss Life. On arrive à ce moment-là à se dire, en fait, j'ai un service qui est purement créant. C'est-à-dire que je suis un investisseur pur, j'achète un bien, je le donne à Check My Guest. Et oui, pardon, excuse-moi, en plus de ça, derrière, on crée une cellule transaction.

  • Speaker #1

    Oui, je voulais en parler justement en fait.

  • Speaker #0

    On crée une cellule transaction pour boucler la boucle. Je source un actif, je fais les travaux, je le gère. Donc, je fais tout. Et ça, ça a amené énormément de nouveaux dossiers. À partir du moment où toi, tu fais ton propre sourcing, tu as énormément de gens qui t'appellent parce qu'ils ont envie d'acheter. Et la réputation surtout. À un moment donné, oui.

  • Speaker #1

    Elles se développent à grande vitesse. toujours entendu quand on me parle courte durée, j'entends Check My Guest. Et sans marketing, c'est ça qui est dingue. Mais ce bouche à oreille, c'est un petit monde quand même les investisseurs immobiliers, mais c'est le rêve de tout investisseur de se délester surtout sur de la gestion locative, encore plus sur de la courte durée, de toutes ses charges, d'aller trouver le produit, d'aller s'occuper de faire ses travaux, de gérer sa décoration.

  • Speaker #0

    C'était vraiment nouveau pour les gens parce que, tu vois, comme je t'ai dit au début, un 30 ou un 40 m², ce n'est pas la même chose. Je faisais des découpes avec les architectes parce que les architectes ne comprenaient pas l'importance de l'optimisation des espaces dans notre activité. Et donc, on arrive à avoir un produit final, Check My Guest, où je sais surser les actifs, je sais les vendre, je sais faire les travaux, je sais faire la gestion. Et donc, on a créé avec Swiss Life un premier fonds de 50 millions d'euros. Donc, l'idée, c'est de permettre aux clients Swiss Life d'investir leur argent, moyennant un coupon et avec la plus-value future qui peut aller avec dans une thématique. qui est l'hôtellerie et la parhôtellerie.

  • Speaker #1

    C'est beau de les avoir closés, Swiss Life. Comment ça s'est fait, ça, pour la petite histoire ?

  • Speaker #0

    Pour la petite histoire, c'est Julien qui avait la relation, qui a beaucoup avancé avec Swiss Life. Et on a fait des super rendez-vous. On a présenté toute la panne d'éclat de l'éclat qu'on avait. Les chiffres étaient là, les rentes étaient là. Et ils ont été hyper séduits par le modèle. Ils avaient besoin aussi, si tu veux, une banque, elle a besoin de proposer, de diversifier les investissements qu'elle propose à ses clients. Mais dans l'immobilier, il y avait du bureau partagé qui amenait beaucoup de rentabilité. Et tu avais aussi l'hôtellerie, la para-hôtellerie. Mais ils n'avaient rien de para-hôtellerie. Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que la para-hôtellerie est éligible au régime du 150 obéters. Notamment pour les gens qui revendent leur boîte et qui ont besoin de réemployer leur argent pour minimiser leur fiscalité. Et donc, ça a été un moyen de permettre aux clients éligibles d'investir dans une nouvelle thématique et diversifier leurs investissements. Génial. Et c'est comme ça que ça s'est fait. Et aujourd'hui, on a un hôtel qui est en exploitation dans le 7ème emplacement de Paris, 4 immeubles qui sont en travaux. Au total, on a levé pour 150 millions d'euros pour faire ces 3 immeubles. Et là, on cherche encore, si jamais il y a des immobiliers qui nous écoutent, on a encore un ticket à déployer entre 5 et 10 millions d'euros pour un dernier immeuble sur le dernier fonds.

  • Speaker #1

    Ok, sur Paris, vous achetez ou vous avez acheté un peu partout ?

  • Speaker #0

    Sur Paris. Paris Prime. Donc, ce ne sont que des belles adresses et on fait des travaux très haut de gamme. Parce que ça, c'est un sujet aussi. Au début, la location saisonnière, ça cartonnait pour tout le monde. Mais parce qu'il y avait peu d'offres. Et plus on a avancé, plus l'offre…

  • Speaker #1

    Ça devenait hyper concurrentielle.

  • Speaker #0

    Hyper concurrentielle. Et en fait, on s'est rendu compte qu'à titre même d'investisseur immobilier, là, je ne parle même plus de la casquette Check My Guest, même si ça va ensemble. Quand tu fais des beaux travaux, des travaux corrects, ça va te coûter entre 1000 et 1500 euros du mètre. Quand tu fais des très beaux travaux, et c'est ce qu'on a vu avec le développement d'HMG, ça va te coûter entre 2500 euros et 3000 euros du mètre.

  • Speaker #1

    Pour plus des fois. Des fois, ça peut même monter encore un peu plus.

  • Speaker #0

    Ça peut monter un peu plus et on arrive à maîtriser, si tu veux, des très beaux travaux entre 2 500 et 3 000 euros du mètre. Mais au final, sur ton investissement et sur la durée de ton investissement, l'écart n'est pas énorme. En revanche, l'écart de prix moyen que tu vas avoir, il est colossal. Donc en fait, tu te rends compte que plus tu deviens un peu haut de gamme, alors je ne te dis pas de mettre des salles de bain en marbre, etc. Il y a des choses qui ne sont pas chères aujourd'hui avec du grès céramique, des travaux de carrelage, etc. Imitation marbre. mais avec quand tu fais de la belle menuiserie, quand tu mets du bel électroménager, des beaux mobiliers, etc. Et qu'en fait, tu vends aujourd'hui, quand tu vends sur les plateformes, tu vends sur photo, une localisation et un nombre de chambres et un prix. Mais à la finalité, le mec, quand il va pour voir ton annonce, il regarde où elle se trouve et les photos et les commentaires. Donc, plus tu as de belles photos, plus ton appartement est beau et plus tu as de bons commentaires qui vont avec, mais plus tu vas le rechercher.

  • Speaker #1

    Moins tu as de vide aussi, j'imagine ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, exactement. Après, tout est lié. Mais ce qu'il faut comprendre, c'est que l'élastistique que tu vas avoir dans ton prix, la différence que tu vas avoir dans ton prix moyen sur un truc à la même adresse, et ça, on a fait l'exercice. On avait un propriétaire client chez nous, rue du Ponceau. Il a un bien au premier étage qui fait à peu près 35 mètres carrés, où il a fait les travaux les plus simples. possible, il n'y a pas de décoration, carrelage affreux au sol, vraiment l'appartement purement Ikea, cuisine Leroy Merlin, l'armoire Ikea,

  • Speaker #1

    très simple,

  • Speaker #0

    rien de joli, mais il cartonne, tu vois, il marche bien, il marche bien. Et ce propriétaire-là décide de le vendre, parce qu'il a aussi un autre appartement, il a envie de faire les travaux dans l'autre appartement, donc il a besoin d'arbitrer, et il vend cet appartement. Moi c'est un client que j'avais rentré, donc du coup qu'est ce qui se passe ? Le truc passe par la cellule transaction et on le revend à un propriétaire à nous. L'idée aussi de la transaction, c'est de l'apporter de la liquidité à nos clients à part que le monde était au centre de ce marché-là. Nous, on ne l'a pas acheté. Un client l'a acheté et derrière, HMG a fait les travaux parce que ce client ne passait que par HMG. Et derrière, on a doublé les revenus. Entre ce qu'on faisait avant et après travaux, on a doublé les revenus. C'était colossal.

  • Speaker #1

    Juste avec des travaux et on le remet dans l'attractif.

  • Speaker #0

    Exactement. Aujourd'hui, ça ne fonctionne plus les petits appartements où tu fais purement le plus simple du plus simple. Tu ne vas pas aller chercher la rentabilité que tu veux parce qu'il y a trop de concurrence. Et en faisant des super travaux, tu arrives à doubler ta rentabilité par rapport à des travaux simples. Et ça, c'est vraiment un point qui est à prendre en compte dans n'importe quel investissement immobilier aujourd'hui. Sur du locatif, je ne parle peut-être pas du locatif long terme, mais moyen et court terme. Aujourd'hui, les travaux, ça fait vraiment la différence.

  • Speaker #1

    Sur du locatif long terme aussi ça peut être intéressant, juste avec l'encadrement des loyers, qu'on ne peut pas dépasser, mais avec par exemple du code civil, je sais que vous faites aussi du bail mobilité, on en reparlera. Là je sais que les travaux, pareil, chez nous ça peut jouer, on en fait chez Dolly aussi. Mais même en termes de travaux, je pense que ce qui va changer aussi un peu, c'est que tu as un peu tout le monde qui fait les mêmes types de travaux. Donc maintenant ce qui marche de mieux en mieux, tu vois, le canapé écru, le truc, c'est souvent qui marche bien, marbre, voilà. Et j'ai l'impression qu'il y a plein d'investisseurs maintenant qui vont choper des gros architectes de renom, pour faire des trucs un peu plus poussés sur de la typo.

  • Speaker #0

    Pour avoir une vraie signature, ça dépend quel niveau de finition tu as envie d'avoir. Par exemple, sur les immeubles Swiss Life, on a pris des architectes très connus, avec une signature, etc. Parce que là, on voulait vraiment monter en gamme. Maintenant, ce qui arrive à faire Cyril avec HMG, c'est la menuiserie sur mesure. Alors, ça coûte cher, ça coûte de l'argent, mais… Ça te met dans une autre dimension, vraiment, sur la qualité de finition de tes travaux.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc, la cellule transaction, vous vous occupez de sourcer avec des agents immobiliers. Vous êtes combien sur cette équipe-là ?

  • Speaker #0

    Il y a une équipe de trois personnes aujourd'hui qui se trouve pour le compte de nos propriétaires.

  • Speaker #1

    Ok. Une fois que le local est transformé, qu'il tourne en Airbnb, qu'il y a une belle rentabilité, etc., tu as des fonds, je crois, qui achètent aussi, que vous avez sûrement en client, quand vous avez des clients qui veulent revendre ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Je dis ça parce qu'il y en a beaucoup qui veulent revendre. Il y a pas mal de reventes au fur et à mesure des années.

  • Speaker #0

    Tu as des gens qui ont voulu sortir à un moment donné. Ça nous est arrivé de vendre des portefeuilles de gens qui avaient besoin de liquider leurs activités en franc. Et oui, aujourd'hui, tu as vraiment eu cette professionnalisation du marché qui fait qu'aujourd'hui, il y a des acteurs institutionnels qui s'intéressent à ce type d'actifs parce qu'ils ont besoin d'aller chercher de la rentabilité dans un monde où les taux ont augmenté. Et donc, finalement, c'est d'autant plus dur de faire de l'investissement rentable à partir du moment où tes taux d'emploi sont plus importants, qui te donnait un ordre de grandeur. Nous, l'idée, quand tu fais de la location saisonnière, c'est de doubler la rentabilité de bureau. Donc, notre benchmark pur, c'est quelle est ta rentabilité en bureau ? Quel est ton… Et nous, on adore prendre ce ratio-là. C'est le prix par mètre carré par an. Demain, tu vas louer un bureau, en fait, il te parle en prix par mètre carré par an. Nous, on regarde ce ratio-là sur les actifs qu'on gère et notre but, c'est de doubler cette rentabilité-là. Quand un bureau va se louer à 700 ou 800 euros par mètre carré par an, nous, l'idée, c'est d'aller faire 1 400, 1 600 euros.

  • Speaker #1

    Il y a même des marchands qui se sont créés dans l'immobilier commercial et donc, la courte durée, c'est-à-dire qu'ils achetaient, ils transformaient. Ils sortaient un 13%, ils le revendaient à 8%. Exactement. Ça, vous accompagnez aussi les gens là-dessus ? Ou non, vous travaillez très peu avec…

  • Speaker #0

    Non, on accompagne bien sûr, on accompagne les marchands parce que les marchands, ils ont besoin d'être gérés. Ils ont besoin d'aller chercher, de montrer que leur bien, il peut générer de la renta. Ils ont besoin d'être accompagnés aussi sur toute la partie administrative. Oui, du conseil. Et ça, on les a accompagnés sur tout ça, bien sûr.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc, ça s'est fait quand, le développement ?

  • Speaker #0

    Ça a été des opportunités.

  • Speaker #1

    Ok, on va essayer de se concentrer.

  • Speaker #0

    C'est des opportunités, des clients avec qui ça se passe bien. J'ai un bien à Deauville, j'ai un bien à Cannes. Est-ce que tu peux t'en occuper ? Et donc, comme ça, on a commencé à grossir. Aujourd'hui, on a un bureau à Cannes. On a un bureau à Saint-Tropez. On est en train d'ouvrir un bureau aussi en Normandie. Ça fonctionne très bien. On n'a jamais eu la prétention de vouloir être partout. L'idée, c'était de se dire, quelles sont les villes où je peux aller ? C'est-à-dire, quel est le prix moyen dans notre activité dans cette ville-là ? Et est-ce que je vais être rentable dans cette ville ? Ouvrir des villes pour ouvrir des villes, ça ne sert à rien. On a toujours un objectif de rentabilité. Et donc Cannes, c'est un supermarché. Tu as des salons toute l'année. Tu as un été, tu as 4 mois ou une période de 4 à 5 mois où tu loues très bien, où tu as de la vraie demande. Et la Normandie, tu as aussi de la demande toute l'année. On gère aussi en Grèce.

  • Speaker #1

    Comment vous faites ? Tu gères des salons indépendants ?

  • Speaker #0

    C'est une situation qui va être différente. C'est-à-dire qu'on ne va pas gérer l'opérationnel. On va gérer réellement toute la partie voyageurs et distribution.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Il y a des gestionnaires, notamment dans l'occasionnière, qui sont plutôt vieilles écoles. Pas trop plateforme, plutôt réservation en direct, etc. Et nous, on apporte ce service-là.

  • Speaker #1

    C'est un genre d'intercabinet entre deux agences.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ok, c'est énorme. Et ça, c'était quand du coup, Normandie ? Vous avez ouvert quand là-bas ?

  • Speaker #0

    Ça a été très rapide, Normandie, ça a été 2018-2019. Cannes aussi, mais au début, on n'avait pas de bureau à Cannes. Par contre, en 2022, on a pris un bureau à Cannes. Le but, c'est de répliquer le modèle checkmagus parisien. Dans les villes où on va.

  • Speaker #1

    On ouvre deux lits, nous aussi, à Cannes, là. En juillet, on pourra travailler ensemble. Ouais, avec plaisir. Et en termes de limites, du coup, c'est quoi la limite ? Pour continuer à croître, c'est d'autres villes, d'autres pays, d'autres...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de limite. C'est vrai ? Il n'y a pas de limite. C'est-à-dire qu'il faut trouver les bonnes villes.

  • Speaker #1

    Parce que la mairie, elle bloque un petit peu. On peut parler de la législation, mais elle est de plus en plus dure, non, sur les transformations.

  • Speaker #0

    La mairie, oui. La mairie, elle a un petit peu fermé. Mais ils sont plus durs qu'avant. Et en fait, il y a des avantages et des inconvénients là-dedans. C'est-à-dire que tu as des propriétaires qui ont acheté il y a des années. Et en fait, tu vas avoir une offre qui va arrêter un peu de croître. Donc finalement, ça va amener un prix moyen qui va potentiellement augmenter. Parce que de plus en plus de gens utilisent la location saisonnière. Et oui, il n'y a pas de limites. C'est-à-dire que tu as le monde entier pour t'amuser. Après, il faut savoir rentrer dans des villes correctement, bien structurées. Sur la partie distribution, sur la partie opération, nous on a été rachetés en septembre 2024, qui est un groupe indien. Oyo, il gère, avant le rachat de Check My Guest, c'est 85 000 logements en gestion et 20 000 hôtels.

  • Speaker #1

    Énorme.

  • Speaker #0

    C'est colossal, si tu veux. Et ils ont vu, si tu veux, en Check My Guest, une présence à Paris. Donc on a annoncé l'île juste au moment des Jeux Olympiques.

  • Speaker #1

    Vous souhaitiez vendre à ce moment-là ou non ? C'était une opportunité si c'est fait comme ça ?

  • Speaker #0

    Non, on ne souhaitait pas vendre 100% parce qu'on aime ce qu'on fait et qu'on ne voit pas ce que je ferai demain si je ne fais plus que avec ma guêche. Mais on a voulu rentrer en process pour faire rentrer des investisseurs et se dérisquer un petit peu. Même si la boîte était rentable, on a considéré à ce moment-là qu'on a construit un super truc qui pouvait intéresser des investisseurs. L'idée, c'est de se dérisquer. un peu de cash-out et faire rentrer de l'argent dans la boîte pour aller développer de nouveaux marchés. Parce que la croissance, elle coûte très cher. Donc, il y avait cette idée-là et on s'est fait accompagner par une banque d'affaires qui est JP Morgan. Et ils ont pitché Check My Guest à 80, 90 différents fonds.

  • Speaker #1

    Ça, c'était avant les JO ?

  • Speaker #0

    Ça, c'était avant les JO. On pensait que le timing était bon et je pense qu'on ne s'est pas trompé. Donc, c'était le super timing pour nous. Et au fur et à mesure, on a avancé, avancé, avancé. Il restait 4 ou 5 candidats, dont Oyo. Et Oyo, eux... Ils ne voulaient pas prendre une participation dans la boîte et te donner un petit peu d'argent pour te dérisquer. Eux, ils voulaient intégrer 100% de la boîte. Et on a eu un vrai super feeling. Quand tu parles avec Oyo, c'est comme si tu parlais avec Marriott, c'est comme si tu parlais avec un grand groupe hôtelier. Tu vois, c'est le dixième groupe hôtelier au monde. Et on s'est dit que les synergies pouvaient être vraiment géniales. Et donc, on a fait cette transaction dont on est hyper content, bien évidemment. Ça se passe très bien, ça chamboule un petit peu le quotidien. Des choses qui changent. Mais c'est hyper intéressant et on apprend énormément.

  • Speaker #1

    Ça fait quoi de léguer son bébé ? Parce que bon, c'est votre bébé quand même.

  • Speaker #0

    Ça fait bizarre au début, mais si tu veux, dans ma tête, je ne l'ai pas légué. Je suis toujours autant investi que comme je l'ai été le premier jour. On n'a pas fait un deal 100% cash. Il y a une partie en action. Donc, on veut faire grossir Oyo.

  • Speaker #1

    Vous restez complètement dans l'opérationnel là ?

  • Speaker #0

    Complètement. Bien sûr, nos missions, elles n'ont pas changé. et dans le deal. Si tu veux, Oyo a voulu vraiment avoir une présence à Paris et donc, et à ce moment-là, HMG n'est pas une boîte de Check My Guest, HMG est une société à part. Et donc ils ont racheté trois boîtes, ils ont racheté HMG qui fait les travaux, Check My Guest, ils ont racheté aussi une autre boîte qui s'appelle Studio Prestige, qui est créée par Mickaël Frati, qui est aujourd'hui le cinquième associé Check My Guest. Aujourd'hui il y a Kevin, Julien, Cyril, Mickaël et moi. Et lui, il avait une boîte de gestion plutôt centralisée. vraiment dans le centre de Paris, où il gérait 1, 2, 3, 4. Il y avait, au moment de la transaction, il y avait à peu près 300 appartements de gestion. Il fonctionnait très bien. Et ça, ça s'est fait parce qu'Oyo s'est intéressé à plusieurs boîtes. Et ils ont racheté l'ensemble. Et aujourd'hui, on est tous ensemble, avec des entités qui restent totalement différentes, des bilans différents, mais on est tous intégrés dans l'aventure Oyo.

  • Speaker #1

    Il est public le montant de la transaction ou la valo ? Il y a des chiffres là-dessus ou tu ne veux pas ?

  • Speaker #0

    Il y a eu un article dans les échos, il y a eu une valorisation du groupe qui a été aux alentours de 100 millions d'euros.

  • Speaker #1

    Mais ça ne va pas plus loin.

  • Speaker #0

    Ça ne va pas trop plus loin, les détails, etc.

  • Speaker #1

    Donc du coup, avec Oyo, le but c'est quoi ? C'est de développer dans d'autres pays ?

  • Speaker #0

    Le but d'Oyo, c'est ce qu'on n'avait pas réussi à faire seul. C'est-à-dire que quand on a levé des fonds, on avait deux objectifs, c'était s'internationaliser. et développer notre propre techno. Donc on a réussi à développer notre techno, comme je te l'ai dit. Mais il y avait aussi ce sujet d'aller chercher de nouveaux marchés. Mais ça coûte très cher. Et comme je t'ai dit, on avait un peu perdu d'argent à cause du Covid. Et donc, on n'avait pas réussi à atteindre nos objectifs. Aujourd'hui, l'objectif, c'est d'aller chercher de nouveaux marchés et de développer ce modèle Check My Guest dans des grandes villes. Donc aujourd'hui, on regarde Rome, on regarde Venise. Londres. On regarde Londres aussi. Mais après, chaque ville a sa législation.

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais.

  • Speaker #0

    Les mairies, il y en a qui sont plus ouvertes que d'autres à notre activité. Mais le gros focus en ce moment, c'est Rome.

  • Speaker #1

    Pour revenir sur l'aventure depuis le début, est-ce qu'il y a un événement marquant, positif ou négatif, ou les deux d'ailleurs, dont tu te souviens ? Depuis 2016, toute la croissance que tu as eue, parce que ça fait 9 ans.

  • Speaker #0

    Ouais, il y a un événement. On fait le deal Swiss Life. On fait notre premier MIPIM. Donc on commence à être connu etc, on a super presse dans le marché parisien mais il y a eu un vrai changement de dimension. Je me souviens j'étais invité par un business immo ce jour là pour faire l'interview parce qu'on allait annoncer le deal Swiss Life, premier jour du MIPIM, premier MIPIM et donc si tu veux l'annonce elle a été stratosphérique. En plus on était à Cannes, tu avais l'intégralité de l'immobilier parisien et européen. Et donc ça nous a vraiment propulsé dans une autre dimension et même tu vois quand on a fait le deal avec Oyo pour eux c'était incroyable d'avoir réussi à faire ce genre de deal et ils ont vu dans ce deal là aussi des revenus supplémentaires colossaux et l'idée c'est aussi d'essayer de pousser pour essayer d'en faire plus d'amener plus d'investisseurs dans notre activité et aujourd'hui comme on a intégré tout donc ce soit la transaction les travaux etc le deal Swiss Life on aimerait bien le répéter bien entendu mais voilà L'événement marquant, vraiment marquant, qui nous a mis dans une autre dimension, c'est ce deal Swiss Life.

  • Speaker #1

    En négatif, une période plus compliquée, c'était quoi ? C'était le Covid ? Oui, ça a été le Covid.

  • Speaker #0

    Ça a été dur le Covid parce que c'était beaucoup, beaucoup de galères. Et après, il a été hyper intéressant le développement de la boîte et ça va un peu avec le Covid. Mais c'est que plus tu grossis... plus tu dois te réadapter. Le Covid, ça a été une réadaptation qui a été incroyable. On n'en a pas parlé encore, mais comment est venue l'histoire de la location moyenne durée chez Check My Guest ? Oui,

  • Speaker #1

    le buy mobilité, parce que du coup, vous avez deux offres. Vous avez une offre courte durée et vous avez une offre moyenne durée sur du buy mobilité. Tu peux expliquer ce qu'est le buy mobilité ?

  • Speaker #0

    On parle plutôt de buy mobilité, mais on va dire plutôt buy civil. C'est vraiment du buy civil pur et dur. Mais à ce moment-là, il y a l'introduction du buy mobilité. qui te permet de louer un appartement d'habitation sur des périodes de 1 à 10 mois, qui donne plus de flexibilité au beau qu'on connaissait. Le bail civil n'était pas vraiment démocratisé à cette époque-là.

  • Speaker #1

    Et sur les résidences secondaires aussi.

  • Speaker #0

    Sur les résidences secondaires. Du coup,

  • Speaker #1

    c'est beaucoup moins restreint. Quand le Airbnb, tu ne peux le faire que sur du local commercial transformé, en hébergement atelier ou sur de la RP 90 jours, là, tu pouvais viser aussi de la résidence secondaire.

  • Speaker #0

    Oui, et c'était hyper intéressant pour nous. Pourquoi ? Parce que tu avais plein de gens qui venaient nous voir en disant « Écoute, j'ai un studio, j'ai un appartement, c'est de l'habitation, comprends-le moi en court terme et non on ne les refusait. Donc en fait, on n'avait qu'à se servir et on ne pouvait pas les prendre. Et est arrivé le Covid, et pendant le Covid, il fallait qu'on continue à générer de l'argent pour nos propriétaires dans une période où il n'y avait plus personne à Paris. Donc en fait, on a switché, que ce soit tous les locaux commerciaux, ou à ceux qui étaient d'accord, on les a switchés en location moyenne durée. Et on a appris à ce moment-là ce que c'était la location moyenne durée. Comment on faisait un bail, c'était quoi le bail civil, c'était quoi le bail mobilité. dans lequel cas on pouvait appliquer l'un ou appliquer l'autre. Et en sortant du Covid, on s'est dit, tous les locaux commerciaux sont repassés en location court terme. Et on s'est dit, on va arrêter de refuser les appartements d'habitation et on va les prendre et on va aller faire la location moyenne durée. Et on a compris aussi que c'était beaucoup plus rentable que la location longue durée. Et ça permettait aussi à des investisseurs immobiliers de ne pas être bloqués. Comme on peut être bloqué parfois avec un investisseur.

  • Speaker #1

    Quand ils ont des appartements avec des mensualités, parce que souvent ils achetaient à des prix des fois élevés. Avec des grosses mensualités qui tombent tous les mois et que l'appartement ne se remplit pas parce qu'on est en plein Covid.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Il faut qu'ils le louent, même si c'est pour le louer un petit peu moins cher. Au moins, c'est plus périn.

  • Speaker #0

    Complètement. Complètement, c'est leur amener un revenu régulier. Et il y a un point qui est important aussi dans notre métier, dans la croissance de Check My Guest. Je passe un peu du coq à l'âne, mais c'est qu'on a bénéficié d'un marché des taux qui était extraordinaire pour l'investissement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. On était sur des toits.

  • Speaker #0

    Donc, tu vois, ça a énormément boosté les investissements des propriétaires.

  • Speaker #1

    Ça devait être la folie, cette époque, en fait. Incroyable. Le Check My Guest, tu dois avoir des souvenirs de ouf.

  • Speaker #0

    Tous les feux étaient ouverts. C'est-à-dire que les planètes étaient alignées pour faire quelque chose de super. Et on a réussi à faire quelque chose de super.

  • Speaker #1

    Magnifique. Et alors, comment vous gérez les équipes ? Tu as des managers ? Toi, tu es en contact encore ? Parce que vous êtes beaucoup, là. Vous êtes quoi, 150,

  • Speaker #0

    tu m'as dit ? On est 150. Ça, ça a été une des étapes du développement de Check My Guest. C'est-à-dire qu'à un moment donné… Dans le côté humain et dans le changement des process, on faisait, on était, tu vois, autant Julien avait plus, un peu moins opérationnel, mais Kevin et moi, on est très opérationnels. il fallait un middle management qui nous permette d'aller faire le deal qu'on a fait avec Oyo, d'aller faire le deal qu'on a fait avec Swiss Life, d'aller pitcher des institutionnels, parce que ça prend énormément de temps. Donc, si tu n'es plus au bureau, du coup, il faut qu'il y ait des gens qui fassent ton travail. Bien sûr. Et donc, il y a eu ce vrai sujet de créer un super middle management avec un directeur des opérations qui nous a accompagnés depuis quasiment, pas le jour 1, mais qui était, il sera très content que je le cite, c'est Jordan Setti. Ouais. qui est notre directeur opérationnel, qui était à la base le directeur de la société de ménage, au moment où on intègre le ménage, et après qui est brillant, travailleur, etc., et qui est devenu le quatrième homme de CheckMyGuest en prenant la direction des opérations. Il y a eu Pierrot et Biagio sur le Pôle Tech et on a recruté une DAF extraordinaire, un responsable sales, un responsable by mobilité. On avait une responsable d'onboarding, Charlotte, qui nous a accompagné depuis le jour 1, contrairement à Jordan qui arrivait un peu après, qui gère la partie d'onboarding et la partie déco.

  • Speaker #1

    Vous avez réussi à bien vous entourer, c'est ça qui est dur quand tu grossis, c'est le fait de déléguer aux bonnes personnes pour bien gérer.

  • Speaker #0

    Exactement. Au tout début, tu recrutes beaucoup de jeunes. Après, tu te rends compte que les jeunes, c'est bien, mais qu'ils ne feront pas leur vie avec toi et qu'il faut peut-être voir d'autres profils, des gens un peu mieux formés, parce que quand tu commences à avoir des responsabilités, C'est un peu plus difficile. Donc le recrutement, c'est un vrai sujet. Et dans le recrutement aussi, on a pris une super RH qui est en fait la clé. Si tu n'as pas une bonne RH et que tu veux monter à 150-200 employés, c'est impossible.

  • Speaker #1

    Tu fais encore les entretiens ?

  • Speaker #0

    Ça peut m'arriver de faire les entretiens. Ça peut t'arriver, oui. Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Tu as l'image du patron cool ou pas ? Moi, plutôt. Oui, ça va ? Tu es le cool de l'équipe ?

  • Speaker #0

    Je suis plutôt le cool de l'équipe. Oui, le mec qui… Moi, j'aime bien parler avec les gens. J'aime bien que je parle du principe que quelqu'un qui est heureux au travail, il fera un bon travail. Bien sûr. Quelqu'un qui n'est pas à l'aise quand il se réveille le matin et qu'il n'est pas content de venir au travail, il ne va pas délivrer la performance que tu veux. Et donc, ça va avoir un impact sur la boîte en général.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Hyper intéressant. C'est un beau parcours. On va parler rapidement de ta casquette investisseur aussi. On en a parlé un peu en off. Du coup, je le sais parce que je t'ai vendu aussi un… Un bien dans le sentier que tu as transformé en hébergement hôtelier associé avec un ami. Je te laisse en parler. Depuis le day one, vous avez été investisseur sur ce type de produit ?

  • Speaker #0

    Au début, quand on crée la boîte, si tu veux, qui évidemment sort d'études, on n'a rien pour investir. Je me souviens, le premier crédit qu'on demande, on le demande à la banque, qu'elle ait compte CheckMyGuest. Et comme ça marche tout de suite, CheckMyGuest, c'est qu'il voit l'argent rentrer, il nous a prêté de l'argent. le banquier pour acheter notre premier bien, rue des Feuillantine, un truc qu'on a toujours, qui cartonne, dont on est trop contents. Depuis le début, on l'a acheté en 2017. On n'a pas de fiche de paye, ils nous financent le truc. On fait nos travaux, on fait tout, et on comprend qu'en fait, on se dit, attends, nos clients, à ce moment-là, ils font vraiment entre 15 et 20% de rentable, nous, il faut qu'on le fasse aussi. Moi, j'avais une fibre immobilière de par ma famille qui a toujours fait un petit peu d'immobilier, donc on se lance. On commence à en faire un, deux, trois, etc. Et derrière est venue cette association avec, comme je l'ai dit, au moment où Julien rentre dans la société. Et on décide à quatre, Julien, Cyril, Kevin et moi, de créer notre foncière avec des parties bien séparées. Ok, Kevin et moi, c'est la gestion. Cyril, c'est les travaux. Et Julien, c'est les relations, c'est les financements, etc. Et on a réussi à monter une foncière plutôt sympa. On continue, on est toujours à l'affût d'opportunités pour pouvoir continuer à... à faire grossir cette foncière.

  • Speaker #1

    Vous avez des besoins d'investissement sur certaines typologies parce qu'il va y avoir des agents immobiliers qui vont écouter.

  • Speaker #0

    Déjà, comme je te l'ai dit, on cherche à acheter toujours, avec le compte Swiss Life, un dernier hôtel à transformer en immeuble 100% commercial.

  • Speaker #1

    Budget 10 millions.

  • Speaker #0

    Budget une dizaine de millions. Regarde ce qui se passe.

  • Speaker #1

    Tout type de produit. Ça peut être de l'investissement patrimonial, du marchand. Ça peut être vraiment, tu regardes de tout.

  • Speaker #0

    Il y a un sujet, c'est aussi d'avoir une diversification. C'est-à-dire qu'on a acheté... quasiment que des locaux commerciaux qu'on a transformés en logements saisonniers. Aujourd'hui, c'est un peu plus difficile d'en faire en lot diffus. Et donc, du coup, quand tu veux te mettre sur un immeuble indépendant, c'est tout de suite des enveloppes qui sont beaucoup plus élevées, des enveloppes qui sont tout de suite très élevées. On regarde. OK, il faut privilégier l'immeuble Swiss Life. Mais après, s'il y a des plus petits tickets, trop petits pour Swiss Life, on peut peut-être regarder. Mais on aimerait aussi se diversifier, faire du bureau, faire de la boutique. On en a fait quelques-uns. On a fait une boutique dans le centre de Paris qu'on a louée, ça se passe très bien. Là, on est en train d'en faire une deuxième peut-être. Voilà, on est opportuniste et on a envie. Les quatre, on adore l'immobilier. Donc on veut continuer, on croit beaucoup dans le marché français, parisien. Donc s'il y a des opportunités, on serait ravis, même si Dolly a des opportunités demain.

  • Speaker #1

    De se porter acquéreur.

  • Speaker #0

    On peut faire plein de choses dans l'immobilier, il y a mille, mille opportunités, mille métiers.

  • Speaker #1

    Mais donc l'hébergement hôtelier aujourd'hui, c'est un peu moins le sujet, c'est un peu plus…

  • Speaker #0

    C'est pas que c'est moins le sujet, c'est-à-dire qu'il y en a toujours, on peut toujours en faire. On regarde aussi des choses, mais c'est-à-dire qu'aujourd'hui on est plus ouvert.

  • Speaker #1

    Ouais, ok. Quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui veut investir en premier investissement ? Moi, on me pose souvent la question, tu me conseilles l'immeuble de rapport, tu me conseilles, tu me diras ça dépensait du budget, mais tu me conseilles Paris, tu me conseilles banlieue, tu me conseilles du locatif, d'acheter-revendre.

  • Speaker #0

    Sur notre activité pure, je pense qu'acheter à Paris ou en banlieue, c'est quasiment pareil parce que ce qu'on a aujourd'hui, c'est un produit de rendement. C'est combien j'achète et combien je le loue. Et plus je vais en banlieue, moins je vais payer cher, mais moins... moins mon prix de l'annuité va être élevé et je vais avoir un peu potentiellement un risque de taux d'occupation. Bien sûr. Alors qu'à Paris, j'ai quand même du monde toute l'année. Paris, c'est 85% de taux d'occupation moyenne sur l'année. Donc, oui, je vais peut-être payer un peu plus cher à Paris, mais je vais louer plus cher.

  • Speaker #1

    Et tu as une qualité de locataire aussi supérieure, je pense. Oui.

  • Speaker #0

    Moi, je conseillerais de se focaliser sur un truc sécure pour un premier investissement. Pas aller prendre trop de risques en se disant, oui, mais cette ville est en train de monter, etc. Je pense que Paris reste un très, très bon secteur d'investissement.

  • Speaker #1

    Oui. OK. Comment tu gères avec toutes ces activités ? Parce que bon, t'as Check My Guest, t'as ta casquette d'investisseur, y'a peut-être d'autres activités à côté. Comment tu gères l'équilibre, genre, vie perso, vie pro ? Bon, tu me le disais tout à l'heure, ta femme a failli... Elle a failli criser plusieurs fois.

  • Speaker #0

    Ouais, bah, au début c'était dur parce que ce que tu... Le début de l'entrepreneur... De l'aventure, pardon, entrepreneuriale, il est difficile, peu importe le métier que tu fais. De la même manière, ma femme, elle est entrepreneuse, ça lui prend beaucoup de temps, et quand tu gères ta boîte, bah en fait... Si toi, tu n'es pas là, personne ne fera ta place. Mais au fur et à mesure, ce qui prenait énormément de temps, c'était vraiment de tout faire. Et plus on a fait évoluer la boîte, plus on a réussi à recruter des gens, avoir un middle management, plus tu peux te consacrer sur les tâches où tu as le plus de valeur ajoutée et réduire les tâches où tu as le moins de valeur ajoutée. Donc aujourd'hui, j'arrive à trouver un équilibre. C'est un contrat qui est toujours énormément. 2024, ça a été une année où on a... je pense jamais autant travailler.

  • Speaker #1

    Il y avait le rachat en même temps.

  • Speaker #0

    Il y a eu le rachat, il y a eu les JO, le développement de la boîte, etc. Et là, on a vraiment une boîte qui est stable, ce qui nous permet de pouvoir nous consacrer sur vraiment ce qu'on est fort, ce qu'on peut faire et surtout dans le développement de la boîte.

  • Speaker #1

    Tu prends toujours autant de plaisir quotidiennement par rapport au premier jour ?

  • Speaker #0

    Toujours, parce que c'est une activité que j'adore, parce que c'est important d'apporter un service. Et je pense que c'est un peu notre ADN, c'est d'avoir un service. irréprochable aux yeux des propriétaires et aux yeux des locataires et ça, ça se perd jamais. Ça ne perd jamais ton nom, ta réputation, c'est hyper important et donc tu as toujours envie de délivrer de la performance pour tes investisseurs et pour tes voyageurs.

  • Speaker #1

    Ouais, je vais te poser une question, je prends le temps de la réflexion. Si Check My Guest était une solution d'un personnage de série ou de film, ce serait laquelle ?

  • Speaker #0

    Alors mon rêve, je prendrais Tony Stark.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Pour le client. Je dis, Anthony, écoute, tu fais plein de choses, il faut que tu diversifies tes investissements. Nous, on sait faire l'immobilier, viens avec nous et on fait de l'immobilier ensemble.

  • Speaker #1

    Ok, on l'enverra à Anthony Stark. Génial. Donc, un petit conseil pour quelqu'un qui veut se lancer dans l'entrepreneuriat, dans l'immobilier. Tu as été jeune, tu l'es toujours. Tu es passé par des étapes, tu sais ce que c'est. Quel conseil tu pourrais donner ? Quel conseil tu aurais aimé avoir, toi ? au démarrage.

  • Speaker #0

    Que ce soit dans l'entrepreneuriat ou dans l'immobilier, mais aussi beaucoup dans l'immobilier, il ne faut rien lâcher, il faut se battre. Il n'y a toujours, c'est jamais un long fleuve tranquille. Tu as 1500 galères à la minute, que ce soit quand tu, moi dans l'aventure Check My Guest, on a eu énormément de galères et on a su les résoudre parce qu'on était là, parce qu'on était soudés entre associés et qu'on a toujours eu la même vision, la même envie de réussir. Il ne faut jamais perdre cette niaque de vouloir bien faire les choses. Même dans l'immobilier, quand tu fais des travaux, tu le fais toujours embêter. Il y a toujours des problèmes, mais ce qu'il faut se dire, c'est qu'à chaque problème, il y a une solution. Si tu crois dur comme fer à ça, tu arriveras à tes objectifs.

  • Speaker #1

    Comment tu la gardes au quotidien, cette niaque ? Est-ce que tu penses que c'est inné ? Parce qu'il y a l'entrepreneur qui a sa petite boîte qui est très bien. et qui va la garder au même niveau pendant 20 ans, 30 ans, 40 ans, est à ce... Moi je sais que si je ne vois pas une évolution dans ma vie au quotidien, si je n'ai pas un nouveau défi à me fixer, je me fais chier.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait on n'aime pas s'ennuyer. Que tu es comme moi et que ne pas s'ennuyer ça veut dire faire des choses nouvelles, ça veut dire développer, ça veut dire ne pas rester à un niveau qui va stagner. Il y a le fait aussi de s'enrichir, de continuer à s'enrichir. On a envie de mettre nos enfants à l'abri. Moi j'ai deux enfants comme je t'ai dit, c'est important. Il y a la vie de famille. C'est extraordinaire d'avoir des gosses, c'est extraordinaire le temps passé, que ce soit en famille ou avec ma femme, etc. Mais ce n'est pas le travail. Le travail, tu as un vrai développement personnel, comme tu peux avoir dans le sport. Quand tu fais du sport, tu le fais pour toi, tu le fais pour personne d'autre. Le travail, c'est un peu pareil. Et pourquoi est-ce que tu as envie d'aller finir ta course quand tu fais du sport ? C'est pareil dans le travail. Parce que tu as envie d'aller, tu as envie d'atteindre des objectifs. Et tes objectifs, tu les rehausses tout le temps. Parce que t'as pas envie de t'ennuyer, parce que...

  • Speaker #1

    On les aime en fait tes emmerdes. Bah oui, on les kiffe, c'est vrai, exactement. Bah oui, t'as l'impression de te voir toujours évoluer, tu te dis « Ah, je suis content de l'avoir résolu, cette emmerde. » Non, c'est vrai. Ok, et comment tu définirais la réussite ?

  • Speaker #0

    La réussite, déjà, c'est... T'as une fierté personnelle, que ce soit de toi-même ou de ton entourage, tu vois, donc ça c'est pour moi important, même si c'est ma fierté personnelle qui passe avant tout. Et l'autre, c'est évidemment, tu as un point de vue financier qui est quand même non négligeable. Moi, je suis quelqu'un d'assez généreux et j'aime faire plaisir, que ce soit à ma femme, à mes enfants, etc. Donc, partir en vacances, faire de belles vacances, faire de beaux cadeaux, aider quand il faut aider autour de toi des copains, des copines qui ont besoin. Bien sûr. Ça fait toujours plaisir. Et d'arriver à faire ça, je trouve ça génial. Après, il n'y a pas que l'argent, bien évidemment. Il y a la fierté personnelle. de se dire j'ai réussi à faire quelque chose qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour les prochaines années ? qu'est-ce qu'on peut me souhaiter ? du bonheur du bonheur la santé, c'est le plus important et sinon je dirais de toujours faire ce que j'aime d'être toujours dans quelque chose qui me plaît et dans lequel je m'épanouis que ce soit dans ma vie professionnelle ou dans ma vie professionnelle

  • Speaker #1

    Geoffrey, merci beaucoup merci à toi Et à bientôt !

  • Speaker #0

    À bientôt !

Description

Il a flairé le potentiel de la location courte durée bien avant qu’elle ne devienne un modèle de rentabilité. Fondateur de Check My Guest, Joffrey Ichbia est aujourd’hui l’une des figures incontournables du secteur.

Dans ce premier épisode de Brique par Brique, Joffrey revient sur son parcours d’entrepreneur, les coulisses de son développement fulgurant, et sa vision d’un marché en pleine mutation.


Professionnalisation du secteur, attentes des voyageurs, gestion à grande échelle : comment transformer un local commercial en expérience rentable et sans friction ?


Un échange sans filtre avec le numéro 1 français de la location courte durée.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on lance Bric par Bric, le podcast qui raconte l'immobilier par celles et ceux qui le bâtissent.

  • Speaker #1

    Un podcast produit par Bricly, notre média qui décrypte autrement les mutations du secteur. Moi, c'est Neila,

  • Speaker #0

    je suis journaliste et je m'intéresse à la manière dont l'immobilier façonne nos vies, nos villes et nos choix de société.

  • Speaker #1

    Et moi, c'est Aaron, je suis le fondateur du groupe Dolly, passionné par l'innovation, la transmission et les coulisses du marché immobilier.

  • Speaker #0

    Aaron et moi, on vient de deux univers différents, mais on partage la même envie, faire parler celles et ceux qui construisent, transforment et font tout simplement l'immobilier.

  • Speaker #1

    Chez Bric par Bric. on tend le micro à des acteurs du terrain. Des profils inspirants, parfois clivants, mais toujours engagés.

  • Speaker #0

    On parle parcours, vision, galère,

  • Speaker #1

    intuition,

  • Speaker #0

    parce que derrière les chiffres et les mètres carrés, il y a toujours une histoire.

  • Speaker #1

    Et parce que comprendre l'immobilier, c'est aussi mieux comprendre le monde dans lequel on vit et celui qu'on veut bâtir.

  • Speaker #0

    Brique par brique, c'est une discussion à voix haute sur un secteur en pleine mutation. Un épisode, une rencontre.

  • Speaker #1

    C'est toutes les deux semaines et c'est sur toutes les plateformes. On vous embarque ?

  • Speaker #0

    Notre cœur de métier, c'est la gestion. Et ce jour-là, on décide de s'associer, donc de tout arrêter, tout ce qu'on faisait à côté. et de se lancer. On arrive à avoir un produit final Chex Maget où je sais sur ces actifs, je sais les vendre. Au total, on a levé 350 millions d'euros. Il n'y a pas de limite, il y a le monde entier pour ta mission.

  • Speaker #1

    Jopé, merci de nous faire l'honneur d'être parmi nous chez Bric par Bric. On commence toujours par une petite question, donc je vais te la poser tout de suite. Si tu étais un bien, lequel tu serais ?

  • Speaker #0

    Déjà aussi merci de m'inviter, merci de m'inviter dans ton podcast.

  • Speaker #1

    C'est normal.

  • Speaker #0

    Très heureux d'être là. Je serai un local commercial transformé en hébergement hôtelier.

  • Speaker #1

    Donc local commercial, transformé en appartement. Quel secteur ?

  • Speaker #0

    Centre de Paris. Je dirais même deuxième enregistrement de Paris. Ok. C'est un quartier que j'affectionne particulièrement parce qu'on a beaucoup d'actifs là-bas, qui sont en gestion ou en tant que propriétaire. Et c'est un quartier qui marche très très bien.

  • Speaker #1

    qui est sympa, qui est très sympa.

  • Speaker #0

    C'est sympa, tu as un très bon rapport qui a été pris, c'est-à-dire que tu vas savoir acheter à des niveaux acceptables et faire une super renta derrière.

  • Speaker #1

    Ok, bon bah génial. Je te laisse te présenter du coup, pour ceux qui ne te connaissent pas.

  • Speaker #0

    Donc Geoffrey Jbiard, moi je suis le fondateur de Check My Guest. Check My Guest, c'est une société de gestion locative. On est spécialisé dans la location courte et moyenne durée. Donc quand on parle de court terme, et notamment à Paris, c'est tout ce qui va être transformation de locaux commerciaux en logements saisonniers. Petit rappel pour ceux qui ne le savent pas, la réglementation à Paris est assez stricte et a même évolué ces dernières années. Ce qu'il faut comprendre c'est que quand tu es propriétaire d'une résidence principale dans l'habitation, tu peux louer, à l'époque c'était 120, aujourd'hui c'est passé à 90 nuits.

  • Speaker #1

    C'est passé officiellement à 90 nuits.

  • Speaker #0

    Quand tu as une résidence secondaire dans l'habitation, donc cas très précis, tu es propriétaire de la résidence principale et tu as acheté un autre appartement dans l'immeuble, par définition ça devient ta résidence secondaire. Tu n'as pas le droit de les louer sur les plateformes de location saisonnière. Et donc tu as un autre usage, qui est l'usage autre que l'habitation, dont le commercial. Et donc nous on a créé le business model de CheckMyGuest sur le fait que nos clients, qui sont des propriétaires, ont fait de la gestion pour compte de tiers, achètent des locaux commerciaux et les transforment en logements saisonniers. Ce qui permet de les louer 365 jours par an. Et surtout, tu n'enlèves pas de biens qui sont destinés à des parisiens pour les mettre à disposition d'une clientèle de maquillage.

  • Speaker #1

    On a l'excès des locaux. Avant d'en arriver à Check My Guess, tu peux me parler de ton parcours un peu ? Toi plus jeune, ton parcours scolaire, comment tu étais à l'école ?

  • Speaker #0

    Ouais, bien sûr. Je suis issu d'une famille, on est trois garçons, trois frères. J'ai été plutôt studieux à l'école. J'ai toujours vu l'importance des études pour réussir plus tard dans la vie. J'avais un grand frère par exemple qui était très nul, pas nul à l'école, mais qui n'avait pas envie d'aller à l'école. Qui est aujourd'hui super bien réussi, tu vois. Dans l'immobilier ? Non, pas dans l'immobilier, dans le foot. Mon petit frère bosse avec lui, les deux font aussi un petit peu d'immobilier parce que je les ai amenés aussi à faire un peu d'immobilier avec mon parcours chez Checkmagazine et je voulais à la base faire de la finance. Donc j'ai fait, après le bac, je suis rentré à Dauphine, j'ai fait une licence d'économie appliquée et d'ingénierie financière, puis j'ai continué jusqu'à arriver à faire quasiment deux ans. d'alternance en même temps que mes études, parce que c'était important de comprendre ce monde professionnel. Donc j'ai travaillé chez Dexia, j'ai fait une césure, j'ai bossé en brokerage à Londres, j'ai travaillé à Société Générale où j'étais assistant sales sur des marchés du crédit, donc sur des produits un petit peu dérivés. C'était un peu le boom de la finance, même si je suis arrivé un petit peu au mauvais moment, parce que la fin de mes études, c'était en même temps que la crise de la dette en Europe, et donc embauche un peu gelée, etc.

  • Speaker #1

    Donc t'avais quel âge à ce moment là ? 24, 25 ?

  • Speaker #0

    Je sortais de mes études, ouais, j'avais 23, 24 ans. Derrière, je pars, après mon alternance, un an à Londres, à la Société Générale toujours, avec le but d'essayer de faire ma place dans ce monde-là. À cette époque-là, quand je fais ma première césure à Londres, je suis en colocation. avec Kevin Cohen, avec qui j'ai créé CheckMyGuest. Et si tu veux, on avait des... On adorait échanger sur... Les deux, on était partis pour faire de la finance. Les deux, on était à Dauphine. Lui, après, a fait Casse Business School à Londres. Mais on se parlait toujours de comment est-ce qu'on peut entreprendre ? Qu'est-ce qu'on peut faire ? Comment est-ce qu'on peut créer un truc sympa, etc. Donc,

  • Speaker #1

    pas de passion pour l'immobilier à ce moment-là. Enfin, ce n'était pas défini que ce soit dans l'immobilier.

  • Speaker #0

    Non, ce n'était pas défini. Alors moi, j'avais une fibre un petit peu immobilière parce que j'ai beaucoup déménagé. j'ai beaucoup déménagé. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de plus-value sur la résidence principale. Mes parents achetaient des résidences principales.

  • Speaker #1

    Ça a peut-être changé, ça.

  • Speaker #0

    Ça a peut-être changé, exactement. On restait 3 ou 4 ans dans un appart. Ils le revendaient, on passait en location, etc. C'était un moyen. J'ai grandi un petit peu dans les travaux grâce à ça.

  • Speaker #1

    Une petite fibre immobilière que toi, tu avais.

  • Speaker #0

    Exactement. Mais les deux, on est focalisés sur les finances. Après Londres, je rentre à Paris et je commence à travailler. dans un cabinet de gestion de patrimoine, et je vends des produits, je vends des SCPI, je vends des assurances vie, etc. Je vends même du neuf. Et le truc, ça ne me va pas. Et je me dis, en fait, j'ai un super réseau que je n'exploite pas, avec les produits que je suis capable de vendre aujourd'hui. Et Kevin, lui aussi, rentre de Londres et commence à faire de la gestion Airbnb pour des copains, de ses parents, etc. ou des gens qui l'aident, qui l'accompagnent. C'est vraiment le début d'Airbnb. Et il monte comme ça à 10 ou 12 appartements. Mais il fait ça en parallèle de ce qu'il a envie de faire plus tard. Et moi, je me renseigne beaucoup sur le sujet. Je comprends un peu le cadre juridique. Je me dis comment est-ce qu'on va pouvoir gérer des biens toute l'année et apporter une certaine rentabilité à des investisseurs immobiliers. Et de fil en aiguille, on discute beaucoup, on échange, etc. Je me souviens un jour, je l'appelle et je lui dis viens, on se parle. Vraiment, on est copains, on se parlait tous les jours, mais là, viens, on prend un café et on se pose. Je lui ai dit, écoute, je pense qu'il y a un vrai truc à faire. Et je me souviens, on a pris ce jour-là un café au Trocadéro. Et je lui ai dit, voilà comment je vois les choses. Et j'avais une vision de me dire, il faut qu'on ait un site propriétaire dédié, qui puisse avoir le revenu en direct. Tu vois, un tableau de bord, etc. J'ai un peu le truc dans la tête. Et lui, il me donnait ses chiffres et je voyais ce qu'il faisait. Et on se dit qu'il y a un vrai créneau. Et ce jour-là, on décide de s'associer, donc de tout arrêter, tout ce qu'on faisait à côté, et de se lancer. Je crois que c'était au mois de juillet. Et en septembre, octobre, on crée la boîte.

  • Speaker #1

    2016, du coup.

  • Speaker #0

    2016, exactement. Et on est très contents aujourd'hui d'avoir créé cette boîte, et ça nous a vraiment créé un métier. On était à la fois précurseurs dans la gestion purement des locaux commerciaux, même s'il y a des gens qui avaient commencé à le faire, mais on a réussi à grossir très vite. Donc, on prend nos premiers bureaux à Avenue 1. Je me souviens, c'était un petit bureau qui faisait 20 mètres carrés. Et on embauche petit à petit, tu vois. Et en fait, à cette époque-là, on faisait tout nous-mêmes.

  • Speaker #1

    Ah, vous faisiez même les ménages ?

  • Speaker #0

    On faisait tout. On faisait tout. C'est-à-dire qu'on avait des agents d'entretien. C'est nous qui faisions les livraisons de linge. Et pourquoi je te raconte ça ? Parce qu'on avait des étagères dans le bureau. On stockait le linge que Élise nous livrait. On avait un super accord avec le mec qui nous donnait les bureaux, qu'on connaissait très bien. et les gens, parce que c'était des bureaux partagés Et les gens qui passaient dans notre bureau pensaient réellement qu'on était une blanchisserie. Parce qu'il n'y avait que du linge, que du linge blanc dans le bureau.

  • Speaker #1

    Énorme, ok. Vous étiez combien au début ? Enfin du coup, il y avait toi, ton associé ?

  • Speaker #0

    On a commencé à deux, on a vite été trois ou quatre. Et on est resté dans ce bureau pendant un certain temps. Et en fait, on a eu un ami propriétaire qui nous a fait confiance. A qui on gérait des appartements avec des vues Tour Eiffel qui cartonnaient. Ça marchait extrêmement bien. Puis il nous a donné d'autres appartements dans le 20ème, qui ont super bien cartonné, et un jour s'est présenté, et ça a été aussi un peu un game changer, il a acheté un immeuble, Avenue Frémier, dans le 16ème. En fait, il se pose la question, est-ce que je le donne à un hôtelier, ou est-ce que je fais cette activité de location saisonnière, et je le confie à Geoffrey et Kevin. Et donc on a réussi à faire ce deal. Faire ce deal allait nous amener beaucoup de clients, grâce au bouche à oreille, parce que c'était une super possibilité, et qu'on fonctionnait beaucoup au bouche à oreille. Et donc on a déplacé nos bureaux du coup, l'idée c'était de dire bah nous on va gérer tout l'immeuble, on avait besoin de s'agrandir, on avait pas de bureau donc au rez-de-chaussée il y avait une salle de restauration, on coupe cette salle de restauration, on en fait notre bureau et on gère tout l'immeuble. Et ça a été un super tremplin pour nous, quand tu recevais des clients derrière, des gens qui étaient clients ou même pas clients et qui voulaient nous confier des biens, bah... Ça faisait vraiment une différence par rapport aux autres.

  • Speaker #1

    C'est une sorte de show. Vous leur montrez qu'au-dessus vous gérez, vous avez les bureaux.

  • Speaker #0

    On leur montrait les chambres, on leur expliquait comment on avait transformé cet hôtel. Parce qu'on a accompagné le propriétaire dans la transformation. C'était un hôtel 4 étoiles, il n'y avait pas de cuisine, c'était des grandes chambres. Et donc si tu veux, on a amené notre expertise en disant ok là on a une chambre de 35 mètres carrés, on va rajouter une cuisine, on va déplacer le lit, on va rajouter un canapé-lit, on va augmenter la capacité de l'hôtel et pour augmenter les revenus. Et c'est un truc qui a extrêmement bien tourné. Et après, quelques années après, on a dû déménager. On a continué bien évidemment à gérer cet hôtel.

  • Speaker #1

    Ok. Tu te rappelles de la première gestion ? C'était quoi votre première gestion ?

  • Speaker #0

    La première gestion, en fait, on avait déjà des biens en gestion.

  • Speaker #1

    Oui, parce que ton associé avait déjà...

  • Speaker #0

    On a amené des biens. Donc, on a eu... Ce qui était incroyable dans cette aventure entrepreneuriale, c'est qu'on a eu un deal où moi, j'ai amené un petit peu de sous. Lui, il a amené les biens, mais mes sous, je ne les ai jamais utilisés. Je ne les ai jamais utilisés parce qu'en fait, c'était une activité qui était extrêmement rentable pour les propriétaires et même pour nous.

  • Speaker #1

    Dès le départ, donc, du coup, vous êtes spécialisé sur la transformation de locaux commerciaux. Vous ne faisiez pas de résidence principale ?

  • Speaker #0

    On n'a jamais voulu faire de résidence principale. Tout de suite, on a compris, si tu veux, en 2017 ou en 2018, la ville de Paris instaure le numéro d'enregistrement. Donc en gros, ils viennent fliquer, ils viennent un peu réguler et ils viennent comprendre en fait quels sont les actifs qui sont loués sur les plateformes. Est-ce que c'est légal ou est-ce que ce n'est pas légal ? Et dans les premières années, on avait un petit peu d'habitation, des studios, etc. Mais comme c'était flou et que c'était pour tout le monde flou, on les gérait. et dès qu'on a... Dès qu'il y a eu ce numéro d'enregistrement, on a dit aux propriétaires, on ne va pas continuer à les gérer, on veut créer une boîte pérenne, etc. On ne veut pas tricher. Et donc, on a créé une cellule long terme. À l'époque, le moyen terme n'était pas vraiment démocratisé. On a créé une cellule moyen terme avec les appartements d'habitation en disant, on peut continuer à vous les gérer, mais on ne pourra plus faire du court terme. Et on s'est focalisé sur les locaux commerciaux et la transformation de ces locaux commerciaux. Donc,

  • Speaker #1

    la problématique au début, j'imagine, c'était de grossir en nombre de lots. C'était ça le but, trouver des lots. quoi principalement bouche à oreille, comment ça s'est fait ? Il y a eu des campagnes de pubs ?

  • Speaker #0

    On a créé la boîte en 2016, jusqu'en 2022 ou 2023, on a fait zéro marketing. C'est fou. Zéro marketing. Ce n'était que du bouche à oreille. 100%. Et on avait, c'est-à-dire que les premières années, tu sais ce que c'est l'entrepreneuriat, on travaillait H24. Je me souviens, j'avais le téléphone Airbnb, Kevin avait le téléphone Booking. Ça ne s'arrêtait jamais. Les deux, on a failli divorcer dix fois avec nos femmes. Parce qu'elles n'étaient pas contentes, parce qu'en fait on était tout le temps sur notre téléphone. Même le soir,

  • Speaker #1

    qui gérait les voyageurs du coup c'était vous ?

  • Speaker #0

    On faisait 100% du travail. Donc pendant un an ou un an et demi quasiment, on a géré, on est monté jusqu'à 100 ou 110 biens à deux. A géré deux, ça ne s'arrêtait jamais mais c'était exceptionnel.

  • Speaker #1

    Et donc vous accompagnez, parce qu'à un moment donné vous avez rajouté des branches, on va y venir, mais vous accompagnez sur le changement de destination, vous accompagnez aujourd'hui sur les travaux.

  • Speaker #0

    En fait notre cœur de métier c'est la gestion. Faire une gestion clé en main, c'est-à-dire création de l'annonce, publication sur les plateformes, ménage, maintenance, check-in, check-out et gérer les voyageurs. Et au fur et à mesure, on a vu que l'activité grossissait et qu'il y avait des besoins, il y avait de la demande de la part de propriétaires. Les premières années, quand je rentrais dans une pièce où je voyais des copains, ou même j'étais avec des copains de mes parents, tout le monde ne voulait me parler que d'Airbnb. Et comment je fais ? Je veux en acheter, moi aussi je veux le faire. On m'a dit que ça cartonnait, etc. Donc si tu veux, il y avait... J'avais pas besoin de faire de marketing parce que tout le monde voulait me parler de ça.

  • Speaker #1

    Tu devais plus en pouvoir. C'est comme nous quand on nous demande je recherche une location.

  • Speaker #0

    C'est tout le monde nous demande. Mais non c'était un rêve parce que c'était en plein boom, ça marchait très bien, on rentrait beaucoup de biens et donc on aimait, on aime toujours ça tu vois. On accompagnait, passionné, on accompagnait les propriétaires.

  • Speaker #1

    Mais ça dès le début vous l'avez, enfin vous avez commencé ? Dès,

  • Speaker #0

    ouais, dès que tu commences à comprendre comment ça fonctionne, c'est pas compliqué en fait. Ton immobilier c'est l'immobilier de rendement, tu comprends très vite que... Un 30 m² ou un 40 m², à Paris, ça ne vaut pas le même prix. Tu vois, si ça vaut 300 000, pour un 30 m², tu prends un prix à 10 000 euros du mètre, et 400 000 pour un 40 m². Sauf que tu sais que, sensiblement, ton prix de vente, ton prix par nuitée va être quasiment le même. Tu n'as pas du tout cette même différence entre le prix d'acquisition et le prix de vente à partir du moment où tu vas loger 4 personnes. Et tu te rends compte que ton revenu va être le même, quasiment pour les deux, mais ton prix d'achat, en fait, tu as 25 % d'écart. Donc du coup dans un produit de rendement Tu comprends comment ça fonctionne Et donc tu accompagnes les gens en leur disant En leur expliquant vraiment ce qu'il faut acheter Ce qu'il ne faut pas acheter Au début ce qu'on faisait c'est qu'on allait en visite avec les propriétaires Donc du vrai conseil,

  • Speaker #1

    il y a une vraie offre de conseil Vous le facturiez ou non ?

  • Speaker #0

    On ne le facturait pas C'était purement notre expertise Au profit des propriétaires Pour amener un maximum de biens en gestion Mais quand on allait visiter les biens avec des propriétaires Il y a plein de fois tu peux avoir un sentiment de dire Plus ils achètent, plus je rentre de biens et plus je suis content et plus je vais gagner ma vie. Mais on n'avait pas ce sentiment-là, on n'a jamais été comme ça. C'est de dire, il faut que l'investissement soit pérenne. Quand tu fais un investissement immobilier, ça dure 15-20 ans en fonction de ton crédit. Donc tu n'as pas envie de te louper, tu as envie que ça dure, même de le garder 50 ans, ce n'est pas le sujet. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'on a deux clients. On a les propriétaires qui veulent une rentabilité maximale et tu as les locataires qui veulent la meilleure expérience possible. Et les deux sont hyper liés. Parce que plus tu as une bonne expérience, plus tu mets de bons commentaires, plus tu peux augmenter tes prix, plus le propriétaire va gagner d'argent. Et tout ça, c'est lié. Donc l'expérience voyageur, elle est au cœur de notre métier et plus elle est bonne, plus nos propriétaires gagnent d'argent. Donc plus la gestion est bonne aussi, plus nos propriétaires gagnent d'argent. Et aussi pour nous, parce que tu as des actifs qui sont beaucoup plus difficiles à gérer que d'autres.

  • Speaker #1

    C'est une pression quand même ce rôle de conseil. Parce que si je lui fais faire un mauvais investissement, demain il va me taper sur les doigts. Et bon après...

  • Speaker #0

    Vous savez, on mettait les pieds et on connaissait notre métier. Et ce n'était pas quelque chose, tu vois. Moi je me souviens, boulevard Magenta, pignon sur rue. « Bon, je veux faire Airbnb dedans. » « Non, ne le faites pas, ça ne marchera pas. » Vous allez avoir une renta, mais vos avis ne seront pas bons. Donc, si vos avis ne seront pas bons, peu importe la gestion, quoi qu'il arrive, les gens vont se plaindre. De dormir, boulevard Magenta, etc. Bien sûr. Donc, en grossissant, on a commencé à développer des services supplémentaires. Ok. Ça nous est arrivé très souvent à la base, de propriétaires qui viennent nous voir, « Écoute, moi, j'ai fini mes travaux. » J'ai fait ma cuisine, j'ai fait tout, mais j'ai mis les luminaires, etc. Mais je dois le meubler. Soit ça me saoule, soit je n'ai pas envie, soit je ne sais pas faire. Et donc, on a commencé à le faire au début. On a accompagné les propriétaires. On en a fait un, on en a fait deux, on en a fait trois. Et petit à petit, on a vu qu'il y avait une vraie demande. Donc, qu'est-ce qu'on a fait ? On a créé un pôle décoration. On faisait des devis, des shopping lists, validés avec les propriétaires en fonction d'un budget, et on meublait les appartements. Et donc, ça a été un service annexe. mais encore une fois, c'est pas là-dessus que tu gagnes ta vie. Oui,

  • Speaker #1

    oui, oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est un service supplémentaire pour... essayer d'internaliser toute la chaîne de valeur. La plus grosse internalisation qu'on a faite, c'est d'abord au niveau de la gestion. On a compris très rapidement que pour avoir la meilleure gestion, il fallait que les appartements soient le mieux entretenus possible. Et l'entretien dans notre métier, ça passe par là maintenant, c'est le ménage. Et en fait, quand tu commences, tu bosses avec des boîtes de ménage. Et à ce moment-là, tu as plein de boîtes comme nous qui commencent à sortir. Il y a aussi plein de boîtes de ménage qui commencent à sortir. Et donc, tu te rends compte très vite que quand tu confies 10, 20 biens à une société de ménage, ça se passe bien. Quand tu commences à en avoir beaucoup, 40, 50, 60, en fait, les mecs, ils montent avec toi, mais ils montent aussi avec les autres. Ils sont très vite dépassés. Et le problème, c'est que tu te rends compte que tu ne peux parler qu'aux responsables de la société de ménage. Tu ne connais pas les agents, tu ne sais pas où ils habitent, tu ne sais pas qui ils sont, tu ne connais pas leur travail. Demain, tu as des spécificités dans les appartements, tu ne peux pas leur parler en direct. Tu parles au mec qui doit redescendre l'info Donc on comprend très vite Qu'il y a eu plusieurs étapes Pour vraiment grossir Il y a eu l'internalisation de la chaîne de valeur Et après il y a eu la tech, mais la tech on y viendra Et donc on monte notre société de ménage Avec un responsable Nos agents, nos gouvernants Ça arrive très vite,

  • Speaker #1

    ça arrive en 2018 Ok donc deux ans après la création Boom direct, internalisation,

  • Speaker #0

    chaîne de ménage Exactement, on prend un responsable On prend des gouvernants, on prend des agents d'entretien, on prend nos livreurs, on avait déjà notre linge.

  • Speaker #1

    Il y avait les camions Flock et Check Magasin.

  • Speaker #0

    Ça, c'est arrivé après. Et donc, on commence à se dire, OK, la première impression que va avoir le locataire quand on est dans l'appartement, c'est la qualité de l'appartement. C'est une chose, mais c'est l'entretien de l'appartement. Donc, on prend de la maintenance en interne et on crée notre société de ménage. C'est la plus grande galère du monde, mais c'est ce qui nous a permis de nous développer et d'avoir ... de tenir un rythme d'acquisition de nouveaux appartements en gestion assez soutenu. Parce que sinon, il aurait fallu qu'on ait 10 ou 15 sociétés ménages pour pouvoir le faire. Aujourd'hui, à l'heure où je te parle, on travaille avec à peu près 180 agents, une vingtaine de gouvernants, une vingtaine de livreurs. On a un bureau au bureau qui est dédié purement au pôle ménage.

  • Speaker #1

    Mais ouais c'est un vrai service, je me mets à la place d'un propriétaire, je mets mon appartement en location dans un système de location court durée. Ma crainte c'est ça, c'est le fait qu'il soit sali, qu'il soit détruit. Bon ça on va en parler mais du coup il y a des assurances aussi avec Airbnb, c'est ça ? Ouais complètement. En cas de dégâts ?

  • Speaker #0

    Alors ça dépend des plateformes.

  • Speaker #1

    Ouais parce que là vous êtes partenaire avec Abritel,

  • Speaker #0

    Airbnb... Nous on est ouvert quasiment sur toutes les plateformes qui existent. Mais t'as deux grosses plateformes, Airbnb Booking et après t'as Abritel, Expedia, VRBO etc. Mais à la base, les deux grosses plateformes, c'est Airbnb et Booking qui fonctionnent totalement différemment. Tu as une plateforme Airbnb pro-voyageurs. Donc eux, ils sont vraiment pro-voyageurs. Et tu as une plateforme qui est Booking qui est plutôt pro-host. Et ça, c'est une vraie différence qu'il faut prendre en compte. C'est-à-dire que quand tu vas avoir un litige avec un voyageur, Airbnb va le rembourser direct. Par contre, quand tu as un litige avec un voyageur Booking, Booking va prendre plutôt la défense des propriétaires. Airbnb a eu l'idée et hyper smart de faire un truc hyper centralisé. Tout est géré dans Airbnb, la communication doit se faire dans Airbnb, la caution, tu n'as pas de caution parce que la différence c'est que sur Airbnb tu crées un vrai profil. On te demande ta bille d'identité etc. alors que sur Booking ça ne fonctionne pas comme ça. Et donc Airbnb te gère de A à Z et quand tu as un litige demain avec un voyageur, tu fais une demande d'argent sur Airbnb en montrant des factures, en montrant les dégâts, en documentant tout ça. Et c'est la manière dont tu te couvres avec Airbnb. Sur Booking, ça fonctionne différemment. Sur Booking, c'est que tu prends une empreinte bancaire de ton voyageur, comme quand tu arrives à l'hôtel. Quand tu arrives à l'hôtel, on te demande ta carte bleue. Et en fait, quand tu as trop de plateformes qui fonctionnent différemment, tu dois absolument centraliser et automatiser tes tâches. Et c'est pour ça que la tech était hyper importante pour nous. Juste pour l'histoire de CheckMyGuest, en 2019, on lève de l'argent.

  • Speaker #1

    Ouais, ok.

  • Speaker #0

    Donc, on a eu un sujet, c'est qu'on était une boîte rentable.

  • Speaker #1

    Donc là, combien de lots en 2019 à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    300 lots, 300-400 lots.

  • Speaker #1

    Ok, ce qui est déjà énorme.

  • Speaker #0

    Ce qui est déjà pas mal et surtout on est rentable. On fait rentrer un troisième associé qui est Julien Madard en 2000, juste au moment de la levée de fonds, vraiment au moment de la levée de fonds, qui est beaucoup moins opérationnel, mais qui est beaucoup plus relation investisseur.

  • Speaker #1

    Que vous connaissiez du coup, tu peux raconter comment ça s'est...

  • Speaker #0

    Ouais, bien sûr. Alors moi je ne le connaissais pas Julien, j'avais des amis qui le connaissaient.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et Kevin le rencontre... Ami Konos, il se parle dans la mer et il parle d'immobilier. Qu'est-ce que tu fais ? Julien explique, moi j'achète des boutiques à 7, 8, 9 %, ça tourne bien. Et Kevin lui parle de la location saisonnière professionnelle, de ce que nous on fait à travers la gestion et à travers nos investissements. Et Julien qui fait beaucoup de choses avec son frère Cyril Madard, qui est aujourd'hui aussi un associé de Check My Guest, il rentre à Paris et il commence à chercher des locaux commerciaux pour les transformer. Et pour la petite histoire, à un moment on fait une visite. Donc il y a Kevin et moi qui visitons le local, la visite d'après c'est Cyril Madard.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc ils ont été hyper réactifs, on commence à vraiment sympathiser etc. Julien vient pas mal de fois au bureau, on voit qu'on a des intérêts communs, nous on est très bons dans notre métier, mais on sait que Julien va pouvoir nous apporter des relations un petit peu différentes avec des investisseurs, avec des banques, il a un super réseau etc. Et donc on décide de s'associer avec lui, juste après la BFM et surtout c'est lui... Juste après, pourquoi ? Parce que c'est lui qui nous accompagne dans le lever de fonds. Au lieu de prendre une boîte spécialisée dans le lever de fonds, c'est Julien qui nous accompagne, qui nous présente les bonnes personnes pour lever des fonds. Et comme je t'ai dit, on était une boîte rentable. Et on décide de lever des fonds, mais pas en augmentation de capital, mais en obligation convertible. Et moi et Kevin, on était finance de marché, mais on n'était pas finance d'entreprise. On n'était pas à ces notions-là et Julien nous a beaucoup accompagnés sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Parce que lui avait une formation plus M&A, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Il avait bossé chez Rothschild, en banque privée, etc. Donc, profils différents. Et il nous présente Entrepreneur Venture, avec qui on lève 4 millions d'euros en 2019, plus une partie BPI, ce qui fait une enveloppe totale à 7 millions d'euros, avec un peu de dette, mais l'obligation convertible, c'était parfait pour nous. Ça nous permettait...

  • Speaker #1

    Tu peux expliquer ce que c'est l'obligation convertible ?

  • Speaker #0

    L'obligation convertible, c'est simplement le fait que tu as une obligation, donc on te prête de l'argent, tu dois payer un coupon annuel qui est plus élevé qu'une obligation classique, et à la fin de tes 5 ans, donc la maturité de ton obligation convertible, tu as la possibilité, soit tu as l'argent pour les rembourser, et tu vas payer une prime de non-conversion, où tu vas dire en fait à Entrepreneur Venture, moi je ne veux pas que vous rentriez au capital. J'ai réussi à faire grossir ma boîte, j'ai l'argent pour vous rembourser et donc je vous rends votre argent plus une prime, sachant que j'ai déjà payé mes coupons. Et donc, je leur ai rendu leur argent, j'ai toujours 100% de ma boîte. Ou, en fait, je n'ai pas bien travaillé, je n'ai pas l'argent pour vous rembourser, je n'arrive pas à refinancer ma dette. Donc, vous allez entrer au capital et nous, si on n'arrivait pas à le rembourser, il rentrait à hauteur de 20% du capital. À l'échéance 2024, l'année dernière. C'est l'année dernière. C'est l'échéance de l'obligation. On a réussi, on les a remboursés. Et on est resté maître, on a gardé 100% du capital.

  • Speaker #1

    Génial.

  • Speaker #0

    Mais ça, tu ne peux pas le faire si ta boîte n'est pas rentable. Parce que la personne qui va te prêter l'argent doit s'assurer que tu vas pouvoir lui payer les coupons. Mais tu ne peux pas payer les coupons avec l'argent qu'il t'a prêté. Donc il faut que tu arrives à continuer. Et donc quand on fait ça. Une fois qu'on a eu l'argent, l'idée, c'est comment est-ce qu'on le déploie ?

  • Speaker #1

    Donc 7 millions d'euros, c'était quoi du coup ?

  • Speaker #0

    Alors déjà, on lève en 2019, fin 2019-2020, Covid. Donc tu te retrouves dans une situation où en fait, c'était très compliqué. Quand est arrivé le Covid, on s'est dit, il faut qu'on sorte du Covid et qu'on soit, à la sortie du Covid, leader sur notre activité. Réellement leader. Et il nous manquait une chose qui était cruciale et nous, c'était nos deux... vraiment objectif de levée de fonds, c'était la technologie parce qu'on savait que si on avait besoin, si on voulait aller chercher les 2000, les 3000, les 4000, les 5000 lots, on avait eu besoin d'une technologie qui était sur mesure.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu entends par technologie du coup ?

  • Speaker #0

    Un outil de gestion. Un outil de gestion, un outil de diffusion qui nous permettrait de gérer la gestion comme on l'entend, avec énormément d'automatisation, énormément de données et pouvoir Vraiment gérer notre data.

  • Speaker #1

    Donc un dashboard hyper complet.

  • Speaker #0

    Un dashboard pour les propriétaires, mais un outil de gestion pour nos équipes. C'est-à-dire qu'on avait le ménage en interne, la maintenance en interne, des équipes de gestion, du service client, etc. Et donc, il fallait tout automatiser pour que tout soit dans un seul logiciel et ne pas travailler avec 3, 4, 5, 6 logiciels. Donc juste après la levée de fonds, on achète une boîte qui s'appelle BNB Seater. BNB Seater. Je ne sais pas si tu te souviens, mais il y avait des pubs dans le métro partout. C'était une boîte qui faisait de la gestion, comme nous, mais eux, plutôt résidence principale. Et à la base, leur concept, c'était plutôt de vendre des missions. Donc c'est de dire à un particulier, vous voulez mettre votre bien sur les plateformes, nous on peut vous aider sur le ménage et la maintenance, sur les check-in, etc. Mais sur des offres de mission, pas une gestion clé en main, mais ils sont venus à terme à la gestion clé en main. Et nous, pour te dire, quand on a commencé, quand on a rentré un client... qui passait par BNB Seater, c'est-à-dire qu'il gérait lui-même la messagerie, mais il demandait à BNB Seater de faire ses ménages. Donc au début, on a été client, pas par volonté première, mais parce que notre client était client. Il dit les ménages, ils fonctionnent bien, essayez. Donc on a été client BNB Seater. Moi, je me souviens, j'avais été dans leur bureau dans le 18e. J'avais trouvé ça incroyable. Nous, on était deux dans un bureau. Il y avait 40 personnes, tu voyais des mecs codés, tu voyais qu'il y avait du monde, qu'il y avait une vraie effervescence.

  • Speaker #1

    Ça datait de quand ? ils l'avaient monté quand ça ?

  • Speaker #0

    au moins 2014-2015 ils avaient levé des fonds ils avaient levé les 3 millions et demi d'euros eux ils étaient hyper équipés ils avaient une trentaine de développeurs ils vraiment créaient une plateforme et ils étaient en difficulté financière et donc on rentre en contact avec eux avec quand je dis eux c'est Pierrot et Biagio qui étaient les cofondateurs de Bienvisiteur et donc il y a un appel d'offres il y avait un bienvis sur l'appel d'offres il y avait d'autres boîtes comme nous et on gagne cet appel d'offres pourquoi ? parce qu'ils ont vu en nous ce qu'eux n'avaient pas réussi à faire.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Le créneau. commercial qu'on avait de transformer des locaux commerciaux en logements saisonniers, ben eux ils ne l'avaient pas vu. Et eux c'était purement un play RP, RP, RP, résidence secondaire dans les petites villes, mais ils n'avaient pas vu ce créneau-là. Et donc ils devaient nous faire une mission de consulting. Et quand ils ont compris ce qu'on était en train de faire et ils ont vraiment vu un gros potentiel dans Check My Guest, c'est eux qui nous ont dit, ben en fait, au lieu de faire une mission de consulting, pourquoi est-ce qu'on ne bosserait pas avec vous et qu'on créerait avec vous ? un logiciel dédié à CheckMyGuest. Et donc, on les a rachetés, on a intégré leur équipe tech. Donc, ils ont ramené leur CTO, des développeurs, des designers. Et c'est comme ça qu'on crée Human, donc le User Management Dashboard, qui est aujourd'hui un outil qui nous permet de tout faire.

  • Speaker #1

    Ça a dû vous changer la vie,

  • Speaker #0

    ça. Ça nous a changé la vie considérablement. Et donc, pendant le Covid, on a avancé sur la techno et on a continué à faire travailler une partie des équipes. Alors, il y a eu un peu de chômage partiel, etc. Évidemment, parce qu'il n'y avait plus d'activité. Mais il y a eu un phénomène qui était hyper intéressant pendant le Covid, c'est que tu as plein de gestionnaires qui ont lâché. Tu ne pouvais plus aller dans les bars, tu ne pouvais plus aller dans les restaurants. Tu te retrouvais avec des gens qui louaient des appartements pour faire des fêtes, pour faire des événements, etc. Mais ça, tu ne le sais pas, en fait, quand tu reçois la personne. Et donc, il fallait mettre de nouveaux process en place, vérification de la paysannité, vérification des personnes, caution supplémentaire. Et en fait, il y a eu beaucoup de dégâts pendant le Covid, malheureusement, parce que les gens ne faisaient pas attention. Et nous, on a été peut-être une des seules boîtes qui a tenu ses engagements envers les propriétaires. Moi, il y avait plein de propriétaires qu'on rencontrait pendant le Covid qui nous disaient « mon appartement a été massacré, le gestionnaire limite il ne me répond plus » . Et nous, quitte à perdre un petit peu d'argent parfois et à faire les travaux nous-mêmes, on savait que c'était hyper important que la confiance des propriétaires soit toujours là, même et justement pendant ces événements-là. Et donc on a rentré, moi j'appelais ça le jeu des chaises musicales le Covid. C'est-à-dire qu'on a rentré énormément de propriétaires, qu'on a rentré de beaucoup d'autres. société de gestion et on est sorti du Covid, on avait quasiment doublé la taille du parc avec une techno. Et là, c'est à ce moment-là qu'on a commencé à faire un petit peu de marketing, à monter une équipe commerciale, etc.

  • Speaker #1

    Donc le gros cap de changement, toi tu le vois à ce moment-là ? C'est là où tu as senti le vrai ?

  • Speaker #0

    Ouais, parce qu'on lève des fonds juste avant, on arrive, on perd beaucoup d'argent. 2020-2021, on perd beaucoup d'argent. Ok, parce qu'on a des équipes... on a une gestion qui est consommatrice de cash, on a une croissance qui est consommatrice de cash, donc on perd de l'argent, mais on est beaucoup plus fort. Et ça, c'est un des premiers tournants de Check My Guest. C'est la sortie du Covid avec notre techno. C'est-à-dire que quand le propriétaire, il arrive au bureau et que tu lui montres en fait que tu sais tout. Moi, il y a un discours, c'est de dire, qui est pour moi hyper important, on est aujourd'hui à peu près 150 collaborateurs hors le ménage chez Check My Guest. Donc, tu te retrouves avec... Des gens qui arrivent, tu vois, on a des équipes journée, des équipes soir au niveau du service client, mais la personne qui arrive le soir, qui vient pour bosser le soir et qui a 1 000 appartements, donc qui peut recevoir un appel d'un guest de n'importe quel appartement, il n'a pas été le voir cet appartement. Donc comment est-ce que tu fais pour que les gens qui sont au téléphone puissent passer aux yeux des voyageurs comme s'ils étaient le propriétaire ? Et donc on crée une base de données monstrueuse. avec des process qui changent complètement de comment est-ce que je rentre un appartement. Aujourd'hui, quand on rentre un appartement, on prend des photos et des vidéos de tout ce qu'il y a dans l'appartement. C'est-à-dire que je sais comment fonctionne ma machine à laver, j'ai une vidéo, j'ai la notice. Pareil pour tous mes équipements, les accès, toutes les steps, elles sont hyper documentées parce qu'on fonctionne en accès automatisé. Donc, de la porte de l'immeuble à l'appartement, chaque étape est documentée d'une photo, d'une vidéo, d'un code, etc.

  • Speaker #1

    Même pour le visiteur, le voyageur, j'imagine quand il arrive.

  • Speaker #0

    Exactement. Il arrive, il a une web app, il a ses accès étape par étape. Mais ça, on a réussi à le faire parce qu'on a galéré avec des textes. Et en fait, tu pouvais décrire parfaitement comment il fallait accéder à l'appartement ou trouver la boîte à clés, mais même s'il y avait une salle électronique. En fait, les gens t'appelaient quoi qu'il arrive. Donc, l'idée, c'est de se dire comment est-ce qu'on fait pour donner le plus la main possible aux voyageurs et comment est-ce qu'on fait pour... donner le plus de data possible et d'informations possibles à notre service client pour qu'il puisse aider au mieux les locataires quand ils en ont besoin. Et donc ça, on a tout documenté, ce qui nous a permis de pouvoir grossir sans avoir une qualité de gestion qui diminue.

  • Speaker #1

    Ok. Combien vous avez de développeurs là en interne ?

  • Speaker #0

    Si tu veux, on est monté à une quinzaine de développeurs. On a une équipe tech d'une vingtaine de personnes qui était purement gérée par Pierrot et Biagio. C'est eux qui ont toujours géré cette équipe tech.

  • Speaker #1

    Ok. Génial. Et l'IA, ça vous aide aujourd'hui ? Vous l'avez implémenté sur quelque chose ?

  • Speaker #0

    On est en train de bosser sur des sujets. Ça nous aide beaucoup dans le service client aujourd'hui. Nous, on a deux data systems internes parce qu'on a développé notre propre algo de pricing. En fait, si tu veux, la vraie différence des autres, c'est qu'on a eu énormément de data. Cette data, on l'a utilisée à bon escient en créant notre propre algo de pricing pour savoir exactement... quel appartement rapporte combien dans quel quartier etc. Alors après tu as des aléas évidemment, mais là on a vraiment poussé, ce qui a fait aussi la différence, c'est d'être capable de pouvoir très précisément, de la même manière que toi demain, tu as un propriétaire qui t'appelle qui veut vendre son appartement, tu sais l'estimer. Tu as des transactions que tu fais quotidiennement etc. Nous c'était la même chose, on louait ces appartements et cette data on l'a réutilisée et nos data scientists, ont énormément travaillé sur cet algo de pricing qui nous a permis aussi d'avoir le bon prix au bon moment pour avoir le meilleur taux d'occupation et le meilleur prix moyen.

  • Speaker #1

    Juste pour reprendre sur les étapes. Donc, 2019, levée de fonds. 2020, 2021, Covid, la perte. Mais en même temps, tu te structures, tu rachètes.

  • Speaker #0

    On rachète bien de B6 Power, on se structure. On sort du Covid très fort. L'activité repart super bien. Et grosse étape après. On fait un deal, alors lui pour le coup il a été hyper bien marketé, on fait le MIPIM. Le MIPIM c'est un salon à Cannes de l'immobilier, un des plus gros salons en Europe, où il y a la terre entière de l'immobilier.

  • Speaker #1

    Commercial, beaucoup...

  • Speaker #0

    Beaucoup immobilier commercial. Et nous on est immobilier commercial, mais par hôtellerie, hôtellerie. On gère de plus en plus d'immeubles indépendants, de plus en plus de propriétaires nous font confiance. Et on fait un deal avec Swiss Life, où en fait, on crée avec Swiss Life, pour les clients Swiss Life, donc ce n'est pas l'immobilier de Swiss Life, c'est pour les clients de Swiss Life, des fonds où on va acheter de l'immobilier. Et en fait, pardon, je reviens un tout petit peu avant, 2021-2022, on avait société de ménage, maintenance en interne, on fait la déco, on fait... Les changements de destination pour le compte de propriétaire avec des prestataires qu'on connaît bien, mais des gens qui sont sérieux et qui vont au bout. Et donc nous, on fait de la relation, si tu veux, où on n'a pas ça en interne, mais on arrive à apporter service à nos propriétaires pour avoir ces changements de destination. Et on crée cette partie travaux qui était hyper importante. C'est venu d'où en fait ? Donc je disais Cyril Madard, qui est le frère de Julien Madard, crée cette société qui s'appelle HMG. Pourquoi ? Parce qu'on a... fait un peu d'immobilier derrière ensemble et il était très très bon dans les travaux, hyper vif, super carnet d'adresses sur tout corps d'État. Et il décide de créer HMG pour accompagner nos propriétaires, exclusif à Check My Guest, parce qu'on avait des propriétaires qui ne voulaient pas faire les travaux, qui n'avaient pas le temps, qui n'avaient pas l'expertise, qui voulaient absolument investir dans la pierre, mais qui étaient freinés au moment où il fallait faire les travaux.

  • Speaker #1

    Donc c'est un clé en main.

  • Speaker #0

    Et si tu veux, c'est un pur clé en main. Le propriétaire rentre chez nous à travers HMG. On lui donne les clés, on s'occupe de tous les travaux clés en main, c'est-à-dire que ça va jusqu'à mettre les fourchettes dans les tiroirs. Et donc de là,

  • Speaker #1

    il livre un produit fini et nous on livre une annonce. C'est hyper intéressant en vrai pour un propriétaire. En vrai, les propriétaires, vous c'est des investisseurs.

  • Speaker #0

    C'est des investisseurs. Tous nos propriétaires, c'est des investisseurs immobiliers. Qu'ils le fassent à titre perso ou à titre professionnel. C'est-à-dire que nous, notre éventail de clients, Merci. il a évolué au fur et à mesure du temps. On a commencé avec des particuliers, des investisseurs immobiliers, des professionnels de l'immobilier, type des marchands, qui se sont dit derrière, après je ne vais plus être marchand, je vais faire du patrimonial avec ces actifs-là, parce que ça rapporte trop d'argent. Et familier office, et après institutionnel avec Swiss Life. On arrive à ce moment-là à se dire, en fait, j'ai un service qui est purement créant. C'est-à-dire que je suis un investisseur pur, j'achète un bien, je le donne à Check My Guest. Et oui, pardon, excuse-moi, en plus de ça, derrière, on crée une cellule transaction.

  • Speaker #1

    Oui, je voulais en parler justement en fait.

  • Speaker #0

    On crée une cellule transaction pour boucler la boucle. Je source un actif, je fais les travaux, je le gère. Donc, je fais tout. Et ça, ça a amené énormément de nouveaux dossiers. À partir du moment où toi, tu fais ton propre sourcing, tu as énormément de gens qui t'appellent parce qu'ils ont envie d'acheter. Et la réputation surtout. À un moment donné, oui.

  • Speaker #1

    Elles se développent à grande vitesse. toujours entendu quand on me parle courte durée, j'entends Check My Guest. Et sans marketing, c'est ça qui est dingue. Mais ce bouche à oreille, c'est un petit monde quand même les investisseurs immobiliers, mais c'est le rêve de tout investisseur de se délester surtout sur de la gestion locative, encore plus sur de la courte durée, de toutes ses charges, d'aller trouver le produit, d'aller s'occuper de faire ses travaux, de gérer sa décoration.

  • Speaker #0

    C'était vraiment nouveau pour les gens parce que, tu vois, comme je t'ai dit au début, un 30 ou un 40 m², ce n'est pas la même chose. Je faisais des découpes avec les architectes parce que les architectes ne comprenaient pas l'importance de l'optimisation des espaces dans notre activité. Et donc, on arrive à avoir un produit final, Check My Guest, où je sais surser les actifs, je sais les vendre, je sais faire les travaux, je sais faire la gestion. Et donc, on a créé avec Swiss Life un premier fonds de 50 millions d'euros. Donc, l'idée, c'est de permettre aux clients Swiss Life d'investir leur argent, moyennant un coupon et avec la plus-value future qui peut aller avec dans une thématique. qui est l'hôtellerie et la parhôtellerie.

  • Speaker #1

    C'est beau de les avoir closés, Swiss Life. Comment ça s'est fait, ça, pour la petite histoire ?

  • Speaker #0

    Pour la petite histoire, c'est Julien qui avait la relation, qui a beaucoup avancé avec Swiss Life. Et on a fait des super rendez-vous. On a présenté toute la panne d'éclat de l'éclat qu'on avait. Les chiffres étaient là, les rentes étaient là. Et ils ont été hyper séduits par le modèle. Ils avaient besoin aussi, si tu veux, une banque, elle a besoin de proposer, de diversifier les investissements qu'elle propose à ses clients. Mais dans l'immobilier, il y avait du bureau partagé qui amenait beaucoup de rentabilité. Et tu avais aussi l'hôtellerie, la para-hôtellerie. Mais ils n'avaient rien de para-hôtellerie. Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que la para-hôtellerie est éligible au régime du 150 obéters. Notamment pour les gens qui revendent leur boîte et qui ont besoin de réemployer leur argent pour minimiser leur fiscalité. Et donc, ça a été un moyen de permettre aux clients éligibles d'investir dans une nouvelle thématique et diversifier leurs investissements. Génial. Et c'est comme ça que ça s'est fait. Et aujourd'hui, on a un hôtel qui est en exploitation dans le 7ème emplacement de Paris, 4 immeubles qui sont en travaux. Au total, on a levé pour 150 millions d'euros pour faire ces 3 immeubles. Et là, on cherche encore, si jamais il y a des immobiliers qui nous écoutent, on a encore un ticket à déployer entre 5 et 10 millions d'euros pour un dernier immeuble sur le dernier fonds.

  • Speaker #1

    Ok, sur Paris, vous achetez ou vous avez acheté un peu partout ?

  • Speaker #0

    Sur Paris. Paris Prime. Donc, ce ne sont que des belles adresses et on fait des travaux très haut de gamme. Parce que ça, c'est un sujet aussi. Au début, la location saisonnière, ça cartonnait pour tout le monde. Mais parce qu'il y avait peu d'offres. Et plus on a avancé, plus l'offre…

  • Speaker #1

    Ça devenait hyper concurrentielle.

  • Speaker #0

    Hyper concurrentielle. Et en fait, on s'est rendu compte qu'à titre même d'investisseur immobilier, là, je ne parle même plus de la casquette Check My Guest, même si ça va ensemble. Quand tu fais des beaux travaux, des travaux corrects, ça va te coûter entre 1000 et 1500 euros du mètre. Quand tu fais des très beaux travaux, et c'est ce qu'on a vu avec le développement d'HMG, ça va te coûter entre 2500 euros et 3000 euros du mètre.

  • Speaker #1

    Pour plus des fois. Des fois, ça peut même monter encore un peu plus.

  • Speaker #0

    Ça peut monter un peu plus et on arrive à maîtriser, si tu veux, des très beaux travaux entre 2 500 et 3 000 euros du mètre. Mais au final, sur ton investissement et sur la durée de ton investissement, l'écart n'est pas énorme. En revanche, l'écart de prix moyen que tu vas avoir, il est colossal. Donc en fait, tu te rends compte que plus tu deviens un peu haut de gamme, alors je ne te dis pas de mettre des salles de bain en marbre, etc. Il y a des choses qui ne sont pas chères aujourd'hui avec du grès céramique, des travaux de carrelage, etc. Imitation marbre. mais avec quand tu fais de la belle menuiserie, quand tu mets du bel électroménager, des beaux mobiliers, etc. Et qu'en fait, tu vends aujourd'hui, quand tu vends sur les plateformes, tu vends sur photo, une localisation et un nombre de chambres et un prix. Mais à la finalité, le mec, quand il va pour voir ton annonce, il regarde où elle se trouve et les photos et les commentaires. Donc, plus tu as de belles photos, plus ton appartement est beau et plus tu as de bons commentaires qui vont avec, mais plus tu vas le rechercher.

  • Speaker #1

    Moins tu as de vide aussi, j'imagine ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, exactement. Après, tout est lié. Mais ce qu'il faut comprendre, c'est que l'élastistique que tu vas avoir dans ton prix, la différence que tu vas avoir dans ton prix moyen sur un truc à la même adresse, et ça, on a fait l'exercice. On avait un propriétaire client chez nous, rue du Ponceau. Il a un bien au premier étage qui fait à peu près 35 mètres carrés, où il a fait les travaux les plus simples. possible, il n'y a pas de décoration, carrelage affreux au sol, vraiment l'appartement purement Ikea, cuisine Leroy Merlin, l'armoire Ikea,

  • Speaker #1

    très simple,

  • Speaker #0

    rien de joli, mais il cartonne, tu vois, il marche bien, il marche bien. Et ce propriétaire-là décide de le vendre, parce qu'il a aussi un autre appartement, il a envie de faire les travaux dans l'autre appartement, donc il a besoin d'arbitrer, et il vend cet appartement. Moi c'est un client que j'avais rentré, donc du coup qu'est ce qui se passe ? Le truc passe par la cellule transaction et on le revend à un propriétaire à nous. L'idée aussi de la transaction, c'est de l'apporter de la liquidité à nos clients à part que le monde était au centre de ce marché-là. Nous, on ne l'a pas acheté. Un client l'a acheté et derrière, HMG a fait les travaux parce que ce client ne passait que par HMG. Et derrière, on a doublé les revenus. Entre ce qu'on faisait avant et après travaux, on a doublé les revenus. C'était colossal.

  • Speaker #1

    Juste avec des travaux et on le remet dans l'attractif.

  • Speaker #0

    Exactement. Aujourd'hui, ça ne fonctionne plus les petits appartements où tu fais purement le plus simple du plus simple. Tu ne vas pas aller chercher la rentabilité que tu veux parce qu'il y a trop de concurrence. Et en faisant des super travaux, tu arrives à doubler ta rentabilité par rapport à des travaux simples. Et ça, c'est vraiment un point qui est à prendre en compte dans n'importe quel investissement immobilier aujourd'hui. Sur du locatif, je ne parle peut-être pas du locatif long terme, mais moyen et court terme. Aujourd'hui, les travaux, ça fait vraiment la différence.

  • Speaker #1

    Sur du locatif long terme aussi ça peut être intéressant, juste avec l'encadrement des loyers, qu'on ne peut pas dépasser, mais avec par exemple du code civil, je sais que vous faites aussi du bail mobilité, on en reparlera. Là je sais que les travaux, pareil, chez nous ça peut jouer, on en fait chez Dolly aussi. Mais même en termes de travaux, je pense que ce qui va changer aussi un peu, c'est que tu as un peu tout le monde qui fait les mêmes types de travaux. Donc maintenant ce qui marche de mieux en mieux, tu vois, le canapé écru, le truc, c'est souvent qui marche bien, marbre, voilà. Et j'ai l'impression qu'il y a plein d'investisseurs maintenant qui vont choper des gros architectes de renom, pour faire des trucs un peu plus poussés sur de la typo.

  • Speaker #0

    Pour avoir une vraie signature, ça dépend quel niveau de finition tu as envie d'avoir. Par exemple, sur les immeubles Swiss Life, on a pris des architectes très connus, avec une signature, etc. Parce que là, on voulait vraiment monter en gamme. Maintenant, ce qui arrive à faire Cyril avec HMG, c'est la menuiserie sur mesure. Alors, ça coûte cher, ça coûte de l'argent, mais… Ça te met dans une autre dimension, vraiment, sur la qualité de finition de tes travaux.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc, la cellule transaction, vous vous occupez de sourcer avec des agents immobiliers. Vous êtes combien sur cette équipe-là ?

  • Speaker #0

    Il y a une équipe de trois personnes aujourd'hui qui se trouve pour le compte de nos propriétaires.

  • Speaker #1

    Ok. Une fois que le local est transformé, qu'il tourne en Airbnb, qu'il y a une belle rentabilité, etc., tu as des fonds, je crois, qui achètent aussi, que vous avez sûrement en client, quand vous avez des clients qui veulent revendre ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Je dis ça parce qu'il y en a beaucoup qui veulent revendre. Il y a pas mal de reventes au fur et à mesure des années.

  • Speaker #0

    Tu as des gens qui ont voulu sortir à un moment donné. Ça nous est arrivé de vendre des portefeuilles de gens qui avaient besoin de liquider leurs activités en franc. Et oui, aujourd'hui, tu as vraiment eu cette professionnalisation du marché qui fait qu'aujourd'hui, il y a des acteurs institutionnels qui s'intéressent à ce type d'actifs parce qu'ils ont besoin d'aller chercher de la rentabilité dans un monde où les taux ont augmenté. Et donc, finalement, c'est d'autant plus dur de faire de l'investissement rentable à partir du moment où tes taux d'emploi sont plus importants, qui te donnait un ordre de grandeur. Nous, l'idée, quand tu fais de la location saisonnière, c'est de doubler la rentabilité de bureau. Donc, notre benchmark pur, c'est quelle est ta rentabilité en bureau ? Quel est ton… Et nous, on adore prendre ce ratio-là. C'est le prix par mètre carré par an. Demain, tu vas louer un bureau, en fait, il te parle en prix par mètre carré par an. Nous, on regarde ce ratio-là sur les actifs qu'on gère et notre but, c'est de doubler cette rentabilité-là. Quand un bureau va se louer à 700 ou 800 euros par mètre carré par an, nous, l'idée, c'est d'aller faire 1 400, 1 600 euros.

  • Speaker #1

    Il y a même des marchands qui se sont créés dans l'immobilier commercial et donc, la courte durée, c'est-à-dire qu'ils achetaient, ils transformaient. Ils sortaient un 13%, ils le revendaient à 8%. Exactement. Ça, vous accompagnez aussi les gens là-dessus ? Ou non, vous travaillez très peu avec…

  • Speaker #0

    Non, on accompagne bien sûr, on accompagne les marchands parce que les marchands, ils ont besoin d'être gérés. Ils ont besoin d'aller chercher, de montrer que leur bien, il peut générer de la renta. Ils ont besoin d'être accompagnés aussi sur toute la partie administrative. Oui, du conseil. Et ça, on les a accompagnés sur tout ça, bien sûr.

  • Speaker #1

    Ok. Et donc, ça s'est fait quand, le développement ?

  • Speaker #0

    Ça a été des opportunités.

  • Speaker #1

    Ok, on va essayer de se concentrer.

  • Speaker #0

    C'est des opportunités, des clients avec qui ça se passe bien. J'ai un bien à Deauville, j'ai un bien à Cannes. Est-ce que tu peux t'en occuper ? Et donc, comme ça, on a commencé à grossir. Aujourd'hui, on a un bureau à Cannes. On a un bureau à Saint-Tropez. On est en train d'ouvrir un bureau aussi en Normandie. Ça fonctionne très bien. On n'a jamais eu la prétention de vouloir être partout. L'idée, c'était de se dire, quelles sont les villes où je peux aller ? C'est-à-dire, quel est le prix moyen dans notre activité dans cette ville-là ? Et est-ce que je vais être rentable dans cette ville ? Ouvrir des villes pour ouvrir des villes, ça ne sert à rien. On a toujours un objectif de rentabilité. Et donc Cannes, c'est un supermarché. Tu as des salons toute l'année. Tu as un été, tu as 4 mois ou une période de 4 à 5 mois où tu loues très bien, où tu as de la vraie demande. Et la Normandie, tu as aussi de la demande toute l'année. On gère aussi en Grèce.

  • Speaker #1

    Comment vous faites ? Tu gères des salons indépendants ?

  • Speaker #0

    C'est une situation qui va être différente. C'est-à-dire qu'on ne va pas gérer l'opérationnel. On va gérer réellement toute la partie voyageurs et distribution.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Il y a des gestionnaires, notamment dans l'occasionnière, qui sont plutôt vieilles écoles. Pas trop plateforme, plutôt réservation en direct, etc. Et nous, on apporte ce service-là.

  • Speaker #1

    C'est un genre d'intercabinet entre deux agences.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Ok, c'est énorme. Et ça, c'était quand du coup, Normandie ? Vous avez ouvert quand là-bas ?

  • Speaker #0

    Ça a été très rapide, Normandie, ça a été 2018-2019. Cannes aussi, mais au début, on n'avait pas de bureau à Cannes. Par contre, en 2022, on a pris un bureau à Cannes. Le but, c'est de répliquer le modèle checkmagus parisien. Dans les villes où on va.

  • Speaker #1

    On ouvre deux lits, nous aussi, à Cannes, là. En juillet, on pourra travailler ensemble. Ouais, avec plaisir. Et en termes de limites, du coup, c'est quoi la limite ? Pour continuer à croître, c'est d'autres villes, d'autres pays, d'autres...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de limite. C'est vrai ? Il n'y a pas de limite. C'est-à-dire qu'il faut trouver les bonnes villes.

  • Speaker #1

    Parce que la mairie, elle bloque un petit peu. On peut parler de la législation, mais elle est de plus en plus dure, non, sur les transformations.

  • Speaker #0

    La mairie, oui. La mairie, elle a un petit peu fermé. Mais ils sont plus durs qu'avant. Et en fait, il y a des avantages et des inconvénients là-dedans. C'est-à-dire que tu as des propriétaires qui ont acheté il y a des années. Et en fait, tu vas avoir une offre qui va arrêter un peu de croître. Donc finalement, ça va amener un prix moyen qui va potentiellement augmenter. Parce que de plus en plus de gens utilisent la location saisonnière. Et oui, il n'y a pas de limites. C'est-à-dire que tu as le monde entier pour t'amuser. Après, il faut savoir rentrer dans des villes correctement, bien structurées. Sur la partie distribution, sur la partie opération, nous on a été rachetés en septembre 2024, qui est un groupe indien. Oyo, il gère, avant le rachat de Check My Guest, c'est 85 000 logements en gestion et 20 000 hôtels.

  • Speaker #1

    Énorme.

  • Speaker #0

    C'est colossal, si tu veux. Et ils ont vu, si tu veux, en Check My Guest, une présence à Paris. Donc on a annoncé l'île juste au moment des Jeux Olympiques.

  • Speaker #1

    Vous souhaitiez vendre à ce moment-là ou non ? C'était une opportunité si c'est fait comme ça ?

  • Speaker #0

    Non, on ne souhaitait pas vendre 100% parce qu'on aime ce qu'on fait et qu'on ne voit pas ce que je ferai demain si je ne fais plus que avec ma guêche. Mais on a voulu rentrer en process pour faire rentrer des investisseurs et se dérisquer un petit peu. Même si la boîte était rentable, on a considéré à ce moment-là qu'on a construit un super truc qui pouvait intéresser des investisseurs. L'idée, c'est de se dérisquer. un peu de cash-out et faire rentrer de l'argent dans la boîte pour aller développer de nouveaux marchés. Parce que la croissance, elle coûte très cher. Donc, il y avait cette idée-là et on s'est fait accompagner par une banque d'affaires qui est JP Morgan. Et ils ont pitché Check My Guest à 80, 90 différents fonds.

  • Speaker #1

    Ça, c'était avant les JO ?

  • Speaker #0

    Ça, c'était avant les JO. On pensait que le timing était bon et je pense qu'on ne s'est pas trompé. Donc, c'était le super timing pour nous. Et au fur et à mesure, on a avancé, avancé, avancé. Il restait 4 ou 5 candidats, dont Oyo. Et Oyo, eux... Ils ne voulaient pas prendre une participation dans la boîte et te donner un petit peu d'argent pour te dérisquer. Eux, ils voulaient intégrer 100% de la boîte. Et on a eu un vrai super feeling. Quand tu parles avec Oyo, c'est comme si tu parlais avec Marriott, c'est comme si tu parlais avec un grand groupe hôtelier. Tu vois, c'est le dixième groupe hôtelier au monde. Et on s'est dit que les synergies pouvaient être vraiment géniales. Et donc, on a fait cette transaction dont on est hyper content, bien évidemment. Ça se passe très bien, ça chamboule un petit peu le quotidien. Des choses qui changent. Mais c'est hyper intéressant et on apprend énormément.

  • Speaker #1

    Ça fait quoi de léguer son bébé ? Parce que bon, c'est votre bébé quand même.

  • Speaker #0

    Ça fait bizarre au début, mais si tu veux, dans ma tête, je ne l'ai pas légué. Je suis toujours autant investi que comme je l'ai été le premier jour. On n'a pas fait un deal 100% cash. Il y a une partie en action. Donc, on veut faire grossir Oyo.

  • Speaker #1

    Vous restez complètement dans l'opérationnel là ?

  • Speaker #0

    Complètement. Bien sûr, nos missions, elles n'ont pas changé. et dans le deal. Si tu veux, Oyo a voulu vraiment avoir une présence à Paris et donc, et à ce moment-là, HMG n'est pas une boîte de Check My Guest, HMG est une société à part. Et donc ils ont racheté trois boîtes, ils ont racheté HMG qui fait les travaux, Check My Guest, ils ont racheté aussi une autre boîte qui s'appelle Studio Prestige, qui est créée par Mickaël Frati, qui est aujourd'hui le cinquième associé Check My Guest. Aujourd'hui il y a Kevin, Julien, Cyril, Mickaël et moi. Et lui, il avait une boîte de gestion plutôt centralisée. vraiment dans le centre de Paris, où il gérait 1, 2, 3, 4. Il y avait, au moment de la transaction, il y avait à peu près 300 appartements de gestion. Il fonctionnait très bien. Et ça, ça s'est fait parce qu'Oyo s'est intéressé à plusieurs boîtes. Et ils ont racheté l'ensemble. Et aujourd'hui, on est tous ensemble, avec des entités qui restent totalement différentes, des bilans différents, mais on est tous intégrés dans l'aventure Oyo.

  • Speaker #1

    Il est public le montant de la transaction ou la valo ? Il y a des chiffres là-dessus ou tu ne veux pas ?

  • Speaker #0

    Il y a eu un article dans les échos, il y a eu une valorisation du groupe qui a été aux alentours de 100 millions d'euros.

  • Speaker #1

    Mais ça ne va pas plus loin.

  • Speaker #0

    Ça ne va pas trop plus loin, les détails, etc.

  • Speaker #1

    Donc du coup, avec Oyo, le but c'est quoi ? C'est de développer dans d'autres pays ?

  • Speaker #0

    Le but d'Oyo, c'est ce qu'on n'avait pas réussi à faire seul. C'est-à-dire que quand on a levé des fonds, on avait deux objectifs, c'était s'internationaliser. et développer notre propre techno. Donc on a réussi à développer notre techno, comme je te l'ai dit. Mais il y avait aussi ce sujet d'aller chercher de nouveaux marchés. Mais ça coûte très cher. Et comme je t'ai dit, on avait un peu perdu d'argent à cause du Covid. Et donc, on n'avait pas réussi à atteindre nos objectifs. Aujourd'hui, l'objectif, c'est d'aller chercher de nouveaux marchés et de développer ce modèle Check My Guest dans des grandes villes. Donc aujourd'hui, on regarde Rome, on regarde Venise. Londres. On regarde Londres aussi. Mais après, chaque ville a sa législation.

  • Speaker #1

    C'est ça, ouais.

  • Speaker #0

    Les mairies, il y en a qui sont plus ouvertes que d'autres à notre activité. Mais le gros focus en ce moment, c'est Rome.

  • Speaker #1

    Pour revenir sur l'aventure depuis le début, est-ce qu'il y a un événement marquant, positif ou négatif, ou les deux d'ailleurs, dont tu te souviens ? Depuis 2016, toute la croissance que tu as eue, parce que ça fait 9 ans.

  • Speaker #0

    Ouais, il y a un événement. On fait le deal Swiss Life. On fait notre premier MIPIM. Donc on commence à être connu etc, on a super presse dans le marché parisien mais il y a eu un vrai changement de dimension. Je me souviens j'étais invité par un business immo ce jour là pour faire l'interview parce qu'on allait annoncer le deal Swiss Life, premier jour du MIPIM, premier MIPIM et donc si tu veux l'annonce elle a été stratosphérique. En plus on était à Cannes, tu avais l'intégralité de l'immobilier parisien et européen. Et donc ça nous a vraiment propulsé dans une autre dimension et même tu vois quand on a fait le deal avec Oyo pour eux c'était incroyable d'avoir réussi à faire ce genre de deal et ils ont vu dans ce deal là aussi des revenus supplémentaires colossaux et l'idée c'est aussi d'essayer de pousser pour essayer d'en faire plus d'amener plus d'investisseurs dans notre activité et aujourd'hui comme on a intégré tout donc ce soit la transaction les travaux etc le deal Swiss Life on aimerait bien le répéter bien entendu mais voilà L'événement marquant, vraiment marquant, qui nous a mis dans une autre dimension, c'est ce deal Swiss Life.

  • Speaker #1

    En négatif, une période plus compliquée, c'était quoi ? C'était le Covid ? Oui, ça a été le Covid.

  • Speaker #0

    Ça a été dur le Covid parce que c'était beaucoup, beaucoup de galères. Et après, il a été hyper intéressant le développement de la boîte et ça va un peu avec le Covid. Mais c'est que plus tu grossis... plus tu dois te réadapter. Le Covid, ça a été une réadaptation qui a été incroyable. On n'en a pas parlé encore, mais comment est venue l'histoire de la location moyenne durée chez Check My Guest ? Oui,

  • Speaker #1

    le buy mobilité, parce que du coup, vous avez deux offres. Vous avez une offre courte durée et vous avez une offre moyenne durée sur du buy mobilité. Tu peux expliquer ce qu'est le buy mobilité ?

  • Speaker #0

    On parle plutôt de buy mobilité, mais on va dire plutôt buy civil. C'est vraiment du buy civil pur et dur. Mais à ce moment-là, il y a l'introduction du buy mobilité. qui te permet de louer un appartement d'habitation sur des périodes de 1 à 10 mois, qui donne plus de flexibilité au beau qu'on connaissait. Le bail civil n'était pas vraiment démocratisé à cette époque-là.

  • Speaker #1

    Et sur les résidences secondaires aussi.

  • Speaker #0

    Sur les résidences secondaires. Du coup,

  • Speaker #1

    c'est beaucoup moins restreint. Quand le Airbnb, tu ne peux le faire que sur du local commercial transformé, en hébergement atelier ou sur de la RP 90 jours, là, tu pouvais viser aussi de la résidence secondaire.

  • Speaker #0

    Oui, et c'était hyper intéressant pour nous. Pourquoi ? Parce que tu avais plein de gens qui venaient nous voir en disant « Écoute, j'ai un studio, j'ai un appartement, c'est de l'habitation, comprends-le moi en court terme et non on ne les refusait. Donc en fait, on n'avait qu'à se servir et on ne pouvait pas les prendre. Et est arrivé le Covid, et pendant le Covid, il fallait qu'on continue à générer de l'argent pour nos propriétaires dans une période où il n'y avait plus personne à Paris. Donc en fait, on a switché, que ce soit tous les locaux commerciaux, ou à ceux qui étaient d'accord, on les a switchés en location moyenne durée. Et on a appris à ce moment-là ce que c'était la location moyenne durée. Comment on faisait un bail, c'était quoi le bail civil, c'était quoi le bail mobilité. dans lequel cas on pouvait appliquer l'un ou appliquer l'autre. Et en sortant du Covid, on s'est dit, tous les locaux commerciaux sont repassés en location court terme. Et on s'est dit, on va arrêter de refuser les appartements d'habitation et on va les prendre et on va aller faire la location moyenne durée. Et on a compris aussi que c'était beaucoup plus rentable que la location longue durée. Et ça permettait aussi à des investisseurs immobiliers de ne pas être bloqués. Comme on peut être bloqué parfois avec un investisseur.

  • Speaker #1

    Quand ils ont des appartements avec des mensualités, parce que souvent ils achetaient à des prix des fois élevés. Avec des grosses mensualités qui tombent tous les mois et que l'appartement ne se remplit pas parce qu'on est en plein Covid.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Il faut qu'ils le louent, même si c'est pour le louer un petit peu moins cher. Au moins, c'est plus périn.

  • Speaker #0

    Complètement. Complètement, c'est leur amener un revenu régulier. Et il y a un point qui est important aussi dans notre métier, dans la croissance de Check My Guest. Je passe un peu du coq à l'âne, mais c'est qu'on a bénéficié d'un marché des taux qui était extraordinaire pour l'investissement.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. On était sur des toits.

  • Speaker #0

    Donc, tu vois, ça a énormément boosté les investissements des propriétaires.

  • Speaker #1

    Ça devait être la folie, cette époque, en fait. Incroyable. Le Check My Guest, tu dois avoir des souvenirs de ouf.

  • Speaker #0

    Tous les feux étaient ouverts. C'est-à-dire que les planètes étaient alignées pour faire quelque chose de super. Et on a réussi à faire quelque chose de super.

  • Speaker #1

    Magnifique. Et alors, comment vous gérez les équipes ? Tu as des managers ? Toi, tu es en contact encore ? Parce que vous êtes beaucoup, là. Vous êtes quoi, 150,

  • Speaker #0

    tu m'as dit ? On est 150. Ça, ça a été une des étapes du développement de Check My Guest. C'est-à-dire qu'à un moment donné… Dans le côté humain et dans le changement des process, on faisait, on était, tu vois, autant Julien avait plus, un peu moins opérationnel, mais Kevin et moi, on est très opérationnels. il fallait un middle management qui nous permette d'aller faire le deal qu'on a fait avec Oyo, d'aller faire le deal qu'on a fait avec Swiss Life, d'aller pitcher des institutionnels, parce que ça prend énormément de temps. Donc, si tu n'es plus au bureau, du coup, il faut qu'il y ait des gens qui fassent ton travail. Bien sûr. Et donc, il y a eu ce vrai sujet de créer un super middle management avec un directeur des opérations qui nous a accompagnés depuis quasiment, pas le jour 1, mais qui était, il sera très content que je le cite, c'est Jordan Setti. Ouais. qui est notre directeur opérationnel, qui était à la base le directeur de la société de ménage, au moment où on intègre le ménage, et après qui est brillant, travailleur, etc., et qui est devenu le quatrième homme de CheckMyGuest en prenant la direction des opérations. Il y a eu Pierrot et Biagio sur le Pôle Tech et on a recruté une DAF extraordinaire, un responsable sales, un responsable by mobilité. On avait une responsable d'onboarding, Charlotte, qui nous a accompagné depuis le jour 1, contrairement à Jordan qui arrivait un peu après, qui gère la partie d'onboarding et la partie déco.

  • Speaker #1

    Vous avez réussi à bien vous entourer, c'est ça qui est dur quand tu grossis, c'est le fait de déléguer aux bonnes personnes pour bien gérer.

  • Speaker #0

    Exactement. Au tout début, tu recrutes beaucoup de jeunes. Après, tu te rends compte que les jeunes, c'est bien, mais qu'ils ne feront pas leur vie avec toi et qu'il faut peut-être voir d'autres profils, des gens un peu mieux formés, parce que quand tu commences à avoir des responsabilités, C'est un peu plus difficile. Donc le recrutement, c'est un vrai sujet. Et dans le recrutement aussi, on a pris une super RH qui est en fait la clé. Si tu n'as pas une bonne RH et que tu veux monter à 150-200 employés, c'est impossible.

  • Speaker #1

    Tu fais encore les entretiens ?

  • Speaker #0

    Ça peut m'arriver de faire les entretiens. Ça peut t'arriver, oui. Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Tu as l'image du patron cool ou pas ? Moi, plutôt. Oui, ça va ? Tu es le cool de l'équipe ?

  • Speaker #0

    Je suis plutôt le cool de l'équipe. Oui, le mec qui… Moi, j'aime bien parler avec les gens. J'aime bien que je parle du principe que quelqu'un qui est heureux au travail, il fera un bon travail. Bien sûr. Quelqu'un qui n'est pas à l'aise quand il se réveille le matin et qu'il n'est pas content de venir au travail, il ne va pas délivrer la performance que tu veux. Et donc, ça va avoir un impact sur la boîte en général.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Hyper intéressant. C'est un beau parcours. On va parler rapidement de ta casquette investisseur aussi. On en a parlé un peu en off. Du coup, je le sais parce que je t'ai vendu aussi un… Un bien dans le sentier que tu as transformé en hébergement hôtelier associé avec un ami. Je te laisse en parler. Depuis le day one, vous avez été investisseur sur ce type de produit ?

  • Speaker #0

    Au début, quand on crée la boîte, si tu veux, qui évidemment sort d'études, on n'a rien pour investir. Je me souviens, le premier crédit qu'on demande, on le demande à la banque, qu'elle ait compte CheckMyGuest. Et comme ça marche tout de suite, CheckMyGuest, c'est qu'il voit l'argent rentrer, il nous a prêté de l'argent. le banquier pour acheter notre premier bien, rue des Feuillantine, un truc qu'on a toujours, qui cartonne, dont on est trop contents. Depuis le début, on l'a acheté en 2017. On n'a pas de fiche de paye, ils nous financent le truc. On fait nos travaux, on fait tout, et on comprend qu'en fait, on se dit, attends, nos clients, à ce moment-là, ils font vraiment entre 15 et 20% de rentable, nous, il faut qu'on le fasse aussi. Moi, j'avais une fibre immobilière de par ma famille qui a toujours fait un petit peu d'immobilier, donc on se lance. On commence à en faire un, deux, trois, etc. Et derrière est venue cette association avec, comme je l'ai dit, au moment où Julien rentre dans la société. Et on décide à quatre, Julien, Cyril, Kevin et moi, de créer notre foncière avec des parties bien séparées. Ok, Kevin et moi, c'est la gestion. Cyril, c'est les travaux. Et Julien, c'est les relations, c'est les financements, etc. Et on a réussi à monter une foncière plutôt sympa. On continue, on est toujours à l'affût d'opportunités pour pouvoir continuer à... à faire grossir cette foncière.

  • Speaker #1

    Vous avez des besoins d'investissement sur certaines typologies parce qu'il va y avoir des agents immobiliers qui vont écouter.

  • Speaker #0

    Déjà, comme je te l'ai dit, on cherche à acheter toujours, avec le compte Swiss Life, un dernier hôtel à transformer en immeuble 100% commercial.

  • Speaker #1

    Budget 10 millions.

  • Speaker #0

    Budget une dizaine de millions. Regarde ce qui se passe.

  • Speaker #1

    Tout type de produit. Ça peut être de l'investissement patrimonial, du marchand. Ça peut être vraiment, tu regardes de tout.

  • Speaker #0

    Il y a un sujet, c'est aussi d'avoir une diversification. C'est-à-dire qu'on a acheté... quasiment que des locaux commerciaux qu'on a transformés en logements saisonniers. Aujourd'hui, c'est un peu plus difficile d'en faire en lot diffus. Et donc, du coup, quand tu veux te mettre sur un immeuble indépendant, c'est tout de suite des enveloppes qui sont beaucoup plus élevées, des enveloppes qui sont tout de suite très élevées. On regarde. OK, il faut privilégier l'immeuble Swiss Life. Mais après, s'il y a des plus petits tickets, trop petits pour Swiss Life, on peut peut-être regarder. Mais on aimerait aussi se diversifier, faire du bureau, faire de la boutique. On en a fait quelques-uns. On a fait une boutique dans le centre de Paris qu'on a louée, ça se passe très bien. Là, on est en train d'en faire une deuxième peut-être. Voilà, on est opportuniste et on a envie. Les quatre, on adore l'immobilier. Donc on veut continuer, on croit beaucoup dans le marché français, parisien. Donc s'il y a des opportunités, on serait ravis, même si Dolly a des opportunités demain.

  • Speaker #1

    De se porter acquéreur.

  • Speaker #0

    On peut faire plein de choses dans l'immobilier, il y a mille, mille opportunités, mille métiers.

  • Speaker #1

    Mais donc l'hébergement hôtelier aujourd'hui, c'est un peu moins le sujet, c'est un peu plus…

  • Speaker #0

    C'est pas que c'est moins le sujet, c'est-à-dire qu'il y en a toujours, on peut toujours en faire. On regarde aussi des choses, mais c'est-à-dire qu'aujourd'hui on est plus ouvert.

  • Speaker #1

    Ouais, ok. Quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui veut investir en premier investissement ? Moi, on me pose souvent la question, tu me conseilles l'immeuble de rapport, tu me conseilles, tu me diras ça dépensait du budget, mais tu me conseilles Paris, tu me conseilles banlieue, tu me conseilles du locatif, d'acheter-revendre.

  • Speaker #0

    Sur notre activité pure, je pense qu'acheter à Paris ou en banlieue, c'est quasiment pareil parce que ce qu'on a aujourd'hui, c'est un produit de rendement. C'est combien j'achète et combien je le loue. Et plus je vais en banlieue, moins je vais payer cher, mais moins... moins mon prix de l'annuité va être élevé et je vais avoir un peu potentiellement un risque de taux d'occupation. Bien sûr. Alors qu'à Paris, j'ai quand même du monde toute l'année. Paris, c'est 85% de taux d'occupation moyenne sur l'année. Donc, oui, je vais peut-être payer un peu plus cher à Paris, mais je vais louer plus cher.

  • Speaker #1

    Et tu as une qualité de locataire aussi supérieure, je pense. Oui.

  • Speaker #0

    Moi, je conseillerais de se focaliser sur un truc sécure pour un premier investissement. Pas aller prendre trop de risques en se disant, oui, mais cette ville est en train de monter, etc. Je pense que Paris reste un très, très bon secteur d'investissement.

  • Speaker #1

    Oui. OK. Comment tu gères avec toutes ces activités ? Parce que bon, t'as Check My Guest, t'as ta casquette d'investisseur, y'a peut-être d'autres activités à côté. Comment tu gères l'équilibre, genre, vie perso, vie pro ? Bon, tu me le disais tout à l'heure, ta femme a failli... Elle a failli criser plusieurs fois.

  • Speaker #0

    Ouais, bah, au début c'était dur parce que ce que tu... Le début de l'entrepreneur... De l'aventure, pardon, entrepreneuriale, il est difficile, peu importe le métier que tu fais. De la même manière, ma femme, elle est entrepreneuse, ça lui prend beaucoup de temps, et quand tu gères ta boîte, bah en fait... Si toi, tu n'es pas là, personne ne fera ta place. Mais au fur et à mesure, ce qui prenait énormément de temps, c'était vraiment de tout faire. Et plus on a fait évoluer la boîte, plus on a réussi à recruter des gens, avoir un middle management, plus tu peux te consacrer sur les tâches où tu as le plus de valeur ajoutée et réduire les tâches où tu as le moins de valeur ajoutée. Donc aujourd'hui, j'arrive à trouver un équilibre. C'est un contrat qui est toujours énormément. 2024, ça a été une année où on a... je pense jamais autant travailler.

  • Speaker #1

    Il y avait le rachat en même temps.

  • Speaker #0

    Il y a eu le rachat, il y a eu les JO, le développement de la boîte, etc. Et là, on a vraiment une boîte qui est stable, ce qui nous permet de pouvoir nous consacrer sur vraiment ce qu'on est fort, ce qu'on peut faire et surtout dans le développement de la boîte.

  • Speaker #1

    Tu prends toujours autant de plaisir quotidiennement par rapport au premier jour ?

  • Speaker #0

    Toujours, parce que c'est une activité que j'adore, parce que c'est important d'apporter un service. Et je pense que c'est un peu notre ADN, c'est d'avoir un service. irréprochable aux yeux des propriétaires et aux yeux des locataires et ça, ça se perd jamais. Ça ne perd jamais ton nom, ta réputation, c'est hyper important et donc tu as toujours envie de délivrer de la performance pour tes investisseurs et pour tes voyageurs.

  • Speaker #1

    Ouais, je vais te poser une question, je prends le temps de la réflexion. Si Check My Guest était une solution d'un personnage de série ou de film, ce serait laquelle ?

  • Speaker #0

    Alors mon rêve, je prendrais Tony Stark.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Pour le client. Je dis, Anthony, écoute, tu fais plein de choses, il faut que tu diversifies tes investissements. Nous, on sait faire l'immobilier, viens avec nous et on fait de l'immobilier ensemble.

  • Speaker #1

    Ok, on l'enverra à Anthony Stark. Génial. Donc, un petit conseil pour quelqu'un qui veut se lancer dans l'entrepreneuriat, dans l'immobilier. Tu as été jeune, tu l'es toujours. Tu es passé par des étapes, tu sais ce que c'est. Quel conseil tu pourrais donner ? Quel conseil tu aurais aimé avoir, toi ? au démarrage.

  • Speaker #0

    Que ce soit dans l'entrepreneuriat ou dans l'immobilier, mais aussi beaucoup dans l'immobilier, il ne faut rien lâcher, il faut se battre. Il n'y a toujours, c'est jamais un long fleuve tranquille. Tu as 1500 galères à la minute, que ce soit quand tu, moi dans l'aventure Check My Guest, on a eu énormément de galères et on a su les résoudre parce qu'on était là, parce qu'on était soudés entre associés et qu'on a toujours eu la même vision, la même envie de réussir. Il ne faut jamais perdre cette niaque de vouloir bien faire les choses. Même dans l'immobilier, quand tu fais des travaux, tu le fais toujours embêter. Il y a toujours des problèmes, mais ce qu'il faut se dire, c'est qu'à chaque problème, il y a une solution. Si tu crois dur comme fer à ça, tu arriveras à tes objectifs.

  • Speaker #1

    Comment tu la gardes au quotidien, cette niaque ? Est-ce que tu penses que c'est inné ? Parce qu'il y a l'entrepreneur qui a sa petite boîte qui est très bien. et qui va la garder au même niveau pendant 20 ans, 30 ans, 40 ans, est à ce... Moi je sais que si je ne vois pas une évolution dans ma vie au quotidien, si je n'ai pas un nouveau défi à me fixer, je me fais chier.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait on n'aime pas s'ennuyer. Que tu es comme moi et que ne pas s'ennuyer ça veut dire faire des choses nouvelles, ça veut dire développer, ça veut dire ne pas rester à un niveau qui va stagner. Il y a le fait aussi de s'enrichir, de continuer à s'enrichir. On a envie de mettre nos enfants à l'abri. Moi j'ai deux enfants comme je t'ai dit, c'est important. Il y a la vie de famille. C'est extraordinaire d'avoir des gosses, c'est extraordinaire le temps passé, que ce soit en famille ou avec ma femme, etc. Mais ce n'est pas le travail. Le travail, tu as un vrai développement personnel, comme tu peux avoir dans le sport. Quand tu fais du sport, tu le fais pour toi, tu le fais pour personne d'autre. Le travail, c'est un peu pareil. Et pourquoi est-ce que tu as envie d'aller finir ta course quand tu fais du sport ? C'est pareil dans le travail. Parce que tu as envie d'aller, tu as envie d'atteindre des objectifs. Et tes objectifs, tu les rehausses tout le temps. Parce que t'as pas envie de t'ennuyer, parce que...

  • Speaker #1

    On les aime en fait tes emmerdes. Bah oui, on les kiffe, c'est vrai, exactement. Bah oui, t'as l'impression de te voir toujours évoluer, tu te dis « Ah, je suis content de l'avoir résolu, cette emmerde. » Non, c'est vrai. Ok, et comment tu définirais la réussite ?

  • Speaker #0

    La réussite, déjà, c'est... T'as une fierté personnelle, que ce soit de toi-même ou de ton entourage, tu vois, donc ça c'est pour moi important, même si c'est ma fierté personnelle qui passe avant tout. Et l'autre, c'est évidemment, tu as un point de vue financier qui est quand même non négligeable. Moi, je suis quelqu'un d'assez généreux et j'aime faire plaisir, que ce soit à ma femme, à mes enfants, etc. Donc, partir en vacances, faire de belles vacances, faire de beaux cadeaux, aider quand il faut aider autour de toi des copains, des copines qui ont besoin. Bien sûr. Ça fait toujours plaisir. Et d'arriver à faire ça, je trouve ça génial. Après, il n'y a pas que l'argent, bien évidemment. Il y a la fierté personnelle. de se dire j'ai réussi à faire quelque chose qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour les prochaines années ? qu'est-ce qu'on peut me souhaiter ? du bonheur du bonheur la santé, c'est le plus important et sinon je dirais de toujours faire ce que j'aime d'être toujours dans quelque chose qui me plaît et dans lequel je m'épanouis que ce soit dans ma vie professionnelle ou dans ma vie professionnelle

  • Speaker #1

    Geoffrey, merci beaucoup merci à toi Et à bientôt !

  • Speaker #0

    À bientôt !

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