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Ça me travaille !

Jean-Edouard Grésy, anthropologue

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23min |06/12/2021
Play
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Description

Fabienne Broucaret, rédactrice en chef de My Happy Job by Moodwork, interviewe Jean-Edouard Grésy, co-fondateur du cabinet Alter Nego, auteur de "La révolution du don" et de "Gérer les ingérables", conférencier et anthropologue.

Il nous raconte son parcours de médecin contrarié à médiateur : "Ce que j'aime le plus dans mon métier, c'est le lien et le contact." Il nous explique en quoi le don est essentiel, même au travail : "C'est le le roc sur lequel la société est fondée, ce qui est constitutif du lien social. Sans cela, impossible de générer de l'entraide et du partage d'idées. C'est ce qui fait qu'on a un sentiment d'appartenance et de bien-être au quotidien. La connaissance mutuelle des uns des autres crée un filet de protection dans le corps social quand l'un rencontre des difficultés les autres s'en aperçoivent. C'est le capital immatériel de l'entreprise. Cela demande de faire le pari de la confiance. Donner envie aux collaborateurs de donner d'eux-mêmes ne se décrète pas, et c'est cela qui est passionnant."


Mais comme le disait Marcel Mauss, "donner, ce n'est pas se sacrifier !"  Jean-Edoard Grésy nous rappelle les multiples étapes du don : donner, recevoir, rendre et demander. Et la dernière est certainement la plus difficile : "Ose demander tu seras surpris de recevoir."


Quelles différences entre le don et la négociation ? Ce sont deux systèmes d'échanges qui se complètent. Alors que le don est inconditionnel et qu'il ne se quantifie pas, à l'inverse, la négociation est conditionnelle et quantifiable. Le principe de base de toute négociation : "Pas de concession sans contrepartie.."

Jean-Edouard Grésy intervient également sur les questions de leadershipe. "Deux-tiers des collaborateurs ne se sentent pas reconnus, c'est une catastrophe, regrette-t-il. On confond encore reconnaissance matérielle et immatérielle. Les managers doivent reconnaître les efforts, les compétences et les individualités. C'est ce qui fait que les gens se sentent exister tout simplement dans l'entreprise."


Ce que la crise a changé selon lui ? "Il y a une tendance de fond inquiétante, accélérée par la crise sanitaire : ce sont les solitudes. Elles augmentent et elles tuent. La conflictualité augmente aussi dans les entreprises. Il est nécessaire de trouver un bon équilibre entre le distanciel et le présentiel pour que les conflits n'explosent pas quand les gens se revoient." Trois réactions nourrissent ainsi les conflits : fuire, céder ou riposter.


Sa plus grande fierté ? "Avoir créé une entreprise, une fierté partagée avec mes associés et mes collaborateurs. C'est ce qui me permet de tenir aussi, c'est un plaisir de revenir au bureau après des médiations difficiles. Une chance !"


Son arme secrète pour décompresser ? La nature !

Il nous parle enfin de l'influence de sa mère, Brigitte Grésy, personnalité et auteure engagée pour l'égalité homme-femme et contre le sexisme, qui lui a transmis, notamment, la valeur de respect - "le creuset du vivre ensemble", et lui a permis d'apprivoiser très tôt les stéréotypes.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Fabienne Broucaret, rédactrice en chef de My Happy Job by Moodwork, interviewe Jean-Edouard Grésy, co-fondateur du cabinet Alter Nego, auteur de "La révolution du don" et de "Gérer les ingérables", conférencier et anthropologue.

Il nous raconte son parcours de médecin contrarié à médiateur : "Ce que j'aime le plus dans mon métier, c'est le lien et le contact." Il nous explique en quoi le don est essentiel, même au travail : "C'est le le roc sur lequel la société est fondée, ce qui est constitutif du lien social. Sans cela, impossible de générer de l'entraide et du partage d'idées. C'est ce qui fait qu'on a un sentiment d'appartenance et de bien-être au quotidien. La connaissance mutuelle des uns des autres crée un filet de protection dans le corps social quand l'un rencontre des difficultés les autres s'en aperçoivent. C'est le capital immatériel de l'entreprise. Cela demande de faire le pari de la confiance. Donner envie aux collaborateurs de donner d'eux-mêmes ne se décrète pas, et c'est cela qui est passionnant."


Mais comme le disait Marcel Mauss, "donner, ce n'est pas se sacrifier !"  Jean-Edoard Grésy nous rappelle les multiples étapes du don : donner, recevoir, rendre et demander. Et la dernière est certainement la plus difficile : "Ose demander tu seras surpris de recevoir."


Quelles différences entre le don et la négociation ? Ce sont deux systèmes d'échanges qui se complètent. Alors que le don est inconditionnel et qu'il ne se quantifie pas, à l'inverse, la négociation est conditionnelle et quantifiable. Le principe de base de toute négociation : "Pas de concession sans contrepartie.."

Jean-Edouard Grésy intervient également sur les questions de leadershipe. "Deux-tiers des collaborateurs ne se sentent pas reconnus, c'est une catastrophe, regrette-t-il. On confond encore reconnaissance matérielle et immatérielle. Les managers doivent reconnaître les efforts, les compétences et les individualités. C'est ce qui fait que les gens se sentent exister tout simplement dans l'entreprise."


Ce que la crise a changé selon lui ? "Il y a une tendance de fond inquiétante, accélérée par la crise sanitaire : ce sont les solitudes. Elles augmentent et elles tuent. La conflictualité augmente aussi dans les entreprises. Il est nécessaire de trouver un bon équilibre entre le distanciel et le présentiel pour que les conflits n'explosent pas quand les gens se revoient." Trois réactions nourrissent ainsi les conflits : fuire, céder ou riposter.


Sa plus grande fierté ? "Avoir créé une entreprise, une fierté partagée avec mes associés et mes collaborateurs. C'est ce qui me permet de tenir aussi, c'est un plaisir de revenir au bureau après des médiations difficiles. Une chance !"


Son arme secrète pour décompresser ? La nature !

Il nous parle enfin de l'influence de sa mère, Brigitte Grésy, personnalité et auteure engagée pour l'égalité homme-femme et contre le sexisme, qui lui a transmis, notamment, la valeur de respect - "le creuset du vivre ensemble", et lui a permis d'apprivoiser très tôt les stéréotypes.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Fabienne Broucaret, rédactrice en chef de My Happy Job by Moodwork, interviewe Jean-Edouard Grésy, co-fondateur du cabinet Alter Nego, auteur de "La révolution du don" et de "Gérer les ingérables", conférencier et anthropologue.

Il nous raconte son parcours de médecin contrarié à médiateur : "Ce que j'aime le plus dans mon métier, c'est le lien et le contact." Il nous explique en quoi le don est essentiel, même au travail : "C'est le le roc sur lequel la société est fondée, ce qui est constitutif du lien social. Sans cela, impossible de générer de l'entraide et du partage d'idées. C'est ce qui fait qu'on a un sentiment d'appartenance et de bien-être au quotidien. La connaissance mutuelle des uns des autres crée un filet de protection dans le corps social quand l'un rencontre des difficultés les autres s'en aperçoivent. C'est le capital immatériel de l'entreprise. Cela demande de faire le pari de la confiance. Donner envie aux collaborateurs de donner d'eux-mêmes ne se décrète pas, et c'est cela qui est passionnant."


Mais comme le disait Marcel Mauss, "donner, ce n'est pas se sacrifier !"  Jean-Edoard Grésy nous rappelle les multiples étapes du don : donner, recevoir, rendre et demander. Et la dernière est certainement la plus difficile : "Ose demander tu seras surpris de recevoir."


Quelles différences entre le don et la négociation ? Ce sont deux systèmes d'échanges qui se complètent. Alors que le don est inconditionnel et qu'il ne se quantifie pas, à l'inverse, la négociation est conditionnelle et quantifiable. Le principe de base de toute négociation : "Pas de concession sans contrepartie.."

Jean-Edouard Grésy intervient également sur les questions de leadershipe. "Deux-tiers des collaborateurs ne se sentent pas reconnus, c'est une catastrophe, regrette-t-il. On confond encore reconnaissance matérielle et immatérielle. Les managers doivent reconnaître les efforts, les compétences et les individualités. C'est ce qui fait que les gens se sentent exister tout simplement dans l'entreprise."


Ce que la crise a changé selon lui ? "Il y a une tendance de fond inquiétante, accélérée par la crise sanitaire : ce sont les solitudes. Elles augmentent et elles tuent. La conflictualité augmente aussi dans les entreprises. Il est nécessaire de trouver un bon équilibre entre le distanciel et le présentiel pour que les conflits n'explosent pas quand les gens se revoient." Trois réactions nourrissent ainsi les conflits : fuire, céder ou riposter.


Sa plus grande fierté ? "Avoir créé une entreprise, une fierté partagée avec mes associés et mes collaborateurs. C'est ce qui me permet de tenir aussi, c'est un plaisir de revenir au bureau après des médiations difficiles. Une chance !"


Son arme secrète pour décompresser ? La nature !

Il nous parle enfin de l'influence de sa mère, Brigitte Grésy, personnalité et auteure engagée pour l'égalité homme-femme et contre le sexisme, qui lui a transmis, notamment, la valeur de respect - "le creuset du vivre ensemble", et lui a permis d'apprivoiser très tôt les stéréotypes.


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Fabienne Broucaret, rédactrice en chef de My Happy Job by Moodwork, interviewe Jean-Edouard Grésy, co-fondateur du cabinet Alter Nego, auteur de "La révolution du don" et de "Gérer les ingérables", conférencier et anthropologue.

Il nous raconte son parcours de médecin contrarié à médiateur : "Ce que j'aime le plus dans mon métier, c'est le lien et le contact." Il nous explique en quoi le don est essentiel, même au travail : "C'est le le roc sur lequel la société est fondée, ce qui est constitutif du lien social. Sans cela, impossible de générer de l'entraide et du partage d'idées. C'est ce qui fait qu'on a un sentiment d'appartenance et de bien-être au quotidien. La connaissance mutuelle des uns des autres crée un filet de protection dans le corps social quand l'un rencontre des difficultés les autres s'en aperçoivent. C'est le capital immatériel de l'entreprise. Cela demande de faire le pari de la confiance. Donner envie aux collaborateurs de donner d'eux-mêmes ne se décrète pas, et c'est cela qui est passionnant."


Mais comme le disait Marcel Mauss, "donner, ce n'est pas se sacrifier !"  Jean-Edoard Grésy nous rappelle les multiples étapes du don : donner, recevoir, rendre et demander. Et la dernière est certainement la plus difficile : "Ose demander tu seras surpris de recevoir."


Quelles différences entre le don et la négociation ? Ce sont deux systèmes d'échanges qui se complètent. Alors que le don est inconditionnel et qu'il ne se quantifie pas, à l'inverse, la négociation est conditionnelle et quantifiable. Le principe de base de toute négociation : "Pas de concession sans contrepartie.."

Jean-Edouard Grésy intervient également sur les questions de leadershipe. "Deux-tiers des collaborateurs ne se sentent pas reconnus, c'est une catastrophe, regrette-t-il. On confond encore reconnaissance matérielle et immatérielle. Les managers doivent reconnaître les efforts, les compétences et les individualités. C'est ce qui fait que les gens se sentent exister tout simplement dans l'entreprise."


Ce que la crise a changé selon lui ? "Il y a une tendance de fond inquiétante, accélérée par la crise sanitaire : ce sont les solitudes. Elles augmentent et elles tuent. La conflictualité augmente aussi dans les entreprises. Il est nécessaire de trouver un bon équilibre entre le distanciel et le présentiel pour que les conflits n'explosent pas quand les gens se revoient." Trois réactions nourrissent ainsi les conflits : fuire, céder ou riposter.


Sa plus grande fierté ? "Avoir créé une entreprise, une fierté partagée avec mes associés et mes collaborateurs. C'est ce qui me permet de tenir aussi, c'est un plaisir de revenir au bureau après des médiations difficiles. Une chance !"


Son arme secrète pour décompresser ? La nature !

Il nous parle enfin de l'influence de sa mère, Brigitte Grésy, personnalité et auteure engagée pour l'égalité homme-femme et contre le sexisme, qui lui a transmis, notamment, la valeur de respect - "le creuset du vivre ensemble", et lui a permis d'apprivoiser très tôt les stéréotypes.


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