Speaker #0aux grandes oreilles, des barrages jusqu'à la finale. C'est le début de la phase à élimination directe, là où les matchs comptent plus que jamais. Et bien sûr, tout au long de ces prochaines semaines, nous allons avoir un oeil tout particulier sur les représentants africains en lice dans la plus grande des compétitions de club. Alors, dans notre esprit, la Ligue des Champions, ça fait référence aux places fortes du football, comme Londres, Milan ou encore Munich. Mais pour cette première ambiance complètement différente. Vous n'entendez rien ? C'est normal. Ah si, juste le bruit des pas sur les rues pavées et humides du centre-ville. Bienvenue ici à Guingamp, une petite bourgade tranquille au cœur de la Bretagne, avec des panneaux en français mais aussi en breton. En arrivant hier après-midi, les rues du centre-ville étaient quasi vides. Pas d'activité, rien, tout juste de trois passants, et encore. Pire encore, on ne constate aucun engouement, pour une raison assez simple, c'est que ce n'est pas le club local qui joue, à savoir l'en-avant, mais bien Brest. Brest contraint à l'exil pour la première campagne européenne de son histoire. Mais alors, vous allez vous dire, pourquoi je me trouve ici ? Réponse dans quelques instants. D'abord, passons aux choses sérieuses avec l'affiche du soir Manchester City-Real Madrid. Là, ça vous parle sans doute un peu plus. La saison de Manchester City ressemble à un chemin de croix. Hors course pour défendre son titre de champion, voilà les Citizens contraints à un barrage périlleux après avoir frôlé l'élimination dès la saison régulière de Ligue des Champions. Et ce n'est certainement pas la victoire en... cup face à une équipe de 3ème division qui va rassurer. Alors, chez les Sky Blues, l'objectif, c'est de garder la foi. Écoutez Pep Guardiola, le mythique entraîneur de Manchester City. J'aime sentir qu'on progresse semaine après semaine, mois après mois. Là, je me dirais, voilà, là, l'équipe est consistante. Mais maintenant, je ne sais pas. Je connais le plan de jeu, je sais comment on va jouer. Mais en même temps, je suis toujours dans ce genre de configuration optimiste et calme. Et on verra ce qui se passera. À présent, retour ici en Bretagne. Fin du suspense. Si je me trouve dans une tente qui sert de salle de conférence de presse, c'est pour suivre les nombreux Africains attendus sur la pelouse du Roudourou. En tout cas, Paris part largement favori, mais avec une certaine méfiance envers Brest. Brest, c'est l'un des plus petits budgets de la Ligue des Champions, mais avec un gros potentiel et surtout avec cette capacité à mixer expérience et jeunesse. Parmi les vieux, Mamabalde, l'attaquant bisoguinien de 29 ans, ou encore Massadio Aydara, le Malien de 32 ans. De l'autre côté, chez les novices en Coupe d'Europe, au début de la saison, il y avait Camori Doumbia, le milieu malien, ou encore l'attaquant sénégalais. Abdallah Sima. Et entre les deux, on trouve Soumaïla Koulibaly, 19 ans, donc jeune, formé au Paris Saint-Germain. Au passage, lui a déjà goûté au parfum de la C1 avec Anvers l'année dernière. Voyez son regard sur l'effectif Restoi.