On peut faire partie du peuple des nomades-cardinaux ou des ancrés-fixes, c’est très « simpliste » mais ça parle à tout le monde !
Le jour où j’ai compris qu’aucun de ces deux camps ne me représentait, j’en suis venue à me poser la question, du « mien » ?
Je fais partie du peuple de « l’entre-deux rives », j’aime à dire des « morts-vivants », n’y voyez aucune « darkness », c’est un « état ».
Ma place, c’est de ne jamais trouver ma place.
Comment la définir, alors ?
Disons que je me sens « de passage », « in tranquille », sans port de départ, ni destination.
Adoptée…née en Corée, d’ADN bi-polaire ( mi-asiatique, mi-nordique), arrachée du levant, rapatriée en Occident, exilée décrétée, avec papier mais transfugée, « atterrie » à la croisée des mondes, schizophrène cellulaire, déplacée, séparée, fantomatique…
Tout et rien, entre deux à jamais…dans l’intermonde comme le dit Claire Marin
Déplacée m’a néanmoins offert une place : comprendre le processus de « mue », être « entre » plutôt que dedans, vivre intimement le déracinement, être la transition, l’inconfort permanent comme norme…ce qui effraie les « résidents », c’est mon endroit.
Être sur ce radeau, me préserve d’édicter des certitudes.
La douleur de la « passeuse » trouve ici un sens, elle ouvre les portes d’un accès : celui de pouvoir se mettre à la place des autres et mieux les comprendre, mieux les connaitre même, qu’elle-même.
Mais je ne suis pas seule, j’ai rencontré un passeur…et tous les deux, nous donnons voix à celles et ceux qui cheminent vers trouver leur place.
Voici un format qui nous est cher… « Capharnaüm, la capsule », un format plus court mais qui en dit long !
Ecoutez Romain & Adrien, et laissez de la place à leur vérité, il y a toujours une part de nous, chez l’autre.
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