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De l'expertise comptable à l'entrepreneuriat avec Farida Makhloufi | Épisode 01 cover
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Ce n'est pas que des chiffres

De l'expertise comptable à l'entrepreneuriat avec Farida Makhloufi | Épisode 01

De l'expertise comptable à l'entrepreneuriat avec Farida Makhloufi | Épisode 01

1h01 |18/07/2024
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Ce n'est pas que des chiffres

De l'expertise comptable à l'entrepreneuriat avec Farida Makhloufi | Épisode 01

De l'expertise comptable à l'entrepreneuriat avec Farida Makhloufi | Épisode 01

1h01 |18/07/2024
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Description

Dans ce premier épisode, nous avons le plaisir d'accueillir Farida Makhloufi, experte-comptable et entrepreneure.

Fondatrice du cabinet Famak et membre du directoire de la coopérative Les Nouv'L Expertes, Farida partage avec nous son parcours entrepreneurial exceptionnel et ses visions pour l'avenir de la profession comptable.


Pour contacter Farida sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/farida-makhloufi/


"Le Couple et l'argent - Pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes" de Titiou Lecoq (recommandation de Farida) : https://www.fnac.com/a17158566/Titiou-Lecoq-Le-Couple-et-l-argent-Pourquoi-les-hommes-sont-plus-riches-que-les-femmes


Suivez-nous sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/seqino/


Pour en savoir plus sur SEQINO, la plateforme de facturation et de pré-comptabilité la plus intuitive, visitez notre site web : https://www.seqino.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Farida.

  • Speaker #1

    Bonjour Charles.

  • Speaker #0

    Je suis super ravi de t'avoir aujourd'hui dans ce premier épisode de Ce n'est pas que des chiffres, le podcast que l'on lance avec Sekino. Je suis super ravi de t'avoir aussi parce que j'ai envie de dire qu'on est un peu les régionales de l'étape ensemble puisque tu viens de Cholet et tu vas en parler et moi je suis sur le 3 donc on est du même coin.

  • Speaker #1

    On représente l'Ouest.

  • Speaker #0

    Ouais, on se force. Avant de commencer, j'aimerais d'abord, Farida, savoir qui tu es. Farida, qui te présente toi, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Farida, que dire de moi, bizarre, en dehors des chiffres, justement. En dehors des chiffres. J'ai 49 ans, je suis sur Cholet depuis presque 20 ans maintenant. Je suis maman solo de deux grandes filles et experte comptable sur le tard. Après avoir fait plus de 20 ans en différents cabinets, j'ai passé le diplôme en 2017. Je me suis installée... en tant qu'experte comptable indépendante, en créant mon cabinet XNILO en 2019. Aujourd'hui, en 2022, on est toujours en 2024, on est toujours là.

  • Speaker #0

    Ça passe trop vite.

  • Speaker #1

    Ça passe trop vite.

  • Speaker #0

    Tu as supposé deux ans.

  • Speaker #1

    C'était deux ans de rush, c'est pour ça.

  • Speaker #0

    Oui, là, en plus, on vient de finir le rush.

  • Speaker #1

    Oui, fin de période fiscale, là, on repart sur… l'été, les nouveaux projets, les nouveaux logiciels, etc.

  • Speaker #0

    Yes, on va en parler, tout ça. Donc, ton cabinet, comment il s'appelle ? Parce que tu ne l'as pas dit.

  • Speaker #1

    C'était le teasing. Donc, mon cabinet s'appelle FAMAC, qui sont les initiales de mon prénom et de mon nom, parce que je voulais vraiment pouvoir créer un cabinet à mon image, un cabinet de proximité. et retrouver un relationnel client fort sur un petit cabinet. Parce qu'en fait, je fais ce métier pas forcément pour les chiffres, mais vraiment pour accompagner les chefs d'entreprise.

  • Speaker #0

    Et donc, ton cabinet, tu l'as créé, tu m'as dit, en 2017,

  • Speaker #1

    c'est ça ? 2019.

  • Speaker #0

    2019.

  • Speaker #1

    Ça fait cinq ans. Ça fait cinq ans. Ça fait cinq ans cet été qu'il est créé. Je l'ai commencé toute seule dans mon salon. Et aujourd'hui, on a des beaux bureaux avec une équipe de 5 personnes.

  • Speaker #0

    Vous êtes 5 ou vous êtes 6 ?

  • Speaker #1

    On est 5. Je me compte dans l'équipe.

  • Speaker #0

    Super. Et du coup, si on se focus un peu sur ton cabinet, on a un peu parlé de ton cabinet, en termes de valeurs que tu veux véhiculer, j'ai compris un peu d'éléments sur la page.

  • Speaker #1

    La proximité, vraiment un accompagnement humain, des valeurs humaines aussi dans l'accompagnement des collaborateurs, c'est de la même façon que je les accompagne, qu'ils grandissent au sein du cabinet. Les valeurs, c'est surtout intégrer des choses qui sont importantes pour moi. comme la RSE, que je n'ai pas encore réussi à mettre en place, mais qui est dans les paquets depuis quelques années. Mais en tout cas, on l'applique au sein du cabinet, déjà.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais, du coup ?

  • Speaker #1

    Sur trois points, en fait. En termes d'environnement, on est parti sur des achats raisonnés, en prenant parfois de l'occasion. soit pour le mobilier ou même certains outils informatiques qui ont moins d'usure. C'est déjà éviter de racheter du neuf, de réutiliser ce qui peut être encore exploité. Au point de vue sociétal, c'est accompagner la formation. On prend beaucoup de stagiaires. On a quasiment tous les ans eu des apprentis aussi. Et puis on accompagne aussi. J'interviens au sein d'association Choltaise d'entrepreneurs 1

  • Speaker #0

    Entrepreneur au féminin ?

  • Speaker #1

    Entrepreneur au féminin, je suis impliquée dedans depuis quelques années aussi.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Sur le côté humain et environnemental, c'est ce qu'on peut faire déjà à notre niveau.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, on a parlé de la partie RSE, certaines valeurs aussi pour tes salariés, tes collaborateurs, que ce soit dans l'accompagnement ou dans la formation. Et comment ça se retrouve aussi ces valeurs-là dans l'accompagnement client ? Parce que des échanges qu'on a pu avoir avant ensemble, j'ai compris qu'il y avait quand même un volet sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    On accompagne des TPE. Nous sommes FAMAC, on n'a que des clients TPE, qu'on monte dix salariés dans différents domaines d'activité. Donc on a des chefs d'entreprise qui sont souvent un peu seuls sur le... leur gestion administrative, comptable, commerciale. Donc l'accompagnement se fait du sur-mesure sur ce qu'on peut leur proposer qui s'adapte à ce qu'ils sont capables de faire, ce qu'ils ont le temps de faire, ce qu'ils ont envie de faire. Ce n'est pas du clé en main identique pour tout le monde. C'est aussi une mission qui a géométrie variable en fonction des clients et surtout on essaie de leur simplifier la vie notamment par les outils digitaux.

  • Speaker #0

    Donc vraiment de la proximité avec tes clients pour les accompagner dans ton développement et c'est vrai que tu n'as pas de site internet, comment tu les trouves tes clients ?

  • Speaker #1

    J'ai un pseudo site internet. Comment je les trouve ? Je suis impliquée dans le réseau Choletay déjà, donc on essaye de se faire connaître. Au début, j'ai fait beaucoup de commerciaux, j'étais beaucoup dans les réseaux, j'étais impliquée sur différents projets qui pouvaient y avoir. Et ensuite, c'est la recommandation client.

  • Speaker #0

    Pour le biais, c'est pour toi aujourd'hui la recommandation ?

  • Speaker #1

    Comment as-tu mis le client ? Le commercial, on va dire que je l'ai fait les deux premières années, beaucoup, la troisième année un petit peu, et aujourd'hui, je ne vais pas dire que je ne fais plus rien au commercial, mais on n'en est pas loin. En tout cas, c'est mes clients qui m'amènent d'autres clients.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est bon signe sur la stabilité et la capacité justement d'accompagner toi, tes clients, la satisfaction de tes clients.

  • Speaker #1

    A priori, ils sont satisfaits. d'avoir de nouveaux clients qui viennent comme ça en bouche à oreille c'est important et puis c'est ce cette proximité c'est aussi de la capacité d'écouté je ne vends pas des missions pour vendre des missions je leur propose ce dont ils ont besoin et et quelquefois ça prend du temps aussi d'arriver sur certaines choses mais de mettre au point certains projets avec eux, mais il y a aussi beaucoup de patience, en fait.

  • Speaker #0

    La patience avec les clients, c'est important.

  • Speaker #1

    Oui, parce que quand on a un projet, que ce soit une création d'entreprise, développement d'entreprise, ou même quelquefois l'inverse, malheureusement, de devoir arrêter, ça se fait rarement du jour au lendemain. Il y a beaucoup d'échanges pour savoir Est-ce qu'ils sont sûrs ? Qu'est-ce que ça va avoir comme conséquences pour eux, pour leur entreprise, pour leur famille ? Parce qu'on suit le client un peu à 360 degrés aussi. D'accord. C'est un petit peu la force de notre métier, je trouve, dans l'expertise comptable. On n'essuie pas que sur des chiffres, justement, sur de la compta, sur de l'optimisation, mais vraiment... Moi, quand quelqu'un veut s'installer, je lui demande quel est son projet. Forcément, quel est son projet à court terme et à long terme ? Où il veut aller ? Et du coup, on va adapter vraiment la proposition d'entreprise à ce projet à long terme, donc par rapport à sa personnalité, à son environnement personnel aussi.

  • Speaker #0

    Du coup, tu parlais, je crois qu'il y a un point intéressant, c'est que tu parlais que tu étais très impliqué au niveau des femmes. entrepreneurs au féminin. Et aujourd'hui, tu sais combien ça représente dans ta part de clientèle cette partie-là ?

  • Speaker #1

    C'est loin d'être une majorité.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est loin d'être une majorité, mais je pense que c'est lié à la réalité nationale. On a... Je pense que j'ai moins de 15% de clientes.

  • Speaker #0

    Moins de 15% ? Oui. D'accord.

  • Speaker #1

    On a encore des difficultés à encourager, parce que les femmes se sentent capables d'entreprendre. Il y a beaucoup de contrats, notamment familial, qui leur pèsent dessus encore aujourd'hui. Oui. Merci. Si, messieurs, vous faites beaucoup d'efforts, mais le level n'est pas encore atteint pour tout le monde. Donc, on a encore peu d'entrepreneuses ou alors qui vont se cantonner beaucoup en micro.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça, c'est bon. C'est bon.

  • Speaker #0

    Pour les aider, posez un bon mot. Est-ce qu'il y a un élément qui fait, dans ton accompagnement, justement, des choses qui pourraient... des particularités que tu aurais pu rencontrer qui pourraient aider d'autres femmes entrepreneurs à se lancer, ou qu'on vit l'entreprendre à se lancer ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire que si j'ai pu le faire en étant maman solo de deux ados, à l'époque, à un moment compliqué, en se disant oui, on peut le faire il y a des moyens de se protéger, il y a des moyens d'avoir des parachutes. Oui. Pour Léo Caou, je ne suis pas téméraire non plus. Donc, quand je me suis installée, j'avais forcément un plan B et un plan C, en sachant si ça ne marchait pas, qu'est-ce que je pouvais faire, qu'est-ce que je risquais vraiment, etc. Donc, on cloisonne les risques. Ça, qu'on soit une femme ou un homme, j'ai un peu le même discours. Je suis un peu maternelle parfois, pardon, avec les clients. en essayant de faire attention à ce qu'ils ne mettent pas tous les oeufs dans leur même panier, et qu'ils arrivent à se protéger eux-mêmes quand même, de se lancer, mais avec un parachute.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as l'impression, parce que c'est peut-être le cas, je ne sais pas, mais est-ce que tu as l'impression justement que les femmes ont plus besoin d'anticiper le parachute ou de les accompagner sur ça que les hommes ? Pour toi, dans l'expérience que tu as, c'est...

  • Speaker #1

    Les femmes, beaucoup plus. Les femmes, beaucoup plus, ont beaucoup plus besoin de sécurité. Alors, ça dépend à quel âge, ça dépend dans quelle situation, mais à comparer en charge d'enfant, on ne réagit pas de la même façon. On n'a pas les mêmes risques. Non, non. Parfois, des hommes, ils croient à 300% dans leur projet, ils pensent pas aux problèmes éventuels qui dépendraient pas d'eux. Un Covid, ça dépend de personne.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc, ils sont beaucoup plus... certains sont très téméraires. Ouais. Et on a rarement ça chez les femmes, en tout cas de mon expérience.

  • Speaker #0

    Ok. En fait, il ne faut pas que les femmes hésitent d'y aller, mais tu es là aussi pour les accompagner, pour leur dire, dans leur projet, oui, il y a peut-être un plan B, un plan C, comme tu disais.

  • Speaker #1

    Il y a toujours un filet de sécurité qui est possible. Il y a toujours des moyens de se protéger soi, de protéger ses proches et de ne pas tout flamber non plus. Il faut juste bien préparer son...... sa création d'entreprise en amont. Une création d'entreprise, ça se prépare. Ça ne se prépare pas en un mois. Plus longtemps on a mis à le faire, mieux c'est, parce qu'on aura tout prévu, on se sera bien préparé à tous les cas, et ne pas se laisser submerger après aussi. Ça, ça peut être mon expérience, par exemple. où j'étais très rapide dans la création et que tout n'était pas prêt sur mon organisation personnelle. Donc, je me suis laissée submerger par la gestion administrative interne. Oui. Tout simplement, le côté commercial, etc. Il y a des choses que je n'ai pas anticipées. Donc, je pense que mon atout, c'est que je ne suis pas seulement experte comptable, je suis aussi chef d'entreprise. C'est un entrepreneur. Je suis une entrepreneur. je vais en dire presque avant tout, dans le métier spécifique de l'expertise comptable.

  • Speaker #0

    Oui, donc tu peux accompagner sur les deux volets, à la fois l'expertise comptable, mais aussi les conseils à la création d'entreprise, à anticiper tous les sujets, à... y aller quand même.

  • Speaker #1

    Ah oui, il faut y aller de toute façon. Il faut y aller, mais pas n'importe comment.

  • Speaker #0

    Pas n'importe comment, bien évidemment, anticiper. Et du coup, est-ce que tu conseilles aussi, je prends l'exemple, des choses, des structures qu'on ne connaît pas tant qu'on ne sait pas lancer, comme des structures comme réseau entreprendre, initiatives, réseau d'initiatives, qui doit certainement y avoir un cas.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Ben,

  • Speaker #0

    il y en a un. Est-ce que tu accompagnes aussi sur ces sujets-là ? Est-ce qu'il y a des incubateurs aussi, des pôles d'incubation autour de Cholet ?

  • Speaker #1

    Les pôles d'incubation sont des domaines particuliers d'activité sur les réseaux entreprendre, transinitiatives et autres. Quand on accompagne un créateur ou un repreneur d'entreprise qui a besoin de fonds, forcément je lui indique que ça existe et que je les invite à... à se rapprocher d'eux pour monter un dossier que je monte avec eux, mais en tout cas pour passer en commission. Il est prévisionnel, évidemment, en deux étapes, de manière pédagogique d'abord avec le futur entrepreneur pour bien lui expliquer les chiffres. Je n'aime pas accompagner les clients à la banque, je trouve que c'est leur projet et qu'il faut qu'ils se... qui le porte eux-mêmes, parce que les rares fois où c'est arrivé, on en a fini parfois à avoir un discours entre experts du chiffre, et je trouvais ça un petit peu dommage. Moi, je préfère bien préparer les questions, lui expliquer son prévisionnel, valider avec lui toutes les hypothèses, et qu'il soit prêt à voir le banquier.

  • Speaker #0

    Ok. Peut-être maintenant, parce que tu as parlé de ton parcours entrepreneur, de l'accompagnement et tout ce que tu fais, Tu t'es impliquée dans un programme, un groupement qui s'appelle les Nouvelles Expertes. Tu peux nous en parler un peu plus ?

  • Speaker #1

    Les Nouvelles Expertes, ça pourrait être un incubateur. Nouvelles Expertes, c'est une association à la base qui a été créée en 2019 par cinq experts comptables qui s'installaient avec CNILO. dont Alexandra Rueg, qui est notre présidente encore aujourd'hui, qui a porté vraiment et qui porte encore l'association, qui est devenue une coopérative. Les nouvelles expertes au féminin, parce qu'à la base, quand elles ont lancé le projet, c'était de se regrouper en tant que petit cabinet ex-inilo avec des valeurs humaines avant tout, en souhaitant travailler seule, pour notamment un équilibre vie perso-vie pro. D'accord. À cette époque-là, il y a surtout eu des femmes qui ont répondu.

  • Speaker #0

    D'où les nouvelles expertes.

  • Speaker #1

    D'où les nouvelles expertes. Ce n'était pas forcément fermé à la base, mais ça a été de fait la réalité qui s'est produite. Et les nouvelles expertes accompagnent les petits cabinets avant la création, pendant. Moi d'ailleurs, ça a été un de mes filets de sécurité quand je me suis installée. Je les ai rejoints avant même de m'installer pour commencer à prendre des renseignements, à avoir des retours d'expériences, savoir où j'allais mettre un petit peu les pieds. Et ça m'a beaucoup rassurée de me dire je ne serai pas toute seule. Je ne serai pas toute seule. À l'époque, on était au départ une vingtaine. J'ai 20 autres expertes comptables, des copines maintenant, qui sont là pour nous aider sur nos questions techniques, nos questions d'organisation et aussi des coups de blues, des coups de boost aussi. Quelquefois, on partage nos réussites comme quelquefois les expériences un peu moins agréables. Mais c'est un vrai soutien tant moral que technique et organisationnel.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, ces nouvelles expertes, elles sont dans la région ouest ou c'est maintenant toute la France ?

  • Speaker #1

    Les expertes sont dans toute la France. Donc depuis trois ans, on est passé en coopérative. Donc on a un gros fief on va dire dans le sud-est entre Montpellier et Marseille parce que c'est un peu de là que sont parties les premières, mais on en a dans toute la France, dans l'ouest on en est quelques-unes et quelques-uns parce qu'on a des hommes maintenant chez Nouvelles Experts qui ont rejoint nos valeurs et on est ravis d'avoir avec nous. Dans à peu près toute la France et même dans les dom-toms, on en a. D'accord,

  • Speaker #0

    ok.

  • Speaker #1

    Donc aujourd'hui, on est, je ne sais pas les derniers chiffres, mais on est plus de 130 coopérateurs.

  • Speaker #0

    D'accord. Et pourquoi alors cette question-là ? Pourquoi passer de l'association à coopérative ?

  • Speaker #1

    Ça a commencé à prendre de l'ampleur, à prendre de l'ampleur en termes de gestion, parce que en plus du… de ce soutien dont je parlais, en tant que petit cabinet, on pouvait avoir des coûts élevés sur certains fournisseurs qui représentent beaucoup pour nous, des gros budgets pour nous, notamment les éditeurs logiciels, les formations, la documentation, etc. Donc au début, on a commencé à créer une manière... informel, ces regroupements de cabinets pour négocier auprès de ces différents fournisseurs. Et à un moment donné, ça prenait vraiment du temps de gestion. On avait besoin d'avoir une validité juridique aussi. Donc le fait de passer en coopérative nous a permis d'assurer un peu plus ce fonctionnement et de le pérenniser. Parce qu'en association, ça commence à être compliqué sur le volume qui se crée. D'accord.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment on adhère aujourd'hui maintenant aux nouvelles expertes ?

  • Speaker #1

    On va sur notre site, on nous contacte, on contacte moi ou n'importe qui du bureau. Et on rappelle la personne, on échange, on envoie un bulletin d'adhésion et c'est parti.

  • Speaker #0

    Et c'est parti, ici. Difficile de rejoindre les nouvelles des experts ?

  • Speaker #1

    C'est jamais difficile. On a des critères de sélection qui sont la taille du cabinet, c'est-à-dire moins de 10 collaborateurs et 2 associés au maximum. C'est tout. C'est le seul critère de sélection avec un échange avec les experts comptables concernés. S'assurer qu'ils partagent les mêmes valeurs que nous.

  • Speaker #0

    Du coup, cette taille de cabinet, tu l'as expliqué, moins de 10 collaborateurs, moins de 2 associés, pourquoi restreindre à ce niveau-là et pas ouvrir plus ?

  • Speaker #1

    Parce que c'est de là qu'on est parti, on tient à rester sur cette taille humaine. qui correspond aux valeurs et on est organisé pour, on n'apporterait je pense pas grand chose à un cabinet structuré de 50 collaborateurs avec 3-4 associés. L'idée de la coopérative des nouvelles expertes c'est de remplir l'isolement de l'expert comptable entrepreneur, double casquette, de remplir son isolement, d'être réassuré techniquement, de pouvoir accéder. à des prix qui lui permettent d'avoir des outils compétitifs et à la pointe. Donc ça joue vraiment sur notre compétitivité à nous, et en plus de ces échanges qui sont la base de l'ADN des nouvelles expertes. Après on a différents niveaux d'adhésion. On a quatre niveaux d'adhésion. La personne qui est en projet de création, qui vient pour prendre des renseignements et justement être réassurée et on le couvre un petit peu pour l'aider à s'installer. Le cabinet qui est sur un profil intermédiaire, j'ai envie de dire toujours les mêmes critères, mais qui va plus rechercher la coopérative. Donc, les prix, gagner sa compétitivité et bénéficier de nos échanges et de nos négociations. Et puis, ceux qui veulent un peu plus échanger. Donc, après, on a deux niveaux et c'est l'essentiel de nos coopérateurs. On a des dons d'oiseaux chez nous, des pincons et des tourterelles. avec lesquels on partage sur un Slack, sur un portail collaboratif, où on peut échanger sur toutes nos questions techniques, organisationnelles, ressources humaines, tous les problèmes qu'on peut avoir, toutes les questions qu'on peut avoir. Et les tourterelles, au niveau supérieur, ça bénéficie aussi de la communication des nouvelles expertes pour leur propre cabinet et des échanges mensuels. qui sont organisées. Nouveauté chez les nouvelles expertes, l'année dernière, on a été certifié Calliope, donc ça permet à nos coopérateurs de former leurs clients ou leurs collaborateurs. Et le projet, le gros projet qui va venir, c'est la coopérative du cœur. Vas-y,

  • Speaker #0

    dis-nous ce que c'est la coopérative du cœur.

  • Speaker #1

    La coopérative du cœur, c'est un gros projet qu'on espère mener à bien pour l'année prochaine. On est parti du constat qu'on est seul. Il sont rares les cabinets où il y a deux associés sur cette taille de cabinet, mais en général, on n'a qu'un seul associé, expert comptable, qui vise les comptes, entrepreneur qui gère son cabinet, etc. Et si nous arrive quelque chose, qu'est-ce qui se passe ? Pour nos collaborateurs, nos clients, nos clients aussi, surtout, on a entendu parler de cas, et c'est toujours un peu l'angoisse quand on est seul, de se dire, qu'est-ce qui se passe s'il m'arrive quelque chose ? Alors, s'il m'arrive quelque chose, j'en dirais sur une courte période, une longue hospitalisation ou autre, ou si c'est plus grave, ou des burn-out, ou on en a quand même un petit peu dans notre... profession.

  • Speaker #0

    Surtout le mois de juin j'imagine, on est en train d'une période fiscale après.

  • Speaker #1

    Je crois que là, il n'y a pas de période pour ça, mais en tout cas on a un poste clé pour nos clients surtout et aussi pour nos proches. Donc on a eu des cas où un expert comptable est décédé, la conjointe pour récupérer les codes, tout ce qu'on veut, les clients, qu'est-ce qui se passe, etc. Donc quand on en arrive là... C'est assez catastrophique pour tout le monde. Donc là, l'idée, c'est d'arriver à trouver une organisation pour qu'au sein de la coopérative, on ait un relais qui soit possible.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc là, c'est dans les starting blocks.

  • Speaker #0

    C'est dans les starting blocks.

  • Speaker #1

    C'est un petit moment quand on parle, on s'est rapprochés aussi d'avocats pour voir un petit peu comment on peut structurer ça. Et maintenant, c'est la partie organisationnelle, comment on peut mettre ça en place, comment on protège tout le monde.

  • Speaker #0

    D'accord, donc vraiment le réseau de plus de 130 ex-cabinets, parce que j'imagine qu'il y a beaucoup de solos cabinets, mais il y a quand même quelques-uns où il y a plusieurs associés. Il y a deux associés ?

  • Speaker #1

    Deux associés, puis des collaborateurs. Moi, je peux partir, je peux m'absenter quelques semaines. J'ai mon équipe qui peut prendre le relais jusqu'à un certain point. Mais pour celles ou ceux qui sont solos, ce n'est pas forcément le cas. Et si c'est plus grave que ça, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #0

    C'est pour ça, comment tu l'appelles ?

  • Speaker #1

    La coopérative de cœur.

  • Speaker #0

    De pouvoir échanger comme ça, de pouvoir facilement reprendre le relais d'un confrère qui serait malade, qui a un accident. Je ne sais pas ce que ça, on ne souhaite pas, mais de pouvoir accompagner les collaborateurs et les clients.

  • Speaker #1

    Que les clients ne se retrouvent pas dans la brise.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que pour certains experts comptables, c'est...

  • Speaker #1

    Après, surtout quand... On gère tout, qu'ils ont une délégation maximum. S'il n'y a plus de déclaration de TVA qui se font, s'il n'y a plus rien, ça entraîne d'autres problèmes aussi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc, le but, c'est d'éviter tout ça.

  • Speaker #0

    En tout cas, nous, on n'est pas un cabinet d'expertise comptable, mais ça donne envie de s'associer, parce que c'est vrai que... La solitude de l'entrepreneur, on voit bien que c'est quelque chose qui n'est pas facile à vivre. Je pense que pendant le Covid, ça a fait du bien à beaucoup de monde chez vous. dans les nouvelles expertes, de pouvoir parler facilement avec quelqu'un.

  • Speaker #1

    Et puis, se parler, cette réassurance, croiser nos informations quand ça changeait toutes les semaines, c'était...

  • Speaker #0

    C'est pas un problème.

  • Speaker #1

    C'était une grande aide.

  • Speaker #0

    Bon, maintenant, si on passe sur un des sujets du moment... ou des prochaines années pour les experts comptables, parce qu'au sens large, on voit quand même qu'il y a une évolution assez majeure de la profession en ce moment, notamment tirée par un sujet qui nous tient à cœur, la facture électronique. Mais comment tu vois les choses sur le sujet de la facture électronique ? Comment tu vois ça, l'arrivée de la facture électronique pour la profession, ta profession ?

  • Speaker #1

    Je l'attends avec impatience. Je l'attends avec impatience, la facturation électronique. On nous en parle depuis longtemps, et elle est passée là, cette année. On commençait vraiment à se préparer, en tout cas au sein du cabinet.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'était hier, normalement.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Le 2 juillet, ça aurait dû être hier. Voilà,

  • Speaker #1

    on ne peut pas encore. C'est un outil qui va vraiment permettre de simplifier l'administratif pour les entreprises, qui va nous alléger dans notre tâche. Ça peut sembler bizarre de se dire qu'on aura moins de travail, mais en fait, aujourd'hui, on a ces tâches de saisie comptable. même si elles sont bien digitalisées déjà aujourd'hui, elles sont assez chronophages et pas forcément très intéressantes pour tout le monde. Et tellement chronophages qu'elles nous empêchent de mener d'autres missions quelquefois plus importantes pour mieux accompagner justement nos clients. Donc moi, la facturation électronique, allons-y !

  • Speaker #0

    Allons-y au fond !

  • Speaker #1

    Allons-y à fond, il n'y a pas de soucis, ça permet de faire monter en compétence des collaborateurs qu'on ne trouve plus aussi, parce que ça répond aussi à notre problématique de ressources humaines dans la profession. C'est difficile de recruter aujourd'hui un collaborateur comptable.

  • Speaker #0

    C'est un métier qui n'attire pas quand on parle de la saisie comptable, et c'est peut-être là le sujet aussi de l'avantage de la facture électronique. C'est peut-être cette saisie comptable qui est... Est-ce que c'est les mises ? Est-ce qu'on peut appeler ça un métier pénible ? Peut-être pour un collaborateur comptable, c'est un métier pénible.

  • Speaker #1

    Ça dépend des personnalités. Il y a des personnes qui adorent faire ça.

  • Speaker #2

    Ce n'est pas mon cas.

  • Speaker #0

    On a bien compris.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est… De toute façon, on n'a pas assez de personnel. On est tous en manque de recrutement. Donc, cette digitalisation, cette… Cette révolution tertiaire par le numérique dans nos métiers va faire du bien, va permettre d'alléger ces postes-là et de permettre aux collaborateurs d'aller sur des missions aussi plus intéressantes pour eux. Maintenant, il faut par contre des gens qui seront plus diplômés aussi, ce n'est plus le même profil. C'est ça. Donc, on a deux solutions. Soit on arrive à faire monter en compétence les personnes qui sont assistants aujourd'hui, soit on ne recrute que des masters.

  • Speaker #0

    Oui, il faut que les collaborateurs aujourd'hui ne se contentent plus au premier niveau. Ça a tellement évolué depuis mon époque. Ça a évolué quand même.

  • Speaker #1

    Ça évolue, mais sur... Sur un poste d'assistant comptable, on peut se contenter d'un BTS, mais qui n'évoluera pas du coup, parce qu'il leur manque beaucoup de compétences liées à ce qu'ils apprennent en juridique, notamment en fiscal. La formation est trop juste à ce niveau-là. Donc forcément, on peut s'en tenir qu'elle la saisit. qui a vocation à disparaître. Donc voilà, le BTS aujourd'hui n'est pas suffisant. La licence, on a beaucoup de licences qui se développent pour faire un bac plus 3 pour les gens qui sortent de BTS. qui sont ce qu'elles sont. Après, ça va vraiment dépendre, j'ai envie de dire, du tempérament de la personne. Est-ce qu'elle a envie d'évoluer, d'apprendre de nouvelles choses, d'aller sur de nouvelles missions et donc de se remettre en cause, en danger, et de progresser ? Ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça le sujet en fait.

  • Speaker #1

    Et donc l'accompagnement dans le cabinet, si je prends l'exemple de FAMAC, j'ai une collaboratrice qui est rentrée il y a deux ans avec un niveau BTS, qui a commencé par la tenue et puis vu son engagement, elle est formée depuis deux ans pour progressivement passer d'assistante à responsable de dossier, à faire des bilans. et on va la faire progresser. Donc déjà, le poste qu'elle avait à la base a évolué.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc Amine est super. Je pense qu'elle a beaucoup évolué, c'est très bien. Il faut tomber sur ces personnalités-là de gens qui ont envie.

  • Speaker #0

    Oui. Et du coup, la mécanique maintenant avec l'alternance, est-ce que ça, c'est bénéfique pour vous, pour ces nouvelles missions, justement, que là ? que l'évolution digitale, factory-tournée, puis on parlera des sujets aussi après, des lances artificielles, reportées, un espèce assez mathématique pour nous.

  • Speaker #1

    L'alternance, c'est toujours bénéfique, de toute façon. Si on veut des collaborateurs demain, il faut les former aujourd'hui, on n'a pas le choix. Donc il faut... et l'alternance est un très bon moyen d'apprendre et de rencontrer des futurs recrues.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Donc... idéalement, on a envie de les garder. Quand ça se passe bien, quand la personne se sent bien et se retrouve dans son poste, c'est le but de former aussi. Mais ce n'est pas toujours le cas. On ne les recrute pas toujours, ils veulent continuer. On n'a pas forcément, quelquefois, les dossiers ou les particularités qui les intéresseraient pour bien progresser. Ça fait partie aussi de la jeunesse d'aller apprendre. sur différentes formes, en entreprise, dans d'autres cabinets de différentes tailles. Mais oui, il faut prendre des alternants dans tous les cas.

  • Speaker #0

    Et pour autant, j'ai envie de dire, sur ce sujet-là, sur ce que l'évolution digitale de la facture électronique apporte, notamment en termes de data, il y a pas mal de choses que les... comment dire, les alternants, les étudiants doivent prendre en compte, c'est qu'aujourd'hui, ce n'est plus de la saisie comptable, c'est de la data. On parle dans certains cas de projets de data lake et d'intelligence artificielle. Tout à fait. Avec tout un ensemble forcément de missions qui vont évoluer, plus intéressantes, plus enrichissantes personnellement.

  • Speaker #1

    Et c'est un autre métier. On parle de data manager plutôt que de comptable si on va jusqu'au bout. Donc, c'est un autre métier. C'est un autre métier. Et les formations comptables classiques, il faut que je regarde de plus près, mais je n'ai pas l'impression, pour l'instant, d'avoir vu, en tout cas, des nouvelles matières là-dessus. Les enseignants informent, préparent les jeunes à ce niveau-là. On n'a pas une formation de data manager qui ressort ou alors dites-le moi, je lance un appel à l'information là-dessus. Le problème qu'on a c'est que ça devient vraiment hyper technique en fait, on va avoir des postes qui vont être hyper techniques parce qu'il faut être bon comptable pour savoir comment traiter ses données, il faut gérer la fiscalité, le contexte juridique. et maîtriser ce traitement de données. Oui, tout ça ensemble. Tout ça ensemble. Alors déjà que c'est très complet, et c'est là où notre métier est génial, c'est hyper enrichissant. C'est ça. Il faut des gens qui sont challengeants et qui acceptent que ça peut être lourd, peut-être au début, de prendre ces quatre piliers-là, mais que derrière, ça ouvre des portes à l'analyse. au développement de missions qui sont extraordinaires. Oui,

  • Speaker #0

    et puis il y a des sujets, comme tu disais, d'accompagnement d'entrepreneurs, d'autres sujets qui sont, je vais caricaturer un peu... J'ai une licence d'économie-gestion, donc j'ai fait des contentés. Les contentés en licence, ce n'est pas forcément ça. Ce n'est pas que ça.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas complètement. C'est une base pour comprendre comment ça fonctionne. Sinon, si on ne comprend pas les crédits, il y aura un problème à un moment. Mais cette base-là, en fait, elle a besoin de trois couches supplémentaires. J'insiste sur ce côté fiscal et juridique parce que si on n'a pas tout ça ensemble, on ne comprend pas ce qu'on fait, les implications de ce qu'on fait. Et ce côté informatique du coup, de gestion de données, d'aller sur l'intelligence artificielle, etc. Et là, on va aller vers des missions qui vont sortir du poste traditionnel de comptable, qui fait peur, qui n'a pas l'air marrant du tout, vers quand je vois les... les derniers jeunes que j'ai accompagnés qui rêvent tous de faire du contrôle de gestion. En fait, le data management, c'est ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est le contrôle, en fait, de toutes les données. On s'assure que les données soient fiables aussi. C'est ce qui va être le plus important.

  • Speaker #1

    Et du coup, avec cette récolte de données, on va pouvoir en faire, qui va être hyper facilité et beaucoup moins chronophage, on va enfin pouvoir les utiliser à 100%.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on les utilisait essentiellement pour un rendu administratif, fiscal, juridique. Demain, on va pouvoir aller beaucoup plus facilement sur l'accompagnement de gestion.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est un directeur financier, pas à temps plein, mais sur des missions comme ça aussi, pour accompagner les entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Oui, on peut avoir des tableaux de bord en temps réel. on pourra calculer des coûts de revient beaucoup plus facilement avec des données qui arrivent. Et on aura le temps de le faire, surtout. Parce qu'aujourd'hui, on sait le faire déjà. On sait le faire, sauf que c'est plus compliqué d'avoir toutes les données. Et il faut que tout le monde soit disponible pour le faire en temps et en heure.

  • Speaker #0

    Oui, la facture électronique doit aider à ça. C'est la première étape, bien évidemment, parce qu'après, il faut mettre tout ça en place.

  • Speaker #1

    Ça va s'organiser, de toute façon, ça va se faire sur plusieurs années, mais déjà, mettre ça en place, reformer les équipes, se réadapter à un nouveau fonctionnement, un nouveau poste. Oui, un nouveau poste. informer et former les clients à une nouvelle gestion de leur administratif et nous aussi pouvoir nous nous repositionner par rapport à nos clients et leur apporter du plus et

  • Speaker #0

    du coup tu as déjà vu des questions des clients sur la facture électronique, est-ce que c'est déjà quelque chose qui...

  • Speaker #1

    Ça leur fait peur.

  • Speaker #0

    Ça leur fait peur.

  • Speaker #1

    Oui. Aujourd'hui, ce qu'ils entendent, ça les effraie un petit peu.

  • Speaker #0

    Sur quelles lances ?

  • Speaker #1

    C'est des grands mots, c'est des grandes plateformes de l'État. C'est... Voilà. Ça apporte des inquiétudes, en tout cas, parce que concrètement, ils ne voient pas toujours comment ça se passe. On a effleuré le sujet, mais quand quelque chose est sans arrêt repoussé, j'ai pris le parti d'y aller au fur et à mesure que ça avançait. Parce qu'en parler trois ans avant, ça ne sert à rien.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    j'ai connu. On explique que ça va arriver, on les prépare. On les prépare sur leur choix de logiciel notamment. Qu'ils n'aient pas à en changer dans deux ans, ça serait dommage. de se préparer pour les commerçants, avoir une caisse aussi qui passera facilement le cap, ou en tout cas de s'habituer à travailler avec ce genre d'outils pour ne pas que ce soit triple révolution en même temps.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai que ça fait peur tous ces éléments-là. On a eu l'impression pour certains qu'ils intégraient ça comme une charge de travail supplémentaire.

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #0

    comme ce n'est pas concret, tant qu'ils ne se rendent pas compte,

  • Speaker #1

    on leur montre les schémas du fournisseur, du client qui passe par une plateforme, une plateforme de l'État, une première plateforme, ça reste très théorique. Donc... Après, on les rassure en disant que nous, de toute façon, on est là pour les accompagner, les aiguiller. De toute façon, c'est nous qui ferons ce travail-là, au final. au final pas une charge de travail supplémentaire donc pour les rassurer un petit peu.

  • Speaker #0

    Et du coup le décalage de la réforme c'est une déception. Est-ce que tu aurais eu le temps finalement de passer suffisamment tes classes ? Est-ce que les outils ?

  • Speaker #1

    Les outils n'étaient pas prêts mais pour tout te dire, l'année dernière à cette période-là, en sachant que j'étais à moins d'un an, juste un mois avant qu'ils abandonnent. En recrutant, j'ai recruté un apprenti de plus en me disant que j'allais en affecter un à la préparation justement de... qui pourrait être affecté à cette transition.

  • Speaker #0

    Et du coup, l'apprenti tu l'as gardé ou tu... ? Il a fait autre chose.

  • Speaker #1

    Il a fait autre chose, il y a toujours quelque chose à faire. Bon, c'est un petit peu dommage, ça aurait pu aussi être un... Quelque chose d'intéressant, mais c'est vrai que ça s'anticipe de toute façon. Je pense qu'un an avant, c'est bien.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un minimum. Donc là, c'est un peu plus de deux ans maintenant.

  • Speaker #1

    Oui, donc on attend aussi les outils qui vont arriver, sur lesquels on va pouvoir se caler et commencer à faire une transition progressive de certains clients.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bien. Je pense que tu le vois au quotidien dans ton cabinet, il y a des profils complètement différents et il n'y a pas l'outil miracle qui fait tout. Je ne pense pas que ça n'existe.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    ben non. On a différentes spécialités, différents sujets sur lesquels on se focalise chacun. C'est vrai qu'on fait évoluer au fur et à mesure avec les besoins des clients. Oui, c'est pour ça qu'il faut aussi anticiper pour remonter les besoins. Parce que si on ne remonte pas les besoins, c'est difficile de construire l'outil qui répond à un besoin qui n'existe pas.

  • Speaker #1

    Bien sûr. C'est d'où les échanges qui sont importants entre experts comptables et éditeurs de logiciels. On doit travailler là-dessus main dans la main, parce qu'on est partenaire là-dessus. C'est le même but.

  • Speaker #0

    Exactement. À la fin, on le fait ensemble.

  • Speaker #1

    Oui. On ne peut pas le faire tout seul, ni l'un ni l'autre.

  • Speaker #0

    Ça va être compliqué. Ça va être très compliqué, effectivement. Et l'objectif, c'est quand même de... Je pense que c'est l'objectif de l'administration publique, c'est qu'il y ait un maximum d'acteurs qui accompagnent toutes les entreprises françaises à passer à la facture électronique. Quoi qu'il arrive, ça ne sera pas que français, ça sera européen. Et en plus, on le voit, à ton niveau, ça permet de réduire des tâches à faible valeur ajoutée pour pouvoir consacrer plus de temps sur des missions de conseil, du contrôle de gestion, de la direction financière, enfin tout ce que tu vas pouvoir accompagner tes clients. C'est vrai que ça a des bénéfices énormes, plus que la contrainte réglementaire, il faut le voir. peut-être le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide.

  • Speaker #1

    Je pense que le verre, oui, il est plutôt plein parce que ça va simplifier pour nos clients et nous et fluidifier beaucoup de choses et nous permettre aussi de nous développer un temps de cabinet, ne serait-ce que de pouvoir prendre des clients supplémentaires. Parce qu'aujourd'hui avec le manque de personnel, on est bloqué à un moment donné. Donc là, ça permet de développer aussi. Et puis surtout, moi je ne le vois pas comme une contrainte, mais vraiment pas en avant sur la digitalisation, aller au bout. De toute façon, tout est sur plateforme aujourd'hui, pour créer une entreprise, pour la fermer. pour payer son client, enfin son fournisseur et être payé de son client, payer ses impôts et déclarer tout est en ligne. Donc c'est une suite logique aussi.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et puis sur les différents types de clients, évidemment, on a des panels d'entreprises avec des activités qui vont être peut-être un peu plus compliquées à mettre dedans et d'autres pour qui on ne verra même pas la différence.

  • Speaker #0

    Exactement. L'idée, c'est de finir un peu sur le podcast, sur des choses un peu plus légères. Peut-être quand même avant, commencer par un conseil pour les étudiants, pour ceux qui veulent s'orienter ou qui hésitent. à s'orienter sur l'expertise comptable ?

  • Speaker #1

    L'expertise comptable, il ne faut pas que ça fasse peur. Je pense que je n'ai pas l'air d'une personne sinistre et éteinte. On peut s'amuser au travail. Au contraire, aujourd'hui, l'expertise comptable, ça demande de l'humanité et beaucoup de relationnel. Donc en fait... Si on a une fibre commerciale, si on aime parler aux gens, ça fait partie des qualités à avoir. Le profil fermé, j'ai envie de dire traditionnel, ne pourra convenir, mais comme on disait tout à l'heure, sur des postes de data manager, vraiment d'analyse de données, de récupération de données. Mais si on veut aller jusqu'au bout de l'expertise comptable, il faut savoir que c'est un métier où on ne s'ennuie pas, qui est exaltant, parce qu'on découvre plein de choses. Moi qui suis une grande curieuse, j'en découvre encore tous les jours, que ce soit des activités, des profils, des modes de fonctionnement aussi d'entrepreneurs. On a une évolution de la société en même temps. chez les entrepreneurs et je trouve ça assez extraordinaire. Donc en fait, on ne s'ennuie pas. Par contre, il faut s'intéresser, il faut être curieux, parce qu'on ne sait jamais tout, donc il faut toujours être prêt à chercher et à s'investir. Si on veut un métier, comment dire, redondant, ce n'est peut-être pas là qu'il faut aller. Mais si on a envie de vivre une aventure dans son travail, et tant avec des collègues, une équipe, des clients, c'est super intéressant. Ça donne envie,

  • Speaker #0

    hein ? Ça donne envie, on va reprendre des études, on va faire ses sponsors.

  • Speaker #1

    On est vraiment... Enfin, moi, je découvre quelquefois des nouveaux métiers que je n'aurais jamais imaginés. D'accord. dans les nouveaux métiers, des choses liées à l'environnement, où les gens travaillent sur l'environnement là où on n'y pense pas, qui travaillent sur l'élothèque ou qui font de la formation à l'éducation environnementale. Et ça, on n'y pense pas en se disant Tiens, demain je vais ouvrir une entreprise qui va créer des sources d'énergie renouvelable avec peu de moyens. et en faire un business, parce qu'en fait, il faut toujours avoir cet équilibre de travailler d'une passion et d'en vivre. Sinon, on fait de l'associatif le week-end.

  • Speaker #0

    Donc, on peut être expert comptable spécialisé dans la RSE, avec son expertise de chiffres, peut-être, mais pas que. et travailler finalement dans un environnement qui donne envie, qui peut correspondre à ses valeurs.

  • Speaker #1

    Et dans un environnement dynamique et d'échange, surtout, je tiens à insister là-dessus, on parle, on explique, il faut être pédagogue aussi entre collègues et avec nos clients. Il y a plein de façons de travailler dans un cabinet d'expertise comptable. On peut être focalisé sur les chiffres, si on est un peu plus dans le relationnel, partir sur des missions un peu pédagogiques. Si on aime même former, on peut plutôt être à manager les nouveaux arrivants, tout en maîtrisant son métier, en le faisant évoluer de différentes façons. C'est un peu comme ça que tout le monde se déroule. que j'essaye de travailler au sein de mon cabinet, les collaborateurs qui rentrent, le but c'est qu'ils s'éclatent dans ce qu'ils font. Je n'ai pas envie de voir des gens arriver à reculons. Donc il y a une formation à avoir, il y a un accompagnement au départ, puis une fois que j'ai envie de dire le métier de base, le fonctionnement est maîtrisé, et bien là, c'est qu'est-ce que tu as envie de faire ? comment tu te vois évoluer et qu'est-ce qui t'amuserait. Parce qu'il faut s'amuser dans son travail.

  • Speaker #0

    Ah c'est très très très très important pour toi. Oui. J'espère que tu vas avoir plein de candidats qui vont venir te rejoindre dans ton cabinet.

  • Speaker #1

    Je te recrute.

  • Speaker #0

    Ah oui, il faut aller chez Farida et Fama Cacholet. Je pense qu'en tout cas, vous serez bien accueillis et vous allez vous éclater à travailler dans ce métier. Est-ce que tu as des recommandations de livres, de sorties, de ciné, enfin de choses un peu plus personnelles à partager un peu ?

  • Speaker #1

    Terme de livre, pour en revenir à ce sur quoi on a échangé au début de podcast sur l'entrepreneuriat féminin, il y a un livre de Titouan Lecoq, dont j'ai oublié le titre, je m'en excuse, mais qui parle justement de la gestion financière et de la différence de culture financière entre les garçons et les filles dès le début, et qui peut ouvrir... pas mal de portes aux femmes qui aujourd'hui hésitent ou se sentent enfermées dans un système et ça pourrait leur ouvrir les yeux et leur permettre de croire qu'elles peuvent elles aussi être entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Ok. C'est Titou ou Titiu ? Titiu Lecoq ?

  • Speaker #1

    Lecoq, oui.

  • Speaker #0

    Titiu Lecoq ? C'est une femme ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une femme. Ok,

  • Speaker #0

    c'est Titiu la justice. Titiu,

  • Speaker #1

    pardon. Pardon madame.

  • Speaker #0

    Non, non, mais écoute, on retrouvera et puis on mettra dans le descriptif du podcast, on retrouvera le livre.

  • Speaker #1

    Le petit lien, parce qu'on manque aujourd'hui d'éducation financière à tous les niveaux, que ce soit déjà au lycée et même dans les études financières, les personnes ne savent pas comment ça se passe concrètement, même pour gestion personnelle, du foyer, j'ai envie de dire. Beaucoup de jeunes, quelquefois, découvrent ça, la majorité.

  • Speaker #0

    Et après, la majorité.

  • Speaker #1

    Voilà, et après, ça commence en général là. Mais, oui, il y a un travail à faire là-dessus. Ok.

  • Speaker #0

    Et tes futurs projets, c'est quoi tes projets ?

  • Speaker #1

    Mes projets ? Il y a toujours quelques idées sous le manteau. Il y aurait vraiment pouvoir apporter aux petites entreprises que je suis, ou que je suivrai, cet apport RSE qui me semble important. Aujourd'hui, c'est obligatoire chez les plus grandes. Ce n'est pas mon public, mais... sur les petites, mettre en avant de manière cadrée, rigoureuse, de travail d'experts comptables, les arguments pour qu'ils puissent les utiliser, pour montrer qu'ils en font de la RSE, qu'ils forment des gens, qu'ils utilisent des matériaux réfléchis, etc. Il y a plein de petites entreprises qui le font, mais qui n'en parlent pas ou qui n'ont pas les moyens. de l'exprimer et ça leur permettrait de se valoriser surtout sur des entreprises locales par rapport à leur concurrence.

  • Speaker #0

    Oui c'est vrai que c'est des sujets que l'on voit dans les appels d'offres ou dans les certains trucs de plus grandes entreprises. Le volet RSE est important et matérialiser d'une manière ou d'une autre ça reste des sujets importants.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, sur les grandes entreprises, c'est obligatoire. Il y a une matérialisation qui est définie par la loi. Aujourd'hui, on peut faire quelque chose de plus souple pour celles qui le font, mais qui ne l'expriment pas, qui ne sont pas obligées d'exprimer aujourd'hui. Mais ça viendra dans quelques années de toute façon. Oui,

  • Speaker #0

    il y a rien qui arrive. Écoute, merci beaucoup Farida. J'ai une dernière question, parce que je pense qu'on a passé un très bon moment ensemble. et qui tu conseillerais de venir dans ce podcast pour une prochaine émission je pourrais conseiller beaucoup de gens ça peut être une, deux, trois,

  • Speaker #1

    quatre personnes dans le domaine du chiffre même si on ne parle pas que de chiffres bien sûr et bien je pense que chez les nouvelles expertes il y a quand même pas mal de pépites je pense que Je pense que ça pourrait être...

  • Speaker #0

    Je vais réfléchir à deux personnes différentes qui vont apporter des points de vue dans leur fonctionnement complètement différent. On a une experte comptable qui est sur la région parisienne, qui s'appelle Véronique Canvy, et son cabinet s'appelle C-Carré.

  • Speaker #1

    D'accord. Oula, c'est très strict, très rigoureux.

  • Speaker #0

    Mais avec une... Personnalité merveilleuse, hyper humaine et justement cette belle personne hyper carrée, c'est hyper intéressant.

  • Speaker #1

    D'accord, ça va être un plaisir. Et puis l'autre personne ?

  • Speaker #0

    Et l'autre personne... Comment dire ? Non, il faut que je choisisse. Il faut que je choisisse. Sur un autre type d'experte comptable qui travaille différemment justement sur ces dossiers, qui a une autre stratégie, qui est Alexandra Weig, du cabinet Puzzle Expertise de Montpellier. D'accord.

  • Speaker #1

    Dans le sud, il fera beau. Voilà.

  • Speaker #0

    aller au soleil écoute merci beaucoup Farida moi j'ai passé un bon moment j'espère que toi aussi je te remercie de m'avoir invitée c'était une première pour moi ce podcast c'était super sympa et intéressant malgré mon appréhension je peux le dire j'ai passé un très bon moment merci Charles avec plaisir,

  • Speaker #1

    merci beaucoup

Description

Dans ce premier épisode, nous avons le plaisir d'accueillir Farida Makhloufi, experte-comptable et entrepreneure.

Fondatrice du cabinet Famak et membre du directoire de la coopérative Les Nouv'L Expertes, Farida partage avec nous son parcours entrepreneurial exceptionnel et ses visions pour l'avenir de la profession comptable.


Pour contacter Farida sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/farida-makhloufi/


"Le Couple et l'argent - Pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes" de Titiou Lecoq (recommandation de Farida) : https://www.fnac.com/a17158566/Titiou-Lecoq-Le-Couple-et-l-argent-Pourquoi-les-hommes-sont-plus-riches-que-les-femmes


Suivez-nous sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/seqino/


Pour en savoir plus sur SEQINO, la plateforme de facturation et de pré-comptabilité la plus intuitive, visitez notre site web : https://www.seqino.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Farida.

  • Speaker #1

    Bonjour Charles.

  • Speaker #0

    Je suis super ravi de t'avoir aujourd'hui dans ce premier épisode de Ce n'est pas que des chiffres, le podcast que l'on lance avec Sekino. Je suis super ravi de t'avoir aussi parce que j'ai envie de dire qu'on est un peu les régionales de l'étape ensemble puisque tu viens de Cholet et tu vas en parler et moi je suis sur le 3 donc on est du même coin.

  • Speaker #1

    On représente l'Ouest.

  • Speaker #0

    Ouais, on se force. Avant de commencer, j'aimerais d'abord, Farida, savoir qui tu es. Farida, qui te présente toi, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Farida, que dire de moi, bizarre, en dehors des chiffres, justement. En dehors des chiffres. J'ai 49 ans, je suis sur Cholet depuis presque 20 ans maintenant. Je suis maman solo de deux grandes filles et experte comptable sur le tard. Après avoir fait plus de 20 ans en différents cabinets, j'ai passé le diplôme en 2017. Je me suis installée... en tant qu'experte comptable indépendante, en créant mon cabinet XNILO en 2019. Aujourd'hui, en 2022, on est toujours en 2024, on est toujours là.

  • Speaker #0

    Ça passe trop vite.

  • Speaker #1

    Ça passe trop vite.

  • Speaker #0

    Tu as supposé deux ans.

  • Speaker #1

    C'était deux ans de rush, c'est pour ça.

  • Speaker #0

    Oui, là, en plus, on vient de finir le rush.

  • Speaker #1

    Oui, fin de période fiscale, là, on repart sur… l'été, les nouveaux projets, les nouveaux logiciels, etc.

  • Speaker #0

    Yes, on va en parler, tout ça. Donc, ton cabinet, comment il s'appelle ? Parce que tu ne l'as pas dit.

  • Speaker #1

    C'était le teasing. Donc, mon cabinet s'appelle FAMAC, qui sont les initiales de mon prénom et de mon nom, parce que je voulais vraiment pouvoir créer un cabinet à mon image, un cabinet de proximité. et retrouver un relationnel client fort sur un petit cabinet. Parce qu'en fait, je fais ce métier pas forcément pour les chiffres, mais vraiment pour accompagner les chefs d'entreprise.

  • Speaker #0

    Et donc, ton cabinet, tu l'as créé, tu m'as dit, en 2017,

  • Speaker #1

    c'est ça ? 2019.

  • Speaker #0

    2019.

  • Speaker #1

    Ça fait cinq ans. Ça fait cinq ans. Ça fait cinq ans cet été qu'il est créé. Je l'ai commencé toute seule dans mon salon. Et aujourd'hui, on a des beaux bureaux avec une équipe de 5 personnes.

  • Speaker #0

    Vous êtes 5 ou vous êtes 6 ?

  • Speaker #1

    On est 5. Je me compte dans l'équipe.

  • Speaker #0

    Super. Et du coup, si on se focus un peu sur ton cabinet, on a un peu parlé de ton cabinet, en termes de valeurs que tu veux véhiculer, j'ai compris un peu d'éléments sur la page.

  • Speaker #1

    La proximité, vraiment un accompagnement humain, des valeurs humaines aussi dans l'accompagnement des collaborateurs, c'est de la même façon que je les accompagne, qu'ils grandissent au sein du cabinet. Les valeurs, c'est surtout intégrer des choses qui sont importantes pour moi. comme la RSE, que je n'ai pas encore réussi à mettre en place, mais qui est dans les paquets depuis quelques années. Mais en tout cas, on l'applique au sein du cabinet, déjà.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais, du coup ?

  • Speaker #1

    Sur trois points, en fait. En termes d'environnement, on est parti sur des achats raisonnés, en prenant parfois de l'occasion. soit pour le mobilier ou même certains outils informatiques qui ont moins d'usure. C'est déjà éviter de racheter du neuf, de réutiliser ce qui peut être encore exploité. Au point de vue sociétal, c'est accompagner la formation. On prend beaucoup de stagiaires. On a quasiment tous les ans eu des apprentis aussi. Et puis on accompagne aussi. J'interviens au sein d'association Choltaise d'entrepreneurs 1

  • Speaker #0

    Entrepreneur au féminin ?

  • Speaker #1

    Entrepreneur au féminin, je suis impliquée dedans depuis quelques années aussi.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Sur le côté humain et environnemental, c'est ce qu'on peut faire déjà à notre niveau.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, on a parlé de la partie RSE, certaines valeurs aussi pour tes salariés, tes collaborateurs, que ce soit dans l'accompagnement ou dans la formation. Et comment ça se retrouve aussi ces valeurs-là dans l'accompagnement client ? Parce que des échanges qu'on a pu avoir avant ensemble, j'ai compris qu'il y avait quand même un volet sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    On accompagne des TPE. Nous sommes FAMAC, on n'a que des clients TPE, qu'on monte dix salariés dans différents domaines d'activité. Donc on a des chefs d'entreprise qui sont souvent un peu seuls sur le... leur gestion administrative, comptable, commerciale. Donc l'accompagnement se fait du sur-mesure sur ce qu'on peut leur proposer qui s'adapte à ce qu'ils sont capables de faire, ce qu'ils ont le temps de faire, ce qu'ils ont envie de faire. Ce n'est pas du clé en main identique pour tout le monde. C'est aussi une mission qui a géométrie variable en fonction des clients et surtout on essaie de leur simplifier la vie notamment par les outils digitaux.

  • Speaker #0

    Donc vraiment de la proximité avec tes clients pour les accompagner dans ton développement et c'est vrai que tu n'as pas de site internet, comment tu les trouves tes clients ?

  • Speaker #1

    J'ai un pseudo site internet. Comment je les trouve ? Je suis impliquée dans le réseau Choletay déjà, donc on essaye de se faire connaître. Au début, j'ai fait beaucoup de commerciaux, j'étais beaucoup dans les réseaux, j'étais impliquée sur différents projets qui pouvaient y avoir. Et ensuite, c'est la recommandation client.

  • Speaker #0

    Pour le biais, c'est pour toi aujourd'hui la recommandation ?

  • Speaker #1

    Comment as-tu mis le client ? Le commercial, on va dire que je l'ai fait les deux premières années, beaucoup, la troisième année un petit peu, et aujourd'hui, je ne vais pas dire que je ne fais plus rien au commercial, mais on n'en est pas loin. En tout cas, c'est mes clients qui m'amènent d'autres clients.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est bon signe sur la stabilité et la capacité justement d'accompagner toi, tes clients, la satisfaction de tes clients.

  • Speaker #1

    A priori, ils sont satisfaits. d'avoir de nouveaux clients qui viennent comme ça en bouche à oreille c'est important et puis c'est ce cette proximité c'est aussi de la capacité d'écouté je ne vends pas des missions pour vendre des missions je leur propose ce dont ils ont besoin et et quelquefois ça prend du temps aussi d'arriver sur certaines choses mais de mettre au point certains projets avec eux, mais il y a aussi beaucoup de patience, en fait.

  • Speaker #0

    La patience avec les clients, c'est important.

  • Speaker #1

    Oui, parce que quand on a un projet, que ce soit une création d'entreprise, développement d'entreprise, ou même quelquefois l'inverse, malheureusement, de devoir arrêter, ça se fait rarement du jour au lendemain. Il y a beaucoup d'échanges pour savoir Est-ce qu'ils sont sûrs ? Qu'est-ce que ça va avoir comme conséquences pour eux, pour leur entreprise, pour leur famille ? Parce qu'on suit le client un peu à 360 degrés aussi. D'accord. C'est un petit peu la force de notre métier, je trouve, dans l'expertise comptable. On n'essuie pas que sur des chiffres, justement, sur de la compta, sur de l'optimisation, mais vraiment... Moi, quand quelqu'un veut s'installer, je lui demande quel est son projet. Forcément, quel est son projet à court terme et à long terme ? Où il veut aller ? Et du coup, on va adapter vraiment la proposition d'entreprise à ce projet à long terme, donc par rapport à sa personnalité, à son environnement personnel aussi.

  • Speaker #0

    Du coup, tu parlais, je crois qu'il y a un point intéressant, c'est que tu parlais que tu étais très impliqué au niveau des femmes. entrepreneurs au féminin. Et aujourd'hui, tu sais combien ça représente dans ta part de clientèle cette partie-là ?

  • Speaker #1

    C'est loin d'être une majorité.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est loin d'être une majorité, mais je pense que c'est lié à la réalité nationale. On a... Je pense que j'ai moins de 15% de clientes.

  • Speaker #0

    Moins de 15% ? Oui. D'accord.

  • Speaker #1

    On a encore des difficultés à encourager, parce que les femmes se sentent capables d'entreprendre. Il y a beaucoup de contrats, notamment familial, qui leur pèsent dessus encore aujourd'hui. Oui. Merci. Si, messieurs, vous faites beaucoup d'efforts, mais le level n'est pas encore atteint pour tout le monde. Donc, on a encore peu d'entrepreneuses ou alors qui vont se cantonner beaucoup en micro.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça, c'est bon. C'est bon.

  • Speaker #0

    Pour les aider, posez un bon mot. Est-ce qu'il y a un élément qui fait, dans ton accompagnement, justement, des choses qui pourraient... des particularités que tu aurais pu rencontrer qui pourraient aider d'autres femmes entrepreneurs à se lancer, ou qu'on vit l'entreprendre à se lancer ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire que si j'ai pu le faire en étant maman solo de deux ados, à l'époque, à un moment compliqué, en se disant oui, on peut le faire il y a des moyens de se protéger, il y a des moyens d'avoir des parachutes. Oui. Pour Léo Caou, je ne suis pas téméraire non plus. Donc, quand je me suis installée, j'avais forcément un plan B et un plan C, en sachant si ça ne marchait pas, qu'est-ce que je pouvais faire, qu'est-ce que je risquais vraiment, etc. Donc, on cloisonne les risques. Ça, qu'on soit une femme ou un homme, j'ai un peu le même discours. Je suis un peu maternelle parfois, pardon, avec les clients. en essayant de faire attention à ce qu'ils ne mettent pas tous les oeufs dans leur même panier, et qu'ils arrivent à se protéger eux-mêmes quand même, de se lancer, mais avec un parachute.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as l'impression, parce que c'est peut-être le cas, je ne sais pas, mais est-ce que tu as l'impression justement que les femmes ont plus besoin d'anticiper le parachute ou de les accompagner sur ça que les hommes ? Pour toi, dans l'expérience que tu as, c'est...

  • Speaker #1

    Les femmes, beaucoup plus. Les femmes, beaucoup plus, ont beaucoup plus besoin de sécurité. Alors, ça dépend à quel âge, ça dépend dans quelle situation, mais à comparer en charge d'enfant, on ne réagit pas de la même façon. On n'a pas les mêmes risques. Non, non. Parfois, des hommes, ils croient à 300% dans leur projet, ils pensent pas aux problèmes éventuels qui dépendraient pas d'eux. Un Covid, ça dépend de personne.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc, ils sont beaucoup plus... certains sont très téméraires. Ouais. Et on a rarement ça chez les femmes, en tout cas de mon expérience.

  • Speaker #0

    Ok. En fait, il ne faut pas que les femmes hésitent d'y aller, mais tu es là aussi pour les accompagner, pour leur dire, dans leur projet, oui, il y a peut-être un plan B, un plan C, comme tu disais.

  • Speaker #1

    Il y a toujours un filet de sécurité qui est possible. Il y a toujours des moyens de se protéger soi, de protéger ses proches et de ne pas tout flamber non plus. Il faut juste bien préparer son...... sa création d'entreprise en amont. Une création d'entreprise, ça se prépare. Ça ne se prépare pas en un mois. Plus longtemps on a mis à le faire, mieux c'est, parce qu'on aura tout prévu, on se sera bien préparé à tous les cas, et ne pas se laisser submerger après aussi. Ça, ça peut être mon expérience, par exemple. où j'étais très rapide dans la création et que tout n'était pas prêt sur mon organisation personnelle. Donc, je me suis laissée submerger par la gestion administrative interne. Oui. Tout simplement, le côté commercial, etc. Il y a des choses que je n'ai pas anticipées. Donc, je pense que mon atout, c'est que je ne suis pas seulement experte comptable, je suis aussi chef d'entreprise. C'est un entrepreneur. Je suis une entrepreneur. je vais en dire presque avant tout, dans le métier spécifique de l'expertise comptable.

  • Speaker #0

    Oui, donc tu peux accompagner sur les deux volets, à la fois l'expertise comptable, mais aussi les conseils à la création d'entreprise, à anticiper tous les sujets, à... y aller quand même.

  • Speaker #1

    Ah oui, il faut y aller de toute façon. Il faut y aller, mais pas n'importe comment.

  • Speaker #0

    Pas n'importe comment, bien évidemment, anticiper. Et du coup, est-ce que tu conseilles aussi, je prends l'exemple, des choses, des structures qu'on ne connaît pas tant qu'on ne sait pas lancer, comme des structures comme réseau entreprendre, initiatives, réseau d'initiatives, qui doit certainement y avoir un cas.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Ben,

  • Speaker #0

    il y en a un. Est-ce que tu accompagnes aussi sur ces sujets-là ? Est-ce qu'il y a des incubateurs aussi, des pôles d'incubation autour de Cholet ?

  • Speaker #1

    Les pôles d'incubation sont des domaines particuliers d'activité sur les réseaux entreprendre, transinitiatives et autres. Quand on accompagne un créateur ou un repreneur d'entreprise qui a besoin de fonds, forcément je lui indique que ça existe et que je les invite à... à se rapprocher d'eux pour monter un dossier que je monte avec eux, mais en tout cas pour passer en commission. Il est prévisionnel, évidemment, en deux étapes, de manière pédagogique d'abord avec le futur entrepreneur pour bien lui expliquer les chiffres. Je n'aime pas accompagner les clients à la banque, je trouve que c'est leur projet et qu'il faut qu'ils se... qui le porte eux-mêmes, parce que les rares fois où c'est arrivé, on en a fini parfois à avoir un discours entre experts du chiffre, et je trouvais ça un petit peu dommage. Moi, je préfère bien préparer les questions, lui expliquer son prévisionnel, valider avec lui toutes les hypothèses, et qu'il soit prêt à voir le banquier.

  • Speaker #0

    Ok. Peut-être maintenant, parce que tu as parlé de ton parcours entrepreneur, de l'accompagnement et tout ce que tu fais, Tu t'es impliquée dans un programme, un groupement qui s'appelle les Nouvelles Expertes. Tu peux nous en parler un peu plus ?

  • Speaker #1

    Les Nouvelles Expertes, ça pourrait être un incubateur. Nouvelles Expertes, c'est une association à la base qui a été créée en 2019 par cinq experts comptables qui s'installaient avec CNILO. dont Alexandra Rueg, qui est notre présidente encore aujourd'hui, qui a porté vraiment et qui porte encore l'association, qui est devenue une coopérative. Les nouvelles expertes au féminin, parce qu'à la base, quand elles ont lancé le projet, c'était de se regrouper en tant que petit cabinet ex-inilo avec des valeurs humaines avant tout, en souhaitant travailler seule, pour notamment un équilibre vie perso-vie pro. D'accord. À cette époque-là, il y a surtout eu des femmes qui ont répondu.

  • Speaker #0

    D'où les nouvelles expertes.

  • Speaker #1

    D'où les nouvelles expertes. Ce n'était pas forcément fermé à la base, mais ça a été de fait la réalité qui s'est produite. Et les nouvelles expertes accompagnent les petits cabinets avant la création, pendant. Moi d'ailleurs, ça a été un de mes filets de sécurité quand je me suis installée. Je les ai rejoints avant même de m'installer pour commencer à prendre des renseignements, à avoir des retours d'expériences, savoir où j'allais mettre un petit peu les pieds. Et ça m'a beaucoup rassurée de me dire je ne serai pas toute seule. Je ne serai pas toute seule. À l'époque, on était au départ une vingtaine. J'ai 20 autres expertes comptables, des copines maintenant, qui sont là pour nous aider sur nos questions techniques, nos questions d'organisation et aussi des coups de blues, des coups de boost aussi. Quelquefois, on partage nos réussites comme quelquefois les expériences un peu moins agréables. Mais c'est un vrai soutien tant moral que technique et organisationnel.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, ces nouvelles expertes, elles sont dans la région ouest ou c'est maintenant toute la France ?

  • Speaker #1

    Les expertes sont dans toute la France. Donc depuis trois ans, on est passé en coopérative. Donc on a un gros fief on va dire dans le sud-est entre Montpellier et Marseille parce que c'est un peu de là que sont parties les premières, mais on en a dans toute la France, dans l'ouest on en est quelques-unes et quelques-uns parce qu'on a des hommes maintenant chez Nouvelles Experts qui ont rejoint nos valeurs et on est ravis d'avoir avec nous. Dans à peu près toute la France et même dans les dom-toms, on en a. D'accord,

  • Speaker #0

    ok.

  • Speaker #1

    Donc aujourd'hui, on est, je ne sais pas les derniers chiffres, mais on est plus de 130 coopérateurs.

  • Speaker #0

    D'accord. Et pourquoi alors cette question-là ? Pourquoi passer de l'association à coopérative ?

  • Speaker #1

    Ça a commencé à prendre de l'ampleur, à prendre de l'ampleur en termes de gestion, parce que en plus du… de ce soutien dont je parlais, en tant que petit cabinet, on pouvait avoir des coûts élevés sur certains fournisseurs qui représentent beaucoup pour nous, des gros budgets pour nous, notamment les éditeurs logiciels, les formations, la documentation, etc. Donc au début, on a commencé à créer une manière... informel, ces regroupements de cabinets pour négocier auprès de ces différents fournisseurs. Et à un moment donné, ça prenait vraiment du temps de gestion. On avait besoin d'avoir une validité juridique aussi. Donc le fait de passer en coopérative nous a permis d'assurer un peu plus ce fonctionnement et de le pérenniser. Parce qu'en association, ça commence à être compliqué sur le volume qui se crée. D'accord.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment on adhère aujourd'hui maintenant aux nouvelles expertes ?

  • Speaker #1

    On va sur notre site, on nous contacte, on contacte moi ou n'importe qui du bureau. Et on rappelle la personne, on échange, on envoie un bulletin d'adhésion et c'est parti.

  • Speaker #0

    Et c'est parti, ici. Difficile de rejoindre les nouvelles des experts ?

  • Speaker #1

    C'est jamais difficile. On a des critères de sélection qui sont la taille du cabinet, c'est-à-dire moins de 10 collaborateurs et 2 associés au maximum. C'est tout. C'est le seul critère de sélection avec un échange avec les experts comptables concernés. S'assurer qu'ils partagent les mêmes valeurs que nous.

  • Speaker #0

    Du coup, cette taille de cabinet, tu l'as expliqué, moins de 10 collaborateurs, moins de 2 associés, pourquoi restreindre à ce niveau-là et pas ouvrir plus ?

  • Speaker #1

    Parce que c'est de là qu'on est parti, on tient à rester sur cette taille humaine. qui correspond aux valeurs et on est organisé pour, on n'apporterait je pense pas grand chose à un cabinet structuré de 50 collaborateurs avec 3-4 associés. L'idée de la coopérative des nouvelles expertes c'est de remplir l'isolement de l'expert comptable entrepreneur, double casquette, de remplir son isolement, d'être réassuré techniquement, de pouvoir accéder. à des prix qui lui permettent d'avoir des outils compétitifs et à la pointe. Donc ça joue vraiment sur notre compétitivité à nous, et en plus de ces échanges qui sont la base de l'ADN des nouvelles expertes. Après on a différents niveaux d'adhésion. On a quatre niveaux d'adhésion. La personne qui est en projet de création, qui vient pour prendre des renseignements et justement être réassurée et on le couvre un petit peu pour l'aider à s'installer. Le cabinet qui est sur un profil intermédiaire, j'ai envie de dire toujours les mêmes critères, mais qui va plus rechercher la coopérative. Donc, les prix, gagner sa compétitivité et bénéficier de nos échanges et de nos négociations. Et puis, ceux qui veulent un peu plus échanger. Donc, après, on a deux niveaux et c'est l'essentiel de nos coopérateurs. On a des dons d'oiseaux chez nous, des pincons et des tourterelles. avec lesquels on partage sur un Slack, sur un portail collaboratif, où on peut échanger sur toutes nos questions techniques, organisationnelles, ressources humaines, tous les problèmes qu'on peut avoir, toutes les questions qu'on peut avoir. Et les tourterelles, au niveau supérieur, ça bénéficie aussi de la communication des nouvelles expertes pour leur propre cabinet et des échanges mensuels. qui sont organisées. Nouveauté chez les nouvelles expertes, l'année dernière, on a été certifié Calliope, donc ça permet à nos coopérateurs de former leurs clients ou leurs collaborateurs. Et le projet, le gros projet qui va venir, c'est la coopérative du cœur. Vas-y,

  • Speaker #0

    dis-nous ce que c'est la coopérative du cœur.

  • Speaker #1

    La coopérative du cœur, c'est un gros projet qu'on espère mener à bien pour l'année prochaine. On est parti du constat qu'on est seul. Il sont rares les cabinets où il y a deux associés sur cette taille de cabinet, mais en général, on n'a qu'un seul associé, expert comptable, qui vise les comptes, entrepreneur qui gère son cabinet, etc. Et si nous arrive quelque chose, qu'est-ce qui se passe ? Pour nos collaborateurs, nos clients, nos clients aussi, surtout, on a entendu parler de cas, et c'est toujours un peu l'angoisse quand on est seul, de se dire, qu'est-ce qui se passe s'il m'arrive quelque chose ? Alors, s'il m'arrive quelque chose, j'en dirais sur une courte période, une longue hospitalisation ou autre, ou si c'est plus grave, ou des burn-out, ou on en a quand même un petit peu dans notre... profession.

  • Speaker #0

    Surtout le mois de juin j'imagine, on est en train d'une période fiscale après.

  • Speaker #1

    Je crois que là, il n'y a pas de période pour ça, mais en tout cas on a un poste clé pour nos clients surtout et aussi pour nos proches. Donc on a eu des cas où un expert comptable est décédé, la conjointe pour récupérer les codes, tout ce qu'on veut, les clients, qu'est-ce qui se passe, etc. Donc quand on en arrive là... C'est assez catastrophique pour tout le monde. Donc là, l'idée, c'est d'arriver à trouver une organisation pour qu'au sein de la coopérative, on ait un relais qui soit possible.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc là, c'est dans les starting blocks.

  • Speaker #0

    C'est dans les starting blocks.

  • Speaker #1

    C'est un petit moment quand on parle, on s'est rapprochés aussi d'avocats pour voir un petit peu comment on peut structurer ça. Et maintenant, c'est la partie organisationnelle, comment on peut mettre ça en place, comment on protège tout le monde.

  • Speaker #0

    D'accord, donc vraiment le réseau de plus de 130 ex-cabinets, parce que j'imagine qu'il y a beaucoup de solos cabinets, mais il y a quand même quelques-uns où il y a plusieurs associés. Il y a deux associés ?

  • Speaker #1

    Deux associés, puis des collaborateurs. Moi, je peux partir, je peux m'absenter quelques semaines. J'ai mon équipe qui peut prendre le relais jusqu'à un certain point. Mais pour celles ou ceux qui sont solos, ce n'est pas forcément le cas. Et si c'est plus grave que ça, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #0

    C'est pour ça, comment tu l'appelles ?

  • Speaker #1

    La coopérative de cœur.

  • Speaker #0

    De pouvoir échanger comme ça, de pouvoir facilement reprendre le relais d'un confrère qui serait malade, qui a un accident. Je ne sais pas ce que ça, on ne souhaite pas, mais de pouvoir accompagner les collaborateurs et les clients.

  • Speaker #1

    Que les clients ne se retrouvent pas dans la brise.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que pour certains experts comptables, c'est...

  • Speaker #1

    Après, surtout quand... On gère tout, qu'ils ont une délégation maximum. S'il n'y a plus de déclaration de TVA qui se font, s'il n'y a plus rien, ça entraîne d'autres problèmes aussi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc, le but, c'est d'éviter tout ça.

  • Speaker #0

    En tout cas, nous, on n'est pas un cabinet d'expertise comptable, mais ça donne envie de s'associer, parce que c'est vrai que... La solitude de l'entrepreneur, on voit bien que c'est quelque chose qui n'est pas facile à vivre. Je pense que pendant le Covid, ça a fait du bien à beaucoup de monde chez vous. dans les nouvelles expertes, de pouvoir parler facilement avec quelqu'un.

  • Speaker #1

    Et puis, se parler, cette réassurance, croiser nos informations quand ça changeait toutes les semaines, c'était...

  • Speaker #0

    C'est pas un problème.

  • Speaker #1

    C'était une grande aide.

  • Speaker #0

    Bon, maintenant, si on passe sur un des sujets du moment... ou des prochaines années pour les experts comptables, parce qu'au sens large, on voit quand même qu'il y a une évolution assez majeure de la profession en ce moment, notamment tirée par un sujet qui nous tient à cœur, la facture électronique. Mais comment tu vois les choses sur le sujet de la facture électronique ? Comment tu vois ça, l'arrivée de la facture électronique pour la profession, ta profession ?

  • Speaker #1

    Je l'attends avec impatience. Je l'attends avec impatience, la facturation électronique. On nous en parle depuis longtemps, et elle est passée là, cette année. On commençait vraiment à se préparer, en tout cas au sein du cabinet.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'était hier, normalement.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Le 2 juillet, ça aurait dû être hier. Voilà,

  • Speaker #1

    on ne peut pas encore. C'est un outil qui va vraiment permettre de simplifier l'administratif pour les entreprises, qui va nous alléger dans notre tâche. Ça peut sembler bizarre de se dire qu'on aura moins de travail, mais en fait, aujourd'hui, on a ces tâches de saisie comptable. même si elles sont bien digitalisées déjà aujourd'hui, elles sont assez chronophages et pas forcément très intéressantes pour tout le monde. Et tellement chronophages qu'elles nous empêchent de mener d'autres missions quelquefois plus importantes pour mieux accompagner justement nos clients. Donc moi, la facturation électronique, allons-y !

  • Speaker #0

    Allons-y au fond !

  • Speaker #1

    Allons-y à fond, il n'y a pas de soucis, ça permet de faire monter en compétence des collaborateurs qu'on ne trouve plus aussi, parce que ça répond aussi à notre problématique de ressources humaines dans la profession. C'est difficile de recruter aujourd'hui un collaborateur comptable.

  • Speaker #0

    C'est un métier qui n'attire pas quand on parle de la saisie comptable, et c'est peut-être là le sujet aussi de l'avantage de la facture électronique. C'est peut-être cette saisie comptable qui est... Est-ce que c'est les mises ? Est-ce qu'on peut appeler ça un métier pénible ? Peut-être pour un collaborateur comptable, c'est un métier pénible.

  • Speaker #1

    Ça dépend des personnalités. Il y a des personnes qui adorent faire ça.

  • Speaker #2

    Ce n'est pas mon cas.

  • Speaker #0

    On a bien compris.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est… De toute façon, on n'a pas assez de personnel. On est tous en manque de recrutement. Donc, cette digitalisation, cette… Cette révolution tertiaire par le numérique dans nos métiers va faire du bien, va permettre d'alléger ces postes-là et de permettre aux collaborateurs d'aller sur des missions aussi plus intéressantes pour eux. Maintenant, il faut par contre des gens qui seront plus diplômés aussi, ce n'est plus le même profil. C'est ça. Donc, on a deux solutions. Soit on arrive à faire monter en compétence les personnes qui sont assistants aujourd'hui, soit on ne recrute que des masters.

  • Speaker #0

    Oui, il faut que les collaborateurs aujourd'hui ne se contentent plus au premier niveau. Ça a tellement évolué depuis mon époque. Ça a évolué quand même.

  • Speaker #1

    Ça évolue, mais sur... Sur un poste d'assistant comptable, on peut se contenter d'un BTS, mais qui n'évoluera pas du coup, parce qu'il leur manque beaucoup de compétences liées à ce qu'ils apprennent en juridique, notamment en fiscal. La formation est trop juste à ce niveau-là. Donc forcément, on peut s'en tenir qu'elle la saisit. qui a vocation à disparaître. Donc voilà, le BTS aujourd'hui n'est pas suffisant. La licence, on a beaucoup de licences qui se développent pour faire un bac plus 3 pour les gens qui sortent de BTS. qui sont ce qu'elles sont. Après, ça va vraiment dépendre, j'ai envie de dire, du tempérament de la personne. Est-ce qu'elle a envie d'évoluer, d'apprendre de nouvelles choses, d'aller sur de nouvelles missions et donc de se remettre en cause, en danger, et de progresser ? Ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça le sujet en fait.

  • Speaker #1

    Et donc l'accompagnement dans le cabinet, si je prends l'exemple de FAMAC, j'ai une collaboratrice qui est rentrée il y a deux ans avec un niveau BTS, qui a commencé par la tenue et puis vu son engagement, elle est formée depuis deux ans pour progressivement passer d'assistante à responsable de dossier, à faire des bilans. et on va la faire progresser. Donc déjà, le poste qu'elle avait à la base a évolué.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc Amine est super. Je pense qu'elle a beaucoup évolué, c'est très bien. Il faut tomber sur ces personnalités-là de gens qui ont envie.

  • Speaker #0

    Oui. Et du coup, la mécanique maintenant avec l'alternance, est-ce que ça, c'est bénéfique pour vous, pour ces nouvelles missions, justement, que là ? que l'évolution digitale, factory-tournée, puis on parlera des sujets aussi après, des lances artificielles, reportées, un espèce assez mathématique pour nous.

  • Speaker #1

    L'alternance, c'est toujours bénéfique, de toute façon. Si on veut des collaborateurs demain, il faut les former aujourd'hui, on n'a pas le choix. Donc il faut... et l'alternance est un très bon moyen d'apprendre et de rencontrer des futurs recrues.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Donc... idéalement, on a envie de les garder. Quand ça se passe bien, quand la personne se sent bien et se retrouve dans son poste, c'est le but de former aussi. Mais ce n'est pas toujours le cas. On ne les recrute pas toujours, ils veulent continuer. On n'a pas forcément, quelquefois, les dossiers ou les particularités qui les intéresseraient pour bien progresser. Ça fait partie aussi de la jeunesse d'aller apprendre. sur différentes formes, en entreprise, dans d'autres cabinets de différentes tailles. Mais oui, il faut prendre des alternants dans tous les cas.

  • Speaker #0

    Et pour autant, j'ai envie de dire, sur ce sujet-là, sur ce que l'évolution digitale de la facture électronique apporte, notamment en termes de data, il y a pas mal de choses que les... comment dire, les alternants, les étudiants doivent prendre en compte, c'est qu'aujourd'hui, ce n'est plus de la saisie comptable, c'est de la data. On parle dans certains cas de projets de data lake et d'intelligence artificielle. Tout à fait. Avec tout un ensemble forcément de missions qui vont évoluer, plus intéressantes, plus enrichissantes personnellement.

  • Speaker #1

    Et c'est un autre métier. On parle de data manager plutôt que de comptable si on va jusqu'au bout. Donc, c'est un autre métier. C'est un autre métier. Et les formations comptables classiques, il faut que je regarde de plus près, mais je n'ai pas l'impression, pour l'instant, d'avoir vu, en tout cas, des nouvelles matières là-dessus. Les enseignants informent, préparent les jeunes à ce niveau-là. On n'a pas une formation de data manager qui ressort ou alors dites-le moi, je lance un appel à l'information là-dessus. Le problème qu'on a c'est que ça devient vraiment hyper technique en fait, on va avoir des postes qui vont être hyper techniques parce qu'il faut être bon comptable pour savoir comment traiter ses données, il faut gérer la fiscalité, le contexte juridique. et maîtriser ce traitement de données. Oui, tout ça ensemble. Tout ça ensemble. Alors déjà que c'est très complet, et c'est là où notre métier est génial, c'est hyper enrichissant. C'est ça. Il faut des gens qui sont challengeants et qui acceptent que ça peut être lourd, peut-être au début, de prendre ces quatre piliers-là, mais que derrière, ça ouvre des portes à l'analyse. au développement de missions qui sont extraordinaires. Oui,

  • Speaker #0

    et puis il y a des sujets, comme tu disais, d'accompagnement d'entrepreneurs, d'autres sujets qui sont, je vais caricaturer un peu... J'ai une licence d'économie-gestion, donc j'ai fait des contentés. Les contentés en licence, ce n'est pas forcément ça. Ce n'est pas que ça.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas complètement. C'est une base pour comprendre comment ça fonctionne. Sinon, si on ne comprend pas les crédits, il y aura un problème à un moment. Mais cette base-là, en fait, elle a besoin de trois couches supplémentaires. J'insiste sur ce côté fiscal et juridique parce que si on n'a pas tout ça ensemble, on ne comprend pas ce qu'on fait, les implications de ce qu'on fait. Et ce côté informatique du coup, de gestion de données, d'aller sur l'intelligence artificielle, etc. Et là, on va aller vers des missions qui vont sortir du poste traditionnel de comptable, qui fait peur, qui n'a pas l'air marrant du tout, vers quand je vois les... les derniers jeunes que j'ai accompagnés qui rêvent tous de faire du contrôle de gestion. En fait, le data management, c'est ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est le contrôle, en fait, de toutes les données. On s'assure que les données soient fiables aussi. C'est ce qui va être le plus important.

  • Speaker #1

    Et du coup, avec cette récolte de données, on va pouvoir en faire, qui va être hyper facilité et beaucoup moins chronophage, on va enfin pouvoir les utiliser à 100%.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on les utilisait essentiellement pour un rendu administratif, fiscal, juridique. Demain, on va pouvoir aller beaucoup plus facilement sur l'accompagnement de gestion.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est un directeur financier, pas à temps plein, mais sur des missions comme ça aussi, pour accompagner les entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Oui, on peut avoir des tableaux de bord en temps réel. on pourra calculer des coûts de revient beaucoup plus facilement avec des données qui arrivent. Et on aura le temps de le faire, surtout. Parce qu'aujourd'hui, on sait le faire déjà. On sait le faire, sauf que c'est plus compliqué d'avoir toutes les données. Et il faut que tout le monde soit disponible pour le faire en temps et en heure.

  • Speaker #0

    Oui, la facture électronique doit aider à ça. C'est la première étape, bien évidemment, parce qu'après, il faut mettre tout ça en place.

  • Speaker #1

    Ça va s'organiser, de toute façon, ça va se faire sur plusieurs années, mais déjà, mettre ça en place, reformer les équipes, se réadapter à un nouveau fonctionnement, un nouveau poste. Oui, un nouveau poste. informer et former les clients à une nouvelle gestion de leur administratif et nous aussi pouvoir nous nous repositionner par rapport à nos clients et leur apporter du plus et

  • Speaker #0

    du coup tu as déjà vu des questions des clients sur la facture électronique, est-ce que c'est déjà quelque chose qui...

  • Speaker #1

    Ça leur fait peur.

  • Speaker #0

    Ça leur fait peur.

  • Speaker #1

    Oui. Aujourd'hui, ce qu'ils entendent, ça les effraie un petit peu.

  • Speaker #0

    Sur quelles lances ?

  • Speaker #1

    C'est des grands mots, c'est des grandes plateformes de l'État. C'est... Voilà. Ça apporte des inquiétudes, en tout cas, parce que concrètement, ils ne voient pas toujours comment ça se passe. On a effleuré le sujet, mais quand quelque chose est sans arrêt repoussé, j'ai pris le parti d'y aller au fur et à mesure que ça avançait. Parce qu'en parler trois ans avant, ça ne sert à rien.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    j'ai connu. On explique que ça va arriver, on les prépare. On les prépare sur leur choix de logiciel notamment. Qu'ils n'aient pas à en changer dans deux ans, ça serait dommage. de se préparer pour les commerçants, avoir une caisse aussi qui passera facilement le cap, ou en tout cas de s'habituer à travailler avec ce genre d'outils pour ne pas que ce soit triple révolution en même temps.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai que ça fait peur tous ces éléments-là. On a eu l'impression pour certains qu'ils intégraient ça comme une charge de travail supplémentaire.

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #0

    comme ce n'est pas concret, tant qu'ils ne se rendent pas compte,

  • Speaker #1

    on leur montre les schémas du fournisseur, du client qui passe par une plateforme, une plateforme de l'État, une première plateforme, ça reste très théorique. Donc... Après, on les rassure en disant que nous, de toute façon, on est là pour les accompagner, les aiguiller. De toute façon, c'est nous qui ferons ce travail-là, au final. au final pas une charge de travail supplémentaire donc pour les rassurer un petit peu.

  • Speaker #0

    Et du coup le décalage de la réforme c'est une déception. Est-ce que tu aurais eu le temps finalement de passer suffisamment tes classes ? Est-ce que les outils ?

  • Speaker #1

    Les outils n'étaient pas prêts mais pour tout te dire, l'année dernière à cette période-là, en sachant que j'étais à moins d'un an, juste un mois avant qu'ils abandonnent. En recrutant, j'ai recruté un apprenti de plus en me disant que j'allais en affecter un à la préparation justement de... qui pourrait être affecté à cette transition.

  • Speaker #0

    Et du coup, l'apprenti tu l'as gardé ou tu... ? Il a fait autre chose.

  • Speaker #1

    Il a fait autre chose, il y a toujours quelque chose à faire. Bon, c'est un petit peu dommage, ça aurait pu aussi être un... Quelque chose d'intéressant, mais c'est vrai que ça s'anticipe de toute façon. Je pense qu'un an avant, c'est bien.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un minimum. Donc là, c'est un peu plus de deux ans maintenant.

  • Speaker #1

    Oui, donc on attend aussi les outils qui vont arriver, sur lesquels on va pouvoir se caler et commencer à faire une transition progressive de certains clients.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bien. Je pense que tu le vois au quotidien dans ton cabinet, il y a des profils complètement différents et il n'y a pas l'outil miracle qui fait tout. Je ne pense pas que ça n'existe.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    ben non. On a différentes spécialités, différents sujets sur lesquels on se focalise chacun. C'est vrai qu'on fait évoluer au fur et à mesure avec les besoins des clients. Oui, c'est pour ça qu'il faut aussi anticiper pour remonter les besoins. Parce que si on ne remonte pas les besoins, c'est difficile de construire l'outil qui répond à un besoin qui n'existe pas.

  • Speaker #1

    Bien sûr. C'est d'où les échanges qui sont importants entre experts comptables et éditeurs de logiciels. On doit travailler là-dessus main dans la main, parce qu'on est partenaire là-dessus. C'est le même but.

  • Speaker #0

    Exactement. À la fin, on le fait ensemble.

  • Speaker #1

    Oui. On ne peut pas le faire tout seul, ni l'un ni l'autre.

  • Speaker #0

    Ça va être compliqué. Ça va être très compliqué, effectivement. Et l'objectif, c'est quand même de... Je pense que c'est l'objectif de l'administration publique, c'est qu'il y ait un maximum d'acteurs qui accompagnent toutes les entreprises françaises à passer à la facture électronique. Quoi qu'il arrive, ça ne sera pas que français, ça sera européen. Et en plus, on le voit, à ton niveau, ça permet de réduire des tâches à faible valeur ajoutée pour pouvoir consacrer plus de temps sur des missions de conseil, du contrôle de gestion, de la direction financière, enfin tout ce que tu vas pouvoir accompagner tes clients. C'est vrai que ça a des bénéfices énormes, plus que la contrainte réglementaire, il faut le voir. peut-être le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide.

  • Speaker #1

    Je pense que le verre, oui, il est plutôt plein parce que ça va simplifier pour nos clients et nous et fluidifier beaucoup de choses et nous permettre aussi de nous développer un temps de cabinet, ne serait-ce que de pouvoir prendre des clients supplémentaires. Parce qu'aujourd'hui avec le manque de personnel, on est bloqué à un moment donné. Donc là, ça permet de développer aussi. Et puis surtout, moi je ne le vois pas comme une contrainte, mais vraiment pas en avant sur la digitalisation, aller au bout. De toute façon, tout est sur plateforme aujourd'hui, pour créer une entreprise, pour la fermer. pour payer son client, enfin son fournisseur et être payé de son client, payer ses impôts et déclarer tout est en ligne. Donc c'est une suite logique aussi.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et puis sur les différents types de clients, évidemment, on a des panels d'entreprises avec des activités qui vont être peut-être un peu plus compliquées à mettre dedans et d'autres pour qui on ne verra même pas la différence.

  • Speaker #0

    Exactement. L'idée, c'est de finir un peu sur le podcast, sur des choses un peu plus légères. Peut-être quand même avant, commencer par un conseil pour les étudiants, pour ceux qui veulent s'orienter ou qui hésitent. à s'orienter sur l'expertise comptable ?

  • Speaker #1

    L'expertise comptable, il ne faut pas que ça fasse peur. Je pense que je n'ai pas l'air d'une personne sinistre et éteinte. On peut s'amuser au travail. Au contraire, aujourd'hui, l'expertise comptable, ça demande de l'humanité et beaucoup de relationnel. Donc en fait... Si on a une fibre commerciale, si on aime parler aux gens, ça fait partie des qualités à avoir. Le profil fermé, j'ai envie de dire traditionnel, ne pourra convenir, mais comme on disait tout à l'heure, sur des postes de data manager, vraiment d'analyse de données, de récupération de données. Mais si on veut aller jusqu'au bout de l'expertise comptable, il faut savoir que c'est un métier où on ne s'ennuie pas, qui est exaltant, parce qu'on découvre plein de choses. Moi qui suis une grande curieuse, j'en découvre encore tous les jours, que ce soit des activités, des profils, des modes de fonctionnement aussi d'entrepreneurs. On a une évolution de la société en même temps. chez les entrepreneurs et je trouve ça assez extraordinaire. Donc en fait, on ne s'ennuie pas. Par contre, il faut s'intéresser, il faut être curieux, parce qu'on ne sait jamais tout, donc il faut toujours être prêt à chercher et à s'investir. Si on veut un métier, comment dire, redondant, ce n'est peut-être pas là qu'il faut aller. Mais si on a envie de vivre une aventure dans son travail, et tant avec des collègues, une équipe, des clients, c'est super intéressant. Ça donne envie,

  • Speaker #0

    hein ? Ça donne envie, on va reprendre des études, on va faire ses sponsors.

  • Speaker #1

    On est vraiment... Enfin, moi, je découvre quelquefois des nouveaux métiers que je n'aurais jamais imaginés. D'accord. dans les nouveaux métiers, des choses liées à l'environnement, où les gens travaillent sur l'environnement là où on n'y pense pas, qui travaillent sur l'élothèque ou qui font de la formation à l'éducation environnementale. Et ça, on n'y pense pas en se disant Tiens, demain je vais ouvrir une entreprise qui va créer des sources d'énergie renouvelable avec peu de moyens. et en faire un business, parce qu'en fait, il faut toujours avoir cet équilibre de travailler d'une passion et d'en vivre. Sinon, on fait de l'associatif le week-end.

  • Speaker #0

    Donc, on peut être expert comptable spécialisé dans la RSE, avec son expertise de chiffres, peut-être, mais pas que. et travailler finalement dans un environnement qui donne envie, qui peut correspondre à ses valeurs.

  • Speaker #1

    Et dans un environnement dynamique et d'échange, surtout, je tiens à insister là-dessus, on parle, on explique, il faut être pédagogue aussi entre collègues et avec nos clients. Il y a plein de façons de travailler dans un cabinet d'expertise comptable. On peut être focalisé sur les chiffres, si on est un peu plus dans le relationnel, partir sur des missions un peu pédagogiques. Si on aime même former, on peut plutôt être à manager les nouveaux arrivants, tout en maîtrisant son métier, en le faisant évoluer de différentes façons. C'est un peu comme ça que tout le monde se déroule. que j'essaye de travailler au sein de mon cabinet, les collaborateurs qui rentrent, le but c'est qu'ils s'éclatent dans ce qu'ils font. Je n'ai pas envie de voir des gens arriver à reculons. Donc il y a une formation à avoir, il y a un accompagnement au départ, puis une fois que j'ai envie de dire le métier de base, le fonctionnement est maîtrisé, et bien là, c'est qu'est-ce que tu as envie de faire ? comment tu te vois évoluer et qu'est-ce qui t'amuserait. Parce qu'il faut s'amuser dans son travail.

  • Speaker #0

    Ah c'est très très très très important pour toi. Oui. J'espère que tu vas avoir plein de candidats qui vont venir te rejoindre dans ton cabinet.

  • Speaker #1

    Je te recrute.

  • Speaker #0

    Ah oui, il faut aller chez Farida et Fama Cacholet. Je pense qu'en tout cas, vous serez bien accueillis et vous allez vous éclater à travailler dans ce métier. Est-ce que tu as des recommandations de livres, de sorties, de ciné, enfin de choses un peu plus personnelles à partager un peu ?

  • Speaker #1

    Terme de livre, pour en revenir à ce sur quoi on a échangé au début de podcast sur l'entrepreneuriat féminin, il y a un livre de Titouan Lecoq, dont j'ai oublié le titre, je m'en excuse, mais qui parle justement de la gestion financière et de la différence de culture financière entre les garçons et les filles dès le début, et qui peut ouvrir... pas mal de portes aux femmes qui aujourd'hui hésitent ou se sentent enfermées dans un système et ça pourrait leur ouvrir les yeux et leur permettre de croire qu'elles peuvent elles aussi être entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Ok. C'est Titou ou Titiu ? Titiu Lecoq ?

  • Speaker #1

    Lecoq, oui.

  • Speaker #0

    Titiu Lecoq ? C'est une femme ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une femme. Ok,

  • Speaker #0

    c'est Titiu la justice. Titiu,

  • Speaker #1

    pardon. Pardon madame.

  • Speaker #0

    Non, non, mais écoute, on retrouvera et puis on mettra dans le descriptif du podcast, on retrouvera le livre.

  • Speaker #1

    Le petit lien, parce qu'on manque aujourd'hui d'éducation financière à tous les niveaux, que ce soit déjà au lycée et même dans les études financières, les personnes ne savent pas comment ça se passe concrètement, même pour gestion personnelle, du foyer, j'ai envie de dire. Beaucoup de jeunes, quelquefois, découvrent ça, la majorité.

  • Speaker #0

    Et après, la majorité.

  • Speaker #1

    Voilà, et après, ça commence en général là. Mais, oui, il y a un travail à faire là-dessus. Ok.

  • Speaker #0

    Et tes futurs projets, c'est quoi tes projets ?

  • Speaker #1

    Mes projets ? Il y a toujours quelques idées sous le manteau. Il y aurait vraiment pouvoir apporter aux petites entreprises que je suis, ou que je suivrai, cet apport RSE qui me semble important. Aujourd'hui, c'est obligatoire chez les plus grandes. Ce n'est pas mon public, mais... sur les petites, mettre en avant de manière cadrée, rigoureuse, de travail d'experts comptables, les arguments pour qu'ils puissent les utiliser, pour montrer qu'ils en font de la RSE, qu'ils forment des gens, qu'ils utilisent des matériaux réfléchis, etc. Il y a plein de petites entreprises qui le font, mais qui n'en parlent pas ou qui n'ont pas les moyens. de l'exprimer et ça leur permettrait de se valoriser surtout sur des entreprises locales par rapport à leur concurrence.

  • Speaker #0

    Oui c'est vrai que c'est des sujets que l'on voit dans les appels d'offres ou dans les certains trucs de plus grandes entreprises. Le volet RSE est important et matérialiser d'une manière ou d'une autre ça reste des sujets importants.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, sur les grandes entreprises, c'est obligatoire. Il y a une matérialisation qui est définie par la loi. Aujourd'hui, on peut faire quelque chose de plus souple pour celles qui le font, mais qui ne l'expriment pas, qui ne sont pas obligées d'exprimer aujourd'hui. Mais ça viendra dans quelques années de toute façon. Oui,

  • Speaker #0

    il y a rien qui arrive. Écoute, merci beaucoup Farida. J'ai une dernière question, parce que je pense qu'on a passé un très bon moment ensemble. et qui tu conseillerais de venir dans ce podcast pour une prochaine émission je pourrais conseiller beaucoup de gens ça peut être une, deux, trois,

  • Speaker #1

    quatre personnes dans le domaine du chiffre même si on ne parle pas que de chiffres bien sûr et bien je pense que chez les nouvelles expertes il y a quand même pas mal de pépites je pense que Je pense que ça pourrait être...

  • Speaker #0

    Je vais réfléchir à deux personnes différentes qui vont apporter des points de vue dans leur fonctionnement complètement différent. On a une experte comptable qui est sur la région parisienne, qui s'appelle Véronique Canvy, et son cabinet s'appelle C-Carré.

  • Speaker #1

    D'accord. Oula, c'est très strict, très rigoureux.

  • Speaker #0

    Mais avec une... Personnalité merveilleuse, hyper humaine et justement cette belle personne hyper carrée, c'est hyper intéressant.

  • Speaker #1

    D'accord, ça va être un plaisir. Et puis l'autre personne ?

  • Speaker #0

    Et l'autre personne... Comment dire ? Non, il faut que je choisisse. Il faut que je choisisse. Sur un autre type d'experte comptable qui travaille différemment justement sur ces dossiers, qui a une autre stratégie, qui est Alexandra Weig, du cabinet Puzzle Expertise de Montpellier. D'accord.

  • Speaker #1

    Dans le sud, il fera beau. Voilà.

  • Speaker #0

    aller au soleil écoute merci beaucoup Farida moi j'ai passé un bon moment j'espère que toi aussi je te remercie de m'avoir invitée c'était une première pour moi ce podcast c'était super sympa et intéressant malgré mon appréhension je peux le dire j'ai passé un très bon moment merci Charles avec plaisir,

  • Speaker #1

    merci beaucoup

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Description

Dans ce premier épisode, nous avons le plaisir d'accueillir Farida Makhloufi, experte-comptable et entrepreneure.

Fondatrice du cabinet Famak et membre du directoire de la coopérative Les Nouv'L Expertes, Farida partage avec nous son parcours entrepreneurial exceptionnel et ses visions pour l'avenir de la profession comptable.


Pour contacter Farida sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/farida-makhloufi/


"Le Couple et l'argent - Pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes" de Titiou Lecoq (recommandation de Farida) : https://www.fnac.com/a17158566/Titiou-Lecoq-Le-Couple-et-l-argent-Pourquoi-les-hommes-sont-plus-riches-que-les-femmes


Suivez-nous sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/seqino/


Pour en savoir plus sur SEQINO, la plateforme de facturation et de pré-comptabilité la plus intuitive, visitez notre site web : https://www.seqino.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Farida.

  • Speaker #1

    Bonjour Charles.

  • Speaker #0

    Je suis super ravi de t'avoir aujourd'hui dans ce premier épisode de Ce n'est pas que des chiffres, le podcast que l'on lance avec Sekino. Je suis super ravi de t'avoir aussi parce que j'ai envie de dire qu'on est un peu les régionales de l'étape ensemble puisque tu viens de Cholet et tu vas en parler et moi je suis sur le 3 donc on est du même coin.

  • Speaker #1

    On représente l'Ouest.

  • Speaker #0

    Ouais, on se force. Avant de commencer, j'aimerais d'abord, Farida, savoir qui tu es. Farida, qui te présente toi, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Farida, que dire de moi, bizarre, en dehors des chiffres, justement. En dehors des chiffres. J'ai 49 ans, je suis sur Cholet depuis presque 20 ans maintenant. Je suis maman solo de deux grandes filles et experte comptable sur le tard. Après avoir fait plus de 20 ans en différents cabinets, j'ai passé le diplôme en 2017. Je me suis installée... en tant qu'experte comptable indépendante, en créant mon cabinet XNILO en 2019. Aujourd'hui, en 2022, on est toujours en 2024, on est toujours là.

  • Speaker #0

    Ça passe trop vite.

  • Speaker #1

    Ça passe trop vite.

  • Speaker #0

    Tu as supposé deux ans.

  • Speaker #1

    C'était deux ans de rush, c'est pour ça.

  • Speaker #0

    Oui, là, en plus, on vient de finir le rush.

  • Speaker #1

    Oui, fin de période fiscale, là, on repart sur… l'été, les nouveaux projets, les nouveaux logiciels, etc.

  • Speaker #0

    Yes, on va en parler, tout ça. Donc, ton cabinet, comment il s'appelle ? Parce que tu ne l'as pas dit.

  • Speaker #1

    C'était le teasing. Donc, mon cabinet s'appelle FAMAC, qui sont les initiales de mon prénom et de mon nom, parce que je voulais vraiment pouvoir créer un cabinet à mon image, un cabinet de proximité. et retrouver un relationnel client fort sur un petit cabinet. Parce qu'en fait, je fais ce métier pas forcément pour les chiffres, mais vraiment pour accompagner les chefs d'entreprise.

  • Speaker #0

    Et donc, ton cabinet, tu l'as créé, tu m'as dit, en 2017,

  • Speaker #1

    c'est ça ? 2019.

  • Speaker #0

    2019.

  • Speaker #1

    Ça fait cinq ans. Ça fait cinq ans. Ça fait cinq ans cet été qu'il est créé. Je l'ai commencé toute seule dans mon salon. Et aujourd'hui, on a des beaux bureaux avec une équipe de 5 personnes.

  • Speaker #0

    Vous êtes 5 ou vous êtes 6 ?

  • Speaker #1

    On est 5. Je me compte dans l'équipe.

  • Speaker #0

    Super. Et du coup, si on se focus un peu sur ton cabinet, on a un peu parlé de ton cabinet, en termes de valeurs que tu veux véhiculer, j'ai compris un peu d'éléments sur la page.

  • Speaker #1

    La proximité, vraiment un accompagnement humain, des valeurs humaines aussi dans l'accompagnement des collaborateurs, c'est de la même façon que je les accompagne, qu'ils grandissent au sein du cabinet. Les valeurs, c'est surtout intégrer des choses qui sont importantes pour moi. comme la RSE, que je n'ai pas encore réussi à mettre en place, mais qui est dans les paquets depuis quelques années. Mais en tout cas, on l'applique au sein du cabinet, déjà.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais, du coup ?

  • Speaker #1

    Sur trois points, en fait. En termes d'environnement, on est parti sur des achats raisonnés, en prenant parfois de l'occasion. soit pour le mobilier ou même certains outils informatiques qui ont moins d'usure. C'est déjà éviter de racheter du neuf, de réutiliser ce qui peut être encore exploité. Au point de vue sociétal, c'est accompagner la formation. On prend beaucoup de stagiaires. On a quasiment tous les ans eu des apprentis aussi. Et puis on accompagne aussi. J'interviens au sein d'association Choltaise d'entrepreneurs 1

  • Speaker #0

    Entrepreneur au féminin ?

  • Speaker #1

    Entrepreneur au féminin, je suis impliquée dedans depuis quelques années aussi.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Sur le côté humain et environnemental, c'est ce qu'on peut faire déjà à notre niveau.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, on a parlé de la partie RSE, certaines valeurs aussi pour tes salariés, tes collaborateurs, que ce soit dans l'accompagnement ou dans la formation. Et comment ça se retrouve aussi ces valeurs-là dans l'accompagnement client ? Parce que des échanges qu'on a pu avoir avant ensemble, j'ai compris qu'il y avait quand même un volet sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    On accompagne des TPE. Nous sommes FAMAC, on n'a que des clients TPE, qu'on monte dix salariés dans différents domaines d'activité. Donc on a des chefs d'entreprise qui sont souvent un peu seuls sur le... leur gestion administrative, comptable, commerciale. Donc l'accompagnement se fait du sur-mesure sur ce qu'on peut leur proposer qui s'adapte à ce qu'ils sont capables de faire, ce qu'ils ont le temps de faire, ce qu'ils ont envie de faire. Ce n'est pas du clé en main identique pour tout le monde. C'est aussi une mission qui a géométrie variable en fonction des clients et surtout on essaie de leur simplifier la vie notamment par les outils digitaux.

  • Speaker #0

    Donc vraiment de la proximité avec tes clients pour les accompagner dans ton développement et c'est vrai que tu n'as pas de site internet, comment tu les trouves tes clients ?

  • Speaker #1

    J'ai un pseudo site internet. Comment je les trouve ? Je suis impliquée dans le réseau Choletay déjà, donc on essaye de se faire connaître. Au début, j'ai fait beaucoup de commerciaux, j'étais beaucoup dans les réseaux, j'étais impliquée sur différents projets qui pouvaient y avoir. Et ensuite, c'est la recommandation client.

  • Speaker #0

    Pour le biais, c'est pour toi aujourd'hui la recommandation ?

  • Speaker #1

    Comment as-tu mis le client ? Le commercial, on va dire que je l'ai fait les deux premières années, beaucoup, la troisième année un petit peu, et aujourd'hui, je ne vais pas dire que je ne fais plus rien au commercial, mais on n'en est pas loin. En tout cas, c'est mes clients qui m'amènent d'autres clients.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est bon signe sur la stabilité et la capacité justement d'accompagner toi, tes clients, la satisfaction de tes clients.

  • Speaker #1

    A priori, ils sont satisfaits. d'avoir de nouveaux clients qui viennent comme ça en bouche à oreille c'est important et puis c'est ce cette proximité c'est aussi de la capacité d'écouté je ne vends pas des missions pour vendre des missions je leur propose ce dont ils ont besoin et et quelquefois ça prend du temps aussi d'arriver sur certaines choses mais de mettre au point certains projets avec eux, mais il y a aussi beaucoup de patience, en fait.

  • Speaker #0

    La patience avec les clients, c'est important.

  • Speaker #1

    Oui, parce que quand on a un projet, que ce soit une création d'entreprise, développement d'entreprise, ou même quelquefois l'inverse, malheureusement, de devoir arrêter, ça se fait rarement du jour au lendemain. Il y a beaucoup d'échanges pour savoir Est-ce qu'ils sont sûrs ? Qu'est-ce que ça va avoir comme conséquences pour eux, pour leur entreprise, pour leur famille ? Parce qu'on suit le client un peu à 360 degrés aussi. D'accord. C'est un petit peu la force de notre métier, je trouve, dans l'expertise comptable. On n'essuie pas que sur des chiffres, justement, sur de la compta, sur de l'optimisation, mais vraiment... Moi, quand quelqu'un veut s'installer, je lui demande quel est son projet. Forcément, quel est son projet à court terme et à long terme ? Où il veut aller ? Et du coup, on va adapter vraiment la proposition d'entreprise à ce projet à long terme, donc par rapport à sa personnalité, à son environnement personnel aussi.

  • Speaker #0

    Du coup, tu parlais, je crois qu'il y a un point intéressant, c'est que tu parlais que tu étais très impliqué au niveau des femmes. entrepreneurs au féminin. Et aujourd'hui, tu sais combien ça représente dans ta part de clientèle cette partie-là ?

  • Speaker #1

    C'est loin d'être une majorité.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est loin d'être une majorité, mais je pense que c'est lié à la réalité nationale. On a... Je pense que j'ai moins de 15% de clientes.

  • Speaker #0

    Moins de 15% ? Oui. D'accord.

  • Speaker #1

    On a encore des difficultés à encourager, parce que les femmes se sentent capables d'entreprendre. Il y a beaucoup de contrats, notamment familial, qui leur pèsent dessus encore aujourd'hui. Oui. Merci. Si, messieurs, vous faites beaucoup d'efforts, mais le level n'est pas encore atteint pour tout le monde. Donc, on a encore peu d'entrepreneuses ou alors qui vont se cantonner beaucoup en micro.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça, c'est bon. C'est bon.

  • Speaker #0

    Pour les aider, posez un bon mot. Est-ce qu'il y a un élément qui fait, dans ton accompagnement, justement, des choses qui pourraient... des particularités que tu aurais pu rencontrer qui pourraient aider d'autres femmes entrepreneurs à se lancer, ou qu'on vit l'entreprendre à se lancer ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire que si j'ai pu le faire en étant maman solo de deux ados, à l'époque, à un moment compliqué, en se disant oui, on peut le faire il y a des moyens de se protéger, il y a des moyens d'avoir des parachutes. Oui. Pour Léo Caou, je ne suis pas téméraire non plus. Donc, quand je me suis installée, j'avais forcément un plan B et un plan C, en sachant si ça ne marchait pas, qu'est-ce que je pouvais faire, qu'est-ce que je risquais vraiment, etc. Donc, on cloisonne les risques. Ça, qu'on soit une femme ou un homme, j'ai un peu le même discours. Je suis un peu maternelle parfois, pardon, avec les clients. en essayant de faire attention à ce qu'ils ne mettent pas tous les oeufs dans leur même panier, et qu'ils arrivent à se protéger eux-mêmes quand même, de se lancer, mais avec un parachute.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as l'impression, parce que c'est peut-être le cas, je ne sais pas, mais est-ce que tu as l'impression justement que les femmes ont plus besoin d'anticiper le parachute ou de les accompagner sur ça que les hommes ? Pour toi, dans l'expérience que tu as, c'est...

  • Speaker #1

    Les femmes, beaucoup plus. Les femmes, beaucoup plus, ont beaucoup plus besoin de sécurité. Alors, ça dépend à quel âge, ça dépend dans quelle situation, mais à comparer en charge d'enfant, on ne réagit pas de la même façon. On n'a pas les mêmes risques. Non, non. Parfois, des hommes, ils croient à 300% dans leur projet, ils pensent pas aux problèmes éventuels qui dépendraient pas d'eux. Un Covid, ça dépend de personne.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc, ils sont beaucoup plus... certains sont très téméraires. Ouais. Et on a rarement ça chez les femmes, en tout cas de mon expérience.

  • Speaker #0

    Ok. En fait, il ne faut pas que les femmes hésitent d'y aller, mais tu es là aussi pour les accompagner, pour leur dire, dans leur projet, oui, il y a peut-être un plan B, un plan C, comme tu disais.

  • Speaker #1

    Il y a toujours un filet de sécurité qui est possible. Il y a toujours des moyens de se protéger soi, de protéger ses proches et de ne pas tout flamber non plus. Il faut juste bien préparer son...... sa création d'entreprise en amont. Une création d'entreprise, ça se prépare. Ça ne se prépare pas en un mois. Plus longtemps on a mis à le faire, mieux c'est, parce qu'on aura tout prévu, on se sera bien préparé à tous les cas, et ne pas se laisser submerger après aussi. Ça, ça peut être mon expérience, par exemple. où j'étais très rapide dans la création et que tout n'était pas prêt sur mon organisation personnelle. Donc, je me suis laissée submerger par la gestion administrative interne. Oui. Tout simplement, le côté commercial, etc. Il y a des choses que je n'ai pas anticipées. Donc, je pense que mon atout, c'est que je ne suis pas seulement experte comptable, je suis aussi chef d'entreprise. C'est un entrepreneur. Je suis une entrepreneur. je vais en dire presque avant tout, dans le métier spécifique de l'expertise comptable.

  • Speaker #0

    Oui, donc tu peux accompagner sur les deux volets, à la fois l'expertise comptable, mais aussi les conseils à la création d'entreprise, à anticiper tous les sujets, à... y aller quand même.

  • Speaker #1

    Ah oui, il faut y aller de toute façon. Il faut y aller, mais pas n'importe comment.

  • Speaker #0

    Pas n'importe comment, bien évidemment, anticiper. Et du coup, est-ce que tu conseilles aussi, je prends l'exemple, des choses, des structures qu'on ne connaît pas tant qu'on ne sait pas lancer, comme des structures comme réseau entreprendre, initiatives, réseau d'initiatives, qui doit certainement y avoir un cas.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Ben,

  • Speaker #0

    il y en a un. Est-ce que tu accompagnes aussi sur ces sujets-là ? Est-ce qu'il y a des incubateurs aussi, des pôles d'incubation autour de Cholet ?

  • Speaker #1

    Les pôles d'incubation sont des domaines particuliers d'activité sur les réseaux entreprendre, transinitiatives et autres. Quand on accompagne un créateur ou un repreneur d'entreprise qui a besoin de fonds, forcément je lui indique que ça existe et que je les invite à... à se rapprocher d'eux pour monter un dossier que je monte avec eux, mais en tout cas pour passer en commission. Il est prévisionnel, évidemment, en deux étapes, de manière pédagogique d'abord avec le futur entrepreneur pour bien lui expliquer les chiffres. Je n'aime pas accompagner les clients à la banque, je trouve que c'est leur projet et qu'il faut qu'ils se... qui le porte eux-mêmes, parce que les rares fois où c'est arrivé, on en a fini parfois à avoir un discours entre experts du chiffre, et je trouvais ça un petit peu dommage. Moi, je préfère bien préparer les questions, lui expliquer son prévisionnel, valider avec lui toutes les hypothèses, et qu'il soit prêt à voir le banquier.

  • Speaker #0

    Ok. Peut-être maintenant, parce que tu as parlé de ton parcours entrepreneur, de l'accompagnement et tout ce que tu fais, Tu t'es impliquée dans un programme, un groupement qui s'appelle les Nouvelles Expertes. Tu peux nous en parler un peu plus ?

  • Speaker #1

    Les Nouvelles Expertes, ça pourrait être un incubateur. Nouvelles Expertes, c'est une association à la base qui a été créée en 2019 par cinq experts comptables qui s'installaient avec CNILO. dont Alexandra Rueg, qui est notre présidente encore aujourd'hui, qui a porté vraiment et qui porte encore l'association, qui est devenue une coopérative. Les nouvelles expertes au féminin, parce qu'à la base, quand elles ont lancé le projet, c'était de se regrouper en tant que petit cabinet ex-inilo avec des valeurs humaines avant tout, en souhaitant travailler seule, pour notamment un équilibre vie perso-vie pro. D'accord. À cette époque-là, il y a surtout eu des femmes qui ont répondu.

  • Speaker #0

    D'où les nouvelles expertes.

  • Speaker #1

    D'où les nouvelles expertes. Ce n'était pas forcément fermé à la base, mais ça a été de fait la réalité qui s'est produite. Et les nouvelles expertes accompagnent les petits cabinets avant la création, pendant. Moi d'ailleurs, ça a été un de mes filets de sécurité quand je me suis installée. Je les ai rejoints avant même de m'installer pour commencer à prendre des renseignements, à avoir des retours d'expériences, savoir où j'allais mettre un petit peu les pieds. Et ça m'a beaucoup rassurée de me dire je ne serai pas toute seule. Je ne serai pas toute seule. À l'époque, on était au départ une vingtaine. J'ai 20 autres expertes comptables, des copines maintenant, qui sont là pour nous aider sur nos questions techniques, nos questions d'organisation et aussi des coups de blues, des coups de boost aussi. Quelquefois, on partage nos réussites comme quelquefois les expériences un peu moins agréables. Mais c'est un vrai soutien tant moral que technique et organisationnel.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, ces nouvelles expertes, elles sont dans la région ouest ou c'est maintenant toute la France ?

  • Speaker #1

    Les expertes sont dans toute la France. Donc depuis trois ans, on est passé en coopérative. Donc on a un gros fief on va dire dans le sud-est entre Montpellier et Marseille parce que c'est un peu de là que sont parties les premières, mais on en a dans toute la France, dans l'ouest on en est quelques-unes et quelques-uns parce qu'on a des hommes maintenant chez Nouvelles Experts qui ont rejoint nos valeurs et on est ravis d'avoir avec nous. Dans à peu près toute la France et même dans les dom-toms, on en a. D'accord,

  • Speaker #0

    ok.

  • Speaker #1

    Donc aujourd'hui, on est, je ne sais pas les derniers chiffres, mais on est plus de 130 coopérateurs.

  • Speaker #0

    D'accord. Et pourquoi alors cette question-là ? Pourquoi passer de l'association à coopérative ?

  • Speaker #1

    Ça a commencé à prendre de l'ampleur, à prendre de l'ampleur en termes de gestion, parce que en plus du… de ce soutien dont je parlais, en tant que petit cabinet, on pouvait avoir des coûts élevés sur certains fournisseurs qui représentent beaucoup pour nous, des gros budgets pour nous, notamment les éditeurs logiciels, les formations, la documentation, etc. Donc au début, on a commencé à créer une manière... informel, ces regroupements de cabinets pour négocier auprès de ces différents fournisseurs. Et à un moment donné, ça prenait vraiment du temps de gestion. On avait besoin d'avoir une validité juridique aussi. Donc le fait de passer en coopérative nous a permis d'assurer un peu plus ce fonctionnement et de le pérenniser. Parce qu'en association, ça commence à être compliqué sur le volume qui se crée. D'accord.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment on adhère aujourd'hui maintenant aux nouvelles expertes ?

  • Speaker #1

    On va sur notre site, on nous contacte, on contacte moi ou n'importe qui du bureau. Et on rappelle la personne, on échange, on envoie un bulletin d'adhésion et c'est parti.

  • Speaker #0

    Et c'est parti, ici. Difficile de rejoindre les nouvelles des experts ?

  • Speaker #1

    C'est jamais difficile. On a des critères de sélection qui sont la taille du cabinet, c'est-à-dire moins de 10 collaborateurs et 2 associés au maximum. C'est tout. C'est le seul critère de sélection avec un échange avec les experts comptables concernés. S'assurer qu'ils partagent les mêmes valeurs que nous.

  • Speaker #0

    Du coup, cette taille de cabinet, tu l'as expliqué, moins de 10 collaborateurs, moins de 2 associés, pourquoi restreindre à ce niveau-là et pas ouvrir plus ?

  • Speaker #1

    Parce que c'est de là qu'on est parti, on tient à rester sur cette taille humaine. qui correspond aux valeurs et on est organisé pour, on n'apporterait je pense pas grand chose à un cabinet structuré de 50 collaborateurs avec 3-4 associés. L'idée de la coopérative des nouvelles expertes c'est de remplir l'isolement de l'expert comptable entrepreneur, double casquette, de remplir son isolement, d'être réassuré techniquement, de pouvoir accéder. à des prix qui lui permettent d'avoir des outils compétitifs et à la pointe. Donc ça joue vraiment sur notre compétitivité à nous, et en plus de ces échanges qui sont la base de l'ADN des nouvelles expertes. Après on a différents niveaux d'adhésion. On a quatre niveaux d'adhésion. La personne qui est en projet de création, qui vient pour prendre des renseignements et justement être réassurée et on le couvre un petit peu pour l'aider à s'installer. Le cabinet qui est sur un profil intermédiaire, j'ai envie de dire toujours les mêmes critères, mais qui va plus rechercher la coopérative. Donc, les prix, gagner sa compétitivité et bénéficier de nos échanges et de nos négociations. Et puis, ceux qui veulent un peu plus échanger. Donc, après, on a deux niveaux et c'est l'essentiel de nos coopérateurs. On a des dons d'oiseaux chez nous, des pincons et des tourterelles. avec lesquels on partage sur un Slack, sur un portail collaboratif, où on peut échanger sur toutes nos questions techniques, organisationnelles, ressources humaines, tous les problèmes qu'on peut avoir, toutes les questions qu'on peut avoir. Et les tourterelles, au niveau supérieur, ça bénéficie aussi de la communication des nouvelles expertes pour leur propre cabinet et des échanges mensuels. qui sont organisées. Nouveauté chez les nouvelles expertes, l'année dernière, on a été certifié Calliope, donc ça permet à nos coopérateurs de former leurs clients ou leurs collaborateurs. Et le projet, le gros projet qui va venir, c'est la coopérative du cœur. Vas-y,

  • Speaker #0

    dis-nous ce que c'est la coopérative du cœur.

  • Speaker #1

    La coopérative du cœur, c'est un gros projet qu'on espère mener à bien pour l'année prochaine. On est parti du constat qu'on est seul. Il sont rares les cabinets où il y a deux associés sur cette taille de cabinet, mais en général, on n'a qu'un seul associé, expert comptable, qui vise les comptes, entrepreneur qui gère son cabinet, etc. Et si nous arrive quelque chose, qu'est-ce qui se passe ? Pour nos collaborateurs, nos clients, nos clients aussi, surtout, on a entendu parler de cas, et c'est toujours un peu l'angoisse quand on est seul, de se dire, qu'est-ce qui se passe s'il m'arrive quelque chose ? Alors, s'il m'arrive quelque chose, j'en dirais sur une courte période, une longue hospitalisation ou autre, ou si c'est plus grave, ou des burn-out, ou on en a quand même un petit peu dans notre... profession.

  • Speaker #0

    Surtout le mois de juin j'imagine, on est en train d'une période fiscale après.

  • Speaker #1

    Je crois que là, il n'y a pas de période pour ça, mais en tout cas on a un poste clé pour nos clients surtout et aussi pour nos proches. Donc on a eu des cas où un expert comptable est décédé, la conjointe pour récupérer les codes, tout ce qu'on veut, les clients, qu'est-ce qui se passe, etc. Donc quand on en arrive là... C'est assez catastrophique pour tout le monde. Donc là, l'idée, c'est d'arriver à trouver une organisation pour qu'au sein de la coopérative, on ait un relais qui soit possible.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc là, c'est dans les starting blocks.

  • Speaker #0

    C'est dans les starting blocks.

  • Speaker #1

    C'est un petit moment quand on parle, on s'est rapprochés aussi d'avocats pour voir un petit peu comment on peut structurer ça. Et maintenant, c'est la partie organisationnelle, comment on peut mettre ça en place, comment on protège tout le monde.

  • Speaker #0

    D'accord, donc vraiment le réseau de plus de 130 ex-cabinets, parce que j'imagine qu'il y a beaucoup de solos cabinets, mais il y a quand même quelques-uns où il y a plusieurs associés. Il y a deux associés ?

  • Speaker #1

    Deux associés, puis des collaborateurs. Moi, je peux partir, je peux m'absenter quelques semaines. J'ai mon équipe qui peut prendre le relais jusqu'à un certain point. Mais pour celles ou ceux qui sont solos, ce n'est pas forcément le cas. Et si c'est plus grave que ça, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #0

    C'est pour ça, comment tu l'appelles ?

  • Speaker #1

    La coopérative de cœur.

  • Speaker #0

    De pouvoir échanger comme ça, de pouvoir facilement reprendre le relais d'un confrère qui serait malade, qui a un accident. Je ne sais pas ce que ça, on ne souhaite pas, mais de pouvoir accompagner les collaborateurs et les clients.

  • Speaker #1

    Que les clients ne se retrouvent pas dans la brise.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que pour certains experts comptables, c'est...

  • Speaker #1

    Après, surtout quand... On gère tout, qu'ils ont une délégation maximum. S'il n'y a plus de déclaration de TVA qui se font, s'il n'y a plus rien, ça entraîne d'autres problèmes aussi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc, le but, c'est d'éviter tout ça.

  • Speaker #0

    En tout cas, nous, on n'est pas un cabinet d'expertise comptable, mais ça donne envie de s'associer, parce que c'est vrai que... La solitude de l'entrepreneur, on voit bien que c'est quelque chose qui n'est pas facile à vivre. Je pense que pendant le Covid, ça a fait du bien à beaucoup de monde chez vous. dans les nouvelles expertes, de pouvoir parler facilement avec quelqu'un.

  • Speaker #1

    Et puis, se parler, cette réassurance, croiser nos informations quand ça changeait toutes les semaines, c'était...

  • Speaker #0

    C'est pas un problème.

  • Speaker #1

    C'était une grande aide.

  • Speaker #0

    Bon, maintenant, si on passe sur un des sujets du moment... ou des prochaines années pour les experts comptables, parce qu'au sens large, on voit quand même qu'il y a une évolution assez majeure de la profession en ce moment, notamment tirée par un sujet qui nous tient à cœur, la facture électronique. Mais comment tu vois les choses sur le sujet de la facture électronique ? Comment tu vois ça, l'arrivée de la facture électronique pour la profession, ta profession ?

  • Speaker #1

    Je l'attends avec impatience. Je l'attends avec impatience, la facturation électronique. On nous en parle depuis longtemps, et elle est passée là, cette année. On commençait vraiment à se préparer, en tout cas au sein du cabinet.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'était hier, normalement.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Le 2 juillet, ça aurait dû être hier. Voilà,

  • Speaker #1

    on ne peut pas encore. C'est un outil qui va vraiment permettre de simplifier l'administratif pour les entreprises, qui va nous alléger dans notre tâche. Ça peut sembler bizarre de se dire qu'on aura moins de travail, mais en fait, aujourd'hui, on a ces tâches de saisie comptable. même si elles sont bien digitalisées déjà aujourd'hui, elles sont assez chronophages et pas forcément très intéressantes pour tout le monde. Et tellement chronophages qu'elles nous empêchent de mener d'autres missions quelquefois plus importantes pour mieux accompagner justement nos clients. Donc moi, la facturation électronique, allons-y !

  • Speaker #0

    Allons-y au fond !

  • Speaker #1

    Allons-y à fond, il n'y a pas de soucis, ça permet de faire monter en compétence des collaborateurs qu'on ne trouve plus aussi, parce que ça répond aussi à notre problématique de ressources humaines dans la profession. C'est difficile de recruter aujourd'hui un collaborateur comptable.

  • Speaker #0

    C'est un métier qui n'attire pas quand on parle de la saisie comptable, et c'est peut-être là le sujet aussi de l'avantage de la facture électronique. C'est peut-être cette saisie comptable qui est... Est-ce que c'est les mises ? Est-ce qu'on peut appeler ça un métier pénible ? Peut-être pour un collaborateur comptable, c'est un métier pénible.

  • Speaker #1

    Ça dépend des personnalités. Il y a des personnes qui adorent faire ça.

  • Speaker #2

    Ce n'est pas mon cas.

  • Speaker #0

    On a bien compris.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est… De toute façon, on n'a pas assez de personnel. On est tous en manque de recrutement. Donc, cette digitalisation, cette… Cette révolution tertiaire par le numérique dans nos métiers va faire du bien, va permettre d'alléger ces postes-là et de permettre aux collaborateurs d'aller sur des missions aussi plus intéressantes pour eux. Maintenant, il faut par contre des gens qui seront plus diplômés aussi, ce n'est plus le même profil. C'est ça. Donc, on a deux solutions. Soit on arrive à faire monter en compétence les personnes qui sont assistants aujourd'hui, soit on ne recrute que des masters.

  • Speaker #0

    Oui, il faut que les collaborateurs aujourd'hui ne se contentent plus au premier niveau. Ça a tellement évolué depuis mon époque. Ça a évolué quand même.

  • Speaker #1

    Ça évolue, mais sur... Sur un poste d'assistant comptable, on peut se contenter d'un BTS, mais qui n'évoluera pas du coup, parce qu'il leur manque beaucoup de compétences liées à ce qu'ils apprennent en juridique, notamment en fiscal. La formation est trop juste à ce niveau-là. Donc forcément, on peut s'en tenir qu'elle la saisit. qui a vocation à disparaître. Donc voilà, le BTS aujourd'hui n'est pas suffisant. La licence, on a beaucoup de licences qui se développent pour faire un bac plus 3 pour les gens qui sortent de BTS. qui sont ce qu'elles sont. Après, ça va vraiment dépendre, j'ai envie de dire, du tempérament de la personne. Est-ce qu'elle a envie d'évoluer, d'apprendre de nouvelles choses, d'aller sur de nouvelles missions et donc de se remettre en cause, en danger, et de progresser ? Ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça le sujet en fait.

  • Speaker #1

    Et donc l'accompagnement dans le cabinet, si je prends l'exemple de FAMAC, j'ai une collaboratrice qui est rentrée il y a deux ans avec un niveau BTS, qui a commencé par la tenue et puis vu son engagement, elle est formée depuis deux ans pour progressivement passer d'assistante à responsable de dossier, à faire des bilans. et on va la faire progresser. Donc déjà, le poste qu'elle avait à la base a évolué.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc Amine est super. Je pense qu'elle a beaucoup évolué, c'est très bien. Il faut tomber sur ces personnalités-là de gens qui ont envie.

  • Speaker #0

    Oui. Et du coup, la mécanique maintenant avec l'alternance, est-ce que ça, c'est bénéfique pour vous, pour ces nouvelles missions, justement, que là ? que l'évolution digitale, factory-tournée, puis on parlera des sujets aussi après, des lances artificielles, reportées, un espèce assez mathématique pour nous.

  • Speaker #1

    L'alternance, c'est toujours bénéfique, de toute façon. Si on veut des collaborateurs demain, il faut les former aujourd'hui, on n'a pas le choix. Donc il faut... et l'alternance est un très bon moyen d'apprendre et de rencontrer des futurs recrues.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Donc... idéalement, on a envie de les garder. Quand ça se passe bien, quand la personne se sent bien et se retrouve dans son poste, c'est le but de former aussi. Mais ce n'est pas toujours le cas. On ne les recrute pas toujours, ils veulent continuer. On n'a pas forcément, quelquefois, les dossiers ou les particularités qui les intéresseraient pour bien progresser. Ça fait partie aussi de la jeunesse d'aller apprendre. sur différentes formes, en entreprise, dans d'autres cabinets de différentes tailles. Mais oui, il faut prendre des alternants dans tous les cas.

  • Speaker #0

    Et pour autant, j'ai envie de dire, sur ce sujet-là, sur ce que l'évolution digitale de la facture électronique apporte, notamment en termes de data, il y a pas mal de choses que les... comment dire, les alternants, les étudiants doivent prendre en compte, c'est qu'aujourd'hui, ce n'est plus de la saisie comptable, c'est de la data. On parle dans certains cas de projets de data lake et d'intelligence artificielle. Tout à fait. Avec tout un ensemble forcément de missions qui vont évoluer, plus intéressantes, plus enrichissantes personnellement.

  • Speaker #1

    Et c'est un autre métier. On parle de data manager plutôt que de comptable si on va jusqu'au bout. Donc, c'est un autre métier. C'est un autre métier. Et les formations comptables classiques, il faut que je regarde de plus près, mais je n'ai pas l'impression, pour l'instant, d'avoir vu, en tout cas, des nouvelles matières là-dessus. Les enseignants informent, préparent les jeunes à ce niveau-là. On n'a pas une formation de data manager qui ressort ou alors dites-le moi, je lance un appel à l'information là-dessus. Le problème qu'on a c'est que ça devient vraiment hyper technique en fait, on va avoir des postes qui vont être hyper techniques parce qu'il faut être bon comptable pour savoir comment traiter ses données, il faut gérer la fiscalité, le contexte juridique. et maîtriser ce traitement de données. Oui, tout ça ensemble. Tout ça ensemble. Alors déjà que c'est très complet, et c'est là où notre métier est génial, c'est hyper enrichissant. C'est ça. Il faut des gens qui sont challengeants et qui acceptent que ça peut être lourd, peut-être au début, de prendre ces quatre piliers-là, mais que derrière, ça ouvre des portes à l'analyse. au développement de missions qui sont extraordinaires. Oui,

  • Speaker #0

    et puis il y a des sujets, comme tu disais, d'accompagnement d'entrepreneurs, d'autres sujets qui sont, je vais caricaturer un peu... J'ai une licence d'économie-gestion, donc j'ai fait des contentés. Les contentés en licence, ce n'est pas forcément ça. Ce n'est pas que ça.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas complètement. C'est une base pour comprendre comment ça fonctionne. Sinon, si on ne comprend pas les crédits, il y aura un problème à un moment. Mais cette base-là, en fait, elle a besoin de trois couches supplémentaires. J'insiste sur ce côté fiscal et juridique parce que si on n'a pas tout ça ensemble, on ne comprend pas ce qu'on fait, les implications de ce qu'on fait. Et ce côté informatique du coup, de gestion de données, d'aller sur l'intelligence artificielle, etc. Et là, on va aller vers des missions qui vont sortir du poste traditionnel de comptable, qui fait peur, qui n'a pas l'air marrant du tout, vers quand je vois les... les derniers jeunes que j'ai accompagnés qui rêvent tous de faire du contrôle de gestion. En fait, le data management, c'est ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est le contrôle, en fait, de toutes les données. On s'assure que les données soient fiables aussi. C'est ce qui va être le plus important.

  • Speaker #1

    Et du coup, avec cette récolte de données, on va pouvoir en faire, qui va être hyper facilité et beaucoup moins chronophage, on va enfin pouvoir les utiliser à 100%.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on les utilisait essentiellement pour un rendu administratif, fiscal, juridique. Demain, on va pouvoir aller beaucoup plus facilement sur l'accompagnement de gestion.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est un directeur financier, pas à temps plein, mais sur des missions comme ça aussi, pour accompagner les entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Oui, on peut avoir des tableaux de bord en temps réel. on pourra calculer des coûts de revient beaucoup plus facilement avec des données qui arrivent. Et on aura le temps de le faire, surtout. Parce qu'aujourd'hui, on sait le faire déjà. On sait le faire, sauf que c'est plus compliqué d'avoir toutes les données. Et il faut que tout le monde soit disponible pour le faire en temps et en heure.

  • Speaker #0

    Oui, la facture électronique doit aider à ça. C'est la première étape, bien évidemment, parce qu'après, il faut mettre tout ça en place.

  • Speaker #1

    Ça va s'organiser, de toute façon, ça va se faire sur plusieurs années, mais déjà, mettre ça en place, reformer les équipes, se réadapter à un nouveau fonctionnement, un nouveau poste. Oui, un nouveau poste. informer et former les clients à une nouvelle gestion de leur administratif et nous aussi pouvoir nous nous repositionner par rapport à nos clients et leur apporter du plus et

  • Speaker #0

    du coup tu as déjà vu des questions des clients sur la facture électronique, est-ce que c'est déjà quelque chose qui...

  • Speaker #1

    Ça leur fait peur.

  • Speaker #0

    Ça leur fait peur.

  • Speaker #1

    Oui. Aujourd'hui, ce qu'ils entendent, ça les effraie un petit peu.

  • Speaker #0

    Sur quelles lances ?

  • Speaker #1

    C'est des grands mots, c'est des grandes plateformes de l'État. C'est... Voilà. Ça apporte des inquiétudes, en tout cas, parce que concrètement, ils ne voient pas toujours comment ça se passe. On a effleuré le sujet, mais quand quelque chose est sans arrêt repoussé, j'ai pris le parti d'y aller au fur et à mesure que ça avançait. Parce qu'en parler trois ans avant, ça ne sert à rien.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    j'ai connu. On explique que ça va arriver, on les prépare. On les prépare sur leur choix de logiciel notamment. Qu'ils n'aient pas à en changer dans deux ans, ça serait dommage. de se préparer pour les commerçants, avoir une caisse aussi qui passera facilement le cap, ou en tout cas de s'habituer à travailler avec ce genre d'outils pour ne pas que ce soit triple révolution en même temps.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai que ça fait peur tous ces éléments-là. On a eu l'impression pour certains qu'ils intégraient ça comme une charge de travail supplémentaire.

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #0

    comme ce n'est pas concret, tant qu'ils ne se rendent pas compte,

  • Speaker #1

    on leur montre les schémas du fournisseur, du client qui passe par une plateforme, une plateforme de l'État, une première plateforme, ça reste très théorique. Donc... Après, on les rassure en disant que nous, de toute façon, on est là pour les accompagner, les aiguiller. De toute façon, c'est nous qui ferons ce travail-là, au final. au final pas une charge de travail supplémentaire donc pour les rassurer un petit peu.

  • Speaker #0

    Et du coup le décalage de la réforme c'est une déception. Est-ce que tu aurais eu le temps finalement de passer suffisamment tes classes ? Est-ce que les outils ?

  • Speaker #1

    Les outils n'étaient pas prêts mais pour tout te dire, l'année dernière à cette période-là, en sachant que j'étais à moins d'un an, juste un mois avant qu'ils abandonnent. En recrutant, j'ai recruté un apprenti de plus en me disant que j'allais en affecter un à la préparation justement de... qui pourrait être affecté à cette transition.

  • Speaker #0

    Et du coup, l'apprenti tu l'as gardé ou tu... ? Il a fait autre chose.

  • Speaker #1

    Il a fait autre chose, il y a toujours quelque chose à faire. Bon, c'est un petit peu dommage, ça aurait pu aussi être un... Quelque chose d'intéressant, mais c'est vrai que ça s'anticipe de toute façon. Je pense qu'un an avant, c'est bien.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un minimum. Donc là, c'est un peu plus de deux ans maintenant.

  • Speaker #1

    Oui, donc on attend aussi les outils qui vont arriver, sur lesquels on va pouvoir se caler et commencer à faire une transition progressive de certains clients.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bien. Je pense que tu le vois au quotidien dans ton cabinet, il y a des profils complètement différents et il n'y a pas l'outil miracle qui fait tout. Je ne pense pas que ça n'existe.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    ben non. On a différentes spécialités, différents sujets sur lesquels on se focalise chacun. C'est vrai qu'on fait évoluer au fur et à mesure avec les besoins des clients. Oui, c'est pour ça qu'il faut aussi anticiper pour remonter les besoins. Parce que si on ne remonte pas les besoins, c'est difficile de construire l'outil qui répond à un besoin qui n'existe pas.

  • Speaker #1

    Bien sûr. C'est d'où les échanges qui sont importants entre experts comptables et éditeurs de logiciels. On doit travailler là-dessus main dans la main, parce qu'on est partenaire là-dessus. C'est le même but.

  • Speaker #0

    Exactement. À la fin, on le fait ensemble.

  • Speaker #1

    Oui. On ne peut pas le faire tout seul, ni l'un ni l'autre.

  • Speaker #0

    Ça va être compliqué. Ça va être très compliqué, effectivement. Et l'objectif, c'est quand même de... Je pense que c'est l'objectif de l'administration publique, c'est qu'il y ait un maximum d'acteurs qui accompagnent toutes les entreprises françaises à passer à la facture électronique. Quoi qu'il arrive, ça ne sera pas que français, ça sera européen. Et en plus, on le voit, à ton niveau, ça permet de réduire des tâches à faible valeur ajoutée pour pouvoir consacrer plus de temps sur des missions de conseil, du contrôle de gestion, de la direction financière, enfin tout ce que tu vas pouvoir accompagner tes clients. C'est vrai que ça a des bénéfices énormes, plus que la contrainte réglementaire, il faut le voir. peut-être le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide.

  • Speaker #1

    Je pense que le verre, oui, il est plutôt plein parce que ça va simplifier pour nos clients et nous et fluidifier beaucoup de choses et nous permettre aussi de nous développer un temps de cabinet, ne serait-ce que de pouvoir prendre des clients supplémentaires. Parce qu'aujourd'hui avec le manque de personnel, on est bloqué à un moment donné. Donc là, ça permet de développer aussi. Et puis surtout, moi je ne le vois pas comme une contrainte, mais vraiment pas en avant sur la digitalisation, aller au bout. De toute façon, tout est sur plateforme aujourd'hui, pour créer une entreprise, pour la fermer. pour payer son client, enfin son fournisseur et être payé de son client, payer ses impôts et déclarer tout est en ligne. Donc c'est une suite logique aussi.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et puis sur les différents types de clients, évidemment, on a des panels d'entreprises avec des activités qui vont être peut-être un peu plus compliquées à mettre dedans et d'autres pour qui on ne verra même pas la différence.

  • Speaker #0

    Exactement. L'idée, c'est de finir un peu sur le podcast, sur des choses un peu plus légères. Peut-être quand même avant, commencer par un conseil pour les étudiants, pour ceux qui veulent s'orienter ou qui hésitent. à s'orienter sur l'expertise comptable ?

  • Speaker #1

    L'expertise comptable, il ne faut pas que ça fasse peur. Je pense que je n'ai pas l'air d'une personne sinistre et éteinte. On peut s'amuser au travail. Au contraire, aujourd'hui, l'expertise comptable, ça demande de l'humanité et beaucoup de relationnel. Donc en fait... Si on a une fibre commerciale, si on aime parler aux gens, ça fait partie des qualités à avoir. Le profil fermé, j'ai envie de dire traditionnel, ne pourra convenir, mais comme on disait tout à l'heure, sur des postes de data manager, vraiment d'analyse de données, de récupération de données. Mais si on veut aller jusqu'au bout de l'expertise comptable, il faut savoir que c'est un métier où on ne s'ennuie pas, qui est exaltant, parce qu'on découvre plein de choses. Moi qui suis une grande curieuse, j'en découvre encore tous les jours, que ce soit des activités, des profils, des modes de fonctionnement aussi d'entrepreneurs. On a une évolution de la société en même temps. chez les entrepreneurs et je trouve ça assez extraordinaire. Donc en fait, on ne s'ennuie pas. Par contre, il faut s'intéresser, il faut être curieux, parce qu'on ne sait jamais tout, donc il faut toujours être prêt à chercher et à s'investir. Si on veut un métier, comment dire, redondant, ce n'est peut-être pas là qu'il faut aller. Mais si on a envie de vivre une aventure dans son travail, et tant avec des collègues, une équipe, des clients, c'est super intéressant. Ça donne envie,

  • Speaker #0

    hein ? Ça donne envie, on va reprendre des études, on va faire ses sponsors.

  • Speaker #1

    On est vraiment... Enfin, moi, je découvre quelquefois des nouveaux métiers que je n'aurais jamais imaginés. D'accord. dans les nouveaux métiers, des choses liées à l'environnement, où les gens travaillent sur l'environnement là où on n'y pense pas, qui travaillent sur l'élothèque ou qui font de la formation à l'éducation environnementale. Et ça, on n'y pense pas en se disant Tiens, demain je vais ouvrir une entreprise qui va créer des sources d'énergie renouvelable avec peu de moyens. et en faire un business, parce qu'en fait, il faut toujours avoir cet équilibre de travailler d'une passion et d'en vivre. Sinon, on fait de l'associatif le week-end.

  • Speaker #0

    Donc, on peut être expert comptable spécialisé dans la RSE, avec son expertise de chiffres, peut-être, mais pas que. et travailler finalement dans un environnement qui donne envie, qui peut correspondre à ses valeurs.

  • Speaker #1

    Et dans un environnement dynamique et d'échange, surtout, je tiens à insister là-dessus, on parle, on explique, il faut être pédagogue aussi entre collègues et avec nos clients. Il y a plein de façons de travailler dans un cabinet d'expertise comptable. On peut être focalisé sur les chiffres, si on est un peu plus dans le relationnel, partir sur des missions un peu pédagogiques. Si on aime même former, on peut plutôt être à manager les nouveaux arrivants, tout en maîtrisant son métier, en le faisant évoluer de différentes façons. C'est un peu comme ça que tout le monde se déroule. que j'essaye de travailler au sein de mon cabinet, les collaborateurs qui rentrent, le but c'est qu'ils s'éclatent dans ce qu'ils font. Je n'ai pas envie de voir des gens arriver à reculons. Donc il y a une formation à avoir, il y a un accompagnement au départ, puis une fois que j'ai envie de dire le métier de base, le fonctionnement est maîtrisé, et bien là, c'est qu'est-ce que tu as envie de faire ? comment tu te vois évoluer et qu'est-ce qui t'amuserait. Parce qu'il faut s'amuser dans son travail.

  • Speaker #0

    Ah c'est très très très très important pour toi. Oui. J'espère que tu vas avoir plein de candidats qui vont venir te rejoindre dans ton cabinet.

  • Speaker #1

    Je te recrute.

  • Speaker #0

    Ah oui, il faut aller chez Farida et Fama Cacholet. Je pense qu'en tout cas, vous serez bien accueillis et vous allez vous éclater à travailler dans ce métier. Est-ce que tu as des recommandations de livres, de sorties, de ciné, enfin de choses un peu plus personnelles à partager un peu ?

  • Speaker #1

    Terme de livre, pour en revenir à ce sur quoi on a échangé au début de podcast sur l'entrepreneuriat féminin, il y a un livre de Titouan Lecoq, dont j'ai oublié le titre, je m'en excuse, mais qui parle justement de la gestion financière et de la différence de culture financière entre les garçons et les filles dès le début, et qui peut ouvrir... pas mal de portes aux femmes qui aujourd'hui hésitent ou se sentent enfermées dans un système et ça pourrait leur ouvrir les yeux et leur permettre de croire qu'elles peuvent elles aussi être entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Ok. C'est Titou ou Titiu ? Titiu Lecoq ?

  • Speaker #1

    Lecoq, oui.

  • Speaker #0

    Titiu Lecoq ? C'est une femme ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une femme. Ok,

  • Speaker #0

    c'est Titiu la justice. Titiu,

  • Speaker #1

    pardon. Pardon madame.

  • Speaker #0

    Non, non, mais écoute, on retrouvera et puis on mettra dans le descriptif du podcast, on retrouvera le livre.

  • Speaker #1

    Le petit lien, parce qu'on manque aujourd'hui d'éducation financière à tous les niveaux, que ce soit déjà au lycée et même dans les études financières, les personnes ne savent pas comment ça se passe concrètement, même pour gestion personnelle, du foyer, j'ai envie de dire. Beaucoup de jeunes, quelquefois, découvrent ça, la majorité.

  • Speaker #0

    Et après, la majorité.

  • Speaker #1

    Voilà, et après, ça commence en général là. Mais, oui, il y a un travail à faire là-dessus. Ok.

  • Speaker #0

    Et tes futurs projets, c'est quoi tes projets ?

  • Speaker #1

    Mes projets ? Il y a toujours quelques idées sous le manteau. Il y aurait vraiment pouvoir apporter aux petites entreprises que je suis, ou que je suivrai, cet apport RSE qui me semble important. Aujourd'hui, c'est obligatoire chez les plus grandes. Ce n'est pas mon public, mais... sur les petites, mettre en avant de manière cadrée, rigoureuse, de travail d'experts comptables, les arguments pour qu'ils puissent les utiliser, pour montrer qu'ils en font de la RSE, qu'ils forment des gens, qu'ils utilisent des matériaux réfléchis, etc. Il y a plein de petites entreprises qui le font, mais qui n'en parlent pas ou qui n'ont pas les moyens. de l'exprimer et ça leur permettrait de se valoriser surtout sur des entreprises locales par rapport à leur concurrence.

  • Speaker #0

    Oui c'est vrai que c'est des sujets que l'on voit dans les appels d'offres ou dans les certains trucs de plus grandes entreprises. Le volet RSE est important et matérialiser d'une manière ou d'une autre ça reste des sujets importants.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, sur les grandes entreprises, c'est obligatoire. Il y a une matérialisation qui est définie par la loi. Aujourd'hui, on peut faire quelque chose de plus souple pour celles qui le font, mais qui ne l'expriment pas, qui ne sont pas obligées d'exprimer aujourd'hui. Mais ça viendra dans quelques années de toute façon. Oui,

  • Speaker #0

    il y a rien qui arrive. Écoute, merci beaucoup Farida. J'ai une dernière question, parce que je pense qu'on a passé un très bon moment ensemble. et qui tu conseillerais de venir dans ce podcast pour une prochaine émission je pourrais conseiller beaucoup de gens ça peut être une, deux, trois,

  • Speaker #1

    quatre personnes dans le domaine du chiffre même si on ne parle pas que de chiffres bien sûr et bien je pense que chez les nouvelles expertes il y a quand même pas mal de pépites je pense que Je pense que ça pourrait être...

  • Speaker #0

    Je vais réfléchir à deux personnes différentes qui vont apporter des points de vue dans leur fonctionnement complètement différent. On a une experte comptable qui est sur la région parisienne, qui s'appelle Véronique Canvy, et son cabinet s'appelle C-Carré.

  • Speaker #1

    D'accord. Oula, c'est très strict, très rigoureux.

  • Speaker #0

    Mais avec une... Personnalité merveilleuse, hyper humaine et justement cette belle personne hyper carrée, c'est hyper intéressant.

  • Speaker #1

    D'accord, ça va être un plaisir. Et puis l'autre personne ?

  • Speaker #0

    Et l'autre personne... Comment dire ? Non, il faut que je choisisse. Il faut que je choisisse. Sur un autre type d'experte comptable qui travaille différemment justement sur ces dossiers, qui a une autre stratégie, qui est Alexandra Weig, du cabinet Puzzle Expertise de Montpellier. D'accord.

  • Speaker #1

    Dans le sud, il fera beau. Voilà.

  • Speaker #0

    aller au soleil écoute merci beaucoup Farida moi j'ai passé un bon moment j'espère que toi aussi je te remercie de m'avoir invitée c'était une première pour moi ce podcast c'était super sympa et intéressant malgré mon appréhension je peux le dire j'ai passé un très bon moment merci Charles avec plaisir,

  • Speaker #1

    merci beaucoup

Description

Dans ce premier épisode, nous avons le plaisir d'accueillir Farida Makhloufi, experte-comptable et entrepreneure.

Fondatrice du cabinet Famak et membre du directoire de la coopérative Les Nouv'L Expertes, Farida partage avec nous son parcours entrepreneurial exceptionnel et ses visions pour l'avenir de la profession comptable.


Pour contacter Farida sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/farida-makhloufi/


"Le Couple et l'argent - Pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes" de Titiou Lecoq (recommandation de Farida) : https://www.fnac.com/a17158566/Titiou-Lecoq-Le-Couple-et-l-argent-Pourquoi-les-hommes-sont-plus-riches-que-les-femmes


Suivez-nous sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/seqino/


Pour en savoir plus sur SEQINO, la plateforme de facturation et de pré-comptabilité la plus intuitive, visitez notre site web : https://www.seqino.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Farida.

  • Speaker #1

    Bonjour Charles.

  • Speaker #0

    Je suis super ravi de t'avoir aujourd'hui dans ce premier épisode de Ce n'est pas que des chiffres, le podcast que l'on lance avec Sekino. Je suis super ravi de t'avoir aussi parce que j'ai envie de dire qu'on est un peu les régionales de l'étape ensemble puisque tu viens de Cholet et tu vas en parler et moi je suis sur le 3 donc on est du même coin.

  • Speaker #1

    On représente l'Ouest.

  • Speaker #0

    Ouais, on se force. Avant de commencer, j'aimerais d'abord, Farida, savoir qui tu es. Farida, qui te présente toi, s'il te plaît.

  • Speaker #1

    Farida, que dire de moi, bizarre, en dehors des chiffres, justement. En dehors des chiffres. J'ai 49 ans, je suis sur Cholet depuis presque 20 ans maintenant. Je suis maman solo de deux grandes filles et experte comptable sur le tard. Après avoir fait plus de 20 ans en différents cabinets, j'ai passé le diplôme en 2017. Je me suis installée... en tant qu'experte comptable indépendante, en créant mon cabinet XNILO en 2019. Aujourd'hui, en 2022, on est toujours en 2024, on est toujours là.

  • Speaker #0

    Ça passe trop vite.

  • Speaker #1

    Ça passe trop vite.

  • Speaker #0

    Tu as supposé deux ans.

  • Speaker #1

    C'était deux ans de rush, c'est pour ça.

  • Speaker #0

    Oui, là, en plus, on vient de finir le rush.

  • Speaker #1

    Oui, fin de période fiscale, là, on repart sur… l'été, les nouveaux projets, les nouveaux logiciels, etc.

  • Speaker #0

    Yes, on va en parler, tout ça. Donc, ton cabinet, comment il s'appelle ? Parce que tu ne l'as pas dit.

  • Speaker #1

    C'était le teasing. Donc, mon cabinet s'appelle FAMAC, qui sont les initiales de mon prénom et de mon nom, parce que je voulais vraiment pouvoir créer un cabinet à mon image, un cabinet de proximité. et retrouver un relationnel client fort sur un petit cabinet. Parce qu'en fait, je fais ce métier pas forcément pour les chiffres, mais vraiment pour accompagner les chefs d'entreprise.

  • Speaker #0

    Et donc, ton cabinet, tu l'as créé, tu m'as dit, en 2017,

  • Speaker #1

    c'est ça ? 2019.

  • Speaker #0

    2019.

  • Speaker #1

    Ça fait cinq ans. Ça fait cinq ans. Ça fait cinq ans cet été qu'il est créé. Je l'ai commencé toute seule dans mon salon. Et aujourd'hui, on a des beaux bureaux avec une équipe de 5 personnes.

  • Speaker #0

    Vous êtes 5 ou vous êtes 6 ?

  • Speaker #1

    On est 5. Je me compte dans l'équipe.

  • Speaker #0

    Super. Et du coup, si on se focus un peu sur ton cabinet, on a un peu parlé de ton cabinet, en termes de valeurs que tu veux véhiculer, j'ai compris un peu d'éléments sur la page.

  • Speaker #1

    La proximité, vraiment un accompagnement humain, des valeurs humaines aussi dans l'accompagnement des collaborateurs, c'est de la même façon que je les accompagne, qu'ils grandissent au sein du cabinet. Les valeurs, c'est surtout intégrer des choses qui sont importantes pour moi. comme la RSE, que je n'ai pas encore réussi à mettre en place, mais qui est dans les paquets depuis quelques années. Mais en tout cas, on l'applique au sein du cabinet, déjà.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu fais, du coup ?

  • Speaker #1

    Sur trois points, en fait. En termes d'environnement, on est parti sur des achats raisonnés, en prenant parfois de l'occasion. soit pour le mobilier ou même certains outils informatiques qui ont moins d'usure. C'est déjà éviter de racheter du neuf, de réutiliser ce qui peut être encore exploité. Au point de vue sociétal, c'est accompagner la formation. On prend beaucoup de stagiaires. On a quasiment tous les ans eu des apprentis aussi. Et puis on accompagne aussi. J'interviens au sein d'association Choltaise d'entrepreneurs 1

  • Speaker #0

    Entrepreneur au féminin ?

  • Speaker #1

    Entrepreneur au féminin, je suis impliquée dedans depuis quelques années aussi.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    C'est pas mal. Sur le côté humain et environnemental, c'est ce qu'on peut faire déjà à notre niveau.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, on a parlé de la partie RSE, certaines valeurs aussi pour tes salariés, tes collaborateurs, que ce soit dans l'accompagnement ou dans la formation. Et comment ça se retrouve aussi ces valeurs-là dans l'accompagnement client ? Parce que des échanges qu'on a pu avoir avant ensemble, j'ai compris qu'il y avait quand même un volet sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    On accompagne des TPE. Nous sommes FAMAC, on n'a que des clients TPE, qu'on monte dix salariés dans différents domaines d'activité. Donc on a des chefs d'entreprise qui sont souvent un peu seuls sur le... leur gestion administrative, comptable, commerciale. Donc l'accompagnement se fait du sur-mesure sur ce qu'on peut leur proposer qui s'adapte à ce qu'ils sont capables de faire, ce qu'ils ont le temps de faire, ce qu'ils ont envie de faire. Ce n'est pas du clé en main identique pour tout le monde. C'est aussi une mission qui a géométrie variable en fonction des clients et surtout on essaie de leur simplifier la vie notamment par les outils digitaux.

  • Speaker #0

    Donc vraiment de la proximité avec tes clients pour les accompagner dans ton développement et c'est vrai que tu n'as pas de site internet, comment tu les trouves tes clients ?

  • Speaker #1

    J'ai un pseudo site internet. Comment je les trouve ? Je suis impliquée dans le réseau Choletay déjà, donc on essaye de se faire connaître. Au début, j'ai fait beaucoup de commerciaux, j'étais beaucoup dans les réseaux, j'étais impliquée sur différents projets qui pouvaient y avoir. Et ensuite, c'est la recommandation client.

  • Speaker #0

    Pour le biais, c'est pour toi aujourd'hui la recommandation ?

  • Speaker #1

    Comment as-tu mis le client ? Le commercial, on va dire que je l'ai fait les deux premières années, beaucoup, la troisième année un petit peu, et aujourd'hui, je ne vais pas dire que je ne fais plus rien au commercial, mais on n'en est pas loin. En tout cas, c'est mes clients qui m'amènent d'autres clients.

  • Speaker #0

    D'accord, c'est bon signe sur la stabilité et la capacité justement d'accompagner toi, tes clients, la satisfaction de tes clients.

  • Speaker #1

    A priori, ils sont satisfaits. d'avoir de nouveaux clients qui viennent comme ça en bouche à oreille c'est important et puis c'est ce cette proximité c'est aussi de la capacité d'écouté je ne vends pas des missions pour vendre des missions je leur propose ce dont ils ont besoin et et quelquefois ça prend du temps aussi d'arriver sur certaines choses mais de mettre au point certains projets avec eux, mais il y a aussi beaucoup de patience, en fait.

  • Speaker #0

    La patience avec les clients, c'est important.

  • Speaker #1

    Oui, parce que quand on a un projet, que ce soit une création d'entreprise, développement d'entreprise, ou même quelquefois l'inverse, malheureusement, de devoir arrêter, ça se fait rarement du jour au lendemain. Il y a beaucoup d'échanges pour savoir Est-ce qu'ils sont sûrs ? Qu'est-ce que ça va avoir comme conséquences pour eux, pour leur entreprise, pour leur famille ? Parce qu'on suit le client un peu à 360 degrés aussi. D'accord. C'est un petit peu la force de notre métier, je trouve, dans l'expertise comptable. On n'essuie pas que sur des chiffres, justement, sur de la compta, sur de l'optimisation, mais vraiment... Moi, quand quelqu'un veut s'installer, je lui demande quel est son projet. Forcément, quel est son projet à court terme et à long terme ? Où il veut aller ? Et du coup, on va adapter vraiment la proposition d'entreprise à ce projet à long terme, donc par rapport à sa personnalité, à son environnement personnel aussi.

  • Speaker #0

    Du coup, tu parlais, je crois qu'il y a un point intéressant, c'est que tu parlais que tu étais très impliqué au niveau des femmes. entrepreneurs au féminin. Et aujourd'hui, tu sais combien ça représente dans ta part de clientèle cette partie-là ?

  • Speaker #1

    C'est loin d'être une majorité.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est loin d'être une majorité, mais je pense que c'est lié à la réalité nationale. On a... Je pense que j'ai moins de 15% de clientes.

  • Speaker #0

    Moins de 15% ? Oui. D'accord.

  • Speaker #1

    On a encore des difficultés à encourager, parce que les femmes se sentent capables d'entreprendre. Il y a beaucoup de contrats, notamment familial, qui leur pèsent dessus encore aujourd'hui. Oui. Merci. Si, messieurs, vous faites beaucoup d'efforts, mais le level n'est pas encore atteint pour tout le monde. Donc, on a encore peu d'entrepreneuses ou alors qui vont se cantonner beaucoup en micro.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça, c'est bon. C'est bon.

  • Speaker #0

    Pour les aider, posez un bon mot. Est-ce qu'il y a un élément qui fait, dans ton accompagnement, justement, des choses qui pourraient... des particularités que tu aurais pu rencontrer qui pourraient aider d'autres femmes entrepreneurs à se lancer, ou qu'on vit l'entreprendre à se lancer ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire que si j'ai pu le faire en étant maman solo de deux ados, à l'époque, à un moment compliqué, en se disant oui, on peut le faire il y a des moyens de se protéger, il y a des moyens d'avoir des parachutes. Oui. Pour Léo Caou, je ne suis pas téméraire non plus. Donc, quand je me suis installée, j'avais forcément un plan B et un plan C, en sachant si ça ne marchait pas, qu'est-ce que je pouvais faire, qu'est-ce que je risquais vraiment, etc. Donc, on cloisonne les risques. Ça, qu'on soit une femme ou un homme, j'ai un peu le même discours. Je suis un peu maternelle parfois, pardon, avec les clients. en essayant de faire attention à ce qu'ils ne mettent pas tous les oeufs dans leur même panier, et qu'ils arrivent à se protéger eux-mêmes quand même, de se lancer, mais avec un parachute.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as l'impression, parce que c'est peut-être le cas, je ne sais pas, mais est-ce que tu as l'impression justement que les femmes ont plus besoin d'anticiper le parachute ou de les accompagner sur ça que les hommes ? Pour toi, dans l'expérience que tu as, c'est...

  • Speaker #1

    Les femmes, beaucoup plus. Les femmes, beaucoup plus, ont beaucoup plus besoin de sécurité. Alors, ça dépend à quel âge, ça dépend dans quelle situation, mais à comparer en charge d'enfant, on ne réagit pas de la même façon. On n'a pas les mêmes risques. Non, non. Parfois, des hommes, ils croient à 300% dans leur projet, ils pensent pas aux problèmes éventuels qui dépendraient pas d'eux. Un Covid, ça dépend de personne.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc, ils sont beaucoup plus... certains sont très téméraires. Ouais. Et on a rarement ça chez les femmes, en tout cas de mon expérience.

  • Speaker #0

    Ok. En fait, il ne faut pas que les femmes hésitent d'y aller, mais tu es là aussi pour les accompagner, pour leur dire, dans leur projet, oui, il y a peut-être un plan B, un plan C, comme tu disais.

  • Speaker #1

    Il y a toujours un filet de sécurité qui est possible. Il y a toujours des moyens de se protéger soi, de protéger ses proches et de ne pas tout flamber non plus. Il faut juste bien préparer son...... sa création d'entreprise en amont. Une création d'entreprise, ça se prépare. Ça ne se prépare pas en un mois. Plus longtemps on a mis à le faire, mieux c'est, parce qu'on aura tout prévu, on se sera bien préparé à tous les cas, et ne pas se laisser submerger après aussi. Ça, ça peut être mon expérience, par exemple. où j'étais très rapide dans la création et que tout n'était pas prêt sur mon organisation personnelle. Donc, je me suis laissée submerger par la gestion administrative interne. Oui. Tout simplement, le côté commercial, etc. Il y a des choses que je n'ai pas anticipées. Donc, je pense que mon atout, c'est que je ne suis pas seulement experte comptable, je suis aussi chef d'entreprise. C'est un entrepreneur. Je suis une entrepreneur. je vais en dire presque avant tout, dans le métier spécifique de l'expertise comptable.

  • Speaker #0

    Oui, donc tu peux accompagner sur les deux volets, à la fois l'expertise comptable, mais aussi les conseils à la création d'entreprise, à anticiper tous les sujets, à... y aller quand même.

  • Speaker #1

    Ah oui, il faut y aller de toute façon. Il faut y aller, mais pas n'importe comment.

  • Speaker #0

    Pas n'importe comment, bien évidemment, anticiper. Et du coup, est-ce que tu conseilles aussi, je prends l'exemple, des choses, des structures qu'on ne connaît pas tant qu'on ne sait pas lancer, comme des structures comme réseau entreprendre, initiatives, réseau d'initiatives, qui doit certainement y avoir un cas.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Ben,

  • Speaker #0

    il y en a un. Est-ce que tu accompagnes aussi sur ces sujets-là ? Est-ce qu'il y a des incubateurs aussi, des pôles d'incubation autour de Cholet ?

  • Speaker #1

    Les pôles d'incubation sont des domaines particuliers d'activité sur les réseaux entreprendre, transinitiatives et autres. Quand on accompagne un créateur ou un repreneur d'entreprise qui a besoin de fonds, forcément je lui indique que ça existe et que je les invite à... à se rapprocher d'eux pour monter un dossier que je monte avec eux, mais en tout cas pour passer en commission. Il est prévisionnel, évidemment, en deux étapes, de manière pédagogique d'abord avec le futur entrepreneur pour bien lui expliquer les chiffres. Je n'aime pas accompagner les clients à la banque, je trouve que c'est leur projet et qu'il faut qu'ils se... qui le porte eux-mêmes, parce que les rares fois où c'est arrivé, on en a fini parfois à avoir un discours entre experts du chiffre, et je trouvais ça un petit peu dommage. Moi, je préfère bien préparer les questions, lui expliquer son prévisionnel, valider avec lui toutes les hypothèses, et qu'il soit prêt à voir le banquier.

  • Speaker #0

    Ok. Peut-être maintenant, parce que tu as parlé de ton parcours entrepreneur, de l'accompagnement et tout ce que tu fais, Tu t'es impliquée dans un programme, un groupement qui s'appelle les Nouvelles Expertes. Tu peux nous en parler un peu plus ?

  • Speaker #1

    Les Nouvelles Expertes, ça pourrait être un incubateur. Nouvelles Expertes, c'est une association à la base qui a été créée en 2019 par cinq experts comptables qui s'installaient avec CNILO. dont Alexandra Rueg, qui est notre présidente encore aujourd'hui, qui a porté vraiment et qui porte encore l'association, qui est devenue une coopérative. Les nouvelles expertes au féminin, parce qu'à la base, quand elles ont lancé le projet, c'était de se regrouper en tant que petit cabinet ex-inilo avec des valeurs humaines avant tout, en souhaitant travailler seule, pour notamment un équilibre vie perso-vie pro. D'accord. À cette époque-là, il y a surtout eu des femmes qui ont répondu.

  • Speaker #0

    D'où les nouvelles expertes.

  • Speaker #1

    D'où les nouvelles expertes. Ce n'était pas forcément fermé à la base, mais ça a été de fait la réalité qui s'est produite. Et les nouvelles expertes accompagnent les petits cabinets avant la création, pendant. Moi d'ailleurs, ça a été un de mes filets de sécurité quand je me suis installée. Je les ai rejoints avant même de m'installer pour commencer à prendre des renseignements, à avoir des retours d'expériences, savoir où j'allais mettre un petit peu les pieds. Et ça m'a beaucoup rassurée de me dire je ne serai pas toute seule. Je ne serai pas toute seule. À l'époque, on était au départ une vingtaine. J'ai 20 autres expertes comptables, des copines maintenant, qui sont là pour nous aider sur nos questions techniques, nos questions d'organisation et aussi des coups de blues, des coups de boost aussi. Quelquefois, on partage nos réussites comme quelquefois les expériences un peu moins agréables. Mais c'est un vrai soutien tant moral que technique et organisationnel.

  • Speaker #0

    Et donc du coup, ces nouvelles expertes, elles sont dans la région ouest ou c'est maintenant toute la France ?

  • Speaker #1

    Les expertes sont dans toute la France. Donc depuis trois ans, on est passé en coopérative. Donc on a un gros fief on va dire dans le sud-est entre Montpellier et Marseille parce que c'est un peu de là que sont parties les premières, mais on en a dans toute la France, dans l'ouest on en est quelques-unes et quelques-uns parce qu'on a des hommes maintenant chez Nouvelles Experts qui ont rejoint nos valeurs et on est ravis d'avoir avec nous. Dans à peu près toute la France et même dans les dom-toms, on en a. D'accord,

  • Speaker #0

    ok.

  • Speaker #1

    Donc aujourd'hui, on est, je ne sais pas les derniers chiffres, mais on est plus de 130 coopérateurs.

  • Speaker #0

    D'accord. Et pourquoi alors cette question-là ? Pourquoi passer de l'association à coopérative ?

  • Speaker #1

    Ça a commencé à prendre de l'ampleur, à prendre de l'ampleur en termes de gestion, parce que en plus du… de ce soutien dont je parlais, en tant que petit cabinet, on pouvait avoir des coûts élevés sur certains fournisseurs qui représentent beaucoup pour nous, des gros budgets pour nous, notamment les éditeurs logiciels, les formations, la documentation, etc. Donc au début, on a commencé à créer une manière... informel, ces regroupements de cabinets pour négocier auprès de ces différents fournisseurs. Et à un moment donné, ça prenait vraiment du temps de gestion. On avait besoin d'avoir une validité juridique aussi. Donc le fait de passer en coopérative nous a permis d'assurer un peu plus ce fonctionnement et de le pérenniser. Parce qu'en association, ça commence à être compliqué sur le volume qui se crée. D'accord.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment on adhère aujourd'hui maintenant aux nouvelles expertes ?

  • Speaker #1

    On va sur notre site, on nous contacte, on contacte moi ou n'importe qui du bureau. Et on rappelle la personne, on échange, on envoie un bulletin d'adhésion et c'est parti.

  • Speaker #0

    Et c'est parti, ici. Difficile de rejoindre les nouvelles des experts ?

  • Speaker #1

    C'est jamais difficile. On a des critères de sélection qui sont la taille du cabinet, c'est-à-dire moins de 10 collaborateurs et 2 associés au maximum. C'est tout. C'est le seul critère de sélection avec un échange avec les experts comptables concernés. S'assurer qu'ils partagent les mêmes valeurs que nous.

  • Speaker #0

    Du coup, cette taille de cabinet, tu l'as expliqué, moins de 10 collaborateurs, moins de 2 associés, pourquoi restreindre à ce niveau-là et pas ouvrir plus ?

  • Speaker #1

    Parce que c'est de là qu'on est parti, on tient à rester sur cette taille humaine. qui correspond aux valeurs et on est organisé pour, on n'apporterait je pense pas grand chose à un cabinet structuré de 50 collaborateurs avec 3-4 associés. L'idée de la coopérative des nouvelles expertes c'est de remplir l'isolement de l'expert comptable entrepreneur, double casquette, de remplir son isolement, d'être réassuré techniquement, de pouvoir accéder. à des prix qui lui permettent d'avoir des outils compétitifs et à la pointe. Donc ça joue vraiment sur notre compétitivité à nous, et en plus de ces échanges qui sont la base de l'ADN des nouvelles expertes. Après on a différents niveaux d'adhésion. On a quatre niveaux d'adhésion. La personne qui est en projet de création, qui vient pour prendre des renseignements et justement être réassurée et on le couvre un petit peu pour l'aider à s'installer. Le cabinet qui est sur un profil intermédiaire, j'ai envie de dire toujours les mêmes critères, mais qui va plus rechercher la coopérative. Donc, les prix, gagner sa compétitivité et bénéficier de nos échanges et de nos négociations. Et puis, ceux qui veulent un peu plus échanger. Donc, après, on a deux niveaux et c'est l'essentiel de nos coopérateurs. On a des dons d'oiseaux chez nous, des pincons et des tourterelles. avec lesquels on partage sur un Slack, sur un portail collaboratif, où on peut échanger sur toutes nos questions techniques, organisationnelles, ressources humaines, tous les problèmes qu'on peut avoir, toutes les questions qu'on peut avoir. Et les tourterelles, au niveau supérieur, ça bénéficie aussi de la communication des nouvelles expertes pour leur propre cabinet et des échanges mensuels. qui sont organisées. Nouveauté chez les nouvelles expertes, l'année dernière, on a été certifié Calliope, donc ça permet à nos coopérateurs de former leurs clients ou leurs collaborateurs. Et le projet, le gros projet qui va venir, c'est la coopérative du cœur. Vas-y,

  • Speaker #0

    dis-nous ce que c'est la coopérative du cœur.

  • Speaker #1

    La coopérative du cœur, c'est un gros projet qu'on espère mener à bien pour l'année prochaine. On est parti du constat qu'on est seul. Il sont rares les cabinets où il y a deux associés sur cette taille de cabinet, mais en général, on n'a qu'un seul associé, expert comptable, qui vise les comptes, entrepreneur qui gère son cabinet, etc. Et si nous arrive quelque chose, qu'est-ce qui se passe ? Pour nos collaborateurs, nos clients, nos clients aussi, surtout, on a entendu parler de cas, et c'est toujours un peu l'angoisse quand on est seul, de se dire, qu'est-ce qui se passe s'il m'arrive quelque chose ? Alors, s'il m'arrive quelque chose, j'en dirais sur une courte période, une longue hospitalisation ou autre, ou si c'est plus grave, ou des burn-out, ou on en a quand même un petit peu dans notre... profession.

  • Speaker #0

    Surtout le mois de juin j'imagine, on est en train d'une période fiscale après.

  • Speaker #1

    Je crois que là, il n'y a pas de période pour ça, mais en tout cas on a un poste clé pour nos clients surtout et aussi pour nos proches. Donc on a eu des cas où un expert comptable est décédé, la conjointe pour récupérer les codes, tout ce qu'on veut, les clients, qu'est-ce qui se passe, etc. Donc quand on en arrive là... C'est assez catastrophique pour tout le monde. Donc là, l'idée, c'est d'arriver à trouver une organisation pour qu'au sein de la coopérative, on ait un relais qui soit possible.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc là, c'est dans les starting blocks.

  • Speaker #0

    C'est dans les starting blocks.

  • Speaker #1

    C'est un petit moment quand on parle, on s'est rapprochés aussi d'avocats pour voir un petit peu comment on peut structurer ça. Et maintenant, c'est la partie organisationnelle, comment on peut mettre ça en place, comment on protège tout le monde.

  • Speaker #0

    D'accord, donc vraiment le réseau de plus de 130 ex-cabinets, parce que j'imagine qu'il y a beaucoup de solos cabinets, mais il y a quand même quelques-uns où il y a plusieurs associés. Il y a deux associés ?

  • Speaker #1

    Deux associés, puis des collaborateurs. Moi, je peux partir, je peux m'absenter quelques semaines. J'ai mon équipe qui peut prendre le relais jusqu'à un certain point. Mais pour celles ou ceux qui sont solos, ce n'est pas forcément le cas. Et si c'est plus grave que ça, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #0

    C'est pour ça, comment tu l'appelles ?

  • Speaker #1

    La coopérative de cœur.

  • Speaker #0

    De pouvoir échanger comme ça, de pouvoir facilement reprendre le relais d'un confrère qui serait malade, qui a un accident. Je ne sais pas ce que ça, on ne souhaite pas, mais de pouvoir accompagner les collaborateurs et les clients.

  • Speaker #1

    Que les clients ne se retrouvent pas dans la brise.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que pour certains experts comptables, c'est...

  • Speaker #1

    Après, surtout quand... On gère tout, qu'ils ont une délégation maximum. S'il n'y a plus de déclaration de TVA qui se font, s'il n'y a plus rien, ça entraîne d'autres problèmes aussi.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc, le but, c'est d'éviter tout ça.

  • Speaker #0

    En tout cas, nous, on n'est pas un cabinet d'expertise comptable, mais ça donne envie de s'associer, parce que c'est vrai que... La solitude de l'entrepreneur, on voit bien que c'est quelque chose qui n'est pas facile à vivre. Je pense que pendant le Covid, ça a fait du bien à beaucoup de monde chez vous. dans les nouvelles expertes, de pouvoir parler facilement avec quelqu'un.

  • Speaker #1

    Et puis, se parler, cette réassurance, croiser nos informations quand ça changeait toutes les semaines, c'était...

  • Speaker #0

    C'est pas un problème.

  • Speaker #1

    C'était une grande aide.

  • Speaker #0

    Bon, maintenant, si on passe sur un des sujets du moment... ou des prochaines années pour les experts comptables, parce qu'au sens large, on voit quand même qu'il y a une évolution assez majeure de la profession en ce moment, notamment tirée par un sujet qui nous tient à cœur, la facture électronique. Mais comment tu vois les choses sur le sujet de la facture électronique ? Comment tu vois ça, l'arrivée de la facture électronique pour la profession, ta profession ?

  • Speaker #1

    Je l'attends avec impatience. Je l'attends avec impatience, la facturation électronique. On nous en parle depuis longtemps, et elle est passée là, cette année. On commençait vraiment à se préparer, en tout cas au sein du cabinet.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'était hier, normalement.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Le 2 juillet, ça aurait dû être hier. Voilà,

  • Speaker #1

    on ne peut pas encore. C'est un outil qui va vraiment permettre de simplifier l'administratif pour les entreprises, qui va nous alléger dans notre tâche. Ça peut sembler bizarre de se dire qu'on aura moins de travail, mais en fait, aujourd'hui, on a ces tâches de saisie comptable. même si elles sont bien digitalisées déjà aujourd'hui, elles sont assez chronophages et pas forcément très intéressantes pour tout le monde. Et tellement chronophages qu'elles nous empêchent de mener d'autres missions quelquefois plus importantes pour mieux accompagner justement nos clients. Donc moi, la facturation électronique, allons-y !

  • Speaker #0

    Allons-y au fond !

  • Speaker #1

    Allons-y à fond, il n'y a pas de soucis, ça permet de faire monter en compétence des collaborateurs qu'on ne trouve plus aussi, parce que ça répond aussi à notre problématique de ressources humaines dans la profession. C'est difficile de recruter aujourd'hui un collaborateur comptable.

  • Speaker #0

    C'est un métier qui n'attire pas quand on parle de la saisie comptable, et c'est peut-être là le sujet aussi de l'avantage de la facture électronique. C'est peut-être cette saisie comptable qui est... Est-ce que c'est les mises ? Est-ce qu'on peut appeler ça un métier pénible ? Peut-être pour un collaborateur comptable, c'est un métier pénible.

  • Speaker #1

    Ça dépend des personnalités. Il y a des personnes qui adorent faire ça.

  • Speaker #2

    Ce n'est pas mon cas.

  • Speaker #0

    On a bien compris.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est… De toute façon, on n'a pas assez de personnel. On est tous en manque de recrutement. Donc, cette digitalisation, cette… Cette révolution tertiaire par le numérique dans nos métiers va faire du bien, va permettre d'alléger ces postes-là et de permettre aux collaborateurs d'aller sur des missions aussi plus intéressantes pour eux. Maintenant, il faut par contre des gens qui seront plus diplômés aussi, ce n'est plus le même profil. C'est ça. Donc, on a deux solutions. Soit on arrive à faire monter en compétence les personnes qui sont assistants aujourd'hui, soit on ne recrute que des masters.

  • Speaker #0

    Oui, il faut que les collaborateurs aujourd'hui ne se contentent plus au premier niveau. Ça a tellement évolué depuis mon époque. Ça a évolué quand même.

  • Speaker #1

    Ça évolue, mais sur... Sur un poste d'assistant comptable, on peut se contenter d'un BTS, mais qui n'évoluera pas du coup, parce qu'il leur manque beaucoup de compétences liées à ce qu'ils apprennent en juridique, notamment en fiscal. La formation est trop juste à ce niveau-là. Donc forcément, on peut s'en tenir qu'elle la saisit. qui a vocation à disparaître. Donc voilà, le BTS aujourd'hui n'est pas suffisant. La licence, on a beaucoup de licences qui se développent pour faire un bac plus 3 pour les gens qui sortent de BTS. qui sont ce qu'elles sont. Après, ça va vraiment dépendre, j'ai envie de dire, du tempérament de la personne. Est-ce qu'elle a envie d'évoluer, d'apprendre de nouvelles choses, d'aller sur de nouvelles missions et donc de se remettre en cause, en danger, et de progresser ? Ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça le sujet en fait.

  • Speaker #1

    Et donc l'accompagnement dans le cabinet, si je prends l'exemple de FAMAC, j'ai une collaboratrice qui est rentrée il y a deux ans avec un niveau BTS, qui a commencé par la tenue et puis vu son engagement, elle est formée depuis deux ans pour progressivement passer d'assistante à responsable de dossier, à faire des bilans. et on va la faire progresser. Donc déjà, le poste qu'elle avait à la base a évolué.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc Amine est super. Je pense qu'elle a beaucoup évolué, c'est très bien. Il faut tomber sur ces personnalités-là de gens qui ont envie.

  • Speaker #0

    Oui. Et du coup, la mécanique maintenant avec l'alternance, est-ce que ça, c'est bénéfique pour vous, pour ces nouvelles missions, justement, que là ? que l'évolution digitale, factory-tournée, puis on parlera des sujets aussi après, des lances artificielles, reportées, un espèce assez mathématique pour nous.

  • Speaker #1

    L'alternance, c'est toujours bénéfique, de toute façon. Si on veut des collaborateurs demain, il faut les former aujourd'hui, on n'a pas le choix. Donc il faut... et l'alternance est un très bon moyen d'apprendre et de rencontrer des futurs recrues.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Donc... idéalement, on a envie de les garder. Quand ça se passe bien, quand la personne se sent bien et se retrouve dans son poste, c'est le but de former aussi. Mais ce n'est pas toujours le cas. On ne les recrute pas toujours, ils veulent continuer. On n'a pas forcément, quelquefois, les dossiers ou les particularités qui les intéresseraient pour bien progresser. Ça fait partie aussi de la jeunesse d'aller apprendre. sur différentes formes, en entreprise, dans d'autres cabinets de différentes tailles. Mais oui, il faut prendre des alternants dans tous les cas.

  • Speaker #0

    Et pour autant, j'ai envie de dire, sur ce sujet-là, sur ce que l'évolution digitale de la facture électronique apporte, notamment en termes de data, il y a pas mal de choses que les... comment dire, les alternants, les étudiants doivent prendre en compte, c'est qu'aujourd'hui, ce n'est plus de la saisie comptable, c'est de la data. On parle dans certains cas de projets de data lake et d'intelligence artificielle. Tout à fait. Avec tout un ensemble forcément de missions qui vont évoluer, plus intéressantes, plus enrichissantes personnellement.

  • Speaker #1

    Et c'est un autre métier. On parle de data manager plutôt que de comptable si on va jusqu'au bout. Donc, c'est un autre métier. C'est un autre métier. Et les formations comptables classiques, il faut que je regarde de plus près, mais je n'ai pas l'impression, pour l'instant, d'avoir vu, en tout cas, des nouvelles matières là-dessus. Les enseignants informent, préparent les jeunes à ce niveau-là. On n'a pas une formation de data manager qui ressort ou alors dites-le moi, je lance un appel à l'information là-dessus. Le problème qu'on a c'est que ça devient vraiment hyper technique en fait, on va avoir des postes qui vont être hyper techniques parce qu'il faut être bon comptable pour savoir comment traiter ses données, il faut gérer la fiscalité, le contexte juridique. et maîtriser ce traitement de données. Oui, tout ça ensemble. Tout ça ensemble. Alors déjà que c'est très complet, et c'est là où notre métier est génial, c'est hyper enrichissant. C'est ça. Il faut des gens qui sont challengeants et qui acceptent que ça peut être lourd, peut-être au début, de prendre ces quatre piliers-là, mais que derrière, ça ouvre des portes à l'analyse. au développement de missions qui sont extraordinaires. Oui,

  • Speaker #0

    et puis il y a des sujets, comme tu disais, d'accompagnement d'entrepreneurs, d'autres sujets qui sont, je vais caricaturer un peu... J'ai une licence d'économie-gestion, donc j'ai fait des contentés. Les contentés en licence, ce n'est pas forcément ça. Ce n'est pas que ça.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas complètement. C'est une base pour comprendre comment ça fonctionne. Sinon, si on ne comprend pas les crédits, il y aura un problème à un moment. Mais cette base-là, en fait, elle a besoin de trois couches supplémentaires. J'insiste sur ce côté fiscal et juridique parce que si on n'a pas tout ça ensemble, on ne comprend pas ce qu'on fait, les implications de ce qu'on fait. Et ce côté informatique du coup, de gestion de données, d'aller sur l'intelligence artificielle, etc. Et là, on va aller vers des missions qui vont sortir du poste traditionnel de comptable, qui fait peur, qui n'a pas l'air marrant du tout, vers quand je vois les... les derniers jeunes que j'ai accompagnés qui rêvent tous de faire du contrôle de gestion. En fait, le data management, c'est ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est le contrôle, en fait, de toutes les données. On s'assure que les données soient fiables aussi. C'est ce qui va être le plus important.

  • Speaker #1

    Et du coup, avec cette récolte de données, on va pouvoir en faire, qui va être hyper facilité et beaucoup moins chronophage, on va enfin pouvoir les utiliser à 100%.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on les utilisait essentiellement pour un rendu administratif, fiscal, juridique. Demain, on va pouvoir aller beaucoup plus facilement sur l'accompagnement de gestion.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est un directeur financier, pas à temps plein, mais sur des missions comme ça aussi, pour accompagner les entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Oui, on peut avoir des tableaux de bord en temps réel. on pourra calculer des coûts de revient beaucoup plus facilement avec des données qui arrivent. Et on aura le temps de le faire, surtout. Parce qu'aujourd'hui, on sait le faire déjà. On sait le faire, sauf que c'est plus compliqué d'avoir toutes les données. Et il faut que tout le monde soit disponible pour le faire en temps et en heure.

  • Speaker #0

    Oui, la facture électronique doit aider à ça. C'est la première étape, bien évidemment, parce qu'après, il faut mettre tout ça en place.

  • Speaker #1

    Ça va s'organiser, de toute façon, ça va se faire sur plusieurs années, mais déjà, mettre ça en place, reformer les équipes, se réadapter à un nouveau fonctionnement, un nouveau poste. Oui, un nouveau poste. informer et former les clients à une nouvelle gestion de leur administratif et nous aussi pouvoir nous nous repositionner par rapport à nos clients et leur apporter du plus et

  • Speaker #0

    du coup tu as déjà vu des questions des clients sur la facture électronique, est-ce que c'est déjà quelque chose qui...

  • Speaker #1

    Ça leur fait peur.

  • Speaker #0

    Ça leur fait peur.

  • Speaker #1

    Oui. Aujourd'hui, ce qu'ils entendent, ça les effraie un petit peu.

  • Speaker #0

    Sur quelles lances ?

  • Speaker #1

    C'est des grands mots, c'est des grandes plateformes de l'État. C'est... Voilà. Ça apporte des inquiétudes, en tout cas, parce que concrètement, ils ne voient pas toujours comment ça se passe. On a effleuré le sujet, mais quand quelque chose est sans arrêt repoussé, j'ai pris le parti d'y aller au fur et à mesure que ça avançait. Parce qu'en parler trois ans avant, ça ne sert à rien.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    j'ai connu. On explique que ça va arriver, on les prépare. On les prépare sur leur choix de logiciel notamment. Qu'ils n'aient pas à en changer dans deux ans, ça serait dommage. de se préparer pour les commerçants, avoir une caisse aussi qui passera facilement le cap, ou en tout cas de s'habituer à travailler avec ce genre d'outils pour ne pas que ce soit triple révolution en même temps.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai que ça fait peur tous ces éléments-là. On a eu l'impression pour certains qu'ils intégraient ça comme une charge de travail supplémentaire.

  • Speaker #1

    En fait,

  • Speaker #0

    comme ce n'est pas concret, tant qu'ils ne se rendent pas compte,

  • Speaker #1

    on leur montre les schémas du fournisseur, du client qui passe par une plateforme, une plateforme de l'État, une première plateforme, ça reste très théorique. Donc... Après, on les rassure en disant que nous, de toute façon, on est là pour les accompagner, les aiguiller. De toute façon, c'est nous qui ferons ce travail-là, au final. au final pas une charge de travail supplémentaire donc pour les rassurer un petit peu.

  • Speaker #0

    Et du coup le décalage de la réforme c'est une déception. Est-ce que tu aurais eu le temps finalement de passer suffisamment tes classes ? Est-ce que les outils ?

  • Speaker #1

    Les outils n'étaient pas prêts mais pour tout te dire, l'année dernière à cette période-là, en sachant que j'étais à moins d'un an, juste un mois avant qu'ils abandonnent. En recrutant, j'ai recruté un apprenti de plus en me disant que j'allais en affecter un à la préparation justement de... qui pourrait être affecté à cette transition.

  • Speaker #0

    Et du coup, l'apprenti tu l'as gardé ou tu... ? Il a fait autre chose.

  • Speaker #1

    Il a fait autre chose, il y a toujours quelque chose à faire. Bon, c'est un petit peu dommage, ça aurait pu aussi être un... Quelque chose d'intéressant, mais c'est vrai que ça s'anticipe de toute façon. Je pense qu'un an avant, c'est bien.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un minimum. Donc là, c'est un peu plus de deux ans maintenant.

  • Speaker #1

    Oui, donc on attend aussi les outils qui vont arriver, sur lesquels on va pouvoir se caler et commencer à faire une transition progressive de certains clients.

  • Speaker #0

    Oui, c'est bien. Je pense que tu le vois au quotidien dans ton cabinet, il y a des profils complètement différents et il n'y a pas l'outil miracle qui fait tout. Je ne pense pas que ça n'existe.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    ben non. On a différentes spécialités, différents sujets sur lesquels on se focalise chacun. C'est vrai qu'on fait évoluer au fur et à mesure avec les besoins des clients. Oui, c'est pour ça qu'il faut aussi anticiper pour remonter les besoins. Parce que si on ne remonte pas les besoins, c'est difficile de construire l'outil qui répond à un besoin qui n'existe pas.

  • Speaker #1

    Bien sûr. C'est d'où les échanges qui sont importants entre experts comptables et éditeurs de logiciels. On doit travailler là-dessus main dans la main, parce qu'on est partenaire là-dessus. C'est le même but.

  • Speaker #0

    Exactement. À la fin, on le fait ensemble.

  • Speaker #1

    Oui. On ne peut pas le faire tout seul, ni l'un ni l'autre.

  • Speaker #0

    Ça va être compliqué. Ça va être très compliqué, effectivement. Et l'objectif, c'est quand même de... Je pense que c'est l'objectif de l'administration publique, c'est qu'il y ait un maximum d'acteurs qui accompagnent toutes les entreprises françaises à passer à la facture électronique. Quoi qu'il arrive, ça ne sera pas que français, ça sera européen. Et en plus, on le voit, à ton niveau, ça permet de réduire des tâches à faible valeur ajoutée pour pouvoir consacrer plus de temps sur des missions de conseil, du contrôle de gestion, de la direction financière, enfin tout ce que tu vas pouvoir accompagner tes clients. C'est vrai que ça a des bénéfices énormes, plus que la contrainte réglementaire, il faut le voir. peut-être le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide.

  • Speaker #1

    Je pense que le verre, oui, il est plutôt plein parce que ça va simplifier pour nos clients et nous et fluidifier beaucoup de choses et nous permettre aussi de nous développer un temps de cabinet, ne serait-ce que de pouvoir prendre des clients supplémentaires. Parce qu'aujourd'hui avec le manque de personnel, on est bloqué à un moment donné. Donc là, ça permet de développer aussi. Et puis surtout, moi je ne le vois pas comme une contrainte, mais vraiment pas en avant sur la digitalisation, aller au bout. De toute façon, tout est sur plateforme aujourd'hui, pour créer une entreprise, pour la fermer. pour payer son client, enfin son fournisseur et être payé de son client, payer ses impôts et déclarer tout est en ligne. Donc c'est une suite logique aussi.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et puis sur les différents types de clients, évidemment, on a des panels d'entreprises avec des activités qui vont être peut-être un peu plus compliquées à mettre dedans et d'autres pour qui on ne verra même pas la différence.

  • Speaker #0

    Exactement. L'idée, c'est de finir un peu sur le podcast, sur des choses un peu plus légères. Peut-être quand même avant, commencer par un conseil pour les étudiants, pour ceux qui veulent s'orienter ou qui hésitent. à s'orienter sur l'expertise comptable ?

  • Speaker #1

    L'expertise comptable, il ne faut pas que ça fasse peur. Je pense que je n'ai pas l'air d'une personne sinistre et éteinte. On peut s'amuser au travail. Au contraire, aujourd'hui, l'expertise comptable, ça demande de l'humanité et beaucoup de relationnel. Donc en fait... Si on a une fibre commerciale, si on aime parler aux gens, ça fait partie des qualités à avoir. Le profil fermé, j'ai envie de dire traditionnel, ne pourra convenir, mais comme on disait tout à l'heure, sur des postes de data manager, vraiment d'analyse de données, de récupération de données. Mais si on veut aller jusqu'au bout de l'expertise comptable, il faut savoir que c'est un métier où on ne s'ennuie pas, qui est exaltant, parce qu'on découvre plein de choses. Moi qui suis une grande curieuse, j'en découvre encore tous les jours, que ce soit des activités, des profils, des modes de fonctionnement aussi d'entrepreneurs. On a une évolution de la société en même temps. chez les entrepreneurs et je trouve ça assez extraordinaire. Donc en fait, on ne s'ennuie pas. Par contre, il faut s'intéresser, il faut être curieux, parce qu'on ne sait jamais tout, donc il faut toujours être prêt à chercher et à s'investir. Si on veut un métier, comment dire, redondant, ce n'est peut-être pas là qu'il faut aller. Mais si on a envie de vivre une aventure dans son travail, et tant avec des collègues, une équipe, des clients, c'est super intéressant. Ça donne envie,

  • Speaker #0

    hein ? Ça donne envie, on va reprendre des études, on va faire ses sponsors.

  • Speaker #1

    On est vraiment... Enfin, moi, je découvre quelquefois des nouveaux métiers que je n'aurais jamais imaginés. D'accord. dans les nouveaux métiers, des choses liées à l'environnement, où les gens travaillent sur l'environnement là où on n'y pense pas, qui travaillent sur l'élothèque ou qui font de la formation à l'éducation environnementale. Et ça, on n'y pense pas en se disant Tiens, demain je vais ouvrir une entreprise qui va créer des sources d'énergie renouvelable avec peu de moyens. et en faire un business, parce qu'en fait, il faut toujours avoir cet équilibre de travailler d'une passion et d'en vivre. Sinon, on fait de l'associatif le week-end.

  • Speaker #0

    Donc, on peut être expert comptable spécialisé dans la RSE, avec son expertise de chiffres, peut-être, mais pas que. et travailler finalement dans un environnement qui donne envie, qui peut correspondre à ses valeurs.

  • Speaker #1

    Et dans un environnement dynamique et d'échange, surtout, je tiens à insister là-dessus, on parle, on explique, il faut être pédagogue aussi entre collègues et avec nos clients. Il y a plein de façons de travailler dans un cabinet d'expertise comptable. On peut être focalisé sur les chiffres, si on est un peu plus dans le relationnel, partir sur des missions un peu pédagogiques. Si on aime même former, on peut plutôt être à manager les nouveaux arrivants, tout en maîtrisant son métier, en le faisant évoluer de différentes façons. C'est un peu comme ça que tout le monde se déroule. que j'essaye de travailler au sein de mon cabinet, les collaborateurs qui rentrent, le but c'est qu'ils s'éclatent dans ce qu'ils font. Je n'ai pas envie de voir des gens arriver à reculons. Donc il y a une formation à avoir, il y a un accompagnement au départ, puis une fois que j'ai envie de dire le métier de base, le fonctionnement est maîtrisé, et bien là, c'est qu'est-ce que tu as envie de faire ? comment tu te vois évoluer et qu'est-ce qui t'amuserait. Parce qu'il faut s'amuser dans son travail.

  • Speaker #0

    Ah c'est très très très très important pour toi. Oui. J'espère que tu vas avoir plein de candidats qui vont venir te rejoindre dans ton cabinet.

  • Speaker #1

    Je te recrute.

  • Speaker #0

    Ah oui, il faut aller chez Farida et Fama Cacholet. Je pense qu'en tout cas, vous serez bien accueillis et vous allez vous éclater à travailler dans ce métier. Est-ce que tu as des recommandations de livres, de sorties, de ciné, enfin de choses un peu plus personnelles à partager un peu ?

  • Speaker #1

    Terme de livre, pour en revenir à ce sur quoi on a échangé au début de podcast sur l'entrepreneuriat féminin, il y a un livre de Titouan Lecoq, dont j'ai oublié le titre, je m'en excuse, mais qui parle justement de la gestion financière et de la différence de culture financière entre les garçons et les filles dès le début, et qui peut ouvrir... pas mal de portes aux femmes qui aujourd'hui hésitent ou se sentent enfermées dans un système et ça pourrait leur ouvrir les yeux et leur permettre de croire qu'elles peuvent elles aussi être entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Ok. C'est Titou ou Titiu ? Titiu Lecoq ?

  • Speaker #1

    Lecoq, oui.

  • Speaker #0

    Titiu Lecoq ? C'est une femme ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une femme. Ok,

  • Speaker #0

    c'est Titiu la justice. Titiu,

  • Speaker #1

    pardon. Pardon madame.

  • Speaker #0

    Non, non, mais écoute, on retrouvera et puis on mettra dans le descriptif du podcast, on retrouvera le livre.

  • Speaker #1

    Le petit lien, parce qu'on manque aujourd'hui d'éducation financière à tous les niveaux, que ce soit déjà au lycée et même dans les études financières, les personnes ne savent pas comment ça se passe concrètement, même pour gestion personnelle, du foyer, j'ai envie de dire. Beaucoup de jeunes, quelquefois, découvrent ça, la majorité.

  • Speaker #0

    Et après, la majorité.

  • Speaker #1

    Voilà, et après, ça commence en général là. Mais, oui, il y a un travail à faire là-dessus. Ok.

  • Speaker #0

    Et tes futurs projets, c'est quoi tes projets ?

  • Speaker #1

    Mes projets ? Il y a toujours quelques idées sous le manteau. Il y aurait vraiment pouvoir apporter aux petites entreprises que je suis, ou que je suivrai, cet apport RSE qui me semble important. Aujourd'hui, c'est obligatoire chez les plus grandes. Ce n'est pas mon public, mais... sur les petites, mettre en avant de manière cadrée, rigoureuse, de travail d'experts comptables, les arguments pour qu'ils puissent les utiliser, pour montrer qu'ils en font de la RSE, qu'ils forment des gens, qu'ils utilisent des matériaux réfléchis, etc. Il y a plein de petites entreprises qui le font, mais qui n'en parlent pas ou qui n'ont pas les moyens. de l'exprimer et ça leur permettrait de se valoriser surtout sur des entreprises locales par rapport à leur concurrence.

  • Speaker #0

    Oui c'est vrai que c'est des sujets que l'on voit dans les appels d'offres ou dans les certains trucs de plus grandes entreprises. Le volet RSE est important et matérialiser d'une manière ou d'une autre ça reste des sujets importants.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, sur les grandes entreprises, c'est obligatoire. Il y a une matérialisation qui est définie par la loi. Aujourd'hui, on peut faire quelque chose de plus souple pour celles qui le font, mais qui ne l'expriment pas, qui ne sont pas obligées d'exprimer aujourd'hui. Mais ça viendra dans quelques années de toute façon. Oui,

  • Speaker #0

    il y a rien qui arrive. Écoute, merci beaucoup Farida. J'ai une dernière question, parce que je pense qu'on a passé un très bon moment ensemble. et qui tu conseillerais de venir dans ce podcast pour une prochaine émission je pourrais conseiller beaucoup de gens ça peut être une, deux, trois,

  • Speaker #1

    quatre personnes dans le domaine du chiffre même si on ne parle pas que de chiffres bien sûr et bien je pense que chez les nouvelles expertes il y a quand même pas mal de pépites je pense que Je pense que ça pourrait être...

  • Speaker #0

    Je vais réfléchir à deux personnes différentes qui vont apporter des points de vue dans leur fonctionnement complètement différent. On a une experte comptable qui est sur la région parisienne, qui s'appelle Véronique Canvy, et son cabinet s'appelle C-Carré.

  • Speaker #1

    D'accord. Oula, c'est très strict, très rigoureux.

  • Speaker #0

    Mais avec une... Personnalité merveilleuse, hyper humaine et justement cette belle personne hyper carrée, c'est hyper intéressant.

  • Speaker #1

    D'accord, ça va être un plaisir. Et puis l'autre personne ?

  • Speaker #0

    Et l'autre personne... Comment dire ? Non, il faut que je choisisse. Il faut que je choisisse. Sur un autre type d'experte comptable qui travaille différemment justement sur ces dossiers, qui a une autre stratégie, qui est Alexandra Weig, du cabinet Puzzle Expertise de Montpellier. D'accord.

  • Speaker #1

    Dans le sud, il fera beau. Voilà.

  • Speaker #0

    aller au soleil écoute merci beaucoup Farida moi j'ai passé un bon moment j'espère que toi aussi je te remercie de m'avoir invitée c'était une première pour moi ce podcast c'était super sympa et intéressant malgré mon appréhension je peux le dire j'ai passé un très bon moment merci Charles avec plaisir,

  • Speaker #1

    merci beaucoup

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