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CHUU PODCAST - CHACUN SON CHIEN

[MISE EN TRUFFE] Comment choisir les meilleurs professionnels pour votre chien ?

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03min |13/10/2025
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Description

Pour la deuxième « Mise en Truffe », je vous propose un extrait de notre table ronde dédiée au choix du bon professionnel canin.
Autour du micro : un éleveur, une éducatrice et un vétérinaire. On parle transparence d’élevage, méthodes d’éducation bienveillantes, prévention santé… et des bons réflexes pour ne pas se tromper.

Une mise en bouche… ou plutôt une mise en truffe 🐾
👉 L’épisode complet arrive dans 48h.



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🎙️ Au programme : santé canine, éducation, races, alimentation, accueil du chiot… et bien plus encore !


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Merci pour votre soutien et à très vite pour un nouvel épisode ! 🎧🐕



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Avant de commencer l'épisode, je voulais prendre un instant pour remercier Lassie, le sponsor de ce podcast. C'est grâce à leur soutien que Chou peut continuer d'exister, que je peux financer les frais de production et continuer à vous proposer de nouveaux épisodes avec régularité et indépendance. Alors merci à eux de s'engager à mes côtés. Si j'ai accepté de m'associer à la mutuelle Lassie, c'est parce que j'en utilise une moi-même depuis des années. Et ça m'a permis de prendre soin de mes chiens plus facilement. Ostéo quand il y a un petit blocage, des bilans sanguins pour garder un oeil sur leur santé, des détartrages et bien sûr les imprévus qui tombent toujours au mauvais moment, comme en vacances évidemment. Et ce que je recherche avant tout dans une mutuelle, c'est qu'elle soit vraiment axée sur le bien-être animal. Pas juste sur les urgences, mais aussi sur la prévention, l'accompagnement dans le temps, les soins qu'on ne pense pas toujours à faire rembourser ailleurs. C'est pour ça que j'ai eu envie de vous parler de l'ACI. qui propose justement ce type d'approche. Il rembourse l'ostéopathie sans ordonnance, je le précise, les compléments alimentaires, la coupe des griffes, la phytothérapie et surtout, il couvre toutes les races, tous les âges, sans condition, avec des remboursements rapides en 24 heures. Donc si ça vous parle, je vous invite à aller faire un tour sur leur site Lassie.fr. Vous pouvez faire un devis gratuit et si vous avez envie de vous lancer, vous avez 40 euros. offerts avec le code CHOU40. Voilà, je referme cette petite parenthèse utile et je vous laisse avec l'épisode.

  • Speaker #1

    Chou Podcast,

  • Speaker #0

    le podcast de référence sur l'univers canin pour tout savoir sur les races de chiens, la santé, l'alimentation et l'éducation.

  • Speaker #1

    Chou Podcast, par Maud Fedière,

  • Speaker #2

    l'émission que mon chien ne rate jamais.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Chou, chacun son chien. Aujourd'hui, je suis très heureuse de vous proposer un format inédit, ma toute première table ronde. On va aborder un sujet essentiel pour tous ceux qui partagent leur vie avec un chien ou qui envisagent d'en accueillir un. Comment bien choisir les professionnels qui vont nous accompagner. Pour cette discussion, j'ai la chance d'avoir réuni autour de la table trois invités au regard complémentaire. Emmanuel Lhomme, éleveur de falaines que vous connaissez déjà. Marion Abeille, éducatrice comportementaliste chez Maud Stadine, aussi connue sur le podcast qu'on a enregistré deux épisodes ensemble. Et un tout nouvel invité, le docteur Thierry Bédossa, vétérinaire à Nuit sur scène. Je suis ravie de les accueillir et je vous propose de commencer par un petit tour de table pour que chacun puisse se présenter. Je te laisse la farole.

  • Speaker #2

    Bonjour, moi c'est Emmanuel Lhomme, je suis éleveur de falaines sous la fixe de la faveur de la nuit avec ma femme Patricia depuis maintenant une bonne vingtaine d'années. Pour ceux qui ne savent pas, les phalènes, c'est une variété rare d'une race confidentielle, donc très peu de naissances par an, mais une race très ancienne et franco-belge.

  • Speaker #0

    Très bien, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Bonjour, moi c'est Marion, je suis éducatrice comportementaliste depuis à peu près 9 ans maintenant. Je suis sur Paris, région parisienne, et je suis propriétaire de Chiba.

  • Speaker #0

    Très bien, et alors ?

  • Speaker #3

    Bonjour, je m'appelle Thierry Bédossa, je suis vétérinaire à Neuilly-sur-Seine et j'ai fait de l'enseignement, j'ai fait une partie de mes études dans des universités d'Amérique du Nord, j'ai fondé une association de protection animale qui s'appelle Agir pour la vie animale, dont l'acronyme est AVA. Je fais de la recherche toujours, en éthologie, en cognition et en médecine vétérinaire. Et voilà !

  • Speaker #0

    Merci à vous trois pour vos présentations. Je suis vraiment ravie d'avoir ces regards complémentaires autour de la table. On va entrer tout de suite dans le cœur du sujet avec une première question commune pour vous. Qu'est-ce qui définit un bon professionnel canin ?

  • Speaker #2

    Pour ma part, un bon professionnel canin, c'est quelqu'un qui est avant tout passionné, quelqu'un aussi qui sait rester humble, qui sait se remettre en question et qui n'est pas forcément un bon communicant d'ailleurs ou un bon commerçant. mais qui a une qualité inestimable, celle d'avoir du bon sens, je pense.

  • Speaker #0

    Alors Marion, je te laisse répondre.

  • Speaker #1

    Alors un bon professionnel, effectivement, c'est quelqu'un qui se remet en question. Bien entendu, il faut qu'il aime les animaux. Après, je pense aussi qu'il faut qu'il arrive un peu à communiquer avec l'humain. Enfin, en tout cas, principalement pour mon métier aussi, parce que j'éduque plus les humains que les chiens. Donc il faut quand même qu'il arrive un peu à écouter l'humain et s'adapter à l'humain, peut-être aussi par rapport à moi. Et oui, après, je pense à peu près la même chose, en tout cas, que toi.

  • Speaker #3

    Moi, je suis d'accord avec ce qu'ont dit Marion et Emmanuel. Je pense qu'il faut être avant tout passionné, vraiment passionné, passionné, passionné. On n'est pas forcément, quand on est un bon professionnel, un bon commerçant. Mais bon, tant pis. Et puis, au-delà de la passion, au-delà d'être ou pas un bon commerçant, je pense que ce qu'a dit Marion, c'est vrai. C'est-à-dire que comme il faut communiquer avec des propriétaires, fameux pet parent, comme on disait ça maintenant, forcément il faut qu'on ait aussi des capacités à communiquer avec eux, à les écouter bien sûr mais aussi à leur faire comprendre certaines choses, donc c'est indispensable d'avoir aussi des capacités de communication. Quand on est un professionnel alors je pense que pour un éleveur c'est peut-être un peu différent mais d'un autre côté il a aussi besoin à un moment de vendre son chiot, mais je pense que la capacité de Merci. de communiquer avec les propriétaires et de les écouter, c'est très important.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas le plus facile, mais oui. Je trouve que ce n'est pas forcément simple d'échanger. Ils sont fixés sur une idée et nous, on leur fera comprendre que peut-être leur idée, ce n'est pas forcément la bonne. Ce n'est pas le plus simple, je trouve, de communiquer, d'échanger en tout cas, avec eux, parce qu'on n'a pas forcément les mêmes vocabulaires ou la même façon de penser non plus.

  • Speaker #2

    Ce que j'avais à l'esprit derrière Bon Communiquant, en fait, c'est qu'il y a certains éleveurs qui sont très dans le paraître et les réseaux sociaux et la mise en valeur de leurs propos. production, mais l'élevage, ce n'est pas que ça, ce n'est pas que l'image d'épinal qu'on peut en avoir. Et donc, effectivement, par contre, je suis d'accord avec vous, il est important d'arriver à communiquer avec les futurs propriétaires, mais tout ne se joue pas que là-dedans aussi.

  • Speaker #0

    Merci pour vos réponses. C'est super intéressant de voir comment elles se complètent les unes des autres. J'aimerais maintenant qu'on rentre un peu plus dans le rôle de chacun. On va commencer par toi, Emmanuel, dans ton rôle d'éleveur. Comment choisir, justement, le bon élevage, le bon éleveur ou la bonne éleveuse ? Qu'est-ce qui distingue ? Un bon éleveur d'un simple vendeur de chiots.

  • Speaker #2

    Alors, comme je disais tout à l'heure, un bon professionnel canin, c'est avant tout quelqu'un de passionné. Donc un éleveur, c'est un petit peu la même chose. À mon sens, un éleveur, c'est quelqu'un qui doit être un amateur de chiens au sens premier du terme. Quelqu'un aussi qui est spécialiste de sa race. Et surtout quelqu'un qui connaît sur le bout des doigts ses propres chiens, en fait. De manière personnelle et individuelle, parce qu'il vit avec eux, parce qu'ils font partie de la famille, que sa vie s'organise autour de sa meute et de ses chiens. C'est quelqu'un qui ne considère pas ses chiens comme des simples reproducteurs, qui vous reçoit chez lui et qui peut parler très longtemps et individuellement de chacun de ses chiens, de ses qualités, de ses défauts, de ses petites manies, de ses petites anecdotes.

  • Speaker #0

    Et quand justement une famille se rend à l'élevage, qu'est-ce qu'il doit regarder en priorité quand il visite l'élevage ?

  • Speaker #2

    Déjà, peut-être un des critères quand on va visiter un élevage, c'est déjà de voir a priori s'il élève beaucoup de races. Déjà, ça, c'est un critère. À mon sens, pour élever correctement une race, on ne peut pas en élever 36. Donc... Malheureusement, quand il y a beaucoup de races élevées, quand il y a tout un catalogue, si je puis dire, pour les chiots, on se retrouve des fois dans des élevages qui relèvent plus de ce qu'on appelle familièrement la ferme à chiens plutôt que de l'élevage sérieux. Après, bien entendu, quand on se déplace à l'élevage, la chose à regarder aussi, c'est les conditions d'élevage, les conditions d'hygiène. Il faut se rappeler, par contre, quand on se déplace dans un élevage de chiens, on est dans des locaux où il y a un certain nombre de canidés. Il peut y avoir une odeur de chien, entre guillemets, c'est logique. qu'on peut tomber sur un caca ou un pipi au détour d'un couloir ou au détour d'une terrasse. Mais regardez effectivement si l'état général des chiens est correct, sachant que pareil, un chien qui a une vie, qui passe par sa vie en cage et qui s'éclate dans le jardin, il n'est peut-être pas en qualité qu'on court, il n'est peut-être pas au top de son toilettage. En fonction du caractère, il y a certains chiens qui sont parfois un peu plus craintifs que d'autres. C'est en fonction des chiens, des lignées, des races aussi. Donc il y a toutes ces petites choses-là auxquelles il faut, je pense, faire attention.

  • Speaker #0

    La propreté, les conditions de vie des animaux.

  • Speaker #2

    Voilà, après, à nouveau, comme on dit, on ne juge pas forcément un livre à sa couverture. Et ce n'est pas parce que l'éleveur que vous allez visiter a des installations dernier cri, nickel-chrome, que ce sera pour autant un bon éleveur et l'inverse également.

  • Speaker #0

    Pourquoi les tests de santé et de sélection génétique sont si importants ?

  • Speaker #2

    Parce qu'un véritable éleveur, c'est un éleveur justement qui sélectionne les reproducteurs qu'il va utiliser. Il ne se contente pas de mettre papa sur maman. Et c'est surtout pour anticiper tous les problèmes de santé ou les problèmes de comportement qui pourraient découler de sa sélection et de ses mariages. Donc là-dessus, l'éleveur a besoin d'être très vigilant et d'utiliser les outils modernes tels que les tests génétiques par exemple, pour essayer d'éradiquer certaines maladies fréquentes dans la race par exemple.

  • Speaker #0

    Et donc l'éleveur, il est censé pouvoir expliquer justement les problèmes de santé éventuellement qu'on peut retrouver dans la race, mettre en avant les tests de santé qu'il fait, c'est-à-dire pour les propriétaires qui vont se rendre, les familles qui vont se rendre à l'élevage, qui ne connaissent pas grand-chose, on sait qu'il y a des tests de santé qui sont effectués, comment tu fais avec les familles ?

  • Speaker #2

    Ça semble essentiel. Les tests de santé, pour l'état un petit peu prépondérant dans la race, tous nos reproducteurs sont testés, donc c'est noté sur les pédigrés, on explique également. rapidement parfois aux clients ce dont ils retournent. Mais en tout cas, c'est important que les tests soient faits et que la sélection soit axée sur la santé et le comportement. Après, expliquer tous les détails de la génétique et de la transmission des gènes autosomiques ou récessifs, ce n'est pas forcément... Il y a certains clients qui sont demandeurs d'explications, mais ce n'est pas le cas de la majorité. L'essentiel, c'est que le travail de l'éleveur, de ce point de vue-là, soit fait.

  • Speaker #0

    Et comment savoir si un choix a été bien socialisé avant le départ.

  • Speaker #2

    À nouveau, on revient sur les conditions d'élevage. À mon sens, un chiot qui a été bien sociabilisé, déjà c'est un chiot qui n'a pas été élevé à l'écart de la meute. C'est un chiot qui a vécu avec des adultes et qui sait se comporter face à des chiens plus jeunes, à des chiens plus âgés, à d'autres animaux également, des Ausha, des poules, des canards, etc. Il y a également une vague idée de ce que c'est qu'une voiture, d'un trajet en voiture, d'une ville, d'une foule de personnes. Ça, c'est également le travail de l'éleveur, de l'emmener un peu à droite, à gauche, également des rudiments de marchand laisse, ça semble vraiment... bon début. Après, il y a des choses qui sont en termes de caractère de l'ordre de l'inné. Il y a des choses qui relèvent du travail de l'éleveur pendant les premières semaines et puis il y a le reste qui relève, bien entendu, de l'éducation par la suite.

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, on va maintenant parler des signaux d'alerte qui doivent faire fuir les familles.

  • Speaker #2

    Moi, j'aurais tendance à dire n'importe quel élément qui ne vous conviendrait pas, tout simplement, ou quelque chose qui vous semble anormal ou quelque chose tout simplement qui ne correspond pas aux attentes de la personne qui visite.

  • Speaker #0

    Du bon sens.

  • Speaker #2

    Et du bon sens, toujours, bien entendu, oui.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'un éleveur doit continuer à accompagner les familles après l'adoption ?

  • Speaker #2

    Je ne sais pas si c'est un devoir, mais en tout cas, je pense que tous les éleveurs sérieux s'y astreignent. Pour paraphraser le petit prince, on est responsable de ce qu'on fait naître. Donc oui, je pense que c'est important. Le service après-vente, entre guillemets, pour un chien, c'est au minimum une quinzaine d'années. Donc bien sûr qu'on est là pour répondre aux questions. Après, il y a des clients qui deviennent vraiment des amis, avec qui on échange régulièrement. D'autres qui prennent un peu plus leur distance, mais qui sont également... ravis de leur chien et qui savent nous poser des questions quand le besoin s'en fait ressentir. Oui, bien sûr. Je veux dire, un éleveur sérieux, il a, je pense, ce sens de la responsabilité par rapport à sa production.

  • Speaker #0

    Il y avait une dernière question que je voulais te poser aussi par rapport à, justement, le choix du chiot. Certaines personnes ont envie de choisir leur chiot sur la portée. Certains éleveurs vont dire, non, c'est pas à vous de choisir qui connaît mieux que moi les chiots et pourraient savoir dans quelle famille il va aller en fonction si vous habitez en ville, si vous habitez à la campagne, si vous allez faire du sport, enfin voilà. pour bien faire le choix. Qu'est-ce que tu penses de ça ? Est-ce que pour toi, la famille est en droit de choisir ou est-ce que l'éleveur est censé pouvoir lui dire quel chiot va à quelle famille ?

  • Speaker #2

    Je sais qu'à ce niveau-là, il y a différentes écoles et les collègues ne sont pas tous d'accord là-dessus. Moi j'aime que les choses se fassent simplement et naturellement. Et par expérience, je sais que parfois, si le choix s'est fait sur photo ou sur description, le jour J, quand les personnes viennent à l'élevage, généralement, ça ne se passe pas du tout comme c'était prévu. Donc à la maison, les gens ont soit le premier, le deuxième, voire le troisième choix en fonction de leur position du moment où ils nous ont contactés. Et souvent, les choses se font naturellement. Alors je ne dis pas forcément que c'est le chiot le plus hardi ou le plus interactif qui va vous correspondre, mais c'est vrai. Nous, de notre côté, on les a vus grandir et on sait aussi vous dire quels sont leurs traits de caractère, s'ils sont plutôt entreprenants, s'ils sont plutôt réservés, réfléchis. On les connaît par cœur.

  • Speaker #0

    J'ai envie de dire, faites confiance à l'éleveur. S'il vous dit que le chiot que vous pensez prendre n'était pas forcément fait pour vous, c'est vraiment important de se laisser guider par le professionnel qui lui connaît très bien les chiots.

  • Speaker #2

    C'est vrai qu'en fonction du tempérament du chiot, on recommandera plus tel chiot à une famille, tel chiot à un couple de retrait. traiter. Ça dépend un petit peu souvent du degré d'activité du futur maître.

  • Speaker #0

    Et je voulais rebondir là-dessus aussi, où je trouve que c'est important aussi pour les personnes qui vont visiter les éleveurs de voir les éleveurs qui vont leur poser des questions sur leur vie. Dans quel environnement ils sont ? Qu'est-ce qu'ils attendent de ce chiot ? Qu'ils s'intéressent aussi à leur mode de vie. Ça montrera aussi l'intérêt de l'éleveur par rapport à la famille et pour faire vraiment le bon choix.

  • Speaker #2

    Tout à fait, ça c'est vraiment effectivement un bon professionnel. Il va être inquiet du bien-être futur de son chien donc il va effectivement... chercher à poser des questions qui peuvent paraître parfois un petit peu indiscrètes mais qui permettent vraiment d'aiguiller plus finement les gens dans leur choix

  • Speaker #0

    Ok, merci beaucoup. Est-ce que vous aviez envie de rebondir sur ces réponses, Marion, Thierry, par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Alors, peut-être moins un red flag, on peut dire, éleveur, c'est quand il ne demande pas de visite. Souvent, il y a des éleveurs qui disent « le chiot est disponible à telle date, vous pouvez venir le chercher » , sans vraiment se renseigner sur le propriétaire. Moi, je suis la première, quand les gens m'appellent, qui me disent « je vais choisir un chiot » , je fais « déjà, est-ce que vous avez fait une visite ? » « Non, mais l'éleveur a dit que ce n'était pas forcément nécessaire » , je fais « bah » . Peut-être que c'est qu'il ne veut pas et qu'il ne se renseigne pas et que son seul objectif, c'est de vendre un chiot. Donc pour moi, quand même, si l'éleveur ne demande pas de visite et ne se renseigne pas un minimum sur le propriétaire, pour moi, c'est qu'il s'en fiche. En fait, il veut juste vendre son chiot.

  • Speaker #3

    Et pour ce qui me concerne, moi, je suis plus fan des élevages dits familiaux que des élevages qualifiés par Emmanuel de fermachien. Après, ça dépend de la quantité des personnes qui s'occupent. d'un élevage dans lequel il y a énormément d'effectifs. Mais je pense que l'avantage de l'élevage familial, c'est-à-dire d'une famille qui vit avec un nombre raisonnable de chiens, c'est que chaque chiot produit aura déjà une adaptation par rapport à ses traits de personnalité et ses caractéristiques de comportement. Et tout ce qu'a dit Emmanuel, je trouve que c'est vraiment frapper au coin du bon sens. qu'il ait l'expérience de pas mal de choses. L'éleveur, il va élever le chiot jusqu'au moins à l'âge de deux mois. Certains éleveurs, ils patientent jusqu'à l'âge de trois mois avant de vendre leur chiot. Une fois que le chiot, il quitte l'éleveur, l'éleveur en général, il connaît son métier. Et donc, il sait comment bien faire les choses. Mais moi, ce qui m'inquiète toujours, c'est que quand un pet parent, il est propriétaire d'un chiot pour la première fois, là Il y a beaucoup de choses, hélas, que lui, surtout s'il n'est pas né dans une famille qui a toujours eu des chiens, il ne va pas comprendre, il ne va pas savoir faire. Et c'est pour ça que c'est vraiment très important qu'il s'adresse à l'éleveur qui a fait naître le chiot et qui a supervisé son développement dans les premiers mois. Et puis après, c'est vrai qu'il faut qu'il fasse confiance à son vétérinaire. Et puis, il y a plein de nouveaux métiers. Donc, il y a des éducateurs, des comportementalistes. C'est très important de s'adresser à eux. Si justement le propriétaire n'a pas beaucoup d'expérience dans la détention d'un toutou. Et puis il y a aussi maintenant des pet-sitters, il y a des promeneurs de chiens. Quand on est citadin, c'est vrai que c'est très important éventuellement si son chien a besoin de beaucoup se dépenser. Ce n'est pas forcément lié à la taille du chien. Mais si le chien a besoin de beaucoup de dépenses physiques et mentales, c'est important qu'on s'adresse aussi à un promeneur, etc.

  • Speaker #0

    Tu as raison et d'ailleurs je m'adresse à toi Marion pour le côté éducation et on parlera du côté promeneur si tu veux bien aussi parce que je sais que tu connais bien aussi ce métier, tu en as fait aussi un petit peu. Donc ma première question c'est déjà, est-ce qu'il y a une différence éducateur-canin-comportementaliste ? On entend souvent ces termes.

  • Speaker #1

    Alors oui bien entendu il y a une différence entre les deux mais aujourd'hui la plupart sont éducateurs et comportementalistes. Éducateur, comme le nom l'indique, il éduque donc il est là pour apprendre des choses aux chiots. aux chiens et aux propriétaires, bien entendu. Donc il va être là pour les premiers apprentissages, les choses essentielles que le chien doit apprendre, qu'il soit en ville ou à la campagne. Et le comportementaliste, lui, ça va vraiment être le côté comportement. Ça veut dire qu'il va analyser le comportement. Souvent d'ailleurs, il vient à domicile pour voir comment ça se passe. Et il va plus s'occuper de problématiques, comme l'anxiété, la destruction, peut-être de l'agressivité. Donc voilà. Mais aujourd'hui, beaucoup se forment pour éduquer. et gérer aussi les comportements. Les éducateurs, on va plus les retrouver peut-être dans des clubs.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors, maintenant, quelle méthode d'éducation tu recommandes ?

  • Speaker #1

    Bien entendu, la méthode bienveillante, c'est-à-dire qu'il faut être autant bienveillant pour l'humain que pour le chien, écouter ses besoins et réussir à s'adapter à ce dont il a besoin.

  • Speaker #0

    Et comment on peut reconnaître justement une pratique dangereuse ou coercitive pour une personne qui ne s'y connaît pas du tout en chien, qui va vers un éducateur ? Comment il peut savoir si la pratique qu'on lui explique, qu'on lui donne, et dangereuse pour son chien ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est assez simple. On voit juste l'état physique ou mental du chien. En fait, si le chien est apeuré, stressé, c'est que peut-être, effectivement, le chien est en mal-être. En fait, le souci, je trouve, que les professionnels, nous, canins, on a, c'est qu'on a un peu le côté « on connaît tout, on sait tout » . Et donc, les propriétaires, ils disent « bon, s'il pense que c'est ça, c'est qu'il a sûrement raison » , alors que pas forcément. Déjà, tout le monde peut se tromper. Déjà, c'est clair, moi-même. Des fois, je me remets en question, etc. C'est pour ça qu'on se forme encore tout le temps. Mais surtout, si on voit son chien en mal-être... Peut-être que ce n'est pas la bonne personne, tout simplement, qui ne peut même pas adapter au chien, sans forcément mettre le chien physiquement en difficulté. Mais parfois, ça ne va pas. Moi, mon premier éducateur, éducatrice, ça ne s'est pas bien passé avec mon chien. Mon chien, au bout de la troisième séance, il voit l'éducatrice, il me regarde, il s'est barré. Il est rentré à la maison. Donc, je pense que le message était assez clair. Et clairement, c'était coercitif, ce n'était pas la bonne méthode.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut redire ce que c'est une méthode coercitive ?

  • Speaker #1

    Alors, méthode coercitive, c'est quand la personne agit de manière physiquement sur le chien et le chien est en détresse.

  • Speaker #0

    On contraint le chien. Voilà,

  • Speaker #1

    on contraint le chien physiquement ou mentalement d'ailleurs, parce que c'est important aussi de savoir qu'on peut aussi réagir de manière négative mentalement sur un chien. Réagir de manière coercitive, c'est mettre le chien en détresse physiquement et mentalement. En gros, c'est un peu ça. Donc, quand nous, éducateurs comportementalistes, on intervient auprès de personnes, notre objectif, c'est que le chien soit dans le bien-être, que le chien ait envie d'écouter. qu'il soit agressif ou chiot ou juste un chien lambda. Notre objectif, c'est qu'il comprenne qu'est-ce qu'il doit faire, qu'est-ce qu'il ne doit pas faire. Et si on doit agir de manière négative pour qu'il comprenne, je ne vois pas l'intérêt. C'est juste que le chien va avoir peur d'agir, donc il ne va juste pas le faire.

  • Speaker #0

    Il y avait aussi quelque chose, et je me rends compte qu'aujourd'hui, il y a de plus en plus de formations en ligne. Les propriétaires de chiens vont se connecter sur Internet, ils vont se retrouver face à énormément de formations en ligne versus des professionnels où on peut l'avoir en présentiel. Qu'est-ce que toi, tu penses de ces formations en ligne ?

  • Speaker #1

    Déjà, c'est d'actualité, tout le monde se forme en ligne. Ce n'est pas mal de se former en ligne. Par contre, il ne faut pas s'arrêter à une formation en ligne. Ça veut dire que la formation en ligne, c'est général. il peut pas fixer une seule problématique. C'est bien si on a envie de se rassurer ou apprendre des choses, mais par contre, il ne faut pas s'arrêter à la formation en ligne. C'est pour ça que c'est important aussi de voir les choses concrètement, d'avoir quelqu'un qui puisse vraiment guider la personne. La personne qui fait la formation en ligne, elle fait quelque chose de général et donc aborde les sujets, la propreté, mordiment, destruction, les choses que tout le monde peut connaître, mais chaque chien est différent. Donc, ce que dit la personne n'est pas forcément adapté à un tel ou à un tel ou à un tel. Donc, c'est pour ça que, oui, si la personne a besoin. Pourquoi pas ? Mais par contre, il ne faut pas s'arrêter à ça.

  • Speaker #0

    Oui, une formation de manière générale, peut-être sur, je ne sais pas, avant que le chiot arrive, comment arranger la maison. Je parle de choses assez banales, mais une formation comme ça, oui, mais surtout, ne vous arrêtez pas à ça. Allez voir les personnes, laissez un professionnel venir chez vous pour voir aussi comment est votre environnement, votre maison, pour vraiment qu'il s'adapte à votre chien, à votre réalité, votre environnement. Je pense que ça, c'est très important de le redire. Et j'allais dire aussi, Tu as déjà répondu, mais comment choisir un éducateur qui est adapté à son chien et à sa propre sensibilité ?

  • Speaker #1

    Alors, on est quand même éducateur comportementaliste, on n'est pas psychologue. Donc s'adapter à l'humain, on fait comme on peut. C'est un feeling aussi. Peut-être que moi, je vais correspondre à une personne, mais je ne correspondrai pas à une autre personne. Il y a aussi ça, donc on ne peut pas savoir. Ça n'existe pas. Je ne peux pas dire que cet éducateur-là, il sera spécialisé pour telle personne ou tel individu. Ce n'est juste pas possible. Après, par rapport au chien... Pareil, moi, je ne suis pas adaptée à toutes les races non plus. J'ai des feelings avec certaines races. Avec d'autres, je n'en ai pas forcément. Et si l'éducateur dit, moi, je ne le sens pas, cette problématique, pour moi, c'est un bon éducateur. Ça veut dire qu'il est capable de se remettre en question. Et ça, c'est aussi important. Le téléphone, il faut appeler, il faut voir comment se passe l'échange. Mais après, c'est pareil. Ça se trouve que la personne au téléphone va être un peu rustre, mais ça ne veut rien dire non plus. Il faut le faire au feeling. Moi, c'est ce que je recommande.

  • Speaker #0

    Rencontrer la personne. peut-être aussi on peut rappeler Quand est-ce qu'on peut s'adresser que ce n'est pas forcément une fois qu'il y a des problèmes ? L'éducateur compétent, on peut le voir dès le début.

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord. Moi, je recommande une à deux semaines après l'arrivée du chiot. La première semaine, le chiot vient d'arriver. On va lui laisser le temps de voir les choses en sachant que même quand nous, on intervient, ce n'est pas forcément pour lui apprendre des choses très strictes. C'est juste pour justement rassurer le propriétaire, anticiper les problèmes qu'il peut y avoir et faire en sorte que ça se passe le mieux possible. Nous, en fait, on intervient en ville. Donc la problématique souvent c'est gérer le chiot qui arrive à Paris. C'est clairement bouleversant. Et donc, notre objectif à nous, c'est que le show soit le mieux possible sans lui apprendre des choses comme tout de suite la marche au pied. C'est un bébé, donc on y va à son rythme tranquillement. Après, c'est aussi au besoin. C'est-à-dire que si au bout d'une à deux semaines, le propriétaire n'en ressent pas le besoin, il n'y a pas de problème. Il y en a parfois même, ils vont dire, je veux une vidéo avant, je veux qu'on se voit deux jours après. OK, si la personne en a besoin, pourquoi pas ?

  • Speaker #2

    Je suis tout à fait d'accord avec ce que vient de dire Marion. Et surtout sur le fait qu'en fait, les problématiques d'éducation, elles dépendent souvent du contexte, la manière dont la maison est aménagée, les lieux où le chien a accès, où il peut dormir, etc. Mais aussi parfois des problématiques en lien avec l'anxiété des maîtres. Et comme tu le soulignais tout à l'heure, parfois, des maîtres qui ont un chien pour la première fois et qui ne savent tout simplement pas comment ça fonctionne. Donc oui, c'est souvent nécessaire.

  • Speaker #3

    Le challenge, à mes yeux aussi, c'est que la plupart des éleveurs, pour des raisons avant tout de nuisances sonores, Ils élèvent en territoire et ils sont relativement isolés. Et puisque nous sommes aujourd'hui 70% à être des citadins, c'est un vrai sujet pour moi, la capacité du chiot qui sort d'un territoire, qui sort en général de la pleine nature, à s'adapter à la ville. Et la ville, c'est des bruits, c'est des odeurs, qui sont alors là encore mille fois plus nombreuses en ville. qu'en territoire. Et puis, la ville, c'est aussi des vibrations. On pense aussi que les chiens, ils sont sensibles aux champs magnétiques. Et donc, ça fait quatre éléments sur lesquels un chiot qui arrive à deux mois, deux mois et demi, trois mois dans la ville, alors qu'il s'est développé en territoire, eh bien, il peut être complètement déboussolé. Et c'est pour ça que, dans ce que disait Marion, moi, je suis tout à fait d'accord. Il faut que le propriétaire, le pet parent, il contacte le professionnel. au bout d'une à deux semaines quand le chiot est arrivé. C'est vraiment fondamental ça, parce que si le chiot est anxieux en ville, il faut tout de suite l'aide du professionnel. Et puis c'est vrai aussi que ce qu'a dit Emmanuel, c'est vraiment teinté de bon sens, mais il y a des propriétaires qui sont extrêmement anxieux, ils veulent absolument bien faire. Je pense que c'est vraiment important, surtout si le propriétaire se rend compte que le chien n'est pas bien. que le chiot, il n'est pas bien qu'il s'adresse le plus vite possible à un et ou plusieurs professionnels. Et c'est important aussi qu'il parle de tout ça à l'éleveur. Parce que souvent, l'éleveur, lui, il a un réseau. Il va en fonction de l'endroit où il élève, mais pas seulement, puisque j'ai travaillé beaucoup dans la synofie. Et il y avait plein d'éleveurs qui m'adressaient les propriétaires. Donc, plus on va en expo, plus on va en concours de travail, et bien, plus on rencontre des éleveurs, plus on rencontre des entraîneurs. Se constituer un réseau, c'est vraiment fondamental.

  • Speaker #0

    Vous écoutez Chou, le podcast à écouter si vous aimez les chiens, si vous en avez un ou si vous rêvez d'en avoir un. Non mais tu as raison, c'est vrai que c'est bien de se rappeler que l'éleveur a aussi des contacts, les bonnes adresses.

  • Speaker #2

    Après l'éleveur, il peut également prodiguer des conseils aussi d'ordre général, mais parfois aussi spécifiques. Et souvent, les problématiques que rencontrent les maîtres, c'est lié à l'anxiété de séparation, c'est lié aussi à l'apprentissage de la propreté, c'est aussi quelque chose qui est très anxiogène. pour les futurs maîtres. Et puis, c'est ce que rappelait Thierry aussi également, c'est que la plupart de ces gens, chez qui l'arrivée d'un chiot peut créer une certaine anxiété, qui d'ailleurs est contagieuse au chiot, à mon sens, il faut se rappeler qu'en fait, ils veulent simplement bien faire. Et des fois, ils se surinvestissent ou alors ils surstimulent, on va dire, le chiot qui vient tout juste d'arriver dans un contexte un peu déstabilisant. Et voilà, ces gens qui veulent bien faire, ils ont juste besoin d'être un peu guidés, un peu aiguillés et un peu écoutés.

  • Speaker #1

    Souvent on travaille un peu tous ensemble C'est à dire que Un vétérinaire va me recommander, donc je sais que le vétérinaire, je vais le renvoyer. Après, dire « j'ai vu cette personne » , ça s'est plutôt bien passé. Et pareil pour l'éleveur. Moi, quand je connais l'éleveur, je vais échanger aussi avec l'éleveur. C'est une communication.

  • Speaker #0

    Très intéressant. Maintenant, on va se concentrer sur les questions pour le vétérinaire. Comment choisir son vétérinaire quand on adopte un chien pour la première fois ?

  • Speaker #3

    A priori, on va s'adresser à un vétérinaire dit de quartier, sauf si on a depuis très longtemps des animaux et qu'on a un vétérinaire qui s'est toujours occupé de nos animaux. En général, on s'adresse à un vétérinaire dans son quartier. Le contact peut très bien se passer avec le vétérinaire, mais le contact peut aussi très mal se passer avec le vétérinaire. On n'est pas dans une économie administrée, on est dans une économie libérale. On a le choix de choisir un professionnel et s'il ne nous plaît pas, de s'adresser à un autre. Il y a une problématique depuis dix ans et qui est très différente de tout ce que les vétérinaires de mon âge, moi j'ai 60 ans, ont connu, c'est-à-dire que nous, en général, On était praticien pendant plusieurs décennies. On s'installait là où on est né, où là on aimait bien vivre. Et il y a de plus en plus de groupes qui se constituent. Ce sont des groupes qui possèdent 100, 200, 300, 400 cliniques parfois. Et il y a énormément de turnover dans leurs salariés vétérinaires ou parmi leurs collaborateurs vétérinaires. Et ça, c'est quelque chose qui fait que les propriétaires, les pet parents, aujourd'hui... peuvent avoir la surprise qu'ils ne vont pas voir le même vétérinaire tout au long de la vie du chien et même tout au long de la première année de la vie du chiot. Et ça, c'est quelque chose qui est très différent de, entre guillemets, les individus de la vieille génération dont je fais partie, qui, en général, eux, voyaient le propriétaire pendant très longtemps. Moi, j'ai la chance, alors que j'ai 60 ans aujourd'hui, de connaître dans des familles quatre générations. C'est-à-dire, je connais les arrière-grands-parents, les grands-parents, les parents et parfois les enfants. Donc ça, c'est quelque chose de magique. C'est avoir ces relations très durables qui peuvent devenir finalement aussi très amicales avec les familles.

  • Speaker #0

    Mais alors là, si je me mets juste à la place de l'auditeur qui écoute, il se dit bon, alors moi, j'aimerais bien avoir... un vétérinaire qui va rester dans ce cabinet vétérinaire qui n'appartient pas à ces grands groupes. Comment il peut savoir si justement le cabinet est indépendant entre guillemets ?

  • Speaker #3

    Oui, il peut le demander aux vétérinaires et au personnel d'accueil, aux auxiliaires vétérinaires et aux auxiliaires spécialisés vétérinaires. Et en général, là-dessus, il y a une relative transparence. Il faut aussi savoir et ça c'est quelque chose qui est très troublant, c'est qu'aujourd'hui, plus de 50% des jeunes vétérinaires sont diplômés d'universités vétérinaires dans d'autres pays européens. Quand moi, j'ai fait mes études vétérinaires, la classe préparatoire, c'était extrêmement difficile, c'était extrêmement sélectif. Mais aujourd'hui, il y a des universités privées vétérinaires au Portugal, en Espagne, en Roumanie et ces trois pays. Ils forment énormément d'étudiants vétérinaires et c'est tant mieux. Mais plus de 50% des vétérinaires quittent le métier de vétérinaire au bout de cinq ans.

  • Speaker #0

    Et personne actuellement dans la profession ne comprend pourquoi.

  • Speaker #1

    Des reconversions, ils arrêtent et ils font... Si je reviens sur cette question de comment choisir un vétérinaire quand on adopte un chien pour la première fois...

  • Speaker #0

    Le feeling, le feeling, c'est super important, le feeling. On peut ne pas aimer le vétérinaire, on peut ne pas aimer le personnel d'accueil, on peut ne pas aimer l'expérience client quand on vient dans une clinique ou un cabinet. La manière dont les auxiliaires vétérinaires accueillent, est-ce qu'elles sourient, est-ce qu'elles sont agréables ? Est-ce qu'elles ont été désagréables au téléphone lors de la prise de rendez-vous ? Alors maintenant, il y a aussi des prises de rendez-vous online, donc on peut chanter cette étape. Mais en gros, l'expérience client, c'est fondamental. Moi, je pense que l'expérience client, c'est fondamental dans tous les domaines. C'est-à-dire que même au supermarché, même chez un commerçant de quartier, il faut que le feeling se passe entre le professionnel, qu'il s'agisse de l'éducateur, du promeneur. du comportementaliste, du pet sitter et le pet parent. C'est fondamental.

  • Speaker #1

    Je reviens à cette question sur, en effet, le choix du bon vétérinaire. Quelles sont les qualités humaines essentielles chez un vétérinaire auxquelles peut-être la famille, quand elle va chez le vétérinaire, doit faire attention ? Je pense à l'écoute.

  • Speaker #0

    C'est très difficile à dire parce qu'on est tous, en tant que professionnels et en tant qu'individus uniques, je pense que c'est vraiment une interaction avec le pet parent. et le vétérinaire et les auxiliaires vétérinaires. Donc, il faut que le feeling s'opère. Moi, ça m'arrive de recevoir des pet parents. Pour la première fois, ils ont un chiot de deux mois, deux mois et demi. Et puis, ils ne sont pas du tout satisfaits de l'expérience client dans ma clinique. Et donc, ils vont voir d'autres vétérinaires. Bon, quand on est jeune vétérinaire, je pense qu'on est toujours au début. Ça nous affecte profondément. Et puis, avec les années d'expérience, on finit par se dire, bon, ben voilà. C'est pour ça que je pense que la meilleure qualification, la meilleure terminologie, c'est le feeling. Je pense que c'est fondamental.

  • Speaker #1

    Et je dirais aussi pour le vétérinaire, la pédagogie aussi. Je trouve que c'est important de pouvoir bien expliquer à la personne qui vient avec son chien pourquoi on va faire tel examen. Et nous, en tant que propriétaire de chien, on se dit, bon, si il le fait, c'est qu'il faut faire ça. Mais on a besoin aussi de comprendre.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. depuis qu'Internet existe, de toute façon, les propriétaires vont systématiquement checker sur le web. Et puis maintenant, depuis que les IA génératives existent, et moi j'adore ça, j'adore la tech, ils vont encore plus s'interroger les IA génératives. Plus on a de connaissances finalement, et puis après, à un moment donné, il faut être capable de faire confiance aux professionnels qu'on a choisis.

  • Speaker #1

    Ça c'est sûr. Est-ce qu'il faut privilégier une grande clinique avec un plateau technique complet ou un cabinet plus petit et familial ?

  • Speaker #0

    Alors, dans les situations d'urgence,

  • Speaker #1

    et où ?

  • Speaker #0

    Dans les situations où, hélas, pour lui, le chiot ou le chien adulte, il a une maladie compliquée, de toute façon, on va avoir besoin de consulter des vétérinaires avec des expertises particulières. Il y a aussi les situations d'urgence où les cliniques et les cabinets sont ouverts en général aux heures ouvrables. Moi, par exemple, je suis ouvert entre 8h et l'heure de 19h30. Aujourd'hui... La plupart d'entre nous n'assurons plus nos urgences. On fait appel à des structures dédiées à l'urgence. En Ile-de-France, par exemple, il y a des maisons des urgences vétérinaires, et il y a des vétérinaires à domicile, et il y a des centres hospitaliers vétérinaires. Et c'est donc trois entités qui peuvent recevoir en urgence un animal qui ne va pas.

  • Speaker #1

    Donc on va dire pour des situations compliquées ou d'urgence, consulter ces grandes... En fait cet auditeur il se dit est-ce que je vais aller vers le petit cabinet familial ou est-ce que je dois me rendre vers une grande structure hospitalière où ils vont avoir tous les matériels dernier cri ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça dépend aussi de l'âge des propriétaires et de leurs souhaits. Il y en a qui vont systématiquement s'adresser à des centres hospitaliers. Il y en a qui vont systématiquement s'adresser à des centres de vétérinaires spécialistes. Et puis, il y en a qui vont privilégier des vétérinaires dans leur quartier. Moi, j'ai appris la médecine interne des chiens et des Ausha pendant trois ans. Et puis après, j'ai été pendant dix ans responsable de la consultation de médecine de comportement au centre hospitalier universitaire de Maison-Alfort. Mais moi, ce qui me plaît le plus, c'est de suivre mon patient, qu'il soit chien ou chat, depuis le début de sa vie. jusqu'à la fin de sa vie. Donc moi, je n'ai jamais voulu me revendiquer spécialiste de médecine interne ou spécialiste de médecine du comportement. Moi, ce qui me plaît, c'est de suivre mon patient du début de sa vie jusqu'à la fin de sa vie. Et après, encore une fois, je pense qu'avant tout, c'est le feeling d'un propriétaire avec l'équipe qu'il accueille, dont le vétérinaire, mais pas seulement. Il y a les auxiliaires vétérinaires et les auxiliaires spécialisés vétérinaires. Et puis après, c'est si un propriétaire, il a envie absolument d'avoir accès à tout, tout de suite, il peut choisir d'aller dans un centre hospitalier vétérinaire. Et c'est très bien.

  • Speaker #1

    L'un n'empêche pas l'autre.

  • Speaker #0

    Non, absolument pas.

  • Speaker #1

    L'expérience fait foi et le feeling. OK. Et comment on sait si un vétérinaire est ouvert aux nouvelles approches nutrition, comportement, médecine complémentaire ?

  • Speaker #0

    Eh bien, en lui posant la question, tout simplement. Moi, par exemple, j'ai trois cliniques et nous, on fait appel à une personne qui est... super en acupuncture, on fait appel à une personne qui est super en phytothérapie, on fait appel à un super homéopathe, on fait appel à une super ostéopathe. On aimerait bien réussir à développer un centre de physiothérapie. Donc en gros, la physiothérapie, c'est quand un animal souffre de douleurs musculaires, articulaires, neurologiques. Et bien souvent, en fait, ce n'est pas forcément les médicaments. qui vont lui sauver la mise, c'est de faire de l'exercice, mais un exercice adapté. Un vétérinaire, surtout aujourd'hui, en 2025, il ne peut pas tout connaître et tout savoir. J'ai fait des pieds et des mains pour avoir un associé qui soit un super chirurgien. Il est chirurgien orthopédiste, mais la somme des connaissances, c'est exactement comme en médecine humaine aujourd'hui. On ne peut pas tout savoir sur tout.

  • Speaker #1

    On peut orienter vers des bonnes personnes, avoir les bonnes cartes d'adresse.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement.

  • Speaker #1

    Ok. C'est ça que j'allais demander. Est-ce que c'est utile d'avoir plusieurs vétérinaires de référence ? Un généraliste et puis un dermato ou un ophtalmo pour chien ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que ça dépend vraiment des problématiques qui vont être identifiées sur le chiot pendant son développement. Et en gros, un chien, une fois qu'il arrive à l'âge de 3-4 ans, on sait à peu près toutes les problématiques dont il va, hélas, être victime.

  • Speaker #1

    Si je peux donner mon expérience avec Mariko, il y a un généraliste, un vétérinaire qui la suit. Et pour les yeux, j'avais consulté à partir d'un certain âge, je préférais consulter une ophtalmo qui la suit vraiment pour ce problème-là, on va dire. Et c'est marrant parce que quand j'en parlais, beaucoup de personnes me disaient « mais je ne savais même pas qu'il y avait des ophtalmos pour chiens » . Je disais « bah oui, ça existe, c'est comme pour les humains » . Il y a des dermatos, il y a un peu tous les spécialistes. Donc je trouve que c'est intéressant aussi de dire qu'il existe des spécialités. Alors Emmanuel, est-ce que tu veux rebondir ?

  • Speaker #2

    En tant qu'éleveur, les clients me posent souvent la question, ils me disent justement quel vétérinaire choisir. S'ils sont dans la région, ils me demandent souvent des recommandations. Quand ce n'est pas le cas, je leur donne le conseil suivant, je leur dis la même chose que ce qu'on dit depuis tout à l'heure, c'est-à-dire qu'il faut un professionnel en qui on a toute confiance, en qui on peut avoir confiance. Et je pense que cette confiance, elle est justement plus facile à tisser avec des petits cabinets, des petites cliniques, des petites cliniques de quartier, un petit peu une sorte de vétérinaire traitant, si on veut, qui saura d'ailleurs reconnaître parfois ses limites et référer sur des grandes cliniques ou sur des... des centres hospitaliers vétérinaires pour des choses un peu plus complexes. En tant qu'éleveur, on constate aussi la même chose que ce que tu disais tout à l'heure, c'est-à-dire qu'on se retrouve maintenant de plus en plus face à des grands groupes qui phagocytent un petit peu justement ces petites cliniques pour les intégrer dans des structures beaucoup plus complexes où il y a justement un gros turnover en termes de vétérinaires et de personnel. Et ça devient de plus en plus difficile justement d'avoir une relation de confiance face à certains professionnels de santé. Mais pour nous, en tant qu'éleveurs, c'est également très compliqué de se retrouver face à ces grands groupes. On se sent un petit peu parfois démuni.

  • Speaker #0

    Et puis la logique d'un groupe qui est adossé sur des fonds d'investissement, c'est le profit. Alors que nous, les vétérinaires, avant tout, nous, ce qu'on veut, c'est le meilleur pour l'animal. C'est donc deux logiques très différentes. Mais moi, je respecte les deux logiques, mais ça, c'est vrai que c'est un nouveau challenge pour notre profession.

  • Speaker #3

    Moi, je peux en parler. J'ai une expérience personnelle, j'ai des petites structures et j'ai une très grosse structure à côté de chez moi. Je ne vais qu'en cas d'urgence dans la grosse structure et c'est pas le même budget, qu'on soit clair. Quand on va dans une petite structure, clairement c'est moins cher, je trouve quand même, que dans une grande structure et je vois la différence. L'accueil n'est pas le même, après je ne vais pas dénigrer les grosses structures, moi j'y suis allée pour des grosses problématiques et des décès. Et les décès, j'étais assez bien accompagnée, j'ai pas eu de soucis pour ça, mais... je n'ai jamais vu la même personne, ça c'est clair et net, ça c'est sûr, que dans mes petites structures où je vais régulièrement, ils savent qui est le chien, et puis ils se posent des questions, ils se renseignent, il y a un échange. Vraiment, ce n'est pas la même chose. Donc, les besoins ne sont pas du tout les mêmes, je trouve. Quand on va dans les grosses cliniques, c'est qu'on veut aller vite et qu'il faut y aller. et quand on a envie de prendre le temps, j'avoue que moi j'ai plus tendance à aller vers les petites cliniques, enfin les petites structures. Moi la mienne, pour vous dire, moi je suis dans le 78 Moi je suis dans le 94, j'étais avant dans le 94 Et j'ai pas envie de la quitter parce que C'est la meilleure que j'ai, et en plus c'est une petite structure Qui fait urgence, donc je la garde Donc ils ont mes dossiers de chiens, etc Voilà, donc c'est vrai que pour le côté Un peu, comme on disait, familial Un peu, on a envie d'avoir des échanges Des choses comme ça, bah peut-être qu'il faut plus s'axer sur quelque chose de petit Et que quand on a pas le temps Bah on va sur quelque chose d'un peu plus gros et voilà, c'est mon expérience personnelle, c'est un peu comme ça que je le vis en tout cas.

  • Speaker #1

    Et toi, en tant qu'éducatrice comportementaliste, la vision du vétérinaire qui va se mettre aussi au niveau du chien, qui va s'intéresser au chien, à son bien-être, est-ce que tu as un mot à dire là-dessus pour les auditeurs qui veulent aussi s'assurer que Mariko n'est pas anxieuse, mais Aïkou ? ou qui ne fait plus partie de ce monde. C'était un chien qui était très anxieux. Et c'est vrai que j'appréciais vraiment, et je voyais une différence entre les plusieurs cabinets où je suis allée, un vétérinaire qui prend en compte son côté anxieux, qui me propose potentiellement de le voir sur le parking, et pas de le faire rentrer. Si c'est juste un vaccin, ou une piqûre de, je ne sais pas, Librella ou quelque chose comme ça, on me dit, ça ne sert à rien, je peux le faire sur le parking. Si ça rend votre chien moins anxieux que de rentrer dans la clinique, Moi, j'ai vraiment apprécié qu'ils se mettent. à son niveau, de me dire, il n'y a pas besoin de me monter sur la table, de faire toute une histoire, on peut le faire au sol. Et ça, ce n'est pas tous les vétérinaires. Mais est-ce que c'est un critère important en tant qu'éducatrice aussi ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est un critère. Mais surtout, moi, d'ailleurs, je recommande beaucoup. Et de ça pour ça, c'est que quand je sais qu'il y a des chiens qui sont phobiques du vétérinaire parce qu'il y a eu une mauvaise expérience ou autre, je sais qu'il y a des vétérinaires qui vont être plus ouverts à faire des choses de façon différente, tout simplement. Et c'est vrai que si jamais on a un chien peut-être un peu particulier, il faut peut-être faire un peu plus de kilomètres, chercher un peu plus le bon vétérinaire qui va être adapté à son chien. Oui, c'est sûr. Après, on fait comme on peut aussi. La vraie vie, ce n'est pas forcément aussi facile, mais on fait comme on peut.

  • Speaker #0

    C'est vrai que quand il y a un chien extrêmement phobique, anxieux, il a le droit de l'être. En fait, je ne le mets pas sur la table. C'est moi qui m'assieds par terre. Je me mets à son niveau, je l'observe pendant dix minutes. Et puis après, ça m'arrive aussi maintenant. Alors, ce n'est pas pour accuser les Ausha, mais c'est vrai qu'il y en a beaucoup qui sont anxieux.

  • Speaker #3

    Non, mais ils sont relous. On peut dire, entre pauvres et Ausha, on peut dire que les Ausha sont des relous. On l'assume.

  • Speaker #1

    Si, mais ils sont compliqués quand même.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas ce que je dis. Mais moi, souvent, maintenant, je fais des consultations pour les vaccinations au café du coin. Donc, je m'assieds à côté des propriétaires et puis je fais juste le vaccin. Et je veille à ne pas lui faire mal parce que je vais utiliser quelque chose qui est à température ambiante et pas qui sort du réfrigérateur, etc. Et c'est vrai que l'expérience du toutou, elle change du toutoutou. et donc Pour moi, c'est vrai que c'est fondamental ce genre de choses.

  • Speaker #1

    Oui, c'est important, je pense, de le rappeler. Parce que ça aussi, ce n'est pas forcément que ça veut dire que ça va être un bon vétérinaire. Je ne veux pas dire ça. Ce n'est pas un mauvais vétérinaire parce qu'il ne prend pas toutes ces précautions-là. Mais c'est quelque chose en plus qu'il faut prendre en compte. Parce que moi, je trouve que le bien-être du chien, il est primordial. Et un vétérinaire qui va prendre le temps, ça va prendre 5-10 minutes de plus d'observer, comme vous dites, de se mettre à son niveau. Je trouve que ça fait toute la différence. Donc ça aussi, je pense que ça a regardé.

  • Speaker #0

    En fait, ça c'est vraiment puisque moi je suis un vieux professionnel. C'est quelque chose qui n'existait pas du tout. Quand j'ai commencé mon exercice, la plupart des personnes, elles voulaient qu'elles soient reçues à l'heure, qu'on fasse ce qu'on attend d'un vétérinaire. Maintenant, c'est vrai que je suis impressionné par le niveau de bienveillance que la plupart d'entre vous, les plus jeunes, vous avez envers. En fait, vous vous occupez de vos animaux, de compagnie, comme vous vous occupez de vos enfants. Moi, je trouve ça génial. La génération dont je fais partie, elle n'était pas du tout comme ça.

  • Speaker #1

    Et alors, au niveau des conseils pratiques, est-ce que vous avez des ressources utiles à partager pour, je pense à l'élevage, choisir un bon éleveur ? Parce qu'il me semble qu'il y a un site qu'on peut consulter.

  • Speaker #2

    Il existe une multitude de sites avec des multitudes d'annuaires et des multitudes de listes. On peut s'accorder à dire que l'inscription au livre des origines françaises reste un petit peu une référence, même si c'est loin d'être la panacée, parce qu'il y a beaucoup de, on va pas dire mauvais éleveurs, mais... d'éleveurs peu consciencieux qui reproduisent et qui produisent du chien inscrit au livre des origines françaises. Après, ça reste quand même une certaine garantie de traçabilité et une base de départ pour des recherches. Mais je pense qu'il ne faut pas se limiter à ça. Ne pas se limiter non plus aux listes qui sont publiées par les clubs de race, parce qu'elles ne publient que les éleveurs qui font. partie de leur petit club restreint. Donc vraiment, ne pas hésiter à chercher, ne pas hésiter aussi à faire. Marion, quand elle parlait de la clinique dans laquelle elle allait, ne pas hésiter à faire des kilomètres et à se déplacer pour aller voir un éleveur, parce que c'est quand même un choix qui va vous engager pour une dizaine, une quinzaine d'années, et même si l'éleveur n'est pas dans le même département, voire pas dans la même région, voire même pas dans le même pays, il ne faut pas n'hésitez pas à faire le déplacement pour se rendre compte de la réalité de l'élevage en question. Et après, je pense que maintenant, en ligne, sur Internet, on peut quand même mener entre guillemets sa petite enquête, voir quels sont les retours.

  • Speaker #1

    Parce que le site dont tu parlais, le premier, est-ce que c'est Love Select ? Ce n'est pas celui-ci où on passe sur l'élevage, on voit les chiennes et on peut voir le nombre de portées qu'a eu la chienne qui donne un indicatif ?

  • Speaker #2

    C'est un outil que tout le monde attendait depuis très longtemps, en fait, parce que la Société Centrale Canine est une vieille maison qui tient par dérogation le livre des origines françaises depuis de nombreuses années, mais qui en avait une gestion, peut-être encore maintenant d'ailleurs, un petit peu opaque. L'avantage, c'est que cette base de données, comme dans d'autres pays qui le font depuis longtemps, comme la Suède, la Lituanie, le Danemark, on a accès maintenant à toutes ces données. C'est-à-dire qu'on a les données généalogiques de son chien, si on veut, sur des dizaines et des dizaines de générations. On a accès aux tests de santé, s'ils ont été enregistrés, aux performances sportives ou en exposition des chiens. Et effectivement, comme tu le disais, on peut voir si tel ou tel chien a eu des portées tous les ans, voire deux fois par an. plusieurs fois à la suite, de quel âge à quel âge. Ça donne un bon indicateur, je dirais, de la philosophie d'élevage de l'éleveur.

  • Speaker #1

    Je pense, donc ça je mettrais le lien. Pour tout ce qui est éducation, c'est-à-dire qu'il y a des sites qui regroupent ?

  • Speaker #3

    Alors, il y a des sites qui regroupent, effectivement, mais c'est chacun son groupe, en fait. C'est un peu compliqué. Je ne suis pas fan de recommander des groupes parce que... Je pense que la meilleure chose à faire, c'est se renseigner, fouiller. Aujourd'hui, on a quand même les capacités Internet, on a plein de choses. Et puis, en fait, c'est pareil, les groupes, ils font comme ils peuvent aussi, c'est-à-dire qu'ils vont regrouper des éducateurs où ils auront fait des tests, mais ces tests à l'oral, en visio, et rien ne prouve vraiment que c'est vrai. Alors oui, il en existe, la MFEC, je crois qu'il y en a d'autres qui existent que je ne me rappelle même plus. mais je ne peux pas garantir à 100% que ça va correspondre à leurs critères, aux propriétaires de chiens.

  • Speaker #1

    Ou sinon, si des personnes sont dans un quartier et qu'elles rencontrent d'autres personnes qui ont des chiens dans le même quartier,

  • Speaker #3

    le bouche-à-oreille,

  • Speaker #1

    demander, avoir un avis.

  • Speaker #3

    De toute façon, le bouche-à-oreille, c'est ce qui fonctionne le mieux, mais ce n'est pas parce que ça convient à une personne que ça conviendra à l'autre personne. Donc, il faut fouiller, il faut se renseigner.

  • Speaker #1

    Pour les vétérinaires, là, pour le coup, franchement, il n'y a pas de liste. Je trouve qu'il faut taper vétérinaire.

  • Speaker #0

    En fait, nous, on est administrativement... rattaché à une entité administrative qui nous supervise, qui s'appelle la Direction départementale de la protection des populations. Et à l'intérieur de chaque DDPP, il y a des services vétérinaires. Ces services vétérinaires, donc il faut chercher sur le web, indiquent la liste de tous les vétérinaires en exercice et ayant le mandat sanitaire. On a besoin du mandat sanitaire pour pouvoir vacciner contre la rage. faire des évaluations comportementales sur la dangerosité potentielle d'un toutou. Et puis, c'est très facile, si on tape sur le web vétérinaire telle commune, on a la liste de tous les vétérinaires. On a la liste des cliniques, des cabinets, mais on n'a pas forcément le nom des vétérinaires. C'est la même chose dans les centres dentaires, dans les centres ophtalmo, c'est la même chose aussi pour nous les humains.

  • Speaker #1

    Alors pour finir, je voulais vous faire découvrir un super jeu que j'ai reçu par Audrey Ventura, qui est déjà intervenue dans le podcast pour parler du puppy blues. Elle est aussi connue sous le nom de son entreprise Sino Consult. Et donc elle a créé ce jeu pour mieux comprendre le chien. Je trouve que c'est vraiment formidable. Donc il y a cinq grands thèmes. Il y a la science du chien, donc là on parle de biologie, zoologie. Dans le monde du chien, on va parler de comportement, d'éthologie. Oui. Le chien au quotidien, donc là on va parler de psychologie, éducation, soins. 50 nuances de chien, donc là on parle de sélection et de race. Et enfin, le chien dans la société, où on va trouver des questions autour de la culture et des croyances. Alors si vous voulez bien, je vais vous poser chacun à votre tour des questions sur ces 5 thèmes.

  • Speaker #3

    Et on dégage, c'est ça si on ne réussit pas.

  • Speaker #2

    Avec ce que je viens de dire, je vais tomber sur 50 nuances de chien à tous les coups.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de choses, mais on va en prendre une.

  • Speaker #3

    Un truc facile, quand même, qu'on réussisse.

  • Speaker #1

    C'est parti, je commence par le docteur Thierry Bédossa. Vrai ou faux, les chiennes ne sont pas sujettes à la ménopause ?

  • Speaker #0

    En effet, notre espèce est sujette à la ménopause. Les hommes, ils sont aussi sujets à l'andropause. Il n'y a pas que les femmes. Il y a d'autres espèces de mammifères, puisque nous sommes des mammifères, nous les humains. qui sont sujettes aussi à la ménopause. Mais c'est vrai que quand une chienne n'est pas stérilisée, ce n'est pas toujours le cas, mais en général, quand elle vieillit et qu'elle atteint l'âge de 13 ans, 14 ans, et puis si elle a la chance de vivre à l'âge de 15 ans, à l'âge de 16 ans, à l'âge de 17 ans, elle va avoir des cycles ovariens beaucoup moins fréquents. Elle va avoir des périodes de chaleur, c'est-à-dire là où il y a des écoulements de sang qui sont moins longs. Et hélas, il faut le savoir, Il y a des chiennes, puisqu'elles ne sont pas stérilisées quand elles reproduisent, qui peuvent développer des maladies qui sont beaucoup moins fréquentes dans notre espèce. Il y a des chiennes qui, en vieillissant, développent des métrites. Nous, les vétérinaires, on appelle ça des pyomètres, donc ça veut dire qu'il y a plein de pus dans l'utérus, dans le vagin, et ça peut les faire mourir si on ne détecte pas ça à temps. Et il y a aussi, hélas, lorsque les chiennes ne sont pas stérilisées, une probabilité plus importante de développer. des cancers des mamelles. Mais, mais attention, aujourd'hui, on sait aussi que quand une chienne est stérilisée précocement, globalement, elle va présenter plus de risques de développer des cancers. Mais c'est vrai qu'il y a une différence majeure entre la manière dont une chienne, elle va dérouler tout au long de sa vie ses cycles ovariens versus la manière dont une femme, hélas, elle va être, à un moment donné, victime de la ménopause.

  • Speaker #1

    Donc c'est vrai. Oui. Là, j'aurai un impact sur le système reproducteur. Marion. Quelle est la différence majeure entre l'agression et la prédation ?

  • Speaker #3

    La prédation, c'est la pression de chasser. En gros, c'est le fait de vouloir manger un petit écureuil. Ou en tout cas, d'avoir toutes les phases sans forcément consommer. Et l'agression, c'est venir agresser un chien ou quelque chose pour éloigner ou pour...

  • Speaker #1

    Obtenir de la distance.

  • Speaker #3

    Oui, pour obtenir de la distance.

  • Speaker #1

    Donc voilà, l'agression vise à obtenir de la distance, alors que dans la prédation, le chien veut se rapprocher de sa proie.

  • Speaker #3

    Oui, grailler.

  • Speaker #1

    Bravo, bien répondu, bien répondu. Attention, Emmanuel.

  • Speaker #2

    Là, j'ai la pression.

  • Speaker #3

    Déjà, moi, j'ai une pression. C'est un peu dur quand même ce jeu,

  • Speaker #1

    ces techniques quand même.

  • Speaker #3

    Il ne faut pas se louper.

  • Speaker #1

    En cas de forte chaleur, quel est le meilleur moyen de savoir si un chien peut marcher sans se brûler les coussinets ?

  • Speaker #2

    J'aurais tendance à dire de mettre soi-même sa main sur le goudron et de vérifier si notre peau, qui est au moins tout en si sensible que celle des coussinets du chien, constatée par nous-mêmes, si la surface est trop chaude au toucher ou pas.

  • Speaker #1

    Exactement, poser la paume de la main contre le bitume et compter jusqu'à 10. Si c'est trop chaud pour votre main, c'est trop chaud pour les pattes de votre chien. Je trouve que c'est important et c'est bien, ça fait de la prévention. Qu'est-ce qu'un chien croisé ? C'est pour vous, docteur Thierry.

  • Speaker #0

    Alors, je vis avec 10 gros chiens qui ne sont pas stérilisés, un peu plus de mâles que de femelles. Et donc, je laisse mes chiennes choisir le mâle qu'ils essayent. Et donc... On me fait cadeau, et j'adore ça, de chiots de race, souvent. Mais comme je laisse mes chiennes choisir le mâle, j'ai souvent des croisés. Et donc, un chien croisé, même si on me fait cadeau de chiots de race, c'est un chien qui se mélange avec un chien d'une autre race.

  • Speaker #1

    Exactement, le résultat de croisement entre deux chiens de race déterminée. Tout à fait. Et alors, Emmanuel, pour finir, que signifie le proverbe ? arabe, quand le chien aboie, la caravane passe.

  • Speaker #2

    Ah ah, ça demande réflexion finalement, c'est un oral de philosophie là. J'aurais comme interprétation de l'expression, entre guillemets, quand quelqu'un dit quelque chose à votre sujet, laissez couler.

  • Speaker #1

    Bah c'est ça, parce qu'en fait c'est qu'il faut poursuivre sa route sans se préoccuper des calomniateurs. Bon bah voilà, c'est intéressant hein ?

  • Speaker #3

    Ouais c'est intéressant, pour les enfants c'est peut-être un peu poussé.

  • Speaker #1

    À partir de 10 ans il y a marqué, mais les enfants,

  • Speaker #3

    disons experts. C'est hyper intéressant.

  • Speaker #2

    C'est pour les enfants d'éleveurs, exclusivement.

  • Speaker #3

    Oui, voilà, les éleveurs, c'est ça. Des professionnels canins.

  • Speaker #1

    En famille, entre amis, entre éleveurs, entre éducateurs.

  • Speaker #3

    Je vois bien, avec mes amis qui n'ont pas de chien, allez, venez, on va faire ce jeu-là.

  • Speaker #2

    C'est l'occasion de briller, là.

  • Speaker #3

    C'est le seul jeu que je peux faire parce que je suis très mauvaise joueuse. C'est vrai que je vais le garder. Il est vraiment sympa.

  • Speaker #1

    Voilà. Je suis contente de vous avoir fait découvrir ce jeu parce qu'il n'y a pas beaucoup de jeux sur le chien et fait par des personnes. qui s'y connaissent.

  • Speaker #3

    Non, c'est clair.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir suivi cette première table ronde de Chou Podcast. J'espère que cette discussion vous aura donné les clés pour mieux choisir les professionnels qui vous accompagnent et surtout pour vous sentir en confiance dans cette belle aventure qu'est la vie avec un chien. Alors, un immense merci à Marion, à Emmanuel, à Dr Védosa pour leur temps et la richesse de leurs échanges. Comme toujours, n'hésitez pas à partager l'épisode autour de vous, à laisser un avis et à me dire ce que vous en avez pensé. Merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

Description

Pour la deuxième « Mise en Truffe », je vous propose un extrait de notre table ronde dédiée au choix du bon professionnel canin.
Autour du micro : un éleveur, une éducatrice et un vétérinaire. On parle transparence d’élevage, méthodes d’éducation bienveillantes, prévention santé… et des bons réflexes pour ne pas se tromper.

Une mise en bouche… ou plutôt une mise en truffe 🐾
👉 L’épisode complet arrive dans 48h.



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🎙️ Au programme : santé canine, éducation, races, alimentation, accueil du chiot… et bien plus encore !


📸 Pour suivre l'aventure en images et poser vos questions, rejoignez-moi sur Instagramhttps://www.instagram.com/chuu_podcast/?hl=fr


Merci pour votre soutien et à très vite pour un nouvel épisode ! 🎧🐕



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Avant de commencer l'épisode, je voulais prendre un instant pour remercier Lassie, le sponsor de ce podcast. C'est grâce à leur soutien que Chou peut continuer d'exister, que je peux financer les frais de production et continuer à vous proposer de nouveaux épisodes avec régularité et indépendance. Alors merci à eux de s'engager à mes côtés. Si j'ai accepté de m'associer à la mutuelle Lassie, c'est parce que j'en utilise une moi-même depuis des années. Et ça m'a permis de prendre soin de mes chiens plus facilement. Ostéo quand il y a un petit blocage, des bilans sanguins pour garder un oeil sur leur santé, des détartrages et bien sûr les imprévus qui tombent toujours au mauvais moment, comme en vacances évidemment. Et ce que je recherche avant tout dans une mutuelle, c'est qu'elle soit vraiment axée sur le bien-être animal. Pas juste sur les urgences, mais aussi sur la prévention, l'accompagnement dans le temps, les soins qu'on ne pense pas toujours à faire rembourser ailleurs. C'est pour ça que j'ai eu envie de vous parler de l'ACI. qui propose justement ce type d'approche. Il rembourse l'ostéopathie sans ordonnance, je le précise, les compléments alimentaires, la coupe des griffes, la phytothérapie et surtout, il couvre toutes les races, tous les âges, sans condition, avec des remboursements rapides en 24 heures. Donc si ça vous parle, je vous invite à aller faire un tour sur leur site Lassie.fr. Vous pouvez faire un devis gratuit et si vous avez envie de vous lancer, vous avez 40 euros. offerts avec le code CHOU40. Voilà, je referme cette petite parenthèse utile et je vous laisse avec l'épisode.

  • Speaker #1

    Chou Podcast,

  • Speaker #0

    le podcast de référence sur l'univers canin pour tout savoir sur les races de chiens, la santé, l'alimentation et l'éducation.

  • Speaker #1

    Chou Podcast, par Maud Fedière,

  • Speaker #2

    l'émission que mon chien ne rate jamais.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Chou, chacun son chien. Aujourd'hui, je suis très heureuse de vous proposer un format inédit, ma toute première table ronde. On va aborder un sujet essentiel pour tous ceux qui partagent leur vie avec un chien ou qui envisagent d'en accueillir un. Comment bien choisir les professionnels qui vont nous accompagner. Pour cette discussion, j'ai la chance d'avoir réuni autour de la table trois invités au regard complémentaire. Emmanuel Lhomme, éleveur de falaines que vous connaissez déjà. Marion Abeille, éducatrice comportementaliste chez Maud Stadine, aussi connue sur le podcast qu'on a enregistré deux épisodes ensemble. Et un tout nouvel invité, le docteur Thierry Bédossa, vétérinaire à Nuit sur scène. Je suis ravie de les accueillir et je vous propose de commencer par un petit tour de table pour que chacun puisse se présenter. Je te laisse la farole.

  • Speaker #2

    Bonjour, moi c'est Emmanuel Lhomme, je suis éleveur de falaines sous la fixe de la faveur de la nuit avec ma femme Patricia depuis maintenant une bonne vingtaine d'années. Pour ceux qui ne savent pas, les phalènes, c'est une variété rare d'une race confidentielle, donc très peu de naissances par an, mais une race très ancienne et franco-belge.

  • Speaker #0

    Très bien, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Bonjour, moi c'est Marion, je suis éducatrice comportementaliste depuis à peu près 9 ans maintenant. Je suis sur Paris, région parisienne, et je suis propriétaire de Chiba.

  • Speaker #0

    Très bien, et alors ?

  • Speaker #3

    Bonjour, je m'appelle Thierry Bédossa, je suis vétérinaire à Neuilly-sur-Seine et j'ai fait de l'enseignement, j'ai fait une partie de mes études dans des universités d'Amérique du Nord, j'ai fondé une association de protection animale qui s'appelle Agir pour la vie animale, dont l'acronyme est AVA. Je fais de la recherche toujours, en éthologie, en cognition et en médecine vétérinaire. Et voilà !

  • Speaker #0

    Merci à vous trois pour vos présentations. Je suis vraiment ravie d'avoir ces regards complémentaires autour de la table. On va entrer tout de suite dans le cœur du sujet avec une première question commune pour vous. Qu'est-ce qui définit un bon professionnel canin ?

  • Speaker #2

    Pour ma part, un bon professionnel canin, c'est quelqu'un qui est avant tout passionné, quelqu'un aussi qui sait rester humble, qui sait se remettre en question et qui n'est pas forcément un bon communicant d'ailleurs ou un bon commerçant. mais qui a une qualité inestimable, celle d'avoir du bon sens, je pense.

  • Speaker #0

    Alors Marion, je te laisse répondre.

  • Speaker #1

    Alors un bon professionnel, effectivement, c'est quelqu'un qui se remet en question. Bien entendu, il faut qu'il aime les animaux. Après, je pense aussi qu'il faut qu'il arrive un peu à communiquer avec l'humain. Enfin, en tout cas, principalement pour mon métier aussi, parce que j'éduque plus les humains que les chiens. Donc il faut quand même qu'il arrive un peu à écouter l'humain et s'adapter à l'humain, peut-être aussi par rapport à moi. Et oui, après, je pense à peu près la même chose, en tout cas, que toi.

  • Speaker #3

    Moi, je suis d'accord avec ce qu'ont dit Marion et Emmanuel. Je pense qu'il faut être avant tout passionné, vraiment passionné, passionné, passionné. On n'est pas forcément, quand on est un bon professionnel, un bon commerçant. Mais bon, tant pis. Et puis, au-delà de la passion, au-delà d'être ou pas un bon commerçant, je pense que ce qu'a dit Marion, c'est vrai. C'est-à-dire que comme il faut communiquer avec des propriétaires, fameux pet parent, comme on disait ça maintenant, forcément il faut qu'on ait aussi des capacités à communiquer avec eux, à les écouter bien sûr mais aussi à leur faire comprendre certaines choses, donc c'est indispensable d'avoir aussi des capacités de communication. Quand on est un professionnel alors je pense que pour un éleveur c'est peut-être un peu différent mais d'un autre côté il a aussi besoin à un moment de vendre son chiot, mais je pense que la capacité de Merci. de communiquer avec les propriétaires et de les écouter, c'est très important.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas le plus facile, mais oui. Je trouve que ce n'est pas forcément simple d'échanger. Ils sont fixés sur une idée et nous, on leur fera comprendre que peut-être leur idée, ce n'est pas forcément la bonne. Ce n'est pas le plus simple, je trouve, de communiquer, d'échanger en tout cas, avec eux, parce qu'on n'a pas forcément les mêmes vocabulaires ou la même façon de penser non plus.

  • Speaker #2

    Ce que j'avais à l'esprit derrière Bon Communiquant, en fait, c'est qu'il y a certains éleveurs qui sont très dans le paraître et les réseaux sociaux et la mise en valeur de leurs propos. production, mais l'élevage, ce n'est pas que ça, ce n'est pas que l'image d'épinal qu'on peut en avoir. Et donc, effectivement, par contre, je suis d'accord avec vous, il est important d'arriver à communiquer avec les futurs propriétaires, mais tout ne se joue pas que là-dedans aussi.

  • Speaker #0

    Merci pour vos réponses. C'est super intéressant de voir comment elles se complètent les unes des autres. J'aimerais maintenant qu'on rentre un peu plus dans le rôle de chacun. On va commencer par toi, Emmanuel, dans ton rôle d'éleveur. Comment choisir, justement, le bon élevage, le bon éleveur ou la bonne éleveuse ? Qu'est-ce qui distingue ? Un bon éleveur d'un simple vendeur de chiots.

  • Speaker #2

    Alors, comme je disais tout à l'heure, un bon professionnel canin, c'est avant tout quelqu'un de passionné. Donc un éleveur, c'est un petit peu la même chose. À mon sens, un éleveur, c'est quelqu'un qui doit être un amateur de chiens au sens premier du terme. Quelqu'un aussi qui est spécialiste de sa race. Et surtout quelqu'un qui connaît sur le bout des doigts ses propres chiens, en fait. De manière personnelle et individuelle, parce qu'il vit avec eux, parce qu'ils font partie de la famille, que sa vie s'organise autour de sa meute et de ses chiens. C'est quelqu'un qui ne considère pas ses chiens comme des simples reproducteurs, qui vous reçoit chez lui et qui peut parler très longtemps et individuellement de chacun de ses chiens, de ses qualités, de ses défauts, de ses petites manies, de ses petites anecdotes.

  • Speaker #0

    Et quand justement une famille se rend à l'élevage, qu'est-ce qu'il doit regarder en priorité quand il visite l'élevage ?

  • Speaker #2

    Déjà, peut-être un des critères quand on va visiter un élevage, c'est déjà de voir a priori s'il élève beaucoup de races. Déjà, ça, c'est un critère. À mon sens, pour élever correctement une race, on ne peut pas en élever 36. Donc... Malheureusement, quand il y a beaucoup de races élevées, quand il y a tout un catalogue, si je puis dire, pour les chiots, on se retrouve des fois dans des élevages qui relèvent plus de ce qu'on appelle familièrement la ferme à chiens plutôt que de l'élevage sérieux. Après, bien entendu, quand on se déplace à l'élevage, la chose à regarder aussi, c'est les conditions d'élevage, les conditions d'hygiène. Il faut se rappeler, par contre, quand on se déplace dans un élevage de chiens, on est dans des locaux où il y a un certain nombre de canidés. Il peut y avoir une odeur de chien, entre guillemets, c'est logique. qu'on peut tomber sur un caca ou un pipi au détour d'un couloir ou au détour d'une terrasse. Mais regardez effectivement si l'état général des chiens est correct, sachant que pareil, un chien qui a une vie, qui passe par sa vie en cage et qui s'éclate dans le jardin, il n'est peut-être pas en qualité qu'on court, il n'est peut-être pas au top de son toilettage. En fonction du caractère, il y a certains chiens qui sont parfois un peu plus craintifs que d'autres. C'est en fonction des chiens, des lignées, des races aussi. Donc il y a toutes ces petites choses-là auxquelles il faut, je pense, faire attention.

  • Speaker #0

    La propreté, les conditions de vie des animaux.

  • Speaker #2

    Voilà, après, à nouveau, comme on dit, on ne juge pas forcément un livre à sa couverture. Et ce n'est pas parce que l'éleveur que vous allez visiter a des installations dernier cri, nickel-chrome, que ce sera pour autant un bon éleveur et l'inverse également.

  • Speaker #0

    Pourquoi les tests de santé et de sélection génétique sont si importants ?

  • Speaker #2

    Parce qu'un véritable éleveur, c'est un éleveur justement qui sélectionne les reproducteurs qu'il va utiliser. Il ne se contente pas de mettre papa sur maman. Et c'est surtout pour anticiper tous les problèmes de santé ou les problèmes de comportement qui pourraient découler de sa sélection et de ses mariages. Donc là-dessus, l'éleveur a besoin d'être très vigilant et d'utiliser les outils modernes tels que les tests génétiques par exemple, pour essayer d'éradiquer certaines maladies fréquentes dans la race par exemple.

  • Speaker #0

    Et donc l'éleveur, il est censé pouvoir expliquer justement les problèmes de santé éventuellement qu'on peut retrouver dans la race, mettre en avant les tests de santé qu'il fait, c'est-à-dire pour les propriétaires qui vont se rendre, les familles qui vont se rendre à l'élevage, qui ne connaissent pas grand-chose, on sait qu'il y a des tests de santé qui sont effectués, comment tu fais avec les familles ?

  • Speaker #2

    Ça semble essentiel. Les tests de santé, pour l'état un petit peu prépondérant dans la race, tous nos reproducteurs sont testés, donc c'est noté sur les pédigrés, on explique également. rapidement parfois aux clients ce dont ils retournent. Mais en tout cas, c'est important que les tests soient faits et que la sélection soit axée sur la santé et le comportement. Après, expliquer tous les détails de la génétique et de la transmission des gènes autosomiques ou récessifs, ce n'est pas forcément... Il y a certains clients qui sont demandeurs d'explications, mais ce n'est pas le cas de la majorité. L'essentiel, c'est que le travail de l'éleveur, de ce point de vue-là, soit fait.

  • Speaker #0

    Et comment savoir si un choix a été bien socialisé avant le départ.

  • Speaker #2

    À nouveau, on revient sur les conditions d'élevage. À mon sens, un chiot qui a été bien sociabilisé, déjà c'est un chiot qui n'a pas été élevé à l'écart de la meute. C'est un chiot qui a vécu avec des adultes et qui sait se comporter face à des chiens plus jeunes, à des chiens plus âgés, à d'autres animaux également, des Ausha, des poules, des canards, etc. Il y a également une vague idée de ce que c'est qu'une voiture, d'un trajet en voiture, d'une ville, d'une foule de personnes. Ça, c'est également le travail de l'éleveur, de l'emmener un peu à droite, à gauche, également des rudiments de marchand laisse, ça semble vraiment... bon début. Après, il y a des choses qui sont en termes de caractère de l'ordre de l'inné. Il y a des choses qui relèvent du travail de l'éleveur pendant les premières semaines et puis il y a le reste qui relève, bien entendu, de l'éducation par la suite.

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, on va maintenant parler des signaux d'alerte qui doivent faire fuir les familles.

  • Speaker #2

    Moi, j'aurais tendance à dire n'importe quel élément qui ne vous conviendrait pas, tout simplement, ou quelque chose qui vous semble anormal ou quelque chose tout simplement qui ne correspond pas aux attentes de la personne qui visite.

  • Speaker #0

    Du bon sens.

  • Speaker #2

    Et du bon sens, toujours, bien entendu, oui.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'un éleveur doit continuer à accompagner les familles après l'adoption ?

  • Speaker #2

    Je ne sais pas si c'est un devoir, mais en tout cas, je pense que tous les éleveurs sérieux s'y astreignent. Pour paraphraser le petit prince, on est responsable de ce qu'on fait naître. Donc oui, je pense que c'est important. Le service après-vente, entre guillemets, pour un chien, c'est au minimum une quinzaine d'années. Donc bien sûr qu'on est là pour répondre aux questions. Après, il y a des clients qui deviennent vraiment des amis, avec qui on échange régulièrement. D'autres qui prennent un peu plus leur distance, mais qui sont également... ravis de leur chien et qui savent nous poser des questions quand le besoin s'en fait ressentir. Oui, bien sûr. Je veux dire, un éleveur sérieux, il a, je pense, ce sens de la responsabilité par rapport à sa production.

  • Speaker #0

    Il y avait une dernière question que je voulais te poser aussi par rapport à, justement, le choix du chiot. Certaines personnes ont envie de choisir leur chiot sur la portée. Certains éleveurs vont dire, non, c'est pas à vous de choisir qui connaît mieux que moi les chiots et pourraient savoir dans quelle famille il va aller en fonction si vous habitez en ville, si vous habitez à la campagne, si vous allez faire du sport, enfin voilà. pour bien faire le choix. Qu'est-ce que tu penses de ça ? Est-ce que pour toi, la famille est en droit de choisir ou est-ce que l'éleveur est censé pouvoir lui dire quel chiot va à quelle famille ?

  • Speaker #2

    Je sais qu'à ce niveau-là, il y a différentes écoles et les collègues ne sont pas tous d'accord là-dessus. Moi j'aime que les choses se fassent simplement et naturellement. Et par expérience, je sais que parfois, si le choix s'est fait sur photo ou sur description, le jour J, quand les personnes viennent à l'élevage, généralement, ça ne se passe pas du tout comme c'était prévu. Donc à la maison, les gens ont soit le premier, le deuxième, voire le troisième choix en fonction de leur position du moment où ils nous ont contactés. Et souvent, les choses se font naturellement. Alors je ne dis pas forcément que c'est le chiot le plus hardi ou le plus interactif qui va vous correspondre, mais c'est vrai. Nous, de notre côté, on les a vus grandir et on sait aussi vous dire quels sont leurs traits de caractère, s'ils sont plutôt entreprenants, s'ils sont plutôt réservés, réfléchis. On les connaît par cœur.

  • Speaker #0

    J'ai envie de dire, faites confiance à l'éleveur. S'il vous dit que le chiot que vous pensez prendre n'était pas forcément fait pour vous, c'est vraiment important de se laisser guider par le professionnel qui lui connaît très bien les chiots.

  • Speaker #2

    C'est vrai qu'en fonction du tempérament du chiot, on recommandera plus tel chiot à une famille, tel chiot à un couple de retrait. traiter. Ça dépend un petit peu souvent du degré d'activité du futur maître.

  • Speaker #0

    Et je voulais rebondir là-dessus aussi, où je trouve que c'est important aussi pour les personnes qui vont visiter les éleveurs de voir les éleveurs qui vont leur poser des questions sur leur vie. Dans quel environnement ils sont ? Qu'est-ce qu'ils attendent de ce chiot ? Qu'ils s'intéressent aussi à leur mode de vie. Ça montrera aussi l'intérêt de l'éleveur par rapport à la famille et pour faire vraiment le bon choix.

  • Speaker #2

    Tout à fait, ça c'est vraiment effectivement un bon professionnel. Il va être inquiet du bien-être futur de son chien donc il va effectivement... chercher à poser des questions qui peuvent paraître parfois un petit peu indiscrètes mais qui permettent vraiment d'aiguiller plus finement les gens dans leur choix

  • Speaker #0

    Ok, merci beaucoup. Est-ce que vous aviez envie de rebondir sur ces réponses, Marion, Thierry, par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Alors, peut-être moins un red flag, on peut dire, éleveur, c'est quand il ne demande pas de visite. Souvent, il y a des éleveurs qui disent « le chiot est disponible à telle date, vous pouvez venir le chercher » , sans vraiment se renseigner sur le propriétaire. Moi, je suis la première, quand les gens m'appellent, qui me disent « je vais choisir un chiot » , je fais « déjà, est-ce que vous avez fait une visite ? » « Non, mais l'éleveur a dit que ce n'était pas forcément nécessaire » , je fais « bah » . Peut-être que c'est qu'il ne veut pas et qu'il ne se renseigne pas et que son seul objectif, c'est de vendre un chiot. Donc pour moi, quand même, si l'éleveur ne demande pas de visite et ne se renseigne pas un minimum sur le propriétaire, pour moi, c'est qu'il s'en fiche. En fait, il veut juste vendre son chiot.

  • Speaker #3

    Et pour ce qui me concerne, moi, je suis plus fan des élevages dits familiaux que des élevages qualifiés par Emmanuel de fermachien. Après, ça dépend de la quantité des personnes qui s'occupent. d'un élevage dans lequel il y a énormément d'effectifs. Mais je pense que l'avantage de l'élevage familial, c'est-à-dire d'une famille qui vit avec un nombre raisonnable de chiens, c'est que chaque chiot produit aura déjà une adaptation par rapport à ses traits de personnalité et ses caractéristiques de comportement. Et tout ce qu'a dit Emmanuel, je trouve que c'est vraiment frapper au coin du bon sens. qu'il ait l'expérience de pas mal de choses. L'éleveur, il va élever le chiot jusqu'au moins à l'âge de deux mois. Certains éleveurs, ils patientent jusqu'à l'âge de trois mois avant de vendre leur chiot. Une fois que le chiot, il quitte l'éleveur, l'éleveur en général, il connaît son métier. Et donc, il sait comment bien faire les choses. Mais moi, ce qui m'inquiète toujours, c'est que quand un pet parent, il est propriétaire d'un chiot pour la première fois, là Il y a beaucoup de choses, hélas, que lui, surtout s'il n'est pas né dans une famille qui a toujours eu des chiens, il ne va pas comprendre, il ne va pas savoir faire. Et c'est pour ça que c'est vraiment très important qu'il s'adresse à l'éleveur qui a fait naître le chiot et qui a supervisé son développement dans les premiers mois. Et puis après, c'est vrai qu'il faut qu'il fasse confiance à son vétérinaire. Et puis, il y a plein de nouveaux métiers. Donc, il y a des éducateurs, des comportementalistes. C'est très important de s'adresser à eux. Si justement le propriétaire n'a pas beaucoup d'expérience dans la détention d'un toutou. Et puis il y a aussi maintenant des pet-sitters, il y a des promeneurs de chiens. Quand on est citadin, c'est vrai que c'est très important éventuellement si son chien a besoin de beaucoup se dépenser. Ce n'est pas forcément lié à la taille du chien. Mais si le chien a besoin de beaucoup de dépenses physiques et mentales, c'est important qu'on s'adresse aussi à un promeneur, etc.

  • Speaker #0

    Tu as raison et d'ailleurs je m'adresse à toi Marion pour le côté éducation et on parlera du côté promeneur si tu veux bien aussi parce que je sais que tu connais bien aussi ce métier, tu en as fait aussi un petit peu. Donc ma première question c'est déjà, est-ce qu'il y a une différence éducateur-canin-comportementaliste ? On entend souvent ces termes.

  • Speaker #1

    Alors oui bien entendu il y a une différence entre les deux mais aujourd'hui la plupart sont éducateurs et comportementalistes. Éducateur, comme le nom l'indique, il éduque donc il est là pour apprendre des choses aux chiots. aux chiens et aux propriétaires, bien entendu. Donc il va être là pour les premiers apprentissages, les choses essentielles que le chien doit apprendre, qu'il soit en ville ou à la campagne. Et le comportementaliste, lui, ça va vraiment être le côté comportement. Ça veut dire qu'il va analyser le comportement. Souvent d'ailleurs, il vient à domicile pour voir comment ça se passe. Et il va plus s'occuper de problématiques, comme l'anxiété, la destruction, peut-être de l'agressivité. Donc voilà. Mais aujourd'hui, beaucoup se forment pour éduquer. et gérer aussi les comportements. Les éducateurs, on va plus les retrouver peut-être dans des clubs.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors, maintenant, quelle méthode d'éducation tu recommandes ?

  • Speaker #1

    Bien entendu, la méthode bienveillante, c'est-à-dire qu'il faut être autant bienveillant pour l'humain que pour le chien, écouter ses besoins et réussir à s'adapter à ce dont il a besoin.

  • Speaker #0

    Et comment on peut reconnaître justement une pratique dangereuse ou coercitive pour une personne qui ne s'y connaît pas du tout en chien, qui va vers un éducateur ? Comment il peut savoir si la pratique qu'on lui explique, qu'on lui donne, et dangereuse pour son chien ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est assez simple. On voit juste l'état physique ou mental du chien. En fait, si le chien est apeuré, stressé, c'est que peut-être, effectivement, le chien est en mal-être. En fait, le souci, je trouve, que les professionnels, nous, canins, on a, c'est qu'on a un peu le côté « on connaît tout, on sait tout » . Et donc, les propriétaires, ils disent « bon, s'il pense que c'est ça, c'est qu'il a sûrement raison » , alors que pas forcément. Déjà, tout le monde peut se tromper. Déjà, c'est clair, moi-même. Des fois, je me remets en question, etc. C'est pour ça qu'on se forme encore tout le temps. Mais surtout, si on voit son chien en mal-être... Peut-être que ce n'est pas la bonne personne, tout simplement, qui ne peut même pas adapter au chien, sans forcément mettre le chien physiquement en difficulté. Mais parfois, ça ne va pas. Moi, mon premier éducateur, éducatrice, ça ne s'est pas bien passé avec mon chien. Mon chien, au bout de la troisième séance, il voit l'éducatrice, il me regarde, il s'est barré. Il est rentré à la maison. Donc, je pense que le message était assez clair. Et clairement, c'était coercitif, ce n'était pas la bonne méthode.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut redire ce que c'est une méthode coercitive ?

  • Speaker #1

    Alors, méthode coercitive, c'est quand la personne agit de manière physiquement sur le chien et le chien est en détresse.

  • Speaker #0

    On contraint le chien. Voilà,

  • Speaker #1

    on contraint le chien physiquement ou mentalement d'ailleurs, parce que c'est important aussi de savoir qu'on peut aussi réagir de manière négative mentalement sur un chien. Réagir de manière coercitive, c'est mettre le chien en détresse physiquement et mentalement. En gros, c'est un peu ça. Donc, quand nous, éducateurs comportementalistes, on intervient auprès de personnes, notre objectif, c'est que le chien soit dans le bien-être, que le chien ait envie d'écouter. qu'il soit agressif ou chiot ou juste un chien lambda. Notre objectif, c'est qu'il comprenne qu'est-ce qu'il doit faire, qu'est-ce qu'il ne doit pas faire. Et si on doit agir de manière négative pour qu'il comprenne, je ne vois pas l'intérêt. C'est juste que le chien va avoir peur d'agir, donc il ne va juste pas le faire.

  • Speaker #0

    Il y avait aussi quelque chose, et je me rends compte qu'aujourd'hui, il y a de plus en plus de formations en ligne. Les propriétaires de chiens vont se connecter sur Internet, ils vont se retrouver face à énormément de formations en ligne versus des professionnels où on peut l'avoir en présentiel. Qu'est-ce que toi, tu penses de ces formations en ligne ?

  • Speaker #1

    Déjà, c'est d'actualité, tout le monde se forme en ligne. Ce n'est pas mal de se former en ligne. Par contre, il ne faut pas s'arrêter à une formation en ligne. Ça veut dire que la formation en ligne, c'est général. il peut pas fixer une seule problématique. C'est bien si on a envie de se rassurer ou apprendre des choses, mais par contre, il ne faut pas s'arrêter à la formation en ligne. C'est pour ça que c'est important aussi de voir les choses concrètement, d'avoir quelqu'un qui puisse vraiment guider la personne. La personne qui fait la formation en ligne, elle fait quelque chose de général et donc aborde les sujets, la propreté, mordiment, destruction, les choses que tout le monde peut connaître, mais chaque chien est différent. Donc, ce que dit la personne n'est pas forcément adapté à un tel ou à un tel ou à un tel. Donc, c'est pour ça que, oui, si la personne a besoin. Pourquoi pas ? Mais par contre, il ne faut pas s'arrêter à ça.

  • Speaker #0

    Oui, une formation de manière générale, peut-être sur, je ne sais pas, avant que le chiot arrive, comment arranger la maison. Je parle de choses assez banales, mais une formation comme ça, oui, mais surtout, ne vous arrêtez pas à ça. Allez voir les personnes, laissez un professionnel venir chez vous pour voir aussi comment est votre environnement, votre maison, pour vraiment qu'il s'adapte à votre chien, à votre réalité, votre environnement. Je pense que ça, c'est très important de le redire. Et j'allais dire aussi, Tu as déjà répondu, mais comment choisir un éducateur qui est adapté à son chien et à sa propre sensibilité ?

  • Speaker #1

    Alors, on est quand même éducateur comportementaliste, on n'est pas psychologue. Donc s'adapter à l'humain, on fait comme on peut. C'est un feeling aussi. Peut-être que moi, je vais correspondre à une personne, mais je ne correspondrai pas à une autre personne. Il y a aussi ça, donc on ne peut pas savoir. Ça n'existe pas. Je ne peux pas dire que cet éducateur-là, il sera spécialisé pour telle personne ou tel individu. Ce n'est juste pas possible. Après, par rapport au chien... Pareil, moi, je ne suis pas adaptée à toutes les races non plus. J'ai des feelings avec certaines races. Avec d'autres, je n'en ai pas forcément. Et si l'éducateur dit, moi, je ne le sens pas, cette problématique, pour moi, c'est un bon éducateur. Ça veut dire qu'il est capable de se remettre en question. Et ça, c'est aussi important. Le téléphone, il faut appeler, il faut voir comment se passe l'échange. Mais après, c'est pareil. Ça se trouve que la personne au téléphone va être un peu rustre, mais ça ne veut rien dire non plus. Il faut le faire au feeling. Moi, c'est ce que je recommande.

  • Speaker #0

    Rencontrer la personne. peut-être aussi on peut rappeler Quand est-ce qu'on peut s'adresser que ce n'est pas forcément une fois qu'il y a des problèmes ? L'éducateur compétent, on peut le voir dès le début.

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord. Moi, je recommande une à deux semaines après l'arrivée du chiot. La première semaine, le chiot vient d'arriver. On va lui laisser le temps de voir les choses en sachant que même quand nous, on intervient, ce n'est pas forcément pour lui apprendre des choses très strictes. C'est juste pour justement rassurer le propriétaire, anticiper les problèmes qu'il peut y avoir et faire en sorte que ça se passe le mieux possible. Nous, en fait, on intervient en ville. Donc la problématique souvent c'est gérer le chiot qui arrive à Paris. C'est clairement bouleversant. Et donc, notre objectif à nous, c'est que le show soit le mieux possible sans lui apprendre des choses comme tout de suite la marche au pied. C'est un bébé, donc on y va à son rythme tranquillement. Après, c'est aussi au besoin. C'est-à-dire que si au bout d'une à deux semaines, le propriétaire n'en ressent pas le besoin, il n'y a pas de problème. Il y en a parfois même, ils vont dire, je veux une vidéo avant, je veux qu'on se voit deux jours après. OK, si la personne en a besoin, pourquoi pas ?

  • Speaker #2

    Je suis tout à fait d'accord avec ce que vient de dire Marion. Et surtout sur le fait qu'en fait, les problématiques d'éducation, elles dépendent souvent du contexte, la manière dont la maison est aménagée, les lieux où le chien a accès, où il peut dormir, etc. Mais aussi parfois des problématiques en lien avec l'anxiété des maîtres. Et comme tu le soulignais tout à l'heure, parfois, des maîtres qui ont un chien pour la première fois et qui ne savent tout simplement pas comment ça fonctionne. Donc oui, c'est souvent nécessaire.

  • Speaker #3

    Le challenge, à mes yeux aussi, c'est que la plupart des éleveurs, pour des raisons avant tout de nuisances sonores, Ils élèvent en territoire et ils sont relativement isolés. Et puisque nous sommes aujourd'hui 70% à être des citadins, c'est un vrai sujet pour moi, la capacité du chiot qui sort d'un territoire, qui sort en général de la pleine nature, à s'adapter à la ville. Et la ville, c'est des bruits, c'est des odeurs, qui sont alors là encore mille fois plus nombreuses en ville. qu'en territoire. Et puis, la ville, c'est aussi des vibrations. On pense aussi que les chiens, ils sont sensibles aux champs magnétiques. Et donc, ça fait quatre éléments sur lesquels un chiot qui arrive à deux mois, deux mois et demi, trois mois dans la ville, alors qu'il s'est développé en territoire, eh bien, il peut être complètement déboussolé. Et c'est pour ça que, dans ce que disait Marion, moi, je suis tout à fait d'accord. Il faut que le propriétaire, le pet parent, il contacte le professionnel. au bout d'une à deux semaines quand le chiot est arrivé. C'est vraiment fondamental ça, parce que si le chiot est anxieux en ville, il faut tout de suite l'aide du professionnel. Et puis c'est vrai aussi que ce qu'a dit Emmanuel, c'est vraiment teinté de bon sens, mais il y a des propriétaires qui sont extrêmement anxieux, ils veulent absolument bien faire. Je pense que c'est vraiment important, surtout si le propriétaire se rend compte que le chien n'est pas bien. que le chiot, il n'est pas bien qu'il s'adresse le plus vite possible à un et ou plusieurs professionnels. Et c'est important aussi qu'il parle de tout ça à l'éleveur. Parce que souvent, l'éleveur, lui, il a un réseau. Il va en fonction de l'endroit où il élève, mais pas seulement, puisque j'ai travaillé beaucoup dans la synofie. Et il y avait plein d'éleveurs qui m'adressaient les propriétaires. Donc, plus on va en expo, plus on va en concours de travail, et bien, plus on rencontre des éleveurs, plus on rencontre des entraîneurs. Se constituer un réseau, c'est vraiment fondamental.

  • Speaker #0

    Vous écoutez Chou, le podcast à écouter si vous aimez les chiens, si vous en avez un ou si vous rêvez d'en avoir un. Non mais tu as raison, c'est vrai que c'est bien de se rappeler que l'éleveur a aussi des contacts, les bonnes adresses.

  • Speaker #2

    Après l'éleveur, il peut également prodiguer des conseils aussi d'ordre général, mais parfois aussi spécifiques. Et souvent, les problématiques que rencontrent les maîtres, c'est lié à l'anxiété de séparation, c'est lié aussi à l'apprentissage de la propreté, c'est aussi quelque chose qui est très anxiogène. pour les futurs maîtres. Et puis, c'est ce que rappelait Thierry aussi également, c'est que la plupart de ces gens, chez qui l'arrivée d'un chiot peut créer une certaine anxiété, qui d'ailleurs est contagieuse au chiot, à mon sens, il faut se rappeler qu'en fait, ils veulent simplement bien faire. Et des fois, ils se surinvestissent ou alors ils surstimulent, on va dire, le chiot qui vient tout juste d'arriver dans un contexte un peu déstabilisant. Et voilà, ces gens qui veulent bien faire, ils ont juste besoin d'être un peu guidés, un peu aiguillés et un peu écoutés.

  • Speaker #1

    Souvent on travaille un peu tous ensemble C'est à dire que Un vétérinaire va me recommander, donc je sais que le vétérinaire, je vais le renvoyer. Après, dire « j'ai vu cette personne » , ça s'est plutôt bien passé. Et pareil pour l'éleveur. Moi, quand je connais l'éleveur, je vais échanger aussi avec l'éleveur. C'est une communication.

  • Speaker #0

    Très intéressant. Maintenant, on va se concentrer sur les questions pour le vétérinaire. Comment choisir son vétérinaire quand on adopte un chien pour la première fois ?

  • Speaker #3

    A priori, on va s'adresser à un vétérinaire dit de quartier, sauf si on a depuis très longtemps des animaux et qu'on a un vétérinaire qui s'est toujours occupé de nos animaux. En général, on s'adresse à un vétérinaire dans son quartier. Le contact peut très bien se passer avec le vétérinaire, mais le contact peut aussi très mal se passer avec le vétérinaire. On n'est pas dans une économie administrée, on est dans une économie libérale. On a le choix de choisir un professionnel et s'il ne nous plaît pas, de s'adresser à un autre. Il y a une problématique depuis dix ans et qui est très différente de tout ce que les vétérinaires de mon âge, moi j'ai 60 ans, ont connu, c'est-à-dire que nous, en général, On était praticien pendant plusieurs décennies. On s'installait là où on est né, où là on aimait bien vivre. Et il y a de plus en plus de groupes qui se constituent. Ce sont des groupes qui possèdent 100, 200, 300, 400 cliniques parfois. Et il y a énormément de turnover dans leurs salariés vétérinaires ou parmi leurs collaborateurs vétérinaires. Et ça, c'est quelque chose qui fait que les propriétaires, les pet parents, aujourd'hui... peuvent avoir la surprise qu'ils ne vont pas voir le même vétérinaire tout au long de la vie du chien et même tout au long de la première année de la vie du chiot. Et ça, c'est quelque chose qui est très différent de, entre guillemets, les individus de la vieille génération dont je fais partie, qui, en général, eux, voyaient le propriétaire pendant très longtemps. Moi, j'ai la chance, alors que j'ai 60 ans aujourd'hui, de connaître dans des familles quatre générations. C'est-à-dire, je connais les arrière-grands-parents, les grands-parents, les parents et parfois les enfants. Donc ça, c'est quelque chose de magique. C'est avoir ces relations très durables qui peuvent devenir finalement aussi très amicales avec les familles.

  • Speaker #0

    Mais alors là, si je me mets juste à la place de l'auditeur qui écoute, il se dit bon, alors moi, j'aimerais bien avoir... un vétérinaire qui va rester dans ce cabinet vétérinaire qui n'appartient pas à ces grands groupes. Comment il peut savoir si justement le cabinet est indépendant entre guillemets ?

  • Speaker #3

    Oui, il peut le demander aux vétérinaires et au personnel d'accueil, aux auxiliaires vétérinaires et aux auxiliaires spécialisés vétérinaires. Et en général, là-dessus, il y a une relative transparence. Il faut aussi savoir et ça c'est quelque chose qui est très troublant, c'est qu'aujourd'hui, plus de 50% des jeunes vétérinaires sont diplômés d'universités vétérinaires dans d'autres pays européens. Quand moi, j'ai fait mes études vétérinaires, la classe préparatoire, c'était extrêmement difficile, c'était extrêmement sélectif. Mais aujourd'hui, il y a des universités privées vétérinaires au Portugal, en Espagne, en Roumanie et ces trois pays. Ils forment énormément d'étudiants vétérinaires et c'est tant mieux. Mais plus de 50% des vétérinaires quittent le métier de vétérinaire au bout de cinq ans.

  • Speaker #0

    Et personne actuellement dans la profession ne comprend pourquoi.

  • Speaker #1

    Des reconversions, ils arrêtent et ils font... Si je reviens sur cette question de comment choisir un vétérinaire quand on adopte un chien pour la première fois...

  • Speaker #0

    Le feeling, le feeling, c'est super important, le feeling. On peut ne pas aimer le vétérinaire, on peut ne pas aimer le personnel d'accueil, on peut ne pas aimer l'expérience client quand on vient dans une clinique ou un cabinet. La manière dont les auxiliaires vétérinaires accueillent, est-ce qu'elles sourient, est-ce qu'elles sont agréables ? Est-ce qu'elles ont été désagréables au téléphone lors de la prise de rendez-vous ? Alors maintenant, il y a aussi des prises de rendez-vous online, donc on peut chanter cette étape. Mais en gros, l'expérience client, c'est fondamental. Moi, je pense que l'expérience client, c'est fondamental dans tous les domaines. C'est-à-dire que même au supermarché, même chez un commerçant de quartier, il faut que le feeling se passe entre le professionnel, qu'il s'agisse de l'éducateur, du promeneur. du comportementaliste, du pet sitter et le pet parent. C'est fondamental.

  • Speaker #1

    Je reviens à cette question sur, en effet, le choix du bon vétérinaire. Quelles sont les qualités humaines essentielles chez un vétérinaire auxquelles peut-être la famille, quand elle va chez le vétérinaire, doit faire attention ? Je pense à l'écoute.

  • Speaker #0

    C'est très difficile à dire parce qu'on est tous, en tant que professionnels et en tant qu'individus uniques, je pense que c'est vraiment une interaction avec le pet parent. et le vétérinaire et les auxiliaires vétérinaires. Donc, il faut que le feeling s'opère. Moi, ça m'arrive de recevoir des pet parents. Pour la première fois, ils ont un chiot de deux mois, deux mois et demi. Et puis, ils ne sont pas du tout satisfaits de l'expérience client dans ma clinique. Et donc, ils vont voir d'autres vétérinaires. Bon, quand on est jeune vétérinaire, je pense qu'on est toujours au début. Ça nous affecte profondément. Et puis, avec les années d'expérience, on finit par se dire, bon, ben voilà. C'est pour ça que je pense que la meilleure qualification, la meilleure terminologie, c'est le feeling. Je pense que c'est fondamental.

  • Speaker #1

    Et je dirais aussi pour le vétérinaire, la pédagogie aussi. Je trouve que c'est important de pouvoir bien expliquer à la personne qui vient avec son chien pourquoi on va faire tel examen. Et nous, en tant que propriétaire de chien, on se dit, bon, si il le fait, c'est qu'il faut faire ça. Mais on a besoin aussi de comprendre.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. depuis qu'Internet existe, de toute façon, les propriétaires vont systématiquement checker sur le web. Et puis maintenant, depuis que les IA génératives existent, et moi j'adore ça, j'adore la tech, ils vont encore plus s'interroger les IA génératives. Plus on a de connaissances finalement, et puis après, à un moment donné, il faut être capable de faire confiance aux professionnels qu'on a choisis.

  • Speaker #1

    Ça c'est sûr. Est-ce qu'il faut privilégier une grande clinique avec un plateau technique complet ou un cabinet plus petit et familial ?

  • Speaker #0

    Alors, dans les situations d'urgence,

  • Speaker #1

    et où ?

  • Speaker #0

    Dans les situations où, hélas, pour lui, le chiot ou le chien adulte, il a une maladie compliquée, de toute façon, on va avoir besoin de consulter des vétérinaires avec des expertises particulières. Il y a aussi les situations d'urgence où les cliniques et les cabinets sont ouverts en général aux heures ouvrables. Moi, par exemple, je suis ouvert entre 8h et l'heure de 19h30. Aujourd'hui... La plupart d'entre nous n'assurons plus nos urgences. On fait appel à des structures dédiées à l'urgence. En Ile-de-France, par exemple, il y a des maisons des urgences vétérinaires, et il y a des vétérinaires à domicile, et il y a des centres hospitaliers vétérinaires. Et c'est donc trois entités qui peuvent recevoir en urgence un animal qui ne va pas.

  • Speaker #1

    Donc on va dire pour des situations compliquées ou d'urgence, consulter ces grandes... En fait cet auditeur il se dit est-ce que je vais aller vers le petit cabinet familial ou est-ce que je dois me rendre vers une grande structure hospitalière où ils vont avoir tous les matériels dernier cri ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça dépend aussi de l'âge des propriétaires et de leurs souhaits. Il y en a qui vont systématiquement s'adresser à des centres hospitaliers. Il y en a qui vont systématiquement s'adresser à des centres de vétérinaires spécialistes. Et puis, il y en a qui vont privilégier des vétérinaires dans leur quartier. Moi, j'ai appris la médecine interne des chiens et des Ausha pendant trois ans. Et puis après, j'ai été pendant dix ans responsable de la consultation de médecine de comportement au centre hospitalier universitaire de Maison-Alfort. Mais moi, ce qui me plaît le plus, c'est de suivre mon patient, qu'il soit chien ou chat, depuis le début de sa vie. jusqu'à la fin de sa vie. Donc moi, je n'ai jamais voulu me revendiquer spécialiste de médecine interne ou spécialiste de médecine du comportement. Moi, ce qui me plaît, c'est de suivre mon patient du début de sa vie jusqu'à la fin de sa vie. Et après, encore une fois, je pense qu'avant tout, c'est le feeling d'un propriétaire avec l'équipe qu'il accueille, dont le vétérinaire, mais pas seulement. Il y a les auxiliaires vétérinaires et les auxiliaires spécialisés vétérinaires. Et puis après, c'est si un propriétaire, il a envie absolument d'avoir accès à tout, tout de suite, il peut choisir d'aller dans un centre hospitalier vétérinaire. Et c'est très bien.

  • Speaker #1

    L'un n'empêche pas l'autre.

  • Speaker #0

    Non, absolument pas.

  • Speaker #1

    L'expérience fait foi et le feeling. OK. Et comment on sait si un vétérinaire est ouvert aux nouvelles approches nutrition, comportement, médecine complémentaire ?

  • Speaker #0

    Eh bien, en lui posant la question, tout simplement. Moi, par exemple, j'ai trois cliniques et nous, on fait appel à une personne qui est... super en acupuncture, on fait appel à une personne qui est super en phytothérapie, on fait appel à un super homéopathe, on fait appel à une super ostéopathe. On aimerait bien réussir à développer un centre de physiothérapie. Donc en gros, la physiothérapie, c'est quand un animal souffre de douleurs musculaires, articulaires, neurologiques. Et bien souvent, en fait, ce n'est pas forcément les médicaments. qui vont lui sauver la mise, c'est de faire de l'exercice, mais un exercice adapté. Un vétérinaire, surtout aujourd'hui, en 2025, il ne peut pas tout connaître et tout savoir. J'ai fait des pieds et des mains pour avoir un associé qui soit un super chirurgien. Il est chirurgien orthopédiste, mais la somme des connaissances, c'est exactement comme en médecine humaine aujourd'hui. On ne peut pas tout savoir sur tout.

  • Speaker #1

    On peut orienter vers des bonnes personnes, avoir les bonnes cartes d'adresse.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement.

  • Speaker #1

    Ok. C'est ça que j'allais demander. Est-ce que c'est utile d'avoir plusieurs vétérinaires de référence ? Un généraliste et puis un dermato ou un ophtalmo pour chien ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que ça dépend vraiment des problématiques qui vont être identifiées sur le chiot pendant son développement. Et en gros, un chien, une fois qu'il arrive à l'âge de 3-4 ans, on sait à peu près toutes les problématiques dont il va, hélas, être victime.

  • Speaker #1

    Si je peux donner mon expérience avec Mariko, il y a un généraliste, un vétérinaire qui la suit. Et pour les yeux, j'avais consulté à partir d'un certain âge, je préférais consulter une ophtalmo qui la suit vraiment pour ce problème-là, on va dire. Et c'est marrant parce que quand j'en parlais, beaucoup de personnes me disaient « mais je ne savais même pas qu'il y avait des ophtalmos pour chiens » . Je disais « bah oui, ça existe, c'est comme pour les humains » . Il y a des dermatos, il y a un peu tous les spécialistes. Donc je trouve que c'est intéressant aussi de dire qu'il existe des spécialités. Alors Emmanuel, est-ce que tu veux rebondir ?

  • Speaker #2

    En tant qu'éleveur, les clients me posent souvent la question, ils me disent justement quel vétérinaire choisir. S'ils sont dans la région, ils me demandent souvent des recommandations. Quand ce n'est pas le cas, je leur donne le conseil suivant, je leur dis la même chose que ce qu'on dit depuis tout à l'heure, c'est-à-dire qu'il faut un professionnel en qui on a toute confiance, en qui on peut avoir confiance. Et je pense que cette confiance, elle est justement plus facile à tisser avec des petits cabinets, des petites cliniques, des petites cliniques de quartier, un petit peu une sorte de vétérinaire traitant, si on veut, qui saura d'ailleurs reconnaître parfois ses limites et référer sur des grandes cliniques ou sur des... des centres hospitaliers vétérinaires pour des choses un peu plus complexes. En tant qu'éleveur, on constate aussi la même chose que ce que tu disais tout à l'heure, c'est-à-dire qu'on se retrouve maintenant de plus en plus face à des grands groupes qui phagocytent un petit peu justement ces petites cliniques pour les intégrer dans des structures beaucoup plus complexes où il y a justement un gros turnover en termes de vétérinaires et de personnel. Et ça devient de plus en plus difficile justement d'avoir une relation de confiance face à certains professionnels de santé. Mais pour nous, en tant qu'éleveurs, c'est également très compliqué de se retrouver face à ces grands groupes. On se sent un petit peu parfois démuni.

  • Speaker #0

    Et puis la logique d'un groupe qui est adossé sur des fonds d'investissement, c'est le profit. Alors que nous, les vétérinaires, avant tout, nous, ce qu'on veut, c'est le meilleur pour l'animal. C'est donc deux logiques très différentes. Mais moi, je respecte les deux logiques, mais ça, c'est vrai que c'est un nouveau challenge pour notre profession.

  • Speaker #3

    Moi, je peux en parler. J'ai une expérience personnelle, j'ai des petites structures et j'ai une très grosse structure à côté de chez moi. Je ne vais qu'en cas d'urgence dans la grosse structure et c'est pas le même budget, qu'on soit clair. Quand on va dans une petite structure, clairement c'est moins cher, je trouve quand même, que dans une grande structure et je vois la différence. L'accueil n'est pas le même, après je ne vais pas dénigrer les grosses structures, moi j'y suis allée pour des grosses problématiques et des décès. Et les décès, j'étais assez bien accompagnée, j'ai pas eu de soucis pour ça, mais... je n'ai jamais vu la même personne, ça c'est clair et net, ça c'est sûr, que dans mes petites structures où je vais régulièrement, ils savent qui est le chien, et puis ils se posent des questions, ils se renseignent, il y a un échange. Vraiment, ce n'est pas la même chose. Donc, les besoins ne sont pas du tout les mêmes, je trouve. Quand on va dans les grosses cliniques, c'est qu'on veut aller vite et qu'il faut y aller. et quand on a envie de prendre le temps, j'avoue que moi j'ai plus tendance à aller vers les petites cliniques, enfin les petites structures. Moi la mienne, pour vous dire, moi je suis dans le 78 Moi je suis dans le 94, j'étais avant dans le 94 Et j'ai pas envie de la quitter parce que C'est la meilleure que j'ai, et en plus c'est une petite structure Qui fait urgence, donc je la garde Donc ils ont mes dossiers de chiens, etc Voilà, donc c'est vrai que pour le côté Un peu, comme on disait, familial Un peu, on a envie d'avoir des échanges Des choses comme ça, bah peut-être qu'il faut plus s'axer sur quelque chose de petit Et que quand on a pas le temps Bah on va sur quelque chose d'un peu plus gros et voilà, c'est mon expérience personnelle, c'est un peu comme ça que je le vis en tout cas.

  • Speaker #1

    Et toi, en tant qu'éducatrice comportementaliste, la vision du vétérinaire qui va se mettre aussi au niveau du chien, qui va s'intéresser au chien, à son bien-être, est-ce que tu as un mot à dire là-dessus pour les auditeurs qui veulent aussi s'assurer que Mariko n'est pas anxieuse, mais Aïkou ? ou qui ne fait plus partie de ce monde. C'était un chien qui était très anxieux. Et c'est vrai que j'appréciais vraiment, et je voyais une différence entre les plusieurs cabinets où je suis allée, un vétérinaire qui prend en compte son côté anxieux, qui me propose potentiellement de le voir sur le parking, et pas de le faire rentrer. Si c'est juste un vaccin, ou une piqûre de, je ne sais pas, Librella ou quelque chose comme ça, on me dit, ça ne sert à rien, je peux le faire sur le parking. Si ça rend votre chien moins anxieux que de rentrer dans la clinique, Moi, j'ai vraiment apprécié qu'ils se mettent. à son niveau, de me dire, il n'y a pas besoin de me monter sur la table, de faire toute une histoire, on peut le faire au sol. Et ça, ce n'est pas tous les vétérinaires. Mais est-ce que c'est un critère important en tant qu'éducatrice aussi ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est un critère. Mais surtout, moi, d'ailleurs, je recommande beaucoup. Et de ça pour ça, c'est que quand je sais qu'il y a des chiens qui sont phobiques du vétérinaire parce qu'il y a eu une mauvaise expérience ou autre, je sais qu'il y a des vétérinaires qui vont être plus ouverts à faire des choses de façon différente, tout simplement. Et c'est vrai que si jamais on a un chien peut-être un peu particulier, il faut peut-être faire un peu plus de kilomètres, chercher un peu plus le bon vétérinaire qui va être adapté à son chien. Oui, c'est sûr. Après, on fait comme on peut aussi. La vraie vie, ce n'est pas forcément aussi facile, mais on fait comme on peut.

  • Speaker #0

    C'est vrai que quand il y a un chien extrêmement phobique, anxieux, il a le droit de l'être. En fait, je ne le mets pas sur la table. C'est moi qui m'assieds par terre. Je me mets à son niveau, je l'observe pendant dix minutes. Et puis après, ça m'arrive aussi maintenant. Alors, ce n'est pas pour accuser les Ausha, mais c'est vrai qu'il y en a beaucoup qui sont anxieux.

  • Speaker #3

    Non, mais ils sont relous. On peut dire, entre pauvres et Ausha, on peut dire que les Ausha sont des relous. On l'assume.

  • Speaker #1

    Si, mais ils sont compliqués quand même.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas ce que je dis. Mais moi, souvent, maintenant, je fais des consultations pour les vaccinations au café du coin. Donc, je m'assieds à côté des propriétaires et puis je fais juste le vaccin. Et je veille à ne pas lui faire mal parce que je vais utiliser quelque chose qui est à température ambiante et pas qui sort du réfrigérateur, etc. Et c'est vrai que l'expérience du toutou, elle change du toutoutou. et donc Pour moi, c'est vrai que c'est fondamental ce genre de choses.

  • Speaker #1

    Oui, c'est important, je pense, de le rappeler. Parce que ça aussi, ce n'est pas forcément que ça veut dire que ça va être un bon vétérinaire. Je ne veux pas dire ça. Ce n'est pas un mauvais vétérinaire parce qu'il ne prend pas toutes ces précautions-là. Mais c'est quelque chose en plus qu'il faut prendre en compte. Parce que moi, je trouve que le bien-être du chien, il est primordial. Et un vétérinaire qui va prendre le temps, ça va prendre 5-10 minutes de plus d'observer, comme vous dites, de se mettre à son niveau. Je trouve que ça fait toute la différence. Donc ça aussi, je pense que ça a regardé.

  • Speaker #0

    En fait, ça c'est vraiment puisque moi je suis un vieux professionnel. C'est quelque chose qui n'existait pas du tout. Quand j'ai commencé mon exercice, la plupart des personnes, elles voulaient qu'elles soient reçues à l'heure, qu'on fasse ce qu'on attend d'un vétérinaire. Maintenant, c'est vrai que je suis impressionné par le niveau de bienveillance que la plupart d'entre vous, les plus jeunes, vous avez envers. En fait, vous vous occupez de vos animaux, de compagnie, comme vous vous occupez de vos enfants. Moi, je trouve ça génial. La génération dont je fais partie, elle n'était pas du tout comme ça.

  • Speaker #1

    Et alors, au niveau des conseils pratiques, est-ce que vous avez des ressources utiles à partager pour, je pense à l'élevage, choisir un bon éleveur ? Parce qu'il me semble qu'il y a un site qu'on peut consulter.

  • Speaker #2

    Il existe une multitude de sites avec des multitudes d'annuaires et des multitudes de listes. On peut s'accorder à dire que l'inscription au livre des origines françaises reste un petit peu une référence, même si c'est loin d'être la panacée, parce qu'il y a beaucoup de, on va pas dire mauvais éleveurs, mais... d'éleveurs peu consciencieux qui reproduisent et qui produisent du chien inscrit au livre des origines françaises. Après, ça reste quand même une certaine garantie de traçabilité et une base de départ pour des recherches. Mais je pense qu'il ne faut pas se limiter à ça. Ne pas se limiter non plus aux listes qui sont publiées par les clubs de race, parce qu'elles ne publient que les éleveurs qui font. partie de leur petit club restreint. Donc vraiment, ne pas hésiter à chercher, ne pas hésiter aussi à faire. Marion, quand elle parlait de la clinique dans laquelle elle allait, ne pas hésiter à faire des kilomètres et à se déplacer pour aller voir un éleveur, parce que c'est quand même un choix qui va vous engager pour une dizaine, une quinzaine d'années, et même si l'éleveur n'est pas dans le même département, voire pas dans la même région, voire même pas dans le même pays, il ne faut pas n'hésitez pas à faire le déplacement pour se rendre compte de la réalité de l'élevage en question. Et après, je pense que maintenant, en ligne, sur Internet, on peut quand même mener entre guillemets sa petite enquête, voir quels sont les retours.

  • Speaker #1

    Parce que le site dont tu parlais, le premier, est-ce que c'est Love Select ? Ce n'est pas celui-ci où on passe sur l'élevage, on voit les chiennes et on peut voir le nombre de portées qu'a eu la chienne qui donne un indicatif ?

  • Speaker #2

    C'est un outil que tout le monde attendait depuis très longtemps, en fait, parce que la Société Centrale Canine est une vieille maison qui tient par dérogation le livre des origines françaises depuis de nombreuses années, mais qui en avait une gestion, peut-être encore maintenant d'ailleurs, un petit peu opaque. L'avantage, c'est que cette base de données, comme dans d'autres pays qui le font depuis longtemps, comme la Suède, la Lituanie, le Danemark, on a accès maintenant à toutes ces données. C'est-à-dire qu'on a les données généalogiques de son chien, si on veut, sur des dizaines et des dizaines de générations. On a accès aux tests de santé, s'ils ont été enregistrés, aux performances sportives ou en exposition des chiens. Et effectivement, comme tu le disais, on peut voir si tel ou tel chien a eu des portées tous les ans, voire deux fois par an. plusieurs fois à la suite, de quel âge à quel âge. Ça donne un bon indicateur, je dirais, de la philosophie d'élevage de l'éleveur.

  • Speaker #1

    Je pense, donc ça je mettrais le lien. Pour tout ce qui est éducation, c'est-à-dire qu'il y a des sites qui regroupent ?

  • Speaker #3

    Alors, il y a des sites qui regroupent, effectivement, mais c'est chacun son groupe, en fait. C'est un peu compliqué. Je ne suis pas fan de recommander des groupes parce que... Je pense que la meilleure chose à faire, c'est se renseigner, fouiller. Aujourd'hui, on a quand même les capacités Internet, on a plein de choses. Et puis, en fait, c'est pareil, les groupes, ils font comme ils peuvent aussi, c'est-à-dire qu'ils vont regrouper des éducateurs où ils auront fait des tests, mais ces tests à l'oral, en visio, et rien ne prouve vraiment que c'est vrai. Alors oui, il en existe, la MFEC, je crois qu'il y en a d'autres qui existent que je ne me rappelle même plus. mais je ne peux pas garantir à 100% que ça va correspondre à leurs critères, aux propriétaires de chiens.

  • Speaker #1

    Ou sinon, si des personnes sont dans un quartier et qu'elles rencontrent d'autres personnes qui ont des chiens dans le même quartier,

  • Speaker #3

    le bouche-à-oreille,

  • Speaker #1

    demander, avoir un avis.

  • Speaker #3

    De toute façon, le bouche-à-oreille, c'est ce qui fonctionne le mieux, mais ce n'est pas parce que ça convient à une personne que ça conviendra à l'autre personne. Donc, il faut fouiller, il faut se renseigner.

  • Speaker #1

    Pour les vétérinaires, là, pour le coup, franchement, il n'y a pas de liste. Je trouve qu'il faut taper vétérinaire.

  • Speaker #0

    En fait, nous, on est administrativement... rattaché à une entité administrative qui nous supervise, qui s'appelle la Direction départementale de la protection des populations. Et à l'intérieur de chaque DDPP, il y a des services vétérinaires. Ces services vétérinaires, donc il faut chercher sur le web, indiquent la liste de tous les vétérinaires en exercice et ayant le mandat sanitaire. On a besoin du mandat sanitaire pour pouvoir vacciner contre la rage. faire des évaluations comportementales sur la dangerosité potentielle d'un toutou. Et puis, c'est très facile, si on tape sur le web vétérinaire telle commune, on a la liste de tous les vétérinaires. On a la liste des cliniques, des cabinets, mais on n'a pas forcément le nom des vétérinaires. C'est la même chose dans les centres dentaires, dans les centres ophtalmo, c'est la même chose aussi pour nous les humains.

  • Speaker #1

    Alors pour finir, je voulais vous faire découvrir un super jeu que j'ai reçu par Audrey Ventura, qui est déjà intervenue dans le podcast pour parler du puppy blues. Elle est aussi connue sous le nom de son entreprise Sino Consult. Et donc elle a créé ce jeu pour mieux comprendre le chien. Je trouve que c'est vraiment formidable. Donc il y a cinq grands thèmes. Il y a la science du chien, donc là on parle de biologie, zoologie. Dans le monde du chien, on va parler de comportement, d'éthologie. Oui. Le chien au quotidien, donc là on va parler de psychologie, éducation, soins. 50 nuances de chien, donc là on parle de sélection et de race. Et enfin, le chien dans la société, où on va trouver des questions autour de la culture et des croyances. Alors si vous voulez bien, je vais vous poser chacun à votre tour des questions sur ces 5 thèmes.

  • Speaker #3

    Et on dégage, c'est ça si on ne réussit pas.

  • Speaker #2

    Avec ce que je viens de dire, je vais tomber sur 50 nuances de chien à tous les coups.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de choses, mais on va en prendre une.

  • Speaker #3

    Un truc facile, quand même, qu'on réussisse.

  • Speaker #1

    C'est parti, je commence par le docteur Thierry Bédossa. Vrai ou faux, les chiennes ne sont pas sujettes à la ménopause ?

  • Speaker #0

    En effet, notre espèce est sujette à la ménopause. Les hommes, ils sont aussi sujets à l'andropause. Il n'y a pas que les femmes. Il y a d'autres espèces de mammifères, puisque nous sommes des mammifères, nous les humains. qui sont sujettes aussi à la ménopause. Mais c'est vrai que quand une chienne n'est pas stérilisée, ce n'est pas toujours le cas, mais en général, quand elle vieillit et qu'elle atteint l'âge de 13 ans, 14 ans, et puis si elle a la chance de vivre à l'âge de 15 ans, à l'âge de 16 ans, à l'âge de 17 ans, elle va avoir des cycles ovariens beaucoup moins fréquents. Elle va avoir des périodes de chaleur, c'est-à-dire là où il y a des écoulements de sang qui sont moins longs. Et hélas, il faut le savoir, Il y a des chiennes, puisqu'elles ne sont pas stérilisées quand elles reproduisent, qui peuvent développer des maladies qui sont beaucoup moins fréquentes dans notre espèce. Il y a des chiennes qui, en vieillissant, développent des métrites. Nous, les vétérinaires, on appelle ça des pyomètres, donc ça veut dire qu'il y a plein de pus dans l'utérus, dans le vagin, et ça peut les faire mourir si on ne détecte pas ça à temps. Et il y a aussi, hélas, lorsque les chiennes ne sont pas stérilisées, une probabilité plus importante de développer. des cancers des mamelles. Mais, mais attention, aujourd'hui, on sait aussi que quand une chienne est stérilisée précocement, globalement, elle va présenter plus de risques de développer des cancers. Mais c'est vrai qu'il y a une différence majeure entre la manière dont une chienne, elle va dérouler tout au long de sa vie ses cycles ovariens versus la manière dont une femme, hélas, elle va être, à un moment donné, victime de la ménopause.

  • Speaker #1

    Donc c'est vrai. Oui. Là, j'aurai un impact sur le système reproducteur. Marion. Quelle est la différence majeure entre l'agression et la prédation ?

  • Speaker #3

    La prédation, c'est la pression de chasser. En gros, c'est le fait de vouloir manger un petit écureuil. Ou en tout cas, d'avoir toutes les phases sans forcément consommer. Et l'agression, c'est venir agresser un chien ou quelque chose pour éloigner ou pour...

  • Speaker #1

    Obtenir de la distance.

  • Speaker #3

    Oui, pour obtenir de la distance.

  • Speaker #1

    Donc voilà, l'agression vise à obtenir de la distance, alors que dans la prédation, le chien veut se rapprocher de sa proie.

  • Speaker #3

    Oui, grailler.

  • Speaker #1

    Bravo, bien répondu, bien répondu. Attention, Emmanuel.

  • Speaker #2

    Là, j'ai la pression.

  • Speaker #3

    Déjà, moi, j'ai une pression. C'est un peu dur quand même ce jeu,

  • Speaker #1

    ces techniques quand même.

  • Speaker #3

    Il ne faut pas se louper.

  • Speaker #1

    En cas de forte chaleur, quel est le meilleur moyen de savoir si un chien peut marcher sans se brûler les coussinets ?

  • Speaker #2

    J'aurais tendance à dire de mettre soi-même sa main sur le goudron et de vérifier si notre peau, qui est au moins tout en si sensible que celle des coussinets du chien, constatée par nous-mêmes, si la surface est trop chaude au toucher ou pas.

  • Speaker #1

    Exactement, poser la paume de la main contre le bitume et compter jusqu'à 10. Si c'est trop chaud pour votre main, c'est trop chaud pour les pattes de votre chien. Je trouve que c'est important et c'est bien, ça fait de la prévention. Qu'est-ce qu'un chien croisé ? C'est pour vous, docteur Thierry.

  • Speaker #0

    Alors, je vis avec 10 gros chiens qui ne sont pas stérilisés, un peu plus de mâles que de femelles. Et donc, je laisse mes chiennes choisir le mâle qu'ils essayent. Et donc... On me fait cadeau, et j'adore ça, de chiots de race, souvent. Mais comme je laisse mes chiennes choisir le mâle, j'ai souvent des croisés. Et donc, un chien croisé, même si on me fait cadeau de chiots de race, c'est un chien qui se mélange avec un chien d'une autre race.

  • Speaker #1

    Exactement, le résultat de croisement entre deux chiens de race déterminée. Tout à fait. Et alors, Emmanuel, pour finir, que signifie le proverbe ? arabe, quand le chien aboie, la caravane passe.

  • Speaker #2

    Ah ah, ça demande réflexion finalement, c'est un oral de philosophie là. J'aurais comme interprétation de l'expression, entre guillemets, quand quelqu'un dit quelque chose à votre sujet, laissez couler.

  • Speaker #1

    Bah c'est ça, parce qu'en fait c'est qu'il faut poursuivre sa route sans se préoccuper des calomniateurs. Bon bah voilà, c'est intéressant hein ?

  • Speaker #3

    Ouais c'est intéressant, pour les enfants c'est peut-être un peu poussé.

  • Speaker #1

    À partir de 10 ans il y a marqué, mais les enfants,

  • Speaker #3

    disons experts. C'est hyper intéressant.

  • Speaker #2

    C'est pour les enfants d'éleveurs, exclusivement.

  • Speaker #3

    Oui, voilà, les éleveurs, c'est ça. Des professionnels canins.

  • Speaker #1

    En famille, entre amis, entre éleveurs, entre éducateurs.

  • Speaker #3

    Je vois bien, avec mes amis qui n'ont pas de chien, allez, venez, on va faire ce jeu-là.

  • Speaker #2

    C'est l'occasion de briller, là.

  • Speaker #3

    C'est le seul jeu que je peux faire parce que je suis très mauvaise joueuse. C'est vrai que je vais le garder. Il est vraiment sympa.

  • Speaker #1

    Voilà. Je suis contente de vous avoir fait découvrir ce jeu parce qu'il n'y a pas beaucoup de jeux sur le chien et fait par des personnes. qui s'y connaissent.

  • Speaker #3

    Non, c'est clair.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir suivi cette première table ronde de Chou Podcast. J'espère que cette discussion vous aura donné les clés pour mieux choisir les professionnels qui vous accompagnent et surtout pour vous sentir en confiance dans cette belle aventure qu'est la vie avec un chien. Alors, un immense merci à Marion, à Emmanuel, à Dr Védosa pour leur temps et la richesse de leurs échanges. Comme toujours, n'hésitez pas à partager l'épisode autour de vous, à laisser un avis et à me dire ce que vous en avez pensé. Merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

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Description

Pour la deuxième « Mise en Truffe », je vous propose un extrait de notre table ronde dédiée au choix du bon professionnel canin.
Autour du micro : un éleveur, une éducatrice et un vétérinaire. On parle transparence d’élevage, méthodes d’éducation bienveillantes, prévention santé… et des bons réflexes pour ne pas se tromper.

Une mise en bouche… ou plutôt une mise en truffe 🐾
👉 L’épisode complet arrive dans 48h.



Vous aimez le podcast CHUU ? Le meilleur moyen de me soutenir est de laisser 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcasts ou iTunes ! Cela aidera d'autres passionnés de chiens à découvrir l’émission. 🐶💛


🎙️ Au programme : santé canine, éducation, races, alimentation, accueil du chiot… et bien plus encore !


📸 Pour suivre l'aventure en images et poser vos questions, rejoignez-moi sur Instagramhttps://www.instagram.com/chuu_podcast/?hl=fr


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Avant de commencer l'épisode, je voulais prendre un instant pour remercier Lassie, le sponsor de ce podcast. C'est grâce à leur soutien que Chou peut continuer d'exister, que je peux financer les frais de production et continuer à vous proposer de nouveaux épisodes avec régularité et indépendance. Alors merci à eux de s'engager à mes côtés. Si j'ai accepté de m'associer à la mutuelle Lassie, c'est parce que j'en utilise une moi-même depuis des années. Et ça m'a permis de prendre soin de mes chiens plus facilement. Ostéo quand il y a un petit blocage, des bilans sanguins pour garder un oeil sur leur santé, des détartrages et bien sûr les imprévus qui tombent toujours au mauvais moment, comme en vacances évidemment. Et ce que je recherche avant tout dans une mutuelle, c'est qu'elle soit vraiment axée sur le bien-être animal. Pas juste sur les urgences, mais aussi sur la prévention, l'accompagnement dans le temps, les soins qu'on ne pense pas toujours à faire rembourser ailleurs. C'est pour ça que j'ai eu envie de vous parler de l'ACI. qui propose justement ce type d'approche. Il rembourse l'ostéopathie sans ordonnance, je le précise, les compléments alimentaires, la coupe des griffes, la phytothérapie et surtout, il couvre toutes les races, tous les âges, sans condition, avec des remboursements rapides en 24 heures. Donc si ça vous parle, je vous invite à aller faire un tour sur leur site Lassie.fr. Vous pouvez faire un devis gratuit et si vous avez envie de vous lancer, vous avez 40 euros. offerts avec le code CHOU40. Voilà, je referme cette petite parenthèse utile et je vous laisse avec l'épisode.

  • Speaker #1

    Chou Podcast,

  • Speaker #0

    le podcast de référence sur l'univers canin pour tout savoir sur les races de chiens, la santé, l'alimentation et l'éducation.

  • Speaker #1

    Chou Podcast, par Maud Fedière,

  • Speaker #2

    l'émission que mon chien ne rate jamais.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Chou, chacun son chien. Aujourd'hui, je suis très heureuse de vous proposer un format inédit, ma toute première table ronde. On va aborder un sujet essentiel pour tous ceux qui partagent leur vie avec un chien ou qui envisagent d'en accueillir un. Comment bien choisir les professionnels qui vont nous accompagner. Pour cette discussion, j'ai la chance d'avoir réuni autour de la table trois invités au regard complémentaire. Emmanuel Lhomme, éleveur de falaines que vous connaissez déjà. Marion Abeille, éducatrice comportementaliste chez Maud Stadine, aussi connue sur le podcast qu'on a enregistré deux épisodes ensemble. Et un tout nouvel invité, le docteur Thierry Bédossa, vétérinaire à Nuit sur scène. Je suis ravie de les accueillir et je vous propose de commencer par un petit tour de table pour que chacun puisse se présenter. Je te laisse la farole.

  • Speaker #2

    Bonjour, moi c'est Emmanuel Lhomme, je suis éleveur de falaines sous la fixe de la faveur de la nuit avec ma femme Patricia depuis maintenant une bonne vingtaine d'années. Pour ceux qui ne savent pas, les phalènes, c'est une variété rare d'une race confidentielle, donc très peu de naissances par an, mais une race très ancienne et franco-belge.

  • Speaker #0

    Très bien, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Bonjour, moi c'est Marion, je suis éducatrice comportementaliste depuis à peu près 9 ans maintenant. Je suis sur Paris, région parisienne, et je suis propriétaire de Chiba.

  • Speaker #0

    Très bien, et alors ?

  • Speaker #3

    Bonjour, je m'appelle Thierry Bédossa, je suis vétérinaire à Neuilly-sur-Seine et j'ai fait de l'enseignement, j'ai fait une partie de mes études dans des universités d'Amérique du Nord, j'ai fondé une association de protection animale qui s'appelle Agir pour la vie animale, dont l'acronyme est AVA. Je fais de la recherche toujours, en éthologie, en cognition et en médecine vétérinaire. Et voilà !

  • Speaker #0

    Merci à vous trois pour vos présentations. Je suis vraiment ravie d'avoir ces regards complémentaires autour de la table. On va entrer tout de suite dans le cœur du sujet avec une première question commune pour vous. Qu'est-ce qui définit un bon professionnel canin ?

  • Speaker #2

    Pour ma part, un bon professionnel canin, c'est quelqu'un qui est avant tout passionné, quelqu'un aussi qui sait rester humble, qui sait se remettre en question et qui n'est pas forcément un bon communicant d'ailleurs ou un bon commerçant. mais qui a une qualité inestimable, celle d'avoir du bon sens, je pense.

  • Speaker #0

    Alors Marion, je te laisse répondre.

  • Speaker #1

    Alors un bon professionnel, effectivement, c'est quelqu'un qui se remet en question. Bien entendu, il faut qu'il aime les animaux. Après, je pense aussi qu'il faut qu'il arrive un peu à communiquer avec l'humain. Enfin, en tout cas, principalement pour mon métier aussi, parce que j'éduque plus les humains que les chiens. Donc il faut quand même qu'il arrive un peu à écouter l'humain et s'adapter à l'humain, peut-être aussi par rapport à moi. Et oui, après, je pense à peu près la même chose, en tout cas, que toi.

  • Speaker #3

    Moi, je suis d'accord avec ce qu'ont dit Marion et Emmanuel. Je pense qu'il faut être avant tout passionné, vraiment passionné, passionné, passionné. On n'est pas forcément, quand on est un bon professionnel, un bon commerçant. Mais bon, tant pis. Et puis, au-delà de la passion, au-delà d'être ou pas un bon commerçant, je pense que ce qu'a dit Marion, c'est vrai. C'est-à-dire que comme il faut communiquer avec des propriétaires, fameux pet parent, comme on disait ça maintenant, forcément il faut qu'on ait aussi des capacités à communiquer avec eux, à les écouter bien sûr mais aussi à leur faire comprendre certaines choses, donc c'est indispensable d'avoir aussi des capacités de communication. Quand on est un professionnel alors je pense que pour un éleveur c'est peut-être un peu différent mais d'un autre côté il a aussi besoin à un moment de vendre son chiot, mais je pense que la capacité de Merci. de communiquer avec les propriétaires et de les écouter, c'est très important.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas le plus facile, mais oui. Je trouve que ce n'est pas forcément simple d'échanger. Ils sont fixés sur une idée et nous, on leur fera comprendre que peut-être leur idée, ce n'est pas forcément la bonne. Ce n'est pas le plus simple, je trouve, de communiquer, d'échanger en tout cas, avec eux, parce qu'on n'a pas forcément les mêmes vocabulaires ou la même façon de penser non plus.

  • Speaker #2

    Ce que j'avais à l'esprit derrière Bon Communiquant, en fait, c'est qu'il y a certains éleveurs qui sont très dans le paraître et les réseaux sociaux et la mise en valeur de leurs propos. production, mais l'élevage, ce n'est pas que ça, ce n'est pas que l'image d'épinal qu'on peut en avoir. Et donc, effectivement, par contre, je suis d'accord avec vous, il est important d'arriver à communiquer avec les futurs propriétaires, mais tout ne se joue pas que là-dedans aussi.

  • Speaker #0

    Merci pour vos réponses. C'est super intéressant de voir comment elles se complètent les unes des autres. J'aimerais maintenant qu'on rentre un peu plus dans le rôle de chacun. On va commencer par toi, Emmanuel, dans ton rôle d'éleveur. Comment choisir, justement, le bon élevage, le bon éleveur ou la bonne éleveuse ? Qu'est-ce qui distingue ? Un bon éleveur d'un simple vendeur de chiots.

  • Speaker #2

    Alors, comme je disais tout à l'heure, un bon professionnel canin, c'est avant tout quelqu'un de passionné. Donc un éleveur, c'est un petit peu la même chose. À mon sens, un éleveur, c'est quelqu'un qui doit être un amateur de chiens au sens premier du terme. Quelqu'un aussi qui est spécialiste de sa race. Et surtout quelqu'un qui connaît sur le bout des doigts ses propres chiens, en fait. De manière personnelle et individuelle, parce qu'il vit avec eux, parce qu'ils font partie de la famille, que sa vie s'organise autour de sa meute et de ses chiens. C'est quelqu'un qui ne considère pas ses chiens comme des simples reproducteurs, qui vous reçoit chez lui et qui peut parler très longtemps et individuellement de chacun de ses chiens, de ses qualités, de ses défauts, de ses petites manies, de ses petites anecdotes.

  • Speaker #0

    Et quand justement une famille se rend à l'élevage, qu'est-ce qu'il doit regarder en priorité quand il visite l'élevage ?

  • Speaker #2

    Déjà, peut-être un des critères quand on va visiter un élevage, c'est déjà de voir a priori s'il élève beaucoup de races. Déjà, ça, c'est un critère. À mon sens, pour élever correctement une race, on ne peut pas en élever 36. Donc... Malheureusement, quand il y a beaucoup de races élevées, quand il y a tout un catalogue, si je puis dire, pour les chiots, on se retrouve des fois dans des élevages qui relèvent plus de ce qu'on appelle familièrement la ferme à chiens plutôt que de l'élevage sérieux. Après, bien entendu, quand on se déplace à l'élevage, la chose à regarder aussi, c'est les conditions d'élevage, les conditions d'hygiène. Il faut se rappeler, par contre, quand on se déplace dans un élevage de chiens, on est dans des locaux où il y a un certain nombre de canidés. Il peut y avoir une odeur de chien, entre guillemets, c'est logique. qu'on peut tomber sur un caca ou un pipi au détour d'un couloir ou au détour d'une terrasse. Mais regardez effectivement si l'état général des chiens est correct, sachant que pareil, un chien qui a une vie, qui passe par sa vie en cage et qui s'éclate dans le jardin, il n'est peut-être pas en qualité qu'on court, il n'est peut-être pas au top de son toilettage. En fonction du caractère, il y a certains chiens qui sont parfois un peu plus craintifs que d'autres. C'est en fonction des chiens, des lignées, des races aussi. Donc il y a toutes ces petites choses-là auxquelles il faut, je pense, faire attention.

  • Speaker #0

    La propreté, les conditions de vie des animaux.

  • Speaker #2

    Voilà, après, à nouveau, comme on dit, on ne juge pas forcément un livre à sa couverture. Et ce n'est pas parce que l'éleveur que vous allez visiter a des installations dernier cri, nickel-chrome, que ce sera pour autant un bon éleveur et l'inverse également.

  • Speaker #0

    Pourquoi les tests de santé et de sélection génétique sont si importants ?

  • Speaker #2

    Parce qu'un véritable éleveur, c'est un éleveur justement qui sélectionne les reproducteurs qu'il va utiliser. Il ne se contente pas de mettre papa sur maman. Et c'est surtout pour anticiper tous les problèmes de santé ou les problèmes de comportement qui pourraient découler de sa sélection et de ses mariages. Donc là-dessus, l'éleveur a besoin d'être très vigilant et d'utiliser les outils modernes tels que les tests génétiques par exemple, pour essayer d'éradiquer certaines maladies fréquentes dans la race par exemple.

  • Speaker #0

    Et donc l'éleveur, il est censé pouvoir expliquer justement les problèmes de santé éventuellement qu'on peut retrouver dans la race, mettre en avant les tests de santé qu'il fait, c'est-à-dire pour les propriétaires qui vont se rendre, les familles qui vont se rendre à l'élevage, qui ne connaissent pas grand-chose, on sait qu'il y a des tests de santé qui sont effectués, comment tu fais avec les familles ?

  • Speaker #2

    Ça semble essentiel. Les tests de santé, pour l'état un petit peu prépondérant dans la race, tous nos reproducteurs sont testés, donc c'est noté sur les pédigrés, on explique également. rapidement parfois aux clients ce dont ils retournent. Mais en tout cas, c'est important que les tests soient faits et que la sélection soit axée sur la santé et le comportement. Après, expliquer tous les détails de la génétique et de la transmission des gènes autosomiques ou récessifs, ce n'est pas forcément... Il y a certains clients qui sont demandeurs d'explications, mais ce n'est pas le cas de la majorité. L'essentiel, c'est que le travail de l'éleveur, de ce point de vue-là, soit fait.

  • Speaker #0

    Et comment savoir si un choix a été bien socialisé avant le départ.

  • Speaker #2

    À nouveau, on revient sur les conditions d'élevage. À mon sens, un chiot qui a été bien sociabilisé, déjà c'est un chiot qui n'a pas été élevé à l'écart de la meute. C'est un chiot qui a vécu avec des adultes et qui sait se comporter face à des chiens plus jeunes, à des chiens plus âgés, à d'autres animaux également, des Ausha, des poules, des canards, etc. Il y a également une vague idée de ce que c'est qu'une voiture, d'un trajet en voiture, d'une ville, d'une foule de personnes. Ça, c'est également le travail de l'éleveur, de l'emmener un peu à droite, à gauche, également des rudiments de marchand laisse, ça semble vraiment... bon début. Après, il y a des choses qui sont en termes de caractère de l'ordre de l'inné. Il y a des choses qui relèvent du travail de l'éleveur pendant les premières semaines et puis il y a le reste qui relève, bien entendu, de l'éducation par la suite.

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, on va maintenant parler des signaux d'alerte qui doivent faire fuir les familles.

  • Speaker #2

    Moi, j'aurais tendance à dire n'importe quel élément qui ne vous conviendrait pas, tout simplement, ou quelque chose qui vous semble anormal ou quelque chose tout simplement qui ne correspond pas aux attentes de la personne qui visite.

  • Speaker #0

    Du bon sens.

  • Speaker #2

    Et du bon sens, toujours, bien entendu, oui.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'un éleveur doit continuer à accompagner les familles après l'adoption ?

  • Speaker #2

    Je ne sais pas si c'est un devoir, mais en tout cas, je pense que tous les éleveurs sérieux s'y astreignent. Pour paraphraser le petit prince, on est responsable de ce qu'on fait naître. Donc oui, je pense que c'est important. Le service après-vente, entre guillemets, pour un chien, c'est au minimum une quinzaine d'années. Donc bien sûr qu'on est là pour répondre aux questions. Après, il y a des clients qui deviennent vraiment des amis, avec qui on échange régulièrement. D'autres qui prennent un peu plus leur distance, mais qui sont également... ravis de leur chien et qui savent nous poser des questions quand le besoin s'en fait ressentir. Oui, bien sûr. Je veux dire, un éleveur sérieux, il a, je pense, ce sens de la responsabilité par rapport à sa production.

  • Speaker #0

    Il y avait une dernière question que je voulais te poser aussi par rapport à, justement, le choix du chiot. Certaines personnes ont envie de choisir leur chiot sur la portée. Certains éleveurs vont dire, non, c'est pas à vous de choisir qui connaît mieux que moi les chiots et pourraient savoir dans quelle famille il va aller en fonction si vous habitez en ville, si vous habitez à la campagne, si vous allez faire du sport, enfin voilà. pour bien faire le choix. Qu'est-ce que tu penses de ça ? Est-ce que pour toi, la famille est en droit de choisir ou est-ce que l'éleveur est censé pouvoir lui dire quel chiot va à quelle famille ?

  • Speaker #2

    Je sais qu'à ce niveau-là, il y a différentes écoles et les collègues ne sont pas tous d'accord là-dessus. Moi j'aime que les choses se fassent simplement et naturellement. Et par expérience, je sais que parfois, si le choix s'est fait sur photo ou sur description, le jour J, quand les personnes viennent à l'élevage, généralement, ça ne se passe pas du tout comme c'était prévu. Donc à la maison, les gens ont soit le premier, le deuxième, voire le troisième choix en fonction de leur position du moment où ils nous ont contactés. Et souvent, les choses se font naturellement. Alors je ne dis pas forcément que c'est le chiot le plus hardi ou le plus interactif qui va vous correspondre, mais c'est vrai. Nous, de notre côté, on les a vus grandir et on sait aussi vous dire quels sont leurs traits de caractère, s'ils sont plutôt entreprenants, s'ils sont plutôt réservés, réfléchis. On les connaît par cœur.

  • Speaker #0

    J'ai envie de dire, faites confiance à l'éleveur. S'il vous dit que le chiot que vous pensez prendre n'était pas forcément fait pour vous, c'est vraiment important de se laisser guider par le professionnel qui lui connaît très bien les chiots.

  • Speaker #2

    C'est vrai qu'en fonction du tempérament du chiot, on recommandera plus tel chiot à une famille, tel chiot à un couple de retrait. traiter. Ça dépend un petit peu souvent du degré d'activité du futur maître.

  • Speaker #0

    Et je voulais rebondir là-dessus aussi, où je trouve que c'est important aussi pour les personnes qui vont visiter les éleveurs de voir les éleveurs qui vont leur poser des questions sur leur vie. Dans quel environnement ils sont ? Qu'est-ce qu'ils attendent de ce chiot ? Qu'ils s'intéressent aussi à leur mode de vie. Ça montrera aussi l'intérêt de l'éleveur par rapport à la famille et pour faire vraiment le bon choix.

  • Speaker #2

    Tout à fait, ça c'est vraiment effectivement un bon professionnel. Il va être inquiet du bien-être futur de son chien donc il va effectivement... chercher à poser des questions qui peuvent paraître parfois un petit peu indiscrètes mais qui permettent vraiment d'aiguiller plus finement les gens dans leur choix

  • Speaker #0

    Ok, merci beaucoup. Est-ce que vous aviez envie de rebondir sur ces réponses, Marion, Thierry, par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Alors, peut-être moins un red flag, on peut dire, éleveur, c'est quand il ne demande pas de visite. Souvent, il y a des éleveurs qui disent « le chiot est disponible à telle date, vous pouvez venir le chercher » , sans vraiment se renseigner sur le propriétaire. Moi, je suis la première, quand les gens m'appellent, qui me disent « je vais choisir un chiot » , je fais « déjà, est-ce que vous avez fait une visite ? » « Non, mais l'éleveur a dit que ce n'était pas forcément nécessaire » , je fais « bah » . Peut-être que c'est qu'il ne veut pas et qu'il ne se renseigne pas et que son seul objectif, c'est de vendre un chiot. Donc pour moi, quand même, si l'éleveur ne demande pas de visite et ne se renseigne pas un minimum sur le propriétaire, pour moi, c'est qu'il s'en fiche. En fait, il veut juste vendre son chiot.

  • Speaker #3

    Et pour ce qui me concerne, moi, je suis plus fan des élevages dits familiaux que des élevages qualifiés par Emmanuel de fermachien. Après, ça dépend de la quantité des personnes qui s'occupent. d'un élevage dans lequel il y a énormément d'effectifs. Mais je pense que l'avantage de l'élevage familial, c'est-à-dire d'une famille qui vit avec un nombre raisonnable de chiens, c'est que chaque chiot produit aura déjà une adaptation par rapport à ses traits de personnalité et ses caractéristiques de comportement. Et tout ce qu'a dit Emmanuel, je trouve que c'est vraiment frapper au coin du bon sens. qu'il ait l'expérience de pas mal de choses. L'éleveur, il va élever le chiot jusqu'au moins à l'âge de deux mois. Certains éleveurs, ils patientent jusqu'à l'âge de trois mois avant de vendre leur chiot. Une fois que le chiot, il quitte l'éleveur, l'éleveur en général, il connaît son métier. Et donc, il sait comment bien faire les choses. Mais moi, ce qui m'inquiète toujours, c'est que quand un pet parent, il est propriétaire d'un chiot pour la première fois, là Il y a beaucoup de choses, hélas, que lui, surtout s'il n'est pas né dans une famille qui a toujours eu des chiens, il ne va pas comprendre, il ne va pas savoir faire. Et c'est pour ça que c'est vraiment très important qu'il s'adresse à l'éleveur qui a fait naître le chiot et qui a supervisé son développement dans les premiers mois. Et puis après, c'est vrai qu'il faut qu'il fasse confiance à son vétérinaire. Et puis, il y a plein de nouveaux métiers. Donc, il y a des éducateurs, des comportementalistes. C'est très important de s'adresser à eux. Si justement le propriétaire n'a pas beaucoup d'expérience dans la détention d'un toutou. Et puis il y a aussi maintenant des pet-sitters, il y a des promeneurs de chiens. Quand on est citadin, c'est vrai que c'est très important éventuellement si son chien a besoin de beaucoup se dépenser. Ce n'est pas forcément lié à la taille du chien. Mais si le chien a besoin de beaucoup de dépenses physiques et mentales, c'est important qu'on s'adresse aussi à un promeneur, etc.

  • Speaker #0

    Tu as raison et d'ailleurs je m'adresse à toi Marion pour le côté éducation et on parlera du côté promeneur si tu veux bien aussi parce que je sais que tu connais bien aussi ce métier, tu en as fait aussi un petit peu. Donc ma première question c'est déjà, est-ce qu'il y a une différence éducateur-canin-comportementaliste ? On entend souvent ces termes.

  • Speaker #1

    Alors oui bien entendu il y a une différence entre les deux mais aujourd'hui la plupart sont éducateurs et comportementalistes. Éducateur, comme le nom l'indique, il éduque donc il est là pour apprendre des choses aux chiots. aux chiens et aux propriétaires, bien entendu. Donc il va être là pour les premiers apprentissages, les choses essentielles que le chien doit apprendre, qu'il soit en ville ou à la campagne. Et le comportementaliste, lui, ça va vraiment être le côté comportement. Ça veut dire qu'il va analyser le comportement. Souvent d'ailleurs, il vient à domicile pour voir comment ça se passe. Et il va plus s'occuper de problématiques, comme l'anxiété, la destruction, peut-être de l'agressivité. Donc voilà. Mais aujourd'hui, beaucoup se forment pour éduquer. et gérer aussi les comportements. Les éducateurs, on va plus les retrouver peut-être dans des clubs.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors, maintenant, quelle méthode d'éducation tu recommandes ?

  • Speaker #1

    Bien entendu, la méthode bienveillante, c'est-à-dire qu'il faut être autant bienveillant pour l'humain que pour le chien, écouter ses besoins et réussir à s'adapter à ce dont il a besoin.

  • Speaker #0

    Et comment on peut reconnaître justement une pratique dangereuse ou coercitive pour une personne qui ne s'y connaît pas du tout en chien, qui va vers un éducateur ? Comment il peut savoir si la pratique qu'on lui explique, qu'on lui donne, et dangereuse pour son chien ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est assez simple. On voit juste l'état physique ou mental du chien. En fait, si le chien est apeuré, stressé, c'est que peut-être, effectivement, le chien est en mal-être. En fait, le souci, je trouve, que les professionnels, nous, canins, on a, c'est qu'on a un peu le côté « on connaît tout, on sait tout » . Et donc, les propriétaires, ils disent « bon, s'il pense que c'est ça, c'est qu'il a sûrement raison » , alors que pas forcément. Déjà, tout le monde peut se tromper. Déjà, c'est clair, moi-même. Des fois, je me remets en question, etc. C'est pour ça qu'on se forme encore tout le temps. Mais surtout, si on voit son chien en mal-être... Peut-être que ce n'est pas la bonne personne, tout simplement, qui ne peut même pas adapter au chien, sans forcément mettre le chien physiquement en difficulté. Mais parfois, ça ne va pas. Moi, mon premier éducateur, éducatrice, ça ne s'est pas bien passé avec mon chien. Mon chien, au bout de la troisième séance, il voit l'éducatrice, il me regarde, il s'est barré. Il est rentré à la maison. Donc, je pense que le message était assez clair. Et clairement, c'était coercitif, ce n'était pas la bonne méthode.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut redire ce que c'est une méthode coercitive ?

  • Speaker #1

    Alors, méthode coercitive, c'est quand la personne agit de manière physiquement sur le chien et le chien est en détresse.

  • Speaker #0

    On contraint le chien. Voilà,

  • Speaker #1

    on contraint le chien physiquement ou mentalement d'ailleurs, parce que c'est important aussi de savoir qu'on peut aussi réagir de manière négative mentalement sur un chien. Réagir de manière coercitive, c'est mettre le chien en détresse physiquement et mentalement. En gros, c'est un peu ça. Donc, quand nous, éducateurs comportementalistes, on intervient auprès de personnes, notre objectif, c'est que le chien soit dans le bien-être, que le chien ait envie d'écouter. qu'il soit agressif ou chiot ou juste un chien lambda. Notre objectif, c'est qu'il comprenne qu'est-ce qu'il doit faire, qu'est-ce qu'il ne doit pas faire. Et si on doit agir de manière négative pour qu'il comprenne, je ne vois pas l'intérêt. C'est juste que le chien va avoir peur d'agir, donc il ne va juste pas le faire.

  • Speaker #0

    Il y avait aussi quelque chose, et je me rends compte qu'aujourd'hui, il y a de plus en plus de formations en ligne. Les propriétaires de chiens vont se connecter sur Internet, ils vont se retrouver face à énormément de formations en ligne versus des professionnels où on peut l'avoir en présentiel. Qu'est-ce que toi, tu penses de ces formations en ligne ?

  • Speaker #1

    Déjà, c'est d'actualité, tout le monde se forme en ligne. Ce n'est pas mal de se former en ligne. Par contre, il ne faut pas s'arrêter à une formation en ligne. Ça veut dire que la formation en ligne, c'est général. il peut pas fixer une seule problématique. C'est bien si on a envie de se rassurer ou apprendre des choses, mais par contre, il ne faut pas s'arrêter à la formation en ligne. C'est pour ça que c'est important aussi de voir les choses concrètement, d'avoir quelqu'un qui puisse vraiment guider la personne. La personne qui fait la formation en ligne, elle fait quelque chose de général et donc aborde les sujets, la propreté, mordiment, destruction, les choses que tout le monde peut connaître, mais chaque chien est différent. Donc, ce que dit la personne n'est pas forcément adapté à un tel ou à un tel ou à un tel. Donc, c'est pour ça que, oui, si la personne a besoin. Pourquoi pas ? Mais par contre, il ne faut pas s'arrêter à ça.

  • Speaker #0

    Oui, une formation de manière générale, peut-être sur, je ne sais pas, avant que le chiot arrive, comment arranger la maison. Je parle de choses assez banales, mais une formation comme ça, oui, mais surtout, ne vous arrêtez pas à ça. Allez voir les personnes, laissez un professionnel venir chez vous pour voir aussi comment est votre environnement, votre maison, pour vraiment qu'il s'adapte à votre chien, à votre réalité, votre environnement. Je pense que ça, c'est très important de le redire. Et j'allais dire aussi, Tu as déjà répondu, mais comment choisir un éducateur qui est adapté à son chien et à sa propre sensibilité ?

  • Speaker #1

    Alors, on est quand même éducateur comportementaliste, on n'est pas psychologue. Donc s'adapter à l'humain, on fait comme on peut. C'est un feeling aussi. Peut-être que moi, je vais correspondre à une personne, mais je ne correspondrai pas à une autre personne. Il y a aussi ça, donc on ne peut pas savoir. Ça n'existe pas. Je ne peux pas dire que cet éducateur-là, il sera spécialisé pour telle personne ou tel individu. Ce n'est juste pas possible. Après, par rapport au chien... Pareil, moi, je ne suis pas adaptée à toutes les races non plus. J'ai des feelings avec certaines races. Avec d'autres, je n'en ai pas forcément. Et si l'éducateur dit, moi, je ne le sens pas, cette problématique, pour moi, c'est un bon éducateur. Ça veut dire qu'il est capable de se remettre en question. Et ça, c'est aussi important. Le téléphone, il faut appeler, il faut voir comment se passe l'échange. Mais après, c'est pareil. Ça se trouve que la personne au téléphone va être un peu rustre, mais ça ne veut rien dire non plus. Il faut le faire au feeling. Moi, c'est ce que je recommande.

  • Speaker #0

    Rencontrer la personne. peut-être aussi on peut rappeler Quand est-ce qu'on peut s'adresser que ce n'est pas forcément une fois qu'il y a des problèmes ? L'éducateur compétent, on peut le voir dès le début.

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord. Moi, je recommande une à deux semaines après l'arrivée du chiot. La première semaine, le chiot vient d'arriver. On va lui laisser le temps de voir les choses en sachant que même quand nous, on intervient, ce n'est pas forcément pour lui apprendre des choses très strictes. C'est juste pour justement rassurer le propriétaire, anticiper les problèmes qu'il peut y avoir et faire en sorte que ça se passe le mieux possible. Nous, en fait, on intervient en ville. Donc la problématique souvent c'est gérer le chiot qui arrive à Paris. C'est clairement bouleversant. Et donc, notre objectif à nous, c'est que le show soit le mieux possible sans lui apprendre des choses comme tout de suite la marche au pied. C'est un bébé, donc on y va à son rythme tranquillement. Après, c'est aussi au besoin. C'est-à-dire que si au bout d'une à deux semaines, le propriétaire n'en ressent pas le besoin, il n'y a pas de problème. Il y en a parfois même, ils vont dire, je veux une vidéo avant, je veux qu'on se voit deux jours après. OK, si la personne en a besoin, pourquoi pas ?

  • Speaker #2

    Je suis tout à fait d'accord avec ce que vient de dire Marion. Et surtout sur le fait qu'en fait, les problématiques d'éducation, elles dépendent souvent du contexte, la manière dont la maison est aménagée, les lieux où le chien a accès, où il peut dormir, etc. Mais aussi parfois des problématiques en lien avec l'anxiété des maîtres. Et comme tu le soulignais tout à l'heure, parfois, des maîtres qui ont un chien pour la première fois et qui ne savent tout simplement pas comment ça fonctionne. Donc oui, c'est souvent nécessaire.

  • Speaker #3

    Le challenge, à mes yeux aussi, c'est que la plupart des éleveurs, pour des raisons avant tout de nuisances sonores, Ils élèvent en territoire et ils sont relativement isolés. Et puisque nous sommes aujourd'hui 70% à être des citadins, c'est un vrai sujet pour moi, la capacité du chiot qui sort d'un territoire, qui sort en général de la pleine nature, à s'adapter à la ville. Et la ville, c'est des bruits, c'est des odeurs, qui sont alors là encore mille fois plus nombreuses en ville. qu'en territoire. Et puis, la ville, c'est aussi des vibrations. On pense aussi que les chiens, ils sont sensibles aux champs magnétiques. Et donc, ça fait quatre éléments sur lesquels un chiot qui arrive à deux mois, deux mois et demi, trois mois dans la ville, alors qu'il s'est développé en territoire, eh bien, il peut être complètement déboussolé. Et c'est pour ça que, dans ce que disait Marion, moi, je suis tout à fait d'accord. Il faut que le propriétaire, le pet parent, il contacte le professionnel. au bout d'une à deux semaines quand le chiot est arrivé. C'est vraiment fondamental ça, parce que si le chiot est anxieux en ville, il faut tout de suite l'aide du professionnel. Et puis c'est vrai aussi que ce qu'a dit Emmanuel, c'est vraiment teinté de bon sens, mais il y a des propriétaires qui sont extrêmement anxieux, ils veulent absolument bien faire. Je pense que c'est vraiment important, surtout si le propriétaire se rend compte que le chien n'est pas bien. que le chiot, il n'est pas bien qu'il s'adresse le plus vite possible à un et ou plusieurs professionnels. Et c'est important aussi qu'il parle de tout ça à l'éleveur. Parce que souvent, l'éleveur, lui, il a un réseau. Il va en fonction de l'endroit où il élève, mais pas seulement, puisque j'ai travaillé beaucoup dans la synofie. Et il y avait plein d'éleveurs qui m'adressaient les propriétaires. Donc, plus on va en expo, plus on va en concours de travail, et bien, plus on rencontre des éleveurs, plus on rencontre des entraîneurs. Se constituer un réseau, c'est vraiment fondamental.

  • Speaker #0

    Vous écoutez Chou, le podcast à écouter si vous aimez les chiens, si vous en avez un ou si vous rêvez d'en avoir un. Non mais tu as raison, c'est vrai que c'est bien de se rappeler que l'éleveur a aussi des contacts, les bonnes adresses.

  • Speaker #2

    Après l'éleveur, il peut également prodiguer des conseils aussi d'ordre général, mais parfois aussi spécifiques. Et souvent, les problématiques que rencontrent les maîtres, c'est lié à l'anxiété de séparation, c'est lié aussi à l'apprentissage de la propreté, c'est aussi quelque chose qui est très anxiogène. pour les futurs maîtres. Et puis, c'est ce que rappelait Thierry aussi également, c'est que la plupart de ces gens, chez qui l'arrivée d'un chiot peut créer une certaine anxiété, qui d'ailleurs est contagieuse au chiot, à mon sens, il faut se rappeler qu'en fait, ils veulent simplement bien faire. Et des fois, ils se surinvestissent ou alors ils surstimulent, on va dire, le chiot qui vient tout juste d'arriver dans un contexte un peu déstabilisant. Et voilà, ces gens qui veulent bien faire, ils ont juste besoin d'être un peu guidés, un peu aiguillés et un peu écoutés.

  • Speaker #1

    Souvent on travaille un peu tous ensemble C'est à dire que Un vétérinaire va me recommander, donc je sais que le vétérinaire, je vais le renvoyer. Après, dire « j'ai vu cette personne » , ça s'est plutôt bien passé. Et pareil pour l'éleveur. Moi, quand je connais l'éleveur, je vais échanger aussi avec l'éleveur. C'est une communication.

  • Speaker #0

    Très intéressant. Maintenant, on va se concentrer sur les questions pour le vétérinaire. Comment choisir son vétérinaire quand on adopte un chien pour la première fois ?

  • Speaker #3

    A priori, on va s'adresser à un vétérinaire dit de quartier, sauf si on a depuis très longtemps des animaux et qu'on a un vétérinaire qui s'est toujours occupé de nos animaux. En général, on s'adresse à un vétérinaire dans son quartier. Le contact peut très bien se passer avec le vétérinaire, mais le contact peut aussi très mal se passer avec le vétérinaire. On n'est pas dans une économie administrée, on est dans une économie libérale. On a le choix de choisir un professionnel et s'il ne nous plaît pas, de s'adresser à un autre. Il y a une problématique depuis dix ans et qui est très différente de tout ce que les vétérinaires de mon âge, moi j'ai 60 ans, ont connu, c'est-à-dire que nous, en général, On était praticien pendant plusieurs décennies. On s'installait là où on est né, où là on aimait bien vivre. Et il y a de plus en plus de groupes qui se constituent. Ce sont des groupes qui possèdent 100, 200, 300, 400 cliniques parfois. Et il y a énormément de turnover dans leurs salariés vétérinaires ou parmi leurs collaborateurs vétérinaires. Et ça, c'est quelque chose qui fait que les propriétaires, les pet parents, aujourd'hui... peuvent avoir la surprise qu'ils ne vont pas voir le même vétérinaire tout au long de la vie du chien et même tout au long de la première année de la vie du chiot. Et ça, c'est quelque chose qui est très différent de, entre guillemets, les individus de la vieille génération dont je fais partie, qui, en général, eux, voyaient le propriétaire pendant très longtemps. Moi, j'ai la chance, alors que j'ai 60 ans aujourd'hui, de connaître dans des familles quatre générations. C'est-à-dire, je connais les arrière-grands-parents, les grands-parents, les parents et parfois les enfants. Donc ça, c'est quelque chose de magique. C'est avoir ces relations très durables qui peuvent devenir finalement aussi très amicales avec les familles.

  • Speaker #0

    Mais alors là, si je me mets juste à la place de l'auditeur qui écoute, il se dit bon, alors moi, j'aimerais bien avoir... un vétérinaire qui va rester dans ce cabinet vétérinaire qui n'appartient pas à ces grands groupes. Comment il peut savoir si justement le cabinet est indépendant entre guillemets ?

  • Speaker #3

    Oui, il peut le demander aux vétérinaires et au personnel d'accueil, aux auxiliaires vétérinaires et aux auxiliaires spécialisés vétérinaires. Et en général, là-dessus, il y a une relative transparence. Il faut aussi savoir et ça c'est quelque chose qui est très troublant, c'est qu'aujourd'hui, plus de 50% des jeunes vétérinaires sont diplômés d'universités vétérinaires dans d'autres pays européens. Quand moi, j'ai fait mes études vétérinaires, la classe préparatoire, c'était extrêmement difficile, c'était extrêmement sélectif. Mais aujourd'hui, il y a des universités privées vétérinaires au Portugal, en Espagne, en Roumanie et ces trois pays. Ils forment énormément d'étudiants vétérinaires et c'est tant mieux. Mais plus de 50% des vétérinaires quittent le métier de vétérinaire au bout de cinq ans.

  • Speaker #0

    Et personne actuellement dans la profession ne comprend pourquoi.

  • Speaker #1

    Des reconversions, ils arrêtent et ils font... Si je reviens sur cette question de comment choisir un vétérinaire quand on adopte un chien pour la première fois...

  • Speaker #0

    Le feeling, le feeling, c'est super important, le feeling. On peut ne pas aimer le vétérinaire, on peut ne pas aimer le personnel d'accueil, on peut ne pas aimer l'expérience client quand on vient dans une clinique ou un cabinet. La manière dont les auxiliaires vétérinaires accueillent, est-ce qu'elles sourient, est-ce qu'elles sont agréables ? Est-ce qu'elles ont été désagréables au téléphone lors de la prise de rendez-vous ? Alors maintenant, il y a aussi des prises de rendez-vous online, donc on peut chanter cette étape. Mais en gros, l'expérience client, c'est fondamental. Moi, je pense que l'expérience client, c'est fondamental dans tous les domaines. C'est-à-dire que même au supermarché, même chez un commerçant de quartier, il faut que le feeling se passe entre le professionnel, qu'il s'agisse de l'éducateur, du promeneur. du comportementaliste, du pet sitter et le pet parent. C'est fondamental.

  • Speaker #1

    Je reviens à cette question sur, en effet, le choix du bon vétérinaire. Quelles sont les qualités humaines essentielles chez un vétérinaire auxquelles peut-être la famille, quand elle va chez le vétérinaire, doit faire attention ? Je pense à l'écoute.

  • Speaker #0

    C'est très difficile à dire parce qu'on est tous, en tant que professionnels et en tant qu'individus uniques, je pense que c'est vraiment une interaction avec le pet parent. et le vétérinaire et les auxiliaires vétérinaires. Donc, il faut que le feeling s'opère. Moi, ça m'arrive de recevoir des pet parents. Pour la première fois, ils ont un chiot de deux mois, deux mois et demi. Et puis, ils ne sont pas du tout satisfaits de l'expérience client dans ma clinique. Et donc, ils vont voir d'autres vétérinaires. Bon, quand on est jeune vétérinaire, je pense qu'on est toujours au début. Ça nous affecte profondément. Et puis, avec les années d'expérience, on finit par se dire, bon, ben voilà. C'est pour ça que je pense que la meilleure qualification, la meilleure terminologie, c'est le feeling. Je pense que c'est fondamental.

  • Speaker #1

    Et je dirais aussi pour le vétérinaire, la pédagogie aussi. Je trouve que c'est important de pouvoir bien expliquer à la personne qui vient avec son chien pourquoi on va faire tel examen. Et nous, en tant que propriétaire de chien, on se dit, bon, si il le fait, c'est qu'il faut faire ça. Mais on a besoin aussi de comprendre.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. depuis qu'Internet existe, de toute façon, les propriétaires vont systématiquement checker sur le web. Et puis maintenant, depuis que les IA génératives existent, et moi j'adore ça, j'adore la tech, ils vont encore plus s'interroger les IA génératives. Plus on a de connaissances finalement, et puis après, à un moment donné, il faut être capable de faire confiance aux professionnels qu'on a choisis.

  • Speaker #1

    Ça c'est sûr. Est-ce qu'il faut privilégier une grande clinique avec un plateau technique complet ou un cabinet plus petit et familial ?

  • Speaker #0

    Alors, dans les situations d'urgence,

  • Speaker #1

    et où ?

  • Speaker #0

    Dans les situations où, hélas, pour lui, le chiot ou le chien adulte, il a une maladie compliquée, de toute façon, on va avoir besoin de consulter des vétérinaires avec des expertises particulières. Il y a aussi les situations d'urgence où les cliniques et les cabinets sont ouverts en général aux heures ouvrables. Moi, par exemple, je suis ouvert entre 8h et l'heure de 19h30. Aujourd'hui... La plupart d'entre nous n'assurons plus nos urgences. On fait appel à des structures dédiées à l'urgence. En Ile-de-France, par exemple, il y a des maisons des urgences vétérinaires, et il y a des vétérinaires à domicile, et il y a des centres hospitaliers vétérinaires. Et c'est donc trois entités qui peuvent recevoir en urgence un animal qui ne va pas.

  • Speaker #1

    Donc on va dire pour des situations compliquées ou d'urgence, consulter ces grandes... En fait cet auditeur il se dit est-ce que je vais aller vers le petit cabinet familial ou est-ce que je dois me rendre vers une grande structure hospitalière où ils vont avoir tous les matériels dernier cri ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça dépend aussi de l'âge des propriétaires et de leurs souhaits. Il y en a qui vont systématiquement s'adresser à des centres hospitaliers. Il y en a qui vont systématiquement s'adresser à des centres de vétérinaires spécialistes. Et puis, il y en a qui vont privilégier des vétérinaires dans leur quartier. Moi, j'ai appris la médecine interne des chiens et des Ausha pendant trois ans. Et puis après, j'ai été pendant dix ans responsable de la consultation de médecine de comportement au centre hospitalier universitaire de Maison-Alfort. Mais moi, ce qui me plaît le plus, c'est de suivre mon patient, qu'il soit chien ou chat, depuis le début de sa vie. jusqu'à la fin de sa vie. Donc moi, je n'ai jamais voulu me revendiquer spécialiste de médecine interne ou spécialiste de médecine du comportement. Moi, ce qui me plaît, c'est de suivre mon patient du début de sa vie jusqu'à la fin de sa vie. Et après, encore une fois, je pense qu'avant tout, c'est le feeling d'un propriétaire avec l'équipe qu'il accueille, dont le vétérinaire, mais pas seulement. Il y a les auxiliaires vétérinaires et les auxiliaires spécialisés vétérinaires. Et puis après, c'est si un propriétaire, il a envie absolument d'avoir accès à tout, tout de suite, il peut choisir d'aller dans un centre hospitalier vétérinaire. Et c'est très bien.

  • Speaker #1

    L'un n'empêche pas l'autre.

  • Speaker #0

    Non, absolument pas.

  • Speaker #1

    L'expérience fait foi et le feeling. OK. Et comment on sait si un vétérinaire est ouvert aux nouvelles approches nutrition, comportement, médecine complémentaire ?

  • Speaker #0

    Eh bien, en lui posant la question, tout simplement. Moi, par exemple, j'ai trois cliniques et nous, on fait appel à une personne qui est... super en acupuncture, on fait appel à une personne qui est super en phytothérapie, on fait appel à un super homéopathe, on fait appel à une super ostéopathe. On aimerait bien réussir à développer un centre de physiothérapie. Donc en gros, la physiothérapie, c'est quand un animal souffre de douleurs musculaires, articulaires, neurologiques. Et bien souvent, en fait, ce n'est pas forcément les médicaments. qui vont lui sauver la mise, c'est de faire de l'exercice, mais un exercice adapté. Un vétérinaire, surtout aujourd'hui, en 2025, il ne peut pas tout connaître et tout savoir. J'ai fait des pieds et des mains pour avoir un associé qui soit un super chirurgien. Il est chirurgien orthopédiste, mais la somme des connaissances, c'est exactement comme en médecine humaine aujourd'hui. On ne peut pas tout savoir sur tout.

  • Speaker #1

    On peut orienter vers des bonnes personnes, avoir les bonnes cartes d'adresse.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement.

  • Speaker #1

    Ok. C'est ça que j'allais demander. Est-ce que c'est utile d'avoir plusieurs vétérinaires de référence ? Un généraliste et puis un dermato ou un ophtalmo pour chien ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que ça dépend vraiment des problématiques qui vont être identifiées sur le chiot pendant son développement. Et en gros, un chien, une fois qu'il arrive à l'âge de 3-4 ans, on sait à peu près toutes les problématiques dont il va, hélas, être victime.

  • Speaker #1

    Si je peux donner mon expérience avec Mariko, il y a un généraliste, un vétérinaire qui la suit. Et pour les yeux, j'avais consulté à partir d'un certain âge, je préférais consulter une ophtalmo qui la suit vraiment pour ce problème-là, on va dire. Et c'est marrant parce que quand j'en parlais, beaucoup de personnes me disaient « mais je ne savais même pas qu'il y avait des ophtalmos pour chiens » . Je disais « bah oui, ça existe, c'est comme pour les humains » . Il y a des dermatos, il y a un peu tous les spécialistes. Donc je trouve que c'est intéressant aussi de dire qu'il existe des spécialités. Alors Emmanuel, est-ce que tu veux rebondir ?

  • Speaker #2

    En tant qu'éleveur, les clients me posent souvent la question, ils me disent justement quel vétérinaire choisir. S'ils sont dans la région, ils me demandent souvent des recommandations. Quand ce n'est pas le cas, je leur donne le conseil suivant, je leur dis la même chose que ce qu'on dit depuis tout à l'heure, c'est-à-dire qu'il faut un professionnel en qui on a toute confiance, en qui on peut avoir confiance. Et je pense que cette confiance, elle est justement plus facile à tisser avec des petits cabinets, des petites cliniques, des petites cliniques de quartier, un petit peu une sorte de vétérinaire traitant, si on veut, qui saura d'ailleurs reconnaître parfois ses limites et référer sur des grandes cliniques ou sur des... des centres hospitaliers vétérinaires pour des choses un peu plus complexes. En tant qu'éleveur, on constate aussi la même chose que ce que tu disais tout à l'heure, c'est-à-dire qu'on se retrouve maintenant de plus en plus face à des grands groupes qui phagocytent un petit peu justement ces petites cliniques pour les intégrer dans des structures beaucoup plus complexes où il y a justement un gros turnover en termes de vétérinaires et de personnel. Et ça devient de plus en plus difficile justement d'avoir une relation de confiance face à certains professionnels de santé. Mais pour nous, en tant qu'éleveurs, c'est également très compliqué de se retrouver face à ces grands groupes. On se sent un petit peu parfois démuni.

  • Speaker #0

    Et puis la logique d'un groupe qui est adossé sur des fonds d'investissement, c'est le profit. Alors que nous, les vétérinaires, avant tout, nous, ce qu'on veut, c'est le meilleur pour l'animal. C'est donc deux logiques très différentes. Mais moi, je respecte les deux logiques, mais ça, c'est vrai que c'est un nouveau challenge pour notre profession.

  • Speaker #3

    Moi, je peux en parler. J'ai une expérience personnelle, j'ai des petites structures et j'ai une très grosse structure à côté de chez moi. Je ne vais qu'en cas d'urgence dans la grosse structure et c'est pas le même budget, qu'on soit clair. Quand on va dans une petite structure, clairement c'est moins cher, je trouve quand même, que dans une grande structure et je vois la différence. L'accueil n'est pas le même, après je ne vais pas dénigrer les grosses structures, moi j'y suis allée pour des grosses problématiques et des décès. Et les décès, j'étais assez bien accompagnée, j'ai pas eu de soucis pour ça, mais... je n'ai jamais vu la même personne, ça c'est clair et net, ça c'est sûr, que dans mes petites structures où je vais régulièrement, ils savent qui est le chien, et puis ils se posent des questions, ils se renseignent, il y a un échange. Vraiment, ce n'est pas la même chose. Donc, les besoins ne sont pas du tout les mêmes, je trouve. Quand on va dans les grosses cliniques, c'est qu'on veut aller vite et qu'il faut y aller. et quand on a envie de prendre le temps, j'avoue que moi j'ai plus tendance à aller vers les petites cliniques, enfin les petites structures. Moi la mienne, pour vous dire, moi je suis dans le 78 Moi je suis dans le 94, j'étais avant dans le 94 Et j'ai pas envie de la quitter parce que C'est la meilleure que j'ai, et en plus c'est une petite structure Qui fait urgence, donc je la garde Donc ils ont mes dossiers de chiens, etc Voilà, donc c'est vrai que pour le côté Un peu, comme on disait, familial Un peu, on a envie d'avoir des échanges Des choses comme ça, bah peut-être qu'il faut plus s'axer sur quelque chose de petit Et que quand on a pas le temps Bah on va sur quelque chose d'un peu plus gros et voilà, c'est mon expérience personnelle, c'est un peu comme ça que je le vis en tout cas.

  • Speaker #1

    Et toi, en tant qu'éducatrice comportementaliste, la vision du vétérinaire qui va se mettre aussi au niveau du chien, qui va s'intéresser au chien, à son bien-être, est-ce que tu as un mot à dire là-dessus pour les auditeurs qui veulent aussi s'assurer que Mariko n'est pas anxieuse, mais Aïkou ? ou qui ne fait plus partie de ce monde. C'était un chien qui était très anxieux. Et c'est vrai que j'appréciais vraiment, et je voyais une différence entre les plusieurs cabinets où je suis allée, un vétérinaire qui prend en compte son côté anxieux, qui me propose potentiellement de le voir sur le parking, et pas de le faire rentrer. Si c'est juste un vaccin, ou une piqûre de, je ne sais pas, Librella ou quelque chose comme ça, on me dit, ça ne sert à rien, je peux le faire sur le parking. Si ça rend votre chien moins anxieux que de rentrer dans la clinique, Moi, j'ai vraiment apprécié qu'ils se mettent. à son niveau, de me dire, il n'y a pas besoin de me monter sur la table, de faire toute une histoire, on peut le faire au sol. Et ça, ce n'est pas tous les vétérinaires. Mais est-ce que c'est un critère important en tant qu'éducatrice aussi ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est un critère. Mais surtout, moi, d'ailleurs, je recommande beaucoup. Et de ça pour ça, c'est que quand je sais qu'il y a des chiens qui sont phobiques du vétérinaire parce qu'il y a eu une mauvaise expérience ou autre, je sais qu'il y a des vétérinaires qui vont être plus ouverts à faire des choses de façon différente, tout simplement. Et c'est vrai que si jamais on a un chien peut-être un peu particulier, il faut peut-être faire un peu plus de kilomètres, chercher un peu plus le bon vétérinaire qui va être adapté à son chien. Oui, c'est sûr. Après, on fait comme on peut aussi. La vraie vie, ce n'est pas forcément aussi facile, mais on fait comme on peut.

  • Speaker #0

    C'est vrai que quand il y a un chien extrêmement phobique, anxieux, il a le droit de l'être. En fait, je ne le mets pas sur la table. C'est moi qui m'assieds par terre. Je me mets à son niveau, je l'observe pendant dix minutes. Et puis après, ça m'arrive aussi maintenant. Alors, ce n'est pas pour accuser les Ausha, mais c'est vrai qu'il y en a beaucoup qui sont anxieux.

  • Speaker #3

    Non, mais ils sont relous. On peut dire, entre pauvres et Ausha, on peut dire que les Ausha sont des relous. On l'assume.

  • Speaker #1

    Si, mais ils sont compliqués quand même.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas ce que je dis. Mais moi, souvent, maintenant, je fais des consultations pour les vaccinations au café du coin. Donc, je m'assieds à côté des propriétaires et puis je fais juste le vaccin. Et je veille à ne pas lui faire mal parce que je vais utiliser quelque chose qui est à température ambiante et pas qui sort du réfrigérateur, etc. Et c'est vrai que l'expérience du toutou, elle change du toutoutou. et donc Pour moi, c'est vrai que c'est fondamental ce genre de choses.

  • Speaker #1

    Oui, c'est important, je pense, de le rappeler. Parce que ça aussi, ce n'est pas forcément que ça veut dire que ça va être un bon vétérinaire. Je ne veux pas dire ça. Ce n'est pas un mauvais vétérinaire parce qu'il ne prend pas toutes ces précautions-là. Mais c'est quelque chose en plus qu'il faut prendre en compte. Parce que moi, je trouve que le bien-être du chien, il est primordial. Et un vétérinaire qui va prendre le temps, ça va prendre 5-10 minutes de plus d'observer, comme vous dites, de se mettre à son niveau. Je trouve que ça fait toute la différence. Donc ça aussi, je pense que ça a regardé.

  • Speaker #0

    En fait, ça c'est vraiment puisque moi je suis un vieux professionnel. C'est quelque chose qui n'existait pas du tout. Quand j'ai commencé mon exercice, la plupart des personnes, elles voulaient qu'elles soient reçues à l'heure, qu'on fasse ce qu'on attend d'un vétérinaire. Maintenant, c'est vrai que je suis impressionné par le niveau de bienveillance que la plupart d'entre vous, les plus jeunes, vous avez envers. En fait, vous vous occupez de vos animaux, de compagnie, comme vous vous occupez de vos enfants. Moi, je trouve ça génial. La génération dont je fais partie, elle n'était pas du tout comme ça.

  • Speaker #1

    Et alors, au niveau des conseils pratiques, est-ce que vous avez des ressources utiles à partager pour, je pense à l'élevage, choisir un bon éleveur ? Parce qu'il me semble qu'il y a un site qu'on peut consulter.

  • Speaker #2

    Il existe une multitude de sites avec des multitudes d'annuaires et des multitudes de listes. On peut s'accorder à dire que l'inscription au livre des origines françaises reste un petit peu une référence, même si c'est loin d'être la panacée, parce qu'il y a beaucoup de, on va pas dire mauvais éleveurs, mais... d'éleveurs peu consciencieux qui reproduisent et qui produisent du chien inscrit au livre des origines françaises. Après, ça reste quand même une certaine garantie de traçabilité et une base de départ pour des recherches. Mais je pense qu'il ne faut pas se limiter à ça. Ne pas se limiter non plus aux listes qui sont publiées par les clubs de race, parce qu'elles ne publient que les éleveurs qui font. partie de leur petit club restreint. Donc vraiment, ne pas hésiter à chercher, ne pas hésiter aussi à faire. Marion, quand elle parlait de la clinique dans laquelle elle allait, ne pas hésiter à faire des kilomètres et à se déplacer pour aller voir un éleveur, parce que c'est quand même un choix qui va vous engager pour une dizaine, une quinzaine d'années, et même si l'éleveur n'est pas dans le même département, voire pas dans la même région, voire même pas dans le même pays, il ne faut pas n'hésitez pas à faire le déplacement pour se rendre compte de la réalité de l'élevage en question. Et après, je pense que maintenant, en ligne, sur Internet, on peut quand même mener entre guillemets sa petite enquête, voir quels sont les retours.

  • Speaker #1

    Parce que le site dont tu parlais, le premier, est-ce que c'est Love Select ? Ce n'est pas celui-ci où on passe sur l'élevage, on voit les chiennes et on peut voir le nombre de portées qu'a eu la chienne qui donne un indicatif ?

  • Speaker #2

    C'est un outil que tout le monde attendait depuis très longtemps, en fait, parce que la Société Centrale Canine est une vieille maison qui tient par dérogation le livre des origines françaises depuis de nombreuses années, mais qui en avait une gestion, peut-être encore maintenant d'ailleurs, un petit peu opaque. L'avantage, c'est que cette base de données, comme dans d'autres pays qui le font depuis longtemps, comme la Suède, la Lituanie, le Danemark, on a accès maintenant à toutes ces données. C'est-à-dire qu'on a les données généalogiques de son chien, si on veut, sur des dizaines et des dizaines de générations. On a accès aux tests de santé, s'ils ont été enregistrés, aux performances sportives ou en exposition des chiens. Et effectivement, comme tu le disais, on peut voir si tel ou tel chien a eu des portées tous les ans, voire deux fois par an. plusieurs fois à la suite, de quel âge à quel âge. Ça donne un bon indicateur, je dirais, de la philosophie d'élevage de l'éleveur.

  • Speaker #1

    Je pense, donc ça je mettrais le lien. Pour tout ce qui est éducation, c'est-à-dire qu'il y a des sites qui regroupent ?

  • Speaker #3

    Alors, il y a des sites qui regroupent, effectivement, mais c'est chacun son groupe, en fait. C'est un peu compliqué. Je ne suis pas fan de recommander des groupes parce que... Je pense que la meilleure chose à faire, c'est se renseigner, fouiller. Aujourd'hui, on a quand même les capacités Internet, on a plein de choses. Et puis, en fait, c'est pareil, les groupes, ils font comme ils peuvent aussi, c'est-à-dire qu'ils vont regrouper des éducateurs où ils auront fait des tests, mais ces tests à l'oral, en visio, et rien ne prouve vraiment que c'est vrai. Alors oui, il en existe, la MFEC, je crois qu'il y en a d'autres qui existent que je ne me rappelle même plus. mais je ne peux pas garantir à 100% que ça va correspondre à leurs critères, aux propriétaires de chiens.

  • Speaker #1

    Ou sinon, si des personnes sont dans un quartier et qu'elles rencontrent d'autres personnes qui ont des chiens dans le même quartier,

  • Speaker #3

    le bouche-à-oreille,

  • Speaker #1

    demander, avoir un avis.

  • Speaker #3

    De toute façon, le bouche-à-oreille, c'est ce qui fonctionne le mieux, mais ce n'est pas parce que ça convient à une personne que ça conviendra à l'autre personne. Donc, il faut fouiller, il faut se renseigner.

  • Speaker #1

    Pour les vétérinaires, là, pour le coup, franchement, il n'y a pas de liste. Je trouve qu'il faut taper vétérinaire.

  • Speaker #0

    En fait, nous, on est administrativement... rattaché à une entité administrative qui nous supervise, qui s'appelle la Direction départementale de la protection des populations. Et à l'intérieur de chaque DDPP, il y a des services vétérinaires. Ces services vétérinaires, donc il faut chercher sur le web, indiquent la liste de tous les vétérinaires en exercice et ayant le mandat sanitaire. On a besoin du mandat sanitaire pour pouvoir vacciner contre la rage. faire des évaluations comportementales sur la dangerosité potentielle d'un toutou. Et puis, c'est très facile, si on tape sur le web vétérinaire telle commune, on a la liste de tous les vétérinaires. On a la liste des cliniques, des cabinets, mais on n'a pas forcément le nom des vétérinaires. C'est la même chose dans les centres dentaires, dans les centres ophtalmo, c'est la même chose aussi pour nous les humains.

  • Speaker #1

    Alors pour finir, je voulais vous faire découvrir un super jeu que j'ai reçu par Audrey Ventura, qui est déjà intervenue dans le podcast pour parler du puppy blues. Elle est aussi connue sous le nom de son entreprise Sino Consult. Et donc elle a créé ce jeu pour mieux comprendre le chien. Je trouve que c'est vraiment formidable. Donc il y a cinq grands thèmes. Il y a la science du chien, donc là on parle de biologie, zoologie. Dans le monde du chien, on va parler de comportement, d'éthologie. Oui. Le chien au quotidien, donc là on va parler de psychologie, éducation, soins. 50 nuances de chien, donc là on parle de sélection et de race. Et enfin, le chien dans la société, où on va trouver des questions autour de la culture et des croyances. Alors si vous voulez bien, je vais vous poser chacun à votre tour des questions sur ces 5 thèmes.

  • Speaker #3

    Et on dégage, c'est ça si on ne réussit pas.

  • Speaker #2

    Avec ce que je viens de dire, je vais tomber sur 50 nuances de chien à tous les coups.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de choses, mais on va en prendre une.

  • Speaker #3

    Un truc facile, quand même, qu'on réussisse.

  • Speaker #1

    C'est parti, je commence par le docteur Thierry Bédossa. Vrai ou faux, les chiennes ne sont pas sujettes à la ménopause ?

  • Speaker #0

    En effet, notre espèce est sujette à la ménopause. Les hommes, ils sont aussi sujets à l'andropause. Il n'y a pas que les femmes. Il y a d'autres espèces de mammifères, puisque nous sommes des mammifères, nous les humains. qui sont sujettes aussi à la ménopause. Mais c'est vrai que quand une chienne n'est pas stérilisée, ce n'est pas toujours le cas, mais en général, quand elle vieillit et qu'elle atteint l'âge de 13 ans, 14 ans, et puis si elle a la chance de vivre à l'âge de 15 ans, à l'âge de 16 ans, à l'âge de 17 ans, elle va avoir des cycles ovariens beaucoup moins fréquents. Elle va avoir des périodes de chaleur, c'est-à-dire là où il y a des écoulements de sang qui sont moins longs. Et hélas, il faut le savoir, Il y a des chiennes, puisqu'elles ne sont pas stérilisées quand elles reproduisent, qui peuvent développer des maladies qui sont beaucoup moins fréquentes dans notre espèce. Il y a des chiennes qui, en vieillissant, développent des métrites. Nous, les vétérinaires, on appelle ça des pyomètres, donc ça veut dire qu'il y a plein de pus dans l'utérus, dans le vagin, et ça peut les faire mourir si on ne détecte pas ça à temps. Et il y a aussi, hélas, lorsque les chiennes ne sont pas stérilisées, une probabilité plus importante de développer. des cancers des mamelles. Mais, mais attention, aujourd'hui, on sait aussi que quand une chienne est stérilisée précocement, globalement, elle va présenter plus de risques de développer des cancers. Mais c'est vrai qu'il y a une différence majeure entre la manière dont une chienne, elle va dérouler tout au long de sa vie ses cycles ovariens versus la manière dont une femme, hélas, elle va être, à un moment donné, victime de la ménopause.

  • Speaker #1

    Donc c'est vrai. Oui. Là, j'aurai un impact sur le système reproducteur. Marion. Quelle est la différence majeure entre l'agression et la prédation ?

  • Speaker #3

    La prédation, c'est la pression de chasser. En gros, c'est le fait de vouloir manger un petit écureuil. Ou en tout cas, d'avoir toutes les phases sans forcément consommer. Et l'agression, c'est venir agresser un chien ou quelque chose pour éloigner ou pour...

  • Speaker #1

    Obtenir de la distance.

  • Speaker #3

    Oui, pour obtenir de la distance.

  • Speaker #1

    Donc voilà, l'agression vise à obtenir de la distance, alors que dans la prédation, le chien veut se rapprocher de sa proie.

  • Speaker #3

    Oui, grailler.

  • Speaker #1

    Bravo, bien répondu, bien répondu. Attention, Emmanuel.

  • Speaker #2

    Là, j'ai la pression.

  • Speaker #3

    Déjà, moi, j'ai une pression. C'est un peu dur quand même ce jeu,

  • Speaker #1

    ces techniques quand même.

  • Speaker #3

    Il ne faut pas se louper.

  • Speaker #1

    En cas de forte chaleur, quel est le meilleur moyen de savoir si un chien peut marcher sans se brûler les coussinets ?

  • Speaker #2

    J'aurais tendance à dire de mettre soi-même sa main sur le goudron et de vérifier si notre peau, qui est au moins tout en si sensible que celle des coussinets du chien, constatée par nous-mêmes, si la surface est trop chaude au toucher ou pas.

  • Speaker #1

    Exactement, poser la paume de la main contre le bitume et compter jusqu'à 10. Si c'est trop chaud pour votre main, c'est trop chaud pour les pattes de votre chien. Je trouve que c'est important et c'est bien, ça fait de la prévention. Qu'est-ce qu'un chien croisé ? C'est pour vous, docteur Thierry.

  • Speaker #0

    Alors, je vis avec 10 gros chiens qui ne sont pas stérilisés, un peu plus de mâles que de femelles. Et donc, je laisse mes chiennes choisir le mâle qu'ils essayent. Et donc... On me fait cadeau, et j'adore ça, de chiots de race, souvent. Mais comme je laisse mes chiennes choisir le mâle, j'ai souvent des croisés. Et donc, un chien croisé, même si on me fait cadeau de chiots de race, c'est un chien qui se mélange avec un chien d'une autre race.

  • Speaker #1

    Exactement, le résultat de croisement entre deux chiens de race déterminée. Tout à fait. Et alors, Emmanuel, pour finir, que signifie le proverbe ? arabe, quand le chien aboie, la caravane passe.

  • Speaker #2

    Ah ah, ça demande réflexion finalement, c'est un oral de philosophie là. J'aurais comme interprétation de l'expression, entre guillemets, quand quelqu'un dit quelque chose à votre sujet, laissez couler.

  • Speaker #1

    Bah c'est ça, parce qu'en fait c'est qu'il faut poursuivre sa route sans se préoccuper des calomniateurs. Bon bah voilà, c'est intéressant hein ?

  • Speaker #3

    Ouais c'est intéressant, pour les enfants c'est peut-être un peu poussé.

  • Speaker #1

    À partir de 10 ans il y a marqué, mais les enfants,

  • Speaker #3

    disons experts. C'est hyper intéressant.

  • Speaker #2

    C'est pour les enfants d'éleveurs, exclusivement.

  • Speaker #3

    Oui, voilà, les éleveurs, c'est ça. Des professionnels canins.

  • Speaker #1

    En famille, entre amis, entre éleveurs, entre éducateurs.

  • Speaker #3

    Je vois bien, avec mes amis qui n'ont pas de chien, allez, venez, on va faire ce jeu-là.

  • Speaker #2

    C'est l'occasion de briller, là.

  • Speaker #3

    C'est le seul jeu que je peux faire parce que je suis très mauvaise joueuse. C'est vrai que je vais le garder. Il est vraiment sympa.

  • Speaker #1

    Voilà. Je suis contente de vous avoir fait découvrir ce jeu parce qu'il n'y a pas beaucoup de jeux sur le chien et fait par des personnes. qui s'y connaissent.

  • Speaker #3

    Non, c'est clair.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir suivi cette première table ronde de Chou Podcast. J'espère que cette discussion vous aura donné les clés pour mieux choisir les professionnels qui vous accompagnent et surtout pour vous sentir en confiance dans cette belle aventure qu'est la vie avec un chien. Alors, un immense merci à Marion, à Emmanuel, à Dr Védosa pour leur temps et la richesse de leurs échanges. Comme toujours, n'hésitez pas à partager l'épisode autour de vous, à laisser un avis et à me dire ce que vous en avez pensé. Merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

Description

Pour la deuxième « Mise en Truffe », je vous propose un extrait de notre table ronde dédiée au choix du bon professionnel canin.
Autour du micro : un éleveur, une éducatrice et un vétérinaire. On parle transparence d’élevage, méthodes d’éducation bienveillantes, prévention santé… et des bons réflexes pour ne pas se tromper.

Une mise en bouche… ou plutôt une mise en truffe 🐾
👉 L’épisode complet arrive dans 48h.



Vous aimez le podcast CHUU ? Le meilleur moyen de me soutenir est de laisser 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcasts ou iTunes ! Cela aidera d'autres passionnés de chiens à découvrir l’émission. 🐶💛


🎙️ Au programme : santé canine, éducation, races, alimentation, accueil du chiot… et bien plus encore !


📸 Pour suivre l'aventure en images et poser vos questions, rejoignez-moi sur Instagramhttps://www.instagram.com/chuu_podcast/?hl=fr


Merci pour votre soutien et à très vite pour un nouvel épisode ! 🎧🐕



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Avant de commencer l'épisode, je voulais prendre un instant pour remercier Lassie, le sponsor de ce podcast. C'est grâce à leur soutien que Chou peut continuer d'exister, que je peux financer les frais de production et continuer à vous proposer de nouveaux épisodes avec régularité et indépendance. Alors merci à eux de s'engager à mes côtés. Si j'ai accepté de m'associer à la mutuelle Lassie, c'est parce que j'en utilise une moi-même depuis des années. Et ça m'a permis de prendre soin de mes chiens plus facilement. Ostéo quand il y a un petit blocage, des bilans sanguins pour garder un oeil sur leur santé, des détartrages et bien sûr les imprévus qui tombent toujours au mauvais moment, comme en vacances évidemment. Et ce que je recherche avant tout dans une mutuelle, c'est qu'elle soit vraiment axée sur le bien-être animal. Pas juste sur les urgences, mais aussi sur la prévention, l'accompagnement dans le temps, les soins qu'on ne pense pas toujours à faire rembourser ailleurs. C'est pour ça que j'ai eu envie de vous parler de l'ACI. qui propose justement ce type d'approche. Il rembourse l'ostéopathie sans ordonnance, je le précise, les compléments alimentaires, la coupe des griffes, la phytothérapie et surtout, il couvre toutes les races, tous les âges, sans condition, avec des remboursements rapides en 24 heures. Donc si ça vous parle, je vous invite à aller faire un tour sur leur site Lassie.fr. Vous pouvez faire un devis gratuit et si vous avez envie de vous lancer, vous avez 40 euros. offerts avec le code CHOU40. Voilà, je referme cette petite parenthèse utile et je vous laisse avec l'épisode.

  • Speaker #1

    Chou Podcast,

  • Speaker #0

    le podcast de référence sur l'univers canin pour tout savoir sur les races de chiens, la santé, l'alimentation et l'éducation.

  • Speaker #1

    Chou Podcast, par Maud Fedière,

  • Speaker #2

    l'émission que mon chien ne rate jamais.

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Chou, chacun son chien. Aujourd'hui, je suis très heureuse de vous proposer un format inédit, ma toute première table ronde. On va aborder un sujet essentiel pour tous ceux qui partagent leur vie avec un chien ou qui envisagent d'en accueillir un. Comment bien choisir les professionnels qui vont nous accompagner. Pour cette discussion, j'ai la chance d'avoir réuni autour de la table trois invités au regard complémentaire. Emmanuel Lhomme, éleveur de falaines que vous connaissez déjà. Marion Abeille, éducatrice comportementaliste chez Maud Stadine, aussi connue sur le podcast qu'on a enregistré deux épisodes ensemble. Et un tout nouvel invité, le docteur Thierry Bédossa, vétérinaire à Nuit sur scène. Je suis ravie de les accueillir et je vous propose de commencer par un petit tour de table pour que chacun puisse se présenter. Je te laisse la farole.

  • Speaker #2

    Bonjour, moi c'est Emmanuel Lhomme, je suis éleveur de falaines sous la fixe de la faveur de la nuit avec ma femme Patricia depuis maintenant une bonne vingtaine d'années. Pour ceux qui ne savent pas, les phalènes, c'est une variété rare d'une race confidentielle, donc très peu de naissances par an, mais une race très ancienne et franco-belge.

  • Speaker #0

    Très bien, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Bonjour, moi c'est Marion, je suis éducatrice comportementaliste depuis à peu près 9 ans maintenant. Je suis sur Paris, région parisienne, et je suis propriétaire de Chiba.

  • Speaker #0

    Très bien, et alors ?

  • Speaker #3

    Bonjour, je m'appelle Thierry Bédossa, je suis vétérinaire à Neuilly-sur-Seine et j'ai fait de l'enseignement, j'ai fait une partie de mes études dans des universités d'Amérique du Nord, j'ai fondé une association de protection animale qui s'appelle Agir pour la vie animale, dont l'acronyme est AVA. Je fais de la recherche toujours, en éthologie, en cognition et en médecine vétérinaire. Et voilà !

  • Speaker #0

    Merci à vous trois pour vos présentations. Je suis vraiment ravie d'avoir ces regards complémentaires autour de la table. On va entrer tout de suite dans le cœur du sujet avec une première question commune pour vous. Qu'est-ce qui définit un bon professionnel canin ?

  • Speaker #2

    Pour ma part, un bon professionnel canin, c'est quelqu'un qui est avant tout passionné, quelqu'un aussi qui sait rester humble, qui sait se remettre en question et qui n'est pas forcément un bon communicant d'ailleurs ou un bon commerçant. mais qui a une qualité inestimable, celle d'avoir du bon sens, je pense.

  • Speaker #0

    Alors Marion, je te laisse répondre.

  • Speaker #1

    Alors un bon professionnel, effectivement, c'est quelqu'un qui se remet en question. Bien entendu, il faut qu'il aime les animaux. Après, je pense aussi qu'il faut qu'il arrive un peu à communiquer avec l'humain. Enfin, en tout cas, principalement pour mon métier aussi, parce que j'éduque plus les humains que les chiens. Donc il faut quand même qu'il arrive un peu à écouter l'humain et s'adapter à l'humain, peut-être aussi par rapport à moi. Et oui, après, je pense à peu près la même chose, en tout cas, que toi.

  • Speaker #3

    Moi, je suis d'accord avec ce qu'ont dit Marion et Emmanuel. Je pense qu'il faut être avant tout passionné, vraiment passionné, passionné, passionné. On n'est pas forcément, quand on est un bon professionnel, un bon commerçant. Mais bon, tant pis. Et puis, au-delà de la passion, au-delà d'être ou pas un bon commerçant, je pense que ce qu'a dit Marion, c'est vrai. C'est-à-dire que comme il faut communiquer avec des propriétaires, fameux pet parent, comme on disait ça maintenant, forcément il faut qu'on ait aussi des capacités à communiquer avec eux, à les écouter bien sûr mais aussi à leur faire comprendre certaines choses, donc c'est indispensable d'avoir aussi des capacités de communication. Quand on est un professionnel alors je pense que pour un éleveur c'est peut-être un peu différent mais d'un autre côté il a aussi besoin à un moment de vendre son chiot, mais je pense que la capacité de Merci. de communiquer avec les propriétaires et de les écouter, c'est très important.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas le plus facile, mais oui. Je trouve que ce n'est pas forcément simple d'échanger. Ils sont fixés sur une idée et nous, on leur fera comprendre que peut-être leur idée, ce n'est pas forcément la bonne. Ce n'est pas le plus simple, je trouve, de communiquer, d'échanger en tout cas, avec eux, parce qu'on n'a pas forcément les mêmes vocabulaires ou la même façon de penser non plus.

  • Speaker #2

    Ce que j'avais à l'esprit derrière Bon Communiquant, en fait, c'est qu'il y a certains éleveurs qui sont très dans le paraître et les réseaux sociaux et la mise en valeur de leurs propos. production, mais l'élevage, ce n'est pas que ça, ce n'est pas que l'image d'épinal qu'on peut en avoir. Et donc, effectivement, par contre, je suis d'accord avec vous, il est important d'arriver à communiquer avec les futurs propriétaires, mais tout ne se joue pas que là-dedans aussi.

  • Speaker #0

    Merci pour vos réponses. C'est super intéressant de voir comment elles se complètent les unes des autres. J'aimerais maintenant qu'on rentre un peu plus dans le rôle de chacun. On va commencer par toi, Emmanuel, dans ton rôle d'éleveur. Comment choisir, justement, le bon élevage, le bon éleveur ou la bonne éleveuse ? Qu'est-ce qui distingue ? Un bon éleveur d'un simple vendeur de chiots.

  • Speaker #2

    Alors, comme je disais tout à l'heure, un bon professionnel canin, c'est avant tout quelqu'un de passionné. Donc un éleveur, c'est un petit peu la même chose. À mon sens, un éleveur, c'est quelqu'un qui doit être un amateur de chiens au sens premier du terme. Quelqu'un aussi qui est spécialiste de sa race. Et surtout quelqu'un qui connaît sur le bout des doigts ses propres chiens, en fait. De manière personnelle et individuelle, parce qu'il vit avec eux, parce qu'ils font partie de la famille, que sa vie s'organise autour de sa meute et de ses chiens. C'est quelqu'un qui ne considère pas ses chiens comme des simples reproducteurs, qui vous reçoit chez lui et qui peut parler très longtemps et individuellement de chacun de ses chiens, de ses qualités, de ses défauts, de ses petites manies, de ses petites anecdotes.

  • Speaker #0

    Et quand justement une famille se rend à l'élevage, qu'est-ce qu'il doit regarder en priorité quand il visite l'élevage ?

  • Speaker #2

    Déjà, peut-être un des critères quand on va visiter un élevage, c'est déjà de voir a priori s'il élève beaucoup de races. Déjà, ça, c'est un critère. À mon sens, pour élever correctement une race, on ne peut pas en élever 36. Donc... Malheureusement, quand il y a beaucoup de races élevées, quand il y a tout un catalogue, si je puis dire, pour les chiots, on se retrouve des fois dans des élevages qui relèvent plus de ce qu'on appelle familièrement la ferme à chiens plutôt que de l'élevage sérieux. Après, bien entendu, quand on se déplace à l'élevage, la chose à regarder aussi, c'est les conditions d'élevage, les conditions d'hygiène. Il faut se rappeler, par contre, quand on se déplace dans un élevage de chiens, on est dans des locaux où il y a un certain nombre de canidés. Il peut y avoir une odeur de chien, entre guillemets, c'est logique. qu'on peut tomber sur un caca ou un pipi au détour d'un couloir ou au détour d'une terrasse. Mais regardez effectivement si l'état général des chiens est correct, sachant que pareil, un chien qui a une vie, qui passe par sa vie en cage et qui s'éclate dans le jardin, il n'est peut-être pas en qualité qu'on court, il n'est peut-être pas au top de son toilettage. En fonction du caractère, il y a certains chiens qui sont parfois un peu plus craintifs que d'autres. C'est en fonction des chiens, des lignées, des races aussi. Donc il y a toutes ces petites choses-là auxquelles il faut, je pense, faire attention.

  • Speaker #0

    La propreté, les conditions de vie des animaux.

  • Speaker #2

    Voilà, après, à nouveau, comme on dit, on ne juge pas forcément un livre à sa couverture. Et ce n'est pas parce que l'éleveur que vous allez visiter a des installations dernier cri, nickel-chrome, que ce sera pour autant un bon éleveur et l'inverse également.

  • Speaker #0

    Pourquoi les tests de santé et de sélection génétique sont si importants ?

  • Speaker #2

    Parce qu'un véritable éleveur, c'est un éleveur justement qui sélectionne les reproducteurs qu'il va utiliser. Il ne se contente pas de mettre papa sur maman. Et c'est surtout pour anticiper tous les problèmes de santé ou les problèmes de comportement qui pourraient découler de sa sélection et de ses mariages. Donc là-dessus, l'éleveur a besoin d'être très vigilant et d'utiliser les outils modernes tels que les tests génétiques par exemple, pour essayer d'éradiquer certaines maladies fréquentes dans la race par exemple.

  • Speaker #0

    Et donc l'éleveur, il est censé pouvoir expliquer justement les problèmes de santé éventuellement qu'on peut retrouver dans la race, mettre en avant les tests de santé qu'il fait, c'est-à-dire pour les propriétaires qui vont se rendre, les familles qui vont se rendre à l'élevage, qui ne connaissent pas grand-chose, on sait qu'il y a des tests de santé qui sont effectués, comment tu fais avec les familles ?

  • Speaker #2

    Ça semble essentiel. Les tests de santé, pour l'état un petit peu prépondérant dans la race, tous nos reproducteurs sont testés, donc c'est noté sur les pédigrés, on explique également. rapidement parfois aux clients ce dont ils retournent. Mais en tout cas, c'est important que les tests soient faits et que la sélection soit axée sur la santé et le comportement. Après, expliquer tous les détails de la génétique et de la transmission des gènes autosomiques ou récessifs, ce n'est pas forcément... Il y a certains clients qui sont demandeurs d'explications, mais ce n'est pas le cas de la majorité. L'essentiel, c'est que le travail de l'éleveur, de ce point de vue-là, soit fait.

  • Speaker #0

    Et comment savoir si un choix a été bien socialisé avant le départ.

  • Speaker #2

    À nouveau, on revient sur les conditions d'élevage. À mon sens, un chiot qui a été bien sociabilisé, déjà c'est un chiot qui n'a pas été élevé à l'écart de la meute. C'est un chiot qui a vécu avec des adultes et qui sait se comporter face à des chiens plus jeunes, à des chiens plus âgés, à d'autres animaux également, des Ausha, des poules, des canards, etc. Il y a également une vague idée de ce que c'est qu'une voiture, d'un trajet en voiture, d'une ville, d'une foule de personnes. Ça, c'est également le travail de l'éleveur, de l'emmener un peu à droite, à gauche, également des rudiments de marchand laisse, ça semble vraiment... bon début. Après, il y a des choses qui sont en termes de caractère de l'ordre de l'inné. Il y a des choses qui relèvent du travail de l'éleveur pendant les premières semaines et puis il y a le reste qui relève, bien entendu, de l'éducation par la suite.

  • Speaker #0

    Très bien. Alors, on va maintenant parler des signaux d'alerte qui doivent faire fuir les familles.

  • Speaker #2

    Moi, j'aurais tendance à dire n'importe quel élément qui ne vous conviendrait pas, tout simplement, ou quelque chose qui vous semble anormal ou quelque chose tout simplement qui ne correspond pas aux attentes de la personne qui visite.

  • Speaker #0

    Du bon sens.

  • Speaker #2

    Et du bon sens, toujours, bien entendu, oui.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'un éleveur doit continuer à accompagner les familles après l'adoption ?

  • Speaker #2

    Je ne sais pas si c'est un devoir, mais en tout cas, je pense que tous les éleveurs sérieux s'y astreignent. Pour paraphraser le petit prince, on est responsable de ce qu'on fait naître. Donc oui, je pense que c'est important. Le service après-vente, entre guillemets, pour un chien, c'est au minimum une quinzaine d'années. Donc bien sûr qu'on est là pour répondre aux questions. Après, il y a des clients qui deviennent vraiment des amis, avec qui on échange régulièrement. D'autres qui prennent un peu plus leur distance, mais qui sont également... ravis de leur chien et qui savent nous poser des questions quand le besoin s'en fait ressentir. Oui, bien sûr. Je veux dire, un éleveur sérieux, il a, je pense, ce sens de la responsabilité par rapport à sa production.

  • Speaker #0

    Il y avait une dernière question que je voulais te poser aussi par rapport à, justement, le choix du chiot. Certaines personnes ont envie de choisir leur chiot sur la portée. Certains éleveurs vont dire, non, c'est pas à vous de choisir qui connaît mieux que moi les chiots et pourraient savoir dans quelle famille il va aller en fonction si vous habitez en ville, si vous habitez à la campagne, si vous allez faire du sport, enfin voilà. pour bien faire le choix. Qu'est-ce que tu penses de ça ? Est-ce que pour toi, la famille est en droit de choisir ou est-ce que l'éleveur est censé pouvoir lui dire quel chiot va à quelle famille ?

  • Speaker #2

    Je sais qu'à ce niveau-là, il y a différentes écoles et les collègues ne sont pas tous d'accord là-dessus. Moi j'aime que les choses se fassent simplement et naturellement. Et par expérience, je sais que parfois, si le choix s'est fait sur photo ou sur description, le jour J, quand les personnes viennent à l'élevage, généralement, ça ne se passe pas du tout comme c'était prévu. Donc à la maison, les gens ont soit le premier, le deuxième, voire le troisième choix en fonction de leur position du moment où ils nous ont contactés. Et souvent, les choses se font naturellement. Alors je ne dis pas forcément que c'est le chiot le plus hardi ou le plus interactif qui va vous correspondre, mais c'est vrai. Nous, de notre côté, on les a vus grandir et on sait aussi vous dire quels sont leurs traits de caractère, s'ils sont plutôt entreprenants, s'ils sont plutôt réservés, réfléchis. On les connaît par cœur.

  • Speaker #0

    J'ai envie de dire, faites confiance à l'éleveur. S'il vous dit que le chiot que vous pensez prendre n'était pas forcément fait pour vous, c'est vraiment important de se laisser guider par le professionnel qui lui connaît très bien les chiots.

  • Speaker #2

    C'est vrai qu'en fonction du tempérament du chiot, on recommandera plus tel chiot à une famille, tel chiot à un couple de retrait. traiter. Ça dépend un petit peu souvent du degré d'activité du futur maître.

  • Speaker #0

    Et je voulais rebondir là-dessus aussi, où je trouve que c'est important aussi pour les personnes qui vont visiter les éleveurs de voir les éleveurs qui vont leur poser des questions sur leur vie. Dans quel environnement ils sont ? Qu'est-ce qu'ils attendent de ce chiot ? Qu'ils s'intéressent aussi à leur mode de vie. Ça montrera aussi l'intérêt de l'éleveur par rapport à la famille et pour faire vraiment le bon choix.

  • Speaker #2

    Tout à fait, ça c'est vraiment effectivement un bon professionnel. Il va être inquiet du bien-être futur de son chien donc il va effectivement... chercher à poser des questions qui peuvent paraître parfois un petit peu indiscrètes mais qui permettent vraiment d'aiguiller plus finement les gens dans leur choix

  • Speaker #0

    Ok, merci beaucoup. Est-ce que vous aviez envie de rebondir sur ces réponses, Marion, Thierry, par rapport à ça ?

  • Speaker #1

    Alors, peut-être moins un red flag, on peut dire, éleveur, c'est quand il ne demande pas de visite. Souvent, il y a des éleveurs qui disent « le chiot est disponible à telle date, vous pouvez venir le chercher » , sans vraiment se renseigner sur le propriétaire. Moi, je suis la première, quand les gens m'appellent, qui me disent « je vais choisir un chiot » , je fais « déjà, est-ce que vous avez fait une visite ? » « Non, mais l'éleveur a dit que ce n'était pas forcément nécessaire » , je fais « bah » . Peut-être que c'est qu'il ne veut pas et qu'il ne se renseigne pas et que son seul objectif, c'est de vendre un chiot. Donc pour moi, quand même, si l'éleveur ne demande pas de visite et ne se renseigne pas un minimum sur le propriétaire, pour moi, c'est qu'il s'en fiche. En fait, il veut juste vendre son chiot.

  • Speaker #3

    Et pour ce qui me concerne, moi, je suis plus fan des élevages dits familiaux que des élevages qualifiés par Emmanuel de fermachien. Après, ça dépend de la quantité des personnes qui s'occupent. d'un élevage dans lequel il y a énormément d'effectifs. Mais je pense que l'avantage de l'élevage familial, c'est-à-dire d'une famille qui vit avec un nombre raisonnable de chiens, c'est que chaque chiot produit aura déjà une adaptation par rapport à ses traits de personnalité et ses caractéristiques de comportement. Et tout ce qu'a dit Emmanuel, je trouve que c'est vraiment frapper au coin du bon sens. qu'il ait l'expérience de pas mal de choses. L'éleveur, il va élever le chiot jusqu'au moins à l'âge de deux mois. Certains éleveurs, ils patientent jusqu'à l'âge de trois mois avant de vendre leur chiot. Une fois que le chiot, il quitte l'éleveur, l'éleveur en général, il connaît son métier. Et donc, il sait comment bien faire les choses. Mais moi, ce qui m'inquiète toujours, c'est que quand un pet parent, il est propriétaire d'un chiot pour la première fois, là Il y a beaucoup de choses, hélas, que lui, surtout s'il n'est pas né dans une famille qui a toujours eu des chiens, il ne va pas comprendre, il ne va pas savoir faire. Et c'est pour ça que c'est vraiment très important qu'il s'adresse à l'éleveur qui a fait naître le chiot et qui a supervisé son développement dans les premiers mois. Et puis après, c'est vrai qu'il faut qu'il fasse confiance à son vétérinaire. Et puis, il y a plein de nouveaux métiers. Donc, il y a des éducateurs, des comportementalistes. C'est très important de s'adresser à eux. Si justement le propriétaire n'a pas beaucoup d'expérience dans la détention d'un toutou. Et puis il y a aussi maintenant des pet-sitters, il y a des promeneurs de chiens. Quand on est citadin, c'est vrai que c'est très important éventuellement si son chien a besoin de beaucoup se dépenser. Ce n'est pas forcément lié à la taille du chien. Mais si le chien a besoin de beaucoup de dépenses physiques et mentales, c'est important qu'on s'adresse aussi à un promeneur, etc.

  • Speaker #0

    Tu as raison et d'ailleurs je m'adresse à toi Marion pour le côté éducation et on parlera du côté promeneur si tu veux bien aussi parce que je sais que tu connais bien aussi ce métier, tu en as fait aussi un petit peu. Donc ma première question c'est déjà, est-ce qu'il y a une différence éducateur-canin-comportementaliste ? On entend souvent ces termes.

  • Speaker #1

    Alors oui bien entendu il y a une différence entre les deux mais aujourd'hui la plupart sont éducateurs et comportementalistes. Éducateur, comme le nom l'indique, il éduque donc il est là pour apprendre des choses aux chiots. aux chiens et aux propriétaires, bien entendu. Donc il va être là pour les premiers apprentissages, les choses essentielles que le chien doit apprendre, qu'il soit en ville ou à la campagne. Et le comportementaliste, lui, ça va vraiment être le côté comportement. Ça veut dire qu'il va analyser le comportement. Souvent d'ailleurs, il vient à domicile pour voir comment ça se passe. Et il va plus s'occuper de problématiques, comme l'anxiété, la destruction, peut-être de l'agressivité. Donc voilà. Mais aujourd'hui, beaucoup se forment pour éduquer. et gérer aussi les comportements. Les éducateurs, on va plus les retrouver peut-être dans des clubs.

  • Speaker #0

    Ok. Et alors, maintenant, quelle méthode d'éducation tu recommandes ?

  • Speaker #1

    Bien entendu, la méthode bienveillante, c'est-à-dire qu'il faut être autant bienveillant pour l'humain que pour le chien, écouter ses besoins et réussir à s'adapter à ce dont il a besoin.

  • Speaker #0

    Et comment on peut reconnaître justement une pratique dangereuse ou coercitive pour une personne qui ne s'y connaît pas du tout en chien, qui va vers un éducateur ? Comment il peut savoir si la pratique qu'on lui explique, qu'on lui donne, et dangereuse pour son chien ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est assez simple. On voit juste l'état physique ou mental du chien. En fait, si le chien est apeuré, stressé, c'est que peut-être, effectivement, le chien est en mal-être. En fait, le souci, je trouve, que les professionnels, nous, canins, on a, c'est qu'on a un peu le côté « on connaît tout, on sait tout » . Et donc, les propriétaires, ils disent « bon, s'il pense que c'est ça, c'est qu'il a sûrement raison » , alors que pas forcément. Déjà, tout le monde peut se tromper. Déjà, c'est clair, moi-même. Des fois, je me remets en question, etc. C'est pour ça qu'on se forme encore tout le temps. Mais surtout, si on voit son chien en mal-être... Peut-être que ce n'est pas la bonne personne, tout simplement, qui ne peut même pas adapter au chien, sans forcément mettre le chien physiquement en difficulté. Mais parfois, ça ne va pas. Moi, mon premier éducateur, éducatrice, ça ne s'est pas bien passé avec mon chien. Mon chien, au bout de la troisième séance, il voit l'éducatrice, il me regarde, il s'est barré. Il est rentré à la maison. Donc, je pense que le message était assez clair. Et clairement, c'était coercitif, ce n'était pas la bonne méthode.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut redire ce que c'est une méthode coercitive ?

  • Speaker #1

    Alors, méthode coercitive, c'est quand la personne agit de manière physiquement sur le chien et le chien est en détresse.

  • Speaker #0

    On contraint le chien. Voilà,

  • Speaker #1

    on contraint le chien physiquement ou mentalement d'ailleurs, parce que c'est important aussi de savoir qu'on peut aussi réagir de manière négative mentalement sur un chien. Réagir de manière coercitive, c'est mettre le chien en détresse physiquement et mentalement. En gros, c'est un peu ça. Donc, quand nous, éducateurs comportementalistes, on intervient auprès de personnes, notre objectif, c'est que le chien soit dans le bien-être, que le chien ait envie d'écouter. qu'il soit agressif ou chiot ou juste un chien lambda. Notre objectif, c'est qu'il comprenne qu'est-ce qu'il doit faire, qu'est-ce qu'il ne doit pas faire. Et si on doit agir de manière négative pour qu'il comprenne, je ne vois pas l'intérêt. C'est juste que le chien va avoir peur d'agir, donc il ne va juste pas le faire.

  • Speaker #0

    Il y avait aussi quelque chose, et je me rends compte qu'aujourd'hui, il y a de plus en plus de formations en ligne. Les propriétaires de chiens vont se connecter sur Internet, ils vont se retrouver face à énormément de formations en ligne versus des professionnels où on peut l'avoir en présentiel. Qu'est-ce que toi, tu penses de ces formations en ligne ?

  • Speaker #1

    Déjà, c'est d'actualité, tout le monde se forme en ligne. Ce n'est pas mal de se former en ligne. Par contre, il ne faut pas s'arrêter à une formation en ligne. Ça veut dire que la formation en ligne, c'est général. il peut pas fixer une seule problématique. C'est bien si on a envie de se rassurer ou apprendre des choses, mais par contre, il ne faut pas s'arrêter à la formation en ligne. C'est pour ça que c'est important aussi de voir les choses concrètement, d'avoir quelqu'un qui puisse vraiment guider la personne. La personne qui fait la formation en ligne, elle fait quelque chose de général et donc aborde les sujets, la propreté, mordiment, destruction, les choses que tout le monde peut connaître, mais chaque chien est différent. Donc, ce que dit la personne n'est pas forcément adapté à un tel ou à un tel ou à un tel. Donc, c'est pour ça que, oui, si la personne a besoin. Pourquoi pas ? Mais par contre, il ne faut pas s'arrêter à ça.

  • Speaker #0

    Oui, une formation de manière générale, peut-être sur, je ne sais pas, avant que le chiot arrive, comment arranger la maison. Je parle de choses assez banales, mais une formation comme ça, oui, mais surtout, ne vous arrêtez pas à ça. Allez voir les personnes, laissez un professionnel venir chez vous pour voir aussi comment est votre environnement, votre maison, pour vraiment qu'il s'adapte à votre chien, à votre réalité, votre environnement. Je pense que ça, c'est très important de le redire. Et j'allais dire aussi, Tu as déjà répondu, mais comment choisir un éducateur qui est adapté à son chien et à sa propre sensibilité ?

  • Speaker #1

    Alors, on est quand même éducateur comportementaliste, on n'est pas psychologue. Donc s'adapter à l'humain, on fait comme on peut. C'est un feeling aussi. Peut-être que moi, je vais correspondre à une personne, mais je ne correspondrai pas à une autre personne. Il y a aussi ça, donc on ne peut pas savoir. Ça n'existe pas. Je ne peux pas dire que cet éducateur-là, il sera spécialisé pour telle personne ou tel individu. Ce n'est juste pas possible. Après, par rapport au chien... Pareil, moi, je ne suis pas adaptée à toutes les races non plus. J'ai des feelings avec certaines races. Avec d'autres, je n'en ai pas forcément. Et si l'éducateur dit, moi, je ne le sens pas, cette problématique, pour moi, c'est un bon éducateur. Ça veut dire qu'il est capable de se remettre en question. Et ça, c'est aussi important. Le téléphone, il faut appeler, il faut voir comment se passe l'échange. Mais après, c'est pareil. Ça se trouve que la personne au téléphone va être un peu rustre, mais ça ne veut rien dire non plus. Il faut le faire au feeling. Moi, c'est ce que je recommande.

  • Speaker #0

    Rencontrer la personne. peut-être aussi on peut rappeler Quand est-ce qu'on peut s'adresser que ce n'est pas forcément une fois qu'il y a des problèmes ? L'éducateur compétent, on peut le voir dès le début.

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord. Moi, je recommande une à deux semaines après l'arrivée du chiot. La première semaine, le chiot vient d'arriver. On va lui laisser le temps de voir les choses en sachant que même quand nous, on intervient, ce n'est pas forcément pour lui apprendre des choses très strictes. C'est juste pour justement rassurer le propriétaire, anticiper les problèmes qu'il peut y avoir et faire en sorte que ça se passe le mieux possible. Nous, en fait, on intervient en ville. Donc la problématique souvent c'est gérer le chiot qui arrive à Paris. C'est clairement bouleversant. Et donc, notre objectif à nous, c'est que le show soit le mieux possible sans lui apprendre des choses comme tout de suite la marche au pied. C'est un bébé, donc on y va à son rythme tranquillement. Après, c'est aussi au besoin. C'est-à-dire que si au bout d'une à deux semaines, le propriétaire n'en ressent pas le besoin, il n'y a pas de problème. Il y en a parfois même, ils vont dire, je veux une vidéo avant, je veux qu'on se voit deux jours après. OK, si la personne en a besoin, pourquoi pas ?

  • Speaker #2

    Je suis tout à fait d'accord avec ce que vient de dire Marion. Et surtout sur le fait qu'en fait, les problématiques d'éducation, elles dépendent souvent du contexte, la manière dont la maison est aménagée, les lieux où le chien a accès, où il peut dormir, etc. Mais aussi parfois des problématiques en lien avec l'anxiété des maîtres. Et comme tu le soulignais tout à l'heure, parfois, des maîtres qui ont un chien pour la première fois et qui ne savent tout simplement pas comment ça fonctionne. Donc oui, c'est souvent nécessaire.

  • Speaker #3

    Le challenge, à mes yeux aussi, c'est que la plupart des éleveurs, pour des raisons avant tout de nuisances sonores, Ils élèvent en territoire et ils sont relativement isolés. Et puisque nous sommes aujourd'hui 70% à être des citadins, c'est un vrai sujet pour moi, la capacité du chiot qui sort d'un territoire, qui sort en général de la pleine nature, à s'adapter à la ville. Et la ville, c'est des bruits, c'est des odeurs, qui sont alors là encore mille fois plus nombreuses en ville. qu'en territoire. Et puis, la ville, c'est aussi des vibrations. On pense aussi que les chiens, ils sont sensibles aux champs magnétiques. Et donc, ça fait quatre éléments sur lesquels un chiot qui arrive à deux mois, deux mois et demi, trois mois dans la ville, alors qu'il s'est développé en territoire, eh bien, il peut être complètement déboussolé. Et c'est pour ça que, dans ce que disait Marion, moi, je suis tout à fait d'accord. Il faut que le propriétaire, le pet parent, il contacte le professionnel. au bout d'une à deux semaines quand le chiot est arrivé. C'est vraiment fondamental ça, parce que si le chiot est anxieux en ville, il faut tout de suite l'aide du professionnel. Et puis c'est vrai aussi que ce qu'a dit Emmanuel, c'est vraiment teinté de bon sens, mais il y a des propriétaires qui sont extrêmement anxieux, ils veulent absolument bien faire. Je pense que c'est vraiment important, surtout si le propriétaire se rend compte que le chien n'est pas bien. que le chiot, il n'est pas bien qu'il s'adresse le plus vite possible à un et ou plusieurs professionnels. Et c'est important aussi qu'il parle de tout ça à l'éleveur. Parce que souvent, l'éleveur, lui, il a un réseau. Il va en fonction de l'endroit où il élève, mais pas seulement, puisque j'ai travaillé beaucoup dans la synofie. Et il y avait plein d'éleveurs qui m'adressaient les propriétaires. Donc, plus on va en expo, plus on va en concours de travail, et bien, plus on rencontre des éleveurs, plus on rencontre des entraîneurs. Se constituer un réseau, c'est vraiment fondamental.

  • Speaker #0

    Vous écoutez Chou, le podcast à écouter si vous aimez les chiens, si vous en avez un ou si vous rêvez d'en avoir un. Non mais tu as raison, c'est vrai que c'est bien de se rappeler que l'éleveur a aussi des contacts, les bonnes adresses.

  • Speaker #2

    Après l'éleveur, il peut également prodiguer des conseils aussi d'ordre général, mais parfois aussi spécifiques. Et souvent, les problématiques que rencontrent les maîtres, c'est lié à l'anxiété de séparation, c'est lié aussi à l'apprentissage de la propreté, c'est aussi quelque chose qui est très anxiogène. pour les futurs maîtres. Et puis, c'est ce que rappelait Thierry aussi également, c'est que la plupart de ces gens, chez qui l'arrivée d'un chiot peut créer une certaine anxiété, qui d'ailleurs est contagieuse au chiot, à mon sens, il faut se rappeler qu'en fait, ils veulent simplement bien faire. Et des fois, ils se surinvestissent ou alors ils surstimulent, on va dire, le chiot qui vient tout juste d'arriver dans un contexte un peu déstabilisant. Et voilà, ces gens qui veulent bien faire, ils ont juste besoin d'être un peu guidés, un peu aiguillés et un peu écoutés.

  • Speaker #1

    Souvent on travaille un peu tous ensemble C'est à dire que Un vétérinaire va me recommander, donc je sais que le vétérinaire, je vais le renvoyer. Après, dire « j'ai vu cette personne » , ça s'est plutôt bien passé. Et pareil pour l'éleveur. Moi, quand je connais l'éleveur, je vais échanger aussi avec l'éleveur. C'est une communication.

  • Speaker #0

    Très intéressant. Maintenant, on va se concentrer sur les questions pour le vétérinaire. Comment choisir son vétérinaire quand on adopte un chien pour la première fois ?

  • Speaker #3

    A priori, on va s'adresser à un vétérinaire dit de quartier, sauf si on a depuis très longtemps des animaux et qu'on a un vétérinaire qui s'est toujours occupé de nos animaux. En général, on s'adresse à un vétérinaire dans son quartier. Le contact peut très bien se passer avec le vétérinaire, mais le contact peut aussi très mal se passer avec le vétérinaire. On n'est pas dans une économie administrée, on est dans une économie libérale. On a le choix de choisir un professionnel et s'il ne nous plaît pas, de s'adresser à un autre. Il y a une problématique depuis dix ans et qui est très différente de tout ce que les vétérinaires de mon âge, moi j'ai 60 ans, ont connu, c'est-à-dire que nous, en général, On était praticien pendant plusieurs décennies. On s'installait là où on est né, où là on aimait bien vivre. Et il y a de plus en plus de groupes qui se constituent. Ce sont des groupes qui possèdent 100, 200, 300, 400 cliniques parfois. Et il y a énormément de turnover dans leurs salariés vétérinaires ou parmi leurs collaborateurs vétérinaires. Et ça, c'est quelque chose qui fait que les propriétaires, les pet parents, aujourd'hui... peuvent avoir la surprise qu'ils ne vont pas voir le même vétérinaire tout au long de la vie du chien et même tout au long de la première année de la vie du chiot. Et ça, c'est quelque chose qui est très différent de, entre guillemets, les individus de la vieille génération dont je fais partie, qui, en général, eux, voyaient le propriétaire pendant très longtemps. Moi, j'ai la chance, alors que j'ai 60 ans aujourd'hui, de connaître dans des familles quatre générations. C'est-à-dire, je connais les arrière-grands-parents, les grands-parents, les parents et parfois les enfants. Donc ça, c'est quelque chose de magique. C'est avoir ces relations très durables qui peuvent devenir finalement aussi très amicales avec les familles.

  • Speaker #0

    Mais alors là, si je me mets juste à la place de l'auditeur qui écoute, il se dit bon, alors moi, j'aimerais bien avoir... un vétérinaire qui va rester dans ce cabinet vétérinaire qui n'appartient pas à ces grands groupes. Comment il peut savoir si justement le cabinet est indépendant entre guillemets ?

  • Speaker #3

    Oui, il peut le demander aux vétérinaires et au personnel d'accueil, aux auxiliaires vétérinaires et aux auxiliaires spécialisés vétérinaires. Et en général, là-dessus, il y a une relative transparence. Il faut aussi savoir et ça c'est quelque chose qui est très troublant, c'est qu'aujourd'hui, plus de 50% des jeunes vétérinaires sont diplômés d'universités vétérinaires dans d'autres pays européens. Quand moi, j'ai fait mes études vétérinaires, la classe préparatoire, c'était extrêmement difficile, c'était extrêmement sélectif. Mais aujourd'hui, il y a des universités privées vétérinaires au Portugal, en Espagne, en Roumanie et ces trois pays. Ils forment énormément d'étudiants vétérinaires et c'est tant mieux. Mais plus de 50% des vétérinaires quittent le métier de vétérinaire au bout de cinq ans.

  • Speaker #0

    Et personne actuellement dans la profession ne comprend pourquoi.

  • Speaker #1

    Des reconversions, ils arrêtent et ils font... Si je reviens sur cette question de comment choisir un vétérinaire quand on adopte un chien pour la première fois...

  • Speaker #0

    Le feeling, le feeling, c'est super important, le feeling. On peut ne pas aimer le vétérinaire, on peut ne pas aimer le personnel d'accueil, on peut ne pas aimer l'expérience client quand on vient dans une clinique ou un cabinet. La manière dont les auxiliaires vétérinaires accueillent, est-ce qu'elles sourient, est-ce qu'elles sont agréables ? Est-ce qu'elles ont été désagréables au téléphone lors de la prise de rendez-vous ? Alors maintenant, il y a aussi des prises de rendez-vous online, donc on peut chanter cette étape. Mais en gros, l'expérience client, c'est fondamental. Moi, je pense que l'expérience client, c'est fondamental dans tous les domaines. C'est-à-dire que même au supermarché, même chez un commerçant de quartier, il faut que le feeling se passe entre le professionnel, qu'il s'agisse de l'éducateur, du promeneur. du comportementaliste, du pet sitter et le pet parent. C'est fondamental.

  • Speaker #1

    Je reviens à cette question sur, en effet, le choix du bon vétérinaire. Quelles sont les qualités humaines essentielles chez un vétérinaire auxquelles peut-être la famille, quand elle va chez le vétérinaire, doit faire attention ? Je pense à l'écoute.

  • Speaker #0

    C'est très difficile à dire parce qu'on est tous, en tant que professionnels et en tant qu'individus uniques, je pense que c'est vraiment une interaction avec le pet parent. et le vétérinaire et les auxiliaires vétérinaires. Donc, il faut que le feeling s'opère. Moi, ça m'arrive de recevoir des pet parents. Pour la première fois, ils ont un chiot de deux mois, deux mois et demi. Et puis, ils ne sont pas du tout satisfaits de l'expérience client dans ma clinique. Et donc, ils vont voir d'autres vétérinaires. Bon, quand on est jeune vétérinaire, je pense qu'on est toujours au début. Ça nous affecte profondément. Et puis, avec les années d'expérience, on finit par se dire, bon, ben voilà. C'est pour ça que je pense que la meilleure qualification, la meilleure terminologie, c'est le feeling. Je pense que c'est fondamental.

  • Speaker #1

    Et je dirais aussi pour le vétérinaire, la pédagogie aussi. Je trouve que c'est important de pouvoir bien expliquer à la personne qui vient avec son chien pourquoi on va faire tel examen. Et nous, en tant que propriétaire de chien, on se dit, bon, si il le fait, c'est qu'il faut faire ça. Mais on a besoin aussi de comprendre.

  • Speaker #0

    Oui, absolument. depuis qu'Internet existe, de toute façon, les propriétaires vont systématiquement checker sur le web. Et puis maintenant, depuis que les IA génératives existent, et moi j'adore ça, j'adore la tech, ils vont encore plus s'interroger les IA génératives. Plus on a de connaissances finalement, et puis après, à un moment donné, il faut être capable de faire confiance aux professionnels qu'on a choisis.

  • Speaker #1

    Ça c'est sûr. Est-ce qu'il faut privilégier une grande clinique avec un plateau technique complet ou un cabinet plus petit et familial ?

  • Speaker #0

    Alors, dans les situations d'urgence,

  • Speaker #1

    et où ?

  • Speaker #0

    Dans les situations où, hélas, pour lui, le chiot ou le chien adulte, il a une maladie compliquée, de toute façon, on va avoir besoin de consulter des vétérinaires avec des expertises particulières. Il y a aussi les situations d'urgence où les cliniques et les cabinets sont ouverts en général aux heures ouvrables. Moi, par exemple, je suis ouvert entre 8h et l'heure de 19h30. Aujourd'hui... La plupart d'entre nous n'assurons plus nos urgences. On fait appel à des structures dédiées à l'urgence. En Ile-de-France, par exemple, il y a des maisons des urgences vétérinaires, et il y a des vétérinaires à domicile, et il y a des centres hospitaliers vétérinaires. Et c'est donc trois entités qui peuvent recevoir en urgence un animal qui ne va pas.

  • Speaker #1

    Donc on va dire pour des situations compliquées ou d'urgence, consulter ces grandes... En fait cet auditeur il se dit est-ce que je vais aller vers le petit cabinet familial ou est-ce que je dois me rendre vers une grande structure hospitalière où ils vont avoir tous les matériels dernier cri ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça dépend aussi de l'âge des propriétaires et de leurs souhaits. Il y en a qui vont systématiquement s'adresser à des centres hospitaliers. Il y en a qui vont systématiquement s'adresser à des centres de vétérinaires spécialistes. Et puis, il y en a qui vont privilégier des vétérinaires dans leur quartier. Moi, j'ai appris la médecine interne des chiens et des Ausha pendant trois ans. Et puis après, j'ai été pendant dix ans responsable de la consultation de médecine de comportement au centre hospitalier universitaire de Maison-Alfort. Mais moi, ce qui me plaît le plus, c'est de suivre mon patient, qu'il soit chien ou chat, depuis le début de sa vie. jusqu'à la fin de sa vie. Donc moi, je n'ai jamais voulu me revendiquer spécialiste de médecine interne ou spécialiste de médecine du comportement. Moi, ce qui me plaît, c'est de suivre mon patient du début de sa vie jusqu'à la fin de sa vie. Et après, encore une fois, je pense qu'avant tout, c'est le feeling d'un propriétaire avec l'équipe qu'il accueille, dont le vétérinaire, mais pas seulement. Il y a les auxiliaires vétérinaires et les auxiliaires spécialisés vétérinaires. Et puis après, c'est si un propriétaire, il a envie absolument d'avoir accès à tout, tout de suite, il peut choisir d'aller dans un centre hospitalier vétérinaire. Et c'est très bien.

  • Speaker #1

    L'un n'empêche pas l'autre.

  • Speaker #0

    Non, absolument pas.

  • Speaker #1

    L'expérience fait foi et le feeling. OK. Et comment on sait si un vétérinaire est ouvert aux nouvelles approches nutrition, comportement, médecine complémentaire ?

  • Speaker #0

    Eh bien, en lui posant la question, tout simplement. Moi, par exemple, j'ai trois cliniques et nous, on fait appel à une personne qui est... super en acupuncture, on fait appel à une personne qui est super en phytothérapie, on fait appel à un super homéopathe, on fait appel à une super ostéopathe. On aimerait bien réussir à développer un centre de physiothérapie. Donc en gros, la physiothérapie, c'est quand un animal souffre de douleurs musculaires, articulaires, neurologiques. Et bien souvent, en fait, ce n'est pas forcément les médicaments. qui vont lui sauver la mise, c'est de faire de l'exercice, mais un exercice adapté. Un vétérinaire, surtout aujourd'hui, en 2025, il ne peut pas tout connaître et tout savoir. J'ai fait des pieds et des mains pour avoir un associé qui soit un super chirurgien. Il est chirurgien orthopédiste, mais la somme des connaissances, c'est exactement comme en médecine humaine aujourd'hui. On ne peut pas tout savoir sur tout.

  • Speaker #1

    On peut orienter vers des bonnes personnes, avoir les bonnes cartes d'adresse.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement.

  • Speaker #1

    Ok. C'est ça que j'allais demander. Est-ce que c'est utile d'avoir plusieurs vétérinaires de référence ? Un généraliste et puis un dermato ou un ophtalmo pour chien ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense que ça dépend vraiment des problématiques qui vont être identifiées sur le chiot pendant son développement. Et en gros, un chien, une fois qu'il arrive à l'âge de 3-4 ans, on sait à peu près toutes les problématiques dont il va, hélas, être victime.

  • Speaker #1

    Si je peux donner mon expérience avec Mariko, il y a un généraliste, un vétérinaire qui la suit. Et pour les yeux, j'avais consulté à partir d'un certain âge, je préférais consulter une ophtalmo qui la suit vraiment pour ce problème-là, on va dire. Et c'est marrant parce que quand j'en parlais, beaucoup de personnes me disaient « mais je ne savais même pas qu'il y avait des ophtalmos pour chiens » . Je disais « bah oui, ça existe, c'est comme pour les humains » . Il y a des dermatos, il y a un peu tous les spécialistes. Donc je trouve que c'est intéressant aussi de dire qu'il existe des spécialités. Alors Emmanuel, est-ce que tu veux rebondir ?

  • Speaker #2

    En tant qu'éleveur, les clients me posent souvent la question, ils me disent justement quel vétérinaire choisir. S'ils sont dans la région, ils me demandent souvent des recommandations. Quand ce n'est pas le cas, je leur donne le conseil suivant, je leur dis la même chose que ce qu'on dit depuis tout à l'heure, c'est-à-dire qu'il faut un professionnel en qui on a toute confiance, en qui on peut avoir confiance. Et je pense que cette confiance, elle est justement plus facile à tisser avec des petits cabinets, des petites cliniques, des petites cliniques de quartier, un petit peu une sorte de vétérinaire traitant, si on veut, qui saura d'ailleurs reconnaître parfois ses limites et référer sur des grandes cliniques ou sur des... des centres hospitaliers vétérinaires pour des choses un peu plus complexes. En tant qu'éleveur, on constate aussi la même chose que ce que tu disais tout à l'heure, c'est-à-dire qu'on se retrouve maintenant de plus en plus face à des grands groupes qui phagocytent un petit peu justement ces petites cliniques pour les intégrer dans des structures beaucoup plus complexes où il y a justement un gros turnover en termes de vétérinaires et de personnel. Et ça devient de plus en plus difficile justement d'avoir une relation de confiance face à certains professionnels de santé. Mais pour nous, en tant qu'éleveurs, c'est également très compliqué de se retrouver face à ces grands groupes. On se sent un petit peu parfois démuni.

  • Speaker #0

    Et puis la logique d'un groupe qui est adossé sur des fonds d'investissement, c'est le profit. Alors que nous, les vétérinaires, avant tout, nous, ce qu'on veut, c'est le meilleur pour l'animal. C'est donc deux logiques très différentes. Mais moi, je respecte les deux logiques, mais ça, c'est vrai que c'est un nouveau challenge pour notre profession.

  • Speaker #3

    Moi, je peux en parler. J'ai une expérience personnelle, j'ai des petites structures et j'ai une très grosse structure à côté de chez moi. Je ne vais qu'en cas d'urgence dans la grosse structure et c'est pas le même budget, qu'on soit clair. Quand on va dans une petite structure, clairement c'est moins cher, je trouve quand même, que dans une grande structure et je vois la différence. L'accueil n'est pas le même, après je ne vais pas dénigrer les grosses structures, moi j'y suis allée pour des grosses problématiques et des décès. Et les décès, j'étais assez bien accompagnée, j'ai pas eu de soucis pour ça, mais... je n'ai jamais vu la même personne, ça c'est clair et net, ça c'est sûr, que dans mes petites structures où je vais régulièrement, ils savent qui est le chien, et puis ils se posent des questions, ils se renseignent, il y a un échange. Vraiment, ce n'est pas la même chose. Donc, les besoins ne sont pas du tout les mêmes, je trouve. Quand on va dans les grosses cliniques, c'est qu'on veut aller vite et qu'il faut y aller. et quand on a envie de prendre le temps, j'avoue que moi j'ai plus tendance à aller vers les petites cliniques, enfin les petites structures. Moi la mienne, pour vous dire, moi je suis dans le 78 Moi je suis dans le 94, j'étais avant dans le 94 Et j'ai pas envie de la quitter parce que C'est la meilleure que j'ai, et en plus c'est une petite structure Qui fait urgence, donc je la garde Donc ils ont mes dossiers de chiens, etc Voilà, donc c'est vrai que pour le côté Un peu, comme on disait, familial Un peu, on a envie d'avoir des échanges Des choses comme ça, bah peut-être qu'il faut plus s'axer sur quelque chose de petit Et que quand on a pas le temps Bah on va sur quelque chose d'un peu plus gros et voilà, c'est mon expérience personnelle, c'est un peu comme ça que je le vis en tout cas.

  • Speaker #1

    Et toi, en tant qu'éducatrice comportementaliste, la vision du vétérinaire qui va se mettre aussi au niveau du chien, qui va s'intéresser au chien, à son bien-être, est-ce que tu as un mot à dire là-dessus pour les auditeurs qui veulent aussi s'assurer que Mariko n'est pas anxieuse, mais Aïkou ? ou qui ne fait plus partie de ce monde. C'était un chien qui était très anxieux. Et c'est vrai que j'appréciais vraiment, et je voyais une différence entre les plusieurs cabinets où je suis allée, un vétérinaire qui prend en compte son côté anxieux, qui me propose potentiellement de le voir sur le parking, et pas de le faire rentrer. Si c'est juste un vaccin, ou une piqûre de, je ne sais pas, Librella ou quelque chose comme ça, on me dit, ça ne sert à rien, je peux le faire sur le parking. Si ça rend votre chien moins anxieux que de rentrer dans la clinique, Moi, j'ai vraiment apprécié qu'ils se mettent. à son niveau, de me dire, il n'y a pas besoin de me monter sur la table, de faire toute une histoire, on peut le faire au sol. Et ça, ce n'est pas tous les vétérinaires. Mais est-ce que c'est un critère important en tant qu'éducatrice aussi ?

  • Speaker #3

    Oui, c'est un critère. Mais surtout, moi, d'ailleurs, je recommande beaucoup. Et de ça pour ça, c'est que quand je sais qu'il y a des chiens qui sont phobiques du vétérinaire parce qu'il y a eu une mauvaise expérience ou autre, je sais qu'il y a des vétérinaires qui vont être plus ouverts à faire des choses de façon différente, tout simplement. Et c'est vrai que si jamais on a un chien peut-être un peu particulier, il faut peut-être faire un peu plus de kilomètres, chercher un peu plus le bon vétérinaire qui va être adapté à son chien. Oui, c'est sûr. Après, on fait comme on peut aussi. La vraie vie, ce n'est pas forcément aussi facile, mais on fait comme on peut.

  • Speaker #0

    C'est vrai que quand il y a un chien extrêmement phobique, anxieux, il a le droit de l'être. En fait, je ne le mets pas sur la table. C'est moi qui m'assieds par terre. Je me mets à son niveau, je l'observe pendant dix minutes. Et puis après, ça m'arrive aussi maintenant. Alors, ce n'est pas pour accuser les Ausha, mais c'est vrai qu'il y en a beaucoup qui sont anxieux.

  • Speaker #3

    Non, mais ils sont relous. On peut dire, entre pauvres et Ausha, on peut dire que les Ausha sont des relous. On l'assume.

  • Speaker #1

    Si, mais ils sont compliqués quand même.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas ce que je dis. Mais moi, souvent, maintenant, je fais des consultations pour les vaccinations au café du coin. Donc, je m'assieds à côté des propriétaires et puis je fais juste le vaccin. Et je veille à ne pas lui faire mal parce que je vais utiliser quelque chose qui est à température ambiante et pas qui sort du réfrigérateur, etc. Et c'est vrai que l'expérience du toutou, elle change du toutoutou. et donc Pour moi, c'est vrai que c'est fondamental ce genre de choses.

  • Speaker #1

    Oui, c'est important, je pense, de le rappeler. Parce que ça aussi, ce n'est pas forcément que ça veut dire que ça va être un bon vétérinaire. Je ne veux pas dire ça. Ce n'est pas un mauvais vétérinaire parce qu'il ne prend pas toutes ces précautions-là. Mais c'est quelque chose en plus qu'il faut prendre en compte. Parce que moi, je trouve que le bien-être du chien, il est primordial. Et un vétérinaire qui va prendre le temps, ça va prendre 5-10 minutes de plus d'observer, comme vous dites, de se mettre à son niveau. Je trouve que ça fait toute la différence. Donc ça aussi, je pense que ça a regardé.

  • Speaker #0

    En fait, ça c'est vraiment puisque moi je suis un vieux professionnel. C'est quelque chose qui n'existait pas du tout. Quand j'ai commencé mon exercice, la plupart des personnes, elles voulaient qu'elles soient reçues à l'heure, qu'on fasse ce qu'on attend d'un vétérinaire. Maintenant, c'est vrai que je suis impressionné par le niveau de bienveillance que la plupart d'entre vous, les plus jeunes, vous avez envers. En fait, vous vous occupez de vos animaux, de compagnie, comme vous vous occupez de vos enfants. Moi, je trouve ça génial. La génération dont je fais partie, elle n'était pas du tout comme ça.

  • Speaker #1

    Et alors, au niveau des conseils pratiques, est-ce que vous avez des ressources utiles à partager pour, je pense à l'élevage, choisir un bon éleveur ? Parce qu'il me semble qu'il y a un site qu'on peut consulter.

  • Speaker #2

    Il existe une multitude de sites avec des multitudes d'annuaires et des multitudes de listes. On peut s'accorder à dire que l'inscription au livre des origines françaises reste un petit peu une référence, même si c'est loin d'être la panacée, parce qu'il y a beaucoup de, on va pas dire mauvais éleveurs, mais... d'éleveurs peu consciencieux qui reproduisent et qui produisent du chien inscrit au livre des origines françaises. Après, ça reste quand même une certaine garantie de traçabilité et une base de départ pour des recherches. Mais je pense qu'il ne faut pas se limiter à ça. Ne pas se limiter non plus aux listes qui sont publiées par les clubs de race, parce qu'elles ne publient que les éleveurs qui font. partie de leur petit club restreint. Donc vraiment, ne pas hésiter à chercher, ne pas hésiter aussi à faire. Marion, quand elle parlait de la clinique dans laquelle elle allait, ne pas hésiter à faire des kilomètres et à se déplacer pour aller voir un éleveur, parce que c'est quand même un choix qui va vous engager pour une dizaine, une quinzaine d'années, et même si l'éleveur n'est pas dans le même département, voire pas dans la même région, voire même pas dans le même pays, il ne faut pas n'hésitez pas à faire le déplacement pour se rendre compte de la réalité de l'élevage en question. Et après, je pense que maintenant, en ligne, sur Internet, on peut quand même mener entre guillemets sa petite enquête, voir quels sont les retours.

  • Speaker #1

    Parce que le site dont tu parlais, le premier, est-ce que c'est Love Select ? Ce n'est pas celui-ci où on passe sur l'élevage, on voit les chiennes et on peut voir le nombre de portées qu'a eu la chienne qui donne un indicatif ?

  • Speaker #2

    C'est un outil que tout le monde attendait depuis très longtemps, en fait, parce que la Société Centrale Canine est une vieille maison qui tient par dérogation le livre des origines françaises depuis de nombreuses années, mais qui en avait une gestion, peut-être encore maintenant d'ailleurs, un petit peu opaque. L'avantage, c'est que cette base de données, comme dans d'autres pays qui le font depuis longtemps, comme la Suède, la Lituanie, le Danemark, on a accès maintenant à toutes ces données. C'est-à-dire qu'on a les données généalogiques de son chien, si on veut, sur des dizaines et des dizaines de générations. On a accès aux tests de santé, s'ils ont été enregistrés, aux performances sportives ou en exposition des chiens. Et effectivement, comme tu le disais, on peut voir si tel ou tel chien a eu des portées tous les ans, voire deux fois par an. plusieurs fois à la suite, de quel âge à quel âge. Ça donne un bon indicateur, je dirais, de la philosophie d'élevage de l'éleveur.

  • Speaker #1

    Je pense, donc ça je mettrais le lien. Pour tout ce qui est éducation, c'est-à-dire qu'il y a des sites qui regroupent ?

  • Speaker #3

    Alors, il y a des sites qui regroupent, effectivement, mais c'est chacun son groupe, en fait. C'est un peu compliqué. Je ne suis pas fan de recommander des groupes parce que... Je pense que la meilleure chose à faire, c'est se renseigner, fouiller. Aujourd'hui, on a quand même les capacités Internet, on a plein de choses. Et puis, en fait, c'est pareil, les groupes, ils font comme ils peuvent aussi, c'est-à-dire qu'ils vont regrouper des éducateurs où ils auront fait des tests, mais ces tests à l'oral, en visio, et rien ne prouve vraiment que c'est vrai. Alors oui, il en existe, la MFEC, je crois qu'il y en a d'autres qui existent que je ne me rappelle même plus. mais je ne peux pas garantir à 100% que ça va correspondre à leurs critères, aux propriétaires de chiens.

  • Speaker #1

    Ou sinon, si des personnes sont dans un quartier et qu'elles rencontrent d'autres personnes qui ont des chiens dans le même quartier,

  • Speaker #3

    le bouche-à-oreille,

  • Speaker #1

    demander, avoir un avis.

  • Speaker #3

    De toute façon, le bouche-à-oreille, c'est ce qui fonctionne le mieux, mais ce n'est pas parce que ça convient à une personne que ça conviendra à l'autre personne. Donc, il faut fouiller, il faut se renseigner.

  • Speaker #1

    Pour les vétérinaires, là, pour le coup, franchement, il n'y a pas de liste. Je trouve qu'il faut taper vétérinaire.

  • Speaker #0

    En fait, nous, on est administrativement... rattaché à une entité administrative qui nous supervise, qui s'appelle la Direction départementale de la protection des populations. Et à l'intérieur de chaque DDPP, il y a des services vétérinaires. Ces services vétérinaires, donc il faut chercher sur le web, indiquent la liste de tous les vétérinaires en exercice et ayant le mandat sanitaire. On a besoin du mandat sanitaire pour pouvoir vacciner contre la rage. faire des évaluations comportementales sur la dangerosité potentielle d'un toutou. Et puis, c'est très facile, si on tape sur le web vétérinaire telle commune, on a la liste de tous les vétérinaires. On a la liste des cliniques, des cabinets, mais on n'a pas forcément le nom des vétérinaires. C'est la même chose dans les centres dentaires, dans les centres ophtalmo, c'est la même chose aussi pour nous les humains.

  • Speaker #1

    Alors pour finir, je voulais vous faire découvrir un super jeu que j'ai reçu par Audrey Ventura, qui est déjà intervenue dans le podcast pour parler du puppy blues. Elle est aussi connue sous le nom de son entreprise Sino Consult. Et donc elle a créé ce jeu pour mieux comprendre le chien. Je trouve que c'est vraiment formidable. Donc il y a cinq grands thèmes. Il y a la science du chien, donc là on parle de biologie, zoologie. Dans le monde du chien, on va parler de comportement, d'éthologie. Oui. Le chien au quotidien, donc là on va parler de psychologie, éducation, soins. 50 nuances de chien, donc là on parle de sélection et de race. Et enfin, le chien dans la société, où on va trouver des questions autour de la culture et des croyances. Alors si vous voulez bien, je vais vous poser chacun à votre tour des questions sur ces 5 thèmes.

  • Speaker #3

    Et on dégage, c'est ça si on ne réussit pas.

  • Speaker #2

    Avec ce que je viens de dire, je vais tomber sur 50 nuances de chien à tous les coups.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de choses, mais on va en prendre une.

  • Speaker #3

    Un truc facile, quand même, qu'on réussisse.

  • Speaker #1

    C'est parti, je commence par le docteur Thierry Bédossa. Vrai ou faux, les chiennes ne sont pas sujettes à la ménopause ?

  • Speaker #0

    En effet, notre espèce est sujette à la ménopause. Les hommes, ils sont aussi sujets à l'andropause. Il n'y a pas que les femmes. Il y a d'autres espèces de mammifères, puisque nous sommes des mammifères, nous les humains. qui sont sujettes aussi à la ménopause. Mais c'est vrai que quand une chienne n'est pas stérilisée, ce n'est pas toujours le cas, mais en général, quand elle vieillit et qu'elle atteint l'âge de 13 ans, 14 ans, et puis si elle a la chance de vivre à l'âge de 15 ans, à l'âge de 16 ans, à l'âge de 17 ans, elle va avoir des cycles ovariens beaucoup moins fréquents. Elle va avoir des périodes de chaleur, c'est-à-dire là où il y a des écoulements de sang qui sont moins longs. Et hélas, il faut le savoir, Il y a des chiennes, puisqu'elles ne sont pas stérilisées quand elles reproduisent, qui peuvent développer des maladies qui sont beaucoup moins fréquentes dans notre espèce. Il y a des chiennes qui, en vieillissant, développent des métrites. Nous, les vétérinaires, on appelle ça des pyomètres, donc ça veut dire qu'il y a plein de pus dans l'utérus, dans le vagin, et ça peut les faire mourir si on ne détecte pas ça à temps. Et il y a aussi, hélas, lorsque les chiennes ne sont pas stérilisées, une probabilité plus importante de développer. des cancers des mamelles. Mais, mais attention, aujourd'hui, on sait aussi que quand une chienne est stérilisée précocement, globalement, elle va présenter plus de risques de développer des cancers. Mais c'est vrai qu'il y a une différence majeure entre la manière dont une chienne, elle va dérouler tout au long de sa vie ses cycles ovariens versus la manière dont une femme, hélas, elle va être, à un moment donné, victime de la ménopause.

  • Speaker #1

    Donc c'est vrai. Oui. Là, j'aurai un impact sur le système reproducteur. Marion. Quelle est la différence majeure entre l'agression et la prédation ?

  • Speaker #3

    La prédation, c'est la pression de chasser. En gros, c'est le fait de vouloir manger un petit écureuil. Ou en tout cas, d'avoir toutes les phases sans forcément consommer. Et l'agression, c'est venir agresser un chien ou quelque chose pour éloigner ou pour...

  • Speaker #1

    Obtenir de la distance.

  • Speaker #3

    Oui, pour obtenir de la distance.

  • Speaker #1

    Donc voilà, l'agression vise à obtenir de la distance, alors que dans la prédation, le chien veut se rapprocher de sa proie.

  • Speaker #3

    Oui, grailler.

  • Speaker #1

    Bravo, bien répondu, bien répondu. Attention, Emmanuel.

  • Speaker #2

    Là, j'ai la pression.

  • Speaker #3

    Déjà, moi, j'ai une pression. C'est un peu dur quand même ce jeu,

  • Speaker #1

    ces techniques quand même.

  • Speaker #3

    Il ne faut pas se louper.

  • Speaker #1

    En cas de forte chaleur, quel est le meilleur moyen de savoir si un chien peut marcher sans se brûler les coussinets ?

  • Speaker #2

    J'aurais tendance à dire de mettre soi-même sa main sur le goudron et de vérifier si notre peau, qui est au moins tout en si sensible que celle des coussinets du chien, constatée par nous-mêmes, si la surface est trop chaude au toucher ou pas.

  • Speaker #1

    Exactement, poser la paume de la main contre le bitume et compter jusqu'à 10. Si c'est trop chaud pour votre main, c'est trop chaud pour les pattes de votre chien. Je trouve que c'est important et c'est bien, ça fait de la prévention. Qu'est-ce qu'un chien croisé ? C'est pour vous, docteur Thierry.

  • Speaker #0

    Alors, je vis avec 10 gros chiens qui ne sont pas stérilisés, un peu plus de mâles que de femelles. Et donc, je laisse mes chiennes choisir le mâle qu'ils essayent. Et donc... On me fait cadeau, et j'adore ça, de chiots de race, souvent. Mais comme je laisse mes chiennes choisir le mâle, j'ai souvent des croisés. Et donc, un chien croisé, même si on me fait cadeau de chiots de race, c'est un chien qui se mélange avec un chien d'une autre race.

  • Speaker #1

    Exactement, le résultat de croisement entre deux chiens de race déterminée. Tout à fait. Et alors, Emmanuel, pour finir, que signifie le proverbe ? arabe, quand le chien aboie, la caravane passe.

  • Speaker #2

    Ah ah, ça demande réflexion finalement, c'est un oral de philosophie là. J'aurais comme interprétation de l'expression, entre guillemets, quand quelqu'un dit quelque chose à votre sujet, laissez couler.

  • Speaker #1

    Bah c'est ça, parce qu'en fait c'est qu'il faut poursuivre sa route sans se préoccuper des calomniateurs. Bon bah voilà, c'est intéressant hein ?

  • Speaker #3

    Ouais c'est intéressant, pour les enfants c'est peut-être un peu poussé.

  • Speaker #1

    À partir de 10 ans il y a marqué, mais les enfants,

  • Speaker #3

    disons experts. C'est hyper intéressant.

  • Speaker #2

    C'est pour les enfants d'éleveurs, exclusivement.

  • Speaker #3

    Oui, voilà, les éleveurs, c'est ça. Des professionnels canins.

  • Speaker #1

    En famille, entre amis, entre éleveurs, entre éducateurs.

  • Speaker #3

    Je vois bien, avec mes amis qui n'ont pas de chien, allez, venez, on va faire ce jeu-là.

  • Speaker #2

    C'est l'occasion de briller, là.

  • Speaker #3

    C'est le seul jeu que je peux faire parce que je suis très mauvaise joueuse. C'est vrai que je vais le garder. Il est vraiment sympa.

  • Speaker #1

    Voilà. Je suis contente de vous avoir fait découvrir ce jeu parce qu'il n'y a pas beaucoup de jeux sur le chien et fait par des personnes. qui s'y connaissent.

  • Speaker #3

    Non, c'est clair.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir suivi cette première table ronde de Chou Podcast. J'espère que cette discussion vous aura donné les clés pour mieux choisir les professionnels qui vous accompagnent et surtout pour vous sentir en confiance dans cette belle aventure qu'est la vie avec un chien. Alors, un immense merci à Marion, à Emmanuel, à Dr Védosa pour leur temps et la richesse de leurs échanges. Comme toujours, n'hésitez pas à partager l'épisode autour de vous, à laisser un avis et à me dire ce que vous en avez pensé. Merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

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