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Kaky - de la guitare à l'authenticité, il partage son parcours musical et ses réflexions sur la vie cover
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Carré d'As

Kaky - de la guitare à l'authenticité, il partage son parcours musical et ses réflexions sur la vie

Kaky - de la guitare à l'authenticité, il partage son parcours musical et ses réflexions sur la vie

32min |23/03/2025
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Description

Bienvenue dans Carré d’As, le podcast où chaque épisode est un jeu de cartes imprévisible, animé et produit par Benoît BAUD. Plongez dans un univers où les personnages de différentes familles de cartes prennent vie pour guider les grandes lignes de la discussion. Chaque invité, qu’il soit passionné, expert ou créatif, se retrouve face à un défi : choisir une carte, dévoiler ses secrets et se laisser porter par le hasard… ou plutôt, par la stratégie du jeu.


Le concept est simple : tu as devant toi un jeu de cartes avec des personnages intrigants issus de différentes familles. À chaque nouvelle carte piochée, une nouvelle direction, un nouveau sujet, mais surtout une nouvelle aventure. Le Joker ? C’est la carte qui peut tout changer, et tu peux la déclencher à tout moment pour ajouter une touche d’imprévu et de suspense.


Chaque épisode est une surprise, un mélange d’humour, de réflexion, de culture et de conversations authentiques. Que tu sois un amateur de jeux de société ou simplement curieux, Carré d’As t’invite à piocher ta prochaine carte pour découvrir des invités inspirants et des discussions sans filtre.


Rejoins-nous à chaque nouvel épisode et laisse-toi surprendre par le jeu des cartes !


Pour plus d’informations, contactez-nous :

👉 Site officiel du podcast

👉 https://www.instagram.com/bebomag

👉 Email : carredaspodcast@gmail.com

👉 (Re)découvre mes autres podcasts : Benoît BAUD Podcasts


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et sinon, ça va ?

  • Speaker #1

    Bah super !

  • Speaker #0

    Alors ça enregistre. Ça enregistre, ok. Ouais, ouais. Et bah allez, on va démarrer alors.

  • Speaker #1

    C'est beau. Tu as fait le choix de plonger tes oreilles dans un univers plein d'histoires. Caridas.

  • Speaker #0

    Bonjour Kaki. Bonjour. Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, ça va. Tranquillement. Ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. Ouais, tu disais qu'il faisait froid là, juste hors antenne là.

  • Speaker #1

    Ouais, il fait un peu froid. J'ai hâte qu'il se réchauffe le temps. Qu'il se réchauffe.

  • Speaker #0

    Alors eh ben on va démarrer le concept de Caridas. Tu vas avoir des cartes devant toi avec des questions derrière. Tu vas devoir répondre aux questions, les lire également. Moi je rebondirai sur ces questions. On va démarrer avec la première carte. C'est un roi. Un roi jaune. Je pense que...

  • Speaker #1

    Présente-toi, vas-y, amuse-toi, profite. Très clair comme question. Moi je m'appelle Kaki, j'ai 27 ans, je suis originaire du Val d'Oise malgré le fait que je sois né dans le sud à Pau. On peut dire que c'est le sud Pau ? Ouais c'est le sud, Pyrénées.

  • Speaker #0

    Ouais on n'est pas dans le nord.

  • Speaker #1

    Non on n'est pas dans le nord. Il y a plus en... T'as d'autres villes plus dans le sud, mais c'est quand même plus bas que Paris. Oui, je m'appelle Kaki, j'ai 27 ans. Je fais de la musique. J'écris, je compose, j'interprète. Ça fait maintenant plusieurs années que j'écris mes propres chansons. Qu'est-ce que je peux te dire d'autre ? J'adore Bob Dylan. Mon film préféré, c'est Mommy de Dolan. J'aime bien rester chez moi. Je ne suis pas quelqu'un qui sort beaucoup. J'aime bien prendre le temps d'écrire. de regarder les choses. Voilà, un peu une facette de moi. Leur préféré, c'est le vert.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de vert. Il n'y a pas de vert. Il y a deux personnages qui sont... Entre le rouge et le bleu. Oui, c'est ça. Il y a le roi rouge et le roi bleu. Tu vas sur lequel, du coup ?

  • Speaker #1

    J'allais prendre le rouge. Je ne sais pas, ça m'attire. Il était comment, Kaki, enfant ? Kaki, enfant, comme disaient mes parents, j'étais assez sage, assez introverti. Donc ça, c'est quand je ne m'en rappelais plus. Maintenant, après, avec l'adolescence, je pourrais plus te décrire comment j'étais. Non, j'étais quelqu'un d'assez timide, un peu naïf. Je n'étais pas très, très bon à l'école, mais pas très mauvais non plus. Un peu dans la moyenne. J'ai appris la guitare assez tôt, vers mes 12 ans. Mon père m'a offert une guitare pour Noël. J'étais quelqu'un d'assez sage. Je pense que je n'ai jamais fait de bêtises.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, du coup, comment tu te définirais ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui ? Est-ce que c'était pareil ?

  • Speaker #0

    Ou est-ce que ça a changé ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas trop changé sur ça. Je pense peut-être que la chose où j'ai peut-être changé, c'est sur la confiance en soi, la peur de déranger. Avant, j'avais beaucoup peur de prendre de la place, de dire non, de plein de sujets comme ça. Et aujourd'hui, j'ai l'impression de pouvoir être de plus en plus moi, de ne pas avoir peur, de ne pas être... Euh... Quelqu'un de différent, de pouvoir m'exprimer, de pouvoir dire ce que je pense, ce que je ressens. Et ouais, j'ai évolué dans ce sens-là. Donc je veux dire que l'enfant en moi, il est toujours là, mais c'est une version un peu améliorée.

  • Speaker #0

    Et du coup, que dirait Kaki adulte au Kaki enfant ?

  • Speaker #1

    Très bonne question. Qu'est-ce que je lui dirais ? Je lui dirais, écoute, ne te prends pas trop la tête. Fais-toi confiance, surtout. Écoute-toi. Il n'y a rien de sûr, il n'y a rien de grave. Avance, fais avec ce que tu as. Rencontre des gens, sois honnête. Prends soin de toi et prends soin des gens que tu aimes. Voilà, des choses assez classiques finalement, mais qui reviennent, je pense, au cours de sa vie. Les choses les plus simples sont parfois les plus importantes. Et du coup, je lui dirais de se faire confiance là-dessus.

  • Speaker #0

    Et tu disais que tu avais plongé dans la musique assez tôt, du coup avec une guitare à 12 ans, ce que tu avais fait juste avant. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Écoute, mon père m'a offert une guitare à Noël. Moi, j'ai toujours chanté très très tôt. Je devais avoir 5-6 ans quand j'ai commencé vraiment à chanter de façon assez naturelle dans la douche. Oui, comme tout le monde. Comme tout le monde, mais je le faisais un peu trop. Et la chance que j'ai eue, c'est que mes parents ne m'ont jamais freiné dans l'idée de « bon, tu vas faire du bruit dans ta chambre » . C'était assez OK avec ça. Donc moi, j'ai pu m'exprimer beaucoup à la maison sur ça. Et c'est vrai qu'à 12 ans, quand j'ai cette guitare, ce n'est pas un souhait. Je ne demande pas à mon père, achète-moi une guitare. C'est vraiment un cadeau. Peut-être qu'il a senti quelque chose, je ne sais pas. Et en fait, j'avais une voisine qui n'est plus ma voisine à côté de chez mes parents et qui faisait de la guitare et qui m'a donné des petits cours. Et je pense que c'est un peu ça qui m'a introduit dans la musique. Ça veut dire qu'elle m'a donné un peu des cours. Elle me gardait le soir quand mes parents... sortaient, etc. Et j'ai des souvenirs où j'apprends mes premières chansons, comment placer ses doigts, etc. Et la chose assez cool, c'est que j'ai appris la guitare avec mon père. Mon père s'est mis à la guitare en même temps. Ce qui fait qu'on a vraiment pu commencer ensemble les premières chansons, écrire, tu vois... Chanter des chansons de Bob Dylan, Bob Marley, plein de classiques comme ça. Et du coup, c'est vraiment venu de là, de la guitare.

  • Speaker #0

    Mais du coup, oui, parce que tu parles de Bob Dylan, Bob Marley. Mais j'ai pu lire, oui, que dans la presse, que tu avais été bercé par Mozart aussi. Ouais. Élevé avec Elvis. Tu t'aimais beaucoup Brel aussi. Ouais. Mais rien à voir forcément avec ton univers. Un petit peu quand même.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'à la maison, on écoutait des choses... Ça partait un peu dans tous les sens. Le Mozart, je sais que c'est mon père qui m'avait dit qu'il m'avait fait écouter ça quand j'étais dans le ventre de ma mère. Et Brel, c'est vraiment... J'ai un souvenir un peu cocasse, mais j'avais dû faire une connerie. Pour les rares fois que j'ai fait des vêtements.

  • Speaker #0

    Tu disais tout à l'heure que tu n'en avais pas.

  • Speaker #1

    Oui, je n'étais pas un gamin qui faisait des conneries tous les week-ends. Mais ce que je veux dire par là, c'est que j'avais une fois une petite punition. Je devais écrire « Ces gens-là » de Brel. C'est une chanson qui est assez longue. Et au lieu d'écrire des lignes, tu vois, typiquement, comme on faisait à l'école.

  • Speaker #0

    Une chanson assez forte aussi.

  • Speaker #1

    Une chanson assez forte. Et je crois que c'est la première fois que je me suis dit, l'écriture, c'est quelque chose. Quand tu recopies un texte, souvent, tu entends une chanson, tu ne vas pas forcément prendre le texte pareil. Mais là, le fait de l'avoir écrit et d'avoir vu ces mots sur la feuille, je me suis dit, OK. Brel c'est quelqu'un quoi. Et du coup c'est des petites inspirations comme ça. Elvis, ma mère, est très fan de rockabilly. Il y a eu beaucoup aussi de police. Queen à la maison. Buddy Holly aussi du côté de ma mère. Il y avait beaucoup beaucoup de musique à la maison et du coup ça partait un peu dans tous les sens. Donc je dirais pas que j'ai des inspirations très précises. Comme certains artistes où c'est un peu clair les inspirations, on arrive à entendre dans leur musique. les inspirations. Moi, c'est plus une énergie globale de la musique, ça se vit, ça s'entend, et puis des fois, il m'arrive de réécouter des morceaux que j'écoutais plus petits et me dire « Ah ben, en fait, étrangement, je me suis inspiré de ça sans m'en rendre compte. »

  • Speaker #0

    Du coup, on va en parler juste après, mais quand même, ta musique a bien évolué entre ce que t'as fait au début et ce que tu fais maintenant. Donc ça, on va en parler tout à l'heure, mais comment on réagit aussi psychologiquement quand tout d'un coup, on signe chez Sony, donc RCA ? on sort un EP, un album, comment ça se passe ? Parce que c'est quand même un tournant dans la vie.

  • Speaker #1

    Ouais, totalement.

  • Speaker #0

    Toutes ces choses. Comment ça se passe dans ta tête ? Surtout toi, que tu disais que t'étais un peu timide, un peu réservé, le manque de confiance en soi. Et tout d'un coup, il se passe tout ça. Il y a un album qui sort, il y a même un autre qui va bientôt arriver. Il y a l'EP, il y a plusieurs EP même.

  • Speaker #1

    Ouais, je pense qu'il y a un tournant dans ma vie à ce moment-là. Il y a vraiment un avant après. Avant que la musique devienne quelque chose de... de plus sérieux. J'étais en faculté de maths physique à Jussieu. J'ai toujours aimé un peu les maths, mais je me suis vite rendu compte que pas forcément là où j'étais le meilleur non plus. Je suis arrivé à Paris comme ça, par le biais des études.

  • Speaker #0

    Mais pas de littéraire, du coup ?

  • Speaker #1

    Pas de littéraire, non.

  • Speaker #0

    Alors que t'écris des textes ?

  • Speaker #1

    Totalement. Je pense que c'est quelque chose que j'ai très petit. On m'a dit les garçons font des maths, les filles font de la littérature. Et j'ai, je sais pas, j'ai pris ce choix de faire S. alors que elle, je pense que j'aurais peut-être pris plus de plaisir aussi, parce que j'adorais la philosophie, on en avait en terminale, et c'est vrai que j'ai fait ce choix un peu classique d'aller faire des maths quoi, donc quand j'ai signé, c'est vrai que ça arrivait très très vite après le Covid. Moi j'avais très peu de chansons, j'étais très naïf aussi dans ma façon de composer, très pur en fait finalement. parce que je faisais des chansons dans ma chambre avec quelques amis. Je commençais avec des kaki-sans, donc c'était une petite série de vidéos que j'avais fait où j'enregistrais des bruits du quotidien, je mettais une voix dessus, etc. Et c'est vrai que d'un coup, d'avoir une signature, des engagements, des responsabilités, des deadlines, et de mettre un pied dans cette industrie-là, c'est sûr que sur le moment, je ne l'ai pas senti comme quelque chose de... En fait, quand j'y repense aujourd'hui, je me dis que c'est quand même quelque chose de fort. Et c'est vrai que ça a été très vite... j'ai sorti mon EP, mon album, etc. Donc je pense qu'aujourd'hui, avec cet album-là, j'ai pris un peu plus le temps aussi de me poser. C'est pour ça que je n'ai pas sorti de chanson pendant plusieurs années déjà, deux ans je crois. Avant notre une qui est sortie en décembre. Et ouais, je pense que c'est la vie. Je suis trop content d'avoir fait ce parcours-là, d'être arrivé jusqu'ici. Et c'est vrai que là, j'avais besoin de me poser un peu plus, de réfléchir un peu mieux à ce que j'avais envie de faire. Et de... et de proposer un album encore plus qualitatif, encore plus moi. Et donc voilà, tout cheminement.

  • Speaker #0

    Tu parlais de ce côté littéraire. Tiens, une petite question. Que veut dire l'amour pour toi ?

  • Speaker #1

    C'est un beau mot. C'est une question...

  • Speaker #0

    On sort un petit peu de tout. Ben non, ça reste toi quand même.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est moi. L'amour, c'est très fort. Il y a l'amour passionnel, l'amour dans les amitiés, l'amour de tes parents, l'amour de tes frères et sœurs. Je pense qu'il y a plein de typologies d'amour. Et je pense que le mot qui pourrait lier tous les types d'amour, c'est un peu le manque, l'envie de voir cette personne, de partager des moments de vie, de sentir un peu moins soi quand cette personne n'est pas là. Et l'amour, c'est complexe. Il y a plein d'axes. C'est pour ça qu'il y a autant de chansons aussi, je pense, sur l'amour. De typologie de chansons, de ruptures. Il y a plein de choses. L'amour, c'est beau. L'amour, ça fait mal. L'amour, c'est beau. L'amour, c'est des pics d'ascension. C'est plein de choses. Donc, ouais, l'amour.

  • Speaker #0

    L'amour. On finit sur le mot amour. Enfin au fini, non parce qu'il y a deux cartes qui viennent de revenir devant toi, cette fois-ci c'est la reine.

  • Speaker #1

    Ah la reine, je vais prendre la bleue comme ça.

  • Speaker #0

    Ouais, pas de jaloux.

  • Speaker #1

    Pas de jaloux. Tu as peur de vivre.

  • Speaker #0

    Entre guillemets du coup.

  • Speaker #1

    Entre guillemets oui, la chanson que j'ai sortie en décembre. Oui cette chanson elle a été écrite, c'est une des premières chansons que j'ai écrite de l'album. Et c'est une chanson qui parle un peu d'avoir peur de vivre tout simplement, mais de faire des choix, d'avancer. C'est marrant parce que ça fait un peu écho à une série en ce moment qui est sortie qui s'appelle « Bref 2 » . Et je me suis beaucoup reconnu là-dedans, dans cette idée de « Ouais, à un moment donné, il faut toujours avancer, faire des choix. » Se dire que la zone de confort, elle est traître parce que dès que tu commences à te dire « Bon, là, je suis dans un environnement, dans un moment de ma vie où tout est assez stable et je ne vais pas… » tout bouger, je vais essayer de garder ça, de préserver cet environnement-là. Des fois, il y a un risque justement d'inaction, et cette chanson-là, elle est un peu née là-dessus, dans le sens où c'était une période un peu compliquée pour moi, et j'ai écrit cette chanson vraiment dans ce moment où j'avais le sentiment de juste être un individu dans cette masse, dans ce monde, et de ne pas savoir réellement être un peu tétanisé, d'être un peu coincé. par plein de choses. Et du coup, c'est en même temps cette chanson, aujourd'hui, quand je la réécoute, elle m'aide aussi à me rappeler de... mettre un peu en garde aussi du fait de se dire... Je la vois comme une chanson un peu d'espoir, tu vois aussi. Il y a quand même une narration qui fait que c'est un endroit et un moment que je n'ai pas envie de revivre. Et du coup, c'est un peu un rappel à l'ordre à chaque fois de... OK, avance, fais des choses.

  • Speaker #0

    ne soit jamais statique et tout ira bien en fait tiens on parle de tes compositions on parle de tes chansons tu vas tirer le rouge quand même tiens tu voulais que je tire le rouge ? ouais les deux sont intéressantes pour moi intéressantes après comment vis-tu la sensation de manque ? pareil,

  • Speaker #1

    rapport à une de tes chansons ouais tu me manques, qui est une chanson d'amour qui parle du fait d'être avec quelqu'un mais que malgré le fait qu'elle soit là, elle nous manque quand même. Un peu comme si la personne que tu avais connue avait disparu. Pourtant physiquement, elle est devant toi. Et ouais, le manque, c'est une sensation assez particulière parce que c'est comme un mini poison. une mini-drogue où effectivement une personne te manque physiquement, intellectuellement, et il faut faire avec. Et je pense qu'il y a plein de façons de le travailler, il y a plein d'axes, par exemple, je ne sais pas, il y a aussi le manque d'une personne décédée. Je ne sais pas, c'est une sensation que forcément, pour ma part, je l'ai ressentie beaucoup pour des relations d'amour passionnelles. Après, c'est une sensation qui n'est pas forcément très forte non plus, tu vois, dans un sens où je me perds un peu dans ce que je te raconte, excuse-moi. Non, mais j'essaie d'être plus clair dans mes propos. Non, cette chanson-là, tu me manques. C'était vraiment stylé de représenter l'idée même que tu as une personne devant toi qui change. Et malgré ça, tu ne la retrouves pas, tu ne sais plus où elle est et tu te sens un peu perdu avec ça.

  • Speaker #0

    Mais du coup, par rapport à ta définition de l'amour de tout à l'heure, plus de ce que tu nous parles maintenant, tu aimes beaucoup les histoires d'amour.

  • Speaker #1

    Oui, j'aime bien. J'aime bien les histoires d'amour. On vient en parler aussi. J'aime bien en parler. Moi, je suis en couple depuis sept ans déjà. J'ai connu, je connais l'amour, en tout cas, je l'expérimente avec ma copine que j'aime beaucoup. Et c'est vrai que pendant sept ans, il se passe beaucoup de choses. Je ne pense pas que l'amour, c'est simplement une grande ligne toute tracée où il n'y a que des hauts et que malgré le fait que ça dure longtemps... On peut se dire, bon, eux, ils sont faits pour être ensemble à 100% et il n'y a aucun problème de leur côté. Je pense qu'il y a plein de choses à raconter au sein même d'une relation. Et du coup, c'est vrai que c'est quelque chose que j'expérimente beaucoup. Donc forcément, c'est quelque chose qui m'inspire. J'aime bien aussi faire des chansons qui me font quelque chose quand je sors du studio, de me dire, bon, j'ai écrit quelque chose qui m'a donné réellement des émotions. J'ai du mal avec les chansons où je ne ressors pas un peu du studio lessivé, tu vois, en termes d'émotions. Et donc, c'est sûr que les chansons d'amour, c'est aussi un axe qui m'inspire énormément, où je m'amuse beaucoup à jouer avec les mots, à essayer de trouver des axes, des images, etc. Donc, ouais, c'est un axe qui m'inspire.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi, c'est ton histoire, du coup, que tu mets dans tes chansons ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a essentiellement mes histoires. Après, il y a des chansons que j'ai écrites qui sont des inspirations de ce que j'ai vécu aussi. avec des amis. Il y a plein de... Je pense que les histoires qu'on raconte sont forcément... Elles viennent de nous, mais leurs origines peuvent venir de rencontres, de notre quotidien, d'une histoire que quelqu'un va te raconter. Ah, ça me donne une idée. Je pense que c'est un amas de tout ça. Après, je suis quelqu'un qui a beaucoup de mal à écrire sur des choses qu'il n'a pas vécues, parce que j'ai l'impression de ne pas être assez poignant. assez juste dans mes mots. Je pense que quand quelqu'un écrit quelque chose qu'il a expérimenté, il aura toujours un axe plus pertinent, que ce soit une phrase, une anecdote dans cette émotion-là, qui fait que, OK, cette personne-là voit de quoi elle parle. Et c'est un peu ça.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que ça t'apporte, l'écriture et la composition ?

  • Speaker #1

    L'écriture et la composition ? Écoute, ça m'apporte beaucoup de... En fait, ça m'apporte beaucoup de bien dans le sens où... c'est vraiment une zone de jeu une zone de jeu ?

  • Speaker #0

    quand t'écris, que tu composes c'est comme si tu jouais en fait, c'est ça ?

  • Speaker #1

    je dirais pas comme ça mais la composition c'est une zone de jeu l'écriture pour moi c'est différent je peux composer plein de chansons sans texte mais quand j'écris une chanson là il y a un peu moins d'amusement c'est plus, on va dire qu'on est un peu plus concentré, on essaye de plus essayer de faire ressortir des choses en soi mais quand je reviens au jeu tu m'as interpellé là-dessus, mais je trouve ça intéressant de toujours prendre la composition et la création comme un terrain de jeu, parce que si on ne s'amuse pas un minimum dans ce qu'on fait, c'est là que ça devient moins intéressant. Et c'est un peu ce truc de faire ce qu'on aime faire. Et quand t'aimes quelque chose, tu t'amuses. Moi, j'aime composer, j'aime écrire. Donc bien sûr qu'il y a un terrain de jeu, même si écrire Peur de Vivre, je ne le prends pas comme un jeu, tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Non, c'est vrai. Je vois ce que tu veux dire dans zone de jeu.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, tu t'amuses pas, quoi. C'est pas... Ouais, ouais. Comment parlerais-tu de ton évolution musicale ? Parce qu'on parlait tout à l'heure des kaki sound. Ouais. Et puis aujourd'hui, c'est plus trop là dans tes chansons. Ouais. Ça a évolué différemment. Pourquoi cette évolution ? Et puis du coup, qu'est-ce que ça t'a apporté d'évoluer sur autre chose ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que j'ai commencé avec des kaki sound où...

  • Speaker #0

    C'est ça que j'ai trouvé original. Je t'avoue que je connaissais pas trop avant. Ouais. J'ai découvert un petit peu en préparant l'entretien d'aujourd'hui. Je ne connaissais pas ce concept que tu avais mis en place. J'ai trouvé ça mais...

  • Speaker #1

    Ouais, c'est cool. Merci.

  • Speaker #0

    Ça sort de l'ordinaire.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était très... La raison très simple, c'est que composer de la musique aujourd'hui, on a besoin d'un ordinateur. Moi, je ne connaissais rien du tout à la production. Et du coup, c'est venu très naturellement. On m'a offert un... petit enregistreur externe pour mon anniversaire et je me suis mis à enregistrer des sons du quotidien pour reproduire des sons que j'entendais et essayer de me dire comme j'ai pas mes samples de batterie j'ai pas les derniers synthés etc je vais les créer moi avec ce que j'ai sous la main et je me suis vite pris au jeu, c'est devenu quelque chose aussi dans ma façon de faire de la musique qui est restée, parce que étrangement là quand on écoute les dernières chansons, on a du mal à faire le parallèle mais moi dans ma façon de composer aujourd'hui Je suis beaucoup dans cette démarche de crafter des choses, d'enregistrer, de retravailler de l'audio. C'est vraiment une sorte de façon de travailler, de philosophie de travail. Et les caquissants me ramènent toujours, quand je suis un peu perdu dans ma composition, j'essaie de revenir à l'essentiel. et de me dire fais avec ce que tu as, si tu as une guitare qui ne sonne pas bien, essaye de faire un truc quand même avec cette guitare, si tu as un piano à disposition, essaye de faire un truc avec, n'essaye pas forcément de trop, donne-toi des contraintes, et les cacissantes c'est un peu ça, c'est des contraintes, c'est-à-dire que tu as des objets et tu fais avec, et du coup là ça creuse la tête, essaye de trouver des solutions, c'est que des problèmes en fait. Et pour revenir à la question de base qui est de comment ton évolution avec ça, écoute, moi je pense que c'est le chemin un peu logique. J'ai toujours rêvé d'aller en studio avec des vrais instruments, etc. Donc forcément, j'ai essayé d'amener ce côté craft avec de la composition un peu plus professionnelle. Et ouais, cet album-là, je trouve que c'est un juste milieu. Il y a des morceaux qui ne sont encore pas sortis, qui rappellent vraiment cette énergie du début. Et voilà.

  • Speaker #0

    Mais c'est qu'on voit beaucoup, du coup, ton évolution par rapport à ça. C'est qu'on voit que tu as appris à faire la musique que tu veux, à moins qu'il y ait peut-être encore de l'évolution que tu penses faire.

  • Speaker #1

    Ouais, tu parles en termes de production ?

  • Speaker #0

    Oui, en termes de production, ouais. Ou même en termes d'auditeurs, on va dire, comme... comme moi qui vais écouter ton album, même qui écoute les albums précédents, je vais entendre l'évolution. Rien qu'à l'oreille, comme ça, ça change, ça évolue, ça grandit.

  • Speaker #1

    C'est cool, ça fait plaisir, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    On le voit comme ça.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression que c'est un peu aussi le cheminement logique, dans le sens où mes premières chansons étaient mon premier EP. En fait, j'ai eu très peu d'essais avant. Mes toutes premières chansons sont sorties. J'ai pas eu des brouillons.

  • Speaker #0

    T'as pas essayé de faire des petites choses ?

  • Speaker #1

    Exactement, j'ai pas fait des choses en off et j'ai sorti que le meilleur, mais après avoir travaillé 5 ans sur des chansons. J'ai eu moins de place à l'expérimentation finalement. Donc forcément, là, je pense que l'évolution, on la voit, elle s'entend réellement. Parce qu'aussi, je suis très jeune dans mon parcours. Ça fait pas très longtemps que je... que j'écris, que je compose, alors ça fait quand même déjà cinq ans. Mais avant ça, je faisais que des reprises, j'ai beaucoup travaillé ma voix donc ça m'a aidé. Mais dans l'écriture, c'est quelque chose aussi de très jeune, et dans la composition tout simplement. Donc après je me suis entouré, tu vois, là on a travaillé avec des producteurs, donc Timsters que j'embrasse, Worry qui est un producteur à Montréal, et Caméléon qui avait aussi travaillé sur Joli Monde. Donc voilà, je m'entoure aussi de gens, je ne fais pas tout tout seul parce que j'adore travailler avec des gens. En fait, je trouve que le fait de partager des trouvailles, des créations, d'avoir les idées de chacun, d'essayer de trouver la bonne idée, d'être dans le même bateau. Je trouve ça beaucoup plus agréable que d'être tout seul et de s'enfermer, d'essayer de faire un album. C'est quand même très long.

  • Speaker #0

    Ça t'a pris combien de temps ?

  • Speaker #1

    L'album, je pense qu'il m'a pris... Deux ans. J'ai fait beaucoup de musique. Je n'ai jamais fait autant de morceaux sur cette période-là. J'ai expérimenté plein de choses. On a jeté beaucoup de morceaux. Je me suis laissé la place à faire des erreurs, à rebondir.

  • Speaker #0

    Il y a combien de morceaux sur l'album ?

  • Speaker #1

    Sur l'album, il y en a 15.

  • Speaker #0

    Et tu en aurais jeté à peu près combien ? À peu près. Ordre d'idées.

  • Speaker #1

    Je te dis qu'on les a jetés, mais des fois, il y a des morceaux que tu gardes. Je pense qu'il y en a une bonne quinzaine d'idées qui sont à côté. après il y a des morceaux, je saurais même pas te dire il y a des morceaux que j'ai oubliés en fait on fait des camps d'écriture on travaille sur des semaines assez intenses, ensuite on ressort de ça on voit ce qu'on a fait, il y a des exports, je sais même plus où ils sont, tu vois il y a beaucoup beaucoup d'idées beaucoup de textes, en fait ce qui est très dur c'est de trier les bonnes idées pareil, comme j'écris beaucoup j'ai énormément de notes, là je suis en train de réfléchir un peu comment je pourrais m'organiser pour la suite, pour essayer de plus visualiser les textes que de les avoir dans un téléphone ou dans un ordinateur avoir plus une vision périphérique mais il y a beaucoup de matière je saurais pas te dire le nombre de morceaux tes textes ils sont dans ton téléphone ? ouais j'écris sur mon téléphone pas un petit bout de papier ?

  • Speaker #0

    ça m'arrive,

  • Speaker #1

    c'est assez rare et étrangement les seules fois les rares fois où j'ai écrit sur papier ça a apporté ses fruits donc peut-être qu'il faut que je m'y colle il y a ce côté un peu rayure qui est cool aussi de... puis t'écris avec ta main, tu vois, il y a quelque chose de plus organique. Ouais, après, c'est plus dur à relire, parce que j'ai pas forcément une bonne écriture. Mais ouais, le téléphone, c'est très clair, quoi. On voit très bien le texte, on peut faire des paragraphes, des trucs. C'est quand même très pratique. Après, le problème, c'est que visuellement, je dois avoir 700 notes dans mon téléphone. Il y a des trucs que j'oublie, alors je les trie, etc. Mais c'est comme les notes vocales, tu vois. Toutes les idées de mélodies, etc. J'essaye de faire des dossiers, de les trier. Mais je pense qu'on a tous ce problème en tant qu'artiste.

  • Speaker #0

    Oui, en tant que tout, même. Je crois que tout le monde a un problème avec son téléphone. On va passer à l'as. Ok. Si t'es installé devant toi, tu pars sur lequel ? Parce que cette fois, t'auras pas le droit aux deux. Ah,

  • Speaker #1

    j'ai pas le droit aux deux ?

  • Speaker #0

    Tu peux les deux quand même, mais...

  • Speaker #1

    un peu d'imagination est-ce qu'il y a un film qui pourrait fusionner avec ta musique ?

  • Speaker #0

    on parlait de Bref tout à l'heure mais bon,

  • Speaker #1

    partons sur autre chose peut-être je t'ai parlé de Momie au début de l'âne qui est un de mes films préférés qui raconte la relation entre un fils un peu turbulent et sa mère très touchant il y a plein de films, j'adore le cinéma Ma copine est réalisatrice donc on voit beaucoup de films ensemble. Qu'est-ce que je pourrais te donner ? Il y a Minari qui est un film qui est très touchant, la musique j'adore, qui parle d'une famille asiatique qui s'installe aux États-Unis et qui lance une ferme. C'est magnifique, c'est très lent le rythme, c'est production d'A24. Il y a quel autre film aussi ? Perfect Day aussi, que je n'ai pas vu, mais qu'il faut que j'aille voir. Qui est dans cette même idée, un peu au Japon, où on suit une personne âgée dans son quotidien, très contemplatif, très intéressant. Mais pour revenir à ta question en termes de musique, c'est une bonne question.

  • Speaker #0

    Ces deux films-là que tu as cités, ils pourraient se relier avec ta musique, quand même, un petit peu ?

  • Speaker #1

    Dans ma sensibilité...

  • Speaker #0

    Au niveau même de l'histoire que ça raconte ? Ouais.

  • Speaker #1

    Eternal Sunshine, par exemple ? qui pourrait être un très beau film d'amour, où il y a beaucoup d'images, beaucoup de légèreté, beaucoup de mise en scène. Chose que j'aime bien faire dans mon écriture, donc je pourrais te donner ça. Mais oui, les deux films que je t'ai cités avant, c'est une facette de moi, c'est des films très introspectifs, très lents, très doux, et musicalement, les BO sont très belles.

  • Speaker #0

    Donc, ce serait plutôt ça au niveau de l'histoire. Et juste avant de terminer, quel est ton lien avec les réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Les réseaux sociaux ? Oui.

  • Speaker #0

    Parce que c'est quand même un sujet assez vaste, les réseaux sociaux. Il se passe plein de choses dessus. Ça aide beaucoup les artistes quand même aussi.

  • Speaker #1

    Oui, totalement.

  • Speaker #0

    Pour communiquer. Mais quel est ton lien par rapport à ça ? Est-ce que c'est facile à gérer ? Est-ce que c'est un peu anxiogène ? Un peu... Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Il y a un mélange de plein de choses. Je pense que le téléphone... sans parler des réseaux, même si ça fait partie du téléphone, sont quelque chose de très énergivore. Pour ma part, ça me brouille un peu l'esprit. Et les réseaux sociaux, forcément, en tant qu'artiste, c'est utile. Et puis, ça nous permet de communiquer avec notre public, de pouvoir partager aussi de l'image, des clips, de pouvoir aussi... exprimer d'autres choses qu'à travers des chansons. Donc ça, c'est génial. Mais après, il y a toute cette facette assez anxiogène que moi, j'essaie de travailler dessus, d'être moins dessus, de moins être aussi en tant que consommateur. En fait, c'est très... On appelle ça un peu le tunnel. Tu peux vite rentrer dedans et rester quelques heures dessus et te dire qu'il y a trois heures qui sont passées. C'est chaud. Donc ouais, en fait, le problème aujourd'hui, c'est que... Si je n'étais pas Artie, je pense que je n'aurais même pas les réseaux sociaux, pour être totalement honnête avec toi. Parce que moi, j'y trouve un plaisir, parce que forcément, j'ai des choses à raconter. J'ai l'impression d'être un peu plus utile que de simplement mettre des photos et de raconter, je ne sais pas, sans être dans l'idée que les gens ne sont pas utiles sur les réseaux, mais j'ai l'impression de raconter quelque chose et de pouvoir profiter de mon art pour... pour donner aussi des émotions aux gens. Mais c'est vrai que l'utilisation assez classique de regarder TikTok, Instagram, etc., j'ai envie de te dire que, oui, si je pouvais m'en passer, je le ferais.

  • Speaker #0

    Et les kaki-sans, elles étaient sur les réseaux sociaux aussi à Internet ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Elles y sont peut-être toujours.

  • Speaker #1

    Elles y sont toujours. C'était avant TikTok, c'était sur Instagram que je les avais postées. Mais tu vois, typiquement, ça, c'est un format très réseau où... où j'avais un montage, je me rappelle, où je faisais des cuts assez forts sur les objets. Je ne mettais pas trop de contexte et en fait, on me voyait construire le morceau. Et après, il y avait la partie un peu plus...

  • Speaker #0

    performances où je chantais le morceau. Les réseaux, ça fait forcément partie. J'adore les utiliser, j'adore m'amuser avec. Mais c'est vrai que quand on prend un peu de recul, on se dit qu'il y a quand même pas mal de harcèlement. Il y a plein de choses autour qui sont quand même pas fous.

  • Speaker #1

    Effectivement. Il y a la jaune qui vient de se poser devant. C'est la dernière question pour clôturer tout ça.

  • Speaker #0

    Peux-tu faire un bilan de toi, du passé ? Et que dirais-tu au toi du futur ? Le futur est magnifique. Waouh. Bah écoute, un peu la même chose en fait finalement que ce que tu m'as posé comme question sur qu'est-ce que je dirais au moi plus jeune. Parce que là il y a une notion, tu parles du passé, du futur, il y a un peu une notion d'être dans le présent aussi. Je pense que j'ai eu beaucoup de mal à faire parce que forcément... Dans mon travail, on pense beaucoup à ce qui va se passer demain. Tout est un peu en décalé, que ce soit les chansons qu'on écrit, elles sortent souvent un laps de temps assez fort. Donc en termes de réalité, entre moi, ce que je vis, et ce que vont ressentir les gens qui écoutent la musique, il y a un gap temporel. Donc si tu veux, je pense que j'irais plus là-dessus. Me dire, si je dois faire un bilan du passé, essaye plus de se concentrer sur le présent et si je devais dire à celui du futur la même chose en fait, essaye juste de vivre un peu plus l'instant parfait,

  • Speaker #1

    merci Kaki c'était un plaisir d'en apprendre plein sur toi et à très vite dans un prochain épisode de Caradass, mais juste avant petite chose qui va se passer, on va passer au Joker mais ça c'est dans un autre épisode

  • Speaker #2

    Abonne-toi et mets une jolie note.

Description

Bienvenue dans Carré d’As, le podcast où chaque épisode est un jeu de cartes imprévisible, animé et produit par Benoît BAUD. Plongez dans un univers où les personnages de différentes familles de cartes prennent vie pour guider les grandes lignes de la discussion. Chaque invité, qu’il soit passionné, expert ou créatif, se retrouve face à un défi : choisir une carte, dévoiler ses secrets et se laisser porter par le hasard… ou plutôt, par la stratégie du jeu.


Le concept est simple : tu as devant toi un jeu de cartes avec des personnages intrigants issus de différentes familles. À chaque nouvelle carte piochée, une nouvelle direction, un nouveau sujet, mais surtout une nouvelle aventure. Le Joker ? C’est la carte qui peut tout changer, et tu peux la déclencher à tout moment pour ajouter une touche d’imprévu et de suspense.


Chaque épisode est une surprise, un mélange d’humour, de réflexion, de culture et de conversations authentiques. Que tu sois un amateur de jeux de société ou simplement curieux, Carré d’As t’invite à piocher ta prochaine carte pour découvrir des invités inspirants et des discussions sans filtre.


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Transcription

  • Speaker #0

    Et sinon, ça va ?

  • Speaker #1

    Bah super !

  • Speaker #0

    Alors ça enregistre. Ça enregistre, ok. Ouais, ouais. Et bah allez, on va démarrer alors.

  • Speaker #1

    C'est beau. Tu as fait le choix de plonger tes oreilles dans un univers plein d'histoires. Caridas.

  • Speaker #0

    Bonjour Kaki. Bonjour. Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, ça va. Tranquillement. Ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. Ouais, tu disais qu'il faisait froid là, juste hors antenne là.

  • Speaker #1

    Ouais, il fait un peu froid. J'ai hâte qu'il se réchauffe le temps. Qu'il se réchauffe.

  • Speaker #0

    Alors eh ben on va démarrer le concept de Caridas. Tu vas avoir des cartes devant toi avec des questions derrière. Tu vas devoir répondre aux questions, les lire également. Moi je rebondirai sur ces questions. On va démarrer avec la première carte. C'est un roi. Un roi jaune. Je pense que...

  • Speaker #1

    Présente-toi, vas-y, amuse-toi, profite. Très clair comme question. Moi je m'appelle Kaki, j'ai 27 ans, je suis originaire du Val d'Oise malgré le fait que je sois né dans le sud à Pau. On peut dire que c'est le sud Pau ? Ouais c'est le sud, Pyrénées.

  • Speaker #0

    Ouais on n'est pas dans le nord.

  • Speaker #1

    Non on n'est pas dans le nord. Il y a plus en... T'as d'autres villes plus dans le sud, mais c'est quand même plus bas que Paris. Oui, je m'appelle Kaki, j'ai 27 ans. Je fais de la musique. J'écris, je compose, j'interprète. Ça fait maintenant plusieurs années que j'écris mes propres chansons. Qu'est-ce que je peux te dire d'autre ? J'adore Bob Dylan. Mon film préféré, c'est Mommy de Dolan. J'aime bien rester chez moi. Je ne suis pas quelqu'un qui sort beaucoup. J'aime bien prendre le temps d'écrire. de regarder les choses. Voilà, un peu une facette de moi. Leur préféré, c'est le vert.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de vert. Il n'y a pas de vert. Il y a deux personnages qui sont... Entre le rouge et le bleu. Oui, c'est ça. Il y a le roi rouge et le roi bleu. Tu vas sur lequel, du coup ?

  • Speaker #1

    J'allais prendre le rouge. Je ne sais pas, ça m'attire. Il était comment, Kaki, enfant ? Kaki, enfant, comme disaient mes parents, j'étais assez sage, assez introverti. Donc ça, c'est quand je ne m'en rappelais plus. Maintenant, après, avec l'adolescence, je pourrais plus te décrire comment j'étais. Non, j'étais quelqu'un d'assez timide, un peu naïf. Je n'étais pas très, très bon à l'école, mais pas très mauvais non plus. Un peu dans la moyenne. J'ai appris la guitare assez tôt, vers mes 12 ans. Mon père m'a offert une guitare pour Noël. J'étais quelqu'un d'assez sage. Je pense que je n'ai jamais fait de bêtises.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, du coup, comment tu te définirais ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui ? Est-ce que c'était pareil ?

  • Speaker #0

    Ou est-ce que ça a changé ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas trop changé sur ça. Je pense peut-être que la chose où j'ai peut-être changé, c'est sur la confiance en soi, la peur de déranger. Avant, j'avais beaucoup peur de prendre de la place, de dire non, de plein de sujets comme ça. Et aujourd'hui, j'ai l'impression de pouvoir être de plus en plus moi, de ne pas avoir peur, de ne pas être... Euh... Quelqu'un de différent, de pouvoir m'exprimer, de pouvoir dire ce que je pense, ce que je ressens. Et ouais, j'ai évolué dans ce sens-là. Donc je veux dire que l'enfant en moi, il est toujours là, mais c'est une version un peu améliorée.

  • Speaker #0

    Et du coup, que dirait Kaki adulte au Kaki enfant ?

  • Speaker #1

    Très bonne question. Qu'est-ce que je lui dirais ? Je lui dirais, écoute, ne te prends pas trop la tête. Fais-toi confiance, surtout. Écoute-toi. Il n'y a rien de sûr, il n'y a rien de grave. Avance, fais avec ce que tu as. Rencontre des gens, sois honnête. Prends soin de toi et prends soin des gens que tu aimes. Voilà, des choses assez classiques finalement, mais qui reviennent, je pense, au cours de sa vie. Les choses les plus simples sont parfois les plus importantes. Et du coup, je lui dirais de se faire confiance là-dessus.

  • Speaker #0

    Et tu disais que tu avais plongé dans la musique assez tôt, du coup avec une guitare à 12 ans, ce que tu avais fait juste avant. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Écoute, mon père m'a offert une guitare à Noël. Moi, j'ai toujours chanté très très tôt. Je devais avoir 5-6 ans quand j'ai commencé vraiment à chanter de façon assez naturelle dans la douche. Oui, comme tout le monde. Comme tout le monde, mais je le faisais un peu trop. Et la chance que j'ai eue, c'est que mes parents ne m'ont jamais freiné dans l'idée de « bon, tu vas faire du bruit dans ta chambre » . C'était assez OK avec ça. Donc moi, j'ai pu m'exprimer beaucoup à la maison sur ça. Et c'est vrai qu'à 12 ans, quand j'ai cette guitare, ce n'est pas un souhait. Je ne demande pas à mon père, achète-moi une guitare. C'est vraiment un cadeau. Peut-être qu'il a senti quelque chose, je ne sais pas. Et en fait, j'avais une voisine qui n'est plus ma voisine à côté de chez mes parents et qui faisait de la guitare et qui m'a donné des petits cours. Et je pense que c'est un peu ça qui m'a introduit dans la musique. Ça veut dire qu'elle m'a donné un peu des cours. Elle me gardait le soir quand mes parents... sortaient, etc. Et j'ai des souvenirs où j'apprends mes premières chansons, comment placer ses doigts, etc. Et la chose assez cool, c'est que j'ai appris la guitare avec mon père. Mon père s'est mis à la guitare en même temps. Ce qui fait qu'on a vraiment pu commencer ensemble les premières chansons, écrire, tu vois... Chanter des chansons de Bob Dylan, Bob Marley, plein de classiques comme ça. Et du coup, c'est vraiment venu de là, de la guitare.

  • Speaker #0

    Mais du coup, oui, parce que tu parles de Bob Dylan, Bob Marley. Mais j'ai pu lire, oui, que dans la presse, que tu avais été bercé par Mozart aussi. Ouais. Élevé avec Elvis. Tu t'aimais beaucoup Brel aussi. Ouais. Mais rien à voir forcément avec ton univers. Un petit peu quand même.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'à la maison, on écoutait des choses... Ça partait un peu dans tous les sens. Le Mozart, je sais que c'est mon père qui m'avait dit qu'il m'avait fait écouter ça quand j'étais dans le ventre de ma mère. Et Brel, c'est vraiment... J'ai un souvenir un peu cocasse, mais j'avais dû faire une connerie. Pour les rares fois que j'ai fait des vêtements.

  • Speaker #0

    Tu disais tout à l'heure que tu n'en avais pas.

  • Speaker #1

    Oui, je n'étais pas un gamin qui faisait des conneries tous les week-ends. Mais ce que je veux dire par là, c'est que j'avais une fois une petite punition. Je devais écrire « Ces gens-là » de Brel. C'est une chanson qui est assez longue. Et au lieu d'écrire des lignes, tu vois, typiquement, comme on faisait à l'école.

  • Speaker #0

    Une chanson assez forte aussi.

  • Speaker #1

    Une chanson assez forte. Et je crois que c'est la première fois que je me suis dit, l'écriture, c'est quelque chose. Quand tu recopies un texte, souvent, tu entends une chanson, tu ne vas pas forcément prendre le texte pareil. Mais là, le fait de l'avoir écrit et d'avoir vu ces mots sur la feuille, je me suis dit, OK. Brel c'est quelqu'un quoi. Et du coup c'est des petites inspirations comme ça. Elvis, ma mère, est très fan de rockabilly. Il y a eu beaucoup aussi de police. Queen à la maison. Buddy Holly aussi du côté de ma mère. Il y avait beaucoup beaucoup de musique à la maison et du coup ça partait un peu dans tous les sens. Donc je dirais pas que j'ai des inspirations très précises. Comme certains artistes où c'est un peu clair les inspirations, on arrive à entendre dans leur musique. les inspirations. Moi, c'est plus une énergie globale de la musique, ça se vit, ça s'entend, et puis des fois, il m'arrive de réécouter des morceaux que j'écoutais plus petits et me dire « Ah ben, en fait, étrangement, je me suis inspiré de ça sans m'en rendre compte. »

  • Speaker #0

    Du coup, on va en parler juste après, mais quand même, ta musique a bien évolué entre ce que t'as fait au début et ce que tu fais maintenant. Donc ça, on va en parler tout à l'heure, mais comment on réagit aussi psychologiquement quand tout d'un coup, on signe chez Sony, donc RCA ? on sort un EP, un album, comment ça se passe ? Parce que c'est quand même un tournant dans la vie.

  • Speaker #1

    Ouais, totalement.

  • Speaker #0

    Toutes ces choses. Comment ça se passe dans ta tête ? Surtout toi, que tu disais que t'étais un peu timide, un peu réservé, le manque de confiance en soi. Et tout d'un coup, il se passe tout ça. Il y a un album qui sort, il y a même un autre qui va bientôt arriver. Il y a l'EP, il y a plusieurs EP même.

  • Speaker #1

    Ouais, je pense qu'il y a un tournant dans ma vie à ce moment-là. Il y a vraiment un avant après. Avant que la musique devienne quelque chose de... de plus sérieux. J'étais en faculté de maths physique à Jussieu. J'ai toujours aimé un peu les maths, mais je me suis vite rendu compte que pas forcément là où j'étais le meilleur non plus. Je suis arrivé à Paris comme ça, par le biais des études.

  • Speaker #0

    Mais pas de littéraire, du coup ?

  • Speaker #1

    Pas de littéraire, non.

  • Speaker #0

    Alors que t'écris des textes ?

  • Speaker #1

    Totalement. Je pense que c'est quelque chose que j'ai très petit. On m'a dit les garçons font des maths, les filles font de la littérature. Et j'ai, je sais pas, j'ai pris ce choix de faire S. alors que elle, je pense que j'aurais peut-être pris plus de plaisir aussi, parce que j'adorais la philosophie, on en avait en terminale, et c'est vrai que j'ai fait ce choix un peu classique d'aller faire des maths quoi, donc quand j'ai signé, c'est vrai que ça arrivait très très vite après le Covid. Moi j'avais très peu de chansons, j'étais très naïf aussi dans ma façon de composer, très pur en fait finalement. parce que je faisais des chansons dans ma chambre avec quelques amis. Je commençais avec des kaki-sans, donc c'était une petite série de vidéos que j'avais fait où j'enregistrais des bruits du quotidien, je mettais une voix dessus, etc. Et c'est vrai que d'un coup, d'avoir une signature, des engagements, des responsabilités, des deadlines, et de mettre un pied dans cette industrie-là, c'est sûr que sur le moment, je ne l'ai pas senti comme quelque chose de... En fait, quand j'y repense aujourd'hui, je me dis que c'est quand même quelque chose de fort. Et c'est vrai que ça a été très vite... j'ai sorti mon EP, mon album, etc. Donc je pense qu'aujourd'hui, avec cet album-là, j'ai pris un peu plus le temps aussi de me poser. C'est pour ça que je n'ai pas sorti de chanson pendant plusieurs années déjà, deux ans je crois. Avant notre une qui est sortie en décembre. Et ouais, je pense que c'est la vie. Je suis trop content d'avoir fait ce parcours-là, d'être arrivé jusqu'ici. Et c'est vrai que là, j'avais besoin de me poser un peu plus, de réfléchir un peu mieux à ce que j'avais envie de faire. Et de... et de proposer un album encore plus qualitatif, encore plus moi. Et donc voilà, tout cheminement.

  • Speaker #0

    Tu parlais de ce côté littéraire. Tiens, une petite question. Que veut dire l'amour pour toi ?

  • Speaker #1

    C'est un beau mot. C'est une question...

  • Speaker #0

    On sort un petit peu de tout. Ben non, ça reste toi quand même.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est moi. L'amour, c'est très fort. Il y a l'amour passionnel, l'amour dans les amitiés, l'amour de tes parents, l'amour de tes frères et sœurs. Je pense qu'il y a plein de typologies d'amour. Et je pense que le mot qui pourrait lier tous les types d'amour, c'est un peu le manque, l'envie de voir cette personne, de partager des moments de vie, de sentir un peu moins soi quand cette personne n'est pas là. Et l'amour, c'est complexe. Il y a plein d'axes. C'est pour ça qu'il y a autant de chansons aussi, je pense, sur l'amour. De typologie de chansons, de ruptures. Il y a plein de choses. L'amour, c'est beau. L'amour, ça fait mal. L'amour, c'est beau. L'amour, c'est des pics d'ascension. C'est plein de choses. Donc, ouais, l'amour.

  • Speaker #0

    L'amour. On finit sur le mot amour. Enfin au fini, non parce qu'il y a deux cartes qui viennent de revenir devant toi, cette fois-ci c'est la reine.

  • Speaker #1

    Ah la reine, je vais prendre la bleue comme ça.

  • Speaker #0

    Ouais, pas de jaloux.

  • Speaker #1

    Pas de jaloux. Tu as peur de vivre.

  • Speaker #0

    Entre guillemets du coup.

  • Speaker #1

    Entre guillemets oui, la chanson que j'ai sortie en décembre. Oui cette chanson elle a été écrite, c'est une des premières chansons que j'ai écrite de l'album. Et c'est une chanson qui parle un peu d'avoir peur de vivre tout simplement, mais de faire des choix, d'avancer. C'est marrant parce que ça fait un peu écho à une série en ce moment qui est sortie qui s'appelle « Bref 2 » . Et je me suis beaucoup reconnu là-dedans, dans cette idée de « Ouais, à un moment donné, il faut toujours avancer, faire des choix. » Se dire que la zone de confort, elle est traître parce que dès que tu commences à te dire « Bon, là, je suis dans un environnement, dans un moment de ma vie où tout est assez stable et je ne vais pas… » tout bouger, je vais essayer de garder ça, de préserver cet environnement-là. Des fois, il y a un risque justement d'inaction, et cette chanson-là, elle est un peu née là-dessus, dans le sens où c'était une période un peu compliquée pour moi, et j'ai écrit cette chanson vraiment dans ce moment où j'avais le sentiment de juste être un individu dans cette masse, dans ce monde, et de ne pas savoir réellement être un peu tétanisé, d'être un peu coincé. par plein de choses. Et du coup, c'est en même temps cette chanson, aujourd'hui, quand je la réécoute, elle m'aide aussi à me rappeler de... mettre un peu en garde aussi du fait de se dire... Je la vois comme une chanson un peu d'espoir, tu vois aussi. Il y a quand même une narration qui fait que c'est un endroit et un moment que je n'ai pas envie de revivre. Et du coup, c'est un peu un rappel à l'ordre à chaque fois de... OK, avance, fais des choses.

  • Speaker #0

    ne soit jamais statique et tout ira bien en fait tiens on parle de tes compositions on parle de tes chansons tu vas tirer le rouge quand même tiens tu voulais que je tire le rouge ? ouais les deux sont intéressantes pour moi intéressantes après comment vis-tu la sensation de manque ? pareil,

  • Speaker #1

    rapport à une de tes chansons ouais tu me manques, qui est une chanson d'amour qui parle du fait d'être avec quelqu'un mais que malgré le fait qu'elle soit là, elle nous manque quand même. Un peu comme si la personne que tu avais connue avait disparu. Pourtant physiquement, elle est devant toi. Et ouais, le manque, c'est une sensation assez particulière parce que c'est comme un mini poison. une mini-drogue où effectivement une personne te manque physiquement, intellectuellement, et il faut faire avec. Et je pense qu'il y a plein de façons de le travailler, il y a plein d'axes, par exemple, je ne sais pas, il y a aussi le manque d'une personne décédée. Je ne sais pas, c'est une sensation que forcément, pour ma part, je l'ai ressentie beaucoup pour des relations d'amour passionnelles. Après, c'est une sensation qui n'est pas forcément très forte non plus, tu vois, dans un sens où je me perds un peu dans ce que je te raconte, excuse-moi. Non, mais j'essaie d'être plus clair dans mes propos. Non, cette chanson-là, tu me manques. C'était vraiment stylé de représenter l'idée même que tu as une personne devant toi qui change. Et malgré ça, tu ne la retrouves pas, tu ne sais plus où elle est et tu te sens un peu perdu avec ça.

  • Speaker #0

    Mais du coup, par rapport à ta définition de l'amour de tout à l'heure, plus de ce que tu nous parles maintenant, tu aimes beaucoup les histoires d'amour.

  • Speaker #1

    Oui, j'aime bien. J'aime bien les histoires d'amour. On vient en parler aussi. J'aime bien en parler. Moi, je suis en couple depuis sept ans déjà. J'ai connu, je connais l'amour, en tout cas, je l'expérimente avec ma copine que j'aime beaucoup. Et c'est vrai que pendant sept ans, il se passe beaucoup de choses. Je ne pense pas que l'amour, c'est simplement une grande ligne toute tracée où il n'y a que des hauts et que malgré le fait que ça dure longtemps... On peut se dire, bon, eux, ils sont faits pour être ensemble à 100% et il n'y a aucun problème de leur côté. Je pense qu'il y a plein de choses à raconter au sein même d'une relation. Et du coup, c'est vrai que c'est quelque chose que j'expérimente beaucoup. Donc forcément, c'est quelque chose qui m'inspire. J'aime bien aussi faire des chansons qui me font quelque chose quand je sors du studio, de me dire, bon, j'ai écrit quelque chose qui m'a donné réellement des émotions. J'ai du mal avec les chansons où je ne ressors pas un peu du studio lessivé, tu vois, en termes d'émotions. Et donc, c'est sûr que les chansons d'amour, c'est aussi un axe qui m'inspire énormément, où je m'amuse beaucoup à jouer avec les mots, à essayer de trouver des axes, des images, etc. Donc, ouais, c'est un axe qui m'inspire.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi, c'est ton histoire, du coup, que tu mets dans tes chansons ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a essentiellement mes histoires. Après, il y a des chansons que j'ai écrites qui sont des inspirations de ce que j'ai vécu aussi. avec des amis. Il y a plein de... Je pense que les histoires qu'on raconte sont forcément... Elles viennent de nous, mais leurs origines peuvent venir de rencontres, de notre quotidien, d'une histoire que quelqu'un va te raconter. Ah, ça me donne une idée. Je pense que c'est un amas de tout ça. Après, je suis quelqu'un qui a beaucoup de mal à écrire sur des choses qu'il n'a pas vécues, parce que j'ai l'impression de ne pas être assez poignant. assez juste dans mes mots. Je pense que quand quelqu'un écrit quelque chose qu'il a expérimenté, il aura toujours un axe plus pertinent, que ce soit une phrase, une anecdote dans cette émotion-là, qui fait que, OK, cette personne-là voit de quoi elle parle. Et c'est un peu ça.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que ça t'apporte, l'écriture et la composition ?

  • Speaker #1

    L'écriture et la composition ? Écoute, ça m'apporte beaucoup de... En fait, ça m'apporte beaucoup de bien dans le sens où... c'est vraiment une zone de jeu une zone de jeu ?

  • Speaker #0

    quand t'écris, que tu composes c'est comme si tu jouais en fait, c'est ça ?

  • Speaker #1

    je dirais pas comme ça mais la composition c'est une zone de jeu l'écriture pour moi c'est différent je peux composer plein de chansons sans texte mais quand j'écris une chanson là il y a un peu moins d'amusement c'est plus, on va dire qu'on est un peu plus concentré, on essaye de plus essayer de faire ressortir des choses en soi mais quand je reviens au jeu tu m'as interpellé là-dessus, mais je trouve ça intéressant de toujours prendre la composition et la création comme un terrain de jeu, parce que si on ne s'amuse pas un minimum dans ce qu'on fait, c'est là que ça devient moins intéressant. Et c'est un peu ce truc de faire ce qu'on aime faire. Et quand t'aimes quelque chose, tu t'amuses. Moi, j'aime composer, j'aime écrire. Donc bien sûr qu'il y a un terrain de jeu, même si écrire Peur de Vivre, je ne le prends pas comme un jeu, tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Non, c'est vrai. Je vois ce que tu veux dire dans zone de jeu.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, tu t'amuses pas, quoi. C'est pas... Ouais, ouais. Comment parlerais-tu de ton évolution musicale ? Parce qu'on parlait tout à l'heure des kaki sound. Ouais. Et puis aujourd'hui, c'est plus trop là dans tes chansons. Ouais. Ça a évolué différemment. Pourquoi cette évolution ? Et puis du coup, qu'est-ce que ça t'a apporté d'évoluer sur autre chose ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que j'ai commencé avec des kaki sound où...

  • Speaker #0

    C'est ça que j'ai trouvé original. Je t'avoue que je connaissais pas trop avant. Ouais. J'ai découvert un petit peu en préparant l'entretien d'aujourd'hui. Je ne connaissais pas ce concept que tu avais mis en place. J'ai trouvé ça mais...

  • Speaker #1

    Ouais, c'est cool. Merci.

  • Speaker #0

    Ça sort de l'ordinaire.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était très... La raison très simple, c'est que composer de la musique aujourd'hui, on a besoin d'un ordinateur. Moi, je ne connaissais rien du tout à la production. Et du coup, c'est venu très naturellement. On m'a offert un... petit enregistreur externe pour mon anniversaire et je me suis mis à enregistrer des sons du quotidien pour reproduire des sons que j'entendais et essayer de me dire comme j'ai pas mes samples de batterie j'ai pas les derniers synthés etc je vais les créer moi avec ce que j'ai sous la main et je me suis vite pris au jeu, c'est devenu quelque chose aussi dans ma façon de faire de la musique qui est restée, parce que étrangement là quand on écoute les dernières chansons, on a du mal à faire le parallèle mais moi dans ma façon de composer aujourd'hui Je suis beaucoup dans cette démarche de crafter des choses, d'enregistrer, de retravailler de l'audio. C'est vraiment une sorte de façon de travailler, de philosophie de travail. Et les caquissants me ramènent toujours, quand je suis un peu perdu dans ma composition, j'essaie de revenir à l'essentiel. et de me dire fais avec ce que tu as, si tu as une guitare qui ne sonne pas bien, essaye de faire un truc quand même avec cette guitare, si tu as un piano à disposition, essaye de faire un truc avec, n'essaye pas forcément de trop, donne-toi des contraintes, et les cacissantes c'est un peu ça, c'est des contraintes, c'est-à-dire que tu as des objets et tu fais avec, et du coup là ça creuse la tête, essaye de trouver des solutions, c'est que des problèmes en fait. Et pour revenir à la question de base qui est de comment ton évolution avec ça, écoute, moi je pense que c'est le chemin un peu logique. J'ai toujours rêvé d'aller en studio avec des vrais instruments, etc. Donc forcément, j'ai essayé d'amener ce côté craft avec de la composition un peu plus professionnelle. Et ouais, cet album-là, je trouve que c'est un juste milieu. Il y a des morceaux qui ne sont encore pas sortis, qui rappellent vraiment cette énergie du début. Et voilà.

  • Speaker #0

    Mais c'est qu'on voit beaucoup, du coup, ton évolution par rapport à ça. C'est qu'on voit que tu as appris à faire la musique que tu veux, à moins qu'il y ait peut-être encore de l'évolution que tu penses faire.

  • Speaker #1

    Ouais, tu parles en termes de production ?

  • Speaker #0

    Oui, en termes de production, ouais. Ou même en termes d'auditeurs, on va dire, comme... comme moi qui vais écouter ton album, même qui écoute les albums précédents, je vais entendre l'évolution. Rien qu'à l'oreille, comme ça, ça change, ça évolue, ça grandit.

  • Speaker #1

    C'est cool, ça fait plaisir, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    On le voit comme ça.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression que c'est un peu aussi le cheminement logique, dans le sens où mes premières chansons étaient mon premier EP. En fait, j'ai eu très peu d'essais avant. Mes toutes premières chansons sont sorties. J'ai pas eu des brouillons.

  • Speaker #0

    T'as pas essayé de faire des petites choses ?

  • Speaker #1

    Exactement, j'ai pas fait des choses en off et j'ai sorti que le meilleur, mais après avoir travaillé 5 ans sur des chansons. J'ai eu moins de place à l'expérimentation finalement. Donc forcément, là, je pense que l'évolution, on la voit, elle s'entend réellement. Parce qu'aussi, je suis très jeune dans mon parcours. Ça fait pas très longtemps que je... que j'écris, que je compose, alors ça fait quand même déjà cinq ans. Mais avant ça, je faisais que des reprises, j'ai beaucoup travaillé ma voix donc ça m'a aidé. Mais dans l'écriture, c'est quelque chose aussi de très jeune, et dans la composition tout simplement. Donc après je me suis entouré, tu vois, là on a travaillé avec des producteurs, donc Timsters que j'embrasse, Worry qui est un producteur à Montréal, et Caméléon qui avait aussi travaillé sur Joli Monde. Donc voilà, je m'entoure aussi de gens, je ne fais pas tout tout seul parce que j'adore travailler avec des gens. En fait, je trouve que le fait de partager des trouvailles, des créations, d'avoir les idées de chacun, d'essayer de trouver la bonne idée, d'être dans le même bateau. Je trouve ça beaucoup plus agréable que d'être tout seul et de s'enfermer, d'essayer de faire un album. C'est quand même très long.

  • Speaker #0

    Ça t'a pris combien de temps ?

  • Speaker #1

    L'album, je pense qu'il m'a pris... Deux ans. J'ai fait beaucoup de musique. Je n'ai jamais fait autant de morceaux sur cette période-là. J'ai expérimenté plein de choses. On a jeté beaucoup de morceaux. Je me suis laissé la place à faire des erreurs, à rebondir.

  • Speaker #0

    Il y a combien de morceaux sur l'album ?

  • Speaker #1

    Sur l'album, il y en a 15.

  • Speaker #0

    Et tu en aurais jeté à peu près combien ? À peu près. Ordre d'idées.

  • Speaker #1

    Je te dis qu'on les a jetés, mais des fois, il y a des morceaux que tu gardes. Je pense qu'il y en a une bonne quinzaine d'idées qui sont à côté. après il y a des morceaux, je saurais même pas te dire il y a des morceaux que j'ai oubliés en fait on fait des camps d'écriture on travaille sur des semaines assez intenses, ensuite on ressort de ça on voit ce qu'on a fait, il y a des exports, je sais même plus où ils sont, tu vois il y a beaucoup beaucoup d'idées beaucoup de textes, en fait ce qui est très dur c'est de trier les bonnes idées pareil, comme j'écris beaucoup j'ai énormément de notes, là je suis en train de réfléchir un peu comment je pourrais m'organiser pour la suite, pour essayer de plus visualiser les textes que de les avoir dans un téléphone ou dans un ordinateur avoir plus une vision périphérique mais il y a beaucoup de matière je saurais pas te dire le nombre de morceaux tes textes ils sont dans ton téléphone ? ouais j'écris sur mon téléphone pas un petit bout de papier ?

  • Speaker #0

    ça m'arrive,

  • Speaker #1

    c'est assez rare et étrangement les seules fois les rares fois où j'ai écrit sur papier ça a apporté ses fruits donc peut-être qu'il faut que je m'y colle il y a ce côté un peu rayure qui est cool aussi de... puis t'écris avec ta main, tu vois, il y a quelque chose de plus organique. Ouais, après, c'est plus dur à relire, parce que j'ai pas forcément une bonne écriture. Mais ouais, le téléphone, c'est très clair, quoi. On voit très bien le texte, on peut faire des paragraphes, des trucs. C'est quand même très pratique. Après, le problème, c'est que visuellement, je dois avoir 700 notes dans mon téléphone. Il y a des trucs que j'oublie, alors je les trie, etc. Mais c'est comme les notes vocales, tu vois. Toutes les idées de mélodies, etc. J'essaye de faire des dossiers, de les trier. Mais je pense qu'on a tous ce problème en tant qu'artiste.

  • Speaker #0

    Oui, en tant que tout, même. Je crois que tout le monde a un problème avec son téléphone. On va passer à l'as. Ok. Si t'es installé devant toi, tu pars sur lequel ? Parce que cette fois, t'auras pas le droit aux deux. Ah,

  • Speaker #1

    j'ai pas le droit aux deux ?

  • Speaker #0

    Tu peux les deux quand même, mais...

  • Speaker #1

    un peu d'imagination est-ce qu'il y a un film qui pourrait fusionner avec ta musique ?

  • Speaker #0

    on parlait de Bref tout à l'heure mais bon,

  • Speaker #1

    partons sur autre chose peut-être je t'ai parlé de Momie au début de l'âne qui est un de mes films préférés qui raconte la relation entre un fils un peu turbulent et sa mère très touchant il y a plein de films, j'adore le cinéma Ma copine est réalisatrice donc on voit beaucoup de films ensemble. Qu'est-ce que je pourrais te donner ? Il y a Minari qui est un film qui est très touchant, la musique j'adore, qui parle d'une famille asiatique qui s'installe aux États-Unis et qui lance une ferme. C'est magnifique, c'est très lent le rythme, c'est production d'A24. Il y a quel autre film aussi ? Perfect Day aussi, que je n'ai pas vu, mais qu'il faut que j'aille voir. Qui est dans cette même idée, un peu au Japon, où on suit une personne âgée dans son quotidien, très contemplatif, très intéressant. Mais pour revenir à ta question en termes de musique, c'est une bonne question.

  • Speaker #0

    Ces deux films-là que tu as cités, ils pourraient se relier avec ta musique, quand même, un petit peu ?

  • Speaker #1

    Dans ma sensibilité...

  • Speaker #0

    Au niveau même de l'histoire que ça raconte ? Ouais.

  • Speaker #1

    Eternal Sunshine, par exemple ? qui pourrait être un très beau film d'amour, où il y a beaucoup d'images, beaucoup de légèreté, beaucoup de mise en scène. Chose que j'aime bien faire dans mon écriture, donc je pourrais te donner ça. Mais oui, les deux films que je t'ai cités avant, c'est une facette de moi, c'est des films très introspectifs, très lents, très doux, et musicalement, les BO sont très belles.

  • Speaker #0

    Donc, ce serait plutôt ça au niveau de l'histoire. Et juste avant de terminer, quel est ton lien avec les réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Les réseaux sociaux ? Oui.

  • Speaker #0

    Parce que c'est quand même un sujet assez vaste, les réseaux sociaux. Il se passe plein de choses dessus. Ça aide beaucoup les artistes quand même aussi.

  • Speaker #1

    Oui, totalement.

  • Speaker #0

    Pour communiquer. Mais quel est ton lien par rapport à ça ? Est-ce que c'est facile à gérer ? Est-ce que c'est un peu anxiogène ? Un peu... Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Il y a un mélange de plein de choses. Je pense que le téléphone... sans parler des réseaux, même si ça fait partie du téléphone, sont quelque chose de très énergivore. Pour ma part, ça me brouille un peu l'esprit. Et les réseaux sociaux, forcément, en tant qu'artiste, c'est utile. Et puis, ça nous permet de communiquer avec notre public, de pouvoir partager aussi de l'image, des clips, de pouvoir aussi... exprimer d'autres choses qu'à travers des chansons. Donc ça, c'est génial. Mais après, il y a toute cette facette assez anxiogène que moi, j'essaie de travailler dessus, d'être moins dessus, de moins être aussi en tant que consommateur. En fait, c'est très... On appelle ça un peu le tunnel. Tu peux vite rentrer dedans et rester quelques heures dessus et te dire qu'il y a trois heures qui sont passées. C'est chaud. Donc ouais, en fait, le problème aujourd'hui, c'est que... Si je n'étais pas Artie, je pense que je n'aurais même pas les réseaux sociaux, pour être totalement honnête avec toi. Parce que moi, j'y trouve un plaisir, parce que forcément, j'ai des choses à raconter. J'ai l'impression d'être un peu plus utile que de simplement mettre des photos et de raconter, je ne sais pas, sans être dans l'idée que les gens ne sont pas utiles sur les réseaux, mais j'ai l'impression de raconter quelque chose et de pouvoir profiter de mon art pour... pour donner aussi des émotions aux gens. Mais c'est vrai que l'utilisation assez classique de regarder TikTok, Instagram, etc., j'ai envie de te dire que, oui, si je pouvais m'en passer, je le ferais.

  • Speaker #0

    Et les kaki-sans, elles étaient sur les réseaux sociaux aussi à Internet ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Elles y sont peut-être toujours.

  • Speaker #1

    Elles y sont toujours. C'était avant TikTok, c'était sur Instagram que je les avais postées. Mais tu vois, typiquement, ça, c'est un format très réseau où... où j'avais un montage, je me rappelle, où je faisais des cuts assez forts sur les objets. Je ne mettais pas trop de contexte et en fait, on me voyait construire le morceau. Et après, il y avait la partie un peu plus...

  • Speaker #0

    performances où je chantais le morceau. Les réseaux, ça fait forcément partie. J'adore les utiliser, j'adore m'amuser avec. Mais c'est vrai que quand on prend un peu de recul, on se dit qu'il y a quand même pas mal de harcèlement. Il y a plein de choses autour qui sont quand même pas fous.

  • Speaker #1

    Effectivement. Il y a la jaune qui vient de se poser devant. C'est la dernière question pour clôturer tout ça.

  • Speaker #0

    Peux-tu faire un bilan de toi, du passé ? Et que dirais-tu au toi du futur ? Le futur est magnifique. Waouh. Bah écoute, un peu la même chose en fait finalement que ce que tu m'as posé comme question sur qu'est-ce que je dirais au moi plus jeune. Parce que là il y a une notion, tu parles du passé, du futur, il y a un peu une notion d'être dans le présent aussi. Je pense que j'ai eu beaucoup de mal à faire parce que forcément... Dans mon travail, on pense beaucoup à ce qui va se passer demain. Tout est un peu en décalé, que ce soit les chansons qu'on écrit, elles sortent souvent un laps de temps assez fort. Donc en termes de réalité, entre moi, ce que je vis, et ce que vont ressentir les gens qui écoutent la musique, il y a un gap temporel. Donc si tu veux, je pense que j'irais plus là-dessus. Me dire, si je dois faire un bilan du passé, essaye plus de se concentrer sur le présent et si je devais dire à celui du futur la même chose en fait, essaye juste de vivre un peu plus l'instant parfait,

  • Speaker #1

    merci Kaki c'était un plaisir d'en apprendre plein sur toi et à très vite dans un prochain épisode de Caradass, mais juste avant petite chose qui va se passer, on va passer au Joker mais ça c'est dans un autre épisode

  • Speaker #2

    Abonne-toi et mets une jolie note.

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Description

Bienvenue dans Carré d’As, le podcast où chaque épisode est un jeu de cartes imprévisible, animé et produit par Benoît BAUD. Plongez dans un univers où les personnages de différentes familles de cartes prennent vie pour guider les grandes lignes de la discussion. Chaque invité, qu’il soit passionné, expert ou créatif, se retrouve face à un défi : choisir une carte, dévoiler ses secrets et se laisser porter par le hasard… ou plutôt, par la stratégie du jeu.


Le concept est simple : tu as devant toi un jeu de cartes avec des personnages intrigants issus de différentes familles. À chaque nouvelle carte piochée, une nouvelle direction, un nouveau sujet, mais surtout une nouvelle aventure. Le Joker ? C’est la carte qui peut tout changer, et tu peux la déclencher à tout moment pour ajouter une touche d’imprévu et de suspense.


Chaque épisode est une surprise, un mélange d’humour, de réflexion, de culture et de conversations authentiques. Que tu sois un amateur de jeux de société ou simplement curieux, Carré d’As t’invite à piocher ta prochaine carte pour découvrir des invités inspirants et des discussions sans filtre.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et sinon, ça va ?

  • Speaker #1

    Bah super !

  • Speaker #0

    Alors ça enregistre. Ça enregistre, ok. Ouais, ouais. Et bah allez, on va démarrer alors.

  • Speaker #1

    C'est beau. Tu as fait le choix de plonger tes oreilles dans un univers plein d'histoires. Caridas.

  • Speaker #0

    Bonjour Kaki. Bonjour. Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, ça va. Tranquillement. Ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. Ouais, tu disais qu'il faisait froid là, juste hors antenne là.

  • Speaker #1

    Ouais, il fait un peu froid. J'ai hâte qu'il se réchauffe le temps. Qu'il se réchauffe.

  • Speaker #0

    Alors eh ben on va démarrer le concept de Caridas. Tu vas avoir des cartes devant toi avec des questions derrière. Tu vas devoir répondre aux questions, les lire également. Moi je rebondirai sur ces questions. On va démarrer avec la première carte. C'est un roi. Un roi jaune. Je pense que...

  • Speaker #1

    Présente-toi, vas-y, amuse-toi, profite. Très clair comme question. Moi je m'appelle Kaki, j'ai 27 ans, je suis originaire du Val d'Oise malgré le fait que je sois né dans le sud à Pau. On peut dire que c'est le sud Pau ? Ouais c'est le sud, Pyrénées.

  • Speaker #0

    Ouais on n'est pas dans le nord.

  • Speaker #1

    Non on n'est pas dans le nord. Il y a plus en... T'as d'autres villes plus dans le sud, mais c'est quand même plus bas que Paris. Oui, je m'appelle Kaki, j'ai 27 ans. Je fais de la musique. J'écris, je compose, j'interprète. Ça fait maintenant plusieurs années que j'écris mes propres chansons. Qu'est-ce que je peux te dire d'autre ? J'adore Bob Dylan. Mon film préféré, c'est Mommy de Dolan. J'aime bien rester chez moi. Je ne suis pas quelqu'un qui sort beaucoup. J'aime bien prendre le temps d'écrire. de regarder les choses. Voilà, un peu une facette de moi. Leur préféré, c'est le vert.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de vert. Il n'y a pas de vert. Il y a deux personnages qui sont... Entre le rouge et le bleu. Oui, c'est ça. Il y a le roi rouge et le roi bleu. Tu vas sur lequel, du coup ?

  • Speaker #1

    J'allais prendre le rouge. Je ne sais pas, ça m'attire. Il était comment, Kaki, enfant ? Kaki, enfant, comme disaient mes parents, j'étais assez sage, assez introverti. Donc ça, c'est quand je ne m'en rappelais plus. Maintenant, après, avec l'adolescence, je pourrais plus te décrire comment j'étais. Non, j'étais quelqu'un d'assez timide, un peu naïf. Je n'étais pas très, très bon à l'école, mais pas très mauvais non plus. Un peu dans la moyenne. J'ai appris la guitare assez tôt, vers mes 12 ans. Mon père m'a offert une guitare pour Noël. J'étais quelqu'un d'assez sage. Je pense que je n'ai jamais fait de bêtises.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, du coup, comment tu te définirais ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui ? Est-ce que c'était pareil ?

  • Speaker #0

    Ou est-ce que ça a changé ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas trop changé sur ça. Je pense peut-être que la chose où j'ai peut-être changé, c'est sur la confiance en soi, la peur de déranger. Avant, j'avais beaucoup peur de prendre de la place, de dire non, de plein de sujets comme ça. Et aujourd'hui, j'ai l'impression de pouvoir être de plus en plus moi, de ne pas avoir peur, de ne pas être... Euh... Quelqu'un de différent, de pouvoir m'exprimer, de pouvoir dire ce que je pense, ce que je ressens. Et ouais, j'ai évolué dans ce sens-là. Donc je veux dire que l'enfant en moi, il est toujours là, mais c'est une version un peu améliorée.

  • Speaker #0

    Et du coup, que dirait Kaki adulte au Kaki enfant ?

  • Speaker #1

    Très bonne question. Qu'est-ce que je lui dirais ? Je lui dirais, écoute, ne te prends pas trop la tête. Fais-toi confiance, surtout. Écoute-toi. Il n'y a rien de sûr, il n'y a rien de grave. Avance, fais avec ce que tu as. Rencontre des gens, sois honnête. Prends soin de toi et prends soin des gens que tu aimes. Voilà, des choses assez classiques finalement, mais qui reviennent, je pense, au cours de sa vie. Les choses les plus simples sont parfois les plus importantes. Et du coup, je lui dirais de se faire confiance là-dessus.

  • Speaker #0

    Et tu disais que tu avais plongé dans la musique assez tôt, du coup avec une guitare à 12 ans, ce que tu avais fait juste avant. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Écoute, mon père m'a offert une guitare à Noël. Moi, j'ai toujours chanté très très tôt. Je devais avoir 5-6 ans quand j'ai commencé vraiment à chanter de façon assez naturelle dans la douche. Oui, comme tout le monde. Comme tout le monde, mais je le faisais un peu trop. Et la chance que j'ai eue, c'est que mes parents ne m'ont jamais freiné dans l'idée de « bon, tu vas faire du bruit dans ta chambre » . C'était assez OK avec ça. Donc moi, j'ai pu m'exprimer beaucoup à la maison sur ça. Et c'est vrai qu'à 12 ans, quand j'ai cette guitare, ce n'est pas un souhait. Je ne demande pas à mon père, achète-moi une guitare. C'est vraiment un cadeau. Peut-être qu'il a senti quelque chose, je ne sais pas. Et en fait, j'avais une voisine qui n'est plus ma voisine à côté de chez mes parents et qui faisait de la guitare et qui m'a donné des petits cours. Et je pense que c'est un peu ça qui m'a introduit dans la musique. Ça veut dire qu'elle m'a donné un peu des cours. Elle me gardait le soir quand mes parents... sortaient, etc. Et j'ai des souvenirs où j'apprends mes premières chansons, comment placer ses doigts, etc. Et la chose assez cool, c'est que j'ai appris la guitare avec mon père. Mon père s'est mis à la guitare en même temps. Ce qui fait qu'on a vraiment pu commencer ensemble les premières chansons, écrire, tu vois... Chanter des chansons de Bob Dylan, Bob Marley, plein de classiques comme ça. Et du coup, c'est vraiment venu de là, de la guitare.

  • Speaker #0

    Mais du coup, oui, parce que tu parles de Bob Dylan, Bob Marley. Mais j'ai pu lire, oui, que dans la presse, que tu avais été bercé par Mozart aussi. Ouais. Élevé avec Elvis. Tu t'aimais beaucoup Brel aussi. Ouais. Mais rien à voir forcément avec ton univers. Un petit peu quand même.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'à la maison, on écoutait des choses... Ça partait un peu dans tous les sens. Le Mozart, je sais que c'est mon père qui m'avait dit qu'il m'avait fait écouter ça quand j'étais dans le ventre de ma mère. Et Brel, c'est vraiment... J'ai un souvenir un peu cocasse, mais j'avais dû faire une connerie. Pour les rares fois que j'ai fait des vêtements.

  • Speaker #0

    Tu disais tout à l'heure que tu n'en avais pas.

  • Speaker #1

    Oui, je n'étais pas un gamin qui faisait des conneries tous les week-ends. Mais ce que je veux dire par là, c'est que j'avais une fois une petite punition. Je devais écrire « Ces gens-là » de Brel. C'est une chanson qui est assez longue. Et au lieu d'écrire des lignes, tu vois, typiquement, comme on faisait à l'école.

  • Speaker #0

    Une chanson assez forte aussi.

  • Speaker #1

    Une chanson assez forte. Et je crois que c'est la première fois que je me suis dit, l'écriture, c'est quelque chose. Quand tu recopies un texte, souvent, tu entends une chanson, tu ne vas pas forcément prendre le texte pareil. Mais là, le fait de l'avoir écrit et d'avoir vu ces mots sur la feuille, je me suis dit, OK. Brel c'est quelqu'un quoi. Et du coup c'est des petites inspirations comme ça. Elvis, ma mère, est très fan de rockabilly. Il y a eu beaucoup aussi de police. Queen à la maison. Buddy Holly aussi du côté de ma mère. Il y avait beaucoup beaucoup de musique à la maison et du coup ça partait un peu dans tous les sens. Donc je dirais pas que j'ai des inspirations très précises. Comme certains artistes où c'est un peu clair les inspirations, on arrive à entendre dans leur musique. les inspirations. Moi, c'est plus une énergie globale de la musique, ça se vit, ça s'entend, et puis des fois, il m'arrive de réécouter des morceaux que j'écoutais plus petits et me dire « Ah ben, en fait, étrangement, je me suis inspiré de ça sans m'en rendre compte. »

  • Speaker #0

    Du coup, on va en parler juste après, mais quand même, ta musique a bien évolué entre ce que t'as fait au début et ce que tu fais maintenant. Donc ça, on va en parler tout à l'heure, mais comment on réagit aussi psychologiquement quand tout d'un coup, on signe chez Sony, donc RCA ? on sort un EP, un album, comment ça se passe ? Parce que c'est quand même un tournant dans la vie.

  • Speaker #1

    Ouais, totalement.

  • Speaker #0

    Toutes ces choses. Comment ça se passe dans ta tête ? Surtout toi, que tu disais que t'étais un peu timide, un peu réservé, le manque de confiance en soi. Et tout d'un coup, il se passe tout ça. Il y a un album qui sort, il y a même un autre qui va bientôt arriver. Il y a l'EP, il y a plusieurs EP même.

  • Speaker #1

    Ouais, je pense qu'il y a un tournant dans ma vie à ce moment-là. Il y a vraiment un avant après. Avant que la musique devienne quelque chose de... de plus sérieux. J'étais en faculté de maths physique à Jussieu. J'ai toujours aimé un peu les maths, mais je me suis vite rendu compte que pas forcément là où j'étais le meilleur non plus. Je suis arrivé à Paris comme ça, par le biais des études.

  • Speaker #0

    Mais pas de littéraire, du coup ?

  • Speaker #1

    Pas de littéraire, non.

  • Speaker #0

    Alors que t'écris des textes ?

  • Speaker #1

    Totalement. Je pense que c'est quelque chose que j'ai très petit. On m'a dit les garçons font des maths, les filles font de la littérature. Et j'ai, je sais pas, j'ai pris ce choix de faire S. alors que elle, je pense que j'aurais peut-être pris plus de plaisir aussi, parce que j'adorais la philosophie, on en avait en terminale, et c'est vrai que j'ai fait ce choix un peu classique d'aller faire des maths quoi, donc quand j'ai signé, c'est vrai que ça arrivait très très vite après le Covid. Moi j'avais très peu de chansons, j'étais très naïf aussi dans ma façon de composer, très pur en fait finalement. parce que je faisais des chansons dans ma chambre avec quelques amis. Je commençais avec des kaki-sans, donc c'était une petite série de vidéos que j'avais fait où j'enregistrais des bruits du quotidien, je mettais une voix dessus, etc. Et c'est vrai que d'un coup, d'avoir une signature, des engagements, des responsabilités, des deadlines, et de mettre un pied dans cette industrie-là, c'est sûr que sur le moment, je ne l'ai pas senti comme quelque chose de... En fait, quand j'y repense aujourd'hui, je me dis que c'est quand même quelque chose de fort. Et c'est vrai que ça a été très vite... j'ai sorti mon EP, mon album, etc. Donc je pense qu'aujourd'hui, avec cet album-là, j'ai pris un peu plus le temps aussi de me poser. C'est pour ça que je n'ai pas sorti de chanson pendant plusieurs années déjà, deux ans je crois. Avant notre une qui est sortie en décembre. Et ouais, je pense que c'est la vie. Je suis trop content d'avoir fait ce parcours-là, d'être arrivé jusqu'ici. Et c'est vrai que là, j'avais besoin de me poser un peu plus, de réfléchir un peu mieux à ce que j'avais envie de faire. Et de... et de proposer un album encore plus qualitatif, encore plus moi. Et donc voilà, tout cheminement.

  • Speaker #0

    Tu parlais de ce côté littéraire. Tiens, une petite question. Que veut dire l'amour pour toi ?

  • Speaker #1

    C'est un beau mot. C'est une question...

  • Speaker #0

    On sort un petit peu de tout. Ben non, ça reste toi quand même.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est moi. L'amour, c'est très fort. Il y a l'amour passionnel, l'amour dans les amitiés, l'amour de tes parents, l'amour de tes frères et sœurs. Je pense qu'il y a plein de typologies d'amour. Et je pense que le mot qui pourrait lier tous les types d'amour, c'est un peu le manque, l'envie de voir cette personne, de partager des moments de vie, de sentir un peu moins soi quand cette personne n'est pas là. Et l'amour, c'est complexe. Il y a plein d'axes. C'est pour ça qu'il y a autant de chansons aussi, je pense, sur l'amour. De typologie de chansons, de ruptures. Il y a plein de choses. L'amour, c'est beau. L'amour, ça fait mal. L'amour, c'est beau. L'amour, c'est des pics d'ascension. C'est plein de choses. Donc, ouais, l'amour.

  • Speaker #0

    L'amour. On finit sur le mot amour. Enfin au fini, non parce qu'il y a deux cartes qui viennent de revenir devant toi, cette fois-ci c'est la reine.

  • Speaker #1

    Ah la reine, je vais prendre la bleue comme ça.

  • Speaker #0

    Ouais, pas de jaloux.

  • Speaker #1

    Pas de jaloux. Tu as peur de vivre.

  • Speaker #0

    Entre guillemets du coup.

  • Speaker #1

    Entre guillemets oui, la chanson que j'ai sortie en décembre. Oui cette chanson elle a été écrite, c'est une des premières chansons que j'ai écrite de l'album. Et c'est une chanson qui parle un peu d'avoir peur de vivre tout simplement, mais de faire des choix, d'avancer. C'est marrant parce que ça fait un peu écho à une série en ce moment qui est sortie qui s'appelle « Bref 2 » . Et je me suis beaucoup reconnu là-dedans, dans cette idée de « Ouais, à un moment donné, il faut toujours avancer, faire des choix. » Se dire que la zone de confort, elle est traître parce que dès que tu commences à te dire « Bon, là, je suis dans un environnement, dans un moment de ma vie où tout est assez stable et je ne vais pas… » tout bouger, je vais essayer de garder ça, de préserver cet environnement-là. Des fois, il y a un risque justement d'inaction, et cette chanson-là, elle est un peu née là-dessus, dans le sens où c'était une période un peu compliquée pour moi, et j'ai écrit cette chanson vraiment dans ce moment où j'avais le sentiment de juste être un individu dans cette masse, dans ce monde, et de ne pas savoir réellement être un peu tétanisé, d'être un peu coincé. par plein de choses. Et du coup, c'est en même temps cette chanson, aujourd'hui, quand je la réécoute, elle m'aide aussi à me rappeler de... mettre un peu en garde aussi du fait de se dire... Je la vois comme une chanson un peu d'espoir, tu vois aussi. Il y a quand même une narration qui fait que c'est un endroit et un moment que je n'ai pas envie de revivre. Et du coup, c'est un peu un rappel à l'ordre à chaque fois de... OK, avance, fais des choses.

  • Speaker #0

    ne soit jamais statique et tout ira bien en fait tiens on parle de tes compositions on parle de tes chansons tu vas tirer le rouge quand même tiens tu voulais que je tire le rouge ? ouais les deux sont intéressantes pour moi intéressantes après comment vis-tu la sensation de manque ? pareil,

  • Speaker #1

    rapport à une de tes chansons ouais tu me manques, qui est une chanson d'amour qui parle du fait d'être avec quelqu'un mais que malgré le fait qu'elle soit là, elle nous manque quand même. Un peu comme si la personne que tu avais connue avait disparu. Pourtant physiquement, elle est devant toi. Et ouais, le manque, c'est une sensation assez particulière parce que c'est comme un mini poison. une mini-drogue où effectivement une personne te manque physiquement, intellectuellement, et il faut faire avec. Et je pense qu'il y a plein de façons de le travailler, il y a plein d'axes, par exemple, je ne sais pas, il y a aussi le manque d'une personne décédée. Je ne sais pas, c'est une sensation que forcément, pour ma part, je l'ai ressentie beaucoup pour des relations d'amour passionnelles. Après, c'est une sensation qui n'est pas forcément très forte non plus, tu vois, dans un sens où je me perds un peu dans ce que je te raconte, excuse-moi. Non, mais j'essaie d'être plus clair dans mes propos. Non, cette chanson-là, tu me manques. C'était vraiment stylé de représenter l'idée même que tu as une personne devant toi qui change. Et malgré ça, tu ne la retrouves pas, tu ne sais plus où elle est et tu te sens un peu perdu avec ça.

  • Speaker #0

    Mais du coup, par rapport à ta définition de l'amour de tout à l'heure, plus de ce que tu nous parles maintenant, tu aimes beaucoup les histoires d'amour.

  • Speaker #1

    Oui, j'aime bien. J'aime bien les histoires d'amour. On vient en parler aussi. J'aime bien en parler. Moi, je suis en couple depuis sept ans déjà. J'ai connu, je connais l'amour, en tout cas, je l'expérimente avec ma copine que j'aime beaucoup. Et c'est vrai que pendant sept ans, il se passe beaucoup de choses. Je ne pense pas que l'amour, c'est simplement une grande ligne toute tracée où il n'y a que des hauts et que malgré le fait que ça dure longtemps... On peut se dire, bon, eux, ils sont faits pour être ensemble à 100% et il n'y a aucun problème de leur côté. Je pense qu'il y a plein de choses à raconter au sein même d'une relation. Et du coup, c'est vrai que c'est quelque chose que j'expérimente beaucoup. Donc forcément, c'est quelque chose qui m'inspire. J'aime bien aussi faire des chansons qui me font quelque chose quand je sors du studio, de me dire, bon, j'ai écrit quelque chose qui m'a donné réellement des émotions. J'ai du mal avec les chansons où je ne ressors pas un peu du studio lessivé, tu vois, en termes d'émotions. Et donc, c'est sûr que les chansons d'amour, c'est aussi un axe qui m'inspire énormément, où je m'amuse beaucoup à jouer avec les mots, à essayer de trouver des axes, des images, etc. Donc, ouais, c'est un axe qui m'inspire.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi, c'est ton histoire, du coup, que tu mets dans tes chansons ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a essentiellement mes histoires. Après, il y a des chansons que j'ai écrites qui sont des inspirations de ce que j'ai vécu aussi. avec des amis. Il y a plein de... Je pense que les histoires qu'on raconte sont forcément... Elles viennent de nous, mais leurs origines peuvent venir de rencontres, de notre quotidien, d'une histoire que quelqu'un va te raconter. Ah, ça me donne une idée. Je pense que c'est un amas de tout ça. Après, je suis quelqu'un qui a beaucoup de mal à écrire sur des choses qu'il n'a pas vécues, parce que j'ai l'impression de ne pas être assez poignant. assez juste dans mes mots. Je pense que quand quelqu'un écrit quelque chose qu'il a expérimenté, il aura toujours un axe plus pertinent, que ce soit une phrase, une anecdote dans cette émotion-là, qui fait que, OK, cette personne-là voit de quoi elle parle. Et c'est un peu ça.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que ça t'apporte, l'écriture et la composition ?

  • Speaker #1

    L'écriture et la composition ? Écoute, ça m'apporte beaucoup de... En fait, ça m'apporte beaucoup de bien dans le sens où... c'est vraiment une zone de jeu une zone de jeu ?

  • Speaker #0

    quand t'écris, que tu composes c'est comme si tu jouais en fait, c'est ça ?

  • Speaker #1

    je dirais pas comme ça mais la composition c'est une zone de jeu l'écriture pour moi c'est différent je peux composer plein de chansons sans texte mais quand j'écris une chanson là il y a un peu moins d'amusement c'est plus, on va dire qu'on est un peu plus concentré, on essaye de plus essayer de faire ressortir des choses en soi mais quand je reviens au jeu tu m'as interpellé là-dessus, mais je trouve ça intéressant de toujours prendre la composition et la création comme un terrain de jeu, parce que si on ne s'amuse pas un minimum dans ce qu'on fait, c'est là que ça devient moins intéressant. Et c'est un peu ce truc de faire ce qu'on aime faire. Et quand t'aimes quelque chose, tu t'amuses. Moi, j'aime composer, j'aime écrire. Donc bien sûr qu'il y a un terrain de jeu, même si écrire Peur de Vivre, je ne le prends pas comme un jeu, tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Non, c'est vrai. Je vois ce que tu veux dire dans zone de jeu.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, tu t'amuses pas, quoi. C'est pas... Ouais, ouais. Comment parlerais-tu de ton évolution musicale ? Parce qu'on parlait tout à l'heure des kaki sound. Ouais. Et puis aujourd'hui, c'est plus trop là dans tes chansons. Ouais. Ça a évolué différemment. Pourquoi cette évolution ? Et puis du coup, qu'est-ce que ça t'a apporté d'évoluer sur autre chose ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que j'ai commencé avec des kaki sound où...

  • Speaker #0

    C'est ça que j'ai trouvé original. Je t'avoue que je connaissais pas trop avant. Ouais. J'ai découvert un petit peu en préparant l'entretien d'aujourd'hui. Je ne connaissais pas ce concept que tu avais mis en place. J'ai trouvé ça mais...

  • Speaker #1

    Ouais, c'est cool. Merci.

  • Speaker #0

    Ça sort de l'ordinaire.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était très... La raison très simple, c'est que composer de la musique aujourd'hui, on a besoin d'un ordinateur. Moi, je ne connaissais rien du tout à la production. Et du coup, c'est venu très naturellement. On m'a offert un... petit enregistreur externe pour mon anniversaire et je me suis mis à enregistrer des sons du quotidien pour reproduire des sons que j'entendais et essayer de me dire comme j'ai pas mes samples de batterie j'ai pas les derniers synthés etc je vais les créer moi avec ce que j'ai sous la main et je me suis vite pris au jeu, c'est devenu quelque chose aussi dans ma façon de faire de la musique qui est restée, parce que étrangement là quand on écoute les dernières chansons, on a du mal à faire le parallèle mais moi dans ma façon de composer aujourd'hui Je suis beaucoup dans cette démarche de crafter des choses, d'enregistrer, de retravailler de l'audio. C'est vraiment une sorte de façon de travailler, de philosophie de travail. Et les caquissants me ramènent toujours, quand je suis un peu perdu dans ma composition, j'essaie de revenir à l'essentiel. et de me dire fais avec ce que tu as, si tu as une guitare qui ne sonne pas bien, essaye de faire un truc quand même avec cette guitare, si tu as un piano à disposition, essaye de faire un truc avec, n'essaye pas forcément de trop, donne-toi des contraintes, et les cacissantes c'est un peu ça, c'est des contraintes, c'est-à-dire que tu as des objets et tu fais avec, et du coup là ça creuse la tête, essaye de trouver des solutions, c'est que des problèmes en fait. Et pour revenir à la question de base qui est de comment ton évolution avec ça, écoute, moi je pense que c'est le chemin un peu logique. J'ai toujours rêvé d'aller en studio avec des vrais instruments, etc. Donc forcément, j'ai essayé d'amener ce côté craft avec de la composition un peu plus professionnelle. Et ouais, cet album-là, je trouve que c'est un juste milieu. Il y a des morceaux qui ne sont encore pas sortis, qui rappellent vraiment cette énergie du début. Et voilà.

  • Speaker #0

    Mais c'est qu'on voit beaucoup, du coup, ton évolution par rapport à ça. C'est qu'on voit que tu as appris à faire la musique que tu veux, à moins qu'il y ait peut-être encore de l'évolution que tu penses faire.

  • Speaker #1

    Ouais, tu parles en termes de production ?

  • Speaker #0

    Oui, en termes de production, ouais. Ou même en termes d'auditeurs, on va dire, comme... comme moi qui vais écouter ton album, même qui écoute les albums précédents, je vais entendre l'évolution. Rien qu'à l'oreille, comme ça, ça change, ça évolue, ça grandit.

  • Speaker #1

    C'est cool, ça fait plaisir, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    On le voit comme ça.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression que c'est un peu aussi le cheminement logique, dans le sens où mes premières chansons étaient mon premier EP. En fait, j'ai eu très peu d'essais avant. Mes toutes premières chansons sont sorties. J'ai pas eu des brouillons.

  • Speaker #0

    T'as pas essayé de faire des petites choses ?

  • Speaker #1

    Exactement, j'ai pas fait des choses en off et j'ai sorti que le meilleur, mais après avoir travaillé 5 ans sur des chansons. J'ai eu moins de place à l'expérimentation finalement. Donc forcément, là, je pense que l'évolution, on la voit, elle s'entend réellement. Parce qu'aussi, je suis très jeune dans mon parcours. Ça fait pas très longtemps que je... que j'écris, que je compose, alors ça fait quand même déjà cinq ans. Mais avant ça, je faisais que des reprises, j'ai beaucoup travaillé ma voix donc ça m'a aidé. Mais dans l'écriture, c'est quelque chose aussi de très jeune, et dans la composition tout simplement. Donc après je me suis entouré, tu vois, là on a travaillé avec des producteurs, donc Timsters que j'embrasse, Worry qui est un producteur à Montréal, et Caméléon qui avait aussi travaillé sur Joli Monde. Donc voilà, je m'entoure aussi de gens, je ne fais pas tout tout seul parce que j'adore travailler avec des gens. En fait, je trouve que le fait de partager des trouvailles, des créations, d'avoir les idées de chacun, d'essayer de trouver la bonne idée, d'être dans le même bateau. Je trouve ça beaucoup plus agréable que d'être tout seul et de s'enfermer, d'essayer de faire un album. C'est quand même très long.

  • Speaker #0

    Ça t'a pris combien de temps ?

  • Speaker #1

    L'album, je pense qu'il m'a pris... Deux ans. J'ai fait beaucoup de musique. Je n'ai jamais fait autant de morceaux sur cette période-là. J'ai expérimenté plein de choses. On a jeté beaucoup de morceaux. Je me suis laissé la place à faire des erreurs, à rebondir.

  • Speaker #0

    Il y a combien de morceaux sur l'album ?

  • Speaker #1

    Sur l'album, il y en a 15.

  • Speaker #0

    Et tu en aurais jeté à peu près combien ? À peu près. Ordre d'idées.

  • Speaker #1

    Je te dis qu'on les a jetés, mais des fois, il y a des morceaux que tu gardes. Je pense qu'il y en a une bonne quinzaine d'idées qui sont à côté. après il y a des morceaux, je saurais même pas te dire il y a des morceaux que j'ai oubliés en fait on fait des camps d'écriture on travaille sur des semaines assez intenses, ensuite on ressort de ça on voit ce qu'on a fait, il y a des exports, je sais même plus où ils sont, tu vois il y a beaucoup beaucoup d'idées beaucoup de textes, en fait ce qui est très dur c'est de trier les bonnes idées pareil, comme j'écris beaucoup j'ai énormément de notes, là je suis en train de réfléchir un peu comment je pourrais m'organiser pour la suite, pour essayer de plus visualiser les textes que de les avoir dans un téléphone ou dans un ordinateur avoir plus une vision périphérique mais il y a beaucoup de matière je saurais pas te dire le nombre de morceaux tes textes ils sont dans ton téléphone ? ouais j'écris sur mon téléphone pas un petit bout de papier ?

  • Speaker #0

    ça m'arrive,

  • Speaker #1

    c'est assez rare et étrangement les seules fois les rares fois où j'ai écrit sur papier ça a apporté ses fruits donc peut-être qu'il faut que je m'y colle il y a ce côté un peu rayure qui est cool aussi de... puis t'écris avec ta main, tu vois, il y a quelque chose de plus organique. Ouais, après, c'est plus dur à relire, parce que j'ai pas forcément une bonne écriture. Mais ouais, le téléphone, c'est très clair, quoi. On voit très bien le texte, on peut faire des paragraphes, des trucs. C'est quand même très pratique. Après, le problème, c'est que visuellement, je dois avoir 700 notes dans mon téléphone. Il y a des trucs que j'oublie, alors je les trie, etc. Mais c'est comme les notes vocales, tu vois. Toutes les idées de mélodies, etc. J'essaye de faire des dossiers, de les trier. Mais je pense qu'on a tous ce problème en tant qu'artiste.

  • Speaker #0

    Oui, en tant que tout, même. Je crois que tout le monde a un problème avec son téléphone. On va passer à l'as. Ok. Si t'es installé devant toi, tu pars sur lequel ? Parce que cette fois, t'auras pas le droit aux deux. Ah,

  • Speaker #1

    j'ai pas le droit aux deux ?

  • Speaker #0

    Tu peux les deux quand même, mais...

  • Speaker #1

    un peu d'imagination est-ce qu'il y a un film qui pourrait fusionner avec ta musique ?

  • Speaker #0

    on parlait de Bref tout à l'heure mais bon,

  • Speaker #1

    partons sur autre chose peut-être je t'ai parlé de Momie au début de l'âne qui est un de mes films préférés qui raconte la relation entre un fils un peu turbulent et sa mère très touchant il y a plein de films, j'adore le cinéma Ma copine est réalisatrice donc on voit beaucoup de films ensemble. Qu'est-ce que je pourrais te donner ? Il y a Minari qui est un film qui est très touchant, la musique j'adore, qui parle d'une famille asiatique qui s'installe aux États-Unis et qui lance une ferme. C'est magnifique, c'est très lent le rythme, c'est production d'A24. Il y a quel autre film aussi ? Perfect Day aussi, que je n'ai pas vu, mais qu'il faut que j'aille voir. Qui est dans cette même idée, un peu au Japon, où on suit une personne âgée dans son quotidien, très contemplatif, très intéressant. Mais pour revenir à ta question en termes de musique, c'est une bonne question.

  • Speaker #0

    Ces deux films-là que tu as cités, ils pourraient se relier avec ta musique, quand même, un petit peu ?

  • Speaker #1

    Dans ma sensibilité...

  • Speaker #0

    Au niveau même de l'histoire que ça raconte ? Ouais.

  • Speaker #1

    Eternal Sunshine, par exemple ? qui pourrait être un très beau film d'amour, où il y a beaucoup d'images, beaucoup de légèreté, beaucoup de mise en scène. Chose que j'aime bien faire dans mon écriture, donc je pourrais te donner ça. Mais oui, les deux films que je t'ai cités avant, c'est une facette de moi, c'est des films très introspectifs, très lents, très doux, et musicalement, les BO sont très belles.

  • Speaker #0

    Donc, ce serait plutôt ça au niveau de l'histoire. Et juste avant de terminer, quel est ton lien avec les réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Les réseaux sociaux ? Oui.

  • Speaker #0

    Parce que c'est quand même un sujet assez vaste, les réseaux sociaux. Il se passe plein de choses dessus. Ça aide beaucoup les artistes quand même aussi.

  • Speaker #1

    Oui, totalement.

  • Speaker #0

    Pour communiquer. Mais quel est ton lien par rapport à ça ? Est-ce que c'est facile à gérer ? Est-ce que c'est un peu anxiogène ? Un peu... Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Il y a un mélange de plein de choses. Je pense que le téléphone... sans parler des réseaux, même si ça fait partie du téléphone, sont quelque chose de très énergivore. Pour ma part, ça me brouille un peu l'esprit. Et les réseaux sociaux, forcément, en tant qu'artiste, c'est utile. Et puis, ça nous permet de communiquer avec notre public, de pouvoir partager aussi de l'image, des clips, de pouvoir aussi... exprimer d'autres choses qu'à travers des chansons. Donc ça, c'est génial. Mais après, il y a toute cette facette assez anxiogène que moi, j'essaie de travailler dessus, d'être moins dessus, de moins être aussi en tant que consommateur. En fait, c'est très... On appelle ça un peu le tunnel. Tu peux vite rentrer dedans et rester quelques heures dessus et te dire qu'il y a trois heures qui sont passées. C'est chaud. Donc ouais, en fait, le problème aujourd'hui, c'est que... Si je n'étais pas Artie, je pense que je n'aurais même pas les réseaux sociaux, pour être totalement honnête avec toi. Parce que moi, j'y trouve un plaisir, parce que forcément, j'ai des choses à raconter. J'ai l'impression d'être un peu plus utile que de simplement mettre des photos et de raconter, je ne sais pas, sans être dans l'idée que les gens ne sont pas utiles sur les réseaux, mais j'ai l'impression de raconter quelque chose et de pouvoir profiter de mon art pour... pour donner aussi des émotions aux gens. Mais c'est vrai que l'utilisation assez classique de regarder TikTok, Instagram, etc., j'ai envie de te dire que, oui, si je pouvais m'en passer, je le ferais.

  • Speaker #0

    Et les kaki-sans, elles étaient sur les réseaux sociaux aussi à Internet ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Elles y sont peut-être toujours.

  • Speaker #1

    Elles y sont toujours. C'était avant TikTok, c'était sur Instagram que je les avais postées. Mais tu vois, typiquement, ça, c'est un format très réseau où... où j'avais un montage, je me rappelle, où je faisais des cuts assez forts sur les objets. Je ne mettais pas trop de contexte et en fait, on me voyait construire le morceau. Et après, il y avait la partie un peu plus...

  • Speaker #0

    performances où je chantais le morceau. Les réseaux, ça fait forcément partie. J'adore les utiliser, j'adore m'amuser avec. Mais c'est vrai que quand on prend un peu de recul, on se dit qu'il y a quand même pas mal de harcèlement. Il y a plein de choses autour qui sont quand même pas fous.

  • Speaker #1

    Effectivement. Il y a la jaune qui vient de se poser devant. C'est la dernière question pour clôturer tout ça.

  • Speaker #0

    Peux-tu faire un bilan de toi, du passé ? Et que dirais-tu au toi du futur ? Le futur est magnifique. Waouh. Bah écoute, un peu la même chose en fait finalement que ce que tu m'as posé comme question sur qu'est-ce que je dirais au moi plus jeune. Parce que là il y a une notion, tu parles du passé, du futur, il y a un peu une notion d'être dans le présent aussi. Je pense que j'ai eu beaucoup de mal à faire parce que forcément... Dans mon travail, on pense beaucoup à ce qui va se passer demain. Tout est un peu en décalé, que ce soit les chansons qu'on écrit, elles sortent souvent un laps de temps assez fort. Donc en termes de réalité, entre moi, ce que je vis, et ce que vont ressentir les gens qui écoutent la musique, il y a un gap temporel. Donc si tu veux, je pense que j'irais plus là-dessus. Me dire, si je dois faire un bilan du passé, essaye plus de se concentrer sur le présent et si je devais dire à celui du futur la même chose en fait, essaye juste de vivre un peu plus l'instant parfait,

  • Speaker #1

    merci Kaki c'était un plaisir d'en apprendre plein sur toi et à très vite dans un prochain épisode de Caradass, mais juste avant petite chose qui va se passer, on va passer au Joker mais ça c'est dans un autre épisode

  • Speaker #2

    Abonne-toi et mets une jolie note.

Description

Bienvenue dans Carré d’As, le podcast où chaque épisode est un jeu de cartes imprévisible, animé et produit par Benoît BAUD. Plongez dans un univers où les personnages de différentes familles de cartes prennent vie pour guider les grandes lignes de la discussion. Chaque invité, qu’il soit passionné, expert ou créatif, se retrouve face à un défi : choisir une carte, dévoiler ses secrets et se laisser porter par le hasard… ou plutôt, par la stratégie du jeu.


Le concept est simple : tu as devant toi un jeu de cartes avec des personnages intrigants issus de différentes familles. À chaque nouvelle carte piochée, une nouvelle direction, un nouveau sujet, mais surtout une nouvelle aventure. Le Joker ? C’est la carte qui peut tout changer, et tu peux la déclencher à tout moment pour ajouter une touche d’imprévu et de suspense.


Chaque épisode est une surprise, un mélange d’humour, de réflexion, de culture et de conversations authentiques. Que tu sois un amateur de jeux de société ou simplement curieux, Carré d’As t’invite à piocher ta prochaine carte pour découvrir des invités inspirants et des discussions sans filtre.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et sinon, ça va ?

  • Speaker #1

    Bah super !

  • Speaker #0

    Alors ça enregistre. Ça enregistre, ok. Ouais, ouais. Et bah allez, on va démarrer alors.

  • Speaker #1

    C'est beau. Tu as fait le choix de plonger tes oreilles dans un univers plein d'histoires. Caridas.

  • Speaker #0

    Bonjour Kaki. Bonjour. Comment ça va ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, ça va. Tranquillement. Ouais.

  • Speaker #0

    Ouais. Ouais, tu disais qu'il faisait froid là, juste hors antenne là.

  • Speaker #1

    Ouais, il fait un peu froid. J'ai hâte qu'il se réchauffe le temps. Qu'il se réchauffe.

  • Speaker #0

    Alors eh ben on va démarrer le concept de Caridas. Tu vas avoir des cartes devant toi avec des questions derrière. Tu vas devoir répondre aux questions, les lire également. Moi je rebondirai sur ces questions. On va démarrer avec la première carte. C'est un roi. Un roi jaune. Je pense que...

  • Speaker #1

    Présente-toi, vas-y, amuse-toi, profite. Très clair comme question. Moi je m'appelle Kaki, j'ai 27 ans, je suis originaire du Val d'Oise malgré le fait que je sois né dans le sud à Pau. On peut dire que c'est le sud Pau ? Ouais c'est le sud, Pyrénées.

  • Speaker #0

    Ouais on n'est pas dans le nord.

  • Speaker #1

    Non on n'est pas dans le nord. Il y a plus en... T'as d'autres villes plus dans le sud, mais c'est quand même plus bas que Paris. Oui, je m'appelle Kaki, j'ai 27 ans. Je fais de la musique. J'écris, je compose, j'interprète. Ça fait maintenant plusieurs années que j'écris mes propres chansons. Qu'est-ce que je peux te dire d'autre ? J'adore Bob Dylan. Mon film préféré, c'est Mommy de Dolan. J'aime bien rester chez moi. Je ne suis pas quelqu'un qui sort beaucoup. J'aime bien prendre le temps d'écrire. de regarder les choses. Voilà, un peu une facette de moi. Leur préféré, c'est le vert.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de vert. Il n'y a pas de vert. Il y a deux personnages qui sont... Entre le rouge et le bleu. Oui, c'est ça. Il y a le roi rouge et le roi bleu. Tu vas sur lequel, du coup ?

  • Speaker #1

    J'allais prendre le rouge. Je ne sais pas, ça m'attire. Il était comment, Kaki, enfant ? Kaki, enfant, comme disaient mes parents, j'étais assez sage, assez introverti. Donc ça, c'est quand je ne m'en rappelais plus. Maintenant, après, avec l'adolescence, je pourrais plus te décrire comment j'étais. Non, j'étais quelqu'un d'assez timide, un peu naïf. Je n'étais pas très, très bon à l'école, mais pas très mauvais non plus. Un peu dans la moyenne. J'ai appris la guitare assez tôt, vers mes 12 ans. Mon père m'a offert une guitare pour Noël. J'étais quelqu'un d'assez sage. Je pense que je n'ai jamais fait de bêtises.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, du coup, comment tu te définirais ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui ? Est-ce que c'était pareil ?

  • Speaker #0

    Ou est-ce que ça a changé ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas trop changé sur ça. Je pense peut-être que la chose où j'ai peut-être changé, c'est sur la confiance en soi, la peur de déranger. Avant, j'avais beaucoup peur de prendre de la place, de dire non, de plein de sujets comme ça. Et aujourd'hui, j'ai l'impression de pouvoir être de plus en plus moi, de ne pas avoir peur, de ne pas être... Euh... Quelqu'un de différent, de pouvoir m'exprimer, de pouvoir dire ce que je pense, ce que je ressens. Et ouais, j'ai évolué dans ce sens-là. Donc je veux dire que l'enfant en moi, il est toujours là, mais c'est une version un peu améliorée.

  • Speaker #0

    Et du coup, que dirait Kaki adulte au Kaki enfant ?

  • Speaker #1

    Très bonne question. Qu'est-ce que je lui dirais ? Je lui dirais, écoute, ne te prends pas trop la tête. Fais-toi confiance, surtout. Écoute-toi. Il n'y a rien de sûr, il n'y a rien de grave. Avance, fais avec ce que tu as. Rencontre des gens, sois honnête. Prends soin de toi et prends soin des gens que tu aimes. Voilà, des choses assez classiques finalement, mais qui reviennent, je pense, au cours de sa vie. Les choses les plus simples sont parfois les plus importantes. Et du coup, je lui dirais de se faire confiance là-dessus.

  • Speaker #0

    Et tu disais que tu avais plongé dans la musique assez tôt, du coup avec une guitare à 12 ans, ce que tu avais fait juste avant. Comment ça s'est passé ?

  • Speaker #1

    Écoute, mon père m'a offert une guitare à Noël. Moi, j'ai toujours chanté très très tôt. Je devais avoir 5-6 ans quand j'ai commencé vraiment à chanter de façon assez naturelle dans la douche. Oui, comme tout le monde. Comme tout le monde, mais je le faisais un peu trop. Et la chance que j'ai eue, c'est que mes parents ne m'ont jamais freiné dans l'idée de « bon, tu vas faire du bruit dans ta chambre » . C'était assez OK avec ça. Donc moi, j'ai pu m'exprimer beaucoup à la maison sur ça. Et c'est vrai qu'à 12 ans, quand j'ai cette guitare, ce n'est pas un souhait. Je ne demande pas à mon père, achète-moi une guitare. C'est vraiment un cadeau. Peut-être qu'il a senti quelque chose, je ne sais pas. Et en fait, j'avais une voisine qui n'est plus ma voisine à côté de chez mes parents et qui faisait de la guitare et qui m'a donné des petits cours. Et je pense que c'est un peu ça qui m'a introduit dans la musique. Ça veut dire qu'elle m'a donné un peu des cours. Elle me gardait le soir quand mes parents... sortaient, etc. Et j'ai des souvenirs où j'apprends mes premières chansons, comment placer ses doigts, etc. Et la chose assez cool, c'est que j'ai appris la guitare avec mon père. Mon père s'est mis à la guitare en même temps. Ce qui fait qu'on a vraiment pu commencer ensemble les premières chansons, écrire, tu vois... Chanter des chansons de Bob Dylan, Bob Marley, plein de classiques comme ça. Et du coup, c'est vraiment venu de là, de la guitare.

  • Speaker #0

    Mais du coup, oui, parce que tu parles de Bob Dylan, Bob Marley. Mais j'ai pu lire, oui, que dans la presse, que tu avais été bercé par Mozart aussi. Ouais. Élevé avec Elvis. Tu t'aimais beaucoup Brel aussi. Ouais. Mais rien à voir forcément avec ton univers. Un petit peu quand même.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'à la maison, on écoutait des choses... Ça partait un peu dans tous les sens. Le Mozart, je sais que c'est mon père qui m'avait dit qu'il m'avait fait écouter ça quand j'étais dans le ventre de ma mère. Et Brel, c'est vraiment... J'ai un souvenir un peu cocasse, mais j'avais dû faire une connerie. Pour les rares fois que j'ai fait des vêtements.

  • Speaker #0

    Tu disais tout à l'heure que tu n'en avais pas.

  • Speaker #1

    Oui, je n'étais pas un gamin qui faisait des conneries tous les week-ends. Mais ce que je veux dire par là, c'est que j'avais une fois une petite punition. Je devais écrire « Ces gens-là » de Brel. C'est une chanson qui est assez longue. Et au lieu d'écrire des lignes, tu vois, typiquement, comme on faisait à l'école.

  • Speaker #0

    Une chanson assez forte aussi.

  • Speaker #1

    Une chanson assez forte. Et je crois que c'est la première fois que je me suis dit, l'écriture, c'est quelque chose. Quand tu recopies un texte, souvent, tu entends une chanson, tu ne vas pas forcément prendre le texte pareil. Mais là, le fait de l'avoir écrit et d'avoir vu ces mots sur la feuille, je me suis dit, OK. Brel c'est quelqu'un quoi. Et du coup c'est des petites inspirations comme ça. Elvis, ma mère, est très fan de rockabilly. Il y a eu beaucoup aussi de police. Queen à la maison. Buddy Holly aussi du côté de ma mère. Il y avait beaucoup beaucoup de musique à la maison et du coup ça partait un peu dans tous les sens. Donc je dirais pas que j'ai des inspirations très précises. Comme certains artistes où c'est un peu clair les inspirations, on arrive à entendre dans leur musique. les inspirations. Moi, c'est plus une énergie globale de la musique, ça se vit, ça s'entend, et puis des fois, il m'arrive de réécouter des morceaux que j'écoutais plus petits et me dire « Ah ben, en fait, étrangement, je me suis inspiré de ça sans m'en rendre compte. »

  • Speaker #0

    Du coup, on va en parler juste après, mais quand même, ta musique a bien évolué entre ce que t'as fait au début et ce que tu fais maintenant. Donc ça, on va en parler tout à l'heure, mais comment on réagit aussi psychologiquement quand tout d'un coup, on signe chez Sony, donc RCA ? on sort un EP, un album, comment ça se passe ? Parce que c'est quand même un tournant dans la vie.

  • Speaker #1

    Ouais, totalement.

  • Speaker #0

    Toutes ces choses. Comment ça se passe dans ta tête ? Surtout toi, que tu disais que t'étais un peu timide, un peu réservé, le manque de confiance en soi. Et tout d'un coup, il se passe tout ça. Il y a un album qui sort, il y a même un autre qui va bientôt arriver. Il y a l'EP, il y a plusieurs EP même.

  • Speaker #1

    Ouais, je pense qu'il y a un tournant dans ma vie à ce moment-là. Il y a vraiment un avant après. Avant que la musique devienne quelque chose de... de plus sérieux. J'étais en faculté de maths physique à Jussieu. J'ai toujours aimé un peu les maths, mais je me suis vite rendu compte que pas forcément là où j'étais le meilleur non plus. Je suis arrivé à Paris comme ça, par le biais des études.

  • Speaker #0

    Mais pas de littéraire, du coup ?

  • Speaker #1

    Pas de littéraire, non.

  • Speaker #0

    Alors que t'écris des textes ?

  • Speaker #1

    Totalement. Je pense que c'est quelque chose que j'ai très petit. On m'a dit les garçons font des maths, les filles font de la littérature. Et j'ai, je sais pas, j'ai pris ce choix de faire S. alors que elle, je pense que j'aurais peut-être pris plus de plaisir aussi, parce que j'adorais la philosophie, on en avait en terminale, et c'est vrai que j'ai fait ce choix un peu classique d'aller faire des maths quoi, donc quand j'ai signé, c'est vrai que ça arrivait très très vite après le Covid. Moi j'avais très peu de chansons, j'étais très naïf aussi dans ma façon de composer, très pur en fait finalement. parce que je faisais des chansons dans ma chambre avec quelques amis. Je commençais avec des kaki-sans, donc c'était une petite série de vidéos que j'avais fait où j'enregistrais des bruits du quotidien, je mettais une voix dessus, etc. Et c'est vrai que d'un coup, d'avoir une signature, des engagements, des responsabilités, des deadlines, et de mettre un pied dans cette industrie-là, c'est sûr que sur le moment, je ne l'ai pas senti comme quelque chose de... En fait, quand j'y repense aujourd'hui, je me dis que c'est quand même quelque chose de fort. Et c'est vrai que ça a été très vite... j'ai sorti mon EP, mon album, etc. Donc je pense qu'aujourd'hui, avec cet album-là, j'ai pris un peu plus le temps aussi de me poser. C'est pour ça que je n'ai pas sorti de chanson pendant plusieurs années déjà, deux ans je crois. Avant notre une qui est sortie en décembre. Et ouais, je pense que c'est la vie. Je suis trop content d'avoir fait ce parcours-là, d'être arrivé jusqu'ici. Et c'est vrai que là, j'avais besoin de me poser un peu plus, de réfléchir un peu mieux à ce que j'avais envie de faire. Et de... et de proposer un album encore plus qualitatif, encore plus moi. Et donc voilà, tout cheminement.

  • Speaker #0

    Tu parlais de ce côté littéraire. Tiens, une petite question. Que veut dire l'amour pour toi ?

  • Speaker #1

    C'est un beau mot. C'est une question...

  • Speaker #0

    On sort un petit peu de tout. Ben non, ça reste toi quand même.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est moi. L'amour, c'est très fort. Il y a l'amour passionnel, l'amour dans les amitiés, l'amour de tes parents, l'amour de tes frères et sœurs. Je pense qu'il y a plein de typologies d'amour. Et je pense que le mot qui pourrait lier tous les types d'amour, c'est un peu le manque, l'envie de voir cette personne, de partager des moments de vie, de sentir un peu moins soi quand cette personne n'est pas là. Et l'amour, c'est complexe. Il y a plein d'axes. C'est pour ça qu'il y a autant de chansons aussi, je pense, sur l'amour. De typologie de chansons, de ruptures. Il y a plein de choses. L'amour, c'est beau. L'amour, ça fait mal. L'amour, c'est beau. L'amour, c'est des pics d'ascension. C'est plein de choses. Donc, ouais, l'amour.

  • Speaker #0

    L'amour. On finit sur le mot amour. Enfin au fini, non parce qu'il y a deux cartes qui viennent de revenir devant toi, cette fois-ci c'est la reine.

  • Speaker #1

    Ah la reine, je vais prendre la bleue comme ça.

  • Speaker #0

    Ouais, pas de jaloux.

  • Speaker #1

    Pas de jaloux. Tu as peur de vivre.

  • Speaker #0

    Entre guillemets du coup.

  • Speaker #1

    Entre guillemets oui, la chanson que j'ai sortie en décembre. Oui cette chanson elle a été écrite, c'est une des premières chansons que j'ai écrite de l'album. Et c'est une chanson qui parle un peu d'avoir peur de vivre tout simplement, mais de faire des choix, d'avancer. C'est marrant parce que ça fait un peu écho à une série en ce moment qui est sortie qui s'appelle « Bref 2 » . Et je me suis beaucoup reconnu là-dedans, dans cette idée de « Ouais, à un moment donné, il faut toujours avancer, faire des choix. » Se dire que la zone de confort, elle est traître parce que dès que tu commences à te dire « Bon, là, je suis dans un environnement, dans un moment de ma vie où tout est assez stable et je ne vais pas… » tout bouger, je vais essayer de garder ça, de préserver cet environnement-là. Des fois, il y a un risque justement d'inaction, et cette chanson-là, elle est un peu née là-dessus, dans le sens où c'était une période un peu compliquée pour moi, et j'ai écrit cette chanson vraiment dans ce moment où j'avais le sentiment de juste être un individu dans cette masse, dans ce monde, et de ne pas savoir réellement être un peu tétanisé, d'être un peu coincé. par plein de choses. Et du coup, c'est en même temps cette chanson, aujourd'hui, quand je la réécoute, elle m'aide aussi à me rappeler de... mettre un peu en garde aussi du fait de se dire... Je la vois comme une chanson un peu d'espoir, tu vois aussi. Il y a quand même une narration qui fait que c'est un endroit et un moment que je n'ai pas envie de revivre. Et du coup, c'est un peu un rappel à l'ordre à chaque fois de... OK, avance, fais des choses.

  • Speaker #0

    ne soit jamais statique et tout ira bien en fait tiens on parle de tes compositions on parle de tes chansons tu vas tirer le rouge quand même tiens tu voulais que je tire le rouge ? ouais les deux sont intéressantes pour moi intéressantes après comment vis-tu la sensation de manque ? pareil,

  • Speaker #1

    rapport à une de tes chansons ouais tu me manques, qui est une chanson d'amour qui parle du fait d'être avec quelqu'un mais que malgré le fait qu'elle soit là, elle nous manque quand même. Un peu comme si la personne que tu avais connue avait disparu. Pourtant physiquement, elle est devant toi. Et ouais, le manque, c'est une sensation assez particulière parce que c'est comme un mini poison. une mini-drogue où effectivement une personne te manque physiquement, intellectuellement, et il faut faire avec. Et je pense qu'il y a plein de façons de le travailler, il y a plein d'axes, par exemple, je ne sais pas, il y a aussi le manque d'une personne décédée. Je ne sais pas, c'est une sensation que forcément, pour ma part, je l'ai ressentie beaucoup pour des relations d'amour passionnelles. Après, c'est une sensation qui n'est pas forcément très forte non plus, tu vois, dans un sens où je me perds un peu dans ce que je te raconte, excuse-moi. Non, mais j'essaie d'être plus clair dans mes propos. Non, cette chanson-là, tu me manques. C'était vraiment stylé de représenter l'idée même que tu as une personne devant toi qui change. Et malgré ça, tu ne la retrouves pas, tu ne sais plus où elle est et tu te sens un peu perdu avec ça.

  • Speaker #0

    Mais du coup, par rapport à ta définition de l'amour de tout à l'heure, plus de ce que tu nous parles maintenant, tu aimes beaucoup les histoires d'amour.

  • Speaker #1

    Oui, j'aime bien. J'aime bien les histoires d'amour. On vient en parler aussi. J'aime bien en parler. Moi, je suis en couple depuis sept ans déjà. J'ai connu, je connais l'amour, en tout cas, je l'expérimente avec ma copine que j'aime beaucoup. Et c'est vrai que pendant sept ans, il se passe beaucoup de choses. Je ne pense pas que l'amour, c'est simplement une grande ligne toute tracée où il n'y a que des hauts et que malgré le fait que ça dure longtemps... On peut se dire, bon, eux, ils sont faits pour être ensemble à 100% et il n'y a aucun problème de leur côté. Je pense qu'il y a plein de choses à raconter au sein même d'une relation. Et du coup, c'est vrai que c'est quelque chose que j'expérimente beaucoup. Donc forcément, c'est quelque chose qui m'inspire. J'aime bien aussi faire des chansons qui me font quelque chose quand je sors du studio, de me dire, bon, j'ai écrit quelque chose qui m'a donné réellement des émotions. J'ai du mal avec les chansons où je ne ressors pas un peu du studio lessivé, tu vois, en termes d'émotions. Et donc, c'est sûr que les chansons d'amour, c'est aussi un axe qui m'inspire énormément, où je m'amuse beaucoup à jouer avec les mots, à essayer de trouver des axes, des images, etc. Donc, ouais, c'est un axe qui m'inspire.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi, c'est ton histoire, du coup, que tu mets dans tes chansons ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a essentiellement mes histoires. Après, il y a des chansons que j'ai écrites qui sont des inspirations de ce que j'ai vécu aussi. avec des amis. Il y a plein de... Je pense que les histoires qu'on raconte sont forcément... Elles viennent de nous, mais leurs origines peuvent venir de rencontres, de notre quotidien, d'une histoire que quelqu'un va te raconter. Ah, ça me donne une idée. Je pense que c'est un amas de tout ça. Après, je suis quelqu'un qui a beaucoup de mal à écrire sur des choses qu'il n'a pas vécues, parce que j'ai l'impression de ne pas être assez poignant. assez juste dans mes mots. Je pense que quand quelqu'un écrit quelque chose qu'il a expérimenté, il aura toujours un axe plus pertinent, que ce soit une phrase, une anecdote dans cette émotion-là, qui fait que, OK, cette personne-là voit de quoi elle parle. Et c'est un peu ça.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que ça t'apporte, l'écriture et la composition ?

  • Speaker #1

    L'écriture et la composition ? Écoute, ça m'apporte beaucoup de... En fait, ça m'apporte beaucoup de bien dans le sens où... c'est vraiment une zone de jeu une zone de jeu ?

  • Speaker #0

    quand t'écris, que tu composes c'est comme si tu jouais en fait, c'est ça ?

  • Speaker #1

    je dirais pas comme ça mais la composition c'est une zone de jeu l'écriture pour moi c'est différent je peux composer plein de chansons sans texte mais quand j'écris une chanson là il y a un peu moins d'amusement c'est plus, on va dire qu'on est un peu plus concentré, on essaye de plus essayer de faire ressortir des choses en soi mais quand je reviens au jeu tu m'as interpellé là-dessus, mais je trouve ça intéressant de toujours prendre la composition et la création comme un terrain de jeu, parce que si on ne s'amuse pas un minimum dans ce qu'on fait, c'est là que ça devient moins intéressant. Et c'est un peu ce truc de faire ce qu'on aime faire. Et quand t'aimes quelque chose, tu t'amuses. Moi, j'aime composer, j'aime écrire. Donc bien sûr qu'il y a un terrain de jeu, même si écrire Peur de Vivre, je ne le prends pas comme un jeu, tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #0

    Non, c'est vrai. Je vois ce que tu veux dire dans zone de jeu.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Oui, tu t'amuses pas, quoi. C'est pas... Ouais, ouais. Comment parlerais-tu de ton évolution musicale ? Parce qu'on parlait tout à l'heure des kaki sound. Ouais. Et puis aujourd'hui, c'est plus trop là dans tes chansons. Ouais. Ça a évolué différemment. Pourquoi cette évolution ? Et puis du coup, qu'est-ce que ça t'a apporté d'évoluer sur autre chose ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que j'ai commencé avec des kaki sound où...

  • Speaker #0

    C'est ça que j'ai trouvé original. Je t'avoue que je connaissais pas trop avant. Ouais. J'ai découvert un petit peu en préparant l'entretien d'aujourd'hui. Je ne connaissais pas ce concept que tu avais mis en place. J'ai trouvé ça mais...

  • Speaker #1

    Ouais, c'est cool. Merci.

  • Speaker #0

    Ça sort de l'ordinaire.

  • Speaker #1

    Ouais, c'était très... La raison très simple, c'est que composer de la musique aujourd'hui, on a besoin d'un ordinateur. Moi, je ne connaissais rien du tout à la production. Et du coup, c'est venu très naturellement. On m'a offert un... petit enregistreur externe pour mon anniversaire et je me suis mis à enregistrer des sons du quotidien pour reproduire des sons que j'entendais et essayer de me dire comme j'ai pas mes samples de batterie j'ai pas les derniers synthés etc je vais les créer moi avec ce que j'ai sous la main et je me suis vite pris au jeu, c'est devenu quelque chose aussi dans ma façon de faire de la musique qui est restée, parce que étrangement là quand on écoute les dernières chansons, on a du mal à faire le parallèle mais moi dans ma façon de composer aujourd'hui Je suis beaucoup dans cette démarche de crafter des choses, d'enregistrer, de retravailler de l'audio. C'est vraiment une sorte de façon de travailler, de philosophie de travail. Et les caquissants me ramènent toujours, quand je suis un peu perdu dans ma composition, j'essaie de revenir à l'essentiel. et de me dire fais avec ce que tu as, si tu as une guitare qui ne sonne pas bien, essaye de faire un truc quand même avec cette guitare, si tu as un piano à disposition, essaye de faire un truc avec, n'essaye pas forcément de trop, donne-toi des contraintes, et les cacissantes c'est un peu ça, c'est des contraintes, c'est-à-dire que tu as des objets et tu fais avec, et du coup là ça creuse la tête, essaye de trouver des solutions, c'est que des problèmes en fait. Et pour revenir à la question de base qui est de comment ton évolution avec ça, écoute, moi je pense que c'est le chemin un peu logique. J'ai toujours rêvé d'aller en studio avec des vrais instruments, etc. Donc forcément, j'ai essayé d'amener ce côté craft avec de la composition un peu plus professionnelle. Et ouais, cet album-là, je trouve que c'est un juste milieu. Il y a des morceaux qui ne sont encore pas sortis, qui rappellent vraiment cette énergie du début. Et voilà.

  • Speaker #0

    Mais c'est qu'on voit beaucoup, du coup, ton évolution par rapport à ça. C'est qu'on voit que tu as appris à faire la musique que tu veux, à moins qu'il y ait peut-être encore de l'évolution que tu penses faire.

  • Speaker #1

    Ouais, tu parles en termes de production ?

  • Speaker #0

    Oui, en termes de production, ouais. Ou même en termes d'auditeurs, on va dire, comme... comme moi qui vais écouter ton album, même qui écoute les albums précédents, je vais entendre l'évolution. Rien qu'à l'oreille, comme ça, ça change, ça évolue, ça grandit.

  • Speaker #1

    C'est cool, ça fait plaisir, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    On le voit comme ça.

  • Speaker #1

    J'ai l'impression que c'est un peu aussi le cheminement logique, dans le sens où mes premières chansons étaient mon premier EP. En fait, j'ai eu très peu d'essais avant. Mes toutes premières chansons sont sorties. J'ai pas eu des brouillons.

  • Speaker #0

    T'as pas essayé de faire des petites choses ?

  • Speaker #1

    Exactement, j'ai pas fait des choses en off et j'ai sorti que le meilleur, mais après avoir travaillé 5 ans sur des chansons. J'ai eu moins de place à l'expérimentation finalement. Donc forcément, là, je pense que l'évolution, on la voit, elle s'entend réellement. Parce qu'aussi, je suis très jeune dans mon parcours. Ça fait pas très longtemps que je... que j'écris, que je compose, alors ça fait quand même déjà cinq ans. Mais avant ça, je faisais que des reprises, j'ai beaucoup travaillé ma voix donc ça m'a aidé. Mais dans l'écriture, c'est quelque chose aussi de très jeune, et dans la composition tout simplement. Donc après je me suis entouré, tu vois, là on a travaillé avec des producteurs, donc Timsters que j'embrasse, Worry qui est un producteur à Montréal, et Caméléon qui avait aussi travaillé sur Joli Monde. Donc voilà, je m'entoure aussi de gens, je ne fais pas tout tout seul parce que j'adore travailler avec des gens. En fait, je trouve que le fait de partager des trouvailles, des créations, d'avoir les idées de chacun, d'essayer de trouver la bonne idée, d'être dans le même bateau. Je trouve ça beaucoup plus agréable que d'être tout seul et de s'enfermer, d'essayer de faire un album. C'est quand même très long.

  • Speaker #0

    Ça t'a pris combien de temps ?

  • Speaker #1

    L'album, je pense qu'il m'a pris... Deux ans. J'ai fait beaucoup de musique. Je n'ai jamais fait autant de morceaux sur cette période-là. J'ai expérimenté plein de choses. On a jeté beaucoup de morceaux. Je me suis laissé la place à faire des erreurs, à rebondir.

  • Speaker #0

    Il y a combien de morceaux sur l'album ?

  • Speaker #1

    Sur l'album, il y en a 15.

  • Speaker #0

    Et tu en aurais jeté à peu près combien ? À peu près. Ordre d'idées.

  • Speaker #1

    Je te dis qu'on les a jetés, mais des fois, il y a des morceaux que tu gardes. Je pense qu'il y en a une bonne quinzaine d'idées qui sont à côté. après il y a des morceaux, je saurais même pas te dire il y a des morceaux que j'ai oubliés en fait on fait des camps d'écriture on travaille sur des semaines assez intenses, ensuite on ressort de ça on voit ce qu'on a fait, il y a des exports, je sais même plus où ils sont, tu vois il y a beaucoup beaucoup d'idées beaucoup de textes, en fait ce qui est très dur c'est de trier les bonnes idées pareil, comme j'écris beaucoup j'ai énormément de notes, là je suis en train de réfléchir un peu comment je pourrais m'organiser pour la suite, pour essayer de plus visualiser les textes que de les avoir dans un téléphone ou dans un ordinateur avoir plus une vision périphérique mais il y a beaucoup de matière je saurais pas te dire le nombre de morceaux tes textes ils sont dans ton téléphone ? ouais j'écris sur mon téléphone pas un petit bout de papier ?

  • Speaker #0

    ça m'arrive,

  • Speaker #1

    c'est assez rare et étrangement les seules fois les rares fois où j'ai écrit sur papier ça a apporté ses fruits donc peut-être qu'il faut que je m'y colle il y a ce côté un peu rayure qui est cool aussi de... puis t'écris avec ta main, tu vois, il y a quelque chose de plus organique. Ouais, après, c'est plus dur à relire, parce que j'ai pas forcément une bonne écriture. Mais ouais, le téléphone, c'est très clair, quoi. On voit très bien le texte, on peut faire des paragraphes, des trucs. C'est quand même très pratique. Après, le problème, c'est que visuellement, je dois avoir 700 notes dans mon téléphone. Il y a des trucs que j'oublie, alors je les trie, etc. Mais c'est comme les notes vocales, tu vois. Toutes les idées de mélodies, etc. J'essaye de faire des dossiers, de les trier. Mais je pense qu'on a tous ce problème en tant qu'artiste.

  • Speaker #0

    Oui, en tant que tout, même. Je crois que tout le monde a un problème avec son téléphone. On va passer à l'as. Ok. Si t'es installé devant toi, tu pars sur lequel ? Parce que cette fois, t'auras pas le droit aux deux. Ah,

  • Speaker #1

    j'ai pas le droit aux deux ?

  • Speaker #0

    Tu peux les deux quand même, mais...

  • Speaker #1

    un peu d'imagination est-ce qu'il y a un film qui pourrait fusionner avec ta musique ?

  • Speaker #0

    on parlait de Bref tout à l'heure mais bon,

  • Speaker #1

    partons sur autre chose peut-être je t'ai parlé de Momie au début de l'âne qui est un de mes films préférés qui raconte la relation entre un fils un peu turbulent et sa mère très touchant il y a plein de films, j'adore le cinéma Ma copine est réalisatrice donc on voit beaucoup de films ensemble. Qu'est-ce que je pourrais te donner ? Il y a Minari qui est un film qui est très touchant, la musique j'adore, qui parle d'une famille asiatique qui s'installe aux États-Unis et qui lance une ferme. C'est magnifique, c'est très lent le rythme, c'est production d'A24. Il y a quel autre film aussi ? Perfect Day aussi, que je n'ai pas vu, mais qu'il faut que j'aille voir. Qui est dans cette même idée, un peu au Japon, où on suit une personne âgée dans son quotidien, très contemplatif, très intéressant. Mais pour revenir à ta question en termes de musique, c'est une bonne question.

  • Speaker #0

    Ces deux films-là que tu as cités, ils pourraient se relier avec ta musique, quand même, un petit peu ?

  • Speaker #1

    Dans ma sensibilité...

  • Speaker #0

    Au niveau même de l'histoire que ça raconte ? Ouais.

  • Speaker #1

    Eternal Sunshine, par exemple ? qui pourrait être un très beau film d'amour, où il y a beaucoup d'images, beaucoup de légèreté, beaucoup de mise en scène. Chose que j'aime bien faire dans mon écriture, donc je pourrais te donner ça. Mais oui, les deux films que je t'ai cités avant, c'est une facette de moi, c'est des films très introspectifs, très lents, très doux, et musicalement, les BO sont très belles.

  • Speaker #0

    Donc, ce serait plutôt ça au niveau de l'histoire. Et juste avant de terminer, quel est ton lien avec les réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Les réseaux sociaux ? Oui.

  • Speaker #0

    Parce que c'est quand même un sujet assez vaste, les réseaux sociaux. Il se passe plein de choses dessus. Ça aide beaucoup les artistes quand même aussi.

  • Speaker #1

    Oui, totalement.

  • Speaker #0

    Pour communiquer. Mais quel est ton lien par rapport à ça ? Est-ce que c'est facile à gérer ? Est-ce que c'est un peu anxiogène ? Un peu... Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Il y a un mélange de plein de choses. Je pense que le téléphone... sans parler des réseaux, même si ça fait partie du téléphone, sont quelque chose de très énergivore. Pour ma part, ça me brouille un peu l'esprit. Et les réseaux sociaux, forcément, en tant qu'artiste, c'est utile. Et puis, ça nous permet de communiquer avec notre public, de pouvoir partager aussi de l'image, des clips, de pouvoir aussi... exprimer d'autres choses qu'à travers des chansons. Donc ça, c'est génial. Mais après, il y a toute cette facette assez anxiogène que moi, j'essaie de travailler dessus, d'être moins dessus, de moins être aussi en tant que consommateur. En fait, c'est très... On appelle ça un peu le tunnel. Tu peux vite rentrer dedans et rester quelques heures dessus et te dire qu'il y a trois heures qui sont passées. C'est chaud. Donc ouais, en fait, le problème aujourd'hui, c'est que... Si je n'étais pas Artie, je pense que je n'aurais même pas les réseaux sociaux, pour être totalement honnête avec toi. Parce que moi, j'y trouve un plaisir, parce que forcément, j'ai des choses à raconter. J'ai l'impression d'être un peu plus utile que de simplement mettre des photos et de raconter, je ne sais pas, sans être dans l'idée que les gens ne sont pas utiles sur les réseaux, mais j'ai l'impression de raconter quelque chose et de pouvoir profiter de mon art pour... pour donner aussi des émotions aux gens. Mais c'est vrai que l'utilisation assez classique de regarder TikTok, Instagram, etc., j'ai envie de te dire que, oui, si je pouvais m'en passer, je le ferais.

  • Speaker #0

    Et les kaki-sans, elles étaient sur les réseaux sociaux aussi à Internet ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Elles y sont peut-être toujours.

  • Speaker #1

    Elles y sont toujours. C'était avant TikTok, c'était sur Instagram que je les avais postées. Mais tu vois, typiquement, ça, c'est un format très réseau où... où j'avais un montage, je me rappelle, où je faisais des cuts assez forts sur les objets. Je ne mettais pas trop de contexte et en fait, on me voyait construire le morceau. Et après, il y avait la partie un peu plus...

  • Speaker #0

    performances où je chantais le morceau. Les réseaux, ça fait forcément partie. J'adore les utiliser, j'adore m'amuser avec. Mais c'est vrai que quand on prend un peu de recul, on se dit qu'il y a quand même pas mal de harcèlement. Il y a plein de choses autour qui sont quand même pas fous.

  • Speaker #1

    Effectivement. Il y a la jaune qui vient de se poser devant. C'est la dernière question pour clôturer tout ça.

  • Speaker #0

    Peux-tu faire un bilan de toi, du passé ? Et que dirais-tu au toi du futur ? Le futur est magnifique. Waouh. Bah écoute, un peu la même chose en fait finalement que ce que tu m'as posé comme question sur qu'est-ce que je dirais au moi plus jeune. Parce que là il y a une notion, tu parles du passé, du futur, il y a un peu une notion d'être dans le présent aussi. Je pense que j'ai eu beaucoup de mal à faire parce que forcément... Dans mon travail, on pense beaucoup à ce qui va se passer demain. Tout est un peu en décalé, que ce soit les chansons qu'on écrit, elles sortent souvent un laps de temps assez fort. Donc en termes de réalité, entre moi, ce que je vis, et ce que vont ressentir les gens qui écoutent la musique, il y a un gap temporel. Donc si tu veux, je pense que j'irais plus là-dessus. Me dire, si je dois faire un bilan du passé, essaye plus de se concentrer sur le présent et si je devais dire à celui du futur la même chose en fait, essaye juste de vivre un peu plus l'instant parfait,

  • Speaker #1

    merci Kaki c'était un plaisir d'en apprendre plein sur toi et à très vite dans un prochain épisode de Caradass, mais juste avant petite chose qui va se passer, on va passer au Joker mais ça c'est dans un autre épisode

  • Speaker #2

    Abonne-toi et mets une jolie note.

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