- Speaker #0
On est en train de commencer le boxe de base. C'est vrai qu'il y a un gros émissaire. On a un petit feedback. C'est mix. C'est mix. C'est ça y est, vous arrivez juste à temps.
- Speaker #1
60 minutes de mix, non-stop.
- Speaker #0
Ils viennent d'un autre pays. Joachim Garraud. Lui, on va faire du mix.
- Speaker #1
Simple terrain dans ce numéro de 100 voix. Je reçois aujourd'hui un extraterrestre. Cette étrange créature vient de la planète musique. Son but ? s'établir sur la Terre et ouvrir son univers. J'ai connu en 1989 ce Space Invader et il avait déjà une forme humaine. Il a commencé son invasion avec des petites lumières qu'il avait dû brancher sur un chenillard, sur un modulateur avec deux platines, sûrement une table de mixage qui devait avoir cinq voix. Et puis c'est parti et maintenant c'est un créateur depuis plus de 40 ans, tour à tour et en même temps musicien, DJ, compositeur, remixeur. producteurs, innovateurs, performeurs et podcasters
- Speaker #0
Salut Joachim Merci de me recevoir
- Speaker #1
C'est un plaisir Joachim Garraud
- Speaker #0
Are you ready ? Super l'intro, bravo Je ne sais pas qui l'a faite Franchement bien produit,
- Speaker #1
ça me plaît déjà C'est écrit quoi dans la case profession sur ton passeport américain ?
- Speaker #0
Je crois que c'est marqué music producer Oui on l'avait compris quand même Allez Non mais en plus j'ai un passeport français, donc c'est marqué producteur de musique.
- Speaker #1
Producteur de musique, on peut mettre producteur de musique ?
- Speaker #0
Ouais ouais je crois, ou musicien peut-être.
- Speaker #1
Moi j'aurais mis créateur.
- Speaker #0
Ah oui mais je ne sais pas si c'est une fonction qui est dans les cases possibles.
- Speaker #1
Parce que ce qui est fort avec toi, c'est que tu as plein de passions, mais pour réaliser ces passions...
- Speaker #0
Un peu comme toi ? Je vois bien, oui c'est vrai que j'aime beaucoup de choses.
- Speaker #1
Et pour réaliser ces passions, tu as décidé d'être ton propre producteur plein de fois. Ne pas attendre que quelqu'un t'aide à faire les choses et de prendre tout en main de l'idée, la conception, la réalisation et souvent le financement.
- Speaker #0
Oui, la diffusion, le financement, c'est ça. C'est la liberté, ça.
- Speaker #1
Oui, c'est pour la liberté. Franchement,
- Speaker #0
c'est la liberté.
- Speaker #1
Et il y a 20 ans, il y avait une petite chose qui arrivait que seuls les passionnés de Mac ont vu arriver.
- Speaker #0
Exact.
- Speaker #1
Parce qu'on était tous avec nos, je me rappelle m'entendre dire... Enfin Dom, Apple c'est 1%. Je dis, ben oui, mais Porsche aussi.
- Speaker #0
C'est vrai,
- Speaker #1
c'est vrai. Et iTunes arrive. Et si on la fait simple, mais l'arrivée de l'iPod et des podcasts.
- Speaker #0
Ça change tout. L'iPod, c'est une autre façon d'écouter de la musique.
- Speaker #1
Tu te rappelles de ce moment-là ?
- Speaker #0
Oui, je me rappelle bien de ce moment-là, puisque moi j'étais à fond technologie. Donc j'ai eu le premier bebop pour pouvoir téléphoner dans la rue. Il fallait s'accrocher à des antennes et des choses comme ça. Et quand j'ai vu le... premier iPod et que ça pouvait contenir 1000 chansons à l'époque en MP3 dans la poche et je me dis c'est le Walkman du futur. Nous on avait connu le Walkman où il y avait la cassette qu'il fallait retourner et là je me suis dit 1000 chansons c'est incroyable. Et donc c'est vrai que quand on a eu l'iPod et que l'iPod a proposé le podcast, d'abord je l'ai vu aux Etats-Unis avant que ça soit validé en France. C'est-à-dire que ça a été validé en France en mai 2005, la première fois et Je crois que c'est le 6 mai 2005 que je suis en train de retrouver la date exacte de publication de l'ouverture du podcast sur le marché français grâce à Apple. Et donc avant, début 2005, ça existait aux Etats-Unis. Et donc je voyais un peu ce nouveau format et c'était exactement ce qui manquait pour moi. Parce que je faisais déjà le programme pour la radio FG, ce programme de mix de DJ. Et j'étais assez frustré de me dire mais alors si tu loupes l'heure... d'écoute, tu ne peux pas le réécouter parce qu'il n'y avait pas de système de replay à l'époque. Oui,
- Speaker #1
le replay c'était quelque chose qui n'était même pas du tout dans nos têtes.
- Speaker #0
Ça n'existait même pas. En fait, contre la radio, si tu écoutes de 18 à 19h, tu écoutes de 18 à 19h. Et si tu as loupé, tu écoutes le lendemain.
- Speaker #1
Alors il y avait les flux RSS. qui était un peu technophile, qui était arrivé début des années 2000. Mais ce n'était vraiment pas dans notre culture.
- Speaker #0
C'était compliqué. Et donc du coup, c'est vrai que je crois que c'est mai, je ne veux pas dire de bêtises, mais disons 2005, début 2005, avant l'été en tout cas, est arrivé le podcast via Apple qui a dit sur notre plateforme à Tune, vous pouvez vous référencer et vous pouvez donc vous inscrire pour avoir votre propre podcast.
- Speaker #1
Et là, à partir de là, toi tu t'es dit, j'ai une communauté, ou en tout cas je vais la créer. Et cette communauté-là, je vais essayer de la fidéliser avec de la musique.
- Speaker #0
Voilà, moi je me suis dit, surtout, j'ai mon émission de radio, et mon émission de radio, elle est diffusée à la radio. Mais j'aimerais bien pouvoir la réécouter. Et puis je me dis, c'est quand même dingue de se dire que les gens peuvent écouter, faire une pause, réécouter quand ils veulent, revenir en arrière. Et donc, je me suis dit, c'est un super outil qui est le prolongement. Pour moi, c'est vraiment le prolongement de la radio. C'est-à-dire que la radio, c'était le média numéro un, où j'avais mon émission de radio qui passait sur Radio FG. Je faisais un mix de 60 minutes toutes les semaines. Et depuis à peu près... 20 semaines, à peu près 6 mois. J'avais démarré l'émission depuis 6 mois. Et après le podcast est arrivé, j'ai dit bon je vais faire la radio et le podcast. Et d'ailleurs, petite anecdote, il a fallu que je négocie avec la radio. Puisque la radio a dit oui, mais alors c'est quand même bizarre. C'est-à-dire que la radio, j'ai dit mais vous avez l'exclusivité de la radio. Et moi je garde l'exclusivité du podcast. De toute façon le podcast ça ne représentait rien à l'époque.
- Speaker #1
Tu avais déjà cette vision de multicanon ?
- Speaker #0
Multicanon, oui alors c'est arrivé. Alors, il faut remonter un peu plus en arrière, en 2003. En 2003, quand j'ai vu qu'il fallait absolument que j'ai un site Internet, parce que je me suis dit, si j'ai un beau site Internet, j'ai une vitrine sur les Champs-Élysées. C'est-à-dire, pour moi, quand j'ai commencé à investir du temps, de l'argent, recruter des gens, mettre en place un site Internet qui présentait mes productions, mes remixes, mes soirées, mes DJ sets, ça a multiplié par 10 mes demandes de DJ sets.
- Speaker #1
Mais il faut dire que tu es dans un moment. Début des années 2000, il faut se resituer On est boosté par la French Touch T'es en plein dans la French Touch T'es très innovateur dans les sons que tu proposes dans tes mix Tu viens de produire David Guetta,
- Speaker #0
le premier album Numéro 1 dans les clubs
- Speaker #1
T'es aussi dans l'Underground
- Speaker #0
Oui parce que j'ai aussi un autre pied Dans le DJ ex, DJ du boy Et toute la suivi de Radio Maximum
- Speaker #1
Et donc du coup Tu sens aussi les choses Parce que t'as un public qui est dingue Quand tu fais danser les gens Oui Et tu veux avoir une audience en fait plus grande.
- Speaker #0
Voilà, je veux fidéliser une audience et populariser quelque chose qui est un peu encore dans l'underground. Et la technologie comme l'iPod et le podcast, c'est exactement ça. C'est-à-dire que c'était un truc de geek. C'est-à-dire que tu parles de flux RSS. C'était comment rendre des flux RSS accessibles pour tout le monde dans sa poche.
- Speaker #1
Alors à l'époque, pour produire, ce n'est pas aussi simple qu'aujourd'hui. Si on fait un flashback d'il y a 20 ans, tu produis ça sur quoi ? Sur Pro Tools ?
- Speaker #0
Je produis, je m'enregistre. En fin de compte, je fais une émission d'une heure qui dure...
- Speaker #1
Tu prends ton micro, ton SM7.
- Speaker #0
Salut tout le monde. Oui, c'est ça, SM7, les platines CD, Pionniers. Et je mixe.
- Speaker #1
Dès le début,
- Speaker #0
tu es en Pionniers. Oui, oui, j'ai fait un petit peu de Denon, je crois, au début des années 2000, avec un partenariat avec eux. Mais assez rapidement, j'ai eu la chance de travailler avec Pionniers Japon, en plus, sur le développement de produits. Je suis hyper fier. Tu vois, il y a un truc que je suis vraiment fier dans. dans ma carrière technique, c'est d'avoir participé au développement d'une console qui est la DJM800 chez Pioneer, qui a un peu, enfin pas révolutionné, mais qui a positionné les DJs, non pas uniquement comme diffuseurs de disques, mais aussi comme créateurs. Parce que c'était la première console dans laquelle on a mis des...
- Speaker #1
On va remonter encore le fil. Je suis désolé,
- Speaker #0
c'est hyper long.
- Speaker #1
Non, mais quand on se rappelle, parce qu'on a un peu la même histoire au démarrage, quand tu as fait tes disques mobiles, nous on était hyper fiers. Non, mais... petite table de mixage, on avait deux platines, jamais plus, on avait un magnéto cassette, un pour recorder pour faire la cassette et l'autre pour balancer 2-3 jingles, et puis on avait nos petits spots, donc on avait Chenillard, un modulateur qui bougeait au rythme de la musique, un stroboscope, une lumière noire et là on était les rois. Et derrière on avait donc des DJ qui s'appelaient Jackie Stewart, Yannick Chevalier qui ont été les premières personnes qui ont remplacé, si on fait l'historique, le bal. Et on passe de la musique.
- Speaker #0
Ils remplaçaient le groupe de Musette et eux passaient les disques. Voilà.
- Speaker #1
Et derrière arrive le CD. Et là, le CD au début, ce n'est pas terrible parce que pour nous, c'est une catastrophe. On a la qualité du son, les disques ne sautent plus, mais pour enchaîner...
- Speaker #0
Oui, on ne peut pas changer le varispeed. C'est-à-dire qu'il faut expliquer que quand on est DJ et qu'on veut enchaîner deux titres, il faut qu'on ajuste la vitesse de déroulement des deux titres pour que les BPM, ce qu'on appelle beat par minute, battement par minute... coïncident. Et donc, autant le vinyle, la technique CSL 1200 avait un varispeed de plus 8 à moins 8% qui permettait d'ajuster, voilà. Autant, les premières platines CD c'était juste un playstop comme un minito cassette.
- Speaker #1
Pour nous, c'était une catastrophe.
- Speaker #0
Encore moins évolué qu'un minito cassette, puisqu'à la fin, les minito cassettes, il y avait même des varispeeds qui permettaient de moduler un peu la vitesse.
- Speaker #1
Et un petit peu, les radios libres ont permis d'avoir des platines CD qui ont commencé à être broadcasts et qui commençaient à avoir des effets. Des fonctionnalités de start, Tudor avec le Various Speed. Et puis là, d'un seul coup, ça a explosé côté Sono. Et là, on a pu arriver, des marques qui étaient déjà présentes, Denon et Pioneer qui s'est mis sur ce...
- Speaker #0
Tu sais, la première platine CD avec Various Speed que j'ai eue, c'était une Yamaha. C'était un truc monstrueux qui devait faire aller 80 cm de large, qui faisait pas 20 kg peut-être, mais un truc comme ça, qui coûte... C'était peut-être 10 000 francs à l'époque. C'était un truc de dingue. Et je n'avais pas pu me l'acheter. Et heureusement, j'avais un pote qui aimait un peu ce que je faisais à Nantes. Et il en avait acheté une. Ce n'est pas un DJ, mais du coup, je l'utilisais. Et c'était la toute première avec le Mary Speed. Ça s'appelle Yamaha. Une grosse noire. Je ne sais plus la référence exacte. Bon, bref. On remonte un peu en arrière.
- Speaker #1
Mais non, mais c'est important parce que dans le processus de fabrication, tu lances The Mix. Du podcast, tu le fais façon DJ en fait ?
- Speaker #0
Ouais, je suis DJ, je suis... voilà. Alors, la fabrication de une heure, ça dure une heure, mais la préparation, ça dure 4-5 heures.
- Speaker #1
Voilà, parce que t'as mélangé le set de DJ avec l'émission de radio en fait. Voilà, c'est ça. Donc t'as fait un habillage ?
- Speaker #0
Ouais, j'ai fait un habillage qui a été très inspiré par Dimitri Framparis et Smiki à l'époque d'Energy Club, c'est-à-dire mélanger des extraits de films avec, entre autres, des versions françaises. de films de science-fiction des années 50 et 60 avec ce timbre et puis toutes les personnes que j'aimais, alors en post-50 ans française comme Jacques, comment il s'appelait ?
- Speaker #1
Pierre Athé.
- Speaker #0
Pierre Athé, oui c'est ça. Et puis il y avait un autre qui faisait Conrad et tout. Ah oui. Jacques Thébault. Jacques Thébault. Jacques Thébault c'était pour moi la voix ultime en grain. C'est aussi la voix du prisonnier, c'est la voix de tout ça. Bon bref, tout ça pour dire que quand j'ai fait l'habillage, j'ai repris des versions françaises des films de science-fiction des années 60 et on a commencé à isoler des petits bouts de phrases. Alors je le redis, ce n'est pas une idée très originale parce que j'ai vraiment été très inspiré de Dimitri qui faisait ça sur Energy Club dans une moindre mesure, c'est-à-dire que c'était un petit peu plus... Il mélangeait aussi des bouts de Muppet Show, des trucs comme ça. C'était un peu tout mélangé. Alors que moi, j'ai volontairement choisi...
- Speaker #1
Mis dans l'espatial.
- Speaker #0
Spatial. Je me suis dit, voilà, science-fiction. Qu'est-ce que les aliens, si jamais ils devaient écouter un programme qui vient de la Terre, puissent écouter. Donc, j'ai isolé ça. Et puis, c'est vrai que moi, j'aime bien produire. Donc, produire, ça peut être une émission d'une heure, mais ça peut aussi être un jingle de quatre secondes. C'est excitant de faire ça aussi.
- Speaker #1
Donc tu as fait ton habillage.
- Speaker #0
J'ai fait l'habillage.
- Speaker #1
Le nom un peu inspiré de Maximum.
- Speaker #0
Voilà, avec deux X, The X. Et j'ai appelé Patrick Cuban.
- Speaker #1
Qui est venu faire la voix française.
- Speaker #0
Qui est venu faire la voix française. Et Aurore Leblanc qui est venu faire la voix française féminine. C'était des gens avec qui je travaillais beaucoup en publicité. Dans une boîte de prod qui s'appelait Square Prod que j'avais montée à rue de Rivoli. Et donc c'est des gens que je croisais souvent. Et j'aimais bien le grain. Et donc, je leur ai dit, tiens, je cherche une voix masculine, une voix féminine pour l'habillage. Est-ce que ça vous dit de venir prêter votre voix ? Et donc, du coup, c'était cool parce que j'ai pu écrire des textes un peu délire.
- Speaker #1
En faire liberté encore une fois.
- Speaker #0
C'était top, ça. Franchement, d'écrire son propre scénario.
- Speaker #1
Son propre délire.
- Speaker #0
Oui, son propre délire. Ça me faisait rire que moi, quelquefois. Mais je me dis, tant pis. C'est très égocentrique, en fait, quand on te metti. Il y a des fois, on fait des choses que pour soi. Et après...
- Speaker #1
Qui même me suivent.
- Speaker #0
Oui, et après, on a la chance que les gens adhèrent ou pas. Mais il faut quand même que le premier public qui soit satisfait soit soi-même, quand même. Il faut être fier de ce qu'on fait. Voilà,
- Speaker #1
donc dès le premier numéro, tu as de l'habillage.
- Speaker #0
Oui, j'ai de l'habillage.
- Speaker #1
Tu as ton nom.
- Speaker #0
J'ai le nom.
- Speaker #1
Et reste le plus dur. La programmation ?
- Speaker #0
Oui, alors la programmation...
- Speaker #1
Alors à l'époque, on resitue, qu'est-ce qui marche bien en musique et comment tu te décales ?
- Speaker #0
Alors ça c'est 2005, on est dans une période French Touch qui est un petit peu adulte, c'est-à-dire qu'on est moins dans le Bob Sinclair, Daft Punk un peu naissant aussi. Donc on est dans une French Touch, mais on est surtout dans une électro. Et donc... Comment je me démarque ? Globalement, j'ai la chance de recevoir pas mal de disques en promo, parce que comme je suis DJ et que je fais des soirées, et que aussi j'avais commencé mon émission de radio, je reçois régulièrement des liens de producteurs. directement, c'est-à-dire qu'il dit tiens j'ai fini le titre, est-ce que tu veux l'écouter ?
- Speaker #1
Est-ce que tu as une idée de formatage ou est-ce que c'est plutôt du coup de coeur ou est-ce que c'est une stratégie ou est-ce que... c'est ce que tu aimes en fait The Mix en fait c'est ton goût musical du moment si on reprend les 20 dernières années, on peut se dire qu'il y a des temps de plaisir musicaux.
- Speaker #0
Exactement, moi c'était enfin il y avait deux critères en fait, le critère c'est il faut que ça me plaise au niveau du son donc il y a quand même un côté sound design qui est important.
- Speaker #1
Du son de la musique, tu veux dire ?
- Speaker #0
Oui, et du son global, général.
- Speaker #1
De ton heure de mix ?
- Speaker #0
Oui, c'est-à-dire que quand j'écoute les promos, enfin en tout cas les titres que je reçois, j'écoute avec deux oreilles. Une oreille musicale, qui est ce que musicalement ça me fait vibrer. Et est-ce que sonore, est-ce qu'au niveau sonore, la qualité d'un truc bien masterisé, bien mixé, bien produit, tu vois.
- Speaker #1
Et est-ce que tu avais cette préoccupation que tu as connue en radio, de te dire est-ce que je fais un espèce d'équilibre ? Équilibre de tendance, équilibre de nouveauté, équilibre de pays ou pas du tout, c'est qu'au coup de cœur ?
- Speaker #0
Non, c'est vraiment qu'au coup de cœur. J'ai pas du tout été très rigoureux sur ça. Hormis le fait que je ne diffusais pas deux titres du même artiste dans le même podcast, dans le même mix d'une heure. Mais par exemple, quand je recevais un nouvel album, je me rappelle avoir reçu un album de Steve Angelo à l'époque, qui était fantastique, il y avait quatre titres que j'adorais. Bon, j'ai dû passer un titre par semaine, quoi, tu vois, un truc comme ça. Mais je ne fais pas d'équilibre musical ou en tout cas de ce qu'on appelle des horloges en radio, qui te dirait, il faut des titres haut tempo. Non, là, c'est vraiment les choses que j'aime. Et puis en plus, la durée de vie du podcast pour moi, c'était une semaine, puisque j'en fais un par semaine. Donc tu... C'est sur l'instant, tu vois. Il y a un premier jet. Tu ne reviens pas sur le premier jet, puisque tu dis, la semaine prochaine, tu feras un autre podcast qui va écraser un peu celui-ci, tu vois.
- Speaker #1
Alors, la performance, tu viens de le dire, c'est un par semaine. Parce qu'on va s'arrêter bientôt. Tu vas t'arrêter le 25-01. 2025.
- Speaker #0
Exact.
- Speaker #1
À 20h25, non ? À 20h25,
- Speaker #0
c'est ça que je crois. Donc, comment...
- Speaker #1
Avec le numéro 999. Comment tu as fait pour tenir, d'avoir cette régularité, cette discipline ? Parce que c'est quand même un truc de dingue de se dire, de chaque semaine, on délivre. Il n'y a pas, je vais au ski, il n'y a pas, je vais à la mer, il n'y a pas, j'ai mal au dos, il n'y a rien.
- Speaker #0
Non, c'est ça. C'est une discipline de te dire, il faut de l'organisation. Parce que c'est vrai que... Il m'est arrivé des années où je faisais 180 concerts dans l'année. Donc, j'étais tout le temps en déplacement, tout le temps entre deux pays. Et donc, du coup, il fallait que je regarde bien les dates de livraison. Donc, j'en faisais deux, trois d'avance. J'ai commencé à planifier en disant tiens, il faut que je livre le numéro 483 le 23 janvier. Donc, elle a attendu 21. Là, je suis en Australie. Donc là, je ne pourrais pas. Alors, est-ce que je vais avoir une bonne collection Internet pour uploader le truc ? Donc, je peux peut-être le faire à l'hôtel. tel jour. Donc, en fait, c'était une planification. Et je suis assez fier de ça parce que quand j'ai démarré, c'est vrai que j'étais pionnier parce que j'ai la licence 0001 FR Apple. Je suis le premier podcast français. Tout podcast confondu, France Inter devant tout ça.
- Speaker #1
On va revenir sur ton numéro 1, parce que t'es numéro 1 historique, mais t'as été aussi longtemps numéro 1 en nombre d'écoutes.
- Speaker #0
Oui, parce que quand tu démarres le premier, c'est facile. Et après, c'est vrai que j'ai été numéro 1 à peu près pendant 5 ans. J'ai regardé un peu dans les tops, justement. Alors après, évidemment, tu te fais dépasser. Mais quand j'ai démarré, j'étais tout seul. T'es forcément numéro 1. Et après, en semaine 2, 3, 4, 5, il commence à y avoir certains DJs qui se disent Ah, c'est une bonne idée, tiens, moi aussi je vais faire ça. Donc, il y a une petite compète qui arrive. Et donc, il y a des fois, j'étais deuxième, premier. Et puis après, je vois que Tiesto fait la même chose et que lui, il a une grosse fanbase où c'est des gens très, très connus, des Armin von Buren, des DJs très, très connus avec déjà une fanbase énorme et qui ont aussi une fanbase en France. Alors donc, tu commences à regarder des classements français, des classements européens. Et donc, j'étais numéro un et je me suis dit là où je peux faire la différence, c'est d'être régulier. C'est-à-dire toutes les semaines, quoi qu'il arrive, je fais. Et ça, ça a beaucoup, ça m'a permis d'être numéro un assez longtemps parce que les gens savaient que toutes les semaines, quoi qu'il arrive, je publie un nouvel épisode. Il y a beaucoup de DJ qui se sont lancés dans la course et qui, au bout de deux ans... Ils ont dit, bon, attends, j'en vais en faire un par mois. Et puis après, tiens, j'en vais en faire un tous les trois mois. C'est mort. S'il n'y avait plus la régularité, les gens se désabonnaient et restaient avec moi. Et donc, je me suis dit, tiens, je vais faire un exercice mental de me dire, toutes les semaines, je fais ça, quoi qu'il arrive. Et c'est vrai que c'est une discipline quand tu dis une discipline.
- Speaker #1
Je vais rester sur la fabrication d'abord. Parce que donc, entre la fabrication du début et les derniers numéros que tu fais là.
- Speaker #0
Oui, ça change.
- Speaker #1
Petit secret de fabrication. Aujourd'hui. Tu les fabriques comment ? Avec quel logiciel ?
- Speaker #0
Alors, je les fabrique avec Live Ableton, qui est mon logiciel de production. Et ça va un peu plus vite, puisque, effectivement, je n'ai pas besoin d'enregistrer un disque qui fait 6 minutes. Je l'importe en 20 secondes. Après, je le cale. Donc, ça me demande peut-être 2 minutes pour un disque de 6 minutes, à peu près, pour te dire un peu un mix. Après, il faut positionner les jingles. Après, il faut que j'enregistre le speak. Et après, il faut faire les sorties. Alors, objectivement, ça donne... Je fais 40 minutes au lieu d'une heure. Je ne gagne pas énormément. Par contre, je gagne en flexibilité. Et puis le fait que je ne sois pas obligé d'être en studio, je peux le faire en voyage, en fin de compte. Donc, si j'enregistre bien mes spics à l'avance, je peux être dans l'avion et faire mon mix dans l'avion avec mon casque. Alors,
- Speaker #1
ce qui est dingue, c'est que tu disais que tu n'avais pas fait... d'horloge, c'est-à-dire que tu n'avais pas fait une programmation très minutieuse, mais si on écoute le numéro 1, et quand on entendra le 999ème, peut-être que tu feras un petit twist sur le 999, on va dire le 998, c'est quasiment la même forme. C'est-à-dire que tu as ton habillage, tu as ton speak au début, ta programmation, tu n'es pas parti vers autre chose.
- Speaker #0
Ben non, parce que... C'est un peu, tu sais quand tu fais une discipline d'un truc par semaine, j'aime bien le côté répétitif qui me dit je fais 991 fois la même chose.
- Speaker #1
Comme les japonais qui apprennent chaque fois à faire un peu mieux.
- Speaker #0
Un peu mieux, un peu mieux, un peu mieux. Très amoureux de cette culture japonaise, tu le sais bien. Non, non, mais la formule était simple. Un speak d'introduction, un speak de fin salut, et puis de la musique au milieu.
- Speaker #1
Alors, est-ce que tu as senti, toi, une différence avec le grand appel d'air sur les podcasts qui a eu lieu depuis, on va dire, 5, 6, 7 ans en France ? Est-ce que toi, avec ton... puisque tu vis aux Etats-Unis, même si tu as un pied sur chaque continent. Est-ce que tu as vu une différence ? Ou est-ce que toi, le fait que tu sois, je ne vais pas dire underground, mais en tout cas très spécialisé, très niche, ça n'a rien changé ?
- Speaker #0
Moi, ça n'a rien changé. Et à l'inverse, je veux dire que ça n'a pas développé, moi, beaucoup plus d'intérêt sur ma communauté. Et je pense que même c'est une érosion, moi, un peu. Parce que quand j'étais le premier... et qu'il n'y avait que le podcast sur Apple, la totalité des gens venaient écouter via l'iPod ou l'iTune. Maintenant, aujourd'hui, tu as Spotify, Apple Music. Je pense que Deezer doit faire des podcasts aussi. Il y a X plateformes qui font du streaming, qui font du streaming de podcasts et tout ça. Et donc, ce qui fait que je pense que ça multiplie la possibilité de toucher des audiences, mais ça affaiblit les réseaux, les canaux. Et moi, j'avais tout... basé sur un seul canal. C'est-à-dire que je préférais être numéro 1 sur Apple, iTunes. Et quitte à ce que Apple, iTunes soit un peu en descente, tant pis, j'allais pas basculer tout sur YouTube parce que YouTube, c'est le... Et j'ai pas eu... Là, peut-être j'ai manqué de réflexe de me dire à un moment, tiens, il faut que je diversifie mes canaux de distribution pour le podcast. Je me suis un peu entêté, comme tu t'entêtes à faire une émission par semaine. Je me suis entêté en disant, non, je vais rester sur le canal historique. du channel et qu'importe si l'audience, il y a une érosion de l'audience et qu'il y a moins d'audience en fait.
- Speaker #1
Alors cette audience, ce qu'il faut quand même dire, c'est qu'elle a été mondiale.
- Speaker #0
Ouais, et alors là je suis en train d'essayer de récupérer...
- Speaker #1
Est-ce que ça t'avais imaginé ça ? Est-ce que t'avais imaginé que tu disais que le podcast était... tu créais une communauté, tu étais un lien avec ta communauté mais ce haut-parleur sur le monde, est-ce que tu l'avais vu venir ? Est-ce que tu as des anecdotes là-dessus ? Est-ce que le podcast... Ah oui, oui. Comment ça se passe quand t'arrives, j'en sais rien, on parlait du Japon...
- Speaker #0
Ouais, ouais, non mais c'est sûr qu'il y a des trucs qui... Petite anecdote, j'arrive en Australie, donc c'est la première fois que je vais faire une tournée en Australie, on doit être en 2000... 2003-2004, c'est la première fois que je vais en Australie, 20 heures de voyage pour ceux qui n'ont jamais eu la chance de voyager au départ de la France, vous faites un stop à Singapour ou un stop au Japon, c'est très long, 20 heures, donc c'est vraiment l'autre bout du monde quoi. Et j'arrive et t'arrives à l'aéroport et t'as des gens qui viennent t'accueillir, des fans et qui te disent...
- Speaker #1
À l'aéroport !
- Speaker #0
Ouais, à l'aéroport avec le drapeau Space Invaders et qui te disent ouais, ton dernier The Mix c'est super, mais alors c'est quoi le titre qui passe à 6 minutes 43 ? Et là tu te dis, 6 minutes 43, il faut que je réécoute parce que je ne suis pas certain. Et tu lui dis la référence et le mec est super content parce qu'il cherchait le titre, il le voulait.
- Speaker #1
Donc là tu as vraiment une fanbase très forte.
- Speaker #0
Parce que c'est un lien assez unique. Moi j'avais la chance en plus, quand j'ai démarré ce podcast, d'être le seul à faire un programme dans cette veine électronique. Donc c'est-à-dire qu'il n'y a pas de radio qui me concurrençait. Donc les gens qui étaient vraiment amoureux et passionnés de ce type de son électro, ils avaient très peu de programmes à écouter. Ils avaient sûrement des programmes anglais, des programmes américains, mais je faisais partie des programmes mondiaux à écouter. Et en plus, assez rapidement, j'ai fait une version animée en anglais.
- Speaker #1
Ah, j'ai oublié de parler de ça, parce que The Mix...
- Speaker #0
J'ai fait une version française, une version anglaise.
- Speaker #1
Un blanc, un noir.
- Speaker #0
Voilà, exactement. Et donc, il y avait une version française, une version anglaise. Et puis, du coup, l'anglais partait sur l'international, les français restaient sur les radios et sur les podcasts français.
- Speaker #1
Alors, dernière chose qui a fait le succès, c'est la programmation.
- Speaker #0
Oui, je pense que c'est l'exclusivité de la programmation.
- Speaker #1
Parce que là tu dis c'est de l'électro, c'est pas derrière électro, il y a beaucoup de choses. Donc cette sélection, est-ce que tu peux nous la décrypter un petit peu ? Parce que si on revient au début, tu dis on est au moment où Daft Punk commence, il y a un peu la French Touch, ça émerge. Mais si on parle un petit peu plus technique, tu es pour quel ton ?
- Speaker #0
Alors dans la sélection, c'est assez simple. D'abord, The Mix. mon podcast, c'est d'abord mes sons. C'est-à-dire, c'est d'abord mes remixes, mes exclusivités, mes mash-ups. Alors,
- Speaker #1
je vais te donner un exemple très précis.
- Speaker #0
Un exemple très précis. Je fais un mash-up entre un titre qui s'appelle The Eggs, qui a été remixé par Tocadisco, et un acapella que j'avais enregistré de Chris Willis. à l'époque de l'album David Guetta.
- Speaker #1
Que t'avais gardé, que t'avais pas utilisé. J'avais mis côté,
- Speaker #0
j'avais... Si j'avais fait une version, mais j'étais pas très content de la version. Par contre, quand je pose la voix de Chris Willis sur le maxi de The Eggs, ça sonne mais d'enfer. C'est ça l'idée. Sans rire, c'est vraiment l'idée. En plus, ça démarre par un truc fait tan tan tan tan tan tan tan La vache, c'est hyper reconnaissable. Je fais le mash-up, j'ai les poils qui se dressent. et puis le mash-up, je mets 40 minutes à le faire quand c'est magique et que tout s'emboîte sans que t'as rien à faire, j'ai changé un peu le tempo, ajusté un peu la tonalité, un petit peu de reverb, un peu de compression multiband boum, le truc c'est une bombe atomique t'as un titre de ouf ! j'ai dit putain, ça c'est bon ça ! allez, j'ouvre le podcast avec ça, donc du coup j'ouvre, salut The Mix je suis en train de rechercher le numéro mais bon, c'est dans les premiers The Mix avec une exclusivité, je viens de finir ce mash-up, voilà, avec Chris Willis machin, qu'est-ce que vous en pensez ? ... Là, je regarde les commentaires deux jours après la publication et tout le monde me dit où est-ce qu'on trouve ce truc-là ? Où est-ce qu'on trouve ce truc-là ? Il est disponible quand ? Quand est-ce que ça sort ?
- Speaker #1
Ça doit te faire un plaisir. Là,
- Speaker #0
j'étais assez content parce que ce que je te disais tout à l'heure...
- Speaker #1
C'est un retour aussi direct avec un public. C'est un peu comme quand tu mixes.
- Speaker #0
Oui, c'est un retour direct et en plus un retour de passionnés et de gens qui écoutent. Ils sont assez critiques et ils ont une bonne connaissance aussi de la musique. Donc, ils sont assez pointus dans leurs réflexions. Et ça, ça me plaît beaucoup d'avoir des critiques qui sont construites et que je peux prendre en compte. Et donc là, quand je vois qu'il y a un emballement sur ce titre-là, que même la radio AFG me dit Mais t'as passé un truc dans ton podcast là, est-ce que tu peux peut-être nous le donner ? C'est un truc de dingue. J'ai dit Bon ok, là je pense qu'il y a vraiment un truc. Et ce qui est marrant, c'est que quand j'avais fini ce titre-là, le lendemain, je jouais en club à Paris, au Mix Club à Paris. Et j'ai joué ce titre-là deux fois et j'ai vu que la salle était à fond. Et j'ai dit, bon, là, je tiens vraiment un truc. Bon, donc, le podcast The Mix, c'était globalement beaucoup de titres exclusifs comme ça, avant tout le monde, avant que ça sorte. Il faut aussi dire qu'en 2005, j'avais des relations assez privilégiées avec des producteurs que j'avais un peu repérés, qui n'étaient pas du tout connus. Ils s'appellent Steve Angelo, Sébastien Ingrosso, Eric Prydz, Axwell. Donc, c'est ce qu'on appelait la Swedish House Mafia. Que tu as appelé ? J'ai eu la chance de donner le nom à la Swedish House Mafia. Mais moi j'ai dit Swedish Mafia, je n'avais pas mis le house. Mais pour la petite anecdote, oui c'est vrai, j'étais un peu responsable du nom de ce groupe-là. Donc en 2005, je l'ai fait venir à mon anniversaire, je fais une fête d'anniversaire, je l'ai fait venir en France. C'est la première fois qu'ils voyageaient tous ensemble en dehors de Suède en même temps. Donc ils étaient tous contents, ils viennent faire la fête à Paris. Je leur ai payé un super hôtel, c'était le Novotel qui était au Forum des Halles. Je peux te dire qu'aujourd'hui, il ne reviendrait pas du tout dans ce nouveau Ausha. Mais donc, tout le monde vient, tout le monde fait la fête. Et ce jour-là, le meilleur cadeau qu'ils puissent me donner, c'est des CDR, des CD à enregistrer, avec des nouvelles prods qui vont sortir dans les prochains mois. Et donc, ces prods-là viennent alimenter mon podcast. Parce que c'est des tubes, c'est des trucs que les gens vont dire, attends, mais ce titre-là, je l'ai entendu chez Joachim Garraud il y a un an. Parce que tu sais, le process de... Entre le moment où tu fais un titre et le moment où il est commercialisé, ça peut mettre du temps. Bon, maintenant, c'est plus rapide parce qu'on est quand même sur un format digital de streaming. Donc, il n'y a plus de fabrication de vinyle. Mais à l'époque, quand il fallait fabriquer un vinyle, tu as quand même du physique. Il faut l'envoyer. Il y a des transporteurs. Il y a toute une chaîne qui n'existe plus aujourd'hui, qui prenait beaucoup de temps. Donc, avoir un titre cinq, six mois avant tout le monde, c'était quand même une vraie force dans le podcast.
- Speaker #1
Surtout des titres qui faisaient vibrer, puisque ces titres-là, ils laissaient parce que c'était la vibration que les gens avaient envie d'avoir.
- Speaker #0
C'était du moment. Et donc, du coup, c'était des titres que je jouais en club. Ah oui, c'est aussi ça, j'ai pas fini tout à l'heure. J'avais deux paramètres. J'avais de choisir des titres que j'aime et des titres que je peux jouer en club. dans mon set. Ça, c'est vraiment les deux critères qui restent encore valables aujourd'hui. C'est-à-dire, quand j'écoute des nouveautés, est-ce que je me sens de le jouer devant 2000 personnes, 3000 personnes ? Est-ce que ça représente le son du DJ Joachim Garraud qui ferait un set ? Voilà. Et donc, du coup, voilà un peu la recette pour la programmation. C'est d'abord ça, c'est d'abord des titres coup de cœur, des titres que j'ai fabriqués, ou des titres de gens assez proches qui me donnent un peu des exclusivités.
- Speaker #1
Et à l'inverse, est-ce que des morceaux sur le quoi tu étais complètement fan, que tu as testé, ça ne testait pas ? Ou ça...
- Speaker #0
Ouais, ça arrivait. Ça arrivait, de jouer des trucs, je disais que ça, ça devrait fonctionner. Puis, ça ne prend pas. Mais l'avantage que... L'avantage d'avoir plusieurs casquettes en même temps, c'est que quand même tu es en contact avec le public d'une façon plus régulière. C'est-à-dire que quand je faisais le podcast... et que tu fais en même temps trois dates dans la semaine, par exemple de DJ, et que tu joues jeudi en Pologne, vendredi en Allemagne, et puis samedi en Roumanie, par exemple. Donc le jeudi soir, je joue en Pologne, je vais tester trois nouveaux titres que j'ai finis. Je regarde le public, Dancefloor, il y en a un titre qui fonctionne, là c'est un peu mou, là le break, les gens j'ai l'impression qu'ils s'emmerdent. Je retourne à l'hôtel, je fais mes édits, je remonte. le pied n'est pas assez fort, je prends un peu en compte ce que j'ai vu sur le dancefloor. Le lendemain, je joue en Allemagne et je dis, ah là c'est mieux, mais peut-être que je peux booster un peu ce truc-là. Donc tu fais évoluer tes morceaux au fur et à mesure de la réponse du public. Et donc au bout, allez, au bout de 4, 5, 6 dates, si tu arrives, je ne vais pas dire que tu arrives à la perfection, mais tu fais évoluer tes morceaux en fonction de ce que tu ressens d'un public. Après, il faut dire qu'il y a des publics différents, mais globalement sur la musique électronique, c'est assez universel. Les gens viennent danser, il n'y a pas de problème de langage puisque ce n'est pas de la musique vocale où les gens viennent écouter un texte. Ils viennent juste partager une énergie. Donc si tu arrives dans la même semaine avec le même titre à faire danser un Polonais, un Russe, un Suédois et puis un Japonais, tu peux te dire que globalement tu tiens un titre qui devrait plaire à beaucoup de monde. Et donc ça, c'était assez sympa parce que le podcast, The Mix, est aussi une synthèse de mes tests de DJ. C'est-à-dire que je joue le titre et quelquefois je le retouche. Il m'est arrivé très, très souvent de jouer des versions Work in Progress en cours de réalisation et de jouer les titres en cours de réalisation sur le dancefloor et de faire évoluer jusqu'à ce que tu sois satisfait du résultat ou que tu n'arrives plus à améliorer.
- Speaker #1
C'est génial. Alors... On va arriver au 999ème, 20 ans, j'en reviens pas.
- Speaker #0
999ème semaine, ouais.
- Speaker #1
Chaque fois t'as fait des anniversaires, hein ? Oui. 100, 200, 300, je me rappelle du 600 qui était incroyable.
- Speaker #0
Au siège du Parti communiste français.
- Speaker #1
Alors là t'étais allé aussi dans le délire, parce que le lieu, pour ceux qui connaissent pas, s'y prête complètement. C'est une espèce de QG d'Invader.
- Speaker #0
Ouais, c'est designé par Oscar Niedmeyer, mon architecte préféré brésilien. Et qui a fait une espèce de soucoupe dans le 10e arrondissement de Paris, quand tu regardes à l'extérieur. Et puis à l'intérieur, c'est un dingue, c'est du béton brut, lissé, c'est magnifique.
- Speaker #1
Et là, tu avais scénarisé, c'était génial.
- Speaker #0
Disons que j'ai travaillé avec une boîte qui s'appelle Watto, qui fait de la prod un peu. Et on avait scénarisé, parce qu'il y avait plusieurs salles. Et l'idée, c'était d'offrir un... Une expérience. Un espèce d'escape game avant que ça existe. Un escape game en disant avant d'arriver au dance floor, il faut que tu passes des étapes. Il faut cocher des cases, il faut être certain que tu peux partir dans l'espace, est-ce que tu parles alien, est-ce que tu connais la bonne langue, est-ce que tu connais l'alphabet, est-ce que tu peux jouer trois notes rencontre vers le futur, des trucs comme ça. Rencontre du quatrième type. Bref, en tout cas, c'est vrai que j'essaie de fêter des anniversaires parce que d'abord j'aime bien les numéros. Je crois que je suis assez fétichiste sur les numéros. Ce n'est pas que je crois, je suis fétichiste sur les numéros. Oui,
- Speaker #1
j'ai vu qu'il y avait un... Je ne sais plus lequel, qui finit par 69 aussi, que tu avais appelé... Je ne sais plus.
- Speaker #0
Des bêtises. Des bêtises. Non, mais j'aime bien les numéros, franchement. Et l'anniversaire The Mix 100, c'était à Aix-en-Provence. Le 200, c'était Rennes. 300, c'était Caen. Et puis 400, je n'ai pas pu le faire. Je ne sais pas pourquoi, ça tombait mal. Je te demande tout à 400. Je n'ai pas trouvé la bonne occasion. Je préfère rien faire que faire un truc un peu pourri. 500, on a fait un truc à Dijon. À chaque fois, j'essaie d'inviter aussi des DJs qui viennent jouer pour la première fois en France. Et donc, par exemple, à Dijon, j'avais invité un DJ qui s'appelle Lost Frequencies, qui est un DJ belge, qui s'appelle Félix, qui était inconnu. C'est une de ses premières dates en France. Le mec, il est tout content. Il vient jouer en club avec moi. Il bénéficie de ma communauté. Et aujourd'hui, le mec, il est dans le top 10 des DJs. Donc, c'est sympa de donner aussi la chance à la nouvelle génération. Puis d'essayer, un peu comme tu fais une programmation dans un podcast, de trouver les titres qui vont fonctionner dans quelques mois. Là, c'est de donner la possibilité à des DJs de venir s'exprimer, qui vont fonctionner dans quelques mois. Et puis, le 600, tu l'as dit, c'est au Parti communiste français. Oui,
- Speaker #1
oui. aussi, tu as tapé fort. Il y avait
- Speaker #0
Vitalik, si je ne me souviens pas. Corvade, Vitalik et Ledback Luc. D'ailleurs, Reed Wello aussi. Et puis, on a eu le Covid qui est arrivé, qui a un peu plombé le game. Et donc, du coup, le 800, je l'ai fait sans public. Je l'ai fait en direct de la radio sur Radio FG. Et 900, je n'ai pas fait parce que, justement, je voulais fêter le 999. J'avais dit, je vais me garder le 999. Et j'étais pas certain... il y a trois ans que 999 serait le dernier. Mais il m'a fallu un peu de temps pour me dire qu'est-ce que je fais après ce 999 ? Est-ce que je fais un 1000 ou pas ? Et je te jure, c'était une question...
- Speaker #1
Ça fait longtemps que tu y penses ?
- Speaker #0
Je crois que ça fait quatre ans. Ah ouais ? Ouais. Parce que tu sais, nous, quand je dis artistes... C'est une certaine drogue, je dirais, d'avoir cette communauté, de pouvoir échanger à travers la régularité d'un programme comme podcast, comme le podcast The Mix. Et je me suis dit, rien ne m'oblige à arrêter à 999. C'est-à-dire que la radio sera contente de reprendre le 1000, je serai contente de publier le 1000. Mais j'ai essayé de me mettre dans la position de me dire, qu'est-ce que... Quand est-ce qu'il va y avoir une fin ? Parce qu'il y a eu un début et j'aimerais bien qu'il y ait une fin que je puisse contrôler. Donc je me suis dit, je préfère contrôler la fin plutôt que de me dire, arriver au numéro 1234, qu'on me dise, écoute Joachim, regarde ce que tu fais. Ou t'es trop vieux pour continuer. Ou alors le podcast, il faut que tu changes de format. Et donc je me suis dit, je ne veux pas subir un peu la fin, je préfère la contrôler. Et pour la contrôler, je préfère la mettre en scène et me dire... 1999, c'est un super beau chiffre quand même. Et puis en plus, il y a quand même un truc qu'il faut que je t'avoue, c'est que dans la soucoupe où je produis ce podcast, le compteur, il y a seulement trois chiffres.
- Speaker #1
Donc comme la fin des années 1999, quoi.
- Speaker #0
Voilà, c'est-à-dire que c'est un peu comme... Il y a peut-être un bug à l'avion. C'est comme le compteur de la voiture, quand tu as 999, si je fais 1 km de plus, je repars à 0 et là je risque de faire un trou spatio-temporel de 20 ans. Et franchement, je ne veux pas être responsable d'une catastrophe. Déjà, c'est assez compliqué la situation dans le monde actuellement. Je ne voudrais pas en plus qu'il y ait une faille spatio-temporelle de 20 ans.
- Speaker #1
Tant que tu n'auras pas un ministre pour te sauver. Là,
- Speaker #0
il n'y aura personne. Non, donc je me suis dit, autant faire une belle fête et autant l'arrêter là-dessus. Alors,
- Speaker #1
c'est quoi cette belle fête ? Est-ce que tu peux nous en parler ? Parce que c'est très intriguant. Déjà, ce 999, déjà, c'est hyper beau.
- Speaker #0
Ouais, c'est beau. Voilà. Mais c'est comme je disais, c'est clean. Il y a un truc unique.
- Speaker #1
Ensuite, 2501.
- Speaker #0
25.
- Speaker #1
25,
- Speaker #0
c'est pas mal non plus. Ouais, ouais, ben disons que c'est ça. Et en plus, si tu veux, tiens, j'ai vu un petit post Instagram il y a quelques jours de quelqu'un qui m'a dit, Joachim, tu te rends compte ? regarde, la semaine où tu fais ton Zomix, il y a les 7 planètes du système solaire qui sont alignées. Je te jure. Je dis alors là... Il y a un truc qui va se faire. Et donc, non, mais alors...
- Speaker #1
Peut-être que David Vincent sera là.
- Speaker #0
Ah, il sera là. Forcément, il sera là. Non, mais alors, en fin de compte, il y a 3 gros points sur ce Zomix A999. Le premier, c'est qu'il n'y a pas de line-up. C'est-à-dire que les gens ne savent pas qui va venir jouer. et qui va venir passer les disques.
- Speaker #1
Donc, ça veut dire qu'on va être... Déjà, tu dévoiles si tu dis ça. Ça veut dire qu'il y a des invités.
- Speaker #0
Forcément. C'est-à-dire que les gens savent que dans les gens que j'ai invités, il y a à peu près une trentaine d'artistes qui sont tous capables de faire danser les gens. De tenir une heure. Facilement. Donc, ça, c'est la règle numéro un. Pas de line-up. Vous verrez quand vous serez...
- Speaker #1
Ça veut dire que toi aussi tu te laisses cette liberté ?
- Speaker #0
Je serais un peu réservé à un créneau parce qu'en plus j'ai des invités. J'ai un invité que j'ai annoncé parce que j'étais obligé de l'annoncer pour une raison un peu stratégique. Mais j'ai annoncé que le chanteur Chris Wallis serait présent. Chris Wallis c'est celui avec qui j'ai fait tous les titres pour les projets David Guetta. Love is gone, love don't let me go, avec notre ami Fred Reister. Et donc du coup, Chris Willis vient des Etats-Unis. Et donc forcément, Chris Willis venant, on va se garder une petite fenêtre, revival, sur justement le début des années...
- Speaker #1
Donc déjà on a Chris Willis live.
- Speaker #0
Voilà, on a Chris Willis live.
- Speaker #1
Ce qui est quand même pas mal.
- Speaker #0
Voilà, et puis après il y a...
- Speaker #1
Parce que certains peuvent penser qu'il est... Qui n'a jamais existé presque. Tellement il est partout dans tes oeuvres.
- Speaker #0
C'est vrai. Donc voilà, il y aura ça. Et puis, première règle 1, pas de line-up. Règle 2, les gens viennent forcément déguisés. C'est-à-dire que si tu n'es pas déguisé, tu ne peux pas rentrer. Tu es obligé d'avoir un petit accessoire un peu qui te démarque de ton quotidien. Si jamais tu viens les mains dans les poches, eh bien... On a préparé des déguisements pour toi, des trucs simples à porter, on va pas quand même te faire porter des trucs trop compliqués. Je dis ça parce qu'il y a certains VIP que j'ai invités. Je les vois mal venir déguiser. Parce que je me dis...
- Speaker #1
Si je me déguise en Jean-Michel Jarre, ça passe ?
- Speaker #0
C'est parfait. Et si lui,
- Speaker #1
il fait l'inverse ? Oui,
- Speaker #0
peut-être. Et qu'on le dit à personne ? Il va se déguiser en Dominique Ferrand ? Voilà. Faut-il, on verra. Mais donc, voilà, ça c'est la règle 2, venir déguiser. Et puis la règle 3, c'était que les smartphones vont être condamnés et qu'on ne pourra pas prendre de photos ni de vidéos avec les smartphones. Et ça, je le fais avec un truc technique assez simple. C'est une pochette.
- Speaker #1
Beaucoup de concerts qui commencent à...
- Speaker #0
Qui font ça maintenant ? Voilà, c'est une pochette scellée. Vous pouvez commander une bière, vous pouvez payer, vous pouvez appeler un copain, une copine. Mais par contre, les fonctions vidéo sont floutées du fait de la texture du plastique qui fait que ça vous empêche d'utiliser une lentille. Une lentille pour photographier ou pour filmer. Alors, pourquoi j'ai fait ça ? Pour deux raisons. Alors la première raison, c'est parce que je voulais que... Enfin pour trois raisons. La première raison, c'est que je voulais que les gens profitent vraiment de l'instant présent et ne passent pas leur temps avec leur téléphone à filmer, à photographier et vivent le truc pour le vivre, vraiment. La deuxième raison, c'était parce que je voulais que certains VIP puissent venir déambuler sans être obligés de se prêter à l'exercice un peu compliqué du selfie. C'est-à-dire, voilà, si t'as quelqu'un de très connu qui vient et que tu as tout le monde avec son portable, il dit Oh, je peux prendre une photo avec vous ? Il y a un moment, c'est bien, mais il y a un moment, c'est un peu saoulant, il faut le dire les choses. Et en plus, ça va pas avec l'état d'esprit de la soirée où je veux réunir des gens qui sont tous passionnés par la musique, quels que soient, s'ils sont professionnels, amateurs, débutants, confirmés, qu'importe. On est tous là parce qu'on aime la musique. Donc, le fait de niveler ça, c'était pas mal du fait de la non-utilisation du téléphone portable. Et puis, la troisième et dernière raison, c'est que je voulais avoir des belles photos pour pouvoir finaliser un livre sur lequel je travaille en ce moment, qui sortira, je pense, en cours d'année, là, peut-être au mois de mai, au mois de juin, un album assez mégalo. Puisque ça va faire 450 pages à peu près, ou peut-être un peu plus, on attend de voir. Tu trouves un chiffre,
- Speaker #1
tu ne vas pas faire 400...
- Speaker #0
Il faut que je fasse 444. Ou 666. 999 pages.
- Speaker #1
Là,
- Speaker #0
c'est un bouquin de 4 kilos. Ah non, j'ai déjà dépassé 333, désolé.
- Speaker #1
Bon, 444. Voilà,
- Speaker #0
mais donc un livre illustré, avec des anecdotes et avec des photos. Et donc dans ce livre-là, je voulais que le dernier chapitre soit le The Mix 999 et qu'il regroupe les photos, des belles photos qui montrent cette fête-là. Et pourquoi aussi je voulais garder cette exclusivité pour ce livre-là ? C'est parce que ce livre-là, je vais le mettre en vente pour la Fondation Arthur qui était la Fondation contre la recherche du cancer du rein. en hommage à notre ami Fred Rister et donc du coup je vends ce livre là et j'ai envie qu'on en vende beaucoup, qu'on fasse beaucoup d'argent pour la fondation et je me suis dit c'est encore sympa parce que là on est sold out sur cette soirée du 999 donc il y a 700, un peu entre 700 et 800 personnes qui vont venir, je me dis si il y a les 1 sur 2 qu'il y a déjà 400 précommandes de vente de livres c'est déjà super puisque J'ai deux options pour ce livre-là. J'ai l'option 1 qui est l'auto-production, c'est-à-dire l'auto-édition moi-même, c'est-à-dire que je fabrique moi-même, je vends moi-même. Et j'ai la deuxième solution qui est de passer via un éditeur et je commence à me dire que peut-être c'est une solution pour en vendre plus, être un peu plus diffusé. Et surtout que ce livre-là ne parle pas uniquement du podcast The Mix, mais il balaye de 1983. à 2025 et qui explique un peu l'évolution du métier du DJ, comment le DJ est passé de la disco mobile à producteur devant 30 000 personnes.
- Speaker #1
On en revient au début, la boucle est bouclée.
- Speaker #0
Exactement, oui.
- Speaker #1
Est-ce que tu as ce sentiment de faire presque toujours la même chose ? C'est-à-dire que, en fait, c'est les mêmes sentiments que quand tu avais tes deux platines et que tu réglais...
- Speaker #0
C'est pareil. C'est la passion de produire, de partager du son. Après, on ne le fait pas avec les mêmes outils. Mais globalement, oui, c'est la même chose. Mais je suis très très content de mettre un point final à un podcast qui a duré pendant 20 ans, 999 semaines, et de pouvoir le contrôler, et de faire une fête, et de le symboliser physiquement dans un livre. Parce que tout ça, je trouve ça bien de laisser des traces, tu vois. Et je suis très fier de ces traces-là sur le podcast. Podcast, tu verras quand je t'offrirai le livre, qu'il y a à l'intérieur de ce livre-là plusieurs chapitres, dont un chapitre qui s'appelle Génération The Mix. Et là, j'ai des témoignages de gens qui se sont rencontrés sur ce podcast, sur mon forum. C'est tourné manège,
- Speaker #1
tu veux dire ?
- Speaker #0
C'est un peu tourné manège, mais ce sont des gens qui ont fait une carrière internationale. C'est-à-dire que quand tu vois les premiers messages qu'ils ont laissés... sur mon forum, grâce au podcast, en disant, tenez les gars, je viens de démarrer, j'ai une maquette à écouter, qui veut écouter cette maquette-là ? Et après, tu vois que c'est la maquette de Magenta, d'Arnaud Coste, qui a été... Tu te dis, mais c'est génial,
- Speaker #1
parce que c'est le temps, on fait une carrière. Que tu as été témoin d'une chose extraordinaire, parce qu'au-delà de toutes tes collaborations, des mille vies et des mille métiers que tu as eus, c'est vrai qu'on est passé d'une dance music ringarde qui est devenue jusqu'aux Jeux Olympiques la même touch et qui est quelque chose que la France a gardé. Et cette French Touch, elle veut dire vraiment quelque chose. Et en fait, t'es la génération qui est passée du DJ un peu ringard, c'est vrai, on se moquait de nous quand on avait 8 ans. Les mecs étaient rock et il fallait passer de la guitare et nous avec nos sons un peu pouet-pouet, on était ringard. Et c'est ce qui a drainé toute la musique et qui draine encore tous les sons d'aujourd'hui. C'est vrai,
- Speaker #0
c'est vrai. Mais oui, c'est vrai qu'on a eu la chance de... D'abord, la longévité du podcast, et la longévité, c'est un truc important, je trouve, parce que ça nous permet aussi d'être un témoin d'une évolution dans notre métier. Et c'est pour ça que je passe pas mal de temps sur la rédaction du livre en ce moment, parce que c'est important de pouvoir... de pouvoir transmettre à la nouvelle génération, à leur dire voilà le parcours qu'on a fait, et à vous de continuer maintenant, de prendre le relais, et d'aller plus loin, et si vous pouvez utiliser notre expérience pour faire mieux, let's go !
- Speaker #1
Et d'écouter 999 podcasts, ce qui représente plus de 40 jours de musique. Ah oui, donc ça ?
- Speaker #0
999 heures, ouais.
- Speaker #1
Donc, si vous voulez avoir une l'histoire de la musique des 20 dernières années, la musique électronique. Si vous voulez écouter les facéties de Joachim et si vous voulez être inspiré par des mix, des remixes et tout plein de bonnes choses, 999 podcasts à écouter. Et puis un grand rendez-vous, le 25-01-2025. J'étais très, très content de te recevoir.
- Speaker #0
Merci Dominique, merci Dom-Dom.
- Speaker #1
Et puis, au 25-01.
- Speaker #0
Oui, on va faire la fête.
- Speaker #1
Et puis on verra ce qui se passe le 26. Oui,
- Speaker #0
bah... On a des choses encore à célébrer, je te rassure. Bye bye, bisous. Salut. Salut. Vous avez ce que vous avez dû chercher ? Oui. Maman.