undefined cover
undefined cover
[Energie et mobilité #1] L’hydrogène bas carbone a le vent en poupe ! cover
[Energie et mobilité #1] L’hydrogène bas carbone a le vent en poupe ! cover
Cogitons sciences

[Energie et mobilité #1] L’hydrogène bas carbone a le vent en poupe !

[Energie et mobilité #1] L’hydrogène bas carbone a le vent en poupe !

39min |07/06/2021
Play
undefined cover
undefined cover
[Energie et mobilité #1] L’hydrogène bas carbone a le vent en poupe ! cover
[Energie et mobilité #1] L’hydrogène bas carbone a le vent en poupe ! cover
Cogitons sciences

[Energie et mobilité #1] L’hydrogène bas carbone a le vent en poupe !

[Energie et mobilité #1] L’hydrogène bas carbone a le vent en poupe !

39min |07/06/2021
Play

Description

Comment avance la recherche pour chaque type de transport ? Comment la filière s’organise pour permettre un développement plus large des transports à hydrogène ?  


Pour répondre à ces questions, Techniques de l’Ingénieur reçoit Philippe Boucly, le président de France Hydrogène. L’association fédère les acteurs de la filière française de l’hydrogène et des piles à combustible.


Hydrogène vert, bleu, gris : de quoi parle-t-on ? [1:15 – 4:39]

La différence entre les différentes appellations provient essentiellement du mode de production de l’hydrogène : est-il fait à partir d’électricité renouvelable ? A partir d’énergies fossiles ? Philippe Boucly rappelle néanmoins que même l’hydrogène dit « vert » produit aussi du carbone, donc qu’il est préférable de parler d’hydrogène « bas carbone ».


Hydrogène et transports : où en sommes-nous ? [4:40 – 24:01]

Philippe Boucly revient sur les différents projets en cours pour chaque moyen de transport. Du côté des trains, Alstom fait figure de pionnier en ayant déjà commercialisé des trains à hydrogène en Allemagne. En France, il a été décidé de développer un train « bi-mode » qui fonctionnera sur pile à combustible lorsque les lignes ne sont pas électrifiées, et sur caténaire lorsque les lignes sont électrifiées.


Concernant les véhicules, la priorité est donnée à la mobilité lourde et à la mobilité intensive (livraison à domicile, taxis, véhicules utilitaires). Par rapport aux véhicules électriques à batterie, l'hydrogène permet d’allonger l’autonomie.


La France souhaite aussi devenir le premier pays à développer l’avion à hydrogène avec l’objectif affiché de 2035. En 2025, Airbus est censé dévoiler son plan pour atteindre cet objectif. Pour le moment, les études sont en cours.


Comment organiser la chaîne de valeur ? [24:02 - 38:47]

À aujourd’hui, le nombre d’électrolyseurs en France est trop faible pour produire la quantité d’hydrogène bas carbone nécessaire à l’essor des transports à hydrogène. Il y a actuellement moins de 6,5 MW d’électrolyseurs et l’objectif est d’arriver à 6 500 MW d’électrolyseurs à l’horizon 2030. Des constructions de gigafactories sont en cours pour répondre à cette demande.


La logistique, notamment pour le transport et le stockage de l’hydrogène, a longtemps été laissée de côté. En fonction de la quantité d'hydrogène, le transport peut se faire par camions ou par canalisations. Les gaziers travaillent justement à l’adaptation de leur réseau à l’hydrogène.


Le prix est également une question essentielle. Pour l’instant, les solutions à base de gaz et de gasoil sont moins chères que celles à base d’hydrogène bas carbone. Des réflexions sont en cours afin de baisser les coûts des électrolyseurs, et de l’électricité utilisée pour produire l’hydrogène.


Afin d'accompagner cette transition, le gouvernement a dévoilé en septembre 2020 le Plan France Relance avec un plan hydrogène à hauteur de 7,2 milliards d’euros. Les moyens et stratégies sont conformes aux demandes de France Hydrogène exprimées dans leur manifeste publié en juillet 2020. En attendant, France Hydrogène propose une alternative moins "verte" : produire de l’hydrogène à partir de gaz naturel et capter les émissions de CO2. Une "phase transitoire" selon le président de l'association.

Références citées :


Ressources pour aller plus loin :

  • Site de France Hydrogène

  • Livre L’hydrogène : un vecteur pour la transition énergétique de Gilles Guerassimoff et Lise Adegnon

  • Rapports de l’AIE, l’IRENA, la Commission européenne, Hydrogen Europe etc.


Cogitons Sciences est un podcast produit par Techniques de l’Ingénieur. Cet épisode a été réalisé par Alexandra Vépierre, en collaboration avec Intissar El Hajj Mohamed. Le générique a été réalisé par Pierre Ginon et le visuel du podcast a été créé par Camille Van Belle.

Description

Comment avance la recherche pour chaque type de transport ? Comment la filière s’organise pour permettre un développement plus large des transports à hydrogène ?  


Pour répondre à ces questions, Techniques de l’Ingénieur reçoit Philippe Boucly, le président de France Hydrogène. L’association fédère les acteurs de la filière française de l’hydrogène et des piles à combustible.


Hydrogène vert, bleu, gris : de quoi parle-t-on ? [1:15 – 4:39]

La différence entre les différentes appellations provient essentiellement du mode de production de l’hydrogène : est-il fait à partir d’électricité renouvelable ? A partir d’énergies fossiles ? Philippe Boucly rappelle néanmoins que même l’hydrogène dit « vert » produit aussi du carbone, donc qu’il est préférable de parler d’hydrogène « bas carbone ».


Hydrogène et transports : où en sommes-nous ? [4:40 – 24:01]

Philippe Boucly revient sur les différents projets en cours pour chaque moyen de transport. Du côté des trains, Alstom fait figure de pionnier en ayant déjà commercialisé des trains à hydrogène en Allemagne. En France, il a été décidé de développer un train « bi-mode » qui fonctionnera sur pile à combustible lorsque les lignes ne sont pas électrifiées, et sur caténaire lorsque les lignes sont électrifiées.


Concernant les véhicules, la priorité est donnée à la mobilité lourde et à la mobilité intensive (livraison à domicile, taxis, véhicules utilitaires). Par rapport aux véhicules électriques à batterie, l'hydrogène permet d’allonger l’autonomie.


La France souhaite aussi devenir le premier pays à développer l’avion à hydrogène avec l’objectif affiché de 2035. En 2025, Airbus est censé dévoiler son plan pour atteindre cet objectif. Pour le moment, les études sont en cours.


Comment organiser la chaîne de valeur ? [24:02 - 38:47]

À aujourd’hui, le nombre d’électrolyseurs en France est trop faible pour produire la quantité d’hydrogène bas carbone nécessaire à l’essor des transports à hydrogène. Il y a actuellement moins de 6,5 MW d’électrolyseurs et l’objectif est d’arriver à 6 500 MW d’électrolyseurs à l’horizon 2030. Des constructions de gigafactories sont en cours pour répondre à cette demande.


La logistique, notamment pour le transport et le stockage de l’hydrogène, a longtemps été laissée de côté. En fonction de la quantité d'hydrogène, le transport peut se faire par camions ou par canalisations. Les gaziers travaillent justement à l’adaptation de leur réseau à l’hydrogène.


Le prix est également une question essentielle. Pour l’instant, les solutions à base de gaz et de gasoil sont moins chères que celles à base d’hydrogène bas carbone. Des réflexions sont en cours afin de baisser les coûts des électrolyseurs, et de l’électricité utilisée pour produire l’hydrogène.


Afin d'accompagner cette transition, le gouvernement a dévoilé en septembre 2020 le Plan France Relance avec un plan hydrogène à hauteur de 7,2 milliards d’euros. Les moyens et stratégies sont conformes aux demandes de France Hydrogène exprimées dans leur manifeste publié en juillet 2020. En attendant, France Hydrogène propose une alternative moins "verte" : produire de l’hydrogène à partir de gaz naturel et capter les émissions de CO2. Une "phase transitoire" selon le président de l'association.

Références citées :


Ressources pour aller plus loin :

  • Site de France Hydrogène

  • Livre L’hydrogène : un vecteur pour la transition énergétique de Gilles Guerassimoff et Lise Adegnon

  • Rapports de l’AIE, l’IRENA, la Commission européenne, Hydrogen Europe etc.


Cogitons Sciences est un podcast produit par Techniques de l’Ingénieur. Cet épisode a été réalisé par Alexandra Vépierre, en collaboration avec Intissar El Hajj Mohamed. Le générique a été réalisé par Pierre Ginon et le visuel du podcast a été créé par Camille Van Belle.

Share

Embed

You may also like

Description

Comment avance la recherche pour chaque type de transport ? Comment la filière s’organise pour permettre un développement plus large des transports à hydrogène ?  


Pour répondre à ces questions, Techniques de l’Ingénieur reçoit Philippe Boucly, le président de France Hydrogène. L’association fédère les acteurs de la filière française de l’hydrogène et des piles à combustible.


Hydrogène vert, bleu, gris : de quoi parle-t-on ? [1:15 – 4:39]

La différence entre les différentes appellations provient essentiellement du mode de production de l’hydrogène : est-il fait à partir d’électricité renouvelable ? A partir d’énergies fossiles ? Philippe Boucly rappelle néanmoins que même l’hydrogène dit « vert » produit aussi du carbone, donc qu’il est préférable de parler d’hydrogène « bas carbone ».


Hydrogène et transports : où en sommes-nous ? [4:40 – 24:01]

Philippe Boucly revient sur les différents projets en cours pour chaque moyen de transport. Du côté des trains, Alstom fait figure de pionnier en ayant déjà commercialisé des trains à hydrogène en Allemagne. En France, il a été décidé de développer un train « bi-mode » qui fonctionnera sur pile à combustible lorsque les lignes ne sont pas électrifiées, et sur caténaire lorsque les lignes sont électrifiées.


Concernant les véhicules, la priorité est donnée à la mobilité lourde et à la mobilité intensive (livraison à domicile, taxis, véhicules utilitaires). Par rapport aux véhicules électriques à batterie, l'hydrogène permet d’allonger l’autonomie.


La France souhaite aussi devenir le premier pays à développer l’avion à hydrogène avec l’objectif affiché de 2035. En 2025, Airbus est censé dévoiler son plan pour atteindre cet objectif. Pour le moment, les études sont en cours.


Comment organiser la chaîne de valeur ? [24:02 - 38:47]

À aujourd’hui, le nombre d’électrolyseurs en France est trop faible pour produire la quantité d’hydrogène bas carbone nécessaire à l’essor des transports à hydrogène. Il y a actuellement moins de 6,5 MW d’électrolyseurs et l’objectif est d’arriver à 6 500 MW d’électrolyseurs à l’horizon 2030. Des constructions de gigafactories sont en cours pour répondre à cette demande.


La logistique, notamment pour le transport et le stockage de l’hydrogène, a longtemps été laissée de côté. En fonction de la quantité d'hydrogène, le transport peut se faire par camions ou par canalisations. Les gaziers travaillent justement à l’adaptation de leur réseau à l’hydrogène.


Le prix est également une question essentielle. Pour l’instant, les solutions à base de gaz et de gasoil sont moins chères que celles à base d’hydrogène bas carbone. Des réflexions sont en cours afin de baisser les coûts des électrolyseurs, et de l’électricité utilisée pour produire l’hydrogène.


Afin d'accompagner cette transition, le gouvernement a dévoilé en septembre 2020 le Plan France Relance avec un plan hydrogène à hauteur de 7,2 milliards d’euros. Les moyens et stratégies sont conformes aux demandes de France Hydrogène exprimées dans leur manifeste publié en juillet 2020. En attendant, France Hydrogène propose une alternative moins "verte" : produire de l’hydrogène à partir de gaz naturel et capter les émissions de CO2. Une "phase transitoire" selon le président de l'association.

Références citées :


Ressources pour aller plus loin :

  • Site de France Hydrogène

  • Livre L’hydrogène : un vecteur pour la transition énergétique de Gilles Guerassimoff et Lise Adegnon

  • Rapports de l’AIE, l’IRENA, la Commission européenne, Hydrogen Europe etc.


Cogitons Sciences est un podcast produit par Techniques de l’Ingénieur. Cet épisode a été réalisé par Alexandra Vépierre, en collaboration avec Intissar El Hajj Mohamed. Le générique a été réalisé par Pierre Ginon et le visuel du podcast a été créé par Camille Van Belle.

Description

Comment avance la recherche pour chaque type de transport ? Comment la filière s’organise pour permettre un développement plus large des transports à hydrogène ?  


Pour répondre à ces questions, Techniques de l’Ingénieur reçoit Philippe Boucly, le président de France Hydrogène. L’association fédère les acteurs de la filière française de l’hydrogène et des piles à combustible.


Hydrogène vert, bleu, gris : de quoi parle-t-on ? [1:15 – 4:39]

La différence entre les différentes appellations provient essentiellement du mode de production de l’hydrogène : est-il fait à partir d’électricité renouvelable ? A partir d’énergies fossiles ? Philippe Boucly rappelle néanmoins que même l’hydrogène dit « vert » produit aussi du carbone, donc qu’il est préférable de parler d’hydrogène « bas carbone ».


Hydrogène et transports : où en sommes-nous ? [4:40 – 24:01]

Philippe Boucly revient sur les différents projets en cours pour chaque moyen de transport. Du côté des trains, Alstom fait figure de pionnier en ayant déjà commercialisé des trains à hydrogène en Allemagne. En France, il a été décidé de développer un train « bi-mode » qui fonctionnera sur pile à combustible lorsque les lignes ne sont pas électrifiées, et sur caténaire lorsque les lignes sont électrifiées.


Concernant les véhicules, la priorité est donnée à la mobilité lourde et à la mobilité intensive (livraison à domicile, taxis, véhicules utilitaires). Par rapport aux véhicules électriques à batterie, l'hydrogène permet d’allonger l’autonomie.


La France souhaite aussi devenir le premier pays à développer l’avion à hydrogène avec l’objectif affiché de 2035. En 2025, Airbus est censé dévoiler son plan pour atteindre cet objectif. Pour le moment, les études sont en cours.


Comment organiser la chaîne de valeur ? [24:02 - 38:47]

À aujourd’hui, le nombre d’électrolyseurs en France est trop faible pour produire la quantité d’hydrogène bas carbone nécessaire à l’essor des transports à hydrogène. Il y a actuellement moins de 6,5 MW d’électrolyseurs et l’objectif est d’arriver à 6 500 MW d’électrolyseurs à l’horizon 2030. Des constructions de gigafactories sont en cours pour répondre à cette demande.


La logistique, notamment pour le transport et le stockage de l’hydrogène, a longtemps été laissée de côté. En fonction de la quantité d'hydrogène, le transport peut se faire par camions ou par canalisations. Les gaziers travaillent justement à l’adaptation de leur réseau à l’hydrogène.


Le prix est également une question essentielle. Pour l’instant, les solutions à base de gaz et de gasoil sont moins chères que celles à base d’hydrogène bas carbone. Des réflexions sont en cours afin de baisser les coûts des électrolyseurs, et de l’électricité utilisée pour produire l’hydrogène.


Afin d'accompagner cette transition, le gouvernement a dévoilé en septembre 2020 le Plan France Relance avec un plan hydrogène à hauteur de 7,2 milliards d’euros. Les moyens et stratégies sont conformes aux demandes de France Hydrogène exprimées dans leur manifeste publié en juillet 2020. En attendant, France Hydrogène propose une alternative moins "verte" : produire de l’hydrogène à partir de gaz naturel et capter les émissions de CO2. Une "phase transitoire" selon le président de l'association.

Références citées :


Ressources pour aller plus loin :

  • Site de France Hydrogène

  • Livre L’hydrogène : un vecteur pour la transition énergétique de Gilles Guerassimoff et Lise Adegnon

  • Rapports de l’AIE, l’IRENA, la Commission européenne, Hydrogen Europe etc.


Cogitons Sciences est un podcast produit par Techniques de l’Ingénieur. Cet épisode a été réalisé par Alexandra Vépierre, en collaboration avec Intissar El Hajj Mohamed. Le générique a été réalisé par Pierre Ginon et le visuel du podcast a été créé par Camille Van Belle.

Share

Embed

You may also like