Description
Être un papa impliqué à 100% est un vrai défi qui exige un long chemin de déconstruction d’automatismes présents aussi bien chez le papa que chez la maman.
Ces mots sont de Thomas Elghozi que j'accueille à mon micro dans cet épisode de mon podcast.
Il est papa de deux filles de 3 ans et 1 an.
Sur le plan professionnel, Thomas est ingénieur de formation, et après une expérience dans la recherche académique en physique, il a voulu se réorienter vers les questions climatiques et énergétiques. Après un passage par une ONG et un cabinet de conseil, Thomas est aujourd'hui analyste de données dans le secteur de l'énergie au sein d'une organisation intergouvernementale, l'IEA.
✳️ Thomas s’est senti devenir père de façon assez graduelle. Pour sa 1èrefille, la rencontre s’est faite assez tôt, c'est-à-dire pendant la grossesse.
Le regard social a également eu un impact sur la construction de son chemin de père.
Avec l’arrivée de ses filles, la place du travail dans sa vie a évolué.
Thomas a pris des congés exceptionnels sans solde pour être présent auprès de ses filles, permettre à son épouse de se reposer au mieux, et s’occuper des tâches domestiques.
🌟Il est reconnaissant du soutien de sa hiérarchie. Un de ses supérieurs a en particulier œuvré pour que cette demande exceptionnelle aboutisse.
Son retour sur cette période est mitigé : de manière décevante, cette période à 100% à la maison n’a pas été facile. Elle a été très intense, très fatigante, assez frustrante. En effet, à cause de la fatigue, le temps avec ses enfants n’a pas toujours été de qualité.
Thomas tient à souligner la difficulté à trouver le bon équilibre entre le temps dédié aux tâches domestiques et le temps de présence auprès de ses enfants. Cette difficulté peut générer des tensions au sein du couple mais heureusement le dialogue apporte de l'apaisement et permet des ajustements afin que chacun trouve sa juste place.
Il pense qu’en cas de tension, il vaut mieux engager le dialogue après un temps de prise de recul, de réflexion.
Thomas aimerait pouvoir aller souvent chercher sa fille à l’école à 16h30 mais ce n’est pas possible car incompatible avec les horaires classiques liés au salariat.
Être un papa impliqué à 100% est un vrai défi qui exige un long chemin de déconstruction d’automatismes présents aussi bien chez le papa que chez la maman.
Les automatismes ne sont en effet jamais loin et sont difficiles à éliminer.
Par exemple, lorsque son épouse s’absente, il lui est difficile de ne pas prémâcher certaines tâches pour lui. Il essaie de l’en dissuader mais lutter contre les constructions dans lesquelles on a grandi n’est pas simple.
Il s’organise pour pouvoir s’occuper de ses enfants en toute autonomie lorsque son épouse est absente.
Il a pris conscience qu'avec la parentalité, on se retrouve face à ses propres contradictions, on apprend à lutter contre ses propres automatismes pour une bonne dynamique familiale.
La seule volonté ne suffit pas en matière de répartition de la charge mentale.
Le rééquilibrage est lent et cette lenteur est frustrante.
🔺Son message : les 1ères années de la vie d’un enfant sont tellement importantes que collectivement on devrait prendre conscience de la nécessité d’être présent auprès de lui à cette période clé, au service de la santé de l'enfant, de son équilibre, de celui des parents et pour éviter les automatismes qui freinent l’égalité femmes- hommes dès le bas âge.
--> Travailler à 80% voire moins si possible pendant les deux 1ères années de l'enfant.
Il repense à sa propre mère qui les a élevés seule dans le quotidien son frère et lui tout en travaillant à temps plein. Il se demande avec du recul comment elle a fait sans se perdre. Il tient à saluer son courage.
Je vous invite à écouter Thomas. Merci !
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Musique : provided Ausha