- Speaker #0
Alors, juste avant de t'expliquer le concept, oui, j'ai mis une première carte devant toi. Je vais te laisser la prendre, lire la question qui est derrière et y répondre.
- Speaker #1
J'ai le droit de dire que je la trouve cool ? Bien sûr. Elle est belle. C'est un roi, je pense, mais il a un micro comme moi dans la main.
- Speaker #0
Oui, c'est ça.
- Speaker #1
Alors, présente-toi. Vas-y, amuse-toi, profite. C'est vrai que je n'ai jamais l'occasion. Moi, mon métier, c'est de parler des autres ou de les faire parler d'eux-mêmes. Toi,
- Speaker #0
tu commences, c'est tout.
- Speaker #1
Oui, je les lance, tu vois, pour avoir des infos.
- Speaker #0
Il fait mon rôle d'aujourd'hui, en fait.
- Speaker #1
Exactement. Alors, vas-y, amuse-toi,
- Speaker #0
profite. Oui, j'aime bien, monsieur, quand on se présente, on s'amuse un peu.
- Speaker #1
C'est vrai.
- Speaker #0
Pas obligé d'être juste.
- Speaker #1
Ce que j'adore sur moi et que personne ne sait, c'est que je suis la jumelle astrologique de Brian May, le guitariste de Queen encore du rock Je suis très contente de ça. Il est né comme moi le 19 juillet. Et tu vois, je me dis, il y a des gens, ils sont nés le même jour que Christine Boutin, tu veux, Hitler. Moi, je suis née le même jour que Brian May. Et j'adore. C'est un génie, génie de la musique. Et puis, très belle qualité de cheveux. Comme lui. Comme lui,
- Speaker #0
voilà.
- Speaker #1
Donc, voilà. Et donc, sinon, écoute, je m'appelle Émilie Mazoyer. Et je suis... très proche d'avoir 45 ans. Mais pour le moment, ça va. Ça ne me terrifie pas.
- Speaker #0
Toute jeune, il n'y a pas de souci.
- Speaker #1
Oui, c'est pas jeune. C'est gentil, Benoît, mais c'est faux. C'est pas jeune, mais ça va. Et voilà, j'ai la chance de faire le métier dont je rêvais quand j'étais ado. J'anime des émissions de radio autour de la musique. Donc,
- Speaker #0
que rêvez-vous de mieux ?
- Speaker #1
Bah, écoute, pas grand-chose, en réalité. Ouais, non, non, non, vraiment. Donc, voilà.
- Speaker #0
On va en parler ça du coup parce que c'est le but aussi de t'avoir au micro. On va parler aussi d'autres choses. De ce que tu veux. Voilà. Et bien, Léon, débarons dans ce jingle.
- Speaker #1
Tu as fait le choix de plonger tes oreilles dans un univers plein d'histoires.
- Speaker #0
Bonne nuit.
- Speaker #1
Bonjour Benoît.
- Speaker #0
J'aime bien poser une question au début, c'est comment ça va ?
- Speaker #1
Alors, ça va très bien aujourd'hui. Si je devais me plaindre, c'est quand même une activité qui me plaît énormément de me plaindre toujours un petit peu. Je ne suis pas française pour rien. Je dirais, il fait un poil chaud pour Paris.
- Speaker #0
Oui, en plus avec le béton.
- Speaker #1
Tu vois, cette température-là au bord de la mer, pas de problème. La prochaine interview, on la fait à Arcachon, ça va. Non, la scène, arrête. C'est ça, ça sent la vase. Donc voilà, un poil de l'eau pour Paris. Une trentaine de degrés. Franchement, 25, ça aurait été idéal. Mais à part ça, Benoît, tout va bien.
- Speaker #0
Tout va bien. Eh bien, le concept de Caridas, il est très simple. Tu vas avoir des cartes devant toi. Certaines, comme la carte juste avant, tu n'auras pas le choix. Il y aura une carte. Et d'autres fois, tu auras le choix. Il y aura une question derrière. Tu devras la lire et répondre. Et moi, je vais enchaîner sur d'autres questions.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
Et là, on va démarrer avec le roi, toujours avec le micro comme tout à l'heure, mais cette fois-ci, il est bleu ou il est rouge. Et on commence avec lequel ?
- Speaker #1
On va commencer avec le roi bleu. Ouais. Ouais, il me plaît un peu plus. D'où te vient ce peps légendaire ? Écoute,
- Speaker #0
je t'écoute, il y a toujours ce peps, toujours ce sourire, même des fois sur des sujets un peu plus sérieux. Ouais. Il y a toujours ce côté, je souris. Oui. Je montre que tout va bien, du positif.
- Speaker #1
Écoute, je crois que j'ai une nature comme ça. J'ai la chance d'avoir été élevée dans une famille très joyeuse où en fait, on s'est rendu compte qu'on ne peut pas décréter si on est heureux ou pas. Le bonheur, c'est un truc qui nous échappe. Par contre, on peut décider d'activer un muscle qui s'appelle la joie et que même quand tout va mal, parce que dans la vie, il y a des moments où ça ne va pas, on ne va pas se mentir. tu peux décider de le prendre d'une manière ou d'une autre. Et moi, on m'a souvent montré comment le prendre avec de la joie. Voilà, tout ce qui arrivait. Par exemple, je vais te donner un exemple tout con. Moi, j'habite à Paris, je prends les transports en commun. Quand je descends sur le quai et que le métro arrive en même temps que moi, je ressens de la joie, mais je me le dis. Je me dis, oh là là, j'ai de la chance ou pas ? et plus le vieux. Rêve sur le quai ? Dans ma tête, parce qu'après, les gens seraient chouettes.
- Speaker #0
Ils vont te poser des questions.
- Speaker #1
Le pays n'est pas frais pour ça. Tant de joie. Mais voilà, j'ai une façon quand même d'aborder les choses qui est très joyeuse. Et puis après, on ne va pas se mentir, j'ai de la chance. J'ai une fille qui est merveilleuse, qui va très bien. Un amoureux, pareil. Un métier que j'adore. J'habite dans une ville où c'est pas la guerre, à part contre les rats. Je ne sais pas si nous en parlerons plus tard, mais j'ai des ennemis sur les rats, la seine et les pigeons. Mais voilà. Quand tu vis et que ton seul ennemi mortel, c'est le rat, franchement, ça va. Tu vois ce que je veux dire ? Et après, la joie au micro, puisque j'imagine que c'est ça dont tu me parlais principalement.
- Speaker #0
Ou même la joie aussi dans la vie, comme tu viens de le dire. Oui,
- Speaker #1
mais au micro, c'est encore un truc particulier. c'est que Je rêvais vraiment de faire ce travail. Et en fait, à chaque fois que j'ai une émission qui commence, à chaque fois que j'ai le rouge du micro qui s'allume, je te promets que j'ai au fond de moi, je ne sais pas si c'est le cœur, si c'est le cerveau, mais il y a quelque chose qui s'allume et qui me dit « ça va, vénarde ! » Et tout de suite, je souris et c'est parti.
- Speaker #0
Mais ça se sent. Dès que les infos sont finies sur « Ici à 19h » , il y a tout de suite cette voix qui porte.
- Speaker #1
J'aime ça. J'aime ça. Et puis, tu vois, je l'entends chez les autres. Je ne sais plus à quel artiste je disais. Je crois que c'est à Vincent Delerme que j'avais la semaine dernière. Je disais, c'est marrant, ça s'entend sur cette chanson-là. En chantant, vous étiez en train de sourire. Et il m'a dit, oui, ça s'entend vachement. Je fais attention à ça et tout. Donc, comme nous, on n'a pas l'image, comparé aux gens de la télé qui peuvent être très avenants.
- Speaker #0
Ça commence un peu à la radio.
- Speaker #1
Voilà, ça commence un peu. mais moi, décibel, tu vois, j'ai réussi à ce que ce soit pas en direct vidéo. Parce que j'aime bien que les invités soient quand même relax.
- Speaker #0
Il y a quand même des extraits après sur les réseaux.
- Speaker #1
Il peut y avoir des extraits après sur les réseaux, mais tu vois, si le chanteur sort de là en me disant « Est-ce que je suis moche aujourd'hui ? Je n'ai pas envie. » À la radio, ce n'est pas obligatoire d'être beau. À la télé, c'est ça qui est pénible. Tu dois faire attention. Comment tu te tiens ? Est-ce que tu es bien droit ? Est-ce qu'on ne voit pas ton double menton ? On ne le voit pas. À la radio, normalement, tu dois pouvoir être un peu plus détendu.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai. Là, on est détendu. Là,
- Speaker #1
on est détendu. Là, on a trois mentons chacun. Oui, mais ça ne se voit pas.
- Speaker #0
Mais non, ce n'est pas vrai. Et si on rentre un peu sur ta personnalité, comment tu te définirais ?
- Speaker #1
Je pense que c'est difficile. C'est très difficile comme question. Je suis très généreuse et dévouée aux gens que j'aime. Par contre, les autres,
- Speaker #0
les autres moins. On le voit beaucoup sur tes réseaux sociaux. Quand tu as quelque chose à dire, tu as quelque chose à dire.
- Speaker #1
Oui. Alors, ça, c'est un trait de caractère que j'ai, mais depuis toute petite, j'ai horreur de l'injustice. C'est vrai que quand je vois des gens qui abusent de leur pouvoir, quand je vois des très forts qui marchent sur des très faibles et qu'on applaudit,
- Speaker #0
ça,
- Speaker #1
c'est anormal. Ça me rend malade. Mais vraiment. Ça se voit. Ça me rend malade. Et c'est vrai, tu as raison que... j'utilise la plateforme que j'ai sur les réseaux sociaux pour parler de ça. Parfois, les gens ne comprennent pas parce qu'au départ, ils me suivaient plutôt pour la musique. De temps en temps, ils voient un poste comme ça qui n'a rien à voir. Mais bon, ça fait partie du package.
- Speaker #0
Beaucoup d'histoires au niveau du féminisme aussi.
- Speaker #1
Oui, le féminisme, l'homophobie, le racisme, ce sont vraiment deux traits de notre société qui me mettent très en colère. Et... Je parle d'un endroit où, étant pour le coup hétéro et blanche, je ne vis pas moi directement l'homophobie et le racisme. Mais je pense que j'ai de l'empathie. Pour répondre à ta question sur la personnalité, je dois avoir une part d'empathie en moi parce qu'il y a des combats qui ne sont pas les miens à l'évidence, puisque ce ne sont pas des choses que je subis moi et qui pourtant sont mes combats quand même. Donc voilà, il doit y avoir de l'empathie.
- Speaker #0
Et c'est là qu'on continue même à partir encore dans le passé. J'ai vu que tu avais fait une étude de maîtrise d'anglais.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Mais rien à voir avec le journalisme, du coup.
- Speaker #1
Alors,
- Speaker #0
attends. Un petit peu quand même.
- Speaker #1
C'était le but du jeu. OK. C'est-à-dire que j'ai mon bac en 1998.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
De là, je me dis, je veux être journaliste. Pour interviewer des chanteurs et des chanteuses. C'était déjà l'objectif en 1998. Voilà. Même avant. Mais quand j'ai mon bac, ça devient, tu vois, un peu sérieux.
- Speaker #0
Un peu plus,
- Speaker #1
ouais. Il faut choisir des études, en fait. Et... le truc, c'est que pour pouvoir parler, pour pouvoir discuter avec des rockstars, soit tu es l'un d'entre eux. Mais ça, je savais assez rapidement que je n'allais pas l'être parce que vraiment, j'adore la musique, mais voilà, j'ai pris des cours de guitare quand j'étais ado, je suis catastrophique.
- Speaker #0
Mais pas plus,
- Speaker #1
oui. Voilà, c'est pas pour moi. Donc après, c'était, ok, m'adresser à eux, devenir journaliste, etc. Comment on fait ? Je me renseigne. On prend le catalogue de l'ONICEP, ça s'appelait à l'époque, le conseil d'orientation et tout.
- Speaker #0
Conseiller qui dit, ce n'est pas forcément un métier.
- Speaker #1
Et on me dit, oui, tu peux devenir journaliste, mais bon, il faut avoir un diplôme avant, au moins un bac plus 4. Et après, tu peux rentrer dans une école de journalisme. Je fais OK. Et là, pas conne, je me dis, attends, c'est quoi la matière où je suis la meilleure ? L'anglais. Donc, je vais aller faire des études d'anglais. Comme ça, je suis sûre que mon bac plus 4, je ne vais pas mettre 8 ans à le décrocher. Et puis en plus, ça me semblait logique parce que... Une des artistes que j'aimais bien, il y en avait beaucoup qui étaient anglais ou américains, donc ce n'était pas déconnant de se dire, je vais leur parler en anglais, donc tant mieux, soyons béton en anglais. Et donc c'est pour ça que j'ai fait ça. J'habitais à Toulouse, je me suis inscrite en fac. J'ai fait mes études d'anglais et en fait, à la fac d'anglais, j'ai rencontré un type qui était dans mon cours de littérature et qui était standardiste dans une radio. Une jeune radio de Radio France qui venait de s'installer à Toulouse, ça s'appelait Le Mouv'. La fameuse Le Mouv' déjà. Dont j'ai oublié le prénom, c'est quand même gonflé parce que c'est lui vraiment qui m'a fait rentrer. Il m'expliquait, il me disait « bah oui, moi je suis standardiste dans une radio comme petit boulot » . Et alors je trouvais ça dément parce que moi j'avais que des petits boulots.
- Speaker #0
Ça fait toujours rêver.
- Speaker #1
Genre je travaillais au quick. À un moment, je travaillais au relais H à la gare. Je vendais des clopes et tout.
- Speaker #0
À des horaires affreux.
- Speaker #1
Pardon, la clientèle. La clientèle aussi. Oui.
- Speaker #0
Pas que de la gare de Toulouse.
- Speaker #1
Quand tu fais l'ouverture à 5h du matin, je te jure que... Ah oui, j'avais des clopes. Ah mon Dieu.
- Speaker #0
On est tous prêts.
- Speaker #1
Donc, t'aimais pas trop. Tu t'en doutes. Enfin, personne, je pense. Bref. Bref. Ce garçon me dit « Ah, mais tu cherches un job ? » Parce que nous, quand on est standardiste, Le... Ça s'appelait le Mouv' à l'époque, la radio. Pas Mouv', le Mouv'. Quand on est standardiste au Mouv', on peut le faire que pendant un an. C'est des jobs étudiants qui durent 12 mois. Après, c'est fini. Guy et moi, il me reste un mois à tirer. Après, ils vont recruter quelqu'un pour me remplacer. File-moi ton CV. Trop sympa, le mec. Je dis OK. Je lui donne mon CV, une petite lettre de motivation. Qui dit, et c'est vrai que j'adore la musique, j'adore la radio. j'écoutais pas encore le move à l'époque donc je me mets à écouter et il a passé mon CV, j'ai été convoquée pour un entretien et j'ai été embauchée pour devenir standardiste. Et de là, j'avais un pied enfin dans l'univers.
- Speaker #0
De la radio, ouais. Voilà.
- Speaker #1
C'était ma première année de fac d'anglais. Et puis ensuite, c'est parti, quoi.
- Speaker #0
Et c'est quelqu'un, du coup, qui t'a fait confiance alors que sur ton CV, il n'y avait que Quick, Relay...
- Speaker #1
Il n'y avait que Dalin sur mon CV. Mais...
- Speaker #0
On parle de confiance, du coup, là, pour ce cas-là.
- Speaker #1
Après, il m'a embauchée comme standardiste. Il ne m'a pas embauchée comme PDG.
- Speaker #0
On sait que quand on rentre un petit peu dans une radio comme ça, il peut y avoir des chances peut-être de...
- Speaker #1
Oui, mais à la rue, les horaires, c'était de 6h à 6h du matin. C'était payé 50 francs. C'était francs à l'époque. C'était en 2001. Donc, en fait, ce n'était pas ma première année d'anglais. C'était ma troisième année d'anglais. C'était ma licence. Et c'était ma licence ou ma maîtrise. Je ne sais plus. Bref, en tout cas, c'était en 2001. Ça, je le sais. parce que j'ai eu mon premier jour de formation de standardiste à Radio France, c'était le 14 juillet 2001. Je me suis dit « Waouh, c'est la fête nationale, je ne l'oublierai jamais. »
- Speaker #0
Voilà,
- Speaker #1
je suis contente. J'ai signé mon premier contrat comme ça et j'ai fait à la fois une bonne affaire parce que c'est quand même un job étudiant extrêmement cool. Et en plus, j'ai pu découvrir de l'intérieur le métier qui me faisait rêver. Je voyais les animateurs, je voyais les journalistes, les programmateurs et tout. Et j'étais fascinée par tout.
- Speaker #0
Et ça, c'est le début de l'histoire, du coup. Et depuis, il s'est passé plein de choses. Il y a eu encore le Mouv', qui a continué. Il y a eu Europe 1. Il y a eu, du coup, maintenant, la France Bleue, ici.
- Speaker #1
T'as oublié France Inter ? Ah, il y a France Inter aussi.
- Speaker #0
T'as oublié France Inter ? Attends. J'ai pas révisé le TVR. C'est pas le temps, je suis pas allé...
- Speaker #1
Non, c'était pas longtemps. France Inter, j'ai fait toute une saison avec Stéphane Bern pour Le Fou du Roi. Effectivement. Et ensuite, j'ai fait Un été, une émission musicale, qui, j'espérais, allait... découlé sur une émission à la rentrée. Et en fait, pas du tout. Et voilà, ça arrive. Mais ouais. Moi, j'ai fait tout mon début de parcours à Radio France. Donc vraiment de mon premier jour de standardiste. Et ça, ça a duré pendant... Ma première partie à Radio France, ça a duré 13-14 ans. Ensuite, j'ai eu ma fille. Mon congé enfant. Congé maternité, quand animatrice radio, ça veut souvent dire bonjour, appelle le chômage surtout. Et puis après, je suis allée dans le privé, donc Europe 1, et puis là, je suis revenue dans le public. Là, je suis en train de terminer ma troisième saison à France Bleue, qui maintenant s'appelle ici.
- Speaker #0
On peut dire si en mois de septembre... Ah oui, oui. Ce sera diffusé pendant l'été. Donc,
- Speaker #1
on peut... Ça va, ça bronze. Oui, oui, oui. Décibel reprend pour la saison 2025-2026 avec un nouvel horaire qui est 20h-21h.
- Speaker #0
OK, plus qu'une heure. On repasse à une heure.
- Speaker #1
On repasse à une heure. Au départ, j'étais 19h-20h pendant deux saisons. 19h-21h, la troisième saison. Et la suivante, 20h-21h, on repasse au format une heure. Mais 7 jours sur 7. Alors qu'avant, c'était 5 jours sur 7.
- Speaker #0
Mais 7 jours sur 7. Et tiens, on va rentrer un peu plus dans toi. Comment est ton enfant intérieur ?
- Speaker #1
Alors, mon enfant intérieur se porte très bien. Parce que mon enfant intérieur avait très, très hâte de devenir adulte.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
Moi, quand j'avais... Quand j'étais toute petite, ça allait. Mais à partir du moment où j'ai commencé à avoir genre 10, 11 ans... J'ai compris que le bon deal dans la vie, c'était d'être adulte. Puisqu'ils prenaient toutes les décisions, ils faisaient ce qu'ils voulaient et ils avaient des cartes bleues. Alors certes, ils allaient au boulot, mais moi, je prenais l'école tellement au sérieux que de toute façon, pour moi, c'était un taf. Et donc, j'avais très, très hâte de grandir. Après, là où je n'avais pas réalisé l'ampleur du fait de devenir adulte, c'est que pendant ma vingtaine et ma trentaine... Je n'avais pas encore la sensation d'être complètement adulte. Donc, mon enfant intérieur disait, c'est quand qu'on profite ?
- Speaker #0
C'est quand qu'on s'amuse. Voilà.
- Speaker #1
Et depuis, oui, c'est ça. Depuis 4-5 ans, là, oui, ça y est, je profite. Je profite. Je pense que je réalise pleinement la chance que j'ai de faire le métier que je fais. C'est un métier pour lequel on me complimente pas mal. On me dit que c'est bien ce que je fais. Et je ne te cache pas que ça fait du bien, en fait. Oui,
- Speaker #0
tu avais besoin de ça.
- Speaker #1
Oui, ça fait du bien d'avoir des chefs qui te disent, oui, ça, tu sais bien le faire. Ça, ça fait plaisir. Et puis, oui, donc, ça y est, mon enfant intérieur est satisfait. Mais elle a un peu gueulé dans ma vingtaine et dans ma trentaine en disant, mais c'est-à-dire, pourquoi tant de galères ?
- Speaker #0
Et elle se manifeste encore aujourd'hui ?
- Speaker #1
Ah oui. Oui. Oui, oui. Moi, j'adore rire.
- Speaker #0
Ah oui ?
- Speaker #1
Oui. et un rire très prononcé en plus oui pas du tout discret il est vrai mais mais donc je sens l'insouciance et la force de l'enfance quand je pars dans un fou rire quand on rigole que ce soit avec des auditeurs en direct que ce soit avec les collègues à la radio même avec des gens dans la rue des fois des voisins et puis avec ma fille ma fille elle a elle va avoir 11 ans ok et ça y est c'est là où elle fait des bonnes vannes tu vois elle est un peu comme toi ou ? Ouais, on se ressemble beaucoup. Ouais, ouais,
- Speaker #0
on se ressemble beaucoup. Pareil, ce peps, comme on disait tout à l'heure, ce côté sourire.
- Speaker #1
Ouais, ouais. Après, elle fait des trucs que moi, je ne faisais pas du tout à son âge. Elle adore, elle fait des trucs avec ses mains. Elle dessine, elle fabrique des choses. Or, moi, je suis incapable.
- Speaker #0
La culture quand même.
- Speaker #1
Incapable. Et elle écoute de la musique.
- Speaker #0
Voilà, ça, c'est bien,
- Speaker #1
ça. Ça, ça fait plaisir.
- Speaker #0
Surtout quand toi, tu écoutes de la musique. Ouais.
- Speaker #1
Alors, ce qui est drôle, c'est que parfois... Tu sais, elle écoute la musique comme les jeunes écoutent de la musique maintenant, donc avec des playlists Apple Music, Spotify, ce que tu veux. Et donc, parfois, dans les playlists, ils mettent des vieilles chansons, chansons de mon époque. Donc, j'entends la chanson dans sa chambre. Donc, j'ouvre la porte et je chante. Et là, elle me regarde, mais hallucinée. Elle me dit, tu la connais ? Oui, oui, je connais cette chanson. Et après,
- Speaker #0
elle n'écoute plus.
- Speaker #1
Non, mais au contraire, je vois dans ses yeux, genre, ça va, ma mère, elle écoute des bons trucs. Et puis, on partage les concerts aussi. Depuis qu'elle a 8 ans, je l'emmène au concert.
- Speaker #0
Ça, c'est une bonne chose. Moi, c'est ce que je pense d'un enfant aussi, c'est qu'il faut l'emmener au concert tout de suite. Pas tout de suite, mais assez jeune.
- Speaker #1
Assez jeune. Elle, je te dis, je pense à partir de 8 ans. Alors, ça a commencé par des artistes qu'elle aimait et qui se trouvent... Moi, je traite aide pour mon travail. Donc, Angèle, Julien Doré, Clara Luciani.
- Speaker #0
Tu as eu la période Aldebert ?
- Speaker #1
Non, je n'ai pas eu la période Aldebert. Mais non, c'est bizarre. Elle a écouté un petit peu parce qu'elle a des copines qui écoutaient, mais elle ne m'a jamais demandé d'aller au concert. Alors qu'Angèle, Clara, Julien, c'est vraiment...
- Speaker #0
Des bons artistes en plus.
- Speaker #1
Oui, oui, et qu'elle adore. Et étant donné le métier de sa mère, elle a la chance qu'après le concert, on aille leur claquer une bise, qu'elle les rencontre. C'est bien ça. Et ils ont été, pour le coup, les trois que je cite là, archi sympathiques. Louane, tellement gentille avec ma fille. Ochi. C'est marrant parce que...
- Speaker #0
Elles ont cette image-là quand même.
- Speaker #1
Oui, mais tu vois, les artistes avec moi, en studio, micro allumé, sont toujours archi sympathiques. Oui. Mais quand il y a un enfant qui se pointe, parfois tu en as, tu sais...
- Speaker #0
Ils font attention.
- Speaker #1
Là, ceux que je te cite vraiment, ils ont... Je les aime encore plus pour ça. Ils ont ouvert les bras à ma gamine en disant « Ah bon, tu écoutes ma musique, mais merci beaucoup ! »
- Speaker #0
Par exemple, Clara Luzzani a ce côté maternel quand même.
- Speaker #1
Oui, mais quand elle a rencontré ma fille, elle n'avait pas d'enfant. Oui, elle n'avait pas encore,
- Speaker #0
oui.
- Speaker #1
Angèle non plus, Julien Doré non plus.
- Speaker #0
Bon, Angèle n'a pas d'enfant, on ne sait pas, mais...
- Speaker #1
Ben, on pense que non, quand même. Non, oui, peut-être, oui. mais aussi non plus non tu vois c'est pas Moi, de toute façon, les gens que j'invite dans mon émission, que j'interview, c'est des gens que j'aime. J'ai cette chance-là, c'est que c'est moi qui choisis les invités. Et les chansons, d'ailleurs. Je choisis tout. C'est pour ça que ça me prend un temps infinie de préparer l'émission.
- Speaker #0
Tu choisis même les chansons qui passent ?
- Speaker #1
Tout. Et je sais que c'est une grande chance, parce qu'il y a plein d'animateurs et d'animatrices chevronnées, avec autant d'expérience que moi, voire plus, et qui se plient à la politique musicale de la chaîne pour laquelle ils travaillent. Je leur jette pas la pierre. C'est juste que moi, plutôt que de négocier un salaire, je préfère négocier la liberté éditoriale. C'est pour ça que mes émissions, je les assume de la première à la dernière seconde. Productrice, programmatrice, tout ce que tu veux. Et donc voilà, tous les invités, c'est des gens que j'aime ou qui m'intéressent. Je ne peux pas tous les aimer parce qu'il y en a que je ne connais pas perso, mais en tout cas qui m'intéressent. Donc c'est pour ça aussi que je me dis, tiens, si moi il m'intéresse, ça intéressera aussi les auditrices et les audites.
- Speaker #0
On divague un peu sur le côté radio, c'est très bien.
- Speaker #1
Ah ben comme tu veux, c'est mon émission.
- Speaker #0
Oui, je sais, mais moi ça me va très bien, on papote. On ne va pas t'allard mettre une carte qui va arriver. Et en repensant, toi, à l'histoire aussi avec ta fille, on va rester un peu sur ta personnalité, mais en même temps sur ton rôle de maman. Tu conseilles quoi à ta fille pour faire face au monde d'aujourd'hui ? Parce qu'il y a quelques épisodes, j'ai reçu Cécile Bois qui parlait qu'elle en apprenait elle-même tous les jours sur le rôle de maman et du coup sur le monde d'aujourd'hui. Est-ce que toi, c'est un peu ça ou est-ce que tu arrives à lui conseiller des choses ?
- Speaker #1
Elle ne me demande pas beaucoup de conseils. Moi, je suis là pour l'accompagner, en fait. les gens qui te donnent leur avis ou qui te donnent des conseils que tu n'as pas réclamés, ce ne sont pas mes gens préférés.
- Speaker #0
Oui, c'est ce que tu disais tout à l'heure. Oui,
- Speaker #1
donc si elle me demande de l'aide, si elle me demande un conseil, si elle me demande mon avis, évidemment, je lui donne. Mais après, c'est plus de l'éducation, c'est-à-dire le matin, nous, on écoute les infos avec ma fille. On ne regarde pas la télé, on écoute les infos.
- Speaker #0
Sur quelle radio, par exemple ?
- Speaker #1
Inter.
- Speaker #0
Inter, ok.
- Speaker #1
Inter. et on parle elle me pose des questions je lui réponds etc donc déjà je pense que bien connaître le monde dans lequel tu vis ça passe par ça par s'informer et d'en parler du coup de demander des conseils de un temps elle me demande pas de conseils elle me demande de lui expliquer oui de lui expliquer voilà c'est ça c'est une surveillante qui a été poignardée par un gamin de 4ème il y a quelques jours alors maman et pourquoi et qu'est-ce qui risque et si c'est un mineur est-ce qu'il va en prison et tout donc voilà on discute de ça beaucoup de l'actualité. L'histoire aussi, très très important, parce que je pense que, et c'est pas le président américain et son exemple qui prouvera le contraire, si tu es un culte, tu n'es pas armé pour prendre des bonnes décisions dans la vie. Et si tu connais pas l'histoire, si tu sais pas ce qui s'est passé avant, il y a assez peu de chances que tu fasses des bons choix après. Donc, je vais être... très présente avec elle pour lui raconter l'histoire de France, l'histoire du monde, qu'est-ce que c'est la guerre, toutes ces choses-là. Donc on fait ça. Et puis après, quand même, elle me raconte ces histoires d'amitié et les copines et l'école, et tu te rends compte, ce prof et machin. Mais il faut toujours que ça vienne d'elle. Quand tu essayes de faire avaler des trucs aux enfants qui t'ont pas demandé, ça marche pas. Ça sert à rien. Et aussi, le truc pour lequel je suis hyper relou, je veux qu'elle lise. Parce que là, il y a un danger. Je mets des guillemets, mais il y a un travers des gamins d'aujourd'hui. C'est les YouTube shorts, etc. Donc, c'est des vidéos qui sont très courtes.
- Speaker #0
Les TikTok et elle.
- Speaker #1
Alors, elle n'a pas de réseaux sociaux, mais sur sa tablette, elle a YouTube. Et donc, tu as toute une section de YouTube qui s'appelle Shorts. Et donc, tu vois comme ça des vidéos.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Format TikTok. Et ça, je lui ai dit, écoute, pas tout le temps. Parce que te concentrer 10 secondes, 15 secondes, c'est pas assez. Regarde des trucs plus longs, pose-toi.
- Speaker #0
Des films, regardez.
- Speaker #1
Ça, c'est un truc que je lui demande. Et les bouquins. Mais elle le fait avec plaisir.
- Speaker #0
On parlait d'amour tout à l'heure. Tu l'as mentionné un petit peu. Je pose cette question à tous les invités. Que veut dire l'amour pour toi ? Beaucoup de choses ?
- Speaker #1
Oui, moi j'ai beaucoup d'amour dans ma vie. J'ai la chance d'avoir ma famille, mon amoureux, mes amis. Et puis, je partage aussi un genre d'amour avec les auditrices, les auditeurs. Parce que mine de rien, on passe vachement de temps ensemble.
- Speaker #0
C'est pour ça qu'il y a les auditeurs-programmateurs.
- Speaker #1
Ouais. C'est pour pouvoir faire un petit peu ce... Je ne me vois pas animer une émission où il n'y aurait pas des gens en train de parler avec moi. Mais je n'aime pas trop les émissions en mode bande de chroniqueurs. Genre les potes se parlent entre eux et toi, tu es l'auditeur et tu as l'impression de...
- Speaker #0
T'as peur d'être trop ailleurs.
- Speaker #1
Ou de les observer dans un dîner. Je n'aime pas.
- Speaker #0
Là, les auditeurs peuvent nous imaginer avec un café. Oui,
- Speaker #1
voilà. Venez boire un café avec nous. Donc oui, les auditeurs et les auditrices, j'ai toujours fait des émissions avec eux. J'ai fait des libres antennes, des émissions musicales, des émissions d'accueil. Et même là, tu vois, quand on m'a proposé de faire avec les très gros artistes, des émissions spéciales où les artistes restaient pendant toute la durée de l'émission. J'ai fait avec... Je l'ai fait avec Indochine, Dao, Louane, Doré et Julien. Et Julien Claire récemment. Donc j'en ai fait cinq cette année des spéciales. Et à chaque fois, il y avait au moins huit, neuf auditeurs à l'antenne qui venaient poser leurs questions. Et aussi parce que tu sais quoi ? Je sais qu'il y a plein de gens qui écoutent. et qui adoreraient faire ce que je fais. Sauf qu'ils n'ont pas eu la même chance que moi ou la même liberté que moi.
- Speaker #0
Mais cette possibilité de...
- Speaker #1
Cette chance, parce qu'il y a un moment, il faut être au bon endroit, au bon moment, disponible à ce moment-là. Tu vois, moi j'étais là, j'étais étudiante, je squattais chez mes parents, je pouvais me permettre d'aller bosser à 6h du matin pour 50 francs, c'est pas grave. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde.
- Speaker #0
Non, ce n'est pas le cas de tout le monde, oui.
- Speaker #1
Donc je me dis, voilà, il y a plein de gens qui poseraient des questions excellentes. juste, c'est pas leur métier, c'est pas leur vie, ça a pas été leur destin, mais venez les gars ! Moi, je partage avec vous, quoi.
- Speaker #0
Le journaliste, comme ça, auditeur. Auditeur-journaliste.
- Speaker #1
Et puis, attends, je n'ai pas le monopole de la bonne question, de la bonne idée, de la bonne chanson. À un moment, j'ai été, moi, à cette place-là, de la meuf qui écoutait la radio et qui disait « Ah, je n'aurais pas dit ça, moi » .
- Speaker #0
À l'époque, on laissait beaucoup plus de place quand même à l'auditeur. Dans les années 90, jusqu'à 2000.
- Speaker #1
On dit ça parce qu'on se souvient des...
- Speaker #0
Je ne connaissais pas à cette époque, mais...
- Speaker #1
Non, mais je ne suis pas d'accord.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Je ne suis pas d'accord parce qu'il y avait des émissions qui étaient réservées aux auditeurs. C'était une libre antenne. Mais crois-moi, quand il y avait des stars, il n'y avait pas les auditeurs. Non, non, les auditeurs, il fallait qu'ils viennent raconter leurs histoires et tout et tout. Mais moi, je trouve ça super qu'à un moment, nos auditeurs, ils sont autant fans de musique que nous, autant connaisseurs. Parfois, sur certains sujets, même, tu vas tomber sur un gars qui va être là, par exemple, dans l'émission avec Julien Clerc. Je suis tombée sur un mec qui savait tout de Julien Clerc.
- Speaker #0
Il y en a, ils sont ultra fans.
- Speaker #1
Ultra fans. Ils sont quelque part plus qualifiés que toi. Allez-y, posez une question.
- Speaker #0
Prenez ma place. Voilà. On va passer à la carte suivante. Je t'écoute. À moins que tu ne l'écoutes. Oui. La reine jaune. Pour finir cette première partie. On a beaucoup parlé pendant cette première partie. C'est vrai. Oui.
- Speaker #1
Elle me ressemble un peu. Elle est blonde et tout.
- Speaker #0
Oui. Pourquoi pas ?
- Speaker #1
Je ne mettrai pas cette couleur. Je ne suis pas sûre du stylisme de ta reine. Oui, c'est très jaune.
- Speaker #0
Il y aurait le bleu tout à l'heure. Tu verras.
- Speaker #1
Cheveux blonds, ce n'est pas ouf. Mais bon, ce n'est pas grave. Mais finalement, qui es-tu ?
- Speaker #0
Oui, ça fait 20 minutes que tu parles de toi. un peu de ta personnalité dès que tu es parce que tu m'as demandé oui je sais en résumé du coup sinon moi j'aime bien parler des autres est-ce que c'est la même présentation que tu as fait au début est-ce qu'en réfléchissant on reste pour la même je t'ai dit tellement j'ai parlé qu'est-ce que j'ai dit beaucoup de choses tu sais plus non plus tu vois t'es bien emmerdé je
- Speaker #1
pourrais te dire quand j'aurai réécouté c'est ça oui voilà tu vas tricher non mais oui en tout cas j'ai pas de problème d'identité je sais où je suis je sais avec qui je suis donc Merci.
- Speaker #0
Dans un café, dans le secteur du marais.
- Speaker #1
Oui, mais même de manière plus métaphysique dans la vie. Je sais dans quelle équipe je suis. Je suis contente de ne pas être dans l'équipe des méchants.
- Speaker #0
Ça n'a pas l'air du tout.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Je confirme.
- Speaker #1
C'est une grosse équipe. Oui. Mais on est content quand on n'est pas dedans.
- Speaker #0
On les connaît bien en ce moment.
- Speaker #1
Voilà. Oui.
- Speaker #0
C'est bizarre de dire ça comme ça, mais effectivement. On va passer à la reine, mais cette fois-ci, elle est rouge ou elle est bleue.
- Speaker #1
J'aime bien la reine rouge. Ouais. Allez, c'est parti. Eh bien, allez. La radio, OK, mais la télé ? Ah,
- Speaker #0
beurk. Un peu, un petit peu, mais c'est rare.
- Speaker #1
Oui, c'est rare. Oui. Parce que depuis quelques années, on t'explique, enfin depuis quelques années, depuis assez longtemps d'ailleurs, on t'explique que la musique à la télé, ça fait furent les téléspectateurs. Ça ne les intéresse pas.
- Speaker #0
Alors qu'il y a Taratata, il y a...
- Speaker #1
Ouais. Alors, Taratata, c'est un très bon exemple. Nagui est un fan de musique inconditionnelle.
- Speaker #0
Comme toi ?
- Speaker #1
Oui. Nagui est très riche. Pas comme moi. Nagui est producteur. Nagui a une énorme boîte de prod qui a pris en importance et en poids financier grâce au succès télé de Nagui. Et Nagui décide de dépenser énormément d'argent pour produire Taratata qui lui est acheté par France Télévisions parfois pas au prix que ça a coûté pour le fabriquer.
- Speaker #0
C'est ce qu'il a expliqué,
- Speaker #1
effectivement. Et tellement... amoureux de musique, de Taratata, de son concept, etc., que s'il perd de l'argent sur Taratata, c'est pas grave, il va se refaire avec N'oubliez pas les paroles ou un autre jeu. Donc, Taratata, c'est à la fois un très bon exemple et un exemple pas ouf parce que sans l'amour, la passion de Nagui et sans ses moyens financiers, ça ne pourrait pas exister.
- Speaker #0
Et avec l'arrivée de France 4 sur le chiffre 4 ? Ça ne pourrait pas permettre de...
- Speaker #1
Écoute, moi, je suis couverte à tout. Là, moi, je viens de tourner un pilote pour France 3. Une émission que je co-anime avec...
- Speaker #0
C'est ce que j'ai vu passer,
- Speaker #1
effectivement. Oh cool, on a tourné à La Rochelle, avec Vincent Delerme, avec Zaz, et avec un petit jeune qui s'appelle Sam Sauvage. C'était super. Émission avec du live, de l'interview. Vraiment cool. Mais est-ce que France 3 va l'acheter ? Alors là, toi, tu dis que tu diffuses au cœur de l'été. Peut-être que l'info sera tombée.
- Speaker #0
Peut-être d'ici là, voilà.
- Speaker #1
mais là tout de suite j'en sais rien moi je fais le pilote j'adore la boîte de production est formidable elle s'appelle Morgane Production elle fait énormément de contenu voilà les fêtes de la musique voilà une belle boîte oui je vois la musique ouais mais pour le moment on ne sait pas pour répondre à ta question plus précisément quand j'ai commencé à faire de la télévision ma toute première émission c'était mon émission de radio de libre antenne qui était filmée c'était les filles du move les filles du move c'était la libre antenne et l'émission de télé, la déclinaison de télé s'appelait Émilie et les filles et c'était diffusé sur une chaîne qui n'existe plus maintenant qui s'appelait Fille TV. Donc ça, c'était de la radio filmée. Donc ça m'allait.
- Speaker #0
Comme ce qu'on voit maintenant.
- Speaker #1
Ensuite, on m'a beaucoup proposé de choses qui n'avaient rien à voir avec mon domaine de compétence, à savoir la musique.
- Speaker #0
On t'a beaucoup demandé d'accompagner aussi. J'ai trouvé. Comme l'année dernière avec le Festival de l'Orient. D'accompagner un autre animateur ?
- Speaker #1
Je ne l'accompagnais pas, là. On était en pré-animation.
- Speaker #0
Oui, je veux dire, vous étiez deux.
- Speaker #1
Oui. Mais non, on ne m'a pas beaucoup demandé d'accompagner. Non, non, non. Ok. Non, ce que je voulais dire, c'est qu'on m'a souvent proposé des choses qui n'avaient rien à voir avec la musique ou la culture et que, jeune, j'ai accepté. Ok. J'ai fait des émissions, tu vois, genre des émissions de reportage incroyables, genre « Ils ont 12 enfants et ils partent en camping-car » . Ou alors… Je suis bègue et je veux devenir comédienne. C'est une espèce de reportage.
- Speaker #0
Un peu repère facile.
- Speaker #1
Moi, j'ai lancé les plateaux. Il n'y a rien d'indigne à ça, mais ce n'était pas très intéressant pour moi. Mais quand j'étais plus jeune, je pensais qu'il fallait que je le fasse. Que si on me proposait un truc intéressant, bien payé, il fallait que je l'y aille. Ça a un gros avantage de vieillir. C'est de te dire, en fait, ça, ce n'est pas mon truc. Il y a deux trucs que j'aime faire à la télé. J'aime faire musique, culture, interviews, etc. et le jeu mot de passe.
- Speaker #0
Oui, ça je t'ai vu cette semaine par exemple.
- Speaker #1
Ma passion ce jeu. Ma passion. Déjà c'est animé par ma copine Laurence Bocconini. Donc c'est le gaz.
- Speaker #0
Elle nous écoute.
- Speaker #1
J'adore.
- Speaker #0
Elle serait avec grand plaisir aussi.
- Speaker #1
Ah ouais. J'aime beaucoup. Elle en aurait à te raconter elle. Et il se trouve que dans la vie, je ne sais pas faire grand chose, mais ce jeu, c'est un jeu trop bon. Non, mais c'est incroyable.
- Speaker #0
C'est vrai que je suis tombé là-dessus cette semaine. Je me suis dit, mais...
- Speaker #1
Quoi ?
- Speaker #0
Je ne m'attendais pas à te voir au milieu. Je me suis dit, OK, d'accord.
- Speaker #1
Oui, en fait, ils cherchent des gens pour accompagner les candidats. Parce qu'en fait, c'est comme au ping-pong, il faut qu'il y ait quelqu'un qui te prend la balle. Et donc, le candidat qui vient pour jouer, s'il se trouve face à un autre candidat qui est là aussi pour jouer, pour gagner de l'argent, ça ne marche pas. Parce qu'en fait, ils vont se saboter l'un l'autre. Oui, c'est vrai. Donc nous, on revient régulièrement et on est une espèce de présence.
- Speaker #0
L'accompagnateur.
- Speaker #1
On l'accompagne. Et nous, on donne notre maximum pour les deux candidats.
- Speaker #0
Et si on retournait un petit peu dans le monde de la radio et de la musique. Ouais. Si je te dis qu'il y a quelques semaines, même quelques mois, tu recevais Louis Chédide. Oui. Et il a dit, il disait, c'est un cadeau de la vie de pouvoir toujours faire ça en parlant de la musique. Tu pourrais dire la même chose de ton métier d'animatrice ?
- Speaker #1
Complètement. Chaque syllabe de cette phrase. Oui. Complètement. Parce qu'on se rend bien compte quand même. Alors oui, c'est un travail, vu que je suis rémunérée pour, que j'ai des oreilles de présence et que j'ai un contrat. Mais à part ça, c'est que du kiff, c'est que du kiff.
- Speaker #0
Mais quand même, personne ne me dirait au micro qu'il kiffe son travail, peut-être pas beaucoup.
- Speaker #1
C'est ce que je te dis, c'est pour ça que c'est une chance de pouvoir dire, il y a assez peu de gens qui ont cette chance-là. Après, heureusement, dans la vie, tu peux te réaliser autrement que par ton travail. Il y a beaucoup de gens qui travaillent parce qu'on est dans une société qui fait que... Il faut avoir de l'argent et pour avoir de l'argent, il faut travailler, donc tu vas travailler. Et une fois que ton travail est fini, tu vas faire ton kiff. Moi,
- Speaker #0
c'était les deux.
- Speaker #1
Oui, tu sais, à l'époque où Facebook était à la mode, Facebook, MySpace,
- Speaker #0
encore avant,
- Speaker #1
il fallait mettre une petite phrase pour te présenter. Et je me souviens, j'avais écrit « groupie rémunérée » . Et en fait, c'est ça. la meuf adore la musique, on dit ah t'adores la musique, ok viens on te paye et tu vas adorer la musique devant les gens ok ?
- Speaker #0
ok je crois que l'on y va,
- Speaker #1
c'est merveilleux C'est merveilleux. Et c'était inespéré. C'est-à-dire que moi, je viens d'une famille... On habitait dans le sud-ouest de la France. Je ne connaissais pas de journaliste, je ne connaissais personne. Je n'avais pas quelqu'un de ma famille qui était réalisateur ou chroniqueur ou journaliste. Rien que dalle. Que dalle. Ce n'était pas du tout écrit que j'allais pouvoir arriver à faire ce métier-là.
- Speaker #0
Et aujourd'hui, comment tu vois l'évolution de la radio ? Parce qu'il y a beaucoup du numérique, beaucoup aussi avec les réseaux sociaux. À l'époque, c'était de... de la radio. Il y avait la radio, c'est tout. Chacun avait sa radio dans son salon.
- Speaker #1
Après, tu as la radio qui a commencé à inviter les auditeurs à l'antenne, avec le téléphone, avec les SMS. Moi, quand j'animais une libre antenne, j'ai vu la fin des appels à la radio. Donc, les personnes, on va dire, de plus de 50, 60 ans, continuent à téléphoner à la radio pour participer aux libres antennes. Mais les jeunes, c'est fini tout.
- Speaker #0
Ils peuvent même faire des WhatsApp, des vocaux pour mettre ça à la radio.
- Speaker #1
le numérique en lui-même si tu veux ça ne change pas grand-chose pour moi que tu écoutes en direct à la radio il y a les podcasts aussi en écoutant ton podcast voilà moi peu importe pour moi moi je veux quand même continuer à faire mes émissions en direct parce que c'est comme ça que je préfère mais les gens écoutent bien comme ils veulent là où en revanche c'est problématique c'est qu'il y a beaucoup enfin il y a de plus en plus de gens qui te disent que la radio va crever alors que pas du tout il y a de plus en plus d'auditeurs bah oui Mais t'as des gens...
- Speaker #0
On a toujours des comme ça. Pour tout sujet là.
- Speaker #1
Oui, mais c'est comme quand il y a eu Internet. On a dit, arrive, on va mourir. Non.
- Speaker #0
Non. On l'entend beaucoup aussi. Les centres-villes vont mourir. Et voilà. Les gens, les Français aussi, on peut dire.
- Speaker #1
Donc l'évolution de la radio, écoute-moi, ça me va. Je suis très contente de travailler pour le service public, qui je trouve est dans une position compliquée parce que... Tu fais un travail exceptionnel et année après année, on te dit, fais pareil, mais avec moins d'argent. Donc ça, c'est assez dur, les coupes budgétaires.
- Speaker #0
On entend beaucoup ça aussi.
- Speaker #1
C'est très bon.
- Speaker #0
Voilà. Comme à beaucoup d'endroits.
- Speaker #1
Et tu sens que c'est un service public fort puisqu'il a des ennemis qui piaillent très fort. Oui. Voilà. Donc, c'est plutôt bon signe. Plutôt. Ça fait bien notre travail. Chacun à notre niveau.
- Speaker #0
Et en parlant de ton expérience, tu as pu parler des fois dans des interviews ou même sur tes réseaux sociaux, comme on disait tout à l'heure. d'expériences plus difficiles que d'autres. Comment on apprend à évoluer avec ces expériences plus difficiles ?
- Speaker #1
Tu veux dire de radio ?
- Speaker #0
Oui, radio ou même comme on peut entendre des expériences dans des métiers peut-être avec du harcèlement, avec des choses peut-être plus difficiles sans rentrer forcément dans les détails.
- Speaker #1
Et cette raclure de chiottes de Yacine Bellatar ?
- Speaker #0
Non, pas forcément. Je veux parler de l'évolution par rapport à ça.
- Speaker #1
Comment va-t-elle ? Qui décide que tu vas travailler avec quelqu'un Et il se trouve que la personne en face est un harceleur, violent, menteur, tricheur, horrible. Et toi, tu es comme un con parce que tu as signé ton contrat. Et qu'est-ce qui va se passer ? Je pense que c'est la même chose pour tout le monde. Et qu'en fait, des personnages violents et malveillants, tout le monde en croise. Il y en a qui les croisent beaucoup plus tôt. Tu as des enfants qui se retrouvent parfois avec... Des éducateurs qui sont comme ça avec eux ?
- Speaker #0
Même entre eux aussi, les enfants. Voilà.
- Speaker #1
Donc moi, finalement, écoute, je me dis, au moins, j'ai eu cette chance-là. C'est que j'étais adulte quand ça m'est arrivé. Mais comment on rebondit ? Comment on rebondit ? Déjà, tu sauves ta peau. Parce que quand tu as un vrai danger public face à toi, tu sais qu'il va te faire du mal. Et donc, il faut que tu te casses. Il faut que tu te protèges. Donc, tu sonnes un peu l'alerte. Tu repères très vite qui sont les gens qui vont t'aider et qui sont les gens qui n'en ont absolument rien à foutre. Et puis, dans les gens qui vont t'aider, moi, par exemple, au moment où j'ai donc dû quitter cette matinale de Yacine Bellatar, parce que sinon, il allait vraiment me refaire le portrait et je n'avais aucune envie de me faire taper dessus. Ma direction n'a pas eu le courage de se débarrasser de lui, mais m'a recasé ailleurs.
- Speaker #0
T'en écoutais quand même ? Non. Non, même pas. Ok.
- Speaker #1
Mais...
- Speaker #0
Mais est-ce qu'on pourrait conseiller ça à d'autres personnes, on va dire, qui sont dans une entreprise ? Parlez-en ou fuyez. Si on revient dans un cas pas forcément radio, du coup...
- Speaker #1
De toute façon, il faut parler. Il ne faut pas rester seul face à un harceleur. Ce qui nourrit le harceleur, mais tout comme le violeur, tout comme ces gens-là, c'est le secret. À partir du moment où tu parles, déjà, tu te protèges un petit peu. Après, le problème, c'est que parfois, le harceleur, c'est ton patron, ce n'est pas ton collègue.
- Speaker #0
C'est moins drôle, ça, du coup. Ça, ça veut dire qu'il faut partir,
- Speaker #1
un peu. Je ne sais pas. Encore une fois, les conseils non sollicités, ce n'est pas ma... Et puis chaque...
- Speaker #0
Par rapport à ton expérience.
- Speaker #1
Moi, par rapport à mon expérience, oui, il fallait en parler. Après, on m'a beaucoup traité de menteuse. parce que la vie est faite comme ça.
- Speaker #0
Et pourquoi ? Parce que tu étais une femme ?
- Speaker #1
Non, je ne crois pas, parce que ça arrangeait beaucoup de gens de trouver Yacine Bellatar très cool. Mais d'ailleurs, il a fait, il a reproduit ça dans tous les médias dans lesquels il a travaillé. Il l'avait fait à France 4 avant nous. Il l'a fait à Radio Nova après nous. C'est un modus operandi, comme on dit.
- Speaker #0
Ok, lunage.
- Speaker #1
Mais voilà, non, pour en tout cas, ce que je peux dire, Si quelqu'un entend ça et se dit « Ah mince, mais moi je suis harcelée au travail, je ne sais pas quoi faire » , c'est sûr que rester tout seul avec son problème, ça ne va pas avancer. Et que le harceleur te nourrit de ta peur et de ton silence et du secret. Donc, il faut trouver quelqu'un à qui en parler. Mais c'est vrai que le harcèlement moral, sexuel, au travail ou ailleurs, c'est puni par la loi. Donc, normalement, si tu vas voir la police, il va se passer quelque chose. Moi, je suis allée voir la police, mais des années après. Parce qu'en fait, moi, j'ai rien fait au moment où ça m'est arrivé, parce que je ne savais pas quoi faire, à part en parler à mon patron, je lui ai dit qu'il m'a sorti de l'émission, qu'il m'a recasé ailleurs, des bouts de ficelle. Et puis ensuite, des années se sont passées. Et en fait, il a continué à faire ça ailleurs, ce que je te disais. Il a continué à harceler au théâtre, dans d'autres radios, etc. Et il y a eu une enquête sur lui. Il a été mis en garde à vue.
- Speaker #0
En plus.
- Speaker #1
Et là, les flics m'ont convoqué. Et là, j'ai raconté mon histoire aux flics pour qu'ils aient des infos sur lui, quoi.
- Speaker #0
On passe à la carte suivante. Maintenant qu'on a mis un sujet un peu plus...
- Speaker #1
Alors, qu'est-ce qu'elle fait, cette dame ? C'est une danseuse, un peu. Ce sera l'as,
- Speaker #0
du coup. L'as de cœur ou l'as de carreau ?
- Speaker #1
Oh, bon, l'as de cœur.
- Speaker #0
Le cœur. Rien à voir avec le cœur, d'ailleurs, par contre.
- Speaker #1
si tu étais un super héros quel serait ton super pouvoir ? j'en ai un On en parlait tout à l'heure, je suis trop forte à mot de passe.
- Speaker #0
Voilà, déjà, ça on en parlait.
- Speaker #1
On ne comprend pas d'où vient ce super pouvoir, mais j'ai ça. Qu'est-ce que j'aimerais comme super pouvoir ? Je peux te faire une réponse de connasse de parisienne. La téléportation, parce que j'en peux plus des embouteillages.
- Speaker #0
Et du métro. Et du métro,
- Speaker #1
ça sent mauvais. En vrai, c'est cool la téléportation.
- Speaker #0
Oui, ça serait bien. Mais c'est facile par contre.
- Speaker #1
C'est facile.
- Speaker #0
C'est la réponse facile du moins.
- Speaker #1
Ah, tu fais réponse un peu plus fouillée.
- Speaker #0
Non, mais c'est très bien quand même.
- Speaker #1
mais franchement là tout de suite si je peux choisir je fais ça ok
- Speaker #0
Et tirer où ?
- Speaker #1
Après sinon Ou j'irais là maintenant Tu pourrais me Écoute il y a mes parents Qui sont partis en vacances En Tunisie J'irais bien passer l'après-midi Avec eux Avec eux comme ça Il fait beau Il fait chaud Mais là-bas il y a la mer en plus Voilà Après non Il y a un autre super pouvoir Mais ça c'est mon truc de Daron J'aimerais bien être invisible Pour checker que ma fille Va bien un peu tout le temps Dans la journée Mais pas qu'elle me voit Parce que ça lui fout la honte Ah bah non
- Speaker #0
Qu'elle loupe pas les cours Qu'elle Que ça va qu'elle fasse les choses correctement ?
- Speaker #1
Elle va rentrer en sixième, donc elle commence à avoir envie de faire des trucs toute seule. Tu vois, se balader toute seule, prendre le métro toute seule et faire les courses toute seule. Moi, je suis là, mais cette ville est de fou. Est-ce que vraiment, j'ai envie que mon enfant soit dehors toute seule ? Alors la réponse est non, je n'ai aucune envie. Mais est-ce qu'il faut que ça arrive ? Il va falloir.
- Speaker #0
Elle va grandir encore plus et puis il va falloir.
- Speaker #1
Pas la kidnapper. Moi, j'ai de sortir. Mais du coup, si j'avais ce super pouvoir d'invisibilité, je pourrais tranquillement la surveiller sans qu'elle se rende compte et rigoler à côté d'elle et rigoler à côté d'elle on sait jamais
- Speaker #0
Voilà. Et tiens, juste avant de terminer, l'invité de rêve, ce serait qui ?
- Speaker #1
Ah, mon pauvre, il vient de mourir. Ah, mince. Dévasté, c'était Brian Wilson.
- Speaker #0
Effectivement, cette semaine, oui. Ouais. La semaine où on enregistre, du moins.
- Speaker #1
En vrai, je ne sais pas si c'était l'invité de rêve. En tout cas, c'était mon musicien préféré. Mais je ne sais pas s'il aurait été un bon invité parce que parfois... Tu as des musiciens qui sont extrêmement brillants. Et puis, les interviews,
- Speaker #0
ce n'est pas... Des fois, on a des rêves aussi d'interviews. Et au final, ce n'est pas ce qu'on pensait.
- Speaker #1
Et lui, comme je sais qu'en plus, il a eu plein de problèmes psychologiques pendant sa vie et tout, plein de traitements, je ne sais pas si l'interview, ça aurait été un exercice qu'il amusait énormément. Donc ça, je ne le saurais jamais. Quelqu'un de vivant. Quelqu'un de vivant que je voudrais dans mon émission et que je n'ai pas encore reçu. Parce que...
- Speaker #0
T'en as reçu beaucoup quand même. Une émission de tous les jours déjà.
- Speaker #1
Ça commence à chimer. Oui, et puis, tu vois, j'ai fait 13 ans sur le Mouv', un an sur France Inter, quatre ans sur Europe 1. Là, je vais faire ma quatrième année en bleu ici. Qu'est-ce que j'ai jamais eu ? C'est horrible, je crois que j'ai eu tout le monde. Il y a mon chanteur préféré de maintenant. C'est Julan Casablancas, le chanteur des Strokes, qui a un groupe de rock que j'adore. Mais lui, je ne l'ai jamais fait exprès parce que je l'aime trop et je sais que je serais horrible. Tu ne pourrais pas être déçue ? Non, mais je serais hyper mauvaise. Ah oui. C'est-à-dire qu'au lieu de lui poser des questions, je lui ferais « Ah, ça va ? »
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
voilà. « Ça va ? Vous êtes bien assis ? » Oui,
- Speaker #0
tu ne sauras pas quoi dire.
- Speaker #1
Pathétique, donc ça c'est pas possible Tu sais quoi ? J'y ai jamais pensé. Toi, c'est qui ?
- Speaker #0
Moi ? Oui. J'aimerais bien, alors, Bruno Guillon, déjà.
- Speaker #1
Bruno Guillon, il est trop cool, Bruno Guillon.
- Speaker #0
J'aimerais bien. Mais ce n'est pas de la musique, mais oui, ce serait lui.
- Speaker #1
Bruno Guillon, il est chouette, là. Je l'aime bien, moi. Dans les animateurs radio, franchement, lui, il est cool. Sinon, Planet Rap.
- Speaker #0
Ah ça, interview, oui. Lui,
- Speaker #1
il est cool, mais il s'appelle Fred...
- Speaker #0
Musa.
- Speaker #1
Musa.
- Speaker #0
Musa, oui. Il n'y a pas deux S.
- Speaker #1
Génial. En fait, nous, entre animateurs radio, franchement, on n'a pas de syndicat. Parce qu'on est tous des gros égaux qui pensons qu'à nos gueules. Parce que de toute façon, voilà. Mais on s'aime bien entre nous.
- Speaker #0
C'est ce qu'il faut.
- Speaker #1
Et on se serre les coudes quand il faut. Mais on n'a pas de syndicat. Ils n'ont jamais réussi à faire un syndicat d'animateurs radio. Parce qu'on est tous concurrents, en fait.
- Speaker #0
Voilà, et tout le monde s'aime. Donc au final...
- Speaker #1
On s'aime bien. Mais on sait que s'il y en a un qui dégage, il y en a un autre qui va venir prendre sa place.
- Speaker #0
Comme tout métier.
- Speaker #1
Oui. mais sauf que là il n'y a vraiment pas beaucoup de place il y a moins de place ah bah si tu veux être animateur, radio, musique sur une radio nationale ?
- Speaker #0
C'est compliqué.
- Speaker #1
Je ne sais pas, on est six.
- Speaker #0
Alors toi, c'est ici. On a Éric Jeanjean chez RTL.
- Speaker #1
RTL 2,
- Speaker #0
surtout RTL 2 aussi. RTL pour le grand studio. Oui,
- Speaker #1
c'est vrai.
- Speaker #0
Et sinon les autres ? France Inter.
- Speaker #1
France Inter, il y a Aline Fanoukoué qui fait des chroniques de musique. Mais tu vois, Rebecca Ramazzoni qui avait une belle émission de musique, elle s'est arrêtée. Il y a Laurent Dumas. Oui. Mais il arrête. Oui. Côté club, c'est fini. Oui. Finito.
- Speaker #0
Voilà. C'était très bien. Les artistes émergents aussi.
- Speaker #1
Pour autant, il n'y en a plus.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Non, il n'y a pas beaucoup de monde.
- Speaker #0
Il n'y a plus beaucoup. Non. Ça, c'est beaucoup, oui.
- Speaker #1
Je te dis, il y a Fred qui fait Planet Crap. Alors, parfois, on a des invités en commun. Ça, c'est drôle. Tu sais, tu as des artistes comme ça qui transcendent le truc. Oui. Genre Bigfo et Oli, ils sont autant à leur place sur France Bleue que sur Planète Rock. Youssoupha. pareil pareil t'as des gars comme ça qui transcendent tout ça c'est chouette ils vont tous un peu partout non non non c'est difficile des fois d'avoir un invité non non plus maintenant plus maintenant c'est l'avantage de vieillir avant ah oui c'est plus facile du coup de faire des demandes de faire des ou alors même quand on te les propose du coup bien sûr on me les propose ouais ouais et le
- Speaker #0
fait d'avoir travaillé sérieusement depuis plus de 20 ans bah heureusement ça porte ses fruits et tu les choisis du coup ou tu reçois des demandes et tu choisis ou est-ce que tu... Tu prends un peu tout ce qui arrive ?
- Speaker #1
Ah non, je ne prends pas tout ce qui arrive.
- Speaker #0
Tu fais ta sélection. Oui, ça frit le cou.
- Speaker #1
Tiens, ton émission. Moi, je prends tout ce qui arrive. Ça frite tout ce qui arrive. Non, non, comme je te disais tout à l'heure, je prends joyeusement absolument tout. Et le fait de prendre de l'âge dans ce métier-là, tu te retrouves à la première interview de toute leur vie de Big Floly, c'était moi.
- Speaker #0
C'était toi. C'est ce que j'ai entendu il n'y a pas longtemps.
- Speaker #1
La première de Julien Doré, c'était moi. C'était toi. Donc, tu crées. du lien avec l'archive. Ils reviennent à chaque temps en plus. Ils grandissent. Bah ouais, puis tu les vois évoluer. Ah bah oui. Incroyable. De dire, les petits là.
- Speaker #0
Maintenant, ils remplissent des stades. Ouais, voilà.
- Speaker #1
C'est trop beau. Et puis, t'as un petit peu de, hé, j'ai eu du flair. Oui. Voilà. Donc, tu vois, tu parlais de ma personnalité tout à l'heure. Il y a peut-être un peu de ça. Je suis peut-être un peu crâneuse. Ouais, de temps en temps.
- Speaker #0
Mais il faut.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Il faut pour nourrir sa confiance. Il faut ça.
- Speaker #1
Mais oui ! Parfois, j'aime bien crâner parce qu'il y a des trucs. Tu vois, quand tu démarres une émission, quand tu démarres une carrière, là, tu galères pour avoir des invités. Et puis quand, oui, un jour, finalement, on te propose systématiquement les gros artistes parce qu'on sait que ton émission, c'est un passage obligé, eh bien, ça fait plaisir. Et là, tu crânes un peu, j'avoue.
- Speaker #0
Il le faut. Et dernière question, c'était qui le meilleur invité ? Celui que tu gardes un bon souvenir, celui que tu...
- Speaker #1
Alors, il y en a marre.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
parce que bon on va pas rendre je vais faire rapide mais t'as des gens qui vraiment sont d'une drôlerie et qui sont en fait en gros t'as deux types d'invités t'as les invités qui viennent pour faire scrupuleusement leur promo et c'est très bien mais du coup ça partira jamais dans la folie et t'as les zinzins et moi mon préféré c'est les zinzins donc c'est ceux qui vont bien sûr parler de leur travail mais qui vont parler de plein d'autres choses d'un bouquin d'un film des passionnés quoi et donc Merci. ceux qui sont comme ça très passionnés il y a Jean-Louis Aubert le mec saute du coq à l'âne tu sais pas ce qu'il se passe il rigole il te raconte une anecdote lui il est super j'aime beaucoup Indochine pour ça aussi pareil Indochine pas Nicolas qui se glisse tout seul ou avec un ou deux musiciens ça part dans tu sais pas tu sais pas où ça va mais c'est toujours intéressant Big Flo et Oli sont comme ça aussi Julien Doré comme ça aussi Biolay quand il est bien luné pareil tu sais pas pourquoi ça va partir sur on dirait pas La politique en Argentine dans les années 60, il va t'expliquer des trucs, t'iras te coucher moins con. Et ça fait du bien. Vincent Delerme, que j'ai fait récemment, même chose.
- Speaker #0
Avec un bel album en plus, la fête.
- Speaker #1
Il va te donner envie d'aller voir un film ou de lire un bouquin. Donc ça, c'est vraiment chouette. C'est vraiment... On a de la chance, n'empêche, en France. On a quand même une scène artistique et en ce qui me concerne musicale, avec des gens vraiment chouettes. Aussi, et deux réalisateurs. Tous les Danois, ils n'accachent.
- Speaker #0
Oui, ils ont l'air, eux. Et ils s'y connaissent beaucoup.
- Speaker #1
C'est des super invités. Ok.
- Speaker #0
Je te note.
- Speaker #1
Ils adorent la musique. Le cinéma aussi. Oui,
- Speaker #0
oui.
- Speaker #1
Ils sont trop forts. Ils sont trop drôles. Ils sont complémentaires. Ils finissent les phrases l'un de l'autre. Ok. Et eux, je les aime beaucoup.
- Speaker #0
Voilà. Pour conclure alors. C'est très bien.
- Speaker #1
Merci, Benoît.
- Speaker #0
Amang, tu as envie de dire autre chose ?
- Speaker #1
J'étais intriguée par la danseuse en bleu, là.
- Speaker #0
Eh bien, allez. Vas-y.
- Speaker #1
est-ce qu'il y a un film qui pourrait fusionner avec ta vie ? Ah ! Anecdote !
- Speaker #0
Ah, ok.
- Speaker #1
Avant d'aller travailler comme standardiste à la radio, avoir mon premier job de radio, pendant quelques mois, j'ai travaillé dans un cinéma.
- Speaker #0
Ok. Tu faisais de l'étiquette à l'entrée. Oui,
- Speaker #1
j'en faisais de l'étiquette. Et j'avais le droit d'aller une fois par jour voir un film. Je ne me suis pas privée. Tous les jours, j'allais voir un film. Tu as en profité. Et j'ai vu un film qui m'a bouleversée, qui a changé ma vie et qui a changé ma vision de la musique. Et il s'appelait presque célèbre. Almost Famous. Et c'était un film sur un groupe de rock en tournée et un petit jeune qui rêve de devenir journaliste parce qu'il est fan de musique. Ton histoire ? Mon histoire, mec. Sauf que moi, je ne l'avais pas réalisé encore, mon histoire. Non,
- Speaker #0
ça n'était que le début.
- Speaker #1
J'étais ouvreuse au Synode à Blagnac dans la banlieue de Toulouse. J'étais très loin de la radio. Oui,
- Speaker #0
mais tu avais déjà envie dans ta tête.
- Speaker #1
J'avais envie. Et je te jure, j'ai vu ce film, ça m'a reboostée. Donc presque célèbre. Le réalisateur s'appelle Cameron Crowe. Et en fait, c'est sa vie à lui. Et il a joué des coudes, il s'est fait passer pour qui il n'était pas au téléphone et tout, pour devenir journaliste et pour aller interviewer des rockstars. Et donc ce film, qui est merveilleux, plein de musique, il m'a donné de la force. Je me suis dit, allez, ça c'est un signe.
- Speaker #0
Tu vas y arriver.
- Speaker #1
Tu vas y arriver. Ouais. Et voilà.
- Speaker #0
Très belle anecdote pour finir. Merci beaucoup. Merci beaucoup. Et en plus, c'est un beau souvenir à la fin. Donc moi, ça me va. Merci.
- Speaker #1
Merci. Si tu ne sais pas quoi faire après cet épisode, j'ai quelque chose à te dire. Reste sur ta plateforme de streaming favorite, abonne-toi et mets une jolie note.