- Speaker #0
Hello à tous, je suis Hortense et je te souhaite la bienvenue dans ce podcast qui va te donner le pouvoir de rayonner dans tous les aspects de ta vie. Ma mission, te partager, seule ou avec mes invités, toutes les clés pour t'aider à atteindre tes objectifs, réfléchir, grandir et t'inspirer. Remplacer tes blocages par de l'audace, du mouvement et enfin oser. Oser entrer dans la lumière de Golden Hour. Préparez-vous à des discussions profondes, des conseils stratégiques et des histoires inspirantes. C'est le moment de briller ! Bonne écoute ! Lors de mon périple new-yorkais, Eleanor a accepté de se prêter au jeu de l'interview pour la première fois dans l'intimité de son appartement proche de Washington Square. Originaire de Normandie, elle est partie à la conquête du monde de la mode et du cinéma avec son charisme et sa détermination. Accumulant plus de 100 000 abonnés sur Instagram, elle a déjà à son actif plusieurs projets avec des marques prestigieuses. Eleonore fait une nouvelle fois preuve d'audace en décidant de poursuivre ses rêves à New York par amour. Dans un monde longtemps standardisé comme le milieu de la mode et du cinéma, est-ce qu'on peut vraiment échapper au complexe ? Deux femmes sur trois sont complexées par leur physique. On veut toujours ce qu'on n'a pas. Et qui de mieux qu'Eléonore, la personne la plus bienveillante et solaire qu'il m'ait été donné de rencontrer dans cette industrie, pour nous prouver que les créatrices de contenu et comédiennes ont un rôle immense à jouer pour porter une voix et des messages. Eléonore nous partage son expérience avec les réseaux sociaux, comment mieux s'accepter et finalement nous sentir bien à notre place dans notre corps, mais également la réalité souvent méconnue de la vie de créatrice de contenu et comédienne. y compris les aspects financiers et le bien-être mental. Belle écoute !
- Speaker #1
Salut Eleonore ! Salut,
- Speaker #0
merci beaucoup de m'accueillir chez toi. Je pense que je n'aurais pas cru si on m'avait dit un jour qu'on enregistrait un podcast, pas à Paris, mais à New York. Je suis trop contente de te retrouver.
- Speaker #1
Merci beaucoup de m'avoir contactée pour faire ce podcast. Je suis vraiment très honorée et je suis très contente de faire ça. C'est la première fois pour moi, donc je suis très contente de le faire avec toi. Et ici, en plus, c'est un peu inattendu.
- Speaker #0
C'est un peu fou et tu vas nous raconter tout ça et ce qui t'a conduit ici à New York. Est-ce que tu peux tout d'abord te présenter s'il te plaît les auditeurs et auditrices qui nous écoutent ? Qui es-tu et que fais-tu ?
- Speaker #1
Alors je m'appelle Eleonore, je suis normande, j'aime bien toujours le dire, et je suis créatrice de contenu et comédienne.
- Speaker #0
J'aime bien rappeler cette anecdote de notre première rencontre. On s'est retrouvés dans un café parisien avec notre amie Charlotte. et tu travaillais à l'époque dans une entreprise, et tu te posais beaucoup de questions, car tu avais envie au fond d'écouter cette petite voix intérieure qui te poussait à te lancer pour suivre ton rêve de faire ce métier. Et je le souligne car j'étais déjà à l'époque très admirative de ton audace, j'en étais encore très loin moi personnellement. Est-ce que tu peux nous dire quel rêve tu nourrissais et quel a été le cheminement dans ta tête pour en venir ce jour-là à nous dire dans ce café j'arrête tout, je me lance
- Speaker #1
C'est vrai que ça ne se passait pas très bien. C'était une alternance. C'était pour faire mon Master 2. Ça ne se passait pas très bien. C'était l'ambiance très malveillante, catastrophique. Et à cette époque-là, c'était le début d'Instagram. Le début des influenceuses, de la rémunération sur Instagram, des partenariats. Et je faisais toujours un petit peu de mannequinat sur le côté, en même temps que mes études. Et il y a eu un moment où j'ai fait une campagne pour la marque rouge, avec Jeanne Damas, on est parti au Maroc, et c'est vrai que ça m'a donné énormément de visibilité. J'ai commencé à avoir des contrats pour la création de contenu, et ça a pris de plus en plus d'ampleur. À côté, quand j'ai quitté le printemps, j'ai eu un job en freelance, c'était pour une marque, et je faisais aussi du consulting, j'étais un peu sur deux petits jobs. et mon compte commençait à grossir, et ça prenait de plus en plus de place dans ma vie, et je crois que c'était un peu... Ouais, c'est venu un peu petit à petit. Je crois qu'il y a eu le Covid, il me semble, à ce moment-là, et je me suis dit, en fait, essaye, quoi. Juste essaye, lance-toi. Mon compte grossissait, j'avais de plus en plus de demandes. chanter que c'était possible, il y avait de plus en plus de gens qui se lançaient aussi autour de moi. Donc je me disais, ok, en fait, c'est faisable, il faut que je pousse un peu et il faut que je m'accroche, parce que ce n'est pas évident de se lancer en tant qu'entrepreneur, quand tu n'as pas trop de sous, quand tu sors complètement du système d'un CDI, d'un job un peu plus régulier, etc., ce n'est pas évident, mais j'ai senti que c'était un besoin, c'était plus fort que moi, il fallait que je le fasse. Et du coup, je me suis lancée, j'ai monté ma petite boîte. Je suis rentrée dans quelques agences, j'ai été pendant un moment chez Elite, ensuite là j'ai été chez V-Management pendant un an. et voilà et ça s'est lancé comme ça et le cinéma est un peu arrivé au fur et à mesure au départ le premier cours de théâtre que j'ai pris à Paris c'était un cours d'improvisation ça s'appelait les cours Anna et c'était parce que j'étais ultra timide j'étais ultra timide au printemps il fallait faire souvent des présentations ou même parler devant plusieurs personnes je faisais de l'événementiel donc il faut quand même avoir un petit tempérament je l'ai mais pas avec des gens que je ne connais pas où je pouvais me laisser vachement impressionnée, j'avais du mal à m'exprimer, c'était compliqué, on m'avait dit écoute, fais des cours de théâtre, ça va te libérer, ça a été le cas. Puis quand tu rentres dans un cours de théâtre, t'as toujours quelqu'un qui dit, oh tu devrais essayer ci, oh il y a un casting pour ça, et je m'étais inscrite dans une agence de pub, et j'avais eu un petit casting pour un rôle sur France 2. je ne l'ai pas eu, mais juste de passer le casting, ça m'avait fait un truc... Ça a réveillé quelque chose. Ouais, ça a réveillé quelque chose. Et du coup, je me suis inscrite dans une autre école de théâtre qui s'appelle Blanchalent. Et j'ai fait cours de caméra, face caméra, etc. Enfin, tout de suite, pour moi, c'était vraiment cinéma. Ce n'était pas scène, c'était cinéma. Je me sentais beaucoup plus à l'aise parce que c'est très intime quand même. Tu vois, la caméra, ça saisit des choses. très comment dire subtile tout à fait voilà c'est moi que je cherchais et je pense que je suis pas prête encore pour de la scène et voilà du coup j'ai suivi cette formation et de fil en aiguille par des rencontres et aussi par mes proches qui m'ont aussi poussée qui me disaient oh là là faut vraiment que t'essayes machin bah j'ai assumé cette envie de le faire et je me sens de plus en plus aujourd'hui je me sens de plus en plus légitime j'ai encore un peu voilà quand même j'ai pas fait de gros, j'ai pas eu de gros rôle j'ai encore peu d'expérience mais je me sens de plus en plus légitime à le dire déjà à te le dire en me présentant c'est énorme, c'est énorme pour moi il y a quelques mois j'aurais jamais été capable de te dire ouais voilà je suis comédienne, je suis actrice c'est impossible
- Speaker #0
C'est quand même fou ce que tu dis, ça résonne beaucoup en moi, parce que je vis un peu la même chose depuis que je me suis lancée, j'ai l'impression que quand on n'est pas dans des métiers définis par la société médecin-avocat, on s'excuse presque de le dire ou de l'assumer. Et ça prend beaucoup de temps. Donc bravo, franchement, déjà, aujourd'hui, d'avoir fait ce cheminement et d'être capable d'avoir la posture de l'assumer aujourd'hui dans ce podcast. Et j'ai une question, c'est est-ce que tu t'es sentie bien entourée ? Surtout, est-ce que tu as ressenti le besoin de t'entourer de mentors, peut-être d'agences ? Ou est-ce qu'au contraire, tu t'es sentie complètement abandonnée, libre à toi-même dans cette jungle inconnue. Comment ça s'est passé pour toi ?
- Speaker #1
Je vais être tout à fait honnête. J'espère que ça ne sera pas pris comme la négativité. Je n'ai pas été très accompagnée. Franchement, mes seuls mentors et mes compagnons de route, c'est mes amis, ma famille. Honnêtement. Les agents et tout, j'avoue que j'ai rencontré des gens rigolos, sympas, mais pas... des gens qui m'ont formée, poussée, aidée à croire en moi, sécurisée, ouvert des portes. Non, non, non, pour l'instant. Et encore aujourd'hui, non.
- Speaker #0
C'est marrant que tu dises ça parce que dans ton milieu, on a l'impression que vraiment toutes les personnes sont représentées par des agents et que ça permet de cadrer et de sécuriser un petit peu les choses. Mais finalement, toi, tu m'expliques que tu t'es fait toute seule.
- Speaker #1
J'ai fait mon trou toute seule et je trouve qu'il y a plein de filles qui font leur trou toute seule. mais qui ont quand même des agents par peur, et puis parce que c'est très instauré dans le milieu. Mais en fait, quand je les regarde, je suis là, mais vous êtes le noyau du truc. C'est vous qui portez les choses. C'est vrai. Votre agent, il répond en mail, mais c'est vous qui, tous les matins, vous levez pour aller au sport, faire votre création de contenu, aller faire les rendez-vous, être lumineux sur Instagram, sur Instagram créative. C'est elle. Mais seulement, elle se cache un peu derrière l'agent parce que c'est tellement instauré. Ce truc de représentation, il ne faut pas parler d'argent avec les marques, il faut être un peu mystérieuse, machin, tout ça, je ne sais pas. J'aime être au premier rang, c'est mon business, c'est moi. Je pense qu'il n'y a personne d'autre qui peut mieux gérer.
- Speaker #0
Complètement. Et au-delà du fait que ce soit toi qui portes ton business, il faut quand même rappeler que c'est comme monter une entreprise. Tu dois gérer vraiment tous les aspects comme une chef d'entreprise. Et derrière, les beaux projets, ce qu'on voit sur les réseaux sociaux, il y a aussi beaucoup d'instabilité, j'imagine. Tu dois gérer tes factures, les retards de paiement. Est-ce que tu as des conseils ? Est-ce que tu te fais accompagner par un comptable, par exemple ?
- Speaker #1
Il faut essayer de toucher à tout, je pense. Il faut s'y mettre dans la facture, tout c'est chiant. si t'as une copine comptable qui t'a expliqué deux trois trucs franchement et en fait il faut essayer de savoir se dire demain si j'ai plus personne moi je peux toujours gérer si demain il y a un covid qui revient bah en fait je suis pas à l'arrêt total non non je peux toujours faire mes factures ma comptabilité faire mes photos faire mes trucs il faut essayer de se d'être un peu bah quand tu te lances comme ça en auto-entrepreneur il faut quand même être un peu touche tout pour dépendre de personne parce que quelqu'un peut te lâcher tu vois quelqu'un peut changer de direction ou quoi tu peux te retrouver enfin tu sais c'est vraiment moi je suis un peu comme ça j'aime bien avoir un peu la main sur tout voilà ça me rassure tu évoquais au début de l'épisode ta timidité que tu
- Speaker #0
as voulu dépasser comment on fait pour avoir confiance en soi d'autant plus dans un milieu tourné vers l'image comment on fait pour s'aimer comment on s'accepte Est-ce que tu as eu des complexes par exemple ? Et comment tu les as gérés ?
- Speaker #1
Ça a été compliqué. C'est un vrai truc parce que je ne sais même pas. Aujourd'hui, il y a encore tellement de choses, tellement de complexes, tellement de trucs. Je ne sais pas si je n'aime pas ça. Bref. Mais très jeune, en fait, j'ai eu juste une petite chance. C'est que je ne suis pas arrivée si jeune dans le milieu. Tu vois, quand j'ai commencé à faire Instagram, j'étais un peu de mannequinat. Je devais avoir 24-25 ans, je pense. Et c'est tard en fait. Je me dis que c'est assez tard pour commencer à faire des photos. Quand je vois les jeunes filles qui commencent à 20 ans, moi je n'aurais pas été capable. Parce que quand même, on m'a dit des choses extrêmement dures sur mon physique, sur mon apparence, sur ma façon de me comporter, sur beaucoup de choses. On m'a dit des trucs très frontales, très difficiles.
- Speaker #0
Et tu as des exemples à nous donner ?
- Speaker #1
Oui, j'ai déjà vécu un rendez-vous d'agence. J'arrive, je m'assois dans un jatin. Je vois une fille sortir de la salle où ils te regardent un peu sous tous les angles en pleurant. je me dis ok je vais dans cette fameuse salle les filles me disent ok c'est quoi tes mensurations on va les prendre, mets-toi en sous-vêtements d'accord hop, elles font les mensurations je vois bien que tu vois je ressens quelque chose de pas top alors qu'elles ont vu mes photos elles savent, elles ont vu mon Instagram elles voient bien que je suis pas 1m80, 30 kilos voilà c'est très clair quand je reviens dans l'office où c'est un open space elles se parlent toutes les deux les deux agents tu peux me montrer baisse ton pantalon là en plein milieu de l'open space et elle me demande pour voir un peu la forme de mes cuisses et en fait aujourd'hui je le ferais pas et à l'époque elle insiste et en fait tu te dis c'est normal et du coup je regarde je dis bah voilà je suis comme ça, je baisse un peu mon pantalon elle regarde mes jambes devant tout le monde elle me fait ça va pas du tout ça va pas du tout mais avec un regard presque de dégoût comme si j'étais un monstre je me suis dit ouf
- Speaker #0
c'est dur là franchement c'est dur ça me choque tellement ce que tu racontes déjà d'autant plus parce que ça vient d'une femme donc il n'y a pas du tout l'aspect sororité et en plus comment tu fais face à ça avec les armes que tu as à l'époque pour pas tomber dans des travers tu sais des problèmes d'alimentation pour pas perdre confiance en toi moi c'est la question que j'ai envie de te poser en fait
- Speaker #1
Je ne sais pas trop comment j'ai fait. J'ai été un peu... Je suis très regardante sur ce que je mange, je fais du sport, je ne bois pas beaucoup, je contrôle un peu tout ce que je fais, etc. Mais je ne sais pas comment j'ai géré. J'ai continué à avoir des jobs. C'est ça qui m'a donné... C'est le regard des autres. D'autres regards. D'autres regards, d'autres projets qui sont venus à moi. Et du coup, je me suis dit... Bon, je suis peut-être pas si mal dans le fond, tu vois. Et puis les rencontres aussi, les amoureux, tu vois, qui sont passés dans ma vie. J'ai eu plein de belles histoires d'amour. Voilà, donc en fait, ça te redonne la confiance. Je sais pas, ouais, c'est le boulot et le regard des autres. Je suis pas trop dans le truc, ça m'atteint. Ouais, d'accord, il y a un truc qui me blesse, ça me blesse. J'ai mal. Et ensuite, ce truc-là se transforme dans une force, tu vois, une envie de... Je vais tout vous niquer. Tu vois, un peu genre... Pas revancharde, mais... Tu vois, un truc qui me dit, OK, tiens bon, tu verras, ça va passer. Et en fait, ça se transforme dans un... Au lieu de trimballer ça comme un complexe, un fardeau, j'arrive à en faire une force, et je me dis, OK, vas-y, relève-toi et repars pour un tour. Parce que c'est pas... pas la fin du monde.
- Speaker #0
C'est vrai que dans notre génération, les critères de beauté étaient très standardisés. J'ai en tête les grandes blondes élancées, fines, de quoi filer justement des complexes aux petites brunes comme moi. Est-ce que toi, t'as vu une évolution depuis que t'es arrivée dans ce milieu-là ? Est-ce que ça avait déjà changé quand t'as commencé ou plus récemment ?
- Speaker #1
Je ne sais pas. Quand je suis arrivée dans le milieu, non, c'était encore très très très installé, mais là, je trouve que là, depuis un an... vraiment, tu ressens qu'il n'y a aucun moment où pendant un shooty, on te demande tes mensures à suffire. J'ai l'impression que ça s'ouvre. Tu vois même à New York, tu te promènes dans les rues, tu regardes les publicités, ça respire la diversité des corps, des couleurs de peau. Là, ça bouge, ça bouge bien. Tu sens que c'est plus des personnalités. plutôt que des physiques qui sont représentées. Enfin, je ne sais pas, il y a un truc...
- Speaker #0
Et je pense qu'il y a aussi les réseaux sociaux qui ont une grosse part de responsabilité dans ce changement des mœurs, des standards, avec, comme tu disais, plus des mises en avant de personnalité grâce aux créatrices de contenu aujourd'hui. Ce n'est plus en coulisses que ça se passe. Maintenant, on peut se rendre visible, on peut montrer beaucoup plus de choses et donc se faire repérer des marques. J'aimerais que tu nous dises un petit peu comment tu gères ce paradoxe entre peut-être des campagnes que tu veux faire sur les réseaux qui peuvent t'apporter de la visibilité pour être repéré, et en même temps qui sont parfois peut-être défavorables pour des standards, je pense au cinéma par exemple. Comment tu gères ça, toi ? C'est vrai que les réseaux sont un allié, un levier dans ton métier. Et comment tu gères cette complexité où on a un peu cette addiction à devoir absolument se rendre visible pour ne manquer aucune opportunité et en même temps ce besoin paradoxal de déconnexion pour ne pas être esclave de cet outil de communication et revenir un peu plus dans le présent ?
- Speaker #1
Alors pour la première question vis-à-vis des campagnes, oui il y a des moments où je me suis retrouvée à faire des campagnes que je trouvais un petit peu, où je ne me sentais pas très à l'aise dans mes baskets, où je me disais mince j'espère que ça ne va pas trop me porter préjudice. Surtout en France, le milieu du cinéma est assez, c'est un petit milieu un petit peu difficile, c'est difficile à percer. C'est assez jugeant, du peu que j'ai pu voir j'ai trouvé que c'était quand même assez jugeant. Ça s'ouvre encore, je trouve que ça franchement ça... ça commence un peu à s'ouvrir à plein de nouveaux profils mais c'est une balance, c'est compliqué c'est tout le... c'est tout le... tout l'enjeu en fait, d'une campagne ça dépend comment tu... si tu fais une campagne très commerciale ou un truc peut-être très très un tuto beauté ça dépend comment tu le présentes ça dépend comment tu... et puis dans le moment où il faut s'en foutre tu le fais, tu le passes, tu passes à autre chose voilà, il faut se détacher il y a toujours des gens qui vont dire ceci, cela, tu peux jamais plaire à tout le monde si toi tu ressens le besoin de le faire à ce moment là, fais-le passe à autre chose continue ton objectif, tu as ta vision, tu le visualises là, à tel endroit, plus tard, dans tel milieu garde ça en tête les trucs qui arrivent sur ton chemin qui sont peut-être pas tout à fait raccords avec c'est pas grave, tu les fais parce qu'il y a aussi besoin enfin, il faut aussi ça rapporte de l'argent tout ça de faire des campagnes un peu commerciales.
- Speaker #0
Oui, complètement. Je voulais y venir parce qu'il y a quand même une chose que je voulais soulever, c'est l'aspect financier qui peut être aussi très instable parfois quand tu attends des paiements et il y a forcément, à un moment donné, le choix doit se porter vers des projets qui permettent simplement de payer ton loyer.
- Speaker #1
Je fais un peu une balance. Il y a plein de trucs que j'ai refusés, il y a plein de trucs que je ne fais pas. et que je pourrais faire et je gagnerais beaucoup mieux ma vie. Après, c'est une balance. Il y a des moments où je me sens de le faire et je m'ouvre. Il y a des moments où je me dis, j'ai un peu d'argent de côté, donc je peux ne pas trop le faire. Mais il y a des fois, tu n'as pas le choix. Tu te dis, si je ne fais pas ce truc-là... les prochains mois mon cours de théâtre je ne peux pas le faire mon loyer je vais galérer donc il faut se forcer un peu, il faut sortir de sa zone de confort, ne se passer pas non plus la fin du monde ça reste quand même des chouettes projets il faut juste avoir peut-être un regard il faut moins juger, il faut être un peu plus léger, tu vois. Il ne faut pas prendre son image trop au sérieux, je pense.
- Speaker #0
Et alors, comment tu choisis tes projets ? Qu'est-ce qui t'appelle ?
- Speaker #1
Ça dépend vraiment des gens avec qui tu travailles. Ça dépend du mood board, ça dépend de la marque, de son engagement, et puis de la personne qui porte le projet. Je ne sais pas, quand tu as des gens... Par exemple, quand j'avais travaillé avec le L, quand tu as des gens qui sont passionnés, qui sont là, on va faire ça, on va faire une vidéo pour Levis, et qui... qui t'envoient plein de d'inspiration qui t'intègrent complètement au projet, qui te demandent ton avis t'es là,
- Speaker #0
t'es trop contente de le faire à nouveau tu fais preuve d'audace puisque tu as décidé de te réinventer, de quitter tes projets à Paris et de te lancer ici à New York alors comment se passent ces premiers mois ici les enjeux sont-ils différents qu'en France, qu'est-ce que t'es venu chercher trouver Comment la ville te répond notamment par rapport à tes projets dans le cinéma ? Est-ce que tu peux nous raconter ?
- Speaker #1
alors j'ai je suis venue ici par amour voilà on va le dire c'est parce que mon copain est ici on était en relation à distance et voilà j'ai décidé de faire le move je suis arrivée en plein hiver donc ça a été un petit peu voilà faut s'installer c'est un choc culturel quand même mais je il y a une énergie tout le monde en parle cette énergie à New York elle est réelle c'est incroyable je sais pas je me sens ok j'ai l'impression que tout est possible ça te donne une confiance en toi je sais pas je trouve que j'ai jamais passé autant de casting que depuis que je suis ici j'ai jamais tu vois il y a des projets qui vont se mettre en place qui sont un peu on en a parlé je trouve qu'il y a pour le moment ça ça ça marche ouais ça me stimule ouais ouais ouais j'ai hâte des prochains mois je sens que ça va qu'il y a plein de choses qui vont se déclencher et et il y a beaucoup de projets cinéma ici il y a beaucoup de séries qui sournent il y a beaucoup d'offres je pense que je vais réussir à faire mon nid en tout cas je vais essayer c'est un peu la ville de tous les possibles et bien justement dans cette ville qui ne dort jamais même si c'est le cas également à Paris c'est
- Speaker #0
quand même un milieu où il y a une culture un peu de la nuit blanche avec beaucoup d'événementiels, il faut se montrer il faut réseauter, comment tu gères ça toi ? comment tu gères ton événement de vie ? quelle place pour ton bien-être physique et mental dans ce rythme là ?
- Speaker #1
alors je suis les soirées alors je suis une couche tôt mais pas possible, je t'avoue que là en plus depuis que je suis arrivée à New York j'ai pas encore été beaucoup invitée dans des soirées mode etc, ça va arriver il faut prendre le temps de s'installer mais en tout cas à Paris je traîne pas tard je m'amuse, je vois tout le monde je bois pas beaucoup en tout cas quand c'est lié au travail il y a un moment donné où je je glisse vers la porte de sortie mais il y a une heure où tu vois qu'ils commencent tous à se transformer tu te dis bon ben voilà c'est bon là je remballe mais ouais c'est après ici ils sont quand même assez ils séparent le boulot du perso ils se lèvent à 6h du matin la ville elle est on fire tu te lèves tu vas au sport pour l'instant je suis dans un rythme comme ça je me lève tôt je vais au sport Je fais mes rendez-vous. C'est un peu boulot-dodo, mais ça me canalise. J'ai l'impression d'avancer beaucoup plus vite. Je ne suis pas trop distraite par des trucs soirées, des trucs... Non, je suis dans mon objectif.
- Speaker #0
Qu'est-ce que tu conseillerais aux personnes qui nous écoutent, qui manqueraient peut-être un peu de confiance en elles pour se lancer dans un projet, quel qu'il soit ?
- Speaker #1
De ne pas trop réfléchir, en fait. Ça ne se passera jamais comme on l'a imaginé, de toute façon. il faut vraiment juste il faut juste s'écouter quand c'est là il faut pas éteindre la petite flamme il faut l'entretenir, il faut y aller je sais que c'est dur mais en fait c'est pas en restant dans un entre deux ou c'est pas en restant dans sa zone de confort on va être dans une frustration à un moment donné si t'as envie de le faire et que t'as peur la peur elle sera tout le temps là je sais pas, il faut la surpasser c'est tellement dingue quand tu le fais et que ça marche, même quand je dis ça marche, c'est quand tu as des petites victoires, c'est toi, c'est toi toute seule, c'est ta victoire, c'est incroyable. Rien que pour ce sentiment-là, vraiment, ça vaut tellement le coup. Ça prend du temps, c'est difficile. Il y a des moments où tu te sens vraiment seule parce que c'est quand même un parcours où tu es seule. que tu sois créatrice de contenu, que tu sois actrice, c'est quand même, t'es un peu solo dans ton évolution, mais ça vaut le coup.
- Speaker #0
Avec le recul, qu'est-ce que tu dirais à la petite Eleonore ? Avec un regard sur ton parcours, je sais que c'est difficile de se rendre compte du chemin parcouru. Aujourd'hui, t'as quand même construit, moi je suis hyper admirative de ça, construit tout toute seule. T'as une simple communauté qui te suit, tu as travaillé pour des super projets.
- Speaker #1
Je dirais t'inquiète T'inquiète pas ça va passer Non je sais pas ce que je me dirais Très bonne question Si je pouvais me parler à la moi plus jeune Je dirais mais toi libre Sois libre. C'est vraiment ça.
- Speaker #0
Quand tu parles de liberté, c'est libérer des dictates ?
- Speaker #1
Totalement. T'en foutre, l'art de t'en foutre, mais vraiment totalement. C'est difficile, mais punaise. Et on est encore jeunes. Mais il faut se libérer de tout ça, les regarder. C'est leur problème, en fait. C'est pas le tien. Je vois, moi, je suis très admirative de toutes ces jeunes hyper décomplexées sur Instagram ou qui... qui se monte, qui raconte des conneries. Franchement, je suis impressionnée. La nouvelle génération, waouh !
- Speaker #0
je me dis je suis vraiment d'accord avec toi je trouve qu'il y a un vrai chiffre des réseaux sociaux c'est ces jeunes qui sont nés avec ça en double bon on connaissait pas donc je pense qu'on a moins cette culture mais c'est vrai qu'elles sont tellement décomplexées elles
- Speaker #1
se libèrent elles en ont trop parlé j'adore ça m'inspire tu vois je les regarde mais du final ah ouais c'est intéressant est-ce que t'as un mantra qui guide ta vie ? je regarde Charlotte n'essaie pas d'imiter les autres, juste sois toi-même ça aussi c'est important quand on est jeune et quand on grandit aussi avec les réseaux sociaux où on se dit ah machine elle a ça, elle a ça peut-être que je devrais m'ajuster non, juste sois toi, t'es unique cultive ta connerie cultive ton esprit un peu fou ta créativité et puis faut pas être impressionné non plus faut essayer de pas être impressionné par les autres c'est hyper tu peux vite quand t'es jeune et même encore aujourd'hui je peux me retrouver un peu impressionnée par la directrice de telle marque le photographe de truc il faut pas en fait il faut oser il faut oser aller vers les autres il faut oser aller demander à la directrice de casting tiens t'as pas il faut pas avoir peur il faut pas rier rarchiser les gens tu vois il faut ouais c'est hyper important ouais c'est hyper intéressant parce que oui toi t'es rendu compte que t'avais pu te mettre des limites le passé en étant impressionnée par un titre une posture et finalement et ça te casse ton naturel ta spontanéité d'un coup tu te places en petite fille excusez-moi est-ce que vous pouvez est-ce qu'éventuellement non non On est tous sur le même pied d'égalité, vas-y, va demander. Je me suis déjà retrouvée dans des cours d'acting, dirigés par une directrice de casting, et puis ils créaient naturellement ce rapport de hiérarchie. Ça, il faut le briser tout de suite, il ne faut pas. Tu vois, tu t'adresses à la personne, tu es là, excusez-moi, presque tu lèves la main. Non, c'est un travail ensemble. Enfin, c'est pas... Il faut absolument arrêter ça pareil. Quand j'allais dans des rendez-vous avec des marques, tout de suite, je me sentais un peu... Ouais, petite fille qui vient réclamer... Enfin, je sais pas. Il faut réinverser la tendance et se dire, on est là pour travailler ensemble. Il n'y a pas... pas de hiérarchisation.
- Speaker #0
C'est vrai qu'on a toujours eu tendance de faire un peu un raccourci à tort de ces métiers-là, en mode Sois belle et tais-toi, mets en valeur le produit et on ne t'en demande pas plus. Alors qu'au contraire, je trouve qu'il y a quand même une vraie charge mentale derrière ton métier qui est de rentrer dans l'univers de la marque, dans l'univers d'un personnage que tu joues, c'est pas seulement venir là, porter le vêtement ou poster ton contenu, il y a une vraie recherche derrière pour le mettre en avant, une vraie créativité, une vraie incarnation. Est-ce que tu peux me dire un peu ce que tu penses de ça ?
- Speaker #1
Je trouve que notamment avec l'Instagram, quand j'ai des jobs, ils me prennent un peu en mannequin mais aussi ils me demandent souvent un poste et en fait, je trouve que ça a apporté du bon au milieu, au milieu de l'image, au milieu du mannequinat, de tout ça. Ça... tu deviens vraiment... Tu mets ta pierre à l'édifice, tu deviens la voix de quelque chose. Tu es l'incarnation de la marque, du truc, du projet. Tu n'es plus du tout... Tu n'es pas le cintre, tu es plus passif dans ton travail, dans ta collaboration avec la marque. d'un coup tu prends un rôle qui est très très important et surtout quand tu crées du contenu c'est vraiment toi avec ta vision des choses tu vas mettre en scène tel produit tel truc t'es responsable de ce que tu vas montrer de la manière dont tu vas le montrer de la manière dont tu vas prendre la photo c'est beaucoup plus actif je trouve comme rôle et c'est pour ça que j'aime bien ça a changé quand même un peu la donne t'as une voix et on en parlait récemment quand t'as un tournage un enjeu c'est quoi ta gestion du stress ?
- Speaker #0
comment tu fais ta gestion ? est-ce que l'adrénaline te porte ? est-ce que t'es quelqu'un qui a besoin d'être dans ta bulle ? comment tu gères ça ?
- Speaker #1
ça a été un travail énorme pour moi la première fois que j'ai passé un casting qui était assez important C'était il y a un an.
- Speaker #0
j'étais devenue bleue. Tellement, j'avais peur. Mon sang ne circulait plus, j'étais gelée. Je me suis plantée. Mais c'est normal. C'était trop gros pour moi, c'était trop vide. Je l'avais eu ce truc via un pote de pote. Bon. Mais ça m'a tellement appris. Et c'est un challenge. Je suis hyper anxieuse, je ne suis pas toujours très sûre de moi. Et en fonction des projets, je suis plus ou moins détendue. Si ça me tient vraiment à cœur, l'anxiété arrive. là ça devient compliqué à gérer mais là notamment pendant le stage que j'ai fait à New York le stage de théâtre ils apprennent vachement à gérer ça j'ai évolué mais ça en deux mois ah c'est génial et alors qu'est-ce qu'on a appris concrètement la respiration mais c'est con c'est quand même complètement con mais c'est la base c'est la base tu respires ah bon la respiration et en fait il y a aussi un truc quand tu passes un casting ils ont envie de te voir toi toi et Léonore comment tu vas interpréter le rôle de truc ils ne te demandent pas de te changer ils veulent juste voir avec ta façon de parler avec ta vision des choses comment tu jouerais le rôle d'un tel un tel une fois que tu fais ton casting ça te regarde plus c'est plus entre tes mains, tu peux rien contrôler t'arrives, tu fais ton truc comme t'es et ensuite c'est pas ton histoire c'est pas personnel s'ils te prennent pas c'est absolument pas personnel c'est juste que tu corresponds pas au truc qu'il avait imaginé, ta façon de parler ton âge ton truc finalement c'est pas tout à fait exactement c'est tout, il faut arrêter il faut pas se culpabiliser en fait quand tu commences à prendre un peu de distance et te dire voilà j'y vais, je fais de mon mieux mais ça me... une fois que je repars, je fais le job et ça ne me regarde plus, tu te...
- Speaker #1
des stress je sais pas il y a un truc ouais c'est ça parce que ce qui est très dur c'est de faire ce rapport entre on m'a pas choisi donc c'est parce que je suis nue c'est parce que je suis un voilà c'est pas tout personnellement c'est ça si t'es déjà appelée pour le casting c'est déjà pas mal c'est à dire qu'ils te considèrent comme une potentielle bonne
- Speaker #0
actrice candidate pour ce rôle là s'ils te prennent pas c'est parce que bah voilà le réel non non finalement ils voulaient une fille un peu plus comme ci un peu plus comme ça un peu plus dure ou avec une voix plus forte tu vois c'est plein de petits trucs c'est pas c'est sa vision à lui et de la vision de plein d'autres personnes, du producteur donc ça n'a rien à voir avec toi ça a à voir un peu avec toi mais c'est pas tu peux pas contrôler ça c'est juste que c'est pas le moment, c'est pas le bon truc c'est pas le bon projet et pour gérer le stress j'essaie d'écouter de la musique, je danse je fais la con et puis aussi je me dis qu'il faut qu'à un moment donné il faut prendre du plaisir dans tout ça il faut un peu de légèreté il faut... tu y vas, tu fais ton truc il faut aussi kiffer parce que c'est tellement un métier incroyable si t'es toujours brimée dans ton anxiété, dans ta peur punaise, à quel moment tu kiffes il faut un peu lâcher les chevaux, c'est dur c'est plus facile à dire qu'à faire je travaille dessus, des fois je suis pas au mieux mais j'essaie vraiment de me dire l'honneur à un moment donné si tu fais ça par passion donc sois passionnée tranquille, il faut aussi que les directeurs de casting quand ils te reçoivent ils n'aient pas quelqu'un qui soit tendu tu vois il faut aussi qu'ils se disent elle est sympa, elle est souriante, elle arrive, elle est détendue elle nous propose plein de choses elle a l'air d'être à l'aise avec toute l'équipe bon bah c'est peut-être pas ce que j'avais imaginé mais en tout cas je vais peut-être la rappeler pour autre chose ou peut-être que pour se lier à un autre second rôle peut-être que ça pourrait marcher parce qu'ils ont aussi envie de bosser avec toi donc il faut que ça arrive avec une énergie un peu légère comment tu...
- Speaker #1
Tu vis cette culture un petit peu de l'échec et du rebond, parce que mine de rien, tu dois le vivre quand ça ne marche pas, sur quelque chose auquel tu tenais, quand ce n'était pas un bon jour, parce que tout repose sur toi, donc ton énergie aussi n'est pas toujours au top.
- Speaker #0
Non, non,
- Speaker #1
non. Donc quand ça ne fonctionne pas et que tu le vis un peu comme un échec finalement, est-ce que ce mot-là, tu l'as un peu apaisé dans ton picabulaire ?
- Speaker #0
Oui, je l'ai apaisé. Oui, oui, totalement. Il y a quelques temps, c'était le drame. C'était le drame, j'allais me coucher, ça repartait, tu vois, après 24 heures, hop, c'est bon, tu rebondis. Mais oui, sur le moment, c'est je suis nulle, je ne vais pas y arriver, j'aurais dû mieux travailler, je suis à câble en fait. Aujourd'hui, je suis un peu moins dans le... je suis là, ok. Bon alors, qu'est-ce que j'ai... j'ai été... ok, je n'ai pas été prise, mais par contre, je n'ai appris que ça. J'ai appris ça, ça, ça, et la prochaine fois, je ferai différemment. et voilà je suis beaucoup plus je boude un peu pendant 10 minutes je rumine et ensuite je passe à autre chose tout de suite il y a un nouveau truc qui se crée dans ma tête un petit truc qui s'enclenche je me dis ok allez faut pas que ça te casse repars allez on continue le chemin c'est pas toujours évident mais voilà encore une fois je suis entourée de stars je suis entourée de gens qui me confortent ont toujours les bons mots voilà ça mon copain mes copines je serai franchement je ferai rien sans eux C'est un travail d'équipe. C'est un travail d'équipe, oui, exactement. Et quand on le perd, on le perd ensemble. Ce n'est pas grave.
- Speaker #1
Est-ce que tu aurais un livre ou un film à nous conseiller ?
- Speaker #0
Un film ? Mon film préféré, c'est Il était une fois en Amérique Je ne sais pas si ça vous a apporté grand-chose. c'est vraiment ça a été une révélation ce film c'est tellement beau pourquoi ?
- Speaker #1
qu'est-ce qui t'a...
- Speaker #0
pour moi c'est tout c'est autant l'esthétique, le jeu des acteurs c'est au-delà de tout l'histoire, je ne sais pas, ça m'a bouleversée. Et je l'ai vu quand j'étais plus jeune et un bouquin, je ne sais pas, peut-être... Je lis beaucoup les biographies, je ne sais pas, là, j'ai la biographie de Lorraine Bacal, j'avais lu la biographie de Jeanne Berkin, de Martin Scorsese, oui. J'adore parce qu'en fait, ils te racontent leurs moments, ils sont tous là, ils ont tous été au top de leur carrière et ils sont au top de leur carrière, mais... ils te racontent l'histoire de leur vie. En fait, ça te permet de te dire Ok, c'est pas que des paillettes. Il n'y a rien à début. Ça a été des gens qui ont eu des difficultés, des doutes. Comme on en parlait tout à l'heure avant d'enregistrer le podcast, Meryl Streep, quand elle était jeune, tu regardes des photos aujourd'hui, tu te dis Mais mon Dieu, quelle beauté incroyable ! Quel talent ! Dans l'industrie, on lui disait Non, non, mais vous êtes... vous êtes bonne actrice mais par contre votre physique c'est vraiment compliqué t'imagines ?
- Speaker #1
c'est fou et c'est ce qu'on se disait c'est que tu as eu la force de caractère de continuer face à ce genre de remarques et pour être ce qu'elle est aujourd'hui effectivement il y a beaucoup de travail je pense avec chacun de ses profils et ses parcours et ça permet aussi de relativiser et de se dire il n'y a pas du succès de jouer en main c'est de gens qui...
- Speaker #0
il ne faut pas lâcher, il faut travailler il faut trouver du plaisir dans le travail parce que des fois tu bosses, tu bosses et tu te dis je prends des cours, je m'entraîne et il n'y a pas de casting il n'y a rien qui vient mais c'est pas grave il faut continuer c'est dur mais il faut continuer à bosser et prendre du plaisir à faire des petits projets à droite à gauche des trucs un peu bancal mais c'est pas grave, il faut le faire puis à un moment donné il faut espérer que ça part quand je disais il faut continuer à travailler et à faire des petits projets un peu à droite à gauche même si parfois on n'en voit pas le bout et tu te dis mais quand est-ce que je vais avoir un vrai rôle, un vrai casting pour un truc un long métrage tu te dis mais bordel mais c'est Tu vois, c'était avant le Covid, pour l'anecdote, j'avais fait de la figuration pour un petit court-métrage étudiant où je jouais une prostituée. on avait tourné au bois de Boulogne et j'étais donc habillée comme tu peux l'imaginer en prostituée jusqu'à 3h du matin à se les peler que des jeunes, donc tout était un petit peu c'était leur premier tournage, donc tout était brick-brock c'était vraiment à l'arrache il pleuvait des cordes j'étais gelée, c'était... les images on les a jamais vues finalement le projet n'a pas abouti ils n'ont pas réussi à faire le montage l'aréal ça lui a pas plu c'était en plus en sans-votre dans le cadre d'un projet scolaire. Donc, bon, voilà. J'ai jamais eu de retour là-dessus, mais en fait, cette jeune réelle, aujourd'hui, est installée à New York et elle est prof à l'université. dans la section réalisateur, film réalisateur, etc. Et elle m'a contactée il y a deux semaines en me disant Eleonore, comment tu vas ? On est resté en contact, on s'est suivi sur Insta. Écoute, maintenant je suis prof et je chapote une sorte de TD avec que des jeunes réals. Est-ce que tu m'autorises à passer ton profil ? à tous ces jeunes, comme ça tu n'as pas besoin d'aller sur les fameux sites backstage je crois que c'est les sites un peu de casting ici c'est un puissant fond de casting et tu postules à un milliard de trucs et ça te prend un temps fou c'est vraiment, c'est un casse-tête et du coup elle a envoyé tout mon... ma bande démo, mon CV, à tous les réels. Du coup, je reçois des propositions de casting directement.
- Speaker #1
Ça t'a fait gagner un temps.
- Speaker #0
Ça me fait gagner un temps fou. Ça me fait aller sur des projets où déjà les gens sont plus ou moins convaincus que tu peux fêter pour les rôles. Donc, on gagne tous du temps. Et tu vois, ce truc-là... Punaise ! Quand j'ai fait cette figuration, quand je suis repartie, je me suis dit, oh la vache ! la route va être longue, ça va être compliqué. Et bien en fait, tu vois, cette petite pierre que j'ai posée il y a quatre ans, et bien voilà, aujourd'hui c'est devenu un petit arbuste. Et voilà. Et elle me met sur des projets, tu sais pas, dans le lot, peut-être qu'un jour je vais rencontrer une réalisatrice, un réalisateur qui va m'emmener, qui fait partie de cette université et puis qui va m'emmener ailleurs. Voilà. Donc faut pas lâcher, c'est dur, parfois c'est vraiment... Mais tu te dis bordel. Oh là là. le truc je vais jamais m'en sortir et bah en fait il y a toujours un la magie la magie ouais ouais magic happens c'est ça
- Speaker #1
Quels sont tes projets ou ta vision pour les mois à venir ? Est-ce qu'il y a des projets dont tu peux nous parler ?
- Speaker #0
Pour le moment, c'est encore un peu en... Il y a des trucs super carieux. Des trucs qui sont inattendus. Franchement, j'ai du mal à réaliser. Après, j'ai passé des castings pour des courts-métrages. Notamment un qui me tient vraiment à cœur. J'attends, je suis sur la shortlist, j'attends de voir si je vais être prise ou pas, je ne sais pas.
- Speaker #1
écoute on te croise les doigts je te dirais je tiendrai au courant l'avenir te réserve ici à New York je te souhaite évidemment le meilleur merci beaucoup on suivra ça de près sur tes réseaux je te mets les liens pour ce coup d'aventure dans
- Speaker #0
le podcast et je te remercie infiniment pour mon accord d'agence Merci Hortense A bientôt
- Speaker #1
C'est la fin de cet épisode et j'espère qu'il t'a plu N'hésite pas à laisser des étoiles ou un petit commentaire sur Apple Podcast ou Spotify Merci pour ta fidélité On se retrouve mardi prochain pour un nouvel épisode Pense à rejoindre la communauté sur Instagram pour toujours plus d'inspiration de conseils et de good vibes