Speaker #0Hello guys, j'espère que vous allez bien, que vous passez une belle journée. Moi ça va super parce que je vais parler d'un sujet qui me tient énormément à coeur. Et même si j'ai eu beaucoup de questionnements, de doutes sur est-ce que vraiment j'enregistre un épisode sur ma non-biennialité, étant donné qu'on est quand même dans un climat social, politique actuel... qui n'est pas forcément très ouvert et qui n'accueille pas ces questions à bras grands ouverts, je me suis dit, est-ce que j'en parle de façon publique ? Parce que j'en avais déjà peut-être un petit peu évoqué dans des épisodes précédents, mais pas de façon vraiment explicite, où j'affirmais qu'il l'était. Donc c'est vrai que c'est un coming out comme un autre au final. C'est quand même une question qui m'appartient, c'est ma non-binarité. Et j'avais envie de me réapproprier ce sujet-là, de l'affirmer haut et fort quelque part. Donc c'est pour cette raison-là que me voici et Slay en fait. D'ailleurs, petit aparté avant de rentrer dans le vif du sujet, je vais parler comme mon nom. Et ça c'est vraiment important que je le dise parce que c'est mon témoignage, c'est pas celui d'une autre personne. C'est vraiment mon vécu qui est propre, qui est personnel. Et chaque personne a vraiment sa non-binarité, sa transidentité, considère comme étant trans non-binaire. Mais des personnes non-binaires qui n'ont pas se considérer comme étant trans. Donc au final, c'est vraiment propre à chacun, chacune. Donc ça, c'est important de le prendre en considération pour ne pas faire d'amalgame, pour ne pas faire de raccourci, de généralité. Il y a autant de non-binarité qu'il n'y a de personnes non-binaires. D'ailleurs, je tenais à préciser, un petit peu clariser les termes de coming in et de... non-binarité. Le coming in, c'est un terme qui est moins connu que le coming out, mais c'est un terme anglais qui désigne le fait de prendre conscience de sa transidentité, de son homosexualité, etc. Donc c'est vraiment ce processus de conscientisation. Et le terme de non-binaire, ça veut dire une personne qui ne se reconnaît pas dans le fait de se sentir complètement homme ou complètement femme. Et c'est un terme qui est parapluie puisqu'il comprend d'autres identités de genre. Voilà, donc c'est un petit peu pour expliquer aux personnes qui seraient un peu moins familières avec ces termes-là. Donc à présent, pour parler plus en profondeur de comment j'ai découvert que j'étais non-binaire, et d'un, c'est au travers de mon orientation sexuelle et romantique que je me suis posé plus de questions sur mon identité de genre. Et en fait, toute ma vie... Je pense que je ne me suis pas posé plus de questions que ça sur est-ce que j'étais hétéro, est-ce que j'étais bi, est-ce que j'étais gay. En fait, ce n'est pas forcément venu en tête. Je me disais pas à partir d'un certain âge, mais c'est tout. J'ai beaucoup plus facilement été vers des hommes ou des hommes ont beaucoup plus facilement été vers moi que j'ai été vers des personnes qui sont autres que des hommes cis hétéros. Et c'est vrai que c'était plus simple en fait. Parce que aussi, j'étais vraiment dans un conditionnement hétéronormatif. Et en gros, l'hétéronormativité, c'est un système social de comportements et croyances qui sont influencés par la conviction que la norme, c'est le fait d'être hétérosexuel. Et pendant longtemps, je pense que ça a vraiment eu un rôle majeur dans ma façon de relationner. Parce que j'avais beaucoup plus de difficultés à aller aborder, par exemple, des filles. Même si en soi, j'ai toujours été attirée par des filles. Je ne savais pas comment m'y prendre. et j'étais super intimidée alors qu'aller vers des garçons c'était plus simple en fait donc jusqu'à quand même assez récemment j'ai vraiment eu des retournements de situation dans le sens où je me suis posé beaucoup plus de questions et je me suis posé notamment l'été dernier où ça a été un peu la dernière fois où j'ai eu des histoires avec des hommes cis hétéros d'ailleurs pour préciser le terme de cis genre en gros être cis genre... c'est correspondre au genre qui t'a été assigné à la naissance. Donc ça c'est pour apporter aussi un petit éclairage par rapport à ce terme là, qui peut être encore inconnu pour certaines personnes. Donc c'est vrai que l'été dernier, quand j'ai eu ces petites histoires avec ces personnes là, j'ai vraiment eu ce sentiment de décalage, et d'avoir l'impression que ça avait pas du tout, mais pas du tout de sens, que ça sonnait faux, et que j'étais pas satisfaite en fait. Parce qu'il y avait des dynamiques. qui ne matchaient pas en fait, vraiment on n'était pas du tout sur la longueur d'onde, et il y avait vraiment un mur qui nous séparait, un mur qui nous séparait, et tout ça je pense que ça m'a un peu remis en question. Parce que je me suis dit mais attends, pourquoi en fait ? C'est pas une personne en particulier qui me posait problème, c'était vraiment la dynamique entre un homme et moi. Et puis c'est vrai que les attentes sociales aussi jouent un rôle majeur. Parce que le fait d'être perçue en tant que femme, j'avais beaucoup plus, dans les relations hétérosexuelles en tout cas, j'avais l'impression qu'il y avait vraiment une injustice qui se créait à l'intérieur. de cette interaction là parce que j'avais beaucoup plus de charge mentale premièrement, de charge émotionnelle que le fait d'initier de proposer plein de choses et j'étais beaucoup plus dévouée et impliquée dans le fait d'entretenir ce lien là que la personne en face qui était un homme cis hétéro et du coup ça, ça m'a vachement gênée parce que Moi, j'étais super investie et je sais que je le suis vraiment dans mes relations, dans ce que je crée autour de moi. Je le vis vraiment à 100%. C'est vrai que d'avoir en échange une certaine passivité, ça m'a vraiment rebutée et ça m'a saoulée, mais à un point, énorme. Et puis aussi, il y avait très peu de communication. Et du coup, je n'ai pas aimé jouer ce rôle-là en tant que femme dans une relation hétérosexuelle. En fait, je trouve qu'il y a vraiment... Je sais pas comment expliquer mais il y a vraiment une différence qui est majeure et qui nous sépare tellement que du coup on n'est plus du tout connecté. Donc tout ça en fait je trouvais ça ridicule et même le fait de séduire. Je trouve qu'il y a tellement d'attentes en fait dans un rôle comme dans un autre qui presque crée une forme de comédie. Et tout ça en fait je me suis dit mais ça a pas de sens genre pourquoi on devrait jouer, j'ai l'impression de jouer un rôle tout le temps en étant dans une relation hétérosexuelle. Il y a ce jeu de... C'est quoi déjà ? Si je suis moi, je te fuis. Et ça, je trouve que c'est tellement malsain et toxique. Enfin bref, en tout cas, tous ces petits trucs que j'ai vécu, ils m'ont vraiment fait travailler, je pense. Et juste, j'en suis venue à me dire, ok, plus d'hommes. Plus d'hommes si c'est héro. Voilà, c'était ma finalité à la fin de l'été. Ma conclusion. Bon, en vrai, j'ai pas tenu trop longtemps. Parce qu'à l'étranger, j'ai eu des petits trucs par-ci, par-là. Mais en vrai, ça avait... ni queue ni tête et je savais que c'était vraiment l'histoire de deux heures. Enfin l'histoire d'une soirée par exemple. Et après c'est vrai ce qui m'a aussi beaucoup affectée, c'est qu'aux Pays-Bas, j'en avais jamais parlé je crois. Attends je sais plus. En tout cas il y a eu un abus de pouvoir entre un mec et moi quand j'étais aux Pays-Bas. Je vais pas en parler trop en précision parce que c'est quand même un sujet qui est super sensible et c'est pas le sujet de la vidéo sinon ça va durer des heures. et des heures. Et j'aime pas faire des épisodes qui sont trop trop trop longs parce que des fois c'est un peu imbuvable. Donc bref, je reste sur des petits formats. Mais en tout cas j'ai été victime d'agressions sexuelles aux Pays-Bas avec un mec qui était plus âgé. Et c'est vrai que tout ça ça m'a vraiment vraiment dégoûtée parce que là ça faisait vraiment beaucoup d'éléments qui venaient s'ajouter ensemble et qui m'a vraiment fait fuir un peu les hommes pour des raisons qui sont légitimes évidemment. Ça a provoqué en moi un dégoût qui était profond. En plus du fait que j'ai l'impression que ça n'avait pas de sens, que je ne me retrouvais pas, je ne me sentais pas moi-même dans des relations qui étaient hétéro, en tant que femme surtout. Plus l'abus de pouvoir dont j'ai été victime, tout ça, ça a tellement fait un combo malicieux et maléfique. Je me suis vraiment éloignée de tout ça. Et à partir de là, c'est vrai que ça a quand même marqué une fin. Ça a marqué, comment dire, un contraste. Non, c'est même pas le mot, pas un contraste, mais vraiment une rupture, voilà, une rupture avec ma façon de voir les choses surtout, ma perception de l'hétérosexualité. Et donc, comme je l'avais un petit peu précisé juste avant, j'ai toujours été attirée par les femmes. J'avais du mal en fait à aborder des filles quand j'étais plus jeune, même si en vrai, quand je revois, quand je ressasse un petit peu le passé, je me dis mais oui, en fait, c'est édident, tu n'as jamais été hétéro. À un moment donné, ouvre les yeux. Et j'ai toujours eu des crushs féminins. Et d'ailleurs, récemment, j'ai envoyé plein de messages à tous mes crushs que j'avais pu avoir, dont j'avais jamais osé envoyer des messages. Et j'ai ouvert mon cœur. J'ai ouvert mon cœur à toutes les personnes pour qui j'avais eu un crush, et notamment des filles. Et ça m'a fait trop de bien de faire ça. Et d'ailleurs, à l'étranger, j'en avais parlé dans Relationner en voyage. Mais le fait de voyager, de me lier d'amitié, voire plus des fois, Avec certaines personnes, ça m'a vraiment appris à être beaucoup plus sincère avec les gens, avoir ce courage de dire les termes, de ne pas avoir peur de... d'être totalement sincère avec ce que je ressens parce que c'est soulageant ça soulage mais un poids énorme donc ouais il y a une personne pour qui j'ai eu un gros crush quand j'étais en Angleterre et je lui avais envoyé une petite lettre et tout et je lui avais dit et voilà depuis ça m'a vraiment débloqué quelque chose d'énorme en fait de pas attendre et de pas tout garder pour moi parce que c'est trop trop compliqué de je sais pas j'aime pas en fait tout garder pour moi parce que j'ai l'impression que je suis bloquée et que je vais pas avancer. Donc bref. Mais en tout cas, tout ça pour dire que j'ai toujours été attirée par des femmes ou des personnes qui dépassent le spectre binaire du genre. Par exemple, j'ai été en couple, bon ça a pas duré longtemps, mais en vrai c'est une relation qui m'a énormément marquée avec une personne qui était non-binaire. Et cette personne m'a beaucoup fait ouvrir les yeux sur plein de dimensions que je pensais pas qui existaient. C'est marrant parce que... Au final, maintenant je me relationne avec plein de personnes non binaires et c'est comme si j'attirais une partie de moi. Bref, c'est bizarre. Mais en tout cas, de façon inconsciente ou pas, j'ai toujours été pan en vrai. Et même si pendant longtemps je ne l'ai pas assumé, j'avais beaucoup d'homophobie qui était interdisée. Ce qui ne m'a évidemment pas aidée à accepter le fait que j'ai été pansexuelle, que je n'étais pas romantique aussi. Enfin tout ça, ça a été quand même un long processus je pense, un long voyage avant de... de vraiment pleinement l'enlacer, on va dire, et d'en être fière. Parce que même si on vit quand même dans une génération où il y a énormément de représentations queer, LGBTQIA+, sur Instagram, dans les films, je ne sais pas pourquoi, moi, ça a pris autant de temps. Donc peut-être que j'étais juste pas prête. Et en vrai, je pense que c'est OK. Et de toute façon, chacun va à son rythme, c'est clair et net. Pas de timing, en fait. Il faut juste suivre son horloge intérieur, comme on dit. Donc le fait de voyager ça a été je pense libérateur et assez émancipateur de partir loin de chez moi et le fait ensuite de revenir j'ai vraiment été engendrée, je sais pas si ça se dit, j'ai vraiment été dans cette déconstruction de plein de choses en fait, d'un peu de tout et j'ai remis en question énormément de choses qui m'ont vraiment aidé je pense à m'éduquer sur plein de sujets différents sur lesquels je connaissais. Soit je connaissais pas, soit je savais pas assez de choses. soit j'ignorais. Et je pense que ça, ça a été aussi super important dans mon coming-in non-scénaire parce que du coup, j'y viens, mais au travers de podcasts. D'ailleurs, je mettrais pas mal de ressources, soit de lecture, de compte Instagram sur le sujet, qui peuvent être vraiment rassurants et réconfortants d'avoir vraiment des mots qui sont posés sur tes ressentis. J'ai pu vraiment me renseigner sur des témoignages, des lectures. qui m'ont vraiment aidé à comprendre davantage les questions de genre, et à me dire, ah mais attends, en fait, là, ça résonne avec ce que tu ressens, ça résonne avec ce qui se passe, et ce dont tu n'arrives pas forcément à verbaliser. Donc il y a vraiment eu comme si j'avais enfin les clés à plein de réponses, que j'arrivais à ouvrir ces portes-là qui étaient verrouillées, et j'avais la clé, en fait, à comprendre ce qui se passait. Donc ça a été tellement... tellement libérateur de enfin comprendre que bah ouais c'était ça après j'ai pas même forcément mis le mot non binaire tout de suite sur mon identité de genre je pense que j'étais un peu en questionnement pendant quelques mois et puis c'est venu tout seul en fait c'est venu vraiment naturellement parce que je me sentais enfin légitime d'assumer qui j'étais et de nommer en fait ce sentiment là de nommer ce vécu là donc c'est comme si j'arrivais enfin à retirer ce poil-là de mes épaules et à toucher du doigt quelque chose qui m'avait échappé jusqu'ici ou quelque chose dont je n'avais pas eu accès pendant très longtemps, voire toute ma vie. Et en plus de ça, j'ai réalisé et je me suis éduquée, comme j'ai pu le dire, sur tout ça. Et j'ai lu pas mal de livres notamment. Et en fait, j'ai vraiment compris à quel point le genre, c'était une construction sociale et d'ailleurs qui diffère selon les cultures. Donc au final, la... La version qu'on a du genre, elle est tellement occidentale et c'est bien d'avoir 50 cm de hauteur et de voir que dans d'autres cultures, dans d'autres régions du monde, la question du genre est abordée d'une façon qui est différente, qui est vraiment appréhendée différemment qu'en France, qu'en Europe. Et ça, ça m'a vraiment, je pense, fait du bien. Ouais, ça m'a vraiment fait du bien. Et puis ça m'a vraiment permis d'ouvrir les yeux aussi sur à quel point le genre, au final, c'est une construction sociale. qui a permis après d'être un outil de domination pour un genre sur l'autre. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire. Donc en gros, hashtag patriarcat. Et du coup, c'est vrai qu'une fois que tu as compris ça, et que tu as ouvert les yeux sur tous ces sujets-là, en fait tu te rends compte de à quel point tout est bien construit, entre guillemets, pour hiérarchiser ensuite dans l'intérêt d'une partie. de la société. Par exemple, pourquoi la littérature ce serait plus féminin que masculin ? Pourquoi certains sports ce serait plus masculin que féminin ? Pourquoi un stage jouet ce serait plus que masculin que féminin ? Voilà, pourquoi autant genrer en fait ? Tout, tout, on genre tout, même les animaux ont les genres, même les objets ont les genres dans la langue française, même les couleurs ont les genres. C'est tellement ouf, et quand tu vois ça, tu te dis putain mais ça a pas de sens, ça a pas de putain de sens, et c'est tellement libérateur. De voir à quel point tu peux t'émanciper de ces codes sociaux en fonction du genre qui t'a été assigné à la naissance. Et puis ouais, c'est tellement binaire en fait. Donc c'est pour ça que moi je suis pas à l'aise avec cette binarité et que je me sens beaucoup plus à l'aise en étant non-binaire. Parce qu'évidemment je me sens concernée par les luttes féministes. Mais en fait je me correspondais pas pleinement en étant femme. Ouais je me sentais pas moi-même, je me sentais hyper enfermée dans ce que la société projetait. en tant que moi, en tant que femme. Et toutes ces attentes-là, familiales, tout ça, ça m'aliédait tellement, mais un point. Et ça en devenait presque insupportable à vivre au quotidien parce que je me sentais en décalage avec moi, comment je me ressentais et comment la société me voyait, me considérait. Enfin, pouvoir mettre un mot sur mon identité de genre, ça m'a permis de vraiment... me sentir plus à l'aise avec qui j'étais, me sentir plus moi-même surtout, plus authentique. Et puis surtout qu'en fait on est des êtres sociaux qui ont besoin de se sentir appartenir. On a tous et toutes besoin quelque part de se sentir appartenir à quelque chose. Que ce soit un club de sport, que ce soit un groupe d'amis, que ce soit se sentir validé par sa famille. Et en fait on a tous et toutes besoin de ça. C'est pour ça que mettre un terme sur comment tu te ressens au plus profond de toi-même, ça fait du bien. Alors... Et ça te permet vraiment de souffler en fait, de souffler un bon coup. Et ça c'est quand même quelque chose qui est important je pense pour avancer de l'avant. Moi je vois vraiment un avant après en fait. Genre je sais pas comment dire, je vois vraiment un avant après et ça fait du bien. Vraiment c'est juste ça fait du bien et ça soulage. Je parlerais peut-être plus de mon coming out et de comment ça se passe en fait dans la vie de tous les jours. même dans mes interactions avec les autres, mais tout ce que je peux dire c'est que je me sens beaucoup plus à l'aise dans les interactions sociales déjà parce que je m'entoure aussi pas que de personnes qui sont trans non binaires mais il y a comme des personnes que j'ai pu rencontrer récemment qui l'étaient et ça ça m'a fait un bzinc fou d'avoir ce niveau de compréhension que j'avais pas forcément avec des personnes qui sont cis et du coup ça fait vraiment un bzinc fou De voir que t'es pas seule, de voir que t'es pas un ovni en fait. Et de voir que tout ce que tu vis, peut-être que la personne à côté le vit aussi. Bon différemment évidemment parce qu'on a un vécu qui est propre et voilà. Mais il y a quand même un soulagement en fait. Vraiment le mot de la fin ce sera vraiment soulagement. Soulagement. Et puis en vrai aussi quelque chose que j'avais pas forcément réalisé c'est que j'ai toujours grandi autour de personnes qui étaient, ou j'ai toujours gravité plus ou moins autour de personnes qui étaient... trans ou non-binaire. Et ça, ça a vraiment, je pense, permis de me sentir à l'aise avec qui j'étais aussi et d'avoir des représentations assez proches aussi dans la vraie vie. Par exemple, j'ai beaucoup de dates avec des gens qui sont non-binaires mais ça, c'est même pas fait exprès en plus. C'est juste qu'on s'entend bien et que tu te sens bien en fait. Tu sais qu'il va être genré de la bonne façon. D'ailleurs, moi, je me jure beaucoup au masculin, plus au masculin maintenant à l'oral qu'au féminin. et à l'écrit je fais inclusif et sinon mon pronom c'est il donc i-2-l-e c'est un néopronom en fait qui a un mélange de il et de l il y a beaucoup de gens non binaires qui utilisent le yel moi c'est vrai que le yel j'ai eu pendant très longtemps du mal à l'utiliser et un petit peu encore aujourd'hui même si je me force énormément à ça parce qu'il faut en fait et c'est pour ça que dans beaucoup d'épisodes récents j'osais de plus en plus me genrer au masculin dans les accords parce que je me sens juste à l'aise en fait il n'y a pas juste d'autres mots que je me sens à l'aise... avec ce pronom-là. J'ai vraiment trouvé un pronom qui me mettait confortable. Ce qui est aussi intéressant de comprendre avec l'identité de genre, c'est que c'est fluide et c'est quelque chose qui peut évoluer ou d'ailleurs ne pas évoluer au fil du temps. Par exemple, il y a quelques mois, je disais aux gens d'alterner entre le il et le elle parce que je voulais aussi que ce soit plus simple pour les autres. Au final, les gens qui me connaissaient déjà d'avant utilisaient automatiquement le elle. Quand on m'appelle elle dans ma famille, tout le monde ne sait pas que je suis non-binaire. Et bon, je le ferai pas, je le dirai pas à tout le monde non plus, mais c'est vrai que comme m'appelle elle, il y a quelque chose qui cloche en fait. Et je me sens pas... Bah je me dis pas que c'est moi vraiment en fait. Enfin bref, je sais pas si ce sera très clair par rapport à cette explication là, mais en tout cas, j'essaie de... Voilà, de simplifier au maximum. Et pour que vous compreniez mieux aussi le processus, en tout cas mon coming-in tout simplement. Et puis, qu'est-ce que je voulais préciser ? Dernier petit disclaimer, j'ai l'impression que j'ai fait que des disclaimers durant ce podcast. Ah oui, putain, j'ai oublié ce que je voulais dire. Oui, encore une fois, pour apporter une précision sur le côté vraiment personnel de chaque identité de genre, c'est que moi, ça va être un pronom... le pronom il, i, 2, l, e, mais il y a d'autres gens, ce sera d'autres pronoms, pourtant ils sont non binaires, et c'est tout aussi valable, c'est juste que ça dépend avec quoi tu es le plus à l'aise en fait. Et puis enfin, pour terminer, que même si je me considère comme étant non binaire, au fond je reste qui je suis, évidemment, et je sais qui je suis, donc voilà, et je suis pas que mon identité de genre, évidemment. D'ailleurs si vous avez des questions par rapport à ça, n'hésitez pas à m'en poser, tant que c'est dans la bienveillance, tant que c'est l'ouverture d'esprit, tout ça. Moi, je suis partant, je suis ouverte à toute question. Il n'y a pas de souci et je n'ai aucun tabou par rapport à ma question, enfin à ma non-binarité. Je ferai sans doute d'autres épisodes qui sont liés à ces sujets-là parce qu'en vrai, ça me passionne de ouf d'en parler. J'ai encore énormément de choses à apprendre. Je mettrai tout, les petites ressources qui, moi, m'ont été utiles, que j'utilise au quotidien pour m'informer parce que même si on n'est pas forcément concerné, en vrai, on l'est quand même parce qu'on connaît tous et toutes des gens de loin ou de près, je parle bien. les gens qui sont pas cis hétéros donc c'est important aussi d'être des bons alliés voilà c'est important d'être des bons alliés ce sera mon mot de fin et je vous envoie plein d'amour comme à chaque fois n'hésitez pas à mettre 5 étoiles au podcast ça me fait énormément plaisir ça permet de référencer le podcast sur toutes les plateformes d'écoute et sur ce je vous dis à la semaine prochaine bisous