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Carré d'As

Chiloo - La rage de vivre, la foi en l’amour, et le poids des silences

Chiloo - La rage de vivre, la foi en l’amour, et le poids des silences

38min |01/06/2025
Play
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38min |01/06/2025
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Description

🎙 Dans cet épisode de Carré d’As, Benoît Baud reçoit Chiloo, artiste aux textes puissants et à l’émotion brute. Entre foi, famille, amour, douleur et lumière, Chiloo revient sur son chemin de vie, ses combats intimes et ce qu’il veut transmettre à travers sa musique.

💥 Un échange vrai, profond, souvent bouleversant, où il est question de :

  • Son rapport au silence et à la colère,

  • La façon dont Dieu, la foi et le pardon l’ont sauvé,

  • Ce qu’il ressent quand il chante « Je me souviens » ou « La nuit »,

  • Le rôle essentiel de sa mère et de ses petits frères dans sa construction,

  • Ce que c’est que vivre avec un manque d’amour et le transformer en musique,

  • Le passage à vide après le succès, et le besoin de revenir à l’essentiel.

🧠 Un artiste qui pense, qui doute, qui vibre, et qui touche droit au cœur.
🎧 À écouter seul·e, au calme. Ou très fort dans le noir.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tiens, la question avant de lancer le jingle, t'as souvent des tresses dans les cheveux ? C'est pas trop difficile, trop chiant à faire ? Je vois ça, moi je me dis, mais moi ça me...

  • Speaker #1

    Ouais, alors moi j'ai une dame du coup, chez qui je vais depuis un an et demi, deux ans, qui me fait les tresses, et au bout d'un moment, tes cheveux s'habituent à des mains. Et par contre, quand je change de personne, quand d'autres mains me font les tresses, c'est une horreur.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu n'as pas de tresse.

  • Speaker #1

    Non, non, non. Aujourd'hui, je n'ai pas fait de tresse. Comme on m'a dit que ce n'était pas filmé.

  • Speaker #0

    Bon, ça va.

  • Speaker #1

    Je vais épargner les tresses parce que c'est quand même deux heures de ma vie à passer dans le salon, à tenter de faire les tresses. Non, non, mais ça va. Tu vois, c'est assez chouette. En fait, ça change le visage un peu aussi. Tu vois, donc. Ouais, ouais, non, mais c'est un vrai délire. Je le fais à chaque fois que j'ai quelque chose lié à la musique.

  • Speaker #0

    en fait j'ai vu ça même sur les réseaux parce que tu en as parlé il n'y a pas très longtemps aussi sur les réseaux je me suis dit il faut que je te pose la question parce que Moi, ça m'agacerait. Moi, je ne suis pas patiente.

  • Speaker #1

    Moi non plus, mais maintenant, elles sont efficaces. Et puis, c'est le fruit de... Les dames qui me font les 13 sont hyper efficaces. Elles me les font en 15 minutes. Et c'est le fruit de beaucoup d'analyses de marché sur le marché des 13 ans. J'ai passé beaucoup de temps, si tu veux, à essayer chez un coiffeur. Donc, être trop long, à l'autre bout du monde, impossible. Là, j'ai trouvé le truc parfait qui ne coûte pas trop cher. Donc, c'est nickel. Bon,

  • Speaker #0

    ça va, alors. Ouais. Eh bien, allez, on y va. Tu as fait le choix de plonger tes oreilles ? dans un univers plein d'histoires. Carré d'art.

  • Speaker #1

    Carré d'art. Salut Tchilou.

  • Speaker #0

    Salut. Première question facile. Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Question facile, mais pas si facile. Ah,

  • Speaker #0

    elle n'est pas si facile ?

  • Speaker #1

    C'est vrai. Aujourd'hui, ça va. Aujourd'hui, ça va. Pourquoi aujourd'hui ? Parce que je pense que ta forme et ton état de santé mentale peut varier d'un jour à l'autre, et même pour certaines personnes, d'une heure à l'autre. Ok. Pour ma part, aujourd'hui, ça va. Il y a deux semaines, c'était plus compliqué. je savais pas trop où j'en étais mais là je fais plein de trucs en fait en fait ce que je supporte pas c'est m'ennuyer donc dès que je m'ennuie ça va pas parce que je procrastine, je suis dans ma chambre j'ai plus quoi faire etc et quand j'ai des choses à faire que je sais que mon programme est rythmé toute la semaine je suis heureux.

  • Speaker #0

    Quelqu'un de cadré, quoi.

  • Speaker #1

    J'ai besoin d'être cadré. C'est drôle, je fais de la musique. Ouais,

  • Speaker #0

    bah ouais. Eh ben, on va démarrer le concept de Caridas. Tu vas avoir des cartes devant toi avec des personnages dessus. Tu vas devoir retourner la carte, même la choisir par moment aussi. Tu liras la question, tu y répondras. Et puis, j'enchaînerai sur d'autres questions aussi que je te poserai. Et on va démarrer avec la première. C'est le roi jaune. Celle-ci, t'as pas le choix. C'est la toute première pour commencer.

  • Speaker #1

    Ok. Présente-toi. Vas-y. Amuse-toi. Profite. Vas-y. Donc je me présente, je m'appelle Achille. Mon prénom c'est Achille, je fais de la musique sous le pseudonyme de Chilou. Depuis bientôt 5 ans, j'ai commencé à 19 ans, 18-19 ans en fait, parce que j'avais du mal à exprimer mes émotions de fin d'adolescence, on va dire, de début de jeune vie d'adulte. Et donc j'ai trouvé la solution, je les ai mis sur papier. J'ai commencé avec le rap. Et puis, petit à petit, je me suis dirigé vers la pop parce que je me suis rendu compte qu'en travaillant en Savoie, on pouvait progresser rapidement, chanter. Et j'arrivais mieux à faire passer les émotions en chantant. Et je trouvais ça très intéressant d'écrire des chansons pop, faire passer des choses compliquées de façon simple. Je trouvais ça très, très charmant, en fait, dans la pop. Et donc, là, maintenant, je suis vraiment chanteur pop et je prends des cours de chant pour être le meilleur possible tous les jours.

  • Speaker #0

    Et pourquoi du coup avoir choisi Chilou ? Enfin, comment on dit déjà ?

  • Speaker #1

    Chilou, ça va, tu vois, Chilou, ça me dérange pas du tout. Les gens disent Chilo, etc. Ça me rend fou. Il y a deux O, mais c'est un peu à l'anglaise, tu vois. Mais à la base, mes proches m'appellent toujours d'ailleurs Chilou. C-H-I-L-O-O. Et puis moi, j'ai mis deux Ausha la fin pour juste différencier Chilou de la musique et Chilou de la famille, des amis, et voilà.

  • Speaker #0

    Et c'est juste ça.

  • Speaker #1

    C'est juste ça, un petit surnom.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est une grosse explication. Non,

  • Speaker #1

    pas du tout. Très simple. Je pense à deux ou trois ans.

  • Speaker #0

    On va passer au roi. Il y a le roi rouge, le roi bleu. On part sur lequel pour commencer ?

  • Speaker #1

    Le roi bleu.

  • Speaker #0

    Oui, vas-y. Je te laisse.

  • Speaker #1

    Tu es comment dans l'intime ?

  • Speaker #0

    Quand je dis dans l'intime, dans la vie privée. Ok.

  • Speaker #1

    Je dirais que je suis un garçon paradoxal. J'essaie d'avoir tout le temps le sourire, d'amuser mes amis.

  • Speaker #0

    Ça se voit.

  • Speaker #1

    Mon père dit, c'est le plus beau compliment qu'il ait pu me faire à ce jour, il dit que je suis un surdoué social. Donc je n'ai aucun mal à me fondre dans un décor et à m'entendre avec les gens, quelles que soient les personnes, quels que soient leurs milieux sociaux. Je me sens bien partout, peu importe où je suis. Selon mon père. Je ne me dirais pas ça de moi-même. Je ne me permettrais pas.

  • Speaker #0

    Et du coup, selon toi ?

  • Speaker #1

    Selon moi, je suis assez d'accord. Je fais aussi attention à ce que tout le monde se sente bien. Je pense être un garçon empathique. Je pense être un garçon peut-être un peu trop sensible. Aujourd'hui, être hypersensible, ce n'est pas forcément un cadeau. Et je pense, quand je disais paradoxal, je pense parfois avoir un petit peu d'égocentrisme sur certaines prises de décision. On peut être empathique et égocentrique. Je pense que c'est complètement possible sur certains choix. mais voilà il y a tout ce paradoxe là chez moi et je pense aussi c'est pour ça que je te disais que par moment il y a un petit peu de déprime parfois mais jamais devant les autres toujours seul dans l'intime mais

  • Speaker #0

    du coup si on revenait dans le passé tu étais déjà comme ça enfant ? ou même plus jeune ?

  • Speaker #1

    oui j'étais un enfant très bavard en fait donc déjà très bavard à l'école j'étais puni parce que je parlais trop Mais les profs m'aimaient bien. Ils disaient « désinvolte » . « Désinvolte » et « bavard » .

  • Speaker #0

    Bon à l'école quand même ?

  • Speaker #1

    Ça dépend à quel moment. J'ai fait de la sixième un collège plutôt correct. J'ai redoublé ma seconde. Ça a été une cata. Et puis quand je suis entré en première terminale, j'ai eu des bons résultats.

  • Speaker #0

    On saura tout.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mais du coup, tu étais comme ça enfant ?

  • Speaker #1

    Oui, carrément. J'adorais venir voir les... Je me souviens, j'allais voir les amis de ma mère quand j'étais tout petit. Je les regardais, je leur disais, toi, tu m'intéresses. J'allais le voir déjà, j'étais vraiment dans ce truc-là, tu vois. J'imagine mon enfant. Ouais, ouais, petit bonhomme. J'étais vraiment déjà comme ça. On a retrouvé des vidéos que mes parents filmaient avec une vieille caméra, si tu veux, où je disais, moi, j'aimerais bien une femme présidente de la République parce que je suis amoureux des filles. Enfin, tu vois, j'étais déjà vraiment dans ce truc-là de...

  • Speaker #0

    Oui, t'avais déjà de l'imagination.

  • Speaker #1

    J'avais déjà de l'imagination, etc. Et oui, oui, après, je n'étais pas un créatif. Non, je n'étais pas du tout un créatif. Je faisais des petites vidéos sur mon petite caméra, petit BlackBerry, petit appareil photo, des choses comme ça, mais je ne faisais pas de musique. Enfin, j'étais au conservatoire quand même.

  • Speaker #0

    Que j'allais te demander, la musique, elle arrivait quand ?

  • Speaker #1

    La musique, elle arrive au début un peu par contrainte. Ce n'est pas un kiff au départ. C'est mes parents qui me mettent au conservatoire.

  • Speaker #0

    Pourtant, aujourd'hui, c'est un kiff.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est un kiff. Mais quand j'ai 7-8 ans, que tu peux passer à quelle école ? on te met dans un endroit où on te dit « Non mais tu vas voir, ça va être cool, c'est de la musique, c'est cool. » Le solfège, globalement, ceux et celles qui en ont fait pourront te dire « Et si tu en as fait, tu me rejoindras. » C'est quand même très scolaire, le solfège. Et donc j'ai fait du solfège, j'ai fait de la danse classique pendant 3 ou 4 ans. Et ensuite, de la filière vocale. j'ai commencé à chanter en fait moi j'y suis allé parce que j'étais le seul garçon j'étais trop content c'est vraiment pour ça vraiment c'est comme la danse classique c'était vraiment déjà petit tu vois il y avait ce truc là une femme présidente et du coup seul garçon content exactement et du coup donc filière vocale en fait c'était les cours de chant approfondi tu pouvais faire soit un instrument de musique j'ai fait du piano la prof elle m'a traumatisé donc j'ai arrêté et du coup je suis parti à la filière vocale c'était juste génial et donc ensuite ça c'est de mes 8 ans à mes 12 ans puis ensuite il y a une pause au moment du collège puis la musique revient dans ma vie vers 16-17 ans,

  • Speaker #0

    l'écriture au delà de la musique revient dans ma vie vers 16-17 ans et aujourd'hui je peux lire que c'est noté dans pas mal d'endroits que t'es un des visages les plus prometteurs de la nouvelle génération pop, comment tu le ressens quand on dit ça ?

  • Speaker #1

    Ça me touche déjà, parce que les gens disent pop maintenant et arrêtent de dire rap. Donc c'est chouette, c'est très chouette.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a quand même un beau côté pop. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça qui est cool, c'est qu'en fait on a fait tout ce travail-là. Non pas que je n'aime plus le rap, loin de là. Je suis un grand consommateur de rap et j'aime énormément le rap. Mais je me retrouve beaucoup plus à ma place dans ce monde qui est la pop et la variété française. Et dans mes dernières chansons, on a essayé de faire quelque chose vraiment, en termes de direction artistique, de plus orienté pop. Et ça me touche quand on dit ça. Quand on me dit la nouvelle... C'est quoi qui dit ? Le nouveau visage ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    le nouveau visage. C'est chouette.

  • Speaker #0

    Les plus prometteurs en plus, donc prometteurs déjà.

  • Speaker #1

    C'est touchant. Prometteurs, c'est touchant. Ça veut dire qu'il y a de belles choses, il y a des choses qui ont dû plaire à ces personnes-là à un moment donné. Et nouveau visage, ça veut dire qu'il y a encore pas mal de travail.

  • Speaker #0

    Parce que même prometteur, ça veut dire évolution.

  • Speaker #1

    Oui, avec une évolution potentielle et tout. Et c'est chouette. Ça veut dire qu'une partie de notre travail, une grande partie de notre travail est reconnue. déjà par les gens. Et ils misent sur nous dans les années à venir. Je trouve ça génial.

  • Speaker #0

    Et puis par rapport à, là on va parler plutôt par rapport à ta personnalité, tu la vois comment ton évolution entre ton début à tes 19 ans et aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je suis un peu moins torturé, je pense, en esprit.

  • Speaker #0

    La musique t'a permis de...

  • Speaker #1

    Ouais, carrément. La musique m'a permis de régler pas mal de petites choses, de petits états un peu de colère ou de tristesse, parce que c'était vraiment une super thérapie. À chaque fois qu'il y avait un problème, je le mettais sur papier. Je n'arrivais pas à l'exprimer aux gens, mais j'arrivais à le mettre sur papier, c'était génial. C'était vraiment trop chouette. Et du coup... Maintenant, j'ai grandi entre 19 ans et 23 ans aujourd'hui. Pas forcément plus calme, toujours un peu fou. Enfin, dans le bon sens, bien sûr, je ne suis pas un grand malade.

  • Speaker #0

    Oui, mais fou, voilà. C'est fou, je dois dire.

  • Speaker #1

    Mais je me prends moins la tête. Ça, c'est sûr. Je me prends moins la tête. Et puis, à 19 ans, je ne fréquentais pas des gens de 10 ans de plus que moi. Aujourd'hui, à 23, la plupart des gens avec qui je travaille ont minimum 10 années de plus que moi. Et donc c'est chouette parce que de un, on peut les embêter sur leur âge, ça serait cool. Et de deux, on a beaucoup à apprendre de nos aînés. C'est une porte ouverte que j'enfonce, mais il m'inspire beaucoup. Les personnes avec lesquelles je travaille m'inspirent beaucoup.

  • Speaker #0

    Et moi, je t'ai vu sur scène il y a deux ans.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, du coup, je te revois aujourd'hui. Qu'est-ce que pour toi, il y aurait eu entre ces périodes-là ? Parce que je crois qu'il y a eu une petite pause, entre guillemets. Il y a deux ans,

  • Speaker #1

    donc on est au bord de la mer il y a deux ans.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était en juillet, il y a deux ans. Festival de la paille.

  • Speaker #1

    Ah oui ! Oh là là, il y avait eu un souci technique de dingue, non ? Ah non, je m'étais foiré ! Je m'étais foiré sur un morceau !

  • Speaker #0

    Oui, mais ça ne faut pas l'écouter.

  • Speaker #1

    Sur Genèse, c'était horrible ! Ah moi, j'ai aucun problème à l'écouter !

  • Speaker #0

    Ça ne faut pas l'écouter.

  • Speaker #1

    Je m'étais foiré sur Genèse, j'avais mal démarré. Mais c'était un festival de fou, par contre. Oui. Il y avait les 47 terres avec le dieu Capéo. et puis il pleuvait il pleuvait des cordes ah oui on croyait que c'était l'être annulé peut-être mais moi j'étais dans la bouillasse écoute, bah ouais je pense qu'on est au moment où, non je pense que je suis au moment où je suis le plus heureux du monde en termes d'accomplissement musical parce que j'ai un morceau qui fonctionne bien je suis sur la scène d'un énorme festival avec des gens que j'aime je crois que je me je suis bien, je crois que je suis Personnellement, il y a deux ans, si on parle un peu de l'intime, je suis certainement en couple. Donc ça doit aller, ça doit aller Aujourd'hui du coup Non non non, j'ai envie de finir Non non non, il faut passer du temps Faut apprendre à passer du temps tout seul Moi je suis vraiment dans cette phase là Oula, attends Passe du temps avec toi même, apprends à t'aimer A 100% et ensuite On ira rencontrer des gens avec qui on aura des choses à donner

  • Speaker #0

    C'est quand même super bien que tu rentres de la télé Parce que j'avais une question Que tu avais choisie Non ça c'est après C'est une question que je pose un peu Voilà. quasiment tous les invités.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et tu parles d'amour. Ouais. Que veut dire l'amour pour toi ?

  • Speaker #1

    L'amour, c'est à la fois mon meilleur ami et mon pire ennemi. C'est celui qui m'a rendu le plus heureux et le plus triste, aujourd'hui.

  • Speaker #0

    C'est ce que je remarque, là, parce que c'était en fait... C'est pour ça que je me suis dit, tiens, je vais poser la question maintenant. Tu vois,

  • Speaker #1

    j'en parle plus toi, je sais pas.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est rentré tout de suite.

  • Speaker #1

    C'est celui qui m'a à la fois rendu le plus heureux et le plus triste, ouais.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, quand on dit aujourd'hui, est-ce que t'es toujours en couple, non, et j'en suis content.

  • Speaker #1

    Et là, j'en suis content, oui. Alors qu'avant ne plus être en couple et être seul, c'était une horreur pour moi. C'était une catastrophe de me retrouver tout seul avec moi. Pourquoi ? Parce que quand tu as passé tes 17 ans à tes 22 ans, alors pas avec la même personne, mais constamment entouré de quelqu'un, constamment à côté de quelqu'un, tu t'es construit avec quelqu'un, pour moi. Je ne t'ai jamais construit tout seul. Je ne me suis jamais construit tout seul. Je n'ai jamais pris ce temps-là d'être tout seul.

  • Speaker #0

    Et puis là, maintenant, tu es tout seul.

  • Speaker #1

    Je suis tout seul, mais ça ne fait pas longtemps que je suis tout seul. Du coup, c'est chouette. En fait, je me rends compte des bienfaits d'être seul, de se dire Ah c'est cool, je peux rentrer là, les pères, je rentre à la maison, je suis content, je passe une bonne soirée avec mes amis. Ça fait du bien, je ne connaissais pas ces trucs-là et c'est cool. Et je fais des expos tout seul, tu vois. J'adore ça, l'expo tout seul, je me parle là tout seul. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai vu que tu aimais bien les expos.

  • Speaker #1

    J'adore les expos.

  • Speaker #0

    On va en parler. Je me le suis noté aussi parce que j'ai fait le tour sur tes réseaux sociaux. Ok, reviens. Il se passe beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais, c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Et tiens, alors en fait tu parlais de la dame. Mais d'abord, il y a la dame jaune qui est là. Celle-là, c'est celle où tu n'as pas le choix. pour clôturer cette première partie.

  • Speaker #1

    Très bien. Mais finalement, qui es-tu ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que depuis le début, on parle de toi. On parle un peu de ta personnalité, de qui tu es. Mais oui, finalement, du coup, qui es-tu ?

  • Speaker #1

    Finalement, je crois que c'est juste Achille qui essaye de faire de la musique.

  • Speaker #0

    Il essaye.

  • Speaker #1

    Il essaye, je ne dirais pas qu'il réussit, il essaye. Il essaye de faire du mieux qu'il peut, je pense. Je parle à la troisième personne, mais en prenant des cours de chant, en travaillant sa voix, en travaillant son écriture tous les jours. Je pense que c'est juste un gars qui s'est retrouvé là, qui est content de s'être retrouvé là, qui est fier. mais qui ne veut pas lâcher, qui veut toujours faire de son mieux et continuer à toucher les gens selon leur dire pendant des années. C'est juste Achille, Chilou, c'est juste Achille qui écrit, qui fait de la musique. On ne peut pas s'y éloigner que ça, les deux.

  • Speaker #0

    On le souhaite alors. Oui,

  • Speaker #1

    on le souhaite, on croise des doigts.

  • Speaker #0

    Et du coup, la dame jaune que tu viens de retirer a caché les deux autres qui sont dessous.

  • Speaker #1

    Ok, je la mets là.

  • Speaker #0

    Il y a la reine bleue et la reine rouge qui sont installées devant toi. On part sur laquelle ?

  • Speaker #1

    Allez, la rouge.

  • Speaker #0

    La rouge ? Ouais. Allez.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu penses que tout va s'arranger ? Très bonne question et belle référence. Bah oui. Belle référence.

  • Speaker #0

    Ta chansons.

  • Speaker #1

    Ouais. Dans quel contexte ? Dans la vie ?

  • Speaker #0

    Ouais, ou par rapport à la chanson aussi.

  • Speaker #1

    Par rapport à la chanson.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Dans ma chanson, la prise de position est plutôt dans un oui. Plutôt tout finit par s'arranger un jour, enfin, je crois. Il y a quand même le « enfin, je crois » qui vient dire « attends, je pense » . Et le « enfin, je crois » , c'est un peu le truc de se dire selon ma petite expérience de garçon de 23 ans, je crois, j'ai vu que ça pouvait s'arranger. Normalement, ça s'arrange. C'est plus comme ça que je l'ai écrit, le truc et tout. J'ai plutôt tendance à être optimiste, de façon générale. Et quand j'ai écrit cette chanson, je me suis toujours dit « Ouais, tu traverses parfois des moments compliqués, tu n'as pas l'impression de voir la lumière, mais je pense clairement que ça peut venir de toi, cette lumière-là, ce truc de se dire « Il y a une solution quelque part quand même. » Tu vois ? On se remet souvent... de beaucoup de choses, alors qu'on n'a pas la sensation de pouvoir s'en remettre. C'est ma mère qui dit ça et je trouve ça assez juste. Elle dit que l'humain se remet de tout. Alors bien sûr, quand il y a des événements très graves, c'est vrai que c'est toujours plus long, parce que c'est une histoire de durée aussi. Mais globalement, j'ai l'impression que l'humain... pas généralisé, mais la plupart des gens arrivent à se remettre de certaines choses et à avancer. Comme si l'humain était assez résilient de nature et qu'il y avait le moment, il s'est produit, grave, à un certain niveau, et il fait preuve de résilience, il accuse le coup. il repart. Et je sais pas, j'ai cette sensation-là. Et c'est aussi pour ça que j'avais envie d'écrire une chanson positive. Même si j'adore écrire des chansons tristes, vraiment, ça c'est vraiment un truc que j'adore faire. Mais je sais pas, j'avais cette sensation que en mettant justement encore des mots, ça allait pouvoir, en tout cas moi, m'aider et peut-être aider d'autres personnes.

  • Speaker #0

    On va prendre l'arène bleue.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Vu que t'es parti sur une bonne lancée, on va y aller.

  • Speaker #1

    C'est parti. Tu fais de beaux rêves. C'est encore une référence ou pas ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est chouette.

  • Speaker #1

    Tu fais de beaux rêves ma fille, demain tu seras grande fille que je n'ai pas d'ailleurs. Oui, et quand ? Je me suis projeté. En fait, moi j'adore dormir. C'est vraiment mon kiff de vie. Dans la vie, mon bonheur ultime, c'est le sommeil. Et pourquoi ? Parce que quand on dort, on rêve. Et quand on rêve, c'est super. On fait des cauchemars, bien sûr. Mais quand on rêve, on vit des choses extraordinaires. Du coup,

  • Speaker #0

    c'est là que tu rêves d'une fille, du coup ?

  • Speaker #1

    Pas forcément d'une fille, mais je fais des rêves...

  • Speaker #0

    Pas d'une fille, du coup, comme par la chanson.

  • Speaker #1

    Oui, par exemple. Par exemple, moi, la paternité, c'est quelque chose que j'aimerais beaucoup. En tout cas, de papa, moi. Mais bon, je suis encore un petit peu jeune, mais c'est un de mes rêves du coup. Ouais ? Ouais. Et oui, quand on rêve, on se sent bien. Et puis il y a des gens ouf. qui arrivent à avoir un sommeil conscient, je crois que c'est pas n'importe quoi ça, mais je crois qu'ils arrivent, d'une façon ou d'une autre, avec tel ou tel exercice, à un petit peu entrer dans leurs rêves et contrôler un petit peu leurs rêves. Moi, donnez-moi ça. Donnez-le-moi le truc, c'est extraordinaire.

  • Speaker #0

    Il faut déjà réussir à dormir.

  • Speaker #1

    Toi, tu dors ou... Tu dors pas beaucoup, toi ? Insomnie ou mal à t'endormir ? Insomnie, surtout. Ah, comme ma maman, oui. D'accord.

  • Speaker #0

    Il faudra trouver des solutions.

  • Speaker #1

    Ouais, tu mets pas des musiques... T'as tout tenté, quoi. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai tout tenté.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Je bosse, je fais tout ce qui peut me fatiguer. Ok.

  • Speaker #1

    Tu lis avant ?

  • Speaker #0

    Non. Tu lis pas ? Non.

  • Speaker #1

    C'est pas mal, hein ? Ouais. Bah en fait, ça te...

  • Speaker #0

    Faut lire quoi ?

  • Speaker #1

    Un livre qui te plaît, déjà. Mais j'en ai plein, si tu veux, je te recommande. Allez. Alors, je peux te recommander Chantarame. C'est un livre assez exceptionnel d'un évadé de prison australien qui se retrouve à partir en Inde pour fuir. La prison.

  • Speaker #0

    Pas très joyeux avant de dormir ?

  • Speaker #1

    Oui, mais l'histoire est folle. D'accord. L'histoire, elle est vraiment dingue. Eh ben,

  • Speaker #0

    on le note.

  • Speaker #1

    Vraiment dingue. C'est le champion de la rame, c'est super. Tu as le prix Goncourt 2024. de Jean-Baptiste André, qui s'appelle Veiller sur elle. Histoire folle. Ça, c'est énorme. Alors, les gens, soit ils arrivent à rentrer dans l'histoire, soit ils n'y arrivent pas. Mais de façon générale, si tu arrives à rentrer dans l'histoire, c'est trop bien. Et moi, j'ai remarqué qu'à chaque fois que je lis, je m'endors. Mais après, moi, je suis un gros dormeur.

  • Speaker #0

    Mais rien que là-dessus, tu montes ton côté qu'aime bien la culture, en fait. Grave,

  • Speaker #1

    mais c'est tellement bien. Et puis, pour quelqu'un qui écrit, lire, génial. Tu passes, tu regardes ton inspiration Ton imaginaire, les deux sont... Grâce à la lecture, les deux sont... sont travaillés d'une façon ou d'une autre. Ton lexique, parce que l'air de rien, t'apprends peut-être d'autres mots, des façons de formuler des phrases. La lecture, pour moi, c'est exceptionnel. Tu rencontres des personnages, tu rentres dans un monde, tu t'évades, tu prends du temps tout seul. Enfin bon, c'est génial, quoi.

  • Speaker #0

    Et ton inspiration pour la musique, elle peut venir de là ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, carrément. Ouais, ouais, ouais, carrément. Alors, mon inspiration... Oui, oui. Beaucoup plus que pour les expos, par exemple. Mais ça va être plutôt peut-être dans des tournures de phrases, dans des façons de raconter les choses, de dire les choses. Surtout, je vais peut-être m'inspirer d'une façon d'écrire un auteur, par exemple.

  • Speaker #0

    Et la chanson, par exemple, tout finit par s'arranger. Elle vient comment ? Tout d'un coup, tu te dis tiens, j'ai quelques petits mots, je vais les gribouiller, je vais les... Ouais,

  • Speaker #1

    elle vient de façon inopinée. Elle a toqué à la porte cette chanson, je ne lui ai pas forcément demandé d'arriver. Elle a toqué à la porte comme ça, belle image, avec plaisir. Et elle est sortie d'un coup, vraiment d'un coup. Je crois que mon compositeur Arnaud, il avait une guitare, il a joué des accords, il était au cinquième. Moi j'étais au septième, puisqu'on avait deux apparts. Son appart au septième et on avait l'ouest d'un appart en dessous, au cinquième. Et ils étaient au cinquième, ils faisaient la prod, je crois. Ils m'envoient la boucle de guitare. Ouais, cool, j'écoute une fois, deux fois, sympa. Je me mets sur mon ordi et hop, ça sort tout de suite. C'est très rare que ça sorte comme ça. Comme ça ? En 30 minutes, tout le texte qui sort, boum. C'est hyper rare.

  • Speaker #0

    Et au bord de la mer, c'était pareil ?

  • Speaker #1

    Au bord de la mer, c'est encore plus cool. C'est que... On est tous les deux avec Arnaud au septième. Il joue une boucle. Et moi, je fais... Je commence à faire le yaourt. on écrit assez rapidement et puis après on se remet à rebosser dessus avec un ami à moi avec qui j'écris la plupart de mes textes et Au bord de la mer est né, et en fait quand ça naît comme ça sans vraiment réfléchir et tout c'est vraiment chouette c'est vraiment cool, c'est qu'il n'y a pas trop de calcul il n'y a rien, pas de prise de tête j'ai l'impression que la musique ça doit être facile, le mot est un peu rude mais Ça ne doit pas être lié à des prises de tête dans la création. La création, c'est libre. C'est quelque chose qui est, à mon sens, ça doit aller tout droit. Tu as le droit de te remettre, de rebosser des mots, bien sûr, évidemment, mais si tu commences à bidouiller, ça, non, je ne sais pas, peut-être pas plutôt un refrain là, non, c'est relou, vas-y, on va faire un autre texte, une autre chanson.

  • Speaker #0

    Et si je te demandais une différence entre composer un titre comme ta reprise de Je m'en vais et composer un titre comme Tout finit par s'enjouer au bord de la mer, est-ce que tu... Quelles seraient les différences entre ces deux procédés ?

  • Speaker #1

    La grosse différence, c'est que...

  • Speaker #0

    D'un côté, la chanson existe déjà. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    La grosse différence, elle est là. C'est que quand tu reprends un tube, parce que le Je m'en vais, c'est un tube, c'est un hit de dingue, et que tu décides de le faire en reggaeton, rythmique reggaeton, quand le morceau n'est pas du tout reggaeton à la base, il faut réussir... à faire, alors je ne vais pas dire un petit peu oublier la version originale parce qu'elle est trop forte et trop puissante, mais à réussir à apporter sa propre patte sur un morceau qui cartonne.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose que tu as réussi du coup.

  • Speaker #1

    Et qui n'est pas si vieux que ça. En tout cas, j'ai essayé et on est assez fiers du résultat. Mais je pense que la reprise de Je m'en vais, si on l'avait fait exactement comme Vianney, je ne suis pas sûr que ça aurait fonctionné. Parce que sur une chanson triste, c'est sa chanson, je veux dire, elle est... Elle est superbe, elle est bien écrite, elle est touchante, la voix qui tremble un petit peu. Nous, on voulait vraiment aller vers quelque chose d'hyper solaire. Je pense que c'est là où ça a pu parler aux gens un peu plus. Donc là, elle est là, la différence. Alors que quand c'est un morceau, ou c'est mon morceau, c'est moi qui l'ai écrit et interprété, ben t'es plus libre, quoi. T'es plus libre sur... T'as moins de code, du coup, parce que tu sais que t'as pas la certitude que c'est un succès, que le morceau a explosé avant, que les gens vont peut-être être réceptifs, tu l'as pas. Mais par contre, t'es un peu plus libre.

  • Speaker #0

    Rien à voir, du coup, on passe sur autre chose. Mais la nature, qu'est-ce que ça représente pour toi ? Parce qu'on voit beaucoup entre Au bord de la mer, du coup, dans le titre, et puis du coup, sur le dernier clip, tout finit par s'arranger. Il y a quand même des rapports aussi avec la nature.

  • Speaker #1

    L'eau, surtout, vachement. L'eau, ça m'apaise grave.

  • Speaker #0

    Ça apporte quelque chose à ta musique, du coup ?

  • Speaker #1

    Ça m'apporte quelque chose à moi, et du coup, je pense par conséquent à ma musique, ouais.

  • Speaker #0

    Ça t'apporte à l'aspect visuel ? Tu t'en sers sur les visuels ?

  • Speaker #1

    Oui, je trouve ça tellement beau. C'est bête, mais c'est sublime. D'une mer à l'autre, c'est pas les mêmes vagues. D'un temps à l'autre, c'est pas les mêmes vagues. C'est comme nous, en fait. Comme nous, quand tu m'as dit ça va aujourd'hui, ouais. Ça va, la mer est calme aujourd'hui. Et puis demain, grosse vague et tout. On n'espère pas quand même. Non, pas de tsunami non plus. Mais pour surfer un peu à Biarritz, c'est cool s'il y a des grosses vagues. Tu surfes toi ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Non, non, non.

  • Speaker #1

    Bon, j'essaye moi.

  • Speaker #0

    Moi, j'habite à Dijon, donc tu sais, Dijon, la mer, il n'y a pas...

  • Speaker #1

    Non, mais c'est cool. C'est vrai, j'aime bien Dijon, elle est sympa la ville. Je suis déjà allé. D'accord. Je ne sais pas si tu es allé. Parce que tu sais, quand on fait les plateaux radio, on va dans plein... Ah non, je suis allé à Metz, pardon, excuse-moi.

  • Speaker #0

    Oui, donc non, c'est...

  • Speaker #1

    Rien à voir. je suis allé à Metz un peu plus bas pas mal Metz ouais pas mal aussi mais je vais passer de voir à 4 quand tu veux

  • Speaker #0

    Il y a de quoi faire à Dijon.

  • Speaker #1

    Il y a de quoi faire, ouais, c'est grand, je crois. Oui. Il y a une école de musique là-bas. Ouais, oui, oui. J'ai des potes qui y étaient. Pas mal.

  • Speaker #0

    Bien à savoir.

  • Speaker #1

    Bien rattrapé. Oui.

  • Speaker #0

    Et t'aimes beaucoup parler de confiance en soi et d'acceptation. Est-ce que c'est important d'en parler pour toi ?

  • Speaker #1

    Bah grave, surtout dans notre génération. Je trouve qu'on est tellement une génération... On est une belle génération. Moi, j'adore ma génération. Je trouve qu'on est une génération où on a des beaux combats. On accepte beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    23 ans plus après les années 2000 du coup Ouais c'est ça génération Z

  • Speaker #1

    des générations vraiment réseaux sociaux, etc. On a des beaux combats. On accepte beaucoup de choses. La parole est beaucoup plus libre. En revanche, à cause des réseaux sociaux, on est quand même beaucoup dans le paraître. On ne va pas se mentir. Mais les gens manquent de confiance parce que il y a cette histoire de paraître où tu vois la vie des autres qui est idéale, qui est super, qui est magnifique parce qu'ils ont voulu montrer que ce qu'ils ont voulu montrer. On ne va pas se mentir. Mais toi, du coup, il se peut que tu te fasses piéger par ça et que tu sois en mode, ah ouais, j'ai vraiment une vie pourrie. Oh, j'ai pas confiance en moi. bah non attends toi tu fais des belles choses aussi dans ta vie c'est pas parce que t'es pas je sais pas c'est pas parce que t'es pas à Dubaï au parfum d'un beach club que t'as une vie éclatée alors faut se dire la vérité quoi non en fait et je pense que c'est cool de libérer aussi cette parole et de dire attends mais tu fais des belles choses aussi dans ta vie prends confiance en toi en fait juste ça me paraît logique on a tous des choses qui nous animent dans nos vies qui sont pas forcément soleil, je sais pas quoi.

  • Speaker #0

    Tu veux le faire passer au travers de la musique, du coup ?

  • Speaker #1

    Ouais, j'essaie. Mais maintenant, je prends un petit peu plus confiance, du coup, en moi et en ce que je raconte. J'ai toujours l'impression de dire du bullshit, mais de dingue. Tu sais, j'ai l'impression d'être un... Tu sais, les mecs qui font des... Les mecs sur les réseaux sociaux qui font leur talk, qui parlent de business, de trucs improbables.

  • Speaker #0

    Et toi, tu parles du coup de...

  • Speaker #1

    Moi, je parle plus de santé mentale, mais j'ai l'impression que je suis un gourou comme eux, tu vois ? Je te jure Oui mais ça c'est drôle Bah ouais Enfin j'essaie de pas l'être Mais en tout cas J'essaie de vraiment partager Ce que j'ai sur le cœur Tu vois Parce que si tu le vérifies bien Quand on parle de ce sujet là On est filmé à côté Ouais mais c'est très bien Tu vois C'est le moment de ce sujet là Ça va très bien C'est trop bien Ouais c'est parfait Le truc Dubaï Ça fait une bonne accroche Réseau social Ouais voilà Ça fait un bon moment Non je te jure Mais pourquoi pas aller à Dubaï Après Bah non tant qu'à faire

  • Speaker #0

    Oui Juste pour visiter

  • Speaker #1

    Ouais ouais vite fait on passe

  • Speaker #0

    On passe à la carte suivante, parce que sinon, on va s'éloigner beaucoup. C'est l'as, sauf que je me mélange même moi dans les cartes. C'est l'as bleu et l'as rouge.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Aucun rapport avec les signes qui sont dessus. D'accord.

  • Speaker #1

    Mais moi, je vais quand même aller sur le cœur.

  • Speaker #0

    Eh bien, allons sur le cœur.

  • Speaker #1

    Si tu étais un super-héros, quel serait ton super-pouvoir ? Ah ben, je sais. Si j'étais un super-héros, je serais le surfeur d'argent.

  • Speaker #0

    Ok. Pour surfer à Biarritz.

  • Speaker #1

    Pour surfer à Biarritz, parce que c'est le plus fort. Il est une distance à tout le monde, le surfeur d'argent. Il est trop fort. Mais il est hyper triste. Il n'a plus de sentiments, ce mec. Alors, c'est juste pour le super-pouvoir que je suis le surfeur d'argent. Pas pour les tapes.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui ne connaissent pas...

  • Speaker #1

    Le surfeur d'argent, c'est un héros Marvel qui s'appelle Norin Rad, qui est pote avec les 4 Fantastiques, et qui a été, en gros, doté du pouvoir cosmique par un énorme mec qui s'appelle Galactus. Et qui est... Galactus n'est pas très sympa parce qu'il veut anéantir toutes les planètes, en fait. Il y a plein de planètes dans leur truc. Et le surfeur d'argent, il a eu une amoureuse à un moment donné. Il l'a perdue. Et puis, il est tout en métal, le mec, en fait. Il est très, très beau. Il a un surf sur lequel il a tous ses pouvoirs, toute sa force. Mais il est extrêmement triste. En fait, il n'est pas triste. Il n'a plus de sentiments. Il ne ressent rien, tu vois. Mais par contre, il est trop fort. Trop fort. Et le super pouvoir, par contre, ça serait... téléportation ouais j'adore voyager juste pour voyager hop en Thaïlande ok et tirant en Thaïlande ouais entre autres hein oui entre autres je dirais partout j'adore regarde truc tout con tu tapes pas le train pour aller à un concert

  • Speaker #0

    Ouais, ça, ce serait bien,

  • Speaker #1

    ça. Là dans le sud, t'as pas les 6 heures de train. Paf !

  • Speaker #0

    Je suis abézié.

  • Speaker #1

    Pas de fil d'attente.

  • Speaker #0

    Tu arrives, tu vas faire une expo. Boom, clac. C'était impossible d'y aller au Grand Palais. Télétransportation. J'arrive en plein milieu du truc.

  • Speaker #1

    Parce que tu y es allé au Grand Palais.

  • Speaker #0

    J'y étais hier pour Art Paris. C'était trop bien. Tu connais ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    pas du tout. C'est en gros toutes les galeries parisiennes un peu stylées, entre guillemets, qui partagent leurs oeuvres et leurs artistes. Et c'était chanmé.

  • Speaker #1

    Mais t'aimes beaucoup faire tout ça. Ouais,

  • Speaker #0

    et puis ça me fait passer du temps avec ma maman. Moi, en fait, je suis content. Ah ok, c'est pour ça. Entre autres, ouais. C'est elle qui m'a mis dans les expositions quand j'étais petit. Maintenant, c'est moi qui la traîne là-bas. Et on fait plein de trucs. On fait du spectacle. On va voir Medicar Chouch demain.

  • Speaker #1

    C'est moi qui la traîne. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai déjà entendu.

  • Speaker #1

    J'aime bien.

  • Speaker #0

    C'est un chorégraphe. Un chorégraphe de fou. On va le voir demain. On essaie de faire plein de petites activités comme ça.

  • Speaker #1

    C'est plutôt pas mal Et si on parle un peu de scène T'es comment quand tu montes sur scène ? Bon déjà un peu tout fou, tout voilà, mais qu'est-ce que ça t'apporte la scène ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Avant de monter sur scène, je suis possédé.

  • Speaker #1

    Vraiment, je suis fou.

  • Speaker #0

    En fait, les deux minutes avant de monter sur scène, je suis dans un état d'extase un peu. Je suis fou, tu vois, j'ai envie d'aller. J'ai plus peur. Quinze minutes avant, j'ai peur. Qu'est-ce que je fais encore ? Il y a 5000 personnes, mais c'est quoi cette histoire ? Pourquoi je suis là, moi ? Qu'est-ce que je fais là ? Tu vois, là-bas, je fais de la musique dans ma chambre, t'arrives sur scène. Et puis, quand j'entends le présentateur, par exemple, sur un plateau radio qui dit « Eh, nous allons accueillir Chilou ! » Ouais, je suis là, je suis « Ouah ! » Je me fous, tu vois, vraiment, c'est incroyable. Je monte sur scène et je me sens bien. C'est dur de vivre, c'est très paradoxal, mais je trouve ça très dur pour un artiste de vivre le moment présent quand il est sur scène. C'est tellement peu commun. C'est tellement... L'humain n'est pas trop adapté à recevoir des applaudissements, des hurlements, de... de milliers de personnes ou de centaines de personnes, je trouve.

  • Speaker #1

    Et quand on crie ton prénom, du coup, c'est comment ?

  • Speaker #0

    J'entends pas trop. En fait, quand t'arrives sur scène, t'es dans ton concert, alors tu prends en compte les gens, bien sûr, et t'as une forme de concentration, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah, mais tu le sais, du coup.

  • Speaker #0

    Je l'entends, ouais, d'une oreille. Et si tu veux, ça fait... Et oui... Je suis trop bien quand je suis sur scène. Je suis trop heureux. Moi, mon rêve, c'est de faire une tournée de Zénith. Franchement, j'espère qu'un jour, on va réussir. Ou même une tournée complète déjà de salles de 3-400. Ça serait fou. Partout en province, etc. Ce serait génial.

  • Speaker #1

    Et pour toi, la différence ? Parce que tout à l'heure, on parlait du Festival de la Paille. Pour toi, c'est quoi la différence entre une scène de festival et une scène en salle classique ?

  • Speaker #0

    La grosse différence, pardon, c'est que les gens te connaissent moins sur un festival, peut-être. Ouais. Parce qu'ils sont là pour voir plusieurs artistes. et puis il te voit, il tombe sur toi. Quand une scène classique, c'est des gens qui viennent pour toi. Donc la pression est différente.

  • Speaker #1

    Et le public qui ne te connaît pas forcément, du coup, tu le gères comment ?

  • Speaker #0

    Je l'adore, celui-là. Ah bon ? Je l'adore. C'est comme le public de première partie, où je suis en première partie d'un artiste. Tu dois tout leur prouver. C'est génial. Donne à quatre fois plus. Et le public qui te connaît, tu dois les rendre encore plus fiers d'être venu à ce concert. Donc dans les deux cas, il faut se la donner à 100%.

  • Speaker #1

    Dans les deux cas, c'est difficile.

  • Speaker #0

    Dans les deux cas, c'est difficile, mais c'est... ô combien enrichissant et ô combien gratifiant de monter sur scène.

  • Speaker #1

    Avant de passer à la dernière carte, qui sera donc l'as jaune, qui arrivera là juste après, quel est ton lien avec les réseaux sociaux ? On en parlait tout à l'heure, du coup, rapidement. Tu parlais que c'était un peu difficile, mais en même temps, que c'était une bonne chose pour votre génération.

  • Speaker #0

    Grave.

  • Speaker #1

    Mais toi, par rapport à toi, tu les utilises trop ? Qu'est-ce que...

  • Speaker #0

    Moi, j'aime bien dire que j'ai une relation toxique avec les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Pourquoi toxiques ?

  • Speaker #0

    Parce que tu les aimes pas trop, mais t'as besoin d'eux. Moi, je suis pas un grand fan des réseaux sociaux. Tu vois, à la base, j'avais pas de réseaux sociaux avant de commencer la musique. Oui, aujourd'hui, parce que ça fait vivre ma musique.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que j'ai besoin d'eux. Oui, mais tiens un temps. Ouais,

  • Speaker #0

    si tu me demandes ce que je pense des réseaux sociaux, je suis pas fan des réseaux sociaux. Ça permet plein de belles choses, évidemment. partager plein de très beaux contenus, on apprend des sublimes choses, il y a des gens qui partagent leurs oeuvres, des poèmes, des livres, voilà, mais comme je le disais, il y a beaucoup de paraître, beaucoup de... de choses que t'es pas obligé de voir qui sont peut-être nuisibles à ta santé mentale et voilà mais dans le cadre artistique je trouve que c'est exceptionnel comme façon de partager c'est presque même aujourd'hui l'une des seules façons de faire vivre ta musique tu parles du coup de santé mentale en parlant de réseaux sociaux ouais qu'est-ce que tu pourrais dire à un jeune qui se lance pas

  • Speaker #1

    forcément qui se lance en tant qu'influenceur ou autre mais je veux dire qui s'inscrit sur un réseau social qui se dit je vais publier des choses je vais faire des choses qu'est-ce que tu lui... Lui conseille ? Lui conseille et qu'est-ce que tu lui dis ?

  • Speaker #0

    Je lui dirais d'y aller mollo. Tu dirais d'y aller mollo et de mettre ses ex en sourdine. Mets tes ex en sourdine, comme ça, elles ne te voient pas. Moi, je fais ça tout le temps. C'est génial. Parce que tu ne la bloques pas. Du coup, tu ne passes pas pour un gamin, mais tu la mets en sourdine. Tu ne vois pas ses publications, tu ne vois pas ses stories. Pas stoche. Je rigole. Ça, c'est évidemment une blague. Un peu vrai, mais c'est une blague. Non, je lui dirais de faire attention parce que, à mon sens, en passant trop de temps dessus, il va perdre énormément de moments de vraie vie. Tu vois ? Aujourd'hui... Dans une famille, par exemple la mienne, on avait ça. Au bout d'un moment, tu as le papa qui est sur son téléphone, qui regarde son téléphone, il ne parle pas. Tu as les enfants aussi qui sont un peu sur leur téléphone, ils ne parlent pas. Je vois ça par exemple dans les restaurants, les enfants sont sur leur téléphone, ils ont les écouteurs. Ils sont avec leurs parents, ils ont les écouteurs, ils regardent des trucs et tout. Je me dis mais c'est ouf quand même. Tu es avec tes parents, ils te payent le resto, tu es en train de regarder des réseaux sociaux. Tu te rends compte tellement on a été absorbé par ce truc-là ? Moi, je dirais d'y aller mollo parce que tu perds des vrais moments qui seront très compliqués à rattraper plus tard.

  • Speaker #1

    C'est quoi la vraie vie pour toi ?

  • Speaker #0

    La vraie vie, c'est passer du temps avec ceux qu'on aime, en famille, avec des amis, jouer à la pétanque. C'est boire des coups. C'est que des trucs cools.

  • Speaker #1

    On revient à l'amour.

  • Speaker #0

    Ouais, à l'amour aussi. L'amour des proches.

  • Speaker #1

    Quand je dis l'amour,

  • Speaker #0

    oui. Ouais, l'amour des proches et tout. C'est ça, moi, je pense. La vraie vie, c'est faire des choses qui contribuent à ton bonheur.

  • Speaker #1

    On passe à la jaune. Grave. Pour terminer.

  • Speaker #0

    La petite dame. Ouais. Merci. Alors, peux-tu faire un bilan de toi du passé ? Que dirais-tu au toi du futur ? Alors, je pense que le moi du passé, d'un point de vue personnel ou musical ?

  • Speaker #1

    Les deux. Les deux ? Si tu veux. Ouais. Comme tu veux.

  • Speaker #0

    Musical, j'ai pas grand-chose à reprocher au moi du passé parce que c'est arrivé un peu par hasard. La musique, le fait d'en faire son métier dans ma vie. Donc, j'ai découvert tout. Et puis, j'avais 19 ans. Tu vois ? Je ne suis pas vieux encore aujourd'hui. J'en ai 23. Donc, je continue d'apprendre. C'est sûr. Bah ouais. Donc, je ne lui en veux pas d'un point de vue musical. Non, pas du tout. Il y a des erreurs qui ont été faites. Mais il y a aussi beaucoup de choses qui ont été des beaux accomplissements. Franchement. D'un point de vue musical, je n'aurais pas grand-chose à lui dire. Je pense que je referais pareil. D'un point de vue personnel, je perdrais peut-être un petit peu moins de temps avec certaines personnes qui n'en valent pas la peine. Et je passerais encore plus de temps avec mes proches, je pense. Des moments de qualité, voilà, c'est ça. Je passerais plus de moments de qualité, je pense. Et au mois du futur, d'un point de vue musical, mon pote, il va falloir que tu continues à te bouger parce que les zéniths, ils ne vont pas se remplir tout seuls. Donc, il serait temps de s'activer un petit peu. Et puis... continue sur ta lancée par contre je dirais continue sur la lancée du moi au présent parce que d'un point de vue intime personnel il est sur une ton moi du présent est sur une bonne dynamique donc garde-le comme ça voilà fais des gosses je peux

  • Speaker #1

    pas s'envêcher de dire une connerie tu vois ça me fait rire tu vois et bien parfait merci beaucoup c'est cool merci à toi c'était vraiment super mais avec grand plaisir c'est pas fini il y a le joker encore qui va arriver il y a un joker qui arrive mais ça c'est dans un autre épisode ok let's go

  • Speaker #0

    c'est parti super

Description

🎙 Dans cet épisode de Carré d’As, Benoît Baud reçoit Chiloo, artiste aux textes puissants et à l’émotion brute. Entre foi, famille, amour, douleur et lumière, Chiloo revient sur son chemin de vie, ses combats intimes et ce qu’il veut transmettre à travers sa musique.

💥 Un échange vrai, profond, souvent bouleversant, où il est question de :

  • Son rapport au silence et à la colère,

  • La façon dont Dieu, la foi et le pardon l’ont sauvé,

  • Ce qu’il ressent quand il chante « Je me souviens » ou « La nuit »,

  • Le rôle essentiel de sa mère et de ses petits frères dans sa construction,

  • Ce que c’est que vivre avec un manque d’amour et le transformer en musique,

  • Le passage à vide après le succès, et le besoin de revenir à l’essentiel.

🧠 Un artiste qui pense, qui doute, qui vibre, et qui touche droit au cœur.
🎧 À écouter seul·e, au calme. Ou très fort dans le noir.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tiens, la question avant de lancer le jingle, t'as souvent des tresses dans les cheveux ? C'est pas trop difficile, trop chiant à faire ? Je vois ça, moi je me dis, mais moi ça me...

  • Speaker #1

    Ouais, alors moi j'ai une dame du coup, chez qui je vais depuis un an et demi, deux ans, qui me fait les tresses, et au bout d'un moment, tes cheveux s'habituent à des mains. Et par contre, quand je change de personne, quand d'autres mains me font les tresses, c'est une horreur.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu n'as pas de tresse.

  • Speaker #1

    Non, non, non. Aujourd'hui, je n'ai pas fait de tresse. Comme on m'a dit que ce n'était pas filmé.

  • Speaker #0

    Bon, ça va.

  • Speaker #1

    Je vais épargner les tresses parce que c'est quand même deux heures de ma vie à passer dans le salon, à tenter de faire les tresses. Non, non, mais ça va. Tu vois, c'est assez chouette. En fait, ça change le visage un peu aussi. Tu vois, donc. Ouais, ouais, non, mais c'est un vrai délire. Je le fais à chaque fois que j'ai quelque chose lié à la musique.

  • Speaker #0

    en fait j'ai vu ça même sur les réseaux parce que tu en as parlé il n'y a pas très longtemps aussi sur les réseaux je me suis dit il faut que je te pose la question parce que Moi, ça m'agacerait. Moi, je ne suis pas patiente.

  • Speaker #1

    Moi non plus, mais maintenant, elles sont efficaces. Et puis, c'est le fruit de... Les dames qui me font les 13 sont hyper efficaces. Elles me les font en 15 minutes. Et c'est le fruit de beaucoup d'analyses de marché sur le marché des 13 ans. J'ai passé beaucoup de temps, si tu veux, à essayer chez un coiffeur. Donc, être trop long, à l'autre bout du monde, impossible. Là, j'ai trouvé le truc parfait qui ne coûte pas trop cher. Donc, c'est nickel. Bon,

  • Speaker #0

    ça va, alors. Ouais. Eh bien, allez, on y va. Tu as fait le choix de plonger tes oreilles ? dans un univers plein d'histoires. Carré d'art.

  • Speaker #1

    Carré d'art. Salut Tchilou.

  • Speaker #0

    Salut. Première question facile. Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Question facile, mais pas si facile. Ah,

  • Speaker #0

    elle n'est pas si facile ?

  • Speaker #1

    C'est vrai. Aujourd'hui, ça va. Aujourd'hui, ça va. Pourquoi aujourd'hui ? Parce que je pense que ta forme et ton état de santé mentale peut varier d'un jour à l'autre, et même pour certaines personnes, d'une heure à l'autre. Ok. Pour ma part, aujourd'hui, ça va. Il y a deux semaines, c'était plus compliqué. je savais pas trop où j'en étais mais là je fais plein de trucs en fait en fait ce que je supporte pas c'est m'ennuyer donc dès que je m'ennuie ça va pas parce que je procrastine, je suis dans ma chambre j'ai plus quoi faire etc et quand j'ai des choses à faire que je sais que mon programme est rythmé toute la semaine je suis heureux.

  • Speaker #0

    Quelqu'un de cadré, quoi.

  • Speaker #1

    J'ai besoin d'être cadré. C'est drôle, je fais de la musique. Ouais,

  • Speaker #0

    bah ouais. Eh ben, on va démarrer le concept de Caridas. Tu vas avoir des cartes devant toi avec des personnages dessus. Tu vas devoir retourner la carte, même la choisir par moment aussi. Tu liras la question, tu y répondras. Et puis, j'enchaînerai sur d'autres questions aussi que je te poserai. Et on va démarrer avec la première. C'est le roi jaune. Celle-ci, t'as pas le choix. C'est la toute première pour commencer.

  • Speaker #1

    Ok. Présente-toi. Vas-y. Amuse-toi. Profite. Vas-y. Donc je me présente, je m'appelle Achille. Mon prénom c'est Achille, je fais de la musique sous le pseudonyme de Chilou. Depuis bientôt 5 ans, j'ai commencé à 19 ans, 18-19 ans en fait, parce que j'avais du mal à exprimer mes émotions de fin d'adolescence, on va dire, de début de jeune vie d'adulte. Et donc j'ai trouvé la solution, je les ai mis sur papier. J'ai commencé avec le rap. Et puis, petit à petit, je me suis dirigé vers la pop parce que je me suis rendu compte qu'en travaillant en Savoie, on pouvait progresser rapidement, chanter. Et j'arrivais mieux à faire passer les émotions en chantant. Et je trouvais ça très intéressant d'écrire des chansons pop, faire passer des choses compliquées de façon simple. Je trouvais ça très, très charmant, en fait, dans la pop. Et donc, là, maintenant, je suis vraiment chanteur pop et je prends des cours de chant pour être le meilleur possible tous les jours.

  • Speaker #0

    Et pourquoi du coup avoir choisi Chilou ? Enfin, comment on dit déjà ?

  • Speaker #1

    Chilou, ça va, tu vois, Chilou, ça me dérange pas du tout. Les gens disent Chilo, etc. Ça me rend fou. Il y a deux O, mais c'est un peu à l'anglaise, tu vois. Mais à la base, mes proches m'appellent toujours d'ailleurs Chilou. C-H-I-L-O-O. Et puis moi, j'ai mis deux Ausha la fin pour juste différencier Chilou de la musique et Chilou de la famille, des amis, et voilà.

  • Speaker #0

    Et c'est juste ça.

  • Speaker #1

    C'est juste ça, un petit surnom.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est une grosse explication. Non,

  • Speaker #1

    pas du tout. Très simple. Je pense à deux ou trois ans.

  • Speaker #0

    On va passer au roi. Il y a le roi rouge, le roi bleu. On part sur lequel pour commencer ?

  • Speaker #1

    Le roi bleu.

  • Speaker #0

    Oui, vas-y. Je te laisse.

  • Speaker #1

    Tu es comment dans l'intime ?

  • Speaker #0

    Quand je dis dans l'intime, dans la vie privée. Ok.

  • Speaker #1

    Je dirais que je suis un garçon paradoxal. J'essaie d'avoir tout le temps le sourire, d'amuser mes amis.

  • Speaker #0

    Ça se voit.

  • Speaker #1

    Mon père dit, c'est le plus beau compliment qu'il ait pu me faire à ce jour, il dit que je suis un surdoué social. Donc je n'ai aucun mal à me fondre dans un décor et à m'entendre avec les gens, quelles que soient les personnes, quels que soient leurs milieux sociaux. Je me sens bien partout, peu importe où je suis. Selon mon père. Je ne me dirais pas ça de moi-même. Je ne me permettrais pas.

  • Speaker #0

    Et du coup, selon toi ?

  • Speaker #1

    Selon moi, je suis assez d'accord. Je fais aussi attention à ce que tout le monde se sente bien. Je pense être un garçon empathique. Je pense être un garçon peut-être un peu trop sensible. Aujourd'hui, être hypersensible, ce n'est pas forcément un cadeau. Et je pense, quand je disais paradoxal, je pense parfois avoir un petit peu d'égocentrisme sur certaines prises de décision. On peut être empathique et égocentrique. Je pense que c'est complètement possible sur certains choix. mais voilà il y a tout ce paradoxe là chez moi et je pense aussi c'est pour ça que je te disais que par moment il y a un petit peu de déprime parfois mais jamais devant les autres toujours seul dans l'intime mais

  • Speaker #0

    du coup si on revenait dans le passé tu étais déjà comme ça enfant ? ou même plus jeune ?

  • Speaker #1

    oui j'étais un enfant très bavard en fait donc déjà très bavard à l'école j'étais puni parce que je parlais trop Mais les profs m'aimaient bien. Ils disaient « désinvolte » . « Désinvolte » et « bavard » .

  • Speaker #0

    Bon à l'école quand même ?

  • Speaker #1

    Ça dépend à quel moment. J'ai fait de la sixième un collège plutôt correct. J'ai redoublé ma seconde. Ça a été une cata. Et puis quand je suis entré en première terminale, j'ai eu des bons résultats.

  • Speaker #0

    On saura tout.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mais du coup, tu étais comme ça enfant ?

  • Speaker #1

    Oui, carrément. J'adorais venir voir les... Je me souviens, j'allais voir les amis de ma mère quand j'étais tout petit. Je les regardais, je leur disais, toi, tu m'intéresses. J'allais le voir déjà, j'étais vraiment dans ce truc-là, tu vois. J'imagine mon enfant. Ouais, ouais, petit bonhomme. J'étais vraiment déjà comme ça. On a retrouvé des vidéos que mes parents filmaient avec une vieille caméra, si tu veux, où je disais, moi, j'aimerais bien une femme présidente de la République parce que je suis amoureux des filles. Enfin, tu vois, j'étais déjà vraiment dans ce truc-là de...

  • Speaker #0

    Oui, t'avais déjà de l'imagination.

  • Speaker #1

    J'avais déjà de l'imagination, etc. Et oui, oui, après, je n'étais pas un créatif. Non, je n'étais pas du tout un créatif. Je faisais des petites vidéos sur mon petite caméra, petit BlackBerry, petit appareil photo, des choses comme ça, mais je ne faisais pas de musique. Enfin, j'étais au conservatoire quand même.

  • Speaker #0

    Que j'allais te demander, la musique, elle arrivait quand ?

  • Speaker #1

    La musique, elle arrive au début un peu par contrainte. Ce n'est pas un kiff au départ. C'est mes parents qui me mettent au conservatoire.

  • Speaker #0

    Pourtant, aujourd'hui, c'est un kiff.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est un kiff. Mais quand j'ai 7-8 ans, que tu peux passer à quelle école ? on te met dans un endroit où on te dit « Non mais tu vas voir, ça va être cool, c'est de la musique, c'est cool. » Le solfège, globalement, ceux et celles qui en ont fait pourront te dire « Et si tu en as fait, tu me rejoindras. » C'est quand même très scolaire, le solfège. Et donc j'ai fait du solfège, j'ai fait de la danse classique pendant 3 ou 4 ans. Et ensuite, de la filière vocale. j'ai commencé à chanter en fait moi j'y suis allé parce que j'étais le seul garçon j'étais trop content c'est vraiment pour ça vraiment c'est comme la danse classique c'était vraiment déjà petit tu vois il y avait ce truc là une femme présidente et du coup seul garçon content exactement et du coup donc filière vocale en fait c'était les cours de chant approfondi tu pouvais faire soit un instrument de musique j'ai fait du piano la prof elle m'a traumatisé donc j'ai arrêté et du coup je suis parti à la filière vocale c'était juste génial et donc ensuite ça c'est de mes 8 ans à mes 12 ans puis ensuite il y a une pause au moment du collège puis la musique revient dans ma vie vers 16-17 ans,

  • Speaker #0

    l'écriture au delà de la musique revient dans ma vie vers 16-17 ans et aujourd'hui je peux lire que c'est noté dans pas mal d'endroits que t'es un des visages les plus prometteurs de la nouvelle génération pop, comment tu le ressens quand on dit ça ?

  • Speaker #1

    Ça me touche déjà, parce que les gens disent pop maintenant et arrêtent de dire rap. Donc c'est chouette, c'est très chouette.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a quand même un beau côté pop. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça qui est cool, c'est qu'en fait on a fait tout ce travail-là. Non pas que je n'aime plus le rap, loin de là. Je suis un grand consommateur de rap et j'aime énormément le rap. Mais je me retrouve beaucoup plus à ma place dans ce monde qui est la pop et la variété française. Et dans mes dernières chansons, on a essayé de faire quelque chose vraiment, en termes de direction artistique, de plus orienté pop. Et ça me touche quand on dit ça. Quand on me dit la nouvelle... C'est quoi qui dit ? Le nouveau visage ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    le nouveau visage. C'est chouette.

  • Speaker #0

    Les plus prometteurs en plus, donc prometteurs déjà.

  • Speaker #1

    C'est touchant. Prometteurs, c'est touchant. Ça veut dire qu'il y a de belles choses, il y a des choses qui ont dû plaire à ces personnes-là à un moment donné. Et nouveau visage, ça veut dire qu'il y a encore pas mal de travail.

  • Speaker #0

    Parce que même prometteur, ça veut dire évolution.

  • Speaker #1

    Oui, avec une évolution potentielle et tout. Et c'est chouette. Ça veut dire qu'une partie de notre travail, une grande partie de notre travail est reconnue. déjà par les gens. Et ils misent sur nous dans les années à venir. Je trouve ça génial.

  • Speaker #0

    Et puis par rapport à, là on va parler plutôt par rapport à ta personnalité, tu la vois comment ton évolution entre ton début à tes 19 ans et aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je suis un peu moins torturé, je pense, en esprit.

  • Speaker #0

    La musique t'a permis de...

  • Speaker #1

    Ouais, carrément. La musique m'a permis de régler pas mal de petites choses, de petits états un peu de colère ou de tristesse, parce que c'était vraiment une super thérapie. À chaque fois qu'il y avait un problème, je le mettais sur papier. Je n'arrivais pas à l'exprimer aux gens, mais j'arrivais à le mettre sur papier, c'était génial. C'était vraiment trop chouette. Et du coup... Maintenant, j'ai grandi entre 19 ans et 23 ans aujourd'hui. Pas forcément plus calme, toujours un peu fou. Enfin, dans le bon sens, bien sûr, je ne suis pas un grand malade.

  • Speaker #0

    Oui, mais fou, voilà. C'est fou, je dois dire.

  • Speaker #1

    Mais je me prends moins la tête. Ça, c'est sûr. Je me prends moins la tête. Et puis, à 19 ans, je ne fréquentais pas des gens de 10 ans de plus que moi. Aujourd'hui, à 23, la plupart des gens avec qui je travaille ont minimum 10 années de plus que moi. Et donc c'est chouette parce que de un, on peut les embêter sur leur âge, ça serait cool. Et de deux, on a beaucoup à apprendre de nos aînés. C'est une porte ouverte que j'enfonce, mais il m'inspire beaucoup. Les personnes avec lesquelles je travaille m'inspirent beaucoup.

  • Speaker #0

    Et moi, je t'ai vu sur scène il y a deux ans.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, du coup, je te revois aujourd'hui. Qu'est-ce que pour toi, il y aurait eu entre ces périodes-là ? Parce que je crois qu'il y a eu une petite pause, entre guillemets. Il y a deux ans,

  • Speaker #1

    donc on est au bord de la mer il y a deux ans.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était en juillet, il y a deux ans. Festival de la paille.

  • Speaker #1

    Ah oui ! Oh là là, il y avait eu un souci technique de dingue, non ? Ah non, je m'étais foiré ! Je m'étais foiré sur un morceau !

  • Speaker #0

    Oui, mais ça ne faut pas l'écouter.

  • Speaker #1

    Sur Genèse, c'était horrible ! Ah moi, j'ai aucun problème à l'écouter !

  • Speaker #0

    Ça ne faut pas l'écouter.

  • Speaker #1

    Je m'étais foiré sur Genèse, j'avais mal démarré. Mais c'était un festival de fou, par contre. Oui. Il y avait les 47 terres avec le dieu Capéo. et puis il pleuvait il pleuvait des cordes ah oui on croyait que c'était l'être annulé peut-être mais moi j'étais dans la bouillasse écoute, bah ouais je pense qu'on est au moment où, non je pense que je suis au moment où je suis le plus heureux du monde en termes d'accomplissement musical parce que j'ai un morceau qui fonctionne bien je suis sur la scène d'un énorme festival avec des gens que j'aime je crois que je me je suis bien, je crois que je suis Personnellement, il y a deux ans, si on parle un peu de l'intime, je suis certainement en couple. Donc ça doit aller, ça doit aller Aujourd'hui du coup Non non non, j'ai envie de finir Non non non, il faut passer du temps Faut apprendre à passer du temps tout seul Moi je suis vraiment dans cette phase là Oula, attends Passe du temps avec toi même, apprends à t'aimer A 100% et ensuite On ira rencontrer des gens avec qui on aura des choses à donner

  • Speaker #0

    C'est quand même super bien que tu rentres de la télé Parce que j'avais une question Que tu avais choisie Non ça c'est après C'est une question que je pose un peu Voilà. quasiment tous les invités.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et tu parles d'amour. Ouais. Que veut dire l'amour pour toi ?

  • Speaker #1

    L'amour, c'est à la fois mon meilleur ami et mon pire ennemi. C'est celui qui m'a rendu le plus heureux et le plus triste, aujourd'hui.

  • Speaker #0

    C'est ce que je remarque, là, parce que c'était en fait... C'est pour ça que je me suis dit, tiens, je vais poser la question maintenant. Tu vois,

  • Speaker #1

    j'en parle plus toi, je sais pas.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est rentré tout de suite.

  • Speaker #1

    C'est celui qui m'a à la fois rendu le plus heureux et le plus triste, ouais.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, quand on dit aujourd'hui, est-ce que t'es toujours en couple, non, et j'en suis content.

  • Speaker #1

    Et là, j'en suis content, oui. Alors qu'avant ne plus être en couple et être seul, c'était une horreur pour moi. C'était une catastrophe de me retrouver tout seul avec moi. Pourquoi ? Parce que quand tu as passé tes 17 ans à tes 22 ans, alors pas avec la même personne, mais constamment entouré de quelqu'un, constamment à côté de quelqu'un, tu t'es construit avec quelqu'un, pour moi. Je ne t'ai jamais construit tout seul. Je ne me suis jamais construit tout seul. Je n'ai jamais pris ce temps-là d'être tout seul.

  • Speaker #0

    Et puis là, maintenant, tu es tout seul.

  • Speaker #1

    Je suis tout seul, mais ça ne fait pas longtemps que je suis tout seul. Du coup, c'est chouette. En fait, je me rends compte des bienfaits d'être seul, de se dire Ah c'est cool, je peux rentrer là, les pères, je rentre à la maison, je suis content, je passe une bonne soirée avec mes amis. Ça fait du bien, je ne connaissais pas ces trucs-là et c'est cool. Et je fais des expos tout seul, tu vois. J'adore ça, l'expo tout seul, je me parle là tout seul. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai vu que tu aimais bien les expos.

  • Speaker #1

    J'adore les expos.

  • Speaker #0

    On va en parler. Je me le suis noté aussi parce que j'ai fait le tour sur tes réseaux sociaux. Ok, reviens. Il se passe beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais, c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Et tiens, alors en fait tu parlais de la dame. Mais d'abord, il y a la dame jaune qui est là. Celle-là, c'est celle où tu n'as pas le choix. pour clôturer cette première partie.

  • Speaker #1

    Très bien. Mais finalement, qui es-tu ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que depuis le début, on parle de toi. On parle un peu de ta personnalité, de qui tu es. Mais oui, finalement, du coup, qui es-tu ?

  • Speaker #1

    Finalement, je crois que c'est juste Achille qui essaye de faire de la musique.

  • Speaker #0

    Il essaye.

  • Speaker #1

    Il essaye, je ne dirais pas qu'il réussit, il essaye. Il essaye de faire du mieux qu'il peut, je pense. Je parle à la troisième personne, mais en prenant des cours de chant, en travaillant sa voix, en travaillant son écriture tous les jours. Je pense que c'est juste un gars qui s'est retrouvé là, qui est content de s'être retrouvé là, qui est fier. mais qui ne veut pas lâcher, qui veut toujours faire de son mieux et continuer à toucher les gens selon leur dire pendant des années. C'est juste Achille, Chilou, c'est juste Achille qui écrit, qui fait de la musique. On ne peut pas s'y éloigner que ça, les deux.

  • Speaker #0

    On le souhaite alors. Oui,

  • Speaker #1

    on le souhaite, on croise des doigts.

  • Speaker #0

    Et du coup, la dame jaune que tu viens de retirer a caché les deux autres qui sont dessous.

  • Speaker #1

    Ok, je la mets là.

  • Speaker #0

    Il y a la reine bleue et la reine rouge qui sont installées devant toi. On part sur laquelle ?

  • Speaker #1

    Allez, la rouge.

  • Speaker #0

    La rouge ? Ouais. Allez.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu penses que tout va s'arranger ? Très bonne question et belle référence. Bah oui. Belle référence.

  • Speaker #0

    Ta chansons.

  • Speaker #1

    Ouais. Dans quel contexte ? Dans la vie ?

  • Speaker #0

    Ouais, ou par rapport à la chanson aussi.

  • Speaker #1

    Par rapport à la chanson.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Dans ma chanson, la prise de position est plutôt dans un oui. Plutôt tout finit par s'arranger un jour, enfin, je crois. Il y a quand même le « enfin, je crois » qui vient dire « attends, je pense » . Et le « enfin, je crois » , c'est un peu le truc de se dire selon ma petite expérience de garçon de 23 ans, je crois, j'ai vu que ça pouvait s'arranger. Normalement, ça s'arrange. C'est plus comme ça que je l'ai écrit, le truc et tout. J'ai plutôt tendance à être optimiste, de façon générale. Et quand j'ai écrit cette chanson, je me suis toujours dit « Ouais, tu traverses parfois des moments compliqués, tu n'as pas l'impression de voir la lumière, mais je pense clairement que ça peut venir de toi, cette lumière-là, ce truc de se dire « Il y a une solution quelque part quand même. » Tu vois ? On se remet souvent... de beaucoup de choses, alors qu'on n'a pas la sensation de pouvoir s'en remettre. C'est ma mère qui dit ça et je trouve ça assez juste. Elle dit que l'humain se remet de tout. Alors bien sûr, quand il y a des événements très graves, c'est vrai que c'est toujours plus long, parce que c'est une histoire de durée aussi. Mais globalement, j'ai l'impression que l'humain... pas généralisé, mais la plupart des gens arrivent à se remettre de certaines choses et à avancer. Comme si l'humain était assez résilient de nature et qu'il y avait le moment, il s'est produit, grave, à un certain niveau, et il fait preuve de résilience, il accuse le coup. il repart. Et je sais pas, j'ai cette sensation-là. Et c'est aussi pour ça que j'avais envie d'écrire une chanson positive. Même si j'adore écrire des chansons tristes, vraiment, ça c'est vraiment un truc que j'adore faire. Mais je sais pas, j'avais cette sensation que en mettant justement encore des mots, ça allait pouvoir, en tout cas moi, m'aider et peut-être aider d'autres personnes.

  • Speaker #0

    On va prendre l'arène bleue.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Vu que t'es parti sur une bonne lancée, on va y aller.

  • Speaker #1

    C'est parti. Tu fais de beaux rêves. C'est encore une référence ou pas ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est chouette.

  • Speaker #1

    Tu fais de beaux rêves ma fille, demain tu seras grande fille que je n'ai pas d'ailleurs. Oui, et quand ? Je me suis projeté. En fait, moi j'adore dormir. C'est vraiment mon kiff de vie. Dans la vie, mon bonheur ultime, c'est le sommeil. Et pourquoi ? Parce que quand on dort, on rêve. Et quand on rêve, c'est super. On fait des cauchemars, bien sûr. Mais quand on rêve, on vit des choses extraordinaires. Du coup,

  • Speaker #0

    c'est là que tu rêves d'une fille, du coup ?

  • Speaker #1

    Pas forcément d'une fille, mais je fais des rêves...

  • Speaker #0

    Pas d'une fille, du coup, comme par la chanson.

  • Speaker #1

    Oui, par exemple. Par exemple, moi, la paternité, c'est quelque chose que j'aimerais beaucoup. En tout cas, de papa, moi. Mais bon, je suis encore un petit peu jeune, mais c'est un de mes rêves du coup. Ouais ? Ouais. Et oui, quand on rêve, on se sent bien. Et puis il y a des gens ouf. qui arrivent à avoir un sommeil conscient, je crois que c'est pas n'importe quoi ça, mais je crois qu'ils arrivent, d'une façon ou d'une autre, avec tel ou tel exercice, à un petit peu entrer dans leurs rêves et contrôler un petit peu leurs rêves. Moi, donnez-moi ça. Donnez-le-moi le truc, c'est extraordinaire.

  • Speaker #0

    Il faut déjà réussir à dormir.

  • Speaker #1

    Toi, tu dors ou... Tu dors pas beaucoup, toi ? Insomnie ou mal à t'endormir ? Insomnie, surtout. Ah, comme ma maman, oui. D'accord.

  • Speaker #0

    Il faudra trouver des solutions.

  • Speaker #1

    Ouais, tu mets pas des musiques... T'as tout tenté, quoi. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai tout tenté.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Je bosse, je fais tout ce qui peut me fatiguer. Ok.

  • Speaker #1

    Tu lis avant ?

  • Speaker #0

    Non. Tu lis pas ? Non.

  • Speaker #1

    C'est pas mal, hein ? Ouais. Bah en fait, ça te...

  • Speaker #0

    Faut lire quoi ?

  • Speaker #1

    Un livre qui te plaît, déjà. Mais j'en ai plein, si tu veux, je te recommande. Allez. Alors, je peux te recommander Chantarame. C'est un livre assez exceptionnel d'un évadé de prison australien qui se retrouve à partir en Inde pour fuir. La prison.

  • Speaker #0

    Pas très joyeux avant de dormir ?

  • Speaker #1

    Oui, mais l'histoire est folle. D'accord. L'histoire, elle est vraiment dingue. Eh ben,

  • Speaker #0

    on le note.

  • Speaker #1

    Vraiment dingue. C'est le champion de la rame, c'est super. Tu as le prix Goncourt 2024. de Jean-Baptiste André, qui s'appelle Veiller sur elle. Histoire folle. Ça, c'est énorme. Alors, les gens, soit ils arrivent à rentrer dans l'histoire, soit ils n'y arrivent pas. Mais de façon générale, si tu arrives à rentrer dans l'histoire, c'est trop bien. Et moi, j'ai remarqué qu'à chaque fois que je lis, je m'endors. Mais après, moi, je suis un gros dormeur.

  • Speaker #0

    Mais rien que là-dessus, tu montes ton côté qu'aime bien la culture, en fait. Grave,

  • Speaker #1

    mais c'est tellement bien. Et puis, pour quelqu'un qui écrit, lire, génial. Tu passes, tu regardes ton inspiration Ton imaginaire, les deux sont... Grâce à la lecture, les deux sont... sont travaillés d'une façon ou d'une autre. Ton lexique, parce que l'air de rien, t'apprends peut-être d'autres mots, des façons de formuler des phrases. La lecture, pour moi, c'est exceptionnel. Tu rencontres des personnages, tu rentres dans un monde, tu t'évades, tu prends du temps tout seul. Enfin bon, c'est génial, quoi.

  • Speaker #0

    Et ton inspiration pour la musique, elle peut venir de là ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, carrément. Ouais, ouais, ouais, carrément. Alors, mon inspiration... Oui, oui. Beaucoup plus que pour les expos, par exemple. Mais ça va être plutôt peut-être dans des tournures de phrases, dans des façons de raconter les choses, de dire les choses. Surtout, je vais peut-être m'inspirer d'une façon d'écrire un auteur, par exemple.

  • Speaker #0

    Et la chanson, par exemple, tout finit par s'arranger. Elle vient comment ? Tout d'un coup, tu te dis tiens, j'ai quelques petits mots, je vais les gribouiller, je vais les... Ouais,

  • Speaker #1

    elle vient de façon inopinée. Elle a toqué à la porte cette chanson, je ne lui ai pas forcément demandé d'arriver. Elle a toqué à la porte comme ça, belle image, avec plaisir. Et elle est sortie d'un coup, vraiment d'un coup. Je crois que mon compositeur Arnaud, il avait une guitare, il a joué des accords, il était au cinquième. Moi j'étais au septième, puisqu'on avait deux apparts. Son appart au septième et on avait l'ouest d'un appart en dessous, au cinquième. Et ils étaient au cinquième, ils faisaient la prod, je crois. Ils m'envoient la boucle de guitare. Ouais, cool, j'écoute une fois, deux fois, sympa. Je me mets sur mon ordi et hop, ça sort tout de suite. C'est très rare que ça sorte comme ça. Comme ça ? En 30 minutes, tout le texte qui sort, boum. C'est hyper rare.

  • Speaker #0

    Et au bord de la mer, c'était pareil ?

  • Speaker #1

    Au bord de la mer, c'est encore plus cool. C'est que... On est tous les deux avec Arnaud au septième. Il joue une boucle. Et moi, je fais... Je commence à faire le yaourt. on écrit assez rapidement et puis après on se remet à rebosser dessus avec un ami à moi avec qui j'écris la plupart de mes textes et Au bord de la mer est né, et en fait quand ça naît comme ça sans vraiment réfléchir et tout c'est vraiment chouette c'est vraiment cool, c'est qu'il n'y a pas trop de calcul il n'y a rien, pas de prise de tête j'ai l'impression que la musique ça doit être facile, le mot est un peu rude mais Ça ne doit pas être lié à des prises de tête dans la création. La création, c'est libre. C'est quelque chose qui est, à mon sens, ça doit aller tout droit. Tu as le droit de te remettre, de rebosser des mots, bien sûr, évidemment, mais si tu commences à bidouiller, ça, non, je ne sais pas, peut-être pas plutôt un refrain là, non, c'est relou, vas-y, on va faire un autre texte, une autre chanson.

  • Speaker #0

    Et si je te demandais une différence entre composer un titre comme ta reprise de Je m'en vais et composer un titre comme Tout finit par s'enjouer au bord de la mer, est-ce que tu... Quelles seraient les différences entre ces deux procédés ?

  • Speaker #1

    La grosse différence, c'est que...

  • Speaker #0

    D'un côté, la chanson existe déjà. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    La grosse différence, elle est là. C'est que quand tu reprends un tube, parce que le Je m'en vais, c'est un tube, c'est un hit de dingue, et que tu décides de le faire en reggaeton, rythmique reggaeton, quand le morceau n'est pas du tout reggaeton à la base, il faut réussir... à faire, alors je ne vais pas dire un petit peu oublier la version originale parce qu'elle est trop forte et trop puissante, mais à réussir à apporter sa propre patte sur un morceau qui cartonne.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose que tu as réussi du coup.

  • Speaker #1

    Et qui n'est pas si vieux que ça. En tout cas, j'ai essayé et on est assez fiers du résultat. Mais je pense que la reprise de Je m'en vais, si on l'avait fait exactement comme Vianney, je ne suis pas sûr que ça aurait fonctionné. Parce que sur une chanson triste, c'est sa chanson, je veux dire, elle est... Elle est superbe, elle est bien écrite, elle est touchante, la voix qui tremble un petit peu. Nous, on voulait vraiment aller vers quelque chose d'hyper solaire. Je pense que c'est là où ça a pu parler aux gens un peu plus. Donc là, elle est là, la différence. Alors que quand c'est un morceau, ou c'est mon morceau, c'est moi qui l'ai écrit et interprété, ben t'es plus libre, quoi. T'es plus libre sur... T'as moins de code, du coup, parce que tu sais que t'as pas la certitude que c'est un succès, que le morceau a explosé avant, que les gens vont peut-être être réceptifs, tu l'as pas. Mais par contre, t'es un peu plus libre.

  • Speaker #0

    Rien à voir, du coup, on passe sur autre chose. Mais la nature, qu'est-ce que ça représente pour toi ? Parce qu'on voit beaucoup entre Au bord de la mer, du coup, dans le titre, et puis du coup, sur le dernier clip, tout finit par s'arranger. Il y a quand même des rapports aussi avec la nature.

  • Speaker #1

    L'eau, surtout, vachement. L'eau, ça m'apaise grave.

  • Speaker #0

    Ça apporte quelque chose à ta musique, du coup ?

  • Speaker #1

    Ça m'apporte quelque chose à moi, et du coup, je pense par conséquent à ma musique, ouais.

  • Speaker #0

    Ça t'apporte à l'aspect visuel ? Tu t'en sers sur les visuels ?

  • Speaker #1

    Oui, je trouve ça tellement beau. C'est bête, mais c'est sublime. D'une mer à l'autre, c'est pas les mêmes vagues. D'un temps à l'autre, c'est pas les mêmes vagues. C'est comme nous, en fait. Comme nous, quand tu m'as dit ça va aujourd'hui, ouais. Ça va, la mer est calme aujourd'hui. Et puis demain, grosse vague et tout. On n'espère pas quand même. Non, pas de tsunami non plus. Mais pour surfer un peu à Biarritz, c'est cool s'il y a des grosses vagues. Tu surfes toi ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Non, non, non.

  • Speaker #1

    Bon, j'essaye moi.

  • Speaker #0

    Moi, j'habite à Dijon, donc tu sais, Dijon, la mer, il n'y a pas...

  • Speaker #1

    Non, mais c'est cool. C'est vrai, j'aime bien Dijon, elle est sympa la ville. Je suis déjà allé. D'accord. Je ne sais pas si tu es allé. Parce que tu sais, quand on fait les plateaux radio, on va dans plein... Ah non, je suis allé à Metz, pardon, excuse-moi.

  • Speaker #0

    Oui, donc non, c'est...

  • Speaker #1

    Rien à voir. je suis allé à Metz un peu plus bas pas mal Metz ouais pas mal aussi mais je vais passer de voir à 4 quand tu veux

  • Speaker #0

    Il y a de quoi faire à Dijon.

  • Speaker #1

    Il y a de quoi faire, ouais, c'est grand, je crois. Oui. Il y a une école de musique là-bas. Ouais, oui, oui. J'ai des potes qui y étaient. Pas mal.

  • Speaker #0

    Bien à savoir.

  • Speaker #1

    Bien rattrapé. Oui.

  • Speaker #0

    Et t'aimes beaucoup parler de confiance en soi et d'acceptation. Est-ce que c'est important d'en parler pour toi ?

  • Speaker #1

    Bah grave, surtout dans notre génération. Je trouve qu'on est tellement une génération... On est une belle génération. Moi, j'adore ma génération. Je trouve qu'on est une génération où on a des beaux combats. On accepte beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    23 ans plus après les années 2000 du coup Ouais c'est ça génération Z

  • Speaker #1

    des générations vraiment réseaux sociaux, etc. On a des beaux combats. On accepte beaucoup de choses. La parole est beaucoup plus libre. En revanche, à cause des réseaux sociaux, on est quand même beaucoup dans le paraître. On ne va pas se mentir. Mais les gens manquent de confiance parce que il y a cette histoire de paraître où tu vois la vie des autres qui est idéale, qui est super, qui est magnifique parce qu'ils ont voulu montrer que ce qu'ils ont voulu montrer. On ne va pas se mentir. Mais toi, du coup, il se peut que tu te fasses piéger par ça et que tu sois en mode, ah ouais, j'ai vraiment une vie pourrie. Oh, j'ai pas confiance en moi. bah non attends toi tu fais des belles choses aussi dans ta vie c'est pas parce que t'es pas je sais pas c'est pas parce que t'es pas à Dubaï au parfum d'un beach club que t'as une vie éclatée alors faut se dire la vérité quoi non en fait et je pense que c'est cool de libérer aussi cette parole et de dire attends mais tu fais des belles choses aussi dans ta vie prends confiance en toi en fait juste ça me paraît logique on a tous des choses qui nous animent dans nos vies qui sont pas forcément soleil, je sais pas quoi.

  • Speaker #0

    Tu veux le faire passer au travers de la musique, du coup ?

  • Speaker #1

    Ouais, j'essaie. Mais maintenant, je prends un petit peu plus confiance, du coup, en moi et en ce que je raconte. J'ai toujours l'impression de dire du bullshit, mais de dingue. Tu sais, j'ai l'impression d'être un... Tu sais, les mecs qui font des... Les mecs sur les réseaux sociaux qui font leur talk, qui parlent de business, de trucs improbables.

  • Speaker #0

    Et toi, tu parles du coup de...

  • Speaker #1

    Moi, je parle plus de santé mentale, mais j'ai l'impression que je suis un gourou comme eux, tu vois ? Je te jure Oui mais ça c'est drôle Bah ouais Enfin j'essaie de pas l'être Mais en tout cas J'essaie de vraiment partager Ce que j'ai sur le cœur Tu vois Parce que si tu le vérifies bien Quand on parle de ce sujet là On est filmé à côté Ouais mais c'est très bien Tu vois C'est le moment de ce sujet là Ça va très bien C'est trop bien Ouais c'est parfait Le truc Dubaï Ça fait une bonne accroche Réseau social Ouais voilà Ça fait un bon moment Non je te jure Mais pourquoi pas aller à Dubaï Après Bah non tant qu'à faire

  • Speaker #0

    Oui Juste pour visiter

  • Speaker #1

    Ouais ouais vite fait on passe

  • Speaker #0

    On passe à la carte suivante, parce que sinon, on va s'éloigner beaucoup. C'est l'as, sauf que je me mélange même moi dans les cartes. C'est l'as bleu et l'as rouge.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Aucun rapport avec les signes qui sont dessus. D'accord.

  • Speaker #1

    Mais moi, je vais quand même aller sur le cœur.

  • Speaker #0

    Eh bien, allons sur le cœur.

  • Speaker #1

    Si tu étais un super-héros, quel serait ton super-pouvoir ? Ah ben, je sais. Si j'étais un super-héros, je serais le surfeur d'argent.

  • Speaker #0

    Ok. Pour surfer à Biarritz.

  • Speaker #1

    Pour surfer à Biarritz, parce que c'est le plus fort. Il est une distance à tout le monde, le surfeur d'argent. Il est trop fort. Mais il est hyper triste. Il n'a plus de sentiments, ce mec. Alors, c'est juste pour le super-pouvoir que je suis le surfeur d'argent. Pas pour les tapes.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui ne connaissent pas...

  • Speaker #1

    Le surfeur d'argent, c'est un héros Marvel qui s'appelle Norin Rad, qui est pote avec les 4 Fantastiques, et qui a été, en gros, doté du pouvoir cosmique par un énorme mec qui s'appelle Galactus. Et qui est... Galactus n'est pas très sympa parce qu'il veut anéantir toutes les planètes, en fait. Il y a plein de planètes dans leur truc. Et le surfeur d'argent, il a eu une amoureuse à un moment donné. Il l'a perdue. Et puis, il est tout en métal, le mec, en fait. Il est très, très beau. Il a un surf sur lequel il a tous ses pouvoirs, toute sa force. Mais il est extrêmement triste. En fait, il n'est pas triste. Il n'a plus de sentiments. Il ne ressent rien, tu vois. Mais par contre, il est trop fort. Trop fort. Et le super pouvoir, par contre, ça serait... téléportation ouais j'adore voyager juste pour voyager hop en Thaïlande ok et tirant en Thaïlande ouais entre autres hein oui entre autres je dirais partout j'adore regarde truc tout con tu tapes pas le train pour aller à un concert

  • Speaker #0

    Ouais, ça, ce serait bien,

  • Speaker #1

    ça. Là dans le sud, t'as pas les 6 heures de train. Paf !

  • Speaker #0

    Je suis abézié.

  • Speaker #1

    Pas de fil d'attente.

  • Speaker #0

    Tu arrives, tu vas faire une expo. Boom, clac. C'était impossible d'y aller au Grand Palais. Télétransportation. J'arrive en plein milieu du truc.

  • Speaker #1

    Parce que tu y es allé au Grand Palais.

  • Speaker #0

    J'y étais hier pour Art Paris. C'était trop bien. Tu connais ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    pas du tout. C'est en gros toutes les galeries parisiennes un peu stylées, entre guillemets, qui partagent leurs oeuvres et leurs artistes. Et c'était chanmé.

  • Speaker #1

    Mais t'aimes beaucoup faire tout ça. Ouais,

  • Speaker #0

    et puis ça me fait passer du temps avec ma maman. Moi, en fait, je suis content. Ah ok, c'est pour ça. Entre autres, ouais. C'est elle qui m'a mis dans les expositions quand j'étais petit. Maintenant, c'est moi qui la traîne là-bas. Et on fait plein de trucs. On fait du spectacle. On va voir Medicar Chouch demain.

  • Speaker #1

    C'est moi qui la traîne. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai déjà entendu.

  • Speaker #1

    J'aime bien.

  • Speaker #0

    C'est un chorégraphe. Un chorégraphe de fou. On va le voir demain. On essaie de faire plein de petites activités comme ça.

  • Speaker #1

    C'est plutôt pas mal Et si on parle un peu de scène T'es comment quand tu montes sur scène ? Bon déjà un peu tout fou, tout voilà, mais qu'est-ce que ça t'apporte la scène ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Avant de monter sur scène, je suis possédé.

  • Speaker #1

    Vraiment, je suis fou.

  • Speaker #0

    En fait, les deux minutes avant de monter sur scène, je suis dans un état d'extase un peu. Je suis fou, tu vois, j'ai envie d'aller. J'ai plus peur. Quinze minutes avant, j'ai peur. Qu'est-ce que je fais encore ? Il y a 5000 personnes, mais c'est quoi cette histoire ? Pourquoi je suis là, moi ? Qu'est-ce que je fais là ? Tu vois, là-bas, je fais de la musique dans ma chambre, t'arrives sur scène. Et puis, quand j'entends le présentateur, par exemple, sur un plateau radio qui dit « Eh, nous allons accueillir Chilou ! » Ouais, je suis là, je suis « Ouah ! » Je me fous, tu vois, vraiment, c'est incroyable. Je monte sur scène et je me sens bien. C'est dur de vivre, c'est très paradoxal, mais je trouve ça très dur pour un artiste de vivre le moment présent quand il est sur scène. C'est tellement peu commun. C'est tellement... L'humain n'est pas trop adapté à recevoir des applaudissements, des hurlements, de... de milliers de personnes ou de centaines de personnes, je trouve.

  • Speaker #1

    Et quand on crie ton prénom, du coup, c'est comment ?

  • Speaker #0

    J'entends pas trop. En fait, quand t'arrives sur scène, t'es dans ton concert, alors tu prends en compte les gens, bien sûr, et t'as une forme de concentration, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah, mais tu le sais, du coup.

  • Speaker #0

    Je l'entends, ouais, d'une oreille. Et si tu veux, ça fait... Et oui... Je suis trop bien quand je suis sur scène. Je suis trop heureux. Moi, mon rêve, c'est de faire une tournée de Zénith. Franchement, j'espère qu'un jour, on va réussir. Ou même une tournée complète déjà de salles de 3-400. Ça serait fou. Partout en province, etc. Ce serait génial.

  • Speaker #1

    Et pour toi, la différence ? Parce que tout à l'heure, on parlait du Festival de la Paille. Pour toi, c'est quoi la différence entre une scène de festival et une scène en salle classique ?

  • Speaker #0

    La grosse différence, pardon, c'est que les gens te connaissent moins sur un festival, peut-être. Ouais. Parce qu'ils sont là pour voir plusieurs artistes. et puis il te voit, il tombe sur toi. Quand une scène classique, c'est des gens qui viennent pour toi. Donc la pression est différente.

  • Speaker #1

    Et le public qui ne te connaît pas forcément, du coup, tu le gères comment ?

  • Speaker #0

    Je l'adore, celui-là. Ah bon ? Je l'adore. C'est comme le public de première partie, où je suis en première partie d'un artiste. Tu dois tout leur prouver. C'est génial. Donne à quatre fois plus. Et le public qui te connaît, tu dois les rendre encore plus fiers d'être venu à ce concert. Donc dans les deux cas, il faut se la donner à 100%.

  • Speaker #1

    Dans les deux cas, c'est difficile.

  • Speaker #0

    Dans les deux cas, c'est difficile, mais c'est... ô combien enrichissant et ô combien gratifiant de monter sur scène.

  • Speaker #1

    Avant de passer à la dernière carte, qui sera donc l'as jaune, qui arrivera là juste après, quel est ton lien avec les réseaux sociaux ? On en parlait tout à l'heure, du coup, rapidement. Tu parlais que c'était un peu difficile, mais en même temps, que c'était une bonne chose pour votre génération.

  • Speaker #0

    Grave.

  • Speaker #1

    Mais toi, par rapport à toi, tu les utilises trop ? Qu'est-ce que...

  • Speaker #0

    Moi, j'aime bien dire que j'ai une relation toxique avec les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Pourquoi toxiques ?

  • Speaker #0

    Parce que tu les aimes pas trop, mais t'as besoin d'eux. Moi, je suis pas un grand fan des réseaux sociaux. Tu vois, à la base, j'avais pas de réseaux sociaux avant de commencer la musique. Oui, aujourd'hui, parce que ça fait vivre ma musique.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que j'ai besoin d'eux. Oui, mais tiens un temps. Ouais,

  • Speaker #0

    si tu me demandes ce que je pense des réseaux sociaux, je suis pas fan des réseaux sociaux. Ça permet plein de belles choses, évidemment. partager plein de très beaux contenus, on apprend des sublimes choses, il y a des gens qui partagent leurs oeuvres, des poèmes, des livres, voilà, mais comme je le disais, il y a beaucoup de paraître, beaucoup de... de choses que t'es pas obligé de voir qui sont peut-être nuisibles à ta santé mentale et voilà mais dans le cadre artistique je trouve que c'est exceptionnel comme façon de partager c'est presque même aujourd'hui l'une des seules façons de faire vivre ta musique tu parles du coup de santé mentale en parlant de réseaux sociaux ouais qu'est-ce que tu pourrais dire à un jeune qui se lance pas

  • Speaker #1

    forcément qui se lance en tant qu'influenceur ou autre mais je veux dire qui s'inscrit sur un réseau social qui se dit je vais publier des choses je vais faire des choses qu'est-ce que tu lui... Lui conseille ? Lui conseille et qu'est-ce que tu lui dis ?

  • Speaker #0

    Je lui dirais d'y aller mollo. Tu dirais d'y aller mollo et de mettre ses ex en sourdine. Mets tes ex en sourdine, comme ça, elles ne te voient pas. Moi, je fais ça tout le temps. C'est génial. Parce que tu ne la bloques pas. Du coup, tu ne passes pas pour un gamin, mais tu la mets en sourdine. Tu ne vois pas ses publications, tu ne vois pas ses stories. Pas stoche. Je rigole. Ça, c'est évidemment une blague. Un peu vrai, mais c'est une blague. Non, je lui dirais de faire attention parce que, à mon sens, en passant trop de temps dessus, il va perdre énormément de moments de vraie vie. Tu vois ? Aujourd'hui... Dans une famille, par exemple la mienne, on avait ça. Au bout d'un moment, tu as le papa qui est sur son téléphone, qui regarde son téléphone, il ne parle pas. Tu as les enfants aussi qui sont un peu sur leur téléphone, ils ne parlent pas. Je vois ça par exemple dans les restaurants, les enfants sont sur leur téléphone, ils ont les écouteurs. Ils sont avec leurs parents, ils ont les écouteurs, ils regardent des trucs et tout. Je me dis mais c'est ouf quand même. Tu es avec tes parents, ils te payent le resto, tu es en train de regarder des réseaux sociaux. Tu te rends compte tellement on a été absorbé par ce truc-là ? Moi, je dirais d'y aller mollo parce que tu perds des vrais moments qui seront très compliqués à rattraper plus tard.

  • Speaker #1

    C'est quoi la vraie vie pour toi ?

  • Speaker #0

    La vraie vie, c'est passer du temps avec ceux qu'on aime, en famille, avec des amis, jouer à la pétanque. C'est boire des coups. C'est que des trucs cools.

  • Speaker #1

    On revient à l'amour.

  • Speaker #0

    Ouais, à l'amour aussi. L'amour des proches.

  • Speaker #1

    Quand je dis l'amour,

  • Speaker #0

    oui. Ouais, l'amour des proches et tout. C'est ça, moi, je pense. La vraie vie, c'est faire des choses qui contribuent à ton bonheur.

  • Speaker #1

    On passe à la jaune. Grave. Pour terminer.

  • Speaker #0

    La petite dame. Ouais. Merci. Alors, peux-tu faire un bilan de toi du passé ? Que dirais-tu au toi du futur ? Alors, je pense que le moi du passé, d'un point de vue personnel ou musical ?

  • Speaker #1

    Les deux. Les deux ? Si tu veux. Ouais. Comme tu veux.

  • Speaker #0

    Musical, j'ai pas grand-chose à reprocher au moi du passé parce que c'est arrivé un peu par hasard. La musique, le fait d'en faire son métier dans ma vie. Donc, j'ai découvert tout. Et puis, j'avais 19 ans. Tu vois ? Je ne suis pas vieux encore aujourd'hui. J'en ai 23. Donc, je continue d'apprendre. C'est sûr. Bah ouais. Donc, je ne lui en veux pas d'un point de vue musical. Non, pas du tout. Il y a des erreurs qui ont été faites. Mais il y a aussi beaucoup de choses qui ont été des beaux accomplissements. Franchement. D'un point de vue musical, je n'aurais pas grand-chose à lui dire. Je pense que je referais pareil. D'un point de vue personnel, je perdrais peut-être un petit peu moins de temps avec certaines personnes qui n'en valent pas la peine. Et je passerais encore plus de temps avec mes proches, je pense. Des moments de qualité, voilà, c'est ça. Je passerais plus de moments de qualité, je pense. Et au mois du futur, d'un point de vue musical, mon pote, il va falloir que tu continues à te bouger parce que les zéniths, ils ne vont pas se remplir tout seuls. Donc, il serait temps de s'activer un petit peu. Et puis... continue sur ta lancée par contre je dirais continue sur la lancée du moi au présent parce que d'un point de vue intime personnel il est sur une ton moi du présent est sur une bonne dynamique donc garde-le comme ça voilà fais des gosses je peux

  • Speaker #1

    pas s'envêcher de dire une connerie tu vois ça me fait rire tu vois et bien parfait merci beaucoup c'est cool merci à toi c'était vraiment super mais avec grand plaisir c'est pas fini il y a le joker encore qui va arriver il y a un joker qui arrive mais ça c'est dans un autre épisode ok let's go

  • Speaker #0

    c'est parti super

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Description

🎙 Dans cet épisode de Carré d’As, Benoît Baud reçoit Chiloo, artiste aux textes puissants et à l’émotion brute. Entre foi, famille, amour, douleur et lumière, Chiloo revient sur son chemin de vie, ses combats intimes et ce qu’il veut transmettre à travers sa musique.

💥 Un échange vrai, profond, souvent bouleversant, où il est question de :

  • Son rapport au silence et à la colère,

  • La façon dont Dieu, la foi et le pardon l’ont sauvé,

  • Ce qu’il ressent quand il chante « Je me souviens » ou « La nuit »,

  • Le rôle essentiel de sa mère et de ses petits frères dans sa construction,

  • Ce que c’est que vivre avec un manque d’amour et le transformer en musique,

  • Le passage à vide après le succès, et le besoin de revenir à l’essentiel.

🧠 Un artiste qui pense, qui doute, qui vibre, et qui touche droit au cœur.
🎧 À écouter seul·e, au calme. Ou très fort dans le noir.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tiens, la question avant de lancer le jingle, t'as souvent des tresses dans les cheveux ? C'est pas trop difficile, trop chiant à faire ? Je vois ça, moi je me dis, mais moi ça me...

  • Speaker #1

    Ouais, alors moi j'ai une dame du coup, chez qui je vais depuis un an et demi, deux ans, qui me fait les tresses, et au bout d'un moment, tes cheveux s'habituent à des mains. Et par contre, quand je change de personne, quand d'autres mains me font les tresses, c'est une horreur.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu n'as pas de tresse.

  • Speaker #1

    Non, non, non. Aujourd'hui, je n'ai pas fait de tresse. Comme on m'a dit que ce n'était pas filmé.

  • Speaker #0

    Bon, ça va.

  • Speaker #1

    Je vais épargner les tresses parce que c'est quand même deux heures de ma vie à passer dans le salon, à tenter de faire les tresses. Non, non, mais ça va. Tu vois, c'est assez chouette. En fait, ça change le visage un peu aussi. Tu vois, donc. Ouais, ouais, non, mais c'est un vrai délire. Je le fais à chaque fois que j'ai quelque chose lié à la musique.

  • Speaker #0

    en fait j'ai vu ça même sur les réseaux parce que tu en as parlé il n'y a pas très longtemps aussi sur les réseaux je me suis dit il faut que je te pose la question parce que Moi, ça m'agacerait. Moi, je ne suis pas patiente.

  • Speaker #1

    Moi non plus, mais maintenant, elles sont efficaces. Et puis, c'est le fruit de... Les dames qui me font les 13 sont hyper efficaces. Elles me les font en 15 minutes. Et c'est le fruit de beaucoup d'analyses de marché sur le marché des 13 ans. J'ai passé beaucoup de temps, si tu veux, à essayer chez un coiffeur. Donc, être trop long, à l'autre bout du monde, impossible. Là, j'ai trouvé le truc parfait qui ne coûte pas trop cher. Donc, c'est nickel. Bon,

  • Speaker #0

    ça va, alors. Ouais. Eh bien, allez, on y va. Tu as fait le choix de plonger tes oreilles ? dans un univers plein d'histoires. Carré d'art.

  • Speaker #1

    Carré d'art. Salut Tchilou.

  • Speaker #0

    Salut. Première question facile. Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Question facile, mais pas si facile. Ah,

  • Speaker #0

    elle n'est pas si facile ?

  • Speaker #1

    C'est vrai. Aujourd'hui, ça va. Aujourd'hui, ça va. Pourquoi aujourd'hui ? Parce que je pense que ta forme et ton état de santé mentale peut varier d'un jour à l'autre, et même pour certaines personnes, d'une heure à l'autre. Ok. Pour ma part, aujourd'hui, ça va. Il y a deux semaines, c'était plus compliqué. je savais pas trop où j'en étais mais là je fais plein de trucs en fait en fait ce que je supporte pas c'est m'ennuyer donc dès que je m'ennuie ça va pas parce que je procrastine, je suis dans ma chambre j'ai plus quoi faire etc et quand j'ai des choses à faire que je sais que mon programme est rythmé toute la semaine je suis heureux.

  • Speaker #0

    Quelqu'un de cadré, quoi.

  • Speaker #1

    J'ai besoin d'être cadré. C'est drôle, je fais de la musique. Ouais,

  • Speaker #0

    bah ouais. Eh ben, on va démarrer le concept de Caridas. Tu vas avoir des cartes devant toi avec des personnages dessus. Tu vas devoir retourner la carte, même la choisir par moment aussi. Tu liras la question, tu y répondras. Et puis, j'enchaînerai sur d'autres questions aussi que je te poserai. Et on va démarrer avec la première. C'est le roi jaune. Celle-ci, t'as pas le choix. C'est la toute première pour commencer.

  • Speaker #1

    Ok. Présente-toi. Vas-y. Amuse-toi. Profite. Vas-y. Donc je me présente, je m'appelle Achille. Mon prénom c'est Achille, je fais de la musique sous le pseudonyme de Chilou. Depuis bientôt 5 ans, j'ai commencé à 19 ans, 18-19 ans en fait, parce que j'avais du mal à exprimer mes émotions de fin d'adolescence, on va dire, de début de jeune vie d'adulte. Et donc j'ai trouvé la solution, je les ai mis sur papier. J'ai commencé avec le rap. Et puis, petit à petit, je me suis dirigé vers la pop parce que je me suis rendu compte qu'en travaillant en Savoie, on pouvait progresser rapidement, chanter. Et j'arrivais mieux à faire passer les émotions en chantant. Et je trouvais ça très intéressant d'écrire des chansons pop, faire passer des choses compliquées de façon simple. Je trouvais ça très, très charmant, en fait, dans la pop. Et donc, là, maintenant, je suis vraiment chanteur pop et je prends des cours de chant pour être le meilleur possible tous les jours.

  • Speaker #0

    Et pourquoi du coup avoir choisi Chilou ? Enfin, comment on dit déjà ?

  • Speaker #1

    Chilou, ça va, tu vois, Chilou, ça me dérange pas du tout. Les gens disent Chilo, etc. Ça me rend fou. Il y a deux O, mais c'est un peu à l'anglaise, tu vois. Mais à la base, mes proches m'appellent toujours d'ailleurs Chilou. C-H-I-L-O-O. Et puis moi, j'ai mis deux Ausha la fin pour juste différencier Chilou de la musique et Chilou de la famille, des amis, et voilà.

  • Speaker #0

    Et c'est juste ça.

  • Speaker #1

    C'est juste ça, un petit surnom.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est une grosse explication. Non,

  • Speaker #1

    pas du tout. Très simple. Je pense à deux ou trois ans.

  • Speaker #0

    On va passer au roi. Il y a le roi rouge, le roi bleu. On part sur lequel pour commencer ?

  • Speaker #1

    Le roi bleu.

  • Speaker #0

    Oui, vas-y. Je te laisse.

  • Speaker #1

    Tu es comment dans l'intime ?

  • Speaker #0

    Quand je dis dans l'intime, dans la vie privée. Ok.

  • Speaker #1

    Je dirais que je suis un garçon paradoxal. J'essaie d'avoir tout le temps le sourire, d'amuser mes amis.

  • Speaker #0

    Ça se voit.

  • Speaker #1

    Mon père dit, c'est le plus beau compliment qu'il ait pu me faire à ce jour, il dit que je suis un surdoué social. Donc je n'ai aucun mal à me fondre dans un décor et à m'entendre avec les gens, quelles que soient les personnes, quels que soient leurs milieux sociaux. Je me sens bien partout, peu importe où je suis. Selon mon père. Je ne me dirais pas ça de moi-même. Je ne me permettrais pas.

  • Speaker #0

    Et du coup, selon toi ?

  • Speaker #1

    Selon moi, je suis assez d'accord. Je fais aussi attention à ce que tout le monde se sente bien. Je pense être un garçon empathique. Je pense être un garçon peut-être un peu trop sensible. Aujourd'hui, être hypersensible, ce n'est pas forcément un cadeau. Et je pense, quand je disais paradoxal, je pense parfois avoir un petit peu d'égocentrisme sur certaines prises de décision. On peut être empathique et égocentrique. Je pense que c'est complètement possible sur certains choix. mais voilà il y a tout ce paradoxe là chez moi et je pense aussi c'est pour ça que je te disais que par moment il y a un petit peu de déprime parfois mais jamais devant les autres toujours seul dans l'intime mais

  • Speaker #0

    du coup si on revenait dans le passé tu étais déjà comme ça enfant ? ou même plus jeune ?

  • Speaker #1

    oui j'étais un enfant très bavard en fait donc déjà très bavard à l'école j'étais puni parce que je parlais trop Mais les profs m'aimaient bien. Ils disaient « désinvolte » . « Désinvolte » et « bavard » .

  • Speaker #0

    Bon à l'école quand même ?

  • Speaker #1

    Ça dépend à quel moment. J'ai fait de la sixième un collège plutôt correct. J'ai redoublé ma seconde. Ça a été une cata. Et puis quand je suis entré en première terminale, j'ai eu des bons résultats.

  • Speaker #0

    On saura tout.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mais du coup, tu étais comme ça enfant ?

  • Speaker #1

    Oui, carrément. J'adorais venir voir les... Je me souviens, j'allais voir les amis de ma mère quand j'étais tout petit. Je les regardais, je leur disais, toi, tu m'intéresses. J'allais le voir déjà, j'étais vraiment dans ce truc-là, tu vois. J'imagine mon enfant. Ouais, ouais, petit bonhomme. J'étais vraiment déjà comme ça. On a retrouvé des vidéos que mes parents filmaient avec une vieille caméra, si tu veux, où je disais, moi, j'aimerais bien une femme présidente de la République parce que je suis amoureux des filles. Enfin, tu vois, j'étais déjà vraiment dans ce truc-là de...

  • Speaker #0

    Oui, t'avais déjà de l'imagination.

  • Speaker #1

    J'avais déjà de l'imagination, etc. Et oui, oui, après, je n'étais pas un créatif. Non, je n'étais pas du tout un créatif. Je faisais des petites vidéos sur mon petite caméra, petit BlackBerry, petit appareil photo, des choses comme ça, mais je ne faisais pas de musique. Enfin, j'étais au conservatoire quand même.

  • Speaker #0

    Que j'allais te demander, la musique, elle arrivait quand ?

  • Speaker #1

    La musique, elle arrive au début un peu par contrainte. Ce n'est pas un kiff au départ. C'est mes parents qui me mettent au conservatoire.

  • Speaker #0

    Pourtant, aujourd'hui, c'est un kiff.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est un kiff. Mais quand j'ai 7-8 ans, que tu peux passer à quelle école ? on te met dans un endroit où on te dit « Non mais tu vas voir, ça va être cool, c'est de la musique, c'est cool. » Le solfège, globalement, ceux et celles qui en ont fait pourront te dire « Et si tu en as fait, tu me rejoindras. » C'est quand même très scolaire, le solfège. Et donc j'ai fait du solfège, j'ai fait de la danse classique pendant 3 ou 4 ans. Et ensuite, de la filière vocale. j'ai commencé à chanter en fait moi j'y suis allé parce que j'étais le seul garçon j'étais trop content c'est vraiment pour ça vraiment c'est comme la danse classique c'était vraiment déjà petit tu vois il y avait ce truc là une femme présidente et du coup seul garçon content exactement et du coup donc filière vocale en fait c'était les cours de chant approfondi tu pouvais faire soit un instrument de musique j'ai fait du piano la prof elle m'a traumatisé donc j'ai arrêté et du coup je suis parti à la filière vocale c'était juste génial et donc ensuite ça c'est de mes 8 ans à mes 12 ans puis ensuite il y a une pause au moment du collège puis la musique revient dans ma vie vers 16-17 ans,

  • Speaker #0

    l'écriture au delà de la musique revient dans ma vie vers 16-17 ans et aujourd'hui je peux lire que c'est noté dans pas mal d'endroits que t'es un des visages les plus prometteurs de la nouvelle génération pop, comment tu le ressens quand on dit ça ?

  • Speaker #1

    Ça me touche déjà, parce que les gens disent pop maintenant et arrêtent de dire rap. Donc c'est chouette, c'est très chouette.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a quand même un beau côté pop. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça qui est cool, c'est qu'en fait on a fait tout ce travail-là. Non pas que je n'aime plus le rap, loin de là. Je suis un grand consommateur de rap et j'aime énormément le rap. Mais je me retrouve beaucoup plus à ma place dans ce monde qui est la pop et la variété française. Et dans mes dernières chansons, on a essayé de faire quelque chose vraiment, en termes de direction artistique, de plus orienté pop. Et ça me touche quand on dit ça. Quand on me dit la nouvelle... C'est quoi qui dit ? Le nouveau visage ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    le nouveau visage. C'est chouette.

  • Speaker #0

    Les plus prometteurs en plus, donc prometteurs déjà.

  • Speaker #1

    C'est touchant. Prometteurs, c'est touchant. Ça veut dire qu'il y a de belles choses, il y a des choses qui ont dû plaire à ces personnes-là à un moment donné. Et nouveau visage, ça veut dire qu'il y a encore pas mal de travail.

  • Speaker #0

    Parce que même prometteur, ça veut dire évolution.

  • Speaker #1

    Oui, avec une évolution potentielle et tout. Et c'est chouette. Ça veut dire qu'une partie de notre travail, une grande partie de notre travail est reconnue. déjà par les gens. Et ils misent sur nous dans les années à venir. Je trouve ça génial.

  • Speaker #0

    Et puis par rapport à, là on va parler plutôt par rapport à ta personnalité, tu la vois comment ton évolution entre ton début à tes 19 ans et aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je suis un peu moins torturé, je pense, en esprit.

  • Speaker #0

    La musique t'a permis de...

  • Speaker #1

    Ouais, carrément. La musique m'a permis de régler pas mal de petites choses, de petits états un peu de colère ou de tristesse, parce que c'était vraiment une super thérapie. À chaque fois qu'il y avait un problème, je le mettais sur papier. Je n'arrivais pas à l'exprimer aux gens, mais j'arrivais à le mettre sur papier, c'était génial. C'était vraiment trop chouette. Et du coup... Maintenant, j'ai grandi entre 19 ans et 23 ans aujourd'hui. Pas forcément plus calme, toujours un peu fou. Enfin, dans le bon sens, bien sûr, je ne suis pas un grand malade.

  • Speaker #0

    Oui, mais fou, voilà. C'est fou, je dois dire.

  • Speaker #1

    Mais je me prends moins la tête. Ça, c'est sûr. Je me prends moins la tête. Et puis, à 19 ans, je ne fréquentais pas des gens de 10 ans de plus que moi. Aujourd'hui, à 23, la plupart des gens avec qui je travaille ont minimum 10 années de plus que moi. Et donc c'est chouette parce que de un, on peut les embêter sur leur âge, ça serait cool. Et de deux, on a beaucoup à apprendre de nos aînés. C'est une porte ouverte que j'enfonce, mais il m'inspire beaucoup. Les personnes avec lesquelles je travaille m'inspirent beaucoup.

  • Speaker #0

    Et moi, je t'ai vu sur scène il y a deux ans.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, du coup, je te revois aujourd'hui. Qu'est-ce que pour toi, il y aurait eu entre ces périodes-là ? Parce que je crois qu'il y a eu une petite pause, entre guillemets. Il y a deux ans,

  • Speaker #1

    donc on est au bord de la mer il y a deux ans.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était en juillet, il y a deux ans. Festival de la paille.

  • Speaker #1

    Ah oui ! Oh là là, il y avait eu un souci technique de dingue, non ? Ah non, je m'étais foiré ! Je m'étais foiré sur un morceau !

  • Speaker #0

    Oui, mais ça ne faut pas l'écouter.

  • Speaker #1

    Sur Genèse, c'était horrible ! Ah moi, j'ai aucun problème à l'écouter !

  • Speaker #0

    Ça ne faut pas l'écouter.

  • Speaker #1

    Je m'étais foiré sur Genèse, j'avais mal démarré. Mais c'était un festival de fou, par contre. Oui. Il y avait les 47 terres avec le dieu Capéo. et puis il pleuvait il pleuvait des cordes ah oui on croyait que c'était l'être annulé peut-être mais moi j'étais dans la bouillasse écoute, bah ouais je pense qu'on est au moment où, non je pense que je suis au moment où je suis le plus heureux du monde en termes d'accomplissement musical parce que j'ai un morceau qui fonctionne bien je suis sur la scène d'un énorme festival avec des gens que j'aime je crois que je me je suis bien, je crois que je suis Personnellement, il y a deux ans, si on parle un peu de l'intime, je suis certainement en couple. Donc ça doit aller, ça doit aller Aujourd'hui du coup Non non non, j'ai envie de finir Non non non, il faut passer du temps Faut apprendre à passer du temps tout seul Moi je suis vraiment dans cette phase là Oula, attends Passe du temps avec toi même, apprends à t'aimer A 100% et ensuite On ira rencontrer des gens avec qui on aura des choses à donner

  • Speaker #0

    C'est quand même super bien que tu rentres de la télé Parce que j'avais une question Que tu avais choisie Non ça c'est après C'est une question que je pose un peu Voilà. quasiment tous les invités.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et tu parles d'amour. Ouais. Que veut dire l'amour pour toi ?

  • Speaker #1

    L'amour, c'est à la fois mon meilleur ami et mon pire ennemi. C'est celui qui m'a rendu le plus heureux et le plus triste, aujourd'hui.

  • Speaker #0

    C'est ce que je remarque, là, parce que c'était en fait... C'est pour ça que je me suis dit, tiens, je vais poser la question maintenant. Tu vois,

  • Speaker #1

    j'en parle plus toi, je sais pas.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est rentré tout de suite.

  • Speaker #1

    C'est celui qui m'a à la fois rendu le plus heureux et le plus triste, ouais.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, quand on dit aujourd'hui, est-ce que t'es toujours en couple, non, et j'en suis content.

  • Speaker #1

    Et là, j'en suis content, oui. Alors qu'avant ne plus être en couple et être seul, c'était une horreur pour moi. C'était une catastrophe de me retrouver tout seul avec moi. Pourquoi ? Parce que quand tu as passé tes 17 ans à tes 22 ans, alors pas avec la même personne, mais constamment entouré de quelqu'un, constamment à côté de quelqu'un, tu t'es construit avec quelqu'un, pour moi. Je ne t'ai jamais construit tout seul. Je ne me suis jamais construit tout seul. Je n'ai jamais pris ce temps-là d'être tout seul.

  • Speaker #0

    Et puis là, maintenant, tu es tout seul.

  • Speaker #1

    Je suis tout seul, mais ça ne fait pas longtemps que je suis tout seul. Du coup, c'est chouette. En fait, je me rends compte des bienfaits d'être seul, de se dire Ah c'est cool, je peux rentrer là, les pères, je rentre à la maison, je suis content, je passe une bonne soirée avec mes amis. Ça fait du bien, je ne connaissais pas ces trucs-là et c'est cool. Et je fais des expos tout seul, tu vois. J'adore ça, l'expo tout seul, je me parle là tout seul. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai vu que tu aimais bien les expos.

  • Speaker #1

    J'adore les expos.

  • Speaker #0

    On va en parler. Je me le suis noté aussi parce que j'ai fait le tour sur tes réseaux sociaux. Ok, reviens. Il se passe beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais, c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Et tiens, alors en fait tu parlais de la dame. Mais d'abord, il y a la dame jaune qui est là. Celle-là, c'est celle où tu n'as pas le choix. pour clôturer cette première partie.

  • Speaker #1

    Très bien. Mais finalement, qui es-tu ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que depuis le début, on parle de toi. On parle un peu de ta personnalité, de qui tu es. Mais oui, finalement, du coup, qui es-tu ?

  • Speaker #1

    Finalement, je crois que c'est juste Achille qui essaye de faire de la musique.

  • Speaker #0

    Il essaye.

  • Speaker #1

    Il essaye, je ne dirais pas qu'il réussit, il essaye. Il essaye de faire du mieux qu'il peut, je pense. Je parle à la troisième personne, mais en prenant des cours de chant, en travaillant sa voix, en travaillant son écriture tous les jours. Je pense que c'est juste un gars qui s'est retrouvé là, qui est content de s'être retrouvé là, qui est fier. mais qui ne veut pas lâcher, qui veut toujours faire de son mieux et continuer à toucher les gens selon leur dire pendant des années. C'est juste Achille, Chilou, c'est juste Achille qui écrit, qui fait de la musique. On ne peut pas s'y éloigner que ça, les deux.

  • Speaker #0

    On le souhaite alors. Oui,

  • Speaker #1

    on le souhaite, on croise des doigts.

  • Speaker #0

    Et du coup, la dame jaune que tu viens de retirer a caché les deux autres qui sont dessous.

  • Speaker #1

    Ok, je la mets là.

  • Speaker #0

    Il y a la reine bleue et la reine rouge qui sont installées devant toi. On part sur laquelle ?

  • Speaker #1

    Allez, la rouge.

  • Speaker #0

    La rouge ? Ouais. Allez.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu penses que tout va s'arranger ? Très bonne question et belle référence. Bah oui. Belle référence.

  • Speaker #0

    Ta chansons.

  • Speaker #1

    Ouais. Dans quel contexte ? Dans la vie ?

  • Speaker #0

    Ouais, ou par rapport à la chanson aussi.

  • Speaker #1

    Par rapport à la chanson.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Dans ma chanson, la prise de position est plutôt dans un oui. Plutôt tout finit par s'arranger un jour, enfin, je crois. Il y a quand même le « enfin, je crois » qui vient dire « attends, je pense » . Et le « enfin, je crois » , c'est un peu le truc de se dire selon ma petite expérience de garçon de 23 ans, je crois, j'ai vu que ça pouvait s'arranger. Normalement, ça s'arrange. C'est plus comme ça que je l'ai écrit, le truc et tout. J'ai plutôt tendance à être optimiste, de façon générale. Et quand j'ai écrit cette chanson, je me suis toujours dit « Ouais, tu traverses parfois des moments compliqués, tu n'as pas l'impression de voir la lumière, mais je pense clairement que ça peut venir de toi, cette lumière-là, ce truc de se dire « Il y a une solution quelque part quand même. » Tu vois ? On se remet souvent... de beaucoup de choses, alors qu'on n'a pas la sensation de pouvoir s'en remettre. C'est ma mère qui dit ça et je trouve ça assez juste. Elle dit que l'humain se remet de tout. Alors bien sûr, quand il y a des événements très graves, c'est vrai que c'est toujours plus long, parce que c'est une histoire de durée aussi. Mais globalement, j'ai l'impression que l'humain... pas généralisé, mais la plupart des gens arrivent à se remettre de certaines choses et à avancer. Comme si l'humain était assez résilient de nature et qu'il y avait le moment, il s'est produit, grave, à un certain niveau, et il fait preuve de résilience, il accuse le coup. il repart. Et je sais pas, j'ai cette sensation-là. Et c'est aussi pour ça que j'avais envie d'écrire une chanson positive. Même si j'adore écrire des chansons tristes, vraiment, ça c'est vraiment un truc que j'adore faire. Mais je sais pas, j'avais cette sensation que en mettant justement encore des mots, ça allait pouvoir, en tout cas moi, m'aider et peut-être aider d'autres personnes.

  • Speaker #0

    On va prendre l'arène bleue.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Vu que t'es parti sur une bonne lancée, on va y aller.

  • Speaker #1

    C'est parti. Tu fais de beaux rêves. C'est encore une référence ou pas ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est chouette.

  • Speaker #1

    Tu fais de beaux rêves ma fille, demain tu seras grande fille que je n'ai pas d'ailleurs. Oui, et quand ? Je me suis projeté. En fait, moi j'adore dormir. C'est vraiment mon kiff de vie. Dans la vie, mon bonheur ultime, c'est le sommeil. Et pourquoi ? Parce que quand on dort, on rêve. Et quand on rêve, c'est super. On fait des cauchemars, bien sûr. Mais quand on rêve, on vit des choses extraordinaires. Du coup,

  • Speaker #0

    c'est là que tu rêves d'une fille, du coup ?

  • Speaker #1

    Pas forcément d'une fille, mais je fais des rêves...

  • Speaker #0

    Pas d'une fille, du coup, comme par la chanson.

  • Speaker #1

    Oui, par exemple. Par exemple, moi, la paternité, c'est quelque chose que j'aimerais beaucoup. En tout cas, de papa, moi. Mais bon, je suis encore un petit peu jeune, mais c'est un de mes rêves du coup. Ouais ? Ouais. Et oui, quand on rêve, on se sent bien. Et puis il y a des gens ouf. qui arrivent à avoir un sommeil conscient, je crois que c'est pas n'importe quoi ça, mais je crois qu'ils arrivent, d'une façon ou d'une autre, avec tel ou tel exercice, à un petit peu entrer dans leurs rêves et contrôler un petit peu leurs rêves. Moi, donnez-moi ça. Donnez-le-moi le truc, c'est extraordinaire.

  • Speaker #0

    Il faut déjà réussir à dormir.

  • Speaker #1

    Toi, tu dors ou... Tu dors pas beaucoup, toi ? Insomnie ou mal à t'endormir ? Insomnie, surtout. Ah, comme ma maman, oui. D'accord.

  • Speaker #0

    Il faudra trouver des solutions.

  • Speaker #1

    Ouais, tu mets pas des musiques... T'as tout tenté, quoi. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai tout tenté.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Je bosse, je fais tout ce qui peut me fatiguer. Ok.

  • Speaker #1

    Tu lis avant ?

  • Speaker #0

    Non. Tu lis pas ? Non.

  • Speaker #1

    C'est pas mal, hein ? Ouais. Bah en fait, ça te...

  • Speaker #0

    Faut lire quoi ?

  • Speaker #1

    Un livre qui te plaît, déjà. Mais j'en ai plein, si tu veux, je te recommande. Allez. Alors, je peux te recommander Chantarame. C'est un livre assez exceptionnel d'un évadé de prison australien qui se retrouve à partir en Inde pour fuir. La prison.

  • Speaker #0

    Pas très joyeux avant de dormir ?

  • Speaker #1

    Oui, mais l'histoire est folle. D'accord. L'histoire, elle est vraiment dingue. Eh ben,

  • Speaker #0

    on le note.

  • Speaker #1

    Vraiment dingue. C'est le champion de la rame, c'est super. Tu as le prix Goncourt 2024. de Jean-Baptiste André, qui s'appelle Veiller sur elle. Histoire folle. Ça, c'est énorme. Alors, les gens, soit ils arrivent à rentrer dans l'histoire, soit ils n'y arrivent pas. Mais de façon générale, si tu arrives à rentrer dans l'histoire, c'est trop bien. Et moi, j'ai remarqué qu'à chaque fois que je lis, je m'endors. Mais après, moi, je suis un gros dormeur.

  • Speaker #0

    Mais rien que là-dessus, tu montes ton côté qu'aime bien la culture, en fait. Grave,

  • Speaker #1

    mais c'est tellement bien. Et puis, pour quelqu'un qui écrit, lire, génial. Tu passes, tu regardes ton inspiration Ton imaginaire, les deux sont... Grâce à la lecture, les deux sont... sont travaillés d'une façon ou d'une autre. Ton lexique, parce que l'air de rien, t'apprends peut-être d'autres mots, des façons de formuler des phrases. La lecture, pour moi, c'est exceptionnel. Tu rencontres des personnages, tu rentres dans un monde, tu t'évades, tu prends du temps tout seul. Enfin bon, c'est génial, quoi.

  • Speaker #0

    Et ton inspiration pour la musique, elle peut venir de là ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, carrément. Ouais, ouais, ouais, carrément. Alors, mon inspiration... Oui, oui. Beaucoup plus que pour les expos, par exemple. Mais ça va être plutôt peut-être dans des tournures de phrases, dans des façons de raconter les choses, de dire les choses. Surtout, je vais peut-être m'inspirer d'une façon d'écrire un auteur, par exemple.

  • Speaker #0

    Et la chanson, par exemple, tout finit par s'arranger. Elle vient comment ? Tout d'un coup, tu te dis tiens, j'ai quelques petits mots, je vais les gribouiller, je vais les... Ouais,

  • Speaker #1

    elle vient de façon inopinée. Elle a toqué à la porte cette chanson, je ne lui ai pas forcément demandé d'arriver. Elle a toqué à la porte comme ça, belle image, avec plaisir. Et elle est sortie d'un coup, vraiment d'un coup. Je crois que mon compositeur Arnaud, il avait une guitare, il a joué des accords, il était au cinquième. Moi j'étais au septième, puisqu'on avait deux apparts. Son appart au septième et on avait l'ouest d'un appart en dessous, au cinquième. Et ils étaient au cinquième, ils faisaient la prod, je crois. Ils m'envoient la boucle de guitare. Ouais, cool, j'écoute une fois, deux fois, sympa. Je me mets sur mon ordi et hop, ça sort tout de suite. C'est très rare que ça sorte comme ça. Comme ça ? En 30 minutes, tout le texte qui sort, boum. C'est hyper rare.

  • Speaker #0

    Et au bord de la mer, c'était pareil ?

  • Speaker #1

    Au bord de la mer, c'est encore plus cool. C'est que... On est tous les deux avec Arnaud au septième. Il joue une boucle. Et moi, je fais... Je commence à faire le yaourt. on écrit assez rapidement et puis après on se remet à rebosser dessus avec un ami à moi avec qui j'écris la plupart de mes textes et Au bord de la mer est né, et en fait quand ça naît comme ça sans vraiment réfléchir et tout c'est vraiment chouette c'est vraiment cool, c'est qu'il n'y a pas trop de calcul il n'y a rien, pas de prise de tête j'ai l'impression que la musique ça doit être facile, le mot est un peu rude mais Ça ne doit pas être lié à des prises de tête dans la création. La création, c'est libre. C'est quelque chose qui est, à mon sens, ça doit aller tout droit. Tu as le droit de te remettre, de rebosser des mots, bien sûr, évidemment, mais si tu commences à bidouiller, ça, non, je ne sais pas, peut-être pas plutôt un refrain là, non, c'est relou, vas-y, on va faire un autre texte, une autre chanson.

  • Speaker #0

    Et si je te demandais une différence entre composer un titre comme ta reprise de Je m'en vais et composer un titre comme Tout finit par s'enjouer au bord de la mer, est-ce que tu... Quelles seraient les différences entre ces deux procédés ?

  • Speaker #1

    La grosse différence, c'est que...

  • Speaker #0

    D'un côté, la chanson existe déjà. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    La grosse différence, elle est là. C'est que quand tu reprends un tube, parce que le Je m'en vais, c'est un tube, c'est un hit de dingue, et que tu décides de le faire en reggaeton, rythmique reggaeton, quand le morceau n'est pas du tout reggaeton à la base, il faut réussir... à faire, alors je ne vais pas dire un petit peu oublier la version originale parce qu'elle est trop forte et trop puissante, mais à réussir à apporter sa propre patte sur un morceau qui cartonne.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose que tu as réussi du coup.

  • Speaker #1

    Et qui n'est pas si vieux que ça. En tout cas, j'ai essayé et on est assez fiers du résultat. Mais je pense que la reprise de Je m'en vais, si on l'avait fait exactement comme Vianney, je ne suis pas sûr que ça aurait fonctionné. Parce que sur une chanson triste, c'est sa chanson, je veux dire, elle est... Elle est superbe, elle est bien écrite, elle est touchante, la voix qui tremble un petit peu. Nous, on voulait vraiment aller vers quelque chose d'hyper solaire. Je pense que c'est là où ça a pu parler aux gens un peu plus. Donc là, elle est là, la différence. Alors que quand c'est un morceau, ou c'est mon morceau, c'est moi qui l'ai écrit et interprété, ben t'es plus libre, quoi. T'es plus libre sur... T'as moins de code, du coup, parce que tu sais que t'as pas la certitude que c'est un succès, que le morceau a explosé avant, que les gens vont peut-être être réceptifs, tu l'as pas. Mais par contre, t'es un peu plus libre.

  • Speaker #0

    Rien à voir, du coup, on passe sur autre chose. Mais la nature, qu'est-ce que ça représente pour toi ? Parce qu'on voit beaucoup entre Au bord de la mer, du coup, dans le titre, et puis du coup, sur le dernier clip, tout finit par s'arranger. Il y a quand même des rapports aussi avec la nature.

  • Speaker #1

    L'eau, surtout, vachement. L'eau, ça m'apaise grave.

  • Speaker #0

    Ça apporte quelque chose à ta musique, du coup ?

  • Speaker #1

    Ça m'apporte quelque chose à moi, et du coup, je pense par conséquent à ma musique, ouais.

  • Speaker #0

    Ça t'apporte à l'aspect visuel ? Tu t'en sers sur les visuels ?

  • Speaker #1

    Oui, je trouve ça tellement beau. C'est bête, mais c'est sublime. D'une mer à l'autre, c'est pas les mêmes vagues. D'un temps à l'autre, c'est pas les mêmes vagues. C'est comme nous, en fait. Comme nous, quand tu m'as dit ça va aujourd'hui, ouais. Ça va, la mer est calme aujourd'hui. Et puis demain, grosse vague et tout. On n'espère pas quand même. Non, pas de tsunami non plus. Mais pour surfer un peu à Biarritz, c'est cool s'il y a des grosses vagues. Tu surfes toi ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Non, non, non.

  • Speaker #1

    Bon, j'essaye moi.

  • Speaker #0

    Moi, j'habite à Dijon, donc tu sais, Dijon, la mer, il n'y a pas...

  • Speaker #1

    Non, mais c'est cool. C'est vrai, j'aime bien Dijon, elle est sympa la ville. Je suis déjà allé. D'accord. Je ne sais pas si tu es allé. Parce que tu sais, quand on fait les plateaux radio, on va dans plein... Ah non, je suis allé à Metz, pardon, excuse-moi.

  • Speaker #0

    Oui, donc non, c'est...

  • Speaker #1

    Rien à voir. je suis allé à Metz un peu plus bas pas mal Metz ouais pas mal aussi mais je vais passer de voir à 4 quand tu veux

  • Speaker #0

    Il y a de quoi faire à Dijon.

  • Speaker #1

    Il y a de quoi faire, ouais, c'est grand, je crois. Oui. Il y a une école de musique là-bas. Ouais, oui, oui. J'ai des potes qui y étaient. Pas mal.

  • Speaker #0

    Bien à savoir.

  • Speaker #1

    Bien rattrapé. Oui.

  • Speaker #0

    Et t'aimes beaucoup parler de confiance en soi et d'acceptation. Est-ce que c'est important d'en parler pour toi ?

  • Speaker #1

    Bah grave, surtout dans notre génération. Je trouve qu'on est tellement une génération... On est une belle génération. Moi, j'adore ma génération. Je trouve qu'on est une génération où on a des beaux combats. On accepte beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    23 ans plus après les années 2000 du coup Ouais c'est ça génération Z

  • Speaker #1

    des générations vraiment réseaux sociaux, etc. On a des beaux combats. On accepte beaucoup de choses. La parole est beaucoup plus libre. En revanche, à cause des réseaux sociaux, on est quand même beaucoup dans le paraître. On ne va pas se mentir. Mais les gens manquent de confiance parce que il y a cette histoire de paraître où tu vois la vie des autres qui est idéale, qui est super, qui est magnifique parce qu'ils ont voulu montrer que ce qu'ils ont voulu montrer. On ne va pas se mentir. Mais toi, du coup, il se peut que tu te fasses piéger par ça et que tu sois en mode, ah ouais, j'ai vraiment une vie pourrie. Oh, j'ai pas confiance en moi. bah non attends toi tu fais des belles choses aussi dans ta vie c'est pas parce que t'es pas je sais pas c'est pas parce que t'es pas à Dubaï au parfum d'un beach club que t'as une vie éclatée alors faut se dire la vérité quoi non en fait et je pense que c'est cool de libérer aussi cette parole et de dire attends mais tu fais des belles choses aussi dans ta vie prends confiance en toi en fait juste ça me paraît logique on a tous des choses qui nous animent dans nos vies qui sont pas forcément soleil, je sais pas quoi.

  • Speaker #0

    Tu veux le faire passer au travers de la musique, du coup ?

  • Speaker #1

    Ouais, j'essaie. Mais maintenant, je prends un petit peu plus confiance, du coup, en moi et en ce que je raconte. J'ai toujours l'impression de dire du bullshit, mais de dingue. Tu sais, j'ai l'impression d'être un... Tu sais, les mecs qui font des... Les mecs sur les réseaux sociaux qui font leur talk, qui parlent de business, de trucs improbables.

  • Speaker #0

    Et toi, tu parles du coup de...

  • Speaker #1

    Moi, je parle plus de santé mentale, mais j'ai l'impression que je suis un gourou comme eux, tu vois ? Je te jure Oui mais ça c'est drôle Bah ouais Enfin j'essaie de pas l'être Mais en tout cas J'essaie de vraiment partager Ce que j'ai sur le cœur Tu vois Parce que si tu le vérifies bien Quand on parle de ce sujet là On est filmé à côté Ouais mais c'est très bien Tu vois C'est le moment de ce sujet là Ça va très bien C'est trop bien Ouais c'est parfait Le truc Dubaï Ça fait une bonne accroche Réseau social Ouais voilà Ça fait un bon moment Non je te jure Mais pourquoi pas aller à Dubaï Après Bah non tant qu'à faire

  • Speaker #0

    Oui Juste pour visiter

  • Speaker #1

    Ouais ouais vite fait on passe

  • Speaker #0

    On passe à la carte suivante, parce que sinon, on va s'éloigner beaucoup. C'est l'as, sauf que je me mélange même moi dans les cartes. C'est l'as bleu et l'as rouge.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Aucun rapport avec les signes qui sont dessus. D'accord.

  • Speaker #1

    Mais moi, je vais quand même aller sur le cœur.

  • Speaker #0

    Eh bien, allons sur le cœur.

  • Speaker #1

    Si tu étais un super-héros, quel serait ton super-pouvoir ? Ah ben, je sais. Si j'étais un super-héros, je serais le surfeur d'argent.

  • Speaker #0

    Ok. Pour surfer à Biarritz.

  • Speaker #1

    Pour surfer à Biarritz, parce que c'est le plus fort. Il est une distance à tout le monde, le surfeur d'argent. Il est trop fort. Mais il est hyper triste. Il n'a plus de sentiments, ce mec. Alors, c'est juste pour le super-pouvoir que je suis le surfeur d'argent. Pas pour les tapes.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui ne connaissent pas...

  • Speaker #1

    Le surfeur d'argent, c'est un héros Marvel qui s'appelle Norin Rad, qui est pote avec les 4 Fantastiques, et qui a été, en gros, doté du pouvoir cosmique par un énorme mec qui s'appelle Galactus. Et qui est... Galactus n'est pas très sympa parce qu'il veut anéantir toutes les planètes, en fait. Il y a plein de planètes dans leur truc. Et le surfeur d'argent, il a eu une amoureuse à un moment donné. Il l'a perdue. Et puis, il est tout en métal, le mec, en fait. Il est très, très beau. Il a un surf sur lequel il a tous ses pouvoirs, toute sa force. Mais il est extrêmement triste. En fait, il n'est pas triste. Il n'a plus de sentiments. Il ne ressent rien, tu vois. Mais par contre, il est trop fort. Trop fort. Et le super pouvoir, par contre, ça serait... téléportation ouais j'adore voyager juste pour voyager hop en Thaïlande ok et tirant en Thaïlande ouais entre autres hein oui entre autres je dirais partout j'adore regarde truc tout con tu tapes pas le train pour aller à un concert

  • Speaker #0

    Ouais, ça, ce serait bien,

  • Speaker #1

    ça. Là dans le sud, t'as pas les 6 heures de train. Paf !

  • Speaker #0

    Je suis abézié.

  • Speaker #1

    Pas de fil d'attente.

  • Speaker #0

    Tu arrives, tu vas faire une expo. Boom, clac. C'était impossible d'y aller au Grand Palais. Télétransportation. J'arrive en plein milieu du truc.

  • Speaker #1

    Parce que tu y es allé au Grand Palais.

  • Speaker #0

    J'y étais hier pour Art Paris. C'était trop bien. Tu connais ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    pas du tout. C'est en gros toutes les galeries parisiennes un peu stylées, entre guillemets, qui partagent leurs oeuvres et leurs artistes. Et c'était chanmé.

  • Speaker #1

    Mais t'aimes beaucoup faire tout ça. Ouais,

  • Speaker #0

    et puis ça me fait passer du temps avec ma maman. Moi, en fait, je suis content. Ah ok, c'est pour ça. Entre autres, ouais. C'est elle qui m'a mis dans les expositions quand j'étais petit. Maintenant, c'est moi qui la traîne là-bas. Et on fait plein de trucs. On fait du spectacle. On va voir Medicar Chouch demain.

  • Speaker #1

    C'est moi qui la traîne. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai déjà entendu.

  • Speaker #1

    J'aime bien.

  • Speaker #0

    C'est un chorégraphe. Un chorégraphe de fou. On va le voir demain. On essaie de faire plein de petites activités comme ça.

  • Speaker #1

    C'est plutôt pas mal Et si on parle un peu de scène T'es comment quand tu montes sur scène ? Bon déjà un peu tout fou, tout voilà, mais qu'est-ce que ça t'apporte la scène ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Avant de monter sur scène, je suis possédé.

  • Speaker #1

    Vraiment, je suis fou.

  • Speaker #0

    En fait, les deux minutes avant de monter sur scène, je suis dans un état d'extase un peu. Je suis fou, tu vois, j'ai envie d'aller. J'ai plus peur. Quinze minutes avant, j'ai peur. Qu'est-ce que je fais encore ? Il y a 5000 personnes, mais c'est quoi cette histoire ? Pourquoi je suis là, moi ? Qu'est-ce que je fais là ? Tu vois, là-bas, je fais de la musique dans ma chambre, t'arrives sur scène. Et puis, quand j'entends le présentateur, par exemple, sur un plateau radio qui dit « Eh, nous allons accueillir Chilou ! » Ouais, je suis là, je suis « Ouah ! » Je me fous, tu vois, vraiment, c'est incroyable. Je monte sur scène et je me sens bien. C'est dur de vivre, c'est très paradoxal, mais je trouve ça très dur pour un artiste de vivre le moment présent quand il est sur scène. C'est tellement peu commun. C'est tellement... L'humain n'est pas trop adapté à recevoir des applaudissements, des hurlements, de... de milliers de personnes ou de centaines de personnes, je trouve.

  • Speaker #1

    Et quand on crie ton prénom, du coup, c'est comment ?

  • Speaker #0

    J'entends pas trop. En fait, quand t'arrives sur scène, t'es dans ton concert, alors tu prends en compte les gens, bien sûr, et t'as une forme de concentration, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah, mais tu le sais, du coup.

  • Speaker #0

    Je l'entends, ouais, d'une oreille. Et si tu veux, ça fait... Et oui... Je suis trop bien quand je suis sur scène. Je suis trop heureux. Moi, mon rêve, c'est de faire une tournée de Zénith. Franchement, j'espère qu'un jour, on va réussir. Ou même une tournée complète déjà de salles de 3-400. Ça serait fou. Partout en province, etc. Ce serait génial.

  • Speaker #1

    Et pour toi, la différence ? Parce que tout à l'heure, on parlait du Festival de la Paille. Pour toi, c'est quoi la différence entre une scène de festival et une scène en salle classique ?

  • Speaker #0

    La grosse différence, pardon, c'est que les gens te connaissent moins sur un festival, peut-être. Ouais. Parce qu'ils sont là pour voir plusieurs artistes. et puis il te voit, il tombe sur toi. Quand une scène classique, c'est des gens qui viennent pour toi. Donc la pression est différente.

  • Speaker #1

    Et le public qui ne te connaît pas forcément, du coup, tu le gères comment ?

  • Speaker #0

    Je l'adore, celui-là. Ah bon ? Je l'adore. C'est comme le public de première partie, où je suis en première partie d'un artiste. Tu dois tout leur prouver. C'est génial. Donne à quatre fois plus. Et le public qui te connaît, tu dois les rendre encore plus fiers d'être venu à ce concert. Donc dans les deux cas, il faut se la donner à 100%.

  • Speaker #1

    Dans les deux cas, c'est difficile.

  • Speaker #0

    Dans les deux cas, c'est difficile, mais c'est... ô combien enrichissant et ô combien gratifiant de monter sur scène.

  • Speaker #1

    Avant de passer à la dernière carte, qui sera donc l'as jaune, qui arrivera là juste après, quel est ton lien avec les réseaux sociaux ? On en parlait tout à l'heure, du coup, rapidement. Tu parlais que c'était un peu difficile, mais en même temps, que c'était une bonne chose pour votre génération.

  • Speaker #0

    Grave.

  • Speaker #1

    Mais toi, par rapport à toi, tu les utilises trop ? Qu'est-ce que...

  • Speaker #0

    Moi, j'aime bien dire que j'ai une relation toxique avec les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Pourquoi toxiques ?

  • Speaker #0

    Parce que tu les aimes pas trop, mais t'as besoin d'eux. Moi, je suis pas un grand fan des réseaux sociaux. Tu vois, à la base, j'avais pas de réseaux sociaux avant de commencer la musique. Oui, aujourd'hui, parce que ça fait vivre ma musique.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que j'ai besoin d'eux. Oui, mais tiens un temps. Ouais,

  • Speaker #0

    si tu me demandes ce que je pense des réseaux sociaux, je suis pas fan des réseaux sociaux. Ça permet plein de belles choses, évidemment. partager plein de très beaux contenus, on apprend des sublimes choses, il y a des gens qui partagent leurs oeuvres, des poèmes, des livres, voilà, mais comme je le disais, il y a beaucoup de paraître, beaucoup de... de choses que t'es pas obligé de voir qui sont peut-être nuisibles à ta santé mentale et voilà mais dans le cadre artistique je trouve que c'est exceptionnel comme façon de partager c'est presque même aujourd'hui l'une des seules façons de faire vivre ta musique tu parles du coup de santé mentale en parlant de réseaux sociaux ouais qu'est-ce que tu pourrais dire à un jeune qui se lance pas

  • Speaker #1

    forcément qui se lance en tant qu'influenceur ou autre mais je veux dire qui s'inscrit sur un réseau social qui se dit je vais publier des choses je vais faire des choses qu'est-ce que tu lui... Lui conseille ? Lui conseille et qu'est-ce que tu lui dis ?

  • Speaker #0

    Je lui dirais d'y aller mollo. Tu dirais d'y aller mollo et de mettre ses ex en sourdine. Mets tes ex en sourdine, comme ça, elles ne te voient pas. Moi, je fais ça tout le temps. C'est génial. Parce que tu ne la bloques pas. Du coup, tu ne passes pas pour un gamin, mais tu la mets en sourdine. Tu ne vois pas ses publications, tu ne vois pas ses stories. Pas stoche. Je rigole. Ça, c'est évidemment une blague. Un peu vrai, mais c'est une blague. Non, je lui dirais de faire attention parce que, à mon sens, en passant trop de temps dessus, il va perdre énormément de moments de vraie vie. Tu vois ? Aujourd'hui... Dans une famille, par exemple la mienne, on avait ça. Au bout d'un moment, tu as le papa qui est sur son téléphone, qui regarde son téléphone, il ne parle pas. Tu as les enfants aussi qui sont un peu sur leur téléphone, ils ne parlent pas. Je vois ça par exemple dans les restaurants, les enfants sont sur leur téléphone, ils ont les écouteurs. Ils sont avec leurs parents, ils ont les écouteurs, ils regardent des trucs et tout. Je me dis mais c'est ouf quand même. Tu es avec tes parents, ils te payent le resto, tu es en train de regarder des réseaux sociaux. Tu te rends compte tellement on a été absorbé par ce truc-là ? Moi, je dirais d'y aller mollo parce que tu perds des vrais moments qui seront très compliqués à rattraper plus tard.

  • Speaker #1

    C'est quoi la vraie vie pour toi ?

  • Speaker #0

    La vraie vie, c'est passer du temps avec ceux qu'on aime, en famille, avec des amis, jouer à la pétanque. C'est boire des coups. C'est que des trucs cools.

  • Speaker #1

    On revient à l'amour.

  • Speaker #0

    Ouais, à l'amour aussi. L'amour des proches.

  • Speaker #1

    Quand je dis l'amour,

  • Speaker #0

    oui. Ouais, l'amour des proches et tout. C'est ça, moi, je pense. La vraie vie, c'est faire des choses qui contribuent à ton bonheur.

  • Speaker #1

    On passe à la jaune. Grave. Pour terminer.

  • Speaker #0

    La petite dame. Ouais. Merci. Alors, peux-tu faire un bilan de toi du passé ? Que dirais-tu au toi du futur ? Alors, je pense que le moi du passé, d'un point de vue personnel ou musical ?

  • Speaker #1

    Les deux. Les deux ? Si tu veux. Ouais. Comme tu veux.

  • Speaker #0

    Musical, j'ai pas grand-chose à reprocher au moi du passé parce que c'est arrivé un peu par hasard. La musique, le fait d'en faire son métier dans ma vie. Donc, j'ai découvert tout. Et puis, j'avais 19 ans. Tu vois ? Je ne suis pas vieux encore aujourd'hui. J'en ai 23. Donc, je continue d'apprendre. C'est sûr. Bah ouais. Donc, je ne lui en veux pas d'un point de vue musical. Non, pas du tout. Il y a des erreurs qui ont été faites. Mais il y a aussi beaucoup de choses qui ont été des beaux accomplissements. Franchement. D'un point de vue musical, je n'aurais pas grand-chose à lui dire. Je pense que je referais pareil. D'un point de vue personnel, je perdrais peut-être un petit peu moins de temps avec certaines personnes qui n'en valent pas la peine. Et je passerais encore plus de temps avec mes proches, je pense. Des moments de qualité, voilà, c'est ça. Je passerais plus de moments de qualité, je pense. Et au mois du futur, d'un point de vue musical, mon pote, il va falloir que tu continues à te bouger parce que les zéniths, ils ne vont pas se remplir tout seuls. Donc, il serait temps de s'activer un petit peu. Et puis... continue sur ta lancée par contre je dirais continue sur la lancée du moi au présent parce que d'un point de vue intime personnel il est sur une ton moi du présent est sur une bonne dynamique donc garde-le comme ça voilà fais des gosses je peux

  • Speaker #1

    pas s'envêcher de dire une connerie tu vois ça me fait rire tu vois et bien parfait merci beaucoup c'est cool merci à toi c'était vraiment super mais avec grand plaisir c'est pas fini il y a le joker encore qui va arriver il y a un joker qui arrive mais ça c'est dans un autre épisode ok let's go

  • Speaker #0

    c'est parti super

Description

🎙 Dans cet épisode de Carré d’As, Benoît Baud reçoit Chiloo, artiste aux textes puissants et à l’émotion brute. Entre foi, famille, amour, douleur et lumière, Chiloo revient sur son chemin de vie, ses combats intimes et ce qu’il veut transmettre à travers sa musique.

💥 Un échange vrai, profond, souvent bouleversant, où il est question de :

  • Son rapport au silence et à la colère,

  • La façon dont Dieu, la foi et le pardon l’ont sauvé,

  • Ce qu’il ressent quand il chante « Je me souviens » ou « La nuit »,

  • Le rôle essentiel de sa mère et de ses petits frères dans sa construction,

  • Ce que c’est que vivre avec un manque d’amour et le transformer en musique,

  • Le passage à vide après le succès, et le besoin de revenir à l’essentiel.

🧠 Un artiste qui pense, qui doute, qui vibre, et qui touche droit au cœur.
🎧 À écouter seul·e, au calme. Ou très fort dans le noir.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tiens, la question avant de lancer le jingle, t'as souvent des tresses dans les cheveux ? C'est pas trop difficile, trop chiant à faire ? Je vois ça, moi je me dis, mais moi ça me...

  • Speaker #1

    Ouais, alors moi j'ai une dame du coup, chez qui je vais depuis un an et demi, deux ans, qui me fait les tresses, et au bout d'un moment, tes cheveux s'habituent à des mains. Et par contre, quand je change de personne, quand d'autres mains me font les tresses, c'est une horreur.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, tu n'as pas de tresse.

  • Speaker #1

    Non, non, non. Aujourd'hui, je n'ai pas fait de tresse. Comme on m'a dit que ce n'était pas filmé.

  • Speaker #0

    Bon, ça va.

  • Speaker #1

    Je vais épargner les tresses parce que c'est quand même deux heures de ma vie à passer dans le salon, à tenter de faire les tresses. Non, non, mais ça va. Tu vois, c'est assez chouette. En fait, ça change le visage un peu aussi. Tu vois, donc. Ouais, ouais, non, mais c'est un vrai délire. Je le fais à chaque fois que j'ai quelque chose lié à la musique.

  • Speaker #0

    en fait j'ai vu ça même sur les réseaux parce que tu en as parlé il n'y a pas très longtemps aussi sur les réseaux je me suis dit il faut que je te pose la question parce que Moi, ça m'agacerait. Moi, je ne suis pas patiente.

  • Speaker #1

    Moi non plus, mais maintenant, elles sont efficaces. Et puis, c'est le fruit de... Les dames qui me font les 13 sont hyper efficaces. Elles me les font en 15 minutes. Et c'est le fruit de beaucoup d'analyses de marché sur le marché des 13 ans. J'ai passé beaucoup de temps, si tu veux, à essayer chez un coiffeur. Donc, être trop long, à l'autre bout du monde, impossible. Là, j'ai trouvé le truc parfait qui ne coûte pas trop cher. Donc, c'est nickel. Bon,

  • Speaker #0

    ça va, alors. Ouais. Eh bien, allez, on y va. Tu as fait le choix de plonger tes oreilles ? dans un univers plein d'histoires. Carré d'art.

  • Speaker #1

    Carré d'art. Salut Tchilou.

  • Speaker #0

    Salut. Première question facile. Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Question facile, mais pas si facile. Ah,

  • Speaker #0

    elle n'est pas si facile ?

  • Speaker #1

    C'est vrai. Aujourd'hui, ça va. Aujourd'hui, ça va. Pourquoi aujourd'hui ? Parce que je pense que ta forme et ton état de santé mentale peut varier d'un jour à l'autre, et même pour certaines personnes, d'une heure à l'autre. Ok. Pour ma part, aujourd'hui, ça va. Il y a deux semaines, c'était plus compliqué. je savais pas trop où j'en étais mais là je fais plein de trucs en fait en fait ce que je supporte pas c'est m'ennuyer donc dès que je m'ennuie ça va pas parce que je procrastine, je suis dans ma chambre j'ai plus quoi faire etc et quand j'ai des choses à faire que je sais que mon programme est rythmé toute la semaine je suis heureux.

  • Speaker #0

    Quelqu'un de cadré, quoi.

  • Speaker #1

    J'ai besoin d'être cadré. C'est drôle, je fais de la musique. Ouais,

  • Speaker #0

    bah ouais. Eh ben, on va démarrer le concept de Caridas. Tu vas avoir des cartes devant toi avec des personnages dessus. Tu vas devoir retourner la carte, même la choisir par moment aussi. Tu liras la question, tu y répondras. Et puis, j'enchaînerai sur d'autres questions aussi que je te poserai. Et on va démarrer avec la première. C'est le roi jaune. Celle-ci, t'as pas le choix. C'est la toute première pour commencer.

  • Speaker #1

    Ok. Présente-toi. Vas-y. Amuse-toi. Profite. Vas-y. Donc je me présente, je m'appelle Achille. Mon prénom c'est Achille, je fais de la musique sous le pseudonyme de Chilou. Depuis bientôt 5 ans, j'ai commencé à 19 ans, 18-19 ans en fait, parce que j'avais du mal à exprimer mes émotions de fin d'adolescence, on va dire, de début de jeune vie d'adulte. Et donc j'ai trouvé la solution, je les ai mis sur papier. J'ai commencé avec le rap. Et puis, petit à petit, je me suis dirigé vers la pop parce que je me suis rendu compte qu'en travaillant en Savoie, on pouvait progresser rapidement, chanter. Et j'arrivais mieux à faire passer les émotions en chantant. Et je trouvais ça très intéressant d'écrire des chansons pop, faire passer des choses compliquées de façon simple. Je trouvais ça très, très charmant, en fait, dans la pop. Et donc, là, maintenant, je suis vraiment chanteur pop et je prends des cours de chant pour être le meilleur possible tous les jours.

  • Speaker #0

    Et pourquoi du coup avoir choisi Chilou ? Enfin, comment on dit déjà ?

  • Speaker #1

    Chilou, ça va, tu vois, Chilou, ça me dérange pas du tout. Les gens disent Chilo, etc. Ça me rend fou. Il y a deux O, mais c'est un peu à l'anglaise, tu vois. Mais à la base, mes proches m'appellent toujours d'ailleurs Chilou. C-H-I-L-O-O. Et puis moi, j'ai mis deux Ausha la fin pour juste différencier Chilou de la musique et Chilou de la famille, des amis, et voilà.

  • Speaker #0

    Et c'est juste ça.

  • Speaker #1

    C'est juste ça, un petit surnom.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est une grosse explication. Non,

  • Speaker #1

    pas du tout. Très simple. Je pense à deux ou trois ans.

  • Speaker #0

    On va passer au roi. Il y a le roi rouge, le roi bleu. On part sur lequel pour commencer ?

  • Speaker #1

    Le roi bleu.

  • Speaker #0

    Oui, vas-y. Je te laisse.

  • Speaker #1

    Tu es comment dans l'intime ?

  • Speaker #0

    Quand je dis dans l'intime, dans la vie privée. Ok.

  • Speaker #1

    Je dirais que je suis un garçon paradoxal. J'essaie d'avoir tout le temps le sourire, d'amuser mes amis.

  • Speaker #0

    Ça se voit.

  • Speaker #1

    Mon père dit, c'est le plus beau compliment qu'il ait pu me faire à ce jour, il dit que je suis un surdoué social. Donc je n'ai aucun mal à me fondre dans un décor et à m'entendre avec les gens, quelles que soient les personnes, quels que soient leurs milieux sociaux. Je me sens bien partout, peu importe où je suis. Selon mon père. Je ne me dirais pas ça de moi-même. Je ne me permettrais pas.

  • Speaker #0

    Et du coup, selon toi ?

  • Speaker #1

    Selon moi, je suis assez d'accord. Je fais aussi attention à ce que tout le monde se sente bien. Je pense être un garçon empathique. Je pense être un garçon peut-être un peu trop sensible. Aujourd'hui, être hypersensible, ce n'est pas forcément un cadeau. Et je pense, quand je disais paradoxal, je pense parfois avoir un petit peu d'égocentrisme sur certaines prises de décision. On peut être empathique et égocentrique. Je pense que c'est complètement possible sur certains choix. mais voilà il y a tout ce paradoxe là chez moi et je pense aussi c'est pour ça que je te disais que par moment il y a un petit peu de déprime parfois mais jamais devant les autres toujours seul dans l'intime mais

  • Speaker #0

    du coup si on revenait dans le passé tu étais déjà comme ça enfant ? ou même plus jeune ?

  • Speaker #1

    oui j'étais un enfant très bavard en fait donc déjà très bavard à l'école j'étais puni parce que je parlais trop Mais les profs m'aimaient bien. Ils disaient « désinvolte » . « Désinvolte » et « bavard » .

  • Speaker #0

    Bon à l'école quand même ?

  • Speaker #1

    Ça dépend à quel moment. J'ai fait de la sixième un collège plutôt correct. J'ai redoublé ma seconde. Ça a été une cata. Et puis quand je suis entré en première terminale, j'ai eu des bons résultats.

  • Speaker #0

    On saura tout.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mais du coup, tu étais comme ça enfant ?

  • Speaker #1

    Oui, carrément. J'adorais venir voir les... Je me souviens, j'allais voir les amis de ma mère quand j'étais tout petit. Je les regardais, je leur disais, toi, tu m'intéresses. J'allais le voir déjà, j'étais vraiment dans ce truc-là, tu vois. J'imagine mon enfant. Ouais, ouais, petit bonhomme. J'étais vraiment déjà comme ça. On a retrouvé des vidéos que mes parents filmaient avec une vieille caméra, si tu veux, où je disais, moi, j'aimerais bien une femme présidente de la République parce que je suis amoureux des filles. Enfin, tu vois, j'étais déjà vraiment dans ce truc-là de...

  • Speaker #0

    Oui, t'avais déjà de l'imagination.

  • Speaker #1

    J'avais déjà de l'imagination, etc. Et oui, oui, après, je n'étais pas un créatif. Non, je n'étais pas du tout un créatif. Je faisais des petites vidéos sur mon petite caméra, petit BlackBerry, petit appareil photo, des choses comme ça, mais je ne faisais pas de musique. Enfin, j'étais au conservatoire quand même.

  • Speaker #0

    Que j'allais te demander, la musique, elle arrivait quand ?

  • Speaker #1

    La musique, elle arrive au début un peu par contrainte. Ce n'est pas un kiff au départ. C'est mes parents qui me mettent au conservatoire.

  • Speaker #0

    Pourtant, aujourd'hui, c'est un kiff.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est un kiff. Mais quand j'ai 7-8 ans, que tu peux passer à quelle école ? on te met dans un endroit où on te dit « Non mais tu vas voir, ça va être cool, c'est de la musique, c'est cool. » Le solfège, globalement, ceux et celles qui en ont fait pourront te dire « Et si tu en as fait, tu me rejoindras. » C'est quand même très scolaire, le solfège. Et donc j'ai fait du solfège, j'ai fait de la danse classique pendant 3 ou 4 ans. Et ensuite, de la filière vocale. j'ai commencé à chanter en fait moi j'y suis allé parce que j'étais le seul garçon j'étais trop content c'est vraiment pour ça vraiment c'est comme la danse classique c'était vraiment déjà petit tu vois il y avait ce truc là une femme présidente et du coup seul garçon content exactement et du coup donc filière vocale en fait c'était les cours de chant approfondi tu pouvais faire soit un instrument de musique j'ai fait du piano la prof elle m'a traumatisé donc j'ai arrêté et du coup je suis parti à la filière vocale c'était juste génial et donc ensuite ça c'est de mes 8 ans à mes 12 ans puis ensuite il y a une pause au moment du collège puis la musique revient dans ma vie vers 16-17 ans,

  • Speaker #0

    l'écriture au delà de la musique revient dans ma vie vers 16-17 ans et aujourd'hui je peux lire que c'est noté dans pas mal d'endroits que t'es un des visages les plus prometteurs de la nouvelle génération pop, comment tu le ressens quand on dit ça ?

  • Speaker #1

    Ça me touche déjà, parce que les gens disent pop maintenant et arrêtent de dire rap. Donc c'est chouette, c'est très chouette.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a quand même un beau côté pop. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça qui est cool, c'est qu'en fait on a fait tout ce travail-là. Non pas que je n'aime plus le rap, loin de là. Je suis un grand consommateur de rap et j'aime énormément le rap. Mais je me retrouve beaucoup plus à ma place dans ce monde qui est la pop et la variété française. Et dans mes dernières chansons, on a essayé de faire quelque chose vraiment, en termes de direction artistique, de plus orienté pop. Et ça me touche quand on dit ça. Quand on me dit la nouvelle... C'est quoi qui dit ? Le nouveau visage ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    le nouveau visage. C'est chouette.

  • Speaker #0

    Les plus prometteurs en plus, donc prometteurs déjà.

  • Speaker #1

    C'est touchant. Prometteurs, c'est touchant. Ça veut dire qu'il y a de belles choses, il y a des choses qui ont dû plaire à ces personnes-là à un moment donné. Et nouveau visage, ça veut dire qu'il y a encore pas mal de travail.

  • Speaker #0

    Parce que même prometteur, ça veut dire évolution.

  • Speaker #1

    Oui, avec une évolution potentielle et tout. Et c'est chouette. Ça veut dire qu'une partie de notre travail, une grande partie de notre travail est reconnue. déjà par les gens. Et ils misent sur nous dans les années à venir. Je trouve ça génial.

  • Speaker #0

    Et puis par rapport à, là on va parler plutôt par rapport à ta personnalité, tu la vois comment ton évolution entre ton début à tes 19 ans et aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je suis un peu moins torturé, je pense, en esprit.

  • Speaker #0

    La musique t'a permis de...

  • Speaker #1

    Ouais, carrément. La musique m'a permis de régler pas mal de petites choses, de petits états un peu de colère ou de tristesse, parce que c'était vraiment une super thérapie. À chaque fois qu'il y avait un problème, je le mettais sur papier. Je n'arrivais pas à l'exprimer aux gens, mais j'arrivais à le mettre sur papier, c'était génial. C'était vraiment trop chouette. Et du coup... Maintenant, j'ai grandi entre 19 ans et 23 ans aujourd'hui. Pas forcément plus calme, toujours un peu fou. Enfin, dans le bon sens, bien sûr, je ne suis pas un grand malade.

  • Speaker #0

    Oui, mais fou, voilà. C'est fou, je dois dire.

  • Speaker #1

    Mais je me prends moins la tête. Ça, c'est sûr. Je me prends moins la tête. Et puis, à 19 ans, je ne fréquentais pas des gens de 10 ans de plus que moi. Aujourd'hui, à 23, la plupart des gens avec qui je travaille ont minimum 10 années de plus que moi. Et donc c'est chouette parce que de un, on peut les embêter sur leur âge, ça serait cool. Et de deux, on a beaucoup à apprendre de nos aînés. C'est une porte ouverte que j'enfonce, mais il m'inspire beaucoup. Les personnes avec lesquelles je travaille m'inspirent beaucoup.

  • Speaker #0

    Et moi, je t'ai vu sur scène il y a deux ans.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, du coup, je te revois aujourd'hui. Qu'est-ce que pour toi, il y aurait eu entre ces périodes-là ? Parce que je crois qu'il y a eu une petite pause, entre guillemets. Il y a deux ans,

  • Speaker #1

    donc on est au bord de la mer il y a deux ans.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était en juillet, il y a deux ans. Festival de la paille.

  • Speaker #1

    Ah oui ! Oh là là, il y avait eu un souci technique de dingue, non ? Ah non, je m'étais foiré ! Je m'étais foiré sur un morceau !

  • Speaker #0

    Oui, mais ça ne faut pas l'écouter.

  • Speaker #1

    Sur Genèse, c'était horrible ! Ah moi, j'ai aucun problème à l'écouter !

  • Speaker #0

    Ça ne faut pas l'écouter.

  • Speaker #1

    Je m'étais foiré sur Genèse, j'avais mal démarré. Mais c'était un festival de fou, par contre. Oui. Il y avait les 47 terres avec le dieu Capéo. et puis il pleuvait il pleuvait des cordes ah oui on croyait que c'était l'être annulé peut-être mais moi j'étais dans la bouillasse écoute, bah ouais je pense qu'on est au moment où, non je pense que je suis au moment où je suis le plus heureux du monde en termes d'accomplissement musical parce que j'ai un morceau qui fonctionne bien je suis sur la scène d'un énorme festival avec des gens que j'aime je crois que je me je suis bien, je crois que je suis Personnellement, il y a deux ans, si on parle un peu de l'intime, je suis certainement en couple. Donc ça doit aller, ça doit aller Aujourd'hui du coup Non non non, j'ai envie de finir Non non non, il faut passer du temps Faut apprendre à passer du temps tout seul Moi je suis vraiment dans cette phase là Oula, attends Passe du temps avec toi même, apprends à t'aimer A 100% et ensuite On ira rencontrer des gens avec qui on aura des choses à donner

  • Speaker #0

    C'est quand même super bien que tu rentres de la télé Parce que j'avais une question Que tu avais choisie Non ça c'est après C'est une question que je pose un peu Voilà. quasiment tous les invités.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et tu parles d'amour. Ouais. Que veut dire l'amour pour toi ?

  • Speaker #1

    L'amour, c'est à la fois mon meilleur ami et mon pire ennemi. C'est celui qui m'a rendu le plus heureux et le plus triste, aujourd'hui.

  • Speaker #0

    C'est ce que je remarque, là, parce que c'était en fait... C'est pour ça que je me suis dit, tiens, je vais poser la question maintenant. Tu vois,

  • Speaker #1

    j'en parle plus toi, je sais pas.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est rentré tout de suite.

  • Speaker #1

    C'est celui qui m'a à la fois rendu le plus heureux et le plus triste, ouais.

  • Speaker #0

    Parce qu'en fait, quand on dit aujourd'hui, est-ce que t'es toujours en couple, non, et j'en suis content.

  • Speaker #1

    Et là, j'en suis content, oui. Alors qu'avant ne plus être en couple et être seul, c'était une horreur pour moi. C'était une catastrophe de me retrouver tout seul avec moi. Pourquoi ? Parce que quand tu as passé tes 17 ans à tes 22 ans, alors pas avec la même personne, mais constamment entouré de quelqu'un, constamment à côté de quelqu'un, tu t'es construit avec quelqu'un, pour moi. Je ne t'ai jamais construit tout seul. Je ne me suis jamais construit tout seul. Je n'ai jamais pris ce temps-là d'être tout seul.

  • Speaker #0

    Et puis là, maintenant, tu es tout seul.

  • Speaker #1

    Je suis tout seul, mais ça ne fait pas longtemps que je suis tout seul. Du coup, c'est chouette. En fait, je me rends compte des bienfaits d'être seul, de se dire Ah c'est cool, je peux rentrer là, les pères, je rentre à la maison, je suis content, je passe une bonne soirée avec mes amis. Ça fait du bien, je ne connaissais pas ces trucs-là et c'est cool. Et je fais des expos tout seul, tu vois. J'adore ça, l'expo tout seul, je me parle là tout seul. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai vu que tu aimais bien les expos.

  • Speaker #1

    J'adore les expos.

  • Speaker #0

    On va en parler. Je me le suis noté aussi parce que j'ai fait le tour sur tes réseaux sociaux. Ok, reviens. Il se passe beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais, c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Et tiens, alors en fait tu parlais de la dame. Mais d'abord, il y a la dame jaune qui est là. Celle-là, c'est celle où tu n'as pas le choix. pour clôturer cette première partie.

  • Speaker #1

    Très bien. Mais finalement, qui es-tu ?

  • Speaker #0

    Oui, parce que depuis le début, on parle de toi. On parle un peu de ta personnalité, de qui tu es. Mais oui, finalement, du coup, qui es-tu ?

  • Speaker #1

    Finalement, je crois que c'est juste Achille qui essaye de faire de la musique.

  • Speaker #0

    Il essaye.

  • Speaker #1

    Il essaye, je ne dirais pas qu'il réussit, il essaye. Il essaye de faire du mieux qu'il peut, je pense. Je parle à la troisième personne, mais en prenant des cours de chant, en travaillant sa voix, en travaillant son écriture tous les jours. Je pense que c'est juste un gars qui s'est retrouvé là, qui est content de s'être retrouvé là, qui est fier. mais qui ne veut pas lâcher, qui veut toujours faire de son mieux et continuer à toucher les gens selon leur dire pendant des années. C'est juste Achille, Chilou, c'est juste Achille qui écrit, qui fait de la musique. On ne peut pas s'y éloigner que ça, les deux.

  • Speaker #0

    On le souhaite alors. Oui,

  • Speaker #1

    on le souhaite, on croise des doigts.

  • Speaker #0

    Et du coup, la dame jaune que tu viens de retirer a caché les deux autres qui sont dessous.

  • Speaker #1

    Ok, je la mets là.

  • Speaker #0

    Il y a la reine bleue et la reine rouge qui sont installées devant toi. On part sur laquelle ?

  • Speaker #1

    Allez, la rouge.

  • Speaker #0

    La rouge ? Ouais. Allez.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu penses que tout va s'arranger ? Très bonne question et belle référence. Bah oui. Belle référence.

  • Speaker #0

    Ta chansons.

  • Speaker #1

    Ouais. Dans quel contexte ? Dans la vie ?

  • Speaker #0

    Ouais, ou par rapport à la chanson aussi.

  • Speaker #1

    Par rapport à la chanson.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Dans ma chanson, la prise de position est plutôt dans un oui. Plutôt tout finit par s'arranger un jour, enfin, je crois. Il y a quand même le « enfin, je crois » qui vient dire « attends, je pense » . Et le « enfin, je crois » , c'est un peu le truc de se dire selon ma petite expérience de garçon de 23 ans, je crois, j'ai vu que ça pouvait s'arranger. Normalement, ça s'arrange. C'est plus comme ça que je l'ai écrit, le truc et tout. J'ai plutôt tendance à être optimiste, de façon générale. Et quand j'ai écrit cette chanson, je me suis toujours dit « Ouais, tu traverses parfois des moments compliqués, tu n'as pas l'impression de voir la lumière, mais je pense clairement que ça peut venir de toi, cette lumière-là, ce truc de se dire « Il y a une solution quelque part quand même. » Tu vois ? On se remet souvent... de beaucoup de choses, alors qu'on n'a pas la sensation de pouvoir s'en remettre. C'est ma mère qui dit ça et je trouve ça assez juste. Elle dit que l'humain se remet de tout. Alors bien sûr, quand il y a des événements très graves, c'est vrai que c'est toujours plus long, parce que c'est une histoire de durée aussi. Mais globalement, j'ai l'impression que l'humain... pas généralisé, mais la plupart des gens arrivent à se remettre de certaines choses et à avancer. Comme si l'humain était assez résilient de nature et qu'il y avait le moment, il s'est produit, grave, à un certain niveau, et il fait preuve de résilience, il accuse le coup. il repart. Et je sais pas, j'ai cette sensation-là. Et c'est aussi pour ça que j'avais envie d'écrire une chanson positive. Même si j'adore écrire des chansons tristes, vraiment, ça c'est vraiment un truc que j'adore faire. Mais je sais pas, j'avais cette sensation que en mettant justement encore des mots, ça allait pouvoir, en tout cas moi, m'aider et peut-être aider d'autres personnes.

  • Speaker #0

    On va prendre l'arène bleue.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Vu que t'es parti sur une bonne lancée, on va y aller.

  • Speaker #1

    C'est parti. Tu fais de beaux rêves. C'est encore une référence ou pas ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est chouette.

  • Speaker #1

    Tu fais de beaux rêves ma fille, demain tu seras grande fille que je n'ai pas d'ailleurs. Oui, et quand ? Je me suis projeté. En fait, moi j'adore dormir. C'est vraiment mon kiff de vie. Dans la vie, mon bonheur ultime, c'est le sommeil. Et pourquoi ? Parce que quand on dort, on rêve. Et quand on rêve, c'est super. On fait des cauchemars, bien sûr. Mais quand on rêve, on vit des choses extraordinaires. Du coup,

  • Speaker #0

    c'est là que tu rêves d'une fille, du coup ?

  • Speaker #1

    Pas forcément d'une fille, mais je fais des rêves...

  • Speaker #0

    Pas d'une fille, du coup, comme par la chanson.

  • Speaker #1

    Oui, par exemple. Par exemple, moi, la paternité, c'est quelque chose que j'aimerais beaucoup. En tout cas, de papa, moi. Mais bon, je suis encore un petit peu jeune, mais c'est un de mes rêves du coup. Ouais ? Ouais. Et oui, quand on rêve, on se sent bien. Et puis il y a des gens ouf. qui arrivent à avoir un sommeil conscient, je crois que c'est pas n'importe quoi ça, mais je crois qu'ils arrivent, d'une façon ou d'une autre, avec tel ou tel exercice, à un petit peu entrer dans leurs rêves et contrôler un petit peu leurs rêves. Moi, donnez-moi ça. Donnez-le-moi le truc, c'est extraordinaire.

  • Speaker #0

    Il faut déjà réussir à dormir.

  • Speaker #1

    Toi, tu dors ou... Tu dors pas beaucoup, toi ? Insomnie ou mal à t'endormir ? Insomnie, surtout. Ah, comme ma maman, oui. D'accord.

  • Speaker #0

    Il faudra trouver des solutions.

  • Speaker #1

    Ouais, tu mets pas des musiques... T'as tout tenté, quoi. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai tout tenté.

  • Speaker #1

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #0

    Je bosse, je fais tout ce qui peut me fatiguer. Ok.

  • Speaker #1

    Tu lis avant ?

  • Speaker #0

    Non. Tu lis pas ? Non.

  • Speaker #1

    C'est pas mal, hein ? Ouais. Bah en fait, ça te...

  • Speaker #0

    Faut lire quoi ?

  • Speaker #1

    Un livre qui te plaît, déjà. Mais j'en ai plein, si tu veux, je te recommande. Allez. Alors, je peux te recommander Chantarame. C'est un livre assez exceptionnel d'un évadé de prison australien qui se retrouve à partir en Inde pour fuir. La prison.

  • Speaker #0

    Pas très joyeux avant de dormir ?

  • Speaker #1

    Oui, mais l'histoire est folle. D'accord. L'histoire, elle est vraiment dingue. Eh ben,

  • Speaker #0

    on le note.

  • Speaker #1

    Vraiment dingue. C'est le champion de la rame, c'est super. Tu as le prix Goncourt 2024. de Jean-Baptiste André, qui s'appelle Veiller sur elle. Histoire folle. Ça, c'est énorme. Alors, les gens, soit ils arrivent à rentrer dans l'histoire, soit ils n'y arrivent pas. Mais de façon générale, si tu arrives à rentrer dans l'histoire, c'est trop bien. Et moi, j'ai remarqué qu'à chaque fois que je lis, je m'endors. Mais après, moi, je suis un gros dormeur.

  • Speaker #0

    Mais rien que là-dessus, tu montes ton côté qu'aime bien la culture, en fait. Grave,

  • Speaker #1

    mais c'est tellement bien. Et puis, pour quelqu'un qui écrit, lire, génial. Tu passes, tu regardes ton inspiration Ton imaginaire, les deux sont... Grâce à la lecture, les deux sont... sont travaillés d'une façon ou d'une autre. Ton lexique, parce que l'air de rien, t'apprends peut-être d'autres mots, des façons de formuler des phrases. La lecture, pour moi, c'est exceptionnel. Tu rencontres des personnages, tu rentres dans un monde, tu t'évades, tu prends du temps tout seul. Enfin bon, c'est génial, quoi.

  • Speaker #0

    Et ton inspiration pour la musique, elle peut venir de là ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, carrément. Ouais, ouais, ouais, carrément. Alors, mon inspiration... Oui, oui. Beaucoup plus que pour les expos, par exemple. Mais ça va être plutôt peut-être dans des tournures de phrases, dans des façons de raconter les choses, de dire les choses. Surtout, je vais peut-être m'inspirer d'une façon d'écrire un auteur, par exemple.

  • Speaker #0

    Et la chanson, par exemple, tout finit par s'arranger. Elle vient comment ? Tout d'un coup, tu te dis tiens, j'ai quelques petits mots, je vais les gribouiller, je vais les... Ouais,

  • Speaker #1

    elle vient de façon inopinée. Elle a toqué à la porte cette chanson, je ne lui ai pas forcément demandé d'arriver. Elle a toqué à la porte comme ça, belle image, avec plaisir. Et elle est sortie d'un coup, vraiment d'un coup. Je crois que mon compositeur Arnaud, il avait une guitare, il a joué des accords, il était au cinquième. Moi j'étais au septième, puisqu'on avait deux apparts. Son appart au septième et on avait l'ouest d'un appart en dessous, au cinquième. Et ils étaient au cinquième, ils faisaient la prod, je crois. Ils m'envoient la boucle de guitare. Ouais, cool, j'écoute une fois, deux fois, sympa. Je me mets sur mon ordi et hop, ça sort tout de suite. C'est très rare que ça sorte comme ça. Comme ça ? En 30 minutes, tout le texte qui sort, boum. C'est hyper rare.

  • Speaker #0

    Et au bord de la mer, c'était pareil ?

  • Speaker #1

    Au bord de la mer, c'est encore plus cool. C'est que... On est tous les deux avec Arnaud au septième. Il joue une boucle. Et moi, je fais... Je commence à faire le yaourt. on écrit assez rapidement et puis après on se remet à rebosser dessus avec un ami à moi avec qui j'écris la plupart de mes textes et Au bord de la mer est né, et en fait quand ça naît comme ça sans vraiment réfléchir et tout c'est vraiment chouette c'est vraiment cool, c'est qu'il n'y a pas trop de calcul il n'y a rien, pas de prise de tête j'ai l'impression que la musique ça doit être facile, le mot est un peu rude mais Ça ne doit pas être lié à des prises de tête dans la création. La création, c'est libre. C'est quelque chose qui est, à mon sens, ça doit aller tout droit. Tu as le droit de te remettre, de rebosser des mots, bien sûr, évidemment, mais si tu commences à bidouiller, ça, non, je ne sais pas, peut-être pas plutôt un refrain là, non, c'est relou, vas-y, on va faire un autre texte, une autre chanson.

  • Speaker #0

    Et si je te demandais une différence entre composer un titre comme ta reprise de Je m'en vais et composer un titre comme Tout finit par s'enjouer au bord de la mer, est-ce que tu... Quelles seraient les différences entre ces deux procédés ?

  • Speaker #1

    La grosse différence, c'est que...

  • Speaker #0

    D'un côté, la chanson existe déjà. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    La grosse différence, elle est là. C'est que quand tu reprends un tube, parce que le Je m'en vais, c'est un tube, c'est un hit de dingue, et que tu décides de le faire en reggaeton, rythmique reggaeton, quand le morceau n'est pas du tout reggaeton à la base, il faut réussir... à faire, alors je ne vais pas dire un petit peu oublier la version originale parce qu'elle est trop forte et trop puissante, mais à réussir à apporter sa propre patte sur un morceau qui cartonne.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose que tu as réussi du coup.

  • Speaker #1

    Et qui n'est pas si vieux que ça. En tout cas, j'ai essayé et on est assez fiers du résultat. Mais je pense que la reprise de Je m'en vais, si on l'avait fait exactement comme Vianney, je ne suis pas sûr que ça aurait fonctionné. Parce que sur une chanson triste, c'est sa chanson, je veux dire, elle est... Elle est superbe, elle est bien écrite, elle est touchante, la voix qui tremble un petit peu. Nous, on voulait vraiment aller vers quelque chose d'hyper solaire. Je pense que c'est là où ça a pu parler aux gens un peu plus. Donc là, elle est là, la différence. Alors que quand c'est un morceau, ou c'est mon morceau, c'est moi qui l'ai écrit et interprété, ben t'es plus libre, quoi. T'es plus libre sur... T'as moins de code, du coup, parce que tu sais que t'as pas la certitude que c'est un succès, que le morceau a explosé avant, que les gens vont peut-être être réceptifs, tu l'as pas. Mais par contre, t'es un peu plus libre.

  • Speaker #0

    Rien à voir, du coup, on passe sur autre chose. Mais la nature, qu'est-ce que ça représente pour toi ? Parce qu'on voit beaucoup entre Au bord de la mer, du coup, dans le titre, et puis du coup, sur le dernier clip, tout finit par s'arranger. Il y a quand même des rapports aussi avec la nature.

  • Speaker #1

    L'eau, surtout, vachement. L'eau, ça m'apaise grave.

  • Speaker #0

    Ça apporte quelque chose à ta musique, du coup ?

  • Speaker #1

    Ça m'apporte quelque chose à moi, et du coup, je pense par conséquent à ma musique, ouais.

  • Speaker #0

    Ça t'apporte à l'aspect visuel ? Tu t'en sers sur les visuels ?

  • Speaker #1

    Oui, je trouve ça tellement beau. C'est bête, mais c'est sublime. D'une mer à l'autre, c'est pas les mêmes vagues. D'un temps à l'autre, c'est pas les mêmes vagues. C'est comme nous, en fait. Comme nous, quand tu m'as dit ça va aujourd'hui, ouais. Ça va, la mer est calme aujourd'hui. Et puis demain, grosse vague et tout. On n'espère pas quand même. Non, pas de tsunami non plus. Mais pour surfer un peu à Biarritz, c'est cool s'il y a des grosses vagues. Tu surfes toi ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Non, non, non.

  • Speaker #1

    Bon, j'essaye moi.

  • Speaker #0

    Moi, j'habite à Dijon, donc tu sais, Dijon, la mer, il n'y a pas...

  • Speaker #1

    Non, mais c'est cool. C'est vrai, j'aime bien Dijon, elle est sympa la ville. Je suis déjà allé. D'accord. Je ne sais pas si tu es allé. Parce que tu sais, quand on fait les plateaux radio, on va dans plein... Ah non, je suis allé à Metz, pardon, excuse-moi.

  • Speaker #0

    Oui, donc non, c'est...

  • Speaker #1

    Rien à voir. je suis allé à Metz un peu plus bas pas mal Metz ouais pas mal aussi mais je vais passer de voir à 4 quand tu veux

  • Speaker #0

    Il y a de quoi faire à Dijon.

  • Speaker #1

    Il y a de quoi faire, ouais, c'est grand, je crois. Oui. Il y a une école de musique là-bas. Ouais, oui, oui. J'ai des potes qui y étaient. Pas mal.

  • Speaker #0

    Bien à savoir.

  • Speaker #1

    Bien rattrapé. Oui.

  • Speaker #0

    Et t'aimes beaucoup parler de confiance en soi et d'acceptation. Est-ce que c'est important d'en parler pour toi ?

  • Speaker #1

    Bah grave, surtout dans notre génération. Je trouve qu'on est tellement une génération... On est une belle génération. Moi, j'adore ma génération. Je trouve qu'on est une génération où on a des beaux combats. On accepte beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    23 ans plus après les années 2000 du coup Ouais c'est ça génération Z

  • Speaker #1

    des générations vraiment réseaux sociaux, etc. On a des beaux combats. On accepte beaucoup de choses. La parole est beaucoup plus libre. En revanche, à cause des réseaux sociaux, on est quand même beaucoup dans le paraître. On ne va pas se mentir. Mais les gens manquent de confiance parce que il y a cette histoire de paraître où tu vois la vie des autres qui est idéale, qui est super, qui est magnifique parce qu'ils ont voulu montrer que ce qu'ils ont voulu montrer. On ne va pas se mentir. Mais toi, du coup, il se peut que tu te fasses piéger par ça et que tu sois en mode, ah ouais, j'ai vraiment une vie pourrie. Oh, j'ai pas confiance en moi. bah non attends toi tu fais des belles choses aussi dans ta vie c'est pas parce que t'es pas je sais pas c'est pas parce que t'es pas à Dubaï au parfum d'un beach club que t'as une vie éclatée alors faut se dire la vérité quoi non en fait et je pense que c'est cool de libérer aussi cette parole et de dire attends mais tu fais des belles choses aussi dans ta vie prends confiance en toi en fait juste ça me paraît logique on a tous des choses qui nous animent dans nos vies qui sont pas forcément soleil, je sais pas quoi.

  • Speaker #0

    Tu veux le faire passer au travers de la musique, du coup ?

  • Speaker #1

    Ouais, j'essaie. Mais maintenant, je prends un petit peu plus confiance, du coup, en moi et en ce que je raconte. J'ai toujours l'impression de dire du bullshit, mais de dingue. Tu sais, j'ai l'impression d'être un... Tu sais, les mecs qui font des... Les mecs sur les réseaux sociaux qui font leur talk, qui parlent de business, de trucs improbables.

  • Speaker #0

    Et toi, tu parles du coup de...

  • Speaker #1

    Moi, je parle plus de santé mentale, mais j'ai l'impression que je suis un gourou comme eux, tu vois ? Je te jure Oui mais ça c'est drôle Bah ouais Enfin j'essaie de pas l'être Mais en tout cas J'essaie de vraiment partager Ce que j'ai sur le cœur Tu vois Parce que si tu le vérifies bien Quand on parle de ce sujet là On est filmé à côté Ouais mais c'est très bien Tu vois C'est le moment de ce sujet là Ça va très bien C'est trop bien Ouais c'est parfait Le truc Dubaï Ça fait une bonne accroche Réseau social Ouais voilà Ça fait un bon moment Non je te jure Mais pourquoi pas aller à Dubaï Après Bah non tant qu'à faire

  • Speaker #0

    Oui Juste pour visiter

  • Speaker #1

    Ouais ouais vite fait on passe

  • Speaker #0

    On passe à la carte suivante, parce que sinon, on va s'éloigner beaucoup. C'est l'as, sauf que je me mélange même moi dans les cartes. C'est l'as bleu et l'as rouge.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Aucun rapport avec les signes qui sont dessus. D'accord.

  • Speaker #1

    Mais moi, je vais quand même aller sur le cœur.

  • Speaker #0

    Eh bien, allons sur le cœur.

  • Speaker #1

    Si tu étais un super-héros, quel serait ton super-pouvoir ? Ah ben, je sais. Si j'étais un super-héros, je serais le surfeur d'argent.

  • Speaker #0

    Ok. Pour surfer à Biarritz.

  • Speaker #1

    Pour surfer à Biarritz, parce que c'est le plus fort. Il est une distance à tout le monde, le surfeur d'argent. Il est trop fort. Mais il est hyper triste. Il n'a plus de sentiments, ce mec. Alors, c'est juste pour le super-pouvoir que je suis le surfeur d'argent. Pas pour les tapes.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui ne connaissent pas...

  • Speaker #1

    Le surfeur d'argent, c'est un héros Marvel qui s'appelle Norin Rad, qui est pote avec les 4 Fantastiques, et qui a été, en gros, doté du pouvoir cosmique par un énorme mec qui s'appelle Galactus. Et qui est... Galactus n'est pas très sympa parce qu'il veut anéantir toutes les planètes, en fait. Il y a plein de planètes dans leur truc. Et le surfeur d'argent, il a eu une amoureuse à un moment donné. Il l'a perdue. Et puis, il est tout en métal, le mec, en fait. Il est très, très beau. Il a un surf sur lequel il a tous ses pouvoirs, toute sa force. Mais il est extrêmement triste. En fait, il n'est pas triste. Il n'a plus de sentiments. Il ne ressent rien, tu vois. Mais par contre, il est trop fort. Trop fort. Et le super pouvoir, par contre, ça serait... téléportation ouais j'adore voyager juste pour voyager hop en Thaïlande ok et tirant en Thaïlande ouais entre autres hein oui entre autres je dirais partout j'adore regarde truc tout con tu tapes pas le train pour aller à un concert

  • Speaker #0

    Ouais, ça, ce serait bien,

  • Speaker #1

    ça. Là dans le sud, t'as pas les 6 heures de train. Paf !

  • Speaker #0

    Je suis abézié.

  • Speaker #1

    Pas de fil d'attente.

  • Speaker #0

    Tu arrives, tu vas faire une expo. Boom, clac. C'était impossible d'y aller au Grand Palais. Télétransportation. J'arrive en plein milieu du truc.

  • Speaker #1

    Parce que tu y es allé au Grand Palais.

  • Speaker #0

    J'y étais hier pour Art Paris. C'était trop bien. Tu connais ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    pas du tout. C'est en gros toutes les galeries parisiennes un peu stylées, entre guillemets, qui partagent leurs oeuvres et leurs artistes. Et c'était chanmé.

  • Speaker #1

    Mais t'aimes beaucoup faire tout ça. Ouais,

  • Speaker #0

    et puis ça me fait passer du temps avec ma maman. Moi, en fait, je suis content. Ah ok, c'est pour ça. Entre autres, ouais. C'est elle qui m'a mis dans les expositions quand j'étais petit. Maintenant, c'est moi qui la traîne là-bas. Et on fait plein de trucs. On fait du spectacle. On va voir Medicar Chouch demain.

  • Speaker #1

    C'est moi qui la traîne. Oui,

  • Speaker #0

    j'ai déjà entendu.

  • Speaker #1

    J'aime bien.

  • Speaker #0

    C'est un chorégraphe. Un chorégraphe de fou. On va le voir demain. On essaie de faire plein de petites activités comme ça.

  • Speaker #1

    C'est plutôt pas mal Et si on parle un peu de scène T'es comment quand tu montes sur scène ? Bon déjà un peu tout fou, tout voilà, mais qu'est-ce que ça t'apporte la scène ?

  • Speaker #0

    C'est une très bonne question. Avant de monter sur scène, je suis possédé.

  • Speaker #1

    Vraiment, je suis fou.

  • Speaker #0

    En fait, les deux minutes avant de monter sur scène, je suis dans un état d'extase un peu. Je suis fou, tu vois, j'ai envie d'aller. J'ai plus peur. Quinze minutes avant, j'ai peur. Qu'est-ce que je fais encore ? Il y a 5000 personnes, mais c'est quoi cette histoire ? Pourquoi je suis là, moi ? Qu'est-ce que je fais là ? Tu vois, là-bas, je fais de la musique dans ma chambre, t'arrives sur scène. Et puis, quand j'entends le présentateur, par exemple, sur un plateau radio qui dit « Eh, nous allons accueillir Chilou ! » Ouais, je suis là, je suis « Ouah ! » Je me fous, tu vois, vraiment, c'est incroyable. Je monte sur scène et je me sens bien. C'est dur de vivre, c'est très paradoxal, mais je trouve ça très dur pour un artiste de vivre le moment présent quand il est sur scène. C'est tellement peu commun. C'est tellement... L'humain n'est pas trop adapté à recevoir des applaudissements, des hurlements, de... de milliers de personnes ou de centaines de personnes, je trouve.

  • Speaker #1

    Et quand on crie ton prénom, du coup, c'est comment ?

  • Speaker #0

    J'entends pas trop. En fait, quand t'arrives sur scène, t'es dans ton concert, alors tu prends en compte les gens, bien sûr, et t'as une forme de concentration, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah, mais tu le sais, du coup.

  • Speaker #0

    Je l'entends, ouais, d'une oreille. Et si tu veux, ça fait... Et oui... Je suis trop bien quand je suis sur scène. Je suis trop heureux. Moi, mon rêve, c'est de faire une tournée de Zénith. Franchement, j'espère qu'un jour, on va réussir. Ou même une tournée complète déjà de salles de 3-400. Ça serait fou. Partout en province, etc. Ce serait génial.

  • Speaker #1

    Et pour toi, la différence ? Parce que tout à l'heure, on parlait du Festival de la Paille. Pour toi, c'est quoi la différence entre une scène de festival et une scène en salle classique ?

  • Speaker #0

    La grosse différence, pardon, c'est que les gens te connaissent moins sur un festival, peut-être. Ouais. Parce qu'ils sont là pour voir plusieurs artistes. et puis il te voit, il tombe sur toi. Quand une scène classique, c'est des gens qui viennent pour toi. Donc la pression est différente.

  • Speaker #1

    Et le public qui ne te connaît pas forcément, du coup, tu le gères comment ?

  • Speaker #0

    Je l'adore, celui-là. Ah bon ? Je l'adore. C'est comme le public de première partie, où je suis en première partie d'un artiste. Tu dois tout leur prouver. C'est génial. Donne à quatre fois plus. Et le public qui te connaît, tu dois les rendre encore plus fiers d'être venu à ce concert. Donc dans les deux cas, il faut se la donner à 100%.

  • Speaker #1

    Dans les deux cas, c'est difficile.

  • Speaker #0

    Dans les deux cas, c'est difficile, mais c'est... ô combien enrichissant et ô combien gratifiant de monter sur scène.

  • Speaker #1

    Avant de passer à la dernière carte, qui sera donc l'as jaune, qui arrivera là juste après, quel est ton lien avec les réseaux sociaux ? On en parlait tout à l'heure, du coup, rapidement. Tu parlais que c'était un peu difficile, mais en même temps, que c'était une bonne chose pour votre génération.

  • Speaker #0

    Grave.

  • Speaker #1

    Mais toi, par rapport à toi, tu les utilises trop ? Qu'est-ce que...

  • Speaker #0

    Moi, j'aime bien dire que j'ai une relation toxique avec les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Pourquoi toxiques ?

  • Speaker #0

    Parce que tu les aimes pas trop, mais t'as besoin d'eux. Moi, je suis pas un grand fan des réseaux sociaux. Tu vois, à la base, j'avais pas de réseaux sociaux avant de commencer la musique. Oui, aujourd'hui, parce que ça fait vivre ma musique.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que j'ai besoin d'eux. Oui, mais tiens un temps. Ouais,

  • Speaker #0

    si tu me demandes ce que je pense des réseaux sociaux, je suis pas fan des réseaux sociaux. Ça permet plein de belles choses, évidemment. partager plein de très beaux contenus, on apprend des sublimes choses, il y a des gens qui partagent leurs oeuvres, des poèmes, des livres, voilà, mais comme je le disais, il y a beaucoup de paraître, beaucoup de... de choses que t'es pas obligé de voir qui sont peut-être nuisibles à ta santé mentale et voilà mais dans le cadre artistique je trouve que c'est exceptionnel comme façon de partager c'est presque même aujourd'hui l'une des seules façons de faire vivre ta musique tu parles du coup de santé mentale en parlant de réseaux sociaux ouais qu'est-ce que tu pourrais dire à un jeune qui se lance pas

  • Speaker #1

    forcément qui se lance en tant qu'influenceur ou autre mais je veux dire qui s'inscrit sur un réseau social qui se dit je vais publier des choses je vais faire des choses qu'est-ce que tu lui... Lui conseille ? Lui conseille et qu'est-ce que tu lui dis ?

  • Speaker #0

    Je lui dirais d'y aller mollo. Tu dirais d'y aller mollo et de mettre ses ex en sourdine. Mets tes ex en sourdine, comme ça, elles ne te voient pas. Moi, je fais ça tout le temps. C'est génial. Parce que tu ne la bloques pas. Du coup, tu ne passes pas pour un gamin, mais tu la mets en sourdine. Tu ne vois pas ses publications, tu ne vois pas ses stories. Pas stoche. Je rigole. Ça, c'est évidemment une blague. Un peu vrai, mais c'est une blague. Non, je lui dirais de faire attention parce que, à mon sens, en passant trop de temps dessus, il va perdre énormément de moments de vraie vie. Tu vois ? Aujourd'hui... Dans une famille, par exemple la mienne, on avait ça. Au bout d'un moment, tu as le papa qui est sur son téléphone, qui regarde son téléphone, il ne parle pas. Tu as les enfants aussi qui sont un peu sur leur téléphone, ils ne parlent pas. Je vois ça par exemple dans les restaurants, les enfants sont sur leur téléphone, ils ont les écouteurs. Ils sont avec leurs parents, ils ont les écouteurs, ils regardent des trucs et tout. Je me dis mais c'est ouf quand même. Tu es avec tes parents, ils te payent le resto, tu es en train de regarder des réseaux sociaux. Tu te rends compte tellement on a été absorbé par ce truc-là ? Moi, je dirais d'y aller mollo parce que tu perds des vrais moments qui seront très compliqués à rattraper plus tard.

  • Speaker #1

    C'est quoi la vraie vie pour toi ?

  • Speaker #0

    La vraie vie, c'est passer du temps avec ceux qu'on aime, en famille, avec des amis, jouer à la pétanque. C'est boire des coups. C'est que des trucs cools.

  • Speaker #1

    On revient à l'amour.

  • Speaker #0

    Ouais, à l'amour aussi. L'amour des proches.

  • Speaker #1

    Quand je dis l'amour,

  • Speaker #0

    oui. Ouais, l'amour des proches et tout. C'est ça, moi, je pense. La vraie vie, c'est faire des choses qui contribuent à ton bonheur.

  • Speaker #1

    On passe à la jaune. Grave. Pour terminer.

  • Speaker #0

    La petite dame. Ouais. Merci. Alors, peux-tu faire un bilan de toi du passé ? Que dirais-tu au toi du futur ? Alors, je pense que le moi du passé, d'un point de vue personnel ou musical ?

  • Speaker #1

    Les deux. Les deux ? Si tu veux. Ouais. Comme tu veux.

  • Speaker #0

    Musical, j'ai pas grand-chose à reprocher au moi du passé parce que c'est arrivé un peu par hasard. La musique, le fait d'en faire son métier dans ma vie. Donc, j'ai découvert tout. Et puis, j'avais 19 ans. Tu vois ? Je ne suis pas vieux encore aujourd'hui. J'en ai 23. Donc, je continue d'apprendre. C'est sûr. Bah ouais. Donc, je ne lui en veux pas d'un point de vue musical. Non, pas du tout. Il y a des erreurs qui ont été faites. Mais il y a aussi beaucoup de choses qui ont été des beaux accomplissements. Franchement. D'un point de vue musical, je n'aurais pas grand-chose à lui dire. Je pense que je referais pareil. D'un point de vue personnel, je perdrais peut-être un petit peu moins de temps avec certaines personnes qui n'en valent pas la peine. Et je passerais encore plus de temps avec mes proches, je pense. Des moments de qualité, voilà, c'est ça. Je passerais plus de moments de qualité, je pense. Et au mois du futur, d'un point de vue musical, mon pote, il va falloir que tu continues à te bouger parce que les zéniths, ils ne vont pas se remplir tout seuls. Donc, il serait temps de s'activer un petit peu. Et puis... continue sur ta lancée par contre je dirais continue sur la lancée du moi au présent parce que d'un point de vue intime personnel il est sur une ton moi du présent est sur une bonne dynamique donc garde-le comme ça voilà fais des gosses je peux

  • Speaker #1

    pas s'envêcher de dire une connerie tu vois ça me fait rire tu vois et bien parfait merci beaucoup c'est cool merci à toi c'était vraiment super mais avec grand plaisir c'est pas fini il y a le joker encore qui va arriver il y a un joker qui arrive mais ça c'est dans un autre épisode ok let's go

  • Speaker #0

    c'est parti super

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