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Capsule Entrepreneuriat - Interview inspirantes de business corses

Réflexions d'un entrepreneur corse : Franck Salini, recrutement, adaptation et réussite

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47min |12/12/2024
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Description

Franck Salini est entrepreneur depuis de nombreuses années. D'abord solopreneur, il a construit petit à petit à la force de sa détermination, son entreprise.

Devenue une équipe solide, son entreprise est incontournable dans le domaine de la surveillance en Corse.

Innovant et fiable, Franck est peut être un homme de l'ombre, mais son réseau n'en est pas moins impressionnant.


Au micro d'Audrey Royer à la M3E, découvrez un parcours d'entrepreneur inspirant. Comment devenir incontournable avec Franck Salini ?


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Simu una squadra !


Présenté par Audrey Royer, réalisé par Podcastu et la M3E & financé par BPI France et la M3E.

Crédit musique : Axel Gerbron.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Nom, prénom, âge, la totale. Taille, poids. Taille, poids. Il faut juste réfléchir à ce que les gens ont besoin et trouver ce besoin. Une fois que tu l'as trouvé, l'entrepreneuriat est facile. J'ai quitté mon emploi au bout de plusieurs années où mon patron m'a appris beaucoup de choses pour me mettre à mon compte avec rien.

  • Speaker #1

    Entreprendre seul ou avec des associés. Lever des fonds. Manager. Gérer une forte croissance. Comment... entreprendre en Corse et qui sont celles et ceux qui entreprennent. Je suis Audrey Royer, bienvenue dans Capsule, l'émission qui parle d'entrepreneuriat en Corse. Disponible sur Youtube et sur les plateformes de podcast, proposée par Podcast et la M3E et financée par la M3E et BPI France.

  • Speaker #0

    On va alterner entre des petites cartes au milieu qui auront une phrase ou alors mes questions.

  • Speaker #1

    C'est moi qui récupère ou c'est vous ? Oui. D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, on peut commencer avec la première. La première, c'est une petite carte.

  • Speaker #1

    C'est bon. Peux-tu te présenter ? Alors, nom, prénom, âge, la totale.

  • Speaker #0

    Taille,

  • Speaker #1

    poids. Taille, poids. Alors, Franck Saligny, je suis né à Jacques-Ciot. J'ai grandi ici, je vais sur ma cinquantaine qui s'approche. J'ai eu plusieurs entreprises, j'ai créé plusieurs entreprises, des petites entreprises, où j'ai essayé de tâtonner un petit peu. Ensuite, je suis devenu employé et je ne pouvais pas l'entrepreneuriat. L'entrepreneuriat, c'est moi. Je ne peux pas rester sans. C'est difficile. Pas que je ne supporte pas les patrons, pas du tout. J'étais très bien avec mon ancien patron. Mais j'ai besoin d'entreprendre. C'est plus fort que moi.

  • Speaker #0

    C'est quoi, du coup, les entreprises que tu as pu créer ?

  • Speaker #1

    Alors, au début, j'ai voulu essayer. J'étais très jeune, j'avais 16 ans.

  • Speaker #0

    J'ai fait une salle de jeu dans mon village. Ah oui ? Non mais d'accord, à 16 ans, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà, à 16 ans, je voulais vraiment faire quelque chose. Donc, j'ai fait une salle de jeu. Ça a marché une année, après je suis redescendu en cours donc c'était compliqué à gérer loin. C'était à Saint-Ussitalan. Faire les veilles-vient avec Ajaccio c'était compliqué, la route c'est pas simple. Donc après j'ai arrêté, ensuite j'ai eu une deuxième entreprise avec un ami, on a essayé de faire électricien. Mais j'avais oublié un petit truc dans mon parcours, c'est qu'à l'époque c'était le service militaire et je l'avais un petit peu zappé. Donc il a fallu la fermer pour que je puisse faire le service militaire. Ensuite je suis devenu employé. Je savais que j'allais refaire une entreprise à un moment donné et j'ai voulu avoir des compétences. J'ai été dans plusieurs sortes de métiers pour apprendre, apprendre, apprendre tout le temps avec des gens qui étaient très, très bons.

  • Speaker #0

    Dans quel secteur d'activité ? Tout secteur d'activité ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, j'ai travaillé dans les conduites d'eau potable, j'ai travaillé en électricien, en électricité automobile, j'ai travaillé... Qu'est-ce que j'ai fait aussi ? J'en ai tellement fait, j'ai travaillé dans la...

  • Speaker #0

    Vous étiez des petits emplois à chaque fois ?

  • Speaker #1

    Non, plusieurs années. J'en ai fait une cinquantaine depuis 16 ans.

  • Speaker #0

    Après, quand on fait beaucoup de choses,

  • Speaker #1

    ça va vite. Et du coup, après, j'ai fini par trouver un emploi qui se rapprochait plus de ce que j'aimais, qui était la téléphonie, la sécurité, les câblages. Et j'ai quitté mon emploi au bout de plusieurs années, où mon patron m'a appris beaucoup de choses, pour me mettre à mon compte avec rien. Je suis parti avec zéro euro. J'avais négocié avec le dernier patron que j'ai eu de pouvoir garder le véhicule d'entreprise avec quelques outils qu'il y avait à l'intérieur.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #1

    Et je suis parti avec ça, sans savoir où j'allais.

  • Speaker #0

    C'était sympa en plus. C'était chaud. Oui.

  • Speaker #1

    C'était chaud. Ça a été plusieurs années sans salaire. Je savais vraiment ce que je voulais. Oui. Donc, les premières années...

  • Speaker #0

    Donc, ça a été de l'investissement, en fait. Tout ce que tu investissais, c'était comment ?

  • Speaker #1

    investissement c'est à dire vraiment remettre dans l'entreprise mais pas assez d'argent pour pouvoir se payer quoi oui oui c'est à dire trouver les clients des clients qui nous ont fait confiance des clients qui nous ont engueulé parce qu'ils n'étaient pas notre premier client aussi oui parce qu'on s'est fait engueuler des gens qui voulaient je veux être ton premier client et ils ont vu numéro 2 sur la facture je me suis fait engueuler c'était compliqué ouais il y a des clients comme ça qui voulaient vraiment travailler avec moi et mais avancer comme ça c'était très difficile ok Parce qu'on se rend compte quand on commence avec rien, qu'on n'a pas le temps de démarcher, mais en fait on ne sait pas ce qu'il faut faire. On ne sait pas quelle aide on peut avoir, on ne sait pas vers qui on peut aller, on ne sait pas ce qu'on peut avoir, on ne connaît rien et on n'a pas le temps. Parce que faire de la route toute la journée, faire des petits boulots, on ne sait pas. Et en fait il manque vraiment quelque chose chez nous pour aider ces jeunes qui ne savent pas où aller. Il y a des choses.

  • Speaker #0

    Là, ça s'est bien avancé. Avec tout ce qui est outils d'accompagnement, je pense à l'ABGE, à APRO, à tout dépend le secteur d'activité, à CIJ, à Péter Patimone, à la M3E, INIT, pour un secteur innovant. Il y a quand même pas mal de choses qui se sont construites pour les projets. Oui, mais après, c'est ça, c'est que pour trouver les bons interlocuteurs qui nous correspondent, qui vont nous aider par rapport à notre projet, ça, c'est autre chose.

  • Speaker #1

    C'est autre chose et c'est les... Les personnes aussi, par exemple, moi, on m'a conseillé à l'époque, c'était la chambre des métiers, de devenir artisan. Je le regrette encore maintenant. J'aurais dû faire une société tout de suite, pas être artisan. Mais entre temps, ça m'a fait évoluer. Je suis devenu le seul maître artisan de Corse en courant faible. OK. Et même de France. Je pense que ça n'existe pas.

  • Speaker #0

    Écoute, est-ce que tu peux piocher une nouvelle petite carte ? Tu as déjà répondu, mais je pense qu'on va creuser.

  • Speaker #1

    Tu as toujours voulu entreprendre. Oui. Je continue à vouloir entreprendre, j'ai plein d'idées, mon cerveau bouillonne en permanence. C'est le temps qui me manque. Je fais des journées de dingue, je fais des journées complètement improbables. Je n'ai pas pris de vacances pendant 12 ans, en travaillant du lundi au samedi de 7h à 22h pour développer. Et en fait, tout ce que j'ai gagné est dans l'entreprise, c'est-à-dire que je n'ai pas de maison. J'ai une petite voiture, j'ai juste une moto pour m'amuser. Mais par contre, on a acheté de très, très beaux bureaux. On a développé des très beaux bureaux. On a des véhicules pour les gars, on a du bon matos, on a des garages de stockage. On investit dans du matériel. C'est-à-dire que chaque fois qu'on veut installer un nouveau produit, on ne l'installe pas chez le client. On le prend, on le teste pendant des mois, des semaines chez nous, dans notre atelier. Et quand on est sûr que c'est bon, que ça va convenir au client, qu'on ne sera pas embêté par les pannes, que le produit est bien dispo, on va le vendre.

  • Speaker #0

    On connaît aussi le produit, que s'il y a une panne, on puisse savoir le réparer.

  • Speaker #1

    Donc, c'est pour ça qu'on prend une avance.

  • Speaker #0

    On engage de qualité, ça.

  • Speaker #1

    Oui, sur les concurrents, on prend un petit peu d'avance parce qu'en fait, on est toujours à la pointe de la technologie. Toujours.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Mais on est obligé. On est obligé.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu t'es rendu compte avec toutes tes expériences que c'était vraiment ça qui te motivait, que c'était... Une passion, est-ce qu'on peut dire ça ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une passion et j'aime vraiment que les gens soient contents de nos travails. Ça me fait vraiment plaisir quand on me dit merci, vous avez fait du très bon travail et qu'on nous recommande. En fait, nous, on n'a pas de système de pub. C'est-à-dire qu'on essaie de faire un petit peu de pub parce qu'il faut être visible, pas disparaître. Mais en fait, 99% de nos nouveaux clients, ce sont nos clients qui nous les emmènent.

  • Speaker #0

    Oui, c'est le bouche à oreille.

  • Speaker #1

    Le bouche à oreille par rapport à notre travail.

  • Speaker #0

    Dans certains secteurs d'activité, ça ne marche plus du tout. Ou alors ça marche très peu et il faut quand même charbonner derrière avec des commerciaux, de la pub, des réseaux sociaux et ainsi de suite pour quand même trouver de nouveaux clients. Par contre, il y a des secteurs d'activité où le bouche à oreille en Corse, c'est quand même incroyable.

  • Speaker #1

    Alors ? Comme on s'occupe du Wi-Fi, pour les hôtels, les résidences et les villas, on s'occupe aussi de surveillance. Donc, c'est des nouveaux produits, on dira. Les personnes, quand elles n'ont plus de Wi-Fi à la maison, c'est la fin du monde. Les enfants n'ont plus de Wi-Fi pour les tablettes, ne peuvent plus jouer aux jeux, les télévisions sont connectées. Donc, il faut des installations fiables. Les télé-surveillances, c'est pareil. Vous ne mettez pas des caméras pour qu'elles ne marchent pas. L'alarme, c'est pareil. Il ne faut pas que l'alarme vous sonne toutes les nuits dans les oreilles. Donc, il faut qu'on mette des produits qui sont parfaits. On n'a pas le choix. Il faut les travailler, les travailler. Et les gens sont contents et nous renvoient des clients. Donc, on est débordé. On est quand même six. On gère 2600 clients.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Incroyable !

  • Speaker #1

    Oui, on a un très gros potentiel. L'entreprise a atteint un potentiel vraiment connu et reconnu sur la Corse.

  • Speaker #0

    Donc tout ça en 12 ans ?

  • Speaker #1

    Oui, un petit peu plus. J'ai commencé la création, la toute première pierre, c'était octobre 2009. Ok. Xavier qui travaille avec moi aussi, qui est mon binôme technique et psychologique, je le harcèle un petit peu aussi. parce qu'il travaille aussi tout le temps mois, on est deux fous ensemble. Ah oui, je veux dire, il ne faut pas être honnête. Il ne faut pas être honnête pour la vie qu'on a. On est appelés en dimanche à 7h du matin et on descend à Porto et pour faire un dépannage. On se l'impose. Il y a des fois où on part faire des chantiers le samedi en catastrophe toute la journée à l'autre bout de la Corse pour ne pas impacter la semaine de travail des gars. Ça ne rend peut-être pas compte, mais nous on le fait quand même très souvent. Il ne faut pas les surcharger et que leur semaine soit quand même assez Cool. Ouais, non, je veux dire, on est deux fois ensemble.

  • Speaker #0

    Et on le gère comment ?

  • Speaker #1

    Mal.

  • Speaker #0

    Parce qu'on ne se paye pas. Ou alors, voilà, pendant quelques années, ensuite, on n'investit pas sur sa vie perso. On investit tout son temps perso dans la vie pro.

  • Speaker #1

    J'arrive sur mes 50 ans et j'espère que les années qui arrivent, j'ai essayé de mettre en place pour commencer à me libérer un peu de temps. On a une nouvelle secrétaire. qui est efficace, qui comprend bien les choses, qui comprend comment je suis, parce qu'en fait, ce n'est pas comprendre les choses, c'est comment je suis, et comprendre de quoi j'ai besoin. Donc elle a très bien compris, voilà, elle a commencé il y a un mois, elle est très efficace, elle avance bien. On a les gars qui sont en équipe. sur les chantiers il ya xavier il ya moi qui fait le bureau qui fait un peu tout oui je suis avec le voilà quelqu'un je le remplace j'espère que mon fils l'année prochaine va venir travailler avec nous il devrait finir on va qu'il voudrait venir avec nous donc on continue à avancer oui l'entreprise

  • Speaker #0

    grossi

  • Speaker #1

    Chaque année. Moi aussi, mais je verrouille.

  • Speaker #0

    Nous, à notre échelle, c'est vrai que depuis qu'on travaille ensemble, on est un peu comme ça aussi, de toujours avoir des idées, le soir à 23h, à faire des plans sur la comète, sur n'importe quel sujet, des trucs où franchement, avant, j'étais un peu seule dans ce cas-là, et toi, de ton côté, pareil. Et au final, là, à deux, c'est pire. On fait des journées de dingue aussi, le week-end on peut bosser, dimanche on a bossé, et après c'est un truc qui nous passionne tellement qu'on investit tout notre temps qu'on a, parce qu'on est hyper passionné, qu'on a à bloc, on vit que ça marche, c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais ce qui nous manque c'est un petit peu cette méthode, peut-être que je me trompe, la méthode américaine, c'est-à-dire qu'on a une idée, On n'a pas besoin de grand chose, on fonce, on avance.

  • Speaker #0

    Et là c'est hyper long.

  • Speaker #1

    Peut-être encore plus light, parce que chez nous, start-up en France... C'est quand même un statut juridique. Mais c'est un statut juridique, on ne peut pas démarrer comme ça. Moi quand j'ai fait la société en 2009, je me suis inscrit à travers la chambre des métiers, je me suis inscrit pour... Voilà, la première chose qu'on m'a dit c'est, vous devez tant. Je me suis dit, mais attendez, je n'ai pas encore commencé à gagner de l'argent. « Ah oui, mais vous comprenez, vous êtes artisan, vous devez payer les caisses, vous devez payer... » Donc vous allez payer à partir du 1er, vous payez tant. Je dis mais je ne peux pas, je n'ai pas d'argent, j'ai déjà du mal à payer ma voiture, mon assurance, les quelques outils en plus qui me manquent, il faut que je paye le carburant, je n'ai plus aucun salaire qui rentre, comment je fais ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas du tout facilitant quoi.

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Et ils disparaissent et je sais que c'était de bonnes idées, je pense que c'était de bonnes idées. Mais ça avance, on a des idées qu'on met en place en ce moment avec Xavier, où on avance et c'est des idées qui permettent de faire avancer l'entreprise. qui allège le travail des gars parce qu'on est tout en cloud, c'est à dire que maintenant on travaille tout en distant c'est à dire que un client pose un téléphone oublie de le charger je reçois la notification que son téléphone est éteint, il n'a plus de batterie donc je peux dire excusez moi juste pour info par rapport à votre contrat de maintenance vous oubliez votre téléphone il est déchargé si vous en avez besoin

  • Speaker #0

    avait besoin lundi il aura pas de batterie on peut travailler comme ça c'est qu'on va on va prendre les gens par la main encore plus exigeant que les personnes en charge de téléphone oui mais souvent les gens me dit mais pourquoi tu m'appelles il est en panne il est débranché ou je verrai lundi

  • Speaker #1

    ça marche, pas de souci. Mais parce que nous, on veut pousser la chose très loin. Mais c'est l'avenir.

  • Speaker #0

    C'est incroyable comme service, par contre. C'est ouf dans le bon sens. Je ne sais pas. Pour le client, c'est le bon sens du terme. Pour toi, peut-être un peu moins.

  • Speaker #1

    Non, pour nous, c'est pour ça que je te disais, on essaie d'avancer.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas moyen d'automatiser également des réponses automatiques de tel téléphone.

  • Speaker #1

    On va automatiser avec l'IA, mais ça viendra un petit peu plus tard. Et le but du jeu, ce n'est pas de prendre les personnes par la main. C'est vraiment de les aider. Le technique est compliqué. Quand on vend quelque chose, il faut qu'on sache faire des démos simples, rapides, que les personnes comprennent. Vendre du n'importe quoi ou du rêve, c'est inutile parce qu'on est harcelé après parce que ça ne marche pas. Et ils ont raison de nous harceler. Ça ne marche pas. Donc le but, c'est d'avancer. Et l'avenir fait que les personnes, c'est triste à dire, mais ont de plus en plus besoin qu'on les prenne par la main. L'État le fait. Vous ne devez pas rouler plus de 5 km heure. Vous n'oubliez pas de faire ça. La cigarette, tu l'allumes et tu la fumes là-bas. Donc, on est pris par la main en permanence pour tout. Donc, cette habitude, les gens vont l'avoir. Donc, il faut que nous, on s'adapte et on doit les prendre aussi par la main, avec ces systèmes qui leur facilitent la vie. C'est comme ça, il faut leur faciliter la vie. Donc, on a plein d'idées encore. Ça bouillonne. Mais on va y arriver. Avec l'IA, on va y arriver.

  • Speaker #0

    Vous faites de la recherche et développement.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, mais avec nous. nos petits cèdres sans verre dans notre petit atelier. C'est-à-dire qu'on a acheté une imprimante 3D, on fabrique des pièces avec notre imprimante 3D, en plus du boulot. C'est-à-dire que c'est des trucs dingues. C'est difficile, c'est compliqué. C'est pour ça que je dis aux jeunes qui veulent se mettre à leur compte, créer une société, ce n'est pas simple. Réfléchissez bien parce que ce n'est pas simple. Par contre,

  • Speaker #0

    tu as le truc.

  • Speaker #1

    Des fois, c'est plus simple de faire de bonnes études dans le bon sens quand on est bien guidée et de prendre un bon poste de responsabilité où on va faire avant une boîte c'est souvent plus simple parce que créer une boîte c'est très difficile entre époque franchement c'est très très difficile

  • Speaker #0

    Mais tu as la fibre. Tu as la motivation.

  • Speaker #1

    Il faut l'avoir. Parce que quelqu'un qui ne l'a pas, il ferme.

  • Speaker #0

    C'est que l'exigence, tu l'as mis également dans la main de tes salariés.

  • Speaker #1

    On est obligés. On est obligés parce que c'est leur travail aussi. Non,

  • Speaker #0

    on n'est pas obligés. C'est ce que tu t'es donné comme objectif et comme moteur de ton entreprise. C'est l'exigence, c'est la qualité, c'est le service client.

  • Speaker #1

    C'est pour eux aussi. Parce que demain, ils ne sont pas contents de travailler avec moi. Ils veulent partir. Ils peuvent dire, voilà, moi, chez Franck, je faisais ça. Je sortais ce travail-là.

  • Speaker #0

    C'est tout pour les autres, j'ai l'impression. La façon dont tu parles, tu parles beaucoup pour les autres. L'entreprise pour les autres plus tard. Mes salariés, pour plus tard, s'ils ne veulent plus travailler avec moi, ils auront fait ça pour les autres, pour les autres.

  • Speaker #1

    Oui, parce que si... C'est particulier, mais c'est un bien commun. Moi, j'ai créé la boîte, je l'ai développée, je l'ai fait dans le sens que je voulais. On a une boîte totalement atypique. Je peux en parler huit heures, ce qu'on fait nous, personne ne le fait. Mais il y a tellement de choses qu'on fait que personne ne fait ça. Mais le début, je l'ai fait, la suite, c'est eux. Sans eux, ma boîte ne vaut rien.

  • Speaker #0

    Une belle petite carte.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que l'entrepreneuriat t'a appris ? de bien réfléchir, de vraiment réfléchir, de garder son job, de passer des jours, des semaines et des mois à préparer son plan d'entrepreneuriat.

  • Speaker #0

    Ah ! Tu ne serais pas lancé comme ça ?

  • Speaker #1

    Ce que j'ai fait moi, je ne le ferais plus. Je veux vraiment donner ce conseil aux personnes. L'entrepreneuriat, c'est dur. À notre époque, c'est encore plus dur. On entend encore qu'ils veulent nous monter les fiscalités d'entreprise en ce moment. Donc, c'est très dur. Il faut vraiment réfléchir. Il faut vraiment mettre un plan sur pied. Aller voir des entreprises.

  • Speaker #0

    qu'est ce que vous avez fait comme erreur pourquoi vous avez fait comme ça alors qu'est ce que tu as fait comme erreur donc de partir de partir et bc quoi ouais c'était partir tête baissée c'est que c'est beau c'est l'histoire aussi de ton entreprise je trouve mais c'était ridicule c'était

  • Speaker #1

    ridicule je suis parti sans connaître de clients j'avais pas de compte ouvert chez les fournisseurs j'ai appris quelque chose après c'est à dire qu'un fournisseur quand vous ne connaissez pas les commandes il faut les payer cash donc moi le problème c'est oui d'accord Pardon,

  • Speaker #0

    tu as sorti...

  • Speaker #1

    de la trésorerie sans avoir de trésorerie oui mon métier coûte cher un standard téléphonique ça coûte cher un système de caméras ça coûte cher à l'achat mais alors là au début tu as fait des prêts ou pas mais j'ai emprunté un petit peu d'argent j'ai essayé de négocier un petit peu avec ma banque heureusement je suis tombé sur sur des banquiers avec qui j'ai sympathisé qui ont compris ma démarche et qui ont été ouverts tout de suite pour me débloquer des des des des plafonds des plafonds de découvert heureusement heureusement c'est faux moi la banque populaire populaire. franchement, ils m'ont souvent aidé, souvent sorti de la galère. Ils ont toujours été là. Chaque fois que j'ai tapé sur la table, j'ai tapé du point en disant, « Dès-moi, s'il vous plaît, ce projet est viable, allez-y » , ils ont toujours été là. Quand on maîtrise comme nous, entre parenthèses, on est à la pointe de la technologie, on peut tout proposer. Il y a des choses que je ne peux même pas vous dire. On a des systèmes de sécurité pour les bases militaires. Nous, on travaille avec tout le monde. On a une toute petite boîte, mais sur le plan de la... Sergis. Non, mais on est capable à l'heure actuelle, avec la vidéo... savoir c'est à dire que les caméras sont capables de vous dire attention ce sac est posé depuis deux heures c'est pas normal c'est le système il ya qui vous le dit cette personne est assise là depuis deux heures c'est pas normal attention le système de vidéosurveillance va vous dire attention il y a un attroupement. Et on peut lui dire tu me signales qu'il y a un attroupement quand il y a deux personnes, quatre personnes, huit, douze,

  • Speaker #0

    quinze, vingt. Tu alertes le commissariat le plus proche.

  • Speaker #1

    Non, c'est le commissariat qui gère tout. Ah non, d'accord. Ah, le commissariat, il a déjà toutes les remontées, on gère déjà tout de cette façon-là. Donc il suffit juste de choisir la bonne boîte.

  • Speaker #0

    Ok. Impressionnant. Qu'est-ce que ça t'a appris d'autre, l'entrepreneur ?

  • Speaker #1

    Qu'il faut oublier un petit peu sa vie de famille.

  • Speaker #0

    Mais c'est hyper positif, ce que tu es.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est vrai. ... Il faut dire aux personnes, parce qu'on voit qu'il y a des personnes qui le vivent mal. L'entrepreneuriat, souvent, est mal vécu. On a des gens qui n'arrivent plus à sortir la tête de l'eau. Et souvent, ce n'est pas parce qu'il y a trop de charges, ni parce que le boulot est trop dur. C'est parce qu'ils ne voient pas assez leur famille, parce qu'il y a des problèmes. C'est vrai que moi, c'est difficile. Mes amis d'enfance, je les vois beaucoup moins, mais on se voit quand même. Je les vois surtout quand je me déplace chez les clients. Je m'arrête de faire un petit tour, on se boit un café. Mais aller dire, ce soir, je fais un resto avec mes potes. C'est très compliqué. L'entrepreneuriat, c'est difficile. On a beau nous vendre du rêve, c'est difficile. C'est un rêve quand on a réussi à le mettre en place. Parce que moi, je vis un rêve, même si c'est dur, même si je dors très peu. je dors 4-5 heures par nuit, mais c'est un rêve, c'est-à-dire qu'on fait ce qu'on veut, comme on le veut, mais il faut que ça marche. Donc pour que ça marche, il faut mettre tout à plat pendant des jours, des semaines, des mois, être sûr de ce qu'on veut faire. sinon c'est voué à l'échec donc il faut faire comprendre aux personnes que l'entrepreneuriat c'est pas simple s'ils pensent venir sans argent créer une entreprise et bien gagner leur vie ce qui dit ça c'est totalement faux il faut vraiment qu'ils se remettent à plat

  • Speaker #0

    la réalité c'est dur mais c'est vrai que c'est vrai ce que tu dis, on l'entend beaucoup dans Capsule, justement d'autres entrepreneurs ou entrepreneuses qui viennent dans Capsule témoigner de ça de... Je pensais que l'entrepreneuriat, c'était ça. Et la liberté, très souvent, on entend l'entrepreneuriat, c'est la liberté. Sauf que la liberté, c'est le dimanche matin, tu as des choses à faire, tu travailles. C'est ça, la liberté. La liberté des horaires. Oui, au lieu de faire du 9h, 18h, je fais du 7h, 22h.

  • Speaker #1

    C'est une liberté spéciale.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est ça. En fait, on nous vend la liberté. La liberté, c'est de ne plus en avoir pratiquement. Pas pour aller loin. Est-ce que l'entrepreneuriat t'a appris justement de bien t'entourer ? Non mais tu l'as dit, mais je voudrais insister sur ce point.

  • Speaker #1

    Alors, il faut bien s'entourer. Moi j'ai des techniciens qui sont venus travailler avec nous, on s'est rendu compte que ce n'était pas leur job, ils sont partis. Et on s'entend toujours très bien, ils viennent boire le café au bureau, on discute, quand ils ont besoin d'un coup de main, d'un conseil, ils m'appellent. C'est comme ça. Mais s'entourer, c'est s'entourer des personnes avec qui on travaille, les comprendre. C'est pas facile parce que chacun a son caractère, chacun a sa vie. C'est difficile de se mettre à leur place. Souvent, ils n'imaginent pas du tout ce qu'on a pu vivre nous pour en arriver là. Parce que souvent, moi je l'entends, oui tu as une entreprise, tu as de la chance, tu es blindé. Mon pote, non, j'ai une entreprise, j'ai de la chance parce que je me suis donné la chance de l'avoir, les chances. Blindé, non. Je peux te montrer, ce n'est pas le cas parce que... que tout ce que j'ai je leur investis mon comptable m'a encore dit cette année franck tu vas prendre des dividendes non non tu laisses sur l'entreprise voilà c'est comme ça non mais est ce que tu te justifie auprès des personnes qui te disent ça mais on est obligé de ce disque de se disputer, de se justifier. Souvent, on sent un peu le temps. Oui, parce que les gens pensent qu'on est des privilégiés.

  • Speaker #0

    Parce que les gens, ils te prennent de haut. À quel moment est-ce qu'il y a quelqu'un qui vient et qui te dit « tu es blindé » .

  • Speaker #1

    C'est comme ça. On a une entreprise, c'est comme ça. Moi, j'ai un ami qui a fait son entreprise qui marche très, très bien. Il s'est acheté un beau 4x4. Il allait chez les clients avec. Il était obligé de s'en séparer. Il a gardé un 4x4 perso pour lui et il s'est acheté une petite voiture de travail Parce que les gens lui disaient tout le temps, « Putain, toi, tu viens avec le gros 4x4, tu... » tu vas encore me prendre de l'argent. » C'était des discussions. Et pour éviter ces discussions avec les clients, il a préféré couper court en véhicule d'entreprise. C'est le problème qu'on a en France. Aux États-Unis, vous débarquez chez un client avec une Porsche, une Ferrari, un gros 4x4, on va vous dire « Tiens, réussis ta vie, chapeau mon pote. Je suis fier de toi. »

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    En France, on dit, en Corse surtout, « Tu as de l'argent. » « Putain, quel enfoiré. Comment il a fait ? Ça doit être sa famille qui l'a aidé. Il a vendu un terrain. » Non, j'ai bossé. J'ai bossé comme un fou. J'ai bossé...

  • Speaker #0

    Ouais, tiens,

  • Speaker #1

    c'est difficile. Par exemple, il ne faut pas oublier que moi, je n'ai pas le droit au congé payé. Je ne prends pas de congé, donc je n'ai pas cette caisse de congé. Si demain, ma boîte coule, je n'ai pas le droit au chômage. Donc, il y a plein de choses derrière. Si demain, j'emplâtre tout le monde, c'est moi qu'on va venir chercher. Demain, j'ai un gars, il tombe, il se fait mal, il se pète un bras, il ne se coupe plus de main. C'est moi qui vais au tribunal. Donc, oui, je développe tout, je fais tout, mais oui, je gagne. On gagne 2500 euros par mois. Je pourrais gagner plus, attention. C'est pas, je dis pas ça en faisant le malheureux, pauvre de moi, tout ce que je fais, j'ai que 2500. Non. Ah non,

  • Speaker #0

    ça se voit que tu es hyper fier.

  • Speaker #1

    Je veux baisser, je veux développer ma vie. Je veux qu'elle avance. et bien sûr, on ne va pas se cacher. j'espère qu'un jour si je ne l'ai plus si quelqu'un la rachète ou si je pars j'espère qu'elle me paiera ma retraite voilà c'est tout ce que j'ai besoin mais moi je suis tellement fier de mon travail je suis tellement heureux de me lever le matin c'était ce qui primait en voilà ce que je gagne me suffit ok je dis pas qu'un jour ma femme va pas me taper sur les doigts en disant maintenant ça suffit mais pour l'instant c'est pas le but c'est pas le but moi ce que je veux c'est qu'à la fin du mois quand je dis faut payer les salaires qu'on ait assez d'argent sur le compte pour payer les salaires alors je sais qu'il y a des personnes qui ont des grosses boîtes. qui vont regarder cette vidéo qui vont se dire mais il est fou ce franc qui fait n'importe quoi il y en a d'autres qui vont dire mais oui la raison c'est comme ça qu'il faut faire donc on sera toujours partagé toujours ma boîte si j'avais voulu on serait 30 salariés on écraserait le marché malgré ce que beaucoup en pensent avec notre façon de travailler c'est assez facile assez

  • Speaker #0

    facile mais je ne sais pas tes choix c'était pas ta c'est pas mes choix du tout le marché il est facile très facile ok c'est fou les personnes quand même qui arrivent à comprendre le marché comme ça, comme toi. mais tu n'en ne tires pas avantage de ce que tu...

  • Speaker #1

    Ce qui est dommage c'est que quand j'ai quitté mon emploi j'avais beaucoup de connaissances des personnes pensaient que c'était improbable ce que je voulais faire parce qu'elles ne se sentaient pas capables du tout elles me l'ont fait savoir donc je leur ai montré qu'elles se sont bien trompées parce qu'elles ne travaillent plus dans cette boîte là mais par contre C'est compliqué de montrer qu'on peut faire l'entrepreneuriat autrement. C'est ça que j'essaie de faire comprendre. Calez-vous, posez-vous, travaillez la chose, allez vers des banques, trouvez le bon contact, ayez... Un bon plan sur plusieurs années. Trouvez les clients avant de créer votre boîte. Ça aussi, les gens n'y pensent pas. Cherchez les clients avant. Allez faire du terrain pour voir si votre idée peut marcher. Et là, vous saurez si c'est bon. Mais sans faire ça, c'est impossible. Ou sans avoir la boîte à papa, ou sans avoir... Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui, non, en pompe propre, seul,

  • Speaker #1

    c'est décompté. En partant de rien, du boulot, il y en a, du client, il y en a. On a beau dire que ça ne marche pas, que ce n'est pas bon, non. Quand on se donne les moyens, quand on trouve les bons produits, quand on trouve les bons clients, il y a du boulot. Il y a du boulot.

  • Speaker #0

    C'est super précieux, tous les conseils que tu nous donnes. Moi, le ressenti que j'ai en face, parce que pour le coup, c'est la première fois qu'on se rencontre, on s'est parlé, je pense, un quart d'heure, grand minimum avant de se voir. Je trouve que tu as une abnégation dans ta façon d'entreprendre qui est hors norme.

  • Speaker #1

    Peut-être, mais j'ai toujours vu les choses comme ça. J'ai toujours vu les choses comme ça. Alors, je me suis trompé. Attention, j'ai fait des erreurs. J'ai fait des mauvais choix, des mauvais... Mais calculé. Je savais qu'en prenant cette direction, ça pouvait être mauvais. Mais j'ai calculé avant financièrement et le potentiel possible de perte avant de m'y engager. D'accord. Et tout de suite, en gardant toujours sous le coude, quelque chose pour compenser. C'est pour ça que la boîte comme elle est créée actuellement, quand je te dis dis une bêtise, quand on va voir cette année que l'hôtellerie s'est un petit peu affaissée, nous on a beaucoup de clients en hôtellerie, si cette année ils ne nous appellent pas pour avoir du boulot, de la caméra, du portail, du téléphone, du wifi ou autre, on a d'autres activités. On peut faire de la barrière, du portail, on peut faire du wifi villa, on fait de la résidence de luxe, on fait, voilà, on travaille avec des conciergeries, on travaille, donc on peut toujours se retourner. Donc moi je sais que je peux pousser vers ces clients-là ou vers ceux-là, ou laisser venir ce qui vient habituellement toute l'année. pendant le Covid, ce qui nous a sauvés, c'est la téléphonie. Parce que du coup, comme les gens étaient en télétravail, la téléphonie... Donc voilà, heureusement qu'on avait cette activité. Mais c'est compliqué. Moi, je sais qu'avant de me mettre à mon compte, j'ai été voir des grosses boîtes de la région qui étaient dans le courant faible. Je leur ai proposé mes services. Je suis capable de vous apporter telle compétence, telle compétence, je suis capable de faire ça, ça et ça. Et on m'a dit, non, Franck, tu n'es pas intéressant. Donc je suis bien content de montrer aujourd'hui qu'ils auraient dû me suivre, parce qu'on leur aurait pu leur apporter des choses qu'ils ne maîtrisent toujours pas d'accord tu retourne les voir non il ya des gens très intéressant mais des gens pas du tout intéressant moi je suis ouvert avec tout le monde j'ai des amis qui ont des sociétés des grands des petits voilà c'est Je suis ouvert à tout. Je m'intéresse à tout. Je lis beaucoup. Je regarde beaucoup de vidéos.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Je m'intéresse. Pour moi, c'est l'avenir. Comme je dis à mon fils, je dis n'oublie jamais. peut-être ouvrir des portes aux nouvelles générations parce qu'il faut vraiment qu'ils y pensent l'avenir c'est on dira ok google imprime moins de fourchettes ok syrie sort moins une assiette c'est ça l'avenir en corse c'est comme sur la terre entière, il faut juste réfléchir à ce que les gens ont besoin. Et trouver ce besoin. Une fois que tu l'as trouvé, l'entrepreneuriat, il est facile. Donc voilà, c'est tout ce qu'il faut faire. C'est trouver ce dont les gens ont besoin. Et moi, je peux te garantir que, OK, Siri, OK, Google, imprime-moi une fourchette, tu le verras. Tu verras que les gens auront leur imprimante portable 3D à la maison. Tu ne l'achèteras plus parce qu'on a un problème d'écologie, de poubelle. Donc tu commanderas ta bobine de fil, ton imprimante, et il est le même. le matin, tu sais que tu auras des invités le soir, tu imprimeras tes assiettes et tes couverts, qui seront recyclables 100%. C'est un exemple. Tu pourras imprimer autre chose. Donc c'est l'avenir. C'est ça l'avenir. On ne peut plus enterrer les poubelles dans des trous. Donc l'avenir, il est là. Donc l'avenir, ça fait partie de ça. Le 3D, l'écologie, ça fait partie de ça. Donc si les jeunes veulent entreprendre quelque chose, c'est les nouvelles technologies, l'IA, l'impression 3D, qu'ils y aillent, parce qu'on n'en a pas, la Corse en a besoin. et c'est l'avenir. Qui se met là-dedans, c'est l'avenir. Moi, je n'aurai pas le temps de le faire.

  • Speaker #0

    Tu vas peut-être investir dans une autre...

  • Speaker #1

    Peut-être qu'on peut investir avec eux. On a des idées. S'ils veulent, on a des idées. Mais l'avenir, c'est ça.

  • Speaker #0

    Écoute, je te laisse prendre une nouvelle carte.

  • Speaker #1

    Recruter et manager en course.

  • Speaker #0

    Comment ça se passe le recrutement ?

  • Speaker #1

    On a un technicien qui est un ancien artisan, que j'ai connu dans une boîte concurrente, on avait fait des cours ensemble, donc je lui ai demandé de venir avec nous, ça l'a intéressé. Un autre technicien qui était formation plombier et qui travaillait dans le BTP. Donc on l'a formé aussi. Et on a Xavier qui est mon plus proche collaborateur. C'est le plus ancien ? Actuellement, oui, c'est le plus ancien. Et lui était... Alors lui c'était le plus marrant parce que lui il voulait travailler dans une banque. Il a fini par tout arrêter, il a travaillé dans la fibre optique parce que ça commençait à peine. Et c'est une personne qu'on connaissait en commun de la chambre des métiers qui m'a appelé en disant Franck regarde, on est tombé sur ce profil et je sais pas pourquoi, j'ai l'impression qu'il est fait pour toi. Tu vois pour te dire comment on est atypique. Les gens pensent qu'il y a d'autres personnes qui sont faites pour nous, c'est quand même dingue. C'est ouf. Du coup je l'ai rencontré, on a sympathisé et c'est devenu comme mon deuxième fils. Donc du coup il est avec moi tout le temps, on fait de la moto ensemble. Et surtout qu'on est souvent sur la même longueur d'onde. C'est-à-dire que quand je lui dis on va se boire un coup, on se boit un coup, on va se faire un resto, on va faire un resto, on fait de la moto, on fait de la moto. Mais par contre quand il faut bosser, on se dit les choses. Quand on n'est pas content, on le dit. Quand il n'est pas content, il dit. Quand je ne suis pas content, je lui dis. Je lui explique. On s'explique. On parle beaucoup. Il a sa façon de travailler qui est totalement à l'opposé de la mienne. Et c'est pour ça qu'on y arrive. Ah oui, on est complets.

  • Speaker #0

    Et donc, la chambre des métiers, tu as quand même conseillé quelqu'un alors que tu ne travaillais pas du tout.

  • Speaker #1

    Ah oui. Je connaissais son ancien employeur. Je l'ai appelé par respect. Je lui ai dit, regarde, il y a Xavier qui m'intéresse. Est-ce que je peux te le débaucher ? » Il me dit « Écoute, je pense qu'il est plus fait pour toi que pour moi. » Ah !

  • Speaker #0

    C'est impressionnant.

  • Speaker #1

    Oui, non, c'est comme ça.

  • Speaker #0

    Là, est-ce que tu y vois des signes ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, je suis très destin. Hein ? Moi, je suis très destin. Il n'y a rien qui vient par hasard.

  • Speaker #0

    Oui, donc ça, tu l'as vu comme le destin.

  • Speaker #1

    Souvent, ça nous arrive avec Xavier, quand je lui dis, regarde, tu sais, il faudrait faire ça. Et c'est dingue, on a un appel d'un fournisseur qui nous dit, regarde, on a ça. C'est vrai. C'est vrai, très souvent. Parce qu'il faut savoir écouter le destin. Il faut savoir écouter les gens autour. Il faut savoir voir les signes. Alors attention, je ne parle pas de croyance, je reste vraiment... Non mais... Il faut écouter le destin. Comme la nouvelle secrétaire qu'on a pris, elle a fait un CDD à la poste. Elle est venue me livrer le courrier, un matin, deux matins, trois matins. Elle me dit, excusez-moi, j'ai vu que vous étiez seule au bureau. J'ai dit, vous savez, moi j'ai des compétences. J'ai dit, écoutez, emmenez-moi un CV. On a discuté un petit peu et ça a accroché tout de suite. J'ai dit, emmenez-moi un CV. Elle m'a donné son CV, j'ai vu son CV, comme ça. Je lui ai dit, mais qu'est-ce que vous faites à la poisse ? Elle me dit, je cherche un travail. CV énorme. Je lui ai dit, comment, c'est quand ? Elle me dit, mais moi j'arrête. le on était mi août à midi j'arrête le 1er septembre j'ai bien venu premier septembre vous étiez comme ça c'est des signes comme ça qu'il y en a un mois elle a tout capté oui donc c'est

  • Speaker #0

    ouais ça a été long tu recrutes pas pour recruter non je mets en moyenne quatre à cinq ans embauché une personne parce qu'il faut qu'elle soit faite pour nous alors des fois je peux me tromper je me suis trompé on a embauché une

  • Speaker #1

    personne qui était génial c'est quelqu'un qui nous faisait rire tout le temps on est amis on se voit des fois on va le voir à son nouveau boulot mais c'était pas bon pour pour le boulot. Il avait des fois des petites largesses dans les horaires. Se lever un petit peu. Ce n'était pas son job. Ce n'est pas son truc. Après, on a une autre personne aussi qui a vu aussi qu'il était plus BTP que notre branche à nom. Donc, j'ai toujours essayé d'aller vers les gens. Après, quand on se rend compte que les gens matchent, tant mieux. Quand ça ne matche pas, même si on voit que ce n'est pas bon, je suis prêt à les aider à trouver un autre boulot qui est plus fait pour eux. S'ils me le demandent, je les aiderai. Je me suis même un jour avec un technicien, on s'était bien disputé. On a préféré arrêter de travailler ensemble. Et on s'est revus après. on a On a parlé, on a mis les choses à plat. Et maintenant, il vient boire le café au bureau, on discute, on est très content de se voir, très content d'avoir mis les choses à plat.

  • Speaker #0

    Mais c'était le boulot qui matchait pas, quoi.

  • Speaker #1

    Non, voilà, on a regretté tous les deux nos propos, on s'était mal compris d'une certaine façon, et puis lui voulait bosser d'une façon, moi je voulais qu'il bosse d'une autre. Mais voilà, maintenant, tout va très bien. Moi, j'aime pas laisser les choses, ça me plaît pas.

  • Speaker #0

    C'est fou.

  • Speaker #1

    Mais pour dire aussi que l'entrepreneuriat et les salariés, c'est très difficile. Travailler avec des gens qu'on connaît, c'est très difficile. C'est pour ça. ça que ma compagne quand elle m'a dit je ne viendrai pas elle a eu 100% raison toi au début tu aurais aimé j'aurais voulu qu'elle vienne avec moi et là maintenant ton fils tu aimerais qu'ils viennent avec toi et c'est différent parce que mon fils fait ce métier il apprend justement à julien tonine il est dans cette classe qui va fermer il va voir son bac donc on était très heureux qui est ça et lui il est très content il a très bonne note mais ça s'arrête alors on va reparler un petit peu des salariés quelles

  • Speaker #0

    sont les qualités que tu recherches chez des... des collaborateurs ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, s'il a envie, tout le monde est capable d'apprendre. C'est-à-dire qu'à la base, on n'est pas formaté pour un travail. On est formaté pour savoir tout faire. Donc à partir du moment où la personne est volontaire, Qu'elle arrive à s'intégrer avec ses collègues, ça me va. Comme je te disais, j'ai pris des profils qui n'avaient rien à voir avec mon travail. Parce que je n'en trouvais pas. Il n'y en avait pas. Mais après, les gens, tu peux les former, tu peux les aider, tu peux les faire avancer. Il suffit d'avoir envie.

  • Speaker #0

    Écoute, une nouvelle petite carte, s'il te plaît. On arrive à l'avant-dernière.

  • Speaker #1

    C'est quoi le MEDEF ?

  • Speaker #0

    Parce que du coup, pour resituer un peu de pourquoi est-ce que je te pose cette question-là, c'est que c'est François, du MEDEF, qui nous a présenté. Parce qu'on a un partenariat avec le MEDEF pour Capsule, pour présenter des entrepreneurs du MEDEF, et on trouvait ça important. Déjà parce que moi je ne connais pas beaucoup d'entreprises qui sont dans le MEDEF, donc c'était euh un super partenariat dans ce sens-là. Donc, François, t'as recommandé ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, le BDF, moi, comme je suis touche à tout, j'ai toujours essayé de me rapprocher un petit peu de ce qu'il y avait autour de moi. Donc, j'ai tapé un peu à toutes les portes, tous les organismes, voir un petit peu si ça m'intéressait ou pas. Et je n'ai jamais été très attiré, parce qu'en fait, ils ne font rien pour t'attirer, et ça ne m'intéressait pas. Et un jour, je ne sais pas pourquoi, c'est pareil, j'ai vu passer un email, et j'ai dit à Xavier, j'ai dit regarde On va au MEDEF. Il me dit, c'est quoi le MEDEF ? J'ai dit, bonne question. J'ai dit, moi, j'ai toujours vu comme toi la télévision. Quand il y a des problèmes, on a les partenaires sociaux, le MEDEF. On voit un petit peu ce qui se fait. C'est tout ce que je voyais. On entendait les partenaires sociaux, le MEDEF. Et je voyais que le MEDEF représentait les grosses boîtes. Et surtout les très grosses boîtes. et un jour j'ai dit à Xavier le Médéafis, sois Médéafis Je veux voir. Il me dit arrête tes conneries, on n'a pas que ça à faire, on a autre chose à faire. Je dis oui, je sais, on a autre chose à faire.

  • Speaker #0

    Mais comme tu l'as dit tout à l'heure, il te dit c'est une mauvaise idée, mais il vient quand même. Oui,

  • Speaker #1

    on l'a fait. Comme toujours, il me suit toujours. C'est pour ça que ma femme me dit toujours, elle laisse Xavier, elle te connerie parce qu'il te suit tout le temps. C'est toujours comme ça. Et du coup, j'ai envoyé ma candidature. Pour une entreprise, ce n'est pas très cher à l'année. Donc, j'ai reçu un appel tout de suite. C'est là où déjà j'ai été pris de court parce que je ne m'attendais pas à ça.

  • Speaker #0

    Parce que tu t'entoures des personnes qui te ressemblent aussi. J'avais vu la réactivité. Voilà,

  • Speaker #1

    j'ai vu la réactivité.

  • Speaker #0

    C'est un bon signal.

  • Speaker #1

    Voilà, tout de suite on m'a dit, voilà, Franck... On va venir vous voir. Donc, j'ai reçu des gens qui sont venus me voir. Ils se sont assis. Bon, voilà, nous, c'est ça. On fait ça pour les entreprises, surtout pour la Corse. On représente ça, ça, ça et ça. C'est bien que vous soyez inscrits parce qu'on n'a pas beaucoup de petites entreprises. On a du mal à les faire venir vers nous. J'ai dit oui, parce que nous, dans nos têtes formatées des médias, vous n'êtes là que pour les grosses entreprises. Et Bipé, non, justement. On a beaucoup de petites entreprises et très petites entreprises. Donc, on a discuté, discuté, discuté. Donc du coup, on n'a pas sympathisé parce qu'on ne se connaît pas assez, mais on a bien accroché. Donc, un jour, j'ai eu un appel du président du Medef qui m'a dit, voilà, si ça vous intéresse, pour qu'on fasse plus en connaissance, est-ce que vous voulez qu'on déjeune ensemble ? Donc, j'ai été déjeuner avec M. Albertine. On a sympathisé aussi très bien. Ça s'est bien passé. Du coup, j'ai été encore pris de court parce que ça a été très vite. C'est histoire de deux, trois mois. Donc, ils m'ont bien expliqué ce qu'était Medef, pourquoi ils faisaient ça, pourquoi ils avaient besoin de nous.

  • Speaker #0

    Les avantages aussi.

  • Speaker #1

    Les avantages.

  • Speaker #0

    À voir.

  • Speaker #1

    Et puis surtout, qu'on pouvait compter sur eux. C'est-à-dire que moi j'ai expliqué mes problèmes, on m'a dit Franck, si tu as des problèmes on va trouver des solutions. On n'a jamais fait ça de ma vie. Depuis que j'ai créé la boîte, François est revenu vers moi, je lui ai présenté mon voisin qui est orthopédiste, il a accroché aussi avec l'histoire, avec François, il a dit ok c'est bon je viens m'inscrire aussi. Donc François est revenu, on a discuté, il m'a dit Franck, ça t'intéresse de faire une vidéo ? Je dis je ne sais pas de quoi tu me parles.

  • Speaker #0

    Ah mais ça s'est fait si rapidement ? Ah oui. Ça fait pas longtemps, la petite Omédef.

  • Speaker #1

    C'est août, je crois, ou juin.

  • Speaker #0

    Ah oui !

  • Speaker #1

    Et ça va très vite. Donc du coup, on a avancé encore très vite.

  • Speaker #0

    Tu as vu déjà ce que ça t'a apporté le Medef ?

  • Speaker #1

    Le Medef, alors, il ne m'apporte rien directement. Mais j'ai quelqu'un, ou si je viens de taper à la porte, j'ai quelqu'un qui va me répondre tout de suite. C'est ça que je voulais. Donc du coup, même quand on en discute, moi j'ai mes idées sur la Corse, j'ai mes idées sur l'entrepreneuriat. Donc quand je discute avec François, il a bien vu de quoi je parlais. C'est rare, comme je le disais au début, d'avoir des organismes. Parce que, que tu le saches, on n'est au courant de rien. Il y a beaucoup d'organismes, mais on n'est au courant de rien. Nous, on a la tête dans le guidon du matin au soir. Je ne peux pas me lever un matin et dire, tiens, je vais prendre Google ou autre.

  • Speaker #0

    Tu aimerais que ce soit l'inverse, que ce soit les organismes qui aillent chercher...

  • Speaker #1

    par l'État, par des associations, par des collectifs, par les collectivités ou par nos charges. C'est à eux de venir vers nous, de dire voilà, monsieur Saline, vous avez une entreprise de tant de salariés, vous faites tant de chiffres, vous savez que vous avez droit à ça, vous pouvez faire ça, vous pouvez faire ça. C'est à eux de venir nous voir. Ce n'est pas à moi de perdre du temps dans ma journée qui me sert à payer les charges, qui sert à les payer. Pour venir les trouver, oui, il faut que ça aille dans le bon sens. C'est une logique qui n'est pas respectée.

  • Speaker #0

    C'est quoi le plus grand défi que tu as rencontré dans ton parcours entre...

  • Speaker #1

    d'embaucher des gens ah oui Oui, parce que ça demande... Au bout d'un moment où tu es égoïste, tu penses à toi, qui a du mal à payer les salaires et c'est pas grave, ou tu penses aux autres et ton but c'est de payer les salaires et de donner à manger à ta famille. C'est ça le plus dur. C'est quand tu es à la limite de donner à manger à ta famille que tu commences tout juste à te payer, mais que tu sens que ton job t'oblige à embaucher quelqu'un parce que sinon, c'est l'effet inverse. Tu régresses au lieu d'avancer. Donc c'est d'embaucher des gens et là tu commences à avoir les boules. Tu commences à avoir la boule au ventre tout le temps parce que est-ce que je vais pouvoir le payer ? Est-ce que je vais pouvoir payer les charges ? Et c'est ça le pire. C'est ça. C'est d'être pas constitué. Petite anecdote. Un jour, j'écoutais la radio, une grande radio connue. L'audio tourne toujours quelque part sur Internet. Et il y a une personne qui parlait, une avocate connue, qui disait de toute façon, il faut taxer les entreprises. On en a marre. Les entreprises se servent sur le dos des salariés. Il faut taxer les entreprises. Et là, j'étais sur la route de propriétaire, j'ai tiré le frein à main, j'ai appelé le standard sur le continent de la grande radio. J'ai passé 15 minutes en attente et je les ai eus au téléphone. Et je leur ai dit déjà merci de me prendre au téléphone. Et je l'ai supplié d'arrêter de dire les entreprises. Parce que nous, on est les pauvres cons français, corses, qui payons des sommes astronomiques de charge, qui embauchons des gens. C'est-à-dire que nous, on fait vivre tout le monde. Moi, je fais vivre mon assureur, je fais vivre mon livreur, je fais vivre la société de carburant qui transporte le carburant à la station où je vais me servir, je fais vivre le boulanger, les restaurants où on mange, les hôteliers où on dort. On fait vivre tout le monde. Et j'en ai marre d'entendre les entreprises se gavent sur le dos des salariés. J'en ai marre. Non, les grosses entreprises. Mais 80%, c'est des petites entreprises comme nous qui galèreront toute l'année. Et j'ai dit, s'il vous plaît, arrêtez de dire les grosses entreprises. arrêtez de dire tapez sur qui vous voulez mais ne dites pas les entreprises dites séparées, petites entreprises, moyennes entreprises, grandes entreprises.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    J'ai dit, il faut vraiment arrêter de dire ça, parce que nous, on est vus comme des gens qui tapons sur les salariés, on profite des pauvres salariés, on leur prend leur argent, on les fait travailler comme des esclaves, et en fait, nous, on gagne très bien notre vie. Mais ce n'est pas ça du tout. Et j'entends ça toute la journée. Donc ça, c'est le cauchemar de l'entrepreneur, c'est d'entendre les entreprises vous gaver sur le dos des autres. Non, ce n'est pas le cas. Ce n'est pas le cas du tout.

  • Speaker #0

    Écoute, je pense que l'on arrive à la dernière question déjà. Est-ce que tu veux bien ? Tirer la dernière carte.

  • Speaker #1

    Tes aspirations pour la suite ? D'avoir des bonnes personnes qui continuent avec nous, qui soient heureux d'être avec nous. Moi, c'est ce que je veux, c'est que les gens soient heureux. Moi, je continuerai d'une manière ou d'une autre. Si je ne fais pas ça, je ferai autre chose. Toi, tu l'es ? Oui, non, moi, je suis heureux. Moi, quand les gens sont contents, je suis content. Quand les gens sont contents, je suis content. Et je peux toujours rebondir. Je dis toujours, comme je te disais, qu'on n'est pas formaté pour un travail. Quand on veut, on est capable de tout faire. Il y a des gens qui vont être précis. Par exemple, je ne pourrais jamais te faire une montre. Je ne suis pas horloger, je ne suis pas...

  • Speaker #0

    Tu n'es pas Lando Lemaire.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas joaillier, voilà.

  • Speaker #0

    On l'a reçu dans le capsule.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est un métier particulier. Mais demain, tu me dis, Franck, regarde, trouve-moi sur Internet des matériaux, je veux une horloge avec quelque chose d'extraordinaire, lumineux, je vais te le faire. Ce n'est pas un souci. Donc, tu me dis, fais-moi une dalle. Je ne vais pas la faire aussi bien qu'un maçon, mais je vais la faire et je vais apprendre. Donc, on est capable de se remettre en question, de changer de métier et d'avancer. Mais l'entrepreneuriat, tu vois, regarde, j'ai posé mes fiches, tu vois, comme je ferais sur mes dossiers et les mettre dans un ordre où il faut les travailler. Donc les jeunes, il faut qu'ils se lancent, mais réfléchis. Et tous ceux qui ont besoin d'une idée, d'un coup de main, de savoir...

  • Speaker #0

    Qui viennent te voir.

  • Speaker #1

    Qui viennent me voir. Ah oui, non, non, franchement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as pensé de cette interview ? Toi qui n'as jamais fait d'interview comme ça, en intérieur.

  • Speaker #1

    C'est très bien, c'est particulier. J'ai hâte de me revoir, comment je bouge mes bras dans tous les sens. Ça va, tu ne l'as pas mis comme ça. Je ne l'ai pas mis comme ça. Mais non, c'est particulier et c'est bien de le faire parce que... En fait, à part à toi, tout ce que je viens de dire, à qui j'aurais pu le dire ? C'est l'objectif. Voilà, donc ça laissera une trace. Que mes idées soient bonnes ou mauvaises, que ma façon de voir les choses soit bonne ou mauvaise. Il y aura toujours des gens pour et des gens contre. C'est ça. Mais au moins, je l'ai dit.

  • Speaker #0

    Qu'on soit d'accord avec toi ou pas, mais au moins, il y a quelque chose. Ça peut faire avancer les réflexions. Moi, ce que j'aime beaucoup, c'est d'inviter... des personnes qui ne pensent pas du tout la même chose, qui ne sont pas du tout dans le même secteur d'activité, des personnes que je connais, des personnes que je ne connais pas, des personnes que j'apprécie, d'autres que j'apprécie moins, mais au moins ça fait avancer le débat, ça fait avancer la réflexion vers quelque chose qu'on se construira chacun et chacune dans notre tête.

  • Speaker #1

    C'est ça, tout à fait ça.

  • Speaker #0

    Je te remercie. En tout cas, je suis ravie de t'avoir rencontré aujourd'hui. Et j'espère qu'on se reverra et qu'on aura l'occasion de discuter à nouveau de plein de sujets. C'est vrai, avec l'écosystème, on se reverra à Grosset.

  • Speaker #1

    Oui, on se reverra à Grosset. Super, je suis contente.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à tous.

  • Speaker #0

    Si vous avez aimé cet épisode et que ce n'est pas déjà fait, pensez à vous abonner à la chaîne YouTube Capsule Entrepreneuriat. Vous pouvez activer la petite cloche pour être au courant des nouvelles sorties. Et puis si vous nous écoutez sur Spotify, Apple Podcasts ou Deezer, pensez également à vous abonner et à nous mettre 5 étoiles. Tous les liens sont dans la description. Retrouvez-nous sur nos réseaux sociaux Capsule Entrepreneuriat, sur Instagram. LinkedIn est bientôt TikTok, vous aurez un avant-goût de l'épisode de la semaine, des bons plans et aussi des invitations aux événements que l'on organise.

Chapters

  • Introduction et présentation de Franck Saligny

    00:00

  • Les débuts de Franck dans l'entrepreneuriat

    01:08

  • Les défis de l'entrepreneuriat sans financement

    03:26

  • L'importance de l'accompagnement pour les jeunes entrepreneurs

    04:35

  • Passion et sacrifices dans l'entrepreneuriat

    05:48

  • Le rôle de l'innovation et de la technologie

    07:08

  • Leçons tirées de l'entrepreneuriat

    19:32

  • Aspirations futures et conseils aux jeunes entrepreneurs

    44:04

Description

Franck Salini est entrepreneur depuis de nombreuses années. D'abord solopreneur, il a construit petit à petit à la force de sa détermination, son entreprise.

Devenue une équipe solide, son entreprise est incontournable dans le domaine de la surveillance en Corse.

Innovant et fiable, Franck est peut être un homme de l'ombre, mais son réseau n'en est pas moins impressionnant.


Au micro d'Audrey Royer à la M3E, découvrez un parcours d'entrepreneur inspirant. Comment devenir incontournable avec Franck Salini ?


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Simu una squadra !


Présenté par Audrey Royer, réalisé par Podcastu et la M3E & financé par BPI France et la M3E.

Crédit musique : Axel Gerbron.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Nom, prénom, âge, la totale. Taille, poids. Taille, poids. Il faut juste réfléchir à ce que les gens ont besoin et trouver ce besoin. Une fois que tu l'as trouvé, l'entrepreneuriat est facile. J'ai quitté mon emploi au bout de plusieurs années où mon patron m'a appris beaucoup de choses pour me mettre à mon compte avec rien.

  • Speaker #1

    Entreprendre seul ou avec des associés. Lever des fonds. Manager. Gérer une forte croissance. Comment... entreprendre en Corse et qui sont celles et ceux qui entreprennent. Je suis Audrey Royer, bienvenue dans Capsule, l'émission qui parle d'entrepreneuriat en Corse. Disponible sur Youtube et sur les plateformes de podcast, proposée par Podcast et la M3E et financée par la M3E et BPI France.

  • Speaker #0

    On va alterner entre des petites cartes au milieu qui auront une phrase ou alors mes questions.

  • Speaker #1

    C'est moi qui récupère ou c'est vous ? Oui. D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, on peut commencer avec la première. La première, c'est une petite carte.

  • Speaker #1

    C'est bon. Peux-tu te présenter ? Alors, nom, prénom, âge, la totale.

  • Speaker #0

    Taille,

  • Speaker #1

    poids. Taille, poids. Alors, Franck Saligny, je suis né à Jacques-Ciot. J'ai grandi ici, je vais sur ma cinquantaine qui s'approche. J'ai eu plusieurs entreprises, j'ai créé plusieurs entreprises, des petites entreprises, où j'ai essayé de tâtonner un petit peu. Ensuite, je suis devenu employé et je ne pouvais pas l'entrepreneuriat. L'entrepreneuriat, c'est moi. Je ne peux pas rester sans. C'est difficile. Pas que je ne supporte pas les patrons, pas du tout. J'étais très bien avec mon ancien patron. Mais j'ai besoin d'entreprendre. C'est plus fort que moi.

  • Speaker #0

    C'est quoi, du coup, les entreprises que tu as pu créer ?

  • Speaker #1

    Alors, au début, j'ai voulu essayer. J'étais très jeune, j'avais 16 ans.

  • Speaker #0

    J'ai fait une salle de jeu dans mon village. Ah oui ? Non mais d'accord, à 16 ans, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà, à 16 ans, je voulais vraiment faire quelque chose. Donc, j'ai fait une salle de jeu. Ça a marché une année, après je suis redescendu en cours donc c'était compliqué à gérer loin. C'était à Saint-Ussitalan. Faire les veilles-vient avec Ajaccio c'était compliqué, la route c'est pas simple. Donc après j'ai arrêté, ensuite j'ai eu une deuxième entreprise avec un ami, on a essayé de faire électricien. Mais j'avais oublié un petit truc dans mon parcours, c'est qu'à l'époque c'était le service militaire et je l'avais un petit peu zappé. Donc il a fallu la fermer pour que je puisse faire le service militaire. Ensuite je suis devenu employé. Je savais que j'allais refaire une entreprise à un moment donné et j'ai voulu avoir des compétences. J'ai été dans plusieurs sortes de métiers pour apprendre, apprendre, apprendre tout le temps avec des gens qui étaient très, très bons.

  • Speaker #0

    Dans quel secteur d'activité ? Tout secteur d'activité ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, j'ai travaillé dans les conduites d'eau potable, j'ai travaillé en électricien, en électricité automobile, j'ai travaillé... Qu'est-ce que j'ai fait aussi ? J'en ai tellement fait, j'ai travaillé dans la...

  • Speaker #0

    Vous étiez des petits emplois à chaque fois ?

  • Speaker #1

    Non, plusieurs années. J'en ai fait une cinquantaine depuis 16 ans.

  • Speaker #0

    Après, quand on fait beaucoup de choses,

  • Speaker #1

    ça va vite. Et du coup, après, j'ai fini par trouver un emploi qui se rapprochait plus de ce que j'aimais, qui était la téléphonie, la sécurité, les câblages. Et j'ai quitté mon emploi au bout de plusieurs années, où mon patron m'a appris beaucoup de choses, pour me mettre à mon compte avec rien. Je suis parti avec zéro euro. J'avais négocié avec le dernier patron que j'ai eu de pouvoir garder le véhicule d'entreprise avec quelques outils qu'il y avait à l'intérieur.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #1

    Et je suis parti avec ça, sans savoir où j'allais.

  • Speaker #0

    C'était sympa en plus. C'était chaud. Oui.

  • Speaker #1

    C'était chaud. Ça a été plusieurs années sans salaire. Je savais vraiment ce que je voulais. Oui. Donc, les premières années...

  • Speaker #0

    Donc, ça a été de l'investissement, en fait. Tout ce que tu investissais, c'était comment ?

  • Speaker #1

    investissement c'est à dire vraiment remettre dans l'entreprise mais pas assez d'argent pour pouvoir se payer quoi oui oui c'est à dire trouver les clients des clients qui nous ont fait confiance des clients qui nous ont engueulé parce qu'ils n'étaient pas notre premier client aussi oui parce qu'on s'est fait engueuler des gens qui voulaient je veux être ton premier client et ils ont vu numéro 2 sur la facture je me suis fait engueuler c'était compliqué ouais il y a des clients comme ça qui voulaient vraiment travailler avec moi et mais avancer comme ça c'était très difficile ok Parce qu'on se rend compte quand on commence avec rien, qu'on n'a pas le temps de démarcher, mais en fait on ne sait pas ce qu'il faut faire. On ne sait pas quelle aide on peut avoir, on ne sait pas vers qui on peut aller, on ne sait pas ce qu'on peut avoir, on ne connaît rien et on n'a pas le temps. Parce que faire de la route toute la journée, faire des petits boulots, on ne sait pas. Et en fait il manque vraiment quelque chose chez nous pour aider ces jeunes qui ne savent pas où aller. Il y a des choses.

  • Speaker #0

    Là, ça s'est bien avancé. Avec tout ce qui est outils d'accompagnement, je pense à l'ABGE, à APRO, à tout dépend le secteur d'activité, à CIJ, à Péter Patimone, à la M3E, INIT, pour un secteur innovant. Il y a quand même pas mal de choses qui se sont construites pour les projets. Oui, mais après, c'est ça, c'est que pour trouver les bons interlocuteurs qui nous correspondent, qui vont nous aider par rapport à notre projet, ça, c'est autre chose.

  • Speaker #1

    C'est autre chose et c'est les... Les personnes aussi, par exemple, moi, on m'a conseillé à l'époque, c'était la chambre des métiers, de devenir artisan. Je le regrette encore maintenant. J'aurais dû faire une société tout de suite, pas être artisan. Mais entre temps, ça m'a fait évoluer. Je suis devenu le seul maître artisan de Corse en courant faible. OK. Et même de France. Je pense que ça n'existe pas.

  • Speaker #0

    Écoute, est-ce que tu peux piocher une nouvelle petite carte ? Tu as déjà répondu, mais je pense qu'on va creuser.

  • Speaker #1

    Tu as toujours voulu entreprendre. Oui. Je continue à vouloir entreprendre, j'ai plein d'idées, mon cerveau bouillonne en permanence. C'est le temps qui me manque. Je fais des journées de dingue, je fais des journées complètement improbables. Je n'ai pas pris de vacances pendant 12 ans, en travaillant du lundi au samedi de 7h à 22h pour développer. Et en fait, tout ce que j'ai gagné est dans l'entreprise, c'est-à-dire que je n'ai pas de maison. J'ai une petite voiture, j'ai juste une moto pour m'amuser. Mais par contre, on a acheté de très, très beaux bureaux. On a développé des très beaux bureaux. On a des véhicules pour les gars, on a du bon matos, on a des garages de stockage. On investit dans du matériel. C'est-à-dire que chaque fois qu'on veut installer un nouveau produit, on ne l'installe pas chez le client. On le prend, on le teste pendant des mois, des semaines chez nous, dans notre atelier. Et quand on est sûr que c'est bon, que ça va convenir au client, qu'on ne sera pas embêté par les pannes, que le produit est bien dispo, on va le vendre.

  • Speaker #0

    On connaît aussi le produit, que s'il y a une panne, on puisse savoir le réparer.

  • Speaker #1

    Donc, c'est pour ça qu'on prend une avance.

  • Speaker #0

    On engage de qualité, ça.

  • Speaker #1

    Oui, sur les concurrents, on prend un petit peu d'avance parce qu'en fait, on est toujours à la pointe de la technologie. Toujours.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Mais on est obligé. On est obligé.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu t'es rendu compte avec toutes tes expériences que c'était vraiment ça qui te motivait, que c'était... Une passion, est-ce qu'on peut dire ça ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une passion et j'aime vraiment que les gens soient contents de nos travails. Ça me fait vraiment plaisir quand on me dit merci, vous avez fait du très bon travail et qu'on nous recommande. En fait, nous, on n'a pas de système de pub. C'est-à-dire qu'on essaie de faire un petit peu de pub parce qu'il faut être visible, pas disparaître. Mais en fait, 99% de nos nouveaux clients, ce sont nos clients qui nous les emmènent.

  • Speaker #0

    Oui, c'est le bouche à oreille.

  • Speaker #1

    Le bouche à oreille par rapport à notre travail.

  • Speaker #0

    Dans certains secteurs d'activité, ça ne marche plus du tout. Ou alors ça marche très peu et il faut quand même charbonner derrière avec des commerciaux, de la pub, des réseaux sociaux et ainsi de suite pour quand même trouver de nouveaux clients. Par contre, il y a des secteurs d'activité où le bouche à oreille en Corse, c'est quand même incroyable.

  • Speaker #1

    Alors ? Comme on s'occupe du Wi-Fi, pour les hôtels, les résidences et les villas, on s'occupe aussi de surveillance. Donc, c'est des nouveaux produits, on dira. Les personnes, quand elles n'ont plus de Wi-Fi à la maison, c'est la fin du monde. Les enfants n'ont plus de Wi-Fi pour les tablettes, ne peuvent plus jouer aux jeux, les télévisions sont connectées. Donc, il faut des installations fiables. Les télé-surveillances, c'est pareil. Vous ne mettez pas des caméras pour qu'elles ne marchent pas. L'alarme, c'est pareil. Il ne faut pas que l'alarme vous sonne toutes les nuits dans les oreilles. Donc, il faut qu'on mette des produits qui sont parfaits. On n'a pas le choix. Il faut les travailler, les travailler. Et les gens sont contents et nous renvoient des clients. Donc, on est débordé. On est quand même six. On gère 2600 clients.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Incroyable !

  • Speaker #1

    Oui, on a un très gros potentiel. L'entreprise a atteint un potentiel vraiment connu et reconnu sur la Corse.

  • Speaker #0

    Donc tout ça en 12 ans ?

  • Speaker #1

    Oui, un petit peu plus. J'ai commencé la création, la toute première pierre, c'était octobre 2009. Ok. Xavier qui travaille avec moi aussi, qui est mon binôme technique et psychologique, je le harcèle un petit peu aussi. parce qu'il travaille aussi tout le temps mois, on est deux fous ensemble. Ah oui, je veux dire, il ne faut pas être honnête. Il ne faut pas être honnête pour la vie qu'on a. On est appelés en dimanche à 7h du matin et on descend à Porto et pour faire un dépannage. On se l'impose. Il y a des fois où on part faire des chantiers le samedi en catastrophe toute la journée à l'autre bout de la Corse pour ne pas impacter la semaine de travail des gars. Ça ne rend peut-être pas compte, mais nous on le fait quand même très souvent. Il ne faut pas les surcharger et que leur semaine soit quand même assez Cool. Ouais, non, je veux dire, on est deux fois ensemble.

  • Speaker #0

    Et on le gère comment ?

  • Speaker #1

    Mal.

  • Speaker #0

    Parce qu'on ne se paye pas. Ou alors, voilà, pendant quelques années, ensuite, on n'investit pas sur sa vie perso. On investit tout son temps perso dans la vie pro.

  • Speaker #1

    J'arrive sur mes 50 ans et j'espère que les années qui arrivent, j'ai essayé de mettre en place pour commencer à me libérer un peu de temps. On a une nouvelle secrétaire. qui est efficace, qui comprend bien les choses, qui comprend comment je suis, parce qu'en fait, ce n'est pas comprendre les choses, c'est comment je suis, et comprendre de quoi j'ai besoin. Donc elle a très bien compris, voilà, elle a commencé il y a un mois, elle est très efficace, elle avance bien. On a les gars qui sont en équipe. sur les chantiers il ya xavier il ya moi qui fait le bureau qui fait un peu tout oui je suis avec le voilà quelqu'un je le remplace j'espère que mon fils l'année prochaine va venir travailler avec nous il devrait finir on va qu'il voudrait venir avec nous donc on continue à avancer oui l'entreprise

  • Speaker #0

    grossi

  • Speaker #1

    Chaque année. Moi aussi, mais je verrouille.

  • Speaker #0

    Nous, à notre échelle, c'est vrai que depuis qu'on travaille ensemble, on est un peu comme ça aussi, de toujours avoir des idées, le soir à 23h, à faire des plans sur la comète, sur n'importe quel sujet, des trucs où franchement, avant, j'étais un peu seule dans ce cas-là, et toi, de ton côté, pareil. Et au final, là, à deux, c'est pire. On fait des journées de dingue aussi, le week-end on peut bosser, dimanche on a bossé, et après c'est un truc qui nous passionne tellement qu'on investit tout notre temps qu'on a, parce qu'on est hyper passionné, qu'on a à bloc, on vit que ça marche, c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais ce qui nous manque c'est un petit peu cette méthode, peut-être que je me trompe, la méthode américaine, c'est-à-dire qu'on a une idée, On n'a pas besoin de grand chose, on fonce, on avance.

  • Speaker #0

    Et là c'est hyper long.

  • Speaker #1

    Peut-être encore plus light, parce que chez nous, start-up en France... C'est quand même un statut juridique. Mais c'est un statut juridique, on ne peut pas démarrer comme ça. Moi quand j'ai fait la société en 2009, je me suis inscrit à travers la chambre des métiers, je me suis inscrit pour... Voilà, la première chose qu'on m'a dit c'est, vous devez tant. Je me suis dit, mais attendez, je n'ai pas encore commencé à gagner de l'argent. « Ah oui, mais vous comprenez, vous êtes artisan, vous devez payer les caisses, vous devez payer... » Donc vous allez payer à partir du 1er, vous payez tant. Je dis mais je ne peux pas, je n'ai pas d'argent, j'ai déjà du mal à payer ma voiture, mon assurance, les quelques outils en plus qui me manquent, il faut que je paye le carburant, je n'ai plus aucun salaire qui rentre, comment je fais ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas du tout facilitant quoi.

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Et ils disparaissent et je sais que c'était de bonnes idées, je pense que c'était de bonnes idées. Mais ça avance, on a des idées qu'on met en place en ce moment avec Xavier, où on avance et c'est des idées qui permettent de faire avancer l'entreprise. qui allège le travail des gars parce qu'on est tout en cloud, c'est à dire que maintenant on travaille tout en distant c'est à dire que un client pose un téléphone oublie de le charger je reçois la notification que son téléphone est éteint, il n'a plus de batterie donc je peux dire excusez moi juste pour info par rapport à votre contrat de maintenance vous oubliez votre téléphone il est déchargé si vous en avez besoin

  • Speaker #0

    avait besoin lundi il aura pas de batterie on peut travailler comme ça c'est qu'on va on va prendre les gens par la main encore plus exigeant que les personnes en charge de téléphone oui mais souvent les gens me dit mais pourquoi tu m'appelles il est en panne il est débranché ou je verrai lundi

  • Speaker #1

    ça marche, pas de souci. Mais parce que nous, on veut pousser la chose très loin. Mais c'est l'avenir.

  • Speaker #0

    C'est incroyable comme service, par contre. C'est ouf dans le bon sens. Je ne sais pas. Pour le client, c'est le bon sens du terme. Pour toi, peut-être un peu moins.

  • Speaker #1

    Non, pour nous, c'est pour ça que je te disais, on essaie d'avancer.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas moyen d'automatiser également des réponses automatiques de tel téléphone.

  • Speaker #1

    On va automatiser avec l'IA, mais ça viendra un petit peu plus tard. Et le but du jeu, ce n'est pas de prendre les personnes par la main. C'est vraiment de les aider. Le technique est compliqué. Quand on vend quelque chose, il faut qu'on sache faire des démos simples, rapides, que les personnes comprennent. Vendre du n'importe quoi ou du rêve, c'est inutile parce qu'on est harcelé après parce que ça ne marche pas. Et ils ont raison de nous harceler. Ça ne marche pas. Donc le but, c'est d'avancer. Et l'avenir fait que les personnes, c'est triste à dire, mais ont de plus en plus besoin qu'on les prenne par la main. L'État le fait. Vous ne devez pas rouler plus de 5 km heure. Vous n'oubliez pas de faire ça. La cigarette, tu l'allumes et tu la fumes là-bas. Donc, on est pris par la main en permanence pour tout. Donc, cette habitude, les gens vont l'avoir. Donc, il faut que nous, on s'adapte et on doit les prendre aussi par la main, avec ces systèmes qui leur facilitent la vie. C'est comme ça, il faut leur faciliter la vie. Donc, on a plein d'idées encore. Ça bouillonne. Mais on va y arriver. Avec l'IA, on va y arriver.

  • Speaker #0

    Vous faites de la recherche et développement.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, mais avec nous. nos petits cèdres sans verre dans notre petit atelier. C'est-à-dire qu'on a acheté une imprimante 3D, on fabrique des pièces avec notre imprimante 3D, en plus du boulot. C'est-à-dire que c'est des trucs dingues. C'est difficile, c'est compliqué. C'est pour ça que je dis aux jeunes qui veulent se mettre à leur compte, créer une société, ce n'est pas simple. Réfléchissez bien parce que ce n'est pas simple. Par contre,

  • Speaker #0

    tu as le truc.

  • Speaker #1

    Des fois, c'est plus simple de faire de bonnes études dans le bon sens quand on est bien guidée et de prendre un bon poste de responsabilité où on va faire avant une boîte c'est souvent plus simple parce que créer une boîte c'est très difficile entre époque franchement c'est très très difficile

  • Speaker #0

    Mais tu as la fibre. Tu as la motivation.

  • Speaker #1

    Il faut l'avoir. Parce que quelqu'un qui ne l'a pas, il ferme.

  • Speaker #0

    C'est que l'exigence, tu l'as mis également dans la main de tes salariés.

  • Speaker #1

    On est obligés. On est obligés parce que c'est leur travail aussi. Non,

  • Speaker #0

    on n'est pas obligés. C'est ce que tu t'es donné comme objectif et comme moteur de ton entreprise. C'est l'exigence, c'est la qualité, c'est le service client.

  • Speaker #1

    C'est pour eux aussi. Parce que demain, ils ne sont pas contents de travailler avec moi. Ils veulent partir. Ils peuvent dire, voilà, moi, chez Franck, je faisais ça. Je sortais ce travail-là.

  • Speaker #0

    C'est tout pour les autres, j'ai l'impression. La façon dont tu parles, tu parles beaucoup pour les autres. L'entreprise pour les autres plus tard. Mes salariés, pour plus tard, s'ils ne veulent plus travailler avec moi, ils auront fait ça pour les autres, pour les autres.

  • Speaker #1

    Oui, parce que si... C'est particulier, mais c'est un bien commun. Moi, j'ai créé la boîte, je l'ai développée, je l'ai fait dans le sens que je voulais. On a une boîte totalement atypique. Je peux en parler huit heures, ce qu'on fait nous, personne ne le fait. Mais il y a tellement de choses qu'on fait que personne ne fait ça. Mais le début, je l'ai fait, la suite, c'est eux. Sans eux, ma boîte ne vaut rien.

  • Speaker #0

    Une belle petite carte.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que l'entrepreneuriat t'a appris ? de bien réfléchir, de vraiment réfléchir, de garder son job, de passer des jours, des semaines et des mois à préparer son plan d'entrepreneuriat.

  • Speaker #0

    Ah ! Tu ne serais pas lancé comme ça ?

  • Speaker #1

    Ce que j'ai fait moi, je ne le ferais plus. Je veux vraiment donner ce conseil aux personnes. L'entrepreneuriat, c'est dur. À notre époque, c'est encore plus dur. On entend encore qu'ils veulent nous monter les fiscalités d'entreprise en ce moment. Donc, c'est très dur. Il faut vraiment réfléchir. Il faut vraiment mettre un plan sur pied. Aller voir des entreprises.

  • Speaker #0

    qu'est ce que vous avez fait comme erreur pourquoi vous avez fait comme ça alors qu'est ce que tu as fait comme erreur donc de partir de partir et bc quoi ouais c'était partir tête baissée c'est que c'est beau c'est l'histoire aussi de ton entreprise je trouve mais c'était ridicule c'était

  • Speaker #1

    ridicule je suis parti sans connaître de clients j'avais pas de compte ouvert chez les fournisseurs j'ai appris quelque chose après c'est à dire qu'un fournisseur quand vous ne connaissez pas les commandes il faut les payer cash donc moi le problème c'est oui d'accord Pardon,

  • Speaker #0

    tu as sorti...

  • Speaker #1

    de la trésorerie sans avoir de trésorerie oui mon métier coûte cher un standard téléphonique ça coûte cher un système de caméras ça coûte cher à l'achat mais alors là au début tu as fait des prêts ou pas mais j'ai emprunté un petit peu d'argent j'ai essayé de négocier un petit peu avec ma banque heureusement je suis tombé sur sur des banquiers avec qui j'ai sympathisé qui ont compris ma démarche et qui ont été ouverts tout de suite pour me débloquer des des des des plafonds des plafonds de découvert heureusement heureusement c'est faux moi la banque populaire populaire. franchement, ils m'ont souvent aidé, souvent sorti de la galère. Ils ont toujours été là. Chaque fois que j'ai tapé sur la table, j'ai tapé du point en disant, « Dès-moi, s'il vous plaît, ce projet est viable, allez-y » , ils ont toujours été là. Quand on maîtrise comme nous, entre parenthèses, on est à la pointe de la technologie, on peut tout proposer. Il y a des choses que je ne peux même pas vous dire. On a des systèmes de sécurité pour les bases militaires. Nous, on travaille avec tout le monde. On a une toute petite boîte, mais sur le plan de la... Sergis. Non, mais on est capable à l'heure actuelle, avec la vidéo... savoir c'est à dire que les caméras sont capables de vous dire attention ce sac est posé depuis deux heures c'est pas normal c'est le système il ya qui vous le dit cette personne est assise là depuis deux heures c'est pas normal attention le système de vidéosurveillance va vous dire attention il y a un attroupement. Et on peut lui dire tu me signales qu'il y a un attroupement quand il y a deux personnes, quatre personnes, huit, douze,

  • Speaker #0

    quinze, vingt. Tu alertes le commissariat le plus proche.

  • Speaker #1

    Non, c'est le commissariat qui gère tout. Ah non, d'accord. Ah, le commissariat, il a déjà toutes les remontées, on gère déjà tout de cette façon-là. Donc il suffit juste de choisir la bonne boîte.

  • Speaker #0

    Ok. Impressionnant. Qu'est-ce que ça t'a appris d'autre, l'entrepreneur ?

  • Speaker #1

    Qu'il faut oublier un petit peu sa vie de famille.

  • Speaker #0

    Mais c'est hyper positif, ce que tu es.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est vrai. ... Il faut dire aux personnes, parce qu'on voit qu'il y a des personnes qui le vivent mal. L'entrepreneuriat, souvent, est mal vécu. On a des gens qui n'arrivent plus à sortir la tête de l'eau. Et souvent, ce n'est pas parce qu'il y a trop de charges, ni parce que le boulot est trop dur. C'est parce qu'ils ne voient pas assez leur famille, parce qu'il y a des problèmes. C'est vrai que moi, c'est difficile. Mes amis d'enfance, je les vois beaucoup moins, mais on se voit quand même. Je les vois surtout quand je me déplace chez les clients. Je m'arrête de faire un petit tour, on se boit un café. Mais aller dire, ce soir, je fais un resto avec mes potes. C'est très compliqué. L'entrepreneuriat, c'est difficile. On a beau nous vendre du rêve, c'est difficile. C'est un rêve quand on a réussi à le mettre en place. Parce que moi, je vis un rêve, même si c'est dur, même si je dors très peu. je dors 4-5 heures par nuit, mais c'est un rêve, c'est-à-dire qu'on fait ce qu'on veut, comme on le veut, mais il faut que ça marche. Donc pour que ça marche, il faut mettre tout à plat pendant des jours, des semaines, des mois, être sûr de ce qu'on veut faire. sinon c'est voué à l'échec donc il faut faire comprendre aux personnes que l'entrepreneuriat c'est pas simple s'ils pensent venir sans argent créer une entreprise et bien gagner leur vie ce qui dit ça c'est totalement faux il faut vraiment qu'ils se remettent à plat

  • Speaker #0

    la réalité c'est dur mais c'est vrai que c'est vrai ce que tu dis, on l'entend beaucoup dans Capsule, justement d'autres entrepreneurs ou entrepreneuses qui viennent dans Capsule témoigner de ça de... Je pensais que l'entrepreneuriat, c'était ça. Et la liberté, très souvent, on entend l'entrepreneuriat, c'est la liberté. Sauf que la liberté, c'est le dimanche matin, tu as des choses à faire, tu travailles. C'est ça, la liberté. La liberté des horaires. Oui, au lieu de faire du 9h, 18h, je fais du 7h, 22h.

  • Speaker #1

    C'est une liberté spéciale.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est ça. En fait, on nous vend la liberté. La liberté, c'est de ne plus en avoir pratiquement. Pas pour aller loin. Est-ce que l'entrepreneuriat t'a appris justement de bien t'entourer ? Non mais tu l'as dit, mais je voudrais insister sur ce point.

  • Speaker #1

    Alors, il faut bien s'entourer. Moi j'ai des techniciens qui sont venus travailler avec nous, on s'est rendu compte que ce n'était pas leur job, ils sont partis. Et on s'entend toujours très bien, ils viennent boire le café au bureau, on discute, quand ils ont besoin d'un coup de main, d'un conseil, ils m'appellent. C'est comme ça. Mais s'entourer, c'est s'entourer des personnes avec qui on travaille, les comprendre. C'est pas facile parce que chacun a son caractère, chacun a sa vie. C'est difficile de se mettre à leur place. Souvent, ils n'imaginent pas du tout ce qu'on a pu vivre nous pour en arriver là. Parce que souvent, moi je l'entends, oui tu as une entreprise, tu as de la chance, tu es blindé. Mon pote, non, j'ai une entreprise, j'ai de la chance parce que je me suis donné la chance de l'avoir, les chances. Blindé, non. Je peux te montrer, ce n'est pas le cas parce que... que tout ce que j'ai je leur investis mon comptable m'a encore dit cette année franck tu vas prendre des dividendes non non tu laisses sur l'entreprise voilà c'est comme ça non mais est ce que tu te justifie auprès des personnes qui te disent ça mais on est obligé de ce disque de se disputer, de se justifier. Souvent, on sent un peu le temps. Oui, parce que les gens pensent qu'on est des privilégiés.

  • Speaker #0

    Parce que les gens, ils te prennent de haut. À quel moment est-ce qu'il y a quelqu'un qui vient et qui te dit « tu es blindé » .

  • Speaker #1

    C'est comme ça. On a une entreprise, c'est comme ça. Moi, j'ai un ami qui a fait son entreprise qui marche très, très bien. Il s'est acheté un beau 4x4. Il allait chez les clients avec. Il était obligé de s'en séparer. Il a gardé un 4x4 perso pour lui et il s'est acheté une petite voiture de travail Parce que les gens lui disaient tout le temps, « Putain, toi, tu viens avec le gros 4x4, tu... » tu vas encore me prendre de l'argent. » C'était des discussions. Et pour éviter ces discussions avec les clients, il a préféré couper court en véhicule d'entreprise. C'est le problème qu'on a en France. Aux États-Unis, vous débarquez chez un client avec une Porsche, une Ferrari, un gros 4x4, on va vous dire « Tiens, réussis ta vie, chapeau mon pote. Je suis fier de toi. »

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    En France, on dit, en Corse surtout, « Tu as de l'argent. » « Putain, quel enfoiré. Comment il a fait ? Ça doit être sa famille qui l'a aidé. Il a vendu un terrain. » Non, j'ai bossé. J'ai bossé comme un fou. J'ai bossé...

  • Speaker #0

    Ouais, tiens,

  • Speaker #1

    c'est difficile. Par exemple, il ne faut pas oublier que moi, je n'ai pas le droit au congé payé. Je ne prends pas de congé, donc je n'ai pas cette caisse de congé. Si demain, ma boîte coule, je n'ai pas le droit au chômage. Donc, il y a plein de choses derrière. Si demain, j'emplâtre tout le monde, c'est moi qu'on va venir chercher. Demain, j'ai un gars, il tombe, il se fait mal, il se pète un bras, il ne se coupe plus de main. C'est moi qui vais au tribunal. Donc, oui, je développe tout, je fais tout, mais oui, je gagne. On gagne 2500 euros par mois. Je pourrais gagner plus, attention. C'est pas, je dis pas ça en faisant le malheureux, pauvre de moi, tout ce que je fais, j'ai que 2500. Non. Ah non,

  • Speaker #0

    ça se voit que tu es hyper fier.

  • Speaker #1

    Je veux baisser, je veux développer ma vie. Je veux qu'elle avance. et bien sûr, on ne va pas se cacher. j'espère qu'un jour si je ne l'ai plus si quelqu'un la rachète ou si je pars j'espère qu'elle me paiera ma retraite voilà c'est tout ce que j'ai besoin mais moi je suis tellement fier de mon travail je suis tellement heureux de me lever le matin c'était ce qui primait en voilà ce que je gagne me suffit ok je dis pas qu'un jour ma femme va pas me taper sur les doigts en disant maintenant ça suffit mais pour l'instant c'est pas le but c'est pas le but moi ce que je veux c'est qu'à la fin du mois quand je dis faut payer les salaires qu'on ait assez d'argent sur le compte pour payer les salaires alors je sais qu'il y a des personnes qui ont des grosses boîtes. qui vont regarder cette vidéo qui vont se dire mais il est fou ce franc qui fait n'importe quoi il y en a d'autres qui vont dire mais oui la raison c'est comme ça qu'il faut faire donc on sera toujours partagé toujours ma boîte si j'avais voulu on serait 30 salariés on écraserait le marché malgré ce que beaucoup en pensent avec notre façon de travailler c'est assez facile assez

  • Speaker #0

    facile mais je ne sais pas tes choix c'était pas ta c'est pas mes choix du tout le marché il est facile très facile ok c'est fou les personnes quand même qui arrivent à comprendre le marché comme ça, comme toi. mais tu n'en ne tires pas avantage de ce que tu...

  • Speaker #1

    Ce qui est dommage c'est que quand j'ai quitté mon emploi j'avais beaucoup de connaissances des personnes pensaient que c'était improbable ce que je voulais faire parce qu'elles ne se sentaient pas capables du tout elles me l'ont fait savoir donc je leur ai montré qu'elles se sont bien trompées parce qu'elles ne travaillent plus dans cette boîte là mais par contre C'est compliqué de montrer qu'on peut faire l'entrepreneuriat autrement. C'est ça que j'essaie de faire comprendre. Calez-vous, posez-vous, travaillez la chose, allez vers des banques, trouvez le bon contact, ayez... Un bon plan sur plusieurs années. Trouvez les clients avant de créer votre boîte. Ça aussi, les gens n'y pensent pas. Cherchez les clients avant. Allez faire du terrain pour voir si votre idée peut marcher. Et là, vous saurez si c'est bon. Mais sans faire ça, c'est impossible. Ou sans avoir la boîte à papa, ou sans avoir... Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui, non, en pompe propre, seul,

  • Speaker #1

    c'est décompté. En partant de rien, du boulot, il y en a, du client, il y en a. On a beau dire que ça ne marche pas, que ce n'est pas bon, non. Quand on se donne les moyens, quand on trouve les bons produits, quand on trouve les bons clients, il y a du boulot. Il y a du boulot.

  • Speaker #0

    C'est super précieux, tous les conseils que tu nous donnes. Moi, le ressenti que j'ai en face, parce que pour le coup, c'est la première fois qu'on se rencontre, on s'est parlé, je pense, un quart d'heure, grand minimum avant de se voir. Je trouve que tu as une abnégation dans ta façon d'entreprendre qui est hors norme.

  • Speaker #1

    Peut-être, mais j'ai toujours vu les choses comme ça. J'ai toujours vu les choses comme ça. Alors, je me suis trompé. Attention, j'ai fait des erreurs. J'ai fait des mauvais choix, des mauvais... Mais calculé. Je savais qu'en prenant cette direction, ça pouvait être mauvais. Mais j'ai calculé avant financièrement et le potentiel possible de perte avant de m'y engager. D'accord. Et tout de suite, en gardant toujours sous le coude, quelque chose pour compenser. C'est pour ça que la boîte comme elle est créée actuellement, quand je te dis dis une bêtise, quand on va voir cette année que l'hôtellerie s'est un petit peu affaissée, nous on a beaucoup de clients en hôtellerie, si cette année ils ne nous appellent pas pour avoir du boulot, de la caméra, du portail, du téléphone, du wifi ou autre, on a d'autres activités. On peut faire de la barrière, du portail, on peut faire du wifi villa, on fait de la résidence de luxe, on fait, voilà, on travaille avec des conciergeries, on travaille, donc on peut toujours se retourner. Donc moi je sais que je peux pousser vers ces clients-là ou vers ceux-là, ou laisser venir ce qui vient habituellement toute l'année. pendant le Covid, ce qui nous a sauvés, c'est la téléphonie. Parce que du coup, comme les gens étaient en télétravail, la téléphonie... Donc voilà, heureusement qu'on avait cette activité. Mais c'est compliqué. Moi, je sais qu'avant de me mettre à mon compte, j'ai été voir des grosses boîtes de la région qui étaient dans le courant faible. Je leur ai proposé mes services. Je suis capable de vous apporter telle compétence, telle compétence, je suis capable de faire ça, ça et ça. Et on m'a dit, non, Franck, tu n'es pas intéressant. Donc je suis bien content de montrer aujourd'hui qu'ils auraient dû me suivre, parce qu'on leur aurait pu leur apporter des choses qu'ils ne maîtrisent toujours pas d'accord tu retourne les voir non il ya des gens très intéressant mais des gens pas du tout intéressant moi je suis ouvert avec tout le monde j'ai des amis qui ont des sociétés des grands des petits voilà c'est Je suis ouvert à tout. Je m'intéresse à tout. Je lis beaucoup. Je regarde beaucoup de vidéos.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Je m'intéresse. Pour moi, c'est l'avenir. Comme je dis à mon fils, je dis n'oublie jamais. peut-être ouvrir des portes aux nouvelles générations parce qu'il faut vraiment qu'ils y pensent l'avenir c'est on dira ok google imprime moins de fourchettes ok syrie sort moins une assiette c'est ça l'avenir en corse c'est comme sur la terre entière, il faut juste réfléchir à ce que les gens ont besoin. Et trouver ce besoin. Une fois que tu l'as trouvé, l'entrepreneuriat, il est facile. Donc voilà, c'est tout ce qu'il faut faire. C'est trouver ce dont les gens ont besoin. Et moi, je peux te garantir que, OK, Siri, OK, Google, imprime-moi une fourchette, tu le verras. Tu verras que les gens auront leur imprimante portable 3D à la maison. Tu ne l'achèteras plus parce qu'on a un problème d'écologie, de poubelle. Donc tu commanderas ta bobine de fil, ton imprimante, et il est le même. le matin, tu sais que tu auras des invités le soir, tu imprimeras tes assiettes et tes couverts, qui seront recyclables 100%. C'est un exemple. Tu pourras imprimer autre chose. Donc c'est l'avenir. C'est ça l'avenir. On ne peut plus enterrer les poubelles dans des trous. Donc l'avenir, il est là. Donc l'avenir, ça fait partie de ça. Le 3D, l'écologie, ça fait partie de ça. Donc si les jeunes veulent entreprendre quelque chose, c'est les nouvelles technologies, l'IA, l'impression 3D, qu'ils y aillent, parce qu'on n'en a pas, la Corse en a besoin. et c'est l'avenir. Qui se met là-dedans, c'est l'avenir. Moi, je n'aurai pas le temps de le faire.

  • Speaker #0

    Tu vas peut-être investir dans une autre...

  • Speaker #1

    Peut-être qu'on peut investir avec eux. On a des idées. S'ils veulent, on a des idées. Mais l'avenir, c'est ça.

  • Speaker #0

    Écoute, je te laisse prendre une nouvelle carte.

  • Speaker #1

    Recruter et manager en course.

  • Speaker #0

    Comment ça se passe le recrutement ?

  • Speaker #1

    On a un technicien qui est un ancien artisan, que j'ai connu dans une boîte concurrente, on avait fait des cours ensemble, donc je lui ai demandé de venir avec nous, ça l'a intéressé. Un autre technicien qui était formation plombier et qui travaillait dans le BTP. Donc on l'a formé aussi. Et on a Xavier qui est mon plus proche collaborateur. C'est le plus ancien ? Actuellement, oui, c'est le plus ancien. Et lui était... Alors lui c'était le plus marrant parce que lui il voulait travailler dans une banque. Il a fini par tout arrêter, il a travaillé dans la fibre optique parce que ça commençait à peine. Et c'est une personne qu'on connaissait en commun de la chambre des métiers qui m'a appelé en disant Franck regarde, on est tombé sur ce profil et je sais pas pourquoi, j'ai l'impression qu'il est fait pour toi. Tu vois pour te dire comment on est atypique. Les gens pensent qu'il y a d'autres personnes qui sont faites pour nous, c'est quand même dingue. C'est ouf. Du coup je l'ai rencontré, on a sympathisé et c'est devenu comme mon deuxième fils. Donc du coup il est avec moi tout le temps, on fait de la moto ensemble. Et surtout qu'on est souvent sur la même longueur d'onde. C'est-à-dire que quand je lui dis on va se boire un coup, on se boit un coup, on va se faire un resto, on va faire un resto, on fait de la moto, on fait de la moto. Mais par contre quand il faut bosser, on se dit les choses. Quand on n'est pas content, on le dit. Quand il n'est pas content, il dit. Quand je ne suis pas content, je lui dis. Je lui explique. On s'explique. On parle beaucoup. Il a sa façon de travailler qui est totalement à l'opposé de la mienne. Et c'est pour ça qu'on y arrive. Ah oui, on est complets.

  • Speaker #0

    Et donc, la chambre des métiers, tu as quand même conseillé quelqu'un alors que tu ne travaillais pas du tout.

  • Speaker #1

    Ah oui. Je connaissais son ancien employeur. Je l'ai appelé par respect. Je lui ai dit, regarde, il y a Xavier qui m'intéresse. Est-ce que je peux te le débaucher ? » Il me dit « Écoute, je pense qu'il est plus fait pour toi que pour moi. » Ah !

  • Speaker #0

    C'est impressionnant.

  • Speaker #1

    Oui, non, c'est comme ça.

  • Speaker #0

    Là, est-ce que tu y vois des signes ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, je suis très destin. Hein ? Moi, je suis très destin. Il n'y a rien qui vient par hasard.

  • Speaker #0

    Oui, donc ça, tu l'as vu comme le destin.

  • Speaker #1

    Souvent, ça nous arrive avec Xavier, quand je lui dis, regarde, tu sais, il faudrait faire ça. Et c'est dingue, on a un appel d'un fournisseur qui nous dit, regarde, on a ça. C'est vrai. C'est vrai, très souvent. Parce qu'il faut savoir écouter le destin. Il faut savoir écouter les gens autour. Il faut savoir voir les signes. Alors attention, je ne parle pas de croyance, je reste vraiment... Non mais... Il faut écouter le destin. Comme la nouvelle secrétaire qu'on a pris, elle a fait un CDD à la poste. Elle est venue me livrer le courrier, un matin, deux matins, trois matins. Elle me dit, excusez-moi, j'ai vu que vous étiez seule au bureau. J'ai dit, vous savez, moi j'ai des compétences. J'ai dit, écoutez, emmenez-moi un CV. On a discuté un petit peu et ça a accroché tout de suite. J'ai dit, emmenez-moi un CV. Elle m'a donné son CV, j'ai vu son CV, comme ça. Je lui ai dit, mais qu'est-ce que vous faites à la poisse ? Elle me dit, je cherche un travail. CV énorme. Je lui ai dit, comment, c'est quand ? Elle me dit, mais moi j'arrête. le on était mi août à midi j'arrête le 1er septembre j'ai bien venu premier septembre vous étiez comme ça c'est des signes comme ça qu'il y en a un mois elle a tout capté oui donc c'est

  • Speaker #0

    ouais ça a été long tu recrutes pas pour recruter non je mets en moyenne quatre à cinq ans embauché une personne parce qu'il faut qu'elle soit faite pour nous alors des fois je peux me tromper je me suis trompé on a embauché une

  • Speaker #1

    personne qui était génial c'est quelqu'un qui nous faisait rire tout le temps on est amis on se voit des fois on va le voir à son nouveau boulot mais c'était pas bon pour pour le boulot. Il avait des fois des petites largesses dans les horaires. Se lever un petit peu. Ce n'était pas son job. Ce n'est pas son truc. Après, on a une autre personne aussi qui a vu aussi qu'il était plus BTP que notre branche à nom. Donc, j'ai toujours essayé d'aller vers les gens. Après, quand on se rend compte que les gens matchent, tant mieux. Quand ça ne matche pas, même si on voit que ce n'est pas bon, je suis prêt à les aider à trouver un autre boulot qui est plus fait pour eux. S'ils me le demandent, je les aiderai. Je me suis même un jour avec un technicien, on s'était bien disputé. On a préféré arrêter de travailler ensemble. Et on s'est revus après. on a On a parlé, on a mis les choses à plat. Et maintenant, il vient boire le café au bureau, on discute, on est très content de se voir, très content d'avoir mis les choses à plat.

  • Speaker #0

    Mais c'était le boulot qui matchait pas, quoi.

  • Speaker #1

    Non, voilà, on a regretté tous les deux nos propos, on s'était mal compris d'une certaine façon, et puis lui voulait bosser d'une façon, moi je voulais qu'il bosse d'une autre. Mais voilà, maintenant, tout va très bien. Moi, j'aime pas laisser les choses, ça me plaît pas.

  • Speaker #0

    C'est fou.

  • Speaker #1

    Mais pour dire aussi que l'entrepreneuriat et les salariés, c'est très difficile. Travailler avec des gens qu'on connaît, c'est très difficile. C'est pour ça. ça que ma compagne quand elle m'a dit je ne viendrai pas elle a eu 100% raison toi au début tu aurais aimé j'aurais voulu qu'elle vienne avec moi et là maintenant ton fils tu aimerais qu'ils viennent avec toi et c'est différent parce que mon fils fait ce métier il apprend justement à julien tonine il est dans cette classe qui va fermer il va voir son bac donc on était très heureux qui est ça et lui il est très content il a très bonne note mais ça s'arrête alors on va reparler un petit peu des salariés quelles

  • Speaker #0

    sont les qualités que tu recherches chez des... des collaborateurs ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, s'il a envie, tout le monde est capable d'apprendre. C'est-à-dire qu'à la base, on n'est pas formaté pour un travail. On est formaté pour savoir tout faire. Donc à partir du moment où la personne est volontaire, Qu'elle arrive à s'intégrer avec ses collègues, ça me va. Comme je te disais, j'ai pris des profils qui n'avaient rien à voir avec mon travail. Parce que je n'en trouvais pas. Il n'y en avait pas. Mais après, les gens, tu peux les former, tu peux les aider, tu peux les faire avancer. Il suffit d'avoir envie.

  • Speaker #0

    Écoute, une nouvelle petite carte, s'il te plaît. On arrive à l'avant-dernière.

  • Speaker #1

    C'est quoi le MEDEF ?

  • Speaker #0

    Parce que du coup, pour resituer un peu de pourquoi est-ce que je te pose cette question-là, c'est que c'est François, du MEDEF, qui nous a présenté. Parce qu'on a un partenariat avec le MEDEF pour Capsule, pour présenter des entrepreneurs du MEDEF, et on trouvait ça important. Déjà parce que moi je ne connais pas beaucoup d'entreprises qui sont dans le MEDEF, donc c'était euh un super partenariat dans ce sens-là. Donc, François, t'as recommandé ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, le BDF, moi, comme je suis touche à tout, j'ai toujours essayé de me rapprocher un petit peu de ce qu'il y avait autour de moi. Donc, j'ai tapé un peu à toutes les portes, tous les organismes, voir un petit peu si ça m'intéressait ou pas. Et je n'ai jamais été très attiré, parce qu'en fait, ils ne font rien pour t'attirer, et ça ne m'intéressait pas. Et un jour, je ne sais pas pourquoi, c'est pareil, j'ai vu passer un email, et j'ai dit à Xavier, j'ai dit regarde On va au MEDEF. Il me dit, c'est quoi le MEDEF ? J'ai dit, bonne question. J'ai dit, moi, j'ai toujours vu comme toi la télévision. Quand il y a des problèmes, on a les partenaires sociaux, le MEDEF. On voit un petit peu ce qui se fait. C'est tout ce que je voyais. On entendait les partenaires sociaux, le MEDEF. Et je voyais que le MEDEF représentait les grosses boîtes. Et surtout les très grosses boîtes. et un jour j'ai dit à Xavier le Médéafis, sois Médéafis Je veux voir. Il me dit arrête tes conneries, on n'a pas que ça à faire, on a autre chose à faire. Je dis oui, je sais, on a autre chose à faire.

  • Speaker #0

    Mais comme tu l'as dit tout à l'heure, il te dit c'est une mauvaise idée, mais il vient quand même. Oui,

  • Speaker #1

    on l'a fait. Comme toujours, il me suit toujours. C'est pour ça que ma femme me dit toujours, elle laisse Xavier, elle te connerie parce qu'il te suit tout le temps. C'est toujours comme ça. Et du coup, j'ai envoyé ma candidature. Pour une entreprise, ce n'est pas très cher à l'année. Donc, j'ai reçu un appel tout de suite. C'est là où déjà j'ai été pris de court parce que je ne m'attendais pas à ça.

  • Speaker #0

    Parce que tu t'entoures des personnes qui te ressemblent aussi. J'avais vu la réactivité. Voilà,

  • Speaker #1

    j'ai vu la réactivité.

  • Speaker #0

    C'est un bon signal.

  • Speaker #1

    Voilà, tout de suite on m'a dit, voilà, Franck... On va venir vous voir. Donc, j'ai reçu des gens qui sont venus me voir. Ils se sont assis. Bon, voilà, nous, c'est ça. On fait ça pour les entreprises, surtout pour la Corse. On représente ça, ça, ça et ça. C'est bien que vous soyez inscrits parce qu'on n'a pas beaucoup de petites entreprises. On a du mal à les faire venir vers nous. J'ai dit oui, parce que nous, dans nos têtes formatées des médias, vous n'êtes là que pour les grosses entreprises. Et Bipé, non, justement. On a beaucoup de petites entreprises et très petites entreprises. Donc, on a discuté, discuté, discuté. Donc du coup, on n'a pas sympathisé parce qu'on ne se connaît pas assez, mais on a bien accroché. Donc, un jour, j'ai eu un appel du président du Medef qui m'a dit, voilà, si ça vous intéresse, pour qu'on fasse plus en connaissance, est-ce que vous voulez qu'on déjeune ensemble ? Donc, j'ai été déjeuner avec M. Albertine. On a sympathisé aussi très bien. Ça s'est bien passé. Du coup, j'ai été encore pris de court parce que ça a été très vite. C'est histoire de deux, trois mois. Donc, ils m'ont bien expliqué ce qu'était Medef, pourquoi ils faisaient ça, pourquoi ils avaient besoin de nous.

  • Speaker #0

    Les avantages aussi.

  • Speaker #1

    Les avantages.

  • Speaker #0

    À voir.

  • Speaker #1

    Et puis surtout, qu'on pouvait compter sur eux. C'est-à-dire que moi j'ai expliqué mes problèmes, on m'a dit Franck, si tu as des problèmes on va trouver des solutions. On n'a jamais fait ça de ma vie. Depuis que j'ai créé la boîte, François est revenu vers moi, je lui ai présenté mon voisin qui est orthopédiste, il a accroché aussi avec l'histoire, avec François, il a dit ok c'est bon je viens m'inscrire aussi. Donc François est revenu, on a discuté, il m'a dit Franck, ça t'intéresse de faire une vidéo ? Je dis je ne sais pas de quoi tu me parles.

  • Speaker #0

    Ah mais ça s'est fait si rapidement ? Ah oui. Ça fait pas longtemps, la petite Omédef.

  • Speaker #1

    C'est août, je crois, ou juin.

  • Speaker #0

    Ah oui !

  • Speaker #1

    Et ça va très vite. Donc du coup, on a avancé encore très vite.

  • Speaker #0

    Tu as vu déjà ce que ça t'a apporté le Medef ?

  • Speaker #1

    Le Medef, alors, il ne m'apporte rien directement. Mais j'ai quelqu'un, ou si je viens de taper à la porte, j'ai quelqu'un qui va me répondre tout de suite. C'est ça que je voulais. Donc du coup, même quand on en discute, moi j'ai mes idées sur la Corse, j'ai mes idées sur l'entrepreneuriat. Donc quand je discute avec François, il a bien vu de quoi je parlais. C'est rare, comme je le disais au début, d'avoir des organismes. Parce que, que tu le saches, on n'est au courant de rien. Il y a beaucoup d'organismes, mais on n'est au courant de rien. Nous, on a la tête dans le guidon du matin au soir. Je ne peux pas me lever un matin et dire, tiens, je vais prendre Google ou autre.

  • Speaker #0

    Tu aimerais que ce soit l'inverse, que ce soit les organismes qui aillent chercher...

  • Speaker #1

    par l'État, par des associations, par des collectifs, par les collectivités ou par nos charges. C'est à eux de venir vers nous, de dire voilà, monsieur Saline, vous avez une entreprise de tant de salariés, vous faites tant de chiffres, vous savez que vous avez droit à ça, vous pouvez faire ça, vous pouvez faire ça. C'est à eux de venir nous voir. Ce n'est pas à moi de perdre du temps dans ma journée qui me sert à payer les charges, qui sert à les payer. Pour venir les trouver, oui, il faut que ça aille dans le bon sens. C'est une logique qui n'est pas respectée.

  • Speaker #0

    C'est quoi le plus grand défi que tu as rencontré dans ton parcours entre...

  • Speaker #1

    d'embaucher des gens ah oui Oui, parce que ça demande... Au bout d'un moment où tu es égoïste, tu penses à toi, qui a du mal à payer les salaires et c'est pas grave, ou tu penses aux autres et ton but c'est de payer les salaires et de donner à manger à ta famille. C'est ça le plus dur. C'est quand tu es à la limite de donner à manger à ta famille que tu commences tout juste à te payer, mais que tu sens que ton job t'oblige à embaucher quelqu'un parce que sinon, c'est l'effet inverse. Tu régresses au lieu d'avancer. Donc c'est d'embaucher des gens et là tu commences à avoir les boules. Tu commences à avoir la boule au ventre tout le temps parce que est-ce que je vais pouvoir le payer ? Est-ce que je vais pouvoir payer les charges ? Et c'est ça le pire. C'est ça. C'est d'être pas constitué. Petite anecdote. Un jour, j'écoutais la radio, une grande radio connue. L'audio tourne toujours quelque part sur Internet. Et il y a une personne qui parlait, une avocate connue, qui disait de toute façon, il faut taxer les entreprises. On en a marre. Les entreprises se servent sur le dos des salariés. Il faut taxer les entreprises. Et là, j'étais sur la route de propriétaire, j'ai tiré le frein à main, j'ai appelé le standard sur le continent de la grande radio. J'ai passé 15 minutes en attente et je les ai eus au téléphone. Et je leur ai dit déjà merci de me prendre au téléphone. Et je l'ai supplié d'arrêter de dire les entreprises. Parce que nous, on est les pauvres cons français, corses, qui payons des sommes astronomiques de charge, qui embauchons des gens. C'est-à-dire que nous, on fait vivre tout le monde. Moi, je fais vivre mon assureur, je fais vivre mon livreur, je fais vivre la société de carburant qui transporte le carburant à la station où je vais me servir, je fais vivre le boulanger, les restaurants où on mange, les hôteliers où on dort. On fait vivre tout le monde. Et j'en ai marre d'entendre les entreprises se gavent sur le dos des salariés. J'en ai marre. Non, les grosses entreprises. Mais 80%, c'est des petites entreprises comme nous qui galèreront toute l'année. Et j'ai dit, s'il vous plaît, arrêtez de dire les grosses entreprises. arrêtez de dire tapez sur qui vous voulez mais ne dites pas les entreprises dites séparées, petites entreprises, moyennes entreprises, grandes entreprises.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    J'ai dit, il faut vraiment arrêter de dire ça, parce que nous, on est vus comme des gens qui tapons sur les salariés, on profite des pauvres salariés, on leur prend leur argent, on les fait travailler comme des esclaves, et en fait, nous, on gagne très bien notre vie. Mais ce n'est pas ça du tout. Et j'entends ça toute la journée. Donc ça, c'est le cauchemar de l'entrepreneur, c'est d'entendre les entreprises vous gaver sur le dos des autres. Non, ce n'est pas le cas. Ce n'est pas le cas du tout.

  • Speaker #0

    Écoute, je pense que l'on arrive à la dernière question déjà. Est-ce que tu veux bien ? Tirer la dernière carte.

  • Speaker #1

    Tes aspirations pour la suite ? D'avoir des bonnes personnes qui continuent avec nous, qui soient heureux d'être avec nous. Moi, c'est ce que je veux, c'est que les gens soient heureux. Moi, je continuerai d'une manière ou d'une autre. Si je ne fais pas ça, je ferai autre chose. Toi, tu l'es ? Oui, non, moi, je suis heureux. Moi, quand les gens sont contents, je suis content. Quand les gens sont contents, je suis content. Et je peux toujours rebondir. Je dis toujours, comme je te disais, qu'on n'est pas formaté pour un travail. Quand on veut, on est capable de tout faire. Il y a des gens qui vont être précis. Par exemple, je ne pourrais jamais te faire une montre. Je ne suis pas horloger, je ne suis pas...

  • Speaker #0

    Tu n'es pas Lando Lemaire.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas joaillier, voilà.

  • Speaker #0

    On l'a reçu dans le capsule.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est un métier particulier. Mais demain, tu me dis, Franck, regarde, trouve-moi sur Internet des matériaux, je veux une horloge avec quelque chose d'extraordinaire, lumineux, je vais te le faire. Ce n'est pas un souci. Donc, tu me dis, fais-moi une dalle. Je ne vais pas la faire aussi bien qu'un maçon, mais je vais la faire et je vais apprendre. Donc, on est capable de se remettre en question, de changer de métier et d'avancer. Mais l'entrepreneuriat, tu vois, regarde, j'ai posé mes fiches, tu vois, comme je ferais sur mes dossiers et les mettre dans un ordre où il faut les travailler. Donc les jeunes, il faut qu'ils se lancent, mais réfléchis. Et tous ceux qui ont besoin d'une idée, d'un coup de main, de savoir...

  • Speaker #0

    Qui viennent te voir.

  • Speaker #1

    Qui viennent me voir. Ah oui, non, non, franchement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as pensé de cette interview ? Toi qui n'as jamais fait d'interview comme ça, en intérieur.

  • Speaker #1

    C'est très bien, c'est particulier. J'ai hâte de me revoir, comment je bouge mes bras dans tous les sens. Ça va, tu ne l'as pas mis comme ça. Je ne l'ai pas mis comme ça. Mais non, c'est particulier et c'est bien de le faire parce que... En fait, à part à toi, tout ce que je viens de dire, à qui j'aurais pu le dire ? C'est l'objectif. Voilà, donc ça laissera une trace. Que mes idées soient bonnes ou mauvaises, que ma façon de voir les choses soit bonne ou mauvaise. Il y aura toujours des gens pour et des gens contre. C'est ça. Mais au moins, je l'ai dit.

  • Speaker #0

    Qu'on soit d'accord avec toi ou pas, mais au moins, il y a quelque chose. Ça peut faire avancer les réflexions. Moi, ce que j'aime beaucoup, c'est d'inviter... des personnes qui ne pensent pas du tout la même chose, qui ne sont pas du tout dans le même secteur d'activité, des personnes que je connais, des personnes que je ne connais pas, des personnes que j'apprécie, d'autres que j'apprécie moins, mais au moins ça fait avancer le débat, ça fait avancer la réflexion vers quelque chose qu'on se construira chacun et chacune dans notre tête.

  • Speaker #1

    C'est ça, tout à fait ça.

  • Speaker #0

    Je te remercie. En tout cas, je suis ravie de t'avoir rencontré aujourd'hui. Et j'espère qu'on se reverra et qu'on aura l'occasion de discuter à nouveau de plein de sujets. C'est vrai, avec l'écosystème, on se reverra à Grosset.

  • Speaker #1

    Oui, on se reverra à Grosset. Super, je suis contente.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à tous.

  • Speaker #0

    Si vous avez aimé cet épisode et que ce n'est pas déjà fait, pensez à vous abonner à la chaîne YouTube Capsule Entrepreneuriat. Vous pouvez activer la petite cloche pour être au courant des nouvelles sorties. Et puis si vous nous écoutez sur Spotify, Apple Podcasts ou Deezer, pensez également à vous abonner et à nous mettre 5 étoiles. Tous les liens sont dans la description. Retrouvez-nous sur nos réseaux sociaux Capsule Entrepreneuriat, sur Instagram. LinkedIn est bientôt TikTok, vous aurez un avant-goût de l'épisode de la semaine, des bons plans et aussi des invitations aux événements que l'on organise.

Chapters

  • Introduction et présentation de Franck Saligny

    00:00

  • Les débuts de Franck dans l'entrepreneuriat

    01:08

  • Les défis de l'entrepreneuriat sans financement

    03:26

  • L'importance de l'accompagnement pour les jeunes entrepreneurs

    04:35

  • Passion et sacrifices dans l'entrepreneuriat

    05:48

  • Le rôle de l'innovation et de la technologie

    07:08

  • Leçons tirées de l'entrepreneuriat

    19:32

  • Aspirations futures et conseils aux jeunes entrepreneurs

    44:04

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Description

Franck Salini est entrepreneur depuis de nombreuses années. D'abord solopreneur, il a construit petit à petit à la force de sa détermination, son entreprise.

Devenue une équipe solide, son entreprise est incontournable dans le domaine de la surveillance en Corse.

Innovant et fiable, Franck est peut être un homme de l'ombre, mais son réseau n'en est pas moins impressionnant.


Au micro d'Audrey Royer à la M3E, découvrez un parcours d'entrepreneur inspirant. Comment devenir incontournable avec Franck Salini ?


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Présenté par Audrey Royer, réalisé par Podcastu et la M3E & financé par BPI France et la M3E.

Crédit musique : Axel Gerbron.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Nom, prénom, âge, la totale. Taille, poids. Taille, poids. Il faut juste réfléchir à ce que les gens ont besoin et trouver ce besoin. Une fois que tu l'as trouvé, l'entrepreneuriat est facile. J'ai quitté mon emploi au bout de plusieurs années où mon patron m'a appris beaucoup de choses pour me mettre à mon compte avec rien.

  • Speaker #1

    Entreprendre seul ou avec des associés. Lever des fonds. Manager. Gérer une forte croissance. Comment... entreprendre en Corse et qui sont celles et ceux qui entreprennent. Je suis Audrey Royer, bienvenue dans Capsule, l'émission qui parle d'entrepreneuriat en Corse. Disponible sur Youtube et sur les plateformes de podcast, proposée par Podcast et la M3E et financée par la M3E et BPI France.

  • Speaker #0

    On va alterner entre des petites cartes au milieu qui auront une phrase ou alors mes questions.

  • Speaker #1

    C'est moi qui récupère ou c'est vous ? Oui. D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, on peut commencer avec la première. La première, c'est une petite carte.

  • Speaker #1

    C'est bon. Peux-tu te présenter ? Alors, nom, prénom, âge, la totale.

  • Speaker #0

    Taille,

  • Speaker #1

    poids. Taille, poids. Alors, Franck Saligny, je suis né à Jacques-Ciot. J'ai grandi ici, je vais sur ma cinquantaine qui s'approche. J'ai eu plusieurs entreprises, j'ai créé plusieurs entreprises, des petites entreprises, où j'ai essayé de tâtonner un petit peu. Ensuite, je suis devenu employé et je ne pouvais pas l'entrepreneuriat. L'entrepreneuriat, c'est moi. Je ne peux pas rester sans. C'est difficile. Pas que je ne supporte pas les patrons, pas du tout. J'étais très bien avec mon ancien patron. Mais j'ai besoin d'entreprendre. C'est plus fort que moi.

  • Speaker #0

    C'est quoi, du coup, les entreprises que tu as pu créer ?

  • Speaker #1

    Alors, au début, j'ai voulu essayer. J'étais très jeune, j'avais 16 ans.

  • Speaker #0

    J'ai fait une salle de jeu dans mon village. Ah oui ? Non mais d'accord, à 16 ans, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà, à 16 ans, je voulais vraiment faire quelque chose. Donc, j'ai fait une salle de jeu. Ça a marché une année, après je suis redescendu en cours donc c'était compliqué à gérer loin. C'était à Saint-Ussitalan. Faire les veilles-vient avec Ajaccio c'était compliqué, la route c'est pas simple. Donc après j'ai arrêté, ensuite j'ai eu une deuxième entreprise avec un ami, on a essayé de faire électricien. Mais j'avais oublié un petit truc dans mon parcours, c'est qu'à l'époque c'était le service militaire et je l'avais un petit peu zappé. Donc il a fallu la fermer pour que je puisse faire le service militaire. Ensuite je suis devenu employé. Je savais que j'allais refaire une entreprise à un moment donné et j'ai voulu avoir des compétences. J'ai été dans plusieurs sortes de métiers pour apprendre, apprendre, apprendre tout le temps avec des gens qui étaient très, très bons.

  • Speaker #0

    Dans quel secteur d'activité ? Tout secteur d'activité ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, j'ai travaillé dans les conduites d'eau potable, j'ai travaillé en électricien, en électricité automobile, j'ai travaillé... Qu'est-ce que j'ai fait aussi ? J'en ai tellement fait, j'ai travaillé dans la...

  • Speaker #0

    Vous étiez des petits emplois à chaque fois ?

  • Speaker #1

    Non, plusieurs années. J'en ai fait une cinquantaine depuis 16 ans.

  • Speaker #0

    Après, quand on fait beaucoup de choses,

  • Speaker #1

    ça va vite. Et du coup, après, j'ai fini par trouver un emploi qui se rapprochait plus de ce que j'aimais, qui était la téléphonie, la sécurité, les câblages. Et j'ai quitté mon emploi au bout de plusieurs années, où mon patron m'a appris beaucoup de choses, pour me mettre à mon compte avec rien. Je suis parti avec zéro euro. J'avais négocié avec le dernier patron que j'ai eu de pouvoir garder le véhicule d'entreprise avec quelques outils qu'il y avait à l'intérieur.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #1

    Et je suis parti avec ça, sans savoir où j'allais.

  • Speaker #0

    C'était sympa en plus. C'était chaud. Oui.

  • Speaker #1

    C'était chaud. Ça a été plusieurs années sans salaire. Je savais vraiment ce que je voulais. Oui. Donc, les premières années...

  • Speaker #0

    Donc, ça a été de l'investissement, en fait. Tout ce que tu investissais, c'était comment ?

  • Speaker #1

    investissement c'est à dire vraiment remettre dans l'entreprise mais pas assez d'argent pour pouvoir se payer quoi oui oui c'est à dire trouver les clients des clients qui nous ont fait confiance des clients qui nous ont engueulé parce qu'ils n'étaient pas notre premier client aussi oui parce qu'on s'est fait engueuler des gens qui voulaient je veux être ton premier client et ils ont vu numéro 2 sur la facture je me suis fait engueuler c'était compliqué ouais il y a des clients comme ça qui voulaient vraiment travailler avec moi et mais avancer comme ça c'était très difficile ok Parce qu'on se rend compte quand on commence avec rien, qu'on n'a pas le temps de démarcher, mais en fait on ne sait pas ce qu'il faut faire. On ne sait pas quelle aide on peut avoir, on ne sait pas vers qui on peut aller, on ne sait pas ce qu'on peut avoir, on ne connaît rien et on n'a pas le temps. Parce que faire de la route toute la journée, faire des petits boulots, on ne sait pas. Et en fait il manque vraiment quelque chose chez nous pour aider ces jeunes qui ne savent pas où aller. Il y a des choses.

  • Speaker #0

    Là, ça s'est bien avancé. Avec tout ce qui est outils d'accompagnement, je pense à l'ABGE, à APRO, à tout dépend le secteur d'activité, à CIJ, à Péter Patimone, à la M3E, INIT, pour un secteur innovant. Il y a quand même pas mal de choses qui se sont construites pour les projets. Oui, mais après, c'est ça, c'est que pour trouver les bons interlocuteurs qui nous correspondent, qui vont nous aider par rapport à notre projet, ça, c'est autre chose.

  • Speaker #1

    C'est autre chose et c'est les... Les personnes aussi, par exemple, moi, on m'a conseillé à l'époque, c'était la chambre des métiers, de devenir artisan. Je le regrette encore maintenant. J'aurais dû faire une société tout de suite, pas être artisan. Mais entre temps, ça m'a fait évoluer. Je suis devenu le seul maître artisan de Corse en courant faible. OK. Et même de France. Je pense que ça n'existe pas.

  • Speaker #0

    Écoute, est-ce que tu peux piocher une nouvelle petite carte ? Tu as déjà répondu, mais je pense qu'on va creuser.

  • Speaker #1

    Tu as toujours voulu entreprendre. Oui. Je continue à vouloir entreprendre, j'ai plein d'idées, mon cerveau bouillonne en permanence. C'est le temps qui me manque. Je fais des journées de dingue, je fais des journées complètement improbables. Je n'ai pas pris de vacances pendant 12 ans, en travaillant du lundi au samedi de 7h à 22h pour développer. Et en fait, tout ce que j'ai gagné est dans l'entreprise, c'est-à-dire que je n'ai pas de maison. J'ai une petite voiture, j'ai juste une moto pour m'amuser. Mais par contre, on a acheté de très, très beaux bureaux. On a développé des très beaux bureaux. On a des véhicules pour les gars, on a du bon matos, on a des garages de stockage. On investit dans du matériel. C'est-à-dire que chaque fois qu'on veut installer un nouveau produit, on ne l'installe pas chez le client. On le prend, on le teste pendant des mois, des semaines chez nous, dans notre atelier. Et quand on est sûr que c'est bon, que ça va convenir au client, qu'on ne sera pas embêté par les pannes, que le produit est bien dispo, on va le vendre.

  • Speaker #0

    On connaît aussi le produit, que s'il y a une panne, on puisse savoir le réparer.

  • Speaker #1

    Donc, c'est pour ça qu'on prend une avance.

  • Speaker #0

    On engage de qualité, ça.

  • Speaker #1

    Oui, sur les concurrents, on prend un petit peu d'avance parce qu'en fait, on est toujours à la pointe de la technologie. Toujours.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Mais on est obligé. On est obligé.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu t'es rendu compte avec toutes tes expériences que c'était vraiment ça qui te motivait, que c'était... Une passion, est-ce qu'on peut dire ça ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une passion et j'aime vraiment que les gens soient contents de nos travails. Ça me fait vraiment plaisir quand on me dit merci, vous avez fait du très bon travail et qu'on nous recommande. En fait, nous, on n'a pas de système de pub. C'est-à-dire qu'on essaie de faire un petit peu de pub parce qu'il faut être visible, pas disparaître. Mais en fait, 99% de nos nouveaux clients, ce sont nos clients qui nous les emmènent.

  • Speaker #0

    Oui, c'est le bouche à oreille.

  • Speaker #1

    Le bouche à oreille par rapport à notre travail.

  • Speaker #0

    Dans certains secteurs d'activité, ça ne marche plus du tout. Ou alors ça marche très peu et il faut quand même charbonner derrière avec des commerciaux, de la pub, des réseaux sociaux et ainsi de suite pour quand même trouver de nouveaux clients. Par contre, il y a des secteurs d'activité où le bouche à oreille en Corse, c'est quand même incroyable.

  • Speaker #1

    Alors ? Comme on s'occupe du Wi-Fi, pour les hôtels, les résidences et les villas, on s'occupe aussi de surveillance. Donc, c'est des nouveaux produits, on dira. Les personnes, quand elles n'ont plus de Wi-Fi à la maison, c'est la fin du monde. Les enfants n'ont plus de Wi-Fi pour les tablettes, ne peuvent plus jouer aux jeux, les télévisions sont connectées. Donc, il faut des installations fiables. Les télé-surveillances, c'est pareil. Vous ne mettez pas des caméras pour qu'elles ne marchent pas. L'alarme, c'est pareil. Il ne faut pas que l'alarme vous sonne toutes les nuits dans les oreilles. Donc, il faut qu'on mette des produits qui sont parfaits. On n'a pas le choix. Il faut les travailler, les travailler. Et les gens sont contents et nous renvoient des clients. Donc, on est débordé. On est quand même six. On gère 2600 clients.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Incroyable !

  • Speaker #1

    Oui, on a un très gros potentiel. L'entreprise a atteint un potentiel vraiment connu et reconnu sur la Corse.

  • Speaker #0

    Donc tout ça en 12 ans ?

  • Speaker #1

    Oui, un petit peu plus. J'ai commencé la création, la toute première pierre, c'était octobre 2009. Ok. Xavier qui travaille avec moi aussi, qui est mon binôme technique et psychologique, je le harcèle un petit peu aussi. parce qu'il travaille aussi tout le temps mois, on est deux fous ensemble. Ah oui, je veux dire, il ne faut pas être honnête. Il ne faut pas être honnête pour la vie qu'on a. On est appelés en dimanche à 7h du matin et on descend à Porto et pour faire un dépannage. On se l'impose. Il y a des fois où on part faire des chantiers le samedi en catastrophe toute la journée à l'autre bout de la Corse pour ne pas impacter la semaine de travail des gars. Ça ne rend peut-être pas compte, mais nous on le fait quand même très souvent. Il ne faut pas les surcharger et que leur semaine soit quand même assez Cool. Ouais, non, je veux dire, on est deux fois ensemble.

  • Speaker #0

    Et on le gère comment ?

  • Speaker #1

    Mal.

  • Speaker #0

    Parce qu'on ne se paye pas. Ou alors, voilà, pendant quelques années, ensuite, on n'investit pas sur sa vie perso. On investit tout son temps perso dans la vie pro.

  • Speaker #1

    J'arrive sur mes 50 ans et j'espère que les années qui arrivent, j'ai essayé de mettre en place pour commencer à me libérer un peu de temps. On a une nouvelle secrétaire. qui est efficace, qui comprend bien les choses, qui comprend comment je suis, parce qu'en fait, ce n'est pas comprendre les choses, c'est comment je suis, et comprendre de quoi j'ai besoin. Donc elle a très bien compris, voilà, elle a commencé il y a un mois, elle est très efficace, elle avance bien. On a les gars qui sont en équipe. sur les chantiers il ya xavier il ya moi qui fait le bureau qui fait un peu tout oui je suis avec le voilà quelqu'un je le remplace j'espère que mon fils l'année prochaine va venir travailler avec nous il devrait finir on va qu'il voudrait venir avec nous donc on continue à avancer oui l'entreprise

  • Speaker #0

    grossi

  • Speaker #1

    Chaque année. Moi aussi, mais je verrouille.

  • Speaker #0

    Nous, à notre échelle, c'est vrai que depuis qu'on travaille ensemble, on est un peu comme ça aussi, de toujours avoir des idées, le soir à 23h, à faire des plans sur la comète, sur n'importe quel sujet, des trucs où franchement, avant, j'étais un peu seule dans ce cas-là, et toi, de ton côté, pareil. Et au final, là, à deux, c'est pire. On fait des journées de dingue aussi, le week-end on peut bosser, dimanche on a bossé, et après c'est un truc qui nous passionne tellement qu'on investit tout notre temps qu'on a, parce qu'on est hyper passionné, qu'on a à bloc, on vit que ça marche, c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais ce qui nous manque c'est un petit peu cette méthode, peut-être que je me trompe, la méthode américaine, c'est-à-dire qu'on a une idée, On n'a pas besoin de grand chose, on fonce, on avance.

  • Speaker #0

    Et là c'est hyper long.

  • Speaker #1

    Peut-être encore plus light, parce que chez nous, start-up en France... C'est quand même un statut juridique. Mais c'est un statut juridique, on ne peut pas démarrer comme ça. Moi quand j'ai fait la société en 2009, je me suis inscrit à travers la chambre des métiers, je me suis inscrit pour... Voilà, la première chose qu'on m'a dit c'est, vous devez tant. Je me suis dit, mais attendez, je n'ai pas encore commencé à gagner de l'argent. « Ah oui, mais vous comprenez, vous êtes artisan, vous devez payer les caisses, vous devez payer... » Donc vous allez payer à partir du 1er, vous payez tant. Je dis mais je ne peux pas, je n'ai pas d'argent, j'ai déjà du mal à payer ma voiture, mon assurance, les quelques outils en plus qui me manquent, il faut que je paye le carburant, je n'ai plus aucun salaire qui rentre, comment je fais ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas du tout facilitant quoi.

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Et ils disparaissent et je sais que c'était de bonnes idées, je pense que c'était de bonnes idées. Mais ça avance, on a des idées qu'on met en place en ce moment avec Xavier, où on avance et c'est des idées qui permettent de faire avancer l'entreprise. qui allège le travail des gars parce qu'on est tout en cloud, c'est à dire que maintenant on travaille tout en distant c'est à dire que un client pose un téléphone oublie de le charger je reçois la notification que son téléphone est éteint, il n'a plus de batterie donc je peux dire excusez moi juste pour info par rapport à votre contrat de maintenance vous oubliez votre téléphone il est déchargé si vous en avez besoin

  • Speaker #0

    avait besoin lundi il aura pas de batterie on peut travailler comme ça c'est qu'on va on va prendre les gens par la main encore plus exigeant que les personnes en charge de téléphone oui mais souvent les gens me dit mais pourquoi tu m'appelles il est en panne il est débranché ou je verrai lundi

  • Speaker #1

    ça marche, pas de souci. Mais parce que nous, on veut pousser la chose très loin. Mais c'est l'avenir.

  • Speaker #0

    C'est incroyable comme service, par contre. C'est ouf dans le bon sens. Je ne sais pas. Pour le client, c'est le bon sens du terme. Pour toi, peut-être un peu moins.

  • Speaker #1

    Non, pour nous, c'est pour ça que je te disais, on essaie d'avancer.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas moyen d'automatiser également des réponses automatiques de tel téléphone.

  • Speaker #1

    On va automatiser avec l'IA, mais ça viendra un petit peu plus tard. Et le but du jeu, ce n'est pas de prendre les personnes par la main. C'est vraiment de les aider. Le technique est compliqué. Quand on vend quelque chose, il faut qu'on sache faire des démos simples, rapides, que les personnes comprennent. Vendre du n'importe quoi ou du rêve, c'est inutile parce qu'on est harcelé après parce que ça ne marche pas. Et ils ont raison de nous harceler. Ça ne marche pas. Donc le but, c'est d'avancer. Et l'avenir fait que les personnes, c'est triste à dire, mais ont de plus en plus besoin qu'on les prenne par la main. L'État le fait. Vous ne devez pas rouler plus de 5 km heure. Vous n'oubliez pas de faire ça. La cigarette, tu l'allumes et tu la fumes là-bas. Donc, on est pris par la main en permanence pour tout. Donc, cette habitude, les gens vont l'avoir. Donc, il faut que nous, on s'adapte et on doit les prendre aussi par la main, avec ces systèmes qui leur facilitent la vie. C'est comme ça, il faut leur faciliter la vie. Donc, on a plein d'idées encore. Ça bouillonne. Mais on va y arriver. Avec l'IA, on va y arriver.

  • Speaker #0

    Vous faites de la recherche et développement.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, mais avec nous. nos petits cèdres sans verre dans notre petit atelier. C'est-à-dire qu'on a acheté une imprimante 3D, on fabrique des pièces avec notre imprimante 3D, en plus du boulot. C'est-à-dire que c'est des trucs dingues. C'est difficile, c'est compliqué. C'est pour ça que je dis aux jeunes qui veulent se mettre à leur compte, créer une société, ce n'est pas simple. Réfléchissez bien parce que ce n'est pas simple. Par contre,

  • Speaker #0

    tu as le truc.

  • Speaker #1

    Des fois, c'est plus simple de faire de bonnes études dans le bon sens quand on est bien guidée et de prendre un bon poste de responsabilité où on va faire avant une boîte c'est souvent plus simple parce que créer une boîte c'est très difficile entre époque franchement c'est très très difficile

  • Speaker #0

    Mais tu as la fibre. Tu as la motivation.

  • Speaker #1

    Il faut l'avoir. Parce que quelqu'un qui ne l'a pas, il ferme.

  • Speaker #0

    C'est que l'exigence, tu l'as mis également dans la main de tes salariés.

  • Speaker #1

    On est obligés. On est obligés parce que c'est leur travail aussi. Non,

  • Speaker #0

    on n'est pas obligés. C'est ce que tu t'es donné comme objectif et comme moteur de ton entreprise. C'est l'exigence, c'est la qualité, c'est le service client.

  • Speaker #1

    C'est pour eux aussi. Parce que demain, ils ne sont pas contents de travailler avec moi. Ils veulent partir. Ils peuvent dire, voilà, moi, chez Franck, je faisais ça. Je sortais ce travail-là.

  • Speaker #0

    C'est tout pour les autres, j'ai l'impression. La façon dont tu parles, tu parles beaucoup pour les autres. L'entreprise pour les autres plus tard. Mes salariés, pour plus tard, s'ils ne veulent plus travailler avec moi, ils auront fait ça pour les autres, pour les autres.

  • Speaker #1

    Oui, parce que si... C'est particulier, mais c'est un bien commun. Moi, j'ai créé la boîte, je l'ai développée, je l'ai fait dans le sens que je voulais. On a une boîte totalement atypique. Je peux en parler huit heures, ce qu'on fait nous, personne ne le fait. Mais il y a tellement de choses qu'on fait que personne ne fait ça. Mais le début, je l'ai fait, la suite, c'est eux. Sans eux, ma boîte ne vaut rien.

  • Speaker #0

    Une belle petite carte.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que l'entrepreneuriat t'a appris ? de bien réfléchir, de vraiment réfléchir, de garder son job, de passer des jours, des semaines et des mois à préparer son plan d'entrepreneuriat.

  • Speaker #0

    Ah ! Tu ne serais pas lancé comme ça ?

  • Speaker #1

    Ce que j'ai fait moi, je ne le ferais plus. Je veux vraiment donner ce conseil aux personnes. L'entrepreneuriat, c'est dur. À notre époque, c'est encore plus dur. On entend encore qu'ils veulent nous monter les fiscalités d'entreprise en ce moment. Donc, c'est très dur. Il faut vraiment réfléchir. Il faut vraiment mettre un plan sur pied. Aller voir des entreprises.

  • Speaker #0

    qu'est ce que vous avez fait comme erreur pourquoi vous avez fait comme ça alors qu'est ce que tu as fait comme erreur donc de partir de partir et bc quoi ouais c'était partir tête baissée c'est que c'est beau c'est l'histoire aussi de ton entreprise je trouve mais c'était ridicule c'était

  • Speaker #1

    ridicule je suis parti sans connaître de clients j'avais pas de compte ouvert chez les fournisseurs j'ai appris quelque chose après c'est à dire qu'un fournisseur quand vous ne connaissez pas les commandes il faut les payer cash donc moi le problème c'est oui d'accord Pardon,

  • Speaker #0

    tu as sorti...

  • Speaker #1

    de la trésorerie sans avoir de trésorerie oui mon métier coûte cher un standard téléphonique ça coûte cher un système de caméras ça coûte cher à l'achat mais alors là au début tu as fait des prêts ou pas mais j'ai emprunté un petit peu d'argent j'ai essayé de négocier un petit peu avec ma banque heureusement je suis tombé sur sur des banquiers avec qui j'ai sympathisé qui ont compris ma démarche et qui ont été ouverts tout de suite pour me débloquer des des des des plafonds des plafonds de découvert heureusement heureusement c'est faux moi la banque populaire populaire. franchement, ils m'ont souvent aidé, souvent sorti de la galère. Ils ont toujours été là. Chaque fois que j'ai tapé sur la table, j'ai tapé du point en disant, « Dès-moi, s'il vous plaît, ce projet est viable, allez-y » , ils ont toujours été là. Quand on maîtrise comme nous, entre parenthèses, on est à la pointe de la technologie, on peut tout proposer. Il y a des choses que je ne peux même pas vous dire. On a des systèmes de sécurité pour les bases militaires. Nous, on travaille avec tout le monde. On a une toute petite boîte, mais sur le plan de la... Sergis. Non, mais on est capable à l'heure actuelle, avec la vidéo... savoir c'est à dire que les caméras sont capables de vous dire attention ce sac est posé depuis deux heures c'est pas normal c'est le système il ya qui vous le dit cette personne est assise là depuis deux heures c'est pas normal attention le système de vidéosurveillance va vous dire attention il y a un attroupement. Et on peut lui dire tu me signales qu'il y a un attroupement quand il y a deux personnes, quatre personnes, huit, douze,

  • Speaker #0

    quinze, vingt. Tu alertes le commissariat le plus proche.

  • Speaker #1

    Non, c'est le commissariat qui gère tout. Ah non, d'accord. Ah, le commissariat, il a déjà toutes les remontées, on gère déjà tout de cette façon-là. Donc il suffit juste de choisir la bonne boîte.

  • Speaker #0

    Ok. Impressionnant. Qu'est-ce que ça t'a appris d'autre, l'entrepreneur ?

  • Speaker #1

    Qu'il faut oublier un petit peu sa vie de famille.

  • Speaker #0

    Mais c'est hyper positif, ce que tu es.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est vrai. ... Il faut dire aux personnes, parce qu'on voit qu'il y a des personnes qui le vivent mal. L'entrepreneuriat, souvent, est mal vécu. On a des gens qui n'arrivent plus à sortir la tête de l'eau. Et souvent, ce n'est pas parce qu'il y a trop de charges, ni parce que le boulot est trop dur. C'est parce qu'ils ne voient pas assez leur famille, parce qu'il y a des problèmes. C'est vrai que moi, c'est difficile. Mes amis d'enfance, je les vois beaucoup moins, mais on se voit quand même. Je les vois surtout quand je me déplace chez les clients. Je m'arrête de faire un petit tour, on se boit un café. Mais aller dire, ce soir, je fais un resto avec mes potes. C'est très compliqué. L'entrepreneuriat, c'est difficile. On a beau nous vendre du rêve, c'est difficile. C'est un rêve quand on a réussi à le mettre en place. Parce que moi, je vis un rêve, même si c'est dur, même si je dors très peu. je dors 4-5 heures par nuit, mais c'est un rêve, c'est-à-dire qu'on fait ce qu'on veut, comme on le veut, mais il faut que ça marche. Donc pour que ça marche, il faut mettre tout à plat pendant des jours, des semaines, des mois, être sûr de ce qu'on veut faire. sinon c'est voué à l'échec donc il faut faire comprendre aux personnes que l'entrepreneuriat c'est pas simple s'ils pensent venir sans argent créer une entreprise et bien gagner leur vie ce qui dit ça c'est totalement faux il faut vraiment qu'ils se remettent à plat

  • Speaker #0

    la réalité c'est dur mais c'est vrai que c'est vrai ce que tu dis, on l'entend beaucoup dans Capsule, justement d'autres entrepreneurs ou entrepreneuses qui viennent dans Capsule témoigner de ça de... Je pensais que l'entrepreneuriat, c'était ça. Et la liberté, très souvent, on entend l'entrepreneuriat, c'est la liberté. Sauf que la liberté, c'est le dimanche matin, tu as des choses à faire, tu travailles. C'est ça, la liberté. La liberté des horaires. Oui, au lieu de faire du 9h, 18h, je fais du 7h, 22h.

  • Speaker #1

    C'est une liberté spéciale.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est ça. En fait, on nous vend la liberté. La liberté, c'est de ne plus en avoir pratiquement. Pas pour aller loin. Est-ce que l'entrepreneuriat t'a appris justement de bien t'entourer ? Non mais tu l'as dit, mais je voudrais insister sur ce point.

  • Speaker #1

    Alors, il faut bien s'entourer. Moi j'ai des techniciens qui sont venus travailler avec nous, on s'est rendu compte que ce n'était pas leur job, ils sont partis. Et on s'entend toujours très bien, ils viennent boire le café au bureau, on discute, quand ils ont besoin d'un coup de main, d'un conseil, ils m'appellent. C'est comme ça. Mais s'entourer, c'est s'entourer des personnes avec qui on travaille, les comprendre. C'est pas facile parce que chacun a son caractère, chacun a sa vie. C'est difficile de se mettre à leur place. Souvent, ils n'imaginent pas du tout ce qu'on a pu vivre nous pour en arriver là. Parce que souvent, moi je l'entends, oui tu as une entreprise, tu as de la chance, tu es blindé. Mon pote, non, j'ai une entreprise, j'ai de la chance parce que je me suis donné la chance de l'avoir, les chances. Blindé, non. Je peux te montrer, ce n'est pas le cas parce que... que tout ce que j'ai je leur investis mon comptable m'a encore dit cette année franck tu vas prendre des dividendes non non tu laisses sur l'entreprise voilà c'est comme ça non mais est ce que tu te justifie auprès des personnes qui te disent ça mais on est obligé de ce disque de se disputer, de se justifier. Souvent, on sent un peu le temps. Oui, parce que les gens pensent qu'on est des privilégiés.

  • Speaker #0

    Parce que les gens, ils te prennent de haut. À quel moment est-ce qu'il y a quelqu'un qui vient et qui te dit « tu es blindé » .

  • Speaker #1

    C'est comme ça. On a une entreprise, c'est comme ça. Moi, j'ai un ami qui a fait son entreprise qui marche très, très bien. Il s'est acheté un beau 4x4. Il allait chez les clients avec. Il était obligé de s'en séparer. Il a gardé un 4x4 perso pour lui et il s'est acheté une petite voiture de travail Parce que les gens lui disaient tout le temps, « Putain, toi, tu viens avec le gros 4x4, tu... » tu vas encore me prendre de l'argent. » C'était des discussions. Et pour éviter ces discussions avec les clients, il a préféré couper court en véhicule d'entreprise. C'est le problème qu'on a en France. Aux États-Unis, vous débarquez chez un client avec une Porsche, une Ferrari, un gros 4x4, on va vous dire « Tiens, réussis ta vie, chapeau mon pote. Je suis fier de toi. »

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    En France, on dit, en Corse surtout, « Tu as de l'argent. » « Putain, quel enfoiré. Comment il a fait ? Ça doit être sa famille qui l'a aidé. Il a vendu un terrain. » Non, j'ai bossé. J'ai bossé comme un fou. J'ai bossé...

  • Speaker #0

    Ouais, tiens,

  • Speaker #1

    c'est difficile. Par exemple, il ne faut pas oublier que moi, je n'ai pas le droit au congé payé. Je ne prends pas de congé, donc je n'ai pas cette caisse de congé. Si demain, ma boîte coule, je n'ai pas le droit au chômage. Donc, il y a plein de choses derrière. Si demain, j'emplâtre tout le monde, c'est moi qu'on va venir chercher. Demain, j'ai un gars, il tombe, il se fait mal, il se pète un bras, il ne se coupe plus de main. C'est moi qui vais au tribunal. Donc, oui, je développe tout, je fais tout, mais oui, je gagne. On gagne 2500 euros par mois. Je pourrais gagner plus, attention. C'est pas, je dis pas ça en faisant le malheureux, pauvre de moi, tout ce que je fais, j'ai que 2500. Non. Ah non,

  • Speaker #0

    ça se voit que tu es hyper fier.

  • Speaker #1

    Je veux baisser, je veux développer ma vie. Je veux qu'elle avance. et bien sûr, on ne va pas se cacher. j'espère qu'un jour si je ne l'ai plus si quelqu'un la rachète ou si je pars j'espère qu'elle me paiera ma retraite voilà c'est tout ce que j'ai besoin mais moi je suis tellement fier de mon travail je suis tellement heureux de me lever le matin c'était ce qui primait en voilà ce que je gagne me suffit ok je dis pas qu'un jour ma femme va pas me taper sur les doigts en disant maintenant ça suffit mais pour l'instant c'est pas le but c'est pas le but moi ce que je veux c'est qu'à la fin du mois quand je dis faut payer les salaires qu'on ait assez d'argent sur le compte pour payer les salaires alors je sais qu'il y a des personnes qui ont des grosses boîtes. qui vont regarder cette vidéo qui vont se dire mais il est fou ce franc qui fait n'importe quoi il y en a d'autres qui vont dire mais oui la raison c'est comme ça qu'il faut faire donc on sera toujours partagé toujours ma boîte si j'avais voulu on serait 30 salariés on écraserait le marché malgré ce que beaucoup en pensent avec notre façon de travailler c'est assez facile assez

  • Speaker #0

    facile mais je ne sais pas tes choix c'était pas ta c'est pas mes choix du tout le marché il est facile très facile ok c'est fou les personnes quand même qui arrivent à comprendre le marché comme ça, comme toi. mais tu n'en ne tires pas avantage de ce que tu...

  • Speaker #1

    Ce qui est dommage c'est que quand j'ai quitté mon emploi j'avais beaucoup de connaissances des personnes pensaient que c'était improbable ce que je voulais faire parce qu'elles ne se sentaient pas capables du tout elles me l'ont fait savoir donc je leur ai montré qu'elles se sont bien trompées parce qu'elles ne travaillent plus dans cette boîte là mais par contre C'est compliqué de montrer qu'on peut faire l'entrepreneuriat autrement. C'est ça que j'essaie de faire comprendre. Calez-vous, posez-vous, travaillez la chose, allez vers des banques, trouvez le bon contact, ayez... Un bon plan sur plusieurs années. Trouvez les clients avant de créer votre boîte. Ça aussi, les gens n'y pensent pas. Cherchez les clients avant. Allez faire du terrain pour voir si votre idée peut marcher. Et là, vous saurez si c'est bon. Mais sans faire ça, c'est impossible. Ou sans avoir la boîte à papa, ou sans avoir... Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui, non, en pompe propre, seul,

  • Speaker #1

    c'est décompté. En partant de rien, du boulot, il y en a, du client, il y en a. On a beau dire que ça ne marche pas, que ce n'est pas bon, non. Quand on se donne les moyens, quand on trouve les bons produits, quand on trouve les bons clients, il y a du boulot. Il y a du boulot.

  • Speaker #0

    C'est super précieux, tous les conseils que tu nous donnes. Moi, le ressenti que j'ai en face, parce que pour le coup, c'est la première fois qu'on se rencontre, on s'est parlé, je pense, un quart d'heure, grand minimum avant de se voir. Je trouve que tu as une abnégation dans ta façon d'entreprendre qui est hors norme.

  • Speaker #1

    Peut-être, mais j'ai toujours vu les choses comme ça. J'ai toujours vu les choses comme ça. Alors, je me suis trompé. Attention, j'ai fait des erreurs. J'ai fait des mauvais choix, des mauvais... Mais calculé. Je savais qu'en prenant cette direction, ça pouvait être mauvais. Mais j'ai calculé avant financièrement et le potentiel possible de perte avant de m'y engager. D'accord. Et tout de suite, en gardant toujours sous le coude, quelque chose pour compenser. C'est pour ça que la boîte comme elle est créée actuellement, quand je te dis dis une bêtise, quand on va voir cette année que l'hôtellerie s'est un petit peu affaissée, nous on a beaucoup de clients en hôtellerie, si cette année ils ne nous appellent pas pour avoir du boulot, de la caméra, du portail, du téléphone, du wifi ou autre, on a d'autres activités. On peut faire de la barrière, du portail, on peut faire du wifi villa, on fait de la résidence de luxe, on fait, voilà, on travaille avec des conciergeries, on travaille, donc on peut toujours se retourner. Donc moi je sais que je peux pousser vers ces clients-là ou vers ceux-là, ou laisser venir ce qui vient habituellement toute l'année. pendant le Covid, ce qui nous a sauvés, c'est la téléphonie. Parce que du coup, comme les gens étaient en télétravail, la téléphonie... Donc voilà, heureusement qu'on avait cette activité. Mais c'est compliqué. Moi, je sais qu'avant de me mettre à mon compte, j'ai été voir des grosses boîtes de la région qui étaient dans le courant faible. Je leur ai proposé mes services. Je suis capable de vous apporter telle compétence, telle compétence, je suis capable de faire ça, ça et ça. Et on m'a dit, non, Franck, tu n'es pas intéressant. Donc je suis bien content de montrer aujourd'hui qu'ils auraient dû me suivre, parce qu'on leur aurait pu leur apporter des choses qu'ils ne maîtrisent toujours pas d'accord tu retourne les voir non il ya des gens très intéressant mais des gens pas du tout intéressant moi je suis ouvert avec tout le monde j'ai des amis qui ont des sociétés des grands des petits voilà c'est Je suis ouvert à tout. Je m'intéresse à tout. Je lis beaucoup. Je regarde beaucoup de vidéos.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Je m'intéresse. Pour moi, c'est l'avenir. Comme je dis à mon fils, je dis n'oublie jamais. peut-être ouvrir des portes aux nouvelles générations parce qu'il faut vraiment qu'ils y pensent l'avenir c'est on dira ok google imprime moins de fourchettes ok syrie sort moins une assiette c'est ça l'avenir en corse c'est comme sur la terre entière, il faut juste réfléchir à ce que les gens ont besoin. Et trouver ce besoin. Une fois que tu l'as trouvé, l'entrepreneuriat, il est facile. Donc voilà, c'est tout ce qu'il faut faire. C'est trouver ce dont les gens ont besoin. Et moi, je peux te garantir que, OK, Siri, OK, Google, imprime-moi une fourchette, tu le verras. Tu verras que les gens auront leur imprimante portable 3D à la maison. Tu ne l'achèteras plus parce qu'on a un problème d'écologie, de poubelle. Donc tu commanderas ta bobine de fil, ton imprimante, et il est le même. le matin, tu sais que tu auras des invités le soir, tu imprimeras tes assiettes et tes couverts, qui seront recyclables 100%. C'est un exemple. Tu pourras imprimer autre chose. Donc c'est l'avenir. C'est ça l'avenir. On ne peut plus enterrer les poubelles dans des trous. Donc l'avenir, il est là. Donc l'avenir, ça fait partie de ça. Le 3D, l'écologie, ça fait partie de ça. Donc si les jeunes veulent entreprendre quelque chose, c'est les nouvelles technologies, l'IA, l'impression 3D, qu'ils y aillent, parce qu'on n'en a pas, la Corse en a besoin. et c'est l'avenir. Qui se met là-dedans, c'est l'avenir. Moi, je n'aurai pas le temps de le faire.

  • Speaker #0

    Tu vas peut-être investir dans une autre...

  • Speaker #1

    Peut-être qu'on peut investir avec eux. On a des idées. S'ils veulent, on a des idées. Mais l'avenir, c'est ça.

  • Speaker #0

    Écoute, je te laisse prendre une nouvelle carte.

  • Speaker #1

    Recruter et manager en course.

  • Speaker #0

    Comment ça se passe le recrutement ?

  • Speaker #1

    On a un technicien qui est un ancien artisan, que j'ai connu dans une boîte concurrente, on avait fait des cours ensemble, donc je lui ai demandé de venir avec nous, ça l'a intéressé. Un autre technicien qui était formation plombier et qui travaillait dans le BTP. Donc on l'a formé aussi. Et on a Xavier qui est mon plus proche collaborateur. C'est le plus ancien ? Actuellement, oui, c'est le plus ancien. Et lui était... Alors lui c'était le plus marrant parce que lui il voulait travailler dans une banque. Il a fini par tout arrêter, il a travaillé dans la fibre optique parce que ça commençait à peine. Et c'est une personne qu'on connaissait en commun de la chambre des métiers qui m'a appelé en disant Franck regarde, on est tombé sur ce profil et je sais pas pourquoi, j'ai l'impression qu'il est fait pour toi. Tu vois pour te dire comment on est atypique. Les gens pensent qu'il y a d'autres personnes qui sont faites pour nous, c'est quand même dingue. C'est ouf. Du coup je l'ai rencontré, on a sympathisé et c'est devenu comme mon deuxième fils. Donc du coup il est avec moi tout le temps, on fait de la moto ensemble. Et surtout qu'on est souvent sur la même longueur d'onde. C'est-à-dire que quand je lui dis on va se boire un coup, on se boit un coup, on va se faire un resto, on va faire un resto, on fait de la moto, on fait de la moto. Mais par contre quand il faut bosser, on se dit les choses. Quand on n'est pas content, on le dit. Quand il n'est pas content, il dit. Quand je ne suis pas content, je lui dis. Je lui explique. On s'explique. On parle beaucoup. Il a sa façon de travailler qui est totalement à l'opposé de la mienne. Et c'est pour ça qu'on y arrive. Ah oui, on est complets.

  • Speaker #0

    Et donc, la chambre des métiers, tu as quand même conseillé quelqu'un alors que tu ne travaillais pas du tout.

  • Speaker #1

    Ah oui. Je connaissais son ancien employeur. Je l'ai appelé par respect. Je lui ai dit, regarde, il y a Xavier qui m'intéresse. Est-ce que je peux te le débaucher ? » Il me dit « Écoute, je pense qu'il est plus fait pour toi que pour moi. » Ah !

  • Speaker #0

    C'est impressionnant.

  • Speaker #1

    Oui, non, c'est comme ça.

  • Speaker #0

    Là, est-ce que tu y vois des signes ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, je suis très destin. Hein ? Moi, je suis très destin. Il n'y a rien qui vient par hasard.

  • Speaker #0

    Oui, donc ça, tu l'as vu comme le destin.

  • Speaker #1

    Souvent, ça nous arrive avec Xavier, quand je lui dis, regarde, tu sais, il faudrait faire ça. Et c'est dingue, on a un appel d'un fournisseur qui nous dit, regarde, on a ça. C'est vrai. C'est vrai, très souvent. Parce qu'il faut savoir écouter le destin. Il faut savoir écouter les gens autour. Il faut savoir voir les signes. Alors attention, je ne parle pas de croyance, je reste vraiment... Non mais... Il faut écouter le destin. Comme la nouvelle secrétaire qu'on a pris, elle a fait un CDD à la poste. Elle est venue me livrer le courrier, un matin, deux matins, trois matins. Elle me dit, excusez-moi, j'ai vu que vous étiez seule au bureau. J'ai dit, vous savez, moi j'ai des compétences. J'ai dit, écoutez, emmenez-moi un CV. On a discuté un petit peu et ça a accroché tout de suite. J'ai dit, emmenez-moi un CV. Elle m'a donné son CV, j'ai vu son CV, comme ça. Je lui ai dit, mais qu'est-ce que vous faites à la poisse ? Elle me dit, je cherche un travail. CV énorme. Je lui ai dit, comment, c'est quand ? Elle me dit, mais moi j'arrête. le on était mi août à midi j'arrête le 1er septembre j'ai bien venu premier septembre vous étiez comme ça c'est des signes comme ça qu'il y en a un mois elle a tout capté oui donc c'est

  • Speaker #0

    ouais ça a été long tu recrutes pas pour recruter non je mets en moyenne quatre à cinq ans embauché une personne parce qu'il faut qu'elle soit faite pour nous alors des fois je peux me tromper je me suis trompé on a embauché une

  • Speaker #1

    personne qui était génial c'est quelqu'un qui nous faisait rire tout le temps on est amis on se voit des fois on va le voir à son nouveau boulot mais c'était pas bon pour pour le boulot. Il avait des fois des petites largesses dans les horaires. Se lever un petit peu. Ce n'était pas son job. Ce n'est pas son truc. Après, on a une autre personne aussi qui a vu aussi qu'il était plus BTP que notre branche à nom. Donc, j'ai toujours essayé d'aller vers les gens. Après, quand on se rend compte que les gens matchent, tant mieux. Quand ça ne matche pas, même si on voit que ce n'est pas bon, je suis prêt à les aider à trouver un autre boulot qui est plus fait pour eux. S'ils me le demandent, je les aiderai. Je me suis même un jour avec un technicien, on s'était bien disputé. On a préféré arrêter de travailler ensemble. Et on s'est revus après. on a On a parlé, on a mis les choses à plat. Et maintenant, il vient boire le café au bureau, on discute, on est très content de se voir, très content d'avoir mis les choses à plat.

  • Speaker #0

    Mais c'était le boulot qui matchait pas, quoi.

  • Speaker #1

    Non, voilà, on a regretté tous les deux nos propos, on s'était mal compris d'une certaine façon, et puis lui voulait bosser d'une façon, moi je voulais qu'il bosse d'une autre. Mais voilà, maintenant, tout va très bien. Moi, j'aime pas laisser les choses, ça me plaît pas.

  • Speaker #0

    C'est fou.

  • Speaker #1

    Mais pour dire aussi que l'entrepreneuriat et les salariés, c'est très difficile. Travailler avec des gens qu'on connaît, c'est très difficile. C'est pour ça. ça que ma compagne quand elle m'a dit je ne viendrai pas elle a eu 100% raison toi au début tu aurais aimé j'aurais voulu qu'elle vienne avec moi et là maintenant ton fils tu aimerais qu'ils viennent avec toi et c'est différent parce que mon fils fait ce métier il apprend justement à julien tonine il est dans cette classe qui va fermer il va voir son bac donc on était très heureux qui est ça et lui il est très content il a très bonne note mais ça s'arrête alors on va reparler un petit peu des salariés quelles

  • Speaker #0

    sont les qualités que tu recherches chez des... des collaborateurs ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, s'il a envie, tout le monde est capable d'apprendre. C'est-à-dire qu'à la base, on n'est pas formaté pour un travail. On est formaté pour savoir tout faire. Donc à partir du moment où la personne est volontaire, Qu'elle arrive à s'intégrer avec ses collègues, ça me va. Comme je te disais, j'ai pris des profils qui n'avaient rien à voir avec mon travail. Parce que je n'en trouvais pas. Il n'y en avait pas. Mais après, les gens, tu peux les former, tu peux les aider, tu peux les faire avancer. Il suffit d'avoir envie.

  • Speaker #0

    Écoute, une nouvelle petite carte, s'il te plaît. On arrive à l'avant-dernière.

  • Speaker #1

    C'est quoi le MEDEF ?

  • Speaker #0

    Parce que du coup, pour resituer un peu de pourquoi est-ce que je te pose cette question-là, c'est que c'est François, du MEDEF, qui nous a présenté. Parce qu'on a un partenariat avec le MEDEF pour Capsule, pour présenter des entrepreneurs du MEDEF, et on trouvait ça important. Déjà parce que moi je ne connais pas beaucoup d'entreprises qui sont dans le MEDEF, donc c'était euh un super partenariat dans ce sens-là. Donc, François, t'as recommandé ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, le BDF, moi, comme je suis touche à tout, j'ai toujours essayé de me rapprocher un petit peu de ce qu'il y avait autour de moi. Donc, j'ai tapé un peu à toutes les portes, tous les organismes, voir un petit peu si ça m'intéressait ou pas. Et je n'ai jamais été très attiré, parce qu'en fait, ils ne font rien pour t'attirer, et ça ne m'intéressait pas. Et un jour, je ne sais pas pourquoi, c'est pareil, j'ai vu passer un email, et j'ai dit à Xavier, j'ai dit regarde On va au MEDEF. Il me dit, c'est quoi le MEDEF ? J'ai dit, bonne question. J'ai dit, moi, j'ai toujours vu comme toi la télévision. Quand il y a des problèmes, on a les partenaires sociaux, le MEDEF. On voit un petit peu ce qui se fait. C'est tout ce que je voyais. On entendait les partenaires sociaux, le MEDEF. Et je voyais que le MEDEF représentait les grosses boîtes. Et surtout les très grosses boîtes. et un jour j'ai dit à Xavier le Médéafis, sois Médéafis Je veux voir. Il me dit arrête tes conneries, on n'a pas que ça à faire, on a autre chose à faire. Je dis oui, je sais, on a autre chose à faire.

  • Speaker #0

    Mais comme tu l'as dit tout à l'heure, il te dit c'est une mauvaise idée, mais il vient quand même. Oui,

  • Speaker #1

    on l'a fait. Comme toujours, il me suit toujours. C'est pour ça que ma femme me dit toujours, elle laisse Xavier, elle te connerie parce qu'il te suit tout le temps. C'est toujours comme ça. Et du coup, j'ai envoyé ma candidature. Pour une entreprise, ce n'est pas très cher à l'année. Donc, j'ai reçu un appel tout de suite. C'est là où déjà j'ai été pris de court parce que je ne m'attendais pas à ça.

  • Speaker #0

    Parce que tu t'entoures des personnes qui te ressemblent aussi. J'avais vu la réactivité. Voilà,

  • Speaker #1

    j'ai vu la réactivité.

  • Speaker #0

    C'est un bon signal.

  • Speaker #1

    Voilà, tout de suite on m'a dit, voilà, Franck... On va venir vous voir. Donc, j'ai reçu des gens qui sont venus me voir. Ils se sont assis. Bon, voilà, nous, c'est ça. On fait ça pour les entreprises, surtout pour la Corse. On représente ça, ça, ça et ça. C'est bien que vous soyez inscrits parce qu'on n'a pas beaucoup de petites entreprises. On a du mal à les faire venir vers nous. J'ai dit oui, parce que nous, dans nos têtes formatées des médias, vous n'êtes là que pour les grosses entreprises. Et Bipé, non, justement. On a beaucoup de petites entreprises et très petites entreprises. Donc, on a discuté, discuté, discuté. Donc du coup, on n'a pas sympathisé parce qu'on ne se connaît pas assez, mais on a bien accroché. Donc, un jour, j'ai eu un appel du président du Medef qui m'a dit, voilà, si ça vous intéresse, pour qu'on fasse plus en connaissance, est-ce que vous voulez qu'on déjeune ensemble ? Donc, j'ai été déjeuner avec M. Albertine. On a sympathisé aussi très bien. Ça s'est bien passé. Du coup, j'ai été encore pris de court parce que ça a été très vite. C'est histoire de deux, trois mois. Donc, ils m'ont bien expliqué ce qu'était Medef, pourquoi ils faisaient ça, pourquoi ils avaient besoin de nous.

  • Speaker #0

    Les avantages aussi.

  • Speaker #1

    Les avantages.

  • Speaker #0

    À voir.

  • Speaker #1

    Et puis surtout, qu'on pouvait compter sur eux. C'est-à-dire que moi j'ai expliqué mes problèmes, on m'a dit Franck, si tu as des problèmes on va trouver des solutions. On n'a jamais fait ça de ma vie. Depuis que j'ai créé la boîte, François est revenu vers moi, je lui ai présenté mon voisin qui est orthopédiste, il a accroché aussi avec l'histoire, avec François, il a dit ok c'est bon je viens m'inscrire aussi. Donc François est revenu, on a discuté, il m'a dit Franck, ça t'intéresse de faire une vidéo ? Je dis je ne sais pas de quoi tu me parles.

  • Speaker #0

    Ah mais ça s'est fait si rapidement ? Ah oui. Ça fait pas longtemps, la petite Omédef.

  • Speaker #1

    C'est août, je crois, ou juin.

  • Speaker #0

    Ah oui !

  • Speaker #1

    Et ça va très vite. Donc du coup, on a avancé encore très vite.

  • Speaker #0

    Tu as vu déjà ce que ça t'a apporté le Medef ?

  • Speaker #1

    Le Medef, alors, il ne m'apporte rien directement. Mais j'ai quelqu'un, ou si je viens de taper à la porte, j'ai quelqu'un qui va me répondre tout de suite. C'est ça que je voulais. Donc du coup, même quand on en discute, moi j'ai mes idées sur la Corse, j'ai mes idées sur l'entrepreneuriat. Donc quand je discute avec François, il a bien vu de quoi je parlais. C'est rare, comme je le disais au début, d'avoir des organismes. Parce que, que tu le saches, on n'est au courant de rien. Il y a beaucoup d'organismes, mais on n'est au courant de rien. Nous, on a la tête dans le guidon du matin au soir. Je ne peux pas me lever un matin et dire, tiens, je vais prendre Google ou autre.

  • Speaker #0

    Tu aimerais que ce soit l'inverse, que ce soit les organismes qui aillent chercher...

  • Speaker #1

    par l'État, par des associations, par des collectifs, par les collectivités ou par nos charges. C'est à eux de venir vers nous, de dire voilà, monsieur Saline, vous avez une entreprise de tant de salariés, vous faites tant de chiffres, vous savez que vous avez droit à ça, vous pouvez faire ça, vous pouvez faire ça. C'est à eux de venir nous voir. Ce n'est pas à moi de perdre du temps dans ma journée qui me sert à payer les charges, qui sert à les payer. Pour venir les trouver, oui, il faut que ça aille dans le bon sens. C'est une logique qui n'est pas respectée.

  • Speaker #0

    C'est quoi le plus grand défi que tu as rencontré dans ton parcours entre...

  • Speaker #1

    d'embaucher des gens ah oui Oui, parce que ça demande... Au bout d'un moment où tu es égoïste, tu penses à toi, qui a du mal à payer les salaires et c'est pas grave, ou tu penses aux autres et ton but c'est de payer les salaires et de donner à manger à ta famille. C'est ça le plus dur. C'est quand tu es à la limite de donner à manger à ta famille que tu commences tout juste à te payer, mais que tu sens que ton job t'oblige à embaucher quelqu'un parce que sinon, c'est l'effet inverse. Tu régresses au lieu d'avancer. Donc c'est d'embaucher des gens et là tu commences à avoir les boules. Tu commences à avoir la boule au ventre tout le temps parce que est-ce que je vais pouvoir le payer ? Est-ce que je vais pouvoir payer les charges ? Et c'est ça le pire. C'est ça. C'est d'être pas constitué. Petite anecdote. Un jour, j'écoutais la radio, une grande radio connue. L'audio tourne toujours quelque part sur Internet. Et il y a une personne qui parlait, une avocate connue, qui disait de toute façon, il faut taxer les entreprises. On en a marre. Les entreprises se servent sur le dos des salariés. Il faut taxer les entreprises. Et là, j'étais sur la route de propriétaire, j'ai tiré le frein à main, j'ai appelé le standard sur le continent de la grande radio. J'ai passé 15 minutes en attente et je les ai eus au téléphone. Et je leur ai dit déjà merci de me prendre au téléphone. Et je l'ai supplié d'arrêter de dire les entreprises. Parce que nous, on est les pauvres cons français, corses, qui payons des sommes astronomiques de charge, qui embauchons des gens. C'est-à-dire que nous, on fait vivre tout le monde. Moi, je fais vivre mon assureur, je fais vivre mon livreur, je fais vivre la société de carburant qui transporte le carburant à la station où je vais me servir, je fais vivre le boulanger, les restaurants où on mange, les hôteliers où on dort. On fait vivre tout le monde. Et j'en ai marre d'entendre les entreprises se gavent sur le dos des salariés. J'en ai marre. Non, les grosses entreprises. Mais 80%, c'est des petites entreprises comme nous qui galèreront toute l'année. Et j'ai dit, s'il vous plaît, arrêtez de dire les grosses entreprises. arrêtez de dire tapez sur qui vous voulez mais ne dites pas les entreprises dites séparées, petites entreprises, moyennes entreprises, grandes entreprises.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    J'ai dit, il faut vraiment arrêter de dire ça, parce que nous, on est vus comme des gens qui tapons sur les salariés, on profite des pauvres salariés, on leur prend leur argent, on les fait travailler comme des esclaves, et en fait, nous, on gagne très bien notre vie. Mais ce n'est pas ça du tout. Et j'entends ça toute la journée. Donc ça, c'est le cauchemar de l'entrepreneur, c'est d'entendre les entreprises vous gaver sur le dos des autres. Non, ce n'est pas le cas. Ce n'est pas le cas du tout.

  • Speaker #0

    Écoute, je pense que l'on arrive à la dernière question déjà. Est-ce que tu veux bien ? Tirer la dernière carte.

  • Speaker #1

    Tes aspirations pour la suite ? D'avoir des bonnes personnes qui continuent avec nous, qui soient heureux d'être avec nous. Moi, c'est ce que je veux, c'est que les gens soient heureux. Moi, je continuerai d'une manière ou d'une autre. Si je ne fais pas ça, je ferai autre chose. Toi, tu l'es ? Oui, non, moi, je suis heureux. Moi, quand les gens sont contents, je suis content. Quand les gens sont contents, je suis content. Et je peux toujours rebondir. Je dis toujours, comme je te disais, qu'on n'est pas formaté pour un travail. Quand on veut, on est capable de tout faire. Il y a des gens qui vont être précis. Par exemple, je ne pourrais jamais te faire une montre. Je ne suis pas horloger, je ne suis pas...

  • Speaker #0

    Tu n'es pas Lando Lemaire.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas joaillier, voilà.

  • Speaker #0

    On l'a reçu dans le capsule.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est un métier particulier. Mais demain, tu me dis, Franck, regarde, trouve-moi sur Internet des matériaux, je veux une horloge avec quelque chose d'extraordinaire, lumineux, je vais te le faire. Ce n'est pas un souci. Donc, tu me dis, fais-moi une dalle. Je ne vais pas la faire aussi bien qu'un maçon, mais je vais la faire et je vais apprendre. Donc, on est capable de se remettre en question, de changer de métier et d'avancer. Mais l'entrepreneuriat, tu vois, regarde, j'ai posé mes fiches, tu vois, comme je ferais sur mes dossiers et les mettre dans un ordre où il faut les travailler. Donc les jeunes, il faut qu'ils se lancent, mais réfléchis. Et tous ceux qui ont besoin d'une idée, d'un coup de main, de savoir...

  • Speaker #0

    Qui viennent te voir.

  • Speaker #1

    Qui viennent me voir. Ah oui, non, non, franchement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as pensé de cette interview ? Toi qui n'as jamais fait d'interview comme ça, en intérieur.

  • Speaker #1

    C'est très bien, c'est particulier. J'ai hâte de me revoir, comment je bouge mes bras dans tous les sens. Ça va, tu ne l'as pas mis comme ça. Je ne l'ai pas mis comme ça. Mais non, c'est particulier et c'est bien de le faire parce que... En fait, à part à toi, tout ce que je viens de dire, à qui j'aurais pu le dire ? C'est l'objectif. Voilà, donc ça laissera une trace. Que mes idées soient bonnes ou mauvaises, que ma façon de voir les choses soit bonne ou mauvaise. Il y aura toujours des gens pour et des gens contre. C'est ça. Mais au moins, je l'ai dit.

  • Speaker #0

    Qu'on soit d'accord avec toi ou pas, mais au moins, il y a quelque chose. Ça peut faire avancer les réflexions. Moi, ce que j'aime beaucoup, c'est d'inviter... des personnes qui ne pensent pas du tout la même chose, qui ne sont pas du tout dans le même secteur d'activité, des personnes que je connais, des personnes que je ne connais pas, des personnes que j'apprécie, d'autres que j'apprécie moins, mais au moins ça fait avancer le débat, ça fait avancer la réflexion vers quelque chose qu'on se construira chacun et chacune dans notre tête.

  • Speaker #1

    C'est ça, tout à fait ça.

  • Speaker #0

    Je te remercie. En tout cas, je suis ravie de t'avoir rencontré aujourd'hui. Et j'espère qu'on se reverra et qu'on aura l'occasion de discuter à nouveau de plein de sujets. C'est vrai, avec l'écosystème, on se reverra à Grosset.

  • Speaker #1

    Oui, on se reverra à Grosset. Super, je suis contente.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à tous.

  • Speaker #0

    Si vous avez aimé cet épisode et que ce n'est pas déjà fait, pensez à vous abonner à la chaîne YouTube Capsule Entrepreneuriat. Vous pouvez activer la petite cloche pour être au courant des nouvelles sorties. Et puis si vous nous écoutez sur Spotify, Apple Podcasts ou Deezer, pensez également à vous abonner et à nous mettre 5 étoiles. Tous les liens sont dans la description. Retrouvez-nous sur nos réseaux sociaux Capsule Entrepreneuriat, sur Instagram. LinkedIn est bientôt TikTok, vous aurez un avant-goût de l'épisode de la semaine, des bons plans et aussi des invitations aux événements que l'on organise.

Chapters

  • Introduction et présentation de Franck Saligny

    00:00

  • Les débuts de Franck dans l'entrepreneuriat

    01:08

  • Les défis de l'entrepreneuriat sans financement

    03:26

  • L'importance de l'accompagnement pour les jeunes entrepreneurs

    04:35

  • Passion et sacrifices dans l'entrepreneuriat

    05:48

  • Le rôle de l'innovation et de la technologie

    07:08

  • Leçons tirées de l'entrepreneuriat

    19:32

  • Aspirations futures et conseils aux jeunes entrepreneurs

    44:04

Description

Franck Salini est entrepreneur depuis de nombreuses années. D'abord solopreneur, il a construit petit à petit à la force de sa détermination, son entreprise.

Devenue une équipe solide, son entreprise est incontournable dans le domaine de la surveillance en Corse.

Innovant et fiable, Franck est peut être un homme de l'ombre, mais son réseau n'en est pas moins impressionnant.


Au micro d'Audrey Royer à la M3E, découvrez un parcours d'entrepreneur inspirant. Comment devenir incontournable avec Franck Salini ?


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Présenté par Audrey Royer, réalisé par Podcastu et la M3E & financé par BPI France et la M3E.

Crédit musique : Axel Gerbron.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Nom, prénom, âge, la totale. Taille, poids. Taille, poids. Il faut juste réfléchir à ce que les gens ont besoin et trouver ce besoin. Une fois que tu l'as trouvé, l'entrepreneuriat est facile. J'ai quitté mon emploi au bout de plusieurs années où mon patron m'a appris beaucoup de choses pour me mettre à mon compte avec rien.

  • Speaker #1

    Entreprendre seul ou avec des associés. Lever des fonds. Manager. Gérer une forte croissance. Comment... entreprendre en Corse et qui sont celles et ceux qui entreprennent. Je suis Audrey Royer, bienvenue dans Capsule, l'émission qui parle d'entrepreneuriat en Corse. Disponible sur Youtube et sur les plateformes de podcast, proposée par Podcast et la M3E et financée par la M3E et BPI France.

  • Speaker #0

    On va alterner entre des petites cartes au milieu qui auront une phrase ou alors mes questions.

  • Speaker #1

    C'est moi qui récupère ou c'est vous ? Oui. D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, on peut commencer avec la première. La première, c'est une petite carte.

  • Speaker #1

    C'est bon. Peux-tu te présenter ? Alors, nom, prénom, âge, la totale.

  • Speaker #0

    Taille,

  • Speaker #1

    poids. Taille, poids. Alors, Franck Saligny, je suis né à Jacques-Ciot. J'ai grandi ici, je vais sur ma cinquantaine qui s'approche. J'ai eu plusieurs entreprises, j'ai créé plusieurs entreprises, des petites entreprises, où j'ai essayé de tâtonner un petit peu. Ensuite, je suis devenu employé et je ne pouvais pas l'entrepreneuriat. L'entrepreneuriat, c'est moi. Je ne peux pas rester sans. C'est difficile. Pas que je ne supporte pas les patrons, pas du tout. J'étais très bien avec mon ancien patron. Mais j'ai besoin d'entreprendre. C'est plus fort que moi.

  • Speaker #0

    C'est quoi, du coup, les entreprises que tu as pu créer ?

  • Speaker #1

    Alors, au début, j'ai voulu essayer. J'étais très jeune, j'avais 16 ans.

  • Speaker #0

    J'ai fait une salle de jeu dans mon village. Ah oui ? Non mais d'accord, à 16 ans, quoi.

  • Speaker #1

    Voilà, à 16 ans, je voulais vraiment faire quelque chose. Donc, j'ai fait une salle de jeu. Ça a marché une année, après je suis redescendu en cours donc c'était compliqué à gérer loin. C'était à Saint-Ussitalan. Faire les veilles-vient avec Ajaccio c'était compliqué, la route c'est pas simple. Donc après j'ai arrêté, ensuite j'ai eu une deuxième entreprise avec un ami, on a essayé de faire électricien. Mais j'avais oublié un petit truc dans mon parcours, c'est qu'à l'époque c'était le service militaire et je l'avais un petit peu zappé. Donc il a fallu la fermer pour que je puisse faire le service militaire. Ensuite je suis devenu employé. Je savais que j'allais refaire une entreprise à un moment donné et j'ai voulu avoir des compétences. J'ai été dans plusieurs sortes de métiers pour apprendre, apprendre, apprendre tout le temps avec des gens qui étaient très, très bons.

  • Speaker #0

    Dans quel secteur d'activité ? Tout secteur d'activité ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, j'ai travaillé dans les conduites d'eau potable, j'ai travaillé en électricien, en électricité automobile, j'ai travaillé... Qu'est-ce que j'ai fait aussi ? J'en ai tellement fait, j'ai travaillé dans la...

  • Speaker #0

    Vous étiez des petits emplois à chaque fois ?

  • Speaker #1

    Non, plusieurs années. J'en ai fait une cinquantaine depuis 16 ans.

  • Speaker #0

    Après, quand on fait beaucoup de choses,

  • Speaker #1

    ça va vite. Et du coup, après, j'ai fini par trouver un emploi qui se rapprochait plus de ce que j'aimais, qui était la téléphonie, la sécurité, les câblages. Et j'ai quitté mon emploi au bout de plusieurs années, où mon patron m'a appris beaucoup de choses, pour me mettre à mon compte avec rien. Je suis parti avec zéro euro. J'avais négocié avec le dernier patron que j'ai eu de pouvoir garder le véhicule d'entreprise avec quelques outils qu'il y avait à l'intérieur.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #1

    Et je suis parti avec ça, sans savoir où j'allais.

  • Speaker #0

    C'était sympa en plus. C'était chaud. Oui.

  • Speaker #1

    C'était chaud. Ça a été plusieurs années sans salaire. Je savais vraiment ce que je voulais. Oui. Donc, les premières années...

  • Speaker #0

    Donc, ça a été de l'investissement, en fait. Tout ce que tu investissais, c'était comment ?

  • Speaker #1

    investissement c'est à dire vraiment remettre dans l'entreprise mais pas assez d'argent pour pouvoir se payer quoi oui oui c'est à dire trouver les clients des clients qui nous ont fait confiance des clients qui nous ont engueulé parce qu'ils n'étaient pas notre premier client aussi oui parce qu'on s'est fait engueuler des gens qui voulaient je veux être ton premier client et ils ont vu numéro 2 sur la facture je me suis fait engueuler c'était compliqué ouais il y a des clients comme ça qui voulaient vraiment travailler avec moi et mais avancer comme ça c'était très difficile ok Parce qu'on se rend compte quand on commence avec rien, qu'on n'a pas le temps de démarcher, mais en fait on ne sait pas ce qu'il faut faire. On ne sait pas quelle aide on peut avoir, on ne sait pas vers qui on peut aller, on ne sait pas ce qu'on peut avoir, on ne connaît rien et on n'a pas le temps. Parce que faire de la route toute la journée, faire des petits boulots, on ne sait pas. Et en fait il manque vraiment quelque chose chez nous pour aider ces jeunes qui ne savent pas où aller. Il y a des choses.

  • Speaker #0

    Là, ça s'est bien avancé. Avec tout ce qui est outils d'accompagnement, je pense à l'ABGE, à APRO, à tout dépend le secteur d'activité, à CIJ, à Péter Patimone, à la M3E, INIT, pour un secteur innovant. Il y a quand même pas mal de choses qui se sont construites pour les projets. Oui, mais après, c'est ça, c'est que pour trouver les bons interlocuteurs qui nous correspondent, qui vont nous aider par rapport à notre projet, ça, c'est autre chose.

  • Speaker #1

    C'est autre chose et c'est les... Les personnes aussi, par exemple, moi, on m'a conseillé à l'époque, c'était la chambre des métiers, de devenir artisan. Je le regrette encore maintenant. J'aurais dû faire une société tout de suite, pas être artisan. Mais entre temps, ça m'a fait évoluer. Je suis devenu le seul maître artisan de Corse en courant faible. OK. Et même de France. Je pense que ça n'existe pas.

  • Speaker #0

    Écoute, est-ce que tu peux piocher une nouvelle petite carte ? Tu as déjà répondu, mais je pense qu'on va creuser.

  • Speaker #1

    Tu as toujours voulu entreprendre. Oui. Je continue à vouloir entreprendre, j'ai plein d'idées, mon cerveau bouillonne en permanence. C'est le temps qui me manque. Je fais des journées de dingue, je fais des journées complètement improbables. Je n'ai pas pris de vacances pendant 12 ans, en travaillant du lundi au samedi de 7h à 22h pour développer. Et en fait, tout ce que j'ai gagné est dans l'entreprise, c'est-à-dire que je n'ai pas de maison. J'ai une petite voiture, j'ai juste une moto pour m'amuser. Mais par contre, on a acheté de très, très beaux bureaux. On a développé des très beaux bureaux. On a des véhicules pour les gars, on a du bon matos, on a des garages de stockage. On investit dans du matériel. C'est-à-dire que chaque fois qu'on veut installer un nouveau produit, on ne l'installe pas chez le client. On le prend, on le teste pendant des mois, des semaines chez nous, dans notre atelier. Et quand on est sûr que c'est bon, que ça va convenir au client, qu'on ne sera pas embêté par les pannes, que le produit est bien dispo, on va le vendre.

  • Speaker #0

    On connaît aussi le produit, que s'il y a une panne, on puisse savoir le réparer.

  • Speaker #1

    Donc, c'est pour ça qu'on prend une avance.

  • Speaker #0

    On engage de qualité, ça.

  • Speaker #1

    Oui, sur les concurrents, on prend un petit peu d'avance parce qu'en fait, on est toujours à la pointe de la technologie. Toujours.

  • Speaker #0

    Génial.

  • Speaker #1

    Mais on est obligé. On est obligé.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu t'es rendu compte avec toutes tes expériences que c'était vraiment ça qui te motivait, que c'était... Une passion, est-ce qu'on peut dire ça ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une passion et j'aime vraiment que les gens soient contents de nos travails. Ça me fait vraiment plaisir quand on me dit merci, vous avez fait du très bon travail et qu'on nous recommande. En fait, nous, on n'a pas de système de pub. C'est-à-dire qu'on essaie de faire un petit peu de pub parce qu'il faut être visible, pas disparaître. Mais en fait, 99% de nos nouveaux clients, ce sont nos clients qui nous les emmènent.

  • Speaker #0

    Oui, c'est le bouche à oreille.

  • Speaker #1

    Le bouche à oreille par rapport à notre travail.

  • Speaker #0

    Dans certains secteurs d'activité, ça ne marche plus du tout. Ou alors ça marche très peu et il faut quand même charbonner derrière avec des commerciaux, de la pub, des réseaux sociaux et ainsi de suite pour quand même trouver de nouveaux clients. Par contre, il y a des secteurs d'activité où le bouche à oreille en Corse, c'est quand même incroyable.

  • Speaker #1

    Alors ? Comme on s'occupe du Wi-Fi, pour les hôtels, les résidences et les villas, on s'occupe aussi de surveillance. Donc, c'est des nouveaux produits, on dira. Les personnes, quand elles n'ont plus de Wi-Fi à la maison, c'est la fin du monde. Les enfants n'ont plus de Wi-Fi pour les tablettes, ne peuvent plus jouer aux jeux, les télévisions sont connectées. Donc, il faut des installations fiables. Les télé-surveillances, c'est pareil. Vous ne mettez pas des caméras pour qu'elles ne marchent pas. L'alarme, c'est pareil. Il ne faut pas que l'alarme vous sonne toutes les nuits dans les oreilles. Donc, il faut qu'on mette des produits qui sont parfaits. On n'a pas le choix. Il faut les travailler, les travailler. Et les gens sont contents et nous renvoient des clients. Donc, on est débordé. On est quand même six. On gère 2600 clients.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? Incroyable !

  • Speaker #1

    Oui, on a un très gros potentiel. L'entreprise a atteint un potentiel vraiment connu et reconnu sur la Corse.

  • Speaker #0

    Donc tout ça en 12 ans ?

  • Speaker #1

    Oui, un petit peu plus. J'ai commencé la création, la toute première pierre, c'était octobre 2009. Ok. Xavier qui travaille avec moi aussi, qui est mon binôme technique et psychologique, je le harcèle un petit peu aussi. parce qu'il travaille aussi tout le temps mois, on est deux fous ensemble. Ah oui, je veux dire, il ne faut pas être honnête. Il ne faut pas être honnête pour la vie qu'on a. On est appelés en dimanche à 7h du matin et on descend à Porto et pour faire un dépannage. On se l'impose. Il y a des fois où on part faire des chantiers le samedi en catastrophe toute la journée à l'autre bout de la Corse pour ne pas impacter la semaine de travail des gars. Ça ne rend peut-être pas compte, mais nous on le fait quand même très souvent. Il ne faut pas les surcharger et que leur semaine soit quand même assez Cool. Ouais, non, je veux dire, on est deux fois ensemble.

  • Speaker #0

    Et on le gère comment ?

  • Speaker #1

    Mal.

  • Speaker #0

    Parce qu'on ne se paye pas. Ou alors, voilà, pendant quelques années, ensuite, on n'investit pas sur sa vie perso. On investit tout son temps perso dans la vie pro.

  • Speaker #1

    J'arrive sur mes 50 ans et j'espère que les années qui arrivent, j'ai essayé de mettre en place pour commencer à me libérer un peu de temps. On a une nouvelle secrétaire. qui est efficace, qui comprend bien les choses, qui comprend comment je suis, parce qu'en fait, ce n'est pas comprendre les choses, c'est comment je suis, et comprendre de quoi j'ai besoin. Donc elle a très bien compris, voilà, elle a commencé il y a un mois, elle est très efficace, elle avance bien. On a les gars qui sont en équipe. sur les chantiers il ya xavier il ya moi qui fait le bureau qui fait un peu tout oui je suis avec le voilà quelqu'un je le remplace j'espère que mon fils l'année prochaine va venir travailler avec nous il devrait finir on va qu'il voudrait venir avec nous donc on continue à avancer oui l'entreprise

  • Speaker #0

    grossi

  • Speaker #1

    Chaque année. Moi aussi, mais je verrouille.

  • Speaker #0

    Nous, à notre échelle, c'est vrai que depuis qu'on travaille ensemble, on est un peu comme ça aussi, de toujours avoir des idées, le soir à 23h, à faire des plans sur la comète, sur n'importe quel sujet, des trucs où franchement, avant, j'étais un peu seule dans ce cas-là, et toi, de ton côté, pareil. Et au final, là, à deux, c'est pire. On fait des journées de dingue aussi, le week-end on peut bosser, dimanche on a bossé, et après c'est un truc qui nous passionne tellement qu'on investit tout notre temps qu'on a, parce qu'on est hyper passionné, qu'on a à bloc, on vit que ça marche, c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais ce qui nous manque c'est un petit peu cette méthode, peut-être que je me trompe, la méthode américaine, c'est-à-dire qu'on a une idée, On n'a pas besoin de grand chose, on fonce, on avance.

  • Speaker #0

    Et là c'est hyper long.

  • Speaker #1

    Peut-être encore plus light, parce que chez nous, start-up en France... C'est quand même un statut juridique. Mais c'est un statut juridique, on ne peut pas démarrer comme ça. Moi quand j'ai fait la société en 2009, je me suis inscrit à travers la chambre des métiers, je me suis inscrit pour... Voilà, la première chose qu'on m'a dit c'est, vous devez tant. Je me suis dit, mais attendez, je n'ai pas encore commencé à gagner de l'argent. « Ah oui, mais vous comprenez, vous êtes artisan, vous devez payer les caisses, vous devez payer... » Donc vous allez payer à partir du 1er, vous payez tant. Je dis mais je ne peux pas, je n'ai pas d'argent, j'ai déjà du mal à payer ma voiture, mon assurance, les quelques outils en plus qui me manquent, il faut que je paye le carburant, je n'ai plus aucun salaire qui rentre, comment je fais ?

  • Speaker #0

    Ce n'est pas du tout facilitant quoi.

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Et ils disparaissent et je sais que c'était de bonnes idées, je pense que c'était de bonnes idées. Mais ça avance, on a des idées qu'on met en place en ce moment avec Xavier, où on avance et c'est des idées qui permettent de faire avancer l'entreprise. qui allège le travail des gars parce qu'on est tout en cloud, c'est à dire que maintenant on travaille tout en distant c'est à dire que un client pose un téléphone oublie de le charger je reçois la notification que son téléphone est éteint, il n'a plus de batterie donc je peux dire excusez moi juste pour info par rapport à votre contrat de maintenance vous oubliez votre téléphone il est déchargé si vous en avez besoin

  • Speaker #0

    avait besoin lundi il aura pas de batterie on peut travailler comme ça c'est qu'on va on va prendre les gens par la main encore plus exigeant que les personnes en charge de téléphone oui mais souvent les gens me dit mais pourquoi tu m'appelles il est en panne il est débranché ou je verrai lundi

  • Speaker #1

    ça marche, pas de souci. Mais parce que nous, on veut pousser la chose très loin. Mais c'est l'avenir.

  • Speaker #0

    C'est incroyable comme service, par contre. C'est ouf dans le bon sens. Je ne sais pas. Pour le client, c'est le bon sens du terme. Pour toi, peut-être un peu moins.

  • Speaker #1

    Non, pour nous, c'est pour ça que je te disais, on essaie d'avancer.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas moyen d'automatiser également des réponses automatiques de tel téléphone.

  • Speaker #1

    On va automatiser avec l'IA, mais ça viendra un petit peu plus tard. Et le but du jeu, ce n'est pas de prendre les personnes par la main. C'est vraiment de les aider. Le technique est compliqué. Quand on vend quelque chose, il faut qu'on sache faire des démos simples, rapides, que les personnes comprennent. Vendre du n'importe quoi ou du rêve, c'est inutile parce qu'on est harcelé après parce que ça ne marche pas. Et ils ont raison de nous harceler. Ça ne marche pas. Donc le but, c'est d'avancer. Et l'avenir fait que les personnes, c'est triste à dire, mais ont de plus en plus besoin qu'on les prenne par la main. L'État le fait. Vous ne devez pas rouler plus de 5 km heure. Vous n'oubliez pas de faire ça. La cigarette, tu l'allumes et tu la fumes là-bas. Donc, on est pris par la main en permanence pour tout. Donc, cette habitude, les gens vont l'avoir. Donc, il faut que nous, on s'adapte et on doit les prendre aussi par la main, avec ces systèmes qui leur facilitent la vie. C'est comme ça, il faut leur faciliter la vie. Donc, on a plein d'idées encore. Ça bouillonne. Mais on va y arriver. Avec l'IA, on va y arriver.

  • Speaker #0

    Vous faites de la recherche et développement.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, mais avec nous. nos petits cèdres sans verre dans notre petit atelier. C'est-à-dire qu'on a acheté une imprimante 3D, on fabrique des pièces avec notre imprimante 3D, en plus du boulot. C'est-à-dire que c'est des trucs dingues. C'est difficile, c'est compliqué. C'est pour ça que je dis aux jeunes qui veulent se mettre à leur compte, créer une société, ce n'est pas simple. Réfléchissez bien parce que ce n'est pas simple. Par contre,

  • Speaker #0

    tu as le truc.

  • Speaker #1

    Des fois, c'est plus simple de faire de bonnes études dans le bon sens quand on est bien guidée et de prendre un bon poste de responsabilité où on va faire avant une boîte c'est souvent plus simple parce que créer une boîte c'est très difficile entre époque franchement c'est très très difficile

  • Speaker #0

    Mais tu as la fibre. Tu as la motivation.

  • Speaker #1

    Il faut l'avoir. Parce que quelqu'un qui ne l'a pas, il ferme.

  • Speaker #0

    C'est que l'exigence, tu l'as mis également dans la main de tes salariés.

  • Speaker #1

    On est obligés. On est obligés parce que c'est leur travail aussi. Non,

  • Speaker #0

    on n'est pas obligés. C'est ce que tu t'es donné comme objectif et comme moteur de ton entreprise. C'est l'exigence, c'est la qualité, c'est le service client.

  • Speaker #1

    C'est pour eux aussi. Parce que demain, ils ne sont pas contents de travailler avec moi. Ils veulent partir. Ils peuvent dire, voilà, moi, chez Franck, je faisais ça. Je sortais ce travail-là.

  • Speaker #0

    C'est tout pour les autres, j'ai l'impression. La façon dont tu parles, tu parles beaucoup pour les autres. L'entreprise pour les autres plus tard. Mes salariés, pour plus tard, s'ils ne veulent plus travailler avec moi, ils auront fait ça pour les autres, pour les autres.

  • Speaker #1

    Oui, parce que si... C'est particulier, mais c'est un bien commun. Moi, j'ai créé la boîte, je l'ai développée, je l'ai fait dans le sens que je voulais. On a une boîte totalement atypique. Je peux en parler huit heures, ce qu'on fait nous, personne ne le fait. Mais il y a tellement de choses qu'on fait que personne ne fait ça. Mais le début, je l'ai fait, la suite, c'est eux. Sans eux, ma boîte ne vaut rien.

  • Speaker #0

    Une belle petite carte.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que l'entrepreneuriat t'a appris ? de bien réfléchir, de vraiment réfléchir, de garder son job, de passer des jours, des semaines et des mois à préparer son plan d'entrepreneuriat.

  • Speaker #0

    Ah ! Tu ne serais pas lancé comme ça ?

  • Speaker #1

    Ce que j'ai fait moi, je ne le ferais plus. Je veux vraiment donner ce conseil aux personnes. L'entrepreneuriat, c'est dur. À notre époque, c'est encore plus dur. On entend encore qu'ils veulent nous monter les fiscalités d'entreprise en ce moment. Donc, c'est très dur. Il faut vraiment réfléchir. Il faut vraiment mettre un plan sur pied. Aller voir des entreprises.

  • Speaker #0

    qu'est ce que vous avez fait comme erreur pourquoi vous avez fait comme ça alors qu'est ce que tu as fait comme erreur donc de partir de partir et bc quoi ouais c'était partir tête baissée c'est que c'est beau c'est l'histoire aussi de ton entreprise je trouve mais c'était ridicule c'était

  • Speaker #1

    ridicule je suis parti sans connaître de clients j'avais pas de compte ouvert chez les fournisseurs j'ai appris quelque chose après c'est à dire qu'un fournisseur quand vous ne connaissez pas les commandes il faut les payer cash donc moi le problème c'est oui d'accord Pardon,

  • Speaker #0

    tu as sorti...

  • Speaker #1

    de la trésorerie sans avoir de trésorerie oui mon métier coûte cher un standard téléphonique ça coûte cher un système de caméras ça coûte cher à l'achat mais alors là au début tu as fait des prêts ou pas mais j'ai emprunté un petit peu d'argent j'ai essayé de négocier un petit peu avec ma banque heureusement je suis tombé sur sur des banquiers avec qui j'ai sympathisé qui ont compris ma démarche et qui ont été ouverts tout de suite pour me débloquer des des des des plafonds des plafonds de découvert heureusement heureusement c'est faux moi la banque populaire populaire. franchement, ils m'ont souvent aidé, souvent sorti de la galère. Ils ont toujours été là. Chaque fois que j'ai tapé sur la table, j'ai tapé du point en disant, « Dès-moi, s'il vous plaît, ce projet est viable, allez-y » , ils ont toujours été là. Quand on maîtrise comme nous, entre parenthèses, on est à la pointe de la technologie, on peut tout proposer. Il y a des choses que je ne peux même pas vous dire. On a des systèmes de sécurité pour les bases militaires. Nous, on travaille avec tout le monde. On a une toute petite boîte, mais sur le plan de la... Sergis. Non, mais on est capable à l'heure actuelle, avec la vidéo... savoir c'est à dire que les caméras sont capables de vous dire attention ce sac est posé depuis deux heures c'est pas normal c'est le système il ya qui vous le dit cette personne est assise là depuis deux heures c'est pas normal attention le système de vidéosurveillance va vous dire attention il y a un attroupement. Et on peut lui dire tu me signales qu'il y a un attroupement quand il y a deux personnes, quatre personnes, huit, douze,

  • Speaker #0

    quinze, vingt. Tu alertes le commissariat le plus proche.

  • Speaker #1

    Non, c'est le commissariat qui gère tout. Ah non, d'accord. Ah, le commissariat, il a déjà toutes les remontées, on gère déjà tout de cette façon-là. Donc il suffit juste de choisir la bonne boîte.

  • Speaker #0

    Ok. Impressionnant. Qu'est-ce que ça t'a appris d'autre, l'entrepreneur ?

  • Speaker #1

    Qu'il faut oublier un petit peu sa vie de famille.

  • Speaker #0

    Mais c'est hyper positif, ce que tu es.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est vrai. ... Il faut dire aux personnes, parce qu'on voit qu'il y a des personnes qui le vivent mal. L'entrepreneuriat, souvent, est mal vécu. On a des gens qui n'arrivent plus à sortir la tête de l'eau. Et souvent, ce n'est pas parce qu'il y a trop de charges, ni parce que le boulot est trop dur. C'est parce qu'ils ne voient pas assez leur famille, parce qu'il y a des problèmes. C'est vrai que moi, c'est difficile. Mes amis d'enfance, je les vois beaucoup moins, mais on se voit quand même. Je les vois surtout quand je me déplace chez les clients. Je m'arrête de faire un petit tour, on se boit un café. Mais aller dire, ce soir, je fais un resto avec mes potes. C'est très compliqué. L'entrepreneuriat, c'est difficile. On a beau nous vendre du rêve, c'est difficile. C'est un rêve quand on a réussi à le mettre en place. Parce que moi, je vis un rêve, même si c'est dur, même si je dors très peu. je dors 4-5 heures par nuit, mais c'est un rêve, c'est-à-dire qu'on fait ce qu'on veut, comme on le veut, mais il faut que ça marche. Donc pour que ça marche, il faut mettre tout à plat pendant des jours, des semaines, des mois, être sûr de ce qu'on veut faire. sinon c'est voué à l'échec donc il faut faire comprendre aux personnes que l'entrepreneuriat c'est pas simple s'ils pensent venir sans argent créer une entreprise et bien gagner leur vie ce qui dit ça c'est totalement faux il faut vraiment qu'ils se remettent à plat

  • Speaker #0

    la réalité c'est dur mais c'est vrai que c'est vrai ce que tu dis, on l'entend beaucoup dans Capsule, justement d'autres entrepreneurs ou entrepreneuses qui viennent dans Capsule témoigner de ça de... Je pensais que l'entrepreneuriat, c'était ça. Et la liberté, très souvent, on entend l'entrepreneuriat, c'est la liberté. Sauf que la liberté, c'est le dimanche matin, tu as des choses à faire, tu travailles. C'est ça, la liberté. La liberté des horaires. Oui, au lieu de faire du 9h, 18h, je fais du 7h, 22h.

  • Speaker #1

    C'est une liberté spéciale.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est ça. En fait, on nous vend la liberté. La liberté, c'est de ne plus en avoir pratiquement. Pas pour aller loin. Est-ce que l'entrepreneuriat t'a appris justement de bien t'entourer ? Non mais tu l'as dit, mais je voudrais insister sur ce point.

  • Speaker #1

    Alors, il faut bien s'entourer. Moi j'ai des techniciens qui sont venus travailler avec nous, on s'est rendu compte que ce n'était pas leur job, ils sont partis. Et on s'entend toujours très bien, ils viennent boire le café au bureau, on discute, quand ils ont besoin d'un coup de main, d'un conseil, ils m'appellent. C'est comme ça. Mais s'entourer, c'est s'entourer des personnes avec qui on travaille, les comprendre. C'est pas facile parce que chacun a son caractère, chacun a sa vie. C'est difficile de se mettre à leur place. Souvent, ils n'imaginent pas du tout ce qu'on a pu vivre nous pour en arriver là. Parce que souvent, moi je l'entends, oui tu as une entreprise, tu as de la chance, tu es blindé. Mon pote, non, j'ai une entreprise, j'ai de la chance parce que je me suis donné la chance de l'avoir, les chances. Blindé, non. Je peux te montrer, ce n'est pas le cas parce que... que tout ce que j'ai je leur investis mon comptable m'a encore dit cette année franck tu vas prendre des dividendes non non tu laisses sur l'entreprise voilà c'est comme ça non mais est ce que tu te justifie auprès des personnes qui te disent ça mais on est obligé de ce disque de se disputer, de se justifier. Souvent, on sent un peu le temps. Oui, parce que les gens pensent qu'on est des privilégiés.

  • Speaker #0

    Parce que les gens, ils te prennent de haut. À quel moment est-ce qu'il y a quelqu'un qui vient et qui te dit « tu es blindé » .

  • Speaker #1

    C'est comme ça. On a une entreprise, c'est comme ça. Moi, j'ai un ami qui a fait son entreprise qui marche très, très bien. Il s'est acheté un beau 4x4. Il allait chez les clients avec. Il était obligé de s'en séparer. Il a gardé un 4x4 perso pour lui et il s'est acheté une petite voiture de travail Parce que les gens lui disaient tout le temps, « Putain, toi, tu viens avec le gros 4x4, tu... » tu vas encore me prendre de l'argent. » C'était des discussions. Et pour éviter ces discussions avec les clients, il a préféré couper court en véhicule d'entreprise. C'est le problème qu'on a en France. Aux États-Unis, vous débarquez chez un client avec une Porsche, une Ferrari, un gros 4x4, on va vous dire « Tiens, réussis ta vie, chapeau mon pote. Je suis fier de toi. »

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    En France, on dit, en Corse surtout, « Tu as de l'argent. » « Putain, quel enfoiré. Comment il a fait ? Ça doit être sa famille qui l'a aidé. Il a vendu un terrain. » Non, j'ai bossé. J'ai bossé comme un fou. J'ai bossé...

  • Speaker #0

    Ouais, tiens,

  • Speaker #1

    c'est difficile. Par exemple, il ne faut pas oublier que moi, je n'ai pas le droit au congé payé. Je ne prends pas de congé, donc je n'ai pas cette caisse de congé. Si demain, ma boîte coule, je n'ai pas le droit au chômage. Donc, il y a plein de choses derrière. Si demain, j'emplâtre tout le monde, c'est moi qu'on va venir chercher. Demain, j'ai un gars, il tombe, il se fait mal, il se pète un bras, il ne se coupe plus de main. C'est moi qui vais au tribunal. Donc, oui, je développe tout, je fais tout, mais oui, je gagne. On gagne 2500 euros par mois. Je pourrais gagner plus, attention. C'est pas, je dis pas ça en faisant le malheureux, pauvre de moi, tout ce que je fais, j'ai que 2500. Non. Ah non,

  • Speaker #0

    ça se voit que tu es hyper fier.

  • Speaker #1

    Je veux baisser, je veux développer ma vie. Je veux qu'elle avance. et bien sûr, on ne va pas se cacher. j'espère qu'un jour si je ne l'ai plus si quelqu'un la rachète ou si je pars j'espère qu'elle me paiera ma retraite voilà c'est tout ce que j'ai besoin mais moi je suis tellement fier de mon travail je suis tellement heureux de me lever le matin c'était ce qui primait en voilà ce que je gagne me suffit ok je dis pas qu'un jour ma femme va pas me taper sur les doigts en disant maintenant ça suffit mais pour l'instant c'est pas le but c'est pas le but moi ce que je veux c'est qu'à la fin du mois quand je dis faut payer les salaires qu'on ait assez d'argent sur le compte pour payer les salaires alors je sais qu'il y a des personnes qui ont des grosses boîtes. qui vont regarder cette vidéo qui vont se dire mais il est fou ce franc qui fait n'importe quoi il y en a d'autres qui vont dire mais oui la raison c'est comme ça qu'il faut faire donc on sera toujours partagé toujours ma boîte si j'avais voulu on serait 30 salariés on écraserait le marché malgré ce que beaucoup en pensent avec notre façon de travailler c'est assez facile assez

  • Speaker #0

    facile mais je ne sais pas tes choix c'était pas ta c'est pas mes choix du tout le marché il est facile très facile ok c'est fou les personnes quand même qui arrivent à comprendre le marché comme ça, comme toi. mais tu n'en ne tires pas avantage de ce que tu...

  • Speaker #1

    Ce qui est dommage c'est que quand j'ai quitté mon emploi j'avais beaucoup de connaissances des personnes pensaient que c'était improbable ce que je voulais faire parce qu'elles ne se sentaient pas capables du tout elles me l'ont fait savoir donc je leur ai montré qu'elles se sont bien trompées parce qu'elles ne travaillent plus dans cette boîte là mais par contre C'est compliqué de montrer qu'on peut faire l'entrepreneuriat autrement. C'est ça que j'essaie de faire comprendre. Calez-vous, posez-vous, travaillez la chose, allez vers des banques, trouvez le bon contact, ayez... Un bon plan sur plusieurs années. Trouvez les clients avant de créer votre boîte. Ça aussi, les gens n'y pensent pas. Cherchez les clients avant. Allez faire du terrain pour voir si votre idée peut marcher. Et là, vous saurez si c'est bon. Mais sans faire ça, c'est impossible. Ou sans avoir la boîte à papa, ou sans avoir... Oui, oui,

  • Speaker #0

    oui, non, en pompe propre, seul,

  • Speaker #1

    c'est décompté. En partant de rien, du boulot, il y en a, du client, il y en a. On a beau dire que ça ne marche pas, que ce n'est pas bon, non. Quand on se donne les moyens, quand on trouve les bons produits, quand on trouve les bons clients, il y a du boulot. Il y a du boulot.

  • Speaker #0

    C'est super précieux, tous les conseils que tu nous donnes. Moi, le ressenti que j'ai en face, parce que pour le coup, c'est la première fois qu'on se rencontre, on s'est parlé, je pense, un quart d'heure, grand minimum avant de se voir. Je trouve que tu as une abnégation dans ta façon d'entreprendre qui est hors norme.

  • Speaker #1

    Peut-être, mais j'ai toujours vu les choses comme ça. J'ai toujours vu les choses comme ça. Alors, je me suis trompé. Attention, j'ai fait des erreurs. J'ai fait des mauvais choix, des mauvais... Mais calculé. Je savais qu'en prenant cette direction, ça pouvait être mauvais. Mais j'ai calculé avant financièrement et le potentiel possible de perte avant de m'y engager. D'accord. Et tout de suite, en gardant toujours sous le coude, quelque chose pour compenser. C'est pour ça que la boîte comme elle est créée actuellement, quand je te dis dis une bêtise, quand on va voir cette année que l'hôtellerie s'est un petit peu affaissée, nous on a beaucoup de clients en hôtellerie, si cette année ils ne nous appellent pas pour avoir du boulot, de la caméra, du portail, du téléphone, du wifi ou autre, on a d'autres activités. On peut faire de la barrière, du portail, on peut faire du wifi villa, on fait de la résidence de luxe, on fait, voilà, on travaille avec des conciergeries, on travaille, donc on peut toujours se retourner. Donc moi je sais que je peux pousser vers ces clients-là ou vers ceux-là, ou laisser venir ce qui vient habituellement toute l'année. pendant le Covid, ce qui nous a sauvés, c'est la téléphonie. Parce que du coup, comme les gens étaient en télétravail, la téléphonie... Donc voilà, heureusement qu'on avait cette activité. Mais c'est compliqué. Moi, je sais qu'avant de me mettre à mon compte, j'ai été voir des grosses boîtes de la région qui étaient dans le courant faible. Je leur ai proposé mes services. Je suis capable de vous apporter telle compétence, telle compétence, je suis capable de faire ça, ça et ça. Et on m'a dit, non, Franck, tu n'es pas intéressant. Donc je suis bien content de montrer aujourd'hui qu'ils auraient dû me suivre, parce qu'on leur aurait pu leur apporter des choses qu'ils ne maîtrisent toujours pas d'accord tu retourne les voir non il ya des gens très intéressant mais des gens pas du tout intéressant moi je suis ouvert avec tout le monde j'ai des amis qui ont des sociétés des grands des petits voilà c'est Je suis ouvert à tout. Je m'intéresse à tout. Je lis beaucoup. Je regarde beaucoup de vidéos.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Je m'intéresse. Pour moi, c'est l'avenir. Comme je dis à mon fils, je dis n'oublie jamais. peut-être ouvrir des portes aux nouvelles générations parce qu'il faut vraiment qu'ils y pensent l'avenir c'est on dira ok google imprime moins de fourchettes ok syrie sort moins une assiette c'est ça l'avenir en corse c'est comme sur la terre entière, il faut juste réfléchir à ce que les gens ont besoin. Et trouver ce besoin. Une fois que tu l'as trouvé, l'entrepreneuriat, il est facile. Donc voilà, c'est tout ce qu'il faut faire. C'est trouver ce dont les gens ont besoin. Et moi, je peux te garantir que, OK, Siri, OK, Google, imprime-moi une fourchette, tu le verras. Tu verras que les gens auront leur imprimante portable 3D à la maison. Tu ne l'achèteras plus parce qu'on a un problème d'écologie, de poubelle. Donc tu commanderas ta bobine de fil, ton imprimante, et il est le même. le matin, tu sais que tu auras des invités le soir, tu imprimeras tes assiettes et tes couverts, qui seront recyclables 100%. C'est un exemple. Tu pourras imprimer autre chose. Donc c'est l'avenir. C'est ça l'avenir. On ne peut plus enterrer les poubelles dans des trous. Donc l'avenir, il est là. Donc l'avenir, ça fait partie de ça. Le 3D, l'écologie, ça fait partie de ça. Donc si les jeunes veulent entreprendre quelque chose, c'est les nouvelles technologies, l'IA, l'impression 3D, qu'ils y aillent, parce qu'on n'en a pas, la Corse en a besoin. et c'est l'avenir. Qui se met là-dedans, c'est l'avenir. Moi, je n'aurai pas le temps de le faire.

  • Speaker #0

    Tu vas peut-être investir dans une autre...

  • Speaker #1

    Peut-être qu'on peut investir avec eux. On a des idées. S'ils veulent, on a des idées. Mais l'avenir, c'est ça.

  • Speaker #0

    Écoute, je te laisse prendre une nouvelle carte.

  • Speaker #1

    Recruter et manager en course.

  • Speaker #0

    Comment ça se passe le recrutement ?

  • Speaker #1

    On a un technicien qui est un ancien artisan, que j'ai connu dans une boîte concurrente, on avait fait des cours ensemble, donc je lui ai demandé de venir avec nous, ça l'a intéressé. Un autre technicien qui était formation plombier et qui travaillait dans le BTP. Donc on l'a formé aussi. Et on a Xavier qui est mon plus proche collaborateur. C'est le plus ancien ? Actuellement, oui, c'est le plus ancien. Et lui était... Alors lui c'était le plus marrant parce que lui il voulait travailler dans une banque. Il a fini par tout arrêter, il a travaillé dans la fibre optique parce que ça commençait à peine. Et c'est une personne qu'on connaissait en commun de la chambre des métiers qui m'a appelé en disant Franck regarde, on est tombé sur ce profil et je sais pas pourquoi, j'ai l'impression qu'il est fait pour toi. Tu vois pour te dire comment on est atypique. Les gens pensent qu'il y a d'autres personnes qui sont faites pour nous, c'est quand même dingue. C'est ouf. Du coup je l'ai rencontré, on a sympathisé et c'est devenu comme mon deuxième fils. Donc du coup il est avec moi tout le temps, on fait de la moto ensemble. Et surtout qu'on est souvent sur la même longueur d'onde. C'est-à-dire que quand je lui dis on va se boire un coup, on se boit un coup, on va se faire un resto, on va faire un resto, on fait de la moto, on fait de la moto. Mais par contre quand il faut bosser, on se dit les choses. Quand on n'est pas content, on le dit. Quand il n'est pas content, il dit. Quand je ne suis pas content, je lui dis. Je lui explique. On s'explique. On parle beaucoup. Il a sa façon de travailler qui est totalement à l'opposé de la mienne. Et c'est pour ça qu'on y arrive. Ah oui, on est complets.

  • Speaker #0

    Et donc, la chambre des métiers, tu as quand même conseillé quelqu'un alors que tu ne travaillais pas du tout.

  • Speaker #1

    Ah oui. Je connaissais son ancien employeur. Je l'ai appelé par respect. Je lui ai dit, regarde, il y a Xavier qui m'intéresse. Est-ce que je peux te le débaucher ? » Il me dit « Écoute, je pense qu'il est plus fait pour toi que pour moi. » Ah !

  • Speaker #0

    C'est impressionnant.

  • Speaker #1

    Oui, non, c'est comme ça.

  • Speaker #0

    Là, est-ce que tu y vois des signes ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, je suis très destin. Hein ? Moi, je suis très destin. Il n'y a rien qui vient par hasard.

  • Speaker #0

    Oui, donc ça, tu l'as vu comme le destin.

  • Speaker #1

    Souvent, ça nous arrive avec Xavier, quand je lui dis, regarde, tu sais, il faudrait faire ça. Et c'est dingue, on a un appel d'un fournisseur qui nous dit, regarde, on a ça. C'est vrai. C'est vrai, très souvent. Parce qu'il faut savoir écouter le destin. Il faut savoir écouter les gens autour. Il faut savoir voir les signes. Alors attention, je ne parle pas de croyance, je reste vraiment... Non mais... Il faut écouter le destin. Comme la nouvelle secrétaire qu'on a pris, elle a fait un CDD à la poste. Elle est venue me livrer le courrier, un matin, deux matins, trois matins. Elle me dit, excusez-moi, j'ai vu que vous étiez seule au bureau. J'ai dit, vous savez, moi j'ai des compétences. J'ai dit, écoutez, emmenez-moi un CV. On a discuté un petit peu et ça a accroché tout de suite. J'ai dit, emmenez-moi un CV. Elle m'a donné son CV, j'ai vu son CV, comme ça. Je lui ai dit, mais qu'est-ce que vous faites à la poisse ? Elle me dit, je cherche un travail. CV énorme. Je lui ai dit, comment, c'est quand ? Elle me dit, mais moi j'arrête. le on était mi août à midi j'arrête le 1er septembre j'ai bien venu premier septembre vous étiez comme ça c'est des signes comme ça qu'il y en a un mois elle a tout capté oui donc c'est

  • Speaker #0

    ouais ça a été long tu recrutes pas pour recruter non je mets en moyenne quatre à cinq ans embauché une personne parce qu'il faut qu'elle soit faite pour nous alors des fois je peux me tromper je me suis trompé on a embauché une

  • Speaker #1

    personne qui était génial c'est quelqu'un qui nous faisait rire tout le temps on est amis on se voit des fois on va le voir à son nouveau boulot mais c'était pas bon pour pour le boulot. Il avait des fois des petites largesses dans les horaires. Se lever un petit peu. Ce n'était pas son job. Ce n'est pas son truc. Après, on a une autre personne aussi qui a vu aussi qu'il était plus BTP que notre branche à nom. Donc, j'ai toujours essayé d'aller vers les gens. Après, quand on se rend compte que les gens matchent, tant mieux. Quand ça ne matche pas, même si on voit que ce n'est pas bon, je suis prêt à les aider à trouver un autre boulot qui est plus fait pour eux. S'ils me le demandent, je les aiderai. Je me suis même un jour avec un technicien, on s'était bien disputé. On a préféré arrêter de travailler ensemble. Et on s'est revus après. on a On a parlé, on a mis les choses à plat. Et maintenant, il vient boire le café au bureau, on discute, on est très content de se voir, très content d'avoir mis les choses à plat.

  • Speaker #0

    Mais c'était le boulot qui matchait pas, quoi.

  • Speaker #1

    Non, voilà, on a regretté tous les deux nos propos, on s'était mal compris d'une certaine façon, et puis lui voulait bosser d'une façon, moi je voulais qu'il bosse d'une autre. Mais voilà, maintenant, tout va très bien. Moi, j'aime pas laisser les choses, ça me plaît pas.

  • Speaker #0

    C'est fou.

  • Speaker #1

    Mais pour dire aussi que l'entrepreneuriat et les salariés, c'est très difficile. Travailler avec des gens qu'on connaît, c'est très difficile. C'est pour ça. ça que ma compagne quand elle m'a dit je ne viendrai pas elle a eu 100% raison toi au début tu aurais aimé j'aurais voulu qu'elle vienne avec moi et là maintenant ton fils tu aimerais qu'ils viennent avec toi et c'est différent parce que mon fils fait ce métier il apprend justement à julien tonine il est dans cette classe qui va fermer il va voir son bac donc on était très heureux qui est ça et lui il est très content il a très bonne note mais ça s'arrête alors on va reparler un petit peu des salariés quelles

  • Speaker #0

    sont les qualités que tu recherches chez des... des collaborateurs ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, s'il a envie, tout le monde est capable d'apprendre. C'est-à-dire qu'à la base, on n'est pas formaté pour un travail. On est formaté pour savoir tout faire. Donc à partir du moment où la personne est volontaire, Qu'elle arrive à s'intégrer avec ses collègues, ça me va. Comme je te disais, j'ai pris des profils qui n'avaient rien à voir avec mon travail. Parce que je n'en trouvais pas. Il n'y en avait pas. Mais après, les gens, tu peux les former, tu peux les aider, tu peux les faire avancer. Il suffit d'avoir envie.

  • Speaker #0

    Écoute, une nouvelle petite carte, s'il te plaît. On arrive à l'avant-dernière.

  • Speaker #1

    C'est quoi le MEDEF ?

  • Speaker #0

    Parce que du coup, pour resituer un peu de pourquoi est-ce que je te pose cette question-là, c'est que c'est François, du MEDEF, qui nous a présenté. Parce qu'on a un partenariat avec le MEDEF pour Capsule, pour présenter des entrepreneurs du MEDEF, et on trouvait ça important. Déjà parce que moi je ne connais pas beaucoup d'entreprises qui sont dans le MEDEF, donc c'était euh un super partenariat dans ce sens-là. Donc, François, t'as recommandé ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, le BDF, moi, comme je suis touche à tout, j'ai toujours essayé de me rapprocher un petit peu de ce qu'il y avait autour de moi. Donc, j'ai tapé un peu à toutes les portes, tous les organismes, voir un petit peu si ça m'intéressait ou pas. Et je n'ai jamais été très attiré, parce qu'en fait, ils ne font rien pour t'attirer, et ça ne m'intéressait pas. Et un jour, je ne sais pas pourquoi, c'est pareil, j'ai vu passer un email, et j'ai dit à Xavier, j'ai dit regarde On va au MEDEF. Il me dit, c'est quoi le MEDEF ? J'ai dit, bonne question. J'ai dit, moi, j'ai toujours vu comme toi la télévision. Quand il y a des problèmes, on a les partenaires sociaux, le MEDEF. On voit un petit peu ce qui se fait. C'est tout ce que je voyais. On entendait les partenaires sociaux, le MEDEF. Et je voyais que le MEDEF représentait les grosses boîtes. Et surtout les très grosses boîtes. et un jour j'ai dit à Xavier le Médéafis, sois Médéafis Je veux voir. Il me dit arrête tes conneries, on n'a pas que ça à faire, on a autre chose à faire. Je dis oui, je sais, on a autre chose à faire.

  • Speaker #0

    Mais comme tu l'as dit tout à l'heure, il te dit c'est une mauvaise idée, mais il vient quand même. Oui,

  • Speaker #1

    on l'a fait. Comme toujours, il me suit toujours. C'est pour ça que ma femme me dit toujours, elle laisse Xavier, elle te connerie parce qu'il te suit tout le temps. C'est toujours comme ça. Et du coup, j'ai envoyé ma candidature. Pour une entreprise, ce n'est pas très cher à l'année. Donc, j'ai reçu un appel tout de suite. C'est là où déjà j'ai été pris de court parce que je ne m'attendais pas à ça.

  • Speaker #0

    Parce que tu t'entoures des personnes qui te ressemblent aussi. J'avais vu la réactivité. Voilà,

  • Speaker #1

    j'ai vu la réactivité.

  • Speaker #0

    C'est un bon signal.

  • Speaker #1

    Voilà, tout de suite on m'a dit, voilà, Franck... On va venir vous voir. Donc, j'ai reçu des gens qui sont venus me voir. Ils se sont assis. Bon, voilà, nous, c'est ça. On fait ça pour les entreprises, surtout pour la Corse. On représente ça, ça, ça et ça. C'est bien que vous soyez inscrits parce qu'on n'a pas beaucoup de petites entreprises. On a du mal à les faire venir vers nous. J'ai dit oui, parce que nous, dans nos têtes formatées des médias, vous n'êtes là que pour les grosses entreprises. Et Bipé, non, justement. On a beaucoup de petites entreprises et très petites entreprises. Donc, on a discuté, discuté, discuté. Donc du coup, on n'a pas sympathisé parce qu'on ne se connaît pas assez, mais on a bien accroché. Donc, un jour, j'ai eu un appel du président du Medef qui m'a dit, voilà, si ça vous intéresse, pour qu'on fasse plus en connaissance, est-ce que vous voulez qu'on déjeune ensemble ? Donc, j'ai été déjeuner avec M. Albertine. On a sympathisé aussi très bien. Ça s'est bien passé. Du coup, j'ai été encore pris de court parce que ça a été très vite. C'est histoire de deux, trois mois. Donc, ils m'ont bien expliqué ce qu'était Medef, pourquoi ils faisaient ça, pourquoi ils avaient besoin de nous.

  • Speaker #0

    Les avantages aussi.

  • Speaker #1

    Les avantages.

  • Speaker #0

    À voir.

  • Speaker #1

    Et puis surtout, qu'on pouvait compter sur eux. C'est-à-dire que moi j'ai expliqué mes problèmes, on m'a dit Franck, si tu as des problèmes on va trouver des solutions. On n'a jamais fait ça de ma vie. Depuis que j'ai créé la boîte, François est revenu vers moi, je lui ai présenté mon voisin qui est orthopédiste, il a accroché aussi avec l'histoire, avec François, il a dit ok c'est bon je viens m'inscrire aussi. Donc François est revenu, on a discuté, il m'a dit Franck, ça t'intéresse de faire une vidéo ? Je dis je ne sais pas de quoi tu me parles.

  • Speaker #0

    Ah mais ça s'est fait si rapidement ? Ah oui. Ça fait pas longtemps, la petite Omédef.

  • Speaker #1

    C'est août, je crois, ou juin.

  • Speaker #0

    Ah oui !

  • Speaker #1

    Et ça va très vite. Donc du coup, on a avancé encore très vite.

  • Speaker #0

    Tu as vu déjà ce que ça t'a apporté le Medef ?

  • Speaker #1

    Le Medef, alors, il ne m'apporte rien directement. Mais j'ai quelqu'un, ou si je viens de taper à la porte, j'ai quelqu'un qui va me répondre tout de suite. C'est ça que je voulais. Donc du coup, même quand on en discute, moi j'ai mes idées sur la Corse, j'ai mes idées sur l'entrepreneuriat. Donc quand je discute avec François, il a bien vu de quoi je parlais. C'est rare, comme je le disais au début, d'avoir des organismes. Parce que, que tu le saches, on n'est au courant de rien. Il y a beaucoup d'organismes, mais on n'est au courant de rien. Nous, on a la tête dans le guidon du matin au soir. Je ne peux pas me lever un matin et dire, tiens, je vais prendre Google ou autre.

  • Speaker #0

    Tu aimerais que ce soit l'inverse, que ce soit les organismes qui aillent chercher...

  • Speaker #1

    par l'État, par des associations, par des collectifs, par les collectivités ou par nos charges. C'est à eux de venir vers nous, de dire voilà, monsieur Saline, vous avez une entreprise de tant de salariés, vous faites tant de chiffres, vous savez que vous avez droit à ça, vous pouvez faire ça, vous pouvez faire ça. C'est à eux de venir nous voir. Ce n'est pas à moi de perdre du temps dans ma journée qui me sert à payer les charges, qui sert à les payer. Pour venir les trouver, oui, il faut que ça aille dans le bon sens. C'est une logique qui n'est pas respectée.

  • Speaker #0

    C'est quoi le plus grand défi que tu as rencontré dans ton parcours entre...

  • Speaker #1

    d'embaucher des gens ah oui Oui, parce que ça demande... Au bout d'un moment où tu es égoïste, tu penses à toi, qui a du mal à payer les salaires et c'est pas grave, ou tu penses aux autres et ton but c'est de payer les salaires et de donner à manger à ta famille. C'est ça le plus dur. C'est quand tu es à la limite de donner à manger à ta famille que tu commences tout juste à te payer, mais que tu sens que ton job t'oblige à embaucher quelqu'un parce que sinon, c'est l'effet inverse. Tu régresses au lieu d'avancer. Donc c'est d'embaucher des gens et là tu commences à avoir les boules. Tu commences à avoir la boule au ventre tout le temps parce que est-ce que je vais pouvoir le payer ? Est-ce que je vais pouvoir payer les charges ? Et c'est ça le pire. C'est ça. C'est d'être pas constitué. Petite anecdote. Un jour, j'écoutais la radio, une grande radio connue. L'audio tourne toujours quelque part sur Internet. Et il y a une personne qui parlait, une avocate connue, qui disait de toute façon, il faut taxer les entreprises. On en a marre. Les entreprises se servent sur le dos des salariés. Il faut taxer les entreprises. Et là, j'étais sur la route de propriétaire, j'ai tiré le frein à main, j'ai appelé le standard sur le continent de la grande radio. J'ai passé 15 minutes en attente et je les ai eus au téléphone. Et je leur ai dit déjà merci de me prendre au téléphone. Et je l'ai supplié d'arrêter de dire les entreprises. Parce que nous, on est les pauvres cons français, corses, qui payons des sommes astronomiques de charge, qui embauchons des gens. C'est-à-dire que nous, on fait vivre tout le monde. Moi, je fais vivre mon assureur, je fais vivre mon livreur, je fais vivre la société de carburant qui transporte le carburant à la station où je vais me servir, je fais vivre le boulanger, les restaurants où on mange, les hôteliers où on dort. On fait vivre tout le monde. Et j'en ai marre d'entendre les entreprises se gavent sur le dos des salariés. J'en ai marre. Non, les grosses entreprises. Mais 80%, c'est des petites entreprises comme nous qui galèreront toute l'année. Et j'ai dit, s'il vous plaît, arrêtez de dire les grosses entreprises. arrêtez de dire tapez sur qui vous voulez mais ne dites pas les entreprises dites séparées, petites entreprises, moyennes entreprises, grandes entreprises.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    J'ai dit, il faut vraiment arrêter de dire ça, parce que nous, on est vus comme des gens qui tapons sur les salariés, on profite des pauvres salariés, on leur prend leur argent, on les fait travailler comme des esclaves, et en fait, nous, on gagne très bien notre vie. Mais ce n'est pas ça du tout. Et j'entends ça toute la journée. Donc ça, c'est le cauchemar de l'entrepreneur, c'est d'entendre les entreprises vous gaver sur le dos des autres. Non, ce n'est pas le cas. Ce n'est pas le cas du tout.

  • Speaker #0

    Écoute, je pense que l'on arrive à la dernière question déjà. Est-ce que tu veux bien ? Tirer la dernière carte.

  • Speaker #1

    Tes aspirations pour la suite ? D'avoir des bonnes personnes qui continuent avec nous, qui soient heureux d'être avec nous. Moi, c'est ce que je veux, c'est que les gens soient heureux. Moi, je continuerai d'une manière ou d'une autre. Si je ne fais pas ça, je ferai autre chose. Toi, tu l'es ? Oui, non, moi, je suis heureux. Moi, quand les gens sont contents, je suis content. Quand les gens sont contents, je suis content. Et je peux toujours rebondir. Je dis toujours, comme je te disais, qu'on n'est pas formaté pour un travail. Quand on veut, on est capable de tout faire. Il y a des gens qui vont être précis. Par exemple, je ne pourrais jamais te faire une montre. Je ne suis pas horloger, je ne suis pas...

  • Speaker #0

    Tu n'es pas Lando Lemaire.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas joaillier, voilà.

  • Speaker #0

    On l'a reçu dans le capsule.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est un métier particulier. Mais demain, tu me dis, Franck, regarde, trouve-moi sur Internet des matériaux, je veux une horloge avec quelque chose d'extraordinaire, lumineux, je vais te le faire. Ce n'est pas un souci. Donc, tu me dis, fais-moi une dalle. Je ne vais pas la faire aussi bien qu'un maçon, mais je vais la faire et je vais apprendre. Donc, on est capable de se remettre en question, de changer de métier et d'avancer. Mais l'entrepreneuriat, tu vois, regarde, j'ai posé mes fiches, tu vois, comme je ferais sur mes dossiers et les mettre dans un ordre où il faut les travailler. Donc les jeunes, il faut qu'ils se lancent, mais réfléchis. Et tous ceux qui ont besoin d'une idée, d'un coup de main, de savoir...

  • Speaker #0

    Qui viennent te voir.

  • Speaker #1

    Qui viennent me voir. Ah oui, non, non, franchement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as pensé de cette interview ? Toi qui n'as jamais fait d'interview comme ça, en intérieur.

  • Speaker #1

    C'est très bien, c'est particulier. J'ai hâte de me revoir, comment je bouge mes bras dans tous les sens. Ça va, tu ne l'as pas mis comme ça. Je ne l'ai pas mis comme ça. Mais non, c'est particulier et c'est bien de le faire parce que... En fait, à part à toi, tout ce que je viens de dire, à qui j'aurais pu le dire ? C'est l'objectif. Voilà, donc ça laissera une trace. Que mes idées soient bonnes ou mauvaises, que ma façon de voir les choses soit bonne ou mauvaise. Il y aura toujours des gens pour et des gens contre. C'est ça. Mais au moins, je l'ai dit.

  • Speaker #0

    Qu'on soit d'accord avec toi ou pas, mais au moins, il y a quelque chose. Ça peut faire avancer les réflexions. Moi, ce que j'aime beaucoup, c'est d'inviter... des personnes qui ne pensent pas du tout la même chose, qui ne sont pas du tout dans le même secteur d'activité, des personnes que je connais, des personnes que je ne connais pas, des personnes que j'apprécie, d'autres que j'apprécie moins, mais au moins ça fait avancer le débat, ça fait avancer la réflexion vers quelque chose qu'on se construira chacun et chacune dans notre tête.

  • Speaker #1

    C'est ça, tout à fait ça.

  • Speaker #0

    Je te remercie. En tout cas, je suis ravie de t'avoir rencontré aujourd'hui. Et j'espère qu'on se reverra et qu'on aura l'occasion de discuter à nouveau de plein de sujets. C'est vrai, avec l'écosystème, on se reverra à Grosset.

  • Speaker #1

    Oui, on se reverra à Grosset. Super, je suis contente.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à tous.

  • Speaker #0

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Chapters

  • Introduction et présentation de Franck Saligny

    00:00

  • Les débuts de Franck dans l'entrepreneuriat

    01:08

  • Les défis de l'entrepreneuriat sans financement

    03:26

  • L'importance de l'accompagnement pour les jeunes entrepreneurs

    04:35

  • Passion et sacrifices dans l'entrepreneuriat

    05:48

  • Le rôle de l'innovation et de la technologie

    07:08

  • Leçons tirées de l'entrepreneuriat

    19:32

  • Aspirations futures et conseils aux jeunes entrepreneurs

    44:04

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