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Comment transformer la comparaison en inspiration ? (spoiler : faites des listes)

Comment transformer la comparaison en inspiration ? (spoiler : faites des listes)

17min |23/10/2024
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Comment transformer la comparaison en inspiration ? (spoiler : faites des listes)

17min |23/10/2024
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Description

En rentrant d'un séjour à Bruxelles, j'ai écouté le super podcast "Cerno. l'anti-enquête" de Julien Cernobori. Et je me suis sentie bien futile à côté. Pourtant, il n'y a aucune raison de me comparer à lui : nos podcasts sont radicalement différents. Il parle de fait divers, je parle de créativité, il va sur le terrain à la rencontre d'inconnu·e·s, je fais venir des inconnu·e·s à mon micro, il crée une ambiance sonore, je travaille à la voix. D'où vient cette envie et cette tendance à la comparaison ? Et surtout, comment la transformer en source d'inspiration ?


Dans l'épisode de cette semaine, on va faire des listes, adapter sans plagier, et se nourrir de ce qui nous attire pour faire évoluer nos projets - ça sonne très spirituel dit comme ça, mais promis c'est faisable.


Je vous recommande :

-l'épisode avec Perrine : https://podcast.ausha.co/clocloclub/perrine-entrepreneuriat-forgood

-Cerno, l'anti-enquête : https://www.patreon.com/CERNO?l=fr



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  • Laissez-moi 5 étoiles et un commentaire, ou écrivez-moi en DM sur les réseaux sociaux, @ClocloClub sur Insta, TikTok et Threads


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hola, bienvenue dans le Clou Clou Club, le podcast qui parle de créativité. J'espère que vous allez bien. Moi, je vous improvise un petit peu cet épisode à mon retour d'un petit séjour à Bruxelles, qui était ma fois fort sympathique. Je viens de poser ma valise et, comme vous l'avez vu dans le titre, j'avais très envie de vous parler d'inspiration et de comparaison, parce que c'est des choses auxquelles j'ai un petit peu réfléchi sur cette dernière 24 heures et je trouvais intéressant de pouvoir en parler avec vous. J'étais du coup à Bruxelles pendant quelques jours et j'ai notamment été à l'anniversaire d'une amie. Perrine, qui est une personne que j'admire beaucoup, qui est hyper inspirante et puissante. D'ailleurs, elle était passée dans le podcast et je vous mettrai son épisode en description de celui-ci. Si jamais vous voulez aller l'écouter après, franchement, je vous le recommande chaudement. C'est quelqu'un de super intéressant et qui, en plus, a eu une évolution de malade depuis cet épisode. Donc voilà, c'est toujours chouette à entendre. Et moi, j'ai passé un très bon moment, une très bonne soirée et j'ai fait de belles rencontres. Et à un moment dans la conversation, on a parlé de podcast. Car, évidemment, j'ai fait mon autopromo de façon très... très peu discrète, bien forceuse. Et c'était l'occasion de parler de ce sujet et d'échanger un petit peu des recos aussi de podcasts qu'on aime bien parce que l'air de rien, le podcast, ça existe depuis un moment maintenant. Ça a beaucoup changé en termes de marché et l'offre a aussi pas mal évolué ces dernières années. Il y a des podcasts qui existaient depuis super longtemps qui s'essoufflent ou qui se terminent, d'autres qui commencent. Il y a des acteurs qui commencent aussi à monopoliser la production, ce qui est logique quand on rationalise un marché. Bref. c'est toujours cool de pouvoir échanger avec des personnes qui écoutent beaucoup de podcasts pour faire de la curation croisée et découvrir peut-être des petites pépites à côté desquelles on serait passés. Et on m'a notamment conseillé une série de reportages que j'ai d'ailleurs bien entamé pendant mon trajet en train du retour qui s'appelle Cerno, l'anti-enquête de Julien Cernobori, journaliste. qui revient sur les lieux d'un fait divers macabre, en l'occurrence autour d'un des plus grands serial killers français. En réalité, c'est un prétexte aussi pour aller à la rencontre des gens, de manière générale. Je vous en dis pas plus. Là aussi, je vous invite à aller l'écouter. Je vous mettrai également le lien en description de cet épisode. Ça vous fait comme ça pas mal de trucs à écouter après le Clou Clou Club. Et en lançant du coup le premier épisode, j'ai été très marquée par le format... en lui-même, et la narration. On est sur un format de reportage, donc avec un micro embarqué, avec des bruits de la ville, avec un retravail derrière, évidemment, post-prod, qui est très très bien fait, avec des interviews spontanées, de la rencontre avec des personnes. Ça commence souvent par Vous voulez prendre un café ? Oui, bien sûr ! C'est quoi votre petit nom ? Moi, c'est Julien ! Voilà. Et ça déroule ensuite sur, du coup, plein de portraits, plein d'histoires. On avance aussi sur l'histoire de fond. Bref, c'est un format avec une voix aussi très posée, on voit qu'il est journaliste, et avec des codes très radiophoniques. Radiophoniques dans le sens des émissions radio, comme on peut en entendre souvent, des reportages radio ressemblent à ça, sont codifiés un peu de cette façon-là. Si jamais vous écoutez aussi Arte Radio, il y a un peu ce côté-là dans certains de leurs formats immersifs. Il y a tout un habillage sonore, il y a une importance donnée à la voix, de laisser des longs temps de pause, de laisser beaucoup de place. aux personnes interviewées, forcément, et en même temps de partager le ressenti et un peu le côté Tintin Reporter, petite enquête de la personne sur le terrain. Quand je dis Tintin Reporter, attention, ça n'a rien de négatif et ce n'est pas non plus un clin d'œil à mon séjour en Belgique. Et du coup, en me lançant dans l'écoute de ce super podcast, au passage, vraiment très très beau travail, je n'ai pas pu m'empêcher de me comparer et de me dire Ah oui, donc en fait, moi j'ai promu mon podcast à une personne et je me suis dit, qui écoutent ça et qui trouvent effectivement que c'est super. Mais le mien à côté, il a l'air futile. Mais qu'est-ce que j'ai été faire à parler de mon podcast alors qu'il y a tellement mieux et qu'effectivement, j'ai pas encore l'expertise, l'expérience et la technique pour me vanter d'être à ce niveau. C'est une pensée parasite qui est venue comme ça d'un coup, sans prévenir. Bam, j'étais en train de regarder le paysage de façon très mélancolique avec ces histoires de meurtres dans les oreilles. Et je pense à ça. J'ai pas pu m'empêcher de ramener ça à moi, finalement. C'est un réflexe qu'on a toutes et tous, à des moments de nos vies, différemment, pas forcément que dans la créativité, même en dehors, mais cette tendance à se comparer, en fait, là où il n'y a pas de comparaison. Alors oui, je fais un podcast. Oui, moi aussi, en fait, je pourrais faire des formats immersifs comme ça. C'est pas du tout le cas. Et c'est des choses qui me font envie. Donc forcément, j'ai tendance à me comparer. J'ai tendance à me comparer sur la qualité du son, sur le mode narratif, sur la capacité des gens à faire des phrases très bien construites, sans tic de langage à tout bout de champ. Mais en même temps, la comparaison, c'est le fait de se rabaisser, d'estimer qu'on n'est pas à la hauteur, alors qu'en fait, je pourrais très bien tourner ça en inspiration, ce que je fais quand même 90% du temps. Ce mécanisme à avoir, il n'est pas évident, pas naturel, et en plus de ça, il... demande d'avoir un petit peu confiance en soi et de travailler un petit peu plus sur soi parce que ça ne définit qu'une insécurité. On peut très bien aimer des choses sans avoir envie de les faire, tout simplement. Donc sans avoir envie de se comparer. Si on le fait... ça cache autre chose et ça dit autre chose de soi et de ce qu'on crée. Du coup, si vous aussi vous avez tendance à vous comparer, comment est-ce que vous pouvez transformer ça en inspiration et comment est-ce qu'on fait pour passer de cette tendance à se dénigrer à plutôt se tirer vers le haut, se mettre un peu plus d'égal à égal avec d'autres personnes et surtout se rendre compte que chacun agit dans des champs différents, avec des expériences différentes, des moyens différents et que c'est ok. Déjà le premier truc, je pense, ça va être de se rendre compte qu'on passe toutes et tous par là et que toutes et tous on est amené à évoluer dans le temps. Prenez un ou une artiste, peut-être musicale, c'est le plus simple je pense, que vous aimez beaucoup. Ça peut être une personne seule ou un groupe, peu importe. Et retracez un petit peu sa carrière depuis les tout débuts. Que ce soit d'un point de vue production en tant que tel, donc des albums, mais aussi de la performance en spectacle, en concert, des prises de parole dans des médias, évidemment qu'il y a une évolution. tout au long de la carrière d'un ou d'une artiste. Au fur et à mesure, vous allez identifier une patte, ce qui fait l'identité de cet artiste, mais pour autant, ça ne l'empêche pas de peut-être avoir eu un album un peu plus électro, un autre un peu plus hip-hop, et puis en fait s'inspirer d'autres tendances, commencer à changer les membres du groupe aussi si jamais c'est un groupe. Là récemment, on a eu l'exemple de l'impératrice avec Flore Benguil qui a pris la parole d'ailleurs sur les réseaux sociaux pour parler de santé mentale. Et du fait qu'elle ne souhaitait plus continuer l'aventure avec l'impératrice, ils ont... Du coup, fait appel à une nouvelle chanteuse, Lou. Est-ce que c'est bien ça son nom ? Excusez-moi, je vais vérifier en direct, car peut-être que je vous raconte n'importe quoi. Instagram, on va faire les choses bien. Louve. Eh, j'étais pas si loin. Louve. Mais voilà, du coup, il y a des évolutions, et pour autant, la musique garde un ADN commun. Ben, dites-vous que vous, ce que vous allez faire dans la vie, c'est exactement la même chose. Vous allez avoir plein d'évolutions, et du coup, avoir... D'autres aspirations et de fait être amené à vous comparer ou vous inspirer, c'est normal. On évolue, on a envie d'autre chose, on teste de nouvelles pistes. Et la question c'est plus comment est-ce qu'on arrive à avoir cette patte qui transparaît un petit peu en fil rouge au travers de tout ce qu'on fait. Cette patte c'est vous en fait, c'est votre voix et c'est ce qui rend vos productions uniques et qui fait que ça ne sert à rien d'aller vous comparer. C'est de là que peut partir votre confiance en vous, déjà pour commencer, mais c'est aussi votre ADN à proprement parler. Et c'est pas toujours évident de savoir qui on est aussi. Je pense notamment là au podcast, quand j'ai commencé moi le Clou Clou Club, j'ai mis pas mal de temps avant de trouver ma voix. En tant que personne qui parle seule à un micro, mais aussi en tant qu'intervieweuse, d'arriver à être de plus en plus à l'aise avec mes invités, de les mettre à l'aise, poser les bonnes questions, être capable de rebondir au bon moment. C'est pas toujours évident, il y a des moments où j'ai l'impression de passer à côté de l'interview et de me rater un peu. Souvent quand je réécoute, je me rends compte que non, ça va. Mais je vois quels sont les points que j'aurais pu peut-être creuser ou sur lesquels j'ai pas appuyé alors que ça s'y prêtait. Et je me le note pour la fois d'après. Et en fait, c'est comme ça qu'on apprend, de toute façon, c'est en faisant. Mais pour trouver sa voix, il faut déjà savoir un petit peu quelles sont ses forces, ses faiblesses. Qu'est-ce qu'on aime ? À quoi on aspire aussi ? Qu'est-ce qui nous plaît de manière générale ? Je vous conseille de faire une petite liste. Franchement, les listes, elles sont essentielles pour les courses, les trucs à pas oublier dans sa valise avant de partir en vacances, et faire le point sur là où on en est quand on est un petit peu dans le flou ou qu'on est dans une mauvaise phase, un petit peu déprimante, ou qu'on a du mal à prendre du recul. Faites des listes, ça aide. C'est pas là que se trouve la solution, ça permet juste de verbaliser des trucs que vous avez dans votre tête sous forme de petits sacs de nœuds et de... de pouvoir vous en rendre compte. Du coup, petite liste, qui je suis ? Comment est-ce que je me définis en tant que telle ? C'est quoi les trucs que j'aime ? Parce que se définir par ce qu'on aime et par ce qu'on fait, c'est assez classique et c'est quand même cool de pouvoir l'écrire de façon même exhaustive. Faites-vous plaisir. Qu'est-ce qui vous plaît de manière générale dans ce que vous faites, dans votre domaine créatif, par exemple, si jamais vous avez un médium de prédilection ? Est-ce que, voilà, quand vous faites du podcast, en fait, ce que vous aimez, c'est justement... Les histoires de faits divers, les histoires de crimes, est-ce que c'est des formats très immersifs ? Est-ce qu'au contraire, c'est des conversations entre potes autour d'une thématique ou de mini-jeux ? Est-ce qu'il y a beaucoup d'habillage sonore ou pas ? Bref, un petit peu ces questions-là. Alors, transposez-les à autre chose que le podcast si vous faites autre chose, évidemment. Et puis ensuite, de regarder si ces choses-là, déjà, elles peuvent faire écho à votre projet. Est-ce que, par exemple, si vous avez un podcast qu'aujourd'hui, il est... plutôt solo et que vous, vous préférez. tout ce qui se passe avec des gens, avec de la discussion, de la conversation. Est-ce que ce serait pas l'occasion dans ce cas d'embarquer des potes pour faire évoluer le format ? Si oui, est-ce que vous avez besoin d'aide ? Est-ce que vous avez besoin de vous faire former aussi si jamais c'est d'un point de vue technique ? Est-ce qu'au contraire vous avez toutes les cartes en main pour en faire un truc très chouette ? C'est à vous de voir aussi en fonction de votre besoin, mais par moment en fait la frustration de la comparaison elle peut venir aussi juste du fait que vous n'êtes pas en mesure de faire ce que vous avez envie de faire parce que vous n'avez pas toutes les connaissances. pas forcément le temps et pas juste l'habilité à tout gérer de bout en bout et que c'est cool de se faire entourer dans ces moments-là, de se faire accompagner par des personnes qui, elles, s'y connaissent un peu. Rien ne vous empêche de peut-être aller dans des groupes créatifs lors d'ateliers, dans des assos autour de vous, d'en parler à des potes aussi. Peut-être qu'ils ont des connaissances. Peut-être que ça ne va pas matcher du premier coup. Peut-être qu'au contraire, ça va être un grand crush créatif et ça va vous aider à atteindre un petit peu plus le mode d'expression, en tout cas. que vous visez. Par exemple, si vous rêvez de faire un court-métrage, que vous avez une ébauche de scénario mais que vous êtes nul en réel, pouvoir essayer de trouver quelqu'un qui peut vous aider là-dedans, ça peut être intéressant. Vont rentrer en jeu plein d'autres questions, en l'occurrence de comment manager les égaux dans ces moments-là et comment défendre une vision créative. C'est pas le sujet de ce podcast et je serai très mal placée pour vous donner des conseils, très honnêtement. Mais, vous l'avez vu, ça transforme Un moment de comparaison, de se dire, ah ben, telle personne, elle fait ça, et moi pas, je suis vraiment nulle. En plutôt, telle personne fait ça, j'aimerais bien faire la même chose, allez, c'est parti. Et c'est là où on en arrive à la deuxième liste, qui est hyper importante. Dans cette deuxième liste, notez tout ce que vous aimez, en fait, chez peut-être la personne qui a suscité, ou le projet, d'ailleurs, c'est pas forcément une personne, mais qui a suscité de la comparaison. Si je reprends mon exemple du début... Qu'est-ce que j'aime dans le podcast que je suis en train d'écouter, qui a fait que je me suis sentie complètement futile à côté et pas très pro ? Le fait est que j'aime bien le côté terrain et j'aime beaucoup l'habillage sonore. Le côté terrain, j'ai le matériel pour le faire, j'ai peu d'occasion en réalité et faire juste ce format-là appliqué à mon podcast, ça n'aurait pas énormément de sens. Par contre... je peux très bien imaginer des formats plus immersifs, plus éditorialisés, donc plus travaillés pour que ça colle avec ma façon de raconter les choses. Et dans ce moment-là, je fais un peu une adaptation, je m'inspire et je m'approprie quelques petits éléments qui me plaisent bien. Pour ce qui est de l'habillage sonore, c'est pas un truc que j'ai envie de développer plus que ça. Je trouve ça hyper chouette. Mais je me rends compte que ça ne m'intéresse pas par rapport à mon projet actuel du Clos Clos Club. Ça pourrait très bien m'intéresser à une autre occasion. pour un autre projet. En fait, de lister les trucs que vous aimez bien chez les autres, ça va vous permettre aussi de voir ce qui est déclinable sans pour autant tomber dans du copier-coller. Car on en revient à votre petit ADN de début, votre liste des choses que vous aimez, votre patte à vous. C'est pas d'aller faire un copier-coller de ce que font déjà d'autres personnes et qu'elles font très bien parce qu'elles, ça correspond à leur ADN. C'est plus comment est-ce que vous, vous pouvez vraiment faire ce travail d'adaptation. Comme quand un réalisateur adapte sur grand écran un livre et ne va pas reprendre, copier-coller chaque mot de chaque page, ce serait indigeste, ça n'aurait aucun sens et ce n'est pas adapté car ce n'est pas le même médium. Bon, en l'occurrence, peut-être que vous vous inspirez de quelqu'un qui a le même médium que vous, en tout cas c'est très cool, mais ce n'est pas le même propos, ce n'est pas la même thématique, ce n'est pas la même façon de faire, ce n'est pas vous. En fait, comment est-ce que vous pouvez, au contraire, mettre au service de votre idée, de vos idées de manière générale, des éléments qui vous plaisent ? Peut-être que ça va donner naissance même à d'autres idées, d'autres concepts, qui vont venir enrichir une piste de départ, qui vont vous faire évoluer dans vos projets aussi. Et c'est là où vous allez passer d'un album plutôt techno à un album plutôt R&B. Et bien voilà, ça découle de l'inspiration. Pas oublier également que ces évolutions, elles vont venir de vos inspirations et elles vont venir de votre entourage, de votre capacité à peut-être vous former ou vous faire aider. Mais également d'évolutions de tendance, d'évolutions de marché, d'évolutions technologiques. Bref, du monde dans lequel vous vivez qui évolue aussi et qui va vous donner peut-être des clés ou des outils à un moment donné qui vont vous permettre de faire des choses que vous ne pouviez pas faire avant. Il y a aussi ça qui joue énormément évidemment et qui va vous permettre encore une fois de déployer de nouvelles idées et transformer ça. Et puis au milieu de toutes ces petites listes et toute cette envie de bien faire, il y aura forcément des moments où vous allez vous comparer. Et c'est normal, car nous sommes humains. La comparaison, elle signifie juste que vous êtes sensible à votre environnement, qu'on ne peut pas avoir confiance à 100% en soi tout le temps, que personne n'est à l'abri du regard des autres. C'est plus qu'est-ce que du coup vous décidez d'en faire, comment est-ce que vous arrivez à prendre du recul par rapport à ça, et à twister la situation quand c'est faisable, ou... au contraire, posez vos limites quand vraiment ça déborde et que ça vous handicape. Parce que le but ce n'est pas de vous empêcher de créer sous prétexte que c'est mieux fait ailleurs c'est déjà fait, c'est trop d'excuses faciles à se donner et ça risque de vous dégoûter d'une passion première en fait à la base et du coup dans ces moments là je prends l'exemple des réseaux sociaux une fois encore, n'hésitez pas à vous désabonner des comptes où vraiment vous ne ressentez que de la comparaison à chaque fois et où vous sentez que que vous n'arriverez pas à en faire un truc bien, il y a trop de similitudes peut-être avec vous ou au contraire, c'est vraiment trop gros, trop grand par rapport à vous, à l'heure actuelle et ça vous fout une pression monstre, prenez de la distance. Et mettez vos limites, ça ne vous empêchera pas de faire grandir vos idées, votre projet et vos envies. Mais chaque chose peut venir à un moment où on est prêt et autant se préserver quand on ne l'est pas encore. Franchement, pour un épisode improvisé, c'était pas si futile finalement. Merci de m'avoir écoutée. J'espère que ça vous a plu et que ça vous a peut-être aidé ou donné des clés en tout cas pour transformer votre rapport à la comparaison et aussi mieux comprendre vos sources d'inspiration de manière générale. C'est toujours chouette. Si c'est le cas, en tout cas, n'hésitez pas à vous abonner au CloCloClub. Ça soutient le podcast. Vous pouvez me laisser 5 étoiles, un commentaire sur Spotify et sur Apple Podcast. Vous pouvez également partager les épisodes. autour de vous, écoutez ce que je vous ai mis en note de cet épisode. Vous pouvez aussi me retrouver sur les réseaux sociaux, sur TikTok, Threads et Instagram, évidemment, où je partage plein de contenus annexes au podcast et où on peut échanger ensemble. N'hésitez pas à m'envoyer des petits DM. Ce sera avec grand plaisir d'avoir vos retours et de pouvoir discuter un petit peu avec vous sur ce que ça a pu générer chez vous en termes de réflexion, cet épisode notamment. Et moi, je vous dis à mercredi prochain pour un nouvel épisode. Bye !

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En rentrant d'un séjour à Bruxelles, j'ai écouté le super podcast "Cerno. l'anti-enquête" de Julien Cernobori. Et je me suis sentie bien futile à côté. Pourtant, il n'y a aucune raison de me comparer à lui : nos podcasts sont radicalement différents. Il parle de fait divers, je parle de créativité, il va sur le terrain à la rencontre d'inconnu·e·s, je fais venir des inconnu·e·s à mon micro, il crée une ambiance sonore, je travaille à la voix. D'où vient cette envie et cette tendance à la comparaison ? Et surtout, comment la transformer en source d'inspiration ?


Dans l'épisode de cette semaine, on va faire des listes, adapter sans plagier, et se nourrir de ce qui nous attire pour faire évoluer nos projets - ça sonne très spirituel dit comme ça, mais promis c'est faisable.


Je vous recommande :

-l'épisode avec Perrine : https://podcast.ausha.co/clocloclub/perrine-entrepreneuriat-forgood

-Cerno, l'anti-enquête : https://www.patreon.com/CERNO?l=fr



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  • Speaker #0

    Hola, bienvenue dans le Clou Clou Club, le podcast qui parle de créativité. J'espère que vous allez bien. Moi, je vous improvise un petit peu cet épisode à mon retour d'un petit séjour à Bruxelles, qui était ma fois fort sympathique. Je viens de poser ma valise et, comme vous l'avez vu dans le titre, j'avais très envie de vous parler d'inspiration et de comparaison, parce que c'est des choses auxquelles j'ai un petit peu réfléchi sur cette dernière 24 heures et je trouvais intéressant de pouvoir en parler avec vous. J'étais du coup à Bruxelles pendant quelques jours et j'ai notamment été à l'anniversaire d'une amie. Perrine, qui est une personne que j'admire beaucoup, qui est hyper inspirante et puissante. D'ailleurs, elle était passée dans le podcast et je vous mettrai son épisode en description de celui-ci. Si jamais vous voulez aller l'écouter après, franchement, je vous le recommande chaudement. C'est quelqu'un de super intéressant et qui, en plus, a eu une évolution de malade depuis cet épisode. Donc voilà, c'est toujours chouette à entendre. Et moi, j'ai passé un très bon moment, une très bonne soirée et j'ai fait de belles rencontres. Et à un moment dans la conversation, on a parlé de podcast. Car, évidemment, j'ai fait mon autopromo de façon très... très peu discrète, bien forceuse. Et c'était l'occasion de parler de ce sujet et d'échanger un petit peu des recos aussi de podcasts qu'on aime bien parce que l'air de rien, le podcast, ça existe depuis un moment maintenant. Ça a beaucoup changé en termes de marché et l'offre a aussi pas mal évolué ces dernières années. Il y a des podcasts qui existaient depuis super longtemps qui s'essoufflent ou qui se terminent, d'autres qui commencent. Il y a des acteurs qui commencent aussi à monopoliser la production, ce qui est logique quand on rationalise un marché. Bref. c'est toujours cool de pouvoir échanger avec des personnes qui écoutent beaucoup de podcasts pour faire de la curation croisée et découvrir peut-être des petites pépites à côté desquelles on serait passés. Et on m'a notamment conseillé une série de reportages que j'ai d'ailleurs bien entamé pendant mon trajet en train du retour qui s'appelle Cerno, l'anti-enquête de Julien Cernobori, journaliste. qui revient sur les lieux d'un fait divers macabre, en l'occurrence autour d'un des plus grands serial killers français. En réalité, c'est un prétexte aussi pour aller à la rencontre des gens, de manière générale. Je vous en dis pas plus. Là aussi, je vous invite à aller l'écouter. Je vous mettrai également le lien en description de cet épisode. Ça vous fait comme ça pas mal de trucs à écouter après le Clou Clou Club. Et en lançant du coup le premier épisode, j'ai été très marquée par le format... en lui-même, et la narration. On est sur un format de reportage, donc avec un micro embarqué, avec des bruits de la ville, avec un retravail derrière, évidemment, post-prod, qui est très très bien fait, avec des interviews spontanées, de la rencontre avec des personnes. Ça commence souvent par Vous voulez prendre un café ? Oui, bien sûr ! C'est quoi votre petit nom ? Moi, c'est Julien ! Voilà. Et ça déroule ensuite sur, du coup, plein de portraits, plein d'histoires. On avance aussi sur l'histoire de fond. Bref, c'est un format avec une voix aussi très posée, on voit qu'il est journaliste, et avec des codes très radiophoniques. Radiophoniques dans le sens des émissions radio, comme on peut en entendre souvent, des reportages radio ressemblent à ça, sont codifiés un peu de cette façon-là. Si jamais vous écoutez aussi Arte Radio, il y a un peu ce côté-là dans certains de leurs formats immersifs. Il y a tout un habillage sonore, il y a une importance donnée à la voix, de laisser des longs temps de pause, de laisser beaucoup de place. aux personnes interviewées, forcément, et en même temps de partager le ressenti et un peu le côté Tintin Reporter, petite enquête de la personne sur le terrain. Quand je dis Tintin Reporter, attention, ça n'a rien de négatif et ce n'est pas non plus un clin d'œil à mon séjour en Belgique. Et du coup, en me lançant dans l'écoute de ce super podcast, au passage, vraiment très très beau travail, je n'ai pas pu m'empêcher de me comparer et de me dire Ah oui, donc en fait, moi j'ai promu mon podcast à une personne et je me suis dit, qui écoutent ça et qui trouvent effectivement que c'est super. Mais le mien à côté, il a l'air futile. Mais qu'est-ce que j'ai été faire à parler de mon podcast alors qu'il y a tellement mieux et qu'effectivement, j'ai pas encore l'expertise, l'expérience et la technique pour me vanter d'être à ce niveau. C'est une pensée parasite qui est venue comme ça d'un coup, sans prévenir. Bam, j'étais en train de regarder le paysage de façon très mélancolique avec ces histoires de meurtres dans les oreilles. Et je pense à ça. J'ai pas pu m'empêcher de ramener ça à moi, finalement. C'est un réflexe qu'on a toutes et tous, à des moments de nos vies, différemment, pas forcément que dans la créativité, même en dehors, mais cette tendance à se comparer, en fait, là où il n'y a pas de comparaison. Alors oui, je fais un podcast. Oui, moi aussi, en fait, je pourrais faire des formats immersifs comme ça. C'est pas du tout le cas. Et c'est des choses qui me font envie. Donc forcément, j'ai tendance à me comparer. J'ai tendance à me comparer sur la qualité du son, sur le mode narratif, sur la capacité des gens à faire des phrases très bien construites, sans tic de langage à tout bout de champ. Mais en même temps, la comparaison, c'est le fait de se rabaisser, d'estimer qu'on n'est pas à la hauteur, alors qu'en fait, je pourrais très bien tourner ça en inspiration, ce que je fais quand même 90% du temps. Ce mécanisme à avoir, il n'est pas évident, pas naturel, et en plus de ça, il... demande d'avoir un petit peu confiance en soi et de travailler un petit peu plus sur soi parce que ça ne définit qu'une insécurité. On peut très bien aimer des choses sans avoir envie de les faire, tout simplement. Donc sans avoir envie de se comparer. Si on le fait... ça cache autre chose et ça dit autre chose de soi et de ce qu'on crée. Du coup, si vous aussi vous avez tendance à vous comparer, comment est-ce que vous pouvez transformer ça en inspiration et comment est-ce qu'on fait pour passer de cette tendance à se dénigrer à plutôt se tirer vers le haut, se mettre un peu plus d'égal à égal avec d'autres personnes et surtout se rendre compte que chacun agit dans des champs différents, avec des expériences différentes, des moyens différents et que c'est ok. Déjà le premier truc, je pense, ça va être de se rendre compte qu'on passe toutes et tous par là et que toutes et tous on est amené à évoluer dans le temps. Prenez un ou une artiste, peut-être musicale, c'est le plus simple je pense, que vous aimez beaucoup. Ça peut être une personne seule ou un groupe, peu importe. Et retracez un petit peu sa carrière depuis les tout débuts. Que ce soit d'un point de vue production en tant que tel, donc des albums, mais aussi de la performance en spectacle, en concert, des prises de parole dans des médias, évidemment qu'il y a une évolution. tout au long de la carrière d'un ou d'une artiste. Au fur et à mesure, vous allez identifier une patte, ce qui fait l'identité de cet artiste, mais pour autant, ça ne l'empêche pas de peut-être avoir eu un album un peu plus électro, un autre un peu plus hip-hop, et puis en fait s'inspirer d'autres tendances, commencer à changer les membres du groupe aussi si jamais c'est un groupe. Là récemment, on a eu l'exemple de l'impératrice avec Flore Benguil qui a pris la parole d'ailleurs sur les réseaux sociaux pour parler de santé mentale. Et du fait qu'elle ne souhaitait plus continuer l'aventure avec l'impératrice, ils ont... Du coup, fait appel à une nouvelle chanteuse, Lou. Est-ce que c'est bien ça son nom ? Excusez-moi, je vais vérifier en direct, car peut-être que je vous raconte n'importe quoi. Instagram, on va faire les choses bien. Louve. Eh, j'étais pas si loin. Louve. Mais voilà, du coup, il y a des évolutions, et pour autant, la musique garde un ADN commun. Ben, dites-vous que vous, ce que vous allez faire dans la vie, c'est exactement la même chose. Vous allez avoir plein d'évolutions, et du coup, avoir... D'autres aspirations et de fait être amené à vous comparer ou vous inspirer, c'est normal. On évolue, on a envie d'autre chose, on teste de nouvelles pistes. Et la question c'est plus comment est-ce qu'on arrive à avoir cette patte qui transparaît un petit peu en fil rouge au travers de tout ce qu'on fait. Cette patte c'est vous en fait, c'est votre voix et c'est ce qui rend vos productions uniques et qui fait que ça ne sert à rien d'aller vous comparer. C'est de là que peut partir votre confiance en vous, déjà pour commencer, mais c'est aussi votre ADN à proprement parler. Et c'est pas toujours évident de savoir qui on est aussi. Je pense notamment là au podcast, quand j'ai commencé moi le Clou Clou Club, j'ai mis pas mal de temps avant de trouver ma voix. En tant que personne qui parle seule à un micro, mais aussi en tant qu'intervieweuse, d'arriver à être de plus en plus à l'aise avec mes invités, de les mettre à l'aise, poser les bonnes questions, être capable de rebondir au bon moment. C'est pas toujours évident, il y a des moments où j'ai l'impression de passer à côté de l'interview et de me rater un peu. Souvent quand je réécoute, je me rends compte que non, ça va. Mais je vois quels sont les points que j'aurais pu peut-être creuser ou sur lesquels j'ai pas appuyé alors que ça s'y prêtait. Et je me le note pour la fois d'après. Et en fait, c'est comme ça qu'on apprend, de toute façon, c'est en faisant. Mais pour trouver sa voix, il faut déjà savoir un petit peu quelles sont ses forces, ses faiblesses. Qu'est-ce qu'on aime ? À quoi on aspire aussi ? Qu'est-ce qui nous plaît de manière générale ? Je vous conseille de faire une petite liste. Franchement, les listes, elles sont essentielles pour les courses, les trucs à pas oublier dans sa valise avant de partir en vacances, et faire le point sur là où on en est quand on est un petit peu dans le flou ou qu'on est dans une mauvaise phase, un petit peu déprimante, ou qu'on a du mal à prendre du recul. Faites des listes, ça aide. C'est pas là que se trouve la solution, ça permet juste de verbaliser des trucs que vous avez dans votre tête sous forme de petits sacs de nœuds et de... de pouvoir vous en rendre compte. Du coup, petite liste, qui je suis ? Comment est-ce que je me définis en tant que telle ? C'est quoi les trucs que j'aime ? Parce que se définir par ce qu'on aime et par ce qu'on fait, c'est assez classique et c'est quand même cool de pouvoir l'écrire de façon même exhaustive. Faites-vous plaisir. Qu'est-ce qui vous plaît de manière générale dans ce que vous faites, dans votre domaine créatif, par exemple, si jamais vous avez un médium de prédilection ? Est-ce que, voilà, quand vous faites du podcast, en fait, ce que vous aimez, c'est justement... Les histoires de faits divers, les histoires de crimes, est-ce que c'est des formats très immersifs ? Est-ce qu'au contraire, c'est des conversations entre potes autour d'une thématique ou de mini-jeux ? Est-ce qu'il y a beaucoup d'habillage sonore ou pas ? Bref, un petit peu ces questions-là. Alors, transposez-les à autre chose que le podcast si vous faites autre chose, évidemment. Et puis ensuite, de regarder si ces choses-là, déjà, elles peuvent faire écho à votre projet. Est-ce que, par exemple, si vous avez un podcast qu'aujourd'hui, il est... plutôt solo et que vous, vous préférez. tout ce qui se passe avec des gens, avec de la discussion, de la conversation. Est-ce que ce serait pas l'occasion dans ce cas d'embarquer des potes pour faire évoluer le format ? Si oui, est-ce que vous avez besoin d'aide ? Est-ce que vous avez besoin de vous faire former aussi si jamais c'est d'un point de vue technique ? Est-ce qu'au contraire vous avez toutes les cartes en main pour en faire un truc très chouette ? C'est à vous de voir aussi en fonction de votre besoin, mais par moment en fait la frustration de la comparaison elle peut venir aussi juste du fait que vous n'êtes pas en mesure de faire ce que vous avez envie de faire parce que vous n'avez pas toutes les connaissances. pas forcément le temps et pas juste l'habilité à tout gérer de bout en bout et que c'est cool de se faire entourer dans ces moments-là, de se faire accompagner par des personnes qui, elles, s'y connaissent un peu. Rien ne vous empêche de peut-être aller dans des groupes créatifs lors d'ateliers, dans des assos autour de vous, d'en parler à des potes aussi. Peut-être qu'ils ont des connaissances. Peut-être que ça ne va pas matcher du premier coup. Peut-être qu'au contraire, ça va être un grand crush créatif et ça va vous aider à atteindre un petit peu plus le mode d'expression, en tout cas. que vous visez. Par exemple, si vous rêvez de faire un court-métrage, que vous avez une ébauche de scénario mais que vous êtes nul en réel, pouvoir essayer de trouver quelqu'un qui peut vous aider là-dedans, ça peut être intéressant. Vont rentrer en jeu plein d'autres questions, en l'occurrence de comment manager les égaux dans ces moments-là et comment défendre une vision créative. C'est pas le sujet de ce podcast et je serai très mal placée pour vous donner des conseils, très honnêtement. Mais, vous l'avez vu, ça transforme Un moment de comparaison, de se dire, ah ben, telle personne, elle fait ça, et moi pas, je suis vraiment nulle. En plutôt, telle personne fait ça, j'aimerais bien faire la même chose, allez, c'est parti. Et c'est là où on en arrive à la deuxième liste, qui est hyper importante. Dans cette deuxième liste, notez tout ce que vous aimez, en fait, chez peut-être la personne qui a suscité, ou le projet, d'ailleurs, c'est pas forcément une personne, mais qui a suscité de la comparaison. Si je reprends mon exemple du début... Qu'est-ce que j'aime dans le podcast que je suis en train d'écouter, qui a fait que je me suis sentie complètement futile à côté et pas très pro ? Le fait est que j'aime bien le côté terrain et j'aime beaucoup l'habillage sonore. Le côté terrain, j'ai le matériel pour le faire, j'ai peu d'occasion en réalité et faire juste ce format-là appliqué à mon podcast, ça n'aurait pas énormément de sens. Par contre... je peux très bien imaginer des formats plus immersifs, plus éditorialisés, donc plus travaillés pour que ça colle avec ma façon de raconter les choses. Et dans ce moment-là, je fais un peu une adaptation, je m'inspire et je m'approprie quelques petits éléments qui me plaisent bien. Pour ce qui est de l'habillage sonore, c'est pas un truc que j'ai envie de développer plus que ça. Je trouve ça hyper chouette. Mais je me rends compte que ça ne m'intéresse pas par rapport à mon projet actuel du Clos Clos Club. Ça pourrait très bien m'intéresser à une autre occasion. pour un autre projet. En fait, de lister les trucs que vous aimez bien chez les autres, ça va vous permettre aussi de voir ce qui est déclinable sans pour autant tomber dans du copier-coller. Car on en revient à votre petit ADN de début, votre liste des choses que vous aimez, votre patte à vous. C'est pas d'aller faire un copier-coller de ce que font déjà d'autres personnes et qu'elles font très bien parce qu'elles, ça correspond à leur ADN. C'est plus comment est-ce que vous, vous pouvez vraiment faire ce travail d'adaptation. Comme quand un réalisateur adapte sur grand écran un livre et ne va pas reprendre, copier-coller chaque mot de chaque page, ce serait indigeste, ça n'aurait aucun sens et ce n'est pas adapté car ce n'est pas le même médium. Bon, en l'occurrence, peut-être que vous vous inspirez de quelqu'un qui a le même médium que vous, en tout cas c'est très cool, mais ce n'est pas le même propos, ce n'est pas la même thématique, ce n'est pas la même façon de faire, ce n'est pas vous. En fait, comment est-ce que vous pouvez, au contraire, mettre au service de votre idée, de vos idées de manière générale, des éléments qui vous plaisent ? Peut-être que ça va donner naissance même à d'autres idées, d'autres concepts, qui vont venir enrichir une piste de départ, qui vont vous faire évoluer dans vos projets aussi. Et c'est là où vous allez passer d'un album plutôt techno à un album plutôt R&B. Et bien voilà, ça découle de l'inspiration. Pas oublier également que ces évolutions, elles vont venir de vos inspirations et elles vont venir de votre entourage, de votre capacité à peut-être vous former ou vous faire aider. Mais également d'évolutions de tendance, d'évolutions de marché, d'évolutions technologiques. Bref, du monde dans lequel vous vivez qui évolue aussi et qui va vous donner peut-être des clés ou des outils à un moment donné qui vont vous permettre de faire des choses que vous ne pouviez pas faire avant. Il y a aussi ça qui joue énormément évidemment et qui va vous permettre encore une fois de déployer de nouvelles idées et transformer ça. Et puis au milieu de toutes ces petites listes et toute cette envie de bien faire, il y aura forcément des moments où vous allez vous comparer. Et c'est normal, car nous sommes humains. La comparaison, elle signifie juste que vous êtes sensible à votre environnement, qu'on ne peut pas avoir confiance à 100% en soi tout le temps, que personne n'est à l'abri du regard des autres. C'est plus qu'est-ce que du coup vous décidez d'en faire, comment est-ce que vous arrivez à prendre du recul par rapport à ça, et à twister la situation quand c'est faisable, ou... au contraire, posez vos limites quand vraiment ça déborde et que ça vous handicape. Parce que le but ce n'est pas de vous empêcher de créer sous prétexte que c'est mieux fait ailleurs c'est déjà fait, c'est trop d'excuses faciles à se donner et ça risque de vous dégoûter d'une passion première en fait à la base et du coup dans ces moments là je prends l'exemple des réseaux sociaux une fois encore, n'hésitez pas à vous désabonner des comptes où vraiment vous ne ressentez que de la comparaison à chaque fois et où vous sentez que que vous n'arriverez pas à en faire un truc bien, il y a trop de similitudes peut-être avec vous ou au contraire, c'est vraiment trop gros, trop grand par rapport à vous, à l'heure actuelle et ça vous fout une pression monstre, prenez de la distance. Et mettez vos limites, ça ne vous empêchera pas de faire grandir vos idées, votre projet et vos envies. Mais chaque chose peut venir à un moment où on est prêt et autant se préserver quand on ne l'est pas encore. Franchement, pour un épisode improvisé, c'était pas si futile finalement. Merci de m'avoir écoutée. J'espère que ça vous a plu et que ça vous a peut-être aidé ou donné des clés en tout cas pour transformer votre rapport à la comparaison et aussi mieux comprendre vos sources d'inspiration de manière générale. C'est toujours chouette. Si c'est le cas, en tout cas, n'hésitez pas à vous abonner au CloCloClub. Ça soutient le podcast. Vous pouvez me laisser 5 étoiles, un commentaire sur Spotify et sur Apple Podcast. Vous pouvez également partager les épisodes. autour de vous, écoutez ce que je vous ai mis en note de cet épisode. Vous pouvez aussi me retrouver sur les réseaux sociaux, sur TikTok, Threads et Instagram, évidemment, où je partage plein de contenus annexes au podcast et où on peut échanger ensemble. N'hésitez pas à m'envoyer des petits DM. Ce sera avec grand plaisir d'avoir vos retours et de pouvoir discuter un petit peu avec vous sur ce que ça a pu générer chez vous en termes de réflexion, cet épisode notamment. Et moi, je vous dis à mercredi prochain pour un nouvel épisode. Bye !

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Description

En rentrant d'un séjour à Bruxelles, j'ai écouté le super podcast "Cerno. l'anti-enquête" de Julien Cernobori. Et je me suis sentie bien futile à côté. Pourtant, il n'y a aucune raison de me comparer à lui : nos podcasts sont radicalement différents. Il parle de fait divers, je parle de créativité, il va sur le terrain à la rencontre d'inconnu·e·s, je fais venir des inconnu·e·s à mon micro, il crée une ambiance sonore, je travaille à la voix. D'où vient cette envie et cette tendance à la comparaison ? Et surtout, comment la transformer en source d'inspiration ?


Dans l'épisode de cette semaine, on va faire des listes, adapter sans plagier, et se nourrir de ce qui nous attire pour faire évoluer nos projets - ça sonne très spirituel dit comme ça, mais promis c'est faisable.


Je vous recommande :

-l'épisode avec Perrine : https://podcast.ausha.co/clocloclub/perrine-entrepreneuriat-forgood

-Cerno, l'anti-enquête : https://www.patreon.com/CERNO?l=fr



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Transcription

  • Speaker #0

    Hola, bienvenue dans le Clou Clou Club, le podcast qui parle de créativité. J'espère que vous allez bien. Moi, je vous improvise un petit peu cet épisode à mon retour d'un petit séjour à Bruxelles, qui était ma fois fort sympathique. Je viens de poser ma valise et, comme vous l'avez vu dans le titre, j'avais très envie de vous parler d'inspiration et de comparaison, parce que c'est des choses auxquelles j'ai un petit peu réfléchi sur cette dernière 24 heures et je trouvais intéressant de pouvoir en parler avec vous. J'étais du coup à Bruxelles pendant quelques jours et j'ai notamment été à l'anniversaire d'une amie. Perrine, qui est une personne que j'admire beaucoup, qui est hyper inspirante et puissante. D'ailleurs, elle était passée dans le podcast et je vous mettrai son épisode en description de celui-ci. Si jamais vous voulez aller l'écouter après, franchement, je vous le recommande chaudement. C'est quelqu'un de super intéressant et qui, en plus, a eu une évolution de malade depuis cet épisode. Donc voilà, c'est toujours chouette à entendre. Et moi, j'ai passé un très bon moment, une très bonne soirée et j'ai fait de belles rencontres. Et à un moment dans la conversation, on a parlé de podcast. Car, évidemment, j'ai fait mon autopromo de façon très... très peu discrète, bien forceuse. Et c'était l'occasion de parler de ce sujet et d'échanger un petit peu des recos aussi de podcasts qu'on aime bien parce que l'air de rien, le podcast, ça existe depuis un moment maintenant. Ça a beaucoup changé en termes de marché et l'offre a aussi pas mal évolué ces dernières années. Il y a des podcasts qui existaient depuis super longtemps qui s'essoufflent ou qui se terminent, d'autres qui commencent. Il y a des acteurs qui commencent aussi à monopoliser la production, ce qui est logique quand on rationalise un marché. Bref. c'est toujours cool de pouvoir échanger avec des personnes qui écoutent beaucoup de podcasts pour faire de la curation croisée et découvrir peut-être des petites pépites à côté desquelles on serait passés. Et on m'a notamment conseillé une série de reportages que j'ai d'ailleurs bien entamé pendant mon trajet en train du retour qui s'appelle Cerno, l'anti-enquête de Julien Cernobori, journaliste. qui revient sur les lieux d'un fait divers macabre, en l'occurrence autour d'un des plus grands serial killers français. En réalité, c'est un prétexte aussi pour aller à la rencontre des gens, de manière générale. Je vous en dis pas plus. Là aussi, je vous invite à aller l'écouter. Je vous mettrai également le lien en description de cet épisode. Ça vous fait comme ça pas mal de trucs à écouter après le Clou Clou Club. Et en lançant du coup le premier épisode, j'ai été très marquée par le format... en lui-même, et la narration. On est sur un format de reportage, donc avec un micro embarqué, avec des bruits de la ville, avec un retravail derrière, évidemment, post-prod, qui est très très bien fait, avec des interviews spontanées, de la rencontre avec des personnes. Ça commence souvent par Vous voulez prendre un café ? Oui, bien sûr ! C'est quoi votre petit nom ? Moi, c'est Julien ! Voilà. Et ça déroule ensuite sur, du coup, plein de portraits, plein d'histoires. On avance aussi sur l'histoire de fond. Bref, c'est un format avec une voix aussi très posée, on voit qu'il est journaliste, et avec des codes très radiophoniques. Radiophoniques dans le sens des émissions radio, comme on peut en entendre souvent, des reportages radio ressemblent à ça, sont codifiés un peu de cette façon-là. Si jamais vous écoutez aussi Arte Radio, il y a un peu ce côté-là dans certains de leurs formats immersifs. Il y a tout un habillage sonore, il y a une importance donnée à la voix, de laisser des longs temps de pause, de laisser beaucoup de place. aux personnes interviewées, forcément, et en même temps de partager le ressenti et un peu le côté Tintin Reporter, petite enquête de la personne sur le terrain. Quand je dis Tintin Reporter, attention, ça n'a rien de négatif et ce n'est pas non plus un clin d'œil à mon séjour en Belgique. Et du coup, en me lançant dans l'écoute de ce super podcast, au passage, vraiment très très beau travail, je n'ai pas pu m'empêcher de me comparer et de me dire Ah oui, donc en fait, moi j'ai promu mon podcast à une personne et je me suis dit, qui écoutent ça et qui trouvent effectivement que c'est super. Mais le mien à côté, il a l'air futile. Mais qu'est-ce que j'ai été faire à parler de mon podcast alors qu'il y a tellement mieux et qu'effectivement, j'ai pas encore l'expertise, l'expérience et la technique pour me vanter d'être à ce niveau. C'est une pensée parasite qui est venue comme ça d'un coup, sans prévenir. Bam, j'étais en train de regarder le paysage de façon très mélancolique avec ces histoires de meurtres dans les oreilles. Et je pense à ça. J'ai pas pu m'empêcher de ramener ça à moi, finalement. C'est un réflexe qu'on a toutes et tous, à des moments de nos vies, différemment, pas forcément que dans la créativité, même en dehors, mais cette tendance à se comparer, en fait, là où il n'y a pas de comparaison. Alors oui, je fais un podcast. Oui, moi aussi, en fait, je pourrais faire des formats immersifs comme ça. C'est pas du tout le cas. Et c'est des choses qui me font envie. Donc forcément, j'ai tendance à me comparer. J'ai tendance à me comparer sur la qualité du son, sur le mode narratif, sur la capacité des gens à faire des phrases très bien construites, sans tic de langage à tout bout de champ. Mais en même temps, la comparaison, c'est le fait de se rabaisser, d'estimer qu'on n'est pas à la hauteur, alors qu'en fait, je pourrais très bien tourner ça en inspiration, ce que je fais quand même 90% du temps. Ce mécanisme à avoir, il n'est pas évident, pas naturel, et en plus de ça, il... demande d'avoir un petit peu confiance en soi et de travailler un petit peu plus sur soi parce que ça ne définit qu'une insécurité. On peut très bien aimer des choses sans avoir envie de les faire, tout simplement. Donc sans avoir envie de se comparer. Si on le fait... ça cache autre chose et ça dit autre chose de soi et de ce qu'on crée. Du coup, si vous aussi vous avez tendance à vous comparer, comment est-ce que vous pouvez transformer ça en inspiration et comment est-ce qu'on fait pour passer de cette tendance à se dénigrer à plutôt se tirer vers le haut, se mettre un peu plus d'égal à égal avec d'autres personnes et surtout se rendre compte que chacun agit dans des champs différents, avec des expériences différentes, des moyens différents et que c'est ok. Déjà le premier truc, je pense, ça va être de se rendre compte qu'on passe toutes et tous par là et que toutes et tous on est amené à évoluer dans le temps. Prenez un ou une artiste, peut-être musicale, c'est le plus simple je pense, que vous aimez beaucoup. Ça peut être une personne seule ou un groupe, peu importe. Et retracez un petit peu sa carrière depuis les tout débuts. Que ce soit d'un point de vue production en tant que tel, donc des albums, mais aussi de la performance en spectacle, en concert, des prises de parole dans des médias, évidemment qu'il y a une évolution. tout au long de la carrière d'un ou d'une artiste. Au fur et à mesure, vous allez identifier une patte, ce qui fait l'identité de cet artiste, mais pour autant, ça ne l'empêche pas de peut-être avoir eu un album un peu plus électro, un autre un peu plus hip-hop, et puis en fait s'inspirer d'autres tendances, commencer à changer les membres du groupe aussi si jamais c'est un groupe. Là récemment, on a eu l'exemple de l'impératrice avec Flore Benguil qui a pris la parole d'ailleurs sur les réseaux sociaux pour parler de santé mentale. Et du fait qu'elle ne souhaitait plus continuer l'aventure avec l'impératrice, ils ont... Du coup, fait appel à une nouvelle chanteuse, Lou. Est-ce que c'est bien ça son nom ? Excusez-moi, je vais vérifier en direct, car peut-être que je vous raconte n'importe quoi. Instagram, on va faire les choses bien. Louve. Eh, j'étais pas si loin. Louve. Mais voilà, du coup, il y a des évolutions, et pour autant, la musique garde un ADN commun. Ben, dites-vous que vous, ce que vous allez faire dans la vie, c'est exactement la même chose. Vous allez avoir plein d'évolutions, et du coup, avoir... D'autres aspirations et de fait être amené à vous comparer ou vous inspirer, c'est normal. On évolue, on a envie d'autre chose, on teste de nouvelles pistes. Et la question c'est plus comment est-ce qu'on arrive à avoir cette patte qui transparaît un petit peu en fil rouge au travers de tout ce qu'on fait. Cette patte c'est vous en fait, c'est votre voix et c'est ce qui rend vos productions uniques et qui fait que ça ne sert à rien d'aller vous comparer. C'est de là que peut partir votre confiance en vous, déjà pour commencer, mais c'est aussi votre ADN à proprement parler. Et c'est pas toujours évident de savoir qui on est aussi. Je pense notamment là au podcast, quand j'ai commencé moi le Clou Clou Club, j'ai mis pas mal de temps avant de trouver ma voix. En tant que personne qui parle seule à un micro, mais aussi en tant qu'intervieweuse, d'arriver à être de plus en plus à l'aise avec mes invités, de les mettre à l'aise, poser les bonnes questions, être capable de rebondir au bon moment. C'est pas toujours évident, il y a des moments où j'ai l'impression de passer à côté de l'interview et de me rater un peu. Souvent quand je réécoute, je me rends compte que non, ça va. Mais je vois quels sont les points que j'aurais pu peut-être creuser ou sur lesquels j'ai pas appuyé alors que ça s'y prêtait. Et je me le note pour la fois d'après. Et en fait, c'est comme ça qu'on apprend, de toute façon, c'est en faisant. Mais pour trouver sa voix, il faut déjà savoir un petit peu quelles sont ses forces, ses faiblesses. Qu'est-ce qu'on aime ? À quoi on aspire aussi ? Qu'est-ce qui nous plaît de manière générale ? Je vous conseille de faire une petite liste. Franchement, les listes, elles sont essentielles pour les courses, les trucs à pas oublier dans sa valise avant de partir en vacances, et faire le point sur là où on en est quand on est un petit peu dans le flou ou qu'on est dans une mauvaise phase, un petit peu déprimante, ou qu'on a du mal à prendre du recul. Faites des listes, ça aide. C'est pas là que se trouve la solution, ça permet juste de verbaliser des trucs que vous avez dans votre tête sous forme de petits sacs de nœuds et de... de pouvoir vous en rendre compte. Du coup, petite liste, qui je suis ? Comment est-ce que je me définis en tant que telle ? C'est quoi les trucs que j'aime ? Parce que se définir par ce qu'on aime et par ce qu'on fait, c'est assez classique et c'est quand même cool de pouvoir l'écrire de façon même exhaustive. Faites-vous plaisir. Qu'est-ce qui vous plaît de manière générale dans ce que vous faites, dans votre domaine créatif, par exemple, si jamais vous avez un médium de prédilection ? Est-ce que, voilà, quand vous faites du podcast, en fait, ce que vous aimez, c'est justement... Les histoires de faits divers, les histoires de crimes, est-ce que c'est des formats très immersifs ? Est-ce qu'au contraire, c'est des conversations entre potes autour d'une thématique ou de mini-jeux ? Est-ce qu'il y a beaucoup d'habillage sonore ou pas ? Bref, un petit peu ces questions-là. Alors, transposez-les à autre chose que le podcast si vous faites autre chose, évidemment. Et puis ensuite, de regarder si ces choses-là, déjà, elles peuvent faire écho à votre projet. Est-ce que, par exemple, si vous avez un podcast qu'aujourd'hui, il est... plutôt solo et que vous, vous préférez. tout ce qui se passe avec des gens, avec de la discussion, de la conversation. Est-ce que ce serait pas l'occasion dans ce cas d'embarquer des potes pour faire évoluer le format ? Si oui, est-ce que vous avez besoin d'aide ? Est-ce que vous avez besoin de vous faire former aussi si jamais c'est d'un point de vue technique ? Est-ce qu'au contraire vous avez toutes les cartes en main pour en faire un truc très chouette ? C'est à vous de voir aussi en fonction de votre besoin, mais par moment en fait la frustration de la comparaison elle peut venir aussi juste du fait que vous n'êtes pas en mesure de faire ce que vous avez envie de faire parce que vous n'avez pas toutes les connaissances. pas forcément le temps et pas juste l'habilité à tout gérer de bout en bout et que c'est cool de se faire entourer dans ces moments-là, de se faire accompagner par des personnes qui, elles, s'y connaissent un peu. Rien ne vous empêche de peut-être aller dans des groupes créatifs lors d'ateliers, dans des assos autour de vous, d'en parler à des potes aussi. Peut-être qu'ils ont des connaissances. Peut-être que ça ne va pas matcher du premier coup. Peut-être qu'au contraire, ça va être un grand crush créatif et ça va vous aider à atteindre un petit peu plus le mode d'expression, en tout cas. que vous visez. Par exemple, si vous rêvez de faire un court-métrage, que vous avez une ébauche de scénario mais que vous êtes nul en réel, pouvoir essayer de trouver quelqu'un qui peut vous aider là-dedans, ça peut être intéressant. Vont rentrer en jeu plein d'autres questions, en l'occurrence de comment manager les égaux dans ces moments-là et comment défendre une vision créative. C'est pas le sujet de ce podcast et je serai très mal placée pour vous donner des conseils, très honnêtement. Mais, vous l'avez vu, ça transforme Un moment de comparaison, de se dire, ah ben, telle personne, elle fait ça, et moi pas, je suis vraiment nulle. En plutôt, telle personne fait ça, j'aimerais bien faire la même chose, allez, c'est parti. Et c'est là où on en arrive à la deuxième liste, qui est hyper importante. Dans cette deuxième liste, notez tout ce que vous aimez, en fait, chez peut-être la personne qui a suscité, ou le projet, d'ailleurs, c'est pas forcément une personne, mais qui a suscité de la comparaison. Si je reprends mon exemple du début... Qu'est-ce que j'aime dans le podcast que je suis en train d'écouter, qui a fait que je me suis sentie complètement futile à côté et pas très pro ? Le fait est que j'aime bien le côté terrain et j'aime beaucoup l'habillage sonore. Le côté terrain, j'ai le matériel pour le faire, j'ai peu d'occasion en réalité et faire juste ce format-là appliqué à mon podcast, ça n'aurait pas énormément de sens. Par contre... je peux très bien imaginer des formats plus immersifs, plus éditorialisés, donc plus travaillés pour que ça colle avec ma façon de raconter les choses. Et dans ce moment-là, je fais un peu une adaptation, je m'inspire et je m'approprie quelques petits éléments qui me plaisent bien. Pour ce qui est de l'habillage sonore, c'est pas un truc que j'ai envie de développer plus que ça. Je trouve ça hyper chouette. Mais je me rends compte que ça ne m'intéresse pas par rapport à mon projet actuel du Clos Clos Club. Ça pourrait très bien m'intéresser à une autre occasion. pour un autre projet. En fait, de lister les trucs que vous aimez bien chez les autres, ça va vous permettre aussi de voir ce qui est déclinable sans pour autant tomber dans du copier-coller. Car on en revient à votre petit ADN de début, votre liste des choses que vous aimez, votre patte à vous. C'est pas d'aller faire un copier-coller de ce que font déjà d'autres personnes et qu'elles font très bien parce qu'elles, ça correspond à leur ADN. C'est plus comment est-ce que vous, vous pouvez vraiment faire ce travail d'adaptation. Comme quand un réalisateur adapte sur grand écran un livre et ne va pas reprendre, copier-coller chaque mot de chaque page, ce serait indigeste, ça n'aurait aucun sens et ce n'est pas adapté car ce n'est pas le même médium. Bon, en l'occurrence, peut-être que vous vous inspirez de quelqu'un qui a le même médium que vous, en tout cas c'est très cool, mais ce n'est pas le même propos, ce n'est pas la même thématique, ce n'est pas la même façon de faire, ce n'est pas vous. En fait, comment est-ce que vous pouvez, au contraire, mettre au service de votre idée, de vos idées de manière générale, des éléments qui vous plaisent ? Peut-être que ça va donner naissance même à d'autres idées, d'autres concepts, qui vont venir enrichir une piste de départ, qui vont vous faire évoluer dans vos projets aussi. Et c'est là où vous allez passer d'un album plutôt techno à un album plutôt R&B. Et bien voilà, ça découle de l'inspiration. Pas oublier également que ces évolutions, elles vont venir de vos inspirations et elles vont venir de votre entourage, de votre capacité à peut-être vous former ou vous faire aider. Mais également d'évolutions de tendance, d'évolutions de marché, d'évolutions technologiques. Bref, du monde dans lequel vous vivez qui évolue aussi et qui va vous donner peut-être des clés ou des outils à un moment donné qui vont vous permettre de faire des choses que vous ne pouviez pas faire avant. Il y a aussi ça qui joue énormément évidemment et qui va vous permettre encore une fois de déployer de nouvelles idées et transformer ça. Et puis au milieu de toutes ces petites listes et toute cette envie de bien faire, il y aura forcément des moments où vous allez vous comparer. Et c'est normal, car nous sommes humains. La comparaison, elle signifie juste que vous êtes sensible à votre environnement, qu'on ne peut pas avoir confiance à 100% en soi tout le temps, que personne n'est à l'abri du regard des autres. C'est plus qu'est-ce que du coup vous décidez d'en faire, comment est-ce que vous arrivez à prendre du recul par rapport à ça, et à twister la situation quand c'est faisable, ou... au contraire, posez vos limites quand vraiment ça déborde et que ça vous handicape. Parce que le but ce n'est pas de vous empêcher de créer sous prétexte que c'est mieux fait ailleurs c'est déjà fait, c'est trop d'excuses faciles à se donner et ça risque de vous dégoûter d'une passion première en fait à la base et du coup dans ces moments là je prends l'exemple des réseaux sociaux une fois encore, n'hésitez pas à vous désabonner des comptes où vraiment vous ne ressentez que de la comparaison à chaque fois et où vous sentez que que vous n'arriverez pas à en faire un truc bien, il y a trop de similitudes peut-être avec vous ou au contraire, c'est vraiment trop gros, trop grand par rapport à vous, à l'heure actuelle et ça vous fout une pression monstre, prenez de la distance. Et mettez vos limites, ça ne vous empêchera pas de faire grandir vos idées, votre projet et vos envies. Mais chaque chose peut venir à un moment où on est prêt et autant se préserver quand on ne l'est pas encore. Franchement, pour un épisode improvisé, c'était pas si futile finalement. Merci de m'avoir écoutée. J'espère que ça vous a plu et que ça vous a peut-être aidé ou donné des clés en tout cas pour transformer votre rapport à la comparaison et aussi mieux comprendre vos sources d'inspiration de manière générale. C'est toujours chouette. Si c'est le cas, en tout cas, n'hésitez pas à vous abonner au CloCloClub. Ça soutient le podcast. Vous pouvez me laisser 5 étoiles, un commentaire sur Spotify et sur Apple Podcast. Vous pouvez également partager les épisodes. autour de vous, écoutez ce que je vous ai mis en note de cet épisode. Vous pouvez aussi me retrouver sur les réseaux sociaux, sur TikTok, Threads et Instagram, évidemment, où je partage plein de contenus annexes au podcast et où on peut échanger ensemble. N'hésitez pas à m'envoyer des petits DM. Ce sera avec grand plaisir d'avoir vos retours et de pouvoir discuter un petit peu avec vous sur ce que ça a pu générer chez vous en termes de réflexion, cet épisode notamment. Et moi, je vous dis à mercredi prochain pour un nouvel épisode. Bye !

Description

En rentrant d'un séjour à Bruxelles, j'ai écouté le super podcast "Cerno. l'anti-enquête" de Julien Cernobori. Et je me suis sentie bien futile à côté. Pourtant, il n'y a aucune raison de me comparer à lui : nos podcasts sont radicalement différents. Il parle de fait divers, je parle de créativité, il va sur le terrain à la rencontre d'inconnu·e·s, je fais venir des inconnu·e·s à mon micro, il crée une ambiance sonore, je travaille à la voix. D'où vient cette envie et cette tendance à la comparaison ? Et surtout, comment la transformer en source d'inspiration ?


Dans l'épisode de cette semaine, on va faire des listes, adapter sans plagier, et se nourrir de ce qui nous attire pour faire évoluer nos projets - ça sonne très spirituel dit comme ça, mais promis c'est faisable.


Je vous recommande :

-l'épisode avec Perrine : https://podcast.ausha.co/clocloclub/perrine-entrepreneuriat-forgood

-Cerno, l'anti-enquête : https://www.patreon.com/CERNO?l=fr



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Transcription

  • Speaker #0

    Hola, bienvenue dans le Clou Clou Club, le podcast qui parle de créativité. J'espère que vous allez bien. Moi, je vous improvise un petit peu cet épisode à mon retour d'un petit séjour à Bruxelles, qui était ma fois fort sympathique. Je viens de poser ma valise et, comme vous l'avez vu dans le titre, j'avais très envie de vous parler d'inspiration et de comparaison, parce que c'est des choses auxquelles j'ai un petit peu réfléchi sur cette dernière 24 heures et je trouvais intéressant de pouvoir en parler avec vous. J'étais du coup à Bruxelles pendant quelques jours et j'ai notamment été à l'anniversaire d'une amie. Perrine, qui est une personne que j'admire beaucoup, qui est hyper inspirante et puissante. D'ailleurs, elle était passée dans le podcast et je vous mettrai son épisode en description de celui-ci. Si jamais vous voulez aller l'écouter après, franchement, je vous le recommande chaudement. C'est quelqu'un de super intéressant et qui, en plus, a eu une évolution de malade depuis cet épisode. Donc voilà, c'est toujours chouette à entendre. Et moi, j'ai passé un très bon moment, une très bonne soirée et j'ai fait de belles rencontres. Et à un moment dans la conversation, on a parlé de podcast. Car, évidemment, j'ai fait mon autopromo de façon très... très peu discrète, bien forceuse. Et c'était l'occasion de parler de ce sujet et d'échanger un petit peu des recos aussi de podcasts qu'on aime bien parce que l'air de rien, le podcast, ça existe depuis un moment maintenant. Ça a beaucoup changé en termes de marché et l'offre a aussi pas mal évolué ces dernières années. Il y a des podcasts qui existaient depuis super longtemps qui s'essoufflent ou qui se terminent, d'autres qui commencent. Il y a des acteurs qui commencent aussi à monopoliser la production, ce qui est logique quand on rationalise un marché. Bref. c'est toujours cool de pouvoir échanger avec des personnes qui écoutent beaucoup de podcasts pour faire de la curation croisée et découvrir peut-être des petites pépites à côté desquelles on serait passés. Et on m'a notamment conseillé une série de reportages que j'ai d'ailleurs bien entamé pendant mon trajet en train du retour qui s'appelle Cerno, l'anti-enquête de Julien Cernobori, journaliste. qui revient sur les lieux d'un fait divers macabre, en l'occurrence autour d'un des plus grands serial killers français. En réalité, c'est un prétexte aussi pour aller à la rencontre des gens, de manière générale. Je vous en dis pas plus. Là aussi, je vous invite à aller l'écouter. Je vous mettrai également le lien en description de cet épisode. Ça vous fait comme ça pas mal de trucs à écouter après le Clou Clou Club. Et en lançant du coup le premier épisode, j'ai été très marquée par le format... en lui-même, et la narration. On est sur un format de reportage, donc avec un micro embarqué, avec des bruits de la ville, avec un retravail derrière, évidemment, post-prod, qui est très très bien fait, avec des interviews spontanées, de la rencontre avec des personnes. Ça commence souvent par Vous voulez prendre un café ? Oui, bien sûr ! C'est quoi votre petit nom ? Moi, c'est Julien ! Voilà. Et ça déroule ensuite sur, du coup, plein de portraits, plein d'histoires. On avance aussi sur l'histoire de fond. Bref, c'est un format avec une voix aussi très posée, on voit qu'il est journaliste, et avec des codes très radiophoniques. Radiophoniques dans le sens des émissions radio, comme on peut en entendre souvent, des reportages radio ressemblent à ça, sont codifiés un peu de cette façon-là. Si jamais vous écoutez aussi Arte Radio, il y a un peu ce côté-là dans certains de leurs formats immersifs. Il y a tout un habillage sonore, il y a une importance donnée à la voix, de laisser des longs temps de pause, de laisser beaucoup de place. aux personnes interviewées, forcément, et en même temps de partager le ressenti et un peu le côté Tintin Reporter, petite enquête de la personne sur le terrain. Quand je dis Tintin Reporter, attention, ça n'a rien de négatif et ce n'est pas non plus un clin d'œil à mon séjour en Belgique. Et du coup, en me lançant dans l'écoute de ce super podcast, au passage, vraiment très très beau travail, je n'ai pas pu m'empêcher de me comparer et de me dire Ah oui, donc en fait, moi j'ai promu mon podcast à une personne et je me suis dit, qui écoutent ça et qui trouvent effectivement que c'est super. Mais le mien à côté, il a l'air futile. Mais qu'est-ce que j'ai été faire à parler de mon podcast alors qu'il y a tellement mieux et qu'effectivement, j'ai pas encore l'expertise, l'expérience et la technique pour me vanter d'être à ce niveau. C'est une pensée parasite qui est venue comme ça d'un coup, sans prévenir. Bam, j'étais en train de regarder le paysage de façon très mélancolique avec ces histoires de meurtres dans les oreilles. Et je pense à ça. J'ai pas pu m'empêcher de ramener ça à moi, finalement. C'est un réflexe qu'on a toutes et tous, à des moments de nos vies, différemment, pas forcément que dans la créativité, même en dehors, mais cette tendance à se comparer, en fait, là où il n'y a pas de comparaison. Alors oui, je fais un podcast. Oui, moi aussi, en fait, je pourrais faire des formats immersifs comme ça. C'est pas du tout le cas. Et c'est des choses qui me font envie. Donc forcément, j'ai tendance à me comparer. J'ai tendance à me comparer sur la qualité du son, sur le mode narratif, sur la capacité des gens à faire des phrases très bien construites, sans tic de langage à tout bout de champ. Mais en même temps, la comparaison, c'est le fait de se rabaisser, d'estimer qu'on n'est pas à la hauteur, alors qu'en fait, je pourrais très bien tourner ça en inspiration, ce que je fais quand même 90% du temps. Ce mécanisme à avoir, il n'est pas évident, pas naturel, et en plus de ça, il... demande d'avoir un petit peu confiance en soi et de travailler un petit peu plus sur soi parce que ça ne définit qu'une insécurité. On peut très bien aimer des choses sans avoir envie de les faire, tout simplement. Donc sans avoir envie de se comparer. Si on le fait... ça cache autre chose et ça dit autre chose de soi et de ce qu'on crée. Du coup, si vous aussi vous avez tendance à vous comparer, comment est-ce que vous pouvez transformer ça en inspiration et comment est-ce qu'on fait pour passer de cette tendance à se dénigrer à plutôt se tirer vers le haut, se mettre un peu plus d'égal à égal avec d'autres personnes et surtout se rendre compte que chacun agit dans des champs différents, avec des expériences différentes, des moyens différents et que c'est ok. Déjà le premier truc, je pense, ça va être de se rendre compte qu'on passe toutes et tous par là et que toutes et tous on est amené à évoluer dans le temps. Prenez un ou une artiste, peut-être musicale, c'est le plus simple je pense, que vous aimez beaucoup. Ça peut être une personne seule ou un groupe, peu importe. Et retracez un petit peu sa carrière depuis les tout débuts. Que ce soit d'un point de vue production en tant que tel, donc des albums, mais aussi de la performance en spectacle, en concert, des prises de parole dans des médias, évidemment qu'il y a une évolution. tout au long de la carrière d'un ou d'une artiste. Au fur et à mesure, vous allez identifier une patte, ce qui fait l'identité de cet artiste, mais pour autant, ça ne l'empêche pas de peut-être avoir eu un album un peu plus électro, un autre un peu plus hip-hop, et puis en fait s'inspirer d'autres tendances, commencer à changer les membres du groupe aussi si jamais c'est un groupe. Là récemment, on a eu l'exemple de l'impératrice avec Flore Benguil qui a pris la parole d'ailleurs sur les réseaux sociaux pour parler de santé mentale. Et du fait qu'elle ne souhaitait plus continuer l'aventure avec l'impératrice, ils ont... Du coup, fait appel à une nouvelle chanteuse, Lou. Est-ce que c'est bien ça son nom ? Excusez-moi, je vais vérifier en direct, car peut-être que je vous raconte n'importe quoi. Instagram, on va faire les choses bien. Louve. Eh, j'étais pas si loin. Louve. Mais voilà, du coup, il y a des évolutions, et pour autant, la musique garde un ADN commun. Ben, dites-vous que vous, ce que vous allez faire dans la vie, c'est exactement la même chose. Vous allez avoir plein d'évolutions, et du coup, avoir... D'autres aspirations et de fait être amené à vous comparer ou vous inspirer, c'est normal. On évolue, on a envie d'autre chose, on teste de nouvelles pistes. Et la question c'est plus comment est-ce qu'on arrive à avoir cette patte qui transparaît un petit peu en fil rouge au travers de tout ce qu'on fait. Cette patte c'est vous en fait, c'est votre voix et c'est ce qui rend vos productions uniques et qui fait que ça ne sert à rien d'aller vous comparer. C'est de là que peut partir votre confiance en vous, déjà pour commencer, mais c'est aussi votre ADN à proprement parler. Et c'est pas toujours évident de savoir qui on est aussi. Je pense notamment là au podcast, quand j'ai commencé moi le Clou Clou Club, j'ai mis pas mal de temps avant de trouver ma voix. En tant que personne qui parle seule à un micro, mais aussi en tant qu'intervieweuse, d'arriver à être de plus en plus à l'aise avec mes invités, de les mettre à l'aise, poser les bonnes questions, être capable de rebondir au bon moment. C'est pas toujours évident, il y a des moments où j'ai l'impression de passer à côté de l'interview et de me rater un peu. Souvent quand je réécoute, je me rends compte que non, ça va. Mais je vois quels sont les points que j'aurais pu peut-être creuser ou sur lesquels j'ai pas appuyé alors que ça s'y prêtait. Et je me le note pour la fois d'après. Et en fait, c'est comme ça qu'on apprend, de toute façon, c'est en faisant. Mais pour trouver sa voix, il faut déjà savoir un petit peu quelles sont ses forces, ses faiblesses. Qu'est-ce qu'on aime ? À quoi on aspire aussi ? Qu'est-ce qui nous plaît de manière générale ? Je vous conseille de faire une petite liste. Franchement, les listes, elles sont essentielles pour les courses, les trucs à pas oublier dans sa valise avant de partir en vacances, et faire le point sur là où on en est quand on est un petit peu dans le flou ou qu'on est dans une mauvaise phase, un petit peu déprimante, ou qu'on a du mal à prendre du recul. Faites des listes, ça aide. C'est pas là que se trouve la solution, ça permet juste de verbaliser des trucs que vous avez dans votre tête sous forme de petits sacs de nœuds et de... de pouvoir vous en rendre compte. Du coup, petite liste, qui je suis ? Comment est-ce que je me définis en tant que telle ? C'est quoi les trucs que j'aime ? Parce que se définir par ce qu'on aime et par ce qu'on fait, c'est assez classique et c'est quand même cool de pouvoir l'écrire de façon même exhaustive. Faites-vous plaisir. Qu'est-ce qui vous plaît de manière générale dans ce que vous faites, dans votre domaine créatif, par exemple, si jamais vous avez un médium de prédilection ? Est-ce que, voilà, quand vous faites du podcast, en fait, ce que vous aimez, c'est justement... Les histoires de faits divers, les histoires de crimes, est-ce que c'est des formats très immersifs ? Est-ce qu'au contraire, c'est des conversations entre potes autour d'une thématique ou de mini-jeux ? Est-ce qu'il y a beaucoup d'habillage sonore ou pas ? Bref, un petit peu ces questions-là. Alors, transposez-les à autre chose que le podcast si vous faites autre chose, évidemment. Et puis ensuite, de regarder si ces choses-là, déjà, elles peuvent faire écho à votre projet. Est-ce que, par exemple, si vous avez un podcast qu'aujourd'hui, il est... plutôt solo et que vous, vous préférez. tout ce qui se passe avec des gens, avec de la discussion, de la conversation. Est-ce que ce serait pas l'occasion dans ce cas d'embarquer des potes pour faire évoluer le format ? Si oui, est-ce que vous avez besoin d'aide ? Est-ce que vous avez besoin de vous faire former aussi si jamais c'est d'un point de vue technique ? Est-ce qu'au contraire vous avez toutes les cartes en main pour en faire un truc très chouette ? C'est à vous de voir aussi en fonction de votre besoin, mais par moment en fait la frustration de la comparaison elle peut venir aussi juste du fait que vous n'êtes pas en mesure de faire ce que vous avez envie de faire parce que vous n'avez pas toutes les connaissances. pas forcément le temps et pas juste l'habilité à tout gérer de bout en bout et que c'est cool de se faire entourer dans ces moments-là, de se faire accompagner par des personnes qui, elles, s'y connaissent un peu. Rien ne vous empêche de peut-être aller dans des groupes créatifs lors d'ateliers, dans des assos autour de vous, d'en parler à des potes aussi. Peut-être qu'ils ont des connaissances. Peut-être que ça ne va pas matcher du premier coup. Peut-être qu'au contraire, ça va être un grand crush créatif et ça va vous aider à atteindre un petit peu plus le mode d'expression, en tout cas. que vous visez. Par exemple, si vous rêvez de faire un court-métrage, que vous avez une ébauche de scénario mais que vous êtes nul en réel, pouvoir essayer de trouver quelqu'un qui peut vous aider là-dedans, ça peut être intéressant. Vont rentrer en jeu plein d'autres questions, en l'occurrence de comment manager les égaux dans ces moments-là et comment défendre une vision créative. C'est pas le sujet de ce podcast et je serai très mal placée pour vous donner des conseils, très honnêtement. Mais, vous l'avez vu, ça transforme Un moment de comparaison, de se dire, ah ben, telle personne, elle fait ça, et moi pas, je suis vraiment nulle. En plutôt, telle personne fait ça, j'aimerais bien faire la même chose, allez, c'est parti. Et c'est là où on en arrive à la deuxième liste, qui est hyper importante. Dans cette deuxième liste, notez tout ce que vous aimez, en fait, chez peut-être la personne qui a suscité, ou le projet, d'ailleurs, c'est pas forcément une personne, mais qui a suscité de la comparaison. Si je reprends mon exemple du début... Qu'est-ce que j'aime dans le podcast que je suis en train d'écouter, qui a fait que je me suis sentie complètement futile à côté et pas très pro ? Le fait est que j'aime bien le côté terrain et j'aime beaucoup l'habillage sonore. Le côté terrain, j'ai le matériel pour le faire, j'ai peu d'occasion en réalité et faire juste ce format-là appliqué à mon podcast, ça n'aurait pas énormément de sens. Par contre... je peux très bien imaginer des formats plus immersifs, plus éditorialisés, donc plus travaillés pour que ça colle avec ma façon de raconter les choses. Et dans ce moment-là, je fais un peu une adaptation, je m'inspire et je m'approprie quelques petits éléments qui me plaisent bien. Pour ce qui est de l'habillage sonore, c'est pas un truc que j'ai envie de développer plus que ça. Je trouve ça hyper chouette. Mais je me rends compte que ça ne m'intéresse pas par rapport à mon projet actuel du Clos Clos Club. Ça pourrait très bien m'intéresser à une autre occasion. pour un autre projet. En fait, de lister les trucs que vous aimez bien chez les autres, ça va vous permettre aussi de voir ce qui est déclinable sans pour autant tomber dans du copier-coller. Car on en revient à votre petit ADN de début, votre liste des choses que vous aimez, votre patte à vous. C'est pas d'aller faire un copier-coller de ce que font déjà d'autres personnes et qu'elles font très bien parce qu'elles, ça correspond à leur ADN. C'est plus comment est-ce que vous, vous pouvez vraiment faire ce travail d'adaptation. Comme quand un réalisateur adapte sur grand écran un livre et ne va pas reprendre, copier-coller chaque mot de chaque page, ce serait indigeste, ça n'aurait aucun sens et ce n'est pas adapté car ce n'est pas le même médium. Bon, en l'occurrence, peut-être que vous vous inspirez de quelqu'un qui a le même médium que vous, en tout cas c'est très cool, mais ce n'est pas le même propos, ce n'est pas la même thématique, ce n'est pas la même façon de faire, ce n'est pas vous. En fait, comment est-ce que vous pouvez, au contraire, mettre au service de votre idée, de vos idées de manière générale, des éléments qui vous plaisent ? Peut-être que ça va donner naissance même à d'autres idées, d'autres concepts, qui vont venir enrichir une piste de départ, qui vont vous faire évoluer dans vos projets aussi. Et c'est là où vous allez passer d'un album plutôt techno à un album plutôt R&B. Et bien voilà, ça découle de l'inspiration. Pas oublier également que ces évolutions, elles vont venir de vos inspirations et elles vont venir de votre entourage, de votre capacité à peut-être vous former ou vous faire aider. Mais également d'évolutions de tendance, d'évolutions de marché, d'évolutions technologiques. Bref, du monde dans lequel vous vivez qui évolue aussi et qui va vous donner peut-être des clés ou des outils à un moment donné qui vont vous permettre de faire des choses que vous ne pouviez pas faire avant. Il y a aussi ça qui joue énormément évidemment et qui va vous permettre encore une fois de déployer de nouvelles idées et transformer ça. Et puis au milieu de toutes ces petites listes et toute cette envie de bien faire, il y aura forcément des moments où vous allez vous comparer. Et c'est normal, car nous sommes humains. La comparaison, elle signifie juste que vous êtes sensible à votre environnement, qu'on ne peut pas avoir confiance à 100% en soi tout le temps, que personne n'est à l'abri du regard des autres. C'est plus qu'est-ce que du coup vous décidez d'en faire, comment est-ce que vous arrivez à prendre du recul par rapport à ça, et à twister la situation quand c'est faisable, ou... au contraire, posez vos limites quand vraiment ça déborde et que ça vous handicape. Parce que le but ce n'est pas de vous empêcher de créer sous prétexte que c'est mieux fait ailleurs c'est déjà fait, c'est trop d'excuses faciles à se donner et ça risque de vous dégoûter d'une passion première en fait à la base et du coup dans ces moments là je prends l'exemple des réseaux sociaux une fois encore, n'hésitez pas à vous désabonner des comptes où vraiment vous ne ressentez que de la comparaison à chaque fois et où vous sentez que que vous n'arriverez pas à en faire un truc bien, il y a trop de similitudes peut-être avec vous ou au contraire, c'est vraiment trop gros, trop grand par rapport à vous, à l'heure actuelle et ça vous fout une pression monstre, prenez de la distance. Et mettez vos limites, ça ne vous empêchera pas de faire grandir vos idées, votre projet et vos envies. Mais chaque chose peut venir à un moment où on est prêt et autant se préserver quand on ne l'est pas encore. Franchement, pour un épisode improvisé, c'était pas si futile finalement. Merci de m'avoir écoutée. J'espère que ça vous a plu et que ça vous a peut-être aidé ou donné des clés en tout cas pour transformer votre rapport à la comparaison et aussi mieux comprendre vos sources d'inspiration de manière générale. C'est toujours chouette. Si c'est le cas, en tout cas, n'hésitez pas à vous abonner au CloCloClub. Ça soutient le podcast. Vous pouvez me laisser 5 étoiles, un commentaire sur Spotify et sur Apple Podcast. Vous pouvez également partager les épisodes. autour de vous, écoutez ce que je vous ai mis en note de cet épisode. Vous pouvez aussi me retrouver sur les réseaux sociaux, sur TikTok, Threads et Instagram, évidemment, où je partage plein de contenus annexes au podcast et où on peut échanger ensemble. N'hésitez pas à m'envoyer des petits DM. Ce sera avec grand plaisir d'avoir vos retours et de pouvoir discuter un petit peu avec vous sur ce que ça a pu générer chez vous en termes de réflexion, cet épisode notamment. Et moi, je vous dis à mercredi prochain pour un nouvel épisode. Bye !

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